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Faculté d’architecture ULB-La Cambre-Horta, sous la direction de Véronique Boone, LAURA SAUSSEZ, 2019-2020
Remerciements Avant tout, je tiens à remercier toutes les personnes qui ont contribué à la rédaction de ce mémoire. Je tiens à exprimer ma reconnaissance à ma directrice de mémoire, Madame Véronique Boone pour son encadrement, son aide et ses conseils. En cette période complexe de confinement, je veux aussi remercier Mesdames Irène Lund et Anne-Sophie Maréchal qui ont été d’un dévouement sans faille pour permettre l’accès aux documents nécessaires à l’élaboration de ce mémoire malgré les circonstances. Un grand merci également à Messieurs Géry Leloutre, Eric Tengrootenhuyse et Nicolas Libon, qui par leur travail théorique ont permis une grande compréhension du contexte dans lequel le projet phare du mémoire s’inscrit. Merci également à Monsieur Pierre Loze pour son temps et ses informations sur la personne de Robert Courtois. Je profite de ce mémoire pour remercier aussi l’équipe du Logement Bruxellois et en particulier Mesdames Stéphanie Dewachter et Aurélia Ricour, pour l’intérêt porté à mon travail, le temps consacré à m’aider et l’accès à des documents indispensables à l’écriture du présent mémoire. Ces remerciements sont aussi l’occasion pour moi de féliciter les bureaux FORMa*, Pierre Blondel Architectes et Trait Architects pour leurs résultats au concours pour la rénovation du site Versailles et également les remercier pour l’autorisation de diffusion de leurs projets ainsi que pour nos échanges qui ont nourri ce mémoire. Finalement, je tiens à remercier ma mère pour son temps, sa patience et son immense soutien.
Pour citer ce mémoire : SAUSSEZ, Laura. (2020), Robert Courtois 1922-2011 (mémoire, Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, Bruxelles)
AVANT-PROPOS
Mots clés Architecture moderne Architecture brutaliste Architecture post-moderne Patrimoine architectural bruxellois Architecte bruxellois du 20e siècle
Résumé Ce mémoire réalisé sur la production de Robert Courtois tente de mettre en lumière le travail d’un brillant architecte du 20e siècle étrangement méconnu au vu de la qualité et de la quantité de ses réalisations. Cette étude retrace l’œuvre d’un homme, qui par ses projets aussi bien réalisés que théoriques ainsi que ses nombreux écrits, a participé à un réel apport pour l’architecture bruxelloise du 20e siècle. Le présent travail cherchera alors à comprendre l’homme et l’architecte qu’il était au travers de ses réalisations et concentrera la dernière partie sur son dernier grand projet, qui fera prochainement l’objet d’une importante rénovation : la cité sociale « Versailles », un complexe de 800 logements sociaux. Une analyse sera menée sur ce projet et révèlera les intérêt architecturaux, urbanistiques et patrimoniaux de cette œuvre qui conclut la carrière de Robert Courtois.
SOMMAIRE
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Avant-propos
Mots clés............................................................................................................................................... Résumé..................................................................................................................................................
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Introduction
Amorce................................................................................................................................................... Choix du sujet......................................................................................................................................... Plan......................................................................................................................................................... Problématique.......................................................................................................................................
01
8 8
16 16 17 17
Chapitre 1 Biographie
Parcours................................................................................................................................................. Portrait................................................................................................................................................... Distinctions........................................................................................................................................... Conclusion.............................................................................................................................................
20 22 26 28
02
Chapitre 2 Réalisations
Notice..................................................................................................................................................... 32 1947-1958............................................................................................................................................. 36 1958-1975............................................................................................................................................. 66 1975-2004............................................................................................................................................. 100
03
Chapitre 3 Cité sociale «Versailles»
Contexte................................................................................................................................................ 132 Analyse................................................................................................................................................... 138 Patrimoine............................................................................................................................................. 167 Interventions........................................................................................................................................ 170
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Conclusion.......................................................................................... 182
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Bibliographie........................................................................ 186
INTRODUCTION
Amorce Les études d’architecture à l’ULB-La Cambre-Horta sont composées d’un tronc commun pendant les 3 premières années puis de choix d’options et de projets les 2 années suivantes. L’option HTC et l’option Patrimoine traitent de l’aspect historique et patrimonial de l’architecture belge et bruxelloise. Celles-ci ont suscité un tel intérêt qu’elles m’ont logiquement conduite à l’écriture d’un mémoire qui traite de ce type de sujet. Les cours théoriques sur l’histoire de l’architecture bruxelloise, les travaux sur la recherche du patrimoine bruxellois ainsi que les diverses conférences ont souligné l’importance de la conservation et la rénovation du patrimoine qui apparait comme un sujet essentiel dans le métier d’architecte.
Choix du sujet Lié à l’option HTC justement, une conférence a été organisée autour du livre « Memories can’t wait »1 écrit en 2018 par des étudiants, sous la direction de Maurizio Cohen. Cet ouvrage est composé d’interviews et d’analyses sur le travail de plusieurs grands architectes de la deuxième moitié du 20e siècle, également méconnus, malgré leurs réalisations. Cette conférence a pris la forme d’un cercle de discussions entre les différents architectes concernés. Ce partage a révélé à quel point l’architecture de cette période, et cette époque en général, ont été nourri par cette génération de brillants architectes. Il est grandement nécessaire de comprendre, de s’inspirer et de respecter cette production. Une fois le choix de travailler sur un architecte qui a apporté une contribution significative à l’architecture de cette époque, il a fallu choisir un architecte méconnu de plus, à mettre en avant. J’ai choisi l’architecte Robert Courtois pour son travail, sa rigueur, la qualité de ses réalisations ainsi que pour la continuité présente dans l’ensemble de son oeuvre. Il est l’auteur de nombreux projets réalisés dans divers programmes : des grandes commandes urbanistiques en passant par des bâtiments industriels mais aussi des ensembles de logements à grande échelle, des immeubles appartements, des petits commerces, des maisons individuelles, etc. Il est également l’auteur d’un livre et de nombreux articles et se trouve être un théoricien appliqué en plus d’être un architecte praticien aux diverses réalisations. Il est alors paru évident que son travail méritait d’être au centre de mon mémoire de fin d’étude.
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1Sous la direction de COHEN Maurizio, Memories can’t wait : conversations entre architectes et étudiants, Bruxelles, Université Libre de Bruxelles, 2018, 256 pages
Plan La structure de ce mémoire comprendra 3 parties. La première sera dédiée à la biographie de Robert Courtois et tentera de comprendre qui il était en s’appuyant sur son parcours, ses inspirations, ses écrits, ses préoccupations, sa vision de l’architecture, ses méthodes de travail et son histoire qui a immanquablement influencé sa production. La seconde partie sera rédigée sous la forme d’un inventaire. Elle retracera l’ensemble des projets de l’architecte, réalisés ou théoriques, en reprenant les informations récoltées pour chacun. Cette liste n’est pas uniquement informative, elle a également permis, en complément de la première partie biographique, de comprendre au travers de son travail : ses intentions, son parti, les récurrences dans ses réalisations, etc. Ces projets sont classés par ordre chronologique et divisés en 3 périodes charnières représentatives de son travail. Enfin la dernière partie se nourrira des deux précédentes et mettra l’accent sur sa dernière grande réalisation : la cité sociale « Versailles ». Ce projet sera l’occasion de comprendre comment ses enjeux et préoccupations ont été traduits dans une réalisation à grande échelle comme Versailles. Cette analyse nous permettra de comprendre comment ce dernier grand projet s’inscrit dans la lignée de la production de Robert Courtois et en quoi il est patrimonialement indispensable de conserver et magnifier les éléments de ce projet qui sont significatifs du travail de l’architecte.
Problématique Ce mémoire tournera alors autour des questions liées à la rénovation prévue du complexe Versailles. Il sera alors pertinent de comprendre comment le projet Versailles transcrit la pensée de l’architecte, comment ce projet s’inscrit dans la lignée de son œuvre générale et quels sont les éléments significatifs de son travail qui devraient être conservés en vue de la rénovation future de la cité sociale.
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BIOGRAPHIE
Cette partie sera consacrée à la compréhension de qui était Robert Courtois. Cette biographie se repose sur des faits qui ont été récoltés par l’équipe de A&Ba (Archives et Bibliothèque d’Architecture de la faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta) au moment de la constitution du fond Robert Courtois et complété ensuite par les nouvelles informations trouvées dans les documents cités en bibliographie finale. Ce portrait sera également enrichi par une analyse sur des éléments en lien avec l’architecte (écrits théoriques, analyses de projets, comptes rendus de voyages, entretiens avec des personnes l’ayant vaguement connu etc.) qui tentera de comprendre, outre les faits, quels étaient ses préoccupations, ses intérêts, ses démarches, etc.
PARCOURS Naissance, formation et enseignement Robert Courtois est né le 5 mars 1922 à Saint-Quentin en France. Il part ensuite en Belgique où il réalise sa formation initiale à l’école supérieure des arts Saint-Luc à Tournai. Il poursuit son apprentissage à l’ENSAAD de la Cambre (Ecole Nationale Supérieure d’Architecture et des Arts Décoratifs) et en 1945 il est diplômé de l’Atelier Victor Bourgeois.
Portrait de Robert Courtois Source de l’image : COURTOIS Robert, « Avenir de la profession d’architecte et problèmes d’enseignement », La Maison, n°7/8, 1967, pages 217-218 et 251
Il enseignera à l’I.S.A. St-Luc à Tournai de 1950 à 1957.
Collaborations Quelques années après l’obtention de son diplôme, il s’associe avec l’architecte Henri Montois de 1947 à 1959. Ensemble, ils réalisent toutes sortes de commandes : maisons individuelles, bâtiments industriels, commerces mais également du mobilier. Ils étudient l’œuvre du Corbusier, d’Auguste Perret et le modernisme puis s’en inspirent dans leurs nombreuses réalisations. Ils conçoivent le Pavillon des Transports pour l’exposition universelle de 1958 qui leur vaudra une reconnaissance internationale. Ce projet reçoit le Reynold Memorial Award, décerné par l’American Institute of Architects, pour « sa contribution significative à l’usage de l’aluminium dans le domaine de la construction tant au point de vue esthétique que 2 ANONYME, « Le pavillon des structurel »2. Cette réalisation et l’intérêt soudain pour le travail de Montois et Courtois transports », La Maison, n°7, 1958, marquera également la fin de leur collaboration. Montois partira aux Etats-Unis en visite et pages 233-234 créera à son retour à Bruxelles son propre bureau.
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9 Juillet 1958, l’équipe du Pavillon des Transports reçoit par téléphone l’annonce du Prix Reynolds. Source de l’image : MONTOIS, Henri, Henri Montois : architecture, Bruxelles, Bureau d’architecture Henri Montois, 1998, 98 pages
3 COLLECTIF, Lucien-Jacques Baucher, Jean-Pierre Blondel, Odette Filippone : 3 architectes modernistes, Bruxelles, Fédération Wallonie-Bruxelles cellule architecture : faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, 2011, page 34
En 1963, il s’associe avec un groupe d’architectes dont Jean-Pierre Blondel, Odette Filippone et Jean Wynen et crée l’AUA (l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture). Jean-Pierre Blondel restera associé jusqu’en 1982, Jean Wynen jusqu’en 1995. Le bureau comptera parmi ses associés d’un temps Alexandre de Haes, Marc Van Raemdonck, Michel Duplat. « L’inauguration [de l’AUA] fera l’objet d’un communiqué de presse dans Echo de la Bourse mettant en avant leur volonté de réaliser de grands ensembles de logements ainsi que des complexes industriels »3. Cette association d’un grand nombre d’architectes permettra au bureau AUA de répondre à des commandes à grande échelle tout en laissant à chaque architecte le loisir de conserver des commandes à titre personnel.
Implications dans le milieu de l’édition En plus de ses réalisations en tant qu’architecte praticien, Robert Courtois est également omniprésent dans le monde de l’édition. Il est l’auteur d’un livre (COURTOIS, Robert, Bruxelles : photo analyse, Bruxelles, Ministère de la communauté française, 1982, 105 pages), qui analyse l’architecture par le classement de certains bâtiments représentatifs de l’architecture bruxelloise sur le thème des morphologies, des typologies. En plus de cet ouvrage, il est aussi l’auteur de nombreux articles expliquant sa vision théorique de l’architecture. Ils seront un support important pour la suite de ce portrait pour comprendre quelles étaient ses préoccupations et sa vision sur de nombreux sujets. 21
Ces publications lui permettent d’apporter sa contribution au débat sur l’architecture en Belgique. Outre sa production dans le monde de l’écriture, il a aussi plusieurs postes qui montrent son implication dans ce domaine. Il a été correspondant de la revue l’Architecture d’Aujourd’hui pour représenter la Belgique de 1950 à 1969. Il a fait partie du comité de rédaction de la revue Rythme jusqu’en 1967 et du comité de rédaction de la revue A+ avant d’en devenir le rédacteur en chef.
Implication dans les associations d’architectes Robert Courtois est également impliqué dans la vie des associations professionnelles des architectes belges. Il est président pendant plusieurs années de la SBUAM (Société Belge des Urbanistes et Architectes Modernistes), de la SCAB (Société Centrale des Architectes de Belgique) et membre, de 1982 jusqu’à son décès, de l’Académie d’Architecture de Paris.
PORTRAIT Cette partie plus subjective du portrait de Robert Courtois s’appuiera sur ma perception de l’analyse de ses projets et de ses publications. Malheureusement, faute de plus de personnes de contact, la rédaction de cette partie ne sera basée que sur un seul entretien d’une personne ayant connu Robert Courtois au moment où il dirigeait la revue A+ : Monsieur Pierre Loze.
Entretien Etant donné la situation pendant l’écriture de ce mémoire (crise sanitaire du Covid-19), les recherches de personnes de contact se sont faites par e-mail. Cette recherche a révélé plusieurs personnes ayant très peu connu Robert Courtois, Monsieur Pierre Loze était le seul à pouvoir m’en parler. Pierre Loze est un écrivain et un journaliste qui a écrit majoritairement sur l’architecture et sur l’art. Il a rencontré Robert Courtois quand celui-ci dirigeait la revue A+. Souhaitant en savoir plus sur l’homme et l’architecte qu’il était, les renseignements que Monsieur Loze m’a fournis sont résumés dans la retranscription de nos mails : « C’était un homme cultivé ayant eu par son épouse quelques contacts dans les milieux littéraires du Nouveau Roman. Il avait une idée de l’art d’écrire et du discernement dans ce domaine. C’était pour le reste un homme assez réservé sur le plan personnel avec qui il était dur d’avoir une relation amicale. Il a toujours été avec moi d’une grande discrétion sur ses affaires et sentiments personnels. Je sais seulement qu’il avait acheté une œuvre de l’artiste emballeur Christo et qu’il roulait en Lotus pendant un moment. J’ai beaucoup d’estime pour son travail d’architecte moderniste. 22
Sa propre maison notamment, qui reflète bien l’homme, assez sec dans ses relations, fonctionnaliste rigoureux, préoccupé de vérité constructive et d’économie de moyens. Comme beaucoup, dans le contexte des années 80’, il dut faire des concessions à la mode post-moderniste, et l'immeuble de la rue de Brederode, récemment transformé correspond à ce moment dans sa carrière. Il est heureux que vous entrepreniez ce travail, car Robert Courtois fait partie des modernistes qui ont honoré ce courant de pensée en architecture, qui a eu beaucoup de peine à s'imposer en Belgique dans les années 50, et qui a rencontré une franche hostilité dans les années 80. Trop peu de publications ont été consacrées à cette génération de créateurs sincères et convaincus. A ne pas confondre avec les affairistes opportunistes qui ont adopté le modernisme à la faveur d'une mode passagère aux alentours de 1958, et dans les années qui suivirent, et qui firent de grands dégâts. »4 . 4 Entretien par mail avec Pierre Loze du 28 Mai 2020 au 2 Juillet 2020
Articles Les propos de Pierre Loze décrivant Robert Courtois comme un homme profondément rigoureux sont confirmés par l’analyse de ses publications dans les revues notamment celles traitant d’urbanisme. Tous les articles écrits par Robert Courtois ne seront pas détaillés puisque l’on est à la recherche ici de la récurrence dans son travail et ses propos. Ils ont néanmoins tous fait l’objet d’une lecture attentive et sont tous riches aussi bien dans le fond architectural que dans l’intérêt qu’ils présentent pour l’analyse du portrait de Robert Courtois. L’ensemble des articles rédigés par l’architecte est repris dans la bibliographie finale. On remarque par l’analyse de ces articles que le travail théorique de Robert Courtois était principalement orienté vers l’urbanisme. La grande majorité de ses écrits traite de ce domaine et très peu d’architecture. Pour son orientation urbanistique, il est flagrant, dans ses publications que Robert Courtois veut révolutionner la composition urbanistique classique des villes. Il est pour une réflexion poussée sur de nouvelles façons de voir la ville. Il considère qu’il faudrait profiter de la densification de la périphérie et laisser de l’air aux centres villes. Il propose, comme de nombreux grands urbanistes de cette époque, la mise en place de systèmes reliant la périphérie de la ville permettant de distribuer les deux. Il est cependant contre l’idée des cités-jardins et des quartiers pavillonnaires. Il encourage plutôt la typologie de l’immeuble à appartement ou des grands ensembles pour plus de contact social et de collectivité. Fonctionnaliste et moderniste jusqu’au bout, il considère également que c’est le moyen le plus rentable d’offrir un logement de bonne qualité à prix raisonnable, tout en offrant un cadre de vie acceptable. Cette rentabilité s’explique aussi par la réduction du nombre de voiries nécessaires pour desservir un ensemble dense comparé à un quartier de villas et par la diminution du nombre nécessaire de bâtiments publics dans un périmètre donné. 23
L’analyse de ces articles sur l’urbanisme a aussi permis de retrouver la manie de l’architecte de faire l’auto-promotion de ses projets au sein d’articles qui devaient être objectifs. En effet, il est souvent choisi pour faire le compte rendu de concours d’architecture. Le point étrange c’est qu’en plus de retranscrire les résultats et les remarques du concours, il fait aussi partie des participants. Ce double rôle le conduit donc à écrire des articles manquant d’objectivité où les résultats du jury sont ouvertement critiqués au même titre que certains de ses concurrents. Un autre écrit qui a permis de connaitre une influence et une préoccupation de Robert Courtois s’est trouvé dans un article sur ces voyages : COURTOIS Robert, « Danemark – Suède – Finlande – A propos d’un voyage », Rythme, n°37, 1963, pages 13-18. Dans ce papier, il montre une grande admiration pour l’architecture nordique. Il émet cependant des réserves au niveau urbanistique. Il semble être transcendé par l’architecture et considère que cette production est un COURTOIS Robert, « Danemark – « emploi judicieux et sensible de matériaux traditionnels, brique et bois, économie dans la 5Suède – Finlande – A propos d’un réalisation mais raffinement dans les détails, volumes simples et nets, sans bavure »5. voyage », Rythme, n°37, 1963, page Il est également impressionné par l’importance de l’architecture dans la culture générale, il dit à ce sujet : « Les résultats des concours d’architecture figurent en première page des grands journaux quotidiens avant même les évènements politiques. De cette tendance vitale est née une architecture vivante qui malgré son esprit d’avant-garde, reste enracinée dans le sentiment du peuple »6. Les réflexions portées sur son voyage, l’analyse qu’il en a faite et les conclusions qu’il formule laissent à penser que ce voyage influencera grandement son architecture future. Il mettra également un point d’honneur à utiliser des matériaux traditionnels belges comme la brique et les moderniser en les associant à du béton par exemple. Déjà avant son voyage il est considéré comme moderniste et architecte rationnel, mais ses projets d’après voyage semblent se nourrir de son expérience et se trouvent être encore plus soignés et portés sur les détails malgré les grandes échelles. Ils sont peu nombreux mais certains de ces articles parlent de sa vision théorique sur l’architecture. Un de ces articles est celui qu’il a rédigé avec Jean-Pierre Blondel : COURTOIS Robert, « Le musée », Rythme, n°29, 1959, pages 8-9. Le numéro complet de cette revue sera dédié à une réflexion et un débat sur le programme du musée. Dans son article, Robert Courtois rédige son point de vue comme un manifeste et retranscrit dans cette publication ce que devrait être pour lui un musée et quelles intentions les concepteurs devraient mettre en pratique.
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6 COURTOIS Robert, « Danemark – Suède – Finlande – A propos d’un voyage », Rythme, n°37, 1963, page 17
Livre Le livre rédigé par Robert Courtois (COURTOIS, Robert, Bruxelles : photo analyse, Bruxelles, Ministère de la communauté française, 1982, 105 pages) permet également de comprendre quelques caractéristiques supplémentaires sur l’homme qu’il était. Ce livre est un peu composé comme un manifeste de ses idées. Il est rédigé assez subtilement de manière que les lecteurs s’interrogent à propos de questionnements orientés par sa réflexion. Cet ouvrage analyse Bruxelles par la « photo analyse », il est le résultat d’une observation attentive de nombreux bâtiments autour de différents thèmes. Il précise dans ce livre ne vouloir donner aucun nom d’architecte par souci d’objectivité et pour permettre aux lecteurs de se concentrer uniquement sur les propos et les illustrations. Il est assez cocasse de voir que Robert Courtois en profite pour glisser dans les exemples de bâtiments certains de ses propres projets. Cette pratique mène, avec une lecture attentive, à un manque d’objectivité quand on perçoit que certains projets sont considérés comme des exemples à ne pas reproduire, fortement critiqués et qu’à côté certains projets pris comme exemple sont les siens. Cet ouvrage permet également d’en apprendre plus sur sa vision de l’architecture. On comprend, au vu de ses commentaires sur les exemples, que l’intégration au contexte est un point important pour Robert Courtois. Il traite beaucoup de la question de transition entre les différents ensembles et l’importance de s’implanter en respectant l’environnement alentour. Il reproche à de nombreux projets d’être dans l’ignorance de leur contexte. On perçoit également une sorte de nostalgie à propos de l’architecture classique et traditionnelle bruxelloise. Il décrit ce courant comme une « finesse de langage » comparé aux nouvelles réalisations qui viennent « gâcher » cette architecture. Les projets contemporains à l’époque de l’écriture de ce livre sont définis comme « pauvre architecturalement ». Un autre sujet qui semble lui tenir à cœur concerne les programmes des grands ensembles. Il considère qu’il est important d’éviter la mono-fonctionnalité, ce qui crée des quartiers soit uniquement résidentiels soit de bureaux et qui fonctionnent avec des temporalités figées et pauvres. Cet ouvrage prône la réinvention des formes du passé qui doivent s’adapter à leur contexte architectural et temporel pour nourrir l’architecture contemporaine.
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Projets architecturaux et urbanistiques Le portrait de Robert Courtois ne pourrait être complet sans l’analyse de ses nombreuses réalisations qui montrent également l’homme qu’il était. Celles-ci seront plus détaillées dans le chapitre suivant, mais il parait important pour cette partie biographique de préciser que les projets ont révélés, encore une fois, que Robert Courtois était un homme radical. L’ensemble de ses projets montre une inscription claire dans le mouvement moderne, un modernisme radical et épuré. Malgré le passage pendant un temps à l’architecture post-moderniste, il retrouve ensuite la rationalité et la rigueur qui le qualifie dans la dernière partie de sa carrière en développant notamment une architecture plus brutaliste et un retour à l’essentiel. Ses projets sont souvent synonymes de rationalité, simplicité, fonctionnalisme avec un rythme marqué, une structure apparente et des plans soignés.
