Revue UFA 10/18

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Périodique spécialisé du groupe fenaco-LANDI | www.revueufa.ch

Edition 10 | 2018

Cultures de niche Le millet, le lin, le pavot et d’autres cultures alternatives sont une source de diversité dans les champs.

Page 35

Construire en dehors de la zone à bâtir Page 10 Presses à balles carrées haute densité Page 20 Le maïs ensilage évolue pendant le stockage Page 51


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Editorial fenaco actuel

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Planification de construction La construction hors de la zone à bâtir implique le respect de directives strictes.

Collaboration transfrontalière En un mot : compétence internationale fenaco Engagement : soutien à une fromagerie en Valais Patates douces du Seeland Récolte de raisin précoce en Suisse orientale

4 5 6 7 8

Gestion Contraintes liées à l’aménagement du territoire 10 Brèves 13 Marketing en faveur de son propre domaine 14 Contribuer à une meilleure compréhension de l’agriculture 18

Technique agricole

Reform Metron Le Metron P48 RC est un porte-outil télécommandé qui dispose d’un réel entraînement hybride.

23

Presse à balles carrées: pression et performances élevés 20 Reform Metron P48 RC 23 Test pratique : le Lely Astronaut A5 24 Nouveautés de la marque Claas 28 Krone présente ses machines les plus récentes 30 Nouveautés/concours 34

Production végétale

Renoncement aux herbicides Les sous-semis permettent de renoncer aux herbicides. Mais quelle est la rentabilité d’une telle mesure ?

48

Informations pour les membres du groupe fenaco-LANDI | octobre 2018

12

Herbe en rouleau Au sein de la CE Feld, Andreas Schmid et Peter Thomet produisent du gazon en rouleau.

Trois générations passionnées de vin Engagement social à LANDI Region Huttwil AG Apprentissage: les exigences ont augmenté

04 07 18

Le LANDI Contact présente notamment deux membres de LANDI qui produisent du gazon en rouleau et les frères Dubois, dont le vin est commercialisé chez LANDI. Photo de la page de couverture: agrarfoto.com

Diversité au champ 35 Brèves 39 Les analyses de sol sont incontournables 40 Perspectives sur le marché des pommes de terre 2019 42 Valorisation des prairies extensives 44 Bio : les engrais azotés assurent les rendements et la qualité 46 Est-il intéressant financièrement de renoncer aux herbicides ? 48

Production animale Engraissement de gros bétail : l’ensilage de maïs évolue 51 Affouragement du bétail laitier bio 54 UFA Actuel : être vigilant sur tous les paramètres 56 Vêlage exempt de stress 59 Série Mortellaro : pâture d’automne 60 Partenaire de commercialisation pour les bovins 63 60 ans d’UFA : des jalons dans l’affouragement du bétail laitier 64 Paille hachée dans l’affouragement 66 Production fromagère et engraissement de veaux 68 Brèves/aide du vétérinaire 70 Focus : Phase de tarissement des vaches laitières   Accorder davantage d’attention aux vaches taries 72   Vaches taries : les animaux les plus importants de l’étable 74   Les phases de tarissement prolongées sont-elles judicieuses ? 76   Tarissement approprié 78

Chères lectrices, chers lecteurs, Cette nouvelle édition de la Revue UFA marque un changement de saison pour les productrices et les producteurs. Il s’agit aussi d’un moment propice pour faire le point sur le concept de compétence internationale dans un entretien exclusif avec Werner Berger, directeur de Serco Landtechnik et de Doucet Matelin. Après deux ans d’activité, il est intéressant de constater que l’expérience acquise dans une entreprise en France a une utilité directe pour les agricultrices et les agriculteurs suisses. Dans un reportage de la rubrique Gestion, Martin Würsch, responsable chez Agriexpert à Brugg, explique en détail les étapes d’une construction hors de la zone à bâtir. Dans la rubrique Technique agricole, notre rédactrice Verena Säle présente les machines qui ont été exposées à Berlin. Deux chercheurs de Grangeneuve présentent, dans la partie consacrée à la production végétale, les résultats de douze ans de rénovation en bandes des prairies pour atteindre le niveau de qualité II (liste SPB II). Dans la rubrique Production animale, la série concernant la maladie de Mortellaro se poursuit. Je vous souhaite une bonne lecture et un agréable mois d’octobre.

Jean-Pierre Burri Rédacteur Revue UFA www.facebook.com/ufarevue www.facebook.com/ufarevue www.twitter.com/ufa_revue www.twitter.com/ufa_revue www.youtube.com/ufarevue www.facebook.com/ufarevue www.youtube.com/ufarevue www.twitter.com/ufa_revue www.youtube.com/ufarevue Epi d’orge | © Agrisano

Sommaire

Vie quotidienne Légumes d’hiver Plantation des bulbes de fleur Recettes : Nose to tail Offre des lecteurs : livres de cuisine Nose to tail Brèves/tirage au sort

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Compétence internationale

Collaboration transfrontalière fenaco société coopérative a acheté le concessionnaire français de machines agricoles Dousset Matelin en 2016. Deux ans plus tard, le premier bilan est positif. Le transfert d’expertise technique et de technologie vers la Suisse fonctionne.

L

a région Nouvelle-Aquitaine ne produit pas seulement du vin, du foie gras et des noix, mais est aussi l’une des principales régions céréalières de France. C’est à Neuville de Poitou que Georges Dousset a vendu en 1924 sa première machine Claas, une lieuse. Et c’est là que se situe le siège du plus ancien et un des plus importants concessionnaires Claas de France, Dousset Matelin. fenaco société coopérative a acquis cette entreprise en 2016 pour asseoir sa stratégie de compétence internationale. « A peine deux ans plus tard, on peut établir de nombreux parallèles entre l’agricul-

4

ture suisse et française. Nous profitons mutuellement de l’échange d’expertise technique et de technologie » , affirme Werner Berger, responsable du secteur Technique agricole chez fenaco. Rayon d’activité Dousset Matelin emploie actuellement quelque 130 collaborateurs, répartis sur onze sites dans sept départements. L’axe nord-sud de la zone d’activité commerciale s’étend sur environ 500 km et se trouve en grande partie dans la région Nouvelle-Aquitaine, dans le Sud-Ouest. Dans le rayon d’activité de Dousset

Matelin, l’agriculture est très diversifiée: outre la polyculture dans le Sud, les surfaces de cette région sont surtout dévolues au blé tendre, au blé dur, à l’orge, au colza, au tournesol et au maïs. Dans la région de la Loire, on trouve aussi de grandes exploitations d’élevage (lait, viande, fromage de chèvre). Modèle suisse Après l’achat de cette entreprise familiale par fenaco fin 2016, Werner Berger en a pris la Direction et a mis en place une nouvelle organisation structurelle. Sous l’influence de l’expérience suisse acquise chez Serco, REVUE UFA  10 | 2018


fenaco actuel Dousset Matelin est l’un des principaux concessionnaires Claas français et, depuis 2016, une unité d’activité stratégique de fenaco société coopérative. Photo: Esther Michel

Dousset Matelin a été subdivisée en trois régions, chacune avec un responsable des services après-vente. Dans ce domaine, l’entreprise française a profité de l’important savoir-faire de l’entreprise suisse. Influences économiques La France est le plus grand producteur agricole d’Europe et le 5 e producteur mondial de blé. Elle exporte la majeure partie de cette production aux prix du marché mondial. Après plusieurs années de marasme, les prix sont repartis à la hausse depuis quelques semaines en raison de mauvaises récoltes dans certaines régions du monde. En France, les rendements de la moisson 2018 sont légèrement inférieurs à la moyenne, mais nettement supérieurs à ceux d’une grande partie de l’Europe du Nord ou de la Russie. Les agriculteurs français se remettent lentement de la crise agricole de 2016, la plus importante des 25 dernières années. Le manque de liquidités reste malgré tout un problème récurrent. « A ctuellement, Dousset Matelin doit se contenter de chiffres d’affaires plus faibles pour le matériel neuf, comme c’est le cas pour tous les acteurs de ce secteur. La situation est bonne en revanche dans les services après-vente, qui sont plus rémunérateurs, et la demande est également soutenue en ce qui concerne les machines d’occasion » , explique Werner Berger. « E n tant qu’entreprise, nous devons faire face à une volatilité nettement plus importante que celle à laquelle nous sommes confrontés en Suisse. Cette expérience est nouvelle pour beaucoup d’entre nous, mais je la considère comme précieuse » , ajoute-t-il. L’engagement chez Dousset Matelin a également permis à Werner Berger et à son équipe de découvrir de nouveaux modèles d’affaires dans les

En un mot

La compétence inter­ nationale est utile aux agriculteurs suisses

secteurs de la location et du marché d’occasion, qui peuvent être appliqués en Suisse sous une forme adaptée. La législation phytosanitaire, une opportunité Comme c’est le cas en Suisse, l’agriculture française est sous pression dans le domaine phytosanitaire. Le gouvernement français souhaiterait interdire totalement le glyphosate, même si Bruxelles en a prolongé l’autorisation pour cinq ans. En tant que spécialiste de la technique agricole, Dousset Matelin y voit certaines opportunités au delà des risques et a décidé d’introduire les pulvérisateurs automoteurs Agrifac, une technologie déjà distribuée avec succès chez Serco depuis dix ans. La coopération avec Agrifac offre des synergies entre Dousset Matelin et Serco au niveau du portefeuille des produits. « G râce aux expériences réalisées chez Serco, nous savons dans quoi nous nous engageons. Par ailleurs, l’utilisation de pulvérisateurs Agrifac en France nous procure des enseignements qui pourraient être utiles aux producteurs suisses » , affirme W. Berger. Un autre exemple de technologie permettant de réduire l’application de produits de

fenaco société coopérative a défini trois axes stratégiques: l’innovation, le développement durable et la compétence internationale. Alors que les deux premiers sont facilement compréhensibles, le troisième suscite toujours de nombreuses questions, notamment chez nos membres. L’exemple de Dousset Matelin montre ce que fenaco entend par « compétence internationale » (lire ci-contre). En acquérant de nouvelles compétences grâce à son engagement et à ses activités à l’étranger, fenaco souhaite faire bénéficier l’agriculture suisse d’avantages supplémentaires.

Dans sa fonction de directeur, Werner Berger peut s’appuyer sur l’expérience acquise chez Serco. Photo: Esther Michel

La technique agricole est précisément un marché à forte composante internationale. La recherche et le développement ont lieu à l’étranger. Des enseignements importants, par exemple dans le domaine de l’agriculture de précision, sont tirés de l’application de cette technologie dans les régions de grands domaines céréaliers. En reprenant l’entreprise française Dousset Matelin, un concessionnaire de machines agricoles réputé, fenaco a réussi à transférer en Suisse un précieux savoir-faire. En tant qu’agriculteur, j’en bénéficie en ayant accès aux technologies les plus récentes et aussi parce que fenaco, de par la taille qu’elle a acquise, a renforcé sa position vis-à-vis de ses fournisseurs de machines. Grâce à cela, fenaco peut faire bénéficier les agricultrices et les agriculteurs de conditions plus attractives, en France certes, mais surtout en Suisse.

Pierre-André Geiser Président du Conseil d’administration fenaco société coopérative

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fenaco actuel

Auteure Sarah Sinn, Revue UFA, 8401 Winterthour

traitement est le Crop Sensor de Claas. Le capteur d’azote assure une autonomie nouvelle dans les apports de fumure, laquelle n’est appliquée que là où elle est nécessaire. Cela permet de diminuer les frais d’intrants, d’obtenir des cultures plus régulières avec de meilleurs rendements et d’améliorer la rentabilité pour le producteur tout en préservant l’environnement. Cet équipement novateur est actuellement introduit par Serco et Dousset Matelin sur le marché. Une fois de plus, la coopération internationale devrait être riche en enseignements pour l’agriculture suisse.

Utilité directe pour les producteurs suisses Sachant que Werner Berger est fréquemment en Suisse, certains équipements peuvent être échangés. Le système de guidage d’un tracteur Claas appartenant à un maraîcher bio argovien a ainsi pu être configuré de manière à ce que ce dernier puisse sarcler ses légumes avec un GPS et économiser ainsi de la main d’œuvre. « C e sont nos techniciens et conseillers en nouvelles technologies qui ont élaboré cette solution dans le cadre de la collaboration transnationale. C’est l’illustration parfaite de la

« Notre solution, c’est l’application de la compétence internationale dans la pratique. » Werner Berger directeur général de Dousset Matelin et de Serco Landtechnik SA mise en pratique de notre compétence internationale » , conclut fièrement Werner Berger. n

fenaco Engagement

Production de fromage plus efficace pour favoriser la valorisation locale Dans le cadre de son partenariat avec l’Aide Suisse aux Montagnards, fenaco société coopérative soutient la fromagerie du Val d’Anniviers qui s’est dotée d’un nouveau bâtiment. Fruit d’un investissement conséquent, il vient d’être inauguré.

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Les spécialités fromagères de la Fromagerie d’Anniviers sont très appréciées. Photo: màd

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epuis 2015, fenaco entretient un partenariat avec l’Aide Suisse aux Montagnards afin de promouvoir des projets d’agriculteurs ou de communautés agricoles visant à maintenir les emplois et la création de valeur dans les régions de montagne et à préserver le paysage rural alpin. Dans le cadre de ce partenariat, fenaco a contribué financièrement à la construction d’un nouveau bâtiment de la fromagerie d’Anniviers, qui a ouvert ses portes le 29 septembre. Les 23 sociétaires actifs de la fromagerie ont permis au projet d’aboutir en investissant des moyens financiers importants et en s’engageant activement à titre per-

sonnel. Ils contribuent ainsi à ce que les prairies et les alpages continuent à être exploités dans toute la vallée, permettent la création de valeur au niveau régional et freinent le dépeuplement . Grâce à la nouvelle construction et au robot de soin aux fromages, la fromagerie est en mesure de transformer 20% de lait de plus et a pu augmenter le nombre de postes de travail. Ses spécialités – en particulier le Raclette et la Tomme d’Anniviers – ont été distinguées à plusieurs reprises et comptent de nombreux adeptes. La fromagerie commercialise ses produits via des canaux de vente régionaux et verse un prix du lait intéressant à ses producteurs. sin REVUE UFA  10 | 2018


fenaco actuel

Patates douces suisses

Une culture exotique dans le Seeland En 2014, deux producteurs innovants du Seeland ont planté des patates douces sur leurs terres ouvrant ainsi la voie à une branche de production attrayante. Dans leur conquête du marché, ils ont été notamment soutenus par l’unité d’activité fenaco Produits du sol.

D

es patates douces du Seeland bernois ? Inhabituel puisque cette plante alimentaire originaire d’Amérique du Sud est aujourd’hui surtout cultivée en Chine et en Afrique. Pour ce qui est de la Suisse, on ignorait si la patate douce pouvait y pousser en quantités intéressantes. Qu’à cela ne tienne: deux producteurs du Seeland, Christian Hurni et Simon van der Veer, dont des clients étaient demandeurs, n’ont pas eu peur de relever le défi. Durant deux ans, ils ne se sont occupés que de l’achat des graines et des plantons. fenaco Produits du sol (fPS) a soutenu les producteurs pour le volet commercial. « N ous avons évalué ensemble dans quelle direction les deux producteurs pouvaient aller avec cette idée passionnante » , explique Patric Gutknecht, responsable des légumes chez fPS. « N ous leur avons exposé les chances et les risques et les avons aidés pour le marketing, le site Internet, le placement dans divers canaux d’écoulement et le référencement chez les grands distributeurs. » Christian Hurni nous raconte la réussite de son projet. Le nom de la marque, Batati, dérive de « B atate » , comme les Indiens d’Amérique du Sud appelaient à l’origine cette plante comestible. Revue UFA: Comment avez-vous concrétisé votre idée de cultiver des patates douces dans le Seeland ? Christian Hurni: En 2014, nous avons planté nos premières patates douces après de longs préparatifs et commencé à accumuler de l’expérience. Nous avons dû jeter la moitié de nos premiers plantons. Au-

jourd’hui, avec des exploitations partenaires, nous produisons des patates douces suisses sous la marque Batati. Comment fPS vous a-t-il soutenus ? C. Hurni: Depuis 2017, cette collaboration nous a permis d’approvisionner à 100% un grand distributeur suisse. Nous pouvons compter sur l’expérience de l’équipe fPS et considérons ce partenariat comme très précieux. Mais pour nous, la condition est que fenaco fonctionne uniquement comme prestataire de services et que nous gardions la main sur les ventes, car nous assumons aussi la totalité du risque. fenaco est un partenaire qui partage cette vision des choses et qui, comme nous, travaille dans la transparence. Quels sont les prochains objectifs de Batati  ? C. Hurni: Nous avons quatre objectifs majeurs pour Batati: la professionnalisation, le renforcement de la marque, l’engagement social et la lutte contre le gaspillage alimentaire. Nous investissons en permanence pour nous professionnaliser, c’est-àdire être à la pointe en matière de conditionnement et de stockage. Nous sommes des pionniers et voulons être LE producteur et fournisseur de patates douces en Suisse. Nous allons renforcer la marque Batati en collaborant avec la championne olympique de snowboard Tanja Frieden, qui est notre ambassadrice. Batati se distingue aussi par son engagement social. Nous plantons, cultivons et récoltons toutes nos patates douces avec des personnes qui peuvent ainsi se réinté-

Les deux fondateurs de Batati, Simon van der Veer (à g.) et Christian Hurni (à dr.), en compagnie de Tanja Frieden, championne olympique de snowboard. Photo: Batati GmbH

grer socialement et professionnellement en travaillant chez nous. A cet effet, nous travaillons en étroite collaboration avec des institutions sociales et comptons bien poursuivre sur cette voie. Par ailleurs, notre objectif est de mettre en valeur 100 % de notre récolte et de lutter ainsi contre le gaspillage alimentaire. Nous avons lancé plusieurs projets à cet effet et déjà obtenu la promesse de grands distributeurs pour la prise en charge de marchandises de second choix ou de patates douces de trop gros calibre. n

Auteure Sarah Sinn, Revue UFA, 8401 Winterthour Informations supplémentaires sur www.batati.ch

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fenaco actuel

Vendanges exceptionnelles en 2018

Récolte précoce en Suisse orientale La chaleur et la sécheresse de l’été 2018 n’ont pas affecté les vignes. L’unité d’activité stratégique DiVino SA de fenaco société coopérative s’attend à un raisin d’excellente qualité et à un millésime exceptionnel.

Thomas Wettach

Auteur Thomas Wettach, Membre de la Direction de DiVino SA, 8401 Winterthour

E

n 2018, les vignes ont évolué sous la chaleur et la sécheresse. Elles ont presque partout très bien supporté ces conditions, ayant la capacité d’économiser l’eau lorsqu’il fait chaud. Les vrilles cessent alors d’être approvisionnées. De même, la croissance des rameaux ralentit: sarments et gourmands poussent, tout au mieux, très lentement. DiVino SA a constaté que lorsque le manque d’eau s’est fait sentir, les feuilles ont commencé à se flétrir et leurs bordures à jaunir, surtout sur les jeunes vignes. Heureusement, la plupart des surfaces ont bénéficié de temps à autre de précipitations ou ont pu être arrosées, si bien que la majorité des ceps étaient superbes avant la récolte. Après avoir connu des années parfois difficiles, les viticulteurs ont la satisfaction de récolter un excellent raisin. Dans l’ensemble, tant en termes de qualité que de quantité, on ne pouvait rêver mieux. Les vendanges, qui se poursuivent durant l’été indien de ce mois de septembre, ont

Après avoir connu des vendanges parfois difficiles, les viticulteurs ont la satisfaction de récolter un excellent raisin cette année. Photo: DiVino SA

commencé dès le 28 août chez Volg Weinkellereien avec le Muscat Oliver. La satisfaction était aussi à son

comble dans les caves à la vue du raisin livré. Le grand cru 2018 est attendu avec impatience… n

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Gestion

Construire hors de la zone à bâtir

L’aménagement du territoire impose, le maître d’ouvrage dispose Ceux qui ont déjà construit savent que pour bâtir, il faut des nerfs solides. Une planification soignée entamée suffisamment tôt et une surveillance Martin Würsch

constante du chantier permettent de ménager les nerfs et le portefeuille.

Construire hors de la zone à bâtir nécessite une planification soignée, entamée suffisamment tôt. Photo: Gabriela Küng

09.18 Décision de construire

09.18

1218-10.19 Recherche du site

10.18-01.19 Clarifier, délimiter cadre financier

10.18

01.19

04.19

07.19 04.19-09.19 Analyse du site avec services cantonaux

10.18-12.18 Programme d’aménagement

09.19-03.20 Estimation coûts; clarifier financement

10.19

01.20

09.19-11.19 Ebauche projet Distances minimales

01.19 Analyse exploitation

10

REVUE UFA  10 | 2018


Gestion

Conflit d’objectifs Un agriculteur voudrait simplement agrandir son étable et se demande à bon droit pourquoi c’est si compliqué. Le tableau ci-contre illustre le conflit d’objectifs entre le but de l’aménagement du territoire et les intérêts du maître d’ouvrage. En tenant compte très tôt des divers intérêts, l’agriculteur minimisera les risques de modifications onéreuses des plans et du projet, de longues procédures en cas d’opposition, voire d’un procès. Les prémices de la planification La planification commence en vérité autour de la table de la cuisine, quand la famille discute de l’évolution de l’exploitation et réfléchit à son avenir. Les idées sont rassemblées, concrétisées, abandonnées et reprises jusqu’à ce que l’on se décide

02.20-06.20 Constituer dossier pour permis de construire

04.20

05.20 Financement existe

07.20

05.20-09.20 Poursuite planification détail 02.20 Décision de 07.07.2020 déposer une demande de permis Dépôt demande permis de construire de construire

Tableau 1: Les intérêts de l’aménagement du territoire s’opposent à ceux du maître d’ouvrage Buts de l’aménagement du territoire, protection de l’environnement

Buts et développement de l’agriculture

Protection du paysage

Bâtiments spacieux et rationnels

Protection du paysage

Construction hors localité, distance par rapport à la zone à bâtir

Protection des animaux, protection contre les épizooties Protection de l’environnement Protection des animaux Protection des surfaces d’assolement

Projet de construction

L

’aménagement du territoire veille à une utilisation mesurée du sol (art. 1 LAT), notamment via une séparation stricte entre la zone à bâtir et les autres zones. Les constructions agricoles (art . 16a LAT) sont autorisées dans la zone agricole (art. 16 LAT), pour autant qu’elles répondent à de sévères critères dont il faut tenir compte avant de planifier la construction (schéma 1).

Bâtiments situés au centre de l’exploitation Utilité économique Constructions compactes et bon marché Garantir le potentiel de développement

Protection du patrimoine, protection du paysage

Habitat moderne

Protection de la nature et protection du patrimoine

Installations photovoltaïques, production de biogaz

Artisanat local

Activités proches de l’agriculture

à construire ou à agrandir. Il faut ensuite du temps, beaucoup de temps, jusqu’à l’achèvement du projet.

pour la famille. Elle doit discuter dans les détails de l’organisation et de la charge de travail.

Analyse de l’exploitation La famille de l’exploitant clarifie dans une première étape le cadre de son projet et définit une stratégie pour le futur de l’exploitation. Elle tient compte, ce faisant, des conditions légales, financières, opérationnelles et familiales. Il n’est pas seulement question de taille, mais aussi de ce qui est faisable et des objectifs envisageables

Projet et plans Un programme d’aménagement est établi en fonction du mode de production choisi avec l’architecte et l’entreprise de construction. Outre l’aménagement, la taille des surfaces de stockage et le volume de la fosse à purin, l’analyse du site demande beaucoup de temps. Elle requiert la participation de commissions ou de services cantonaux spécialisés, pour

06.20-02.21 Procédure d’autorisation de construire

10.20

03.21 Permis de construire

01.21

10.20-03.21 Attribution travaux 12.20-02.21 Oppositions Négociations

04.21

03.21-09.21 Chantier

07.21

2021 Fin des travaux Décompte final

10.21

09.21-10.21 Retard travaux

12.21 10.21-12.21 Elimination défauts

10.21 Remise du chantier

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Gestion Schéma 1: Construire en dehors de la zone à bâtir implique de nombreux facteurs et s’avère complexe.

Non

Revenu tiré principalement de l’agriculture ? Oui Conforme à l’affectation de la zone ? 16a, 16abis, 18, 18a LAT

Oui

Non Exception parce que lié au site ? Art. 24 LAT

Oui

Non Autres exceptions pour bâtiments existants ? 24a, 24b, 24c, 24d LAT

• Dépendant du sol • Développement interne indépendant du sol • Zone agricole spéciale • Production d’énergie (photovoltaïque, biomasse) • Garde de chevaux

Oui • Choix/évaluation du site • Compensation de surfaces d’assolement • Intégration dans le paysage • Ouverture de cours d’eau, distance par rapport aux cours d’eau • Distance par rapport aux habitations non agricoles • Compatibilité écologique • … Oui

Oui Exigences d’ordre architectural

Oui

Non Exception pour détention d’animaux à titre de loisir dans bâtiments existants ? 24e LAT

• Interdiction de changer d’affectation • Obligation d’élimination

Oui

Non Pas de permis de construire

que le bâtiment s’intègre le mieux possible au site et que les distances minimales par rapport aux habitations non agricoles soient respectées. Durant cette phase d’évaluation, il est très important que la famille paysanne visite d’autres installations et qu’elle échange avec des collègues. Les personnes qui savent bricoler ne devraient pas hésiter à construire une maquette de la construction prévue. L’architecte estime les coûts totaux et la famille règle avec le vulgarisateur les questions de la rentabilité et du financement. Auteur Martin Würsch, responsable Agriexpert, 5201 Brougg Agriexpert répond volontiers à vos questions au + 056 462 51 11 12

Etablir les documents nécessaires pour la demande de permis de construire Une fois que la famille a pris sa décision, elle doit confier la préparation de la demande de permis de construire à un architecte expéri-

Permis de construire

menté. Outre les plans, le dossier comporte aujourd’hui de nombreux formulaires, voire un rapport d’impact sur l’environnement. Il n’est pas rare qu’il faille fournir les documents en dix exemplaires (voire plus) aux autorités chargées de délivrer le permis. Dans la plupart des cantons, il s’agit de la commune. Un dossier complet, clair et solide peut accélérer la procédure et créer la confiance. Permis de construire Une fois la demande de permis déposée, les autorités ouvrent le dossier, lancent la procédure de mise à l’enquête et les délais d’opposition commencent à courir. Mais hors de la zone à bâtir, la commune n’est pas seule à décider. Elle transmet donc le dossier aux services cantonaux compétents. L’autorité cantonale qui assure la maîtrise du dossier consulte

divers services spécialisés (agriculture, protection de l’environnement, etc.). Si tout est en ordre, le canton donne son accord pour que la commune puisse délivrer le permis de construire. Les négociations sur d’éventuelles oppositions peuvent durer longtemps et provoquent souvent des retards et des modifications du projet. Le maître d’ouvrage fera donc bien de clarifier au préalable l’éventualité d’oppositions et de s’armer de patience et de sens de la diplomatie. Planification détaillée Le temps que dure la procédure d’autorisation de construire peut aussi être mis à profit pour élaborer les plans de détail, demander des devis, faire appel à des spécialistes et contrôler et comparer les offres. Mais il faut attendre l’octroi du permis de construire définitif pour attribuer les mandats. Le budget des coûts est réajusté en permanence. Les estimations se précisent. Chantier Le maître d’ouvrage doit être présent sur le chantier. Il ne s’agit pas seulement de contrôler, mais de prendre des décisions rapides en cas d’écarts ou d’imprévus. La surveillance d’un chantier requiert des connaissances techniques approfondies. Si le maître d’ouvrage décide de s’en occuper, il doit en outre être un organisateur talentueux. Le chantier est terminé seulement lorsque les défauts constatés après la remise des clés ont été corrigés, les coûts contrôlés et toutes les factures payées. Depuis la décision de construire, trois bonnes années se sont écoulées. Planification réussie: verre à moitié plein Le bon déroulement des travaux satisfait toute la famille, facilite le travail et est économiquement rentable. Il a un impact sur l’évolution de l’exploitation pour plusieurs décennies. Une bonne planification contribue de manière déterminante à la réussite d’un chantier. Il vaut donc la peine de faire appel à la vulgarisation. n REVUE UFA  10 | 2018


Nouvelles du Tribunal fédéral

Trop peu, c’est trop peu L’agriculteur A garde des vaches laitières à l’attache, dans une étable construite en 1985. Le service vétérinaire lui a demandé d'adapter ces couches aux exigences minimales de la législation sur la protection des animaux. A s’est opposé à cette décision et a porté l'affaire devant le Tribunal fédéral. Il a fait valoir que la décision des autorités était exagérément formaliste. Avec une différence de 1 ou 2 cm, les autorités auraient été inutilement tatillonnes. Par ailleurs, la mise aux normes des couches aurait été disproportionnée en regard des coûts qu’il aurait dû supporter. Il est toutefois apparu clairement au Tribunal fédéral que les autorités ne disposaient d’aucune marge d'appréciation pour l’application des exigences légales, en vertu desquelles une adaptation des

couches aux nouvelles mesures minimales devait être effectuée pendant une période transitoire pour les exploitations d'élevage existant au 1 er septembre 2008. Raison pour laquelle la question de la proportionnalité ne se posait pas. A faisait également valoir qu'il était contraire à la sécurité du droit que ni la loi ni l’ordonnance ne prescrivent la manière dont la largeur des couches devait être mesurée. En mesurant chez lui chaque couche séparément, au lieu de prendre en compte la mesure moyenne habituelle, on lui avait réservé un traitement juridique différent de celui des autres agriculteurs. Selon le Tribunal fédéral, il n'est pas pertinent que la loi ou l'ordonnance ne précise pas explicitement comment les couches doivent être mesurées. Les di-

Statistique laitière de la Suisse La «Statistique laitière de la Suisse 2017» contient 81 tableaux exposant les derniers chiffres de la production laitière, de la transformation du lait, du commerce extérieur, de l’évolution des prix et de la consommation de lait et de produits laitiers en Suisse, avec des comparaisons internationales. 41 graphiques et schémas en couleurs mettent en

évidence les corrélations et simplifient la compréhension des chiffres. La publication est entièrement bilingue (allemand et français) et peut être téléchargée gratuitement en format PDF sur le site www.agristat.ch ➞ Statistique laitière numérique ➞ Edition actuelle. Agristat SwissSkills 2018 A l’occasion des SwissSkills 2018, Johannes Meyer de Trim-

Andreas Wasserfallen avocat et agronome, Berne,  031 300 37 00

mensions fixées dans l’ordonnance sur la protection des animaux s'appliquent en effet à chaque animal à titre individuel. La détermination de la largeur moyenne des couches n'était donc plus suffisante pour vérifier le respect des exigences en matière de protection des animaux, car les couches avaient des largeurs différentes. En pareil cas, une mesure complémentaire de chaque couche était donc justifiée. Le fait que la différence entre la largeur de la couche mesurée et les exigences légales soit de quelques centimètres pouvait certes être fâcheuse pour A. Mais cela ne justifiait pas que les exigences légales ne soient pas respectées. Le recours a donc été rejeté. (Arrêt 2C_142/2018 du 03.08.2018).

mis (GR), a été sacré champion de Suisse de l’agriculture. Adrian Zingg, de Diessbach (BE), et Marc Blunier, de Mühlenberg (BE), ont atteint respectivement les deuxième et troisième places. Dans le champ professionnel des métiers de la terre, les compétitions ont également vu s’affronter des maraîchers, des viticulteurs et des professionnels du cheval. OrTra AgriAliForm

Gestion

Echange de connaissances

L'échange de connaissances entre Agroscope et les acteurs et partenaires intéressés va devenir plus direct . Deux nouveaux postes de coordination assurent en effet une communication active et centralisée sur tous les sujets pratiques. Autre nouveauté: les retours de la pratique peuvent être transmis à la recherche par l'intermédiaire des coordinatrices: l'information est ainsi regroupée et circule dans les deux sens. Par ailleurs, elles transmettent des connaissances sur des questions relatives aux aspects économiques et environnementaux. Afin d'assurer l'échange de connaissances, elles sont en contact étroit avec les chercheurs des sept domaines de recherche d'Agroscope. Simone Meyer est la coordinatrice dans le domaine de compétences plantes et produits d’origine végétale et Johanna Besier responsable du secteur de la production animale. LID

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Directement du champ en fleurs au magasin. L’apiculteur Philippe Perey est l’un des plus de 3000 producteurs locaux à élaborer des produits «Délices du village» pour Volg. Le miel floral crémeux et savoureux provenant du nectar des prés fleuris des alentours de Valeyres-sous-Montagny est disponible dans le magasin Volg de Grandson (VD). Découvrez dans chaque magasin Volg différentes spécialités «Délices du village»

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Gestion

Marketing

« L’agriculteur est doué pour le marketing » Qu’est-ce que le marketing, précisément, et quelle est son importance pour l’agriculture ? Les réponses du professeur Pietro Beritelli, qui enseigne la gestion d’entreprise et le marketing à l’Université de Saint-Gall.

L

es agricultrices et les agriculteurs suisses produisent des aliments de haute qualité et gèrent de petites et moyennes entreprises. Or, le marketing est un facteur de réussite décisif pour une entreprise. Professeur de gestion d’entreprise à l’Université de Saint-Gall, spécialiste

du tourisme, Pietro Beritelli livre à la Revue UFA un regard non-agricole sur le marketing. Revue UFA: Que signifie le marketing pour l’agriculteur ? Pietro Beritelli: On peut considérer le marketing sous divers angles.

« L’intérêt du consommateur augmente s’il peut relier le produit avec une expérience positive. » Prof. Pietro Beritelli

Pour faire simple, le marketing ne considère pas seulement le produit,

«Les expériences sont un élément essentiel pour l’identification. » Prof. Pietro Beritelli Photo: Gabriela Küng

Portrait Pietro Beritelli est professeur titulaire et enseignant permanent de gestion d’entreprise, avec focalisation sur le tourisme à l’IMP (Institut für Systemisches Management und Public Governance) de l’Université de Saint-Gall. Il est également vice-directeur de l’IMP et directeur administratif du Master Marketing, Services and Communication. Il occupe par ailleurs la présidence des conseils d’administration respectifs de Heidiland Tourismus AG et Züri Oberland Tourismus.

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REVUE UFA  10 | 2018


Gestion mais aussi son prix, son volume de production et sa saisonnalité. Le producteur doit se demander comment il livre son produit à l’acheteur et à quel prix il souhaite le faire. Il doit aussi répondre à d’autres questions supplémentaires: qui sont exactement ses clients, que veulent-ils et comment peut-il collaborer avec eux ? Enfin, il doit se demander comment promouvoir ses produits et mieux les livrer à ses clients. Le marketing, ce n’est pas tout simplement de la publicité ? P. Beritelli: En marketing, on parle des quatre P: produit, prix, place (distribution) et promotion. Très souvent, on se contente de s’occuper de promotion et de communication. Mais les éléments primaires du marketing ont toujours été et seront toujours le produit et le prix. Que voulez-vous dire ? P. Beritelli: Quand le produit et le prix sont en adéquation et que le fournisseur est bien intégré dans la chaîne de valeur, il parvient très bien à planifier sa production et ses ventes. C’est le b-a ba de toute entreprise. Ça fonctionne pour un producteur avec un client unique. Mais que se passe-t-il pour les producteurs qui pratiquent la vente directe ? P. Beritelli: Dans ce cas, c’est un peu plus complexe. ll faut se poser les questions suivantes: Comment les clients parviennent-ils jusqu’à moi ? Comment vais-je apporter mon produit aux clients ? Quelles sont mes réelles possibilités de pratiquer la vente directe ? Quelle est ma politique de prix et de produits ? Quelle qualité, quel label ai-je l’intention d’obtenir ? Et bien entendu: quelles sont les caractéristiques spécifiques qui distinguent mon produit de ceux de la concurrence ? Tout cela, c’est du marketing, même s’il manque un élément essentiel.

Lequel  ? P. Beritelli: Comme économiste, j’oublie la question du lieu où tout cela se passe, donc l’élément géographique. Quand je me rends quelque part en tant que consommateur, je souhaite voir quelque chose, faire une expérience et aussi consommer. On relie tout cela avec des émotions positives et on achète plus régulièrement. Comment cela fonctionne-t-il dans une exploitation agricole ? P. Beritelli: L’exploitation agricole est un environnement parfait. Il s’agit de présenter le produit et le mieux, c’est de le faire directement depuis la ferme. Vous conseillez donc de vendre la ferme comme un tout ? P. Beritelli: Oui, tout à fait. Nous nous sommes durant très longtemps fixés sur la production industrielle, dont le produit est simplement ce que l’on obtient au magasin. Mais aujourd’hui, les consommateurs attachent plus de valeur à ce qu’ils achètent. Ils veulent s’identifier avec le produit. Comme le vendeur obtient-il, en l’absence d’intermédiaire, une plus forte identification avec le produit  ? P. Beritelli: Pour moi, les expériences sont un point essentiel. Quand on a vécu une expérience positive que l’on met en lien avec le produit, ce dernier devint plus intéressant et on en discute davantage. Et que fait celui qui ne pratique pas la vente directe ? P. Beritelli: Je pense que c’est plutôt difficile. Si je suis un producteur intégré dans une chaîne de valeur avec un contrat de livraison, je ne peux rien faire sur le moment. Une telle situation ne se modifie pas du jour au lendemain. Mais rien n’empêche de chercher un moyen de générer une plus-value à moindres coûts,

comme fournir à un collègue un produit avec son propre label et le commercialiser ensemble. C’est ainsi que l’on acquiert une présence sur le marché. Il existe aujourd’hui une multitude de labels. Est-ce bien utile ? P. Beritelli: Personnellement, je me fais livrer chaque semaine un cabas plein de légumes. Il n’a certes pas de label, mais je sais de quelle ferme proviennent les légumes et j’en suis satisfait. Pour ce qui est de la multitude de labels, je pense qu’à l’heure actuelle, le consommateur ne sait plus du tout ce qu’ils signifient. Je pense qu’ils ont fini par provoquer une perte d’intérêt chez les consommateurs. Que doit produire un label pour être utile  ?

