issue #11 - summer 2010 free magazine
cover
éDITO ISSUE #11 - summer 2010
you’re beautiful, but we are cuter.
photo: Vincent Rocher
photo: Jonathan Borms rider: Natasher Beecher 6-8 10 culture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 culture: iwabo . . . . . . . . . . . . . . . . 14-16 fashion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18-23 tests. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24-27 world cup . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28-40 fise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42-48 5th floor. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50-56 mtb vs bmx. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58-64 nissan downhill cup . . . . . . . . . . . 66-72 unik. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74-80 kylee kross . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82-86 red bull road rage. . . . . . . . . . . . . 88-90 news . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
shopping. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
colofon associate editors
Jonathan Borms Christophe Bortels Christophe Carmeliet Vincent Rocher
publisher editor Vincent Rocher rue du chateau 6 5030 Gembloux
editor in chief Vincent Rocher
art direction & design
Jonathan Borms + Christophe Carmeliet = Food /// www.designmyfood.be
photography coordination
Christophe Bortels & Vincent Rocher
illustrations
.iou - www.iouworks.com Sucette - www.miss-sucette.com Kostar Kastor - www.kostarkastor.com Hello World Ca y est ! Landscape a troqué la langue de Vondel contre celle de Shakespeare. Faire connaître notre vision du deux roues de Bruxelles à Taïwan passait obligatoirement par ce changement important, mais que nos lecteurs néerlandophones n’y voient aucun mépris, ce n’est pas le style de la maison! Les êtres humains ont cette remarquable faculté de trouver un tas de raison pour s’affronter. Sous le prétexte de différences inconciliables on se déteste sans même se connaître, sans même tenter de se côtoyer. «Tu ne crois pas au même dieu que moi, tu ne parles pas la même langue que moi, tu ne me ressembles pas, alors je te méprise parfois jusqu’à te haïr»... Et tout cela dérive vers des prétextes toujours plus minables : «Tu n’es pas de ma ville, pas de mon quartier, tu supportes une équipe adverse,...» à croire que vivre ensemble sans se prendre la tête est ennuyeux au point que trouver des adversaires devient un besoin vital. Dans nos sports, la rivalité entre riders BMX, fixie et VTT est aussi présente comme si pour se sentir membre d’une «communauté» il fallait dénigrer les autres. Est-ce parce que Landscape est né en Belgique que nous avons naturellement décidé d’ouvrir nos pages à différentes pratiques du bike? On est déjà saoulé par la «guéguerre communautaire» entre francophones et néerlandophones du plat pays, on en a assez de perdre du temps dans des querelles ridicules entre gens trop fiers pour se rendre compte que la solidarité est le moteur de l’humanité. Pour faire bouger les choses il faut s’allier, ranger les préjugés et les peurs, briser les cases dans lesquelles on s’enferme... C’est à ce prix que l’on construit de grande choses, que ce soit un terrain de dirt ou une société paisible, le principe est le même! Here it is! Landscape has swapped the language of Vondel with Shakespeare. As we communicate our vision of the two wheels from Brussels to Taiwan we have been obliged to make this drastic change. Our dutch readers should feel no contempt, it is not our style to do so. Humans have the remarkable ability to find a lot of reason to compete. Under the pretext of irreconcilable differences we dislike without even knowing, without even attempting to try to understand each other. Statements such as: «You do not believe in same God, you do not speak the same language, you do not look like me, foster dislike and hatred. All of this is drifting into ever more pathetic situations: «You’re not from my city, not from my neighborhood, you are cheering for the wrong team. It appears that living together without annoyances is becoming impossible, so finding opponents is becoming a vital activity. Within our sport, the rivalry between riders, BMX, mountain bike and fixie is also a fact. It is like being a member of a «community» and thus to dislike each other. Is it because Landscape is made in Belgium that we naturally decided to open our pages to different disciplines of the biking sport. We’re already swamped by the «community disputes» between the French and the Flemish lowlands, we have wasted enough time in silly arguments between people too proud to realize that solidarity is the lifeblood of humanity. To move forward things must be allied. We must put away our prejudices and fears and break the boxes in which they are locked up. With this principle we can create greater goals. Whether it is in a field of dirt or in a peaceful society. The idea remains the same!
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thanks for everything!
Thibaud Vignali, Grégory Abino, Caroline Delvaulx, Monique Daive, Sacha Kimmes,Stanley Neerinck, Léa Kerkhove, François Debroux, Pieter Verbeelen, Benjamin Gaspart, Rudy Melo, Matt Strawson, Toria Chys, Mortimer Lojka, Virginie «Sucette» Bastin, Kostar Kastor, .iou, Bénédicte Mertens, Agnès et Michel Rocher, Ouassila Belaoui, Sylvia Tscherning, Jonathan Marchal, Marc Genon,Thibault Jadoul, Fred Glo, Arnaud Ghesquière, Werner Speeckaert, Quentin «24/24» Jaud, David Nile et Céline Race, Geoffroy Libert, François Henrion, Basti Dietz, Timo Pritzel, Viktor Strasse, Philippe Hébert, Michiel Decleer, Veerle Mylle, Quentin Chaumy, Gégrory Masson, Esteban Hendrickx, Nicolas Niederprüm, Sylvain Rudent, Germain Ozer, Louis Maraite, Yolande Van Muylem, Pierre Bauvin
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Vincent Rocher Vincent Rocher & Germain Ozer www.landscape-magazine.com
photo: Vincent Rocher - rider: David Delcampe
photo: Germain Ozer - rider: Pierre Bauvin
FREESTYLE MX CAMP IN BELGIUM
Not So Flat DH Cup 2010
Cet été, tous les riders motocross entre 18 et 77 ans peuvent améliorer leurs technique de saut lors du premier stage FMX en Belgique. Un minimum d’expérience en MX est requis et l’encadrement est assuré par David Delcampe et Brick Schelfaut.
Le Nord de la France n’est pas particulièrement connu pour son relief mais la motivation de la scène DH locale est aussi grosse que des montagnes. Une ambiance inimitable se dégage de cette coupe de descente VTT ! Mechouis, fiesta, feux d’artifices... et des pistes incroyables dans des prairies, sur des terrils ou des collines boisées. Après 3 des 6 manches, le classement est hyper serré, mais c’est Pierre Bauvin qui est en tête. Du spectacle en perspective pour les 3 prochaines dates: Le Havre 26/27 juin, Seninghem 11/12 sept. et Anzin 18/19 sept.
www.davidfmx.com
This summer, every MX riders from 18 to 77 years old could improve their aerial skills in the first FMX camp in Belgium. A minimum of experience in MX is required and you’ll be coached by David Delcampe and Brick Schelfaut
ENDURO SERIES www.enduro-series.fr
Gros succès pour les enduros series. Après le Warm Up à Lorgues, c’était à Métabief que l’Eastie Trail lançait les hostilités d’une sixième saison qui confirme la popularité grandissante de l’enduro. 400 pilotes au départ des spéciales et c’est finalement Jérôme Clementz chez les hommes et Anne-Caro Chausson chez les dames qui tirent leurs épingles du jeu. La prochaine manche Tribe 1000 est compléte mais il reste des places pour la Pure Ride à Vars et la High Race à Valloire se déroulant les 2 derniers week end de Juillet.
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Big succes for the enduro series. After the Warm Up in Lorgues, the Eastie Trail in Metabief was the real start of this 2010 season. 400 riders fighted during the runs but Jérôme Clementz and Anne-Caroline Chausson were definitely the best. The next round (Tribe 1000) is full but some places are available for the Pure Ride in Vars and the High Race in Valloire. Rendez-vous the 2 last week-ends of July.
chti-riders.leforum.eu
The North of France is not particulary known for its relief but the motivation of the local DH scene is as big as mountains. An inimitable atmosphere emerges from these DH races! Lamb barbecue, parties, fireworks, ... and some amazing tracks created in meadow, on coal waste or small wooden hills! 3 races on 6 are done and the current ranking is very tight, but Pierre Bauvin is the leader. The fight will be strong for the 3 next roundsÓ: Le Havre 26/27 June, Seninghem 11/12 Sept. and Anzin 18/19 Sept.
news writer: Photo: web:
bart cautaerts & Vincent rocher lennart Plovijt www.landscape-magazine.com
photos: lennart Plovijt
CONCOUrS lS#10
BmX GrOUNDED Jam
www.landscaPe-maGaZine.com
www.GroundedBmx.com.com
56 personnes se sont déplacées à ninove pour la lauchjam de Groundedbmx.com, un nouveau shop online belge qui essaye de vous proposer le dernier cri en pièces bmx. Le soleil, la bière et les Monsters Energy Drinks gratuits étaient au rendez-vous, ainsi qu’une super ambiance et du bon ride. Le premier prix et une fourche Superstar sont partis chez Samuel Servranckx. Jimmy Van Belle remporta haut la main le contest pro et le cadre United Mothership grâce à son énorme transfert en tailwhip, un 360 whip dans le mauvais sens du box et ses multiples tailwhips.
56 people showed up at the Ninove for the Groundedbmx.com launchjam, a brand new Belgian online bmx shop which tries to bring you all the latetst up to date bmxparts. There was sun, beer, free Monster Energy drinks, a great atmosphere and some great riding. First prize and a great pair of Superstar forks went to Samuel Servranckx. Pro contest was an easy win for Jimmy Van Belle who showed off with a big transfer tailwhip, a 360 whip over the box from the wrong side and an amazing fence ride to tailwhip and took home a brand new United Mothership Frame.
BlaCK mOUNtaIN StrIKES aGaIN
Des dizaines de projets de déco d’un casques Troy Lee D2 et un seul gagnant! C’était la dure loi du concours de design du 10ème numéro de votre mag préféré. Après une longue délibération c’est finalement la déco de Loïc Gobert qui a été sélectionnée par le jury. Le gagnant se verra remettre son casque TLD D2 dont la peinture sera réalisée par Werner Speeckaert. Tens of Troy Lee designs D2 deco projects received and only one winner! That’s the hard law of the Landscape mag #10 contest. After a long deliberation it’s fi nally Loïc Gobert who won his personal TLD D2 helmet painted by Werner Speeckaert.
www.snowscoot-BlacKmountain.com
La marque de snowscoots tout-suspendus française organise un concours sur facebook... Essayez de gagner une de ces machines de malade pour atomiser les pentes enneigées cet hiver! Au passage, les Black Mountain sont maintenant dispos à la vente directe.
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The french snowscoot brand organizes a contest on facebook... Try to win one of these killing machines to destroy the snowy slopes this winter! By the way, Black Mountain’s are now available on direct sales.
Daily fresh news on www.landscape-magazine.com
shOPPIng writer: web:
Vincent rocher www.decathlon.com - www.adidas.com
L’été, c’est la saison rêvée pour se la jouer camping, que ce soit lors d’un festival, d’un trip entre potes, d’une course de DH ou d’une jam BMX... Donc pour par trop galérer à monter sa vieille tente canadienne, cuisiner dans la casserole scout de papa à même le sol avant de pioncer en maudissant cette fichue lampe torche introuvable, mieux vaut s’équiper un minimum. On a pensé à vous et on a testé un peu de matos bien pratique pour rendre la vie des campeurs un poil plus confortable.
Summer is the perfect season to turn in «camping mode», during a music festival, a road trip, a DH race or a BMX jam... So to avoid problems with an old fucking tent or the old father’s scout pan before to go sleep searching this untraceable fl ashlight, you have to be equipped with the minimum. We have think to you and we’ve tested some camping gear which could make your stay more pleasant.
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1. QuecHua 2 SecoNDS XXl iiii
2. QuecHua forclaZ 30 air
3. bl QuecHua 100
4. QuecHua PoPote aNti-aDHÉSiVe/ NoN-SticK cooKSet
5. QuecHua SleePiN’beD caMP
6. aDiDaS eVil eye Pro
Cette tente à montage rapide est un excellent compromis entre espace et facilité d’utilisation. On y dort à 4 sans soucis avec la possibilité de ranger vélos et sacs à l’abris dans l’entrée. This pop-up tent is a perfect compromise between space and ease of use. Designed for 4 people with a mini living area where you can place bags and bikes .
Petit kit de cuisine bien 1 sauce pan, lid/frying pan, 1 clamp and 1 cup. Let’s cook!
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Un sac très aéré qui limite la transpiration dans le dos, idéal pour une journée de rando ou de ride. A very well ventilated backpack to avoid perspiration. Pefect for riding or trekking days.
nouveau concept tout en un de chez Decathlon. Matelas gonflable, couette et oreiller. Différentes taille disponible. New all in one concept from Decathlon. Infl atable mattress with sheet-liner, pillow cases. Removable duvet. Very comfortable.
Petite lampe Led bien pratique pour suspendre à l’intérieur de la tente ou à poser sur la table. Small Led light really practical to suspend in the tent or put on the table.
Protégez vos yeux avec style. Protect your eyes with style.
cuLTure writer: web:
bénédicte Mertens & Vincent rocher www.landscape-magazine.com
BrIGHtEr
EVE
www.newwavecine.com
www.newwavecine.com
DVD
ufoMaMMut
lIpS: I lOVE tHE 80’s SplIt/SECOND XboX 360 VElOCItY m icrosoft
XboX 360/PS3/Pc
disneY interactive studio Tourné en Amérique du nord et du Sud, Brighter dégage une bonne atmosphère de riding sauce canadienne à base de north shores et de drops vertigineux. On retiendra deux ou trois séquences plus pêchues que les autres dans ce DVD finalement pas très long mais suffisant pour se motiver à aller rouler. Tamas Forde, le réalisateur, a rassemblé quelques uns des meilleurs riders du moment : Garett Buehler, Mike Kinrade, Mitch Chubey, Kurt Sorge, James Doerfling, Graham Agassiz, Matt Brooks, Dangerous Dan & Mike Laudrum, Mike Hopkins, Casey Groves, and Paul Van Velzen. En résumé un film sans prétention qui reste plaisant à mater! Filmed in North and South America, Brighter has an often overlooked, unique approach to fi lmmaking: we’re here to have fun! From the co-visionary of the underground cult classic Stripped, the online web series Stund, and a past editor for Freeride Entertainment, Tamas Forde/ New Wave Cinema is delivering exactly what you’ve been missing: A feel good, pro quality fi lm. Shot in pristine hi definition, Brighter features some of the world’s best riders, shredding and sending it for their love of riding bikes. Featuring: Garett Buehler, Mike Kinrade, Mitch Chubey, Kurt Sorge, James Doerfl ing, Graham Agassiz, Matt Brooks, Dangerous Dan & Mike Laudrum, Mike Hopkins, Casey Groves, and Paul Van Velzen.
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UFOMammut, groupe italien de stoner doom à fortes influences psychédéliques, est de retour avec un nouvel album « Eve » sorti le 4 mai 2010 sur Supernatural Cat Records. Ce trio, dont tous les membres sont graphistes au sein du studio Malleus Rock Art Lab, nous livre une musique des plus lourde et cosmique. « Eve » est totalement dédié à la première femme sur Terre et de sa rébellion contre son créateur pour avoir donné le savoir à l’Homme. Il s’agit d’une plage de 45 minutes fragmentée en 5 parties à écouter d’une traite. Des riffs lourds et répétitifs sur un tempo lent, divers effets de synthétiseurs et de Theremin, une basse fort présente contrairement à la voix qui reste en arrière plan telle est leur recette pour emmener l’auditeur dans un univers sombre et étrange. Les fans du genre ne s’en lasseront pas ! UFO Mammut, an Italian stoner doom group with strong psychedelic influences, is back with its new album «Eve», released May 4, 2010 by Supernatural Cat Records. The trio of graphic designers from the Malleus Rock Art Lab brings us a heavier, more cosmic sound. «Eve» is entirely dedicated to the fi rst woman on earth and the rebellion against her creator for bringing knowledge to mankind. «Eve» comprises one 45-minute atmospheric track, divided into five distinct movements. Repetitive heavy riffs to a slow beat, various effects, synthesizers and theremins, and a strong bass that contrasts with a background voice form a successful blend to draw listeners into a sombre and strange world. Fans of the genre will never tire of it!
Lips c’est le Singstar de Microsoft, autrement dit un jeu musical type karaoké. Avec ses 2 micros sans fil, Lips est le party game parfait pour les soirées entre amis même si les voisins apprécieront peut-être moins ! Dans cette version spéciale années 80, la playlist contient une multitude de hits issus des grands noms des eigthies The Police, Duran Duran, Kool & The Gang, David Bowie,... Très (trop?) facile, Lips est très tolérant au niveau de la reconnaissance vocale... Tant mieux pour ceux qui chantent en anglais comme des vaches espagnoles, tant pis pour les pros du micro!
Lips is the SingStar of Microsoft. In other words a musical game like karaoke. With 2 wireless microphones, Lips is the perfect party game for the evenings among friends. Well, maybe the neighbors will not appreciate it as much! In this special 80 ‘s version, the playlist contains a multitude of hits from the big names like The Police, Duran Duran, Kool & The Gang, David Bowie. It is very easy. (perhaps to easy?) Lips is very tolerant in terms of voice recognition. Which is good for those who sing in English like Spanish cows, but not so nice for pros of the microphone!
Pour ceux qui ont fait le tour des jeux de bagnoles, voici un titre pimenté qui ne demande qu’à se laisser croquer. Split/ Second Velocity aime le show, le feu, les explosions, le métal broyé…, bref, tout le contraire de ce que vous aviez à l’écran lors de votre examen théorique du permis de conduire! Le concept est simple, accélerer, freiner, tourner ( jusque là tout va bien) et puis déclencher des cataclysmes devant vos concurrents (bardaf c’est l’embardée!). Les explosions et effondrements gagnent en intensité au fur et à mesure que l’on progresse, à l’instar de la puissance des véhicules débloqués. Bilan, un jeu efficace qu’on a envie de dévorer d’une traite! For those of us who have played most if not all of the car games out there, here is a spicy one just waiting to be loaded. Split / Second Velocity loves to show off. Fire, explosions, crushed metal ... in a nutshell, the opposite of what you had to display during your theory test driving lessons! The concept is simple, accelerate, brake, turn (so far so good) and then trigger cataclysms before your competitors (it is the sheer bardaf!). The explosions and collapses gain in intensity gradually as you progress. It is like all the power of the vehicles released. Conclusion, a game that wants to devour in one go!
photos: Jonathan Borms
Un vaisseau spatial aux milles couleurs se balade de salles obscures en salles obscures et nous fait vibrer sur sa déferlante de riffs endiablés. Du metal déjanté, un univers bien à eux, c’est ici, c’est maintenant avec IWRESTLEDABEARONCE ! A multicolor spaceship is travelling from one cinema to another. It makes us vibrate with its wave of devilish riffs. Crazy metal, a unique universe, it’s here, right now with IWRESTLEDABEARONCE ! An interview with steven bradley
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cuLTure IwresTLeDabearOnce
writer: web:
Jonathan borms www.myspace.com/iwrestledabearonce
IWreStledABeAronCe est un nom étrange que nous pourrions interprêter de beaucoup de manières différentes… C’est en souvenir d’un traumatisme suite à un combat avec ta peluche préférée? vous avez eu des problèmes dans un bar gay? d’une envie de chasser à mains nues? explique nous ça. On a trouvé le nom grâce à Gary Busey, un acteur américain déjanté! Il a animé un show télé pendant un moment, et un jour sans aucune raison il a sorti « I WRESTLED A BEAR OnCE » sans la moindre raison apparente… Eeeeet je me suis dit que ça serait un super nom de groupe! Quelle est la mission de IWABo? Que voulez-vous dire au monde? On veut juste faire passer un message d’ouverture d’esprit et encourage les gens à penser plus loin que leur petite boîte! Si tout va bien notre musique ouvre les gens vers d’autres styles musicaux et d’autres idées. Selon Fat ed de Fur tv ( Mtv), le metal varie selon plusieurs types: Indutrial Metal, Scandinavian new Metal, vegetarian Progressive Grindcore, Black Metal, Super Black Metal ou la lounge. Comment IWABo pourrait définir son style? Lounge American Grind Jazz Metal Rock Super Balls? Êtes-vous plus hardcore ou metal ? Je dirais que notre musique est certainement plus “metal”… Mais je pense pas que nous ne pouvons pas du tout nous identifier dans la mentalité classique du “métal”. vous avez une image fun, kitsch et très colorée, mais aussi des chansons aux titres joyeux comme “ Cat’s Pajamas “ ou “ taste like Kevin Bacon “. Mais en fait vos chansons sont souvent assez sombres… Pourquoi un tel contraste ? Le contraste est nécessaire! Les choses ne sont jamais brutales ou autre tant que tu ne les compares pas à quelque chose. Sauter d’une chose à l’autre le permet donc, et quand tu fais quelque chose d’extreme d’un côté, c’est encore plus fort. la télévision et la radio sont à 75% remplies de musique sans la moindre culture et d’idéologies relativement pauvres telles que “ Fais de l’argent et achète de gros diamants”, “les femmes sont des putes et claquent leur cul”, “regarde ma voiture, je suis un vrai mec” . tu penses pas que le métal peut avoir un rôle dans l’éducation ?
Certains types de métal certainement. Evidemment il y a des tas de groupes qui chantent aussi ces mêmes merdes… Mais il y a vraiment des groupes véhiculant un message positif qui peut certainement avoir un impact postif sur la vie des gens! Des gens nous ont dit que nous leur avons ouvert l’esprit sur de nouveaux genres de musique et sur des choses hors de leur “habitudes”, c’est vraiment dingue à entendre. vous êtes une des plus grandes nouvelles sensations sur le web mais vous jouez toujours dans des toutes petites endroits. vous verra-t-on dans des grands salles de 4000 personnes d’ici quelques mois ou préférez-vous garder une proximité avec le public? nous avons déjà fait des gros shows dans le passé, et cet été on va jouer au Vans Warped Tour qui verra des milliers et des milliers de gens chaque jour… Mais on préfère vraiment les petites salles sans barricades, où on peut sauter dans la foule et se mêler au merdier! Les petits shows sont certainement les meilleurs et les plus mémorables. vous êtes maintenant sur Century Media, vendriezvous votre âme à un gros label et accorder votre style au way-of-business de la major ? Putain, non. On fait de la musique parce que l’on aime. Si j’avais voulu faire de l’argent et vendre mon âme je n’aurais jamais commencé à tourner et j’aurais trouvé un “vrai” boulot! les new Kids on the Block vont commencer une nouvelle tournée après 20 ans d’absence. tu penses que vous pourriez faire leur première partie? Putain que je voudrais! Je pense que des têtes exploseraient! depuis combien de temps vous évoluez dans la culture Métal? Quel était votre premier album et quand l’avezvous eu? J’ai acheté une cassette de Poison dans une brocante quand j’avais 7 ans ahaha… Mon premier concert “heavy” je pense que c’était Deftones en 1997 et ça m’avait chié dans mon froc. C’est après ce concert que j’ai su que je devais être dans un groupe et partir en tournée. Je dirais que ce show fut plus une influence que n’importe quel album. Sentez-vous une grande différence dans la culture métal ou hardcore actuelle et celle d’il y a 15 ans ? Assurement. C’est devenu fashion et cool sur le tard, ce qui a malheureusement pas mal détruit ce qu’était la scène habituelle. Le Hardcore spécialement, qui avait
pour habitude d’être une vraie communauté qui passe du bon temps, alors que maintenant l’attitude est plus agir comme un dur à cuir, prêcher les gens ou juste de se bastonner. vous avez écrit une chanson s’intitulant “ Corey Feldman Holocaust “. Pourquoi existe-t-il un jeu autour de Corey Feldman dans la subculture? Chez vous, chez les Bikini Bandit,… On adore Corey Feldman. Sur notre Myspace un gamin a gagné un concours pour renommer une de nos chansons, et il l’ appelée comme ça! de plus en plus de gens commencent à faire leur place dans le monde de la musique hurlante qui est dominée par beaucoup de testostérone. Comment le ressens-tu? Comment es-tu considérée? es-tu la bienvenue ou estu jugée, surtout en sachant que tu pourrais leurs apprendre comment utiliser un micro? (Kysta) Je suis enchantée de cela. C’est agréable de voir que de plus en plus de femmes sortent des bois et ont le courage de commencer un groupe. Je pense que je suis la bienvenue et critiquée à la fois. Etant donné que le “Métal” est généralement réservé au mecs, les gens qui me respectent le font vraiment parce que c’est notre musique qui les intéresse et le fait que je sois une fille de un mètre soixante n’y change rien… Puis ceux qui pensent que c’est juste un “truc” pour devenir un gros groupe peuvent me juger pour mon look ou pour des choses que je fais qui sont fausses. J’ai appris le scream et je pense que n’importe qui pourrait le faire. Tu dois juste t’entraîner et faire attention à le faire correctement et de ne pas te faire mal. Le fait de savoir screamer ne fait pas penser que je suis meilleure que n’importe qui ou que je chante mieux que les autres. Penses-tu que nous pourrions voir émerger dans le metal/hardcore un mouvement comme celui du riot Girlzzz dans les 90’s? Pourquoi les filles ne prennent pas la scène pour s’exprimer à travers la screaming music? (Kysta) J’aimerais bien. Je pense qu’avoir 26 ans et avoir grandi en écoutant du riot-girlzzz m’a vraiment aidée à prendre la décision de monter un groupe. J’ai remarqué qu’il y a un retour à cela dans la scène “Indie Rock”… Beaucoup de femmes sont sur le devant de la scène dans ce genre-là. Je pense que la femme, certaines femmes, ne s’expriment pas à travers le métal car ce n’est toujours pas accepté par les yeux de l’homme qui passe deux ans tous les matins à peindre son corps. Mais qui sait? Il y a peut-être partout des femmes qui screament à fond, et qu’un jour vous connaîtrez leur nom.