DISTINCTIONS Prix remportés à la suite d’un concours Les nombreux projets réalisés par Robert Courtois ont souvent été conçus à la suite de la demande d’un concours. Voici la liste non exhaustive des concours remportés ou récompensés :
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1947, lauréat du concours pour la reconstruction du théâtre de Tournai
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1959, lauréat du prix KMBA à Anvers
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1947, lauréat du concours d’architectes de l’exposition Paris-Milan
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1948, primé au concours pour la construction d’un centre sportif à Knokke
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1950, primé au concours pour la construction des abattoirs de Diest
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1951, primé au concours pour la construction d’un centre de santé à Jette
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1957-1960, lauréat du concours restreint pour la réalisation du complexe industriel de la S.A. De Backer à Zaventem
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1958, lauréat du concours restreint pour la construction du pavillon des transports à l’exposition universelle de 1958
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1959, lauréat du concours pour un quartier résidentiel organisé par la Haute autorité de la C.E.C.A.
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1961, lauréat du concours Tekhné 1 organisé par la ville de Bruxelles pour la rénovation du quartier de la Place du Jeu de Balle
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1962, primé au concours Tekhné 2 organisé par la ville de Bruxelles pour la rénovation du quartier du palais du midi
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1965, primé au concours de l’Institut national du logement
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1965, primé au concours restreint pour la construction de laboratoires pour l’U.C.B. à Braine le Château
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1979, primé au concours pour le nouvel institut psychiatrique de l’hôpital Brugmann
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1981, lauréat du concours restreint pour la construction du siège de la S.A. Landys & Gyr à Evere
Projets primés hors concours D’autres projets, considérés comme exemplaires, ont également fait l’objet de récompenses, voici la liste non exhaustive : -
1958, lauréat du Reynold Memorial Award décerné par l’American Institute of Architects pour le pavillon des transports de l’exposition universelle de 1958
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1958, mention au prix Van de Ven pour la maison De Witte à Uccle
Participation à des concours L’architecte a également participé à plusieurs concours qui n’ont pas été récompensés. Ciaprès, la liste non exhaustive : -
1959, participation au concours pour la construction de la cité parc Marcinelle
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1960, participation au concours pour la construction d’un Centre culturel à Léopoldville
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1989, participation au concours organisé par la région wallonne pour la construction du siège de son administration à Namur, quartier Herbatte
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2003, participation au concours restreint organisé par le C.P.A.S. de la ville de Tournai pour l’extension du centre hospitalier régional de Tournai
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CONCLUSION Les informations contenues dans cette partie permettent de dresser le portrait de Robert Courtois comme étant un homme polyvalent qui se préoccupe aussi bien de l’urbanisme que de l’architecture mais possède également de nombreuses casquettes de rédacteur, de théoricien, d’homme actif dans les associations d’architectes et finalement d’architecte praticien. Cette dernière fonction parait être la plus développée. Il est l’auteur de plus de 170 réalisations de projets, certains construits et d’autres plus théoriques non réalisés. Il est aussi à l’origine d’une réflexion et de débats concernant l’architecture de la seconde moitié du 20e siècle, ce qui fait de lui un architecte bruxellois de cette période, qui mérite d’être reconnu pour sa contribution à l’architecture moderne et brutaliste d’après-guerre.
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REALISATIONS
Ce chapitre « réalisations » comprend un listing détaillé des 173 projets connus de Robert Courtois. Cette liste, outre son aspect informatif, est un support très important pour la compréhension de l’œuvre générale de Robert Courtois. L’analyse de ses nombreux projets a permis de comprendre l’écriture architecturale de Courtois mais également ses préoccupations, ses enjeux, sa méthode de travail, ses récurrences de conception et en quelque sorte sa personnalité d’architecte. Ce que l’on peut constater aussi c’est que son travail est linéaire dans le temps. Robert Courtois fait preuve d’une évolution maîtrisée qui ne fait que gagner en qualité, en rationalité et en recherche au fil du temps. Ce listing sera d’un grand soutien pour confirmer l’inscription du projet Versailles (plus développé dans la troisième partie) dans un ensemble cohérent de réalisations qui vient conclure le travail de l’architecte.
NOTICE Archives Le fond Robert Courtois présent aux archives A&Ba (Archives et Bibliothèque d’Architecture) de la faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta a été le support principal de ce listing des nombreuses réalisations de Robert Courtois. Ce fond contient différents éléments complémentaires. Inventaire, calques et perspectives Tout d’abord un listing rigoureux de tous les documents du fond a été réalisé en reprenant chaque fois le numéro du projet (numéroté de 1 à 150) puis en numérotant chaque document de 1 à X (exemple de numérotation : CouRo/B00131/4004 avec CouRo pour Courtois Robert, B00131 pour le 131e projet et enfin 4004 pour le 4e document relatif à ce projet). En complément de ces informations, lorsqu’ils étaient connus, des renseignements supplémentaires sont donnés (nom du projet, numéro du dossier, nombre de calques et perspectives, type de construction, lieu, état, programme, dates, collaboration, ingénieur, client, titre du document, date du document et numéro du document dans le dossier). Ce listing renvoie ainsi à tous les documents, calques et perspectives, disponibles dans le fond Robert Courtois. Panneaux Non répertoriés dans le listing précédent, une trentaine de panneaux, réalisés par l’architecte font partie du fond. Ceux-ci reprennent le titre et la date d’un certain nombre de projets réalisés par Robert Courtois accompagnés de photographies. 32
Biographie et autres renseignements Enfin, un document texte fait la synthèse de l’œuvre de Courtois avec un début de biographie, une liste synthétique de ses réalisations et une partie de la bibliographie à son propos ainsi qu’une bibliographie de ses écrits personnels.
Revues Le second support s’est trouvé être les publications sur ou de Robert Courtois. Grâce au début de bibliographie présent aux archives, les différents articles et ouvrages indiqués ont ensuite par leur bibliographie propre, amené à de nouvelles découvertes. Grâce au recoupement des informations des archives et du contenu de ces publications, le listing des projets a pu être grandement complété.
Visites virtuelles Et finalement, afin de compléter les informations concernant l’adresse de la manière la plus précise possible ainsi que les éventuelles transformations, une visite a été nécessaire. Etant donné la situation actuelle (crise du Covid-19) et dans une démarche d’efficacité, celle-ci s’est faite de manière virtuelle. Grâce à l’outil « Google Street View », de nombreux bâtiments ont ainsi pu être précisément situés et une idée de l’état actuel de ces projets a pu être déterminée.
Contribution De nombreuses informations dans l’inventaire des archives de la Cambre étaient manquantes ou erronées. Le travail pour la partie ‘listing’ s’est alors porté sur la compilation des informations de ce fond avec toutes les autres données : articles, visites virtuelles, biographie ainsi que leurs vérifications. La biographie réalisée par A&Ba comprenait des informations qui n’étaient pas reprises dans l’inventaire. Les articles mentionnés dans cette même biographie étaient succincts. Les adresses communiquées dans l’inventaire étaient souvent peu précises ou inexactes. Le travail effectué par A&Ba est d’une grande ampleur, il reprend méticuleusement les informations sur chaque calque présent dans le fond Robert Courtois. Cependant, le travail sur les informations concernant les projets est moins soigné. L’inventaire se présente sous forme d’un document tableur qui reprend, pour la partie principale, la liste soignée des calques présents dans le fond nommé « inventaire des calques » ainsi que, quand elles étaient disponibles, des informations sur le nom, le type de projet, le lieu, si le projet a été réalisé, les dates, les participants au projet et le client.
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Dans un autre onglet du document, on trouve « la liste des projets », celle-ci tente de reprendre les informations essentielles à chaque projet (également nom, dates, auteurs, programme, état, type) mais les données étaient différentes ou manquantes ou complémentaires avec le document précédent. Deux autres onglets « liste des perspectives » et « liste des projets – chronologique » suivent le même schéma en donnant d’autres renseignements. Il a donc fallu créer un nouveau document faisant la synthèse de ces 4 onglets et vérifier les informations qui semblaient contradictoires afin de les corriger. Ce nouveau document a également été alimenté par la « biographie » présente dans le fond Courtois qui contenait aussi des informations complémentaires. En ce qui concerne les adresses, elles étaient soit renseignées correctement, soit très succinctes (juste le nom de la ville parfois), soit erronées. Etant donné la situation sanitaire, je ne me trouvais pas à Bruxelles au moment de l’élaboration de cette partie du mémoire et n’ai donc pas pu visiter les bâtiments et rechercher les adresses de ceux qui étaient mentionnés. L’outil « Google Street View » a donc été un allié précieux pour retrouver les œuvres de Robert Courtois en se « baladant » virtuellement dans les rues ou les quartiers mentionnés. Grâce aux villes ou quartiers indiqués dans les documents des archives et parfois grâce aux données mentionnées dans les articles de revues, un grand nombre de bâtiments ont pu être localisés précisément. Ce travail sur les adresses exactes a aussi permis de déterminer l’état actuel des bâtiments en comparant les images récentes de « Google Street View » avec les images d’archives. Un gros travail de recherche a alors été effectué au niveau des articles de revue qui sont une base de données très riche pour ce type d’informations. Au moment de l’écriture de ce mémoire et à la suite de la pandémie du Covid-19, l’accès aux bibliothèques et aux réserves des revues a été momentanément interrompu par le confinement. Les articles mentionnés dans la biographie des archives ont pu être consultés avant la fermeture des bibliothèques au public. Néanmoins les recherches de nouveaux articles ont donc dû se faire par le moyen virtuel et principalement par le site « https://bib. onroerenderfgoed.be/ » qui a répertorié les sommaires d’une grande majorité des revues d’architecture du 20e siècle. L’aide précieuse des bibliothécaires et archivistes encore présentes sur place pour réaliser les scans des articles indiqués ont ensuite permis l’accès à ces documents indispensables à l’élaboration du listing. Une lecture attentive de ces articles a permis de nombreuses découvertes en complément des informations déjà présentes dans l’inventaire. Le site internet a également permis, avec une plus grande efficacité, de parcourir l’ensemble des publications au sujet de Robert Courtois ou écrites par ses soins. Le travail de complément d’informations a donc permis d’élaborer le listing suivant, se voulant le plus complet possible, de l’ensemble des projets connus de Robert Courtois.
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Celui-ci cite, quand les informations sont connues, : -
le nom du projet
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les dates
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le lieu
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les collaborations
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le client
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le type (rénovation, nouvelle construction, etc.)
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si le projet a été réalisé ou non
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l’état actuel
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le programme
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si le projet est issu d’un concours ou s'il a été primé
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une description
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la bibliographie à propos du projet
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les sources précises d’archives
Méthodologie Cette liste non exhaustive des projets théoriques et construits de Robert Courtois est classée comme suit : -
Les projets sont classés par ordre chronologique et sous classés par 3 grandes périodes représentatives des tournants dans le travail de Courtois
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Les projets sont référencés en suivant la numérotation des archives de la faculté (de projet n°1 à projet n°150)
-
Lorsque les projets sont connus autrement que par le fonds Robert Courtois (par des articles, des ouvrages, etc.), ils sont numérotés « Projet n°A0X » (de projet n°A01 à projet n°A23)
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1947-1958 : RESUME Les projets de cette période se situent entre les premières réalisations de Robert Courtois et sa réalisation en collaboration avec Henri Montois, le Pavillon des Transports, qui marquera un tournant dans la carrière des deux architectes. Ces années voient naitre les premiers projets des architectes Montois et Courtois. La participation à des concours est assez marquante puisqu’elle est quantitative. Dans le livre réalisé par Henri Montois7, conçu comme une autobiographie, il mentionne que cette époque est marquée pour les deux architectes par de nombreux voyages. Il précise également que leur association est aussi l’occasion d’étudier des références. Il parle par exemple de Le Corbusier ou Perret et explique qu’ils s’inspirent de leur travail et du modernisme de l’entre-deux guerres. Leurs réalisations sont principalement à Tournai au début. La révélation de quelques projets leur fait gagner petit à petit des commandes à Bruxelles où ils réalisent de nombreux projets. Cette période sera conclue par la construction du Pavillon des Transports pour l’exposition universelle de 1958 qui leur vaudra une importante consécration et les fera connaître internationalement. Ce tremplin sera l’opportunité pour les deux architectes d’explorer de nouveaux programmes de plus grande ampleur et marquera la fin de leur collaboration. Le résumé de cette période sera divisé par programmes. Chaque programme sera illustré par quelques exemples de projets significatifs, référencé comme précisé plus haut, et tentera d’illustrer le travail de Robert Courtois dans cette temporalité précise. Viendra ensuite la partie «listing» classée comme indiqué précédement.
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7 MONTOIS, Henri, Henri Montois : architecture, Bruxelles, Bureau d’architecture Henri Montois, 1998, 98 pages
Maisons individuelles et immeubles appartements N°A01 – Maison Montois Ce projet est d’une inspiration moderniste affirmée. Les volumes géométriques sont élémentaires. Les toitures sont plates. On retrouve la présence de fenêtres bandeaux. Les matériaux sont modernes : béton et aluminium. La composition du plan est innovante pour l’époque, la maison se développe en 3 duplex en niveaux/demi-niveaux avec le demi-niveau pour les enfants et le niveau complet pour les parents et les espaces de vie. Les séjours sont positionnés en façade.
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N°A02 – Villa Guelette
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Cette villa utilise des matériaux traditionnels : maçonnerie portante et charpente en bois. La composition du plan par contre est rationnelle et moderne. La forme est composée d’une addition de volumes simples. Ce projet est un exemple flagrant de la rationalisation et de la modernisation de l’architecture traditionnelle belge.
N°5 – Habitation Dewit
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Cette maison est parmi les projets les plus publiés de Robert Courtois et les plus récompensés. Elle est un exemple d’innovation dans la conception de logement. Elle est composée comme un jeu de volumes orthogonaux et épurés, imbriqués entre eux. L’ensemble se compose d’un volume principal de base rectangulaire et avec une toiture plate dans lequel vient s’enchevêtrer perpendiculairement un volume sur pilotis. L’utilisation d’une structure moderniste en béton est également soulignée.
Commerces N°A04 – Magasin Destrooper Ce projet est exemplaire par la composition de son plan en « open-plan ». Toute la partie technique (rangements, radiateurs, éléments techniques) est dédoublé de l’épaisseur du mur. Cette composition rationnelle est redoutablement efficace pour libérer le centre de l’espace.
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Une modernité est également apportée par un travail sur le prolongement des éléments de plafonnier et de sol afin de donner une perception de continuité entre les espaces intérieurs et extérieurs. 37
Bâtiments publics N°143 – Centre Culturel Léopoldville Ce centre est un exemple de projet théorique moderne. Il met en place la même simplicité des formes et des volumes que les projets précédemment cités. Il est synonyme d’une grande rationalité et d’une efficacité apparente. Il se compose en assemblement de volumes orthogonaux élémentaires complètement fermés aux étages et entièrement ouvert au RDC. Ces volumes sont reliés perpendiculairement avec le volume principal plus haut et les deux volumes perpendiculaires moins imposants. Au sein du bâtiment, le système structurel en poteaux/poutres est laissé apparent. La structure est également visible audessus du bâtiment avec d’imposantes poutres Vierendeel qui reprennent la portée sur toute la largeur des petits volumes.
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Bâtiments industriels N°83/87 – Usine et filature des 3 Suisses Ce bâtiment industriel est composé suivant une trame régulière. La recherche en plan est rationnelle et d’une composition épurée. Comme pour le bâtiment précédent, la structure primaire est visible. La façade est composée d’éléments préfabriqués.
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N°146 – Pavillon des Transports Cette réalisation est, comme dit précédemment, celle qui marquera un tournant dans la carrière de Robert Courtois. Ce projet destiné à une architecture temporaire est principalement remarquable pour sa structure. Celle-ci, en aluminium, vaudra d’ailleurs à ses concepteurs, la prestigieuse récompense du Reynold Memorial Award qui distingue les contributions significatives à l’usage de l’aluminium d’un point de vue esthétique et structurel. Cette structure se compose de poutres en aluminium reprenant le principe de treillis sur deux appuis, des éléments composés de tubes et de profils IPN, avec des interpositions de rotules. Le contreventement se fait par des câbles. Outre le parti structurel, ce bâtiment est aussi significatif pour sa simplicité avec un plan libre qui permet un espace d’exposition fluide et sans discontinuité mais aussi par l’absence de façade qui n’induit aucune rupture entre l’espace intérieur et l’espace extérieur.
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Urbanisme N°7 – Concours Cité-Parc Marcinelle La composition de ce plan suivra un principe souvent utilisé par Courtois pour ses projets d’urbanisme. Les bâtiments seront construits en périphérie de sorte à laisser libre le centre pour un grand espace central fédérateur. Ce plan reprendra la composition dite « plan d’ilot ouvert » avec des bâtiments positionnés de sorte à permettre la circulation autour de ceuxci. 8
Sources des images : 1 et 5- BINDER, Georges, Montois Partners : selected and current works, Mulgrave, Images Pub. Group, 2001, 256 pages 2- ANONYME, « Habitation familiale à Meyse », La Maison, n°11, 1958, pages 397-398 3 et 7- Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020 4- ANONYME, « Le magasin Destrooper à Anvers », La Maison, n°10, 1958, pages 369-370 6- ANONYME, « Filature », Architecture, n°18, 1956, pages 761-763 8- COURTOIS Robert, « PLANS MASSE », Rythme, n°27, 1959, pages 10-14
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1947-1958 : LISTING N°A16 THEATRE 1947 Tournai, Belgique Reconstruction Non réalisé Projet d’équipement public Vainqueur du concours pour la réalisation de ce projet
N°A09 HABITATION ET MAGASIN HENNO 1948 Tournai Avec la collaboration de Henri Montois Projet de maison individuelle et commerce
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N°A17 CENTRE SPORTIF 1948 Knokke, Belgique Non réalisé Projet d’équipement public Primé au concours pour la réalisation de ce projet
N°A18 CENTRE DE SANTE 1949 Jette, Belgique Non réalisé Projet d’équipement public Primé au concours pour la réalisation de ce projet
N°A10 CONFISERIE FAIGNARD 1948-1950 Tournai Avec la collaboration de Henri Montois Projet d’équipement public
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N°A19 ABATTOIR 1952 Diest, Belgique Non réalisé Projet d’équipement public Primé au concours pour la réalisation de ce projet
N°A01 MAISON MONTOIS 1952-1954 198 Avenue Armand Huysmans, 1050 Ixelles, Belgique Avec la collaboration de Henri Montois Pour Henri et Lilian Montois Nouvelle construction Réalisé Aujourd’hui conservé en l’état d’origine Projet d’immeuble appartements Description Ce projet reprend un programme de 3 appartements d’environ 175m². Le terrain de 9.65m x 12.5 a induit, par sa faible dimension, l’obligation de construire en duplex. La composition est donc constituée de duplex niveau/demi-niveau imbriqués. Le niveau complet de 120m² comprend les pièces de vie et les locaux destinés aux parents tandis que le demi-niveau de 60m² abrite l’étage des enfants. Ce demi-niveau présente une hauteur moins importante que l’étage complet. La façade est moderniste et régulière avec des fenêtres bandeaux. La forme volumétrique est simple avec une base carrée et une toiture plate qui offre une grande terrasse à l’appartement au dernier étage. 42
Sources des images : 1-BINDER, Georges, Montois Partners : selected and current works, Mulgrave, Images Pub. Group, 2001, 256 pages 2, 3 et 4- ANONYME, « Immeuble à appartements à Bruxelles », La Maison, n°10, 1956, pages 306-308 5- ANONYME, « Immeuble à appartement à Bruxelles », Architecture, n°11/12, 1954, pages 504-505 Légende des images : 1- Dessin de façade 2- Coupe schématique 3- Plans RDC et R+1 4- Plans R+2 et R+3 5- Image de la façade principale
Le RDC destiné à la voiture est aussi symbole de cette modernité de même que les matériaux avec l’usage du béton armé. Bibliographie COLLECTIF, Un siècle d’architecture et d’urbanisme : 1900-2000, Sprimont, Mardaga, 2000, page 68 ANONYME, « Immeuble à appartements à Bruxelles », La Maison, n°10, 1956, pages 306308 Monuments et sites de la Région de Bruxelles, Patrimoine Brussels et Iris Monument, BRUXELLES, identifiant n°23523, Avenue Armand Huysmans 198 ANONYME, « Immeuble à appartement à Bruxelles », Architecture, n°11/12, 1954, pages 504-505
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N°A02
Sources des images : 1 et 2-ANONYME, « Habitation familiale à Meyse », La Maison, n°11, 1958, pages 397-398
VILLA GUELETTE 1954 Meyse, Belgique
Légende des images : 1- Plans RDC et R+1 2- Image de la façade principale
Avec la collaboration de Henri Montois Réalisé Projet de maison individuelle Description Le programme de ce projet comprend un logement pour 3 personnes plus une chambre d’appoint. La volumétrie est composée de deux entités. Le RDC du grand volume est destiné à la partie jour du logement, l’étage à des rangements et un bureau. Le second volume abrite la partie nuit. Ce projet est un exemple de rationalisation de l’architecture traditionnelle avec l’utilisation de matériaux et d’éléments traditionnels comme la charpente en bois, les maçonneries portantes ou encore les toitures à deux pans, mais celle-ci est modernisée par la composition du plan et la réflexion sur les espaces. Bibliographie ANONYME, « Habitation familiale à Meyse », La Maison, n°11, 1958, pages 397-398
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Sources des images : 1, 2, 3 et 4- ANONYME, « Magasin de vêtements », Architecture, n°18, 1956, pages 755-757 Légende des images : 1- Coupe 2- Vue vers la façade principale 3- Vue depuis l’entrée 4- Plan
N°A07 MAGASIN DESTROOPER IXELLES 1954-1956 Chaussée d’Ixelles, Bruxelles Avec la collaboration de Henri Montois et le Bureau d’étude de décoration Pour Destrooper Transformation Réalisé Projet de commerce Description Le programme de ce projet comprend un commerce de vêtements destinés à une clientèle aisée. La composition du plan fonctionne avec la division de deux espaces distincts articulés par la cage d’escalier organique déjà existante. Ces espaces sont néanmoins en continuité l’un par rapport à l’autre ainsi qu’avec l’espace extérieur par un travail sur le détail des plafonniers et des sols sur un même plan et une même matérialité du fond du bâtiment jusqu’à l’extérieur. La partie avant du magasin abrite l’entrée, l’accueil et les étalages et la partie arrière comprend une grande salle de vente et les cabines d’essayages. Bibliographie ANONYME, « Magasin Destrooper à Bruxelles », La Maison, n°9, 1956 ANONYME, « Magasin de vêtements », Architecture, n°18, 1956, pages 755-757 BINDER, Georges, Montois Partners : selected and current works, Mulgrave, Images Pub. Group, 2001, page 25
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Sources des images : 1- ANONYME, « Filature », Architecture, n°18, 1956, pages 761-763 Légende des images : 1- Coupes transversales et longitudinales 2- Schéma de circulation 3- Plan d’implantation 4- Image d’une façade
N°83-87 USINE ET FILATURE DES 3 SUISSES 1953-1957 422 Chaussée de Lille, 7501 Orcq, Belgique Avec la collaboration de Henri Courtois, Lipski (ingénieur), Armand Montois, G. Patrix (coloriste) Pour la société anonyme Textile du Glategnies Nouvelle construction Réalisé Aujourd’hui transformé Projet de bâtiment industriel Description Ce projet abrite un complexe de bâtiments industriels destiné à la vente par correspondance de laine à tricoter. Ce programme qui nécessite un important fonctionnalisme a été conçu autour d’un plan en U pour mettre en place un circuit continu des surfaces de travail et optimiser la circulation. Une demande spécifique du commanditaire concernait le fait de pouvoir étendre le bâtiment facilement sans grandes modifications. Ce système en U avec une continuité dans la circulation permet ainsi de le reproduire pour agrandir le bâtiment en fonction des besoins. Également dans un souci de réflexion de la modularité, les volumes de 30 x 85m ont été conçus pour porter sur toute la largeur et permettre ainsi un cloisonnement intérieur modulable et sans contraintes. Bibliographie ANONYME, « La filature des 3 Suisses à Orcq par Tournai », La Maison, n°11, 1956, pages 325-327 ANONYME, « Filature », Architecture, n°18, 1956, pages 761-763 Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°85US 47
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Sources des images : 1 et 2- ANONYME, « Immeuble à Bruxelles », La Maison, n°11, 1956, pages 323-324 3- Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020 Légende des images : 1- Plan RDC 2- Plan des étages 3- Photographie de la façade arrière
N°4 IMMEUBLE PRIGOGINE 1954-1957 179 Avenue Armand Huysmans, 1050 Ixelles, Belgique Avec la collaboration de Henri Montois, participation de M. Mendelson Pour la copropriété de Madame Jofe et Madame Prigogine Nouvelle construction Réalisé Aujourd’hui conservé en l’état d’origine Projet d’immeuble appartements Description Ce projet est composé de deux appartement, un simplex et un duplex. Les façades présentent un aspect très ouvert avec de nombreuses baies. La présence de glasal donne également à la façade son aspect léger. La volumétrie est basée sur un plan rectangulaire et une toiture plate. Un travail sur la continuité visuelle a été effectué de sorte à donner une impression d’espace agrandi avec le séjour, le bureau et la chambre qui forment un espace continu. Au niveau de la structure et des matériaux, ils apportent une touche de modernité supplémentaire. La structure est en béton armé. On trouve en façade une polychromie de M. Mendelson. Bibliographie MONTOIS, Henri, Henri Montois : architecture, Bruxelles, Bureau d’architecture Henri Montois, 1998, page 26 BINDER, Georges, Montois Partners : selected and current works, Mulgrave, Images Pub. Group, 2001, page 69 BOURGEOIS, Victor, « Belgique, introduction par Victor Bourgeois », l’architecture d’aujourd’hui, n°73, 1957, page 31 ANONYME, « Immeuble à Bruxelles », La Maison, n°11, 1956, pages 323-324 Monuments et sites de la Région de Bruxelles, Patrimoine Brussels et Iris Monument, BRUXELLES, identifiant n°23521, Avenue Armand Huysmans 179 49
Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°D89 Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020
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Sources des images : 1- ANONYME, « Habitation pour un jeune médecin », La Maison, n°9, 1958, pages 331-332
N°147 HABITATION ENGLERT 1957
2- ANONYME, « 3eme mention, Prix Van de Ven d’Archi 1959 », Architecture, n°27, 1959, page 178
7 Boulevard Jules Graindor, 1070 Anderlecht, Belgique
Légende des images : 1- Plans 2- Image de la façade principale
Pour le médecin Englert
Avec la collaboration de Henri Montois
Réalisé Aujourd’hui transformé Projet de maison individuelle Récompensé par le Prix Van de Ven 1959, 3e mention Description Cette habitation prend la forme d’un appartement en R+2 avec 4 chambres. Le terrain présente une différence de niveau de 1.8m entre la façade à rue et celle arrière. Le RDC depuis la rue est donc affecté au cabinet médical et à des services qui partagent le hall avec le logement. Les étages supérieurs reprennent un espace de vie traversant où la cuisine et la salle à manger sont en contact direct puis un espace nuit à l’étage supérieur. Ce projet prend son modernisme par l’utilisation du béton armé, la composition du plan rationnel et logique avec la partie circulation sur un côté pour libérer les espaces de l’autre et proposer un traversant au niveau du premier étage et 4 chambres desservies par le centre au second. La façade légère en vitres et glasal participe également au modernisme de cette réalisation. Bibliographie ANONYME, « Habitation pour un jeune médecin », La Maison, n°9, 1958, pages 331-332 ANONYME, « 3eme mention, Prix Van de Ven d’Archi 1959 », Architecture, n°27, 1959, page 178 SCHMITZ Marcel, « Le prix d’Architecture Van de Ven 1959 », Habiter, n°9, 1959, pages 279-284 Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier non renseigné 51
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N°3 ECOLE SAINT-LUC A TOURNAI 1954-1958 24 Rue de la Tête d’Or, 7500 Tournai, Belgique Avec la collaboration de A. Vandeunieuweuborg, Armand Courtois et Henri Montois Pour l’Ecole Saint-Luc Projet de reconstruction Non réalisé Projet lié à l’enseignement Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°D86 52
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Sources des images : 1, 2, 4, 5, 6- Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020 3- ANONYME, « Habitation à Bruxelles, Belgique », l’architecture d’aujourd’hui, n°78, 1958, page 76 Légende des images : 1- Façade sud 2- Façade ouest 3- Coupe 4- Plan RDC 5- Plan R+1 6- Plan R+2
N°5 HABITATION DEWIT 1956-1958 13 Avenue ten Horen, 1180 Uccle, Belgique Avec la collaboration de Henri Montois et JB Surkyn et Fils (entreprise générale) Pour Monsieur et Madame Dewit Nouvelle construction Réalisé Aujourd’hui conservé en l’état d’origine Projet de maison individuelle Mention au Prix Van De Ven de 1958 Description Ce projet est celui d’une habitation unifamiliale. L’architecte marque la volonté d’une pièce de séjour indépendante des pièces de réception, demandée par les clients, en réalisant deux volumes imbriqués l’un dans l’autre qui peuvent fonctionner de pair ou de manière indépendante. La construction de cette maison est réalisée sur plusieurs niveaux qui prennent en compte la topographie du terrain. Le RDC depuis le bas de la rue fait office d’entrée. Il est accompagné d’une percée visuelle sur le jardin directement depuis l’accès à l’intérieur de la maison. L’étage supérieur surplombe à peine le niveau supérieur de la rue et un volume attenant est prolongé au-dessus du jardin par un système en pilotis. Ce volume reprend le séjour familial qui peut fonctionner simultanément ou indépendamment du séjour de réception. La partie en pilotis offre une terrasse couverte au logement. Au niveau constructif, la structure est en béton. La façade présente des fenêtres bandeaux à certains endroits. Cette façade est tantôt très ouverte sur son contexte avec les façades sud et la façade nord du volume sur pilotis quasiment exclusivement vitrée et les autres façades percées de baies traditionnelles mais avec un aspect plus « plein ».
