Landscape Magazine #19 - Fall 2012

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éDITO ISSUE #19 - fall 2012 keep calm and ride a bike

cover

photo: Christophe Bortels rider: Nico Vink

édito

photo: Christophe Bortels text: Christophe Bortels

News . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Test Sandman. . . . . . . . . . . . . World Champs . . . . . . . . . . . . Dead Dog Race . . . . . . . . . . . ITW Nico Vink. . . . . . . . . . . . . Val d’Isère WC . . . . . . . . . . . . Crankworx . . . . . . . . . . . . . . . . Born to Ride . . . . . . . . . . . . . . Nissan DH Cup . . . . . . . . . . . Vans Kill the Line. . . . . . . . . .

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colofon editors Christophe Bortels Christophe Carmeliet Vincent Rocher redaction Vincent Rocher Christophe Bortels

Big show, some suspense, a wonderful track, great pictures, live coverage on tv and internet, on TV news and also in the newspapers: for its second appearance in the Olympic Games, BMX was really successful ! Crosscountry was introduced during the Olympics in Atlanta in 1996. Those are the two disciplines non-road or track which are present in the Games… for the moment at least! What could we expect for the future? Let’s be clear, even if we dream about it, MTB Downhill will probably never be an Olympic discipline. It would indeed adding “mountain or high hill near” to the already complex specifications for the candidate cities. Difficult… What about 4X? For the infrastructures it would be ok, but isn’t it too close from BMX Race? And don’t forget that the UCI deleted the World Cup from the calendar this year… And the UCI does not support Slopestyle either. And, whitout the support of the UCI, goodbye the Olympic dreams… All the hopes focus on… Trial! A complete discipline, spectacular, photo and telegenic, and the infrastructures can be set almost everywhere. Trial is present on the world cup circuit and in the world championships from the UCI. What more to expect? Trial must grow a little bit more, and be also more international to enter in the Olympic’s criteria ... Patience; it’s probably just a matter of time! Du gros spectacle, du suspense, une magnifique piste, de belles images, des retransmissions en direct à la télévision et sur internet, des sujets dans les journaux télévisés et dans les grands quotidiens : pour sa deuxième apparition aux Jeux Olympiques, le BMX a été un véritable succès ! Le cross-country avait lui fait ses débuts olympiques à Atlanta, en 1996. Ce sont là les deux seules disciplines non route ou piste à être présentes aux Jeux... pour le moment du moins ! Que peut-on espérer pour l’avenir ? Soyons lucides, même si on en rêverait, la descente ne sera peut-être jamais une discipline olympique. Il faudrait en effet rajouter - montagne ou très grande colline à proximité - au cahier des charges déjà bien rempli pour les villes candidates. Compliqué... Le 4X ? Niveau infrastructures, ce serait jouable, mais n’est-ce pas trop proche du BMX de race ? Et puis n’oublions pas que l’UCI a fait sauter la Coupe du monde de la discipline cette année... L’UCI qui, hélas, ne soutient pas non plus le Slopestyle. Or, sans soutien de l’UCI, adieu les rêves olympiques... Tous les espoirs se concentrent donc sur... le trial ! Une discipline complète, spectaculaire, photo et télégénique, dont les infrastructures peuvent être installées à peu près partout, présente en Coupe du Monde et aux championnats du monde UCI . Que faut-il de plus ? Sans doute que le trial grandisse encore un peu, et qu’il s’internationalise davantage pour rentrer dans les critères olympiques. Patience donc, c’est probablement juste une question de temps...

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art direction & design Christophe Carmeliet chris@designedbyjules.com photography coordinators Christophe Bortels & Vincent Rocher general contact info@landscape-magazine.com redaction contact redaction@landscape-magazine.com advertising sales@landscape-magazine.com digital LS Mag www.landscape-magazine.com thanks for everything! Philippe Hébert, Marie Rebts, Geoffroy Libert, Nicolas Niederprüm, Esteban Hendrickx, Nathan Polis, Héléna Hospital, Caroline Delvaulx, Léa & Clément Kerkhove, Mortimer Lojka, Tomas Caufriez, Luc Royer, Daniela Odesser


Le premier site de “ventes flash” exclusivement consacré aux VTT et vélos de course

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Les plus grandes marques de VTT et vélos de course, d’accessoires et d’équipements à prix discount issue #19 - 5 /76


NEWS Writer: Photo:

Christophe Bortels & Vincent Rocher John Wellburn/Red Bull Content Pool

Urge Activist www.urgebike.com

In engaging riding our bikes, we all commit ourselves voluntarily (or not…) in the right direction and in some ways we are all influential leaders… Urge allows us to protect ourselves in a more ecofriendly way. The inner shell is made of recycled EPS while the outer shell is finished by the process of ABS dyeing in order to avoid using paint. The logo is a relief in the shell, which is nicer looking and avoids the use of stickers. Straps are made of recycled PET, the packaging has the legal minimum of plastic bags and other useless gadgets that end up in the bin. Finally, in regards to recycling, boxes are made of raw cardboard that are printed with only one color and have no varnish. All you have to do is put them in dedicated recycling bins. Of course, along with all of the virtuous details, they haven’t forgotten about the comfort, the ventilation, the look and above all the safety. Even if you are now an activist who decided to protect the environment, the new Activist was mainly designed to protect you during your riding sessions.

Where the Trail Ends www.wherethetrailends.com

Everyone knows the guys at Freeride Entertainment, who as their name indicates, have entertained us for the past ten years with the New World Disorder film series. They are back today with the awaited Where the Trail Ends movie. They traveled around the globe with some of the best riders in the world (Zink, Lacondeguy, Berrecloth, Sorge, McCaul, etc) to unveil the utimate freeride spots. Where the Trail Ends is quite a contempla-

tive movie (sometimes a bit too much) and offers a variety of slowmotion clips with relaxed music, so it’s actually pretty different from the usual bike movies. The producers also had the good idea to show us good bonuses, from behind the scenes, endless travel days, crashes and injuries, to hesitations and moods of riders. Available on iTunes and DVD / Blu-ray.

Après nous avoir régalés pendant dix ans avec la série des New World Disorder, les gars de Freeride Entertainment reviennent avec le très attendu Where the Trail Ends. Accompagnés de quelques-uns des meilleurs riders de la planète (Zink, Lacondeguy, Berrecloth, Sorge, McCaul, etc), ils sont partis aux quatre coins du monde à la recherche des spots de freeride ultimes. Plans larges, ralentis, musique calme : Where the Trail

Ends se veut très contemplatif (parfois même trop) et casse un peu les codes de la vidéo de bike. Mais l’ensemble reste néanmoins un régal pour les yeux ! Les réalisateurs ont aussi eu la bonne idée de nous montrer l’envers du décor, des jours de voyage interminables aux crashs et blessures, en passant par les hésitations et les états d’âme des riders. Dispo sur iTunes et en DVD/Blu-ray.

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En décidant de rouler ou de s’amuser à vélo, nous nous engageons tous volontairement (ou involontairement...) dans la bonne direction et quelque part nous sommes tous des leaders d’opinion... Urge permet maintenant avec un modèle entrée de gamme de se protéger de façon plus éco-responsable. La coque intérieure est fabriquée à base d’EPS recyclé et la coque extérieure est en ABS teinté dans la masse afin d’éviter les peintures. Le logo est en relief dans la matière, c’est bien plus joli et cela évite l’ajout de stickers. Les sangles sont faites en PET recyclé, l’emballage évite au maximum les sacs plastiques et autres gadgets inutiles qui finissent à la poubelle. Enfin, et pour rester dans le domaine du recyclage, les boîtes sont en carton brut imprimé en une couleur et sans verni afin que vous ayez juste à les déposer dans les containers prévus à cet effet. Bien sûr, en plus de tous ces détails vertueux, ils n’ont pas oublié le confort, la ventilation, le look et surtout la sécurité, car même si à présent vous êtes un (une) activiste décidant d’essayer de protéger au mieux l’environnement, le nouvel Activist a été principalement conçu pour vous protéger lors de vos rides... engagés!


Writer: Photo:

Christophe Bortels Esteban Hendrickx

2013 World Cup Calendar updated UCI just tweaked a little bit the 2013 World Cup Calendar although it had already been presented in July. The bad news is that there will be six rounds instead of seven initially scheduled. Unfortunately Willingen (Germany) will not be part of the game for this year. It is a bit sad knowing that it has not been on the WC calendar for six years and that a triple XC-XCE-DHI

event was planned... Two other rounds had their dates changed (Val Di Sole and Vallnord), but on the whole, the spirit of the 2013 remains quite unchanged, that is three times two rounds close one to another: Fort William and Val Di Sole in June, then Vallnord end of July and Mont-Saint-Anne beginning of August, and finally Hafjell and Leogang by mid-September.

Après avoir dévoilé en juillet dernier son calendrier de Coupe du Monde 2013 qui comptait alors sept épreuves de descente, l’UCI vient d’y apporter quelques modifications. La plus importante est qu’il ne reste plus que 6 étapes au programme. Et c’est malheureusement la manche de Willingen (Allemagne) - qui s’apprêtait à faire son retour au calendrier après sept ans d’absence - qui saute... Willingen devait même accueillir un triple évènement XC-XCE-DH. A part deux épreuves dont les dates changent (Val Di Sole et Vallnord), l’esprit de la saison reste globalement inchangé.

Nous aurons donc droit à trois lots de deux manches : Fort William et Val Di Sole dans la foulée en juin, puis Vallnord fin juillet et MontSaint-Anne début août, et enfin Hafjell et Leogang à la mi-septembre pour clôturer la saison. Sans oublier les championnats du monde, qui auront lieu fin août à Pietermaritzburg, en Afrique du Sud. La Coupe du Monde de cross-country comptera quant à elle 5 étapes (et peut-être plus après évaluation de deux villes candidates en Chine et en Allemagne) et celle de Cross-Country Eliminator 4 manches, soit une de plus qu’en 2012.

And let’s not forget the World champs taking place in the end of August in Pietermaritzburg, South Africa. As far as the Cross-Country world cup is concerned, it will consist of five rounds (and maybe more since two venues are being tested in China and Germany), whereas the XC Eliminator will greaten a little bit, up to four rounds.

Nove Mesto (CZE) – XC/XCE – 25-26.05.’13 Fort William (Scotland) – DH – 08-09.06.’13 Val Di Sole (Italy) – XC/XCE/DH – 15-16.06.’13 Vallnord (Andorra) – XC/XCE/DH – 27-28.07.’13 Mont-Ste-Anne (Canada) – XC/DH – 10-11.08.’13 Pietermaritzburg (RSA) – Worlds– 28.08-01.09.’13 Hafjell (Norway) – XC/XCE/DH – 14-15.09.’13 Leogang (Austria) – DH – 21-22.09.’13

Strombergs takes Olympic gold again He did again! After becoming the first Olympic champion in the history of BMX in Beijing in 2008, Maris Strombergs managed this summer to keep his title at the London Games. The Latvian remained rather discreet in the quarterfinals (second in its group) and especially in semi-final (third out of four qualified) before giving it all in the final to grab a

awesome win. Australian Sam Willoughby took the silver medal whereas Colombian Carlos Oquendo Mario Zabala went home with a bronze medal. Colombia actually did an great job in London since Mariana Pajon, world champion in 2011, won gold in the girls in front of Sarah Walker (NZ) and Laura Smulders (NED) after having won all her semi-

final runs! The big disappointment came from the French girls: although Anne-Caroline Chausson and Laetitia Le Corguillé had achieved a historic double in Beijing, France this time had to settle for fourth and seventh places in the final, won by le Corguillé and Pottier...

Il l’a fait ! Après être devenu le premier champion olympique de BMX de l’Histoire à Pékin en 2008, Maris Strombergs est parvenu à conserver son titre lors des Jeux de Londres cet été. Le Letton est resté plutôt discret en quart de finale (2e de son groupe) et surtout en demi-finale (3e de son groupe pour quatre qualifiés), avant de tout donner en finale

pour aller décrocher une splendide victoire . L’Australien Sam Willoughby s’empare de l’argent tandis que le Colombien Carlos Mario Oquendo Zabala repart avec la médaille de Bronze. La Colombie a d’ailleurs frappé fort à Londres puisque Mariana Pajon, championne du monde en 2011, a décroché l’or chez les filles en s’imposant en finale devant

Sarah Walker (N-Z) et Laura Smulders (NED) après avoir remporté tous ses runs de demi-finale ! La grosse déception est venue des Françaises : si AnneCaroline Chausson et Laetitia Le Corguillé avaient signé à Pékin un doublé historique, la France a cette fois dû se contenter des 4e et 7e places en finale, décrochées par Le Corguillé et Pottier...

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test / sandman

hoggar ti Writer: Photos: Web:

Christophe Bortels Christophe Bortels www.sandmanbikes.com

What the h*** is this strange bike with enooormous tires that looks like a monster truck ? It’s a Sandman, sir! And more precisely, it is the Hoggar Ti, high-end model of the small Belgian company founded three years ago. Sandman’s philosophy is summarized in its slogan: “Change trail, not bike”. Let’s be honnest, you can not really do all that you want with the Hoggar, but when you see the beautiful titanium frame, the wide handlebar, the telescopic seatpost, big brakes and inverted fork (a 90mm travel German) you know you won’t get bored riding that bike! The heart of the bike obviously lies in its tires, truly non-standard: 3.8 “section, 8cm high and 1.4kg for theLarry Surly that equip this Hoggar Ti, raising the total weight to to 13.3kg. Figures that might somehow frighten ... And yet, you are reassured from the very first pedal stroke. This is obviously not as easy to ride as a traditional

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xc bike and aggressive accelerations will be difficult, but managing the effort and maintaining the rhythm allows to ride uphill without too many problems. The large volume, which allows much lower pressure (800gr for our test), also provides excellent adhesion when climbing the hill, almost similar to that provided by a full suspension bike. The only difference is that here the “rebound” is not damped as it can be by a shock. The bike has indeed an unfortunate tendency to bounce back on the roots and big rocks. Somewhat a bit unpleasant... But where the concept of very large tire really makes sense is when the ground is more aggressive. When the trail gets harsh, you almost forget you’re on a hardtail and do not hesitate to ride straight in the action instead of slaloming between obstacles. It’s absolutely stunning to ride it whether it is in off camber sections or flat, sandy turns... the grip truly is mind blowing. Compared to regular tires where you have to ride “safe”, here you just drop the brakes, take the angle ... and it works out! Moreover, the bike is very playful thanks to its nimble steering and the balanced riding position. Another good point:

beside allowing the big fattys of 3.8 “, the fork and the frame also allows you to go 29”, so you can adapt your Sandman for calmer riders. You got it, big tires on 26” equals effective 29”! The Sandman is an unusual but endearing bike, that does not lack in any case of assets including exceptional traction and grip that allow the bike to go almost anywhere. If you live for the hardtails, and you like to ride in an alternative way, and if you can make a small concession on the pedaling efficiency, this fat bike might be just for you!

