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Périodique spécialisé du groupe fenaco-LANDI | www.revueufa.ch

Des cépages robustes Les cépages résistants aux maladies cryptogamiques nécessitent moins de traitements phytosanitaires. La production conventionnelle a aussi tout à y gagner.

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Edition 12 | 2018

Régler au plus tôt le droit d’habitation

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Treuils pour davantage de sécurité Page 18 La marque auriculaire Smartbow Page 37


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Sommaire

Editorial Chères lectrices, chers lecteurs

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Gestion Collaborer pour mieux réussir 8 Brèves 11 Matériel d’isolation : compromis entre température et confort 12 Droit d’habitation : désamorcer les sources de conflit 14

Technique agricole

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Treuils Les treuils sont des outils importants dans le cadre des travaux forestiers. Quatre treuils ont fait l’objet d’un comparatif.

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Smartbow La marque intelligente a fait ses preuves dans la pratique et possède de nombreuses qualités pour les agriculteurs.

Informations pour les membres du groupe fenaco-LANDI | décembre 2018

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Concilier la ferme et la famille Avec les produits régionaux, l’alpage et ses nombreuses autres activités, la famille Berra a énormément à faire.

Valeur ajoutée sur le domaine Ouverture de LANDI Thusis après la reconstruction

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Attention ça glisse : une piste de skate pour faire du patin

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Le LANDI Contact raconte le quotidien de la famille Berra, qui gère avec passion un domaine agricole et deux alpages à Champéry, et celui de la famille Wölfli, qui s’est spécialisée dans la production porcine.

Photo page de couverture : ThKatz, stock.adobe.com

Un travail en forêt moins pénible et plus sûr 18 Brèves 23 Joskin : accent sur la simplicité et la qualité 24 Nouveautés / concours 27

Production végétale Privilégier des vignes robustes Feu bactérien : à la recherche de moyens de lutte Page bio : quand le sol commence à fatiguer Brèves

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Production animale L’important potentiel de Smartbow en Suisse 60 ans d’UFA : l’élevage est la clé du futur Matelas chaux-paille : pour le confort du bétail Phase de transition chez les vaches laitières : veiller au grain UFA-actuel : réussir ensemble Série Mortellaro : l’utilisation des pédiluves Première journée Volaille réussie Viande bovine : la problématique du pH Porcelets bio : une alimentation progressive Engraissement porcin: soutien alimentaire de démarrage Aide du vétérinaire Sevrage des lapins : un jeu d’équilibriste Focus : Elevage dans la production laitière   Veaux : opter pour un régime intensif   Sélénium : un petit élément d’une grande importance   Elevage intensif : une gestion des coûts bien maîtrisée

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Comment un domaine laitier peut-il accroître sa rentabilité et le confort de ses animaux tout en permettant au chef d’exploitation d’avoir plus de temps libre ? La communauté d’élevage Ehrenbüel montre que c’est possible. Notre rédactrice, Gabriela Küng, l’a visitée. Dans son article (page 8), elle démontre à quel point la collaboration et la cohésion s’avèrent payantes. Les accidents de travail sont particulièrement nombreux dans le secteur forestier. A partir de la page 18, nous vous présentons des treuils qui facilitent le travail en forêt et qui aident à réduire les risques. Comme il est primordial d’utiliser ces dispositifs correctement, nous avons exposé pour vous les éléments les plus importants. Les surfaces viticoles cultivées en bio augmentent. Les cépages résistants aux maladies cryptogamiques ont eux aussi tendance à devenir plus nombreux. Notre rédactrice, Dr Verena Säle, a enquêté sur le sujet et explique ce que ces cépages ont à offrir et quels facteurs limitent leur expansion. Christianne Keppler, experte allemande en aviculture, était invitée à la journée UFA Volaille. Elle y a fait une présentation très instructive sur les poules, que vous pourrez découvrir à la page 50. Excellente lecture,

Markus Röösli Rédacteur en chef Revue UFA

Vie quotidienne Hygiène de la venaison : réglementée pour être appréciée Le houx : force hollywoodienne Un vrai plat de fête : côtelettes de porc en croûte Offre lecteurs : voyage agricole en Autriche-Hongrie Fait maison, naturellement / tirage au sort Un bon partenariat avec la LANDI

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Petites annonces Prochain numéro/impressum

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Grains de blé | © Agrisano Grains de blé | © Agrisano

Collaborations La communauté d’élevage Ehrenbüel prouve clairement que les collaborations engendrent des gains d’efficacité importants.

Shop en ligne LANDI : succès après la première année d’activité 4 En un mot : le nouveau modèle d’affaires a fait ses preuves 5 Nouvelle plateforme de commerce d’animaux d’Anicom 7

Pour Pourl’agriculture! l’agriculture! Toutes Toutes lesles assurances assurances à portée à portée dede main. main.

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fenaco actuel

Shop en ligne LANDI

Ventes nettement supérieures aux attentes En service depuis octobre 2017, le shop en ligne LANDI a dépassé les attentes à de nombreux égards. Simon Gfeller, chef du marketing et des ventes chez LANDI Suisse SA, évoque cette première année d’activité dans le commerce en ligne.

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epuis un peu plus d’un an, la clientèle de LANDI peut commander environ 8000 articles en ligne, ce qui est une nouveauté au sein du groupe fenaco-LANDI. Ainsi, après la phase d’introduction, LANDI Suisse SA attendait l’évolution des chiffres de vente avec impatience. Les premiers résultats sont clairs : l’investissement dans un modèle d’affaire complété par le commerce en ligne est payant. Simon Gfeller, chef du marketing et des ventes chez LANDI Suisse, nous en dit plus sur le succès du shop en ligne LANDI, certes attendu, mais pas dans de telles proportions.

Revue UFA : Quel est le plus grand succès du shop en ligne LANDI, un an après son lancement ? Simon Gfeller : D’une part, les ventes ont clairement dépassé les attentes. D’autre part, nous n’avons 4

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fenaco actuel

En un mot

connu aucun problème technique, ni lors du lancement, ni durant la première année d’exploitation. L’activité du shop est stable et l’évolution des ventes est correcte. Il faut dire aussi que nous nous sommes investis avec beaucoup d’enthousiasme dans le projet « LANDI & e-commerce ». Le bon fonctionnement du shop est une énorme récompense pour tous les acteurs du groupe fenaco-LANDI qui se sont engagés à fond pour arriver à ce résultat.

Le nouveau modèle d’affaires a fait ses preuves

Quels sont les résultats en chiffres ? Gfeller : La valeur moyenne d’une commande dépasse fr. 100, ce qui est très élevé comparé à la concurrence. Notre clientèle dépose en moyenne cinq articles dans son panier, ce qui montre qu’elle aime surfer dans notre shop et que les achats se concrétisent réellement. Le taux de retour est par ailleurs très bas, à moins de 1 % .

Après une année d’expérience, nous sommes en mesure de répondre à ces questions. Mieux encore : grâce à notre modèle d’affaires multicanal moderne qui permet au client de décider s’il veut acheter en ligne ou au magasin LANDI, nous avons acquis en très peu de temps un niveau de connaissances important et de nombreuses compétences.

Qu’est-ce qui marche le mieux : les livraisons à domicile ou la récupération dans les magasins LANDI ? Gfeller : Environ trois quarts des commandes sont récupérés dans les magasins LANDI et un quart livré à domicile. Cette proportion atteste l’excellence de notre réseau qui couvre l’ensemble de la Suisse. Avec plus de 140 points de récupération, qui ont toujours 5000 articles en stock, nous nous en sortons très bien. Aucun autre détaillant suisse n’offre une aussi grande disponibilité de la marchandise dans un laps de temps aussi court et sur autant de sites. Les articles commandés en ligne peuvent être livrés à la maison ou récupérés au magasin LANDI. Photo : LANDI Suisse SA

Comment se déroule la collaboration avec les magasins LANDI ? Gfeller : Nous avons intégré très tôt les responsables des magasins LANDI dans la phase de projet et les avons

En lançant notre premier shop en ligne LANDI, le 24 octobre 2017, nous n’avions pas d’expérience ou de données sur lesquelles nous appuyer. Il y avait alors quelques interrogations. Les clients de la LANDI voudraient-ils acheter en ligne ? Comment allaient-ils réagir à l’apparition de ce canal supplémentaire ? Et quel serait, par exemple, le pourcentage de commandes récupérées dans les magasins LANDI ?

Le succès est total au terme de cette première année où le canal numérique est venu compléter notre modèle d’affaires. Les magasins LANDI continuent à enregistrer une croissance réjouissante et nos objectifs de vente en ligne ont été clairement dépassés. J’y vois trois raisons : premièrement, la conception et la mise en œuvre technique de notre shop en ligne étaient excellentes. Deuxièmement, nos prix bas permanents, même en ligne, ont tenu toutes les comparaisons. Troisièmement, avec plus de 140 magasins LANDI, nous disposons d’un excellent réseau très dense pour la récupération des commandes en ligne. LANDI a pris un bon envol dans le monde numérique. Parallèlement à cela, nous avons conservé notre identité LANDI et n’avons pas modifié notre orientation stratégique. Telle est la voie que nous voulons suivre, en partenariat avec nos magasins, pour continuer à évoluer avec le succès que nous connaissons. Ernst Hunkeler Membre de la Direction Chef du département Magasins LANDI

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fenaco actuel

Capacité accrue pour la logistique LANDI La logistique de LANDI Suisse SA, une des entreprises de fenaco société coopérative, est basée sur deux grands centres de distribution situés à Dotzigen, au siège de la société, et à Lahr, dans le Bade-Wurtemberg ( D ). Dans ce dernier lieu, très bien relié au réseau des transports, ­fenaco et la société allemande ZG Raiffeisen exploitent avec succès une joint-venture nommée LahrLogistics House & Garden GmbH. A la mi-novembre, les deux nouvelles halles logistiques 2 et 3 ont été inaugurées. Ils triplent les capacités du centre de logistique ouvert en 2015 qui s’élèvent désormais à 45 000 places palettes. LahrLogistics est un complément optimal du centre logistique de ­L ANDI Suisse SA à Dotzigen ( BE ). Cela contribue à garantir que les 280 magasins LANDI continueront à être approvisionnés dans les délais souhaités, à l’avenir également.

Un collaborateur de la LANDI rassemble les articles commandés en ligne. Photo : LANDI Suisse SA

Auteure Sarah Sinn, Revue UFA, 8401 Winterthour

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laissés nous faire part de leurs réflexions et de leurs souhaits. En plus de cela, nous avons beaucoup investi dans un système informatique fonctionnel au niveau des LANDI. Cela permet au personnel des magasins de traiter facilement les commandes. Nous avons tout de même été très agréablement surpris de constater que dès le départ, 140 magasins LANDI ont voulu se lancer dans les ventes en ligne, ce qui nous a permis de disposer de ce réseau dense de points de récupération des commandes. Au bout d’un an, constatez-vous déjà l’existence de points forts géographiques ou de produits phares ? Gfeller : Les chiffres d’affaires en ligne les plus importants sont, dans l’ordre décroissant, ceux des maga-

sins LANDI de Aesch ( BL ), Adlikon ( ZH ) et Hegnau ( ZH ), trois magasins de grande taille situés dans des agglomérations. Comme prévu, c’est dans les régions citadines que le chiffre d’affaires des livraisons à domicile est le plus élevé. La plupart de nos livraisons se font à destination de Winterthour, Thoune et Fribourg. Dans le commerce en ligne nous sommes donc également présents sur l’ensemble du territoire national. Concernant les assortiments, nous constatons des différences notables. Les ventes en ligne d’aspirateurs, d’articles pour petits animaux et d’appareils ménagers en général représentent un pourcentage respectable des ventes totales. Mais les ventes en ligne d’articles de jardin ont aussi été bonnes ce printemps. Exprimé en nombre d’unités vendues, les simples cartons de déménagement sont notre produit phare. Le shop en ligne LANDI sera-t-il encore développé ? De nouvelles fonctions sont-elles à l’étude ? Gfeller : Notre shop en ligne n’est qu’une petite pièce du puzzle qu’est notre modèle d’affaires multicanal. Nous cherchons à développer notre approche numérique dans de nombreux secteurs du marketing, dans la logistique, dans les achats et dans l’informatique. S’agissant du shop en ligne LANDI, nous avons déjà procédé à plusieurs améliorations et allons continuer. Concernant le développement du numérique, nous nous efforçons de procéder à des investissements ciblés. Nous dépensons donc de l’argent que lorsque nous estimons que c’est nécessaire et que cela génère une plus-value. Dans le commerce en ligne, les possibilités de gaspiller de l’argent sont presque illimitées. Comment jugez-vous la concurrence dans le commerce en ligne ? Gfeller : Dans le commerce de détail, en Suisse, la concurrence est dure. Le commerce en ligne a renforcé ce phénomène, car la clientèle peut désormais commander des produits dans le monde entier. J’entends

souvent des experts évoquer la menace que constituent Alibaba ou Amazon en raison de leur puissance commerciale. Je pense que c’est de l’alarmisme excessif. Chez LANDI, nous disposons de suffisamment de critères de différenciation pour subsister face à des géants du commerce en ligne comme Alibaba ou Amazon.

« Nous disposons de suffisamment de critères de différenciation pour subsister face aux commerces en ligne. » Simon Gfeller, chef du marketing et des ventes, LANDI Suisse SA

Quels sont ces critères de différenciation ? Gfeller : Nous disposons d’un modèle d’affaires multicanal avec un réseau très dense de sites et une disponibilité élevée de la marchandise. Dans les magasins LANDI, nous pouvons par ailleurs compter sur un personnel sympathique et compétent. Nous proposons un service aprèsvente rapide, simple et honnête, qui nous permet d’individualiser et de personnaliser le soutien à la clientèle. Et grâce à notre position de leader en matière de coûts, nous proposons des prix qui ne craignent aucune comparaison. Nous avons donc le sentiment d’être bien armés face à la concurrence, mais nous devons bien entendu continuer en permanence à n évoluer. REVUE UFA  12 | 2018


fenaco actuel

Plateforme de commerce d’animaux

Prêts à relever les défis à venir Anicom SA, l’une des unités d’activité stratégiques de fenaco société coopérative, a créé une nouvelle plateforme de commerce d’animaux qui rendra la prise en charge et la répartition des animaux, tout comme la coordination avec les producteurs, encore plus efficaces.

A

nicom SA , l’une des unités d’activité stratégiques de fenaco société coopérative, utilisait son système logistique pour l’écoulement de la marchandise et la planification des tournées depuis plus de dix ans. Les exigences des producteurs et du marché envers un tel système ont beaucoup changé au fil du temps et les attentes concernant les différentes fonctions du logiciel sont aujourd’hui plus élevées. Afin de répondre à ces besoins et de se préparer à la digitalisation et à tout ce qu’elle impliquera, Anicom a décidé de créer une vaste plateforme de commerce d’animaux ( PCA ) en service depuis septembre 2018. Fonctions multiples L’ancien système logistique disposait de bonnes fonctions de base, reprises dans le nouveau système. La nouvelle PCA permet de visualiser les opérations en cours au moyen notamment de critères de recherche, de filtres ou de statuts particuliers. L’utilisateur a donc en permanence une bonne vue d’ensemble sur les animaux annoncés, commandés ou attribués. La PCA permet d’informer les producteurs et les clients de l’heure de prise en charge et de livraison prévue et de consulter le statut actuel en tout temps, ce qui facilite la planification pour les deux parties. De plus, au moment de l’enregistrement de l’annonce et lors de la planification, le poids, la date et les données relatives à l’abattage de la dernière livraison sont indiquées. Il est par ailleurs possible d’enregistrer des animaux individuellement et des in-

Sur l’écran, le collaborateur chargé des opérations commerciales dispose d’une vue d’ensemble des annonces, des commandes et des transports des différentes catégories.

formations détaillées sur la marque auriculaire, le prix, la qualité, etc. « Grâce à notre nouvelle plateforme de commerce d’animaux, nous travaillons de façon encore plus efficiente et sommes à la pointe de la technologie », souligne Christian Probst , chef de la logistique et membre de la Direction d’Anicom. « Nous sommes ainsi prêts à relever n les défis de la digitalisation. »

Auteure Sarah Sinn,Revue UFA, 8401 Winterthour

La plateforme de commerce d’animaux fournit notamment les meilleurs itinéraires et plans des tournées.

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Gestion

Coopérations

Coopérer pour mieux réussir La création d’une communauté d’exploitation est intéressante en raison de la meilleure rentabilité qui en découle. La perte d’indépendance est en revanche considérée comme un frein par de nombreux chefs d’exploitation. La communauté d’élevage Ehrenbüel est un exemple positif et démontre que ces deux aspects peuvent se combiner.

L

a communauté d’élevage Ehrenbüel a été fondée en 2009. La création de cette structure a nécessité un peu plus de quatre ans . « Les premières discussions concernant une éventuelle collaboration ont débuté en 2004 », explique Thomas Bachmann, le propriétaire de l’immense stabulation au sein de laquelle ses vaches laitières et celles des trois autres membres de la communauté d’élevage sont réunies.

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Le concept doit mûrir Les quatre membres de la communauté d’élevage ont visité une stabulation communautaire en Suisse romande en 2005. Dans cette exploitation, un seul partenaire avait investi dans la construction d’une stabulation libre. « Grâce à cela, la collaboration était particulièrement flexible et ce concept nous a convaincus », explique Thomas Bachmann. Selon lui, cette forme d’association

permet à un membre de quitter relativement facilement l’association au cas où il le désire et sans qu’il soit nécessaire de repartager l’actif. Ce système implique toutefois que l’agriculteur qui investit dispose des financements nécessaires. Thomas Bachmann a déposé sa demande de permis de construire en 2007. Les travaux de construction ont débuté en juin 2008 et les animaux sont entrés dans la stabulation en mars 2009.

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Gestion

Rapports de propriété La stabulation libre de 144 places appartient donc à Thomas Bachmann. Les trois autres partenaires, Ernst Brandenberger, Walter Bamert et Martin Keller, paient une location pour loger leurs animaux dans l’étable Ehrenbüel. Les vaches taries sont hébergées sur le domaine de Martin Keller, alors que le jeune bétail est élevé chez Ernst Brandenberger. Les partenaires paient également une location pour utiliser ces bâtiments. Jusqu’à maintenant, chacun est resté propriétaire de son bétail. Concernant le fourrage de base, chaque membre est tenu de livrer 60  ares de foin ou d’herbe par UGB à la communauté d’élevage. Au départ, les exploitations membres de la communauté d’élevage pratiquaient les grandes cultures, remplacées depuis par les prairies nécessaires à l’affouragement du troupeau. Paie du lait Les concentrés sont livrés par UFA et achetés en commun. La paie du lait

est versée sur le compte bancaire de la communauté d’élevage. Sur ce montant, chaque membre perçoit 30 ct par litre de lait produit par son cheptel. Le solde reste sur le compte de la communauté et sert à payer les factures de concentrés, le vétérinaire, les inséminations, etc. Le lait des 170 vaches laitières est livré à la fromagerie villageoise de Fehraltorf. Grâce à son volume de production important, la communauté d’élevage bénéficie de frais de collecte réduits, contrairement à ce qui aurait été le cas si chacun continuait à livrer son lait individuellement. Répartition du travail « Le temps gagné et la flexibilité découlant de la répartition du travail sont des avantages majeurs », explique Walter Bamert. La collaboration dans le cadre de la CE permet à chaque membre de prendre congé un week-end sur deux et d’avoir trois semaines de vacances par année, comme le prévoit le contrat de l’as-

sociation. Pour les travaux d’étable, chaque membre doit également accomplir un nombre d’heures de travail en fonction du nombre de vaches qu’il possède. Comme le travail et la quantité de fourrage grossier à fournir dépendent du nombre de vaches et que les actifs restent propriété de chaque membre, les décomptes à l’intention des membres sont très faciles à établir. « Nous devons faire attention à ne pas tout compter et à laisser parfois un peu plus d’argent que prévu sur le compte », explique Thomas Bachmann. Il s’agit d’un élément important sachant que la quantité et la qualité du fourrage de base livré ne sont pas prises en compte ou que les vaches laitières issues des différents troupeaux affichent des niveaux de production laitière différents. A titre d’exemple, un membre dont les vaches produisent 8000 kg de lait par lactation « enrichira » davantage le compte de l’association qu’un membre dont le troupeau produit 6000 kg par lactation. Par

La stabulation libre de la communauté d’élevage Ehrenbüel appartient à Thomas Bachmann. Photo : Gabriela Küng

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Gestion

Conseil Ce qu’il faut faire et ne pas faire Résumé par Ueli Straub, Agridea Points qu’il faudrait absolument respecter

Points qu’il faudrait absolument éviter

Rédiger un contrat correct, qui règle les principales questions et est compris par tout le monde :

Il faudrait éviter ces situations à tout prix :

• Suffisamment de temps pour clarifier les questions techniques

• Presser la création de la communauté sans faire appel à un accompagnement professionnel

• Répartition équitable du revenu • Reprendre tout simplement un au moyen d’une clé de répartition modèle de contrat, sans discuter compréhensible des détails • Accord réaliste sur le relevé des • Accepter des solutions bâclées ; heures de travail : p. ex. uniquene pas définir les responsabilités et les rôles dans la communauté ment pour les jours durant lesquels on ne travaille pas pour la communauté; main-d’œuvre familiale relevé par demi-journées • Solution en cas d’invalidité ou de décès du partenaire

à gauche : Walter Bamert, Martin Keller et Thomas Bachmann. Ernst Brandenberger n’est pas présent sur la photo. Photo : Gabriela Küng

• Procédure en cas de dissolution de la communauté • Formulation du contrat avec l’aide d’un professionnel • Adaptation du contrat en cas de modification Favoriser les relations humaines comme facteur de réussite:

Mettre en jeu la cohabitation et le respect au sein de la communauté :

• Avant même la fondation, vérifier que l’on a des atomes crochus. Dans le cas contraire, fuyons !

• Dénigrer le partenaire devant des tiers

• Durant le processus de fondation, élaborer des objectifs et des visions en faisant participer les conjoints • Culture du dialogue ouvert et loyal ; discussions régulières aussi sur les sujets émotionnels et personnels ; état des lieux régulier avec un coach • Fêter les succès ensemble : repas annuel avec les conjoints ; pauses-café ou apéritifs spontanés ; visites de foires et fréquentation de cours

• Ignorer le conjoint, les parents et les enfants du partenaire • Communication destructive : mentir, diffamer, menacer, refuser, ne pas écouter • contrevenir systématiquement aux accords • Tirer la couverture à soi et ne montrer aucun intérêt à la communauté d’exploitation

• En cas de conflit, faire intervenir un médiateur extérieur ; le plus tôt sera le mieux

Auteure Gabriela Küng, Revue UFA, 8401 Winterthour

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contre, les vaches qui affichent une production supérieure consomment plus de concentrés, qui sont payés via ce même compte commun. « Si l’un des membres a l’impression d’être prétérité, nous analysons la situation avec notre conseiller », affirme Thomas Bachmann.

Dialoguer est un absolu Une fois par an, les quatre partenaires organisent une grande séance avec leur conseiller, qui travaille pour une entreprise de conseil privé. « A cette occasion, nous prenons des décisions stratégiques et discutons des problèmes », précise Thomas Bachmann. Il faut alors surtout évoquer les sujets sensibles et profiter de la présence d’une personne neutre. Outre son conseiller indépendant, la communauté d’élevage fait aussi appel au service de vulgarisation en production laitière du Strickhof et au service technique d’UFA SA . Elle participe au programme UFA Herd Support, qui analyse la qualité du lait. Ce programme lui permet de réagir rapidement. Les objectifs sont-ils atteints ? Lors de la création de la communauté, les partenaires s’étaient fixé les objectifs suivants : • Augmenter la rentabilité de la production laitière ( réduire les coûts totaux ) ; • Avoir plus de temps libre ; • Optimiser le confort animal ; • Diminuer les pointes de travail ; • Mettre à profit les atouts individuels. « Aujourd’hui, nous pouvons affirmer avec fierté que ces objectifs sont atteints. Je ne voudrais plus être pro-

ducteur de lait sans faire partie d’une communauté d’élevage », explique Martin Keller. Pour lui, une partie du succès rencontré s’explique par le fait que les quatre partenaires élèvent leurs troupeaux en commun. « Nous travaillons ensemble matin et soir pendant quelques heures. Le reste de la journée, nous pouvons toujours organiser notre emploi du temps de manière indépendante et nous ne nous voyons pas 24 h sur 24 », explique Thomas Bachmann. La création d’une communauté d’exploitation ou d’une communauté partielle doit néanmoins être mûrement réfléchie et il est important d’y consacrer du temps. « Entre les premiers échanges et la création de l’association, quatre ans se sont écoulés », explique-t-il. Selon lui, il est également important d’être conscient des risques. Si ces derniers sont mesurés, la réflexion peut commencer. Au départ, Thomas Bachmann craignait qu’un des partenaires puisse quitter l’exploitation et qu’il ait alors du mal à louer les places à l’étable. Cela n’a toutefois pas été le cas, le gain d’efficacité ayant été très important pour les partenaires. Interrogé sur les raisons des succès de la communauté Ehrenbüel, Thomas Bachmann explique : « Nous essayons tous d’être assez large et nous nous focalisons sur les avantages pour n l’ensemble des membres. » REVUE UFA  12 | 2018


Ne pas récompenser les atteintes au patrimoine Suite à une dénonciation, la commune avait constaté que le paysan A avait construit sans autorisation un logement dans le grenier situé sur la parcelle de la ferme, en pleine zone agricole, et installé une piscine extérieure à proximité de sa propre maison. Le grenier et le corps de ferme étaient inscrits à l’inventaire des bâtiments comme objets dignes de protection et éléments d’un ensemble architectural. A avait alors déposé des demandes de permis de construire rétroactives, qui lui avaient été refusées, avec ordre de rétablir la situation antérieure. A avait alors porté l’affaire jusqu’au Tribunal fédéral. Le Tribunal fédéral s’est appuyé sur le rapport d’expertise du service du patrimoine, qui a établi que les travaux de transformation réalisés sans autorisation avaient

porté une atteinte irrémédiable à la qualité du grenier en tant que monument historique digne de protection. Si A avait déposé une demande de permis de construire avant de commencer les travaux, elle aurait dû lui être refusée en raison de l’existence d’intérêts ( publics ) contraires prépondérants. Qu’il ait déposé sa demande à titre rétroactif n’y changeait rien. Certes, le grenier ne pouvait plus être remis en état pour retrouver sa qualité de monument historique protégé. Il s’agissait toutefois d’établir avec insistance la prépondérance des intérêts de la protection du patrimoine et de la communauté sur les intérêts de A, et de faire en sorte que la destruction de la qualité d’un monument historique ne soit pas récompensée par l’octroi d’un permis de construire avec ef-

Journées portes ouvertes : s’annoncer dès maintenant La journée porte ouverte « visites d’étables » aura lieu le 2 juin 2019. Cet événement permet à l’agriculture suisse de promouvoir ses atouts spécifiques auprès de la population suisse. Cet aperçu de la production de denrées alimentaires et le contact direct entre les consommateurs et les

producteurs contribuent à améliorer encore la confiance de la population envers les agriculteurs suisses et l’agriculture indigène, conformément à la devise « D’ici. Avec passion ». LID Agrisano réduit le tarif de risque Le Conseil de fondation d’Agrisano a constaté que le niveau de la

Nouvelles du Tribunal fédéral Andreas Wasserfallen avocat et agronome, Berne  031 300 37 00

fet rétroactif. Par ailleurs, la piscine était trop grande et trop proche de l’enveloppe extérieure de la ferme protégée. La piscine n’était pas conciliable avec les exigences légales de la protection du patrimoine, raison pour laquelle un intérêt ( public ) prépondérant s’opposait à l’octroi d’un permis de construire avec effet rétroactif. A ne pouvait pas croire de bonne foi que les travaux de construction pouvaient être entrepris sans permis de construire. Le Tribunal fédéral a par ailleurs admis la proportionnalité de l’ordre de remise en état, qui ne changeait rien à l’importance des coûts de remise en état à la charge de A. (  arrêt 1C_233 / 2017 du 19.9.2018 ).

charge des sinistres évolue de manière plutôt positive ces dernières années. L’expert pour la prévoyance professionnelle a par conséquent décidé de revoir les tarifs de risque d’Agrisano Pencas. Il s’ensuit une réduction de 25 %. Cette dernière sera introduite au 1er janvier 2019. Agrisano

Gestion

Procédure de consultation pour PA22+

A la mi-novembre, le Conseil fédéral a lancé la procédure de consultation relative à la politique agricole dès 2022 ( PA22+ ). Selon le Conseil fédéral, PA22+ souscrit au principe « responsabilité, confiance et simplification accrues ». Le succès du secteur alimentaire suisse implique d’améliorer encore les conditions-cadres à plusieurs niveaux. Le Conseil fédéral prévoit de demander au parlement de débloquer une enveloppe budgétaire de 13,915 milliards de francs en faveur de l’agriculture pour la période 2022 à 2025. L’Union suisse des paysans se montre critique par rapport à cette révision de la politique agricole et estime qu’elle n’offre pas d’avantages. Ce qui est en revanche positif aux yeux de l’USP c’est que l’enveloppe budgétaire en faveur de l’agriculture est censée rester à son niveau actuel. gk

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Compromis entre température et confort Un bâtiment bien isolé est moins gourmand en énergie. L’isolation est un facteur d’économies important et permet d’augmenter le confort par la régulation de la température et de l’humidité de l’air. L’efficacité de la plupart des matériaux isolants dépend principalement de l’épaisseur et de la pose de l’isolation.