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Bibliographie Un modernisme humanisé, Bruxelles50-60, < http://www.bruxelles50-60.be/Un_ modernisme_humanise/Rigueur_orthogonale/page_2/2.html> (dernière consultation le : 18/03/2020) Inconnu, photographie : façade principale, date inconnue, Brussels architecture, <https:// www.brusselsarchitecture.be/fr/building/habitation-1> (dernière consultation le 18/03/2020) Villa G. Dewit (1957), Not in tour guide, <https://notinyourguide.wordpress. com/2018/01/03/villa-g-dewit-1957-ten-horenlaan-13-1180-brussels-robert-courtoishenri-montois/> (dernière consultation le : 13/03/2020) MONTOIS, Henri, Henri Montois : architecture, Bruxelles, Bureau d’architecture Henri Montois, 1998, page 27 BINDER, Georges, Montois Partners : selected and current works, Mulgrave, Images Pub. Group, 2001, page 70 ANONYME, « Habitation à Bruxelles, Belgique », l’architecture d’aujourd’hui, n°78, 1958, page 76 ANONYME, « Habitation à Uccle », La Maison, n°3, 1958, pages 83-85 ANONYME, « Habitation à Uccle », Rythme, n°40, 1964, page 9 ANONYME, « Habitations individuelles Courtois et Montois », Rythme, n°28, 1959, pages 12-13 Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°D93 Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020
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N°A04
Sources des images : 1, 2 et 3- ANONYME, « Magasin Destrooper à Anvers », Architecture, n°28, 1959, page 213
MAGASIN DESTROOPER ANVERS 1957-1958 89-93 Meir, 2000 Anvers, Belgique
Légende des images : 1- Plan du magasin «homme» 2- Plan du magasin «femme» 3- Coupe
Avec la collaboration de Henri Montois et le Bureau d’étude de décoration Pour Destrooper Transformation Réalisé Projet de commerce Description Ce projet concerne la transformation d’un magasin de vêtements pour une clientèle aisée. Le programme demandait à ce que la façade existante soit respectée. Le bâtiment contient deux espaces symétriques de part et d’autre d’un couloir d’accès à un hall privé, un magasin pour femmes, l’autre pour hommes. Les espaces techniques (rangements et autres) sont aménagés en épaississant les murs périphériques et permettent ainsi de libérer l’espace au centre pour des présentoirs ou pour la circulation. Un système de faux plafond et un choix judicieux des matériaux a permis de donner un effet de continuité du plafond et du sol jusqu’à l’espace extérieur.
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Bibliographie ANONYME, « Magasin Destrooper à Anvers », Architecture, n°28, 1959, page 213 ANONYME, « Le magasin Destrooper à Anvers », La Maison, n°10, 1958, pages 369-370
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Sources des images : 1- BINDER, Georges, Montois Partners : selected and current works, Mulgrave, Images Pub. Group, 2001, 256 pages 2 et 3- ANONYME, « Agence Sabena à Anvers », Architecture, n°28, 1959, page 212 Légende des images : 1 et 2- Images de la façade 3- Plan
N°A05 AGENCE POUR LA COMPAGNIE AERIENNE SABENA 1958 17 De Keyserlei, 2018 Anvers, Belgique Avec la collaboration de Henri Montois et le Bureau d’étude de décoration Pour la compagnie aérienne Sabena Transformation Réalisé Projet de commerce Description Ce projet concerne la transformation d’un immeuble d’exploitation en agence. Les cloisons latérales sont en panneaux lamellés, elles sont aménagées pour contenir les techniques, rangements, etc. et ainsi libérer l’espace au centre. L’espace principal est ensuite divisé en trois zones par la circulation et le positionnement du mobilier. Bibliographie ANONYME, « L’agence Sabena à Anvers », La Maison, n°10, 1958, pages 372-373 BINDER, Georges, Montois Partners : selected and current works, Mulgrave, Images Pub. Group, 2001, page 52
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ANONYME, « Agence Sabena à Anvers », Architecture, n°28, 1959, page 212
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N°6 VILLA TIMPERMAN 1958 Avenue de Lothier, 1150 Woluwé-Saint-Pierre, Belgique Sans collaboration Pour Monsieur Timperman Nouvelle construction Non réalisé Projet de maison individuelle Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°D99
N°7 CONCOURS CITE PARC MARCINELLE 1958 Avenue de la Cité Parc, 6001 Charleroi, Belgique Avec la collaboration de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture AUA Nouvelle construction Non réalisé Projet d’urbanisme Description Ce projet, pour un important complexe de logements, est implanté de sorte à s’ouvrir sur le panorama du bassin de la Sambre.
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Source de l’image : COURTOIS Robert, « PLANS - MASSE », Rythme, n°27, 1959, pages 10-14 Légende de l’image : Plan d’implantation
Comme souvent dans les projets d’urbanisme de Robert Courtois, un grand espace vert central est prévu pour dynamiser la cité-parc. Cet espace fédérateur relie les maisons, immeubles et le centre social du complexe. La densité du site est très élevée. Bibliographie COLLECTIF, Lucien-Jacques Baucher, Jean-Pierre Blondel, Odette Filippone : 3 architectes modernistes, Bruxelles, Fédération Wallonie-Bruxelles cellule architecture : faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, 2011, pages 119-121 et 305 COURTOIS Robert, « PLANS - MASSE », Rythme, n°27, 1959, pages 10-14 Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°D202
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N°142 COLLEGE DE KITEGA 1958 Kitega, Congo Avec la collaboration de M. Draps Pour les Communautés Religieuses Nouvelle construction Non réalisé Projet lié à l’enseignement Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier non renseigné
N°143 CENTRE CULTUREL LEOPOLDVILLE 1958 Léopoldville, Congo Avec la collaboration de A. Debaeke Nouvelle construction Non réalisé Projet lié à l’enseignement Description Ce projet est dessiné comme un assemblage orthogonal de formes géométriques simples. L’ensemble est composé d’un grand volume central autour duquel se colle perpendiculairement deux ailes plus basses. Une couverture intégrée à l’ensemble relie également les volumes. 60
Source de l’image : BINDER, Georges, Montois Partners : selected and current works, Mulgrave, Images Pub. Group, 2001, 256 pages Légende de l’image : Photo de maquette
Le système constructif de ce projet fonctionne en poteaux/poutres. Celles-ci étant visibles, elles imposent une trame régulière à la façade. Le RDC entièrement ouvert est fortement marqué par les colonnes. Le reste de la composition est principalement fermé sur les étages et recouvert d’un revêtement en briques foncées sur les volumes annexes et blanches sur la façade principale. La façade latérale du grand volume présente une ouverture de grande dimension qui donne sur l’espace extérieur entouré par la couverture. Bibliographie BINDER, Georges, Montois Partners : selected and current works, Mulgrave, Images Pub. Group, 2001, page 24 Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier non renseigné
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N°146 PAVILLON DES TRANSPORTS 1958 Plateau du Heysel, 1020 Laeken, Belgique
Sources des images : 1, 2, 3 et 4- Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020
Avec la collaboration de Henri Montois, T et F Hoet, Sergers, J Goossens-Bara, R Moens De 5- ANONYME, « Le pavillon des Hase et A Lipski (ingénieur), Mendelson (peintre) Nouvelle construction Réalisé Projet de l’exposition universelle Lauréat du concours restreint pour la construction de ce projet Lauréat du Reynold Memorial Award décerné par l’American Institute of Architects pour ce projet Description Ce pavillon d’environ 7.000m² est accompagné d’une esplanade de 10.000m². Cet ensemble est destiné à abriter 3 sections des transports : terrestres, aériens, maritimes. L’élément le plus important de ce projet réside dans l’immense couverture, large de 196m, en profil de double parabole à concavités opposées qui compose une toiture en aluminium qualifiée de nombreuses fois de prouesse architecturale. Elle se compose d’une série de 19 poutres maîtresses en treillis de 67.5m de portée reposant sur des colonnes de 14.5m de hauteur. Cette incroyable réalisation permet un plan libre et une souplesse d’organisation intérieure. Ce pavillon ne présente pas de façades de sorte à lier l’espace intérieur avec extérieur et amplifier la perception de grands espaces. Bibliographie Exposition universelle et internationale de Bruxelles 1958 – Expo 58, Worldfairs, <https:// www.worldfairs.info/expopavillondetails.php?expo_id=14&pavillon_id=196> (dernière consultation le : 15/03/2020) DUPLAT, Guy, « En 58, quand la Belgique était joyeuse », La Libre, <https://www.lalibre. be/culture/arts/en-58-quand-la-belgique-etait-joyeuse-51b898cde4b0de6db9b1b00a> (dernière consultation le : 13/03/2020) MONTOIS, Henri, Henri Montois : architecture, Bruxelles, Bureau d’architecture Henri Montois, 1998, page 11 et 30-32 62
transports », La Maison, n°7, 1958, pages 233-234 Légende des images : 1- Image d’intention 2- Photo de maquette 3- Photo de la construction 4- Façade principale 5- Dessins
MONTOIS, Henri, Bureau d’architecture Henri Montois : projets et réalisations, Bruxelles, Bureau d’architecture Henri Montois, 1998, page 14 BINDER, Georges, Montois Partners : selected and current works, Mulgrave, Images Pub. Group, 2001, pages 11 et 20-21 ANONYME, « Pavillon des transports », l’architecture d’aujourd’hui, n°78, 1958, pages 4445 ANONYME, « Pavillon des transports, section belge », l’architecture d’aujourd’hui, n°76, 1958, page 100 BOURGEOIS, Victor, « Belgique, introduction par Victor Bourgeois », l’architecture d’aujourd’hui, n°73, 1957, pages 30-31 ANONYME, « Le pavillon de l’aéronautique à l’exposition de Bruxelles 1958 », La Maison, n°5, 1957, page 143 ANONYME, « Le pavillon des transports », La Maison, n°7, 1958, pages 233-234 ANONYME, « Transports », Rythme, n°26, 1959, page 13 Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier non renseigné Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020
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N°150 REYNOLD METAL COMPANY 1958 Michigan, Richmont, USA Pour Hellmuth, Yamasaki & Leinweber Projet de bâtiment industriel Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier non renseigné
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1958-1975 : RESUME
Sources des images : 1, 2, 4, 5, 7 et 8- Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020
Cette seconde période commence juste après la reconnaissance internationale que le projet du Pavillon des Transports offre aux architectes Courtois et Montois. L’année suivant ce projet, les deux architectes continuent une année à travailler en collaboration mais se voient ensuite offrir des projets d’envergure bien plus importante que leurs précédentes réalisations et décideront de mettre fin à leur collaboration. Cette nouvelle période sera donc marquée par des projets à plus grande échelle et des programmes plus variés pour 3- COURTOIS Robert, « Un concours des commandes principalement du domaine public. d’architecture – Le crédit commuComme pour la période précédente, le résumé de celle-ci sera divisé par programmes. Chaque programme sera illustré par quelques exemples de projets significatifs, référencé comme précisé plus haut, et tentera d’illustrer le travail de Robert Courtois dans cette temporalité précise. Le suite pour cette période reprendra le listing des projets, classés chronologiquement.
Maisons individuelles N°10 – Maison Fournier Bien que cette période soit principalement marquée par des commandes publiques, Robert Courtois est l’auteur de la maison Fournier primée pour le Prix d’architecture de 1965 par l’Institut National du Logement. Cette maison, au niveau de la composition, reprend les habitudes de l’architecte avec différents volumes orthogonaux simples qui s’imbriquent les uns aux autres afin de former des espaces distincts mais connectés entre eux. Une nouveauté cependant se trouve dans le travail sur la topographie et différents niveaux dans la maison qui suivent la courbe du terrain, ce qui inscrit pleinement cette réalisation dans son contexte environnant à contrario des projets de maisons individuelles précédentes très souvent construites sur un terrain plat et sans travail précis sur l’environnement attenant.
Commerces Le parti architectural pour ce type de projet change très peu, on retrouve toujours une grande rigueur dans l’élaboration des plans et une simplicité efficace de composition.
Bâtiments publics, industriels et de bureaux Cette époque marque une grande production dans la catégorie des bâtiments publics : bureaux, industrie, équipements. Ce type de commandes, jusqu’alors peu fréquentes dans les réalisations de Robert Courtois, devient la catégorie la plus travaillée. 66
nal de Belgique », Rythme, n°38, 1963, pages 6-7
6- VINCENT, Paul-Emile, La cambre a 60 ans, Bruxelles, ISAE-La Cambre, 1987, pages 74-77 9- CRAPPE C., « Le concours d’Architecture de la C.E.C.A. », Habiter, n°11, 1960, pages 453-467 10- PUTTEMANS Pierre, « Le concours d’idées 1962 de la ville de Bruxelles », Habiter, n°25, 1963, pages 34-45
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Au niveau de l’écriture architecturale et constructive, le parti est souvent identique à la période précédente avec toujours une grande rigueur dans la composition des ensembles, des projets souvent tramés avec des rythmes imposés par la structure visible.
N°A06 – Héliport
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Ce projet fait partie des exemples de nouveaux programmes qui sont confiés aux architectes suite à la réalisation du pavillon des transports. Toujours dans le thème des transports et des bâtiments industriels, celui-ci reprend également des caractéristiques architecturales et constructives similaires au pavillon des transports : structure apparente, trame rythmée, ouvertures évidentes vers l’espace extérieur, continuité visuelle, régularité de la composition.
N°A08 – Concours pour le siège de la banque du crédit communal de Belgique
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Le plan de ce projet est composé selon une trame carrée. Un jardin central présent au centre éclaire les différents plateaux depuis le patio. Ce bâtiment reprend la typologie de l’immeuble sur cour, orienté vers l’intérieur. Une relation directe avec le contexte environnant est développée par un jeu de passerelles qui lie le bâtiment avec la ville en passant au-dessus de la circulation automobile.
N°24/N°29 – Usine et bureaux S.A. Automation/ Bureaux S.A. Hoover
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Ces bâtiments, à nouveau très réguliers, reprennent la suite logique des réalisations de Courtois avec des façades et des plans très ordonnés ainsi qu’une simplicité et une efficacité sans faille.
N°25 – Centre de calcul S.A. Contigea Ce bâtiment (avec le suivant) est un des rares qui s’écarte de l’écriture habituelle de Courtois.
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Pour ce projet, le plan reste libre avec un système régulier mais la nouveauté est au niveau de la façade. Elle se développe en addition d’éléments préfabriqués qui lui donnent une régularité par un assemblement d’éléments tous identiques. Ce procédé de composition de la façade est le premier de ce type qu’on remarque dans le travail de Robert Courtois.
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N°60 – Ensemble de bâtiments universitaires quartier Biérau A nouveau en rupture avec son travail habituel, ce projet est composé de différents ensembles universitaires. Il est remarquable par sa légèreté et sa composition en façade ouverte à dominance horizontale avec le travail des balcons en premier plan et des façades vitrées sur un second plan derrière une partie de coursives.
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N°88 – Unité industrielle A. De Backer Ce projet se développe comme un volume orthogonal sur pilotis. Il est un exemple d’architecture industrielle avec une structure en aluminium visible. La composition volumétrique se fait en deux formes orthogonales simples reliées par un système de rampes. La façade régulière est tramée par les éléments de fenêtres. 7
N°109 – Bâtiment industriel S.A. Gardy On a affaire ici à un autre exemple de commande adressée à Robert Courtois dont la réponse suit les habitudes de composition de l’architecte. La structure en béton armé est mise en avant. La composition du plan suit une trame régulière imposée par le système de poteaux/poutres qui reprend des grandes portées et qui laisse ainsi libre la composition interne du plan et de l’espace central principal.
Urbanisme Cette période marque aussi une grande production de la part de Robert Courtois dans divers projets d’urbanisme : le concours pour la cité parc à Anvers, le concours pour la C.E.C.A., les concours Tekhné 1 et 2 et le EGKS à Genk. Ils sont tous des projets d’urbanisme à très grande échelle. Ils n’ont pas forcément la vocation à être réalisés mais ils amènent tout de même à une réflexion intéressante sur l’évolution de l’urbanisme et les nouveaux enjeux urbanistiques de cette époque.
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N°137/138 – Concours de la C.E.C.A. Ce projet est le résultat d’un concours ayant pour but de promouvoir le progrès du logement du personnel des industries. Ce projet reprend la typologie de l’immeuble à appartement popularisé par Le Corbusier avec le RDC libéré pour de l’espace public et les étages positionnés sur des pilotis.
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La composition de la façade avec des fenêtres bandeaux, le toit terrasse et la présence d’équipements au sein même du bâtiment sont également des principes empruntés à Le Corbusier. Le projet présente une trame apparente qui montre le système structurel en poteaux/poutres et laisse plus libre la composition du plan.
N°140/141 – Concours Tekhné dit « Pentagone »
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Ce concours est lancé pour la construction de logements dans le but de reloger la population dans le cadre du projet de recomposition du quartier Nord. Ce plan est qualifié par le jury de « parti clair, logique, sensible et mesuré »8. Encore un fois, on voit la rigueur apportée dans ses projets et particulièrement dans ceux à grande échelle.