“ When the trail gets harsh, you almost forget you’re on a hardtail ”


Mais c’est quoi ce drôle de vélo tout fin avec ces énooormes pneus et qui ressemble à un monster truck ? Un Sandman, monsieur ! Et plus précisément le Hoggar Ti, modèle haut de gamme de la petite marque belge créée il y a trois ans. La philosophie de Sandman est résumée dans son slogan: ‘Change trail, not bike’. Soyons lucides, on ne pourra pas vraiment tout faire avec le Hoggar, mais en voyant le magnifique cadre en titane, le cintre large, la tige de selle téléscopique, les gros freins et la fourche inversée (une German A de 90mm de débattement), on se dit qu’on ne va pas s’ennuyer là-dessus ! Le coeur du bike, c’est évidemment les pneus, véritablement hors-normes : 3.8’’ de section, 8cm de haut et 1.4 kg pour les Surly Larry qui équipent ce Hoggar Ti, ce qui amène le vélo à 13.3kg au total. Des chiffres qui pourraient faire craindre le pire... Et pourtant, on se rassure dès les premiers tours de roue. Ce n’est

évidemment pas aussi facile à emmener qu’une configuration xc traditionnelle et les accélérations fulgurantes seront difficiles, mais en gérant son effort et en maintenant le rythme de pédalage on avale les montées sans trop de problèmes. Le gros volume, qui permet de bien descendre en pression (800gr pour notre test), offre par ailleurs une excellente adhérence en côte, quasi semblable à celle apportée par un full. La seule différence, c’est qu’ici le ‘rebond’ n’est pas contrôlé comme il peut l’être par un amortisseur. Le vélo a du coup une fâcheuse tendance à rebondir de l’arrière sur les racines et les grosses pierres. Un peu désagréable... Mais là où le concept du très gros pneu prend tout son sens, c’est quand le terrain se fait plus remuant. Dans le cassant, on en oublierait presque qu’on est sur un semi-rigide et on n’hésite pas à prendre tout droit dans la trace au lieu de slalomer entre les obstacles. C’est même carrément bluffant dans les dévers et les virages à plat, sablonneux et truffés de pommes de pin qui plus est, où le Sandman fait preuve d’une adhérence démoniaque. Alors qu’on y passe

habituellement tout en retenue avec des pneus «normaux», ici on lâche les freins, on prend de l’angle... et ça passe ! De plus, la direction reste vive et la position ni trop couchée ni trop droite en fait un vélo très joueur. Autre bon point : si la fourche et le triangle arrière sont élargis pour laisser passer les gros boudins de 3.8’’, ils acceptent aussi les roues avec des pneus de 29’’ traditionnels, pour adapter son Sandman aux sorties plus roulantes. Eh oui, de si gros pneus sur des jantes de 26’’, ça donne en réalité du 29’’! Ce Sandman est donc un vélo atypique mais attachant, qui ne manque en tout cas pas d’atouts avec notamment une traction et une adhérence exceptionnelles qui lui permettent de passer quasi partout. Si vous êtes un inconditionnel du rigide, que vous aimez rouler différent et que vous pouvez faire une petite concession sur la nervosité, ce fat bike pourrait bien être pour vous !

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Photo: Christophe Bortels - rider: Aaron Gwin

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The Gold Diggers Leogang, Austria / 30.08-02.09.2012 Web: Writer: Photography:

www.uci.ch Christophe Bortels Christophe Bortels

One race weekend and only one run to win the prestigious rainbow jersey : the world championships are as always THE race you cannot miss. This year, the men’s race saw one of the greatest downhill champion get crowned for the second time, whereas the girls race led to an unexpected win from a newcomer. After being held in Champery, well known for its ultra steep and technical track, and right before being hosted in Pietermaritzburg in 2013, the 2012 mountain bike world championships took place in Leogang, Austria. The world cup circuit discovered this track in 2010, as a last minute replacement of Schladming. Two years later on, the Leogang bikepark is thus rewarded for its efforts in the best way! What is so special with Leogang is that the track is very varied : some bikepark style sections, some other nice slopy wood sections, and even a big pedaling part right in the middle, and let’s not forget those huge jumps. It had all needed, maybe except some very technical sections, and

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maybe except a more clement weather… As always in Leogang, rain was part of the event, and it especially affected the trainings and the Saturday qualifications, won by Mick Hannah and Emmeline Ragot. The good news was the sun came back on Sunday, and the track turned out to be almost dry for the finals! Like at every worlds, the juniors did not ride with the Elite. So they kicked off the crowning session on Sunday morning. Everyone bet on Tahnée Seagrave for the girls, but it was Canadian girl Holly Feniak who took the win, leaving Tahnée more than 8 seconds behind, and the Australian Danielle Beecroft nearly 18 seconds. One should know that Feniak is a very special world champ, as she has never taken part to any world cup yet! No surprise for the Junior Men, with Loïc Bruni, leader of the Junior World Cup, taking home the gold medal. The 18 years old Frenchman did an awesome job, winning with more than 3 seconds ahead of Richard Rude, and 5 seconds over Connor Fearon. At the beginning of the afternoon, it was time for the Women Elite to race. Everyone was expecting an interesting fight between 2011 world champion Emmeline Ragot and Rachel Atherton, who won 4 out of 6 world cup rounds this season. Worlds are worlds, and the big surprise came from Morgane Charre. The 22 years old French

rider, who got her first ever World Cup podium this year (5th in Val Di Sole), managed to pull out a very aggressive, nevertheless 100% mastered run. This insane run allowed Morgane to get the hot seat, improving the best time of the day held by Micayla Gatto by nearly… 10 seconds. Seven riders were still to go, so everything seemed to be quite open. And then the tiny bit of hope progressively changed into a dream! Indeed, none of these 7 riders, including Floriane Pugin, Manon Carpenter, Emmeline Ragot and Rachel Atherton, managed to improve the time set by Morgane. They did get close to it though, with Emmeline Ragot that ended up one second behind, meaning she had to deal with the silver medal for 2012. Manon Carpenter the 2011 Junior world champ took home the bronze medal. Rachel Atherton had to cope with a serious pain in the back, that did not allow here to take part to the qualification run on Saturday. She finished 5th on Sunday, right behind Floriane Pugin, and 6 seconds away from Morgane Charre and that was, ladies and gentlemen, a true achievement. For the men, one thing was sure : with Danny Hart being out since his crash at the Les 2 Alpes Crankworx, the rainbow jersey was going to find itself new shoulders for 2012. The race field was actually quite open, Aaron Gwin overdominated


Photo: Christophe Bortels - rider: Greg Minnaar

the World Cup circuit, Greg Minnaar, Gee Atherton and Steve Smith have also been quite regular. And let’s not forget the young guns like Brook Macdonald, Josh Bryceland or Troy Brosnon… or even Sam Hill, alwas capable of bringing some serious game on such a special event. And then there was also Steve Peat, the legend. Not a real contender for the title, but honestly the most respectable rider on the circuit today, as this was his 20th worlds participation in a row… absolutely astonishing! Although he is now 38 years old, he was still pinning it, as he was up at the two first split time during his race run, before crashing in the last technical section… This led him to the 36th place overall. Josh Bryceland, his teammate also went down in the final, and went back home with a disappointing 75th place. The Syndicate team disappointment did not last long… as a matter of fact the best time of the day did not drop much anymore in the top 30: Florent Payet, Mick Hannah, Steve Smith and Gee Atherton successively improve the best time of the day. But in the end it was Greg Minnaar, penultimate rider to go down, that got the best out of the track, with a time of 3:21.790, less than half a second up on Gee Atherton. Although Minnaar has already won three overall World Cup titles (2001, 2005 and 2008), he had up to now only won one world champion title. It was back in 2003 in Lugano, Switzerland. He will thus enjoy the 10 years

anniversary of his first world champ title by wearing the rainbow jersey! And what about Aaron Gwin? Maybe he lacks with luck for the Worlds… 21th at Canberra in 2009, he then missed the podium in 2010 in Mont-Saint-Anne, finishing fourth. And then there is of course the issue in 2011 in Champéry, with his little mistake and the protection net that would not let the bike go away. Too bad, as Gwin seemed to be the only one to be able to keep up with the crazy pace of Danny Hart. For 2012 things did not really work out better. As the first rider on the UCI ranking, he was the last man to go down on Sunday. The first part of his run was promising, until the first technical section where he went straight into a protection net, again! Official explanation: when getting back on his bike after the crash, Gwin would have noticed his brakes were not working properly anymore, and understood that it was not worth taking any more risks. The title had flown away once again… Next time Gwin will fight for the rainbow jersey, it will be on a very special and symbolic track. Indeed, the 2013 worlds venue in Pietermaritzburg happens to be also the track where Gwinny won his first ever world cup. But it is also Greg Minnaar’s home town, who will thus ride for his crowd to defend his worthy title. This sounds like an exciting race, we cannot wait for 2013!

Results Women Junior 1 - Holly Feniak - 4:01.622 2 - Tahnee Seagrave - 4:09.717 3 - Danielle Beecroft – 4:19.567 Men Junior 1 – Loic Bruni - 3:29.139 2 – Richard Rude – 3:32.260 3 – Connor Fearon – 3:34.083 Women Elite 1 – Morgane Charre - 3:50.654 2 – Emmeline Ragot - 3:51.853 3 – Manon Carpenter – 3:52.144 Men Elite 1 – Greg Minnaar - 3:21.790 2 – Gee Atherton - 3:22.371 3 – Steve Smith – 3:23.004

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photo: Christophe Bortels - rider: Sam Hill

Un week-end de course, un seul run, et un maillot arc-en-ciel qu’on garde sur les épaules pendant un an : les championnats du monde, c’est à chaque fois LA course à ne pas manquer ! Cette année, ils ont couronné l’un des plus grands champions de l’histoire de la descente, mais aussi la révélation de l’année chez les filles. Après la pentue et ultra technique trace de Champéry en 2011, et avant la décriée piste de Pietermaritzburg en 2013, c’est à Leogang, en Autriche, que les Worlds avaient posé leurs valises cette année. On s’en souvient, Leogang avait en 2010 remplacé à la dernière minute la manche de Coupe du Monde de Schladming, avant d’apparaître à nouveau au calendrier l’année suivante. Deux ans après ces débuts un peu précipités, la voilà donc récompensée de ses efforts avec l’organisation des championnats du monde ! Ce qui fait le charme de Leogang, c’est sa variété : des passages typés bikepark, deux belles portions boisées et pentues, et au milieu de tout ça, une longue section de relance

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photo: Christophe Bortels - rider: Eliot Jackson

ponctuée de gros jumps. Il ne lui manque finalement que quelques passages vraiment techniques pour faire l’unanimité. Et peut-être aussi un climat plus clément... Car comme d’habitude, il a beaucoup plu sur Leogang, surtout durant les deux jours d’entraînements et pendant la manche chronométrée du samedi, remportée par Mick Hannah et Emmeline Ragot. Heureusement, le soleil était de retour le dimanche, et il parviendra même à bien sécher la piste pour les finales. Championnats du monde obligent, les juniors ne roulaient pas avec les élites mais avaient droit à leurs épreuves à part. Ce sont donc eux qui ont ouvert le bal des finales le dimanche matin. Chez les filles, on attendait Tahnée Seagrave, mais c’est finalement la Canadienne Holly Feniak qui va s’imposer, reléguant Tahnée à plus de 8 secondes et l’Australienne Danielle Beecroft à presque 18 secondes. Pour l’anecdote, on précisera que Feniak est sacrée championne du monde sans jamais avoir participé à une manche de coupe du monde auparavant ! Du côté des juniors hommes, Loïc Bruni, leader actuel de la coupe du monde, était archi-favori. Et le jeune Français de 18 ans n’a pas déçu, s’imposant en finale avec 3 bonnes secondes de mieux que Richard Rude et plus de cinq sur Connor Fearon.

