Revue UFA 09/19

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Périodique spécialisé du groupe fenaco-LANDI | www.revueufa.ch

Edition 9 | 2019

Santé des veaux Diminuer l’utilisation d’antibiotiques et disposer de veaux en bonne santé : les vaccinations sont une mesure préventive importante pour y parvenir.

Page 42 Vérifi Cais ez m se-m aint alad ena nt e ie: t ch ang ez!

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Quand le bail arrive à échéance

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Ce à quoi il faut veiller à l’achat d’un silo Page 23 Des champignons contre les vers blancs Page 28


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Sommaire

Editorial Chère lectrice, cher lecteur,

Droit à l’image Lorsqu’on publie des photos sur son site Internet, il faut respecter le droit d’auteur et le droit à l’image.

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fenaco actuel « Volg est étroitement lié à l’agriculture » En un mot : par amour pour le village Nouvelle halle Landor pour les engrais

Gestion Arrivée à échéance du bail Internet et le problème des photos Produire du bois d’œuvre avec des arbres fruitiers

Motofaucheuses Les motofaucheuses utilisées en zone de montagne requièrent un niveau de sécurité élevé.

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Technique agricole Entretien sûr et propre des talus Travailler confortablement dans les pentes Nouveautés et Concours Silos à aliments : points à observer à l’achat Trois fabricants présentent leurs nouveautés

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Production végétale

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Sarclage dans les céréales Lorsque la herse ne suffit plus pour réguler les adventices, il peut valoir la peine d’utiliser une sarcleuse.

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Ruminants bio Les nouvelles directives impliquent un changement de philosophie. Il faut accepter une baisse des performances.

Des champignons parasites attaquent les larves Les pertes azotées réduisent l’efficacité Encourager la culture de blé fourrager Bio : est-il judicieux de sarcler les céréales ?

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Production animale Prophylaxie immunitaire chez les veaux d’engraissement 42 UFA Actuel : une vraie exploitation familiale 45 Maïs : une plante fourragère appréciée et tolérante 49 Portrait d’exploitation : taurillons et accueil d’hôtes 50 Focus : Zoom sur le vêlage   Tarissement : la prévention commence au congrain 52   Mise bas chez la vache : comment faut-il réagir ? 54   Affouragement avant, pendant et après la mise bas 56 Aide du vétérinaire : la diarrhée chez les chèvres 59 Réduire le stress pour favoriser la santé du foie 60 Veos : des éleveurs et des engraisseurs convaincus 61 SuisSano fera bientôt partie des directives AQ 62 Mélasse et avoine dans les rations pour chevaux 65 Bio : entrée en service d’un nouveau couvoir 67 Bio : produire soi-même des protéagineux 68

Vie quotidienne

Photo de la page de couverture : Revue UFA

Lorsqu’un contrat de bail arrive à échéance, il reste de nombreux points à régler. L’article en page 14 vous permettra de savoir quels éléments doivent être réunis pour qu’une résiliation soit valable et les points auxquels il faut être attentif en début de bail, pour que tout se passe bien une fois que ce dernier arrive à son terme. Cette année, l’Agritechnica se déroulera à nouveau en novembre. Ce salon dédié à la technique agricole est le plus grand événement mondial de ce type. Les entreprises participantes y présenteront de nombreuses innovations. Notre rédacteur, Jean-Pierre Burri, s’est déjà penché sur les nouveautés proposées par trois fabricants et vous présente quelquesunes d’entre elles en page 26. L’année dernière, les prairies ont souffert de la sécheresse et de la proli­ fération des vers blancs. A partir de la page 28, vous pourrez lire comment lutter contre les larves de hannetons. Les produits de traitement chimiques de synthèse font l’objet de critiques récurrentes. Les agriculteurs s’efforcent d’utiliser moins d’herbicides. La lutte mécanique contre les adventices gagne par conséquent en importance, dans les exploitations agricoles conventionnelles également. A partir de la page 40, vous pourrez en savoir plus. Notre cahier spécial est consacré au vêlage et à l’aide à la mise bas. Quels sont les signes avant-coureurs émis par la vache avant le vêlage ? Que faire lorsque la mise bas ne se déroule pas comme prévu ? Comment approvisionner au mieux la vache et son veau après la naissance ? Vous trouverez des réponses à ces questions et à de nombreuses autres dans notre rubrique Production animale, en page 52 et suivantes. Je vous souhaite une agréable lecture.

Dr Verena Säle

Afrique du Sud : une agriculture impressionnante Recette : deux tourtes pour faire face à tous les cas de figure Offre des lecteurs : vaudoiseries Voyage des lecteurs au Panama Vivaces : des multitalents Tirage au sort

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Petites annonces Prochain numéro / Impressum

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fenaco actuel

Nouveau directeur de Volg

« Volg est très lié à l’agriculture »

« Volg est et restera Volg », affirme Philipp Zgraggen, le nouveau Président de la Direction de Volg.

Philipp Zgraggen (45 ans) dirige le groupe Volg depuis le 1er septembre 2019. Dans l’interview qui suit, le nouveau directeur de Volg évoque l’avenir des magasins de village et les prestations de Volg en faveur de l’agriculture suisse. 4

Revue UFA : Monsieur Zgraggen, cela fait maintenant un mois que vous d i r i g e z Vo l g . Co m m e n t v o u s sentez-vous à ce nouveau poste ? Philipp Zgraggen : Très bien (en riant) ! Je me suis toujours senti très à l’aise chez Volg et ce dès le premier jour. Le mérite revient en grande partie au personnel, qui dès le début m’a très bien accueilli.

Vous travaillez pour le groupe Volg depuis un an. Qu’est-ce qui vous a le plus impressionné ? Ph. Zgraggen : L’enthousiasme et l’engagement énorme manifestés par le personnel de Volg. Les collaboratrices et les collaborateurs s’identifient au groupe Volg et c’est quelque chose que l’on sent.

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fenaco actuel A quoi le constatez-vous ? Ph. Zgraggen : Chacun fait preuve de beaucoup de professionnalisme et s’implique à fond dans ses domaines d’activité. Le personnel de Volg fait tout son possible pour qu’au final tout aille bien. Quels changements allez-vous opérer concrètement ces prochains mois ? Ph. Zgraggen : Volg est bien positionné. Nous disposons d’un nouveau concept de magasin, d’un nouveau site Internet et d’une nouvelle identité visuelle. Nous avons aussi lancé une nouvelle campagne publicitaire. En coulisses, nous devrons aborder certains sujets, à court et à moyen terme. Je pense ici à l’adaptation de certains processus, à divers projets dans le domaine de la vente, au développement de nos compétences digitales et à l’optimisation de nos assortiments.

Groupe Volg Avec plus de 580 magasins en Suisse alémanique et en Suisse romande, Volg est la chaîne de magasins de village qui permet aux habitants des zones rurales de faire leurs courses près de chez eux. Volg Konsumwaren AG fournit des denrées alimentaires à 930 petits points de vente, parmi lesquels 580 magasins Volg. Ces magasins sont gérés par des coopératives LANDI, par Volg Detailhandels AG ou par des détaillants indépendants. Volg Konsumwaren AG approvisionne par ailleurs les shops de station-service TopShop implantés près des stations-services AGROLA, ainsi que des détaillants indépendants, qui ont pour la plupart adopté le concept de partenariat « Prima » de Volg.

Ph. Zgraggen : Volg est étroitement lié à l’agriculture suisse, qui joue un rôle essentiel et qui revêt une grande importance pour notre entreprise, de par les origines de Existe-t-il encore un « Je souhaite per- Volg. Les Volg Naturesont un bel exemple potentiel d’optimisapétuer, de manière na tion ? de la façon dont nous ciblée, les valeurs faisons découvrir à nos Ph. Zgraggen : Mon prédécesseur, Ferdiexistantes telles visiteurs l’agriculture nand Hirsig, a optila relation avec la que la fraîcheur, la et misé les magasins de nature. Aujourd’hui, convivialité et la nombreux sont celles village dans de nombreux domaines. Il et ceux ignorant d’où proximité. » s’agit désormais de proviennent les denPhilipp Zgraggen rées alimentaires ou poursuivre son apPrésident de la Direction proche, en avançant comment elles sont du groupe Volg étape par étape. Je produites. Dans nos souhaite perpétuer fermes-découverte, en particulier certaines valeurs exisnous pouvons montrer à nos visiteurs tantes telles que la fraîcheur, la d’où viennent les légumes qu’ils convivialité et la proximité. Actuelleachètent dans nos magasins et le trament, je pense qu’il est important de vail important que cela nécessite. développer les éléments-clés de Avec les Volg Naturena, nous contribuons à ce que la population notre assortiment que sont les « produits suisses », les « marques Volg » et conserve un lien avec l’agriculture la « gamme Convenience ». Mais au suisse et la nature. fond, rien de tout cela ne touchera à A travers le label « Délices du village », l’essence de notre entreprise : Volg Volg commercialise aussi des spécialiest et restera Volg. tés élaborées par des producteurs locaux. Comment ce label est-il perçu ? Avec les « Volg Naturena », Volg gère Ph. Zgraggen : Notre clientèle apdes espaces d’expérimentation permettant aux visiteurs de découvrir précie énormément le label « Délices l’agriculture de près. Qu’est-ce qui du village ». Habitant moi-même motive Volg à s’investir dans ces Volg dans un petit village, je le constate Naturena ? d’ailleurs régulièrement. Chez Volg,

En un mot

Par amour pour le village Le slogan que Volg utilise pour sa nouvelle campagne publicitaire illustre bien sa philosophie : « Par amour pour le village ». Cela fait en effet longtemps que Volg est un pilier incontournable de la vie de village et que les villages occupent une place centrale pour Volg. En tant que commerçant de détail, nous y sommes chez nous et cela restera le cas à l’avenir. La croissance continue enregistrée par Volg démontre que cette stratégie donne de bons résultats, non seulement en Suisse alémanique mais aussi en Suisse romande, où Volg est présent depuis 2011. Avec un chiffre d’affaires de plus de 1,5 milliard de francs, le groupe Volg est aussi un pilier important du domaine d’activité Commerce de détail de fenaco société coopérative. En tant que magasin de village, Volg occupe une niche commerciale dont il est le leader incontesté. Et c’est d’ailleurs une bonne chose, car Volg soutient ainsi directement l’agricul­ ture suisse. En effet, Volg est le commerçant de détail proposant la part la plus élevée de produits indigènes dans son assortiment, ce qui est aussi une manière de garantir des places de travail en Suisse et au village, là où nous sommes présents. Malgré ses succès, Volg ne doit pas se reposer sur ses lauriers, car le monde et la vie de village évoluent. Il faut redoubler d’efforts et proposer des produits et des prestations dont les habitants des villages ont besoin. Depuis quelque temps, il est par exemple possible de retirer de l’argent dans les magasins Volg. Je suis Président de la Direction du groupe Volg depuis 2001. Dans le cadre de cette fonction, j’ai pu con­ tribuer à façonner Volg et ses magasins de village. Durant toutes ces années, ce travail m’a procuré une immense satisfaction, notamment en raison de mon amour pour les villages. Je souhaite beaucoup de succès à mon successeur, Philipp Zgraggen, en espérant que la success story de Volg se perpétue. Ferdinand Hirsig Membre de la Direction de fenaco Président de la Direction du groupe Volg

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fenaco actuel le label « Délices du village » se compose de spécialités et de produits locaux fournis directement par des producteurs du village ou du village voisin. Pour les produits locaux, nous fixons volontairement un cadre géographique plus étroit que pour les « produits régionaux ». Les produits de la gamme « Délices du village » sont très appréciés et concrétisent le lien avec la communauté villageoise. Vous créez ainsi des places de travail au niveau régional. Ph. Zgraggen : Effectivement. Directement, à travers le personnel engagé dans les magasins Volg, et indirectement, en assurant une partie du revenu des agriculteurs.

Volg Naturena Les cinq Volg Naturena sont des espaces d’expérimentation adressés aux petits et aux grands. Ils abritent des fermes-découverte diversifiées, des parcours sensoriels d’une grande richesse et des projets naturels impressionnants. Les fermes-découverte Volg organisent par ailleurs régulièrement des événements de toutes sortes, dans un environnement unique. Les Volg Naturena se situent dans les régions de Werdenberg (SG), Fricktal (AG), Zugerland (ZG), Seebachtal (TG ) et Seeland (BE). www.naturena.ch

Interview Markus Röösli, Revue UFA, 8401 Winterthour Photos Stephan Rüegg

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Que fait encore Volg en faveur de l’agriculture suisse ? Ph. Zgraggen : Chez Volg, la proximité avec l’agriculture suisse se reflète non seulement dans la collaboration étroite et constructive avec les coopératives LANDI, mais aussi dans l’assortiment, qui compte plus de 70 % de produits suisses. Une proportion atteignant même 100 % dans certains groupes de produits frais. Volg est le premier et le seul commerçant de détail à proposer exclusivement des œufs suisses. 98 % de la viande vendue chez Volg est d’origine indigène. Il faut savoir que nous poursuivons la stratégie visant à promouvoir le Swissness de manière ciblée et permanente, bien que les produits étrangers soient parfois moins chers ou plus facilement disponibles. Volg est implanté depuis 2011 en Suisse romande. Comment marchent les affaires dans cette région ? Ph. Zgraggen : J’ai effectué récemment une tournée qui m’a conduit du Jura au Valais. A cette occasion, j’ai constaté que dans les villages où Volg est bien implanté, il n’existe pas de différences notables en termes d’acceptation par rapport à la Suisse alémanique. Les chiffres d’affaires y sont également assez proches de ceux réalisés de l’autre côté de la Sarine. Actuellement, la Suisse ro-

mande compte 32 magasins Volg francophones. Nous nous efforçons d’accroître notre présence dans cette région.

Données personnelles Philipp Zgraggen (45 ans) travaille chez Volg depuis le 1er septembre 2018, en tant que membre de la Direction en charge du développement de l’entreprise. Il a repris la présidence de la Direction de Volg le 1er septembre 2019. En sa qualité de chef du Département Magasins Volg / Shops, Philipp Zgraggen est également membre de la Direction élargie de fenaco société coopérative. Auparavant, il a occupé pendant près de 14 ans plusieurs fonctions dirigeantes chez Aldi Suisse, en Suisse et à l’étranger. Philipp Zgraggen habite dans le canton d’Argovie, est marié et père de deux enfants.

Volg dispose d’un magasin de vente en ligne. En êtes-vous satisfait ? Ph. Zgraggen : Je suis satisfait du magasin en ligne, même si les chiffres d’affaires sont relativement faibles. Dans le cadre des efforts déployés pour accroître notre compétence digitale, nous développerons progressivement notre magasin en ligne. Pour les denrées alimentaires, la part des achats en ligne est modeste. Si nous prenons la décision de développer l’offre en ligne dans ce domaine, nous ferons tout pour que les coûts soient couverts. Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre de l’argent dans un magasin en ligne. Actuellement, le développement durable est un sujet majeur. Sous votre

direction, dans quels domaines Volg sera-t-il plus durable ? Ph. Zgraggen : Les trois dimensions du développement durable auxquelles souscrit fenaco société coopérative sont également prioritaires chez Volg. Nous souhaitons par conséquent continuer à progresser dans les domaines écologiques, sociaux et économiques. Nous voulons être plus efficaces dans le domaine énergétique et dans celui de l’utilisation des ressources. Concrètement, nous réadapterons nos processus et utiliserons des technologies innovantes pour consommer moins de ressources. Dans le domaine social, le développement de places de travail en zone rurale figure parmi nos objectifs principaux. Volg va-t-il introduire les labels bio et IP ? Ph. Zgraggen : Je n’exclus rien pour l’avenir. Nous allons réadapter notre assortiment. Un des critères de sélection sera la durabilité des assortiments. Nous ne nous focalisons cependant pas sur une part fixe de bio, de production intégrée ou de commerce équitable. Dans le cadre du remaniement de notre assortiment, nous regardons ce que nous pouvons faire et ce qui paraît judicieux pour nos clients. Comment souhaitez-vous que Volg évolue à l’avenir ? Ph. Zgraggen : Je souhaite que nos clients continuent à apprécier les avantages de leur magasin Volg de village. Volg est un commerçant de détail ainsi qu’un prestataire possédant de nombreux autres atouts. Les magasins de village Volg ont comme objectif de proposer aux habitants un assortiment de produits suffisamment large pour qu’ils n’aient pas besoin de sortir du village et de faire des kilomètres pour s’approvisionner en produits de consommation courante. Nous voulons continuer à satisfaire nos clients dans le futur par nos avantages et nos prestations actuelles, voire celles que nous pourrions développer. n REVUE UFA  9|2019


fenaco actuel

Utilité pour la clientèle

Nouvelle halle à engrais Landor Landor a agrandi sa halle d’Auhafen Muttenz (BL) pour augmenter sa capacité de stockage d’engrais. Cela permettra de prévenir les problèmes de livraison et d’assurer une meilleure disponibilité de la marchandise ainsi qu’une logistique plus efficace.

E

n août, Landor s’est installée dans la nouvelle halle de stockage d’Auhafen Muttenz (BL). Cette halle de 2000 m 2 permet de stocker jusqu’à 6000 tonnes de marchandise en sacs. Cette augmentation de la capacité d’entreposage doit servir à combler les pénuries de marchandise prolongées dues aux fournisseurs ou à des retards de livraison liés à la météo. Les clients de Landor profitent ainsi d’une meilleure disponibilité de la marchandise et de certains avantages au niveau des coûts grâce au gain d’efficacité pour les achats et les transbordements de marchandises. « Nous essayons toujours d’acheter les engrais lorsque leurs prix sont au plus bas sur le marché mondial, afin de pouvoir les proposer au meilleur prix possible à nos clients », explique Beat Grossert, chef d’exploitation de Landor. La nouvelle halle offre une plus grande capacité de stockage, qui permet donc l’achat de plus grandes quantités. « La nouvelle construction remplace une ancienne halle qui a dû être détruite pour construire les silos à céréales de fenaco et le centre collecteur de céréales de LANDI Reba. Avec le temps et la croissance des affaires, l’ancienne halle était de toute façon devenue trop petite et ne disposait plus de capacités suffisantes, notamment pour les palettes », explique Beat Grossert. Construction en bois suisse La nouvelle halle de stockage est située sur le site que fenaco utilise dans le cadre d’un droit de superficie à long terme. Le bâtiment a été construit par la société suisse Strüby

Concept SA. La structure porteuse de la halle a été réalisée en bois provenant de forêts suisses pour des questions de durabilité. La présence de dépôts et de conduites de carburant à proximité sont autant d’obstacles qu’il a fallu surmonter. « L’installation spéciale de retenue de l’eau d’extinction était un élément important à prendre en compte pour

éviter que cette eau ne s’écoule dans le Rhin en cas d’incendie », précise Beat Grossert. Cette halle est le premier de plusieurs grands projets de construction de Landor à Auhafen. Pour répondre à l’évolution des besoins de la clientèle, une deuxième installation de remplissage pour BigBag est prévue dans n une prochaine étape.

La nouvelle halle de Landor offre un plus grand espace de stockage.

La nouvelle halle est construite en bois suisse.

Auteure Chantal Kunz, fenaco Communication d’entreprise, 8401 Winterthour Photos Landor

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Gestion

Droit du bail

Prévoir la fin du bail En Suisse, la quasi-totalité des agricultrices et des agriculteurs loue des terres en fermage. Alors que dans certains cas l’objet affermé se limite à quelques ares, pour d’autres, le fermage porte sur un domaine entier. Mais quelle que soit la chose louée, un jour ou l’autre le bail arrive à son terme. Comment et quand faut-il préparer cette échéance ? Dans quel état doit-on remettre la chose affermée ?

Cadio Pericin

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n début de bail, la tendance est généralement au beau fixe  entre les deux parties. Dès le départ , il faut néanmoins être conscient que le bail se terminera tôt ou tard. Avant même l’entrée en jouissance du bail, il est donc judicieux de tout mettre en œuvre pour disposer de bonnes conditions en vue de l’expiration du contrat. Si tel n’est pas le cas, le fermier risque bien d’être privé des fruits de son travail. Les préparatifs pour la fin du contrat de bail doivent donc intervenir avant même que le bail devienne effectif. Privilégier la forme écrite Un contrat de bail peut être conclu par oral, voire tacitement. Bien que l’affermage d’immeubles agricoles ne requière pas de contrat de bail écrit, la forme écrite est cependant recommandée. Le montant du fermage d’une entreprise agricole étant soumis à autorisation, l’autorité compétente exige généralement un contrat de bail écrit. Un contrat de bail écrit inclut notamment un descriptif de la chose louée, le montant du fermage et le début du bail. Lorsque les parties concluent des accords spécifiques, comme une durée de bail plus longue, la forme écrite est quasiment indispensable, pour des motifs de preuve. Le fermier devrait être particulièrement prudent lorsqu’il accepte de prendre à sa charge des coûts de réparation allant au-delà de l’entretien

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ordinaire. Il devrait bien réfléchir à l’âge qu’aura le bâtiment en fin de bail et aux investissements qu’il faudra consentir en fin de bail ou lorsque ce dernier arrivera à expiration. En l’absence de dispositions spécifiques pour régler cette question, le fermier devra réaliser des investissements dont il ne tirera plus aucun avantage. Etat des lieux en début de bail La loi sur le bail à ferme agricole (LBFA) part du principe qu’en l’absence de dispositions contraires, l’objet affermé a été remis en parfait état de fonctionnement et de propreté en début de bail. Comme cela n’est toutefois souvent pas le cas, une fois que le bail arrive à son terme, le fermier est souvent obligé de nettoyer et de réparer des choses qu’il n’avait pourtant pas louées dans cet état. Le fermier, en particulier, a donc tout intérêt à établir un état des lieux lorsqu’il entre en jouissance de la chose affermée. L’état des lieux peut s’appuyer sur des photos et des commentaires écrits. Il convient également de vérifier la présence de bornes, l’existence et l’état des clôtures permanentes et la présence des adventices. L’état général et le niveau de propreté des bâtiments doivent aussi être mentionnés. Etablir un état des lieux prend du temps. Mais ce sera autant de temps économisé en fin de bail : ainsi, l’estimation de l’état de l’objet affermé au

moment de l’entrée en jouissance ne sera pas source de controverses. Idéalement, les deux parties devraient établir ensemble l’état des lieux. Si le bailleur s’y refuse ou qu’il n’en a pas le temps, le fermier devrait l’établir seul et le remettre au bailleur avec accusé de réception ou le lui envoyer par lettre recommandée. Agriexpert recommande de procéder à l’état des lieux au cours de la première semaine suivant l’entrée en jouissance de la chose affermée. En cours de bail Il est judicieux de conserver tous les documents et reçus de paiement en lien avec la chose louée jusqu’à l’échéance du contrat de bail. Pour les contrats qui n’ont pas été conclus par écrit, les reçus des indemnités de fermage permettent par exemple de déterminer quand le bail a commencé. Les rénovations, les modifications ou les améliorations apportées à la chose affermée et qui dépassent le cadre de l’entretien légal ou de l’entretien convenu contractuellement requièrent l’autorisation écrite du bailleur. Si le fermier décide par exemple de transformer à ses frais le bâtiment, il doit préalablement demander le consentement écrit du

Ceux qui établissent un état des lieux initial ont une bonne raison d’avoir le sourire : cela permet d’éviter des conflits. Photo : stockphoto.com REVUE UFA  9|2019


Gestion

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Gestion

Les modifications apportées à la chose affermée requièrent l’autorisation écrite du bailleur. Photo : stockphoto.com

Sous quelles conditions un contrat de bail peut-il être résilié de manière anticipée ? • Si, du fait de circonstances graves, l’exécution du bail devient intolérable à l’une des parties, celle-ci peut résilier le bail par écrit, dans un délai de six mois, pour le terme de printemps ou d’automne suivant (art. 17 LBFA). Sont considérées comme circonstances graves les différends graves entre les parties lorsqu’elles vivent par exemple sur le même domaine, les problèmes de santé du fermier ou l’utilisation de la chose affermée pour un usage public. Le désir du bailleur d’exploiter à nouveau personnellement l’objet loué ne constitue pas une circonstance grave au sens de l’article 17 de la LBFA. Par expérience, on sait qu’il est très difficile de faire valoir une résiliation anticipée pour différends graves et qu’il faut disposer de preuves attestant l’existence de tels différends. • Le bailleur peut résilier le bail par écrit, avec un délai de six mois, pour le terme de printemps ou d’automne suivant si, malgré la protestation ou la sommation écrite du bailleur, le fermier… … continue à ne pas respecter l’obligation d’exploitation visée à l’art. 21a LBFA ; … continue à ne pas respecter l’obligation d’entretien visée à l’art. 22, al. 3, LBFA ; … ne remet pas la chose affermée en l’état antérieur dans un délai raisonnable, s’il a procédé à une rénovation ou à une modification selon l’art. 22a LBFA sans le consentement écrit du bailleur. (voir art. 22b LBFA) • En cas de décès du fermier, ses héritiers et le bailleur ont le droit de donner congé par écrit, dans un délai de six mois, pour le terme de printemps ou d’automne suivant (art. 18 LBFA). • Lorsque des terres affermées sont transmises à une autre personne dans le cadre d’une remise d’exploitation, le bailleur peut refuser la transmission du bail au reprenant (voir art. 19 LBFA). • Si des immeubles affermés sont compris dans une réunion parcellaire ou un regroupement de terres affermées et que le mode d’exploitation subit de ce fait une modification notable, chacune des parties a le droit de résilier le bail par écrit pour la prise de possession du nouvel état (art. 20 LBFA). Lorsqu’une résiliation extraordinaire du bail est attaquée en justice et que le tribunal ne l’appouve pas, la résiliation extraordinaire est considérée comme nulle.

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propriétaire. Si tel n’est pas le cas, le fermier encourt le risque que le contrat de bail soit résilié de manière anticipée. En fin de bail, le bailleur qui n’a pas donné son consentement ne sera par ailleurs pas obligé de dédommager le fermier pour les modifications et les améliorations apportées. Le bailleur peut même exiger que le fermier rétablisse l’état antérieur, ce qui générera des coûts supplémentaires pour ce dernier. Quelle que soit la forme du contrat de bail, les deux parties devraient convenir d’un plan d’amortissement des travaux réalisés par le fermier. Ainsi, en fin de bail, il sera plus simple de calculer la valeur résiduelle des investissements réalisés par le fermier. Résiliation orale non valable Selon l’article 16 de la LBFA, la résiliation du contrat de bail n’est valable que pour autant qu’elle ait été adressée par écrit. L’intéressé peut demander à ce que la résiliation soit motivée. Par conséquent, une résiliation orale n’a aucune valeur juridique. Quand la résiliation intervient longtemps avant l’arrivée à expiration du bail ou que la date de fin de bail mentionnée dans la lettre de résiliation est erronée, il n’est pas rare que l’intéressé oublie de déposer auprès de l’autorité compétente une demande de prolongation de bail dans le délai imparti, à savoir dans un intervalle de trois mois après réception de la résiliation. Or ce délai de trois mois doit impérativement être respecté. Si ce n’est pas le cas, toute prolongation du contrat de bail devient caduque. Dans le cas d’une résiliation ordinaire, la prolongation de bail peut varier entre trois et six ans. Viser une restitution correcte Au moment d’être restitué à son propriétaire, l’objet affermé doit être fonctionnel et propre. L’entretien normal doit avoir été assuré et pouvoir être prouvé. Le fermier ne pourra renoncer à des mesures relevant de l’entretien courant que pour autant que des défauts correspondants

aient été documentés avant l’entrée en jouissance du bail. Les indemnités de fermage doivent avoir été versées dans leur intégralité. Restituer l’objet affermé en bon état de propreté et de fonctionnement peut prendre beaucoup de temps. La charge de travail qui en découle ne doit pas être sous-estimée. Lorsque cela implique l’intervention de tierces personnes, il est d’autant plus recommandé d’organiser à temps tous les travaux nécessaires. L’absence ou le déplacement de bornes de marquage requiert ainsi la présence d’un géomètre. Le nettoyage de la grange impliquera éventuellement la location d’une plateforme élévatrice. Il faudra aussi commencer à vider à temps la fosse à purin. Avant de restituer un domaine entier à son propriétaire, il est conseillé de prendre contact avec lui et de le faire assez tôt. En effectuant un tour de l’exploitation avec le bailleur, le fermier pourra convenir de l’état dans lequel la ferme doit être restituée et les éléments qui devront éventuellement être remis en l’état antérieur. Agriexpert a constaté que même lorsque les rapports entre les parties se sont détériorés, les efforts consentis par le fermier pour que le bail se termine correctement sont souvent récompensés par une plus grande souplesse de la part du bailleur. Bien préparée, la restitution de l’objet affermé à l’expiration du bail devrait pouvoir se dérouler sans grande difficulté. Grâce aux accords clairs passés entre les deux parties et à la documentation exhaustive des investissements, les exigences du fermier concernant la valeur résiduelle de ses investissements ne seront pas remises en question. n

Auteur Cadio Pericin, ing. agr. dipl. EPF, Agriexpert USP, Laurstrasse 10, 5201 Brugg Agriexpert propose des modèles de contrats de bail + 056 462 51 11 ou info@agriexpert.ch

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Gestion

Pas de limite d'âge pour les contributions à la protection de la nature

Nouvelles du Tribunal fédéral

Lancement de Swissmilk green

Andreas Wasserfallen avocat et agronome, Berne  031 300 37 00

L’agriculteur A et le canton de Lucerne avaient signé des contrats concernant l’exploitation et l’entretien de surfaces marécageuses de 2,68 ha. A s’était engagé à faire ce travail en respectant un certain nombre de conditions et recevait en contrepartie des contributions. Le montant de ces contributions avait toujours couvert la différence avec le montant des paiements directs accordés pour les mêmes prestations. Pour l’année 2017, A et son épouse, touchés par la limite d’âge, n’ont plus perçu de paiements directs et le canton de Lucerne a fixé le montant des contributions à la protection de la nature à 3000 francs et quelques centimes. A a réclamé au moins 5800 francs. Les instances cantonales ont rejeté cette demande. A s’est alors adressé au Tribunal

fédéral en faisant valoir qu’une fois lui et son épouse sortis du système des paiements directs pour raison d’âge, le canton devait leur verser pour 2017 l’intégralité des contributions à la protection de la nature assurées par contrat, comme c’était le cas dans d’autres cantons. Le Tribunal fédéral a considéré qu’en adaptant l’exploitation agricole de ces surfaces marécageuses en 2017 et les années précédentes, A avait contribué à leur protection et à leur entretien. Dans l’intérêt du but de protection, il avait en effet restreint leur exploitation sans en tirer un bénéfice économique. C’est pourquoi, pour 2017, il avait droit au versement de la rétribution convenue par contrat. En vertu de la législation sur la protection de la nature, l’âge de l’exploitant

n’est en effet pas un critère pour le calcul du montant de la contribution. S’agissant de ces surfaces marécageuses, le canton de Lucerne n’avait pas compensé, ou en tout cas pas complètement, la suppression des paiements directs à l’âge de la retraite. Ce qui n’était pas compatible avec la législation sur la protection de la nature. Le Tribunal a donc accepté le recours de A et renvoyé la cause à l’instance précédente pour qu’elle calcule l’indemnité due à l’exploitant pour ses travaux d’exploitation et d’entretien en 2017 et pour qu’elle modifie sa première décision. (Arrêt 1C_512/2018 du 13.6.2019).