8 ANONYME, « Concours d’idées pour l’urbanisation du territoire dit Pentagone, à Bruxelles », La Maison, n°11, 1961, page 354
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1958-1975 : LISTING N°A03
Source des images : ANONYME, « Magasin les 3 Suisses à Bruxelles », Architecture, n°28, 1959, page 214
MAGASIN DES 3 SUISSES 1959 Chaussée d’Ixelles, Bruxelles, Belgique Avec la collaboration de Henri Montois et le Bureau d’étude de décoration Transformation
Légende des images : 1- Plan 2- Coupe 3- Photographie de la façade
Réalisé Projet d’aménagement de commerce Description La demande exprimée par les clients pour ce projet concerne la transformation d’un magasin sans entreprendre de gros travaux. L’architecte met alors en place deux cloisons parallèles aux mitoyens pour encastrer les armoires et les techniques. Une fois encore dans ce type de programme, le plan au centre est libéré et permet l’installation des éléments de présentoirs ou de mobilier sans contrainte. Bibliographie ANONYME, « Le magasin les 3 Suisses à Ixelles », La Maison, n°10, 1958, pages 370-371 ANONYME, « Magasin de Laines : les 3 Suisses », La Maison, n°3, 1956, page ANONYME, « Magasin les 3 Suisses à Bruxelles », Architecture, n°28, 1959, page 214
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Sources des images : 1 et 4- Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020 2 et 3- ANONYME, « Projet d’héliport à Bruxelles », La Maison, n°5, 1957, pages 152-153 Légende des images : 1 et 4- Photo de maquette 2 et 3- Dessins
N°A06 HELIPORT 1959 Allée Verte, Bruxelles, Belgique Avec la collaboration de Henri Montois Non réalisé Projet d’équipement public Description Ce projet est conçu dans un terrain développé en longueur et avec une largeur étroite. Il est idéalement situé le long d’un grand axe de Bruxelles pour un accès facile au centre de la ville. La composition se fait en deux volumes installés perpendiculairement l’un à l’autre. L’entité principale, de forme simple, comprend les services généraux (service pour le public, direction de l’héliport etc.) et se développe en un rectangle de 18 x 50m avec un RDC entièrement ouvert et quelques services à l’étage. Ce volume est vitré sur les façades longitudinales. Le second bâtiment se développe sur 60m, il est moins haut que le précédent et accueille les salles d’attente. La séparation entre ces différentes salles se fait par l’implantation de patios. Pour les deux volumes, la structure est apparente et induit une trame visible régulière. Cette trame n’est cependant pas la même pour le grand et le petit volume. Bibliographie Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020 BINDER, Georges, Montois Partners : selected and current works, Mulgrave, Images Pub. Group, 2001, page 53 ANONYME, « Projet d’héliport à Bruxelles », La Maison, n°5, 1957, pages 152-153
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N°A11 MAGASIN DESTROOPER GAND 1959 Veldstraat, 9000 Gand, Belgique Avec la collaboration de Henri Montois Projet de commerce
Source des images : COURTOIS Robert, « Concours National Cité-Parc Anvers », Rythme, n°36, 1962, pages 11-18 Légende des images : 1- Plan d’implantation 2- Photo de maquette
N°A20 CITE PARC RIVE GAUCHE 1959 Anvers, Belgique Non réalisé Projet d’urbanisme Description La composition de ce projet est organisée en fonction des orientations. La réponse pour la cité-parc urbaine se traduit par une implantation centrale des services généraux, considérée comme le point de confluence ou de passage des relations intérieurs/extérieures. Bibliographie COURTOIS Robert, « Concours National Cité-Parc Anvers », Rythme, n°36, 1962, pages 1118
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N°139 CONCOURS DE LA MAISON EUROPEENNE 1959 Organisé par la Foire internationale de Gand Nouvelle construction Non réalisé Projet de maisons individuelles Description Ce concours est réalisé dans le but de rechercher des solutions sociales et esthétiques pour la réalisation de prototypes. L’enjeu est d’orienter le grand public vers des solutions auxquelles ils ont trop peu l’occasion de s’intéresser. Ce type de projet et la réflexion qu’il amène permettent d’apporter de nouvelles solutions au logement et à la construction préfabriquée. Bibliographie COURTOIS Robert, « Le concours de la Maison Européenne 1959 », Habiter, n°9, 1959, pages 219-228 Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier non renseigné
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Sources des images : 1- BINDER, Georges, Montois Partners : selected and current works, Mulgrave, Images Pub. Group, 2001, 256 pages 2 et 3- Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020 Légende des images : 1- Image de la façade longitudinale 2 et 3- Photographies des bâtiments
N°88 UNITE INDUSTRIELLE A DE BACKER 1957-1960 585 Leuvensesteenweg, 1930 Zaventem, Belgique Avec la collaboration de Henri Montois et A Lipski (ingénieur) Pour la société anonyme A.D.Backer Zaventem Nouvelle construction Réalisé Aujourd’hui transformé Projet de bâtiment industriel Lauréat du concours restreint pour la réalisation du complexe Description Ce projet est constitué de deux entités bâties reliées par une rampe. Le volume principale abrite le hall de production, il est ouvert uniquement sur la partie du RDC qui est totalement vitrée, le reste des étages ne présente aucune ouverture. Cette entité est recouverte d’un parement de grandes dalles beiges. Le second volume comprend l’administration, il est développé sur pilotis. Les deux façades longitudinales sont d’apparence légère avec deux bandeaux de glasal au-dessus et en dessous d’une bande de vitrage d’une hauteur deux fois plus importante. Les pignons de ce bâtiment sont totalement fermés. La rampe qui relie les deux volumes est de style industriel, complètement fermée de l’extérieur et avec la structure visible depuis l’intérieur. Bibliographie VAN LOO, Anne, Dictionnaire de l’architecture en Belgique : de 1830 à nos jours, Anvers, Fonds Mercator, 2003, page 230 MONTOIS, Henri, Henri Montois : architecture, Bruxelles, Bureau d’architecture Henri Montois, 1998, page 28 MONTOIS, Henri, Bureau d’architecture Henri Montois : projets et réalisations, Bruxelles, Bureau d’architecture Henri Montois, 1998, page 23 BINDER, Georges, Montois Partners : selected and current works, Mulgrave, Images Pub. Group, 2001, page 84 75
Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°97ADB Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020
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Sources des images : 1, 2, 3, 4 et 6- CRAPPE C., « Le concours d’Architecture de la C.E.C.A. », Habiter, n°11, 1960, pages 453-467 5- COURTOIS Robert, « L’immeuble collectif », Rythme, n°32, 1960, page 17 Légende des images : 1 et 3- Plans de la barre 2- Coupe de la barre 4 et 5- Photo de maquette 6- Plan des maisons
N°137-138 CONCOURS DE LA CECA 1960 Genk Avec la collaboration de A Debaeke Pour la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier C.E.C.A. Nouvelle construction Non réalisé Projet d’urbanisme Description Ce projet d’urbanisme est composé suivant un plan ordonné pour permettre un groupement urbain à densité élevée malgré une présence importante d’espaces verts. Le site est composé d’un immeuble à appartements de 360 logements implanté devant l’espace vert le plus étendu et de 27 habitations individuelles de plain-pied. Elles sont groupées de façon à bénéficier d’un espace individuel extérieur ainsi que d’une grande zone commune. Les services généraux sur le site sont situés entre les deux typologies de logements pour profiter à tous. L’immeuble collectif est orienté est/ouest, il comporte 19 niveaux, 18 de logements et 1 de services (buanderie, séchoir, crèche, salle de jeu). Les espaces orientés vers l’est sont décalés d’un demi-niveau par rapport à ceux orientés ouest. La circulation se fait par 5 galeries intégrées au volume du bâtiment et desservent chacun 6 demi-niveaux. Les appartements sont composés avec un demi-niveau pour le living, un demi-niveau pour la chambre des parents et un dernier pour la chambre des enfants. La toiture est aménagée en terrasse et abrite une salle de récréation et une salle de réunion. L’ossature de cet immeuble est en béton armé. La façade est composée de panneaux en éléments préfabriqués. Pour les habitations individuelles, elles sont toutes de plain-pied. Les espaces sont ouverts sur les jardins. Les groupements de maisons comportent une salle de vie commune et une salle de jeu pour enfants.
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Les chambres des enfants peuvent être atteintes par la salle de jeu. La chambre des parents est accessible depuis le living. La composition du plan se fait autour du « bloc eau » qui reprend les techniques et compose le plan. Ce bloc a aussi une fonction structurelle puisqu’il assure le contreventement et qu’il constitue aussi l’appui des poutres qui soutiennent la toiture. Bibliographie COLLECTIF, Lucien-Jacques Baucher, Jean-Pierre Blondel, Odette Filippone : 3 architectes modernistes, Bruxelles, Fédération Wallonie-Bruxelles cellule architecture : faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, 2011, pages 122-123 CRAPPE C., « Tendances de la conception de l’urbanisme du programme spécial de construction de la C.E.C.A. », Habiter, n°46/47, 1970, pages 2-23 CRAPPE C., « Le concours d’Architecture de la C.E.C.A. », Habiter, n°11, 1960, pages 453-467 COURTOIS Robert, « Trames », Rythme, n°32, 1960, page 15 COURTOIS Robert, « Concours d’architecture C.E.C.A. », Rythme, n°30, 1960, page 27 COURTOIS Robert, « L’immeuble collectif », Rythme, n°32, 1960, page 17 Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier non renseigné
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N°8 EXTENSION USINE DE BACKER 1961 Rue du Vieux Moulin, 9100 Saint-Nicolas-Waes, Belgique Avec la collaboration de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture AUA Pour l’établissement De Backer Extension Non réalisé Projet de bâtiment industriel Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°D211
N°9 MAGASIN GALERIE RAVENSTEIN 1961 21 Galerie Ravenstein, 1000 Bruxelles, Belgique Avec la collaboration de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture AUA Pour la société anonyme Masser Transformation Non réalisé Projet de commerce Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°D212
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Source des images : Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020 Légende des images : 1 et 2- Photographie de la façade ouest 3- Coupe longitudinale 4- Plan
N°109 BATIMENT INDUSTRIEL SA GARDY 1961 3 Dieweg, 1180 Uccle, Belgique Avec la collaboration de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture AUA Pour la société anonyme Gardy Extension Réalisé Aujourd’hui rénové Projet de bâtiment industriel Description Ce bâtiment industriel rectangulaire est composé d’éléments préfabriqués. Il s’articule autour d’une trame régulière de 7 x 5 travées dont 2 des travées longitudinales sont dédiées aux services et ont une toiture plate. Les 5 autres forment un espace libre de toute contrainte structurelle grâce aux colonnes en façade et à des éléments préfabriqués en toiture qui reprennent la portée sur toute la largeur. Ces éléments préfabriqués sont visibles en façade longitudinale et en toiture. En plus d’être structurels, ils fonctionnent également comme des sheds et apportent la lumière à l’espace central qui n’est éclairé que zénithalement puisque les façades sont entièrement fermées par d’autres éléments préfabriqués horizontaux disposés entre chaque colonne. Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°205GAR Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020
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Source des images : PUTTEMANS Pierre, « Le concours d’idées 1962 de la ville de Bruxelles », Habiter, n°25, 1963, pages 34-45 Légende des images : 1- Plan d’implantation 2- Photographie de maquette
N°140-141 CONCOURS TEKHNE 1961-1962 Entre Boulevard du Midi, Rue des Tanneurs, Rue des Capucins et Rue Blaes, 1000 Bruxelles, Belgique Sans collaboration Pour la Ville de Bruxelles Nouvelle construction Non réalisé Projet d’urbanisme Lauréat du concours pour Tekhné 1 et primé pour le concours Tekhné 2 Description Dans le cadre de l’élaboration d’un plan directeur par le groupe Tekhné pour une action urgente de rénovation urbaine, la ville de Bruxelles charge Tekhné d’organiser un concours pour obtenir des solutions urbanistiques pour ce projet à grande échelle. La proposition faite par Robert Courtois propose un axe principal (administratif, commercial et d’affaires d’intérêt national et régional) traversé par un axe secondaire de commerces avec des esplanades piétonnes qui desservent différentes zones de logements avec des typologies variées (tours, plots, barres). Bibliographie VAN LOO, Anne, Dictionnaire de l’architecture en Belgique : de 1830 à nos jours, Anvers, Fonds Mercator, 2003, page 230 COLLECTIF, Lucien-Jacques Baucher, Jean-Pierre Blondel, Odette Filippone : 3 architectes modernistes, Bruxelles, Fédération Wallonie-Bruxelles cellule architecture : faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, 2011, page 16 ANONYME, « Concours d’idées pour l’urbanisation du territoire dit Pentagone, à Bruxelles », La Maison, n°11, 1961, pages 353-356 PUTTEMANS Pierre, « Le concours d’idées 1962 de la ville de Bruxelles », Habiter, n°25, 1963, pages 34-45 83
Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier non renseigné
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N°A21 PROJET MULTIFONCTIONNEL DE POMPIER
BUREAUX
MUSEE
CASERNE
1962 Ixelles, Belgique Non réalisé Projet d’équipement public
Source des images : COURTOIS Robert, « Un concours d’architecture – Le crédit communal de Belgique », Rythme, n°38, 1963, pages 6-7 Légende des images : 1- Illustration 2- Coupe 3- Plan du RDC 4- Plan d’étage
N°A08 CONCOURS POUR LE SIEGE DE LA BANQUE DU CREDIT COMMUNAL 1963 Bruxelles Avec la collaboration de Lucien-Jacques Baucher, Jean-Pierre Blondel, Odette Filippone, Suzanne Goes, Jean Wynen Projet de bâtiment de bureaux Description Ce bâtiment se développe suivant un plan carré avec un jardin central de 500m² éclairant les différents plateaux. Cette typologie reprend celle de l’immeuble à cour. Cette réalisation s’inscrit dans son contexte par des passerelles piétonnes qui relient le bâtiment à la ville en surplombant la circulation automobile. Ce projet présente, à la demande du concours, un travail sur la modularité en fonction des besoins différents au cours de l’évolution de la société du crédit communal. Le parti pris est alors d’assumer la volonté de faire des grands plateaux pouvant accueillir plusieurs services et ne pas avoir – comme dans le cas pour des tours – à positionner un même service sur plusieurs étages. Le nombre d’étages peut également être augmenté, 5 peuvent être rajoutés en fonction des besoins de la surface de bureaux nécessaire. Ce rajout induirait cependant une diminution de l’éclairage au niveau du centre du bâtiment qui prenait sa lumière depuis le vide central.
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Bibliographie COLLECTIF, Lucien-Jacques Baucher, Jean-Pierre Blondel, Odette Filippone : 3 architectes modernistes, Bruxelles, Fédération Wallonie-Bruxelles cellule architecture : faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, 2011, pages 258-259 COURTOIS Robert, « Un concours d’architecture – Le crédit communal de Belgique », Rythme, n°38, 1963, pages 6-7
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Source des images : Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020 Légende des images : 1, 2 et 3- Photographies depuis l’extérieur
N°10 MAISON FOURNIER 1958-1964 Ophain Pour Monsieur et Madame Fournier Nouvelle construction Réalisé Projet de maison individuelle 2e mention ex aequo au Prix d’Architecture 1965 de l’Institut national du logement Description Cette maison individuelle est composée de deux volumes simples, rectangulaires, avec une toiture à un pan, placés perpendiculairement l’un par rapport à l’autre. L’habitation s’inscrit dans la topographie du terrain avec un travail à l’intérieur de la maison sur des plateaux à quelques marches de différence qui composent les espaces internes tout en mettant en relation chaque pièce avec une partie extérieure. On peut noter l’utilisation de la brique en parement de façade. L’ouverture des baies est assez classique sauf pour la façade d’entrée qui est totalement vitrée en premier plan et laisse apparaître une fenêtre bandeau au second plan. Bibliographie DESPONTIN A., « Le prix d’architecture 1965 de l’Institut national du logement », Habiter, n°35, 1966, pages 2-21 Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°D219 Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020
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N°16 SIEGE ADMINISTRATIF TMT 1963-1964 147 Boulevard de la Deuxième Armée Britannique, 1190 Forest, Belgique Pour la société anonyme T.M.T. Projet de bâtiment de bureaux Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°D236A Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020
N°17-23 ENSEMBLE DE LOGEMENTS EGKS 1962-1967 Genk Avec la collaboration de A. Debaeke Pour Nieuw Dak Nouvelle construction Non réalisé Projet d’immeuble appartements Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°D238
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N°122-125 ETABLISSEMENT GASTON DE RAM 1963-1967 134-142 Avenue de la Reine, 1030 Schaerbeek, Belgique Avec la collaboration de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture AUA Pour Gaston De Ram Réalisé Projet de commerce Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°232RAM/D232
N°25-28 CENTRE DE CALCUL SA CONTIGEA 1963-1968 140 Rue de Stalle, 1180 Uccle, Belgique Avec la collaboration de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture AUA Pour l’établissement Contigea Eginox Nouvelle construction Réalisé Projet de bâtiment de bureaux Description Ce projet de bureaux est destiné à accueillir l’administration des industries attenantes. La façade est composée d’éléments préfabriqués qui se répètent sur le pourtour de l’ensemble du bâtiment et se développent sur deux niveaux. L’aménagement intérieur est soigné.
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Source de l’image : Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020 Légende de l’image : Photographie de la façade principale
Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°D226/D249/D215/D205 Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020
Source de l’image : Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020 Légende de l’image : Photographie de la façade principale
N°29 BUREAUX SA HOOVER 1966-1968 1650 Chaussée de Haecht, 1130 Bruxelles, Belgique Avec la collaboration de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture AUA, J Van Roy, JCB et ELK Pour Promibel Nouvelle construction Réalisé Aujourd’hui rénové Projet de bâtiment de bureaux 91
Description La volumétrie de ce bâtiment est très simple : base rectangulaire et toiture plate. Le bâtiment est posé sur un socle. L’entrée est distinguée par un auvent et les quelques marches qui mènent au niveau du RDC. La façade est composée d’éléments préfabriqués de fenêtres reposées sur du glasal. L’horizontalité est fortement marquée par le rythme des éléments préfabriqués ainsi que par la largeur du bâtiment. Cette horizontalité est interrompue par la partie droite de la façade principale qui abrite des fonctions plus ouvertes et pour laquelle la façade reprend des ouvertures sur toute la hauteur et prenant à 3 reprises une double largeur par rapport au rythme des autres travées. Les deux pignons sont totalement fermés. Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°11PH0 Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020
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N°112 INDUSTRIE ET ADMINISTRATION SOCIETE MASSER 1968 Overijse Avec la collaboration de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture AUA Nouvelle construction Non réalisé Projet de bâtiment industriel et de bureaux Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°216MAS
N°15 ECOLE RUE DE WITTE 1964-1969 5 Rue Alphonse De Witte et Avenue des Eperons, 1050 Ixelles, Belgique Avec la collaboration de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture AUA Pour la Commune d’Ixelles Extension Projet lié à l’enseignement Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°D233
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N°1 6 IMMEUBLES A APPARTEMENTS TERRASSES 1969 51 Avenue du Prince d’Orange, 1180 Uccle, Belgique Avec la collaboration de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture AUA Pour la Royale Belge Nouvelle construction Non réalisé Projet d’immeuble appartements Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°D38
N°2 PROPRIETE A UCCLE 1969 Avenue Blucher et Avenue des Eglantiers, 1180 Uccle, Belgique Avec la collaboration de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture AUA Pour Monsieur et Madame Colson Réhabilitation Non réalisé Projet de maison individuelle Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°D40
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N°134 PROJET CONCOURS EURATOM 1969-1970 Non réalisé Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier non renseigné
N°A22 CENTRE CULTUREL A KINSHASA 1970 Kinshasa, Congo Non réalisé Projet lié à l’enseignement
N°A23 60 LOGEMENTS EN 4 IMMEUBLES 1970 Bruxelles, Belgique Non réalisé Projet d’immeuble appartements
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N°40-41 20 LOGEMENTS SOCIAUX 1969-1971 77-85 Rue Armand Campenhout, 1050 Ixelles, Belgique Avec la collaboration de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture AUA Pour la société anonyme de l’agglomération S.A.L.A.B. de Bruxelles Nouvelle construction Réalisé Projet d’immeuble appartements Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°28SAL/C/201SAL
N°37-38 PISCINE 1970-1971 Haren, Belgique Avec la collaboration de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture AUA Pour la Ville de Bruxelles Nouvelle construction Non réalisé Projet d’équipement public Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°43PHA
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Source de l’image : Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020 Légende de l’image : Photographie de la façade principale
N°24 USINE ET BUREAUX SA AUTOMATION 1965-1972 Avenue de la Libération Chemin de Boesdaal, 1640 Rhode-Saint-Gènese, Belgique Pour S.A. Automation Nouvelle construction Réalisé Projet de bâtiment industriel et de bureaux Description Le volume de ce projet est simple, rectangulaire avec une toiture plate. La façade est rythmée par une répétition de fenêtres identiques pour le RDC et une autre série identique également à l’étage avec une hauteur double par rapport aux précédentes. L’horizontalité est fortement marquée par la longueur importante du bâtiment et sa relativement faible hauteur de 2 niveaux mais également par la partie « pleine » entre les deux séries de fenêtres qui est continue sur l’ensemble du bâtiment et reprend une hauteur conséquente. Les pignons sont majoritairement pleins et reprennent seulement une ouverture sur toute la hauteur et de la largeur de la porte d’entrée. Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°D240 Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020
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N°82 PROJET SA INTEGRATED ENTERPRISES 1972 Rue Fn Veruloct, Louvain-La-Neuve Centre-ville, Belgique Pour la société anonyme Integrated Enterprises N.V. Bibliographie COURTOIS Robert, « Louvain-la-Neuve 25 ans après », A+, n°140, 1996, pages 34-37 Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°69INT
N°60-81 ENSEMBLE BIERAU
DE
BATIMENTS
UNIVERSITAIRE
1971-1975 Place des Sciences, 1348 Ottignies-Louvain-La-Neuve Avec la collaboration de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture AUA, R. Greisch (ingénieur), Jean Wynen, Alexandre de Haes et Marc Van Raemdonck Pour l’Université Catholique de Louvain Nouvelles constructions Réalisés Aujourd’hui conservé en l’état d’origine Projet lié à l’enseignement Description Le bâtiment Carnoy contient le laboratoire de la faculté des Sciences. Le volume est simple, rectangulaire, avec une toiture plate. 98
Source de l’image :
QUARTIER VINCENT, Paul-Emile, La cambre a
60 ans, Bruxelles, ISAE-La Cambre, 1987, pages 74-77 Légende de l’image : Photographie de la façade principale du bâtiment Carnoy
La façade est marquée par une horizontalité importante due à une alternance de bandes horizontales de balcons en béton, en éléments préfabriqués avec des bandes en retrait de vitrages sur l’ensemble du périmètre du bâtiment. Le rythme est régulier avec une largeur de travée qui se décline sous plusieurs écritures architecturales : au niveau des colonnes avec un vitrage de l’épaisseur de la colonne de part et d’autre de celle-ci et entre chaque colonne soit par une séparation simple au milieu, soit par une séparation moitié/simple/ moitié. Le RDC est de plain-pied avec l’extérieur qui se développe sous la forme d’un couloir couvert périphérique (comme pour les étages) mis à distance du reste de la place sur laquelle il s’implante par un aménagement paysager. Bibliographie Architecture brutaliste en Belgique, HiSoUR, <https://www.hisour.com/fr/brutalistarchitecture-in-belgium-31620/> (dernière consultation le : 13/03/2020) Architecture brutaliste en Belgique, Wikipédia, <https://fr.wikipedia.org/wiki/Architecture_ brutaliste_en_Belgique> (dernière consultation le : 18/03/2020) VINCENT, Paul-Emile, La cambre a 60 ans, Bruxelles, ISAE-La Cambre, 1987, pages 74-77 COLLECTIF, Lucien-Jacques Baucher, Jean-Pierre Blondel, Odette Filippone : 3 architectes modernistes, Bruxelles, Fédération Wallonie-Bruxelles cellule architecture : faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, 2011, page 273 Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°55BIO/55BIOA
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1975-2004 : RESUME Cette dernière période est marquée par un retour aux traditions de la part de l’architecte pourtant résolument moderniste dans ses réalisations précédentes. La montée du postmodernisme touche également Robert Courtois qui revient à une architecture belge plus traditionnelle. Courtois dénote tout de même du post modernisme au sens propre du terme puisqu’il conserve le côté rationalisation de l’architecture des modernistes dans la composition de ses plans et des espaces. C’est plus dans les façades qu’on verra apparaître ce courant post-moderne. Cette période sera également marquée par un autre courant que l’architecte s’appropriera : le brutalisme. L’écriture architecturale des façades de cette période aura une dominance de brique et de béton et un aspect plus fermé, une utilisation des ouvertures beaucoup moins présentes, une standardisation des ouvertures de baies. Cette dernière période est également différenciable de la précédente par les programmes des projets de ces années, les projets publics de bureaux, d’industrie et de commerces sont quasi inexistants tandis que la concentration des projets s’oriente principalement vers le logement. On retrouve en revanche quelques réalisations dans le domaine de l’enseignement. Concernant le programme autour des logements, prédominant pour cette période, on retrouve trois grandes déclinaisons allant de la simple maison individuelle en passant par les immeubles appartements jusqu’aux deux grands projets de logements dont le complexe Versailles, sujet principal du chapitre suivant. Cette période sera conclue en 2004, année où Robert Courtois cesse ses activités professionnelles à l’âge 82 ans. Comme pour les deux périodes précédentes, le résumé de celle-ci sera également divisé par programmes. Chaque programme sera illustré par quelques exemples de projets significatifs, référencé comme précisé plus haut, et tentera d’illustrer le travail de Robert Courtois dans cette temporalité précise. Ce chapitre se finira pas le listing des réalisations de cette période.