D

Il existe de nombreux isolants thermiques naturels ou synthétiques dans le commerce, comme les fibres de bois, le styropor, la laine de mouton, la laine de verre ou de roche. Photos : Jean-Pierre Burri

ans une maison d’habitation, une isolation plus efficace est le garant du confort en toute saison. « En hiver, les murs, les fenêtres ou le plafond sont sensiblement moins froids à l’intérieur de l’habitation. Avec une bonne isolation, on vit confortablement à 19 -  2 0° C, alors qu’il faudrait une température plus élevée pour compenser le sentiment d’inconfort provoqué par ces surfaces froides », selon les explications de la Commission nationale énergie-environnement (plus d’informations sur leur site internet). De plus, en cas de coupure d’électricité, le bâtiment se refroidit moins vite.

Comment fonctionne un isolant ? La résistance thermique est la capacité du matériau à résister à la transmission de chaleur par agitation de la matière. Le meilleur isolant est donc le vide : l’absence de matière signifie qu’il n’y a pas de transmission par agitation. De nouveaux isolants utilisent ce principe. C’est notamment le cas des panneaux isolants sous vide – ou PIV. « La plupart des matériaux isolants traditionnels emprisonnent de l’air, ce qui leur confère une bonne part de leurs qualités. S’il faut éviter que l’isolation d’un bâtiment s’humidifie, ce n’est pas seulement à cause du risque de pourrissement, mais également parce que l’eau a une mauvaise résistance thermique et diminue fortement la performance du matériau », indique la commission. Dans le cas d’un double ou triple vitrage moderne muni d’une ou deux couches sélectives, une partie de la chaleur est renvoyée dans le logement par réflexion ( rayonnement infrarouge ). Panneaux isolants Les panneaux isolants en matériau minéral, synthétique ou naturel comme la laine de verre, laine de roche, laine de bois, laine de mouton, plaques de polystyrène expansé, de polyuréthane, de chanvre, de paille et autres affichent des performances variables. Mais même les panneaux les plus résistants au transfert de chaleur doivent afficher une épaisseur minimale de 12 cm pour atteindre la norme d’isolation préconisée par les cantons. L’air emprisonné dans ces matériaux représente

12

l’essentiel de la résistance thermique. Au moment de choisir un matériau, on peut privilégier sa performance d’isolation en fonction de son épaisseur, de son prix, de sa durée de vie ou encore de son impact environnemental ( lors de sa fabrication, de son transport et de son élimination ). Les matériaux naturels comme le chanvre, la laine de mouton, la laine de bois, etc. sont malgré tout souvent traités contre les insectes, les moisissures et le risque d’incendie. Isolation des bâtiments Un bâtiment bien isolé peut être chauffé à l’aide d’un système à basse température avec un circuit à 30 -  3 5° C. Les principaux avantages de ce type d’installation sont la réduction des pertes d’énergie sur le parcours de la tuyauterie et l’efficacité maximale des sources de chaleur renouvelables par des capteurs solaires ou une pompe à chaleur. En Suisse, la moyenne d’âge des bâtiments est supérieure à 45 ans et leur durée de vie est largement supérieure à 100 ans. Plus de la moitié des bâtiments sont mal isolés, au niveau des murs, du toit, du plancher et des fenêtres. Actuellement, lorsqu’une chaudière à mazout arrive en fin de cycle, il est souvent question d’opter pour un chauffage plus économique et plus écologique. Dans la pratique, la mesure la plus efficace sur le plan énergétique et environnemental consiste à isoler le bâtiment et à changer les fenêtres. La consommation d’énergie va alors réellement diminuer, ce qui n’est pas le cas lorsqu’on se contente de recourir à des REVUE UFA  12 | 2018


Gestion

13 %

Ventilation

17 % Toiture

38  %

Murs et ponts thermiques

panneaux solaires ou à une pompe à chaleur dans un bâtiment qui reste en l’état.

16 %

Fenêtres

Confort d’habitation Le confort ressenti dans une pièce ne dépend pas seulement de la température de l’air indiquée par le thermomètre. Il dépend aussi des températures des parois, du sol et du plafond. L’humidité de l’air ambiante et les courants d’air jouent également un rôle important. En hiver, la sensation de froid ressentie dans un bâtiment mal isolé peut provenir des vitres et des murs qui donnent sur l’extérieur et dont la température peut être inférieure à 20° C, même si le thermomètre indique 24° C au centre de la pièce. Par exemple, lorsqu’il fait 0° C à l’extérieur, la surface intérieure d’un simple vitrage n’affiche que 5° C environ, ce qui se traduit par une sen-

Représentation schématique des pertes d’énergie en % dans une maison individuelle d’habitation de 100 m².

sation de froid à l’intérieur de la pièce. En plus de cela, la faible température des parois et des vitrages entraîne des mouvements d’air im-

«Le bois – une énergie renouvelable et économique» La société Schmid SA est une entreprise familiale suisse active dans le secteur de l’énergie du bois depuis 1936. Son siège se situe à Eschlikon. Le groupe Schmid SA dispose de filiales en Allemagne, Autriche, France, Italie et Pologne. L’entreprise réalise des installations de chauffage à bûches, à plaquettes forestières et à pellets pour les habitations individuelles, les lotissements et les chauffages à distance de grande puissance. « Bon nombre de nos clients s’équipant d’une installation de chauffage à bûches utilisent leur propre bois, comme les menuiseries par exemple, ou disposent de leur propre forêt », explique Patrick Salignat, directeur de la succursale Schmid SA, à Moudon. « Le bois indigène est une matière première renouvelable affichant un pouvoir calorifique élevé grâce à un système performant de combustion régulée. Les chaudières à bûches sont peu gourmandes en courant électrique, les modèles les plus simples fonctionnant avec seulement deux ventilateurs », précise Patrick Salignat. « La durée de vie d’une telle installation dépend beaucoup de son entretien. Bon nombre d’installations fonctionnent depuis plus de 25 voire 30 ans chez le même client », déclare le spécialiste, assurant que malgré un investissement un peu plus élevé au départ, une installation à bois est moins coûteuse sur la durée.

16 %

Plancher

perceptibles qui accroissent le sentiment d’inconfort, comme l’explique la commission. Un bâtiment bien isolé, muni de fenêtres étanches et isolantes à double ou triple vitrage, assure une ambiance plus homogène au niveau des températures, avec un meilleur équilibre entre la température et l’humidité de l’air. La pose de matériaux isolants est un travail qui nécessite de bonnes connaissances pour obtenir un résultat satisfaisant. Le recours à une entreprise professionnelle permet d’éviter les ponts de froids, l’accumulation d’humidité dans les différentes couches de matériaux et d’assurer la régulation de l’air dans les pièces. Le confort et les économies d’énergie sont alors assurés pour n plusieurs décennies.

Auteur Jean-Pierre Burri, Revue UFA, 1510 Moudon

REVUE UFA  12 | 2018 13


Gestion

Droit d’habitation

Désamorcer les sources de conflit Lors d’une remise d’exploitation, l’endroit où la génération sortante est censée habiter est une question récurrente. Cette question doit être abordée le plus tôt possible pour éviter les sources de conflit, les identifier et les solutionner.

Martin Goldenberger

L

a question se pose pratiquement à chaque fois qu’une exploitation agricole est transmise, que ce soit à des descendants ou à des tiers. Le couple d’exploitants qui remet l’exploitation doit-il continuer à habiter sur le domaine ou est-il plus judicieux pour lui de prendre un ap-

Régler les charges annexes du loyer • Charges d’électricité : installer un compteur électrique supplémentaire ou mandater un électricien pour installer un compteur électrique interne fiable. • Enregistrer la consommation d’eau potable en installant un compteur. Il s’agit d’un équipement indispensable lorsque l’eau utilisée provient du réseau public. Si l’habitation est alimentée par de l’eau de source, déterminer si la consommation est gratuite et monter un compteur interne. • Les taxes d’évacuation des eaux usées sont à la charge de l’utilisateur. Si les eaux usées sont évacuées dans la fosse à purin de l’exploitation, il faut déterminer si l’évacuation est gratuite ou non. Définir ce qu’il advient si l’habitation est reliée ultérieurement au réseau d’épuration. • Fixer par écrit les coûts de chauffage à l’aide d’un compteur de chaleur ou sur la base d’une consommation estimée. Dans le cas des chauffages à bois, tenir éventuellement compte du travail nécessaire pour préparer le bois et charger la chaudière. • Fixer le droit aux produits de la ferme de manière à ce que ce droit porte uniquement sur les productions qui sont encore pratiquées sur le domaine. Si ce n’est pas le cas, le fait que la production laitière soit par exemple abandonnée alors que le contrat prévoit un droit à un litre de lait par jour peut poser problème. Il faut accorder un droit de jouissance mais pas un droit à la livraison. Le prix qui s’applique doit aussi être mentionné dans le contrat et peut par exemple être basé sur des chiffres indicatifs. • Utiliser des chiffres indicatifs, comme ceux qui sont publiés par Agriexpert notamment, lorsqu’il n’y a pas d’autre solution. Lorsqu’une indemnité est basée sur des chiffres indicatifs, il faut impérativement définir l’indemnité exacte ou la base de calcul, pour que le montant à verser soit clair. • Régler la question de la redevance radio et télévision. C’est chose facile lorsque la prestation est octroyée par un tiers. Dans le cas d’une installation satellite, définir qui paye le remplacement de l’installation. • Les taxes poubelle et les taxes forfaitaires par ménage doivent être payées par les utilisateurs. Bon nombre de communes facturent toutefois ces prestations aux propriétaires. Stipuler qu’elles sont à la charge du bénéficiaire.

14

partement au village ? S’il choisit d’habiter sur le domaine, quel appartement doit-il occuper, comment les problèmes de vie en commun peuvent-ils être évités et comment le droit d’habitation peut-il être garanti légalement ( voir tableau ) ? Solution individuelle Il n’y a pas de réponse standard à cette question. Cela dépend en général de deux facteurs : la vision personnelle des personnes concernées et leurs moyens financiers. Cette vision personnelle peut émaner du vendeur ou de l’acheteur. La situation de départ aide souvent à clarifier la donne : au vu de leurs expériences, les personnes concernées envisagent que la vie en commun sur l’exploitation est possible ou, justement, qu’elle ne l’est pas. Lorsque les parties ne sont pas totalement certaines de pouvoir vivre ensemble ou qu’elles en ont déjà fait l’expérience, il faut en tenir compte. En cas d’incertitude, les deux parties ont intérêt à ne pas être trop étroitement liées sur le long terme. Un contrat de bail permet de modifier facilement la solution choisie pour le logement et constitue la solution la plus judicieuse. Dans ce cas de figure, les vendeurs sont par contre en meilleure posture pour imposer leur volonté, en faisant valoir qu’il s’agit d’une condition préalable à la vente. Prévenir les problèmes S’assurer la propriété d’un logement pour y vivre la troisième tranche de sa vie est une excellente prévoyance vieillesse. Sachant qu’il faut bien habiter quelque part, il est généralement toujours intéressant d’investir

dans un logement, contrairement à ce qui est le cas pour les bâtiments d’exploitation. Au moment d’acquérir un logement pour la retraite, il faut néanmoins tenir compte de certains points qui permettront d’éviter des problèmes ultérieurs ( voir encadré page 16 ). Définition claire Les facteurs qui n’ont pas ou qui ont été insuffisamment abordés lors de la reprise d’exploitation et pour lesquels aucune solution définitive n’a été trouvée finissent toujours par poser des problèmes d’entente entre les deux parties. Le règlement clair des charges annexes ( voir encadré page 14  ) en fait partie. Aujourd’hui, les charges annexes ne devraient plus être considérées comme faisant partie intégrante de la solution choisie pour le logement, mais être transformées en une indemnité unique ou en un prêt. S’il est vraiment impossible ou trop coûteux d’enregistrer ces charges à l’aide d’un compteur, l’utilisateur devrait s’acquitter d’un montant défini à intervalles réguliers. Si ce n’est pas le cas, celui qui reprend l’exploitation peut être soudainement confronté à des exigences financières de la part des services sociaux lorsqu’une demande de prestations complémentaires est déposée ou lors du déménagement dans un home.        1616

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Gestion

Avant la remise de l’exploitation, le chef d’exploitation sortant et le futur chef d’exploitation doivent réfléchir aux questions liées à leur futur domicile. Photo : Gabriela Küng

Comparaison de différentes formes juridiques Forme légale Base légale Raison

Propriété

Usufruit

Droit d’habitation

Art. 641 729 CC

Art. 745 - 775 CC

Art. 776 - 778 CC

Transaction

Disposition en cas de décès

Inscription au registre foncier / contrat notarié Vente

Cessation

• Dissolution, pour les personnes morales

Location Art. 253 - 274 CO Volonté concordante Contrat ( aussi oral )

• Après la fin d’activité

• Résiliation

• Après le décès • Après accord de radiation

Aborder les problèmes Malgré toute la bonne volonté possible et le respect des mesures préventives précitées, des conflits peuvent survenir. Il s’agit de prendre immédiatement le taureau par les cornes, c’est-à-dire d’évoquer ouvertement les problèmes et de plancher ensemble sur des solutions. Souvent, la question consiste à savoir quels étaient l’avis et les intentions des deux parties en ce qui concerne l’objet du conflit au moment de la reprise du domaine. A cette occasion, il peut être utile de se renseigner auprès du notaire  /  conseiller de l’époque. Les problèmes devraient être abordés en présence de toutes les parties concernées. S’adjoindre l’aide d’un tiers Lorsqu’aucune solution n’est trouvée, il est souvent nécessaire de faire appel à une tierce personne. Trois variantes sont envisageables : 1. Une personne neutre, qui a la confiance de tous mais qui ne dispose en général pas de connais-

Effet légal Coûts / charges

A libre disposition

Utilisation par des tiers autorisée

Non transmissible, à usage personnel

Tous les coûts sont à la charge du propriétaire

• Préservation de la valeur de l’objet

• Petites réparations

• Loyer

• Entretien normal

• Petits travaux d’entretien courants

• Intérêts hypothécaires • Assurances

• Charges annexes ( en cas de location, uniquement si convention en ce sens ) Impôts Ecarts cantonaux possibles

• Impôt sur la fortune et le revenu

• Impôt sur le revenu • Impôt sur le revenu • Pas d’effet sur l’imposition pour la valeur locative pour la valeur locative ou le revenu locatif

• Entretien déductible des impôts • Maître chez soi

• Propriétaire

• Indépendance

• Transmission à un tiers possible • L’usufruit dure jusqu’au décès

• Objet utilisable jusqu’au décès ou selon dispositions contractuelles

• Obligation de supporter les coûts

• Droit non transmissible

• Possibilité de constituer une hypothèque ( intérêt des dettes )

• Droit uniquement pour un logement

• L’objet peut être loué Avantages

• Responsable de tout

Désavantages

• Coûts d’utilisation restreints pour les ayants droit

• Lien moins rigide • Aucune obligation, hormis le paiement du loyer • Possibilité de déménager • Possibilité de faire valoir le loyer comme un besoin vital dans les prestations complémentaires • « Seulement » contrat de location, pas de servitude telle un usufruit ou un droit d’habitation

• La résiliation anticipée par le proprié• Vente plus difficile pendant que l’objet est grevé taire n’est pas exclue d’un usufruit ou d’un droit d’habitation

Prestations • La valeur locative de l’appartement complémentaires est considérée comme un revenu

• Le loyer est considéré comme un besoin vital

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Gestion sances techniques et qui essaie de trouver une solution en négociant. 2. Mise en place d’une médiation avec une personne spécialement formée à cet effet. 3. Un bureau de conseil comme Agriexpert, par exemple, éclaircit les questions juridiques et ­t echniques et émet des propositions. Il arrive fréquemment que deux voire trois variantes soient pratiquées simultanément. Les parties présentes peuvent aussi avoir intérêt à choisir une personne de confiance et à se faire représenter par cette dernière lors des négociations, ce qui permet d’éviter un contact direct. Une telle manière de faire est surtout utile lorsque l’on a affaire à des personnes au caractère bien trempé. Il convient de garder une trace écrite des conclusions, des mesures décidées, ainsi que des délais prévus, et de faire signer le document en question. S’y prendre de bonne heure Les solutions trouvées sur la base de calculs, comme l’estimation de la valeur du droit d’habitation en cas de résiliation, sont les plus simples. Dans le cadre d’un contrat de location, cela peut se faire facilement et très simplement. Pour les servitudes, usufruits et droits d’habitation inscrits au registre foncier, cela s’avère nettement plus compliqué. La radiation d’une servitude va souvent de

Discuter des problèmes possibles • Planifier et réaliser les mesures suffisamment tôt, pour disposer d’un appartement au plus tard au moment d’arriver à l’âge de la retraite. Il n’est pas judicieux que le vendeur et l’acheteur utilisent ensemble une habitation ou une partie de cette dernière. • Si le choix se porte sur un logement situé sur l’exploitation, ce dernier doit être rénové ou modernisé pendant la vie active, conformément aux souhaits des futurs occupants. Il est important d’opter pour une séparation stricte par rapport aux autres unités d’habitations existantes. • Dans la mesure du possible, opter pour une habitation qui soit adaptée à l’âge des utilisateurs ( logement de plain-pied, sans marches ). • Il faut opter de préférence pour un logement qui soit situé à une certaine distance de l’habitation de la famille du nouvel exploitant. Cela permet d’éviter des conflits inutiles. • Habiter en dehors de l’exploitation permet dans une large mesure d’éviter les conflits. Un tel logement peut être construit, acheté ou loué. Depuis le mois d’avril 2018, tous les logements qui se trouvent sur une entreprise agricole, sauf celui du chef d’exploitation, sont évalués sur la base des loyers du marché. Les vendeurs qui se réservent un droit d’habitation doivent eux aussi s’acquitter de ce prix élevé. La valeur de location d’un appartement situé sur le domaine ou d’une habitation équivalente dans le village est donc comparable, sauf si le logement au village est nettement mieux situé. Acheter un logement à l’extérieur du domaine revient souvent plus cher, mais cela permet de prendre de la distance vis-à-vis de l’exploitation et de conserver la propriété de son logement. S’il est prévu que l’appartement  ou la maison ne soit pas transmis/e en même temps que l’exploitation, l’achat doit se faire par le partenaire qui n’est pas propriétaire de la ferme. Sinon, l’appartement / maison en question est soumis à l’interdiction de partage matériel prévu par le droit foncier rural dans le cas où le nombre d’unités de logement sur le domaine est insuffisant et que l’appartement / maison concerné ne peut pas être conservé en propriété. Une autre solution consiste à demander avant l’achat, à l’aide d’une décision de constatation de l’autorité foncière, à ce que l’appartement / maison ne soit pas assujetti à la LDFR ( loi sur le droit foncier rural). • Lorsqu’une entreprise agricole est constituée d’un seul appartement, la construction d’un second appartement et la procédure de permis de construire nécessaire doivent intervenir assez rapidement. Alors que le droit à deux habitations prévalait quasiment d’office par le passé, aujourd’hui c’est uniquement le cas si la seconde habitation est construite pour le vendeur ou l’acheteur dans le cadre ou dans la perspective d’une remise d’exploitation et que le domaine concerné reste une entreprise agricole au sens des art. 5 et 7 de la LDFR après la reprise de l’exploitation.

pair avec un désaccord concernant la valeur à prendre en compte. Les parties seraient donc bien inspirées de régler la dissolution anticipée de la servitude dans le contrat d’achat. n

Auteur Martin Goldenberger, responsable Agriexpert, 5201 Brugg Agriexpert répond volontiers à vos questions:  056 462 51 11

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Secteurs

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Eugen-KolbEntmistungsanlagen R

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Systèmes de pompage Wälchli Maschinenfabrik AG 4805 Brittnau Tel. 062 745 20 40 www.waelchli-ag.ch

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SCHNEIDER www.schneider-landmaschinen.ch LANDMASCHINEN AG 9548 MATZINGEN

Appareils pour cidreries

Technique agricole fiable et innovant

Technique forestière

Fässler-Landtechnik.ch info@faessler-landtechnik.ch  071 766 25 53

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Animaux

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Poules pondeuses

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■ Mélangeuses ■ Derouleuses 8560Rüegg MärstettenGallipor AG BalleMax GmbH ▪ 9304 Bernhardzell www.gallipor.ch

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Technique agricole

Treuils forestiers

Travail facilité et sécurité accrue Outre le fait d’être difficile, le travail en forêt est connu pour être risqué et générer un nombre élevé d’accidents. Le treuil forestier est un outil fort pratique et présentant de nombreux avantages. Un tableau comparatif présente plusieurs modèles courants et un article du SPAA donne des recommandations de sécurité importantes.

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Technique agricole

L

e treuil forestier est un outil qui facilite le travail en forêt. Il permet de tirer du bois sur un axe accessible aux véhicules sans devoir rouler entre les arbres avec les risques qui s’ensuivent : dégâts aux plantes, tassement du sol et danger de renversement dans les pentes. Les modèles actuels sont généralement équipés d’une commande à distance permettant de travailler hors de la zone de danger située à proximité de l’appareil. L’emploi d’une radiocommande peut également gérer la mise en marche ou l’arrêt du tracteur ainsi que son régime moteur. La radiocommande est un accessoire important pour travailler avec un treuil. Elle a été conçue pour répondre à des conditions de travail particulièrement pénibles. Pour assurer un maniement sûr du treuil, la radiocommande doit pouvoir être utilisée avec des gants. Le risque de renversement du tracteur n’est pas négligeable, c’est pourquoi certains fabricants propose un contrôle de la stabilité du tracteur. Force de traction En règle générale, la force de traction dépend de la longueur du câble enroulé sur le tambour. La puissance maximale est obtenue avec la première couche d’enroulement de câble sur le tambour. Plus il y a de câble enroulé sur tambour et plus la force de traction diminue progressivement. La vitesse de traction, supérieure avec le tambour plein, est inversement proportionnelle à la force. C’est ce qui explique pourquoi plusieurs fabricants ont créé des treuils à force de traction constante.

Tableau 1 : Caractéristiques des treuils Marque Modèle

Unité

Importateur Suisse

Fransgård

Krpan

Tajfun

Uniforest

W-8016-EH

6,5 DH Konstant

EGV 85 AHK

85 G (engrenage)

Ott

Landmaschinen AG Uettligen

Ueli Baldinger GmbH

Fässler Technique agricole

Force de traction

t

8

6,5 Konstant *

8,5

poulie bas 8,5 poulie haut 5,6

Puissance du tracteur

kW / C V

60 / 80

dès 48 / 65

52 - 100 / 70 - 135

dès 74 / 100

Poids sans câble

kg

538

734

590

680 ( 720 )

Câble maximum

Ø mm / m

11 / 120

11 / 190

13 / 120 ( 12 / 150 )

13 / 118 ( 12 / 130 )

Vitesse de traction

m / s

0,5 - 2

moyenne 0,5

0,51 - 1,1

0,5 ( 540 min-1 ) 0,9 ( 1000 min-1 )

Bêche H / L

cm

Déroulement hydraulique du câble

80 / 180

87 / 180-240

80 / 180 ( 2,05 )

93 / 192 ( 172 ou 210 )

option

option

Modèle SG

série

* correspond à une force de traction de 9 t pour un treuil conventionnel selon le constructeur

Krpan: traction constante « Le fabricant de matériel forestier Krpan basé en Slovénie produit quelque 15 000 machines dont 8 500 treuils par année. Les treuils de la série DH affichent une force de traction de 6,5 et 8,5 tonnes », explique Markus Beyeler de l’entreprise Landmaschinen AG à Uettligen, l’importateur de la marque en Suisse. Ces treuils à engrenage et traction constante sont dotés d’un tambour large et rainuré en son centre. Le câble est enroulé régulièrement sur

le tambour guidé par un presseur et un frein d’enroulement. L’embrayage hydraulique permet de varier la pression de manière à maintenir la force de traction à un niveau toujours constant. Il est ainsi possible de travailler de manière confortable avec un câble de diamètre inférieur et par conséquent plus léger. La poulie à déroulement hydraulique est intégrée à l’intérieur du treuil et l’entrée du câble dotée d’un système à deux rouleaux pivote librement. Le modèle de treuil Krpan 6,5DH peut être

La série DH du constructeur Krpan est équipée d’un système qui permet une force de traction constante. Photo : Krpan

Le modèle Tajfun EGV 85 AHK se distingue par une grande capacité de câble atteignant 150 mètres. Photo : BUL / SPAA

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Technique agricole Uniforest propose plusieurs modèles avec le tablier articulé hydrauliquement. Photo : Uniforest

Conseil Travailler en sécurité avec un treuil

Lors du travail avec un treuil forestier, le risque de renversement du tracteur est élevé. Photo : BUL / SPAA

Le treuil est un outil pratiquement indispensable pour le travail en forêt. Dans l’agriculture, on rencontre encore souvent des treuils vétustes, et les travaux sont réalisés avec des tracteurs sans protection pour le conducteur. Il en résulte des risques qu’il serait pourtant possible d’éviter.

Cela implique les équipements suivants:

Exigences concernant le treuil La taille du tracteur et la force de traction du treuil doivent être proportionnelles. Par tonne de traction, il faut au minimum 10-12 CV, pour une question non pas de prise de force, mais de poids du tracteur. Les treuils télécommandés représentent un grand avantage. Le coût supplémentaire est compensé par le gain de temps et de sécurité. Le treuil doit être dans un état irréprochable et correspondre à l’état actuel de la technique.

Un dispositif de sécurité doit être monté pour protéger le conducteur.

• Grille de protection arrière • Dispositif d’arrêt d’urgence «homme mort» • Frein de câble • Câble adapté • Bouclier de débardage et lève-grume • Si possible, commande à distance

Commande, liaison radio, communication Le treuil peut être commandé soit par câble, soit par radio. Cette deuxième option est préférable, car elle rend le travail beaucoup plus facile et sûr. Il est important de surveiller les zones dangereuses et de garder l’œil sur la charge tractée et sur le treuil. Le tracteur peut en effet dévier rapidement de sa trajectoire. Lorsque deux personnes sont occupées au débardage, la communication est essentielle. Il faut convenir de signaux compréhensibles ou, mieux encore, disposer d’une liaison radio. Un téléphone portable retarde trop la transmission du message. Contrôle d’inclinaison pour tracteurs forestiers Le système breveté de contrôle d’inclinaison pour les tracteurs forestiers équipés de treuils radiocommandés surveille en permanence l’inclinaison du véhicule pendant la traction et arrête le treuil s’il y a risque de basculement. Ce système a été testé et optimisé par des professionnels et a passé le test KWF avec succès. Le dispositif de contrôle d’inclinaison est disponible en option et peut être ajouté aux treuils Tajfun, avec câble et fiche d’adaptation. Travailler sans assurer la sécurité constitue toujours un risque inutile, personne ne pouvant se permettre un accident. Le site www.coursbucherons.ch fournit des informations et une liste des cours de bûcheronnage/débardage pour travailler en toute sécurité en forêt. Compléments d’information auprès du SPAA, 1510 Moudon, + 021 557 99 18 ou spaa@bul.ch Rudy Burgherr, BUL, Schöftland

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équipé d’un câble d’une longueur maximale de 190 m et dispose d’un système d’enroulement performant. Il est attelé très près du tracteur et présente une puissance comparable à celle d’un treuil conventionnel de 9 t. Cet appareil est également équipé de supports pour les outils de bûcheronnage. La garantie du fabricant est de trois ans. Uniforest: entretien simple L’entreprise Uniforest basée en Slovénie figure parmi les principaux fabricants de matériel forestier. Au bénéfice d’une expérience de 25 ans dans ce domaine, elle exporte ses produits dans toute l’Europe et aux Etats-Unis. Fässler Technique agricole dans le canton de St-Gall est importateur général pour la Suisse. En raison de sa construction solide et de sa force de traction élevée, le modèle REVUE UFA  12 | 2018


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Uniforest 85 G est prévu pour une utilisation professionnelle. L’entrainement de la machine par engrenage (sans chaîne) assure un rendement élevé avec un réchauffement minimal de l’huile, selon le constructeur. Le déroulement hydraulique du câble pivotant sans fin est monté de série, tandis que le tablier articulé hydrauliquement est disponible en option. Uniforest propose également la série GK bénéficiant d’une force de traction constante. Selon le constructeur, l’entretien et la manutention simples comptent également parmi les avantages de ce treuil particulièrement compact et robuste. Tajfun: vitesse réglable L’entreprise Tajfun en Slovénie est un des plus importants pro-

ducteurs de machines dans le domaine de la mécanisation forestière. Elle a développé et fabriqué ses premiers treuils forestiers en 1979 et a constamment modernisé ses appareils depuis. « Les treuils de la marque Tajfun sont importés depuis plus de vingt ans par l’entreprise Ueli Baldinger de Lengnau et nous assurons la représentation avec le support technique et le service après-vente en Suisse romande », explique Martin Bühler, responsable de MBM Agro Forest à Lignières. « Les modèles les plus courants offrent une force de traction de 6,5 à 8,5 t tant en version mécanique qu’électrohydraulique », précise Martin Bühler. Le modèle EGV 85 AHK se distingue par une grande capacité

de câble atteignant 150 m pour un diamètre de 12 mm. La poulie de déroulement ( sur les modèles SG ) assure un enroulement uniforme et ferme sur le tambour, également lorsqu’il n’est pas sous charge. Le réglage de la vitesse de déroulement du câble s’effectue manuellement à l’aide d’une molette graduée. Sur ce treuil, le système électro-hydraulique est intégré dans la structure et de ce fait toujours protégé contre les chocs et les intempéries. Ce treuil en acier de haute qualité est équipé de série d’un crochet d’attelage et d’une poulie inférieure. Fransgård: design étudié Fransgård est un fabricant danois de machines agricoles, de matériel forestier et de lames de rem-

Broyeur à fléaux de la classe spéciale ! Grâce à son entraînement bas, il est particulièrement adapté aux cultures fruitières. La courroie trapézoïdale ne dépasse pas.