Annoncer les moutons et les chèvres Désormais, les éleveurs de moutons et de chèvres devront annoncer toutes les naissances, arrivées, sorties, importations et exportations ainsi que la mort des animaux à la BDTA. Les moutons et les chèvres nés à partir du 1 er janvier 2020 devront porter deux marques auriculaires. Les moutons et les chèvres nés

avant cette date devront aussi être marqués. Les marques auriculaires utilisées pour les moutons doivent par ailleurs être pourvues d’une puce électronique. Les marques auriculaires peuvent être commandées sur www. agate.ch. Des informations supplémentaires et une aide spécifique sont fournies sur www. ovinscaprins.ch. LID

Nouveau directeur à l’OFAG Ancien vice-directeur de l’OFAG, Christian Hofer en prendra la direction le 1 er décembre. Attaché à une agriculture productive, écologique et durable, le nouveau directeur de l’OFAG estime aussi qu’il est important que les agriculteurs bénéficient d’une bonne marge de manœuvre entrepreneuriale et d’une amélioration des conditions-cadres. rö

« Swissmilk green » a été lancé en présence du président de la Confédération, Ueli Maurer. Lors du lancement du nouveau standard sectoriel en faveur du lait suisse durable, plusieurs intervenants ont pris la parole. Le nouveau standard sectoriel vise une production laitière durable. L’objectif consiste à ce que l’ensemble de la branche produise selon ce label au cours des années à venir. Les producteurs qui satisfont ces exigences bénéficieront d’un supplément de trois centimes par litre de lait sur le lait A qu’ils commercialisent. Pour cela, les producteurs doivent remplir douze exigences ayant un impact bénéfique sur le bien-être animal et l’environnement. Le supplément de durabilité de trois centimes sera versé dès le début septembre. A partir de cette date, les premiers produits arborant le nouveau standard devraient être proposés dans les magasins. rö

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Gestion

Série : Réussir avec les médias sociaux 8|11

Droit à l'image

Le problème des photos provenant d’Internet Publier sur le site Internet de la ferme une photo de courge trouvée sur Internet pour attirer l’attention sur le début de la saison des courges ou des photos de personnes ayant participé à un événement organisé à la ferme ? Ce qui peut paraître normal au premier abord peut néanmoins entraîner des complications juridiques. Jonas Ingold, rédacteur en chef du LID, explique pourquoi.

Christine Nussbaumer

Melina Gerhard

U

ne image vaut mille mots : les photos suscitent des émotions et notre cerveau les mémorise plus facilement qu’un texte écrit. Les bonnes photos racontent une histoire, en quelques minutes seulement. Le succès de plateformes comme Instagram prouve que les gens apprécient les photos, en particulier sur Internet. Toute exploitation agricole disposant d’un site Internet se doit d’y publier de bonnes photos. En l’absence de photo adéquate, il arrive souvent que l’on « puise » sur Internet ou que l’on réalise soi-même des clichés. Dans les deux cas, la prudence est de mise. Violation du droit d’auteur Jonas Ingold, rédacteur en chef du Service d’information agricole (LID, Landwirtschaftlicher Informationsdienst), est fréquemment confronté,

Conseil

Comment éviter de violer le droit d’auteur et le droit à l’image • Réalisez vos photos vous-même ou engagez un professionnel. • Déterminez si les personnes qui sont photographiées sont d’accord que ces photos soient publiées. • Pour les photos d’enfants, les parents de ces derniers doivent donner leur accord. • Si vous utilisez des photos provenant d’Internet, veillez à ce que les conditions de licence soient respectées. • Il vaut mieux être trop prudent que pas assez.

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En tant que rédacteur en chef du LID, Jonas Ingold estime qu’utiliser des photos que l’on a réalisées soi-même est le meilleur moyen d’éviter des problèmes de droit à l’image ou de droit d’auteur. Photo : LID

dans le cadre de son quotidien professionnel, à la problématique liée au droit d’image. Il est très attentif au « droit d’auteur » et au « droit à l’image » . Les personnes publiant sur leur site web une photo qu’elles ont trouvée sur Internet risquent de violer le droit d’auteur. Lorsqu’on utilise et que l’on publie, sans l’autorisation de la personne concernée, une photo sur laquelle la personne en question est clairement identifiable, on parle en revanche de violation du droit à l’image. Prudence est mère de sûreté Le droit à l’image est ancré dans la loi. On parle d’atteinte au droit à l’image lorsqu’une personne est photographiée sans avoir donné au préalable son accord personnel. Ce principe ne s’applique pas qu’aux événements publics. Il peut ainsi arri-

ver qu’un agriculteur réalise des photos dans le cadre d’une journée porte ouverte et qu’il les publie ensuite sur son site Internet. « Il ne peut le faire que pour autant que tout un groupe de personnes soit pris en photo. Au cas où une personne ressort en particulier, l’agriculteur concerné s’expose, dans le pire des cas, à une plainte » , explique Jonas Ingold. Les enfants, un cas particulier Les enfants représentent un cas particulier. Lorsque des enfants fêtent leur anniversaire à la ferme et que quelques photos sont prises pour être publiées sur Internet, l’approbation des enfants ne suffit pas : il faut aussi disposer de celle de leurs parents. « Il est recommandé de faire signer aux parents un document autorisant la publication sur Internet des photos de leurs enfants dans le REVUE UFA  9|2019


Gestion

Succès grâce aux médias sociaux En 2019, à travers la série « réussir avec les médias sociaux », le LID présente tous les mois comment les agricultrices et les agriculteurs peuvent utiliser les médias sociaux dans le cadre de leur travail de relation publique et pour la vente directe. www.lid.ch.

cadre de leur activité et du contexte de la ferme. Ainsi, l’auteur des photos sera assuré d’être dans son droit », explique Jonas Ingold, qui recommande d’être plutôt trop prudent que pas assez. « Les parents sont en général très sensibles à cette problématique. » Il est plus simple d’utiliser ses propres photos Les questions de droit d’auteur sont certes clairement définies mais devoir

se pencher sur cette question pour chaque photo peut impliquer une surcharge de travail importante. Les personnes qui ne sont pas prêtes à le faire ont intérêt à utiliser des photos de sites Internet libres de droit. La plateforme Pixabay (www.pixabay. com) en est un exemple. «Mais attention, les logos de marque connus ne peuvent pas être utilisés à des fins commerciales. Ils ne peuvent qu’être utilisés dans un cadre rédactionnel, c’est-à-dire dans un blog ou un journal » , avertit le rédacteur en chef du LID, tout en précisant : « Concernant le site Internet de la ferme, en publiant les photos que l’on a réalisées soi-même, on a l’assurance de respecter le droit d’auteur. » Sur leurs sites Internet, les organisations et les entreprises proposent souvent des photos, des logos ou des labels destinés à un usage rédactionnel. Etre prévoyant en cas de litige Pour pouvoir prouver facilement l’origine d’une photo en cas de litige, il vaut la peine de réaliser une capture d’écran du site Internet sur lequel celle-ci a été téléchargée. Lorsqu’on est brusquement confronté à une accusation, il convient tout d’abord d’établir les faits. « Si l’accu-

sation est fondée, il est conseillé de discuter avec le photographe ou son représentant . En Allemagne par exemple, certains avocats spécialisés ne travaillent pratiquement que sur ce genre de questions et gagnent leur vie avec ça. Dans certains cas, leur intervention n’est même pas fondée» , explique Jonas Ingold. Attention aussi pour la musique Les personnes qui réalisent des vidéos avec un accompagnement musical peuvent aussi tomber dans ce genre de piège, le droit d’auteur devant également être pris en compte dans ce type de cas. Youtube propose par exemple une librairie audio non soumise à autorisation, avec tout un choix de musiques. « Contre paiement, vous pouvez par ailleurs obtenir de la musique auprès de prestataires spécialisés » , ajoute encore Jonas Ingold. Est-il intéressant d’acheter des photos ou d’engager un photographe ? Pour le rédacteur en chef du LID, ce n’est pas une solution : « Chacun est libre d’investir ce qu’il veut pour des photos. Mais, aujourd’hui, la qualité des photos réalisées avec un smartphone suffit amplement pour un site n Internet. »

Auteures Christine Nussbaumer et Melina Gerhard, LID (Service d'information agricole), 3000 Berne. Annonce

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REVUE UFA  9|2019 13


Gestion

Agroforesterie

Produire du bois avec des arbres fruitiers Commercialiser des fruits haute-tige représente un véritable défi. En plus d’être affecté à la production de fruits de cidrerie, un verger haute-tige peut aussi être utilisé pour produire du bois. Mais est-il vraiment rentable de vendre du bois issu de vergers haute-tige ?

Patrick Joller

L

’agroforesterie, soit l’utilisation conjointe du sol pour la production arboricole et les cultures agricoles, repose sur une tradition séculaire en Suisse, sous la forme de vergers extensifs. La mécanisation et la politique agricole ont entraîné un fort recul de l’arboriculture hautetige. Beaucoup d’agriculteurs ne veulent pas renoncer à l’arboriculture, considérant qu’il s’agit d’un moyen d’aménager le paysage et d’un espace de vie pour les animaux. En raison d’une exploitation plus rationnelle, toujours plus de fruits à cidre sont produits dans des vergers basse-tige. Mais quels sont les atouts des vergers haute-tige extensifs ?

Production de bois d’œuvre Le bois des arbres fruitiers est très apprécié en tant que bois de placage. Une étude récente a cherché à déterminer la rentabilité de la production de bois d’œuvre à partir d’arbres fruitiers. L’introduction de l’agroforesterie dans notre pays fait déjà l’objet d’approches novatrices. Des membres de la CI Agroforesterie ont planté des rangées d’arbres le long de chemins et en bordure de champs, ainsi que dans des prairies et des cultures. Prendre en compte la largeur des machines et l’orientation des arbres au moment de la plantation permet de réduire le nombre d’obstacles et les pertes de rende-

ment. Sur les arbres destinés à la production de bois d’œuvre, toutes les branches dépassant 4 cm de diamètre sont coupées au cours des dix premières années, en vue de produire de longs troncs exempts de branches. On peut ainsi circuler sans problème. L’ombre générée par les couronnes de 5 à 8 m de haut n’est plus aussi importante. En été, les prairies où ces arbres ont été plantés bénéficient d’un léger ombrage. Avantages et inconvénients Comparés à l’arboriculture intensive, les travaux d’entretien réduits requis par les vergers haute-tige extensifs constituent un avantage indéniable.

Production fourragère en présence d’un espacement approprié Ingénieur forestier, Werner Vonhoff de Bopfingen (D) organisait des mises de bois. Etonné des prix élevés perçus pour le bois de qualité provenant d’arbres fruitiers, il commença à planter des arbres pour son propre compte et à conseiller des agriculteurs souhaitant produire du bois d’œuvre. Les plantations les plus anciennes ont désormais 20 ans et les premiers cerisiers sont déjà utilisés pour produire du bois. Les plantations denses de cet âge ressemblent plutôt à une forêt clairsemée et ne permettent plus une production fourragère digne de ce nom. Une pâture annuelle permet de réduire le risque d’embroussaillement. La photo d’une plantation mise en place il y a dix ans le confirme : les soins réguliers permettent d’obtenir des troncs exempts de branches sur 5 à 7 m de hauteur.

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REVUE UFA  9|2019


Gestion Investissements requis Espèce d’arbre

Pommier Cerisier sauvage

Utilisation

Coûts de plantation [Fr.]

Nombre d’années jusqu’à la récolte du bois

Retour sur investissement [%]

Fruits à cidre + bois

15 000.–

55

6

Bois

15 000.–

45

14

Noyer

Noix + bois

23 400.–

75

10

Noyer

Bois

13 000.–

55

28

Planter à la distance définitive Heinrich Gubler habite à Hörhausen. En tant que professionnel du bois, il s’est aperçu que les arbres fruitiers recèlent un potentiel intéressant. Sur une surface de 40 a, Heinrich Gubler a planté plusieurs espèces d’arbres il y a 20 ans. Avec les années, il est parvenu à produire de beaux troncs et à acquérir de solides connaissances sur le rythme de croissance des différentes espèces. Les sols situés à proximité des arbres n’ont pas été affectés aux cultures, et l’herbe a été broyée à intervalles réguliers. Heinrich Gubler est arrivé à la conclusion que la plantation à distance finale est la méthode la plus judicieuse. Contrairement à ce qu’il espérait, la plantation dense n’a pas permis de faire l’impasse sur l’élagage manuel. Désormais, la densité des arbres est si élevée que certains de ceux qui se sont bien développés doivent aussi être abattus lors des travaux d’éclaircissage, pour que ceux qui restent atteignent le diamètre escompté.

Selon la densité des arbres, leur orientation et le type de sous-culture, les rendements à proximité des arbres diminuent. Il convient d’être attentif à ces éléments au moment de planifier le verger. Investissements Des calculs détaillés (disponibles sur demande) indiquent que le retour sur investissement dépend des espèces cultivées et de leur utilisation. Chaque scénario est basé sur la plantation d’une centaine d’arbres, l’inscription en qualité 2 (Q2) et un salaire horaire de 30 francs. Lorsqu’il est possible de bénéficier tout de suite des contributions de qualité 2, les recettes dépassent les REVUE UFA  9|2019

coûts d’entretien et de soins aux arbres dès la première année d’implantation. Dans le scénario des cerisiers sauvages, l’investissement initial est amorti à partir de la huitième année. Les années sans travaux de taille, le bénéfice net est de l’ordre d’environ 2400 francs/ha. Le niveau de qualité Q1 permet aussi un retour sur investissement positif. La vente de bois d’œuvre n’intervenant que plusieurs décennies plus tard, elle n’a pratiquement pas d’impact d’un point de vue comptable. Outre les arbres fruitiers, certains cantons octroient des contributions à la qualité du paysage pour les espèces indigènes présentes sous la forme d’arbres isolés ou de haies.

Recommandations Actuellement, les paiements directs versés font qu’il est intéressant de planter des arbres fruitiers pour produire du bois d’œuvre. Une planification approfondie s’impose. Que planter ? Outre la production de bois, est-il aussi prévu de récolter des fruits ? Le prix des arbres variant selon les espèces, le prix d’achat à un impact déterminant sur les coûts d’implantation. Vu les nouvelles maladies et ravageurs potentiels, il serait également envisageable de planter plusieurs essences. Comment les arbres peuvent-ils être intégrés dans le paysage et les parcelles pour éviter de compliquer l’utilisation des machines ? La main-d’œuvre disponible est-elle suffisante ? Si ces questions ont été analysées à fond, la création d’un verger haute-tige extensif peut devenir un investissement rentable. Le retour sur investissement est intéressant, le travail principal lié à la taille peut être accompli en hiver et les paiements directs assurent des rentrées dès le début. L’augmentation de valeur des arbres sur le très long terme bénéficiera aux générations à venir. Quand l’arboriculture suisse était à son apogée, la devise suivante était de mise : « Quand tu as un espace, plante un arbre. » Le soutien accordé par la population et les pouvoirs politiques aux vergers haute-tige et les soins restreints qu’ils requièrent rendent cette devise plus actuelle que jamais. n

Auteur Patrick Joller, MSc en agronomie, patrick_joller@ hotmail.com, stagiaire au Strickhof, 8315 Lindau Photos Patrick Joller

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Technique agricole

Faucheuse débroussailleuse

Sécurité et confort pour l’entretien des bords de route

Les machines utilisées pour l’entretien des bords de routes, des rivières ou la taille des haies doivent être sûres, ce qui requiert un équipement adéquat. Les constructeurs spécialisés travaillent au développement de machines sûres, performantes et confortables pour l’utilisateur. Le modèle SP est équipé d’un bras semi-avancé. Photo : Kuhn

L

es faucheuses débroussailleuses sont utilisées pour des travaux très spécifiques par les communes et également par des agriculteurs et entrepreneurs en travaux agricoles. Ces machines destinées à un usage presque professionnel sont conçues pour offrir une bonne vision sur la tête de coupe et permettent un maniement précis. Dextra Visobra M54T La série Dextra du constructeur français Norémat comporte trois modèles d’une portée de 4,9 à 5,4 m. Le modèle Visiobra est le fruit de l’expé-

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rience du constructeur en termes de confort de travail. Il dispose d’un bras coudé avec téléscope offrant une visibilité optimale sur le groupe de broyage. Le fabricant recommande la série Dextra pour les entrepreneurs, les communes et les groupements d’agriculteurs effectuant jusqu’à 500 heures par an. L’axe de pivot de la machine placé à gauche de l’axe du tracteur assure une bonne stabilité en l’absence de contrepoids, ce qui permet de bien rapprocher le tracteur sur des chemins étroits ou pour les travaux de taille sur des haies. Le déport avant

du bras place la tête de coupe au niveau du chauffeur, qui peut ainsi surveiller à la fois la machine, l’accotement et la route. Le déport avant télescopique aide aussi à éviter les obstacles sans qu’il soit nécessaire de manœuvrer avec le tracteur. Un système automatique de pressions différenciées dans le vérin d’orientation de la machine maintient une résistance à l’effacement stable dans chaque position de déploiement du bras. L’effacement horizontal évite que le rotor entre en contact avec le sol. Un amortisseur de recul permet l’escamotage du bras vers l’avant en REVUE UFA  9|2019


Technique agricole

cas de choc. Les risques de casses sont donc diminués lors de marche arrière notamment. Plusieurs options sont proposées sur ces machines, dont un amortisseur 3e point pour réduire les chocs sur le tracteur lors de trajets sur la route. Différents types de coupleurs servant à connecter les outils de coupe ainsi qu’un souffleur intégré sous la machine pour éliminer les résidus sur la route figurent également dans le catalogue des options. Multi-Longer Gll EP 5557 SP Kuhn fabrique des faucheuses débroussailleuses depuis une vingtaine d’années et propose actuellement quatre séries qui se distinguent principalement par la portée du bras et les équipements disponibles. La série Multi-Longer prévue pour une utilisation jusqu’à 800 heures par an se situe juste avant les modèles professionnels. Au sein de cette série, deux modèles sont munis d’un bras droit. Le modèle SP est à bras semi-avancé et le SPA à bras semi-avancé sur parallélogramme. La dénomination EP indique des fonctions électriques proportionnelles de série pour la commande du pivot, de la flèche, du balancier et de l’orientation de la tête. Ces fonctions

Le bras à portée variable pivoté vers l’avant améliore la vue sur la machine. Photo : McConnel

sont actionnées par un mono-levier et la proportionnalité fonctionne dans les deux sens, à la montée comme à la descente. Selon les indications fournies par le constructeur, plusieurs fonctions peuvent être réalisées en même temps grâce à la commande EP. Le déport du bras vers l’avant est de 985 mm (mesure entre l’axe d’attelage aux rotules et l’axe du rotor). Suivant le tracteur utilisé, la tête de coupe est ainsi située à peu près à la hauteur du chauffeur et facilite les

manœuvres d’effacement devant les obstacles. Plusieurs systèmes d’attelage sont disponibles. L’attelage trois points avec deux stabilisateurs est l’attelage proposé d’usine. Kuhn propose aussi un cadre d’attelage muni de stabilisateurs plus écartés ou encore le Stabi-Link, un châssis d’attelage qui se monte en cinq minutes selon les informations fournies par le constructeur. Suivant les travaux à exécuter, une tête de coupe de 1,2 m, un rotor pour le gros bois ou un lamier et un sécateur pour la taille de haies sont proposés. Rousseau propose trois modèles de faucheuse débroussailleuse avec un entraînement électrique du rotor. Photo : Samuel Stauffer

PA 5155 VFR Motion Le constructeur de faucheuses débroussailleues McConnel propose une très large gamme de machines. Le plus grand modèle affiche une portée de 9 m. La série 55 compte deux machines dont le modèle 5155 VFR Motion qui peut faucher jusqu’à une distance de 5,5 m (ou 5,1 m en position avant). Le bras VFR à portée variable permet un déplacement de la tête de fauche de 1,2 m vers l’avant et de 1 m vers l’arrière. Cette position avancée améliore la visibilité sur la tête de coupe et contribue aussi à une meilleure concentration sur la route. Le bras hydraulique pivote à 100 degrés et dispose d’une géométrie paral-

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Technique agricole Caractéristiques des faucheuses débroussailleuses Modèle

Dextra Visiobra M54T

Multi-Longer Gll EP 5557 SP

PA 5155 VFR Motion

E-Kastor 535 PA

Constructeur

Noremat

Kuhn

McConnel

Rousseau

Prise de force

540 / 1000

540

500

540/1000 5,51

Portée horizontale

m

5,40

5,50

5,50

Portée verticale

m

6,65

6,86

6,49

7,00

Hauteur sur haie

m

4,35

5,32

5,01

3,63

Hauteur de transport

m

3,65

3,89

3,57

3,85

Poids / puissance tracteur

kg / CV

4500 / 85

4500 / 90

4000 / 70

4000/80 1,15

Passage sous flèche

m

1,52

1,45

1,55

Rotation / tête/balayage

°

230 / 100

240 / 116

245/100

220 / 110

Poids de la machine

kg

1505

1500

881*

1465

Capacité réservoir d’huile

l

80

80

180

Rotor : débit / pression

l /min/ bar

89 / 300

110 / 230

103/ 190

* Sans accessoires ni huile

Noremat et Lindner ont développé un tracteur adapté pour le travail à l’épareuse, avec des commandes ergonomiques et un gardeboue rétréci pour la visibilité. Photo : Jean-Pierre Burri

lélogramme, à l’image de la plupart des séries de la marque. L’utilisateur peut ainsi varier la portée latérale de la tête sans modifier la hauteur. Il est également possible de tailler une haie verticalement à proximité du tracteur. Cette machine peut être équipée d’un système de flottaison angulaire assurant un suivi du sol sur le plan horizontal ou d’un système de flottaison soulevée. Cette seconde version suit automatiquement le relief du sol avec une amplitude de 300 mm. Les systèmes de flottaison permettent une vitesse d’avancement plus élevée et ménagent le terrain. « A l’aide d’un monolevier, le système Motion de contrôle des mouvements régit sept fonctions dont six

proportionnelles. La précision et la simplicité d’utilisation sont les principaux avantages de ce système », explique Thomas Hofer de l’entreprise Ott Machines agricoles SA, importateur de la marque. L’assortiment proposé par McConnel compte un grand nombre de têtes de broyage, plusieurs barres de coupe et de lamiers à disques. E-Kastor 535 PA L’entreprise française Rousseau construit des faucheuses débrousailleuses depuis 1962. En 2017, l’épareuse E-Kastor a obtenu une médaille d’argent au Sima de Paris pour son concept de transmission électrique de l’entraînement du rotor. Cette machine affichant une portée

horizontale de 5,51 m est la plus petite de la gamme électriques E-TP, les modèles E-Thénor et E-Fulgor atteignant respectivement 5,70 et 7,50 m. Comparé à une épareuse conventionnelle, le système hydraulique du rotor est remplacé par un système électrique. « Dans un contexte privilégiant l’écologie, l’absence de réservoir d’huile réduit les risques de pollution, notamment dans le cadre des travaux réalisés le long des cours d’eau. Les vidanges et le recyclage de l’huile usagée sont aussi évités », explique Samuel Stauffer, importateur de la marque pour la Suisse. Pour la maintenance, aucune compétence en électricité ou intervention sur le circuit électrique ne sont nécessaires, selon le constructeur. Le boitier de puissance est prévu pour être remplacé en échange standard. L’énergie nécessaire pour le rotor dépend du travail à réaliser. La vitesse du rotor est réglable de 500 à 3000 t /  m in depuis la cabine du tracteur, indépendamment de celle de la prise de force. Le rendement de la transmission électrique est élevé et avoisine 90  % . L’attelage 3 points avec des barres de rigidification est proposé d’usine et un châssis d’attelage est disponible en option. Une commande monolevier électrique (EPS 4) avec des fonctions proportionnelles est prévue de série. Pour être stables en position de travail, ces machines au bénéfice d’une portée importante impliquent un bon équilibre à l’arrière du tracteur. Un bras déporté vers l’avant facilite le travail de fauche et l’évitement des obstacles. Il permet aussi de mieux voir la route et d’anticiper les risques. La projection de débris est le troisième risque à prendre en considération. Ce risque peut être réduit en optant pour un système de suivi n automatique des reliefs.

Auteur Jean-Pierre Burri, Revue UFA, 1510 Moudon

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REVUE UFA  9|2019


Nouveau lamier Optidisc Elite Plus de 50 ans après le lancement du concept du fauchage par disques et après avoir lancé le porte-disques Optidisc il y a près de 15 ans, Kuhn relève encore une fois les performances de ses barres de coupe à disques, en introduisant l’Optidisc Elite. Le porte-disques conserve bien entendu les points forts qui en ont fait le porte-disques le plus vendu à travers le monde.

Fliegl reprend Brochard A partir du 8 juillet 2019, Fliegl reprend les activités de Brochard Constructeur en France, fabricant d’une large gamme d’épandeurs à fumier, de remorques et de systèmes de transfert. Alors que le système de fond poussoir est de plus en plus re-

Les grandes innovations se situent au niveau : – de la zone de surcoupe qui voit sa surface quasiment doublée. – de l’angle de piquage plus faible qui évite un profil de fauche aux ondulations typiques. – des nouveaux paliers de disques dont la forme et la fixation exclusives assurent toujours un maintien sûr des couteaux face aux chocs.

connu en raison de ses nombreuses applications, la prise de contrôle de Brochard Constructeur par Fliegl constitue la prochaine étape d’un segment complémentaire d’épandeur universel. Le constructeur annonce également que les produits seront commercialisés sous le nom Bro-

Tapis regroupeurs Krone propose dès à présent un nouveau tapis regroupeur pour les groupes de fauche EasyCut B 870 CV/CR Collect et EC B 1000 CV/CR Collect. Sur ce nouveau – De la réduction des coûts d’utilisation. Au total, pas moins de 60 modèles de faucheuses et conditionneuses bénéficient des évolutions notables apportées par Optidisc Elite. Kuhn

chard Agriculture sur le marché français ainsi que sur les marchés internationaux où la marque Brochard est déjà implantée. En termes de qualité de fabrication et de composants, les produits seront adaptés aux standards Fliegl. jpb

tapis de 910 mm de large, Krone a augmenté de 25 % le diamètre des galets. De ce fait, même en présence de volumes de fourrage importants, les vitesses supérieures du tapis permettent un andainage exemplaire. Krone

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REVUE UFA  9|2019 19


Technique agricole

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La motofaucheuse avec système de direction actif La mécanisation utilisée en zone de montagne est très spécifique. Sur les motofaucheuses, les équipements destinés à améliorer le confort et la sécurité s’avèrent également utiles lors d’un emploi en région de plaine. Sur la série Reform Motech RM, la direction et les commandes sont particulièrement agréables.

L

e canton des Grisons est réputé pour ses magnifiques paysages propices au tourisme estival et hivernal. La commune de Breil /  B rigels n’y fait pas exception. Pour l’agriculture, et principalement la production laitière, les équipements doivent être spécialement adaptés à la zone de montagne. Sur son exploitation, Alfred Cathomas utilise une motofaucheuse Reform, modèle Motech RM 22.23. Moteur et entraînement La Reform Motech RM 22.23 est équipée d’un moteur Briggs & Stratton à essence à quatre temps de deux cylindres et développant 23 CV. Grâce au carter de l’hydrostat qui est l’élément porteur de la machine situé en position centrale et dans le-

Données techniques Reform Motech RM 22.23 Moteur

Briggs & Stratton Vanguard, essence, 4 temps, 2 cylindres, 23 CV (17 kW) et démarreur électrique

Entraîne­ ment

hydrostatique, continu par commande DualDrive

Trans­ mission

nouvelle pompe haut rendement, commande électronique

Direction

commande électronique active par le guidon, ou par leviers, permutable avec Fonction Zero-Turn

Vitesse maximale

marche avant 8 km/h, marche arrière 4 km/h

quel l’essieu est intégré, le monoaxe est bien équilibré pour fonctionner avec des outils lourds et dans les pentes. La transmission est réalisée

par une pompe qui envoie l’huile dans un moteur hydraulique monté directement sur chaque roue, assurant un entraînement continu. La transmission hydrostatique permet le réglage de l’outil avant à un régime de travail optimal et indépendant de la vitesse d’avancement. Ce monoaxe est équipé de série d’un embrayage électromagnétique. Utilisés fréquemment en montagne, les modèles RM sont équipés d’un système de lubrification par barbotage, d’une pompe à essence et d’un filtre à air sec ainsi que d’un démarreur électrique. Direction La motofaucheuse Reform RM 22.23 peut être conduite directement par le biais du guidon ou par leviers, en

« Je n’utilise qu’une seule faucheuse pour toute l’exploitation »

Alfred Cathomas est agriculteur à Breil /  Brigels dans le canton des Grisons. Avec sa famille, il gère une exploitation bio en production laitière, un poulailler de pondeuses et une porcherie d’engraissement en association.

20

La commune de Breil / Brigels dans la région de Surselva dans les Grisons est située à 1300 m d’altitude et regroupe cinq villages. Le trajet depuis Coire avec la ligne des chemins de fer rhétique passant par des gorges impressionnantes vaut déjà le détour. Il y a 22 ans, Alfred Cathomas a construit une ferme en bordure du village de Breil / Brigels. Il a été le premier agriculteur du village à opter pour la production biologique. Actuellement, tous les agriculteurs du village produisent sous le label bio. Aux yeux d’Alfred Cathomas, outre les valeurs éthiques et humaines, dans le domaine professionnel et dans la vie sociale, l’unité revêt une grande importance. Il y a plus de cinquante ans, la société d’alpage et de laiterie a investi et œuvré en faveur du développement local en construisant

un pipeline depuis l’alpage, pour acheminer le lait vers la fromagerie du village. Actuellement, un jeune fromager loue les installations appartenant à la société et produit du fromage bio de montagne des Grisons ( Bündner Bio Bergkäse ). Le petit lait sert à engraisser des porcs dans la porcherie de la société louée par quatre agriculteurs dont Alfred Cathomas. Située en zone de montagne 3, l’exploitation d’Alfred Cathomas est constituée de parcelles souvent en forte pente. Cela fait désormais plus de vingt ans qu’Alfred Cathomas utilise des machines du constructeur autrichien Reform. Sur son exploitation, l’ensemble de la surface de foin et regain pour les 43 UGBFG est fauchée avec une motofaucheuse. Cette année, il a changé son ancienne machine pour la nouvelle Reform Motech RM

22.23. « Avec la barre de coupe de 3 m, je peux faucher toutes les pentes et également les terrains plats. Je n’ai donc besoin que d’une seule faucheuse pour toute l’exploitation », explique Alfred Cathomas lors de la visite de la Revue UFA sur sa ferme, d’où l’on dispose d’une vue imprenable sur la vallée en direction de Disentis / Mustér. « La seule chose que je souhaiterais encore, c’est que la machine puisse avancer plus vite sur les terrains plats », poursuit Alfred Cathomas. Sur l’exploitation, le travail ne manque pas entre le bétail laitier et la nouvelle installation pour les 2000 poules pondeuses dont la moitié sont de race blanche et l’autre moitié de race brune. La famille Cathomas se réjouit ainsi du retour sur le domaine de leur fils Toni qui vient de terminer son apprentissage agricole.

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Test pratique

Technique agricole

Un peigne de 3 m de largeur équipe cette motofaucheuse dotée d’un moteur deux cylindres. La commande DualDrive permet de gérer le sens de marche d’une main et la vitesse d’avancement de l’autre.

sélectionnant un commutateur. Dans les deux modes, le changement de direction est produit par la modification de la répartition de la quantité d’huile de la pompe hydraulique vers les moteurs des roues. Le guidon réglable en hauteur et latéralement peut être tourné de 180 degrés. « J’utilise uniquement la direction sur les poignées qui est beaucoup plus sûre dans nos terrains en pente. Et sur ma nouvelle faucheuse, les vibrations sont désormais nettement moins marquées que sur les anciennes machines. J’apprécie également la fonction Zero-Turn qui permet de faire demi-tour sur place avec

les roues qui tournent chacune dans le sens opposé », explique Alfred Cathomas lors du test pratique effectué sur le terrain. Commande Cette nouvelle faucheuse est disponible chez Rapid avec une commande de l’avancement à poignée tournante et chez Reform avec le système DualDrive. « J’ai choisi la commande DualDrive. Je gère le sens de marche avec une molette crantée sur le manchon gauche, soit la marche avant, arrière ou la position neutre et la vitesse d’avancement précédente reste en mémoire. Sur le manchon droit, je

règle la vitesse d’avancement à l’aide d’une molette. Le bouton servant à actionner la prise de force est aussi situé sur ce manchon », poursuit Alfred Cathomas. Ce monoaxe équipé d’un système de chenilles fixées sur le pneu et munies de pointes est principalement utilisé pour la fauche et dans les très fortes pentes pour pousser le fourrage vers le bas. Alfred Cathomas est aussi équipé d’un porte-outils Mounty 100 et d’un Muli avec une autochargeuse PrimAlpin. Il aime travailler avec ses machines Reform et apprécie le service assuré par la marque et n son conseiller régional.