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Source des images : Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020
Maisons individuelles N°30/32 – Maison Masson Cette maison individuelle marque le début d’une écriture architecturale beaucoup plus complexe par rapport au travail précédent de Robert Courtois, les volumes autrefois orthogonaux et simples sont transformés ici en compositions plus chargées avec des pans de toitures inclinés. Le plan reste une composition orthogonale avec une base rectangulaire mais les hauteurs viennent à varier. Les façades sont beaucoup plus opaques, les ouvertures ne sont que pour des éléments de fenêtres standardisés. L’intégration à l’environnement (autrefois très simpliste) est bien mise en avant avec des espaces extérieurs qui viennent pénétrer dans le volume rectangulaire de la maison. A l’extérieur, l’usage de la brique est prédominant, à l’intérieur elle apparait également, on retrouve cependant à l’étage la présence de fenêtre bandeaux.
Immeubles à appartements N°89 – Immeuble de 20 logements pour étudiants Ce projet d’immeuble à appartements est un retour aux systèmes constructifs plus traditionnels, la façade en brique est porteuse et les murs en maçonnerie également. La façade est plus fermée que dans les anciennes réalisations de Robert Courtois. La composition se fait toujours en jeu de volumes mais ceux-ci sont à nouveau plus complexes avec des pans de toiture inclinés.
N°95 – Immeuble à appartements « Les Tilleuls » pour étudiants Avenue Vandervelde Ce petit immeuble d’appartement vient également dans la lignée de cette période avec une façade plus opaque, des ouvertures moins grandes et standardisées, une structure en maçonnerie portante et une façade à dominance de briques traditionnelles.
Bâtiments publics Plusieurs projets sont réalisés par Robert Courtois pendant cette période concernant les équipements scolaires, tous commandités par la Ville de Bruxelles.
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N°11/14 – Jardin d’enfants n°5 La composition du plan de ce projet est plus complexe que lors des périodes précédentes. Le système de trame joue avec une alternance de pleins et de vides. Le bâtiment est développé de plain-pied sous forme de nappe et prend sa lumière naturelle par des patios mis en place. On voit dans ce projet également l’utilisation de la brique en façade et de systèmes constructifs plus traditionnels en maçonnerie portante.
N°99 – Crèche et école maternelle Rue de l’Aurore Cet équipement scolaire vient s’inscrire dans l’alignement de la rue et respecter les principes urbanistiques de hauteur et de composition. La façade est en brique et les ouvertures standardisées rectangulaires. Etonnant de la part de Robert Courtois, de sa rationalité et son orthogonalité, on trouve dans ce projet d’autres ouvertures organiques qui sont bien loin de son univers habituel mais donne à ce bâtiment son identité. La composition du plan est rationnelle avec les pièces techniques et servantes sur la façade à rue et les grandes pièces scolaires, avec plus d’ouvertures, en relation directe avec l’intérieur de l’ilot.
Grands ensembles de logements sociaux Cette période fait l’objet d’un traitement particulier pour les projets de très grand ensemble, qui demandent une attention urbanistique importante mais sont aussi le reflet du travail de l’architecte pendant cette temporalité.
N°144 – Quartier Nord 800 logements Ce projet réalisé en collaboration avec l’AUA et principalement Jean-Pierre Blondel reprend le principe compositionnel des logements terrasses. Le principe urbanistique est plutôt développé comme une composition en ilot avec un espace central commun aux logements et aménagé autour d’équipements publics.
N°33 – Ensemble de 800 logements sociaux, Quartier Versailles Cet ensemble est le plus imposant projet réalisé par l’architecte, il compte environ 800 logements. Il répond bien à l’écriture architecturale de Robert Courtois à cette dernière époque par les caractéristiques suivantes : utilisation de la brique, ouvertures standardisées, urbanisme composé autour d’espaces extérieurs fédérateurs. Les plans restent rationnels et efficaces, les volumes sont plus denses et prennent des formes plus complexes. 102
1975-2004 : LISTING
Source des images : Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020 Légende des images : 1- Plan du RDC et de l’étage 2- Image de la façade longitudinale 3- Image de la façade transversale
N°30-32 MAISON MASSON 1970-1976 107 Avenue Emile Vandervelde, 1200 Woluwé-Saint-Lambert, Belgique Avec la collaboration de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture AUA Pour Monsieur et Madame Masson Nouvelle construction et extension en 1999 Réalisé Aujourd’hui conservé en l’état d’origine Projet de maison individuelle Description Cette maison, qui se développe au sol sur un rectangle simple, prend en 3D des volumétries plus complexes avec une alternance de plusieurs volumes aux hauteurs différentes, avec des toitures soit plates soit à un pan. L’utilisation de la brique en façade et dans les espaces intérieurs dénote avec la modernité de la composition. Ce projet est à cheval entre une modernité en plan avec des volumes très ouverts et en connexion avec leur contexte et une matérialité plus post-moderniste qui revient aux codes d’une architecture plus traditionnelle. L’utilisation des matériaux à l’intérieur de la maison est surprenante, elle allie un mélange de post modernisme et de modernisme avec l’utilisation de nombreux matériaux différents : le béton et l’acier pour la cheminée, la céramique blanche pour les salles d’eau, le bois et la brique pour le séjour. Le plan au RDC est très ouvert avec très peu de cloisonnements sauf pour la chambre parentale et les sanitaires. Le reste de l’espace est fractionné par le module de cuisine au centre qui distingue un espace de part et d’autre et par une différence de niveau de 4 marches qui marque un dernier espace de séjour à cet étage. Au RDC, l’ensemble des pièces est en connexion soit visuelle soit physique par rapport à l’extérieur par une série de terrasses qui entourent la maison.
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Les deux parties à l’étage sont chacune desservies par un escalier distinct et n’ont pas de lien l’une avec l’autre comme pouvait le suggérer la façade. Ces espaces reprennent des chambres, bureaux et salles d’eau. Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°33MA/304MA2 Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020
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Source de l’image : COURTOIS, Robert, Bruxelles : photo analyse, Bruxelles, Ministère de la communauté française, 1982, 105 pages Légende de l’image : Photographie de la façade principale
N°149 GARDEN TERRACE 1974-1976 6 Rue de Langeveld, 1180 Uccle, Belgique Avec la collaboration de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture AUA Pour Linpro Belgium S.P.R.L. Nouvelle construction Réalisé Aujourd’hui conservé en l’état d’origine Projet d’immeuble appartements Description Cet immeuble est un exemple de réflexion sur l’importance d’un espace extérieur pour les immeubles à appartements. Il se développe sur 6 étages avec une place importante donnée aux espaces extérieurs par de grandes terrasses au sud, qui composent la façade, et de plus petites terrasses d’appoints à l’est et à l’ouest. Bibliographie COLLECTIF, Lucien-Jacques Baucher, Jean-Pierre Blondel, Odette Filippone : 3 architectes modernistes, Bruxelles, Fédération Wallonie-Bruxelles cellule architecture : faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, 2011, page 289 COURTOIS, Robert, Bruxelles : photo analyse, Bruxelles, Ministère de la communauté française, 1982, page 93 Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier non renseigné
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N°89 IMMEUBLE DE 20 LOGEMENTS POUR ETUDIANTS 1975-1976 10 Rue de Acacias, 1950 Kraainem, Belgique Avec la collaboration de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture AUA Pour Monsieur et Madame Masson Nouvelle construction
Source des images : Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020 Légende des images : 1 et 2- Photographies de la façade principale
Réalisé Aujourd’hui conservé en l’état d’origine Projet d’immeuble appartements Description La composition est faite d’un ensemble de 3 volumes de hauteur et de longueur différentes mais de même largeur. Ces trois entités sont décalées les unes par rapport aux autres. Cela crée à l’avant du volume le plus en retrait, un chemin conduisant à l’entrée de l’immeuble. A l’avant des deux autres volumes, une zone de mise à distance de la rue est dessinée par un espace de pelouse et de végétation. Le volume le plus en avant dirige l’usager vers l’entrée par une série de fenêtres d’angle. Les ouvertures sur les deux autres volumes sont directement collées au volume central, le plus en avant. En dehors de la fenêtre d’angle, les façades latérales sont toutes aveugles.
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Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°103KRM Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020
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N°12 ECOLE MATERNELLE N°5 1965-1977 Place du Jeu de Balle, Rue Sainte Thérèse, Rue des fleuristes, 1000 Bruxelles, Belgique Avec la collaboration de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture AUA Pour la Ville de Bruxelles Nouvelle construction Projet lié à l’enseignement Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°D225
Source des images : Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020 Légende des images : 1- Plan d’implantation 2 et 3- Images des patios vers le bâtiment
N°11/14 JARDIN D’ENFANTS N°5 1970-1977 1 Rue Sainte Thérèse, 1000 Bruxelles, Belgique Avec la collaboration de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture AUA Pour la Ville de Bruxelles Nouvelle construction Réalisé Aujourd’hui modifié Projet lié à l’enseignement Description Ce projet est réalisé de plain-pied avec une série de pièces. Celles-ci sont organisées en quinconce pour donner naissance à différents patios ou terrasses. Ils sont définis par leurs relations avec les pièces qui les forment. 107
L’écriture architecturale de la façade se situe entre le post modernisme et l’architecture industrielle par la présence marquée des éléments de structure à l’intérieur et à l’extérieur des bâtiments, par la toiture composée d’éléments préfabriqués en béton apparent et par le remplissage en briques traditionnelles. La présence du béton est renforcée par les éléments de poutres en façade qui sont apparents. Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°D225 Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020
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Source des images : Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020 Légende des images : 1- Coupe 2- Plan d’implantation 3 et 4- Photographies de maquette
N°144 QUARTIER NORD 800 LOGEMENTS 1978 Ilot entre Boulevard Emile Jacqmain, Rue du Pont Neuf, Rue de Laeken et Boulevard Baudouin, 1000 Bruxelles, Belgique Pour une société de logements sociaux à Bruxelles Nouvelle construction Non réalisé Projet d’urbanisme Description Ce projet a pour ambition de s’intégrer au tissu urbain voisin. On assiste pour cette réalisation à la recherche d’une typologie architecturale contemporaine avec une morphologie variée et une mixité des fonctions : habitat, commerce local et artisanat, espaces intérieurs (parc, rue piétonne). La composition de l’ensemble se fait autour d’un espace vert central. La typologie d’immeubles en gradins permet la présence de nombreux espaces extérieurs avec un grand nombre de terrasses et de balcons. Un parking est aménagé au niveau des RDC à rue, tombant au sous-sol au niveau du parc qui se présente sous forme d’une butte. En plan, on remarque une continuité dans le bâti, malgré des redents et des niveaux de bâtiments différents, qui souligne l’ensemble tout en permettant de distinguer différentes entités. Bibliographie COURTOIS, Robert, Bruxelles : photo analyse, Bruxelles, Ministère de la communauté française, 1982, page 55-57 Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier non renseigné Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020
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N°90 CONCOURS HOPITAL BRUGMANN 1979 Bruxelles Avec la collaboration de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture AUA Nouvelle construction Non réalisé Projet d’équipement public Primé au concours pour ce projet Description La réponse à ce concours propose 3 réflexions autour d’un même module d’unité de soin. La première proposition développe ce module en anneau fermé sur le site, la deuxième en étalement libre autour d’un bâtiment central et la troisième autour de bâtiments déjà existants sur le site. Le projet est considéré comme théorique, et donc non réalisable, mais il obtient néanmoins un prix pour la réflexion apportée par cette proposition. Bibliographie COLLECTIF, Lucien-Jacques Baucher, Jean-Pierre Blondel, Odette Filippone : 3 architectes modernistes, Bruxelles, Fédération Wallonie-Bruxelles cellule architecture : faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, 2011, pages 267-268 Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°123CAP
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N°39/93-94 ECOLE PRIMAIRE RUE DE L’AURORE 1977-1980 23-29 Rue de l’Aurore, 1000 Bruxelles Avec la collaboration de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture AUA Pour la Ville de Bruxelles Nouvelle construction
Source des images : Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020 Légende des images : 1- Photographie de la façade à rue 2- Coupe transversale
Réalisé Aujourd’hui conservé en l’état d’origine Projet lié à l’enseignement Description L’architecte a conçu ce bâtiment avec l’intention forte d’intégration dans la rue de l’Aurore. La typologie reprenant le thème de la loggia et le rythme vertical. La façade est complexe, avec de nombreux volumes en avant/arrière, des retraits, des avancés en façade avant contrairement à la façade arrière lisse. Un travail complémentaire est réalisé sur l’aménagement paysager du site. Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°133AUR 1
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Source des images : Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020 Légende des images : 1- Photographie de la façade principale 2- Plans R+3 et R+4 3- Plans R+1 et R+2
N°95-96 IMMEUBLE A APPARTEMENTS LES TILLEULS 1978-1980 117 Avenue Emile Vandervelde, 1200 Woluwé-Saint-Lambert, Belgique Avec la collaboration de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture AUA Pour Monsieur et Madame Masson Transformation Réalisé Aujourd’hui conservé en l’état d’origine Projet d’immeuble appartements Description La façade de cet immeuble respecte la tradition bruxelloise avec l’usage de la brique rouge. La composition du plan est également classique avec la cage d’escalier contre un mitoyen au centre de celui-ci et desservant des pièces de part et d’autre. On note la présence d’un bow-window au bel étage. Bibliographie COURTOIS, Robert, Bruxelles : photo analyse, Bruxelles, Ministère de la communauté française, 1982, 105 pages Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°136MA Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020
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Source des images : Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020 Légende des images : 1- Façade arrière 2- Façade à rue 3- Coupe 4- Plans
N°99 CRECHE ET ECOLE MATERNELLE RUE DE L’AURORE 1980-1982 37-43 Rue de l’Aurore, 1000 Bruxelles, Belgique Avec la collaboration de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture AUA Pour la Ville de Bruxelles Nouvelle construction Projet lié à l’enseignement Description Les façades, comme pour le projet de l’école primaire dans la même rue, travaillent sur l’intégration dans la rue avec des bow-windows, des volumes sortants et entrants dans la façade et une expression subtile d’un rythme en verticalité. Bibliographie COURTOIS, Robert, Bruxelles : photo analyse, Bruxelles, Ministère de la communauté française, 1982, 105 pages Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°157MAUR Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020
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N°97-98 6 LOGEMENTS RUE DE L’ASSOCIATION 1979-1982 45-47 Rue de l’Association, 1000 Bruxelles, Belgique Avec la collaboration de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture AUA Pour la propriété communale de la Ville de Bruxelles Rénovation Réalisé Projet d’immeuble appartements Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°137AS
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N°100-101 CONCOURS PARC ROI BAUDOUIN 1982 Entre le Bois du Laaebeek et le Bois du Poelbosch Avec la collaboration de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture AUA, Pierre Puttemans Pour la Commune de Jette Projet de reconstruction de la Maison du Peuple et aménagement d’espace vert Non réalisé Projet paysager Description Ce projet répond à un concours pour la création d’un espace vert réunissant le bois du Laarbeek et le bois du Poelbosch. L’idée était d’agrémenter ce parc d’un « pavillon Horta » afin d’entreposer une partie des matériaux de la Maison du Peuple. Bibliographie Maison du Peuple (Bruxelles), Wikipédia, <https://fr.wikipedia.org/wiki/Maison_du_ Peuple_(Bruxelles)> (dernière consultation le : 20/03/2020) Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°161VHO
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N°102 SALLE OMNISPORT 1981-1983 Haren Avec la collaboration de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture AUA et Hugo De Smedt Pour la Ville de Bruxelles Nouvelle construction Non réalisé Projet d’équipement public Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°165OHA
N°A12 5 LOGEMENTS 1983 Boulevard Adolphe Max, 1000 Bruxelles, Belgique Avec la collaboration de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture AUA Rénovation Projet d’immeuble appartements
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N°33-36/42-59/91-92/129-130 ENSEMBLE DE VERSAILLES
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1965-1984 (phase 1 : 1965, phase 2 : 1969, phase 3 : 1972) Entre les Avenues de Versailles et de la Tour Japonaise et les Rues de Beyseghem et Laskouter, 1120 Neder-Over-Heembeek, Belgique Avec la collaboration de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture AUA Pour S.A.L.A.B. Nouvelle construction Réalisé Aujourd’hui conservé en l’état d’origine Projet d’urbanisme et d’immeuble appartements Description Ce projet est un important complexe de 800 logements sociaux construits en 4 phases avec chacune leur écriture architecturale et urbanistique distinctes mais fonctionnant néanmoins comme un ensemble identifiable. On retrouve plusieurs typologies : tour, barre, plot, ensemble d’immeubles à appartements. La description plus détaillée de ce complexe se fera dans le chapitre suivant entièrement consacré à ce projet. Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULBLa Cambre-Horta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°34SALII/34SAL/36SAL/36bSAL/44SAL/50SAL/243SAL/128CT
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Source des images :
QUARTIER Archives et Bibliothèque d’Architec-
ture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020 Légende des images : 1 et 2- Photographies de maquette 3- Photographie des bâtiments de la phase 1 4- Photographie des bâtiments de la phase 2
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N°103-106 DEPOT LABORATOIRE ET BUREAUX SA LANDYS ET GYR 1980-1984 190 Avenue des Anciens Combattants, 1140 Evere, Belgique Avec la collaboration de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture AUA, Jean-Pierre Blondel et M. Van Raemdonck Pour la société anonyme Landis et Gps Nouvelle construction Réalisé Projet de bâtiment industriel et de bureaux Lauréat du concours restreint pour ce projet Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°166LG
N°135-136 CONCOURS HERBATTE 1985 Croisement Boulevard d’Herbatte et Rue Léanne, 5000 Namur, Belgique Avec la collaboration de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture AUA Pour la Région Wallonne Nouvelle construction Non réalisé Projet de bâtiment de bureaux Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier non renseigné 122
N°110 MAISON PETERSEN 1985-1987 45 Avenue du Général de Gaulle, 1050 Ixelles, Belgique Avec la collaboration de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture AUA Pour Monsieur Petersen Rénovation Réalisé Projet de maison individuelle Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°209GP
N°107-108 IMMEUBLE DE LOGEMENTS ET COMMERCES RUE DE NAMUR 1988-1989 36-46 Rue de Namur, 1000 Bruxelles, Belgique Avec la collaboration de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture AUA Pour la SPRL S.D.I.C. Transformation Réalisé Projet d’immeuble appartements et commerces Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°186MIZ
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N°132 SHOWROOM ATELIER ET MAGASINS PHILIPS 1989 Kortenberg, Drogenbos Pour la société anonyme Philips Non réalisé Projet de commerce Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°CEI
N°121 IMMEUBLE PIERRE 1ER 1990 Croisement Rue Léopold et Rue de l’Ecuyer, 1000 Bruxelles, Belgique Avec la collaboration de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture AUA Pour le Groupe Pierre 1er Belgium Réhabilitation Non réalisé Projet d’immeuble appartements Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°232PR
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N°113-120 IMMEUBLE DE BUREAUX COMMERCES ET PARKINGS PIERRE 1ER 1989-1992 2 Rue de Brederode, 1000 Bruxelles, Belgique Avec la collaboration de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture AUA Pour le Groupe Pierre 1er Belgium Réhabilitation et extension Réalisé Projet d’immeuble appartements Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°224PR
N°126-127 HOTEL DE MAITRE 1990-1992 47 Avenue du Général de Gaulle, 1050 Ixelles, Belgique Avec la collaboration de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture AUA Pour De Gaulle Properties Renovation Réalisé Projet de maison individuelle Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°234PR 125
N°128 COMPLEXE COMMERCIAL RUE BARA 1992-1993 Rue de France, 1070 Anderlecht, Belgique Avec la collaboration de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture AUA Pour S.D.I.C Etude pour un nouveau complexe commercial Non réalisé Projet de commerce Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°234BARA
N°131 LOGEMENTS RUE DU HAM 1994-1996 Clos du Ham, entre Rue du Ham et Montagne de Saint-Job, 1180 Uccle, Belgique Avec la collaboration de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture AUA et Roland Matthu Pour la société anonyme Génie et Bâtiments Nouvelle construction Non réalisé Projet d’immeuble appartements Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°268HSJ
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N°A15 PROJET POUR LA TOUR CENTRALE 1998 Bruxelles, Belgique Avec la collaboration de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture AUA Nouvelle construction Non réalisé
N°A13 CLINIQUE E CAVELL 2002 37 Rue du Général Lotz, 1180 Uccle, Belgique Avec la collaboration de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture AUA Extension Projet d’équipement public
N°A14 CLINIQUE PARC LEOPOLD 2002 38 Rue Froissart, 1040 Etterbeek, Belgique Avec la collaboration de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture AUA Extension Projet d’équipement public
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N°13 CENTRE COMMERCIAL Entre Rue des Tanneurs, Rue des Capucins, Rue Blaes et Boulevard du Midi, 1000 Bruxelles, Belgique Pour la Ville de Bruxelles Projet de commerce Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°D217/D227
N°111 EXPO UA Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°209GP
N°128.2 NOUVEL ILOT BELLIARD BREYDEL AUDERGHEM Entre Rue Breydel, Rue Belliard et Avenue d’Auderghem, 1000 Bruxelles, Belgique Pour l’Union Syndicale des Communautés Européennes Nouvelle construction Non réalisé Projet d’urbanisme Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier N°235BA 128
N°133 PROJET POUR LE CONSEIL DES MINISTRES Pour le Conseil des Ministres de l’Union Européenne Nouvelle construction Non réalisé Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier non renseigné
N°145 SANS NOM Non réalisé Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier non renseigné
N°148 MAISON HOLLANDER Pour Monsieur et Madame Hollander Transformation Projet de maison individuelle Archives Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La CambreHorta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Inventaire, Dossier non renseigné
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CITE SOCIALE
« VERSAILLES » NEDER-OVER-HEEMBEEK
La dernière partie de ce mémoire sera consacrée à un des plus grands projets réalisé par Robert Courtois : la cité sociale « Versailles » à Neder-Over-Heembeek. Cet important complexe d’environ 800 logements a été construit en 4 phases urbanistiques qui reprennent chacune des typologies et des écritures architecturales différentes mais forment néanmoins un ensemble cohérent. Cette réalisation fera prochainement l’objet d’une importante rénovation. Etant donné l’inscription de ce projet dans la suite des réalisations de Robert Courtois et au vu de cette œuvre qui se trouve être une synthèse des démarches récurrentes de l’architecte, il m’a paru essentiel de me pencher sur la question de l’intérêt architectural, urbanistique et patrimonial de ce complexe. Ce chapitre reprend alors une analyse historique et géographique du site, une analyse historique sur la typologie particulière des logements sociaux, une analyse urbanistique, architecturale et patrimoniale du complexe Versailles et enfin un résumé des interventions passées et futures sur le site. Ce chapitre est destiné à mieux comprendre ce projet, l’œuvre de Robert Courtois, son travail et quelles étaient les intentions de l’architecte qu’il serait essentiel de conserver dans le cadre de la rénovation.
