Nice École internationale de langue et de civilisation françaises
1 700 étudiants par an 90 nationalités différentes w un enseignement de qualité reconnu internationalement, w des cours de français alignés sur les niveaux du CECRL (A1cC2), w des effectifs limités à 18 apprenants par classe, w un établissement climatisé ouvert toute l’année, w un service d’hébergement performant. Cours • de français langue générale, • de français professionnel, • cours du soir, • ateliers de français oral et de français écrit, • formules personnalisées (groupes et individuels), • séjours linguistiques à la carte. Examens • Test de connaissance du français (TCF), • Diplômes de français professionnel de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris (CCIP), • préparation aux examens Delf-Dalf, CCIP.
Apprenez le français à
Nice !
Animations et culture • un centre de ressources multimédia et une bibliothèque de l’apprenant, • des excursions et des activités culturelles.
Alliance française de Nice 2, rue de Paris - 06000 Nice - France Tél. +33 (0)4 93 62 67 66 - Fax : +33 (0)4 93 85 28 06 info@alliance-francaise-nice.com - www.alliance-francaise-nice.com
Le magazine LCFF est téléchargeable sur
www.lcf-magazine.fr Les articles sont adaptés à des niveaux B1 à C2. La difficulté de l’article est représentée par le pictogramme en forme de livre en haut de la page.
Édito
Les articles qui comportent ce pictogramme existent en version audio
Culture 5
Musique
6
Cinéma
9
Arts
p.
FAUVE - Vieux Frères (Partie 1)
p.
Renoir de Gilles Bourdos
p.
Berthe Morisot, la volontaire
Livre Livre
11
Le journal intime dʼun arbre de Didier van Cauwelaert
12
Mamadou Addi Bâ
13
Le terroriste noir de Tierno Monénembo
p.
Francophonie portrait
p.
Francophonie
p.
Société
Bonjour à toutes et à tous, Aux portes de l’été, nous voici sur la Côte d’Azur, à Nice ! Vous trouverez vos rubriques habituelles : cinéma, livres, musique, auteur, grammaire, cuisine, produit régional, etc. Je vous laisse les découvrir ! Ce mois-ci, je voudrais vous présenter un peu mieux l’équipe de LCFF. Pour réaliser les 52 pages de votre magazine, plus de 25 personnes (dont 5 à temps plein) interviennent : plus de vingt chroniqueurs vous proposent leurs articles ; Mélanie réceptionne, référence et corrige le contenu ; Rémi et Charlotte donnent sa forme et ses couleurs à nos pages, Clarisse anime les réseaux sociaux et s’occupe des espaces publicitaires ; Maria participe aux corrections ; Marion prête sa voix (ainsi que, parfois, d’autres membres de l’équipe) ; Alex et Aymeric enregistrent les sons ; pour ma part, je rédige une partie des articles, je coordonne l’ensemble du contenu, j’effectue toutes les relectures et je gère l’administration. Parmi les chroniqueurs, certains sont des enseignants de français (Amandine pour le Coin des profs, Alice pour TV5 Monde, Damien pour Amériques, Julie pour Portrait, Mathilde pour Célébrations en France, …), d’autres sont des passionnés du thème de leur rubrique (Alex pour Musique, Daphné pour Art, …). Certains sont avec nous depuis nos débuts (Alexandre pour Cinéma, Claire pour Francophonie, …), d’autres viennent juste de nous rejoindre (Xavier pour Livres, Jessy pour Célébrations au Pérou, …). Parmi les rubriques, certaines sont toujours tenues par la même personne (Histoire des marques, …) ; d’autres changent de rédacteurs selon le sujet de l’article (Cuisine, Rendez-vous à, Correspondants, …). Tout ce petit monde participe très activement et avec passion à la réalisation de votre magazine préféré. Nous sommes très heureux de vous faire vivre cette belle aventure : celle du partage de notre langue et de notre culture, avec l’espoir que nous participons également à la compréhension entre les peuples. P.S. : N’oubliez pas que vous aussi, vous pouvez collaborer à LCFF en nous envoyant vos textes (contact@lcf-magazine.fr)
Rendez-vous à
14
p.
Nice
Histoire de marque
16
p.
Chaumet
18
Célébrations
48
Portrait
p.
Le mariage
p.
Irina
Francophonies Amériques
21
p.
LʼAmérique française
Personnalité africaine
23
p.
Manu Dibango
Afriques
27
p.
Le Soudan du Sud
Langue 28 p.31 p.
Auteur
Gaston Leroux
Grammaire
Les verbes pronominaux
35
Eloquence
p.
Voyages 34
p.
De lʼArgentine à la France
Gastronomie 36
Produit régional
37
Recette
38
Imagier
p. p.
p.
Le poivron en technicolor Une part de socca pendant la promenade
Pédagogie 41
p.
Le coin des profs
Les « Master chefs » de la classe
Médias 44
Vidéo avec
46
Radio avec
p.
p.
Florence Teste, rédactrice en chef
Correspondants
40 49 p.50
« La Flandre »
« Trafic dʼinfluence »
p.
Dis-moi dix mots
p.