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Technique agricole

Auteur Jean-Pierre Burri, Revue UFA, 1510 Moudon

blayage qui a produit ses premiers treuils pour la forêt à la fin des années 70. L’entreprise Ott est importateur exclusif des appareils de cette marque pour la Suisse et commercialise la gamme de treuils « Forstline ». Le modèle W-801-EH se distingue par une conception aboutie et un châssis robuste en acier spécial. En version standard, cette machine affichant une force de traction de 8 t est équipée d’une poulie inférieure sur un bouclier d’une largeur de 180 cm. La version EH dispose d’un système hydraulique entraîné par prise de force pour actionner l’embrayage et le frein électriquement ou à l’aide d’une commande radio. Le système de déroulement hydraulique du câble est proposé en option. Ce système facilite le travail en évi-

tant de devoir tirer le câble à la main sur les plus longues distances. « Les treuils forestiers de catégorie moyenne dotés d’une force de traction moyenne de 6 à 8 t sont les modèles les plus demandés. Ce niveau de puissance permet un travail professionnel avec des machines bien équipées », explique Thomas Hofer, chef produit pour ces appareils chez Ott Machines agricoles SA. Lors du travail en forêt, le matériel s’use passablement et un contrôle régulier du matériel est nécessaire. A cause du risque de renversement, il faut en plus veiller à choisir un modèle de treuil forestier adapté au tracteur à disposition. Le déplacement du treuil portant les troncs jusqu’au tas de bois implique que le n tracteur soit assez puissant.

Forstline est la gamme de treuils du constructeur Fransgård au Danemark. Photo : Fransgård

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Technique agricole

Etable standard pour vaches mères Leader dans la planification et la réalisation de stabulations libres, DeLaval Suisse a lancé en 2014 la première étable standard clés en main avec robot de traite sur le marché Suisse, puis, en 2016, son étable standard avec salle de traite. Suite à l’écho très positif de la clientèle, DeLaval a décidé d’ajouter à son éventail de produits une étable clés en main pour vaches mères. En plus d’offrir le meilleur environnement à la vache mère et à son veau, cette étable permet une efficacité de travail optimale. De la naissance du veau au chargement du jeune bétail d’en-

graissement ( « Beef » ), elle offre une multitude de possibilités d’affouragement des groupes d’animaux. Arceaux de logette en acier chromé sans danger pour les vaches, barrières de protection de qualité supérieure et cornadis d’affouragement sécurisé stable : DeLaval a pris en compte tous les aspects garants du bien-être des animaux

pour cette étable qui se profile aussi comme une solution d’avenir pour les éleveurs de vaches mères. Les atouts de cette étable sont manifestes. Le prix est clairement défini. Les coûts par unité de gros bétail sont faibles car tous les éléments sont standardisés, constructions en bois et travaux de maçonnerie inclus. Des experts internes et externes ont collaboré à ce projet. DeLaval met l’accent sur la qualité des produits et la construction peut être réalisée en un temps record grâce à une équipe d’artisans parfaitement formés. DeLaval

Lely Vector amélioré Le Lely Vector est dorénavant plus durable grâce au remplacement du matériau utilisé pour certains composants essentiels. Le bol mélangeur et la vis sans fin sont ainsi désormais fabriqués en acier inoxydable, tandis que le pare-chocs, remodelé, est galvanisé pour améliorer la sûreté et réduire le risque d’endommagement. Grâce à ces améliorations, le Lely Vector résistera mieux aux effets du fourrage. Lely ont conçu la machine de manière à en accélérer et faciliter l’entretien, notamment en améliorant considérablement l’accessibilité de l’entraînement et des composants électriques. Grâce à une meilleure répartition des couteaux et à la vitesse de rotation constante, les rations sont dorénavant mélangées et équilibrées de manière uniforme. La consommation de fourrage s’en trouve améliorée. Lely

Lemken rachète Steketee Le spécialiste du matériel agricole Lemken reprend le néerlandais Machinefabriek Steketee B.V. Lemken élargit ainsi sa gamme Crop Care ( protection des cultures ) avec des outils de désherbage mécanique et de gui-

Schmotzer transmet sa gamme machines de binage Le constructeur Schmotzer GmbH transmet sa gamme de produits de binage au groupe Amazone à compter du 1 er janvier 2019. Avec ce rachat , Amazone, le constructeur de machines agricoles et de technique pour les espaces verts, complètera sa gamme de produits avec des machines de binage. L’évolution que connaît l’agriculture font constamment progresser ce secteur depuis des années. La production des bineuses restera sur le site de Bad Windsheim. Tous les salariés de la nouvelle entreprise Schmotzer Hacktech-

dage par caméra. Parallèlement à Steketee, Lemken a également acquis l’activité matériels de travail du sol de Rumptstad, hormis l’activité technique de ventilation séchante pour les récoltes. L’entreprise Machinefabriek Steketee B.V. dont le siège social se trouve dans la ville néerlandaise d’aan’T Haringvliet emploie 50 collaborateurs et est un constructeur innovant d’outils de désherbage mécanique. En collaboration avec Steketee, Lemken souhaite agrandir le site hollandais afin d’élargir sa capacité de production, en s’appuyant sur le savoir-faire du personnel déjà présent. Lemken

nik GmbH & Co. KG, société détenue à 100% par le groupe Amazone, seront repris. La société Schmotzer Hacktechnik réalisera toutes les activités commerciales et le service après-vente de façon autonome. Schmotzer  /  A mazone

Innovations ­Landini à l’Eima

Il a été désigné comme étant le modèle de l’année 2019 de la série Rex 4 proposé dans une couleur bleue claire métallisée et des jantes noires mates: il s’agit du tracteur finaliste du prix Tractor of the Year 2019 dans la catégorie « Best of Specialized », lors de l’Eima (salon de la mécanisation agricole de Bologne). Le Landini Rex 4 avec cabine dans les versions F ( 6 modèles ), GT et V ( 5 modèles ) développe une puissance allant de 70 à 112 CV. Il est équipé des moteurs Deutz AG dotés du système de traitement des gaz d’échappement EGR et DOC sans FAP ( filtre à particules ) et donc sans régénération. En équipement de série, l’Engine Memo Switch, le commutateur de mémorisation moteur, est un gage de confort pour les opérations qui nécessitent de mémoriser un régime moteur. Parmi les nouveautés présentées par Landini dans la Série Rex 4, le nouvel ADS ( Advanced Dr iving System ) se démarque ; il s’agit de l’innovant système hybride de conduite assistée qui, grâce à des systèmes mécatroniques de pointe, facilite les manœuvres de l’opérateur dans le champ et sur route. Ce système garantit également la connexion au GPS, la mémorisation et le contrôle de la position des roues pendant les travaux sur les terrains en pente et dans les sillons, ainsi que l’annulation des effets des contraintes externes sur la trajectoire du tracteur. Argo Tractors S.p.A

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Technique agricole

Joskin

La simplicité au service de la qualité Le 50e anniversaire de l’entreprise Joskin marque la consécration d’une vie au service de la mécanisation agricole. Toujours à la recherche d’améliorations dans le domaine de la construction et de la technique de ses machines, Joskin s’est constamment développée et propose actuellement des machines de qualité sur les cinq continents.

P Joskin est leader dans la fabrication de matériel de transport agricole et dispose de ses propres installations de galvanisation à chaud dans son usine de Pologne.

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our l’entreprise familiale Joskin basée à Soumagne en Belgique, les journées des 7 et 8 novembre de cette année étaient entièrement placées sous le signe de son 50 e anniversaire. Près de 450 personnes dont des concessionnaires provenant de 26 pays ont assisté à la présentation des nouveautés de l’entreprise ainsi qu’à une visite de l’usine de Soumagne. Le groupe Joskin est présent sur cinq continents et emploie quelque 800 collaborateurs. « L’entreprise Joskin se distingue par l’utilisation de tech-

niques de fabrication ultra-modernes. L’objectif consiste à intensifier la production en série, pour diminuer les coûts et accroître la flexibilité de la production. Joskin est spécialisé dans les machines de transports agricoles et met l’accent sur la formation et la recherche », explique Didier Joskin, membre de la Direction. L’entreprise affirme vouloir se focaliser encore davantage sur des machines simples, de qualité et diminuer ainsi les délais de fabrication. « Nous souhaitons doubler notre production dans un délai de

dix ans environ grâce à la réalisation en série », précise Victor Joskin, le fondateur de l’entreprise. Propres usines Tout au long de l’existence de l’entreprise, Joskin a tenu à maintenir les connaissances techniques et le savoir-faire en interne. C’est pourquoi Joskin fabrique près de 85 % de ses pièces dans ses usines et chaînes de montage. Le groupe dispose aujourd’hui d’une usine à Soumagne, avec un secteur soudure situé à quelques kilomètres de l’usine. La se-

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conde usine du groupe se trouve en Pologne et comprend l’unité de galvanisation du groupe utilisant un procédé dédicacé pour les machines agricoles. En France, à Bourges, une troisième usine réalise le montage des remorques monocoques, qui sont très demandées dans ce pays. Les tonneaux à lisier représentent le cœur du marché de l’entreprise belge. Dès ses débuts, la firme Joskin s’est spécialisée dans ces machines et s’est forgé une renommée internationale dans ce secteur. Les autres produits du groupe, comme les rampes et injecteurs de lisier, les épandeurs à fumier, les bétaillères et remorques de transport bénéficient également de technologies ultra-modernes. Les assortiments pour chaque gamme offrent des machines appropriées par la taille aux structures des exploitations suisses.

Rampes d’épandage Le système Pendislide Pro, disponible en quatre largeurs de 12 à 18 m, est équipé de patins permettant d’éviter de souiller le couvert végétal. La conception pendulaire de son articulation permet une correction de dévers avec une inclinaison de la rampe indépendante de celle du tonneau. Le système anti-gouttes Twist permet de relever les tuyaux et d’arrêter l’écoulement du lisier à tout moment. Les modèles Penditwist et Pendislide Basic s’adaptent aux tonneaux qui sont déjà en service. Ils sont disponibles en largeur de 6 et 7,5 m et sont fixés à l’arrière sur une sortie de 600 mm. Epandeurs à fumier La gamme des épandeurs à fumier de la marque Joskin se décline en six modèles dont quatre à hérisson verticaux et deux à hé-

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Technique agricole Historique de l’entreprise Joskin 1968

début d’une entreprise de travaux agricoles par le fondateur Victor Joskin

1974

début de l’importation de machines agricoles

1984

lancement de la fabrication Joskin, épandeurs à lisier, aérateurs de prairies et tondeuses de refus.

1995

arrivée dans l’entreprise gérée par le couple Joskin de leurs enfants : Didier en 1995, Vinciane et Murielle en 1998

1996

développement des premières bennes Trans-KTP, remorques d’ensilage Silo-Space

1999

création de Joskin Polska, usine en Pologne et de Joskin Bourges en France en 2002

2009

mise en place du système de gestion SAP ( lien entre distribution, commerce et production sur 4 sites )

2013

Intégration de l’usine Le Boulch

2018

50ème anniversaire de l’entreprise Joskin

Joskin est également connu pour ses bétaillères qui sont disponibles avec une caisse galvanisée à chaud ou peinte.

Auteur Jean-Pierre Burri, Revue UFA, 1510 Moudon Photos Jean-Pierre Burri

rissons horizontaux pour des volumes de 8 à 25 m 3. Les options de pesage et de gestion par Isobus ( pour l’épandage selon une cartographie via un système GPS ) contribuent à une précision accrue et permettent de réduire les quantités appliquées. Dans la série Siroko, un modèle de « petit volume » dispose désormais de hérissons de plus grand diamètre, mais avec un tube vertical de plus petite dimension que sur l’ancienne version. Les couteaux affichent une épaisseur de 10 mm contre 6 mm auparavant et sont uti-

lisables des deux côtés pour permettre une plus grande durée de vie. Silo-Space 2 Cette série de remorques d’ensilage a été entièrement remaniée dans le but de réduire son poids à vide. « La nouvelle caisse est constituée d’un châssis autoportant. Le train roulant et le timon sont fixés directement sur la caisse. Le châssis abaissé permet de réduire le poids et d’augmenter la hauteur de la caisse de 200 mm et donc le volume de chargement », selon les explications du technicien

Joskin. La face avant a également été redessinée, désormais elle se replie hydrauliquement vers l’arrière pour optimiser le déchargement. App téléchargeable « Cette application couvre l’ensemble de la gamme Joskin. Les différents modèles de machines et leurs spécificités y sont entièrement détaillés. Disponible dans un premier temps pour les professionnels du réseau Joskin, cette application devrait prochainement être accessible au grand n public », selon le constructeur.

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distinguent par leur pickup pendulaire de 150 mm et leur porte arrière hydraulique. Un timon hydraulique avec réglage automatique de la hauteur du timon Autotast est disponible en option. L’autotast jauge en continu la position du pick-up par rapport au sol, des deux côtés, et gère ainsi de manière optimale et en temps réel l’ouverture du passage entre le pick-up et l'unité de chargement. Les avantages of-

ferts par cette innovation sont importants. L’autotast garantit une adaptation au sol et un ramassage du fourrage parfaits, tout comme une meilleure qualité de fourrage dans les conditions accidentées des zones alpines. Le réglage en hauteur contribue à ménager le pick-up. En plus de cela le flux du fourrage entre le pick-up et le dispositif de chargement est régulier. L’adaptation automatique de l’unité de chargement soulage par ailleurs le chauffeur. La vitesse d’avancement est réglable et autorise une vitesse de chargement jusqu’à 8 km / h. Pöttinger SA 5413 Birmenstorf  056 201 41 60 www.poettinger.ch

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Production végétale

Cépages résistants aux maladies cryptogamiques

Privilégier des vignes robustes Les cépages résistants aux maladies cryptogamiques permettent de réduire l’utilisation de produits phytosanitaires. Cela se traduit par des avantages économiques et écologiques. Les vins issus de ces cépages sont encore peu connus des consommateurs.

D

e nombreux vignerons bio optent pour des cépages résistants aux maladies cryptogamiques. Ces cépages nécessitent de moins traitements phytosanitaires et sont donc intéressants aussi pour la viticulture conventionnelle. Actuellement, les surfaces plantées en variétés résistantes sont cependant réduites. De 2007 à 2017, la surface plantée en variétés résistantes a certes augmenté de 87 hectares pour atteindre 256 hectares, mais elle ne représente que 1,8 % du vignoble total ( voir graphique ). Cépages interspécifiques Résistant signifie résistant aux maladies cryptogamiques. On qualifie aussi ces cépages d’interspécifiques. Ils résistent à diverses maladies fongiques, en particulier à l’oïdium et au mildiou, ainsi qu’à la pourriture grise. On entend par « interspécifique » un croisement de deux cépages différents. En règle générale, on croise un cépage européen avec un cépage américain. Dans le cas de nouvelles sélections, on utilise aussi des cépages asiatiques. Les variétés hybrides ainsi obtenues présentent certes une bonne résistance aux maladies, mais la qualité

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Cépages rouges résistants 160 ha

Cépages blancs 6227 ha Cépages résitants total 256 ha

Cépages blancs résistants 96 ha

Cépages rouges 8265 ha

Surface cultivée 2017 REVUE UFA  12 | 2018


Production végétale

du vin laisse parfois à désirer. En recroisant un cépage hybride avec un cépage européen, il est possible d’améliorer la qualité du vin tout en conservant la résistance aux maladies cryptogamiques.

Avantages pour la viticulture Les variétés résistantes aux maladies présentent certains avantages pour la viticulture, dont le principal est la diminution de l’emploi de fongicides. Avantage à souligner compte tenu du

débat actuel sur la réduction des traitements phytosanitaires. Moins de traitements phytosanitaires signifie aussi une réduction des coûts en matériel et en main d’œuvre. On préserve en même temps l’environ-

Regent est le cépage résistant aux maladies cryptogamiques le plus fréquemment cultivé. Photo : istockphoto.com

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Production végétale Les principaux cépages résistants aux maladies cryptogamiques Cépage

Sorte

Surface cultivée

Regent

rouge

3646 a

Cabernet Jura

rouge

3215 a

Divico

rouge

3041 a

Maréchal Foch

rouge

1399 a

Léon Millot

rouge

779 a

Cabernet Cortis

rouge

405 a

Johanniter

blanc

2627 a 2430 a

Solaris

blanc

Seyval

blanc

850 a

Souvignier Gris

blanc

732 a

Muscaris

blanc

722 a

VB Cal 6 - 04

blanc

497 a

nement et les auxiliaires, de même que l’on diminue le risque de compactage du sol du fait d’une moindre utilisation des engins agricoles. La réduction du travail de la vigne, surtout sur des coteaux pentus, constitue un avantage appréciable.

Divona est le nouveau cépage multirésistant d’Agroscope. Photo : Carole Parodi, Agroscope

Moins de produits phytosanitaires À noter que les cépages résistants sont « seulement » résistants aux maladies cryptogamiques. Or leur résistance n’est pas absolue. En d’autres termes, la vigne peut quand même

être attaquée, mais les dégâts sont moins importants que s’il s’agissait d’un cépage non robuste. On ne peut donc pas renoncer totalement aux produits phytosanitaires, mais la fréquence des traitements sera nettement réduite. Pour de nombreux cépages résistants, deux à quatre traitements suffiront en fonction des précipitations. Cépages en viticulture suisse Les surfaces plantées en cépages résistants sont certes encore réduites, mais les statistiques viticoles de l’Office fédéral de l’agriculture montrent que la variété des cépages est grande. Pour l’année 2017, on note 64 cépages résistants rouges et 31 blancs. Les principaux sont le regent, le cabernet Jura, le divico, le Johanniter et le solaris ( voir tableau ). Alors que le regent, le cabernet Jura, le Johanniter et le solaris dominaient déjà sur les cépages résistants il y a une dizaine d’années, le divico est quant à lui un jeune cépage. Il ne date que de 2013 et a été élaboré par Agroscope. Un tout nouveau cépage : le divona Après le cépage rouge divico, Agroscope a mis sur le marché en 2018 le premier cépage multirésistant. Ce-

lui-ci a s’appelle divona. Il est le produit d’un croisement de gamaret et de bronner et a donc les mêmes parents que le divico. Selon Agroscope, il présente une bonne résistance à la pourriture grise et, grâce au gamaret, possède un très bon potentiel œnologique. Du bronner il a hérité une résistance élevée au mildiou et à l’oïdium. Agroscope décrit le divona comme un cépage à vigueur moyenne et à port relativement vertical. Sa productivité élevée nécessite souvent de réguler son rendement. Pour une protection efficace contre le mildiou et l’oïdium, il suffit d’un à trois traitements au moment de la floraison et de la mise à fruit en fonction de la pression de la maladie. Comme le divona est un cépage précoce, il est recommandé d’éviter les vignobles chauds et les sols pauvres en eau. Les cépages résistants : cépages du futur ? Compte tenu de l’augmentation des surfaces plantées en bio et de l’intérêt croissant pour la culture de variétés résistantes, il est probable que l’on plantera de plus en plus de cépages résistants. La pression sociétale et politique en faveur d’une réduction de l’emploi des produits phytosanitaires pousse à un développement de la culture de ce type de cépages. Or, pour qu’ils puissent prendre une plus grande importance dans la viticulture suisse et avoir une chance de s’imposer à côté des cépages bien établis, il faut poursuivre le travail à tous les niveaux. Outre l’amélioration de la qualité du vin par la sélection, il importe surtout d’améliorer le savoir-faire dans la vinification des variétés résistantes. Il convient en fin de compte de faire accepter ces cépages par les consommateurs si l’on veut qu’ils n aient un avenir.

Auteure Dr Verena Säle,Revue UFA, 8401 Winterthour

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LG 31.211

LG 31.211 starcover

Source : LG MAΪS- Essai vitrine en Pologne 2018

Nous sommes convaincu chez LG que l’application supplémentaire de ce traitement de semences starcover offre plus de sécurité de rendement. Prépondérante est la combinaison des matières actives naturelles bien distinctes pour la protection et la croissance de la plante pendant la levée et le développement juvénile.

Pour la nouvelle campagne, ce produit est disponible pour la variété LG 31.211 – jusqu’au épuisement du stock. Testez le vous-même. A Schlatt, les vaches sont affouragées avec du maïs Limagrain Le tirage au sort a été effectué et l’heureux gagnant du concours Limagrain est connu. Il s’appelle Michael Sommer. La mélangeuse Trioliet se trouve maintenant à Schlatt (TG) et mélange à perfection le fourrage pour 30 vaches Red Holstein et Holstein. Michael Sommer cultive depuis plusieurs années des variétés de maïs Limagrain qu’il apprécie pour leur digestibilité et leur taux d’amidon élevé. Cette année, il a semé pour la première fois la variété précoce LG 31.211. « Il est important pour moi d’avoir une bonne variété mixte que je peux également employer en maïs grain », déclare Michael Sommer lors de la remise du prix, satisfait de la vigueur au départ et la résistance à l’helminthosporiose du LG 31.211.

Le gagnant s’appelle Michael Sommer (quatrième depuis la gauche).


Production végétale

Feu bactérien

A la recherche de moyens de lutte Le feu bactérien est une maladie difficile à combattre et très infectieuse qui occasionne de gros dégâts. La recherche explore différentes pistes au niveau de la lutte directe et indirecte, notamment le recours à des virus et à des bactéries. De nouvelles méthodes sont à l’étude.

L

e feu bactérien est une maladie bactérienne hautement infectieuse, qui peut provoquer des pertes de rendements considérables dans les vergers de fruits à pépins. La lutte contre cette maladie et son agent pathogène Erwinia amylovora est difficile. Diverses nouvelles stratégies de lutte ont été exposées lors de la conférence nationale sur le feu bactérien qui s’est tenue en novembre 2018 à Agroscope Wädens­ wil. Certaines méthodes se trouvent en phase de test en laboratoire et ne

Modification du cadre juridique L’Office fédéral de l’agriculture ( OFAG ) a fait analyser l’efficacité des mesures officielles de lutte contre le feu bactérien par une société externe. L’analyse couvrait les années 2000 à 2014. Le rapport est disponible sur le site de l’OFAG. L’évaluation a montré que les mesures prévues par la directive no 3 de l’OFAG conviennent en principe pour créer des conditions appropriées à une production durable d’arbres fruitiers à pépins et de fruits à pépins. L’évaluation a également montré que les nombreuses années d’expérience dans la lutte contre le feu bactérien permettent d’établir des recommandations sur la manière de gérer l’agent pathogène à l’avenir. Une plateforme d’échange est nécessaire pour optimiser les mesures existantes. La recherche doit quant à elle poursuivre ses efforts. En outre, l’agent pathogène du feu bactérien ne doit plus être classé comme organisme de quarantaine dans la nouvelle loi sur la santé des végétaux à partir de 2020. Il continue d’être considéré comme un organisme nuisible particulièrement dangereux mais sera désormais uniquement réglementé en ce qui concerne les plants certifiés. En raison de la dissémination de l’agent pathogène bactérien dans le pays, le feu bactérien ne répond plus aux critères de réglementation en tant qu’organisme de quarantaine. L’annonce et la lutte contre le feu bactérien ne seront dès lors plus obligatoires dès 2020. Le Valais fait exception : il peut conserver son statut de zone protégée. Afin d’éviter un changement trop brutal en 2020, un groupe de travail étudie actuellement différents scénarios pour un changement progressif de la réglementation relative à cet agent pathogène. D’éventuelles dispositions transitoires sont actuellement à l’étude et évaluées. Carole Enz, Agroscope

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sont pas encore utilisables dans la pratique. La lutte est complexe et, comme l’a relevé Alain Gaume, d’Agroscope : « différents outils sont nécessaires afin de disposer d’une solution intégrée contre le feu bactérien ». La recherche y travaille d’arrache-pied. Stratégies de protection des plantes Le centre des fruits à noyau de Breitenhof, à Wintersingen ( BL ), comprend une parcelle d’essai sur laquelle des tests sur le feu bactérien sont effectués dans des conditions proches de la pratique. Les essais s’accompagnent de normes de biosécurité sévères. La parcelle est ainsi entièrement recouverte de filets et n’est accessible que par un sas. Les tests portent principalement sur la sensibilité variétale et les stratégies d’application de produits phytosanitaires. Anita Schöneberg et Vanessa Reininger, collaboratrices scientifiques à Agroscope, ont testé l’efficacité de deux produits : LMA et Blossom Protect. Le LMA contient du sulfate de potassium-aluminium, le Blossom Protect se compose de levure et est autorisé en agriculture biologique. Tous deux ont été appliqués sur des pommes Gala Galaxy et Ladina et ont eu globalement la même efficacité. La comparaison des deux variétés de pommes a confirmé que Ladina est une variété robuste ; elle a été moins touchée par le feu bactérien que Gala Galaxy. De plus, les deux produits phytosanitaires ont présenté une efficacité supérieure sur Ladina que sur Gala Galaxy. Selon Agroscope, c’est en combinant la

culture de variétés robustes et une stratégie phytosanitaire adéquate que l’on peut le mieux combattre le feu bactérien. Modèle de prévision Maryblyt Le modèle de prévision Maryblyt calcule, pour différentes régions de Suisse, le risque d’infection par le feu bactérien durant la période de floraison sur la base de la température et de l’humidité. Dans ses essais, Vanessa Reininger a évalué dans quelle mesure les prévisions du modèle correspondent aux attaques réels de feu bactérien. Pour cela, le nombre de cellules de la bactérie pathogène Erwinia amylovora a été déterminé dans les fleurs de pommier, puis comparé au potentiel d’infection calculé par le modèle. Il s’est avéré que lorsque la densité de cellules était élevée, la prolifération cellulaire ne coïncidait pas toujours avec le modèle. Il faut toutefois relever que, dans la pratique, la densité de cellules est généralement plus faible que dans les parcelles expérimentales, où la pression d’infection est maintenue artificiellement à un niveau élevé. Une telle situation ne devrait pas survenir dans la pratique. Vanessa Reininger recommande toutefois de garder un œil sur une éventuelle attaque même lorsque le potentiel d’infection est évalué comme faible. Variétés robustes Avec son équipe, Martin Kellerhals d’Agroscope développe des variétés de pommes résistantes au feu bactérien. Des gènes de résistance provenant de pommes sauvages et de vaREVUE UFA  12 | 2018


Production végétale

Projet intégré « Ensemble contre le feu bactérien »

Simone Schütz explique la sélection Fast Track de variétés de pommes résisantes au feu bactérien. Photo : Verena Säle

riétés robustes sont introduits par sélection classique dans de nouvelles variétés de pommes. La résistance au feu bactérien de ces variétés potentielles est testée aussi bien sous serre qu’en plein air. La méthode Fast Track a été testée afin de développer plus rapidement de nouvelles variétés de pommes. Avec cette méthode, des conditions hivernales sont simulées sous serre. Il est ainsi possible d’accélérer le cycle des générations et de tester plus rapidement la résistance au feu bactérien de nouveaux croisements. A Agroscope, Andrea Patocchi travaille aussi dans le domaine des variétés robustes au feu bactérien. Il teste notamment des nouvelles technologies de sélection et analyse les avantages et les risques des nouvelles variétés à l’aide de la cisgénétique. L’Office fédéral de l’agriculture a autorisé un essai en plein champ sur le « protected site », un site d’essai protégé, pour étudier une lignée

de Gala cisgénique résistante au feu bactérien. Lutter avec des bactéries… Cosima Pelludat étudie l’efficacité d’antagonistes bactériens. La chercheuse a prélevé pour cela des échantillons de pommiers sur le site de Wädenswil et a analysé quels micro-organismes se trouvent dans les fleurs de pommier. Il s’est avéré que seul un petit nombre d’espèces dominait, comme Erwinia tasmaniensis. Cette bactérie est apparentée à Erwinia amylovora, responsable du feu bactérien, mais elle ne provoque pas cette maladie. L’objectif consiste à trouver un antagoniste indigène qui occupe la fleur afin de prendre la place de l’agent pathogène du feu bactérien. …ou des virus La Haute école zurichoise des sciences appliquées ( ZHAW ) suit aussi une nouvelle approche dans la lutte contre le feu bactérien. On y

étudie la possibilité d’utiliser des virus. Certains de ces bactériophages attaquent la bactérie responsable du feu bactérien et la neutralisent. Les bactériophages n’ont aucun effet nocif sur l’environnement, ils sont capables d’autoreproduction et d’autolimitation, ce qui signifie qu’ils disparaissent une fois toutes les bactéries du feu bactérien disparues, explique la chercheuse Leandra Knecht. Les bactériophages sont spécifiques à un hôte. Il est donc possible de les utiliser de manière ciblée contre Erwinia amylovora, comme le montrent les bons résultats obtenus en laboratoire. La ZHAW teste un cocktail de différents bactériophages pour obtenir une efficacité optimale. Des travaux de recherche supplémentaires sont encore nécessaire afin d’évaluer l’utilité des bactériophages dans la pratique. Ces organismes peuvent aussi servir de test de détection pour le feu bactérien. Les recherches suivent leur cours. n

Le projet « Ensemble contre le feu bactérien » a été réalisé entre 2014 et 2018 sous la responsabilité d’Agroscope, de la Fruit-Union Suisse ( FUS ) et de l’Office fédéral de l’agriculture ( OFAG ). L’objectif était de rechercher et de développer, avec tous les acteurs de la filière des fruits à pépins, des mesures directes et indirectes pour gérer efficacement le feu bactérien. Le rapport final du projet est disponible sur www.feubacterien.ch

Auteure Dr Verena Säle, Revue UFA, 8401 Winterthour Le présent article est basé sur les résultats présentés le 2 novembre lors de la deuxième conférence nationale sur le feu bactérien à Agroscope Wädenswil. Plus d’informations sur www.feubacterien.ch

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Culture de légumineuses

Quand le sol commence à fatiguer On constate souvent une baisse de rendement des légumineuses, notamment des pois et de la féverole, liée à ce que l’on appelle la fatigue du sol affectant les légumineuses. Le FiBL explore les moyens de diagnostiquer et de combattre cette maladie.