CONTEXTE Le complexe Versailles se situe à Neder-Over-Heembeek, une section de la ville de Bruxelles, en périphérie. Le projet est construit entre les années 1965 et 1984. Il comprend une typologie particulière qui est celle du logement social. Tous ces éléments ont leur importance dans la construction et la conception du projet. Ils feront donc l’objet d’une analyse qui tentera de replacer le site Versailles dans son contexte. Le propos de cette partie étant plus de l’ordre informatif, ce sous-chapitre sera rédigé comme une synthèse de trois mémoires rédigés par Eric Tengrootenhuyse9, Nicolas Libon10 et Gery Leloutre11 qui traitent de l’historique du site, de l’historique des logements sociaux et du contexte géographique. Cette synthèse d’écrits extérieurs permettra de contextualiser le site Versailles au niveau historique et géographique. Le vrai sujet de ce chapitre, la cité sociale Versailles, sera ensuite aborder suivant une analyse personnelle.
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9 TENGROOTENHUYSE, Eric. (1998), Logement et société : évolution comparée : essai appliqué au cas du logement social à Bruxelles depuis un siècle (mémoire, Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, Bruxelles) 10 LIBON, Nicolas. (1995), Etude comparée de différents types d’occupation de logements sociaux à Bruxelles (mémoire, Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, Bruxelles) 11 LELOUTRE, Géry. (2009), Principes de développement d’une périphérie urbaine, le cas de Neder-Over-Heembeek, NOH Future ? (mémoire, KU Leuven, Leuven)
Historique de la question du logement social à Bruxelles Le 18e siècle est caractérisé par le développement de nouveaux moyens de production qui induisent une migration des populations vers les villes et les industries. Le passage du travail à domicile vers la ville, amène une concentration de la population autour des industries. Les moyens de transports à l’époque étant peu développés, on voit un afflux de population ouvrière en forte hausse. On assiste, en plus, à une croissance démographique importante due en partie à une réduction des épidémies et aux interventions réalisés pour l’améliorations des conditions sanitaires. Cette période marque le début d’une demande toujours croissante en terme de logements. Ces besoins grossissants font place à des opérations de spéculations immobilières rendant rapidement impossible l’accès à un logement décent pour les populations ouvrières. Les habitants les plus pauvres sont alors obligés de vivre dans des taudis, dans des faubourgs ouvriers ou alors d’être exilés en périphérie de la ville. Ces conditions humaines déplorables donneront suite à une réflexion pour tenter de proposer des solutions acceptables. C’est ainsi que les cités ouvrières et les corons naissent. Ils ont pour but de proposer aux ouvriers des conditions de vie plus humaines mais également de contrôler socialement les populations. Dans la continuité de ces réflexions, des actions coopératives sont mises en place pour rendre les ouvriers responsables de leurs logements. Progressivement, l’idée est avancée de la prise en charge des logements ouvriers par les pouvoirs publics. Cette époque marquera la genèse des logements, dis plus tard, sociaux. En 1914, le ministre Beernaert lance un projet de loi qui inaugure une politique de logement social en Belgique. Cette loi accorde des réductions fiscales aux sociétés et aux travailleurs qui achètent des maisons ouvrières en créant des comités chargés de favoriser la construction de maisons ouvrières acceptables pour les ouvriers. La société nationale des habitations à bon marché est créée en 1919. A cette époque, la typologie des logements sociaux favorisée est l’immeuble de rapport. Celui-ci est intégré dans le tissu urbain, il respecte les alignements et les gabarits. Il groupe, en général, une dizaine de logements. Il se compose comme l’habitat bourgeois mais simplifié, plus petit et moins onéreux. Les espaces communs sont limités pour éviter de favoriser les organisations entre masses ouvrières qui pourraient conduire à des mutineries. Les appartements sont souvent tous identiques. Le mémoire de Eric Tengrootenhuyse, sur l’évolution comparée du logement social à Bruxelles, analyse la structure de ces logements. Il les décrit comme respectant les principes hygiénistes avec un WC en extérieur, une cuisine ventilée et aérée. Une salle commune est centrale au logement et dessert les espaces de nuit qui sont en relation entre eux. La circulation dans le logement est dédoublée. Une grande importance est donnée aux espaces extérieurs avec des terrasses en connexion avec la ventilation de la cuisine. 133
En 1919, les ouvriers accèdent au suffrage universel. Cette donnée va engendrer un bouleversement dans la vie politique et économique. Les pouvoirs publics, sous peine d’être fortement affaiblis, devront prendre en compte leurs considérations. Le logement social sera alors synonyme de recherche sociale et architecturale d’un grand intérêt. Un grand nombre d’architectes se penchent sur la question et mettent en place de nouvelles théories pour cette typologie. C’est dans ces années que le concept de cité-jardin voit le jour. Ce principe tend à proposer aux habitants des maisons individuelles de qualité et à bon marché en périphérie de la ville, profitant d’une qualité paysagère importante et reliées à la ville par la mise en place d’importantes voiries financées par l’état. Ce concept sera néanmoins rapidement visé à disparaître. Ces faubourgs résidentiels ont un rendement trop faible car la densité très basse de ces ensembles ne permet pas un retour sur investissement suffisant. Le développement de ces maisons en périphérie conduit également à un budget trop conséquent pour relier la ville à ces cités. Sous peine d’écroulement économique du secteur du logement social, la construction de cités-jardins subventionnée par l’état est stoppée. En 1930, le congrès des CIAM a lieu à Bruxelles. La conclusion de ce congrès est d’abandonner l’idée des cités-jardins pour se tourner vers les constructions en hauteur. Celles-ci sont plus rentables, demandent une surface au sol moins importante et peuvent être implantées plus près de la ville puisqu’elles ne nécessitent pas de grands territoires comme les citésjardins. Cette proposition permettrait de continuer à produire des logements sociaux. Pour cette typologie, Eric Tengrootenhuyse décrit des typologies d’appartements plus variées. Au sein d’un même immeuble, on retrouve des appartements allant de 1 à 3 chambres. La conception des immeubles à appartements plutôt que les immeubles de rapport mitoyens offre deux façades supplémentaires aux logements. L’organisation interne des logements est modifiée. Il est divisé en une partie jour et une partie nuit qui est desservie par un hall de nuit. Les chambres sont plus intimisées par l’arrêt du système de circulation en boucle dans l’appartement au travers des chambres. Le reste de la distribution se fait par le séjour. La cuisine est plus réduite. Les WC sont compris à l’intérieur de l’habitation. L’espace extérieur en terrasse est réduit mais il est toujours présent et connecté à la cuisine et au séjour. La fin de la seconde guerre mondiale marque un nouveau tournant pour les logements sociaux. Cette époque de reconstruction doit faire face à une nécessité de logements très importante. La solution mise en place par de nombreux pays européens a alors été de se tourner vers une production de logements rapides, rationnels, standardisés, denses.
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En 1949, la loi Brunfaut intervient pour pallier le manque d’investissement privé dans le secteur peu rentable des logements sociaux. Dans cette loi, l’état assure une rente annuelle de 2 milliards de francs à la société des habitations à bon marché et prend en charge les opérations liées aux voiries qui donnent accès aux logements (opération la moins rentable). Cette loi stimule également la construction privée par des sociétés nationales. Vers la fin des années 50’, le logement fait face à une volonté d’industrialisation des méthodes de constructions. Les éléments préfabriqués sont nombreux, permettant de travailler plus rapidement sur des projets à grande échelle. Ces réflexions mènent à une nouvelle typologie qui allie la présence de grands espaces verts des cités-jardins avec la densité des immeubles à appartements : la cité-parc. Celle-ci reprend l’idée de techniques de construction plus standardisées, moins onéreuses, en hauteur mais présentant des qualités environnementales avec l’implantation de ces bâtiments dans des parcs. Cette typologie dénote souvent avec son contexte environnant en rupture claire avec la trame urbaine. Cette période est aussi marquée par un renforcement des critères de sélection des personnes pouvant bénéficier d’un logement social. Ces logements sont donc recentrés sur les plus démunis. Une dernière fois, le mémoire de Eric Tengrootenhuyse permettra de comprendre, par son analyse comparée, la composition de ces nouveaux logements. On voit l’apparition de la coursive. Ce système distributif permet une optimisation du nombre de logements desservis par une même circulation verticale. Il favorise également les possibilités de contacts entre les habitants. On voit également un développement important du nombre de tours. Cellesci sont denses, fonctionnelles et peuvent desservir plusieurs appartements depuis une circulation centrale tout en nécessitant un terrain réduit. La tour est aussi efficace dans la démarche de standardisation de cette période. Elle permet un empilement systématique d’un même appartement alignant ainsi les descentes techniques. L’intérieur du logement subit également une évolution, on retrouve la présence d’un hall de jour en plus du hall de nuit. Ces deux éléments permettent la distribution entre les pièces qui deviennent chacune un espace intimisé à part entière. La partie nuit et la partie jour sont clairement distinguées. Cette séparation peut se faire physiquement par une division des espaces sur plusieurs étages, avec souvent les espaces jours en bas et les espaces nuits à l’étage. La scission peut également être induite par la présence entre les deux espaces jours/nuits d’un bloc « service » qui reprend les espaces techniques (descentes d’eau, pièces de services). La présence d’espaces extérieurs privatifs est souvent beaucoup moins importante. Elle est néanmoins compensée par les grands espaces extérieurs de parcs sur lesquels s’implantent les immeubles.
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Contexte géographique Jusqu’en 1814, les villages Over-Heembeek et Neder-Heembeek étaient distincts, respectivement situés en amont et en aval de la Senne. Ces deux sites ont, très vite dans l’histoire, été occupés pour leurs qualités : légère topographie, site desservi par des ruisseaux, proximité avec la Senne. A l’époque, la relation avec la ville de Bruxelles tournait surtout autour de la détente et la villégiature. En 1860, le plan cadastral de Popp montre l’effacement progressif des parcelles agricoles et une parcellisation importante des noyaux villageois qui sont plus construits dans le territoire de Neder-Over-Heembeek. En 1920, un recensement de la population bruxelloise fait état de la perte de 22.000 habitants sur les 10 dernières années. Cette modification est expliquée par la destruction de nombreux logements dans le pentagone, par la multiplication des moyens de communication avec la périphérie de la ville et par les revenus des ménages qui augmentent grâce au salaire des femmes, qui avant la première guerre mondiale étaient peu nombreuses à travailler. De nombreux ménages peuvent alors se permettre un logement plus confortable. La périphérie et des logements de meilleure qualité deviennent accessibles à un plus grand nombre de personnes. En 1921, le territoire de Neder-Over-Heembeek, toujours très rural, est annexé par la ville de Bruxelles à cause de la présence du canal dans son territoire qui empêchait la traversée vers des installations portuaires vers la capitale. L’acquisition de ce secteur permet à Bruxelles de retenir les habitants en évitant qu’ils ne partent trop loin et désertent la capitale. En 1935, l’exposition universelle est organisée en périphérie de Bruxelles sur le plateau du Heysel. Cet événement permet d’attirer la population vers cette partie de la ville et augmente considérablement le nombre d’habitants sur ce territoire. Cette exposition a aussi servi d’outil à la ville pour des opérations d’urbanisation des territoires récemment acquis. Les apports financiers extérieurs rendent possible la construction d’infrastructures et de voiries. Les équipements construits sur le site de l’exposition sont destinés à y rester. Grâce à l’urbanisation de ce plateau du Heysel et à la présence du domaine royal, NederOver-Heembeek est développé comme une périphérie urbaine. Les projets réalisés pour cette urbanisation bourgeoise sont respectueux des typologies rurales existantes avec des constructions basses et de petite taille.
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Par contre, la présence du canal justifie la construction d’industries attenantes et amène une typologie de personnes plus populaires. Une grande partie de l’urbanisation de NederOver-Heembeek est due à la présence au nord-est de la zone industrielle. La réserve foncière sur le territoire de Neder-Over-Heembeek étant importante, les habitants expropriés du centre-ville y sont relogés en leur offrant un lien avec les activités économiques le long du canal. La construction de ces ensembles profite d’un budget bien moins important que les autres réalisations. Les projets sont donc plus denses, d’une grande diversité typologique et moins respectueux du caractère rural du territoire. Les éléments urbains sont construits sans cohérence les uns avec les autres et fonctionnent comme une accumulation fragmentaire qui suit une logique de remplissage. Ces quartiers en périphérie de la ville et proches des industries sont dédiés à des habitations bon marché. En 1961, le groupe Tekhné dessine un plan pour le pentagone qui prévoit de renforcer les fonctions administratives et commerciales dans le centre de Bruxelles pour en faire “le carrefour de l’occident”. Les logements sont alors déplacés vers la périphérie. La cité Versailles était un des projets prévus pour reloger la population expatriée du centre à cause de la réalisation de l’ambitieux projet Tekhné. La société de logements sociaux S.A.L.A.B. (Société Anonyme de L’Agglomération de Bruxelles) était détenue par la ville. Elle est à l’origine de la commande de la construction du site Versailles. Ce “Nouveau Bruxelles” est prévu comme un projet de quartier résidentiel périphérique de logements et d’industries qui laissent la place, au centre, pour le développement de l’activité économique à l’échelle nationale et internationale. La commune de Neder-Over-Heembeek est un territoire marqué par une forte fragmentation. Ce territoire est isolé du reste de Bruxelles par, d’un côté le canal et la zone industrielle, et de l’autre, par le domaine royal. La présence d’ensembles construits sans cohérence amène à des relations conflictuelles entre des logements de typologies variées, des infrastructures inachevées, des espaces ouverts non définis, des fragments de campagne, des terrains agricoles, des typologies de villas, de maisons mitoyennes et de grands ensembles. Les échelles se font face trop frontalement, les petites constructions rurales sont progressivement absorbées par les grands équipements et les grands ensembles. L’implantation de ces grands ensembles est perçue par le reste de la commune comme un choc culturel. La population augmente d’un coup, le patrimoine rural de ce territoire disparait petit à petit. Le site choisi pour la construction du complexe Versailles se place entre les Rues Beyseghem et de la Tour Japonaise et Laskouter. Il est traversé par l’Avenue de Versailles qui prend son nom en référence au traité d’armistice de la première guerre mondiale et au souvenir du conflit peu avant l’annexion de Neder-Over-Heembeek. La Rue Beyseghem prend son nom de l’ancien hameau que cette nouvelle rue traverse. La Rue Laskouter marque la délimitation nord du site mais est également le tracé de la limite entre la région BruxellesCapitale et la région flamande. 137
ANALYSE Cette partie sera divisée en trois analyses. La première s’occupera de la question urbanistique, des intentions à l’origine et de l’évolution du projet au fil du temps. Elle se basera sur des images d’archives ainsi que sur des images satellites. La seconde traitera de l’architecture des bâtiments finalement construits, elle s’appuiera sur les derniers plans réalisés par Robert Courtois qui proviennent des archives de la Faculté d’Architecture ULBLa Cambre-Horta. Enfin, la dernière, abordera la question sociologique du site en résumant une étude faite par LOREBRU en 201612.
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SRLB - LOREBRU, Etude socio-anthropologique portant sur les deux immeubles-tours du site de logements sociaux « Versailles » à Neder-Over-Heembeek, 2016, 80 pages
Images : ©Bruciel Images sattelite 1- 1953 2- 1961 3- 1971 4- 1977 5-1987 6- 2018
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Analyse urbanistique Introduction Le site du projet se trouve entre les Rues Beyseghem et Tour Japonaise, Laskouter et il est traversé par l’Avenue de Versailles d’est en ouest et par le parc du nord au sud. Ce parc ©Bruciel est repris par le PRAS comme une zone verte. Il termine la promenade verte qui se fait Schéma des bâtiments du com- depuis le Parc de Laeken jusqu’à Neder-Over-Heembeek. Laskouter est la limite du site mais plexe et adresses également la limite entre la région Bruxelles-Capitale et la région flammande. Image :
Phase 1 : A - Avenue de Versailles n°129 B - Avenue de Versailles n°131 C - Rue de Beyseghem n°123 D - Rue de Beyseghem n°125 E - Avenue de Versailles n°127 F - Rue de Beyseghem n°129 G - Rue de Beyseghem n°127
Le complexe est construit en quatre phases qui détermineront les zones du site. Ainsi, les zones « phase 1 et 2 » seront l’espace compris entre le parc à l’est, l’avenue de Versailles au nord, la rue de Beyseghem au sud et la rue de la Tour Japonaise à l’ouest, la phase 1 étant celle de droite. La zone « phase 3 » est entourée par le parc à l’ouest, la rue de Beyseghem au sud et Laskouter au nord et à l’ouest, elle est traversée par l’Avenue de Versailles. La zone « phase 4 » est délimitée par le parc à l’est, l’Avenue de Versailles au sud, Laskouter au nord et la rue de la Tour Japonaise à l’ouest.
Phase 2 : H - Avenue de Versailles n°121 I - Avenue de Versailles n°123 J - Rue de Beyseghem n°131 K - Avenue de Versailles n°125 L - Avenue de la Tour Japonaise n°1-1L
A l’époque de la construction, le quartier est composé de terres agricoles au nord, de maisons mitoyennes au sud et à l’est et d’un quartier de villas à l’ouest.
Phase 3 : A - Avenue de Versailles n°146 B1 - Avenue de Versailles n°148 B2 - Laskouter n°1 B3 - Avenue de Versailles n°150 C - Avenue de Versailles n°144 D1 - Avenue de Versailles n° D2 - Avenue de Versailles n° D3 - Rue de Beyseghem n°121 D4 - Rue de Beyseghem n°119 E - Rue de Beyseghem n°117 Phase 4 :
C1 - Avenue de la Tour Japonaise n°11 C2 - Avenue de la Tour Japonaise n°9 D - Avenue de la Tour Japonaise n°13
E1 - Laskouter n°9 E2 - Laskouter n°7 F1 - Laskouter n°3 F2 - Laskouter n°5 G1 - Avenue de Versailles n°142 G2 - Avenue de Versailles n°140 H - Avenue de Versailles n°138
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Intentions initiales A l’origine, le projet Versailles s’inscrivait dans une réflexion à beaucoup plus grande échelle qu’uniquement le site Versailles, dans le cadre d’un plan d’aménagement pour l’ensemble du territoire de Neder-Over-Heembeek. Il était prévu que la coulée verte actuelle soit un axe routier de liaison « voie express » entre le pont Van Praet et le ring, avec un tunnel passant en dessous de l’Avenue de Versailles. Cet axe routier serait large et bordé de végétation. Au niveau des bâtiments prévus pour le site Versailles, il était envisagé, à l’origine, qu’il y ait 6 tours et 29 plots d’immeubles à appartements, certains étant reliés entre eux. Source de l’image : Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020
L’écriture architecturale des tours est assez similaire à la construction finale, avec un volume central desservant en croix plusieurs volumes ramifiés. Les immeubles à appartements sont dessinés avec une forte horizontalité marquée par des alternances de pleins et de vides en bandes horizontales. La disposition urbanistique des plots sera reprise à l’identique pour la phase 1 de ce qui sera finalement construit. La phase 2 verra 3 plots liés entre eux, réalisés mais différents de l’implantation initialement prévue. Les autres plots, dans la zone de la phase 4, ne verront jamais le jour. 140
Malgré les nombreuses différences entre cette proposition et celle qui sera effectivement réalisée, on aperçoit quand même, au niveau urbanistique, une récurrence quant au positionnement des ensembles qui fonctionnent toujours autour d’un espace central ramificateur. Concernant les tours, dans cette proposition comme dans celle qui sera construite, on note un aménagement réfléchi, au pied de celles-ci, offrant le dégagement nécessaire autour d’un bâtiment de cette ampleur. Ce projet, qui est le premier dessiné pour le complexe Versailles, montre la rationalité toujours présente dans le travail de Courtois avec une répétition de modules (plots), une écriture architecturale claire (horizontalité marquée, alternance de bandes vides et pleines de même hauteur), l’utilisation de volumes simples (plan rectangle et toiture plate pour les plots, plan en croix et toiture plate également pour les tours). Ce projet pourrait faire penser à un projet théorique, comme les nombreux que l’architecte a dessinés, toujours empreint d’une rationalité moderniste qui allie efficacité, densité et écriture architecturale lisible.
Esquisse L’évolution du projet montre une complexification de l’urbanisme et de l’architecture par une diversification plus importante des typologies représentées, qui à l’origine étaient uniquement le plot et la tour. On voit dans cette évolution les deux typologies d’origine, qui apparaissent toujours, mais auxquelles viennent s’ajouter la typologie d’immeubles gradins en barre et d’immeubles à appartements aux formes beaucoup plus complexes, d’un module qui semble se décliner de plusieurs manières soit par son association avec d’autres modules, soit par son orientation qui varie, soit par une combinaison des deux. Source de l’image : Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Document n°50 SAL IV Esquisse, consulté en 2020
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Les tours présentent une volumétrie plus complexe, la forme du plan change peu mais la tour présente des hauteurs différentes. Ainsi, le centre est le point culminant, les autres parties de la tour présentent chacune une hauteur différente décroissante en allant vers la périphérie. Sur la zone « phase 3 », au lieu des 4 tours initialement prévues, on n’en trouve plus que deux, le reste de cette zone étant complété par des immeubles appartements de faible hauteur et avec une volumétrie également complexe. On voit apparaitre sur ce plan, l’intention de lier les bâtiments en formant plusieurs ilots ouverts par des esplanades de différents niveaux. Elles suivent la topographie du site et offrent un espace commun en intérieur d’ilots aux habitants des différents bâtiments.
Avant-projet Au niveau des aménagements paysager, ce plan varie fortement du précédent. L’axe routier prévu entre les phases 1, 2, 4 et la phase 3 devient un parc public au sud et un espace dédié au sport accompagné d’un bâtiment public sur cour au nord. Source de l’image : Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020
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On trouve deux bâtiments, qui n’étaient pas présents dans la précédente proposition, et qui reprennent des programmes publics : un centre de contact et un bâtiment sur cour au centre du parc. Les aménagements au centre des ilots ouverts formés par les tours, les immeubles gradins, les plots et les modules sont également revus. On voit toujours, pour les phases 1, 2 et 3, un travail sur des esplanades orthogonales minérales qui jouent avec la topographie. Cependant, il apparait un dessin paysager plus organique et verdurisé en centre d’ilot de la phase 4 et la disparition des esplanades à cet endroit.
Projet final
Source de l’image : Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Document n°50 SAL IV PAD001, consulté en 2020
Cette proposition est la dernière, avant ce qui sera finalement réalisé. Les implantations et l’architecture des phases 1, 2, 3 ne sont pas réellement différentes des précédentes. Les deux changements majeurs concernent la phase 4 et le parc.