En début d’après-midi, c’était au tour des élites femmes d’entrer en course. On attendait évidemment une lutte au sommet entre Emmeline Ragot, tenante du titre, et Rachel Atherton, dont le compteur affichait alors quatre victoires sur six manches en coupe du monde cette saison. La surprise va pourtant venir d’une pilote relativement “inconnue” : Morgane Charre. La jeune Française de 22 ans, qui avait cette année décroché un premier podium en world cup (5e à Val Di Sole), va sortir un run super agressif mais tout en maîtrise. Résultat : près de... 10 secondes de mieux que Micayla Gatto, jusque là installée dans le hot seat. Tout semblait encore ouvert alors qu’il restait sept rideuses au départ. Mais l’infime espoir allait se transformer en rêve éveillé pour Morgane ! Car aucune de ces pilotes, parmi lesquelles Foriane Pugin, Manon Carpenter, Emmeline Ragot et Rachel Atherton, ne réussira à améliorer le chrono. Tout au plus parviendront-elles à s’en approcher... Emmeline Ragot échouera à une bonne seconde et devra cette fois se contenter de la médaille d’argent, tandis que le bronze revient à Manon Carpenter, la championne du monde junior 2011. Quant à Rachel Atherton, gênée par des douleurs au dos qui l’empêcheront de prendre le départ dans la manche chronométrée du samedi, elle termine finalement à la cinquième place, juste derrière Floriane Pugin


et à près de 6 secondes de Morgane Charre, la nouvelle championne du Monde ! Chez les hommes, il n’y avait qu’une seule certitude avant la finale : en l’absence de Danny Hart, le tenant du titre blessé lors des Crankworx Les 2 Alpes, le maillot arc-en-ciel allait changer d’épaules. Pour le reste, la course semblait très ouverte, entre Aaron Gwin ultra-dominateur en coupe du monde ces deux dernières saisons, Greg Minnaar, Gee Atherton et Steve Smith toujours réguliers, et bien sûr les jeunes loups comme Brook Macdonald, Josh Bryceland ou Troy Brosnan, voire Sam Hill, toujours capable d’un coup d’éclat comme aux Worlds 2010 à Mont-Sainte-Anne. Mais il en est un autre qui, à défaut d’être un vrai prétendant au titre, entrait un peu plus dans la légende du mountain bike : Monsieur Steve Peat, qui fêtait à Leogang sa vingtième participation consécutive aux championnats du Monde de descente. Tout simplement colossal ! Et à 38 ans, Peaty n’a pas fait de la figuration puisqu’il était en avance aux deux intermédiaires lors de son run, avant qu’une chute dans le dernier passage technique ne mette fin à ses illusions... Il termine malgré tout à la 36e place. Son co-équipier Josh Bryceland n’aura pas plus de chance puisqu’il partira lui aussi à la faute dans cette finale, avec à la clé une décevante 75e position. La déception

des deux riders du Syndicate sera de courte durée et ils auront largement de quoi se consoler un peu plus tard. Et pour cause... Le chrono ne va pas beaucoup évoluer dans le top 30 : Florent Payet, Mick Hannah, Steve Smith et Gee Atherton vont successivement s’emparer du meilleur temps, mais c’est finalement le SudAfricain Greg Minnaar, avant-dernier à s’élancer, qui aura le dernier mot en signant un 3:21.790, à peine une demi-seconde de mieux que Gee et une bonne seconde plus rapide que Smith ! Trois fois vainqueur du général de la Coupe du Monde (2001, 2005 et 2008), Minnaar n’avait jusqu’ici décroché qu’une seule fois le titre de champion du monde. C’était en 2003, à Lugano (Suisse). Il fêtera donc les dix ans de ce premier titre avec le maillot arc-en-ciel sur les épaules ! Et Aaron Gwin dans tout ça ? On pourrait presque parler de malédiction des Worlds pour l’Américain... 21e des Championnats du Monde à Canberra (Australie) en 2009, il avait échoué au pied du podium l’année suivante à MontSainte-Anne, au Canada, où il avait décroché la quatrième place. Et puis il y a évidemment eu cette petite erreur et ce filet récalcitrant l’année dernière à Champéry, alors que Gwinny était le seul à flirter avec le chrono de Danny Hart aux intermédiaires... Ça ne s’est pas vrai-

ment mieux passé cette fois. Premier du classement UCI et donc dernier à s’élancer, l’Américain semblait dans le coup durant la première minute de son run. Jusqu’à la première portion technique, où il va à nouveau terminer dans un filet... Explication officielle : les freins ont laché. Au moment de reprendre son bike, Aaron Gwin aurait pompé sur les leviers et constaté qu’il ne pourrait pas poursuivre sa descente de manière optimale, comprenant du même coup que le titre lui avait à nouveau échappé... La prochaine fois que Gwin partira à la conquête du maillot de champion du monde, ce sera sur une piste hautement symbolique. C’est en effet à Pietermaritzburg que Gwinny avait remporté sa toute première manche de coupe du monde. Mais c’est aussi la ville natale de Greg Minnaar, qui roulera devant son public pour défendre son titre. Voilà qui promet une belle bagarre !

« On pourrait presque parler de malédiction des Worlds pour l’Américain »

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photos: Christophe Bortels - rider: Morgane Charre

Interview

Morgane Charre 2012 Elite Women World Champion It has been one week since the Worlds, do you finally realize you actually are world champion ? I’m still struggling with the idea! It’s absolutely incredible, I can’t really get over it yet. I think that it is only when I will be racing the rainbow jersey in Norway that I’ll really realize what is is all about. What were your goals when taking part to the Worlds ? Did you already think of the world title? I was very happy to go to the worlds, as it was my very first time… I was hoping a top 5 because I knew the track would suit me. But I could not imagine more than that, especially winning the title, that was a big surprise! Tell us a bit more about how you lived the end of the finals, when you were on the hot seat, Une semaine après la course, est-ce que tu réalises enfin que tu es championne du monde ? J’ai encore du mal ! C’est vraiment incroyable, je reste sur mon petit nuage ! Je pense que lorsque je vais rouler avec le maillot en Norvège je vais vraiment comprendre ce qu’il m’arrive ! Tu étais venue aux championnats du monde avec quel objectif ? Tu pensais au titre ? J’étais déja super contente d’aller aux championnats puisque c’était ma première sélection… J’espérais faire un top 5 car je savais que la piste me plaisait, mais je n’aurais pas imaginé mieux, surtout pas le titre ! C’est vraiment la surprise! Raconte-nous comment tu as vécu la fin de la finale, quand tu étais sur le hot seat et que tu as vu qu’aucune de tes concurrentes n’arrivait à battre ton chrono...

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and realized none of your opponents could be your time… It was really crazy. I knew I had done a very good run, but I could not expect it would be the best one of the day. Then, as the last girls came down the track, I first realized I was going to get on the podium… Then Emmeline and Rachel came, and I really couldn’t believe what was happening. Most of the French team jumped on me, we really shared this win, it was a great and unforgetable moment. Your run was magnificent, but we feel that somehow not being one of the favorite girls out removes a lot of pressure. Can you tell us what you think of this? That’s totally it! I was quite relaxed at the start. For sure I wanted to give the best out of me, but C’était vraiment fou, quand je suis arrivée, je savais que ma descente s’était bien passée et donc que mon chrono était bon mais je n’imaginais pas ça ! Quand j’ai compris que j’étais sur le podium, j’ai vraiment halluciné ! Je n’en revenais pas ! Puis Emmeline et Rachel sont arrivées, je ne réalisais pas du tout ! Une bonne partie de l’équipe de France m’a sauté dessus, on a vraiment partagé cette victoire, c’était un moment fort et inoubliable pour moi ! Ton run était magnifique, mais on a aussi l’impression que le fait que tu n’étais pas favorite t’enlevait de la pression et a fait la différence. C’est le cas ? Exactement ! J’étais vraiment détendue au départ, je voulais faire de mon mieux mais, contrairement à certaines filles, pour moi ce n’était pas LA course à gagner! En plus j’adore

this was not THE race to win for me. What’s more I really love this track, I enjoyed the whole week, had some great sensations, I think this also helped a lot. 22 years old and world champion… nice job ! What’s your next goal? I know it is an awesome opportunity to race with the rainbow jersey on my shoulders. So first I want to enjoy it as much as possible and try to be at the top of my game next week in Norway! I’d like to be a podium regular and I will push hard at the 2013 Worlds to defend my title, it is going to be a tough one!

vraiment cette piste, je me suis vraiment éclatée tout au long de la semaine ainsi que pendant mon run de course…J’avais des sensations géniales, je pense que ça m’a bien aidé ! Championne du Monde à 22 ans, c’est pas mal... C’est quoi le prochain objectif ? Je sais que c’est une chance d’avoir remporté ce titre et d’avoir l’occasion de rouler avec ce maillot, je vais donc bien en profiter et surtout essayer d’être à la hauteur dès la semaine prochaine en Norvège ! J’aimerais faire des podiums régulièrement en World Cup puis je donnerai tout aux championnats du monde en 2013 pour défendre mon maillot, même si je sais que ça va être dur !


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© Christophe Bortels

*Team Yeti -Easyphone

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photo: Vincent Rocher

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dead dog race

Namur - Houyet / 24.06.2012 Web: Writer: Photography:

facebook.com/GaillardBXL Mortimer Lojka Vincent Rocher & Tomas Caufriez

Everyone knows about the Tour de France or the Giro d’Italia, legendary races for professionals. Amateurs also have their events, officials and often highly supervised. And there are also “alley cats”, usually street races on open roads, which principle is modeled on a typical day in the life of a bike messenger: cycle to checkpoints addresses given on a list, called the manifest, usually accompanied by a photocopied map and given a couple of minutes before the start, to allow just enough time to prepare a route, which will obviously be the shortest and fastest possible. It’s like a test, physically, tactically and nervously difficult, that you’ll have to face during 30 or 40km. Anticipation, watching far ahead, take decisions very quickly, stay cool, be a little wild and have good legs are necessary qualities. Participants, when they are not messengers themselves, know what they do, are very familiar with their bicycle, fixed gear or single speed road bikes, know their limits and how far they can push them, know the city and its dangers. Risks are sometimes great but always calculated, and the very rare accidents usually only involve the participant himself, because of a mechanical problem or a bad maneuver. The local racer is often advantaged, knowing shortcuts and difficulties that have to be managed — even if you’ll have to make a detour, it is sometimes wiser to begin with the most important coastlines, as you have more power in fresh legs – but a place on the podium is for many something not really important: the after-race party is something that counts more, and the spoke card, a laminated piece of cardboard with the event’s logo and your rider’s number, is almost considered as a medal that you’ll put in the spokes of your wheel.

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photo: Vincent Rocher

Brussels is a perfect city for alley cats: its size is ideal, there are many small streets, avenues and broad boulevards, cobblestones, big up-hills and fantastic downhill slopes. In the beginning of the year, “Gaillard Bxl”, a small group of riders from the Belgian capital, organized their first event. Because of the success of it, they decided to create another one, determined to offer something still as tough, but slightly different and surprising... During spring and early summer, the Blütcher Longboard Club, also from Brussels, organize their Wallonhill event in a small village in south of the country. Houyet lies in a basin whose access roads are really calm, long, winding and with massive downhills: a great place to go with a longboard. So, for a few days, the usually quiet place is invested by dozens of freeriders from all over Europe: the tents are pitched, the soundsystems connected and barbecues started. A road is closed specially for the occasion and a bus at their disposal for the ascent. Some organizers of the Wallonhill being also fixed gear riders, they gave the idea to the Gaillards to draw there a finish line for a race ... The Gaillards, whose three core riders are Stan, François and Morti, found a new concept after just a few beers: simple but a little twisted, the Dead Dog Race had to be as physically difficult as an alleycat, maybe even more. It would start in Namur, which is fifty kilometers far from Houyet, a reasonable distance but going through

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a hilly terrain. Moreover, the Walloon capital offers a very interesting thing that had to be used: a citadel with a Category 4 hill climb, named “Merveilleuse” (“Wonderful”), also raced this year by the Tour de France . At the top of the citadel, the DeadDog would reveal the meaning of his name to participants, but nevertheless kept secret until the start... The route would be defined on a Saturday and we went through Dinant, going then on smaller roads, more and more winding and becoming demoralizing because of their difficulties: riding out of the saddle, “en danseuse” on endless uphills, teeth clenched, pulling and pushing as hard as possible but with the feeling we were glued to the asphalt, a new uphill was appearing, little by little after the turn, even bigger than the one we just finished to painfully climb. On the way back (in the train), we really asked ourselves if the event should still take place. But after all, if we’ve been able to do it, why not, and the last few kilometers going down to Houyet were a really fantastic reward after so many efforts. Stan cycled those roads several times the next weekends, to define precisely the route. But each time, he found new roads, as difficult as the first one we used, but nicer, through woods and fields, then finally coming back on hard roads, smooth and comfortable to cycle. A Good organization raises a lot of other questions and issues, which have sometimes been

hotly debated. Logical compromise shall be settled, and weeks after weeks, things found their place: sponsors, prizes, volunteers ... Advertise the event and regularly post on the internet video teasers and photos. Manage subscriptions, logistics ... Banners, posters, maps, spoke cards and manifests, food and drinks, first aid equipment and tools, Sag Wagon... 2 months of preparations, hundreds of messages exchanged. When a point seemed to be settled, new things to manage appeared. In other words: a machine had been set up that needed some fine-tuning to run correctly. The day before start of the race, Stan went to Houyet and, the morning after, had to cycle the roads in reverse to place arrows on strategic points. He was really hungry because unable to find an open bakery: so, for breakfast, the poor guy only had a 3km uphill at 12%. In Namur, Morti welcomes the participants, fewer than expected: some are students still on exams, and that same day two other alleycat were taking place in Flanders and the Netherlands. Moreover, the usual racers coming from Lille and Paris were in French vineyards for the Girovin ride ... But it doesn’t really matter: the weather is beautiful, and we are all here well decided to get our kick! The manifests are distributed: the Dead Dog Race


photos: Tomas Caufriez

can finally really start! The riders discover that they’ll have to go to the top of the citadel. There, Bernard “Unik Bikes” is waiting for them, the trunk of the van already open and ready to give them DeadDogs, a small sadistic surprise that should spice up the race a bit more: DeadDog are sewed bags filled with sand, weighing between 1 and 5 kilos, that participants can choose, but have to give at the arrival. 5 kilos, it doesn’t seems so, but it’s pretty heavy. Also, what the riders do not know is that the bags are numbered. Some will take up to 10kg (!). When you know what comes later ... Once back down the citadel, the pursuit begins on 30km of flat, along the Meuse, where the best sprinters will widen the gap until Dinant. The sun starts to be really hot, and the race gradually takes a different turn: the first coasts, hopefully under the shade of trees, are becoming harder and harder, until a big one, which will obligate people to put feet on the ground: 3km at 16.5% ...! This is where climbers, weighted with their deaddogs, will show what they have in the legs. Exhausted, the racers try to find a new breath on long earth paths across fields, still with ups and downs but less nasty as the previous ones. I close the road and remove the arrows, just behind Claire, a fighting participant, gritting her teeth, until my favorite wheel, in carbon, breaks... This is my fault, and I’m almost surprised it could last for so long, regarding what I’ve done to it...

