LA LAPHILOMÈNE PHILOMÈNE SAINT VERHAEGEN .
XX NOVEMBRE MMXVIII in memoriam [1] Journal officiel du cercle de Philosophie et Lettres de l’ULB Edité par Na’omi Krawczyk .
EDITORIAL Bien le bonjour à vous, chers lecteurs,
En ce jour de fête, je vous souhaite à toutes et à tous une Saint-V enivrée ! Et probablement mouillée selon la malédiction ! Vous retrouverez dans ce numéro dédié à la Saint-V une panoplie d’informations historiques et folkloriques de notre belle université ! Vous pourrez découvrir d’où vient ce journal, élargir votre connaissance du folklore étranger, découvrir la franc-maçonnerie, l’étymologie de certains mots forts utilisés dans les environs des préfabs mais aussi pleins d’informations sur la St-V, le cercle, nos évents et nos membres ! Nous veillons à créer le meilleur contenu possible pour vous plaire, pour cela nous avons besoin de vous ! Des conseils ? Un article à partager ? Tu veux faire entendre ta voix ? N’hésite pas à nous envoyer un texte, une phrase, un coup de gueule, ou même une blague à philomenecpl@gmail.com ou via notre page Facebook « La Philomène » et tu auras des chances de te faire publier ! Wonderbra
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EDITORIAL [2] HISTOIRE Accueil présidentiel [4] Sainte Philomène [5] « Queimas das fitas » de Coimbra [7]
La franc-maçonnerie [8]
FOLKLORE Origine des vocables Poil et Plume [10] Déroulement de la St-V [12] Une St-V contestataire ? [15] Témoignages : Le folklore estudiantin ULB-iste au fil du temps [18]
ACTUALITÉ & DIVERTISSEMENTS Vague de haine envers le Baptême [21] Témoignage d’un.e bleu.ette [21] Activités annuelles du CPL [22] « T’as Joui ? » [25] Les sportives sous-représentées et infantilisées dans les chroniques spécialisées [26] Amours solitaires [28] Une bière, une histoire [29] Des bouteilles à la mer [30] Chroniques [31] Croire en ses rêves [32] Jeux - Quizz [33]
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HISTOIRE ACCUEIL PRÉSIDENTIEL Cher.e membre, bienvenue en ce jour spécial qu’est la St-V. Mais qu’est-ce exactement ? Une belle journée de picole, certes, mais pas que ! Cette « fête » remonte au 19e siècle déjà, quelques années après la création et l’ouverture officielle de l’ULB (le 20 novembre) par Pierre-Théodore Verhaegen. D’abord jour de congé pour les étudiants, ensuite jour de manifestations contre les autorités universitaires qui s’éloignaient un peu trop du principe du libre-examen. Enfin, celles-ci ont pris part aux cérémonies, se mêlant aux étudiants et francs-maçons de la loge « Les Amis Philanthropes » afin de rendre leurs hommages. Avant, les commémorations duraient toute la journée, et le côté « picole » et guindaille ne commençait que plus tard, en fin d’après-midi. C’est au début du vingtième que la St-V comme on l’entend (ou presque) commence : commémorations au matin, guindaille en après-midi, correspondant plus ou moins au moment où l’ULB migrait vers le Solbosch et quittait le centre de Bruxelles. Commémorations, mais pourquoi, pour qui ? Nous rendons hommage aux étudiants (et autres membres de la communauté universitaire) tombés pendant les guerres, au Groupe G (un groupe de résistants de l’ULB, pendant la 2e Guerre Mondiale), à Théodore Verhaegen, à Francisco Ferrer (qui représente la défense de la liberté intellectuelle), etc. (comme quoi, fallait écouter en actis !). Ce n’est donc pas seulement une fête de guindaille mais aussi un moment de recueillement et de sens, afin de ne pas oublier le passé de notre université, notre passé universitaire ! Beau programme, beaucoup de choses, mais au final, la St-V, c’est un peu ce que tu en fais, et ce que tu veux… J’espère que le temps ne te démotive pas, et que tu passes une bonne Saint-Verhaegen à nos côtés !
Ta présidente, Clara aka Roussette
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Une loge franc-maçonnique est un groupe de plusieurs francs-maçons. Vois ça comme un sous-groupe de la franc-maçonnerie. A ne pas confondre avec le « temple », le lieu de réunion des francs-maçons. 2
Les Amis philanthropes est une loge franc-maçonnique dont Verhaegen fut le Véritable Maître*3 Le Véritable Maître d’une loge est le « dirigeant » de la loge (vois ça comme le Bateleur de la Gilde). Il y a aussi des règles de paroles à respecter et tout le monde ne s’adresse pas n’importe comment à n’importe qui lors des réunions 3
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HISTOIRE Sainte Philomène
Cet article est apparu dans la Philomène 2012
Salut à toi lecteur, tu as certainement déjà tourné quelques pages de ce périodique, soupesé son contenu et toisé sa couverture.
La tête haute, la Philo s’inclut dans le titre, contrairement aux autres journaux qui sont nommés en fonction d’un symbole cher au cercle ou en parodiant la presse. Néanmoins la Philomène cache une autre signification et ce ô combien libre-exaministe puisqu’elle est un des grands martyrs de la guerre effrénée contre les dogmes religieux.
Son contenu t’intéresse ou t’indiffère, le plaisir se trouve certainement ailleurs. Quoi qu’il en soit avant d’avoir pu te faire une idée concrète, le titre t’interpellera. « La Philomène », un jeu de mots bien choisi pour mettre en garde un lecteur potentiel : la Philo, au sens de cercle, ce sont des fous, des malades, ils casseront certainement ton bar, pilleront tes chips et t’emmèneront (relevez le jeu de mots) par dépit dans les buissons de la Jefke.
Sainte Philomène, canonisée au début du 19e siècle a longtemps suscité un débat questionnant sa sainteté. Le chanoine napolitain Francisco Di Lucia est à l’origine de l’histoire du martyr de Philomène. Il s’est basé sur une série de symboles incrustés sur un tombeau trouvé lors de fouilles destinées à découvrir des [5]
HISTOIRE sépultures de martyrs dans les catacombes de Priscilla à Rome en 1805. Ce tombeau accablé de symboles contenait les restes d’une jeune (elle, ainsi qu’une ampoule de sang, ces seuls éléments ont été apportés comme preuves de sa sainteté et de sa virginité. Les dalles étaient à la base dans le mauvais ordre, c’était le boxon dans les catacombes, le fossoyeur avait dû s’emmêler les fémurs. La phrase en question était en réalité « PAX TECUM FILOMENA » : Que la paix soit avec toi Philomène.
l’Esprit-Saint, qu’elle a obtenu les grâces les plus merveilleuses pour ceux qui eurent recours à son intercession ». Le Curé d’Ars, patron de tous les curés, avait en son temps adhéré au culte de Philomène et questionner l’existence de la sainte fut considéré comme une pensée hérétique par le Pape en place. Par la suite une nouvelle dalle fut découverte, sur celle-ci on pouvait lire « FILOMEN A THEOU » ou en français « Aimée de Dieu », un linguiste prouva donc que ce nom Philomène était essentiellement utilisé comme adjectif et que la jeune (elle de ce tombeau n’était pas forcément une martyr, c’est de l’histoire romancée de Di Lucia que tout découlait, un récit issu d’une hypothèse basée sur des faits erronés et que l’église a établi comme vérité
Au début du 20e siècle certains esprits se sont mis à douter de son existence, notamment l'archéologue Oracio Marucchi qui enclencha la controverse. Le Pape Pie X, apprenant en 1907 la contestation naissante, déclara : « Ah ! Sainte Philomène ! Je suis bien attristé par ce que l’on écrit à son sujet. Estce possible de voir de telles choses ?
Autrefois fêtée le 11 août, elle est maintenant rayée du calendrier puisque l’église a admis que les preuves de ses actes mais surtout de son identité n’étaient pas suffisants pour l’élever en martyr.
Comment ne voient-ils pas que le grand argument en faveur du culte de sainte Philomène, c’est le Curé d’Ars ? Par elle, en son nom, au moyen de son intercession, il a obtenu d’innombrables grâces, de continuels prodiges. Sa dévotion envers elle était bien connue de tous, il la recommandait sans cesse. On lut ce nom Filumena sur sa tombe. Que ce soit son propre nom ou qu’elle en portât un autre, peu importe. Il reste, il est acquis que l’âme qui informait ces restes sacrés était une âme pure et sainte que l’Église a déclarée l’âme d’une vierge martyre. Cette âme a été si aimée de Dieu, si agréable à Par l’archéologie et la langue, deux disciplines de notre faculté, Philomène s’incline.
Sainte déchue, Philomène affichée en tête de couverture est un trophée de la science, un symbole vieillissant mais porteur de la lutte contre le joug. Un choix judicieux en somme. • C. Quentin .
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HISTOIRE
"Queima das fitas" de Coimbra La St-V est enfin arrivée, cette grande journée de festivités pendant laquelle nous célébrons notre université mais qui vient également clôturer la longue période folklorique marquant le premier quadrimestre. Cet événement qui anime la ville de Bruxelles réunit des milliers de personnes chaque année et est l'occasion pour les ancien.ne.s étudiant.e.s de venir se souvenir de ce que c'est d'être étudiant.e. Bien entendu, d'autres grandes festivités de ce genre existent en Belgique et ailleurs. Et je profite de cette édition de la Philomène pour présenter des festivités étudiantes étrangères et plus précisément la "Queima das fitas" qui a lieu dans la ville de Coimbra au Portugal, ville universitaire par excellence puisque l'université fait partie de la vie quotidienne du tissu urbain depuis 1290, l'UC étant la plus vieille université du Portugal et une des plus vieilles d'Europe.
les "finalistas", qui sont les personnes en fin de parcours académique puisque cette période vient marquer la fin de leur parcours. Le nom des festivités vient du fait que les étudiant.e.s en dernière année brûle des rubans en satin aux couleurs de leur faculté pour signaler leur future liberté des contraintes académiques. Chaque faculté ayant une ou deux couleurs et chaque jour étant en l'honneur d'une faculté, l'UC étant composé de 8 facultés. Ces festivités trouvent leur origine dans la ville de Coimbra pendant le 19ème siècle mais d'autres universités portugaises connaissent maintenant des festivités similaires, parfois portant le même nom. Ces festivités ont néanmoins déjà connu une longue interruption entre 1969 et 1980 puisque les étudiants voulaient manifester leur mécontentement face à la dictature qui régnait dans le pays. Depuis, la "Queima das fitas" n'a fait que grandir et c'est aujourd'hui un événement incontournable de la ville de Coimbra qui attire beaucoup d'externes, des étudiants espagnols faisant souvent le trajet jusqu'au Portugal pour célébrer ces traditions. Des événements très variés ont lieu pendant cette période comme des concerts et des bals mais les plus importants sont sans doute la sérénade monumentale ayant lieu devant la vieille cathédrale de la ville qui vient ouvrir les festivités et le cortège de fin de semaine avec des chars colorés représentant les facultés.