Tobias Gelencsér

Pierre Hohmann

L

es légumineuses fixent l’azote de l’air dans les nodules de leurs racines grâce à une symbiose avec des bactéries. Cet approvisionnement naturel du sol fait d’elles un élément important de la rotation, notamment dans les exploitations biologiques. Mais après de nombreuses années avec une part plus élevée de légumineuses dans la rotation, il arrive que l’on observe une baisse soudaine ou progressive des rendements, notamment des pois et de la féverole. Des cultures en pleine forme jaunissent et peuvent pratiquement mourir en

quelques semaines. Souvent, il s’agit cependant d’un recul progressif ne s’accompagnant pas de symptômes apparents. Une fois les autres causes exclues ( sol détrempé, carences nutritives ), le diagnostic est le suivant : fatigue du sol affectant les légumineuses. Un complexe de pathologies Ce que l’on nomme la « fatigue du sol affectant les légumineuses » est un complexe de maladies du pied présentes dans le sol, dont les interactions provoquent une baisse des rendements des légumineuses. Ces

maladies sont la fusariose, le phoma, le rhizoctone et le pythium. S’y ajoutent des facteurs comme les ravageurs ( nématodes, sitone ), qui provoquent des blessures favorisant l’entrée des agents pathogènes. L’humidité du sol est décisive. Elle dépend des précipitations ainsi que du type, de la structure et du travail du sol. L’augmentation de l’humidité et la baisse du taux d’oxygène favorisent nombre des agents pathogènes cités plus haut. Il convient donc d’éviter particulièrement le compactage du sol. Les symptômes de la maladie étaient jusqu’ici observés sur-

Test de fatigue du sol : A gauche on aperçoit une variété de pois occupant un sol stérilisé à la chaleur, au milieu la même variété de pois dans un sol malade et à droite une variété sensible dans un sol malade. Photo : Pierre Hohmann

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tout dans les pays voisins ( France, Allemagne, Autriche ). En Suisse, on ne l’avait détectée que sur quelques sites. Mais elle pourrait devenir un problème également dans notre pays, en raison du succès que rencontrent les cultures associées, par exemple pois-orge. Chaque espèce a sa sensibilité Les espèces de légumineuses sont touchées différemment par la fatigue du sol. Les pois et les féveroles y sont clairement les plus sensibles. La luzerne, le lupin, le trèfle violet, le trèfle blanc et les vesces étant sensibles aux mêmes pathogènes, il convient de les placer avant les pois et la féverole dans la rotation. Plus une espèce est sensible, plus la pause culturale doit être longue. Pour les pois, il est recommandé d’attendre sept à huit ans, et cinq ans pour la féverole. Il existe aussi des différences de sensibilité entre variétés ; les féveroles riches en tanins sont ainsi plus résistantes que les variétés pauvres. Recommandations culturales Comme toutes les maladies n’affectent pas l’ensemble des légumineuses, il faut tenir compte de certaines particularités. Il faut observer les règles suivantes, que des recherches supplémentaires doivent toutefois confirmer. Les pois et les féveroles doivent être considérés ensemble pour la pause culturale, mais cette dernière peut être réduite s’ils sont cultivés à tour de rôle. Des essais ont par ailleurs montré que les pois ont de la peine à pousser après le trèfle violet et le trèfle d’Alexandrie, si bien qu’il faudrait attendre au moins deux ans. Comme précédent cultural des pois, la vesce à épis ne pose pas de problème, mais elle ne convient pas avant la féverole. Diverses expériences réalisées à l’étranger

montrent par ailleurs qu’en matière de maladies du pied, la culture associée de légumineuses à graines avec des non-légumineuses est à considérer de la même manière qu’un semis pur. Il en va de même pour les cultures dérobées. Les cultivateurs de pois ou de féveroles ne devraient pas utiliser ces plantes comme dérobées ou comme engrais vert. Il faudrait donc aussi lutter contre les graines tombées au sol. Test de fatigue Avant de procéder au semis de légumineuses, on peut procéder soimême à un test simple en cas de soupçon de fatigue du sol. Il suffit de prélever des échantillons de sol de la parcelle, de les mélanger, puis d’en stériliser la moitié au four de cuisine. On sème ensuite des pois dans les deux moitiés de l’échantillon et on observe leur croissance. Si les pois de la moitié stérilisée poussent beaucoup plus vigoureusement, on est en présence d’une fatigue du sol affectant les légumineuses. Une explication détaillée ( en allemand ) est disponible gratuitement sur la boutique en ligne du FiBL ( www.shop.fibl.org ). Effet curatif du compost L’université de Kassel ( D ) et l’Institut de recherche de l’agriculture biologique ( FiBL ) ont réalisé avec succès des essais concernant l’effet phytosanitaire du compost dans les sols fatigués. Le compost de déchets verts a influé positivement sur la santé des pois en revitalisant le sol et en favorisant une flore antagoniste. On pouvait déjà constater une différence avec l’épandage de 10 t de matière fraîche par hectare. A mesure que le volume d’épandage augmentait ( max. 40 t /  h a ), l’efficacité progressait en conséquence. La culture suivante, du blé d’automne, a également donné des rendements significativement plus élevés grâce à

la meilleure fixation de l’azote dans le sol. Variétés résistantes Des recherches réalisées au FiBL ont montré la grande difficulté à sélectionner des résistances chez les espèces les plus touchées, car il existe de nombreuses interactions entre la génétique des plantes et les microorganismes du sol. Diverses excrétions racinaires peuvent favoriser ou inhiber les agents pathogènes ou les microorganismes utiles. Soutenu par l’OFAG, la fondation Mercator et le projet Liveseed de l’UE, le FiBL explore, en collaboration avec l’EPF Zurich et le sélectionneur de céréales Peter Kunz, de nouvelles résistances et les effets d’excrétions racinaires favorisant la résistance dans les conditions du terrain. Les résistances de centaines de lignées de pois ( parmi lesquelles du matériel de sélection et des accessions de banques de gènes ) ont été évaluées par un système de dépistage. On étudie maintenant les interactions des résistances ainsi découvertes avec les microorganismes et leurs effets en plein champ. Ce matériel permettra de sélectionner des variétés résistantes, afin de résoudre à long terme le problème de fatigue du sol affectant les légumineuses. Mais en attendant, un seul principe demeure : « Mieux vaut prévenir que guérir. » n

Une proportion de légumineuses élevée dans la rotation peut entraîner des problèmes de maladies du sol. Photo : Pierre Hohmann

Auteurs Tobias Gelencsér et Pierre Hohmann, FiBL, 5070 Frick

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Production végétale

Patates douces suisses

Même si la patate douce était jusqu’alors un produit de niche en Suisse, la demande a grimpé en flèche, comme le montre la hausse continue des importations, qui ont atteint 3519 t en 2017. Suite à la hausse de la consommation de ces dernières années, les producteurs suisses ont montré un intérêt croissant pour cette culture, si bien qu’en 2017, les quantités de patates douces indigènes commercialisées ont augmenté. Le premier relevé des surfaces disponible indique qu’en 2017, environ 23 ha de patates douces ont été cultivés, essentiellement dans les cantons de Zurich, Fribourg et Thurgovie. Même si à ce jour, le volume des patates douces suisses n’est pas chiffré, l’expansion de la production suisse se ressent sur le marché : durant la période sous revue, alors que d’un semestre à l’autre les importations augmentaient légèrement ( 2014 : +12 %  ) ou demeuraient stables ( 2016 : +1 %  ), elles ont affiché un premier recul significatif de 22 % en 2017. Les chiffres du commerce de détail indiquent des ventes stables durant la période affichant un recul des importations. La production suisse a donc bel et bien remplacé une partie de la marchandise importée. Bulletin mensuel du marché

Toujours actuel www.revueufa.ch

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Omya inaugure le Crop Science Center à Oftringen Omya a installé son premier centre scientifique pour les cultures à Oftringen, où se trouve son siège. Composé d’une serre entièrement automatisée, de parcelles de plein champ et d’un verger, le Crop Science Center est dédié à la recherche et au développement agricoles. Dans un communiqué, l’entreprise le désigne comme un centre expérimental de pointe pour les analyses portant sur l’utilisation de carbonate de calcium naturel dans l’agriculture. La serre est équipée de dispositifs automatisés pour l’ombre, l’éclairage, l’aération, l’humidification de l’air et l’irrigation. Doté d’un filet de protection contre la grêle et d’un système d’irrigation automatique, le verger produit des pommes Braeburn et des cerises Kordia, deux

variétés très appréciées. Les parcelles en plein champ sont consacrées aux cultures saisonnières ( tomates, salades et choux ). Omya souhaite améliorer son éventail de nutriments minéraux et développer de nouveaux produits. Le centre permettra également d’évaluer des technologies innovantes. L’entreprise veut ainsi offrir le meilleur soutien possible aux agricul-

teurs dans leurs efforts sur la productivité et le développement durable. Le centre offre des moyens très complets pour effectuer des tests de longue durée dans des conditions climatiques plus extrêmes que celles de l’agriculture, développer des mesures d’urgence, procéder à des tests en commun avec les clients et former des collaborateurs à l’interne. vs

Prix réalisés pour le tournesol Swiss granum calcule les prix à la production moyens des oléagineux en se basant sur les données de SwissOlio (prix de l’huile et des tourteaux). Durant la période principale de commercialisation du tournesol, les prix de l’huile 2018 ont atteint le niveau suivant ( base : 100 kg raffinés, en vrac, départ huilerie ) : Fr. 258.– à 261.– pour l’huile de tournesol conventionnel et Fr. 280.– à 283.– pour l’huile de tournesol High Oleic. Les prix pour le tournesol conventionnel sont inférieurs à ceux de la campagne précédente, et les prix pour le tournesol High Oleic supérieurs. Au niveau de la production, on obtient les prix moyens suivants : 77.65 Fr./dt pour le tournesol conventionnel et 83.10 Fr./dt pour le tournesol High Oleic. Swiss granum

Baisse des ventes de pommes Cet automne, 13 713 t de pommes ont été vendues, soit 1340 t de moins qu’en 2017, d’après les indications de Swisscofel et de Fruit-Union Suisse ( FUS ). Cela représente une baisse de 1528 t par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Les ventes de poires se sont élevées à 3988 t ( –354 t par rapport à 2017 ). LID

Loi chocolatière Lors de sa 32 e assemblée des délégués en novembre 2018, la Fédération suisse des producteurs de céréales ( FSPC ) a présenté les défis à relever dans le remplacement de la loi chocolatière, ainsi que des mesures de gestion des quantités. À partir du 1 er janvier 2019, les cotisations au fonds d’allègement du marché seront augmentées afin de garantir une alternative à la loi chocolatière. Cette augmentation sera en partie compensée par une contribution spécifique à la surface céréalière de Fr. 120.–/ha. La FSPC pourra ainsi poursuivre ses efforts dans la gestion des quantités, si nécessaire par des soutiens à l’exportation et des déclassements, et garantir aux producteurs des prix les plus élevés possible. Cette décision a été acceptée à 163 voix pour, deux voix contre et trois abstentions. FSPC

Produits phytosanitaires Désireux de diviser par deux les risques liés aux produits phytosanitaires, le canton du Valais a conçu un plan d’action cantonal. Afin d’atteindre cet objectif ambitieux, un travail de sensibilisation et de vulgarisation plus important va être entrepris et des contrôles ciblés seront réalisés. Il s’agira en particulier de vérifier si des produits phytosanitaires ont été utilisés le long des eaux de surface. LID

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Production animale

Smart Farming

L’important potentiel de Smartbow en Suisse

La marque auriculaire Smartbow est compacte et ne gêne pas l’animal. Elle transmet les données en temps réel. Photos : Sandra Frei, Smartbow

Pour une exploitation laitière, la santé du troupeau est la clé de la réussite. Lors des pointes de travail, l’observation des maladies et des chaleurs passe souvent au second plan, avec toutes les conséquences financières qui en découlent pour le producteur. La marque auriculaire Smartbow permet de remédier à ce problème et s’impose ainsi dans la pratique.

L

es principaux facteurs expliquant le succès de la marque auriculaire Smartbow dans la pratique ont été analysés dans le cadre d’un travail de bachelor réalisé à la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires ( HAFL ) de Zollikofen, en collaboration avec UFA SA. A cet ef-

Stine Jenni

fet, trois chefs d’exploitation bénéficiant d’une certaine expérience en la matière et une collaboratrice de la station de recherche Agroscope à Tänikon ont été interrogés au sujet de cette marque auriculaire intelligente. Un sondage en ligne a également été réalisé auprès des clients UFA Herd Support ( UHS ) d’UFA SA.

Les chefs d’exploitation interrogés ont fait leurs premières expériences avec Smartbow l’année dernière, dans leurs élevages respectifs. Plusieurs raisons les ont motivés à utiliser Smartbow. Un des chefs d’exploitation a par exemple expliqué qu’il souhaitait optimiser l’identification des chaleurs parce que plu-

Nathalie Roth

Hansueli Rüegsegger

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Production animale

Les modules de Smartbow Heat-Detector • Observation automatisée 24h sur 24 • Meilleur succès d’insémination grâce à une meilleure observation des chaleurs • Identification des vaches qui font des chaleurs silencieuses Health-Controller • Identification précoce des maladies et des changements • Observation du bien-être animal 24h sur 24 • Observation du déroulement du traitement • Avertissement par SMS en cas d’alarme Cow-Finder • Localiser facilement les animaux • Suivre les déplacements des animaux • Indications destinées à améliorer le confort des vaches

sieurs de ses vaches plus âgées affichaient des niveaux de production laitière élevés et manifestaient des chaleurs de courte durée. Or, lorsqu’il y a beaucoup de travail sur le domaine, ces chaleurs de courte durée passent souvent inaperçues. Dans ce type de situation, la marque auriculaire intelligente s’avère très utile : elle contribue à éviter que l’identification précoce des maladies et des symptômes de chaleur pâtisse des pointes de travail saisonnières. L’enregistrement de l’activité de rumination est un autre élément qui a incité les éleveurs à opter pour ce système de Smart-farming. Chez la vache, la chute individuelle de l’activité de rumination en l’espace de 24 h indique toujours qu’il y a un problème, bien avant l’apparition des symptômes de maladie. Le chef d’exploitation peut alors réagir sans tarder et identifier rapidement les animaux malades, ce qui permet d’éviter des coûts inutiles.

L’activité de rumination Le module Health Controller sert à surveiller l’activité de rumination et est très apprécié par les trois chefs d’exploitation interrogés. Les trois éleveurs concernés ont affirmé avoir réalisé de très bonnes expériences avec l’identification précoce des maladies et des troubles métaboliques. Elle permet par exemple de déceler une cétose à un stade précoce, sans qu’il soit nécessaire de faire appel au vétérinaire. Le système génère en effet une alarme avant que la production laitière ne baisse de manière significative. Smartbow a aussi permis de détecter plus tôt des pneumonies, des mammites survenant pendant le tarissement, des corps étrangers et des panaris. Le processus de guérison dure moins longtemps, ce qui est intéressant pour l’animal ( santé ) et pour l’agriculteur ( coûts ). Lorsque Smartbow génère une alarme, le système analyse à partir de quand l’activité de rumination a diminué et dans quelle mesure. L’ani-

mal est ensuite observé à l’étable et les causes éventuelles de la maladie sont recherchées. Smartbow n’établit pas de diagnostic. La plupart du temps, le système envoie toutefois une alarme avant même le déclenchement de la maladie, ce qui réduit l’utilisation d’antibiotiques. Un des grands avantages de cette marque auriculaire réside dans le fait que toutes les valeurs mesurées sont communiquées en temps réel. Les données enregistrées par la marque auriculaire sont transmises aux récepteurs toutes les quatre secondes, ce qui assure une actualisation permanente des résultats. Outre l’identification précoce des maladies et des troubles métaboliques ( Health Controller ), Smartbow propose une autre fonction utile, à savoir la surveillance des traitements grâce à l’enregistrement de l’activité de rumination. Lorsqu’on traite une vache et qu’on lui administre un médicament, l’activité de rumination aide notamment à contrôler si le traitement est efficace ou non. Une activité de rumination accrue indique que le traitement fait effet. Si ce n’est pas le cas, cela permet de réagir très rapidement et d’opter pour un autre traitement. Animaux en chaleur Dans la pratique, l’observation des chaleurs se déroule souvent pendant les horaires de travail usuels à l’étable, comme durant la période d’affouragement par exemple. C’est toutefois durant la nuit que les vaches en chaleur se déplacent le plus. La marque auriculaire Smartbow informe alors l’agriculteur qu’une

Pour déclencher une alarme de chaleur, la courbe de probabilité doit dépasser un certain seuil. Le moment d’insémination idéal s’affiche également. Photo : Smartbow

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Production animale vache s’est distinguée par un niveau d’activité supplémentaire pendant la nuit ( Heat Detector ). Les animaux qui font des chaleurs silencieuses sont eux aussi identifiés, ce qui améliore le succès d’insémination. L’un des autres avantages est que la qualité des chaleurs est indiquée ( en % ) à l’aide d’une barre verte. Sur la base de cette indication, l’agriculteur peut décider s’il souhaite « profiter » de cette chaleur et inséminer la vache ou s’il préfère attendre qu’un autre cycle commence. De multiples qualités Dans la pratique, Smartbow est un outil de gestion très utile pour soutenir l’agriculteur dans ses travaux quotidiens à l’étable. Les scientifiques s’intéressent quant à eux au comportement alimentaire et à la localisation exacte des vaches. Une localisation précise nécessite plusieurs récepteurs, ce qui est toutefois simple à réaliser. Les vêlages prévus ont presque tous été annoncés via l’alarme de rumination. La simplicité du dispositif de surveillance de la rumination est très appréciée : elle permet d’éviter une pénible collecte des données. Le fait que la marque auriculaire soit petite et maniable et qu’elle n’entrave pas la liberté de mouvement des animaux est un autre atout de Smartbow. Par rapport à d’autres systèmes, Smartbow est très facile à utiliser et nécessite une charge de travail restreinte. La présentation graphique simple assure un aperçu clair et rapide. Un bon potentiel En Suisse, les domaines agricoles ont tendance à s’agrandir et le nombre de vaches par exploitation augmente. A cela s’ajoutent des pointes de travail et des activités à titre accessoire exercées en dehors de l’exploitation. Suite à ces changements, les éleveurs passent moins de temps à l’étable. Les systèmes de gestion de troupeau s’imposent de plus en plus et les professionnels sont toujours plus nombreux à opter pour l’outil de gestion de troupeau

Smartbow. Les avantages sont les suivants : meilleure surveillance des animaux, meilleur succès d’insémination suite à une identification plus précoce des chaleurs, surveillance de l’activité de rumination pour détecter les maladies et autres troubles de santé à un stade précoce ; allègement du travail grâce à des outils simples à utiliser et fournissant un bon aperçu ainsi qu’une présentation graphique claire. Smartbow permet aussi de réduire les coûts, de mieux planifier le temps de travail et d’être moins stressé tout en améliorant les résultats de l’exploitation. Le sondage réalisé auprès des clients UHS d’UFA SA confirme que Smartbow dispose d’un avenir prometteur dans notre pays. Ce système est structuré de manière très simple et convient parfaitement à titre d’outil de gestion pour les exploitations de vaches laitières, de vaches mères et de remontes d’élevage modernes. Smartbow étant structuré sur une base modulaire, le dispositif peut être complété en fonction des besoins des clients. L’augmentation de la taille des troupeaux, le temps limité pour réaliser les travaux d’étable et la pression économique qui contraint à tirer le meilleur parti possible des facteurs de production impliquent de disposer d’outils de gestion de troupeau performants. Dans le monde digital au sein duquel nous vivons, ce n’est pas un

problème. Le succès passe par des chefs d’exploitation engagés et que les smartphones et les PC ne rebutent pas, qui ont envie de réussir, d’avoir un troupeau en bonne santé et qui souhaitent disposer d’un suivi optimal de l’état de santé de leur bétail, avec une surveillance ciblée des chaleurs. Les réponses données par les clients UHS attestent leur grand intérêt pour le suivi ciblé de l’état de santé du troupeau et l’alarme de vêlage. Selon les explications fournies, la diminution de l’activité de rumination permet déjà de définir quand le vêlage doit se dérouler. Avenir de Smartbow Le sondage réalisé auprès de trois chefs d’exploitation confirme clairement que la marque auriculaire Smartbow s’est imposée dans la pratique et qu’elle apporte une aide tangible. Le transfert des données en temps réel, l’utilisation simple et la structure modulaire sont un avantage de Smartbow par rapport aux autres systèmes. Des nouveaux modules peuvent être ajoutés à l’aide d’un simple clic. Le hardware n’a pas besoin d’être changé, ce qui évite des frais supplémentaires. La taille compacte de la marque auriculaire ne gêne pas l’animal. Les éleveurs interrogés sont satisfaits et installeraient à nouveau la marque auriculaire Smartbow sur leur exploitation. n

Lorsque l’activité de rumination chute brutalement, Smartbow déclenche une alarme, ce qui permet de détecter une éventuelle maladie à un stade précoce. Photo : Smartbow

Auteurs Stine Jenni, diplôme de Bachelor HAFL 2018 ; le travail de Bachelor a été suivi par Nathalie Roth et Hansueli Rüegsegger ( UFA ).

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Production animale

60 ans d’UFA

L’élevage, c’est l’avenir En Suisse, les recommandations nutritionnelles pour l’élevage des veaux ont constamment évolué. Les opinions concernant les quantités de lait ou la qualité du fourrage grossier ont beaucoup changé. Voici un aperçu des diverses recommandations émises au cours des 60 dernières années.

Jonas Salzmann

A

u fil des décennies, les recommandations pour l’élevage des veaux ont beaucoup changé. Un aspect est cependant demeuré central : le rôle essentiel des coûts d’élevage dans une exploitation laitière. Un élevage efficient et bon marché était et reste l’objectif. Les coûts d’élevage peuvent être réduits en avançant l’âge de primiparité ( âge au premier vêlage ). Cela suppose d’élever les veaux femelles de telle sorte que leur développement physique leur permette ensuite de mettre bas à l’âge souhaité. En 1971, on recommandait d’avancer l’âge de primiparité à deux ans et demi pour réduire les coûts. Selon les races, cette recommandation a évolué. Aujourd’hui, pour les races laitières intensives, on vise un âge de primiparité de 24 mois. En revanche, un premier vêlage à moins de 23 mois n’est pas rentable. En pareil cas, il

UFA Junior-Support Dans l’élevage laitier, l’objectif consiste à atteindre une productivité élevée par jour de vie. La réalisation de cet objectif passe nécessairement par une alimentation et un mode de garde optimales durant les premières semaines. Le concept UFA Junior Support permet de mettre toutes les chances de son côté en vue d’obtenir des vaches rentables et au bénéfice d’une grande longévité : • • • • • • • • •

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Programmation métabolique Conseil spécialisé Aliment d’élevage avec ProRumin Mash pour veaux UFA Intensité alimentaire en fonction de l’âge au vêlage Plan d’alimentation selon UFA W-FOS Laits d’élevage adaptés à chaque situation Distributeurs automatiques de lait (DAL) avec service sur 365 jours Régime ciblé durant les phases de tarissement

est certes possible que des génisses aient atteint le poids souhaité lors de la première saillie, mais elles ne pourront pas exprimer la totalité de leur potentiel productif après le vêlage. Beaucoup de lait, peu de lait… et retour en arrière De nombreuses recommandations différentes ont été émises pour la quantité de lait à distribuer. Alors que, durant les années 1970, on recommandait encore une quantité totale de 800 l de lait par veau d’élevage, on était tombé à 300 l en 1992. Aujourd’hui, la norme se situe entre 450 et 500 l. Les quantités distribuées quotidiennement n’ont pas non plus cessé de changer. En 1964, on donnait aux veaux au maximum 4 l par jour et plus du double en 1980, soit 9 l. En 1992, on était retombé à 6 l. Aujourd’hui, on parle de buvée ad libitum. On met à la disposition des veaux autant de lait qu’ils peuvent en boire. Les très faibles buvées des années 1990 étaient justifiées ainsi dans un article de la Revue ­­ UFA de 1992 : « Le veau doit devenir le plus rapidement possible un consommateur de fourrage grossier ». Le faible volume des buvées avait pour objectif de restreindre le veau pour qu’il consomme davantage de concentrés et de fourrage grossier. Mais plusieurs études ont montré que distribuer des quantités de lait élevées a des effets positifs sur la consommation de fourrage grossier et de concentrés. Une étude autrichienne de 2015 a prouvé que

Saviez-vous que … … UFA a produit dès 1964 des aliments pour chaque phase d’élevage ? … l’on recommandait en 1992 de sevrer les veaux femelles après distribution de 300 l de lait ? … une distribution de lait en grande quantité n’a pas un impact négatif sur la consommation de fourrage grossier et de concentrés après le sevrage ?

les veaux nourris ad libitum consomment davantage de foin et de concentrés après le sevrage que les veaux nourris de façon restrictive. Autre effet positif : l’augmentation des gains journaliers. L’aliment d’élevage existe depuis longtemps Déjà en 1964, l’assortiment d’UFA comprenait trois aliments pour les différentes phases d’élevage  : ­U FA-116, UFA-118 et UFA-219. Ils sont toujours proposés. En 1985, avec son produit UFA-114, UFA a lancé une nouveauté : le premier aliment pour veaux soumis à un traitement thermique. Ce traitement a permis d’améliorer la valorisation de l’aliment et, par conséquent, la disponibilité des nutriments. La densité nutritionnelle plus élevée a permis de réduire les quantités distribuées, ce qui a favorisé la consommation de fourrage grossier sans que le veau soit en sous-nutrition durant le sevrage. Aujourd’hui, parallèlement aux divers laits d’élevage en poudre

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Production animale

et aux spécialités, UFA propose sept aliments formulés spécialement pour l’élevage. Ne pas oublier les génisses Un élevage performant ne s’achève pas avec le sevrage du veau. On oublie souvent qu’il faut nourrir les génisses d’élevage intensivement et avec des fourrages d’excellente qualité durant toute leur première année de vie. Cette thématique était déjà traitée dans le guide de 1970. Ce conseil, répété au fil des années, n’a rien perdu de sa valeur. S’agissant de la qualité du fourrage grossier distribué aux génisses de plus d’une année, on conseillait il y a cinquante ans d’utiliser des fourrages de qualité moyenne, suffisants en tant que source nutritive, à condition de procéder à une complémentation avec des sels minéraux. Dans les systèmes d’élevage spécialisés actuels, on ne peut plus affirmer cela de façon aussi systématique. L’alimentation devrait être fondée sur le développement physique de la génisse et non sur son âge. Ce qui compte, c’est que les génisses ne soient pas trop grasses à l’âge de la première saillie, afin d’assurer une fertilité élevée.

1000 900 800 700 600 500 400 300 200 100 0

quantité totale de lait

max. litres / jour

1964 1971 1980 1991 1992 1994 2008 2018 année

20 18 16 14 12 10 8 6 4 2 0

max. litres par jour

Quantité totale de lait [ l / veau]

Recommandations de distribution de lait au fil des ans

Plan d'alimentation de 1992 avec 300 l de lait.

