Revue UFA 09/18

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Périodique spécialisé du groupe fenaco-LANDI | www.revueufa.ch

Edition 9 | 2018

Numérisation : Où en est-on ?

Page 18

Technique de semis

Page 26

Orge d’automne : semis précoce Page 40

Bon démarrage pour les poules Une production d’oeufs élevée passe par une phase de mise en place réussie

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REVUE UFA  9 | 2018


Sommaire

Editorial

fenaco actuel

8

Activités para-agricoles La diversification du secteur recèle un fort potentiel pour les activités para-agricoles.

fenaco investit dans la production suisse En un mot: la proximité géographique crée la confiance Soutien à la récolte de pommes de terre 2018 SwissSkills 2018 : fenaco promeut les métiers de l’agriculture

4 5 6 7

Gestion Activités para-agricoles 8 Brèves 15 Que va apporter la numérisation  ? 18 Série «  Analyse des branches d’exploitation  » : para-agriculture 24

Remorque mélangeuse électrique Une remorque mélangeuse à moteur électrique n’a pas besoin de plus temps pour distribuer la ration.

32

Technique agricole Des semoirs qui ménagent le sol 26 Test pratique : Reform Metrac H9 X 30 Les remorques mélangeuses électriques de Strautmann 32 Brèves 36 Test pratique : Rolland 455 RC Uniwrap de Claas 38

Production végétale

40

Semis précoce de l’orge Les essais culturaux de l’Inforama Rütti montrent ce à quoi il faut veiller
lors du semis précoce de l’orge d’automne.

58

Répandue partout La maladie de Mortellaro est omniprésente. Mais souvent, toutes les vaches ne sont pas touchées de la même manière. Pour quelle raison   ?

Photo page de couverture : Esther Michel

Réussir les semis précoces d’orge d’automne Le bon choix du type d’azote Brèves Montalbano, la nouvelle variété de blé Top

40 44 46 48

Production animale La mise en place est décisive 50 UFA actuel : un super automne pour les vaches laitières 53 Des veaux plus vifs 57 Mortellaro à l’étable 58 60 ans d’UFA: les veaux d’engraissement 62 Brèves 64 Aide du vétérinaire: les mammites en été 65 Le maïs dans la PLVH 66 Prévenir les maladies 68 Veaux bio: être en bonne santé et le rester 70 Une journée avec un chauffeur d’Anicom 72

Ce numéro marque les 60 ans de la Revue UFA. Même si nous fêtons discrètement cet anniversaire, une rétrospective n’est pas inutile. La première Revue UFA a paru en septembre 1958 en allemand sous le titre «  UFA  +  SEG Rundschau  ». Cette édition de quatre pages était consacrée aux poules pondeuses, aux porcs à l’engrais, à l’élevage bovin et à l’Exposition suisse pour le travail des femmes (SAFFA), qui se déroulait la même année sur la Landiwiese, à Zurich. Il reste encore un témoignage de cette exposition, l’île Saffa, créée à l’époque avec 26  000  mètres cubes de terre. Comme elle, la Revue UFA a perduré, dans un contexte de perpétuel changement. A la fin des années 1950, il y avait encore 200 000 exploitations agricoles ; il n’en reste plus que 50 000 aujourd’hui. Durant ces six décennies, la Revue UFA a aussi changé. Mais son concept de base est resté identique: être aux côtés des agriculteurs suisses, rendre compte des tendances actuelles et donner des conseils facilitant le travail quotidien des professionnels de la terre. Chères lectrices et chers lecteurs, merci de tout cœur de votre fidélité. Je vous promets que nous allons continuer à produire chaque mois, pour l’agriculture suisse, un magazine technique passionnant. En ne perdant jamais de vue notre raison d’être: soutenir les agricultrices et les agriculteurs dans leur activité quotidienne.

Vie quotidienne Répertoire des branches Soutien paysan à un projet de protection de la nature Brèves/tirage au sort Offre des lecteurs Le sureau Agriculture prometteuse en Birmanie Voyage des lecteurs en Birmanie Les baies: un aliment indigène qui donne la pêche Société d’achat du Fricktal: plus on est, moins c’est cher Petites annonces Prochaine édition/Impressum

73 74 77 78 79 80 82 84 89 89 95

Markus Röösli Rédacteur en chef de la Revue UFA www.facebook.com/ufarevue www.facebook.com/ufarevue www.twitter.com/ufa_revue www.twitter.com/ufa_revue www.youtube.com/ufarevue www.facebook.com/ufarevue www.youtube.com/ufarevue www.twitter.com/ufa_revue www.youtube.com/ufarevue

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fenaco actuel

Modernisation et développement durable pour le maintien des sites

fenaco investit dans la production suisse Chaque année, fenaco société coopérative investit 160 millions de francs dans des immobilisations corporelles. La plus grande part est employée en Suisse, notamment dans les installations de stockage et de production du secteur agricole, dans l’industrie alimentaire ainsi que dans le commerce de détail. 4

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fenaco actuel 6600 t de pommes de terre seront prises en charge et stockées chaque année dans la nouvelle halle de Payerne. Photo: Jean-Pierre Burri

L

e renforcement du site de production suisse, principalement dans le secteur agroalimentaire, est une des priorités des investissements réguliers de fenaco société coopérative qui s’élèvent en moyenne à 160 millions de francs par an. Ce montant est destiné à l’achat d’installations ultra-modernes, à la construction de centres de stockage répondant aux dernières exigences et à l’édification de sites de commerce de détail modernes. « Comme nous croyons en l’avenir de l’agriculture et du secteur alimentaire suisses, nous investissons pour accroître l’efficience de l’ensemble de la chaîne de valeur » , explique Heinz Mollet, chef de la Division Agro de fenaco. « Nous visons une croissance appropriée à l’étranger s’il s’ensuit un bénéfice pour nos membres. Mais la Suisse est clairement notre priorité », ajoute Heinz Mollet. Au cours des cinq exercices précédents, 97% des montants octroyés ont été investis en Suisse dans des immobilisations corporelles. Ainsi, le centre collecteur et de transbordement des céréales de Auhafen à Bâle a été mis en service avec succès au mois de juin (voir Revue UFA 7-8/2018). D’autres projets d’investissements sont sur le point de démarrer ou ont été achevés avec succès. En voici quelques exemples:

Prise en charge régionale et efficiente des pommes de terre Le 21 août, près de quatre ans après le lancement du projet et un investissement de plus de six millions de francs, fenaco a officiellement inauguré sa nouvelle halle de stockage de pommes de terre à Payerne. Sur le site de la zone industrielle de « Champ Aubert », à l’écart du centreville, quelque 6600 t de pommes de terre seront prises en charge et stockées chaque année.

Environ 150 producteurs situés dans un rayon de 20 km amèneront une partie de leurs pommes de terre en vrac à la halle de Payerne. La marchandise sera ensuite mise dans de grandes caisses avant d’être stockée dans une des trois cellules réfrigérées. La nouvelle infrastructure remplace la halle de Bargen dans le Seeland qui servira dorénavant à l’entreposage

« Nous croyons en l’avenir du secteur agroalimentaire suisse. » Heinz Mollet chef de la Division Agro, membre de la Direction de fenaco société coopérative

des carottes. « Grâce à notre nouveau site, les producteurs de pommes de terre de la région gagneront un temps précieux durant la récolte. Par ailleurs, le trafic de tracteurs en direction du Seeland sera considérablement réduit », explique Emilien Piot, chef du centre de prestations de Bercher et responsable du projet de Payerne. Au moment de leur transformation, les pommes de terre seront de nouveau transportées en vrac par camion jusqu’au site de production de frigemo à Cressier (NE). Agrandissement des fabriques d’aliments UFA L’usine d’aliments composés UFA de St-Margrethen tourne actuellement au maximum de ses capacités. L’augmentation de la demande implique même l’agrandissement de cette usine. Dans le cadre d’une collaboration avec le Landverband St. Gallen, il est prévu de construire une troisième piste pour le chargement en

En un mot

La proximité géographique crée la confiance Les consommateurs apprécient beaucoup les fruits, légumes et pommes de terre suisses, qui font donc l’objet d’une forte demande. Rien ne serait possible sans les produits innovants et sains des agricultrices et des agriculteurs suisses. Grâce à ses centres de prestations modernes, fenaco Produits du sol, unité d’activité stratégique de ­fenaco société coopérative, fournit une contribution importante à la filière. Ses halles frigorifiques ultra-modernes lui permettent d’assurer un approvisionnement optimal du marché, que ce soit avec un large assortiment de pommes et de poires jusqu’à la fin du printemps ou avec des carottes suisses tout au long de l’année. La proximité géographique des producteurs et des consommateurs est un grand avantage pour l’agriculture suisse. Cette proximité suscite la confiance chez les consommatrices et les consommateurs. Pour que les produits soient présentés sous leur meilleur jour sur les étalages des magasins, il faut une puissante infrastructure de conditionnement et une logistique flexible. Pour fenaco Produits du sol, les deux prestations précitées sont prioritaires. La position décentralisée des centres de prestations assure aux clients du commerce de gros et de détail un niveau de services et de réactivité élevé pour les commandes quotidiennes. Les investissements réalisés par fenaco Produits du sol sont destinés à accroître la demande de fruits, légumes et pommes de terre suisses. Il s’ensuit des volumes de vente supplémentaires pour les productrices et les producteurs. Avec ces investissements, fenaco réalise sa mission, à savoir soutenir les agricultrices et les agriculteurs suisses dans le développement économique de leurs entreprises. Markus Hämmerli Membre de la Direction Chef du département Produits du sol

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fenaco actuel vrac et de nouvelles cellules. Par ailleurs, un doseur de petits ingrédients permettra un travail efficace et continu en rotation par équipes. Parallèlement, UFA investit dans l’usine de Sursee. Une nouvelle ligne de presses permettra de produire de manière plus flexible des aliments de haute qualité pour les volailles et les porcs. Le point de déchargement des wagons a également été repensé pour des motifs d’assurance-qualité.

La première pierre du nouvel entrepôt de pellets de bois de Moudon a été posée fin juin. Cet entrepôt viendra s’ajouter à l’installation existante d’Agrola à Münchenbuchsee. Photo: Agrola

Entrepôt supplémentaire de pellets de bois A la fin du mois de juin, Agrola, une unité d’activité stratégique de fenaco, a posé la première pierre d’un nouveau dépôt de pellets de bois à Moudon. Avec le dépôt de Münchenbuchsee, cette installation de transbordement de 2000 m2 dotée de deux silos d’une capacité de 490 t chacun sera la deuxième gérée par Agrola.

L’entreprise réagit ainsi à la hausse constante de la demande d’énergies renouvelables et s’implante au centre des deux régions concernées. La logistique simplifiée et la gestion optimisée de l’entrepôt permettent de raccourcir les trajets, d’accélérer les livraisons et d’assurer le déroulement efficace des opérations. Le volume de chargement des deux silos correspond aux besoins de chauffage annuels d’environ 200 maisons individuelles et les capacités de transbordement permettent d’approvisionner 22 500 ménages chaque année. Le chargement des camions est entièrement automatisé. Le nouvel entrepôt de Moudon entrera normalement en service au printemps prochain. Depuis 2017, l’installation de Münchenbuchsee assure avec succès l’approvisionnement du Nord-Ouest de la Suisse et du Plateau central. Le nouveau site et le bureau de vente de Puidoux permettront à Agrola d’approvisionner l’ensemble de la Suisse romande de façon optimale, sans devoir parcourir de grandes distances. Avec la construction de ces deux dépôts, fenaco a investi plus de 4 millions de francs pour assurer une logistique efficace de ce produit neutre en termes d’émissions de CO 2. Investissements dans le développement durable Les investissements visant à augmenter l’efficacité énergétique dans l’ensemble du groupe fenaco-LANDI sont un pas en avant en faveur du développement durable. L’éclairage des sites LANDI (magasins, TopShop, stations-service et de lavage des véhicules) absorbe la moitié du courant consommé. Des mesures d’économie dans ce domaine ont donc des effets rapides et durables sur la consommation énergétique globale. Le processus d’investissement dans des systèmes LED durables a commencé en 2013 avec quatre installations pilotes. Fin 2017, 115 mesures avaient déjà été appliquées chez Ramseier Suisse SA, Ernst Sutter SA, Frigemo SA, Traveco Transports SA, Steffen-Ris SA, UFA SA, Meliofeed SA, au siège de fenaco et dans de nombreuses

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« fenaco continuera de miser à l’avenir sur des sites en Suisse, notamment en région rurale. » Martin Keller Président de la Direction de fenaco société coopérative

LANDI. Elles ont permis d’économiser plus de 3300 MW/h d’électricité, ce qui équivaut à la consommation de 660 ménages de quatre personnes. Nouvelle halle de stockage pour les fruits à pépins Braeburn+ fenaco Produits du sol stockait jusqu’ici à Charrat (VS) les fruits à

fenaco Produits du sol

Soutien pour la récolte de pommes de terre 2018 Pour disposer d’une évaluation globale de la récolte de pommes de terre 2018, il faut attendre les résultats de swisspatat. La longue période de sécheresse va toutefois provoquer des problèmes de qualité. En raison d’une maturité précoce, le début du stockage des pommes de terre de consommation a été avancé au 20 août. En raison de la pénurie aiguë de fourrages dans certaines régions, la demande de pommes de terre déclassées pour l’affouragement à l’état frais et/ou pour l’ensilage a augmenté. f­enaco Produits du sol soutient le négoce de ces pommes de terre qui ne conviennent pas pour la consommation humaine. Informations supplémentaires pour les producteurs directement auprès des centres de prestations de leur région. fenaco Marthalen David Schmid | + 058 434 06 22 Steffen-Ris Bätterkinden Bendicht Zehnder | + 058 434 17 31 fenaco Bargen Jœl Rolli | + 058 434 06 66 fenaco Bercher Emilien Piot | + 058 434 06 34)

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fenaco actuel pépins d’une cinquantaine de producteurs. Mais il manquait environ 5000 t de capacité et il fallait recourir aux services d’entrepositaires externes. Une nouvelle halle de stockage a donc été construite pour réduire cette dépendance et garantir la qualité exigée par les producteurs et le marché. Un entrepôt frigorifique d’une capacité de 3500 t a été construit à proximité immédiate du centre de prestations Braeburn. La halle est subdivisée en 25 cellules de 100 à 150 t chacune, sur une surface de 3000 m 2. Le site est équipé des techniques de stockage les plus récentes, ce qui permet de raccourcir considérablement les trajets durant la récolte et surtout lorsque les fruits sont déstockés. L’optimisation des processus et les distances restreintes génèrent d’importantes économies qui résultent notamment de la ré-

duction des loyers à verser aux entrepositaires externes et de la diminution des trajets entre les sites de stockage. Par ailleurs, 940 modules solaires ont été installés sur le toit. Ils couvrent 90 % des besoins en électricité de l’entrepôt, dans le respect de l’environnement et pour un prix nettement plus avantageux qu’en utilisant l’électricité provenant du réseau. Pérennisation du site de production en Suisse et développement Les investissements annuels de fenaco contribuent pour une part importante au développement et à la pérennité des sites de production. Martin Keller, Président de la Direction de fenaco, déclare à ce propos: « A l’avenir, ­fenaco continuera à investir majoritairement en Suisse et plus particulièrement en région rurale.  » n

La nouvelle halle de stockage de fruits à pépins de Charrat a permis d’optimiser les processus et de faire des économies. Photo: fenaco Produits du sol

Auteure Sarah Sinn, Revue UFA, 8401 Winterthour

SwissSkills 2018

fenaco, sponsor principal des professions agricoles fenaco est le principal fournisseur de places d’apprentissage dans l’espace rural en Suisse, notamment pour les professions agricoles. Lors des SwissSkills 2018, en sa qualité de sponsor principal du secteur Agriculture, fenaco s’implique pour que les jeunes qui ont du talent optent pour ce domaine d’activité professionnel.

L

es 1100 meilleurs jeunes professionnels du pays s’affronteront du 12 au 16 septembre à Berne à l’occasion du deuxième championnat suisse centralisé des métiers. Les compétitions dans 75 disciplines, les démonstrations de 60 professions et la chance de s’essayer soi-même à un métier dans le cadre de l’opération «MySkills», permettront d’appro-

cher les diverses professions dans une atmosphère unique. Une occasion à ne pas manquer pour celles et ceux qui désirent s’informer sur le monde professionnel. fenaco société coopérative sera de la partie avec ses unités d’activité stratégiques Serco Landtechnik, UFA et Semences UFA. fenaco forme près de 1000 apprentis dans plus 15 professions différentes. Kathrin Schellenberg

Date 12 au 16 septembre 2018 Lieu BernExpo, Berne Internet www.swiss-skills.ch/2018

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Gestion

Activités para-agricoles

La diversification recèle un potentiel intéressant Bon nombre d’exploitations se diversifient et se lancent dans des activités para-agricoles. Les possiblités sont nombreuses et les revenus varient selon le type d’activité pratiqué. Quelques difficultés doivent aussi être surmontées.

Portrait d’exploitation 1

Exploitation Bucheli – Aventure sur la paille, travaux pour tiers et vente directe saisonnière Portrait d’exploitation Ingenbohl-Brunnen (SZ) Surfaces et cultures 23 ha de SAU avec maïs ensilage (2 ha), pommes de terre (40 a), prairies artificielles et naturelles Animaux 30 vaches laitières (SRPA et SST) Branches d’exploitation Production laitière, agrotourisme (aventure sur la paille), travaux pour tiers en grandes cultures, vente directe saisonnière de pommes de terre, de fruits et de jus de pommes Main-d’œuvre Bruno et Cornelia Bucheli (tous deux à plein temps) et deux apprentis

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«Lorsque nous avons repris l’exploitation en fermage, en 2001, nous voulions être capables de vivre de cette dernière», affirme Cornelia Bucheli. Paysanne diplômée, Cornelia Bucheli s’est alors lancée dans la branche d’exploitation «Aventure sur la paille». Les parents de Bruno Bucheli pratiquaient déjà cette activité à une échelle restreinte. «Notre domaine est situé au centre d’une région touristique et le chemin de Saint Jacques de Compostelle passe juste devant la ferme. Nous voulions profiter de ces atouts», explique l’agriculteur de 47 ans. La qualité joue un rôle décisif Outre les 30 vaches laitières dont le lait est vendu à l’entreprise mooh et en vente directe, les Bucheli ex-

ploitent aussi 23 ha de surface agricole utile. Deux hectares sont affectés à la production de maïs ensilage et 40 ares à la production de pommes de terre. Ces dernières sont commercialisées dans le magasin à la ferme pendant la saison et dans le magasin de LANDI Schwyz. La volonté de renforcer l’image de l’agriculture suisse est une des raisons qui a incité les Bucheli à se lancer dans la vente directe. «Dans la vente directe, la qualité est un élément incontournable», explique Cornelia Bucheli. A ce sujet, le couple d’exploitants attend avec une certaine inquiétude les résultats des deux initiatives qui seront soumises prochainement en votation. «Nous nous demandons comment nous pourrions atteindre la qualité exigée par la clientèle sans utiliser de produits

de protection des plantes», explique l’agricultrice. Travaux pour tiers La passion de Bruno Bucheli pour la culture des pommes de terre a été un motif supplémentaire. «Je souhaitais démontrer que les sols de notre région permettent eux aussi de récolter des pommes de terre. Cette culture rend notre exploitation plus intéressante pour les apprentis», explique le maître-agriculteur. Quand le père de Bruno Bucheli commença à travailler sur l’exploitation en 1981, les grandes cultures étaient encore peu répandues en zone de plaine. La famille Bucheli se lança dans les grandes cultures et acheta les machines nécessaires à cet effet, ce qui marqua le début de la diversification dans les travaux pour tiers. REVUE UFA  9 | 2018


Gestion

Conseil

G

érer un domaine agricole à plein temps est un rêve que caressent bon nombre de chefs d’exploitation. Selon la structure de l’exploitation, ce rêve est cependant parfois difficile à réaliser, du moins d’un point de vue économique. Bien souvent, il est d’ailleurs impossible d’agrandir la surface exploitée et d’accroître ainsi son revenu. « L a baisse des prix des denrées agricoles et l’insécurité qui découle des changements liés à la politique agricole incitent les agriculteurs à se lancer dans des activités paraagricoles » , explique Véronique Keller, qui travaille au Strickhof en tant que vulgarisatrice. Nombreuses possibilités Les activités para-agricoles sont des activités proches de l’agriculture

Il faut être passionné « Pour se lancer dans la vente directe, il faut avoir l’esprit entrepreneurial et un sens du contact avec la clientèle. Il faut commencer par réfléchir à ses objectifs et à ses attentes. » Véronique Keller, Strickhof

dont les prestations impliquent l’existence d’une exploitation agricole. Le terme « p ara-agriculture » n’existe pas en tant que tel dans la loi. En zone agricole, la loi sur l’aménagement du territoire prévoit certaines exceptions concernant la conformité vis-à-vis de la zone. L’article 40 de la LAT évoque des activités telles que l’agro-tourisme ou les prestations socio-thérapeutiques et pédagogiques.

Bruno et Cornelia Bucheli dans la grange où ils proposent des nuits sur la paille.

Conseil Communication rapide « Il faut toujours être joignable. Il arrive souvent que des clients réservent à l’improviste pendant la journée et soient déjà là le soir. Dans ces cas-là, si on ne répond pas immédiatement, on perd un client .» Cornelia Bucheli

Bonne combinaison Les branches d’exploitation pratiquées se combinent très bien entre elles, explique le couple. « Aventure sur la paille » et la production laitière peuvent être pratiquées en parallèle, sachant que nous devons de toute manière être constamment présents sur place » affirme Cornelia Bucheli. L’agricultrice d’Ingenbohl propose

Pour Véronique Keller, les activités para-agricoles sont des activités économiques étroitement liées à la production agricole, tels les travaux pour tiers, les installations de biogaz, l’agrotourisme ou la vente directe. Les personnes qui se lancent dans une activité para-agricole peuvent le faire pour diverses raisons. La plupart du temps, la création d’une nouvelle branche d’exploitation résulte de motivations économiques. Il arrive aussi que la diversification dans le secteur para-agricole se fasse par passion ou tout simplement suite à une bonne idée. « I l est primordial d’aimer la nouvelle activité dans laquelle on se lance » explique Véronique Keller. Les cinq exploitations suivantes se sont lancées avec succès dans des activités para-agricoles.

des petits-déjeuners à la ferme et, sur réservation, des repas du soir. L’activité gastronomique permet aux Bucheli d’utiliser les produits de la ferme, ce que les invités apprécient beaucoup. Les Buchelis ne font par contre quasiment pas de publicité: « I l est primordial d’être bien présent sur Internet car les trois quarts des réservations s’effectuent en ligne » , explique l’agricultrice. Pour Cornelia Bucheli, le succès de l’agrotourisme passe par les éléments suivants: soutien de toute la famille, installations sanitaires d’une propreté irréprochable, niveau de qualité et de communication élevés et passion pour l’accueil des hôtes. « C ette activité est très intéressante car elle nous permet d’entrer en contact avec des personnes qui viennent du monde entier » , conclut avec satisfaction Cornelia Bucheli.

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Gestion

Portrait d’exploitation 2

Exploitation Krucker – Vente directe avec livraison par la Poste et magasin à la ferme Conseil

Portrait d’exploitation Wagen (SG) Surfaces et cultures 14 ha de SAU avec légumes, baies, production fourragère et grandes cultures Animaux 85 veaux (engraissement de veaux sous contrat), 450 poules pondeuses Branches d’exploitation Légumes et baies, production fourragère, veaux d’engraissement, poules pondeuses, grandes cultures, vente directe et fleurs (en autoceuillette) Main-d’œuvre Martin et Petra Krucker à plein temps, poste à 140 % dans le magasin à la ferme, collaborateur à l’année pour l’agri­ culture, collaborateurs saisonniers pour les périodes de pointe

Martin et Petra Krucker préparant les sacs de légumes.

Martin Krucker a effectué son apprentissage au Auhof à Wagen (SG). En 2010, il a eu l’occasion de reprendre cette exploitation en fermage. Au début, il a fallu continuer à assurer une activité aux exploitants qui géraient précédemment le domaine. L’exploitation ne s’étendant que sur 14 hectares, le maraîchage était la seule branche d’exploitation susceptible de répondre à cette exigence. « N ous avons proposé notre assortiment de légumes au magasin auquel nous vendions déjà des légumes auparavant et nous avons développé cette branche d’exploitation » , raconte Martin Krucker. Un an plus tard, en 2011, la famille Krucker a décidé de lancer le projet « G emüsetasche » , ou « s ac de légumes » en français, avec le soutien de l’association Culinarium à Rapperswil (SG). « G emüsetasche » consiste à remplir un sac en papier avec des légumes produits sur l’exploitation et à le livrer dans des points de prise en charge où les clients passent les chercher. En 2011, les Krucker ont

tout d’abord vendu 30 sacs. Pendant deux ans, le projet a été réalisé en collaboration avec Culinarium, qui a soutenu les exploitations participantes dans le domaine publicitaire notamment. Deux ans plus tard, le projet était financièrement autonome, explique Martin Krucker. Extension du service proposé Aujourd’hui, sept ans après avoir été lancé, « Gemüsetasche » offre des possibilités supplémentaires: les personnes qui n’apprécient pas les choux-fleurs par exemple peuvent supprimer ce produit via le site en ligne et le remplacer par un autre légume de leur choix. Le sac de légumes est livré une fois par semaine. Depuis trois ans, il est également possible de se faire livrer à domicile par la Poste, moyennant un supplément de cinq francs. Collaboration avec la Poste « L a livraison par la Poste est une idée de vacances » , affirme Martin Krucker en riant. « N otre responsable

La poste à titre d’alternative au magasin à la ferme « Dans les régions rurales et en l’absence de magasin à la ferme, la vente directe par service postal représente une alternative judicieuse. C’est un moyen de vendre ses produits au consommateur sans passer par des intermédiaires. » Martin Krucker

marketing se trouvait sur un télésiège avec un ami travaillant pour la Poste quand cette idée a germé » . La collaboration a démarré peu de temps après. Aujourd’hui, la famille Krucker approvisionne trois offices postaux, en plus des 16 points de prise en charge qu’elle dessert. La Poste apporte son concours publicitaire à chaque fois qu’un nouvel office postal est choisi pour livrer des sacs de légumes, en distribuant gratuitement des flyers dans toutes les boîtes aux lettres de la région concernée. « J e crois que ce modèle peut aussi être très intéressant pour les personnes qui se lancent dans la vente directe » , estime Martin Krucker. « E n l’absence de magasin à la ferme ou d’un marché à proximité, la livraison par poste peut être une bonne solution  » . Magasin à la ferme Les Krucker proposent un large assortiment et souhaitent vendre un maximum de produits de la ferme à l’aide du sac de légumes. Les légumes produits sur l’exploitation sont également écoulés via d’autres canaux de vente comme le magasin à la ferme, les marchés ou une quinzaine de commerces de détail des environs. « L es commerces de détail nous permettent d’augmenter les surfaces que nous cultivons et d’atteindre ainsi une surface minimale par produit » , explique le maître agriculteur.

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Gestion

Portrait d’exploitation 3

Exploitation Jenni – Pisciculture à l’étable et restauration dans le grenier à grains Portrait d’exploitation Bangerten (BE) Surfaces et cultures 21 ha de SAU avec pommes de terre, blé d’automne, orge, tournesol, lupins, prairies naturelles et artificielles Animaux 30 truies d’élevage, 100 places d’engraissement, 2 juments d’élevage (pur-sang suisse), 5 chevaux de sport et de loisir, carpes pour la pisciculture. Branches d’exploitation Grandes cultures et production fourragère, élevage et engraissement porcin, pension et élevage de chevaux, restauration dans le grenier à grains et pisculture Main-d’œuvre Niklaus Jenni, chef d’exploitation, Vanessa Jenni (engagement à plein temps à l’extérieur mais active dans la restauration et en tant qu’auxiliaire)

Niklaus Jenni dans l’ancienne étable, présentant deux carpes. 12

En 2008, juste après avoir vendu son contingent laitier, le père de Niklaus Jenni devait décider comment réaffecter son ancienne étable. Il y installa d’abord les chevaux. L’étable étant particulièrement sombre, cela n’était toutefois pas idéal. Niklaus Jenni reprit l’exploitation en 2015 après avoir opté pour la pisciculture, une solution qui convenait idéalement à ses aspirations et à ses bâtiments. Il eut alors l’occasion de reprendre trois bassins de poissons à Heinz Burri, un membre de son entourage. Heinz Burri aida la famille Jenni à obtenir les autorisations nécessaires. Il s’agissait de la première installation d’intérieur en circuit fermé pour poissons dans le canton de Berne. Pour les autorités, l’exploitation des Jenni faisait en quelque sorte office d’exploitation pilote. Il fallut tout d’abord définir le cadre légal. Par chance, l’exploitation était située en zone agricole, d’activités et résidentielle. La famille Jenni a rempli ses bassins pour la première fois en automne 2015, avec des carpes. Actuellement, les Jenni produisent quatre tonnes de carpes dans une

installation en circuit fermé de trois bassin de 12 m 3 chacun. Elevage de carpes « L ’étable sombre n’était qu’un critère parmi d’autres. La pisciculture est la grande passion de Niklaus » , explique Vanessa Jenni. « S i nous n’aimions pas ce que nous faisons, nous n’aurions jamais pu réussir » , précise-t-elle. « L es poissons sont très sensibles. En Suisse, on a encore très peu d’expérience avec ce type d’installation aquacole en circuit fermé. Nous avons souvent dû tâtonner seuls et avons connu des échecs » . C’est une des raisons pour lesquelles la famille a opté pour les carpes, une espèce très résistante. Elle élève aussi de jeunes poissons pour renouveler son cheptel, dans l’un des anciens réservoirs de Bangerten pour la lutte contre le feu. « N ous souhaitons produire du poisson indigène » , explique Vanessa Jenni. La famille Jenni a créé l’association Fisch vom Hof à la mi2016 pour renforcer l’élevage de poisson en Suisse. Cette association a notamment pour objectif d’introduire un management qualité pour la

Conseil

Expérience dans la restauration «Dans la restauration, le client est roi. Cela peut s’avérer très stressant : il faut avoir une personnalité adaptée à cette contrainte. Toute personne qui désire se lancer dans cette activité devrait auparavant engranger de l’expérience.» Vanessa Jenni

pisciculture à la ferme, afin de pouvoir communiquer les atouts de la production suisse. Restauration dans le grenier à grains Aujourd’hui, les Jenni gèrent leur activité piscicole sans en retirer de gros revenus, les installations n’étant pas encore amorties. Sur leur exploitation de Bangerten (BE), ils pratiquent les grandes cultures, la production fourragère, l’élevage porcin et l’engraissement porcin. Le restaurant Linde-Spycher a également pris place dans l’ancien grenier à grains. Les parents de Niklaus Jenni s’étaient déjà lancés dans cette activité. A l’époque, ils géraient l’exploitation en collaboration avec un oncle de Niklaus et avaient besoin d’une branche d’exploitation qui permette aux deux familles de vivre de l’activité du domaine. C’est ce qui les a incités à transformer l’ancien grenier à grains. Vanessa et Niklaus Jenni ont ensuite repris le restaurant. « Pour nous, il s’agit d’une branche d’exploitation importante d’un point de vue financier. Il est important d’avoir des voisins tolérants et de disposer d’une bonne expérience dans le secteur de la restauration », ajoute Vanessa Jenni, qui a elle-même suivi une formation de restauratrice, par sécurité et par respect pour les professionnels du secteur. REVUE UFA  9 | 2018


Gestion

Portrait d’exploitation 4

Exploitation Jakob – Vente directe, restauration, wellness nature et zébus Au Berchtoldshof, Christoph et Regula Jakob ont créé un concept d’exploitation qui leur convient bien: l’élevage de zébus est pratiqué parallèlement à la restauration, au wellness dans la nature et à la vente directe dans le magasin à la ferme. La mère de Christoph Jakob s’était déjà lancée dans la vente directe il y a 40 ans mais dans un cadre plus restreint. La demande était bonne et le point de vente en bordure de route a été agrandi jusqu’à ce que le magasin à la ferme soit construit. Aujourd’hui, la famille Jakob y vend de la viande de zébu, plusieurs variétés de pommes de terre et de nombreux autres produits. « L e restaurant et l’offre agrotouristique nous permettent d’attirer des clients potentiels pour la viande de zébu » , explique Christoph Jakob. Concept global En Suisse, la viande de zébu est un produit de niche et il faut tout d’abord trouver des acheteurs. Au Berchtoldshof, les conditions sont réunies : la viande de zébu est servie aux clients du restaurant qui peuvent en acheter ensuite au magasin à la ferme. « Avec les zébus, la charge de travail est mieux répartie qu’auparavant , lorsque nous élevions des vaches laitières. Nous devions toujours jongler entre les périodes de traite et les clients du restaurant » ,

Conseil Être ouvert pour les personnes intéressées «En gérant un magasin à la ferme ou en organisant d’autres attractions, on est confronté au flux incessant de personnes sur l’exploitation. La famille de l’exploitant doit l’accepter.» Regula Jakob

Christoph et Regula Jakob avec deux de leurs zébus.

affirme Christoph Jakob. Les zébus sont par contre des animaux plus extensifs qui sont élevés pour leur viande et exclusivement nourris à base de foin et d’herbe provenant de l’exploitation. Magasin à la ferme en self-service Le magasin à la ferme ne vend que des produits de l’exploitation. Seul le miel est acheté. Un automate de vente a été acheté récemment pour les produits plus onéreux tels que la viande de zébu. Les autres produits sont vendus en self-service avec une caisse. L’offre n’est jamais suffisante: « c e qui n’est pas vendu en vente directe est utilisé au restaurant , conservé ou vendu à notre clientèle habituelle » , précise Regula Jakob. Outre un magasin à la ferme et des zébus, le Berchtoldshof abrite un jardin d’herbes aromatiques et un sentier que les visiteurs peuvent parcourir pieds nus. « Toutes nos prestations

incitent la clientèle à venir chez nous et contribuent à élargir notre offre » , explique Christoph Jakob. La forêt exploitée en propre en fait partie. Christoph Jakob l’utilise pour réaliser des sculptures sur bois avec lesquelles il décore sa ferme. Ces sculptures sont aussi vendues. Et il ne s’agit pas seulement d’utiliser rationnellement le bois : « J ’apprécie tout simplement cette activité » , raconte Cristoph Jakob. Marketing Le Berchtoldshof est bien connu dans la région. Cette renommée est en partie due à l’événement de Noël que la famille Jakob organise tous les ans pendant la période de l’Avent. « N ous sommes interpelés à ce sujet sur les marchés où nous nous rendons et cela nous aide à nous faire connaître » , déclare Regula Jakob avec le sourire. Cette année, le Berchtoldshof était par exemple présent au Sichete à Berne.

Portrait d’exploitation Bätterkinden (BE) Surfaces et cultures 27 ha de SAU avec production de semences de blé d’automne, d’orge d’automne et de pommes de terre, essais variétaux de pommes de terre et culture de variétés de pommes de terre Pro Specie Rara, 6 ha de forêt Animaux Troupeau de 65 zébus pour la vente de viande, divers petits animaux Branches d’exploitation Grandes cultures, élevage de zébus, petits animaux, vente directe, restauration, sentier wellness Main-d’œuvre Christoph et Regula Jakob (couple d’exploitants) et les parents de Christoph Jakob

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Gestion

Portrait d’exploitation 5

Exploitation Grädel – Transformation et vente de laine, organisation de cours, hébergement Pour la famille Grädel d’Huttwil (BE), l’agriculture n’est en fait plus qu’une activité annexe, voire anecdotique comparée à celle de Spycher Handwerk SA, qui emploie près de 25 collaborateurs dans plusieurs secteurs. Hansueli Grädel est directeur de cette société anonyme. « J ’ai repris l’exploitation des mains de mon père il y a 35 ans. A l’époque, j’exploitais 10 ha de SAU et j’élevais des moutons. Le revenu étant insuffisant, je devais travailler à l’extérieur »  , explique-t-il. « E n 1981, plusieurs per-

Conseil Une présentation qui attire l’œil «Lorsqu’on propose un produit ou un service, il est important de le communiquer sur Internet ou sur un support papier en adoptant une présentation attrayante. Ce qui est primordial également, c’est qu’il existe une réelle demande pour ce produit précis.» Hansueli Grädel

sonnes m’ont abordé pour savoir si je ne serais pas intéressé à vendre de la laine  »  . C’est à cette occasion qu’Hansueli Grädel a réellement pris conscience qu’il existait une forte demande et qu’il a commencé à tondre ses moutons pour vendre leur laine. C’est aussi à cette période qu’il a commencé à organiser des cours. « E n 1983, le boom du tissage a été en perte de vitesse et la demande a diminué. Nous avons alors commencé à produire des duvets, puis des lits et ainsi de suite » , explique Hansueli Grädel. L’exploitation s’est sans cesse agrandie, avec de nouveaux produits et de nouvelles idées à la clé.

exemple sont élevées pour leur laine. Des yourtes mongoles accueillent les hôtes. Ces yourtes comprennent de la laine et sont en parfaite adéquation avec le concept promu. Spycher Handwerk AG dispose également d’un atelier de démonstration et organise des visites d’entreprise, des tours en chameau et de nombreuses autres activités. L’agriculture est un outil de présentation mais les revenus se font ailleurs…

Portrait d’exploitation Huttwil (BE) Surfaces et cultures 10 ha de SAU, prairies Animaux 85 moutons, 8 races différentes, Pro Specie Rara Archehof Branches d’exploitation Elevage de moutons, Spycher Handwerk AG Main-d’œuvre Alexander Grädel, le chef d’exploitation, à temps partiel

Hansueli Grädel à côté de ses yourtes.

