Revue UFA 07-08/18

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Périodique spécialisé du groupe fenaco-LANDI | www.revueufa.ch

Editon 7-8 | 2018

Récolte du maïs ensilage Le moment de la récolte a un impact décisif sur la qualité du maïs ensilage.

Page 36

Assujetissement à la TVA dans l’agriculture Page 20 Nouvelle loi sur les systèmes de freinage Page 22 Les sous-semis dans le colza

Surveillance des veaux Page 55 par smartphone Ecorce d’arbre | © Agrisano

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Sommaire

Editorial fenaco actuel

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Congrès sur la recherche agronomique Un congrès international se déroulera à la fin août à Genève. Quelle est son utilité pour l’agriculture suisse  ?

Faits concernant l’anniversaire de fenaco société coopérative 4 Dialogue intergénérationnel au sein de la Direction de fenaco 6 Faits concernant l’anniversaire de fenaco société coopérative 8 La plateforme de transbordement de Auhafen est en service 10 fenaco regroupe ses activités énergétiques 10 Changement au sein de la Direction de Volg 10 Numérisation: fenaco signe la charte 12 Application pour la taxation des pommes de terre 12

Gestion Congrès de recherche de l’ESA: Interview 14 Brèves 17 Série Analyse de branches d’exploitation: Gros bétail 18 Assujetissement à la taxe sur la valeur ajoutée 20

30 Chargeur électrique compact Avant Le chargeur compact Avant e5, maniable et capable de soulever de lourdes charges, est idéal pour tous les travaux de maintenance.

Technique agricole Nouvelle réglementation: systèmes de freinage 22 Travail du sol: utilisation de la charrue 26 Brèves 28 Chargeur électrique Avant e5 30 DeLaval: nouveaux robot de traite et pousse-fourrage 32 Nouveautés/concours 35

Production végétale

63 Des veaux maigres en pleine forme La demande en veaux maigres en bonne santé augmente. Elever des veaux maigres en suivant un concept précis n’est pas seulement rentable financièrement.

Information pour les membres du groupe fenaco-LANDI | juillet/août 2018

12

Des produits schwytzois typiques Christoph Deck a consacré beaucoup de temps à l’élaboration du Mythenbüffel, un fromage à pâte mi-dure.

Récolter et conserver le maïs ensilage 36 Colza: la fumure d’automne assure le rendement en été 40 Plateformes d’essai: le rendez-vous de la production végétale 42 Culture de mini-kiwis en Suisse 46 Les mélanges d’engrais verts ont le vent en poupe 48 Les cultures de couverture du colza font du bien au sol 50 Sélection du colza 4.0 52 Brèves 54

Production animale Veaux « intelligents » sur tablette 55 Annoncer les dommages le plus tôt possible 58 UFA Actuel: élevage des poussines 59 Des veaux maigres en pleine forme 63 60 ans d’UFA: l’aliment bio ne date pas d‘aujourd’hui 64 Favoriser le sevrage 66 Bio: les féveroles à titre d’alternative ? 67 Brèves 68 Aide du vétérinaire: soupçon de coccidiose 69

Du grain de blé au pain 04 Deux nouvelles présidentes de LANDI 09 LANDI joue un rôle central pour UFA SA 18

Le LANDI Contact ci-joint nous raconte notamment comment LANDI Albis transforme des céréales en pain et pourquoi le membre LANDI Christof Deck rencontre autant de succès. Photo de la page de titre : iStock.com/Oticki

Chères lectrices, chers lecteurs

En 25 ans, on peut accomplir bien des choses. C’est ce qui a incité la Revue UFA à effectuer une rétrospective de l’histoire encore jeune de fenaco et à interviewer le président actuel de la Direction de cette coopérative créée en 1993, ainsi que ses deux prédécesseurs. Notre rédactrice Gabriela Küng s’est risquée à une projection dans l’avenir. Elle a ainsi interviewé deux responsables de recherche de l’EPF Zurich et ­d ’Agroscope sur l’utilité du congrès annuel de l’European Society for Agronomy et leur a demandé quels thèmes de recherche pourraient avoir un intérêt pour les praticiens. La rubrique Production végétale traite de sujets d’actualité, à savoir de la récolte du maïs. Quel est le moment de récolte idéal ? Quelle doit être la teneur en matière sèche ? Des conseils vous sont donnés dès la page 36. A partir de la page 55, la rubrique Production animale traite de la numérisation chez les veaux. CalfApp est relié à un DAL et fournit des indications précises sur les veaux et leur consommation. Le jeune chef d’exploitation Stefan Amman partage ses expériences à ce sujet. J’aimerais finalement aussi vous remercier. Il s’agit en effet du dernier éditorial que je rédige pour la Revue UFA. Après trois ans à la Revue, je me prépare à relever de nouveaux défis. J’aurai vécu et appris ici une foule de choses passionnantes, et collaboré avec une équipe extraordinaire. Je tiens à vous en remercier !

Vie quotidienne Hébergement encadré à la ferme Voyage d’étude dans les pays baltes Tirage au sort / Pour les lecteurs: « Conservation naturelle » Voyage des lecteurs en Afrique du Sud Recettes: La Méditerranée au jardin L’hibiscus, merveille florale du Sud Livraison de légumes par la poste

70 72 73 74 76 77 78

Sandra Frei Rédactrice Revue UFA

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fenaco actuel

Faits

Anniversaire de fenaco fenaco fête cette année ses 25 ans d’existence. A l’occasion de cet anniversaire, la Revue UFA présente une sélection de faits intéressants concernant la coopérative agricole.

f

enaco société coopérative a été fondée il y a 25 ans. L’histoire de sa fondation accompagne encore aujourd’hui la société coopérative. Le but entrepreneurial de fenaco est toujours de soutenir les agricultrices et les agriculteurs suisses dans le développement éco-

nomique de leurs entreprises. Et aujourd’hui comme hier, les dirigeants et les collaborateurs de fenaco s’engagent pour le bien commun de l’entreprise. Depuis sa création il y a 25 ans, fenaco n’a ainsi jamais affiché un résultat d’entreprise négatif. La société a de plus continuelle-

Le contrat de fusion a été signé le 24 septembre 1993 au restaurant Linde à Uettligen (BE).

LANDI occupe en 2018 une excellente 9e place en matière de réputation parmi les entreprises suisses de renom selon un classement de l’institut de sondage GfK.

Sur le site de fenaco à Winterthour, l’Api-centre entretient un rucher de plus de 100 000 butineuses. Ensemble, elles pollinisent des millions de fleurs par jour.

ment accru son produit net, diminué les coûts, investi dans de nouvelles infrastructures et augmenté son taux de capital propre à plus de 51 % . Dans les pages qui suivent, la Revue UFA présente de nouveaux faits et des success story concernant n fenaco.

Les collaborateurs de fenaco ont parcouru plus d’un million de kilomètres en 2017 pour des déplacements professionnels et économisé 184 tonnes de CO2 en utilisant les transports publics au lieu de la voiture.

Que signifie Il y a 25 ans, six fédérations de coopératives régionales ont fusionné pour créer la fédération nationale des coopératives agricoles, soit fenaco.

Lors des pics d’activité à Pâques, EiCo transforme plus de 2 millions d’œufs de Pâques par semaine. Ces œufs proviennent d’environ 90 fermes.

Suite à la page 8

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PPO Services AG gratuliert der Fenaco herzlich zum

25. Jubiläum

und bedankt sich herzlich für die langjährige und fruchtbare

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et remercie chaleureusement pour la longue et fructueuse

collaboration.

25 ans de fenaco – Nos félicitations et nos vifs remerciements pour l’agréable et excellente collaboration.

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FENACO FÊTE SES 25 ANS JOYEUX ANNIVERSAIRE Sincères félicitations et bonne continuation!

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fenaco actuel

Entretien intergénérationel avec la Direction de fenaco

« Tous tirent à la même corde » Depuis sa création en 1993, fenaco société coopérative a été dirigée par trois chefs. A l’occasion de l’anniversaire des 25 ans, Ulrich Schlup, Willy Gehriger et Martin Keller évoquent les défis qu’ils ont relevés, leurs succès et les valeurs communes.

I

ls se retrouvent au 4 e étage du siège principal de fenaco société coopérative, à la Erlachstrasse 5 à Berne: Martin Keller (48 ans), qui dirige l’entreprise depuis 2012, Willy Gehriger (66 ans), Président de la Direction de 2002 à 2012, et Ulrich Schlup (75 ans), le premier chef de fenaco de 1993 à 2002. Ils ont tous occupé ce même bureau.

Revue UFA: Malgré la grande taille de l’entreprise, les rapports hiérarchiques sont inhabituellement peu

Création de fenaco

1993

Mise en service du centre de semences à Niderfeld

6

est lancé

1994

Centrale de distribution à Winterthour

Elaboration du concept de site LANDI et de la Stratégie 2000

1995

Les 6 régions de fenaco sont regroupées pour n’en former plus que 4

1996

EiCO Création

1997

marqués au sein de fenaco. Les membres du Conseil d’administration et de la Direction sont très accessibles. Comment cela se fait-il ? Ulrich Schlup: En tant que Président de la Direction, j’ai délibérément pratiqué la politique de la porte ouverte dès le premier jour. Quiconque souhaitait me demander quelque chose pouvait simplement venir frapper à ma porte. Je crois qu’au début, c’était nécessaire pour dissiper rapidement les éventuels préjugés et les craintes, voire pour éviter leur apparition.

Orador et UFAG deviennent UFA SA, Ufamed ­et UFAG Laboratorien

1998

Création

Elmer Citro Acquisition des sources d’eau minérale Elm

1999

Solution pour le groupe d’entreprises du secteur agricole Introduction du concept « sécurité au travail et promotion de la santé »

2000

Willy Gehriger: A mon époque, il était surtout important de donner une grande liberté de décision aux cadres supérieurs. Il était donc d’autant plus vital de choisir les bonnes personnes pour ces positions clés. Martin Keller: Malgré sa taille, je constate aujourd’hui que fenaco est restée dynamique et flexible grâce à ses fortes valeurs et à la grande confiance accordée par les collaborateurs à leurs cadres dirigeants. Même les grands changements sont soutenus par nos collaborateurs, car ils savent que nous agissons dans leur intérêt.

Inauguration du premier TopShop

Inauguration de l’usine d’aliments composés performante de Biblis

Ernst Sutter AG Reprise du trans­formateur de viande

2001

2002

2003

Reprise du fournisseur d’aliments

Lancement des Dialogues LANDI

2004

2005

Début de la collaboration avec 200 nouveaux détaillants et lancement des « Délices du village »

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fenaco actuel De g. à d.: Martin Keller, Président de la Direction depuis 2012, Ulrich Schlup (1993-2002) et Willy Gehriger (2002-2012). Photo: Esther Michel

Durant les premières années de ­fenaco, le défi était d’implanter des valeurs comme base commune. Quelle a été l’étape suivante ? W. Gehriger: Il m’a été donné de diriger une entreprise solide. A mon époque, la fixation des prix par l’Etat a été abandonnée. fenaco est ainsi devenue une partenaire commerciale plus importante pour les paysans suisses. Nous avons donc veillé plus attentivement à ce que fenaco paie un prix correct aux producteurs pour leurs marchandises. Nous avons en outre racheté quelques entreprises situées en aval et identifié des opportunités de croissance dans le commerce de détail. fenaco a soutenu et encouragé le développement des activités de commerce de détail dans leur ensemble. Les responsables de ce domaine ont transmis de nombreuses informations essentielles à la Direction de fenaco, par exemple en ce qui concerne la logistique. M. Keller: J’ai pu poursuivre le développement de la stratégie avec le soutien du Conseil d’administration et de la Direction. Nous avons défini quatre domaines d’activité stratégiques équivalents: Agro, Industrie alimentaire, Commerce de détail et Energie. Le distributeur de combustibles et de carburants Agrola a été transformé en fournisseur d’énergie global et de premiers investissements ont été réalisés en Allemagne et en France. Nous avons également déterminé trois axes stratégiques: in-

Concentration des activités de production de frites à Cressier

LANDI Suisse SA Nouvelle plateforme logistique à Dotzigen

Achat de Rivalor à Puidoux

Steffen Ris Reprise

2006

Union fruits rejoint fenaco

2007

Pomdor et Granador deviennent Ramseier

2008 Kellenberger Acquisition d’un fournisseur leader de la gastronomie

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novation, durabilité et compétence internationale W. Gehriger: L’expérience internationale de Martin Keller faisait jusque-là défaut à fenaco. Cette expérience, acquise durant les années passées au sein d’une multinationale à l’étranger, fut un apport précieux. C’est pour cette raison que j’ai très tôt pensé à lui pour me succéder ! M. Keller: Juste avant que je m’installe en Allemagne avec ma famille peu après mes 30 ans, Willy Gehriger m’a dit lors d’une manifestation qu’il aurait besoin d’un successeur dans dix ans. Ensuite, je n’ai plus eu de nouvelles de sa part, mais je n’ai jamais oublié ce qu’il m’a dit. De nombreuses années plus tard, j’ai reçu une carte de Noël avec une carte de visite et un numéro de portable. Le Conseil d’administration de fenaco a ensuite débuté son processus d’évaluation pour régler la succession et m’a nommé Président de la Direction en 2012.

sé qu’une entreprise de la taille de fenaco ne pouvait pas se cacher. Si on ne fait que réagir au lieu de communiquer activement, on arrive toujours deuxième. M. Keller: Au cours de mon mandat, nous avons modernisé et renforcé la communication d’entreprise. Aujourd’hui, nous communiquons à travers toutes les plateformes numériques importantes ainsi que via les produits imprimés qui ont fait leurs preuves. Nous accordons une grande importance au dialogue avec nos membres, c’est-à-dire les LANDI et les paysannes et paysans. Nous avons d’ailleurs intensifié ce dialogue. Cette intensification est due au fait que des préjugés et des informations erronées continuent à circuler au sujet de fenaco. Nous souhaitons et nous devons lutter contre ce phénomène en communiquant. Il faut que les paysannes et les paysans soient fiers de leur groupe fenaco-LANDI.

Aujourd’hui, fenaco est beaucoup plus présente dans les médias qu’auparavant. Pourquoi communiquait-elle peu à l’époque  ? U. Schlup: Au début, cela n’était pas nécessaire. Internet n’existait pas encore sous sa forme actuelle et encore moins les téléphones portables avec appareil photo intégré. Tout était plus lent et plus simple à contrôler. W. Gehriger: Sous ma direction, nous avons pris la décision de communiquer plus activement. J’ai réali-

Où en sera fenaco lors de son 50 e anniversaire  ? M. Keller: En 2043, je souhaite que fenaco ait toujours l’ambition de soutenir les agricultrices et les agriculteurs suisses dans le développement économique de leurs entreprises, conformément à ses statuts. W. Gehriger: J’espère que fenaco restera une société coopérative agricole. U. Schlup: Lors de son 50 e anniversaire, fenaco devra toujours avoir au moins une longueur d’avance sur tous les autres.  n

Auteur Alice Chalupny, Communication d’entreprise fenaco, 8401 Winterthour

DiVino SA Nouveau bâtiment à Winterthour Cadar Le grossiste de commerce de détail réjoint fenaco

Elaboration de la Stratégie de base LANDI

2009

Serco Reprise du fournisseur de technique agricole

2010 Halag Nouveau bâtiment

Suttero Entrée en service du centre de viande fraîche à Bazenheid

2011

Service produits frais à Oberbipp

Création du dép. Energie

2012 Union fruit Mise en service du CP Fruits à Charrat

Mise en service du plus grand centre de prestations à Bätterkinden

2013 léman fruits Mise en service du CP Fruits à Perroy

Reprise totale de Bison

2014

Lahr Logistics Mise en service du centre inter­national de logistique à Lahr (D)

fenaco soutient la chaire en sélection végétale à l’EPFZ

2015

2016

Solvatec Achat du constructeur d’installations photovoltaïques

Début de la collaboration avec Agroscope dans le domaine de la recherche

Dousset Matelin Acquisition du fournisseur français de machines agricoles

2017

Reprise du centre collecteur de céréales à Penthalaz

2018 Swiss Grana Gruppe Reprise du commerçant international de céréales Silo Auhafen Entrée en service à Auhafen à Muttenz.


fenaco actuel

fenaco est composée de Grâce à 107 mesures visant à améliorer l’efficacité énergétique, fenaco a économisé en 2017 plus de 5100  mégawattheures – cela correspond à la consommation annuelle d’énergie de 642 habitants.

dont sa maison-mère, avec 56 sièges en Suisse ainsi qu’en Allemagne et en France. Le siège principal est à Berne.

Aujourd’hui, Semences UFA cultive en Suisse plus de 500 plantes sauvages sur 1  000 000 m2. La production a démarré en 1984 – à l’époque sur seulement 4 m2.

Agrola, Solvatec et diverses LANDI collaborent pour soutenir les agriculteurs qui souhaitent produire et stocker de l’électricité dans leurs exploitations. fenaco participe financièrement à ce projet et a soutenu, jusqu’à fin 2017, 17 installations photo­ voltaïques.

Ces cinq dernières années, fenaco a investi

de francs dans des immobilisations corporelles, notamment dans la rénovation de ses infrastructures. Elle crée et maintient ainsi des places de travail dans les régions rurales.

fenaco s’engage, dans un premier temps jusqu’en 2020, par un montant global de Ramseier Suisse SA presse en moyenne 50 000 tonnes de pommes et de poires par récolte annuelle pour produire environ 4 Mio de litres de jus de fruits. en faveur des agriculteurs en situation difficile ou d’urgence et en faveur des agriculteurs de montagne en collaboration avec l’Aide suisse aux montagnards.

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Nouveau centre collecteur et nouvelle plateforme de transbordement de fenaco société coopérative

Mise en service de Auhafen Après des travaux qui ont duré deux ans et des investissements avoisinant 40 millions de francs, fenaco a inauguré sa plateforme de transbordement et son centre collecteur de Auhafen Muttenz. Ce site est directement relié aux places commerciales internationales et permet une réception efficace des récoltes des agriculteurs de la région bâloise.

Nouveau centre collecteur et nouvelle plateforme de transbordement à Auhafen. Photo: màd

Auteur Szilvia Früh, Communication d’entreprise fenaco, 8401 Winterthour

L

e 9 juin 2018, fenaco a mis en service sa nouvelle plate-forme logistique et de stockage à Auhafen Bâle. Les anciens silos à sable ont été transformés en silos à céréales. Un nouveau silo de plus de 70 m de hauteur a également été construit pour le stockage des céréales et des oléagineux. La Revue UFA a interrogé à ce sujet Hansjörg Reiss, le responsable de ­fenaco Céréales, oléagineux et matières premières.

fenaco regroupe ses activités Le secteur de l’énergie connaît des changements profonds: les énergies renouvelables gagnent en importance et l’influence de la numérisation s’accroît rapidement. Pour pouvoir relever les défis qui s’annoncent, les deux unités d’activité Solvatec et fenaco Energies nouvelles sont intégrées, à compter du 1er janvier 2019, au sein d’Agrola. Informations supplémentaires sous: agrola.ch ➞ Communiqué Presse

10

Revue UFA: Quelle est l’utilité de cette nouvelle plate-forme pour les agricultrices et les agriculteurs ? Hansjörg Reiss: Nos nouvelles installations sont équipées d’une technologie ultra-moderne à même de garantir un nettoyage, un séchage et une homogénéisation irréprochables des marchandises et de répondre aux exigences de notre clientèle. Grâce aux capacités de stockage élevées du nouveau site, nous avons assez de place pour réceptionner toutes les céréales et les oléagineux récoltés dans la région. Nous n’avons ainsi plus besoin de procéder à des mesures de déstockage, ce qui diminue la pression sur les prix des céréales pendant la récolte. Cette plateforme est par ailleurs très performante, ce qui se traduit par des temps d’attente nettement moins importants lors de la réception des céréales.

fenaco va-t-elle importer davantage de céréales suite à la mise en service de ces nouvelles installations ? H. Reiss: fenaco procède uniquement à des importations pour compléter la production indigène. Les importations dépendent des besoins et des récoltes indigènes. Dans quelle mesure la plateforme favorise­-t-elle le développement durable? H. Reiss: Le site de Auhafen étant bien raccordé aux réseaux de transport, les marchandises peuvent être acheminées dans des conditions écologiquement favorables par bateau et par rail. Le terminal de transbordement ferroviaire permet d’organiser les étapes de transport jusqu’auprès des transformateurs, c’est-à-dire nos clients, par wagons groupés. Cette façon de procéder est très durable. La nouvelle installation nous aide à n réduire les émissions de CO2.

Changement chez Volg Philipp Zgraggen (44) assumera à compter du 1 er septembre 2018, en tant que membre de la Direction, la responsabilité du domaine Développement d’entreprise du groupe Volg. En outre, dès le Philipp Zgraggen 1 er septembre 2019, il succédera à Ferdinand Hirsig comme président de la Direction du groupe Volg. Viendra ensuite l’élection au sein de la Direction élargie de fenaco société coopérative en tant que responsable du département Magasins Volg/ shops de station-service. « N ous sommes convaincus que Philipp Zgraggen, fort de son énorme savoir-faire, de sa longue expérience et de ses excellentes compétences sociales, contribuera de manière déterminante au succès et au développement du groupe Volg. Nous nous réjouissons de cette collaboration », déclare Ferdinand Hirsig. REVUE UFA  7-8 | 2018


Nous félicitons la fenaco société coopérative pour son 25ème anniversaire. Exclusivité Hörmann

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25

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fenaco actuel

Numérisation dans le secteur agricole et agroalimentaire suisses

fenaco société coopérative signe la Charte Le 19 juin 2018, la Confédération et plusieurs acteurs du secteur agricole, dont fenaco, ont signé la Charte sur la numérisation dans l’agriculture et le secteur agroalimentaire suisses. fenaco s’engage donc à respecter des principes fondamentaux de la numérisation, tels que la transparence et la sécurité, l’égalité des chances et la participation pour tous.

L

a Confédération et les acteurs du secteur agricole ont élaboré la Charte sur la numérisation dans l’agriculture et le secteur agroalimentaire suisses. Cette charte a été signée le 19 juin 2018 à Zollikofen (BE) à l’occasion de la « J ournée de la mise en réseau numérique » .

Auteur Elias Loretan, Communication d’entreprise fenaco, 8401 Winterthour

Soutien au Smart Farming En tant que société coopérative agricole appartenant aux paysannes et aux paysans suisses, fenaco s’efforce depuis longtemps de soutenir ses membres à tous les niveaux. Elle est notamment active dans des domaines d’avenir tels que la numérisation, par exemple en proposant des solutions de smart farming visant à soutenir les agriculteurs dans le dé-

veloppement économique de leurs entreprises. La plateforme de Smart farming Barto, dont fenaco a participé à la création, fait partie de ces solutions. Elle rassemble, traite, met en réseau et génère des informations, ce qui simplifie le travail administratif sur les exploitations et augmente la productivité de l’agriculture de façon durable. Outre leur engagement en faveur de la plateforme Barto, fenaco et ses sociétés-filles ont déjà investi dans de nombreux autres projets de numérisation. Le système d’identification précoce des veaux malades, l’appli de fenaco Produits du sol pour estimer la qualité des pommes de terre (voir ci-dessous) et de nombreux autres systèmes figurent au rang de ces projets.

Charte sur la numérisation La Charte sur la numérisation trouve son origine dans la Stratégie « S uisse numérique » adoptée par le Conseil fédéral en 2016. Depuis, des échanges intensifs ont lieu entre la Confédération et les partenaires privés, dont fenaco fait partie. L’expérience a montré qu’une mise en réseau intelligente des données agricoles était essentielle pour garantir le succès et la productivité durable de l’agriculture suisse, à condition de définir des principes fondamentaux. A la faveur d’un large processus sous la conduite de l’OFAG, des principes généraux sur l’utilisation des données agricoles ont donc été inscrits dans une n charte.

TaxApp en phase de développement

L’appli permet notam­ment de télécharger des informations sur la date de récolte ainsi que sur la taxation lavée et non lavée. Photo: fenaco Produits du sol

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En collaboration avec Bison Schweiz AG, l’UAS fenaco Produits du sol développe une application pour la taxation des pommes de terre. Celle-ci doit notamment permettre la saisie électronique directe de la taxation d’entrées de marchandises. Les livraisons enregistrées à l’aide de Bison Process peuvent être téléchargées dans l’application. Les données recueillies sont ensuite directement saisies conformément aux directives de contrôle. Les données sont transférées directement dans le système ERP. Un papier d’entrée contenant toutes les informations y

est généré et envoyé immédiatement par e-mail aux producteurs. «Ce système assure une documentation rapide, globale et claire des entrées de marchandises, sans problèmes de compatibilité informatique. Les constatations peuvent être enregistrées sous forme d’image et rendues accessibles au producteur», explique Jörg Schär, Category Manager Pommes de terre fraîches chez fenaco Produits du sol. Les données prélevées peuvent être consultées en tout temps, que ce soit pour décider du régime de déstockage ou pour définir la forme de conditionnement. TaxApp fonctionne sur tablette in-

dustrielle G3 et WLAN. Cette application peut donc être utilisée dans tous les sites de prise en charge internes et externes. Après une phase test, elle devrait être mise en ligne le 1 er août 2018 pour la prise en charge de la nouvelle récolte. Dans un deuxième temps, la banque de données permettra de procéder à des analyses à l’aide desquelles le producteur pourra optimiser ses mesures culturales. L’application TaxApp devrait par la suite être utilisée pour toutes les marchandises réceptionnées par l’UAS Produits du sol. Sarah Sinn REVUE UFA  7-8 | 2018


Siemens adresse ses vœux à la société coopérative fenaco pour son 25ème anniversaire !

Nous félicitons fenaco pour ces 25 ans et souhaitons nos meilleures voeux et plein de succès.Que l’excellente collaboration que nous entretenons nous accompagne tout au long des années à venir.

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Gestion

Congrès scientifique

« Ensemble, nous progressons plus rapidement » Dr Christoph Carlen, d’Agroscope, et Prof. Dr Emmanuel Frossard, de l’EPF de Zurich, organisent cette année le congrès de l’European Society for Agronomy. Quel est l’objectif de ce congrès et dans quelle mesure peut-il être utile à l’agriculture suisse ?

L

’European Society for Agronomy (ESA) organise un congrès de recherche tous les deux ans. Des chercheurs issus de toute l’Europe mais également des continents américains, d’Australie, d’Asie et d’Afrique s’y retrouvent et y échangent sur les résultats de leurs travaux. Cette année, le congrès de l’ESA se déroulera du 27 au 31 août à Genève. Mais en quoi ce congrès peut-il être utile à l’agriculture suisse ? Christoph Carlen, le président du comité d’organisation, et Emmanuel Frossard, le président du comité scientifique, ont répondu à nos questions. Revue UFA: Quels sont les objectifs de l’European Society for Agronomy ?

European Society for Agronomy L’European Society for Agronomy (ESA) est un forum ouvert à l’intention des agronomes, de la formation et de la vulgarisation. Il sert à échanger et à aborder les résultats de la recherche. Le congrès de l’ESA a lieu tous les deux ans dans un pays européen. Cette année, le congrès se déroulera du 27 au 31 août à Genève. Il est organisé par Agroscope, l’EPF Zurich, l’Institut de recherche pour l’agriculture biologique (FiBL) et la Société suisse d’agronomie (SSA). A l’occasion du congrès, près de 160 exposés et 200 posters traitant de différents travaux scientifiques seront présentés. Les organisateurs ont la satisfaction d’enregistrer un nombre d’inscriptions élevé. Plus de 350 invités sont attendus, un nombre qui n’avait encore jamais été atteint lors des précédents congrès ESA.

14

Christoph Carlen: L’ESA est un forum à l’intention de la recherche agricole, dans le domaine des grandes cultures en particulier. Le congrès de l’ESA sert à échanger et à présenter des résultats de recherche susceptibles d’améliorer les méthodes de production et de contribuer au développement durable. Emmanuel Frossard: La recherche va de la sélection au stress abiotique et biotique, en passant par la physiologie des plantes, la nutrition des plantes ou l’irrigation. Les résultats obtenus trouvent finalement une application directe au champ et dans les exploitations. C. Carlen: Les travaux de recherche s’étendent des plantes individuelles au champ tout entier et à l’exploitation, voire à la région. L’objectif consiste à réunir un maximum de résultats et à les communiquer ensuite de manière à ce qu’ils soient applicables dans la pratique. Pourquoi l’échange à l’échelon international revêt-il autant d’importance ? C. Carlen: L’échange international est important car les activités de recherche des différents pays se complètent, ce qui permet de disposer d’une foule d’informations supplémentaires. Les résultats des institutions peuvent ensuite être réunis, ce qui permet de mieux étayer les recommandations qui sont émises à l’intention des praticiens.

La recherche suisse n’est-elle pas assez performante à elle seule ? E. Frossard: Le seul fait que la Suisse présente un profil aussi diversifié, que ce soit en termes de climat, de topographie ou de sol empêche de développer des solutions uniques s’appliquant à l’ensemble de la Suisse. Dans ce contexte, la collaboration ne peut qu’être bénéfique. E. Carlen: C’est vrai, nous progressons plus rapidement lorsque nous travaillons ensemble. Il arrive bien entendu que certains résultats ne soient pas directement applicables dans la pratique, mais un grand nombre le sont et cela aide l’agriculture suisse à devenir encore plus efficace. En guise d’exemple, dans ce domaine, je pense à l’efficacité des ressources, dans un contexte où les surfaces disponibles diminuent constamment. Si nous parvenons à mieux utiliser les surfaces agricoles disponibles en réalisant des rendements plus élevés tout en utilisant les mêmes ressources, il en découle un avantage financier pour les agriculteurs et pour la société. REVUE UFA  7-8 | 2018


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« Le fait que l’agriculture ait atteint un tel niveau ne doit rien au hasard. » « Les résultats des institutions de recherche peuvent être réunis, ce qui permet de mieux étayer les recommandations à l’intention des praticiens.» Dr Christoph Carlen, Agroscope

Les agriculteurs suisses feront-ils partie des invités à ce congrès ? C. Carlen: C’est possible, mais probablement un petit nombre d’entre eux seulement. Les agriculteurs ne font pas vraiment partie du groupecible. E. Frossard: Le congrès n’intéresserait pas vraiment les agriculteurs, les

sujets abordés étant traités sous un angle purement scientifique. Nous allons par contre proposer plusieurs excursions dans des exploitations agricoles. En comparaison internationale, l’agriculture suisse est très performante et nous souhaitons le démontrer à nos hôtes. Aujourd’hui déjà, nous utilisons très peu d’azote par rapport aux autres pays. Si nous évoluons à un tel niveau, pourquoi a-t-on encore besoin d’une recherche agricole en Suisse ? La Confédération souhaite elle aussi réaliser des économies chez Agroscope… C. Carlen: Le Conseil fédéral a proposé une centaine de mesures susceptibles de permettre une utilisation plus efficace des moyens publics. Agroscope en fait partie. La résistance a néanmoins été très forte, ce qui donne lieu à des discussions supplémentaires. Nous verrons ce qu’il en ressortira. A l’heure actuelle, je ne peux pas prendre position sur ce sujet. La recherche agricole est indispensable pour assurer notre approvisionnement alimentaire et disposer de denrées alimentaires saines, de

Prof. Dr Emmanuel Frossard, EPF Zurich

paysages intacts et d’une production respectueuse de l’environnement. Pour garantir cela, il faut s’appuyer sur un nombre énorme d’informations que seule la recherche est à même de fournir. E. Frossard: En ce qui nous concerne à l’EPFZ, Agroscope est un partenaire incontournable. D’une part parce que l’institut pratique une recherche différente de la nôtre, avec une approche plus axée sur la pratique et sur une durée plus longue. D’autre part parce qu’il joue un rôle extrêmement important dans le domaine de la formation en proposant des projets de recherche à l’intention de nos étudiants de master et de nos doctorants. Les spécialistes d’Agroscope donnent également des cours chez nous. En fait, les deux organisations travaillent en symbiose.