Les vaches de demain Les veaux d’élevage d’aujourd’hui sont les vaches de demain. Pour obtenir une vache très productive, il faut investir dans le veau d’élevage dès le premier jour. L’élevage du veau est un facteur de coûts important dans l’élevage laitier. Des coûts qu’il ne faudrait pas maintenir au minimum, mais à l’optimum. Une vache bénéficiant d’un affouragement intensif doit déjà être nourrie en conséquence dès la naissance. Cela s’appelle la programmation métabolique. Plus un veau est nourri intensivement durant ses trois premières semaines de vie, plus il pourra absorber de nutriments et les mettre en valeur à l'âge adulte. L’ingestion de

Veau d’élevage performant dans le guide de 1971.

grandes quantités de nutriments permet aussi au jeune veau de former davantage de cellules lactogènes dans sa mamelle. Diverses études prouvent que les veaux d’élevage nourris intensivement afficheront une meilleure productivité laitière que les veaux sous régime restrictif. La programmation doit toutefois intervenir à un stade précoce, car elle est déjà terminée à la 9e semaine de vie. Réduire le volume de la buvée pour forcer les veaux à manger davantage de concentrés et de fourrage grossier, comme on le faisait dans les années 1990, est donc une erreur. En effet, durant leurs trois premières semaines, les veaux ne sont pas faits pour consommer des aliments secs en grande quantité. Seules de grandes quantités de lait permettent une consommation élevée de nutriments. Il est également important de veiller à l’approvisionnement en énergie de la mère. Si la vache n’a pas ingéré suffisamment de nutriments durant les dernières semaines de gestation, l’effet de la programmation métabolique du jeune veau s’en trouve fortement réduit. Cet effet peut même être annulé en cas de forte pneumonie ou d’autres pathologies graves. Une alimentation intensive du veau ne débouche donc pas automatiquement sur une vache à haute productivité. D’où l’importance du mode de garde et des n conditions environnementales.

Auteur Salzmann Jonas, Marketing UFA, 3360 Herzogenbuchsee Photos Archives Revue UFA

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Production animale

Litière chaux-paille

Bonne hygiène des logettes Une litière chaux-paille est à la fois hygiénique et bonne pour les animaux, car elle permet d’éviter les problèmes mammaires grâce à l’action antiseptique de la chaux. La mise en place d’un matelas chaux-paille est simple, mais il ne faut pas oublier de l’entretenir ensuite.

Walter von Flüe

L

es matelas chaux-paille forment une litière hygiénique pour les vaches. Comparé à une litière standard de paille, le mélange chauxpaille permet de diminuer le nombre de bactéries pathogènes dans les logettes et donc de prévenir les inflammations du pis. Moins de mammites Le pH des matelas chaux-paille a pour objectif un pH élevé. Les bacté-

Les vaches aiment s’y coucher : une litière chaux-paille est hygiénique et confortable. Photo : Verena Säle

ries, comme Klebsiella, Escherichia coli et les streptocoques, ne peuvent plus se multiplier à ce pH élevé. La litière chaux-paille présente en outre d’autres propriétés qui bloquent la croissance des agents pathogènes responsables de la mammite. La capacité d’absorption élevée d’urée du matelas chaux-paille et le rapide assèchement contribuent à faire baisser la charge en germes pathogènes de la logette. Le pis et les onglons

restent sains. De plus, la litière chaux-paille offre à la vache une couche agréable et confortable, améliorant ainsi son bien-être. Tous ces facteurs ont finalement un effet positif sur le rendement laitier. Carbonate de chaux Il est important d’utiliser du carbonate de chaux ( chaux humide ou Landor Microcarbonat ) quand on veut mettre en place un matelas

Desical : meilleure hygiène Desical est une poudre désinfectante aidant à combattre les germes pathogènes en stabulation. Desical peut être utilisé comme additif dans un matelas chaux-paille ou dans une litière standard de paille. Elle contient plusieurs composants calcaires et des minéraux argileux. On répand le produit à l’arrière de la logette. Il assure un assèchement rapide de la litière et relève le pH au-dessus de 12. Dans ces conditions, les bactéries pathogènes ne peuvent plus se propager et la santé mammaire s’en trouve améliorée. Desical n’irrite pas la peau et n’est pas corrosif.

chaux-paille. Cette chaux est composée à 98 % de CaCO3 et possède un pH élevé de huit à dix. On l’utilise aussi sous cette forme pour un chaulage des champs. La granulométrie du carbonate de chaux est inférieure à 0,09 mm. D’une part, le produit 42

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Couche de base ( env. 15 cm ) Parts

Exemple

Chaux

5 parts

1000 kg

Eau

2 parts

400 l

Paille

1 part

200 kg

Consistance

humide

humide

Exemple ci-dessus pour 5 logettes. Pour la 1re mise en place et le suivi, consultez votre conseiller Landor 0800 80 99 60.

« Les animaux aiment se coucher et sont propres » Christoph Dreier dirige l’exploitation du centre de formation de Wallierhof. L’étable de vaches laitières comptera bientôt 60 bêtes. La traite est assurée par un robot. L’étable a été mise en service en août 2018 et est dotée de matelas chaux-paille. C. Dreier explique les raisons de la transformation et fait part de ses premières expériences : « Nous recherchions une litière sur laquelle les bêtes se sentiraient bien, où elles n’auraient pas à se coucher sur un fond dur. De plus, ce système n’entraîne pas de frais d’installation supplémentaires et est facile à mettre en place ». C. Dreier apprécie aussi la double utilisation de la chaux, qui est ensuite épandue avec le lisier dans les champs. Jusqu’à présent, la litière chaux-paille donne toute satisfaction au centre. « Les animaux aiment se coucher et sont très propres », fait remarquer Christoph Dreier. Dans la nouvelle stabulation, le nombre de cellules s’est stabilisé à un niveau bas. Il ne faut cependant pas oublier le travail d’entretien. À Wallierhof, le nettoyage des logettes se fait quotidiennement. A cette occasion, la litière humide est mélangée avec la litière sèche. C ­ hristoph Dreier est convaincu par la litière chaux-paille, mais il dit claireme­nt qu’un bon produit a besoin de bons soins.

sous forme de poudre adhère bien aux brins de paille et , d’autre part, flotte à la surface du lisier et ne se dépose donc pas au fond de la fosse. La très fine granulométrie de la chaux contribue aussi à une meilleure décomposi-

tion du lisier et réduit le risque de brûlure des végétaux lors de l’épandage. Pour des raisons d’hygiène, il est déconseillé d’utiliser de la chaux organique dans un matelas chaux-paille. La chaux vive ne convient pas non

plus, car elle est caustique et inflammable. L’emploi de Landor Microcarbonat ou chaux humide est autorisé en agriculture biologique. Mise en place et entretien Pour réaliser une litière chauxpaille, on mélange de la paille et du carbonate de chaux à de l’eau dans une mélangeuse à fourrage. La proportion de chaux ne doit pas être trop faible, sinon il ne sera pas possible d’obtenir le pH élevé voulu. Le tableau indique les proportions conseillées. La paille hachée en brins de trois à quatre centimètres confère au matelas une meilleure capacité d’absorption et de rétention d’eau. Par ailleurs, une paille hachée finement est plus facile à épandre dans les logettes et pose moins de problèmes sur les caillebotis. Le mélange chauxpaille doit être suffisamment humide pour que le mélange soit homogène. Une fois le mélange épandu, on le piétine bien jusqu’à ce que le matelas ait une épaisseur d’une quinzaine de centimètres. Pour maintenir le pH et la qualité du matelas, il importe de renouveler régulièrement la couche supérieure.

LANDOR Desical L’original

Efficace en stabulation et au champ La chaux a une double utilisation : en plus d’être efficace dans les logettes, elle se retrouve sous forme d’engrais de ferme dans les champs et sert au n chaulage d’entretien.

Auteur Walter von Flüe, conseiller technique chez Landor, 4127 Birsfelden www.landor.ch

Poudre désinfectante sèche pour l’hygiène des étables

Agit efficacement contre les germes sans irriter la peau

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Mamelles propres Basses concentrations cellulaires dans le lait

Bonne hygiène des aires de repos et de sortie

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Emballages LANDOR Desical big-bag de 1000 kg Hasolit B Poudre sac de 30 kg

Appel gratuit 0800 80 99 60 landor.ch LANDOR KA 19.18

Mélange recommandé pour la réalisation d’une litière chaux-paille

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Production animale

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Production animale

Période entourant le vêlage

Phase de transition : veiller au grain La période du vêlage est éprouvante pour la vache laitère. Avant, pendant et après la mise-bas, plusieurs facteurs peuvent la perturber. Elle doit être préparée dans des conditions optimales et avec le moins de stress possible.

Simon Schurtenberger

L

a plupart des maladies qui affectent les vaches laitières surviennent dans les dix jours qui suivent le vêlage et trouvent leur origine dans la phase de tarissement. Les vaches doivent par conséquent être gérées avec grand soin durant la période qui précède et qui suit le vêlage. On sait que le stress a un impact négatif sur la santé. Or, à cette

Aliment contenant de la béta-carotène pour la phase de tarissement Le nouvel aliment pour phase de tarissement UFA 266 est taillé sur mesure pour couvrir les besoins des vaches pendant la phase de transition. Outre de nombreux autres ingrédients, UFA 266 contient de la provitamine bêta-carotène. Une faible teneur en bêta-carotène dans le fourrage se traduit par une carence indirecte en vitamine A et peut engendrer des troubles de la fertilité. Chez les veaux, une carence en bêta-carotène prétérite la croissance et augmente la sensibilité aux infections. Il a été prouvé qu’un apport ciblé en bêta-carotène au cours des deux semaines qui précèdent le vêlage augmente sa concentration dans le colostrum.

période, les vaches sont plus sensibles aux maladies, car leur système immunitaire est affaibli. Durant la phase de transition, l’approvisionnement en oligo-éléments et en minéraux est donc très important pour les défenses de l’animal. La phase de démarrage est également liée à un plus grand besoin en nutriments.

Auteur Simon Schurtenberger, spécialiste bétail bovin au service technique UFA à Zollikofen

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Période de tarissement Un fourrage de bonne qualité (mais pas trop riche en énergie !) convient parfaitement pour la phase de tarissement. Les vaches taries devraient consommer des quantités élevées de fourrage sans engraisser pour autant. La phase de transition débute deux à trois semaines avant le vêlage, alors la vache se prépare à donner mettre

bas. La tâche de l’éleveur consiste à habituer la vache à la ration qui sera distribuée en début de lactation, de manière à ce que sa panse s’y adapte. Un approvisionnement insuffisant en énergie avant le vêlage se traduit par un risque de cétose (acétonémie) plus élevé. Un apport insuffisant en protéine brute entraîne quant à lui une dégradation de la masse musculaire. Le déroulement de la phase de transition a un impact déterminant sur le risque de fièvre du lait. Une valeur DCAB (Dietary cation anion balance) inappropriée indique que le risque de fièvre du lait est plus important. Un rééqulibrage passe par la distribution d’un aliment enrichi en sels anioniques, comme l’aliment de transition UFA 261 par exemple.

ticorps dans le colostrum. Outre la durée du tarissement, l’approvisionnement en énergie contribue aussi de manière déterminante à la concentration en anticorps. Un sur-approvisionnement tout comme un sous-approvisionnement en énergie ont un impact négatif. La teneur en anticorps du colostrum dépend aussi de l’apport en minéraux et en oligo-éléments. Tous ces facteurs montrent que la phase de transition n’est pas seulement importante pour que la vache commence bien sa lactation mais également pour que son veau connaisse un bon départ dans la vie. Le respect de ces critère dans la gestion du troupeau et de l’affouragement est bénéfique pour la santé de n la vache et de son veau.

Eviter le stress Au cours de la période qui entoure le vêlage, il faut préserver la vache des facteurs de stress qui s’ajoutent aux changements intervenant au niveau des hormones et des besoins en nutriments. Plusieurs jours avant le vêlage, une vache ne devrait pas changer d’étable ou ne pas être intégrée à un nouveau groupe. Pendant la phase de transition, les vaches doivent avoir assez de places au cornadis pour éviter tout stress inutile. Production de colostrum Pendant les quatre semaines qui précèdent le vêlage, la vache produit également du colostrum. Pour que le colostrum soit le plus riche possible en anticorps, la phase de tarissement doit durer un certain temps. Une phase de tarissement de moins de six semaines réduit le pourcentage d’an-

Gérer au mieux l’affouragement et le mode de garde durant la période qui entoure le vêlage est déterminant pour la vache et son veau. Photo : Shutterstock

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OFFRES SPÉCIALES ACTION

Aliments d’élevage UFA UFA 116F, UFA 116 - 4, UFA 117F, UFA 118F, UFA 170F Bio Gratuit : 2 couvertures UFA pour veaux, par palette ( max. 2 couvertures par client, jusqu’à épuisement du stock) Rabais jubilé Fr. 3.–/100 kg

jusqu’au 18.1.2019

ACTION

Aliments d’élevage UFA 2ème âge UFA 219, UFA 219 - 2 Rabais jubilé Fr. 3.–/100 kg

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ACTION

Spécialités UFA pour l’élevage UFA top-paleo Prévention des diarrhées et protection immunitaire UFA top-punch Protection pulmonaire et réduction du risque infectieux UFA top-forte Hausse de l’ingestion de lait Rabais jubilé 10 %

UFA-ACTUEL

Pour la saison froide Pour que nos veaux d’élevage deviennent des vaches adultes très productives, il leur faut un démarrage optimal. Un apport précoce et suffisant de colostrum de haute qualité est très important pour leur système immunitaire. Ensuite, ils ont besoin de foin mais aussi d’un bon aliment complémentaire pour le développement de leur rumen. Les aliments complémentaires UFA pour veaux d’élevage ( UFA 116F, UFA 117F, UFA 118F ) et les aliments complémentaires post sevrage ( UFA 219, UFA 219 -  2  ) contiennent de l’additif ProRumin. Les levures vivantes, la niacine, les plantes et les substances tampons présentes dans ces aliments favorisent une santé optimale du rumen et une excellente efficacité alimentaire.

Le mode de détention des veaux est tout aussi crucial que leur alimentation. Beaucoup de lumière, assez d’air frais et une bonne couche de litière sont indispensables. Pour obtenir une pression infectieuse aussi basse que possible, les veaux sont de

préférence détenus séparément pendant les trois premières semaines. Il est judicieux de les installer dans des igloos, à l’air frais – grâce aux couvertures UFA, les veaux sont très bien équipés pour affronter les basses températures hivernales.

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Laits d’élevage UFA UFA 207 plus, UFA 207 instant, UFA 209 start Rabais Jubilé Fr. 10.–/100 kg

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Prix imbattables HYPONA 788 Optimal Fr. 60.– HYPONA 788 - 2 Optimal-Fit Fr. 62.50 Prix nets par 100 kg dès 2 t en vrac/ 2 palettes d’origine, avec TVA Rabais Fr. 5.–/100 kg lors d’achats inférieurs à 2 palettes

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ALIMENT DU MOIS

UFA 266 EXTRA Nouvel aliment vêlage au bêtacarotène Rabais Jubilé Fr. 10.–/100 kg

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Nouvel aliment vêlage Les maladies métaboliques en début de lactation, telle la cétose ou a fièvre de lait, sont généralement dues à des erreurs faites en phase de tarissement. Une bonne préparation au vêlage permet de prévenir ces affections. Le nouvel aliment UFA 266 couvre les besoins pendant la phase de tarissement : • des levures vivantes favorisent l’ingestion MS • Extraits végétaux – Effet détoxifiant – Soutiennent la vitalité – Favorisent l’involution utérine

• Antioxydants soutenant le système immunitaire • Teneur élevée en vitamine E et en oligoéléments • Bêtacarotène  – Influence positive sur la régénération des tissus mammaires – Meilleure qualité du colostrum, renforcant ainsi le système immunitaire passif des veaux Jusqu’au 18.1.2019, vous pouvez acheter le nouvel aliment vêlage UFA 266 ­E XTRA avec un rabais Jubilé de 10.–/100 kg.

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EN ROUTE AVEC …

…Franz Fässler, spécialiste UFA production porcine

Réussir ensemble Franz Fässler a suivi une formation agricole puis exploité une ferme, en Appenzell, pendant une trentaine d’années. C’est dire s’il possède une expérience approfondie de la détention et de l’élevage porcins. Depuis le printemps 2013, Franz Fässler travaille chez UFA, en qualité de spécialiste des porcs. Il met son savoir-faire au service des clients établis dans la région d’Appenzell et de Wil. Il considère UFA comme un partenaire compétent et fiable des agriculteurs. Il est persuadé de n’avoir le droit de vendre que si l’achat des aliments fait progresser l’exploitation. Les familles Frischknecht et Indermaur, qui gèrent une communauté d’exploitation ( CE ) depuis 2017, font partie de la clientèle attitrée de Franz Fässler. En 2012, Jerôme Indermaur a repris le domaine un peu plus tôt que prévu, après le tragique accident survenu à son père. Quelques années plus tard, en 2016 /  2 017, il a construit la nouvelle étable à stabulation libre pour les vaches laitières. Puis, en 2017, et pour des motifs d’ordre économique, il s’est

associé en communauté d’exploitation ( CE ) avec Rolf Frischknecht. Rolf Frischknecht avait perdu son étable de laitières à la suite de la résiliation de son bail. Il a fait le premier pas vers Jérôme et Stéphanie. Seuls, ceux-ci ne pouvaient pas envisager de développer leur production. L’idée d’une CE les a donc rapidement séduits. Ensemble, ils ont construit la nouvelle étable du troupeau laitier, équipée d’un robot de traite. Ce printemps, l’ancienne étable de Jerôme et Stefanie a été transformée en porcherie d’engraissement ( finition ) de quatre boxes pouvant accueillir 170 porcs. Communauté d’exploitation Frischknecht Indermaur La CE Frischknecht Indermaur existe depuis 2017. Les exploitants sont Rolf Frischknecht, Jerôme Indermaur et sa compagne, Stefanie Alder. Emilia est la plus petite ici, elle est la fille de Stefanie et Jerôme. Stefanie est engagée à 40 % à la LANDI Oberbüren ; le reste du temps, elle s’occupe du ménage et travaille à la ferme. Chacune des parties prend congé un dimanche sur deux. Les vacances sont organisées selon les désirs et les possibilités, il n’y pas de règle fixe. Tous s’accordent à dire qu’une communication ouverte et

honnête est essentielle dans une CE. La CE gère environ 43 ha de terres agricoles, dont quelque 7 ha de prairies temporaires et 7 ha de maïs ensilage. Le reste est constitué de prairies permanentes qui fournissent du foin /  regain et de l’ensilage conservés. Actuellement, 73 vaches laitières occupent la nouvelle étable. Le troupeau comprend surtout des Braunvieh qui donnent 9000 kg de lait, en moyenne d’étable. Le robot de traite allège le travail des exploitants et leur permet d’organiser leurs journées de manière bien plus flexible. Le verger fruitier représente une autre ressource du domaine. Ici, on cultive environ 365 arbres haute tige qui fournissent un rendement annuel moyen d’une centaine de tonnes.

Rolf Frischknecht, Stefanie Alder et Jerôme Indermauer, avec Emilia

Franz Fässler, Appenzell

L’exploitation de la CE se trouve à Schweizersholz.

Etat civil : marié, 3 enfants Né le : 30 septembre 1966 Formation : agriculteur CFC, longue expérience professionnelle Hobbys : tir à la corde, ski de fond, ski Devise : Les problèmes sont des défis et non pas des obstacles 46

REVUE UFA  12 | 2018


Production porcine Au printemps dernier, l’ancienne étable des vaches a été transformée en porcherie de finition. Ce qui a permis de développer le secteur de l’engraissement porcin. Avant la transformation, il n’existait qu’une seule porcherie dans laquelle se trouvaient le pré-engraissement et la finition. La porcherie initiale comprend désormais environ 170 places de pré-engraissement en deux groupes, et l’ancienne étable des vaches laitières dispose maintenant de quelque 170 places de finition. 15 truies se trouvent sur l’exploitation de Rolf Frischknecht ; elles fournissent une partie des porcelets destinés à l’engraissement. Les truies ont en moyenne douze porcelets par portée. La santé des truies et, bien sûr, des porcelets est une préoccupation majeure de Rolf. Il attache une importance particulière à la longévi-

Départ dans l’engraissement Un bon départ dans l’engraissement est déterminant pour les performances pendant toute la durée de l’engraissement. Le changement de porcherie, souvent lié à un transport, l’adaptation à de nouveaux aliments et à d’autres congénères signifient un stress. Il est essentiel de moduler la gestion et d’habituer soigneusement les animaux à leur nouveau régime alimentaire. UFA 393 securo soutient les animaux durant cette phase délicate. UFA 393 securo peut être combiné avec tous les aliments d’engraissement UFA destinés aux porcs et il est facile à utiliser. • Des plantes et des graines de fenouil soutiennent la digestion. • Le charbon actif lie les substances indésirables dans l’intestin. • Des acides organiques, des additifs phytogènes et des bactéries lactiques stabilisent le milieu intestinal. • Des vitamines et des oligoéléments complètent les réserves nécessaires au métabolisme. REVUE UFA  12 | 2018

té des truies qui sont sevrées jusqu’à 15 fois. La CE achète les autres gorets dans un circuit d’Anicom. Toutes les deux ou quatre semaines en alternance, 86 nouveaux gorets sont livrés et 86 truies engraissées partent. Dès que la porcherie de finition est vide, un groupe de la porcherie de pré-engraissement va dans la porcherie de finition. A ce moment-là, les gorets pèsent environ 40 -  4 5 kg. Pour la finition, les 86 animaux sont installés dans deux boxes. Peu de temps après, les nouveaux gorets arrivent dans la porcherie de pré-engraissement. La durée moyenne de l’engraissement est de 93 à 95 jours ; le gain de poids quotidien moyen va de 950 à 1000 g. Les porcs engraissés reçoivent leur aliment sec ad libitum, aux automates. La CE utilise de l’UFA 331 -  3 pendant le pré-engraissement. Cet aliment contient de l’acide benzoïque qui réduit les émissions odorantes des porcs. En finition, les animaux mangent de l’UFA 331 -  4 . Les porcs des deux groupes peuvent encore manger du foin et du regain en libre accès, dans des paniers. Ils ont ainsi surtout de quoi s’occuper. Les truies mères reçoivent deux fois par

jour de l’UFA 363 -  6 , jusqu’à env. 3 à 6 kg par jour, selon le nombre de porcelets. On leur donne également un peu de la ration TMR fraîche des vaches pour s’occuper. Les porcelets sous la mère sont nourris avec de l’UFA 311 -  6 . En principe, la CE a des porcs très sains et vifs. Une bonne observation des animaux permet de réagir rapidement au premier signe de maladie. Les animaux sont d’abord traités avec des remèdes maison. Ainsi, par exemple, on utilise du vinaigre pour prévenir la diarrhée, chez les porcelets. L’avenir Aucun autre projet n’est prévu pour l’avenir. La CE a beaucoup investi ces deux dernières années et elle n’en est qu’à ses débuts. Les personnes impliquées dans la CE comme la CE en tant que telle doivent maintenant se forger une expérience. L’engraissement porcin est une branche d’activité importante et une part majeure du résultat d’exploitation. L’évolution de la consommation de viande sera un défi dans ce secteur. Les engraisseurs de porcs sont tributaires d’une consommation suffisante de n viande porcine suisse.

La nouvelle étable de stabulation libre de la CE abrite quelque 73 vaches.

Portrait d’exploitation Communauté d’exploitation Frischknecht-Indermaur Surface : 43 ha en ZP

L’ancienne étable des vaches laitières a été transformée en porcherie d’engraissement pour les porcs.

Cultures : 7 ha maïs ensilage, 7 ha prairies temporaires, 29 ha prairies permanentes et pâturages, 365 arbres haute tige Animaux : 340 porcs à l’engrais, 15 truies mères, 73 vaches laitières de races Braunvieh, Holstein et Red-Holstein – 18 veaux à l’engrais Exploitants : Rolf Frischknecht, Jerôme Indermaur et Stefanie Alder

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Le succès du robot De plus en plus d’exploitations utilisent des systèmes de traite automatiques. Mais pour être parfaitement fonctionnels, ces systèmes impliquent l’utilisation d’un aliment appât qui attire les vaches. UFA s’est laissé le temps d’élaborer un aliment d’appât spécifique. Il fallait produire des granulés qui présentent la meilleure appétibilité et la meilleure qualité, qui produisent un son approprié et qui peuvent compléter le plus grand nombre possible de rations de base. UFA 241 Robohit a été créé selon toutes ces spécifications. Ignaz Hutter, chef du ressort Bovins en Suisse orientale, a testé UFA 241 Robohit dans de nombreuses étables. Il n’a reçu que de bons commentaires, concer-

nant notamment son excellente appétibilité et ses qualités d’appât : « Il n’y a plus de restes au DAC », « l’acceptation de l’aliment est géniale » et « va bien avec notre ration », ne sont que quelques exemples des déclarations enthousiastes de nos clients. UFA 241 Robohit est

A LIRE formulé de manière à fournir un léger excédent protéique pour que les vaches puissent aussi le métaboliser à la fin de la lactation sans prendre trop de poids. UFA 241 Robohit est aussi parfait en phase de démarrage, associé à UFA top-form, UFA 260 ou UFA-Ketonex EXTRA.

HYPONA Florsana Chez les chevaux, les crottins liquides sont malheureusement une préoccupation fréquente lors des changements d’affouragement. Ils sont provoqués par une perturbation de la flore intestinale. HYPONA Florsana présente une sélection équilibrée de composants qui soutiennent le tamponnage du pH chez les chevaux dont l’estomac est sensible.

Aliments HYPONA à prix cassés !

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Les mises bas de jumeaux sont fréquentes chez les moutons à viande ; mais les triplés sont aussi possibles. La production laitière de la brebis ne suffit que pour deux. Il est utile de séparer l’agneau le plus faible de la brebis et de l’élever à la bouteille. Il est recommandé de l’allaiter avec un substitut de lait approprié afin de lui fournir tous les nutriments nécessaires. Il ne peut s’agir de lait de vache car sa composition ne correspond pas aux besoins des agneaux. Le lait UFA 861 pour agneaux présente une composition nutritionnelle optimale ; on peut l’utiliser pour allaiter les agneaux de races laitières et de races bouchères.

ANIMAUX D’AGRÉMENT

Ob Sport- oder Freizeitpferd – HYPONA 788 Optimal et 788 -  2 Optimal-Fit ( sans avoine ) conviennent à tous les chevaux, qu’ils soient de sport ou de loisirs. Les aliments complémentaires peuvent être adaptés de manière optimale et individuelle aux besoins nutritionnels et au travail des chevaux. Leur légèreté, leur appétibilité et leur excellente digestibilité garantissent un meilleur bienêtre. Le sport d’élite exige des performances exceptionnelles – Raison pour laquelle Steve Guerdat, champion olympique de saut d’obstacles et médaillé de bronze aux Jeux équestres

Les triplés : un défi

mondiaux 2018, mise aussi sur les produits HYPONA. Les produits HYPONA sélectionnés permettent de couvrir parfaitement les besoins de sa jument « Bianca ». Jusqu’au 18.1.19, les produits HYPONA suivants sont disponibles à des conditions très intéressantes, à partir de 2 tonnes en vrac ou 2 palettes d’origine, T VA comprise : • HYPONA 788 Optimal Fr. 60.–/100 kg • HYPONA 788 - 2 Optimal-Fit Fr. 62.50 /  1 00 kg Rabais Fr. 5.–/100 kg lors d’achats inférieurs à 2 palettes

• Les levures vivantes et la caroube tamponnent le pH gastrique • La levure de bière agit contre les troubles digestifs • La poudre d’argile lie les substances indésirables Les chevaux mangent volontiers cet aliment. Ration à donner : 30 g par 100 kg de poids.

Conseillers UFA 3052 Zollikofen 058 434 10 00 1070 Puidoux 058 434 09 00 6210 Sursee 058 434 12 00 9245 Oberbüren 058 434 13 00 ufa.ch REVUE UFA  12 | 2018


Série : Mortellaro – Partie 4|8

Production animale

Maladie des onglons

Utilisation des pédiluves Chez les vaches, nettoyer et désinfecter régulièrement les onglons a un impact déterminant sur la santé de ces derniers. Mais pour obtenir un effet maximal, il faut veiller à suivre certaines règles.