P. Beritelli: Dans le marketing, on ne parle pas vraiment de label, mais plutôt de marque. Aujourd’hui, une marque est définie par un nom, un symbole, un signe ou n’importe quelle propriété qui distingue un produit de la concurrence. Au magasin, on reconnait immédiatement un produit grâce à sa marque. Cela devrait être possible pour tout un chacun: ce produit provient de ce producteur que l’on connaît personnellement. Quelle est la première chose à faire avant de se lancer dans le marketing  ? P. Beritelli: Je crois que l’on surévalue l’importance de la communication. Aujourd’hui, on communique énormément et il y a surabondance d’informations. On cherche aussi à transmettre

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Gestion des messages sans produit concret, et ils sont captés superficiellement, sans lien avec la réalité. Le chef d’exploitation doit prioritairement savoir ce que sont les caractéristiques de son produit et ce qui fait que ce dernier est unique. Il peut s’agir de la ferme ou d’une variété de poires particulière. C’est naturellement plus difficile avec le lait, qui est un produit substituable. Ce qui n’empêche pas de le faire sortir du lot.

« Les réactions sont la meilleure des études de marché. » Prof. Pietro Beritelli

Que veut le consommateur actuel ? P. Beritelli: Je pense qu’il recherche quelque chose de particulier, d’authentique et de naturel. Aujourd’hui, nombre de produits sont substituables et le consommateur veut savoir ce qu’il mange. La communication de base de l’Union suisse des paysans répond-elle à ces préoccupations ? P. Beritelli: Je ne connais pas d’étude à ce sujet. Mais la campagne « P roche de vous. Les paysans suisses. » a certainement eu de nombreux impacts positifs. La nouvelle campagne, avec ses nouveaux sujets, est également authentique et sera certainement bien accueillie. Généralement , je pense qu’en Suisse, l’identité régionale des produits est très importante et que les consommateurs y sont très sensibles.

Auteure Gabriela Küng, Revue UFA, 8401 Winterthour 16

A quoi cela tient-il ? P. Beritelli: La logistique du secteur alimentaire est très complexe, comme le montre l’exemple de la chaîne du froid. Aujourd’hui, on peut pratiquement importer des produits du monde entier. Le consommateur suisse mise malgré tout sur la prove-

nance régionale, car la proximité joue un rôle essentiel. Il sait ce qu’il y a derrière le produit. Y a-t-il des différences régionales à ce propos  ? P. Beritelli: Il y a plutôt des différences liées à l’âge, aux expériences et aux informations dont on dispose. Plus on avance en âge, plus on a tendance à savoir ce qui est bon pour nous. Les jeunes veulent plutôt goûter avant de se faire un avis. Les paysans doivent-ils donc participer aux marchés citadins ? P. Beritelli: Absolument. Comment s’y présenter ? Vous avez d­ it au début que les produits doivent être authentiques. Le paysan doit-il aller au marché en vêtements de travail ? P. Beritelli: Personnellement, je dirais oui. Il faut montrer de façon authentique ce qu’est un producteur. Une belle présentation du produit est aussi très importante et on peut montrer que toutes les tomates n’ont pas la même forme. Mais une marque est importante pour que l’on puisse reconnaître le producteur. Comment se présenter au consommateur sans dépenser beaucoup ? P. Beritelli: Un exemple: j’aime bien randonner et les chemins passent souvent par une ferme, qui propose la plupart du temps quelque chose à vendre. Certaines fermes présentent leur produits de manière esthétique et alléchante, alors que d’autres déposent tout simplement ce qui leur reste. On peut tout à fait le faire, mais il faut présenter les produits de manière attrayante, attirer le regard du passant, sans que cela perturbe le travail de l’exploitation. C’est un petit travail qui en vaut la peine. J’achète parce que je connais la provenance du produit et ce seul facteur fait déjà qu’il est bon. On peut tirer un énorme profit de la psychologie du consommateur. Quand on n’a pas cette possibilité, vaut-il la peine de communiquer via les réseaux sociaux ?

Les recommandations du professionnel • Vendre des expériences • Présenter de façon attrayante • Rendre les produits reconnaissables • Soigner le contact personnel • Paraître authentique • Demander des réactions

P. Beritelli: On le fait beaucoup, mais le travail nécessaire semble ne pas être proportionnel au résultat. Ce que nous avons constaté dans le tourisme, c’est que l’important ce n’est pas le canal, mais l’émetteur. Quand on connaît quelqu’un personnellement et qu’on lui fait une recommandation, il la prendra plutôt au sérieux. Mais quand l’émetteur est une entreprise, on est neutre. Comment utiliser cela en tant qu’agriculteur  ? P. Beritelli: L’agriculteur doit d’abord s’efforcer d’entrer en contact avec le consommateur. Il est ensuite important de maintenir un dialogue avec lui. Le client connaît son producteur et sait qu’il est crédible. Le contact personnel est donc le canal principal. Comment faire de l’agriculteur un expert en marketing ? P. Beritelli: L’agriculteur est naturellement doué pour le marketing, car il est en contact avec son produit, ne travaille que pour lui, en lui consacrant sa vie et son argent. Il peut donc le représenter en toute authenticité. Quel est le secret du marketing ? P. Beritelli: Le marketing, c’est de la gestion d’entreprise orientée marché. On doit savoir ce que veut le marché et pouvoir y répondre. « Q u’en retire le client ?  » Il faut donc garder en permanence les oreilles et les yeux grands ouverts, ressentir ce qui se passe et demander au client ce qu’il en a retiré. Les réactions constituent la meilleure des études de marché. n REVUE UFA  10 | 2018


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Gestion

Communication générique

Les agriculteurs sortis de l’ombre La communication générique met en lumière les prestations fournies par les paysans suisses. Elle montre aux consommateurs ce qu’ils accomplissent pour la société et rapproche l’agriculture de tous ceux pour qui cet univers n’est pas familier.

La nouvelle campagne d’affichage avec le slogan «Paysans suisses. D’ici, avec passion» a débuté en juillet 2018 et a suscité l‘attention dans les endroits très fréquentés comme les gares par exemple. Photo: LID

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L

e matin, Susanne Betscher, agricultrice à Altershofen (LU), peine parfois à se motiver lorsqu’elle doit aller faire son tour habituel à l’étable. C’est ce qu’elle explique dans la vidéo réalisée dans le cadre de la nouvelle campagne de communication générique de l’Union suisse des paysans: « Paysans suisses. D’ici, avec passion » . Lancée en juillet dernier, celle-ci remplace l’ancienne cam-

pagne connue sous le nom de «  P roches de vous. Les paysans suisses. » et vise à mieux mettre en valeur nos agricultrices et agriculteurs. Lever le voile La communication générique « Paysans suisses » s’intègre dans un modèle de communication à trois niveaux, qui comprend aussi la

communication dans la branche et la publicité pour les marques. Son rôle est de mieux faire comprendre ce que l’agriculture apporte à la société et de créer ainsi les conditions favorables à la vente de produits suisses. Elle met en avant les atouts que possèdent tous les aliments produits en Suisse. « Nous voulons informer la population sur les prestations d’intérêt général fournies par les familles paysannes REVUE UFA  10 | 2018


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La campagne de base de l’Union suisse des paysans place les agricultrices et les agriculteurs suisses au centre de l’attention. Photo: LID

« Nous voulons informer la population sur les prestations d’intérêt général fournies par les familles paysannes suisses. » Markus Rediger, directeur du LID, service d’information et communication agricoles

Se lancer Les agriculteurs peuvent utiliser eux-mêmes les nombreuses mesures à disposition. Il suffit d’enregistrer son exploitation sur www. bauernportal.ch et, à partir du site, de s’inscrire aux projets souhaités. Ces informations seront aussi publiées sur le site www.delaferme.ch, où les consommateurs pourront trouver l’exploitation.

suisses » , explique Markus Rediger, directeur du LID, le service d’information et communication agricoles. «  L e consommateur comprend ainsi mieux pourquoi les agriculteurs touchent des paiements directs » , ajoute-t-il. Les meilleurs ambassadeurs Il n’y a pas meilleurs ambassadeurs que les paysans eux-mêmes

pour créer des ponts entre le monde agricole et les consommateurs. En témoignent les premières réactions à la campagne. « L es sujets représentés ont surtout suscité des réactions positives » , déclare M. Rediger. Le graphisme, notamment le choix du noir et blanc, est en revanche une question de goût. Pour certains, cela peut paraître démodé. Un groupe de travail chargé de la communication à l’Union suisse des paysans s’emploie à améliorer la communication générique. Un large « mix » La communication générique repose sur un grand éventail de mesures et de projets. Indépendamment des instruments déployés à l’échelle nationale, comme la campagne publicitaire avec les paysans suisses, il existe

des projets cantonaux et des mesures qui peuvent être mises en œuvre directement dans les fermes: panneaux et écriteaux (bornes didactiques), publicité à motif edelweiss, offres découverte comme l’école à la ferme ou le Brunch du 1 er Août et de nombreuses possibilités sur Internet (voir encadré) . Chaque exploitation peut ainsi s’investir de manière autonome pour sensibiliser les consommateurs à la provenance des aliments et leur montrer tout ce qu’il faut mettre en œuvre pour fournir des aliments suisses de très haute qualité. n

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Technique agricole

Presses à balles carrées

Haute densité et rendement Le pressage des fourrages et de la paille ainsi que le travail de stockage deviennent toujours plus rationnels et performants. La quasi-totalité des récoltes pressées le sont sous forme de balles rondes ou de grandes balles carrées. Toute la manutention des balles est ainsi mécanisée.

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Technique agricole

L

es grandes balles carrées apportent des avantages au niveau de la compression élevée du fourrage et de la forme des balles. Le volume nécessaire pour le stockage diminue sensiblement tout comme le nombre de balles pour une même quantité de fourrage. La digitalisation est également très présente sur ces machines avec de multiples possibilités de réglage pour la compression, le poids des balles ou le contrôle de l’humidité du fourrage.

La presse BiG Pack 1270 XC Multibale de Krone permet de réaliser jusqu'à neuf balles dans une grande balle standard.

Les machines Ces imposantes machines permettent une coupe courte à l’aide d’un grand nombre de couteaux. Elles sont parfois aussi équipées d’un broyeur

Caractéristiques de trois presses à balles carrées Modèle

Krone

NewHolland

Claas

BiG Pack 1270 XC Multi-bale

Bigbaler 1270

Quadrant 5200 FC

Dimension des balles

cm

120 x 70

120 x 70

120 x 70

Longueur des balles

cm

100 - 270

100 -260

50 -300

Largeur de travail

cm

2.35

2.23

2.35

Rotor

Empaqueteur

Rotor

Alimentation Broyeur Nombre de couteaux Noueurs Courses de piston

/min

Essieux, poids Poids selon équipement

kg

oui

oui

non

26 /51opt.

51

6, double

6, double

6, simple

45

48

56

Tandem, suiveur

Tandem

Tandem

9400

10000

9850

Sur ces presses à grandes balles, la zone des noueurs reste toujours propre.

pour récolter la paille hachée. D’une manière générale, des progrès importants ont été réalisés au niveau du liage des balles. Les noueurs, qu’ils soient à nœud simple ou double, fonctionnent parfaitement bien grâce à un système embarqué de nettoyage à air comprimé qui est devenu un équipement standard sur ces machines. Un essieu tandem réduit la pression au sol relativement importante de ces presses. Claas Quadrant 5200 FC Cette machine produisant des balles de 70 x 120 centimètres est prévue pour une coupe très courte grâce à un maximum de 51 couteaux. Il est possible d’utiliser 12, 13, 26 ou 51 couteaux. « L a coupe à 22 mm est très régulière et correspond aux besoins des éleveurs. Il est par contre très important de ne pas remettre la paille en andain, car cela peut amener des cailloux dans les aindains. Il s’ensuit de sérieux dégâts, principalement sur les couteaux » , explique Christian Maffli, entrepreneur en travaux agricoles à Savagnier dans le Canton de Neuchâtel. L’entrepreneur apprécie la qualité de travail de cette presse, à commencer par le ramassage propre et les réglages simples à partir du terminal du tracteur. Le contrôle de l’humidité dans les différents fourrages est également une source d’information importante. « Avec cette machine, il est rare que des balles ne soient pas nouées ou que des nœuds se défassent. La soufflerie maintient toute la zone des noueurs propre sans intervention particulière » , précise encore Christian Maffli. Sur la Claas Quadrant 5200 FC, le tiroir à couteaux coulisse de chaque côté sur deux tiers de sa longueur. Il est aussi combiné au système d’abaissement du fond de coupe en cas de bourrage. Un mécanisme hydraulique commandé depuis l'arrière de la ma-

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Technique agricole

Pour presser du foin ou du regain, il suffit de relever le broyeur.

La presse Claas 5200 FC est équipée de 51 couteaux pour une coupe minimale à 22 mm.

chine sert à sortir la dernière balle nouée, explique l'entrepreneur satisfait du service de la marque pour sa presse et ses batteuses. New Holland Bigbaler 1270 Le modèle Bigbaler de l’entrepreneur de Fabien Guisolan de Noréaz dans le canton de Fribourg est équipé d’un broyeur sous flèche TwinCutter muni de 88 couteaux. Ce modèle est équipé d’un système d’alimentation à empaqueteur doté de 3 fourches à neuf dents simples. Une version à rotor CropCutter est disponible en option avec une longueur de coupe minimale de 40 mm. Les balles qui mesurent entre 100 et 260 cm sont liées par six noueurs à doubles nœuds qui sont nettoyés à l’aide d’un système à air comprimé soufflant directement sur les noueurs. La

densité de la balle est contrôlée en continu et maintenue automatiquement au niveau défini par le chauffeur. Le système assure une bonne uniformité des balles produites, tant au niveau de la longueur que de la densité. « L e Garage Christan SA à Chandon assure un service aprèsvente excellent et nous utilisons plusieurs machines de cette marque, des tracteurs notamment. Cette presse en est à sa troisième saison. Elle est utilisée à hauteur de 90 % pour presser de la paille dans un format qui est très apprécié par nos clients » , explique Fabien Guisolan. « L e capteur d’humidité et le dispositif de contrôle du poids des balles nous permettent de diminuer le poids de ces dernières lorsque l’humidité augmente en fin de journée et d’obtenir ainsi une qualité constante. La version dotée d’un attelage à boule et d’un essieu tandem améliore le confort de conduite au champ et sur la route. Tous les contrôles et réglages se font depuis la cabine du tracteur, à l’exception de l’actionnement de l’éjecteur de la dernière balle » , poursuit l’entrepreneur.

deux rangs de 47 contre-couteaux chacun. La densité de pressage est sélectionnée depuis le terminal du tracteur. La haute densité des balles nécessite des noueurs performants. Sur cette presse, les doubles noueurs sont un équipement optionnel assurant une meilleure résistance. « D u fait de la haute densité des balles, le système de double nœud assure un fonctionnement parfait du liage » explique Nicolas Pavillard. La machine est équipée d'air comprimé soufflant directement sur les noueurs et d'une turbine suplémentaire pour manitenir propre toute la zone. Le modèle MultiBale permet de lier jusqu'à neuf balles en une seule balle standard. « C e procédé est très apprécié par les clients désirant utiliser des portions de balles, ce qui facilite la manutention dans les bâtiments. Les portions sont alors liées avec deux ficelles et la balle complète avec quatre ficelles » , précise encore Nicolas Pavillard. L’entrepreneur apprécie également la forme compacte, l’accessibilité facile pour l’entretien et le service après-vente de la marque.

Krone BiG Pack 1270 XC Multi-bale La machine de Nicolas Pavillard, entrepreneur en travaux agricoles à Orges dans le canton de Vaud, est équipée du broyeur à paille Pre Chop permettant une longueur de hachage théorique de 21 mm. Le broyeur est muni de 96 couteaux rotatifs et de

Une presse à balles carrées nécessite beaucoup de puissance pour travailler à la capacité maximale de la machine. La réalisation de balles de paille hachée est liée à des risques comme les cailloux qui peuvent causer de sérieux dégâts au broyeur ou aux couteaux de la machine. Le risque d’incendie résultant d’étincelles provoquées par des pierres sur les parties métalliques n’est pas non plus à sous-estimer. Dans ces balles à haute densité de compression, l’humidité du fourrage doit être surveillée pour assurer la parfaite conservation du fourrage. Les grandes balles carrées présentent l’avantage de pouvoir mécaniser toute la chaîne de manutention et de réduire le volume de stockage. n

Auteur Jean-Pierre Burri, Revue UFA, 1510 Moudon Photos Jean-Pierre Burri 22

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Technique agricole

Reform Metron P48 RC

Un porte-outils révolutionnaire Avec le véhicule polyvalent Metron P48 RC, Reform présente une nouveauté mondiale. Le porte-équipement hybride radiocommandé possède des caractéristiques encore jamais combinées sous cette forme sur un véhicule auparavant.

L

La télécommande radio avec une portée de 400 mètres dispose d’un écran couleur intégré de 4.3" .

e Metron P48 RC est le premier porte-équipement radiocommandé avec un véritable entraînement hybride. Le concept du véhicule est basé sur un moteur à essence Kubota de 48 CV, un générateur à bride directement sur le volant , 4 moteurs de roues électriques et une batterie. Le Metron P48 RC est équipé d’un relevage avant avec prise de force et d’un relevage arrière en option. Le véhicule dispose également d’une plaque d’attelage. Concept d’entraînement Sur le Reform Metron P48 RC, le moteur à essence entraîne le générateur qui fournit l’énergie au pack batterie et aux 4 moteurs de roues électriques. Le générateur dispose également d’un entraînement direct qui entraîne l’arbre à cardan avant mécanique. Le Metron est donc en mesure de faire fonctionner mécaniquement tous les accessoires. Cet entraînement garantit un fonctionnement très efficace avec moins de pertes de puissance que les entraînements hydrauliques conventionnels. Les composants hydrauliques ont été complètement supprimés dans le Metron P48 RC. De plus, le rendement des composants électriques est nettement plus élevé que celui des entraînements hydrauliques comparables. Commande du véhicule Le Metron est commandé par une télécommande radio puissante et ergonomique avec écran couleur intégré. L’écran de 4.3" permet non seulement de vérifier l’état actuel du véhicule, mais aussi d’afficher l’état de charge de la batterie et d’autres informations importantes. En option,

une caméra peut également être montée sur le Metron. La transmission en direct de la caméra est ensuite affichée sur l’écran de la télécommande radio. La portée de la télécommande radio est de 400 m. Les inserts Metron L’entraînement hybride permet également au Metron P 48 RC de fonctionner sans émission, de manière purement électrique. Si plus de puissance est nécessaire, le moteur à essence peut être mis en marche rapidement et facilement. L’entraînement par les moteurs de roues électriques est effectué sur 4 roues de taille égale. Conformément au principe du succès Reform, la transmission intégrale permanente, le châssis avec articulation

centrale, le centre de gravité bas et 5 modes de direction différents permettent la meilleure aptitude à la conduite en pente. Grâce au relevage Cat I standard et à la prise de force hybride mécanique, tous les accessoires courants peuvent être utilisés: faucheuses à fléaux, tondeuses rotatives, souffleuses à neige, chasse-neige ou balais. Avec ses dimensions compactes et son propre poids d’environ 1000 kg, il est facile à transporter et idéal dans des conditions difficiles. Le Reform Metron P48 RC a été présenté pour la première fois au public en septembre au Galabau de Nuremberg. Il sera aussi exposé dans diverses foires commerciales en France, en Autriche, en République Tchèque ainsi qu’à l’Agrama à Berne. n

Le porte-outils Metron P 48 RC de l’entreprise Reform est équipé en 4x4 permanent avec une télécommande pour tous les travaux.

Auteur Agromont AG, Reform Schweiz, 6331 Hünenberg, www.agromont.ch Photos Reform Schweiz

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Technique agricole

Test pratique

Lely Astronaut A5

Une traite en douceur et sous contrôle L’Astronaut A5 est le dernier modèle de robot de traite fabriqué par Lely. Ce robot est le fruit de 25 ans d’expérience dans le secteur de la traite automatisée. Le bras hybride est une des nombreuses nouveautés équipant cette machine qui assure un confort accru aux vaches et qui permet au chef d’exploitation d’être plus flexible.

U

rban Ledergerber, producteur de lait à Arnegg, est directement passé de la stabulation entravée à la stabulation libre. Lors de la transformation de son bâtiment, il a tout fait pour assurer un travail rationnel et un confort maximal à son cheptel. Le passage au robot de traite est encore tout récent pour le troupeau et cette phase d’adaptation se déroule très bien à voir le défilé paisible et continu des vaches laitières dans l’Astronaut A5. L’exploitation de Urban Ledergerber élève des vaches haute productivité, comme la Revue UFA l’a constaté lors de sa visite sur place. « L es vaches reçoivent une ration totale mélangée (RTM) hautement concen-

trée à la crèche et passent malgré tout volontiers au robot de traite. Le taux de fréquentation moyen actuel s’élève à trois traites par jour. Je constate que les vaches apprécient le fonctionnement silencieux et précis du bras hybride de l’Astronaut A5 » , affirme le jeune chef d’exploitation en précisant que le robot nécessite peu de place, ce qui est un gros avantage lors de la transformation d’un bâtiment existant. Astronaut A5 Le système I-Flow, repris du modèle précédent, permet aux vaches d’entrer et de sortir du robot en ligne droite. Le troupeau d’Urban Lederberger se compose de vaches de

grand gabarit. Le box de l’Astronaut A5 est largement dimensionné et permet ainsi aux vaches de disposer de beaucoup de place. Une caméra placée au-dessus du box de traite détecte la position de la vache et transmet l’information au bras du robot. Après le nettoyage des trayons avec des brosses désinfectées entre chaque vache, la pose des gobelets trayeurs s’effectue en quelques secondes. La traite peut être adaptée en fonction de chaque vache avec une pulsation individuelle par quartier. Bras hybride La conception du bras hybride est une des principales nouveautés de l’Astronaut A5. Le bras est désormais

Portrait: « Lely Astronaut A5, un robot confort et bien-être pour les vaches »

Urban Ledergerber exploite un domaine agricole mixte à Arnegg dans le canton de Saint-Gall. Le lait de l’exploitation est transformé en fromage Emmental. Le jeune chef d’exploitation est également engagé à temps partiel au service technique chez UFA.

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L’exploitation de la famille Ledergerber juste en dehors du village d’Arnegg sur la commune de Gossau dans le canton de Saint-Gall. Elle s’étend sur 20 hectares, dont huit sont affectés à la culture du maïs, du colza, du lin oléagineux, de l’orge et du ray-grass anglais en multiplication pour Semences UFA. L’exploitation produit également des fruits à cidre et le reste de la surface est constitué de prairies naturelles. Le cheptel compte 32 vaches Holstein avec la remonte. Urban Ledergerber exploite également une halle d’engraissement à poulets de 8000 places. L’étable a été construite en 1985 pour 28 vaches par les parents du jeune chef d’exploitation. Urban Ledergerber a repris le domaine début 2018 après une formation agricole complétée par un diplôme d’agro-technicien terminé en 2016. La transformation du rural a débuté fin avril 2018 et neuf semaines plus tard les vaches entraient dans la stabulation libre équipée

du nouveau robot de traite Lely Astronaut A5. Actuellement, le cheptel augmente progressivement, l’écurie étant prévue pour quelque 40 vaches laitières. Avant même la phase de transformation, le chef d’exploitation avait déjà décidé d’installer un robot de traite et d’utiliser les bâtiments existants pour installer son cheptel. « Le robot de traite me permet de gagner en efficacité. Les vaches fréquentent par ailleurs très bien l’installation. Jusqu’ici, je n’ai pas dû éliminer de vaches. J’ai vraiment l’impression que l’Astronaut a été pensé pour le bien-être des vaches avec un accent sur le confort. Actuellement, le taux de fréquentation au robot s’élève à trois traites par jour. », explique Urban Ledergerber lors de la visite de la Revue UFA sur son exploitation. Grâce au nouveau système de stabulation et de traite, le producteur de lait de Arnegg arrive à gérer son exploitation avec l’aide de ses parents. Il s’est aussi équipé d’un Lely Collector

pour nettoyer les caillebottis et la surface devant la table d’alimentation. « Cet appareil réalise un excellent travail et nettoie bien même autour des poteaux dans la stabulation. Les passages entre les allées de logettes sont aussi nettoyés, ce qui aurait été impossible avec un racleur .», précise Urban Ledergerber. Le choix de l’exploitant s’est porté sur le robot de traite de la marque Lely pour son système I-Flow de passage en ligne droite et son confort notamment. Le box de l’Astronaut A5 permet une grande liberté de mouvement durant la traite, ce qui ne pose aucun problème même pour les primipares. « Les opérations de contrôle des animaux sur l’écran tactile sont très simples à réaliser et le système envoie un message sur le téléphone portable pour m’avertir en cas de nécessité, de jour comme de nuit. Le robot nécessite deux nettoyages quotidiens qui prennent cinq à dix minutes », explique Urban Ledergerber.

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Test pratique l’usure des vérins pneumatiques et à augmenter la vitesse d’accrochage des gobelets de traite. Le bras suit très rapidement les mouvements de l’animal lorsque ce dernier avance ou recule dans le box de traite. Lors de la première traite, la position des trayons est calibrée automatiquement pour chaque animal. Par la suite, la position du bras s’adapte au changement de configuration de la mamelle. Le système de bras hybride électrique et pneumatique permet également des économies au niveau de la consommation d’énergie. Le robot de traite débranche auto­ matiquement les gobelets trayeurs une fois que la traite d’un quartier est terminée.

entraîné par des vérins pneumatiques et électriques. L’utilisation de vérins électriques contribue à réduire

Traite individuelle par quartier La pulsation est adaptée individuellement pour chaque quartier en fonction du débit de lait. Dès que le débit d’un quartier est inférieure au seuil défini, le gobelet concerné est retiré individuellement. Lorsqu’un gobelet se décroche suite à un coup de pied par exemple, il est immédia-

tement rebranché, avant même d’avoir pu toucher le sol. « A près la traite, lors du pompage, le système MQCC analyse la teneur en cellules du lait . Les teneurs en matière grasse, protéine et lactose sont également analysées. L’intérieur des gobelets est désinfecté à l’aide d’un dispositif de nettoyage à la vapeur, pour éliminer les bactéries et éviter ainsi la transmission de mammites » , précise Urban Ledergerber. L’écran tactile est simple et convivial à utiliser. Il permet d’effectuer un suivi de chaque vache, d’obtenir des informations et de consulter des rapports à tous moments. «  Les vaches sont encore dans une phase d’adaptation, même si tout se déroule très bien. Et le technicien régional Lely est toujours disponible pour répondre à mes questions. », explique le jeune chef d’exploitation, convaincu des avantages de sa nouvelle installation de traite robotisée Astronaut A5. n

Technique agricole

Le bras hybride assure une traite en douceur et permet des économies d’énergie en recourant à la fois à des vérins électriques et pneumatiques.

Auteur Jean-Pierre Burri, UFA-Revue, 1510 Moudon Photos Jean-Pierre Burri Informations La Revue UFA publie, en ordre dispersé et sous le titre «Tests pratiques», des comptes rendus relatifs à des machines agricoles. Les personnes intéressées, ou propriétaires de machines, sont choisies en collaboration avec les constructeurs ou les importateurs. www.lely.com

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Foire d’automne 2018 à Birmenstorf, Argovie du 19 au 21 octobre 2018, de 10:00 à 17:00 h Présentation des nouveautés: Présentation de machines de fenaison et travail du sol vendredi à 14.00 h et samedi et dimanche à 10.30 h et 14.00 h Grande exposition de machines / Conditions attractives d’avant saison / Possibilité de se restaurer / Concours attractif Lifting pour tous les modèles de charrues SERVO Augmentation de la durée de fonctionnement de 50% grâce aux pointes interchangeables DURASTAR Manutention facilitée des charrues pour les agents et les clients Design moderne et agréable Lecture facilitée des données de réglage Pas d’augmentation de prix Également disponible en version ON LAND

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Technique agricole

Nouveautés Claas

Un travail plus précis et plus de sécurité Les améliorations technologiques tendent vers toujours plus de précision dans l’exécution des travaux mécaniques. Plusieurs modèles de moissonneusebatteuse de la série Tucano sont maintenant disponibles avec un système de compensation de dévers.

A

u mois de juillet 2018, Claas a présenté ses nouveautés en technique agricole lors de deux journées sur une exploitation autrichienne dans la région de Vienne. Au programme, trois nouveaux modèle de chargeuses à pneus, les innovations sur la moissonneuse Tucano et les nouvelles faucheuses Disco Move équipées d’une tête d’attelage développée pour améliorer l’adaptation au sol.

Tucano Un nouveau terminal Cebis et une compensation de dévers en option sont les principales nouveautés de la dernière génération de moissonneusesbatteuses Claas Tucano. Ces modèles sont désormais équipés également de systèmes d’aide à la conduite, d’un contrôle du flux de récolte ainsi que d’une trémies d’une capacité jusqu’à 11 000 l. Le dispositif Dynamic Power emprunté des ensileuses Jaguar et qui

permet l’adaptation de la puissance moteur en fonction de la charge fait également son apparition sur ces modèles. Le système Montana est conçu pour compenser des dévers jusqu’à 16 voire 18 % sur les Tucano 560 et 430. Lors de la moisson, toutes les fonctions sont pilotées automatiquement, l’angle d’inclinaison et de coupe momentané étant affiché sur le Cebis. La Tucano se décline en 14 modèles de 180 à 381 CV.

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Technique agricole Disco Move Les faucheuses Disco Move se distinguent par une toute nouvelle tête d’attelage dans laquelle cinématique et suspension sont parfaitement intégrées. L’adaptation au sol s’effectue sur une course de 600 mm vers le haut et de 400 mm vers le bas, ce qui permet de compenser des dénivellations de terrain conséquentes. Un pivot central incliné à 30° assure en outre l’oscillation de la faucheuse dans le sens latéral. Ce système permet à la faucheuse de s’effacer sur le côté en s’inclinant vers le haut et l’arrière pour éviter les obstacles, mais aussi d’optimiser l’adaptation au sol. La suspension hydraulique Active Float est elle aussi intégrée de série à la tête d’attelage. Le conducteur peut régler la pression d’appui au sol à tout moment pendant le travail au moyen d’un distributeur à simple effet. Torion Sinus Les nouveaux modèles Torion Sinus possèdent un système qui associe une articulation centrale et des roues directrices à l’arrière. Cette configu-

ration améliore sensiblement la maniabilité. Comme l’angle d’articulation maximal entre les parties avant et arrière de la machine est inférieur de 10°, la machine gagne en stabilité et en charge utile. La direction de l’essieu arrière est assurée par une liaison mécanique entre la partie avant de la chargeuse à pneus et l’essieu arrière. Le vérin hydraulique de l’articulation centrale

fait braquer automatiquement l’essieu arrière. L’articulation centrale garantit aux trois modèles Torion Sinus une assise stable sur les sols irréguliers en compensant les mouvements latéraux de la partie avant. Tous les modèles Torion Sinus sont livrés avec une transmission hydrostatique à deux gammes synchronisées et le confort de la cabine correspond aux grands modèles de la série. n

Cinq nouveaux modèles Tucano sont équipés de la compensation de dévers Montana et d’un écran tactile Cebis Touch.

L’adaptation au terrain a été améliorée sur la nouvelle faucheuse frontale Disco Move.

Auteur Jean-Pierre Burri, Revue UFA, 1510 Moudon Photos Claas


Technique agricole

Ensileuse automotrice

Nouveau modèle phare chez Krone Avec son nouveau modèle BiG X 1180, Krone présente l’ensileuse la plus puissante actuellement sur le marché. La machine est équipée d’un nouvel éclateur de grains OptiMaxx pour un conditionnement optimisé de la récolte.

L

’entreprise Krone est spécialisée dans la production de machines de récolte. A la mi-septembre de cette année, le fabricant de machines agricoles a présenté ses nouveaux produits ainsi que ses innovations dans le domaine des ensileuses automotrices. Lors de la démonstration sur le terrain, le fleuron de la marque – la nouvelle BiG X 1180 – a été clairement le clou du spectacle.

La tête de récolte XCollect: pour une coupe indépendante.

L’ensileuse la plus puissante au monde Krone a élargi sa gamme d’ensileuses BiG X avec le modèle 1180. Cette automotrice dispose d’un moteur V12 de 24,24 l de cylindrée doté d’une puissance de 850 kW (1156 CV). Ses performances font de la BiG X l’automotrice la plus puissante au niveau mondial, selon les indications du constructeur. Le moteur Liebherr est également intéressant par l’entretien réduit qu’il nécessite. En effet, la maintenance pour l’huile, les filtres ainsi que les soupapes s’effectue toutes les 1000 heures de service. Le canal d’alimentation affiche une largeur de 800 mm et le fourrage passe par six rouleaux de précompression. Sur demande, le réglage automatique de la contre-lame du tambour via un capteur est désormais disponible. Les fonctions éprouvées des modèles de la gamme ont été maintenues. En font notamment partie la cabine élévatrice assurant une meilleure visibilité, la gestion électronique intelligente de la puissance du moteur PowerSplit, ainsi que la régulation de la longueur de coupe VariLOC.

longitudinal et transversal. Le conditionneur à rouleaux OptiMaxx 250 d’un diamètre de 250 mm est proposé en deux versions: 123/144 dents pour des longueurs de hachage courtes à moyennes et 105/123 dents pour une longueur de hachage moyenne à longue. À la base, la différence de régime entre les rouleaux est de 30 % . Krone propose l’Opti-

Rouleaux à dentelure hélicoïdale Sur le nouvel éclateur de grains OptiMaxx, le profil de dents est incurvé de cinq degrés. Cette dentelure hélicoïdale procure un effet de cisaillement qui permet un conditionnement intensif à la fois dans le sens

Des chaumes déchiquetées se décomposent plus rapidement. 30

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Technique agricole

Les nouveautés Krone en bref • BiG X 1180: l’ensileuse automotrice la plus puissante du monde avec 1156 CV. • OptiMaxx: l’éclateur de grains à rouleaux à dentelure hélicoïdale pour un conditionnement intensif en longueur et en largeur. • XCollect: la tête de récolte avec des couteaux en forme de faucille pour une coupe indépendante du maïs.

La nouvelle ensileuse automotrice BiG X 1180 de Krone.