L’European Society for Agronomy est un forum ouvert à l’intention des agronomes travaillant dans la recherche agricole. L’ESA est focalisé sur les grandes cultures. Photo: Carole Parodi, Agroscope

A propos de collaboration: quelle est selon vous l’utilité des coopérations

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Interview Gabriela Küng Revue UFA, 8401 Winterthour

privées dans le domaine de la recherche, comme celle pratiquée entre Agroscope et fenaco par exempe ? C. Carlen: Ce genre de coopération présente de nombreux avantages: la pratique nous soumet directement un problème que nous devons résoudre à l’aide d’une solution scientifique. Il s’ensuit une publication scientifique d’une part et des recommandations à l’intention de la pratique d’autre part. Il s’agit d’une méthode très efficace pour introduire les résultats de la recherche dans la pratique. Et fenaco société coopérative est justement un multiplicateur important. E. Frossard: La collaboration avec la pratique est primordiale car elle permet de comprendre les problèmes qui se posent. Il ne faut toutefois pas se limiter à ce seul axe de recherche. A l’EPFZ, nous pratiquons beaucoup de recherche fondamentale, sachant qu’il est important de développer de

nouvelles connaissances pour solutionner les problèmes à venir. En tant que président et membre du comité d’organisation de l’ESA , vous disposez d’un vaste aperçu de ce qui se fait dans la recherche au niveau international. L’agriculture suisse doitelle s’adapter, ou, en d’autres termes, que pourrait-elle mieux faire ? C. Carlen: Dans de nombreux domaines, l’agriculture suisse dispose d’une bonne avance. Je pense notamment au recours réduit aux produits de traitement des végétaux, qui résulte de l’utilisation de variétés résistantes, de systèmes de monitoring performants ou d’une technique d’application efficace. La qualité de nos produits est par ailleurs très élevée. En Suisse, il s’agit d’un élément décisif parce que les coûts sont élevés et qu’il faut bien les couvrir d’une manière ou d’une autre. Quand on avance des arguments tels

Prof. Dr Emmanuel Frossard (à gauche) est professeur en nutrition des plantes à l’Institut des sciences agronomiques de l’EPF Zurich. Son groupe de recherche est spécialisé dans l’amélioration de l’efficience des éléments nutritifs et la réduction des pertes dans ce domaine. Prof. Dr Frossard est membre du comité d’organisation du congrès de l’ESA et président du comité scientifique. Dr Christoph Carlen (à droite) est responsable du domaine de recherche Systèmes de production végétale à Agroscope. Ce domaine de recherche planche sur la fumure, l’irrigation, les méthodes de culture, l’herbologie et les procédés post-récolte dans les cultures spéciales et les grandes cultures. Dr Christoph Carlen est président du comité d’organisation du congrès de l’ESA et membre du comité scientifique. Photo: Gabriela Küng 16

que la qualité par exemple, le consommateur est souvent prêt à payer un prix plus élevé. E. Frossard: Il s’agit d’un vaste sujet. Une chose doit toutefois être rappelée en préambule: le fait que l’agriculture suisse ait atteint un tel niveau ne doit rien au hasard. Cela fait plusieurs années que l’on y travaille. En Suisse, la recherche agricole a toujours été intensive et les résultats se voient. La production intégrée a par exemple été introduite dès les années septante et le système des paiements directs a lui aussi été développé en se basant sur les résultats de la recherche. En revanche, le développement des PER remonte à près de 30 ans. Dans ce domaine, nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas évoluer, car les marchés et la société changent. La tendance est encore à l’intensification de la production et cette intensification doit être accompagnée par la recherche. Si ce n’est pas le cas, la situation peut se détériorer rapidement. La numérisation de l’agriculture estelle seulement une mode ou a-t-elle une réelle utilité ? C. Carlen: La numérisation comprend deux niveaux. Elle aide à pratiquer la recherche en permettant de prélever un nombre nettement plus important de données et de les évaluer de manière efficace. La numérisation revêt par ailleurs une énorme importance dans la pratique, surtout dans le domaine du management. A cela s’ajoute encore l’interface de la recherche et de la pratique. Aujourd’hui déjà, des outils comme Agrometeo envoient des avertissements régionaux pour informer qu’une maladie s’est déclarée dans une région donnée. E. Frossard: Je considère que la numérisation est une opportunité énorme. A titre d’exemple, je citerais les robots de lutte légers contre les adventices qui ne compactent pas le sol et qui peuvent être utilisés plus fréquemment et de manière plus ciblée dans les cultures. Ces outils doivent toutefois impérativement être développés en collaboration avec les agriculteurs. n REVUE UFA  7-8 | 2018


Tolérer le bruit des cloches du bétail Du bétail bovin pâture sur les parcelles de B. A est propriétaire d’une parcelle avoisinante. Il a intenté une action civile pour interdire d’équiper les animaux au pré de cloches, de sonnailles ou de grelots durant la période de repos nocturne, soit de 20 h à 7h. Saisi de l’affaire, le tribunal de district a procédé à une vision locale. Il en a conclu que les cloches et les sonnailles du bétail au pré étaient certes sources de nuisance sonore, mais qu’on ne pouvait qualifier ces dernières d’exagérées, ni durant la journée, ni durant la période de repos nocturne concernée par l’action civile, si bien que A devait les tolérer. Elément décisif: si la porte du balcon donnant sur la chambre à coucher de A est fermée, le bruit des cloches est inaudible, et il l’est faiblement si la porte reste ouverte. Il se pourrait certes que

A et son épouse considèrent le bruit des cloches et des sonnailles comme dérangeant quand la fenêtre est ouverte. Il faut toutefois se baser sur l’impression d’un individu moyen, ce qui permet d’affirmer sans conteste que les nuisances constatées ne sont pas exagérées. Par ailleurs, sur le site considéré, le bruit des cloches et des sonnailles appartient depuis des décennies aux usages locaux. Le tribunal de district a donc donné tort aux plaignants, suivi en cela par le Tribunal cantonal. A s’est donc adressé au Tribunal fédéral, en arguant que durant la nuit, toute nuisance inutilement dérangeante doit être considérée comme exagérée. Lui et son épouse ne pouvaient pas être tenus de dormir la fenêtre fermée, sans parler du fait que ce serait mauvais pour la santé et qu’ils

Pesticides: taux d’acceptation élevé des initiatives Deux initiative populaires similaires sur le thème des pesticides ont été déposées. L’initiative pour une eau potable propre et une alimentation saine exige que seules les exploitations agricoles n’utilisant pas de produits phytosanitaires puissent toucher des paiements directs. L’initiative pour une Suisse libre de pesticides de synthèse  demande que

les PPh soient interdits. Ces deux exigences trouvent un écho positif auprès de la population. Selon un sondage réalisé par l’institut Tamedia auprès de 14 900 personnes, 68 % des sondés accepteraient l’initiative pour une eau potable propre et 72 % voudraient interdire les pesticides de synthèse. Le Conseil fédéral s’est déjà prononcé contre l’initiative pour de l’eau potable propre. Ces deux

Nouvelles du Tribunal fédéral Andreas Wasserfallen avocat et agronome, Berne  031 300 37 00

n’y étaient pas habitués. Par ailleurs, durant la nuit, le bruit des cloches ne fait pas partie des usages locaux. Les instances précédentes auraient donc dû examiner la possibilité d’empêcher les animaux de s’échapper en renforçant la clôture ou de faciliter leur recherche à l’aide d’une balise GPS, par exemple. Le Tribunal fédéral a donné raison à l’instance précédente. L’instance précédente ayant usé correctement de son droit d’appréciation, le Tribunal fédéral a jugé qu’il n’avait pas à vérifier plus avant si le port des cloches était concrètement justifié ou si des solutions alternatives auraient pu être mises en place . (arrêt 5A_889/2017 du 20 avril 2018)

objets n’ont pas encore été traités par le Parlement. L’Union Suisse des Paysans rejette les deux projets et soutient plutôt le Plan d’action phytosanitaire de la Confédération. Elle souligne que, sans pesticides, il serait impossible de produire suffisamment de légumes selon les critères de qualité exigés. LID

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Stratégie fourrages suisses

Depuis l’automne 2017, un groupe de travail institué par l’Union suisse des paysans cherche à élaborer une stratégie pour accroître l’approvisionnement en fourrages suisses. Les premiers résultats intermédiaires sont désormais disponibles. Cette stratégie repose sur trois axes d’action. Dans un premier temps, il convient de renforcer la production indigène en doublant la production de blé fourrager. Il faudra en outre s’assurer que les composantes fourragères importées sont issues d’une production responsable. Le troisième axe consiste à préserver et à développer les alternatives actuelles pour nourrir les animaux de rente. La branche soutient les orientations définies, malgré quelques réserves concernant le financement. Les acteurs des branches concernées pourront s’exprimer dans le cadre d’une consultation. gk

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Série: Analyse des branches d’exploitation 8|9

Engraissement du bétail

L’engraissement en plein air est avantageux L’engraissement de gros bétail se caractérise par des pratiques et des labels très différents, avec des écarts de rentabilité d’autant plus grands. L’engraissement en plein air rapporte quatre francs de plus par heure.

Martina Spörri

Nicolas Hofer

L

Base de données Les coûts/recettes présentés ci-après pour la branche d’exploitation Engraissement de gros bétail sont basés sur des résultats d’exploitations PER provenant du dépouillement central des comptabilités d’Agroscope, pour la période 2010 à 2014. Les données disponibles ne fournissant pas d’indications directes sur le système de production pratiqué, comme une production sous label, la distinction

’engraissement de gros bétail est une branche d’exploitation très hétérogène. Depuis les deux crises de l’ESB de 1996 et de 2001, la confiance des consommateurs a pu être restaurée grâce à de nouveaux concepts de mode d’élevage et d’affouragement. L’engraissement de gros bétail pratiqué aujourd’hui se caractérise dès lors par des modes d’engraissement et des labels très différents.

entre les méthodes de production intensives et extensives a pu uniquement être établie de façon indirecte. La participation aux programmes SST et SRPA permet toutefois d’établir, de façon approximative, une distinction entre l’engraissement en bâtiment, l’engraissement avec sorties en plein air et l’engraissement au pâturage. Les exploitations considérées sont situées dans toutes les zones agricoles mais principalement en

Coûts, recettes et valorisation du travail dans les branches d’exploitation d’engraissement du bétail (Fr. par unité de gros bétail) Engraissement en bâtiment Toutes les Parts exploit. des coûts [n  = 122] [%] Recettes totales Coûts totaux Charges spécifiques totales ▪ Coûts des fourrages

9109

SST et SRPA

Quartile inférieur

Quartile Toutes les supérieur exploit. [n  = 115]

7488

10 004

9190

Parts des coûts [%]

Quartile inférieur

Quartile sup.

7841

10 940

11 069

100

12546

9584

10 681

100

11 790

10 360

4932

44

4430

4903

4604

43

4586

4892 1542

1813

16

1249

1839

1384

13

1129

▪ Coûts vétérinaires

134

1

139

105

140

1

108

186

▪ Achats d’animaux

2605

24

2547

2663

2660

25

2911

2746

▪ Autres charges spécifiques

379

3

234

140

419

4

197

177

▪ Fermage sur la SAU

459

4

677

329

428

4

507

415

Coûts généraux totaux ▪ Travail

5677

51

7438

4352

5647

52

6695

5051

3021

27

3729

2181

2920

27

3529

2559

▪ Bâtiments

762

7

1015

644

744

7

817

616

▪ Machines

1480

13

2105

1193

1536

14

1813

1526

412

4

4

▪ Autres coûts généraux Bénéfice calculé Valorisation du travail [Fr./h] Taille du cheptel (UGB) Accroissement annuel (kg/UGB)

587

332

319

375

243

– 1959

– 5058

419

– 1491

– 3948

580

8

– 9

30

12

–3

31

26

17

37

25

18

26

926

900

1127

816

540

840

Zone de plaine

71 %

73 %

78 %

59 %

64 %

60 %

Zone des collines

27 %

27 %

19 %

35 %

32 %

40 %

2 %

0 %

2 %

5 %

3 %

0 %

Zone de montagne

Source : Comptabilité d’exploitations de type Bovins mixtes (23), Combiné transformation (53) et Combiné autres (54) entre 2010 et 2014. Coûts du travail calculés par année et par région entre Fr. 24.- et Fr. 27.- par heure.

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Série: Analyse des branches d’exploitation 8|9

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zone de plaine et des collines. L’attribution des coûts généraux a été effectuée selon la méthode de l’entropie maximale (Revue UFA 12/17). Quatre francs de plus La comparaison entre les deux modes de production démontre que l’engraissement avec sorties en plein air (SST et/ou SRPA) permet d’atteindre une valorisation du travail de 12 francs de l’heure, soit quatre francs de plus que pour l’engraissement en bâtiment. Les exploitations d’engraissement en bâtiment analysées ont réalisé, en moyenne, des recettes totales de 9109 francs par UGB, soit un niveau de recettes légèrement inférieur à celui des exploitations avec aire de sortie en plein air. Dans les exploitations d’engraissement dotées d’une aire de sortie, les accroissements annuels inférieurs sont compensés par les contributions supplémentaires octroyées pour les programmes de bien-être animal et de label. Dans les deux modes de production précitées, les achats d’animaux, les coûts d’affouragement, le travail et les coûts de machines sont des postes de coûts importants. L’écart au niveau de la valorisation moyenne du travail s’explique principalement par les disparités au niveau des coûts d’affouragement : dans l’engraissement en bâtiment, les coûts d’affouragement moyens par UGB dépassent de 429 francs les coûts d’affouragement de l’engraissement avec sorties en plein air. Tant dans le cas de l’engraissement en bâtiment que dans celui de l’engraissement au pâturage, les coûts généraux représentent la moitié des coûts totaux.

Les analyses d’Agroscope montrent que les exploitations pratiquant l’engraissement avec sorties en plein air (SST et/ou SRPA) gagnent en moyenne quatre francs de plus par heure que les exploitations avec engraissement en bâtiment. Photo : Revue UFA

Cette proportion est nettement supérieure à ce qui est le cas pour d’autres branches d’engraissement animal. Résultats très hétérogènes La comparaison entre les exploitations réalisant une valorisation du travail élevée et celles où la valorisation du travail est faible (groupe supérieur, respectivement groupe inférieur) illustre la grande hétérogénéité qui prévaut entre les exploitations : alors que le groupe supérieur atteint une valorisation du travail de 30 francs de l’heure, le groupe inférieur affiche une valorisation du travail négative. Les meilleurs résultats

du groupe supérieur en termes de valorisation du travail s’expliquent principalement par des recettes supérieures et des coûts généraux inférieurs (main d’œuvre). Dans le cas des deux modes de production mentionnées plus haut, le groupe supérieur affiche toutefois des charges spécifiques plus élevées. Les coûts d’affouragement plus élevés et, dans le cas de l’engraissement en bâtiment, les coûts plus élevés pour les achats d’animaux, découlent d’une pratique d’engraissement plus intensive. Cette affirmation est attestée par les accroissements annuels plus élevés du groupe supérieur, dans les n deux méthodes de production.

Auteure Martina Spörri, collaboratrice scientifique du groupe de recherche Economie d’entreprise, Agro­scope, Tänikon. L’analyse de sept branches d’exploitation et l’approche adoptée sont mentionnées au chapitre 4 du rapport Agroscope Science no53. www.agroscope.ch

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Gestion

Taxe sur la valeur ajoutée

Quand s’applique la taxe sur la valeur ajoutée ? En début d’année, la famille X a repris une exploitation agricole. Elle réalise un chiffre d’affaires de CHF 230 000. Son entreprise est-elle soumise à la T VA (taxe sur la valeur ajoutée) ? En principe, toute personne gérant une entreprise en Suisse est assujettie à la T VA à partir du moment où ladite entreprise génère un chiffre d’affaires supérieur à CHF 100 000, sauf si elle est exemptée de la TVA.

Beat Schläppi

Les agriculteurs sont exonérés de la TVA sur la vente de produits fabriqués sur leur propre exploitation. Photo: Esther Michel

Bases légales • Art. 130 de la Constitution fédérale • LTVA • Info TVA 02: assujettissement • Info TVA 01: pro­ duction primaire et entreprises proches

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es agriculteurs disposent d’un régime spécial et ne sont pas assujettis à la T VA pour la vente des produits issus de leur propre exploitation (production primaire/production naturelle). En principe, seuls les produits non transformés sont considérés comme faisant partie de la catégorie production primaire.

Les produits qui sont traditionnellement transformés sur le domaine du producteur primaire ou seulement en partie en dehors du domaine sont également considérés comme des produits issus de l’exploitation. Le mode de commercialisation et le type de clientèle ne jouent aucun rôle. Les producteurs primaires réalisant un chiffre d’affaires non exempté de la T VA sont assujettis à cette dernière dès que le chiffre d’affaires de CHF 100 000 est atteint. Toutes les recettes issues des chiffres d’affaires/ prestations non agricoles sont estimées sur la base de la comptabilité ou à l’aide d’autres relevés appropriés. Dès qu’elles ont atteint le chiffre d’affaires de CHF 100 000 susmentionné, les exploitations concernées doivent s’annoncer auprès de

l’Administration fédérale des contributions (AFC). Calcul du chiffre d’affaires Dans la pratique, le chiffre d’affaires assujetti est parfois difficile à estimer. En effet, comment calculer le chiffre d’affaires assujetti à la T VA quand l’assortiment du magasin de la ferme est complété par des produits achetés à l’extérieur et qu’il est impossible de procéder, lors de la vente, à une distinction entre les produits primaires issus de l’exploitation et les produits achetés ? Dans ce cas, le calcul du seuil à partir duquel l’entreprise est assujettie à la T VA peut se faire en multipliant les coûts de l’assortiment acheté par la marge commerciale usuelle. Si ce calcul indique que l’exploitation est assujettie à la T VA et que l’exploitation concernée n’est pas en mesure d’établir une distinction entre les achats et les produits issus de l’exploitation, la T VA s’applique à l’ensemble du chiffre d’affaires réalisé (p. ex. chiffre d’affaires total du magasin à la ferme). A contrario, lorsqu’une distinction est possible, seul le chiffre d’affaires réalisé avec les produits achetés est soumis à la T VA. Méthode de calcul Le calcul peut s’effectuer sur la base des méthodes « f orfaitaire (taux de la dette fiscale nette) » et « e ffective » , qui ont chacune des avantages et des inconvénients. La méthode « f orfaitaire » implique un calcul semestriel des chiffres d’affaires réalisés. Le mode de décompte est simple. Le travail administratif est réduit et les risques d’erreur de calcul sont faibles. Les recettes sont soumises à

Exemple d’appréciation Entrées enregistrées au cours des trois derniers mois + débiteurs (factures ouvertes) + travaux commencés et non facturés = montant total x4 = chiffre d’affaires déterminant pour l’assujettissement.

des taux qui varient selon les branches d’activité. Seuls deux taux sont applicables. Cette méthode présente un désavantage: il est impossible de faire valoir l’impôt préalable sur les factures des fournisseurs et les investissements. Dans le cas de la méthode effective, les décomptes doivent être effectués chaque trimestre. Il s’ensuit, en comparaison avec la méthode du « t aux de la dette fiscale nette » , une charge administrative plus élevée. Avec cette méthode, il est par contre possible de faire valoir l’impôt préalable sur les produits facturés par les fournisseurs et sur les investissements. Cette méthode est surtout judicieuse en cas d’investissements importants. Elle présente deux désavantages majeurs, à savoir un risque d’erreur lors de la déduction de la taxe sur la valeur ajoutée acquittée et une correction de la déduction de l’impôt préalable sur les subventions (dont les paiements directs font partie au sens de la taxe sur la valeur ajoutée). Inscription auprès de l’AFC Dès qu’il apparaît que l’entreprise est assujettie à la T VA , l’annonce REVUE UFA  7-8 | 2018


Gestion

CH F

Recettes exemptées de la TVA art. 23

Livraison à l’étranger (export)

F H C

Exemple de chiffres d’affaires/recettes non agricoles Chiffre d’affaires < 100 000.–

Recettes soumises à la TVA

• Vente de produits achetés provenant de l’agriculture, de la sylviculture et de l’horticulture • Vente de vin par des viticulteurs (vinification sur le domaine ou par des tiers) • Travaux de récolte, de traitement et de travail du sol pour facturation à des tiers • Livraisons d’eau provenant de sa propre source

peut s’effectuer facilement via le site Internet de l’AFC. Lorsque plusieurs activités assujetties à la T VA sont lancées ou développées et que rien ne permet de déterminer au début si le seuil de chiffre d’affaires pour la T VA est atteint, il faut procéder à une évaluation de la situation dans les trois mois qui suivent. Si cette appréciation conclut que le seuil de chiffre d’affaires sera dépassé, l’exemption de la T VA devient caduque. L’inscription peut ensuite s’effectuer soit rétroactivement à la date où l’activité a commencé ou s’est développée, soit dès le quatrième mois. Facturation correcte Indépendamment de la méthode choisie, toute entreprise doit systématiquement mentionner sur ses documents de vente les taux de T VA effectivement appliqués (état en 2018: taux normal 7,7 %, taux spécial 3,7 % , taux réduit 2,5 % ). Pour pouvoir faire valoir la déduction de l’impôts préalable, les entreprises concernées doivent utiliser des documents de vente respectant certains critères formels définis à l’art. 26 LT VA. Lorsque plusieurs taux s’appliquent, il faut mentionner clairement sur le document le taux qui s’applique à chaque position. Lorsqu’un taux de T VA unique s’applique à l’ensemble de la facture, la mention « T VA de 7,7 % incluse » à la hauteur du montant total suffit. Attention: en mentionnant un taux de T VA sur un document de vente, l’entreprise émettant la facture doit s’acquitter de la T VA à l’AFC, même si elle n’est pas assujettie à la T VA. L’entreprise en question a volontaiREVUE UFA  7-8 | 2018

• Livraisons de gravier provenant de sa propre carrière • Gestion de son propre restaurant • Gestion d’une pension pour chevaux • Prestations en faveur de tiers

Recettes exemptées de la TVA art. 21

Assujettissement volontaire (option) Production primaire

Exemples • Pommes de terre, céréales, foin, fruits cultivés en propre • Animaux issus de sa propre remonte • Œufs provenant de ses propres poules • Confitures produites à base d’ingrédients provenant de l’exploitation • Viande issue d’animaux engraissés sur l’exploitation • Raisin et fruits produits sur l’exploitation, ainsi que les jus de fruits non fermentés élaborés à partir de ces derniers • Bois issu de l’exploitation L’exploitation viticole qui réalise des chiffres d’affaires avec des moûts de raisin fermentés et des vins n’est en revanche pas considérée comme un producteur primaire.

rement assujetti cette facture à la T VA (option). Le destinataire de la facture peut ensuite faire valoir la déduction de l’impôt préalable s’il opte pour le décompte selon la méthode effective et que les dépenses concernent la branche soumise à la T VA au sein de l’entreprise. Obligation d’annoncer La T VA est un impôt sur autodéclaration. Lorsque l’on ne s’annonce pas, le principe qui s’applique est identique aux autres impôts: la première dénonciation volontaire n’est pas sanctionnée. La T VA doit alors être acquittée avec un intérêt de retard sur les cinq dernières années. La T VA n’étant pas incluse dans la marge commerciale, le bénéfice diminue, car la T VA ne peut pas être répercutée sur le client final. Quand le

service des impôts découvre de luimême que l’assujettissement à la TVA n’a pas été demandé, une procédure de rappel d’impôt et, en règle générale, une amende fiscale sont inévitables. Il faut s’attendre à des amendes, à des procédures pour soustraction fiscale et, dans les cas graves, à une procédure pour fraude fiscale. Conclusion Les exploitations agricoles du secteur de la production primaire sont en principe exemptées de la taxe sur la valeur ajoutée. Dès qu’un seuil de CHF 100 000 est atteint pour des recettes soumises à la T VA, une annonce à l’AFC est obligatoire. Pour choisir la méthode de décompte la mieux adaptée à son entreprise, il faut procéder à une analyse préalable détaillée de la situation.  n

Auteur Beat Schläppi, responsable Fiduciaire, Agriexpert, 5201 Brugg Agriexpert répond volontiers à toutes vos questions. + 056 462 51 11 21


Technique agricole

Systèmes de freinage

Nouvelle loi sur les systèmes de freinage L’Europe introduit de manière échelonnée une nouvelle législation concernant notamment les systèmes de freinage des véhicules agricoles et forestiers. Cette loi touche tous les constructeurs. De fait, ces mesures de sécurité ont également un impact sur la réglementation pour les véhicules circulant en Suisse.

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Technique agricole

L

a nouvelle législation suisse concernant les systèmes de freinage sur les véhicules agricoles et forestiers a pour but principal d’améliorer la sécurité des convois agricoles. Elle reprend intégralement les nouvelles réglementations européennes et permet une harmonisation entre tous les pays au niveau européen. L’entrée en vigueur de la nouvelle législation est échelonnée et tous les délais ne sont pas encore connus. Plusieurs paramètres sont encore incertains, notamment sur les délais de transition, mais les nouveaux véhicules tracteurs doivent déjà être équipés d’installation de freinage à double conduite, tant pour les systèmes pneumatiques que pour les systèmes hydrauliques. Les remorques devront elles aussi disposer d’un circuit de freinage à deux conduites, pneumatique ou hydraulique. Taux de freinage Concernant le freinage correct d’un convoi, le tracteur et la remorque doivent afficher une courbe de décélération (taux de freinage) compatible. Suite à l’introduction de la nouvelle loi, le taux de freinage est passé de 38 à 50 % pour tous les véhicules de plus de 30 km/h répondant à la nouvelle législation. Les véhicules avec les anciens taux de freinage peuvent néanmoins continuer à circuler puisqu’il n’existe pas d’obligation de les adapter. Dès lors, il est possible qu’une remorque, indépendamment du système (hydraulique ou pneumatique) avec un taux de freinage inférieur pousse le tracteur lors du freinage, avec un risque élevé pour le convoi. Durant une journée de cours organisée par le Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA),

Jean-Daniel Andrey, conseiller technique de l’entreprise Paul Forrer, a présenté la nouvelle législation et différentes solutions développées pour les systèmes hydrauliques à double conduite. « L es remorques de transport devront aussi disposer d’un régulateur automatique de la force de freinage dépendant de la charge ALB. Il s’agit d’un dispositif qui adapte la pression et donc la force de freinage en fonction du chargement de la remorque » , a encore précisé le spécialiste. Compatibilité entre véhicules Lors de l’achat d’un tracteur ou d’une remorque, il est primordial de s’informer sur la compatibilité du nouveau matériel avec son parc machines. Le taux de freinage du tracteur doit correspondre à celui des remorques ou machines disposant d’un système de freinage. Dans la pratique, peu de machines à freins hydrauliques disposent d’une installation à double conduite. Un tracteur équipé en double conduite doit alors disposer d’une soupape intelligente qui détermine si la remorque ou la machine est équipée avec un sys-

Nouvelles législations pour les remorques

• installation de freins à double conduite hydraulique ou pneumatique (délai pas encore fixé)

• nouveau taux de freinage (valeur de décélération) de 50 % pour les remorques dépassant 30 km/h

• régulateur automatique de la force de freinage dépendant de la charge (ALB) obligatoire

• freins de service et/ou frein d’inertie selon le poids pour les tracteurs

• installation de freins à double Les nouveaux véhicules devront disposer d’un système de frein à deux conduites. Système de frein et taux de freinage doivent être compatibles entre nouveaux et anciens véhicules.

conduite hydraulique ou pneumatique (obligatoire depuis 2018)

• exigences identiques pour les deux systèmes

Jean-Luc Jaton du SPAA de Moudon présente un dispositif de caméras homologué sur une faucheuse frontale.

tème à une ou à deux conduites et adapter ainsi la courbe de freinage. Point de vue des constructeurs Durant la journée de cours du SPAA, le responsable régional du centre Robert Aebi de Chavornay, Jean-Daniel Hainard, a présenté les tracteurs et remorques commercialisés par son entreprise. « Tous les tracteurs neufs qui sont importés actuellement en Suisse sont équipés d’un système de freinage à double conduite pneumatique ou hydraulique. Les remorques de transport dotées de freins pneumatiques disposent aussi d’un système à double conduite. Les remorques munies de freins hydrauliques sont en revanche équipées en simple conduite. » La difficulté réside dans la valeur de décélération des remorques. Cette valeur dépend du poids et de la vitesse pour laquelle la remorque est homologuée. Selon Jean-Daniel Hainard, sur les tracteurs de forte puissance, la tendance est aux systèmes de freinage pneumatique, contre des systèmes hydrauliques sur les tracteurs moins puissants. Actuellement, toutes les nouvelles remorques peuvent être contrôlées quant au taux de freinage et adap-

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Technique agricole tées au tracteur prévu. Pour cela, la seule solution est de passer sur un banc d’essai de freinage. Achat d’un nouveau véhicule A l’achat d’un tracteur, le choix du système de freinage dépendra des machines du parc existant, mais aussi des remorques louées régulièrement pour des transports ou encore des machines prévues à l’avenir. L’idée est la même pour l’acquisition d’une remorque ou d’une machine équipée de freins, une presse par exemple, qui doit être compatible avec le tracteur existant ou avec le prochain tracteur. Vu la durée d’utilisation du véhicule ou de la remorque, on ne peut que recommander à l’acheteur de bien se renseigner auprès des fabricants et importateurs et de se faire conseiller. « L e système de freins de remorque choisi à l’achat du trac-

L’entreprise Paul Forrer a présenté les systèmes de freinage hydraulique à deux conduites.

teur définit les remorques (type de freins) qui pourront être accouplées au tracteur. Et ce choix appartient au client » , explique le technicien de l’entreprise Paul Forrer. « S i les systèmes pneumatiques, anciens et nouveaux, sont techniquement compatibles, ce n’est pas toujours le cas du taux

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de décélération (38 ou 50 %) » . Pour assurer la sécurité d’un convoi, la compatibilité et donc le taux de décélération du tracteur et de la remorque doivent être assurés pour les systèmes hydrauliques et pneumatiques. Lorsqu’une seconde remorque est attelée, le temps de réaction pour le freinage de celle-ci doit également être pris en compte. A l’avenir, les systèmes pneumatiques et hydrauliques devront être en double conduite et seront soumis aux mêmes exigences

Augmenter la charge utile.

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24

Un banc d’essai est indispensable pour contrôler le taux de freinage des nouvelles remorques.

01/16

Porte-à-faux Un autre point soulevé lors de la journée de prévention du SPAA concerne les modifications prévues pour le porte-à-faux des machines à l’avant du tracteur. Selon Jean-Luc Jaton, spécialiste en machinisme au SPAA , la conception des tracteurs actuels, de plus en plus puissants, permet difficilement de répondre aux normes en vigueur. La distance de quatre mètres au maximum depuis le centre du volant vers le

point le plus avancé de la machine n’est souvent plus respectée. Des rétroviseurs de vision latérale d’au minimum 300 cm 2 chacun et montés le plus en avant possible sont obligatoires dès que le porte-à-faux dépasse trois mètres. Pour améliorer la sécurité sur la route, l’OFROU recommande les modifications suivantes: • rétroviseurs de vision latérale d’au moins 500 cm 2 placés le plus en avant possible, mais avec un retrait de 2,5 m max. par rapport à l’extrémité antérieure; • possibilité d’utiliser un système homologué de caméras et moniteur à la place des rétroviseurs de vision latérale. Le porte-à-faux peut alors être supérieur à 4 mètres. n Auteur Jean-Pierre Burri, Revue UFA, 1510 Moudon Photos Jean-Pierre Burri REVUE UFA  7-8 | 2018


SWISS SWISS FUTURE FUTURE FARM FARM

INAUGURATION GROSSE ERÖFFNUNG GROSSE ERÖFFNUNG du 21. bis 23. 23September septembre2018 2018 21.21 bisau 23. September 2018 in à Tänikon Tänikon in Tänikon TOUT LE MONDE EN PARLE- WIR - NOUS AGISSONS ET INVITONS! ALLE SPRECHEN DAVON TUN ES UND LADEN EIN!

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UFA-REVUE  7-8 | 2018 25


Technique agricole

Travail du sol

Le labour est-il remis en cause ? Dans les travaux de préparation du sol, le labour est souvent opposé aux techniques simplifiées. Ces deux méthodes présentent des avantages et des inconvénients. Des arguments agronomiques, techniques et économiques peuvent faire pencher la balance pour ou contre l’emploi de la charrue sur l’exploitation.