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photos: Jonathan Borms
IWRESTLEDABEARONCE is a strange name that we could understand in a lot of different ways… Does it come from an old trauma after a catfight with your favorite teddybear? You had some troubles in a gay bar ? Did you want to hunt with your hands ? Explain to us… We got the name from the insane American actor Gary Busey! He had a TV show for a while, and he just blurted out the phrase “I WRESTLED A BEAR ONCE!” one day on the show for no apparent reason.... andddd it seemed like a great band name! What is the IWABO’s mission? What do you want to say to the world? We just want to spread the message of open-mindedness and encouraging people to think outside of their little box! Hopefully our music opens people up to new genres and ideas. According to Fat Ed from Fur TV ( Mtv ), Metal music comes in different forms: Industrial Metal, Scandinavian New Metal, Vegetarian Progressive Grindcore, Black Metal, Super Black Metal or Lounge. How can IWABO define its style ? Lounge American Grind Jazz Metal Rock Super Balls? Are you more hardcore or metal ? I would say our music is more “metal” for sure... but I don’t think we identify with the typical “metal” mindset at all. You have a funny-kitsch-colored image and also some happy titles like “ Cat’s Pajamas “ or “ Taste like Kevin Bacon “, but in fact the lyrics aren’t so happy… Why such a contrast ? Contrast is necessary! Things aren’t “brutal” or whatever unless you have something to compare them to. Bouncing from one thing to another gives things contrast and when you do something extreme in one direction, it stands out even more. TV and radio are 75% full of music without any cuture, but with tons of poor values like “make money and buy big diamonds, girls are bitches so slap their asses, look at my car it makes me a real man an so on”. Do you think heavy metal music can have a role in the education ? Some metal music for sure. Obviously there are tons of metal bands who are just singing about that same bullshit... but there are definitely bands out there with positive messages that can definitely have an impact on peoples’ lives! We hear from people that we have
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helped open their mind to new styles of music and opened them up to things outside of their “norm” so that is always amazing to hear. You are one of the biggest new metal sensation on the Internet but you are still playing at small places. Will we ever see you in an area of 4000 people in a few months or do you want to keep this proximity with the spectators ? Well we have done big shows in the past, and this summer we are doing the Vans Warped Tour which is crowds of thousands upon thousands every day... but we definitely prefer small venues with no barricades where we can dive at people and climb on shit! Small shows are always the best and most memorable for sure. You are now on Century Media, would you sell your soul to a big label and accord your style to the major’s way-of-business ? Fuck no. We play music because we love it. If i wanted to make money and sell my soul I would NEVER have started touring and I’d have a “real job”! New Kids On The Block will begin a new Tour after an absence of 20 years. Do you think you could make the support act ? I fucking wish. I think heads would explode! How long have you been living in the Metal Culture? What was your first lp and when did you get it? I bought a Poison tape at a garage sale when I was like 7 haha... My first “heavy” concert though was the Deftones in 1997 and it made me shit my pants. I knew from that concert that I had to be in a band and tour. I would say that show was more influential than any particular album. Do you feel a big difference in the metal or hardcore culture from now and 15 years ago? Definitely. It has become way more fashionable and “cool” lately, which has unfortunately pretty much destroyed what the scene used to be all about. Hardcore especially used to be about unity and good times, whereas now it seems more about acting like a tough douchebag and preaching to people or just fighting everyone. You wrote a song called “ Corey Feldman Holocaust “. Why is this game about Corey in the subculture ? You, Bikini Bandit,… We love Corey Feldman. Some kid on myspace won a contest to name our song, so he named it that!
More and more girls start to make their place in the World of the screaming music which is dominated by a lot of testorone. How do you feel about it? How are you considered? Are you welcome or are you judged, especially when you can teach them how to scream ? (Krysta) I feel enlightened by it. It’s nice to see more and more women coming out of the woodwork and having the courage to start a band. I think i am welcomed and judged. Given ‘heavy music’ is considered mostly male dominated, i either get given respect from people who actually care about the music in general and see past the fact that i am a 5’3 average weight female...and most people just look at it as a ‘fad’ or an ‘in’ to become a bigger band may judge me for my looks or for the fact that i am doing something they are not. I taught myself to scream and i feel like anyone could do it. You just have to practice and be aware that you are doing it correctly so you do not hurt yourself. Because i can scream doesn’t make me think i am better then anyone or that i am better at screaming then anyone. Do you think we could see explose the same movement the the 90’s Riot Girlzzz but in the metal/hardcore scene ? Why girls don’t take the stage to express themselves with screaming music ? (Krysta) I’d like to think so. Being twenty-six and growing up listening to riot grrrl rock n’ roll i think helped me make a decision to start a band. I noticed it is coming back in a sense of ‘Indie rock’ ...many women are spotted in that genre of music. I think that woman some women don’t express themselves through heavier music because it’s still not accepted in some ways through the eyes of a male who spends eight years every morning on his corpse paint. But who knows? There may be women out there right now screaming their heads off and one day you and i will know their name.
Lounge American Grind Jazz Metal Rock Super Balls
photography, art direction and stylism: Vincent Rocher assistant: Germain Ozer make up: Yolande Van Muylem
Summertime
nathalie
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lola
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quechua 2 seconds III quechua 2 seconds XXL IIII
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jordan
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lola
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jordan
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yolande
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yolande
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photos: Jonathan Marchal
test / bionicon
ironwood Writer: Web:
Jonathan Marchal www.bionicon.com
Bionicon c’est avant tout une idée, et elle est toute simple : avoir des vélos très polyvalents grâce à une suspension à débattement et géométrie variables. Le tout est de savoir si c’est LA bonne idée. Comme son nom ne l’indique pas, Bionicon est allemand, mais ça se voit tout de suite. C’est tellement massif qu’un Nicolaï a l’air d’être en dentelle. Corollaire direct de cet aspect massif, c’est fameusement rigide, tout bon pour le pilotage mais exigeant pour les roues. Autre pendant du style et de la rigidité, le poids; et bien c’est la première bonne nouvelle : 16,2kg pour un vélo de 200mm de débattement, tout bon !
Pour monter, il faut pousser sur un petit bouton au cintre et mettre son poids vers l’avant pour redescendre la fourche à 100mm. En même temps, l’amortisseur s’allonge et redresse le cadre vers une position plus propice au pédalage et moins sensible au pompage. Ca roule, et pas trop mal meme ! On a toujours un bike de 16kg entre les jambes et on sent bien que ce n’est pas une machine d’enduro ou de cross mais on arrive toujours en haut. Mais le changement de géométrie implique une garde au sol rabaissée qui fait qu’une fois la selle à la bonne hauteur pour pédaler on a l’impression que les manivelles sont trop courtes, du coup le pédalage perd beaucoup en puissance.
La pression d’air se règle sur l’amortisseur tant pour l’avant que l’arrière, la procédure à suivre est indiquée sur le cadre. Une fois ce quasi unique réglage fait, on se retrouve sur un bike prêt à rider et à monter les spots.
Maintenant qu’on est en haut, il faut descendre ! On appuie sur le bitoniau en basculant son poids vers l’arrière, la fourche remonte et l’amortisseur s’enfonce jusqu’à un petit repère. La rigidité est un point fort qui permet un pilotage en finesse avec un cadre qui donne
Bionicon is above all an idea, and it’s very simple: to have extremely versatile bikes thanks to suspension travel and variable geometry. The issue is whether it is a GOOD idea.
fork back down to 100mm. At the same time, the shock lengthens and straightens the frame into a position more conducive to pedaling and less sensitive to pumping. It works, and pretty well too! You still have a 16kg bike between your legs and you can tell that this isn’t an enduro or cross machine but it still gets you up there. But the change in geometry means a lower ground clearance which means that once the seat is at a good height for pedaling you get the feeling that the cranks are too short, and suddenly the pedals lose a lot of power.
Although the name doesn’t suggest it, Bionicon is German; however you notice this right away. It’s so sturdy that it makes a Nicolai look like it’s made of lace. Directly related to its sturdiness, it’s famously rigid, good for riding but tough on wheels. Other than style and rigidity, there’s the weight; and that’s the first bit of good news: 16.2 kg for a bike with 200mm of travel, it’s all good! Air pressure is adjusted on both the front and rear shocks; it indicates how to do so on the frame. Once this nearly unique setting is made, you’ll be on a bike that’s ready to ride and to climb spots. To climb, you have to press a small button on the handlebars and shift your weight forwards to put the
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But what goes up, must come down! You push down on the thingamajig by shifting your weight to the back, the fork comes back up and the shock sinks down to a little mark. Its rigidity is a strong point which allows for sharp steering with a reliable frame and brakes that you can trust. Very enjoyable, especially since the response is good. The suspensions are a little bit confusing at first, you can struggle to find the ideal balance between compression and rebound; the most disturbing
confiance et des freins bien rassurants. Très agréable surtout que les relances sont bonnes. Les suspensions sont un peu déroutantes au début, on chipote pour trouver un compromis idéal entre compression et retour, le plus perturbant étant les réglages de pression pour la fourche sur l’amortisseur. Une question d’habitude car une fois lancé le bike s’avère homogène et assez rapide, sa fourche triple T et inversée est rigide et souple. Elle exige un moyeu spécifique conçu en interne mais fabriqué par Rohloff - autre gage de fiabilité - de 35mm! Par contre, si ça roule bien, ça saute peu ou pas, malgré le poids il a du mal à décoller et une fois en l’air, il n’a qu’une seule envie : retourner sur le plancher des vaches, ce qui enlève pas mal de fun à l’engin. En résumé, l’idée de Bionicon est très bonne. C’est bien conçu et construit mais ce principe a peut-être plus sa place sur un gros enduro que sur un vélo de freeride/ descente.
aspects were the pressure settings for the damper fork. This is a question of habit because once the bike is started it is fairly even and fast, its inverted triple-T fork is rigid and adaptable. It requires a specific 35-mm hub designed in-house but manufactured by Rohloff – another measure of reliability! On the other hand, if all goes well, it jumps little or not at all, despite the weight, it is hard to take off, and, once in the air, it only has one wish: to return to terra firma, which takes a little fun out of it. To sum up, the idea of Bionicon is very good. It is well designed and built but this principle may be more at home on a large enduro that on a freeriding/downhill bike.
photos: Christophe Bortels
test / kona
abra cadabra Writer: Web:
Philippe Hébert www.konaworld.com
Nouvelle gamme enduro chez Kona pour 2010, la famille Cadabra est le fruit d’une imagination débordante. Imagination de Brian Berthold, le concepteur de la suspension innovante, mais aussi imagination des riders du monde entier qui ont eu l’honneur en 2009 de proposer un nom pour le nouveau bestiau. Deux montages sont proposés sur la base du même cadre, le Cadabra, modèle moyen de gamme, et l’Abra Cadabra, modèle haut de gamme que nous testons ici. La spécificité de ce bike réside dans sa suspension arrière dénommée Magic Link, Magic Link 2 pour être plus exact. Il s’agit de l’évolution du système introduit en 2008 sur le Coilair (cf test en ligne sur le site). Ce système permet au bike d’adapter automatiquement sa cinématique de suspension arrière et sa géométrie en fonction du terrain et du relief ! Concrètement, sur des portions plates ou en montée, le débattement arrière est à 100mm, et la géométrie est typée XC. Dès que le terrain
Our new 2010 enduro range at Kona, the Cadabra family is the result of an overactive imagination. This is the brainchild of Brian Berthold, the designer of the innovative suspension, but also stems from the imagination of the riders of the world who had the honor of suggesting a name for the new beast in 2009. Two packages based on the same frame are offered, the Cadabra, a mid-range model and the Abra Cadabra, a top-of-the-line model that we are testing here. The distinguishing characteristic of this bike lies in its rear suspension known as the Magic Link; Magic Link 2 to be more precise. It is the evolution of the system introduced in 2008 on the Coilair (see online test on the site). This system allows the bike to automatically adapt its rear suspension kinematics and its geometry based on the terrain and the landscape! Specifically, on flat or uphill segments, the rear travel is 100mm, and the geometry is characteristically XC. When the terrain becomes more rugged, and the slope in on an incline, the travel changes to 160mm and the geometry adapts
devient plus accidenté, et que la pente penche dans le bon sens, le débattement passe à 160mm et la géométrie s’adapte pour un pilotage plus engagé. Angle de direction et angle de selle se couchent, le boitier de pédalier descend, le tout pour améliorer la stabilité et l’équilibre.
légèreté de l’ensemble du montage – 13,2kg – et en particulier les roues Shimano XT confèrent au Cadabra une vivacité certaine. Certes, le rendement n’est pas comparable à un bike de XC pur de 100mm, mais il reste vraiment correct compte tenu du potentiel de franchissement du bike.
Sur le terrain, le cocktail magique fait son effet. L’adaptation du bike au terrain est véritable, et se fait naturellement. Par rapport à la première version du Magic Link, cette deuxième mouture offre une sensibilité de la suspension améliorée. Le moindre choc est gommé – à condition de rouler avec un sag important, de l’ordre de 35% - le confort du bike ferait presque pâlir certains bikes de DH mal réglés ! Un autre point d’amélioration est la compacité et la rigidité de l’ensemble des articulations, point faible du Magic System 1. Dans cette nouvelle version, le triangle arrière est très rigide et résiste parfaitement aux sollicitations latérales. La
En terme de comportement, le Cadabra est polyvalent. Il permet au rider de s’attaquer à des côtes fortes sans cabrer, de randonner sportivement, d’enchaîner facilement les virages serrés d’un singletrack, et même de s’adonner à du petit freeride ! Pour faire simple, si vous comptez posséder un seul vélo qui vous fait tout sauf la vaisselle, intéressez-vous au Cadabra ! Un bike non pas schizophrène mais multiculturel…
itself for more involved steering. The steering angle and the seat angle go down; the gearbox bracket comes down, all to improve stability and balance.
In terms of behavior, the Cadabra is versatile. It allows the rider to tackle tough sides without rearing up, to tour sportingly, to easily negotiate the tight turns of a singletrack, and even give yourself a little freeriding! In simple terms, if you want to have a bike that does everything for you except the dishes, take a look at Cadabra! A bike that is multicultural, not schizophrenic...
On the ground, the magic concoction takes hold. The adaptation of the bike to the terrain is real, and it takes place naturally. In comparison with the first version of Magic Link, this second version offers the sensitivity of an upgraded suspension. The slightest shock is erased – if riding with a significant sag, around 35% - the bike’s comfort would just about shame certain poorly adjusted DH bikes! Another improvement is the compactness and rigidity of all the joints, a weak spot of the Magic System 1. In this new version, the rear triangle is very stiff and completely resistant to lateral stress. The lightweight of the entire assembly – 13.2 kg – and the Shimano XT wheels in particular, give the Cadabra a certain vibrancy. Certainly, the performance is not comparable to a pure XC 100mm bike, but it’s pretty spot on considering the bike’s potential for clearing.
“On the ground, the magic concoction takes hold”
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photos: Christophe Bortels
test / umf
hardy dj team Writer: Web:
Pierre Bauvin www.umf-bikes.com
UMF, pour United Merida Freeriders, est ce qu’on pourrait appeler la division nerveuse et musclée de la marque Merida, qui est elle plutôt axée xc et enduro. Et le Hardy DJ Team fait indéniablement partie de cette branche virile de la famille. C’est d’ailleurs le côté trapu du vélo qui frappe d’emblée, loin des canons en vigueur actuellement dans le monde du dirt. Mais en y regardant de plus près, on se rend vite compte qu’il ne s’agit pas que d’un vulgaire assemblage de gros tubes d’aluminium. C’est hydroformé, c’est renforcé où il faut, c’est très correctement soudé, c’est bien conçu, et tout ça avec style. Une fois passée la première impression “c’est flashy et gros”, on doit donc se rendre à l’évidence : ce Hardy DJ, avec ses formes originales et sa déco sympa, a vraiment une belle petite gueule. En poursuivant l’analyse, d’autres détails interpellent : deux freins, un
anti-déraillement, un bash ? UMF n’a visiblement pas adopté une philosophie “dirt-only” et moyennant un simple changement de pneus on pourra sans problème envisager de se lancer sur une piste de 4X voire même plus gros. De quoi séduire les riders hésitants ou ceux qui aiment varier les plaisirs, malgré l’absence de patte de dérailleur arrière qui imposera de rester en single speed.
UMF, for United Merida Freeriders, is what you could call the jittery and muscular division of the Merida brand, which is centered mainly on XC and enduro. And the Hardy DJ Team is undeniably part of this macho branch of the family. Moreover, it’s the stocky side of the bike which strikes you immediately, far from the models currently in style in the dirt world. But when you take a closer look at it, you realize that it’s not just a vulgar assembly of large aluminum tubes. It’s hydroformed, reinforced where it should be, properly welded, well designed and it is all done with style. Once you get over the initial impression of “its big and flashy”, you must take a look at the evidence: This Hardy DJ, with its original shapes and nice decoration, is really a handsome little devil. Carrying on with the analysis, other details call out to you: two brakes,
anti-derailment, a bash? UMF has apparently not adopted a “dirt-only” philosophy and with a simple change of tires you can safely envision taking it out on an even bigger 4X track. It’s something to appeal to reluctant riders or those who like to try something different, despite the absence of a rear derailleur leg which requires remaining at single speed.
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Affichant 13,6 kg sur la balance, ce Hardy DJ n’est pas des plus légers mais son poids est vraiment loin d’être handicapant et se fait oublier dès les premiers coups de pédale. Par contre le développement est un peu gros pour tirer le bike sur les premiers mètres. Mais une fois lancé, on trouve rapidement ses marques et on se sent bien sur le vélo qui est long et donc très stable, mais du
Weighing in at 13.6 kg, this Hardy DJ is not one of the lightest but it’s weight is truly far from being a handicap and is forgotten on the first strokes of the pedals. On the other hand, the gear is a bit big to get the bike over the first few meters. But once it’s off, you quickly find its marks and feel good on the bike which is long and therefore, very stable, but perhaps a bit difficult to rear up. This is healthy behavior that is also found
coup un peu dur à cabrer. Un comportement sain que l’on retrouve également une fois dans les airs, où l’on ne se fait jamais peur à cause du vélo. Seul le top tube un peu haut - notre bike de test était un modèle 16” - peut s’avérer gênant pour certaines figures du genre no-foot cancan qui imposent de passer une jambe au dessus du bike. Gare également à l’atterrissage : le cadre et les roues étant d’une extrême rigidité, on est parfois bien secoué sur le bike qui transmet assez franchement les chocs et les aspérités du terrain. Ce UMF Hardy DJ Team est donc globalement une jolie réussite et devrait combler le rider à la recherche d’un bike de dirt avec une bouille sympa, à l’équipement correct, solide et fiable, et qui permettra aussi de s’éclater en dehors des champs de bosse.
once in the air, where you never have to be afraid of the bike. Only the top tube is a bit high – our test bike was a 16” model – it may result inconvenient for certain figures such as a no-footed can-can, which requires putting one leg over the bike. Also be careful when landing: the frame and the wheels are very rigid, you often get shaken up on the bike, which, frankly, lets you feel too much of the impact and the roughness of the terrain. The UMF Hardy DJ Team is overall pretty successful and should satisfy the rider who is looking for a dirt bike with a pretty face, the right equipment, solid and reliable, and which allows you to have fun outdoors in fields full of humps.
photos: Jonathan Borms
test / dodici
gara Writer: Web:
Mortimer Lojka www.dodicicicli.com
C’est sur une grande terrasse arrière qu’on a terminé le montage du Dodici Gara. La soirée commence, on met les derniers tours de clés, un coup de chiffon. Le vélo sur l’épaule, je descends dans la rue, ajuste les straps: j’ai envie d’un bon ride en pignon fixe, espérons que le cadre soit aussi agréable à rouler qu’il n’est beau. La marque Italienne, installée à Milan depuis une trentaine d’années, ne communique pas énormément sur ses produits: on connait ses jantes à profils hauts, mais on a très peu entendu parler de ses cadres. Et pourtant, on pourrait en dire du bon, en commançant par expliquer qu’ils sont 100% faits-main au pays. Le Gara que j’ai entre les jambes est en alu (les tubes sont des Dedacciai, un fabricant lui aussi Italien), la fourche droite est en carbone, ce qui, d’entrée de jeu, en fait un vélo léger pour la route: pas
It was on a large back terrace that we finished assembling the Dodici Gara. Evening came, and we gave the spanner a few final turns, the bike one last rub down. With the bike on my shoulder, I headed down to the road, adjusted the straps: I wanted a nice ride on a fixed-gear bike and hoped that the frame handled as nicely as it looked. The Italian brand, which has been based in Milan for thirty-odd years now, does not reveal a great deal about its products: we know of their high-profile rims, but have heard very little about their frames. And yet there are good things to report, beginning with how they are all 100% hand-made in Italy. The Gara between my legs is made of aluminium (the tubes are from Dedacciai, another Italian manufacturer), the straight forks are carbon,
question de faire des tricks et du barspin avec lui, il n’a pas été dessiné pour ça. La ligne générale est très sobre et épurée, sa géométrie est compacte, les soudures sont impeccables, propres et régulières— c’est d’ailleurs ce qu’on attends d’un cadre alu de nos jours — et j’aime particulièrement la jonction des haubans arrière. Les premiers kilomètres avalés, je suis étonné par le confort: pour de l’alu, on s’attendrait à quelque chose de très rigide et nerveux, mais il est très agréable. Un peut trop peut-être ? Après avoir attaqué quelques bonnes montées, je lui trouvais une petite faiblesse quant à la réactivité. Un petit bémol donc, mais qui n’entame pas toute l’estime que je peux avoir pour Dodici. J’ai d’ailleurs continué à rouler jusqu’à une heure avancée de la nuit, juste pour le plaisir, en faisant des détours pour rallonger la route…
Le Gara est donc un cadre piste fait pour l’asphalte, très esthétique et bien fini (avec la gravure du fabricant sous le boitier de pédalier), d’un excellent rapport qualité-prix, vraiment. Vous pourrez commander le cadre en 6 tailles différentes, ou à la taille désirée pour un petit supplément. Les couleurs sont également au choix, avec différentes finitions (matte, brillante ou pailletée, là aussi moyennant un petit supplément pour cette dernière). Sans doute parce que la region Milanaise est platte, la fourche n’est pas percée d’origine pour y ajouter un frein: n’oubliez donc pas de le préciser lors de votre commande. Aussi, parce que vous pourrez vous monter un vélo un peu plus personnalisé que certaines marques ne le proposent aujourd’hui, soyez juste attentifs aux dimensions du tube de selle et de la potence. Après, c’est juste du plaisir et une histoire d’amour qui peut commencer. Oui oui, on parle bien de vélo !
which means a light road bike from the offset: no tricks or bar spin with this bike though – it simply isn’t designed for it. The shape is very simple and refined, its geometry compact, the joints flawless – although that’s exactly what we expect from an aluminium frame these days anyway. I particularly like the junction of the back stays. After the first few kilometres, I am surprised at the level of comfort: one would expect aluminium to be very rigid and nervous, but it is in fact extremely pleasant. Perhaps a bit too pleasant? After a few good climbs, I found a small weakness in the responsiveness. A small dampener, though it certainly doesn’t undermine my respect for the Dodici brand. I continued to cycle late into the night anyway, making detours to extend the route…
aesthetic and well-finished (with the manufacturer’s engraving beneath the pedal cartridge bearings), and offers an excellent price/quality ratio. The frame is available in 6 different sizes or can be ordered in a size of your choice for a small supplement. There is also a selection of colours with different finishes to choose from (matt, gloss or metallic, with a small supplement payable for the latter). It is probably because the Milan region is so flat that the frame is not drilled to add a brake, so don’t forget to request this when placing your order. Also, because it is possible to assemble a bit more of a personalised bike than other brands offer these days, take extra care with the dimensions of the seat tube and handlebar stem. Afterwards, the ride is pure pleasure and a true love story can begin. Yes, we are still talking about a bike!
So the Gara is a trail frame for asphalt that is both very
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photo: christophe Bortels - rider: Gee atherton
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photo: christophe Bortels - rider: Jared Graves
photo: nicolas niederpr端m
photo: christophe Bortels
photo: Geoffroy libert - riders: Johannes fischbach & michal Prokop
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wOrLD cuP
hOuffaLIZe BELGIUM - 01.05.2010 Web: Writer: Photography:
www.landscape-magazine.com Christophe Bortels Christophe Bortels, Geoffroy Libert & Nicolas Niederprüm
Aaaaah, Houffalize. Ce doux nom, c’est indéniable, résonne d’une manière toute particulière à l’oreille des amoureux de vélos à gros pneus. Depuis de nombreuses années maintenant, ce joyau des ardennes belges, niché dans son écrin de la vallée de l’ourthe, est en effet considéré comme l’une des capitales mondiales du vélo toutterrain, et plus précisément du cross-country, et ce surtout pour avoir accueilli la Coupe du Monde de XC près d’une vingtaine de fois. Mais aux crosseux avaleurs de kilomètres et de dénivelé positif sont venus s’ajouter il y a deux ans un autre type de riders, du genre qui ne fait que descendre... C’est en 2008 que la piste de 4X a fait son apparition sur le versant d’une des collines bordant Houffalize, à l’intérieur même de la boucle du parcours de XC, et que s’est dans la foulée tenue la première course de la discipline dans la cité ardennaise. Organisée en marge de la Coupe du Monde de XC, il ne s’agissait cependant que d’une épreuve de Classe 1. L’UCI, visiblement séduite, a alors décidé d’intégrer Houffalize au calendrier de la Coupe du Monde 2009 de 4X. Ce fut l’année de la complétude, puisqu’une course de descente eut lieu le vendredi, la manche de Coupe du Monde de 4X le samedi et celle de XC le dimanche... Début mai 2010, les four-crosseurs se sont donc à nouveau retrouvés à Houffalize pour l’ouverture de la Coupe du
Aaaah, Houffalize. That sweet name undeniably resonates in the ears of the big tire bike aficionados in a very special way. Now, after a number of years, this jewel of the Belgian Ardennes, nestled in the green Vallee de l’Ourthe, is in fact considered one of the world’s capitals for mountain biking, cross country more specifically, and especially for having hosted the XC World Cup nearly a dozen times. But to the crossers who are gluttons for kilometres and inclines another type of rider was added two years ago, those who only go down... In 2008 the 4X trail made its appearance on the side of a hill surrounding Houffalize, within the loop of the XC course itself, and on its heels the fi rst race in this discipline in this city in the Ardennes. Organized in conjunction with the XC World Cup, it was; however, only a Class 1 test. The UCI, apparently entranced, then decided to include Houffalize on the 2009 4X World Cup calendar. This was a year of completeness, as the downhill race took place on Friday, the 4X World Cup round on Saturday and the XC one on Sunday...
Monde, organisée une fois de plus en nocturne le samedi soir sous les projecteurs. Ambiance garantie ! Si elle peut sembler impressionnante pour le commun des mortels, la piste avait été jugée trop facile et les sauts trop petits par les pilotes en 2009. On espérait donc des changements majeurs pour cette édition, mais il n’en fut rien. Avec ses quelques virages serrés et un sol toujours parsemé de pierres, très sec, poussiéreux et donc glissant, la piste n’en demeurait pas moins spectaculaire. Ce qui n’a pas changé non plus, c’est l’incroyable domination de l’australien Jared Graves, déjà vainqueur de l’épreuve en 2009. Le champion du monde en titre a réalisé le meilleur chrono des qualifications puis survolé tous ses runs pour logiquement triompher en finale, devant les deux Tchèques Tomas Slavik et Michal Prokop, respectivement deuxième et troisième, et le Suisse Roger Rinderknecht, quatrième.
tateurs amassés le long du parcours, sont eux arrivés à franchir une étape supplémentaire grâce à d’excellents runs en 1/16e de finale. Echouant en 1/8e de finale face à des pointures comme Graves, Prokop ou encore le français Mickael Deldycke, nico et Kristof terminent respectivement 22e et 23e du classement final.