Maxx 305 uniquement pour la BiG X 1180. Proportionnellement à la puissance supérieure du moteur et au rendement plus élevé du modèle 1180, le diamètre des rouleaux de l’éclateur a été augmenté à 305 mm. Grâce à la vitesse périphérique et à la surface de friction supérieures, la machine peut gérer des flux de récolte plus importants avec une

grande longueur de hachage. Selon l’utilisation prévue, les versions à 125/150 ou alors 150/175 dents sont disponibles. Nouvelle tête de récolte Simultanément à la BiG X 1180, Krone a aussi présenté la nouvelle série XCollect. Cette tête de récolte est proposée à titre d’alternative à la

Sur l’éclateur de grains OptiMaxx, le profil de dents incurvé procure un effet de cisaillement.

série EasyCollect. Sur le nouveau modèle, les fonctions de coupe et d’alimentation sont réalisées en deux étapes séparées. Des disques à rotation rapide munis de couteaux en forme de faucilles assurent la coupe indépendante. Les chaumes sont mieux déchiquetées, ce qui favorise une décomposition plus rapide. Un collecteur assure l’alimentation du maïs dans l’ensileuse. La tête de récolte XCollext est proposée en trois largeurs de travail: en huit (6 m), dix (7,5 m) et douze (9 m) rangs. n

Auteure Verena Säle, Revue UFA, 8401 Winterthour Photos Verena Säle

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Technique agricole

Automotrices série 9000

Fort du succès de la série 8000, John Deere présente quatre nouveaux modèles d’ensileuses automotrices d’une puissance de 625 à 970 CV. Équipée des dernières technologies en matière d’ensilage, la série 9000 permettra aux clients d’augmenter leur productivité de 10% tout en abaissant leur consommation de carburant de 10% également par rapport aux machines haut de gamme actuelles de la marque (à puissance équivalente). Concernant la qualité de l’ensilage du maïs, la série 9000 éclate les grains avec une intensité 10% plus élevée. Ces performances exceptionnelles ont été vérifiées lors de nombreux tests sur le terrain réalisés par John Deere, mais aussi par des instituts de recherches indépendants reconnus. La conception de ces nouveaux modèles a été entièrement repensée et inclut des éléments majeurs comme le double échappement. Les trois plus gros modèles, la 9700, la 9800 et la 9900, sont équipés d’un puissant moteur Liebherr V12 de 24,2 l. Ce moteur très performant a été conçu pour être efficace à faible régime. Même à moins de 1400 tr/min, il dispose d’un couple incroyable et gère à merveille les charges maximales. Le canal d’alimentation de 850 mm de large est adapté au rendement de la machine. En raison de leur très grande puissance moteur, ces nouvelles ensileuses sont équipées d’une transmission renforcée et d’un châssis amélioré. John Deere

Toujours actuel www.revueufa.ch

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Système de semis flexible Lemken combine une trémie frontale et de nouvelles barres de semis. Une nouvelle déclinaison du semis pour toutes les situations avec sa nouvelle barre de semis Solo Optidisc 25. La barre de semis peut être combinée avec la trémie frontale Solitair 23 et une herse rotative pour composer un semoir maniable et compact avec lequel la répartition des poids est optimisée même avec un petit tracteur. Lemken achève ainsi un système de semis modulaire centré sur la trémie frontale. Cette dernière peut également être couplée avec le semoir monograine Azurit

pour l’épandage précis des engrais. Depuis des années, Lemken a assis la réputation du soc à double disque OptiDisc dans le domaine du semis. Les socs à double disque guidés en parallèle de la nouvelle barre de semis se distinguent par leurs paliers en caoutchouc sans entretien qui garantissent une grande tolérance de charge et une longévité élevée. Le soc et la roue plombeuse réagissent indépendamment l’un de l’autre en cas d’irrégularités de terrain. En même temps, la profondeur de semis et la pression d’enterrage se règlent

Transformation du lait à la ferme Lely a dévoilé un système innovant qui transforme le lait au sein même de l’élevage: le Lely Orbiter. Cette nouvelle unité de transformation automatique du lait fonctionne 24 h/24, 7 j/7, selon le communiqué de Lely. Le système Lely Orbiter reçoit le lait directement de deux ou quatre robots de traite Lely Astronaut. Il a été spécialement conçu pour traiter le lait à faible débit. Le système démarre rapi-

Série 75 de McConnel La série 75 construite avec un degré de précision élevée avec de l’acier Strenx (Domex), est un nouveau modèle de faucheuse à bras McConnel. Parmi les nouvelles caractéristiques de cette machine, on trouve un réservoir d’huile très efficace ainsi qu’un système de refroidissement des plus performants de par sa ventilation exceptionnelle, qui permet une vitesse d’écoulement particulièrement basse, empêchant ainsi l’huile de stagner par endroits. De ce fait, l’efficacité, la performance, et la durée de vie de la machine augmentent de manière significative. Les autres nouveautés par rapport à la série 85 sont le parechoc monobloc sur toute la largeur de la machine, un capot pratique pour faciliter l’accès pour l’entretien et la maintenance, ainsi qu’une caisse à outils intégrée. Ott

dement la transformation du lait, directement après la traite, en le refroidissant jusqu’à une température de 4°C. Le fonctionnement automatique en continu garantit une grande capacité. La configuration fermée du système, associée au faible nombre d’étapes de transformation et au temps réduit entre la traite et la transformation, est un gage de qualité et de sécurité alimentaire, indique le constructeur. jpb

séparément. Cela signifie que les socs Optidisc déposent toujours la semence exactement à la même profondeur, même à des vitesses d’avancement élevées. Sur la nouvelle barre de semis, la pression d’enterrage se règle mécaniquement (jusqu’à 45 kg) ou hydrauliquement depuis la cabine du tracteur jusqu’à 70 kg. La nouvelle barre de semis sera disponible en largeur de travail de 4 m et 4,50 m à partir de 2019. Lemken

Gamme de charrues Cayros

Amazone complète vers le bas la gamme de machines Cayros M par des modèles à 2 corps, désormais compatibles avec les tracteurs dès 37 kW/ 50 CV. Amazone propose par ailleurs les modèles Cayros XM et XMS également avec trois corps – au choix avec une largeur de travail réglable mécaniquement ou hydrauliquement en continu. La gamme comprend donc dorénavant également des charrues 3 corps pour les conditions de sol moyennes et lourdes. Les charrues Cayros 2 à 5 corps peuvent aussi être équipées d’un système de poutres extensible. Ce système présente l’avantage de pouvoir compléter ultérieurement la charrue avec une unité de corps complémentaire à l’aide d’un kit de montage spécial. Ces charrues peuvent être livrées de série avec une unité de corps complémentaire. Amazone REVUE UFA  10 | 2018


Technique agricole Nouveau design Zetor La direction de Zetor a présenté le Major et son nouveau design en automne 2017 au salon Agritechnica en Allemagne. Ce tracteur a été présenté depuis dans de nombreuses expositions en Europe. Ces tracteurs sont équipés d’un moteur à 4 cylindres Deutz d’une puissance de 75 CV. La version CL est un tracteur mécanique simple avec une boîte de vitesses 12/12. La version HS apporte un plus grand confort grâce à une boîte de vitesses de 24/12, dont la vitesse maximale est de 40km/h. La boîte de vitesses est équipée d’un multiplicateur du couple à deux degrés et d’un inverseur électrohydraulique. Zetor

Télescopique TH.8043

Massey-Ferguson a profité d’Innov-Agri pour dévoiler son nouveau chargeur télescopique de grande capacité. Comme son nom le suggère, le TH.8043 bénéficie de 4,3 t de capacité de levage et de plus de 7,5 m de hauteur de levage. De quoi répondre aux besoins des grandes exploitations et des entreprises de travaux agricoles. Côté capacité, l’engin n’est pas en reste à extension maximum de la flèche puisqu’il est capable de soulever jusqu’à 1600 kg. La hauteur de levage facilite par ailleurs le chargement des remorques. Question gabarit, la longueur de la machine reste sous la barre des 5 m alors que la largeur n’excède pas 2,36 m avec des pneumatiques 460/70 R24. La flèche, élément-clé de la machine, est plus longue de 50 cm pour offrir davantage de capacité de levage. AGCO

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un centre de gravité très bas et parfaitement adapté aux grandes performances de la presse. Le transfert de la balle sur la table d’enrubannage se fait par un chariot de transfert linéaire. Ce concept garantit le transfert de la balle même dans des pentes allant jusqu’à 40 %. La presse enrubanneuse bénéficie également du dispositif de coupe courte Flexcut 32 des Impress, permettant d’utiliser jusqu’à 32 couteaux doubles Twinblade équipés de la sécurité individuelle réputée de Pöttinger. Le rotor Liftup, tournant

dans le même sens que le pick-up, et la disposition des étoiles en chevron (brevetée) créent un flux de fourrage uniforme sur toute la largeur et une entrée en position tangentielle dans la chambre de pressage. Pour la nouvelle saison, de nombreuses nouveautés seront présentées chez Pöttinger à Birmenstorf (AG), lors de la foire d’automne qui se déroulera du 19 au 21 octobre 2018. Pöttinger SA 5413 Birmenstorf  056 201 41 60 www.poettinger.ch

Série 5700S de Massey Ferguson Toutes les exploitations agricoles sont différentes, chaque jour apporte son lot de défis et toutes les tâches doivent être réglées rapidement et de manière efficiente. C’est pourquoi Massey Ferguson propose la série MF 5700S. Cette série est prédisposée pour l’emploi d’un chargeur frontal avec sa visibilité unique et son excellente maniabilité due à son design.

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Pesée des balles sur la Comprima X-Treme Krone propose dès à présent un dispositif de pesée des balles pour tous les combinés presses-enrubanneuses à balles rondes Comprima X-Treme. Le système placé sur la table d’enrubannage détermine le poids respectif de la balle. Une fois la balle transmise sur la table d’enrubannage, son poids est immédiatement affiché sur le terminal du tracteur. La précision du dispositif de pesée étalonné est de

+/− 3%. Les avantages pour le conducteur et le client sont indéniables, le poids total de la balle pressée est enregistré dans le compteur; à la fin du chantier, le client dispose ainsi de données transparentes documentées pour chacune de ses parcelles. Avec ce nouveau système de pesée pour les machines combinées Comprima X-Treme, Krone souligne de façon conséquente sa stratégie d’équipement

machine proche des besoins des utilisateurs. Krone propose les dispositifs de pesée depuis 2011 pour les presses à balles cubiques Big Pack et divers modèles de remorques autochargeuses. Krone REVUE UFA  10 | 2018


Production végétale

Cultures de niche

Diversité colorée dans les champs

Autrefois, le pavot était utilisé pour produire de l’huile. Aujourd’hui, il s’agit d’une culture de niche. Photo: agrarfoto.com

Les cultures de niches peuvent représenter un bon complément aux cultures principales. Cependant, ces cultures ne sont pas toutes adaptées à toutes les exploitations. Outre les facteurs agronomiques, il convient également de considérer les possibles débouchés commerciaux.

L

es cultures alternatives favorisent la diversité dans les champs. Elles sont bénéfiques pour la diversité et ont un effet positif sur la rotation en interrompant les cycles des maladies et des nuisibles. La plupart du temps, ces plantes ont de faibles besoins en nutriments. La lutte contre les adventices est, par

contre, souvent très exigeante. Dès que les débouchés sont assurés, les cultures de niches peuvent également être économiquement profitables. Bio ou conventionnel ? On constate que les cultures de niches sont plus fréquentes en

culture biologique qu’en agriculture conventionnelle, et ce bien que les effets positifs au niveau de la rotation soient présents dans les deux systèmes. Cependant, pour la plupart des cultures, la demande est plus importante dans le segment bio. Jürg Hiltbrunner d’Agroscope travaille depuis de nombreuses années

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Le lin Le lin (linum usitatissimum) est une ancienne plante cultivée qui, cependant, au cours des dernières décennies a perdu en signification. En raison de ses propriétés nutritives, l’huile de lin est intéressante du fait de sa haute teneur en acide linoléique, un acide gras insaturé. Son goût est d’ailleurs très prononcé.

Photo: landpixel.eu

Production végétale

En raison de ses faibles besoins en nutriments, le lin est parfaitement adapté en culture extensive. Le lin exige un lit de semis très fin. Au cours des premiers stades de croissance, sa capacité concurrentielle est faible. Après la levée, un apport d’azote de 40 à 60 kg/ ha est recommandé. La fumure azotée ne doit pas être trop importante afin de ne pas altérer la robustesse de la culture. La plante est sensible aux carences en eau pendant la floraison et la phase de remplissage du grain. Il existe des variétés d’automne et de printemps. Des rendements importants sont possibles avec les variétés d’automne. En outre, le stress hydrique peut être diminué dans les régions sèches en été. Il convient cependant de tenir compte du fait que le lin d’automne est récolté plus tôt que le lin de printemps et que la récolte intervient donc au moment de celle des céréales. Des essais ont montré qu’en comparaison avec une moisson directe, la récolte en andains n’impactait pas les rendements et que les pertes occasionnées par les étapes de travail supplémentaires demeuraient faibles. La récolte en andains s’est avérée positive, particulièrement sur la teneur en eau qui a pu être abaissée grâce à l’effet au champ.

Photo: Verena Säle

avec les cultures alternatives. Pour autant que la commercialisation soit appropriée, cet expert estime qu’il existe également un potentiel pour des produits de niche, même dans le secteur non biologique. A cet égard, les arguments tels que le swissness, l’absence de gluten et les ingrédients sont déterminants.

l’exemple du lin ou du millet – qui, du point de vue de leurs constituants, peuvent parfaitement remplacer le Chia et le Quinoa. Mais, en fin de compte, c’est le consommateur qui décide quel produit pourra être commercialisé. En outre, poursuit Jürg Hiltbrunner, les nouvelles cultures représentent un défi au ni-

Quinoa et amaranthe – les exotiques Ce n’est que très récemment que des essais de culture avec le quinoa et l’amarante ont été tentés. Des recommandations de culture basées sur des années d’expérience font par conséquent défaut. A l’origine, ces deux cultures, qui sont des pseudo-céréales, proviennent d’Amérique du sud. Tolérant au froid, le quinoa est adapté aux régions d’altitude. Le semis s’effectue de mars à mi-mai; une température du sol d’au moins 10° C est recommandée. La récolte s’effectue d’août à septembre. Aucuns ravageurs ni maladies ayant une signification économique n’ont encore été mis en évidence. Pour la culture du quinoa, les parcelles compactées et à humidité stagnante sont à éviter. L’amarante étant plus sensible au gel que le quinoa, le semis s’effectue par conséquent plus tard, de fin avril à mi-mai. Des sols légers bien alimentés en eau représentent des conditions optimales pour l’amarante.

Nouvelles cultures exotiques ou cultures traditionnelles ? Les cultures de niches sont, d’une part, de vieilles cultures indigènes tombées dans l’oubli ou évincées par des cultures plus lucratives. D’autre part, les plantes exotiques sont de plus en plus fréquemment cultivées en Suisse. Ainsi, des cultures comme l’Amaranthe ou le Quinoa, originaires d’Amérique du sud, sont cultivées en Suisse. Les nouvelles tendances alimentaires contribuent à une augmentation de la demande pour ces produits. Jürg Hiltbrunner explique qu’il existe bien sûr en Suisse des cultures adaptées aux conditions locales – à 36

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Production végétale

Le sarrasin

Photo: Verena Säle

En Suisse, la culture du sarrasin (Fagopyrum esculentum) se pratique depuis très longtemps déjà. Cette plante a disparu des champs indigènes au milieu du 20e siècle pour y revenir graduellement. Le sarrasin est très concurrentiel; il peut ainsi étouffer les mauvaises herbes car il lève très rapidement. Il est toutefois sensible au gel et ne peut dès lors être semé que tardivement au printemps. Il peut également être cultivé comme une seconde culture. Les exigences en termes de sol et de nutriments sont faibles. La récolte est difficile: les plantes mûrissent de manière hétérogène; les premiers grains sont déjà mûrs alors que des fleurs se développent encore. Les grains doivent être séchés directement après la récolte. Outre la récolte pour l’utilisation du grain, le sarrasin peut également être implanté comme engrais vert.

Photo: agrarfoto.com

Lentilles En Suisse la culture de lentilles a été abandonnée à la fin de la deuxième guerre mondiale. Au milieu des années nonantes, des agriculteurs de la région genevoise ont importé des semences de la variété « Anicia » du Puy-en-Velay (F), où cette légumineuse est cultivée sur de vastes surfaces, afin d’en relancer la culture en Suisse. Les lentilles (Lens culinaris) sont des légumineuses qui fixent l’azote de l’air et qui enrichissent ainsi la rotation. Les lentilles se sèment en avril. En raison de sa faible vitesse de croissance et sa petite taille, la plante n’est pas très concurrentielle. La récolte s’effectue de fin juillet à début août. Il est difficile d’estimer correctement la date optimale de récolte en raison de l’arrivée à maturité hétérogène de la plante. La lentille n’est pas très robuste, raison pour laquelle elle est souvent conduite en culture associée avec une plante tutrice. L’inconvénient de cette méthode est la séparation nécessaires des deux types de grains après la récolte. L’avoine ou la caméline, par exemple, conviennent bien pour la culture associée.

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Photo: photowind/Shutterstock.com

Production végétale

Le millet Le millet (Panicum miliaceum) est une culture suisse traditionnelle. Elle a cependant été supplantée par le blé et d’autres céréales. Ses exigences en nutriments sont faibles. A ce jour, il n’existe ni maladies ni ravageurs d’importances. Ainsi, le millet est idéal en culture biologique. En régions chaudes il peut être semé dès la mi-mai. La plante est sensible aux gelées tardives. La durée de végétation courte d’environ 100 jours permet d’effectuer une coupe de fourrage avant le millet puis de mettre en place une culture dérobée après la récolte du millet. Au cours des premiers stades de croissance, le millet a une faible capacité concurrentielle. La lutte contre les mauvaises herbes est donc importante mais difficile à effectuer avec une herse car les jeunes plants sont sensibles. Des essais ont montré que l’utilisation de la houe aux stades 3-4 feuilles et 6-8 feuilles permet de diminuer la pression des mauvaises herbes. La récolte représente un vrai défi. Il est difficile de déterminer avec précision la date de récolte optimale car les grains mûrissent de manière hétérogène. Le séchage rapide des grains après la récolte doit être garanti. Au moment de la récolte, la paille de millet est encore verte. Elle contient beaucoup de nutriments dont la culture suivante peut tirer parti.

Le pavot Jusqu’à la seconde guerre mondiale, le pavot fut cultivé en Suisse en tant que plante oléagineuse. Entretemps, le colza et le tournesol sont venus le supplanter. L’huile de pavot est riche en acide gras insaturés et plus particulièrement en acide linoléique. Le pavot (Papaver somniferum) prospère de préférence sur des sols calcaires et riches en humus. Le semis constitue un vrai défi car, avec un poids de mille grains de seulement 0,5 g, les graines de pavot sont extrêmement petites. Le semis doit se faire de manière très plate et un passage du rouleau au préalable est fortement recommandé. En conditions sèches, l’emploi du rouleau est également recommandé après le semis afin de garantir un bon contact entre les graines et le sol. La croissance du pavot est lente. En raison de la constitution délicate des jeunes plants de pavots, il convient de ne pas herser. Il est préférable de maintenir le contrôle des mauvaises herbes à l’aide de la houe. Le pavot a besoin d’un bon apport en azote; 80 kg/ha répartis en au moins deux apports sont recommandés.

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Photo: agrarfoto.com

veau des mesures culturales car elles ne sont pas forcément adaptées aux conditions suisses et leurs exigences culturales sont peu connues. Par ailleurs, les variétés exotiques ne sont sensibles ni aux maladies ni aux ravageurs, ce qui les rend intéressantes pour la production biologique. On peut supposer qu’avec le temps, cet avantage disparaît lorsque les maladies et ravageurs spécifiques s’implantent de manière durable en corrélation avec l’augmentation des surfaces. Même du point de vue du changement climatique, les cultures exotiques en Suisse pourraient devenir intéressantes. Qu’en est-il de la commercialisation ? Il convient de clarifier les opportunités de commercialisation avant toute mise en culture de produits de niche. Le plus souvent, les cultures spéciales peuvent être vendues directement à la ferme. Le millet est en partie pris en charge par les centres collecteurs Maxi. Mais là aussi, il convient de se renseigner au préalable sur la prise en charge. Andreas Rohner, responsable de ressort Produits bio chez fenaco Céréales, oléagineux et matières premières souligne qu’il est primordial de disposer de contrats de culture. Lorsque les opportunités de commercialisation sont bonnes, les cultures de niche peuvent être une alternative intéressante. Jürg Hiltbrunner rappelle par ailleurs que certaines cultures ont un impact positif au sein de la rotation et qu’il en découle un bénéfice qui n’est pas (encore) chiffrable. n

Auteure Verena Säle, Revue UFA, 8401 Winterthour Informations Des informations complètes sur chaque culture peuvent être consultées sur le site www.grandes-cultures. agroscope.ch ➞ Cultures alternatives REVUE UFA  10 | 2018


Production végétale

Ladina – la nouvelle variété de pommes La nouvelle variété de pommes Ladina est issue d’un croisement entre les variétés Topaz et Fuji en 1999. En raison de sa résistance à la tavelure, de ses bonnes qualités de croissance et de sa faible sensibilité à l’oïdium, les spécialistes d’Agroscope ont poursuivi la sélection. Contrairement à ses variétés parentales, Ladina s’avère résistante contre le feu bactérien. Dans le cadre de deux projets, des parcelles pilotes de sélections et de variétés de pommes robustes au feu bactérien ont été plantées sur quatre sites en Suisse. Ladina était l’une d’entre elles. La nouvelle variété a répondu aux attentes avec des rendements réguliers, des fruits d’une belle couleur et d’un bon

calibre. Ladina a également été mise en place en 2012 dans un verger biologique sur les rives du lac de Zurich. En 2011, une très grave infestation par le feu bactérien s’y était produite et avait touché les variétés disponibles à l’époque. Les années qui ont suivi l’ont montré: Ladina peut être contaminée lorsque la pression d’infection est élevée, mais la

maladie se propage moins que chez les variétés sensibles telles que Gala. En dehors de l’Europe, cette variété est également testée aux États-Unis, au Chili, en Afrique du Sud, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Les pommiers de la variété Ladina affichent une croissance moyenne avec une bonne densité de ramification. La récolte des pommes Ladina s’effectue de mi-septembre à fin septembre selon les régions, 10 à 14 jours après celle de la variété Gala. La variété Ladina fournit des rendements corrects et réguliers. Les fruits d’un rouge intense de Ladina ont une chair croquante et juteuse avec un goût sucré et acidulé bien équilibré. Agroscope

Prévenir les attaques de la pyrale du maïs Cette année, dans certaines régions de Suisse, la présence de pyrales est à nouveau importante. Les larves de la pyrale hivernent dans les chaumes de maïs restées sur les champs. Il est ainsi primordial de bien hacher et broyer les chaumes de maïs rapidement après la récolte, ceci afin d’en accélérer la décomposition. L’enfouissement soigneux de la paille permet de décimer les populations de pyrales au printemps suivant et évite la création de foyers de pyrales. Semences UFA Auxiliaires

Champignons enrichis en vitamine D Sous la marque Champidor, l’Union Suisse des producteurs de champignons (USPC) commercialise des champignons enrichis en vitamine D. Selon Fritz Burkhalter, Secrétaire de l’USPC, « C hampidor est une contribution de l’USPC pour remédier au manque de vitamine ­­ D » . Selon la Commission fédérale de l’alimentation, les carences en vitamines D affectent régulièrement toutes les couches de la population. Les champignons Champidor sont des champignons de Paris classiques placés pendant quelques secondes sous une lampe spéciale à rayons UVB. Il s’agit d’une réaction naturelle, car les champignons produisent automatiquement de la vitamine D sous la lumière du soleil. Les champignons sont actuellement produits sous licence par un membre de l’USPC. Par la suite, il est possible que ces champignons soient également cultivés par d’autres membres. USPC

Souchet comestible Représentant une menace pour les grandes cultures, le souchet s’est répandu dans diverses régions du canton de Soleure. Le risque de dissémination par des entreprises de travaux agricoles ou par l’utilisation collective de

machines entre exploitations est important, selon l’Union des paysans soleurois (SOBV). La lutte contre le souchet est difficile. L’utilisation de machines de désherbage à la vapeur est onéreuse. Les produits phytosanitaires disponibles ne sont pas autorisés en Suisse. En se basant sur les dispositions de l’ordonnance sur la dissémination dans l’environnement, le canton de Soleure souhaite introduire, cette année encore, une obligation d’annonce. LID

Le génome du blé décodé

Après des années d’efforts internationaux, le patrimoine génétique complexe du blé a été presque complètement décrypté. Ce décryptage était très attendu et on s’attendait à ce que ce soit le cas seulement l’année prochaine comme l’explique Frank Ordon, vice-président du Bundesforschungsinstitut für Kulturpflanzen du Julius Kühn-Institut. Un groupe de plus de 200 chercheurs travaillant pour 73 institutions dans 20 pays différents a publié le génome du blé panifiable, l’espèce de blé la plus importante au monde. Les chercheurs espèrent que ces travaux mèneront à des améliorations sur le plan de l’alimentation mondiale. Selon ces chercheurs, le blé est un aliment de base pour plus d’un tiers de la population mondiale et compte pour près de 20 % des apports en calories et protéines consommées de par le monde. La connaissance du génome devrait faciliter le développement de variétés assurant des rendements plus élevés et plus stables, mais aussi plus adaptées au changement climatique. Les chercheurs estiment que les premiers succès liés à l’utilisation du génome dans le processus de sélection variétale devraient se faire sentir d’ici deux à trois ans. Proplanta

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Production végétale

Analyse de sol et fertilisation

Précision accrue grâce aux analyses de sol Pour approvisionner correctement les plantes, il faut connaître les propriétés du sol. Un plan de fumure précis, basé sur les analyses de sol, les besoins des cultures, les rendements attendus et une bonne gestion des engrais de ferme permet de diminuer les pertes et d’augmenter le rendement dans un but économique et écologique.

Hansruedi Lusti

L

e plan de fumure commence lors du prélèvement des échantillons de terre et nécessite des résultats précis. Les analyses de sol sont certes obligatoires, mais présentent avant tout un grand intérêt pour l’exploitation. Ce que dit la loi Selon l’ordonnance sur les paiements directs, dans le cadre des PER (concerne aussi les exploitations bio), un échantillon doit être prélevé au minimum tous les dix ans, excepté les surfaces sur lesquelles toute fumure est interdite ainsi que les prairies peu intensives.

Prélever correctement des échantillons de terre Le prélèvement est la plus grande source d’erreurs dans une analyse de sol. Étant donné son importance pour le plan de fumure, il vaut la peine de s’appliquer. • Prélever des échantillons tous les 4 à 6 ans, idéalement toujours au même moment dans la rotation et aux mêmes endroits (faire un plan est judicieux). • Prélever les échantillons avant de fertiliser, si possible avec une ­tarière. • Si une parcelle présente manifestement différents types de sol, ­prélever plusieurs échantillons. • Effectuer 12 à 15 prélèvements en diagonale sur le champ. • Brasser soigneusement les prélèvements dans un seau propre. ­Verser 1 kg du mélange dans un sac en plastique. Indiquer ­clairement le nom de la parcelle. • La matière organique (racines, paille, vers de terre…) fausse le résultat et doit être retirée. Ôter les 2 premiers cm du sol. • Ne pas prélever d’échantillons dans les zones de refus et de passage, ni autour des abreuvoirs. • Profondeur de prélèvement; 2–20 cm pour grandes cultures et terres assolées respectivement 2–10 cm pour les prairies naturelles et permanentes.

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Instrument pour le plan de fumure L’analyse de sol est un instrument décisif permettant de nourrir les plantes de manière équilibrée et conforme à leurs besoins. Seuls des résultats précis permettent de répartir et d’exploiter au mieux les éléments nutritifs disponibles de l’exploitation. Il vaut donc la peine de prélever les échantillons de terre en respectant précisément la procédure. L’analyse de sol permet de déterminer les teneurs du sol en phosphore, en potassium et en magnésium. Le pH permet d’évaluer la teneur en calcaire et la disponibilité des éléments nutritifs du sol. C’est, par exemple, à partir d’un pH de 6,5 que la disponibilité du phosphore est la meilleure. Celle des oligo-éléments (excepté le molybdène) diminue dans les sols alcalins. Eléments nutritifs Le Suisse-Bilanz de l’année passée ou un bilan prévisionnel déjà établi indique combien d’azote et de phosphore peuvent encore être importés sur l’exploitation. Afin de respecter la limite fixée, ces deux éléments nutritifs doivent être habilement répartis sur les cultures prévues. Dans le plan de fumure, on répartit d’abord les engrais de ferme puis on complète avec des engrais minéraux. Les engrais de ferme ne doivent pas forcément être épandus que sur les herbages. Ils sont aussi très bien valorisés par des cultures telles que le colza ou le maïs. Leur utilisation dans les grandes cultures permet d’éviter des excès de potassium sur les herbages.

Déléguer le plan de fumure Planifier la fertilisation avec un professionnel est un gage de sécurité. Une planification précise assortie de recommandations vous permet de savoir exactement quel engrais apporter et à quel moment. Les conseillers Landor sont des experts dans ce domaine. Ils savent interpréter correctement les analyses de sol et déterminer où et quand utiliser le plus efficacement les éléments nutritifs disponibles de l’exploitation. Le calcul du plan de fumure est un service de Landor. Vous pouvez prendre rendez-vous avec votre conseiller Landor au numéro 0800 80 99 60.

La tarière hydraulique Landor permet une prise d’échantillon représentative de la parcelle. Renseignez-vous auprès de votre conseiller Landor. Photo: Christian Keller

En cas d’excès de potasse dans le sol, le magnésium est bloqué et n’est plus disponible pour les plantes. Il en résulte un approvisionnement irrégulier des plantes en éléments nutritifs; cela peut causer des carences aussi chez les animaux, par exemple la tétanie d’herbage. Si la teneur en potasse est élevée, la fertilisation magnésienne devrait être effectuée avec du sulfate de magnésium, soluble dans l’eau. On en trouve par exemple dans la kiesérite. Pour les premiers apports azotés au printemps quand la minéralisation est encore faible, il faut cependant priREVUE UFA  10 | 2018


Production végétale

vilégier les engrais minéraux (nitrate d’ammoniaque). Si la quantité de phosphore disponible est faible d’après le bilan, il vaut mieux réserver celui-ci pour les nouveau semis et favoriser ainsi un bon démarrage de la culture. La fumure ne doit pas seulement satisfaire les exigences du Suisse-Bilanz, elle doit aussi être équilibrée et conforme aux besoins des plantes. Un plan de fumure vous permettra de réaliser ce travail. Outre les éléments majeurs (N-P-K), il est important de prendre en compte les éléments secondaires tels

que le souffre, le calcium et le magnésium et de ne pas négliger les oligo-éléments. Contrôle et optimisation Pour que les analyses de sol restent actuelles et comparables, elles devraient être effectuées tous les quatre à six ans au même moment dans la rotation. Il est ainsi possible de suivre d’un échantillon à l’autre les effets de la fumure sur l’approvisionnement en éléments nutritifs, le pH et le taux d’humus. On peut ainsi facilement vérifier si le chaulage effectué ou les nouvelles mesures de

gestion adoptées ont permis d’obtenir le résultat souhaité. La fertilisation et l’exploitation pourront alors être adaptées à l’avenir. A bien planifier Une bonne planification permet d’acheter des engrais au bon moment et à de bonnes conditions, pour aborder sereinement la prochaine saison. L’utilisation d’engrais appropriés au moment opportun permet d’éviter des pertes et d’augmenter le rendement, un bénéfice aussi bien économique qu’écologique. n

Auteur Hansruedi Lusti, conseiller technique chez Landor, Birsfelden

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Production végétale

Pommes de terre

Récolte 2018 et perspectives 2019 Malgré la sécheresse, la récolte 2018 de pommes de terre est plutôt satisfaisante. En de nombreux endroits, il a cependant fallu arroser pour obtenir ce résultat. Pour la saison 2019, la continuité est de mise dans tous les segments de production.

Patrick Kreienbühl

C

ontrairement aux grandes régions de culture européennes, la Suisse enregistre une récolte 2018 de pommes de terre satisfaisante, voire bonne. Toutes les variétés ont été plantées dans d’excellentes conditions et la chaleur a permis un développement rapide des cultures. Dans de nombreuses régions, un arrosage constant a été nécessaire afin d’assurer le rendement. Parfois, des orages d’été réguliers ont presque suffi à combler les besoins en eau. Le stockage des pommes de terre s’annonce par contre difficile cette année, qu’il s’agisse des plants ou de l’entrepo-

sage des variétés de consommation à 4° C ou de transformation à 8° C. En raison de la chaleur, les pommes de terre sont bien plus âgées physiologiquement qu’en 2017. La sécheresse durant la récolte a posé des difficultés considérables aux agriculteurs, qui ont dû à maintes reprises interrompre leur travail pour éviter les dégâts dus aux chocs. On constate aussi de nombreux problèmes qualitatifs, comme les dégâts de ver fil de fer, le drycore, les dommages dus aux chocs et des tests de cuisson insuffisants pour les pommes de terre de transformation.

Production de plants 2018 D’après les relevés de Swissmem, la récolte 2018 est quantitativement très bonne. L’offre de pommes de terre de consommation et à frites devrait amplement satisfaire la demande. Pour la production de chips, il faudra vraisemblablement avoir recours à l’importation. Les producteurs peuvent se féliciter des résultats réjouissants de l’analyse qualitative d’Agroscope Changins, les cas de gale ayant effectivement nettement baissé par rapport à 2017. La contamination virale a été plutôt élevée et certaines variétés ont déjà essuyé des refus.

Planification des cultures 2019: perspectives Consommation La commercialisation du segment de consommation est stable et les variations dans la structure des ventes se sont atténuées. La planification des cultures de fenaco Produits du sol de l’année dernière était bien ajustée aux besoins du marché et servira donc de référence à la planification 2019. Les quantités seront réparties un peu différemment entre la Suisse romande, centrale et orientale et la composition variétale sera corrigée en certains endroits. Transformation Les besoins prévisibles pour la récolte 2019 seront connus cet automne. Les récoltes 2017 et 2018 ayant été très bonnes, fenaco Produits du sol réduira légèrement la planification des variétés pour la production de surgelés. La quantité des variétés à chips devrait enregistrer une légère hausse. Matthias Aeberhardt, responsable de l’approvisionnement de matière première

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chez fenaco Produits du sol, et ses collègues Emilien Piot pour la Suisse romande et David Schmid pour la Suisse orientale se chargeront de répartir les quantités en fonction des besoins de l’industrie, des capacités de stockage et des possibilités des producteurs des différentes régions. Il est impératif de planifier la prochaine campagne en accord avec l’acheteur. Variétés précoces L’écoulement de la Lady Christl se limite à la phase de démarrage de la nouvelle récolte. Elle doit être plantée dans des régions très précoces. Il faut tout mettre en oeuvre afin de favoriser un développement hâtif. La situation est similaire pour l’Agata. La variété principale pour le segment à chair ferme est couvert par l’Annabelle, alors que pour les variétés à chair farineuse, fenaco Produits du sol favorise la Concordia. Les quantités produites sous plastique restent d’une manière générale stable.

Variétés à chair ferme L’Annabelle (jusqu’au début de l’hiver), l’Erika, la Ditta et la Queen Anne couvrent essentiellement les besoins en pommes de terre à chair ferme. L’Erika prend la tête de ce segment grâce à ses propriétés culinaires, son aspect et son aptitude à la conservation. Des quantités moindres de Charlotte, Venezia et Gourmandine sont également cultivées. La Cheyenne et les variétés d’essai couvrent en grande partie la demande en pommes de terre à chair ferme à peau rouge. Variétés à chair farineuse La Concordia s’est établie dans le segment précoce et dans celui des variétés de garde, remplaçant peu à peu la Lady Felicia. En raison de retours défavorables des consommateurs, fenaco Produits du sol enlève la Challenger de son assortiment. Cette suppression sera compensée par une légère augmentation des cultures de Concordia, de Jelly et de Victoria. S’agissant des variétés à peau rouge, on cultive

REVUE UFA  10 | 2018


Production végétale Les conditions sèches ont représenté un défi pour la récolte des pommes de terre en 2018. Photo: Anliker Technique agricole AG

Conditions de livraison L’écart entre le prix d’automne et de printemps s’est nettement réduit par rapport à 2017 et se monte à 7 francs. Jusqu’à présent, les établissements multiplicateurs facturaient 13 francs pour le stockage. Le prix pour les livraisons en automne augmentera de 3 francs et compensera le stockage d’octobre à novembre. Pour les commandes jusqu’au 9 novembre compris, livrées d’ici fin novembre, le prix de base s’applique. Un supplément de 2 fr./100 kg est accordé pour les commandes à partir du 12 no-

encore des petites quantités de Laura et de Désirée. La Bintje se vend bien, ce qui permet d’augmenter les quantités. Variétés à frites Alors que la Lady Anna et l’Ivory Russet sont venues étoffer la liste des variétés l’année dernière, on mise plutôt sur la continuité en 2019. L’Agria restera la principale variété de ce segment. On cultivera en outre les variétés Markies et Fontane, la production de cette dernière restant limitée en raison du nombre restreint d’acheteurs. Le développement futur de Lady Anna doit encore être discuté avec les entreprises de transformation. En 2019, l’Innovator constituera encore plus de 90 % de la culture des variétés à chair blanche. L’Ivory Russet, sur la liste depuis l’année dernière, sera cultivée en fonction des plants disponibles issus de la multiplication indigène.

vembre pour livraison jusqu’au 10 décembre. Un supplément de 7 fr./100 kg est appliqué aux livraisons à partir du 11 décembre. Echelonnements quantitatifs • Les plants de calibre normal peuvent être commandés en BigBag de 1100 kg, quantité minimale de 6600 kg par variété. • Echelonnement quantitatif en paloxes: prix échelonné pour les commandes inférieures à 3300 kg/variété. • Les plants traités de calibre normal sont proposés en pa-

Variétés à chips La Lady Rosetta, cultivée sous plastique ou non, est transformée de mi-juin à début octobre. Les quantités de cette variété importante sont stables. La culture d’Osira sera augmentée, ayant donné de très bons résultats sous plastique. L’Hermes et la Panda enregistrent un recul et ne seront probablement plus cultivées dans deux ou trois ans. La période de transformation de la variété Figaro, encore récente, est courte et s’étend de novembre à décembre. S’agissant du stockage, les variétés principales sont la Pirol, suivie de la Lady Claire pour le déstockage tardif. La Verdi convient également très bien à une longue conservation. Ces trois variétés constituent au moins la moitié des cultures dans ce segment.

loxes ou en sacs pour plus de 750 kg. • Les plants en sacs de 25 kg sont proposés en trois échelons quantitatifs (moins de 250 kg, entre 250 kg et 750 kg, plus de 750 kg). • Les sacs de 25 kg des variétés destinées à la transformation n’étant guère demandés, une livraison est possible à partir n de 1000 kg.

