La Philomène, 2016-2017, 3, Retour vers le chômage

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DERNIER NUMÉRO DE NOTRE MANDAT !

JOURNAL DU CERCLE DE PHILOSOPHIE ET LETTRES DE L’ULB

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] chomage

ÉLECTIONS FRANÇAISES

Parlons-en, moquez-vous !

ACTU : PARLONS-EN ! Le chômage en Belgique, la pauvreté, les études, les organismes en place…


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SOMMAIRE

ACTUALITÉS DERNIER MOT AVANT LA FIN DU MONDE Mot d’adieu des dlégués Philomène Babtou et Allégresse

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……………………………….…

LE DERNIER MOT DE BABTOU

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RENDONS HUMAINS CEUX QUI SURVIVENT DANS L’OMBRE de …..…..5

Babtou

BUREAU DE CHÔMAGE par Allégresse

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48H DANS LA PEAU D’UNE PERSONNE SANS-ABRI par Allégresse………………………………………………………………………………………….…… 8

LES ÉTUDES : UN PRIX À PAYER ? Par Na'omi Krawczyk.

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TROP PAUVRES POUR AVOIR UNE BOURSE Par Na'omi Krawczyk. 13 EN ROUTE VERS LE « CHÔMAGE » Par la mystérieuse S…

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10 SITUATIONS QUE TU CONNAIS QUAND TU FAIS DES ÉTUDES EN PHILOSOPHIE Par Pinkwaukee ………………………………………………………15

AIDES SOCIALES EXISTANTES EN BELGIQUE Liste non-exhaustive des aides/associations/ASBL existantes en Belgique pour venir en aide aux personnes vivants dans des situations précaires et/ou cherchant du travail … …16

GUINDAILLER SANS UN SOU Par Steven Da Mota Duarte

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RÉSUMÉ DES BILANS MORAUX Par Simon Brevi

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LES ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES FRANÇAISES OU LE PODIUM DE LA FILS-DE-PUTERIE Par Adrienne………………………………………………………23

JEUX - SPÉCIAL « JE M’EMMERDE EN AG » SUDOKU ………………… MOTS CROISÉS

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AIDE SILVIA À RETROUVER BABTOU …………………………………………….28 AIDE ALLÉGRESSE À TROUVER SA PERM’ AU TD SOLUTIONS

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Actualités

DERNIER MOT AVANT LA FIN DU MONDE

N

ous y sommes, le moment fatidique et tant redouté… notre dernier tirage de la Philomène ! Après presque une année, c’est avec un brin de tristesse mais avec fierté que nous vous présentons notre baroud d’honneur : un tirage sur le chômage et la pauvreté. C’est un sujet que nous connaissons tous, de près ou de loin et qui mérite amplement sa place au sein du journal de votre cercle. C’est également ici que nous allons vous faire nos adieux en tant que délégué Philomène et ce n’est pas sans émotion que nous vous écrivons ces dernières lignes qui achèvent un travail auquel nous avons chacun pris beaucoup de plaisir et duquel nous sommes très fiers. Certes, ça n’a pas toujours été facile… « Alors il faudrait que vous nous écriviez un numéro pour la semaine prochaine »

« Oups sorry j’ai complètement zappé de sauvegarder mon article »

Ce poste nous a apporté des compétences en matière d’organisation, de travail, d’imagination et surtout de partage. Nous sommes fiers et espérons être lus par les générations futures grâce à notre secrétaire redoutable et redoutée Florence qui aura pris soin de nous conserver aux archives. Amis du futur, si vous êtes dans une France probablement dirigée par Marine le Pen à laquelle la Wallonie a probablement été rattachée suite aux projets indépendantistes de la Flandre, sachez qu’on vous souhaite beaucoup de courage et nous vous proposons de vous divertir par ce numéro que vos dévoués délégués ont concocté ! Puisque toutes les bonnes choses ont une fin, nous n’avons pas rechigné à mettre la main à la plume pour vous informer et divertir, car nous savons aussi que l’AG risque d’être longue… Nous saluons tous ceux qui ont pu –de près ou de loin- apporter leur contribution à la réalisation de tous ces numéros et nous vous souhaitons beaucoup de bonheur, de moments forts, de souvenirs flous et moins flous, de rires et d’allégresse. Rendez-vous au préfab’ pour s’affoner et plus si affinités. Et comme disait l’autre : « Au revoir ».

« Allez vous faire foutre, j’ai la flemme d’écrire » Babtou et Allégresse, « Je veux bien mais je n’ai pas d’idée »

Vos délégués 2016-2017 du Journal du Cercle de Philosophie et Lettres « la Philomène ».

« Tu as laissé une faute page 11, paragraphe 2 dans le précédent numéro » Ce sont toutes des choses que nous avons pu entendre durant ce mandat. Mais si elles semblent pénibles aux premiers abords, elles font surtout partie de l’aventure et sont assez drôles à se remémorer.

PS : Bonne chance à la relève, on espère (ou pas) que vous ferez mieux que nous !

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Actualités

LE DERNIER MOT DE BABTOU l’issue de cette année, il est temps pour nous de remettre nos plumes aux cercles et d’espérer que les prochaines mains qui les tiendront auront tout aussi à cœur de faire vivre notre journal. C’est en fin de mandat que je me rends compte que tout est allé trop vite. Je me souviens encore de la Jane, de notre première activité de bleusaille, de tous nos enfer’1 et du cabaret (ah oui ça c’était y’a pas si longtemps). Le temps s’écoule et il nous faut continuer à avancer qu’on le veuille ou non. Il est important de savourer chaque étape de la vie. Il en va de même au sein de notre cercle, il faut savoir apprécier ces expériences que l’on y a faites.

À

J’aime regarder derrière moi et je ne regrette absolument rien. J’écris ses dernières lignes pour remercier tous ceux qui ont permis à cette année d’être une réussite. Encore une fois, le soleil du CPL a brillé, et j’espère pouvoir continuer à l’observer encore longtemps avant que l’aube ne s’annonce. Merci à tous, Antoine.

Tous ces délégués qui se sont tués à la tâche sont également ceux qui rêvent de faire perdurer la Philo. Et c’est vrai que chaque année, le travail est prenant, parfois tuant, mais cela n’empêche pas de se donner à fond pour elle, parce que c’est un peu notre grande famille. Avec un comité de baptême, bien que composé de bras cassés (salut Damien), qui a vendu du rêve pendant la bleusaille, un comité de cercle soudé et organisé (ou pas) et des poils et plumes toujours fidèles et parfois très investis, je pense, sans avoir pu comparer à d’autres années, que sur le plan moral, c’est une réussite. D’un point de vue personnel, j’ai mûri et acquis de mes erreurs commises au long de l’année. J’ai apporté au cercle et en retour j’ai reçu beaucoup.

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NDLR : Tu te souviens des enfer’, toi ?

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RENDONS HUMAINS CEUX QUI SURVIVENT DANS L’OMBRE

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ous le croisez souvent, vous l‘ignorez, regardez ailleurs, vous lui donnez parfois une pièce qui traîne dans le fond de votre poche... Que savez-vous sur lui ? Qu’est-ce qui nous sépare de lui ? L’odeur ? Un toit ? Un avenir ? Il y a aujourd’hui pas moins de 2.600 sans-abris à Bruxelles, soit 33% de plus qu’en 2010. Il existe déjà de nombreuses associations qui mettent tout en œuvre pour les aider autant que possible en fonction de leurs moyens. Certaines les logent, d’autres les nourrissent mais malheureusement, le bilan reste toujours dramatique et a même tendance à croitre. Chaque année, ce sont des corps inertes qui sont retrouvés dans le froid car les aides mises en place sont conséquentes mais ne suffisent pas. La question que je vous pose aujourd’hui est la suivante : « Que pouvez-vous faire pour aider à améliorer les choses dans la mesure de vos moyens ? ». Donner de l’argent est certes un moyen simple qui permet de se donner bonne conscience. Mais alors pourquoi n’essayez-vous pas de lui adresser quelques mots ? L’être humain est un être de communication et c’est également ce dont a besoin un sans-abri. Prendre quelques minutes pour lui poser des questions, lui donner de l’estime et qu’il se sente reconnu.

“La vraie pauvreté est celle de l’âme, une pauvreté dans laquelle le mental est toujours dans un tourbillon créé par les doutes, les soucis et les craintes.” - Swâmi Râmdâs

Je tiens à préciser que je ne prône pas le sentiment de pitié. En effet, avoir pitié de quelqu’un me donne le sentiment de me sentir supérieur à lui. J’insiste qu’il est important de se soucier et non pas d’avoir pitié des personnes vivant dans la rue. Si vous souhaitez aider d’avantage, rendez-vous page 17 pour consulter une liste non-exhaustive des différentes organisations en place en Belgique qui luttent contre la pauvreté.

Babtou.

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BUREAU DE CHÔMAGE

cherché ces 12 derniers mois. Après un an, il n’a toujours rien trouvé. Alors il a décidé d’élargir son champ de recherche, quitte à faire quelque chose de nouveau pour lui. Tout est bon à prendre. « Les heures sont longues à la maison » confie-t-il.