D

epuis l’Antiquité, le labour est une pratique courante en agriculture. Le but consiste à retourner la terre pour obtenir les conditions les plus propices au bon développement des cultures. Cependant, depuis quelques années, le non labour est une méthode de travail qui s’est démocratisée et qui est approuvée par la communauté scientifique, suite à de nombreuses études réalisées à travers le monde. Le travail du sol est une étape importante qui influence l’ensemble de l’itinéraire cultural. Il doit assurer une mise en place régulière et précise des graines, leur germination et un bon enracinement. Pour faciliter les travaux de traitement, de sarclage et de récolte, il est important d’ob-

tenir une surface plane par le travail du sol. Labour Le travail de la charrue qui brasse la couche arable assure l’incorporation des résidus de culture et des engrais de ferme. A cette occasion, la circulation de l’air et de l’eau est améliorée. La réussite d’un labour dépend principalement du type de sol et de son degré d’humidité, mais également du réglage de la charrue. En présence de conditions trop sèches, la charrue détache de gros blocs de terre difficiles à travailler par la suite. Un sol trop humide favorise un lissage et la formation d’une semelle de labour. L’incorporation de la matière organique limite mécanique-

ment le développement des maladies et des ravageurs comme la pyrale du maïs. Une accumulation excessive de matière organique au fond du sillon peut cependant former une couche compacte qui se décompose difficilement. Il s’agit de trouver un équilibre en procédant à un réglage approprié assurant un bon brassage de la terre et favorisant la croissance des plantes en luttant contre les adventices. La tendance actuelle consiste à réaliser un labour peu profond en variant la profondeur en fonction des cultures. Techniques culturales simplifiées TCS Les techniques culturales simplifiées regroupent les méthodes de travail

La charrue reste un moyen sûr pour enfouir les résidus et lutter contre les adventices. Photo: Verena Säle

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Technique agricole Avantages et inconvénients du labour Avantages

Inconvénients

adapté à toutes les cultures

perturbe la structure du sol

réduction efficace des adventices, maladies et ravageurs

peut provoquer une semelle de labour

bonne aération et amélioration de la porosité du sol

peut accélérer la perte de matière organique

bonne incorporation des résidus de récolte et engrais de ferme

consommation d’énergie élevée (carburant)

Avantages et inconvénients des techniques culturales simplifiées

Le déchaumage consomme moins de carburant avec un travail moins profond. Photo: Jean-Pierre Burri

sans utilisation de la charrue. Ces méthodes n’excluent pas forcément le travail en profondeur, mais ne retournent pas la terre. Le travail superficiel n’éliminant pas les tassements dus aux passages des machines, un outil de décompactage est alors à envisager en tenant compte des conditions d’humidité en profondeur. Un test à la bêche ou l’avis d’un conseiller spécialisé en pédologie sont utiles avant une intervention avec des moyens importants et pas toujours adaptés. L’objectif de ces méthodes est de concentrer la matière organique en surface et d’augmenter l’activité biologique par les vers et autres organismes du sol. L’érosion est freinée par ces mesures et le lessivage de l’azote diminue également. La limitation des interventions mécaniques et le temps gagné lors de la mise en

place de la culture contribuent à réduire les coûts. Toutes les cultures ne se prêtent pas pour ces méthodes simplifiées qui nécessitent une gestion soigneuse du désherbage. Pour éviter le tassement des sols, les mesures culturales et les récoltes doivent s’effectuer dans des conditions sèches. L’emploi de pneus basse pression aide aussi à éviter les traces de passages des roues et donc les tassements en profondeur. Une agriculture excluant la charrue est envisageable comme le démontre l’association Swiss no-till depuis plus de vingt ans. En agriculture conventionnelle ou biologique, les avantages du recours à la charrue sont reconnus et permettent de réduire la pression des adventices, des maladies et des ravageurs par un moyen mécanique efficace pour optimiser les cultures dans la rotation. n

Avantages

Inconvénients

meilleure portance du sol et activité biologique

risque d’augmentation des adventices, ravageurs et maladies

augmentation du taux de matière organique

désherbage mécanique plus difficile à cause des debris végétaux

meilleure protection contre l’érosion

herbicides racinaires moins efficaces (mulch en surface)

Consommation réduite de carburant

La charrue en agriculture biologique La gestion des adventices est un élément crucial pour maintenir un bon rendement en agriculture biologique. « L’avantage de la charrue sur ce point est incontestable. La gestion des adventices doit être gérée sur l’ensemble de la rotation. Une part élevée de prairies ne suffit pas systématiquement pour maîtriser la flore adventice. Suivant l’état sanitaire du sol, le précédent et la culture à mettre en place, le recours à la charrue offre une certaine sécurité », précise Antonin Etter, conseiller technique bio chez fenaco Suisse romande. « La culture, le choix des variétés et la connaissance des parcelles dans la rotation sont des facteurs décisifs pour utiliser la charrue en agriculture biologique ».

Auteur Jean-Pierre Burri, Revue UFA, 1510 Moudon Annonce

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Technique agricole

Télescopique compact Teleskid

Le lancement du nouveau chargeur télescopique compact Teleskid représente un jalon dans la gamme complète des chargeurs compacts de JCB. Grâce au chargeur compact équipé d’un bras télescopique, le Teleskid affiche un rayon d’action supérieur de 60% et dispose d’avantages hors pair par rapport à ses concurrents. Grâce à la combinaison des meilleurs avantages du chariot élévateur, du chargeur télescopique et du chargeur compact, le Teleskid peut être utilisé pour des travaux dans des endroits inimaginables. La machine est disponible en version roues et en version chenilles. Elle a été développée par les ingénieurs de JCB en Amérique du Nord pour les travaux difficiles dans l’agriculture, dans l’horticulture et le bâtiment. Le 3TS-8T (chenilles) et le 3TS-8W (roues) offrent une hauteur de chargement maximale de 4,1 m et une portée en avant de 2,25 m. Le bras télescopique permet une hauteur maximale de 3,8 m soit près d’un mètre de plus qu’un bras fixe rentré. En plus, le Teleskid JCB offre une portée en avant au sol de 2,25 m et à hauteur complète une distance maximale de 1,7 m, ce qui permet le chargement et le déchargement de camions d’un seul côté. La capacité de levage du chargeur sur chenille est de 732 kg avec le bras sorti et de 1676 kg avec le bras rentré. Elle se monte à 611 kg et 1455 kg pour le chargeur à roues. JCB Agri Schweiz

Toujours actuel www.revueufa.ch

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Nouveau Cultimer M 300 de Kuhn Suite au succès des Cultimer L (3 rangées de dents) disponibles pour les puissances allant de 120 à 420 CV, Kuhn propose un nouveau modèle, le Cultimer M 300 adapté aux tracteurs de 75 à 135 CV. Cette nouvelle version « M  » qui dispose de 2 rangées de dents est disponible en largeur de travail 3 mètres fixe. Le Cultimer M conserve les atouts du Cultimer L tout en gagnant en compacité et en poids pour s’adapter aux tracteurs de petit gabarit. Le Cultimer M 300 est une machine polyvalente pour du déchaumage superficiel, médian et du pseudo labour. Elle

tire sa polyvalence de la diversité de ses pièces d’usure: ailettes 480  mm, pointes 80  mm et 50 mm. Les atouts de la gamme Cultimer M 300 sont les suivants: • La dent NSM avec ses doubles ressorts et ses 600 kg de pression à la pointe permet d’éviter le pianotage même en conditions difficiles.

Une version de dents à sécurité boulon de traction est aussi proposée. • Les réglages de la machine sont simples et rapides. La profondeur de travail gérée au niveau du rouleau est ajustée mécaniquement par des cales ou hydrauliquement en continu depuis le poste de conduite. Les disques de nivellement s’ajustent par un réglage centralisé à manivelle. • Pour s’adapter aux terres légères ou avec peu de résidus, il est possible d’équiper le Cultimer M 300 de lames de nivellement. Kuhn

Qualité de coupe optimisée Les variations fréquentes de conditions de récolte imposent aux agriculteurs et aux entrepre-

Amazone AD-P 3001 Special Avec son combiné de semis pneumatique, Amazone propose une solution idéale pour associer la préparation du sol et le semis. Le semoir pneumatique compact AD-P 3001 Spécial est disponible avec une trémie de 850 l ou 1250 l. La trémie du semoir porté est montée sur l’outil de préparation du sol par le biais d’un triangle de couplage universel. L’entraînement électrique de distribution garantit un dosage précis ainsi qu’un étalonnage très simple. Amazone

Grimme ouvre un nouveau site en Belgique

neurs de relever de nouveaux défis en termes de qualité de coupe. Krone réagit à ces exigences croissantes en perfectionnant le rotor de coupe et d’alimentation, réputé pour son entraînement facile, des gammes de remorques polyvalentes RX et ZX. Les plaques de coupe des dents sont ainsi en acier trempé, particulièrement résistant à l’usure, et la pointe des dents se termine de façon asymétrique. La largeur d’appui est passée de 17 à 22 mm. Grâce à ces modifications brevetées, l’espace entre la pointe et le talon des couteaux est réduit, perfectionnant encore la qualité de coupe. Krone précise également que les nombreux essais sur le terrain confirment cette amélioration. jpb

Au mois de juin 2018, Grimme Belgium a inauguré son nouveau site dans la ville de Roselaere, située à environ 90 km à l’ouest de Bruxelles. Un bâtiment moderne de 2900 m² avec hall d’exposition, atelier, bureaux et entrepôt pour les pièces détachées a été érigé sur une surface d’un hectare. Depuis plus de 60 ans, la Belgique est un des marchés les plus importants pour l’entreprise familiale Grimme. Grimme

L’heureuse gagnante est … Madame Milena Gendotto de Rodi-Fiesso est la gagnante du concours Know-how 2017. Elle reçoit un véhicule électrique HDK Express Work d’une valeur de 16 450 francs de l’entreprise Maschinen­c enter Wittenbach. Félicitations de la Revue UFA. REVUE UFA  7-8 | 2018


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Technique agricole

Véhicule agricole électrique

Avant e5: puissance et maniabilité L’entreprise finlandaise Avant a présenté la version aboutie de ses chargeurs électriques e5 et e6 en 2015. Pour un gabarit identique, les deux modèles se distinguent par la puissance et le type de batterie entraînant les moteurs électriques. Un moteur sert à l’avancement et le second au bras de levage et au circuit hydraulique complémentaire.

S

ur les exploitations agricoles, les chargeurs entièrement électriques sont encore relativement rares bien qu’ils présentent certains avantages pour des tâches quotidiennes, à l’intérieur des bâtiments par exemple. La Revue UFA s’est intéressée au fonctionnement du modèle Avant e5 et s’est rendue chez Thomas Helfer à Pensier. Cet agriculteur dispose d’une exploitation mixte avec 65 vaches laitières, des cultures fourragères et des céréales en multiplication.

Tableau 1: Caractéristiques des chargeurs électriques Avant e5 et Avant e6 Avant e5

Avant e6

Longueur hors du véhicule

mm

2550

2550

Largeur (pneus standard)

mm

1130

1130

Hauteur

mm

1985

1985

Poids (minimal)

kg

Entraînement

1590

1400

hydrostatique

hydrostatique

Rayon de braquage extérieur

mm

2050

2050

Moteur pour l’avancement

kW

6,0

6,0

Moteur de levage, hydraulique

kW

2,0

2,0

Hauteur de levage

mm

2790

2790

Force d’arrachage

kg

1350

1350

Charge de basculement

kg

900

900

Tableau 2: Caractéristiques des batteries Type

Avant e5

Avant e6

acide-plomb

lithium-ions

Tension

48 V

48 V

Capacité nominale

240 Ah

288 Ah

Puissance

11,5 kW

14,5 kW

Temps de charge complet

5 h

1 h (station de chargement rapide)

Durée de travail léger/lourd

2/1,5 h*

4/2,5 h*

*La durée de fonctionnement de la batterie dépend fortement des conditions d’utilisation. Source: données du constructeur

30

En août 2017, Thomas Helfer a changé son chargeur Avant 420 de six ans contre un modèle entièrement électrique de la même marque. Avec son chargeur e5, l’agriculteur de Pensier a déjà réalisé près de 250 heures, principalement pour l’affouragement des vaches avec le distributeur de fourrage. Le véhicule est aussi passablement sollicité pour la manutention du bois déchiqueté servant à la production de chaleur et d’électricité. « Le but est d’employer avant tout le courant produit avec l’installation de méthanisation de bois qui est en fonction depuis l’année dernière. Dans cette logique, nous disposons désormais d’une voiture électrique et d’un vélo électrique rechargés avec le courant produit par l’installation de méthanisation » , explique Thomas Helfer lors de la visite de la Revue UFA sur son exploitation. Le domaine est géré en bio depuis que Thomas Helfer l’a repris en 2004. Et depuis quelques années, le toit du nouveau bâtiment est équipé de 1000 m 2 de panneaux photovoltaïques dont le courant est injecté dans le réseau. Pourquoi un chargeur électrique ? Thomas Helfer souhaite privilégier les énergies renouvelables dans le cadre d’un système global s’appliquant à l’ensemble de l’exploitation. Son installation de méthanisation de bois lui permet de produire de la chaleur et de l’électricité jour et nuit. Il peut ainsi chauffer les maisons d’habitation et faire tourner les installations électriques de l’exploitation. La mélangeuse à fourrage électrique remplit le distributeur utilisé pour

Aperçu de l’exploitation de Thomas Helfer A 550 mètres d’altitude, exploitation bio, zone de non-ensilage, à Pensier sur la commune de Courtepin Surface: 40 ha, prairie, maïs, céréales (multiplication), maraîchage (par le voisin en association), forêt Bétail: 65 vaches laitières, robot de traite, fabrication de Mont Vully Bio à la fromagerie de Cressier Production d’électricité: 1000 m2 de panneaux photovoltaïques, installation de gazéification du bois (cogénération de chaleur et d’électricité).

répartir la ration des vaches à l’aide du chargeur électrique. L’aire d’affouragement est donc exempte de bruit et de gaz d’échappement. Thomas Helfer utilise aussi le e5 avec une fourche crocodile, un balai ou le godet à basculement pour charrier le bois déchiqueté dans l’installation de séchage. « Pour toutes les utilisations courantes, l’autonomie du e5 est suffisante. Par sa taille, ce chargeur est très maniable et peut soulever des charges relativement lourdes. De plus, il est presque impossible à renverser et idéal pour les travaux de manutention. Par contre, rouler sur de plus grandes distances diminue rapidement la durée d’autonomie de la batterie du chargeur » , poursuit Thomas Helfer. Dimension et batterie Avant e5 et Avant e6 En termes de dimensions, de hauteur et de force de levage, les chargeurs électriques Avant e5 et e6 sont assez similaires à la série 500 du même REVUE UFA  7-8 | 2018


Technique agricole constructeur. Pour la manutention de charges lourdes, les modèles électriques n’ont rien à envier aux modèles classiques dotés d’un moteur thermique. La différence principale entre les deux modèles électriques réside dans le type de batterie. Le e5 est équipé d’une batterie au plomb de 11,5 kWh, tandis que le e6 dispose d’une batterie lithium-ions de 14,5 kWh avec une autonomie supérieure. Sur ces deux modèles, un chargeur de 230 V et 10 A est intégré. En option, le modèle e6 peut être équipé d’un chargeur rapide, qui réduit nettement le temps de chargement de la batterie lithium-ions.

La prise rapide multiple pour un changement d’accessoire simple et rapide.

Equipement et options Thomas Helfer n’a pas eu besoin d’équiper son chargeur avec beaucoup d’options. Le modèle e5 dispose d’un équipement standard suffisant pour une utilisation dans la pratique. Le bras télescopique est particulièrement robuste et le système Optidrive optimise les performances en réduisant le nombre de tuyaux et de raccords hydrauliques. La prise rapide multiple pour les flexibles de l’accessoire facilite le changement des outils et la cabine dispose de suffisamment de place pour le conducteur malgré le volume compact du véhicule. L’Avant e5 est facile à conduire avec deux pédales pour le sens de la marche et un joystick pour les mouvements du bras télescopique. Fonctionnement et entretien Le système d’entraînement hydrostatique sur les quatre roues par des moteurs hydrauliques ne nécessite aucun entretien. Comme tous les véhicules électriques, le chargeur est très silencieux et sans émissions. La maintenance se limite au contrôle du niveau d’eau distillée de la batterie et à un filtre de retour dans le système hydraulique. La firme Avant techno propose plus de 150 accessoires pour tous les types d’utilisation dans les domaines de la construction, du paysagisme, des travaux communaux ou de l’agriculture. Pour une utilisation normale de deux heures, le constructeur indique

Le chargeur électrique fonctionne sans bruit et peut lever une charge importante.

Une prise de courant 230 V suffit pour recharger le chargeur Avant e5.

Le maniement du chargeur est simple et le chauffeur dispose de suffisamment de place dans la cabine.

un temps de chargement de quatre heures. Thomas Helfer confirme ces données et estime l’autonomie suffisante pour les usages agricoles. Concernant les défauts de l’Avant e5, l’agriculteur de Pensier explique que la poussière et le fourrage qui

tombent de la pelle s’accumulent parfois sur le système de verrouillage des accessoires. Globalement, Thomas Helfer apprécie beaucoup la maniabilité, la force de levage et l’efficacité du bras télescopique de son n chargeur électrique.

Auteur Jean-Pierre Burri, Revue UFA, 1510 Moudon Photos Jean-Pierre Burri

REVUE UFA  7-8 | 2018 31


Technique agricole

Equipements DeLaval

Nouveau robot de traite et repousse-fourrage DeLaval présente trois nouveaux produits pour améliorer les performances dans le domaine de la production laitière et de la gestion du troupeau. Un robot de traite équipé d’une caméra pour un travail plus précis, un repousse-fourrage qui mélange en même temps la ration et une application pour smartphone pour la gestion du troupeau.

A

la fin juin, l’entreprise suédoise DeLaval a présenté plusieurs nouveautés dans le domaine de la production laitière et la gestion de troupeau sur cinq fermes pilotes aux Pays-Bas, en Suède, en France, en Pologne et en Allemagne. L’exploitation du producteur de lait Alfred Pirling de Gunzenhausen, près de Nürnberg, en Bavière, est équipée

Le nouveau robot de traite VMS V300 est plus performant et plus précis grâce à une vision par caméra pour la préparation, la pose des gobelets et la désinfection des trayons.

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de quatre robots de traite DeLaval. Le bâtiment et les installations sont neufs et abritent actuellement 240 vaches laitières. Sur cette ferme pilote DeLaval, le dernier né des robots de traite, le modèle VMS V300, a été installé au mois de janvier de cette année. « S ur notre exploitation laitière, une gestion du troupeau précise et un travail rationnel sont des critères essentiels. Le nouveau robot V300 assure une traite plus rapide avec une meilleure préparation. La pose des gobelets s’effectue plus vite, même pour les nouvelles vaches » , explique le chef d’exploitation, Alfred Pirling.

Robot de traite Selon le fabricant, ce nouveau robot de traite améliore le temps d’accrochage de 50 % , avec un taux de réussite de 99,8 %. Il offre également une capacité supplémentaire de 10 % par rapport au modèle précédent, avec des analyses par quartier. Le V300 dispose d’une caméra de vision appelée DeLaval InSight, pour la reconnaissance des trayons, en combinaison avec un bras multifonctionnel plus rapide et plus précis pour la préparation, la pose des gobelets trayeurs et la désinfection. Lors de chaque traite, le programme enregistre la position des trayons de l’animal, indépendamment du fait que la vache ait déjà été traite par le robot avant ou pas. Le robot est aussi équipé du système PureFlow, un nouveau gobelet préparateur transparent qui stimule le trayon et qui trait séparément les premiers jets. Après chaque traite, ce gobelet est également lavé et désinfecté à la vapeur. Le dispositif InControl DeLaval est l’interface qui permet de surveiller toutes les informations, les rapports et les analyses pour chaque vache. Il permet également d’effectuer les réglages du robot à partir d’un smartphone version Android ou iOS. Toutes les données concernant les animaux individuels peuvent être introduites et actualisées. « L a stabilité du système de vide d’air pour la traite et l’adaptation permanente des pulsations par rapport au flux de lait sont également des innovations qui caractérisent ce robot de dernière génération » , précise Urs Schmid, responsable DeLaval en Suisse pour les secteurs Traite, Affourage-

ment et Refroidissement. « L e nouveau robot de traite est disponible dès maintenant avec un délai de livraison de trois mois » , précise-t-il. Repousse fourrage Lors de la même visite, DeLaval a également présenté son robot OptiDuo, qui sert à repousser le fourrage. Cet appareil équipé de batteries place du fourrage frais plusieurs fois par jour devant les vaches. Le robot suit un fil à induction placé dans le sol de la table d’affouragement et rejoint automatiquement la station de chargement en fonction de sa programmation ou lorsque la batterie atteint un niveau de charge inférieur à 10 % . Une vis sans fin à deux spirales soulève le fourrage et le place devant les vaches. Cet appareil est prévu pour repousser, brasser et répartir le fourrage, pour que toutes les vaches puissent avoir accès à la ration. Selon son fabricant, l’OptiDuo est capable de franchir une pente allant jusqu’à 5% et de passer d’un bâtiment à l’autre. Le robot peut suivre quatre voies à des distances différentes du bord de la table d’affouragement, en fonction de la quantité et du type de fourrage. Un dispositif de sécurité interrompt automatiquement son fonctionnement en cas d’obstacle. Le nombre de passages quotidiens est programmable. Selon Dierk Mohr, responsable Affouragement chez DeLaval, l’idéal est d’opter pour 5 à 7 passages. « L e robot OptiDuo convient pour tous les types de fourrage. Et il est déjà disponible en Suisse avec un délai de livraion de trois mois » , précise Urs Schmid. REVUE UFA  7-8 | 2018


Technique agricole

Le nouveau robot OptiDuo suit un fil à induction posé dans le sol et peut suivre quatre tracés différents selon la quantité de fourrage.

Application smartphone La nouvelle application pour la gestion de troupeau DelPro Companion permet d’accéder à la base de données de management DelPro à partir d’un smartphone. Cette application

fournit des informations concernant les animaux en tout temps et permet d’enregistrer des données en temps réel. Elle pourra être téléchargée dès n le mois d’août de cette année.

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Know-how | Nouveautés

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Technique agricole

Une nouvelle étape dans la traite robotisée Lors des « L ely Future Farm Days » , Lely a franchi une nouvelle étape dans la traite robotisée avec le Lely Astronaut A5. Plus de 25 ans d’expérience sont intégrés à cette cinquième génération de robot de traite. Le confort pour les vaches avec passage libre, I-Flow et stalle de robot spacieuse sont restés. Le nou-

veau bras hybride, entièrement électrique et silencieux, est muni d’un airbag de protection contre les surcharges. Il s'ensuit un gain de temps de 20-30 % sur le processus de mise en places des gobelets et jusqu’à six fois moins d’heures de fonctionnement en ce qui concerne le compresseur. Le nouvel écran tactile ar-

bore une présentation graphique recourant à des symboles simples pour trouver facilement toutes les fonctions. Le branchement automatique pour les nouvelles vaches avec un bras qui détecte lui-même la position des trayons sans intervention de l’utilisateur est un autre atout. Le premier A5 a déjà été installé et en automne, Lely va organiser des journées pratiques sur des exploitations. Des informat ions supplémentaires sont disponibles sous ­w ww.lely.com ou auprès de votre Lely Center. Lely Center Suisse 4624 Härkingen  0848 11 33 77 www.lely.com/ch

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diverses régions agricoles de Suisse. Tous les véhicules et machines agricoles équipés d’une barre de guidage ou d’une direction automatique, les systèmes de cartographie de rendement embarqués, les outils et automoteurs équipés de coupure de tronçon automatique comptent parmi les domaines d'utilisation. Les positions saisies af-

fichent une exactitude de +/- 2 cm et ceci durant plusieurs années. Les stations sont précisément répertoriées et disposent ainsi d'une relation avec le réseau de coordonnées du pays. Cela permet également de travailler avec les bornes frontalières existantes et les données des administrations. Grâce à la forte densité des stations de correction, il existe toujours une relation directe entre la station de correction et le véhicule. Toutes ces données peuvent être facilement exportées pour d’autres applications ou logiciels.

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Production végétale

Ensilage de maïs

Viser la qualité avec un taux de matière sèche adapté Un bon ensilage de maïs suppose de procéder à la récolte au bon moment, car une teneur en matière sèche trop élevée réduit la digestibilité. Les agents d’ensilage Jean-Paul Krattiger

Récolter au bon moment est essentiel pour obtenir un ensilage de maïs d’excellente qualité. Photo : Landpixel

maintiennent la qualité du maïs après l’ouverture du silo.

L

e maïs plante entière devrait être ensilé à partir d’une teneur en matière sèche (MS) de 32 à 35 % , car c’est à ce stade que les teneurs sont idéales pour l’animal et que la conservation est la moins délicate (meilleur tassement). Sur la base des observations effectuées ces dernières années, on constate que la date de récolte optimale peut varier d’environ trois semaines d’une année à l’autre en fonction de la précocité du semis conjugué au climat, c’est-àdire la température et l’humidité. Maturité du maïs ensilage En 2017, les températures élevées en août/septembre ont provoqué une

36

accélération du processus de maturation, atteignant jusqu’à 1 point de matière sèche (MS) par jour. Il a été montré que récolter tardivement peut entraîner une augmentation de 0,5 à 1 tonne de matière sèche par hectare. Toutefois, ce gain s’accompagne d’une baisse de la valorisation de l’amidon dans le rumen et d’une baisse de la digestibilité des tiges et des feuilles. A partir de 35 % de MS, il a été observé une baisse de la qualité de l’ensilage avec en particulier une réduction de la digestibilité des fibres de 0,4 point par % de matière sèche. Plusieurs méthodes sont disponibles pour déterminer la date de récolte

idoine, dont la plus simple consiste à observer la plante et le grain. Semences UFA a élaboré une grille pour déterminer facilement et rapidement le bon stade de récolte. Date de récolte Cette dernière consiste dans un premier temps à estimer le pourcentage d’épi par rapport à la plante totale. Une culture dite normale doit se situer à environ 50 % . L’étape suivante doit permettre de déterminer le pourcentage de MS des tiges et des feuilles. On obtient une estimation en tordant la tige. Si cette opération permet de constater l’absence d’humidité avec des REVUE UFA  7-8 | 2018


Production végétale

Distribuer de l’ensilage froid

L’agriculteur L’agriculteur ne peut qu’être déçu lorsqu’il remplit sa mélangeuse et constate à son grand dépit que l’ensilage est échauffé. Le phénomène est particulièrement marqué en hiver. Les levures initient l’échauffement de l’ensilage. Il s’ensuit des pertes de matière sèche et d’énergie. Le fourrage est également moins appétible et les vaches en consomment moins.

feuilles de couleur marron, on pourra considérer que la teneur en MS sera de 27 % , voire plus. Dans le cas où la torsion provoque l’écoulement de jus avec des feuilles encore vertes, on se situe vers 21 % de MS. Finalement, on recherchera le pourcentage de MS de l’épi en déterminant la ligne de lait dans le grain. Lorsque cette dernière atteint les 2/3 du grain, ce qui correspond à une quasi absence de lait et un grain encore facilement rayable à l’ongle, on se situe à 50 % de MS (l’apparition du point noir indiquant un taux de matière sèche de 60 % ).

La vache La réduction de la consommation fourragère, due en l’occurrence à l’instabilité de l’ensilage, se traduit par une diminution de l’activité ruminale. Il s’ensuit une baisse du pH de la panse débouchant sur une acidose subclinique. Les faibles valeurs pH de la panse encouragent le développement de microorganismes producteurs d’endotoxines, ce qui provoque des dommages à la mamelle et une augmentation du nombre de cellules. On observe également des atteintes aux capillaires du tissu des onglons, sources de boiteries. Résultat: la productivité laitière chute. Gestion de l’ensilage Pour obtenir un ensilage de qualité, il faut respecter les nombreux paramètres de la gestion de l’ensilage. Un point est particulièrement important pour obtenir un ensilage stable du point de vue aérobie (froid): le compactage dans le silo. A cause de la forte augmentation des performances des engins de récolte, la livraison de gros volumes sur un laps de temps très court est devenue un problème. Le temps manque pour obtenir une compacité suffisante et on cherche souvent à tasser des couches trop

Graphique 1:

L’utilisation d’un agent d’ensilage (Ecocool) permet de maintenir l’ensilage froid après l’ouverture du silo

Echauffement en ° C (> 20° C)

Stabilité aérobie de l’ensilage de maïs; 72 jours de stockage, stress aérobie au 68e jour; Evolution de la température: déstockage à 20° C

■ Non traité

■ Avec agent d’ensilage

10 8 6 4 2 0

0

1

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4

5

6 7 Jours

8

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11 12

Graphique 2: L’agent d’ensilage Ecocool réduit la perte de matière sèche Stabilité aérobie de l’ensilage de maïs; 72 jours de stockage, stress aérobie au 68e jour; Evolution de la température: déstockage à 20° C

10 Perte de MS %

Une production laitière durable passe par la production d’un ensilage d’excellente qualité et en quantité suffisante. La durabilité, c’est en l’occurrence plus de lait produit par hectare de surface agricole utile et moins de méthane émis par litre de lait produit. Dans certaines régions d’Europe, les volumes d’ensilage ne seront guère suffisants cette année, vu le manque de précipitations durant la période de végétation. Pour la qualité, il y a encore une marge de progression. Les pertes de matière sèche mesurées, à savoir entre 20 et 30 % du champ jusqu’à la panse de la vache, sont trop élevées. Une stabilité aérobie insuffisante et la distribution d’ensilage échauffé sont toujours observées dans la pratique.

■ Non traité

■ Avec agent d’ensilage

8 6 4 2 0

0

1

2

3

4

5

6 7 Jours

épaisses. Les épaisseurs idéales (30 cm pour l’herbe et 20 cm pour le maïs) ne sont pas respectées. On obtient ainsi des compacités qui n’atteignent pas les valeurs indicatives définies (voir tableau). Elles sont tout simplement impossibles à atteindre dans les couches supérieures du silo. Assurance supplémentaire L’inoculation d’un mélange de bactéries Lactobacillus plantarum MTD/1 (100 000 UFC par gramme d’ensilage) et Lactobacillus buchneri PJB/1 (200 000 UFC par gramme d’ensilage) dans la matière première augmente la stabilité aérobie des ensilages. Le produit Ecocool d’Ecosyl est un des produits disponibles. Il améliore l’état hygiénique de l’ensilage et réduit la formation de levures. Après une dizaine de jours, L. buchneri commence aussi à métaboliser de petites quantités d’acide lactique en acide acétique, qui réduit nettement la pression des levures. Les ensilages stables et froids sont mieux consommés. Une production laitière rentable passe par des vaches en bonne santé et affichant une bonne longévité.

8

9

10

11

12

Valeurs indi­ catives pour le compactage des ensilages Herbe 15-50 % MS 140-260 kg MS/m³ Maïs 28-33 % MS 160-280 kg MS/m³ Lucerne 15-50 % MS 160-280 kg MS/m³ Orge 35-45 % MS 230-260 kg MS/m³ CCM 55-60 % MS 400-480 kg MS/m³ Dr. Hans Heinrich Herrmann; pour Volac International Ltd.; hans-heinrich. herrmann@volac.com

REVUE UFA  7-8 | 2018 37


Production végétale Tableau 1: Estimation de la teneur en matière sèche du maïs plante et détermination de la date de récolte Estimer le % d’épi dans la plante entière

Estimer le % de MS des tiges et des feuilles

Estimer le % de M.S. de l’épi 35 %

40 %

45 %

21 %

25

25.9

26.7

24 %

27.5

28.6

29.5

27 %

29.7

31.0

32.1

21 %

26.3

27.5

24 %

28.5

30

27 %

30.5

Hier ist Platz für eine 21 % 40 % klaro. Legende 24 % Photo: Lorem ipsum

31.3

40 % = faible

50 % = Moyen

= Elevé

27 %

Lecture du tableau: Que dois-je faire ?

Les vaches aiment l’ensilage froid et stable. Photo : Hans Heinrich Herrmann

55 %

60 %

27.3

27.9

28.4

30.3

31.0

31.6

33.1

33.9

34.6

28.6

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30.4

31.1

31.3

32.4

33.4

34.3

32.3

33.8

35.1

36.2

37.2

27.6

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30.9

32.2

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29.6

31.6

33.3

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36.3

37.5

33.5

35.5

37.3

38.9

40.3

Attendre

Récolte optimale

Méthode d’analyse L’ADCF propose une méthode d’analyse de la matière sèche au four micro-ondes. Le principe consiste à prélever un échantillon déjà haché représentatif d’au moins 100 g, que l’on pèsera précisément. Cet échant i l l o n s e ra d é p o s é d a n s l e micro-ondes à la puissance de

50 %

Récolte urgente

1000 watts pendant 4 minutes. Puis on laissera refroidir avant de remettre dans le four pendant 2-3 minutes en réduisant la puissance d’un quart et ainsi de suite jusqu’à atteindre la puissance de décongélation. La teneur moyenne en matière sèche de l’échantillon s’obtient en divisant

le poids sec par le poids total, multiplié par 100. Agroscope a également développé une méthode basée sur les sommes de températures. La teneur en matière sèche est déterminée sur la base des sommes de températures journalières (base 6° C, max. 30° C). Les températures inférieures à 6° C et supérieures à 30° C ne sont pas prises en compte, car dans ces zones de température, la plante ne progresse plus. Détermination de la somme de température journalière: Temp. min. + temp. max. 2

– 6

La méthode des sommes de températures permet d’estimer la maturité. Les variétés précoces devraient atteindre 32 à 35 % de MS avec une somme de température de 1400° C. Environ 1480° C sont nécessaires pour les variétés mi-précoces et environ 1550° C pour les variétés mitardives. Toutes les informations sur cette méthode sont disponibles sous­ www.agroscope.admin.ch. Longueur de coupe Il est aussi important de bien soigner sa récolte en vérifiant la qualité de la coupe. On recommande de diminuer la longueur de coupe avec l’augmentation de la matière sèche afin d’améliorer la conservation et l’ingestion du fourrage par les animaux. Dans certaines situations et pour prévenir les post fermentations, l’utilisation d’agents conservateurs disponibles auprès des Landi peut s’avérer utile. Le Service technique de Semences UFA est à disposition pour apporter ses compétences et aider à la détermination de la date de récolte et souhaite à tous les agriculteurs un bel été ainsi que de bonnes récoltes. n

Auteur Jean-Paul Krattiger, Semences UFA, Moudon 38

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PHYTO-NEWS

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L’expertrépond

Gestion de la protection des plantes pour le colza Pour le colza, la maîtrise des adventices fait partie d’une conduite des cultures idéale. Une bonne planification et une préparation optimale sont ici particulièrement importantes. Le créneau temporel pour le traitement en prélevée est relativement court pour l’application d’un produit adéquat. Les adventices à larges feuilles peuvent très bien être maîtrisées à l’aide de 3,0 l/ha de Devrinol Top, applicable immédiatement après le semis, mais aussi jusqu’à dix jours après le semis au plus tard. Le contrôle des limaces est indispensable pendant le démarrage des cultures de colza. En cas d’infestation, il faut traiter avec 5 kg/ha de granulés anti-limaces Métarex INOV. Ceux-ci contiennent du Colzactiv, un attractif inédit en Suisse qui appâte les ravageurs et les détourne des cultures.