Mais qu'est-ce donc la "Queima das fitas" ? Si on traduit littéralement le nom de cet événement, cela veut dire "Brûler des rubans". C'est une période de 8 jours pendant la première semaine de mai qui vient clôturer la vie folklorique de l'université, un mois avant le début des examens. C'est une période très importante symboliquement pour les "caloiros", l'équivalent de nos bleus, puisqu'ils peuvent à partir de ce moment-là porter les tenues traditionnelles des universitaires portugais (pour la petite anecdote, ce sont ces tenues qui ont inspirée J.K. Rowling pour les tenues des élèves de Poudlard) et
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HISTOIRE La Franc-maçonnerie Voilà quelques jours que j’ai été invitée par des francs-maçons à une visite guidée de leur musée et j’avais envie de vous faire partager mes découvertes tellement je trouvais ça intéressant ! Je ne vous spoile pas tout, car le musée de la franc-maçonnerie fera peut-être l’objet d’une sortie culturelle du cercle dans le courant de l’année (franchement, ça en vaut la peine !). Je vais commencer par vous expliquer les bases et les termes, afin de pouvoir suivre par la suite, et après ça je mettrai quelques « rites » en parallèle avec les nôtres (je me dis que je ne devrais pas être la seule naïve à avoir découvert ça maintenant haha). Tout d’abord, les francs-maçons se réunissent en « loge » (qui n’est pas un lieu de réunion, mais bien le groupe en lui-même). Donc même dans un seul pays, comme la Belgique, il y a différentes loges (du Grand Orient, des Amis philanthropes, etc.). Au début, il n’y avait que des loges masculines, mais maintenant il existe certaines loges mixtes, et d’autres exclusivement féminines aussi (un peu comme les ordres quoi). L’endroit où ils se réunissent est appelé un « temple ». Il en existe donc plusieurs en Belgique également, et à Bruxelles même, dans le centre, se trouve le plus grand temple de l’Europe continentale (juste à côté du musée). Il est généralement toujours architecturé de la même façon, j’y reviendrai plus tard. Il y a généralement les mêmes motifs dans la salle : 2 colonnes, un soleil et une lune, le sol en damier noir et blanc, et les symboles francs-maçons. Chaque loge a un « Véritable Maître », qui est le maître de cérémonie de la loge, « le grand chef » (bien que théoriquement, chaque franc-maçon est l’égal de son voisin, en pratique ce n’est pas tout à fait la même chose). Il est accompagné d’un trésorier, d’un secrétaire, de deux surveillants (dont je vous expliquerai le rôle par après) et autres. La loge se compose des apprentis, des compagnons et des maîtres. Les premiers ne peuvent pas parler du tout lors des réunions, ce sont les « novices ». Ils peuvent passer au rang de compagnon après avoir accompli certaines tâches (mystère et boule de gomme), puis au rang de maître. C’est donc très hiérarchisé quand même, mais rien ne force un compagnon à passer au rang supérieur, certains préférant rester compagnons à vie. Rien ne les force non plus à continuer, ils peuvent décider de partir sans problème (ce n’est donc à priori pas une secte…). Chaque détail de leur tenue est également symbolique, et chaque franc-maçon peut interpréter chaque chose à sa manière.
Dans tous les points communs, celui qui m’a énormément surprise (mais qui était en soi si logique, que je me suis sentie choquée par ce côté évident plus qu’autre chose) est le fait que le soleil de la Philo est en fait le soleil franc-maçon (ici en Belgique en tout cas). Trait pour trait, rayon pour rayon, il s’agit du même. C’était pourtant évident, il suffit de regarder les symboles du CP par exemple pour voir des parallèles, mais ça ne m’avait jamais traversé l’esprit avant. Ensuite, il s’agit de la disposition dans le temple et des règles qui y sont appliquées lors de leurs réunions. Les apprentis sont assis sur une rangée de chaises sur la gauche, tandis que les compagnons leur font face, en une rangée de chaises sur la droite. Ceux-ci sont surplombés par les maîtres, en perpendiculaire, tout au-devant du temple, où trône le Véritable Maître. Vous avez trouvé le parallèle ? Il s’agit de la même disposition qu’aux cantus, avec les 2 coronas et la table principale ! Mais la ressemblance ne s’arrête pas ici.
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HISTOIRE Comme dit précédemment, le Véritable Maître est accompagné de deux surveillants, ceux-ci étant chacun en bout de chacune des rangées. Pourquoi ? Eux aussi servent de messager entre les rangées et le Véritable Maître (VM à partir d’ici). (C’est ici que je me suis un peu perdue, car les apprentis ne pouvant pas parler, quel est l’intérêt de leur attribuer un surveillant ?) De plus, chaque personne ne peut prendre la parole qu’une seule fois, dans le but de forcer chacun à réfléchir avant de parler et de ne pas lancer des débats sans fin, et ils doivent s’adresser au Véritable Maître uniquement, même si la question/remarque est pour quelqu’un d’autre. Il y a aussi d’autres détails, comme le maillet du VM pour rappeler à l’ordre, et ce genre de choses.
Le plus important est leur rite de passage, mais je n’en dirai pas plus, à vous de venir le constater à la visite culturelle ! (Ou de me le demander directement, car vous savez comme moi que les écrits restent…)
J’espère avoir titillé votre curiosité !
Roussette
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FOLKLORE Origine des vocables Poil et Plumes Article retranscrit à partir du Bulletin de l’union des anciens Etudiants de l’U.L.B – non daté
U.L.B 20-26 Bizuth Ed. : BZ 1949 1
Une affiche historique Historique car elle a lancé un nouveau mot. Elle a affiché en décembre 1922 dans les valves du cercle polytechnique, rue des sols, elle conviait les étudiants à se mettre à l’œuvre pour l’exposition annuelle d’art estudiantin. Pour la première fois les étudiantes sont désignées par le mot « plumes ». « Poils » commençait admirablement l’affiche. Mais après, comment continuer ? « Poils et Etudiantes ? » Non, ça n’allait pas. « Poils et quoi ? » Et pourquoi pas « Poils et Plumes ? » Voilà une belle association, et qui sonne bien ! Parfait, et tout le monde comprendra. Et ça y était, et le mot a fait fortune depuis. »
Etymologie des vocables « poil » et« plume»
Et Emile-Odilon de Grury écrit :
Bleu de 1908, je viens de relire avec attendrissement, dans le n°193 de mars 1951 du Bulletin mensuel de l’Union, la préface d’Albert Devèze, bleu de 1898, à la plaquette « Souvenirs d’un ancien poil de l’ULB, il y a quarante ans » - en 1929 ! -d’Emile-Odilon de Grury, bleu de 1888.
« Souvenirs d’un ancien poil ». Comme je voudrais qu’Albert Devèze – et peutêtre Emile Odilon de Grury- nous disent si de leur temps on connaissait, on employait le mot « poil » ? Voici – à ce que je crois- l’origine du mot désormais célèbre, impérissable.
Avec attendrissement ? Dame ! Je lis dans la préface d’Albert Devèze :
Ce que je vais en dire, va déchainer des tempêtes de protestations, de mises au point… Tant mieux, j’aurai servi l’Histoire.
« Il y eut heureusement aussi, il y a encore, il y aura demain, le bon, le brave poil ». [11]
FOLKLORE En 1909, pilier avec Barette, Squilbin et quelques copains de la Section de Polytechnique de l’A.G, je ne faisais pas partie du CP, cette « chose énorme ». – J’ai fait partie du CP en 1912-1913, lorsque, président de l’AG, j’ai procédé au suicide de notre chère vieille Section de Polytechnique, et fait de l’A.G. Un groupement de cercles facultaires. – Je n’ai donc pas été témoin de ce qui s’est passé au cours d’une « chaude » soirée au CP, en 1909 mais dès le lendemain les camarades de mon année me l’ont rapporté.
Pour ma part, j’ai contribué à répandre l’appellation flatteuse. En 1912-1913, chaque jour, dans les couloirs de l’Uniffe, quelque six cents loustics saluaient leur Président de l’AG « Bonjour De Paepe » ; je répondais « bonjour Poil », titre extrêmement honorifique. C’est cette foutue guerre de 1914-1918 qui a généralisé le terme de Poil à toutes les facultés. En dépit des interdictions du G.Q.G. relatives à n’importe quelle réunion, nous eûmes, chaque année, au Terlinck, à La Panne, un banquet de Saint-Verhaegen*, un chaud banquet, de tous les étudiants au front, toutes Facultés réunies, grâce au dynamisme de ce cher vieux Eugène Koettlitz, grâce au labeur de cette éternelle cheville ouvrière de tous les bons travaux, ce cher vieux Egide Devroey, polytechniciens tous deux. Alors tout le monde, du Droit aux Sciences appliquées, en passant par toutes les facultés, fut Poil. Soldats, sous-officiers, officiers, anciens de l’Uniffe, s’appelaient ainsi.
Comme Larielle, le bon, le brave Larielle, était au comble de l’ « émotion », un discours lui fut demandé. Larielle improvisa et dit ceci – en substance : « nous sommes tous des frères ici… nous sommes unis comme… (il cherchait, et tout à coup vint l’inspiration géniale), comme…. Des poils sur une même tête « . « Hourrah, gueulèrent quarante copains. Oui, c’est ça, comme des poils… nous sommes des poils… vivent les Poils. » L’ « émotion » générale fut encore accentuée et l’on s’interpella « Poil, viens ici, vide encore un verre à fond ». Le lendemain, dans le préau, dans les escaliers, dans les salles de la vieille maison de la rue des Sols, les types de Polytechnique s’abordaient en ces termes : « Ah ! Poil ! Quelle soirée, quelle « chaude » soirée ! » Je voudrais tant que Larielle nous fasse savoir si ma version est exacte.
A la rentrée des cours en 1919, le terme était généralisé à toute l’Université. Encore un coup, ma version est-elle exacte ? Ou bien l’emploi du mot « Poil » est-il antérieur à 1909 ? Ce point d’Histoire doit être tranché. Lorsque, plus tard, nous aurons définitivement civilisé nos derniers conquérants, américains ou russes, le monde entier voudra connaître l’origine du mot « poil ». Il me semble qu’il est grand temps de préparer la besogne des historiens de l’avenir.
De nombreuses années – jusqu’au seuil de la guerre de 1914- le terme de « Poil » resta cantonné en Polytechnique. Un Poil tout à fait remarquable était un « chaud Poil ».
Chacun sait que l’ami Larielle a fait une carrière splendide au Katanga. Mas son plus grand titre de gloire restera d’avoir créé, assez « ému », le Mot. Et Albert Devèze m’aidera-t-il aussi ? Si j’avais fait de la politique, j’aurais toujours traité avec la plus grande courtoisie cet Ancien… parce que je n’aurai jamais oublié l’avoir vu, commandant d’une unité de bombardiers de tranchée, à la Ferme Marguerite, un jour qu’il y était l’invité, comme moi, d’un mess d’officiers amis, en 1915… Devèze, un de ceux qui pour nous représentaient la Nation
Déjà, cependant, des copains des Sciences, de Médecine aussi, d’appeler les types de Polytechnique des Poils, prenaient l’habitude de s’appeler ainsi entre eux. Entre eux ? Oui, En-tendons-nous : une élite, quelques types tout à fait très bien qui ne rataient pas une réunion, flamande ou wallonne, libérale ou socialiste, littéraire ou sportive, et d’une Faculté généralement quelconque en dehors de la sienne, et qui savaient boire et gueuler ; de vrais étudiants, quoi ! [12]
FOLKLORE Mahy, Conseiller honoraire à la Cour d’appel de Bruxelles.
apportant son moral à l’Armée. Depuis le livre qu’il a publié- il n’y guère- avec tant de délicieuse illustrations de sa main – le dessinateur et conteur Bizuth n’a plus laissé aucun doute sur l’origine du mot « Plume ».