The last checkpoint defended by Antoine “DBF” is fortunately quite close, and the finish line is now not that far neither: just a dozen of kilometers. But before that, a last monster hill will surprise some racers: a few kilometers at 14%, which will eventually finish the strongest... Then, at last, flat, and ... a long 4km descent to Houyet with a final sprint through the village and over the bridge crossing the Lesse, for those who still had the strength to do it ! A slight mess will be created when DeadDogs, which wore numbers corresponding to prices, as for a lottery, will be thrown and mixed together at the arrival. But a quick solution will be found with a drawing of lot during the awards ceremony. Water and, as usual during this kind of event, the beer will flow freely. The sun is already going down, there’s a queue in front of the chip shop, the tents are pitched on the banks of the Lesse, alongside those of the Germans, Swiss or French. Tonight, we will not make it long, but we’ve been told it’s worth it to go to “Chez d’Jo”, the local disco, and that was not a lie: the 4euros whiskey-coke are served large and the coke in it is just added for the color. Stéphane “The Hammer”, first place on the podium and for who it was almost a walk in the park, proudly place his trophy: “guys, it was a great race, and I have to admit my legs hurt a bit!”. Coming from him, this means he really enjoyed it. On his stool, he begins to have small eyes. The music is loud, but we are already dis-

cussing next year’s event: new sponsors already told they will support us, we’ve seen what needed to be improved, but everyone was happy, even proud of having done it, echoes were super positive, and that gives us motivation to make it bigger, with more people... but not with less difficulties! Because the more it “stings in the thighs”, the bigger the smiles on faces. And Gaillards like that! A massive “thank you” to Vedett, Fixerati Brussels, Unik Bikes and Bernard Presta, 5yards / Brice and Sophie, Denis Meyers, Xavier and the Blütcher Longboard Club, Hush Rush, DBF, Jo from “Chez d’Jo”, and all those who contributed to the success of this race!

Results Men 1 - Stéphane “The Hammer” - 2:18 2 - Fabian - 2:23 3 - Thomas - 2:40 4 - Tomas - 2:58, with ten kilos shipped! Women 1 - Muriel: 3:30 2 - Claire: 3:43 3 - Caroline (no checkpoint) - 3:03

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Photos: Vincent Rocher

Tout le monde connaît le Tour de France ou le Giro d’Italie, des compétitions légendaires réservées aux professionnels. Les amateurs ont eux aussi leurs événements, souvent officiels et très encadrés. Et puis il y a les alley cats, des courses généralement urbaines sur routes ouvertes, dont le concept est calqué sur le quotidien des coursiers à vélo: se rendre à des adresses check points indiquées sur une liste, appelée manifest, d’ordinaire accompagnée d’une carte photocopiée et distribués quelques minutes avant le départ, laissant tout juste le temps de préparer un itinéraire, qui devra évidemment être le plus court et le plus rapide possible. C’est une épreuve à la fois physique, tactique et nerveuse, qu’il faudra affronter sur 30 ou 40km. Anticiper, voir loin, raisonner très rapidement, garder son sang-froid, être un peu tête brûlée et avoir de bonnes cuisses sont autant d’atouts nécessaires. Quand ils ne sont pas eux-mêmes coursiers, les rouleurs savent ce qu’ils font, connaissent très bien leur vélo, de route et à pignon fixe ou single speed, connaissent leurs limites et jusqu’où ils peuvent les pousser, connaissent la ville et ses dangers. Les risques sont réels mais calculés, et les très rares accidents n’impliquent souvent que le participant lui-même, suite à un problème mécanique ou une manœuvre mal assurée. Les « locaux » sont naturellement avantagés, connaissant les raccourcis et les difficultés qu’il faudra gérer — quitte à faire un détour, mieux vaut commencer par les côtes les plus importantes tant qu’on en a dans les jambes — si bien qu’une

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place sur le podium reste pour beaucoup quelque chose d’accessoire. L’après-course dans un café ou un endroit préparé pour l’occasion comptent dans la réussite de l’événement, et la spoke card, un petit carton plastifié avec le logo et son numéro de coureur, sera comme une médaille que l’on coincera dans les rayons de sa roue. Bruxelles est une ville excellente pour une alley cat : sa taille est idéale, il y a beaucoup de petites rues, d’avenues et de longs boulevards, des pavés, de grosses montées et autant de belles descentes. En début d’année, les « Gaillards », un petit groupe de rouleurs de la capitale belge, avaient organisé leur premier event, la « Waffle ». Forts du succès rencontré, ils remettent le couvert quelques mois plus tard, bien décidés à offrir aux amateurs quelque chose de coriace mais différent, le principe d’une course restant souvent le même. Au printemps et en début d’été, les bruxellois du Blütcher Longboard Club organisent, eux, le Wallonhill, dans une petite localité du sud du pays. Houyet se trouve dans une cuvette dont les routes d’accès sont peu fréquentées, longues, sinueuses et très dénivelées : un endroit idéal pour faire de la descente en longboard. Alors, pendant quelques jours, le village d’ordinaire paisible est investi par des dizaines de freeriders venus de toute l’Europe : des tentes sont plantées, des soundsystems branchés et des barbecues allumés. Une route est spécialement fermée pour l’occasion et un bus de la commune mis à leur disposition pour la remontée. Certains organisateurs de la Wallonhill, roulant aussi en pignon fixe, ont lancé aux Gaillards l’idée de dessiner là une ligne d’arrivée pour une course… Les Gaillards, dont le noyau dur est composé de 3 mecs, Stan, François et Morti, ont trouvé un concept nouveau après seulement quelques bières : simple en apparence mais un peu tordu, la Dead Dog Race se devait d’être aussi dure qu’une alleycat, si pas plus. Elle partirait de

Namur, ce qui, jusqu’à Houyet, ferait une cinquantaine de kilomètres, distance raisonnable mais sur un relief vallonné. Qui plus est, la capitale Wallonne possède un atout majeur qu’il fallait absolument exploiter: une citadelle, avec une route de catégorie 4, dite « Merveilleuse » et qui serpente jusqu’au sommet, justement empruntée cette année par le tour de France. C’est là en haut que la DeadDog allait révéler tout le sens de son nom aux participants, mais qui serait néanmoins gardé secret jusqu’à l’heure du départ… Le tracé allait être repéré un samedi et nous allions passer par Dinant, pour ensuite nous enfoncer sur des routes de plus en plus tortueuses et escarpées et qui allaient se révéler démoralisantes de difficulté : zigzaguant en danseuse dans une côte interminable, les dents serrées, tirant et poussant aussi fort que possible sans pour autant avancer, comme collés au bitume, une nouvelle côte nous apparaissait après le tournant, petit à petit, encore plus raide que celle que l’on venait d’escalader péniblement. Si bien qu’à la fin de la journée, sur le chemin du retour (en train), la tenue de l’événement fut remise en question. Mais après tout, ces côtes avaient été grimpées, et les derniers kilomètres de descente jusqu’à Houyet, particulièrement grisants, avaient été une superbe récompense après tant d’efforts. Stan refit plusieurs fois la route les week-ends suivants pour définir précisément le parcours. Il emprunta à chaque fois de nouveaux chemins, tout aussi difficiles que le premier, mais plus verts, s’éloignant au fur et à mesure des routes en tarmac pour trouver des passages en pierre, puis en terre, à travers bois et champs, pour revenir sur le dur, lisse et confortable. Une bonne organisation soulève une foule de questions, qui ont été parfois vivement discutées. Des compromis logiques trancheront, et au fil des semaines les choses se mettaient en place : sponsors, prix, volontaires… Annoncer l’événe-


Photo: Vincent Rocher

ment et en faire régulièrement la publicité à coup de vidéos et de photos. Gérer les inscriptions, la logistique… Banderoles, affiches, cartes, spoke cards et manifests, ravitaillement, matériel de premiers secours et outils, voitures-balais… Deux mois de préparations, des centaines de messages échangés. Quand un point semblait réglé, d’autres choses apparaissaient. Bref : une machinerie avait été montée qu’il fallait régler pour qu’elle tourne bien. La veille du départ, Stan se rend à Houyet et fera le parcours en sens inverse le lendemain matin, pour placer des flèches aux endroits stratégiques, le ventre vide, n’ayant pu trouver de boulangerie ouverte : au petit-déjeuner, le gaillard se mettra sous la dent une côte de 3km à 12%. À Namur, c’est Morti qui accueille les participants, moins nombreux que prévus : certains étudiants encore en période d’examens se sont désistés, et ce même jour sont organisées deux autres alleycat en Flandre et aux Pays-Bas. Qui plus est, les habituels rouleurs Lillois et Parisiens sont pour la plupart descendus dans des vignobles français à l’occasion du Girovin… Peu importe : la météo est superbe, et on compte bien tous prendre notre pied! Les manifests sont distribués : la Dead Dog Race peut enfin vraiment commencer! Les rouleurs découvrent qu’ils vont devoir attaquer la citadelle. Au sommet, Bernard «Unik Bikes» les attend, le coffre de la camionnette ouvert, prêt à distribuer des DeadDog, une petite surprise un peu sadique, il est vrai, qui devrait corser encore un peu plus la course : les DeadDog sont des sacs cousus remplis de sable, pesant de 1 à 5 kilos, que les participants peuvent choisir mais qu’ils devront présenter à l’arrivée. 5 kilos, on dirait pas comme ça, mais ça fait vraiment son poids. Ce que les coureurs ne savent pas non plus, c’est que les sacs sont numérotés. Certains iront jusqu’à prendre 10kg (!). Quand on sait ce qui les attend plus loin…

Une fois la citadelle redescendue, la poursuite commence sur 30km de plat, le long de la Meuse, où les meilleurs rouleurs s’en donnent à cœur joie et creusent l’écart jusqu’à Dinant. Le soleil tape dur, et la course prend petit à petit une tournure différente : les premières côtes, heureusement à l’ombre des arbres, commencent néanmoins à se faire sentir, jusqu’à une autre difficulté, de taille celle-là, qui va en obliger certains à mettre pieds à terre: 3km à 16,5%...! C’est là que les grimpeurs, lestés de leurs chiens morts, vont tenter de regagner du terrain. Les jambes vidées, les rouleurs reprendront leur souffle sur de longs chemins de terres, qui montent et descendent déjà moins méchamment à travers champs. Je ferme la route et retire les flèches indicatives juste derrière Claire, une participante combative, qui mord sur sa chique, jusqu’au moment où ma roue fétiche, en carbone, casse dans une ornière. Je l’ai un peu cherché, et m’étonne presque qu’elle ait tenu aussi longtemps… Le dernier check point, défendu par Antoine «DBF» est heureusement proche, et l’arrivée n’est, elle non plus, pas si loin : à peine une dizaine de kilomètres. Mais avant ça, un dernier monstre qui en surprendra encore plus d’un: quelques kilomètres à 14%, qui finiront d’achever les plus solides… Puis, enfin, la délivrance : du plat, et… 4km de pure descente jusqu’à Houyet, avec un sprint final à travers le village et sur le pont traversant la Lesse, pour ceux qui en auraient encore eu la force... Un léger cafouillage se fera quand les DeadDogs, qui portaient des numéros correspondant à des prix, un peu comme une loterie, seront jetés en tas et mélangés à l’arrivée. La maladresse sera vite rattrapée par un nouveau tirage au sort lors de la remise des trophées. L’eau et évidemment la bière, comme de coutume dans ce genre d’événement, couleront à flot. Le soleil commence déjà doucement à décliner, la queue devant la vaste friterie couverte s’allonge, les tentes sont montées en bord de Lesse à côté de celles des Allemands, Suisses ou Français. Ce

soir, on ne va pas la faire longue, mais il paraît que ça vaut la peine de passer « chez d’Jo », la discothèque locale en plein milieu du site, et on ne nous aura pas menti : les whisky-coca à 4 euros sont servis larges et n’ont de coca qu’une teinte légère tellement ils sont chargés. Stéphane « Marteau-Pilon », premier sur le podium et pour qui c’était quasiment une promenade de santé, a posé fièrement son trophée : « Les mecs, c’était bien, et j’ai un peu mal aux cuisses !». Venant de lui, c’est qu’il a vraiment apprécié. Sur son tabouret haut, il commence à avoir de petits yeux. La musique va fort, mais on discute déjà de l’année prochaine: de nouveaux sponsors nous ont déjà dit vouloir nous soutenir, on a vu ce qui devait être amélioré, et surtout, les premiers commentaires étaient super positifs: tout le monde était content, voire fier de l’avoir fait, et ça, ça motive à faire plus de bruit pour la prochaine, à ramener plus de monde, à offrir plus de prix, à faire mieux… mais pas moins difficile ! Parce qu’au plus ça pique dans les cuisses, au plus les sourires sont larges et le plaisir meilleur. Et les Gaillards, ils aiment ça ! Un immense « Merci ! » à Vedett, Fixerati Brussels, Unik Bikes et Bernard Presta, 5Yards / Sophie et Brice, Denis Meyers, Xavier et le Blütcher Longboard Club, Hush Rush, DBF, Chez d’Jo, et tous les autres qui ont chacun contribué à la réussite de cette course.