Jeux Solution des exercices
Lexique
Musique
1. collectif (n. m.s.) : groupe de personnes 2. vidéastes (n. m.p.) : personnes qui réalisent des vidéos 3. font lʼunanimité : obtiennent la totalité des opinions positives 4. novateurs (n. m.p) : qui inventent de nouvelles choses 5. dénudée (adj. f.s.) : nue, sans ajout 6. incisifs (adj. m.p.) : qui coupent, qui marquent 7. hostile (adj. m.s.) : dangereux, agressif 8. étendard (n. m.s.) : drapeau, symbole
© FAUVE CORP
Fauve par Alexis Caucigh
Vieux Frères (Partie 1)
Le chanteur parle très vite, avec des mots et des expressions très crues. Il y a dans leur attitude un coté adolescent, les sens en éveil, les nerfs à vifs, puis un côté plus mûri, celui d’une personne qui a déjà vécu un certain nombre de choses.
Ils font l’unanimité3 dans la critique musicale actuelle. Très novateurs4 dans leur façon d’écrire et d’interpréter les textes, les membres de Fauve réussissent à nous transmettre leurs émotions à l’état pur, de façon brute et sans artifice. Leurs chansons sont parlées et rarement chantées. Et il y a toujours cette guitare dénudée5, distante mais bien présente, sur des rythmes incisifs6, taillés à la boîte à rythme.
En général, quand on découvre un groupe de musique, à la première écoute on le range dans un style de musique (rap, rock, reggae, musique électronique…). Lorsque j’ai découvert Fauve, il m’a été impossible de faire un choix. Fauve fait partie des groupes inclassables. Tirant leur nom du film Les nuits fauves de Cyril Collard, Fauve se définit comme un collectif1 d’artistes à géométrie variable : ce sont des musiciens, des vidéastes2, qui utilisent plusieurs supports vidéos, textes, photos pour présenter leur œuvre commune sur scène. D’origine parisienne, Fauve naît en 2010. Depuis plus d’un an maintenant, leurs concerts sont à chaque fois un événement, jouant plusieurs fois à guichet fermé.
Les textes sont parfois durs, parlant de la misère sociale, d’un environnement cruel et hostile7, de la misère affective, des coups de blues. Dans De ceux, ils portent l’étendard8 des gens moyens, de ceux qu’on ne remarque pas, des gens épuisés, des maladroits dans ce monde dur et sans pitié. « Désespérément optimiste », ce collectif arrive à invoquer l’envie ultime de se battre et de regagner l’espoir de vivre de belles choses, d’être meilleur, humain en tout cas. © FAUVE CORP
© FAUVE CORP
Fauve Corp (2014)
Avec leur album Vieux Frères, Fauve va marquer le paysage musical français. Un groupe à voir sur scène. Infos et dates sur leur site : www.fauvecorp.com/
Le coup de cœur d’Alexis : François and the Atlas Mountains, La vérité (2014) Ce tube de pop acidulée envahit les ondes françaises en ce moment.
http://www.francoisandtheatlasmountains.com/
lcff - Musique
5
Cinéma
© Wild Bunch - Mars Film
Comme au
cinéma
En réalité, le film aurait pu également s’appeler « Dédée », tellement ce personnage féminin a été important dans la vie de Renoir. Car en plus de donner un nouveau souffle au peintre, elle va aussi bouleverser l’univers de Jean, fils de Pierre-Auguste. En effet, Jean retourne en convalescence4 au domaine de son père, car il vient d’être blessé à la jambe
par Alex Flacoute
Ce mois-ci, on mélange le cinéma et la
peinture et on obtient un très bon film biographique sur l’un des maîtres de la peinture française. Et… réalisé par un Niçois !
Renoir,
© Mark Ping Bing Lee
de Gilles Bourdos, France, (2012)
6
En 1915, à Cagnes-sur-Mer, sur la côte d’Azur, une jeune femme, Andrée (surnommée Dédée) se présente au domicile d’un vieil homme en fauteuil roulant. Cet homme au caractère un peu bourru1, c’est PierreAuguste Renoir, célèbre peintre impressionniste. Il vient de perdre sa femme et ses deux fils ont été blessés à la guerre. Dès lors, par son tempérament2 un peu rebelle et désinvolte3, Dédée va redonner le goût de vivre, et surtout de peindre, au vieil homme à la recherche d’inspiration. Elle sera son dernier modèle, jusqu’à la mort du peintre en 1919. lcff - Cinéma
© Mark Ping Bing Lee
© Wild Bunch - Mars Film
lors de combats dans les Vosges. Lui qui ne pense qu’à retourner se battre et qui n’a finalement pas d’autres projets quand la guerre sera finie, va immédiatement tomber sous le charme de cette jeune fille un peu bohème5. Mais Renoir, c’est avant tout le peintre. Et Michel Bouquet interprète6 avec beaucoup de justesse cet homme rongé7 par la maladie, totalement pétri de rhumatismes. Il passe son temps dans un fauteuil roulant, assisté par ses domestiques pour chaque mouvement, chaque déplacement. Pourtant, l’obsession pour son art lui permet de tenir des journées entières à peindre dans son domaine. Sa passion fait disparaître la maladie lorsqu’il peint, mais dès qu’il repose ses pinceaux, les douleurs reviennent.
Š Mark Ping Bing Lee
Lexique
© Mark Ping Bing Lee
Renoir, c’est aussi un homme à la personnalité mystérieuse, un peu cynique8 face à l’absurdité de la guerre. Par conséquent9, les rapports entre le père et
le fils en deviennent compliqués. Il ne comprend pas la décision de Jean de vouloir retourner au combat quand il sera guéri. Et ce dernier reproche à son père de s’impliquer davantage dans la peinture que dans les rapports humains et affectifs. Ce qui n’empêche pas certains moments de complicité, par exemple lorsque Jean accompagne son père pour des séances de peinture dans la nature.