Les pilotes belges présents avaient quant à eux à coeur de s’illustrer sur leurs terres et devant leur public, et le moins qu’on puisse écrire est qu’ils n’ont pas démérité puisque quatre d’entre eux ont réussi à décrocher une place pour les 1/16e de finale. Très en forme en ce début de saison, Johnny Magis, auteur d’un incroyable 11e temps lors des qualifs, est hélas resté bloqué à ce stade de la compétition suite à une chute, de même que Laurent Georges, victime d’un problème de chaîne. nico Vink et Kristof Lenssens, poussés par les quelque 10.000 spec-
« Ce qui n’a pas changé non plus, c’est l’incroyable domination de l’australien Jared Graves, ... »
Beginning of May 2010, the four-crossers have once again returned to Houffalize for the opening of the World Cup, held once again on Saturday night under the spotlights. Guaranteed atmosphere! While it may seem impressive to mere mortals, the track was judged too easy and the jumps too small by riders in 2009. So major changes were expected for this edition, but it wasn’t to be. With several tight corners and very dry, dusty and slippery ground always littered with stones, the track remained spectacular nonetheless. What has not changed either is the unbelievable dominance of the Australian Jared Graves, who already won the race in 2009. The world champion title holder had the best time in the qualifiers, then flew over all his runs to a logical triumph in the fi nals, ahead of the two Czechs Tomas Slavik and Michal Prokop, second and third respectively, and the Swiss Roger Rinderknecht, in fourth.
to earn a spot in the 1/16th fi nal. In great shape at the start of the season, Johnny Magis, holder of an incredible 11th time during the qualifiers, was unfortunately shut out at that stage of the competitions after a fall, as was Laurent Georges, who suffered chain trouble. Nico Vink and Kristof Lenssens, driven on by some 10,000 spectators amassed along the course, were able to get through to the next stage thanks to excellent runs in the 1/16th fi nal. Failing in the 1/8th fi nal against big names such as Graves, Prokop or even the Frenchman Mickael Deldycke, Nico and Kristof fi nished 22nd and 23rd respectively in the fi nal standings.
Belgian riders were present and eager to shine on their turf before their own fans and we can at least write that they were not unworthy as four of them managed
Du côté des dames, c’est aussi la République Tchèque qui s’est illustrée avec la victoire de Jana Horakova, qui a devancé Anita Molcik, la française Emmeline Ragot et la favorite de l’épreuve Anneke Beerten, vainqueur de la Coupe du Monde en 2007, 2008 et 2009, qui termine seulement 4e après avoir chuté suite à un accrochage avec Molcik dans le premier virage...
As for the ladies, the Czech Republic also shown with the victory of Jana Horakova, who beat out Anita Molcik, the French woman Emmeline Ragot and the race favorite Anneke Beerten, winner of the World Cup in 2007, 2008 and 2009, who fi nished in 4th place after having fallen following a collision with Molcik on the fi rst turn...
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photo: Esteban Hendrickx - rider: Josh Bryceland
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marIbOr SLOVENIA - 15 & 16.05.2010 Web: Writer: Photography:
www.landscape-magazine.com Christophe Bortels Christophe Bortels - Esteban Hendrickx
maRiBOR, DeUxiÈme PlUs GRanDe Ville De slOVénie aPRÈs la caPitale lJUBlJana, s’étenD sUR Une Vaste Plaine, aU nORD-est DU Pays, à Une VinGtaine De kilOmÈtRes à Peine De l’aUtRiche. Presque partout à l’horizon, bien au-delà des immeubles colorés et des nombreux bâtiments industriels , se dressent des collines et montagnes. Mais l’une d’entre elles, plus proche et plus verte, attire le regard : ce sont les prémices du massif du Pohorje. C’est là, sur ces pentes boisées balafrées par les parcours des télé-sièges et télé-cabines, qu’a eu lieu à la mi-mai la première manche de la Coupe du Monde de descente 2010. Chaos, déluge, apocalypse : les mots manquent pour décrire les conditions dans lesquelles se sont déroulées les qualifications. Le soleil brillait pourtant généreusement la veille, pour les entraînements, avant qu’il ne se mette à pleuvoir dans la nuit de vendredi à samedi. Une pluie froide, incessante, éreintante, qui aura une fois encore transformé chaque particule de terre en boue et mis un peu plus à nu les racines et pierres caractéristiques de la piste slovène. Des conditions qui, si elles n’ont malgré tout pas empêché les pilotes
de virevolter comme des fous de virage en virage à des vitesses phénoménales ni d’aller chercher des appuis et réceptions improbales, auront tout de même sensiblement bouleversé la hiérarchie établie en 2009. Quid de Steve Peat, le champion du Monde en titre ? Seulement 45e, après notamment une erreur dans le mythique et monstrueux pierrier, que l’on pourrait d’ailleurs sans problème rebaptiser “rochier” vu la démesure des pierres qui le composent... Et Sam Hill, vainqueur de la Coupe du Monde 2009 ? Victime d’une chute et auteur de quelques erreurs, l’Australien limite néanmoins les dégâts, comme à son habitude, et termine 5ème. Au final, c’est le pilote sudafricain Greg Minnaar sur son tout nouveau Santa Cruz V10 carbone qui l’emporte, devant Gee Atherton, Brendan Fairclough et le français Fabien Pedemanaud, auteur d’une très belle quatrième place. notons également la bonne performance de nico Vink, 43e, le seul belge à être actuellement capable de rivaliser avec le gratin mondial.
MAroQUI ? Parallèlement à la première manche de la Coupe du Monde de descente se déroulait aussi à Maribor la deuxième manche de la World Cup de 4X, trois semaines après l’ouverture de la saison à Houffalize. Une compétition qui n’aura pas non plus été épargnée par les conditions climatiques puisque les finales avaient lieu le samedi, en plein déluge. La piste, tracée sous les télé-cabines et qui faisait grosse double finale bien fat et aire d’arrivée commune avec la descente, s’est ainsi rapidement transformée en une gigantesque mer de boue. On attendait bien évidemment une nouvelle victoire du Champion du Monde Jared Graves, roi actuel de la discipline et qui avait dominé les qualifs et tous ses runs jusqu’à la finale, mais c’est finalement le tchèque Michal Marosi, pourtant seulement 59e temps des qualifs sur 64 repris pour les finales, qui a émergé en finale, profitant d’une chute de Tomas Slavik devant Graves, qui monte malgré tout sur la deuxième marche du podium.
Chez les femmes, Rachel Atherton, visiblement assoiffée de revanche après sa chute dans la portion finale lors des qualifications - alors qu’elle s’était de plus cassé un doigt lors des entraînements ! -, a assommé la concurrence en terminant devant la française Sabrina Jonnier, vainqueur de la Coupe du Monde 2009, avec une avance de près de 10 secondes. Respect mademoiselle... Et bon sang, les Atherton, quelle famille !
« Et bon sang, les Atherton, quelle famille! » issue #11 - 33 /92
photos: Christophe Bortels - rider: Fabien Pedemanaud
rider: Samuel Blenkinsop
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rider: Sam Hill
photo: Christophe Bortels - rider: Bryn Atkinson
Maribor, the second largest city in Slovenia after Ljubljana, the capital, is spread out over a vast plain in the north-east of the country about twenty or so kilometers from Austria. Along nearly the entire horizon, far beyond the colorful houses and numerous industrial buildings, the hills and mountains rise up. But one of them, the closest and greenest of them, catches your attention: this is the beginning of the Pohorje range. It’s there on the wooded slopes scarred by chairlift and gondola runs, that the first round of the downhill World Cup 2010 took place in mid-May. Chaos, floods, and apocalypse: the words fail to describe the conditions under which the qualifiers were held. The sun shone generously the whole day before, for training, and then it did nothing but rain from Friday night to Saturday. It was a cold, incessant, exhausting rain, which once more transformed every particle of earth into mud and exposed the characteristic roots and stones of the Slovenian track. Conditions which, even if, despite everything, didn’t prevent riders from twirling like made from turn to turn at phenomenal speeds or seeking support and unlikely receptions, will still have significantly disrupted the hierarchy established in 2009. What about Steve Peat, the world champion titleholder? Merely 45th, after an error on the mythical and monstrous scree, which could easily
be renamed the “outcropping” given the size of the rocks of which it is made up... And Sam Hill, winner of the 2009 World Cup? The victim of a fall and perpetrator of some errors, the Australian was able to contain the damage, as usual, at place 5th. In the end, the South African rider Greg Minnaar on his brand new Santa Cruz V10 carbon prevailed ahead of Gee Atherton, Brendan Fairclough and the Frenchman Fabien Pedemanaud, who managed a beautiful fourth place. We also note the good performance by Nico Vink, 43rd, the only Belgian currently capable of competing against the world’s best. As for the women, Rachel Atherton, apparently thirsting for revenge after her fall on the final segment during qualifiers – on top of having broken a finger during training - stunned her competitors by finishing ahead of Frenchwoman Sabrina Jonnier, winner of the 2009 World Cup, with a lead of nearly 10 seconds. Hats off to you, miss... Dang, what a family the Athertons are! Moroccan? Alongside the first round of the World Cup downhill, the second round of the 4X World Cup was also taking place at Maribor, three weeks before the opening of the Houffalize season. This competition was not spared by the weather either as the finals took place on
Saturday, in a complete downpour. The track, marked under the gondola lifts and with a very fat large double end and a common finish area with the downhill, was quickly transformed into a giant sea of mud. We expected an obvious victory again from World Champion Jared Graves, current king of the discipline and who had dominated the qualifiers and all his runs up to the finals, but in the end it was the Czech Michal Marosi, having only the 59th time out of 64 who qualified for the finals, who sprang forth in the final, taking advantage of Graves fall in front of Tomas Slavik, who was still able to take the second rung on the podium.
« Dang, what a family the Athertons are! »
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photo: Christophe Bortels - rider: Cameron Cole
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fOrT wILLIam SCOTLAND - 05 & 06.06.2010 Web: Writer: Photography:
www.landscape-magazine.com Christophe Bortels Christophe Bortels & Esteban Hendrickx
les BRitanniqUes, c’est Bien cOnnU, ne fOnt Rien cOmme les aUtRes. ils ROUlent à GaUche, ils manGent DU BacOn, De la saUcisse et Des haRicOts aU Petit DéJeUneR, ils ne sOnt Pas Passés à l’eURO cOmme la PlUPaRt Des Pays eUROPéens, ils Ont leUR PROPRe fORmat De PRise De cOURant, et On en Passe... Et lorsqu’on arrive pour assister à une manche de la Coupe du Monde à Fort William, paisible petite bourgade coincée entre les montagnes et le Loch Linnhe, au coeur des Highlands écossais, on réalise qu’en matière de courses et de pistes de descente, ils semblent avoir adopté la même logique. Un mot vient directement à l’esprit : démesure. Démesure de l’évènement et de l’organisation tout d’abord, où tout est non seulement gigantesque, mais aussi réglé comme du papier à musique. Des parkings de dissuasions aux navettes de bus ralliant les milliers de spectateurs sur le site de la course au village teams et exposants, des tribunes d’un millier de places installées face à l’aire d’arrivée à l’écran géant... vraiment géant, et qui le proclame fièrement : “world’s largest LED mobile screen” ! Fort William, c’est aussi une immense fête autour du vélo avec un max de truc à boire et à manger et une multitude d’animations, démos de trial, parcours d’apprentissage pour enfants, airbag – sorte de water jump sur coussin d’air ! -, simulateur de snowboard, concerts de rock, etc. Pas moyen de s’ennuyer un instant ! n’ayons pas peur des mots, Fort William c’est la Mecque du mountain bike... Mais le mot démesure s’applique aussi, ou surtout, à la piste. 2,82 km de long, 555m de dénivelé, près de 5 mi-
nutes de descente : les chiffres parlent d’eux-mêmes... Si au moins c’était lisse, mais non... Des blocs de pierre, des rochers, des racines, partout, tout le temps, qui ne laissent aucun répit aux pilotes et qui, combinés aux jumps super fat, aux drops, aux relevés, aux wallrides, aux passerelles, aux step-up et step-down et autres joyeusetés, font de Fort William une des pistes les plus mythiques et éprouvantes au monde. Les choses sont par contre nettement moins compliquées pour le public, qui malgré la pente et la nature très brute et sauvage peut facilement se balader le long du parcours grâce aux nombreux petits sentiers, escaliers, passerelles et plateformes aménagés un peu partout. La seule question à se poser est simple : braver le vent fort qui souffle quasi en permanence sur la moitié supérieure de la piste totalement dégagée, ou affronter les moustiques mangeurs d’hommes des bois de la moitié inférieure ? On a testé les deux, et franchement on hésite encore... Avec tout ça on en oublierait presque la véritable attraction de ce week-end : les pilotes eux-mêmes évidemment, qui plus qu’ailleurs encore forcent l’admiration. C’est qu’il faut en avoir des bras et des jambes solides - et surtout des big balls comme on dit là-bas -, pour se lancer à l’assaut d’une piste aussi fat, à mach 3 qui plus est. Sam Hill en fera les frais lors des entraînements du vendredi en se ratant lors d’un saut dans une portion rocheuse. Il explosa sa roue arrière avant de se réceptionner violemment sur l’épaule. Après un petit tour à l’hôpital du coin pour faire des radios, il s’élancera malgré tout pour son run de qualif histoire de pouvoir participer à la finale du lendemain, à laquelle il ne participera finalement pas. Une finale qui comme les jours précédents s’est déroulée sous le soleil et dans une ambiance de folie, et qui a connu son premier grand frisson quand vint le moment de voir les 30 meilleurs des qualifs s’élancer. Pour les belges tout d’abord, avec un nico Vink des grands jours qui sort un run d’anthologie, réalise le meilleur temps
et aura du coup l’honneur d’aller s’assoir dans le hot seat ! Une place qu’il occupera une dizaine de minutes avant de se faire détrôner par Danny Hart. nico finira finalement dans le top 20, à la 17e place. Enorme ! Juste après lui s’élançait Cédric Gracia. Showman dans l’âme, le frenchie nous rentra un joli suicide sur le gros step-down qui lance dans la portion finale, provoquant l’hystérie des milliers de spectateurs amassés au bas de la piste. Un public qui allait encore vibrer quelques minutes plus tard en suivant la descente de ses chouchous, le britannique Steve Peat tout d’abord - qui terminera seulement 18e -, puis de son compatriote Gee Atherton qui s’en alla réaliser le nouveau chrono de référence. Tout le monde retiendra alors son souffle lors
«Fort William c’est la Mecque du mountain bike» des runs de Matti Lehikoinen, Aaron Gwin, Cameron Cole - mon dieu Cameron, ce whip… - et Sam Blenkinsop, et jusqu’au passage du dernier pilote, Greg Minaar, auteur du meilleur temps des qualifs, mais aucun n’arrivera pas à faire mieux que Gee. Après sa victoire, il tombera dans les bras de sa soeur Rachel, en pleurs, pour qui visiblement sa deuxième place derrière Sabrina Jonnier dans la course féminine et la victoire de son frère constituaient bien trop d’émotions… à Fort William, on vous le disait, tout est définitivement plus grand et plus fort.
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photos: Christophe Bortels - rider: Mattia Arduino
rider: Cédric Gracia
It is well known that British people are unique. They drive on the left side of the road, eat bacon sausage and beans in the morning, they don’t pay in euros, they have they own electricity plugs, and even more… So when you get to the World Cup in Fort William peaceful village stuck in the heart of the Scottish Highlands between mountains and Loch Linnhe, you realize they are actually also outstanding when it comes to downhill races. One word could summarize the whole event : gigantism. Forget all events and
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organizations you have ever seen up to now, and check out the World Cup in Fort William : a huge organization where everything is very precisely set, a highly motivated and dedicated staff, the management of the crowd arrival and flow, the numerous shuttles from the town to the event site, the village with all the teams and brands you’ve always dreamed of, a giant screen at the finish area… and when we mean giant, it really is, it was even written on it “World’s largest LED mobile screen” ! Beside racing Fort William is also a good place to party and enjoy the gravity mountain bike community : lots of things to drink and eat, tons of animations, trials shows, kids tracks, airbag jump – just imagine waterjump with a big airbag instead of water – snowboard simulator, rocks bands… There was clearly no way to get bored. Let’s say it, this weekend Fort William was the absolute Mecca of Mountain Bike.
And gigantism also applies to the downhill track : 2.82km long, 555m of vertical height, around 5 minutes of intense downhill. And forget about a smooth track, it was all about rocks, boulders, roots, everywhere at any time. Riders did not have one single second of rest and given all the – did you say gigantic ? – jumps, drops or wallrides, Fort William is definitely one of the most legendary and demanding track in the world. Things were fortunately much easier for the crowd. Despite the severe slopes and the wild nature, the supporters could easily walk along the track thanks to sweet walking singletracks and bridges built on purpose. Spectators only had one issue : stand the more than strong and non stopping wind on the clear top of the track, or fight against the thousands of mosquitos flying everywhere on the lower part of the track. We tested both, and to be honest, can’t really take a decision...
photo: Christophe Bortels - rider: Matti Lehikoinen
photo: Esteban Hendrickx - riders: Gee & Rachel Atherton
riders: Brendan Fairclough & Sam Hill
photo: Christophe Bortels
photo: Esteban Hendrickx - rider: Nico Vink
And let’s not forget the riders, who are eventually the stars of the weekend. Strong arms and legs were essential, a strong mind and focus as well. Even Sam Hill the king seemed to be in trouble with the Scottish track, as he suffered from a massive crash during Friday practice due. Things are know well known, but it seems he made a mistake while attempting a jump in a rocky section, and severely hit his shoulder. He took part to the seeding run though, riding the first 100m of the track, just to ensure his participation to the Sunday finals. He eventually did not take part to the race, good recovery to him…
the hot seat for more than 10 minutes. Only Danny Hart managed to beat the chrono set by Nico who finally placed 17th, crazy ! Right after Nico’s run was Cedric Gracia’s one. He unfortunately had a mechanical issue, so he let his showman side talk, and tricked a marvelous suicide on the huge step down leading the the finish line. The crowd was overwhelmed with emotion and excitation. And things were only getting serious, as the favorite Brits still had to come down. Steve Peat who placed only 18th, and then Gee Atherton who smashed the time and set the new track record ! Then it was time for Matti Lehikoinen, Aaron Gwin, Cameron Cole – my god what a whip… - and Sam Blenkinsop. The race day was over with Greg Minaar’s run, last man on track, who had won the qualifications but did not manage to beat Gee in the finals. Talking about Gee, just after his win, he lovely met his sister Rachel, she was
crying... her second place behind Sabrina Jonnier in women’s race and the victory of his brother were for sure too much emotions. In Fort William, as we said, everything is bigger and stronger.
The final was held under a generous sun and a great crowd atmosphere – like any other day actually. Suspense took another dimension when it came to the top 30, starting with the Belgian rider Nico Vink who was in very good shape ! He got the chance to sit in
«Fort William was the absolute Mecca of Mountain Bike»
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photos: Christophe Bortels
rider: Steve Peat
Overall standing after Fort William
next races
Men 01. Greg Minnaar . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 420
Women
02. Gee Atherton. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 405
02. Rachel Atherton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 410
24.07 - 25.07. . . . Champéry (Switzerland) . . . DH
03. Floriane Pugin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 350
31.07 - 01.08 . . . . Val di Sole (Italie). . . . . . . . . DH/4X
04. Myriam Nicole . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 240
28.08 - 29.08. . . . Windham (USA). . . . . . . . . . DH/4X
03. Cameron Cole. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .282 04. Aaron Gwin. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 240 05. Brendan Fairclough . . . . . . . . . . . . . . . . . . 239 06. Samuel Blenkinsop. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 219 07. Fabien Pedemanaud. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 199 08. Michaël Hannah. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173 09. Justin Leov. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 171 10. Julien Camellini. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163 issue #11 - 40 /92
01. Sabrina Jonnier. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 425
05. Tracy Moseley. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 234 06. Mio Suemasa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .222 07. Claire Buchar . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186 08. Emmeline Ragot . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185 09. Petra Bernhard. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 175 10. Céline Gros . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145
19.06 - 20.06. . . . Leogang (Austria). . . . . . . . . DH/4X
Illustration: Sucette
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fise-o-therapy fise 2010 - Montpellier Web: Writer: Photography:
www.fise.tv Vincent Rocher & Thibaud Vignali Vincent Rocher, Marc Genon & Christian Van Hanja
Premier FISE pour Landscape alors que ce festival des sports extrêmes en est à sa 14ème édition... Autant le dire, on débarque dans le plus grand événement du genre en Europe en s’en prenant plein la vue, un peu comme une actrice de hard dans un gang bang en somme. 350.000 personnes en 5 jours sur un site aménagé avec différents skatepark, terrain de dirt, parcours de slopestyle et site de wakeboard... C’est de la pure folie. 1500 riders de différentes disciplines trickent dans tous les sens, sur l’eau, sur des trails en terre, des modules en bois, des mini-rampes, des quarters... Dingue! Pour que vous compreniez bien le truc faut se mettre à ma place... Fast rewind ... Aéroport de Brussel South samedi matin 10h30... Le bagage à main (10kg max) rempli de matos photo... Les poches de la veste aussi (5kg la veste du coup! même pas peur!) Hop! Décollageatterrissage 1h30 plus tard à Montpellier et là je découvre que ma géographie de la France est loin d’être maîtrisée parce qu’on survole la mer. C’est quelle mer? Ben c’était la Méditerranée... Oh putaing! J’étais plus au Sud que prévu. 10 minutes plus tard je me retrouve au coeur du FISE... Un peu perdu, comme une frite tombée du paquet! Petit temps d’adaptation yeux grands ouverts à se frayer un passage dans la foule, les aires de wakeboard, flat bmx, skate roller défilent et puis enfin d’énormes modules en bois surgissent face à moi. Je suis devant le slopestyle VTT et c’est du lourd ! Le tracé imaginé par PierreEdouard Ferry impose le respect : drop très couillu depuis un pont, step up genre site de lancement de la NASA, petit pump track mignon tout plein qui envoie sur un road gap puis wall ride de monstre suivit d’un hip qui amène sur une double de barbare pour finir sur un quarter... Ca fatigue rien qu’à le décrire ! FISE le vent, Fise le vent, ... Invité imprévu, le vent en mode rafale. Du coup les riders doivent se battre contre les modules tels des Don Quichotte contre des moulins. Certains mordirent la poussière, d’autres préférèrent ne pas risquer leur saison et puis finalement tout le programme du contest VTT fut chamboulé. Qualifs pro reportées, écourtées, c’est finalement sur un tracé amputé du gros drop de départ et de quelques modules que 16 rescapés du vent (et des soirées!) s’affrontèrent en finale à coup de tricks et de style. Des styles différents qui font plaisir à voir du «freeride style» de PEF au «fat style» de Yannick Granieri en passant par le Tony «Montana» Tomassi style... Les milliers de spectateurs ont mangé du high level ! Certes pour bon nombre d’entre eux les back flip était plus impressionnants que des double-whip mais l’important c’était de voir une foule encourager les riders à donner le meilleur d’euxmêmes malgré les conditions météo délicates.
Place aux résultats et même si ça ne sert à rien de refaire le match, on est un peu perplexe devant le classement. Pas facile de juger des styles différents on va dire. En quatrième position on trouve Thomas Genon, le rider du plat pays a été plus qu’impressionnant tout au long du contest. Une fluidité irréprochable, il est le seul à passer le hip en tailwhip et sort des 3-6 stylés ou des double-whip sur la bosse de dirt. A 16 ans Thomas tire encore son niveau de riding un cran plus haut et il faudra désormais compter avec lui au niveau européen. PierreEdouard Ferry monte sur la troisième marche du podium avec des runs efficaces saupoudrés de barspin et 3-6. Yannick Granieri a envoyé le pâté avec un flip-whip sur la double mais termine second derrière l’anglais Ray Samson dont le run était un peu plus fluide. Que dire de plus ... Peut-être que l’on regrette de ne pas avoir vu les gros noms de la scène slopestyle mondiale prendre part à la finale. On avait pourtant pu savourer leur talent lors des entraînements... Le road gap en backflip pour Sam Pilgrim, le step-up en front flip pour Montgomery, Jamie Goldman en no foot cancan sur le drop du pont. Bref, pour une fois qu’on avait un vrai parcours de slopestyle, varié et avec un bon flow, il a fallu que la météo mette son grain de sable dans l’organisation pourtant bien huilée du FISE. On notera la petite de Jason Phelan qui, le dimanche soir, vient claquer un tailwhip en bmx sur le fameux drop du pont. Ca c’est fait! On s’est régalé sur les contests de BMX dont celui de street qui clôturait ce FISE 2010 en beauté. Les berges du Lez étaient bondées pour assister à cet affrontement des meilleurs riders 20 pouces au monde. Daniel Dhers et Mark Webb entres autres. C’est finalement l’italien Alessandro Barbero qui calme tout le monde avec des flair whips de malade. Le jeune prodige du petit vélo, Mad Dog, se classe troisième du haut de ses 15 ans juste derrière Gary Young. That’s it. That’s all! Ce qu’on retient de ce FISE 2010 (a part ce vent de m****!), c’est l’émergence de la nouvelle génération de riders, aussi bien en 26 pouces qu’en 20, mais aussi la formidable popularité de ces sports alternatifs et la constante innovation dans les tricks. Une bonne thérapie pour tout rider en manque de motivation ou d’inspiration. Montpellier, c’est promis on reviendra!
Tous les classements du FISE sont sur: www.fise-events.net
Tout savoir sur... Thomas Genon Retour du Fise dans la camionnette de Thomas Genon ou plutôt de son père vu que le «gamin» n’a que 16 ans. 9 heures de route et une bonne occasion pour tout savoir sur ce belge désormais habitué des gros contests. Après ces quelques jours de compétitions, Thomas dormait profondément sur la banquette arrière alors on s’est pas privé de questionner Marc, le «team manager» paternel. Thomas a commencé le 2 roues par le dual mais il se rend compte rapidement que c’est en l’air qu’il est le plus à l’aise. Elève de Patrick Maes, il prend rapidement goût au dirt et mélange rapidement BMX et VTT. Ses parents le soutiennent dans sa passion et lui permettent de participer à de nombreuses compétitions notamment en France. Il se fait remarquer à 14 ans par Cannondale qui le soutient depuis lors avec un prochain passage chez Mongoose. Jusque là c’est gentil... Mais on arrive aux révélations qu’on ne peut pas vous cacher plus longtemps. La plus troublante, Thomas à un ami mouton, en fait l’animal appartient à son voisin et réagit aux éructations du jeune rider… En d’autres termes, quand Thomas rote le mouton bêle et se ramène. Nice! Thomas est timide… Mais ça on l’avait remarqué quand des milliers de spectateurs l’acclamaient après ces runs. Pas grave Thomas, la prochaine fois tu montes sur la dirt finale et tu la joues façon FMX riders! Tu fais le show! Thomas va se mettre à la muscu... Ouais, on va dire que ses bras dénotaient quand il était à côté de Mike Montgomery et Yannick Granieri ! Quelques kilos de fonte tous les jours Thomas, faut passer par là! Thomas sèche les cours les jours de gros contest et le directeur de son école n’accepte pas les articles dans les magazines comme excuse. Bouuuh ! Thomas n’aime pas qu’on touche à son paquet de m&m’s pendant qu’il dort ce sera tout pour les révélation parce qu’il s’est réveillé. Fuck !