Auteur Patrick Kreienbühl, GPM Plants de pommes de terre, fenaco Produits du sol, 3001 Berne

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REVUE UFA  10 | 2018 43


Production végétale

Rénovation de prairies extensives

Evolution de la composition botanique Une rénovation de prairie est une mesure intéressante dans la mesure où une amélioration de la qualité est obtenue. Un essai sur plusieurs parcelles et une observation du développement des espèces sur une durée allant jusqu’à douze ans permet de récolter des informations utiles lors d’une rénovation en bandes.

Estelle Favrelière

Pierre Aeby

S

ur l’initiative d’onze exploitants agricoles et dans le cadre des projets de mise en réseau selon l’Ordonnance sur les paiements directs, onze prairies extensives ont été rénovées en 2005 dans le but d’atteindre le niveau de qualité II des surfaces de promotion de la biodiversité (liste SPB II). Le présent article présente l’évolution des esp è c e s v é g é t a l e s d u ra n t c e s 12 dernières années grâce à des relevés botaniques. Situation et relevés Les prairies rénovées se trouvent dans le district de la Singine – canton de Fribourg – sur le plateau Suisse, entre 500 et 800 m d’altitude, et étaient déjà gérées de manière extensive depuis au moins 6 ans avant la rénovation. La méthode

Points essentiels à la réussite d’une réno­vation pour atteindre le niveau II des SPB • Le choix de la prairie (orientation sud, extensive depuis quelques années, sol superficiel) et des conditions de semis favorables (profondeur de semis à 1 cm, sol rappuyé lors du semis) sont primordiaux • Une destruction complète, même passagère, de la prairie en place est indispensable au bon développement du mélange. Un travail superficiel fin est nécessaire, idéalement avec 1 à 2 faux-semis. Les coûts de travail du sol sont inférieurs aux coûts de semences • Le semis direct peut présenter un risque de mauvaise levée, surtout si l’ancienne prairie repart trop rapidement après la destruction • Pas de rénovation par « simple » sursemis dans la prairie en place • La destruction de la prairie originale est préférable durant le mois de mars pour un semis vers la mi-avril. Cela laisse la possibilité d’effectuer un à deux faux semis • Attention à freiner les plantes vivaces au moment de la mise en place, car elles peuvent rapidement prendre le dessus sur le mélange commercial • Le mélange semé est appétant pour les limaces.

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choisie a été de rénover uniquement des bandes et non la prairie entière avec le mélange commercial 450 Salvia. L’idée initiale était que les plantes semées se propagent les années suivantes sur le reste de la prairie. La rénovation a été réalisée sur la partie la plus favorable de la prairie afin d’optimiser les chances d’installation des espèces semées. Au cours de ce projet, les relevés floristiques ont été réalisés par un botaniste selon la méthode Braun-Blanquet, avant la rénovation en 2005, puis en 2006, 2007, 2010 et 2017. Ces relevés ont été réalisés sur les 11 parcelles jusqu’en 2010, puis sur 7 parcelles en 2017, les 4 autres ayant été affectées à d’autres usages. Résultats Les principaux enseignements tirés de cette étude sont les suivants:

• La rénovation a permis de relever le nombre d’espèces botaniques total et de la liste SPB II sur le long terme • Les chances d’installation des espèces de la liste SPB II sont d’autant plus élevées que la prairie à rénover est déjà amaigrie • La pression du retour des espèces de l’ancienne prairie a été assez marquée • La difficulté rencontrée a été de maintenir une homogénéité et une stabilité de la diversité des espèces sur la prairie • La dispersion des espèces du mélange semé en bande au reste de la prairie n’a pas été observée. Parmi les 11 prairies rénovées, 9 ont eu des résultats positifs avec d’une part une augmentation de la diversité totale en espèces et de l’autre une REVUE UFA  10 | 2018


Production végétale Tendance dans l’évolution de certaines espèces des prairies rénovées

Bande rénovée d’une des prairies suivies en 2010. Cinq ans après la rénovation, la bande se démarque bien par rapport à la prairie d’origine. En 2017, soit 12 ans après la rénovation, cette différence entre bandes rénovées et prairies d’origine n’était généralement plus visible. Photo: Grangeneuve

Espèces qui ont augmenté Bromé dressé Avoine pubescente Laîches Petit rhinanthe Scabieuse colombaire

Espèces qui ont diminué Fromental Campanule étalée Clinopode commun Orchis tachetée Dactyle Plantain moyen Esparcette cultivée Silène fleur de coucou Silène des prés

Développement important de fromental sur une bande rénovée. Le fromental prend une grande proportion dans la composition du mélange Salvia dans l’année qui suit la rénovation, pour diminuer très rapidement par la suite. Photo: Grangeneuve

Espèces qui ont un comportement chaotique Flouve odorante Brise intermédiaire Centaurée jacée Centaurée scabieuse Crépide biannuelle Fétuque des prés Fétuque rouge Lamier blanc Knautie des champs Gesses des prés Liondent hispide Marguerite commune Luzerne lupuline Picride fausse épervière Plantin lancéolé Pâturin des champs Pâturin des prés Potentielle Renoncule bulbeuse Rhinanthe velu Grande oseille Petite pimprenelle Sauge des prés Silène enflé Pissenlit Salsifis des prés Trèfle violet Trèfle blanc Lotier corniculé

Evolution du nombre moyen d’espèces SPB II sur les prairies observées. 12

prairies rénovées

Espèces de plantes Les espèces mises en avant dans ce tableau appartiennent à la liste SPB II ou se rencontrent fréquemment dans les prairies. Une petite partie de ces espèces ont une densité qui augmente au cours du temps sur toutes les parcelles suivies (colonne 1), comme le brome dressé. Au contraire, après une augmentation de leur densité suite à la rénovation, une part des espèces voient leur REVUE UFA  10 | 2018

densité chuter 1 ou 2 ans après le semis du mélange (colonne 2), c’est le cas notamment avec le fromental. Les espèces ayant un comportement chaotique (colonne 3) évoluent différemment selon les parcelles, parfois en se développant, parfois en régressant. Certains facteurs comme par exemple la météo, le sol ou les pratiques agricoles ont donc une influence plus importante sur l’évolution de ces espèces, mais ces facteurs n’ont pas pu être identifiés pour les parcelles de l’essai. Enfin, les espèces qui ne se sont pas développées (colonne 4) étaient présentes dans le mélange commercial utilisé pour réensemencer les prairies, mais n’ont pas été observées lors des différents relevés. Il existe d’autres méthodes de rénovation, comme des semis à hautes densités de fleurs en bandes ou la

Unité

10

augmentation de la diversité des espèces de la liste SPB II (voir graphique 1). Les 2 prairies qui ont eu des résultats mitigés ont été gérées différemment au niveau de la destruction de la prairie en place et de la préparation du lit de semence: en effet, au lieu d’une destruction mécanique par un labour, le mélange a été semé en direct dans ces prairies.

Espèce qui ne sont pas développées Agrostide stolonifière Campanule agglomérée Campanule à feuilles rondes Gaillet jaune Epervière piloselle Epiaire officinale Thym pouliot Vesce des haies

8 6

prairies en place

4 2 0

2005

2006

2007

2010

2017

Le nombre d’espèces SPB II sur les parties de prairies rénovées a augmenté continuellement. En revanche, sur les prairies en place, il y a eu une évolution modeste des espèces SPB II, soulignant le faible potentiel d’expansion des bandes semées.

technique de foin à semences, que nous n’avons pas testés ici. La rénovation de prairies par bandes avec un mélange commercial est une pratique exigeante en termes de coûts et de temps de travail. La réussite est possible sur les prairies où les conditions d’amaigrissement et d’exposition sont réunies, mais elle n’est pas garantie sur le long terme. n

Auteurs Estelle Favrelière et Pierre Aeby, Grangeneuve, Institut agricole de l’Etat de Fribourg, Posieux 45


Page Bio

Engrais organiques du commerce

Approvisionner les céréales en azote Le recours aux engrais organiques du commerce permet d’assurer l’approvisionnement en azote, très important pour les céréales panifiables. En raison du temps nécessaire à la minéralisation, l’épandage doit être planifié assez tôt.

Christian Keller

G

râce aux engrais de ferme produits sur place, les exploitations élevant du bétail ont plus de facilité à entretenir la fertilité des sols que celles qui n’ont pas de bétail. Ces dernières doivent favoriser l’activité biologique du sol au moyen d’engrais organiques.

Taux de protéine L’azote est un nutriment essentiel pour la plante; il a une influence décisive sur le rendement, mais aussi sur la qualité de la récolte. Il est un facteur déterminant pour le blé panifiable, dont la teneur en protéine représente un défi, notamment en

culture biologique. L’utilisation d’engrais organiques du commerce peut compléter les engrais de ferme et la culture de légumineuses, pour assurer le rendement et la qualité. Depuis la récolte 2016, le blé panifiable bio bénéficie également de paiements à la protéine. Une teneur

Tableau 1: Conseil de fumure pour blé panifiable et fourrager Sans engrais de ferme: 80 à 120u/ha EOC selon le précédent / Avec 50u/ha d’engrais de ferme: 30 à 70u/ha EOC automne

janvier

février

mars

avril

40 u

40-70 u

?

une partie possible

Période optimale apport EOC Céréales panifiables/ fourragères 1 apport

2e apport céréales panifiable protéine

Attendre que la température du sol baisse (lessivage) Attention à la pression des adventices

pratiqué en France Herse étrille accélère la minéralisation

Azoplum est un engrais azoté du commerce. Photo: Landor

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REVUE UFA  10 | 2018


Page Bio

en protéine de plus de 13 % donne lieu à des suppléments et une teneur inférieure à 12 % à des déductions de prix. Il est donc important de s’assurer d’une teneur en protéine suffisante par l’intermédiaire des apports azotés. Les besoins en azote dépendent surtout du potentiel de rendement et du rendement attendu. Pour atteindre une bonne qualité – c’est-à-dire une teneur protéique élevée – il faudrait épandre entre 70 et 120 kg d’azote par hectare. Large gamme de produits La gamme des engrais bio est variée. Parmi les nombreux ingrédients entrant dans leur composition, les différents engrais bio commercialisés contiennent du fumier de volaille, de la farine de plumes et de poils, des copeaux de corne et des vinasses. La liste des intrants de l’Institut de recherche de l’agriculture biologique mentionne tous les adjuvants autorisés dans l’agriculture biologique (www.shop. fibl.org). Les différents engrais se distinguent les uns des autres par leur vitesse de minéralisation. Disponibilité Comme dans les engrais de ferme et le compost, les nutriments des engrais organiques du commerce (EOC) ne sont pas disponibles directement. Ils doivent d’abord être minéralisés. L’efficacité des engrais bio est tributaire d’un sol vivant, d’une bonne structure pédologique, d’une humidité suffisante et de températures douces. La disponibilité des nutriments est déterminée par le rapport massique carbone sur azote (rapport C/N). Plus le rapport C/N est étroit (= chiffre bas = beaucoup d’azote et peu de carbone), plus l’azote sera disponible rapidement (voir tableau 2). Les EOC sont proposés en bouchons ou en granulés. En raison de leur taille, les bouchons agissent moins rapidement. L’humidité et l’incorporation de l’engrais à l’aide d’une herse ou d’une houe rotative permettent de rendre les nutriments plus rapide-

Tableau 2: Engrais azotés et engrais complets recommandés Produits

Teneurs N

Description P 2O 5

K 2O

Mg

Matière organique

4.5

3.5

1.9

0.7

50

Engrais NPK organique provenant de fumier de volaille séché, sous forme de pellets

Vivasol

5

2

2

0.5

69

Engrais NPK organique provenant de fumier de volaille séché, sous forme de pellets

Landor N-Bio

12

70

Engrais azoté organique à action rapide issu de farine de plumes, de peau, de poils et de cornes, sous forme de pellets

75

Engrais azoté organique à teneur élevée en N issu de farine de plumes. Bien adapté pour les grandes cultures et le maraîchage. Convient bien à titre de fumure de couverture.

Landor Vita

Azoplum

13

ment disponibles. Il est en outre conseillé d’épandre assez tôt les EOC en bouchons, car suivant les conditions, ils peuvent nécessiter 25 mm de précipitations pour se dissoudre. Épandage Quand on utilise des engrais organiques, on doit observer la durée de minéralisation. L’engrais doit être épandu suffisamment tôt pour que l’azote soit disponible lorsque les plantes en ont besoin. De manière générale, il est recommandé d’en appliquer environ la moitié en automne et l’autre moitié au printemps. En cas de forte pression des adventices, il est toutefois recommandé d’épandre toute la quantité au printemps. Pour une transformation plus rapide au printemps, l’engrais devrait être incorporé dans le sol après l’épandage, par exemple à la herse ou à la houe rotative. L’utilisation d’engrais bio s’avère très utile pour les cultures céréalières de qualité supérieure et les cultures sarclées, alors que les légumineuses ne nécessitent généralement pas de fumure. Gestion de l’azote Pour assurer le rendement et la qualité des céréales, il convient d’observer d’autres points dans la gestion de l’azote. La rotation, le choix des cultures et les conditions pédologiques sont des éléments à ne pas

Tableau 3: Indication du rapport C/N et cœfficient de minéralisation Type de fertilisants organiques

Nature du produit

C/N

Guano

Poudre ou bouchons

Farine de sang séché

5

Granulés de poils hydrolysés

4

Farine de plume hydrolisée

5

Farine de viande

5

Poudre d’os

4

Fientes de volaille déshydratées

7

Liquide

Vinasse de betterave

7

Composts

Fumier de ruminant

11

Sources: Guide des matères organiques ITAB 2001 et Satege Nord-Pas-de-Calais

négliger. Les prairies artificielles ou les légumineuses à graines sont idéales comme précédent cultural avant les céréales. Contrairement à cela, il ne faudrait pas planter des céréales panifiables ou fourragères après du maïs grain, car la dégradation des résidus de récolte, qui augmentent le risque de fusariose, demande une quantité d’azote plus importante. Une part de 20 à 30 % de prairies artificielles dans la rotation est optimale. Il convient de choisir des cultures présentant des enracinements divers (racine pivotante ou fasciculée). Il faut tenir compte du potentiel variable de minéralisation des sols. n

Auteur Christian Keller, Landor, 4127 Birsfelden www.landor.ch

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Production végétale

Objectif: rentabilité

Renoncer aux herbicides grâce aux sous-semis Les risques liés aux produits phytosanitaires doivent être réduits, ce qui nécessite de nouvelles techniques pour remplacer les méthodes privilégiées jusqu’ici par les agriculteurs. Le recours au sous-semis est une solution avantageuse d’un point de vue écologique. L’est-elle aussi financièrement ?

Hansruedi Schoch

Le passage « à l’aveugle » de la herse étrille après le semis de la culture principale et le sous-semis requiert une certaine expérience.

À

partir de 2019, selon la procédure de consultation, de nouvelles contributions à l’utilisation efficiente des ressources devraient être introduites pour le non-recours aux herbicides sur les terres ouvertes. Un montant de Fr. 400 par ha est prévu pour les agriculteurs y renonçant entièrement à partir de la récolte de la culture principale précédente. On cherche ainsi à encourager d’autres méthodes culturales. Outre les nombreuses machines conçues pour la lutte mécanique contre les adventices, on trouve aujourd’hui des mélanges

pour sous-semis adaptés à chaque culture principale, aux résultats encourageants. S’il pousse de manière optimale, ce couvert végétal fait concurrence aux adventices et permet de se passer d’un herbicide. La rentabilité comme critère de décision Pour le producteur, outre les aspects agronomiques et techniques, le passage à un autre système cultural dépend en grande mesure de l’aspect financier. La faible valeur ajoutée dans les grandes cultures incite peu à faire des expériences. Assurer le

Risques et défis • Un nouveau système cultural nécessite de nouvelles connaissances et un changement de technique. • La contribution pour le non-recours aux herbicides interdisant les traitements plante par plante, le risque accru d’envahissement par les adventices peut entraîner des frais de sarclage manuel supplémentaires. • Des adventices problématiques peuvent être transmises à la culture suivante. • Le sous-semis peut concurrencer la culture principale (nutriments et eau).

Atouts du sous-semis • Apport d’azote pouvant aller jusqu’à 30 kg/ha grâce aux légumineuses • Réduction du lessivage des nutriments • Apport de matière organique • Un microclimat positif dans la culture profite aux auxiliaires, abeilles et autres petit organismes • Meilleure portance du sol • Protection contre l’érosion • Élargissement des connaissances dans le domaine des cultures

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Production végétale rendement est la priorité absolue. Dans ces conditions, peut-on envisager de renoncer aux herbicides en utilisant un sous-semis ? Comparaison financière des systèmes culturaux Nous avons comparé les marges brutes pour la culture de tournesol et de blé d’automne dans trois situations différentes: utilisation d’herbicide; pas d’herbicide et recours au sous-semis; recours au sous-semis avec la nouvelle contribution à partir de 2019 (voir tableaux 1 et 2). Nous nous sommes basés sur le catalogue Marges brutes d’Agridea pour établir la comparaison. Pour plus de clarté, nous avons adapté les coûts des machines et formulé des hypothèses; ces chiffres peuvent différer dans la pratique. Qu’est-ce qu’une marge brute ? La marge brute (MB) est la différence entre le rendement (revenu brut) et les charges variables (semences, engrais, etc.) d’une branche de production. Il faut aussi déduire les frais qui ne peuvent pas être directement imputés aux cultures ou à la branche d’exploitation concernées, tels que la main d’œuvre et les coûts structurels (p. ex. bâtiments, fermage). Résultats pour le tournesol Sans contribution pour le non-recours aux herbicides, le choix du sous-semis est plus coûteux, mais seulement à partir d’une perte de rendement de 10 % (voir tableau 2). A rendement égal, les deux systèmes se valent. Avec une contribution, le sous-semis s’avèrerait intéressant financièrement, même en cas de perte de 10  % . Résultats pour le blé d’automne Avec ou sans contribution pour le non-recours aux herbicides, le sous-semis est financièrement plus avantageux pour la culture de blé d’automne, même en cas de récolte inférieure de 10 % (voir tableau 1). Cela s’explique principalement par la suppression de la culture dérobée. Au vu des phénomènes climatiques extrêmes et des phases de sécheresse

Tableau 1: Comparaison des marges brutes pour le blé d’automne

Rendement par ha

Blé d’automne Top IP Suisse

Blé d’automne Top IP Suisse, pas d’herbicide, avec sous-semis

Blé d’automne Top, IP Suisse, sous-semis avec contribution pour non-recours aux herbicides à partir de 2019

55 dt

49,5 dt

49,5 dt

Hypothèse: 10 % de pertes dues aux adventices résiduelles et à la concurrence du sous-semis. Rendement financier par ha

Fr. 3641.50

Fr. 3337.50

Fr. 3737.50 Inclut la contribution pour non-recours aux herbicides de 400 Fr./ha

Prix à la production: 51.00 Fr./dt; prix de la paille en andain (5.00 Fr/dt pour 40 dt): 200 Fr./ha; prime IP-Suisse: 4.30 Fr./dt; contribution extenso: 400 Fr./ha P Coûts Fr./ha

Fr. 220.– Blé d’automne Fr. 150.– Engrais vert

Fr. 220.– Blé d’automne Fr. 170.– Sous-semis

Fr. 220.– Blé d’automne Fr. 170.– Sous-semis

Coûts des engrais minéraux

Fr. 222.–

Fr. 222.–

Fr. 222.–

Protection des plantes Herbicide

Fr. 130.–

Autres coûts directs

Fr. 426.–

Total coûts directs

Fr. 1148.–

Fr. 995.–

Fr. 995.–

Comparaison MB

Fr. 2493.50

Fr. 2342.50

Fr. 2742.50

Location de machines et travaux en régie

Afin de mettre en évidence les coûts de machines complets, on a remplacé les coûts variables habituels par les tarifs d’indemnisation d’Agroscope.

Pour 132 kg N, 43 kg P et 5 kg K sous forme minérale. Le reste est couvert par des engrais de ferme et n’est pas évalué en franc

Fr. 383.–

Fr. 383.–

Assurance grêle, prise en charge et séchage à 16 % d’humidité, contributions aux organisations

Procédé cultural: charrue, combiné de semis (travail en régie), 3 passages avec l’épandeur d’engrais. Le sous-semis est posé en même temps que l’épandage. En cas de sous-semis, on effectue ensuite un passage à la herse étrille. En l’absence de sous-semis, un herbicide est appliqué au printemps. La moisson est effectuée par une entreprise de travaux pour tiers et la récolte est transportée par le producteur jusqu’au centre collecteur de céréales. Si l’on opte pour la technique sans sous-semis, il faut compter globalement 250 Fr./ha pour la mise en place d’une culture intercalaire. Pour les deux variantes, il faut compter 8 h de tracteur. Coûts des machines

Fr. 1490.–

Fr. 1216.–

Fr. 1216.–

Marge brute par ha

Fr. 1003.50

Fr. 1126.50

Fr. 1526.50

Sans contribution de base (Fr. 900.–) et contribution pour les terres ouvertes (Fr. 400.–)

Différence par ha

répétées, la technique du sous-semis pourrait marquer des points face aux cultures dérobées. Sous-semis pour le colza et le maïs Sans la contribution pour le non-recours aux herbicides, un sous-semis n’est intéressant que si le rendement ne s’en trouve pas affecté. Le risque est relativement faible pour le colza, car le sous-semis gèle en hiver, si bien que la culture principale est peu concurrencée. Dans la culture de maïs, l’enherbement peut être très avantageux pour la protection du sol contre l’érosion et la praticabilité lors de la récolte. Il offre également une couverture végétale hivernale.

+ Fr. 123.–

+ Fr. 523.–

La contribution pour le non-recours aux herbicides permettrait d’amortir une perte de rendement de 10 à 15 % pour les cultures de colza et de maïs. Conditions pour un sous-semis réussi Pour obtenir un sous-semis efficace, il faut impérativement préparer un lit de semence propre à granulation fine et débarrassé d’adventices problématiques telles que le liseron, le chardon ou le gaillet. Difficile dès lors de se passer de la charrue, qui reprend du service. Le travail à la herse étrille nécessite une certaine expérience, qu’il s’agisse du réglage de la machine en fonction de la culture, des propriétés

REVUE UFA  10 | 2018 49


Production végétale

Grâce aux contributions à l’efficience des ressources, les sous-semis dans les cultures de tournesol peuvent être rentables. À gauche, parcelle envahie par du gaillet; à droite, situation idéale avec un sous-semis formant un couvert végétal.

Tableau 2: Comparaison des marges brutes pour le tournesol

Rendement par ha Rendement financier par ha

Tournesol PER extenso, avec herbicide

Tournesol PER extenso, pas d’herbicide, avec sous-semis

Tournesol PER extenso, sous-semis avec contribution pour non-recours aux herbicides à partir de 2019

30 dt

27 dt

27 dt

Hypothèse: 10 % de pertes dues aux adventices résiduelles et à la concurrence du sous-semis Fr. 3530.–

Fr. 3287.–

Fr. 3687.– Inclut la contribution pour non-recours aux herbicides de 400 Fr./ha

prix à la production: 81.00 Fr./dt; contribution pour cultures particulières: 700 Fr./ha; contribution extenso: 400 Fr./ha Coûts Fr./ha

Fr. 200.– Tournesol

Fr. 200.– Tournesol Fr. 200.– Sous-semis

Fr. 200.– Tournesol Fr. 200.– Sous-semis

Coûts des engrais minéraux

Fr. 187.–

Fr. 187.–

Fr. 187.–

Pour 60 kg N, 40 kg P et 60 kg K sous forme minérale. Le reste est couvert par des engrais de ferme et n’est pas évalué en francs.

Protection des plantes Herbicide

Fr. 140.–

Autres coûts directs

Fr. 371.–

Assurance grêle, prise en charge et séchage à 12 % d’humidité, contributions aux organisations

Total coûts directs

Fr. 898.–

Fr. 934.–

Fr. 934.–

Comparaison MB

Fr. 2632.–

Fr. 2353.–

Fr. 2753.–

Location de machines et travaux en régie

Afin de mettre en évidence les coûts de machines complets, on a remplacé les coûts variables habituels par les tarifs d’indemnisation d’Agroscope.

Fr. 347.–

Fr. 347.–

Procédé cultural: charrue, herse rotative, semis monograine (travail en régie), 3 passages à l’épandeur d’engrais. Après le semis, le sous-semis a lieu en même temps que l’épandage. Si l’on opte pour le sous-semis, un passage à l’aveugle avec la herse étrille doit être effectué quelques jours après le semis. Si l’on opte pour l’herbicide, un traitement de prélevée est administré après le semis. La moisson est effectuée par une entreprise de travaux pour tiers et la récolte est transportée par le producteur jusqu’au centre collecteur de céréales. Pour les deux variantes, une opération de gyrobroyage a lieu après la récolte. Dans les deux cas, il faut compter 11 h de force de traction par ha. Coûts des machines Marge brute par ha Différence par ha

50

Fr. 1472.–

Fr. 1448.–

Fr. 1448.–

Les deux procédés culturaux diffèrent uniquement par les coûts de la pompe à traiter (46.– Fr./ha) et de la herse étrille (22.-Fr./ha). Fr. 1160.–

Fr. 905.–

Fr. 1305.–

Sans contribution de base (Fr. 900.–) et contribution pour les terres ouvertes (Fr. 400.–) – Fr. 255.–

+ Fr. 145.–

du sol ou de la vitesse de travail. Il est préférable de solliciter les conseils d’un agriculteur bio chevronné, susceptible en outre de proposer la machine adéquate en location. Un potentiel à exploiter Le sous-semis peut permettre de réduire considérablement l’usage d’herbicides et élargit l’éventail des procédés culturaux. Les divers avantages évoqués de cette technique, d’une part, et la compensation du risque de perte de rendement , d’autre part, sont des arguments de poids pour se lancer dans la culture sans herbicide. On peut ainsi combiner les intérêts écologiques et économiques. Quoi qu’il en soit, une mise en pratique vaut mieux que trop de théorie. Pour autant qu’il soit effectué dans les bonnes conditions, le sous-semis mérite qu’on lui donne sa chance. n

Auteur Hansruedi Schoch, Agridea, 8315 Lindau Photos Hansruedi Schoch La fiche technique complète est disponible sur le site www.agridea.ch REVUE UFA  10 | 2018


Production animale

Marché du gros bétail

L’ensilage de maïs évolue Dans l’engraissement du gros bétail, le maïs ensilage est le principal fourrage de base. Les éléments décisifs pour la qualité du maïs ensilage sont le semis, la croissance, la récolte et le stockage. Lors du stockage, le compactage et l’étanchéification ne sont pas les seuls critères décisifs. L’ensilage de maïs évolue tout au long de l’année.

Pendant le stockage au silo, la qualité du maïs ensilage évolue. Photo: Revue UFA

E

n Suisse, les conditions de semis et de croissance diffèrent énormément selon les années et les sites. Le chef d’exploitation est donc celui qui est le plus à même de gérer ses maïs. Dès que la récolte approche, les conditions nécessaires sont par contre les mêmes pour tous les producteurs de maïs: il s’agit alors de produire un ensilage de maïs

de bonne qualité. Le moment de la récolte est un élément clé pour y parvenir. Entre le début de la maturité laiteuse et la fin de la maturité du grain, les teneurs fluctuent énormément. Durant cette période, la teneur en sucre diminue par exemple de moitié. La teneur en amidon de la matière sèche est en revanche multipliée par cinq. En ce qui concerne

l’ensilage de maïs, l’obtention de teneurs optimales passe par une teneur en matière sèche oscillant entre 35 et 38 % . Plus la teneur en matière sèche du maïs augmente et plus la dégradabilité de l’amidon augmente. La dégradabilité de l’amidon atteint un pic maximal à 38 % de MS. En cas de récolte trop tardive, la teneur en sucre et la digestibilité des fibres di-

Jonas Salzmann

Tony Wyss

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Production animale La digestibilité de l’amidon augmente fortement pendant la phase de stockage. Photo: Sandra Frei

minuent, ce qui a un impact négatif sur l’appétibilité. Une étude réalisée en France a démontré que moins de 50 % des exploitations récoltent leur maïs ensilage au stade optimal. Stockage adéquat Pour que le maïs ensilé se stocke et se conserve bien, il faut tout d’abord qu’il soit parfaitement tassé. Ce tassement est d’ailleurs la meilleure p ro t e c t i o n c o n t re l e s p o s tfermentations. Le compactage varie selon la teneur en MS de l’ensilage. Plus la teneur en MS de l’ensilage de maïs est élevée et plus le maïs doit être tassé. Lorsque le tassement s’effectue à l’aide d’un tracteur, ce n’est pas tant le poids de ce dernier que la pression des pneus qui est importante. Elle devrait avoisiner deux bars. Une pression des pneus élevée permet de concentrer le poids sur une surface donnée pour exercer une pression suffisante sur l’ensilage. Les chargeurs de ferme sont les engins qui conviennent le mieux pour compacter le maïs. Sur ces derniers, le poids est réparti sur une surface de contact nettement plus restreinte que dans le cas d’un tracteur.

Hier ist Platz für eine Legende klaro. Photo: Lorem ipsum

Problèmes d’animaux insuffisamment couverts ? UFA 236 a été développé pour permettre un apport plus élevé d’énergie. Le nouvel aliment TORO contient une forte proportion de nutriments glycogènes et est principalement utilisé en tant que fournisseur d’énergie supplémentaire dans l’engraissement de finition. UFA 236 contient une forte proportion d’amidon bypass. Les levures vivantes ajoutées à UFA 236 soutiennent l’activité de la panse. Un additif pythogène (d’origine végétale) améliore l’efficacité énergétique en réduisant la production de méthane. UFA 236 est utilisé pour les labels AQ et IPS et est bien adapté pour solutionner les problèmes de carence d’énergie ou d’amidon bypass dans l’engraissement et chez les animaux qui sont trop peu couverts.

52

Post-fermentations en tant que « tueurs » d’énergie Le tassement permet d’évacuer un maximum d’oxygène de l’ensilage. Les organismes responsables des fermentations telles les levures par exemple ne disposent alors plus de l’oxygène dont elles ont besoin pour se multiplier. Un mauvais tassement et une étanchéité insuffisante peuvent entraîner des pertes d’énergie allant jusqu’à 40 % . Une fermentation indésirable se traduit par un dégagement de chaleur. Un ensilage de bonne qualité affiche une température moyenne de l’ordre de 20°C. Une température supérieure de 5 degrés au niveau de la surface de reprise ou sur les bords du silo indique qu’une moisissure indésirable se développe. La règle suivante s’apREVUE UFA  10 | 2018


Production animale

La qualité de l’ensilage varie en cours d’année Dans l’engraissement de gros bétail, il est primordial que l’énergie puisse être utilisée correctement. L’ensilage de maïs se compose à hauteur de 85 % d’hydrates de carbone. Sur ces 85 % , 40 % sont des fibres lentement digestibles provenant du reste de la plante. Une bonne digestibilité des fibres contribue à améliorer la digestibilité des restes de plante et passe par une récolte suffisamment précoce. Ce n’est toutefois pas obligatoire. La teneur en sucre peut également augmenter la digestibilité du reste de plante. Une augmentation de la teneur en sucre de 0,8 % améliore la digestibilité des fibres de 1 %. Au cours du stockage, il arrive que la teneur en sucre diminue. Dans le cas de l’amidon, c’est exactement le contraire: plus l’ensilage de maïs est stocké longtemps et plus l’amidon est digestible. Au cours des huit premières semaines, la digestibilité de l’amidon augmente fortement, soit de l’ordre de 20 % . Il est par conséquent recommandé de disposer de suffisamment de capacité de stockage sur l’exploitation, pour éviter de devoir ouvrir le silo de maïs trop tôt après la récolte. Il y a amidon et amidon En ce qui concerne l’amidon, on établit une distinction entre l’amidon instable et l’amidon bypass. Alors que l’amidon instable sert de nourriture aux micro-organismes de la panse et accélère ainsi la dégradation des protéines, l’amidon bypass arrive sous une forme inchangée dans l’intestin, où il est absorbé et transformé en glycose. L’amidon

Modification de la dégradation de l’amidon 70

16 14

60

12 50

10

Vitesse de dégradation en cours de stockage 40

8 Amidon fermentescible dans la panse

30

6 4

20

Vitesse de dégradation [%/h]

Part des différentes fractions d’amidon [%]

plique: augmentation de température de +10°C = une perte quotidienne d’énergie de 0,1 MJ NEL/kg de MS. Une hauteur de remplissage inférieure a un impact bénéfique sur le compactage, comme l’a démontré une étude américaine réalisée dans 168 exploitations. Réduire de 30 à 15 cm par voyage la hauteur de remplissage dans le silo permet de remplir 50 kg de MS de plus par m 3.

2

Amidon bypass

0

10 0

2

bypass diminue la formation d’acide propionique dans la panse et agit ainsi contre l’acidose de la panse. La transformation enzymatique de l’amidon en glycose dans l’intestin évite également de surcharger le foie. Dans les exploitations d’engraissement de gros bétail pratiquant des rations où la proportion de maïs est importante, il s’agit d’un élément important. Cette situation évolue en cours de stockage. Plus l’ensilage de maïs est stocké longtemps et plus la part d’amidon bypass diminue, à cause des acides qui se forment. Suite à cela, la proportion d’amidon rapidement fermentescible dans la panse augmente. La ration doit donc être adaptée lorsque l’ensilage distribué a été stocké pendant longtemps. Les rations doivent être adaptées à l’ensilage Sachant que la qualité du maïs ensilage évolue au cours de la période de stockage, la ration doit être modifiée en conséquence. Le changement le plus important est certainement la diminution de l’amidon bypass dans l’ensilage de maïs. Au printemps et en été, l’ensilage de maïs contient davantage d’amidon rapidement fermentescible et moins d’amidon bypass. Suite à cela, le risque d’acidose de la panse augmente. Le «  s ilagemanager  » des Laboratoires UFAG est un outil approprié pour adapter la ration. Le « silagemanger » aide à estimer la dégradation de

4

6 Mois après la récolte

l’amidon. L’obtention de résultats pertinents implique que l’ensilage ait été stocké pendant au moins cinq semaines et que l’échantillon soit prélevé entre le mois d’octobre et de décembre. Le « silagemanager » présente trois valeurs. La première valeur indique la part d’amidon stable en hiver. La seconde valeur indique la part d’amidon stable au printemps et en été. La diminution de la part d’amidon bypass peut ainsi être estimée et prise en compte dans le plan de ration. La diminution de la teneur en amidon bypass dans l’ensilage implique d’augmenter la teneur en amidon bypass dans la ration, ce qui peut se faire en distribuant des produits secs à base de maïs ou de l’UFA 236 (voir encadré). A titre de mesure supplémentaire, il est recommandé d’utiliser de l’ensilage d’herbe récolté à un stade tardif. En effet, en complémentant la ration avec de l’ensilage d’herbe récoltée à un stade précoce, on augmenterait encore la part d’hydrates de carbone rapidement fermentescibles. Un ensilage d’herbe fauché plus tardivement contient par ailleurs davantage de fibres, ce qui diminue le risque d’acidose de la panse. Pour réduire ce risque, il est important que le contenu de la panse soit stabilisé. Outre des levures vivantes, UFA ProRumin contient également des substances tampons qui stabilisent le contenu de la panse et qui protègent ainsi les animaux d’une acidification de la panse. n

8

10

Auteurs Jonas Salzmann, marketing UFA, 3360 Hezogenbuchsee Toni Wyss, spécialiste Toro au service technique UFA, 3052 Zollikofen

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Page Bio

Affouragement du bétail laitier bio

Les bienfaits d’une ration équilibrée Chaque exploitation est différente et chaque chef d’exploitation a des objectifs qui lui sont propres. Les sols, les peuplements herbagers et par conséquent les rations des vaches laitières ne sont pas les mêmes. Malgré toutes ces différences, les exploitations ont une chose importante en commun.

Martina Hauser

Tony Büchler

Une ration équilibrée permet de valoriser au mieux le fourrage de base. Photo: Matthias Roggli

Auteurs Martina Hauser, spécialiste Bétail laitier au service technique UFA, 3052 Zollikofen Toni Büchler, spécialiste bio auprès du service technique UFA

54

C

haque troupeau de vaches laitières est affouragé différemment. En revanche, les vaches ont toutes le même système digestif. Chez les vaches laitières bio, comme chez leurs congénères de la production conventionnelle, la panse joue un rôle central en termes de mise en valeur du fourrage, de performances et de santé animale.

Point de vue du producteur Les ruminants mettant très bien en valeur le fourrage de base, il est judicieux de leur distribuer de grandes quantités de fourrage de base provenant de l’exploitation. Les agriculteurs souhaitent par ailleurs disposer de vaches en bonne santé et dont la panse tourne bien. Pour que cet objectif puisse être atteint, la ration composée de fourrages produits sur l’exploitation doit être optimisée de manière ciblée en recourant à d’autres produits fourragers et/ou à des aliments complémentaires.