Ferme de démonstration Aujourd’hui, pour la famille Grädel, l’agriculture se résume à une ferme de démonstration avec diverses branches d’exploitation qui servent à attirer des clients chez Spycher Handwerk SA . Plusieurs espèces d’animaux, comme les alpagas, les lamas ou les chèvres mohair par

Conclusion : connaître les besoins des clients Toutes les exploitations présentées ont bien surmonté les obstacles pour se lancer dans des activités para-agricoles. « A ctuellement, les plus grands défis sont les restrictions légales, comme la loi sur l’aménagement du territoire par exemple », explique Véronique Keller, experte en activités para-agricoles. « M ais chaque exploitation est unique, et la réussite dans ces activités dépend de la situation et de la famille du chef d’exploitation », précise-t-elle. Ce qui est un modèle de réussite pour l’une ne l’est pas forcément pour l’autre. 14

Répartir les risques Se lancer dans de nouvelles branches d’exploitation permet de répartir les risques liés aux baisses de prix. « L es activités para-agricoles recèlent un potentiel important et je pars du principe que ces branches d’exploitation prendront de l’importance », explique Véronique Keller. L’experte est bien consciente que cela suppose que les conditions-cadres soient revues. Connaître sa clientèle L’offre doit toujours répondre à une demande. Cela suppose de connaître

les besoins du client. « Avant de proposer un produit , il faut connaître sa clientèle et son comportement d’achat » , rappelle Véronique Keller. La visibilité sur Internet est importante, car le client doit pouvoir savoir que l’exploitation existe. Il est également primordial que les branches d’exploitation agricoles se combinent bien avec les activités para-agricoles, au niveau de l’organisation du travail. Enfin, il faut surtout aimer la nouvelle activité dans laquelle on se lance.

Auteure Gabriela Küng, Revue UFA, 8401 Winterthour Photos Gabriela Küng REVUE UFA  9 | 2018


Exception pour les exploitations à plusieurs étages de pâturage

Nouvelles du Tribunal fédéral Andreas Wasserfallen avocat et agronome, Berne  031 300 37 00

A est fermier de trois immeubles agricoles situés à W. Leur surface de 8 ha est considérée comme un immeuble d’estivage en raison de sa situation et des accès difficiles. Lors de la vente forcée de ces parcelles, A dépose une offre. Mais les immeubles sont attribués à B, qui est éleveur de moutons et viticulteur. Son centre d’exploitation est éloigné d’environ 17 km des immeubles situés à W. A dépose un recours contre cette attribution, au motif que les immeubles seraient trop éloignés de l’exploitation de B. En vertu de la loi fédérale sur le droit foncier rural (LDFR), l’acquisition est refusée si l’immeuble à acquérir est situé en dehors du rayon d’exploitation (de l’entreprise de l’acquéreur) usuel dans la région. Le Tribunal fédéral a déclaré qu’en définis-

sant la clause de la distance maximale, le législateur a voulu empêcher la constitution d’entreprises agricoles peu rentables et peu écologiques, sans mettre en danger pour autant les structures d’exploitation traditionnelles, comme l’exploitation étagée de pâturages. Caractéristique de ce type d’exploitation, la transhumance du bétail vers des zones d’altitude durant les mois d’été (estivage) n’est pas fondamentalement contraire à la rentabilité et à la durabilité. L’acquisition d’un deuxième site constitué de mayens ou d’alpages n’est par conséquent pas concernée par les restrictions de distance imposées par le rayon d’exploitation usuel, pour autant que l’exploitation étagée de pâturages puisse être considérée comme usuelle pour la région.

Le Tribunal fédéral a donc considéré que l’exploitation de B est une exploitation étagée et que ce type de structure est caractéristique dans la région considérée. Que l’exploitation soit organisée sur deux ou trois étages ne joue aucun rôle. La restriction de distance pour le rayon d’exploitation usuel dans la localité n’est donc pas applicable à l’acquisition des immeubles situés à W. Les quelque 17 km de route à parcourir entre le centre d’exploitation de B et les immeubles à acquérir ne sont incompatibles avec les objectifs de la LDFR, ni pour des motifs écologiques ni pour des motifs économiques. (Arrêt 2C_78/2018 du 26 juin 2018)

Souveraineté alimentaire Le 23 septembre 2018, la population suisse votera sur l’initiative populaire « Pour la souveraineté alimentaire. L’agriculture nous concerne toutes et tous » . Les initiants estiment que la politique agricole actuelle va dans la mauvaise direction. Ils exigent que la Confédération assure des prix corrects aux productrices et aux producteurs et qu’elle veille à ce que les salaires et le nombre

de personnes travaillant dans l’agriculture augmentent . Le Conseil fédéral juge qu’une acceptation de l’initiative serait un retour en arrière, qu’elle compliquerait les relations internationales et qu’elle engendrerait­ des coûts élevés pour la population et la Confédération. Le Conseil fédéral recommande par conséquent de refuser cette initiative. Conseil fédéral

Initiative Fair-Food L’initiative « Pour des denrées alimentaires saines et produites dans des conditions équitables et écologiques (initiative pour des aliments équitables) » exige que les denrées alimentaires importées respectent elles aussi les standards suisses. Le Conseil fédéral estime qu’une nouvelle disposition constitutionnelle est superflue et préconise par conséquent de refuser l’initiative. Conseil fédéral

Gestion

Recherche agricole bio

Le 19 août 2018, 4000 visiteurs ont assisté au travail des chercheurs du FiBL. Lors de la journée portes ouvertes, des experts ont présenté leur travail à un large public. Les agricultrices et les agriculteurs ont bénéficié de conseils pratiques lors des visites des vergers, des vignes et des laboratoires. Les participants ont été informés de la position du FiBL en ce qui concerne l’initiative pour les vaches à cornes. Malgré les motifs économiques qui plaident en faveur de l’écornage des vaches, Anet Spengler, chercheuse au FiBL, a recommandé d’accepter l’initiative: « L ’écornage est un processus douloureux. Les cornes sont des organes vivants, irrigués et qui croissent pendant toute la vie de l’animal. Les animaux les utilisent pour communiquer et pour leurs soins corporels » . Le FiBL planche aussi sur de nouvelles stratégies biologiques de protection des plantes. FiBL

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Le boucher Sinan Kamberov est l‘un des plus de 3000 producteurs locaux à élaborer des produits «Délices du village» pour Volg. Son jambon à l’os, ses saucisses et ses spécialités de charcuterie sont fabriqués à base de viande provenant d’élevages de la région et sont disponibles dans le magasin Volg de Vicques (JU). Découvrez dans chaque magasin Volg différentes spécialités «Délices du village».

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Des saucisses et du jambon bien de chez nous.

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Gestion

Médiation régionale et intégration

En 2015, l’Union suisse des paysans (USP) a lancé un projet pilote d’une durée de trois ans, en collaboration avec le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM). Il s’agissait de déterminer sous quelles conditions-cadres les réfugiés et les personnes au bénéfice d’une autorisation de séjour provisoire peuvent trouver et conserver un emploi dans le secteur agricole. La Haute école en sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL) a analysé le déroulement de l’intégration des personnes participant au projet pilote, au cours de la période 2015-2017. Dans son rapport d’évaluation, la HAFL constate que dans les exploitations où l’affectation est allée jusqu’à son terme, les employeurs sont très satisfaits. Les chefs d’exploitation ont constaté des progrès dans l’apprentissage de la langue et du travail, les compétences sociales et personnelles se sont améliorées et les participants se sont avérés fiables et motivés. L’éloignement des exploitations a été un handicap et la phase de mise en route a été difficile. Tous les réfugiés et les personnes au bénéfice d’une autorisation provisoire n’ont pas eu la même facilité à accomplir un travail physique, à suivre le rythme de travail ou à habiter sur l’exploitation. USP

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Agrandissement à Frick Le premier coup de pelle marquant le début des travaux d’agrandissement du campus de recherche et de formation de l’Institut de recherche de l’agriculture biologique (FiBL) a été donné le 17 août 2018. Ce projet coûtera 25 millions. En effet, le petit centre de recherche de l’époque s’est beaucoup développé ces 30 dernières années pour se muer en un institut de renommée nationale et internationale. Aujourd’hui, le FiBL emploie 200 scientifiques et conseillers techniques. Il forme aussi une centaine d'étudiants. Les nouveaux bâtiments abriteront des laboratoires sur une surface de 550 m 2, des serres mo-

dernes de 300 m2, une stabulation modèle pour les vaches laitières, plusieurs installations expérimentales pour petits animaux, 850 m 2 d’espaces administratifs modernes ainsi que des infrastructures de formation et de formation continue sur 1200 m 2. L’exploitation du FiBL sera elle aussi modernisée de manière à mieux répondre aux besoins de la rercherche dans les domaines de l’arboriculture, de la viticulture et des grandes cultures. Plusieurs décideurs ont participé au premier coup de pelle, dont la conseillère nationale Claudi Friedl, scientifique spécialisée dans le domaine de l’environnement et vice-présidente du Conseil de

Réduction des taxes d’importation sur les fourrages En Suisse et dans les pays voisins, les faibles rendements en fourrage réduisent l’offre disponible et entraînent des hausses de prix. Après avoir consulté la branche et pour réduire la charge financière des éleveurs concernés, l’OFAG a réduit la protection douanière pour les fourrages grossiers comme le foin et le maïs ensilé. A compter du 1 er septembre 2018, la protection douanière suivante s’applique : Fr. 5.– par 100 kg pour les farines et agglomérés sous forme de pellets de luzerne; Fr. 0.– pour le foin grossier; Fr. 3.– par 100 kg pour les autres produits que les farines et agglomérés sous forme de pellets de luzerne et que le foin destiné à l’affouragement; Fr. 6.– par 100 kg pour les matières végétales, déchets, résidus et sous-produits de plantes de maïs. Les prélèvements à la frontière seront réexaminés à la miseptembre 2018. OFAG

Prix Agrisano: nouveau membre au sein du jury

La fondation Agrisano décernera pour la troisième fois le prix Agrisano en 2019. Suite à l’élection de Hanspeter Flückiger, qui succède à Barbara Krucker, un nouveau membre siège au sein du jury composé de cinq personnes. Hanspeter Flückiger est membre de la Direction de la fondation Agrisano et dirige les activités dans le domaine des assurances. Parallèlement à cela, il exploite un domaine agricole à temps partiel et est président de la commission scolaire de Bözberg. Le Prix Agrisano distingue un acte spécial d’une grande importance sociale pour la population agricole et rurale en faveur de personnes malades, accidentées, âgées ou ayant besoin d’aide. Agrisano

fondation du FiBL. Claudia Friedl considère que l’agrandissement du site est un jalon très important pour promouvoir une recherche agricole moderne et écologique : « Les travaux de recherche du FiBL sont connus dans le monde entier. Le lien étroit avec la pratique et l’approche globale qui caractérisent la méthode de recherche du FiBL sont uniques au monde », a-telle affirmé. FiBL

Lutte aérienne contre les dégâts dus à la grêle Bâloise Assurances a lancé un avion contre la grêle. Il s’agit d’un petit avion équipé d’un dispositif qui vaporise de l’iodure d’argent dans les nuages de grêle. Ce produit ne présente pas de risques écologiques, écrit l’assurance dans un communiqué de presse. L’iodure d’argent empêche la formation de grêlons de grande dimension générant de gros dégâts. Ces grêlons font place à de la grêle fine qui se transforme en neige humide voire en pluie. Bâloise Assurances explique que les avions anti-grêle sont utilisés depuis de nombreuses années avec succès en Allemagne, en Autriche et aux USA, pour éviter les dégâts dus à la grêle. L’avion anti-grêle de la Bâloise est opérationnel et couvrira dans un premier temps la Suisse alémanique à partir de l’aéroport de Birrfeld. Une extension de la flotte à la Suisse romande et à la Suisse italienne est actuellement à l’étude. LID REVUE UFA  9 | 2018


LA MISE EN COMMUN DES CONNAISSANCES CRÉE DE L‘INNOVATION La numérisation & les technologies de Smart Farming sous vos yeux et à portée de main! Plus de 100 machines & technologies à découvrir sur plus de 10 postes de démonstration et de conseil.

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Smart-Farming

Qu’est ce que la numérisation va apporter ? Aujourd’hui déjà, la technologie est omniprésente dans l’agriculture. C’est par exemple le cas des bineuses équipées de caméra. Mais comment le smart farming va-t-il évoluer ?

Christina Umstätter

Thomas Anken

A

ctuellement, la numérisation de l’agriculture est un thème récurrent. La numérisation s’est pourtant solidement ancrée dans notre quotidien, et depuis longtemps. Sur www.comparis.ch (2016), on constate que 78 % des Suissesses et Suisses âgés de 15 à 74 ans possèdent un smartphone. Pour bon nombre de gens, il est tout simple-

Lancement de Swiss Future Farm Le Smart Farming et la numérisation de l’agriculture progressent dans le monde entier. Pour que les praticiens puissent en retirer un réel avantage, GVS Agrar, AGCO Corporation et le centre BBZ Arenenberg ont fondé Swiss Future Farm, une institution installée sur l’exploitation d’essai d’Agroscope à T­ änikon. Swiss Future Farm sera inaugurée les 21, 22 et 23 septembre prochains. Appliquer les nouvelles technologies Les partenaires de Swiss Future Farm souhaitent mettre activement en pratique les opportunités liées à la numérisation sur l’exploitation de Tänikon. Outre les technologies qui existent déjà, tels les systèmes de guidage automatique et le contrôle de sections, l’inauguration de Swiss Future Farm sera l’occasion d’assister à une foule d’innovations intéressantes. La nouvelle moissonneuse-batteuse Fendt Ideal sera présentée pour la première fois en Suisse. Avec son dispositif de réglage entièrement automatique, cette moissonneuse-batteuse illustre bien les potentiels de la numérisation. Utiliser les données de manière plus efficace Variodoc permet à l’agriculteur d’enregistrer les données des champs directement depuis son tracteur. Les données enregistrées sont ensuite transférées dans le logiciel de gestion d’exploitation. La simplification de la documentation et l’amélioration de la gestion sont des objectifs importants qui recèlent encore un réel potentiel. A l’avenir, les capteurs, drones, images satellite, etc. en tout genre gagneront en importance et fourniront de nombreux résultats. Il s’agit de mettre à la disposition des agricultrices et des agriculteurs des outils simples à utiliser, qui les aident à réaliser les travaux exigeants qu’ils doivent accomplir et à préserver l’environnement. Grande inauguration les 21, 22 et 23 septembre 2018 A l’occasion de l’inauguration de Swiss Future Farm à Tänikon, un grand nombre de technologies sera présenté. Plus de 100 machines et technologies seront présentées sur dix postes de démonstration pratique et de vulgarisation. Venez assister de près à l’agriculture du futur ! www.swissfuturefarm.ch

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Gestion

ment impensable de renoncer à cet appareil. Mais quel est l’avenir de la numérisation dans l’agriculture ? Peser au moyen du smartphone ? La numérisation s’est également imposée dans l’engraissement bovin. Le service de pesée UFA utilise, via le

logiciel « Toro » , un système d’aide à la décision qui estime notamment la date d’abattage idéale des taurillons. A cette fin, les collaborateurs du service de pesée se rendent tous les trois mois sur les exploitations concernées, avec une balance mobile. Les choses pourraient changer à l’avenir car il est souvent peu pra-

tique de transporter une balance de 400 à 500 kg d’une exploitation à l’autre et d’un lot à l’autre. C’est d’autant plus vrai que la plupart des agriculteurs disposent eux-mêmes d’un smarthone. A l’avenir, les producteurs devraient pouvoir scanner leurs animaux à l’aide de leur smartphone en utilisant une appli réservée

Fendt Ideal sera présenté pour la première fois en Suisse lors de l’inauguration de Swiss Future Farm. Photo: màd

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Gestion à cet effet et déterminer ainsi euxmêmes le poids de ces derniers. Ces données pourraient être enregistrées automatiquement dans le système Toro. Cette méthode présenterait l’avantage de pouvoir estimer plus souvent le poids si nécessaire durant les quelques jours qui précèdent le vêlage. Ce système permettrait aussi d’optimiser l’affouragement ou de créer des groupes en fin de période d’engraissement. Bientôt commercialisée Il n’y a pas nécessairement lieu de craindre que le contact avec l’animal disparaisse. Actuellement, la mesure optique des animaux à l’aide d’un appareil mobile implique toujours que l’agricultrice ou l’agriculteur se tienne à proximité de l’animal. L’entreprise hongroise Agroninja a développé un tel système pour les bovins laitiers et de race à viande. Ce système devrait être commercialisé au troisième trimestre de cette année. Un appareil maniable de scannage 3-D (Wuggl GmbH) servant à l’estimation du poids sur la base de critères optiques a été développé à l’intention des engraisseurs porcins. Cet appareil a été primé lors de la

SuisseTier 2017, où un prix spécial lui a été décerné dans le cadre du concours de l’innovation. L’entreprise suisse Ingenera utilise elle aussi un scanner 3-D pour estimer le poids des animaux. Des systèmes qui n’impliquent pas de gros investissements Bien que ces systèmes ne soient pas encore commercialisés sur le marché ou qu’ils soient peu répandus, tout porte à penser qu’ils fourniront bientôt des résultats utilisables dans la pratique. Il convient par ailleurs de relever que ces systèmes n’impliquent pas l’acquisition d’équipements techniques supplémentaires onéreux. La simplicité d’utilisation et l’exactitude des estimations de poids décideront de l’introduction de ces systèmes dans la pratique. Vache laitière : pâture ? Au XVIIIe siècle, dans les régions alémaniques, certains éleveurs avaient déjà essayé de garder leurs vaches à l’étable toute l’année. Cette pratique résultait surtout de la volonté de produire plus de fumier, un fertilisant qui jouait un rôle encore plus important en grandes cultures avant l’invention

des engrais du commerce. D’autres raisons s’y ajoutèrent par la suite, comme la possibilité de distribuer, de manière simple, une ration fourragère constante et de haute qualité. Aujourd’hui encore, bon nombre d’exploitations ne disposent pas d’un aperçu détaillé des volumes et de la qualité des fourrages verts récoltés et pâturés. Les consommateurs souhaitent que les bovins puissent pâturer Depuis quelques années, en Europe, la pâture est une pratique qui bénéficie d’un regain d’intérêt. Outre les souhaits des consommateurs en matière de bien-être animal, l’intérêt pour la pâture s’explique aussi par le faible niveau du prix du lait versé aux producteurs et par les coûts d’affouragement élevés des systèmes où le bétail est exclusivement nourri à l’étable. Par ailleurs, on cherche de plus en plus à évaluer automatiquement les quantités et la qualité des fourrages verts disponibles, pour optimiser les rendements des herbages et l’affouragement des vaches laitières et pour que ces dernières puissent continuer à pâturer.

L’utilisation de l’herbomètre permet de déterminer avec précision la croissance de l’herbe. Photo : Gaëtan Bally, Keystone

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Gestion Fourrages: qualité et quantité En Suisse, la production laitière est traditionnellement basée sur les herbages. Dans ce domaine également, les outils numériques peuvent contribuer à optimiser la production. Concernant l’affouragement du bétail laitier, il est important de savoir quelles sont les quantités d’herbes consommées au pâturage et quelle est la qualité de l’herbe à disposition. Les volumes de repousse peuvent être estimés à l’aide d’un herbomètre. Pour déterminer la qualité, comme la teneur en protéine brute par exemple, il faut prélever des échantillons d’herbe et les analyser en laboratoire. Outre la charge de travail et le coût financier, l’obtention de résultats implique d’attendre un certain temps. Aide numérique Les systèmes numériques peuvent résoudre ce problème. Certains her-

bomètres automatisés sont déjà reliés à une banque de données et à un système d’aide à la décision. Grasshopper, produit par True North Technologies en Irlande, en est un exemple. Cet herbomètre à assiette de construction simple est équipé d’un dispositif électronique qui enregistre les points de mesures sur la base de la géolocalisation. Dès que l’agriculteur retourne dans une zone couverte par le wi-fi, les données sont téléchargées automatiquement au sein d’une banque de données dans le cloud. Ce système est déjà commercialisé pour un prix raisonnable. Des experts planchent actuellement sur un instrument de mesure de la qualité de l’herbe à l’aide du système proposé par Grasshopper. HarvestLab 3000 TM (John Deere, USA), est un autre produit déjà commercialisé. Ce système est bien connu pour être installé sur les ensileuses. Cet appareil peut également

être utilisé en tant que laboratoire portatif et mesurer en l’espace de quelques secondes les teneurs des échantillons d’herbe. Le drone conçu pour estimer la croissance et la qualité des herbages est un outil de gestion des prairies dont l’introduction commerciale en est encore aux premiers balbutiements. Coûts et fiabilité La question consistant à savoir lequel des outils susmentionnés sera utilisé à large échelle à l’avenir dépendra des coûts d’une part et de la fiabilité des résultats obtenus d’autre part. Les trois technologies évoquées sont toutes basées sur la spectroscopie à rayonnement infrarouge fonctionnelle (fNRIS) pour évaluer la qualité de l’herbe. A ce sujet, il convient de rappeler qu’en ce qui concerne la fNRIS, l’adaptation du calibrage aux divers types de peuplements représente un défi. Dans un

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Gestion pays comme la Suisse, qui se distingue par une grande diversité géographique et climatique, l’établissement d’algorithmes s’appliquant à des conditions spécifiques demande un important travail. Agroscope évalue actuellement les systèmes mentionnés plus haut et étudie les développements qui pourraient y être apportés. Le développement d’une technologie avantageuse et adaptée aux conditions suisses simplifierait beaucoup la production de lait basée sur les herbages. Protection des plantes ciblée Dans le secteur des grandes cultures, on assiste en revanche, aujourd’hui déjà, à des progrès importants: grâce

aux technologies intelligentes, plusieurs modèles de bineuses sont déjà en mesure de travailler entre les rangs et entre les diverses plantes cultivées et d’éliminer les adventices à cette occasion. L’entreprise française Naio a commercialisé à cet effet le premier robot autonome de lutte contre les adventices. Un premier robot suisse pour la lutte contre les adventices, commercialisé sous le nom Ecorobotix, devrait être opérationnel d’ici la fin de l’année. Pour la protection des végétaux, plusieurs entreprises sont en train de développer des « p ompes à traiter dotées d’une vision par caméra » , qui identifient les espèces d’adventices et qui réalisent un

traitement plante par plante, ce qui contribue à réduire la pollution des eaux. Les décisions basées sur les données numériques s’imposent Dans l’agriculture, les données numériques joueront un rôle nettement plus important que par le passé. En grandes cultures, toutes les mesures culturales pourront être enregistrées directement sur le tracteur ou sur un smartphone pendant les travaux des champs. Ces mesures pourront ensuite être transmises aux organes de contrôle sous forme numérique pour attester le respect des direc-

Lutte contre les adventices entièrement automatisée avec Ecorobotix. Photo : màd

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Gestion tives. Une fois saisie, une information doit servir à un maximum d’utilisations possibles et faire office d’aide à la décision pour les exploitants. Les « m ontagnes de papier » contenant des informations sur ce qui a été semé et à quel moment ou sur les produits de traitement appliqués devrait donc céder la place à un système plus efficace. Malheureusement, la voie qui mène à cet objectif est encore partiellement semée d’embûches. Le système Isobus est censé remplacer les innombrables tuyaux hydrauliques et câbles entre le tracteur et les machines. Dans la pratique, on constate néanmoins que les problèmes d’incompatibilité restent fréquents, alors que la compatibilité entre les tracteurs et les machines devrait être à l’image de ce que sont les clés USB sur les ordinateurs. Malgré tous les obstacles à surmonter, l’automatisation va s’imposer de

plus en plus. Ainsi, il est tout à fait possible que dans un avenir proche, des véhicules autonomes moissonnent les céréales de manière entièrement automatisée… Accroître la qualité et la protection des ressources Plus les systèmes de production agricole peuvent être évalués dans toute leur complexité et mieux les divers processus peuvent être gérés et réalisés. La fumure azotée des plantes cultivées en est exemple. La combinaison des données fournies par des capteurs et les prévisions météorologiques à long terme associées à des modèles végétaux et pédologiques permettent d’optimiser les quantités d’engrais épandues et de les adapter aux besoins. Ainsi, il est possible de réduire les impacts indésirables sur l’environnement. Le système «  F armstar  » ­( www.farmstar-conseil.fr) utilise à cet effet des

images satellites qui sont mises en valeur par une équipe d’experts d’Arvalis à Boigneville (FR). Avec 700 000 ha inscrits, les Français sont sans doute les leaders mondiaux dans ce domaine. Les modèles de prévision décrivant le déroulement des maladies des plantes pour optimiser les interventions de traitement sont un autre exemple de technologies numériques utiles à la pratique et bénéfiques pour l’environnement (www.agrometeo.ch). Conclusion Les technologies intelligentes comme les smartphones auront un impact déterminant sur l’agriculture, grâce à leurs innombrables ­d omaines d’application. Il s’agit de simplifier le travail des agricultrices et des agriculteurs tout en augmentant l’efficacité et la qualité de la production et en minimisant les impacts négatifs sur l’environnement. n

Auteurs Dr. Christina Umstätter, responsable du groupe de recherche « Automatisation et gestion du travail » et Dr. Thomas Anken, responsable du groupe de recherche « Production numérique» chez Agroscope à Tänikon, Ettenhausen.

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Gestion

Série: analyse des branches d’exploitation 9|9

Activités para-agricoles

Un salaire horaire attrayant Avec une valorisation du travail de 40 francs de l’heure, l’exécution de travaux pour tiers est plus intéressante, d’un point de vue financier, que la vente directe. Concernant ces deux activités, on constate d’énormes différences entre les exploitations.

Ranusan Chandrapalan

Alexander Zorn

Markus Lips

24

L

es travaux à façon, également appelés « Travaux pour tiers » , et la vente directe sont les activités para-agricoles les plus répandues dans l’agriculture suisse. C’est ce qui a incité Agroscope a établir des calculs coûts/recettes pour ces deux activités. Le chiffre d’affaires en tant qu’unité de référence Le calcul des coûts/recettes s’effectue comme pour les autres branches d’exploitation présentées dans la série d’articles des éditions précédentes. Les coûts spécifiques peuvent être directement repris des résultats comptables du dépouille-

ment centralisé d’Agroscope. Les coûts généraux doivent être attribués à différentes branches d’exploitation, ce qui se fait à l’aide des coûts prévisionnels et de la méthode de l’entropie maximale. Il existe une différence importante par rapport aux branches d’exploitation Production végétale et Production animale: les coûts ne se réfèrent pas à l’hectare ou à l’unité de gros bétail mais à la prestation brute, soit au chiffre d’affaires. Nous nous basons sur un montant de 10 000 francs. Au sein de la branche d’exploitation Travaux pour tiers, les coûts de machines s’élèvent par exemple en moyenne à 5282 francs par tranche

de 10 000 francs de chiffre d’affaires. Quand les coûts totaux sont inférieurs à 10 000 francs, la différe n c e e n t re l e m o n t a n t d e 10 000 francs et les coûts équivaut au bénéfice calculé. Cela signifie que la valorisation effective du travail est supérieure au salaire horaire calculé de 22 à 27 francs de l’heure. Ces salaires horaires calculés varient selon les régions et les années. Pour illustrer l’écart entre les exploitations, on a une nouvelle fois créé, en se basant sur la valorisation du travail, un groupe supérieur (quart affichant les meilleurs résultats) et un groupe inférieur (quart affichant les moins bons résultats).

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Série: analyse des branches d’exploitation 9|9

Gestion

Coûts, recettes et valorisation du travail pour les deux branches d’exploitation para-agricoles (Fr. sur la base de Fr. 10 000 de chiffre d’affaires) Travaux pour tiers Toutes les exploitations [n  = 1420] Recettes totales Coûts totaux Coûts spécifiques totaux Coûts généraux totaux

Vente directe

Part au niveau des coûts totaux [%]

10 000

Part de Toutes les exploi- coûts tations [%] [n  = 709]

Groupe inférieur

Groupe supérieur

10 000

10 000

10 000

Groupe inférieur

Groupe supérieur

10 000

10 000

8 543

100

12 686

4 936

9 836

100

13 350

6 701

268

3

705

60

5 913

60

8 708

3 571

8 275

97

11 980

4 876

3 923

40

4 642

3 130

▪ Travail

2 408

28

2 629

1 968

3 483

35

4 155

2 712

▪ Machines

5 282

62

8 687

2 419

15

15

14

▪ Bâtiments

252

3

278

215

210

2

232

210

▪ Autres coûts généraux

333

4

386

274

216

2

240

194

1 457

– 2 686

5 064

164

– 3 350

3 299

40

–1

89

25

5

53

Bénéfice calculé Valorisation du travail [Fr./h]

0.1

Source: comptabilités de divers types d’entreprise pour la période 2010-2014. Les coûts calculés du travail oscillent entre 22 et 27 francs de l’heure selon les années et les régions.

Travaux pour tiers Les résultats de la branche d’exploitation Travaux pour tiers reposent s ur 14 0 0 ob s e r v a t ions . C e t t e branche d’exploitation est très at-

trayante, sachant que les coût s s’élèvent en moyenne seulement à 8543 francs, ce qui débouche sur un bénéfice calculé de 1457 francs. La valorisation du travail se monte à 40 francs, un montant nettement supérieur au salaire horaire calculé. La structure des coûts est dominée par les coûts de machines (62 % ), ce qui n’est pas étonnant sachant que les machines utilisées dans le cadre de la branche « Travaux pour tiers » sont onéreuses. L’écart est énorme: le groupe inférieur affiche une valorisation du travail moyenne négative (–1 franc de l’heure) alors que le groupe supérieur réalise un salaire horaire de 89 francs. Le groupe inférieur se distingue par des coûts plus élevés pour tous les postes de coût. L’écar t est par ticulièrement impor tant en ce qui concerne les coûts de machines, avec une différence de 6268 francs (Fr. 8687 moins Fr. 2419). Les exploitations du groupe inférieur présentent également des coûts de machines très élevés dans les autres branches d’activité.

Vente directe La vente directe permet aussi de réaliser, dans une moindre mesure, un bénéfice calculé. La valorisation du travail se monte à 25 francs. Concernant la structure des coûts, ce sont les coûts spécifiques qui dominent, avec une part de 60 % au niveau des coûts totaux. Les coûts de travail sont eux aussi importants. Concernant la valorisation du travail, le groupe supérieur gagne dix fois plus que le groupe inférieur (53 francs contre 5 francs). L’écart le plus important entre les deux groupes concerne les coûts spécifiques (écart de 5137 francs). Conclusion Les branches d’exploitation para-agricoles Travaux pour tiers et Vente directe sont attrayantes d’un point de vue économique. Les exploitations qui réussissent se distinguent par des coûts de machines inférieurs en ce qui concerne la branche Travaux pour tiers et par des coûts spécifiques inférieurs pour la branche Vente directe. n

Un agriculteur gagne en moyenne 25 francs par heure dans la vente directe. Photo: Gabriela Küng

Auteurs Ranusan Chandrapalan a effectué son service civil auprès du groupe de recherche Economie d’entreprise d’Agroscope à Tänikon. Alexander Zorn et Markus Lips travaillent également au sein de ce groupe de recherche. L’analyse de sept branches d’exploitation et l’approche adoptée sont mentionnées au chapitre 4 du rapport Agroscope Science no 53. www.agroscope.ch L’intégralité de la série est disponible sous www.revueufa.ch ➞ service des lecteurs ➞ downloads

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Technique agricole

Techniques de semis

Semoirs – techniques préservant le sol Les techniques culturales simplifiées permettent de maintenir la fertilité du sol et en même temps de réduire l’érosion ou encore le compactage. Ces méthodes plus ou moins courantes nécessitent une mécanisation spécifique notamment pour le semis direct et de bonnes connaissances pour atteindre leur but.

Au maximum 25 % de la surface du sol est travaillé avec la technique du semis direct. Photo: Jœl Petermann, Alphatec

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Technique agricole

L’entrainement électrique de la distribution permet un réglage de la densité de semis très précis. Photo: Jean-Pierre Burri

Les éléments semeurs à disques sont adaptés à tous les itinéraires de travail du sol. Photo: Jean-Pierre Burri

L

es semoirs se distinguent par une grande diversité de types et de fonctionnement différents. Ils ont cependant tous le même but, à savoir distribuer une quantité précise de semences par hectare, déposer les grains à une profondeur définie et répartir la semence de manière régulière. Il existe deux types principaux de semoirs, qui diffèrent par le mode de transport et la distribution des semences: les semoirs mécaniques avec une distribution par gravité et les semoirs pneumatiques qui distribuent les graines au moyen d’un souffleur.

Semoir mécanique et semoir pneumatique Le point fort des semoirs mécaniques reste la simplicité du système de dosage des semences pour une bonne précision de semis et un i nvestissement inférieur aux mo­ dèles pneumatiques. Le remplissage avec des big-bags est possible, mais la capacité de trémie reste inférieure. Les machines à disques offrent une bonne précision sans risques de bourrage dans les sols plus hétérogènes ou en présence d’une grande quantité de débris végétaux.

Pour les semoirs pneumatiques, la forme plus carrée et la grande capacité de la trémie permettent le remplissage par big-bags. Le réglage pratique de la quantité de semis et la précision élevée sont appréciables. «  L’entrainement électrique augmente la précision de semis, même à grandes vitesses d’avancement. Il offre une grande plage d’utilisation et le calibrage s’effectue rapidement et simplement » , selon le fabricant Lemken. La largeur de travail des semoirs pneumatiques n’est pas limitée à trois ou quatre mètres comme dans le cas des semoirs mécaniques.

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Technique agricole Les éléments semeurs Les socs traînants sont le modèle le plus courant sur les modèles plus anciens. De manière générale, les socs nécessitent peu d’entretien pour une construction robuste et simple. L’efficacité devient moins bonne en présence d’une quantité élevée de résidus végétaux. Selon la forme du soc, les bourrages peuvent être plus ou moins importants. Sur le marché on trouve plusieurs versions d’éléments à un ou deux disques qui se différentient encore par leur poids. Ces éléments sont adaptés à tous les itinéraires de travail du sol, mais leur construction plus complexe engendre des coûts d’entretien plus élevés. Les versions lourdes assurent un bon découpage des résidus végétaux sur les machines servant au semis direct. Les versions à dents souples ou rigides pour les semis sans labour assurent une bonne régularité de la profondeur de semis dans les sols bien nivelés avec un réglage simple. Selon les matériaux utilisés, l’usure peut être plus faible que pour les versions à disques.

Tableau 1: Avantages et inconvénients du semoir mécanique et pneumatiques Semoir mécanique

Semoir pneumatique

+ Construction simple et robuste

+ Précision de la densité de semis

+ Peu de bruit, pas d’échauffement d’huile

+ Facilité de réglage

+ Bonne précision de semis

+ Grand volume de trémie

+ Débit proportionnel à l’avancement

+ Besoin réduit en semence pour l’amorçage et à la fin du semis

– Volume de trémie inférieur

– Technologie électronique parfois complexe

– Largeur de travail limitée

– Bruit, échauffement de l’huile

– Centre de gravité reporté vers l’arrière pour un bon écoulement des graines

– Coût

Les techniques simplifiées Les principaux avantages du semis direct sont la couverture permanente du sol qui favorise la vie biologique et la capacité de rétention en eau. Pour atteindre un travail du sol sur une surface de 25% au maximum, les machines sont équipées de disques, de dents ou de disques munis d’ailettes latérales (cross slot). « L e semis direct est une technique pointue qui ne s’improvise pas. Nous réalisons nos propres machines et proposons

un suivi au client pour gérer les nombreux paramètres nécessaires à l’obtention d’un bon résultat » , explique Jœl Petermann, directeur de l’entreprise Alphatec. Le but est de maintenir une structure naturelle et stable en évitant les travaux du sol en profondeur qui peuvent créer une semelle ou une accumulation de débris végétaux comme la paille principalement. En favorisant les vers de terre, le sol est mélangé et aéré par ces derniers.

Techniques culturales préservant le sol Un sol fertile est un élément primordial pour la production d’aliments et de fourrages et constitue le facteur de production principal de l’agriculture. Un travail du sol adapté à la situation et un emploi limité d’intrants préservent la fertilité du sol à long terme. Le compactage, l’érosion et l’accumulation de substances nocives peuvent par contre la menacer. Selon l’ordonnance sur les paiements directs, des contributions sont versées pour les techniques culturales préservant le sol, avec un supplément pour le renoncement aux herbicides. La proportion de la surface du sol travaillée détermine le type de travail du sol. Les techniques suivantes sont considérées comme préservant le sol: Description

Machines

Semis direct

En un passage, la semence est directement déposée dans le sol non travaillé, préférentiellement couvert de végétaux (débris végétaux). Avec cette technique, la proportion de la surface du sol travaillée est au maximum de 25 %. Seul un sillon est ouvert dans le sol, à la profondeur de dépôt de la graine, et refermé après le semis, en roulant sur un sol idéalement couvert par la végétation.