____________________ « Le vocable poil était connu en 1912, mais utilisé sans… inflation. C’est dire qu’à l’époque on le distinguait par des guillemets. Voyez, à cet égard, le Manuel du parfait visiteur (deux sous), distribué à l’Exposition d’Art estudiantin organisée par le Falot, dans les salons de l’Ultra, du 14 au 18 novembre 1912. Je cite : Le parfait visiteur… rira. Les éclats de voix ne sont pas dangereux. Des cordiaux seront préparés à l’intention des personnes qui se pâmeraient : le parfait visiteur se souviendra que l’offre d’un cognac pur n’a jamais effrayé et n’effraiera jamais le « poil » infirmier. »
Les Anciens d’avant 1914 sont fiers de leurs cadets d’entre les deux dernières en date des guerres, de leur esprit de galanterie parfaite qui leur a fait adopter le terme « Plume », tellement sympathique, pour nos bonnes camarades de l’Uniffe. Bizuth, en 1923 je crois, venait de terminer une affiche sur laquelle il avait écrit : Poils et Etudiantes. Quelque chose lui disait que cela n’allait pas. Lui aussi polytechnicien, eut également une inspiration de génie ; il gomma le mot Etudiantes et écrivit : Poils et Plumes. Le lendemain, l’affiche était aux valves. Le terme Plume devenait immortel comme le terme Poil.
J.B., dit « Kobe » ______________________
Ce sont donc deux Polytechniciens – quels types ces types de Polytechnique !- qui ont doté l’ULB des plus glorieux mots désignant étudiantes et étudiants qu’aucune université au monde, dans la suite des siècles ait oncques connus. »
Notre cher camarade Albert Devèze nous écrit : « Je réponds à l’appel, appuyé par les sentiments si précieux, et si cordiaux, que me témoignent Auguste Mahy et Albert De Paepe. Il est certain que ce dernier a exprimé la vérité historique. C’est vers 1910 que le terme « poil », désignant le jeune et véritable dépositaire de l’esprit « estudiantin », fit son apparition. Nul ne mettra en doute l’authenticité de l’acte de naissance dressé par De Paepe, ni ne songera à contester la paternité de l’enfant.
Albert DE PAEPE… de Polytechnique La controverse est ouverte. Nous avons reçu les lettres suivantes : « Je ne sais pas si mon excellent ami Albert Devèze répondra à la question que lui pose Albert De Paepe dans son amusant article. Je souhaite cette réponse pour confronter nos souvenirs. En tout cas, « bleu » 1898, docteur en droit de 1902, je pense pouvoir affirmer n’avoir jamais entendu, pendant cette période, le qualificatif qui nous occupe. Comme selon l’article de De Paepe, la dénomination de « poil » serait née en 1909, comme je n’ai aucun souvenir de son emploi jusqu’en 1902, il ne reste que sept années sur lesquelles peuvent porter des recherches d’antériorité »
Le succès du « poil » fut tel qu’il atteignit à l’effet rétroactif. En me demandant une préface en 1929, de Grury n’hésita pas à parer de ce titre ses contemporains de 1890. Et moimême, je m’en servis pour étiqueter mes souvenirs, qui dataient du siècle dernier expirant. Je confirme donc entièrement la déposition du témoin Mahy devant le tribunal de l’opinion publique, à la barre duquel il s’est plu à compaître. » Albert Devèze.
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FOLKLORE D E R O U L E M E N T D E L A S A I N T –V E R H A E G E N
Pour savoir où et quand ! Le thème de cette année : « Librex bafoué, universités engagées? Recht staan in plaats van ondergaan»
« Au programme de la journée : » 8h : Café et croissants - Usquare, Rue Fritz Toussaint 8, 1050 Ixelles 8h30 : Départ des autocars 9h: Dépôt de fleurs au Tir National, rue Colonel Bourg - 1030 Bruxelles Dépôt de fleurs au cimetière de Bruxelles sur la tombe de Théodore Verhaegen et sur la tombe de Frans Kufferath – 1140 Bruxelles 11h: Dépôt de fleurs au monument Groupe G et au monument en hommage aux victimes de la barbarie, Campus Solbosch – Square Groupe G Dépôt de fleurs aux monuments Théodore Verhaegen et Francisco Ferrer 11h45 : Départ des autocars vers l’Hôtel de Ville
12h30 : Séance commune ULB - VUB dans la Salle gothique de l’Hôtel de Ville, à l'invitation de Monsieur Philippe Close, Bourgmestre de la Ville de Bruxelles 13h30 : Verre de l’amitié dans la Salle des Milices de l’Hôtel de Ville.
Dès midi, les étudiants de l’Association des Cercles étudiants de l’ULB et de la Brussels Studenten Genootschap de la VUB se rassembleront également sur la Place du Grand Sablon [14] .
FOLKLORE Une Saint-V contestataire ? « Le thème retenu par les cercles de l'Association des Cercles étudiants de l’ULB (ACE) et de la Brussels Studenten Genootschap (BSG) s’exprime par la phrase « Librex bafoué, universités engagées ? Recht staan in plaats van ondergaan ». Il souligne l’importance de l’idée de désobéissance civile. », pouvons-nous lire sur le site de l'ULB. Un peu plus loin, sont posées les questions de l'héritage de Mai 68, du l'engagement des universités pour leurs étudiant.e.s, de la volonté des étudiant.e.s à se « lever comme auparavant ». En mai 2018, se lançait une occupation de la salle des marbres, en commémoration, justement, de Mai 68. Sous le nom de « Zone à Démarbrer », la ZAD de l'ULB soutenait quatre revendications : -
La mise en place d'une maison étudiante autogérée L'accueil pérenne de réfugié.e.s sur le campus Une alimentation plus saine, plus transparente, et plus abordable que la malbouffe proposée Plus de démocratie interne et de participation étudiante au sein des institutions de l'ULB Quoiqu'on puisse penser de l'occupation de l'été dernier, il est difficile de ne pas voir en ces revendications l'idée de contestation et de progrès démocratique si cher à notre université. Revenons brièvement sur ces quatre points. La volonté de disposer d'une maison étudiante avait pour but d'avoir un espace convivial sur l'ULB, indépendant de cercles ou autres institutions, pour manger, discuter, créer des liens et des cohésions qui n'auraient pas pu se faire dans un autre cadre, tout simplement se poser, ou même dormir, bref, vivre. Idée assez peu nouvelle, puisqu'il existait déjà, jusqu'en 2005, un certain Foyer étudiant, ayant purement cette vocation-là. Existait, car, désormais remplacé par le petit Yoyo, le Foyer fut, par un désir de marchandisation de l'université, tout simplement supprimé au profit de l'entreprise privée sus-mentionnée. Évidemment, cela ne s'est pas fait sans une certaine dose de contestation étudiante. Pendant près de deux mois, le Foyer fut occupé, puis délogé, ensuite réinvesti, etc. Malheureusement, que peuvent des étudiant.e.s, même des centaines, face à des venues incessantes de la police, et tout leur lot de répression ? Pour information, plusieurs contestataires furent blessé.e.s, dont un même emmené en garde à vue en un jour de … Saint V. La ZAD de 2018, faute de mieux, a essayé tant bien que mal de recréer un endroit autogéré dans le même esprit que ce regretté Foyer. La salle des Marbres n'est aujourd'hui plus occupée. Mais peut-être l'ULB ne tient-elle pas à une maison étudiante ? Il faut reconnaître que l'accueil de réfugiés s'est bel et bien passé sur une courte période dans le même temps que l'occupation. Mais à quel prix ? Cet accueil ne s'est en aucun cas déroulé comme il l'aurait dû. Ce furent les locaux de l'UAE (l'union [15]
FOLKLORE des anciens étudiants) qui furent réquisitionnés pour accueillir les quelques exilés, locaux n'appartenant même pas à l'ULB, étant donné le statut d'ASBL de l'UAE. Alors qu'il était pourtant possible de le faire dans des locaux de l'ULB (le 129 avenue Buyl et le gymnase), comme cela avait été fait pendant plusieurs mois en 2008 lors d'une occupation de sans-papiers. De plus, la logistique, le temps et l'énergie mis en œuvre pour cet accueil fut entièrement fourni par les étudiant.e.s et par des membres de la plate-forme citoyenne d'hébergement. Certains et certaines de ces étudiant.e.s sont même actuellement sous la menace de répressions judiciaires de la part de l'ULB, qui voudrait faire porter le chapeau de tout ce qu'elle reproche à la ZAD à quelques individus dont elle a le nom, et qui n'ont parfois aucun rapport à cette ZAD. Université hospitalière, université hospitalière ! clamait sur tous les toits l'ULB l'année passée. Ah bon ? Notre revendication sur la fin de la malbouffe n'a été que très peu discutée. À l'heure où le partenariat avec Sodexo touche à sa fin, les étudiant.e.s sont dans le flou total quant à l'avenir des services de restauration sur le campus. La possibilité d'une sorte de food fair, foire à food trucks, aurait été longuement envisagée par les autorités de l'ULB. Au-delà l'idée alléchante de pouvoir manger un burger frites (sans doute rarement végétarien ou végan) sur le temps de midi, cela soulève de vrais problèmes. Qui dit food trucks, dit multitude d'entreprises privées, dit aucun moyen pour les travailleur.euse.s de s'organiser pour contester certaines réformes sociales et pratiques autoritaires que les patrons tenteraient d'imposer. Qui dit food trucks dit malbouffe. Qui dit food trucks dit prix élevés, sans doute plus élevés que maintenant. Nous relevons ici, encore une fois, une volonté grandissante de la part de l'ULB de multiplier les partenariats avec des privés. Mc Kinsey en 2017, la vente d'une portion du campus de la plaine en 2006 et en 2016, la privatisation des logements étudiants en 2006, la construction du bâtiment R42 grâce à des mécènes, les exemples ne manquent pas. Sommes-nous toujours dans une université ? Ou bien déjà dans ce monde néo-libéral que l'on nous propose mollement de quereller ? Finalement, la ZAD, et bien d'autres mouvements, étudiants ou non, ont montré que de nouvelles formes de prises de décisions peuvent être expérimentés. Le modèle de l'assemblée générale, ou plutôt de l'assemblée libre en est emblématique. C'est autour de ce modèle que se sont jouées de nombreuses occupations à l'ULB, comme celle du rectorat en 2017, du Chavanne en 2006 (par ailleurs aussi réprimée par la police) et 2009, du foyer en 2005, de la salle des marbres en 2018 et '68. Faut-il parler de la réforme de la gouvernance en 2013 qui fait un bras d'honneur aux acquis de 1968 sur le rapport de forces au CA, faut-il parler du fait que les étudiant.e.s ne se voient accordés que 20% des voix dans un système à la majorité, faut-il parler du fait que de moins en moins d'étudiant.e.s ne vont plus voter, par manque d'information, d'envie, oserait-on dire de conviction ? À tout cela terminons sur une note en apparence assez cocasse, mais finalement assez effrayante. La ZAD reçut en mai dernier, après la sortie des revendications, un mail du recteur en personne, Yvon Englert, envoyé involontairement à travers une fausse manipulation aux occupant.e.s et destiné au reste des autorités de [16]
l'université. Citons : « Leurs revendications sont d'autant plus radicales qu'ils sont peu nombreux. Soit on les vire, soit on les ignore. ». Sont-ce des revendications si radicales que cela ? Nous espérons avoir montré le contraire ci-dessus... Mais encore, est-ce donc cela le vrai traitement réservé aux mouvements étudiants dont l'ULB se veut si fière ? Le refus de l'écoute, ou la répression pure et dure ? Tout cela couplé au mail du vice-recteur dont tous les cercles ont reçu la copie l'année passée, sous-entendant que plus aucune occupation ne serait tolérée sur le campus. C'est un avenir bien sombre réservé à la contestation que celui que nous propose l'université (libre) de Bruxelles. Mai 68, était-ce mieux avant ? Ou plutôt, est-il plus intéressant pour l'ULB de garder les mouvements étudiants du XXème siècle sous le bras d'une manière stratégique et presque commerciale, pour se faire passer pour une université progressiste, en revenant en revanche sur les conquis concrets et idéologiques de cette époque tout en durcissant petit à petit la main sur la contestation ? L'idée de désobéissance civile doit rester, et restera capitale aux yeux d'une partie des étudiant.e.s, si infime soitelle. Il serait difficile de parler ou non de progrès par rapport à Mai 68, étant donné les écarts d'interprétation que ce concept peut évoquer chez chacun et chacune. Ce que l'on peut en revanche constater, c'est la direction que prennent depuis un certain temps déjà les décisions des autorités de l'ULB : une politique hostile à la révolte, sous les beaux discours d'un héritage de Mai 68 assez, voire beaucoup, émoussé.