Conseilpratique Affronter la bise Les journées de printemps ensoleillées sont idéales pour combattre les adventices dans les céréales. Si seulement la bise – source de nuisance récurrente – était un peu moins mordante… L’agriculture est ici aussi au centre des préoccupations et il convient de prendre toutes les mesures qui s’imposent pour prévenir la dérive. En cas de forte bise, le choix de la bonne buse et de la vitesse de passage adaptée est très important. Saviez-vous qu’avec un complément de 0,5 l/ ha de Gondor, vous pouvez réduire la dérive de 50-75 %, et être donc plus efficace sur vos parcelles ?

Comment lutter contre les graminées et les repousses de céréales? Pour lutter de manière optimale contre les graminées et les repousses de céréales, on peut appliquer 0,5 l/ha de Select. Pour lutter contre les repousses d’orge, qui sont particulièrement difficiles à éliminer, il faudrait ajouter 0,5 l/ ha de Gondor. Dans la pratique, ce traitement herbicide est souvent réalisé avec le traitement contre l’altise ou le phoma. Lutte contre les altises: à partir de quand? La lutte est indiquée et nécessaire pour la sécurité des récoltes dès que 50% des plantes présentent des traces de morsures. Chaque application de 150 g/ha de TAK 50 EG nécessite une autorisation spéciale. Comment obtenir une bonne résistance à l’hiver? Juste avant l’hiver, le colza devrait disposer d’une racine pivotante de la grosseur du pouce et afficher au maximum 10 à 12 feuilles. Pour atteindre cet objectif, il est important de le traiter avec 1,0 l/ha de Fezan à partir du stade 4 à 6 feuilles. Fezan combat le Florian Marti phoma et a un effet raccourcisseur, ce Conseil & vente qui réduit à un minimum les dégâts Stähler Suisse SA dus au froid en hiver. n

Conseilproduit Lutte efficace contre les adventices dans le colza Lutte Avant le semis contre Roundup Power Max les repousses de cé- 3-7.5 l/ha réales et les adventices Utilisation principale en conditions Devrinol Top normales (traiter jusqu’à 10 jours 3  l/ha après le semis) En cas de pression élevée des Devrinol Top + Successor 600 adventices (pensée, véronique, etc.) 3 l/ha + 1-2 l/ha Traiter immédiatement après le semis

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Production végétale

Culture de colza

Fertiliser en automne pour un bon rendement Les bases d’un rendement et d’une qualité élevés se posent déjà en automne. Une bonne préparation du lit de semence et un bon approvisionnement en nutriments sont décisifs pour que le colza puisse se développer avant l’hiver et résister au froid. Les erreurs commises en automne ne se corrigent que difficilement au printemps.

Marcel Bucher

P

lus le sol est bon, plus les jeunes plants se développeront bien et plus élevé sera le rendement l’année suivante. Le colza nécessite un lit de semence friable et bien rappuyé, ainsi qu’un pH supérieur à 6,8. Chaulage avant semis De nombreux producteurs utilisent à cet effet de manière standard 1-2 t/ha de chaux vive avant le semis. La chaux vive réagit immédiatement au contact de l’eau, stabilisant la structure du sol et créant ainsi des conditions idéales pour la levée du colza. L’effet de la chaux vive sur le pH n’est cependant que superficiel. Si le pH est nettement trop bas, il faut chauler avant le semis. Les feuilles stockent les éléments nutritifs Le colza forme jusqu’en hiver une rosette. Aux stades précoces du développement, les feuilles sont les principaux organes de stockage de la plante. Les éléments nutritifs stockés peuvent être mobilisés plus tard et déplacés des vieilles feuilles vers les tissus où ils sont nécessaires pour la croissance. Le déplacement est d’ampleur non négligeable. Si, par exemple, la plante ne dispose pas d’assez d’azote pendant la floraison, elle peut mobiliser depuis les feuilles et la tige jusqu’à 75 % de l’azote nécessaire à la formation des tissus. Le déplacement des éléments nutritifs dans d’autres parties de la plante permet à celle-ci de mieux surmonter les phases critiques et d’exploiter son potentiel de rendement. L’approvisionnement en éléments nutritifs en automne est particulièrement

40

important pour favoriser un développement optimal des feuilles et un rendement assuré l’année suivante. Une expérience réalisée par le chercheur C. Noquet a démontré l’importance des feuilles formées en automne: lorsque l’on enlève à la plante de colza la moitié de ses feuilles à la fin du stade de rosette, le rendement baisse de 30 % . Contrôles réguliers Pour un développement sans entrave, il faudrait contrôler les cultures à partir de la levée pour y rechercher les altises et la mouche du chou. La mise en place et le contrôle régulier d’un piège jaune est une méthode simple pour contrôler l’arrivée des altises et réagir par un traitement insecticide lorsque le seuil d’infestation est atteint.

N) au stade quatre feuilles. Lors de la première application, on privilégie un engrais azoté sous forme d’ammonium (p. ex. engrais pour colza Landor). Comme l’ammonium n’est pas absorbé via le milieu aqueux, les plantes doivent croître en direction des éléments nutritifs et développent ainsi une plus belle racine pivotante. Un système racinaire vigoureux augmente la tolérance à la sécheresse. A partir du stade quatre feuilles, on

Bon valorisateur d’azote Avant l’hiver, le colza assimile 5070 kg d’azote. La disponibilité des éléments nutritifs dans le sol dépend de nombreux facteurs. Elle est limitée et une fertilisation recommandée dans les conditions suivantes: • Paille de la culture précédente restée sur le champ • Travail réduit du sol • Semis tardif du colza • Mauvaise levée en raison des ravageurs • Croissance faible sur des sols froids et lourds • Inhibition de la croissance par des herbicides • Faible utilisation d’engrais de ferme On épand 30 kg/ha d’azote au moment du semis, le reste (20-40 kg/ha REVUE UFA  7-8 | 2018


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Production végétale

Stades d’application et quantités d’engrais de base et foliaires sur le colza, en automne

Semis

Stade 6 feuilles

Début d’hiver

600 kg/ha d’engrais pour colza 5.12.24 + 2 Mg + 5S + 9Ca + B 100 kg/ha de sulfonitrate 26N + 14S + 0.3B 2 l/ha Photrel + 1 l/ha Bortrac + fongicide

peut utiliser pour la deuxième application de l’azote nitrique. Ce dernier accélère encore la croissance du colza avant la période de repos végétatif (colza: température du sol inférieure à 5° C). Si la culture est déjà bien développée, on renoncera à la deuxième application avant l’hiver. Afin de prévenir la colonisation du colza, la croissance de celui-ci doit être contrôlée régu-

lièrement pour pouvoir intervenir à temps avec des fongicides régulateurs de croissance. Il convient de neutraliser à temps de potentielles adventices résiduelles pour éviter qu’elles ne concurrencent le jeune colza pour les éléments nutritifs. Fumure de base en automne Pour le colza, toute la fumure de fond au P, K et Mg peut être ap-

Lorsque la fumure de fond est apportée au moment du semis, les plantes valorisent les nutriments dès l’automne. Photo: agrarfoto.com

pliquée au moment du semis. Des essais ont montré que l’on obtient ainsi des rendements plus élevés que lors de l’application au printemps seulement, du fait que les jeunes plantes profitent déjà des éléments nutritifs. Le potassium améliore la robustesse en hiver. Il n’en va pas de même pour le soufre. Bien que le colza ait besoin d’environ 16 kg de soufre par tonne de récolte, des apports excessifs de soufre en automne ne servent à rien, car en hiver, le soufre non assimilé est lessivé et n’est plus disponible au printemps. Les besoins sont couverts en automne par une fumure de fond avec l’engrais pour colza Lador 5.12.24 +5S. Une complémentation avec 2 l/ha d’engrais foliaire Azos (300 g/l S, 200 g/l N) a fait ses preuves pour l’approvisionnement automnal en soufre.

Le colza apprécie la chaux magnésienne vive! ✔

Améliore la structure du sol, lit de semences plus fin

Favorise un bon démarrage de la culture

✔ ✔ ✔

Levée optimale

Caustique pour les limaces

Besoins élevés en oligo-éléments Le colza a des besoins particulièrement élevés en oligo-éléments, et tout spécialement en bore. En automne, ils peuvent être couverts par l’adjonction de 2 l de Photrel + 1 l de Bortrac par ha à titre de traitement fongicide.

Combat l’hernie du choux Améliore la disponibilité des éléments fertilisants

sur Video r.ch o d n la

Hiver au stade huit feuilles La chaux magnésienne Le stade idéal pour l’hivernage vive est très rapidement est celui des huit feuilles (BBCH efficace! 18). Les plantes sont alors déjà bien développées, mais n’ont pas encore commencé à croître en Appel gratuit longueur. Le point végétatif est 0800 80 99 60 encore abrité dans la rosette, ce landor.ch qui évite les dommages d’hivernage.   n

Auteur Marcel Bucher, conseiller technique Landor, 4127 Birsfelden

LANDOR KA 30.18

LANDOR fenaco société coopérative Rte de Siviriez 3, 1510 Moudon Tél. 058 433 66 13 Fax 058 433 66 11 E-Mail info@landor.ch

us, in c vo ma Ave i et de u h ʼh r.c urd . la n d o ujo w

a ww REVUE UFA  7-8 | 2018 41


Production végétale

Plateformes d’essais fenaco 2018

Le rendez-vous de la production végétale Proches de la pratique, les essais en champ organisés par fenaco Production végétale sont un point de rencontre pour les professionnels des grandes cultures. Sur les divers sites d’essais, les visiteurs ont pu inspecter diverses cultures et techniques culturales.

C

omme chaque année, fenaco Production végétale a organisé en 2018 plusieurs plateformes d’essai en Suisse romande et en Suisse alémanique. Elles se sont déroulées à Vufflens-la-Ville (VD), Mengestorf (BE), Bünzen (AG), Humlikon (ZH) et Hochfelden (ZH). Ces essais en champ réalisés dans

1 · Le centre agricole du Liebegg (AG) a comparé diverses techniques de semis, avec ou sans travail du sol.

1

les conditions de la pratique ont exposé notamment des comparaisons variétales de blé, des cultures de colza en sous-semis et la gestion de l’irrigation des pommes de terre. Ces manifestations ont par ailleurs constitué une occasion bienvenue de partager des expériences avec des collègues et des spécialistes. n

3

4

2 · A Bünzen (AG), des essais de culture de plus de 20 variétés de blé ont été présentés.

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Production végétale 6

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3 · Des mélanges de trèfles comme culture de couverture dans le ­tournesol ? Il était possible de voir c­ et essai à Mengestorf bei Gasel (BE). 4 · Le robot-sarcleur Naïo Dino a montré son potentiel dans le maïs. Aebi Suisse a présenté ce robot guidé par GPS en première suisse.

8

5 · Outre les sous-semis de trèfle dans le tournesol, diverses stratégies d’emploi des herbicides et la lutte mécanique contre les adventices ont été présentées.

6  · Hanspeter Hug et Adrian Rippstein, de Semences UFA, ont présenté les nouvelles variétés de colza. 7 · A Hochfelden, Martin Schär a expli­qué ce dont il faut tenir compte dans les traitements phytosanitaires du colza. 8  ·  L’effet de la stabilisation de l’azote dans le purin a été testé sur les parcelles d’essai. 9  ·  A Humlikon, les visiteurs se sont informés de la situation concernant les maladies des pommes de terre.

9

10  ·  En Suisse orientale, diverses techniques de culture du colza ont été présentées. 11  ·  Andreas Keiser, de la HAFL, a expliqué comment il est possible d’irriguer les pommes de terre de manière appropriée à l’aide de sondes dans le sol. 10

12

12  ·  La pomme de terre en point de mire: A Humlikon, tout a tourné autour de la culture du tubercule.

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Production végétale 13  ·  Le multicoptère et ses billes de trichogrammes peu avant le vol de démonstration en Suisse romande.

13

14

14  ·  Des nuages bas, mais pas de pluie lors de la visite des cultures à Vufflens-la-Ville. 15  · Vif intérêt pour le thème de la numérisation.

15

16  ·  Les participants ont pris un café avant les exposés. 17 · Les essais en champ ont été visités en groupe. 18  · Au total, plus de 200 visiteurs ont parcouru les parcelles d’essai à Vufflens-­ la-Ville.

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17

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Auteur Redaction Revue UFA, 8401 Winterthour Photos Revue UFA, màd Résultats d’essai Après la récolte, tous les résultats d’essai des différents emplacements sont disponibles sur ­ www.pflanzenbau.ch. 44

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Semences UFA recommande

Semences

Produire du lait… avec des cultures dérobées !

D

ans les cultures dérobées, le ray-grass (italien ou Westerwold) aux épis barbus, utilisé comme base, et le trèfle d’Alexandrie, le trèfle de Perse, le trèfle violet ou la luzerne constituent un très bon mélange et se complètent idéalement. L’appétit de la vache pour le fourrage est un critère absolu: que celui-ci soit frais ou ensilé, la vache ne peut réaliser ses meilleures performances que si elle le trouve appétissant. Il ne faut donc pas seulement veiller à l’équilibre entre graminées et trèfle, mais aussi choisir des espèces dont la vache est friande. Les principaux facteurs influençant l’appétibilité sont les suivants:

Pour tout renseignement fenaco Moudon Lukas Aebi:  079 536 60 35 Diane François:  079 932 05 72 Christophe Pittet:  079 236 33 22 fenaco Lyssach Mike Bauert:  079 439 91 48 Thomas Habegger:  079 309 00 79 Fritz Leuenberger:  079 578 47 68 Andreas Mahrer:  079 255 70 34 fenaco Winterthour Hanspeter Hug:  058 433 76 04 Stefan Lüthy:  079 292 20 89 Adrian Rippstein:  079 655 12 27 Hanskaspar Kübler:  079 937 98 40 Daniel Item:  079 623 76 26 Landverband St. Gallen Albert Fässler:  079 438 11 66

• part élevée de feuilles et faible part de tiges; • grande résistance aux maladies foliaires; • meilleures notes pour la digestibilité de la matière organique; • association équilibrée avec les autres plantes du mélange. Semences UFA n’utilise que des variétés qui rassemblent toutes ces caractéristiques. En complément au programme de mélange éprouvé de l’ADCF, Semences UFA propose une solution approfondie. L’objectif est toujours que la vache ingère le plus de matière sèche possible. Les mélanges pour cultures dérobées de Semences UFA sont très appréciés des vaches et sont ainsi transformés en lait à un coût avantageux.

Aperçu des meilleurs mélanges pour cultures dérobées Mélange

Densité de semis kg/ha

Composition

Résistance au froid (très variable selon le climat)

Remarques

UFA Siloball

40

Ray-grass Westerwold, trèfle d’Alexandrie, trèfle de Perse

faible

Rendement en matière fraîche très élevé, très bonnes propriétés d’ensilage

UFA Weluz

35

Ray-grass Westerwold, luzerne

moyenne

Rendement en MS très élevé, idéal pour l’ensilage

UFA 200/Tetra

35

Ray-grass italien, trèfle violet

hivernant

Rendements élevés et équilibrés en automne et au printemps

UFA 210/CH

30

Ray-grass italien et Wester., trèfle violet, trèfle d’Alexandrie

hivernant

Rendement principal en automne

UFA Regina GOLD

33

Ray-grass italien et Westerw., luzerne

hivernant

Teneur et rendement en MS très élevés grâce à la luzerne

UFA Lolinca

30

Ray-grass italien et Westerw., trèfle violet, trèfle incarnat

hivernant

Très bon rapport prix-performance, convient à l’ensilage

UFA Tardisem

30-40

Ray-grass italien, Westerw. et hybride

hivernant

Pour les semis tardifs en octobre

Pas hivernant

Hivernant

www.ufa-samen.ch

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Production végétale

Mini-kiwis

Solidarité autour du petit fruit exotique En Suisse orientale, des producteurs innovants expérimentent depuis plusieurs années la culture de mini-kiwis. Grâce au projet de développement régional, la nouvelle CI veut se lancer pour de bon dans la promotion, le développement et la commercialisation de ce fruit exotique.

Ruth Bossert

Florian Sandrini, Urs Wehrle et Andreas Eberle (de g. à dr.) produisent des mini-kiwis en Suisse orientale. Photo: Ruth Bossert

46

L

es mini-kiwis, aussi appelés kiwaï et kiwis de Sibérie, sont des baies de 2 à 4 cm qui, une fois ouvertes, ressemblent comme deux gouttes d’eau au kiwi classique. Depuis quelque temps, ils poussent sur des exploitations familiales le long du lac de Constance. Bien que le nombre de producteurs soit passé à une vingtaine dans la région ces

dernières années et que les récoltes aient atteint en moyenne 23 t, ce petit fruit sucré n’est pas encore connu de tous les consommateurs suisses. Pour que cette situation change, la communauté d’intérêt des mini-kiwis (CI) s’est fixé pour objectif d’œuvrer à la rentabilité de cette culture, de maintenir la valeur ajoutée dans la région, d’encourager une culture écologique et économique, de promouvoir sa commercialisation et de gérer la coordination. Ne doutant pas du succès de cette baie sucrée, les deux producteurs Urs Wehrle et Andreas Eberle, et Florian Sandrini de LANDI Hüttwilen, ont pris les choses en main. Selon eux, les mi-

ni-kiwis stimulent la consommation de baies à la fin de la saison grâce à leur teneur élevée en vitamine C, à leur goût prononcé et à leur petite taille qui incite à les « g ober » . En outre, même si leur culture demande un travail considérable aux producteurs, la plupart des opérations se déroulent sur l’exploitation, si bien que la valeur ajoutée reste entre les mains des agriculteurs. Une stratégie intéressante en fin de compte ! Une transparence essentielle Aux côtés d’Urs Wehrle et de LANDI Hüttwilen, les producteurs de mini-kiwis ont fondé la CI à titre de projet de développement régional (PDR) pour s’associer dans un cadre contraignant et pratiquer ensemble une responsabilité solidaire face aux pertes post-récolte des fruits prêts à être consommés. « L e risque zéro n’existe pas » , affirme Urs Wehrle, président de la CI. Voilà pourquoi la stratégie consiste à miser sur la transparence et à assumer ensemble les risques de production, de la récolte à la vente. « N ous proposons ainsi à tous les producteurs des conditions égales et équitables » , ajoute Urs Wehrle. « L a CI des mini-kiwis met aussi en place des essais variétaux et instaure un échange entre ses producteurs afin qu’ils puissent se transmettre leurs connaissances et étudier les problèmes sous différents angles  », ajoute F. Sandrini. Autrefois conseiller en culture de petits fruits au centre de formation et de vulgarisation d’Arenenberg, F. Sandrini a notamment suivi le PDR des mini-kiwis, avant de se lancer dans leur commercialisation.

Première autorisation pour un PDR en Thurgovie Les initiants ont travaillé dur pour monter ce projet ambitieux. « A près avoir débroussaillé le terrain, nous avons dû nous mettre d’accord sur le but à atteindre » , explique U. Wehrle en décrivant les étapes qu’il a fallu franchir collectivement ces quatre dernières années. Pour les producteurs, l’une des pièces maîtresses est la création d’un centre de conditionnement et de commercialisation. « I l ne sert à rien de produire d’excellents fruits si leur stockage, leur emballage et leur mise en vente ne suivent pas » , affirme Andreas Eberle. Par ailleurs, les cultivateurs aimeraient collaborer avec le secteur du tourisme de Thurgovie afin de familiariser la population avec ce fruit exotique – et ce faisant avec l’agriculture – en jouant sur l’émotion. La satisfaction était à son comble lorsque la CI a appris la bonne nouvelle des autorités fédérales: son projet est reconnu comme premier PDR de Thurgovie par la Confédération et le canton, qui cofinancent 24  % du coût total budgété de 760 000 francs. Les instances publiques ont délivré toutes les autorisations et la mise en œuvre suit à présent son cours à plusieurs niveaux. Urs Wehrle construit un centre de conditionnement à Freidorf, où les mini-kiwis récoltés seront préparés pour leur commercialisation. En l’absence d’un conditionnement professionnel, il serait en effet impossible de commercialiser des mini-kiwis de qualité irréprochable. Les fruits sont récoltés lorsqu’ils sont encore durs, puis conditionnés. Ils se conservent enREVUE UFA  7-8 | 2018


Production végétale

La variété Kiwino emballée et prête à consommer. Photo: T. Imhof

suite très bien entreposés jusqu’à six semaines entre zéro et deux degrés. Leur vente peut alors s’étaler sur trois à quatre mois. U. Wehrle affirme que les locaux seront prêts pour la nouvelle saison. Apfelweg se diversifie A Altnau, Andreas Eberle a doté son exploitation d’un nouveau bâtiment avec un magasin de ferme, auquel viendra désormais se greffer un centre régional de commercialisation de la CI des mini-kiwis. Le chantier avance. L’exploitation se trouve sur le parcours thématique d’Altnauer Apfelweg, dédié aux pommes. La CI y voit l’opportunité d’aménager au même endroit un espace de découverte sur les mini-kiwis et de rendre ainsi ce fruit plus accessible pour le public intéressé. A. Eberle sait qu’il pourra compter sur Moni Brauchle, responsable du tourisme à Altnau. Il prévoit aussi d’organiser des visites guidées de l’exploitation pour permettre aux futurs consommateurs de découvrir de près ce fruit méconnu. De plus, il souhaite entretenir des contacts avec des producteurs suisses et étrangers pour que tout le monde profite des expériences de chacun. « N ous avons les cartes en main » , indique Florian Sandrini. « I l ne nous reste plus qu’à nous lancer en veillant à rester compétitifs, à nous développer et à conserver la valeur ajoutée dans la région. »  n

Les mini-kiwis du lac de Constance Les premiers mini-kiwis asiatiques ont été cultivés dans les années 1980 à Arenenberg, mais le véritable pionnier fut Markus Keller, de Truttikon, dans le Weinland zurichois. Il a fait des recherches sur ce petit fruit et été le premier à planter quelques centaines de plants au début des années 1990. Ses cultures lui ont valu de remporter l’agroPrix suisse il y a 25 ans. Aujourd’hui, la Suisse compte 32 cultivateurs de mini-kiwis. Une vingtaine d’entre eux sont basés en Thurgovie, qui est donc le premier producteur du pays. Le mini-kiwi se mange avec la peau et a une saveur plus intense et plus sucrée que sa sœur velue. Ce fruit délicat est présent dans les rayons de fin août à novembre.

Auteur Ruth Bossert, journaliste indépendante RP, 8360 Wallenwil

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Production végétale

Culture intercalaire

Mélanges d’engrais verts en progression Une grande partie des céréales est déjà récoltée. Il est temps de réfléchir au couvert végétal à semer sur ces surfaces. Si la production de fourrage n’est pas visée, le semis d’un engrais vert approprié est de mise.

Daniel Item

A

près les moissons, le sol contient encore un peu d’azote résiduel. Les engrais de ferme solides et liquides épandus au printemps ne sont minéralisés par les micro-organismes qu’en présence

de suffisamment de chaleur et d’humidité. Cette année, de nombreuses régions ont manqué d’humidité. On peut donc s’attendre à ce que des engrais de ferme soient encore minéralisés après la récolte. Avec un bon engrais vert, les éléments nutritifs présents dans les différentes couches du sol peuvent être prélevés puis mis à disposition de la culture suivante. On attend, par ailleurs, d’un engrais vert qu’il fournisse une biomasse homogène et facilement dégradable pour la stabilisation de l’humus et qu’il concurrence efficacement les adventices. De plus, tous les résidus de récolte devraient se décomposer rapidement durant la période de culture du mélange pour qu’ils ne fournissent pas un substrat propice au développement de champignons responsables de maladies de rotation. Mélanges ou espèces pures ? Vaut-il mieux travailler avec une seule espèce, par exemple la phacélie, la moutarde, la vesce, le trèfle ou le sarrasin, ou semer ces espèces en mélange ? De nombreux agriculteurs ont reconnu les atouts des mélanges et les exploitent déjà. Les mélanges présentent l’avantage de pouvoir se composer de plusieurs familles de plantes. Légumineuses, non légumineuses, plantes à enracinement superficiel et profond ainsi qu’espèces à développement rapide et lent peuvent ainsi être combinées de manière optimale. La sécurité de la proLe mélange d’engrais vert UFA Lepha contient du trèfle d’Alexandrie, de la vesce d’été, de la phacélie et de la guizotia. Photo: Hanspeter Hug

48

duction représente un autre atout des mélanges. Si une espèce ne se plaît pas sur une parcelle, parce que les conditions météorologiques, le sol ou le site en général ne lui conviennent pas bien, les autres partenaires peuvent compenser cela. Au moment de l’élaboration du mélange, il faut donc déjà veiller à ce que les espèces s’accordent les unes aux autres Développement différent en fonction de la météo Lors d’années sèches, la phacélie, avec ses racines fines et profondes, pénètre rapidement dans les couches du sol plus profondes et encore humides et prend l’avantage dans un mélange, tandis que les légumineuses, telles que la vesce ou le pois, aux racines superficielles, sont plutôt à la peine au début. Si le temps devient ensuite humide, plus frais et poussant, la légumineuse peut alors faire valoir ses atouts et c’est la phacélie qui doit lutter. Certaines plantes s’enracinent profondément dans le sol grâce à leur racine pivotante (p. ex. la phacélie ou la moutarde), à condition qu’aucun horizon du sol n’empêche les racines de descendre. Elles peuvent ainsi absorber des éléments nutritifs se trouvant dans les couches plus profondes du sol. Les légumineuses (p. ex. la vesce, le pois ou le trèfle), à l’enracinement superficiel, ameublissent la couche supérieure du sol et produisent jusqu’à 40 kg d’unités d’azote supplémentaires grâce aux nodosités. Un mélange permet de tirer profit des avantages de chacun des partenaires. Les légumineuses à levée rapide, telles que la vesce ou le pois, REVUE UFA  7-8 | 2018


Production végétale couvrent vite le sol et concurrencent ainsi rapidement les adventices. Les plantes à port dressé, peu sensibles à la verse, telles que le guizotia ou la moutarde jaune, servent de tuteur aux légumineuses rampantes et s’enracinent profondément. Les trèfles souffrent de concurrence au début mais dès que quelques espaces se libèrent, ils s’y installent. Grâce au principe de substitution, les mélanges d’engrais verts assimilent plus longtemps et mieux que les espèces pures, avec pour résultat un rendement optimal en azote et en biomasse. Points importants lors du semis Le déchaumage doit être effectué aussitôt après la récolte, sous la forme, par exemple, d’un passage superficiel de cultivateur ou de herse à disques. La capillarité est ainsi rapidement interrompue et l’évaporation de l’humidité résiduelle du sol stoppée. Afin d’empêcher un dessèche-

ment de la couche travaillée, le sol doit être ensuite rappuyé avec un rouleau ou un passage supplémentaire de herse. Les outils suiveurs des herses à disques ou des cultivateurs ne suffisent généralement pas ! Cela permet de faire germer les repousses de céréales et les adventices avant le semis, lequel a lieu après un nouveau travail superficiel du sol dix jours plus tard. Plus les conditions sont sèches, plus le semis doit être exact. Les semoirs qui déposent précisément la semence dans le sol donnent naissance à des couverts nettement meilleurs que les semis à la volée. Rouler l’ensemble de la surface permet d’établir un bon contact entre le sol et les graines et aide l’engrais vert à lever régulièrement. Le semis devrait être effectué le plus tôt possible (fin juillet/début août). Afin de bien exploiter le temps restant avant l’hiver, il faudrait pouvoir disposer d’au moins 50 jours de végétation. C’est seulement ainsi que

le « rendement » en engrais vert souhaité peut être réalisé. Si des engrais de ferme sont utilisés, ils devraient être épandus avant le déchaumage. Les mélanges d’engrais verts sont idéaux pour le stockage temporaire d’engrais de ferme. Atouts des mélanges Les mélanges d’engrais verts présentent de nets avantages par rapport aux espèces pures. Leur levée est plus sûre, ils concurrencent plus rapidement les adventices et prélèvent des éléments nutritifs minéralisés de toutes les couches du sol. La décomposition des résidus de récolte est accélérée dans ces couverts et est une source de nourriture importante pour les micro-organismes. Un semis précis constitue une condition de base pour un développement optiAuteur mal du mélange. Les engrais verts Daniel Item, doivent être cultivés avec soin, car ils Semences UFA, conditionnent la culture principale 8401 Winterthour suivante.   n Annonces

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Production végétale

Colza associé

Cure de bien-être pour le sol Les sous-semis dans le colza constituent une alternative à l’utilisation d’herbicides. Les plantes accompagnatrices, non hivernantes, ne se contentent pas de concurrencer les adventices; elles apportent aussi d’autres avantages.

Fritz Leuenberger

Le mélange UFA Colza Fix a été développé spécialement pour entraver le développement des adventices dans le colza.

D

epuis 2011, on cultive en Suisse du colza en association avec d’autres plantes sous forme de sous-semis. Cette technique culturale alternative est de plus en plus appréciée et plus de 1000 ha sont depuis cultivés ainsi dans le pays. L’attrait pour les systèmes de production durables est notamment lié à la pression croissante de l’opinion publique, qui est souvent opposée à l’utilisation des produits phytosanitaires. Le mélange UFA Colza Fix Le mélange standard UFA Colza Fix a fait ses preuves et s’est établi ces

dernières années dans la culture de colza. En Suisse romande, la pratique des sous-semis est déjà relativement répandue et cette méthode culturale conquiert chaque année de nouveaux producteurs en Suisse allemande. Une couverture rapide du sol après le semis du colza est garantie grâce à différentes légumineuses, du guizottia et du sarrasin. Les espèces non hivernantes doivent permettre d’obtenir une culture de colza sans adventices après l’hiver. Si le résultat n’est pas satisfaisant, il est toujours possible, dans le pire des cas, d’effectuer un traitement herbicide au

printemps. Une densité de semis de 30 kg/ha est recommandée pour UFA Colza Fix, ce dernier étant aussi disponible pour la production biologique. Date de semis En principe, la date de semis idéale est la même que celle du colza, voire quelques jours plus tôt. Semences UFA recommande de semer le colza associé une semaine avant les semis traditionnels, notamment pour que le colza, qui se développe un peu plus lentement en raison de la concurrence exercée par les plantes, puisse atteindre le même objectif de

Photo: Lukas Aebi

50

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Production végétale taille qu’en l’absence de sous-semis. Un semis tardif (après le 1 er septembre) limite la croissance des légumineuses et compromet les chances de succès. Techniques de semis Il existe globalement deux techniques principales. Chacune à ses avantages et ses inconvénients. En cas de semis en un seul passage, les semences de colza et celles du sous-semis peuvent être mélangées puis semées en lignes en une fois. Avec cette technique, il faut garder en tête que la quantité de semences se compose de la somme de celles du colza et du sous-semis. De plus, il faut effectuer soi-même le mélange de semences avant de semer. Le semis en deux passages augmente l’effet de concurrence sur les adventices. Le sous-semis peut être semé lors du dernier passage de préparation du sol. Le colza est semé au plus tard deux jours après avec un semoir monograine. Les semences, tant celles de colza que celles du sous-semis, doivent impérativement être en contact avec le sol. Le semis à la volée est déconseillé pour le sous-semis car la levée est irrégulière. Opportunités et risques Les sous-semis ne parviennent généralement pas à concurrencer complètement les adventices. Les parcelles qui subissent une forte pression de liseron, de chardon et de chiendent sont moins propices aux sous-semis. Outre la diminution des herbicides, les sous-semis offrent d’autres avantages dans le colza. Dans un sous-semis bien établi, les légumineuses permettent de fixer de l’azote supplémentaire dans le sol. Si des éléments nutritifs excédentaires sont encore présents dans le sol en automne, ils peuvent être prélevés par le sous-semis puis mis à disposition de la culture principale au printemps suivant après avoir été minéralisés. Un sous-semis permet, par ailleurs, de contrer le risque d’érosion du sol. Le réseau racinaire de l’ensemble du couvert contribue à l’amélioration de la structure du sol.