L

es onglons sont en contact quasi-permanent avec l’humidité, les bouses et l’urine. Pour réduire la pression liée aux germes, les éleveurs peuvent utiliser des solutions désinfectantes et antibactériennes. Sur le marché, il en existe un grand nombre. Il convient toutefois d’être vigilant au moment d’éliminer les solutions utilisées pour les pédiluves. Globalement, les composants

Les pédiluves peuvent également être utilisés dans certaines conditions particulières, comme c’est le cas ici dans un alpage du canton d’Uri. Photo : Syndicat d’élevage de Fiseten

comme les métaux lourds ( cuivre, zinc, etc. ) ou les composés d’ammonium quartenaire sont considérés comme des substances critiques. Il faut toujours tenir compte des indications fournies par le fabricant, que ce soit lors de la préparation ou de l’élimination de la solution. Nettoyage préalable Les pédiluves qui ont fait leurs preuves se composent de deux éléments : un bassin de pré-nettoyage rempli d’eau et un second bassin contenant une solution de désinfection. Le nettoyage préalable des onglons à l’eau aide à éliminer la majeure partie des souillures et à éviter que le pédiluve ne se salisse de trop. A titre d’alternative, le rinçage préalable des onglons peut s’effectuer manuellement à l’aide d’un tuyau. Pour éviter une forte dilution de la solution par la pluie ou, en été, son évaporation, le pédiluve doit être abrité. Les bassins existent en plusieurs dimensions. Il est important qu’ils soient assez longs (3 m) afin que les onglons plongent au moins deux fois dans la solution, et que leur surface ne soit pas glissante. Les pédiluves doivent être utilisés régulièrement. Les intervalles varient selon les substances actives. Généralement, on recommande d’utiliser les pédiluves deux jours par semaine, à intervalles de douze heures. Après 100 à 150  passages, la solution doit être éliminée et renouvelée. Utilisé de manière répétée et géré correctement, un pédiluve peut contribuer efficacement à réduire l’occurrence de la Mortellaro. En cas d’utilisation inappropriée, il peut au contraire ra-

pidement se muer en « bain infectant » et aggraver la situation. Accès uniquement pour certains animaux Le pédiluve est surtout recommandé dans les exploitations confrontées à de nombreux cas de Mortellaro au stade chronique ( M4 ). Il permet de retarder, voire de diminuer la réapparition de stades aigus. Les animaux affectés par la Mortellaro au stade M2 et ceux portant un pansement ne doivent par contre pas passer dans le pédiluve : le contact entre des lésions aigües et les solutions généralement acides est très douloureux pour l’animal, et l’humidification des pansements empêche la guérison des plaies. Il est donc impératif que le pédiluve puisse être contourné par les animaux. Alternatives Les pédiluves traditionnels sont de plus en plus souvent remplacés par des installations de désinfection automatique des onglons. Des capteurs détectent l’entrée de la vache dans la zone définie à cet effet. Les buses de l’installation vaporisent ( sous pression ) ensuite la solution de désinfection sur les onglons. Selon l’agencement du bâtiment, il est également possible d’immobiliser les vaches au cornadis, de nettoyer les onglons à l’eau avec un tuyau et de vaporiser la solution désinfectante à l’aide d’une pompe à dos. Indépendamment de la méthode utilisée, les vaches doivent rester pendant 30 min sur une surface sèche et propre après le soin, pour que la solution agisse et que les onglons sèchent. n

Hansueli Rüegsegger

Sabrina Huber

Chiffres-clés concernant les pédiluves et les bassins de pré-nettoyage • Longueur : au moins 3 m • Largeur : 50 – 60 cm • Profondeur : 20 - 28 cm ( niveau de liquide d’au moins 15 cm ) • Parois à gauche et à droite du pédiluve ➞ réduction des pertes de liquide • Renouveler la solution après 100 à 150 passages

Auteurs Hansueli Rüegsegger, responsable Bétail laitier, 3360 Herzogenbuchsee med. vet Sabrina Huber, Vetsuisse-F, 3001 Berne

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Production animale

Journée Volaille UFA

Première journée Volaille réussie Avec les hybrides hautes performances, il n’y a plus de place à l’erreur. Pour éviter l’apparition de troubles comportementaux, tous les collaborateurs travaillant au poulailler doivent être sensibilisés à une détection précoce. Christianne Keppler explique les facteurs auxquels il faut être attentif.

L

a première journée Volaille organisée par UFA SA s’est déroulée le 7 novembre 2018 et a été un succès. Plus de 200 avicultrices et aviculteurs ainsi que de nombreux acteurs du secteur y ont assisté. Paul Steiner, le président de la Direction d’UFA SA, a rappelé que les changements structurels placent l’agriculture face à de nombreux défis. UFA continue à s’impliquer en faveur de la production animale en mettant toutes ses compétences à la disposition des agriculteurs. Rolf Steffen, chef de vente auprès du service technique Volaille chez UFA,

M-Tool Christianne Keppler a participé au développement de M-Tool, un outil de gestion destiné à améliorer le bien-être et la santé des poules pondeuses. Cet outil propose des fiches d’évaluation, des listes d’enregistrement des données et des documents d’évaluation qui aident les producteurs et les conseillers à enregistrer et à traiter rapidement les changements affectant les animaux. Il s’agit d’identifier rapidement quelles en sont les causes et de prendre les mesures qui s’imposent. Christiane Keppler a formé les spécialistes Volaille d’UFA à utiliser M-Tool. En cas de questions, adressez-vous directement à votre conseiller Volaille chez UFA. www.mud-tierschutz.de

a présenté la conférencière du jour, Christianne Keppler, experte renommée en aviculture qui étudie le comportement social des poules depuis près de vingt ans. Son exposé s’intitulait : « Elevage respectueux des animaux en production avicole, à quoi faut-il veiller ? » L’experte a d’abord expliqué comment déterminer si un animal se sent bien ou non, étant d’avis qu’il faut impé50

rativement observer les animaux avant de tirer des conclusions sur le mode d’élevage pratiqué. Ainsi, si la gestion du cheptel est inadéquate, même les poules d’un poulailler bio se porteront mal. Comparaison avec le mode de vie de leurs ancêtres Pour évaluer le comportement naturel des poules pondeuses, Christiane Keppler a rappelé que ces animaux sont originaires de l’est de l’Asie, où ils vivaient dans la jungle, au milieu des arbres et des bosquets. Les poules passent les deux tiers de leur temps à picorer pour s’alimenter, pour s’occuper ou à des fins sociales. Comparé aux poules à l’état sauvage, le comportement des races pondeuses hybrides n’a pratiquement pas changé, à l’exception d’une baisse de l’activité de couvaison et de l’aptitude à voler. Le niveau de performance des hybrides actuelles est en revanche très élevé, ce qui fait de l’affouragement un élément-clé. Sa composition et sa structure sont importantes. Leur bec n’étant plus épointé, les poules actuelles peuvent mieux sélectionner les aliments. La consommation de nutriments est donc moins équilibrée, même si les aliments sont de bonne qualité. Il peut s’ensuivre un cercle vicieux, les carences favorisant le picage de plumes. Les dégâts causés par les becs non épointés augmentent alors, ce qui peut engendrer du cannibalisme. Elevage Le passage du poulailler d’élevage au poulailler de ponte est stressant pour

Conseil Gestion Pour assurer une bonne gestion, les facteurs suivants doivent être enregistrés et surveillés constamment : Consommation d’eau, consommation d’aliment, qualité de l’air ( gaz nocifs, température, fluctuations de température, poussière ), lumière ( durée, intensité ), performance de ponte, pertes d’animaux, poids des animaux ( pesée à effectuer au moins une fois par semaine )

les poulettes et doit être organisé de manière à générer le moins de stress possible. Il faut que les poules pondeuses se sentent bien dans leur nouveau poulailler, ce qui peut se faire en optant pour un système identique ou similaire au précédent. Nourrir les poules aux mêmes heures qu’avant diminue aussi le stress. La phase d’élevage est décisive pour la productivité future des poules. Dès le premier jour, les poussins doivent pouvoir picorer du grit de quartz ( cailloux de gésier ), pour que leur système digestif se développe au mieux. Un plumage abîmé indique que la phase d’élevage ne s’est pas déroulée au mieux. REVUE UFA  12 | 2018


Production animale

Christianne Keppler est considérée comme une experte reconnue pour la volaille, dans toute l’Allemagne.

Troubles comportementaux Comme évoqué plus haut, le comportement qui consiste à picorer ne permet pas seulement aux poules d’ingérer de la nourriture mais aussi de s’occuper. Il est donc assez logique que les poules qui se retrouvent dans un environnement peu stimulant commencent à piquer des objets ou à se piquer mutuellement. Dès que le picage occasionné par certaines poules sur leurs congénères engendre des blessures, les autres poules réalisent que le picage est une activité intéressante. Il faut donc immédiatement séparer du reste du cheptel toutes les poules qui souffrent de troubles comportementaux ou qui en sont victimes. Pour ce faire, il faut bien observer les animaux, y compris pendant la phase d’élevage. L’uniformité du cheptel est très importante : il faut veiller à ce que les poules n’affichent pas un gabarit totalement différent, sachant que lorsqu’elles pèsent toutes à peu près le même poids, elles ont la même force, ce qui limite les luttes hiérarchiques. Chez les hybrides blanches, la cause exacte du picage des pattes n’a pas encore été identifiée. Comme c’est le cas pour le picage des plumes, les blessures ouvertes aggravent le problème. Il faut faire particulièrement REVUE UFA  12 | 2018

attention à ce que les blessures des pattes ne soient pas dues à des objets ou à des installations au sein du poulailler. La prévention, incontournable Christiane Keppler estime que le fait de satisfaire les besoins comportementaux, notamment en mettant des pierres ou du sable à disposition, aide à prévenir le picage et le cannibalisme. Ajouter de la paille ou du foin dans les pondoirs peut également occuper les poules. Une faible concentration, une aire d’alimentation aussi largement dimensionnée que possible et une attention particulière pour les phases critiques telles que le transfert d’un poulailler à l’autre, le début de l’activité de ponte ou le pic de ponte sont d’autres mesures bénéfiques. Dès que les troubles comportementaux dépassent un certain seuil, la situation devient irréversible. La seule possibilité consiste alors à limiter les dégâts. Dès le départ, il faut donc tout faire pour éviter que de tels troubles apparaissent.Christianne Keppler souligne que la production avicole actuelle basée sur des poules pondeuses hautes performances et plus sensibles ne souffre aucune erreur. Qu’il s’agisse du mode d’éle-

Le mot de la fin est revenu à Rolf Steffen.

vage, de la gestion du cheptel et de l’alimentation, il faut veiller à ce que tout soit optimal. Tous les collaborateurs qui travaillent au poulailler, même ceux qui n’effectuent que des remplacements, doivent impérativement être formés à l’identification précoce des troubles comportementaux. L’observation ne doit jamais être négligée. Outre le travail au poulailler, la saisie des données contribue à la bonne gestion des effectifs. Identifier les problèmes avant qu’il ne soit trop tard implique de consigner tous les paramètres de manière stricte ( voir encadré ). Christiane Keppler a conclu sa présentation en ces termes : « J’adresse mes félicitations aux exploitations qui parviennent à maîtriser tous ces facteurs. Avec les poules hautes performances actuelles, cet objectif est en effet particulièrement difficile à atteindre ». A la fin de cette première journée Volaille, Rolf Steffen a rappelé à son tour que l’élevage de poules pondeuses est une activité exigeante. « Détenir des poules hautes performances est une activité qui s’adresse à des professionnels, ce que vous êtes tous et ce que nous sommes aussi chez UFA », a-t-il déclaré pour n terminer.

Auteure Eva Studinger, Revue UFA, 3360 Herzogenbuchsee Photos Eva Studinger

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Production animale

Production de viande bovine

Problématique du pH « No stress », telle est la devise dans la production de viande bovine. Le stress au moment de l’abattage bouleverse les processus biochimiques qui se déroulent dans les muscles, ce qui est mauvais pour la qualité et le stockage de la viande. Il s’ensuit d’énormes conséquences financières pour les producteurs.

Remy Benoît

A

vant qu’un morceau de viande ne se mue en plat savoureux, p l u s i e u r s p ro f e s s i o n n e l s doivent donner le meilleur d’euxmêmes. Cela commence par le soin accordé à l’élevage, au mode de garde et à l’alimentation des animaux. Viennent ensuite le transport à l’abattoir, qui doit ménager ces derniers, le rassissement et le stockage de la viande et enfin sa préparation en cuisine. Les erreurs et le stress occasionnés avant et lors du chargement, puis pendant le transport, peuvent altérer la qualité de la viande. Le stress influe fortement sur le niveau du pH dans les muscles, ce qui a un impact sur leur capacité de rétention d’eau.

Pour que la viande soit de la meilleure qualité possible, les animaux ne doivent pas être trop stressés avant l’abattage. Photo : Anicom

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La viande dont le pH n’est pas optimal est plus difficile à transformer et moins savoureuse. Effet du stress avant l’abattage Le stress qui survient juste avant l’abattage entraîne une sécrétion accrue de substances comme l’ATP ( adénosine triphosphate ) et le glycogène dans le sang de l’animal. Lorsque l’animal sécrète trop d’ATP et de glycogène, ses réserves en énergie s’épuisent et ne sont plus disponibles pour le processus de maturation de la viande. Le pH se maintient à un niveau élevé et la viande ne se conserve pas. Elle reste dure et fibreuse en raison de sa faible capacité de rétention d’eau. En ce qui concerne la viande de bœuf, ce défaut est appelé DFD ( dark = sombre, firm = dur, dry = sec ). Processus dans les muscles après l’abattage Les muscles d’un animal vivant affichent un pH neutre de l’ordre de 7,2. La saignée interrompt l’apport d’énergie dans les muscles. Le glycogène en réserve est dégradé en acide lactique, ce qui entraîne une chute du pH. Le pH s’abaisse à une valeur de 5,5 dans les 24 h qui suivent l’abattage, ce qui est idéal. Un manque de glycogène se traduit par une formation réduite d’acide lactique et une baisse insuffisante du pH. En présence d’un pH supérieur à 6,0, les acheteurs procèdent à une déduction pour pH trop élevé, ce qui a des conséquences financières importantes pour les producteurs. Selon la catégorie animale concernée,

la déduction peut atteindre jusqu’à 2 francs par kilo de poids mort. Facteurs de risque La production de viande savoureuse et tendre implique par conséquent de minimiser le stress avant l’abattage. Les procédés suivants ont été identifiés comme facteurs de risque engendrant une valeur pH plus élevée des carcasses : • Mélanger des groupes d’animaux dans les quatre jours précédant le chargement ; • Peser des taurillons le jour précédant l’abattage ; • Distribution réduite de fourrage ou absence totale de fourrage avant de charger les animaux ; • Animaux préparés ou séparés trop longtemps avant le transport à l’abattoir ; • Chargement brusque et non professionnel des animaux. Caisse de risque pour le pH Anicom SA gère une caisse de risque interne à l’intention des producteurs. Cette caisse de risque protège les producteurs de viande bovine des pertes financières découlant d’une déduction à cause du pH. Les personnes intéressées par cette prestation peuvent prendre contact avec n Anicom SA.

Auteur Remy Benoît, collaborateur Commerce d’animaux, Anicom, 1530 Payerne

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Page Bio

Alimentation des porcelets

Apprendre progressivement à manger beaucoup Le but de l’élevage porcin bio est une production proche de la nature, qui implique notamment le passage en douceur d’une phase à l’autre. Une alimentation adaptée à chacune de ces phases est cruciale.

L

e système digestif des porcelets nouveau-nés fonctionne différemment de celui des porcs adultes. Au cours des premières semaines de vie, il est naturellement prévu pour le lait et s’adapte peu à peu à la nourriture solide. Cette transition peut entraîner des difficultés pour certains éleveurs de porcs bio. Il convient de ne pas trop solliciter l’appareil digestif des porcelets et ses enzymes lors du changement d’alimentation. Le processus digestif change Au cours des premiers jours de la vie d’un porcelet, la lactase, qui sert à digérer le lactose, est l’enzyme la plus présente dans le système digestif, suivie de la lipase, qui permet de digérer les graisses. La pepsine et la trypsine, qui participent à la digestion des protéines, ne sont que peu présentes au début. L’enzyme servant au fractionnement de l’amidon ( amylase ) est complètement absente. La production de lactase augmente au cours des deux premières

semaines, puis disparaît au bout de cinq à six semaines. Les autres enzymes apparaissent alors en quantité suffisante, de sorte que les porcelets peuvent digérer de plus grandes quantités d’aliments. Transition en douceur Il est crucial de garantir une transition douce entre les phases. Les directives de la production de porcs bio vont d’ailleurs dans ce sens. La durée minimale de l’allaitement, fixée à 42 jours, donne plus de temps aux porcelets pour s’adapter au nouveau mode d’alimentation. Dès la naissance, le lait maternel a un fort impact sur la santé des porcelets. Un apport suffisant en colostrum est déterminant. L’instinct de fouille, qui peut être encouragé par la mise à disposition de terre à fouiller dès le deuxième jour de vie, favorise le passage de l’alimentation liquide à l’alimentation solide. L’ajout d’un aliment de démarrage, dont la composition est précisément adaptée à l’âge des animaux, facilite la

mise en place de la digestion et de ses enzymes. Il est recommandé d’habituer les porcelets aux aliments d’élevage avant le sevrage. Dans la mesure du possible, cette transition doit s’effectuer lentement, sur une période pouvant durer jusqu’à une semaine.

Toni Büchler

Manuel Jossen

Aliments bio pour porcelets EDP MJ

P g

PB g

Lys g

UFA 474 - 5 aliment de démarrage

14,0

5,5

180

10,4

UFA 475 - 5 aliment pour porcelets

13,3

5,5

175

19,8

Apprendre tôt à manger Alimenter correctement les porcelets est déterminant pour leur santé. Une stratégie d’alimentation adaptée à l’exploitation est un gage de réussite et de plaisir à travailler. Pour garantir que les porcelets digèrent bien, il est recommandé de les alimenter en deux phases. L’aliment de démarrage UFA 474 -  5 permet d’habituer rapidement les animaux à l’ingestion d’aliments solides. Il peut leur être distribué dès le deuxième jour de vie et au-delà du sevrage. UFA 475 -  5 , qui peut être utilisé vers la fin de l’allaitement déjà, a une composition idéale pour la phase d’élevage. Pour encourager les animaux à fouiller et faciliter la transition aux aliments solides, il est recommandé d’utiliser n UFA Terrapig. Pour éviter de trop stresser les porcelets, il faut commencer à distribuer l’aliment d’élevage avant le sevrage. Photo : UFA SA

Auteurs Toni Büchler, spécialiste bio au service technique UFA, 3052 Zollikofen; Manuel Jossen, responsable PPP UFA SA, 3360 Herzogenbuchsee

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Production animale

Porcs à l’engrais

Soutien alimentaire de démarrage Le passage de l’élevage à l’engraissement est cause de stress pour les gorets. Les premiers jours, un apport de minéraux et de vitamines permet aux animaux de bien démarrer l’engraissement. Les facteurs de réussite interviennent souvent dès le début.

U

n bon départ est essentiel pour réaliser de bonnes performances sur l’ensemble de la période d’engraissement. Le changement de porcherie, incluant souvent un transport, et le nouvel environnement – la porcherie, le climat,

Patrick Lüdi

Dév des substances dans le corps

Accroissements journaliers, phase d’allaitement   

Naissance

Porc moyen Porc charnu Protéines

Graisses Minéraux, squelette

50 kg

100 kg

150 kg

l’alimentation et souvent aussi les congénères – sont des facteurs de stress pour les gorets. Le ralentissement de la croissance qui peut s’ensuivre est plutôt un moindre mal et passe souvent inaperçu en raison du changement de porcherie. Il peut toutefois en aller autrement. Si un goret est vraiment stressé par le changement et qu’il ne parvient pas à rattraper assez rapidement son retard de croissance, son développement restera moins bon jusqu’à la fin de l’engraissement. Une gestion minutieuse et une bonne alimentation de départ sont les clés du succès. Constitution de réserves Un goret de 25 kg est encore en phase de développement, notamment de formation du squelette. Ses besoins en minéraux, vitamines et oligoéléments sont donc plus élevés qu’au stade de la finition. Au cours des dix à quinze premiers jours, un apport suffisant de substances actives et de minéraux est donc déterminant. Les réserves métaboliques doivent être « remplies » au départ, pour que tout le potentiel de l’animal puisse être mis à profit pendant l’engraissement. L’ingestion d’aliment est un peu réduite en début de phase d’engraissement suite au changement de porcherie, si bien que l’aliment d’engraissement ne couvre pas toujours les besoins des gorets. Un démarrage réussi passe

Les premiers jours, le porcelet a besoin de recevoir suffisamment de minéraux. Photo : UFA SA

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par conséquent par la distribution d’un aliment minéral en plus de la ration normale. Stabilité du milieu intestinal L’aliment minéral UFA 393 securo a été conçu spécialement pour la phase d’engraissement. Il contient des herbes et des graines de fenouil, ainsi que différents acides organiques et des additifs phytogéniques favorisant la digestion. La flore intestinale est en outre stabilisée par les bactéries lactiques. En présence de problèmes de digestion, des substances indésirables peuvent se former dans l’intestin. L’utilisation de composants très poreux comme le charbon actif dans UFA 393 securo permet de lier ces substances dans le tractus gastro-intestinal et de les éliminer. Le bon fonctionnement de l’intestin aide ainsi les animaux à mieux utiliser leur potentiel de croissance. Ration adaptée aux besoins Une alimentation adaptée comprend aussi les éléments nutritifs essentiels. Durant la première étape de l’engraissement, les gorets ont besoin de suffisamment d’énergie et de protéines présentant un profil d’acides aminés équilibré pour le développement musculaire. Ces éléments combinés aux réserves constituées sont garants d’un démarrage optimal et d’un engraissement réussi. n

Auteur Patrick Lüdi, responsable PPP UFA SA, 3360 Herzogenbuchsee

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Production animale

Trop peu de vaches et de veaux

Ces dernières années, les producteurs de lait ont été nombreux à arrêter la production laitière, les prix au producteur peinant à couvrir les coûts de production. En cinq ans, l’effectif de vaches laitières a diminué de 10 000 unités. Suite à cela, la viande de transformation issue de vaches de réforme est disponible en quantités restreintes. Cette viande est par exemple utilisée pour produire de la viande hachée. Outre la réduction du cheptel laitier, la génétique contribue aussi à cette tendance. Aujourd’hui, on a besoin de moins de vaches pour produire une même quantité de lait. Ce niveau de production élevé est atteint avec des vaches présentant un rendement en viande inférieur, ce qui est un désavantage pour le secteur carné. Alors que le secteur laitier se focalise sur la production laitière, le secteur carné souhaiterait plutôt disposer de races à deux fins produisant du lait tout en assurant un rendement en viande supérieur à ce qui est le cas avec les races laitières. Outre le manque de viande de transformation, la diminution du nombre de vaches laitières a pour corollaire une baisse du nombre de veaux. En plus de cela, les veaux croisés dont le père est un sujet race à viande sont majoritairement affectés au canal du gros bétail d’engraissement . Suite à cela, le taux d’approvisionnement en viande de veau a diminué ces dix dernières années. es

Les œdèmes de la mamelle peuvent avoir de sérieuses conséquences

Les solutions du vétérinaire Dr méd. vét. Beat Berchtold Suivi de troupeau vétérinaire

Question « Juste avant de vêler, mes génisses développent très souvent des gros œdèmes de la mamelle, ce qui a un impact négatif sur l’état général et sur la traite des primipares qui viennent de vêler. A quoi peuvent être dus ces œdèmes importants ? » Répondre

Lors de mes visites d’étable, je suis souvent confronté au problème que vous décrivez. Le degré de gravité varie selon les exploitations et tous les animaux d’un même troupeau ne développent pas des œdèmes de même ampleur. Par œdème, on entend le stockage d’eau dans un tissu. Lorsque vous enfoncez lentement le doigt dans les tissus « enflés », la déformation qui se forme reste visible pendant un certain temps. Ce toucher tactile permet d’établir une distinction claire entre un œdème et un gonflement résultant d’une infection. Les primipares souffrent beaucoup plus souvent d’œdèmes que les vaches plus âgées. Plusieurs causes entrent en ligne de compte : • Affouragement trop intensif avant le vêlage • Quantités de sel trop élevées ( les recommandations s’élèvent à max. 0,15 % de sodium dans la ration totale ) • Génisses affichant un embonpoint excessif ( BCS >3,5 aux alentours du vêlage ) • Excès de potassium au cours des dernières semaines qui précèdent le vêlage ( objectif : <1,3 % de potassium dans la ration totale )

On pense que les œdèmes s’expliquent aussi par une carence en oligo-éléments avant le vêlage, en particulier en ce qui concerne le sélé-

nium, le zinc, le cuivre et le manganèse. Plusieurs études ont démontré que les génisses plus âgées sont souvent affectées par des œdèmes plus marqués. Les prédispositions génétiques sont un autre facteur évoqué. Les effets secondaires indésirables qui découlent des œdèmes me paraissent aussi importants que les causes. Les vaches concernées sont censées vêler tout prochainement et présentent un risque accru d’infection de la mamelle ( mammite ). Les dépôts aqueux entravent la défense immunitaire au niveau du trayon et du canal du trayon. En plus de cela, les œdèmes de la mamelle favorisent les blessures au niveau de la peau et des trayons. La douleur causée par les œdèmes entrave le bien-être de l’animal, ce qui se traduit surtout par une consommation inférieure et une vie « plus compliquée » au sein du troupeau ( pour se lever, marcher, se coucher, etc. ).

Les oedèmes de la mamelle sont dus à plusieurs facteurs et surviennent souvent après le premier vêlage. Photo : Ch. Bärtschi.

Vous pouvez parcourir la liste des facteurs de risques évoqués ci-dessus et réfléchir à ceux qui pourraient potentiellement entrer en ligne de compte dans votre exploitation. L’expérience démontre que ces facteurs de risque diffèrent selon les exploitations et que leur impact varie fortement. Pour interpréter précisément la situation à laquelle vous êtes confrontés sur votre exploitation, n’hésitez pas à contacter votre vétérinaire.

Une question vous préoccupe et vous souhaitez la poser à un vétérinaire ? Envoyez-nous alors votre question par poste ou par e-mail : Revue UFA, Theaterstrasse 15 a, 8401 Winterthour, redaktion@ufarevue.ch

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Production animale

Gestion du sevrage chez les lapins

Sevrage des lapins : un jeu d’équilibriste Le sevrage est une phase stressante pour les lapereaux. Les jeunes animaux sont séparés de leur mère et intégrés à de nouveaux groupes. C’est une étape durant laquelle la ration alimentaire change. On sait que le stress affaiblit le système immunitaire et rend les animaux plus sensibles aux maladies. Il faut par conséquent tout faire pour limiter ses facteurs.

Martina Hauser

T

ous les changements liés au sevrage représentent un défi pour les jeunes animaux. Pour permettre un bon début d’engraissement et éviter les chutes de croissance et les pertes, il faut identifier les points critiques durant la phase de sevrage. Lorsque plusieurs paramètres négatifs se cumulent pour les lapins, il faut s’attendre à des pertes importantes. Habituer les animaux assez tôt à l’aliment de sevrage Un changement brusque d’aliment peut se traduire par une baisse de la consommation, une absence d’appétit, des troubles digestifs et des diarrhées.

Pour que le système digestif des lapins puisse s’adapter à l’aliment, ce dernier doit être distribué très tôt aux jeunes lapereaux, soit au moins 10 jours avant le sevrage. Idéalement, il faudrait opter pour un aliment spécialement adapté et qui favorise la digestion, grâce aux ingrédients spécifiques qu’il contient. Durant les premiers jours du sevrage, l’aliment devrait par ailleurs être rationné et les lapins devraient pouvoir consommer du foin à volonté. L’eau est indispensable Sachant que les jeunes lapins ne reçoivent plus de lait après le sevrage, il est très important qu’ils puissent

consommer de l’eau en qualité et en quantités suffisantes. Lorsque la température est élevée, l’eau joue un rôle primordial pour la survie des lapins. En hiver, il faut par contre veiller à ce que les conduites d’eau ne gèlent pas. Un manque d’eau nuit à la santé des lapins et les empêchent de développer leur potentiel de croissance. Eviter le développement de maladies Les lapins ayant une santé particulièrement fragile pendant la phase de tarissement, l’hygiène joue un rôle décisif. Un nettoyage et une désin-

Les jeunes lapins d’engraissement seront bientôt sevrés. Photo : Martina Hauser

56

REVUE UFA  12 | 2018


Production animale

Conseil fection en profondeur de l’étable avant leur arrivée réduit sensiblement la pression liée aux agents pathogènes. Plusieurs organismes, dont le service technique UFA , mettent des plans de nettoyage et de désinfection à la disposition des producteurs. Sachant que les colonies de bactéries nocives prolifèrent rapidement, les installations de distribution d’aliment et d’eau doivent toujours être d’une propreté irréprochable. Une litière humide ou souillée est également un substrat idéal pour les agents pathogènes et dégage beaucoup d’ammoniac. Or l’ammoniac irrite les muqueuses des lapins. Les agents pathogènes contaminent alors plus facilement les animaux. Le fait d’ajouter de la chaux à la litière a un effet asséchant et contribue à réduire les émissions d’ammoniac. Certains produits à base de chaux ont aussi un effet désinfectant. Si des maladies se déclarent malgré les mesures préventives, il faut intervenir le plus tôt possible en procédant au traitement adéquat. En tout état de cause, un bon suivi des animaux est indispensable. Température et qualité de l’air La température idéale pour les lapins se situe dans une plage entre 10 et 15° C. Les températures supérieures à 25° C ou inférieures à 10° C représentent un stress pour les lapins sevrés, ce qui est également très mau-

vais pour leur système immunitaire. En se dégradant, le fumier dégage par exemple beaucoup de chaleur, ce qui perturbe leur organisme. En effet, ce réchauffement augmente la pression liée aux agents pathogènes et la formation d’ammoniac. En présence de températures élevées, il vaut mieux par conséquent évacuer plus souvent les fumiers. En hiver, la température ne doit pas trop baisser pour éviter des conséquences tout aussi fâcheuses. Il est judicieux de chauffer l’étable de sevrage avant l’arrivée des jeunes animaux et de leur assurer ainsi un bon démarrage. En présence de basses températures, les lapins nécessitent un soin beaucoup plus important. Sachant que les lapins sevrés ingèrent moins d’aliment à cause de tous les changements auxquels ils sont confrontés, un faible niveau de température vient aggraver leur perte de poids. La bonne qualité de l’air ambiant passe par un bon système d’aération. Il faut que l’air se renouvelle et circule correctement. Comme la plupart des étables à lapins gérées de manière professionnelle sont installées dans des bâtiments transformés, l’aération et l’isolation sont des défis importants. Le chef d’exploitation devrait planifier le système d’aération en collaboration avec un spécialiste. En plus de cela, une isolation appropriée offre de nombreux avantages tout au long de l’année.