Semoir de semis direct à disques, à dents ou à socs « cross slot » (disques avec lames latérales).

Semis en bandes

Le sol est travaillé en bandes sur une profondeur maximale de 20 cm, le reste du sol étant idéalement couvert par la végétation (débris végétaux). Avec cette technique, la proportion de la surface du sol travaillée est au maximum de 50 %. La semence est déposée dans la bande travaillée du sol. Le semis en bandes s’effectue en deux passages de machines au plus (travail en bande et semis ou combiné), en roulant sur la partie du sol encore couverte.

Strip-till ou fraises en bandes combinés à des dents d’ameublis- sement du sol. Dans le cas des semoirs utilisés pour le semis en bande (strip till), dont l’interligne est inférieur à 45 cm, la largeur du soc ne doit pas dépasser 10 % de l’interligne.

Semis sous litière

Le sol est travaillé sur toute la surface sur un sol si possible couvert de végétaux (débris végétaux) et de manière superficielle. Il faut privilégier les machines ou les outils qui ne sont pas animés par la prise de force. La semence est déposée dans la litière, proche de la surface.

Outil à dents pour déchaumage superficiel, déchaumeuses compactes à disques.

Source: Agridea, Techniques culturales préservant le sol. La fiche technique complète est disponible sous: www.agridea.ch/fr/publications/

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REVUE UFA  9 | 2018


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Le semis sur bandes fraisées proposé par plusieurs entrepreneurs de travaux agricoles représente une alternative au semis direct pour des sols lourds ou peu homogènes. « C ette méthode limite à 50 % la surface du sol travaillé et convient bien pour la mise en place de colza, maïs, tournesol et betteraves » , poursuit le spécialiste de ces techniques préservant le sol. Le maintien de la capillarité est un point important de cette méthode. Le semis sous litière ou mulching est la méthode la plus répandue

des techniques simplifiées. Toute la surface du sol peut être travaillée avec de préférence des machines qui ne sont pas animées par prise de force. Un déchaumage superficiel et un dépôt des graines peu profond dans la couche de litière assurent de bonnes conditions de germination pour la culture. Le but des techniques simplifiées consiste à préserver la fertilité des sols cultivés en améliorant la portance et en limitant l’érosion ou le compactage. L’eau de pluie peut mieux s’infiltrer et reste au

niveau des racines, permettant à la culture de moins souffrir durant les périodes de sécheresse estivales. Par ailleurs, si les pronostics de changement climatique prévus se réalisent, la distribution des précipitations va changer, avec une pluviométrie supérieure durant les mois d’hiver et moins de précipitations en été, ce qui favorisera ces techniques. n Auteur Jean-Pierre Burri, Revue UFA, 1510 Moudon

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Photo: Jean-Pierre Burri

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Technique agricole

Test pratique

Reform Metrac H9 X

Plus puissant et plus stable dans les pentes Le nouveau modèle Metrac H9 X a gagné en puissance et en stabilité, grâce notamment à l’oscillation de l’essieu avant qui peut atteindre 15 degrés. L’équipement intérieur de la cabine et les commandes ont également été repensés pour gagner en confort et simplicité pour le conducteur.

L

es travaux de fanage en zone de montagne nécessitent des véhicules adaptés et performants. Sur son domaine de Wattwil, Daniel Tschumper a trouvé la faucheuse à deux essieux idéale après avoir employé le Metrac de son frère, dont l’exploitation est située à proximité. Le nouveau Metrac H9 X de Reform est notamment utilisé pour faucher les foins à l’aide d’une faucheuse frontale de trois mètres de largeur. Lors de la visite effectuée par la Revue UFA, le fils de Daniel Tschumper était aux commandes de la machine dans un champ situé au-dessus de la ferme. « Le nouveau Metrac remplace avantageusement le tracteur que nous utilisions précédemment pour faucher et mettre le foin en andain. Il est plus sûr dans les pentes et tous

Une cabine agréable et des commandes bien positionnées facilitent l’utilisation.

les membres de la famille peuvent le conduire » , explique le chef d’exploitation Daniel Tschumper. Moteur et hydraulique Le modèle H9 X est équipé d’un moteur de 3 litres de cylindrée qui répond aux exigences de la réglementation antipollution Stage IV. Il dispose d’un filtre à particules, d’un

catalyseur SCR et fonctionne avec de l’AdBlue. Le moteur refroidit à eau développe 91 CV (67kW) pour un régime nominal réduit à 2300 t/min. La transmission est hydrostatique avec une nouvelle pompe plus performante à grand débit. Cette transmission assure d’excellentes propriétés de conduite dans le terrain et sur route. Ce véhicule est équipé de la traction intégrale avec enclenchement et déclenchement électro-hydraulique de la traction sur l’essieu avant. L’accès à l’hydrostatique est aisé et le ventilateur réversible élimine régulièrement la poussière accumulée. « L a puissance du H9 X permet de travailler à un régime moteur réduit. L’équipement standard étant déjà très complet, je n’ai eu besoin d’ajouter que le relevage arrière et

Portrait: « Le Metrac – une faucheuse deux essieux puissante et simple à conduire. »

Daniel Tschumper exploite un domaine Bio en zone de montagne à 1000 mètres d’altitude sur la commune de Wattwil.

30

L’exploitation de la famille Tschumper est située sur la commune de Wattwil (SG) à 1000 mètres d’altitude en zone de montagne ll. Elle comprend dix hectares de prairies autour des bâtiments. En 2013, l’exploitation a pris un tournant important lorsque Daniel Tschumper a entamé une reconversion à l’agriculture biologique. La même année, il a fait construire un poulailler pour 2000 pondeuses et un second en 2016 plus éloigné de la ferme pour 1000 pondeuses. Les œufs sont pris en charge par Hosberg AG de Rüti, une entreprise spécialisée dans le commerce d’œufs et de produits à base d’œufs bios. « La reconversion à l’agriculture biologique s’est faite sans difficultés insurmontables, puisque j’utilisais des produits de synthèse uniquement dans le cadre de la lutte contre les rumex. Sur les prairies, à cette altitude, les engrais de ferme suffisent.»,

affirme Daniel Tschumper lors de la visite effectuée par la Revue UFA sur son domaine géré en communauté d’exploitation. En 2014, un pan du toit de la grande halle pour les pondeuses ainsi que de la ferme sont équipés de panneaux photovoltaïques pour une production de 70 000 kW par an. Sur son exploitation, Daniel Tschumper élève des génisses pour son frère ainsi que pour un autre agriculteur. « Avant la montée à l’alpage de Kaltbrunn Wängi à environ 1500 mètres, les bovins pâturent les prairies de l’exploitation. En été nous réalisons trois coupes et les animaux pâturent une dernière fois en automne. » explique Daniel Tschumper pendant que son fils fauche une prairie à l’aide du nouveau porte-outils Metrac H9 X de Reform et d’une faucheuse Pöttinger de trois mètres. « Mon frère possède déjà un Metrac H7 et j’apprécie ces appareils. Au moment de

remplacer le tracteur qui servait aux travaux de fanage, je n’ai pas hésité et aucun autre véhicule n’entrait en ligne de compte. J’ai opté pour le Metrac H9 X à cause de la puissance de son moteur et de sa stabilité dans le terrain », explique encore Daniel Tschumper. En hiver, le Metrac sert aussi à assurer le déneigement à l’aide d’une fraise sur une partie du chemin qui mène à la ferme. Daniel Tschumper travaille également dans une entreprise de charpente de la région. Son fils aîné effectue actuellement un apprentissage de charpentier et participe aux travaux de l’exploitation. En hiver, toute la famille fait du ski. Détail intéressant, le chemin de pèlerinage de Saint-Jacques-deCompostelle passe à proximité de la ferme de la famille Tschumper où les pèlerins peuvent s’approvisionner en boissons et en glaces en self-service.

REVUE UFA  9 | 2018


Technique agricole

Le nouveau Metrac H9 X plus performant répond aux normes actuelles stage 4.

Caractéristiques du porteoutils Reform Metrac H9 X Longueur sans relevage arrière 3210/3410 mm Largeur (selon pneumatiques) 2020 mm Hauteur 2165 mm Empattement 2045/2245 mm Poids à vide Dès 2345 kg Oscillation essieu avant 9° (15° en option) Relevage avant et arrière 1500 kg Prise de force avant/arrière 540 ou 1000 t/min Vitesse maximale 40 km/h Moteur VM R754 EU6, 91 CV, 2300 U/min Equipement antipollution Filtre à particules, catalyseur SCR, AdBlue, Stage 4 Pompe hydraulique 28.7 l/min et 195 bar Entrainement Hydrostatique 4x4 (enclenchement/ déclenchement de la traction avant électro-hydraulique) Boîte à vitesses 2 groupes mécaniques, 4 plages de vitesse

empattement de 2045 ou 2245 mm. L’empattement plus grand permet d’atteindre une oscillation de l’essieu avant de 15 degrés et une meilleure stabilité dans les pentes grâce à une plus grande surface d’appui. L’empattement plus court assure un rayon de braquage minimal.

Accès facile pour le service et l’entretien sur le côté du Metrac.

un adaptateur pour atteler la fraise à neige » , précise Daniel Tschumper. Boîte à vitesses et essieux La boîte à vitesses dotée de deux groupes permet de disposer de quatre plages de vitesse: deux pour le terrain et deux pour la conduite sur route. Les quatre modes de direction peuvent être sélectionnés durant la conduite, soit sur les quatre roues, sur l’essieu avant, sur l’essieu arrière ou encore la marche en crabe. Le Metrac est disponible avec un

Cabine et commandes Dans l’habitacle du nouveau Metrac H9 X, les commandes ont été améliorées par une disposition par groupe. L’affichage centralisé indique toutes les informations principales et le conducteur dispose d’une assise agréable avec un levier de commandes bien placé pour gérer toutes les fonctions. « La simplicité d’utilisation est un autre avantage et tous les membres de la famille peuvent conduire le Metrac sans difficulté » , conclut Daniel Tschumper qui estime qu’il s’agit du véhicule idéal pour son exploitation. Il apprécie également le service impeccable assuré par l’agence J. Heim Technique agricole à Ebnat-Kappel. n

Auteur Jean-Pierre Burri, Revure UFA 1510 Moudon Photos Jean-Pierre Burri Informations La Revue UFA publie, en ordre dis­persé et sous le titre « Tests prati­ques  », des com­ptes rendus relatifs à des machines agricoles. Des per­sonnes inté­ressées, ou propriétaires de ma­chines, sont choisies en collaboration avec les constructeurs ou les importateurs. www.agromont.ch

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Technique agricole

Véhicule agricole électrique

Une solution performante et économique La plupart des installations de ferme fonctionnent à l’électricité, à l’exception des mélangeuses à fourrage. La Revue UFA a rencontré un agriculteur et entrepreneur de travaux agricoles qui explique pourquoi son choix s’est porté sur un char mélangeur électrique et les avantages d’une telle machine.

M

artin Rieder gère une exploitation de 30 ha dans le village de Meiringen, en zone de montagne. Il y produit de l’ensilage pour ses 160 bêtes d’engraissement au pâturage. Les animaux sont répartis en trois groupes en fonction de leur âge. Ils reçoivent tous la même ration mélangée composée principalement d’ensilage d’herbe, d’ensilage de maïs, de foin de compensation écologique et d’un minimum de concentré. « L es miné-

Mélangeuse électrique Strautmann Modèle

Verti-Mix ESF-H

Moteur

Électrique

Puissance

37 kW (standard 22 kW)

Alimentation

Par câble

Entrainement (vis et avancement)

Hydraulique

Volume de la cuve (sans rehausses)

10 m3

Fonctionnement

1 vis verticale (2 cm épais)

Martin Rieder atteint les trois aires d’affouragement à partir de la même prise de courant. 32

raux jouent également un rôle essentiel dans la ration. Un mélange minéral contenant un tampon que j’ajoute dans la mélangeuse procure de bons résultats et aide à éviter les problèmes d’acidose » , explique Martin Rieder lors de la visite sur son exploitation. Choix d’une mélangeuse Il y a 15 ans, Martin Rieder et son père ont abandonné la production laitière pour se concentrer sur l’engraissement de jeunes bovins. Ils ont alors testé une mélangeuse attelée au tracteur, mais ont abandonné cette solution après deux ans. Les silos étant abrités sous la toiture entre les deux groupes d’animaux les plus âgés, Martin Rieder peut distribuer le fourrage aux animaux avec la griffe du pont roulant. Avec ce système, il a constaté que les animaux se déplacent beaucoup dans la stabulation pour choisir et trier le fourrage et que les accroissements journaliers sont moins bons. « J ’ai décidé d’essayer à nouveau une mélangeuse, mais je voulais trouver un système qui procure de réels avantages. L’hiver dernier, j’ai testé une mélangeuse Strautmann à deux vis attelée au tracteur et commercialisée par la maison Agro-Technik Zulliger de Hüswil » , explique Martin Rieder. Mais la consommation, l’entretien et la nécessité d’atteler quotidiennement un tracteur employé pour d’autres travaux sont autant de facteurs qui ont rebuté Martin Rieder. « J ’ai finalement opté pour une version électrique et plus petite à une vis verticale. Cette mélangeuse est toujours prête, silencieuse et ne produit pas d’émissions de gaz d’échap-

Aperçu de l’exploitation de Martin Rieder Commune: Meiringen, district de Oberhasli BE, Altitude 600 mètres, exploitation située en zone de montagne et d’ensilage Surface: 30 ha, dont 10 ha de pâturage et 20 ha de prairie artificielle et maïs Bétail: 160 bêtes d’engraissement au pâturage (Weidemast) Production d’électricité: installation photovoltaïque de 29 kWP (200 m2) Entreprise de travaux agricoles: semis, reverdissements, rénovation/entretien de chemins naturels, concassage de pierres. L’entreprise a été créée suite à de gros dégâts naturels dans la région en 2005 avec l’acquisition de machines pour le travail du sol et les semis. Hobby: Martin Rieder est passionné par les infrastructures et les constructions durables. Il apprécie aussi les voyages en famille et les randonnées à moto.

pement. En plus de cela, la durée nécessaire à la réalisation du mélange est la même qu’avec un appareil entrainé par la prise de force » , conclut l’agriculteur. En trois mois, la maison Zulliger a construit une mélangeuse sur mesure pour les besoins de l’exploitation. Entrainement Le modèle Strautmann Vertimix ESF-H 1251 de Martin Rieder est équipé d’une cuve de dix mètres cubes et fonctionne avec une vis verticale renforcée de deux centimètres d’épaisseur. La vis est entraînée par une pompe hydraulique à régulateur de puissance qui permet de limiter la consommation du moteur électrique. REVUE UFA  9 | 2018


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Technique agricole

« D ’un point de vue économique, j’ai tout intérêt à utiliser le courant électrique produit par mon installation photovoltaïque également pour la mélangeuse plutôt que d’opter pour une machine entraînée par un tracteur. Lors de la préparation du mélange, la balance électronique à affichage grande dimension me permet de vérifier le poids de chaque composant», précise Martin Rieder. L’avancement du véhicule est aussi hydraulique via la roue directionnelle. Commandes Le fonctionnement de la mélangeuse est simple avec un levier pour l’avancement et la direction et deux leviers pour les portes de déchargement. Le système est complété par un boîtier muni d’un bouton d’arrêt d’urgence et d’interrupteurs pour la balance, le moteur électrique, l’enclenchement de la vis mélangeuse et l’augmentation de la vitesse de la vis. « J e peux préparer une ration à l’avance et mon père ou l’employé agricole peuvent facilement distribuer le fourrage aux animaux en utilisant un véhicule qui est toujours prêt » , explique Martin Rieder. Le câble servant à alimenter le moteur électrique de 37kW est muni d’un système de

tendeur. Le câble est également assez long pour atteindre les trois aires d’affouragement à partir d’une même prise de courant. Equipement et options Ce modèle de mélangeuse à fourrage électrique peut être réalisé sur mesure par la maison Zulliger. Ainsi l’ouverture de déchargement , la plateforme de commande ou l’enrouleur du câble électrique peuvent être placés à gauche ou à droite. Pour mélanger de plus grands volumes, une rehausse est disponible. L’usure de la cuve et de la vis portant les couteaux étant non négligeable, Martin Rieder a opté pour la vis plus épaisse, pour assurer une plus grande longévité. En version standard, un moteur de 22 kW (37 kW en option) et 40 A équipe cette machine. Martin Rieder estime que chaque exploitation doit étudier de manière approfondie quelle est la mélangeuse la mieux adaptée à sa situation. « U n investissement de cette importance doit apporter un gain supplémentaire. Sur mon exploitation, j’ai constaté qu’avec une ration mélangée et du fourrage de qualité égale, les animaux sont plus tranquilles. Ils ne trient plus le fourrage et ne laissent pas de refus.

L’accroissement journalier est plus régulier au niveau du troupeau et a presque doublé pour atteindre désormais près de 1300 g par jour en moyenne » . n

La commande de l’avancement et de la direction s’effectue à l’aide d’un seul levier. Les éléments de la transmission sont protégés dans le support de la roue.

Auteur Jean-Pierre Burri, Revue UFA, 1510 Moudon

Le plateau de la vis est renforcé et mesure deux centimètres d’épaisseur. 34

L’affichage électronique du poids des composants est bien lisible.

Le déchargement peut se faire des deux côtés de la machine.

Photos Jean-Pierre Burri REVUE UFA  9 | 2018


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Technique agricole

Joskin Penditwist & Pendislide

Fervente adepte d’innovations, la marque Joskin vient d’élargir sa gamme d’outils arrière avec deux nouveaux modèles: la Penditwist Basic, une rampe à pendillards adaptée à la fertilisation de cultures, et la Pendislide Basic, une rampe à patins destinée à la fertilisation de prairies. Se distinguant par une facilité de montage extrême et une parfaite autonomie, ces nouveautés se destinent aux tonneaux de petite capacité, pour fournir aux agriculteurs la même qualité d’épandage qu’une machine d’entreprise, selon le constructeur Joskin. Outre une construction allégée constituée de tubes profilés en acier HLE, ces deux modèles bénéficient d’une galvanisation complète leur assurant une protection optimale et leur garantissant une longue durée de vie. Visant une compatibilité avec des tonneaux de petite capacité, la dimension de ces rampes a été adaptée en conséquence. Chaque modèle est ainsi disponible en deux largeurs de travail: 6 m (24 sorties) ou 7.5 m (30 sorties) avec des intervalles de 25 cm, garantissant une répartition homogène du lisier, selon le constructeur. En terme de fonctionnalités, ces modèles intègrent un bon nombre de caractéristiques haut de gamme. Bien que la conception de base entre les deux rampes soit commune, chacune dispose bel et bien d’un mode d’action distinctif lui permettant de répondre à des besoins spécifiques. jpb

Toujours actuel www.revueufa.ch

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CommandPRO pour la série 6R Le levier multifonction CommandPRO de John Deere est désormais disponible pour les petits et moyens tracteurs de la série 6R. Ces modèles sont également équipés de la nouvelle console CommandCenter 4200, qui propose les six fonctions Isobus certifiées AEF (Agricultural Industry Electronics Foundation). En outre, tous les modèles de la série 6R d’une puissance supérieure à 130 CV répondent désormais aux normes d’émissions de la phase V. Lancés fin 2016, les modèles phares 6230R et 6250R de Mannheim, équipés du levier multifonction CommandPRO qui

repousse les frontières de l’ergonomie et de la polyvalence, définissent de nouveaux standards pour les tracteurs John Deere. Un simple mouvement suffit pour atteindre la vitesse maximale, et 11 boutons programmables sont disponibles pour gérer les fonctions telles que la prise de force, le relevage, les distributeurs auxiliaires, les commandes AutoTrac, etc. Parfaitement fonctionnel, le levier multifonction CommandPRO permet de contrôler le tracteur de la vitesse maximale à l’arrêt complet, d’un simple mouvement de la main. Les vitesses les

Nouveau DeLaval VMS V300 Avec 99 % de précision de pulvérisation, une réelle traite par quartier, 10 % de capacité supplémentaire comparé au modèle précèdent avec un coût d’utilisation réduit, 99.8 % de taux de branchement, 50 % d’augmentation de rapidité de branchement, et avec un potentiel de 3500 kg de lait par jour, le système DeLaval VMS V300 prouve que le fu-

Claas Torion Sinus Les nouveaux Torion Sinus 956, 644 et 537 se situent entre la chargeuse compacte Torion 535 et la Torion 1177 de la gamme moyenne. Actuellement, Claas propose donc 10 modèles de chargeuses à pneus pour le secteur agricole. Les trois modèles Torion Sinus possèdent un système unique qui associe une articulation centrale et des roues directrices à l’arrière. Cette configuration améliore sensiblement la maniabilité par rapport à une machine dotée de la seule articulation centrale. Comme l’angle d’articulation maximal entre les parties avant et arrière de la machine est inférieur de 10° environ, la machine gagne en stabilité et sa charge utile est supérieure à celle d’une chargeuse à pneus à articulation centrale simple. La direction de l’essieu arrière est assurée par une liaison mécanique entre la partie avant de la chargeuse à pneus et l’essieu arrière. Claas

tur de l’élevage laitier est déjà là. Le VMS V300 intègre DeLaval InControl, la nouvelle interface utilisateur permettant d’accéder à l’information et de contrôler le système à distance. DeLaval PureFlow, le nouveau gobelet préparateur transparent, est intégré au VMS V300. Enfin, DeLaval InSight, la dernière technologie de vision, assure un branchement souple, rapide et précis. Le programme DeLaval InService assure aux éleveurs des performances optimales. DeLaval

plus lentes (entre 0 et 2 km/h) s’obtiennent grâce à la fonction de commande de gamme rampante. Le levier multifonction et les pédales peuvent être utilisés simultanément . L’installation d’un levier multifonction Isobus externe n’est plus nécessaire étant donné que le conducteur peut commander le tracteur et les fonctions Isobus en parallèle. Le système CommandPRO sera disponible sur la plus large gamme de la série 6R en association avec la nouvelle boîte AutoPowr. John Deere

Kverneland e-drill

Kverneland présente deux nouveaux modèles de semoirs pneumatiques intégrés, l’e-drill Compact et e-drill Maxi. Ces deux modèles permettent la préparation, la consolidation et le semis en un seul passage. Avec un volume de trémie maximal de 1400 l pour la version Compact et de 2000 l pour la version Maxi, l’e-drill se distingue par son centre de gravité très proche du tracteur. Un parallélogramme et une quadruple articulation assurent un réglage optimal de la herse rotative et de la barre de semis pour un placement précis des semences. Il faut aussi relever que le réglage de la herse rotative n’a pas d’impact sur la barre de semis et la profondeur de semis. Le doseur latéral Eldos est facilement accessible et le placement précis des semences est assuré par les éléments semeurs CX-II. Agriott REVUE UFA  9 | 2018


Know-how | Nouveautés

Technique agricole

Concours

Multiline – semoir et déchaumeur combiné Le nouveau concept Multiline permet de combiner un déchaumeur à disques ou un déchaumeur à dents avec un semoir. Un outil de semis universel performant et économique est ainsi créé, avec une très grande flexibilité d’utilisation. En solo ou en combiné, ce nouveau concept Multiline offre un énorme potentiel pour des tracteurs légers. Le Terradisc Multiline est proposé en 3 et 4 m de lar-

geur de travail et le Synkro Multiline est proposé uniquement en 3 m. Le déchaumeur standard est complété par un nouveau rouleau packer à pneus et un timon pour composer un outil traîné. Le Multiline s’attèle au relevage en cat. III largeur II des tracteurs standards légers. La combinaison avec un semoir intégré constitue une alternative économique aux semoirs universels ha-

bituels. Le packer porte l’ensemble de l’outil. Seule la charge réglementaire s’applique sur le tracteur et évite ainsi de devoir lester l’avant du tracteur. Cela améliore considérablement la situation du tassement sur les fourrières: le nouveau Multiline avec le packer à pneus montés en offset offre une technique préservant de manière optimale et durable les sols pour garantir les rendements. Le relèvement des outils se fait sur le rouleau packer à pneus, libérant un dégagement au sol de 270 mm et évitant le ripage. Pöttinger AG 5413 Birmenstorf  056 201 41 60 www.poettinger.ch

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Technique agricole

Test pratique

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Presse à chambre fixe robuste et performante En ce qui concerne les balles d’ensilage, en termes d’étanchéité, les avantages du liage par film paraissent évidents. La nouvelle Rollant 455 RC Uniwrap dispose encore d’autres atouts pour assurer une bonne qualité de fourrage et un rendement de chantier élevé. La Revue UFA s’est rendue chez un entrepreneur en travaux agricoles pour assister au fonctionnement de cette machine dans la pratique.

C

ela fait pratiquement trente ans que l’entreprise de travaux agricoles Team Rösch de Hermrigen utilise des presses à balle rondes de la marque Claas. Le dernier modèle acquis cette année par Jœl Rösch est la Rollant 455 RC Uniwrap. Cette machine est équipée d’un système de liage de la balle par film monté d’usine. Le liage par filet, pour les fourrages secs par exemple, est également possible. « O utre le fait de pouvoir presser aussi bien de la paille, du foin que des ensilages, la densité des balles est un point fort supplémentaire de cette machine » , explique le jeune chef d’entreprise Jœl Rösch qui utilise la nouvelle Rollant 455 RC Uniwrap depuis quelques mois. Lorsque le temps presse, l’entrepreneur a recours à sa seconde machine, l’ancien modèle Rollant 455 qui fonctionne avec une enrubanneuse attelée.

Le film de liage installé à l’avant sur la presse peut être remplacé par un filet pour les balles de paille ou de foin.

Le terminal Communicator II sert à piloter les outils Isobus et donne toutes les informations concernant la presse.

Pick-up Le pick-up à cames de la nouvelle presse de Jœl Rösch affiche une largeur de 2,1 m pour une largeur de ramassage de 1,9 m. Le fourrage est ramassé proprement et les roues de jauge pivotantes et réglables sans outillage maintiennent le pick-up à une hauteur régulière. Deux rouleaux tasse-andain à l’avant du pick-up compressent le fourrage en assurant

un flux optimal et régulier dans la machine. Roto Cut et fond de coupe Le rotor à doubles dents en forme d’étoile à quatre branches pousse le fourrage sur les couteaux. Au choix, il est possible de travailler avec 0, 12, 13 ou l’ensemble des 25 couteaux pour une longueur de coupe de 44 mm. « Travailler avec 12 ou 13

Portrait: « Rollant 455 Uniwrap – une presse polyvalente pour tous les fourrages. »

Joel Rösch gère un domaine agricole à Hermrigen et réalise des travaux d’entreprise tel le pressage des balles rondes et les semis. Il joue égale­ment dans l’équipe de Volleyball d’Aarberg, en 1re ligue.

38

L’exploitation de Joel Rösch est située à Hermrigen entre Aarberg et Bienne dans le canton de Berne. Joel Rösch gère 47 hectares de grandes cultures et une porcherie d’engraissement de 56 places. Après un apprentissage de menuisier, Joel Rösch a effectué un apprentissage d’agriculteur. Ce jeune agriculteur produit du blé d’automne, de l’orge, du maïs grain et des betteraves sucrières. Peter Rösch avec l’aide occasionnelle de son frère Werner à exploité le domaine jusqu’à la reprise en 2015 par Joel. Peter Rösch a acheté sa première presse en 1989 et pour s’adapter à la demande il a rapidement acquis une seconde machine. Les frères Rösch ont tout de suite opté pour des presses Claas avec enrubanneuse sépa-

rée. Bien qu’étant aujourd’hui à la retraite, ils continuent à conduire régulièrement des tracteurs pour l’entreprise. La nouvelle presse à balles rondes combinée Claas Rollant 455 RC Uniwrap est la première presse dotée d’un système de liage de la balle par film monté d’usine que Joel Rösch utilise dans son entreprise de travaux agricoles. «Les clients apprécient les balles d’ensilage liées à l’aide d’un film. Ces balles sont plus faciles à ouvrir dans la fourragère et il n’est plus nécessaire de séparer le film du filet», affirme Joel Rösch lors de la visite sur son exploitation. Pour le liage des balles d’ensilage, l’entrepreneur utilise un film de 128 cm de largeur. La partie dépassant de chaque bord de la balle est plié sur la

tranche pour former une arrête plus franche. La balle enrubannée conserve ensuite une forme plus régulière, ce qui facilite le stockage des balles empilées. La Rollant 455 Uniwrap dispose aussi d’un système de pression supplémentaire sous forme d’un segment de trois rouleaux dans la chambre de compression qui s’enclenche tôt lors de la confection de la balle. «J’apprécie beaucoup la rapidité de travail de cette presse combinée. La qualité de l’enrubannage avec le taux d’étirage et de recouvrement sont précis et réglables depuis le terminal du tracteur», ajoute Joel Rösch. Le graissage centralisé et l’accès facilité aux couteaux pour l’entretien sont d’autres caractéristiques intéressantes de cette presse à chambre fixe.

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Test pratique Pictogrammes 16 rouleaux renforcés forment la balle dans la chambre de compression fixe. 25 couteaux assurent la coupe du fourrage. 23 secondes suffisent pour appliquer six couches de film plastique sur une balle. 1000 tr/min correspond au régime des boîtiers principaux d’entrainement.

couteaux représente un bon compromis. La longueur de coupe est suffisante et les couteaux sont toujours en bon état » , explique Jœl Rösch à propos de sa nouvelle presse. La vitesse élevée du rotor rend la presse performante. La sélection du nombre de couteaux est réalisée par un système hydraulique commandé simplement depuis le terminal dans la cabine du tracteur. Le fond de coupe qui peut s’abaisser automatiquement jusqu’à 30 mm garantit une qualité de coupe inchangée même lorsque les andains sont irréguliers. Il est également équipé d’un système d’avertissement de bourrage pour le conducteur.

Chambre de compression et MPS La Rollant 455 RC Uniwrap est une presse à chambre fixe. Les 16 rouleaux profilés en acier de 4 mm d’épaisseur sont boulonnés. Deux vérins assurent la fermeture de la porte arrière. Le système MPS (Maximum Presure System) doté d’un segment à trois rouleaux augmente les performances et la densité de la balle en commençant la compression lorsque celle-ci atteint 90 centimètres de diamètre. Grâce à ce dispositif, le centre de la balle est plus compact et mieux compressé. Liage et enrubannage Cette presse se distingue par un liage de la balle avec un film dépassant les bords et replié sur les côtés. En comparaison avec le liage à l’aide d’un filet, le liage par film manteau permet de réduire la consommation de

Technique agricole

Caractéristiques de la presse Rollant 455 RC Uniwrap de Claas Régime prise de force

1000 tr/min

Type de machine

Balles rondes, chambre fixe

Raccords hydrauliques Largeur du pick-up

2 distributeurs simple effet, un retour libre ou Load Sensing et 1 distrib. simple effet 2,1 m (ramassage 1.9 m)

Nombre de couteaux

25 (0, 12, 13, 25)

Chambre de compression

16 rouleaux

Diamètre des balles

1,25 m

Liage des balles

Film ou filet

Dimensions de la machine 6990 L/2955 l/3250 h Poids

5800 kg

plastique. Le processus d’enrubannage nécessite moins de temps que la confection de la balle et ne ralentit pas le chantier. « E n cas de rupture d’un des films d’enrubannage, la table d’enrubannage ralentit et la procédure se termine avec un seul film en conservant un chevauchement correct. Je préfère néanmoins réinstaller le film déchiré et terminer les deux rouleaux en même temps » , précise Jœl Rösch. L’entrepreneur apprécie les nouveautés de cette machine et également le fait de pouvoir procéder à la plupart des réglages depuis le terminal Communicator II installé dans la cabine du tracteur. n Le liage de la balle par film manteau recouvre les bords et assure une meilleure forme. Lors de l’ouverture de la balle, il n’est pas nécessaire de séparer de filet. Photo de gauche: Claas

Auteur Jean-Pierre Burri, Revue UFA 1510 Moudon Photos Jean-Pierre Burri Informations La Revue UFA publie, en ordre dis­persé et sous le titre « Tests prati­ques  », des com­ptes rendus relatifs à des machines agricoles. Les per­sonnes inté­ressées, ou propriétaires de ma­chines, sont choisies en collaboration avec les constructeurs ou les importateurs. www.claas.com

REVUE UFA  9 | 2018 39


Production végétale

Semis ultra-précoce de l’orge d’automne

Résultats et enseignements d’Oberacker De l’idée aux premières tentatives peu fructueuses, le semis précoce de céréales commence à trouver ses marques, notamment grâce à l’essai d’Oberacker. Bonne place dans la rotation, semis ultra-précoce juste après la récolte, densité revue à la hausse et surtout broyage Frédéric Thomas

à l’automne pour réguler la végétation sont les ingrédients de la réussite de cette innovation.

Levée | Début de la levée de l’orge semée immédiatement après la récolte de la féverole (le 4 août en 2017). Cette stratégie permet de s’affranchir de glyphosate dans le cadre du SD (à gauche). 40

Fin septembre | A la fin septembre, le mélange orge/féverole est imposant et en pleine croissance avec au moins 3 à 4 t de MS/ha. REVUE UFA  9 | 2018


Production végétale

L

es essais de la plate-forme d’Oberacker, près de l’Inforama Rütti dans le canton de Berne, représentent 20 ans de comparaison originale et très engagée entre labour et semis direct avec une permanence de 6 cultures chaque année. Oberacker représente plus de 130 implantations, gestions de cultures et récoltes sur la période dans chacun des systèmes: il s’agit d’une masse considérable d’informations qui permet, malgré le manque de répétition, d’apporter une relative sécurité au niveau des résultats techniques, agronomiques et envi­ ronne­m en­t aux. L’autre originalité de cette expérimentation réside dans l’intégration précoce de pratiques innovantes, dans le but d’optimiser les itinéraires en fonction des nouvelles connaissances. Le labour a ainsi été rapidement superficialisé. Il est conduit en hors-raie à moins de 15 cm depuis de nombreuses années et le semis est réalisé en direct sans reprise de sol.

Parcelle de suivi à long terme de l’Inforama Rütti à Zollikofen (BE). Photo: Gabriela Brändle

Les couverts Biomax avec des espèces gélives font également partie de la stratégie, quelles que soient les modalités, depuis près de 10 ans. La rotation, quant à elle, a été progressivement aménagée pour développer de bons enchaînements en vue de réduire l’usage des herbicides et du glyphosate. La rotation pratiquée depuis 2007 est la suivante: pois-couvert végétal (CV )/blé d’automne-CV/féverole/ orge-CV/betterave sucrière-CV/maïs ensilage. Elle est relativement bien équilibrée avec deux légumineuses, trois cultures d’été dont une dicotylédone et une graminée en alter-

nance avec deux céréales d’automne (blé et orge). L’ensemble des cultures est conduit en système extenso sans insecticide, fongicide ni régulateur de croissance; seul un désherbage chimique « l ight » est maintenu, voire un glyphosate si nécessaire. Depuis 2015, aucune implantation n’a reçu de glyphosate à l’exception de la variante « labour » pour y combattre le chiendent après la récolte de l’orge d’automne. Enfin et comme cette rotation comporte beaucoup de couverts végétaux, Wolfgang Sturny et son collègue Andreas ­C hervet du Service de la protection des sols du canton de Berne ont étudié depuis près de 10 années le concept de semis précoces de céréale notamment pour l’enchaînement féverole/orge qui a été mis en place pour faciliter, entre autres, cette approche. Garder l’azote après les féveroles Après la récolte et vers la fin août, on a observé que la parcelle de féverole

Broyage | Le broyage réalisé tout début octobre a permis de rabattre la végétation tout en évitant des montées en épis trop précoces. C’est l’une des clés de la réussite de cet itinéraire innovant (SD à gauche). REVUE UFA  9 | 2018 41


Production végétale

Et le semis précoce de blé  ? A la vue des résultats encourageants sur l’orge, il est évident que l’équipe d’Oberacker à rapidement envisagé la même stratégie en blé. En 2006, les dégâts de gel sur épis ont légèrement refroidi l’équipe d’Oberacker. « Sur le Plateau suisse nous pouvons avoir des arrières saisons assez chaudes qui poussent la végétation et la culture de blé nous semble un peu moins bien adaptée », précise Wolfgang Sturny. Il faut également rappeler que les pois, le précédent dans cette rotation, sont récoltés souvent plus d’un mois avant la féverole (début juillet) et que 10 semaines laissent le temps de réaliser un excellent couvert d’été, sans risques. Le semis du blé a donc été raisonnablement repoussé à fin septembre aujourd’hui. Malgré cela et surtout depuis l’introduction du broyage qui est un outil de régulation très efficace, l’équipe d’Oberacker envisage très sérieusement de perpétuer l’itinéraire blé précoce.

pouvait monter jusqu’à 70 kg de N/ha de reliquats, mais qu’une grande partie risquait d’avoir déjà disparu en octobre, au moment du semis des céréales, auxquels pouvait venir s’ajouter la minéralisation de septembre. L’orge est par ailleurs la céréale la plus exigeante en azote précoce en automne. C’est d’ailleurs pour cette raison que la rotation a été modifiée, pour que l’orge succède à la féverole et que le blé suive le pois. Pour éviter de positionner un couvert végétal supplémentaire, pour-

tant utile malgré une période trop courte, l’orge est semée immédiatement après la récolte de la féverole depuis 2008. Que ce soit dans l’option labour ou semis direct, aucun herbicide n’est appliqué lors du semis. Seul un programme classique et identique, quelle que soit la modalité de travail du sol, est généralement positionné à la fin octobre sans aucun rattrapage au printemps. Au départ, les densités de semis ont été fortement réduite pour descendre jusqu’à 100 grains/m 2 . En 2016 la densité avait été légèrement revue à la hausse avec 140 grains/m 2 et pour les semis 2017, elle a été remontée à 230 grains/m 2; densité légèrement inférieure à une densité normale en période de semis conventionnelle à fin septembre. Plantes compagnes et économie de désherbage Le volume de végétation pendant l’hiver 2015/2016 atteste du niveau des reliquats post récolte de la féve-

Neige | Etat de la parcelle pendant l’hiver. L’orge est légèrement repartie. Elle présente une végétation dynamique sans être trop forte (SD à gauche, L à droite). 42

role, mais aussi du potentiel de perte par lessivage même en SD si l’implantation de l’orge était réalisée normalement et sans couvert d’interculture. Outre le fait d’aider à capter plus rapidement l’azote résiduelle et d’augmenter la production de biomasse, la féverole permet également de faire entrer par fixation encore quelques unités d’azote supplémentaires sans risque de compétition avec la céréale sur cette ressource. Le broyage d’automne qui a été introduit à l’automne 2016 est cependant un levier très important qui a permis de sécuriser cet itinéraire technique à la fois original et extrêmement efficient . Il permet aujourd’hui de réguler la végétation et d’éviter des montées en épis, il « n ettoie » la parcelle et permet une reprise plus homogène au printemps. Enfin, il accélère le recyclage de la fertilité captée dans la végétation pour une dynamisation de l’activité biologique et une meilleure valorisation au printemps.