Trois nouvelles variétés fortes pour les semis de 2018 La sélection de colza d’automne tourne à plein régime. Elle livre, à un rythme soutenu, de nouvelles variétés qui apportent une plus-value par rapport aux variétés actuelles. Des nouvelles variétés sont disponibles pour les semis de 2018: RGT Trezzor, Leopard et Kicker. Elles présentent toutes trois un potentiel de rendement élevé. De plus, leur résistance à Phoma lingam est meilleure. À l’inverse, trois variétés sont retirées: Visby, cultivée depuis 2008, SY Carlo et RGT Bonanza. Leopard est le successeur d’Avatar dans le programme de sélection de NPZ. C’est une des variétés les plus productives, avec une teneur en huile élevée. Sa résistance à la verse et au phoma est très bonne. Cette variété peut être cultivée sur tous les sols. Sa facilité de battage est comparable à celle d’Avatar. RGT Trezzor convainc sur tous les points, qu’il s’agisse de potentiel de rendement, de résistance à la verse ou de teneur en huile. Sa tolérance élevée au phoma apporte une sécurité face à de nombreuses souches de champignons. Kicker est une variété tardive, tant au niveau de la floraison que de la maturité. En culture intensive, cette variété se récolte après le blé, remplaçant ainsi la variété RGT Bonanza. La patience est de mise lors du battage pour pouvoir tirer parti de l’ensemble du potentiel de rendement. Le gène spécifique APR 37 procure à cette variété une résistance très élevée au phoma, ce qui peut être avantageux pour la culture extenso. Avatar a fourni de bon services ces dernières années. Cette variété ne parvient cependant plus à rivaliser avec les nouvelles obtentions au niveau du rendement. Sa précocité à la floraison et à la maturité, ainsi que sa facilité de battage, sont légendaires et ne seront donc pas oubliées de sitôt. RGT Attletick présente un bon potentiel de rendement et une teneur en huile élevée. Cette variété se distingue là où d’autres atteignent leurs limites. C’est sur les sites difficiles qu’elle peut faire valoir ses atouts. Les connaisseurs parviennent à obtenir des rendements de pointe. Le colza HOLL est produit avec la variété V316 OL. Aucune alternative n’existe actuellement sur le marché. Depuis son inscription, cette variété a toutefois confirmé tous ces avantages dans la production de colza HOLL. Ce dernier se cultive sous contrat et doit être rigoureusement séparé du colza classique, du semis jusqu’à la récolte. Si des variétés de colza classique ont été cultivées jusqu’à présent sur la parcelle, il faudrait renoncer à y produire du colza HOLL pendant un moment, afin que les repousses ne compromettent pas la qualité de l’huile du colza HOLL. Colza bio Les variétés lignées Sammy et Vision sont disponibles en qualité bio pour la production biologique.

Les légumineuses qui font partie intégrante des mélanges pour sous-semis apportent de l’azote supplémentaire dans le sol, grâce à leurs nodosités. Photo: Lukas Aebi

Les coûts occasionnés par ce procédé sont généralement compensés par la contribution pour le non-recours aux herbicides versée dans le cadre des paiements directs. Dans les essais de colza de Semences UFA, aucune baisse de rendement si-

gnificative n’a pu être observée dans les procédés avec sous-semis. Dans de bonnes conditions, un sous-semis avec UFA Colza Fix dans le colza se solde par de précieuses retombées économiques et écologiques pour l’agriculture suisse.  n

Auteur Fritz Leuenberger, Semences UFA, 3421 Lyssach

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Production végétale

Norddeutsche Pflanzenzucht

Sélection de colza d’automne 4.0 Le colza d’automne fait face à de nouveaux défis: changement climatique, interdiction de produits phytosanitaires et réduction de la fumure modifient rapidement les conditions environnementales et multiplient les insectes ravageurs et les maladies. Il faut donc de nouvelles variétés résistantes.

Christian Flachenecker

Steffen Rietz

Les pousses infectées artificiellement sont coupées à la base pour évaluer les symptômes des dégâts.

L

a sélection végétale a besoin d’objectifs clairement définis, qui déterminent le choix du matériel de base, les méthodes de sélection et les procédures nécessaires. Chez Norddeutsche Pflanzenzucht (NPZ), les principaux objectifs pour la sélection du colza d’automne sont les suivants: 1. Composition qualitative de la graine de colza (absence d’acide érucique dans l’huile, faible taux de glucosinolate dans le tourteau, teneur élevée de la graine en huile et en protéine) 2. Potentiel de rendement 3. Sécurité du rendement (résistance au froid, période de floraison et de maturité, résistance à la verse, lon-

gueur de la plante, résistance aux diverses maladies fongiques et virales) Nouvelles populations Des croisements ciblés permettent d’additionner dans une nouvelle descendance les propriétés positives de deux lignées parentales. Pour exclure toute pollinisation extérieure incontrôlée, les jeunes plantes croissent durant leurs dix premiers jours dans des sachets fermés. Chaque année, d’innombrables nouvelles populations de base sont ainsi créées. Technique dernier cri Outre les observations classiques au champ, la sélection végétale moderne réalisée chez NPZ se base aussi sur des caractéristiques enregistrées par voie aérienne à l’aide de drones. Ajoutées aux procédures d’essai sous serre et aux marqueurs

Infection artificielle avec L. maculans dans le test de Winkelmann pour la sélection de lignées résistantes. 52

moléculaires analysés en laboratoire, elles permettent d’identifier très rapidement de nouvelles variétés à fort rendement. Par ailleurs, NPZ est très actif dans la recherche de nouvelles résistances, pour les mettre à la disposition des agriculteurs le plus rapidement possible. Il traite pour ce faire une multitude de maladies et d’insectes ravageurs, ce qui lui a notamment permis de développer en première mondiale une variété de colza d’automne résistant à la hernie du chou. Le phoma, une maladie problématique Une maladie du colza très répandue est la pourriture du collet et de la tige, appelée phoma (Leptosphaeria maculans, anamorphe Phoma lingam). Le pathogène infecte la plante à l’automne via les jeunes feuilles, provoquant sur celles-ci des taches nécrotiques avec des spores en forme de points noirs. Mais c’est le REVUE UFA  7-8 | 2018


Production végétale

Parcelle d’essai de colza d’automne du NPZ: les sachets empêchent la pollinisation extérieure incontrôlée, permettant ainsi la récolte de la semence désirée.

développement de la maladie durant le cycle ultérieur du colza qui est très important en termes de rendement, car le champignon se répand dans la plante via le pétiole, pouvant provoquer la mort de la base de la tige. APR37: une nouvelle résistance Pour augmenter la résistance contre la pourriture du collet et de la tige, NPZ a développé un système d’infection spécial permettant de sélectionner les principales résistances de la tige. Les pousses sont infectées artificiellement en automne. Elles sont ensuite cultivées dans des semi-conditions de terrain (en serre froide sur de la terre du champ) jusqu’à l’évaluation des symptômes dans la coupe transversale de la tige. NPZ utilise ce « t est de Winkelmann » depuis plus de 20 ans. Il lui a permis de développer la nouvelle résistance de base de la tige APR37 (adult plant resistance), obtenue par croisement

Norddeutsche Pflanzenzucht Le groupe d’entreprises Norddeutsche Pflanzenzucht (NPZ) est une entreprise de sélection végétale privée de taille moyenne dont le siège se trouve à Hohenlieth bei Eckernförde. Le deuxième site de NPZ se trouve sur l’île Poel à Malchow. C’est ici qu’est née l’entreprise familiale: Hans Lembke a repris en 1897 l’exploitation agricole de de son père et a commencé à réaliser des premiers travaux de sélection sur le blé d’automne. 120 ans plus tard, le NPZ dispose d’un team Colza d’automne sur les site de Malchow (DE), Hohenlieth (DE), Hovedissen (DE), Gola (PL) et Cambridge (GB). En plus de cela, le NPZ cultive du colza de printemps, de la féverole, des pois et des plantes fourragères.

avec une plante apparentée au colza, qui se distingue des résistances monogènes courantes (p. ex. Rlm7) par une plus grande résistance due à

l’existence de plusieurs gènes. C’est surtout la tige des plantes adultes qui est mieux protégée contre les diverses variétés de pathogènes qui parviennent déjà à contourner les résistances actuelles. Nouvelles variétés Kicker est une variété hybride homologuée porteuse de la résistance APR37, alors que d’autres variétés sont en préparation. Le développement de l’APR37 dans le colza d’automne augmente non seulement la résistance des tiges contre la pourriture du collet et de la tige, mais élargit aussi la gamme des résistances disponibles contre cette maladie. La culture répétée de variétés avec la même résistance provoque l’apparition de nouvelles sortes de pathogènes capables de contourner cette résistance. L’APR37 contribue ainsi à diversifier les gènes de résistance du colza et soutient une gestion durable des résistances. n

Auteur Christian Flachen­ ecker, responsable de la sélection du colza d’automne, Nord­ deutsche Pflanzenzucht Hans-Georg Lembke KG, Hohenlieth Steffen Rietz, NPZ Innovation GmbH, Hohenlieth Photos NPZ

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Production végétale

Réduire les impacts environnementaux

Les chercheurs d’Agroscope ont déterminé les effets des produits phytosanitaires (PPh) sur les organismes présents dans l’eau, le sol et à proximité immédiate des champs pour cinq cultures agricoles. Pour ce faire, les chercheurs ont étudié les traitements typiques pour trois procédés culturaux avec des intensités de traitement différentes: une variante moyenne selon les prestations écologiques requises (PER), une variante avec une intensité de traitement plus élevée et une variante selon les directives de culture de l’organisation de labellisation IP-SUISSE. Les procédés culturaux respectant les directives IP-SUISSE présentaient des risques et des impacts environnementaux dus aux PPh nettement inférieurs, inférieurs ou similaires à ceux d’une intensité de traitement typique des PER. Les réductions ont été particulièrement marquées pour le colza, le blé et, dans certains cas, pour les pommes de terre. Dans les procédés culturaux étudiés, une large gamme de PPh a été utilisée contre de nombreux ravageurs et maladies. L’étude a cependant démontré que généralement, seule une substance active ou un petit nombre d’entre elles a un impact décisif sur les risques pour l’environnement. Le fait d’éviter les substances actives critiques peut donc permettre des améliorations significatives. Agroscope

Toujours actuel www.revueufa.ch

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Qui sera le meilleur en production fourragère en 2019 ? La Coupe Nationale de prairie artificielle débutera cet automne au Strickhof. Peuvent y prendre part les classes des écoles d’agriculture, les organisations de jeunesse rurale ou les groupes d’agriculteurs. En ces temps où les prix du lait sont bas, une production basée sur les herbages est synonyme d’économies. A cet égard, le choix du bon mélange est déterminant , de même qu’une bonne stratégie de fumure et une intensité d’utilisation appropriée. Le meilleur rendement ne garantit cependant pas le succès. Les teneurs, et donc la bonne période de fauche,

sont également déterminantes. C’est à cette seule condition que l’on peut espérer produire une quantité de lait aussi élevée que possible à partir du fourrage de base. Fondamentalement, le défi consiste à produire un fourrage adapté au milieu. Le semis aura lieu en août 2018 sur le site du Strickhof. La présentation des premiers résultats est prévue dans le cadre de la soirée des professionnels des grandes cultures 2019 au Strickhof. Les dernières coupes seront effectuées en octobre 2019 et les résultats de chaque groupe évalués. La distribution des prix aura

« Lovely » – la nouvelle variété de dactyle

Erratum Dans l’article «La vigne face à de nouveaux problèmes» de la Revue UFA 06/18, en page 30, il est expliqué qu’en cas d’utilisation réduite des herbicides (contributions à l’efficience des ressources), seuls certains herbicides foliaires, à savoir le glyphosate et le plurafufen-éthyl sont autorisés. Une erreur s’est glissée: il ne s’agit pas du plurafufen-éthyl mais bien du pyraflufen-éthyl.

Agroscope a comparé 23 variétés de dactyles, dont 11 nouvelles obtentions, lors d’essais en plein champ et peut désormais recommander la variété française RGT Lovely pour la culture fourragère en Suisse. Présentant des peuplements de qualité, elle a obtenu les meilleurs rendements et affichait un fort potentiel concurrentiel. En ce qui concerne la tolérance aux conditions hivernales, aucune des autres variétés ne l’a devancée. La variété RGT Lovely a également convaincu par sa très forte résistance aux maladies ainsi qu’une excellente persistance. Par contre, au niveau de la digestibilité du fourrage, elle s’est retrouvée dans la moyenne. C’est aussi la digestibilité qui a été fatale à la variété Lazuly. La variété Lazuly ne peut encore être utilisée en tant que variété recommandée que jusqu’à fin 2020. Agroscope

Bio: prix de référence Les prix de référence du blé (106 Fr./dt) et du seigle (95 Fr./ dt) restent identiques. Le prix de l’épeautre baisse de quatre francs (nouveau: 110 Fr./dt). Une nouvelle contribution de dix centimes par décitonne est prélevée auprès des producteurs, des transformateurs et du commerce pour financer les essais variétaux de blé panifiable bio effectués par Agroscope. Bio Suisse

lieu en avril 2020. Voir sur www. kunstwiesencup.ch ou s’adresser à Werner Hengartner à Eschikon, 8315 Lindau (052 354 98 52 ou werner.hengartner@strickhof.ch) pour l’inscription.

La vergerette se répand La vergerette annuelle a été introduite comme plante ornementale d’outre-mer. Aujourd’hui, elle fait partie des plantes invasives néophytes les plus importantes en concurrençant très fortement la flore indigène. Une lutte ciblée est très laborieuse. Il convient, avant la floraison, d’arracher chaque plante individuellement avant que des poches de graines ne puissent se former. Ces plantes doivent ensuite impérativement être éliminées dans une

installation d’incinération. Une mise en valeur dans un compost ou une installation de méthanisation n’est admissible que si ceuxci disposent d’un dispositif de stérilisation. Elles peuvent également être coupées de manière précoce afin de repousser la floraison. La plante repousse cependant rapidement et peut à nouveau former des fleurs En outre, la coupe peut la rendre vivace. RoMü REVUE UFA  7-8 | 2018


Production animale

Smartfarming

Consulter les résultats des veaux sur sa tablette A l’époque où il gérait le domaine agricole de Rüti bei Riggisberg, le grand père de Stephan Ammann élevait deux vaches et leurs veaux. Le lait produit était destiné à l’auto-approvisionnement de la famille et à l’engraissement de deux veaux par année. Aujourd’hui, le domaine continue à être géré selon ce principe mais dans un contexte nettement plus important et plus moderne.

E

ntre-temps, le troupeau Simmental a augmenté pour atteindre 21 vaches, dont le lait continue à être valorisé via les veaux d’engraissement. Autrefois, les accès difficiles en hiver et l’absence de contingent laitier étaient les principales raisons pour lesquelles toute la production laitière était valorisée via l’engraissement des veaux. En 2013, Paul Amman, le père du chef d’exploitation actuel, a acquis un droit de superficie sur les bâtiments de l’exploitation de plaine, qui étaient précédemment propriété du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS). Stephan Amman a ensuite rénové et modernisé l’étable. Le jeune agriculteur passe l’été avec son troupeau sur un alpage de 147 ha situé dans la région du Gantrisch. L’alpage accueille l’ensemble du troupeau et 67 génisses appartenant à d’autres propriétaires. Dix autres génisses passent l’été sur les pâturages de l’exploitation de plaine. Stefan Ammann a repris l’exploitation en début d’année et suit actuellement la formation d’agriculture CFC.

d’UFA 201 par litre de lait entier. La buvée est distribuée à l’aide d’un DAL (distributeur automatique de lait) Vario de la marque Förster. Le DAL est équipé d’un système d’identification des colliers. La buvée est distribuée selon le programme 40 fit. Dans le cadre de ce programme, les veaux sont quasiment nourris à volonté. Les quantités de lait et la concentration de la buvée peuvent cependant être corrigées et vérifiées manuellement. « D epuis que nous avons acquis notre DAL Vario, les taxations des veaux se sont améliorées et sont devenues plus constantes » , explique Stefan Amman en comparant la buvée au seau et la

distribution à l’automate. 90 % des veaux obtiennent une taxation supérieure à la classe T. Les veaux sont d’ailleurs fréquemment classés en C et H.

Peter Tschopp

L’observation des animaux est primordiale Stephan Ammann engraisse ses propres veaux mâles ainsi que des veaux achetés. Ces derniers proviennent soit de producteurs de lait, soit de marchands de bétail. Pendant les deux premières semaines suivant leur arrivée sur l’exploitation, les veaux achetés sont hébergés dans un compartiment séparé de l’étable où ils sont nourris avec un DAL d’occa-

L’exploitation d’estivage est située au milieu du Gantrisch. Photo: Peter Tschopp

DAL Vario 12 à 15 veaux d’engraissement déménagent avec les vaches laitières à l’alpage. Les veaux sont exclusivement nourris au lait entier. Pour que les veaux affichent une charnure élevée et une couverture de graisse optimale, Stephan Amman ajoute 80 g REVUE UFA  7-8 | 2018 55


Production animale

« Les résultats sont présentés de manière claire dans CalfCloud. » Stefan Ammann

Depuis 2018, Stefan Ammann gère une exploitation comptant des vaches laitières, des veaux d’engraissement et des surfaces d’estivage. Photo: Sandra Frei

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Production animale sion. Pendant deux semaines, ils reçoivent l’aliment de démarrage UFA top-start, afin de renforcer leur système immunitaire. Dès que les veaux partent à l’alpage, Stephan Ammann évacue les fumiers. Il lave ensuite l’étable des veaux au nettoyeur haute pression et la désinfecte. Ainsi, au moment de redescendre de la zone d’estivage en automne, l’étable est propre et restée inoc-

Profil d’exploitation Effectif animal: 21 vaches Simmental, 17 génisses, 9 veaux d’élevage, 12-15 veaux d’engraissement, 77 génisses en estivage, 2 vaches mères (Hinterwäldler) Surfaces: 34 ha SAU pour l’exploitation de plaine, 147 ha de surface d’estivage (loués par le DDPS) Main d’œuvre: le chef d’exploitation (engagé à 50 % sur l’exploitation et à 50 % à l’extérieur), 1 collaborateur à temps partiel (env. 60 %), le père du chef d’exploitation (aide lors des pointes de travail)

cupée pendant une longue période. L’agriculteur n’effectue pas de traitement de groupe: « L ’automne dernier, nous avons été confrontés à des problèmes d’otites. Nous avons toutefois réagi rapidement et nous avons traité immédiatement » , explique Stefan Ammann, qui accorde beaucoup d’attention à l’observation des animaux et qui s’efforce de réagir le plus rapidement possible en cas de problème. C’est justement ce qui l’a poussé à mettre à profit les avantages du dispositif de DAL et de collier d’identification et à installer l’application de surveillance de troupeau CalfCloud. Contrôle facilité Les DAL actuels reliés aux colliers d’identification enregistrent en permanence un grand nombre de données. L’automate Vario de Stefan Ammann comptabilise par exemple les quantités de lait in-

gérées par chaque veau (par portion et par jour), la vitesse de succion ainsi que le nombre de visites et de visites interrompues, et ce dès le premier jour. Certaines de ces données peuvent être consultées sur l’écran du DAL: « S ur cet écran, je peux uniquement contrôler la consommation actuelle et la consommation du jour précédent ainsi que la quantité de lait totale ingérée par chaque veau depuis son arrivée. L’application me permet d’obtenir une foule de données supplémentaires. Elle fournit également un meilleur aperçu, et des graphiques nous aident à bien interpréter les données » , ajoute le jeune agriculteur. Les données peuvent être contrôlées sur ordinateur, sur tablette et sur smartphone. Outre les données concernant les animaux, l’application indique aussi les problèmes affectant l’automate. Lorsque le témoin lumineux est vert, c’est que tout fonctionne. Une diode orange indique la présence d’un problème de faible gravité, comme un manque de produit de nettoyage par exemple. Lorsque la diode s’allume en rouge, c’est que l’automate est à l’arrêt suite à un disfonctionnement. Dans ce cas, il faut solliciter l’aide d’un technicien. « J e consulte souvent l’application quand j’ai un peu de temps, par exemple le soir avant d’aller dormir  » , précise le chef d’exploitation, qui apprécie le fait de pouvoir vérifier que tout va bien à l’étable. Accès Internet indispensable L’application ayant été installée tout récemment, Stefan Ammann ne sait pas encore si les données disponibles permettent de tirer des conclusions sur la santé des animaux: « m ais je vais continuer à bien observer les paramètres qui changent et les alarmes lorsqu’un veau est malade » , précise le chef d’exploitation. Les alarmes peuvent être affinées et adaptées en fonction des besoins

de l’exploitation. Si le DAL a un problème, son utilisateur peut accéder au programme via Internet et réaliser un contrôle à distance. Les disfonctionnements affectant le système d’exploitation sont souvent résolus de cette façon et les mises à jour peuvent se faire à distance sans qu’un spécialiste UFA en veaux d’engraissement doive passer sur place. Stefan Ammann estime que l’application a été facile à installer. « Comme nous ne disposions pas d’une connexion Internet à l’étable, nous avons dû acheter une box Internet équipée d’une carte SIM. Le spécialiste UFA s’est chargé du reste et je n’ai rien eu de spécial à faire » . L’application est gratuite et est considérée comme un service à l’achat d’un automate Vario. Le chef d’exploitation n’a alors plus qu’à veiller à ce que l’étable dis-

pose d’un accès Internet. Lorsque l’accès Internet de l’habitation ne s’étend pas à l’étable, la solution la plus avantageuse consiste à opter pour une box Internet. Nourrir la remonte au DAL ? L’achat du DAL a déjà permis d’améliorer les performances des veaux. L’appli CalfApp contribue quant à elle à faciliter et à renforcer la surveillance des animaux et de l’automate. A l’avenir, Stefan Ammann envisage également d’utiliser le DAL pour ses veaux d’élevage. Les colliers d’identification permettraient de le faire sans problème.  n

Auteur Peter Tschopp, chef de secteur Engraissement de veaux auprès du service technique UFA, 6210 Sursee

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Veau en bonne santé – nous cherchons des producteurs Mesures : 1er jour : 4 l de colostrum dans les 4 h suivant la naissance 1er – 2e jour : lait maternel au moins 3 x par jour dès le 3e jour : lait au moins 2 x par jour 3e – 5e jour : garantir l'apport en fer 7e – 10e jour : vaccination intranasale Contactez – nous : Payerne, Tel. 058 433 79 50

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Production animale

Fourrages et litières

De la commande à la réception de marchandises Dès le départ, la clarté et l’exactitude du processus de commande et de vente peuvent être utilisées pour transformer les problèmes potentiels en « chances ». A cet effet, le client se doit d’accepter et de respecter certaines règles pour la réception des marchandises, les réclamations et la gestion des défauts cachés.

Jürg Burren

Auteur Jürg Burren, Responsable du secteur commercial fourrages, litières et sels, fenaco GOF, 3001 Berne Info-line gratuit 0800 808 850 www.fourrages.ch www.litieres.ch www.landi.ch

T

out d’abord, lors de la commande de fourrages et de litières, il est important de procéder de manière claire et précise – car l’assortiment est extrêmement large et une erreur peut rapidement arriver. Le client formule explicitement ses souhaits, ses besoins et choisit le bon produit. Par exemple, lors du commerce des produits de paille, les attentes du client doivent être prises en compte en tenant compte des divers points clés. Cette procédure s’applique également pour d’autres groupes de produits similaires (foin, regain et luzerne).

Comportement à la réception de marchandises Chaque livraison doit être vérifiée avant le déchargement. Une fois déchargée, les défauts apparents ne sont plus pris en considération pour une réclamation. L’impression visuelle, mais aussi le « contenu interne » doit correspondre à la marchandise commandée. Par conséquent, nous recommandons d’ouvrir au moins deux balles de différentes couleurs et de vérifier l’odeur, la moisissure, l’humidité et les corps étrangers. Si des défauts sont constatés, il faut les signaler immédiatement au vendeur de la mar-

chandise afin de convenir des étapes suivantes et les mentionner sur le bulletin de livraison. Ce dernier indique une acceptation de la marchandise et de la livraison. Si les défauts ne sont pas notés sur le bon de livraison, la marchandise est considérée comme acceptée. Les défauts cachés doivent être signalés immédiatement après qu’ils ont été découverts. Lors d’un incident sur le lieu de livraison, aux véhicules ou aux bâtiments, le vendeur doit être informé afin de réunir les informations nécessaires avant que le chauffeur ne quitte n le lieu de livraison.

Contrôle et procédure

Points importants lors de la commande

Avant de décharger • Le bulletin de livraison avec le produit et le poids doit être vérifié • Il est obligatoire d’effectuer un contrôle de qualité (visuel, avec sonde et échantillon en ouvrant diverses bottes de couleurs différentes) • Marchandises en ordre: le déchargement complet peut être effectué

Produit • Type de paille (orge, blé, avoine, etc.) • Qualité de la marchandise (coupe couteaux 12/24, paille hachée jusqu’à 4 cm, etc.) • Format, pressage spécial et poids (petites bottes, balles rondes ou grosses balles) • Type de liens (avec ficelle, bande plastique ou fil de fer) • Qualité et utilisation (selon les espèces animales)

En cas de défauts/réclamations • Arrêter le déchargement, téléphoner au vendeur, définir la procédure à suivre • Déchargement sous réserve: Feedback sur le bulletin de livraison signé par le client et le chauffeur, si possible accompagné de photos • Pas de déchargement: définir d’autres étapes avec le vendeur

Véhicule et quantité • Petites quantités sur demande avec un supplément (livraison directe ou départ stock) • Camion (environ 10-12 tonnes selon le produit) • Remorque (environ 10-16 tonnes selon le produit) • Train-routier (environ 20-28 tonnes selon le produit) • Semi-remorque (environ 20-25 tonnes selon le produit)

En cas de dommages aux véhicules ou aux bâtiments • Documenter les faits (p. ex. numéro de plaque du véhicule) avec des photos • Remplir obligatoirement le rapport européen d’accident et le faire signer par le client et le conducteur (transmettre au vendeur) • Si le rapport d’accident n’est pas complété, contactez immédiatement le vendeur et au besoin la police et la compagnie d’assurance avant que le conducteur ne quitte le lieu de livraison.

Livraison • Adresse de livraison effective (adresse résidentielle et de facturation différente de l’adresse de livraison) • Coordonnées correctes pour l’avis (personne de contact, téléphone fixe et mobile, etc.) • Accès garanti (selon le véhicule et le poids) • Lieu de rendez-vous possible (adresse non disponible par GPS ou avec accès spécial) • Possibilité de déchargement sur le site (par le côté, par l’arrière ou par le haut) • Délai de livraison (jusqu’à quand, livraison impossible le..., date fixe, etc.)

Défauts cachés • Devraient d’être signalés au vendeur dans les 5 jours ouvrables suivant la livraison • Documenter les faits avec des photos

Prix • Y compris la TVA / excluant les frais supplémentaires éventuels (p. ex. déchargement manuel)

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Automates à buvée UFA Gratuit: 1 doseur d’additifs à l’achat d’un automate à buvée Vario smart, au Service technique UFA

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Allaiter mieux et plus simplement L’achat d’un distributeur automatique de lait est déjà payant à partir de 10 veaux (élevage et engraissement). Les automates de dernière génération sont équipés d’un dispositif d’identification des animaux qui collecte de nombreuses données et qui permet un allaitement individuel. Un seul et même automate peut, par exemple, nourrir sans problème des veaux d’élevage et des veaux d’engraissement.

Le doseur d’additifs très pratique vous permet de distribuer très simplement toutes les spécialités UFA nécessaires à vos animaux. UFA top-fit stimule l’ingestion de buvée lorsqu’elle est insuffisante, UFA top-punch soutient le système digestif et les voies respiratoires, UFA topstart fournit suffisamment de fer aux veaux en phase de démarrage et pendant les périodes de stress.

UFA top-securo: une meilleure sécurité La spécialité UFA top-securo sécurise le sevrage et soutient les porcelets pendant cette phase délicate. On peut l’ajouter à l’aliment habituel des porcelets via le dispositif d’alimentation automatique ou à la main. Pour obtenir un effet optimal, donner UFA top-securo une semaine avant le sevrage et jusqu’à au moins deux semaines après. Les

polyphénols (substances végétales secondaires) agissent dans l’organisme comme des antioxydants; ils ont un effet bactériostatique et favorisent la formation de grandes villosités intestinales. Des additifs phytogènes issus de plantes, d’épices et de leurs extraits, ainsi que des huiles essentielles garantissent une ex-

cellente appétibilité, et incitent les porcelets à manger régulièrement, de sorte que la digestion se stabilise même après le sevrage. Une alimentation bien adaptée est un outil de gestion important: elle soutient une stratégie efficace en vue de réduire la consommation d’antibiotiques.

Et voici le film UFA top-securo www.ufa.ch/fr/aliments/specialites/

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EN ROUTE AVEC …

…Thomas Schnarwiler, spécialiste des volailles UFA

Elever ses propres poulettes

A

vant de rejoindre le Service technique UFA , en 1995, Thomas Schnarwiler a travaillé pendant plusieurs années comme dépanneur agricole. C’est alors qu’il a fait ses premières expériences dans l’aviculture. Après avoir quitté le Service technique Sursee, il a déménagé en Suisse orientale et travaillé plusieurs années au GVS Schaffhouse où il conseillait les agriculteurs à propos d’alimentation. Dans ­c e contexte, il était régulièrement en contact avec le monde de l’aviculture. En 2016, il a décidé de s’engager dans l’équipe responsable des volailles, chez UFA. Depuis, Thomas Schnarwiler met ses vastes compétences et sa gentillesse au service des producteurs de volailles de Suisse orientale. L’un des parcs avicoles (poulettes et pondeuses) dont il s’occupe est celui de Simon et Monika Mock, à Flawil (SG). A part les volailles, le couple détient 14 vaches laitières dont le lait est transformé en fromage d’Appenzell. Son père s’étant lancé dans la détention des volailles en

1983, Simon Mock ne se voyait pas abandonner ce secteur: « C omme nous avons des poulettes et des pondeuses, nous pouvons passer nos poulettes dans la production d’œufs. Pour nous, c’est l’idéal » , dit-il. Des cheptels colorés Ici, on élève deux séries de 5000 poulettes par an. Après 20 semaines, elles sont prêtes pour la ponte. Simon Mock travaille avec la firme Prodavi. C’est elle qui décide de la date d’installation, de la race, de la stratégie alimentaire et des acheteurs. « L a prochaine série comprendra quatre races différentes. Nous avons souvent des lots plus petits qui vont dans des exploitations de ponte plus petites. Gérer tout cela est passionnant car les races n’ont pas exactement les mêmes besoins, qu’il s’agisse de l’alimentation ou de la lumière. On doit plutôt « f reiner » les poules blanches, alors que les hybrides brunes doivent prendre un peu plus de poids et nécessitent un peu plus de lumière » , explique le jeune exploitant. Une température élevée La livraison des poussins signifie le début d’une période intense. La halle est soigneusement nettoyée et désinfectée entre chaque série. On la réchauffe à 35 ° C deux à trois jours

avant l’arrivée d’une nouvelle série. « L e chauffage préalable tempère non seulement l’air de la halle mais aussi la volière. C’est vital pour les poussins qui se refroidissent très vite » , précise l’exploitant. Il est également très important que les poussins aient facilement accès à la nourriture et à l’eau. C’est pourquoi, les premiers jours, on dispose l’aliment sur du papier pour poussins et l’eau dans des coupelles. En même temps, les poussins reçoivent la première de leurs cinq vaccinations. Les vaccinations suivantes sont administrées aux poulettes via le système d’abreuvement fixe. Des rondes sont effectuées plusieurs fois par jour dans la halle des poulettes. Depuis que Simon Mock travaille à l’extérieur pendant quatre jours, ce travail est souvent confié à

Quand la digestion pose problème UFA-Antifex hydrosoluble contient de nombreux et précieux acides lactiques qui stabilisent la digestion et stimulent le système immunitaire. UFA-Antifex permet d’inhiber des germes tels que E.Coli ou de régénérer plus rapidement la flore intestinale après un traitement médicamenteux ou une vaccination. Pour les volailles, donner 0,20,5 gramme par animal et par jour via le système d’abreuvement.

A gauche, la halle des poulettes à 5000 places, les 2500 pondeuses sont détenues à droite.