L’analyse des fourrages Avant d’étudier comment complémenter la ration, il faut tout d’abord faire analyser le fourrage de base de l’exploitation. On sait en effet que selon la période de fauche et l’année (chaleur, précipitations, composition du peuplement), les caractéristiques des fourrages conservés sur une même parcelle peuvent connaître des fluctuations importantes. Dès que l’on dispose des résultats d’analyse, on peut établir le plan d’affouragement avec un spécialiste en bétail bovin. Il est primordial que les analyses soient effectuées selon le même principe que celui qui est appliqué pour le concept d’affouragement. Utiliser ce qu’il y a de meilleur Pour que la panse fonctionne de manière optimale, les composants fourragers affichant les caractéristiques souhaitées doivent parvenir simultanément dans la panse, ce qui nécessite de bien équilibrer la ration. Une ration équilibrée améliore l’efficacité de la panse et réduit le risque de troubles du métabolisme et de problèmes d’onglons. Un outil très utile UFA W-FOS est un concept d’affouragement axé sur les caractéristiques de la panse et idéal pour planifier la ration des vaches laitières. Les processus qui se déroulent dans la panse et la matière organique vraiment fermentescible jouent un rôle central. UFA W-FOS prend en compte l’effet des composants alimentaires dans la panse en s’appuyant sur les caractéristiques de fermentation. UFA W-FOS tient par exemple compte de

UFA 280 et UFA 280.1 en cas de manque de fourrages grossiers La sécheresse estivale se prolongeant, le fourrage de base se fait rare dans de nombreuses exploitations. Avec les compléments de régime UFA à base de fourrages grossiers, certains composants peuvent être compensés. Lorsque le foin séché au sol, le blé et les produits à base de maïs se font rares, UFA 280 Fibralor bio devient un complément ou un substitut idéal. Dans les rations très digestibles, les granulés riches en structure ralentissent par ailleurs la vitesse de passage et favorisent une meilleure mise en valeur des fourrages de base. UFA 280-1 Speciflor Bio est un complément de régime hautement digestible qui convient idéalement pour remplacer un bon fourrage grossier, de l’ensilage d’herbe ou des pulpes de betterave. UFA 280-1 Speciflor appro­­‑ visionne les microbes de la panse en parois cellulaires, ce qui a un effet bénéfique sur les rations qui contiennent beaucoup de fibres et sur la digestibilité de la ration en général. Les compléments de régime UFA à base de fourrages grossiers permettent d’économiser des fourrages grossiers et contribuent au fonctionnement optimal de la panse.

la part de protéines brutes rapidement fermentescibles (PBRF) par rapport à la part d’hydrates de carbone rapidement fermentescibles (HCRF). Un rapport PBRF: HCRF approprié se traduit par une efficacité maximale, une bonne stabilité au niveau de la panse et des vaches en bonne santé. Exprimé différemment, la panse est synchronisée. n REVUE UFA  10 | 2018


OFFRES SPÉCIALES ACTION

UFA-Milchviehfutter UFA 173F Fr. 70.– UFA 263 Fr. 60.– UFA 274 BIO Fr. 109.– Prix nets par 100 kg dès 2 t en vrac/ 2 palettes d’origine, avec TVA

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UFA 260 Aliment vêlage Rabais Jubilé Fr. 10.–/100 kg

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UFA-ACTUEL

En cas de maladie de Mortellaro L’hygiène et l’entretien des onglons jouent un rôle central en cas de problèmes liés à la maladie de Mortellaro. Une complémentation minérale optimale est aussi très importante. Les animaux carencés ont un système immunitaire affaibli qui les rend particulièrement sensibles aux maladies infectieuses telles que la dermatite digitale (Mortellaro). Lorsque la pression de la maladie augmente, le système immunitaire subit un stress durable et les besoins en minéraux augmentent. MINEX 977 est précisément formulé pour ces situations stressantes. Il contient beaucoup de zinc, de manganèse et de cuivre qui favorisent et renforcent la santé des onglons. UFA conseille aux exploitants confrontés aux problèmes

liés à la maladie de Mortellaro de donner 180 g de MINEX 977 par vache et par jour. Jusqu’au 24.11.18, vous recevez gratuitement un superbe gilet Jubilé UFA, à l’achat de

200 kg de composés minéraux MINEX/UFA. A l’achat d’au moins 600 kg, nous vous offrons aussi un seau d’UFA start-fit (exploitations bio: un sac d’UFA 989 NATUR EXTRA).

Et voici le film MINEX 977

Flash sur les parturientes Les vaches sont particulièrement sensibles au moment du vêlage. Leur ingestion alimentaire est encore basse; le vêlage et la mise en œuvre de la lactation se font au détriment de

leurs réserves énergétiques. En outre, leur utérus devrait se régénérer le plus rapidement possible pour qu’elles puissent être à nouveau saillies. Le métabolisme de ces vaches est extrême-

Ici vous trouvez le lien vers le film UFA 260 Aliment vêlage

ment sensible et peut rapidement se dérégler. Les troubles de la fertilité sont alors inévitables. L’aliment vêlage UFA 260 contient tous les nutriments et additifs bénéfiques pour le métabolisme, dont les parturientes ont absolument besoin. Les graines de lin activent les processus de mise bas et la délivrance des arrière-faix. Les levures vivantes et le mélange de plantes stimulent l’ingestion de fourrage de base. Le propylène glycol permet de réduire le risque de cétose. Depuis peu, l’aliment vêlage contient aussi des antioxydants qui déchargent le métabolisme des vaches et favorisent une régénération plus rapide après le vêlage.

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EN ROUTE AVEC …

…Jean-Michel Mercier, technicien bovin

Être vigilant sur tous les paramètres

L

’agriculture, l’élevage et la production laitière sont les raisons et les motivations qui ont guidé Jean-Michel Mercier vers un diplôme agricole après le baccalauréat; durant 7 années, il exerce son activité professionnelle dans des organismes agricoles en France, puis il est engagé en 1990 par l’UCAR (Union des Coopératives Agricoles Romandes – qui deviendra Fenaco) sur les Montagnes Neuchâteloises pour le conseil et la vente des aliments UFA ; il rejoint le Service Technique UFA en 1995 suite à la rénovation de l’usine d’aliments Rivalor à Puidoux; son activité couvre alors le secteur des 5 Landi du Canton de Neuchâtel. Son organisation et ses compétences font de lui une personne très appréciée et reconnue. Il nous emmène aujourd’hui sur le district du Val-de-Ruz pour y rencontrer la famille Jacot-Chollet. Le Val-de-Ruz est une vallée d’altitude moyenne de 920 m, bordée par deux montagnes forestières, dont La Vue-des-Alpes représente le point culminant (1283 m).

Frédéric Jacot, représentant la 3 ème génération sur l’exploitation des Crôtets, nous présente l’entreprise familiale de 73 ha sise à Les Geneveys s/ Coffrane en zone de montagne I. Passion de l’élevage Depuis plusieurs générations, l’élevage laitier a une place privilégiée dans la famille. Cela se remarque très rapidement par le souci du bien-être des animaux, la réactivité face aux aléas du quotidien et l’influence des vaches souches sur l’actuel troupeau; « Faute de temps, la participation aux expositions a dû être réduite, mais la passion reste intacte » nous indique Frédéric. Les buts d’élevage s’orientent autour d’un gabarit important avec de bons membres et un système mammaire sain (cellules) et productif. La tâche du choix de taureaux revient à Pierre-André, qui favorise des géniteurs canadiens et italiens. Les derniers résultats d’étable auprès de S w i s s h e rd b o o k m o n t re n t u n e moyenne de 9200 kg de lait avec une teneur de graisse de 4,11 % et un taux protéique de 3,28 % . Pierre-André et Frédéric sont très vigilants quant au bien-être du troupeau; ce jour de juillet, par un fort ensoleillement et une température caniculaire,

les laitières se prélassent à l’ombre dans la stabulation sur une litière abondamment paillée. Gestion du troupeau L’étable en stabulation libre avec couche profonde, datant de 1996, accueille environ 45 vaches laitières, affouragées avec une ration mélangée comprenant ensilage de maïs, ensilage d’herbe, foin, correcteur protéique (UFA 148-3 StimulGreen) et minéraux (UFA 1115 et sel bétail), complétée avec de la pâture en été. « L ’efficacité de la ration est indispensable pour garantir une bonne santé du troupeau et une production optimale » , dit Frédéric; le contrôle laitier de juillet indique une production moyenne de 29,4 kg de lait pour 192 jours de stade de lactation, avec des teneurs de 4,07 % de matière grasse et 3,52 % de matière pro-

La famille Jacot-Chollet.

Les vaches laitières sont détenues sur une litière profonde.

Jean-Michel Mercier, Puidoux (VD) Etat civil: Né le: Formation: Hobbys: Devise: 56

marié, 2 enfants Né en 1961 Formation supérieure en agronomie (BTS) Vélo, apiculture « R éagir au plus juste. » REVUE UFA  10 | 2018


téique. La complémentation au DAC comporte un correcteur protéique UFA 258 et un aliment de production UFA 244-1. L’élevage du jeune bétail est essentiel pour garantir un premier vêlage précoce et une production laitière optimale. Les veaux reçoivent jusqu’à 6 litres de lait par jour, complétés avec du foin et un aliment 1re âge. Le sevrage est planifié à 4 mois et s’en suit un affouragement intensif en stabulation jusqu’à une année, basé sur la ration des laitières avec un supplément de foin et d’ensilage d’herbe. Le tarissement des laitières s’effec-

Portrait d’exploitation Association Pierre-André et Frédéric Jacot-Chollet 2206 Geneveys-sur-Coffrane (NE) Surface: 73 ha SAU en ZM1/7.5 ha Estivage Production végétale: 32 ha céréales et oléagineux – 18 ha prairies artificielles – reste en prairies naturelles et pâturages Production animale: 45 vaches laitières Holstein et remonte Droit de production: 400 000 kg de lait livrés à ELSA Main-d’œuvre: Pierre-André (père) et Frédéric (fils

tue dès que la production avoisine les 20 litres au moyen des tarisseurs et l’affouragement est composé des refus de ration des laitières, et de foin en balles rondes. Le retour de vaches taries dans le troupeau s’effectue 3 semaines avant le vêlage, afin de garantir une transition alimentaire correcte et une immunité pour le veau. Pression sanitaire La gestion de la couche profonde est une préoccupation quotidienne pour Pierre-André et Frédéric. Aujourd’hui, l’étable est pleine en permanence, d’où l’importance d’un paillage généreux, une sortie mensuelle des fumiers, afin de maintenir un taux de cellules bas. « L a production de fumier est très intéressante pour les cultures, mais demande une surveillance accrue à l’étable » annonce Frédéric. Depuis quelques temps, l’exploitation doit faire face à une pression toujours plus grande de la maladie de Mortellaro, qui s’attaque à la santé des onglons. La mise en place du complexe Immunity dans le minéral et d’un parage plus fréquent a été convenue afin de maitriser ce problème.

Immunity – pour des onglons sains Le complément Immunity contient du zinc, du manganèse et du cuivre liés organiquement. Ces oligoéléments sont essentiels pour la santé des onglons et le système immunitaire, la qualité de la peau et la guérison des plaies. Les composés minéraux UFA 291 Immunity (phase d’élevage et de tarissement) et Minex 977 Immunity (vaches en lactation) favorisent la santé des onglons et le processus de guérison. Dans les exploitations qui sont confrontées à des problèmes, il faut veiller impérativement à administrer les oligoéléments pendant 365 jours, c’est-à-dire aussi durant la période de tarissement.

Côté champs La production végétale représente une importante branche économique aux Geneveys-sur-Coffrane et c’est avec beaucoup de passion que Frédéric s’occupe des parcelles de colza, blé panifiable, triticale et orge, cultivées en mode intensif. Gestion du travail et avenir L’exploitation a toujours évolué et continue de s’agrandir avec la future reprise d’un domaine d’une trentaine d’hectares dans la région. Une organisation méticuleuse du travail est essentielle, tout en gardant en point de mire la qualité de vie de la famille avec 2 enfants en bas âge et ses moments privilégiés. Frédéric assure en plus en saison du pressage de fourrage pour tiers, ainsi que des heures de battage de céréales pour un collègue. La gestion de l’alpage et les travaux y incombant sont du ressort de Pierre-­A ndré. Suite à l’agrandissement du domaine, avec le souhait de travailler en famille, Pierre-André et Frédéric désirent rationaliser la charge en travail sur l’exploitation. Afin d’apporter plus de flexibilité dans le quotidien, la famille Jacot projette de construire une nouvelle stabulation libre pour 70 vaches avec un robot de traite, des logettes (matelas-sable) pour un confort maximum et un robot racleur collector pour aires d’activités toujours propres. Nous souhations plein succès à toute la famille dans ses futures démarches. n

L’exploitation agricole se développe en permanence.

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DE LA RECHERCHE UFA

Nourrir selon les besoins en phase de finition Dans l’engraissement porcin, de nombreuses exploitations recèlent encore un potentiel d’économie inutilisé. A partir de 60 kg de poids vif, les porcs

n’ont plus besoin des mêmes quantités de protéines et de minéraux que les jeunes animaux. En phase de finition, les teneurs énergétiques constantes assurent une croissance régulière alors que les teneurs en protéines et en acides aminés sont nettement réduites. Les aliments formulés pour la finition tiennent compte de ces interrelations et sont donc plus avantageux. Outre l’impact économique, les exploitations qui appliquent l’alimentation en phases, satisfont de manière plus sûre aux prescriptions concernant les nouvelles contributions fédérales à l’efficience des ressources. Ainsi, l’amélioration de l’efficacité alimentaire et de l’efficience des ressources

progresse. Savez-vous qu’aujourd’hui, un porc à l’engrais consomme 30 % d’aliment en moins qu’il y a 60 ans ? Il existe aussi un critère qualitatif: selon la génétique et l’alimentation pendant le pré-engraissement , beaucoup d’exploitants ont maintenant atteint l’optimum concernant les pourcentages de viande maigre. Des P VM trop élevés aboutissent à des déductions à l’abattoir. Dans certaines circonstances, ce problème peut être résolu en utilisant assez tôt des aliments de finition. Conclusion: avec des aliments de finition, vous économisez de l’argent, des protéines et du phosphore, et vous augmentez peut-être même les rendements.

À LIRE MINEX 980 bio Un bon approvisionnement en minéraux favorise la fertilité, la santé des onglons et la longévité des vaches sur les exploitations laitières bio. Le MINEX 980 contient de nombreux minéraux indispensables et est très apprécié. • Approvisionnement sûr: 100 à 150 g par animal et par jour garantissent un approvisionnement garanti pour tous es principaux minéraux et substances actives. Teneurs par kilo: 100 g calcium, 100 g phosphore, 20 g sodium, 60 g magnésium (entre autres) • Rapport Ca:P de 1:1: Grâce à sa teneur élevée en P, MINEX 980 en constitue une source importante sur les exploitations bio qui en manquent souvent • Appétence: Le sel minéral expansé se distingue des autres par son excellent goût. • Herbes aromatiques: Le fenouil et le cynorhodon ont un effet positif reconnu sur la digestion, le bien-être et la santé, des bienfaits désormais apportés par MINEX 980.

ANIMAUX D’AGRÉMENT

Stratégies UFA poules pondeuses Poussins Semaine 1 à 10

Poulettes Semaine 11 à 16

Alimentation combinée

UFA 513*/UFA 514

UFA 515*/UFA 616

Alimentation universelle

UFA 513*/UFA 514

UFA 515*/UFA 616

Éclosion

Pondeuses Dès la 18e semaine

UFA 505/605 et UFA 506

UFA 525/625

• Oligoéléments liés organiquement: Le pourcentage de sélénium (Se) organique est de 50 % et celui du zinc (Zn) organique de 25 %. Le meilleur approvisionnement est atteint par une combinaison d’oligoéléments organiques et anorganiques.

Conseillers UFA 3052 Zollikofen 058 434 10 00

Alimentation biologique

1070 Puidoux 058 434 09 00 UFA 501 + UFA 504

UFA 502 + UFA 504

UFA 502/603 et UFA 504

De la 45e à la 50e semaine, la ration devrait être complétée par une source additionnelle de calcium telle que les coquilles d’huître ou le grit. Une carence peut avoir des répercussions sur l’ossature des poules et la qualité des coquilles d’œufs *avec coccidiostatique

58

6210 Sursee 058 434 12 00 9501 Wil 058 434 13 00 ufa.ch REVUE UFA  10 | 2018


Production animale

Période entourant la mise bas

Eviter tout stress inutile Une bonne fertilité passe par un début de lactation exempt de stress. Pour y parvenir, plusieurs critères doivent être respectés. La mise bas et l’intégration au sein du troupeau ne sont pas les seuls facteurs de stress pour les vaches

Le stress prolonge l’intervalle entre le vêlage et la gestation suivante 70

Andrea Hospenthal

Christoph Gurtner

U

n affouragement et un mode de garde optimaux pendant la phase de tarissement sont des conditions incontournables au bon déroulement du vêlage et à un bon démarrage dans la prochaine lactation. C’est au cours des deux dernières semaines de la gestation que le fœtus se développe le plus. La

vache gestante se prépare à la misebas ainsi qu’à la lactation à venir. Cette phase va de pair avec un changement d’affouragement et une réorganisation du troupeau marquée par des luttes hiérarchiques. Du temps et de la tranquillité Au moment de la mise bas, le col de l’utérus et les voies vaginales se dilatent. Cette phase dure un certain temps. Dans leur milieu naturel, les vaches se retirent du troupeau durant les quelques heures qui précèdent le vêlage. Il est important qu’elles disposent d’assez de temps pour vêler, de ne pas agir de façon précipitée et de ne pas les déranger. Les vaches qui sont dérangées durant la mise-bas produisent une hormone de stress, le cortisol. Les contractions sont alors interrompues.

Période de service en jours*

fraîches vêlées: les changements d’affouragement jouent aussi un rôle central.

60

1 Kyste ovarien

50

2 Rétrogradation dans la hiérarchie sociale

40

3 Maladie des onglons 4 Fièvre du lait

30 20 10 0

1

2

3

4

* Prolongement de la période de service en jours en comparaison avec des animaux sains. Le stress a un impact négatif sur l’état de santé. Outre le stress social lié aux luttes hiérarchiques, par exemple, certaines maladies entraînent également une augmentation de la période de service. Un affouragement et un mode de garde optimaux pendant la période de tarissement ont un impact bénéfique sur la fertilité. Source: Dobson et al. (2000)

Durant la période qui entoure le vêlage, il faudrait accorder une attention accrue aux vaches concernées. Photo: Sandra Frei

Minimiser les changements d’affouragement pendant la phase de vêlage

Auteurs Andrea Hospenthal,Service technique UFA SA, 3360 Herzogenbuchsee Christoph Gurtner, spécialiste bétail laitier au service technique UFA, 3052 Zollikofen

UFA 260 combine tous les avantages d’un aliment de vêlage. Le choix attentif des ingrédients soutient le métabolisme et permet aux vaches de bien débuter leur nouvelle lactation. Un déroulement du vêlage facile, une évacuation rapide de l’arrière-faix et un nettoyage rapide de la matrice ont un impact décisif sur les performances et la fertilité. UFA 260 contient désormais des antioxydants naturels qui ont un effet bénéfique supplémentaire sur le système immunitaire.

Environnement habituel La réintégration dans le troupeau chamboule la hiérarchie sociale au sein du troupeau, ce qui est une source de stress. Une rétrogradation au sein de la hiérarchie du troupeau a notamment un impact négatif sur le succès d’insémination (graphique). Il est par conséquent nécessaire d’intégrer les animaux le plus tôt possible au sein du nouveau troupeau. Affouragement Au cours des dernières semaines de gestation, la croissance du veau augmente les besoins nutritionnels de la vache. En outre, le veau prend plus de place, ce qui entraîne une diminution de l’ingestion. Pour éviter toute carence, la ration doit être plus concentrée, ce qui se fait en augmentant les quantités de concentrés

et en habituant les vaches à la nouvelle ration. Certaines composantes peuvent avoir un effet positif . Ainsi, les graines de lin ont un effet bénéfique sur le déroulement du vêlage et sur les cas de rétention placentaire. La distribution de substances végétales secondaires a un effet bénéfique sur le système immunitaire. Les antioxydants naturels agissent dans le corps en tant que fixateurs de radicaux. En situation de stress surtout, on assiste à un déséquilibre en faveur des radicaux libres. Les radicaux libres qui ne sont pas neutralisés attaquent la paroi cellulaire et l’endommagent, ce qui a un impact négatif sur le statut immunitaire. Juste avant la mise bas, il faut donc s’attacher à donner à la vache ce qu’il y a de meilleur. n

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Production animale

Série: Mortellaro – Partie 2|8

Pâture d’automne

Eviter la propagation à l’étable Tous les animaux ont désormais quitté les alpages pour rejoindre leur exploitation de plaine. L’année dernière, bon nombre de chefs d’exploitation étaient inquiets de constater que leurs bovins étaient infectés par la maladie de Mortellaro à leur retour de l’alpage.

Sabrina Huber

Hansueli Rüegsegger

L

es alpages sont désormais eux aussi touchés par la maladie de Mortellaro (appelée également dermatite digitée). Or, pour contaminer les animaux alpés, il n’existe qu’un seul vecteur d’infection: les animaux porteurs malades qui sont montés à l’alpage au printemps. Une météo pluvieuse et chaude ou la présence de zones humides autour des abreuvoirs suffit alors pour que des animaux sains mais dont le système immunitaire est légèrement affaibli puissent être contaminés. Les animaux infectés qui quittent l’alpage pour revenir sur l’exploitation de plaine représentent un risque élevé

pour leurs congénères, qui peuvent être infectés à leur tour. Contrôle Idéalement, il faudrait contrôler que les animaux estivés ne sont pas affectés par la dermatite digitée dès leur retour de l’alpage. Un simple « c ontrôle de boiterie » ne suffit pas, sachant que les bovins infectés ne boitent généralement qu’au stade aigu (stade M2). Il faudrait au moins bloquer chaque animal (par exemple au cornadis) pour contrôler la préRedescendus de l’alpage, les animaux doivent à présent être contrôlés. Photo: Sandra Frei

Plan en six points Ce concept développé par le Service sanitaire bovin en collaboration avec UFA a été décrit dans la Revue UFA 2/2018. Le plan en cinq points qui a fait ses preuves a été actualisé et a servi de base à l’élaboration du plan en six points destiné à réduire l’occurrence de la dermatite digitée sur une exploitation. Pour cela, il est indispensable de surveiller la santé des onglons de façon stricte, sur une longue période (12 mois), et de procéder à des contrôles réguliers. Les points suivants doivent être observés: 1 Une bonne hygiène et un niveau de confort d’étable élevé • Maximiser le confort à l’étable en favorisant un environnement propre et sec, en minimisant le temps où les animaux restent debout, en veillant à ce que les sols ne glissent pas, en évitant les effectifs trop importants à l’étable et en parant régulièrement les onglons. • Eviter le risque de transmission entre les vaches en nettoyant les instruments de soins aux onglons et en se lavant les mains ou en changeant de gants après avoir traité des vaches souffrant de Mortellaro à des stades aigus. 2 Respect de la biosécurité • Réduire les transferts d’animaux au strict nécessaire. Avant de les installer à l’étable, passer les nouvelles vaches au congrain pour les contrôler et les soigner le cas échéant.

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• Circulation de personnes à l’étable. Veiller à ce que le vétérinaire, l’ongleur, l’inséminateur, les conseillers en affouragement, etc. utilisent des bottes et un équipement propres. Mettre éventuellement à disposition des habits/pardessus propres spécialement réservés pour l’usage à l’étable. 3 Traitement immédiat des vaches malades et documentation précise • Contrôle quotidien: identification des vaches qui boitent et de celles qui souffrent de lésions visibles • Traitement immédiat des animaux concernés selon le schéma de traitement systématique • Documentation des mesures prises et du succès rencontré • Elimination des animaux souffrant de dermatite digitée chronique

4 Utilisation correcte du pédiluve • Utiliser des pédiluves/pulvérisateurs à dos avec des solutions disponibles dans le commerce et écologiques, pour effectuer des traitements préventifs. 5 Parage fonctionnel régulier des onglons et documentation • Contrôler au moins deux fois par an tous les animaux en les passant au congrain et les parer si nécessaire. 6 Optimiser l’affouragement • Un sous-approvisionnement en minéraux et en oligo-éléments a un impact négatif sur le système immunitaire et sur la santé des onglons. • Il convient également de veiller à ce que la ration soit adaptée et corresponde aux besoins des ruminants.

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A découper

Série: Mortellaro – Partie 2|8

Recommandation de traitement contre

la Mortellaro Lésions actives = contagieuses! M1 Altération < 2 cm Intervention • spray Repiderma • gel Intra Hoof fit Pansement Pansement pour cinq jours M2 Altération > 2 cm Intervention • pommade Novaderma • gel Intra Hoof fit Pansement Pansement pendant 5 jours et réévaluation de la situation ! M4.1 Chronique avec de nouvelles petites altérations Intervention • pommade Novaderma • gel Intra Hoof fit

Stade de guérison M3 formation d’une croûte Intervention • contrôle ultérieur • éventuellement spray Repiderma

Stade chronique M4 longs poils et peau cornée Application • contrôle régulier • éventuellement spray Repiderma

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Série: Mortellaro – Partie 2|8

Dermatite digitée – soins et prévention méthodiques Le médecin allemand Christoph Wilhelm Hufeland l’affirmait déjà au 18e siècle: « prévenir vaut mieux que guérir ». Lorsqu’une exploitation est confrontée à des problèmes de Mortellaro, il faut adopter un plan précis et faire preuve de beaucoup de discipline pour obtenir une amélioration durable. Le marché des produits utilisés pour soigner les dermatites digitées est gigantesque et il est par conséquent difficile de disposer d’un bon aperçu. Quand le succès n’est pas au rendez-vous, la tentation est grande de tester un autre produit. Plusieurs études ont confirmé que l’obtention de résultats durables implique que la thérapie soit appliquée sur une longue période et, surtout, de manière ciblée. Une étude actuelle (exposé M. Klawitter et al., 2016, 29th WBC, Dublin) démontre que l’utilisation de produits contenant des antibiotiques entraîne une augmentation des stades chroniques (M4). Les animaux souffrant de dermatite digitée à des stades chroniques peuvent rapidement développer à nouveau des lésions aigües et représentent donc un risque de contagion important pour les autres vaches. Il faut donc tout faire pour éviter l’apparition de stades M4. Nous recommandons par conséquent d’utiliser des produits à base de liaisons de cuivre et de zinc chélatées (Repidermaspray, Intra Hoof fit), qui ont un effet antibactérien et qui peuvent ainsi favoriser la guérison des lésions. En présence de stades actifs (M1, M2 et M4.1), l’utilisation de produits contenant de l’acide salicylique (p. ex. Novaderma), comme substance active, a permis d’obtenir de bons résultats. D’une manière générale, il convient de préciser qu’indépendamment du traitement choisi, les pansements sont indispensables. Les pansements contribuent à réduire la douleur éprouvée par les animaux et à soigner les infections. Au niveau du troupeau, la pose de pansements contribue à réduire la propagation des agents pathogènes dans l’environnement des animaux, ce qui réduit nettement la pression exercée par les germes pathogènes et le risque de contamination à l’étable. Il a été prouvé que la pose répétée d’un pansement (à deux ou trois reprises), à intervalles de 5 à 7 jours, augmentait massivement le succès du traitement (exposé de M. Klawitter et al, 2016, 29th WBC, Dublin). Vous trouverez des recommandations de traitement précises dans l’encadré de la page précédente. Le genre de traitement n’est pas le seul facteur important. Ce qui compte, c’est également la vitesse à laquelle les animaux malades sont identifiés et soignés. Dans ce domaine également, plus on intervient rapidement (dans les 24 heures) et plus le succès est au rendez-vous. Une réaction rapide permet d’éviter des douleurs et un stress inutiles à l’animal. Un traitement immédiat et ciblé joue un rôle central dans la lutte contre la maladie de Mortellaro. Une bonne gestion du traitement contre la dermatite digitée doit toutefois être complétée et renforcée par d’autres mesures comme une meilleure évacuation des déjections et un parage approprié.

Auteurs Hansueli Rüegsegger, responsable Bétail laitier UFA SA, 3360 Herzogenbuchsee; Dr méd. vét. Sabrina Huber, Faculté Vetsuisse, 3001 Berne; vétérinaire chez SSB. 62

sence de la maladie de Mortellaro. Une fois les onglons bien lavés, un œil expérimenté suffira la plupart du temps à identifier les onglons touchés. Une détection certaine de la dermatite digitée implique toutefois de passer chaque animal au congrain (cage de parage). Une étude réalisée aux Etats-Unis confirme que les cas

Voici à quoi peut ressembler un onglon au cas où le pansement n’est pas changé pendant six semaines. La règle suivante doit donc être appliquée: les pansements doivent être changés tous les 5 à 7 jours. Photo: SSB

de Mortellaro sont nettement mieux identifiés au congrain qu’au cornadis. Les bovins infectés doivent être traités comme indiqué dans l’encadré. Un contrôle ultérieur des animaux infectés, pour vérifier que la maladie est effectivement guérie, doit aussi être effecué. Le temps consacré au contrôle des animaux revenant de la saison d’estivage en vaut la peine, surtout lorsque cela permet d’éviter la propagation de la maladie de Mortellaro au sein du troupeau. Une fois que cette maladie est présente à l’étable, il est impossible de l’éliminer. Prévention Toutes les mesures préventives qui sont appliquées pour les vaches laitières doivent aussi l’être dans les exploitations d’élevage, surtout en cas de pression infectieuse élevée. • Ne pas intégrer d’animaux infectés au sein du troupeau – Achat d’animaux – Exposition – Exploitation d’élevage – Estivage – Informer l’ongleur du danger de contamination résultant de l’utilisation d’instruments de soins aux onglons non désinfectés. • Appliquer les mesures préventives du concept santé – Hygiène – Parage des onglons – Affouragement

– Renforcement du système immunitaire (élevage, approvisionnement en minéraux inclus) Le pâturage est positif, mais… D’une manière générale, le pâturage, et par conséquent l’estivage, réduisent le risque de Mortellaro, car les onglons sont plus propres et plus secs. Les endroits humides (abreuvoirs, entrées de parc) sont toutefois des zones où le risque d’infection est élevé. La règle suivante s’applique également au pâturage: un animal sain et non stressé a moins de risques d’être infecté. Les bovins et les vaches mères qui restent nuit et jour au pâturage doivent bénéficier d’un approvisionnement suffisant en minéraux pour couvrir leurs besoins et renforcer leur système immunitaire. Une pierre à lécher (au moins) devrait donc être disponible sur chaque pâturage ou sur chaque alpage. La meilleure solution consiste à distribuer du sel minéral dans un microfeeder UFA ou dans un basisfeeder UFA par exemple. Aussi chez les vaches mères... Aujourd’hui encore, les sels minéraux ne sont pas toujours distribués de manière systématique. Or, s’il s’agissait d’une pratique standard, la maladie de Mortellaro ne serait probablement pas aussi répandue dans les exploitations de vaches mères. Il arrive même que des veaux de vaches mères soient infectés à l’â ge de quelques semaines seulement. Dans ce genre de cas, on estime que les veaux concernés présentaient à leur naissance un système immunitaire passif affaibli. Il convient alors d’analyser de façon approfondie comment la mère du veau concerné a été nourrie au cours des dernières semaines de gestation. Pour renforcer le système immunitaire de la mère et pour que cette dernière produise un colostrum de haute qualité assurant la meilleure protection possible au veau nouveau-né, il est essentiel que l’approvisionnement en nutriments et en minéraux couvre les besoins de la vache. n REVUE UFA  10 | 2018


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Commercialisation du bétail bovin

Commercialisation de bovins par Anicom Cela fait déjà bien longtemps que l’activité d’Anicom ne se limite plus aux porcs. Anicom SA est ainsi un partenaire commercial solide et fiable dans le secteur bovin. Les prestations de commercialisation et les services proposés par Anicom permettent aux exploitations laitières de participer à des programmes de production intéressants pour leurs différentes catégories animales.

O

utre les prestations proposées dans le secteur porcin, Anicom offre un large programme de prestations à l’intention des exploitations laitières. Il est ainsi possible de commercialiser les catégories animales suivantes via Anicom: • Veaux d’engrais (veaux d’engrais issus de races à viande et de races d’engraissement) • Remontes d’engraissement et veaux de boucherie • Vaches d’engraissement • A n i m a u x d e t ra n s f o r m a t i o n (vaches laitières réformées et vieux taureaux) Anicom propose à ses clients plusieurs canaux d’écoulement, des prix corrects et un supplément pour les animaux de qualité et la production labellisée. Commercialisation de veaux d’engrais issus de races à viande et de races laitières Les prestations d’Anicom débutent avec les plus jeunes animaux de l’étable. Anicom commercialise aussi bien des veaux d’engrais races à viande que des veaux d’engrais issus de races laitières. Les exigences de base prévoient un â ge de 21 à 42 jours et un poids minimal de

Petits veaux

Broutards, veaux de boucherie

65 kg. Les veaux sont transportés une fois par semaine sur les marchés régionaux où ils sont commercialisés. Nous garantissons ainsi que les veaux seront pris en charge sur leurs exploitations d’origine la semaine convenue, indépendamment de l’offre saisonnière. Veaux d’engraissement Santé Tous les producteurs laitiers souhaitant appliquer des mesures destinées à améliorer la santé de leurs veaux peuvent participer au programme pour les veaux d’engraissement Santé. Tous les veaux élevés selon le cahier des charges prévu à cet effet peuvent être commercialisés sous le label veau Santé, via Anicom. Les exploitations concernées disposent de veaux en meilleure santé, de performances plus élevées et bénéficient d’une prime de 50 francs par veau tout en réduisant leur consommation d’antibiotiques. VEOS Contrairement aux veaux Santé, le programme VEOS s’adresse uniquement aux veaux d’engrais races à viande. VEOS a été créé en collaboration avec Swissgenetics et Vianco pour augmenter, sur le long terme, l’offre en veaux d’engraissement race Génisses

à viande affectés à la production carnée. Tout producteur livrant un veau AA ou AAF à Anicom ou à Vianco est récompensé par un bon d’insémination qu’il peut retirer auprès de Swissgenetics pour utiliser de la génétique race à viande testée. Remontes d’engraissement et veaux engraissés à la ferme Nous achetons nos remontes d’engraissement directement dans des exploitations laitières ou auprès d’exploitations spécialisées dans la production de broutards. Ainsi, nous proposons à chaque exploitation d’engraissement les jeunes animaux dont elle a besoin. En plus de cela, nous commercialisons les veaux engraissés à la ferme, tous labels confondus, et les écoulons principalement dans les abattoirs régionaux. Vaches – Engraissement ou transformation Pour compléter notre offre, nous commercialisons également des vaches de réforme et des bovins plus â gés. Anicom commercialise les vaches de réforme en les vendant à des exploitations qui les engraissent ou en les plaçant en tant que bétail de transformation dans les abattoirs. n Bétail de transformation, vaches de garde vieux taureaux, vaches laitières

Gilbert Catillaz

On recherche des producteurs Les exploitations laitières qui souhaitent vendre des veaux d’engrais, des broutards, des veaux de boucherie, des vaches d’engraissement ou des vaches de boucherie peuvent s’annoncer aux numéros de téléphone ci-dessous. Nous livrons aussi volontiers les remontes d’engraissement dont les exploitations d’engraissement ont besoin. Suisse romande 058 433 79 50 payerne@anicom.ch Plateau 058 433 79 00 zollikofen@anicom.ch Suisse centrale 058 433 78 00 sursee@anicom.ch Suisse orientale 058 433 77 00 ohringen@anicom.ch www.anicom.ch

Auteur Gilbert Catillaz, Commerce, Payerne REVUE UFA  10 | 2018 63


Production animale

60 ans d’UFA

Affouragement du bétail laitier Ces 60 dernières années, la production laitière par vache a doublé et l’affouragement a beaucoup évolué. La vache est bien plus qu’un simple animal de rente. Malgré un contexte économique difficile, le bétail laitier est souvent considéré comme faisant partie intégrante de la famille.

Hansueli Rüegsegger

Beaucoup plus de NEL et d’APD Pour optimiser les apports en énergie, on a cherché à éviter de se baser uniquement sur les NEL et à améliorer la digestibilité du fourrage et la fermentation dans la panse. Les chiffres-clés utilisés à cet effet peuvent être définis pour chaque fourrage grossier et chaque aliment composé en se basant sur leur composition chimique et leurs paramètres de dégradation. Axer la complémentation en fonction de la fermentation dans la panse permet d’éviter, dans une large mesure, les problèmes d’acidose. UFA W-FOS est très utile dans la pratique. Ce système favorise une fermentation équilibrée, une meilleure mise en valeur du fourrage, un pH stable dans la panse et une bonne persistance. Pour UFA, l’affouragement du bétail laitier doit être associé à une meilleure santé et à un niveau de production plus élevé.

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I

l y a 100 ans, les vaches étaient encore traites à la main. A l’époque, les mamelles étaient étagées avec de longs trayons. Au fil des ans, les mamelles ont évolué et les quantités de lait ont augmenté. Autrefois, une bonne vache laitière produisait 14 kg de lait par jour. Aujourd’hui, une vache laitière moyenne produit près de deux fois plus de lait. Les vaches haute productivité produisent même souvent entre 40 et 50 kg par jour. Au début des années 70, une vache affichant une lactation de 5500 kg était qualifiée de « v ache haute performance » et on estimait qu’une production laitière de 20 kg par jour allait de pair avec la distribution de 3 kg de concentrés. De l’unité d’amidon à W-FOS Le plan d’affouragement d’Agridea a vu le jour dans les années 60. Les rations des vaches laitières pouvaient alors être calculées à la main. Les premiers plans d’affouragement étaient basés sur les unités d’amidon. Ce n’est que plus tard, en 1977, que les premiers plans d’affouragement ont commencé à être calculés sur ordinateur. La coopérative UFA a contribué à l’élaboration de ce qui s’appelait alors « P lan LBL » et l’a développé pour que les conseillers puissent calculer leurs propres plans d’affouragement. Le plan d’affouragement pour le bétail laitier fournissait beaucoup plus d’informations et permettait de calculer automatiquement la complémentation nécessaire selon le type de concentré utilisé.