Un individu de la ZAD
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FOLKLORE Le folklore ULB-iste au fil du temps Tout part d’une question : Le baptême a-t ’il toujours été le même ? Et rapidement, pleins d’autres questions survenaient dans mon esprit. J’ai donc décidé de faire des recherches sur le champ général que supposait mes interrogations : Comment a évolué le folklore ULB-iste au cours du temps ? C’est au travers de témoignages que j’essaierai de vous faire découvrir le passé de notre très cher folklore !
Baptisé CP 1984 Quel est ton nom de baptême ?
Cela n’existait pas à l’époque au CP, sauf pour de rares exceptions. Il faut avouer que nous étions près de 90 bleus dans mon année. Quelles études as-tu entrepris ? Quel est ton métier actuel ?
J’ai commencé Polytechnique en 1984 et en suis sortis avec le titre de diplômé Ir. Mécanicien en 1989. Aujourd’hui je ne travaille pas vraiment dans le même secteur prédestiné à mes études, je suis directeur financier dans l’industrie chimique. Comment se déroulaient les actis ? Quelles sont celles qui t’ont marqué ? Était-ce difficile en général ?
C’était le début du «Nouveau Folklore », principalement axé sur une certaine auto-dérision. Le concept était en grande partie de désinhiber les grands ados que nous étions, et de créer des liens et contacts avec nos camarades de bleusaille. Le pic-nic et le rallye-café restent des moments forts, et surtout le trajet en tram et déjà déguisé entre l’ULB et la salle de baptême sur Théodore Verhaegen à St-Gilles. Sinon, ce n’était rien de bien méchant. Ça m’a au moins eu le mérite de m’apporter un solide sens de l’auto-dérision Et concernant tes amis rencontré grâce au baptême, qu’en est-il ? Etes-vous encore en contact ?
J’entretiens encore contact avec eux à l’occasion. A l’époque on sortait surtout ensembles en td, on jouait au traderidera. Ce jeu consiste à faire tourner des verres en chantant le traderidera, celui qui se trompe dans les mouvements doit boire. As-tu exercé un ou plusieurs postes au sein d’un cercle ? Quelles étaient les difficultés ?
Oui j’ai été délégué Engrenage en 1985 puis secrétaire en 1986, Trésorier en 1987 et délégué revue en
1989. Il est certain que combiner vie de cercle et études était difficile mais pas impossible, j’en suis la preuve ! Quand tu étais délégué engrange, comment faisaistu sans internet, les ordinateurs et tout ça ? On utilisait une bonne vieille machine à écrire, on récoltait les textes des gens puis on imprimait tout ça aux PUB ! Des anecdotes à nous raconter sur ta vie de guindailleur ?
Je fais partie de la petite bande qui a créé les 6h. Cuistax de l’ULB. Le circuit initial comprenait la longue ligne droite devant le hall de Méca, un méchant gauche et chicane dans l’av. Héger avant la petite cote traîtresse pour replonger square G. Aussi, Un truc énorme: juste après l’accident de la centrale de Tchernobyl, aller en camionnette devant la Bourse, se faire passer pour une équipe de scientifiques et mesurer le taux de radioactivité des passants. On en a envoyé quelques-uns à Erasme pour examens complémentaires!! Ensuite, la gestion enhaurme du Festival de la Chanson, avec l’arrivée des Montois. Je me souviens encore d’une comitarde, déjà assez chargée, qui beuglait à tout va qu’elle avait oublié sa culotte dans le car ! Une conclusion de cette expérience en général ?
Ce fut beaucoup d’amusement ! ___________________________
Bilbon lui aussi nous confie son expérience. Il est baptisé philo 2012, un ancien, mais pas trop ! Quelles sont tes études ?
J’ai commencé philo en 2010, j’ai acquis mon master en philosophie en 2015, puis j’ai continué avec un master complémentaire en Histoire des musées et du Patrimoine à Paris et depuis je fais un doctorat en philosophie et en histoire des musées et patrimoine. Travailles-tu en même temps que ton doctorat ?
Oui, Depuis 2017, je suis secrétaire de rédaction de deux revues académiques (CDD). C'est un job alimentaire mais c'est toujours dans le monde de la recherche académique. La discipline académique (philosophie et droit) n'est donc pas tout à fait la même.
FOLKLORE Comment s’est déroulée ta bleusaille ?
J'étais filleul de baptême, j'habitais loin et j'étais en BA3 avec de séminaires à présenter régulièrement. Ça a demandé pas mal d'organisation, de ne pas avoir de vie sociale pendant 3 mois mais je m'en suis sorti... J'ai dû rattraper mais ma session de janvier a été la meilleure de mes 5 première années à l'ULB ! Toutes les activités m'ont marqué mais différemment... Certaines pour la dureté psychologique, d'autres pour l'ennui profond, d'autres pour l'esprit qu'on y a développé entre co-bleus, etc. + mon père qui était vraiment méprisant pendant tout mon baptême (il était anti-baptême). Ça s'est calmé après, quand j'ai démontré ce que j'en faisais d'un point de vue personnel et que cela n'avait affecté mes résultats en aucune manière. Combien de baptisés étiez-vous dans ton année ?
Environs 40, peut-être un peu moins. Entretiens-tu encore contact avec tes amis folklo ? Oui, mais c’est beaucoup plus difficile maintenant qu’on vit dans des pays différents ! Quelles étaient les activités que tu faisais avec tes potes folklo ? Arriver à être nickel pour entrer dans la jefke et être mort dès la porte passée, je crois ? Dormir avec, beaucoup. Les voir, aller discuter littérature et culture, aller faire la fête. As-tu été responsable d'un ou plusieurs postes au sein du comité de cercle ou de baptême ? Si oui, lequel ? En quelle année ?
Délégué culture pendant un an (2013-2014) Quelles ont été les difficultés éprouvées lors de ton mandat? Faire les tournées. Ça m'insupportait au plus haut point. Je n’étais pas là pour ça mais pour m'occuper de mon poste. Finalement, comme j'avais une voiture, j'ai été le couteau suisse de la bleusaille. Puis j'ai organisé mes trucs. Au niveau du cercle, y’avait-il autant de poste ? Il n’y a que le poste d’éco responsable qui n’existait pas encore. Pour finir, raconte-nous une anecdote !
(1) Le jugement ; (2) un jour où un comitard de baptême que j'estimais beaucoup a fait une énorme connerie en stand "poissonnerie" et que j'ai dû m'interposer physiquement et me disputer violemment avec lui devant des comitards de baptême, de cercle, des P&P et... des bleus. Quand tout le monde était sorti, il a repris ses esprits et m'a sincèrement
remercié après s'être excusé. Je crois que c'est ce jour-là où nous sommes devenus amis. ___________________________ Parmi les autres témoignages beaucoup de similitudes, ont été retenues voici quelques réponses : Qu’en est-il de l’importance de l’alcool ? « Excessive, mais c'est le principe d'une vie où la liberté est quasi-totale » Philo, 1990 « J'ai très probablement bu l'équivalent d'alcool pendant 6 années de guindaille de tout ce que je boirai probablement durant le reste de ma vie. J'ai vu beaucoup de vomi, et beaucoup de gens qui ne savaient pas quelle était leur propre limite. » Philo, 1983 Qu’est-ce qui vous a fait prendre un poste au sein d’un journal de cercle ? « Je trouvais cela drôle et amusant de récolter des textes et de les publier. » CP, 1984 « J'adore le graphisme et ce qui a trait à la passation de savoir par le document écrit et iconographique. » Bilbon, 2012
Racontez-nous des anecdotes ! « Un enfer comité dans des toilettes quelque part en Wallonie» P’tit Suisse, 2016 « Un jeudredi comme les autres à fini en minage imprévu (quoi que). Je partis tout d'abord à un évènement de la philo (je ne sais plus lequel) qui se prolongea jusqu'au TD. Après plusieurs rencontres avec des amis de guindailles, et après plusieurs affonds, je suis rentré chez moi. Sur le chemin (entre le quick et le makisu) un sdf me proposa à manger car je faisais probablement pitié, repas que j'ai refusé par sympathie bien sûr » Philo, 2017 « Ce sont les plus beaux moments et les plus belles rencontres de ma période à l'université. La vie nocturne, l'insouciance, et les amis. Je me souviens d'une tête de cheval enterrée, d'un collier de souris, de décors de baptême, de tournées vieux, des gildes LWK et KEPS à la BSG, des montées bar... »
FOLKLORE En conclusion, qu’est-ce que t’as apporté cette expérience qu’est le folklore estudiantin en général ? « Beaucoup de fun, surtout quand je la raconte » « Des liens extraordinaires avec des personnes incroyables. Bises au Mégazord. » « Ça m'a beaucoup beaucoup aidé à m'ouvrir aux autres et à aller rencontrer plein de gens. Et surtout ça m'a offert plein d'ami.es formidable » « Des magnifiques souvenirs: des drôles, des qui me rendent fières d'avoir tenu le coup, des un peu honteux, ... Bref, une aventure! » « L'amitié qui s'est consolidée avec certains amis de l'athénée où j'avais fait mes études secondaires. » « Le baptême c'est une expérience unique dans une vie qui t'apprend énormément et te fais grandir, tout en créant des liens eux aussi uniques et pour un peu qu'ils soient vrais, des liens qui ne se briseront jamais peu importe la distance qui nous sépare ou le temps qui passe. Ça devrait même être obligatoire afin d'élargir le spectre de réflexion de "la future élite" de la nation » « Que du bon. » « Le cercle m'a apporté une seconde famille ❤️ » « C'était incroyable <3 <3 <3 »
Je vous laisse méditer sur ces mots, bonne Saint-V’ à tous ! Wonderbra
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ACTUALITÉ & DIVERTISSEMENTS ACTUALITÉ DU CAMPUS : Vague de haine envers le Baptême Le baptême est une chose déjà très controversée. Vu par les bobo-gauchistes comme une activité de beuverie réservée aux étudiants débauchés, le baptême est incompris et trop vite jugé par des gens qui le regardent de loin mais qui n’ose jamais vraiment s’intéresser à ses valeurs. Les médias quant à eux le considèrent comme un possible fait divers, attendant comme des vautours le moindre incident, le moindre dérapage pour en créer une polémique. Tous les préjugés existants sur le baptême tournoient au-dessus de nos têtes, et parfois quand celles-ci sont vides ou pas trop remplie, ces préjugés se transforment en actes de haine. À Mons, 7 agressions contre des étudiants baptisés ont eu lieu en à peine un mois. Des agressions souvent sans motifs et incompréhensible pour les victimes qui n’exhibaient pas forcément leurs attributs de baptême. À Bruxelles, il n’est également pas rare de recevoir des regards déplacés et des insultes lorsqu’on porte ne serait-ce que des logos de cercle. Ces gens qui nous pensent plus bas que terre ne savent même pas différencier un cercle baptismal d’un cercle culturel et décident juste que le fait de s’investir dans une organisation étudiante est inutile voir même punissable. Ils s’auto-proclament anges vengeurs, mais que vengent-ils ? Ces gens ont une vision étroite de la société et pensent que quiconque sortant de cette boîte est un déviant. C’est triste à dire mais le meilleur moyen d’éviter ce genre de débordement est de cacher nos attributs folklorique, t-shirts de bleu, penne, calotte. La preuve de notre identité folklorique, ce que nous sommes, qui nous sommes, nous devons le cacher pour rester sain et sauf. Restons soudé, faisons face ensemble, ces gens ne s’attaquent qu’à des personnes isolées, prenons soins les uns des autres, car c’est cela avant tout les cercles, le baptême, une grande famille veillant sur chacun de ses membres.