Thomas Schnarwiler, Stein am Rhein (SH) Etat civil: Né le: Formation: Hobbys: Devise: 60

marié à Martha, 5 enfants 12 julliet 1964 agriculteur CFC randonnée, natation « a ccompagner les agriculteurs sur le chemin de la réussite. » REVUE UFA  7-8 | 2018


son père, Franz. « N ous passons environ deux à deux heures et demie par jour à observer les animaux et à contrôler la nourriture, l’eau et la lumière. Les poulettes ont accès au jardin d’hiver de 10 à 16 heures. Des animaux homogènes L’objectif de tout éleveur de poulettes est de perdre le moins possible d’animaux et d’élever un troupeau homogène. Lorsque les poulettes subissent leurs changements hormonaux, vers la fin de la phase d’élevage, elles sont souvent un peu nerveuses et elles peuvent s’entasser les unes sur les autres et ainsi écraser leurs congénères. Ce phénomène peut aussi se produire les premiers jours, si les températures sont trop basses. L’alimentation doit être très bien pensée, si l’éleveur veut livrer des poules aussi homogènes que possible aux producteurs d’œufs. Simon Mock s’efforce de faire en sorte que ses poulettes pèsent environ 10 % de plus que le poids cible lors-

qu’elles quittent son exploitation. Au cours des cinq premières semaines, les poussins reçoivent un aliment démarrage riche en protéines qui leur permet de prendre rapidement du poids. Ensuite, on réduit légèrement la teneur protéique afin que les poulettes absorbent le plus d’aliment possible pour couvrir leurs besoins. Cette stratégie favorise le développement du jabot et les poulettes apprennent à ingérer de grandes quantités d’aliment . Au cours de la troisième phase, on relève à nouveau légèrement les teneurs énergétique et protéique pour que les poules prennent du poids. Vers la fin de l’élevage, Simon Mock fait passer sept fois le convoyeur à bande, pendant la phase lumineuse d’environ dix heures. Et le matin, il le fait fonctionner deux fois à bref intervalle en peu de temps pour que les poules les plus fortes ne supplantent pas toujours les autres: « Les poulettes dominantes n’ont plus faim lors du deuxième passage et les

plus faibles peuvent se servir. Ainsi, nous obtenons un troupeau homogène » , conclut l’exploitant. On construit Les poulettes leur réussissent si bien que les Mock ont décidé d’étendre leurs activités. Une nouvelle halle pouvant accueillir 18 000 poulettes est en cours de construction. « N ous avons acquis une parcelle où se trouvait déjà une halle pour poulettes. Nous avons pu démolir cette ancienne halle et en reconstruire une autre. Comme l’ancienne avait deux étages, la nouvelle en aura aussi deux et chacun pourra abriter 9000 poulettes. Si cette ancienne halle n’avait pas existé, nous n’aurions pas pu développer ce secteur, mais nous avons eu de la chance. Les premiers poussins arriveront en janvier 2019 », précise Simon Mock, tout sourire. Comme le domaine ne dispose que de neuf hectares de surface agricole, tout le fumier de ferme produit par nos volailles est distribué à d’autres agriculteurs via le service UFA de gestion des flux de fumier. n

Lina et Franz Mock ainsi que Monika et Simon Mock avec leur fils Elias

Portrait d’exploitation Lina et Franz Mock, ainsi que Monika et Simon Mock, avec leur fils Elias SAU: 9 ha d’herbages Cheptel: 2500 pondeuses, 5000 poulettes, 14 vaches, halle de 18 000 poulettes en construction

Au début de l’élevage, les poussins de un jour restent dans la volière.

Main-d’œuvre: le couple d’exploitants et les parents, Simon Mock travaille à 80 % à l’extérieur

18 000 poussins qui deviendront de belles poulettes seront installés ici en janvier 2019. REVUE UFA  7-8 | 2018 61


DE LA RECHERCHE UFA

Des coquilles stables Plus les poules prennent de l’âge, plus les coquilles de leurs œufs deviennent fragiles. D’une part, les œufs grossissent alors que le poids des coques reste pareil, d’autre part la digestibilité du calcium diminue. Les pondeuses perdent donc de leur efficacité quant à l’absorption calcique. Il existe différents additifs qui permettent de stabiliser les coquilles d’œufs. On augmente souvent la quantité de grit calcaire. La station d’essais UFA-Bühl a examiné comment le produit UFA P74300 agit sur la dureté des coques. Ce produit a été utilisé entre la 60e et la 64e semaine de vie, comparativement à une ration témoin sans additif. Les résultats de l’essai montrent qu’avec le P74300, la dureté des coquilles n’a

À LIRE Aliments UFA pour volailles spéciales L’assortiment UFA couvre les besoins des poussins, des poules pondeuses et des poulets de chair mais aussi les besoins d’autres espèces de volailles. Voici différents régimes conseillés, selon les données d’Aviforum Zollikofen: Canards/faisans: UFA 685, de la 1ère à la 6e semaine; ensuite UFA 525/625 miettes, pour l’élevage ou UFA 616 miettes pour les canards et faisans de chair.

diminué que de 1,6 Newton (N). Dans la variante de contrôle, elle a diminué de 2,9 N, soit nettement plus. Utilisé pendant quatre semaines, le P74-300 a

significativement amélioré la dureté des coquilles. Au vu desdits résultats, l’additif est désormais systématiquement ajouté à l’aliment fin de ponte UFA 527.

Autruches: UFA 614 miettes pour poussins, ensuite UFA 616 miettes avec de la verdure pour les autruches de chair ou UFA 605 miettes/505 pour l’élevage.

Chevaux très sollicités

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Pintades: UFA 616 miettes, pour les 21 premiers jours, ensuite UFA 625 miettes/525 pour les femelles ou 685 pour les pintades de chair. Paons: UFA 614 miettes, le 1er mois, UFA 685, du 2e au 6e mois, ensuite UFA 506 avec de la verdure.

ANIMAUX D’AGÉMENT

Sans eau, rien ne va plus non plus chez le cheval. Son approvisionnement en eau ne doit pas être sous-estimé, si l’on

Oies: UFA 614 miettes, de la 1ère à la 5e semaine, ensuite UFA 525/625 miettes, pour l’élevage ou UFA 616 miettes et, dès 4 semaines avant l’abattage UFA 685, pour les oies de chair.

veut qu’il reste en bonne santé et performant. Un cheval a besoin de quelque 25 litres d’eau par jour pour ses besoins d’en-

tretien. Selon ses performances, ses besoins peuvent aller jusqu’à 40 litres. L’apport d’eau doit donc toujours être garanti. Un cheval très sollicité excrète jusqu’à 10 litres de sueur par jour. Les pertes d’eau et de minéraux doivent être rapidement compensées. HYPONA-Iso, préparation à base d’électrolytes, permet une rapide récupération après un effort soutenu et une perte de minéraux consécutive à une forte transpiration. Cette poudre peut être distribuée avec l’aliment ou dissoute dans l’eau. HYPONA-Iso convient également aux poulains présentant d’importantes pertes d’eau et de minéraux liées à la diarrhée.

Dindes: UFA 680 miettes, jusqu’à la 5e semaine, UFA 682 jusqu’à la 8e semaine, UFA 683 jusqu’à la 12e semaine, ensuite UFA 685. Cailles: UFA 677 miettes jusqu’à la 6e semaine, ensuite UFA 579 comme aliment de ponte ou UFA 685/614 miettes pour les cailles de chair.

Conseilers UFA 3052 Zollikofen 058 434 10 00 1070 Puidoux 058 434 09 00 6210 Sursee 058 434 12 00 9501 Wil 058 434 13 00 ufa.ch REVUE UFA  7-8 | 2018


Production animale

Veaux en bonne santé

Elever des veaux sains Désormais, Anicom commercialise des « veaux santé ». Producteurs et engraisseurs disposent de veaux en meilleure santé et affichant des performances plus élevées, et réduisent l’utilisation d’antibiotiques. Les éleveurs laitiers qui mettent en œuvre les mesures destinées à améliorer la santé des veaux sont récompensés par une prime de Fr. 50 par veau d’engrais.

Kathrin Ryser

Gilbert Cherbuin

Auteurs Kathrin Ryser, Marketing Anicom, 3052 Zollikofen; Gilbert Cherbuin, commercial Anicom, 1530 Payerne

L

’obtention de bons résultats d’abattage et de remontes d’élevage performantes passe par un bon démarrage dans la vie. Conformément à la devise « L e veau d’aujourd’hui est l’animal d’engraissement de demain », Anicom a lancé un nouveau programme de production pour les veaux d’engrais. Les engraisseurs tirent parti des avantages procurés par des veaux en bonne santé, ces derniers étant intégrés en groupe à l’étable. Avec ce programme, Anicom aide à réduire la consommation d’antibiotiques dans l’engraissement des veaux et des bovins. Conditions de participation Les éleveurs de bétail intéressés par ce programme s’enregistrent en tant que producteurs de veaux santé au-

Mesures supplémentaires destinées à améliorer la santé des veaux Le Service sanitaire veaux Suisse (SSV) recommande de garantir, pendant la phase de tarissement, un approvisionnement en oligo-éléments (sélénium) d’au moins 5 mg/vache/jour. Après la naissance, les veaux nouveaux nés devraient être rapidement séchés et placés dans des igloos/niches à veaux restés inoccupés pendant trois jours au moins. Pour stabiliser la flore intestinale, il est également possible de distribuer aux veaux un booster (gel oral probiotique), à l’âge de deux jours. Pour se développer correctement, les veaux doivent recevoir du foin et des concentrés dès leur premier jour de vie. Le SSV recommande par ailleurs de ne pas déplacer les veaux dans une autre étable au cours des trois semaines suivant la naissance. Pendant l’hiver, le SSV recommande également de réchauffer les veaux à l’aide d’une couverture. Service sanitaire veaux Suisse (SSV) Le but de l´association est d´améliorer la santé des veaux, le bienêtre de l´animal et les conditions d´élevage en accordant un soutien global aux éleveurs et aux vétérinaires. D’ici à 2022, l’utilisation d’antibiotiques doit diminuer de 50 % grâce à des concepts de prévention systémiques. L’objectif consiste à soutenir durablement la production de viande de veau et de bœuf en Suisse et à contribuer positivement à l’image de l’agriculture. Informations supplémentaires sur www.kgd-ssv.ch.

Partenaires de contact Anicom Gilbert Cherbuin Suisse romande 058 433 79 62 079 247 54 18

Walter Wüthrich Suisse centrale 058 433 79 13 079 206 70 07

près d’Anicom ou des marchands régionaux et s’engagent à respecter un cahier des charges. Les conditions générales stipulent que les veaux doivent atteindre au moins 65 kg de poids vif à l’âge de vente entre 21 et 42 jours. Le producteur remplit également un passeport-veau pour prouver que les critères exigés sont effectivement respectés. Ce passeport est joint au document d’accompagnement lors de la vente. Exigences du programme Les veaux nouveaux nés doivent recevoir quatre litres de colostrum dans les quatre heures suivant la naissance, pour garantir un approvisionnement suffisant en anticorps

Guido Emmenegger Plateau central 058 433 78 06 079 661 52 98

Marcel Senn Suisse orientale 058 433 77 45 079 269 28 64

(immunoglobulines). Au cours des deux premiers jours de vie, les veaux reçoivent au moins trois fois par jour du colostrum, à volonté. A partir du troisième jour, l’approvisionnement en lait peut être ramené à deux repas par jour. Afin de renforcer encore le système immunitaire, les veaux reçoivent une pâte à base de fer entre le troisième et le cinquième jour de vie. Le fer est un élément incontournable dans la production sanguine et joue par conséquent un rôle central dans la production d’anticorps. La vaccination intranasale contre les infections virales des voies respiratoires complète les mesures précitées. Toutes ces mesures contribuent à renforcer la santé des veaux et à rendre ces derniers plus résistants. Commercialisation Le programme des veaux d’engrais santé est proposé par Anicom et des petits marchands régionaux. Les producteurs peuvent ainsi commercialiser leurs veaux d’engrais aussi bien par le biais d’Anicom que via leur marchand habituel et bénéficier ainsi d’une prime de Fr. 50.– par veau d’engrais santé.  n

Les premières semaines de vie ont un impact décisif sur le potentiel de production ultérieur de l’animal. Photo: Anicom SA

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Production animale

60 ans UFA

Les aliments bio UFA: une tradition Sain, sûr et durable: voilà les adjectifs qui viennent à l'esprit des consommateurs lorsqu'on leur demande ce que sont les produits bio. Ces adjectifs s'appliquent également aux aliments bio UFA depuis toujours. UFA a investi un grand savoir-faire et des moyens importants pour promouvoir la durabilité et la sécurité de ses produits.

Martina Hauser

f

enaco GOF à Winterthour a reçu une première demande pour de l’orge fourragère bio il y a 33 ans. Cette demande émanait d’un agriculteur bio de l’Oberland zurichois. Paul Klemens se souvient encore de sa stupéfaction à l’idée que l’on veuille également nourrir les animaux avec du fourrage bio. A l’époque, en agriculture biologique, l’affouragement des animaux n’était pas très réglementé. L’aliment était souvent produit sur l’exploitation ou dans une LANDI proche, voire un moulin régional. Les exploitations bio étaient également demandeuses d’aliments concentrés, car ces derniers contribuaient à augmenter la production de purin et de fumier. Aujourd’hui, il serait impensable de ne pas nourrir

L’agriculture bio en Suisse En Suisse, les origines de l’agriculture bio remontent à 1924. A l’époque, les premiers producteurs bio géraient leurs exploitations selon les principes de la biodynamie promus par Rudolf Steiner. Vingt ans plus tard, Hans Müller a développé le mode d’exploitation organo-biologique. Hans Müller a notamment enseigné aux producteurs l’importance de la fertilité des sols et leur a expliqué à quel point les cycles fermés sont importants en production végétale. Le FiBL, dont la réputation s’étend bien au-delà des frontières suisses, a été fondé en 1974. Les débuts de la production bio telle que nous la connaissons aujourd’hui remontent à 1981. C’est à cette époque que les premières directives agricoles s’appliquant à tous les producteurs ont été édictées, que Bio Suisse a été créée et que le bourgeon a été introduit. L’ordonnance suisse sur l’agriculture biologique est finalement entrée en vigueur en 1997. Tous ces jalons sont le socle de l’agriculture biologique pratiquée en Suisse, aujourd’hui comme demain. En 2017, 6906 exploitations produisaient sous ce label. Une grande partie des exploitations bio se trouvent dans les cantons de Berne et des Grisons. Concernant le pourcentage d’exploitations bio par canton, ce sont les Grisons qui détiennent le record absolu. En Suisse, en 2017, la proportion de surfaces agricoles cultivées en bio s’élevait à 14,4 %. La surface agricole cultivée en bio a progressé de 11 000 ha par rapport à 2016.

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des animaux bio avec des aliments bio. De LANDI à UFA Jusqu’au début des années 90, de nombreux agriculteurs bio produisaient des céréales et achetaient leur aliment à la LANDI. Il s’agissait aussi bien d’aliments bio compatibles que d’aliments bio. Les producteurs livraient leurs céréales fourragères dans leur LANDI et recevaient en échange un tonnage d’aliment à concurrence des volumes de céréales livrés. Les années 90 ont marqué l’avènement d’une traçabilité, d’une sécurité et d’une efficacité accrues dans la production des aliments bio. En 1996, UFA a commencé à produire des aliments bio à LANDI

Saviez-vous que… … UFA a commencé à produire des aliments composés bio en 1996, à LANDI Gelterkinden  ? … les investissements réalisés dans la fabrique bio d’Hofmatt ont permis de réduire de 100 000 kWh par année la consommation d’énergie nécessaire à la fabrication des aliments bio ? … les détenteurs de bétail bio qui livrent leurs céréales fourragères à UFA bénéficient d’aliments à des prix attrayants  ?

Gelterkinden. C’était la première fois que les céréales bio réceptionnées par les LANDI étaient transformées de manière centralisée en aliments composés bio. La demande en aliments bio a nettement augmenté dans le sillage de l’adoption de la première ordonnance bio en 1997. Pour des motifs logistiques, UFA a transféré sa production d’aliments composés bio à LANDI Subingen et a ensuite commencé à produire des aliments bio à Buchs SG en 1999. Aliments en compte marchandise UFA reprend des céréales bio via les centres collecteurs LANDI. Les céréales sont ensuite acheminées à l’usine bio d’Hofmatt par chemin de fer ou par retour de livraison d’aliment. L’agriculteur concerné dispose d’un compte marchandise. A l’achat d’aliments UFA en compte marchandise, ceux-ci sont convertis en céréales, à un taux fixe, jusqu’à concurrence de la valeur des cé-

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Production animale réales livrées. Les détenteurs d’animaux bio bénéficient ainsi de conditions de prix très avantageuses sur les aliments qu’ils achètent. Aliments bio obligatoires L’année 2004 a marqué une forte progression dans la production d’aliments bio. Depuis 2004, selon les directives de Bio Suisse, seuls les aliments bio élaborés à partir de composants bio sont autorisés. Les aliments biocompatibles ont été interdits. La demande en aliments bio s’est envolée. UFA a réagi en transformant sa fabrique d’aliment d’Hofmatt en fabrique d’aliments bio. Un an après, UFA a cessé de produire des aliments bio à LANDI Subigen et à Buchs SG. La sécurité de la production a encore augmenté. UFA investit Depuis qu’elle a investi plusieurs millions de francs dans la fabrique bio de Hofmatt en 2010, UFA produit des aliments bio de façon encore plus durable. L’énergie consommée pour produire des aliments a diminué de 100 000 kWh par année. Il est désormais possible d’assurer la traçabilité des différents composants entrant dans la composition des aliments. UFA a constamment investi dans la sécurité et la qualité de ses aliments composés bio et continuera à le faire à l’avenir.

innovation est testée dans la pratique, que ce soit à UFA-Bühl ou dans des exploitations sur le terrain. UFA collabore également avec le FiBL dans ce domaine.

Réussir en production animale UFA s’implique en faveur des éleveurs de bétail pour qu’ils réussissent et donc également pour les éleveurs bio. « L a durabilité passe par l’efficacité » , tel est le credo d’UFA. L’optimisation de la production et l’amélioration des recettes d’aliment permettent d’élargir sans cesse l’assortiment. Les processus de fabrication sont devenus moins gourmands en énergie. La mise en valeur des aliments fait l’objet d’améliorations constantes, en utilisant des matières premières et des ingrédients bien adaptés les uns aux autres. Chaque

Excellent réseau UFA-LANDI Chaque client peut commander des aliments et spécialités UFA bio dans sa LANDI régionale. Les commandes groupées effectuées par la LANDI permettent de livrer de gros volumes à la fois, ce qui s’avère important d’un point de vue logistique pour travailler efficacement et dans le respect de l’environnement. Les exploitations biologiques peuvent ainsi obtenir les produits UFA dont elles ont besoin via leur LANDI, même pour de petites quantités. Pour les tonnages importants, les producteurs bio sont directement approvisionnés à la ferme par Traveco.  n

Auteure Martina Hauser, Marketing UFA 3360 Herzogenbuchsee Photos UFA SA

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Production animale

Sevrage

Plus de sécurité avec UFA top-securo L’utilisation d’antibiotiques est souvent critiquée. On peut la réduire fortement durant les phases délicates, comme le sevrage des porcelets, en appliquant les mesures appropriées.

Olivier Lopez

Les porcelets devraient être habitués le plus tôt possible à la nourriture solide. Photo: UFA SA

L

e sevrage est un stress considérable pour les porcelets, confrontés soudainement au changement d’environnement, de congénères, de mangeoires et d’abreuvoirs, de milieu microbien et, surtout, de nourriture. Le jour du sevrage, le porcelet doit remplacer sans transition un litre de lait maternel par de la nourriture solide. Ce lait était composé principalement de lactose, de protéine lactique et de matière grasse animale. Or, d’un seul coup, le système digestif du porcelet doit absorber uniquement un aliment riche en amidon. C’est pourquoi il faut commencer à lui donner de la nourriture solide le

plus tôt possible durant l’allaitement. Soutenir les défenses immunitaires L’aliment spécial sevrage UFA top-securo permet d’accompagner cette transition. Die enthaltenen Les polyphénols (métabolites végétaux secondaires) agissent comme des antioxydants, ont un effet bactériostatique et soutiennent la formation de grandes villosités intestinales. Des études ont montré qu’ils inhibent le développement des bactéries pathogènes et contribuent à la formation d’une flore intestinale équilibrée, ce qui est déterminant pour les dé-

fenses immunitaires. Les bactéries pathogènes collent moins bien à la paroi intestinale et produisent moins de toxines. Flore intestinale équilibrée Les prébiotiques et les probiotiques favorisent le développement des lactobacilles et des bifidobactéries dans l’intestin du porcelet. Elles maintiennent l’équilibre de la flore intestinale et sont un adversaire naturel des colibacilles. Les bactéries lactiques ont un effet positif sur la santé du porcelet et contribuent au pH optimal du bol alimentaire dans son estomac. C’est particulièrement important lors du sevrage, car la production de sucs gastriques du porcelet n’est optimale que deux à trois semaines plus tard. Des additifs phytogènes tirés de plantes, d’épices et de leurs extraits et des huiles éthériques rendent l’aliment appétible. Les porcelets sont incités à manger régulièrement, si bien que leur digestion continue de bien fonctionner aussi après le sevrage. Contribution à la réduction des antibiotiques L’aliment spécial sevrage UFA top-securo est une source de sécurité et aide le porcelet durant la phase délicate du sevrage. Il favorise sa vitalité, son appétit et donc sa croissance. Par ailleurs, ses composants ayant un effet positif sur la santé, l’utilisation des antibiotiques sur l’exploitation peut s’en trouver réduite. n Auteur Olivier Lopez, spécialiste en production porcine au service technique UFA, 1070 Puidoux

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Page Bio

Alternative au soja

L’importance des protéines La protéine est un élément constitutif important dans les produits animaux. Des carences en acides aminés importants tels que la lysine ou la méthionine réduisent la formation de protéines au niveau du corps. Il s’ensuit des conséquences négatives sur la qualité des produits, les performances et, finalement, sur la santé des animaux.

L

es protéines jouent un rôle crucial dans l’alimentation des porcs et de la volaille. Ce sont des éléments constitutifs essentiels de la viande et des œufs, raison pour laquelle les porcs et la volaille affichent des besoins élevés en acides aminés. La loi du minimum La loi du minimum est incontournable, dans l’alimentation animale également . Quand l’organisme souffre d’une carence en lysine par exemple, la croissance ou la production d’œufs est freinée, même si les autres acides aminés sont disponibles en quantités suffisantes. Les acides aminés qui ne peuvent pas être entièrement mis en valeur en raison du manque de lysine sont excrétés par l’animal sous forme d’urée et d’ammoniac, ce qui représente une charge pour l’environnement et pour le métabolisme de l’animal. Un déficit important d’un ou de plusieurs acides aminés a un impact négatif sur la santé. Des modèles d’acides aminés différents Toutes les sources de protéines ne se valent pas. Plus le type d’acide aminé du support protéique affouragé est proche de celui de l’animal et mieux ce dernier le mettra en valeur. La composition en acides aminés du tourteau de soja ainsi que sa teneur en protéine brute sont très intéressantes pour fabriquer des aliments tels que des compléments protéiques, des aliments pour volaille et des aliments pour les porcs. Dans l’industrie suisse des aliments pour

bétail, l’utilisation du soja fait toutefois débat. Dès 2019, seul le soja européen sera encore autorisé dans la fabrication d’aliments bio bourgeon. UFA utilise aujourd’hui déjà du soja du Danube et du soja européen pour fabriquer ses aliments bio. Certains labels sont même encore plus stricts et interdisent le recours au soja. La branche planche par conséquent sur des alternatives. Tiffany pour les porcs ? Récemment, UFA a lancé un essai de culture, de transformation et d’affouragement basé sur la féverole Tiffany. Grâce à sa teneur élevée en protéine brute, à la présence de tanin et à une teneur très réduite en vicine et en convicine, cette variété est censée être intéressante pour l’affouragement des porcs. LANDI, Semences UFA, fenaco GOF, UFABühl et des producteurs cherchent à déterminer dans quelle mesure cette féverole pourrait être utilisée dans l’engraissement porcin. Quelque 25 ha de féverole Tiffany bio sont cultivés dans la région de LANDI BippGäuThal AG. Si la variété de féverole Tiffany parvient à s’imposer, la part indigène de composants fourragers riches en protéines affectés à l’engraissement porcin bio augmentera, ce qui aura un effet positif sur l’image régionale des aliments bio pour porcs produits par UFA.

tion, cette légumineuse ayant la particularité de fixer l’azote de l’air dans le sol. Les résidus de récolte supplémentaires produisent par ailleurs du matériel organique pour la formation d’humus. Une rotation plus diversifiée permet également de mieux réguler la pression des maladies et des ravageurs. Tiffany est une variété qui dispose d’un potentiel de rendement important, qui embellit le paysage en fleurissant et qui favorise la biodiversité. n

La féverole peut aider à augmenter l’auto-approvisionnement en aliment bio. Photo: Martina Hauser

Toni Büchler

Martina Hauser

Auteurs Toni Büchler, spécialiste Bio auprès du service technique UFA, 3052 Zollikofen Martina Hauser, marketing UFA, 3360 Herzogenbuchsee

Autres caractéristiques Outre des caractéristiques techniques intéressantes pour l’affouragement des porcs bio, la variété Tiffany présente d’autres atouts. Sa culture contribue à étoffer la rota-

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Production animale

Les porcs en point de mire

Le séminaire consacré à l’élevage porcin s’est déroulé le 14 juin à la HAFL à Zollikofen. On y a principalement creusé le problème de l’efficacité protéique dans l’alimentation et la garde des porcs. Des intervenants du monde entier y ont exposé l’état de la recherche dans ce secteur. Des essais allemands avec des aliments contenant moins d’azote, pratique déjà largement répandue en Suisse, ont été présentés. On a également montré que l’avenir sera marqué par le « P recision Feeding » , qui consiste à adapter la ration de chaque animal du troupeau en fonction de son poids et de sa génétique, entre autres facteurs. La mise en pratique de cette méthode en est encore à ses balbutiements, mais elle va sans aucun doute parvenir à s’imposer ces prochaines décennies. En Suisse, la recherche porte notamment sur l’éventuelle possibilité d’augmenter l’efficacité protéique des porcs via la génétique. On a également discuté abondamment des alternatives au soja, pour conclure qu’il n’y a pas à court terme de solution appropriée en vue. Manuel Jossen, UFA SA

Toujours actuel www.revueufa.ch

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Excursion technique de Swiss Beef Plateau central L’excursion professionnelle de Swiss Beef plateau central a conduit les participants à l’exploitation d’essai UFA-Bühl, au terme d’une journée commencée par deux visites d’exploitations passionnantes. Après une brève visite de la stabulation des veaux, Stephan Roth, responsable recherche & développement d’UFA SA, a fait part des expériences réalisées dans la mise à l’étable de veaux. Ces derniers doivent se sentir bien pour fournir les résultats attendus. L’application d’une procédure systématique est donc primordiale. Les box de mise à l’étable doivent être nettoyés,

éventuellement désinfectés et pourvus d’une litière abondante en vue de l’arrivée des veaux. Il faut aussi éviter les courants d’air. Une fois arrivés sur l’exploitation, les veaux doivent être brièvement examinés. Pour compenser les pertes hydriques des veaux maigres, il est recommandé de leur donner 2 à 3 litres de bu-

vée électrolytique, puis d’augmenter progressivement le volume et la concentration de la buvée. Il faut également veiller à leur fournir le fer et le sélénium nécessaires. Les participants ont reçu une liste de contrôle pour la mise à l’étable en guise d’aide-mémoire. Sarah Hirsbrunner, UFA SA

Transport des animaux Les véhicules et les remorques destinés au transport de bovins, de porcs, de moutons et de chèvres doivent être pourvus d’une grille de fermeture à l’arrière. Plus aucune dérogation n’est désormais accordée.

Exploitations de pâturage recherchées Quelles mesures les productrices et producteurs de lait prennentils pour soulager les vaches laitières au pâturage souffrant du stress dû à la chaleur ? Comment détecter le stress thermique? Et quelles sont les mesures appliquées dans la pratique ? Les responsables du projet recherchent des exploitations lai-

Baisse des ventes d’antibiotiques La vente d’antibiotiques aux vétérinaires par les distributeurs est en constant recul en Suisse. Alors qu’en 2008, la quantité totale commercialisée atteignait presque 70 000 kg, elle s’est abaissée à près de 32 000 kg en 2017, ce qui représente une diminution de plus de la moitié en l’espace de 10 ans et de près de 16 % par rapport à 2016. Cette baisse s’explique essentiellement par la réduction des ventes de médicaments vétérinaires administrés avec les aliments pour effectuer des traitements de troupeau. Tout comme l’année précédente, la quantité d’antibiotiques critiques vendue a reculé de près de 20 % par rapport à 2016. Ceux-ci contiennent des principes actifs très importants en médecine humaine. Les mesures mises en œuvre, dont l’interdiction de remettre à titre de stock certains antibiotiques, de même que diverses autres mesures destinées à améliorer la santé animale, semblent porter leurs fruits. Le recul des ventes d’antibiotiques critiques est particulièrement réjouissant. OSAV

Exigences applicables à la grille de fermeture • La grille doit être constituée d’au moins deux éléments, par exemple des planches ou des barres solides qui sont fixées à différentes hauteurs. • Les animaux ne doivent pas pouvoir s’échapper lorsque le hayon est ouvert. • Les animaux ne doivent pas pouvoir l’ouvrir eux-mêmes. • Les animaux ne doivent pas pouvoir passer sous ou entre les éléments de fermeture ou sauter par-dessus. • Le risque de blessure doit être minimal. • L’espace intérieur doit rester visible lorsque la grille est fermée. Les bandes en plastique ou en textile ne remplissent pas ces exigences, ni l’utilisation d’une barre ou d’une planche unique. OSAV

tières suisses pratiquant la pâture et désireuses de participer à une enquête en ligne anonyme sur le thème de la gestion des pâturages et du stress dû à la chaleur. Les résultats de cette dernière et l’état d’avancement du projet seront régulièrement publiés dans la presse spécialisée. Pour participer, il suffit de se rendre sur le site Internet d’Agroscope. www.agroscope.ch

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Production animale

Suivre un cours de soins aux onglons Les personnes souhaitant prati­ quer le parage des onglons des bovins à titre professionnel doivent suivre depuis le début 2017 une formation spécifique (FSIP) modulaire composée d’un cours théorique (5 jours), un cours complémentaire FSIP (3 jours) et un stage pratique d’une durée de 60 jours de travail. Cette année, l’Association suisse des pareurs d’onglons (ASPO) propose de nouveau un cours complémentaire FSIP dont le programme est le suivant: 1 er jour: Législation sur la protec­ tion des animaux; reconnaissance de la douleur, du stress et de la peur chez les bovins; maladies des onglons – causes, importance et conséquences; Mortellaro; or­ ganisation de la visite; documen­ tation; éthique professionnelle 2e jour: Matin: loi sur les produits thérapeutiques; ordonnance sur les médicaments vétérinaires; biocides; modes de détention et influence sur la santé des on­ glons; présentation du pro­ gramme de santé des onglons; premiers secours. Après-midi: vi­ site d’exploitation 3 e jour: Matin: pédiluves, mala­ dies des onglons au niveau du troupeau – évaluation d’une vi­ site d’exploitation; assurances, calcul des coûts complets Après-midi: visite d’exploitation Ce cours se déroulera du 23 au 25 octobre 2018 au Berufsbil­ dungszentrum Natur und Er­ nährung Hohenrain (LU). Les personnes intéressées peuvent s’inscrire jusqu’au 23 août au­ près du secrétariat de l’ASPO­ (info@klauenpflege.ch ou par tél. au 032 665 31 27). Les frais de cours s’élèvent à 600 francs pour les membres de l’ASPO et à 750 francs pour les autres. Le nombre de participants est limité.

Les veaux d’élevage sont trop maigres – comment réagir ? Question L’agriculteur B. M. gère un domaine dans la région du Plateau central : « Un collègue a placé chez moi quatre veaux d’élevage âgés de deux mois. Depuis leur arrivée il y a trois semaines environ, ces veaux souffrent d’une légère diarrhée et certains d’entre eux ont passablement maigri. Ils mangent bien et je ne crois pas que l’affouragement soit en cause. Avant de déplacer ces veaux chez moi, leur propriétaire les a vermifugés. Alors pourquoi les déjections sont-elles aussi liquides ? » Réponse

Pour résoudre ce pro­ blème, il me paraît important de procéder à un examen clinique dé­ taillé des veaux par le vétérinaire de troupeau. A cette occasion, il faut également évaluer la qualité et la composition du fourrage, l’offre en eau et les conditions de garde. Lors­ qu’une bonne partie du troupeau est amaigrie et souffre de problèmes de diarrhée, outre les causes d’origine infectieuse, il y a fort à parier que l’affouragement et la méthode de garde soient également à revoir. Per­ sonnellement, je ferais analyser les veaux pour contrôler qu’ils ne sont pas infestés par des coccidies (ana­ lyse des fèces). Les coccidies sont un parasite qui attaque et endommage l’intestin grêle et le gros intestin. Il s’ensuit une inflammation de l’intes­ tin et, par conséquent, une dégrada­ tion des processus digestifs. Il existe différents types de coccidies, avec des symptômes et des degrés de gra­ vité différents. Les symptômes va­ rient selon la gravité de la maladie et la résistance immunitaire des ani­ maux. Les symptômes suivants sont classiques :

Dr méd. vét. Beat Berchtold Suivi de troupeau vétérinaire

Il arrive également que les veaux ma­ lades meurent (surtout en cas d’attaque massive et de traitement trop tardif). Les veaux survivants affichent une crois­ sance ralentie pendant plusieurs mois et végètent. Outre les cas de diarrhée clas­ siques, les éleveurs sont confrontés à des diarrhées subcliniques. Les animaux concernés mangent moins, grandissent lentement et affichent de moins bons accroissements. Une étude est arrivée à la conclusion que chez les génisses souf­ frant de diarrhée subclinique, les coûts d’élevage étaient supérieurs de 220 francs à ceux des génisses saines. Le stress a un énorme impact sur le ta­ bleau clinique. Les facteurs de stress les plus importants sont le sevrage des veaux, le déplacement de l’exploitation de naissance sur une nouvelle exploita­ tion, la création et la réorganisation des groupes (p. ex. passage de la garde en igloo individuel au groupe d’élevage et d’engraissement, affouragement insuffi­ sant ou ne correspondant pas aux be­ soins, approvisionnement en eau insuffi­ sant), notamment.