1. bourru (adj. m.s.) : désagréable, dur, sec 2. tempérament (n. m.s.) : caractère 3. désinvolte (adj. f.s.) : légère, sans gêne 4. convalescence (n. f.s.) : période de soin en attendant la guérison 5. bohème (adj. f.s.) : indépendante, en dehors des conventions sociales 6. interprète (v. interpréter) : joue le rôle 7. rongé (adj. m.s.) : attaqué de tous côtés 8. cynique (adj. m.s.) : immoral 9. par conséquent (loc. adverbiale) : donc 10. sobre (adj. f.s.) : simple, pure
Et la nature, justement, est un personnage à part entière dans le film. Avec le choix des paysages et des décors, ainsi que la lumière naturelle du sud de la France, le film reproduit logiquement l’esthétisme des tableaux de Renoir. Ce travail remarquable est celui du directeur de la photographie Mark Ping Bing Lee, qui a déjà œuvré, entre autres, sur le film À la verticale de l’été (LCF n°14). Pour résumer, on prend plaisir à découvrir la fin de la vie du célèbre peintre, parfaitement interprété par un Michel Bouquet au plus haut de son talent, et renforcé par une mise en scène sobre10 et efficace. Maintenant, il ne reste plus qu’à se replonger dans les tableaux du maître !
Lexique
Arts
Berthe Morisot, ‘‘La volontaire’’ (1841-1895)
par Daphné Brottet
1. reléguée (part.passé. passif, v. reléguer) : limitée, cantonnée 2. avènement (n. m.s.) : naissance 3. ténacité (n. f.s.) : entêtement, pugnacité 4. sʼest forgée (v. se forger) : sʼest construite 5. issue (adj. f.s.) : venue, née 6. privilégiée (adj. f.s.) : très favorable 7.baignent (v. baigner) : imprègnent, inondent, envahissent 8. adoucissant (part. présent du v. adoucir) : rendant plus doux
Peintre impressionniste de grand talent, Berthe Morisot a très longtemps été reléguée1 à un rôle secondaire dans l’histoire de l’art et surtout dans l’avènement2 de l’impressionnisme, en France. Son œuvre n’est reconnue que tardivement alors que son implication artistique est totale et fondamentale pour ce courant. Grâce à sa ténacité3, elle apporte de nouvelles façons de peindre la lumière, comme ses amis Monet, Renoir ou Pissarro. Contrairement à sa consœur, Suzanne Valadon, elle n’a pas besoin de travailler ou de se marier à un riche bourgeois pour vivre. Et oui, l’époque était vraiment dure pour les femmes artistes ! Souvenez-vous (voir LCFF n°18) avec quelle difficulté Suzanne Valadon devait imposer sa peinture dans le cercle très fermé de l’art moderne. Pour Berthe Morisot, les difficultés matérielles étaient heureusement absentes. Malgré tout, son engagement pour le développement de l’impressionnisme a été fortement et injustement réduit. Ajoutons qu’elle s’est forgé4 un caractère volontaire au fil des années pour prouver qu’elle pouvait être un peintre à l’égal de Manet et de Degas, ses amis très proches. Issue5 d’une famille bourgeoise, elle peut profiter d’une solide éducation artistique et elle est très encouragée par ses parents dès son plus jeune âge.
Une relation privilégiée6 avec son professeur, le grand Camille Corot, la conduit sur le chemin de la peinture en plein air et de paysage. Ainsi, Berthe Morisot a un style reconnaissable qui illustre sa vie personnelle. Elle réalise des portraits de sa fille et de nombreuses scènes de la vie quotidienne. Le calme règne. La tranquillité et la douceur baignent7 ses compositions par des accords de couleurs doux et fluides. On dit que sa peinture est lumineuse. Il est vrai aussi que les formes peintes restent dans un certain flou, adoucissant8 beaucoup l’ensemble des compositions. Les tons clairs sont souvent contrebalancés par l’emploi du noir et du blanc, créant ainsi des contrastes. Peintre admirée, femme très aimée et mère accomplie, Berthe Morisot apparaît aujourd’hui comme un modèle de réussite. Cependant, même si elle est présentée comme une figure importante du mouvement impressionniste, il ne faut pas perdre de vue notre toujours actuel combat pour une véritable égalité entre les femmes et les hommes … aussi dans le milieu artistique ! 9
lcff - Arts
Lexique
©KGN
Livre
Le journal intime d’un arbre
1. niçois (adj. m.s.) : qui habite à Nice 2. protagoniste (n. m.s.) : personnage 3. rompre (v.) : casser, tomber 4. a accumulés (v. accumuler) : a gardés 5. réconfort (n. m.s.) : soutien moral
de Didier Van Cauwelaert Par Xavier Cerf
P
Il y a peu de chances que vous ayez déjà lu un roman de ce genre, car le narrateur n’est pas un homme. Tristan est un arbre, un poirier précisément. Né sous le règne du roi de France Louis XV, au XVIIIe siècle, il vit aux côtés d’Isolde, l’autre arbre du jardin de Georges Lannes. Ce dernier est un médecin qui vit dans la souffrance. Son fils a été tué par balle lors de la Seconde guerre mondiale, sous les branches de
Tristan. Ce n’est qu’un drame parmi tout ce qu’il a vu au cours des siècles qu’il a parcourus, sans jamais rompre3. Un matin, pourtant, Tristan est retrouvé à terre après une violente tempête. Il a peur. Les souvenirs des gens qui l’ont aimé, ou détesté, pendant toutes ces années, vont-ils disparaître à jamais ? ©Astrid di Crollalanza
aru en 2013, le 25ème roman de Didier Van Cauwelaert a pour personnage principal un arbre âgé de 300 ans ! L’auteur niçois1 surprend encore une fois ses fans en racontant la vie d’hommes et de femmes à travers le regard de cet étonnant protagoniste2.