« une petite surprise un peu sadique, il est vrai, qui devrait corser encore un peu plus la course «

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Photo: Vincent Rocher

smile & style nico vink - 2012 -

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Photo: Christophe Bortels

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interview

Nico vink Web: www.nicovink.com Writer: Vincent Rocher Photography: Vincent Rocher & Christophe Bortels

One of the greatest style on the gravity mtb circuit and a smile that can show the hard reality of a sport that requires full commitment: that’s Nico Vink, an actually quite discrete man that turns into a stunning rider once he is on his bike. He lives for his passion, sometimes struggling to make a living out of his sport, always enjoying the good times of a ride session with friends and continuously evolving towards greater riding. After gaining an 8th Belgian downhill champion title and right before leaving for the Red Bull Rampage, we wanted to portray the rider that has this special spirit that we hope will never disappear from the gravity scene: “Ride, unity and having fun!” Hi Nico. When we see how smooth & stylish you’re on a bike, we’d tend to say you were born on it. Seriously, when did you start riding? I don’t know exactly when I really started riding. My dad told me that from the moment I rode bikes. I started digging jumps in the garden. My first race was a bmx one, back in 1986, I was tree years old. Still own the trophy. Your father owned a bike shop. He was actually your first sponsor. Do you remember your first bike? I had a few bikes but I don’t really remember . At the age of 4 I had a PW50 motorbike . That’s the first bike I remember about. My first MTB was the bike you see on the old-school picture in this article. Kristof Lenssens seems to be your best friend. Did you start riding together when you were kids? In the beginning we were classmates in kinder-

garden. At that time I was riding bikes all the time and I guess he did the same. When we grew a bit older, dirt has been dropped in the street we lived in, it came from the old cemetery in town. Me, Kristof and a bunch of other mates build a track on that. We rode that track almost daily after school and during holidays. It’s still existing now. I’d say we have been riding and shaping together since we were 8 years old. Is Friendship an important part of your rider’s life? Yeah, it’s a big part of it! Riding with your buddies is the best thing on earth. I don’t know if you’ve watched a movie called «On any Sunday». By the end of the film there’s a sequence showing the guys cruising the beach and the dunes on their motorbikes. Go to YouTube and check it out! To me, that’s what riding is all about. BMX and MTB, you master these 2 sports. How do you explain it? It’s quite unusual to see a rider mastering both. I like riding them both. I have been riding almost daily for as long as I remember and I guess it’s good to change your tool once in a while. It would be boring to me to ride just bmx or exclusively mtb and in the end it’s all about riding and having the right tool for the right job. Speed & Style at Crankworx Les 2 Alpes seems to perfectly fit you. Do you like this kind of contests? I really like the concept. I enjoy riding that stuff, it’s similar to our local spot, the MX trails. We just rip berms and do 360’s and table’s. That riding the way I like. It seems you live to ride. We guess it’s not always easy. Being a professional rider isn’t it too demanding for a Belgian guy? Do you think it would be easier in France, UK or USA? I think its a bit easier in these countries. I gave up on a few things in life just to be able to do

what I like the most. If you really want something, there’s always a way to make it work. What’s the most difficult part of a professional rider life? I think the most difficult in being a pro is finding the right balance between riding and the business side of the sport. If you think to much about the money you might loose the fun of riding while it’s the reason you started riding for. What could help you and other boys & girls in the same case? More support from national sport federation? More support from brands? That’s a hard one. To me, in Belgium, it would be nice having the Federation giving some more support to all the youngsters coming up. The Federation doesn’t feel bad about asking money for a license or to organize a national championship, but they don’t put that money back into the sport. In Belgium we’re lucky to have the Nissan Cup. These guys work really hard to make to promote the sport. Without them it would be way harder to get sponsorship as a Belgian rider. They really push the scene forward. In spite of that, you are smiling almost all the time. What’s your secret? Buddhism, drugs, beers? ;) Trust me, I got my grumpy days. Riding makes me happy, so whenever I’m riding or on a riding spot, I’m happy. No pain no gain is a well known motto for gravity mtb riders. Your smile carries moreover the after-effects of some hard falls. How do you deal with the risks and injuries? You just need to get over it. Sometimes it’s hard to get back after a bad crash or bad injury. You just need to give it some time an then go riding again. I had a few injuries that took a while to get over. At some point I always think: riding is my live and I better do it the way it should be done. issue #19 - 27 /76


Photos: Vincent Rocher

Could you live your passion without competitions, races, etc? Or it is part of the fun? Sometimes, the week before a race, while I’m riding the MX trails with my friends I have to stop riding because I have to pack my bags to leave for the next race. And I feel like staying and just ride all week with my buddies. But then if I get to the race and start riding the track I’m also enjoying it. But if I get a bad result I just want to get back home and ride trails. (laugh) I think I could ride without racing but in a way I’m also enjoying it so I guess I need a balance between different types of riding.

but riding was good. I enjoyed Châtel Mountain Style and Crankworx, then I had that invitation to the Rampage. Now that I think about it, this is probably one of the best seasons so far. Few days after this interview you’ll go to Utah for the legendary Red Bull Rampage. How do you feel? I’m really nervous about going there. I want this more than any other event I have ever competed. I’m going there to ride at my best. So looking forward to be there!

What’s your best souvenir on a bike? Filming with Alex Ranking for «Earthed». Being in Morzine with my buddies and seeing Sig Cools ripping a DH bike. Riding Whistler with Steve Murphy and with Kristof. Ripping MX trails and the Sint-Niklaas Skate park with my friends. Going to Royal Hills for thefirst time. There’s too much good memories to list them all.

The Rampage is still an unequaled contest. How do you prepare for it? Mentally and physically? I’m just riding for now. Learning some tricks in a foam pit and riding big jumps. I’m not racing nor doing really big stuffs these past weeks. I just try to be mentally fresh by the time I get there. Physically, going to the ??physio?? and stuff just to get my neck sorted before I leave to the US.

How could you sum up your 2012 season? Up and downs. Racing was not the best for me

You won’t be the only Belgian rider there. Thomas Genon will also be present. It’s quite

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amazing for a so small and so flat country. Do you think another young Belgian could reach the top of gravity MTB and BMX scenes these next years? Yeah that’s really cool! I’m looking forward to ride with him over there. I’m sure there will be more guys to come. If you see what Martin Maes is doing these days that’s quite impressive too. And we should not forget about all the other kids. The old school generation is going to get some hard times (laugh) How do you see your future? Riding as long as possible? Training kids? Traveling? I’m going to ride as long as I’m able to. I’m not really thinking about kids, my lifestyle does not yet fit with that. I’m thinking more about stuff I still have to do that involves the riding. I got a “riding to do list” and it keeps on getting longer. Thanks for your answers and keep smiling.


Un des plus beaux styles du circuit VTT gravity, un sourire marqué par les aléas d’un sport engagé : c’est Nico Vink, rider paradoxalement discret dans sa façon d’être mais captivant une fois les mains posées sur un guidon. II vit sa passion, entre concessions nécessaires aux lois du marketing pour pouvoir vivre de son sport et plaisirs simples de sessions entre potes, et évolue sur le fil en recherchant l’équilibre. Après un 8ème titre de champion de Belgique en descente VTT et juste avant son départ pour la Red Bull Rampage, nous avons voulu faire le portrait de celui qui porte l’étendard d’un état d’esprit que l’on espère ne jamais voir disparaître de la scène gravity: «Ride, unity and having fun !». Salut Nico. Quand on voit comme tu es à l’aise et stylé sur un bike, on se dit que tu es né dessus. Plus sérieusement, tu as commencé à quel âge? Je ne sais pas vraiment quand j’ai commencé

à rouler. Mon père m’a dit que dès que j’ai su monter sur un vélo, j’ai commencé à creuser dans le jardin pour faire des sauts. Ma première course, c’était en BMX lorsque j’avais 3 ans, en 1986. J’ai toujours le trophée ! (rires)

piste sur tous ces tas de terre. On y roulait presque tous les jours après l’école et pendant les vacances. Ce spot existe toujours. En fait depuis nos huit ans, on roule et on construit des spots ensemble.

Ton père avait un magasin de vélo. C’était ton premier sponsor en fait? Il vendait aussi des motos, étant lui-même pratiquant de motocross. J’ai eu quelques motos mais je ne me rappelle pas trop lesquelles. A 4 ans, j’ai eu une PW50, c’est la première qui me revient en mémoire. Mon premier VTT, c’est celui qu’on voit sur la vieille photo présente dans cet article.

Est-ce que l’amitié c’est une part importante de ta vie de rider? Ouep, c’est vraiment une partie importante. Rouler avec ses potes c’est ce qu’il y a de mieux. Je sais pas si tu connais le documentaire «On any Sunday». A la fin il y a une scène où les mecs roulent dans les dunes et sur la plage avec leurs motos. Va voir sur Youtube si tu ne connais pas. Pour moi cela représente exactement ce qu’est rider.

Kristof Lenssens semble être ton meilleur pote. Vous avez commencé à rouler ensemble quand vous étiez gosses? On était déjà au jardin d’enfant ensemble et pour ma part je faisais déjà du vélo tout le temps. Un peu plus tard il y a eu un dépôt de terre dans notre rue, la terre provenait d’un vieux cimetière de la ville. Kristof, moi et d’autres potes on a construit une

BMX ou VTT, tu maîtrises ces deux disciplines. Comment tu expliques ça? Je roule simplement sur ces deux types de bike. J’ai été sur un vélo tous les jours de ma vie aussi loin que je m’en rappelle. C’est donc bon de changer de temps en temps. Ce serait ennuyeux pour moi de rider uniquement en BMX ou uniquement en VTT. Au final, c’est rouler qui compte, en ayant le bon outil adapté à la situation.

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photo: Vincent Rocher

Le Dual Speed & Style lors des Crankworx Les 2 Alpes semblait te convenir parfaitement. Tu apprécies ce concept ? J’adore complètement le concept. J’ai vraiment pris mon pied en roulant sur ce contest. Ca ressemblait à notre spot local, le MX trail. On trace dans les virages relevés et on enchaine les 3-6 ou tabletops. C’est la façon dont j’aime rider. Tu sembles vivre pour rider. Ce n’est pas facile tous les jours j’imagine. Etre rider pro n’est pas trop compliqué en tant que belge ? Tu penses que ce serait plus facile en étant en France ou aux USA? En effet, je pense que ce serait plus facile dans les pays que tu mentionnes. J’ai dû faire une croix sur pas mal de chose dans ma vie pour pouvoir faire ce que je préfères par dessus tout. Il y a toujours une solution pour que les choses se fassent si tu le veux au plus profond de toi. Et c’est quoi le plus difficile dans ta vie de pro? Je crois que le plus difficile est de trouver le juste milieu entre rider et le côté business du sport. Si tu te focalises trop sur l’argent tu finis par perdre la joie de rouler et c’est pourtant cette joie que tu cherches depuis que tu as commencé à rider. Qu’est-ce qui selon toi pourrait aider les mecs et les filles dans ton cas? Plus de support des fédérations ou des marques? C’est pas une question facile. En Belgique, la fédération devrait montrer plus de soutien pour tous les jeunes qui émergent. Elle ne se gêne pas pour prendre de l’argent sur nos licences ou en organisant des championnats de Belgique, mais ne réinjecte pas cet argent dans nos disciplines. On a de la chance d’avoir la Nissan Downhill Cup. Ces mecs on vraiment élevé la DH d’un cran dans notre pays. Sans eux ce serait beaucoup plus difficile pour un rider belge d’être sponsorisé. Ils ont vraiment poussé la scène. Malgré tout ça on te voit tout le temps sourire. Quel est ton secret? La drogue, le Bouddhisme, la bière? (rires) issue #19 - 30 /76

Crois moi, je tire parfois aussi la gueule! (rires) Rider me rend heureux donc dès que je peux rouler je me sens bien. «No pain. No gain.», c’est un peu le dicton de tous les riders. Ton sourire porte d’ailleurs les traces de quelques grosses chutes. Comment tu gères le risque et les blessures? Tu dois surmonter ça. C’est parfois dur de se remettre en selle après un gros crash ou une blessure. Il faut prendre le temps de rester un peu tranquille pour ensuite rider à nouveau. J’ai eu quelques blessures qui ont pris du temps à guérir. A ces moments là, dans ma tête je me dis : «Le ride c’est ma vie et je dois le faire comme il faut.» Si tu le pouvais tu roulerais juste pour toi, sans compétitions ni courses? Parfois, la semaine précédant une course alors que je roule au MX trails avec des amis, je dois les laisser pour aller préparer mes bagages et puis m’en aller. A ces moments là j’ai le blues, j’ai envie de rester là et de rouler le reste de la semaine avec mes potes. Mais finalement après la route, une fois sur la piste de DH je m’y sens bien aussi. C’est seulement si je fais de mauvais résultats que j’ai envie de vite rentrer à la maison et rider mon spot. (rires) Je pourrais rouler juste pour le fun, sans compétition et tout ça mais dans un sens ça m’amuse aussi. En fait j’ai besoin d’un bon équilibre entre toutes ces façons de rouler. Quels sont tes meilleurs moments sur deux roues? Tourner avec Alex Rankin pour les videos Earthed, passer du temps à Morzine avec mes potes et voir Sig Cools tout déchirer sur un vélo de descente, rider à Whistler avec Steve Murphy puis avec Kristof Lensens, aller à Royal Hills pour la première fois. Et puis ces innombrables bonnes sessions au MX trails et au skatepark de Sint-Niklaas avec ma bande de locaux. Il y a tellement de bons souvenirs que c’est impossible tous les citer. Et ta saison 2012 ? Bonne ou pas? Des hauts et des bas. Je n’ai pas été au top sur

les courses mais au niveau ride c’était bon. J’ai beaucoup aimé le Chatel Mountain Style et les Crankworx aux 2 Alpes. Puis il y a cette invitation à la Rampage. Au final c’est sans doute une de mes meilleures saisons. Dans quelques jours tu partiras pour l’Utah et sa légendaire Red Bull Rampage. Comment te sens-tu? Je suis vraiment nerveux et impatient d’y être. J’attend cette compétition plus que je n’ai jamais attendu aucune autre auparavant. Je vais là-bas pour donner le meilleur de moi-même. Je n’attend qu’une chose, c’est d’y être. La rampage reste un contest unique en son genre. Comment tu t’y prépare mentalement et physiquement? Je roule beaucoup. J’apprend des tricks dans un bac à mousse et j’envoie la sauce sur de gros jumps. Je ne fais pas de courses ou de trucs trop gros durant ces derniers jours afin de rester frais mentalement. Je vais à la kiné et je me prépare physiquement histoire de soigner les bobos avant de partir pour les USA. Tu ne seras pas le seul belge là-bas. Thomas Genon sera de la partie. C’est bon pour la scène du plat pays tout ça. Tu vois d’autres riders de ton pays susceptibles d’atteindre le plus haut niveau en BMX et gros vélo? C’est vraiment cool de retrouver Thomas à la Rampage. Hâte d’y être et de rouler avec lui. Je suis certain que la relève va être assurée au niveau belge. Quand on voit ce que fait le jeune Martin Maes, c’est hallucinant. Et il faut aussi compter sur tous les kids qui arrivent. La génération old school a du souci à se faire! (rires) Comment envisages-tu l’avenir? Je vais rouler le plus longtemps possible. Je ne pense pas encore à avoir des enfants, ce n’est pas compatible avec mon style de vie actuel. Je suis plus focalisé sur les choses qui vont me permettre de continuer à rider. J’ai une liste de chose à faire en ce qui concerne le bike et elle est encore longue!