Auteur Jean-Pierre Burri, Revue UFA 1510 Moudon Photos Jean-Pierre Burri Informations La Revue UFA publie, en ordre dis­persé et sous le titre « Tests prati­ques  », des com­ptes rendus relatifs à des machines agricoles. Des per­sonnes inté­ressées, ou propriétaires de ma­chines, sont choisies en collaboration avec les constructeurs ou les importateurs. www.agromont.ch

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Technique agricole

Know-how | Nouveautés

Nouveautés Claas 2020

Hit 8,9 T : propreté à tous les niveaux

Avec l’APS Synflow Walker, le nouveau système de battage de Claas, les Lexion 6000 et 5000 posent de nouveaux jalons dans le battage et la performance de coupe. Avec les Lexion 8000 et 7000 et l’APS Synflow Hybrid, les nouveaux modèles hybrides entrent dans une nouvelle catégorie de puissance. Les deux systèmes de battage se composent d’un tambour d’accélération de 450 mm et d’un batteur de 755 mm. L’APS Synflow Walker dispose désormais d’un séparateur supplémentaire de 600 mm de diamètre et l’APS Synflow Hy-

La Hit 8,9 T est une faneuse compacte, économique et performante assurant une largeur de travail de 8,86 m. La toupie innovante Dynatech est le cœur de la faneuse Hit 8,9 T et de toute la nouvelle gamme de faneuses. Dynatech garantit la propreté à quatre niveaux : prise du fourrage propre, fourrage propre, fanage propre, machine propre. La géométrie unique des toupies procure d’autres avantages : le fourrage est pris en douceur et le fourrage n’est pas maltraité entre les bras des toupies, limitant ainsi les pertes par brisure ou effeuillage. Ce résultat est obtenu grâce à la position fuyante des bras, « tirant » ainsi les dents. La sécurité anti-perte de dents réputée est intégrée. Les bras sont fixés avec grande précision sur les toupies embouties et sont

brid d’un plus grand tambour d’alimentation de 600 mm. Pour la prochaine saison, les « petites » moissonneuses Avero reçoivent un nouveau moteur Cum­m ins respectant la norme antipollution Tier V. La puissance du moteur est légèrement augmentée. La nouvelle presse à balles rondes Rollant 520 dotée de 16 rouleaux est disponible dans les variantes avec barre de coupe, rotor et ameneur. Le pick-up performant et le nouveau concept de rouleaux garantissent des balles bien pressées. Le modèle Rollant 520 est la presse idéale pour toutes les entreprises agricoles. Serco Landtechnik AG 4538 Oberbipp  058 434 07 07 www.sercolandtechnik.ch

vissés directement sur les paliers. Il en résulte une plus grande robustesse, sans supplément de poids. Les toupies Dynatech sont également équipées de renvoi d’angle et paliers surdimensionnés pour un entraînement silencieux et robuste.Le dispositif unique Liftmatic Plus à vérin double effet redresse tout d’abord les toupies en position horizontale avant de les relever. Pöttinger AG 5413 Birmenstorf  056 201 41 60 www.poettinger.ch

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REVUE UFA  9|2019


Technique agricole

Silo à aliment

Achat de silos : à quoi faut-il être attentif ? En production animale, le stockage des aliments est un élément de construction qui ne doit en aucun cas être négligé. Malheureusement, le stockage des aliments ne reçoit pas toujours l’attention qu’il mérite et c’est seulement lorsque des problèmes surviennent à l’étable que l’on se penche plus précisément sur cette question.

I

l s’agit d’éviter toute pénétration d’humidité dans les silos, l’humidité créant un milieu favorable pour le développement des microorganismes. Les aliments adhèrent alors à la paroi intérieure du silo ou s’agglomèrent entre eux. La présence d’humidité peut être due à des entrées d’eau résultant de défauts d’étanchéité ou à des problèmes de condensation. Des phénomènes de condensation apparaissent lorsque l’air et les concentrés contenus dans le silo se réchauffent à cause des rayons du soleil. Quand les températures baissent en soirée ou pendant la nuit, l’air se refroidit et de la condensation se forme.

Les conséquences sont multiples et peuvent entraîner une diminution de la valeur nutritive des aliments, une ingestion réduite, voire des avortements ou une élimination précoce. La ration étant de plus en plus souvent distribuée à l’aide de dispositifs automatiques, la présence de fourrages moisis n’est souvent décelée qu’après un certain temps. En fait, c’est seulement lorsque les problèmes de santé animale se multiplient que l’on commence à s’attaquer à la racine du mal. Lorsque les aliments complémentaires sont affectés par des problèmes de moisissures, les conséquences ne sont souvent pas perceptibles immédiate-

ment, les aliments composés étant dilués dans la ration. Silos intérieurs ou extérieurs ? Les deux variantes susmentionnées sont envisageables : tout dépend en fait du système et de l’endroit où le silo est posé. Le principal avantage des silos intérieurs réside dans le fait qu’ils ne sont pas exposés à la météo, ce qui se traduit par des variations de températures moins importantes. Dans tous les cas de figure, avant d’acheter un nouveau silo, il convient d’étudier la variante consistant à installer les silos à l’intérieur du bâtiment. La flexibilité d’installation est plus importante dans le cas des silos

Gerhard Affolter

Une mauvaise étanchéité au niveau du couvercle peut entraîner la présence de tels dépôts, lesquels ont des conséquences négatives sur la santé des animaux.

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Technique agricole extérieurs. Le silo devrait malgré tout être situé le moins loin possible de la station d’alimentation (DAC). La conduite entre le silo et la station d’alimentation ne de-

vrait en effet pas être trop longue, pour réduire les frottements mécaniques. Dans la mesure du possible, il faut privilégier un endroit ombragé, idéalement au nord du

Pour que l’aliment s’écoule bien, l’angle du cône du silo doit être suffisant Silo à flux central

Dans le cas des silos à flux de masse, le prélèvement d’aliment entraîne le déplacement de la totalité du contenu du silo. On parle de flux central lorsque l’angle du cône est trop faible ou que l’aliment reste collé en raison de la rugosité des parois intérieures du cône. Dans ce cas, seul l’aliment situé juste au-dessus de la sortie des aliments se déplace, des « zones mortes » se formant alors sur les côtés.

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bâtiment, pour éviter le rayonnement du soleil et, par conséquent, des problèmes d’échauffement à l’intérieur du silo. La technique s’améliore Grâce aux nombreuses améliorations apportées ces dernières années à la technique de silo, les aliments composés sont mieux préservés durant le remplissage du silo, et les problèmes de démixtion ont diminué. Il est primordial que les silos puissent être contrôlés en tout temps pour vérifier l’état des stocks et la propreté des parois intérieures. Un stockage réussi implique de respecter les points suivants : • Les parois intérieures du silo doivent être lisses et l’angle du cône du silo doit être assez prononcé (voir illustration de gauche), de manière à ce que les aliments n’adhèrent pas sur les parois intérieures du silo. • Le corps du silo doit reposer sur un anneau porteur. Aucune vis ne devrait pénétrer à l’intérieur du silo. • Les silos étroits et hauts sont préférables aux silos larges de moindre hauteur, les aliments se déplaçant davantage au fur et à mesure que le contenu du silo descend. • La conduite de remplissage doit être conçue de manière à ménager l’aliment. Elle doit aussi présenter un diamètre suffisant. • Le tube d’évacuation doit afficher un diamètre suffisant pour assurer l’évacuation de l’air refoulé lors du remplissage du silo et éviter ainsi une démixtion supplémentaire des aliments. • Dispositif d’évacuation d’air installé au sommet du silo. • Le nettoyage et le contrôle du silo impliquent la présence d’une ouverture de service et d’un dispositif d’entrée. Les ouvertures telles que le dispositif d’entrée augmentent toujours le risque de pénétration REVUE UFA  9|2019


Technique agricole

Aujourd’hui, les cônes de silo sont construits de manière à ce que tout l’aliment soit évacué. Cela permet d’éviter dans une large mesure la formation de dépôts, contrairement à ce qui est le cas avec les anciens silos.

d’humidité. Le silo doit par conséquent impérativement être pourvu de joints efficaces. Les silos munis de translucides permettent de contrôler visuellement les quantités en stock et de vérifier la formation de dépôts sur la paroi intérieure du silo. En l’absence de translucides, il est primordial que le silo soit équipé d’un dispositif d’entrée. De l’extérieur, il est en effet impossible de voir si l’aliment commence à adhérer sur les parois intérieures du silo. Critères d’achat La taille du silo doit être adaptée aux quantités d’aliment commandées par l’éleveur. Les volumes de commande dépendent de la taille du cheptel et de la durée de conservation minimale de l’aliment. Pendant l’été, la durée de stockage peut être diminuée en commandant moins d’aliment à la fois. Il s’agit tout d’abord de définir la consommation annuelle pour chaque aliment et d’estimer sur cette base le volume de stockage nécessaire. La durée de stockage maximale ne devrait pas dépasser trois mois. On estime généralement que le volume de stockage oscille entre 450 et 600 kg d’aliment  /   m 3. Il faut ensuite déterminer s’il est possible d’installer le silo à l’intérieur. Si c’est effective-

ment le cas, l’emplacement et les alternatives doivent être discutés sur place, en présence de l’entreprise qui vend le silo. Si le silo est installé à l’extérieur, il se peut par exemple que la hauteur soit un facteur limitant, en raison de la présence d’un avant-toit. Il faut aussi vérifier si les fondations sont adaptées, les nouveaux silos étant généralement munis de quatre pieds. Ces silos nécessitent plus de place que les silos à trois pieds. La prochaine étape consiste à planifier le prélèvement de l’aliment. Si l’aliment est versé dans la mélangeuse via une trappe manuelle, il est judicieux de prolonger les pieds du silo, ce qui augmente sa hauteur totale. Si l’aliment est distribué via un DAC existant, les solutions envisageables doivent être discutées avec le fournisseur du silo. On profite souvent du changement de silo pour changer en même temps la spirale ou la fraise d’amenée. Les spirales sont plus faciles à installer et meilleur marché que les fraises mais les quantités d’aliment distribuées sont en revanche inférieures. Management Avant d’être rempli à nouveau, le silo devrait si possible être vide. Il pourra alors être rempli complètement et

« Le remplacement des anciens silos me permet désormais de stocker 40 t d’aliment. Ainsi, je peux toujours commander un camion d’aliment et profiter d’une fenêtre de livraison* suffisante. Grâce aux rabais élevés dont je bénéficie pour les grandes commandes en vrac, l’achat des nouveaux silos sera vite amorti. » Hans Schori à Seedorf (avec son apprentie Sandra Siegenthaler)

sera bien nettoyé par l’aliment. Si cela n’est pas possible, il faut veiller à ce que la présence de l’aliment se limite au cône du silo. Avant toute nouvelle livraison d’aliment, le silo doit impérativement être soumis à un contrôle visuel. A cette occasion, il faut vérifier la présence de résidus d’aliment et les entrées éventuelles d’eau ou de ravageurs. Les joints et les vis peuvent être des portes d’entrée pour l’humidité. Leur état doit donc faire l’objet de contrôles réguliers. En présence de dépôts ou de moisissures, un nettoyage humide est nécessaire. Des entreprises spécialisées effectuent un nettoyage professionnel des silos et utilisent à cet effet des techniques modernes. Les causes de souillure à l’intérieur du silo doivent être élucidées, ce dernier ne pouvant en effet pas être nettoyé avant chaque livraison d’aliment. Il est primordial de se faire conseiller très tôt par le vendeur du silo, afin de comparer les alternatives envisageables et de trouver la meilleure solution. n

* Fenêtre de livraison : Le client octroie un délai d’au moins trois jours ouvrables pour la livraison, afin que Traveco puisse optimiser ses coûts de transport. Le client bénéficie par ailleurs d’un rabais de fenêtre de livraison de Fr. 5.– (vrac).

Auteurs Gerhard Affolter, chef de ressort porcs Service technique UFA, 3052 Zollikofen ; Eva Studinger, Revue UFA, 3360 Herzogenbuchsee Photos Gerhard Affolter

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Technique agricole

Machines et innovations

Trois fabricants présentent leurs nouveautés Le salon international Agritechnica, le salon du machinisme, se déroulera à Hanovre en novembre de cette année. Les fabricants sont dans les préparatifs et les firmes Claas, Kuhn et Steyr ont déjà présenté leurs nouveautés dans le secteur des machines agricoles et tracteurs.

L

La nouvelle série Lexion est dotée d’un réglage automatique du battage et d’une cabine plus spacieuse. Photo : Jean-Pierre Burri

26

ors d’une démonstration de battage qui s’est déroulée à la mi-juillet dans la région CentreVal de Loire entre Orléans et Le Mans, le constructeur Claas a présenté les nouveaux modèles Lexion de deuxième génération. Dans cette région céréalière, les conditions idéales ont permis de voir ces machines travailler en conditions réelles. La nouvelle gamme compte sept modèles hybrides et sept modèles à secoueurs. Ils sont équipés des nouveaux systèmes de battage APS Synflow Hybrid et APS Synflow Walker dotés d’un batteur de 755 mm de diamètre. « Les réglages s’effectuent de manière autonome grâce au Cemos Automatic de sixième génération, qui permet d’optimiser le débit et la qualité de battage. La cabine de ces nouvelles Lexion est désormais plus spacieuse et mieux insonorisée. Un nouvel accoudoir intègre une com-

mande Cebis tactile et les fonctions de pilotage de la machine », explique le technicien de la marque. Dans le système d’entraînement, le nombre de courroies a été réduit et les variateurs ont été renforcés. Les deux modèles de moissonneuse Avero 240 et Avero 160 proposent aussi plusieurs nouveautés, à commencer par le plus puissant moteur Cummins de 6,7 l de cylindrée développant respectivement 213 CV et 167 CV et respectant la norme Stage V. La trémie affiche une capacité de 5600 et 4200 l et se vidange en moins de deux minutes. Plusieurs modèles de barre de coupe standard Claas sont possibles pour les moissonneuses Avero, dont la C 450 pliable. La gamme de barre de coupe Convio et Convio Flex s’élargit de deux nouveaux modèles de 9,30 m et 7,70 m de largeur. Ces deux modèles sont destinés aux moissonneuses Lexion et la barre

Convio Flex 770 est aussi utilisable sur la Tucano. Le plein de nouveautés Le constructeur Kuhn a présenté un grand nombre de nouveautés et d’innovations lors des journées officielles de présentation à côté de son usine et de son centre de formation à Monswiller, en Alsace. Les machines ont également été présentées en conditions réelles sur le terrain prévu à cet effet. Avec la série SB, Kuhn lance une nouvelle génération de presses à balles carrées haute densité. Cette gamme comporte quatre modèles dotés d’un système de noueurs à double nœud : SB 890, SB 1270 X, SB 1290 et SB1290 iD. Le format des balles est respectivement de 80 × 90 cm, 120 × 70 cm et 120 × 90 cm. « Ces machines disposent d’un système d’alimentation optimisé et d’une meilleure transmission de la puissance au rotor et à l’ameneur. Ces améliorations assurent une augmentation de 15 % de la capacité d’alimentation », selon les explications fournies par les techniciens présentant les machines. Un volant d’inertie plus grand et les systèmes de détection de la charge et de régulation du couple contribuent à améliorer le confort pour le conducteur. Le modèle SB 1290 iD permet de réali­s er des balles d’une densité supérieure de 25 % aux balles standard de la même dimension. Cette densité supérieure est rendue possible grâce au mécanisme à double piston TwinPact. La sollicitation réduite de la structure de la machine, de la chaîne cinématique et du châssis REVUE UFA  9|2019


Les quatre modèles Steyr Expert CVT de 100 à 130 CV sont équipés de la transmission à variation continue CVT et respectent les normes d’émission Stage V. Photo : Steyr

sont d’autres avantages de ce système. Kuhn lance une nouvelle gamme de presses à balles rondes avec les deux modèles VB7160 et VB 7190. Ces presses à chambre variable permettent de réaliser des balles d’un diamètre maximal respectif de 1,60 m et 1,85 m. La densité peut atteindre 140 kg / m3 de paille et la capacité jusqu’à 30  t  /   h . Kuhn présente aussi son lamier Optidisc Elite sur ses faucheuses et faucheuses conditionneuses. Ce système augmente la surface de surcoupe (lorsque les disques reviennent vers l’avant) et améliore

la qualité de coupe en conditions humides ou lorsque les fourrages sont lourds ou versés. Les giro-andaineurs bénéficient de plusieurs innovations et les andaineurs à tapis Merge Maxx 760 et 1100 élargissent la gamme autour du modèle 950. Technologie et sécurité Le constructeur autrichien Steyr a présenté cet été les nouveautés équipant ses tracteurs. La gamme Expert CVT se compose de quatre modèles de 100 à 130 CV équipés d’un moteur FPT quatre cylindres de 4,5 l et de la transmission à variation continue CVT. Cette trans-

Un contrôle de la charge totale et un système à deux pistons permettent de réaliser des balles de très haute densité. Photo : Jean-Pierre Burri

mission a été mise au point par Steyr et est équipée d’un mode Eco qui permet d’atteindre la vitesse maximale à un régime réduit du moteur. Doté de nouvelles fonctions le nouvel accoudoir Multicontroller ll est disponible pour cette série. La cabine suspendue et la suspension du pont avant optionnelle améliorent le confort. En utilisation avec un chargeur frontal, le toit panoramique améliore la visibilité. « Le montage d’usine de l’aide au guidage S-Tech avec le système de correction RTK+ assure une précision de 1,5 cm entre les passages au champ », précise le constructeur. Le système de freinage de remorque Steyr S-Brake est également présenté par le constructeur. Ce système détermine la force de freinage nécessaire pour ralentir la remorque à l’aide d’un capteur lorsque le conducteur réduit la vitesse du tracteur sans actionner la pédale de frein. En appliquant la force de freinage adaptée au véhicule remorqué, le tracteur et la remorque restent alignés et sous contrôle. Ce système de freinage disponible sur les séries Terrus CV T, CV T et Profi CV T agit jusqu’à une vitesse de 35 km /  h . Pour éviter une surchauffe, le frein est actionné par impulsions, avec de courtes pauses. Steyr complète également la gamme Profi avec le modèle six cylindres équipé d’une nouvelle boîte à vitesses automatisée S-Control 8. Son moteur FPT-Ecotech de 6,7 l avec turbocompresseur développe une puissance maximale de 158 CV ou 175 CV en Power Boost. La boîte de vitesses dispose de 24 rapports et trois gammes en marche avant et en n marche arrière.

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Auteur Jean-Pierre Burri, Revue UFA, 1510 Moudon

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Production végétale

Larves de hannetons

Des champignons parasites à la rescousse Grande stupeur durant l’automne 2018 : les pelouses et prairies desséchées ne reverdissaient pas et on pouvait sans grand effort séparer la couche herbeuse du sol. On découvrait alors des vers blancs qui avaient dévoré les fines racines de l’herbe sur de grandes surfaces. Que peut-on faire contre ces larves avant qu’elles ne s’enterrent plus profondément à l’automne pour hiverner ?

Juliane Preukschas

L

es vers blancs sont les larves de diverses espèces de hannetons. Les plus dangereuses pour les cultures sont les larves du hanneton de la Saint-Jean, du hanneton commun et du hanneton des jardins. Souvent, elles dévorent les fines racines de l’herbe, ce qui entraîne un dessèchement et un éclaircissement de la couche herbeuse, que l’on peut alors rouler facilement. Les vers blancs sont aussi un délice pour les oiseaux, les hérissons ou les blaireaux, qui commettent des dégâts supplémentaires en grattant l’herbe pour les débusquer. On peut lutter contre les vers blancs en utilisant des champignons parasites.

Un hanneton peut en cacher un autre Les larves du hanneton commun, du hanneton de la Saint-Jean et du hanneton des jardins sont d’apparence semblable. Elles sont blanc jaune, courbées en forme de « c » avec une capsule céphalique brune et possèdent trois paires de pattes bien visibles. Pour le profane, il est difficile de déterminer l’espèce à laquelle appartient la larve. Mais des critères tels que le vol de l’adulte, le déplacement de la larve et ses caractéris28

tiques anatomiques (apparence caractéristique du pli anal, photos page 29), permettent de distinguer facilement les différents vers blancs. Pour le succès de la lutte, il est important de connaître l’espèce de ver blanc présente dans le sol et les moyens permettant de combattre chacune d’elles. L’équipe de Semences UFA Auxiliaires n’a pas chômé en 2018, car elle a dû identifier les vers blancs et conseiller aux clients les produits adéquats. Durant l’automne, la plupart des dégâts étaient causés par la larve du hanneton de la Saint-Jean. Hanneton de la Saint-Jean De nombreuses régions de Suisse ont enregistré en 2018 des dommages importants causés par les larves du hanneton de la Saint-Jean, dont le cycle de développement est de deux ans. Elles provoquent principalement des dégâts l’année suivant le vol, comme en 2018. Les ravages qu’elles occasionnent sur les surfaces herbeuses sont d’habitude moins importants que ceux de la larve du hanneton commun. Mais les conditions météorologiques extrêmes de 2018 (faibles précipitations et températures journalières moyennes élevées)

pourraient être coresponsables de la multiplication des populations de hanneton de la Saint-Jean. Ajouté à la sécheresse extrême, ce phénomène a causé de gros dégâts dans de nombreuses surfaces herbeuses. REVUE UFA  9|2019


Production végétale

Pli anal du hanneton de la Saint-Jean

Pli anal du hanneton commun

Pli anal du hanneton des jardins

Taille : 10 - 30 mm

Taille : 10 - 50 mm

Taille : 10 - 20 mm

Pli anal formant une étoile ressemblant au sigle « Mercedes ». Lutte avec le champignon Metarhizium anisopilae.

Pli anal ressemblant à une barbe de trois jours avec balafre. Lutte avec le champignon Beauveria brongniartii.

Pli anal ressemblant à un smiley.

Le hanneton de la Saint-Jean est reconnaissable à son corps couleur caramel et velu. Sa taille peut atteindre 19 mm et ses larves mesurent entre 10 mm et 30 mm. On distingue sa larve grâce à la forme en « étoile de

Mercedes » de son pli anal. L’envol de l’adulte et la ponte consécutive se déroulent de la fin juin au début juillet au crépuscule. D’avril à septembre, les larves dévorent les fines racines de l’herbe. L’herbe commence à sécher

Les vers blancs endommangent l’herbe en consommant les racines.

Lutte avec le nématode Heterorhabditis bacteriophora.

par endroits, et peut être complètement desséchée par la suite. Champignons parasites Pour lutter contre les larves du hanneton de la Saint-Jean, on utilise un

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Production végétale son tour contaminer d’autres larves. Généralement, en cas de forte invasion de vers blancs, le champignon peut se multiplier en infectant de nouvelles larves. Pour atteindre un effet encore plus important, l’épandage devrait se faire en automne et au printemps.

Ce vers blac est attaqué par un champignon parasitaire.

Auteure Dr  Juliane Preukschas, Semences UFA Auxiliaires, 4147 Aesch ; nuetzlinge@fenaco.com Photos Semences UFA Auxiliaires

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champignon à action spécifique, le Metarhizium anisopilae (produit GranMet, Semences UFA Auxiliaires), naturellement présent dans le sol. Le champignon est appliqué sur des grains d’orge stérilisés, sans pouvoir germinal. Pour une efficacité optimale, il faut enterrer ces grains entre 5 et 10 cm, car le champignon ne supporte pas la lumière. L’épandage est réalisé au printemps (d’avril à juillet) et en septembre. Un kilo de produit est nécessaire pour 100 m 2. Pour les petites surfaces, on peut se servir d’une bêche, d’un plantoir ou d’un aérateur. On répartit les trous sur toute la surface avant d’y verser le champignon et de reboucher avec du terreau pour gazon. Pour les surfaces plus grandes ou lors d’un réensemencement, il est recommandé d’enterrer les grains d’orge à l’aide d’un aérateur ou d’un semoir (disponibles en location auprès des paysagistes et du secteur Agro de LANDI). Avec cette méthode, les grains d’orge sont aussi répartis dans les trous puis recouverts de terreau pour gazon. Il faut veiller à maintenir un sol humide pour que le champignon puisse se multiplier. Lorsque les larves du hanneton de la Saint-Jean touchent les grains d’orge, les spores du champignon se collent sur elles, s’y développent et pénètrent dans l’organisme, qu’ils parasitent complètement. Une épaisse couche blanche de champignons se forme sur la larve morte, qui peut à

Année de vol 2019 Plusieurs facteurs décideront si les larves du hanneton de la Saint-Jean provoqueront de gros dégâts en 2019. D’une part, la présence de populations de vers blancs : si on connaît le seuil de tolérance pour le hanneton commun, ce n’est pas encore le cas pour le hanneton de la Saint-Jean. D’autre part, les conditions météorologiques : les surfaces herbeuses ont-elles reçu suffisamment de précipitations et de nutriments pour se régénérer ? Après les gros dégâts enregistrés dans certaines régions en 2018, 2019 est à nouveau une année de vol pour le hanneton de la Saint-Jean. Les adultes ont pris leur envol fin juin-début juillet et ont commencé la ponte. Les œufs ont été déposés surtout dans les surfaces vertes avec une couche herbeuse clairsemée et dans les pelouses tondues à ras (p. ex. terrains de sport), et moins dans les surfaces herbeuses denses et hautes. Les premières larves de hanneton de la Saint-Jean vont bientôt éclore et se nourrir principalement d’humus. L’année suivante, elles recommenceront à dévorer les racines de l’herbe et démarreront ainsi un nouveau cycle. Pour réduire les populations de hannetons de la Saint-Jean, il faudrait procéder à l’automne à un nouveau traitement avec le champignon. Hanneton commun Le hanneton commun est reconnaissable aux triangles blancs sur les côtés de l’abdomen. Il peut atteindre une longueur de 30 mm. Ses larves mesurent entre 10 mm et 50 mm et leur cycle de développement est d’environ trois ans. Le vol de l’adulte et la ponte se déroulent pendant la journée, de fin avril à début juin, et

les larves aux différents stades de développement dévorent les racines d’avril à septembre. En automne, les larves s’enterrent profondément pour hiverner. Le pli anal, principal critère d’identification, ressemble à une barbe de trois jours avec une balafre. La lutte contre les larves du hanneton commun fait aussi appel à un champignon spécifique, le Beauveria brongniartii (produit Melocont, Semences UFA Auxiliaires), également présent naturellement dans le sol. L’application et le fonctionnement du produit sont identiques à ceux du produit contre le hanneton de la Saint-Jean. Il est également épandu au printemps (d’avril à juillet) et en septembre, quand les larves se trouvent juste sous la couche herbeuse. Hanneton des jardins Le hanneton des jardins est reconnaissable à son bouclier vert métallisé. L’adulte peut mesurer jusqu’à 10 mm et sa larve jusqu’à 20 mm, ce qui est nettement plus petit que les larves du hanneton commun ou du hanneton de la Saint-Jean. Le cycle de développement est annuel. Le vol de l’adulte et la ponte ont lieu le matin de la fin mai à la mi-juin. Les vers blancs commencent à dévorer les racines après environ trois semaines. A partir de la mi-octobre, ils s’enterrent profondément et ne mangent plus jusqu’au vol. Le pli anal ressemble à un smiley. La lutte contre la larve du hanneton des jardins fait appel à un vers filaire microscopique, le nématode Heterorhabditis bacteriophora (produit Nemagreen, Semences UFA Auxiliaires). Il pénètre dans la larve, provoquant ainsi une infection bactérienne qui la tue. Après environ six semaines, 80  % des larves sont contaminées et meurent. Les nématodes sont dissous dans de l’eau et appliqués à l’aide d’un arrosoir ou d’un pulvérisateur à nématodes. Il faut ensuite bien les arroser et maintenir les surfaces herbeuses humides durant plusieurs semaines. La période de traitement idéale dure de n mi-juillet à fin septembre. REVUE UFA  9|2019


PHYTO-NEWS

www.staehler.ch

L’expert répond Comment combattre les graminées et les repousses de céréales ? Pour les cultures sans labour, il faut traiter avec l’herbicide anti-graminées Select 0,5 l / ha, trois semaines après semis. Un traitement trop précoce est moins efficace et lors d’un traitement trop tardif, le colza fait barrage. Il est souvent associé au traitement contre l’altise du colza et le chancre du collet.

Colza : cultures propres et saines Pour le colza, la maîtrise des adventices fait partie d’une conduite des cultures idéale. Le créneau pour le traitement en prélevée est relativement court. Lors du choix de l’herbicide, il ne faut pas oublier que la pluie ou les pics de travail peuvent empêcher une pulvérisation immédiate. L’avantage de Devrinol Top est que le produit peut être utilisé de manière souple jusqu’à dix jours après le semis. Il agit de manière sûre contre les principales adventices et il est depuis des années l’herbicide le plus utilisé dans le colza en Suisse. Dans les systèmes culturaux sans labour, les repousses de céréales doivent être éliminées mécaniquement avant le semis ou au moyen de produits anti-graminées après le semis. Le contrôle des limaces est indispensable pendant le démarrage des cultures de colza. En cas d’infestation, il faut traiter avec 5 kg/ha de granulés anti-limaces Métarex INOV. Ceux-ci contiennent du Colzactiv, un attractif inédit en Suisse qui appâte les ravageurs et les détourne des cultures.

Quand combattre les altises ? Dès que 50 % des plantes présentent des traces de morsures. De nombreuses mauvaises récoltes enregistrées en 2019 sont le résultat d’une attaque d’altises en automne 2018. Lorsque le seuil de tolérance est dépassé, il faudrait demander une autorisation et traiter avec 0,2 l / ha de Talstar SC ou 150 g / ha de TAK 50 EG. Si le traitement a lieu un peu tard, un 2e traitement contre les larves à la mi-octobre peut s’avérer nécessaire. Comment obtenir une bonne résistance à l’hiver ? Au début de l’hiver, la plante devrait avoir un pivot racinaire de l’épaisseur d’un pouce et au maximum 10 à 12 feuilles. On peut traiter à cet effet les cultures vigoureuses avec 1,0 l / ha de Fezan à partir du stade 4 à 6 feuilles. Fezan combat Andreas Friedli le chancre du collet, a un effet régulateur Product Manager de croissance et améliore chez la plupart Stähler Suisse SA des variétés la résistance à l’hiver.

Conseil produit

Conseil pratique Un fortifiant pour le colza L’améliorateur du sol à base de micronutriments Triagol favorise la vitalité des plantes en stimulant la production de polysaccharides par la microflore ( agit rapidement dans les sols pauvres en humus et limoneux ). La matière organique nourrit les micro-organismes dans la rhizosphère, accélérant avec les acides humiques la dégradation des pailles du précédent cultural. Triagol contient tous les micronutriments importants – bore, manganèse, fer et cuivre – accélérant le développement des jeunes plants. Triagol s’utilise à la dose de 2 l / ha et est miscible avec Devrinol Top, des insecticides ou des fongicides. Grâce à sa formulation en suspension, Triagol est bien toléré par les plantes.