• des douleurs abdominales, de la fièvre ou des constipations doulou­ reuses sont observées;

Le diagnostic s’effectue à l’aide d’une analyse des fèces. Le moment auquel l’analyse est réalisée joue un rôle impor­ tant: les symptômes de maladie peuvent survenir avant la sécrétion des œufs, ce qui implique d’effectuer une analyse additionnelle en cas de résultat négatif. Sur le marché, plusieurs produits spéci­ fiques permettent de lutter contre les coccidies.

• accroissements journaliers plus faibles et moins bonne mise en va­ leur de la ration.

Je suis convaincu qu’un traitement cor­ rect du cas permettra de solutionner le problème évoqué ici.

• diarrhée (varie fortement selon le degré de gravité et la présence de sang, de fibrine ou de tissus intesti­ naux);

Les solutions du vétérinaire

Une question vous préoccupe et vous souhaitez la poser à un vétérinaire ? Envoyez-nous alors votre question par poste ou par e-mail: Revue UFA, Theaterstrasse 15a, 8401 Winterthour, redaktion@ufarevue.ch

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Vie quotidienne

Hébergement encadré

Avoir le cœur sous la main La ferme Wielandleben se situe dans l’Emmental. Des personnes affectées par des handicaps physiques et mentaux y travaillent. Le suivi proposé est bien adapté au concept de l’exploitation et représente un enrichissement personnel pour le couple d’exploitants.

Un accueil des plus chaleureux à la ferme La terrasse offre une superbe vue aux résidents.

L

a ferme de Wielandleben est située dans l’Emmental, à Röthenbach. Elle appartient à Salome et Thomas Wieland. Cette ferme a la particularité de ne pas être uniquement vouée à l’agriculture ou d’ouvrir ses portes pour des apéritifs, des brunchs et des nuitées. Les Wieland

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La ferme Wielandleben propose un hébergement encadré pour personnes handicapées.

proposent en effet un hébergement protégé et une structure d’accueil pour des personnes souffrant de handicap mental ou physique. Les personnes concernées travaillent sur l’exploitation et deviennent ainsi plus autonomes. Huit personnes au maximum peuvent bénéficier de cet

hébergement adapté, mais en général, les places ne sont pas toutes occupées. Autonomie renforcée A l’image des Wieland, qui ont suivi une formation très variée, l’exploitation est très diversifiée. Thomas est REVUE UFA  7-8 | 2018


Vie quotidienne Profil d’exploitation Exploitation bio en reconversion Branches d’exploitation: agriculture, structure d’accueil journalière, agrotourisme, brunch du 1er août Cheptel: 14 vaches laitières, 7 génisses, 5 veaux; 20 brebis et moutons; ­­ 25 autruches; 3 chèvres, 2 canards, ­ 24 ruches, 2 tortues, 18 poules, 2 paons, des lapins Surfaces: pâturages, épeautre pur, pommes de terre et betteraves fourragères Main-d’œuvre: Salome et Thomas Wieland, secondés par des auxiliaires

agriculteur et boulanger-pâtissier alors que son épouse Salome est restauratrice de formation. Salome a en outre suivi des cours à l’Inforama, à Zollikofen, pour s’occuper en zone rurale de personnes affectées par un handicap. Quelles sont les qualités dont il faut faire preuve lorsqu’on s’occupe de personnes nécessitant un suivi ? « I l faut avoir de l’humour  et le cœur sous la main. Sinon, c’est impossible. Chez nous, l’hébergement protégé et la structure d’accueil journalière complètent très bien les activités agricoles, agrotouristiques et gastronomiques que nous pratiquons » . Salome estime que les grandes exploitation auraient sans doute plus de mal à pratiquer ce genre d’activité: en effet , bien qu’elles réalisent une grande partie des travaux de manière indépendante, les personnes hébergées chez les Wieland ont malgré tout besoin d’une attention et d’un suivi intensif . Les résidents développent leurs capacités au fur et à mesure qu’ils prennent des responsabilités. Salome Wieland se souvient d’un hôte qui avait plutôt peur des animaux au début. Or, aujourd’hui, il rentre les moutons, les chèvres et les vaches à l’étable. « I l faut juste leur laisser du temps » , explique Salome Wieland. Déménagement réussi Fin 2017, toute l’exploitation a déménagé d’Aeschau à Röthenbach. Le déménagement a duré trois mois et a nécessité d’innombrables déplacements à l’aide d’un transporteur,

Salome, Thomas et leur fille Lilou Wieland se réjouissent d’accueillir de nouveaux invités, résidents et personnes souhaitant leur prêter main forte.

d’un minibus et d’une voiture. S’il est vrai qu’un certain scepticisme a prévalu au départ, désormais, tous les habitants de la ferme ont désormais pris leurs quartiers et sont satisfaits. « N ous avons toujours veillé à pratiquer une communication ouverte, pour que tous nos hôtes puissent s’adapter à leur nouvel environnement ». Sur le nouveau site, la structure d’accueil journalière et l’offre gastronomique ont pu être encore développées. Salome et Thomas forgent d’ailleurs déjà de nouveaux plans pour l’avenir.

Plans d’avenir Les personnes qui travaillent sur l’exploitation de Wielandleben doivent connaître toute la chaîne de production des denrées alimentaires – du semis des céréales à la transformation, en passant par la récolte. L’épeautre est ainsi utilisé pour préparer des pâtes maison pendant l’hiver. Les Wieland ont de nombreux rêves. L’un d’entre eux consiste à fabriquer des produits laitiers à la ferme pour mettre leur lait n en valeur.

Auteure Verena Säle, Revue UFA, 8401 Winterthour Photos Verena Säle Plus d’informations www.wielandleben.ch

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Vie quotidienne

Production de viande bovine

Viande de qualité provenant de la Baltique A la fin de leurs études, les étudiantes et les étudiants en agronomie, spécialisation Production animale, de la HAFL ont effectué un voyage passionnant dans les pays baltes. Deux exploitations produisant pour le label Baltic Grassland-Beef étaient notamment à l’affiche de ce programme très varié.

Michelle Käslin

Melissa Raemy

Stine Jenni

Auteures Michelle Käslin, Melissa Raemy et Stine Jenni, étudiante de sixième semestre, spécialisation Production animale, Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL), 3052 Zollikofen. 72

E

n Suisse, la production de viande bovine basée sur les herbages est désormais entrée dans les mœurs. Dans les pays baltes, ce mode de production est encouragé depuis sept ans par Baltic Vianco. Les pays baltes sont en effet prédestinés pour l’affouragement à base de fourrage grossier. Grâce aux grandes surfaces de pâturages dont elles disposent, les deux fermes visitées produisent de la viande de qualité à partir des surfaces herbagères. Le ranch de Karitsu se situe au Nord de l’Estonie et s’étend sur 500 ha. A cela s’ajoutent 300 ha supplémentaires en fermage sur la côte ouest. Le ranch de Karitsu produit sous le label bio et élève quelque 400 animaux, dont 160 vaches mères, veaux sevrés et taureaux d’élevage. La seconde exploitation visitée se situe à Seira, à l’ouest de l’Estonie, et élève 370 têtes de bétail sur 500 ha, dont 160 vaches mères. Affouragement basé sur les herbages Le label Baltic Grassland-Beef (BGB) prescrit un affouragement basé sur les herbages et exempt de produits fourragers contenant des OGM, de stimulateurs de croissance d’origine chimique-synthétique, d’urée fourragère, de protéines et de graisses d’origine animale ainsi que de soja importé. Dans les deux exploitations visitées, les vaches restent nuit et jour au pâturage pendant l’été. Ce dernier point est une des exigences imposées par le label. En hiver, la ration des vaches mères se compose de foin et d’ensilage d’herbe. Les veaux sont sevrés une fois qu’ils ont atteint

un poids moyen de 300 à 340 kg. Les animaux sont engraissés à l’étable et au pâturage. Pas de taureaux Les taureaux ne sont pas acceptés pour la production sous le label BGB en raison de leur couverture en graisse insuffisante et de la moins bonne qualité de leur viande. Seuls les génisses et les bœufs peuvent être écoulés à travers ce canal. Les taureaux étant rarement castrés, les deux exploitations visitées n’élevaient que des génisses dans le cadre du label. Les veaux sont séparés de leur mère lorsqu’ils atteignent un poids de 300 à 340 kg et sont abattus avant l’âge de deux ans. Elevage pour le label BGB Les animaux commercialisés sous le label BGB doivent être issus, à raison d’au moins 75 % , de races à viande. Les transferts d’embryons et l’utilisation de taureaux de race blanc-bleu belge sont interdits. Les deux exploitations visitées par les étudiants de la HAFL élevaient principalement des animaux limousins de race pure. Les responsables de ces exploitations accordent beaucoup d’importance à une bonne mise en valeur des fourrages grossiers, à une performance laitière et carnée élevée ainsi qu’à un bon déroulement du vêlage. Les vaches mères se distinguent par un degré d’efficacité élevé, ce qui signifie que leurs veaux doivent atteindre un poids au sevrage proportionnel au poids vif de la mère. Sachant qu’il est souvent difficile d’atteindre une classe de graisse 3, la couverture de graisse est prise en compte dans la sélection.

Baltic Grassland-Beef (BGB) de Vianco Baltic Vianco a été créé en 2005 en tant que société fille de Vianco Suisse. Le projet Baltic Grassland-Beef a été lancé en 2011. L’objectif de ce label consiste à réduire les émissions de CO2 dans le cadre des importations de viande bovine. Ce label doit être une alternative durable à la viande de bœuf importée d’Amérique du Sud sans pour autant concurrencer la production de viande bovine en Suisse. Dans le cadre de ce label, Baltic Vianco collabore avec Bell, Coop, Vache mère Suisse et Vianco Suisse. En 2017, des morceaux nobles provenant de quelque 1300 animaux ont été livrés en Suisse. Dans les pays baltes, ce label doit contribuer à favoriser une production adaptée au sol.

Insémination naturelle Dans les deux exploitations précitées, la reproduction naturelle est le mode d’insémination le plus courant . Dans cette optique, elles gardent plusieurs taureaux d’élevage achetés dans des pays européens. Chaque année, 10 à 20 % des animaux de l’effectif vaches est élevé pour la remonte. L’âge à la première insémination s’élève à environ 22 mois et l’âge moyen des vaches mères à six ans. Les chiffres précités prouvent que ces exploitations élèvent des animaux à maturité plutôt tardive mais présentant une longévité élevée. n REVUE UFA  7-8 | 2018


s r u e t c e l o f f re

Fait maison, naturellement Pia Amstutz-Grädel

Mousse de tomates et basilic pour 6 portions Photo: Pia Amstutz-Grädel

400 g de tomates 150 ml de crème 1 cc de concentré de tomates 3 feuilles de gélatine Feuilles de basilic 1 pointe de paprika 1 pincée de sucre sel poivre

Couper les tomates en quatre et les presser dans une passoire. Faire mijoter le liquide ainsi obtenu avec la crème et le concentré de tomates. Laisser la gélatine gonfler dans de l’eau froide puis la dissoudre dans le mélange chaud crème/tomates. Assaisonner et ajouter les feuilles de basilic finement hachées. Diviser en portions puis garder au froid au moins deux heures. Pia Amstutz-Grädel www.inforama.ch

20.–

port compris

Comment les réussir

Pa r t i c i p et gagn ez ez ! Tirage au sort… Gagnez deux accès aux licences d’Agrivalor d’une valeur de CHF 150 chacun pour une analyse individuelle. Agriexpert a développé Agrivalor (www.agrivalor.ch), un programme Internet (fonctionnant avec tous les systèmes d’exploitation) servant à calculer la valeur de rendement et les fermages. Taxer votre exploitation vous-même ou calculez le prix de fermage de votre propre domaine. Envoyez un SMS avec la mention KFL agrivalor, votre nom et votre adresse, au n o 880 (1 fr.). Le délai de participation est fixé au 13 août 2018. Les conditions de participation se trouvent sur www.revueufa.ch.

De tout temps, on a cherché à conserver ses aliments. Pour cela, on a fait appel à différentes techniques: séchage, conservation au sel, à l’alcool, au sucre, à l’huile ou au vinaigre. Découvertes ou redécouvertes aujourd’hui par les consommateurs, les conserves maison associent la qualité des aliments, la diversité des préparations et la saveur des ingrédients, tout en restant très économiques. Bien plus, en tous cas, que n’importe quelle conserve industrielle. Proposant plusieurs techniques de conservation et complété par de nombreux conseils utiles et pratiques, cet ouvrage suggère une soixantaine de recettes variées à base de fruits, légumes, volaille, viande, crustacés ou poisson. Des conserves maison pour toutes les occasions – des repas quotidiens aux tables festives – et pour tous les goûts !

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Nombre ex. à Fr. 20.00 Prix: TVA et port compris Livraison et facturation: Cabédita

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Conditions de participation sur www.revueufa.ch. REVUE UFA  7-8 | 2018

Date Signature Découper le coupon et l’envoyer à: Revue UFA, Theaterstrasse 15a, 8401 Winterthour ou en ligne sur www.revueufa.ch


r u e t c e l o f f re

Vie quotidienne

Voyage des lecteurs 2019

Afrique du Sud – une terre de diversité Voyage 1 : 13.01 – 29.01.2019 Voyage 2 : 20.01 – 5.02.2019 Voyage 3 : 27.01 – 12.02.2019 Voyage 4 : 27.01 – 12.02.2019 Pour la première fois en français. Voyage assuré à partir de 15 personnes.

L’agriculture sud-africaine est très différente de l’agriculture européenne. Globalement, elle est toutefois bien développée et l’Afrique du Sud est en mesure d’exporter de nombreux produits tels que du vin, des fruits, des légumes, du tabac, de la laine ou du sucre. L’agriculture permet à près d’un million de personnes de travailler et de vivre. Dans ce pays, les surfaces agricoles appartiennent à des groupes agricoles ou à des grands propriétaires blancs. Seule une infime partie des terres est détenue par des agriculteurs noirs. Une nouvelle répartition des terres est par conséquent un sujet récurrent.

Programme de voyage 1er jour: Zurich – Johannesbourg Vol du soir avec Swiss à destination de l’Afrique du Sud. Décollage dès 22h40. 2e jour: Johannesbourg – Pretoria/ Montagnes de Pilanesberg Arrivée à Johannesbourg le matin, puis trajet à destination de Pretoria, le siège du gouvernement. Nous visiterons le « Voortrekker Monument », qui évoque le courage et les souffrances des premiers émigrants blancs. La visite de la ville de Pretoria nous conduira jusqu’au bâtiment du gouvernement, au Church Square et à l’édifice Paul Kruger. Plusieurs bâtiments importants d’un point de vue historique et architectural existent encore. Déplacement vers le nord en direction de la chaîne de montagne de Pilanesberg. Hébergement dans la réserve naturelle de Pilanesberg. 3e jour: Pilanesberg/Safari Tôt le matin, nous effectuerons un safari dans un véhicule tout-terrain ouvert. La réserve naturelle s’étend sur 55 000 ha et est située au pied d’un cratère de 1687 mètres de haut. Les « big five » (loups, buffles, éléphants, léopards et rhinocéros) sont la principale attraction des Pilanesberg. Après le petit-déjeuner, nous profiterons de la piscine et des superbes installations du Bakabung Bush Lodge. En soirée, safari en véhicule tout terrain-décapotable. Repas du soir au retour. 4e jour: Pilanesberg – Magaliesburg Après le petit-déjeuner, nous partirons pour Magaliesburg. Nous y rencontrerons un émigré suisse qui nous présentera Tony Spalidora, un éleveur bovin passionné.

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Nous visiterons ensuite une des nombreuses grandes fermes laitières de la région. Hébergement pour deux nuits et repas du soir au Magalies Manor Hotel. 5e jour: Visites techniques à Magaliesburg – Soweto Le matin, nous visiterons une ferme bovine de plus de 400 animaux. Poursuite du voyage vers Soweto. Repas de midi dans un Shebeen, un restaurant et lieu de rencontre typique. Nous visiterons ensuite la maison de Nelson Mandela et le Hector Pieterson Memorial. 6e jour: Magaliesburg – Blœmfontein Déplacement à destination de Blœmfontein. En cours de route, nous visiterons une exploitation laitière dotée d’un carrousel de traite. Cette ferme fabrique des produits laitiers, notamment des frappés aux fruits et aux légumes. Collation légère à la ferme. En soirée, arrivée à Blœmfontein et séjour de deux nuits au Protea Hotel. 7e jourg: Visites techniques à Blœmfontein La journée débutera par la visite d’une grande ferme de mouton Angora et par une démonstration de tonte de moutons. Poursuite du trajet à destination d’un établissement de réhabilitation de félins sauvages. Nous apprendrons beaucoup de choses sur ce projet intéressant. Repas de midi à la ferme. 8e jour: Blœmfontein – Johannesbourg – George – Knysna Après un petit-déjeuner convivial, retour à Johannesbourg. L’après-midi, décollage pour George. Transfert et bref trajet sur la Gardenroute à destination de Knysna, au bord de l’Océan indien. Hébergement pour deux nuits au The Premier Hotel. 9e jour: Tsitsikamma N.P./Réserve naturelle de Robberg/Gardenroute Après le petit-déjeuner, départ pour la célèbre Gardenroute. A Tsitsikamma N.P., la région abritant les forêts primitives d’Afrique du Sud, on peut apercevoir d’immenses arbres de plus 50 m de haut et arborant parfois de magnifiques lichens barbus. Possibilité d’effectuer une promenade sur le pont suspendu de Storm River Mouth, ce qui nous permettra d’admirer des paysages de landes (Protea) typiques pour cette région. Retour à Knysna.

s

sif en exclu e e g a Voy nçais 2.2019 e fra langu 1. au 12.0 .0 du 27

10e jour: Knysna – Oudtshoorn Nous visiterons une « Fynbos », une jardinerie typique comptant de nombreuses variétés de Protea, dont des Protea royaux. Poursuite du voyage en bus en passant par le col d’Outeniqua. La végétation se muera bientôt en une zone désertique aride abritant notamment de nombreuses autruches. Nous sommes attendus pour le repas de midi à la « Winery, Craft Brewery & ­Orchids ». Il s’agit là d’une des plus anciennes plantations de fruits d’Afrique du Sud. Le microclimat spécifique convient idéalement aux fruits à noyau tels que les abricots, les prunes et les nectarines et permet d’obtenir des rendements exceptionnels. Logement et repas du soir au Mooiplaas Guesthouse. 11e jour: Oudtshoorn – Worcester/ Ferme aux autruches Le matin, visite d’une ferme d’autruches non touristique à Oudtshoorn. Vous pourrez déguster un repas typique composé de produits à base d’autruche. L’après-midi, traversée de la petite Karoo (zone semi-désertique) à destination de Bonnievale. Visite d’une exploitation arboricole inspirée par le modèle suisse. Des fruits tels les pommes, les poires, les abricots, les prunes et les pruneaux y sont séchés et, pour une partie d’entre eux, transformés. Cette exploitation transforme aussi de nombreuses variétés de noix. Repas du soir et nuit au Protea Hotel Cumberland, à Worcester. 12e jour: Worcester – Franschœk – Stellenbosch Worcester est un centre pour l’industrie du vin ainsi que pour les fruits et les légumes. Nous visiterons une exploitation maraîchère bio proposant des dégustations de légumes. Passage par le col Franschœk jusqu’à Franschœk. Repas de midi sur le col. C’est ici qu’aura lieu notre première dégustation de vin local. L’après-midi, visite de Franschœk et shopping. Hébergement pour deux nuits au Devonvale Valley Wine Estate, Stellenbosch. 13e jour: Stellenbosch/Vignoble & visites techniques Visite guidée à travers la ville universitaire de Stellenbosch. Il s’agit de la seconde ville créée en Afrique du Sud, aux alentours de 1679. Temps libre pour visiter la ville et faire du shopping. Avant le repas de midi, visite d’une cave et dégustation de vin à

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Vie quotidienne

14e jour: Stellenbosch – Le Cap En matinée, départ à destination de Paarl, où nous visiterons le monument des langues de Taal. Appréciez la vue sur cette région vouée à la viticulture ! Visite du vignoble de Fairview. Repas de midi et dégustation de vin dans le vignoble historique de Rhebokskloof. Poursuite du voyage à destination du Cap. Reste de l’après-midi libre. Hébergement dans le quartier restauré de Victoria & Alfred, l’un des endroits les plus visités du Cap. Soirée au bord de la mer. Hébergement pour trois nuits au The Portswood Hotel, Le Cap. 15e jour: Le Cap Le matin, déplacement vers la montagne de la Table, une des sept nouvelles merveilles du monde. Tour de la ville et visite de tous les lieux d’intérêt majeur tels le bâtiment du parlement, le quartier Malayen et le « Castle of Good Hope », qui hébergea Jan van Riebeck. Le programme de l’après-midi est de nouveau libre pour flâner, faire du shopping, se baigner ou pour partir en excursion. 16e jour: Cap de Bonne-Espérance & jardin botanique de Kirstenbosch Le matin, départ sur la route de Chapmans’Peak Drive à destination de Hout Bay. Voyage en bateau vers Seal Island , une île abritant des phoques. Poursuite du périple autour de la presqu’île du Cap avec visite du Cap de Bonne-Espérance et de Cape Point. Pique-nique au Cap. Sur la petite plage de Simonstown, nous pourrons observer des centaines de pingouins nains. Le voyage se poursuivra à destination de Kirstenbosch avec visite du jardin botanique. Retour à l’hôtel. Le soir, repas de départ sur le port. 17e jour: Le Cap – Suisse Le matin, transfert à l’aéroport et retour en Suisse avec Edelweiss. Atterissage le soir à Zurich-Kloten. Des changements de programme peuvent avoir lieu.

Prestations Prix forfaitaire • Par personne en chambre double: Fr. 5120.– • Supplément chambre simple: Fr. 970.– (Prix basé sur 15 participants)

• Taxes d’aéroport/taxes de sécurité • 15 nuits dans de bons hôtels de classe moyenne et de première classe ou des lodges, petit déjeuner inclus, base chambre double • Repas selon programme, 9 repas de midi, 6 repas du soir • Excursions/safari pension complète comprise • Tous les transferts, les excursions mentionnées et les entrées figurant au programme • Toutes les visites techniques avec des guides/agronomes de la Revue UFA • Guide local parlant français • Documentation de voyage détaillée

Prestations non comprises • Assurance annulation • Boissons, repas non compris • Pourboires et dépenses personnelles

Programme complémentaire Vacances balnéaires à Durban 5 nuits à l’hôtel 4 étoiles Umhlanga Sands-­ Resort, petit-déjeuner inclus. Cette superbe oasis dispose d’une magnifique terrasse offrant une vue exceptionnelle sur l’Océan indien. Elle est également équipée d’une piscine extérieure et d’une grande zone Wellness tout en étant située à proximité de la plage. Hôtel cinq étoiles offrant un service et un confort permettant de se détendre et de bien profiter du séjour. Prix par personne en chambre double Classic Garden, y compris vols Le Cap  -Durban­Johannesbourg et les transferts: Fr. 920.– Supplément chambre simple: Fr. 410.– Excursion journalière facultative Durban City y. c. Ushaka Marine World: Fr. 90.–

Talon d’inscription

Boschendal, un des plus anciens vignobles du Cap avec ses paniers de pique-nique typiques. Reste de l’après-midi libre.

(prix basé sur au moins 10 participant(e)s)

Indications générales Inscription: au plus tard d’ici au ­20 ­septembre 2018 à l’aide du talonréponse annexé ou via www.revueufa.ch. Le nombre de participants étant limité, les inscriptions sont prises en considération en fonction de leur ordre d’arrivée. Acompte: après réception de votre inscription, vous recevrez de notre part une confirmation avec bulletin de versement pour un acompte de Fr. 800.– par personne. Formalités: pour effectuer ce voyage, les citoyens suisses doivent disposer d’un passeport de voyage arrivant à échéance au plus tôt six mois avant la date de retour. Climat: l’Afrique du Sud étant située au Sud de l’Equateur, les saisons sont inversées par rapport à l’Europe. En Afrique du Sud, la période janvier/février correspond à l’été, avec des températures de 25 à 32° C. Conditions d’assurance: en cas d’annulation au moins deux mois avant le départ, 40 % du prix forfaitaire du voyage est facturé. Le pourcentage s’élève à 50 % en cas d’annulation entre 59 et 30 jours avant le voyage, respectivement à 80 % entre 29 et 10 jours et à 100 % entre 9 et 0 jours. Nous vous recommandons de conclure une assurance annuelle ELVIA/Allianz Secure Trip (assurance annulation incluant les frais d’assistance) pour le prix de Fr. 124.– par personne, ou de Fr. 199.– pour les ménages de plusieurs personnes. n

Organisation Terra Travel + Consulting AG Twerenbold Reisen AG Im Steiacher 1 5406 Baden-Rütihof  044 363 23 10 www.terratravel.ch Votre spécialiste pour les voyages agricoles

Talon d’inscription pour le voyage d’étude 2018 de la Revue UFA en Afrique du Sud 2019 A renvoyer au plus tard le 20 septembre 2018 à: Revue UFA, Voyage des lecteurs, Case postale 344, 8401 Winterthour (joindre une photo de passeport svp) M 1er voyage: 13.01 – 29.01.2019 M 2e voyage: 20.01. – 5.02.2019 M 3e voyage: 27.01. – 12.02.2018 M 4e voyage: 27.01. – 12.02.2019 (voyage en langue française si participation supérieure à 15 personnes) 1er nom (selon passeport*)

2er nom (selon passeport*)

prénom (selon passeport*)

prénom (selon passeport*)

Rue

NPA, lieu

Date de naissance

Date de naissance

Téléphone E-mail

Prestations incluses • Vols de ligne en classe Economy avec Swiss et Edelweiss ainsi que vols intérieurs

M Vacances balnéaires complémentaires à Durban M Excursion journalière facultative à Durban M Je/nous souhaitons une assurance annulation ELVIA/Allianz

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Date Signature

M Chambre double M Chambre simple


Vie quotidienne

Recettes

Légumes d’été

La Méditerranée au jardin Chez les paysannes, les légumes méditerranéens ont trouvé leur place dans les jardins depuis bien des années. A l’aide d’aubergines, de tomates et d’herbes Maja Schenkel prépare de délicieux bateaux aux aubergines pour sa famille. Avec ses couleurs vives ce plat n’est pas seulement un délice pour le palais mais aussi pour les yeux. Bateaux aux aubergines farcies de sauce tomates faite maison et de crème fraiche Recettes pour 4 personnes

3 aubergines oignons et ail 6 tomates 1 piment vin rouge, sauce soja et sauce Worcestershire: une giclée de chaque 1 c.s. de purée de tomates ½ citron, zeste râpé origan, persil sel, poivre 1 gobelet de crème fraîche basilique

Avec Urs, son mari, Maja Schenkel gère une pension pour chevaux à Fehraltorf ZH. Deux de leurs quatre enfants travaillent sur l’exploitation et partagent la table familiale au petit-déjeuner et à midi. Maja s’est fait connaître grâce à la série télévisée « Landfrauenküche », dans laquelle elle a été hôtesse lors de la seconde édition. Maja dispose de nombreuses anecdotes passionnantes et singulières datant de cette période. Elle raconte notamment que des agneaux jumeaux sont nés pendant le tournage et que cet événement a été filmé et intégré dans l’émission. En plus des chevaux, l’exploitation biologique de la famille Schenkel compte également quelques poules et des moutons. Les moutons entretiennent les pâturages des chevaux et fournissent de la viande qui est commercialisée en vente directe. Maja aime cuisiner et crée spontanément de nouveaux plats en se servant des récoltes du jardin. Elle souligne le rôle qu’a joué pour elle l’école ménagère, qui accordait beaucoup d’importance au recours aux ingrédients frais pour la préparation des plats. Maja Schenkel constate avec plaisir que quand ses enfants se mettent aux fourneaux c’est pour préparer, à l’image de leur mère, des plats à base de produits frais.

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Hacher les oignons et l’ail et les étuver. Couper en morceaux les tomates et le piment et les étuver avec les herbes. Déglacer au vin rouge, à la sauce soja et Worcestershire. Ajouter le zeste de citron râpé et la purée de tomates, saler, poivrer et laisser mijoter pendant environ une demi-heure. Couper les aubergines en deux dans le sens de la longueur, saler et étuver pendant dix minutes au cuiseur vapeur ou dans une large casserole avec un peu d’eau. Inciser la chaire molle dans le sens de la longueur et écarter afin d’obtenir une fontaine. Remplir généreusement celle-ci de sauce tomates et placer au four préchauffé à 180° C pendant 12 à 15 minutes. Recouvrir de crème fraiche et saupoudrer de basilique.

Conseil: lorsque la récolte a été copieuse, Maja Schenkel congèle les aubergines pour l’hiver. Pour ce faire, elle coupe les aubergines dans le sens de la longueur ou de la largeur en tranches de 1,5 cm et les blanchit. Après avoir laissé décongeler, elle obtient de cette manière une belle garniture ou les sert, arrosées de vinaigre balsamique, sous forme d’antipasti méditerranéen.  n

Auteure Anne-Marie Trümpi, Revue UFA, 8401 Winterthour Est-ce que vous aimeriez vous aussi présenter vos recettes préférées dans la revue UFA ? Alors prenez contact avec Anne-Marie Trümpi, 058 433 65 22, anne-marie.truempi@ufarevue.ch. REVUE UFA  7-8 | 2018


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Vie quotidienne

Hibiscus pour pots et jardins

Féérie florale du Sud Peu d’arbustes fleurissent aussi inlassablement et en affichant des couleurs aussi lumineuses que l’hibiscus. Cet enfant du Sud fait fureur sous forme de plante en pot ou en tant que magnifique arbuste à fleurs résistant au froid. Dès l’arrivée de l’été, il attire tous les regards.

M

auve en arbre ou rose de Chine: l’hibiscus porte ces 2 noms avec raison, car ses belles fleurs concurrencent réellement les roses. Elles se déploient telles de tendres ombrelles de soie; les variétés simples ne fleurissent en principe qu’une journée. Les innombrables bourgeons de la malvacée assurent toutefois une nouvelle floraison continue. Parmi les 200 variétés de guimauve, il en existe une qui résiste à nos hivers: l’hibiscus syriacus. Elle fleurit de juillet à octobre et compte parmi les plus beaux arbustes d’ornement. Les fleurs simples ou doubles affichent des nuances allant du blanc au rose en passant par le rouge et le bleu, le plus souvent avec un calice rouge foncé. Les tendres pétales transparents comme du parchemin sont traversés par de fines veines. Le long tube munis d’étamines est un des signes distinctifs de cette plante. Large choix Il existe une bonne douzaine de types d’hybiscus syriacus. Il est résistant et n’a pas d’exigences particulières envers le sol; seules les eaux stagnantes ne lui conviennent pas. Il apprécie les emplacements ensoleillés, mais pousse également dans les emplacements mi-ombragés. La mauve en arbre est un bel arbuste solitaire. Plantée en rangée regroupée, elle forme une haie fleurie très chaleureuse. Auteure Edith Beckmann, journaliste indépendante RP de Frauenfeld (TG), jardinière passionnée ayant des racines dans l’agriculture

Tailler avec doigté L’hybiscus syriacus atteint près de 2 m de haut. Comme les fleurs apparaissent essentiellement sur les pousses d’une année, les branches peuvent être taillées de moitié. Par précaution, cette taille ne devrait être opérée qu’à la fin du printemps sachant que quelques bouts de branches gèlent régulièrement lors des journées de grand froid. Mais ne vous y trompez pas: l’hybiscus syriacus reste longtemps dénudé, comme mort, son feuillage vert n’apparaissant en principe qu’au moins de juin. Fantastique plante en pot L’emplacement de la mauve en arbre (hibiscus rosa-sinensis) est bien défini. En été, il apprécie de séjourner à l’extérieur au soleil. En hiver il est mieux à l’intérieur dans un endroit clair et frais. Pour que ces variétés d’hibiscus commercialisées en tant que plante en pot restent petites, on utilise des moyens qui entravent leur croissance. Après un an environ, l’effet de cette action est estompé et l’hibiscus commence à croître vigoureusement. En février, il faut planter la mauve en arbre dans un plus grand pot avec de la terre fraîche et la tailler de moitié, pour que les branches se ramifient et obtenir ainsi une croissance fournie. Si elle est devenue trop imposante au cours de son séjour estival à l’extérieur et qu’il n’y a pas assez de place au frais dans le quartier d’hiver, il est aussi possible de la tailler de près d’un tiers au moment de la rentrer. Contrairement à l’hybiscus syriacus, la mauve en arbre reste verte en hi-

ver et continue à fleurir. Cependant, il faut cesser l’apport d’engrais hebdomadaire avec l’arrosage à fin août. Lorsque les jours diminuent en hiver, la plante en pot ne doit pas continuer de croître, mais profiter de faire une pause.  n

Edith Beckmann

Arbuste à fleurs céleste: contrairement aux plantes en pot, l’hybiscus syriacus fleurit aussi en arborant des teintes d’un bleu intense. Photo: P. Weber/pixelio.de

Petites astuces pour le jardin potager et d’ornement • Coupez les branches dénudées du framboisier à ras le sol; attachez les jeunes pousses, 8 à 10 par mètre linéaire, et ôtez celles qui sont en surnombre. • Les bandes de 5 cm découpées dans de vieux collants s’avèrent être des attaches idéales au jardin. Elles sont en effet très élastiques et résistent aux intempéries. • Vérifiez la présence de chenilles de la piéride du chou sur les choux et ôtez-les. • Pour prévenir la pourriture grise, plantez les fraises en optant pour un espacement de 30 cm. Semez de la mâche ou des épinards entre les plants et, en septembre, plantez des oignons ou de l’ail. • Le chou-rave remplit idéalement les trous: semé d’ici début août, planté 3 semaines après, il se récolte 6 à 8 semaines plus tard. • Les bulbes du lys martagon et du lys blanc doivent déjà être plantés en août.