Mars | La culture est bien en place et poussante et ne laisse pas présager de la gestion très spéciale de l’automne. REVUE UFA  9 | 2018


Production végétale

Oberacker Le semis est toujours réalisé immédiatement après la récolte de la féverole, quelle que soit la date de celle-ci, pour éviter un glyphosate et limiter le développement du salissement à l’automne. La levée rapide de la céréale à cette époque permet de prendre de vitesse beaucoup d’adventices, en particulier les dicotylédones avec ce type de précédent . Les graminées d’automne, quant à elles, n’arriveront que plus tard alors que l’orge est bien établie et très concurrentielle. Les repousses de féveroles s’installent en revanche très bien, en SD comme en labour et fournissent un bon complément de végétation en tant que plantes compagnes. « N ous observons l’orge et déclenchons le broyage avant un risque de montaison mais aussi pour limiter la concurrence de la féverole qui souvent dépasse la céréale, surtout en labour (minéralisation supplémentaire) » , explique W. Sturny. « G éné-

ralement, par la suite, les températures baissent , les premiers gels arrivent et les plantes rentrent dans le calme végétatif de l’hiver » , complète W. Sturny. « À l’issu de ce passage, le tapis de résidus recouvre le sol, fait écran aux mauvaises herbes en place, freine l’installation de nouvelles adventices et vient nourrir l’activité biologique à l’entrée de l’hiver afin de commencer à recycler la fertilité pour le printemps » . Cette stratégie, qui s’appuie sur un enchaînement adapté, permet de se passer de glyphosate et de limiter le désherbage (seulement si nécessaire) à un seul passage à l’entrée de l’hiver, malgré un semis ultra précoce. Dans ce cas, il faut attendre au moins 10 jours après le broyage pour que les plantes se régénèrent (pour éviter de la phytotoxicité). Pas de soucis de pucerons et des gains de précocité « J usqu’à ce jour nous n’avons jamais eu de soucis de pucerons et de jau-

nisse sur l’orge » , déclare Wolfgang Sturny. Le choix de la variété d’automne « S emper » explique peut-être cela mais l’association avec la féverole est certainement un complément important comme nous le constatons pour les insectes d’automne en colza. Ensuite il ne faut pas sous-estimer l’effet de « b rouillage » des habitudes écologiques par un semis ultra précoce avec des stades à risque très avancés mais également très courts en cette saison. Même si aucune étude n’a apporté d’explication réelle, les 10 années de semis précoce apportent cependant une certaine assurance et validation. Pour ce qui est de la gestion de la fertilisation, le système est calé sur la modalité labour. Aucune localisation au semis n’est apportée. Malgré des contraintes techniques, les rendements sont tout de même très honorables pour un système « e xtenso » . En 2017, ils ont été de 69 q/ha en labour et 61,5 en SD (en fertilisation classique). n

Auteur Frédéric Thomas, Revue TCS (Techniques Culturales Simplifiées), France Photos collaboratrices et collaborateurs du Service phytosanitaire & du Service de la protection des sols du canton de Berne Clichés actuels sous www.be.ch/ Bodenschutz dans le registre «Etat des sols» et sous-registre «Parcelle de suivi à long terme «Oberacker»»

Hiver | Outre aider à capter plus rapidement l’azote résiduelle et augmenter la production de biomasse, la féverole permet également de faire entrer par fixation encore quelques unités d’azote supplémentaires. REVUE UFA  9 | 2018 43


Production végétale

Fumure azotée

Bien choisir la forme de l’azote L’azote est l’élément nutritif qui influence le plus le rendement. Les engrais azotés se trouvent sous forme de nitrate, d’ammonium ou d’urée. Leurs comportements dans le sol, l’environnement et la plante diffèrent; il faut en tenir compte lors de leur utilisation.

Christian Keller

D

es gisements naturels d’azote sont exploités depuis la première moitié du XIX e siècle, par exemple au Chili (salpêtre du Chili). La fabrication d’engrais azotés synthétiques n’est devenue possible que grâce à la découverte du procédé Haber-Bosch, en 1910. La production industrielle a grandement contribué à augmenter l’efficience dans l’agriculture. L’azote étant l’élément nutritif qui influence le plus le rendement, on le considère comme le moteur de la croissance des plantes. Fonctions de l’azote au sein de la plante L’azote est le principal constituant des acides aminés et des protéines (6 kg de protéines en contiennent 1 kg). Il entre aussi dans la composition de la chlorophylle et de diverses enzymes. Fertilisation par le sol ou le feuillage Les éléments nutritifs présents dans le sol parviennent dans le métabolisme de la plante en passant par ses racines. Des apports foliaires par le biais du feuillage sont aussi possibles.

Prix de l’azote La production d’azote est très gourmande en énergie. Le prix de l’énergie, et donc celui des engrais azotés, sont à la hausse. Ils sont actuellement déjà 10 à 12 % plus élevés que l’an passé. Les commandes anticipées permettent de bénéficier de prix attractifs sur les engrais azotés et les engrais complets riches en azote du vaste assortiment Landor. Ainsi tout est prêt pour la prochaine saison. Les engrais azotés se conservent bien s’ils sont stockés à l’abri de l’humidité et protégés des fluctuations importantes de températures.

44

Seules les légumineuses peuvent fixer elles-même l’azote de l’air grâce aux bactéries des nodosités. Toutes les autres plantes sont tributaires d’un apport externe d’azote par le sol ou le feuillage. Nitrate pour les premiers apports La plante prélève l’azote du sol sous forme de nitrate (NO 3–) et, en plus faible proportion, d’ammonium (NH 4+). Le nitrate est dissous dans la solution du sol et est très mobile. Il pénètre dans la plante par le flux de transpiration et agit immédiatement, y compris lorsque les conditions sont défavorables, par exemple par temps froid. Les engrais contenant du nitrate, tels que le nitrate d’ammoniaque ou le nitroplus, sont ainsi idéaux pour le premier apport au printemps, quand les engrais de ferme et le sol libèrent encore peu d’azote. Grâce à l’action immédiate de ce type d’engrais, la culture peut être conduite avec précision, en fonction de son stade de développement. Si le nitrate n’est pas rapidement prélevé par les plantes, il risque d’être lessivé. L’ammonium favorise la croissance des racines L’azote ammoniacal (NH4+) est chargé positivement et se lie ainsi aux particules du sol. Cette molécule n’est donc pas mobile dans le sol et agit plus lentement que le nitrate. Dans le sol, l’ammonium est transformé en nitrate par des bactéries. Ce processus dépend du sol et du climat: il peut durer de quelques jours à plusieurs semaines. Plus la température est élevée (avec une humidité suffisante), plus les êtres vivants du

Le nitrate d’ammoniaque Landor contient les deux formes de l’azote que sont l’ammonium et le nitrate. Photo: agrarfoto.com

sol sont actifs et la transformation rapide. Les engrais contenant de l’ammonium conviennent lorsque le développement des racines doit être favorisé et qu’une action légèrement retardée est souhaitée. On trouve donc de l’ammonium dans la plupart des engrais épandus au semis, par exemple No-Till 20.20.0 (fumure localisée), et dans les engrais complets, tels que les engrais NPK pour le colza. Le nitrate d’ammoniaque contient de l’azote sous forme de nitrate et d’ammonium pour un effet à la fois rapide et prolongé. L’urée pour une action durable Dans le sol, l’urée est transformée en plusieurs étapes, d’abord en ammonium, puis en nitrate. Elle se lie aussi aux particules du sol et n’est pas mobile. L’urée agit lentement, ce qui en fait un partenaire idéal pour la fumure du maïs. Les engrais contenant de l’urée, tels que l’urée 46 % ou le Sulfamid, peuvent être épandus aussi longtemps que la culture permet le passage du tracteur. Le maïs reste ainsi bien alimenté, même à des stades avancés. Afin d’éviter les brûlures, l’urée ne devrait être épandue que sur un feuillage sec. L’azote organique: la réserve du sol La plus grande partie de l’azote du sol est contenue dans l’humus et est REVUE UFA  9 | 2018


Production végétale Annonce

ant!

Formes d’azote dans les engrais Landor Alimentation préférentielle de la plante Nitrate d’ammoniaque + Mg 27 N + 2.5 Mg

Hydrolyse

Ammoniacale Nitrification

Nitrique

50 %

50 %

50 %

50 %

Sulfonitrate 26 N + 0.3 B + 14 S

73 %

27 %

Sulfate d’ammoniaque 21 N + 24 S

100 %

Nitrate magnésien soufré 24 N + 5 Mg + 7 S

Sulfamid 30 N + 3 Mg + 10 S

83 %

Urée 46 N

100 %

donc liée à la matière organique. L’humus est produit à partir de résidus de récolte et d’engrais de ferme qui sont transformés par des micro-organismes. L’azote organique provenant de l’humus n’est que lentement disponible pour les plantes. Afin de préserver l’humus à long terme, les apports d’éléments nutritifs sur le champ doivent être au moins aussi élevés que les exportations liées aux récoltes et à la paille ainsi qu’aux pertes. Améliorer l’efficience Même si de faibles pertes sont difficilement évitables, certaines mesures contribuent à améliorer l’efficience de l’azote et à limiter ainsi les risques de lessivage ou d’évaporation sous forme d’ammoniaque ou de protoxyde d’azote: • fractionner la fumure et l’adapter aux besoins de la culture;

Nitrate d’ammoniaque + Mg 27 N + 2.5 Mg

17 %

• Veiller à ce que les périodes où le sol n’est pas cultivé durent le moins longtemps possible, surmonter ces périodes avec des cultures intercalaires. • n’épandre les engrais azotés que lorsque l’humidité est suffisante ou les incorporer immédiatement; • un pH optimal, entre 6,5 et 7, améliore l’activité biologique du sol. Cela favorise la minéralisation de l’azote organique et la nitrification; • Une analyse de sol vous permettra de déterminer l’état de fertilité général du sol (potasse, phosphore, magnésium). Un apport de ces éléments en suffisance favorise une efficacité optimale de l’azote. Ne pas oublier le soufre Dans la plante, le nitrate doit être transformé avant de pouvoir

Vente anticipée engrais azotés

être utilisé dans le métabolisme. S’il n’y a pas assez de soufre, cette transformation est bloquée. Avec une fumure azotée, il faut donc toujours veiller à ce que l’approvisionnement en soufre soit suffisant. Les besoins en soufre peuvent être couverts avec des engrais azotés contenant du soufre, tels que le nitrate magnésien soufré, le sulfonitrate ou le Sulfamid. n

Nitrate magnésien soufré 24 N + 5 Mg + 7 S

Sulfonitrate

26 N + 14 S + 0.3 Bore

Appel gratuit 0800 80 99 60 landor.ch Auteur Christian Keller, Landor, 4127 Birsfelden www.landor.ch

LANDOR VOR 1.18

Uréique

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Production végétale

Augmentation du risque de gel pour les arbres

Avec la hausse des températures, la période de végétation s’est avancée en Suisse. Comme l’explique un communiqué de l’EPFZ, ce changement place les plantes face à un dilemme : alors qu’une formation des feuilles (frondaison) précoce prolonge la durée pendant laquelle les plantes peuvent croître, un bourgeonnement précoce augmente en revanche le risque de dégâts dûs au gel. Cela pourrait avoir des conséquences dramatiques pour les vignobles et les cultures fruitières suisses, à l’exemple des gels tardifs d’avril 2017. Les deux chercheurs de l’EPFZ Christof Bigler et Harald Bugmann ont analysé si – et comment – le risque représenté par le gel a évolué pendant la frondaison sur une période de 60 ans pour 13 espèces d’arbres et d’arbustes en Suisse. Selon C. Bigler, le risque de gel a tendanciellement augmenté car, depuis le début des années 1980 et en raison du réchauffement climatique, la frondaison intervient de manière plus précoce. Les chercheurs concluent également que de nombreuses espèces euro péennes d’arbres et arbustes disposent d’une marge de sécurité relativement grande s’agissant du risque de gel. A cet égard, selon C. Bigler, les espèces bourgeonnant de manière précoce audessus de 1100 mètres, tel le mélèze, sont celles qui présentent les marges de sécurité les plus faibles. vs

Toujours actuel www.revueufa.ch

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Lisa et Mia, deux nouvelles variétés d’abricot Agroscope lance deux nouvelles variétés d’abricot, Mia et Lisa, fruits du croisement avec le fameux Luizet du Valais. Ces deux nouvelles variétés se distinguent par les qualités suivantes : qualité gustative, tolérance aux maladies (la moniliose pour Lisa et la bactériose pour Mia), une belle couleur rouge-orangée, une récolte de début à mi-juillet, une faible sensibilité au transport et une bonne conservation. Les plants des deux nouvelles variétés Mia et Lisa sont disponibles chez Va-

ricom, une entreprise qui commercialise les variétés fruitières résultant de la sélection d’Agroscope. Issues d’une pollinisation qui a eu lieu en 2003, ce n’est qu’après un travail de sélection de 15 ans que Lisa et Mia ont pu être lancées. Ce travail de sélection constitue une étape importante d’un processus tendant vers une production durable des abricots, tant sur le plan économique qu’écologique. Selon Agroscope, la prochaine étape de ce processus consistera à croiser Lisa et

Moins d’herbicides, plus d’insecticides Entre 2008 et 2016, les quantités de produits phytosanitaires commercialisés sont restées relativement constantes. On constate cependant un recul marqué pour les herbicides en général et le glyphosate en particulier. Les ventes d’herbicides ont reculé de 849,8 à 624,1 t. Pour l’OFAG cela s’explique en partie par l’adoption plus fréquente de méthodes de lutte mécaniques. Au cours de la même période, les ventes d’insecticides et d’acaricides ont au contraire augmenté de 249,8 à 276,4 t. Cette augmentation est à mettre en lien avec les premières apparitions de la drosophile du cerisier. LID

EU : mutagenèse et génie génétique La Cour de justice de l’UE exige des règles strictes pour les nouveaux procédés de sélection. Ceux-ci présentent les mêmes risques que les procédés de génie génétique habituels et doivent par conséquent être traités de manière identique. Comme le rythme et l’ampleur des changements se sont accélérés récemment, la Cour de justice estime que les dangers des nouveaux procédés de mutagénèse sont comparables à ceux du génie génétique, même sans introduction de matériel génétique. Par conséquent, elle estime que les produits issus de ces procédés de sélection devraient également être soumis aux dispositions légales régissant le génie génétique. Ils doivent donc passer par la procédure d’autorisation pour les OGM et être identifiés comme tels. Pour les procédés de mutagenèse plus anciens, les états européens doivent pouvoir décider euxmêmes s’ils souhaitent exiger ou non le respect des dispositions sur les OGM. La Fédération des agriculteurs allemands (DBV ) craint que l’Europe reste à la traîne en raison de ces dispositions plus strictes. LID

Hausse pour le colza Les prix de la récolte 2018 de colza sont légèrement supérieurs à ceux de l’année dernière. Le prix moyen à la production pour le colza conventionnel se monte à Fr. 75.40/dt (+0.20 Fr./dt par rapport à l’année passée). Les recettes effectives varient selon la période de commercialisation et en fonction des contrats individuels entre les partenaires du Swiss granum marché

Mia pour obtenir une lignée résistante aussi bien à la moniliose qu’à la bactériose. Agroscope

Des prix plus élevés pour les betteraves sucrières

Malgré l’effondrement du prix du sucre sur le marché européen, le sucre de la récolte 2017 a pu être vendu à un prix tout à fait acceptable. Le prix définitif de la récolte 2017 a été fixé par l’interprofession à Fr. 44.–/t. Le prix moyen payé aux producteurs de betteraves, suppléments inclus, se monte à Fr. 58.70/t, soit Fr. 2.50/t de plus que celui de 2016. Le prix indicatif pour la récolte 2019 a été relevé de Fr. 43.– à Fr. 44.– par tonne de betteraves. Outre de nouveaux producteurs conventionnels, la branche est également à la recherche de producteurs bio. Durant l’année en cours, la surface de betteraves sucrières bio est passée de 20 à 60 ha. Le potentiel est cependant bien plus élevé avec des marchés très attractifs. Les agriculteurs conventionnels et bio intéressés par la culture de betteraves sucrières peuvent s’annoncer auprès de Sucre Suisse SA. Fédération Suisse des Betteraviers REVUE UFA  9 | 2018


PHYTO-NEWS

www.staehler.ch

L’expert répond Les surfaces desséchées sont-elles irrécupérables ? De nombreuses plantes, en particulier les graminées, se trouvent dans un simple état de dépression. Avec les précipitations, elles se rétablissent, mais cela ne suffit pas à reconstituer entièrement la prairie. Parallèlement à cela, les pluies déclenchent la germination qui se préparait dans le sol. Les plantes indésirables se développent aussi et concurrencent les plantes fourragères. Il faut surtout surveiller de près le pâturin commun, le pissenlit et le rumex. Ce dernier a besoin de lumière pour germer: les grandes prairies offrent un terrain favorable à sa prolifération.

Prairies après la sécheresse – une attention particulière est requise. Du fait de la sécheresse persistante, de nombreuses prairies sont asséchées. À l’arrivée de précipitations, la nature se réveille et les plantes commencent à germer. Mais outre les graminées et le trèfle tant attendus, des adventices indésirables font aussi leur apparition. Il faut donc rester vigilant et prendre les bonnes mesures au bon moment.

Sursemis nécessaire ? Dans les prairies clairsemées, un sursemis s’impose. Les plantes mortes qui ont viré au marron ne repartiront plus (contrôle à la base de la plante en la coupant) ! Il faut effectuer le sursemis rapidement pour devancer la germination des adventices. Les surfaces comportant du pâturin commun mort sont recouvertes d’un feutrage. Il faut les herser rigoureusement afin de pouvoir déposer les seAlfons Beerli mences sur le sol. Avant de procéder au Marketing Stähler sursemis, mieux vaut contacter un Suisse SA conseiller sur place.

Conseilproduit

Conseilpratique Prairies avec vieux plants de rumex: une question de patience

Lutter à temps contre les plantules de rumex

Après la sécheresse, les adventices vivaces poursuivent leur croissance. Les vieux plants de rumex en particulier restent bien en place. Si l’on prévoit d’appliquer un herbicide, il faut que les principes actifs agissent en profondeur sur les racines, comme avec l’Harmony SX. Un tel traitement ne doit être effectué que sur des prairies bien développées, c’est-à-dire qui ont plus d’un an. Il faut donc prévoir un traitement post-sursemis pour l’automne de l’année suivante, idéalement en septembre/octobre. Harmony SX dépend moins des températures; il peut être appliqué jusqu’à la fin octobre en cas de fœhn.

Le rumex germe dans les prairies clairsemées. On peut opter pour une méthode de traitement douce en administrant 4 l de Trifoline par ha à un stade précoce, soit au plus tard à l’apparition de la deuxième feuille. En ajoutant 2  l/ha de Pedian, on peut aussi lutter contre la stellaire intermédiaire. Le traitement au Trifoline est encore possible à l’automne tant qu’il fait au moins 20° C les jours de fœhn. Contactez le conseiller régional de vente de Stähler Suisse.

Rumex au stade de la deuxième feuille, idéal pour un traitement doux au Trifoline (4  l/ha)

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Production végétale

Semences de céréales

Montalbano, le nouveau blé de la classe Top Il est temps de tirer les enseignements d’une moisson très précoce, caractérisée par des rendements moyens à bons, et d’établir la base de la récolte 2019. La question du choix variétal est une fois de plus cruciale. Va-t-on continuer comme jusqu’ici ou changer quelque chose à la variété ?

Mike Bauert

D

urant l’automne 2017, les céréales ont été semées dans des conditions idéales. Janvier 2018 a été plutôt trop chaud, si bien que le blé était déjà légèrement en sève à certains endroits quand le gel a de nouveau frappé, d’où l’apparition de dégâts d’hivernage. Alors que les sols sont sortis de l’hiver bien saturés d’eau, des températures élevées ont succédé à un printemps très court. Les orges ont pour la plupart bénéficié de suffisamment d’eau alors que les blés ont beaucoup plus souffert de la sécheresse qui s’est installée progressivement. Cette année, c’est dans des sols de bonne qualité, profonds et plutôt lourds que les meilleurs rendements de blé ont été réalisés. L’augmentation de la charge en mycotoxines dans certaines régions est imputable au temps chaud et humide durant la floraison. Indépendamment de la protection antifongique, le travail du sol et le choix variétal ont aussi joué un rôle dans cette affaire. Les producteurs de semences d’orge hybride ont également connu une année très difficile. Leurs rendements ont été bien inférieurs à la normale, car la pollinisation ne s’est pas déroulée dans des conditions optimales. Les autres producteurs de semences ont réalisé une récolte normale à bonne. Higgins, prometteur en rendement et en qualité La variété d’orge à six rangs KWS Higgins figure désormais sur la liste des variétés recommandées (LVR) de swiss granum. Elle possède un très gros potentiel de rendement, combiné à un poids à l’hectolitre élevé.

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Elle allie ainsi le rendement de KWS Tonic et la qualité de KWS Meridian. Elle sort en tête des essais d’Agroscope dans les conditions de culture PER (83,1 dt/ha). Elle peut également être recommandée en culture extenso, où elle est arrivée au second rang. La variété Azrah a aussi produit de bons rendements, mais ses poids à l’hectolitre auraient souvent pu être plus élevés. Les principales variétés sont toujours KWS Tonic et KWS Meridian pour l’orge à six rangs et KWS Cassia pour l’orge à deux rangs. On s’attend à ce que KWS Higgins débarque en force sur le marché. Chez les hybrides, Hobbit est disponible en quantités restreintes. En plus de Wootan, Baracooda est une troisième variété hybride. On ne dispose toutefois que d’un nombre restreint de résultats concernant cette dernière variété. Montalbano, une alternative à CH Nara L’année dernière, beaucoup de producteurs de céréales avaient misé sur CH Nara. Ils n’ont toutefois pas tous été récompensés, car CH Nara produit nettement moins de paille tout en étant sensible à la fusariose de l’épi. La nouvelle variété tardive Montalbano arrive donc juste au bon moment pour offrir une alternative valable chez les blés de la classe Top, car un retour à la variété CH Claro aurait peu de sens. Lors des essais, Montalbano s’est distingué par d’excellents rendements, et peu de variétés sont aussi résistantes aux maladies. Il est par ailleurs barbu, ce représente un avantage pour les producteurs touchés par les dégâts liés aux sangliers. Seul son poids à l’hec-

tolitre ne peut concurrencer les meilleures variétés. Dans la classe Top, les acheteurs continuent également de demander des variétés qualitatives comme Molinera, Runal et Lorenzo. Chez les producteurs bio, la variété Wiwa a figuré aux premiers rangs durant des années. Cette année, Baretta est une alternative très intéressante du fait de son rendement. Pizza attire par ailleurs de plus en plus d’agriculteurs. Dans la classe I, les principales variétés sont Forel, Arina et de plus en plus Hanswin. En culture extenso, Hanswin offre des avantages que les deux autres variétés n’ont pas. Chaumont a surtout fait ses preuves sur les terrains secs, mais ses résultats en termes de rendements et de temps de chute sont souvent restés inférieurs aux attentes. Dans la classe II, Spontan, inscrit l’an dernier dans la LVR, a satisfait, voire dépassé les attentes. Cette variété convainc par son rendement et sa résistance aux maladies. Ludwig, Montalto et Bernstein restent aussi dans la course. Pour les blés fourragers, Sailor et Mulan ont convaincu par leurs rendements. Papageno est entré dans la LVR l’année passée, mais il est sensible à la rouille jaune et à la rouille brune. Larossa possède une belle longueur d’avance dans les triticales. Il est suivi de Trialdo, surtout apprécié en culture extenso car il est plus court. Cosinus a fait son entrée dans la LVR l’année passée. Concernant les épeautres, Oberkulmer et Ostro sont toujours commercialisés. REVUE UFA  9 | 2018


Production végétale

Cette année, la variété de blé Spontan a dépassé les attentes de rendement.

Interdiction de certains produits de traitement des semences A partir du 31 décembre 2018, la vente et la mise en place de semences traitées contre le ver fil-defer ou ayant fait l’objet d’un traitement combiné seront interdites. Les molécules actives concernées sont la clothianidine et le thiaméthoxame. Aucun délai transitoire n’étant accordé, il faudra veiller lors de l’achat à ce qu’il n’y ait pas ou le moins possible de restes. Les semences en question sont reconnaissables à leur étiquette blanche bar-

rée de rouge. Cette interdiction signifie qu’à l’avenir, il faudra faire encore plus attention au virus de la jaunisse nanisante de l’orge, qui se manifeste par des surfaces jaunes dans le peuplement . Le vecteur principal est le puceron des céréales. De nombreuses espèces végétales (céréales, maïs, graminées, vulpin des champs, chiendent) peuvent servir de plante hôte au virus. Les semis précoces en automne et les températures douces favorisent l’infestation. Le danger de transmission augmente s’il existe des sources d’infection potentielles

à proximité immédiate de la parcelle de céréales semées, comme du maïs tardif ou des repousses de céréales. Il faudrait donc semer l’orge plus tardivement. C’est surtout le ver fil-de-fer qui fait des dégâts dans les peuplements de blé. Le danger est particulièrement marqué sur les prairies de longue durée. En pareil cas, il est préférable de préparer un lit de semence à granulation fine et d’augmenter légèrement la densité du semis. Plus la température est basse, moins le vert fil-de-fer est actif, si bien qu’il vaut mieux ne pas semer le blé trop tôt. n

Photo: Mike Bauert

Auteur Mike Bauert, Semences UFA, 3421 Lyssach

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Production animale

Mise en place des poules

La mise en place est décisive Les premières semaines qui suivent la mise en place des poules sont les plus intensives. Les efforts consentis pour nettoyer soigneusement le poulailler, passer beaucoup de temps à observer les animaux et effectuer fréquemment des tournées au poulailler en valent la peine. Il peut aussi être judicieux de se rendre sur l’exploitation d’élevage pour voir les jeunes poulettes et se faire une idée. 50

REVUE UFA  9 | 2018


Production animale

Trouver le produit idéal Halag a un assortiment complet de nettoyage et de désinfection. Les produits suivants sont concernés pour les poulaillers: Nettoyage: Stalltop 645/409 Désinfection: Stalldes 05 Traitement des conduites: Halades 01 Traitement des poux: Agromit Liquid

La phase de mise en place est intensive mais le travail consenti en vaut la peine. Photo: Esther Michel

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ne bonne mise en place des poules ne garantit pas une bonne série. Par contre, des erreurs commises peuvent se répercuter longtemps au cours des mois suivant et se payer très cher, d’où l’importance ce bien maitriser cette phase critique. Bâtiment Les poules doivent entrer dans un poulailler sec et propre. Une désinfection diminue la pression parasitaire (vers ou poux) ainsi que bactérienne (Coli, salmonelles, coccidies). La ventilation peut également être

vérifiée et modifiée le cas échéant. La température optimale de 18-20° C est à contrôler surtout en hiver. Pour la litière, il convient de permettre aux poules se s’occuper pour que le troupeau reste calme. Un surplus de litière, qui les incite à pondre au sol, est à éviter. Eau: l’aliment le plus important en quantité chez la poule est l’eau. Raison pour laquelle sa qualité doit être irréprochable afin d’éviter un stress supplémentaire. Le lavage et la désinfection des conduites permet d’éliminer les germes comme les E. coli et les entérocoques ainsi que le biofilm. Il ne faut cependant pas oublier de purger les conduites juste avant l’arrivée des poules. En effet, l’eau aura stagné assez de temps pour contenir de nouveau un bon nombre de germes indésirables. Les poules doivent pouvoir boire au plus vite dans leur nouvel environnement. Il convient de régler la pression de l’eau de sorte à voir des gouttes sous les pipettes. Aliment Plusieurs stratégies sont possibles pour démarrer une série avec succès. L’utilisation d’un aliment préponte est moins abrupt pour le système digestif et le métabolisme. Grâce à ses teneurs nutritives entre l’aliment poulette et l’aliment poudeuse, il évite un surplus en calcium indésirable pour les poules ne pondant pas encore tout en garantissant un minimum nécessaire pour les autres. Il contient également des additifs stabilisant l’équilibre intestinal et limitant les effets négatifs de bactéries

indésirables. En comptant environ 800 g jusqu’à 1 kg par animal, il couvre les 10 premiers jours de présence. Comme l’aliment préponte est malgré tout limité en calcium, il n’est pas recommandé de l’utiliser au-dessus de 5 % de ponte. Une autre stratégie est de débuter la série avec un aliment pondeuse. Celle-ci est surtout intéressante si les poulettes sont relativement âgées ou si leur état de maturité est avancé. Comme le choix optimal de l’aliment dépendant des animaux qui vont être livrés, une discussion avec le fournisseur de poulettes ou l’éleveur est conseillée ainsi qu’éventuellement une visite sur place. Lors de l’arrivée des poules, l’aliment doit être disponible de suite. N’étant plus alimenté depuis quelques heures, les poules mangent en général sans souci. Une suralimentation est même possible et peut entraîner une baisse de l’ingestion quelques jours plus tard. Une fréquence basse du nombre d’alimentation ainsi qu’un remplissage faible des chaînes est indiqué pour éviter ce problème. Cela a aussi l’avantage d’obliger les poules à consommer tout l’aliment et pas seulement les particules grossières. La ration totale ingérée est ainsi conforme au besoin de l’animal. Si les poules éprouvent des difficultés à trouver l’aliment, faire tourner les chaines un court instant peut aider à les orienter vers l’aliment. En fonction des expériences déjà vécue lors des dernières mises en place, différents additifs peuvent être utilisés de manière prophylactique, que

Pascal Rossier

Jacques Emmenegger

REVUE UFA  9 | 2018 51


Production animale pêche les poules de chercher à manger dehors. Pour les poulettes ayant grandi avec un jardin d’hiver, le manque d’accès extérieur peut les déranger à terme.

Un nettoyage et une désinfection en profondeur avant la mise en place des poules sont impératifs. Photo : Revue UFA

Auteurs Pascal Rossier, technicien volaille, UFA Puidoux Jacques Emmenegger, nutritionniste volaille, UFA Herzogenbuchsee 52

ce soit contre E. coli, les poux, les coccidies ou pour la santé en générale. L’origine de ces produits peut être végétales (extraits de plantes) ou microbiologique (bactéries lactiques). L’important n’est pas leur type mais leur efficacité. Lumière Tout comme l’aliment, la quantité de lumière dépend de l’âge ainsi que de la maturité des poulettes. La saison peut en outre jouer un certain rôle. Il est donc primordial de connaître le programme lumineux des poulettes à leur arrivée. La lumière influe l’activité des hormones participant à la maturation des ovaires. Pour cette raison, il est crucial de ne pas diminuer le nombre d’heure de lumière. Si les poules arrivent à un stade de maturité avancé et que certaines pondent déjà, une augmentation rapide de programme lumineux est avisée. Si les poules peinent à consommer assez d’aliment, un ajout de lumière leur laisse plus de temps et

favorise une hausse de l’ingestion. Non seulement la quantité, mais aussi l’intensité de la lumière est à ajuster. Des poules très actives ne requièrent pas autant d’intensité que des poules plus calmes. Afin que toutes les poules puissent monter sur les perchoirs le soir, la période de pénombre doit être suffisamment longue. Mise en place Pendant la mise en place à proprement parlé, il s’agit d’accueillir les poules au mieux dans leur nouvel habitat. Etant fortement stressées à cause du transport, elles sont, de fait, plus faibles et plus sensibles aux maladies. Le maniement des caisses est donc à faible calmement. Les poules sont à placer sur différents niveaux s’il s’agit d’hybrides de couleur brune. Les blanches sont par nature plus mobiles. Les animaux faibles ne pouvant pas intégrer le bâtiment en l’état, il est sensé de les séparer. Un jardin d’hiver fermé em-

Gestion première semaine d’arrivée Chaque troupeau étant différent, il faut d’abord apprendre à le connaître pour éluder ensuite au plus vite d’éventuels problèmes au cours de la série. Un contrôle par des rondes régulières dans le poulailler est le moyen le plus efficace. Lors des premiers jours, l’observation du comportement des poules indiquent à l’éleveur si le bâtiment est bien utilisé. Les risques d’étouffement, la ponte au sol, la montée des poules le soir sont des points à observer en particulier. La fréquence de ces visites dépend fortement de la ponte au sol et peut dès lors être conséquente. Le temps nécessaire à ce moment-là est un investissement à terme qui s’avère opportun. Passer dans le poulailler avant une alimentation permet également de contrôler l’état de remplissage des chaînes. Les visites dans le poulailler sont aussi importantes pour les poules qui doivent se familiariser avec cette nouvelle présence inconnue jusqu’alors. Le contrôle lors des premiers jours doit aussi se faire au niveau des données techniques comme la consommation d’eau et d’aliment, le poids des poules ou le climat du poulailler. L’utilisation de brumisateurs ou d’asséchant de litière aide à gérer l’humidité du bâtiment. Une baisse de consommation peut être le signe d’une infection ou d’un autre problème. Enfin, un coup d’œil sur l’évolution de la couleur et de la consistance des fientes sont des précurseurs d’éventuels dérangements du système digestif. En fonction de toutes les observations faites, une discussion avec le technicien volaille est conseillée pour effectuer quelques ajustements. Le démarrage de la série se déroulera ainsi de manière optimale et le travail intensif de cette période portera ses fruits jusqu’à la sortie des nouvelles locataires. n REVUE UFA  9 | 2018


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UFA 263 est l’aliment de démarrage par excellence, dans l’assortiment UFA . Riche en composants céréaliers différents, il présente une fermentescibilité ruménale moyenne et contient beaucoup d’énergie et de protéines bypass. Il renferme également de la niacine qui soutient le métabolisme énergétique et améliore le bilan énergétique, réduisant ainsi le risque de cétose. Des levures vivantes (MegaDigest) favorisent la dyna-

mique du rumen et l’ingestion alimentaire. Cet aliment granulé est particulièrement appétible et les vaches le mangent volontiers.

Planifier et acheter futé Que signifie acheter futé ? Pour ce qui est des fourrages de base, tous les agriculteurs s’inquiètent, au plus tard en automne, de savoir si leurs réserves suffiront pour l’hiver. Il en va de même des spécialités, des minéraux et des laits pour veaux: il vaut la peine de plani-

fier assez tôt pour sécuriser un bon approvisionnement. Ceux qui regroupent leurs achats pour tout l’hiver peuvent générer des rabais intéressants. L’agriculteur qui achète, par exemple, plusieurs palettes de laits pour veaux, de minéraux et de spécialités obtient jusqu’à

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Nouveau: UFA-Activeal La nouvelle spécialité pour veaux UFA-Activeal est formulée pour compléter de manière optimale les rations contenant du lait entier, du complément au lait entier et de la poudreeau. UFA-Activeal offre les avantages imbattables suivants: • favorise la résistance, la vitalité et l’ingestion • stimule la digestion • augmente les gains de poids • améliore l’efficacité alimentaire et réduit les coûts alimentaires

• basse teneur en fer, utilisation possible pendant la deuxième moitié de l’engraissement • fournit aux veaux de l’énergie supplémentaire • complète parfaitement le lait de vache et les compléments au lait entier • peut être distribué au doseur d’additifs de l’automate à buvée Jusqu’au 22.09.18, vous pouvez acheter UFA-Activeal, nouvelle spécialité pour veaux à l’engrais, avec un rabais Jubilé de 10 %.