Non car le bois reste vivant après une chute. Sans savoir pourquoi il survit, Tristan va donc pouvoir continuer à parler des individus qu’il a connus, des sentiments humains qu’il a accumulés4.
« Un arbre n’a d’autres sentiments que ceux qu’on lui confie. D’autres émotions que celles qu’il perçoit » Il va aussi tomber amoureux de Yannis, un passionné d’arbres qui est venu l’étudier de près à plusieurs reprises pour reconstituer son histoire. Et de Manon, jeune fille maltraitée par ses parents qui vient trouver du réconfort5 en sculptant des formes dans son bois. Il va les aimer tout au long de leur vie, de leurs succès, de leurs échecs, et essayer de les protéger au maximum de ses capacités. Le journal intime d’un arbre est un roman surprenant qui vous en apprendra beaucoup sur les spécificités des arbres mal connues.
lcff - Livre
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Lexique
© Serge Nueffer
Francophonie Portrait
Addi Bâ
Résistant des Vosges d’Etienne Guillermond
Par Claire Billiet
© Addiba.free.fr
M
amadou Addi Bâ naît vers 1916 en Guinée, qui est alors une colonie française. Peul1 musulman, on sait peu de choses de sa vie jusqu’à ce qu’il s’engage dans les tirailleurs sénégalais le 13 novembre 1939. Son régiment est envoyé au front2 dans les Ardennes puis dans la Meuse, près des Vosges. Les tirailleurs se battent farouchement mais l’armée est rapidement mise en déroute3. Addi Bâ est fait prisonnier mais s’évade4 et se cache dans la forêt de Tollaincourt. Des villageois aident ses compagnons à fuir mais lui choisit de rester « pour continuer le combat ». Il s’intègre complètement dans la vie du village et met en place le premier maquis5 des Vosges, avec Marcel Arbuger. À partir de 1943, des centaines de jeunes fuyant le STO* entrent dans la clandestinité6. Mais en juillet le maquis est dénoncé7 et Addi Bâ arrêté. Il est fusillé à Epinal le 18 décembre 1943. Il faut attendre le 13 juillet 2003 pour que lui soit remise la médaille de la Résistance.
différents : communistes, militaires, conservateurs… C’était extrêmement dangereux d’en faire partie, les maquisards étaient poursuivis par la Gestapo et la police française. D’abord constituée de groupes isolés, elle est peu à peu organisée par les agents de de Gaulle et participera à la Libération en 1944.
Pour aller plus loin Le journaliste Etienne Guillermond, originaire de Tollaincourt, a publié en 2013 un livre sur Addi Bâ et tient un blog et une page Facebook. http://addiba.free.fr www.facebook.com/addiba.
À partir de mai 2014, une série de films courts sera diffusée sur France Télévisions, TV5 et Internet. À travers ce projet, intitulé Frères d’armes, ils se sont battus depuis plus d’un siècle, le réalisateur Rachid Bouchareb -Indigènes, 2006 et l’historien Pascal Blanchard rendront hommage à11 une cinquantaine de combattants étrangers des deux guerres mondiales.
lcff - Francophonie Portrait
© Addiba.free.fr
Retour sur le contexte historique Après la défaite, la France est divisée : au nord de la ligne de démarcation8, le pays est occupé et administré par les Allemands. Au sud, dans la « zone libre », le Maréchal Pétain dirige le gouvernement de Vichy, qui collabore9 avec le régime nazi. Les Allemands envahissent la « zone libre » le 11 novembre 1942, suite au débarquement10 allié en 12 Afrique du Nord auquel participe le Général de Gaulle qui organise la résistance depuis Londres. La Résistance fonctionnait en réseaux de gens très
1. peul (n. m.s.) : membre du peuple des Peuls en Afrique de lʼouest 2. front (n. m.s.) : première ligne de combat à la guerre 3. en déroute : en échec total 4. sʼévade (v. sʼévader) : sʼéchappe, sʼenfuit 5. maquis (n. m.s.) : groupe de résistants et endroit où ils se cachent 6. clandestinité (n. f.s.) : état de ce qui est fait en secret et contre la loi 7. dénoncé (adj. m.s.) : indiqué à la police 8. ligne de démarcation : ligne imaginaire qui sépare deux zones 9. collabore (v. collaborer) : travaille avec lʼennemi 10. débarquement (n. m.s.) : arrivée massive des soldats alliés 11. rendront hommage à : salueront avec respect
*Service de Travail Obligatoire. Des centaines de milliers de travailleurs sont réquisitionnés et envoyés en Allemagne pour participer à l’effort de guerre.
Littérature francophone
© Francisco Gonzalez
Tierno Monénembo, Le terroriste noir
par Claire Billiet
L'histoire
Ce roman raconte le destin extraordinaire d’Addi Bâ, un tirailleur sénégalais1 perdu dans les Vosges et découvert par les villageois de Romaincourt, après la débâcle2 de l’armée française en 1940 face aux allemands. D’abord étonnés et méfiants3 ils lui ouvrent finalement leur porte. Aimable, séduisant, il est adopté par le village mais parle sans cesse de continuer la lutte. Il organise alors le premier maquis4 des Vosges et dès cet instant, les Boches5 poursuivront longtemps celui qu’ils appellent « le terroriste noir ». On plonge dans cette période pleine de dangers et d’incertitudes et dans la vie de cette région de paysans simples, avec le patois6 lorrain, les vieilles querelles7 de famille et les forêts recouvertes de neige. On a attendu soixante ans pour que l’État français exprime sa reconnaissance à cet homme.