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Photo: Christophe Bortels - rider: Lorenzo Suding

cup world

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Photo: Christophe Bortels - rider: Gee Atherton

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The Bulldog’s bite Val D’Isère - France / 28.07 - 29.07.2012 Web: www.uci.ch Writer: Christophe Bortels Photography: Christophe Bortels

New venue on the world cup circuit, Val d’Isère hosted the penultimate downhill world cup round of this year. A thrilling race and a novel winner! Four wins in a row out of five rounds... Aaron Gwin could he keep this insane pace and grab his usual first place at Val d’Isere, the sixth of seven stages of World Cup downhill? With a comfortable overall lead, he could win the title before the last race ... In 2011, the American found himself in the same situation in the Bresse, and he obviously preferred to play it safe, leaving the top spot to Greg Minnaar. But we know Gwin’s thirst for victory! However, nothing happened in Val d’Isere as we imagined ... On this short, fast, steep and loose track, Aaron Gwin crashed during training and, more surprisingly, crashed twice during his qualifying run. Qualis even saw a violent storm which broke after two dozen pilots. Fastest qualifiers were New Zealanders Cameron Cole at Brooke Macdonald and Josh Bryceland. A lot of top riders missed their qualifying run due to either to crashes or punctures, so the big final was really promising a thrilling show with Blenki, Neethling, Hannah, Hill, Smith

and Gwin starting relatively early in the final. Unsurprisingly, it’s Gwin who will sign the best time for this group, but with a small gap on the previous occupant of the hot seat, Mick Hannah: only half a second... Everything seemed still to be played, even though we all remember Gwin’s run at Fort William, where the same situation happened and his time did resist to the very last rider coming down the hill! It’s only thanks to the top 6 riders that Gwin’s time was beaten. First one to smash the time was Greg Minnaar, but only from half a second ... Which will not be enough either, since Gee Atherton will in turn take over the best time, then the unexpected Brook Macdonald! Only two riders were to go. But the Bulldog had obviously set the bar too high: Josh Bryceland and Cameron Cole will have to settle for third and eighth place. Macdo could then explode with joy: he finally had his first win in World Cup! With his fifth place, Gwin was 260 points ahead of Minnaar in overall standings before the final round. He can thus no longer be caught up and won the world cup title for the second consecutive year! However everything remains open for the girls: just like Gwin, Rachel Atherton outrageously dominated the competition. At Val d’Isere, she basically signed her

fourth win of the season (the third in a row), but having missed the first round of the World Cup, she is only 80 points ahead of French Emmeline Ragot in the overall standings. The women title will be decided on the final round, in Hafjell (Norway) in September.

RESULTS Men 1 - Brook Macdonald - 2:19.478 2 - Gee Atherton - 2:19.973 3 - Josh Bryceland - 2:20.155 4 - Greg Minaaar - 2:20.345 5 - Aaron Gwin - 2:20.844 Women 1 - Rachel Atherton - 2:38.967 2 - Emmeline Ragot - 2:40.454 3 - Floriane Pugin - 2:42.085 4 - Myriam Nicole - 2:43.216 5 - Manon Carpenter - 2:43.870

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Photo: Christophe Bortels - rider: Brook Macdonald

Nouvelle venue dans le calendrier mondial, la station de Val d’Isère a accueilli fin juillet l’avant-dernière manche de la Coupe du Monde de descente. Une course palpitante, et un vainqueur inédit ! Quatre victoires (de suite !) en cinq manches... Aaron Gwin allait-il continuer sur sa lancée à Val d’Isère, sixième des sept étapes de la coupe du Monde de descente ? Grâce à une confortable avance au général, il pouvait décrocher le titre avant même la dernière course... En 2011, l’Amé-

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ricain s’était retrouvé dans la même situation à la Bresse, et il avait visiblement préféré assurer le coup pour le général en laissant la première place à Greg Minnaar. Mais on connaît la soif de victoire de Gwin ! Pourtant, rien n’allait se passer comme on l’imaginait... Sur une piste courte mais rapide, pentue et fuyante, Aaron Gwin va se crasher dès les entraînements et, plus étonnant encore, partira deux fois à la faute dans son run de qualif. Une séance de qualifications perturbée par un violent orage qui éclatera après une bonne vingtaine de pilotes, et remportée par le Néo-zélandais Cameron Cole devant Josh Bry-

celand et Brooke Macdonald. D’autres top pilotes ayant raté leurs qualifs suite à des crashs ou à des crevaisons, on aura droit à une finale à suspense avec Blenki, Neethling, Hannah, Hill, Smith et Gwin partant relativement tôt dans cette finale. Sans surprise, c’est Gwin qui va signer le meilleur chrono de ce groupe, mais avec un écart faible sur le précédent occupant du hot seat, Mick Hannah : une demi-seconde seulement... Tout semblait donc ouvert, même si on se souvenait que Gwin avait fait le même coup à Fort William, et que son temps avait résisté jusqu’au bout ! Il faudra finalement attendre le top 6 pour


que le chrono soit amélioré. Il le sera par le grand rival de Gwin cette saison, Greg Minnaar, mais d’une demi seconde également... Ce qui ne sera pas suffisant non plus, puisque Gee Atherton va à son tour s’emparer du meilleur temps, puis Brook Macdonald dans la foulée ! Il ne restait alors plus que deux pilotes au start. Mais le Néo-zélandais avait visiblement placé la barre trop haut : Josh Bryceland et Cameron Cole devront se contenter des 3e et 8e place. Bulldog pouvait alors exploser de joie : il tenait enfin sa première victoire en Coupe du Monde ! Grâce à sa cinquième place, Gwin compte 260 points d’avance sur Minnaar au général avant la dernière manche. Il ne peut donc plus être rattrapé

et décroche du coup le titre pour la deuxième année consécutive ! Tout reste par contre ouvert chez les filles : à l’image de Gwin chez les hommes, Rachel Atherton domine outrageusement la compétition. A val d’isère, elle a tout simplement signé sa quatrième victoire de la saison (la 3e d’affilée), mais ayant raté la première manche de la Coupe du Monde, elle ne compte que 80 points d’avance au général sur la Française Emmeline Ragot. Le titre se jouera donc lors de l’ultime épreuve, à Hafjell (Norvège) en septembre.

« le Néo-zélandais avait visiblement placé la barre trop haut »

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Photos : Christophe Bortels - rider: RĂŠmi Thirion

Riders: Gee Atherton, Brook Macdonald & Josh Bryceland

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Rider: Greg Minnaar

Rider: Joe Smith

Rider: Aaron Gwin

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Photo: Christophe Bortels - rider: Mick Hannah

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crankworx les 2 alpes France / 09.07 - 15.07.2012 Web: Writer: Photography:

www.crankworx.com Christophe Bortels Christophe Bortels

Legendary bike festival organized in Whistler since 2004, the Crankworx left North America for the first time and took place from the 9th to the 15th July in the beautiful French station of Les 2 Alpes. Seven whole days of competition across five disciplines: the Dual Climb, the Air DH, the Dual Speed & Style, the Slopestyle and the Mountain of Hell, the latter already existing for several years before the creation of the European Crankworks. Let’s see how things turned out for this first edition of this unique European festival. Like its big North America brother, it gathered all the best gravity riders in the world, leading to some very interesting action. Festival mythique organisé à Whistler depuis 2004, les Crankworx ont pour la première fois quitté l’Amérique du Nord et traversé l’Atlantique pour poser leurs valises dans la belle station française des 2 Alpes, du 9 au 15 juillet. Sept jours de compétion pour cinq disciplines : le Dual Climb, l’Air DH, le Dual Speed & Style, le Slopestyle et la Mountain of Hell, cette dernière étant la seule épreuve qui existait déjà avant la création de ces Crankworx européens. Retour en mots et en images sur cette première édition qui, comme son illustre équivalent nord-américain, a réuni les plus grands noms de la planète gravity. issue #19 - 41 /76


Photo: Christophe Bortels - riders: Mick Hannah & Quentin Derbier

Dual Climb What better way to get started than by going uphill ? And not only uphill, but also downhill, as the riders had first to climb the Dual track (used later on in the week for the Dual Speed and Style) and then ride it down, the first rider crossing the finish line being the winner of the duel. So pedaling power as well as technical skills were needed to rule the game. The finals logically saw a battle between two riders excelling at those skills: 4X rider Quentin Derbier and downhiller Mick Hannah. Unfortunately Sick Mick did not manage to cope with Quentin Derbier’s impressing power demonstration on the

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finals. Maybe it was because he had taken part to the Air DH qualifications a few hours sooner… This new concept is innovative and quite exciting to watch. Some things have to be tuned though: every match was played in two rounds, one on the riders’ bike and the second one on a 29” supplied by the main bike partner of the event. That represented too many runs for the riders compared to the violent effort needed. You can ask Bernard Kerr, who basically vomited for a long time after giving it all in the semi-final…

Results 1 - Quentin Derbier 2 - Mick Hannah 3 - Jérôme Clementz 4 - Bernard Kerr


Quoi de mieux qu’un peu de montée pour se mettre en jambes en ce premier jour des Crankworx ? Mais contrairement à ce que son nom laisse penser, ça ne faisait pas que monter dans ce Dual Climb, puisque les riders devaient tout d’abord emprunter la piste de dual (utilisée plus tard dans la semaine pour le Dual Speed & Style) dans le sens de la montée, puis la redescendre dans la foulée, le premier à franchir la ligne d’arrivée remportant le duel. Autant dire qu’il fallait de la puissance mais aussi de la technique pour aller loin dans la compétition ! En finale, on retrouvait donc logiquement deux pilotes réunissant ces qualités : le fourcrosseur Quen-

tin Derbier et le descendeur Mick Hannah. Malheureusement pour Sick Mick, le Français en avait visiblement gardé davantage sous la pédale puisqu’il va très facilement s’imposer dans l’ultime duel. Précisons quand même que Mick Hannah avait participé quelques heures plus tôt à la manche de placement de la DH AIR... Si ce nouveau format est séduisant et agréable à suivre pour les spectateurs, on y mettra tout de même un petit bémol : chaque tour se jouait en deux manches, l’une sur son propre vélo, l’autre sur un bike de 29” fourni par le partenaire-titre de l’épreuve. Ce qui donnait au final trop de runs

pour les riders, vu l’effort violent qu’impose la discipline. Bernard Kerr en sait quelque chose, lui qui se videra longuement de ses tripes après avoir tout donné dans sa demi-finale...

« il fallait de la puissance mais aussi de la technique pour aller loin» issue #19 - 43 /76


Photo: Christophe Bortels - rider: Danny Hart

Air DH The Les 2 Alpes station is highly appreciated in summer by the DH riders, and has already hosted a world cup event, back in 2004 when the first Whistler Crankworx actually took place. Eight years later on, a whole new track has been created especially for the Crankworxs, the Fury. And its figures as as furious as its name: 2800m length, 700m D-. It is a very natural track packed with enormous jumps, a track you can divide into three

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main parts. It starts off with a super fast section, packed with jumps and flat corners, and then drops into a narrow and steep rocky singletrack that leads to the final section that is quite fast and jumpy, but that also contains a serious pedaling part. The Atherton will be the family to beat on this Air DH, as they got the best qualification time for the men as well as the women category. Gee was ahead of Sam Blenkinsop by more than 4 seconds, and

ahead of Aurelien Giordanengo by more than 6 seconds, whereas Rachel only took the best time by 0.15 seconds over Tracey Hannah but... 22 seconds over ThanĂŠe Seagrace who got 3rd. Times will be less tight on the next day, as Rachel improved her time by 15 seconds, which was the time gap with second rider Tracey Hannah. Myriam Nicole finished 3rd and thus completed the podium.


And as far as men are concernerd, Rachel’s brother took example on his little sister, winning the race over Blenki by again another good gap of 5 seconds. Neethling, Beaumont, Hart, Hannah and Brannigan finished way further, more than 9 seconds away from Gee...

Results

Results

Men 1 - Gee Atherton - 4:26.87 2 - Sam Blenkinsop - 4:32.49 3 - Andrew Neethling - 4:35.90 4 - Marc Beaumont - 4:37.06 5 - Danny Hart - 4:38.40

Women 1 - Rachel Atherton - 5:15.67 2 - Tracey Hannah - 5:30.65 3 - Myriam Nicole - 5:37.74 4 - TahnĂŠe Seagrave - 5:42.42 5 - Alia Marcellini - 6:02.90

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Photos: Christophe Bortels - rider: Rachel Atherton

Rider: Gianluca Vernassa

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Rider: Gee Atherton


Photo: Christophe Bortels - rider: Marco Lovari

Destination prisée des descendeurs en été, la station des 2 Alpes a aussi déjà hébergé une manche de coupe du Monde. C’était en 2004, la même année que la première édition des Crankworx Whitsler... Huit ans plus tard, une toute nouvelle piste a été créée pour ces premiers Crankworx Les 2 Alpes, la Fury. Le ton est donné ! Et les chiffres sont tout aussi parlants : 2800m de long, 700m de dénivelé négatif. Très naturelle mais agrémentée de sauts monstrueux, elle se divise en trois parties. Ca commence par une portion super rapide, avec des jumps et des virages à plats, avant de plonger dans un petit singletrack rocheux, sineux et surtout bien pentu, pour terminer par une partie à nouveau rapide ponctuée de sauts mais

aussi d’une belle portion de relance. Les Atherton vont marquer cette Air DH de leur empreinte dès la manche de placement en s’adjugeant le meilleur chrono chez les hommes comme chez les femmes. Gee avec un écart confortable de plus de 4 secondes sur Sam Blenkinsop et 6 secondes sur Aurélien Giordanengo, Rachel avec seulement 15 centièmes de seconde d’avance sur Tracey Hannah mais... 22 secondes de mieux que Tahnée Seagrave, troisième. Ce sera pourtant nettement moins serré le lendemain, Rachel améliorant son chrono de 15 secondes, ce qui sera également l’écart final avec Tracey Hannah, deuxième de la finale. Myriam Nicole complète le podium chez les filles. Le frangin va prendre exemple sur sa cadette en s’imposant dans la

course hommes, à nouveau devant Blenki, et là aussi avec un bel écart : 5 secondes. Neethling, Beaumont, Hart, Hannah et Brannigan seront même relégués à plus de 9 secondes de Gee Atherton...

« La Fury. Le ton est donné ! »

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Photo: Christophe Bortels - riders: Iago Garay & Bernard Kerr

Dual Speed & Style This event was really our favorite, and was also THE achievement of these first European Crankworx! The concept is really amazing: two riders race against each other of a symetric track, have two jumps they can trick, and one second re-

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moved from their time if they pulled the best trick on a jump. So there were actually 2 seconds to be gained per round if you had the style. And show did go on. 8th and quarter finals showed big riders like Sam Reynolds, Kyle Strait, Tyler

McCaul, Fabien CousiniĂŠ and Mick Hannah. Semi-finals gave out two incredible battles: slopestyler Tomas Lemoine vs downhiller Nico Vink, and fourcrosser Quentin Verbier vs Cameron Zink, winner of the last Red Bull Rampage. It


seemed that having a family name ending by –ink was successful as it was Nico Vink and Cameron Zink who got into the big final. Although Vink has a remarkable style, he knew he could not face Zink on his playground, so he went for the

speed. Although Cameron ended up one and a half second behing Nico, he took the 2x1 second style bonus thanks to a backflip and another nac nac backflip on the last step up, giving him a deserved win!