Témoignage d’un.e bleu.ette Pour enrayer cette haine de l’inconnu, quoi de mieux qu’un témoignage, un vrai ? « La bleusaille, ce moment tant attendu par pas mal d’étudiants. Pour certains, c’est l’équivalent du suicide : revenir dégueulasse à passé 3h du matin, les genoux douloureux des nombreuses gueules en terre, une tête digne d’un zombie et des vêtements à l’odeur et l’aspect plus que suspects. Pour d’autres… Eh bien c’est la même chose, on ne va pas dire que ça nous fait plaisir, qu’on adore ça, mais c’est ok. Parce que derrière toutes ces activités, tous ces « inconvénients » il y a le pourquoi. Et ce pourquoi rend l’expérience fabuleuse. Parce que dans la bleusaille on se fait des potes mais pas des potes qui disent bonjour, au revoir et on ne les revoit plus jamais. Non ce sont des potes toujours là pour nous aider, quand on a un moment de faiblesse ils sont là pour nous dire de continuer et nous soutenir. Ce sont les épaules sur lesquelles tu peux t’appuyer quand ça ne va pas, ce sont eux qui t’hébergent quand tu ne sais plus retourner chez toi. Parmi ces co-bleu.ette.s, on trouve parfois nos amis pour la vie, parce qu’on a tous traversé la même galère, parce qu’on fait tous partie de la même famille, parce que nous on sait ce que c’est la bleusaille et ça, c’est quelque chose que ceux qui n’ont jamais été bleu.ette.s ne connaissent pas. Faire son baptême c’est participer au folklore du cercle et de l’université en elle-même, c’est créer des liens, repousser ses limites mais surtout apprendre. Apprendre à soutenir tes co-bleu.ette.s, à respecter les autres. Et ce qu’on apprend en bleusaille, j’en suis quasiment sûre, nous servira pendant encore des années. Alors non, la bleusaille ce n’est pas que guindaille, activités trash et autre, c’est beaucoup, beaucoup plus que ça. » P’tit Yop
ACTUALITÉ & DIVERTISSEMENTS ACTIVITÉS ANNUELLES DU CPL SPORTS
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Petit mot de la déléguée sport Je ne vais pas vous rabâcher les oreilles encore et encore pour les interfacs mais soyez présents please. Cependant, je vous annonce que tous les jeudi soir un jogging est organisé pour nous entraîner aux 10km de L'ULB. Et cette année nous allons nous allier avec nos grands amis du CPSY et donc organiser l'après-midi patinoire avec eux. Un évent sortira bientôt avec toutes les infos. J'espère que vous êtes chauds bouillants pour le Q2 car ce n'est pas fini ! A bientôt votre déléguée sport préférée
CULTURE
Cabaret philo :
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Chaque année, le CPL organise un Cabaret : un évènement qui réunit étudiants et an-
ciens le temps d’une soirée. Pour que celui-ci fonctionne, il faut bien entendu que des artistes acceptent de donner une petite représentation sur scène. Tu fais partie d’un groupe ? Tu sais chanter ? Tu fais des tours de magie, ou tu fais du stand-up ? En résumé, tu as un talent et tu as envie de le partager, quel qu’il soit ? Dans ce cas, n’hésite plus et contacte-moi pour déjà t’inscrire ! Tu n’as pas de talent à nous présenter, ou tu es trop timide pour te lancer sous le feu des projecteurs ? Dans ce cas, garde simplement l’évènement dans un coin de ta tête et viens tout de même nous rejoindre le jour J pour encourager les autres autour d’une boisson ou d’un petit plat confectionné par les délégués ! Le Cabaret aura lieu le 15 mars 2019. À très vite Meghann, déléguée culture
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ACTUALITÉ EVENT Open Mic :
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Je suis tout excité. Depuis petit, c'est clair : je suis passionné de musique. Depuis gringalet
(ok je le suis toujours un peu), c'est certain : je suis passionné de danse urbaine. Depuis mon adolescence, c'est limpide : le rap me transcende. Depuis ma rhéto, c'est évident, mon futur se dirige vers l'événementiel, le domaine qui peut regrouper tous ces arts qui m'animent tant. Depuis mon entrée à l'université, je suis amoureux de la Philo. Mélanger le tout et vous obtiendrez l'Open Mic ULB.
AU PROGRAMME : -Scène ouverte de micro libre, tout rappeur est invité à rapper sur un son de DJ ou simplement venant d'internet. - Showcase de max 20 min par artiste ou groupe, pour permettre au "plus pros" de se produire devant un public inconnu. -Scène ouverte de danse freestyle, all style -Battle de danse avec jury qualifié -DJ's, Beatmakers et Beatboxeurs -Décors urbain réalisés par des street artistes et graffeurs -After movie avec trois élèves en réalisation pour filmer les moments forts, peut-être quelques interviews en plus -Entrée à prix libre, consommation habituelle, petites restaurations
J'ai l'ambition d'organiser d'autres éditions, de mieux en mieux ficelées. La première édition avait ramené plus de 100 personnes. À une semaine de l'événement, il y a déjà plus de gens inscrits sur la page de l'évent. Qui sait, si tout se passe bien, une véritable journée urbaine sur l'ULB pourra être organisée ? Peut-être cela sera un futur grand évent de la philo ? Pour cela la postérité doit y croire tout comme moi. A vendredi 23/11, 18h sans faute.
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VOYAGE. Ski Voyage : Le blocus se rapproche doucement et tu penses déjà à ce que tu vas faire de ta semaine de récup’ ? La philo a la solution ! Cette année, notre beau cercle gris vous propose une alternative au traditionnel ski post session, en offrant un voyage moins couteux et d’un autre type, c’est à dire la découverte d’une ville sous ses aspects historiques, culturels et folkloriques. Ce voyage offrirait la possibilité de changer de décor après une période difficile (voire chaotique lol), de se détendre, tout en étant bien entouré. Et c’est dans la belle capitale irlandaise qu’est DUBLIN que la philo t’emmène du 30/01/2019 au 03/02/2019 !! Capitale de caractère à taille humaine, Dublin possède une population jeune et multiculturelle, garantissant une animation omniprésente dans sa multitude de bars, restaurants et lieux de fêtes. Et outre le côté festif, Dublin regorge de merveilles étonnantes : découvrons ensemble l’architecture classique, dite géorgienne, tout en déambulant dans la ville ; admirons le fameux Books Of Kells au Trinity College et partons sur les traces des grands écrivains irlandais ; plongeons dans l’Histoire étonnante de cette capitale, qui s’étaler sur de nombreux siècles ; savourons la gastronomie irlandaise et vivons à 100% l’expérience des pubs ; et plus encore... Pour plus d’infos concernant le voyage, le prix, les modalités d’inscriptions, rendez-vous sur l’événement Facebook “Dublin avec le CPL”. Dépechez-vous, nous clôturons les inscriptions le 6/12/2018 En espérant vous y voir nombreux, ça va être le FEU !! Votre déléguée voyage, Lauralyn.
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ACTUALITÉ & DIVERTISSEMENTS « T’as joui ? » « Relâchement, de plénitude, ça évacue toutes
les femmes : « Nous voulons jouir » ! Tout se fait dans un cadre de partage, et les réactions des hommes se font fréquentes. La plupart du temps ces derniers ne se posent pas la question : le rapport se termine quand l’homme jouit. En leur expliquant la problématique de l’inégalité orgasmique il y a une véritable remise en question. Oui, le rapport peut se continuer après éjaculation, par ce qui s’appelle les préliminaires... Nom qui devrait par ailleurs se modifier ! Ils devraient pouvoir se pratiquer avant, pendant et après le rapport... Le but étant de prendre son pied, à deux ! « Démocratisons l’après-
les tensions, tout le stress, l’orgasme est exécutoire et bordel on a toutes le droit d’y goûter. » Une belle phrase pour introduire le compte Instagram « t’as joui ? » créé par la journaliste Dora Moutot. Un compte qui, en quelques semaines à peine, a éclaté au grand jour le tabou de la jouissance féminine. Pour donner quelques chiffres, après son lancement le 17 août dernier, le compte à comptabiliser en une semaine à peine pas moins de 50 000 followers... De quoi se rendre compte de l’ampleur du problème. Il en compte aujourd’hui 159 000, et ne cesse de croître.
liminaire ! ».
En ce début de ma première année, je n’ai pas encore pu goûter à toutes les joies de l’université... Mais j’espère que cet article permettra d’ouvrir un débat dans les lits, pour qu’on entende crier à n’en plus pouvoir les étudiant.e.s de l’ULB !
Tout a commencé à la suite d’une réflexion d’un homme qui rassurait la jeune femme sur sa « non-jouissance » : les femmes auraient moins d’orgasmes parce qu’elles intellectualisent trop le rapport. Nous sommes donc trop sentimentales ? Trop fleurs bleues pour appréciée une baise sans lendemain, pour être crue. Le compte Instagram ne se veut pas culpabilisateur, nous ne demandons pas que chaque homme fasse jouir n’importe quelle femme en deux minutes top-chrono. Nous demandons l’égalité orgasmique !
Pour finir en beauté, cette belle punchline de @vinaccessible :
« Abricot », « Amande », « Escalopes », « Fraise », « Moule ». Puisque vous avez un talent immense pour comparer nos vagins à de la nourriture, bouffez-nous la chatte plus souvent svp.