I

ls sont jeunes, d’autres moins, pauvres, riches, étrangers, belges… Tous sont au même endroit à cet instant précis : dans les bureaux de l’ONEM à Charleroi. Les bureaux sont cloisonnés, des personnes sont assises en vis-à-vis. D'un côté de la table : des chômeurs, ou demandeurs d’emploi selon la formule politiquement correcte. De l'autre : des contrôleurs, des facilitateurs comme on les appelle, chargés de vérifier si les chômeurs recherchent activement un travail. L'enjeu des entretiens est de taille: le maintien, ou non, des allocations de chômage. C'est le fameux " plan d'activation du comportement de recherche d'emploi " lancé par le gouvernement fédéral le 1er juillet 2004. Tous les chômeurs de longue durée passent par là. Afin d’écrire cet article, je me base sur le reportage « bureau de chômage », réalisé par Charlotte Grégoire et Anne Schiltz en 2015. Elles ont filmé plusieurs personnes dans ces bureaux. Elles nous dressent un tableau assez pitoyable de la société actuelle. Le premier chômeur fait son apparition. Il doit prouver qu’il s’est démuni pour chercher un emploi. Il est jeune, il ne parle que le français, il n’a ni diplôme, ni voiture. Il a un vocabulaire très limité et ne sait pas bien écrire. Il a à sa charge sa fille, qu’il éleve seul car sa compagne est décédée. Il ne trouve rien.

C’est maintenant au tour d’un homme d’une cinquantaine d’années, propre sur lui, bien habillé. Il avait fait de sa passion son métier. Puis, un jour, on l’a remercié : trop vieux. Il a dû se résoudre à travailler dans quelque chose qu’il n’aimait pas : les assurances. Trouver de quoi survivre jusqu’à la pension. Mais il ne trouve pas de travail dans ce monde-là non plus. Il doit expliquer ce qu’il a

Il a postulé à de nombreux d’endroits. Parfois depuis des années chez certains, sans réponses. L’employée contrôle tous ses dires. Lui, doit tout justifier. La confiance ne règne pas. Rien n’est laissé au hasard. Les chômeurs actuels payent les pots cassés des anciens qui profitaient de l’ancienne législation belge afin jouir pleinement des allocations sans travailler. Avant, les allocations étaient plus élevées et diminuaient tous les ans. Désormais, elles sont beaucoup moins élevées et diminuent tous les mois. Aujourd’hui, tout va dans le sens inverse : le contrôle est démesuré. Le nombre de demandeurs d’emploi indemnisés diminue chaque année en Belgique. Ils se quittent en espérant ne plus se revoir…

En voilà un autre : il a la trentaine. Il n’a aucun diplôme et lui aussi ne parle que le français. Il a été gravement accidenté il y a peu. Il est reconnu « handicapé » à 30%. Au moins, grâce à ça, il touchera un peu de l’assurance maladie. « Y-a-t-il quelque chose qui pourrait être un frein à votre recherche d’emploi ? » demande l’employée de l’ONEM. Comme si le fait de ne pas avoir de diplôme n’était déjà pas un frein… « Oui », répond-t-il de manière gênée. « J’ai un casier judiciaire ». Il devra revenir dans un mois. S’il n’a pas assez cherché, ça sera « non concluent » et au revoir les allocations de chômage. Il devra se rabattre sur le CPAS. « Je n’irai jamais au CPAS » dit-il avec le peu de fierté qu’il lui reste.

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Actualités Ce qu’on observe dans tous ces cas, c’est le nombre de personnes qui clairement n’ont pas eu la chance d’aller à l’école et donc n’ont aucun diplôme, ne savent ni écrire ni parler de manière suffisante pour trouver du travail. Ils sont donc contraints à faire des métiers dégradants. Il n’y a aucune possibilité de s’épanouir dans leur travail. Une femme est appelée au bureau de chômage pour un contrôle de ses recherches. Elle arrive avec des tas de papiers, tous mélangés. Elle n’arrive pas à trouver LE papier qu’on lui réclame. La demande de la part de l’ONEM d’organiser ses documents afin de pouvoir les contrôler est clairement exagérée. Ces gens qui n’ont jamais été à l’école ne savent pas comment classer toute cette pile. Ils ne s’y retrouvent plus. Cela prend énormément de temps de préparer ces dossier afin de les présenter aux « facilitateurs ». Presque plus de temps que de chercher du travail. Ce qui amènerait à la situation absurde de se préparer à chaque prochain entretien en classant ces papiers pour toucher des allocations. La femme dont nous parlions n’aura pas d’évaluation positive à cause de sa « mauvaise » organisation. Elle ne touchera plus d’allocation. La voilà sans revenu. « Vous pouvez toujours aller au CPAS » dit l’employée. « Je n’irai jamais au CPAS. On n’est pas un modèle pour ses enfants lorsqu’on on est au chômage et encore moins au CPAS. ». Elle s’en va, en pleurant. Certains se rendent malade, perdent courage face à tous ces silences, ces manques de considération, ces réponses négatives de la part des employeurs. Ils se battent pour trouver un métier qu’ils n’aimeront jamais mais qui au moins les aidera à survivre. Ils subissent le système. Un homme assez âgé témoigne : « ça fait 29 ans que je travaille dans cette usine. J’étais même délégué syndical. Durant toutes ces années, j’ai

connu 5 restructurations. Jusqu’ici, j’y avais échappé. J’ai vu des tas de collègues partir. À chaque fois que j’entendais « manque de commandes, manque de containers », je savais ce que ça voulait dire… Même le syndicat ne m’a pas protégé. » Aujourd’hui, les motifs de renvoi pleuvent: essor des multinationales qui écrasent les petites entreprises, âge, crise, salaire minimum trop élevé, exigences de plus en plus poussées et même le physique… Comment échapper à tout ça ? Les gens n’ont plus foi en ce système belge. Ils sont malheureux, s’empêchent de vivre pleinement leur vie en s’interdisant par exemple d’avoir des enfants car ils ne savent pas de quoi leur avenir sera fait ; car même si l’on trouve un emploi, on ne sait jamais pour combien de temps on restera ; car même si on suit une formation, il n’est pas dit que l’on obtiendra du travail grâce à elle ; car même si on fait 5 ans d’études et qu’on réussit brillamment, on se retrouvera peut-être dans ces bureaux de chômage à prier pour qu’on nous accorde une somme qui nous permettra de passer le mois. La société dans laquelle nous vivons nous pousse à aller à l’encontre du système, à le contourner en travaillant au noir par exemple ou en en essayant d’en sortir en devenant indépendant pour ne pas être soumis au régime établi par l’employeur ou la société. Aux Etats-Unis, leur nombre devrait même dépasser celui des salariés dans quelques années. C’est un système écrit par des gens qui n’ont peutêtre jamais connu cette situation et qui sont assis dans leur bureau, loin de la vérité. Investir dans l’enseignement afin d’éviter que des enfants sortent de l’école sans savoir ni lire ni écrire est déjà un pas en avant. Mais nos « responsables » politiques ne cherchent pas à résoudre le problème. Comme souvent, les citoyens ont la solution en tête mais les décideurs ne l’ont pas. Allégresse, votre déléguée Philomène.

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Actualités

48H DANS LA PEAU D’UNE PERSONNE SANS-ABRI

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n 2012 à Paris, un journaliste s’est courageusement glissé dans la peau d’une personne contrainte à vivre dans la rue durant 2 jours seulement et ce, en plein hiver. Voici ce qu’il a vécu : Il faut tout d’abord savoir qu’ils sont entre 100 000 et 200 000 dans les rues de France, ces chiffres sont évidemment difficilement vérifiables. Le journaliste Nicolas Bertrand s’est muni pour cette expérience d’un sac en plastique avec quelques vêtements de récupération ainsi que des cartons pour se protéger du froid. Il fait déjà nuit. Il s’assied premièrement dans une rue choisie au hasard avec beaucoup de passage. Au milieu de tous ces passants, beaucoup semblent éviter de le regarder. S’ils l’aperçoivent, ils détournent immédiatement le regard. Pourtant, alors qu’il ne demande rien, certaines personnes lui tendent de leur plein gré des petites pièces. Cela se reproduit 4 fois en à peine une heure. Ça sera le seul contact qu’il aura avec les passants. C’est comme s’il faisait partie du décor. Après une heure, le journaliste n’en peut plus, il grelotte de froid. Il décide de se réchauffer dans une galerie commerçante. Les vigils le repèrent immédiatement. « Vous attendez quelqu’un ? » lui demande un de ceux-ci. « Non » leur répond-ils. « En principe, vous ne pouvez pas vous mettre comme ça ici ». « Mais là je n’embête personne ». « Ce n’est pas autorisé ». « C’est juste pour me réchauffer ». « Oui, oui, on sait ça. Mais là non. »