Sevrage réussi avec UFA 923 UFA 923 est un aliment de sevrage idéal pour les éleveurs de lapins professionnels. Les composants spécifiques contenus dans cet aliment, tels que la poudre d’écorce de chêne et les graines de fenouil, soutiennent le système digestif de manière naturelle et entravent la formation du substrat dont les germes pathogènes ont besoin pour se développer. Grâce à sa teneur élevée en fibres de haute valeur, UFA 923 garantit un bon approvisionnement en fibres. UFA 923 doit être distribué de préférence au moins dix jours avant le sevrage. La première semaine, cet aliment devrait être distribué jusqu’à ce que les lapins soient rassasiés, puis à volonté. L’utilisation de l’aliment d’adaptation est recommandée pendant le premier tiers de la phase d’élevage. Ensuite, il convient de passer progressivement à l’aliment d’engraissement UFA 924.

L’observation des animaux joue un rôle majeur Le cumul de nombreux facteurs négatifs se traduit par des pertes élevées. Au moment du sevrage, le facteur de réussite le plus important consiste par conséquent à bien observer les animaux. La gestion du sevrage est semée d’embûches. Pour disposer de bonnes perspectives et réussir professionnellement, les éleveurs de lapins doivent identifier les points critiques et prendre les mesures qui s’imposent. n

Auteure Martina Hauser, spécialiste en cuniculture auprès du service technique UFA, 3052 Zollikofen

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Production animale

Elevage dans la production laitière

Essai d’élevage

Veaux : opter pour un régime intensif « Restreindre les veaux pour qu’il consomment plus de fourrage grossier et d’aliment » n’est plus à l’ordre du jour. Plusieurs études indiquent que les veaux qui bénéficient d’un régime alimentaire intensif sont plus vifs et en meilleure santé. Le centre agricole de Liebegg a analysé l’impact d’un affouragement intensif sur le niveau de la performance en première lactation et s’est basé à cet effet sur trois exploitations.

Rebekka Flury

Ueli Wolleb

L

’essai consacré aux veaux d’élevage a débuté au printemps 2013, et les derniers veaux ont été intégrés à la fin septembre 2016. Réalisé par le Landwirtschaftliches Zentrum Liebegg, il s’est déroulé dans deux exploitations d’élevage de veaux et une exploitation d’élevage de remontes dans le canton d’Argovie. Les exploitations d’élevage de veaux comptaient un groupe témoin et un groupe d’essai, chaque groupe bénéficiant d’un régime de buvée d’intensité différente. es veaux issus des deux groupes pouvaient consommer du foin à volonté. Au cours des six premières semaines, le groupe témoin a reçu 3 l de lait entier par repas, à raison de deux repas par jour. Dès la septième semaine de vie, les quantités de lait distribuées ont progressivement diminué. Le groupe d’essai a reçu jusqu’à 9 l de lait entier par jour. Dans ce cas-là également, les quantités de lait ont été réduites progressivement. Au cours des six premières semaines, le lait entier a été enrichi avec UFA 207, un complément au lait entier. Après le sevrage, tous les veaux ont été transférés dans une seule et même exploitation d’élevage avant de réintégrer leur exploitation de naissance quelques semaines avant le vêlage. Les chefs d’exploitation ont enregistré le poids vif ( PV ) à différents moments. En plus de cela, l’exploitation d’élevage a pesé ses animaux à intervalles réguliers. L’âge et le poids vif au vêlage ont ensuite été enregistrés, tout comme le niveau de production en première lactation.

L

58

Sur les quelques 154 veaux participant à l’essai, 86 faisaient partie du groupe d’essai et 68 du groupe témoin. Les résultats de production laitière de plus de 50 vaches sont désormais disponibles. Accroissements journaliers La durée de la phase de distribution de lait, de la naissance au sevrage, s’est élevée à 90 jours en moyenne

dans les deux exploitations d’élevage de veaux, bien que les veaux de l’exploitation 2 aient été sevrés environ une semaine plus tôt. La phase d’allaitement des animaux ayant participé à l’essai a duré en moyenne trois jours de moins que celle des animaux du groupe témoin. Le graphique 1 présente l’accroissement journalier moyen ( AJM ) pendant la phase d’allaitement. Les animaux d’essai af-

Les deux exploitations d’élevage gardent à présent leurs veaux dans des igloos. Photo : Ueli Wolleb, LZ Liebegg

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Elevage dans la production laitière

Des veaux en meilleure santé Le dépouillement actuel basé sur les résultats de performance de seulement 50 vaches doit être considéré avec prudence. En résumé, on constate néanmoins la chose suivante : un régime basé sur une buvée intensive en vaut la peine ! En effet, les vachettes qui ont bénéficié de quantités de lait plus élevées pendant la phase d’allaitement affichent des accroissements journaliers supérieurs et vêlent à un âge plus précoce. On constate également que les animaux concernés produisent tendanciellement plus de lait en première lactation. Les exploitations d’engraissement qui ont participé à l’essai ont également adapté leur façon de gérer leurs veaux sur la base des expériences réalisées dans le cadre de l’essai. Ces deux exploitations nourrissent désormais tous

900 Accroissement journalier [ g ]

Production laitière Les premiers résultats de production laitière de quelque 50 vaches sont déjà disponibles. Pour l’analyse du graphique 3, les animaux vendus n’ont pas toujours été pris en considération selon l’exploitation acheteuse. En moyenne, les vaches considérées ont produit 7640 kg de lait corrigé pour l’énergie ( LCE ) sur une lactation standard ( 3,4 % de protéine et 4,0 % de graisse ). L’écart de production laitière entre les exploitations apparaît clairement. Les vaches de l’exploitation 1, qui affichaient déjà des AJM plus élevés au cours de leurs premiers mois de vie, ont atteint des niveaux de production laitière supérieurs à celles de l’exploitation 2. On constate également que les animaux d’essai affichent tendanciellement des performances laitières plus élevées en première lactation, et ce dans les deux exploitations.

Graphique 1 : Gains journaliers phase d'allaitement  Exploitation 1  Moyenne  Exploitation 2

850 800 750 700 650 600 550 500

Essai

Témoin

Graphique 2 : Poids et âge au 1 vêlage er

750

 Témoin  Essai

700 PV au 1er vêlage [ kg ]

Poids et âge au premier vêlage Les résultats au vêlage sont en cours d’analyse et le nombre de données disponibles augmente constamment. Les chiffres mentionnés dans le graphique 2 sont basés sur 80 vaches vêlées. Les deux exploitations d’élevage visent un âge au premier vêlage de 24 à 26 mois. On observe que les animaux d’essai ont généralement vêlé à un âge plus précoce que les vaches du groupe témoin. Le poids au vêlage était néanmoins assez similaire dans les deux groupes. Le vêlage à un âge tendanciellement plus bas pourrait s’expliquer par les ac-

croissements journaliers plus élevés des animaux du groupe d’essai au cours de la phase d’allaitement. Ainsi, les vaches concernées ont atteint plus rapidement le poids recommandé pour l’insémination.

650 600 550 500 450 400

600

650

700 750 700 850 Intervalle naissance - 1er vêlage  [ jours ]

900

Graphique 3 : Lait corrigé selon l’énergie (LCE) 8500 8000 LCE [ l / ann ]

fichent un AJM supérieur à celui des animaux du groupe témoin. Les animaux de l’exploitation 1 se distinguent par un AJM plus élevé que ceux de l’exploitation 2.

Production animale

7500 7000 6500 6000

Témoin Essai Témoin Essai Expl. 1 Expl. 1 Expl. 2 Expl. 2

leurs veaux comme le groupe d’essai, les gardent en igloos en les protégeant même d’une couverture en hiver et acidifient la buvée pour que les veaux puissent boire à volonté. Pour le LZ Liebegg, cela prouve bien que les veaux bénéficiant d’un régime d’allaitement intensif sont en meilleure santé et qu’ils procurent davantage de satisfaction et de succès à leurs détenteurs ! n

Auteurs Rebekka Flury, Ueli Wolleb Landwirtschaftliches Zentrum Liebegg, 5722 Gränichen

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Production animale

Elevage dans la production laitière

Approvisionnement en sélénium

Un petit élément d’une grande importance On est souvent trop peu conscient de l'importance du sélénium pour la santé des personnes et des animaux. Diverses études attestent que chez les vaches laitières, un approvisionnement suffisant en sélénium améliore la fertilité et la santé de la mamelle.

Denisa Dan

Les sols en Suisse présentent une teneur moyenne en sélénium.

L

e sélénium est un oligo-élément essentiel que l’on trouve dans l’eau, le sol et même dans l’atmosphère. Il est prélevé du sol par les racines des plantes et intègre ensuite le corps de l’être humain et de l’animal qui consomment celles-ci. Le sélénium présent dans le corps joue un rôle important dans la régulation du système immunitaire et des hormones des glandes thyroïdiennes. Dans les cellules immunitaires, il contribue de manière déterminante à protéger les cellules des radicaux libres et du stress oxydatif, présents notamment lors de mammites aigües. Disponibilité du sélénium Les animaux dont la ration se compose majoritairement de fourrages herbeux sont rapidement confrontés à un sous-approvisionnement en sé-

lénium. Ce sont souvent les faibles teneurs du sol en sélénium qui sont incriminées. Le prélèvement de l’oligo-élément par la plante est influencé par de nombreux facteurs. La professeure Winkel ( EPFZ, département des sciences des systèmes environnementaux ) estime que la disponibilité biologique du sélénium présent dans le sol ne dépend pas seulement du pH ou de la teneur en humus du sol, mais également de la forme chimique du sélénium. Il existe diverses sources importantes de sélénium pour l’agriculture. Il peut s’agir de sources naturelles, mais aussi de sélénium rejeté dans l’environnement par les industries. D’une manière générale, les sols européens en sont plutôt pauvres. Les données démontrent que les sols suisses affichent des teneurs moyennes ( voir illustration ).

Photo : BGR Hanovre 2014

Le sélénium en Suisse Les scientifiques accordent une grande importance à cet oligoélément. Le changement climatique peut en effet entraîner un sousapprovisionnement de la population en sélénium. Plusieurs études démontrent que la population suisse continue à être bien approvisionnée, mais il en va autrement pour les bovins. Divers travaux indiquent que dans notre pays, le sang des veaux et des vaches contient de faibles teneurs en sélénium. Pourtant, le sélénium joue un rôle important pour la santé des jeunes vaches. Son importance chez la vache La vache approvisionne son fœtus en sélénium via le placenta, même lors60

qu’elle est carencée. Les veaux qui ne bénéficient pas d’un apport suffisant pendant la gestation sont moins vifs à la naissance. Ils ont alors aussi moins envie de boire et présentent un réflexe de succion réduit voire nul. Ces veaux consomment moins de colostrum et sont plus sensibles aux infections, ce qui peut causer des pertes de productivité durant l’élevage et l’engraissement. C’est la raison pour laquelle les vaches devraient bénéficier d’un approvisionnement en sélénium au cours de la période qui précède le vêlage. Bien que le sélénium soit un élément trace, il joue un rôle indispensable pour le corps, si bien qu’une carence (concentration sanguine < 50 μg /  l ) a de graves conséquences sur la santé animale. Mais attention : un surdosage en sélénium peut être mortel. Il est donc primordial de respecter les doses recommandées de 0,15 mg /  k g de matière sèche ( MS ) pour une génisse et de 0,2 mg /  k g MS pour les vaches. Les vaches avec des valeurs sanguines supérieures à 120 μg /  l ont moins de problèmes de rétention placentaire et présentent un meilleur taux de fertilité que celles qui souffrent d’une carence en sélénium. Une vaste étude réalisée en Norvège a démontré que les vaches correctement approvisionnées en sélénium souffrent moins de mammites, de kystes ovariens et de chaleurs silencieuses. Les scientifiques ont découvert que le sélénium ne jouait pas seulement un rôle protecteur pour les cellules immunitaires, mais également pour les ovules et les spermatozoïdes des bovins. De plus, il contribue au développement des folREVUE UFA  12 | 2018


Elevage dans la production laitière

Production animale

licules et donc à la fertilité. Par ailleurs, chez les primipares, on a constaté un lien entre la concentration en sélénium dans le sang et les numérations cellulaires. Les vaches qui bénéficient d’un approvisionnement suffisant en sélénium affichent une meilleure santé de la mamelle que celles qui souffrent d’une carence en cet élément. Exprimé sur l’ensemble de la lactation, un approvisionnement suffisant en sélénium s’est traduit par 36 % de mammites cliniques en moins, des mammites de plus courtes durée dans 48 % des cas, et 70 % de vaches en moins avec un nombre élevé de cellules. Même le nombre de cellules dans le tank a diminué. Complémentation en sélénium Chez les vaches et les génisses, on assurera donc un approvisionnement constant en sélénium avec un sel minéral adéquat. La complémentation de la ration devrait débuter lorsque les bovins sont encore jeunes et être assurée en permanence, même pendant l’estivage ! Les agriculteurs disposent de plusieurs solutions. La plus fréquente consiste à distribuer des minéraux ou à installer des pierres à lécher riches en sélénium. Il est également possible d’administrer un bolus libérant du sélénium progressivement dans la panse. On pourrait aussi envisager l’utilisation d’engrais riches en sélénium pour augmenter la teneur des végétaux, mais un tel engrais n’existe pas actuellement sur le marché en Suisse. L’absorption de sélénium par l’intermédiaire des plantes étant un processus complexe, nous recommandons de procéder à une distribution directe à l’animal. En principe, on peut distribuer du sélénium sous forme organique ou inorganique aux animaux. Les formes organiques sont également appelées levures de sélénium. Elles sont métabolisées dans la panse, liées à la protéine microbienne ou absorbées dans l’intestin. Les vaches recevant du sé-

Pour donner naissance à des veaux en bonne santé, les vaches devraient recevoir du sélénium lorsqu’elles sont encore des génisses. Photo : Revue UFA

lénium sous forme organique présentent une concentration plus élevée de cet oligo-élément dans tous les tissus corporels. Les formes inorganiques entrent dans la composition d’enzymes importants, mais présentent une faible disponibilité biologique pour les vaches. La plupart des minéraux contiennent à la fois des formes organiques et inorganiques. Favoriser la santé animale et les performances sur une exploita-

tion implique de distribuer les minéraux contenant du sélénium à un stade précoce. La complémentation des rations pour bétail a aussi un impact sur la santé humaine : l’être humain absorbe en effet 50 % de ses besoins en sélénium en consommant des produits d’origine animale. L’approvisionnement en sélénium est donc important pour la santé animale et humaine, et rentable pour n l’agriculteur.

Auteure med. vet. Denisa Dan, Faculté Vetsuisse, 3001 Berne, vétérinaire auprès du Service Sanitaire Bovin

REVUE UFA  12 | 2018 61


Production animale

Elevage dans la production laitière

Coûts d’élevage

Une gestion des coûts bien maîtrisée L’élevage intensif a le vent en poupe et est rentable : l’exploitation Müller en est un excellent exemple. Grâce à ce mode d’élevage, le chef d’exploitation obtient des animaux plus productifs et en meilleure santé.

Nadja Schütz

Martin Giger

U

n essai pratique consacré à l’élevage intensif a été réalisé sur l’exploitation de Marcel Müller à Freudwil, dans l’Oberland zurichois. Cet essai a été effectué dans le cadre d’un travail de diplôme en collaboration avec Martin Giger, conseiller Vaches laitières auprès du service technique UFA. L’exploitation de Marcel Müller s’étend sur 30 ha de SAU. Le troupeau compte 50 vaches laitières et 30 veaux d’élevage. L’ancienne étable pour vaches laitières a été transformée en une stabulation spécialement pensée pour la remonte. Pour pouvoir utiliser à plein ses installations, Marcel Müller prend en pension les veaux issus de deux autres éleveurs. Ces animaux arrivent à l’âge de trois semaines sur l’exploitation.

Stratégie d’élevage Au cours de leurs 16 premiers jours de vie, les veaux sont élevés en igloos individuels dans leurs exploitations de naissance respectives et affouragés à volonté. Ils reçoivent du lait acidulé au bidon, sont approvisionnés en fer et en sélénium et vaccinés contre la grippe. A l’âge d’un à deux mois, les veaux sont par ailleurs traités contre les dartres. Après que les veaux sont arrivés sur le domaine de Marcel Müller, l’élevage se fait en deux phases. Au début de la première phase, les veaux passent deux semaines dans l’étable de quarantaine où ils sont habitués à l’élevage en groupe et au DAL ( distributeur automatique de lait ). Le lait est complémenté avec UFA 207 instant et UFA mash pour veaux. Les doseurs d’additifs distribuent en plus

Tableau 1 : Poids selon l’âge Poids Ø en kg selon l’âge

Domaine Müller

2 - 3 mois

4 - 5 mois

6 - 8 mois

9 - 13 mois

14 - 17 mois

18 - 21 mois

128

184

243

319

378

428

353

416

Groupe de génisses témoin

>21 mois 466

Accroissements journaliers en fonction de l’âge Accroissement [ g ]

1200 1000

Domaine Müller [ n = 25 ]

800 600 400

9 - 13 14 - 17 18 - 21 Age [ mois ] En fin de période d’élevage, les génisses du groupe de comparaison présentent des accroissements journaliers plus élevés. Cela est dû au fait qu’elles pèsent moins lourd que les génisses qui ont été élevées de manière intensive.

62

2 - 3

4 - 5

6 - 8

Les veaux restent jusqu’à l’âge de sept mois sur l’exploitation Müller. Photo : Martin Giger

UFA top-paleo pour renforcer le système immunitaire. Par la suite, l’affouragement reste identique, à l’exception d’UFA top-paleo, distribué seulement au cours des deux premières semaines. Pendant la première phase ( 136 jours ), l’affouragement reste très intensif. Les veaux sont sevrés à l’âge de trois mois environ et reçoivent UFA mash pour veaux pendant deux mois supplémentaires. Durant cette période, les coûts s’élèvent à 7.40 francs par veau et par jour. Ce montant inclut toutes les charges spécifiques et toutes les charges indirectes, des aliments aux bâtiments. Le temps de travail est également compris. Durant la seconde phase, qui dure environ 80 jours, les veaux sont préREVUE UFA  12 | 2018


Elevage dans la production laitière

parés au changement d’affouragement à venir et reçoivent du foin et des concentrés de haute valeur. Les coûts se montent alors à 4.90 francs par veau et par jour. Ensuite, à l’âge de sept mois environ, les veaux partent dans deux exploitations d’élevage situées dans le canton des Grisons avec estivage. L’élevage sous contrat pratiqué dans ces deux exploitations revient à environ 3 francs par animal et par jour. Les génisses sont restituées à leurs propriétaires respectifs quelques semaines avant de vêler. Accroissements journaliers L’élevage intensif contribue à une consommation de matière sèche ( MS ) et à des accroissements journaliers élevés au cours des six premiers mois, ce qui optimise la programmation métabolique. Il s’agit de diminuer l’âge au premier vêlage pour favoriser la santé et le niveau de production des animaux, et renforcer ainsi la rentabilité de la production laitière. Les accroissements journaliers mentionnés dans le graphique illustrent l’impact bénéfique d’un affouragement intensif. Au cours des cinq premiers mois, les accroissements sont supérieurs à 1 kg par jour. Lors du passage à l’affouragement au foin, les accroissements journaliers baissent et oscillent entre 600 et 800 g. Le développement des animaux prouve qu’un élevage intensif n’est pas contradictoire avec l’estivage. Au cours des six premiers mois, les veaux affichent des accroissements journaliers élevés, qui baissent par la suite avant de remonter légèrement en fin de phase d’élevage. Cette évolution de l’accroissement permet de privilégier un bon développement des veaux sans risquer un embonpoint excessif. Les accroissements journaliers élevés sont en effet obtenus lorsque l’animal grandit et qu’il se développe. A un stade plus avancé, les veaux n’ont plus besoin d’un apport énergétique aussi élevé. Les deux exploitations d’élevage si-

tuées dans les Grisons élèvent des génisses issues d’autres exploitations. Les animaux en question affichent des accroissements journaliers légèrement supérieurs, ce qui peut s’expliquer par le fait qu’ils sont moins lourds à leur arrivée ( tableau 1 ) et qu’ils disposent encore d’un potentiel de développement. Age au premier vêlage Le tableau 1 montre que les animaux qui sont élevés intensivement atteignent plus rapidement le poids idéal de 400 kg pour l’insémination. En moyenne, les génisses de Marcel Müller peuvent être inséminées à l’âge de 15 mois, ce qui permet un âge au premier vêlage de 24 mois. Les génisses avec lesquelles elles ont été comparées sont moins lourdes à cet âge-là. Les animaux du groupe témoin doivent être élevés pendant cinq mois supplémentaires. L’élevage intensif en vaut la peine Selon Agridea, un âge au premier vêlage de 29 mois engendre, en moyenne, des coûts d’élevage de l’ordre de 3.20 francs par jour et par animal. Ces cinq mois d’élevage supplémentaires coûtent par conséquent 480 francs. Si l’on ramène ces coûts sur les sept premiers mois de l’élevage intensif, cela représente un montant de 2.10 francs par jour. Pour les exploitations qui souhaitent changer de système, cela signifie que la variante intensive « peut » coûter jusqu’à 2.10 francs de plus par jour, sans rien changer aux coûts totaux. Les animaux issus d’un mode d’élevage intensif auront déjà produit pendant une demi-lactation avant que les génisses élevées selon un mode d’élevage normal aient ellesmêmes vêlées. Marcel Müller est convaincu que le montant total des coûts d’élevage n’est pas plus élevé dans le cadre de la variante « élevage intensif », malgré des coûts initiaux plus importants. Il ressort clairement que les génisses élevées intensivement vêlent plus tôt et que la phase

Production animale

Tableau 2 : Coût de l’élevage intensif sur le domaine Müller 1er au 16e jour

Poste de coût en francs Lait 1

Phase 1 ( 136 jours)

98.26

Phase 2 ( 80 jours)

338.53

Mash UFA pour veaux

290.58

Foin et concentrés 2

264.08

Aliments minéral 3 Paille Coûts annexes

14.40

7.75

23.68

36.72

21.60

4

6.00

79.59

25.06

Coûts du travail

48.00

255.00

60.00

166.66

1008.17

Total Total général

394.42 1569.25

Total par animal et par jour

6.76

1

Lait entier, UFA 207 instant et UFA top-paleo

2

UFA 219 et UFA 149

3

Sel minéral, UFA Minex 972, pierre à lécher et terre à fouiller

4

Coûts de vaccination, frais de vétérinaire, eau et électricité, amortissement des bâtiments, intérêts, réparations et assurances

Tableau 3 : Consommation en kg de MS pendant les différentes phases Aliment Lait

1er au 16e jour 21 kg

Mash

Phase 1 (1136 jour s)

Phase 2 ( 80 jour s)

80 kg 352 kg

Foin

425 kg

Concentrés

110 kg

Aliment minéral et sel bétail Consommation de MS totale par phase

4 kg 21 kg

Consommation de MS totale

productive commence plus rapidement. La performance par jour de vie peut alors être considérablement augmentée. On peut donc en conclure qu’un mode d’élevage intensif est rentable financièrement car il permet de baisser l’âge au premier vêlage, d’augmenter le niveau de production et d’améliorer la santé des animaux. Marcel Müller en tire la conclusion suivante : « Les belles mamelles et la profondeur de flanc sont les premières impressions positives que je tire d’un âge au premier vêlage de 24 à 26 mois. » n

432 kg

539 kg 992 kg

Auteurs Nadja Schütz, trainee cadre fenaco-LANDI, 3360 Herzogenbuchsee Martin Giger, spécialiste bétail laitier auprès du service technique UFA à Oberbüren

REVUE UFA  12 | 2018 63


Vie quotidienne

Photo : isignstock.com

1

Hygiène de la venaison

La chasse, réglementée pour être appréciée La viande n’est pas un aliment mort. Après l’abattage d’un animal de rente ou de gibier, elle continue de « vivre » pendant le processus de maturation. Si elle n’est pas produite et transformée correctement, elle risque de s’avarier. La rigueur est donc de mise. Depuis l’automne 2018, une nouvelle réglementation sur l’hygiène de la venaison est en vigueur.

Heini Hofmann

64

L

a viande d’animaux de rente est produite conformément aux dispositions légales dans des établissements conçus à cet effet et surveillés. Les animaux sont étourdis avant l’abattage et aussitôt saignés. On procède ensuite à une inspection de la viande. Les animaux malades sont abattus séparément et, en cas de doute, analysés en laboratoire.

Ainsi peut-on garantir que seules des carcasses irréprochables parviennent à la transformation. La production de viande de gibier, en revanche, a été pendant longtemps très peu réglementée. La situation a évolué grâce à Franz-Joseph Schawalder, vétérinaire et chasseur de Mosnang ( SG ), qui a introduit les principes d’hygiène de la venaison en Suisse. Il

s’agit aujourd’hui d’une réglementation fonctionnelle et mesurée, dépourvue de formalités à n’en plus finir. Deux types de production aux antipodes Dans la production bouchère, de la livraison des animaux de rente au lancement de la chaîne du froid, en REVUE UFA  12 | 2018


Vie quotidienne

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passant par l’abattage et le dépeçage, tout a lieu dans des abattoirs très bien équipés, sous un contrôle étroit. Pour ce qui est du gibier, les opérations s’effectuent en plein air, au petit bonheur la chance, et peuvent être perturbées par de multiples facteurs. Produire de la viande de chasse, avec le privilège d’éviscérer l’animal hors d’un abattoir, était autrefois une activité sans cadre bien défini. Cette pratique fut critiquée par les producteurs de viande d’animaux de rente, qui devaient respecter des directives strictes, mais aussi par les consommateurs, de plus en plus exigeants sur la question de la sécurité alimentaire. Il y a plusieurs années, il a donc été décrété que la production de venaison serait elle aussi réglementée. « On s’en est remis, à juste titre, à la responsabilité du chasseur et on a étoffé sa formation  », explique Franz-Joseph Schawalder. Et d’ajouter : « Tout fonctionne bien depuis. » Une législation dense La chasse et la venaison sont soumises aux législations sur la chasse, la protection des animaux, les épizooties et la sécurité alimentaire. La loi et l’ordonnance sur la protection des animaux prescrivent un abattage professionnel, c’est-à-dire qui n’en-

traîne pas de souffrance pour l’animal. La loi et l’ordonnance sur les épizooties visent – comme la législation sur la chasse – à empêcher la transmission de maladies animales à l’homme ( zoonoses ). Toute suspicion de maladie doit être signalée. La loi sur les denrées alimentaires ( LDA ) constitue une protection en matière de tromperie, de santé et d’hygiène au moyen de prescriptions sur la production, l’entreposage, le transport et la traçabilité. Elle contient des dispositions relatives à l’autocontrôle et au contrôle officiel d’une autorité. La LDA ne s’applique pas lorsque le chasseur conserve la venaison pour son propre usage. Il ne peut alors même pas donner la viande à des proches ou à des tiers. À des fins de protection des consommateurs, seule de la venaison de

qualité irréprochable provenant d’animaux sains peut être commercialisée. Marquage de l’animal Suite à la révision du droit suisse sur les denrées alimentaires, une nouvelle disposition concernant les ongulés est entrée en vigueur pour la saison de la chasse 2018, dans le but de garantir la traçabilité : chaque animal abattu doit être aussitôt identifié par un marquage ( plomb ) au talon d’Achille et accompagné d’une déclaration ( annexe 14 de l’ordonnance concernant l’hygiène lors de l’abattage d’animaux OHyAb ). En fonction de ce qu’il remarque avant de tirer ( troubles du comportement , amaigrissement , pelage terne ) et pendant l’éviscération ( modifications pathologiques des or-

1 • Transporter un chamois dans un sac à dos fermé fait faisander la viande. On le portera de préférence sur ses épaules, au-dessus du sac. 2 • Eviscération d’un daim dans de bonnes conditions, à l’aide d’instruments et de mains propres. Accomplir cette tâche en pleine nature (et non dans un abattoir) est le privilège du chasseur, mais suppose une bonne hygiène. 3 • Viande altérée ( coloration brune ), l’éviscération ayant eu lieu plus de quatre heures après l’abattage : impropre à la consommation.

4 • Daim éviscéré trop tard, commençant à s’altérer : impropre à la consommation.