Recommandations pour le colza en automne Traitement herbicide jusqu’à 10 jours après le semis Contrôle des limaces et des escargots

Prélevée

Cotylédons

4 à 6 feuilles

Devrinol Top 3 l / ha Métarex INOV 5 kg / ha

Traitement contre les altises selon le seuil de tolérance Repousses de céréales lors de culture sans labour Augmentation de la résistance au froid en hiver y.c traitement contre le chancre du collet

TAK 50 EG 150 g / ha Select 0,5 l / ha Fezan 1 l / ha

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Production végétale

Bons rendements pour l’orge d’automne

Les variétés d’orge d’automne des essais 2019 de swiss granum (conditions PER) et d’Agroscope (conditions Extenso) présentent de bons rendements mais une qualité moyenne du grain. En conditions PER, la moyenne des rendements se situe à 96,5 ml /  h a, soit supérieure de 18 ml /  h a à celle de 2018. En Extenso, la moyenne des essais est de 78,0 ml /  h a soit supérieure de 5,7 ml à celle de l’année passée. Cette année, la différence entre le rendement PER et Extenso est supérieure à celle des années précédentes et s’élève à 18,5 ml /  h a. L’année 2019 est considérée comme une très bonne année pour l’orge en termes de rendement. De manière générale, le pourcentage de verse a été faible et la pression des maladies plutôt modérée. Les poids à l’hectolitre sont moyens. En PER, la moyenne s’élève à 65,7 kg / hl et en Extenso à 62,0 kg /  h l. La teneur en pro­ téines est un paramètre qui, malgré des conditions bien différentes durant les deux dernières années, n’a que peu varié. En 2019, la moyenne PER est de 11,8 % et celle en Extenso, de 11,4 % . Swiss granum rappelle que ces résultats servent exclusivement à l’appréciation des variétés et ne permettent pas une évaluation de la récolte d’orge en Suisse. Swiss granum

Toujours actuel www.revueufa.ch

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La Suisse autorise les drones pulvérisateurs La technologie des drones trouve sans cesse de nouveaux domaines d’application. Déjà utilisés pour les prises de vue aériennes, le lâcher de trichogrammes ou la détection des faons, les drones servent désormais aussi à épandre les produits phytosanitaires. La Suisse entre ainsi dans un territoire inexploré. Selon Agroscope, la Suisse est en effet le premier pays européen à introduire une procédure d’autorisation pour les drones pulvérisateurs. Ainsi, rien ne s’oppose à de nouvelles améliorations de la protection des végétaux. Les drones volent à basse altitude au-dessus des cultures de manière très précise et automatisée.

Le flux d’air dirigé vers le bas assure une faible dérive. Diverses mesures effectuées en viticulture ont montré que cette dérive est inférieure à celle des turbodiffuseurs. Ces résultats positifs posent les bases pour l’élaboration d’une procédure d’autorisation, qu’il faudra suivre pour chaque drone.

Pour être autorisés, les drones doivent pouvoir suivre automatiquement une trajectoire de vol prédéfinie avec un écart maximum de 50 cm et respecter toutes les règles de sécurité aérienne. Pour chaque type de drone, la dérive ne doit pas dépasser une valeur limite fixée. Ces exigences visent à garantir que la protection phytosanitaire à l’aide de drones réponde à des critères techniques élevés et que les effets secondaires négatifs puissent être réduits au minimum. Comme tous les autres pulvérisateurs, les drones homologués devront faire l’objet d’un test tous les trois ans. vs

Application pour essences d’avenir La forêt subit aujourd’hui déjà les changements climatiques. La sécheresse de l’été 2018 a par exemple affaibli et même entraîné la mort de nombreux arbres. Des mesures ciblées peuvent cependant aider la forêt à s’adapter afin qu’elle continue à remplir ses fonctions. La Confédération et les cantons ont présenté à la Foire forestière de Lucerne, qui s’est tenue du 15 au 18 août 2019, une nouvelle application mobile pour les forestiers. Celle-ci indique quelles essences seront capables de s’adapter et de pousser dans de nouvelles conditions climatiques. Cette application indique quelles essences doivent être privilégiées en Suisse, où que l’on se trouve en forêt, et présente les associations végétales qui s’installeront à l’avenir dans les forêts. Les forestiers savent ainsi quelles essences favoriser ou planter dans les jeunes peuplements. L’application est disponible sur www.tree-app.ch. WSL

Prix des betteraves sucrières La situation sur le marché international reste tendue. La hausse de la production dans l’UE a provoqué un effondrement des prix et des pertes pour certaines grandes entreprises européennes. Plusieurs fermetures de sucreries sont annoncées. En Suisse, la campagne 2018 avec ses mauvais rendements, ses faibles taux de sucre et des prix du sucre extrêmement bas a également été difficile. Malgré tout, l’interprofession a voulu maintenir une certaine stabilité en fixant le prix définitif de la récolte 2018 au même niveau que l’an précédent, soit à 44 fr./t de betteraves sucrières. Ce prix est supérieur d’un franc au prix indicatif. Il se compose du prix de base, soit 39 fr./t, et de 5 fr./t issus de la dissolution de provisions. Le versement d’une composante variable n’a pas été possible à cause du résultat d’exploitation de Sucre Suisse SA (SUS). Le prix moyen, suppléments inclus, atteint 56 fr./t de betteraves livrées. Interprofession du sucre

Feu bactérien Malgré l’adoption de mesures obligatoires – arrachage des arbres touchés et de leurs voisins si la contamination concerne 20 à 30 % de la parcelle et élimination de tous les arbres si les valeurs vont au-delà – le feu bactérien progresse en Valais. Début août 2019, une quinzaine d’hectares étaient touchés entre Sion ouest et Granges. Des milliers d’arbres ont ainsi dû être arrachés, ce qui représente plus de 500 000 francs d’indemnisation à verser aux producteurs. Cette maladie profite des conditions climatiques favorables à son développement (chaleur et humidité) et de l’absence de traitement pour se répandre dans les vergers. Canton du Valais

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Omya (Schweiz) AG Agro CH– 4665 Oftringen www.omya-agro.ch

L’homologation d’un nouveau produit phytosanitaire ou d’une nouvelle utilisation est un processus très coûteux et qui prend du temps. C’est pourquoi Omya Agro dispose de son propre département Recherches et développements. Il s’agit d’un bonne base pour disposer d’un assortiment moderne et diversifié, tant pour l’agriculture biologique que conventionnelle.

Protection des plantes et fumure Homologation

Un tremplin pour les nouveaux produits

O

mya Agro s’efforce de proposer à ses clients un large assortiment de produits modernes de qualité. Pour pouvoir continuer à proposer ce service, Omya Agro a créé son propre département pour l’homologation des produits phytosanitaires, lequel est chargé d’annoncer à la Confédération les nouvelles substances actives et les nouvelles combinaisons ou applications afin

d’obtenir l’autorisation d’utiliser ces produits. Protéger les personnes et l’environnement Actuellement, les produits phytosanitaires font partie des substances chimiques les mieux analysées au monde. En Suisse, ils ne peuvent être commercialisés qu’après autorisation de l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG). L’homologation d’un tel produit

Focus Collaboration internationale Nous travaillons avec des fournisseurs du monde entier pour homologuer de nouveaux produits. Omya Agro contrôle les données, qu’elle adapte dans ses propres essais pratiques aux conditions régionales de la Suisse. Nous nous assurons ainsi que les produits fonctionnent aussi dans les conditions locales.

Chantal Ritter Recherches et développements, Omya Agro « Pour nous, il est important que tous les produits soient testés dans les conditions locales.»

En Suisse, seuls les produits de traitement sûrs et testés peuvent obtenir une autorisation. Vous souhaitez en savoir plus ? Alors appelez-nous au + 062 789 23 45 Ou rendez-vous sur notre site www.omya-agro.ch

est un processus long et coûteux, qui vise à protéger les êtres humains et l’environnement. Chez Omya Agro, le département chargé de l’homologation coordonne l’inscription des nouveaux produits et applications et met à disposition les données et résultats pertinents. Pour une telle procédure, qui dure plusieurs années, il faut souvent remplir des dizaines de classeurs et de disques durs. Pour chaque nouvelle homologation, il est nécessaire d’évaluer les données relatives à la sécurité des personnes, des animaux, de l’environnement, des plantes utiles et des récoltes. Des produits sûrs Plusieurs études menées par des instituts de recherche indépen-

dants et reconnus ainsi que de nombreux essais pratiques réalisés dans des conditions climatiques locales servent de base à l’évaluation de chaque produit. Des experts des divers offices fédéraux concernés évaluent ces données selon les dernières normes et exigences. L’autorisation n’est accordée que lorsque tous les critères sont respectés. Lorsqu’il est utilisé correctement, un produit phytosanitaire ne doit pas avoir d’effets néfastes sur les êtres humains, les animaux et l’environnement, et doit lutter efficacement contre les ravageurs et les maladies sans nuire à la culture. Nouveaux produits La procédure est complexe et coûteuse. Et c’est une bonne chose. Nous souhaitons en effet que seuls des produits sûrs et irréprochables puissent être utilisés. Notre équipe chargée de l’homologation fait tout ce qu’il faut dans ce but. C’est notre tremplin pour le lancement de nouveaux produits.

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Production végétale

Fumure azotée

Eviter les pertes Fertilisation et respect de l’environnement sont deux notions indissociables dans l’agriculture. Gagner en efficacité avec l’azote minéral est un gain pour l’agriculteur et un moyen de mieux protéger l’environnement.

Christian Keller

Moritz Schär

L

’azote est un élément fondamental de la nature. Présent dans l’air, les plantes, les animaux et les sols, il est indispensable à tous les êtres vivants. L’azote est vital pour la plante, car il agit directement sur les processus biologiques dont découlent rendement et qualité. Le moment, la forme, la quantité d’azote et le mode d’application sont des facteurs décisifs.

pliqué bien avant le début de la croissance, il y a un risque de pertes par lixiviation. Le lisier contient lui aussi environ un tiers d’azote rapidement disponible et convient bien comme fumure de printemps. En ajoutant au lisier un inhibiteur de nitrification, comme Piadin, l’azote contenu dans celui-ci est stabilisé sous forme d’ammonium. On peut ainsi appliquer en début de croissance des quantités importantes de lisier dans le maïs sans devoir craindre de pertes par lixiviation. Cet azote stabilisé n’est transformé en nitrate que lorsque les cultures en ont le plus besoin.

d’absorber avant l’hiver. Les précipitations et la non-absorption entraînent la perte la plus grande des excédents d’azote pendant l’hiver. Moins un sol est profond et plus il est sableux, plus l’azote est emporté rapidement. Printemps Lorsque la température du sol atteint 5° C, les plantes recommencent à pousser et ont besoin de substances nutritives rapidement disponibles. Un test Nmin permet de déterminer la quantité d’azote rapidement disponible encore présente dans le sol. On peut déduire cette quantité de la première dose planifiée. Au printemps, l’idéal consiste à appliquer des engrais azotés rapidement assimilables comme le nitrate d’ammoniaque, 1/2 sous forme nitrique et 1/2 sous forme ammoniacale. Ils agissent rapidement dans les cultures fourragères comme dans les grandes cultures, dès que la température du sol atteint 5° C. Ainsi le danger de lixiviation diminue. Par contre, si un engrais azoté à action rapide est ap-

Eviter les pertes hivernales d’azote Les plantes n’absorbent de l’azote que pendant leur croissance. En hiver, quand il fait froid, celle-ci est fortement ralentie ou complètement arrêtée. Il n’y a donc pas d’absorption d’azote. Le froid a en revanche l’avantage de réduire l’activité dans le sol et de ralentir la transformation de l’azote en nitrate dans sa forme hydrosoluble. Sous cette forme, l’azote peut descendre en dessous de la zone racinaire par de fortes pluies. En l’occurrence, il ne faudrait appliquer en automne que la quantité d’engrais que la plante est capable

Sécheresse Il y a généralement assez d’humidité au printemps pour la croissance et l’absorption d’azote, alors qu’en cas de sécheresse estivale, la croissance des végétaux diminue. Ils absorbent peu, voire plus du tout de substances nutritives, mais comme il n’y a pas de précipitations, il n’y a pas de risque de lixiviation. L’évaporation et la capillarité provoquent

Sélection des engrais en vente anticipée Landor ; teneur en éléments nutritifs en pourcentage Azote (N)

Magnésium (Mg)

Total

N nitrique NO3(NS)

N ammoniacal NH4+ (NA)

Nitrate d’ammonique

27

13,5

13,5

Nitrate d’ammoniaque + Mg

27

13,5

13,5

2,5

Nitrate magnésien soufré

24

12

12

5

Sulfonitrate + B + S

26

7

19

Sulfamid

30

5

Sulfate d’ammoniaque

21

21

Urée granulée

46

34

N uréique (NU)

Total

MgSulfate

MgCarbonate

Calcium (Ca)

Valeur neutralisante

Soufre (S)

Bore (B)

– 27

25 46

3

2,5 5 3

9

– 9 – 25

7

– 50

14

– 41

10

– 63

24

0,3

– 46

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Production végétale

En automne, n’appliquer l’azote qu’en quantités pouvant être absorbées par les cultures. Photo : agrarfoto.com

même la montée de l’eau du sol et des substances nutritives contenues dans celle-ci. Comme les plantes ne peuvent rien absorber, une fertilisation azotée de surface n’a pas de sens, car des pertes par volatilisation seraient possibles. Si un épandage est quand même nécessaire, l’engrais doit être incorporé immédiatement. En cas de fortes chaleurs, l’urée devrait être enfouie ou épandue avant des précipitations pour éviter toutes pertes par volatilisation, par exemple pour la fumure azotée du maïs. Lors de sécheresse prolongée, il est inutile d’épandre le lisier après la récolte du fourrage. Les plantes n’en ont pas besoin et les pertes sont plus importantes en raison des températures élevées. Il vaut mieux garder le lisier jusqu’à ce que l’humidité soit suffisante et que les plantes soient capables d’absorber les substances nutritives. Favoriser les épandages tôt le matin par temps frais. Pertes par dénitrification L’autre extrême est le phénomène du sol trop mouillé. Si de l’eau s’accumule par le tassement du sol, certaines bactéries du sol commencent à utiliser le nitrate comme source d’oxygène (dénitrification). Le nitrate transformé en gaz se retrouve dans l’atmosphère lors du travail du

sol suivant. Environ 30 kg N /  h a par année peuvent ainsi se volatiliser. Il faudrait donc éviter à tout prix le tassement du sol. Diminuer les risques Les pertes sous forme d’ammoniac représentent, avec la lixiviation, les pertes d’azote les plus importantes. Il y a perte d’ammoniac chaque fois que l’engrais minéral ou de ferme entre en contact direct avec l’air. Par conséquent, il est important que tous les engrais pénètrent le plus rapidement possible dans le sol. Pour les engrais minéraux, un peu d’humidité comme celle de la rosée suffit déjà. Il ne faudrait pas épandre les engrais minéraux sur le fumier, les résidus de récolte ou les semis sous litière, car l’absence de contact direct avec le sol empêche une pénétration rapide. Le risque de perte est le plus élevé avec les engrais de ferme. En l’absence de contre-mesures, un tiers à la moitié de l’azote qu’ils contiennent sera perdu. Pour réduire les pertes lors de l’épandage, et donc diminuer le contact avec l’air, l’épandage devrait être proche du sol, par exemple en utilisant des rampes pendillards. Grâce à ses bactéries, la poudre de roche volcanique Biolit permet de limiter les pertes d’ammoniaque lors de l’application du lisier au champ. n

Formes de l’azote Azote nitrique (NO3–) NS Le nitrate est dissous dans l’eau du sol. Il pénètre dans la plante par l’eau et agit très rapidement, même à basse température. C’est toutefois pour le nitrate que le risque de lixiviation est le plus fort. Les engrais à base d’azote nitrique sont recommandés pour la fertilisation de printemps et pour une conduite précise des cultures. Objectif : effet immédiat pour une croissance précoce et une gestion précise des cultures. Azote ammoniacal (NH4+) NA L’ammonium n’est pas mobile dans le sol et agit plus longtemps que le nitrate. En partie directement absorbé par les plantes, en partie transformé en nitrate par les bactéries du sol, il est disponible pour les cultures, sans risque de lixiviation. La vitesse de sa transformation dépend de l’activité bactérienne (quelques jours à plusieurs semaines). Autres avantages : avec une fumure riche en ammonium, la plante doit développer ses racines pour l’atteindre. Objectifs : favoriser la croissance des racines, éviter la lixiviation. Azote uréique NU L’azote uréique ne peut pas être directement absorbé par la plante, il doit d’abord être transformé en ammonium et en nitrate. Idéal pour une action retardée dans le maïs, par exemple. Objectifs : effet prolongé.

Auteurs Christian Keller, Moritz Schär, Landor, 4127 Birsfelden Conseils gratuits 0800 80 99 60

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Production végétale

Culture de céréales

Mettre l’accent sur la culture de blé fourrager Ces trois dernières années, comme la récolte de céréales panifiables a pu se faire dans de bonnes conditions météorologiques, presque aucune perte qualitative n’a été enregistrée. Pour que le marché reste équilibré, il faut réduire la surface de céréales panifiables au profit du blé fourrager et du maïs grain pour la récolte 2020.

Mike Bauert

L

es besoins en céréales panifiables indigènes se montent à quelque 380 000 t par an. En 2017 et en 2018, 22 000 t de céréales panifiables ont dû être déclassées chaque année. Les réserves stratégiques ont en outre été fortement consolidées, mais ne doivent plus

Céréales bio : super rendements pour Baretta Chez les producteurs bio, la variété Wiwa a mené la danse durant des années. La variété Baretta est désormais une alternative intéressante issue de la sélection suisse. Baretta présente non seulement le meilleur potentiel de rendement (bien plus élevé que Wiwa), mais aussi les meilleures valeurs agronomiques. Sa couverture du sol est aussi bonne que celle de Wiwa, et sa résistance à la verse nettement meilleure. Ses seules faiblesses concernent la fusariose et les repousses. Molinera a une très bonne couverture du sol et résistance à la verse ainsi qu’une excellente qualité boulangère. La variété Ludwig est recommandée pour les exploitations en reconversion.

croître, car elles bloqueraient sinon des capacités de stockage pour la récolte suivante et généreraient des coûts supplémentaires.

Les prochains semis de céréales poseront les bases pour la commercialisation 2020 /  2 021. Il est important de poser maintenant déjà les jalons pour produire plus de blé fourrager et moins de blé panifiable. Au vu de l’état actuel des récoltes, il faut s’attendre à devoir mettre en œuvre des mesures d’allègement pour la campagne 2019 /  2 020. On sait déjà qu’il faudra nettement réduire les surfaces de culture des céréales panifiables IP-Suisse à l’automne. L’introduction du nouveau supplément pour les céréales et la hausse des cotisations au fonds d’allègement du marché pour les céréales panifiables (solution de remplacement de la loi chocolatière) ont sensiblement modifié les écarts de prix entre les blés fourrager et panifiable. Le blé fourrager est rentable Dans certaines régions, la culture de blé fourrager sera plus rentable que celle de blé panifiable. En Suisse, le

blé fourrager et le maïs grain ont en effet un grand potentiel d’écoulement. Chaque exploitation doit faire ses propres calculs de rentabilité et tenir compte du potentiel de rendement des variétés actuelles de blé fourrager, car aujourd’hui, le blé panifiable n’est plus le seul à être rentable. Poncione, le nouveau blé fourrager Cette année, Poncione, la première variété de blé fourrager issue de la sélection suisse, fait partie de la liste des variétés recommandées (LR). Avec la variété Sailor, elle présente le meilleur potentiel de rendement, avec des valeurs agronomiques toutefois légèrement meilleures que Sailor, surtout pour la septoriose et la rouille jaune. Poncione atteint d’excellents rendements en extenso également. La variété Papageno a été supprimée de la LR à cause de sa faible résistance aux rouilles jaune et

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Production végétale

Fin des traitements combinés Depuis 2019, la mise en place de semences traitées contre le ver fil-de-fer ou ayant fait l’objet d’un traitement combiné est interdite. Les semences sont reconnaissables à leur étiquette blanche barrée de rouge. Cette interdiction signifie qu’il faudra faire encore plus attention au virus de la jaunisse nanisante de l’orge, qui se manifeste par des surfaces jaunes dans le peuplement. Le vecteur principal est le puceron des céréales. De nombreuses espèces végétales (céréales, maïs, graminées, vulpin des champs, chiendent) peuvent servir de plante hôte au virus. Les semis précoces en automne et les températures douces favorisent l’infestation. Il faudrait donc semer l’orge plus tardivement. Il existe deux virus de la mosaïque. Actuellement, aucune variété d’orge ne résiste aux deux types ; la plupart des variétés ont le même gène de résistance (rym4), qui offre une certaine protection.

Pour la campagne à venir, il s’agit de réduire les surfaces de blé panifiable et d’augmenter celles de blé fourrager. Photo : Mike Bauert

C’est surtout le ver fil-de-fer qui fait des dégâts dans les peuplements de blé. Le danger est particulièrement marqué sur les prairies de longue durée. En pareil cas, il est préférable de préparer un lit de semence à gra­ nulation fine et d’augmenter légèrement la densité du semis. Plus la température est basse, moins le vers fil-de-fer est actif, si bien qu’il vaut mieux ne pas semer le blé trop tôt.

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Production végétale brune. Les semences sont toutefois encore disponibles. La LR ne compte pas de variétés hybrides de blé. Les variétés Hybery, Hyking et Hystar sont disponibles chez Semences UFA. Céréales panifiables : variétés pour les cultures intensives et extensives Dans la classe Top, les variétés Montalbano et Nara se sont fait une place parmi les céréales panifiables en culture semi-intensive. On préfèrera en culture intensive les variétés Baretta et Claro, et en culture extensive les variétés Nara, Molinera, Runal et le mélange IP-Suisse Isuela. Dans la classe I, les variétés vedettes sont Arina en culture intensive, et Forel, qui présente certes des avantages en culture

extensive mais est aussi plus sensible à la fusariose. Hanswin, adaptée à la culture intensive comme extensive, arrive à la troisième place. Son indice de chute est toutefois inférieur à celui de Forel et d’Arina. Dans la classe II, la variété Spontan occupe la première place. La nouvelle variété Posmeda est un complément intéressant dans la classe II. Higgins et Orbit promettent rendement et qualité Pour l’orge, la variété à six rangs KWS Orbit et SY Baracooda, une nouvelle variété hybride, font leur apparition sur la LR de swiss granum. KWS Orbit et KWS Higgins possèdent un très gros potentiel de rendement, combiné à un poids à l’hectolitre élevé. KWS Orbit allie ainsi le rendement de

KWS Tonic et la qualité (poids à l’hectolitre) de KWS Meridian. KWS Orbit est une variété précoce de taille moyenne, alors que KWS Higgins est une variété mi-tardive avec des plantes longues. SY Baracooda présente un bon potentiel de rendement et a, d’après Agroscope, le poids à l’hectolitre le plus élevé de toutes les variétés à six rangs de la LR. Parmi les principales nouvelles variétés d’orge, on trouve KWS Higgins et KWS Tonic dans les variétés à six rangs, et KWS Cassia pour les variétés à deux rangs. Chez les hybrides, Baracooda présente un potentiel de rendement supérieur à Hobbit et Wootan. Balino, le nouveau triticale La variété de triticale Balino est désormais disponible en quantité

limitée. Comparée à Larossa, la principale variété actuelle, elle présente un meilleur poids à l’hectolitre ainsi qu’un rendement et des valeurs agronomiques comparables. Il s’agit donc d’une variété intéressante en cours de développement. Eagle, la nouvelle variété productive d’avoine d’automne, vient s’ajouter à la variété Wiland, qui n’est disponible qu’en quantité n limitée.

Auteur Mike Bauert, Semences UFA, 3421 Lyssach

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Orge Hyvido –

Le succès continue avec la nouvelle génération de variétés hybrides Depuis une dizaine d’années, des variétés hy­ brides d’orge sont cultivées en Suisse. Après l’euphorie du début chez certains et le scep­ ticisme chez d’autres, les variétés d’orge hy­ bride ont gagné leur place dans les champs suisses. Aujourd’hui, on cultive des variétés hybrides sur près d’un champ d’orge sur qua­ tre, et ce chiffre augmente chaque année. De nombreux producteurs sont convaincus par le paquet global : rendement élevé et stable, poids à l’hectolitre souvent très haut et feuil­ lage très sain. Grâce à l’effet d’hétérosis, les variétés d’orge hybride ont un réseau racinaire plus marqué et une croissance rapide. Le ré­ seau racinaire qui se développe rapidement permet une meilleure absorption des nutri­ ments et de l’eau. Citons ici un exemple tiré d’un essai réalisé sur plusieurs parcelles en Allemagne, lors de la sécheresse 2018, au cours duquel les variétés hybrides d’orge ont été comparées aux variétés lignées. Il s’avère

que c’est dans les régions les plus sèches, dans le nord­est du pays, que les différences de rendement étaient les plus élevées sur 13 sites, avec une hausse de 7,7 %. La crois­ sance rapide et le fort tallage en automne déjà permettent un semis tardif. Avec l’interdiction du traitement des semences et la proliférati­ on, ces dernières années, de la jaunisse na­ nisante, les variétés hybrides pourraient gag­ ner en importance. A noter toutefois qu’en cas de semis tardif, il ne faut pas s’attendre aux mêmes rendements que lors d’un semis nor­ mal en septembre. Sur les parcelles à risque, les variétés hybrides d’orge constituent néan­ moins la meilleure solution. Dernière génération d’orge hybride Hyvido Avec SY Baracooda et SY Galileoo, la dernière génération d’orge hybride est disponible. Elle apporte un progrès clair en matière de rende­ ment et s’adapte encore mieux aux diverses si­

tuations environnementales, notamment grâce à la vitalité bien connue des variétés hybrides, mais désormais aussi grâce à la flexibilité d’adaptation du poids de mille grains. Lorsque les conditions sont défavorables, le nombre de grains par épi diminue parfois. Grâce à la hausse du poids de mille grains, les nouvelles variétés peuvent mieux compenser cette perte que les variétés traditionnelles. La variété SY Baracooda convainc avant tout par son poids à l’hectolitre très élevé, combiné à un très haut rendement. Les semences issues de la mul­ tiplication suisse sont déjà disponibles cette année. Lors de nombreux essais en Suisse et à l’étranger, SY Galileoo a présenté des rende­ ments élevés et stables et séduit par sa bonne résistance au froid. Les semences des varié­ tés Hobbit et SY Baracooda sont disponibles en quantités suffisantes pour les semis 2019, mais celles de la variété SY Galileoo ne sont disponibles qu’en quantité limitée.

Gabriel Müller | Syngenta Agro AG

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Page Bio

Régulation des adventices

Quand vaut-il la peine de sarcler dans les céréales ? La herse est un outil efficace pour la régulation mécanique des adventices, sauf lorsque les adventices sont déjà bien enracinées. Dans ce cas, le sarclage est nettement plus efficace. Avant d’y recourir, il convient de tenir compte de certains points.

Hansueli Dierauer

Inter-rang Un inter-rang de 24 cm est le plus facile à régler : un soc sur deux est simplement fermé.

I

l est plus facile de renoncer aux herbicides dans les céréales que dans toutes les autres cultures. Les rangs serrés et l’ombre générée permettent de contenir efficacement les adventices. En principe, un ou deux passages de herse suffisent. Lorsque ces passages ont lieu à un stade précoce des adventices, c’est-à-dire entre le stade cotylédons et le stade 2 feuilles, l’efficacité approche les 90 % , pour autant que le sol soit bien sec et ne soit ni trop grumeleux ni trop dur. Les germes d’adventices sont extirpés par la vibration des dents puis ensevelis. Au stade 4 à 6 feuilles, le degré d’efficacité diminue de moitié, puis tend vers zéro aux stades ultérieurs. En cas de conditions météorologiques humides et d’intervention trop tardive, la herse atteint ses limites. Une fois qu’elle a dépassé le stade 4 feuilles, l’adventice est si bien enracinée qu’il faudrait que la herse soit agressive, ce qui endommagerait les cultures. Sur de telles surfaces, les adventices problématiques comme le galéopsis, le gaillet gratteron, la vesce, le liseron, le chiendent, le chardon, le vulpin des champs et les repousses peuvent se multiplier insidieusement. Mesures de prévention Les mesures préventives jouent un rôle encore plus important que l’intervention mécanique pour limiter la pression des adventices. Dans la plupart des exploitations bio, la part de céréales n’excède pas 40 % dans la rotation, et la prairie artificielle se situe entre 30 et 40 %. Bio Suisse prescrit une proportion d’au moins 20 %

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dans ses directives, ce qui est bien mais en fait insuffisant pour garder sous contrôle les adventices problématiques, surtout les vivaces. Le choix variétal est aussi très important. Les principales variétés en agriculture biologique sont celles à paille longue Wiwa et Pizza. Atteignant environ 1,20 m, elles ombragent le sol pendant toute la période de végétation, contenant ainsi l’herbe, les repousses et les adventices à port élevé qui germent par la suite. La pression des adventices augmente dès lors que les adventices des précédents culturaux peu compétitifs parviennent à se ressemer, que le travail du sol n’a pas été mené avec suffisamment de soin et que le semis est toujours effectué à la même période en automne. Elle augmente aussi lorsque la proportion de céréales est élevée et la couverture du sol par des engrais verts et des prairies artificielles est moindre. En adaptant ces mesures préventives, on devrait réussir à rétablir l’équilibre entre les cultures et les adventices.

une profondeur d’environ 3 cm. Chaque soc est fixé à un parallélogramme ou à un ressort pour que les inégalités du sol puissent s’égaliser dans chaque rang. Le sarclage permet aussi de briser la croûte et de stimuler la minéralisation. Rendement Malgré ces avantages, il faut bien réfléchir avant de se lancer dans le

Sarclage additionnel Lorsque toutes les mesures de prévention ont été épuisées et la herse ne suffit plus, il reste une dernière possibilité : un passage supplémentaire à la sarcleuse. Cette combinaison procure un gain d’efficacité notable, comme le montrent des essais menés par le FiBL dans les années 1990. Elle présente le grand avantage d’offrir plus de flexibilité quant au moment de l’intervention et de scalper même les adventices bien enracinées. On utilise généralement des socs pattes d’oie de 8 à 12 cm de largeur, qui travaillent en continu sur REVUE UFA  9|2019


Page Bio

sarclage des céréales, car celui-ci coûte cher, réduit le rendement et multiplie les passages. En raison de sa vitesse plus lente, la sarcleuse de 3 m a, par rapport à une herse de 9 m, un rendement non pas trois fois mais cinq fois inférieur. Les passages se font séparément sur de plus petites surfaces, ce qui présente l’avantage de pouvoir mieux adapter la vitesse. Pour les surfaces plus importantes, il existe encore d’anciens porte-outils qui combinent la sarcleuse de 6 m à socs pattes d’oie avec une herse de 6 m. Ainsi, la herse dégage de la terre les adventices précédemment sarclées afin qu’elles se

dessèchent plus rapidement. Il existe aujourd’hui des outils de sarclage à attelage frontal avec herse arrière pour les tracteurs normaux. Ces outils peuvent même être autopilotés par caméra ou guidage RTK, ce qui facilite considérablement le processus de travail. De telles combinaisons sont déjà proposées par certaines entreprises de travaux agricoles. En général, elles sont toutefois encore trop chères pour une exploitation moyenne. Espacement des rangs Lorsqu’on pratique le sarclage, il faut adapter l’espacement des rangs, qui

devrait se situer entre 16 cm minimum et 37 cm maximum. Le plus simple est d’adopter un espacement de 24 cm, ce qui signifie qu’un soc sur deux est fermé. Plus l’inter-rang est large, plus les adventices bénéficient de lumière et plus elles peuvent se développer. Pour des rangs espacés de 37 cm, il faut compter sur un rendement inférieur de 10 % par rapport au standard de 12 cm. Malgré un tallage plus intensif, de tels espacements ne peuvent plus être compensés, même si les céréales s’adaptent très facilement et compensent bien les trous. L’inter-rang idéal pour la sarcleuse se n situe entre 16 cm et 24 cm.