Les premières analyses de fourrage grossier datent du début des années 60. Les teneurs pouvaient être intégrées manuellement dans le plan d’affouragement. Les unités d’amidon furent ensuite remplacées par les NEL. Le système APD a été développé en France. Dans les années 80, il a été adapté aux conditions suisses et diffusé à une large échelle. Ces changements ont révolutionné les plans d’affouragement , qui ont connu de nouveaux changements au milieu des années 90. Les fabricants d’aliments souhaitaient développer le plan d’affouragement d’Agridea, qui n’était pour sa part pas disposée à investir dans un nouveau système. Les grands fabricants d’aliments désiraient développer leurs compétences dans ce domaine, ce qui fait qu’il existe actuellement au moins quatre programmes de calcul pour les plans d’affouragement. UFA a opté pour le système W-FOS développé aux Pays-Bas. Ce système reproduit les processus qui se déroulent dans la panse, afin de proposer la meilleure ration possible. Conseil technique Au début des années 70, les conseillers en bétail laitier étaient encore peu nombreux. Ce secteur était surtout suivi par les LANDI régionales. La plupart des LANDI disposaient de leur propre usine d’aliments mélangés. La vente était surtout du ressort des fédérations de l’époque. La part d’aliments composés produite par UFA était alors encore relativement faible. UFA fixait uniquement les

Saviez-vous que… … les premiers plans d’affouragement datent des années 60 ? … UFA top-form a été créé en 1989 ? … UHS a été développé en 2000 ? … UFA W-FOS a été créé en 2006 ?

conditions cadres (numéros d’aliments et teneurs). Les LANDI jouissaient d’une assez grande liberté pour composer leurs aliments. La création d’Orador fut suivie par une spécialisation du service externe et une optimisation des structures de vente. De nos jours, pour améliorer l’affouragement et aider leurs clients à progresser, les spécialistes en bétail laitier suivent régulièrement des formations continues. Aujourd’hui, UFA ne pourrait pas imaginer proposer un conseil technique qui ne soit pas spécifique à chaque catégorie animale. Le conseil en affouragement s’est constamment professionnalisé. UFA a développé en 2000 le programme de gestion de troupeau UHS (UFA Herd Support). UHS a été développé au Jura avant d’être utilisé par tous les spécialistes en bétail laitier. Cet outil de gestion innovant est utilisé par de nombreuses exploitations. La Suisse championne du monde La Suisse est un pays d’herbages. Il convient toutefois de rappeler qu’à l’étranger, les fourrages grossiers ont parfois été plus onéreux que les concentrés. Dans notre pays, au milieu des années 90, les aliments com-

REVUE UFA  10 | 2018


Production animale posés coûtaient en revanche nettement plus cher que les fourrages grossiers, ce qui a empêché une forte hausse de la production laitière. Aujourd’hui encore, la majeure partie du fourrage utilisé en production laitière, soit environ 80 % , est du fourrage grossier. En comparaison avec d’autres pays européens, les quantités d’aliments composés utilisées en Suisse sont modestes. Dans notre pays, la part de fourrage grossier avoisine 80 % et celle de concentrés 20 % . Dans certains pays européens, c’est parfois l’inverse. En Suisse, les quantités de concentrés par vache laitière oscillent entre 640 et 710 kg par an. Dans les pays européens, les quantités de concentrés distribuées sont de l’ordre de 2000 à 2500 kg par vache et par année. Exprimé en kilos de lait, on distribue 100 g­ de concentrés par kilo de lait en Suisse, contre 200 g en France, 300 g en Allemagne/­H ollande/Danemark et même 400 g en Espagne. Pour ce qui est des quantités de lait produites à partir du fourrage de base, les producteurs de lait suisses sont donc les champions du monde. Les analyses réalisées en 2017 dans les 223 exploitations UHS indiquent une performance de base de plus de 6800 kg à partir des fourrages grossiers. Les minéraux sont essentiels On sait depuis bien longtemps que la complémentation en minéraux joue un rôle important. Jusqu’en 1972, ce sont les fédérations des coopératives agricoles qui produisaient des minéraux. « L e mode d’élevage intensif du bétail de rente accroît l’importance des minéraux » , selon un article paru dans la Revue UFA de janvier 1972. UFA 193 fut l’un des premiers minéraux à être produit à Sursee. Il a été conçu pour les vaches haute performance et pour lutter contre les problèmes de fertilité. Aliment de démarrage La complémentation en protéines date du milieu des années 70. C’est

Essais d'affouragement réalisés dans les années 70 pour la complémentation en sels minéraux.

également au cours de cette période que l’approvisionnement en protéines a commencé à être thématisé. UFA 163 a été le premier aliment UFA pour bétail laitier contenant de la méthionine protégée dans la panse. Aujourd’hui encore, cet acide aminé est intégré aux aliments de phase de démarrage. Le VLG Bern installa ensuite une extrudeuse. UFA 173 fut ainsi le premier aliment à contenir du soja extrudé. UFA 173 a été développé et commercialisé à plus large échelle grâce à la technologie des extrudeuses. Les avantages d’UFA 173 étaient les suivants: • meilleure appétibilité • concentration en nutriments élevée (APD et NEL) • structure adaptée aux besoins des ruminants • prix avantageux par unité nutritive Le premier extenseur (technologie d’expansion) destiné à la production d’aliments pour bétail laitier a été installé au milieu des années 90. Les principaux avantages des extenseurs sont la meilleure appétibilité et la protection de la composante protéique avec l’augmentation de la part de protéine bypass.

Technique de traite Les premières machines à traire ont vu le jour au début du 20 e siècle. L’avènement des robots de traite et l’automatisation de l’ensemble du processus de traite date du début des années 90. Une statistique datant de 2010 indique la répartition des différents systèmes de traite en Suisse: 39,5  % des exploitations étaient équipées d’installations de traite au pot, 31,5 % de traite directe, 26,5 % de salles de traite, 2 % trayaient à la main et 0,5 % étaient équipées d’un robot de traite. Il n’existe malheureusement pas de statistiques plus récentes à ce sujet mais l’évolution a été constante. On sait par exemple que 700 robots de traite sont installés dans des exploitations en Suisse. Conclusion Suite à la professionnalisation et au progrès technique, la production laitière a connu une forte évolution dans notre pays. Aujourd’hui, le niveau de performance et d’efficacité est très élevé. Il sera intéressant de voir comment la production laitière évoluera en Suisse au cours des 60 ans à venir. n

Auteur Hansueli Rüegsegger responsable Bétail laitier 3360 Herzogenbuchsee Photos Archive Revue UFA

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Production animale

Paille hachée

Alternatives intéressantes pour l’affouragement L’été très sec de cette année a conduit, dans de nombreuses régions d’Europe et de Suisse, à un manque extrême de fourrages de base. On peut limiter en partie ces effets négatifs en élaborant au bon moment une stratégie alternative d’affouragement.

Jürg Burren

L

’objectif est d’utiliser les capacités de l’animal, de s’approvisionner selon les besoins et malgré tout, dans la mesure du possible, de ne pas faire des achats de fourrages à un prix surélevé. Planification de l’affouragement Lorsqu’on affourage des rations alternatives, il est absolument nécessaire de procéder à un calcul précis de la ration. C’est le seul moyen de contrôler que les besoins nutritifs des animaux sont effectivement couverts et de fournir ensuite une complémentation efficace à l’aide d’un

Manque de fourrages – l’important en bref • Établir un plan d’alimentation approximatif pour les 8 mois à venir. • Examiner les effets d’un changement de ration et de la vente d’animaux sur le bilan fourrager. • Examiner les coûts d’achat de fourrages supplémentaires et des rations. • Agir rapidement et de manière prévoyante. Mesures possibles • Les vaches haute performance et le jeune bétail de première année devraient recevoir des quantités de concentré plus élevées. A cette occasion, il faut toutefois veiller à ne pas surcharger la panse. • Le fourrage de base de plus haute valeur est distribué en priorité aux animaux à haute performance (début de lactation) ainsi qu’aux veaux. • Les bovins dont les besoins en nutriments sont plus faibles (vaches en fin de lactation, vaches taries, jeune bétail de deuxième année, vaches allaitantes) reçoivent également de la paille et des concentrés en remplacement du foin ou de l’ensilage d’herbe. • Dans l’engraissement de bovins, il est possible d’économiser des fourrages de base en adaptant les quantités d’aliments concentrés (jusqu’à 55 % de la ration ou 3,5 à 5 kg selon l’ingestion de fourrages). • Au moment d’acheter des fourrages supplémentaires, il faut veiller à la qualité et à la teneur en matière sèche (le prix doit être justifié). • Le plan d’affouragement est un élément incontournable pour estimer la complémentation en énergie, protéine, structure, minéraux et vitamines (spécialement bêta-carotène).

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La qualité du produit de base est une des clés du succès. Photo: fenaco GOF

aliment composé et d’un sel minéral. Dans le cadre du calcul de la ration, il faut aussi établir la planification des fourrages pour l’hiver à venir. En effectuant un tel bilan de la situation, le chef/la cheffe d’exploitation évite de devoir acheter au printemps du foin ou des fourrages similaires à des prix élevés. Réévaluer la ration L’ajout de paille, pour améliorer la structure de la ration, est recommandé avec des rations mélangées riches en maïs ou en énergie et hachées très courtes. Seules les meilleures qualités doivent être affouragées. L’utilisation de paille dans la ration se fait pour plusieurs raisons: • L’approvisionnement en fourrages est limité sur l’exploitation. • Pour assurer l’efficacité de la structure de la ration. • Pour diluer une ration riche en énergie, avec des ensilages pauvres en cellulose, particulièrement pour les vaches taries, les animaux affichant des performances plus faibles ou le jeune bétail dès le dixième mois de vie. • Dans les rations qui présentent une teneur en matière sèche rela-

tivement faible (< 35 % ) afin de l’augmenter au minimum à 40 % . • En cas d’utilisation de grandes quantités de sous-produits provenant de la transformation de produits végétaux (pulpe de betterave, drêches de brasserie). • Utilisation de la cellulose digestible contenue dans la paille, à titre de vecteur d’énergie. Avec sa teneur élevée en fibres, la paille joue en rôle important en tant que « f ourrage de structure » . La longueur des brins revêt par contre beaucoup d’importance sachant que plus la paille est hachée, plus l’ingestion de fourrage augmente. Des brins plus courts réduisent l’impact positif de la paille sur la structure de la ration et réduisent le temps nécessaire à l’ingestion d’une quantité donnée de fourrage (voir tableau). Qualité Pour la fabrication industrielle de paille hachée, on utilise premièrement de la paille de blé de bonne qualité. La paille longue est hachée, nettoyée, en partie dépoussiérée (réduction des germes) et défibrée mécaniquement. La paille défibrée est facilement digestible. Elle est dispoREVUE UFA  10 | 2018


Production animale

Sels agricoles

Alternative d’affouragement «paille» Ingestion de fourrages relative

Disponible à la LANDI • Sel bétail avec iode, 25 kg/50 kg • Sel d’affouragement, 25 kg/50 kg • Pierres à sel avec iode (blanches), 4 x 5 kg • UFA Bloc de sel (blanc) avec sels minéraux, 4 x 5 kg

Paille longue

Facteur de structure

30

1.5

> 20 cm

50

10-20 cm

65

Facteur de structure g/kg MS

Part des particules de > 2 cm

Durée d’affouragement min/kg MS

630

100

105

1.5

630

100

67

1

420

80

50

Paille hachée

5-10 cm

80

1

420

60

33

• Pierres à sel Agroline (brunes) avec sels minéraux, 4 x 5 kg

3-4 cm

100

1

420

45

25

< 3 cm

110

0,5

210

25

20

• Pierres à sel avec iode, 10 kg

Paille moulue

• Pierres à sel KNZ/Salins du Midi, 25 kg • Pierres à sel naturelles, 20 kg • Pierres à sel Himalaya, 8 x 3,25 kg

Vrac

150

0

0

0

17

Granulée

280

0

0

0

13

En considérant l’ingestion de fourrage, l’efficacité de la structure et la durée d’ingestion, la longueur optimale de la paille hachée est de 4 cm (Anibric / Vita).

• D’autres sels agricoles de la LANDI sont disponibles sous www.salz.ch/ fr/produits/sels-agricoles Minex/Sels minéraux UFA Profitez de l’action actuelle pour Minex/Sels minéraux UFA D’autres sels dans l’assortiment Sels de cuisine (p.ex. sel fromager), sels à dégeler, sels régénérants, sels pour le commerce et l’industrie ainsi que les sels pour le bien-être sont disponibles dans différents emballages. Commandes et informations personnalisées auprès du Team Agro de votre LANDI.

nible en balles de tailles et de poids différents (Anibric 20 kg et environ 300  kg; Vita 25  kg et environ 300/600 kg). Une commande précoce est judicieuse, particulièrement cette année en raison des récoltes médiocres et de la situation tendue sur le marché.

Complémentation en nutriments Une vache en lactation (30 kg de lait/jour) a besoin quotidiennement d’environ 40 g de sodium, soit l’équivalent de 80 g de sel bétail. Chez une vache tarie, les besoins en sel bétail sont de l’ordre de 20 à 30 g, sachant qu’il n’y a pas de perte via la production de lait. Une carence en sodium se traduit par une baisse des performances et une diminution de la fertilité. L’apparition de symptômes prenant un certain temps, on peut en tirer des conclusions erronées sur l’approvisionnement en sodium. Comme la plupart des fourrages affichent de faibles teneurs en sodium, une complémentation avec du sel bétail et des sels minéraux est indispensable. L’herbe contient par exemple 0,2 g de sodium par kilogramme de ma-

tière sèche, ce qui ne couvre ni les besoins des vaches en lactation, ni ceux des vaches taries. Assortiment Le sel est un élément vital pour les animaux de rente. Le large assortiment couvre tous les besoins des animaux de rente et du gibier. Le choix et la composition de ces sels sont le fruit d’une longue expérience dans le secteur de l’alimentation animale. Les sels enrichis en iode et en minéraux sont également autorisés en Suisse dans l’agriculture biologique. En Suisse, le sel est principalement commercialisé par les LANDI. Outre le sel et les pierres à sel, le groupe fenaco-LANDI propose également d’autres produits contenant de l’iode et des minéraux (voir encadré). n

Auteur Jürg Burren, Responsable du secteur fourrages, litières et sels, fenaco GOF, 3001 Berne Infoline gratuite 0800 808 850 www.litieres.ch www.anibric.com www.landi.ch www.ufa.ch Commandes et infos supplémentaires Auprès du Team Agro de votre LANDI.

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Production animale

Engraissement labellisé

Fromage et engraissement de veaux Les productions labellisées permettent de bénéficier d’un supplément de prix. C’est également le cas dans l’engraissement de veaux. C’est ce qui a incité la famille Künzi d’Escholzmatt (LU) à produire de la viande de veau sous le label « Emmentaler Bauernkalb ».

Jonas Salzmann

Les Künzi recourent très rarement aux antibiotiques. Au cours des deux dernières années, seuls deux veaux ont dû être traités.

L

es Künzis souhaitent réaliser une création de valeur maximale avec les denrées qu’ils produisent. C’est pourquoi ils écoulent seulement un tiers de leur production laitière via le canal industriel. Un autre tiers est affouragé directement aux veaux, et le dernier tiers est transformé en fromage à la ferme. Le domaine étant situé dans la Biosphäre Entlebuch, la famille Künzi a la possibilité de commercialiser ses Mutschli et son fromage de montagne sous ce label. Une partie du fromage est vendue directement à la ferme, le reste étant écoulé dans les magasins de la Biosphäre Entlebuch. Ces magasins doivent intégrer à leur assortiment un certain nombre de

produits provenant de la région de la biosphère. Bien couvertes et aptes au pâturage Avec la Simmental, la famille Künzi a trouvé la race de vache idéale. « J e veux des vaches qui produisent en moyenne 6000 kg de lait, qui affichent une bonne longévité et qui soient bien couvertes. Les vaches doivent aussi se distinguer par un bel extérieur », affirme le chef d’exploitation au moment d’expliquer sa stratégie d’élevage. Les vaches laitières à cornes sont élevées en stabulation libre et doivent produire un maximum de lait à partir du fourrage de base. Les descendants mâles ne sont pas vendus mais engraissés.

Antibiotiques seulement dans les cas exceptionnels En plus de leurs propres veaux mâles, les Künzi achètent des veaux d’engrais femelles issus de races d’engraissement. Les veaux sont achetés directement dans la région et sans passer par des intermédiaires. Les Künzi veillent à ce que leurs veaux bénéficient d’un excellent suivi, ce qui leur a permis de ne traiter que deux veaux avec des antibiotiques au cours des deux dernières années. Les Künzi misent en premier lieu sur l’homéopathie et les solutions maison: « N ous réagissons très rapidement lorsqu’un veau est mal en point. Cela nous permet de réduire les frais de vétérinaire et de réduire l’utilisation d’antibiotiques au strict nécessaire. Nous veillons par ailleurs à ce que les vaches taries et par conséquent leurs veaux bénéficient d’un approvisionnement optimal en minéraux » , précise Ursula Künzi. Pour que les veaux soient suffisamment approvisionnés en fer, ils reçoivent à plusieurs reprises un apport de « Pâte de fer et de sélénium UFA  » . L’achat d’un automate est économiquement rentable Depuis quelques mois, les veaux de la famille Künzi sont nourris au lait entier et avec UFA 202 à l’aide d’un nouveau distributeur automatique de lait (DAL) qui distribue la buvée à volonté. Les veaux sont répartis en deux groupes en fonction de leur âge. Les veaux d’engraissement plus âgés reçoivent 60 g d’UFA 202 par litre de lait entier, contre 30 g d’UFA 202 pour les veaux plus jeunes. « Depuis que nous avons installé

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Production animale Rudolf Künzi (à g.) et le spécialiste UFA Veaux d’engraissement, Martin Baumeler (à dr.), s’entendent bien et réalisent d’excellents résultats dans l’engraissement de veaux.

Profil d’exploitation Famille Künzi Effectif bétail: 16 vaches Simmental, 1 taureau d’élevage, 16 unités de jeune bétail, veaux d’élevage, 14 places pour veaux d’engraissement, 3 chèvres Surface: 19 ha de SAU, zone de montagne 3 Main d’œuvre: couple d’exploitants, enfants et, au besoin, le couple qui loue le domaine à la famille Künzi

notre nouveau DAL, les performances de nos veaux de boucherie se sont nettement améliorées. Il est désormais très rare qu’ils aient plus de 130 jours et la majeure partie des veaux sont classés dans les catégories C et H. Le couverture de graisse se situe généralement dans la plage idéale » , explique le chef d’exploitation. Son domaine étant situé dans la région prévue par le label « E mmentaler Bauernkalb » et l’exploita-

tion satisfaisant aux directives SST et SRPA , Rudolf Künzi parvient à toucher un supplément de prix de deux francs par kg de poids mort. La valorisation du lait dans le canal de l’engraissement de veaux lui permet de valoriser son lait à hauteur de 70 à 75 ct.

A l’avenir, les Künzi souhaiteraient encore réduire la proportion de lait livrée à l’industrie et transformer davantage de lait en fromage. Ils ont l’intention de continuer à engraisser des veaux car cette branche d’exploitation est parfaitement adaptée à leur exploitation. n

Auteur Jonas Salzmann, marketing UFA, 3360 Herzogenbuchsee Photos Sandra Frei Annonce

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Production animale

L’huile de palme interdite Dans le cadre du programme d’assurance qualité AQ Viande suisse, il ne sera désormais plus possible d’utiliser des fourrages contenant de l’huile de palme. Il y a un an, des représentants de la branche avaient décidé d’éliminer l’huile de palme dans de nombreux aliments composés. Les fabricants s’étaient engagés à la remplacer par d’autres composants d’ici la fin 2017. Cette mesure a été très bien mise en œuvre, selon l’USP. Toutefois, des quantités résiduelles auraient encore été utilisées. La directive d’AQ Viande suisse devrait permettre d’interdire l’utilisation complète de l’huile de palme. LID

Toujours actuel

Protection des animaux : la Suisse toujours exemplaire? L’agriculture suisse a toujours été pionnière en matière de protection des animaux. Mais qu’en est-il aujourd’hui ? La position de leader occupée par l’agriculture suisse est-elle menacée? Selon une étude d’Agridea, la production animale suisse continue à être exemplaire dans ce domaine. Cette affirmation vaut pour les conditions de garde, l’utilisation d’antibiotiques et les contrôles des prescriptions légales. Dans son communiqué de presse, Agridea avertit toutefois que les pays qui nous entourent commencent à combler leur retard. S’agissant des directives spécifiques concernant le mode de garde des animaux, la Suisse devance les pays étrangers dans la quasi-totalité des domaines: la densité d’occupation est infé-

rieure pour la volaille; les caillebotis intégraux sont interdits chez les bovins; les aires de repos des porcs sont plus généreusement dimensionnées et les durées de transport sont inférieures à celles observées dans les principaux pays dont la viande est importée. Alors que l’utilisation de stimulateurs de croissance antimicrobiens est interdite en Suisse, ces derniers sont couramment utilisés aux USA, en Chine, au Brésil et en Allemagne. L’étude d’Agridea a également cherché à savoir où réside un potentiel d’amélioration. La part de viande labellisée répondant aux critères supplémentaires en matière de bien-être animal varie fortement selon les catégories animales. En ce qui concerne la viande de veau, chez nos grands

distributeurs, ce pourcentage varie entre 65 et 85 %, contre 2 à 13 % pour la viande de volaille. Dans le cadre des deux programmes d’encouragement de la Confédération « S orties régulières en plein air » et « S ystèmes de stabulation particulièrement respectueux des animaux » , la proportion oscille entre 91 % (SRPA pour les vaches, à l’exception des vaches laitières) et 7 % (SRPA poulets d’engraissement). Ces dernières années, l’Allemagne a commencé à lancer des labels de protection des animaux plus stricts. L’Autriche est également active dans ce domaine. La Suisse dispose actuellement d’une longueur d’avance. Elle doit cependant poursuivre ses efforts pour la conserver. rö

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Production animale

Le tourisme d’achat recule pour la viande Ces dernières années, le choc lié à l’abandon du taux plancher et l’attention des médias ont renforcé la thématique du tourisme d’achat, dans le secteur de la viande également. La hausse du taux de change a cependant entraîné une baisse des achats de produits carnés de l’autre côté de la frontière, rapporte l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG). De janvier à juin 2018, les ménages suisses ont acheté moins de produits à base de viande qu’au cours des deux semestres précédents. Parallèlement à cela, le niveau des prix dans les magasins étrangers (par rapport aux prix suisses) a de nouveau augmenté pour les ménages suisses. Un an auparavant, les dépenses consenties pour les achats à l’étranger de produits carnés transformés étaient supérieures de 5% aux dépenses pour ces mêmes produits en Suisse. En 2018, cet écart est passé à 17 % au premier semestre. Pour l’OFAG, la chute des achats réalisés à l’étranger s’explique prioritairement par l’augmentation du taux de change. En outre, plusieurs facteurs ont un effet régulateur sur les achats des ménages à l’étranger. L’augmentation du nombre de Suissesses et de Suisses effectuant leurs achats à l’étranger a engendré des problèmes annexes comme des bouchons et des temps d’attente plus longs à la frontière pour effectuer les formalités douanières (pour le remboursement de la T VA), une baisse du nombre de places de parking disponibles et des files d’attentes plus importantes dans les magasins. Selon l’OFAG, la conjugaison de tous ces facteurs explique probablement la perte d’attractivité des achats à l’étranger. rö

Les dartres sont particulièrement coriaces

Les solutions du vétérinaire Dr méd. vét. Beat Berchtold Suivi de troupeau vétérinaire

Question L’agriculteur C.S. de B. pose la question suivante: « Chaque année, mes veaux et mes génisses sont confrontés à des problèmes de dartres. De quoi s’agit-il exactement et comment puis-je lutter contre ce problème ? » Réponse

Il s’agit d’une mycose très contagieuse généralement causée par l’agent pathogène Trichophyton. On parle de zoonose, ce qui signifie que cette mycose affecte également les êtres humains et qu’elle entraîne, comme chez l’animal, des altérations cutanées circulaires et des démangeaisons. Selon les sources, on estime que 30 à 40 % des troupeaux sont touchés. Pour causer une infection, ce champignon a besoin d’une petite irritation ou blessure au niveau de la peau. Il prolifère bien dans les étables humides et chaudes. Les animaux au pâturage peuvent cependant également avoir des dartres. La contamination passe soit par un contact direct avec un animal porteur de dartres, soit par des équipements d’étable contaminés comme les brosses, les dispositifs de contention ou les bassins. C’est ce qui explique pourquoi les dartres sont difficiles à éliminer une fois qu’un troupeau a été contaminé. Les animaux exempts d’altérations de la peau visibles peuvent malgré tout être porteurs de ce champignon. L’aspect des dartres varie selon le stade de la dermato-mycose et va des petites zones de peau légèrement bombées, recouvertes de poils dressés, aux plaques circulaires exemptes de poils et recouvertes de pellicules et de croûtes. Dès que l’on aperçoit les premières altérations dues aux dartres chez un animal du troupeau, il y a fort à parier que plusieurs animaux sont déjà infectés. Quatre semaines peuvent s’écouler entre la contamination et les premières altérations visibles de la peau. Une guérison spontanée nécessite entre un et trois mois. Une immunité plus ou

moins stable se forme. Cela signifie que les animaux sont protégés durant une longue période contre une nouvelle contamination. Les dartres peuvent être traitées localement. La meilleure solution consiste à se renseigner à ce sujet auprès de son vétérinaire. Pour les traitements à titre préventif, il existe un vaccin sur le marché. Une étude réalisée en Norvège est arrivée à la conclusion que procéder à une vaccination sur l’ensemble du territoire permet de réduire le taux de contamination de 70 % à 0 %. Dans certains cas pratiques, on a toutefois constaté que la vaccination ne donnait pas de résultats concluants. Selon une analyse plus poussée, cela serait souvent dû au fait que les animaux du même troupeau n’ont pas tous été vaccinés de manière ciblée pendant plusieurs années. Par ailleurs, il faut veiller à ce que les animaux disposent d’un bon système immunitaire et viser la meilleure immunité naturelle possible. Pour cela, il faut assurer un affouragement équilibré incluant un bon apport en minéraux, éviter tout stress inutile tout en optimisant le climat d’étable et en éliminant ou en remplaçant les vecteurs de contamination potentiels tels que les brosses.

Les dartres sont un problème qui affecte de nombreuses exploitations. Photo: Sandra Frei

Une autre possibilité consiste à installer des lampes UVC (durant 6 à 8 heures par jour). Leur installation s’accompagne toutefois de contraintes: elles doivent être nettoyées régulièrement et ne doivent pas éclairer directement les animaux ou le personnel travaillant à l’étable. De plus, il faut garantir une distance minimale de 1,2 m par rapport à la ligne de dos de l’animal.

Une question vous préoccupe et vous souhaitez la poser à un vétérinaire ? N’hésitez pas à nous écrire par poste ou par e-mail: Revue UFA, Theaterstrasse 15a, 8401 Winterthour, redaktion@ufarevue.ch

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Production animale

Phase de tarissement des vaches laitières

Mode d’élevage

Accorder plus d’attention aux vaches taries Par le veau auquel elle donne naissance et la lactation qui s’ensuit, la vache en fin de gestation garantit l’avenir du troupeau, à condition que la mise bas se déroule correctement et que la lactation commence bien. Cela passe par une excellente gestion de la phase de tarissement, un mode de détention optimal et beaucoup de repos.

Nathalie Roth

D

ans la pratique, les vaches taries sont très souvent séparées du reste du troupeau pendant la période de tarissement et aux alentours du vêlage. Il arrive souvent que le mode de garde ne soit plus aussi bon que pendant la lactation, ce qui est une source de stress pour l’animal. Le risque de maladies et de complications est alors programmé. On sait aussi que le métabolisme des vaches subit une pression plus élevée en fin de gestation et en début de lactation, raison pour laquelle les vaches concernées sont plus sensibles aux maladies. Au cours de cette phase délicate, il faut donc redoubler d’attention. Mode de garde Dans le meilleur des cas, tout le troupeau est élevé sous un même bâtiment ou le long d’une même table d’affouragement. Lorsque c’est impossible, les vaches taries devraient bénéficier de conditions de garde au moins aussi bonnes que dans l’étable où elles sont élevées pendant la lactation. L’aire de repos ne devrait en aucun cas être de moins bonne qualité. En fin de gestation, les vaches ont besoin d’un maximum de tranquillité et par conséquent d’une aire de repos bien adaptée à leurs besoins. Une logette profonde équipée d’un matelas non glissant et offrant suffisamment de liberté à l’animal pour se lever (distance de 3,20 m par rapport à la paroi) ou une aire en litière profonde recouverte de paille ou de matériel de compost représente une bonne solution. L’accès à l’eau fraîche et à une ration appropriée devrait toujours être garanti.

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Une zone de vêlage présente de nombreux avantages, dans les étables entravées également. Photo: Nathalie Roth

Aux alentours du vêlage Avant le vêlage, les vaches qui doivent vêler prochainement sont transférées dans la zone de mise-bas prévue à cet effet. Selon la place à disposition, le transfert peut être opéré plusieurs jours avant le vêlage. Les résultats obtenus dans les exploitations démontrent que plus la zone de vêlage est bien pensée et pratique, plus elle sera utilisée. Les vaches qui ont besoin d’un suivi accru après le vêlage peuvent ainsi rester encore quelques jours dans le box de vêlage. Le box de vêlage devrait être dimensionné de manière à pouvoir accueillir 5 à 10 % du troupeau. Une zone de vêlage bien pensée La ligne de vêlage exemple de stress est un concept qui répond aux exigences d’une gestion et d’un mode de détention optimaux durant la période qui entoure le vêlage. Au cours de cette période, il est très important que les vaches bénéficient d’un

maximum de tranquillité, de place et de contact avec le reste du troupeau. Pour que cela soit le cas, la zone de mise-bas doit être bien aménagée et bien placée. Le fait que l’étable soit neuve ou ancienne joue un rôle secondaire. Les éleveurs qui souhaitent économiser du travail et de la paille ont intérêt à séparer la ligne de vêlage en deux zones distinctes. Dans les bâtiments transformés, l’aire de vêlage se compose souvent d’une seule zone, car l’évacuation des déjections est plus simple à réaliser dans le cadre d’une aire unique en l’absence de fosse à proximité ou en sous-sol. Les vaches qui sont séparées du reste du troupeau pour vêler doivent bénéficier d’une aire de repos et de couloirs non glissants ainsi que d’un contact visuel avec le reste du troupeau (même lorsqu’elles sont couchées). Pour l’agriculteur, la possibilité de contrôler le vêlage, une vue dégagée sur la ligne de vêlage et une REVUE UFA  10 | 2018


Phase de tarissement des vaches laitières

bonne accessibilité sont des éléments importants. L’installation du cornadis permet de contrôler les animaux ou de distribuer des médicaments plus facilement. L’aire de vêlage devrait aussi être accessible aux véhicules pour faciliter l’évacuation des déjections ou pour les cas d’urgence. Idéalement, l’aire de vêlage devrait comporter une installation de traite (p. ex. une conduite à vide ou une installation mobile). Le fait d’utiliser de simples barrières et non des parois en planches ou en béton permet à l’éleveur d’avoir une meilleure vue sur ses animaux et aux vaches de mieux voir leurs congénères. Le box de vêlage devrait être

Installation de traite dans l’aire de vêlage. Photo: Nathalie Roth

situé à l’entrée de l’étable. Les animaux qui doivent être surveillés de plus près sont ainsi les premiers et les derniers que l’on verra en rentrant et en sortant de l’étable. Bien que les aires de vêlage séparées soient uniquement obligatoires dans les stabulations libres, les agriculteurs équipés de stabulations entravées sont de plus en plus nombreux à créer une aire de vêlage sur paille profonde. Les motifs les plus fréquemment évoqués à ce sujet sont la possibilité, pour la vache, d’adopter une position adéquate et favorisant le déroulement du vêlage. Le fait que la vache puisse ainsi vêler sans aide extérieure est un autre motif évoqué.

Même en présence d’une aire de vêlage, les contrôles restent importants. Lorsqu’on est équipé d’une aire de vêlage, on a toutefois moins tendance à intervenir de manière trop précoce. Les expériences réalisées dans la pratique prouvent que des conditions d’élevage optimales et des mesures de gestion de troupeau bien pensées ont des conséquences positives sur la santé des vaches laitières pendant la période sensible qui entoure la phase de tarissement. Les animaux malades produisent moins, nécessitent une observation accrue et engendrent par conséquent du travail et des coûts supplémentaires pour le chef d’exploitation. Une mauvaise santé de troupeau peut par ailleurs nuire fortement à la motivation du chef d’exploitation. n

Production animale

Aire de vêlage bien conçue dans une stabulation libre. Les vaches qui s’y trouvent disposent d’un contact visuel avec le troupeau. Photo: Nathalie Roth

Auteure Nathalie Roth, Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires, HAFL, 3052 Zollikofen

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Production animale

Phase de tarissement des vaches laitières

Affouragement des vaches laitières

Maximiser l’ingestion La phase de tarissement revêt une fonction-clé pour la santé animale. Elle recèle un gros potentiel et décide du succès de la lactation suivante. La période de tarissement est bénéfique pour les vaches laitières: elle leur permet de recharger leurs batteries et de régénérer leurs mamelles, leurs onglons et leur panse.

Jörg Lisebach

Irene Mettler

L

a vache tarie est l’animal le plus important à l’étable. Elle prend du poids, subit un changement hormonal et quitte son environnement habituel tout en étant confrontée à un changement de ration alimentaire. Les vaches taries devraient donc bénéficier d’une attention accrue. L’hygiène, le confort d’étable, la place à disposition et l’affouragement méritent par conséquent une attention particulière. Au moment du tarissement , il convient de contrôler l’état des onglons et de les parer ou de les soigner le cas échéant. Cela permet de garantir que les onglons se reconstituent bien au cours de la phase de tarissement. Les maladies affectant l’espace interdigité nécessitent souvent un second traitement. Les ulcères de la sole, notamment, guérissent pendant la phase de tarissement. Au cours de la phase de tarissement, la mamelle se régénère et les cellules épithéliales mammaires se renouvellent. Stabiliser l’ingestion L’ingestion de fourrage avant la mise bas décide largement des performances et de la santé des vaches en début de lactation. Avant la mise bas, il faut veiller à ce que l’ingestion ne baisse pas trop fortement. Mais comment identifier suffisamment tôt les vaches à problème qui ne mangent pas assez ? Les notes de remplissage de la panse permettent de déterminer le degré de remplissage de cette dernière. Dans l’ordre croissant, les notes 1 à 5 indiquent un meilleur remplissage de la panse et, par conséquent, une meilleure ingestion de fourrage. Pour les vaches

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qui doivent vêler prochainement, la note 4 est l’optimum. Une telle note indique que la panse est bien remplie. Idéalement, une vache tarie devrait consommer au moins 13 kg de matière sèche (MS). Plus la consommation est élevée et mieux c’est ! Pour éviter que les vaches deviennent trop grasses, la ration est diluée en fonction de leur état corporel. Après la mise bas, les vaches taries qui s’alimentent bien ont moins de peine à ingérer les quantités de fourrage dont elles ont besoin pour couvrir les besoins en énergie élevés liés à la phase de démarrage. Les vaches qui mangent beaucoup souffrent ainsi nettement moins souvent de cétoses (acétonémie) et des troubles qui en découlent (comme les problèmes de fertilité et d’onglons). Il faut en revanche tout faire pour favoriser l’ingestion des vaches qui ont tendance à moins manger. Dans un essai réalisé à la station de recherche d’Iden (Allemagne), l’ingestion des vaches qui avaient tendance à manger moins a pu être améliorée de 2,6 kg, soit de 33 % , pour passer à 10,5 kg/vache/jour à l’aide de mesures de management. Dans cette station de recherche, il a également été démontré que les vaches qui s’alimentaient le moins pendant la période de tarissement étaient également celles qui régressaient le plus juste avant la naissance et qui étaient par conséquent éliminées nettement plus rapidement du troupeau. La ration de tarissement devrait être élaborée avec un spécialiste en affouragement. La ration des vaches taries (surtout au cours des trois se-

maines précédant le vêlage) ne doit pas être trop différente de celle des vaches en lactation. La ration de tarissement idéale devrait contenir toutes les composantes brutes de la ration des vaches en lactation, sous une forme diluée. La concentration doit augmenter pour pallier l’ingestion réduite et les besoins accrus. Les fourrages de base doivent être d’excellente qualité. Une ingestion de fourrage accrue passe aussi par une amélioration du confort d’étable et une bonne santé des onglons. Il est essentiel que les vaches se déplacent volontiers et qu’elles se rendent souvent à la table d’affouragement. Équilibre acides-bases Le DCAB (diatary cation anion balance), soit l’équilibre acides-bases pendant la phase de tarissement, a un impact déterminant sur l’occurrence de la fièvre du lait. Des valeurs DCAB élevées de plus de 200 meq/kg MS entraînent un métabolisme basique, ce qui réduit la réaction des os et des reins à la parathormone, une hormone qui favorise le prélèvement de calcium (Ca) dans les os. En présence de valeurs DCAB élevées, les mécanismes de régulation du calcium ne fonctionnent pas correctement, ce qui augmente le risque de fièvre du lait, avec des vaches souffrant de parésie. Deux semaines avant le vêlage, il faudrait donc favoriser un métabolisme acide. Approvisionnement en minéraux Au cours de la phase de tarissement, l’approvisionnement en minéraux, oligo-éléments et vitamines joue un rôle décisif. Il est primordial que REVUE UFA  10 | 2018


Phase de tarissement des vaches laitières

Production animale

Pendant le tarissement, la consommation doit évoluer à un niveau élevé. Photo: agrarfoto.com

Le plus important en bref • Contrôler les onglons au moment du tarissement et les parer si nécessaire • Chez les vaches taries, maintenir l’ingestion à un niveau élevé (diluer la ration avec de la paille ou du foin issu de prairies écologiques) • Tenir compte de l’équilibre acidesbases • Adapter l’approvisionnement en minéraux pendant la phase de tarissement (moins de calcium)

l’approvisionnement en phosphore, en magnésium et en oligo-éléments soit garanti. En cas de carence en magnésium, les quantités de calcium prélevées dans les os baissent et l’absorption de calcium diminue. Le magnésium est par ailleurs un élément incontournable pour transformer la vitamine D3 inactive en vitamine D3 active. Une teneur en magnésium plus élevée et un DCAB inférieur contribuent à réduire le risque de fièvre du lait. S’agissant du calcium, lorsque la quantité distribuée avant le vêlage est trop élevée, le corps de la vache n’est pas assez entraîné à mobiliser ses propres réserves corporelles. Après la mise-bas, l’approvisionnement en minéraux doit être immédiatement réajusté. Cela signifie que les quantités de macro-éléments distribuées, en particulier le calcium, doivent être massivement augmentées, pour couvrir les besoins. L’augmentation de la production laitière se traduit en effet par des besoins accrus en calcium. n

Auteurs Jörg Lisebach, spécialiste bétail laitier Service technique UFA, 6210 Sursee Irene Mettler, stagiaire marketing UFA, étudiante à la HAFL, 3360 Herzogenbuchsee

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Production animale

Phase de tarissement des vaches laitières

Durée de la phase de tarissement

Durée de la phase de tarissement Chez les vaches laitières, le tarissement devrait osciller entre six et huit semaines, en moyenne. La plupart des agriculteurs et des conseillers techniques sont d’accord à ce sujet. En regardant les chiffres, on constate que cette durée de tarissement est couramment appliquée dans la pratique. Il est temps de porter un regard critique sur le tarissement.