Lexique
1. tirailleur sénégalais (n. m.s.) : nom donné aux soldats de lʼarmée française venus des colonies africaines 2. débâcle (n. f.s.) : lourde défaite 3. méfiants (adj. m.p.) : qui ne font pas confiance 4. maquis (n. m.s.) : ensemble de points de résistance contre lʼoccupant 5. Boches (n. m.p. péjoratif) : nom donné aux Allemands 6. patois (n. m.s.) : langue locale 7. querelles (n. f.p.) : disputes, discordes 8. incongrues (adj. f.p.) : inattendues et bizarres 9. Occupation (n. f.s.) : période où les Allemands occupaient le territoire français 10. fumiers (n. m.p. familier) : injure visant à dévaloriser
Biographie L’auteur naît en 1947 en Guinée dont il fuit la dictature en 1969. Il poursuit ses études en France à partir de 1973 avant d’enseigner au Maroc, en Algérie et aujourd’hui aux États-Unis. Il a obtenu le prix Renaudot en 2008 et s’intéresse de près à l’Histoire qui devient souvent le thème de ses livres.
« Mais non, il ne vient ni du cirque, ni du zoo, ni d’une plantation du Mississippi. C’est un tirailleur sénégalais, un soldat de l’armée française, fumiers10 ! »
©Justin Morel Junior1
C’est un très beau livre, avec des passages très drôles de rencontres incongrues8 entre les Vosgiens et le tirailleur, avec une belle écriture qui parle de l’amitié et du courage qui sont nés pendant cet épisode encore largement méconnu de l’Occupation9.
Bibliographie Les Crapauds-brousse, Seuil, 1979 Le Roi de Kahel, Seuil, 2008 Le terroriste noir, Seuil, 2012 Prix Ahmadou-Kourouma lcff - Littérature francophone
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Rendez-vous à
Nice Rendez-vous à
NICE
par Mélanie Hernandez
Cinquième ville de France, deuxième de la région © Giovan yharris © jimm
Je vous invite pour une pause dans cette ville aux nombreuses qualités.
ni_Ve
PACA (Provence Alpes Côte d’Azur) après Marseille, Nice est le cœur d’une métropole d’environ 500 000 habitants. C’est une ville extrêmement touristique et c’est bien normal puisqu’elle est idéalement située, à 30 kilomètres de la frontière italienne, au bord de la Méditerranée.
Un peu d’Histoire On sait que vers le VIe siècle avant J.-C., des liaisons commerciales existaient déjà avec la Grèce ; la ville s’est peu à peu développée sous l’empire romain. Après la chute de l’empire, une longue période de troubles a commencé. Nice a alors appartenu à divers royaumes, notamment à la Provence, état indépendant. En 1388, les consuls1 de Nice placent la ville sous la protection du Comte de Savoie et pour faire court, on peut dire que la cité niçoise restera dans la Maison de Savoie jusqu’en 1860. Ce qu’il est intéressant de noter, c’est la proximité de l’Italie durant des siècles dans de nombreux domaines. Enfin, le 15 et 16 avril 1860, le peuple niçois vote le rattachement définitif à la France. Mais cela n’empêche pas une forte immigration italienne. À partir du XVIIIe siècle, les aristocrates anglais, russes et américains apprécient les séjours hivernaux à Nice, le bord de mer restant très agréable à cette lcff - Rendez-vous à
période. L’arrivée du chemin de fer facilite le tourisme et permet d’étendre la saison touristique à l’été dès la fin de la Seconde guerre mondiale.
Aujourd’hui, Nice attire quatre millions de touristes par an, cela constitue la première activité économique locale.
Lexique Bienvenue dans le deuxième parc hôtelier de France après Paris ! Vous l’aurez compris, la ville est très bien organisée pour vous accueillir2. Elle a mis en place un « Grand tour » qui vous accompagne en bus dans la découverte des sites intéressants sur un parcours de 21 km. Il y a plusieurs arrêts et un passage toutes les quarante minutes. Je vous conseille de vous adresser à l’Office du tourisme qui vous donnera toutes les informations nécessaires, ainsi que des indications sur les nombreux musées aux thèmes variés : musée d’archéologie, d’art contemporain, dédié à Chagall ou Matisse, et tant d’autres. Vous connaissez maintenant mon affection pour les vieux centres-villes, je dois dire que je suis particulièrement bien servie avec Nice ! En effet, les petites rues, les façades3 peintes du XVIIe siècle avec leurs tons chauds, comme les trompe-l’œil4, donnent un parfum d’Italie, une note amicale qui vous souhaite la bienvenue et vous invite à prendre le temps d’ouvrir vos sens. La vue, pour ob-
© Dalbera
À voir…
1. consuls (n. m.p.) : magistrats élus par le peuple 2. accueillir (v.) : bien recevoir 3. façades (n. f.p.) : faces extérieures dʼun bâtiment 4. trompe-lʼœil (n. m.p.) : peintures qui donnent lʼillusion dʼun décor véritable 5. autochtones (n. m.p.) : personnes originaires du pays où elles habitent 6. nocturne (adj. f.s.) : de la nuit 7. vous baladant (part. présent, v. se balader) : vous promenant 8. sentier (n. m.s.) : chemin 9. pic rocheux : montagne de roche pointue, sans terre 10. pentues (adj. f.p.) : en pente, qui descendent (ou montent) beaucoup
server ces trésors d’architecture, l’ouïe pour entendre l’accent chantant des autochtones5, l’odorat pour sentir la cuisine méditerranéenne parfumée sortant par les fenêtres ouvertes, le goût pour déguster cette gastronomie régionale. Le vieux centre est également le bon endroit pour faire les magasins en journée puis pour profiter de la vie nocturne6 très animée. Pour finir, contemplez la Baie des anges en vous baladant7 sur la Promenade des Anglais, avec d’un côté, la mer et de l’autre, les palaces et les belles demeures. Une prochaine fois, je vous parlerai du célèbre carnaval de Nice.