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EN ROUTE AVEC …

…Stefan Schmidt, spécialiste UFA bovins laitiers

Trouvé l’optimum

E

xpert diplômé en gestion agricole, Stefan Schmidt possède des connaissances professionnelles approfondies. Après plusieurs années d’activité dans une grande exploitation agricole diversifiée où il était chef de secteur, il a quitté l’Allemagne pour la Suisse, en 2006. Dès lors et pendant deux ans, il a travaillé au Service externe agro de la LANDI BippGäuThal. Il a ensuite rejoint le Service technique UFA Zollikofen et il s’est spécialisé dans la détention des vaches laitières – sa grande passion. Dès ce moment (sauf au cours d’une brève interruption), il suit les producteurs de lait des régions LANDI Seeland, Büren a.A. et environs, et Reso. A sa manière, toujours avide d’apprendre et de « remettre l’ouvrage sur le métier » , Stefan Schmidt s’efforce de donner à ses clients les conseils les plus objectifs qui soient, en puisant dans son vaste bagage technique. Car il veut que les producteurs de lait tirent le meilleur parti de leurs cheptels et rentabilisent leur gestion.

Depuis le printemps 2016, la ferme de Hansruedi Ryser, à Wengi bei Büren a. A (BE), fait également partie de la clientèle de Stefan. L’exploitant et son épouse, Ursula, se consacrent aux grandes cultures et produisent du lait de fromagerie. Ils sont aidés par leurs deux fils, Thomas et Patrick. Leurs 45 vaches Red Holstein et Holstein donnent annuellement quelque 363 000 kg de lait sans ensilage, pour la Regio Chäsi Wengi. Le lait des Ryser est produit selon les normes PLVH et Lait de foin, et transformé en Emmental et d’autres spécialités. Des animaux qui font partie de la famille Les vaches laitières sont la grande passion des Ryser qui misent sur la production avec beaucoup de conviction: « j e considère la production laitière comme la seule possibilité de l’agriculture suisse de se démarquer de l’étranger. La Suisse est une prairie » , commente l’exploitant. En 2000, il a construit une étable à stabulation libre et s’est engagé dans une communauté d’élevage, avec un partenaire. Malheureusement, ce partenaire est décédé en 2010 et la communauté d’élevage a été dissoute. Quelques années plus tard, lors de la crise qui a touché l’Emmental – avec une chute

des prix à 50 centimes le kg – Hansruedi Ryser a opté pour la fuite en avant: il a augmenté la production laitière de son troupeau et utilisé des taureaux de race à viande sur près de la moitié de ses vaches. « J e voulais rendre la production laitière plus efficace sans sacrifier la santé et la fertilité de mes vaches. Actuellement, nous avons atteint l’optimum en ce qui concerne la production, nous ne souhaitons pas l’augmenter », dit Hansruedi R ­ yser. Pour l’heure, son troupeau produit en moyenne 9300 kg de lait , avec 3.88 % de matières grasses et 3.26 % de protéines. Des productions élevées avec la PLVH Obtenir de telles performances tout en respectant les directives PLVH,

En été, la ration de base se compose essentiellement d’herbe fraîche.

Stefan Schmidt, Bienne Etat civil: célibataire, en couple Né le: 22. janvier 1979 Formation: 3 années de formation agricole à l’étranger. 1 an de stage. 2 ans d’école technique, pour l’obten- tion du diplôme d’expert en gestion agricole (comparable à la formation suisse d’agrotechnicien) Hobbys: cyclisme, fitness, camping Devise: « M ontrer le potentiel d’optimisation. Etre ouvert, mais remettre en question avec suffi samment de sens critique  » 54

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s­ ignifie un fourrage de base d’excellente qualité. L’exploitant veille à n’utiliser que des mélanges de semences appropriés, et à appliquer une hauteur de coupe élevée. « C omme en été, nous ne donnons presque que du fourrage vert, couper les herbages au stade optimal est ­u n défi. De plus, le fourrage vert contient beaucoup d’acide linoléique. Les deux facteurs influen­c ent le taux de matières grasses et le taux de protéines » , précise l’exploitant. La ration est complétée par un petit mélange partiel d’herbe séchée produite sur place, de PBS, de granulés de maïs plante entière, de composé minéral et de sel bétail. On la présente deux fois par jour, dans un mélangeur à palettes. A partir de la mi-août, le maïs du champ remplace les composants PBS et granulés de maïs plante ­e ntière. Au DAC, les vaches peuvent manger de manière autonome de l’aliment démarrage UFA 173F, de l’aliment de

production UFA 242-2 et du concentré protéique UFA 248-2. Un fin réglage grâce à l’UHS L’exploitant a adhéré au programme UFA Herd Support (UHS) pour faire en sorte que ses rations soient constamment optimisées. Dans ce programme, les données des contrôles laitiers sont analysées chaque mois et l’affouragement est adapté en conséquence. Stefan Schmidt vérifie et calcule chaque fois la ration des vaches en lactation et discute des ajustements à faire avec Hansruedi Ryser. « L e mail de l’évaluation UHS arrive toujours avant le rapport papier du contrôle laitier » , déclare l’exploitant en souriant. Lors de l’entretien mensuel qui se déroule souvent par téléphone, les deux interlocuteurs optimisent les rations des vaches et déterminent les fractions de concentrés pour chacune d’elles. Hansruedi Ryser apprécie cette prestation et les compétences du spécialiste des bovins laitiers

Un bon démarrage avec UFA 173F Depuis presque un an, les Ryser misent sur l’aliment de démarrage UFA 173F. « J’ai l’impression que depuis le passage à l’UFA 173F, le démarrage est nettement meilleur et les vaches sont mieux approvisionnées. L’aliment est, certes, un peu plus cher, mais je ne veux plus changer, son utilisation vaut la peine dans tous les cas », résume l’exploitant. Cet aliment combi se compose depuis peu de flocons et de granulés et non plus seulement de flocons et d’expansé. Grâce à cette adaptation, il convient parfaitement pour une distribution au DAC. UFA 173F contient de l’additif MegaDigest aux levures vivantes, de la niacine et de la méthionine protégée dans le rumen. Ses teneurs en minéraux, en vitamines, en amidon bypass et en antioxydants protecteurs ont également été augmentées.

La ferme des Ryser se trouve à Wengi b. Büren a. A.

UFA, Stefan Schmidt. « N ous travaillons en totale harmonie et je fais toute confiance à Stefan Schmidt. Il remet les choses en question, souvent de manière critique, et nous essayons de tirer le meilleur parti du troupeau et de la base fourragère » . Prêts pour l’avenir Les Ryser tentent aussi de tirer l’optimum dans l’élevage du jeune bétail. Le premier mois, ils allaitent leurs veaux d’élevage (presque) ad libitum, pour pouvoir utiliser pleinement leur potentiel génétique. Déjà dès la première semaine de vie, les animaux reçoivent en libre accès de l’UFA 116F, de la luzerne et du foin. Ainsi, leur rumen se développe plus rapidement et ils sont à même d’ingérer très tôt des quantités élevées de fourrage de base. « E n règle générale, c’est ma femme, Ursula, qui s’occupe des veaux. Elle les gâte et on le remarque plus tard, quand ils arrivent dans le troupeau. Nos animaux font partie de la famille et ils aiment ça » , dit l’exploitant en riant. Il voit l’avenir avec confiance: « N otre exploitation est bien positionnée et à l’heure actuelle, il semble que l’un de nos deux fils reprendra le domaine » . Le premier, Thomas, est mécanicien en machines agricoles. En ce moment, il suit une deuxième formation d’agriculteur. Patrick, le cadet, est agriculteur qualifié, avec maturité professionnelle. En automne, il entamera une passerelle, pour pouvoir étudier la médecine vétérinaire à l’université. n

Portrait d’exploitation Thomas (21), Patrick (19), Hansruedi et Ursula Ryser Cheptel: 45 vaches (RH et HO), environ 25 génisses (sur exploitation tierce, une partie sous contrat d’élevage)

Deux qui s’entendent bien: l’exploitant Hansruedi Ryser et le spécialiste UFA bovins laitiers Stefan Schmidt.

SAU: 22,5 ha Cultures: 2,5 ha betteraves sucrières, 0.4 ha betteraves fourragères, 1,5 ha maïs, 3 ha céréales, herbages Main-d’œuvre: le couple d’exploitants, les fils à temps partiel et le frère d’Ursula Ryser (20 %) Ursula travaille à l’extérieur, à temps partiel

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DE LA RECHERCHE UFA

Affronter la pénurie de fourrages La sécheresse a stoppé la croissance des plantes et entraîné des pénuries de fourrages dans de nombreuses régions de Suisse. Utilisation des compléments de régime Nous conseillons UFA 256 Fibralor en lieu et place des produits du maïs, du pâturage ou du foin séché au sol. Fibralor réduit la vitesse de transit . UFA 250 ­Speciflor remplace parfaitement un bon foin/regain, un ensilage d’herbe ou des pulpes de betteraves. Les rations quotidiennes des deux produits peuvent aller jusqu’à 6 kg par animal. Le fourrage de base produit sur les exploitations peut ainsi être complété ou remplacé. UFA 280 Bio

possède les mêmes propriétés que Fibralor, UFA 280-1 correspond à Speciflor. Nouveau: avec du StimulGreen Depuis peu, tous les compléments de régime UFA con­

À LIRE

tiennent de l’additif végétal StimulGreen. Cet additif augmente la production laitière tout en stabilisant les taux du lait, sans accroître l’ingestion alimentaire. StimulGreen pemet donc d’obtenir davantage de lait pour la même quantité de fourrage.

Utilisation: En cure de 10 à 14 jours, à raison de 150 g par animal/jour. Dans l’idéal, faire 2 cures.

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Production animale

Stress

Plus de vitalité et une meilleure rentabilité Pendant les phases de stress, les veaux boivent moins. Leurs besoins en minéraux et en oligo-éléments augmentent. Il s’ensuit des accroissements journaliers réduits et une moins bonne rentabilité de l’engraissement. Une utilisation ciblée d’additifs aide à augmenter l’ingestion et à mieux couvrir les besoins.

P

our disposer d’une bonne qualité de carcasse à un âge maximal de 160 jours, les veaux d’engraissement doivent réaliser des performances très élevées. La phase d’engraissement est cependant toujours marquée par des périodes de stress plus prononcées. Une qualité de fourrage insuffisante, des changements d’affouragement, le stress dû à la chaleur ou un climat d’étable peu favorable font que les veaux affichent une ingestion de fourrage réduite ou des besoins supérieurs en

Des veaux en bonne santé pour de meilleurs revenus. Photo : Revue UFA

nutriments. Les déficits doivent être compensés rapidement. Si ce n’est pas le cas, il en résulte des pertes financières, en raison de coûts d’affouragement plus élevés, d’une qualité de carcasse insuffisante ou d’une détérioration de l’état de santé. Le lait de vache ne suffit pas Le lait de vache ne suffit pas pour couvrir les besoins en oligo-éléments et en vitamines du veau durant la phase de croissance. Le déficit est particulièrement marqué en ce qui concerne le fer, qui joue, en tant qu’élément constitutif de l’hémoglobine et de la myoglobine, un rôle central dans le transport de l’oxygène. Les veaux qui ne sont pas suffisamment approvisionnées en fer sont nettement plus sensibles aux maladies. Outre le fer, le lait entier ne contient pas suffisamment de magnésium, de manganèse, de sélénium ainsi que de vitamines A et E. Durant les phases plus délicates, les besoins plus élevés en substances actives doivent être couverts à l’aide d’additifs. Les rations de base sont généralement calculées pour répondre aux besoins quotidiens moyens des veaux. Cela signifie que les animaux ne parviennent pas si facilement à compenser, via la ration de base, les besoins plus élevés résultant des phases de stress. L’utilisation de concentrés de substances actives intervient généralement sur une période restreinte de sept à dix jours. Les concentrés de substances actives aident à stabiliser ou à augmenter la consommation journalière et à reconstituer les réserves. Concernant la qualité des produits, il est primordial que les substances ac-

tives utilisées soient facilement disponibles pour le veau. Les teneurs en composants vitaminés et en oligo-éléments doivent être bien ajustées entre elles pour éviter que des déséquilibres engendrent une baisse de la consommation. Outre les vitamines et les oligo-éléments, l’énergie rapidement disponible, les additifs qui ont un effet bénéfique

Stephan Roth

Nouveau UFA-Activeal UFA-Activeal est destiné à complémenter idéalement les rations à base de lait entier, de compléments au lait entier et les mélanges eaupoudre. UFA-Activeal contient les éléments de base les plus importants tels l’énergie, les vitamines et les oligo-éléments. Complémenté avec des additifs destinés à optimiser la digestion et avec des antioxydants naturels, UFA-Activeal aide les veaux à surmonter nettement plus facilement les phases de stress. Ce produit a été testé avec succès dans des exploitations sur le terrain et à la station d’essai d’UFA-Bühl.

sur la digestion telles les bactéries lactiques ou les substances actives d’origine végétale ainsi que les arômes et les antioxydants naturels aident à préserver la santé des veaux. Conclusion Le succès de l’engraissement de veaux implique un approvisionnement continu et approprié en nutriments et en substances actives. La moindre chute de performance se traduit rapidement par des pertes financières importantes. L’utilisation judicieuse de spécialités permet d’y pallier. Lorsque ces dernières sont utilisées correctement, les avantages qui s’ensuivent pour les veaux et la rentabilité de l’engraissement sont supérieurs aux coûts. n

Auteur Stephan Roth, responsable Recherche et développement UFA SA, 3360 Herzogenbuchsee

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Production animale

Série: Mortellaro – Partie 1|8

Maladies des onglons

Stress à l’étable Actuellement, la dermatite digitée (« Mortellaro ») est une des maladies qui donnent le plus de fil à retordre aux agriculteurs, aux ongleurs et aux vétérinaires. Alors que cette maladie était considérée comme un problème affectant essentiellement les vaches laitières élevées en stabulation libre, elle touche désormais aussi les vaches et les génisses en stabulation entravée et, de plus en plus souvent, les vaches mères.

Sabrina Huber

C

ette maladie des onglons sévit dans le monde entier et a été décrite pour la première fois en 1974 par les chercheurs Cheli et Mortellaro. Une étude réalisée en Suisse en 2011 (Becker et. al., 2014) a démontré que plus de 73 % des troupeaux laitiers suisses sont affectés par la Dermatitis digitalis (DD). Aujourd’hui, tout incite à penser que ce pourcentage a même augmenté. L’apparition de la lésion caractéristique liée à la « M ortellaro » implique la présence de petites blessures (microlésions) au niveau de la peau dans la zone des onglons, principalement dans la zone des talons et de l’espace interdigité. Ces blessures font office de porte d’entrée pour les bactéries à l’origine de la Mortellaro. Il s’agit principalement de bactéries du type Treponema qui sont notamment présentes dans l’appareil digestif des bovins. Les bactéries qui se déve-

loppent dans ces lésions engendrent des inflammations aiguës et douloureuses de la peau au niveau des onglons. Les agents pathogènes peuvent se retirer dans des couches épithéliales plus profondes. Ils peuvent y vivre au repos dans des kystes, avant de redevenir actifs, ce qui explique que la maladie réapparaît. Sachant que plusieurs facteurs doivent être réunis pour que la dermatite digitée se développe, on parle de maladie multifactorielle. Transmission Une fois que cette maladie s’est déclarée au niveau du troupeau, il est difficile d’éviter sa propagation. On ne sait pas encore très bien où et comment les bactéries survivent exactement, et comment cette maladie se propage. Cette question fait actuellement l’objet de travaux de recherche. Ce que l’on sait en re-

Apparition de boiteries (en % du nombre de vaches) au cours des mois de lactation 1 à 12 (ML1-ML12) Résultats obtenus dans le cadre d’une étude portant sur 900 vaches et sur une durée de 18 mois, au Royaume-Uni. Les boiteries sont survenues le plus fréquemment entre le 3e et le 5e mois après le vêlage. Pour cette raison, le parage des vaches au moment du tarissement (env. 6 à 8 semaines avant le vêlage) et une nouvelle fois environ deux mois après le vêlage peut constituer une bonne mesure préventive, tout en permettant de vérifier la santé des onglons. (Source: Green et al., 2002) 58

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vanche, c’est que la contamination s’opère de plusieurs façons, à savoir directement par contact entre les animaux ou de manière moins directe par le fumier ou les ustensiles utilisés pour le parage des onglons. Il faut par conséquent accorder beaucoup d’attention aux zones de l’étable qui sont plus fréquentées par les vaches, à savoir aux endroits où se trouvent les bassins, le distributeur automatique de concentrés (DAC), etc. Il faut particulièrement veiller à ce que ces endroits soient propres et secs. Evolution et déroulement Pour suivre l’évolution de la maladie, des « stades M » ont été définis (Döpfer et al., 1997). • M0 (sain) • M1 lésion aiguë (blessure <2 cm), risque de contamination • M2 lésion aiguë (blessure >2 cm), risque de contamination • M3 stade de guérison (avec formation d’une croûte, asséchement de la plaie) • M4 stade chronique (renflement en forme de demi-lune, p. ex en forme de chou-fleur avec de longs poils) lorsque les bactéries ont pénétré profondément dans les tissus • M4.1 stade chronique avec de nouvelles petites lésions aiguës, risque de contamination Le déroulement et l’apparition des différents stades de la maladie de Mortellaro varient selon les animaux. Par expérience, on sait que dans les exploitations concernées, le nombre de vaches à n’avoir jamais souffert de dermatite digitée est limité, alors qu’une grande partie du troupeau REVUE UFA  9 | 2018


Série: Mortellaro – Partie 1|8

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Verrue interdigitée et dermatite digitée.

développe régulièrement de nouvelles lésions dans un laps de temps très court . Dans les lignes qui suivent, nous expliquons pourquoi certaines vaches sont plus touchées que d’autres. Le stress joue un rôle central La maladie de Mortellaro touche surtout les animaux confrontés à une situation de stress. C’est par exemple le cas des génisses qui reviennent de l’exploitation où elles ont été élevées sur l’exploitation principale et qui sont prêtes à vêler. Le stade de gestation et la nouvelle dynamique au sein du troupeau font que les génisses récemment arrivées mangent moins et se reposent peu, source de stress pour l’animal. Il en va de même pour les vaches qui affichent une performance laitière élevée ou qui occupent un rang hiérarchique inférieur au sein du troupeau. Une période de stress prolongée affaiblit le système immunitaire et augmente le risque d’infection. En plus de cela, il faut s’attendre à ce que les vaches malades ne développent pas une immunité stable. REVUE UFA  9 | 2018

Présence typique de Mortellaro sur l’onglon arrière gauche d’une vache laitière.

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Série: Mortellaro – Partie 1|8

Facteurs de risque de Mortellaro Plusieurs facteurs ayant un lien avec l’occurrence de la dermatite digitée ont été décrits. Parmi les facteurs de risque, on pense aux situations augmentant la probabilité que certaines maladies surviennent. D’une manière générale, il apparaît qu’une peau saine et intacte constitue la meilleure des barrières pour éviter l’entrée des bactéries. L’humidité constante, les substances irritantes telles que l’urine et les fèces ainsi qu’un sous-approvisionnement en minéraux (en particulier la biotine et le zinc) peuvent affaiblir ces barrières naturelles. Les facteurs de risque connus peuvent être classés en plusieurs niveaux.

La propreté du sol ne dépend pas seulement du nombre de passages par jour, mais aussi de la qualité du nettoyage du racleur à lisier.

Niveau Exploitation Le mode de gestion de troupeau pratiqué a une incidence directe sur les facteurs qui ont un impact sur les animaux et, par conséquent, sur les onglons.

Le type de construction peut par exemple entraîner le développement d’endroits où les déjections stagnent, de surfaces mal nettoyées à cause d’un système de raclage inadéquat ou d’une fréquence de nettoyage insuffisante. Le milieu qui se crée favorise l’apparition et la prolifération de bactéries infectieuses. Les transferts d’animaux (achats, estivage et expositions) peuvent entraîner une propagation de la maladie dans l’exploitation, ou la déclencher à nouveau. La fréquence et la qualité des soins aux onglons (encoche centrale marquée, parage correct de la zone des talons) ainsi que l’hygiène jouent un rôle décisif. L’utilisation de brosses ou de rainettes est à proscrire en raison des risques de contamination entre les animaux. A la place des brosses nous recommandons d’utiliser de l’eau courante pour nettoyer les onglons. La rainette peut être nettoyée grossière-

ment à l’aide d’une serviette désinfectante pour les trayons et être finalement désinfectée avec de la bétadine. L’affouragement revêt lui aussi une importance centrale. Un affouragement adapté aux besoins des ruminants et au troupeau permet d’éviter les problèmes de carences en fibres, de sous-approvisionnement ou de bilans alimentaires négatifs. Un problème métabolique engendrant par exemple des diarrhées se traduit par une humidité accrue à l’étable et par une surcharge du système immunitaire des animaux concernés. Niveau Vache On sait que les jeunes animaux sont plus affectés par la dermatite digitée (1re et 2e lactation) que leurs congénères plus âgés et que la fréquence des stades aigus diminue avec l’âge. Ce phénomène peut s’expliquer par une performance laitière plus élevée, qui va de pair avec une activité métabolique accrue et un stress plus important pour le système immunitaire. Les vaches qui souffrent d’un bilan énergétique négatif après le vêlage sont particulièrement sujettes à la Mortellaro. Le risque diffère aussi selon les races : la race Holstein souffre plus souvent de dermatite digitée que les races Brune suisse, Simmental ou Normande. Niveau Animal individuel La conformation des onglons a un impact sur la santé des onglons de la vache. La hauteur des talons a un impact décisif sur l’occurrence de la dermatite digitée. Une position élevée des talons permet de protéger la zone menacée de la saleté et la maintenir plus au sec. On estime que l’occurrence de la dermatite digitée est également liée à des facteurs génétiques. Cette affirmation n’a toutefois pas encore pu être prouvée en Suisse jusqu’à maintenant.

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Identifier les animaux Les premiers signes indiquant qu’une vache est affectée par la Mortellaro sont le déchargement des membres (vaches qui « t répignent » , qui s’appuient sur la pointe de l’onglon), des animaux qui se couchent plus fréquemment et une boiterie légère à moyenne. On sait cependant que beaucoup de vaches affectées par des lésions importantes voire aiguës de type M2 ne boitent pas bien qu’elles ressentent des douleurs importantes. Un contrôle ciblé des onglons pendant la traite ou durant la tournée à l’étable est par conséquent particulièrement judicieux et recommandé. A cette occasion, il faudrait surtout surveiller les animaux qui ne posent pas complètement les onglons sur le sol, aux renflements en forme de chou-fleur, aux blessures ouvertes (comme les blessures qui saignent ou les blessures de forme ronde ou à l’odeur doucereuse et rance typique pour la Mortellaro). Cette maladie des onglons ne se limite toutefois de loin plus seulement à la zone des talons des membres postérieurs. Les altérations se manifestent souvent dans l’espace interdigitée en combinaison avec des verrues, autour des ergots, et, plus rarement, au niveau des onglons antérieurs. Conséquences Une infection active engendre des douleurs, du stress et des changements comportementaux importants, nuisant au bien-être de l’animal. Les conséquences qui s’ensuivent sont plus ou moins manifestes. A cause des douleurs qu’elles ressentent, les vaches souffrant de Mortellaro se déplacent moins et se couchent plus souvent . En stabulation libre, où les animaux doivent se déplacer volontairement pour accéder à l’aire d’affouragement, REVUE UFA  9 | 2018

les vaches souffrant de dermatite digitée mangent moins. A long terme, cela a un impact négatif sur la performance laitière (déficit en énergie) et la fertilité (manifestation des chaleurs moins marquée). Il a été démontré que les vaches souffrant de Mortellaro produisent en moyenne un litre de lait en moins par jour. Les problèmes de dermatite digitée entraînent également des coûts de parage, de soins vétérinaires et d’équipements supplémentaires. La charge en travail et le temps supplémentaire pour traiter les vaches qui boitent ou qui sont malades n’est pas non plus à négliger. La pression psychique qui s’ensuit pour l’agriculteur, en raison du nombre élevé de vaches affectées, est souvent sous-estimée alors qu’elle joue un rôle important. Constater que certains animaux boitent, voir les blessures liées à la Mortellaro pendant la traite et sentir l’odeur typique causée par cette maladie peuvent rapidement devenir une source de frustration et de résignation. Pour éviter d’en arriver à cette situation, il est primordial d’identifier rapidement les vaches qui boitent et d’engager une collaboration avec le vétérinaire de troupeau, en vue de développer des mesures susceptibles de réduire durablement les problèmes d’onglons. n

Auteure Méd. vét. Sabrina Huber, Faculté Vetsuisse Berne, Bremgartenstrasse 107, 3001 Berne; vétérinaire auprès du Service sanitaire bovin à Berne. Le SSB propose un cours de remise à niveau des connaissances pour le parage fonctionnel des onglons, à l’intention des éleveurs. Vous trouverez de plus amples informations sur www.rgd.ch Photos Service sanitaire bovin, SSB

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60 ans d’UFA

Engraissement en box individuel Dans l’engraissement de veaux, certaines choses ont changé alors que d’autres sont restées identiques. Le progrès technique a nettement facilité l’engraissement de veaux et amélioré le mode de garde. UFA a optimisé son assortiment de laits pour veaux et a dû apprendre à vivre avec les interventions étatiques.

L

’engraissement de veaux fait office de soupape de désengorgement pour la production laitière. C’était le cas il y a 60 ans et cela continue à l’être aujourd’hui. A la fin des années 1950, deux méthodes d’engraissement étaient pratiquées. Les engraisseurs de veaux professionnels détenaient un grand nombre de veaux et nourrissaient leurs animaux à l’aide d’un régime eaupoudre jusqu’à ce que ces derniers atteignent environ 140 kg de poids vif (PV). Les petites structures paysannes nourrissaient quant à elles leurs veaux à base de lait entier pour

Il y a 60 ans, la majorité des veaux d’engraissement étaient détenus en box individuel.

La distribution de lait avait lieu deux fois par jour dans un seau.

parvenir à un poids vif de 100 à 120 kg. Beaucoup de veaux n’étaient d’ailleurs pas gardés aussi longtemps et étaient abattus entre 50 et 80 kg de PV, en tant que veaux à saucisses. Lorsque les surplus de lait commencèrent à prendre des proportions énormes en 1968/69, l’Etat adopta des mesures supplémentaires pour maîtriser la production laitière. Les

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prix de la poudre de lait augmentèrent tellement que les ventes s’effondrèrent, avec pour corollaire une baisse des quantités et de la qualité de la viande de veau. L’engraissement au lait entier ne permettait en effet pas d’atteindre des poids vifs supérieurs à 120 kg à l’abattage. Pour pallier ces problèmes, les milieux intéressés cherchèrent à développer des alternatives pour trouver une voie intermédiaire. C’est ce qui incita UFA à lancer, en 1968, le complément au lait entier UFA 101 et la protection UFA contre les risques. Avec ce complément, les éleveurs de veaux au lait entier engraissaient leurs veaux au lait entier jusqu’à un poids vif de 100 kg avant d’utiliser de l’UFA 101 et du lait entier pour la phase de finition. Cette pratique permettait d’utiliser beaucoup de lait tout en augmentant le poids et la qualité à l’abattage. Suite à l’introduction de la protection UFA contre les risques, les engraisseurs ne durent plus supporter seuls les pertes animales, UFA couvrant une partie des risques. La protection UFA contre les risques existe depuis 50 ans désormais et continue à être utilisée, comme par exemple lorsqu’un veau meurt précocement. Construction à Sursee Jusqu’en 1965, les laits UFA pour veaux étaient produits par les coopératives agricoles. Ces petites entités butant de plus en plus sur des limites techniques et financières, une usine de poudre de lait UFA a été édifiée à Sursee en 1965. Dès cette date-là, toutes les poudres de lait UFA ont

Saviez-vous que… … dans les années 1950, il existait déjà des grands engraisseurs professionnels de veaux disposant de plus 100 places d’engraissement  ? … la protection UFA contre les risques existe déjà depuis 50 ans  ? … l’engraissement combiné à base de lait entier/poudre est une conséquence des surplus laitiers des années 1968/69  ?

L’ensacheuse de l’usine de laits pour veaux à Sursee en 1966.

été produites sur le site de Sursee. Aujourd’hui encore, cette fabrique est le plus grand site de production de poudre de lait en Suisse. En 1966, près de 200 palettes de poudre de lait quittaient quotidiennement le site de Sursee. La capacité de production s’élevait à 12 t de poudre de lait à l’heure. L’assortiment était encore alors très simple et se limi-

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Production animale Les premiers distributeurs automatiques de lait sont arrivés dans les années 1960.

des DAL simplifia énormément le travail et permit de réaliser des accroissements plus élevés, les veaux recevant du lait à volonté.

tait au lait pour veaux d’engraissement UFA 100 (eau/poudre), à la préparation complémentaire à base de lait maigre UFA 105 et au lait d’élevage UFA 107. L’assortiment a été progressivement élargi à 30 laits différents. Actuellement, la gamme UFA compte onze poudres de lait. Jusque dans les années 1990, la poudre de lait contenait des activateurs de croissance antibiotiques. Les ventes ont évolué de manière différenciée. Alors que dans les années 1950 et 1960, l’offre en poudre de lait se limitait principalement au mélange eau/poudre, la gamme actuelle a évolué en faveur de l’engraissement combiné à la ferme, qui consiste à valoriser le lait entier avec de la poudre de lait. L’engraissement à base de sous-produits laitiers (lait maigre, petit lait) a plutôt tendance à reculer en raison des problèmes de stockage. Muselières et élevage dans l’obscurité Outre l’assortiment et les volumes de vente, le mode d’élevage et le système de buvée ont eux aussi passablement changé. Dans les années 1950, l’élevage sur la paille était en-

core pratiquement inconnu. Les engraisseurs de veaux professionnels détenaient leurs veaux à l’attache dans des boxes individuels. A l’époque, on estimait que les veaux affichaient de meilleurs accroissements lorsqu’ils restaient dans des étables sans lumière. Le lait était distribué au seau deux fois par jour. Les veaux étaient exclusivement nourris au lait. Avec ce système de garde, nombre d’entre eux étaient affectés par des troubles du comportement et avaient tendance à se lécher. Ils avalaient alors souvent des poils qui formaient des boules dans la panse et qui entraînaient des troubles de la digestion, voire la mort des animaux. Pour lutter contre ce problème, on fit même porter aux veaux une muselière. Dès la fin des années 1960, après l’introduction des premiers distributeurs automatiques de lait (DAL), de la détention en groupes et de l’élevage sur la paille, ces problèmes commencèrent à disparaître dans les grandes exploitations. Les tests réalisés à l’abattoir conclurent que la consommation de paille n’avait pas d’impact négatif sur la couleur de la viande. Dans les grandes exploitations, l’introduction

Importance dans l’agriculture Il y a 60 ans, l’engraissement de veaux jouait un rôle nettement plus important qu’aujourd’hui. Dans les documents de l’époque, on constate toutefois que les engraisseurs étaient généralement uniquement considérés comme des « t ransformateurs » de lait entier et non comme des producteurs de viande de veau. En 1971, les engraisseurs de veaux généraient même 8 % du produit brut de l’agriculture suisse, avec une part de marché représentant 42 % de la production de viande bovine. Au début des années 1970, Prof. Dr Kneschaureck et son groupe de travail ont présenté une étude selon laquelle l’effectif bovin laitier atteindrait 910 000 unités en 2000. Selon eux, un tel effectif entraînerait la naissance de 837 000 veaux par année, dont 466 000 seraient engraissés. D’après cette étude, le poids des veaux à l’abattage augmenterait à 112 kg, ce qui porterait le poids d’abattage à 52 000 t et couvrirait 85 % des besoins indigènes. En réalité, en 2000, l’effectif de vaches laitières ne s’élevait plus qu’à 670 000 vaches et celui de veaux d’engraissement à 291 000 veaux. Depuis, la production de viande de veau a encore diminué. En 2016, seuls 230 000 veaux ont été abattus. Le poids mort moyen des veaux d’engraissement s’élevant à environ 120 kg et la consommation de viande de veau étant à la baisse, le degré d’auto-approvisionnement est largement supérieur à 95 % . n

Caillebotis intégraux Bongossi A l’époque, l’exploitation d’essai d’UFA était située à Geuen­ see. Outre des essais d’affouragement, on y réalisait des essais concernant les méthodes de garde. En 1971, un de ces essais est arrivé à la conclusion que la détention en groupe sur des caillebotis Bongossi était inadaptée pour les veaux. Le groupe élevé sur caillebotis intégral affichait des accroissements journaliers, une rentabilité et un bien-être animal nettement inférieurs. « Beaucoup de veaux avaient du mal à se lever et à se déplacer. En raison des souillures dues aux fèces et à l’urine, les caillebotis Bongossi se sont avérés nettement plus glissants, si bien que les animaux hésitaient à se déplacer pour boire » explique Walter Bossard, qui dirigeait alors l’exploitation d’essai UFA à Geuen­ see. A l’étranger, l’engraissement de veaux continue à être pratiqué sur des caillebotis Bongossi (lire Revue UFA 9/2017).

Auteure Sandra Frei, Marketing UFA, 3360 Herzogenbuchsee Photos Archive Revue UFA

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Production animale

Coop relève les standards pour le lait conventionnel

Coop lance un nouveau programme et relève les exigences minimales pour la production de lait conventionnel. Toute la palette de lait pasteurisé Qualité & Prix est désormais proposée avec le nouveau standard de production. Le nouveau programme pour le lait relève et unifie les standards qui s’appliquent au lait conventionnel. Ce programme implique la participation au programme SRPA (sorties régulières en plein air) et l’inscription au programme SST (systèmes de stabulation particulièrement respectueux des animaux) ou à la PLVH (production de lait et de viande basée sur les herbages). Coop verse un supplément d’au moins quatre centimes aux producteurs qui participent au programme. Les producteurs qui remplissent les exigences des trois programmes (SRPA, SST et PLVH) reçoivent un supplément de six centimes. Coop souhaite que l’ensemble du lait conventionnel commercialisé dans ses magasins réponde au nouveau standard de développement durable. Le nouveau programme pour le lait conventionnel sera constamment étendu à d’autres produits laitiers, selon le communiqué. LID

Toujours actuel www.revueufa.ch

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On recherche des exploitations caprines Le centre spécialisé pour la détention convenable des ruminants et des porcs (ZTHT ) de l’OSAV a Tänikon a mis sur pied, en collaboration avec la Clinique des ruminants de l’Université de Berne, un projet de recherche sur la santé des onglons chez les caprins. L’analyse se fera sur le terrain, dans des exploitations. Des éleveurs caprins sont recherchés pour le nouveau projet de recherche « I mpact du mode d’élevage et du management sur la santé des onglons des chèvres laitières en Suisse » . Le ZTHT et la Clinique des ruminants recherchent donc 30 exploitations qui seraient intéressées à

participer à ce projet. Les éléments suivants doivent être analysés une fois en automne et une fois au printemps dans 30 exploitations, à raison de 2 ­ 0 chèvres dans chacune d’entre elles: • état des onglons (longueur, forme); • dégâts aux onglons ; • maladies infectieuses des onglons ayant un impact sur le comportement des chèvres. Des données concernant le mode de détention et les soins aux onglons ont été récoltées pour identifier les facteurs de risques entraînant des problèmes d’onglons.

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Production de lait Au cours des six premiers mois de l’année en cours, les producteurs

Similitudes au niveau de la consommation de viande La saucisse à rôtir est la saucisse la plus vendue en Suisse en 2017, à hauteur de 11,4 millions de kg. Elle est suivie de près par les cervelats (10,3 millions de kg). Les ventes de cipollata s’élèvent à 1,6 million de kg. Pour ces trois types de saucisses, des similitudes ont été constatées au niveau du comportement d’achat et de consommation. La consommation de saucisses à griller est par exemple supérieure dans les régions rurales. Le niveau financier des ménages joue lui aussi un rôle dans la consommation de saucisses, les ménages moins aisés affichant une consommation nettement supérieure à celles des ménages bénéficiant d’un niveau de revenu élevé. Alors que les cervelats sont très appréciés en Suisse alémanique, les Suisses romands privilégient davantage les spécialités de traiteur tels les pâtés et les terrines. La saucisse à rôtir de veau est par contre très demandée.