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Il n’a donc plus le choix : il doit retourner dans le froid. Il commence à pleuvoir et il n’a nulle part où aller. Il fait 2°. Il décide d’appeler le numéro du SAMU social. Ce numéro est gratuit, que ce soit d’un téléphone portable ou d’une cabine téléphonique. Néanmoins, ces cabines n’existent plus aujourd’hui et la possibilité pour une personne sans-abri de disposer d’un téléphone portable semble difficile (que font-ils lorsque la batterie sera plate ? Avec quel argent achètent-ils le téléphone ?). La ligne est occupée vu le nombre d’appels importants qu’ils reçoivent. Une voix le lui dit en boucle : en français, en anglais, en russe, en roumain ou en arabe. Il décide de reprendre sa route et de demander conseils à d’autres SDF s’ils connaissent un endroit où dormir. « C’est galère » répond l’un d’eux. « C’est galère, t’es dans la merde ». Il passe son chemin et demande à un autre : « il n’y a pas des foyers par ici ? » « Des foyers ? Oh la la. Appelle le 1151 ou rend-toi à la Nation, ils sont ouverts toute la nuit ». Il suit ses conseils et se rend vers Nation. En chemin, il essaye de rappeler le 115. Cette fois, ça répond. Il demande s’il peut se rendre à un endroit pour dormir. On lui répond « malheureusement, il n’y a plus de centres disponibles à cette heure-ci. Il faut appeler très tôt le matin, à partir de 6h30 du matin. » « N’y-a-t-il tout de même pas un endroit où je peux aller pour m’abriter ? », « Vous pouvez essayer les services d’urgence de l’hôpital, mais ce n’est pas garanti ». Le journaliste choisi plutôt de se réfugier dans une station de métro, dans le RER. Il demande conseil à une personne en train de nettoyer la station « On m’a dit qu’il y avait un endroit où on pouvait dormir plus ou moins au chaud ici.. ? », « Sur les quais » lui répond-il. « Et il y a beaucoup de monde ? », « 30, 50 personnes environ. Toute la nuit c’est comme ça, c’est le bordel. C’est le seul endroit qu’il y a dans Paris. »

Numéro du SAMU social en France.

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Actualités Sur les quais, au milieu des voyageurs qui attrapent leur dernier train pour rentrer chez eux, on découvre des dizaines de personnes qui se préparent à passer la nuit. Ils sont couchés, torsadés dans une position plus qu’inconfortable sur les bancs de la station construits de manière à ce que les personnes sans-abri ne puissent pas se coucher. Certains fouillent les poubelles, d’autres installent des campements de fortune. L’endroit est plus organisé qu’il n’y parait.

Le jour se lève. Chacun retourne à la rue. Le soleil d’hiver réchauffe à peine. Il faut errer et vaincre l’ennui. Il arrive à une distribution de soupe. La nuit tombe. Le parvis de l’église Saint Eustache est pris d’assaut. Un bénévole vient vers lui : « Bienvenue, on est ici tous les soirs. On a du succès, malheureusement… Il y a beaucoup de monde, beaucoup plus que l’année dernière et il y en aura toujours plus… Il y a de tout ici : des étudiants, des gens qui travaillent, des gens qui ne travaillent pas,qui font la manche toute la journée pour survivre ».

Il demande à l’un d’entre eux « il faut se mettre où ? », « il faut trouver l’endroit où il n’y a personne. Du moment que ce n’est pas la place de quelqu’un qui est habitué. Comme moi. Moi, ma place est ici. Ça fait 2 ans et demi que je dors ici. Plusieurs fois, on m’a volé. Ça arrive, les bagarres, les provocations. »

Chacun engloutit son repas dans son coin en silence.

Dans un couloir de la station, il y a un point d’eau. Une sorte de robinet destiné certainement à nettoyer la station. Ce point d’eau sert de salle de bains.

Il n’y a plus de place dans le bus. Il doit traverser toute la ville pour trouver enfin une place dans un autre bus. Ils sont entassés. Le trajet dure une vingtaine de minutes. La plupart des gens sont des sans-papiers. Arrivé dans le centre, c’est la course. Chacun se bat pour avoir le meilleur lit. À l’intérieur, c’est une salle immense, avec des lits superposés. Des centaines de personnes s’installent pour passer la nuit. Une odeur âcre règne.

L’eau n’est pas potable mais tout le monde la boit. « Tu peux la boire un jour ou deux sans problème, mais pas plus, sinon tu deviens malade. » répond l’homme de tout à l’heure. Plus tard, un autre sans-abri vient spontanément lui parler. Il lui conseille de changer de cartons le lendemain car il y a des souris. Cette personne est d’originaire d’Irak, il a 50 ans. Il travaille la journée au noir dans le bâtiment et le soir, il revient ici, sur son banc. Il lui montre comment s’installer. « À mon âge, ce n’est pas normal de dormir dehors » confie-t-il.

Un bénévole lui donne une adresse où trouver un lit pour la nuit. Sur place, il découvre un bus. Les gens se battent pour rentrer dedans. Ce bus mène à un centre où ils pourront dormir, se laver, manger.

Les sanitaires sont dans un état déplorable : partout, il y a plusieurs centimètres d’eau et les toilettes débordent. Il se couche sur son lit, tout habillé. Son voisin du dessous lui glisse un petit mot « C’est mieux que rien… Il fait très froid dehors. ».

L’espérance de vie pour un SDF est d’à peine 49 ans.

À minuit, c’est l’extinction des feux. Avant 7h demain matin, il faudra quitter les lieux.

À 2h du matin, notre journaliste n’arrive toujours pas à s’endormir. Son voisin, lui, partira travailler dans moins de 4h.

Cette histoire parle d’elle-même. Je n’ai pas besoin d’en rajouter d’avantage. Allégresse, Votre déléguée Philomène. 9


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LES ÉTUDES : UN PRIX À PAYER ?

A

ujourd’hui j’ai fait appel à des étudiants de l’ULB pour répondre à plusieurs questions concernant le prix des études et souvent la difficulté à joindre les deux bouts. Ces témoignages seront liés à deux reportages réalisés par la RTBF : Le premier concernant les aides sociales reçues par les étudiants au sein de l’ULB, le second parlant du CPAS et des étudiants. Aussi, je leur ai demandé leur avis sur la nouvelle réforme de Marcourt à propos du montant minimal nécessaire à l’acceptation d’aides sociales pour les étudiants.

Murielle*, vous êtes étudiante à l’ULB, vous entamez votre 3ème année en BA1, qu’en est-il pour vous ? Quel est la situation financière de vos parents, recevez-vous des aides du Service Social Etudiant (SSE pour les intimes) ? « Mes parents sont tous les deux invalides et reçoivent un salaire de la mutuelle, environs 1000€/mois chacun et nous sommes trois enfants, mais je suis la dernière toujours à leur charge. Je ne sais pas si l’on est pauvre mais en tout cas, nous ne sommes pas riches. Cette année, j’ai demandé une bourse auprès du SSE de l’ULB, à cinq euros près je ne recevais pas de bourse et n’aurait pas pu continuer mes études. J’ai donc acquis le profil de boursière et le minerval m’a été entièrement remboursé. J’ai reçu quelque chose comme 900€ pour l’année et chaque mois le SSE me verse 67€. Mon loyer est pris à 25% à la charge des SSE puisque je loge dans un kot de l’ULB, le reste du loyer, environs 250€, est payé par mes parents. Et non, je vous vois venir, je n’aurais pas pu loger chez mes parents puisque j’habite à 200km de là.

Pour le reste je vis avec 20€ par semaine que mère me donne, j’ai aussi un compte à part lequel je peux tirer de l’argent si jamais vraiment besoin, quand il est vide ma mère remet 50€ ou 100€ dessus.»

ma sur j’ai me

Murielle n’est pas la seule à demander de l’aide au SSE, selon Jean-Marc Dewael, vice-recteur aux affaires étudiantes, un quart des étudiants feront une démarche auprès des SSE de l’ULB, que ce soit pour une réduction de minerval ou des aides plus approfondies. Mais tu n’aurais pas pu travailler pour financer tes études ? « Eh bien non, j’ai pourtant cherché. J’ai fait des études secondaires générales et avec un diplôme comme celui-là on n’a pas vraiment de possibilités de travail. Quand j’ai eu 18 ans, je me suis alors inscrite au chômage, avant tout pour garder mes allocations puisque j’avais arrêté mes études en novembre pour récupérer le minerval, bref, la situation était compliquée. Et avoir le chômage, c’est pas super simple ! Il faut attendre un an avant de pouvoir recevoir ce dernier, parfois plus. En s’inscrivant au chômage, il faut prendre rendezvous avec un employé du FOREM (ou ONEM selon les régions) et prouver que l’on cherche du travail, prouver que l’on cherche mais que l’on n’est pas pris, il faut garder des preuves de chaque demande envoyée, de chaque lettre de refus reçues… Puis tous les 6 mois on va montrer ces preuves au FOREM, si l’évaluation est positive, on a un second rendez-vous 6 mois plus tard, et si cette dernière est positive, on acquière le chômage, autrement c’est reparti pour 6 mois. Pendant les 7 mois durant lesquels j’ai touché le ‘’chômage’’ j’ai envoyé des demandes de travail tous les mois, j’ai fait des requêtes spontanées dans les magasins comme le prêt-à-porter. J’ai également fait plusieurs demandes sur les annonces du FOREM, aucunes réponses n’a été positive. »