Et autour Tout le monde vous le dira, il faut voir St-Jean-Cap-Ferrat, à une dizaine de kilomètres de Nice. Un sentier8 de promenade appelé Sentier du littoral permet de faire le tour du cap sur une longueur de onze kilomètres (à éviter pendant les journées d’été où la chaleur est trop forte). Je vous conseille également de visiter Èze, deux kilomètres plus loin. C’est un village construit sur un pic rocheux9, avec des rues très pentues10, de charmantes propriétés, un véritable décor de carte postale !
Le plus L’Alliance Française de Nice fête ses 130 ans cette année !
© Tobi 87
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Marques
t e m u a Ch isons a m s e n n ie
s anc 1 de Paris e i r e l l i a de jo
u une des pl
© Chaumet
par Cécile Josselin
Sa légende commence sous l’Empire avec Napo-
léon et se poursuit pendant deux siècles et demi jusqu’à nos jours. De Nitot à Chaumet, en passant par Fossin et Morel, la Maison a la particularité de s’être transmise d’un chef d’atelier à l’autre avant de prendre son nom actuel en 1885.
C ’est avant la Révolution française que commence l’histoire de la maison Chaumet. Issu d’une famille d’orèvre, Marie-Etienne Nitot (1750-1809) fait son apprentissage chez Auber, alors joaillier de la reine Marie-Antoinette avant de fonder sa propre entreprise en 1780 à Paris. Loin de lui faire perdre sa clientèle, l’Empire donne au joaillier son véritable envol. La légende dit que Nitot se serait fait remarquer par Bonaparte, alors Premier consul, en retenant dans la rue la bride2 de son cheval qui s’emballait3. Pour le remercier, le futur empereur lui aurait confié la réalisation de son épée. Séduit par son talent, Napoléon lui commande effectivement très vite de magnifiques pièces. En 1804, Nitot réalise de nombreux bijoux pour le sacre4 de l’Empereur et le couronnement de Joséphine. Il crée ensuite de magnifiques parures5 tant pour Joséphine que pour Marie-Louise, la deuxième épouse de son bienfaiteur6. Passé maître dans l’art des bijoux sentimentaux, il imagine des bracelets composés de pierres de couleur dont les initiales forment un message.
lcff - Marques
1809 marque le passage de relais entre Nitot père et son fils. François Regnault Nitot continue son activité jusqu’à la chute de l’Empire en 1815, date à laquelle il cède son affaire à son chef d’atelier, Jean Baptiste Fossin (1786-1848). Aidé par son fils Jules, Jean-Baptiste Fossin se rapproche de la famille du roi de France et de la duchesse de Berry qui deviennent ses plus illustres clients, avant d’associer à son affaire son maître d’atelier, Jean-Valentin Morel (1794-1860), en 1834. Mais, de nouveau, le changement de régime met la maison en danger. Pour éviter la faillite7, Fossin demande à Jean-Valentin Morel de diriger une succursale8 à Londres. Pari réussi ! La reine Victoria accorde au joaillier le brevet de fournisseur officiel. Avec la création du Second Empire, les Morel (père et fils) retournent en France pour se mettre au service de Napoléon III. 1885 marque une nouvelle étape dans l’histoire de la maison, avec l’apparition de Joseph Chaumet (1852-1928) qui donnera son nom actuel à la marque. En effet, le talentueux apprenti épouse à cette date la fille de Prosper Morel. Le jeune homme se distingue très vite comme un maître de la belle époque et du naturalisme. Il crée plus de deux mille diadèmes9 pour l’aristocratie et les familles royales. Autre date clé : 1907. À cette date, le joaillier s’installe au 12, place Vendôme et se spécialise dans l’art déco.
© Chaumet
Lexique Après avoir longtemps visé une clientèle aristocratique, la célèbre maison gagne dans les années vingt le monde des arts et du spectacle. Initié au métier par son père, Marcel Chaumet lui succède en 1928. La maison séduit alors une nouvelle clientèle : des vedettes de la scène et de l’écran ainsi que de grands bourgeois. Une nouvelle boutique ouvre à New-York en 1931. Fermé durant la Seconde guerre mondiale, Chaumet revient au premier plan à la libération en développant son activité horlogère10. Mais reconnus coupables d’activités bancaires illégales, les frères Jacques et Pierre Chaumet qui dirigent l’entreprise depuis la mort de leur père, doivent déposer le bilan en 1987. Un fonds d’investissement du Bahreïn profite alors de l’occasion pour racheter la maison avant de la vendre au groupe LVMH en 1999. Chaumet se développe alors beaucoup à l’international et propose des produits comme la montre Class one qui est la première montre de plongée de luxe, ou Joséphine en 2010 qui rappelle les origines de la maison, tout en ancrant11 celle-ci dans la modernité.