De nombreux détenteurs de porcs baissent les bras Plus de la moitié des détenteurs de porcs allemands pensent arrêter leur activité au cours des dix prochaines années. Une exploitation sur six pense même cesser la production dans les deux ans. Tels sont les résultats d’une enquête de la communauté d’intérêts des détenteurs de porcs d’Allemagne. Ce sont surtout les petites exploitations qui pensent jeter l’éponge. Seules 12% des exploitations interrogées ont indiqué vouloir développer cette activité ces dix prochaines années. Concrètement, seules 7% des exploitations veulent augmenter leur cheptel. Ce sont surtout les plus grandes exploitations qui veulent investir dans l’engraissement des porcs. Principale raison de cet abandon programmé de la détention porcine: la multiplication des exigences. LID

de lait suisses ont produit près de 1,8 million de tonnes de lait. Par rapport à 2017, il s’agit d’une augmentation de 2,4 % , comme le relève le rapport de TSM Fiduciaire Sàrl. La production de fromage (+1,4  %), de yogourt (+1,7 % ) et de beurre (+6,3 % ) a augmenté au premier semestre par rapport à 2017, alors que celle de lait de consommation (–1,8 % ) et de crème (–3,2 % ) a baissé. Les exportations de fromage se sont accrues de 6,4 % au premier semestre 2018 alors que les importations ont augmenté de 3,2 %. Durant le premier semestre 2018, les exportations de beurre se sont élevées à 390 t, soit un niveau nettement inférieur à 2017 (–73,6 % ). LID

Exigences envers les participants • Exploitation caprine laitière située en Suisse • Au moins 20 chèvres en lactation Durée De septembre à novembre 2018 et de mars à mai 2019

Office fédéral de l’agriculture REVUE UFA  9 | 2018


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Staphylococcus aureus  : une solution a été trouvée pour lutter contre ce germe L’agent pathogène Staphylococcus aureus GTB est répandu dans toute la Suisse et provoque une inflammation de la mamelle de la vache. Test de routine Les chercheuses et chercheurs d’Agroscope ont testé un programme d’assainissement dans le cadre d’une étude de terrain menée dans 19 exploitations agricoles en Suisse et ont comparé deux méthodes de test, à savoir leur nouveau test génétique et la méthode classique, qui consiste à examiner des échantillons de lait à l’aide d’une culture bactérienne. «Les deux méthodes ont donné des résultats probants, mais le test du gène qPCR est beaucoup plus rapide, plus simple et plus rentable» déclare Hans Graber, chercheur chez Agroscope. «Car la personne qui trait peut prélever elle-même l’échantillon de lait. Autrement dit, il est possible de prélever des échantillons même dans les grands troupeaux pendant la traite et les résultats sont disponibles en seulement un jour. Le test est également très sensible et permet de détecter Staphylococcus aureus GTB dans le lait livré.» Troupeaux assainis L’étude a montré que toutes les exploitations peuvent être assainies, qu’il s’agisse de grands ou de petits troupeaux, indépendamment de la race et du système de traite. En neuf mois, toutes les exploitations ont été assainies avec succès, y compris celles où plus de 40 % des vaches étaient infectées par le GTB. Ainsi, 93 % des vaches infectées par le GTB ont pu être traitées avec succès. Agroscope

Les solutions du vétérinaire

Mammite en été ?

Dr méd. vét. Beat Berchtold Suivi de troupeau vétérinaire

Question L’agriculteur A. B. gère une exploitation laitière dans le Jura : « Cet été, j’ai tout à coup été confronté à de nombreux cas de mammites chez les vaches en lactation. Quelle peut en être la cause ? » Réponse

Bon nombre de vos collègues ont été confrontés à la même situation. D’une manière générale, on constate que l’état de santé de la mamelle varie selon les saisons. Les causes sont multiples et diffèrent selon les exploitations. Les mammites ne sont pas seulement dues à la chaleur ou aux conséquences de cette dernière. Pour pouvoir vous fournir une réponse précise, j’aurais besoin de quelques renseignements supplémentaires. D’une manière générale, il faudrait se poser les questions suivantes (remarque: il ne s’agit que de quelques exemples de causes possibles. Selon la situation, d’autres facteurs peuvent entrer en ligne de compte): • A-t-on pu identifier un germe pathogène principal ? • Les vaches en début de lactation sont-elles les seules concernées ? Ces problèmes de mammites affectent-ils toutes les vaches indépendamment de leur stade de lactation ? • Quel est l’état des trayons ?

• A-t-on eu recours à un produit de trempage des trayons et, si oui, de quel produit s’agit-il ? • Quand le service de la machine à traire a-t-il été effectué pour la dernière fois (y compris le changement des manchons de traite) ? Avez-vous constaté des défauts sur la machine à traire (p. ex. des bruits « bizzares ») ? • L’affouragement pratiqué actuellement est-il bien équilibré ? Les vaches sont-elles affouragées correc-

tement ? Quelle est la consistance des bouses et quel est le nombre de mouvements de rumination ? L’approvisionnement en eau est-il suffisant ? • Est-ce que la procédure de traite a été modifiée ? Est-ce qu’un nouveau trayeur a été engagé ? • Le climat d’étable a-t-il changé ? • Les mesures d’hygiène concernant l’aire de repos ont-elles été modifiées ? Est-ce que les vaches sont propres ? La recherche sur les causes des mammites dépendra des réponses aux questions précitées. Les mesures à mettre en œuvre diffèrent selon les causes. Prenons un agent pathogène tel que Streptococcus uberis par exemple, en présence duquel les vaches s’infectent généralement entre les traites. Cela signifie que les logettes, respectivement la litière épandue, sont la principale cause d’infection. L’hygiène de l’aire de repos doit par conséquent être revue et le nettoyage des trayons être amélioré. La technique de traite doit par ailleurs fonctionner de manière irréprochable et le système immunitaire être pleinement opérationnel. Pour chacun des facteurs mentionnés, plusieurs solutions sont possibles.

L’augmentation des mammites peut avoir plusieurs causes. Photo: pixabay

Vous constatez qu’il n’existe pas de schéma s’appliquant à toutes les ­exploitations. Il faut plutôt observer ­ et traiter précisément les facteurs de risque spécifiques. Bonne chance ! Si les problèmes devaient perdurer, merci de m’envoyer des détails supplémentaires concernant votre exploitation.

Une question vous préoccupe et vous souhaitez la poser à un vétérinaire ? Ecrivez-nous par poste ou par e-mail : Revue UFA, Theaterstrasse 15a, 8401 Winterthour, redaktion@ufarevue.ch

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Fourrages de base et PLVH

Importance du maïs dans la PLVH Le programme PLVH favorise l’utilisation des produits herbagers issus des prairies et pâturages pour la production de lait et de viande. L’avantage du site de production, « une Suisse verte », doit être mis à profit. Les autres fourrages de base tels que les produits du maïs sont autorisés sous certaines conditions dans la ration de base.

Alain Morel

Monika Grossenbacher

Thomas Bruderer

D

ans le cadre de la PLVH, la ration annuelle de tous les animaux consommant des fourrages de base détenus sur l’exploitation doit être composée d’au moins 90 % (matière sèche) de fourrages de base. La part d’herbe, quant à elle, doit être d’au moins 75 % en zone de plaine et de collines et de 85 % au moins en zone de montagne 1 à 4. La différence est répartie entre un maximum de 10 % d’aliments concentrés et les autres fourrages (voir tableau). Tous les aliments qui ne sont pas considérés comme fourrages de base au sens de l’ordonnance sur les paiements directs (annexe 5, art. 71, alinéa 1.1.1 et 1.1.2),

Production de balles de maïs par l’entreprise Baltensperger à Brütten. Photo: fenaco fourrages

passent automatiquement dans la catégorie des aliments concentrés. À noter qu’en ce qui concerne les concentrés contenant au minimum 20 % de fourrages de base (p. ex. UFA 250 Speciflor, UFA 256 Fibralor ainsi que UFA 280-1 Speciflor Bio et UFA 280 Fibralor Bio), la part de fourrages de base peut être comptée comme telle dans le bilan fourrager. Limite pour le maïs Dans ces conditions, il ressort que l’utilisation des autres fourrages de base, tels les produits à base de maïs, est limitée. Outre les fourrages issus des prairies et pâturages, il est possible d’utiliser jusqu’à 25 % d’autres

fourrages en zone de plaine et 15 % en zone de montagne. Si l’on prend en compte la part de concentrés maximum, il ne reste donc qu’un solde de 15 % , respectivement de 5 % , pour les autres fourrages. Le maïs est considéré comme autre fourrage de base (maïs plante entière) ou comme concentré (maïsépi, CCM, maïs grain). Le maïs est un des principaux fourrages de base dans l’engraissement des bovins. C’est surtout l’approvisionnement en énergie en fin d’engraissement qui pose un défi important à l’engraisseur. C’est la raison pour laquelle le CCM est considéré comme fourrage de base uniquement pour les bovins

Campagne de maïs 2018 Dans la majeure partie des cas, le maïs a pu être semé au bon moment. Les plantes étaient en floraison début juin ce qui peut être qualifié d’assez précoce. Les températures douces en avril et les températures élevées, supérieures à la moyenne, de mai à juillet ont influencé la culture du maïs de manière différente dans toute la Suisse. La Suisse Romande, le plateau central et la Suisse centrale ont bénéficié de précipitations occasionnelles. A contrario, les plantes ont souffert du manque d’eau en Argovie ainsi que dans une grande partie de la Suisse orientale. Le maïs récolté plus tôt que la normale ne sera pas commercialisé sur le marché. De ce fait, la disponibilité sera plus limitée dans les régions sèches. Le maïs semé tardivement reste relativement court et ne forme presque pas d’épi. Il faut donc s’attendre à une quantité nettement inférieure de maïs en grain, de maïs-épi et de CCM pour la récolte 2018.

Période de livraison intéressante Les stocks supérieurs à la moyenne de la récolte 2017 sont épuisés. La marchandise de qualité suisse a pu être proposée tout au long de l’année. La récolte 2018 commence beaucoup plus tôt que d’habitude, soit déjà en août ! A partir de ce moment, en raison des capacités de stockage limitées, les fabricants de produits secs et ensilés doivent trouver des acheteurs pour la majeure partie de leur production. Pour les clients, les prix des produits à base de maïs sont donc plus intéressants au moment de la production (août – septembre). Par la suite, les frais de stockage peuvent entraîner une hausse du prix de la marchandise. Passez commande dès maintenant et assurez-vous ainsi de disposer de suffisamment de marchandise de qualité suisse, les quantités sont limitées!

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Production animale

Assortiment fourrages de base PLVH* *Pour le Bio, les directives actuelles d’alimentation sont à prendre en compte.

PLVH conforme

Prairies, pâturages, dérobées (frais/ensilé/séché)

✘ ✘ ✘

Maïs plante entière (frais/ensilé/séché)

Maïs-épi (ensilé/séché)

Livraison de maïs haché au séchoir de Bätterkinden. Celui-ci sera transformé en produits secs de haute qualité. Photo: fenaco fourrages

(seulement pour les bovins à l’engrais)

Corn-Cob-Mix (CCM) (ensilé/séché)

(seulement pour les bovins à l’engrais)

Ensilage de céréales plante entière Betteraves fourragères

d’engraissement, car aucun autre fourrage n’affiche une concentration aussi élevée en énergie. Avec l’augmentation des performances, il est difficile d’imaginer un affouragement du bétail laitier totalement exempt de maïs. Sa concentration énergétique et sa teneur en amidon stable dans la panse sont autant de points positifs. En plus de cela, le maïs permet de compléter idéalement les rations riches en protéines et en structure. Dans le cadre de la détention des vaches mères, le maïs présente certains avantages à titre de complément à une alimentation basée sur les herbages. Avec sa teneur élevée en énergie, le maîs doit être affouragé en quantité limitée chez les veaux,

mais il permet d’obtenir de bonnes performances d’engraissement. L’excédent de protéines peut être ainsi compensé facilement. n

Betteraves sucrières Pulpes de betteraves (frais/ensilé/séché) Feuilles de betteraves Racine d’endives Pommes de terre

Auteurs Alain Morel, responsable Ressort produits secs et ensilages; Monika Grossenbacher, responsable produits de maïs, fenaco fourrages, 3001 Berne; Thomas Bruderer, responsable centre de compétences Suisse orientale, fenaco fourrages, 8401 Winterthour Infoline gratuite 0800 808 850 www.fourrages.ch / www.landi.ch Commandes et informations supplémentaires Auprès du Team Agro de votre LANDI.

Résidus de la transformation fruits/légumes Drêches de brasserie (frais/ensilé/séché) Paille affouragée Son de blé (nouveau depuis le 01.01.18)

PLVH nonconforme

(pour autres animaux que bovins à l’engrais)

(pour autres animaux que bovins à l’engrais)

✘ ✘ ✘ ✘ ✘ ✘ ✘ ✘ ✘ ✘ ✘ ✘

Farine de déchets d’avoine (nouveau depuis le 01.01.18) Enveloppes de grains d’épeautre et d’avoine (nouveau depuis le 01.01.18) Balles d’épeautre, issues de céréales ainsi que mélanges de sous-produits (nouveau depuis le 01.01.18) Les autres aliments et les composants d’aliments pour animaux non énumérés sont considérés comme des aliments complémentaires / aliments concentrés.

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Selon l’ordonnance sur les paiements directs (annexe 5, art. 71, alinéa 1.1.1 et 1.1.2)

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Production animale

Troubles métaboliques

Mieux vaut prévenir que guérir Dans bien des cas, il suffirait de très peu de choses pour que le métabolisme et la digestion de la vache fonctionnent bien. Il s’agit d’élaborer une ration équilibrée qui couvre les besoin des vaches et d’éviter des erreurs dans la gestion du troupeau. Quatre problèmes survenant fréquemment dans la pratique sont abordés dans les lignes qui suivent.

Martin Giger

Stephan Studinger

Irene Mettler

M

ême le meilleur des vétérinaires ne parviendra jamais à annuler totalement les conséquences à long terme de troubles métaboliques comme la cétose, l’anœstrie, les mammites et les infections de la matrice. Les vaches malades risquent d’être à nouveau confrontées à des problèmes au cours de la lactation suivante. En production laitière, l’amélioration de la santé animale et, par conséquent, de la rentabilité, passe par l’adoption de mesures préventives dans les domaines de l’affouragement et de la n gestion du troupeau.

Le foie – un organe métabolique essentiel Problème : Le foie est un organe important pour le métabolisme et le stockage. Des processus hormonaux et de décontamination s’y déroulent. Cet organe joue également un rôle central pour la défense immunitaire, raison pour laquelle la longévité, la fertilité, les troubles métaboliques et les maladies des onglons sont étroitement liés à la santé du foie. En production laitière, le métabolisme énergétique est la principale fonction du foie. Lorsque cet organe ne fonctionne pas parfaitement, la production de glucose et par conséquent de lactose diminue, ce qui a un impact direct sur la production laitière et par conséquent sur la rentabilité de cette branche d’exploitation. La graisse corporelle est par ailleurs dégradée dans le foie. La dégradation de quantités élevées de graisse corporelle se traduit par la formation de tissus graisseux au niveau du foie, ce qui l’endommage définitivement. Solution : Pour éviter que les vaches dégradent des quantités trop importantes de graisse corporelle, il convient d’évaluer et de contrôler régulièrement leur condition corporelle (Body Condition Score, BCS). Le BCS permet d’ajuster la ration des animaux en fonction de leur état corporel. Il est aussi primordial de bien maîtriser la pression liée aux parasites. A titre de mesures préventives, il est judicieux de clôturer les zones de pâturage où l’humidité est récurrente et d’opter pour un système fauche-pâture. UFA-Hepato permet une production laitière rentable sur plusieurs lactations en soutenant le foie de multiples manières : diminution de la pression qui pèse sur le foie via une mobilisation réduite de la graisse corporelle et une meilleure mise en valeur de la graisse, dégradation plus élevée des triclycérides représentant une charge pour le foie, drainage et décontamination du foie, stimulation de la production de salive et renforcement du système immunitaire.

Protection contre le risque de gonflement, vitamines et acides gras Omega 3 Problème : Chez les bovins, les rations à base d’herbe engendrent, en règle générale, un risque plus élevé de météorisation. La salive des ruminants contient des substances qui entravent la formation de mousse. Quand les animaux mangent trop rapidement ou qu’ils consomment du fourrage mouillé, la proportion de salive par rapport au fourrage ingéré diminue, ce qui accroît le risque de météorisation. En présence de fourrages jeunes et très digestibles, la fermentation plus intensive dans la panse a un impact important car les composantes tensioactives sont libérées plus rapidement et en plus grandes quantités. Solution : La prévention passe par diverses mesures. Avant de donner de jeunes végétaux, il serait judicieux de distribuer du foin ou du maïs ensilage, ce qui a plusieurs effets positifs. La concentration de composants favorisant la météorisation diminue, les vaches se « précipitent » moins rapidement sur la jeune herbe et la production de salive est stimulée. La distribution de plantes fourragères riches en tanins comme l’esparcette aide à réduire le risque de météorisation. A titre préventif, il est également possible de distribuer des produits éliminant la mousse. UFA-Rumilac, qui contient de l’huile de foie de morue de haute qualité, ainsi que des substances de transport et des herbes aromatiques appétissantes, est un produit préventif efficace. L’huile de foie de morue est un vecteur naturel de vitamines solubles et contient des acides gras essentiels Omega-3. Ce produit convient bien pour effectuer une cure de vitalité naturelle et empêche la formation excessive de mousse dans la panse. UFA-Rumilac est très appétible et stimule l’appétit.

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Production animale

Veiller au bilan énergétique Problème : La transition entre le tarissement et le début de la lactation est une phase particulièrement critique pour l’organisme des vaches laitières. Au cours des trois semaines précédant le vêlage, les besoins de la vache en glucose, en acides aminés et en minéraux augmentent alors que l’ingestion chute de 30 %. En début de lactation, le niveau de production laitière élevé associé à une consommation réduite de fourrage se solde par un bilan énergétique négatif. Les vaches commencent alors à dégrader leurs réserves de graisse corporelle. Une dégradation excessive peut se traduire par des problèmes de cétose favorisant l’apparition de troubles de la fertilité, de mammites et d’infections de la matrice. Solution : Disposer d’un grand volume de panse au moment du vêlage est une condition indispensable à une ingestion élevée en début de lactation. Pour favoriser la consommation de fourrage aux alentours du vêlage, il convient de distribuer des fourrages grossiers à volonté pendant la phase de tarissement et d’utiliser des composants de qualité irréprochable. Une bonne préparation au vêlage doit débuter au plus tard deux à trois semaines avant le vêlage. La ration des vaches prêtes est progressivement adaptée à la composition de la ration des vaches en lactation. L’adjonction d’énergie stable dans la panse réduit les risques de bilan énergétique négatif pendant la phase de démarrage et par conséquent les problèmes de cétose. UFA topform (DAC) est une source supplémentaire d’énergie stable dans la panse. En plus de cela, UFA top-form (DAC) contient de la protéine stable dans la panse, ce qui diminue la pression sur le métabolisme et le foie. UFA top-form contient par ailleurs de nombreux additifs ayant un impact bénéfique sur la fertilité.

Urée fourragère – une ration de base équilibrée Problème : Pour que les ruminants réalisent des performances maximales, il faut que les microbes de la panse soient approvisionnés correctement en nutriments. Les nutriments contenus dans les fourrages de base ne sont pas toujours bien ajustés les uns par rapport aux autres et doivent être complémentés en conséquence. Les rations fourragères contenant une proportion élevée de maïs riche en énergie rapidement disponible nécessitent par exemple davantage de protéine brute rapidement fermentescible dans la panse pour que les microbes puissent utiliser l’énergie à disposition. Une ration déséquilibrée engendre des pertes. L’urée fourragère est très utile pour équilibrer la ration. Après être entrée en contact avec l’humidité, l’urée fourragère se transforme toutefois très rapidement en ammoniac. Les microbes de la panse ne sont pas en mesure de mettre en valeur de grandes quantités d’ammoniac. La part inutilisée doit être dégradée en urée dans le foie. Ce processus inefficient est une charge pour le foie. Solution : Sur le long terme, pour réduire la charge exercée sur le foie et approvisionner correctement la flore microbienne, il faut distribuer l’urée fourragère sous une forme lentement disponible. Les produits enrobés sont élaborés de manière à assurer un approvisionnement continu en urée rapidement disponible et à garantir ainsi une digestion efficace de la ration de base. L’adjonction de soufre à l’urée enrobée permet aux microbes de produire des acides aminés soufrés (p. ex : le premier acide aminé limitant qu’est la méthionine), ce qui augmente la quantité d’acide propionique disponible à partir de la ration de base. La production accrue de glucose dans le foie a un impact bénéfique sur la production laitière et réduit la mobilisation de graisse corporelle en début de lactation. UFA-Nitrodigest est une urée fourragère lentement soluble qui permet d’atteindre les objectifs précités. UFANitrodigest présente d’autres caractéristiques utiles : il contient notamment de l’énergie stable dans la panse améliorant l’apport en énergie et des huiles éthérées entravant le développement des protozoaires.

Tout passe par la prévention ! Il faut tout faire pour éviter des maladies et des troubles du métabolisme. Il est ainsi possible de réduire les coûts. Les vaches sont en meilleure santé et affichent une meilleure longévité.

Auteurs Martin Giger, spécialiste bétail laitier auprès du service technique UFA, 9245 Oberbüren; Stephan Studinger, spécialiste bétail laitier auprès du service technique UFA, 6210 Sursee; Irene Mettler, stagiaire chez UFA, étudiante à la HAFL (Zollikofen), 3360 Herzogenbuchsee Photos UFA SA

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Page Bio

Santé des veaux

Être en bonne santé et le rester La santé des veaux est influencée par de nombreux facteurs. Pour que les veaux se développent correctement, il est important qu’ils soient vifs et en bonne santé à la naissance.

Daniel Lüscher

Martina Hauser

L

’approvisionnement en minéraux et en vitamines pendant la gestation a un impact décisif sur la santé des veaux à la naissance. Ainsi, les veaux des vaches sousapprovisionnées en sélénium pendant la phase de gestation sont souvent apathiques et peu enclins à téter. Il s’ensuit une consommation de colostrum insuffisante, ce qui prétérite la défense immunitaire du jeune animal dès sa naissance. Distribuer suffisamment de colostrum Outre l’approvisionnement indirect en sel minéral à travers la mère durant la phase de tarissement, la distribution de colostrum après la naissance joue un rôle essentiel, le système immunitaire des veaux nouveaux-nés n’étant pas encore entièrement développé. Il est recommandé de distribuer aux veaux 4 l (ou l’équivalent de 10 % du poids corporel) de colostrum d’excellente qualité au cours des 4 premières heures

MINEX 980 pour les exploitations bio Les minéraux essentiels sont souvent peu appétibles. C’est la raison pour laquelle MINEX 980 contient des supports organiques, beaucoup de mélasse et des arômes. La technologie d’expansion permet de réduire la teneur en germes et d’obtenir une structure équilibrée et grumeleuse. Ces mesures permettent d’obtenir une excellente appétibilité et d’assurer ainsi l’approvisionnement en vitamines, en macroéléments et en oligo-éléments. Des matières premières sélectionnées et présentant une bonne digestibilité garantissent une efficacité élevée. Idéalement, MINEX 980 devrait être distribué à raison de 100 à 150 g par animal et par jour. MINEX 980 est bien adapté, quel que soit le système d’affouragement pratiqué.

UFA top-natur La spécialité pour veaux bio UFA top-natur contient des oligo-éléments et des vitamines indispensables au bon développement des veaux et favorise leur système immunitaire. Cela renforce la défense immunitaire des poumons et par conséquent le système pulmonaire dans son ensemble. Les bactéries lactiques contenues dans UFA top-natur aident à stabiliser la digestion. UFA top-natur peut être utilisé dès le troisième jour de vie pour une durée d’au moins trois à quatre semaines, à raison de 40 g par 100 kg de poids vif, en complément au lait entier.

de vie. Pendant ce laps de temps, la paroi de l’intestin est encore perméable. Les immunoglobulines (anticorps) peuvent donc la traverser et passer dans la circulation sanguine. Les vitamines jouent un rôle particulièrement important La résistance et la santé des veaux passent par un bon approvisionnement en vitamines et en oligoéléments. Il est donc recommandé de prévenir une carence à ce niveau pendant la phase de tarissement en distribuant suffisamment de minéraux aux vaches gestantes. Les vitamines jouant un rôle important pour le corps en général et pour le système immunitaire en particulier, il est judicieux d’approvisionner les veaux en vitamines dès qu’ils ont commencé à boire du lait.

Les Röllis ont réalisé de bonnes expériences en pratiquant une stratégie d’élevage claire. Photo : Martina Hauser

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Page Bio

Exemple pratique

L’élevage des veaux dans la pratique L’exploitation bio de la famille Rölli est située à St. Erhard (LU). Les 55 vaches laitières de race Tachetée rouge sont la principale source de revenu de l’exploitation. Les quelque 30 ha de surface agricole utile sont principalement voués à la production fourragère. L’âge au premier vêlage s’élève à 27 mois, raison pour laquelle les génisses doivent être inséminées avant l’âge de 18 mois. Minéraux et colostrum distribués à volonté Selon Michael Rölli, les jalons de la santé des veaux se posent chez la mère. Pour que les veaux affichent une bonne vitalité à la naissance, il faut accorder beaucoup d’attention à l’approvisionnement des vaches pendant la phase de tarissement, raison pour laquelle Michael Rölli utilise Minex 980 sur son exploitation. Depuis qu’il utilise ce sel minéral, ses veaux souffrent de moins en moins d’un manque de vitalité. Outre un bon approvisionnement en minéraux des vaches gestantes, les veaux doivent eux aussi bénéficier d’un apport suffisant en minéraux. Dans l’exploitation de Michel Rölli, chaque veau reste trois à quatre jours avec sa mère dans le box de vêlage. Les veaux nouveau-nés ont ainsi la possibilité de téter leur mère 24 heures sur 24. Dans un tel système, l’observation des animaux est essentielle : il faut s’assurer que chaque veau consomme suffisamment de colostrum dès la naissance. Lorsqu’un veau ne boit pas assez de lait, Michael Rölli intervient rapidement et le nourrit au biberon. Après quatre jours passés dans le box de vêlage, les veaux sont transférés dans le groupe des veaux en bas-âge. Les veaux d’engraissement et d’élevage intègrent des lots distincts. Les veaux d’engraissement quittent l’exploitation dès qu’ils pèsent 75 kg.

Gestion de la buvée Au cours des huit premiers jours de vie, le veau ne reçoit que du lait de sa mère, puis du lait de mélange. Michael Rölli ajoute alors UFA topnatur au lait entier, pendant quatre semaines. Cet additif au lait garantit l’approvisionnement en vitamines des veaux d’élevage et soutient le système immunitaire. Grâce à UFA top-natur, les veaux de Michael Rölli sont plus vifs et grandissent mieux. L’éleveur peut ainsi mieux maîtriser les problèmes de diarrhée et de pneumonie. Les veaux sont nourris matin et soir à raison de 3 à 4 l par repas au maximum et sevrés à l’âge de quatre mois. Jalons pour des veaux en bonne santé « L es jalons à poser pour que les veaux soient en bonne santé sont simples » , affirme Michael Rölli. « I l faut favoriser le développement du système immunitaire, réduire la pression liées aux agents pathogènes et éviter les facteurs qui ont un impact négatif » . Michael Rölli estime que le colostrum joue un rôle décisif. A ses yeux, l’approvisionnement en minéraux et en vitamines est un autre élément essentiel. Le développement du système immunitaire passe en effet par un apport suffisant en anticorps, en minéraux et en vitamines. En plus de cela, il convient de maintenir la pression des agents pathogènes à un faible niveau, ce qui passe par une bonne hygiène d’étable ainsi qu’une bonne qualité d’air. Il s’agit donc de sortir régulièrement les fumiers, d’amener beaucoup d’air frais et de distribuer de l’eau propre ainsi qu’un fourrage de qualité irréprochable. n Auteurs Daniel Lüscher, spécialiste bétail bovin auprès du service technique UFA, 6210 Sursee; Martina Hauser, marketing UFA, 3360 Herzogenbuchsee

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Production animale

Transports d’animaux

Les chauffeurs relèvent de nombreux défis Transporter des animaux est une activité exigeante, intense et passionnante. La journée de travail commence au lever du jour. Outre le contact avec les personnes et les animaux, les chauffeurs d’Anicom doivent respecter les prescriptions concernant les transports, l’hygiène, la circulation routière, s’adapter à la numérisation et affronter les aléas de la météo.

Rolf Schwick

Kathrin Ryser

L

es transports d’animaux sont un thème sensible. Ils requièrent une bonne relation avec les animaux et un déroulement fluide. Pour que cela soit le cas, Anicom mise sur des chauffeurs qui sont bien formés et qui sont habitués à travailler avec les animaux. Anicom transporte plus de 800  000 animaux par an. 33 chauffeurs, dont une femme, se chargent de la logistique des animaux d’élevage et de boucherie. Disposer d’une bonne formation et expérience avec les animaux Sachant que la qualité des transports dépend des chauffeurs et de leur travail, Anicom a des exigences élevées envers ses chauffeurs. Ces derniers doivent connaître l’agriculture et avoir l’habitude des animaux. Les nouveaux collaborateurs sont formés avec soin. Le suivi par un chauffeur au bénéfice de plusieurs années d’expérience est un élément essentiel. Tous les chauffeurs travaillant pour Anicom suivent régulièrement des formations continues et bénéficient de cours en informatique.

Auteurs Rolf Schwick, logis­tique, 1530 Payerne Kathrin Ryser, Marketing Anicom, 3052 Zollikofen Photo Anicom 72

Des tablettes pour travailler Les tablettes sont très utilisées et servent à enregistrer le temps de travail. En plus de cela, elles font office de moyen de navigation et de communication. Les bulletins de livraison pour les porcelets d’engraissement sont par exemple élaborés à l’aide des données introduites dans la tablette. Le chauffeur saisit le nombre d’animaux, les poids ainsi que les vaccins et les remarques éventuelles. Ces données sont ensuite soumises à l’approbation de l’éleveur et de l’engraisseur. Le sys-

Quoi

Aviser

uand jour précédent Q Où bureau

Charger

Transporter Décharger Nettoyer

exploitation

abattage

abattoir

Lorsque tout est bien préparé, le transport d’animaux s’effectue généralement sans problème.

tème informatique génère un bulletin numérique sur la base de ces informations et l’envoie directement. Suite à l’introduction de la nouvelle plate-forme de commerce de bétail en septembre, la tablette est devenue un outil encore plus incontournable. Anicom s’efforce de minimiser le recours au papier dans ses processus de travail. Transport des animaux La journée de travail d’un chauffeur Anicom commence au lever du jour. Une fois arrivé sur l’exploitation, le chauffeur change d’habits et se prépare pour charger les animaux. Une fois que tout est prêt, les animaux sont chargés avec l’aide de l’agriculteur et répartis dans les compartiments de transport prévus à cet effet. Le chauffeur compte les animaux et veille à ce qu’ils ne soient pas affectés par un problème qui les empêcherait d’être transportés. A l’intérieur du camion, des barrières assurent davantage de calme et de sécurité pendant le transport tout en permettant la séparation des lots. Une fois les animaux chargés, l’agriculteur remet le document d’accompagnement au chauffeur, qui vérifie le nombre d’animaux indiqué et

signe le document. Le chauffeur quitte la ferme et se dirige vers les prochaines exploitations avant de se diriger finalement vers l’abattoir. Les chauffeurs veillent à respecter les délais convenus et à se rendre à temps sur les exploitations concernées. A cause des retards pris dans les bouchons et lors du chargement, ces délais ne peuvent cependant pas toujours être respectés. En sélectionnant au préalable les animaux et en préparant les documents nécessaires, l’agriculteur aide les chauffeurs à assurer un bon déroulement des transports. Le chauffeur dépose les documents de transport à l’abattoir et décharge les animaux par lots. A la sortie de la rampe de chargement, un collaborateur de l’abattoir marque les animaux à l’aide d’un tampon de marquage servant à indiquer le fournisseur. Après que tous les animaux ont été déchargés, le véhicule est nettoyé intérieurement et extérieurement , une grande importance étant accordée à l’hygiène, notamment pour éviter la transmission de germes pathogènes. Une fois le lavage terminé, le chauffeur quitte l’abattoir et effectue une seconde tournée ou termine sa journée de travail. n REVUE UFA  9 | 2018


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Animaux

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Vie quotidienne

Le sabot de Vénus est menacé, mais un projet de sauvetage est en cours.

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Vie quotidienne

Sabot de Vénus

Une action de sauvetage avec le soutien des agriculteurs Le sabot de Vénus est l’icône de nos orchidées indigènes. Mais sa fleur enchanteresse la met en péril, car les collectionneurs volent ce joyau botanique malgré son statut d’espèce protégée. Désormais, une stratégie de sauvetage, à laquelle participent déjà neuf cantons, entend faire barrage à ce phénomène. Agriculteurs et propriétaires de forêts contribuent à sa réussite.

L

es orchidées sont généralement menacées et par conséquent protégées. Le sabot de Vénus (Cypripedium calceolus), parfois appelé soulier de Notre-Dame, est en recul dans toute la Suisse, de façon particulièrement dramatique en Suisse occidentale et en Suisse centrale. Cette orchidée a d’ailleurs déjà disparu de l’arc jurassien et de la région bâloise. Il y a plusieurs raisons à la disparition de cette plante en Suisse et en Europe: le changement climatique et

Samuel Sprunger (à g.) et Werner Lehmann, les deux promoteurs idéalistes de l’opération de sauvetage du sabot de Vénus.

les modifications des biotopes, le déboisement et les monocultures forestières hier, la mécanisation de l’exploitation forestière aujourd’hui et, de façon marginale, l’appétit du gibier pour le rhizome de l’orchidée. Mais les peuplements de sabots de Vénus ont surtout souffert de l’appétit vorace des collectionneurs de plantes.

Heini Hofmann

Dérobeurs de fleurs mis en échec. Et mat. Comme le prouve une photo du marché de La Neuveville de 1921, montrant la vente de sabots de Vénus sauvages, le vol d’orchidées ne date pas d’hier. Mais le phénomène n’a pas cessé, puisque des pillages massifs ont eu lieu au Creux-de-Van, dans le Val-de-Travers, et à Scuol, en Basse-Engadine. A chaque fois, 2000 plants de cette orchidée ont été déterrés, même si leur survie au jardin est très limitée. Une nouvelle stratégie vient désormais en aide au sabot de Vénus: on le multiplie en laboratoire avant de le replanter en pleine nature. Parallèlement à cela, on cultive des spécimens indigènes à longue durée de floraison, pour les vendre dans le commerce – comme les hybrides tropicaux. Un tel sabot de Vénus peut être acheté légalement et coûte moins cher qu’une plante déterrée vendue au marché noir, tout

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Vie quotidienne vitro est également une entreprise difficile. Chez Anthura, les graines sont germées en éprouvette dans une solution nutritive stérile, avant d’être mises en terre en milieu non stérile et rempotées plusieurs fois dans des serres climatisées, jusqu’à ce qu’elles soient suffisamment robustes pour être replantées, après trois à quatre ans. L’essai pilote en cours a produit environ 28 000 plantons, dont quelque 3500 ont été sélectionnés pour être rapatriés. Les coûts du projet, environ 40 000 euros, ont été pris en charge par Anthura, qui pourra en contrepartie cultiver des sabots de Vénus à longue floraison, pour autant que ça fonctionne, et les vendre aux commerces de fleurs. Cette activité est de l’intérêt du projet, puisque cela permettra de mettre un frein à l’arrachage sauvage.

Dans les serres gigantesques, les rhizomes sont d’abord repiqués dans un substrat spécial, puis rempotés plusieurs fois, jusqu’à ce que les plantes adultes soient prêtes pour le rapatriement, après plusieurs années.

Après un hivernage artificiel, les plantules sont retirées des éprouvettes, lavées et préparées pour la culture sous serre.

Auteur Heini Hofmann, vétérinaire de zoo et journaliste scientifique indépendant Photos Schweizerische Orchideen-Stiftung 76

en fleurissant deux fois plus longtemps. Idéalisme et professionnalisme Les premiers essais réalisés en Grande-Bretagne, où il n’existait plus qu’une seule plante surveillée jour et nuit en 1970, avaient montré l’extrême difficulté de la multiplier in vitro avant de la replanter dans son biotope d’origine. En Suisse, le même but est poursuivi par la Schweizerische Orchideenstiftung am Herbarium Jany Renz, à Bâle, un centre de recherche et de documentation à la renommée internationale. Les deux orchidophiles Samuel Sprunger et Werner Lehmann ont lancé ce projet de sauvetage. Comme le semis de graines de plantes sauvages n’a pas donné les résultats escomptés et que la culture in vitro requiert des installations techniques, un savoir-faire horticole et un contrôle du climat 24 heures sur 24, Samuel Sprunger et Werner Lehmann se sont mis en quête d’un partenaire approprié. Ils l’ont trouvé aux PaysBas, chez Anthura B.V., un gigantesque floriculteur de Bleiswijk, près

de Rotterdam, spécialisé notamment dans la sélection des orchidées de culture. Le spécialiste Camiel de Jong s’est révélé être un partenaire idéal. Le projet de sauvetage a vu le jour grâce au travail en équipe d’une organisation idéaliste à but non lucratif et d’une entreprise commerciale, et à la bonne volonté des autorités des deux pays. Comme la plupart des biotopes sont situés en zone agricole (prairies maigres, haies, forêts clairsemées), les agriculteurs fournissent une contribution d’intérêt général majeure en donnant leur accord et en veillant sur ces biotopes.