* Note : les prénoms ont été changés 10


Actualités Slimane, quant à lui, a 20 ans, ses parents sont divorcés, il n’a plus de contact avec son père et est donc sous la charge de sa mère. Lui et ses deux sœurs, encore en secondaire. Sa mère, invalide, reçoit un salaire de la mutuelle ainsi que des aides du CPAS qui s’élèvent à 1200€. Ce foyer gagne environs 1700€/mois, en incluant les allocations. Lorsque Slimane est arrivé à l’université, il a choisi l’option la plus simple : Le CPAS. Slimane, explique-nous comment tu en es arrivé à demander le CPAS ? Est-ce suffisant pour subvenir à tes besoins ? « Lorsque j’ai fini le secondaire, la solution la plus simple était de me tourner vers le CPAS, trouver une bourse adaptée est souvent difficile. Grâce à mon assistante sociale, j’ai rapidement pu recevoir le RIS (Revenu d’intégration sociale) : je touche environs 800€/mois, ma mère me donne également les 150€ qu’elle reçoit de mon allocation. Si jamais je n’ai vraiment plus d’argent, elle m’en donne un peu. En général j’ai assez pour le ‘’matériel scolaire’’ et autres fournitures.» Quelles sont les démarches pour obtenir le CPAS ? « Tout ce que j’ai eu à faire est de rédiger une lettre de motivation dans laquelle j’explicitais mon désir de faire des études mais que je n’en avais pas les moyens, notamment à cause du prix du minerval, du logement… »

Slimane fait partie des 15 000 étudiants bénéficiaires du CPAS. Ce nombre a doublé depuis l’an passé et constitue 15% des bénéficiaires du CPAS total de la Belgique.

Des mauvais côtés ? « Lorsque je serai à ma charge, je devrai rembourser l’argent offert par le CPAS dans les impôts, une redevance en quelques sortes. Aussi, je ne peux gagner plus de 70€ de mon salaire au RIS, sinon je le perds pour le mois, du coup, si je voudrais travailler, je ne pourrais pas, trouver un travail c’est déjà difficile alors un travail à moins de 70€ par mois… Mais bon, je ne m’en plains pas ! » Est-ce que tu as demandé une aide au SSE ? « Non je m’y suis pris trop tard, car je suis un putain de flemmard. Puis il y’a beaucoup de papier à faire et c’est trop compliqué. » Tu vis en kot, la question du logement constitue un coût important, n’aurais-tu pas pu faire autrement ? « Non, j’habite à Liège et j’ai environs 2 heures de trajet en transports en communs pour arriver sur le campus. Ça aurait été invivable de faire ça tous les jours. » Puisque tu habites à Liège, pourquoi n’as-tu pas opté pour l’ULG ? « L’école n’a pas très bonne réputation, les infrastructures ici à l’ULB sont meilleures (Ouais vive l’ULB !). » Notre dernière intervenante est Lila*, elle est membre d’une famille de 6 enfants, son père travaille à la STIB, et sa mère ne travaille pas car elle a des problèmes de santé mais n’est pas couverte par la mutuelle en raison du salaire de son conjoint. Son père ne donne aucun argent à sa mère, cette dernière doit donc se débrouiller pour subvenir aux besoins de ses enfants et n’a pas les moyens de payer les études de sa fille, Lila. Son père ne veut rien payer car selon lui, elle aurait pu faire la navette Bruxelles-Ath quotidiennement. Un train de vie qui peut vite devenir fatiguant, explique Lila. Elle ajoute que l’intention première de son père était probablement de la surveiller. Lila a donc dû payer par elle-même pour avoir son indépendance…

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Actualités Lila, auriez-vous pu aller dans une université plus proche de chez vous pour éviter de devoir trouver un logement sur Bruxelles ? D’ailleurs comment avez-vous réussi à trouver un logement ? « J’habite dans les environs d’Ath, on me dit souvent que j’aurais pu aller étudier à Mons mais le trajet de chez moi à Mons ou de chez moi à Bruxelles était presque équivalent. De plus, la situation familiale étant difficile, je ne me voyais pas rester plus longtemps à la maison. J’ai donc cherché et cherché afin de trouver un kot à louer avec mon copain avec qui j’habite. Heureusement j’ai fini par trouver, mais avec cette trouvaille s’accompagnait le besoin de trouver un travail, pour survivre presque. J’ai travaillé dans l’Horeca et encore maintenant j’y travaille. J’ai même travaillé pour Deliveroo, mais les horaires étaient fatigants1, j’ai beau être sportive, concilier ça, mon autre travail, les cours et la vie estudiantine, ça devient vite ingérable. Je peux toujours dire que mon boulot dans l’Horeca me fait avoir de l’expérience mais en quoi ça va me servir vis-à-vis de mes études ? A pas grand-chose, si ce n’est que les financer. »

Tu sembles être dans une situation vraiment compliquée, n’as-tu pas eu droit à des aides sociales ? Tu n’as pas pensé au CPAS, chômage ou autre solution ? « Je n’ai pas droit au CPAS car mon père a un travail, j’ai également essayé de m’inscrire au chômage mais je n’y ai pas droit. Par contre, j’ai reçu une bourse de la fédération WallonieBruxelles, mais le montant n’était pas astronomique, bien que mieux que rien. »

ET VOUS ?

Na'omi Krawczyk.

La plupart des étudiants sont majeurs, les parents n’ont donc pas toujours les moyens ou la volonté de soutenir leurs enfants.

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NDLR : Oui, ça s’écrit comme ça !

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Actualités

TROP PAUVRE POUR AVOIR UNE BOURSE ?

A

ussi, je pense que vous en êtes au courant, depuis toujours il a été cas de revenu trop élevé pour recevoir une bourse, ce qui semble logique. La nouveauté est la suivante, depuis 2016, une nouvelle réforme a été prononcée par (notre bien-aimé) Marcourt, ministre des études supérieures. Cette réforme consiste en l’insertion d’un montant minimal par ménage pour l’obtention d’aides sociales. Ce dernier visant, selon Marcourt, à éviter les fraudes car au-delà de ce montant minimal (5600€/an pour un couple, 3600€/an pour des personnes isolées) il est supposé impossible de vivre sans avoir recourt au travail au noir ou quelconque fraude fiscale.

CE MONTANT VARIE SELON LA DISPOSITION FAMILIALE, PAR EXEMPLE, IL EN VA D’UN MAXIMA DE 27.000€/NET PAR AN ET PAR MÉNAGE, POUR UNE FAMILLE DE 3 MEMBRES POUR AVOIR TOUTES LES AIDES PROPOSÉES (RÉDUCTION PARTIELLE OU INTÉGRALE DU MINERVAL, AIDE ANNUELLE VOIRE MENSUELLE) ET DE 31 000€ MAXIMAL POUR AVOIR UNE SIMPLE RÉDUCTION DE MINERVAL. BIEN QU’IL AILLE DE SOI, QUE TOUT PEUT DÉPENDRE DE LA SITUATION.

(ALLEZ VÉRIFIER ÇA PAR VOUS-MÊME SUR LE SITE DE L’ULB)

QU’EN PENSEZ-VOUS ? « C’EST N’IMPORTE QUOI (La consternation s’entend malgré sa voix aigüe d’enfant). Si un seul des parents travaille, ou dans le cas de parent célibataire c’est nul ! Ne pas pouvoir poursuivre ses études parce que ses parents ‘’fraudent’’ (que ça soit avéré ou non) c’est injuste ! » Murielle. « Je ne pense pas que ça soit utile pour la fraude, franchement c’est de la daube, ça empêche encore plus les gens en précarité d’accéder à des études universitaires, c’est triste, le monde n’évoluera pas ainsi ! C’est une sorte de cercle vicieux, on enferme les gens dans la précarité et ils ne peuvent en sortir. » Slimane « Je trouve que c’est abusé! Si on gagne trop, on est taxé, et si tu gagnes pas assez t’as pas droit aux aides. Cette démarche semble créer un fossé, faisant accéder seulement un type de personne, gagnant entre x et x² par an, aux études universitaires… Je pense que cette réforme est mal foutue, on verra ce que ça donnera… » Lila Imaginez des roms, gitans, ou des personnes étrangères n’ayant pas droit au travail… leurs enfants voudraient apprendre, ils ne le pourraient pas à cause de leurs parents ? Cela enferme encore plus les minorités dans leur pauvreté… Na'omi Krawczyk.