dial Rayonnement mon de la marque
1. joaillerie (n. f.s.) : fabrication de bijoux à base de pierres précieuses 2. bride (n. f.s.) : lanière en cuir qui sert à tenir le cheval 3. sʼemballait (v. sʼemballer) : devenait incontrôlable 4. sacre (n. m.s.) : cérémonie de couronnement du roi 5. parures (n. f.p.) : ensembles de bijoux assortis 6. bienfaiteur (n. m.s.) : personne qui a aidé 7. faillite (n. f.s.) : banqueroute, mort de lʼentreprise 8. succursale (n. f.s.) : deuxième boutique, annexe 9. diadèmes (n. m.p.) : bijoux qui se posent sur la tête 10. horlogère (adj. f.s.) : en rapport avec les horloges 11. ancrant (part. prés. v. ancrer) : sʼattachant à
t Histoire d’un produi phare de la marque
D
epuis ses origines, Chaumet est connu pour la qualité de ses diadèmes. Il a ainsi livré à la famille de Napoléon de nombreux bijoux, comme la parure complète portée par l’impératrice Marie-Louise, sur la toile de Robert Leèvre en 1812. La jeune femme y porte un diadème, des boucles d’oreille, une ceinture de diamant et le collier que Napoléon Bonaparte lui a offert en l’honneur de la naissance de leur fils en 1811.
L a clientèle de Chaumet est aujourd’hui dominée par les Français, les Japonais et les Chinois. Ces derniers représentent même 25% des ventes ! Pour autant, la maison a su se développer dans de très nombreux pays. Ses créations sont en effet disponibles dans 59 pays, ce qui représente un pays sur trois ! 17
lcff - Marques
Ch
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Célébrations
Le mariage © Ti.mo
autour du monde
C
haque mois, Fanny, Jessy et Mélanie vien nent vous ra co n ter comment on cé lèbre les différ ents moments de la vie à trave rs le monde : Noël, le Jour de l’A n, un anniversaire, un mariage , un enterrement, …
Il y en a pour tous les goûts Ce n’est pas une surprise. Au Pérou, les gens se marient. Si les traditions catholiques se perdent, le Pérou semble attaché au mariage « simple »… et à son business.
En Chine
par Fanny Tourret
De la salsa et des robes Le mariage a perdu son côté religieux mais il reste resplendissant3. Les entreprises qui se chargent de l’heureux événement se multiplient par Jessy Goffi autant que les idées folles et le business autour de l’institution. Résultat ? Il n’est pas rare de voir des adultes se réunir dans une salle privée et faire la fête toute la nuit, au son de la salsa, le tout avec beaucoup d’alcool. La cérémonie est donc souvent courte, civile et peu coûteuse. Les investissements se font principalement sur la boisson et le repas. Le buffet4 est « à la bonne franquette » et les entreprises spécialisées dans l’événementiel s’occupent principalement du décor et de la piste de danse, rarement de la nourriture.
Au Pérou
© Ray_from_LA
18
lcff - Célébrations
Vous l’aurez compris, dans le mariage péruvien, on privilégie d’abord la fête et la danse, les confettis et les beaux habits au détriment de5 la cérémonie et des traditions qui s’effacent peu à peu. Évidemment, d’un point de vue social, le mariage conserve sa symbolique forte.
Le mariage a longtemps été la
marque de la puissance sociale de la famille et le reste encore pour une partie de la population chinoise. Autrefois, il se concluait grâce à l’aide d’une entremetteuse, avec l’objectif clair de renforcer les alliances et de donner encore plus de pouvoir à la famille. Mais aujourd’hui, il est tout de même possible de choisir l’élu(e) de son coeur !
© Nghong Lam
L
« es temps changent » : un adage1 vide de sens mais pourtant évident lorsque l’on compare les mœurs2 des années 30 et celles d’aujourd’hui. Je n’étais pas au Pérou à cette époque mais je constate que malgré le fort taux de catholicisme à Lima et dans les provinces péruviennes, le mariage devient « civil » et s’éloigne des « normes rigoureuses » qu’impose le mariage chrétien. Il est parfois en groupe et rapide, plus rarement long et cérémonial.
La cérémonie est probablement la plus fastueuse de la vie d’une famille : des processions à travers la ville afin de « montrer » les mariés, plusieurs centaines d’invités, des banquets immenses. Les parents s’endettent pour des années afin d’afficher leur place sociale auprès des voisins.
© Manuel MC
commencent à changer : le « mariage nu », une cérémonie sans faste, se fait plus courant. Pour certains, c’est par choix : ils refusent que leurs parents s’endettent pour eux. Mais parfois, ce sont des contraintes financières qui les obligent à faire au plus simple. Ou alors l’éloigenement géographique car les jeunes sont partis à la ville alors que la famille est restée au village.