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photo: Marc Genon - rider: Thomas Genon
photo: Vincent Rocher
photo: Marc Genon - rider: Mike Montgomery
photo: Christian Van Hanja
photo: Vincent Rocher - rider: Romain Bague
Romain Gourbier à première vue, un événement qui claque sa m**** , c’est un event où les riders répondent présent en nombre, le parcours taillé au petit oignons, des spectateurs ébahis devant des figures bien smooth, couronné par un speaker hystérique. Mais pendant que toi tu te la coulais douce devant facebook (alors que t’aurais mieux fait de rider), il y avait déjà depuis de nombreuses semaines tout un petit monde souterrain qui gambergeait sur le mise en place de ton événement favori. Eh oui !!! On ne peut prétendre qu’un événement quel qu’il soit connaisse un grand succès sans le travail acharné de son organisation. Et comme tout, il y a le devant et le derrière des choses, il y a le yin et le yang, leur interaction est permanente, indissociable et n’existe pas l’un sans l’autre. Coté force de l’ombre c’est la même chose. Sans bénévoles et têtes pensantes pas d’event… C’est bien souvent un travail ingrat qui manque à être reconnu. C’est pourquoi nous avons décidé de présenter un bonhomme, pas connu du grand public, mais qui est animé par la même passion qui nous unit tous : celle du bike ! Rencontre avec Romain Gourbier qui fait partie du comité d’organisation MTB du FISE. Depuis combien de temps tu bosses pour le Fise? Quelles sont tes missions ? J’ai intégré Hurricane, la société support du FISE 2 mois avant l’événement. Ma mission principale est l’organisation d’événements MTB , d’abord avec le FISE Montpellier, mais aussi les trois étapes du FISE Experience. C’est un post assez polyvalent, qui me permet de participer aussi bien au développement commercial via les recherches de par-
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tenariats ou encore de réfléchir à l’évolution du MTB pour l’année 2011 au sein du FISE. Sur le long terme, nous souhaitons développer le FISE Experience. Comment s’est fait le « partenariat » avec PEF, et ce qu’il a apporté ? Pierre Edouard travaille avec le FISE depuis 2009, et sa prestation est fondamentale. C’est lui qui dessine le tracé, et donne toutes les consignes pour la réalisation. Que ce soit pour la terre, le bois, ou l’acier, il sait parfaitement comment les choses doivent être faites. Au niveau de la réalisation du tracé, il est le véritable conducteur de travaux, et dirige son équipe sur le terrain. En plus de son coté technique, c’est aussi un gage de crédibilité. Le succès de l’événement dépend autant de son statut de personnage public (via les riders, le public, la presse et même les institutions) que du travail en amont qu’on effectue chez Hurricane. Ca se passe comment le avant, pendant, et après Fise ? Stress, stress + fatigue, stress + fatigue + FISE Experience. Avant, c’est beaucoup de planification, de préparation, de logistique, de commercial. Pendant, c’est la course, rien ne se passe comme prévu, d’autant plus quand on se ramasse un temps de merde, qui accentue la fatigue et le retard. Ensuite c’est le démontage, on l’oublie toujours, mais c’est aussi du stress. Enfin le bilan, et on recommence pour préparer les prochains événements. On parle de plus en plus d’éco événement. Avez vous réellement un cahier des charges pour rendre le FISE un peu plus propre pour notre bonne vielle planète ?
Oui, nous souhaitons vraiment nous inscrire dans une perspective de développement durable, et plusieurs aspects ont déjà été mis en place. D’abord avec le tri des déchets, le recyclage des canettes, ou encore les eco-cup, ce qui est un peu la base pour un événement. D’un point de vu social, on a mis l’accent sur l’accessibilité du site, que ce soit pour les personnes à mobilité réduites, ou encore avec l’utilisation de transport en commun. Dans le même sens, il existe des initiations gratuites pour permettre au plus grand nombre de s’essayer au BMX, ou encore au stand up padle. Dans la mesure du possible, on essaye également d’intégrer des fournisseurs propres. Par exemple, nous avons choisi pour le bois qui a servi à la construction des modules un fournisseur exploitant des forêts proches de Montpellier. Sur le spot de wakeboard, les bateaux et jet skis ont été abandonnés au profit de câbles, bien plus propre, et surtout moins bruyant pour les riverains. Enfin, et c’est un point essentiel, nous faisons énormément de sensibilisation par le biais d’associations de terrain, comme Mountain Riders Fondation. Tu as vu le drop de Jason Phelan ? Oui, de la balle ! Ce qu’a fait Jason est énorme, je n’y ai pas cru avant d’avoir vu la vidéo ! D’un autre coté, Jamie Goldmann s’est levé à 5h du mat dimanche, pour envoyer le drop en no foot cancan à 7h55 dimanche matin. Kelly Mc Garry s’est pris 1 rafale lors de son run de qualif du dimanche matin. Au final, on peut polémiquer sur le fait qu’un mec en bmx a dropé dimanche soir en whip alors qu’on a fermé le saut pendant le slopestyle, ou pas.
photo: Vincent Rocher - rider: antoni Villoni
tu sais te servir d’un tractopelle ? On y vient… ça fait partie de mes objectifs de 2010. Pour toi, qu’est ce qu’apporte notre discipline à ce type d’événement ? J’ai tendance à voir prendre les choses dans l’autre sens… Ce type d’événement est une réelle opportunité pour notre sport, on confronte un public ultra-mainstream et une médiatisation hors norme, avec une scène encore généralement inconnue. depuis peu a été crée le FMB world tour, et le slopestyle du Fise en est la seconde étape. Quelles sont tes impressions ? vous avez acquis une certaine notoriété ? Je pense effectivement que c’est une reconnaissance du boulot qui a été fait depuis 3 ans. Je suis vraiment content que Tarek nous ai proposé d’être intégré dans la tournée, et ce dès la première année d’existence du FMBA. Selon moi, c’est la seule solution pour que la discipline se structure, il ne faut pas compter sur les institutions classiques, types FFC ou UCI, et si on compare au TTR (nDLR : World Snowboard Tour), c’est plutôt une bonne chose. J’imagine que travailler pour le Fise, c’est beaucoup de F***** moments? vu qu’a landscape on a la positiv’ attitude, dis-nous juste ton meilleur souvenir de cette édition 2010. La finale expert ! Beaucoup de monde, un gros niveau de ride, de l’engagement, tout qui se déroule sans encombre, à l’image de ce qu’aurait dû être tout le week end… t’as pas un scoop à nous filer ?! l’année prochaine qu’est ce qui va changer ? toujours le jump du pont ? Une traversé du lez ? Un combat de sumo ? Battle de trottinettes !!!!
Pour toi, quels sont les ingrédients qui permettent toujours au Fise de connaître depuis de nombreuses années une grande success story ? J’ai vu que la région et la ville sont les grands partenaires, ça fait plaisir de voir enfin que certains institutionnels prennent en compte nos pratiques dites décalées, et pourtant qui sont bien d’actualité ! Déjà son ancienneté, et la notoriété acquise depuis 14 ans, auprès des riders, des médias et du public. Aujourd’hui, le FISE fait partie du calendrier international de toutes les disciplines et réunit un plateau de riders incroyable. Pour le slopestyle, on avait plus 30 internationaux qui ont fait le déplacement ! Les institutions ont vraiment compris l’intérêt qu’il y avait dans les sports extrêmes, et nous soutiennent à 100%, ce qui nous permet aussi de faire de l’initiation, de la sensibilisation et de rendre l’événement populaire. Au final, c’est vraiment tous les acteurs présents lors du FISE qui sont les facteurs-clés de sa réussite. en chiffre, ça se résume à quoi ? litres de bière compris ! On a déplacé environ 400m3 de terre, on a bossé plus de 10h/j pendant 10 jours pour mettre en place le parcours. Un peu moins pendant l’événement, mais on s’est fait une soirée bob4/rateau/pelle le mercredi, avec Pierre Edouard, Jamie, Mike et Ray pour refaire la récep du wall. Pour la bière on a été sage, à croire qu’on se fait vieux… En même temps, vu les conditions on n’a pas eu énormément de répit…
dernier semestre d’études. Ça fait partie des villes où je pense qu’un événement comme le FISE Experience, et plus particulièrement un slopestyle, pourrait largement fonctionner. On rejoint les objectifs de développement de la tournée, et j’espère vraiment qu’on puisse faire un arrêt par chez toi. on se donne rendez vous l’année prochaine, cannette à la main ! Un petit mot pour terminer… Rendez vous dès cet été sur les 3 étapes du FISE Experience : 5-6 juin à Clermont Ferrand 21-22 août à Mont De Marsan 11-12 septembre à Besançon Un grand merci à Young Talent Industries qui joue super bien le jeu avec nous, trois vélos pour le FISE Montpellier et un contrat pro pour le vainqueur amateur de la tournée
« Pour la bière on a été sage, à croire qu’on se fait vieux… »
Moi je suis de Grenoble, tu connais ? Alors à quand un évent de ce type dans la ville la plus plate de France ! Carrément, j’y ai même passé une saison de ski mon
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photo: Vincent Rocher
First FISE for Landscape now that this extreme sports festival is in its 14th edition... It must be said, landing at the biggest event of its kind in Europe gets you a real eyeful, a bit like a hardcore porn actress in a gang bang really. 350,000 people in 5 days on a site set up with different skate parks, a dirt track, slopestyle course and a wakeboarding site... It’s sheer madness. 1,500 riders from different disciplines tricking out in every sense of the word, on the water, on the trails, wood modules, mini-ramps, quarter pipes... Crazy! To understand it , you’ve got to step into my shoes... Fast rewind ... Brussels South Airport, Saturday morning 10 :30... Hand luggage (10 kg max) full of photo gear... The pockets of my vest too (resulting in 5 kg for the vest ! No fear !) Off I go! Take-off/landing 1 :30 later in Montpellier and I discover that my French geography is far from good because we fl y over the sea. Which sea ? Um, it was the Mediterranean... Oh damn ! I was farther south than I had planned. 10 minutes later, I fi nd myself in the midst of FISE... A little lost, like a chip that’s fallen out of the bag! Brief adapation period, eyes wide open to make my way through the crowd, the wakeboarding areas, BMX fl ats, parading roller skates and fi nally, enormous wooden ramps arise before me. I am in front of the slopestyle mountain biking and its major! The course designed by Pierre-Edouard Ferry commands respect : a very ballsy drop from a bridge, a NASA launch site-style step up, a truly cute little pump track that goes out onto a road gap, then a monster wall ride followed by a hip that brings on a savage double and ends on a quarter... The fatigue is indescribable ! FISe WInd, The WInd oF FISe,... An unexpected guest, a gust of wind. Suddenly, the riders had to fi ght against the ramps like Don Quixote against the windmills. Some bit the dust, others preferred not to risk their season and fi nally the entire program of the mountain biking challenge got messed up. Qualifiers postponed, curtailed, in the end it’s on a shortened course of the large start drop and some ramps that 16 survivors of the wind (and of the nightlife!) face off in the trick and style-fi lled fi nal. The different styles were a pleasure to watch, from PEF’s freeride style to Yannick Granieri’s fat style through to the Tony “Montana” Tomassi style... The thousands of spectators feasted in style! Sure, for many of them the back-fl ips were more impressive that the double-whips, but the most important thing was to see the crowd cheer on the riders giving their all despite the poor weather conditions.
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The results are in and while there’s no point in a rematch, we’re a little confused about the ranking. Not easy to judge different styles you might say. Fourth place went to Thomas Genon, the rider from the fl at country who was more that impressive throughout the competition. Perfectly fluid, he is the only one to go through the hip in tailwhip and come out in stylish 3-6 or double-whip on the dirt mound. At the age of 16 Tomas is still kicking his riding up a notch and can now be reckoned with on a European level. Pierre-Edouard Ferry took the third step on the podium with efficient runs sprinkled with barspins and 3-6s. Yannick Granieri went for it with a fl ip-whip on the double but wound up in second behind Englishman Ray Samson whose run was a bit more fluid. What more can we say... Perhaps that we regret not seeing the big names in the world slopestyle scene take part in the fi nal. Nevertheless, we were able to relish their talent during the training sessions... The back fl ip road gap for Sam Pilgrim, the front fl ip step-up for Montgomery, Jamie Goldman in a no-footed can-can on the bridge drop. In short, for once we had a true slopestyle course, varied and with good flow. Only the weather threw a wrench in the nevertheless well-oiled organization of FISE. Note little Jason Phelan who, on Sunday night, cracked a tailwhip on the BMX on the famous bridge drop. Done! We gorged ourselves on BMX competitions including the street contest that brought a beautiful end to FISE 2010. The banks of the Lez were crowded to witness the battle of the world’s best 20-inch riders. Daniel Dhers and Mark Webb, among others. It was ultimately Alessandro Barbero, the Italian, who calmed everyone done with his sick fl air whips. The young little bike prodigy, Mad Dog, placed third at 15 years old, right behind Gary Young. That’s it. That’s all! What we get out of FISE 2010 (aside from the f******’ wind!), is the emergence of a new generation of riders, just as good on 26-inches as on 20, but also the incredible popularity of these alternative sports and the constant innovation of tricks. Good therapy for any rider lacking motivation or inspiration. Montpellier, we promise to return! All FISE rankings are on www.fi se-events.net
everYthing You Wanted to KnoW aBout thoMas genon! Returning from FISE in Thomas Genon’s van, or rather, his father’s, given that the “kid” is only 16. A 9-hour journey and a good chance to fi nd out all there is to know about this Belgian who is now a regular at large competitions. After several days of competition, Thomas sleeps soundly in the back seat so we can get the dirt from Marc, the paternal “team manager”. Thomas began fi rmly on 2 wheels but quickly realized that he is most at ease in the air. A student of Patrick Maes, he quickly got a taste for dirt and blending BMX and mountain biking. His parents support his passion and allow him to participate in numerous competitions, especially in France. He was noticed at the age of 14 by Cannondale, who supported him since then and he will soon be going over to Mongoose. Good up to this point... But there are some revelations that cannot be kept from you any longer. The most troubling, Thomas has a sheep as a friend, actually the animal belongs to his neighbor and it responds when the young rider burps... In other words, when Thomas belches, the sheep bleats and rolls on up... Nice! Thomas is shy...But we noticed that when thousands of spectators were cheering after his runs. Nevermind Thomas, next time you’ll ride in the dirt fi nal and play it like an FMX rider! You make the show! Thomas is going to put on the muscle... Yeah, we’ll say his arms stood out when he was beside Mike Montgomery and Yannick Granieri! A few kilos of iron every day Thomas, you’ll get there! Thomas skips schools on big competition days and the principal of his school does not accept magazine articles as an excuse. Boo! Thomas doesn’t like anyone to touch his package of M&Ms while he sleeps, that’s it for the inside information because he woke up. Fuck !
photo: Christian Van Hanja
Romain Gourbier At first glance, it’s an event that kicks some a**, an event where riders turn up in droves, the course built is first-rate; the spectators are awestruck before some very smooth characters, topped off by a hysterical speaker. But while you’re chillin’ in front of Facebook (when you’d be better off riding) there has already been a little underground world that has been working overtime to set up your favorite event for the past several weeks. That’s right! You can’t pretend that an event can meet with such success without the hard work of its organizers. And, like everything, there is a before and after to things, there is a ying and a yang, their interaction is ongoing, inseparable and one can’t exist without the other. The strength from the shadows is the same thing. Without volunteers and the brains, there is no event... This is often a thankless task that fails to be recognized. That is why we have decided to introduce a great man, not known to the general public, but who is driven by the same passion which unites us all : biking!!
Interview with Romain Gourbier, a member of the FISE MTB organization committee. How long have you been working for FISE ? What are your roles? I joined Hurricane, FISE’s support company, 2 months before the event. My main task is the organization of MTB events, first with FISE Montpellier, but also the three stages of FISE Experience. It’s a pretty versatile position, which allows me to participate in commercial development through seeking partnerships or to reflect on the evolution of MTB for the year 2011within FISE. Over the long term, we want to develop the FISE Experience. How did the “partnership” with PEF come about, and what does he bring to it? Pierre Edouard has been working with FISE since 2009 and his contribution is fundamental. He is the one who designs the track and gives all the instructions for its completion. Whether its earth, wood or steel, he knows perfectly well how things have to be done. When it comes to completion of the track, he is the true force behind the work, and he leads his team on the ground. Apart from the technical side of things, it is also a measure of credibility. The success of the event depends as much on his status as a public
figure (via the riders, the public, the press and even the institutions) as on the uphill work we do at Hurricane. What goes on before, during and after FISE? Stress, stress + fatigue, stress + fatigue + FISE Experience. Before, there’s a lot of planning, preparation, logistics, business. During, there’s the race, nothing ever goes to plan, especially when you get some shitty weather, which exacerbates fatigue and delay. Then, there’s the tear down, which we always forget, but it’s also stressful. Finally, there’s the balance sheet and then we start to prepare for upcoming events. We’re talking more and more about an eco event. Have you really got specifications to make FISE a little healthier for our good old planet? Yes, we really want to subscribe to a sustainable development perspective, and many features have already been set up. First with the sorting of waste, recycling of cans, or even the eco-cup, which is quite fundamental for an event. From a social point of view, we focused on site accessibility, whether for people with limited mobility or with the use of public transit. Along the same lines, there are free invitations to allow more people to check out BMX or stand up paddle. Wherever possible, we try to involve the suppliers themselves. For example, we chose a supplier working the forests around Montpellier for the wood to build the ramps. At the wakeboarding site, the boats and jet skis were abandoned in favor of cables, a lot cleaner, and above all, less noisy for the residents. Finally, and this is a key point, we raise a lot of awareness through grassroots associations, such as the Mountain Riders Foundation. Did you see Jason Phelan’s drop? Yeah, it was sick! What Jason has done is enormous; I didn’t believe it until I saw the video! On the other hand, Jamie Goldmann got up at 5 a.m. on Sunday morning, in order to do a no-footed can-can drop at 7:55 Sunday morning. Kelly McGarry caught a burst on his qualifying run on Sunday morning. In the end, we could argue over the fact that a BMX guy whip-dropped Sunday night when the jump was closed during the slopestyle, or not.
Can you drive a backhoe? Hmm – well - it’s one of my goals for 2010. In your view, what does our discipline contribute to this type of event? I have a tendency to see things from another angle. This type of event is a real opportunity for our sport; we get an ultra-mainstream public and media coverage outside of the norm, with a scene that is still largely unknown. The FMB world tour was created not long ago, and the FISE slopestyle is the second stage of it. What is your impression? Have you gained a certain notoriety? I actually think that this is recognition of the work that has been done for the last 3 years. I am really happy that Tarek recommended that we be involved in the tournament, especially from the first year the FMBA is in existence. I feel that it’s the only solution for the discipline to get structure, you can’t count on the traditional institutions, such as FFC or UCI, and if you compare it to TTR (EDITOR’S NOTE: World Snowboard Tour), it’s quite a good thing. I imagine that working for FISE, there are a lot of f****** moments? Given that at Landscape we have a positive attitude, tell us about your best memory from the 2010 edition. The expert final! A lot of people, a great level of riding, commitment, everything going smoothly, just like it should have been all weekend... Do you have a scoop you can throw our way? What’s going to change next year? Still the bridge jump? Crossing over the Lez? A sumo match? Scooter battle!!!! What do you think the ingredients are that have allowed FISE to be a great success story for a number of years? I saw that the region and the city are great partners; it’s great to finally see that some institutions are taking our off-beat, yet newsworthy, practices into account! They are still the longevity and the notoriety acquired over the last 14 years, with the riders, the media and the public. Today, FISE is part of the international calendar of all disciplines and draws an incredible level of riders. For slopestyle, there were more than 30 international riders who made the trip!
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photos: Marc Genon
sequence 1 - rider: Thomas Lemoine
sequence 2 - rider: Mike Montgomery
Institutions have truly understood the interest that there is in extreme sports, and they support us 100%, which allows us to make the introduction, promote awareness and make the event popular. In the end, it’s really all the participants present at FISE that are the key factors for its success. In terms of figures, what does it boil down to? Liters of beer included! We moved about 400 m3 of earth, we worked more than 10 hrs/day for 10 days to set up the course. A little bit more during the event, but we had a bob4/ rake/shovel evening on Wednesday, with Pierre Edouard, Jamie, Mike and Ray to remake the wall.
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As for the beer, we were wise; to think we’re getting old... At the same time, given the conditions we didn’t get a lot of rest... I’m from Grenoble, have you been there? So when will there be this type of event in the flattest city in France? Actually, I spent a ski season there myself during my last semester of studies. It’s one of the cities where I think that an event like the FISE Experience, and especially a slopestyle, could work. We meet the development goals for the tournament and I really hope that we can make a stopover at your place.
We’ll see you again next year, quill in hand! Just a few words in closing... See you this summer for the 3 stages of the FISE Experience: 5-6 June Clermont Ferrand 21-22 August Mont De Marsan 11-12 September Besançon A big thanks to Young Talent Industries who really play along well with us, three bikes for FISE Montpellier and a pro contract for the amateur tournament winner.
photos: Jonathan Borms - rider: Johnny Fitz
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riders: Peter Piper , Rudy Melo, Matt Strawson, David, Hall, Johnny Fitz
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5th floor have a ride in london ! Writer: Jonathan Borms Photography: Jonathan Borms Web: www.the5thfloor.co.uk
Salut Rudy! Tu es l’un des fondateurs de 5thFloor. Comment un groupe d’amis est devenu une bande de 15 riders? Eh bien, on se connaît tous les uns les autres par le vélo et moi, Johnny, Matt, Dave et Luke voulions faire quelque chose de plus officiel, un fixed gear crew, donc on a demandé à nos potes s’ils avaient envie d’en faire partie et c’est comme ça que tout a commencé. Le nom vient de l’endroit où on se rencontre chaque semaine pour traîner ensemble, exercer des tricks et d’où on part pour rouler à travers Londres. Quelle est la spécialité du crew? Tricks, skid, polo,...? Matt:Notre spécialité est la camaraderie. Nous partageons tous une passion et un intérêt communs pour les vélos fixed gear et qu’on fasse des tricks, qu’on ride le bowl, qu’on roule à toute vitesse en ville, qu’on traîne juste ensemble ou qu’on se boive une bière, on le fait ensemble. Le fixed gear est-il plus que du vélo? Un fait de société, une culture à part entière,...? Matt: Le fixed gear est bien plus que du vélo! Il possède sa propre subculture suivant des règles comme dans le bmx ou le skateboard, mais c’est aussi induscutablement le moyen le plus facile de se déplacer en ville. Ils deviennent aussi un accessoire de mode car on peut changer la couleur et le style du bike. Je pense que c’est l’une des raisons pour lesquelles ils deviennent si populaire... On peut rencontrer beaucoup de différents styles de bikes. Old-school 60’s, des vélos flash, pop, psycho,... Combien en tout? Comment les définiriez-vous? Matt: On voit beaucoup de styles mais je vais te les mettre dans deux catégories: premièrement, les vélos «qui viennent de grosses usines» et sont roulés tels quels. Deuxièmement, les vélos qui ont été construits ou customisés par leurs propriétaires. Un bike peut être tel que tu veux qu’il le soit, ça devient de plus en plus à la mode de customiser ton propre vélo pour coller à ton propre style.
D’où vient ce cliché que Fixy=moustache et Tour de France? Matt: J’en sais rien, mec. Les gens disent que les moustaches sont branchées à Soreditch. Rudy:C’est peut-être un truc de hipsters... C’est marrant: à Bruxelles, pas mal de designers roulent en fixie et c’est pareil en Angleterre! Comment l’expliqueriez-vous? Matt: Je crois que si beaucoup de designers s’intéressent au fixie c’est parce que en tant que designer, tu es beaucoup en contact avec la culture, les tendances et le style en particulier. Les fixies sont en général les vélos les plus stylés de part leur simplicité et leurs pièces de haute qualité. Les Designers aiment restés au top de la tendance et gardent leur bike au top… Cependant, c’est une honte de s’inquiéter plus de ce à quoi ton bike ressemble que de rider avec! Il y a tellement de riders dans les rues, c’est géant... Comment pourriez-vous définir la culture Fixed Gear à Londres? Qu’est-ce qui fait la différence par rapport aux autres grandes villes européennes? Et comment définiriez-vous l’esprit du 5thFloor? Johnny Fitz: Cette scène à Londres est gigantesque et avec tellement de facettes que ça a atteint un niveau que ce n’est plus une «niche». Ce n’est plus seulement des coursiers qui roulent vite ou des gars qui font des tricks, maintenant, tu t’arrêtes au feu rouge et t’as n’importe qui sur un fixie ou sur un single speed. Ce qui, je pense, ne peut être qu’une bonne chose. Je dis: le plus de gens à vélo, au mieux c’est. En ce qui concerne l’esprit profoind de 5th Floor, notre éthique est de rider nos bikes et de s’amuser. Nous sommes un groupe unis, ouvert d’esprit et nous accueillons toute personne qu’elle veuille apprendre à rouler, ou venir chez nous pour dire bonjour et ou s’impliquer dans la scène. Quand on marche dans la rue, on peut voir mille singlespeed ou fixed riders à Londres, et les magasins sont tout le temps bourrés comme un supermarché un samedi après-midi. Combien peut-il bien y en avoir?