Lorsque la herse atteint ses limites, la sarcleuse prend le relais. Photo : Tobias Gelencsér

Auteur Hansueli Dierauer, Département des sciences du sol, Institut de recherche de l’agriculture biologique (FiBL), 5070 Frick

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Production animale

Immunoprophylaxie

La vaccination dans l’engraissement des veaux Le problème de l’antibiorésistance renforce l’importance des vaccins. Les maladies des veaux, comme la grippe, sont étroitement liées à la gestion et aux facteurs environnementaux. Une étude de terrain en cours évalue les schémas de vaccination les plus efficaces contre la grippe des veaux. Diana Solinger

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T

ous les parents savent ce qu’il en est : la vaccination protège les enfants de maladies dont ils mourraient autrefois par milliers, comme la poliomyélite ou le tétanos. Depuis, se faire vacciner et faire vacciner ses enfants est devenu une

bonne habitude. Mais qu’est-ce que la vaccination ? La vaccination protège longtemps Le but de la vaccination est de protéger les personnes ou les animaux le

mieux possible et le plus longtemps possible contre les maladies infectieuses. A cet effet, on administre un agent pathogène, qui peut être un virus, une bactérie, un parasite ou un champignon. Dans la phase de production du vaccin, cet agent pathoREVUE UFA  9|2019


Production animale Contrôle d’un veau lors de la mise à l’étable dans le cadre de l’étude de terrain.

gène peut être tué (vaccin inactivé) ou traité de sorte que ses capacités de déclencher la maladie soient atténuées (vaccin vivant atténué). Un vaccin peut être injecté, administré par voie intranasale via la muqueuse ou par le système digestif via une solution à boire. L’organisme développe alors une mémoire immunologique qui protègera l’animal quand il entrera de nouveau en contact avec le pathogène. Souvent, il faut administrer plusieurs doses du vaccin pour stimuler suffisamment le système immunitaire du sujet. De nombreuses maladies des bovins ont été éradiquées grâce à la vaccination. Les programmes de vaccination ont notamment donné d’excellents résultats contre la fièvre aphteuse, la leucose et la brucellose. Dommages dus aux vaccins Il est possible que la vaccination provoque des dommages. Ainsi, quand l’agent pathogène n’est pas suffisamment atténué durant la production du vaccin, les animaux vaccinés peuvent développer la maladie. Mais ce risque existe surtout chez les sujets immunodéprimés. Des ruptures de la couverture vaccinale peuvent aussi affecter les animaux stressés. Bien qu’ils soient vaccinés, ces animaux tombent malades lorsqu’ils entrent en contact avec l’agent pathogène en raison d’une réponse immunitaire insuffisante. La vaccination elle-même peut provoquer des problèmes. Souvent, il s’agit de réactions locales sous forme d’œdème massif après l’administration du vaccin. Il ne faut toutefois pas oublier qu’une certaine réaction est souhaitée, éventuellement liée à une rougeur ou à un léger œdème local. Dans l’ensemble, de nombreuses études ont montré de façon convaincante que les avantages des vaccins

sont très nettement supérieurs aux risques potentiels. Maladies multifactorielles Les vaccinations des bovins ont aujourd’hui notamment pour but d’obtenir une protection contre la diarrhée du veau, la grippe bovine et la mammite. Le défi réside dans le fait que ce sont des maladies multifactorielles, qui ne sont pas déclenchées par le seul agent pathogène, mais aussi par des causes abiotiques et des conditions défavorables. La grippe des veaux (broncho-pneumonie enzootique /  B PE) en est un bon exemple. En effet, on trouve aussi les bactéries considérées dans les muqueuses du système respiratoire des veaux sains. C’est seulement quand les conditions environnementales se dégradent que les pathogènes peuvent se multiplier abondamment et provoquer l’apparition de la maladie (voir illustration). L’infection virale primaire endommage généralement les cellules de la muqueuse, ce qui permet le développement des bactéries qui y vivent, également chez les veaux sains. Finalement, ce sont toutefois des facteurs d’environnement qui déterminent le risque de déclenchement de la maladie. Du fait de la multiplicité de ces facteurs, il n’est guère surprenant que les mesures vaccinales prises contre ces maladies multifactorielles soient moins efficaces que celles prises contre les infections, pour lesquelles seul le contact de l’organisme avec le pathogène est décisif pour l’apparition de la pathologie (maladie monofactorielle). Réduction des antibiotiques En Suisse, de très nombreux veaux sont vaccinés une ou plusieurs fois contre la BPE. Des vaccins vivants, injectables en intramusculaire ou pulvé-

Schéma de vaccination dans l’étude de terrain Jour 1

Contrôle d’arrivée à l’étable 1re vaccination | 1re prise de sang | 1re pesée

Jour 3

2e prise de sang

Jour 21

2e vaccination | 3e prise de sang

Jour 28

4e prise de sang | 2e pesée

risés par voie nasale sont disponibles via le vétérinaire de troupeau. On peut aussi utiliser des vaccins inactivés administrés par injection souscutanée. La vaccination est particulièrement importante dans les exploitations d’engraissement, qui regroupent des veaux provenant de plusieurs exploitations. Le transport et les nouvelles conditions environnementales sont stressants, ce qui affaiblit les défenses immunitaires. Le risque d’infection respiratoire est aigu, et dans la réalité, il faut souvent procéder sur les exploitations d’engraissement à des traitements antibiotiques de groupe ou multiplier les injections

Dans le cadre de l’analyse de terrain, lors du contrôle d’arrivée à l’étable, chaque veau est soumis à une prise de sang pour analyse.

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Production animale

Maladie due uniquement aux agents pathogènes Agent pathogène

Animal

Maladie

Maladie multifactorielle Agent pathogène Virus ou bactéries

+

Facteurs d’environnement Par exemple • • • •

Veau

Climat d’étable inapproprié Densité d’animaux élevée Humidité de l’air élevée Fortes variations de températures

Grippe bovine

pour un seul animal. Par ailleurs, dans la perspective de la réduction nécessaire de l’utilisation des antibiotiques, les vaccins deviennent de plus en plus impor-

tants. Mais quels sont les schémas de vaccination les plus efficaces ? Comment réduire le plus efficacement possible le taux de morbidité ? L’amélioration de la santé des

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animaux grâce aux vaccins entraîne-t-elle une augmentation des gains journaliers ? Il est étonnant qu’il existe à ce sujet de nombreuses réflexions théoriques, mais peu de chiffres exploitables tirés d’études de terrain dans les conditions spécifiques de l’engraissement des veaux en Suisse. Etude de terrain Pour obtenir des chiffres sur l’efficience de la vaccination des veaux d’engrais contre la BPE, le Service sanitaire bovin a lancé une étude de terrain en collaboration avec UFA. Les données de 480 veaux au total ont été recueillies durant un an dans quatre exploitations d’engraissement suisses. Les animaux ont reçu soit un vaccin inactivé ou un vaccin vivant disponible dans le commerce, soit un placebo – une solution sans produit actif – afin que tous les veaux aient subi un traitement (illustration). Une seconde vaccination a été réalisée avec un vaccin, vivant ou inactivé, trois semaines plus tard. L’étude a été réalisée de manière à ce que les engraisseurs ne sachent jamais quels animaux avaient été vaccinés de quelle manière. A des moments définis, des prises de sang ont été effectuées sur un échantillon pour mesurer la hausse du nombre d’anticorps dans le sang en réaction au vaccin. De plus, tous les veaux ont été pesés au moment de la mise à l’étable et quatre semaines plus tard. Chaque traitement vétérinaire, les poids morts et la taxation des carcasses ont été répertoriés. Les résultats de l’étude permettront pour la première fois de tirer des conclusions sans équivoque sur l’efficacité et le bilan économique des différents schémas de vaccination, qui seront utiles à tous les engraisseurs de veaux. Ils seront publiés dans la Revue UFA une fois l’étude terminée. n

Limiter les résistances aux antibiotiques L’introduction des antibiotiques dans la médecine, il y a plus de 70 ans, a constitué un progrès majeur, car des maladies bactériennes alors souvent mortelles pouvaient enfin être soignées. Ces dernières années, pourtant, l’utilisation des antibiotiques est devenue un gros problème en raison de l’apparition de résistances dues à un emploi exagéré et incorrect. L’antibiorésistance signifie que des bactéries deviennent insensibles aux antibiotiques. Avec sa Stratégie nationale contre la résistance aux antibiotiques (StAR), la Suisse s’implique activement dans l’endiguement de ce phénomène. L’objectif est de préserver l’efficacité des antibiotiques pour les êtres humains et les animaux et de réduire les résistances. Le traitement préventif aux antibiotiques est ainsi de plus en plus critiqué depuis quelques années, raison pour laquelle les vétérinaires ne peuvent plus délivrer d’antibiotiques pour constituer des réserves. Depuis janvier 2019, les vétérinaires doivent saisir dans une banque de données nationale chaque antibiotique administré ou remis. Il s’agit de détecter les problèmes et de prendre des mesures appropriées. Cela permet aussi aux vétérinaires et aux détenteurs d’animaux de faire des comparaisons. Les vaccins font partie des mesures de prévention permettant d’éviter de recourir aux antibiotiques. L’étude mentionnée dans l’article sert à créer des bases en vue d’un guide de vaccination.

Auteure Diana Solinger, Service sanitaire bovin, Faculté Vetsuisse, 8057 Zurich Photos Eva Studinger

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MINEX 972 est idéal pour que la vache bénéficie d’une couverture suffisante en minéraux au début de la phase de démarrage. Avec le début de la production laitière, les besoins en calcium de la vache augmentent fortement. Pour prévenir la fièvre de lait pendant cette période, il faut un apport suffisant en calcium.

L’urée lentement disponible est importante pour assurer l’approvisionnement des bactéries présentes dans le rumen. C’est ce qui distingue UFA-Nitrodigest. De plus, UFA-Nitrodigest contient des huiles essentielles qui réduisent la production de méthane, donnant à la vache plus d’énergie pour la production. La production laitière et les teneurs ont augmenté. L’augmentation des teneurs est rendue possible par les microbes du rumen plus efficaces. Le soufre augmente l’activité des microbes du rumen et favorise la formation de méthionine.

En plus du rapport Ca :P de 2 : 1, l’apport en sélénium est également augmenté. Une carence en sélénium peut provoquer des troubles de la fécondité, ainsi que des inflammations ligamentaires. MINEX 972 contient également de la mélasse et des arômes pour pallier au manque de saveur des minéraux essentiels.

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EN ROUTE AVEC …

…Martin Giger, spécialiste vaches laitières UFA

Une exploitation familiale à 100 %

M

artin Giger est agriculteur diplômé et gérait précédemment sa propre exploitation agricole. Il était également pompier à titre accessoire, commandant d’un centre de renfort. Cela fait désormais quatre ans qu’il travaille au service-conseil UFA d’Oberbüren. Il s’occupe d’exploitations laitières et d’exploitations allaitantes dans l’Oberland zurichois. Son activité lui plaît beaucoup, en raison de la diversité des exploitations agricoles dont il s’occupe. « Chaque exploitation est différente. Ce qui me plaît, c’est d’élaborer une stratégie appropriée en collaboration avec le chef d’exploitation », explique-t-il. Martin Giger nous emmène visiter l’exploitation familiale de Katja et Guido Weber, à Hittnau. En 2016, les Weber ont construit une nouvelle stabulation équipée d’un robot de traite. Le couple se partage le travail, Guido s’occupant principalement des vaches, alors que Katia est responsable des veaux.

tein affichent une productivité laitière moyenne de plus de 8500 kg par an. Depuis la construction de la nouvelle stabulation, la production laitière a considérablement augmenté. Dans la sélection, Guido attache une importance particulière à la santé et à la longévité des animaux. La race joue un rôle secondaire. Ce qui prime, c’est que les vaches soient en forme et aient une mamelle compatible avec la traite robotisée. Environ un tiers des vaches sont inséminées avec de la semence sexée, pour produire des remontes d’élevage. Les autres vaches sont inséminées avec de la semence de taureaux race à viande et leurs veaux sont engraissés sur le domaine. Le système de gestion du troupeau « Herd Navigator » connecté au robot de traite DeLaval a fait ses preuves et s’avère être un précieux auxiliaire. Les données sur la qualité du lait ou sa teneur en urée peuvent être consultées en continu. Guido Weber considère cela comme un grand avantage par rapport aux résultats du contrôle du lait mensuel, car il peut intervenir immédiatement dès que les valeurs s’écartent de la norme.

Des vaches en bonne santé Les quelque 50 vaches de races Brown Swiss, Red Holstein et Hols-

Pâture quotidienne Durant l’été, les vaches sortent paître tous les matins durant environ

quatre heures. Il n’y pas de porte de tri et les vaches peuvent circuler à leur guise. Guido Weber attache beaucoup d’importance à ce que ses prairies produisent beaucoup d’herbe de bonne qualité, raison pour laquelle il applique un système fauche-pâture. «  Bien entendu, l’herbe de prairie ne constitue pas la majorité de la ration. Mais il est important que les vaches en trouvent suffisamment pour qu’elles aient envie de sortir », explique-t-il. Actuellement, durant l’été, les vaches sont traites en moyenne 2,5 fois par jour. Mais avec la sortie au pré, la traite au robot est un défi. « Les vaches n’ont pas toujours pu entrer et sortir à leur guise. Elles ont d’abord dû s’habituer au robot. Mais désormais, elles vont se faire traire toutes seules », ajoute Guido Weber. Complémentation individualisée Les vaches reçoivent une ration mélangée à base d’ensilage d’herbe. La ration est complétée dans la remorque mélangeuse avec des minéraux RTM 1215 et 1015, du sel bétail et le concentré protéique UFA 157. Au robot, les vaches reçoivent les aliments complémentaires UFA 249 et UFA 242, ainsi que UFA Ketonex. Ce dernier est ajouté environ deux semaines avant le vêlage et distribué

Les vaches se sont bien habituées au robot de traite.

Martin Giger, Schänis Etat civil : Né le : Formation : Hobbys : Devise : 46

célibataire 16 février 1964 agriculteur randonnée, conseil communal, nature « Complémenter de façon optimale les fourrages disponibles sur l’exploitation en fonction des possibilités techniques. » REVUE UFA  9|2019


jusqu’à 40 à 50 jours après. Grâce au « Herd Navigator », qui mesure le taux de bêta-hydroxybutyrate (BHB) du lait après le vêlage, la ration de Ketonex est calculée pour chaque vache. « Depuis que les vaches reçoivent du Ketonex, les cas de cétose ont pratiquement disparu », souligne Guido Weber. Pour que chaque vache puisse satisfaire ses besoins en minéraux et en oligoéléments, des Cake-Bloc sont répartis dans la stabulation et du sel pour bétail est mis à disposition en libre-service. Beaucoup de place et de bon air Les veaux d’élevage restent sur l’exploitation jusqu’à l’âge de six mois. Ils sont ensuite élevés par une autre ferme, sous contrat. Les veaux issus de croisements avec des taureaux race à viande sont engraissés sur place et vendus ensuite à l’abattoir via un marchand. Tous les veaux sont placés durant leurs trois premières semaines de vie dans des igloos, puis en trois groupes dans l’ancienne stabulation des vaches. Ils y disposent d’une aire de repos largement dimensionnée, d’une aire de sortie et d’une aire d’alimentation avec Mash UFA pour veaux. Le premier groupe se compose des veaux d’élevage jusqu’au sevrage (vers trois à quatre mois) et des veaux d’engrais à qui il faut apprendre à boire. Le deuxième groupe regroupe les veaux d’engrais. Ces deux groupes ont accès à des automates à buvée (DAL) de la marque Förster. Le troisième groupe est composé des veaux d’élevage sevrés. Les

veaux d’élevage reçoivent au total environ 450 l de lait chacun, ainsi que 20 à 30 kg de poudre de lait UFA. Les veaux d’engrais sont nourris chacun avec environ 1200 kg de lait et 80 kg de poudre de lait UFA 209 et 201. « Nous vaccinons immédiatement les veaux par voie nasale et leur injectons du sélénium et du fer. Ces mesures préventives, le recours à UFA Junior Support, les conditions d’aération optimale et le paillage fréquent avec beaucoup de paille

fraîche ont permis de stabiliser la santé des veaux à un niveau très élevé », explique Katja Weber avec satisfaction. L’avenir avec des vaches laitières Ces dernières années, l’exploitation Weber a beaucoup investi. Elle est aujourd’hui dotée d’équipements dernier cri, qui facilitent le travail. Le robot offre plus de souplesse. Katja et Guido Weber sont ainsi certains de continuer à produire du lait à n l’avenir.

De l’énergie pour la phase de démarrage Après le vêlage, la production laitière augmente rapidement et les besoins en énergie aussi. L’ingestion est encore relativement faible et augmente lentement, contrairement au besoin en énergie. Il en résulte un bilan énergétique négatif et la vache commence à dégrader des graisses corporelles. Si ce phénomène est exagéré, le foie est très sollicité, ce qui influe négativement sur l’état de santé. Pour éviter des problèmes de cétose, la vache doit pouvoir tirer suffisamment d’énergie du fourrage durant les premiers temps suivant le vêlage. UFA-Ketonex contient 30 % de propylène glycol et fournit rapidement de l’énergie disponible, absorbée directement par le sang. La dégradation des graisses corporelles de la vache s’en trouve réduite, tout comme la charge hépatique et le risque de cétose.

Katja et Guido Weber travaillent à plein temps sur l’exploitation et ont chacun leur domaine de compétence.

Profil de l’exploitation Katja et Guido Weber, avec leurs deux fils André (10) et Lars (12) Animaux : 50 vaches laitières, env. 15 veaux d’élevage, jusqu’à 6 mois, 35 veaux d’engrais Agriculture : maïs à ensilage, triticale, prairie artificielle Main-d’œuvre : Katja et Guido Weber

La nouvelle stabulation libre, achevée en 2016.

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DANS LES COULISSES D’UFA

Faire preuve de doigté

Urs Kaufmann, chef du secteur fabrique de laits Sursee, devant les buses de réengraissement de la poudre de lait.

UFA possède non seulement des fabriques d’aliments mélangés, de composés minéraux et de spécialités, mais également une fabrique de laits à Sursee (LU). Urs Kaufmann la dirige depuis 18 ans. Fromager diplômé, à la tête d’une équipe de sept personnes, il est responsable de la production des laits pour veaux. La fabrique de laits d’UFA en produit au total 35 différents, pour UFA et pour d’autres acheteurs. Durant les promotions, elle tourne à plein régime. Pour éviter des pénuries durant ces

périodes, l’usine produit le plus possible à l’avance. Utiliser un même produit en grandes quantités et éviter ainsi les changements de charges est le meilleur moyen d’atteindre un niveau d’efficacité maximal au sein de l’usine. La tour de cristallisation et de pulvérisation est une installation spécifique de l’usine de Sursee. Dans cette installation, la matière grasse est réinjectée à l’aide de buses dans les autres ingrédients. Outre les laits, des spécialités comme UFA top-

form et UFA-Nitrodigest sont également produites dans cette tour. Ces produits sont fabriqués environ trois fois par an, les opérations de nettoyage avant et après la fabrication prenant beaucoup de temps. Dans la production des laits, la qualité revêt une immense importance. La fabrication des produits spéciaux demande ainsi beaucoup de doigté, estime Urs Kaufmann. Son équipe veille quotidiennement à assurer un très haut niveau de qualité, de la réception de la matière première jusqu’au conditionnement des laits pour veaux. « La technologie a fait des énormes progrès », affirme Urs Kaufmann. Le travail de l’équipe de fabrication de laits d’UFA a été nettement facilité par l’introduction des livraisons de matière première en vrac, ce qui lui évite de nombreuses opérations de manutention lors du remplissage des installations. Aujourd’hui, bon nombre de travaux sont surtout des processus de surveillance et de contrôle.

ANIMAUX D’AGRÉMENT

Aliment pour les chevaux âgés Les chevaux âgés posent souvent à leur détenteur de grands défis en matière d’alimentation. L’appétibilité et la digestibilité des aliments deviennent alors d’autant plus importantes. HYPONA Senior est un aliment très digestible, idéal pour les chevaux vieillissants, difficiles, ou les chevaux se trouvant en phase de rétablissement. On peut aussi faire tremper cet aliment avant de le donner, ramolli, notamment aux chevaux qui 48

souffrent de problèmes dentaires. HYPONA Senior permet aux chevaux de stabiliser leur condition physique. Sa composition spécifique (sans avoine, mais riche en riz et volontairement pauvre en gluten et en mélasse) ménage le tractus digestif du cheval. Ses teneurs élevées en biotine et en vitamine E renforcent le métabolisme. Des levures vivantes équilibrent la digestion.

EN BREF 24 h sur 24 Il est possible de commander des aliments UFA 24 h sur 24, via le magasin en ligne UFA, mais aussi via l’application pour mobiles. Vous en trouverez le mode d’emploi sur : http ://www.ufa. ch / fr/ufa-sa / activites/bureau-descommandes/

Phase de tarissement Une gestion correcte et une alimentation conforme aux besoins sont essentielles durant le tarissement pour prévenir les maladies métaboliques. Optimiser l’affouragement pendant la phase de tarissement améliore la santé de la vache et la qualité du colostrum (et donc la santé du veau). Le programme UFA pour les phases de tarissement et de transition est axé sur la vache tarie et propose une solution adaptée à chaque exploitation, grâce à une vaste gamme de produits.

HYPONA Herba-plus Les plantes aromatiques et médicinales favorisent la santé des chevaux. Comme la biodiversité herbagère des prairies a tendance à baisser, il est très utile d’ajouter des plantes au régime des chevaux. Les plantes sélectionnées d’HYPONA Herba-plus régulent le métabolisme et soutiennent la respiration. Les principes actifs végétaux qu’elles contiennent revitalisent les chevaux.

Service technique UFA 3052 Zollikofen 058 434 10 00 1070 Puidoux 058 434 09 00 6210 Sursee 058 434 12 00 9245 Oberbüren 058 434 13 00 ufa.ch REVUE UFA  9|2019


Production animale

Produits à base de maïs

Produits de qualité suisse L’achat d’ensilage et de produits secs à base de maïs de production indigène est très apprécié. Une commande anticipée ainsi qu’un chargement et une livraison effectués directement depuis le site de production sont essentiels pour bien planifier la production. Il devrait à nouveau être intéressant de passer une commande anticipée.

L

e maïs fait partie des céréales les plus cultivées au monde, aux côtés du blé et du riz. La culture de maïs a commencé il y a plus de 8000 ans en Amérique centrale et en Amérique du Sud. En Suisse, la culture du maïs ne s’est généralisée qu’à partir de 1960 avec la sélection de variétés peu sensibles au froid. Aujourd’hui, c’est surtout le maïs fourrager qui est cultivé, pour nourrir les différentes catégories d’animaux de rente. On utilise la plante entière en fourrage vert, en ensilage, en déshydraté, les épis ou seulement les grains séchés. Le maïs est apprécié car c’est un fourrage riche en énergie. Comparé à d’autres cultures, le maïs ne demande que peu de travail pour des rendements généralement élevés. Culture et vente Le maïs est une plante appelée C4 qui, par rapport à la plupart des

plantes cultivées sous nos latitudes (C3), peut convertir de manière plus efficace le carbone et est donc plus tolérante aux grosses chaleurs ou au manque d’eau. La majeure partie du maïs n’est pas commercialisée, les agriculteurs l’utilisant pour leur propre alimentation animale. La part de maïs mise en vente est transformée soit en produits déshydratés ou en ensilage. Les exploitations agricoles qui cultivent le maïs pour la vente recourent de plus en plus souvent à des variétés qui peuvent être récoltées aussi bien en tant que maïs ensilage qu’en tant que maïs grain, ce qui permet de s’adapter rapidement à la demande du marché. La LANDI, qui connaît personnellement ses producteurs et ses partenaires, peut jouer un rôle essentiel dans ce domaine et contribuer ainsi à une meilleure adéquation entre l’offre et la demande. En produisant en fonction des besoins du marché, le pro-

Sélection de divers produits de maïs dans la LANDI Produits secs de maïs

Produits d’ensilage de maïs

• Granulés de maïs plante entière

• Ensilage de maïs plante entière

• Granulés de maïs plante entière BioSuisse

• Ensilage de maïs plante entière Bio-Suisse

• Granulés de maïs plante entière 6 mm (pour moutons et chèvres)

• Corn Cob Mix (ensilage de CCM)

• Granulés de maïs Oberkirch plus • Granulés de maïs Oberkirch plus 5 mm (pour moutons et chèvres) • Granulés de maïs-épi • Corn Cob Mix (granulés de CCM)

• Ensilage de maïs-épi • Ensilage de maïs grains humides • Spécialités – balles d’ensilage mixtes dans lesquelles on ajoute au maïs 50 % de pulpe de betterave, de drêches de malt ou de brasserie ou encore des marcs de pomme.

• Flocons de maïs Disponible tant qu’il y a du stock Vrac, Big Bag ou en sac papier de 40 kg (autres grandeurs d’emballage sur demande)

Disponible tant qu’il y a du stock Les dimensions et le poids des balles d’ensilage sont différents selon leur système de production.

Les teneurs et les propriétés nutritives du maïs peuvent fortement différer selon la variété, le moment de la récolte, le système de récolte et le type de conservation.

ducteur de maïs est sûr de pouvoir écouler sa production. L’éleveur de bétail a quant à lui l’assurance que ses besoins seront couverts. Idéalement, les commandes se feront entre la fin août et la mi-septembre. Parallèlement, les livraisons se dérouleront dès la production (début septembre), ce qui permettra d’optimiser la logistique, en évitant des frais de manutention et de stockage supplémentaires. Prix et qualité Il faut veiller à un maximum de constance en termes de qualité et de volumes, notamment en engageant des partenariats à long terme avec des séchoirs et des entreprises de travaux agricoles opérant dans toute la Suisse. Une planification commune précoce de la production et de la logistique permet également de commercialiser les produits disponibles au meilleur prix possible, dans l’emballage adéquat et au moment opportun sur les plateformes agricoles des LANDI ou en les livrant directement à la ferme. Conseil et complémentation Un conseil compétent en matière d’alimentation, avec un plan d’affouragement élaboré de manière professionnelle, garantit en outre une utilisation optimale des fourrages existants et la définition du meilleur complément possible. La collaboration avec un spécialiste en alimentation animale du groupe fenaco-LANDI qui, outre la planification d’affouragement, vérifie également les performances laitières et les teneurs, en n vaut la peine.

Jürg Burren

Alain Morel

Thomas Bruderer

Auteurs Jürg Burren, responsable du secteur commercial fourrages, litières et sels ; Alain Morel, responsable ressort produits secs et ensilages, fenaco GOF, 3001 Berne ; Thomas Bruderer, responsable centre de compétence Suisse orientale, fenaco GOF, 8401 Winterthour Infoline gratuite 0800 808 850 www.fourrages.ch www.landi.ch Commandes et informations supplémentaires Auprès du Team Agro de votre LANDI.

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Production animale

Engraissement de taureaux

Taureaux et accueil d’hôtes Taureaux d’engraissement, porcs d’engraissement, buvette et magasin à la ferme. Sur le domaine agricole d’Untervaz, l’engraissement de taureaux est pratiqué depuis de nombreuses années. La buvette est une branche d’exploitation récente, mais solide et importante. Le domaine Göpfert-Jäger contribue au rapprochement entre les consommateurs et l’agriculture.

Jonas Salzmann

Martin Perret

Portrait d’exploitation SAU : 40 ha, dont 20 ha en plaine et 20 ha en zone de montagne 2 Animaux : 130 places d’engraissement, 40 places pour veaux à l’engrais, 124 porcs d’engraissement, 11 chevaux (privés et en pension), 3 lamas à l’alpage pour entretenir les pâturages, 30 poules pondeuses.

L

e domaine agricole de Corina Göpfert et Reto Jäger est très diversifié. Outre 160 taureaux à l’engrais et 120 porcs d’engraissement, ils gèrent une buvette et un magasin à la ferme, qui leur permettent de présenter l’agriculture. Engraissement de taureaux Sur l’exploitation de Corina Göpfert et de Reto Jäger, l’engraissement de taureaux est une branche de production pratiquée depuis longtemps. En 1975, le père de Corina avait en effet construit une stabulation dans laquelle il engraissait 200 taureaux selon les directives AQ. Les installations abritant les taureaux à l’engrais se situent sur la commune d’Untervaz. Les sols fertiles de la région convenant bien aux grandes cultures et à la pro-

duction maraîchère, l’élevage de taureaux à l’engrais s’avère être une branche d’exploitation complémentaire idéale. Le domaine s’est intéressé très tôt à la production labellisée, comme l’atteste la production sous le label M7 pratiquée depuis la fin des années 80. Pour cela, l’étable a été transformée pour répondre aux directives SRPA et SST. Une aire extérieure et une nouvelle halle à bétail pour les taureaux d’engraissement s’y sont ajoutées par la suite. Aujourd’hui, Corina Göpfert et Reto Jäger produisent selon les directives IP-Suisse. Le nombre d’animaux installés varie selon les saisons Le nombre de taurillons installés fluctue en cours d’année. En été, en raison du nombre de places disponibles à

l’étable et du niveau de prix, Corina Göpfert et Reto Jäger achètent des broutards. Le reste du temps, ils installent des veaux d’engrais à raison d’environ 20 veaux par groupe, dans le cadre du système tout dedans-tout dehors. Au printemps et en été, c’està-dire avant et après la saison à l’alpage, des veaux sevrés issus d’élevages de vaches mères arrivent sur l’exploitation, où ils sont ensuite engraissés. Il est ainsi possible de former un groupe exclusivement composé de veaux de vaches mères. Le poids de ces veaux étant très inégal à leur arrivée à l’étable, ce groupe est très hétérogène. « Mais ce n’est pas un problème », affirme Reto Jäger en précisant : « Ces veaux sont très calmes, ils s’intègrent rapidement au sein du groupe. » Il est dès lors possible d’in-

Le domaine de Corina Göpfert et de Reto Jäger à Untervaz.

Grandes cultures : 2 ha de blé, 16 ha de prairies artificielles pour la première coupe, suivie de maïs, pommes de terre et légumes. Main-d’œuvre : le couple d’agriculteurs, Corina Göpfert et Reto Jäger avec leurs filles Yara, Marla et Arina, le salarié Sven, deux auxiliaires pendant l’été pour les travaux de fenaison et à l’alpage. Autres branches d’exploitation : travaux pour tiers ; buvette depuis 2018 ; magasin à la ferme depuis 2019 www.hertihof.ch

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Production animale tégrer sans problème des animaux de 300 kg à un groupe d’animaux pesant 500 kg, sans craindre des luttes hiérarchiques ou des blessures. La santé des animaux est un défi majeur. Les veaux d’engrais sont particulièrement sensibles aux pneumonies. Ils sont par conséquent vaccinés deux jours après leur arrivée sur le domaine contre la grippe bovine, par voie intranasale, ce qui améliore la santé animale.