Neuf cantons dans le coup L’écho suscité par le projet est réjouissant puisque neuf cantons y participent déjà: Neuchâtel, le Jura, Bâle-Ville, Bâle-Campagne, Berne, Obwald, Argovie, Zurich et SaintGall. La réunion décisive de toutes les parties a eu lieu en avril dernier à la pépinière du Bürgerspital de Bâle. A l’occasion de cette réunion, les équipes helvético-hollandaises ont été constituées pour permettre le rapatriement et la replantation simultanée dans tous les cantons au mois de juin. Les biotopes choisis n’ont pas été rendus publics, à l’exception d’un seul, l’Älggialp (OW), au centre géographique de la Suisse, qui abrite une installation de référence que l’on peut visiter.

Culture exigeante Le projet n’a pas été une sinécure, car Cypripedium calceolus est une espèce protégée par la loi, encore plus sévère dans l’UE qu’en Suisse. L’exportation des capsules de semences n’aurait pas nécessité d’autorisation, mais les Pays-Bas ont exigé une autorisation d’exportation suisse et une autorisation d’importation néerlandaise. La germination des graines et la croissance initiale des plantules in

Tous gagnants Cette opération en faveur du sabot de Vénus profite aux deux pays et à la nature. La Suisse peut sauver son orchidée-icône et l’entreprise néerlandaise étendre ses activités. En effet, si le projet pilote réussit, d’autres pays dont les orchidées sont en péril pourraient prendre le train en marche. Il y a déjà des intéressés. Ce qui donnera finalement un coup de pouce à la nature dans toute l’Europe. n REVUE UFA  9 | 2018


Fait maison, naturellement

L’Union Suisse des Paysans gère le portail vidéo en ligne « b uuretv.ch » depuis dix ans. A l’aide d’une courte vidéo de deux à

trois minutes, ce canal donne un aperçu de l’agriculture suisse et de sa diversité en présentant des

familles paysannes engagées. Cet anniversaire est marqué par deux nouveautés : la présentation du site Internet a été remaniée et ce dernier est désormais également proposé en français (www.agriculturetv.ch). Suite au lancement de la version en français, les Romands peuvent désormais eux aussi s’immerger dans le monde de l’agriculture suisse, grâce à des vidéos très populaires. Les trois derniers films en date ainsi que les prochains films seront sous-titrés en français et des reportages en Suisse romande sont également prévus. Union Suisse des Paysans

Aide en cas de pénurie d’eau La Suisse a enregistré l’été le plus pauvre en précipitations depuis près d’un siècle, associé à des températures très élevées. Cette situation est particulièrement problématique pour les exploitations de montagne qui disposent uniquement d’eau de source, comme le rappelle un communiqué de l’Aide suisse aux monta-

Utilisation en faveur de la diversité des espèces Pro Natura et les cantons d’Uri et des Grisons innovent dans le but de préserver la biodiversité en zone alpine : cet été, ils ont placé trois bergers et 200 chèvres en transhumance entre la vallée du Rhin et le col de la Furka pour débroussailler plus de 50 ha. Pro Natura

gnards. Pour ravitailler les alpages, des transports d’eau en camion-citerne, voire par hélicoptère dans les régions isolées, ont été nécessaires. Selon le communiqué de l’Aide suisse aux montagnards, en raison de la précarité de la situation, il a été décidé de débloquer un montant de 500 000 francs provenant du fonds d’aide en cas de catastrophe pour les exploitants d’alpage qui ne sont pas en mesure de couvrir seuls ces coûts exceptionnels. vs

Villages « smart » Les cinq villages du réseau des communes de montagne du Haut-valais, Eischoll, Ernen, Fieschertal, Guttet-Feschel et Saas-Fee, souhaitent jouer un rôle pionnier dans la mise en œuvre de la numérisation. En tant que membres du projet alpin « S mart Villages » , ces communes présenteront, au cours des trois années à venir, les opportunités liées à la numérisation pour les villages de montagne. Dans ces cinq communes, les projets de mise en œuvre potentiels de la numérisation porteront en priorité sur le coworking, la numérisation à l’école, les portails citoyens et les plateformes de partage (mobilité, bénévolat). SAB

Photo: Pia Amstutz-Grädel

Buuretv franchit la barrière de la langue

Vie quotidienne

Pia Amstutz-Grädel

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Verser la farine dans un récipient. Séparer les œufs. Battre le jaune d’œuf, l’eau et le sel. Mélanger à la farine et travailler en une pâte lisse. Hacher finement l’oignon et les herbes puis les ajouter. Battre le blanc d’œuf en neige et incorporer délicatement à la pâte. Faire fondre le beurre à rôtir dans la poêle. Verser environ 3 cs de pâte par omelette. Cuire à feu moyen des deux côtés jusqu’à obtention d’une couleur dorée. www.inforama.ch

Pa r t i c i p et gagn ez ez ! Tirage au sort… Expérimenter, essayer, s’étonner, déguster et apprécier : la 76 e Olma qui se déroulera du 11 au 21 octobre 2018 sera, comme toujours, un point de rencontre convivial avec, à la clé, un programme passionnant pour petits et grands. La Revue UFA offre 5 entrées pour deux personnes par tirage au sort. Envoyez un SMS avec la mention KFL OLMA, votre nom et votre adresse, au n o 880 (1 fr.). Le délai de participation est fixé au 20 septembre 2018. Les conditions de participation se trouvent sur www.revueufa.ch. Le Mémento est également disponible auprès de la Revue UFA et de www.revueufa.ch au tarif spécial.

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Vie quotidienne

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Côte jardin

Vie quotidienne

Sureau

La résidence de Dame Holle Cuisiné en compote, sirop, gelée ou soupe, on dit souvent que « le sureau remplace l’armoire à pharmacie » pour prévenir et guérir les refroidissements ou la grippe. Cet arbuste à baies peu difficile et résistant devrait être présent dans chaque jardin.

L

e sureau noir (sambucus nigra) se développe à proximité des habitations depuis la nuit des temps. Les oiseaux aiment grignoter les baies noires intenses et contribuent généralement à sa propagation en éliminant les graines par leurs excréments. En médecine, on utilise des feuilles, des fleurs et des baies; l’écorce et les racines servent à produire des extraits. Cet arbuste ancestral est à nouveau à l’honneur, car le jus de sureau aide à perdre du poids. L’industrie alimentaire utilise le jus de sureau à titre de colorant alimentaire naturel.

Le sureau rouge pousse sur de petites grappes. Attention: ses graines sont toxiques !

Edith Beckmann

Photo: Heike Hering/pixelio.de

Petites astuces pour le jardin potager et d’ornement Les baies noires du sureau se trouvent sur des corymbes et arrivent à maturité de manière échelonnée à la fin août. Photo: Holger Beckmann

Culte féérique En allemand, le sureau s’appelle « H olunder » , en référence à Dame Holle: ce personnage légendaire, qui secoue la neige des nuages, aurait élu domicile dans les sureaux. Avec ses grandes branches, cet arbuste robuste est une cachette idéale pour les enfants. Ils ne doivent cependant pas en grignoter les baies. Consommée en plus grande quantité, le sureau cru peut entraîner des nausées et des vomissements. Le sureau arrive à maturité à la fin du mois d’août, par étape. Celles qui sont mûres se reconnaissent à la teinte noire intense et brillante de ses baies. Récoltez les ombelles en les coupant à l’aide de ciseaux. Ôtez les baies des tiges avec une fourchette.

Auteure Edith Beckmann, journaliste indépendante RP de Frauenfeld (TG), jardinière passionnée ayant des racines dans l’agriculture

Baies rouges et blanches A l’inverse du sureau noir, le sureau rouge (sambucus racemosa) arbore des petites grappes arrangées sur l’arbuste. Les fleurs vert jaune s’ouvrent en avril et sont plutôt insignifiantes. Le sureau rouge atteint près de trois mètres de haut et privilégie les sols riches en nutriments, mais pauvres en calcaire. Il se développe pratiquement dans toute l’Europe et croît même jusqu’à 2000 mètres d’altitude dans les régions de montagne. Les baies écarlates arrivent déjà à maturité à la fin juillet. Mais attention, ses graines sont toxiques ! C’est la raison pour laquelle le sureau rouge est préparé sous forme de jus, qui peut être transformé en sirop ou en gelées. On ne connaît pas les origines du sureau blanc (sambucus nigra « A lbida » ). Sa croissance et ses exigences en matière de sol sont similaires à celles du sureau noir, mais son rendement est inférieur.

Les baies, vertes au début, sont nichées comme le sureau noir sur des corymbes. Lorsqu’elles arrivent à maturité vers fin août, elles prennent une jolie nuance miel. Les baies de sureau blanches contiennent plus de sucre que les noires et peuvent être transformées en jus, confiture ou gelée. Sureau au jardin Cet arbuste s’intègre parfaitement dans une haie. Il procure aussi de l’ombre à la place du compost. Le sureau pousse pratiquement partout, mais préfère les sols argileux ou glaiseux humides et riches en azote. La période de plantation qui convient le mieux est la fin de l’automne et, pour les « p lantes en conteneurs » , toute l’année si le sol n’est pas gelé. L’espace nécessaire s’élève à au moins 3 m 2. Le sureau noir peut atteindre près de sept mètres de haut. En automne, on profite de tailler vigoureusement l’arbuste, car les fleurs et les baies ne poussent que sur le bois de l’année. n

• Utilisez les platesbandes récoltées pour les semis suivants. Il est temps de cultiver les épinards, radis, cresson, pourpier d’hiver, roquette, mâche et salade à tondre. • En septembre, c’est le moment de planter les arbustes à baies, les arbres fruitiers et arbres à fruits sauvages. • Liez les endives à blanchir avec une ficelle ou versez des pots en plastique noir sur la salade. • Récoltez les noisettes tôt, sinon les écureuils seront plus rapides que vous ! • Défeutrez, apportez de l’engrais et arrosez par temps sec les surfaces de gazon endommagées par la chaleur. Semez à nouveau les endroits très abîmés. • Ôtez en continu les dahlias fanés pour qu’ils fleurissent jusqu’au premier gel.

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Vie quotidienne

Voyage d’étude

Une agriculteur porteuse d’avenir au Myanmar Seize fois plus grande que la Suisse, la Birmanie (Myanmar) compte plus de 52 millions d’habitants de plus de 100  groupes ethniques. Les revenus issus de l’agriculture et du tourisme sont essentiels pour ce pays. En février 2018, la Revue UFA a organisé le quatrième voyage d’étude à destination de ce pays intéressant. Plus de 30 personnes y ont pris part.

L

e pays et les paysages du Myanmar (appelé aussi Birmanie) sont très diversifiés – comme ont pu vite le constater les participant(e)s

de trait. Les besoins en protéines animales sont par conséquent pratiquement uniquement couverts par les poissons. Les zones d’altitude

1

1 · Les céréales sont encore récoltées à la main par les femmes, qui mettent du cœur à l’ouvrage. 2 · Lever du soleil sur Bagan avec vue sur des pagodes et des stupas en terre cuite. 3 · Depuis le bateau, les participants ont pu observer la vie rurale le long de la rivière. 4 · Des étoffes en soie de grande valeur sont produites à la main sur des métiers à tisser en bois vieux de plusieurs décennies. 5 · Au mois de février 2018, les participants au voyage de la Revue UFA ont pu réaliser un voyage d’étude très attractif à travers le Myanmar. 80

au voyage d’étude de la Revue UFA. La distance qui sépare l’Himalaya aux montagnes situées plus au sud dépasse les 2500 km. Considérables, les différences d’altitude contribuent à la diversité de la végétation. 40 % de la surface totale est recouverte de forêt primitive et 20 % est mise en valeur à des fins agricoles. La majeure partie de la population vit dans les régions de basse altitude du bassin de l’Irrawaddy, une région plate et fertile. Cette région est particulièrement adaptée pour la production de riz, maïs, céréales, canne à sucre, légumineuses, oléagineux, coton, légumes, fruits ainsi que la culture du tabac. La production animale repose sur la volaille pour la production d’œufs et de viande ainsi que sur les chèvres et les moutons pour la production laitière. Les conditions climatiques ne sont pas idéales pour la production bovine et porcine, et la plupart des Birmans n’ont pas les moyens d’acheter une telle viande. Les bœufs et les buffles sont principalement utilisés en tant qu’animaux

sont vouées à la culture de caféiers, de thé et de bois précieux. Nouvelles opportunités pour le pays La plupart des exploitations agricoles du Myanmar sont gérées par l’Etat ou sont des petites exploitations de subsistance. Les champs sont petits, même en comparaison avec les exploitations suisses: un paysan cultivant du riz, des légumineuses ou des oléagineux exploite généralement une surface de 1,5 à 2 ha. Les champs d’aïl, d’oignons et de pommes de terre mesurent environ 0,6 ha et ceux qui sont consacrés aux autres légumes et aux fleurs 0,25 à 0,3 ha. Les technologies agricoles et les pratiques culturales modernes avec des rotations spécifiques et des semences améliorées contribuent à augmenter les rendements et à ouvrir de nouveaux marchés, offrant de nouvelles opportunités à la Birmanie. La Birmanie importe encore des engrais minéraux, des pesticides et herbicides, des tracteurs à bras et des

pompes à eau pour l’agriculture. Cependant, tant dans le secteur touristique que dans l’agriculture, les thématiques liées au développement durable gagnent en importance. À côté de la dimension économique, les conséquences écologiques et sociales des activités humaines sont de plus en plus prises en compte. Les étrangers qui investissent dans le tourisme soutiennent par exemple des écoles, des hôpitaux, des ateliers de poterie, l’alimentation en eau ou la formation hôtelière. Ceux qui investissent dans l’agriculture encouragent la formation continue dans l’agriculture et font avancer la recherche. Attractions touristiques Au cours du voyage d’étude au Myanmar en février 2018, la Revue UFA et son groupe de lecteurs ont visité les attractions touristiques les plus réputées du pays, dont Yangon, une ville qui abrite la pagode dorée de Schwedagon avec son émeraude de 76 carats et les maisons coloniales de la vieille ville. A Mandalay, le groupe s’est promené sur le pont de U Bein, le plus vieux et le plus long pont en teck du monde. Les participants en ont également profité pour visiter le monastère de Shwenada et ses splendides sculptures. Bagan et ses 3000 pagodes et stupas figuraient aussi au programme. Au soleil couchant, les participants ont visité la pagode Shwezigon, le temple Ananda et ses quatre Buddhas géants ainsi que celui de Gubyaukgyi et ses peintures murales bien conservées. Le trajet en train sur le viaduc de Gokteik demeure un moment inoubliable, tout comme le vent faiREVUE UFA  9 | 2018


Vie quotidienne 2

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sant sonner les clochettes au-dessus des stupas de Kakku. Artisanat Plusieurs ateliers d’art visités ont donné une idée de l’habileté légendaire des habitants. Dans les alentours des villes de Yangoon et Mandalay, mais également le long de l’Irrawady et dans la région du lac d’Inle, le groupe a visité un atelier de sculpture en teck, de broderie de perles, un atelier de tissage de soie et de soie de lotus, un site de confection de bijoux en argent, de cigares, ainsi qu’une forge. Nos voyageurs ont appris comment les feuilles d’or et les laques sont produites et assisté à la production de papier à partir d’écorce de mûrier. Production agricole Le Myanmar compte parmi les plus gros producteurs de riz. Le riz irrigué est semé sur près de la moitié de la surface agricole. Certaines régions réalisent deux à trois récoltes. Le groupe a pu observer le travail des

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buffles dans les rizières et assister au battage et à la récolte manuelle du riz. Les légumineuses telles les févettes, pois et les haricots grimpants ainsi que les oléagineux (arachides, tournesol et sésame) couvrent 30 % de la surface. Les tubercules (oignons, aïl, pommes de terre, taro et yam) sont plantés sur 10 % de la surface. Sur le lac d’Inle se trouvent des jardins flottants. Les jacinthes d’eau et le limon du lac forment le cadre enchanteur de ces jardins, ancrés grâce à des tiges de bambous. La plupart du temps, ces jardins sont exploités par pirogues. Il est possible d’effectuer plusieurs récoltes par année de tomates, concombres, aubergines, ainsi que d’autres légumes et fleurs. Des centaines de bateaux évoluent sur le lac: il s’agit généralement de touristes ou d’habitants en route pour le marché hebdomadaire. Déplacements exotiques Le groupe de lecteurs de la Revue UFA s’est déplacé dans les environs de Yangoon en bus, en train sur le

viaduc du Gokteik et avec le Circular Line, une ligne ferroviaire circulaire fréquemment utilisée par la population locale. Sur l’Irrawady, les participants ont bénéficié d’une croisière fluviale en suivant la vie rurale le long des rives. Les personnes intéressées se sont aussi initiées à l’art du Longytragen, l’application d’une pâte végétale sur le visage qui fait office de protection solaire, ainsi que la préparation d’une salade de feuilles de thé. La visite des ateliers d’artisanat et des jardins flottants sur le lac Inle ne peut se faire qu’en pirogue. Les bateaux coûtent chers et sont taillés sur place. A Bagan, nous avons même utilisé des vélos pour parcourir les distances séparant les temples et pris une montgolfière pour admirer les pagodes de haut. Après une longue période où l’agriculture a été négligée, l’avenir du Myanmar passe par une modernisation de la production agricole et le développement d’un tourisme durable. n

Auteure Dr. Catherine Marguerat est agronome et a participé au voyage d’étude de la Revue UFA en tant que guide. Ce voyage s’est déroulé du 9 au 24 février 2018. En raison de son succès, ce voyage d’étude sera à nouveau proposé en 2019 (voir page suivante). Photos Revue UFA

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Vie quotidienne

Voyage d’étude: du 12 au 27 février 2019

Un pays chargé de mystère Après des années d’isolation, la Birmanie s’ouvre aux visiteurs. Ce pays du sud-est asiatique a une forte vocation agricole. 63 % des personnes actives travaillent dans l’agriculture. Les principales production agricoles sont le maïs, le coton, les arachides, les légumes, les fruits tropicaux, le millet, les noix, le sésame, la canne à sucre et le tabac. Le voyage des lecteurs organisé par la Revue UFA est l’occasion de nouer des contacts avec des producteurs locaux. Une place importante est consacrée à la culture et aux loisirs. La Birmanie est une destination haute en couleurs et très accueillante. Suite au succès rencontrés en 2017 et en 2018, nous proposons à nouveau ce voyage.

Programme Zurich – Bangkok Mardi 12 février | Décollage l’après-midi à destination de Bangkok avec Thai Airways. Bangkok – Yangon Mercredi 13 février | Vol à destination de Yangon, la plus grande ville du pays. CheckIn à l’hôtel Sedona situé au centre-ville. Le tour de ville effectué en fin d’après-midi sera l’occasion de visiter le quartier abritant les bâtiments coloniaux, Chinatown, le quartier indien et la pagode de Shwedagon. Yangon Jeudi 14 février | De bon matin, visite du marché central local qui est également un marché de gros. Après une visite guidée, nous ferons un tour en train à travers Yangon. Nous visiterons ensuite un magasin birman ressemblant à un magasin LANDI ainsi que divers petits jardins commercialisant des plantons de légumes et de fleurs. Après le repas de midi, les participants visiteront la ville à pied. Ce sera l’occasion de voir des bâtiments gouvernementaux, des constructions industrielles, la poste principale, etc. Après le repas du soir dans un restaurant du Sharky, nous prendrons un apéritif typique dans un hôtel de la plage. Yangon – Heho – Inle Lake Vendredi 15 février | Dans une banlieue de Yangon, un birman très innovant (Sharky) fabrique des spécialités pour les gourmets. Pour ses restaurants et épiceries fines, il produit de la mozzarella de buffle, du fromage, des glaces, des pâtisseries, de la viande fumée ainsi que légumes et salades. Nous visiterons une partie de ses installations ainsi qu’une des fermes. L’après-midi, envol pour Heho. Nous y visiterons un des projets de Prime Agri. Nous découvrirons des essais de plantations sur des parcelles

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r u e t c e l O f f re Grand

irriguées, de même que des cultures de fraises et légumes sous serres. Nuit au Novotel (3 nuits), situé à proximité du lac Inle. Inle Lake Samedi 16 février | Toutes les visites de cette journée se feront en pirogues. 70 000 personnes habitent dans des maisons sur pilotis et cultivent des jardins flottants qu’ils peuvent déplacer. Les filets de pêcheurs utilisés ainsi que la technique de « rame à une jambe » avec laquelle les pêcheurs font avancer leur embarcation sont uniques en leur genre. Nous irons voir les jardins flottants où les habitants cultivent des fruits et des légumes. La visite du marché hebdomadaire est l’occasion de prendre des photos. Nous irons également chez un tisseur de soie, un fabricant de bijoux en argent, un constructeur de pirogues et un fabricant de cigares. Banyin – Kakku – Taunggyi Dimanche 17 février | Au cours du trajet à destination de Kakku, nous assisterons de près à la récolte de sucre de canne et à sa transformation. A Kakku, nous visiterons le quartier des pagodes, qui compte plus de 2000 pagodes et Stupas, Il s’agit d’un site magique du peuple Pa-O. Après le repas de midi, le voyage se poursuivra à destination de Taunggyi, la capitale de Shan State. A proximité immédiate, nous visiterons le vignoble d’Ayertharyar où vous pourrez déguster des vins et apprendre à connaître la viticulture birmane. Inle Lake – Mandalay Lundi 18 février | Avant de revenir à Nyaungshwe, nous nous arrêterons près du vieux pont en bois, d’où la vue sur la mer et la montagne est impressionnante. Nous visiterons également un moulin à riz et découvrirons la fabrication du papier. Après le déjeuner au restaurant Golden Kite, retour à l’aéroport Heho et envol pour Mandalay, la deuxième plus grande ville du pays. Depuis l’aéroport, nous nous rendrons directement au célèbre et impressionnant pont d’U-Bein, un des plus longs ponts en teck du monde. Hébergement et repas du soir à l’hôtel Hazel Mandalay. Mandalay – Pyin Oo Lwin Mardi 19 février | Départ matinal pour le village de Kalarma Taung village. Visite de la ferme Shwe Oo et ses plus de 200 vaches laitières. Un trajet effectué à travers d’immenses rizières nous conduira à un marché aux fleurs. A environ 1200 m d’altitude, nous visiterons chez la famille Oo Kyow Sean une plantation mixte de café et de

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noix de Macadamia. Pas très loin de là, nous arriverons à Pyin Oo Lwin, une autre station de montagne où les Britanniques s’étaient installés. Hébergement et repas du soir à l’hôtel Aureum Palace. Pyin Oo Lwin – Naung Pin – Mandalay Mercredi 20 février | Après le petit déjeuner, trajet en train jusqu’à Naung Pin. Le volet le plus intéressant de ce voyage sera le viaduc de Gokteik, qui domine une gorge de 300 m de haut. Notre bus nous attendra à Naung Pin et nous ramènera en plaine et à destination de Mandalay. Soirée libre. Mandalay – RV Paukan (trajet en bateau) Jeudi 21 février | Le matin, visite du monastère Shwenandaw avec ses belles sculptures en teck et visite du quartier des artisans et d’un atelier de dorure. Nous prendrons ensuite possession de nos cabines sur le bateau RV Paukan 2012 et profiterons de passer une journée et une nuit sur le célèbre fleuve Irawady. Notre bateau est équipé de cabines modernes ainsi que d’un salon ouvert avec terrasse, bar et restaurant. Vous aurez alors l’occasion d’observer le mode de vie des habitants du bord du fleuve. En chemin, visite d’un village de potiers. La nourriture prise à bord est comprise dans le forfait. Bagan Vendredi 22 février | En matinée, nous apercevrons les premières pagodes de Bagan. Sur une surface de 40 km2, des milliers de temples et de pagodes y ont été édifiés. Après avoir quitté notre bateau, nous visiterons le marché coloré de Bagan. Après deux nuits au « Amazing Bagan Resort », nous visiterons en vélo (ou en minibus pour les personnes ne pratiquant pas le vélo) les pagodes les plus importantes, assurément la pagode Shwezigon et le célèbre temple Ananda, ainsi qu’un atelier de fabrication de laques. Repas du soir dans le charmant jardin de l’hôtel. Bagan – Mt. Popa – Bagan Samedi 23 février | (Facultatif: vol en ballon au-dessus de Bagan tôt le matin). Après le petit déjeuner, nous roulerons environ 1½ heures à destination du volcan éteint « Mount Popa », qui abriterait les esprits du pays. Repas de midi avec une magnifique vue du Mountain Resort sur le Mt. Popa. Sur le trajet du retour, l’après-midi, nous recevrons des explications sur la fabrication de sucre de palme. Une plantation de noix et de sésame est également au programme.

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Vie quotidienne

Bagan – Thandwe – Ngapali Dimanche 24 février | Transfert à l’aéroport et vol matinal de Bagan à Thandwe. Bref déplacement en bus. Séjour de deux nuits dans le superbe « Amazing Ngapali Resort », situé directement en bord de mer.

• Toutes les visites techniques avec Revue UFA/Terra Travel, guide de voyage C. Marguerat • Obtention du visa pour la Birmanie • Guide de voyage local en allemand • Documents de voyage détaillés

Ngapali (bord de mer) Lundi 25 février | Ngapali Beach, le symbole des plages de rêve de Myanmar. Profitez du programme libre pour nager dans le Golfe de Bengale, pour vous promener sur la plage de sable blanc, pour une séance de wellness à l’hôtel ou pour un massage à l’ombre des cocotiers.

Prestations non inclues • Repas et boissons non comprises • Pourboires locaux • Assurance coûts d’annulation/Assistance • Changements de réservation, programme complémentaire individuel, vol retour séparé (plus Fr. 60.–/personne)

Bangkok – Zurich Mercredi 27 février | Escale à Bangkok avec changement d’avion et vol pour Zurich. Arrivée tôt le matin.

Les prestations Prix forfaitaire • Par personne en chambre double: Fr. 4780.– • Supplément chambre individuelle (sans croisière): Fr. 840.– • Supplément chambre individuelle (avec croisière): Fr. 1100.– Basé sur 22 à max. 27 participant(e)s • •

Supplément vol long courrier en vol business Fr. 2950.– Vol en ballon au-dessus de Bagan (facultatif) Fr. 315.–

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Programme additionnel Vacances balnéaires à Ngapali Beach du 26. – 3.3.19 avec arrivée à Zürich le 4.3. 5 jours/nuits de vacances balnéaires additionnelle à l’hôtel Amazing Ngapali Resort Ce complexe touristique confortable de classe moyenne supérieure est situé dans de beaux jardins soignés agrémentés de palmiers, à proximité immédiate de la plage de sable blanc de Ngapali. Les chambres sont à un et à deux étages, avec un décor asiatique. Le superbe Spa permet de bénéficier de massages. La petite piscine se trouve directement sur la mer. Il est possible de pratiquer de nombreuses activités de loisirs telles que le beachvolley, le billard, la lecture à la bibliothèque, le vélo, de la plongée, du golf à proximité, et d’effectuer des excursions dans la région. Prix de Fr. 580.– chambre/petit-déjeuner + 1 repas du soir ainsi que le transfert (supp. chambre individuelle Fr. 395.–). (Basé sur au moins 6 participant(e)s)

Talon d’inscription

Ngapali – Yangon – Bangkok Mardi 26 février | Matinée libre pour profiter de la mer et du soleil avant de repartir pour Yangon en cours d’après-midi. De là, vol retour avec Thai Airways.

Informations générales Inscription: Inscription svp jusqu’au 15 octobre 2018 au plus tard, à l’aide du talon réponse ci-dessous ou à l’aide du formulaire sous www.revueufa.ch. Le nombre de participants étant limité, les inscriptions sont prises en compte selon leur ordre d’arrivée. Il faut s’inscrire rapidement ! Acompte: Une fois que votre inscription nous sera parvenue, vous recevrez une confirmation accompagnée d’un bulletin de versement pour un acompte de Fr. 800.– par personne. Formalités: Pour ce voyage, les citoyens suisses ont besoin d’un passeport arrivant à échéance au plus tôt six mois après la date de retour ainsi que d’un visa pour la Birmanie que nous vous procurerons. Aucune prescription en matière de vaccination. Climat: Le voyage se déroule à la meilleure saison pour visiter ce pays, par des températures de 20 à 28° C et par temps sec. Durant la nuit, les températures peuvent être assez fraîches à certains endroits. Annulation: En cas d’annulation au moins deux mois avant le départ, un montant correspondant à 50 % du prix du voyage est facturé. Ce montant s’élève à 80 % en cas d’annulation dans les 9 jours précédant le départ et à 100 % entre 8 et 0 jours avant le départ. Nous vous recommandons de conclure une assurance annulation combinée à une assistance de Fr. 124.– par personne ou Fr. 199.– pour les ménages de plusieurs personnes.

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Voyage d’étude de la Revue UFA à destination de Myanmar/Birmanie du 12 au 27 février 2019  Le plus tôt possible et au plus tard pour le 15 octobre 2018 envoyer à: Revue UFA, voyage des lecteurs, Case postale 344, 8401 Winterthour. (veuillez joindre des copies de votre passeport) 1er nom (selon passeport) 2e nom (selon passeport) Prénom (selon passeport)

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Vie quotidienne

Recettes

Les baies

Fournisseurs régionaux d’énergie Les framboises d’été sont au congélateur, celles d’automne viennent tout juste d’être cueillies. Ces baies sont les principaux ingrédients entrant dans la composition de la délicieuse crème à la Bernadette qui est toujours une réussite. Les framboises contiennent beaucoup de fer, de vitamines C et de vitamines B. Ce dessert donne la forme. Crème aux framboises à la Bernadette Recettes pour 8 personnes

500 g de Qimiq 180 g de sucre 250 g de séré maigre 250 g de yogourt nature 1 dl d’eau de vie de framboises ou 1,5 dl de liqueur de framboises 350 g bis 400 g de framboises d’été congelées 300 g de diverses baies fraîches, par exemple framboises d’automne, raisinets, myrtilles ou fraises d’automne feuilles de mélisse

Le domaine de la famille Hotz est situé à Deiniken 11, Baar/ZG. Cette communauté d’exploitation entre générations est gérée par la 12e et 13e génération de la famille Hotz, soit par Bernadette, Hermann et leur fils Philipp Hotz. Ils habitent tous trois une magnifique ferme construite en 1531. Ils y cultivent des fruits, des légumes, de la vigne et des baies sur une surface de 19 ha. Les produits qui ne sont pas directement vendus ou transformés sont livrés à la halle fruitière de Sursee, avant d’être commercialisés chez Volg et chez LANDI. L’agro-tourisme est une branche d’exploitation importante pour la famille Hotz qui organise régulièrement de nombreux évènements variés à l’intention des familles. Les fruits et les baies sont transformés en con­ fitures, sirops, fruits secs, jus de fruits, eaux de vie, liqueurs et vins. Les produits sont vendus directement à la ferme ou chaque samedi au marché à Baar. Visitez shop.hof­maercht.ch pour vous faire une idée de l’assortiment diversifié proposé par la famille Hotz ou pour trouver une idée de cadeau original, car tous les produits peuvent aussi être commandés par Internet. Que ce soit dans son jardin peuplé d’herbes aromatiques odorantes, en s’occupant de ses hôtes ou en travaillant dans sa cuisine où elle prépare quotidiennement des repas pour plus de dix personnes, Bernadette est toujours là quand on a besoin d’elle. La famille et les collaborateurs apprécient beaucoup les délicieux repas préparés par Bernadette Hotz ou sa collaboratrice et dans lesquels les légumes et la salade ne font jamais défaut. Pour se ressourcer, Bernadette prend chaque semaine le temps de faire une heure de yoga. « J’estime que c’est bon pour mon corps, mon âme et mon esprit », explique-t-elle. www.hotzenhof.ch

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C

rème: fouetter le Qimiq à température ambiante dans le robot ménager ou dans une grande terrine. Ajouter le reste des ingrédients et continuer à remuer. Incorporer vigoureusement les framboises d’été légèrement dégelées, pour que les baies se séparent. Dresser: répartir la moitié des baies fraîches dans une grande terrine ou dans de petits verres. Étaler la crème par-dessus. Couvrir d’un film alimentaire et mettre aux frais. Avant de servir, décorer avec le reste des baies fraîches et les feuilles de mélisse. Menu Sur www.revueufa.ch, vous trouverez deux autres recettes de Bernadette

Hotz: Un risotto onctueux aux tomates et au basilique avec de la mozzarella et des paupiettes farcies aux légumes. Associé à une salade aux radis et à la délicieuse crème aux baies, vous obtiendrez ainsi un menu n de septembre très réussi.

Auteure Anne-Marie Trümpi, Revue UFA, 8401 Winterthour Est-ce que vous aimeriez vous aussi présenter vos recettes préférées dans la revue UFA ? Alors prenez contact avec Anne-Marie Trümpi, 058 433 65 22, anne-marie.truempi@ufarevue.ch. Photos Anne-Marie Trümpi REVUE UFA  9 | 2018


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Vie quotidienne

Communauté d’achat Fricktal

Acheter ensemble à meilleur prix Les agriculteurs s’organisent pour réaliser leurs achats à des

d’autres des achats de semences ou des engrais. « P our chaque achat prix plus avantageux. La communauté d’achat Fricktal a plus important , nous demandons souscrit à cet objectif. Elle y parvient grâce à l’engagement une offre à trois entreprises, pour pouvoir effectuer une comparaison de chacun et à un talent certain dans les négociations. de prix », affirme Martin Ackle. « N ous nous tenons au principe suie Willihof est situé à Herznach vant: acheter à un prix avantageux surpris de constater que commander dans le Fricktal. Martin Ackle, mais pas à bon marché » . Nous faide grandes quantités à la fois permettait de bénéficier de tels rabais » . sons attention à la qualité et nous 34 ans, dirige l’exploitation en Au fil des ans, l’assorvoulons disposer collaboration avec son épouse Manuela et avec l’aide de ses parents. timent et la comd’un certain niveau « Nous achetons plexité des achats réOutre les grandes cultures, le chef de service clientèle. à un prix alisés ont nettement d’exploitation continue à pratiquer Le lien de confiance avantageux mais augmenté. Aula production laitière. Travailler dans avec le fournisseur à bon marché. » jourd’hui, les achats le secteur agricole implique de calcuest indispensable. Martin Ackle, ler au plus près, comme l’explique groupés s’étendent Une liste de produits agriculteur et Urs Leimgruber, Martin Ackle: « c ela fait plusieurs anau diesel, aux huiles est finalement puarboriculteur nées que le prix du lait est faible et bliée sur une plateminérales, à l’huile la production laitière est gourmande forme Internet . Les moteur, aux produits en intrants » . Martin Ackle préside la membres disposent alors de dix de traitement, aux semences, aux communauté d’achat Fricktal, qui a jours pour inscrire leurs quantités. produits d’hygiène de traite et aux été créée par des agriculteurs innoSur la base de cette liste, le responconcentrés. vants de la région il y a dix ans. Desable des achats demande ensuite puis, la communauté d’achat redes offres. Pour bon nombre de Partager les responsabilités groupe 34 membres. Urs Leimgruber fournisseurs, le fait que les agriculPour éviter que l’association devienne un gouffre administratif, il teurs demandent une offre suppléest un arboriculteur très engagé au mentaire est un phénomène noufaut que chaque membre s’invessein de la communauté d’achat. tisse. Certains membres sont resveau. « N ous avons commencé par acheter ponsables des achats de diesel, Manuel Fischer, LID du sel pour bétail. Nous avons été

Martin Ackle (à g.) et Urs Leimgruber (à dr.) s’engagent pour que la communauté d’achat Fricktal réalise de bonnes affaires. Photo: Manuel Fischer

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Ensemble, on arrive à atteindre des objectifs élevés La collaboration offre de nombreux avan­tages dans le domaine des achats, de la production ou de la commercialisation. Les agricultrices et les agriculteurs collaborent toujours plus ensemble conformément à la devise « ensemble, c’est plus facile ». Sur www.lid.ch vous trouverez des contenus supplémentaires à propos du présent article (uniquement en allemand).