Results 1 - Cameron Zink 2 - Nico Vink 3 - Tomas Lemoine 4 - Quentin Derbier

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Photos: Christophe Bortels - rider: Tomas Lemoine

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Rider: Cameron Zink

Notre coup de coeur, et l’incontestable réussite de ces premiers Crankworx européens ! Il faut dire que le concept est génial : deux pilotes qui s’affrontent sur des traces symétriques, deux jumps où rentrer des tricks, et une seconde retirée du chrono pour l’auteur de la meilleure figure sur chacun des deux sauts. Il y avait donc deux secondes de bonus à récolter dans chaque duel. Vu la startlist de rêve, on s’attendait à du grand spectacle. On n’aura pas été déçu ! Après des huitièmes et quarts de finales où s’alignaient entre autres Sam Reynolds, Kyle Strait, Tyler

McCaul, Fabien Cousinié et Mick Hannah, on retrouvait deux beaux duels en demi-finales : le slopestyler Tomas Lemoine contre le descendeur Nico Vink et le fourcrosseur Quentin Verbier face à Cameron Zink, vainqueur de la dernière Red Bull Rampage. Et c’est Vink et Zink qui parviendront à accéder à la grande finale. Malgré son style exceptionnel que tout le monde connaît, Nico savait qu’il ne pouvait pas rivaliser avec Zink niveau tricks. Il décidait donc de jouer la vitesse. Mais Cameron Zink terminait une seconde et demi derrière, et em-

pochait les deux secondes de bonus grâce à un backflip puis à un backflip nac-nac sur le step up, décrochant du coup la victoire finale !

«Nico savait qu’il ne pouvait pas rivaliser avec Zink niveau tricks» issue #19 - 51 /76


Photo: Christophe Bortels - rider: Martin Söderström

Slopestyle Friday the 13th was bad day for the Les 2 Alpes Crankworx... Everything had started in the best way with a morning dedicated to the first slopstyle training session. Riders were already sending hard on the track designed by Yannick Granieri: backflip on the big road gap for Pilgrim and

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Söderström! But then wind picked up at the beginning of the afternoon and forced the organization to cancel the qualification round, after having tried to set it during the evening. All the riders were thus going through the finals on the next day, as well as the Best Trick Contest.

Unfortunately, wind was still up the next day. Decision was made to put the final at bit earlier, as there was a time slot at noon without any wind. The riders were supposed to have 2 runs, and then a big final in the afternoon if the wind had calmed down. And it won’t be the case. So


the 2 runs from noon time got to be decisive. Only one will be needed by Semenul to gain the win. Flip whip, backflip on the road gap (which earned him the Best Trick award), tailwhip, 3.6, condor to tailwhip, et a score of 85.67. Second place was more of a surprise. The French rider

Léo Delfour Barsacq, quite unknowned on the world scene, gave out two amazing runs, allowing him to score a 76.33 and then a 79.33 thanks his 3.6’s, 720’s, condor flip, superman nothing, and many more... Respect man!

Results 1 - Brandon Semenuk - 85.67 2 - Léo Delfour Barsacq - 79.33 3 - Martin Söderström - 74.33 4 - Yannick Granieri - 74.00 5 - Tomas Lemoine - 70.00

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Photos: Christophe Bortels - rider: Sam Pilgrim

rider: Cameron Zink

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rider: LĂŠo Delfour Barsacq


Photo: Christophe Bortels - Rider: Brandon Semenuk

Qu’on y voie un signe ou non, le vendredi 13 aura été un mauvais jour pour les Crankworx Les 2 Alpes. Tout avait pourtant bien commencé avec une matinée animée par les premiers entraînements du slopestyle. Et ça envoyait déjà du lourd sur le long parcours conçu par Yannick Granieri : backflip sur le gros road gap en transfert pour Pilgrim et Söderström, boom ! Mais le vent qui s’est levé en début d’aprèsmidi oblige les organisateurs à reporter la manche de qualifs au début de soirée, puis à l’annuler. Tous les riders sont donc qualifiés pour la finale du lendemain et le Best Trick Contest, prévu le vendredi également, se jouera pendant cette finale, le samedi. Malheureu-

sement, le vent souffle encore le lendemain. Décision est donc prise d’avancer la finale pour profiter d’une fenêtre plus calme à midi et permettre à chaque pilote de faire deux runs, avant une éventuelle grande finale en fin d’aprèsmidi si le vent se calme. Ce qui ne sera pas le cas... Ces deux runs seront donc décisifs. Il n’en faudra pourtant qu’un seul à Brandon Semenuk pour décrocher une nouvelle victoire cette saison. Flip whip, backflip sur le road gap (qui lui vaudra le prix du Best Trick), tailwhip, 3.6, condor to tailwhip, et un score de 85.67 : le Canadien a une fois de plus été impérial ! La deuxième place de Léo Delfour Barsacq est par contre nettement plus surprenante, le jeune

Français ayant décroché une wildcard quelques semaines plus tôt. Mais Léo a sorti deux runs de fou furieux, lui valant un 76.33 puis un 79.33 grâce à ses 3.6, 720, flip condor, superman nothing, et on en passe. Respect !

« Léo a sorti deux runs de fou furieux » issue #19 - 55 /76


Photo: Christophe Bortels

Mountain of Hell More than 500 riders, a start on the famous glacier of Les 2 Alpes at more than 3400m height, extreme high speeds up to 120km/h, 20 km of downhill for 2600m down, that’s the Mountain of Hell! It is cer-

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tainly one of the craziest races on the planet! The weather was perfect for this 13th edition of the famous marathon-downhill. The track was however particularly hard this time, as the riders were

taking the whole of the Air DH track, and finished with the pedestrian trail of Venosc! Disc brakes definitely burned out, as well as arms and legs... A lot of big names were there, like Nicolas Vouilloz,


Dan Atherton, Andrew Neethling, Cam Cole, Filip Polc, Joe Barnes, Sam Dale, etc. In the end, it was the Frenchman Jérôme Clementz, the big man of enduro, who took the win, achieving an incredible

32 minutes 49 seconds time, 11 seconds faster than Master René Wildhaber and 25 seconds ahead of Damian Oton, another French rider.

Results 1 - Jérôme Clementz - 32:49.815 2 - René Wildhaber - 33:01.114 3 - Damien Oton - 33:14.974 4 - Dan Atherton - 3:37.758 5 - Greg Doucende - 34:18.517 issue #19 - 57 /76


Photo: Christophe Bortels

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Photo: Marie-Eve Rebts

Photo: Christophe Bortels - rider: Nico Vink

Plus de 500 riders, un départ sur le célèbre glacier des 2 Alpes à 3400m d’altitude avec des pointes à plus de 120km/h, 20 kilomètres de descente pour 2600 mètres de dénivelé négatif : la Mountain of Hell est certainement l’une des courses les plus dingues de la planète ! Les conditions météo étaient idéales pour cette treizième édition de la célèbre descente-marathon, mais le parcours s’avérait particulièrement corsé puisque les pilotes empruntaient notamment la totalité de la Air DH et terminaient par le chemin piéton de Venosc. Rien que ça !

Photo: Christophe Bortels

Les freins ont donc chauffé, les bras et les jambes aussi... Pas mal de grands noms de la descente se trouvaient au départ, parmi lesquels Nicolas Vouilloz, Dan Atherton, Andrew Neethling, Cam Cole, Filip Polc, Joe Barnes, Sam Dale, etc. Mais c’est finalement le Français Jérôme Clementz, actuelle référence mondiale de l’enduro, qui s’impose avec un chrono incroyable de 32 minutes et 49 secondes, devançant de 11 secondes le master René Wildhaber et de 25 secondes Damien Oton, un autre frenchie.

« Les freins ont chauffé, les bras et les jambes aussi »

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born to ride From Marseille to La Rochelle Web: Writter: Photography:

www.borntoride2012.blogspot.com Luc Royer Chilkoot

Back in March 2012, while surfing the web – or should we say « riding the web », for his search only focused on biking - Luc Royer stumbled upon the video clip Down to ride USA. Luc could not get over this 2010 epic ride : 3,600 miles, seven riders from New York to Los Angeles. It was enough to plant the bug and he sweared to replicate the trip, in tribute to these enthusiastic young Americans, proudly carrying along the Stars & Stripes baner, modern pionneers of independence on twowheels ! A tribute that became the ultimate adventure. Following a professional disgrace , striving through hundreds of job applications and initiatives of all kinds, launching new business models such as his R&D program with the Chilkoot SXP1 carbon frame, « Handcraft in France » and dedicated to BMX racing, this video was the punch to keep fighting, and not only get back in the saddle as soon as possible, but get ahead of the race. In the deafening silence that usually surrounds unemployment, as if the person was contagious, Luc Royer decides to get on the campaign trail, between two seas (the Mediterranean and Atlantic), between two rounds (those of the French presidential election).

His project would federate job applicants and make heard the voice of too many victims of the crisis. Born to ride was born : a bike trip whose name and logo naturally took after the New York-LA ride. But this was France and the most direct one cross-country would be Marseille - La Rochelle. The bike trip was scheduled from April 24 and May 1, 2012 (Labor Day... and five days of the second round of the french election…). The green line soon gathered new potential riders, including two courageous crusadors on fixed gear. Without knowing each other, but after being featured on the blog created for the event, they are seven hard core riders who met at the Palais du Pharo that overlooks the famous Old Port of Marseille, on the morning of Tuesday, April 24. Riding an average of one hundred kilometers daily (nearly 850 km in total will be covered),not even getting a flat tire, the crew glides along the Côte Bleue, the Crau plain, the valley of the Gard, the ledge of the Cévennes, the Gorges du Tarn, the Causses de l’Aveyron, the Gorges of the Lot, the Causses du Quercy, the Dordogne, the Corrèze, the Charente and finally the Charente-Maritime until reaching La Rochelle Old Port, the Atlantic Ocean and utimately the End of the World lighthouse : where would this epic journey find a better finish line ! A trip, however lightened by a support car, tagging along for carrying material, and made comfortable as the protagonists swapped their tents against more pleasant lodgings on the second day : housed in Florac (thanks to the municipal team), at times in

mobile homes and even in a gymnasium (in SaintJean-d’Angely for one last night hosted by the sports Department)... Bravely sustaining the rhythm along mountain roads in the first half of the trip, the inevitable muscle pain (particularly for the two fixed gear riders) and a rather damp weather, all agreed upon arriving at the forefront of Minims, that it was not the end of the ride ! Driven to stick together, their eyes set on the World’s End lighthouse, they are looking further west still. Already, they knew that the adventure, could not stop there. Facing the ocean, facing the huge trans-America route of almost 4,500 km planned two years ago by seven crazy riders like themselves were, they could not part without a common dream of BORN TO RIDE across USA, of sharing the adventure with American riders, « because », as Jack Kerouac wrote « the only heros we rise to are passionate men, whom some may call crazy, but who carry a fierce love for life » and « because the road always leads west ». Ride fast, ride far ... or die !

" including two courageous crusadors on fixed gear "

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photos: Chilkoot

Au commencement, il y a un teaser vidéo, celui de Down to ride USA, déniché au hasard d’une « fixie surf session » sur internet mi-mars 2012. Littéralement galvanisé par l’épopée de 3600 miles réalisée en 2010 par sept riders entre New York et Los Angeles, Luc Royer fait le serment de s’élancer dans un voyage similaire, en hommage à la fougue de ces jeunes américains adeptes du fixed gear et fiers porteurs du Stars & Stripes, modernes défenseurs volontaires de l’indépendance...à vélo ! Un hommage qui devient soudainement comme une évidence, comme une aventure ultime pour Luc Royer. Et pour cause, après deux ans de cabane, consécutifs à une disgrâce professionnelle, après des centaines de candidatures et initiatives en tous genres - pour la plupart restées sans réponse -, ou « business model » comme pour sa conception / promotion du cadre en carbone « Made in France » Chilkoot SXP1 dédié à la pratique du BMX Race, il reçoit cette vidéo comme un encouragement à poursuivre le combat, celui d’un « communicant volontaire », candidat à l’emploi parmi tant d’autres, qui tente de se remettre en selle au plus vite. Alors, dans le silence assourdissant qui entoure généralement tout chômeur il décide de partir à son tour en campagne, entre deux mers (la Méditerranée et l’Atlantique), entre deux tours (ceux de l’élection présidentielle française) avec la volonté farouche de fédérer d’autres grands voyageurs autour de son programme et de faire ainsi entendre la voix et l’expérience des très nombreuses victimes de la crise.