Mash UFA pour veaux Mash UFA pour veaux peut être préparé sur l’exploitation. Ce mélange convient aussi bien pour les veaux d’élevage destinés à l’engraissement de gros bétail que pour les veaux d’élevage destinés à la production laitière. Il se compose de : • 20 à 25 % de fourrage grossier (foin de séchoir) • 10 à 20 % de luzerne • 50 à 60 % d’UFA 118F • 5 à 6 % d’UFA Molablend (mélasse) Mash UFA pour veaux contribue à une consommation de fourrage élevée, afin d’éviter des chutes de croissance pendant la phase de sevrage. Masch UFA pour veaux favorise par conséquent des accroissements journaliers élevés.

http ://www.ufa. ch / fr / savoir-faire / conceptsufa / ufa-junior-support/

Privilégier une ration constante Les taureaux à l’engrais sont nourris avec une ration composée de deux tiers d’ensilage de maïs et d’un tiers d’ensilage d’herbe. A cela s’ajoutent 2 à 2,5 kg de concentrés par jour et par animal, en fonction de l’âge et du poids des animaux. « Concernant l’affouragement, le facteur le plus important est la constance de la ration. L’âge de l’ensilage est un critère supplémentaire. Tout l’ensilage d’herbe et de maïs est distribué en une année », explique Reto Jäger. Les accroissements journaliers supérieurs à 1500 g par jour (dès 200 kg de poids vif) lui donnent raison. Cela fait désormais deux ans que Reto Jä-

ger utilise Mash UFA pour veaux. La distribution de ce mélange à base de foin, de luzerne, de concentrés et de mélasse préparé sur l’exploitation s’est traduite par une nette augmentation des accroissements journaliers. Le mélange à base de mash est préparé une fois par semaine. La ration peut ainsi être adaptée chaque semaine aux besoins des veaux d’engrais, en fonction des quantités de concentrés distribuées. Exploitation diversifiée En mai 2018, la famille a inauguré une buvette sur le domaine. Corina Göpfert avait déjà organisé des événements le week-end et était donc habituée à accueillir des hôtes. La décision de construire une buvette équipée d’une cuisine repose toutefois sur plusieurs motifs. L’expansion de la gravière située à proximité du domaine étant censée leur faire perdre du terrain au cours des 30 ans à venir, les chefs d’exploitation ont cherché des solutions pour générer un revenu indépendant du sol. « Nous ne nous attendions toutefois pas à un tel afflux de clients », affirme Corina Göpfert. Présenter l’agriculture Comme c’est généralement le cas pour cette branche de production, les taureaux à l’engrais ne vont pas au pâturage. « Lorsque des clients nous interrogent à ce sujet, nous nous efforçons de fournir des explications détaillées », précise Corina Göpfert. Pour les clients, regarder les veaux gambader sur l’aire d’attente donne déjà une première impression favorable. « Il faut montrer aux gens que nous avons une relation avec les animaux et que ces derniers ne sont pas simplement considérés comme des objets », affirme la cheffe d’exploitation. Régional La clientèle accorde beaucoup d’importance à la provenance régionale des produits. Corina et Reto veillent par conséquent à ce que les produits commercialisés dans leur buvette proviennent de leur ferme (à raison

de 70 % ) ou de la région. Outre de la viande de bœuf et de porc, la buvette sert aussi de la chasse provenant des Grisons. A cela s’ajoutent les œufs de la ferme et des légumes cultivés majoritairement sur le domaine. Les morceaux de viande proposés ne se limitent pas au filet et au rôti. L’animal est valorisé dans son entier et il arrive parfois que des jarrets de porc ou du ragoût soient proposés au menu, conformément à la devise « du museau à la queue ». Défis à venir L’engraissement de taureaux et le travail qui y est lié plaisent beaucoup à Reto, qui est responsable de cette branche de production. Il n’est cependant pas facile de produire des taureaux conformes à la demande du marché. Malgré les exigences plus strictes pour la taxation, la couverture en graisse n’a pas posé problème. A l’avenir, le chef d’exploitation craint un recul de la production maraîchère, l’utilisation de produits de protection des plantes étant appelée à diminuer et les directives devenant plus strictes. Son épouse ne pense en revanche pas que les rendements en légumes diminueront, l’utilisation réduite de produits de protection des plantes étant compensée par un recours accru à diverses solutions techniques et à la digitalisation. Les avis du couple se rejoignent cependant sur un point : dès qu’il sera possible de développer encore l’exploitation, il s’agira de ne pas rater les occasions qui se présentent. n

Reto Jäger et Corina Göpfert en compagnie de leurs trois filles Yara, Arina et Marla (de g. à dr.)

Auteurs Jonas Salzmann, marketing UFA, 3360 Herzogenbuchsee ; Martin Perret, spécialiste Bovins au service technique UFA, 9245 Oberbüren Photos Jonas Salzmann

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Production animale

Zoom sur le vêlage

Phase de tarissement

La prévention commence au congrain Les vaches émettent continuellement des signes concernant leur état de santé. Les identifier à temps et prendre immédiatement les mesures nécessaires permet d’éviter efficacement des complications éventuelles. Cela s’avère particulièrement important durant la période qui entoure le vêlage, une vache saine et en bonne santé vêlant plus facilement. Des animaux sains sont une source de satisfaction et un gain de temps.

Nathalie Roth

P

our la vache et son métabolisme, la phase transitoire représente un défi important . Cela n’est en fait pas étonnant sachant que cette phase s’accompagne souvent de problèmes de santé. Que peut faire un agriculteur pour avoir le moins d’animaux malades ou affaiblis possible, sachant que ceux-ci demandent du temps et coûtent de l’argent ? La phase de tarissement commence au congrain Idéalement, la phase de tarissement devrait commencer par un passage

au congrain. Juste avant et après le vêlage, les vaches ne devraient en effet être passées au congrain qu’en cas d’urgence. Tout traitement étant une source de stress et de douleur, il convient, dans la mesure du possible, d’éviter de soigner les vaches au cours de cette période sensible qu’est pour elles la phase transitoire. Contrôler les onglons au moment du tarissement et les traiter si nécessaire permet d’éviter des problèmes d’onglons au cours des 100 premiers jours de la lactation. Le passage au congrain est également l’occasion de contrôler la pro-

duction laitière et de tarir les vaches de manière sélective. Les vaches taries requièrent beaucoup d’attention Les vaches taries sont les vaches les plus importantes à l’étable. Elles garantissent la pérennité du troupeau. Par conséquent, des soins appropriés et efficaces sont un gage de succès. Les mamelles des vaches qui viennent d’être taries doivent être contrôlées régulièrement, afin de prévenir des problèmes de mammite. Il est primordial de mettre à la disposition des vaches taries un maximum de

Pour éviter tout traitement pendant la phase de transition et de démarrage, les onglons doivent impérativement être contrôlés avant le tarissement. Photo: Revue UFA

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Zoom sur le vêlage

paille et de place pour qu’elles puissent se coucher et manger. Il n’est pas judicieux de faire des économies dans ce domaine. Pour éviter que les vaches affaiblies soient trop stressées, il faut que ces dernières disposent d’une aire de repos et d’affouragement largement dimensionnée. Une vache en fin de gestation a besoin d’un environnement calme et d’un accès permanent à l’eau et à la ration. Premiers signes que le vêlage approche Au cours des sept à quatorze jours précédant le vêlage, le volume de la mamelle commence à augmenter. Les vaches concernées ont aussi tendance à se coucher davantage et à passer plus de temps à se gratter à la brosse. Au cours de cette période, il se peut que la consommation de matière sèche (MS) ait tendance à reculer légèrement . Il est important qu’elle ne passe jamais en dessous de 12 kg par jour et par animal. Durant cette phase, le BCS ( Body Condition Score ) peut être un instrument de contrôle judicieux. La prophylaxie de la fièvre du lait s’organise au cours des deux dernières semaines de la gestation. Les exploitations à problème doivent être d’autant plus attentives à l’affouragement pratiqué. Les vaches taries ont généralement la panse pleine (la note 4 est optimale), la vitesse de passage de la ration étant ralentie. Lorsqu’on distingue clairement le triangle de la panse, cela signifie que cette dernière est vide. Il s’agit là d’un signal d’alarme indiquant clairement que la vache n’est pas en bonne santé. Moins de stress aux alentours de la mise bas Un à quatre jours avant le vêlage, il convient de bien observer le gonflement de la vulve, la rétention d’eau dans les tissus (œdème) et le volume de la mamelle. A ce moment-là, les vaches se tiennent souvent volontairement à l’écart du reste du troupeau. Ce comporte-

ment peut varier d’un animal à l’autre. Installer la ligne de vêlage dans le prolongement direct de l’axe de la table d’affouragement et garantir que les vaches en fin de lactation bénéficient d’un contact visuel avec leurs congénères est un gage de calme et de proximité avec le reste du troupeau. Plus le moment de la mise bas approche, plus les modes de comportement qui y sont liés, comme le fait que la vache s’agite, qu’elle se déplace constamment et que son activité de rumination diminue, deviennent manifestes. Le relâchement des ligaments sacro-illiaques et la mobilité accrue de la pointe de la queue indiquent que la mise bas devrait intervenir dans les 12 à 24 heures à venir. Au cours des quatre heures précédant la mise bas, la vache est nerveuse et se couche /  s e relève plus fréquemment. Parfois, on constate aussi que la vache à tendance à vouloir créer un « nid » dans sa litière. Peu avant la mise bas, la température corporelle diminue de 0,5° à 1° C. Durant cette période, réduire les causes de stress a un impact décisif sur le déroulement de la mise bas. Prévenir les problèmes de rétention placentaire Dès que la poche des eaux apparaît, la mise bas commence. Lorsque la vache a bénéficié d’un suivi approprié pendant la phase de tarissement, les conditions pour un déroulement optimal du vêlage sont réunies. Si la vache est active et que la mise bas progresse correctement, une aide au vêlage est quasiment superflue. L’expulsion du placenta est gérée par le système immunitaire de la vache. Les rétentions placentaires sont souvent liées au stress ou à une aide au vêlage trop précoce ou trop brusque. L’affaiblissement du système immunitaire de la vache suite à une fièvre du lait, à une carence en sélénium, à une infection ou à des fourrages de mauvaise qualité peut aussi se solder par une rétention placentaire. Il s’agit de prévenir au

maximum ce genre de problème en adoptant des mesures adéquates. Le succès passe par une bonne observation Une vache en bonne santé est active et suit le rythme du troupeau. Par une bonne observation et des soins adéquats, l’agriculteur peut prévenir efficacement les maladies et les complications tout au long de la phase de tarissement. Les données issues des systèmes de gestion de troupeau comme la rumination et l’activité journalière contribuent à une meilleure observation et à une identification précoce des maladies. La prévention commence par un concept de tarissement incluant notamment un contrôle des onglons juste avant le tarissement ainsi que des conditions de garde et d’élevage le moins stressantes possible. Il faut par ailleurs toujours être très attentif aux signaux émis par les vaches, afin d’appliquer immédiatement les mesures nécessaires et d’agir de manière ciblée. Ainsi, on pourra optimiser la phase de transition et le début de la lactation, ce qui se traduira par des vaches et des veaux productifs et n en bonne santé.

Production animale

Un box de vêlage largement dimensionné, avec beaucoup de paille, permet un vêlage sans stress. Photo: Nathalie Roth

Auteure Nathalie Roth, service spécialisé pour les bovins, centre agricole du canton de Saint-Gall, 9230 Flawil

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Production animale

Zoom sur le vêlage

Obstétrique

Aide au vêlage

Problèmes survenant fréquemment au vêlage

Lorsque le vêlage ne se déroule pas normalement, il est primordial de s’en apercevoir très tôt et de mettre en œuvre les mesures qui s’imposent. Mais quand faut-il réagir ? Et quel est le comportement normal d’un veau après la naissance ?

Beat Berchtold

Une vache d’Hérens pendant la phase d’ouverture. Photo : swissgenetics.ch/ www.die-fruchtbare-kuh.ch

C

hez les bovins, l’événement fascinant qu’est la mise bas se déroule en deux étapes.

Stade 1

tache de la queue). On observe aussi des pertes de mucus. En règle générale, chez la mère, la température corporelle augmente à plus de 39° C environ une semaine avant le vêlage (jusqu’au jour précédant le vêlage).

Phase préparatoire Après un bon déroulement de la gestation, la mise bas commence avec la phase de préparation. Cette dernière dure deux à trois semaines et se traduit par une augmentation régulière du volume de la mamelle. Les ligaments sacro-iliaques se relâchent lentement et les voies de mise bas se préparent (agrandissement des lèvres de la vulve, relâchement du vagin, relâchement des ligaments sacro-iliaques, éventuellement présence d’œdème de la mamelle et de l’abdomen, ramollissement de l’at-

Phase d’ouverture La phase préparatoire est suivie par la phase d’ouverture, au cours de laquelle la vache et surtout les voies de mise bas se préparent au vêlage. Cette phase dure en général entre trois et seize heures. Au cours de la phase d’ouverture, la vache s’éloigne du troupeau (vache se tenant à l’écart de ses congénères). On commence aussi à apercevoir la poche des eaux, qui est encore intacte (voir photo). Les contractions débutent et le col de l’utérus s’ouvre lentement. Il arrive aussi que les vaches concer-

• Problèmes mécaniques tels que : – mauvaises position et posture du veau – malformation du fœtus – naissance gémellaire – veau de trop grande taille ou bassin trop étroit de la mère / voies de mise bas souples – torsion (torsion utérine) • Problèmes de carence – un déficit en calcium ou en énergie se traduit par de faibles contractions – état d’embonpoint excessif de la mère (BCS > 4) • troubles hormonaux • autres maladies • stress, main-d’œuvre et environnement

nées deviennent plus nerveuses et bougent plus la queue. Phase de dilatation La phase de dilatation dure généralement entre une et trois heures. Au cours de cette phase, la poche des eaux se rompt et le liquide amniotique s’écoule. La première étape de la mise bas est présentée dans son intégralité dans l’illustration, qui fournit des indications et des recommandations pour les différentes phases du stade 1. Le stade 2 débute après la phase de dilatation.

Stade 2 Phase d’expulsion Le veau arrive réellement au monde au stade 2. L’augmentation des contractions, l’élargissement du col de l’utérus et l’apparition du veau sont les signes caractéristiques de cette phase. Lors d’une mise bas normale, la phase d’expulsion dure entre une et trois heures. Une génisse peut avoir besoin d’au moins deux fois plus de temps. La pression abdominale favorise les contractions. Souvent, on observe une présence

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Zoom sur le vêlage

importante de mucus (éclatement de la seconde poche). Le veau avance de un à deux centimètres supplémentaires à chaque contraction. Des pauses de deux à trois minutes entre chaque contraction sont possibles et tout à fait normales. Comment réagir ? On distingue la présentation postérieure (« le veau arrive en arrière »), la naissance gémellaire (jumeaux) et la présentation antérieure (« le veau arrive en avant »). Dans le cas d’une présentation postérieure et d’une naissance gémellaire, il faut intervenir et réagir plus tôt. Lorsque le veau n’avance pas, il convient de réagir en l’intervalle d’une heure et d’informer le vétérinaire de troupeau. Pour être exhaustif, on évoquera dans ces quelques lignes la phase de post-vêlage. Les contractions post-vêlage entraînent une contraction de l’utérus et l’expulsion du placenta. Cette phase dure près de huit heures. Pour que la mise bas se déroule sans complications, il faut que de nombreux facteurs soient ajustés les uns aux autres. Les principaux problèmes liés au vêlage sont présentés dans l’encadré. Bien observer le veau nouveau-né Sachant que la plupart des veaux qui périssent à la naissance ou peu après sont issus de mises bas difficiles, les soins accordés au nouveau-né s’avèrent primordiaux. Lors de la mise bas, les veaux concernés se distinguent notamment par une langue et des membres enflés ainsi que par des muqueuses qui virent au bleu. Après la naissance, ces veaux restent souvent couchés sur le côté et souffrent de difficultés respiratoires, de tremblements musculaires ou d’absence de réflexe de succion. Il est important de prendre très rapidement les mesures nécessaires et d’appeler le vétérinaire de troupeau en cas de besoin. Chez des veaux aussi affaiblis, il faut tout faire pour stimuler la respiration. Dégager les

Production animale

Début stade 1 Evénement

Durée

Relâchement des ligaments sacro-iliaques

12 - 24h

Mesures Vache dans le box de vêlage Surveillance toutes les 3 - 6h

Pas d’évolution (animal nerveux mais pas de contractions)

après 6 - 12 h

Fouille vaginale

Normale Surveillance toutes les heures

Surveillance Info vét.

Surveillance toutes les 30 min - 1h

Perte de liquide amniotique Onglons ou poche des eaux visibles dans le vagin

Anormale

1h Fouille vaginale Source : Mee et al.

voies respiratoires (p. ex. en nettoyant les naseaux), vider de l’eau froide sur la tête du veau ou le coucher sur la poitrine peuvent l’aider à respirer plus facilement. Il faut être prudent avec la méthode consistant à suspendre le veau par les pattes : le veau doit rester moins d’une minute en l’air. A cause de la force de gravité, la suspension par les pattes entraîne en effet une compression du diaphragme et de la poitrine, ce qui rend la respiration encore plus difficile. La stimulation mécanique de la respiration, l’acuponcture (p. ex. en pinçant la pointe de la queue pendant 30 secondes) ou la stimulation de la respiration à l’aide de médicaments (p. ex. à l’aide de gouttes dans les naseaux) sont d’autres moyens d’aider les veaux souffrant d’un manque de vitalité. Il faut impérativement veiller à avoir les mains propres et bien lavées. Des mains sales peuvent provoquer une infection des voies respiratoires (en particulier des pneumonies) ou d’autres infections chez un jeune animal qui est déjà affaibli. L’illustration 3 présente les progrès que devrait faire un veau nouveau-né en bonne santé et affichant une bonne vitalité.

Aide correcte au vêlage Une aide appropriée et correcte au vêlage passe par le respect des points suivants : • travail tranquille, garder son calme • respect des règles d’hygiène (animal, éleveur et environnement) • fixer les cordes ou chaînes au-dessus des boulets de la patte • utiliser des lubrifiants et /  o u un substitut de liquide amniotique • ne tirer que pendant les contractions – tirer à deux au maximum – tirer d’abord parallèlement à la colonne vertébrale de la mère, jusqu’à ce que la tête ou le bassin du veau soit sorti et ne tirer qu’à partir de ce moment-là en direction des jarrets – Tirer en alternance sur la patte droite et sur la patte gauche Conclusion Il est primordial que l’éleveur connaisse ses capacités et ses limites. Appeler trop tardivement le vétérinaire peut fortement compliquer l’aide à la mise bas, ce qui a un impact sur la vitalité du veau. n

Signes de vitalité d’un veau nouveau-né Veau lève la tête après 3 minutes Veau couché sur la poitrine après 5 minutes Veau essaye de se lever après 20 minutes Veau se lève spontanément après 60 - 90 minutes Source : Mee et al.

Auteur Dr méd. vét. Beat Berchtold, suivi vété­rinaire de troupeau, 3012 Berne

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Production animale

Zoom sur le vêlage

Alimentation

Soutenir la vache et son veau Le bon déroulement de la mise-bas passe par un management approprié pendant la phase de tarissement. De même, les vaches ne démarreront correctement leur lactation que pour autant que la période entourant le vêlage soit parfaitement gérée.

D

ans l’interview qui suit, Michel Dromard, responsable ruminant Suisse Romande auprès du service technique d’UFA à Puidoux, oriente les éleveurs sur les mesures à mettre en œuvre pour sécuriser la phase du vêlage.

Revue UFA : Quelle est la première et la plus importante mesure après le vêlage ?

Les apports de fourrage doivent augmenter en fin de gestation, l’ingestion ayant alors tendance à diminuer. Au cours de cette période, un sous-approvisonnement peut avoir des conséquences graves. Photo : shutterstock.com

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Michel Dromard : Dès la mise-bas, les premières intentions se portent sur le veau : environnement favorable et propre, libération des voies aériennes et oxygénation, hygiène du nombril et régulation de la température corporelle (T° de confort 13 à 20° C). Pour une bonne transmission de l’immunité entre la mère et son veau, 3 conditions sont à réunir au niveau du colostrum : • La qualité influencée par les soins, la situation parasitaire et vaccinale, les conditions de détention, l’alimentation et la minéralisation, la santé du pis, l’hygiène de traite et de buvée.

• La concentration en anticorps défensifs appelés immunoglobulines (Ig) se contrôle en quelques secondes par un outil simple, le réfractomètre. Il faut viser des niveaux supérieurs à 23 Brix, soit > 50 g Ig par litre de colostrum. • La distribution du 1 er repas doit idéalement permettre d’apporter 200 g Ig dans le meilleur délai après naissance. En cas de repas tardif, le volume devra être augmenté afin de compenser la perte d’absorption intestinale, des anticorps, des facteurs anti-inflammatoires et antimicrobiens permettant de constituer la première ligne de défense. Influencer la qualité du colostrum et la robustesse des veaux de race laitière ou allaitante est-il possible ? M. Dromard : Pour sécuriser la mise-bas et la vigueur du veau, les mesures doivent impérativement se prendre au tarissement. La fin de gestation est importante pour la santé du veau, tant au niveau des apports en énergie et en protéine, qu’en minéraux et oligo-éléments. Par ses facteurs bioactifs, le colostrum peut être considéré comme une sorte de « super nutriment », les équilibres alimentaires impactent sa quantité et sa qualité. Les immunoglobulines qui le composent sont des protéines synthétisées par la mère afin de protéger l’organisme du veau contre les bactéries, les virus, et les toxines, elles apportent aussi une immunité locale, notamment de la muqueuse intestinale et des poumons. La phase entourant le vêlage, constitue-t-elle une étape délicate ?

M. Dromard : Le vêlage et le début de la lactation concentrent près de 2⁄ 3 des dépenses et pertes engendrées par les maladies, comme le démontre le graphique. Bien gérer le tarissement garantit un excellent retour sur investissement ! Quelles sont les erreurs d’alimentation les plus courantes autour du vêlage ? M. Dromard : Dans la pratique, les éleveurs sont soucieux de ne pas engraisser les vaches au tarissement. Le besoin accru en substances nutritives du dernier mois de gestation est souvent mal considéré, ce qui entraine un début de mobilisation graisseuse, conduisant à une surcharge préjudiciable du foie ! Le veau double son poids le dernier mois (croissance fœtale de 600 à 650 g / jour). Pour couvrir les besoins, les apports doivent être renforcés, d’autant que dans le même temps la capacité d’ingestion tend à se réduire. En élevage laitier ou allaitant, les études montrent que le niveau de protéine du régime a un impact très fort sur l’ingestion. Augmenter la concentration protéique en fin de gestation permet d’améliorer significativement la consommation et de fait la couverture énergétique avec davantage de fourrage de base ingéré. Un essai belge en race Blanc-bleu montre une amélioration de l’ingestion d’un tiers avant mise-bas, par une ration portée de 12 à 16 % de MAT. Il en découle : une amélioration de production laitière, un accroissement de l’immunité des veaux, une maturité pulmonaire adéquate, une réduction des diarrhées néonatales. REVUE UFA  9|2019


Zoom sur le vêlage

Production animale

Mammite et tarissement

Reproduction et vélage

Répartition des dépenses sanitaires dans un élevage laitier

Autre

Source : Maigret, 2011

Veaux

Boiterie

Déparasitage

Maladie de la langue bleue et prophylaxie

Juste après la mise-bas, tout comme le reste du temps d’ailleurs, il faut veiller à un bon approvisionnement en eau. Cette dernière doit par ailleurs être d’une propreté irréprochable. Photo : UFA SA

UFA 266 exempt de soja, permet de concentrer les régimes de tarissement tout en apportant une forte supplémentation en vitamines, oligo-éléments, levures vivantes, additifs et extraits de plantes sélectionnés afin de répondre aux besoins des ruminants. L’approvisionnement des vaches en eau a-t-il un rôle clé ? M. Dromard : En effet la vache réclame un débit d’abreuvement de l’ordre de 15 à 20 l / minute, de même qu’une disponibilité suffisante des points d’eau afin de limiter toute compétition au sein du troupeau. La qualité initiale de l’adduction ainsi

que la propreté des abreuvoirs sont essentielles à la bonne hydratation. La vache est extrêmement sensible à l’odeur, bien plus que l’homme ! Un essai canadien démontre qu’une légère contamination de 0,5 g de bouse par litre influence la préférence des vaches pour un abreuvoir propre ; à 2,5 g / l, la consommation chute dans le bac souillé. La sous-consommation d’eau pénalise la production, plus d’eau, c’est plus de lait ! Pourquoi la vache parait-elle assoiffée suite au vêlage ? M. Dromard : L’effort physique du vêlage associé à la perte du liquide

amniotique engendre une déshydratation qu’il faut compenser. Dès mise-bas, il est recommandé de proposer de l’eau tiède, si possible additionnée de UFA Start-fit. Une vache qui vient de vêler peut boire jusqu’à 100 litres d’eau, raison pour laquelle l’eau doit être proposée à volonté. La buvée stimule l’appétit, augmente la consommation globale et évite ainsi le déplacement de caillette, tout en favorisant l’élimination des enveloppes fœtales. Les éleveurs se plaignent d’un manque d’appétit des vaches fraichement vêlées, comment l’expliquer ?

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Production animale

Zoom sur le vêlage

M. Dromard : Le problème se situe en amont : en ferme nous constatons des rations trop strictes avant misebas avec des transitions alimentaires insuffisantes. Si la flore microbienne du rumen n’est pas assez active au vêlage, cela entraine un manque de synthèse énergétique, les vaches puisent alors sur leur réserve corporelle pour compenser le déficit. La surcharge hépatique qui en résulte, réduit encore l’appétit ainsi que les capacités du métabolisme : absorption, synthèse, production, immunité. Cet état rend la vache sujette au déplacement de caillette, à l’acétonémie, aux infections. La distribution d’un hépato protecteur contribue à rétablir la situation (UFA-Hepato). Si la vache ne mange pas, le recours à des substances glucidiques est recommandé (UFA-Ketonex). La solution repose sur un meilleur management !

Auteure Eva Studinger, Revue UFA, 3360 Herzogenbuchsee

L’expulsion de l’arrière faix reste une préoccupation des éleveurs, est-elle influençable ? M. Dromard : Dans 75 % des cas, la délivrance est spontanée au cours des 6 premières heures, elle l’est rarement au-delà de 12h. La rétention placentaire est plus fréquente en été, car la durée de gestation est raccourcie, perturbant ainsi le mécanisme de l’expulsion de l’arrière faix qui débute les jours avant mise-bas. L’élévation de la température ambiante augmente aussi le niveau de progestérone et diminue les œstrogènes ce qui

favorise la rétention. En réduire la fréquence nécessite d’en identifier les facteurs de risques : intervention et hygiène au vêlage, sur-embonpoint, mauvais état général, numéro de parité, race, stress. L’utérus est un muscle, sa tonicité est liée à une bonne glycémie, signe de bons équilibres tant nutritionnel que minéral (éviter les carences en Ca, vit. E et A). Enfin signalons que dans une enquête épidémiologique récente, 15,3 % des cas de non-délivrance étaient associés à une autre pathologie (7,7 % mammite, 2,6 % boiterie, 1,8 % fièvre vitulaire). Quelles mesures peuvent être mise en œuvre pour prévenir le syndrome de la vache couchée ? M. Dromard : Le syndrome de la vache couchée ou fièvre du lait relève d’une hypocalcémie forte. Les vaches > à 3 lactations y sont plus sujettes, tout comme celles en ayant déjà subies. L’hypocalcémie légère touche 25 % des VL, on parle du syndrome vache molle ! Ces syndromes sont influencés par le bilan chimique du sang « BACA ». Le BACA fait la différence entre ions positifs (cations) et ions négatifs (anions). Une valeur supérieure à 300 mEq/kg de MS induit une mobilisation trop faible du calcium largement présent dans les os, mais qui par dérèglement reste déficient dans le sang. Le stock de matière minérale nécessaire aux besoins de la sécrétion lactée, est alors insuffisant. La vache

se retrouve ainsi en situation sanguine déficitaire en calcium, ou en phosphore ou en magnésie. Avant la mise-bas, la prévention alimentaire consiste à réduire les apports de potassium et calcium (éléments positifs) et augmenter les apports en soufre et chlore (éléments négatifs). Ces derniers sont malheureusement très peu appétibles. En présence d’un déficit en magnésium, la mobilisation de calcium diminue. De manière curative, l’adjonction de magnésium avant le vêlage permet de combler ce déficit. L’ajout de vitamine D influence également la capacité de la vache à mobiliser son calcium. Peut-on préconiser une conduite alimentaire qui serait favorable au départ lactation ? M. Dromard : Observer le comportement des vaches lors des prises alimentaires et de la rumination constitue la première préconisation permettant d’avoir un troupeau sain, productif et efficient. Les rations présentées aux vaches doivent être réalisées pour stimuler l’ingestion, en limiter le tri, tout en favorisant la consommation de petits repas fréquents. Une fois ces conditions réunies, les stratégies de complémentation peuvent alors être déployées. En parallèle, les mesures concernant la détention et le climat permettront d’assurer la santé de l’organisme et la n longévité des animaux.

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L’aide du vétérinaire

Production animale

»

«

Que faire en cas de diarrhée chez les chèvres ?

Depuis deux ans environ, mes chèvres sont souvent affectées par des problèmes de diarrhée au printemps et en automne, lorsque la ration change. En l’espace d’une demi-journée, les chèvres concernées souffrent de diarrhée aqueuse et visqueuse. Le troupeau est vacciné deux fois par an contre l’entérotoxémie. Que puis-je faire de plus ? M. S., agriculteur En présence de fèces liquides et visqueuses (à g.), il faut appeler le vétérinaire rapidement. Photos : UFA SA

Dr  méd. vét. Bruno Sonderer

Cabinet vétérinaire Sonderer & Büchel AG, 9463 Oberriet Chez les chèvres, on craint énormément les problèmes de diarrhée, en raison du déroulement souvent dramatique et parfois mortel qui s’ensuit. Contrairement à un avis largement répandu, les problèmes de diarrhée chez les caprins ne sont généralement pas seulement dus à une contamination par les vers. Après un changement de ration en particulier, les bactéries produisant des toxines, soit des bactéries que l’on appelle les clostridies, sont les vecteurs de maladie les plus fréquents. Les clostridies sont présentes partout et par conséquent également dans l’intestin des animaux malades. Lorsqu’elles prolifèrent dans l’intestin, elles déclenchent de violentes diarrhées chez les chèvres. On parle alors d’entérotoxémie due aux clostridies.

Les symptômes sont les suivants : • Diarrhée liquide et visqueuse survenant brutalement • Les chèvres ne s’alimentent plus • Forts symptômes de fièvre (crissement de dents, cris) • Les animaux n’arrivent pas à se lever • Mort, parfois en l’espace de quelques heures seulement Contrairement aux ovins, où ce sont surtout les agneaux qui sont touchés, chez les chèvres, l’entérotoxémie affecte toutes les classes d’âge. Elle peut être causée par les éléments suivants : • Changement brusque de ration (p. ex. herbe jeune au printemps) • Contamination par des parasites (vers gastro-intestinaux, douve du foie, coccidies) • Autres maladies • Stress • Fourrages et bassins souillés

Les principales mesures de lutte sont les suivantes : • Changement d’affouragement lent sur une à quatre semaines • Distribution suffisante de foin bien structuré et appétant • Portionner les apports de foin • Toujours distribuer les concentrés après les fourrages grossiers • Longues périodes d’affouragement ; plus elles durent, mieux c’est • Approvisionnement suffisant en vitamines et en minéraux • Contrôle des parasites (analyse des fèces) • Eau parfaitement propre • Eviter le stress Une vaccination correcte est le meilleur moyen de prévenir des décès. Tous les animaux ont besoin d’une vaccination initiale (c’est-à-dire deux vaccins en l’espace de quatre se-

maines). Ils sont ensuite revaccinés tous les six mois. Il y a toujours des chèvres qui ne produisent pas assez d’anticorps, pour diverses raisons, et qui tombent malades. Les chèvres vaccinées tombent cependant beaucoup moins souvent malades et survivent bien plus souvent à une entérotoxémie que les animaux non vaccinés. Il est très compliqué de soigner les chèvres une fois qu’elles sont tombées malades. Lorsqu’un problème de diarrhée survient, je recommande de cesser immédiatement toute distribution de concentrés aux animaux malades, de leur donner de la poudre anti-diarrhéique avec beaucoup de liquide et d’appeler le vétérinaire à temps. Selon les expériences que j’ai réalisées jusqu’ici, les perfusions par intraveineuse permettent de sauver des vies.

Une question vous préoccupe et vous souhaitez la poser à un véterinaire ? Envoyez-la nous par courrier ou par e-mail avec la mention « Vétérinaire » à : Revue UFA, Theaterstrasse 15 a, 8401 Winterthour, redaktion@ufarevue.ch

Saine et savoureuse, la viande de porc En début d’année, UFA avait promis d’offrir quatre tonnes d’aliment pour l’événement faisant la meilleure promotion en faveur de la viande de porc. Ce prix a été remporté par le groupe des producteurs de porcs de LANDI Aare. Lors de la fête de printemps, ce

groupe de producteurs a présenté aux visiteurs les atouts de la viande de porc suisse. A l’aide d’un zoo d’animaux à caresser, de dégustations et d’informations, les producteurs de LANDI Aare ont contribué à améliorer l’image de la viande de porc. UFA SA

Sur la photo (de g. à dr.), on aperçoit Dominik Rolli, Samuel Tüscher et Samuel Schwab lors de la fête de printemps de LANDI Wichtracht.

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Production animale

Santé du foie

Réduire les problèmes de stress Chez les vaches, les problèmes de stress ont un impact négatif sur le métabolisme, en particulier sur le foie. Outre la gestion du troupeau, certaines mesures concernent l’affouragement au cours de la période importante qu’est la phase de transition. A cette occasion, il s’agit de préparer le foie à la lactation.