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EN ROUTE VERS LE « CHÔMAGE »

N

ous accordons en général trop d’importance à ce mot dont nous prenons connaissance assez vite de par nos parents, nos amis, les infos, bref, par tout le monde. Certes, c’est une réalité mais pas une finalité. Pour ma part, j’ai commencé mes études en ayant en tête qu’il fallait absolument que je fasse un choix de Master qui me plait mais également et surtout qui m’évitera de passer par cette fameuse case « chômage ». Nous sommes entourés par des gens qui nous conseillent, qui nous parlent de leurs expériences… Certains te diront : « Il est nécessaire que tu te concentres sur un métier ou un domaine où tu ne seras d’office pas confronté au chômage, un job où tu gagneras pas mal d’argent et où tu pourras gravir les échelons assez vite. » D’autres te diront : « Fais surtout quelque chose qui te plaît par-dessus tout, quelque chose que tu fais avec plaisir chaque jour, car tu devras faire ça pendant plusieurs années ». Mais que faire ? Personnellement je ne suis d’aucun des avis, ces « faux » conseils nous poussent juste à nous mettre la pression, à nous pousser parfois vers de mauvaise directions et à espérer absolument trouver quelque chose directement après nos études.

Je partage l’idée que lors de nos études, il faut étudier, mais pas que. Il est nécessaire de rencontrer, de découvrir, de voyager, de partager

et de moins se prendre la tête pour ce qu’il adviendra par la suite. Nous sommes riches de nos expériences, de nos découvertes, de nos connaissances : il faut certes fournir tout de même un travail égal à celui d’un universitaire (si nous sommes à l'ULB) mais au final à part pour certaines vocations, il nous faut vivre par-dessous tout.

Je rajouterai aussi que chacun fasse ce qu’il lui plaît et l’autre regarde dans son assiette. Ne vous laissez pas influencer par les idées des autres : si vous suivez des études qui ne vous plaisent pas, changez ! Qu’importe l’âge, vous serez plus riches d’idées en suivant des cours qui vous conviennent et le reste suivra avec une touche de volonté tout de même.

Si vous préférez voyager après vos études mais que « ce n’est pas conseillé car il faut se mettre à chercher du travail assez vite », achetez votre billet et revenez riche d’idées, d’expériences et de projets encore une fois.

Si votre truc à vous ce n’est pas l’unif mais plutôt tout ce qui touche à l’art, à la pâtisserie, ou quesais-je, foncez once again ! Je dirais finalement qu’il me semble essentiel de faire plus tard ce que l’on souhaite, quelque chose qui nous booste, mais également avec rigueur et professionnalisme et puis qui vous empêche de changer de direction en cours de route ?

On a toute la vie pour vivre !

(Ce texte n’est pas produit par une personne naïve et trop positive mais par une personne qui pense que le futur ne se limite pas à un métier mais à un monde d’aventures et d’expériences)

S. 14


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10 SITUATIONS QUE TU

4. Les gens te demandent des conseils sur absolument tout et n’importe quoi sous pretexte que tu es en philo « Dis, toi qui est en philo, tu penses que mon ex dit vrai quand il dit qu’on peut aimer même quand on a trompé ? » GNÉ QUEL RAPPORT ?!

CONNAIS QUAND TU FAIS DES ÉTUDES EN PHILOSOPHIE

E

ntre « chômage » et « philo », certaines mauvaises langues diront qu’il y a un lien entre ces deux concepts mais être étudiant.e en philosophie c’est tellement plus qu’une FPAC (formation préparatoire au chômage). Voici 10 situations que tu as forcément vécues si tu fais des études de philosophie :

1. Tu as déjà rencontré quelqu’un.e qui confondait avec les études de psychologie et le pire c’est que cette personne s’obstinait dans son erreur quand tu lui expliquais que non ce n’était pas les mêmes études.

2. On t’a déjà demandé avec un air un peu méprisant « Mais à quoi ça sert la philo ? » -> « A réfléchir à ta place Ducon ! »

3. Tu as parfois des petits coups de blues : En août tu n’espérais qu’une chose, que ce.tte beau/belle blond.e te déclare sa flamme, maintenant il/elle t’a enfin dit « je t’aime » mais tu t’interroges « Est-ce qu’il/elle m’aime vraiment moi ou le fait que j’augmente sa puissance d’agir ? Et puis d’abord est-ce que l’amour est autre chose que le désir d’être aimé ? Et puis Sartre a dit que le désir sexuel c’était le désir de serrer contre soi un sac d’excrément ça a de quoi couper la libido quand même», tu irais bien te changer les idées en faisant un peu de shopping mais il te semble avoir entendu ce matin en histoire de la philo ancienne que les possesions matérielles ne pouvaient pas amener au bonheur aaaaargh.

5. On t’a déjà demandé ce que tu pouvais faire après tes études et quand tu as répondu « Bah philosophe » on t’a demandé si c’était un métier qui existait vraiment/encore.

6. Quand tu as annoncé que tu voulais te faire baptiser, le CPS a essayé de te recruter « Vieens chez nous maintenant la philo c’est chez nous » « Mais pourquoi le CPL s’appelle la philo alors ? » « Viens chez nous on te dit !!! »

7. Tu n’as jamais eu plus de 8 en dissertation et tu as un pote qui n’a jamais eu plus de 3.

8. Y’a déjà eu quelqu’un.e qui t’a dit « Hé ben moi je croyais que les philosophes étaient gentils, pacifiques et tolérants mais toi pas :( :( :( !! » « Heuu ben je suis étudiant.e en philo je ne suis pas Jésus… »

9. Quand t’as bu quelques verres en soirée et que tu essayes de lancer une discussion sur un sujet dit « profond » et que les gens te disent « Ah non ne commence pas à faire ton/ta philosophe ! »

10. Tu sais que tu galéreras peut-être à trouver un job et tu ne gagneras sans doute pas autant qu’un.e étudiant.e de Solvay ou de Droit mais au fond c’est pas grave car tu trouves ce que tu étudies super intéressant, tu aimes tes profs décalé.e.s, tu aimes être à l’ULB, les frites de chez Théo, les smoothies banane/passion du KafKaf, tu aimes même l’odeur de la Jefke1 et puis « Ulb-Faculté de Philosophie et lettres » sur ton profil Tinder avoue que ça fait classe ! En vrai étudier la philo, ce n’est pas être un.e futur.e chomeur/se, c’est déjà être au chômage et kiffer ça ! Et la philo ne périra pas ! Jamais ! $

Camille/Pinkwaukee.

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NDLR : Heu…

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AIDES SOCIALES : QU’EXISTE-TIL EN BELGIQUE ? Services publics d’emploi :

ACTIRIS Service public d’emploi bruxellois. Il fournit avec ses partenaires des solutions sur mesure, des outils efficaces et gratuits, adaptés aux besoins spécifiques de ses publics. Actiris veillera de façon transversale à lutter pour la diversité et la non-discrimination, en particulier par le biais de son programme contre la discrimination.

REFERENCES.BE Site d’offres d’emploi en ligne qui vous permet de consulter les offres d’emploi en encodant dans une barre de recherche un métier, des mots-clés, un nom d’entreprise en précisant la ville ou le rayon de kilomètres dans lequel vous souhaitez travailler. Vous pouvez également consulter les emplois par catégories de fonctions. Ce site propose aussi de recevoir gratuitement des offres ciblées directement dans votre boite email. Ces offres seront adaptées à votre profil et recherche d’emploi. Vous pouvez également déposer votre CV sur le site et donc être visible auprès de tous les recruteurs grâce à votre CV.

Deux missions stratégiques et transversales : Actiris s’engage à identifier, recueillir et satisfaire les offres d’emploi disponibles sur le marché du travail bruxellois. Chaque chercheur d'emploi inscri chez Actiris se verra présenter sans délai des offres d'emploi correspondant à son profil. Actiris propose également un service entièrement consacré aux jeunes chercheurs d’emploi, de formation ou encore de stage. Contacts pour les chercheurs d’emploi :  www.actiris.be  Contact center : 0800 35 123  Email : Formulaire de contact disponible sur le site dans la rubrique contact -> chercheurs d’emploi -> email.  Chat room disponible pour poser des questions en ligne sur le site dans la rubrique Contact -> Chercheurs d’emploi -> Chat room.