Rudy: C’est difficile de donner une réponse correcte mais en effet, c’est des milliers de fixed gear et single speed riders et ça s’agrandit chaque jour. Londres est une des meilleures villes européennes pour rider: de gros boulevards plats comme la Hollande et doux comme une feuille de papier… Que diriez-vous à quelqu’un qui n’a pas encore tâté vos rues pour le faire venir ? Matt: Malheureusement les rues de Londres sont remplies de nids de poules ! Haha ! Mais ne te laisse pas abattre par cela! J’adore rouler dans Londres, l’interaction avec le trafic est captivante vu que les rues sont souvent pas très larges et les voitures ne roulent donc pas très vite, tu peux donc vraiment t’immiscer entre elles alors qu’elles bougent! Un immense plaisir! Quand avez-vous commencé le fixie? Comment as-tu découvert cela? Rudy: Deux bons potes à moi au boulot avaient des fixed gears. Je trouvais que c’était vraiment des très beaux bikes surtout par leur simplicité. Un jour un d’eux m’a laissé rouler avec et j’ai adoré! Je devais en avoir un et j’ai craqué pour un bike pas cher avec lequel j’ai commencé, après je me suis impliqué dans la scène, rencontré beaucoup de gens et appris de plus ne plus de choses… Maintenant c’est mon style de vie, et je suis accro! Matt: J’ai d’abord acheté un vélo hybride avec un millier d’accessoires pour me déplacer pendant 3 ans et demi. Un jour un pote au boulot qui roulait sur un Surly Steamroller qu’il avait monté lui-même, me laissa rouler et me le prêta pour une nuit. J’ai été complètement scotché. Je devais m’en trouver un! J’ai donc converti mon Cannondale Badboy qui est devenu mon premier fixie. Beaucoup de gens pensent que le fixie est juste une tendance et que tout sera oublié dans quelques années. Il est vrai que cette vieille culture US se développe en Europe vraiment à fond que depuis un an et nous ne savons pas comment cela va évoluer. Vous en pensez quoi? Comment voyez-vous le futur de fix ? Matt: Rouler en fixie est sans aucun doute devenu plus populaire au cours de ces dernières années, mais ce
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rider: Matt Strawson
n’est pas quelque chose qui sera oublié dans quelques années comme une manie. C’est là pour rester! C’est en constant changement et évolution. Il y a aura toujours des track bikes rapides mais maintenant de plus en plus de gens se tournent vers le trick en fixie et rien que l’année passée on a vu un grand changement dans la manière de designer les cadres de tricks. La géométrie est bien différente du vélo de piste; un long top tube slooping avec une fourche droite pour une position plus basse, meilleur pour les bunnyhops. On peut souvent entendre « Eh les gars, pourquoi vous faites des figures avec vos grands vélos? Vous pouvez pas simplement rouler en BMX? Avez-vous des soucis avec la scène bmx, comment se passe la cohabitation? Comment voyez-vous ces vieilles discussions et que pourriez-vous proposer pour les résoudre :-) ? Matt: Le BMX et le 700c pignon fixe sont deux vélos très différents. Le Bmx est fait pour les figures et pour un étranger, voir cela est de loin beaucoup plus impressionnant. Mais un bmx ne vous emmènera pas d’un point A à un point B et ça c’est le point fort du fixie. Ils sont rapides et ils peuvent faire des tricks. De la manière dont le fix de tricks évolue, il devient de plus en plus comme un gros bmx. Certains riders utilisent même des roues de 26» au lieu de 700c… Mais en termes de querelles entre bmx et pignon fixe, ce n’est pas quelque chose dont on a l’habitude. La majorité des bmxers ont tendance à être plus jeunes et ne veulent pas nous embêter. Ils rouleront sans doute eux-même en fixie dans quelques années! Beaucoup de tricks riders sont d’ailleurs issus de la scène bmx. Rudy, le week-end où j’étais avec vous tu as reçu une formidable nouvelle. Tu es maintannt team-rider pour Leader Bike ( félicitations !! ). Qu’est-ce que cela change pour toi et 5Th Floor ? Rudy: Merci beaucoup John! C’est incroyable mec. Leader est une super marque et a de très bons riders. Je suis vraiment heureux de faire partie d’eux. Je suppose que ce qui va changer pour moi c’est que je travaillerai étroitement avec eux, sur des videos et plus de photos. Je voudrais leur rendre visite tout bientôt! Masher aux States et rencontrer le crew… The 5th Floor a déjà une bonne visibilité aux Etats-Unis, et la collaboration avec Leader Bike ne pourra que renforcer la chose.
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rider: Rudy Melo
«Masher les hautes collines» ( descendre très vite des grandes pentes), est-ce ton fantasme journalier? Rudy: A fond! Tout comme les riders de tricks cherchent les meilleurs spots, moi je cherche de longues descentes plates pour être au taquet sur mes pédales! Rudy, tu es brésilien. As-tu des contacts avec la scène fixie là-bas? Comment ça se passe au Brésil? Oui, j’ai été récemment en contact avec les gars de São Paulo, Fixa Sampa et FixaCWB de Curitiba. Je vais aller rider avec eux la prochaine fois que je vais au pays. Le scène est très petite là-bas, ça commence mais je suis certain que ça va cartonner comme dans le reste du monde. Si quelqu’un débute dans le fix, est-elle la bienvenue chez the 5thFloor? Que pourriez-vous lui conseiller pour se monter un vélo et apprendre à rouler ? Johnny Fitz: Bien sûr qu’elle est la bienvenue chez nous! Le crew est une bonne introduction de la scène et c’est un bon chemin pour s’intégrer, tout le monde est sympa. C’est aussi un bon spot pour apprendre des tricks et des conseils, le tout dans un environnement sécurisé où personne ne vous jugera ou critiquera. Rudy: UN bon conseil que je donnerais à toute personne qui veut débuter, n’achetez pas un pack complet ou un create bike et aussi que le meilleur moyen pour apprendre est de discuter avec les gens à propos des bases. Soyez curieux, posez des questions, faites des erreurs et apprenez !
Qui est le lover du crew? Matt: Ca doit être Rudy. Il est brésilien, le Latin Lover. Rudy: Je suis pas d’accord, hahaha, bon allez ouais! C’est qui le roux? Rudy: HAHAHA…Ma question favorite! Est-ce que je dois vraiment à celle-là?… Ok, bon, c’est MATT! C’est qui le poivrot? Rudy : Dave Cheek, il aime la pinte et sait où se trouvent les meilleurs pubs dans Londres, surtout dans South London. C’est qui le ou fashonisto/a ? Rudy: Johnny Fitz… c’est sûr!!! Quel est le meilleur endroit pour un coffee-break? Johnny Fitz: Bar Italia in Soho. Le burrito est la nourriture officielle du 5th Floor. Comment tu cuisinerais le parfait burrito? Je veux la recette complète. Rudy: Ouais c’est que c’est le met officiel du crew. On devrait d’ailleurs avoir une promotion dans ce resto, au moins une bière mexicaine gratuite ou un truc comme ça. Mon préfèré serait le large burrito, avec du riz espagnol, haricots noirs, poulet, crème épaisse, guacamole et sauce très piquante… bang ! Un dernier mot, blague, proverbe,… ? Rudy: «Ride it like you stole it»
J’ai une bonne nouvelle, Sacha sait rouler à vélo!!!! Le crew lui apprendra-t-elle le joies du fix? Rudy: C’est une nouvelle incroyable….hahaha… j’adore! Evidemment qu’on va lui apprendre plein de nouveaux trucs; se tenir sur son vélo, le skid, les bases pour rider… Et aussi lui enseigner comment se sentir plus à l’aise dans la circulation des rues de Londres. C’est une honte d’avoir un frein sur mon guidon? Matt: C’est jamais une honte d’avoir un frein. Personnellement je n’en ai pas, mais avant de pouvoir m’en passer j’ai ridé avec pendant plus d’un an. Après ne plus y avoir touché pendant 6 mois je l’ai enlevé. C’est assez dangereux de rider brakeless tant que tu ne maîtrises pas complètement le skid et préférablement avec les deux pieds différemment.
«Notre spécialité est la camaraderie »
Hello Rudy, your are one the foundator of «The 5thFloor». How did a band of friends become a crew of 50 riders ? (it is about 15 riders, not 50, lol) Rudy :» Well...we all know eachother from riding bikes, and myself, Johnny, Dave, Matt and Luke wanted to started something more official, a fixed gear crew, so we asked our friends if they wanted to be part of a new crew and thats how it all started. The name comes from where we meet weekly to hang out, practice tricks and set off to a ride through London, it also is the place where most of us met each other.»
It’s funny, a lot of designers in Brussels are riding a fix, and it’s the same in UK. How could you explain that ? Matt : « A lot of designers get into fixed bikes I think because as a designer you are very much in touch with culture and trends and style in particular. Fixed gear bikes are generally the most stylish looking bicycles because of their simplicity and high quality components. Designers like to keep their finger on the pulse and like to keep their bike looking fly... It’s a shame though if you worry more about what your bike looks like and less about riding it.»
What is the speciallity of the crew ? tricks, skid, polo,… ? Matt : «The speciality of the crew is the camaraderie. We all share a comon interest and passion for fixed gear bikes and wether we are doing tricks; riding the bowl; riding fast through town; long rides or just hanging out and having a beer, we are doing it together.»
There are so much riders on the streets, amaizing… How could you define the fixed gear culture in London, what makes it different than the other big european cities ? And how could you define the spirit of The 5ThFloor ? Johnny Fitz: «The scene in London is massive with so many different facets its also reached a point where fixed gear bikes arnt so niche anymore its not just messengers trick riders and fast bike guys anymore now you stop at the lights and there are your average commuters on fixed or single speed bikes which I think is only a good thing ,the more people riding bikes the better that’s what I say.as far as the spirit of the 5th floor is concerned our ethos is ride your bike and enjoy it with like minded people we are an inclusive group and we welcome anyone who wants to ride to come up to the 5th say hello and get involved.»
Is Fixed Gear more than a bike ? A fact of society, a culture,… ? Matt : «Fixed gear is way more than a bike! It has it’s own niche cult following the same way as skateboarding and bmx has, but also argueably the fastest way to get around town. They are also becoming very much a fashion accessary too because of the way you can customise the colour and style of the bike. I think this is one of the reasons they are becoming so much more popular.» We can see a lot of different styles of bikes. Old-school 60’s, flashy-pop-psycho-bike,… How many can we find ? How do you define them ? Matt : «You see so many different styles of bikes, but I’m going to put them into 2 categories for you: 1. bikes that come off the peg and are ridden the way they have been bought. 2. Bikes that have been built/customised by their owner. Ultimately a bike can be whatever you want it to be and it’s becoming more and more popular to customize your own ride to suit your style.» Why this cliché of Fix = old moustache and Tour de France ? Matt : «Dunno man... People say moustaches are trendy in shoreditch...» Rudy : «Maybe is a hipster thing»
cars aren’t moving too fast so you can really get involved with moving vehicles! Great fun!» When did you start to ride a fixed gear ? How did you discover it ? Rudy : «Two good friends of mine at work had fixed gear bikes, I found them really nice looking bikes, specially the simplicity of them - One day one of them let me have a go on his bike and I loved it - I had to get one and ended up getting a cheap fixed gear bike that got me going, then I got involved in the scene, met more people, learned more and now it is my lifestyle, I am addicted to it.» Matt : «I bought a hybrid bike with a thousand gears on about 3 and a half years ago to commute and a friend of mine at work rode a fixed surly steamroller which he’d built himself, he let me ride it, then lent it to me for 1 night and I was completely hooked - I had to get one! So I converted my cannondale badboy which was my first fixed gear bike.»
When we walk in the streets, we can see thousand of single-speed or fixed riders in London, and the shops are all the time crowdy like a supermarket on a Sunday afternoon. How many could you be ? Rudy : «It is hard to give a exact answer but definitely thousands of fixed gear/single-speed riders in London and it is growing more and more each day.»
A lot of people think that the fixie is just a trend and that everything will be forget next year. It’s certain that this old-US-culture grew up in one year in Europe and we don’t know how it will involve. What are you thinking about it ? How do you see the future of the fix ? Matt : «Fixed gear riding has no doubt become more popular over the last few years, but it is not something which will be forgotten in the next few years like a fad - it’s here to stay! It is constantly changing and evolving. There will always be fast bikes and track bikes but now more and more people are turning to tricking on a fixed bike and even in the last year we’ve seen a massive change in the way trick bikes are being designed - the geometry is so much different to a track bike with longer top tube and straight forks for bar spinning and sloping top tube for a lower stand over height - better for bunnyhops.»
London is one of the best european city to ride, big boulevards, flat like Holland and soft like a sheet of paper… What could you say to people who didn’t try your your streets to come to have a ride ? Matt : «Unfortunately London roads are full of pot holes!! Haha - but don’t let that put you off!! I love riding in London - the interaction with the traffic is thrilling as the roads are often not that wide and the
We can listen often “Hey guys, why do you tricks with your big bike ? Can’t you just ride a bmx ? What are you doing ?? ( Especially with the tricks bike )”. Do you have trouble with the bmx scene, how is the cohabitation? How do you see those old discussions and what could you propose to solve them :-) ? «Bmx and 700c fixed gear are 2 very different bikes. Bmx is made for tricks and for an outsider to spectate
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a bmx is gonna look far more impressive. But a bmx won’t get you from A to B that quick and that’s the relevance of fixed gear bikes - they are fast and they do tricks. But the way fixed tricks bikes are evolving they are becoming more like big bmx bikes, some riders are even using 26» wheels instead of 700c... But in terms of animosity between bmx and fixed gear riders this isn’t something we have experienced. The majority of bmxers tend to be younger and don’t want to bother us, they’ll probably be riding fixed themselves in a few years! a lot of tricks riders have come from a bmx background.» The week-end I was with you, you received a great news. You are now team-rider for Leader bike ( congratulations !). What will change for you or for The5thFloor ? Rudy : «Thanks a lot John! It fucking awesome man. Leader is a great bike company and have great riders, I am really happy to be part of their team. I guess what it will change for me is that I will be working closely with them, doing edits and more photos. I want to visit them soon! Mash in America and meet the family. The 5th Floor is already getting great exposure in the UK and US, with Leader working with us things can just get better.» «To mash high hills», is it your daily phantasm ? Rudy : «Fuck YEAH! Just like trick riders look out for good trick spots I look out for hills or long flat smooth roads to get on my drops and pedal hard!» You are Bresilian. Do you have a contact with the fixed scene in Brazil ? How do the things sound there ? Rudy : «For sure, I have recently been in touch with the guys from São Paulo, Fixa Sampa and FixaCWB from Curitiba, I will ride with some of them next time I go to Brazil. Fixed gear scene there is really small, it is only just starting and I am sure it will pick up just like it has all around the world.»
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If somebody want to begin to ride a fix ? Is he/she welcome to the 5thFloor ? What could you advice him/ her to start to build a bike and to learn to ride ? Johnny Fitz : «Of course they are welcome comming to the 5th floor is an excellent introduction to the scene and a great way to get involved eveyone is really friendly and and its a great place to pick up advise and learn tricks as well as bike skills in a safe enviroment where people won’t judge or criticise.» Rudy : «A good advice that I would give to someone that is just starting on the scene, don’t buy a unipack/ create bike and the best way to learn is to chat to people about the basic things. Be curious, ask questions, make mistakes and learn.» I have a good news, Sacha can ride !!!! Does the crew will teach her the joy of the fix ? Rudy : «Thats AWESOME news...haha...love it! Off course we will teach her some new stuff, skids, track stand, the basic to start riding... and also teach her to feel more comfortable riding a bike on the streets of London.»
Who is the drunkard? Rudy : «Dave Cheek, he loves a pint and knows where most of good pubs are in London, specially South London.» Who is the fashionista / fashionisto? Rudy : «Johnny Fitz...FOR SURE!!!» Where is the best point to have the best coffee break ? Johnny Fitz : «Bar Italia in Soho» The burritos is the official 5thFLoor food. How do you cook the perfect burrito? I want your full receipt ! Rudy : «I think it is the official 5th Floor food, we should get discount in that place man, at least a free mexican beer or something. My personal perfect burrito would be a LARGE burrito, Spanish rice, Black beans, Chicken, Cheese, Sour Cream, Guacamole, Spicy Sauce....BANG!» A last quote, words, jokes… ? Rudy : «Ride it like you stole it»
Is it a shame to have a break on my bar ? Matt : «It’s never a shame to ride with a break. For me personally I chose not to but it’s a skill I have learned through riding with a brake for over a year. After not touching the brake for 6 months I removed it. It’s pretty dangerous to ride brakeless unless you are confident at skidding preferably with both feet.» Who is the lover of the crew ? Matt : «Has to be Rudy - he’s Brazilian, the Latino Lover» Rudy : «I don’t agree with that, hahaha, but oh well!» Who is the ginger ? Rudy : «HAHAHA...my favourite question so far...Do I really need to answer this one?...Okay then, MATT!»
« The speciality of the crew is the camaraderie »
illustration: Kostar Kastor
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enemy brothers ? bmx vs mtb Web: Writer: Photography:
www.landscape-magazine.com Vincent Rocher Quentin Jaud, Vincent Rocher, Marc Genon, Viktor Strasse & Christophe Bortels
Pour comprendre les rivalités actuelles entre le mountain bike et le bmx, il faut se replonger dans l’histoire récente du deux roues. C’est en Californie, au début des années 70, que ces deux sports ont trouvé les conditions idéales pour se développer et devenir rapidement des composantes majeures de l’industrie du vélo. Depuis quelques dizaines d’années cette région des Etats-Unis bénéficie d’un climat de rêve et d’une prospérité économique qui permettent de profiter de temps libres en pratiquant des activités extérieures. De plus, la fin des sixties et le début des seventies furent des périodes de grands changements dans la société, une libération culturelle propice à la créativité. Dans notre neuvième numéro, nous avions publié un article sur les origines du vélo tout-terrain et, bien que les prémices de cette discipline soient multiples, on s’accorde à dire que l’esprit du mountain bike est né sur les pentes du mont Tamalpais dans le comté de Marin. Sur de vieux vélos appelés «clunkers», une communauté éclectique de bricoleurs, d’athlètes et de hippies se rassemblaient entre courses de descente et exploration des sentiers jusque là seulement accessibles aux piétons. Les influences venaient principalement du cyclo-cross très populaire à cette période mais le côté «underground» de cette nouvelle scène cycliste attira un public varié, à l’instar du skateboard, lui aussi enfant de ce pays ensoleillé.
Le BMX se développa plus au Sud de la Californie et il y eut peu de connexions avec son cousin aux grandes roues. Quelques échanges de pièces tout au plus car la philosophie des deux sports était finalement fort différente dès le départ. Le Bicycle Motocross ou BMX était directement inspiré par le motocross (MX), les jeunes qui ne pouvaient avoir accès à des motos créèrent des pistes inspirées de celles du MX et utilisaient des Stingray’s, un modèle de vélo de la marque Schwinn qui ressemblait plus à une moto chopper qu’autre chose. Une fois quelques modifications apportées, notamment en remplaçant les pneus, ces bikes de 20 pouces devinrent les premiers BMX de l’histoire. On remarque que comme pour le mountain bike, des jeunes créatifs ont détourné des vélos de leur usage d’origine pour inventer une pratique nouvelle. Ensuite, dans les 2 cas, quelques années ont suffi pour que des marques sortent leurs modèles de bike ou de pièces directement adaptés aux demandes des nouveaux riders. Si le mountain bike attirait de jeunes adultes cherchant des sensations en descente ou de nouveaux territoires à explorer dans une ambiance underground, la prise de risque donnait une image de sport extrême difficile d’accès. Le BMX lui devint rapidement un succès commercial car plus facile à médiatiser, avec un côté plus «safe» qui rassurait les parents. Les enfants pouvaient imiter leurs pilotes de MX préférés sur des terrains aménagés tout en s’équipant avec des tenues et protections issues du monde de la moto. Si la race fut le point d’origine du Bicross, le freestyle ne tarda pas à pointer le bout de son nez. Les portes des skateparks, spots de street ou trails de dirt étaient désormais ouvertes aux 2 roues.
Voilà pour le côté historique, mais de nos jours les choses ont fortement évolué. La race BMX est toujours présente mais le «Freestyle» a prit une fameuse part du gâteau. En BMX, on parle désormais de street, park, flat ou dirt, et l’image «lisse» des débuts du 20 pouces a laissé la place à une ambiance rock’n’roll moins appréciée par maman et papa! Le mountain bike lui aussi s’est subdivisé en différents segments dont les pratiquants et les vélos ont parfois comme seul point commun la taille des roues. Les montures se sont spécialisées, cross-country, enduro, descente, freeride ou même street. Le vélo de montagne a dans certains cas emprunté pas mal d’aspects du BMX. Quand ça se passe dans les bois, les terrains défoncés et les paysages aux reliefs prononcés, il y a peu de chance que 26 et 20 pouces se croisent, mais dans la rue, les parks ou les trails, les choses sont différentes et les situations sont parfois tendues. A la rédaction de Landscape on a toujours été ouvert en donnant la parole à des riders parfois hardcore et parfois très tolérants. Au vu de l’évolution de nos sports favoris, on a voulu faire le point en invitant quelques uns d’entre eux à donner leur avis sur les relations entre bmxers et mountainbikers. Le VTT a-t-il sa place dans les parks? Les tricks de BMX sont-ils la seule évolution pour le 26 pouces? Le débat est ouvert!
« une ambiance rock’n’roll moins appréciée par maman et papa » issue #11 - 59 /92
photo: Viktor Strasse - rider: Timo Pritzel
photo: Vincent Rocher - rider: Yannick Granieri
interview
timo pritzel • Pays: Allemagne • Age: 33 • Sponsors: Scott, Schwalbe,Oakley,Sram,TSG,A Class Rims, KT Leasing Salut Timo, c’est quoi l’élément déclencheur de ta carrière de rider BMX puis VTT? Tout a commencé avec le film «E.T.» en 1983! Dans mon quartier tous les gamins cools avaient des bmx donc j’en voulais vraiment un et c’est le père noël qui me l’a apporté. Ma première race BMX c’était en 1984. Et comment es-tu passé pro? En fait, vers 12 ans, j’ai rapidement gagné un peu d’argent en faisant des shows de bmx freestyle. A 17 ans je ne voulais ni continuer l’école ni travailler donc j’ai écris une lettre à un magazine de BMX disant que je cherchais une famille d’accueil pour pouvoir rester un an aux Etats-Unis et faire de la race. J’ai trouvé une famille à Las Vegas mais aussi un sponsor qui l’a permis de voyager à travers tout les USA pour participer à des courses BMX. Quand je suis rentré chez moi j’ai travaillé com-
me facteur (en vélo bien sûr!) ce qui m’a montré ce qu’était une vie de boulot normale. J’étais donc encore plus motivé pour faire de ma passion mon gagne pain. En 1996 j’ai fait la cover du magazine Freedom BMX ce qui m’a encouragé à m’orienter plus vers le dirt et arrêter la race. J’adore la race mais la scène en Allemagne à ce moment n’était pas top. Et puis finalement 2 ans après avoir été un facteur en vélo, je devenais Champion du Monde de dirt BMX! Certains disent que les meilleurs dirters ou slopestylers VTT n’ont pas le niveau de beaucoup de BMXers et que c’est plus facile d’être sponsorisé en 26 pouces qu’en 20. Tu leur dirais quoi pour leur fermer le clapet? De toute façon il y a toujours des gens jaloux et qui racontent des conneries. Si t’aimes pas alors ne le fait pas et ne perds pas ton énergie à t’occuper de ça. Tu as déjà eu des clashs à ce sujet? Quand je suis passé du BMX au VTT j’ai eu pas mal de critiques mais je m’en foutais. J’ai trouvé l’opportunité de rider un bike pour gagner
ma vie avec des voyages aux quatres coins du monde en prime ... et puis un vélo reste un vélo! On roule tous en bike pour s’éclater! Ce n’est pas pour dire «lui il fait ce trick», «lui il est sponso» ou «lui il a du style et lui pas»! Je suis d’accord qu’au début le VTT c’était un peu drôle, des vêtements bizarres et des drops à plat sans aucun style et pas vraiment d’intérêt. Le VTT a beaucoup évolué ces dernières années mais nous ne devons pas oublier que le BMX a apporté énormément au 26 pouces. Pour moi un beau parcours de slopestyle, un beau trail freeride ou un gros hip naturel c’est le genre de choses qui représente réellement ce qu’est le gros vélo et qui donne un sens au fait d’avoir des suspensions pour pouvoir rouler là ou ça passe pas en BMX. Je reconnais que ça peut paraître étrange à un BMXer de voir un VTT tout-suspendu dans un skatepark mais encore une fois... l’important c’est de prendre son pied sur un vélo, un point c’est tout!
interview
yannick granieri • Pays: France • Age: 23 ans • Sponsors: Commencal, Dakine, New Gasoil Yannick, tu as commencé le bike sur un 20’’ ou un 26’’ ? Vers 10-12 ans je faisais du BMX mais je suis rapidement passé au VTT. J’habite Lyon et dans le coin la scène mountain bike est très développée. On est pas très loin des Alpes et autour de ma ville les terrains de dirt sont nombreux. Je préférais aussi la stabilité d’un vélo plus gros et puis venant de la compétition à haut niveau en trampoline, j’avais un peu de mal avec l’ambiance anarchique du 20 pouces. La fiesta c’est bien mais moi je voulais du résultat, je voulais évoluer rapidement. Quels sont les rapports entre riders BMX et VTT dans ton coin?
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Les mentalités évoluent mais il reste des riders intégristes qui n’aiment pas la mixité sur certains spots. Perso j’ai aucun souci. Mon frangin roule uniquement en 20 pouces et il m’accompagne parfois en montagne sur un gros vélo. De mon côté je roule un peu sur petit vélo. Il est clair que pour certains tricks comme les tailwhips, les rotations, c’est plus maniable mais par contre là ou il faut de la stabilité (superman, cancan,..) un VTT est plus pratique. En gros chacun roule sur ce qu’il veut, du moment que l’on prend son pied en ridant pas besoin de se prendre la tête. Pour toi comment doivent se différencier les 2 sports? Les compétitions de VTT slopestyle doivent se passer sur des parcours variés. Faire un contest sur une simple ligne de dirt ça devrait être réservé au BMX. Je prendrais comme bons exemples de slopestyle 26 pouces ce qu’on
peut voir lors du Crankworx ou même du FISE. Du drop, du gap, du wall ride, le tout avec du dénivelé, c’est ça la bonne recette. Après les tricks en 26 pouces doivent aussi prendre plus d’amplitude. Ca n’a pas trop de sens de faire du MTB brakeless uniquement en park ou en street, autant le faire en 20 pouces dans ce cas. Pour toi qu’est ce que le BMX peut encore apporter au VTT et inversement? L’expérience du shapage des trails est un vrai point fort des bmxers. Et dans l’autre sens, pourquoi ne pas transposer des modules typés slopestyle sur des contests 20 pouces? Ca apporterait de nouvelles possibilités.
photo: Christophe Bortels - rider: Nico Vink
photo: Vincent Rocher - rider: Thomas Genon
interview
nico vink • Pays: Belgique • Age: 27 ans • Sponsors: Solid Bikes, Vans, Fersie, Hope, MRP, Crankbrothers, e-thirteen, stoica graffix, sapim spokes Salut Nico, on te voit dans des mags BMX et des mags VTT, tu es sponsorisé dans ces 2 disciplines mais en fait tu as commencé par quoi? J’ai commencé sur un bmx quand j’avais 3 ans, ma première course c’était en 1986 et j’ai toujours le trophée à la maison ! En fait quand ma mère était enceinte de moi, elle faisait de la race bmx... Donc j’avais même commencé à rouler avant d’être né. (rires)
«j’avais même commencé à rouler avant d’être net»
La caractéristique principale de ton riding c’est la fluidité. Tu penses que c’est grâce au 20 pouces? Oui, complètement ! Vu que j’ai passé mon enfance entre skateparks ou trails de dirt et que j’étais pas très costaud, je devais être fluide pour bien rouler. Je pouvais pas compenser par la puissance. Si tu devais arrêter un de ces 2 sports, tu pourrais choisir? Je veux vraiment faire du bmx le plus longtemps possible mais je sais que le mountain bike sera plus facile à continuer sur la durée. Pour toi qu’est ce que la pratique du bmx apporte aux riders VTT? Tu apprends les bonnes bases aussi bien pour rouler que pour sauter. En 20 pouces tu es obligé d’être propre et d’utiliser les compressions dans toutes les situations. Savoir pomper les courbes de la façon la plus efficace possible. Donc tu apprends à rider et exploiter la piste à son maximum, la meilleure trace avec le plus de fluidité possible.