Stephan Roth

L

es animaux de rente ont besoin que leur foie remplisse constamment les nombreuses fonctions qui sont les siennes en tant qu’organe du métabolisme. Si ce n’est pas le cas, divers problèmes de santé sont inévitables. Le foie joue un rôle essentiel pour le métabolisme des graisses, la production de glucose ainsi que pour le stockage et la décontamination des impuretés. Phase de transition L’impact des changements hormonaux qui surviennent aux alentours du vêlage ne doit pas être sous-estimé. Les 21 jours qui précèdent et qui suivent la mise bas sont déterminants pour la santé, la productivité, la reproduction et, par conséquent, pour la rentabilité de la vache laitière. Pendant la phase de transition, les facteurs de stress les plus importants sont le transfert dans un nouveau groupe, le stress lié à la mise bas, le stress thermique ainsi que des maladies telles que la cétose ou la fièvre du lait. Le corps réagit par des inflammations non spécifiques. Le

stress oxydatif ou la perméabilité intestinale aux substances toxiques surchargent alors le foie. Il s’ensuit une consommation alimentaire réduite, avec les conséquences qui en découlent pour le bilan énergétique au cours de la phase de démarrage, et diverses maladies consécutives comme des cétoses, des troubles du foie ou des endométrites. Eviter le stress Chez les vaches laitières, l’origine des problèmes de stress survenant pendant la phase de démarrage ou des troubles de la reproduction remonte souvent à la période qui précède la mise bas, soit à la phase de transition. Une gestion optimale associée à des phases de transition, de mise bas et de démarrage aussi exemptes de stress que possible est prioritaire. Dans cette optique, les éléments liés à la gestion du troupeau comme la place par animal, le climat d’étable, le changement d’affouragement et l’intégration au sein du troupeau jouent un rôle essentiel. Via la ration, il est aussi possible de

Les fonctions hépatiques L’organe central du métabolisme participe au travail de 1500 fonctions corporelles. Production de glucose et stockage

Décontamination Défense immunitaire

Métabolisme des graisses Stockage de vitamines (p. ex. vitamine A, fer)

Equilibre hormonal Règle la viscosité du sang (vitamine K)

Sécrétion biliaire et transfert dans l’ intestin

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Une cure pour le foie Dans le cadre de l’affouragement, plusieurs mesures de soutien au foie peuvent être adoptées pour que ce dernier reste en bonne santé et qu’il soit bien préparé à la lactation à venir. Les produits à base de plantes et d’autres additifs aident le foie à se régénérer. Ces additifs agissent chacun différemment, de manière à assurer une efficacité aussi large que possible. Leurs effets consistent par exemple à stimuler la production et la sécrétion biliaire ou à renouveler les cellules hépatiques. Il s’agit aussi de stimuler la dégradation et l’élimination des graisses stockées dans le foie (stéatose hépatique). Elaboré sur la base de ce concept, UFA-Hepato améliore le travail du foie et réduit les conséquences d’un affaiblissement des fonctions hépatiques. Idéalement, la cure devrait intervenir avant la phase de transition. Distribution à titre curatif pendant 10 à 14 jours à raison de 150 g par vache et par jour. Idéalement, il faudrait réaliser deux cures : la première avant le vêlage et la seconde après la phase de démarrage, soit environ le 80e jour de la lactation.

distribuer des antioxydants naturels ayant pour effet de réduire le stress cellulaire. Pendant la période de transition, des substances anti-inflammatoires d’origine naturelle peuvent aussi avoir un effet positif. Seul un foie en bonne santé permet de répondre aux défis évoqués plus haut. La protection de cet organe essentiel implique de prendre en compte les points susmentionnés. La santé du foie n’influence pas seulement la lactation à venir mais aussi l’état de santé général de la vache et, par conséquent, sa longévité et sa n performance de vie.

Auteur Stephan Roth, responsable Recherche et développement, UFA SA, 3360 Herzogenbuchsee

REVUE UFA  9|2019


Production animale

Veos

Les éleveurs et les engraisseurs sont convaincus Veos est un gage de qualité et a un impact positif sur l’ensemble de la chaîne de valeur ajoutée. L’utilisation de génétique race à viande testée bénéficie aussi bien aux détenteurs de bétail laitier qu’aux engraisseurs de gros bétail. Dans l’article ci-dessous, un éleveur de vaches laitières et un engraisseur de taureaux évoquent les avantages de cette solution.

Une stratégie claire Avec leur troupeau Race brune, les Büsser pratiquent une stratégie d’exploitation ciblée. Les meilleures vaches sont généralement inséminées avec de la génétique Race brune sexée (voir encadré). Sur le reste du troupeau, les Büsser utilisent de la génétique race à viande testée. A l’image des Büsser, de nombreux éleveurs pratiquent cette stratégie depuis plusieurs années. C’est ce qui explique pourquoi l’utilisation de semence sexée (comme seleXYon, p. ex.) et l’insémination artificielle (IA) avec des taureaux de race à viande ont autant augmenté. Depuis deux ans, les Büsser annoncent leurs veaux d’engraissement via l’application Veos. Heidi Büsser estime que cette application est très simple à

utiliser. Ivo Büsser apprécie quant à lui particulièrement le décompte transparent et rapide basé sur les bulletins de pesée. L’application Veos permet en outre de consulter les prix hebdomadaires. « Je suis très satisfait du prix payé pour mes veaux d’engraissement. En plus de cela, Anicom nous accorde des bons Veos pour les veaux dont le père est un taureau de race à viande. Ces bons servent à acheter de la génétique race à viande », explique Ivo Büsser. Une génétique adaptée Reto Huber gère un domaine d’engraissement de taureaux et de grandes cultures dans le Weinland zurichois. En tant qu’engraisseur, il attache beaucoup d’importance à ce que ses veaux d’engrais soient en bonne santé. Pour Reto Huber, la génétique des veaux d’engrais joue un rôle décisif. « Il s’agit d’une condition essentielle pour produire des animaux de boucherie charnus, avec

Veos, soutien à la qualité

Michael Böhi

Utilisation de races à viande 60 50

Part d’inséminations avec des taureaux de race à viande

40 30 20

Pourcentage seleXYon, total Suisse

10 0 2007

Ivo Büsser (à droite) et Reto Huber (à gauche) sont convaincus des avantages du projet Veos.

Yvan Meuwly

Veos vise une amélioration durable de la qualité et bénéficie ainsi à l’ensemble de la chaîne de valeur ajoutée. Anicom et Vianco sont partenaires du programme Veos. A ce titre, ils récompensent les fournisseurs qui leur livrent des veaux d’engrais AA et AAw en leur distribuant des bons d’insémination Swissgenetics pour de la génétique race à viande testée. De nombreuses exploitations ont déjà réalisé de bonnes expériences avec Veos. Des informations supplémentaires sont disponibles sur www.veos.ch

Part d’IA [%]

I

vo et Heidi Büsser gèrent un domaine laitier à Goldingen (SG). Il y a deux ans, leur bétail a pris place dans la nouvelle stabulation libre.

2009

2011 2013 2015 Année commerciale

2017

2019

Le nombre d’inséminations réalisées avec des taureaux de race à viande et avec des taureaux seleXYon augmente chaque année.

un degré de couverture optimal », précise l’agriculteur zurichois. Reto Huber laisse à l’acheteur de veaux d’Anicom le soin de lui fournir des veaux d’engrais appropriés. « Nous avons besoin de partenaires innovants et prêts à lancer des projets ayant une réelle utilité pour les producteurs. Veos en est un très bon exemple », affirme Reto Huber avec n satisfaction.

Auteurs Yvan Meuwly, responsable du secteur Bovins, Anicom SA, 8472 Ohringen ; Michael Böhi, responsable régional Swissgenetics, 9606 Bütschwil Photos Swissgenetics & Anicom AG

REVUE UFA  9|2019 61


Production animale

SuisSano

Programme santé pour les exploitations AQ Le nouveau programme santé du Service sanitaire porcin (SSP) a été introduit il y un an et demi. Actuellement, 1300 exploitations, soit près d’un tiers des exploitations SSP, appliquent déjà ce programme. Le nombre de participants devrait d’ailleurs augmenter, ce programme devenant bientôt obligatoire pour toutes les exploitations AQ.

Michael Weber

Matteo Aepli

UFA 2000 Le programme de dépouillement UFA est une solution simple pour saisir les données de reproduction. Les données peuvent être introduites facilement sur le téléphone portable grâce à Solo Mobil. Elles sont ensuite analysées par l’équipe concernée chez UFA.

E

n production porcine, la diminution de la consommation d’antibiotiques est un impératif unanimement reconnu au niveau européen. Le nouveau programme santé SuisSano, officiellement lancé le 1 er avril 2018, œuvre en ce sens. Ce programme doit en effet contribuer à optimiser et à réduire l’utilisation d’antibiotiques dans la production porcine en Suisse. SuisSano en bref Le programme SuisSano est un programme complémentaire au programme de base du SSP. Il consiste à promouvoir une utilisation ciblée et appropriée des médicaments, associée à un dosage et à une durée de traitement adéquats. L’enregistrement simple des traitements vétérinaires effectués, l’interconnexion des résultats de performance effectifs et les conseils approfondis fournis par les vétérinaires aux agriculteurs participants aident à atteindre les objectifs susmentionnés. Le programme SuisSano contribue à améliorer la

SuisSano – En quoi cela peut-il m’être utile en tant que détenteur de bétail ? • Permet de savoir où en est l’exploitation • Soutien ciblé par des vétérinaires du SSP et des vétérinaires de troupeau, dans le cadre des visites du SSP • Amélioration du niveau sanitaire de l’exploitation • Saisie simple des traitements vétérinaires à l’aide du JET et de l’application à cet effet • Evaluation précise et large avec possibilité de comparaison dans la durée avec d’autres exploitations • Système d’incitation financière avec un bonus d’un franc par porcelet sevré et d’un franc par porc à l’engrais abattu pour toutes les exploitations participantes jusqu’au 31.3.2021.

62

Les données peuvent être enregistrées dans le JET à l’aide d’une application, directement à l’étable.

santé animale et à accroître la rentabilité des exploitations. Les animaux en bonne santé sont plus productifs et engendrent des coûts réduits en termes de main-d’œuvre et de médicaments vétérinaires. L’utilisation ciblée de ces derniers contribue par ailleurs à prévenir l’apparition de résistances. Le programme sanitaire améliore l’image de la viande suisse et contribue à réduire les critiques envers l’utilisation d’antibiotiques. Données informatiques Les données informatiques sont un élément incontournable pour améliorer l’utilisation des médicaments vétérinaires et en particulier celle des antibiotiques. Dans le cadre du programme santé des porcs Plus, Suisag a élaboré le journal électronique des traitements (JET), en collaboration avec Suisseporcs, le Syndicat

suisse des marchands de bétail et d’autres organisations. Ce logiciel permet aux exploitations concernées d’enregistrer les traitements sous forme électronique, que ce soit en ligne sur ordinateur ou directement à l’étable au moyen de l’appli concernée. En plus de cela, les sorties peuvent être enregistrées en fonction des catégories animales. L’utilisation du journal de traitement électronique fait partie intégrante de la participation au programme. Conditions de participation La participation au programme implique d’être membre du SSP. L’exploitation concernée doit disposer du statut « A / A R » ou « A-prov ». Une exploitation bénéficie du statut « Sano » après avoir intégré SuisSano. Les droits et les devoirs des exploitations concernées sont décrits REVUE UFA  9|2019


Production animale

de manière détaillée dans les directives à cet effet (www.suisag.ch). Un conseil ciblé passe par l’enregistrement complet des traitements et des sorties dans le JET. Outre les données concernant les traitements, des résultats de performance des exploitations d’élevage (planificateur de truies, journal repro Suisag ou herdbook Suisag) sont également enregistrés. Ces données sont intégrées au sein du système SuisSano par la plupart des fournisseurs de planificateurs de truies et peuvent être analysées en relation avec les données de traitement. Contrairement à ce qui est le cas dans les autres pays européens, dans le cadre du programme SuisSano, l’utilisation d’antibiotiques n’est pas considérée de manière isolée mais en tenant compte des performances des animaux, ce qui est une manière de s’assurer que l’utilisation réduite d’antibiotiques ne prétérite pas le bien-être animal. Bientôt partie intégrante des directives AQ En juin 2019, AQ Viande suisse a décidé que le programme de santé porcs Plus deviendrait obligatoire pour l’ensemble des fournisseurs dès le 1 er avril 2021. Sur la base du nombre actuel d’exploitations participantes et sachant que 3500 exploitations porcines doivent encore être intégrées au programme, on prévoit qu’il y aura de longues listes d’attente à partir de 2020. Les exploitations qui s’inscrivent encore cette année auprès de Suisag pour adhérer au programme SuisSano sont sûres d’être admises d’ici au 31 mars 2021, sous réserve qu’elles remplissent les conditions d’admission au programme de base du SSP. Pour les inscriptions intervenant à partir de 2020, il n’y a pas de garantie d’admission avant le 31 mars 2021. Suisag fait cependant tout son possible pour que les exploitations qui se sont annoncées puissent être admises le n plus rapidement possible.

L’utilisation d’antibiotiques est évaluée individuellement pour chaque catégorie animale. Outre l’évolution individuelle de l’index de traitement animal, le trimestre actuel est toujours comparé avec la moyenne suisse.

Journal électronique des traitements : aperçu en bref Avantages • Saisie électronique simplifiée des traitements des animaux individuels et des groupes d’animaux • Présentation claire du journal des traitements et des départs d’animaux (conformément aux prescriptions légales) • Evaluation simple de la consommation de médicaments • Informations précises concernant les maladies, les traitements, les départs d’animaux et leurs conséquences. Fonctions • Enregistrement des médicaments (tous les médicaments autorisés en Suisse sont intégrés dans le système et peuvent être inscrits simplement) • Enregistrement des traitements • Informations concernant les stocks actuels de médicaments • Les traitements de routine (vaccinations, etc.) peuvent être enregistrés en tant que favoris pour un accès rapide • Un journal des sorties incluant tous les animaux et toutes les causes de sorties est également disponible

Auteurs Michael Weber, responsable projets stratégiques, Matteo Aepli, directeur, Suisag, 6204 Sempach

• Evaluation des traitements et des causes de sortie en tenant compte des performances de l’exploitation

Contact SSP SSP Suisse romande 024 441 61 26

• Transfert dans Excel pour la mise en valeur des données et sous forme de PDF pour impression

Photos Suisag

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a mélasse de betteraves est un sous-produit de la production sucrière suisse. La mélasse résulte de la cristallisation du sucre issu du jus de betterave concentré. Outre du sucre, ce liquide sirupeux contient des minéraux et des oligo-éléments importants. Sa teneur en potassium et en sodium contribue efficacement au bilan hydrique corporel. La mélasse réduit les problèmes de toux Sa consistance et le mélange de sucre et de minéraux rendent la mélasse appétible. En cas d’ingestion réduite, lorsqu’il fait chaud ou durant les phases où les besoins sont élevés (allaitement, concours), l’appétibilité de la ration peut être améliorée en y ajoutant de la mélasse. Cette dernière présente en outre l’avantage de lier les particules fines. Ajouter de la mélasse aux fourrages grossiers contribue donc à réduire les problèmes de toux. Les chevaux sensibles à la poussière devraient recevoir des granulés plutôt que des composants non traités ou floconnés. Le glucose, un fournisseur d’énergie La mélasse se compose à hauteur de 50 % de sucre, principalement des molécules de sucre à chaîne courte constituées de glucose, de fructose et de ga-

lactose. Dans le métabolisme, elles sont utilisées en tant que source d’énergie rapidement disponible. Il s’ensuit une augmentation du taux de sucre dans le sang, suivie de la sécrétion d’insuline, une hormone servant à véhiculer le glucose du sang dans les cellules, où l’énergie est utilisée. Le glucose excédentaire est stocké dans le foie et les cellules musculaires et libéré à nouveau en cas de besoin. Le glucose est toutefois également transféré dans les cellules adipeuses. Lorsque l’apport de glucose est supérieur à sa dégradation via l’activité musculaire, le taux de glucose dans le sang atteint un niveau élevé et la sécrétion d’insuline ne permet plus de le stabiliser. Il peut s’ensuivre une résistance à l’insuline, une maladie comparable au diabète chez l’être humain. D’autres maladies hormonales tels le syndrome métabolique équin (SME) ou le syndrome de Cushing se traduisent également par un dérèglement du métabolisme des glucides. Chez les chevaux affectés par ce genre de troubles, il faut renoncer à utiliser de la mélasse.

Barbara Eichenberger

Charles von der Weid

Alimentation traditionnelle à base d’avoine En Europe, l’avoine est la céréale traditionnellement utilisée dans l’alimentation des che-

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Production animale

Hypona Optimal-Zero Hypona Optimal-Zero est un produit répondant aux critères évoqués dans le présent article. A la place de la mélasse, le nouvel Hypona OptimalZero contient de l’huile végétale conférant de précieuses substances à cet aliment combi, sans surcharger le métabolisme pour autant. Dans cet aliment, l’absence d’avoine se solde par une dégradation plus lente et plus continue de l’énergie, qui est disponible de façon régulière pour le cheval, en vue d’un niveau de performance optimal. Les chevaux apprécient beaucoup cet aliment complémentaire appétible au goût de pomme. Hypona Optimal-Zero convient par conséquent parfaitement aux chevaux de sport, mais aussi aux chevaux de loisir.

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Avec une bonne alimentation, les chevaux sont en bonne santé. Photo : màd

vaux. En comparaison avec d’autres céréales, l’avoine présente de nombreux avantages. Sa teneur élevée en balles et la taille de ses grains font que les chevaux la mâchent bien et la rendent très digeste, même lorsqu’elle n’a pas été transformée. L’avoine contient aussi une proportion relativement élevée d’acides gras insaturés et de mucilages ayant un effet bénéfique pour le métabolisme. Les éleveurs qui distribuent de l’a­ voine à leurs chevaux devraient par contre compléter la ration avec un aliment minéral vitaminé riche en calcium, afin d’équilibrer correctement la ration. Quand l’avoine excite L’avoine n’a malgré tout pas toujours une bonne image. L’avoine a un « effet excitant  » sur certains chevaux. Jusqu’à maintenant, il n’a pourtant pas été possible de prouver que certaines substances agissent sur le tempérament et les performances des chevaux. Une des causes éventuelles pour laquelle certains chevaux sur-ré-

agissent à l’avoine réside vraisemblablement dans la bonne digestibilité de l’énergie. La majeure partie de l’énergie contenue dans les grains d’avoine est disponible sous forme d’amidon. Dans l’avoine, l’amidon se compose de particules d’amidon de taille moyenne. C’est pourquoi près de 80 % de l’amidon d’avoine ingéré est absorbé sous forme de glucose. L’amidon contenu dans l’avoine est donc disponible très peu de temps après avoir été ingéré par le cheval. Dans le maïs, les particules d’amidon sont plutôt grandes et solidement liées entre elles. A cause de cela, seuls 30 % de l’amidon sont absorbés sous forme de glucose dans le petit intestin. L’amidon restant parvient dans le grand intestin dont il approvisionne la flore en énergie. Les acides aminés à chaînes courtes qui se forment sont absorbés à travers les parois de l’intestin. L’utilisation de maïs se traduit par une augmentation moindre du taux de sucre dans le sang. Suite à cela, l’énergie reste plus longtemps à la disposition du métabolisme. La di-

gestibilité ne diffère pas selon que l’amidon provient de l’avoine ou du maïs. En fait, c’est la vitesse à laquelle l’amidon est disponible pour le cheval qui diffère. L’avoine peut par conséquent très bien être remplacé par une autre espèce céréalière si le cheval réagit trop sensiblement à l’avoine. Conclusion En principe, ajouter de la mélasse et de l’avoine à la ration complémentaire ne pose pas de problème. Comme toujours, il faut veiller à une utilisation conforme aux besoins des animaux. Chez les animaux sensibles, c’est-à-dire chez les chevaux qui ont des difficultés à réguler leur métabolisme des sucres, l’utilisation de ces composants doit être limitée au strict n minimum ou être proscrite. Auteurs Dr Barbara Eichenberger, cheffe de ressort Recherche et essais UFA SA, 3360 Herzogenbuchsee ; Charles von der Weid, spécialiste Hypona, 1070 Puidoux

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Page Bio

Production de poussins bio

Nouveau couvoir bio en activité Le nouveau couvoir de Lindenberg produit des poussins bio pour l’engraissement et la ponte. Les œufs proviennent exclusivement d’exploitations parentales suisses. Le couvoir répond aux standards et aux exigences d’hygiène les plus récents. La capacité du couvoir peut être accrue en tout temps.

L

e nouveau couvoir bio de Lindenberg (BBL AG) est entré en service en janvier 2019. Il remplace le couvoir bio de Müswangen. Burgmer Geflügelzucht AG, à Weinfelden, Animalco AG, à Staufen, et Bell SA, à Zell, en sont les actionaires. D’ici la fin de cette année, près de 1,5 million de poussins bio seront produits dans ce couvoir. Technique ultra-moderne « Le couvoir répond aux derniers standards techniques en date », explique Magnus Döbeli, directeur d’Animalco SA et responsable technique de BBL AG. Selon lui, la planification minutieuse porte ses fruits, les premiers résultats obtenus avec le nouveau couvoir étant excellents, comme l’atteste l’augmentation de 2 % du taux d’éclosion. Au sein du BBL, les processus sont très bien pensés. L’hygiène stricte qui prévaut dans tous les domaines, de la livraison aux éclosoirs en passant par les incubateurs, est impressionnante. Immédiatement après l’éclosion, les poussins sont soigneusement placés dans des caisses de transport réservées à cet effet et transportés le jour même chez les clients, en utilisant des véhicules spécifiques. Une fois arrivés dans le poulailler d’élevage, les poussins d’un jour reçoivent leur premier aliment et de l’eau. « Le jour de l’éclosion, les poussins consomment ainsi librement le contenu de leur sac vitellin », explique Magnus Döbeli. Comme on le constate régulièrement, les poussins prennent de cette façon un très bon départ dans la vie, comme dans la nature. Magnus Döbeli estime qu’il n’est pas indis-

pensable de distribuer de l’aliment et de l’eau immédiatement après l’éclosion, comme le font certains couvoirs. Poussins bio BBL AG achète les œufs à couver destinés aux exploitations d’engraissement et de ponte auprès d’exploitations parentales bio situées exclusivement en Suisse, notamment auprès de Daniel Rogger. BBL AG dispose d’un poulailler pour la ligne d’engraissement et d’un autre pour la ligne de ponte. Les poussins d’engraissement bio sont vendus à Bell SA et à Micarna SA. Les poussins de ponte bio sont vendus à des éleveurs de poulettes bio. Ces éleveurs élèvent les poulettes pour des exploitations de ponte commercialisant leurs œufs via Ei AG Sursee, qui les vend à Coop. Perspectives « Les installations de BBL AG à Schongau sont situées en zone industrielle, dans une région rurale. Il

s’agit d’un emplacement très judicieux en termes de qualité de l’air et de risques d’épizooties », précise Ernesto Hausmann, président du conseil d’administration de BBL AG et précédemment CEO de Ei AG. A l’avenir, il serait tout à fait envisageable de porter la capacité de BBL AG à deux millions de poussins par an. L’étage supérieur abrite des installations techniques impression-

Josef Kottmann

Chiffres clés du couvoir BBL Capacité de l’incubateur : Capacité de l’éclosoir :

3 × 75 000 extensible à 4 × 75 000 3 × 25 000 extensible à 4 × 25 000

nantes. Un dispositif de récupération de chaleur s’y trouve également. « Et s’il était un jour possible, d’un point de vue pratique et en conformité avec les directives bio, de déterminer le sexe des poussins dans l’œuf, il y aurait aussi suffisamment de place pour de telles installations », affirme Magnus Döbeli, qui se dit confiant n en l’avenir. Couvoir de BBL AG, où les œufs passent 18 jours avant de parvenir dans les éclosoirs. Photo : Josef Kottmann

Auteur Josef Kottmann, journaliste agricole indépendant, 6243 Egolzwil

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Page Bio

Affouragement des ruminants en bio

Produire soi-même des protéagineux La modification des directives de Bio Suisse représente un énorme défi pour les détenteurs de vaches laitières et pour les fabricants d’aliments composés. En Suisse, la production de protéagineux doit fortement augmenter. L’échéance de 2022 approche et les producteurs concernés doivent évaluer dès maintenant les conséquences des changements de directives sur leurs exploitations.

Toni Büchler

Andreas Rohner

D

ès 2022, les directives Bio Suisse prévoient de plafonner à 5 % l’utilisation de concen­ trés à base de céréales et de pro­ téines dans la ration des ruminants. Les aliments distribués au bétail doivent par ailleurs provenir exclusi­ vement d’exploitations bourgeons si­ tuées en Suisse. Les adaptations in­ terviendront de manière échelonnée avec une étape intermédiaire dès 2020 (voir encadré). Ces changements de directives sont motivés par la volonté de ne pas dis­ tribuer au bétail des denrées alimen­ taires pouvant être affectées à l’ali­ mentation humaine.

L’autre moitié des composants bio utilisés pour produire des aliments bio est constituée de protéagineux tels le tourteau de soja, de colza et de tournesol ainsi que de sous-pro­ duits de meunerie et d’autres com­ posants. Le soja est la plus impor­ tante source de protéine Contrairement aux céréales, la qua­ si-totalité du tourteau de soja pro­ vient de l’étranger : chaque année, au moins 15 000 t de soja et de tour­ teau de soja sont ainsi importées pour produire des aliments compo­ sés bio destinés au bétail. Une part importante, soit environ 6000 t, est affectée à la fabrication d’aliments

pour les ruminants. A titre de com­ paraison, en 2018, la récolte indi­ gène de soja n’a atteint que 120 t. Utilisation de concentrés Dans le cadre d’une étude récente, Agroscope a analysé l’utilisation de concentrés dans les exploitations bio de notre pays. Il en est ressorti que 45 % des producteurs commerciali­ sant du lait bio utilisent moins de 5 % de concentrés dans la ration. L’étude d’Agroscope a démontré que la ré­ duction de la part des concentrés de 10 % à 5 % implique un changement de ration pour une exploitation lai­ tière bio sur deux.

Adaptation des directives bio dans l’affouragement des ruminants Actuellement Max. 10 % de concentrés Provenance indigène ou importation dès 2020

Max. 10 % de concentrés 90 % de la ration fourragère d’origine indigène

dès 2022

Max. 5 % de concentrés 100 % de provenance suisse

Approvisionnement indigène Les céréales fourragères et les légu­ mineuses à graines (pois, féverole) représentent près de la moitié des composants utilisés dans les aliments bio. En 2018, les importations de cé­ réales fourragères et de légumi­ neuses à graines destinées à la fabri­ cation d’aliments bio se sont élevées à quelque 13 000 t, ce qui représente environ 30 % des besoins des fabri­ cants d’aliments composés bio. Sur ces 13 000 t, un tiers, soit environ 4500 t, sont destinées à l’affourage­ ment des ruminants bio. 68

A compter de 2022, les fourrages bio achetés devront être produits exclusivement en Suisse. Photo : Revue UFA

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Page Bio Les surfaces de soja bio indigène doivent être considérablement accrues. Photo : fenaco GOF

Importations de luzerne On estime que beaucoup d’exploita­ tions bio importent des fourrages grossiers. Lorsque la part de concen­ trés dans la ration est faible, la ration est probablement complétée par des fourrages grossiers importés affi­ chant une teneur en protéine plus élevée, sous forme de luzerne (foin ou pellets) ou de pellets à base de trèfle, pour atteindre le meilleur équilibre énergie-protéine possible dans la ration. Conséquences La modification des directives Bio Suisse impliquant qu’au moins 90 % de la ration soit d’origine indigène à compter de 2020 n’entraînera pas de gros bouleversements. Par contre, après l’entrée en vigueur des direc­ tives définitives en 2022, toutes les composantes utilisées dans la ration des ruminants devront être produites

en Suisse. Cette étape entraînera des changements importants. Les exploitations concernées devront soit adapter les composants de la ra­ tion, soit s’approvisionner exclusive­ ment en produits bio indigènes. Si ces produits ne sont pas disponibles en quantité suffisante et à un prix abordable, les exploitations devront réduire la surface dévolue aux cultures et augmenter celle consa­ crée à la production fourragère. Celles qui ne peuvent pas le faire se­ ront contraintes de réduire la taille de leur troupeau. Soutien au soja A compter de 2022, selon l’étude d’Agroscope précitée, 50 % des ex­ ploitations laitières bio devront ré­ duire les quantités de concentrés qu’elles utilisent. Il s’ensuivra une demande accrue envers des aliments plus concentrés et les prix de ces derniers augmenteront en raison de la rareté des matières premières dis­ ponibles. Les besoins en soja, en lé­ gumineuses et en oléagineux suisses augmenteront par conséquent forte­ ment. Pour que le soja soit davan­ tage intégré dans la rotation des ex­ ploitations de grandes cultures bio, le prix indicatif a été augmenté de 5 francs à 105 fr./dt. Bio Suisse sou­ tient par ailleurs la culture indigène de soja fourrager bio en versant un montant de 35 fr./dt, soit 15 francs de plus que pour la campagne 2018. Ce prix (140.–/dt) vaut aussi pour les exploitations en reconversion. Production inférieure Les modifications de directives évo­ quées ci-dessus entraînent des boule­ versements importants pour les ex­ ploitations laitières et bien entendu aussi pour les éleveurs de moutons et de chèvres. Elles entraînent un chan­ gement d’état d’esprit. Les produc­ teurs doivent adapter les performances de leur bétail aux conditions naturelles

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Il faut plus de producteurs de soja fourrager ! L’augmentation progressive de la production de soja fourrager indi­ gène a déjà commencé. fenaco société coopérative souhaite inciter les chef(fe)s d’exploitation à cultiver du soja fourrager. Le prix indicatif actuel assure une bonne marge brute. Le soja est une sarclée qui four­ nit de bons rendements sur tous les sites dévolus au maïs grain. Le soja fourrager de reconversion bénéficie lui aussi d’une bonne de­ mande et sera payé, pour la récolte 2020, au même prix que le soja bio. Les producteurs sont invités à inciter leurs collègues à opter pour la culture de soja fourrager bio. Les conditions de prise en charge devraient être discutées au préalable avec le centre collecteur. La liste actuelle de tous les centres collecteurs du réseau Maxi est disponible sur https ://www.fenaco-gof.ch / fr/service / downloads. Sur www.bioactualite.ch, le FiBL met à disposition un calculateur de marge brute pour le soja ainsi qu’une foule de conseils de culture, en particulier pour la lutte contre les adventices. Des variétés de soja fourrager multipliées en bio et offrant de bons rendements complète­ ront très bientôt l’assortiment variétal actuel. Semences UFA s’engage dans la sélection et l’approvisionnement de nouvelles variétés et four­ nira prochainement des informations plus détaillées à ce sujet.

qui prévalent sur leur domaine. La ré­ duction des quantités de concentrés utilisés ne permettra plus de compen­ ser aussi bien les fluctuations de te­ neurs du fourrage. Il sera d’autant plus important de disposer d’animaux flexibles. Les races à deux fins ré­ pondent à ce critère et conviennent mieux que les races laitières hautes performances. Il est aussi crucial d’op­ timiser la qualité du fourrage de base, pour empêcher des fortes fluctuations n au niveau des teneurs.

Auteurs Toni Büchler, spécialiste bio au Service technique UFA, 3052 Zollikofen ; Andreas Rohner, fenaco céréales, oléagineux, matières premières, 8401 Winterthour ; Eva Studinger, Revue UFA, 3360 Herzogenbuchsee

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Vie quotidienne

Voyage des lecteurs

Afrique du Sud, une agriculture impressionnante Cette année, le voyage des lecteurs de la Revue UFA a conduit ses participants en Afrique du Sud. Ce pays se distingue par des paysages variés, une faune particulièrement riche et une agriculture très différente de celle pratiquée en Suisse, de par la taille des exploitations agricoles notamment. L’Afrique du Sud est aussi le pays des contrastes.