Voici certaines associations qui s’occupent de personnes en situation difficile en Belgique :

LA CROIX ROUGE DE BELGIQUE En Belgique comme l'étranger, la Croix-Rouge vient en aide aux plus démunis. Il ne se passe pas un jour où la Croix-Rouge ne vienne en aide aux familles précarisées, aux personnes isolées, aux enfants vulnérables ou différents, aux sans-abris... Les vestiboutiques : Les bénévoles collectent, trient et vendent des vêtements de seconde main de qualité. Leur activité permet à tous de se vêtir à petit prix. L'argent récolté sert à financer des actions de solidarité. Ces boutiques sont présentes à de nombreux endroits en Belgique. Pour trouver des adresses plus précises, consultez leur site. Les épiceries sociales : Les épiceries sociales ont pour mission de permettre à des personnes en situation de pauvreté de choisir ce qu'elles mangent et d'acheter des denrées alimentaires de qualité à moitié prix, l'autre moitié étant prise en charge par la Croix-Rouge. Plus qu'une simple épicerie, l'épicerie sociale est aussi un lieu convivial, de rencontres et d'échanges... Chaque mois, ces épiceries viennent en aide à un millier de familles. 16


Actualités Colis alimentaires : Chaque année, les Maisons Croix-Rouge distribuent quelque 15.000 colis alimentaires réguliers ou d'urgence. Une personne en détresse peut recevoir un colis alimentaire d’urgence si elle est dans une situation précaire qui peut menacer ses conditions d’existence et/ou celles de sa famille. L’ouverture des bars à soupe pendant l’hiver : Accessibles dès qu'il fait froid, les bars à soupes sont surtout implantés dans les provinces de Liège et de Luxembourg, en dehors des grands centres urbains. Ils s'adressent avant tout à des personnes démunies. Ils sont également un moyen de tisser du lien social. En 2010, le nombre de bars à soupes a doublé. Tout le monde peut y entrer pour se réchauffer, boire un café, manger une tartine ou, tout simplement, parler avec d’autres personnes dans une atmosphère chaleureuse. En plus de l’aide alimentaire qu’il procure, un bar à soupe permet en effet aux plus démunis d’aller à la rencontre de l’autre et de rompre leur isolement. Une droguerie sociale : En 2010, la CroixRouge de Belgique a ouvert la première droguerie sociale du pays à Auderghem (Bruxelles). Ce projetpilote permet aux personnes précarisées d'apprendre à fabriquer eux-mêmes et en toute sécurité leurs produits d'entretien ménager. Une fois formés aux recettes de fabrication, les bénéficiaires peuvent acheter les produits nécessaires à petits prix. Tous ces produits sont naturels et peu coûteux. Les ménages réduisent ainsi leur budget "produits d'entretien" par cinq. Buanderies sociales pour laver son linge : Impossible de faire tourner la lessiveuse avec un limiteur de puissance électrique. Et encore faut-il disposer d'une machine... En 2010, 15 Maisons Croix-Rouge ont permis à 550 familles dans le besoin de laver leur linge à prix réduit.

d’accompagnement à domicile où un volontaire rend visite à un ou deux bénéficiaires, en règle générale une fois par semaine. Parallèlement, des activités collectives aident ces personnes à reconstruire un réseau social. 175 personnes en ont bénéficié en 2010. 194 maisons de repos et 64 hôpitaux participent au programme. Contacts :    

Rue de Stalle, 96 - 1180 Bruxelles Tél 02 371 31 11 info.crb@croix-rouge.be Numéro de téléphone 105 : Numéro unique de la Croix-Rouge. Une équipe de volontaires et permanents répond à vos questions sur nos activités : collectes de sang, formations, prêt de matériel sanitaire, catastrophes, secours...

MAISON’ELLE ASBL qui accueille les femmes en difficultés, avec ou sans enfants. Elle offre un hébergement temporaire, un cadre de vie paisible et solidaire, une écoute active et un accompagnement éducatif et social pour favoriser un nouveau départ. Ils organisent de nombreuses activités pour aider les personnes accueillies à avancer (soirées thématiques, repas communautaires, ateliers, occupations culturelles,…) mais aussi la régularisation de la situation administrative et financière, guidances sociale et budgétaire, recherche de logement, d’emploi, de formation, orientation juridique et thérapeutique, insertion socio-culturelle, suivi post hébergement... Contacts :  Avenue Fond Jean Rosy, 32 - 1330 Rixensart  Tél. 02 65 20 413  Email : direction@lamaisonelle.be

Volontaires pour briser la solitude de centaines de personnes : Personnes âgées, familles monoparentales, handicapés : 11% de la population en risque de pauvreté ne peut compter sur aucun appui extérieur. Créé en 2008, Hestia est un service 17


Actualités LES FOYERS D’ACCUEIL LES PETITS RIENS Les Petits Riens est une ASBL qui lutte depuis 1937 contre la pauvreté et l’exclusion sociale en Belgique. L’association est active principalement dans deux domaines : L’hébergement de sans-abris (avec 345 personnes qui séjournent chaque année dans deux maisons d’accueil pour une durée moyenne de 6 mois) et la réinsertion socio-professionnelle (150 contrats d’insertion chaque année dans des activités de collecte, de tri et vente). Vous pouvez facilement faire un don en déposant vos vieux vêtements aux conteneurs à vêtements présents à divers endroits en Belgique (voir la carte des conteneurs sur le site ci-dessous). Attention de bien protéger vos vêtements dans des sacs fermés de maximum 60L afin qu’ils restent propres et non dépareillés. L’ASBL les revendra ensuite et les bénéfices iront directement dans les caisses de l’association.

Cette ASBL est la seule maison d'accueil destinée aux familles nombreuses (minimum 3 enfants) sans-abri à Bruxelles. Elle offre le logement pour 23 personnes au total, le couvert et un accompagnement social et éducatif pour les parents et les enfants le temps nécessaire à la recherche d'un nouveau logement. Pour réaliser son but, l’association peut faire toutes opérations s’y rapportant directement ou indirectement : recueillir par donations, legs, successions ou acquisitions, à titre onéreux ou gratuit, toutes valeurs quelconques en espèces ou en nature. Contact :  Avenue Roger Vandendriessche 34 - 1150 Woluwe-Saint-Pierre  Tél. 027700638  Email : info@foyersdacceuil.be  Site Internet : www.foyersdaccueil.be  Banque : BE66 7320 2167 8743

Vous pouvez également déposer en nature des objets en tout genre (meubles, livres, vélos, appareils électroménagers (même en panne), etc.) au dépôt rue de Zuen 69 1070 Bruxelles du lundi au vendredi de 7h30 à 16h00 ou dans tous les magasins (rue américaine ou rue du Prévôt, 30-32, 1050 Bruxelles, ouvert du lundi au vendredi de 8h à 18h et le samedi de 08h30 à 18h). Si vous n’avez pas le courage de vous rendre en magasin, les petits riens récoltent également en venant chercher ce que vous désirez vous débarrasser chez vous. Pour ce faire, il faut remplir un formulaire sur leur site.

Est une maison d’accueil qui répond à la problématique de la paupérisation croissante des jeunes. D’une capacité de 15 lits et située à Forest, @Home18-24 a pour objectif principal d’aider les jeunes à gagner leur autonomie et à prendre leur place dans la société, en leur proposant un projet de réinsertion socio-professionnelle à la fois individuel et collectif. Une réponse nécessaire à un problème chaque jour plus urgent.

Contact :

Contact :

    

Rue Américaine 101 - 1050 Bruxelles Tél. 02/537 30 26 Email : info@petitsriens.be Site Internet : www.petitsriens.be Banque : BE33-0000-1902-6346

@HOME18-24

 Avenue du Roi 190 - 1190 Bruxelles  GSM : 0493/26.04.67  Fixe : 02/538.64.77

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Actualités

CENTRE D’ACCUEIL SOCIAL ABBÉ FROIDURE

UN TOIT À SOI Le séjour dans une des maisons d’accueils des Petits Riens est temporaire. Celui qui y est hébergé est amené à mettre en place un projet, à se donner les moyens de le concrétiser et, surtout, à se maintenir dans ce projet. C’est dans cette optique qu’un suivi post-hébergement est proposé aux résidents. Ce suivi est assuré par l’équipe d’ « Un Toit à Soi » [UTAS], en collaboration étroite avec les travailleurs sociaux des maisons d’accueil. Le but est d’aider au mieux les anciens résidents à concevoir, réaliser et faire durer leur projet d’installation en logement. En 2012, 134 anciens résidents ont ainsi été suivis par « Un Toit à Soi », certains dans des logements privés, d’autres dans des structures alternatives de logement faisant partie du parc locatif des Petits Riens. Un partenariat avec deux Agences Immobilières Sociales [AIS] a également permis de redonner un toit à une vingtaine d’anciens résidents. Force est de constater que les personnes ayant trouvé un domicile, après un séjour en maison d’accueil, sont confrontées à d’autres problématiques dans leur gestion de la vie quotidienne, dont la plus essentielle est le manque de lien social. Cette pauvreté relationnelle est un facteur de « rechute ». C’est pourquoi « Les Petits Riens » ont ouvert en 2009 un café social appelé « L’Aire de Rien », qui se veut un lieu de rencontre, d’échange et d’information réservé aux anciens résidents. Situé au n°96 de la Rue de la Victoire à 1060 Saint-Gilles, facilement accessible en transports en commun, « L’Aire de Rien » a une capacité d’accueil de 40 personnes. Ce lieu est d’ailleurs reconnu comme Centre de Jour par l’Arrêté de la Commission Communautaire Commune du 18 décembre 2008. Contact :  Rue de la Victoire 96 - 1060 Saint-Gilles  Tél. : 02/533.04.62  Email : montluc@petitsriens.be

Le Centre d’Action Sociale Abbé Froidure – ou CASAF – a pour mission d’apporter aux personnes en difficultés un accueil, une écoute et un accompagnement psychosocial. En pratique, le CASAF propose une multiplicité de services afin de répondre aux différentes demandes faites par les usagers : médiation de dettes, aide juridique et matérielle, animations pour adultes, et aide alimentaire. Le CASAF possède une antenne à Bruxelles et une autre à Liège. En 2013, ces deux antennes ont géré 407 nouveaux dossiers. Contact :  Email: montluc@petitsriens.be  Rue de la Victoire 96 - 1060 Saint-Gilles  Tél. : 02/533-04-60