Éclaircissons un peu tout cela. Tout part de la question fatidique « alors, t’as joui ? ». Question qui peut paraître drôle car, pour reprendre les mots d’une internaute, « une meuf qui jouit
Maud Llano Lopez
c’est aussi évident qu’un sapin de Noël illuminé dans l’obscurité ». Finalement, cette question n’en est donc pas vraiment une. Non seulement les femmes jouissent beaucoup moins que les hommes mais qui plus est n’en parlent pas de peur de fragiliser leur masculinité... Le compte permet dès lors la libération de la parole chez
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ACTUALITÉ ET DIVERTISSEMENTS Les sportives sous-représentées et infantilisées dans les chroniques spécialisées Les femmes ont toujours été stigmatisées et renvoyées à leur condition physiologique de « mère », que ce soit par la société, la médecine, les hommes ou elles-mêmes, peu importe le contexte. Lorsque les femmes, quelles que soient leurs origines sociales, tentent de se faire une place dans un domaine où l’autorité masculine fait loi, comme le sport, cela crée un phénomène d’antiféminisme virulent. Prenons pour exemple le fait suivant : récemment un article paru dans Le Monde s’intitulant « Les casseroles et le sport féminin dans les médias » relatait le machisme exacerbé et spontané dont avait fait preuve, lors d’une interview en radio, Bernard Lacombre (conseiller du président de l’Olympique lyonnais de football) envers une auditrice : "Non, je ne discute pas avec les femmes de football. […] Qu'elles s'occupent de leurs casseroles et puis voilà, ça ira beaucoup mieux. " La féminisation d’un sport peut être ressentie comme une diminution du pouvoir masculin et provoque donc une montée d’antiféminisme à l’encontre des sportives. L’hypothèse tenue ici par Nathalie Rosol (auteure d’une thèse sur l’athlétisme féminin en France à l’Université de Lyon I) est la suivante : le féminisme sportif s’est développé en réaction d’un antiféminisme observé à l’encontre des sportives. Ces sportives des années 1920 et 1930 sont le plus souvent des jeunes femmes émancipées de la société française, qu’elles soient mères de famille, mariées ou étudiantes. Elles ont simplement pour point commun de pouvoir gérer une carrière professionnelle ainsi qu’un entraînement sportif. « Le terme féminisme apparaît au XIXe siècle dans le langage médical pour décrire un défaut de virilité chez des individus masculins », par la suite le terme sera employé en politique afin de décrire les rapports hommes et femmes. Gardons en tête que l’origine du féminisme, au
sens où nous l’entendons, est la présence en milieu essentiellement masculin d’un mouvement réfractaire à l’égalité des sexes, peu importe le domaine. Dans un article publié en 1921, « La femme sportive ne devrait-elle pas délaisser le football au bénéfice d’autres jeux de plein air » dans le célèbre journal sportif de l’époque Le Miroir des sports, Gabriel Hanot (journaliste sportif reconnu et ancien coureur cycliste de renom) emploie à de nombre de propos sexistes et infantilisant, mentionnant à tous bout de champs « femmes sportives ». Il est donc aisé de constater qu’à l’époque la gente féminine n’est pas considérée comme intrinsèquement sportive.
En effet la tradition du XIXe siècle, selon laquelle les femmes des hautes classes sociales avaient accès à certaines activités sportives, est toujours d’actualité en 1920. De plus, la grande majorité des femmes de l’époque n’ont pas été éduquées pour une vie de plaisir, il n’y a donc que peu de place pour les loisirs, sportifs ou non. Outre ceci, nous retrouvons tout au long de la chronique de Gabriel Hanot des affirmations concernant l’apparence et la condition physique des femmes. En effet, celles-ci devraient, selon Hanot, pratiquer le football en fonction de leur condition physique, entendons par là des terrains plus petits, des buts moins larges et des ballons plus légers que ceux destinés aux hommes. Le sexisme ordinaire, bien qu’étant une notion relativement contemporaine, peut s’appliquer à une chronique sportive datant du début du siècle dernier (comme celle mentionnée ci-dessus). D’autant plus si celle-ci s’évertue à ramener les femmes à leurs statuts de mères « femmes à marier » ou de « jeunes filles ». Les années 1920 et 1930 sont révélatrices de l’inégalité des sexes en France, car les femmes sont encore considérées comme civiquement
mineures et assujetties à une tutelle patriarcale ou maritale.
Et qu’en est-il de la représentation de la pratique « féminine » du sport dans la presse ? Une étude menée par Pauline Raul (enseignante en sciences de l’information et de la communication à l’Université de Lille II) et Nicolas Delorme (maître de conférence en sociologie sportive et analyse des médias à l’Université de Bordeaux) en 2010, montre que le pourcentage d’articles dédiés aux sports pratiqués par des femmes est dérisoire ; le journal L’Equipe est en tête avec 8,9%, suivi par Le Monde avec 8,8% et en bas du classement nous retrouvons Le Figaro avec seulement 6,9% « D'un point de vue quantitatif, le sport féminin est largement sous-représenté dans les articles des journaux, mais également dans la couverture photographique et dans les émissions sportives. Ce biais est particulièrement marqué quand il s'agit de pratiques traditionnellement « masculines » ».
Mr. Hanot a tendance à infantiliser les femmes sous plusieurs aspects. Le premier et le plus évident est la référence au terme « jeux » dans l’expression utilisée à plusieurs reprises « jeux de plein air ». Un autre point infantilisant est cette pression sur les femmes afin qu’elles prennent soin de leur corps, considéré comme fragile dans un sport « trop brutal, trop dangereux pour elles », ce que la médecine appuie en considérant la pratique sportive trop dangereuse pour leurs organes reproducteurs. De plus dans son article, Hanot nous dit que « les femmes sportives » se sont inspirées des pratiques masculines certes, mais en « brûlant les étapes », sous entendant donc qu’elles ne sont encore qu’à des balbutiements footballistiques. On pourrait s’attendre à ce que la situation des sportives dans la presse soit plus reluisante de nos jours, mais attention spoiler, ce n’est pas le cas. En effet, dans un article tiré du journal Le Monde publié en 2017 intitulé « Euro de football féminin : autopsie d’un échec », les bleues sont dépréciées dès le titre. Anthony Hernandez (l’auteur) évoque l’implication de leur nouveau coach, Olivier Echouafni, dont les compétences sont très peu remises en doute en comparaison des « lacunes affichées par son équipe ». Hernandez n’hésite pas à mentionner l’âge des joueuses en même temps que leur prénom et leur ville de résidence (qui n’est dite que lorsqu’il s’agit de parisiennes), ce qui est peu courant dans la presse sportive masculine.
Mentionnons également à titre informatif que d’après le FFF (Fédération Française de Football) seuls 2% de ses effectifs sont des femmes, soit environ quarante mille, ce qui finalement, est logique vis à vis de la représentation du football féminin dans la presse.
Il est assez clair que le déterminisme social issu de la domination hégémonique des hommes sur les femmes a freiné le développement de leur pratique sportive pour bien des raisons, en passant par la médecine, le contexte historique d’après-guerre ou le journalisme. Ensuite, comme l’indiquent les chiffres ci-dessus, le mouvement féminin sportif est trop peu diffusé par la presse pour être écouté au niveau politique. L’évolution du milieu sportif féminin reste donc cantonnée aux adeptes. Mais de plus en plus de femmes s’imposent dans le domaine de la presse sportive, qu’elle soit écrite, orale ou télévisée. En bref, un changement est toujours possible, ne perdons pas espoir !
Mais le plus interpellant reste à venir : quelques lignes plus bas, nous pouvons lire la phrase suivante « Séduisantes lors des précédentes compétitions, les footballeuses françaises ont été méconnaissables aux Pays-Bas ». Il n’est pas nécessaire de tergiverser sur le fait que le terme « séduisante », clairement sexiste et inapproprié, ne trouve en rien sa place dans une chronique sportive.
Pauline Gérard
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ACTUALITE & DIVERTISSEMENTS
La révolution de l’amour 2.0 Jérémie Kamay Mpoyo
Cela fait plus d’un an maintenant que le compte « Amours Solitaires » alimente les feed des utilisateurs les plus romantiques d’Instagram. À la lecture de ces brefs textes entourés de bulles grises, ce compte nous plonge dans la façon de s’aimer au 21ème siècle, à l’heure où la poésie se disperse à travers les écrans de nos iPhones. Que ce soit à coup de déclarations d’amour passionnées, de SMS pas très catholiques, de messages de rupture ou d’histoires tristement nostalgiques, Morgane Ortin fait vibrer, à chaque publication, la corde sensible de plus de 250.000 passionnés. Tout commence début 2017, lorsque la jeune femme tombe amoureuse : « On s’envoyait de très jolis messages et j’étais assez angoissée parce que j’avais peur de les perdre. Ce n’était pas comme les lettres d’amours que j’avais reçu plus jeune que je pouvais stocker dans des boîtes ». Et c’est après cette constatation qu’elle décide d’ouvrir un compte Instagram où elle pourrait publier, de manière anonyme, ces messages afin de les conserver. Assez vite, elle décide d’élargir son horizon et publie alors les correspondances de ses « followers » également. « J’ai créé ce projet car j’avais envie de faire revivre aux gens ce moment unique où c’est le début de l’amour, où chaque message que tu envoies ou que tu reçois te donne des papillons dans le ventre. Ces moments, où l’on sent les premiers signes de l’ambiguïté, sont trop rapides dans une histoire d’amour. Je me suis dit qu’il fallait arriver à le cristalliser via les témoignages de chaque personne l’ayant vécu, et ainsi les faire vivre à tout le monde ». Malgré les nouvelles technologies, l’art de se faire la cour ne s’est pas vraiment perdu. L’amour, aujourd’hui, c’est un instant qui s’échange peut-être par de nouvelles voies de communication, mais qui n’est pas pour autant moins sincère. @Amours_solitaires nous balance une bonne grosse dose d’amour nouvelle génération. Et ça fait du bien.
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ACTUALITÉ & DIVERTISSEMENTS Une bière, une histoire « Comme on dit, il vaut mieux avoir Parkinson qu'Alzheimer, car c'est mieux de renverser un peu de sa bière que d'oublier de la boire !! » Tout commence avec une histoire de passion. Et une baignoire... Deux être du genre hominidé, avec leurs deux pouces préhenseurs, amoureux de la bonne bière, qui un jour ont voulu que la qualité soit universelle pour tout un chacun. Yvan et Bernard, comme ils se nomment, ont commencé leur premier brassin dans une baignoire diton. Ils se sont installés à Bruxelles, lorsque leur réputation brassicole fut entamée grâce à la fameuse
Zinnebir, qui vu le jour lors de la Zinneke Parade de 2002. Aujourd'hui viennent s'adjoindre la Jambe de bois (my favorite one), la Taras Boulba ou encore la Brusseleir pour ne citer que leurs plus connues, auxquelles s'ajoutent des bières saisonnières comme la Brussels Calling et des expérimentales appelée
Wadesda. Parce que c'est ça aussi la bière, une recherche et une évolution des saveurs.