Et dans l’autre sens, qu’est ce que peut apporter le vtt à un rider bmx? Pas grand chose... C’est radicalement différent de l’échange bmx vers vtt. Pour moi le bmx est la meilleure base pour tous les sports cyclistes. Définitivement! Tu penses que le VTT a sa place en dirt, street et park? Hmmm... Je suis mitigé là dessus. Pour le dirt pas de problème mais pour le street et le park je trouve pas ça logique. Le mountain bike doit rester dans les montagnes... en tout cas dans un minimum de terre! (rires) Malgré tout il y a des gars qui maîtrisent à mort et sont bien impressionnants en 26 ou 24 pouces en street et park, et je les respecte d’office. As-tu souvent ressenti des tensions entre riders VTT et BMX? Pas vraiment... Bien sûr ça dépend des gens. Pour moi, tant que les gens shapent et rident ensemble sur les trails, ça roule!
interview
Thomas genon • Pays: Belgique • Age: 16 ans • Sponsors: Cannondale, Sabma, Indem, Total Bike Thomas, tu as la réputation d’être très polyvalent. Tu passes du 26 pouces au 20 pouces en envoyant du lourd. C’est quoi ton parcours pour en arriver là? J’ai commencé par le VTT par du dual vers 7 ans. Je suivais les cours de Patrick Maes et j’ai rapidement été plus attiré par les sauts que par les chronos. Mon premier BMX je l’ai eu un peu plus tard, vers 9 ans et mes parents n’étaient pas trop chauds. J’ai vraiment commencé le park vers 11 ans puis un peu plus tard les contests VTT. En fait je ne pourrais pas me passer de l’un ou de l’autre. J’alterne 20 pouces et 26 pouces quand je veux. C’est différent comme riding mais clairement complémentaire.
En parlant de complémentarité, quels sont les avantages respectifs du VTT et du BMX? Bah c’est assez logique quand on y pense, le bmx étant plus petit tu vas plus facilement rentrer des tricks de rotation. Les whips passent beaucoup plus facilement en 20 pouces. Après je tente ces figures sur le VTT, je rentre le double whip en gros vélo depuis peu par exemple. Après en VTT tu es plus stable en l’air, tu vas plus facilement lâcher un barspin ou un superman. Le gros vélo est aussi plus à l’aise sur des terrains défoncés vu que les grandes roues gomment les imperfections du sol.
homologues sur petits vélos. Il y a un côté fashion et clan dans la scène 20 pouces alors que c’est plus détendu chez les mountain bikers. Enfin je généralise un peu mais je connais des BMXers très sympas... Du street en VTT ça t’inspire quoi? Je ne rentre pas dans la polémique. Chacun fait ce qu’il veut. Pourquoi juger les autres? Faut rouler et arrêter de chercher l’opposition. On est tous là pour prendre son pied en bike, peu importe su quoi on roule. Il y a quelques semaine j’ai été passer quelque jours dans un park indoor en Angleterre... J’ai été bluffé par la mentalité très ouverte des locaux. Vraiment à l’aise!
Et au niveau de l’ambiance des contests, c’est la même chose? Non, je trouve l’ambiance sur les contests VTT plus sympa. Les riders sont moins dans le paraître que leurs
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photo: Quentin Jaud
To understand the current rivalry between mountain biking and BMXing, you must delve into recent two-wheeling history. In California, at the start of the 70s, these two sports had the ideal conditions under which to grow and rapidly become major components of the bicycle industry. For several decades, this region of the United States has enjoyed a dreamlike quality and economic prosperity that has allowed people to spend their free time doing outdoor activities. Furthermore, the end of the sixties and the start of the seventies were periods of great change within society, a cultural liberation conducive to creativity. In our ninth issue, we published an article on the origins of mountain biking and, although the roots of this discipline are numerous, we agree that the spirit of mountain biking was born on the slope of Mount Tamalpais in Marin County. On old bikes known as “clunkers”, an eclectic community of hobbyists, athletes and hippies were brought together by downhill racing and the exploration of trails previously accessible only on foot.
some interchanging of parts, because the philosophies of the two sports were ultimately very different from the start. Bicycle Motocross or BMX was directly inspired by motocross (MX), youths who didn’t have access to motorbikes created trails inspired by those used for MX and rode Sting-Rays, a bike made by Schwinn, which resembles a chopper motorcycle more than anything else. Once a few modifications were made, particularly by replacing the tires, these 20-inch bikes became the first BMXers in history. We can see that, as with the mountain bike, creative youths hijacked the bikes from their original purpose to invent a new sport. Then, in both cases, it only took a few years for the manufacturers to bring out new bike models with parts directly adapted to the needs of new riders. While mountain biking attracted young adults seeking downhill thrills or new territory to explore in an underground environment, the risk taking gave it the image of a hard-to-access extreme sport. BMX quickly became a commercial success as it was easier to cover in the media, with a safer side that was more reassuring to parents. Children could imitate their favorite MX riders on specially-developed land equipped with gear and protective equipment from the world of motorcycles.
The influences came primarily from cyclo-cross, very popular at the time, but the “underground” side of this new biking scene attracted a wide audience, as did skateboarding, which was also born in this sunny country.
While racing was the start point for BMX, it wasn’t long before freestyle took hold. The doors of skate parks, street spots or dirt trails were now open to two-wheelers.
BMX grew most in Southern California and there were few ties to its big-wheeled cousin. There was, at most,
Well, that’s the way it was back then, but nowadays things have changed a lot. BMX racing is ever present
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but freestyle has taken a large slice of the pie. In BMX, we now talk about street, park, flatlands or dirt, and its “smooth” image of its 20-inch beginnings have given way to a rock’n’roll image that is not as likable for Mom and Dad! Mountain biking was also divided into different segments in which practitioners and bikes often have the size of the wheels as the only common point. The bikes are specialized, cross-country, enduro, downhill, freeride or even street. Mountain biking has in some cases successfully adopted aspects of BMX. When heading through the woods, through rough terrain and steep landscapes, there is little chance that the 26-inch and 20-inch will cross paths; however, in the street, the parks or on the trails, things are different and it can often get tense. The editors of Landscape have always been open to letting the often hardcore and often very tolerant riders have their say. In light of the evolution of our favorite sports, we would like to make a point of inviting some of you to give your opinion on the relationships between BMXers and mountain bikers. Is there a place for mountain biking in parks? Are BMX tricks the only result of the 26-inch evolution? The debate is on!
« a rock’n’roll image that is not as likable for Mom and Dad! »
photo: Marc Genon - rider: Yannick Granieri
oldschool style - rider: Timo Pritzel (left)
interview
timo pritzel • Country: Germany • Age: 33 • Sponsors: Scott, Schwalbe,Oakley,Sram,TSG,A Class Rims, KT Leasing Hi Timo, how did you start riding? After I watched the Movie «E.T.» in 1983! In my neigbourhood all cool kids had BMX bikes, so I really really wanted one too and got it for X-mas 1983. My first BMX race was in 1984. When did you become a «pro» ? I started early (12 yo) making some little money with doing BMX jump ramp shows but when I was 17 I didn’t want to continue school or work so I wrote a letter to a BMX magazine asking for a host family to stay in the United States for one year and race BMX. I found a family in Las Vegas but also a race sponsor that made it possible to travel to all the races in the USA and experience many things. When I came back home I worked for a while as a postman (riding a bike
of course!) which showed me how the normal working life is and got me more motivated to make my hobby and passion my life. In 1996 I got the cover of the Freedom BMX Magazine which got me really motivated to dirt jump more and stop racing. I love BMX Racing but the scene in Germany at that time was not good. 2 years after being a postman I became World Champion in BMX dirt! Some say that top level MTB pros dirters or slopestylers are less good than a lot of BMX riders. Some say too that it’s easier to be a sponsored MTBikers than a sponsored BMXer. What could you say to shut their mouths? Whatever…there are always people that are jealous and are talking shit. If you don’t like it don’t do it and don’t waste energy to worry about. Did you ever had some big clashes about that with some riders? When I started to switch over to MTB from the BMX
scene they gave me some negative talk, but I didn’t care. I saw the opportunity to make bike riding my job and have a good time traveling the world…and a bicycle is a bicycle! We all ride bikes and it’s about having fun! It’s not about «he does this trick», «he has more sponsors» and «they have style and they don’t» etc… In the beginning MTB was sometimes a bit funny I agree, you saw funny clothing and big drops to flat with no style that dont make sense. Mountain biking did develop quite a lot in the last years but BMX is where it all came from! That we should not forget! Now a good slopestyle course, a fun freeeride trails or a big natural freeride hip are for me what represents freeriding and where it makes sense to have suspension to ride where a BMXer couldn’t ride down. I understand that it looks funny for a BMXer when a mountain biker shows up in a skatepark with race gear and a fully… but the point again is… it’s about having fun riding your Bicycle!
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yannick granieri • Country: France • Age: 23 ans • Sponsors: Commencal, Dakine, New Gasoil Yannick, did you start on a 20» or a 26» bike? I had a BMX when I was 10-12 years old, but soon moved on a MTB. I lived in Lyons and the mountain biking scene is extremely developed around there. We weren’t far from the Alps and there were loads of dirt trails in the area around my city. I also preferred the stability of a bigger bike and, coming from high-level competitive trampolining, had a few problems with the anarchic atmosphere of the 20» scene. The Fiesta is good, but I wanted results; I wanted to develop rapidly. What is the relationship between BMX and MTB riders like in your neck of the woods?
Attitudes are developing, but there are still purists who don’t like the mix in certain spots. Personally, I have absolutely no problems with it. My brother only rides a 20» and sometimes joins me on a bigger bike for mountain rides; I sometimes use a small bike. Obviously certain tricks like the tail whips and rotations are easier to handle, but a MTB is more practical when stability is needed (superman, cancan, etc.). Basically everyone rides what they want. There’s no need to lose your head about it when you lose yourself in riding. How must the two disciplines differ for you? The slope-style MTB competitions should take place on varied courses. Contests over a simple dirt trail should only be for BMXs. I would take what you see at Crankworx or even the FISE as a good example of a 26» slope-style. Some drop, gap and wall riding with
a few ups and downs; that the best recipe. After all, the tricks on the 26» need more range. There’s no sense in only mountain biking brakeless in the park or street – you can ride a 20» instead in these cases. What do you think BMX can bring to mountain biking and vice versa? The experience in trail shaping is a really strong point among BMXers. And to consider things from the other perspective, why not transfer slope-style type modules to 20» contests? That could bring some new possibilities.
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photo: Vincent Rocher - rider: Nico Vink
photo: Marc Genon - rider: Thomas Genon
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nico vink • Country: Belgique • Age: 27 ans • Sponsors: Solid Bikes, Vans, Fersie, Hope, MRP, Crankbrothers, e-thirteen, stoica graffix, sapim spokes
If you should stop one of these 2 sports, could you choose between BMX or MTB? I want to do BMX as long as possible, but I know MTB will be the best way to continue when I will be older.
Hey Nico, we know you are at ease on a BMX or a MTB but on what kind of bike have you started to ride when you were kid? I started on a bmx bike when I was 3, my first race was back in 1986, and I still have the trophy at home ! Actually when my mum was prégnant of me, she raced bmx… so I even started bmx before being born.
For you, what does the practice of BMX bring to a mountainbiker? You get the good basic riding skills and jumping skills. You get to know to ride smoother and really learn to use compressions in every situation. So you eventually learn to ride and exploit the track at its maximum.
One of the major characteristic of your style is your smooth riding. Do you think BMX is the reason? Yes, definitely. Because I grew up riding skatepark and dirt jumps. And I wasn’t that powerful so I had to be smooth to ride well.
And in the other way, what does the practice of MTB bring to a BMXer? Not that much … It is radically different from what BMX can bring to MTB. I think BMX is the best base for every cycling sport.
Do you think that MTB have their place in the dirt, street or park scene? Yeah. I am not that keen on it. Dirt is ok, but street and park scène don’t really suit. MTB must go in the moutains… so you need dirt ! However some riders do really master and are impressive, and I of course respect them. Did you often see tension between MTB and BMX riders? Not really, of course there are always some tensions. In my opinion as long as people dig and ride together in harmony at the trails, it’s ok !
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Thomas genon • Country: Belgique • Age: 16 ans • Sponsors: Cannondale, Sabma, Indem, Total Bike Thomas, you have a reputation for being extremely versatile and switch between a 26» and 20» bike with absolute ease. How do you manage this? I started mountain biking when I was about 7 years old. I took courses from Patrick Maes and was soon drawn to jumps more than to time trials. I got my first BMX somewhat later, when I was about nine. My parents weren’t too keen on it. I only really started in the park when I was about eleven, and the mountain biking competitions then came a bit later. I couldn’t actually do without one or the other. I alternate between 20» and 26» whenever I feel like it. It’s a different kind of riding, but they clearly complement each other.
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Speaking of complementing each other, what are the advantages of mountain biking and BMX riding? Well, it’s actually fairly logical if you think about it. Being smaller, the BMX is easier to do rotation tricks with. The whips turn far more easily with the 20». Afterwards, I attempt these moves on the mountain bike; I can do the double whip on the bigger bike after a while for example. On the mountain bike, you’re also more stable in the air and you can do a bar spin or superman far more easily. The bigger bike is also more at home on rough terrain because the larger wheels smooth out imperfections in the ground. And are they the same in terms of the atmosphere at competitions? No, I find the atmosphere at mountain biking competitions better. The riders are less focussed on their look that their counterparts on the small bikes. There
is a fashion and clan side to things in the 20» scene, whereas things are more relaxed among the mountain bikers. I’m generalising a bit though – I also know some really friendly BMXers… What do you think of street biking with a MTB? I stay out of the controversy. Everyone can do their own thing. Why judge the others? You should just ride and stop looking for problems. We’re all here to enjoy the ride, regardless of what bike we use. A few weeks ago, I spent a few days at an indoor park in England… I was impressed with the extremely open mentality of the locals. I felt really at home!
photo: Vincent Rocher - rider: Bertrand Gilles
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photo: Geoffroy Libert - rider: Charles Gonne
photo: Christophe Bortels
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photo: Christophe Bortels - rider: Lionel Van Eldom
BIGGER, FASTER, STRONGER!
Nissan Downhill Cup 2010 Web: Writer: Photography:
www.x-free.be Vincent Rocher - Christophe Bortels Christophe Bortels, Vincent Rocher, Geoffroy Libert & Esteban Hendrickx
La roche - 17&18.04.2010 Mi-avril en Belgique, on s’attend normalement à rouler quasi en tenue hivernale avec un coupe-vent imperméable en prime… Eh bien il fallait croire que le dieu de la météo avait envie de mater de la DH au sec cette année. Soleil de plomb, piste soignée aux petits oignons, la ville de La Roche-en-Ardenne avait l’honneur d’accueillir la première manche de la Nissan Downhill Cup 2010 les 17 et 18 avril dernier. C’est plus particulièrement à Maboge, petit village longeant l’Ourthe et perdu au milieu d’un paysage forestier, que près de 200 pilotes s’étaient donné rendez-vous pour ouvrir la saison de descente. C’était aussi l’occasion pour X-Free, l’organisateur de cette coupe, d’essuyer les plâtres... La première surprise fut l’affluence de riders, une pure folie ! Malgré d’autres courses dans les pays voisins, on pouvait voir sur le parking des plaques allemandes, françaises, luxembourgeoises, hollandaises et même croates. Des pilotes espagnols avaient même fait le déplacement en avion ! Un tel succès n’était pas prévu et pour pouvoir organiser les entraînements et courses dans de bonnes conditions, il a fallu refuser du monde. Pensez à vous inscrire à l’avance pour les prochaines manches ! Le public était aussi au rendez-vous, massé sur les bords de la piste ou devant l’écran géant qui diffusait les runs en direct. Ca faisait vraiment plaisir à voir, notre magazine est partenaire de la NDC depuis sa création il y a 3 ans et cette popularité croissante de la DH au plat pays
est le résultat d’un boulot et d’une motivation énormes de la part de X-free et de ces prédécesseurs. Une reconnaissance bien méritée pour une scène gravity ultradynamique malgré le manque de relief du plat pays. Landscape était présent, avec entre autres le stand le plus ghetto du village d’exposants, pas grave on était plutôt sur la piste pour vous ramener de l’image qui pique ! Les membres de la rédac sont au service des riders, et quand on dit «au service» c’est du 3 étoiles. Imaginez tous ces jeunes riders sous-alimentés après une journée de ride, logés dans un camping au bord d’une rivière mais sans canne à pêche, à des kilomètres de tout fastfood ou night-shop, les paquets de chips de maman vidés depuis le matin... Eh bien on les a ravitaillé de nuit, bravant les routes sinueuses pour rejoindre la ville qui doit compter le plus de charcuterie au kilomètre carré ! Ah ça si on voulait ramener du saucisson d’ardennes à mémé on était servi ! Bref, entre deux boucherie-charcuteries, on a trouvé une friterie (Belgique oblige!)... L’occasion de ramener du gros burger-mexicanos sauce toscane plein de vitamines pour retaper nos valeureux cyclistes de l’extrême. Merci qui? Merci LS! Et la course dans tout ça ! On y vient... Malgré l’impressionnant plateau de riders étrangers ce sont des belges qui raflent les premières places. On note l’arrivée en catégorie Elite de 3 jeunes loups au dents longues, Bertrand Gilles, Cédric Moermans et Johnny Magis lancés tels une meute aux trousses d’un Nico Vink
chevauchant son nouveau Solid Mission 9. Plutôt relax sur son premier run, Vink terminait 3ème derrière Magis et Gilles. Il lui fallut attendre le second run pour claquer un chrono de malade et finir premier à plus d’une seconde et demi de Moermans, qui se classait second dans la même seconde que trois de ses poursuivants. La finale fut marquée peu avant son départ par un malaise sérieux du père de Nico Vink, le rider ne participa donc pas à la finale mais son temps réalisé dans le run précédent ne fut pas battu. Les premiers pilotes étrangers furent l’espagnol Javier Guijarro et le croate Nino Antic respectivement 7ème et 8ème. En résumé, une ouverture de saison sur les chapeaux de roues qui annonce une suite palpitante suite à la montée en puissance de nombreux jeunes bikers. La DH est en place dans le royaume de Belgique, qu’on se le dise !
« ...Soleil de plomb, piste soignée aux petits oignons »
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photo: Geoffroy Libert - rider: Cédric Moermans
photo: Christophe Bortels
photo: Geoffroy Libert
photo: Esteban Hendrickx - rider: Jochim Denys
Malmedy - 29&30.05.2010 Fin mai, trois semaines après la première manche de la Nissan Downhill Cup disputée à la Roche, les pilotes se retrouvaient à Malmedy pour inaugurer la toute nouvelle piste tracée autour du parcours de 4X, sur le site du bike park de la Ferme Libert. Une magnifique piste presque totalement artificielle - très rapide et aérienne avec ses passerelles, ses doubles, ses tables, ses drops et ses relevés -, sortie de terre en quelques semaines à peine grâce au remarquable travail de Jean-David Thomas et ses comparses. Un vrai régal pour les pilotes donc, mais aussi pour le public qui peut voir quasi en permanence une bonne partie de la descente. Et que dire du tire-fesses pour les remontées ? Un must absolu, qu’on aimerait retrouver sur toutes les pistes de descente ! Malheureusement, si les jours précédents laissaient augurer des conditions climatiques semblables à celles de Maboge, il n’en a rien été. A peu de choses près, on a même vécu un week-end totalement à l’opposé de celui de la première manche de la NDC. Bon, c’est vrai, le soleil a brillé une partie de la journée de samedi pour les entraînements et la compétition de 4X qui avait lieu dans l’après-midi, mais on retiendra surtout le vent et la pluie du dimanche, qui ont complètement bouleversé le déroulement de la course. à cela sont venus s’ajouter des problèmes dans le système de chronométrage, qui ont suscité retards et énervements de la part de certains
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riders. Eh les gars, même si la descente est en plein boum dans notre pays, que le level augmente follement et que tout ce petit monde se “professionnalise”, ça ne reste qu’une compétition de bike et ça n’empêche pas de rester courtois... Fin de la parenthèse. Du coup, face à ces conditions difficiles bien indépendantes de leur volonté, les organisateurs ont décidé de faire sauter la super finale et d’établir le classement au meilleur des deux manches de qualifications. Mais malgré la pluie, la piste restait très praticable, et la boue rajoutait même un peu de piment à un tracé finalement sans réelle difficulté technique. Il y avait quand même quelques endroits délicats, et notamment la partie en sous-bois et ses racines glissantes qui en ont fait chuter plus d’un... Pas de quoi cependant inquiéter Nico Vink qui, tout en fluidité et en style, a d’emblée placé la barre très haut en signant lors de la première manche un chrono de référence en 1’13”722, montrant ainsi une fois de plus à ceux qui ne le sauraient pas encore qu’il reste à ce jour le seul pilote belge de classe mondiale. Le jeune Croate Nino Antic – à deux secondes tout de même -, ce vieux briscard de Pascal Closset, l’Espagnol Javier Guijarro et le ch’ti Pierre Bauvin arrivaient tant bien que mal à limiter l’écart avec Nico Vink dans cette première manche.
La pluie redoublait d’intensité lorsque les trente meilleurs de la première manche s’élancèrent finalement pour le deuxième et déjà dernier run du week-end, retransmis pour la première fois sur plusieurs télévisions locales de Wallonie. Sur une piste encore plus détrempée et boueuse, on ne s’attendait pas vraiment à ce que les chronos soient améliorés. Mais c’était sans compter sur Pierre Bauvin, sans doute l’un des seuls à se réjouir à l’idée de rouler dans la boue, qui réalisait un fort joli run et un temps de 1’16”003, ce qui lui assurera finalement la troisième place au classement final. Ni Javier Guijarro ni Pascal Closset ni Nino Antic - qui terminera sur la deuxième marche du podium final -, n’arriveront ensuite à faire mieux que lors de la première manche. Dernier à s’élancer, Nico Vink, impérial, allait encore arriver à améliorer son temps d’une seconde et confirmer ainsi sa victoire et sa première place au classement général après deux épreuves de la Nissan Downhill Cup.
« ...la boue rajoutait même un peu de piment »
photos: Christophe Bortels
rider: Jochim Denys
La Roche - 17&18.04.2010 Mid-April in Belgium we would normally expect to be driving wearing winter gear topped with a waterproof windbreaker… Well, it looked like the God of weather felt like ogling some HD on the dry side. Bright sunshine, a manicured track, the town of La Roche-en-Ardenne had the honour of hosting the first heat of the Nissan Downhill Cup 2010 on last April 17 and 18. More specifically, it was in Maboge, a small village on the river Ourthe and set in a landscape of forest where nearly 200 riders gathered to open the new downhill season. For X-Free (the Cup organiser) it was also time to bear the brunt… The first surprise was the attendance of riders: sheer madness! Despite other races taking place in neighbouring countries, car plates from Germany, France, Luxemburg, the Netherlands and even Croatia filled the car park. Spanish riders even travelled by plane! Such a success was not envisaged and to organise practice and competitions in good conditions meant turning down people. Don’t forget to register well in advance for the next heat! The audience was also there, packed along the track or in front of the giant screen broadcasting the runs live. It was a jolly good sight. Our magazine is a partner of the NDC since it was created 3 years ago and the increasing popularity of the DH in the “flat country” is the result of huge motivation and hard work from X-Free and his predecessors. A well earned recognition
rider: Yoann Bild
rider: Anthony Bouharmont
for an ultra-dynamic gravity stage despite the lack of hills in the “flat country”.
up our brave cyclists of the extreme. Thanks who? Thanks LS!
Landscape was there with, amongst others, the poorest exhibition booth. We don’t care ! We were there to bring you back smashing pictures. Members of the editorial team serve the riders and when we say “serve” it’s a five-star service. Picture all theses young under-fed riders after a ride day, housed in a camping site next to a river without a fishing line, miles away from fastfoods or night shops with mummy’s snacks gone by the morning…Well ! We refuelled them by night, chal-
Now, back to the race. Slowly getting there…Despite an impressive stage of foreign riders, the Belgians raided the winning podium. In the Elite category, we noticed the arrival of three young contestants armed with long teeth: Bertrand Gilles, Cédric Moermans and Johnny Magis chasing, like a pack of wolves, Nico Vink riding his new Solid Mission 9. Pretty chilled during his first run, Vink finished third behind Magis and Gilles. It was only on the second run that he blasted the stopwatch finishing first, more than one and a half second before Moermans. Moermans who arrived second, finished within the same second as three of his pursuers. Just before the final departure Nico Vink’s father became severely unwell therefore the rider didn’t take part in the final but his time during the previous run remained unchallenged. The first foreign riders were the Spaniard Javier Guijarro and the Croat Nino Antic respectively finishing in 7th and 8th position.
« ...Bright sunshine, a manicured track » lenged by winding roads to go into town where the number of delis per square mile must be the largest ever. In short, between two delis we bumped into a “friterie”/ chip shop (a Belgium must!)…where we found sweaty mexican burgers packed with vitamins to pump
To sum up, the season opener took off like a shot and we can’t wait for the follow-up that is going to be thrilling with the rise of numerous young bikers. The DH is here to stay in the Kingdom of Belgium ! Let it be known !