Une viande de qualité La valeur nutritionnelle de la venaison se caractérise par une haute teneur en protéines ( 21 à 23 % ), une faible part de graisse ( 1 à 8 % en fonction de l’espèce et du morceau ) et une teneur élevée en minéraux ( calcium, phosphore et fer ) et en vitamines ( groupe B ). Toutefois, dans les ouvrages spécialisés, les chiffres relatifs à la graisse varient fortement, selon que l’analyse a porté uniquement sur des muscles ou aussi sur du tissu conjonctif et du tissu gras. « Aujourd’hui, avec la sélection et l’engraissement de courte durée pratiqués sur les animaux de rente agricoles, on ne peut plus affirmer que la viande de porc est généralement grasse et la viande de gibier généralement maigre. Indépendamment de l’espèce, la viande maigre à proprement parler contient seulement 1 à 2 g de graisse », explique le Dr Deuz, spécialiste du gibier à l’université vétérinaire de Vienne.

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Vie quotidienne 7 5

5 • Retour de battue : le gibier est suspendu pour pouvoir refroidir avant son transport. 6 + 7 • Formation du chasseur sur l’hygiène de la venaison : examen des organes internes. 8 • L’hygiène de la venaison commence avant le tir par l’observation critique de l’animal : un cerf majestueux en pleine possession de ses moyens est garant d’une excellente venaison.

Auteur Heini Hofmann, vétérinaire et journaliste indépendant, 8645 Jona Photos Archives F.-J. Schawalder

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ganes ), le chasseur juge si la viande est sans risque pour la consommation humaine ( animaux A ) ou non ( animaux B ). Les animaux B doivent être acheminés dans un établissement de transformation du gibier certifié pour y être examinés par un vétérinaire officiel. Travailler dans les règles de l’art Pour obtenir une viande de qualité irréprochable, le chasseur doit tirer avec précision, éviscérer l’animal aussitôt et le réfrigérer rapidement. L’affût, la traque et les courtes battues sont des méthodes de chasse appropriées ; elles permettent d’approcher le gibier, de le juger à l’œil avant de tirer, et de l’abattre sans lui causer trop de stress. Pour tuer l’animal d’un seul coup, il faut tirer en plein cœur. La balle doit entrer et sortir devant le diaphragme afin que la cavité abdominale ne soit pas souillée par le contenu de l’estomac et les bactéries intestinales. La venaison sévèrement contaminée ne doit pas être vendue ( usage personnel ou élimination ). Les animaux retrouvés après des recherches ou tués lors d’un accident de la route doivent également être contrôlés par un spécialiste. « Ils n’ont pas leur place dans la cuisine d’un hôtel ou chez le boucher  », avertit Franz-Joseph Schawalder. L’animal doit être éviscéré sur-lechamp en étant suspendu ou à même le sol s’il n’y a pas le choix ( gros gibier, opérations en montagne ). On retire les organes en une seule fois, de l’anus à la langue. Il est impératif

de travailler dans de bonnes conditions hygiéniques. Rien n’empêche de choisir un lieu avec une arrivée d’eau s’il est possible d’y accéder dans l’heure suivant l’abattage. À chaque étape, il faut savoir repérer toute anomalie : couleur, inflammation, altération du tissu, parasites… Dans le cas du sanglier, on prélève en outre un morceau de muscle afin de s’assurer de l’absence de trichines ( vers nématodes transmissibles à l’être humain ). Ce contrôle vaut aussi pour la préparation de spécialités à la viande de renard ou de blaireau dans les cercles privés. Les bons réflexes Lors du transport, le gibier abattu ne doit pas être au chaud. Il faut donc transporter les animaux sur le sac à dos et non à l’intérieur, ne pas les mettre dans un coffre fermé et ne pas les disposer en tas dans une remorque. Fondamentalement , ils

doivent être refroidis le plus vite possible à la température prescrite par la loi : les ongulés sauvages à 4° C, les lièvres et le gibier à plume à 2° C. La chaîne du froid doit être démarrée le plus vite possible et ne pas être interrompue, ce qui suppose, après une battue, de renoncer à l’étape du tableau de chasse en fin de journée. Il est possible de placer temporairement le gibier non dépouillé dans une chambre froide où ne se trouve aucun autre aliment. Il vaut mieux cependant le mettre tout de suite dans une chambre froide professionnelle suffisamment humide. On dépouillera alors l’animal sans délai et retirera toutes les impuretés ( y compris les parties touchées par la balle ). Grâce à ces mesures d’hygiène relevant de la responsabilité des chasseurs, la branche a pu rehausser l’image et la qualité de l’excellent n produit qu’est la venaison.

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Côté jardin

Vie quotidienne

Houx

Force hollywoodienne Le « Holly », le houx, est aux pays anglophones ce que le sapin est pour nous durant la période de l’Avent. Hollywood, la métropole des films américains, signifie donc « forêt de houx ». Cet arbuste indigène et facile a tout d’une star.

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n Amérique du Nord, il existe d’importantes plantations de houx. Les branches de houx sont coupées et vendues sous forme de décorations de Noël. Elles symbolisent la vie éternelle, la paix et la chance. Les feuilles vert intense et les baies rouge vif représentent les couleurs classiques de l’Avent. La demande importante qui prévaut durant la période de Noël a nui à l’existence de notre houx indigène. Même si les feuilles brillantes à l’aspect de cuir forment des épines pour se protéger des gueules d’animaux affamés, cette protection ne leur suffit pas pour résister aux gants épais de ceux qui souhaitent les cueillir. Les plantations naturelles ont été massivement pillées. C’est la raison pour laquelle le houx sauvage est désormais protégé. Dans son jardin, on peut bien entendu en couper quelques branches. Le houx supporte bien la coupe. Sa taille et sa forme peuvent être définies avec un ciseau de jardinage. Mais attention, les jolies baies sont toxiques et les enfants sont très tentés de les grignoter ! Variantes de houx Les jardiniers appellent cet arbuste vigoureux « ilex » et disposent de plusieurs variétés dans leur assortiment. La plupart des houx sont dioïques : quand le partenaire mâle, distributeur de pollen, est absent, les plantes feAuteure Edith Beckmann, journaliste indépendante RP de Frauenfeld ( TG ), jardinière passionnée ayant des racines dans l’agriculture

melles n’arborent presque pas de baies. Toutefois, il existe aussi des solistes, qui sont régulièrement recouverts de baies, comme l’ilex aquifolium « J.C. van Tol », une variété qui était déjà cultivée en 1895. Ses feuilles vert foncé ont très peu d’épines. Pour d’autres houx, la situation est claire : la variété ilex femelle « Blue Princess » ( princesse bleue ) a besoin d’un partenaire houx « Blue Prince » ( prince bleu ) pour se parer de somptueuses baies. Le bleu se rapporte à la couleur bleu vert des feuilles. Substitut parfait du buis Le houx japonais Ilex crenata C ­ onvexa affiche des feuilles similaires à celles du buis. Cet arbuste qui supporte l’ombre est facile à tailler et remplace ainsi idéalement le buis, qui est menacé par la pyrale et les maladies fongiques. Les houx au feuillage bicolore sont particulièrement décoratifs. Il existe des variétés aux feuilles panachées de jaune ou de blanc. Ces houx colorés attirent les regards dans les jardins à une période où la végétation est rare et procurent du panache aux espaces ombragés. Parure de baies durable Les couleurs des baies varient également. Outre les baies rouges de la taille d’un petit pois, on trouve aussi des espèces jaunes, oranges ou noires. Le houx crénelé fastigié ( ilex crenata « Fastigiata » ), qui mesure moins de un mètre de haut, convient bien pour les petits jardins, les bacs et les caissettes. Son feuillage persistant et ses baies d’un noir éclatant sont d’un superbe effet.

Les branches de l’ilex verticillata sont très appréciées : en effet, les baies de ce houx tiennent longtemps aux branches. Toutefois, celles-ci sont dénudées, car les feuilles jaunissent en automne et tombent, à l’inverse des autres variétés de houx qui se pavanent toute l’année avec leur n feuillage verdoyant.

Edith Beckmann

Chic et verdoyant tout au long de l’année : houx orné de cristaux de glace. Photo : Ines Voigt / pixelio.de

Petites astuces pour le jardin potager et d’agrément • Arrosez les arbustes au feuillage persistant les jours sans gel en cas de sécheresse, car l’eau s’en évapore aussi lors de la saison froide. • Lorsqu’il ne gèle pas, séparez et replantez les herbes pluriannuelles comme la mélisse, la sauge, le thym et la menthe pour les multiplier. • Raccourcissez les rosiers à 40 cm ; la taille principale s’effectuera au printemps. Buttez la terre et couvrez de fumier décomposé ou de compost. Couvrez de branchage dès que des périodes prolongées de froid menacent. • Mettez les bulbes d’amaryllis en pot de manière à ce qu’un tiers dépasse de la terre et arrosez abondamment. N’arrosez à nouveau que lorsque la hampe florale est bien visible, sinon elle reste coincée. • Placez les jacinthes de forçage sur des verres. Lors du remplissage, veillez à ce que l’eau ne soit pas en contact avec le bulbe.

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Vie quotidienne

Recettes

Côtelettes de porc

Gabi Schürch-Wyss

Tout simplement festif Vous aimeriez sortir de votre poche un menu de Noël festif et passer une soirée sans stress et empreinte de spiritualité avec votre famille ? Choisissez donc un menu simple qui peut être préparé à l’avance.

Côtelettes de porc avec croûte au fromage d’alpage Recettes pour 4 personnes

4 côtelettes de porc, d’environ 200 g chacune et d’une épaisseur de 2 - 2,5 cm sel, poivre 2 c.s. de beurre à rôtir ou de crème à rôtir 1 - 2 c.s. de moutarde 1 - 2 gousses d’ail pressées 1 c.s. de vin blanc ou de cidre non alcoolisé Croûte 150 g de fromage d’alpage râpé 1 œuf 40 g de pain blanc sans croûte, coupé en morceaux 1 c.s. de marjolaine hachée poivre

Côtelettes : assaisonner la viande et la faire revenir dans le beurre à rôtir chaud pendant une minute de chaque côté. Mélanger la moutarde, l’ail et le vin et mariner les côtelettes. Croûte : mélanger tous les ingrédients et répartir sur les côtelettes. Mettre celles-ci sur une plaque à gâteau. Cuire pendant 15 -  2 0 minutes dans la partie supérieure du four préchauffé à 220° C. Les conseils de Gabi Schürch pour votre menu de Noël : • Salade de rampon avec œuf • Pommes de terre au four ou risotto • Carottes et petits pois • Salade de fruits ou mousse mocca avec biscuits de Noël Vous trouverez la recette pour la mousse n mocca sur www.revueufa.ch.

Gabi Schürch-Wyss aime cuisiner pour sa famille. Elle adore les plats simples. Elle prépare cependant régu­lièrement des menus qui nécessitent un long temps de cuisson. Gabi Schürch aime aussi essayer de nouvelles recettes. Pendant la période de Noël, elle s’efforce de disposer d’un maximum de temps pour sa famille et pour pouvoir profiter de manière détendue de ces jours spéciaux. Avec Beat, son mari, et leurs quatre enfants Gabi Schürch-Wyss gère une exploitation laitière de 30 ha à Bütikofen près de Kirchberg BE. La famille a également quelques cultures. Depuis le premier janvier 2018 l’exploitation a opté pour la production biologique. La famille gère une petite installation de biogaz et propose des anniversaires à la ferme pour les enfants. Un apprenti travaille à la ferme et les grands-parents donnent un coup de main en cas de nécessité, ce dont le couple est très reconnaissant ! Gabi Schürch a suivi le cours « compétence et engagement », proposé par l’USPF et Agridea. Elle y a appris de nombreuses choses. A cette occasion, on lui a demandé si elle aimerait occuper un poste vacant au sein du comité directeur de l’USPF. Au mois d’avril elle y a été élue lors de l’assemblée des déléguées. Le travail pour l’USPF est très intéressant et instructif. Le fait de pouvoir collaborer avec des femmes issues de toute la Suisse la passionne !

Union suisse des paysannes et des femmes rurales Un réseau de femmes d’avenir www.paysannes.ch. L’association professionnelle pour les paysannes défend les intérêts des femmes et des familles rurales et s’engage en faveur de sujets concernant l’alimentation et l’économie domestique. Vous aimeriez vous aussi présenter vos recettes préférées dans la Revue UFA ? Alors prenez contact avec Anne-Marie Trümpi, au 058 433 65 22, anne-marie.truempi@ufarevue.ch.

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Voyage d’étude agricole

Vie quotidienne

Voyage agricole en Autriche-Hongrie Voyage des lecteurs Revue UFA du 29 avril au 7 mai 2019

Notre voisin, l’Autriche, a beaucoup à offrir. Outre de nombreuses similitudes avec la Suisse, il existe des différences frappantes dans l’histoire de ces deux pays. La Hongrie voisine est deux fois plus grande que la Suisse. Elle dispose d’une longue histoire commune avec l’Autriche, mais a aussi fait partie du bloc de l’Est. Découvrez avec nous ces nombreux points communs et ces multiples différences, avec des haltes culturelles ( Vienne et Budapest ), des superbes paysages ( Lac Balaton et Puszta ) et des domaines agricoles intéressants. Le programme agricole est très varié : ferme fruitière biologique avec commercialisation directe dans la région de Vienne, fabrique de technique agricole Pöttinger près de Linz, ferme de 9000 ha sur le lac Balaton ( grandes cultures, prairies, forêts, élevage et croisement Hereford et Red Angus ), ferme de 5000 ha en Hongrie orientale ( grandes cultures, 3500 vaches laitières, haras tradi-

Découvrir en quelques jours la culture et l’agriculture autrichienne et hongroise.

tionnel ), entreprise familiale biologique, culture de légumes et vins de tradition, domaine de 1200 ha. Une visite dans la région des prairies hongroises, la Puszta, avec une excursion en calèche, est aussi prévue. Le voyage commence à Vienne, ville culturelle cosmopolite avec le château de Schönbrunn, le parc du château du Belvédère et la soirée « Heurigen ». Enfin, vous découvrirez les deux quartiers de Buda et Pest avec leurs magnifiques bâtiments. Ils sont situés sur les rives du Danube, qui relie les deux anciennes villes royales n et impériales.

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Prix et prestations Le prix forfaitaire de Fr. 2740.– par personne ( pour un groupe d’au moins 25 personnes ) comprend les prestations suivantes : • Vols directs Zürich-Vienne / Budapest-Zürich avec Swiss en classe Economy, taxes comprises ( état octobre 2018 ). • Logement dans de bons hôtels de classe moyenne, base chambre double ( occupation par deux personnes ), avec bain ou douche / wc, petit-déjeuner inclus. • Tous les repas de midi et du soir. • Toutes les excursions prévues au programme, de même que les visites techniques et touristiques, y compris les entrées ( tant que ces visites ne sont pas facultatives ). • Guide local compétent en Autriche et en Hongrie. • Accompagnateur de et jusqu’à Zürich. • Documentation de voyage complète. Prestations non-incluses • Trajet depuis / vers l’aéroport de Zurich – Kloten • Boissons et dépenses personnelles

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Innovation : un prix pour les patates Le projet « Batati – La patate douce de Suisse » a reçu le prix d’innovation agricole du canton de Fribourg. Depuis 2014, Chris-

tian Hurni et Simon van der Veer cultivent des patates douces dans le Seeland, comme l’indique un communiqué de presse du canton de Fribourg. Outre la mise en place des cultures, la commercialisation représente une partie im-

Gaspillage alimentaire Dans notre pays, 13 % des déchets alimentaires sont produits dans la restauration. Des chercheurs de la haute école spécialisée de Berne ont montré que chaque kilo d’aliments gaspillés coûte 24 francs à l’entreprise concernée. Pour les chercheurs et les praticiens, la méthode la plus efficace consisterait à sensibiliser

le personnel de cuisine et les consommateurs. Eveiller les consciences inciterait à adopter un comportement plus éthique vis-à-vis de la nourriture. Il serait par ailleurs préférable de réduire la taille des menus et des portions. Cela permettrait d’éviter la production de déchets alimentaires. LID 70

portante de leur travail. Les deux propriétaires de la sàrl gèrent l’organisation des cultures, les prix et la commercialisation, tandis que la livraison aux grands distributeurs est confiée à des prestataires de service. Par ailleurs, Batati concilie production et engagement social. La société collabore à ce titre avec l’entreprise Action Paysage BienneSeeland dans le but de favoriser l’intégration sociale et professionnelle. Les participants prêtent mainforte pour planter, sarcler et récolter les cultures tout en bénéficiant d’un accompagnement socioprofessionnel. LID

Du lait à la pause Le lait est une collation saine ; c’est pourquoi le 13 novembre, 340 723 enfants ont reçu une portion de lait à la récréation dans 3066 localités. La Journée du lait à la pause vise à faire comprendre aux enfants que les produits laitiers sont des aliments sains et à montrer aux enseignants que le thème du lait peut être abordé sous différents aspects. La participation élevée et les nombreux sourires témoignent du succès de cet événement. De nombreuses écoles ont des consignes pour les pauses. Directeurs, enseignants et parents accordent de plus en plus d’importance aux produits naturels et non sucrés. Or, le lait répond à ces critères. Swissmilk s’engage avec l’USPF pour en faire la collation par excellence. Swissmilk

Pia Amstutz-Grädel

Photo : Pia Amstutz-Grädel

Vie quotidienne

Dip aux herbes pour l’apéritif 250 g de séré 1 petit oignon 4 cs de mélange d’herbes aromatiques fraîches ( estragon, basilic, cerfeuil, persil, ciboulette ) 1 cc de jus de citron sel & poivre

Mélanger les herbes aromatiques finement ciselées, l’oignon haché et le séré. Ajouter le jus de citron et bien mélanger de nouveau. Assaisonner. www.inforama.ch

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Vie quotidienne

Stephan Ryffel, de la LANDI, aux côtés d’Andreas Fässler et de sa fille Malin. Photo : LID

Un partenariat efficace avec la LANDI Gérer avec succès un domaine agricole implique de

Etablir un lien personnel Aujourd’hui, les liens personnels ont disposer de partenaires de confiance, non seulement tendance à se distendre de plus en pour commercialiser les produits de la ferme, mais plus, comme l’explique Stephan Ryffel, gérant de LANDI Bachtel. La également pour acheter des agents de production agricole. LANDI tient à privilégier les contacts personnels avec sa clientèle. Le service technique UFA est certes très La LANDI, magasin de village arah et Andreas Fässler louent présent sur le terrain, mais les informations ne remontent La proximité géograun domaine agricole bio à Rüti phique de LANDI Düpas toujours jusqu’à la ( ZH ) depuis le début de l’an« Il faut être née, où ils perpétuent les bonnes rernten est un atout pour LANDI. Il peut arriver plus aimable lations commerciales que leur prédéles Fässler. « La LANDI est qu’un agriculteur méet plus fiable cesseur avait nouées avec la LANDI. un peu notre magasin de que la consur- content de son service technique cesse tout à village », affirme Sarah rence, tout Œuvrer à de bonnes relations coup de commander Fässler. Ils y trouvent des simplement Albert Rüdisüli, le propriétaire et andes aliments à la denrées alimentaires de meilleur. » cien chef d’exploitation, a immédiaLANDI, sans que cette base, des habits, des Samuel Otti, tement présenté ses interlocuteurs dernière sache pourchaussures, des semences agriculteur quoi. LANDI Bachtel a de LANDI Bachtel aux Fässler. Cette et des outils. Membres donc décidé de renforcer son service famille de quatre enfants du coopérateurs de la LANDI, ils n’ont externe. Les collaborateurs du serSankt-Galler Rheintal doit pouvoir pas besoin de payer leurs achats  à la vice externe entretiennent des compter sur des partenariats solides, caisse, mais peuvent demander à ce contacts étroits avec leurs clients et notamment pour son nouvel élevage que la somme soit débitée sur leur doivent sentir si quelque chose ne va de poules pondeuses, qui requiert un facture mensuelle, ce qui simplifie pas. Ils savent en outre attirer l’atsoutien professionnel. leur comptabilité. La LANDI est en tention de chaque client sur des Par ailleurs, le conseiller UFA rattaoutre un lieu de rencontre pour ché à la LANDI connaît bien leur exoffres susceptibles de les intéresser. échanger avec des collègues, ce qui ploitation. Michael Götz, LID compte beaucoup pour les Fässler.

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Toyota Corolla 4WD, Schneeketten, wenig gebraucht  079 640 69 10 Dieseltank Werit Kunststoff 2000 Liter mit 100% Auffangwanne, alles in einwandfreiem und schönem Zustand, Fr. 700, Kt. BE  079 328 76 63 Traktoren-Pneu, BKT TR-135, Dimension 12.4-36, 8 Ply, 2 Stk., neu, günstig  062 963 22 65 Oldtimer-Traktoren Deutz 3606, Jg. 82; Deutz 4506 Jg. 83; Vevey 586R Jg. 62  079 360 96 06 oder  052 747 15 57 Zapfwellen­ generator TG 25/15 neu, Fr. 3950  079 630 08 28 oder info@tkctec.ch Ladekran Hiab 6 m, Fr. 2500  079 630 08 28 Stapler Linde 2.5 t HK HH 4 m, Fr. 4500  079 630 08 28 Raupentransporter Huki 60, hydr. kippbar, 600 kg Nutzlast, Profi Maschine  079 542 83 44 Säkombination 2.5 m Nodet Scheibenschar; Silo Huber, grün, 100 m³; Druckfass Bauer, ds.,Pumpe B4 i.o.; kleines Wägelchen 1-Achs; Milchkühltank, 700 l; Stallblitz für 18 Kühe  079 312 55 17 Hochträchtige BS Rinder Genox Boy usw.  079 312 55 17 Chromstahlwanne 5000 l, ohne Deckel, mit 2 Abläufen 2, L 2.8 B 1.65 H1.2, gut erhalten und sauber, Fr. 920  078 817 60 22 Gummiförderband, 5 m x 0.40 m, fahr-

und höhenverstellbar, gut erhalten; Streuagreat, defekt, zu Kirchner Muli 3070; Mistzetter, Alteisenpreis  078 817 60 22 Fendt 308, 4100 Std., mit Frontlader, Fronthubwerk, Frontzapfwelle, Schneeketten, Doppelrad, Schaufel und Quaderballenspitz, sehr guter Zustand, Fr. 39 000  079 510 50 64 Schaufel Siloverteiler Wild mit Luft, Ø 40 cm, Fr. 50  034 431 27 61 Traktor Ford 2610, Jg. 83, Ber. 9.5 - 36; Düngerstreuer Rauch, 800 kg, neuwertig; Hecklader Farmi mit Krokodilzange und Schaufel; Sämaschine Nodet, 3 m, ca. 20 J.; Förderband, 6 m, ohne Gestell; Zubringerband el.; Rollomat 100er Schlauch ca. 30 J.  052 741 12 06 oder  078 882 71 25 Feldspritze Fischer, 600 l, 12.5 m, elektrischer Hangausgleich, hydr. Höhenverstellung, Test 2017  078 665 34 77 Doppelräder Schaad, sehr guter Zustand, Pneus 80%, TR-135, 9.5-42, Ringdurchmesser ca. 90 cm, komplett mit Verschluss, dazu Doppelräder für vorne, RT 855, 280/85 R24, Ringdurchmesser ca. 60 cm, komplett mit Verschlüssen  052 385 40 51 3-Punkt Mistlader Loma LM10; HVA Zumstein, Streulänge 8.40 m; Heuschrote Schneidfix 380 V mit 30 m Kabel; Pferdeschlitten; Bockwagen eisenbereift; Metzgerschragen; Heuheinzen; Garbenseile; Wandverkleidung Rolle 20 m. H= 1.30 m; Holzfass 50 l und 500 l; Steinguthafen 226 l; SteingutSchweinetrog L= 1.20 m; Eisenbahnschwellen L= ca. 1.80 m  032 677 10 50

Viehputzmaschine, Fr. 70  076 348 10 91 Mistschieber Lemiro, 2.6 m, selbstfahrend, Fr. 1200; Kreiselegge Althaus, 2.5 m, Fr. 600; Heubombe Griesser, Fr. 200; Kälbermilcherwärmer, Fr. 50; Elektromotor 1.5 kWh, gratis; Absauganlage Family, gratis; 20 Liegeboxenbügel wandständig, 20.-/Stück  052 745 23 83 Getreidetrockner Hug ca. 8 m³, 2 Scharpflug Althaus Nonstop; Heugebläse Lanker, 20 PS; Grubber Rabe, 9 Zinken; Untergrund­ lockerer mit Drainagekugel  032 637 12 16 Palettengestell mit 6 Stützen, Höhe ca. 4.80 m, Traverse 27 Stk., Breite ca. 2.70 m, Fr. 350; Öl­ zylinder, Länge 410 mm, Ø. Zylinder 25 mm, Fr. 25; Öl­ zylinder, Länge 940 mm, Ø Zylinder 75 mm, Fr. 50; Anhängebock mit Rockingerkupplung, Ø Bolzen 30.6 cm, passend zu John Deere Serie 6000 & 6010, Fr. 500; 2 Unterlenkerhub­ zylinder, Ø 75 mm, passend zu John Deere Serie 6000 & 6010 Fr. 300; 1 Spiegel komplett und 1 Spiegelglas, passend zu John Deere Serie 6000 & 6010, Fr. 90; Wandsteckdose J15 5-polig, 15A/500V, Fr. 40; Wandsteckdose J15 4-polig 15A/500V, Fr. 40; Motormähermesser ESM Mähbalken, Länge 137.5 cm, neu, Fr. 50  079 796 92 68 Einachsbrücken­ waagen Marke Neuhaus, Holzbrücke 4.5 m x 1.8 m, Nutzlast 5.5 t, sehr guter Zustand, Fr. 1000  079 615 67 90 oder  056 634 44 01 Kreiselheuer Kuhn Dreipunktanbau, Arbeitsbreite 5.20 m, vierteilig mit Schwenkbock, einsatzbereit,

Fr. 800  079 615 67 90 oder  056 634 44 01 2 Pneu, 7.00 x 20, 10 PR  079 275 65 71 2 Fendt Hinterräder 12.4 R 36, Fr. 350  079 546 8494 4 Schneeketten 14.9/24  079 711 24 43 Rundballenzange, neu, Tragkraft 1200 kg, Fr. 1100; Heckstapler, stark, mit Seitenschub, Fr. 1800, Fotos unter: www.emmerhof.ch  052 680 18 58 Abrandpflug für Traktoranbau, guter Zustand  079 275 65 71 Kleinviehwaage 800 kg, fahrbar, verzinkt und Heuschrote, Schmid & Mägert, beides in neuwertigem Zustand  079 812 98 66 Frontlader Stoll Robust F 10, Schnellkpl. Konsole für Ford 4610 u. weitere Ford Trakt., Ballenpalettengabel, Heckgewicht, Krokodilzange, 1,9 m  076 496 70 92 LKW Anhänger, 18 t ges. Gewicht, Eurobremsen, kann mit Blachenaufbau oder Pritschenwagen gefahren werden, Fr. 5800  079 765 88 13 Kartoffelvollernter Samro Offset, mit Kalibierung und Zusasatzbunker  079 765 88 13 2 Kompletträder Vredestein 15/55-17, ca 70%, 10 Ply., in sehr schönem Zustand, zusammen Fr. 440  079 501 96 16 Packpresse Wälchli, 180kg Doppelbiet, und allem Zubehör mit sehr leistungsfähiger Waschanlage und Mühle mit Steuerung, in gutem Zustand, Fr. 11 500  079 501 96 16 Elektro-Silogabel für Grassiloentnahme im Hochsilo, schneller, mühelos  079 307 35 92 oder urwigger@bluewin.ch

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Impressum Revue UFA Périodique spécialisé des membres des LANDI. Les nu­ méros 3, 5, 7 - 8, 10 et 12 sont accom­pagnés du LANDI Contact, compris dans l’abonnement. LANDI Contact  : ISSN 1420 - 5106. Editeur fenaco société coopérative, Erlachstrasse 5, 3001 Berne Coéditeurs LV-St. Gallen et GVS Schaffhouse. La participation des éditeurs à d’autres entreprises est indiquée dans les rapports de gestion respectifs, disponibles auprès de la maison d’édition.

REVUE UFA XX | 20XX

Adresse édition / rédaction Revue UFA, Theaterstrasse 15 a, 8401 Winterthour Rédaction Tél. 058 433 65 30 redaktion@ufarevue.ch Markus Röösli, ( directeur de publication ), Jean-Pierre Burri, Gabriela Küng, Cyril de Poret ( resp. édition française ), Dr Verena Säle, Sarah Sinn, Eva Studinger, Anne-Marie Trümpi. Graphique / Layout Stephan Rüegg, Rainer Paberzis, Andri Cavegn, Matthias Lutz, Aline Pulfer

Edition / Abonnement Tél. 058 433 65 20 Fax 058 433 65 35 info@ufarevue.ch Markus Röösli ( directeur de publication ), Fabienne Elmer Philipp Brugger Annonces Revue UFA, Theaterstrasse 15 a, 8401 Winterthour Tél. 058 433 65 30 Fax 058 433 65 35 info@ufarevue.ch Thomas Stuckert, Fabienne Elmer. Délai 20 jours avant la parution

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de la rédaction. Les articles de la rubrique « Know-how » sont des PR ou des publireportages sur des entreprises et leurs produits. Papier Imprimé sur du papier Perlen­top Satin 60 g / m2 avec certificat FSC- et PEFC.

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