Samuel Kohler

L

a période de tarissement répond à plusieurs objectifs. Elle sert notamment à régénérer et à préparer la mamelle et la vache en général pour la prochaine lactation, à soigner les éventuelles infections de la mamelle ainsi qu’à assurer un bon état corporel et un bon état de santé général. Une étude réalisée récemment (voir graphique) a démontré qu’en Suisse, le tarissement se pratique sur une durée de six à huit semaines. Il convient de préciser que

ce nombre ne correspond pas à la durée de tarissement effective mais à l’intervalle entre le dernier contrôle laitier et le vêlage. Quelle durée de tarissement? Pour éviter tout malentendu, rappelons qu’il n’est pas judicieux de renoncer au tarissement. Plusieurs essais ont en effet démontré que l’absence de tarissement avait un impact négatif sur la plupart des paramètres de la lactation suivante ainsi

que sur la durée d’utilisation des vaches laitières. Mais quelle est la durée de tarissement idéale  ? Il n’existe pas de règle absolue à ce sujet. Il faut par contre tenir compte de plusieurs facteurs importants. La santé de la mamelle, le niveau de production laitière et la condition corporelle, notamment, ont un impact décisif sur la durée de tarissement. Il est ainsi tout à fait judicieux de soigner rapidement les vaches qui souffrent d’infections récurrentes de

Une durée de tarissement de six à huit semaines est-elle encore justifiée ? Photo: Sandra Frei

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Phase de tarissement des vaches laitières

Primipares et multipares Le processus de régénération diffère selon qu’il s’agit d’une primipare ou d’une multipare. Chez les primipares, réduire la période de tarissement à 30 jours a un impact significativement négatif sur la production laitière au cours de la lactation suivante. Chez les multipares, aucun effet de ce genre n’a été constaté. Plusieurs essais concordants ont permis de démontrer que dès la deuxième lactation, il était possible de raccourcir la période de tarissement à 30 jours sans qu’il s’ensuive de conséquences négatives sur la production laitière lors de la lactation suivante. On a même constaté qu’une telle durée de tarissement avait des effets positifs pouvant être particulièrement importants chez les animaux haute performance. Le fait de retarder le tarissement réduit davantage la production laitière et la vache a moins de risques de contracter une mammite lors du tarissement. Plusieurs effets positifs sur le métabolisme ont aussi été constatés lorsque la lactation dure plus longtemps. Des essais réalisés aux PaysBas indiquent que chez les multi-

Durée entre le dernier contrôle laitier et le vêlage chez les vaches de race Brune Source: Emmenegger 2017

160 000 140 000 120 000 Nombre d’observations

la mamelle et de les tarir assez tôt. Est-il pour autant nécessaire d’opter pour une durée de tarissement de six à huit semaines, comme on l’évoque souvent dans la pratique ? Nos vaches laitières produisant beaucoup de lait, il arrive parfois qu’elles soient difficiles à tarir. Chez les vaches affichant un niveau de production élevé, une durée de tarissement de huit semaines est parfois risquée. Des études réalisées sur une longue période ont démontré que le risque de mammite augmente nettement en présence d’un niveau de production laitière supérieur à 12-13 kg de lait par jour au moment du tarissement. Or, les vaches à tarir dépassent souvent ce niveau de production lors du tarissement. La formation du bouchon de kératine et l’obturation des trayons qui s’ensuit peut prendre plusieurs jours.

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080  100 120  140 160  180 Durée de tarissement en jours

pares, le bilan énergétique est nettement moins négatif en présence de périodes de tarissement de 30 à 35 jours que dans le cas d’un tarissement de plus longue durée, ce qui permet de réduire la fréquence des troubles du métabolisme et de la fertilité. Cette constatation ne s’applique pas aux primipares. Il convient par conséquent d’établir une distinction claire entre les primipares et les multipares. De manière générale, le tarissement ne devrait pas durer moins de 30 jours. Et qu’en est-il du colostrum ? Les primates et les êtres humains reçoivent de nombreux anticorps via le système sanguin de leur mère. Les jeunes ruminants, en revanche, reçoivent les anticorps dont ils ont besoin presque exclusivement via le colostrum et non via le système sanguin de leur mère. C’est ce qui explique pourquoi la distribution précoce de colostrum (dans les 4 à 6 h qui suivent la naissance) en quantité suffisante (au moins 4 l) joue un rôle crucial. On entend régulièrement dire que le colostrum des vaches affichant une durée de tarissement plus courte, de l’ordre de 30 à 35 jours, serait de moins bonne qualité que celui des vaches taries pendant six à huit semaines, avec toutes les conséquences qui s’ensuivent

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pour le veau nouveau-né. Cela n’est toutefois pas exact. Le transfert des immunoglobulines dans le lait ­d ébute seulement six jours avant le vêlage, soit beaucoup plus ­t ardivement. Le transfert des immunoglobulines du sang au lait se poursuit ensuite jusqu’après la mise-bas. Le lait des vaches jamais taries contient lui aussi encore beaucoup d’anticorps mais le colostrum est de moins bonne qualité que celui des vaches taries pendant un certain temps. Plusieurs études indépendantes n’ont pas constaté d’écarts au niveau des teneurs en immunoglobulines entre les vaches qui sont taries pendant 30 à 35 jours et celles qui sont taries plus longtemps. Conclusion Chez les vaches haute productivité affichant deux ou plusieurs lactations, une période de tarissement plus courte (30 à 35 jours) peut aider à faire chuter la production laitière avant le tarissement et à réduire ainsi le risque de mammites et de troubles du métabolisme ou de la fertilité, sans que cela ait un impact négatif sur l’état de santé et les performances. Ces mesures n’ont pas d’impact sur la qualité du colostrum. N’oublions pas cependant qu’il n’y a pas de règle générale et qu’il faudrait considérer chaque animal au cas par cas. n

Auteur Dr méd. vét. Samuel Kohler, responsable du programme d’étude en Agronomie à la Haute Ecole suisse en sciences agronomiques, forestières et alimentaires HAFL, 3052 Zollikofen.

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Production animale

Phase de tarissement des vaches laitières

La phase de tarissement

Un tarissement correct La santé de la mamelle est la seconde cause de réforme la plus fréquente dans les troupeaux laitiers suisses, après les troubles de la fertilité. La période de tarissement doit être mise à profit pour soigner les infections présentes et pour prévenir le risque de réinfection.

Blaser Martin

Auteur Dr méd. vét. Martin Blaser, vétérinaire spécialisé pour les ruminants, Zoetis Suisse Sàrl, 2800 Delémont

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A

près le tarissement et juste avant le vêlage, le risque d’infection est 5 à 7 fois plus élevé que pendant la lactation. On sait ainsi que plus de 50 % des mammites à coliformes survenant dans les 100 jours qui suivent le vêlage trouvent leur origine dans la période de tarissement. Lors du tarissement, pour que le canal du trayon se ferme bien, il est important de stopper le plus rapidement possible la sécrétion du lait. Le bouchon de kératine qui obture l’extrémité du trayon a besoin, en moyenne, de deux semaines pour se former. Plusieurs études sont arrivées à la conclusion que les infections qui surviennent durant la période de tarissement affectent presque exclusivement les quartiers où le bouchon de kératine naturel ne s’est pas formé. Il est déconseillé de tarir les vaches progressivement en augmentant les intervalles entre les traites avant de procéder au tarissement complet: chaque traite induit en effet la sécrétion d’ocytocine et stimule par conséquent la production laitière. Le bouchon de kératine a alors d’autant plus de mal à se former. Tarissement sélectif Le tarissement sélectif est une pratique de plus en plus courante. Dans le cadre de cette méthode de tarissement, seuls les animaux souffrant d’une infection subclinique de la mamelle sont traités à l’aide de tarisseurs antibiotiques, après discussion avec le vétérinaire. Lors du tarissement sélectif, il faut tenir compte de la santé de la mamelle au niveau du troupeau et au niveau individuel.

Lors de l’analyse conjointe de la situation avec le vétérinaire, s’il apparaît que les mammites ne sont pas un problème de troupeau, les tarisseurs antibiotiques peuvent être utilisés de manière sélective pour traiter uniquement les vaches à problème. Actuellement, on parle de mamelle saine en présence d’une numération cellulaire inférieure à 150 000 cellules/ml de lait. Plusieurs autres paramètres sont également utilisés pour estimer la santé de la mamelle et pour décider si des tarisseurs antibiotiques sont oui ou non nécessaires. Les résultats des derniers contrôles laitiers, le test de Schalm (résultat inférieur à une croix positive), la symétrie de la mamelle ou la fréquence des mammites pendant la lactation notamment figurent au rang de ces paramètres. Sachant que beaucoup de vaches ne forment pas de bouchon de kératine et qu’elles ne sont par conséquent pas protégées contre l’entrée de germes pathogènes, tous les trayons devraient être obturés au moment du tarissement, en injectant un produit à cet effet dans les trayons. Hygiène lors du tarissement Lorsqu’on effectue des interventions à proximité de la mamelle, il faudrait porter des gants. Selon la check-list établie par le National Mastitis Councils, les points suivants doivent être observés lors du tarissement: • Réduire la teneur énergétique du fourrage en fin de lactation • Opter pour un tarissement brusque et un traitement antibiotique directement après la dernière

Un tarissement sélectif implique une bonne santé générale des mamelles. Photo: agrarfoto.com

traite, si possible en recourant à des tarisseurs à effet prolongé • Bien désinfecter le trayon au préalable • Opter pour l’obturation interne de l’ensemble des trayons • Introduire l’injecteur le moins profondément possible dans le canal du trayon • Tremper ensuite les trayons avec un produit autorisé • Bien nourrir les vaches taries • Veiller à ce que l’environnement au sein duquel la vache évolue soit propre et sec, avec un bon climat d’étable, pour réduire la pression infectieuse • Aborder le sujet de la vaccination dans les troupeaux où les mammites sont un problème • Tondre les tétines n REVUE UFA  10 | 2018


Vie quotidienne

Des variétés méconnues

Légumes d’hiver Toute l’année, tomates, brocolis et choux-fleurs sont disponibles dans les étalages. En hiver, ils ont souvent été transportés sur de longues distances. Certains légumes moins connus qui poussent dans nos jardins représentent eux aussi une source de vitamines pendant les mois d’hiver.

L

a diversité des légumes d’hiver issus de nos jardins perd en importance, tous les légumes étant disponibles pendant pratiquement toute l’année. En partie oubliées, certaines variétés de légumes fournissent de nombreuses vitamines et minéraux dont le corps a besoin en hiver. Dans cet article, nous présentons quatre légumes hivernaux peu connus.

Rita SteinerLippuner

Ingrédients et utilisation en cuisine Le rutabaga Contrairement au chou-rave que l’on connaît bien, le rutabaga peut peser jusqu’à 1,5 kg. Il est riche en sucre de raisin, protéines, calcium, provitamine A et contient aussi les vitamines B1, B2 et C. Le rutabaga a un goût à la fois terreux et d’herbe brute. Cuit, il offre une saveur douce. Le rutabaga peut être cuit à la vapeur et servi comme garniture ou mélangé à des carottes et pommes de terre dans une potée. Les rutabagas se conservent très bien car ils gardent bien leur humidité et ne sèchent pas. Le chou frisé Pendant les mois d’hiver, le chou frisé est une bonne source de vitamines et de minéraux, notamment de calcium, de potasium, de magné-

Le rutabaga se conserve bien. Photo: Rita Steiner-Lippuner

Le chou frisé est en vogue. Photo: pixabay

sium et de fer. Au niveau de sa culture, il faut savoir qu’il est récolté après les premières gelées. L’amidon se transforme ensuite en sucre, ce qui affine et améliore le goût du chou frisé. Découpé et cuit à la vapeur, le chou frisé accompagne idéalement des plats de pommes de terre ou des potées. Finement coupé, il peut être mélangé cru dans une salade ou servir de garniture dans cette dernière. De tous les types de choux, le chou frisé est le moins exigeant. La plante n’est pas sensible à l’hernie du chou si redoutée.

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Vie quotidienne

Idée de recette

Soupe à la racine de persil 150 g de racine de persil, pelée 20 g de poireau 20 g de céleri 5 dl de bouillon de légume 1,5 dl de crème entière Préparation • Couper la racine de persil en petits dés • Couper le poireau en fines rondelles et le céleri en petits dés • Cuire le poireau et le céleri à la vapeur avec un peu d’huile, Ajouter la racine de persil et cuire de même • Mouiller avec le bouillon, ajouter la crème puis porter à ébullition • Faire mijoter pendant 30 minutes et écumer de temps à autre • Réduire la soupe en purée et filtrer à la passoire

La racine du persil tubéreux en surprendra plus d’un. Photo: pixabay

Auteure Rita Steiner-Lippuner Économie familiale rurale Centre de formation Wallierhof Information Un tableau des cultures est disponible sur www.revueufa.ch 80

Le radis d’hiver « radis noir gros rond d’hiver » Le radis d’hiver est peu connu. Le fait est que, de prime abord, sa couleur noire ne le rend pas attirant. Il vaut cependant la peine de semer ce légume. Une fois pelé, il arbore une belle couleur blanche. Les radis d’hiver sont riches en vitamines et apportent de la diversité dans les salades hivernales. Râpés, ils s’accordent très bien avec une salade de chicorée pain de sucre ou peuvent être simplement mélangés aux carottes. Le radis d’hiver découpé en fines tranches arrosées d’huiles pressées à froid et d’un vinaigre fin comblera les palais des gourmets. La racine de persil Si le persil est une des herbes de cuisine les plus consommées, la racine de persil est en revanche moins connue. On la confond souvent avec le panais. Elle est cependant plus petite, a un goût très aromatique qui rappelle la carotte et, bien sûr, le persil. La racine est riche en protéines, calcium, fer et vitamines C, B, E et acide folique. La racine de persil râpée ajoutée à une salade chicorée pain de sucre apporte une fine touche épicée. On peut également élaborer de délicieuses soupes. Après le passage au mixeur, passer la soupe à la passoire; elle sera ainsi très onctueuse. La culture de la racine de persil demande beaucoup de patience. Elle est bisannuelle et ne peut être récoltée que la deuxième année.

Entreposage des légumes

Les radis d’hiver apportent de la diversité dans les salades hivernales. Photo: Rita Steiner-Lippuner

Il existe des modes d’entreposage permettant de conserver les légumes sans les altérer. En plein air Les légumes sont simplement entreposés immédiatement après la récolte ou laissés sur le champ. Le chou frisé, par exemple, peut être laissé tout l’hiver sur les platesbandes. Les jours où il ne gèle pas, il est possible d’en récolter les feuilles et de les utiliser. Boîtes en styropor et sacs PE (ex sachets Wifris) L’entreposage dans des boîtes en styropor convient au chou-rave, à la racine de persil et au radis noir. La boîte peut être placée sur le balcon, dans le garage, dans une cave froide, voire une serre de jardin. La boîte protège le légume du gel jusqu’à -6 à -8°C. S’il fait plus froid, il convient, en plus, de couvrir la boîte avec une couverture et de l’entreposer dans un endroit un peu plus tempéré. Il est important de créer des fentes d’aération sur les parois de la boîte et de contrôler régulièrement la présence de pourriture sur les légumes. L’évaporation de l’eau, qui conduit au rétrécissement des légumesracines, peut être contrecarrée par l’utilisation de sacs en polyéthylènes (sacs perforés spécifiquement prévus pour l’entreposage de fruits et légumes) pendant l’entreposage. Le

rutabaga, la racine de persil et le radis d’hiver (radis noir) doivent impérativement être secs lors de l’ensachage. Lors de la fermeture du sachet, il convient de laisser une ouverture de la taille d’un doigt . L’échange d’air est ainsi garanti, permettant d’éviter une trop grande humidité à l’intérieur du sachet et le développement de pourriture. Les sacs sont ensuite entreposés, jusqu’à leur utilisation, dans des harasses en bois ou sur des claies dans une pièce sombre et jusqu’à une température maximale de 8-15° C. Conservation dans le sable Le conditionnement dans du sable, uniquement dans des caves sèches et modérément froides, convient également pour l’entreposage de ces légumes-racines et tubercules. Les pots à choucroute obsolètes ou autres récipients sont adaptés pour cet usage. On versera une première couche de sable humide dans le récipient. Ensuite, les légumes et le sable sont disposés par couches. Le remplissage se conclut par une dernière couche de sable. Les contenants sont ensuite recouverts d’un sac de jute ou d’un film plastique perforé. La saison 2018 du jardinage touche à sa fin. Les légumes doivent être récoltés et entreposés. La planification du jardin pour l’année 2019 commence bientôt: c’est l’occasion de tenter quelque chose de nouveau. n REVUE UFA  10 | 2018


Côté jardin

Vie quotidienne

Planter des fleurs à bulbe

Flirt avec le printemps Envie de 100 jours de magie florale ? En optant pour un choix raffiné, il est possible de baigner dans une mer de fleurs depuis le mois de février jusqu’en juin. Les fleurs à bulbe doivent être plantées d’ici la mi-novembre pour que les racines se forment avant que le sol gèle.

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ertaines fleurs à bulbe telles les helléborines, le perceneige, le crocus botanique et les anémones de printemps sont particulièrement pressées et déploient leurs fleurs dès le mois de février. Pour assurer une présence marquée, semez à profusion ces petits précurseurs. En mars, les tulipes botaniques viennent se joindre à la ronde florale. Leurs jolies fleurs blanches, jaunes ou rouges, dont la taille peut atteindre celle d’une paume, se dirigent vers le soleil et accueillent les insectes affamés. La nivéole, le muscari, le scilla, le crocus de jardin et le chinodoxa les accompagnent à merveille. Ils tissent aussi un joli tapis de fleurs dans le gazon ou sous les arbustes. Avril en fleurs malgré la météo Les narcisses jaunes, blanches ou bicolores fleurissent en avril. Les tulipes hâtives simples et doubles, les jacinthes aux parfums intenses, les érythrones et les puschkinias accompagnent idéalement les narcisses. Les couronnes impériales sont d’imposantes solitaires à la somptueuse houppe orange, jaune ou rouge. En mai, toute la palette colorée des fleurs à bulbes rivalise pour fleurir avec les arbres et les buissons. La tu-

Auteure Edith Beckmann, journaliste indépendante RP de Frauenfeld (TG), jardinière passionnée ayant des racines dans l’agriculture

Petites astuces pour le jardin potager et d’ornement • Récoltez le plus tardivement possible les légumes de garde tels les carottes, le céleri, la betterave rouge et le chou-pomme. Arrachez les fanes, ne coupez pas les racines. Empilés à la cave en tonneaux avec de la mousse humide, les légumes-racines conservent longtemps leur fraîcheur. • Le pain de sucre supporte des températures allant jusqu’à –7° C. Mais l’endive et le chou chinois doivent être protégés du gel avec une couverture en non-tissé pour bien supporter l’hiver. • Ne cueillez pas les noix, attendez qu’elles tombent de l’arbre pour les ramasser. • Coupez le feuillage d’automne tombé sur le gazon avec la tondeuse: les feuilles et l’herbe sont un mélange idéal pour le compost. • Plantez d’abord les pensées, myosotis, bellis et giroflées en tant que sous-culture. Placez-y ensuite des fleurs à bulbe qui fleuriront au printemps; sinon les bulbes peuvent être blessés.

lipe en tête, avec son spectre de couleurs comprenant toutes les teintes de l’arc-en-ciel, hormis le bleu. Cette couleur céleste est représentée par les scillas «Blue bells» ou par une couche de pensées ou de myosotis. Solitaires de juin Les alliums et les eremurus attendent le mois de juin pour faire leur entrée. Ce n’est pas étonnant, car les fleurs de la taille d’un melon de l’allium et

les flambeaux en fleurs de 50 cm de long des eremurus trônent sur des tiges d’un mètre de haut et requièrent plus de temps pour atteindre ces pics de croissance. La première pierre de cet éclat printanier est posée en automne. Les oignons à fleurs ont besoin d’une terre perméable. Allégez les sols lourds avec du sable, du compost ou de la tourbe. Plantez les bulbes à une profondeur équivalant au double de leur taille. L’espace pour les gros oignons doit être de 12 à 15 cm et de 3 à 5 cm pour les petits (v. indications sur l’emballage). Pour mettre en valeur les fleurs à bulbe, on les sème en groupe. Printemps en terrine Les bulbes de fleurs poussent aussi dans les récipients qui sont munies d’un écoulement, car ils ne supportent pas les eaux stagnantes. Pour drainer, versez une couche de briques de terre cuite ou de gravier dans le récipient et recouvrez le tout avec un peu de terre. Pour que le jardin printanier en terrine fleurisse pendant plusieurs semaines, plantez différents bulbes les uns sur les autres, en commençant par des tulipes tardives ou des narcisses. Recouvrez-les ensuite de terre, puis plantez les jacinthes ou les tulipes et placez les premiers précurseurs, tels que les iris nains, les crocus, les helléborines ou le perceneige tout en haut. Terminez en recouvrant de terre et en arrosant abondamment. Posez les pots à un endroit protégé à l’extérieur et n’oubliez pas d’arroser quand il ne gèle pas ! n

Edith Beckmann

Une superbe combinaison: des anémones de printemps bleues avec des narcisses et des tulipes. Photo: IZB

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r u e t c e l o f f re

Vie quotidienne

Voyage des lecteurs 2019

Afrique du Sud – une terre de diversité Voyage 1 : 13.01 – 29.01.2019 Dernières places disponibles !

Voyage 2 : 20.01 – 5.02.2019 Voyage 3 : 27.01 – 12.02.2019 Voyage 4 : 27.01 – 12.02.2019 Pour la première fois en français. Voyage assuré à partir de 15 personnes.

L’agriculture sud-africaine est très différente de l’agriculture européenne. Globalement, elle est toutefois bien développée et l’Afrique du Sud est en mesure d’exporter de nombreux produits tels que du vin, des fruits, des légumes, du tabac, de la laine ou du sucre. L’agriculture permet à près d’un million de personnes de travailler et de vivre. Dans ce pays, les surfaces agricoles appartiennent à des groupes agricoles ou à des grands propriétaires blancs. Seule une infime partie des terres est détenue par des agriculteurs noirs. Une nouvelle répartition des terres est par conséquent un sujet récurrent.

Programme de voyage 1er jour: Zurich – Johannesbourg Vol du soir avec Swiss à destination de l’Afrique du Sud. Décollage dès 22h40. 2e jour: Johannesbourg – Pretoria/ Montagnes de Pilanesberg Arrivée à Johannesbourg le matin, puis trajet à destination de Pretoria, le siège du gouvernement. Nous visiterons le « Voortrekker Monument », qui évoque le courage et les souffrances des premiers émigrants blancs. La visite de la ville de Pretoria nous conduira jusqu’au bâtiment du gouvernement, au Church Square et à l’édifice Paul Kruger. Plusieurs bâtiments importants d’un point de vue historique et architectural existent encore. Déplacement vers le nord en direction de la chaîne de montagne de Pilanesberg. Hébergement dans la réserve naturelle de Pilanesberg. 3e jour: Pilanesberg/Safari Tôt le matin, nous effectuerons un safari dans un véhicule tout-terrain ouvert. La réserve naturelle s’étend sur 55 000 ha et est située au pied d’un cratère de 1687 mètres de haut. Les « big five » (loups, buffles, éléphants, léopards et rhinocéros) sont la principale attraction des Pilanesberg. Après le petit-déjeuner, nous profiterons de la piscine et des superbes installations du Bakabung Bush Lodge. En soirée, safari en véhicule tout terrain-décapotable. Repas du soir au retour. 4e jour: Pilanesberg – Magaliesburg Après le petit-déjeuner, nous partirons pour Magaliesburg. Nous y rencontrerons un émigré suisse qui nous présentera Tony Spalidora, un éleveur bovin passionné.

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Nous visiterons ensuite une des nombreuses grandes fermes laitières de la région. Hébergement pour deux nuits et repas du soir au Magalies Manor Hotel. 5e jour: Visites techniques à Magaliesburg – Soweto Le matin, nous visiterons une ferme bovine de plus de 400 animaux. Poursuite du voyage vers Soweto. Repas de midi dans un Shebeen, un restaurant et lieu de rencontre typique. Nous visiterons ensuite la maison de Nelson Mandela et le Hector Pieterson Memorial. 6e jour: Magaliesburg – Blœmfontein Déplacement à destination de Blœmfontein. En cours de route, nous visiterons une exploitation laitière dotée d’un carrousel de traite. Cette ferme fabrique des produits laitiers, notamment des frappés aux fruits et aux légumes. Collation légère à la ferme. En soirée, arrivée à Blœmfontein et séjour de deux nuits au Protea Hotel. 7e jourg: Visites techniques à Blœmfontein La journée débutera par la visite d’une grande ferme de mouton Angora et par une démonstration de tonte de moutons. Poursuite du trajet à destination d’un établissement de réhabilitation de félins sauvages. Nous apprendrons beaucoup de choses sur ce projet intéressant. Repas de midi à la ferme. 8e jour: Blœmfontein – Johannesbourg – George – Knysna Après un petit-déjeuner convivial, retour à Johannesbourg. L’après-midi, décollage pour George. Transfert et bref trajet sur la Gardenroute à destination de Knysna, au bord de l’Océan indien. Hébergement pour deux nuits au The Premier Hotel. 9e jour: Tsitsikamma N.P./Réserve naturelle de Robberg/Gardenroute Après le petit-déjeuner, départ pour la célèbre Gardenroute. A Tsitsikamma N.P., la région abritant les forêts primitives d’Afrique du Sud, on peut apercevoir d’immenses arbres de plus 50 m de haut et arborant parfois de magnifiques lichens barbus. Possibilité d’effectuer une promenade sur le pont suspendu de Storm River Mouth, ce qui nous permettra d’admirer des paysages de landes (Protea) typiques pour cette région. Retour à Knysna.

s

sif en exclu e e g a Voy nçais 2.2019 e fra langu 1. au 12.0 .0 du 27

10e jour: Knysna – Oudtshoorn Nous visiterons une « Fynbos », une jardinerie typique comptant de nombreuses variétés de Protea, dont des Protea royaux. Poursuite du voyage en bus en passant par le col d’Outeniqua. La végétation se muera bientôt en une zone désertique aride abritant notamment de nombreuses autruches. Nous sommes attendus pour le repas de midi à la « Winery, Craft Brewery & ­Orchids ». Il s’agit là d’une des plus anciennes plantations de fruits d’Afrique du Sud. Le microclimat spécifique convient idéalement aux fruits à noyau tels que les abricots, les prunes et les nectarines et permet d’obtenir des rendements exceptionnels. Logement et repas du soir au Mooiplaas Guesthouse. 11e jour: Oudtshoorn – Worcester/ Ferme aux autruches Le matin, visite d’une ferme d’autruches non touristique à Oudtshoorn. Vous pourrez déguster un repas typique composé de produits à base d’autruche. L’après-midi, traversée de la petite Karoo (zone semi-désertique) à destination de Bonnievale. Visite d’une exploitation arboricole inspirée par le modèle suisse. Des fruits tels les pommes, les poires, les abricots, les prunes et les pruneaux y sont séchés et, pour une partie d’entre eux, transformés. Cette exploitation transforme aussi de nombreuses variétés de noix. Repas du soir et nuit au Protea Hotel Cumberland, à Worcester. 12e jour: Worcester – Franschœk – Stellenbosch Worcester est un centre pour l’industrie du vin ainsi que pour les fruits et les légumes. Nous visiterons une exploitation maraîchère bio proposant des dégustations de légumes. Passage par le col Franschœk jusqu’à Franschœk. Repas de midi sur le col. C’est ici qu’aura lieu notre première dégustation de vin local. L’après-midi, visite de Franschœk et shopping. Hébergement pour deux nuits au Devonvale Valley Wine Estate, Stellenbosch. 13e jour: Stellenbosch/Vignoble & visites techniques Visite guidée à travers la ville universitaire de Stellenbosch. Il s’agit de la seconde ville créée en Afrique du Sud, aux alentours de 1679. Temps libre pour visiter la ville et faire du shopping. Avant le repas de midi, visite d’une cave et dégustation de vin à

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Vie quotidienne

14e jour: Stellenbosch – Le Cap En matinée, départ à destination de Paarl, où nous visiterons le monument des langues de Taal. Appréciez la vue sur cette région vouée à la viticulture ! Visite du vignoble de Fairview. Repas de midi et dégustation de vin dans le vignoble historique de Rhebokskloof. Poursuite du voyage à destination du Cap. Reste de l’après-midi libre. Hébergement dans le quartier restauré de Victoria & Alfred, l’un des endroits les plus visités du Cap. Soirée au bord de la mer. Hébergement pour trois nuits au The Portswood Hotel, Le Cap. 15 jour: Le Cap Le matin, déplacement vers la montagne de la Table, une des sept nouvelles merveilles du monde. Tour de la ville et visite de tous les lieux d’intérêt majeur tels le bâtiment du parlement, le quartier Malayen et le « Castle of Good Hope », qui hébergea Jan van Riebeck. Le programme de l’après-midi est de nouveau libre pour flâner, faire du shopping, se baigner ou pour partir en excursion. e

16e jour: Cap de Bonne-Espérance & jardin botanique de Kirstenbosch Le matin, départ sur la route de Chapmans’Peak Drive à destination de Hout Bay. Voyage en bateau vers Seal Island , une île abritant des phoques. Poursuite du périple autour de la presqu’île du Cap avec visite du Cap de Bonne-Espérance et de Cape Point. Pique-nique au Cap. Sur la petite plage de Simonstown, nous pourrons observer des centaines de pingouins nains. Le voyage se poursuivra à destination de Kirstenbosch avec visite du jardin botanique. Retour à l’hôtel. Le soir, repas de départ sur le port. 17e jour: Le Cap – Suisse Le matin, transfert à l’aéroport et retour en Suisse avec Edelweiss. Atterissage le soir à Zurich-Kloten. Des changements de programme peuvent avoir lieu.

Prestations Prix forfaitaire • Par personne en chambre double: Fr. 5120.– • Supplément chambre simple: Fr. 970.– (Prix basé sur 15 participants)

• Taxes d’aéroport/taxes de sécurité • 15 nuits dans de bons hôtels de classe moyenne et de première classe ou des lodges, petit déjeuner inclus, base chambre double • Repas selon programme, 9 repas de midi, 6 repas du soir • Excursions/safari pension complète comprise • Tous les transferts, les excursions mentionnées et les entrées figurant au programme • Toutes les visites techniques avec des guides/agronomes de la Revue UFA • Guide local parlant français • Documentation de voyage détaillée

Excursion journalière facultative Durban City y. c. Ushaka Marine World: Fr. 90.– (prix basé sur au moins 10 participant(e)s)

Prestations non comprises • Assurance annulation • Boissons, repas non compris • Pourboires et dépenses personnelles

Formalités: pour effectuer ce voyage, les citoyens suisses doivent disposer d’un passeport de voyage arrivant à échéance au plus tôt six mois avant la date de retour.

Programme complémentaire Vacances balnéaires à Durban 5 nuits à l’hôtel 4 étoiles Umhlanga Sands-­ Resort, petit-déjeuner inclus. Cette superbe oasis dispose d’une magnifique terrasse offrant une vue exceptionnelle sur l’Océan indien. Elle est également équipée d’une piscine extérieure et d’une grande zone Wellness tout en étant située à proximité de la plage. Hôtel cinq étoiles offrant un service et un confort permettant de se détendre et de bien profiter du séjour. Prix par personne en chambre double Classic Garden, y compris vols Le Cap  -Durban­Johannesbourg et les transferts: Fr. 920.– Supplément chambre simple: Fr. 410.–

Talon d’inscription

Boschendal, un des plus anciens vignobles du Cap avec ses paniers de pique-nique typiques. Reste de l’après-midi libre.

Indications générales Inscription: au plus tard d’ici au ­17 ­octobre 2018 à l’aide du talonréponse annexé ou via www.revueufa.ch. Le nombre de participants étant limité, les inscriptions sont prises en considération en fonction de leur ordre d’arrivée. Acompte: après réception de votre inscription, vous recevrez de notre part une confirmation avec bulletin de versement pour un acompte de Fr. 800.– par personne.

Climat: l’Afrique du Sud étant située au Sud de l’Equateur, les saisons sont inversées par rapport à l’Europe. En Afrique du Sud, la période janvier/février correspond à l’été, avec des températures de 25 à 32° C. Conditions d’assurance: en cas d’annulation au moins deux mois avant le départ, 40 % du prix forfaitaire du voyage est facturé. Le pourcentage s’élève à 50 % en cas d’annulation entre 59 et 30 jours avant le voyage, respectivement à 80 % entre 29 et 10 jours et à 100 % entre 9 et 0 jours. Nous vous recommandons de conclure une assurance annuelle ELVIA/Allianz Secure Trip (assurance annulation incluant les frais d’assistance) pour le prix de Fr. 124.– par personne, ou de Fr. 199.– pour les ménages de plusieurs personnes. n

Organisation Terra Travel + Consulting AG Twerenbold Reisen AG Im Steiacher 1 5406 Baden-Rütihof  044 363 23 10 www.terratravel.ch Votre spécialiste pour les voyages agricoles

Talon d’inscription pour le voyage d’étude 2018 de la Revue UFA en Afrique du Sud 2019 A renvoyer au plus tard le 17 octobre 2018 à: Revue UFA, Voyage des lecteurs, Case postale 344, 8401 Winterthour (joindre une photo de passeport svp) M 1er voyage: 13.01 – 29.01.2019 M 2e voyage: 20.01. – 5.02.2019 M 3e voyage: 27.01. – 12.02.2018 M 4e voyage: 27.01. – 12.02.2019 (voyage en langue française si participation supérieure à 15 personnes) 1er nom (selon passeport*)

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prénom (selon passeport*)

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Rue

NPA, lieu

Date de naissance

Date de naissance

Téléphone E-mail

Prestations incluses • Vols de ligne en classe Economy avec Swiss et Edelweiss ainsi que vols intérieurs

M Vacances balnéaires complémentaires à Durban M Excursion journalière facultative à Durban M Je/nous souhaitons une assurance annulation ELVIA/Allianz

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Date Signature

M Chambre double M Chambre simple


Vie quotidienne

Recettes

Nose to Tail

Contrecarrer le gaspillage La viande d’un animal ne se compose pas que du filet. Nose to Tail signifie utiliser toutes les parties de l’animal, de la tête à la queue. Ce qui est assez facile lorsque l’on opte pour les recettes adéquates. Chez Edith Schmid, sur l’alpage de Schrina, les tripes sont un plat très apprécié.