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photo: Geoffroy Libert
Malmedy - 29&30.05.2010 At the end of May, three weeks after the first round of the Nissan Downhill Cup in La Roche, the riders met again in Malmedy to inaugurate the brand new track laid out around the 4x4 layout, on the bike park of Ferme Libert. A magnificent, almost completely artificial track – really fast with bridges, doubles, tables, drops, rises raised from the ground in just a few weeks thanks to Jean-David and co’s remarkable work. A real treat for riders but also for the public who can see most of it from where they stand. And what about the ski-lift? An absolute must that we dream of for every downhill track! Unfortunately if the previous days abode well for the weather, like in Maboge, it was nothing like it. It was the opposite of what we experienced for the first heat of the NDC. True, the sun shone for a few hours on Saturday when practise and the 4x4 competition took place in the afternoon but we will remember the wind and the rain on Sunday that strongly influenced the race. Adding to that they were problems with the stopwatch system leading to delays and agitation with some riders. Hey guys! Even if downhill is booming in our country, level is rising like mad and this small world is becoming more professional it remains a biking competition and it doesn’t mean we have to have to forget our fairplay…That being said, in the face of uncontrollable difficult conditions, the organisers decided to drop the super final and established the ranking based on the two qualification heats. Despite the rain the track remained very much passable and the mud even added a nice touch to a track that presents no real technical difficulty. There were a few difficult stretches, in particular the undergrowth with its slippery roots causing a few to fall… No worry to Nico Vink who stylishly and flowingly set a really high standard. With a flat 1’13’’722 for the first heat he demonstrated once again to those who might ignore it,
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he remains the only Belgian rider of world stature. The young Croat Nino Antic - two seconds behind -, old hand Pascal Closset, the Spaniard Javier Guirarro and the ch’ti (French Northener) Pierre Bauvin struggled to narrow the gap behind Vink on the first heat. Rain was pouring down harder when the thirty best riders of the first heat finally dashed forward for the second and already last run of the weekend. A run that was broadcast for the first time on several local television networks in Wallonia. With a muddier and soaked track no one expected the times to improve. But Pierre Beauvin was there and he was probably the only one looking forward to the mud. He performed a nice run and achieved 1’16’’003 gaining him the third position in the final ranking. Neither Javier Guijarro nor Nino Antic –who made it second on the podiumperformed better than during the first round. A regal Nico Vink who was last to dash forward would still manage to improve his time by a second confirming therefore his victory and first place in the general ranking after the two events of the Nissan Downhill Cup.
results :
Elites Name Country La Roche 1. Vink Nico Bel 35 2. Antic Nino Cro 23 3. Moermans Cedric Bel 32 4. Guijarro Xavier Esp 24 5. Prijkel Daniel Ndl 21
Malmedy Total 35 70 32 55 20 52 28 52 24 45
Master Name 1. Closset Pascal 2. Jaduta Taras 3. Horemans Koen 4. Clayes John 5. Hurion Dimitri
Country La Roche Bel 35 Bel 30 Bel 28 Bel 26 Bel 24
Malmedy Total 35 70 30 60 24 52 26 52 18 42
Junior Name Country La Roche 1. Van Meirvenne J. Bel 32 2. Combee Leo Ndl 30 3. Orban Alex Bel 35 4. Brieu Albert Bel 28 5. Malengreaux Bel 26
Malmedy Total 35 67 32 62 25 60 30 58 26 52
Cadet Name Country La Roche 1. Pazdziorko G. Bel 35 2. Hibben Julian Ger 32 3. Thonnard Antoine Bel 30 4. Denuit Maxime Bel 20 5. Bulteel Martin Bel 21
Malmedy Total 32 67 35 67 30 60 23 43 20 41
next races:
« ...the mud even added a nice touch »
Nissan Downhill Cup 10-11.07.10 Huy 11-12.09.10 Bouillon 25-26.09.10 Namur Nissan European Downhill Cup 26-27.06.10 Argentera 07-08.08.10 La Bresse 25-26.09.10 Namur
Italy France Belgium
photo: Jonathan Borms
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unik bikeS a state of mind Writer: Photography: web:
Jonathan Borms Jonathan Borms, Raf van Overstraeten, Thomas Van Den Driessche unikbikes.wordpress.com.
Du vélo récupéré de chez Tonton Jacky au dernier cadre carbone, du bmx au vélo hollandais-panier-en-osier, en passant par le fixie ou le vélo de course, Unik est là pour redonner vie à vos coups de coeur ou pour réaliser le custom hi-tech de vos rêves. Unik c’est aussi deux potes, et une certain opinion sur nos politiques et nos habitudes de vie…
finalement trouvé: on fait des vélos originaux et simples, vintages et customisés... Le tout sous une déco très sobre qui fait partie intégrante de l’identité conçue par Claire, ma copine... Tout un programme!
Pour les gens qui ne vous connaissent pas encore, qu’est ce que UNIK ? Unik Bikes, c’est Gert et Berny qui créent pour vous des vélos originaux, urbains, personnalisés jusque dans leurs moindres détails. Fruits d’un savant assemblage de pièces vintage chinées, retrouvées et ravivées et d’éléments haut de gamme choisis chez des fournisseurs triés sur le volet. Bien plus qu’une restauration de vieux cycle, une seconde vie, c’est une récupération stylée, une métamorphose vers un vélo rutilant, durable, confortable et original : chaque modèle est une pièce unique à l’esthétique travaillée, vivante, qui véhicule son histoire propre, logée dans chacun des détails et remis au goût du jour.
Votre utopie ? Une Europe qui milite en faveur de la mobilité à vélo, Bruxelles avec des pistes cyclables partout... des gens plus ouverts d’esprit... On peut rêver, non?
UNIK c’est un Gert venu du Nord, et Berny venu du Sud… Comment vous êtes-vous rencontrés au milieu à Bruxelles ? Comment avez-vous lancé votre duo? Racontez-nous votre histoire d’Amour tournoyante autour des deux roues. John t’es gentil, mais on est pas gays non plus, on travaille avec des pédales certes... Bon, trêve de plaisanterie, Gert et moi, on est pote depuis deux ans, c’est nos copines qui nous ont fait nous rencontrer et c’est notre passion pour les vélos qui nous a soudé! Après transformation de mon vieux bike, on a retapé le vélo de course de Gert en singlespeed pour occuper notre temps libre. Ca nous a plu de bosser ensemble et on s’est rendu compte qu’on était très complémentaires! Le projet UNIK bikes est né d’un constat simple: on aimait pas vraiment ce qu’on voyait dans les magasins de vélo traditionnels, alors on a cherché plus loin! On a
Quelle est votre philosophie de travail? Comment abordez-vous chaque nouvelle commande ? Chez UNIK, c’est le client qui fait le marketing: c’est lui qui propose un budget, ses couleurs, son style. Ce sont ses goûts et ses choix qui guident notre travail. Nous, on bosse sur le design et la réalisation du projet. Le futur propriétaire d’un vélo UNIK est impliqué dès le départ dans la création de son vélo et c’est pour cela que chaque vélo qui sort de l’atelier est UNIQUE...
Vous sentez-vous plus à l’aise avec certains types de projets ou peut-on venir sonner à votre porte avec toutes idées farfelues ? Je t’avoue que les vieux vélos de course en acier bien rétros, mais aussi les BMX, les VTT... Mon bike est un vieux Cannondale de 96 tout rigide et monté en singlespeed parce que ça me va bien. Gert lui, roule sur un Ridley de course bien moderne et sans vitesses ou sur son BMX... Ce sont les vélos qui nous conviennent et ils sont pourtant très différents! Donc, pour répondre à ta question, oui, on est plus à l’aise avec certains vélos parce qu’on les connaît mieux, mais pour preuve, on va bientôt personnaliser un « bakfiets », tu sais les vélos avec une benne en bois à l’avant... donc c’est pas les défis qui nous arrêtent! «Bonjour, j’ai 32 ans, je suis une jeune mère de famille et j’aimerais beaucoup un nouveau vélo un peu vintage et originale. Je suis pas une grande connaisseuse mais un ami passionné de vélo m’a conseillé de trouver un vieux vélo droit, de tout enlever dessus et de le mettre sans frein car ça procure une sensation géniale et que c’est pas compliqué à apprendre à rouler… Vous en pensez quoi ? Vous pourriez m’en faire un ? Mais bien sur madame, vous avez raison d’aimer le look épuré du fixie, mais nous vous proposons un vélo qui ressemble à celui de votre ami, mais avec tous les raffinements modernes de sécurité, qu’en pensez-vous? Vo-
tre vélo peut être fun et joli tout en restant safe... Sans frein avant, point de salut, il est impossible de faire un arrêt d’urgence et ça peut peut vous conduire tout droit à l’hôpital! Nous pensons, chez UNIK bikes qu’un vélo brakeless en usage urbain est assez dangereux, seuls les «experts» du fixie peuvent vraiment s’en passer! Pour les autres, ce sera un retour par la case apprentissage car cette discipline demande quelques efforts d’adaptation... Ensuite, on pourra songer à enlever les freins, mais ce sera toujours à vos risques et périls! Pour revenir à notre jeune maman, on lui conseillera certainement un siège enfant de qualité, le tout, solidement arrimé à un vélo sain et sécurisant. Si elle veut aussi s’amuser avec son pote, faire des tricks et des barspin, ou pourquoi pas, s’essayer au bike polo, alors on lui conseillera de prendre un deuxième vélo, plus orienté street, plus costaud et peut-être sans frein, si elle le souhaite vraiment. Et le jour où tu croises une maman comme ça, tu nous l’envoies direct! UNIK avance vite, très vite… De mois en mois on ne peut apprendre que de superbes nouvelles à propos de vous. Avez-vous encore des nouvelles choses à nous annoncer? Des changements, des développements, un empire qui se prépare ? En fait, OUI, on a une super exclu pour toi: on s’est associé à d’autres personnes et ensemble on ouvre un « concept store » très prochainement à Bruxelles, comme ça vous pourrez nous rencontrer et voir les vélos de près. Plus qu’un magasin de vélo, il s’agit d’un atelier, magasin et galerie. Vous y serez le bienvenue pour discuter, échanger des idées, lire, boire un café et même glander sur internet ou devant une vidéo! Un shop vraiment centré sur le lifestyle vélo! L’ouverture c’est mi-juin, le nom c’est FIXERATI et ce sera proche de la place du Châtelain à Bruxelles. Vous deviez commencer votre première collaboration avec le monde de l’art contemporain lors du vernissage de l’expo Labelle. La fatigue, la fête, les bulles ont eu raison de cette grande première. Quand allezvous remettre le couvert ? Unik nous réserve-t-il des cadres à l’éffigie de nos artistes belgo-belges ou d’ailleurs ? On veut des noms ! Ah, je sais, le « live sticking » n’a pas eu lieu comme prévu... On attend une autre bonne occase pour remettre ça, et pourquoi pas au magasin, tiens?... issue #11 - 75 /92
photos: Raf van Overstraeten
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photo: Thomas Van Den Driessche
De toutes façons, les artistes, c’est comme ça: ils se laissent un peu désirer et puis quand ils s’y mettent, ça déchire tout! On verra bien pour la date et le lieu mais l’idée des «Arty bikes» nous tient à coeur alors on le fera! Le collectif VERSUS a fait preuve d’un grand intérêt dans cette idée de vélos oeuvre d’art, ils seront donc les premiers à se lâcher sur nos vélos... Vous n’avez pas que la beauté du vélo en tête, je vous ai souvent entendu parler de mobilité. Quels sont vos engagements, vos actions et votre dévouement à ce problème socio-politique bien connu des bruxellois ? Il est temps que le gouvernement Bruxellois réalise qu’un vélo ne parle ni le français ni le néerlandais et que tant que les communautés sont incapables de décider si une piste cyclable peut être installée ou pas, une vie humaine ne pourra jamais être mise en sécurité. Un bel exemple est la comparaison entre Louvain et Bruxelles : Louvain, une ville où les étudiants se déplacent en sécurité en vélo, se garent facilement, où le vélo a priorité et où les voitures roulent à 30km/h, et puis seulement 20km plus loin, la ‘capitale de l’Europe’ où les cyclistes se font écraser, où la police n’intervient pas, où le Boulevard Franklin Roosevelt a une berme centrale qui sert d’urinoir pour chiens alors qu’il y aurait la possibilité d’y installer une belle piste cyclable, une université entourée de boulevards sans pistes, pas de parking pour vélo, pas de priorité, pas de passages prévus, où les 4x4 sont autorisés à servir uniquement pour le shopping.... Il est temps que l’Union Européenne réveille Bruxelles sur ce sujet, finalement les Bruxellois paient une taxe régionale (apparemment le seul endroit en Belgique où ça existe) mais pour quelle raison ? Pour l’installation de nouvelles routes, parkings etc... Si finalement la ville se décidait à utiliser ces fonds utilement cela serait bien. Et oui, il faudrait que les non-résidents, qui chaque jour viennent polluer la ville et s’embouchonner dans les rues de la capitale pour ensuite laisser leur véhicule dans un garage et ensuite refaire la même chose le soir après le boulot, payent une taxe de passage... La situation actuelle est ridicule. Il y a trois semaines nous visitions en même temps le monde du deux roues londonien, mais trop occupés on a même pas eu le temps de se boire une bière plate. Qu’avez vous retenu de vos 8 heures dans cette nouvelle capitale pro-vélo? Impressionnant hein ? Londres, c’est vraiment « the place to be » pour les fanas de vélos... et de bière plate! Là bas, tu vois de tout, des fixed gear, des «look like », des vélos vintages convertis en singlespeed, des rats bike pourris, des vélos de course modernes avec vitesses et tout mais accessoiri-
sés comme un fixie, à savoir, le petit guidon coupé, les flat pedals avec straps et une bonne dose de « card spokes » plantées dans les roues... Bref un beau melting pot, à l’image de la population londonienne! Ce qui nous a surtout plu, c’est le bon esprit des gars qu’on a croisés: qu’ils soient messengers, cascadeurs, bricoleurs ou frimeurs, pas de clan, tout le monde se parle et fréquente les même shops! Vous avez dit bon esprit? Nous on adore ça! Vivement le prochain city trip! Quelles sont vos villes modèles? Amsterdam, Gand, Anvers, Londres, Paris,… ? Maintenant, c’est clair que Londres fait parti du peloton, avec Copenhague, Amsterdam, Anvers, Berlin, Barcelone... En fait, y’a pas mal de grandes villes contaminées par le virus du vélo, et nous, ici, on est vraiment un queue de peloton! Allez, hop hop, on s’y met!!!! Que peut-on apprendre d’elles ? Qu’à tout problème il y a des solutions!!! Et si on en compile quelques unes, ça donne: plus de pistes cyclables, une signalisation adaptée, des péages pour les autos, des park à vélos sécurisés... Et on en passe... Qui est, ou qui devient les plus sensibles à sa mobilité, à l’image de son vélo et de son entretient ? Les hommes, les femmes, les ados ? Pourriez-vous déjà commencer à décrire les moeurs du nouveau cycliste ? Honnêtement, c’est une question difficile, mais à ce que j’en comprends, c’est justement cela que nous voulons changer. Avec notre projet, nous espérons sensibiliser tout le monde et motiver les gens à utiliser le vélo dans le but de créer une ville plus agréable. Et nous pensons que quelqu’un qui a un vélo «personnalisé» aura tendance à l’utiliser plus souvent que s’il s’agissait d’un modèle de base/série, exactement comme le marketing actuel le prescrit. Dès que vous aimez votre vélo, que vous soyez homme ou femme, petit ou grand, vous le soignerez. Il s’agit surtout d’intérêt et avec notre projet nous invitons le client à choisir le montage de son vélo comme par exemple la couleur, les pièces etc.. Comme cela fait déjà quelque temps que nous travaillons de cette façon, on a remarque que au plus nous intégrons le clients dans le processus de montage du vélo, au plus il en parlera. Et de cette façon, nous pensons contribuer à la culture de vélo en Belgique et finalement, on espère que tout le monde, homme et femme, s’intéresse à ceci. Finalement le but est de créer ensemble un espace vivable et agréable. J’ai enfin reçu mon beau vélo sortant de vos atelier et j’aimerais commencer à apprendre à régler et prendre soin de mon vélo tout seul, mais j’ai rien comme ma-
tériel. Vous me conseillez quoi pour commencer ma boîte à outils ? Un set de clés allen, une bonne clé à molette si tu veux pas acheter un jeu de clés plates, quelques clés à cônes, un jeu de démonte-pneus et les rustines qui vont avec... Et un ordi avec internet pour nous envoyer tes questions! On est jamais avares en conseils, on te fera même une démo si tu ne comprends pas! Qui est le bon et qui est la brute chez Unik ? En caricaturant, le gentil, c’est Berny et le bad boy, c’est Gert... Mais c’est ce qui fait notre force: la complémentarité de nos caractères et de nos compétences! Pas de truand ? On est plutôt fier de dire qu’on a une éthique chez UNIK! Chez nous, pas de brols vendus sans savoir d’où ça vient, juste des pièces et des vélos de qualité vendus au prix juste et testés au préalable! Qui a le plus de friends sur Facebook ? Moi, mais c’est facile, Gert n’en veut même pas! Facebook nous sert juste pour informer notre réseau d’amis de UNIKbikes et heureusement que notre copine Shantee nous aide dans cette besogne! OUI, besogne, car communiquer nous bouffe du temps et quand on est sur le Mac, on est moins sur le Merckx... Qui est le plus pimp-my-bike et qui est le plus «sellerie classique, un peu de noir, un peu de chrome, un peu de doré» ? Parfois, je dois calmer Gert sur certaines idées et lui aussi, me freine quand je commence à délirer sur les accessoires... En fait, heureusement qu’on est deux! Un écran plat, une peinture à pailette, un percolateur, un server mp3 et une mini-cascade d’eau… C’est pour quand sur un bmx ? Euh...pourquoi pas un klaxon bi-ton tant qu’on y est??? Je sais que tu en rêves de ton BMX low rider, mais on est pas sur MTV!!! Faudrait un peu arrêter de scotcher devant la TV... Sérieux, pour l’instant tu vas devoir te contenter d’une sonnette chromée et d’un joli guidon ape hanger et si tu nous supplies, on mettra peut-être des floches en cuir au bout de ton guidon! Après tout, c’est pas de notre faute si tu as des goûts de chiottes ;) La morale de l’histoire ? Free like a bird Stay open minded Brake the rules Keep on riding
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photo: Raf van Overstraeten
From the oldschool bike found in Oncle Johnny’s garage to the latest carbon fiber frame, from bmx to the perfect hollander bike, from fixies to roadbikes, Unik is there to give make your long unrealized sentimental dreams come true, as well as to design your perfect high tech custom. More than that, Unik is driven by two good friend, who have their own view on policitics and life habits... For those who do not know you yet, what is UNIK? UNIK Bikes is Gert and Berny, who design for you original, urban and customized bikes up to the slightest detail. It is the fruit of a skilful mix of vintage parts hunted around, found back and brought back to life and high-end elements selected from hand-picked providers. More than old cycle restoration, a second life, this is a stylish recovery, a complete transformation into spruce, sustainable, comfortable and original bikes: each model is a unique piece of work with finely-worked, lively design that transmits its own background, to be found in every detail and in keeping with the style of the day. UNIK is made up of Gert, coming from the North, and Berny, coming from the South… How did you end up
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meeting in the middle of Brussels? How did you get to start your pair? Tell us about your Love story revolving around two wheels. John, that’s nice, but we are not gay either, even if we have a fag once in a while… Ok, enough of this joking, Gert and I have been buddies for two years, our girlfriends introduced us and our passion for bikes united us. After altering my old bike, we redid Gert’s racing bike into a single-speed to keep us busy. We enjoyed working together and we realized that we complemented each other very well. The UNIK Bikes project was born for a simple reason: we did not really like what was displayed in traditional bike shops, so we looked further! We finally found it: we make original and simple, vintage and customized bikes… All this in a very simple environment, which is part and parcel of the identity that my girlfriend, Claire, designed… That’s some doing! What is your work philosophy? How do you tackle every new order? At UNIK, customers do the marketing; they suggest a budget, colours, a style. Their choices and taste guide our work. On our side, we work on the design and project implementation. Future owners of a UNIK bike are involved from scratch in designing their bike and this is why every single bike that leaves the workshop is UNIQUE… Your utopia? A Europe that campaigns for bike mobility, biking trails everywhere in Brussels… open-minded people… One can dream, can’t they?
Do you feel more comfortable with specific types of projects or can anyone ring at your door with any crazy idea? To be honest with you, old retro steel racing bikes, but also BMX, MTB… My own bike is an old stiff ’96 Cannondale, assembled like a single-speed because it suits me. Gert, on his side, rides a race Ridley, modern and shiftless, or his BMX… These are the bikes that suit us and nevertheless they are very different! So, to answer your question, yes, we feel more comfortable with some bikes because we know them better; but we are about to customize a ‘bakfiets’, you know, the bicycles with a front wooden cargo area… so challenges do not frighten us! ‘Hello, I am 32 years old, I am a young mother and I would love a new bike, a little bit vintage and original. I am not a great expert in the field, but a friend of mine who is fond of bikes advised me to find an old straight bike, to take everything away and to use it brakeless because it gives great sensations and it is not complicated to learn to ride like this… What do you think? Could you make one for me? Of course, Madam, you are right to like the uncluttered design of the fixie, but we suggest a bicycle that looks like your friend’s, but with all the modern and safe sophistication, what do you think? Your bike can be fun and nice while being safe at the same time… Without front brakes, no salvation, it would be impossible to break off in emergency and this can lead you straight away to the hospital! At UNIK bikes, we reckon that brakeless bikes for urban use are quite dangerous, only fixie ‘experts’ can do without them! As for the others, this would imply going
photo: Thomas Van Den Driessche
back to basics because such a discipline requires some effort to get the knack of it… Then one could consider taking off the brakes, but at their own risks! Let’s come back to the young mother; she will probably be advised to use a quality child bike seat, firmly secured to a sound and safe bike. If she wants to have fun with her friend too, doing tricks and barspins, or why not, trying bike polo, then she will be advised to get a second bike, more street-oriented, sturdier and maybe brakeless, if she really wishes so. And the day you ride past a mother like this, send her to us right away!
UNIK preparing frames bearing the effigy of our Belgian artists or foreign ones? We want names! Ah, I know, the ‘live sticking’ did not happen at the end of the day… We are waiting for another good opportunity to give it a go, and why not at the shop?... Anyway, artists like playing hard-to-get, that is the way it goes, and then when they get it started, it is a blast! We will see for the date and venue, but the ‘Arty bikes’ idea is something we care about, so we will do it! The VERSUS collective showed great interest in this idea of artistic bikes, they will then be the first ones to let themselves go on our bikes…
UNIK is moving fast, VERY fast… Month after month, we have only been hearing great news about you. Is there anything new you would like to tell us? Any changes, developments; any empire in the pipeline? Actually, YES, there is, we have a great scoop for you: we formed a partnership with other people and together we are about to open very soon a ‘concept store’ in Brussels, so that you can meet us and have a close look at the bikes. More than a bike shop, it is a workshop, a shop and a gallery. You will be welcome to chat, exchange ideas, read, have some coffee or even surf the net or chill out watching a video! A really lifestyleoriented bike shop! The opening is for mid-June, the name is FIXERATI and it will be located close to Place du Châtelain in Brussels.
You do not only think about bike looks, I often heard you talking about mobility. What are your commitments, actions and devotion to this social and political problem that Brussels citizens know very well? It is high time that the Brussels government realizes that a bike does not speak French or Dutch, and as long as municipalities cannot decide on building bicycle lanes, no human life can be safe. To illustrate this, compare Leuven to Brussels: Leuven, a town where students safely ride their bicycles, park them easily, a city where bikes have the priority and where cars drive at 30 km/hr. And then 20 km away from there, the ‘capital of Europe’, where riders are run over, where police forces do nothing, where Franklin Roosevelt Boulevard has a central mall that is used as a dog urinal while it would be possible to have a nice bicycle lane there, where the university is circled by laneless boulevards, no bike parks, no priority, no pedestrian crossings, where SUVs are used to go shopping. It is time that the European Union awakens Brussels
You were supposed to start your first cooperation with the contemporary art world at the Labelle expo preview. Tiredness, partying, bubbly drinks were part of this grand premiere. When are you going to do it again? Is
on this, after all Brussels citizens pay an area tax (apparently the only part of Belgium where people pay that), but what for? To build new roads, car parks, etc… If the city decided to use these funds effectively, it would be good. And non-residents who come and pollute the city every day, roads congested, leave their cars in parking lots for 8.30 hrs and then drive back home in the evening after work should pay a congestion charge… the current situation is preposterous. Three weeks ago we visited at the same time the London two-wheeler world, but we were so busy that we could not even get a chance to have a flat pint. What do you remember from the 8 hours you spent in this new pro-bike capital? Impressive, wasn’t it? London is definitely the ‘place to be’ for biking… and flat pint freaks! You encounter everything over there, fixed gears, ‘look likes’, vintage bikes changed into singlespeeds, rotten rat bikes, modern racing bikes with gears and everything but customized like fixies, that is to say, with the small cut handlebars, flat pedals with straps and a fair share of ‘card spokes’ in the wheels… All in all, a nice mix, like the London population! What we liked the most was the nice spirit of the guys we encountered: whether messengers, stuntmen, handymen or show-offs, no clans, everyone talks to everyone and go to the same shops! You said nice spirit? We love that! Can’t wait for the next getaway! What are your model cities? Amsterdam, Gent, Antwerp, London, Paris…? Now, no doubt that London is one of the leading riders, along with Copenhagen, Amsterdam, Antwerp, Berlin, Barcelona… Actually, there are many metropolises con-
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photo: Thomas Van Den Driessche
taminated with the biking virus, and us, here, we are really at the back of the pack! Come on, off we go!!!! What can we learn from them? That to any problem, there is a solution!!! And that if some of the solutions were compiled, the outcome would be: more cycle lanes, adapted signage, car tolls, safe bike parks… And many more… Who is, or who is getting the most sensitive to mobility, to one’s bike image and maintenance? Men, women, teenagers? Could you start by describing new riders’ habits? To be honest with you, this is not an easy question, but from what I understand, this is exactly what we would like to change. With the project, we hope to raise awareness amongst everyone and motivate them to use bicycles in order to create a friendlier city to live in. And we think that someone with a ‘customized’ bike will tend to use it more often than their car, because they would be using something different than a series model, following current marketing rules. When you like your bike, whether men, women, short, tall, you will take care of it. It is a question of interest and our project aims at involving customers in their bikes design, because they have a say in the colour and parts selection… and since we have been doing this for some time, we have noticed that the more customers are involved in the project, the more they talk about it to others. In doing so, we think that we sup-
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port cycling culture in Belgium and finally we hope that everyone, men and women, will be interested, because the overarching aim is to create, together, a friendly place to live in. I finally got my brand new bike from your workshops and I would like to start learning how to tune and maintain it on my own, but I have no equipment. What would you advise to start with in my toolkit? A set of Allen keys, a good monkey wrench if you do not want to buy a set of open-end wrenches, some spud wrenches, a set of tire-levers and the repair rubber patches that match… And a computer with an Internet connection to send us your questions! We would be quite happy to advise you, and even give a demo if you do not get it! Who is the good and who is the bad at UNIK? Roughly speaking, the good is Berny and the bad boy is Gert… But that is what makes us strong: our characters and competences complement each other. And no ugly? We are quite proud to say that UNIK has ethics! Here, no odds and ends sold without knowing where they come from, just quality parts and bikes sold at a fair price and previously tested! Who has got the most friends on Facebook? I have, but that is an easy one, Gert does not want any!