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B 2 m, H 0.7 m  079 324 87 74 Ballenlader für Dreipunktanbau, hydraulisch angetrieben, guter Zustand, günstig  079 642 25 31 Kunststofftank für Diesel- oder Heizöl, mit Wanne, 2000 l, wie neu, gereinigt  079 812 98 66 Bergladewagen Pöttinger, guter Zustand, günstig; VW Golf 6, 1.4 l Benzin, super Zustand, ab MSK; Rapid 505, mit Doppelrad; Honda, 13 PS Motor, günstig  079 154 41 97 Elektrokochfeld zu Tibaherd, neuwertig, 3 Jahre alt, Fr. 200  079 600 20 05 Heckscheibenmähwerk, 2.55 m, b. hydr. Entlastung, top Zustand, Fr. 5500  079 460 76 43 Rund-/Quaderballenzange Bugnot für Heu und Stroh, mit Avantaufnahme  079 510 49 78 oder luki@ch-hanfsamen.ch Kirschenentstiel­ maschine Rupfi, sehr guter Zustand  062 875 17 47 Remorque plateau 2 ess. 12 m, 22 to ess suiveur, Fr. 7300; Plateaux 2 ess. 7.20 m, 18 to, basses, pneus larges, toutes alu, frein à air, Fr. 5200 et Fr. 4100; Remorque citerne 2 ess. 17 et 20 m³, dès Fr. 3000; Camion transformé basculante un essieu 7 to 8 m³ Fr. 1800; Remorque basculante 2 ess. 12 to, Fr. 2000;

Roues poids lourd et essieux, 10.00 x 20 / 11.00 x 20/ 295 x 70 x 22.5/ 385 x 22.5, dès Fr. 100; Fourches pour palétiseur longues 2 to Fr. 500 et 3 to Fr. 600; Diverses vis à grain, 10 et 15 cm et silos à céréales; Semoir pour petites graines Fiona, 3 m, Fr. 200  079 250 65 64 Gabelstapler Esslinger, Jg. 1961, Nutzlast 2 t, Fr. 950  079 312 46 41 Kipper Muli B 80 K, Tandemachse mit hydr. Bremse, hydr. Heckklappe, Kratzboden, sehr guter Zustand, zum Silieren sehr gut geeignet, Fr. 7900  079 405 57 81 Fahrersitz C.O.B.O, mech. gefedert, Kunstlederbezug, Sicherheitsgurt, wenig gebraucht, sehr guter Zustand, Fr. 300  079 405 57 81 LKW Zweiachs-Lastwagenanhänger Meusburger, Gesamtgewicht 18 t, Luftfederung, Eurobremsen, Fr. 5800  079 765 88 13 Holz, ca 500 m³, zum Hacken, ab Wegrand  079 404 87 33 Schweinefutterpumpe mit Bassin, Futtertröge und Stroh­ würfelhalter, alles in Chromstahl  041 480 33 52 Traktor IHC 633, 52 PS, mit Doppel­ rädern, Zylinderkopfdichtung defekt, Fr. 1200; Ballenförderband für Kleinballen, 5 m mit Elektro-

motor, Fr. 200; Bandsäge mit Bandschleifmaschine, mit Elektromotor, Fr. 300; Elektromotor, 4 PS, fahrbar, Fr. 50; LKW Rad 7.50 x 15, gutes Profil Fr. 100  076 338 12 36 Heuverteileranlage Stabag, Zustand sehr gut, Preis auf Anfrage  079 774 73 77 oder benipfyl@bluewin.ch Viehhüter  079 774 73 77 oder benipfyl@bluewin.ch Heulüfter Stabag, mit neuer Lüftungs­ intervall-Steuerung  079 774 73 77 oder benipfyl@bluewin.ch Melkmaschine Alva Laval, Jg. 1979  079 774 73 77 oder benipfyl@bluewin.ch Schnellkupplungs­ rohre, 6 m lang, 17 Stk., Fr. 10/Stk.; Ladewagen Agrar TL 189, 5 Messer, Fr. 800; Ansauggebläse Lanker P x 4, 15 PS, Fr. 500; Kreiselsägerät Jacoby, Fr. 400; Hartpavatexplatten, 9 Stk., Fr. 10/ Stk.; Federzahnegge Haruwy, 4 m, Fr. 400; Scheibenmäher PZ185, Fr. 600; Baumaschinenanhänger, Fr. 300  044 825 30 95 oder  079 314 39 20 Wagen aus Holz, mit Seitenbretter und Stützgatter, 2 Achsen, ideal für Holzspälten/ Heu/ Strohballen usw., Standort Seeland., Fr. 100  076 525 31 99 Teleskop-Steilförderer Huber, Occ.  062 968 14 18 REVUE UFA  9 | 2018


Petites annonces Rapid Spezial, revidiert, top Zustand, wenig gebraucht  079 640 69 10 Hobelmaschine Emco Lex B 30, wenig gebraucht, top Zustand  079 640 69 10 3-Punkt Mistlader Loma LM10; HVA Zumstein, Streulänge 8.40 m; Heuschrote Schneidfix mit 30 m Kabel; Pferdeschlitten-Bockwagen eisenbereift; Metzgerschragen, Heu­heinzen; Garbenseile; Wandverkleidung grau, Rolle ca. 20 m, H 1.30 m; Ballon­ flaschen, 3 St.; Korbflaschen, 2 St.; Holzfass 50 l, 2 St.; Holzfass 500 l; Steinguthafen, 226 l; Steingut-Schweine­ trog L= 1.20 m; Brotbackofen alt, L 1.30, B 0.85, H 0.90m, innen Schamottestein, LxBxH 100 x 55x25 cm  032 677 10 50 Obstbau-Gebläsespritze Lochmann 8/80, 800 l Frischwassertank, Handwaschtank, Spritzpodium mit Pistole und Schlauch für Hochstämme, top Zustand, Fr. 3000  071 477 12 33 Arracheuse à Pommes de terre, Hassia, direction articulée, benne basculante équipée pour vider en paloxes, deux tapis neufs, excellent état, au plus offrant  079 416 35 14 Kartoffelsortier­ maschine Kunz-Sortierer

von Privat, Zustand gut, einsatzbereit, Preis nach Absprache  076 347 75 14 Traktor Renault 551.4 Allrad mit Frontlader, Schaufel, Palettengabel u. Doppelballenspitze, Doppelräder hinten, sehr gut erhalten, ab MFK 02/2018, aus erster Hand  079 286 84 21 Ölheizofen Sibir, Fr. 450  041 931 08 52 oder  079 482 98 31 Diverse Schweine­ futterautomaten für Trockenfutter, gebraucht  041 931 08 52 oder  079 482 98 31 Diverse Abwurf­ öffnungen für Schweineroste, aus Chromstahl  041 931 08 52 oder  079 482 98 31 Lader Farmi mit Gabel; Endeinheit De Laval mit Waschautomat zu Rohrmelkanlage; Doppelradfelgen 7.5 18 zu 18 Zoll; Doppelräder Schaad 11.80 15.3 zu 425-55 R 17 mit Anbauflansch; Kälbergitter, 5 Plätze mit Krippe; Elektromotor, 1 PS, 380 Volt, gratis abzugeben; Heugebläse mit Basco Bensinmotor; Stacheldraht, neuwertig  079 318 93 07 Säkombination, 2.5 m mit Kreiselegge Lely mit Packerwalze & Hitch und Sämaschine Haruwy, 19 Schleppscharen, Fahrgassen-

schaltung  079 418 96 69 Garten- und Haus­ karrette; Stoss­ deichsel; Oberlenker; Milchbrente; Milchsieb; Blachen; Mostflaschen mit Filter; versch. Werkzeuge, antik  032 351 23 58 oder  079 381 40 35 Milchkühltank, komplett, 700 l; Silofräse Stocker, 3.5 m, Mais; Kunststoffsilo Huber, Ø 3.5 m, 100 m³; Milchkühlaggregat Griesser, kleine Reparatur nötig, Kühlmittel erlaubt; Melkaggregat Delaval Harmonie  079 312 55 17 Schiebegewichts­ waage (keine Kleinviehwaage) bis max. 250 kg, Waagfläche 71 x 54 cm, Fr. 180, Kt. TG  052 376 11 52 Viehschermaschine, elektrisch, Liscop Super 3000, für Rinder, mit zusätzlichen Messern, alles im Koffer, Fr. 180, Kt. TG  052 376 11 52 Traktor IHC 633 mit Doppelrad, Zylinderkopfdichtung kaputt, sonst i.O, Fr. 1000; 5 Kartoffel-Vorkeimlampen, Standmodell, Fr. 10  076 338 12 36 1er-Pferdeanhänger, ohne MFK, Fr. 300  034 431 27 61 Motormäher Bucher M600, 1.9 m Mäh­ balken, Fr. 600  052 384 11 58 oder  077 400 65 10

Stabkettenförderband Bema, 10 m lang, in betriebsbereitem Zustand, günstig  079 565 36 65 Tränkeautomat Küng Mini für Kälbermast  079 312 55 17 Wechsellichter Solar Chronius, 20 kWp, defekt  079 312 55 17 Kreiselegge, 2.5 m, mit Lift, Fr. 2700; Baukipper, Fr. 400; Bergmäher Agria, Fr. 900; Motorsäge Dolmar, Fr. 200  071 633 12 36 oder benjamin.stadler@gmx.ch Förderband Blaser, 8 m, Metall Ausführung, neustes Modell, neue Kette mit Mitnehmer, Fr. 1500  078 705 54 79 Kreiselheuer Pöttinger HIT 47, in gutem Zustand, hydr. Zylinder für Kreiselaushebung, Fr. 1200  079 720 11 20 Alte Rapids: Rapid B8, Rapid Spezial mit Dieselmotor und Zapfwellenanhänger, Rapid 505, Rapid Trex mit Mähbalken, Rapid Standard mit Pflug und Fräse. Alle Maschinen gebraucht  079 363 52 02

Brückenwagen, neu aufgebaut, 1.2 t Eigengewicht, 5.5 t Gesamtgewicht, Brückenmasse 5.28 x 2.15 x 1.04 m, div. Neuteile, hydr. Bremse, Lichtanlage LED, Breitreifen 19/45 - 17; 7 Messer für Pöttinger LW Boss gut erhalten; Anhängervorrichtung für LW Agrar TL 240  079 629 88 41 oder kessler.dani@bluewin.ch Kirschenentstiel­ maschine Odermatt, guter Zustand, Fr. 2000  077 443 58 00 Kombi Subaru, Jg. 99, 240 000 km, mit AHK Bremsen und Auspuff neu, ab MFK, Fr. 2800  078 620 15 46 Stalllüfter, 2 KW, Ø 64 cm; Abluft­ kamin, Ø 53 cm, mit Dach; E-Motor mit Untersetzungsgetriebe, 5 KW; Kunststofftank mit 100% Auffang­ wanne  079 298 47 19 Futtersilo, neuwertig (Sack), 4000 kg Füllgewicht, 180 cm Länge, 180 cm Höhe, 180 cm Breite, mit Rohr, Schieber und Füllrohr, Fr. 450  079 540 80 53 Zweischarpflug Ott, einsatzbereit, Fr. 200; Ersatz Riestern und Vorschäler Fr. 150  079 673 58 66 3-Scharpflug Kuhn Varimaster 120, stufenlose Schnittbreitenverstellung, Streifenriester, sehr guter Zustand, Fr. 5000  079 426 59 74

Gummiförderband, 9 m, fahr- und höhenverstellbar; Gummiband, neu, 14.6 m x 0.5 m, endlos  079 426 06 35 4 grosse Pflückkörbe (Tiroler), Aluminium beschichtet, pro Stück Fr. 40; kleiner Pflückkorb Fr. 30, TG  071 648 11 36 Heckstapler hydraulisch, sehr massiv, mit hydr. Gabelausstoss, Fr. 1300  034 431 27 61 Autoanhänger mit Holzaufbau, L 2.00 m x B 1.30 m, Fr. 300  034 431 27 61 Silohäcksler Botsch HG 34, mit 20 PSMotor, für Gras und Mais, Fr. 800  034 431 27 61 Gebläse Stabag, 20 PS, für Heu und Mais, bis 15 m Höhe; Querförderband, 3 m lang und 1 m breit, Landsberg; Silowagen 900 l, auch zum Mais eingrasen  026 496 12 64 oder  079 765 54 16 Hürlimann H-360, 2 Rad, ab Platz, Fr. 3500, Kt. TG  078 832 31 28 Obstauflesemaschine mit Band; Strohmühle  071 420 01 61 Mähdrescher Deutz Fahr; Balken, 3 - 6 m; Traktor Steyr 548; 3 Steuergeräte Anhängerbremsventil Schnellkupler  041 910 28 45

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REVUE UFA  9 | 2018 91


Petites annonces TECHNIQUE AGRICOLE à vendre

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Wegen Aufgabe der Milchproduktion zu verkaufen: Melkstand 2 x 2 Tandem mit Kuherkennung, Milch­ mengenmessung und automatischer Abnahme, 42 Transponder, Milchtank 1450 l mit Reinigung, Kraftfutterstation für 4 Futter, Stoffsilo, Kälberbox für ca. 4 Kälber mit Fressgitter, Besichtigung möglich  079 338 11 28 Maishäcksler John Deere, 1-reihig, Fr. 1300  079 437 41 04 oder  079 686 88 60 Tank à lait 1350 l; 5 griffes westfalia; pot à lait indépendant, fonctionne parfaitement, état excellent  078 663 06 54 ou info@ecotone-perma.ch Elektroden-Apparat Pasteur, 380 V für Süssmost und Trauben-

saft, elektronische Temperatur- und Sicherheitsautomatk, div. Zubehör, Fr. 200; Kunststoff Mostfass weiss, 150 l, Fr. 50  052 745 19 23 oder  079 288 68 09 Trommel Frontmähwerk Vicon CM 300, mit integriertem Aufbereiter, 3 m Arbeitsbreite, einsatzbereit, guter Zustand, Fr. 2500  079 615 67 90 oder  056 634 44 01 Gratis 2 Futter­ automaten für Schweine abzugeben; 1 Polyestersilo 4 m³, 2.4 t für Fr. 400  079 611 82 06 occ. Schweinestall­ zubehör: 2 Förderschnecken, KunststoffJagerroste, 120cm breit, SchonlauerGussroste 80 cm breit, 2-jährig, 2 Dezimalwaagen, Huber Kunststoffsilo 55 m³  079 336 36 90

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Sämaschine Nodet, 10.50 m, für Export  079 312 55 17 Wassertransport­ wagen 2000 l; Tränkewagen 7003000 l; Schaufel- und Flügel-Gülllenrührwerk; Güllenmixer  079 413 01 61 oder  041 910 35 73 2-Scharpflug Ott NS80, Fr. 400; Apfelmuser Cramer, Elektromotor 380 Volt mit Kabel und Stecker, Fr. 180  061 841 10 28 Autoanhänger-Räder, 6-Loch-Felge, Pneu Continental ca. 70%, 11.5/80-15 8 Ply, à Fr. 50  061 841 10 28 Obstharassen Holz, 60 x 40x32 cm, à Fr. 1; Holzpaloxen SBB, 120 x 80x75 cm, à Fr. 14; Europalette à Fr. 5  061 841 10 28 Aufbereiter Kurmann K 517, Breitstreuvorrichtung, Schwenkbockbremse, einsatzbereit  076 476 62 26 Heuraupe Reform M 11 einsatzbereit  076 476 62 26 Seilwinde KMB Typ ESW52BE, elektrohydraulische Bedienung, 5.5 t Zugkraft, Schildbreite 1.50 m Baujahr 2009, top Zustand, kaum gebraucht wie neu, Fr. 4800 (Bilder per Whatsapp oder E-Mail)  078 744 30 32 Rührmixpumpe für Gülle, älteres Model, funktioniert, die Pumpe ist in der Höhe verstellbar, Rührdüse zusätzlich vertikal verstellbar  079 778 10 87 Mostflaschen, 25 Liter, 4 Stück, Raum Sursee LU  041 931 08 52 oder  079 482 98 31 Viehanhänger, Platz eine GVE, Fr. 300; Pneuwagen, 6 x 2 m, Fr. 300; Wasserbehälter montiert auf Anhänger, 2 x 1000 l, Fr. 200  077 432 30 24

Kehrmaschine zum schnellen Anbauen an Stapler/Hoflader, hydraulisch, Wassertank mit Pumpe und Sprühdüsen  079 475 82 32 Miststreuagregat Mengele, 4 stehende Walzen zu ES 55 und ES 45, Fr. 400; Schlagund Schrotmühle Himel mit 10 PS Motor und Schaltkasten, Fr. 1000; Obst- und Beerenpresse, Korb­ inhalt ca. 12 l mit Kurzanleitung, Fr. 400; Kleinballenlader Uima G 36, seitwärts mit Oelantrieb, Fr. 500  079 222 17 15 Striegel wie Hatzenbichler, neu, 6 m breit, 4 Stützräder, hydraulisch klappbar  079 402 58 90 Brunnentröge aus Aluminium, leicht, solid, preisgünstig, Lieferung ganze Schweiz möglich Niederhauser, Madiswil  062 965 20 20 Schwader Fella TS 300 DS Dreipunkt Front oder Heck, fast nie gebraucht, wie neu, Fr. 2100  071 983 28 35 oder og.ruethemann@ bluewin.ch Ballenzange für 3-Punkt Kat. 2 und Manitou Aufnahme, Region Fricktal  079 195 19 06 Futterschieber Dreirad-Rasentraktor, mit 23 PS, neuer Motor, sehr wendig, Hydrostat, VP Fr. 4500; Kehrmaschine Hako Hamster 800V, Benzinmotor, Fahrantrieb vor- und rückwärts, Arbeitsbreite 81 cm, ab Service, Fr. 700; Rasenmäher Toro mit Alu Gehäuse, 48 cm, wie neu, NP Fr. 1475, VP: Fr. 500 (Bilder per Whatsapp oder E-Mail)  078 744 30 32 Schauffelrührwerk Fankhauser; Rundballenpresse Festkammer Wollagri Pony 100 Cut System  079 665 24 56 oder markusfigi@bluewin.ch Aebi TT120, VorführFZ, Motor 65 PS, Getriebe 12/12, Klimaanlage, Doppelrad v+h  079 656 66 97

Aebi CC66, Occ. Jg. 06, ab Service, mit Stachelrad  079 656 66 97 Aebi CC36, Vorführmaschine, Messerbalken, 190 cm, 2X SZ 3Rh, Stachelrad  079 656 66 97 Aebi CC56, Vorführmaschine, Messerbalken, 2.20 3Rh, Stachelrad  079 656 66 97 Traktor H-468 Allrad, 80 PS, 2018 vorgeführt 2011 neuer Motor + Grammersitz, 2017 neue Bereifung VB: Fr. 12`500; Ladewagen Agrar Montana 262, Tiefgang , Jg. 2005, bisheriger Einsatz Dürrfutter, VB: Fr. 13`000  077 432 30 24 Viehwaage, 1000 kg; Güllenpumpe Stöckli drei Kolben, verchromte Kolben, mit Funkgesteuertem drei Weg Hahnen, Agropilo; Ballensammelwagen für Kleinballenpresse; Div. Elektromotoren  041 493 01 62 Druckfassschieber, hydraulisch; 4 Waschtrog PVC; Flaschenzug, 2 t; Gebläserohrbogen Ø 40 cm, Radius 2.5 m; Stützrollen klein; MädliGetriebe Deutz-Fahrzeug  044 788 17 00 Rapid 606 mit Mähbalken, in sehr gutem Zustand, 14 Gummimatten  044 788 17 00 2 Doppelräder Schaad 13.6 R 12 x 36; 2 WechselräderDoppelräder Schaad 12.4/11-32; 1 Rad 6-Loch 11.5/80 x 15 8pli tubeless; 2 Wagenräder 750-16 5-Loch; Holzfräse Metallausführung; Ladewagen Agrar  032 622 28 69 Trieur à pommes de terre Samro avec trémie doseur, capacité deux paloxes; Arracheuse à pdt Hassia, machines en excellent état, prix à discuter  079 416 35 14

Kreiselheuer DeutzFahr, 4.8 m breit, Jg. 95, Heck- Mähwerk BCS 450, 2,1 m breit, mit Knicker, Jg. 93; Ladewagen Trumag, Tiefgang, hydraulischer Kratzboden, Jg. 98; Motormäher AM41, mit neuer Eingraser, Jg. 2001; Welle an Traktor, 2.5 m breit; Brückenwagen, L 4.20 B 1.85, H 0.40  079 690 28 48 Mostpresse, hydraulisch für 8 Harrasse, Muser; Maag-Motor 9 PS.  055 440 22 58 Handkettenaufzug Brun mit Laufschiene; Wasserbehälter Kunststoff 1 x 1.5 m; Wekzeugboy fahrbar; Zaunpfähle aus Armiereisen; Palettengestell Höhe 3 m; Metallkisten stapelbar; alter Kultivator an Hydraulik; alter Agria Einachser mit Universalmotor, Jg. 1960; alter Dengelapparat, Eisengiesserei Baumann Suhr Aargau; Güllenschlauch mit Handverteiler gratis  079 634 79 40 LKW ZweiachsAnhänger Meusburger, Gesamtgewicht 18 t, Luftfederung, Niveauausgleich, Eurobremssystem, Fr. 5800  079 765 88 13 Kartoffelvollernter Samro Offset mit Zusatzbunker, einsatz bereit  079 765 88 13 Ladegerät Jungheinrich SLT 100 Staplerbatterie-Ladegerät, 80 Volt, 120 Ampere, Fr. 900  041 931 08 52 oder  079 482 98 31 Waage 250 kg, Fr. 300  041 931 08 52 oder  079 482 98 31

Quelque chose à vendre?

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Dosieranlage Lanker, 4 m Kratzboden, alles hydraulisch angetrieben, mit Zubringerförderband Lanker, Fr. 4000  079 486 68 11 oder aaportmann@bluewin.ch Düngerstreuer Rauch ADS 501, Zwei­ scheiben, Fr. 1150  077 488 10 76 Milchautomat Forster, zwei Saugstellen, neuer Getriebemotor Fr. 1500  076 455 80 04 Heizkessel Köb, Stückgut, Masse 90 x 55x30 cm, Preis verhandelbar, Fr. 3300  076 445 59 86 2 Anhänger, Länge: je 7 m, Breite je 2.2 m, Seitenwände 0.5 m und 1 m, Farmerstop, nicht kippbar, einachsig mit Doppelräder, Höhe Brücke 1.1 m und 1.4 m, werden wenn möglich zusammen verkauft, Preis je Fr. 600, zusammen Fr. 1200, Region Luzern  079 707 99 21 Holzspaltmaschine Geba, direkt angetrieben, mit allen Unfalleinrichtungen, inkl. Stecker und Kabel, in sehr gutem Zustand, Fr. 200  079 687 73 74 Holzschiebetor mit Tür, 4 m hoch, 6 m lang  079 243 75 25 Häckselgebläse mit Zuführschnecke für Mais, Gras oder Zuckerrübenschnitzel, geht auch für Holzschnitzel  079 243 75 25

TECHNIQUE AGRICOLE à vendre Generatoren ab 6KVA  079 630 08 28 oder tkcgmbh@gmail.com Komme im Sommer in die 3. Oberstufe und möchte gerne als Abschlussprojekt ein (ur) altes Mofa (Töffli) für mich restaurieren. Haben Sie ein solches und können es mir abgeben, würde ich es gerne übernehmen.

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Petites annonces TECHNIQUE AGRICOLE recherche

Möglichst alt und Zustand egal. Würde auch gerne Einzelteile zu alten Mofas übernehmen.  078 790 44 83 Traktor MasseyFerguson, 4 x 4, 135, usw.  052 376 14 06 info@traktorenreich.ch Grassämaschine, bevorzugt für Über­ saaten  079 359 18 87 Messer-Balken zu Ladewagen Pöttinger Boss  079 299 45 69 Robinmotor für Rapid 505  079 312 55 17 Mofa und Pit Bike, gut erhalten, fahrtüchtig, günstig  034 437 00 75 oder s.h.liechti@bluewin.ch Bouyer Lama 500, auch defekt, für Ersatzteile  076 541 43 81 Mofa Puch Maxi oder auch Ersatzteile für Puch Maxi, Motor, Auspuff, Vergaser usw.  076 443 05 60 oder lucaschaer724@ outlook.com Handgeschaltetes Mofa, Zustand egal  079 851 90 80 Grassämaschine, 3 Meter breit  079 673 58 66 Traktor Bührer  078 824 93 19 Asthalter  079 432 25 10 Heulüfter, für 110 m² Stockfläche min. 13 PS evt. auch Röste  079 269 49 40 oder purplesky@ bluemail.ch Milchzimmermobil Buri  079 768 05 48 älteres Fankhauser Schaufelrührwerk  079 413 01 61 oder  041 910 35 73 Kartoffel-Schwingsiebgraber «Buure König», 2-reihig, Jahrgang ca. 1960/70  078 757 30 01 94

Leichter, mechanischer Heugreifer für Entnahmekran  041 486 21 89 oder luchtern@bluewin.ch Doppelkreisel­ schwader 6 m bis 10 m; Kreiselegge 2.5 m bis 3 m mit Packerwalze; Kreiselheuer 6 bis 10 m, 2.5 m bis 3 m; Scheibenschar­sämaschine; VakuumGüllefass 6000 bis 8000 l, einachsig mit Breitreifen; Landini 8860; Landini Blizzard 95 DT; Massey Ferguson 390; Massey Ferguson 399. Bitte um Kontaktaufnahme, wenn das Angebot passend zum Gesuch liegt.  079 913 54 27 Traktor Fendt 108 S, Hinterrad mit original Überrollbügel oder original Kabine, guter Zustand  079 420 82 74 oder schneider-74@ hispeed.ch Gewichtsplatten John Deere  078 824 93 19 Traktor Bührer, alles anbieten  078 824 93 19 Silowasserpresse Durchmesser 3.5 m  079 587 68 87 Frontgewicht ca. 300 bis 400kg  079 587 68 87 Obst- Auflese­ maschine  078 899 12 94 Siloballengabel, für 3P, hydraulisch klemmbar  079 713 33 06 oder peterlis85@gmail.com Mistzetter Gafner, zu Traktor, Barzahlung  079 445 61 28 Heubelüftung ab 350 m³ Stockgrösse  079 510 50 64

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Rohrmelkanlage oder Melkstand Delaval  079 510 50 64 Occ. Tandem- oder 3-Seitenkipper, einachsig, kein LKW  079 278 45 31 Hackgerät 6 Reihen, 50 und 70 cm Reihenabstand; Striegel Treffler, 6 m oder 9 m Breite  062 398 40 60 Doppelrad, jede Grösse  078 824 93 19 Dosierwagen mindestens 20 m³ Inhalt oder grösser  079 243 75 25

TECHNIQUE AGRICOLE à donner Holzsilo, 50 m³, gratis abzugeben  079 774 73 77 oder benipfyl@bluewin.ch

Registrierkasse Omron, Thermodrucker, inkl. 1 Schachtel Ersatzrollen. Kasse lief im Restaurant, muss neu programmiert werden, Kt. TG  052 376 11 52 alte Holzfräse Grösse 1.20 / 0.95 m  078 868 81 17 oder mel.gautschi@ hotmail.com Ladewagen Bucher T11, gut erhalten; Dieseltank, 1000 l  071 877 25 58 Heugebläse G & H, mit Elektromotor, 15 PS, 3-Punkt- und Zapfwellenantrieb  079 573 95 04

ANIMAUX à vendre 2 Warmblut Pinto Scheck bis schwarz, 2010 und 2013  032 438 83 16 Wollschweine, geb. 7.18 in Wald ZH, Fr. 10/kg  079 734 69 10 Simmenthaler Stier, stark fleischbetont, ohne Papier, handzahm  079 312 55 17

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Zucht- /Produktionsstier, Rasse 100% Limousin, geb. 19.06.14, Syn. F 92 B 92 F 91 Syn. 92  079 312 46 41

ANIMAUX recherche Junge SF-Kuh, Währschaft trächtig seit April/Mai 18, hornlos, gesunde Klauen und Euter  078 818 94 51 Alp für ca. 20-25 Mutterkühe, mit oder ohne Kälber oder zum Kalbern  076 445 59 86

ACCESSOIRES POUR ANIMAUX à vendre Occ. Schweinefütterungsanlage Aerni mit Poco 20 Computer, 600 l, Stande mit Waage und Pumpe, 11 Ventilen und Leitungen, 6 t, Mehlsilo mit Schnecke dazu, alles gut erhalten, ist noch bis Feb.18 in Betrieb. Gitter und Tröge auch noch vorhanden  078 817 60 22 3-Kant Roste, verzinkt, Schlitzweite 10 und 15 mm, grössere Mengen vorhanden  079 340 18 29 8 Stk. Gummimatten, div. Längen, Fr. 150  031 931 40 24

Kleines Ausfahrwägeli für Ponis oder Esel, ehemaliger Postpaketwagen, mit Hand und Fussbremse, für 4 bis 6 Personen, günstig  079 378 56 74 clapier du lapin elles ressortiront mieux en bleu pour Fr. 45.– par édition  058 433 65 45 ou www.revueufa.ch Milchtank GEA, 3100 l, 8-jährig, Melkstand FG 2 x 5 GEA, top Ausführung; Entnahmekran Zumstein mit Bogenschiene  079 485 39 73 Trockenfutterautomaten PVC für 20 bis 30 Ferkel bis 40 kg, gut dosierbar, Fr. 50/ Stk.  034 415 00 23 12 Fütterungsventile von Aerni-Fütterungsanlage, gebraucht, inkl. Futterleitungen  079 447 30 64 Klauenpflegestand Wallner, Typ T, Jg. 06, erhöhter Boden für ergonomisches Arbeiten, 4 Winden, Zustand sehr gut, Fr. 500  079 405 57 81 Futtermischanlage bestehend aus Futtermischer Cramer, 1.5 t mit Einfülltrichter, Beförderungsschnecke 12 m, 2 Kongskilde Innensilos 4 t und 6 t mit Trichter und Entnahmeschnecke  052 681 17 71

Horizont-Ranger N40-Viehhüter, 230 V Anschluss, Top­ angebot, mit Versand Fr. 120, Unterstammheim  052 745 16 83 oder elsbeth.deringer@ bluewin.ch Schweinestalleinrichtung bestehend aus Absperrgitter, Stroh­ raufen, Chromstahl­ futtertröge, Futterleitungen, Fütterungscomputer Poco-20 mit Wiegeeinheit und Futterpumpen, Sacksilo Graver Typ 4, ca. 6 m³, mit Aufhängung und Förderschnecke. Die Einrichtung muss komplett übernommen und fachgerecht demontiert werden. Standort Region Bern Süd  079 341 08 22 oder res.burren@bluewin.ch Kraftfutterstation Iten und Hoch, Doppelbox, 3 Futtersorten, Tore nachrüstbar, Fr. 3800, Kt. TG  078 832 31 28 Kraftfutterstation Itin + Hoch, 3 Futterkomp., Zentraltor, sehr guter Zustand, Fr. 1800  071 633 36 07 Milchtank Alfa Laval 1000 l, mit Wärmerückgewinnung, Fr. 1200; Anbindestall Einrichtung Kolb 10 St., Fr. 100; Schwenkgitter für Anbindehaltung, Fr. 200; Kleinviehwaage, Fr. 300; Pfederechen Aebi, Fr. 100  079 437 41 04 oder  079 686 88 60 Rohrschellen, 2 Zoll, 1 1/4 Zoll dazu Rohre, 51 Stk. Rohre 0.85 m, 1 1/4 Zoll  032 381 11 10 Alu-Mistrampe 6 m lang , 70 cm breit, ungebraucht, Fr. 650, Preis verhandelbar  077 407 96 19 oder patricia.custer@ bluewin.ch Grünfuttersilo Lanker, 3,5 m x 7 m, Siloverteiler, Auswurfbogen, Rohre, günstige Preise  079 470 47 11 gebrauchte Liege­ boxenbügel (Pilz) für REVUE UFA  9 | 2018


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kleine Rinder und Tränketröge, mit Schwimmer, günstig  071 688 78 63 oder  078 717 47 43 Herren-Reiterhose und -Reiterstiefel, Gr. 41-42, Fr. 10  079 464 69 61

ACCESSOIRES POUR ANIMAUX recherche Klauenstand, Occasion, Berweger wird bevorzugt, auf Alp, sollte funktionstauglich sein  076 339 43 10

ACCESSOIRES POUR ANIMAUX à donner Schlitten Entmistung, muss demontiert werden; Kunststoffsilo, 55 m³, ab Platz  032 677 10 50 Absauganlage Alfa Laval, Typ Family, 2 Aggregate, Milchkühltank 900 l, rechteckig, muss ausgebaut werden  078 620 16 91

FOURRAGES à vendre 60 Grassilorund­ ballen, 1. Schnitt 2018, 300er Mischung, sehr gute Qualität, Fr. 75 pro Ballen,

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FOURRAGES recherche Öko­Heu, stehend ab Feld, zahle pro ha Fr. 100, Region 3283 Kalnach  079 414 01 29

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Röndle; Butterfass; Saatwanne  079 640 69 10 Traktor Bührer Super, Jg. 1954, Diesel, mit Seilwinde und Messerbalken, ab MFK  052 681 31 91 Glocken; Korb­ flaschen; Chianti und Bügelflaschen; Schaf­ felle, gelidert; alte Werkzeuge; Ordo­ nanzsattel; komplett; Kummet; Milchbrente  032 351 23 58 Fichtenbretter, handgehobelt, 2.45 m lang, ca. 15 m², Fr. 200; Kachelofen antik, guter Zustand, braune Kacheln, ca. 1 x 1 m, fachgerecht abgebaut, Fr. 200  076 338 12 36 Kalksandsteine L/B/H 25/14.5/14, orig. Verpackung, 1 Pal. 120 Stk., abgeholt Fr. 100  052 336 12 65 Leiterwägeli und Hundewägeli mit

Geschirr, mehrere im Angebot, Preis je nach Modell ab Fr. 450  041 937 13 87 Schiefertisch Birnbaum, antik, 80 x 120 cm, mit 8 Stabellen  071 944 13 60

ANTIQUITÉS recherche Landwirt und Sammler sucht Glocken und Treicheln, gross und klein, werden abgeholt und bar bezahlt  079 950 61 28

PRODUITS de la ferme Blüten und Wald­ honig, Fr. 12/500 gGläser, abgeholt  079 511 02 93 oder jakobburg@hotmail.com

Dans la prochaine édition Notre prochaine édition abordera les thèmes suivants :

Gestion Gestion

Technique agricole

Production végétale

Production animale

Vie quotidienne

Permis de construire

Presses balles carrées

Moins d’herbicides

Contrôler les génisses

Du museau à la queue

Quelles sont les conditions pour obtenir un permis de con­ struire en zone agricole? A quel facteur supplémentaire faut-il veiller et quel est la voie la plus efficace pour obtenir un permis?

Ces machines puissantes offrent une densité de pressage élevée, mais exigent un tracteur performant. La Revue UFA a rendu visite à trois entrepreneurs de travaux agricoles pour comparer les presses.

Le sous-semis permet d’utiliser moins d’herbicides. Des contributions seront versées dès 2019 pour cette mesure. Quelle est la rentabilité du non-recours aux herbicides à l’aide de sous-semis?

Les génisses vont bientôt redescendre de l’alpage. Il faut veiller à ce qu’elles n’amènent pas de maladies dans l’étable. Et ne pas oublier de contrôler les onglons.

Sur l’alpage de Schrina, on ne sert pas que du filet. L’agricultrice Edith Schmid trouve important de mettre en valeur tout l’animal. Elle nous propose sa recette préférée de tripes.

Impressum Revue UFA Périodique spécialisé des membres des LANDI. Les nu­ méros 1, 3, 5, 7-8, 9 et 11 sont accom­pagnés du LANDI Contact, compris dans l’abonnement. LANDI Contact : ISSN 1420-5106. Editeur fenaco société coopérative, Erlachstrasse 5, 3001 Berne Coéditeurs LV-St. Gallen et GVS Schaffhouse. La participation des éditeurs à d’autres entreprises est indiquée dans les rapports de gestion respectifs, disponibles auprès de la maison d’édition.

Adresse édition/rédaction Revue UFA, Theaterstrasse 15a, 8401 Winterthour Rédaction Tél. 058 433 65 30 redaktion@ufarevue.ch Markus Röösli, (directeur de publication), Jean-Pierre Burri, Sandra Frei, Gabriela Küng, Cyril de Poret (resp. édition française), Verena Säle, Sarah Sinn, Anne-Marie Trümpi. Graphique/Layout Rainer Paberzis, Andri Cavegn, Matthias Lutz, Stephan Rüegg, Chantal Udry

Edition/Abonnement Tél. 058 433 65 20 Fax 058 433 65 35 info@ufarevue.ch Markus Röösli (directeur de publication), Fabienne Elmer Philipp Brugger Prix de vente Gratuit pour les membres des coopératives agricoles. Les personnes abonnées à la Revue UFA acceptent que leur adresse postale soit utilisée et commu­ niquée pour des envois ciblés. Si les abonnés désirent que ce ne soit pas le cas, leur adresse peut être bloquée chez l’éditeur.

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de la rédaction. Les articles de la rubrique « Know-how » sont des PR ou des publireportages sur des entreprises et leurs produits. Papier Imprimé sur du papier Perlen­top Satin 60 g/m2 avec certificat FSC- et PEFC.

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Aliments UFA pour vaches laitières • UFA 173 F PREMIUM Fr. 70.– UFA 263 EXTRA Fr. 60.– UFA 274 BIO Fr. 109.–

Prix nets par 100 kg dès 2 t en vrac/ 2 palettes originales

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Composés minéraux MINEX/UFA • Gratuit : 1 gilet UFA Jubilé à l‘achat de 200 kg de composés minéraux MINEX/UFA • En plus, 1 seau UFA start-fit par lot de 600 kg (pour expl. bio : 1 sac UFA 989 NATUR EXTRA) jusqu‘au 24.11.18

Bien démarrer avec les laits UFA Compléments au lait entier UFA 200/201/202/203/213 Bio Laits d‘élevage UFA 207 instant/207 plus/209 start Lait pour agneaux UFA 861

Rabais Fr. 10.−/100 kg

Spécialités UFA • • • •

UFA top-form (DAC) UFA-Hepato UFA-Nitrodigest UFA-Rumilac

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UFA-Activeal Favorise la résistance, la vitalité et l‘immunité du veau

Rabais Jubilé 10% Les actions sont valables jusqu‘au 22.09.18 Dans votre ufa.ch

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