Tripes Recette pour 10 personnes

1 c.s. de beurre 1 oignon 2.5 kg de tripes du boucher, coupées en lanières 5 c.s. de farine 3 dl de vin blanc 1.5 l de bouillon poivre, cumin, ail en poudre, aromat env. 1⁄3 de tube de purée de tomates fromage pour gratiner

Avec son mari Hans et deux employés, Edith Schmid exploite l’alpage Schrina à Walenstadtberg SG, au cœur du pays de Heidi. Situé sur les hauteurs du lac Walensee, il s’agit d’une destination appréciée par les randonneurs. Les röstis d’Edith Schmid rencontrent un vif succès auprès des promeneurs. Tous ceux qui ne veulent plus attaquer la descente après avoir bien mangé ou fait la fête ont la possibilité de dormir sur place. Durant la saison, les Schmids fabriquent cinq tonnes de fromage d’alpage St-Gallois grâce au lait produit par les 40 vaches qui passent l’été sur l’alpage. Le tiers de cette quantité est vendu directement sur place, tout comme le délicieux beurre des Alpes et les yogourts crémeux très appréciés. Les Schmid ont également commencé à fabriquer du fromage de chèvre. L’exploitation d‘Edith et de Hans Schmid est située à Wolfhalden AR, au bord du Appenzeller Witzweg (sentier des blagues). En été, leurs cinq enfants (dont certains sont déjà adultes) restent à la maison et s’occupent du ménage et de l’exploitation. La benjamine, qui va encore à l’école, déjeune chez une amie à midi. La famille reste en contact par des visites régulières et par téléphone. Edith Schmid adore passer l’été à l’alpage, bien qu’il faille faire preuve de beaucoup de patience et de tolérance pour satisfaire les besoins de toutes les personnes vivant sur cet espace restreint et aussi ceux de leurs invités. Mais grâce à son sens de l’humour et aux quelques remarques pertinentes auxquelles elle se risque de temps en temps, elle parvient à gérer toutes les situations. www.alp-schrina.ch

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acher l’oignon et l’étuver dans du beurre fondu. Ajouter les tripes, saupoudrer de farine et déglacer au vin blanc. Arroser de bouillon et assaisonner. Laisser mijoter à feu doux pendant une bonne heure. Remuer de temps en temps car les tripes attachent rapidement. Lier avec de la fécule si nécessaire. Ajouter la purée de tomates, remuer et porter encore une fois à ébullition. Verser les tripes dans un plat à gratin et saupoudrer généreusement de fromage râpé. Gratiner au four préchauffé à 180-200°C pendant 30 minutes. Edith Schmid sert les tripes avec un délicieux gratin dauphinois, dont vous trouverez la recette sur www. revueufa.ch. Pour cette recette vous pouvez également utiliser le délicieux fromage Schrina que la famille

Schmid fabrique quotidiennement avec du lait d’alpage. Nose to Tail s’applique également pour les animaux plus petits tels les lapins, la volaille, les agneaux et les chevreaux. Consultez à ce sujet notre proposition de lecture. Les deux livres expliquent comment découper et préparer les parties de l’animal qui n étaient dédaignées jusqu’ici. Auteure Anne-Marie Trümpi, Revue UFA, 8401 Winterthour Est-ce que vous aimeriez vous aussi présenter vos recettes préférées dans la revue UFA ? Alors prenez contact avec Anne-Marie Trümpi, 058 433 65 22, anne-marie.truempi@ufarevue.ch. Photos Anne-Marie Trümpi REVUE UFA  10 | 2018


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Nos baies génèrent plus de «likes» que vos selfies. Sara et Laurent Vulliamy, VOS PAYSANS.

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Vie quotidienne

Fait maison, naturellement Pia Amstutz-Grädel

Champignons farcis au séré et aux herbes pour quatre personnes

8 Champignons géants 200 g de jambon 4 oignons tiges persil et origan, un bouquet de chaque 200 g de fromage frais 100 g de séré 200 g de mozzarella poivre sel

Photo : Pia Amstutz-Grädel

Brosser les champignons et en ôter les pieds. Hacher finement le jambon, les oignons tiges et les fines herbes, puis y ajouter le fro-

mage frais et le séré. Saler, poivrer et bien mélanger. Farcir les têtes de champignons avec la masse au fromage frais et les recouvrir d’une tranche de mozzarella. Glisser au four préchauffé à 200 °C pour une dizaine de minutes. Décorer avec du persil avant de servir. www.inforama.ch

Pa r t i c i p et gagn ez ez! Tirage au sort…

Lampe de poche Agrisano Les nuits s’allongent. Ce n’est pas un problème quand on possède une robuste lampe de poche Agrisano. Cette lampe LED rechargeable a une puissance de 300 Lumen, qui permet de voir loin. Grâce à son support mural pratique, elle est toujours à portée de main. Participez à notre tirage au sort et gagnez une des cinq lampes de poches offertes par Agrisano, la compagnie qui réunit sous le même toit toutes les assurances utiles aux familles paysannes. Envoyez un SMS avec la mention KFL Agrisano, votre nom et votre adresse, au n o 880 (1 fr.). Le délai de participation est fixé au 31 octobre 2018. Les conditions de participation se trouvent sur www.revueufa.ch. Conditions de participation et noms des gagnants sur www.revueufa.ch 86

Collecte des déchets Les Clean-Up Days, créés par la Communauté d’intérêts monde propre (IGSU), ont eu lieu les 14 et 15 septembre derniers. Les collaborateurs de l’Union suisse des paysans (USP) et de la société d’assurances Agrisano ont parcouru champs et prés de leur région pour y collecter des déchets sauvages. Plusieurs unions cantonales des paysans ont également organisé des opérations de nettoyage et de sensibilisation. Les déchets n’ont rien à faire hors de la poubelle. Les agricultrices et agriculteurs souhaitent contribuer à faire passer ce message. Les déchets jetés sans vergogne le long des routes et des chemins pourrissent la vie des familles paysannes, qui doivent ramasser par sacs entiers des emballages vides de nourriture, de boissons ou de cigarettes avant de pouvoir récolter leurs champs et faucher leurs prés. Non seulement le ramassage de ces déchets prend

beaucoup de temps, mais leur présence sur les terres agricoles est dangereuse: les corps étrangers solides présents dans les cultures qui serviront de nourriture au bétail menacent la santé des animaux et endommagent les machines. C’est pourquoi l’USP a lancé en collaboration avec l’IGSU une campagne de sensibilisation au moyen de divers panneaux, d’une affiche et d’une mini-brochure sur la manière de se bien comporter à la campagne.

Agrolympics Lors du championnat EUROPEA Agrolympics, une sélection de quatre apprentis agriculteurs des écoles d’Agrilogie (VD), de la Fondation Rurale Interjurassienne (JU – JB) et d’Inforama (BE) a décroché la troisième place sur les 19 pays européens représentés. Seuls le pays hôte, le Portugal, à la première place et la Serbie à la deuxième ont battu la délégation helvétique, qui était composée d’Alexandre Meyer et François Vial, de l’école d’Agrilogie (VD), de Yanik Gobeli, de l’Inforama Hondrich (BE), et d’Aubin Montavon, de la Fondation rurale interjurassienne (JUJB). Le concours comptait une vingtaine d’épreuves. L’objectif de l’organisation Europea International est l’échange entre les centres de formation de tous les secteurs des professions vertes. LID

Prix Montagne 2018 La boulangerie «La Conditoria» de Sedrun, dans la commune grisonne de Tujetsch, remporte le Prix Montagne 2018 doté de ­­40000 francs. Avec son équipe, Reto Schmid a conçu une mini-tourte aux noix désormais produite à des millions d’exemplaires et exportée dans dix pays différents. L’entreprise qui emploie une trentaine de personnes s’efforce d’utiliser le plus possible de produits locaux. Le président du jury, Bernhard Russi, a été enthousiasmé par la réussite de l’entreprise du district de Surselva: «La Conditoria crée une énorme valeur ajoutée dans une région montagneuse isolée.» Le Prix Montagne du public a été décerné cette année au Valais : la coopération hôtelière «Die Lötschentaler» a en effet convaincu la majorité des 6100 participants au vote en ligne. Aide suisse aux montagnards

USP

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Brückenwagen, neu aufgebaut, 1.2 t Eigen­ gewicht, 5.5 t Gesamt­ gewicht, Brückenmasse 5.28 x 2.15 x 1.04 m, div. Neuteile, hydr. Bremse, Lichtanlage LED, Breitreifen 19/45 - 17; 7 Messer für Pöttinger LW Boss gut erhalten; Anhängervorrichtung für LW Agrar TL 240  079 629 88 41 oder kessler.dani@bluewin.ch Kirschenentstiel­ maschine Odermatt, guter Zustand, Fr. 2000  077 443 58 00 3-Scharpflug Kuhn Varimaster 120, stufen­ lose Schnittbreitenver­ stellung, Streifenriester, sehr guter Zustand, Fr. 5000  079 426 59 74 Gummiförderband, 9 m, fahr- und höhen­ verstellbar; Gummiband, neu, 14.6 m x 0.5 m, endlos  079 426 06 35 Heckstapler hydrau­ lisch, sehr massiv, mit hydr. Gabelausstoss, Fr. 1300  034 431 27 61 Silohäcksler Botsch HG 34, mit 20 PSMotor, für Gras und Mais, Fr. 800  034 431 27 61 Obstauflesemaschine mit Band; Strohmühle  071 420 01 61 Hornschlitten, wie neu  071 877 25 58 Chromstahl-Bassin, 1000 l, 2-Zoll-Auslauf, Fr. 400; TränkeBecken Trik-o-mat Globogal, Fr. 10/Stk.; Einbau-Viehwaage, 3 x 2 m, Fr. 4000; Sackwaage Toledo, bis 150 kg, Fr. 100; Rührwerk-Antriebseinheit, Fr. 500  056 667 26 61 Hochsilo Huber, 80 m³, Ø 3.5 m, Höhe 8 m, mit Füllrohr und Wasserpresse; Silohäcksler Mengele Blitz-Diamant; Kombi­ nierte Hobelmaschine (Abricht- + Dicken­ hobelmaschine); voraussichtlich ab Ende 2018: Rohrmelkanlage Delaval mit Waschau­ tomat; Milchkühltank Griesser. 900 l; Boiler, 300 l  078 684 10 71

Wegen Aufgabe der Milchproduktion zu verkaufen: Melkstand 2 x 2 Tandem mit Kuh­ erkennung, Milchmengenmessung und automatischer Abnah­ me, 42 Transponder, Milchtank 1450 l mit Reinigung, Kraftfutter­ station für 4 Futter, Stoffsilo, Kälberbox für ca. 4 Kälber mit Fress­ gitter, Besichtigung möglich  079 338 11 28 Tank à lait 1350 l; 5 griffes westfalia; pot à lait indépendant, fonctionne parfaitement, état excellent  078 663 06 54 ou info@ecotone-perma.ch Elektroden-Apparat Pasteur, 380 V für Süssmost und Trauben­ saft, elektronische Temperatur- und Sicherheitsautomat, div. Zubehör, Fr. 200; Kunststoff Mostfass weiss, 150 l, Fr. 50  052 745 19 23 oder  079 288 68 09 Trommel Frontmähwerk Vicon CM 300, mit integriertem Auf­ bereiter, 3 m Arbeits­ breite, einsatzbereit, guter Zustand, Fr. 2500  079 615 67 90 oder  056 634 44 01 occ. Schweinestall­ zubehör: 2 Förder­ schnecken, KunststoffJagerroste, 120cm breit, SchonlauerGussroste 80 cm breit, 2-jährig, 2 Dezimal­ waagen, Huber Kunststoffsilo 55 m³  079 336 36 90 2-Achswagen mit Aufsatz, 180 x 450 cm, 4 t, Fr. 900; Lade­ wagen Agrar, 2 m, Fr. 600; Kastrier­ zange, mit Gummiring, Fr. 20  062 891 42 26 Beeren und Traubenpresse, 10 l, Fr. 150  062 891 42 26 bec a maïs DeutzFahr MH500 une ligne, Fr. 450  076 280 33 85 Melkstandgerüst 2 x 4 Fischgerät 30° mit Kotschutzblech, Wellenbogen im Brust­ bereich, ca. 10 Jahre alt,geeignet zum Bau eines Weidemelk­ standes, kann besich­ tigt werden, ist noch

montiert, Fr. 500  079 342 10 72 3-Flügel Tor von Philipp Marti Gross­ wangen, war 4 Jahre montiert, top Zustand, Foto vorhanden, Breite 360 cm, Höhe 280 cm, Flügelbreite 120 cm, Rahmenbreite 8 cm, Breite Lichtmass 2 x 179.5  079 734 17 58 Hochsiloanlage 140 m³, inkl. BefüllEntnahmetechnik. Kranbahn für 3 Silos mit Elektroaufzug, 2 Hubersilos 3 m/10 m hoch à 70 m³ inkl. 2 Silowasserpressen, Silofräse Gisi, für Gras/ Mais 3-3.5 m inkl. Gebläse, Zyklon, Be­ füll-/Entnahmeleitung, sehr guter Zustand, Standort Kt. LU  079 483 60 90 Schöner Heizöl/ Dieseltank, Kunststoff, 2000 Liter mit 100 % Auffangwanne, Fr. 600, Kanton Bern  079 328 76 63 Doppelräder, System Müller, 5 Arme, 16.9 R 38 BIB  032 381 11 10 Tandemkipper Marolf, 13 t; WandabdeckungsPlatten Dirim; Kartoffelsetz- und Häufeleinheiten; Glattwalze; alter Holzwagen  078 722 58 35 Siloverteiler Occasion; Heulüfter Axial, ab Fr. 400  079 752 87 48 Elektromotoren, Occasion, 3 - 10 PS; diverse Zapfwellen  079 752 87 48 Ersatzteile zu Heurüstmaschinen  079 752 87 48 Güllemixer, revidiert  079 752 87 48 4 Stk. Frubox Apfelplück-Kisten, gelbe rechteckige Kunstoff­ schale mit grüner Kunstoffausstattung zum entleeren, pas­ send zum Anhängen an die Obst-Grosskisten, Stk. Fr. 60  077 407 96 19 Ladewagen Fahr Bucher WE 327 LK, guter Zustand, immer unter Dach, Fr. 500  079 351 29 48

REVUE UFA  10 | 2018 91


Petites annonces TECHNIQUE AGRICOLE à vendre

Sämaschine Nodet, 10.50 m, für Export  079 312 55 17 Wassertransport­ wagen 2000 l; Tränkewagen 700-3000 l; Schaufel- und FlügelGülllenrührwerk; Güllenmixer  079 413 01 61 oder  041 910 35 73 2-Scharpflug Ott NS80, Fr. 400; Apfelmuser Cramer, Elektro­ motor 380 Volt mit Kabel und Stecker, Fr. 180  061 841 10 28 Autoanhänger-Räder, 6-Loch-Felge, Pneu Continental ca. 70%, 11.5/80-15 8 Ply, à Fr. 50  061 841 10 28 Obstharassen Holz, 60 x 40x32 cm, à Fr. 1; Holzpaloxen SBB, 120 x 80x75 cm, à Fr. 14; Europalette à Fr. 5  061 841 10 28 Aufbereiter Kurmann K 517, Breitstreuvor­ richtung, Schwenk­ bockbremse, einsatz­ bereit  076 476 62 26 Heuraupe Reform M 11 einsatzbereit  076 476 62 26 Rührmixpumpe für Gülle, älteres Model, funktioniert, die Pumpe ist in der Höhe verstellbar, Rührdüse zusätzlich vertikal verstellbar  079 778 10 87 Mostflaschen, 25 Liter, 4 Stück, Raum Sursee LU  041 931 08 52 oder  079 482 98 31 Viehanhänger, Platz eine GVE, Fr. 300; Pneuwagen, 6 x 2 m, Fr. 300; Wasser­ behälter montiert auf Anhänger, 2 x 1000 l, Fr. 200  077 432 30 24 Kehrmaschine zum schnellen Anbauen an Stapler/Hoflader, hydraulisch, Wasser­ tank mit Pumpe und Sprühdüsen  079 475 82 32 Schwader Fella TS 300 DS Dreipunkt Front oder Heck, fast 92

nie gebraucht, wie neu, Fr. 2100  071 983 28 35 oder og.ruethemann@bluewin.ch Ballenzange für 3-Punkt Kat. 2 und Manitou Aufnahme, Region Fricktal  079 195 19 06 Traktor H-468 Allrad, 80 PS, 2018 vorgeführt, 2011 neuer Motor + Grammersitz, 2017 neue Bereifung, VB: Fr. 12’500; Lade­ wagen Agrar Montana 262, Tiefgang , Jg. 2005, bisheriger Einsatz Dürrfutter, VB: Fr. 13 000  077 432 30 24 Druckfassschieber, hydraulisch; 4 Waschtrog PVC; Flaschenzug, 2 t; Gebläse­ rohrbogen Ø 40 cm, Radius 2.5 m; Stützrollen klein; Mädli-Getriebe Deutz-Fahrzeug  044 788 17 00 Rapid 606 mit Mähbalken, in sehr gutem Zustand, 14 Gummimatten  044 788 17 00 2 Doppelräder Schaad 13.6 R 12 x 36; 2 WechselräderDoppelräder Schaad 12.4/11-32; 1 Rad 6-Loch 11.5/80 x 15 8pli tubeless; 2 Wagenräder 750-16 5-Loch; Holzfräse Metallausführung; Ladewagen Agrar  032 622 28 69 Trieur à pommes de terre Samro avec trémie doseur, capacité deux paloxes; Arracheuse à pdt Hassia, machines en excellent état, prix à discuter  079 416 35 14 Kreiselheuer DeutzFahr, 4.8 m breit, Jg. 95, Heck- Mähwerk BCS 450, 2,1 m breit, mit Knicker, Jg. 93;Ladewagen Trumag, Tiefgang, hydraulischer Kratzboden, Jg. 98; Motormäher AM41, mit neuer Eingraser, Jg. 2001; Welle an Traktor, 2.5 m breit; Brückenwagen, L 4.20 , B 1.85, H 0.40  079 690 28 48 Handkettenaufzug Brun mit Laufschiene; Wasserbehälter Kunststoff 1 x 1.5 m; Wekzeugboy fahrbar;

Zaunpfähle aus Armiereisen; Palettengestell Höhe 3 m; Metallkisten stapel­ bar; alter Kultivator an Hydraulik; alter Agria Einachser mit Universalmotor, Jg. 1960; alter Dengelapparat, Eisengiesserei Bau­ mann Suhr Aargau; Güllenschlauch mit Handverteiler gratis  079 634 79 40 LKW ZweiachsAnhänger Meusburger, Gesamtgewicht 18 t, Luftfederung, Niveauausgleich, Eurobrems­ system, Fr. 5800  079 765 88 13 Kartoffelvollernter Samro Offset mit Zusatzbunker, einsatz­ bereit  079 765 88 13 Ladegerät Junghein­ rich SLT 100 Stapler­ batterie-Ladegerät, 80 Volt, 120 Ampere, Fr. 900  041 931 08 52 oder  079 482 98 31 Waage 250 kg, Fr. 300  041 931 08 52 oder  079 482 98 31 Dosieranlage Lanker, 4 m Kratzboden, alles hydraulisch angetrieben, mit Zubringerförder­ band Lanker, Fr. 4000  079 486 68 11 oder aaportmann@bluewin.ch Heizkessel Köb, Stückgut, Masse 90 x 55x30 cm, Preis verhandelbar, Fr. 3300  076 445 59 86 2 Anhänger, Länge: je 7 m, Breite je 2.2 m, Seitenwände 0.5 m und 1 m, Farmerstop, nicht kippbar, einachsig mit Doppelräder, Höhe Brücke 1.1 m und 1.4 m, werden wenn möglich zusammen verkauft, Preis je Fr. 600, zusammen Fr. 1200, Region Luzern  079 707 99 21 Holzspaltmaschine Geba, direkt angetrieben, mit allen Unfalleinrichtungen, inkl. Stecker und Kabel, in sehr gutem Zustand, Fr. 200  079 687 73 74 Häckselgebläse mit Zuführschnecke für Mais, Gras oder Zuckerrübenschnitzel, geht auch für Holz­

schnitzel  079 243 75 25 Traktor Ford 4100, 2 Rad Lenkhilfe, Fr. 3500; Raupenbagger Mitsubishi, 7 t, Schwenk- und Grablöffel fahrbereit, Fr. 6500; Blacken­ bekämpfungsgerät Eigenbau (Heisswas­ serboiler, Generator ohne Hochdruck­ reiniger) auf Wagen montiert, Fr. 600; Zweischarpflug Ott, hydraulisch wendbar, Fr. 200; Bandsäge gross, mit integrierter Bandschleifmaschine, Fr. 200; Pneumontiermaschine Fr. 100  076 338 12 36 Mistkran Aebi an Dreipunkt, hydraulische Abstützung mit 30er Löffel, ab Service, Fr. 4200  071 983 28 35 oder og.ruethemann@bluewin.ch Fendt Frontlader für Baureihen 209s und 260s, evtl. mit Konsolen, mit Schaufel, Jg. 2009, wenig gebraucht, Fr. 6000 ohne Konsolen; neuer Hochsitz LS-Steuer­ block für Forstkran mit 9 Ventilen, Pedal­ steuerung und Sitz­ halterung Fr. 550  079 641 64 08 Heurüstmaschine Lanker Kranmodell, sehr guter Zustand  078 745 62 63 Feldspritze Fischer 800 l, 15 m, elektro­ hydraulisch bedient, vollhydraulisch, hori­ zontal geklappt,

Quelque chose à vendre?

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Fr. 6800; Feldspritze Fischer 800 l, 15 m, vollhydraulisch vertikal geklappt Fr. 6200; Feldspritze Fischer 500 l, 12 m, handgeklappt, Test, Garantie und Lieferung  078 647 57 76 kpeterhans@bluewin.ch Motormäher Aebi HC55 neue Version, guter Zustand, Zubehör Messerbalken 2.5 m; Heu- und Laubbläser Gwerder; Schneepflug  079 757 31 53 Mistzetter Agrar 6000, top Zustand, Bordhydraulik, Fuderzähler, 40 km/h, Revisionsbelege für Kratzboden undStreu­ aggregat  079 782 46 75 Lader Farmi mit Gabel; Endeinheit De Laval mit Waschautomat zu Rohrmelkanlage; Doppelräder Schaad 11.80 15.3 zu 42555 R 17 mit Anbauflansch; Kälbergitter, 5 Plätze mit Krippe; Elektro­motor, 1 PS, 380 Volt  079 318 93 07 Hoflader Weidemann 1055 D/P Spezial Jg. 1996, Spurbreite 1.48 m, mit Paletten­ gabel, Ballenzange, Krokodilzange und Schaufel  079 267 83 71 Futtermischwagen Strautman Vertimix 750, Waage und Ersatzmesser  079 267 83 71 Futtermischwagen Peecon Biga 12 m³ Maxi mit Wiegeeinrichtung, Innenring, etc. Jg. 2015, wenig gebraucht, Fr. 22 000  079 216 60 09 Frontmähwerk Wepfer 320 mit Kurzhubgabeln, inkl. 2 x 2 Ersatzmesser, wird z. Z. mit Ölanschluss betrieben, Umbausatz für Front­ zapfwelle wird mitgeliefert, Fr. 4990  079 216 60 09 Saurer D 330 B 4 x 4 Dreiseitenkipper, Inverkehrsetzung 01.11.1977, als Landwirt Motorkarren grün eingelöst,ideales Zugfahrzeug, wegen Wandler-Schaltkupplung, frisch ab Service

Fr. 29 900  079 216 60 09 Klauenstand Amhof, guter Zustand  078 745 62 63 2 Kompletträder Vredestein 15/55-17, ca. 60%, in schönem Zustand, zusammen Fr. 450  079 501 96 16 Quad ATV-C Force 520 Efi DLX 4 x 4 Modell 2018, in neuwertigem Zustand, ca. 200 km, wegen Nichtgebrauchs  079 501 96 16 Mostpresse Moris für 25 kg Obst pro Druck, mit Obstmühle aus Chromstahl, hydraulische Presse, Fr. 7500  077 401 12 66 oder wintschfredi@bluewin.ch Knetmaschine Marke Pavi, abnehmbare Knetmulde, Fr. 1900  077 401 12 66 oder wintschfredi@bluewin.ch Siloentnahmefräse GB, Schnecke für Mais Ø 3,5 m, Turbozyklon, mit Kranbahn 3 Silos, elektrischer Kettenzug, Fr. 7500  077 401 12 66 oder wintschfredi@bluewin.ch Maishäcksler Mex 5, dreireihig, für Ersatz­teile  079 335 26 20 Brunnentröge, neu, aus Beton, direkt vom Hersteller  079 728 03 94 oder www.steinbrunnenbau.ch Chromstahlfass für alle Getränke, Fr. 60 pro Stück; Getränkefass, weiss, Faserplast, mit Zubehör, 50 l , Fr. 35; Gärtopf aus Stein­ gut, 25 l, Fr. 40; Gärtopf, 10 l, Fr. 20; Zapfen aus Kork Fr. 10  033 437 14 48 Mostflaschen, 25 l, gebraucht; Chianti-Flaschen 2.5 l  062 726 26 20 Kreiselegge Maschio mit Sämaschinen­ aufzug, Fr. 4000  079 465 90 61 Kartoffeldämpfer  062 968 14 18 oder widmers@widmerhof.ch Feldspritze Krobath, 800 l, 12.5 m hydraulisch klappbares Gestänge; Frischwassertank, Fr. 800; Lade­ REVUE UFA 10 | 2018


Petites annonces wagen Pöttinger Top 2, Fr. 300  079 258 84 92 Frontmähwerk, Busatis, Kurmann, Arbeitsbreite 2,5 m; Rundballenpresse Prewitra, passt auf Schiltrac oder Muli  079 244 37 45 5 Stallgummimatten; Schweine- und Kälberwagen mit Räder, bis 250 kg; Wasserpresse 3.5 m; Absauganlage, Westfalia, als Ersatzteile  031 829 25 58 Schöner Diesel Traktor, John Deere 730, Jg. 1959, Kt. FR.  079 230 32 02 Klauenpflegestand, 4-Radanhänger Eigenbau, Teleskopverteiler, Bürsten Intensivaufbereiter  077 464 35 74 Melkstand DeLaval, Side by Side, occasion, 1 x 6 mit Frontaustrieb, Jg. 1998, Eingangstor mit Erkennung, 6 Stk. Boumatic Melkzeuge, elektronische Milchmengenmessung, Alpro Display, Milch­ probensammler, automatische Abnahme, automatische Reinigung mit Wasch­ vollautomat Hygenius C200, Vakuumpumpe mit Frischölschmierung, Vakuumtank, Endeinheit, Kraftfutterstation mit Futterschüssel max. 4 Futtersorten (2 Futtersorten in Be­ trieb), Alpro System Prozessor  079 660 96 93 Brennholzfräse, Tisch­ kreissäge mit 10 PS Motor, Fr. 450, Region Fricktal  079 195 19 06 Strohmühle Vaccumat 11 kwh, selten gebraucht, inkl. Strom­ kabel und Stecker, Fr. 500  079 302 19 94 Eternit-Wellplatten 2.5 m, Fr. 10 pro Stück, Futterschnecke 5 m lang mit Trichter und Motor für Aussensilo, Fr. 200; Schwenktröge CNS für Galtsauen oder Mastschweine 2 m breit, Fr. 40 pro Stück  076 488 37 15 Raupentransporter HUKI 60-4, Nutzlast 600 kg, hydraulisch

kippbar, 3 Vor- und 3 Rückwärtsgänge, top Zustand  079 542 83 44 Frontmähwerk Pöttinger Alpha Motion 301 ED; Heckmähwerk Pöttinger Nova Cat 262ED; Kreiselheuer Pöttinger Hit 910 mit Dämpfungsstreben, Tastrad, Hydrolift, Grenzstreueinrichtung; Kreiselschwader Top 382N mit Tastrad, Dämpfungsstreben, hydrdraulisches Schwadtuch; alle Maschinen JG 2016 2 Reihen; Maishäcksler Pöttinger Mex Profi K für Heck oder Seiten­ betrieb auf Wunsch, mit 2. Maisgebiss und vielen zusätzlichen Ersatzteilen.  079 319 58 47 2 Planierschilder; Maishäcksler, 1-reihig, Fr. 300; 30 Süssmostflaschen, 25 l, Fr. 20 pro Stück  076 321 10 10 Futtermischwagen, Aksa 800 Vertikal, Vorführmaschine, Fr. 14’800  079 689 77 59 Futtermischwagen, Aksa 1600 DUO, alle Optionen, Fr. 20’000  079 689 77 59 LKW-2-Achs-3Seiten-Kippanhänger  079 282 10 18 Ford 4130, Jg. 1991, 2318 St, guter Zustand, ab Service und MFK, inklusive Kippschaufel, Fr. 7000  056 241 11 09

Melkstand DeLaval, 6 Plätze komplett; Abrufstation DeLaval, inkl. Transponder; Milchkühltank, fahrbar, Milkline 1140 l  076 528 90 35 Dosieranlage inkl. Querförderband; Kastriergerät für Ferkel, Prowet, 3 Plätze; Dachziegel Jg. 2000, Keller Pfungen; Futterautomat für Ferkel, Sprinter, 2 Stk.  079 374 19 69 Akku-Baumschere, Pellence, Akku in Rucksack, Typ 200, sehr gepflegt mit star­ kem Ladegerät, Neu­ preis über Fr. 2000, jetzt Fr. 800  071 477 12 33 oder fam.r.ziegler@bluewin.ch Säkombination 3 m in neuwertigem Zustand  079 324 87 74 oder katharina.walter. jermann@bluewin.ch Mistkran für 2-AchsMäher, Fr. 750  079 245 11 39 Schneefräse, günstig  079 245 11 39 Güllenpumpe; Schneckenpumpe, guter Zustand; Güllenrührwerk Fankhauser, günstig  079 245 11 39 Transporter mit Hydraulik für Holzarbeiten oder Land­ wirt, günstig, guter Zustand  079 245 11 39 Traktor Fiat 466, mit Allradantrieb und Doppelrad, 4500 Std.  079 245 11 39

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Seilwinde, 7 t, für Dreipunktanbau, günstig  079 245 11 39 Seilwinde für diverse Motormäher  079 245 11 39 Milchtank, 400 l, ungekühlt, fahrbar, vorführbereit, Fr. 1500  079 689 27 37  032 438 80 61 Ballenzange Althaus, Fr. 600  044 865 04 71 Frontmähwerk Vigon, 3.1 m, mit Kupplungs­ dreieck, vier Jahre alt, kaum gebraucht, Fr. 4800; Kartoffelpaloxe, Fr. 50 pro Stück  034 431 27 61 TECHNIQUE AGRICOLE recherche Generatoren ab 6KVA  079 630 08 28 oder tkcgmbh@gmail.com Traktor MasseyFerguson, 4 x 4, 135, usw.  052 376 14 06 info@traktorenreich.ch Messer-Balken zu Ladewagen Pöttinger Boss  079 299 45 69 Bouyer Lama 500, auch defekt, für Ersatz­ teile  076 541 43 81 Grassämaschine, 3 Meter breit  079 673 58 66 Traktor Bührer  078 824 93 19 Kartoffel-Schwingsiebgraber «Buure König», 2-reihig, Jahr­ gang ca. 1960/70  078 757 30 01 Doppelkreiselschwader 6 m bis 10 m; Kreiselegge 2.5 m bis 3 m mit Packerwalze; Kreiselheuer 6 bis 10 m, 2.5 m bis 3 m; Scheibenschar sä­maschine; VakuumGüllefass 6000 l bis 8000 l, einachsig mit Breitreifen;Landini 8860; Landini Blizzard 95 DT; Massey Ferguson 390; Massey Ferguson 399  079 913 54 27 Silowasserpresse Durchmesser 3.5 m  079 587 68 87

Frontgewicht ca. 300 kg bis 400kg  079 587 68 87 Siloballengabel, für 3P, hydraulisch klemmbar  079 713 33 06 oder peterlis85@gmail.com Occ. Tandem - oder 3-Seitenkipper, einachsig, kein LKW  079 278 45 31 Hackgerät 6 Reihen, 50 und 70 cm Reihen­ abstand; Striegel Treffler, 6 m oder 9 m Breite  062 398 40 60 Dosierwagen mindes­ tens 20 m³ Inhalt oder grösser  079 243 75 25 Älteres Schaufelrührwerk, Fankhauser; Güllenverteiler  079 413 01 61 oder  041 910 35 73 Klauenstand; Messerschleifer; Silogabel Wigger; Milchkannen für Wasser, Glocken und Treicheln; Trutest  079 707 55 48 Umkehrgetriebe, aufsteckbar auf Zapf­ wellenstummel, sollte ca. 70 PS vertragen  052 680 18 58 Traktor Bührer  079 510 50 64 Grubber, vorzugsweise mit Gänsefüssen oder Flügelscharen, Arbeits­ breite ca. 2.5 m, auch alt oder reparaturbedürftig, ZH-Weinland  079 516 14 92 Töffli / Mofa, auch defekt  079 510 50 64 Rapid Rex für Ersatz­ teile; Kriechganggetriebe Rapid spezial; Felgen von Rapid spezial mit Adapter für Stollenrad, Auskünfte ab 18.00 Uhr  079 278 56 30 Motormährer, evtl. mit Schneepflug  044 935 19 70 TECHNIQUE AGRICOLE à donner Holzsilo, 50 m³  079 774 73 77 oder benipfyl@bluewin.ch Registrierkasse Omron, Thermodrucker, inkl. 1 Schachtel Ersatzrollen. Kasse lief

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REVUE UFA 10 | 2018 93


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Vie quotidienne

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La rentabilité d’une exploita­ tion agricole implique de pro­ céder à des investissements à intervalles réguliers. Le finance­ ment est une question centrale, Quelles sont les possibilités en la matière?

Il s’agit d’un tracteur quatre cylindres compact équipé des technologies les plus récentes dans la classe de 120 à 140 CV. La Revue UFA s’est rendue chez un agriculteur pour voir le nou­ veau Deutz 6149 TTV.

Les plans de pommes de terre sont particulièrement affectés par le virus Y de la pomme de terre. Ce virus est transmis par des pucerons. Des stratégies de lutte efficaces sont nécessaires.

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Le Prix Agrisano est décerné tous les deux ans. Ce prix ré­ compense un engagement so­ cial à but non lucratif dans l’agriculture. Quelles sont les conditions de participation?

Impressum Revue UFA Périodique spécialisé des membres des LANDI. Les nu­ méros 1, 3, 5, 7-8, 9 et 11 sont accom­pagnés du LANDI Contact, compris dans l’abonnement. LANDI Contact : ISSN 1420-5106. Editeur fenaco société coopérative, Erlachstrasse 5, 3001 Berne Coéditeurs LV-St. Gallen et GVS Schaffhouse. La participation des éditeurs à d’autres entreprises est indiquée dans les rapports de gestion respectifs, disponibles auprès de la maison d’édition.

Adresse édition/rédaction Revue UFA, Theaterstrasse 15a, 8401 Winterthour Rédaction Tél. 058 433 65 30 redaktion@ufarevue.ch Markus Röösli, (directeur de publication), Jean-Pierre Burri, Sandra Frei, Gabriela Küng, Cyril de Poret (resp. édition française), Verena Säle, Sarah Sinn, Anne-Marie Trümpi. Graphique/Layout Rainer Paberzis, Andri Cavegn, Aline Pulfer, Matthias Lutz, Stephan Rüegg

Edition/Abonnement Tél. 058 433 65 20 Fax 058 433 65 35 info@ufarevue.ch Markus Röösli (directeur de publication), Fabienne Elmer, Philipp Brugger Prix de vente Gratuit pour les membres des coopératives agricoles. Les per­ sonnes abonnées à la Revue UFA acceptent que leur adresse postale soit utilisée et commu­ niquée pour des envois ciblés. Si les abonnés désirent que ce ne soit pas le cas, leur adresse peut être bloquée chez l’éditeur.

Petites annonces www.revueufa.ch/petites-annonces Hotline : 058 433 65 45 (ma-ve 9h30-11h30) Annonces Revue UFA, Theaterstrasse 15a, 8401 Winterthour Tél. 058 433 65 30 Fax 058 433 65 35 info@ufarevue.ch Thomas Stuckert, Fabienne Elmer. Délai 20 jours avant la parution

Nombre des lecteurs 234 000 de langue allemande 188 000 de langue en française 46 000 (MACH-Basic 2018-1)

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Impression Print Media Corporation, CH-8618 Oetwil am See La reproduction de tout ou partie d’article ou de pho­ to est soumise à un accord ex­près

de la rédaction. Les articles de la rubrique « Know-how » sont des PR ou des publireportages sur des entreprises et leurs produits. Papier Imprimé sur du papier Perlen­top Satin 60 g/m2 avec certificat FSC- et PEFC.

REVUE UFA  10 | 2018 95 UFA-REVUE 6 | 2018 95


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