Facebook is just a way for us to inform our friends’ network at UNIK Bikes and fortunately enough our friend, Shantee, helps us doing that nasty job! YES, nasty job, because communicating takes us a lot of time and spending time on the Mac means spending less time on the Merckx… Who is the most pimp-my-bike and who is the most ‘traditional saddlery, a little bit of black, a little bit of chrome, a little bit of gold’? Sometimes, I must curb Gert on some ideas and he also curbs me when I get too excited about accessories… Actually, we are lucky to be the both of us! Flat screens, glittering paint, coffee machines, mp3 servers and mini waterfalls…when could we get that on BMXs? Er… why not dual tone horns while you are at it??? I know that you dream of your low rider BMX, but this is not MTV!!! You should stop watching so much TV… Seriously, for the time being, you will have to make do with a chrome bell and nice ape hanger handlebars and if you beg us, maybe you can get leather dangles on your handlebars! After all, we are not to blame if you have shitty taste ;) The moral of the story? Free like a bird Stay open-minded Keep on riding
photo: Toria Chys
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life, bike & ride Writer: web:
Jonathan Borms & Sacha Kimmes www.laviniacycle666.wordpress.com/
Le film rose, le vrai, celui avec un stickers rose «+18ans», connaît lui aussi une planéte vélo! Aujourd’hui, bas les masques avec Nicole aka Kylee Kross. Cette jeune fille au franc-parler nous parle de sa vie devant les cameras, et de sa passion, de son addiction au pignon fixe! De la sincérité, de l’adrénaline et encore de l’adrénaline,… Stay True! Alors, dis-nous qui est Kylee Kross ? Pourquoi as-tu choisi ce surnom ? Qu’est-ce que ça représente pour toi ? Au départ, Kylee était un nom qui me permettait d’avoir mon identité personnelle. Au fur et à mesure que le temps passait, je me suis rendu compte que peut importait de ne pas utiliser mon vrai nom. Partout où j’allais, tout le monde savait qui j’étais et ce que je faisais. Les artistes (en particulier ceux qui utilisent des surnoms) ont souvent un côté double personnalité – j’ai pas dit schizophrène ! Qu’est-ce qui différencie Nicole de Kylee ? Honnêtement, il n’y a aucune différence entre Kylee et Nicole. Je suis moi-même quel que soit le nom de scène utilisé. Maintenant que je suis devenu plus connue pour l’intérêt que je porte à la pratique du bike, j’essaye de me reconvertir en Nicole Lee – beaucoup de personnes pensent vraiment que je m’appelle Kylee (rires). J’aimerais vraiment retrouver mon vrai nom, ça fait des années qu’on ne m’a plus appelée Nicole. Je pense que ça me manque. Je pense aussi que je serai prise plus au sérieux si je redémarre à zéro, j’ai eu pas mal de jaloux qui ont dit des trucs style « elle se fait remarquer dans le monde du vélo uniquement parce qu’elle a été une célèbre pornstar » ou encore « elle n’est pas si douée que ça, elle est juste bien connue pour autre chose… », et c’est vraiment embêtant ! (rires)
Comment as-tu commencé ta carrière qu’on peut qualifier d’un peu hors du commun ? J’ai été approchée par Mitch, l’un des dirigeants du bien connu site porno www.burningangel.com On m’a demandé si ça me plaisait de venir à NYC et devenir un modèle du site. J’avais 18 ans à l’époque. Je me suis toujours très bien sentie dans mon corps et ça ne me dérangeait pas d’être nue. Alors je me suis dit pourquoi pas… Et puis c’était l’occasion de tester quelque chose de nouveau et de voir où ça pouvait me mener. J’étais loin de réaliser à quel point ça allait faire effet boule de neige, et changer ma vie comme elle est à présent ! (rires) Sacha Grey est actuellement en cover du célèbre RICHARDSON MAG #4. Elle a fait une séance photo particulière qui montre un autre côté d’elle, avec notamment une interview dans laquelle elle explique son engagement de féministe. Est-ce que tu es aussi engagée socialement dans ce monde souvent dominé par le machisme ? Hmm, je dois avouer, j’essaye de rester en dehors de tout cet activisme féministe. Je ne m’y intéresse pas vraiment. Bien entendu, je suis fière d’être une femme. La plupart de mes activités sont plutôt des trucs dominés par les hommes, MAIS c’est justement ça qui me donne envie de les faire toujours mieux et plus fort. J’adore Sacha Grey, elle est vraiment magnifique, et quand je vois la façon dont elle parle d’art et de musique, je me dis qu’elle et moi avons vraiment pas mal de choses en commun, surtout dans l’industrie du porno. Mais ça n’empêche pas qu’elle peut être une activiste féministe de son côté, et moi je peux rester à rider mon bike et essayer de devenir pro ! Est-ce qu’on t’a déjà reconnue en rue ou dans un lieu public ? Et si oui, comment te sentais-tu ? Oui, ça m’est arrivé surtout depuis un an, voire deux, et encore plus depuis que je suis arrivée à Londres. C’est un peu dingue comme depuis que j’ai commencé à me mettre plus sérieusement au bike et à me rapprocher de la communauté du vélo, beaucoup de gens sont surpris que je sois tellement impliquée dans le ride et à quel point je le fais sérieusement. Je reçois beaucoup d’attention pour ça. Et j’apprécie, beaucoup. C’est sympa aussi de savoir que les gens te soutiennent sincèrement pour ce que tu aimes faire. Ca me fait beaucoup de bien,
et je suis très accueillante envers les personnes qui viennent vers moi, que ce soit pour dire bonjour ou taper la discussion à propos de tout et n’importe quoi. J’adore rencontrer des nouvelles personnes ! Est-ce que faire du porno c’est le truc le plus fou que tu aies fait ? Je dirais que rider mon bike à Londres est de loin beaucoup plus fou que le porno. Je pense que les personnes qui roulent sur un fixie dans les centres villes sont vraiment les plus fous. Je veux dire, tous les jours en montant sur ce bike, on risque notre vie. J’ai perdu 4 amis très proches dans des accidents de bike, et une bonne poignée ont eu un accident grave, moi compris ! Il faut clairement des couilles pour rider un bike plutôt que de conduire une bagnole. Est-ce effrayant que le porno me paraisse tellement banal ? (rires) Je ne me sens pas tellement sauvage sur un tournage. Je suis plutôt bien concentrée, peut-être que je fais ça un peu trop sérieusement ! Arrêtons de parler de ta carrière… Tu viens des US et tu vis à présent à Londres. Tu roules depuis pas mal d’années, qu’est-ce que tu peux nous dire du fixie US par rapport au fixe UK ? Y a-t-il des différences entre les deux communautés, dans l’esprit ou le ride ? Je dois dire que la culture UK est beaucoup plus accueillante et sympa. Les gens aux US sont juste tellement obsédés à garder la communauté petite et bien comme il faut. C’est vraiment pathétique. Je ride mon bike parce que j’aime ça, et je trouve que la voiture ça pollue clairement de trop. Je me suis fait plus de potes de fixies londoniens en un mois que tout ce que j’ai pu rencontrer en plusieurs années à NYC. La culture du fixie US est prétentieuse. Et j’apprécie aussi beaucoup de rouler à Londres, c’est tellement fun. Beaucoup plus difficile et excitant… Les US ne me manquent pas ici à Londres J De plus en plus de filles roulent en fixie (plus que ce qu’on peut voir dans la communauté BMX par exemple). Est-ce facile d’être une fille au milieu des hommes, es-tu la bienvenue ou bien es-tu jugée vite fait ? Aux US, pas toutes les filles, mais pas mal quand même utilisent leur vélo un peu comme un accessoire stylé, un peu comme des nouvelles chaussures stylées. Et puis à côté de ça, tu as les filles qui achètent un bike parce que
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leur nouveau petit copain roule aussi. Et ce superbe vélo se voit alors traîner majestueusement à la maison, et surtout pas utilisé. C’est plutôt triste et ça ne joue pas en faveur des filles comme moi qui roulent pour de vrai. On doit donner tellement pour prouver qu’on le fait pour de vraies raisons. Si tu veux avoir un bike parce que c’est cool, je m’en fous achète le, mais s’il te plaît, roule avec ! Arrête de prendre le bus, le train et la voiture pour aller bosser et utilise un peu le vélo que t’as acheté. Je dois dire que j’ai rencontré les rideuses les plus sérieuses en dehors des US. Et ça fait du bien. A Londres, j’ai rencontré des femmes fabuleuses qui rident aussi bien que les mecs. Et les mecs les respectent et le montrent. Un célèbre messager à Bruxelles « Pohl Karadama » a dit que le fixie est le « ZEN du vélo ». Qu’est-ce que tu en penses ? Qu’est-ce que le fixie t’apporte dans ta vie ? Il me permet de me sentir vraiment moi. Dès que je suis sur un vélo je me sens épanouie. Je sais exactement qui je suis et ce que je suis sensée faire. Quand je suis sur mon vélo, je pense un peu à tout, je vide ma tête des soucis du boulot, je trouve des réponses aux questions que je me pose. Je comprends tout à fait ce que Pohl veut dire. Le zen a été créé pour aider les gens à être relax, à être en paix avec eux-mêmes et leur entourage. Je comprends et approuve complètement son idée ! Est-ce que tu es plutôt tricks ou race ? Comment voistu le bike parfait et le ride parfait ? Je pense que je me suis monté le bike parfait. Je ride un vintage stratos et il a tous les meilleurs composants. J’ai travaillé dessus depuis plusieurs années, c’est vraiment un bon bike, super léger et incroyablement rapide pour un vieux bike. Je l’aime, c’est le meilleur, et je le considère comme mon boyfriend. Le ride parfait, c’est quand mon stratos et moi roulons ensemble, avec mon ipod dans les oreilles. Même si je pense avoir le bike parfait, j’achète toujours des trucs, et je regarde toujours pour un nouveau bike. Ca me dit bien de commencer une collection. J’en ai 5 pour l’instant, 2 ici et 3 aux states
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que je ramènerai bien ici un jour. Pour répondre à la première partie de la question, je dirais que je préfère la vitesse. J’ai fait quelques courses en centre ville chez moi, et c’était toujours en roulant comme ça que je m’amusais. Jusqu’à quelques mois d’ici, avant que je ne vienne à Londres, j’ai commencé un peu les tricks et les trucs originaux. Pendant les 2 dernières semaines, j’ai découvert à quel point c’est fun de sauter tout et n’importe quoi. Haha, franchement j’adore sauter, je pense que c’est ça qui me permet de continuer à rester concentrée sur le ride pour l’instant. J’ai l’impression d’être douée pour ça, et je vais bientôt construire des rampes avec un ami de mon boyfriend. Il s’appelle Trigg, et c’est un maître de la construction de rampe… Je suis fan ! La nouvelle femme de San Francisco roule sur un cadre oldschoot offert par son copain, elle est tatouée, roule brakeless, ne porte pas de soutard, est végétarienne… Est-ce que ça pourrait être toi ? Pourquoi un tel cliché ? Mon dieu, que cette vision est méchante à tous points de vue ! J’adore Mike G. et je vois où il veut en venir. Mais c’est plutôt malsain en un certain sens et donne une mauvaise image à toutes les filles qui rident. J’ai toujours été végétarienne depuis l’âge de 13 ans, et même avant. Je suis issue d’une famille espagnole où la viande était une grosse partie de l’alimentation ! Et je n’étais pas idiote, je savais d’où elle provenait et n’en voulais pas le moindre morceau. Je ne pense même pas que c’était cool. Je me souviens que j’avais beaucoup de commentaires de ma famille, à l’école on me traitait même de « sorcière », enfin bon. J’ai jamais porté de casque, si je tombe je fais en sorte de protéger ma tête. Je peux rien voir avec ce truc sur la tête ! Ca gêne complètement la vision. Mais bon, c’est mon point de vue. Ah, et aussi, j’ai une assurance santé, j’adore regarder la télé, je n’ai jamais été tatouée par l’un de ces artistes, ne supporte pas les yogo et les conneries du genre… Je dois mettre un soutien-gorge pour protéger mes jumeaux fétiches. Si quelque chose leur arrivait, c’est la vache à lait qui meurt… Et je ne supporte pas San Francisco, mon copain
ne supporte pas de rouler à vélo et il sait encore moins comment me monter un bike… Je suis juste Nicole, je suis moi-même et j’aime rouler avec mon bike. Tu écris beaucoup sur des blogs à propos du vélo et de sa culture. Tu mélanges activités de modèle et bike, tu passes beaucoup temps sur ton vélo. Quelle part de ta vie prend le vélo ? Est-ce juste une passion ou bien veux-tu en faire ton job ? C’est mon rêve d’être sponsorisée et de bosser dans la communauté du bike. C’est ce que je souhaite le plus au monde. Je ride tous les jours quand je ne travaille pas. Et quand je travaille, c’est dans un bikeshop. Donc je respire, mange et vis pour le vélo. J’adorerais lancer mon bikeshop dans une petite ville encore vierge. Ou alors ouvrir un skatepark gratos ou un truc du genre. Ce serait génial d’utiliser l’argent que j’ai gagné pour le rendre à la communauté du vélo. Depuis 2 ou 3 ans, les vidéos de bike deviennent de plus en plus recherchées et travaillées. Compte tenu de ta grande expérience devant une caméra, est-ce que tu pourrais nous produire une vidéo de bike ? Un truc nouveau, avec un peu de provocation et du vélo ? Un peu comme tu as déjà fait dans tes shootings photo ? Mhh, rouler à poil sur un vélo ça me paraît pas très safe. (rires) J’ai suffisamment défiguré mes jambes avec des écorchures ou autres. Je n’en ai pas besoin sur mes parties féminines… Mais je suis en réflexion pour réaliser une vidéo de bike avec un pote qui fait des vidéos de skate et de roller. Ca devrait être prêt d’ici quelques mois. Ton épitaphe ? La laviniva
photo: Toria Chys
The pink film, the true and only one, with a pink “+18 years old” sticker on it actually has its place on the bike planet. Today, let us introduce you Nicole aka Kylee Kross. This young outspoken lady tells us about her explicit films life and about her passion, her addiction for fixies ! Sincerity, andrenaline and even more... Stay true ! Who is Kylee Kross ? Why did you choose this nickname ? Does it mean something for you ? At first kylee was a name that was to secure my personal identity. As time went on I realized it didnt matter if I had a fake name, everywhere I went everyone knew who I was and what I was doing. The artists ( especially those who use nicknames ) have often two sides. What are the difference between Nicole & Kylee ? I can say honestly there is no difference in kylee or nicole. I am who I am no matter what stage name I use. Now that I have been becoming more well known for my interest and skill in riding my bike im trying to convert back over to nicole lee, a lot of people or fans really think my name is kylee haha. I would like to go by my real name its been years since anyone has called me nicole. I kind of miss it. I also feel like ill be taken more seriously if I just start over, I have had some haters say things like «shes only getting this attention from the bike world because she used to be a famous pornstar» or «shes not even that good shes just well known for something else» its mega annoying. Haha!
How did you start your uncommon career ? I was approached by mitch one of the owners of the well known alt porn site www.burningangel.com I was asked if id like to come to nyc and become a model on the site. I was 18 at the time. I have always been comfortable with my body and being naked. I figured why not. Might as well try something new and see where it takes me. Little did I know it would snow ball into what my life has become now. Sacha Grey is now on the cover of the famous RICHARDSON MAG #4. She did a special shoot which shows an other side of her, with an interview in which she explains her position as «pro-feminist-activist» ?Are you too socialy-engaged in this world often dominated by the macho-men-image ? Hmm. I wont lie I try to stay away from the whole «feminist» thing. I dont really look to much into it. Yes I am proud to be a woman. And all of my interests are male dominated things BUT that just makes me want to do them better and harder. I love sash grey I think she is beautiful, and the way she talks about art and music seems like we would have the most in common among our peers in the adult industry. But she can be a pro feminist activist and ill stick with riding my bike and trying to become a pro at that.. Did you ever get recognized in the street or in a public area? If you did, how did it make you feel? Yeah its been happening the most the past year or 2 and even more so since I moved to london. Its kinda of crazy since I started getting more seriously about riding my bike and bring my self closer with the bicycling community it seems to be lots of people are surprise I am so into riding my bike and how serious I take it. I get a lot of attention from that. I honestly love it. Its nice to know people support you for doing what you love and being honest about it. It makes me feel really good and I am super warming and welcoming to people wanting to say hi or meet me or just have a chat about anything really... I love meeting new people.
Is porn the wildest thing you ever done? Or is it a huge one-leg skid between two bristish busses ? I’d say riding my riding my bike in london is FAR more wild then porn. I think people who ride a fixed gear in inner cities is just as wild as one can get. I mean seriously every day we get on that bike we are risking our lives. I have lost 4 very close friends in bike accidents and more than a hand full have been seriously injured including myself. It definitely takes balls to do what we do. I have so much resect for people who choose to ride a bike rather than drive a car. Is it scary that porn to me just seems so normal? haha I dont feel very wild and crazy on set. Im normally very focused and might take it to seriously hahaha. Stop speaking about your career… You come from US and you’re now linving in London. As you have been riding for many many years, what could you say about The US fixie vs. The UK ? Are there differences bewteen the communities, the spirit, the ride ? I have to say the uk bike culture is FAR more warming and welcoming. People in america are just way to hung up on keeping the community small and tight nit. I mean thats just pathetic. I ride a bike because I love to ride a bike and think car sucks pollution. I have made more friends who ride fixed in london in the small short month of being here than after being in nyc for years and years. American fixed culture is pretentious. I also absolutely love riding in london. Its so much fun. WAY harder and well more exciting... Not to hate on where I am from but I would be completely content with not going back to the states. :) More and more girls are riding fixed bikes (more than we could see in the bmx community). Is it easy to be a girl between all the balls, are you welcome or do you receive any quick comments ? Back to riding in the US. Im not saying all but most girls I know who ride a bike use it as an accessory.. Like a head band or a new cute shoes. Or then you have the girls who buy a bike because their new boy-
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photo: Simon J. Erl
friend who rides a bike got them too. And then this beautiful bike sits in a house not getting used. Its kind of sad and definitely gives girls who really ride like myself us a bad name. We have to work so much harder to prove we do it for the right reasons. If you want to get a bike because its cool thats rad I dont give a shit why you want to get a bike but just do it justice and take it for a ride. Stop taking buses, trains and cars to work and use the bike that you bought. I will say I have found more serious girl riders out of the US. And its really refreshing. In london I have met some amazing women who ride bikes and do it just as well as the boys. The boys here respect that and show it all the time. A famous messenger in Brussels « Pohl Karadama» said that the fixed gear is « The ZEN of bicycling». What are you thinking about ? What does the fix bring to your life ? It makes me feel like myself. Whenever I am on my bike I feel whole. I know exactly who I am and what I am supposed to be doing. I am over powered but this retarded giddy smile like kid who took his first bite of candy. when I am on my bike I just think about things, work problems out in my head. Come up with answers. I totally get what he’s saying, zen was made to help people relax, be as peace with who they are and their surroundings. I can see what he means in that statement completely. Are you more tricks or race ? How do you see your perfect bike and your perfect ride ? I think I built the perfect bike. I ride a vintage stratos and it has all of the best components. I have been working on it for a few years its a great ride, super light insanely fast for an old bike. I love him hes the best I refer to him as my boyfriend. The perfect ride is me and my stratos, my ipod and myself. Even tho I
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may have what I think is the perfect bike, I am still buying and always looking for new bikes. Id like to start collecting them. I own 5 now. 2 here and 3 back in the states that ill get here eventually. I’d say I prefer to ride fast. I used to do inner city races back home it was always the fun way to ride for me. Until a few months before I left to come to london I started getting into the tricks and fancy stuff. Just the past 2 weeks I have learned how fun it is to jump off shit. Hahaa I really love jumping. I think its what im going to keep my focus on for riding right now. I seem to be naturally good at it. I am about to start building some ramps with a friend of my boyfriends and I. His name is trigg hes a master at building ramps... Im siked. The new San Fransiscan girl is riding a old frame offered by her ex-boyfriend, she’s full of tattoo, rides breakless, doesn’t wear any bra, eats veggie,… Could it be you ? Why such a cliché ? God that «art work» is so offensive on so many levels. I love Mike G. And I get where he is going with this. But its kind of mean in a way and makes ALL girls who ride a bike look bad. I have been vegan since I was 13 and veggie for even longer. I come from spanish family where meat was such a huge staple in our diet. And I was not an idiot I knew where it came from and I just didnt want any part of it. I dont even think it was cool I recall getting a lot of shit from my family for it and people at school thought I was a «witch» yeah I dont know. I have never worn a helmet yeah if a fall it will protect my head. But I cant see with those things on!!! they totally impair ones vision so I think. But thats just my opinion. Ha also. I do have health insurance, love watching tv, have never been tattooed by any of those artists, cant stan yoga and mediating bull shit. I have to wear a bra to protect the twins god
forbid anything happened to them they are the money makers and I cant STAND san Francisco and my boyfriend cant STAND riding a bike nor would he know how to build mine. Hahaha im just nicole, im just me and I just love to ride my bike. You blog a lot about bicycling and two-wheels-culture, you mix modeling and bike and you spend a lot of time on your bike. How much does biking take part in your life ? Is it just a passion or do you want to make it your job ? It is my DREAM to be sponsored and work in the bike community. More so than anything else I have ever wanted. I ride my bike all day every day when I not working. And when I do work its in a bike shop. So I breath, eat and live bikes. Id love to eventually open a bike shop in a small town where there is not one. Or open a free skate park or something like that. It would be great to use the money ive worked hard for to give back to the bike community. Since two or three years, we begin to see more and more research in bicycling video. With all your exprience in front of the camera, do you think you could produce us a bike video tape ? Something new with a mix between explicit & bicycling ? Such you did with your model photoshoots ? Ehhhh riding a bike naked is not safe hahaha. I have enough scraches and bruses all over my legs. I dont need them on my lady parts. But I am in the works of making a bike video with a friend who does videos for skateboarding and rollerblading. Should be ready in the next few months. Your sentence to engrave on your burial ? La laviniva
photos: Christophe Bortels
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red bull road rage belgian premiere - 22.05.2010 Writer: Photography: Web:
Geoffroy Libert Christophe Bortels www.redbull.be
Après la France, la Suisse ou l’Allemagne, Red Bull est son concept de Road Rage débarquent en Belgique. Et pas pour faire les choses à moitié! Chez nous, pas de longs cols à descendre, mais quelques côtes célèbres, dont la Redoute à Aywaille, principale difficulté de Liège-Bastogne-Liège (heu... une course cycliste sur route!). et pas question de grimper autrement que dans la remorque d’un camion. On est là pour descendre! Au taquet! Le principe est très simple : une descente sur route, des riders par groupe de quatre sur la grille de départ, des rounds éliminatoires, le premier arrivé a gagné, no rules, just be fast! En pratique, c’est... très simple aussi! Pédaler à l’arrache au départ en s’extirpant le plus vite possible de la grille, faire le holeshot pour pouvoir choisir sa trajectoire, et essayer de relancer dès que possible, en sortie de virage de préférence. Si tu sors du virage... Car une Road Rage, c’est ça. De l’adrénaline pure! Des vitesses incroyables en quelques mètres seulement (près 90km/h pour les plus rapides), des prise d’angle de folie dans les virages, de dépassements à 70 à l’heure au coude à coude, et des chutes, beaucoup de chutes... Heureusement bien plus spectaculaires que graves, et un bon kick quand le concurrent qui te précède va racler le béton à pleine vitesse... 70 fous étaient présents ce 22 mai avec une seule idée en tête : descendre la côte mythique le plus vite possible. Avec ses 1200m de long et 22% dans sa partie la plus raide, la Road Rage de la Redoute n’offre pas d’autre alternative que de se donner à fond dès le départ. Les meilleurs descendaient en 50 secondes, au bout de runs parfois très serrés où le dernier virage était le plus souvent décisif, au grand plaisir des spectateurs, présents en nombre à cet endroit stratégique. Le style des pilotes ou leurs bécanes participaient au show : routiers, descendeurs ou freestyleurs, il y en avait pour tous les goûts. Et un parc de machines super hétéroclytes : de gros DH en slicks, des dirts, des VTT, des vélos hollandais et même un BMX! Et des vélos de route, bien entendu. Car si les routiers sont sympas, ils étaient aussi les plus rapides sous leur lycra (et leurs protecs!) : c’est l’Irlandais Janos Kohler qui s’est montré le plus rapide (et le plus fou!) au terme d’une finale très serrée avalée à plus de 71 km/h de moyenne. Soleil, hôtesses, spectacle, public chaud bouillant et adrénaline, on en redemande! Redoutable!
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photos: Christophe Bortels
After events in France, Switzerland or Germany, Red Bull ’s Road Rage Concept finally lands in Belgium! And as always, no half measure. Here in Belgium, there is no long mountain pass to ride down but a few famous hills. The ‘Redoute’ in Aywaille for instance, major difficulty of the belgian classic ‘Liège-Bastogne-Liège’ (wait... that’s cycling race on the road right!). In our case, climbing the hill in the back of a truck is the only allowed option. We are here to ride down! Like Hell! The concept is easy: you ride downhill on the road, a pool of four riders on the start line, qualifications rounds, first one to pass the finish line wins, no rules, just be fast! In reality it’s ... really easy as well! As soon as the light is green, pedal as fast as you can to extract yourself
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from the starting gate, make the holeshot in order to be able to choose the best trajectory, and push throught as soon as possible, preferably when you exit the turn. If you exit the turn... it s called road rage afterall! Pure adrenaline! Crazy speeds within a few meters (Almost 90km/h for the fastests). Crazy angles in the turns, passing others at over 70Km/h elbow to elbow and... crashes, lots of ‘em. Usually more spectacular than severe, a real good ‘kick’ when you see the rider in front of you scrape the asphalt at full speed! 70 lunatics answered present on May 22nd with only one thing on their mind: Get down the mythic hill as fast as possible! With a total length of 1200m and a 22% grade at its steepest point, the ‘La Redoute’ Road Rage offers only one single option: Give everything you got as soon as the gate drops! The best riders made it in 50 short seconds, usually ending really tied runs where the last turn was make or break, for the full enjoyment of audience massed around this strategic point. Various styles for riders and their machines: Road warriors, downhill gunners or freestyle knights, whatever your taste, you d have found it! In the stands,
losts of different machines as well: Big fat dullies with slick tires, roadbikes, dirt bikes, classic mountain bikes, classic dutch bikes and even a BMX! Road bikes riders of course, well dressed in Lycra (+ pads), they are the best today: At this game, the irish rider Janos Kohler came out the fastest (and the craziest) ending a real tied final run swallowed at over 71Km/h of average speed! A pure show, full of adrenaline under the sun, surrounded by crazy spectators and scores of Red Bull hostesses, Can’t wait for the next edition! Epic!
«well dressed in Lycra»
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