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Vie quotidienne

« Buur on Tour »

André Ziegler (à g.) est le fondateur de Buur on Tour; Daniel Hasler (à dr.) est responsable de la région Emmental-Berne. Photo: Lis Eymann

Livraison de légumes par la poste André Ziegler, un agriculteur soleurois, a lancé un service

tête de chaque région. Ce dernier collabore quant à lui avec un réseau de livraison à domicile sur abonnement pour les denrées de producteurs locaux. alimentaires régionales. Ce concept de vente directe est Daniel Hasler est responsable de la région Emmental-Berne. Il pratiquait une initiative exemplaire en matière de collaboration. déjà la vente directe mais butait sur des obstacles administratifs et logisemplir son sac de courses delisa que la vente directe en ligne retiques. Daniel Hasler estime que la puis le canapé du salon et se le celait un fort potentiel. Le jeune collaboration avec La Poste, qui faire livrer par La Poste. Le agriculteur commença par créer un s’occupe des livraisons depuis les concept de « B uur on Tour » , le sersystème de compoints de regroupevice de livraison à domicile sur abonmande qu’il voulait ment , est un réel « Notre étroite nement créé par André Ziegler, est simple. Aujourd’hui, atout . En optant collaboration avec aussi simple que cela. Les sacs de il commercialise des pour cette collaboLa Poste ration, Daniel course peuvent être remplis de léd e n ré e s a l i m e n est un réel atout. » gumes, de fruits de saison, de protaires via « b uuronHasler a fortement Daniel Hasler, duits laitiers et de pain. tour.ch » , une appliréduit son temps de agriculteur cation Internet livraison. Livraison par poste innovante. Daniel a fait la Lorsqu’André Ziegler lança son serEntretemps, « B uur on Tour » s’est connaissance d’André Ziegler, le fonvice de livraison de légumes sur dateur de « B uur on Tour » , lors d’un étendu aux régions de Bucheggberg abonnement en 2014, l’écho fut imforum. André Ziegler y présentait la dans les cantons de Soleure, Olten et médiatement excellent. A l’époque, collaboration engagée dans le cadre Berne. Le Seeland et l’Emmental sont La Poste souhaitait trouver des soludu projet. Cette collaboration se dévenus s’y ajouter en 2018. « N ous tions de distribution pour les proroule en l’absence de toute forme sommes constamment à la recherche duits régionaux alors que l’agriculjuridique telle qu’une SA ou une de producteurs supplémentaires et teur soleurois réfléchissait lui-même Sàrl: les agriculteurs travaillent en efde nouvelles régions » , précise André fet sur la base de la confiance récià une alternative au « B uechlibärger Ziegler. André Ziegler collabore avec proque. Märet » de Soleure. Lors d’un preplusieurs autres agriculteurs. « B uur mier essai pilote, André Ziegler réaLis Eymann on Tour » nomme un responsable à la

R Ensemble, on arrive à atteindre des objectifs élevés La collaboration offre de nombreux avan­tages dans le domaine des achats, de la production ou de la commercialisation. Les agricultrices et les agriculteurs collaborent toujours plus ensemble conformément à la devise « ensemble, c’est plus facile ». Sur www.lid.ch, vous trouverez des contenus supplémentaires à propos du présent article (uniquement en allemand). 78

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Heugebläse Stabag Turbo 400, 11 KW Motor, guter Zustand; Querzubringer Stabag, robust gebaut, guter Zustand, wenig gebraucht, B 2.6 m; Kartoffeln Ditta, 4 Balloxen, gelagert in der Kühlzelle, Preise auf Anfrage  079 217 64 89 Düngerstreuer Bogballe, Einscheibenstreuer, einsatzbereit, Fr. 200  076 453 42 00 Schneepflug Müller, mit Stützrollen, hydraulisch schwenkbar, anbauen über Accord Dreieck, Breite 2.1 m, Fr. 650  079 344 77 08 oder  buet85@bluewin.ch Kreiselmäher Class Corto 210, in super Zustand, seit zwei Jahren nicht mehr benutzt, Fr. 3000  079 585 26 32 Kratzbodenwagen Krüger, 300 x 174 x 50 cm, nur 125 cm Beladungshöhe, ideal für Obst, Futterrüben, usw., Ber. 10.0/75-15, Fr. 400, Kt. TG  052 376 11 52 Elektro-Silogabel für Grasssilo, Entnahme im Hochsilo  079 307 35 92 Kartoffellegeautomat Gruse, 4-reihig, grosser

hydr. Kippbunker, 1000 kg, Beizeinrichtung Lechler, elektrische Intensivrüttler, Schar und Legegurten neuwertig, Fr. 5800, inkl. Frontfass und Pumpe  076 540 50 69 Maissämaschine John Deere 1240, 4-reihig gezogen, Lager müssten ersetzt werden, günstig  079 230 32 02 2 Kompletträder Vredestein, Dimension 15.0/55-17, 6- Loch, 10 Ply, guter Zustan, ca. 70% Profil, Fr. 580  079 501 96 16 Traktor Massey Ferguson 365, 4 Rad-Antrieb, 12/12 Getriebe, super Zustand  079 622 45 82 Schneckenpumpe, guter Zustand, günstig  079 245 11 39 Güllenschneckenpumpe mit Elektromotor, 90 m³, günstig  079 245 11 39 Motor Honda, 13 PS, zu Rapid oder Aebi, günstig; Motor Maag zu Rapid oder Aebi  079 245 11 39 Motormäher Rapid 505 mit Hondamotor  079 622 45 82 Kleine Rundballenpresse für Motor­ mäher oder Zweiachsmäher, günstig  079 245 11 39 Gummiförderband, 9 m, fahr- und höhver-

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stellbar; Gummiband, neu, 14.6 m x 0.5 m, endlos  079 426 06 35 Autoanhänger mit Holzaufbau, L 2 m x B 1.30 m, Fr. 400  034 431 27 61 Säkombination, 3 m; Mähwerk Superior 212; Ketten-Stabförderband, 10 m, Elektro- u. Zapfwelle; Stabkrümmler 3 m; Kornwagen 6T, einachsig; Kornwagen 6T zweiachsig; PlattformAnhänger, L 4.5 m, B 2 m, H 0.7 m  079 324 87 74 Ballenlader für Dreipunktanbau, hydraulisch angetrieben, guter Zustand, günstig  079 642 25 31 Kunststofftank für Diesel- oder Heizöl, mit Wanne, 2000 l, wie neu, gereinigt  079 812 98 66 Superschwader mit Gummiringen, Zinkenhalterung; Tränke­ wagen mit 1000 l Tank und Trog mit Schwimmer; Wiesenegge, 5 m breit; Kolbrührwerk mit 10 PS, Elektromotor; Heubelüftüngsventilator Radial, ca. 15 PS; ca. 2000 Stück Doppelfalzherzziegel; ca. 500 Stück Pfannenziegel; Rückentanse, ca. 15 l fassend, aus Messingblech; Brücke an Traktor Hürlimann D70, D90 passend; Messerschleifmaschine für Motormähermesser von Röthlisberger Bern; Druckfassachse mit Räder 20.0/70/508 12ply, Vredestein Flotation+  071 393 23 85 oder  079 938 38 03 Bergladewagen Pöttinger, guter Zustand, günstig; VW Golf 6, 1.4 l Benzin, super Zustand, ab MSK; Rapid 505, mit Doppelrad; Honda, 13 PS Motor, günstig  079 154 41 97 Melkstand Westfalia, 3er Tandem; 20 Liegeboxenbügel  078 722 06 08

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Kratzbodenwagen Krüger, 300 x 175 x 50 cm, nur 125 cm Beladungshöhe, ideal für Obst, Futterrüben usw. Ber. 10.0/75-15, Fr. 400, Kanton TG  052 376 11 52 Doppelräder System Schaad, 12.4 32  079 249 21 62 Doppelräder Schaad 10-15, waren an Ladewagen  079 249 21 62 Elektrokochfeld zu Tibaherd, neuwertig, 3 Jahre alt, Preis Fr. 200  079 600 20 05 Kratzbürste elektr., Alfa Laval, blau, neuer Typ, sehr guter Zustand, infolge Aufgabe, Fr. 1900  079 445 61 28 Mistgangway, 5 m lang, 60 cm breit; Wabenroste, 2 Stück, 100 x 120 cm; diverse Holzbalken Fichte zwischen 5 m und 6 m, Dimensionen: 8/12, 12/12, 12/18, 14/22, 16/16, 16/26; Papageienkäfig, L: 150 cm, B: 120 cm, H: 170 cm; Vakuumpumpe De Laval; Recordergläser, 3 Stück  079 626 88 50 oder haebimetall@gmail.com Heckscheibenmähwerk, 2.55 m, b. hydr. Entlastung, top Zustand, Fr. 5500  079 460 76 43 Rund-/Quaderballenzange Bugnot für Heu und Stroh, mit Avantaufnahme  079 510 49 78 oder luki@ch-hanfsamen.ch

Kirschenentstiel­ maschine Rupfi, sehr guter Zustand  062 875 17 47 Remorque plateau 2 ess. 12 m, 22 to ess suiveur, Fr. 7300; Plateaux 2 ess. 7.20 m, 18 to, basses, pneus larges, toutes alu, frein à air, Fr. 5200 et Fr. 4100; Remorque citerne 2 ess. 17 et 20 m³, dès Fr. 3000; Camion transformé basculante un essieu 7 to 8 m³ Fr. 1800; Remorque basculante 2 ess. 12 to, Fr. 2000; Roues poids lourd et essieux, 10.00 x 20 / 11.00 x 20/ 295 x 70 x 22.5/ 385 x 22.5, dès Fr. 100; Fourches pour palétiseur longues 2 to Fr. 500 et 3 to Fr. 600; Diverses vis à grain, 10 et 15 cm et silos à céréales; Semoir pour petites graines Fiona, 3 m, Fr. 200  079 250 65 64 Seitenmähwerk Pöttinger Cat 190 mit Aufbereiter, Fr. 2000  062 926 28 51 Kreiselschwader Kuhn, Fr. 300  062 926 28 51 Gabelstapler Esslinger, Jg. 1961, Nutzlast 2 t, Fr. 950  079 312 46 41 IHC 432, MFK 05.2017; 3 Dw. Frontlader mit Schaufel und Gabel, Sk Kat. ll, Zustand gut, Fr. 6500  079 311 79 45 oder tinu.steiner1@gmail.com Kipper Muli B 80 K, Tandemachse mit hydr. Bremse, hydr. Heck-

klappe, Kratzboden, sehr guter Zustand, zum Silieren sehr gut geeignet, Fr. 7900  079 405 57 81 Fahrersitz C.O.B.O, mech. gefedert, Kunstlederbezug, Sicherheitsgurt, wenig gebraucht, sehr guter Zustand, Fr. 300  079 405 57 81 LKW ZweiachsLastwagenanhänger Meusburger, Gesamtgewicht 18 t, Luft­ federung, Eurobremsen, Fr. 5800  079 765 88 13 Holz, ca 500 m³, zum Hacken, ab Wegrand  079 404 87 33 Schweinefutter­ pumpe mit Bassin, Futtertröge und Strohwürfelhalter, alles in Chromstahl  041 480 33 52 Traktor IHC 633, 52 PS, mit Doppelrädern, Zylinderkopfdichtung defekt, Fr. 1200; Ballenförderband für Kleinballen, 5 m mit Elektromotor, Fr. 200; Bandsäge mit Bandschleifmaschine, mit Elektromotor, Fr. 300; Elektromotor, 4 PS, fahrbar, Fr. 50; LKW Rad 7.50 x 15, gutes Profil Fr. 100  076 338 12 36 Propulseur Mengele Blitz Brillant, Fr. 3000  079 646 75 72 Tapis roulant à barrettes, Blaser, 8 m, Fr. 1000  079 646 75 72 Heuverteileranlage Stabag, Zustand sehr gut, Preis auf Anfrage  079 774 73 77 oder benipfyl@bluewin.ch Viehhüter  079 774 73 77 oder benipfyl@bluewin.ch Güllen-Rührwerk Fankhauser, Typ: SR3 AVU, BJ 2009, Verfügbarkeit auf Anfrage  079 774 73 77 oder benipfyl@bluewin.ch Heulüfter Stabag, mit neuer Lüftungsintervall-Steuerung  079 774 73 77 oder benipfyl@bluewin.ch Melkmaschine Alva Laval, Jg. 1979 REVUE UFA  7-8 | 2018


Petites annonces  079 774 73 77 oder benipfyl@bluewin.ch Schnellkupplungs­ rohre, 6 m lang, 17 Stk., Fr. 10/Stk.; Ladewagen Agrar TL 189, 5 Messer, Fr. 800; Ansauggebläse Lanker P x 4, 15 PS, Fr. 500; Kreiselsägerät Jacoby, Fr. 400; Hartpavatexplatten, 9 Stk., Fr. 10/ Stk.; Federzahnegge Haruwy, 4 m, Fr. 400; Scheibenmäher PZ185, Fr. 600; Baumaschinenanhänger, Fr. 300  044 825 30 95 oder  079 314 39 20 Holzbalken, 100 x 160 5 St., 80 x 120 6 St., 60 x 220 4 St., Bretter 50 dick, alle 7 m lang, können geliefert werden  079 335 26 20 Wagen aus Holz, mit Seitenbretter und Stützgatter, 2 Achsen, ideal für Holzspälten/ Heu/ Strohballen usw., Standort Seeland., Fr. 100  076 525 31 99 Teleskop-Steil­ förderer Huber, Occ.  062 968 14 18 Mistzetter Agrar 6000, top Zustand, Bordhyderaulik, Fuderzähler, 40 km/h, Revisionsbelege für Kratzboden und Streuagregat, Kt. LU  079 782 46 75 Rapid Spezial, revidiert, top Zustand, wenig gebraucht  079 640 69 10 Hobelmaschine Emco Lex B 30, wenig gebraucht, top Zustand  079 640 69 10 Bucher M 700, mit Bandheuer, Fr. 500, Raum ZH/ZG  079 513 23 48 Amboss, 234 kg, top Zustand; Garten-Wasserpumpe, elektrisch  079 542 83 44 3-Punkt Mistlader Loma LM10; HVA Zumstein, Streulänge 8.40 m; Heuschrote Schneidfix mit 30 m Kabel; Pferdeschlitten-Bockwagen eisenbereift; Metzgerschragen; Heu­heinzen; Garbenseile;

Wandverkleidung grau, Rolle ca. 20 m, H 1.30 m; Ballon­ flaschen, 3 St.; Korbflaschen, 2 St.; Holzfass 50 l, 2 St.; Holz­fass, 500 l; Steinguthafen, 226 l; Steingut-Schweine­ trog, L 1.20 m; Brotbackofen, alt, L 1.30 m, B 0.85 m, H 0.90 m, innen Schamottestein, L B H 100 x 55 x 25 cm  032 677 10 50 Obstbau-Gebläsespritze Lochmann 8 / 80, 800 l Frischwassertank, Handwaschtank, Spritzpodium mit Pistole und Schlauch für Hochstämme, top Zustand, Fr. 3000  071 477 12 33 Mistzetter Strautmann BE 9, Jg. 2011, Tandem, Pneu 560/45 R22.5, 4-Walzen, el. hydr. Bedienung, Fr. 14’800, www.meinpferd.ch  079 517 27 07 oder hp.ruegger@bluewin.ch 2-Achs Pneuwagen WMF Metall/Holz mit Traktor- und Pferdedeichsel, 1.55 x 3.80 m, gratis, muss abgeholt werden; 23 Stk. Schwilch Glaszylinder in Holzverschlag, Standflaschen, 26 l +/- geeicht, Stk./ Fr. 20; 2 E-Bike Raleigh Dover, wenig gebraucht, zusammen Fr. 1200, einzeln Fr. 700, gratis ca. 40 Eternit-GeranienKisten  044 920 47 22 oder info@landhotelalpenblick.ch Arracheuse à Pommes de terre, Hassia, direction articulée, benne basculante équipée pour vider en paloxes, deux tapis neufs, excellent état, au plus offrant  079 416 35 14

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Zweiachs Rasen­ traktor, 2.4 m breit, Kubota Diesel Motor, 58 PS, 4850 h, Baujahr 2008, Allradantrieb, hydrostatischer FahrAntrieb, 7 hydraulisch angetriebene Mulchmähdeck mit einer Arbeitsbreite von 3.8 m, hangtauglich und sehr wendig, NP Fr. 98’500, VP Fr. 8500, Bilder per Whatsapp oder Mail  078 744 30 32 Kartoffelsortiermaschine Kunz-Sortierer von Privat, Zustand gut, einsatzbereit, Preis nach Absprache  076 347 75 14 Traktor Renault 551.4 Allrad mit Frontlader, Schaufel, Palettengabel u. Doppelballenspitze, Doppelräder hinten, sehr gut erhalten, ab MFK 02/2018, aus erster Hand  079 286 84 21 Rohrmelkanlage DeLaval Triovac; Viehputzmaschine Hata, mit Aufhängeschiene, Kanton Zürich  052 319 29 18 Kreiselegge Falc 2.2, funktionstüchtig, inkl. Ersatzteile; 4 Milchkannen 401, Chromstahl- und Alumelk­ eimer; Süssmost­flaschen 251, Kt. ZH  079 333 78 40 Ölheizofen Sibir, Fr. 450  041 931 08 52 oder  079 482 98 31 Diverse Schweine­ futterautomaten für Trockenfutter, gebraucht  041 931 08 52 oder  079 482 98 31 Diverse Abwurföffnungen für Schweineroste, aus Chromstahl  041 931 08 52 oder  079 482 98 31 Lader Farmi mit Gabel; Endeinheit De Laval mit Waschautomat zu Rohrmelkanlage; Doppelradfelgen 7.5 18 zu 18 Zoll; Doppelräder Schaad 11.80 15.3 zu 425-55 R 17 mit Anbauflansch; Kälber­ gitter, 5 Plätze mit Krippe; Elektromotor, 1 PS, 380 Volt, gratis

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abzugeben; Heugebläse mit Basco Benzinmotor; Stacheldraht, neuwertig  079 318 93 07 Säkombination, 2.5 m mit Kreiselegge Lely mit Packerwalze & Hitch und Sämaschine Haruwy, 19 Schleppscharen, Fahrgassenschaltung  079 418 96 69 Mistkran Griesser, gezogen, Weitwinkel­ zapfwelle, Mistzange und Rübenkorb, einsatzbereiter Zustand  079 510 50 64 Mähdrescher Deutz Fahr; Balken, 3 - 6 m; Ladewagen Mengele, mit Kurmannachse; Traktor Steyr 545  041 910 28 45 Herse rotative Amazone KE 303, avec Rouleau Packer diam. 42 cm, planche de niveleuse, jeux de bras pivotant, cause de vente cessation d’exploitation, cette machine est en très bonne état, valeur neuf, Fr. 14 000, Cédée pour Fr. 4000  079 640 89 13 Garten- und Haus­ karrette; Stoss­ deichsel; Oberlenker; Milchbrente; Milchsieb; Blachen; Mostflaschen mit Filter; versch. Werkzeuge, antik  032 351 23 58 oder  079 381 40 35 Milchkühltank, komplett, 700 l; Silofräse Stocker, 3.5 m, Mais; Kunststoffsilo Huber, Ø 3.5 m, 100 m³; Milchkühlaggregat Griesser, kleine Reparatur nötig, Kühlmittel erlaubt; Melkaggregat Delaval Harmonie  079 312 55 17 Schiebegewichts­ waage (keine Klein-

viehwaage), bis max. 250 kg, Waagfläche 71 x 54 cm, Fr. 180, Kt. TG  052 376 11 52 Viehschermaschine, elektrisch, Liscop Super 3000, für Rinder, mit zusätzlichen Messern, alles im Koffer, Fr. 180, Kt. TG  052 376 11 52 Traktor IHC 633 mit Doppelrad, Zylinderkopfdichtung kaputt, sonst i.O, Fr. 1000; 5 Kartoffel-Vorkeimlampen, Standmodell, Fr. 10  076 338 12 36 Rundballenzange an Frontlader Euro 8, Tragkraft 1200 kg, öffnet bis 1.90 m, kann hier ausprobiert werden, Fr. 1250  077 425 20 70 1er-Pferdeanhänger, ohne MFK, Fr. 300  034 431 27 61 Jauchenpumpfass, 2500 l, passend zu Aebi Transport, Fr. 5000  079 757 13 09 Motormäher Bucher M600, 1.9 m Mäh­ balken, Fr. 600  052 384 11 58 oder  077 400 65 10 Stabkettenförderband BEMA, 10 m lang, in betriebsbereitem Zustand, günstig  079 565 36 65 Schweissapparat, bis 250 A, fahrbar, Zubehör: verschiedene Elektroden, Preis Fr. 250  034 402 12 83 Tränkeautomat Küng Mini für Kälbermast  079 312 55 17 Wechsellichter Solar Chronius, 20 kWp, defekt  079 312 55 17 Kreiselegge, 2.5 m, mit Lift, Fr. 2700; Baukipper, Fr. 400; Bergmäher Agria, Fr. 900; Motorsäge Dolmar, Fr. 200  071 633 12 36 oder benjamin.stadler@gmx.ch Förderband Blaser, 8 m, Metall Ausführung, neustes Modell, neue Kette mit Mitnehmer, Preis Fr. 1500  078 705 54 79

Kreiselheuer Pöttinger HIT 47, in gutem Zustand, hydr. Zylinder für Kreiselaushebung, Fr. 1200  079 720 11 20 Hochdruckreiniger Kärcher HDS 790, Warmwasser, Fr. 900  079 720 11 20 Mengele 535 Garant Tandem, 40 m³, Komfortbedienung  078 824 93 19 Alte Rapids: Rapid B8, Rapid Spezial mit Dieselmotor und Zapfwellenanhänger, Rapid 505, Rapid Trex mit Mähbalken, Rapid Standard mit Pflug und Fräse. Alle Maschinen gebraucht  079 363 52 02 Brückenwagen, neu aufgebaut, 1.2 t Eigengewicht, 5.5 t Gesamtgewicht, Brückenmasse 5.28 x 2.15 x 1.04 m, div. Neuteile, hydr. Bremse, Lichtanlage LED, Breitreifen 19/45 - 17; 7 Messer für Pöttinger LW Boss gut erhalten; Anhängervorrichtung für LW Agrar TL 240  079 629 88 41 oder kessler.dani@bluewin.ch Wisenstriegel, neu, 6 m breit, Zinken, 7 mm, Preis Fr. 5100  079 402 58 90 Kirschenentstiel­ maschine Odermatt, guter Zustand, Preis Fr. 2000  077 443 58 00 Heckstapler Sicma, Hubhöhe 3 m, mit Seitenschub, Palettengabel und Ballen­ spitzen, vom Traktor aus steuerbar, Preis Fr. 2500  032 355 18 43 Vertikator Sägerät Hatzenbichler, Breite 2.5 m, Gewicht 550 kg, Zustand neuwertig, 2 x gebraucht, Fr. 13’500  079 858 30 10 oder  041 480 35 13 Kratzbürste Alfa Lafal, 380 V, neustes Modell, komplett Fr. 1800  079 445 61 28

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Petites annonces TECHNIQUE AGRICOLE à vendre

Kombi Subaru, Jg. 99, 240 000 km, mit AHK Bremsen und Auspuff neu, ab MFK, Fr. 2800  078 620 15 46 Stalllüfter, 2 KW, Ø 64 cm; Abluft­ kamin, Ø 53 cm, mit Dach; E-Motor mit Untersetzungsgetriebe, 5 KW; Kunststofftank mit 100% Auffang­ wanne  079 298 47 19 Futtersilo, neuwertig (Sack), 4000 kg Füll­ gewicht, 180 cm Länge, 180 cm Höhe, 180 cm Breite, mit Rohr, Schieber und Füllrohr, Preis Fr. 450  079 540 80 53 Zweischarpflug Ott, einsatzbereit, Fr. 200; Ersatz Riestern und Vorschäler Fr. 150  079 673 58 66 3-Scharpflug Kuhn Varimaster 120, stufenlose Schnittbreiten­ verstellung, Streifenriester, sehr guter Zustand, Fr. 5000  079 426 59 74 Gummiförderband, 9 m, fahr- und höh­ verstellbar; Gummiband, neu, 14.6 m x 0.5 m, endlos  079 426 06 35 4 grosse Pflückkörbe (Tiroler), Aluminium beschichtet, pro Stück Fr. 40; kleiner Pflückkorb, Fr. 30, TG  071 648 11 36 Heckstapler hydraulisch, sehr massiv, mit hydr. Gabelausstoss, Fr. 1300  034 431 27 61 Autoanhänger mit Holzaufbau, L 2 m x B 1.30 m, Fr. 300  034 431 27 61 Silohäcksler Botsch HG 34, mit 20 PSMotor, für Gras und Mais, Fr. 800  034 431 27 61

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kräftiger Wiesen­ striegel, mind. 10 mm - Zinken, einsatz­ bereiter Zustand  076 521 74 55 Traktor und Motormäher, günstig, auch defekt  044 935 19 70 Seilwinde; Holz­ spalter; Schneepflug zu Motormäher, evtl. mit Motormäher  044 935 19 70 Güllewerfer Fank­ hauser, hydraulisch, mit verstellbarem Schwenkwinkel  077 443 58 00 Generatoren ab 6KVA  079 630 08 28 oder tkcgmbh@gmail.com Falttor, ca. L 4 m x B 4 m, evtl. mit Tür  079 754 15 07 Motorrechen Agrar, Hydraulikmodell mit Fronttastrad, gut erhalten  055 283 01 92 2 Kompletträder für Ladewagen, 35 m³, Dimension 480/45-17, 6-Loch, Einpresstiefe 23 cm, guter Zustand  079 501 96 16 Stützrad für älteren Kverneland 3-Scharpflug, TG  079 395 43 70 Güllenpumpe zum Umpumpen  079 501 96 16 Siloballengabel für 3 P.; Klauenpflegestand; Motormäherräder/Doppelrad, 5 x 6 oder D 500 mm  079 713 33 06 oder peterlis85@gmail.com Traktor MasseyFerguson, 4 x 4, 135, usw.  052 376 14 06 info@traktorenreich.ch Grassämaschine, bevorzugt für Übersaaten  079 359 18 87

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Heubelüftung für Stockvolumen, ab 450 m³  079 510 50 64 Komme im Sommer in die 3. Oberstufe und möchte gerne als Abschlussprojekt ein (ur) altes Mofa (Töffli) für mich restaurieren. Haben Sie ein solches und können es mir abgeben, würde ich es gerne übernehmen. Möglichst alt und Zustand egal. Würde auch gerne Einzelteile zu alten Mofas übernehmen.  078 790 44 83 Messer-Balken zu Ladewagen Pöttinger Boss  079 299 45 69 Robinmotor für Rapid 505  079 312 55 17 Spaltenmixer  078 765 13 13 Mofa und Pit Bike, gut erhalten, fahrtüchtig, günstig  034 437 00 75 oder s.h.liechti@bluewin.ch Bouyer Lama 500, auch defekt, für Ersatzteile  076 541 43 81 Traktor Bührer, auch defekte  078 824 93 19 Töffli Mofa, auch defekt  079 510 50 64 Gewichte John Deere  078 824 93 19 Ansauggebläse Lanker, 20 PS, 6 Flügel  079 445 61 28 Mofa Puch Maxi oder auch Ersatzteile für Puch Maxi, Motor, Auspuff, Vergaser usw.  076 443 05 60 oder lucaschaer724@ outlook.com Rohrmelkanlage oder Melkstand Delaval, Alfa Laval  079 510 50 64 Einscharpflug zu Traktor; Kartoffelschüttelgraber zu Rapid Spezial; Zwischengetriebe BandheuerRapid Spezial  079 671 38 34

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ACCESSOIRES POUR ANIMAUX à donner Verschiedene Elektrozaunmaterial, Pfähle, HaspelBand, Viehhüter  079 681 68 06 Schlitten Entmistung, muss demontiert wer­ den; Kunststoffsilo, 55 m³, ab Platz  032 677 10 50

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PRODUITS de la ferme Blüten und Waldhonig, Fr. 12 / 500 gGläser, abgeholt  079 511 02 93 oder jakobburg@hotmail.com

Dans la prochaine édition Notre prochaine édition abordera les thèmes suivants :

Gestion Gestion

Technique agricole

Production végétale

Nutztiere

Vie quotidienne

Para-agriculture

Metrac H9 X

Orge d’automne

Mise au poulailler

Vénérable sureau

De nombreux agriculteurs se lancent dans de nouvelles branches d’exploitation indirec­ tement liées à l’agriculture, qui forment la para-agriculture. On y trouve des exemples typiques, mais aussi des moins connus.

L’entreprise Reform propose des améliorations sur les fau­ cheuses à deux essieux de la série Metrac X. La Revue UFA a suivi le nouveau Metrac H9 X lors de travaux de fauche sur une exploitation de montagne.

Sur l’Oberacker, à Berne, on compare divers modes de culture de l’orge. Les derniers résultats de l’observation à long terme des parcelles confirment les avantages du semis précoce de l’orge d’automne.

La mise au poulailler va souvent de pair avec des baisses de productivité et un stress accru. Le prochain numéro vous expli­ quera les mesures et les fac­ teurs à prendre en compte pour la volaille.

En médecine traditionnelle, on utilise les feuilles, les fleurs et les baies du sureau, dont on tire aussi des extraits de l’écorce et des racines. Cet arbuste mérite bien sa place dans les jardins familiaux.

Impressum Revue UFA Périodique spécialisé des membres des LANDI. Les nu­ méros 1, 3, 5, 7-8, 9 et 11 sont accom­pagnés du LANDI Contact, compris dans l’abonnement. LANDI Contact : ISSN 1420-5106. Editeur fenaco société coopérative, Erlachstrasse 5, 3001 Berne Coéditeurs LV-St. Gallen et GVS Schaffhouse. La participation des éditeurs à d’autres entreprises est indiquée dans les rapports de gestion respectifs, disponibles auprès de la maison d’édition.

Adresse édition/rédaction Revue UFA, Theaterstrasse 15a, 8401 Winterthour Rédaction Tél. 058 433 65 30 redaktion@ufarevue.ch Markus Röösli, (directeur de publication), Jean-Pierre Burri, Sandra Frei, Gabriela Küng, Cyril de Poret (resp. édition française), Verena Säle, Sarah Sinn, Anne-Marie Trümpi. Graphique/Layout Rainer Paberzis, Andri Cavegn, Matthias Lutz, Stephan Rüegg, Chantal Udry

Edition/Abonnement Tél. 058 433 65 20 Fax 058 433 65 35 info@ufarevue.ch Markus Röösli (directeur de publication), Fabienne Elmer Saliha Seger Prix de vente Gratuit pour les membres des coopératives agricoles. Les per­ sonnes abonnées à la Revue UFA acceptent que leur adresse postale soit utilisée et commu­ niquée pour des envois ciblés. Si les abonnés désirent que ce ne soit pas le cas, leur adresse peut être bloquée chez l’éditeur.

Petites annonces www.revueufa.ch/petites annonces Hotline : 058 433 65 45 (ma-ve 9h30-11h30) Annonces Revue UFA, Theaterstrasse 15a, 8401 Winterthour Tél. 058 433 65 30 Fax 058 433 65 35 info@ufarevue.ch Thomas Stuckert, Fabienne Elmer. Délai 20 jours avant la parution

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Tirage Abonnements membres 71 288 en allemand 59 269 en français 12 019 (contrôlé REMP/FRP en 2017) Nombre d’exemplaires 73 274

Impression Print Media Corporation, CH-8618 Oetwil am See La reproduction de tout ou partie d’article ou de photo est soumise à un accord

234 000 188 000 46 000

ex­près de la rédaction. Les articles de la rubrique « Know-how » sont des PR ou des publireportages sur des entreprises et leurs produits. Papier Imprimé sur du papier Perlen­top Satin 60 g/m2 avec certificat FSC- et PEFC.

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