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De cette évidence naît très rapidement le tracé du Born to ride, voyage-événement dont le nom et le logo sont tout naturellement empruntés à sa source d’inspiration et de mise en mouvement. Une ligne qu’il va tracer au Stabilo Boss, au plus direct, sur une carte routière entre Marseille et La Rochelle et programmer entre les 24 avril et 1er mai 2012. Une ligne verte pour laquelle vont se manifester rapidement quelques candidats au voyage, dont deux courageux adeptes du pignon fixe. Sans se connaître, mais après s’être présentés sur le blog créé pour l’événement, ils sont ainsi sept à se retrouver au Palais du Pharo (édifice qui surplombe le célèbre Vieux-Port de la cité phocéenne) au matin du mardi 24 avril. Au rythme quotidien d’une centaine de kilomètres (près de 850 kilomètres au total seront parcourus) et sans même une crevaison, cet équipage va ainsi traverser tour à tour la côte Bleue, la plaine de la Crau, la vallée du Gard, la corniche des Cévennes, les gorges du Tarn, les causses de l’Aveyron, les gorges du Lot, les causses du Quercy, la Dordogne, la Corrèze, la Charente et enfin la Charente-Maritime jusqu’à rejoindre au bout de son périple épique, le Vieux-Port de La Rochelle, l’Océan Atlantique et le Phare du Bout du Monde... Après avoir bravé courageusement un relief soutenu, d’inévitables douleurs musculaires - notamment pour les deux riders en pignon fixe -, ainsi que des conditions météorologiques plutôt humides, tous se sont accordés à leur arrivée à la pointe des Minimes à porter le regard vers le phare du Bout du Monde et plus à l’Ouest encore. Et pour cause, sans se le dire réellement, ils savaient déjà que cette aventure, leur aventure, ne pouvait s’arrêter là. Face à la mer, face à l’énorme itinéraire outre-Atlantique de près de 4500 kilomètres envisagés deux ans

plus tôt par sept riders « fous furieux » comme eux, ils ne pouvaient se quitter sans rêver désormais d’un Born To Ride USA à partager, « parce que », comme Jack Kerouac, « les seuls qui (les) intéresse(nt) sont les fous furieux, ceux qui ont la fureur de vivre » et « parce que la route mène toujours vers l’Ouest ». Rouler vite, rouler loin…ou mourir ! BORN TO RIDE 2013 Comme pour le premier épisode, c’est une fois encore une incroyable vidéo qui aura eu raison de la suite de l’aventure « sur la route » entreprise à Marseille en avril dernier. Cette fois-ci, l’inspiration est venue de deux fixie riders engagés dans une ascension mythique au départ de Lennoxtown en Ecosse. Quelques échanges plus tard avec l’un des fixie riders du CHILKOOT BTR CREW, décision est prise : la route se poursuivra bien en août 2013, mais « à gauche » cette fois, à portée de shuttle, du Sud-Est au Nord-Ouest du Royaume-Uni, entre Dover et Durness… Les principales villes traversées : Dover, Folkestone, London, Peterborough, Nottingham, Sheffield, Bradford, Carlisle, Edinburgh, Perth, Inverness et Durness pour un total de 750 miles (environ 1200 km) à parcourir. Pas impossible d’ici là que les jambes soient chauffées symboliquement entre Paris et Calais ! A suivre…

« cette aventure, leur aventure, ne pouvait s’arrêter là »


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Photo: Christophe Bortels - rider: CĂŠdric Moermans

nissan downhill cup 2012

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photo: Christophe Bortels - rider: Florent Malengreaux

La Roche

Maboge – Belgium / 16.06 – 17.06.2012

Steep, muddy, rainy and littered with riders crashing all the way down, the track in La Roche raced on the 16th and 17th June reminded us somehow of Champery. This second round of the Nissan Downhill Cup happened to be also part of the Nissan European Downhill Cup organized by X-Free. If Saturday was rain, on Sunday sun was up and helped drying the track throughout qualifications and finals. In our previous issue of Lansdcape, we discovered the astonishing performance of the young Martin Maes, who won scratch in Malmedy during first round of the Belgian season. Everyone was thus looking forward to his performance on the far more technical track of La Roche. Although he did not get first in qualifications, he still managed to pull out the 8th

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time, 1:49.70, behind best time held by Robin Lechevallier in 1:45.80, followed by Johnny Magis, Kristof Lenssens, Raphaël Roblès, Dave Goris, Cédric Moermans and Bertrand Gilles. All the big guns actually... Only Nico Vink was missing, as he was taking part to a race in Germany at that time. Then came the finals. And the same big guns were upfront, but in a different order... And guess who blasted everyone’s time in these finals? Martin Maes of course! The Cadet rider improved his time by a massive 9 seconds, enough to beat from 1 second the time of the Junior ride Nicolas Mathieu, who had gained the hot seat. As a reminder, Nicolas Mathieu had won the race in La Roche in 2011. A young rider chases another young rider away... But wait, that’s not all, none of the 8 riders gone after Martin Maes managed to beat or even catch his time! Robin Lechevallier finished 2 seconds behind and took a honor-

ific third place. Cédric Moermans, who had just come back from injury gained a great 4th place, whereas Kristof Lenssens took 5th. This race was supposed to be the 2nd out of 4 rounds of the Nissan European Downhill Cup. It actually was the last one, as X-Free was forced to cancel the French rounds in Oz-en-Oisans and La Bresse due to the withdrawal of an important partner...

Results 1 - Martin Maes - 1:40.92 2 - Nicolas Mathieu - 1:41.92 3 - Robin Lechevallier - 1:42.90 4 - Cédric Moermans - 1:43.18 5 - Kristof Lenssens - 1:43.34


photo: Christophe Bortels - rider: Timothée Muller

photo: Nathan Polis - rider: Martin Maes

photo: Christophe Bortels - rider: Lucas Lateltin

De la pente, de la pluie, de la boue, et des riders qui tombent dans tous les sens : la piste de La Roche avait des airs de Champéry en ce samedi 16 juin, jour des entraînements pour la deuxième manche de la Nissan Downhill Cup.

ne va pas signer le premier temps de la manche de placement, il sera pourtant aux avant-postes grâce à un chrono de 1:49.70 qui le plaçait à la 8e position, derrière Robin Lechevallier, meilleur temps en 1:45.58, suivi de Johnny Magis, Kristof Lenssens, Raphaël Roblès, Dave Goris, Cédric Moermans et Bertrand Gilles. Que du beau monde ! Il ne manquait en fait que Nico Vink, retenu par une course en Allemagne.

Une course qui comptait aussi comme deuxième manche de la Coupe d’Europe by X-Free, la Nissan European Downhill Cup. Le lendemain, fini la pluie, place au soleil, qui brillera généreusement pour la manche de placement et la finale. Dans le précédent numéro de Landscape, on était resté sur une question : le jeune Martin Maes, qui à la surprise générale s’était imposé à malmedy lors de la première course de la saison, allait-il pouvoir confirmer sur une piste plus technique comme celle de La Roche ? S’il

Ce sont les mêmes qui vont s’illustrer lors de la manche finale, mais l’ordre en sera un peu bouleversé... Et devinez qui va signer un temps canon dans cette finale ? Martin Maes évidemment ! Le pilote cadet va améliorer de presque 9 secondes son temps de la première manche, et battre de pile une seconde le chrono de Nicolas Mathieu, installé depuis peu dans le hot seat. Pour rappel, c’est lui qui s’était imposé à La Roche en 2011. Une jeune pilote chassé par un pilote encore plus jeune... Mieux encore,

aucun des huit derniers riders à s’élancer après Martin Maes ne parviendra à battre ou même à approcher son chrono... Robin Lechevallier échouera à deux secondes et devra se contenter de la troisième position tandis que Cédric Moermans, de retour de blessure, signera une belle quatrième place. Kristof Lenssens complétait le top 5. Cette course devait initialement être la deuxième des quatre manches de la Nissan European Downhill Cup. Elle sera en réalité la dernière, X-Free ayant malheureusement été contraint d’annuler les étapes françaises de Oz-en-Oisans et la Bresse suite au désistement d’un important partenaire...

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photo: Christophe Bortels - rider: Greg Pazdziorko

Namur

21.07 – 22.07.2012

One month after La Roche, it was time for Namur to host a dual event. The third round of the Belgian Downhill Cup was indeed also running as the Belgian Downhill Championship. This time Nico Vink was part of the game, and knowing how much the rider enjoys the super fast track, everyone was pretty sure about whether he was going to keep his 2011 champion jersey! Well, that was maybe thinking a bit too fast... Dave Goris, who has already been Belgian champ, got first during qualifications (1:22.90), right in front of Nico Vink by one and a half second, and guess who... Martin Maes, third in 1:25.07. This

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was suggesting mind blowing finals! And indeed they were. The French rider Ludovic Oget, who was only concerned by the Nissan Downhill Cup stayed in the hot seat for a while, until Kristof Lenssens came down and beat him by 2 seconds... Only three riders were remaining: Martin Maes, Nico Vink and Dave Goris. And as usual shall we say, Martin blew everything, putting down a time of 1:22.58! Not even Dave Goris, who ended up 4th nor Nico Vink, second at 0.38 seconds from Martin managed to improve the Cadet rider’s time. But Martin Maes being still a Cadet rider, Nico Vink kept his Elite Belgian Champion title for another year. Martin did however win the third round of the Nissan Downhill Cup in a row, plus of course the title of Cadet Belgian Champion. Lionel Van Eldom got the Masters title, Laurent Georges the favorite Master not taking part to the race.

Two rounds are still to go with the Belgian Downhill Cup – Bouillon on the 7-8th September and Huy on the 29-30th September. Now, everyone doesn’t wonder anymore whether Martin Maes can confirm his extraordinary performances, but actually who can beat him!

Results 1 - Martin Maes - 1:22.58 2 - Nico Vink - 1:22.94 3 - Kristof Lenssens - 1:24.52 4 - Dave Goris - 1:25.07 5 - Ludovic Oget - 1:26.30


Un bon mois après La Roche, c’était au tour de Namur d’accueillir un double évènement, mais cette fois l’enjeu était tout différent, et de taille : cette troisième manche de la Coupe de Belgique de descente faisait en effet aussi office de championnat de Belgique de la discipline. Absent à La Roche, Nico Vink ne pouvait qu’être présent à Namur. Il faut dire que Namur, super rapide et aérienne, c’est sa piste fétiche, et que le champion élite en titre, c’était lui ! Du coup, sauf énorme surprise, on voyait mal comment Nico pouvait ne pas conserver son titre... C’est pourtant Dave Goris, lui aussi déjà sacré Champion de Belgique par le passé, qui va réaliser le meilleur chrono de la première manche

(1:22.90), juste devant Nico Vink, en embuscade à une seconde et demi de Goris, et l’incontournable... Martin Maes, troisième en 1:25.07. Voilà qui promettait une finale explosive ! Elle va tenir toutes ses promesses... Le Français Ludovic Oget, non concerné par le championnat et Belgique et qui concourait donc uniquement dans la Nissan Downhill Cup, a longtemps détenu le meilleur temps. Il faudra attendre le passage de Kristof Lenssens pour voir son chrono battu. De presque deux secondes... Seul trois pilotes pouvaient alors encore améliorer le scratch : Martin Maes, Nico Vink et Dave Goris. Et Martin va une fois de plus se montrer intraitable puisqu’il va lui aussi faire descendre le meilleur chrono de deux secondes, signant un superbe 1:22.58 ! Ni Dave Goris, finalement quatrième au scratch, ni Nico Vink, deuxième à 38 centièmes de seconde de Maes, ne pourront faire mieux... Mais Martin Maes étant encore

en cadet, Nico Vink conservera son maillot de champion de Belgique Elite une année de plus ! Martin remportait néanmoins sa troisième manche de coupe de Belgique d’affilée et était logiquement sacré champion de belgique chez les cadets alors que, bien aidé par l’absence de Laurent Georges, Lionel Van Eldom en profitait pour décrocher le titre dans la catégorie Masters. Alors qu’il reste encore deux épreuves dans le calendrier belge -Bouillon les 7 et 8 septembre et Huy les 29 et 30 septembre-, la question que tout le monde se pose n’est plus “Martin Maes va-t-il confirmer sa domination ?”, mais bien “Qui va pouvoir le battre ?”...

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photo: Syo van Vliet

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photo: Vincent Perraud

photo: Hadrien Picard

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photo: Hadrien Picard


vans kill the line Peynier - France / 02.09.2012 Web: www.peynierbmx.com Photography: Syo van Vliet, Vincent Perraud & Hadrien Picard

US trails legend Chris Doyle ist the winner of VANS Kill the Line 2012. In the counting two out of three perfectly dialed runs he showed what he is famous for: Classically smooth tricks in the signature Doyle style, among them 360 turndowns and inverts. The Californian Michael „Hucker“ Clark placed second with his carefree attitude, consistant runs and big tricks done both ways – being the only rider flipping the stepdown. Last years winner TJ Ellis (USA) got third pulling loads of flip trick variations especially in the

middle of the set. Simon Moratz from Germany took home the „UNIT Best Trick“ and 1.000 Euro prize money.

eilte like Anthony Napolitan (USA), Rob Darden (USA), Kye Forte (UK), Paul Langlands (NZ), Dave Dillewaard (AUS) and many more.

More than 6.000 spectators witnessed 16 finalists out of 55 riders competing on the line in the pine woods with nine jumps. For the fourth consecutive year some of the worlds best dirt riders came to the legendary Peynier Trails in the South of France and went for an overall prize money of 7.000 Euros – among them the worlds BMX dirt

The probably most relaxed dirt contest of the season with almost perfect weather conditions was judged by Dave „Hank“ Cleworth (UK), Paul Rak (CAN), Patrick Haebig (AUT) and Fabien Conry (FRA).

Le ricain Chris Doyle, légende vivante des trails, s’est imposé dans le Vans Kill The Line 2012. Avec deux de ses trois runs parfaitement réalisés, il a montré son savoir-faire à coups de tricks tout en fluidité signés de son style, entre autres des 360 turndown et invert. Le californien Michael «Hucker» Clark se classe deuxième en mettant son cerveau sur «off» et en enchaînant les gros runs blindés de tricks couillus. On lui doit l’unique passage en flip sur le stepdown du trail. Le gagnant de l’an passé, TJ Ellis, termine troisième en multipliant les variations de flip, particulièrement sur le milieu du parcours. Quant au Best Trick, c’est l’Allemand Simon Moratz qui l’empoche, avec un chèque de 1000 euros à la clé.

Plus de 6000 spectateurs ont assisté aux runs des 16 finalistes issus d’une liste de départ de 55 riders sur une ligne tracée entre les pins et composée de 9 jumps. C’était la quatrième année consécutive que le Peynier Trails accueillait quelques uns des meilleurs dirters mondiaux: Anthony Napolitan (USA), Rob Darden (USA), Kye Forte (UK), Paul Langlands (NZ), Dave Dillewaard (AUS) et bien d’autres. Tout ce beau monde a été jugé par Dave « Hank » Cleworth (UK), Paul Rak (CAN), Patrick Haebig (AUT) and Fabien Conry (FRA).

Final Results 1. Chris Doyle (USA) 2. Mike „Hucker“ Clark (USA) 3. TJ Ellis (USA) 4. JB Peytavit (France) 5. Simon Moratz (Germany) 6. Rob Darden (USA) 7. Anthony Napolitan (USA) 8. Alejandro Caro (Columbia) 9. Justin Fouque (France) 10. Paul Langlands (New Zealand) 11. Dave Dillewaard (Australia) 12. Markus Hampl (Germany) 13. Desmond Tessemaker (Netherlands) 14. Andreu Lacondeguy (Spain) 15. Kye Forte (UK)

Le Vans KTL 2012 continue dans la tradition du contest probablement le plus relax de l’année, d’autant plus que les conditions météo était au top.

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photo: Vincent Perraud

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