Les saveurs parlons-en. Les bières de la Brasserie de la Senne sont réputées pour leur amertume et le goût prononcé du houblon. Précisons fortement que le processus de la fabrication de ces bières est long, afin de permettre aux levures de faire leur job dans les meilleures conditions. Ce sont des bières vivantes, qui se conservent moins longtemps que d'autres pils certes, mais qui apportent beaucoup plus de nutriment. Alors si tu n'as jamais gouté aux bières de la Brasserie de la Senne, cours, file et fonce vers le prochain bar bruxellois que tu croises ! Certains bars ont même leur bière de la Senne exclusive. C'est le cas de la Verschuren, dans le bar du même nom, situé sur le parvis de Saint Gilles. Si tu n'as pas l'occasion d'y aller, la Philo te promet que la Zinnebir sera au fut au 2ème quadri et qu'elle sera accompagnée de la merveilleuse Jambe de bois. Yakult-ement vôtre, Bar III
BON DE RÉCLAMATION « […] la Philo te promet que la Zinnebir sera au fut au 2ème quadri et qu’elle sera accompagnée de la merveilleuse Jambe de bois. » Si la Zinnebir et la Jambe de bois ne sont pas disponibles en philo au 2ème quadri, agiter ce coupon auprès d’un délégué bar et réclamer votre dû ! [29]
ACTUALITÉ ET DIVERTISSEMENTS Des bouteilles à la mer L’océan, quelle merveille. Sa biodiversité si riche et ses espèces si particulières sont pour moi une véritable source d’émerveillement. Ce bleu si profond et ses créatures pouvant être tant microscopiques que géantes relèveraient presque du fantastique, décrites dans les livres et représentées dans les films, elles ne cesseront jamais de cultiver notre imaginaire. Cet univers à part se trouve malheureusement être aussi la plus grande poubelle mondiale moderne. Ce discours si souvent entendu mais si rarement écouté ne vous est sûrement pas étranger. Je ne m’attarderai point dessus mais je me permets d’éveiller vos consciences car notre planète nous a offert beaucoup plus que ce que nous ne pourrons lui rendre. Cependant, chers amis, tout espoir n’est pas perdu. En effet si certains délaissent leurs déchets dans les rues d’autres se mobiliseront pour les ramasser et faire perdurer notre belle planète bleue. Des gestes simples existent, tout comme des associations et des sites internet donnant multiples informations sur le sujet. Pour conclure, cette planète que nous habitons, ces espèces que nous côtoyons, cette harmonie qui nous entoure et qui nous concerne tous, c’est une paix universelle. Respectons-la. Je me permets de terminer sur le poème d’un auteur célèbre du XIX siècle, Stéphane Mallarmé, en espérant qu’il éveillera en vous vos plus doux sentiments. Romane Verhaegen
Brise marine - Stéphane Mallarmé La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres. Fuir ! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres D’être parmi l’écume inconnue et les cieux ! Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux Ne retiendra ce cœur qui dans la mer se trempe Ô nuits ! ni la clarté déserte de ma lampe Sur le vide papier que la blancheur défend Et ni la jeune femme allaitant son enfant. Je partirai ! Steamer balançant ta mâture, Lève l’ancre pour une exotique nature ! Un Ennui, désolé par les cruels espoirs, Croit encore à l’adieu suprême des mouchoirs ! Et, peut-être, les mâts, invitant les orages, Sont-ils de ceux qu’un vent penche sur les naufrages Perdus, sans mâts, sans mâts, ni fertiles îlots … Mais, ô mon cœur, entends le chant des matelots !
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ACTUALITÉ ET DIVERTISSEMENTS Chronique littérature L’insoutenable légèreté de l’être de Milan KUNDERA C’est une seule histoire, mais racontée par Tomas, par Tereza, par Franz, par un chien, et par bien d’autres. C’est une seule histoire où se mêle la politique, la fiction, mais surtout la philosophie : celle de Nietzsche, celle de l’auteur, celle de penseurs qui ont marqué le temps, mais aussi la nôtre, d’une certaine façon. C’est une seule histoire où la pesanteur et la légèreté ne font qu’un en se dissociant et où le corps et l’âme se supportent comme ils se distinguent. C’est un roman historico-fictif qui n’a pas peur de mettre des définitions sur des mots que l’on pensait déjà définit, et qui revoit complètement les concepts trop connus ainsi que les tabous du quotidien.
Bref, c’est le plus beau roman que j’ai lu dans ma petite vie d’amatrice de livres. C’est l’auteur le plus philosophiquement admirable que j’ai pu découvrir. C’est une vague qui nous emmène dans un monde complètement parallèle et pourtant si proche de celui que nous connaissons et qui émeut à nous en serrer le cœur.
Entre Prague et Paris, et entre toutes ces choses auxquelles on n’ose pas penser, il faut l’avoir lu pour se dire amateur de bons bouquins. Guillemet
Chronique théâtrale Le Noël de Mr. Scrooge de Thierry Debroux En cette période qui se rapproche de plus en plus de Noël (les magasins sont là pour nous le rappeler), rien ne vaut un chocolat chaud, une grosse couette devant un film de Noël. Cependant, j’ai autre chose à vous proposer cette année, à la place de rester chez soi comme tous les autres jours de l’année, il faut braver le froid pour aller voir une pièce de théâtre d’autant plus magique que les films sur TF1. Le Noël de Mr.Scrooge inspiré de Charles Dickens et adapté par Thierry Debroux nous emmène dans un autre monde. Cette pièce prend place au théâtre du Parc, du 16 novembre au 17 décembre, avec une représentation supplémentaire le 31 décembre. Cette pièce nous emmène en 1843 en Angleterre, un monde assez lointain de celui actuel,
pourtant on peut remarquer que les mêmes problèmes persistent aujourd’hui. En effet, Mr. Scrooge, riche marchand et aigri se moque des pauvres qui fêtent Noël comme ils peuvent, tant dis que celui-ci déteste cette soirée du 24 décembre, méprisant sa famille. Nous sommes dès lors amené à voyager dans le passé et le futur à l’aide de fantômes. Ceux-ci lui rappellent ces erreurs du passé, et les conséquences de ces actes dans le futur si Scrooge continue à vivre aussi égoïstement. Une mise en scène surprenante et féérique, avec des décors et effets 3D qui convient aux adultes comme aux enfants. Une fable qui nous fait rire mais aussi qui nous rappelle les dures réalités que certains vivent durant ce grand froid d’hiver. A voir absolument Julie
ACTUALITÉ ET DIVERTISSEMENTS Croire en ses rêves… Devinez qui se cache derrière ces reliques du passé !
Cette personne aime parler de l’actualité…
Elle aime aussi beaucoup les histoires…courtes.
Et elle est fine connaisseuse de l’Amour !
Un hamster ? L’amour avec le grand A ? La
It’s me.
FAUX [32]
SUPRISE MOTHERF*CKERS
zoophilie ?
ACTUALITÉ ET DIVERTISSEMENTS Jeux
Dessine un journaliste après la période des baptêmes :
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ACTUALITÉ & DIVERTISSEMENTS Quizz : Perdras-tu ta penne avant la fin du quadri ? A quelle fréquence bois-tu de l’alcool ?
d) Oui
a) Tous les jours b) Quelques fois par semaine
Quel est ton alcool favori ?
c) Moins de 4 fois/mois
a) La vodka, le rhum, le gin, pur !
d) Jamais
b) Du vin, mousseux ou bières spéciales c) Des bières, normal
A quelle fréquence finis-tu ivre ?
d) Les Virgin cocktails, l’alcool c’est le mal
a) (presque) tous les jours Sais-tu affonner ?
b) Une fois/semaine
a) J’afonne tout ce qui bouge
c) Moins que 4 fois/semaine
b) A l’occasion
d) Très rarement
c) J’arrive à avaler des grosses gorgées, ça compte ? Sors-tu souvent avec ta penne
d) A-f-f-o-n-n-e-r ?
a) Je ne sors jamais sans, ma maman me demande quand même de l’enlever pour manger…
Es-tu actuellement saoul ?
b) A chaque fois que je vais en préfab/ td’s/ sortie folklore
a) *coma* b) J’suis pas bourré ! *hic*
c) De temps en temps quand je sors dans le milieu estudiantin
c) Non j’arrive à réciter mon alphabet à l’envers et à lacer mes chaussures deux par deux
d) Presque jamais, d’ailleurs, elle est où ?
d) Je suis à 0g/l d’alcoolémie dans le sang
Est-ce que tu manges avant de sortir ? a) Nan, la nourriture c’est has-been
As-tu tendance à échanger ta penne, la lancer, la faire souffrir ?
b) Un p’tit sandwich pour la route
a) Ouais, c’est qu’une penne
c) Je mange comme d’habitude
b) Si je suis trop saoul, je ne réponds de rien
d) Je mange l’intégralité du contenu de mon frigo+ mon frigo
c) Ca m’est déjà arrivé d) Non !
As-tu une corde/chaîne sur ta penne ? a) Non Comptes tes points !
Chaque A te vaut 4 points - B te vaut 3 points - C vaut 2 points - D vaut 1 point
Tu as entre 36 et 24 points ? A coup sûr tu vas perdre ta penne, ou ta dignité s’il t’en reste. Tu as entre 23 et 17 points ? Il se peut que par malchance tu perdes ta penne, logiquement tu devrais t’en tirer. Tu as moins de 17 points ? Il est alors fort peu probable que tu perdes ton couvre-chef, bravo !
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ACTUALITE &DIVERTISSEMENTS
Quel Emoji es-tu ? 1. Que fais-tu pendant les vacances ? a. Je fais du shopping b. Je reste chez moi c. Je vais à une convention de jeux vidéo d. Je vais au cinéma avec mes potes e. Je passe du temps avec mon crush 2. Quel petit nom donnes-tu à ta moitié ? a. Mon cœur b. Chéri.e / Bébé c. Mon amour / mon ange d. Autre e. Je ne donne pas de surnom 3. Quelle est ta fête préférée ? a. La Saint-Valentin b. La nuit du Nouvel-An c. Le 1er avril d. Pâques / Halloween e. Noël / l’Aïd / Divali 4. Tu glisses et tombes en public, quelle est ta réaction ? a. Je souris et fais comme si de rien n’était b. Je ris puis je tombe de nouveau c. Je rougis, je suis très embarrassé.e d. Je me moque de moi-même e. Je suis soulagé.e que mon crush n’était pas présent à ce momentlà 5. Pour quoi t’inquiètes-tu le plus ? a. Les personnes qui me sont chères b. Ma relation amoureuse c. Mon futur et ma carrière professionnelle d. Le travail / Autre chose e. Je ne suis pas du genre à m’inquiéter
6. Quel repas préfères-tu manger au restaurant ? a. Le déjeuner/Brunch b. Le dîner c. Le souper d. Tous les repas e. Je préfère les fast-foods 7. Que fais-tu si tu apprends que la fin du monde est demain ? a. Je pleure et suis très abattu.e b. Je passe la journée avec mes amis c. Je passe la journée avec ma famille d. Je passe la journée avec mon/ma petit.e-ami.e e. J’organise une fête et je m’éclate 8. Quel est ton bien le plus précieux ? a. Je n’en ai pas b. Un cadeau d’un ami/de ma famille c. Quelque chose de la personne que j’aime d. Une babiole de valeur sentimentale e. Quelque chose de mon enfance 9. On se moque de ta tenue, comment réagis-tu ? a. Je suis embarrassé.e b. Je m’en fiche c. Je suis d’abord mal à l’aise mais je m’en remets d. Ça m’amuse e. Ça m’énerve beaucoup 10. Que préférerais-tu faire ? a. Regarder un film d’horreur b. Jouer à un jeu de société c. Faire une bataille d’oreillers d. Me blottir contre mon amoureux.se e. Jouer à Action ou Vérité
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A B C D E
1 50 10 20 30 40
2 50 30 40 20 10
3 40 50 30 10 20
4 20 30 10 50 40
5 20 40 50 10 30
6 40 20 50 30 10
7 10 20 30 40 50
8 10 20 40 30 50
9 10 20 50 40 30
10 10 20 50 40 30
Résultats Entre 100 et 160 points : le smiley qui rougit Cet emoji est très content et quelque peu gêné, avec des joues toutes rouges. La prochaine fois que quelqu’un te complimente, ne le minimalise pas et ne sois pas trop gêné.e, accepte-le plutôt en souriant. Entre 170 et 250 points : le smiley qui éclate de rire Ce smiley est fou de joie et ris aux larmes. Comme lui, tu trouves du bonheur tous les jours ; non parce que la vie est toujours agréable, mais parce que tu trouves de la joie dans les choses les plus simples.