L’implantation des « bâtiments répétés » de la phase 4 est simplifiée, elle ne se positionne plus que sur le pourtour de cette zone en relation directe avec les voiries. Les immeubles sont soit uniques soit mis en paires, seulement deux orientations sont réfléchies, en miroir l’une par rapport à l’autre. 143
L’idée des esplanades est à nouveau mise en place au centre de l’ilot de la phase 4, avec 3 plateaux d’hauteurs différentes qui donnent un espace commun aux habitants des immeubles répétés de la phase 4. Cette proposition propose, comme la précédente, un centre de contact. Cette diversification typologique est chère à l’architecte, qui dans ses publications expliquait la nécessité d’éviter les quartiers d’un même programme pour éviter les zonings résidentiels ou les zonings de bureaux par exemple. Ce centre devait à l’origine comprendre : un cabinet médical, une bibliothèque, un local pour les jeunes, des ateliers de bricolage, des salles TV, des petites salles de sport, une salle polyvalente. Il ne sera pas réalisé par l’architecte. Un projet de ce type a néanmoins été construit à l’emplacement prévu mais il date de 2018 et comprend un commissariat de police. Au niveau architectural, il ne s’inscrit pas du tout dans l’ensemble Versailles réalisé par Courtois et dénote totalement avec le contexte.
Projet réalisé Le complexe se développera sur 75.400m² dont 17.000m² pour la phase 1, 9.000m² pour la phase 2, 8.900m² pour la phase 3, 26.500m² pour la phase 4 et 14.000m² pour l’espace central de parc.
©Google Earth, Juillet 2018
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Le projet qui sera finalement réalisé reviendra à l’idée d’un espace central organique pour la phase 4 et abandonnera l’idée du bâtiment public sur cour au centre du parc. Les bâtiments A, B1 et B2 ne seront pas réalisés pour agrandir l’espace public et réduire la frontalité entre les immeubles sociaux et le contexte. L’espace vert au centre sera ainsi aménagé avec un terrain de sport au nord, le reste sera laissé libre avec des pelouses et des cheminements piétons permettant de le traverser. Les bâtiments des autres phases resteront tels que dans les propositions précédentes, de même que les esplanades entre chaque ensemble.
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Analyse architecturale Phases 1 et 2 -
Plots
Programme : 10 plots entre R+4 et R+5 comprenant des appartements 1, 2 et 3 chambres Volumétrie : La composition de ces volumes est simple. Il s’agit d’un plan rectangulaire de 16 x 17m sur 5 ou 6 niveaux avec une toiture plate. Ces volumes simples sont reliés entre eux par d’autres volumes rectangulaires de 9 x 4m, d’une hauteur inférieure de deux ou trois niveaux par rapport aux grands volumes. Les grands volumes présentent aux quatre extrémités des excroissances utilisées pour marquer la présence de séjours à cet endroit. Les annexes comprennent à chaque étage, 2 chambres et deux salles d’eau chacune liées au plot attenant. Au niveau des RDC, les volumes sont implantés de sorte que le bâtiment A de la phase 1 soit directement au niveau de la rue. Le terrain étant en pente et les bâtiments reliés entre eux par les annexes et la continuité visuelle en façade, les RDC/sous-sol des autres plots qui s’adapte à ce niveau. Identité, esthétique, matérialité : Les façades de ces plots, ainsi que celles des annexes, sont fortement marquées par l’horizontalité des éléments en béton formant les dalles qui sont prédominantes en façade. Ce béton fait contraste avec la brique, second matériau utilisé en façade qui vient remplir les parois entre les différentes dalles. Ces parois sont aussi remplies par des ouvertures posées sur un élément également en béton qui vient dans la continuité des éléments de dalles. La toiture plate couronne le bâtiment avec cette dalle marquée en béton.
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Source des images : Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, consulté en 2020 1 et 2- Panneaux de présentation des projets 3- 36 SAL b 4- 36 SAL b PLAN 2 5- 36 SAL 6- 243 SAL I D43 P18 7- 243 SAL I D43 P4
8- 243 SAL I D43 P21 9- 243 SAL I D43 P14 10- 243 SAL I D43 P20 11- 243 SAL I D43 P8
Rapport avec l’extérieur et le contexte :
Comme dit précédemment, le bâtiment A est le bâtiment de référence pour le niveau, les autres suivent. Une série d’esplanades sous forme de plateaux à différents niveaux, accompagnées de cheminements piétons et de rampes, viennent alors compléter Légende des images : 1 et 2- Photographies de la phase 1 l’ensemble bâti. Le plan des RDC montre une indifférence dans la composition du plan, au fait que le bâtiment soit de plain-pied avec un espace extérieur attenant. En dehors des 3- Plan d’implantation et façade 4- Plan de toiture des phases 1 et 2 parties semi-enterrées qui ne profitent pas de la lumière du jour et sont dédiés à des caves, 5- Coupe urbanistique le reste du bâtiment est composé de la même manière que les étages. Les logements aux 6- Coupe dans un plot RDC n’ont d’ailleurs pas accès à l’espace extérieur depuis leurs habitations qui, au même 7- Plan du RDC titre que les étages, sont dotés uniquement d’une fenêtre. 8- Façades nord et ouest 9- Plan d’un étage type 10- Façades sud et est 11- Plan d’un étage type supérieur
Analyse du plan : Ce plan, considéré comme « plan carré », est distribué par une circulation verticale au centre, accessible depuis les RDC, jamais de manière frontale depuis la rue mais toujours par une façade latérale. Cette cage de circulation reprend un ascenseur et un escalier. Au niveau des paliers, l’espace est fonctionnel, permettant seulement la distribution des 4 appartements de chaque niveau. Autour de ce noyau central, on retrouve une couronne de pièces à vocation techniques (rangements, salles d’eau, WC, hall d’entrée, couloir distributif). Autour de cette couronne « technique », se trouve les pièces de vie et de nuit (séjour, cuisine, salle à manger, chambres). Les quatre appartements de chaque étage sont bi-orientés et se situent chacun à un angle du « carré ». Espaces communs : Comme beaucoup de réalisations de Robert Courtois, ce projet n’échappe pas à la règle, il est rationnel. Les espaces communs sont limités à l’essentiel. Les échanges entre les habitants peuvent donc se faire au niveau du hall d’entrée qui ne permet guère plus que de se croiser, dans le local vélo attenant au hall, dans le couloir étroit qui mène aux caves ou dans les escaliers, ascenseurs et paliers d’étages qui eux aussi ont un dimensionnement limité au strict minimum. Typologie de logements : Au niveau des étages sans annexes, on trouve 2 logements 1 chambre et 2 logements 2 chambres par étage. En ce qui concerne les étages inférieurs, avec le volume annexé, chaque logement attenant à cette annexe profite d’une chambre et d’une salle d’eau supplémentaire.
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Structure, matériaux : Ces plots sont réalisés en béton pour la partie portante avec une dominance de brique pour le revêtement. L’union de ces deux matériaux contribue grandement à l’identité du bâtiment. Documents techniques :
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Immeubles gradins
Programme : 2 immeubles gradins en R+4 comprenant des logements 1 chambre et des studios Volumétrie : Au niveau de la façade sud, ces immeubles prennent la forme de « gradins ». Des espaces non construits de 1.75m de profondeur sont imposés à chaque étage sur le volume inférieur faisant office de terrasses. Du côté nord, la façade se situe un étage plus haut puisque le bâtiment est semi-enterré. Les deux premiers étages fonctionnent en gradins inversés et créent des espaces couverts. Sur cette même façade, on trouve un volume simple accolé et un plan rectangulaire qui abrite la circulation verticale. La toiture de ces deux immeubles est plate. Identité, esthétique, matérialité : Comme pour les plots de ces mêmes phases, les dalles de chaque étage sont fortement marquées par la présence des éléments en béton visibles depuis l’extérieur. L’alternance avec la brique se fait toujours de la même façon que pour les plots. Ce bâtiment, par contre, montre une esthétique tout à fait différente des plots sur la façade sud. Celle-ci est marquée par d’imposants garde-corps en béton qui accompagnent le rythme de terrasses. Cette façade est également marquée par le rythme des éléments de séparation des balcons qui soulignent en façade le cloisonnement interne du bâtiment. Sources des images : 1 et 2- ©FORMa*
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Rapport avec l’extérieur et le contexte :
3, 4, 5, 6, 7, 8 et 9- Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, consulté en 2020 3- 34 SAL II AP8 4- 34 SAL II PAD5 5- 34 SAL II PAD6 6- 34 SAL II PAD7 7- 34 SAL II PAD8 2 8- 34 SAL II PAD11 Légende des images :
Comme pour les plots, le RDC n’est pas conçu d’une manière différente des étages. Pour les 1- Photographie facades nord est immeubles gradins, le RDC jouit, comme les étages, d’une terrasse de 1.75m de profondeur 2- Photographie façade sud 3- Coupes et séparée de l’espace extérieur public par les mêmes garde-corps. 4- Plan de RDC 5- Plan R+1
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6- Plan R+2 7- Plan R+3 8- Dessin de façade transversale
Analyse du plan : Les différents appartements sont desservis par la cage de circulation verticale venant comme un volume supplémentaire sur le volume déjà plutôt complexe de l’immeuble gradin. Depuis ce volume, est desservi un couloir continu sur le côté longitudinal qui dessert 6 studios perpendiculairement au couloir et 2 appartements 1 chambre sur les pignons. Les studios sont tous identiques avec l’entrée par un espace « technique » comprenant hall d’entrée, WC, salle d’eau donnant ensuite sur un espace mono-orienté de grande dimension ouvert sur l’extérieur et les fameuses terrasses. Chaque studio a une largeur de 3.6m. Les appartements sur les pignons comptent une largeur de 3.8m et sont composés comme les studios à la différence près qu’ils comptent une chambre sur la façade nord. La composition du plan ne varie pas au niveau des étages, l’espace de vie est seulement diminué au fil des niveaux. Espaces communs : Comme pour les plots, l’espace est rationnalisé et les parties communes ne sont pas prises en compte dans la réflexion de Robert Courtois. Celles-ci sont donc réduites au minimum. Structure, matériaux : Les immeubles gradins reprennent la même écriture architecturale que les plots et la même matérialité. Ainsi, la structure est en béton. Elle est encore plus visible que sur les plots puisque la partie haute de la façade nord est supportée par des poutres en béton apparentes depuis l’extérieur. La brique est également omniprésente en parement de façade. Documents techniques :
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Sources des images : 1- Google Street View 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11 et 12-Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, consulté en 2020 2- 44 SAL III Esquisse 15 3- 44 SAL III Esquisse 4 4- 44 SAL III PAD 251 5- 44 SAL III PAD 202 6- 44 SAL III PAD 253 7- 44 SAL III PAD 254 8- 44 SAL III PAD 255 9- 44 SAL III AP23 10- 44 SAL III AP46 11- 44 SAL III AP50 12- 44 SAL III AP48 Légende des images : 1- Photographie de la tour 2- Dessin d’intention pour la façade 3- Façades 4- Plan du RDC 5- Plan d’étage type 6- Plan du R+14 7- Plan du R+15 8- Plan du R+16 9, 10 et 11- Détail des appartements 12- Coupe
Phase 3 -
Tours
Programme : 2 tours en R+16 comprenant des appartements 1 et 3 chambres et, par tour, un duplex de 3 chambres et un duplex de 6 chambres Volumétrie : Les tours fonctionnent avec une volumétrie d’éléments ramifiés. L’élément central carré est le plus haut : 17 étages. Autour de lui, viennent se greffer d’autres volumes, deux en L de 16 et 15 étages puis plus à l’extérieur, deux volumes rectangulaires de 15 et 14 étages. Les toitures des tours sont plates. Les différentes volumétries sont perturbées par la présence de balcons en éléments préfabriqués qui dépassent de quelques centimètres de la façade lui donnant ainsi un relief. Identité, esthétique, matérialité : Le soubassement des tours est en béton gris peint, leurs façades sont composées de panneaux de béton beige/brun. Les garde-corps des balcons sont des éléments préfabriqués en béton gris/beige. La présence de différents types et différentes teintes de béton donne à ces tours leur identité. D’esthétique brutaliste, les bâtiments sont également reconnaissables par leur hauteur très imposante qui dénote avec le contexte mais participe à leur identité.
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Rapport avec l’extérieur et le contexte : Les appartements du RDC n’ont aucun contact physique avec l’espace extérieur, comme pour les deux typologies précédentes, ils ne sont pas différents des plans des étages. Le seul lien direct entre le bâtiment et son contexte se situe au niveau du soubassement en béton gris peint où l’accès au bâtiment est marqué par un auvent. Cet étage est semi enterré. Analyse du plan : La réflexion sur le plan est complexe, mais comme toujours dans le travail de Robert Courtois, elle est rationnelle. Le volume central le plus haut abrite les circulations verticales, dédoublés vu la hauteur de la tour. Chaque escalier/ascenseur dessert ensuite implicitement 3 appartements bien que les 6 appartements soient accessibles depuis le même palier. Les appartements se composent ensuite suivant les différents volumes de la tour. Ainsi, les deux L forment en réalité 2 volumes abritant chacun 1 appartement 1 chambre et 1 appartement 3 chambres. Le dernier volume, le plus excentré, comprend un appartement 3 chambres. La présence de volumes ainsi positionnés permet aux appartements 3 chambres d’être tous tri-orientés et aux appartements 1 chambre d’être bi-orientés. Aux derniers étages de chaque tour, on trouve 2 duplex, un de 3 chambres et un de 6 chambres qui sont ouverts dans toutes les directions. Espaces communs : Une fois encore, les espaces communs se résument aux halls d’entrée, aux circulations verticales, aux paliers et aux locaux communs type local à vélo. Structure, matériaux : Le matériau utilisé, comme énoncé précédemment, est le béton sous plusieurs déclinaisons, en panneaux pour la façade, en éléments préfabriqué pour les balcons et en béton armé pour la structure. Documents techniques :
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Immeubles modules
Programme : 3 immeubles en R+4 comprenant des duplex 4 chambres, 3 chambres, 2 chambres et des appartements 1 chambre Volumétrie : 1
Les trois immeubles reprennent une volumétrie construite de la même façon : le bâtiment C est la plus petite composition, il est le résultat de l’assemblage ingénieux de 4 typologies d’appartements superposés et accolés qui forment une volumétrie complexe. Le bâtiment B reprend le même principe, il se compose de 3 assemblages du volume C disposés en L. Le bâtiment D est constitué avec l’assemblage de 4 fois le bâtiment C, implanté en L avec des ramifications plus longues pour donner plus d’espace et de dégagement aux immeubles. Identité, esthétique, matérialité :
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L’utilisation de plusieurs typologies d’appartements, toutes conçues selon une trame régulière, donne à l’esthétique de ce bâtiment son aspect si particulier. Cette composition n’est pas sans rappeler le projet « habitat 67 » de Moshe Safdie pour l’exposition universelle de 1967 à Montréal, il fonctionne d’après le même principe d’un module préfabriqué répété 354 fois et disposé de sorte à créer un ensemble cohérent. Ici, le module se décline sous plusieurs façons, 4 typologies en tout (duplex 4, 3, 2 chambres et appartement 1 chambre) qui se superposent et s’assemblent de sorte à former les 3 immeubles « modules » de cette phase. Le deuxième élément qui participe à l’identité de ces bâtiments concerne la matérialité de la façade composée de panneaux en béton beige imposant la trame de la composition carrée de 3.4m jusqu’en façade.
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Rapport avec l’extérieur et le contexte : Ici encore, le rapport avec l’espace extérieur n’est pas considéré. Les appartements des RDC fonctionnent de la même manière que ceux des étages et n’ont pas d’accès direct à l’espace vert attenant. La relation avec l’extérieur se fait uniquement visuellement depuis les ouvertures des fenêtres, respectant la trame et les balcons/loggias qui donnent visuellement toujours sur les espaces de pelouses alentours. Analyse du plan : Les différents modules de duplex des appartements sont disposés autour d’un espace central de circulation. Les appartements/duplex sont ensuite positionnés en croix autour de celui-ci, ce qui permet à chaque unité de profiter de minimum 2 façades ouvertes vers l’extérieur. Cette disposition permet également d’éviter les vis à vis qui peuvent rapidement être présents dans des compositions d’assemblage de ce type. Pour les immeubles B et D, la composition depuis un noyau central est également le principe utilisé. Ces immeubles reprennent 3 et 4 fois le bâtiment C en se rattachant, comme pour les plots, avec des volumes annexes permettant d’ajouter des chambres et balcons aux logements qui y sont connectés. Espaces communs : Une fois de plus, les espaces partagés par les habitants se limitent aux circulations verticales, aux halls d’entrée qui prennent la forme d’un étroit couloir, aux caves et local vélo. Structure, matériaux : La façade est composée de panneaux en béton préfabriqués beige porteur, le contreventement se fait par l’espace central de circulation verticale.
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Sources des images : 5- Google Street View 1, 2, 3, 4, 6, 7, 8 et 9- Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, consulté en 2020 1- 44 SAL III Esquisse 3 2- 44 SAL III Esquisse 12 3- 44 SAL III Esquisse 16 4- 44 SAL III Esquisse 8 6- 44 SAL III PAD 310 7- 44 SAL III PAD 315 8- 44 SAL III AP 69 9- 44 SAL III AP 70 Légende des images : 1, 2, 3 et 4- Dessins d’intentions pour la façade 5- Photographie des modules 6- Coupes 7- Façades 8 et 9- Détails des appartements
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Phase 4
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Immeubles répétés
Programme : 10 immeubles entre R+5 et R+7 comprenant des appartements 1, 2 et 3 chambres Volumétrie : Les volumes de ces immeubles reprennent plusieurs caractéristiques des volumes des projets des phases précédentes. On retrouve, comme pour les tours, l’idée d’un volume central plus haut auquel viennent s’accoler des volumétries plus basses. Identique à la composition pour les tours et les « immeubles modules », les volumétries ramifiées sont positionnées en croix par rapport au volume du centre pour offrir plus de façades à chaque nouveau volume. Également, suivant la même idée qu’avec les tours, le positionnement des balcons se fait en saillie de la façade lui donnant un relief, qui outre ces éléments, se développe sur un plan continu pour chaque face des volumes. Suivant la même logique que les immeubles modules et les plots, certains bâtiments sont connectés entre eux. L’ensemble compte 4 paires et 2 bâtiments indépendants. Les bâtiments sont tous composés volumétriquement de la même façon mais sont implantés de façon différente en miroir l’une par rapport à l’autre. Ainsi, les C1, C2, D, F1, F2, G1, G2 verront la volumétrie de leurs bâtiments former une diagonale nord/ouest-sud/est tandis que les immeubles E1, E2 et H formeront celle nord/ouest-sud/est.
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Sources des images : 2- Google Earth 1, 3, 4, 6, 7, 8, 9 et 10- Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, consulté en 2020 1- 50 SAL IV PAD 001 3- Panneaux de présentation des projets 4 et 5- 50 SAL IV PAD 11C 6- 50 SAL IV PAD 541 7- 50 SAL IV PAD 542 8- 50 SAL IV PAD 1152 9- 50 SAL IV PAD 1150 10- 50 SAL IV PAD 12C Légende des images : 1- Plan d’implantation de la phase 4 2- Image sattelite de Juillet 2018 3- Photographie des bâtiments 4 et 5- Façades de l’ensemble 6- Plan des RDC 7- Plan type des étages 8 et 9- Coupes 10- Façades
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Identité, esthétique, matérialité : Deux éléments participent à l’identité de cet ensemble : les matériaux et la répétition. La brique en parement et le béton préfabriqué pour les garde-corps donnent aux bâtiments l’esthétique brutaliste qui les qualifie et les démarque du reste du quartier. La répétition des bâtiments conserve la même écriture architecturale sur les 10 entités qu’ils soient par pair ou seuls et positionnées d’un côté ou l’autre du miroir. Cette unité donne à l’ensemble son identité, bien qu’elle amène aussi les usagers à se perdre devant un tel nombre de bâtiments identiques. Au niveau du bâtiment en lui-même, la répétition est également présente, à l’exception des deux derniers étages, tous les niveaux sont composés de la même manière, ils se présentent donc en façade comme une répétition monotone des mêmes éléments de fenêtres et de balcons alignés. Rapport avec l’extérieur et le contexte : Ce dernier ensemble du complexe ne diffèrera pas des autres dans son rapport avec l’extérieur puisque les RDC ne profitent pas de leur position privilégiée avec le sol, se développant sans lien direct avec l’espace extérieur attenant.
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Analyse du plan : Le plan se compose autour de l’axe vertical de circulation central dans la composition. Comme pour les tours et les immeubles modules, les appartements sont ensuite répartis en croix, chaque palier desservant 4 appartements. Les volumes des différentes ramifications n’ayant pas les mêmes dimensions, l’aspect du plan semble être « étiré » sur la diagonale. Dans la composition interne des appartements, on retrouve, une fois de plus, les blocs techniques (salle d’eau, hall, rangements) en couronne autour de la cage centrale de circulation pour permettre aux pièces en façade de contenir des espaces de vie, des balcons ou les chambres. Espaces communs : Une fois encore, les espaces communs sont limités au minimum : escaliers, ascenseurs, halls, paliers, sous-sol et local vélo. Structure, matériaux : Ici encore, l’utilisation de la brique en parement, du béton pour les garde-corps et la structure portante sont mis en avant.
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Documents techniques :
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Analyse sociologique En 2016, la société gestionnaire du complexe Versailles – LOREBRU à ce moment là – et la SRLB ont commandé une étude sociologique sur les deux tours de la phase 3. Ce travail, réalisé par l’Atelier A4 sprl, prend en compte les données urbanistiques, sociologiques, architecturales, techniques et financières. Il sera le support de cette partie en permettant de comprendre les problèmes rencontrés par les habitants et connaitre leur réception par rapport à l’architecture de Robert Courtois. Il sera associé à un complément d’analyse plus personnel se basant sur mon analyse architecturale et urbanistique. Chiffres Au moment de l’étude, la cité compte 1922 habitants pour 803 ménages. 58% des ménages sont sans enfants à charge et 40% sont composés d’une seule personne. Le site est principalement fréquenté par les jeunes : 38% ont entre 0 et 20ans, 24% entre 41-60, 19% entre 21-40 et 19% ont plus de 60 ans. Espaces privés L’intérieur des appartements, considéré comme l’espace intime de chaque ménage, est peu critiqué. Les habitants les considèrent comme confortables, lumineux, bien agencés. Espaces intermédiaires Les espaces communs sont définis par les zones se situant entre la sphère intime et la sphère publique. Elles comprennent les paliers, les cages de circulation verticales, le local vélo, le hall, les circulations des sous-sols. Comme souligné précédemment dans la partie architecturale, ces espaces sont fonctionnels et donc limités au strict minimum. Les paliers, en forme de chicanes, sont peu propices à l’interaction sociale. Le rapport fait état d’un manque de communication entre les usagers d’un même palier, dû en partie, à cet espace trop exigu qui n’invite pas à y passer plus de temps que nécessaire. Les zones intermédiaires sont aussi vivement critiquées pour la saleté, les dégradations, et le bruit. Ces espaces étant communs, ils appartiennent en quelque sorte à tout le monde mais sont appropriés différemment en fonction des personnes. Hall d’entrée Le hall fait partie des éléments d’espace intermédiaire critiqué pour ses dimensions. Il est considéré comme peu accueillant, trop vide mais trop petit pour en faire un vrai espace de partage. Hors étude sociologique, on peut aussi ajouter que les entrées sont peu marquées et peu différenciables du reste du bâtiment, ce qui doit inévitablement contribuer à la perte de repère et d’identification des différentes entrées des ensembles.