Ueli Wyss

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E

n Afrique du Sud, les terres font l’objet d’une lutte acharnée. Les surfaces agricoles appartiennent à des groupes agricoles ou à des grands propriétaires terriens blancs, ce qui est une source récurrente de tensions. En plus de cela, l’Afrique du Sud subit la pire sécheresse de ces dernières décennies. Sept provinces sur neuf ont déjà été classées en zone catastrophe. Les agriculteurs ont du mal à produire suffisamment

de fourrage pour nourrir leur bétail. L’Afrique du Sud est un pays de contrastes. Et c’est précisément ce que souhaitaient vivre les participantes et les participants au voyage des lecteurs organisé par la Revue UFA au début de l’année 2019. Parc national de Pilanesberg Nous avons débuté notre voyage par une visite du parc national du Pilanesberg. Ce parc situé dans le cratère

d’un volcan éteint s’étend sur 550 km 2. Lors de notre safari, nous avons aperçu de nombreux animaux sauvages, dont des éléphants, des rhinocéros, des hippopotames, des girafes, des antilopes et des lions. Station de réhabilitation Sur le domaine de la Cheetah Experience Farm à Blœmfontein, nous avons eu l’occasion d’approcher des félins de près. Cette ferme accueille REVUE UFA  9|2019


Vie quotidienne L’installation de séchage de fruits Locarno Sun Dried Fruit ne se trouve pas au Tessin mais dans la petite ville de Montagu en Afrique du Sud.

accroissements journaliers oscillent entre 1,8 et 2,2 kg. Sernick Farm produit sur place, dans son propre moulin, les aliments composés utilisés pour l’engraissement. Chaque mois, quelque 4000 bovins sont abattus dans l’abattoir construit sur l’exploitation. Sernick Farm abrite également une station de testage pour les taureaux. Cette station permet d’obtenir des données sur les accroissements journaliers et l’ingestion de fourrage. D’autres fermes peuvent aussi y faire tester leurs taureaux.

des espèces animales menacées ou en voie de disparition, comme des guépards, des lions, des léopards et d’autres félins, et les prépare à être relâchés pour vivre à l’état sauvage dans la nature. Sernick Feedlot La Sernick Farm s’étend sur 5000 ha et élève 550 vaches laitières de race Bonsmara. Les bovins sont engraissés dans un feedlot. La Sernick Farm achète aussi des bovins qui passent dans un premier temps 30 à 60 jours au pâturage. Ces animaux rejoignent ensuite les feedlot, où ils sont engraissés pendant 110 à 120 jours avant d’être abattus lorsqu’ils atteignent un poids vif de 540 kg. Les

Voyage des lecteurs en Afrique du Sud De janvier à février 2019, trois groupes de lecteurs de la Revue UFA se sont rendus en Afrique du Sud. Ces voyages ont été organisés par le bureau de voyage Terra Travel, en collaboration avec la Revue UFA. L’année prochaine, le voyage des lecteurs se déroulera au Panama (voir page 76).

Les participantes et les participants au voyage des lecteurs : lors des trois voyages organisés, 70 personnes ont appris à connaître les multiples facettes de l’Afrique du Sud.

Production laitière La ferme laitière que nous avons visitée élève 500 vaches Jersey et Holstein issues de génétique néo-zélandaise. Cette ferme prévoyait d’adopter le système de pâture néo-zélandais. Mais à cause de la sécheresse qui a sévi ces trois dernières années, 30 % de la ration doit être distribuée à l’étable. La production laitière atteint 5500 kg par vache et par lactation, avec des teneurs s’élevant à 4,6 % pour la graisse et à 3,5 % pour la protéine. Certaines parcelles peuvent être irriguées. Outre le maïs, du sorgo est cultivé sur le domaine. L’exploitation commercialise ellemême environ 10 % du lait qu’elle produit. Cette ferme laitière prévoit aussi de fabriquer ses propres yogourts et du fromage. Le lait est vendu 4,60 Rand le litre, soit l’équivalent de 32 centimes. Les fleurs de protéa La protée royale (King Protea) est la fleur emblématique de l’Afrique du Sud, qui l’arbore même sur son drapeau. La protée royale est probablement la fleur sauvage la plus appré-

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Vie quotidienne 1

1 · La Sernick Farm élève 550 vaches mères de race Bonsmara.

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2 - 4 · Safari à travers le parc national de Pilanesberg. 5 · La ferme aux autruches La Plume est située dans la région du Petit Karoo et élève quelque 3000 autruches. 6 - 7 · Dégustation de vin au domaine viticole de Fairview à Paarl.

Auteur Ueli Wyss est agronome et habite à Marly (FR). Il a participé au premier voyage (du 13 au 29 janvier 2019). Photos Ueli Wyss et des participants au voyage.

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ciée au monde. En effet , de nombreux magasins de fleurs agrémentent leurs bouquets avec des fleurs de protée. En tout, on dénombre 130 écotypes de protée dans le monde, dont 65 dans les seuls environs de Cape Town. Le domaine de Fynbos Farm cultive une vingtaine de variétés de protée sur 3,2 ha, à raison de 4000 à 5500 plantes à l’hectare, et vend des fleurs ainsi que des semences dans le monde entier. Cultiver ces plantes requiert beaucoup de travail manuel. Depuis trois ans, la Fynbos Farm n’utilise plus d’herbicides.

parties sur plusieurs fermes. A cause de la sécheresse, le cheptel ne s’élève actuellement plus qu’à 300 000 autruches. La ferme que nous avons visité s’étend sur 5500 ha. Outre 3000 autruches, cette ferme élève aussi des vaches mères et des moutons. Les 2000 ha consacrés à la production de luzerne servent à produire du fourrage pour les autruches. La viande d’autruche est pauvre en cholestérol, en graisse et en calories. Les autruches pèsent environ 100 kg à l’abattage, ce qui représente une production de viande de l’ordre de 30 kg.

Luzerne pour les autruches La région de Petit Karoo dans les environs d’Oudtshorn est le noyau de l’élevage d’autruches en Afrique du Sud. Depuis 1822, l’autruche est un animal protégé en Afrique du Sud. A l’époque, on craignait en effet déjà sa disparition. Pendant de nombreux siècles, ses plumes furent très prisées et même considérées comme des bijoux. Aujourd’hui, les autruches sont surtout élevées pour leur viande et leur cuir. Petit Karoo compte en moyenne une population de 650 000 autruches ré-

Fruits et vin L’Afrique du Sud bénéficie de conditions naturelles idéales pour produire du vin et des fruits. Le climat, les sols fertiles et l’expérience agricole séculaire dont ce pays bénéficie en font un des leaders des exportations de vins dans le monde. Un des domaines visités cultive des prunes, des abricots et des pêches sur plus de 20 ha. Les fruits qui viennent d’être récoltés sont triés et emballés dans un grand entrepôt. Dans le second domaine dans lequel nous nous sommes rendus, les fruits

sont coupés à la main avant d’être séchés au soleil sur des claies en bois. Les régions viticoles sont majoritairement situées dans le sud du pays, presque exclusivement dans la province du Cap-Occidental, généralement à proximité de la côte. Dans les régions côtières du Cap-Occidental, la viticulture bénéficie de l’effet rafraîchissant du courant de Benguela. En Afrique du Sud, la viticulture est un secteur économique important, avec une production annuelle de 11,3 millions d’hectolitres de vin. Dans les régions de Stellenbosch, Franschœk et Paarl, nous avons visité quatre vignobles et dégusté plusieurs vins. Cape Town et ses environs Notre voyage s’est achevé à Cape Town, qui était aussi un lieu phare de notre voyage des lecteurs. Le quartier de Bo-Kaap, le bord de mer et surtout la route qui mène au Tafelberg (Table Mountain) étaient remplis de touristes. Nous avons bouclé notre magnifique périple par une excursion qui nous a conduit de la Péninsule du Cap au Cap de Bonne-Espérance. n REVUE UFA  9|2019


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Vie quotidienne

Recettes

Tourte au yogourt

Pour toutes les occasions Lors des fêtes, la tourte au yogourt ne doit pas faire défaut au Café du Wallierhof. Afin de faire d’une pierre deux coups, la recette suivante suffit même pour deux gâteaux.

Tourte au yogourt Biscuit 4 œufs, 1 c.s. d’eau tiède 120 g de sucre, 1 pincée de sel 80 g de farine, 40 g de fécule 1 c.c. de poudre à lever Battre en mousse les œufs, le sucre, le sel et l’eau pendant 20 minutes. Passer au tamis la farine, la fécule et la poudre à lever et incorporer. Cuire pendant 30 minutes au four préchauffé à 180° C sur la deuxième rainure depuis le bas. Laisser refroidir et couper en deux horizontalement. Crème au yogourt 1 dl d’eau chaude, 12 feuilles de gélatine 250 g de séré, 250 g de mascarpone 1 kg de yogourt, 1 citron 200 g de sucre, 4 c.s. de sucre vanille fruits de saison, fruits rouges ou confits, poires ou abricots, par exemple Mettre les deux moitiés de biscuit chacune sur un plat à tourte. Appliquer les moules démontables. Disposer les fruits coupés en morceaux sur les biscuits avec le jus des fruits ou un peu de sirop. Tremper la gélatine dans de l’eau froide. Bien mélanger le séré, le mascarpone et le yogourt. Ajouter le jus et le zeste du citron, le sucre et le sucre vanillé et continuer à remuer. Dissoudre dans de l’eau chaude la gélatine trempée, l’ajouter à la masse en la passant dans une passoire à thé sans cesser de remuer. Répartir la masse sur les deux biscuits et mettre immédiatement au frais. Laisser durcir pendant au moins 3 heures. 74

Croquant 100 g de sucre, 1 c.s. d’eau 100 g de noix à choix Chauffer sucre et eau sans remuer dans une poêle en acier inoxydable. Réduire la température, laisser mijoter en secouant la poêle jusqu’à obtention d’un caramel clair. Retirer la poêle, ajouter les noix, mélanger. Etaler sur un papier de cuisson,laisser refroidir. Râper le croquant. Décoration des tourtes 1,5 dl de crème fouettée croquant, fruits Détacher du moule les bords des tourtes. Garnir les bords avec un peu de crème fouettée. Répartir le croquant sur les bords des tourtes. Décorer les tourtes avec des rosettes de crème fouettée, des fruits frais et une feuille de mélisse citronnelle ou n de menthe. Cette tourte a tous les avantages. Photo : Anne-Marie Trümpi

Regula Gygax, responsable de formation

Le Wallierhof décrit la formation en économie familiale à l’aide de trois adjectifs : engagée, personnelle, tournée vers la pratique. La tourte au yogourt est servie lors de la fête de remise des

diplômes. Regula Gygax, responsable de la formation en économie familiale au Wallierhof apprécie beaucoup cette recette : « La tourte a vraiment énormément d’avantages : elle est vite préparée avec des produits qu’on a toujours à la ferme, on peut la varier selon la saison, elle a toujours un aspect très professionnel et elle est particulièrement délicieuse. On peut la préparer deux jours à l’avance et la décorer en dernière minute. Elle peut également être congelée. La tourte au yogourt est belle, même coupée, car elle est très solide. »

Votre recette Vous souhaitez également présenter votre recette préférée dans la Revue UFA ? Annoncez-vous auprès d'Anne-Marie Trümpi, + 058 433 65 22, anne-marie.truempi@ ufarevue.ch Autres recettes Vous trouverez d’autres recettes de nos agricultrices sur www.revueufa.ch

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Voyage d’étude 2020

Offre lecteurs

Le Panama, trait d’union entre les continents Voyage 1 :  17.1 – 3.2.2020 Voyage 2 :  24.1 – 10.2.2020

En vrai paradis naturel, le territoire du canal de Panama et des Panama Papers surprend ses visiteurs, au cœur de l’Amérique centrale. Sentiers dans la jungle, gorges volcaniques, plages caribéennes et peuplées de milliers d’espèces animales : ce petit pays situé à l’endroit où les continents américains rétrécissent est un trésor de biodiversité.

Programme 1er jour : vol Zurich – Panama City Voyage avec Air France à destination de Panama City. Atterrissage en soirée. Accueil par un guide. Répartition des chambres pour deux nuits à l’hôtel Hilton Garden Inn à Panama City. Repas du soir en commun. 2e jour : écluses de Miraflores L’après-midi, déplacement dans la vieille ville de style colonial. Tour de la ville avec aperçu du centre financier ultra-moderne, de l’entrée du canal et du pont des Amériques. Repas de midi en commun. Ensuite, déplacement à destination des écluses de Miraflores. Tour instructif dans le centre de la ville. Ensuite, nous observerons les géants de l’océan à leur passage dans les écluses. Retour à l’hôtel. Repas du soir. 3e jour : vol pour les îles San Blas Court vol à destination du paradis tropical de San Blas, une région autonome des Indiens de Guna, dont nous apprendrons à connaître la culture. Détente sur la plage. Hébergement dans une simple loge indienne, repas de midi et du soir compris. 4e jour : San Blas – Panama City Baignade, plongée ou excursion dans la région. Repas de midi en commun. L’après-midi, retour au port en bateau et voyage en bus pour Panama City. Deux nuits supplémentaires au Hilton Garden Inn. Repas du soir en commun. 5 jour : agriculture tropicale Visite de petits paysans pratiquant l’agriculture de subsistance. Voyage en pirogue au parc national de Chagres. Nous traverserons le lac Alajuela et visiterons une ferme produisant du café, du manioc, du yam, des bananes et des oranges. Lors du repas de midi, nous assisterons aux danses folkloriques pratiquées par les paysans panaméens. Au cours d’une e

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brève promenade, nous apercevrons la Camino Real, l’ancienne route commerciale des conquistadors espagnols entre l’océan Pacifique et l’océan Atlantique. Retour à l’hôtel. 6e jour : Panama City – La Chorrera – Penonomé Trajet vers La Chorrera. Visite guidée d’une plantation d’ananas équipée d’une installation d’emballage. Repas de midi sur la terrasse de la plantation. Poursuite du voyage vers Penonomé. Répartition des chambres à l’hôtel Code pour deux nuits, repas du soir en commun. 7e jour : visite technique à Penonomé Visite d’un domaine agricole pratiquant la riziculture. Repas de midi en commun dans un restaurant local. Trajet le long des champs de cannes à sucre. Visite d’une sucrerie. Retour à l’hôtel. Repas du soir en commun. 8e jour : Penonomé – Aguadulce – Chitré Déplacement pour la ville d’Aguadulce. Nous y visiterons une petite ferme de production de crevettes ainsi qu’un marais salant. Repas de midi à base de spécialités locales. Poursuite du voyage vers Chitré. Attribution des chambres au Cubita Resort pour deux nuits. Repas du soir en commun. 9e jour : péninsule d’Azuero Visite de la Hacienda Isidro, la plus célèbre fabrique de rhum du pays. Nous pourrons déguster du rhum Valera produit à base de mélasse de sucre. Repas de midi. L’après-midi, visite d’un fabricant de masques produisant surtout des masques traditionnels à l’effigie du diable. Retour à l’hôtel et repas en commun. 10e jour : Chitré – Boquete Courte visite de la ville de Chitré. Halte intermédiaire à Parita et visite de la place principale édifiée au moyen-âge, qui est très bien conservée. Trajet sur la célèbre route Panaméricaine. L’après-midi, arrivée à Boquete. Répartition des chambres pour trois nuits à l’hôtel Valle Escondito. Temps libre jusqu’au repas du soir en commun. 11e jour : visites techniques à Chiriqui La région entourant le volcan Barù ( 3475 m ) convient idéalement pour produire du café, des oranges et de nom-

breuses autres cultures. Nous visiterons une des plus importantes plantations d’orangers du pays, comprenant une installation de transformation. Repas de midi en commun. L’après-midi, nous verrons comment les tomates et les salades sont cultivées dans les zones climatiques d’altitude marquées par des températures clémentes. Retour à l’hôtel. Temps libre. Repas du soir en commun. 12e jour : visite technique à Chiriqui La province de Chiriqui est aussi le centre de la production laitière au Panama. Nous visiterons une grande exploitation agricole pratiquant la production laitière, l’élevage porcin et l’aviculture. Pendant le reste de la journée, temps libre à l’hôtel. Repas de midi et du soir en commun. 13e jour : Boquete – Bocas del Toro Le café cultivé dans la région de Boquete est l’un des meilleurs du monde. Nous visiterons une plantation en détail et dégusterons le meilleur des cafés. Repas de midi en commun en route. Poursuite du trajet à destination d’Almirante et, à partir de là, en bateau à destination de Bocas del Toro. Répartition des chambres pour deux nuits au Playa Tortuga Resort, avec repas du soir. 14e jour : région de Bocas del Toro Voyage sur la terre ferme en direction d’Almirante. La marque « Chiquita » possédait aussi des énormes plantations de bananes au Panama. Pour des raisons de coûts, les plantations situées au Panama sont devenues des coopératives locales. Visite d’une de ces plantations. Repas de midi en commun. Déplacement à destination d’une plantation de cacao appartenant aux indiens Ngobe et gérée en bio. Visite intéressante en compagnie d’un membre expérimenté du village. Retour en bateau dans notre complexe touristique. Repas du soir. 15e jour : Bocas del Toro – Panama City Cette journée sera entièrement vouée à des moments de détente à Bocas del Toro, une île caribéenne regorgeant de trésors naturels protégés par le parc national Bastimentos. Ce parc national abrite aussi une des rares zones de reproduction de tortues de mer. Excursion optionnelle : déplacement à destination de Dolphin Bay, où nous aurons peut-être la chance d’apercevoir des dauphins. Trajet vers Cayo Coral, une bar-

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16e jour : canal de Panama Voyage en bateau sur le canal passant sous le pont « Puente de Las Américas ». Peu après, nous parviendrons aux écluses de Miraflores. Les écluses de Pedro Miguel soulèvent les bateaux au niveau du lac Gatún. Traversée de l’étroite coupe Gaillard. Repas sur le bateau. Après environ quatre heures, nous atteindrons Gamboa. Depuis là, retour en bus à l’hôtel. Reste de la journée à libre disposition. L’après-midi, moment tranquille en commun et repas du soir dans un restaurant local. 17e jour : Panama City – retour Trajet de Gamboa au lac Gatún. Déplacement en bateau au milieu du lac. La forêt tropicale recouvre toutes les terres de la région. Brèves haltes intermédiaires sur quelques petites îles où des singes capucins, des singes hurleurs et des tamarins de Geoffroy vivent en liberté. Nous observerons ces singes de très près. Retour à l’hôtel. Temps libre pour flâner en ville. Retour avec Air France en fin de soirée. 18e jour : Zurich Après une escale à Paris, nous atterrirons à Zurich en soirée.

Prestations Prix par personne Chambre double Fr. 5935.– Suppl. chambre individuelle Fr. 1160.– Excursion facultative Fr. 95.– Prix basé sur au moins 26 participants Prestations incluses • Tous les vols en classe Economy, vols internes, suppléments carburant et taxes inclus ( sous réserve de changement )

REVUE UFA  7 - 8|2019

• Guide de voyage spécialisé parlant allemand • Hôtels de première classe et de classe moyenne, base pension complète (exceptions mentionnées) • Visites et transferts selon le programme de voyage, sous réserve de modification • Pourboire pour les chauffeurs et guides • Documents de voyage détaillés Prestations non comprises • 3 repas de midi ( jour 10 / 15 / 17 ) • Dépenses personnelles • Pourboires dans les restaurants et hôtels • Assurance annuelle Elvia • Entrées et visites non mentionnées

Prolongation Vacances balnéaires à Rio Hato Cinq nuits dans le complexe touristique cinq étoiles Mariott Golf & Beach, petit-déjeuner compris. Un complexe hôtelier luxueux et familial nous attend au milieu de superbes jardins tropicaux et d’une lagune avec vue sur l’océan Pacifique. Ce complexe hôtelier est situé au bord de plages remarquablement préservées et entourées de magnifiques bâtiments datant de l’époque coloniale espagnole, de superbes piscines, d’une place de golf de 18 trous et du remarquable Corotu Spa. Vol vers Zurich le 22e jour, arrivée à Zurich le 23e jour. Prix par

Talon d’inscription

rière de corail. Les passionnés de corail pourront s’en donner à cœur joie ! Le restaurant situé au-dessus de la barrière de corail est un endroit idéal pour tous ceux qui souhaitent déguster une délicieuse Piña Colada. L’après-midi, déplacement à destination de l’île paradisiaque de Cayo Zapatilla. En fin d’après-midi, vol retour pour Panama City. Hébergement et repas du soir à l’hôtel Radisson Panama Canal.

personne en chambre double Fr. 785.–, suppl. chambre individuelle Fr. 665.–. Chambre première classe : suppl. chambre double Fr. 80.–, chambre individiduelle Fr. 150.–, suppl. demi-pension Fr. 375.–.

Informations générales Inscription : Jusqu’au 15 octobre 2019 au plus tard à l’aide du talon ci-dessous ou sur www.revueufa.ch. Le nombre de participants étant limité, les inscriptions sont prises en considération en fonction de leur ordre d’arrivée. Acompte : Après réception de votre inscription, vous recevrez une confirmation / facture pour le versement d’un acompte de Fr. 1000.– par personne. Formalités : Les citoyens suisses doivent disposer d’un passeport valable arrivant à échéance au plus tôt six mois après la date de retour prévue. Climat : Le Panama dispose d’un climat tropical. Les températures oscillent toute l’année entre 29 et 32 degrés en cours de journée et entre 23 et 25 degrés pendant la nuit. Annulation : Ce sont les conditions de voyage et contractuelles de Tweren-bold Reisen AG / Terra Travel AG qui font foi. Nous prélevons une taxe de traitement de dossier de Fr. 60.–/personne dès réception de l’inscription définitive.

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Talon d’inscription au voyage d’étude 2020 de la Revue UFA au Panama. A renvoyer le plus rapidement possible, mais au plus tard le 15 octobre 2019 à : Revue UFA, Voyage Panama, CP 344, 8401 Winterthour M 1er voyage 17.1 – 3.2.2020  M 2e voyage 24.1 – 10.2.2020 1er nom ( selon passeport )

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Date de naissance

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Téléphone E-mail M Chambre double M Prolongation vacances balnéaires à Rio Hato Demande particulière : ………………………….

M Chambre simple M Excursion suppl. Bocas del Toro/Dolphin Bay

Assurance annuelle Elvia M oui  M non ( déjà assuré-e ) M Une personne Fr. 124.– M 2 personnes et famille Fr. 199.– Veuillez joindre une copie de votre passeport. Lieu et date

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Vie quotidienne

Côté jardin

Les vivaces

Polyvalence dans le règne végétal Les vivaces s’utilisent dans tous les secteurs du jardin. Le vaste assortiment de plantes vivaces disponible s’étend des emplacements ombragés aux endroits ensoleillés, mouillés et humides ou même arides.

Martin Kündig

L

e groupe de plantes herbacées pluriannuelles des vivaces s’intègre de multiples façons dans le jardin. Les vivaces s’utilisent dans tous les secteurs du jardin : un vaste assortiment de plantes vivaces allant des emplacements ombragés à ensoleillés, mouillés et humides ou encore arides est disponible. Du haut de leurs différentes formes et caractéristiques, les vivaces se déclinent par exemple en fleurs à couper, plantes de rocaille, fougères, graminées, plantes couvre-sol ou plantes ornementales. Aménagement d’une platebande de vivaces Il convient au préalable de faire une esquisse en y définissant les secteurs de vie des surfaces de vivaces (emplacement, type de sol, etc.), ainsi que le thème : s’agit-il d’une platebande de plantes de fleurs à couper,

une plate-bande sèche dans le jardin de rocaille, etc. ? Les plantes sont retenues selon le thème et l’emplacement choisis. Les espaces doivent être planifiés selon la forme de croissance des plantes. Souvent, les fleurs pluriannuelles sont plantées trop serrées et doivent être replantées à court terme. A l’inverse des fleurs annuelles, dont la floraison dure longtemps, la plupart des vivaces affichent une floraison plutôt courte de l’ordre de 4 à 6 semaines. L’assortiment compte néanmoins des plantes fleurissant au printemps, en été ou en automne et pouvant être semées dans les différents secteurs du jardin. Dans le choix des vivaces, il faut tenir compte du déroulement de la période de floraison. S’agissant de la période de floraison, en taillant les vivaces au bon moment après la première floraison, on peut induire une seconde

Comment soigner les vivaces • Engrais : selon le type de plantes choisies, apportez de l’engrais de démarrage avec de l’engrais pour fleurs organiques ou du compost (l’engrais de démarrage est apporté chaque printemps aux plates-bandes de vivaces existantes). • Taille : la taille principale des vivaces s’effectue en automne. Exceptions : les vivaces à floraison hivernale ; celles fleurissant au printemps, qui sont coupées directement après la floraison ; les vivaces fleurissant en été, chez lesquelles ont induit une seconde floraison. Les graminées et autres vivaces sensibles à l’humidité hivernale ne doivent être taillées qu’au printemps. • Rajeunissement : en cas de vieillissement de la souche de vivaces ou de manque de place, les fleurs pluriannuelles aux racines compactes peuvent être rajeunies par division au début du printemps ou en automne.

Les vivaces décorent un jardin champêtre. Photo : dreapelle / pixelio.de

Auteur Martin Kündig, maître jardinier /formateur, économie familiale, Wallierhof, 4533 Riedholz

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floraison (p. ex. pieds d’alouette, lupins, variétés de marguerites, etc.). Selon le thème choisi, il est aussi recommandé de mélanger des vivaces basses et élevées pour apporter du punch, de la diversité et du mouvement dans une surface de vivaces. Délai de plantation Les vivaces se plantent principalement au printemps (de mars à avril) et en automne (de septembre à octobre). Travaillez bien le sol avant la replantation. Plantez sur une surface exempte de mauvaises herbes à problème, nuisibles et pérennes. n REVUE UFA  9|2019


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Fait maison, naturellement

Fête des Vignerons 2019 Près d’un million de personnes se sont rendues à la Fête des Vignerons de Vevey. Avec 375 000 spectateurs, le spectacle 2019 a été le plus vu des douze éditions, dont la première remonte à 1797. Au total, 420 000 billets ont été mis en vente. Cette fête, qui fait partie du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, a duré 25 jours. La plus forte affluence

Plastique dans la nature Chaque année, 5120 t de plastique finissent dans la nature. C’est ce que montre une étude menée par l’Empa sur mandat de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV). Les sept matières plastiques les plus utilisées ont été analysées, en distinguant le microplastique (diamètre inférieur à 5 mm) du macroplastique (diamètre supérieur à 5 mm). La quantité de plastique libérée sur et dans les sols est près de 40 fois plus élevée que celle qui se disperse dans les eaux. Cela s’explique avant tout par le littering, qui pollue en particulier les sols, mais aussi les eaux, avec du macroplastique, ainsi que par

l’utilisation de films plastiques dans l’agriculture. L’agriculture et le secteur de la construction sont les principales sources de microplastique dans les sols, lequel provient notamment de la désagrégation de films et conduites. vs

(100 000 personnes) a été enregistrée le 1er août. La journée dédiée au canton hôte, le canton de Vaud, a elle aussi attiré de nombreux visiteurs (90  000 personnes). Frédéric Hohl, directeur du CO, s’est dit très satisfait. Les festivités ont pris fin, mais pas les travaux : le démontage de l’arène durera jusqu’au 15 octobre. LID

Histoires d’alpage Lancé en 2010, le blog « Histoires d’alpage » donne la parole à des producteurs de fromage d’alpage suisse, qui racontent leurs aventures durant les mois d’été. Si la vie à la montagne semble idyllique, elle représente surtout beaucoup de travail. L’une des difficultés est la météo, à l’image de la grande sécheresse de 2018, qui a donné bien du fil à retordre à nos alpagistes blogueurs. Cette année, la montée à l’alpage a dû être retardée en raison de la neige encore abondante en altitude. La routine s’est depuis installée chez les producteurs de fromage d’alpage, et les premières meules affinées ont déjà pu être transportées en plaine début août, comme l’écrit Melanie Hertner, de l’alpage Fasons. Sur l’alpage Formazzora aussi, la production de fromage bat son plein. « Une délicieuse odeur de fromage frais et de petit-lait règne dans toute la fromagerie », raconte Regula Colombo, première participante à alimenter le blog en italien. Fromage d’alpage suisse

Vie quotidienne

Pia Amstutz-Grädel

Tartinade aux herbes et aux noix

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Photo : Verena Säle

Hacher les herbes aromatiques et les noix, râper le fromage et presser l’ail. Mixer tous les ingrédients jusqu’à obtention d’une pâte à tartiner. www.inforama.ch

Pa r t i c i p et gagn ez ez ! Tirage au sort… La foire suisse attirant le plus grand nombre de visiteurs se déroulera du 10 au 20 octobre 2019. Avec des présentations intéressantes, plus de 600 exposants et l’invité d’honneur, la « culture populaire suisse », les visiteurs vivront des moments forts, mémorables et pleins d’émotion. Nous tirons au sort deux billets d’entrée. Envoyez un SMS avec la mention KFL Olma, votre nom et votre adresse, au n o 880 (1 franc). Le délai de participation est fixé au 30 septembre 2019. Les conditions de participation et les noms des gagnants du dernier tirage se trouvent sur www.revueufa.ch.

REVUE UFA  9|2019 83


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REVUE UFA  9|2019

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Impressum Revue UFA Périodique spécialisé des membres des LANDI. Les nu­ méros 3, 5, 7 - 8, 10 et 12 sont accom­pagnés du LANDI Contact, compris dans l’abonnement. LANDI Contact  : ISSN 1420 - 5106. Editeur fenaco société coopérative, Erlachstrasse 5, 3001 Berne Coéditeurs LV-St. Gallen et GVS Schaffhouse. La participation des éditeurs à d’autres entreprises est indiquée dans les rapports de gestion respectifs, disponibles auprès de la maison d’édition.

Adresse édition / rédaction Revue UFA, Theaterstrasse 15 a, 8401 Winterthour Rédaction Tél. 058 433 65 30 redaktion@ufarevue.ch Markus Röösli ( rö ), directeur de publication ; Jean-Pierre Burri ( jpb ) ; Cyril de Poret ( cdp ), resp. édition française ; Dr Verena Säle ( vs ) ; Eva Studinger ( es ) ; Anne-Marie Trümpi ( at ) Graphique / Layout Stephan Rüegg, Rainer Paberzis, Andri Cavegn, Matthias Lutz, Aline Pulfer

Edition / Abonnement Tél. 058 433 65 20 Fax 058 433 65 35 info@ufarevue.ch Markus Röösli ( directeur de publication ), Fabienne Elmer Carla Camenzind Annonces Revue UFA, Theaterstrasse 15 a, 8401 Winterthour Tél. 058 433 65 30 Fax 058 433 65 35 info@ufarevue.ch Thomas Stuckert, Fabienne Elmer. Délai 20 jours avant la parution

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Publication2019 CIBLÉ COMPÉTENT TRANSPARENT

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à un accord ex­près de Publication 2019 la rédaction. Les articles de la rubrique « Know-how » sont des PR ou des publireportages sur des entreprises et leurs produits. CIBLÉ COMPÉTENT TRANSPARENT

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Spécialités UFA UFA-Ketonex (EXTRA) UFA-Nitrodigest UFA-Hepato 10 % de rabais jusqu'au 29.11.2019 ALIMENT DU MOIS

Les vaches d’élites mangent les aliments de démarrage UFA

UFA-Fenergie Sucre de fer Rabais Fr. 20.–/sac de 25 kg jusqu'au 27.09.2019 ACTION

HYPONA Optimal-Zero Sans mélasse, ni avoine Rabais de Fr. 5.–/100 kg jusqu'au 20.09.2019

Gratuit une salopette UFA

avec de la méthionine protégée dans le rumen • Apport garantit des premiers acides aminés limitants • Soulagent et protègent le foie • Améliorent l‘efficacité des protéines

Rabais Fr. 3.–/100 kg

Assortiment principal pour vaches laitières, y compris compléments de régime UFA valable jusqu‘au 18.10.19

Jusqu’au 29.11.2019, recevez une salopette UFA dès l’achat de 200 kg de composés minéraux MINEX/UFA

Service Technique UFA Zollikofen Puidoux 058 434 10 00 058 434 09 00

Dans votre

LANDI ufa.ch


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