Entre 260 et 330 points : le smiley qui fait un clin d’œil en tirant la langue Cet emoji fais un clin d’œil avec une malice évidente tout en tirant la langue. Comme lui, tu essayes parfois d’être banal.e, mais ça devient très vite ennuyant alors tu redeviens toi-même : drôle et espiègle.
Entre 340 et 420 points : les yeux en cœurs Celui-ci est totalement amoureux et vois des cœurs partout ! tu es, sans aucun doute, toi aussi très amoureux.se. Cupidon t’as touché avec sa flèche la plus pointue et en voilà le résultat.
Entre 430 et 500 points : celui qui envoie un cœur Ce smiley est sournois et flirte très clairement. Avec ta subtilité, tes belles paroles et ton charisme captivant, tu pourrais charmer le diable lui-même.
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ACTUALITÉ & DIVERTISSEMENTS Présentation du comité 2017-2018 : Qui est-ce ? Attaché au bar depuis 1 an (même sans faire partie du comité), elle pourrait tout vous raconter sur la bière. Tout aussi tête en l’air, il faut parfois la ramener sur terre. Bonne ambi derrière son bar, elle trouvera toujours une bonne occasion pour boire surtout quand on sait qui l’a formée. Ne vous laissez pas avoir par son teint chocolat, son cœur fondant est déjà pris par un maître dans l’art de la bière.
Aussi fidèle au cercle, il suit bien le caractère de sa présidente. Les bons conseils sont ses amis mais les plus évidents sont ses meilleurs copains. Toujours occuper à essayer de faire sourire les gens, il a un petit côté tchatteur qui plait aux dames (et aussi beaucoup aux hommes). Râler est un de ses pouvoirs mais ce n’est pas le seul, il l’est l’un des seuls à pouvoir suivre sa VPI dans ses moments de beuverie, l’un et l’autre formant un joli duo.
Sa douce voix est signe de bonté extrême. Jeune déléguée, grande et mince, elle vous remettra toujours les pieds sur terre. Cependant il est possible qu’elle ne les ait pas toujours, faute au gramme pur.
Gentille, drôle et tête en l’air. Elle porte un amour fou à la philo mais surtout à la culture qu’on y partage. L’alcool la rend encore plus folle qu’elle en a l’air et il est rare de la voir sobre quand on la croise en soirée. On l’a plus croisée sans penne pour le moment, faute à un enfer bien alcoolisé à ce qu’il paraît. Son binôme et elle s’enterra mutuellement même si quand on la voit, on pense qu’elle est saoule même quand elle est sobre.
Discrète, on ne l’entend jamais arrivée. Gentille comme un cœur, sa sincérité pourrait vous faire peur. Les câlins ne sont pas ses amis et pourtant parfois elle cède. Même si c’est assez rare, quand elle décide de boire, elle n’est pas facile à suivre. De ses yeux sanglants, elle vous regarde d’un air blasé et même si cette couleur rouge a disparu de ses yeux sachez que quand elle le veut, son regard vous juge.
Tapis dans l’ombre il observe tout, il voit tout mais ne comprends pas toujours tout. Toujours avec un regard joyeux, entre boire et conduire il sait quoi choisir. Il ne parle pas beaucoup mais il sait écrire. Avec son binôme il vous fera un peu réfléchir.
Aussi impressionnante qu’un bourreau en action, elle a mis plus d’une personne sur la touche. Il ne faut jamais trop s’approcher d’elle quand elle a faim (c’est-à-dire souvent) au risque de se faire réprimander. La voir sourire est aussi rare que de voir une éclipse et pourtant sachez que son sourire est aussi beau que le soleil un jour d’été. Si vous voulez l’amadouer voici deux trois techniques : apportez un peu d’Alfredo, à manger et racontez-lui des blagues dignes des meilleurs carambars.
Comment décrire cette belle déléguée ? Elle est aussi gentille qu’un papillon, aussi douce qu’un caramel et aussi drôle que Coluche. Elle fait toujours en sorte d’être bonne ambi et fera toujours en sorte de l’être (d’où son nom qui lui va très bien). La voir triste ou en train de râler n’existe pas cependant l’entendre raconter des trucs incompréhensibles arrive souvent quand vous la fréquentez régulièrement. Amour et paix sont ses deux références principales.
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Elle est tout le temps en vadrouille pour vous trouver de bons endroits où passer une bonne soirée. Son amie la plus fidèle est la Kasteel Red et quand elle commence par une, on ne l’arrête plus. Plus rien ne nous étonne venant d’elle, même sa prochaine destination de voyage n’est pas très étonnante quand on sait quels sont les endroits qu’elle aime fréquenter.
Formation de forgeron on ne sait pas vraiment pourquoi il n’a pas encore réparé le bar. Il assume toujours toutes ses tâches et est aussi serviable qu’un caniche. Il fait partie de la plus belle des dynasties même si on sait à quel point c’est dur à assumer. Il ne sert jamais ses bières à moitié et serait même près à vous enterrer à tout moment. Gentil comme un bébé ne vous méprenez pas, il est aussi capable de gueuler.
Alors comment pourrais-je vous décrire ce délégué ? Toujours avec son petit air bourré, il n’est pourtant pas aussi saoul qu’on le pense. Aussi doux qu’un agneau, il est pourtant capable de bien vous remettre à votre place mais toujours de façon très gentille. Fidèle à son taff comme à la philo, ramenez des sous est sa principale affaire. Son rire peut être entendu à des kilomètres et peut être reconnaissable entre mille. Mais attention, n’essayer pas de boire autant que lui, il a l’expérience que vous n’avez pas.
Fidèle à la philo et à son bar, nos relations avec la Kiné n’ont jamais aussi bonne que maintenant grâce à elle. Jeune membre, il nous serait possible de la confondre avec les bleus (surtout quand on sait qu’elle ne sait pas changer un fût <3). Toujours impeccable jusqu’au bout des ongles, vous ne la verrez jamais mal habillée surtout pour aller à ses cours qui font sa fierté. La voir explosé n’est
Rire de bébé, joie extrême et amour immense sont ses principales caractéristiques. Scotchée au bar depuis bientôt deux ans elle a failli le lâcher mais est revenu sur sa décision. La suivre en enfer est compliqué mais une fois bourrée, sachez que tout peut arriver (il paraît que l’an dernier on l’a vu courir hors des préfabs dans une tenue plus que décontractée). Ses déclarations d’amour sont toujours sincères surtout quand elle parle de bière. Pour lui faire plaisir, ramenez-lui un petit vol-auvent sans biscuit de chez Théo avec un pot de mayo et une canette de coca zéro, avec ça elle vous aimera jusqu’à la fin de sa vie.
Elle vend du rêve par ses thèmes de pré-td. Toujours chaude quand on parle de nudité, rien ne pourrait l’empêcher de se montrer. Sa plus grande force c’est elle-même et rien ne pourrait l’empêcher de vous enterrer (mais à la vodka bien sûr). Écrivaine pleine de fougue elle vous partage ses bonnes idées mais également sa folie intérieure aussi grande que la Pologne.
Aussi mystérieux et aussi doux qu’un petit chat, il sera toujours là pour aider (surtout derrière le bar). La philo est sa seconde maison, le bar sa seconde chambre et la bière est son fidèle doudou. Le voir sans une bière à la main n’est pas normal (il parait même que sa dulcinée soit derrière le bar).
Petite boule de nerf, ne la cherchez pas. Toujours là quand on s’y attend le moins, il en faudrait beaucoup pour la virer de la philo. Malgré sa petite taille et son air enfantin, les responsabilités qu’elle détient sont grandes. Si elle coule, nous coulons tous. Jamais très loin du bar, elle vérifie tout. Aussi nazi que ses prédécesseurs n’essayez pas de l’entuber, elle risquerait de vous faire tomber.
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pas rare surtout quand elle traîne avec son bel homme de kiné.
Aussi souvent saoul que peut l’être notre présidente, aussi on fire qu’un enfant avant noël mais surtout aussi belle qu’un bouton d’or, elle vous en fera voir de tous les couleurs. N’essayer pas de boire en miroir avec elle, elle vous enterra un par un. La nudité ne lui fait pas peur et les boxers sont ses plus beaux apparats pour les enfers. Si vous buvez avec elle ne vous contentez pas du minimum mais visez le maximum et ayez pour seul but de bien vous buttez.
La voir sourire et l’entendre rire sont deux choses devenues assez rare et pourtant l’un comme l’autre réchauffe le cœur. Toujours en action, elle est capable de tirer la tête toute la journée. Le CI, le Droit et la Kiné font partie de ses amis les plus proches et à ce qu’on a entendu, certains bleus font également partie de ses proches. Le sport et la bière n’ont plus aucun secret pour elle. L’alcool n’est plus un fléau dans son cas mais plutôt un bon moyen de profiter d’un bon td. Ne vous fiez pas à sa taille, elle serait capable de mettre à genoux la plus grande des montagnes.
On ne voit pas beaucoup son visage mais on l’entend beaucoup. Toujours présent quand il entend le mot bière rien ne l’empêchera de boire (même pas un mal de ventre). Toujours au taquet pour son taff, rien ne l’empêchera de mettre la bonne ambiance quand il est chaud. Même si le rythme n’est pas son fort, l’entendre chanter est plus qu’adorable et plus que drôle.
Passer maître suprême dans l’art des affiches, il a bien plus d’un talent cacher. La composition de mix de chanson n’a pas de secret pour lui et on comprend mieux d’où lui vienne ses talents de danseur. Grâce à lui, nos contacts avec l’isti risquent de fortement s’améliorer. Vous voulez vous enjailler en pré-td ? Venez essayer de bouger avec lui, nous n’arriverez jamais à suivre ce danseur pro.
Il est vieux. Il a des blagues de vieux. Il sort toujours des expressions de vieux et pourtant il sort plus qu’un vieux. De petite taille certes, ses connaissances peuvent faire de lui un homme un peu plus grand. Là quand il faut, parfois on préfère quand il est absent (en vrai on l’aime très fort). Un peu dans son monde, il vous fera part de sa folie. Toujours aves sa fidèle binôme, il arrive toujours à se démarquer. Mais il reste vieux.
La déléguée manquante est celle qui vous a pondu cet article.
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