PÔLE INSETION En plus de financer de nombreuses actions sociales [la Maison d’Accueil pour sans-abri, Un Toit à Soi, le Centre d’Accueil Social Abbé Froidure…], l’activité économique des Petits Riens a elle-même une fonction sociale. Elle permet en effet de réinsérer des personnes en marge du circuit traditionnel du travail. En 2012, 886 personnes ont ainsi trouvé un travail, un stage, ou une activité au sein des Petits Riens. Elles étaient pour la plupart sans emploi et en situation de précarité : personnes sous statut « article 60 », volontaires, ou sans-abri hébergés à la maison d’accueil. Au-delà de l’apprentissage d’un métier, et donc de l’insertion professionnelle à proprement parler, leur activité au sein des Petits Riens leur apporte un bénéfice social et psychologique évident : un horaire quotidien structurant, un rôle à jouer dans une équipe, une valorisation… Contact :  Rue Américaine 101 - 1050 Bruxelles  Tél. : 02/541.13.93  GSM : 0497/470.004

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Actualités INFOR DROGUES Cette association offre de l’information, de l’aide, des conseils à toute personne ou collectivité confrontée de près ou de loin à la problématique des drogues, de manière anonyme. Elle s’occupera d’aider une personne en particulier, ou l’entourage d’une personne concernée ou entre une collectivité. Contact :  Rue du Marteau, 19 - 1000 Bruxelles  Email : courrier@infordrogues.be

LE PÉLICAN Le Pélican est une ASBL qui s’adresse à toute personne qui consomme, qui abuse ou qui est dépendante à l’alcool, aux drogues, aux médicaments ou aux jeux de hasard et d’argent. Le service accueille aussi l’entourage des consommateurs. L’équipe propose un accompagnement psychologique individuel, un accompagnement familial ou de couple, une aide à la réinsertion, un groupe de parole encadré par un professionnel, un soutien de projets de prévention-sensibilisation, un accompagnement des entreprises et administrations en matière d'alcool/drogues mais aussi des formations. De l'aide en ligne (www.aide-alcool.be et www.aideaux-joueurs.be)

“La pauvreté des biens est facile à guérir, la pauvreté de l'âme, impossible.” – Michel de Montaigne.

Allégresse, Votre déléguée Philomène.

Contacts :      

Rue Vanderborght 20 - 1081 Koekelberg Du lundi au vendredi de 9h à 16h30 Entretiens sur rendez-vous. Tél : 02/502.08.61 ou 0471/63.78.95 Email : contact@lepelican-asbl.be Site Internet : www.lepelican-asbl.be

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GUINDAILLER SANS UN SOU

T

ous les habitués de la guindaille le savent, la mine tout le temps, ça peut vite devenir cher. C’est pourquoi chacun a ses petites habitudes. Certains sélectionneront avec attention leurs soirées où dépenser leur argent, d’autres ne seront pas arrêtés par d’obscures raisons financières car ils ne s’arrêtent vraiment jamais. C’est à ces derniers et à leurs techniques auxquelles je vais m’intéresser dans cet article.

L’ IVRESSE EN 30 MINUTES De manière générale, le commun des mortels cherche à être assez alcoolisé avant d’aller se déhancher au TD. La bière étant généralement un peu moins cher dans les préfabriqués en comparaison avec la Jefke, il est tout à fait intéressant de passer un bon pré-TD. Néanmoins, pour certains, les préfabriqués restent tout de même peu attractifs en termes de rapport alcoolisé/prix. Certains visionnaires (autrement appelés « alcooliques ») auront une bien meilleure idée pour se rendre au TD en titubant. Une vilaine bouteille de Vermouth afonné devant les barrières de la Jefke et c’est parti !

G UINDAILLE PROPRE … ET GRATUITE Voilà un petit moment maintenant que la plupart des événements festifs ayant lieu sur nos campus se font à l’aide de gobelets réutilisables. Plus écologique, ces gobelets font le bonheur des amoureux de la nature… et des guindailleurs au portefeuille aussi vide que le Janson un lundi matin. En effet, il n’est pas rare de voir les préfabriqués jonchés de gobelets abandonnés, leurs propriétaires probablement dans un état où la dignité n’est que mythe et légende. C’est à ce moment-là que les guindailleurs attentifs vont frapper et ainsi récolter tous les gobelets pour ce faire une petite somme d’argent suffisante pour la soirée.

NDLR : Pour de plus amples conseils en la matière, contacter Silvia Neagoe. 1

L A CIBLE PRINCIPALE Le bar est la source de tous les désirs en soirée. La bière coule à flots et les barmen sont au centre de toutes les attentions (surtout si ces derniers donnent ne fusse qu’un petit signe de faiblesse). Toutes les techniques sont bonnes ! Certains vont directement demander au barman de couler pour eux, d’autres vont essayer de devenir son meilleur ami le temps d’avoir une bière, et certains vont tout simplement essayer d’embobiner le barman en lui faisant croire qu’il ne fait pas bien son boulot : « il manque une bière, je t’ai donné deux tickets », « je t’ai passé une caution, tu m’as pas rendu l’argent », « j’ai demandé au mec là-bas mais il a oublié, passe-moi une bière » et j’en passe1.

« B ONSOIR , PRESIDENT DU D ROIT , PAGE 11 » Autre technique propre à la période de bleusaille et à la semaine folklo : se faire passer pour quelqu’un sur la liste ACE. C’est à ce moment-là que les talents de stalker du guindailleur sont mis à rude épreuve. Qui ne vient pas régulièrement au TD ? Est-ce que je lui ressemble ? C’est qui à l’entrée ACE de minuit à 2h ? Tant de questions qui traversent l’esprit de celui qui rêve des 1€/3 tickets, voir des 1€/10 tickets pour les plus ambitieux. Bien d’autres techniques existent et sont utilisées régulièrement, comme passer derrière le bar, taper dans un fût délég, etc. Et puis il y a ceux qui voient ça sur le long terme et deviennent barman… ou comment toujours avoir un verre en main sans bien comprendre comment. Steven da Mota Duarte. 2

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NDLR : Futur gestion bar, je le précise.

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RÉSUMÉ DES BILANS MORAUX Merde1 merde2 merde3 merde4 merde5 merde6 merde7 merde8 merde9 merde10 merde11 merde12 merde13 merde14 merde15 merde16 merde17 merde18 merde19 merde20 merde21 merde22 merde23 merde24 merde25 merde26 merde27 merde28 merde29 merde30 merde31 merde32 merde33 merde34 merde35 merde36 merde37 merde38 merde39 merde40 merde41 merde42 merde43 merde44 merde45 merde46 merde47 merde48 merde49 merde50 merde51. En conclusion, merde. Simon Brevi. 1 Gaël