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Espaces privatifs extérieurs L’analyse architecturale révèle l’absence d’un traitement différent pour les appartements situés au RDC. En effet, ceux-ci sont composés exactement de la même façon que pour les étages et ne donnent, dans aucun des bâtiments du site, accès directement à un espace vert extérieur en RDC autre qu’une terrasse. Cette absence d’espace privatif extérieur est reproché par les habitants des tours. Il est aisé de penser que cette critique doit également être faite par les usagers des autres bâtiments du complexe. La présence d’un espace de jardin étant un plus dans un logement, ce refus est perçu comme renforçant l’effet “ cage à poule ” de nombreux logements sociaux auxquels on n’accorde pas de plus-value mais pour lesquels on se limite au minimum légal. Aménagements extérieurs Le parc est un espace vert généreux toujours apprécié des usagers. Son aménagement, presque inexistant, en fait néanmoins un espace qui n’est pas vraiment utilisé mais presque exclusivement traversé. Cet espace central du complexe, qui se voulait être un espace fédérateur communautaire, se trouve être, par son manque de qualification, une frontière entre les deux parties du site. Les autres aménagements extérieurs du site sont également peu travaillés. L’étude révèle aussi que la zone de végétation dense autour de la tour A fait polémique. En effet, visuellement, cette zone est appréciable pour de nombreux habitants. Toutefois au niveau du sol, cette zone dense est utilisée par des personnes mal intentionnées qui s’y cachent. L’espace ne peut donc pas être exploité étant donné le climat anxiogène et d’insécurité qu’il génère. Le manque de végétation amène aussi à une critique urbanistique sur le vis-à-vis. Les espaces extérieurs sont tous visibles depuis les bâtiments, qu’ils se situent en intérieur des ilots ouverts ou à l’extérieur. Ce dégagement est déprécié par certains habitants qui se sentent en permanence observés. Contexte Le quartier dans lequel s’implante le site Versailles est composé de typologies très différentes de celles des immeubles appartements ou des tours. Les villas, les maisons mitoyennes et les petits immeubles dénotent totalement avec les grands ensembles de la cité. Cette différence crée une nouvelle frontière entre la cité et son environnement urbanistique. La discordance des échelles est flagrante et n’est pas gérée par des immeubles de transitions ou des aménagements conséquents. Ces deux milieux, déjà différents socialement, sont également étanches urbanistiquement. Le site apparait alors comme une enclave qui concentre sur un territoire restreint une population déjà peu favorisée sur le plan socio-économique. 165
Programme Le complexe Versailles est un regroupement quasi exclusif de logements. En dehors du centre de contact et de la résidence pour sénior, les usagers sont uniquement des personnes bénéficiant d’un accès à des logements sociaux. Cette concentration de logements sociaux est perçu comme inadéquate. Cette typologie de logements a une connotation négative, donc dépréciée et perçue négativement par les habitants des alentours. Un phénomène de ségrégation urbaine est alors engendré et segmente socialement la population en difficulté en les plaçant tous dans un même endroit. Les habitants de ces “quartiers sensibles” rejettent alors le quartier parce qu’ils s’y sentent stigmatisés mais le défendent également car il constitue souvent un lieu de sociabilité fort et un des seuls endroits où il est possible pour ces populations de nouer des relations. L’absence d’équipement renferme aussi la cité sur elle-même. Aucun autre usager n’est amené à emprunter le site. D’après certains habitants, la présence de nouveaux équipements pourrait être une réponse pour faire diminuer le vandalisme et les squats en apportant aux fauteurs de troubles des occupations plus productives, au sein par exemple, d’une maison de quartier ou d’un centre sportif et leur permettrait de se sentir moins rejetés. Constat général Les principaux problèmes pointés du doigt par les usagers relèvent principalement de l’état sanitaire des bâtiments (humidité, fuites, infiltrations d’eau, vétusté des vitrages, faible isolation thermique, faible isolation phonique) et de l’incivilité de certains habitants (particulièrement dans les espaces intermédiaires qu’ils s’approprient comme s’il s’agissait de leur espace intime). La typologie des logements et la morphologie des bâtiments jouent également un rôle dans la réception de l’architecture. Les tours sont perçues plus négativement que les immeubles à appartements plus bas ou les immeubles modules avec les duplex. La tour, par sa morphologie a une connotation plus négative. Elle est également plus dense et loge une population différente étant donné la typologie des logements de 1 et 3 chambres comparée à celle des immeubles modules par exemple qui abritent des duplex plus grands allant jusqu’à 4 chambres. Cette densité est gênante pour la plupart des habitants pour le côté impersonnel qu’elle crée. L’échelle des immeubles modules et des autres bâtiments du site, plus humaine, favorise un peu plus les interactions. La présente analyse peut être conclue en affirmant que le complexe Versailles est plus mal perçu par les habitants du quartier et de la ville que par les habitants du site eux-mêmes. Malgré les critiques qui sont faites, les habitants marquent un certain attachement pour leur habitat et la cité. 166
PATRIMOINE L’analyse précédente a permis de montrer les caractéristiques architecturales, urbanistiques et sociologiques du projet Versailles. Cette partie s’affaire maintenant à comprendre quels peuvent être les intérêts patrimoniaux qui découlent de l’analyse précédente.
Inventaire L’ensemble des bâtiments de logements du site Versailles sont repris à l’inventaire du patrimoine contemporain d’Iris Monument depuis 1994. Pour la phase 1, les bâtiments Avenue de Versailles 127, 129, 131 et Rue de Beyseghem 123, 125, 127, 129 sont repris sous le n°33856. Pour la phase 2, les bâtiments Avenue de Versailles 121, 123, 125 sont repris sous le n°33960. Celui Rue de Beyseghem 131 est repris sous le n°33856. Ceux Rue de la Tour Japonaise 1, 1L sont repris sous le n°33927. Pour la phase 3, le Versailles 133 est repris sous le n°33961. Ceux Avenue de Versailles 135 et Rue de Beyseghem 119, 121 sont repris sous le n°33855. Le Rue de Beyseghem 117 est repris sous le n°33854. Le Avenue de Versailles 144 sous le n°33963. Le Avenue de Versailles 146 sous le n°33964. Les bâtiments Avenue de Versailles 148, 150 sont repris sous le n°33855. Le Laskouter 1 est repris sous le n°33872. Pour la phase 4, les bâtiments Avenue de Versailles 138, 140, 142 sont repris sous le n°33962. Les Laskouter 3, 5, 7, 9 et Rue de la Tour Japonaise 11, 13 sont repris sous le n°33873. Enfin le Rue de la Tour Japonaise 9 est repris sous le n°33928.
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Intérêt contextuel En plus de la présence de tous les bâtiments du complexe dans la liste des bâtiments repris à l’inventaire, cet ensemble montre également un intérêt patrimonial évident une fois resitué dans l’ensemble des réalisations de Robert Courtois. Le contexte architectural de l’époque à laquelle il est construit lui donne son importance. Le complexe montre nombres de qualités représentatives de cette époque : -
La modernité dans l’utilisation des matériaux : éléments en bétons préfabriqués pour les balcons et les panneaux en façade, utilisation du béton armé pour la structure, panneaux sandwich en béton pour les dalles
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Le témoignage et la représentation de l’architecture brutaliste et moderne par la composition des plans, par la composition des volumes, par l’identité donnée aux bâtiments, par l’usage de matériaux tels que la brique et le béton
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Une réflexion poussée et variée sur la réponse aux besoins de logements sociaux
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Il est aussi un exemple type de construction de logements sociaux en immeubles appartements et en tour, illustrant la période significative de l’après-guerre et la hausse des besoins de logements et de complexes de ce type
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La qualité constructive des bâtiments, qui aujourd’hui (plus de 40 ans après), ne présentent que des pathologies liées à la vétusté ou au mauvais entretien
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La qualité architecturale des logements, qui 40 ans après, d’après le rapport sociologique présenté précédemment, répond toujours à l’attente en termes d’habitat des usagers d’aujourd’hui
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L’inscription de l’œuvre dans la lignée des bâtiments bruxellois, de même typologie, réalisés par d’autres architectes reconnus de cette époque : Renaat Braem, Josse Franssen, Jacques Cuisinier, Paul Emile Vincent, Lucien Jacques Baucher, JeanPierre Blondel, Odette Filippone, etc.
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L’originalité dans la composition des 4 phases qui se complètent sans pour autant avoir une identité identique
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La diversité des typologies des appartements
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La diversité des styles et de l’écriture architecturale pour chaque ensemble du complexe
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Intérêt architectural, urbanistique et d’ensemble La cité Versailles montre également un intérêt patrimonial car ce projet conclut les propos théoriques et les idées mises en œuvre dans l’ensemble des projets, réalisés ou théoriques, de Robert Courtois antérieurs à cette réalisation. On note parmi les grands enjeux qu’il a toujours cherché à mettre en avant : -
La rationalisation de l’architecture par le plan, par l’usage des matériaux, par la composition souvent tramée et suivant une logique constructive
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La présence restreinte d’éléments répétitifs pour permettre aux logements de profiter d’une surface optimisée et à des coûts moins importants
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La composition d’un ensemble marqué par la répétition et l’unité fédérée par les espaces extérieurs souvent en intérieur d’ilots
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La continuité dans l’écriture de plusieurs ensembles malgré leurs différences volumétriques ou compositionnelles
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La répétition de différents modules pour composer un ensemble
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L’illustration de la nécessité de densification de la ville par des ensembles plus imposants comparés au quartier actuel
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INTERVENTIONS Interventions réalisées de 2000 à 2020 L’état sanitaire de la cité sociale « Versailles » est en assez bon état général. Ce bâtiment, néanmoins construit il y a plus de 40 ans, a nécessité plusieurs interventions d’entretien, de remises aux normes et d’améliorations. Ces actions sont reprises dans la liste ci-dessous, effectuée par le Logement Bruxellois. Celle-ci est classées par zones. Phase 1 : 2000, remplacement de couverture de toiture 2001, modernisation des chaufferies 2004, remplacement de chaudières 2005, remplacement des menuiseries extérieures 2005, remplacement des châssis extérieurs des blocs A, B, C et D 2006, remplacement des châssis extérieurs des blocs E, F et G 2013, travaux de sécurisation 2013, sécurisation des portes de garages 2018, remplacement des portes des caves Phase 2 : 2000, remplacement des joints souples de l’enveloppe 2001, modernisation des chaufferies 2006, transformation du bloc K dans le cadre d’un changement d’affectation 2007, remplacement des menuiseries extérieures 2007, remplacement de la couverture et isolation 2013, travaux de sécurisation 2013, sécurisation des portes de garages 2015, mise en conformité incendie 2018, remplacement des portes des caves 170
Phase 3 : 2000, remplacement de la couverture de toiture 2000, mise en peinture des cages d’escaliers et des sorties de secours 2000, remplacement des éclairages de secours 2001, modernisation des chaufferies 2001, remplacement des joints en façade et hydrofugation 2001, entretien et rénovation des ascenseurs 2002, remplacement des revêtements de sol 2003, pose d’un système de télé surveillance 2003, pose d’un système de détection incendie 2003, pose de système d’accès par badges 2005, création d’un local polyvalent au niveau des abords 2005, mise en peinture des enduits communs 2012, sécurisation des garages 2013, travaux de sécurisation et remplacement des portes d’entrée 2013, sécurisation des portes de garages 2015, remplacement des étanchéités de toiture, des joints souples en façade et hydrofugation 2018, mise en conformité de l’électricité 2019, coating et réparation des marches des escaliers de secours
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Phase 4 : 2011, remplacement de l’étanchéité de toiture 2013, travaux de sécurisation 2019, remplacement du revêtement de sol en lino sur les paliers communs 2019, remplacement des chaudières individuelles
Espaces extérieurs : 2013, fourniture de rochers et de signalisation
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Concours pour la rénovation du complexe En septembre 2019, un concours est lancé – par la société gestionnaire du complexe : le Logement Bruxellois – ayant pour objet : « La mission complète d’étude et de suivi des travaux de rénovation, isolation des enveloppes extérieures, installation d’un système de 13 LE LOGEMENT BRUXELLOIS, Rap- ventilation et rénovation de certains composants architecturaux et techniques intérieurs 13 port d’analyse des offres, marché d’un ensemble de complexes de logements sociaux » . La remise finale devait s’effectuer de services multi-complexes 0032_ avant mai 2020. Etant donné la situation à laquelle le dépôt des travaux a eu lieu (confinement MS_AP_02, 2020, 23 pages suite à la crise du Covid-19), la présentation des projets s’est faite virtuellement par un PowerPoint pré-enregistré. J’ai donc eu l’opportunité de pouvoir visionner ces exposés. Ces documents ont été un support très riche pour compléter mon analyse personnelle avec celle des agences d’architecture et la vision qu’elles peuvent avoir quant à la modification nécessaire d’un tel projet. Les équipes étaient composées d’architectes, d’ingénieurs en stabilité et d’ingénieurs en techniques spéciales. Elles ont toutes eu accès à l’analyse sociologique (précédemment résumée) et disent s’en être servis pour comprendre les manquements du projet ainsi que les attentes des habitants. La demande du concours concernait la phase 4 du complexe Versailles. Les trois équipes sélectionnées pour la rénovation du complexe sont représentées par les bureaux FORMa*, Trait Architects et Pierre Blondel Architectes. Cette partie sera composée d’un résumé des trois propositions choisies et d’une synthèse des problèmes et des opportunités constatés qui devront faire l’objet d’une attention particulière lors de la rénovation.
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FORMa* -
Constat
L’ensemble de logements sociaux est composé de façades qui manquent d’identité. L’appropriation n’est que très peu possible. Le complexe apparait comme un grand ensemble sans structure dans lequel il est difficile de se repérer et de s’orienter. Ce projet brun est perçu comme monotone, oppressant et imposant. -
Enjeux
L’idée de cette équipe est de mettre en place des tonalités distinctes pour chaque unité et donner ainsi la possibilité aux usagers d’identifier les différents volumes. -
Proposition
La solution proposée est d’utiliser la céramique colorée sur la hauteur des pans de murs pleins pour créer des points de repère dans le site. La couleur est également employée au niveau des soubassements pour distinguer les différents volumes depuis la hauteur d’homme. Le reste de la façade est recouvert d’un isolant fixé sur la façade d’origine et recouvert de crépi blanc. Les garde-corps sont supprimés à cause de leur non-compatibilité avec l’emballement de la façade et pour leur non-conformité. Ils sont remplacés par des barreaudages verticaux. Au niveau de l’espace public, le bureau propose de requalifier les espaces verts, pour qu’ils puissent être plus appropriables par les habitants, par un épanchement de prairie, culture et un bosquet du nord au sud.
©FORMa*
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Trait Architects -
Constat
Cette équipe se repose sur l’analyse sociologique pour avancer le fait qu’il existe une nécessité de pouvoir aimer son quartier et s’identifier positivement à celui-ci. L’analyse de ce bureau a révélé une architecture monotone et fonctionnaliste qui manque d’identité et d’espaces d’échanges. L’échelle est considérée comme imposante. L’intérieur d’ilot est à améliorer et les abords non qualifiés également. La voiture est perçue comme étant omniprésente sur le site. -
Enjeux
L’intention est de redéfinir une nouvelle image pour le complexe en utilisant peu pour changer beaucoup au niveau de la perception. -
Proposition
L’utilisation de la brique émaillée blanche est envisagée pour une nouvelle virginité d’une grande simplicité et le côté brillant pour le dynamisme. Cette couleur sera appliquée partout pour la cohérence mais nuancée par différentes teintes qui seront données aux bâtiments pour les différencier. Cette teinte sera différente que l’on se trouve en intérieur ou en extérieur d’ilot. Les entrées feront l’objet d’un traitement particulier, elles seront marquées par des auvents, de nouveaux aménagements extérieurs connexes et un traitement des balcons au-dessus de ces entrées sérigraphié sur les 3 faces. Les balcons seront également modifiés dans leur structure puisque l’existant sera supprimé pour être remplacé par un balcon préfabriqué qui apporte une meilleure sécurité, une surface plus grande et l’inclusion de végétation. Au niveau communautaire, des espaces d’échange et de sociabilisation seront aménagés devant les halls d’entrée.
©Trait Architects
©Trait Architects
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Pierre Blondel Architectes -
Constat
Basé sur l’étude sociologique, cette équipe avance le repli, le refus et la difficulté d’investissement des usagers. Elle note tout de même un certain attachement au quartier et au site malgré les attitudes négatives liées à la pauvreté des espaces intermédiaires et la monotonie des façades. L’espace vert est analysé comme difficile à lire, on ne perçoit pas ce qui est privé, public et où sont les limites. Un constat est aussi fait sur la composition de l’architecture, qui comme les façades, est vécu comme monotone. On retrouve le même plan, les mêmes balcons, les mêmes fenêtres et une composition uniforme. Le constat est d’autant plus dur à accepter que ces entités répétées ont des relations différentes avec leur contexte. Leur rapport au parc, aux voiries publiques, au sol, à la déclivité, aux espaces extérieurs sont différents. -
Enjeux
La volonté de cette équipe est de rendre la différenciation des entités plus importante pour favoriser l’appropriation. -
Proposition
Il est proposé que chaque appartement au RDC profite d’un jardin privé. Cette démarche aiderait à clarifier les espaces ouverts en mettant à distance l’espace public du pied des immeubles. L’espace ouvert sera redéfini en espace public à l’extérieur de l’ensemble et en espace collectif en centre d’ilot. Pour le bâti, il est prévu de diminuer la monotonie et d’augmenter l’appropriation en donnant la possibilité de reconnaître les immeubles comme étant chacun unique. Cette différenciation se fera par le renforcement des relations avec leur contexte. Ainsi, chaque bâtiment fait l’objet d’une demande spécifique. Un travail est prévu sur les balcons, éléments omniprésents en façade, dont la modification permettra la différenciation. Les balcons existants seront inclus dans l’enveloppe du bâtiment et de nouveaux balcons indépendants seront mis en place aux endroits nécessaires. Les halls d’entrée feront également l’objet d’une attention particulière pour leur donner une apparence spécifique, plus d’espace et une nuance pour chaque entrée.
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©Pierre Blondel Architectes
©Pierre Blondel Architectes
©Pierre Blondel Architectes
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Synthèse Les trois équipes ont mis en avant les problèmes et les opportunités suivants : Monotonie des façades Manque d’identité du lieu Difficulté pour s’orienter Répétition des appartements Manque d’appropriation des lieux Pauvreté des espaces extérieurs et confusion des statuts Uniformité Non différenciation des bâtiments Echelle du bâti imposant Emprise importante de la voiture Etat sanitaire général assez bon Présence de grands espaces extérieurs potentiellement très intéressants
Conclusion L’analyse de ces propositions renforce le fait qu’une rénovation du lieu est nécessaire, pour des raisons d’état sanitaire mais également pour des raisons sociales. Prochainement, une réunion est envisagée entre le Logement Bruxellois et les trois équipes participant à la rénovation du complexe pour discuter de la cohérence des interventions et des projets de chacun. Cet échange et les modifications induites sur les projets seront déterminants pour l’avenir de cette réalisation de Robert Courtois. Il serait alors indispensable que les modifications tiennent compte de l’intérêt architectural, urbanistique et patrimonial évident de cette œuvre qui se trouve être une des plus importantes et des plus représentatives du travail de l’architecte.
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CONCLUSION
Il apparait évident suite à l’étude menée dans ce mémoire que l’architecte Robert Courtois marquait chacun de ses projets par son écriture architecturale personnelle. De nombreuses récurrences rythment son travail et rendent ses projets d’autant plus qualitatifs qu’ils font partie d’un ensemble cohérent de réalisations. Parmi ces récurrences, on peut citer la quasi systématique composition des projets de manière rationnelle. Il est visible dans ses écrits, et largement confirmé au travers de ses nombreux projets, que Robert Courtois était un homme organisé, empreint de rigueur et d’efficacité. Il compose chacun de ses projets d’une manière logique et grandement réfléchie. La brutalité et la rigidité de nombreux de ses projets lui seront d’ailleurs souvent reprochés, par ses pairs dans des concours et par les habitants de quelques projets. Ces reproches ne semblaient pourtant pas atteindre Courtois qui ne manquait pas, dans certaines des publications qui lui étaient confiées, de rédiger des critiques sur les avis des jurys, défendant jusqu’au bout ses convictions et sa vision de l’architecture. Ses publications étaient aussi utilisées pour la promotion de ses projets. Un grand nombre des articles qu’il a personnellement rédigé traitent de concours où il était également participant. Il faisait état dans ces écrits de son parti architectural ou urbanistique comparé à celui de ses concurrents, qui sous une lecture attentive, pouvait être perçue comme manquant cruellement d’objectivité. Le livre qu’il a rédigé où il cite nombre de ses projets, s’inscrit cocassement dans la même lignée. Le reste de ses écrits est pourtant d’une pertinence exemplaire et traite de nombreux sujets allant de l’architecture, l’urbanisme, les programmes spécifiques comme le musée, à la réflexion sur des modules préfabriqués de logements pour les personnes en difficultés financières. Il apparait après analyse de son travail, non seulement architectural mais également théorique, que les préoccupations de Courtois sont restées constantes, de ses premières publications théoriques à ses derniers projets, malgré le temps. Comme tous les architectes de sa génération, il sera cependant touché par le mouvement post-moderniste et déviera pendant un temps de sa trajectoire habituelle. La dernière partie de sa carrière sera marquée par un autre mouvement architectural qu’il s’appropriera, tout en retrouvant ses codes de composition : le brutalisme. Principalement dans le complexe Versailles, on perçoit la manière dont cette esthétique élémentaire et moderne nourrit ses projets. Dans la composition des plans de ces bâtiments, on retrouve la rigueur, le fonctionnalisme et la logique qui ont toujours été les moteurs de la conception de ses projets. Le complexe Versailles vient donc par ces éléments, et les nombreux autres cités au cours de l’analyse sur la cité sociale, prouver une nouvelle fois qu’il est le projet le plus abouti et le plus représentatif de ce brillant architecte, plein d’idées novatrices et riches pour l’architecture bruxelloise et internationale du 20e siècle.
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Source : Archives et Bibliothèque d’Architecture (A&Ba), Faculté d’Architecture ULB-La Cambre-Horta, BRUXELLES, fonds Robert Courtois, Panneaux de présentation des projets, consulté en 2020
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Monuments et sites de la Région de Bruxelles, Patrimoine Brussels et Iris Monument, BRUXELLES, identifiant n°23523, Avenue Armand Huysmans 198 Monuments et sites de la Région de Bruxelles, Patrimoine Brussels et Iris Monument, BRUXELLES, identifiant n°33872, Laskouter 1 Monuments et sites de la Région de Bruxelles, Patrimoine Brussels et Iris Monument, BRUXELLES, identifiant n°33873, Laskouter 3, 5, 7, 9 et Rue de la Tour Japonaise 11, 13 Monuments et sites de la Région de Bruxelles, Patrimoine Brussels et Iris Monument, BRUXELLES, identifiant n°33961, Avenue de Versailles 133 Monuments et sites de la Région de Bruxelles, Patrimoine Brussels et Iris Monument, BRUXELLES, identifiant n°33963, Avenue de Versailles 144 Monuments et sites de la Région de Bruxelles, Patrimoine Brussels et Iris Monument, BRUXELLES, identifiant n°33927, Rue de la Tour Japonaise 1-1l Monuments et sites de la Région de Bruxelles, Patrimoine Brussels et Iris Monument, BRUXELLES, identifiant n°27999, Maison De Witte Avenue ten Horen 13 Monuments et sites de la Région de Bruxelles, Patrimoine Brussels et Iris Monument, BRUXELLES, identifiant n°33928, Rue de la Tour Japonaise 9 Monuments et sites de la Région de Bruxelles, Patrimoine Brussels et Iris Monument, BRUXELLES, identifiant n°33964, Avenue de Versailles 146 Monuments et sites de la Région de Bruxelles, Patrimoine Brussels et Iris Monument, BRUXELLES, identifiant n°33960, Avenue de Versailles 121, 125 Monuments et sites de la Région de Bruxelles, Patrimoine Brussels et Iris Monument, BRUXELLES, identifiant n°33962, Avenue de Versailles 138, 140, 142
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Faculté d’architecture ULB-La Cambre-Horta, sous la direction de Véronique Boone, LAURA SAUSSEZ, 2019-2020
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