et Sophie sont sur le point de se taper dessus, il est 11h05 2 Sophie tada tout le monde, il est 11h37 3 On a faim, il est 11h54 4 Babtou doit faire caca, il est 12h02 5 Silvia dit de la merde (pour pas changer), il est 12h03 6 Après une demie heure, Sophie a (enfin) fini, il est 12h08 7 Sophie est officiellement renommée « La Snipeuse », il est 12h09 8 Après une demi-heure de pause, on reprend, il est 12h34 9 Laura Bruno a fini de lire son bilan, Clara a déjà la main levée, il est 12h43 10 Plus personne n’écoute le bruit de fond incessant qu’émet la VPI, il est 12h43 11 Toujours pas de nouvelles de Steven, il est 12h44 12 Clara rote sans discontinuer et crie « gogol » sans raison apparente, il est 12h46 (le temps devient long) 13 Babtou tape la main sur la table pour se faire écouter ce qui rend Silvia « toute chose », il est 12h48 14 Silvia sort du déni et avoue son problème d’alcool, il est 12h51 15 Sophie en remet une couche, il est 12h53 16 Angélique se cache derrière un rideau, il est 12h54 17 David commence son bilan moral malgré l’absence d’Alice Barbieri, il est 13h00 18 David va pleurer, il est 13h01 19 Nemo commence son bilan en short hawaïen (ou en pyjama, on ne sait pas trop), il est 13h04 20 Lily veut abolir l’alcool au sein du cercle, elle est huée et sommée de sortir, il est 13h10 21 « Bilan moral », best-seller en trois tomes et prix Nobel de littérature 2017 par Lily Thibaut, il est 13h13 22 Personne n’aime la Philo’, il est 13h21 23 « Comment est-ce possible de faire un pré-TD en perte ? » enfin une question pertinente, il est 13h22 24 Alicia râle, encore, il est 13h24 25 Hésitation à contacter Child Focus pour retrouver Steven, il est 13h28 26 Après un gros dürüm, on reprend, il est 14h19 27 Alicia a arrêté de râler, il est 14h20 28 C’est bon, tout va bien, Steven a été retrouvé, il est 14h21 29 « Remarque concernant le Cercle : faire plus de lacs », Steven, bilans moraux 2016 – 2017, il est 14h22 30 C’est le tour de Simon Brevi, tout le monde est en haleine, il est 14h28 31 Benêt est arrivé avec sa gueule de bois, il est 14h33 32 Clara se la pète avec son bilan « parfait », il est 14h35 33 Clara balance : des noms sont lâchés, Al-Assad est un enfant de cœur à côté, il est 14h36 34 Mehdi vient d’arriver, il gêne tout le monde, il est 14h37 35 « Quelqu’un a quelque chose à dire sur Clara ? », un « connasse » est entendu dans la salle, il est 14h40 36 Le bilan moral de Silvia est arrivé, tout le monde quitte l’auditoire, il est 14h41 37 Silvia : « je ne me la touche pas » élue meilleure vanne du mandat à l’unanimité, il est 14h42 38 Après avoir lorgné sur la mitraillette de David pendant vingt minutes, Alicia peut enfin manger la fin, il est 14h44 39 Silvia a placé « Babtou » dans son bilan moral, tout le monde l’a remarqué, il est 14h44 40 « Comme Babtou », phrase la plus répétée aux remarques faites à Silvia, il est 14h48 41 La réponse universelle, il est 14h48 42 Alicia se remet à râler, il est 14h48 43 « Silvia n’est pas organisée », l’observation de la VPI fait encore mouche, il est 14h48 44 Confrontation entre Angélique et Silvia sur le poste de sponsor, Quentin compte les points, il est 14h56 45 Angélique gagne le duel mais Silvia s’est bien battue, il est 14h58 46 C’est au tour de Mehdi : il lit les remarques, il rit jaune, il est 14h58 47 23% de batterie, l’auteur espère pouvoir tenir jusqu’à la fin, il est 15h02 48 Sophie lève la main pour prendre la parole, la tension monte, il est 15h06 49 Sans langue de bois, Laura Moens balance, il est 15h11 50 Toujours à la page, Silvia énonce des problèmes relevés aux bilans moraux mi-mandat, il est 15h11 51 L’ordinateur du talentueux auteur est tombé à plat, il était 15h12

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LES ELECTIONS PRESIDENTIELLES FRANÇAISES, OU LE PODIUM DE LA FILS-DE-PUTERIE.1 oyons clair dès le début, si un jour tu te présentes aux élections présidentielles, c’est que tu as une revanche à prendre sur la vie (ex : parce que t’es nain comme Sarko), que tu as un égo surdimensionné et que tu as marché sur les cadavres encore fumants de tes adversaires au sein de de ton propre parti pour en arriver là : tu es donc un fils de pute.

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Après, il s’agit de les classer sur un podium, car ils ne sont pas tous au même niveau non plus. Première place, Marine la Haine, fille de « Je Ramene le Pain » (anagramme parfait de JMLP, qui me fait toujours rire). Depuis qu’elle a poussé son père gentiment hors du parti qu’il a présidé depuis 1972 (!), elle a réussi le tour de force de dédiaboliser le FN et de transformer ce repaire de racistes, antisémites, xénophobes, sexistes, homophobes et autres philatélistes, pour le changer en un parti dont les valeurs sont aujourd’hui centrées autour du racisme, de l’antisémitisme, de la xénophobie, du sexisme et de l’homophobie. Quel progrès! Elle déclame à qui veut l’entendre que son parti est le premier parti de France, mais bon, la drogue c’est le weekend et les rêves c’est la nuit. A part remporter des premiers tours d’élections dont tout le monde se fout pour se faire éclater la rondelle au second, elle n’a pas gagné grand-chose, si ce n’est être une sale conne et devoir 340K au Parlement Européen. Le danger ne vient pas de son programme passéiste et économiquement attardé mais du fait que les abrutis illettrés sont attirés par ces discours populistes et ses fausses solutions simplistes (ex : « c la fote o zarab et à leurop m’voyeeez ») tel des papillons vers la lumière, tandis que beaucoup de gens moins cons veulent juste « donner un coup de pied dans la fourmilière » et considèrent le vote Le Pen comme un vote sanction. Danger donc, elle passera sûrement au second tour et si elle gagne je me barre de France. LOL.

NDLR : Nous précisons que cet article a été écrit par un français et qu’il est parsemé d’insultes et de vulgarités. Le texte 1

Ensuite vient candidat tout aussi dangereux : Mac Ron. HEC, ENA, partner chez Rotschild, Parti Socialiste… Il y a comme une couille dans le CV. Heureusement ce gros mac portera la loi travail à bout de bras, aka la loi la plus à droite de toute l’histoire de la gauche, pour faire taire les haterz. Chez Rotschild, le mec gagne plus de 100K/an, réussi à piloter le rachat des laits infantiles Pfizer par Nestlé en 2012, transaction à 9 milliards d’€ qui le met «à l’abri du besoin jusqu’à la fin de ses jours», mais il ne déclare que 300K de patrimoine en 2017… Bonne blague. Secrétaire général de François Hollande dit « Le Mou», puis ministre de l’économie il veut apparaître comme le candidat antisystème et fonde son propre label (En Marche, initiales EM comme lui) pour lancer sa carrière solo : le mec a beaucoup trop de swag. Champion de l’attentisme et du populisme : il bouffe à tous les râteliers et récupère les idées qui buzzent à droite comme à gauche. Pourquoi s’emmerder à créer un programme que personne ne lit quand les médias te sucent jour et nuit? Il n’a ni éthique, ni socle idéologique et une bonne tête d’avaleur de sabre, et c’est ça qui est vraiment dangereux. « En Marche »? Ouais c’est ça mets-toi en marche et va voir à la fistinière si j’y suis. Connard. Troisième, le champion de la droite : Fion. Expressif comme un paraplégique, joyeux comme un croquemort, voici un candidat qui a l’air aussi dépressif que le français moyen. D’où sa popularité. Après, il est de droite, donc il aime le fric. 813 440€ de salaires d’attaché parlementaire versés à sa femme en emploi fictif. Solide. Tu rajoutes 2F Conseil, fondé par Fion onze jours avant son élection de député (scandale), qui lui rapporte 767 625 € de salaire net entre 2012 et 2015 en plus de son salaire de député. Conflit d’intérêt et trafic d’influence, non peut-être? Mais bon, on l’aime bien quand même et « de toute façon, ils sont tous pourris ». Catho tradi comme il faut, son programme est bien plus à droite que celui du Jupépé : supprimer l’ISF pour relancer l’économie (LOL), baisser les charges sociales et obliger les chômeurs à accepter un emploi non qualifié pour relancer l’emploi (double-LOL)… Mais bon, il a vraiment de très chouettes sourcils et sera très probablement notre prochain président, donc qu’il soit un gros fdp qui vole l’argent du contribuable et nous la met bien profond depuis 15 ans, au final ça pèse pas lourd dans la balance.

qui va suivre pourrait heurter la sensibilité des plus émotifs. David je te prie de passer outre.

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Actualités Médaille en chocolat, Mélan—Vivelesgrosni-Chon. Le candidat du ϕ, donc forcément c’est mon champion : il a phi, il a tout compris. Candidat du plafonnement des salaires, de l’écologie, de la cause animale, de la régulation des marchés financiers, des réfugiés, de l’agriculture sans pesticides chimiques, de la PMA pour tous et de l’euthanasie, c’est un le messie des causes perdues, et c’est pour ça qu’on l’aime. Il a une image de vieux ringard de gauche et BIM double meeting avec hologramme, façon turfu. Débat présidentiel qu’il domine au point que son site de campagne est le plus visité dans les 24h après la diffusion, de même pour les recherches Google. Interviewé le lendemain, les sondages le placent devant Macron et Hamon en intentions de vote au premier tour, ce à quoi il répond « Mon objectif, c’est de passer devant Fillon ». Aujourd’hui c’est chose faite : il est à égalité avec Gros Sourcils. Vous l’avez compris, il n’a pas le temps de niaiser. Seul bémol, déclaration de patrimoine à 1 million, 2ème candidat le plus riche quand tu représentes l’extrême gauche… Fallait mentir comme tous les autres, couillon ! Allez, un petit dernier juste pour le délire, Hamon (rebaptisé Ha…non), vainqueur des primaires de la gauche qui voit tous les fdp de son propre parti, le PS, rejoindre Macron, parce que « c’est le seul candidat de gauche (LOL) à pouvoir faire barrage à Le Pen (re-LOL) ». Bonne blague. Organiser des primaires pour ne pas soutenir le gagnant mais un type qu’y n’a même pas daigné y participer, c’est beau. Si j’avais une carte du PS, je me torcherai avec comme le PS se torche avec nos votes, nos opinions, nous en fait. Sur ce, je m’arrête là, les autres on s’en fout ils passent pas à la TV. Adrienne

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« Ne serait-il pas temps de penser à l'écriture inclusive, notamment à "délégué" et "trésorier"? Bisous. » - Nicolas Duriau Le Pen

La Pen.ne

C’est toujours un plaisir. Allégresse & Babtou

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