© Ludovic Hirlimann
symbolise la fertilité8 et la prospérité. Ensuite, tout le monde se dirige vers l’office religieux s’il y en a un. Après cela, la fête peut commencer ! Tout d’abord, un vin d’honneur est proposé à tous les participants (c’est une sorte d’apéritif haque année, il y a plus de léger), puis vient le temps du re200 000 mariages. Les mariés ont pas qui se termine par une pièce en moyenne 30 ans pour les femmontée9. Et vous savez quelle mes et 32 ans importance nous pour les homaccordons à la gasmes. Depuis, tronomie ! Alors je le 18 mai 2013, par Mélanie Hernandez peux vous garantir cette instituque c’est bien soution est aussi ouverte aux couples vent tout à fait savoureux ! homosexuels. Durant tout ce temps, la famille La loi française ne reconnaît que et les amis proches présentent des le mariage civil. Si l’on souhaite surprises sous forme de chansons, se marier également à l’église, il de jeux, de discours, de chorégrafaudra donc une autre cérémophies… en l’honneur des mariés. nie. Ce sont des À la mairie6, c’est le maire, ou moments l’un de ses adjoints, qui célèbre très émoule mariage. Il évoque les articles vants. Et de loi en présence des deux ou le tout se quatre témoins choisis par les termine en mariés, il recueille les consenmusique, tements mutuels7 et veille à ce jusqu’au que chacun signe l’acte de mabout de la riage. En général, tout le monde nuit. quitte la pièce à ce moment pour accueillir les jeunes mariés à l’extérieur avec des confettis, et traditionnellement du riz qui
C
En France
© Gavin Tapp
© Oldandsolo
Les invités offrent des cadeaux, ou plus exactement un cadeau : de l’argent. En Chine, il n’y a pas de tabou par rapport à l’argent en espèces : les invités offrent des billets de banque au vu et au su de tous. Et bien sûr, plus la somme est importante et plus ils sont eux-mêmes importants ! Le montant récolté va aux parents du marié car ce sont eux qui ont payé toute la cérémonie. Ils ont même dû offrir un appartement au jeune couple qui va s’installer. Mais aujourd’hui, les choses
Lexique
1. adage (n. m.s.) : proverbe, dicton 2. mœurs (n. f.p.) : habitudes, façons de vivre 3. resplendissant (adj. m.s.) : beau, magnifique, grandiose 4. buffet (n. m.s.) : grande table en libre service où sont posés les plats à déguster 5. au détriment de : en défaveur de 6. mairie (n. f.s.) : administration qui gère la ville 7. consentements mutuels : accords partagés 8. fertilité (n. f.s.) : fécondité 9. pièce montée : gâteau formé dʼun assemblage de choux à la crème
© JF Lepage
Amériques
« Y’a dans le sud de la Louisiane et dans un coin du Canada, des tas de gars, des tas de femmes, qui chantent dans la même langue que toi. » Voici les premières paroles d’une célèbre chanson que Michel Fugain interprétait dans les années 70. Beaucoup de Français la connaissent sans vraiment savoir qui sont tous ces Acadiens et toutes ces Acadiennes.
L’Amérique française
Damien Douillard avec la collaboration de Nicolas Hebbinckuys
sachez d’abord que l’Acadie est le berceau de la francophonie en Amérique du Nord. En effet, au 1
XVIe siècle, les grandes nations européennes comme l’Espagne, le Portugal, la France et l’Angleterre cherchent à se partager le Nouveau Monde, cet énorme continent qu’on appelle alors les Indes occidentales. Alors que les Espagnols et les Portugais se consacrent plutôt aux Antilles, au centre et au sud de l’Amérique, les Anglais et les Français se disputent2 le nord : la Virginie pour les premiers et la Cadie pour les seconds. C’est le navigateur Giovanni da Verrazano qui utilise pour la première fois ce nom en 1524. Dans la mythologie grecque, l’Arcadie symbolise l’âge d’or ; c’est un pays paisible où vivent de nombreux bergers3. À partir de 1603, la Cadie désigne toutes les Terra Nova comprises entre le 40e et le 46e degré de latitude nord. Dès 1604, les Français essaient de s’installer à l’île Sainte-Croix, mais c’est un échec. L’explorateur Pierre Dugua de Mons (~ 1560-1628) réussit finalement à poser les premières pierres de la petite habitation du Port-Royal dont une reconstitution4
se trouve de nos jours en Nouvelle-Écosse. Samuel de Champlain (~ 1570-1635) y passe quelques années avant d’aller fonder la ville de Québec en 1608. Cette ville va aussi donner son nom à une autre province canadienne qui concentre de nos jours le plus grand foyer5 de population francophone en Amérique du Nord.
lcff - Amériques
21
De nos jours, l’Acadie n’est donc plus une région au sens administratif du terme. Il s’agit plutôt d’une région historique ou culturelle du Canada et qui regroupe essentiellement le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse, une partie de l’Île-du-PrinceÉdouard et de Terre-Neuve et Labrador, ainsi que les îles de la Madeleine – qui font, elles, partie du Québec. Enfin, non loin de là, se trouve l’archipel de SaintPierre et Miquelon. Au retour de son deuxième voyage (1536), Jacques Cartier (1491-1557) longe ces îles déjà bien connues des pêcheurs basques, bretons et normands. Aujourd’hui, elles sont encore rattachées à la France. D’une manière plus générale en Amérique du Nord, plusieurs dialectes d’origine française existent toujours. De nombreux francophones de langue maternelle y vivent, soutenus par de plus en plus de francophiles qui ont appris le français. Dynamiques et fiers de leur culture commune, ils sont un peu partout au Canada et dans plusieurs régions des États-Unis. 22
lcff - Amériques
1. berceau (n. m.s.) : lieu de naissance, point de départ 2. se disputent (v. se disputer+COD) : se battent pour obtenir +COD 3. bergers (n. m.p.) : hommes qui gardent les moutons 4. reconstitution (n. f.s.) : construction à lʼidentique 5. foyer (n. m.s.) : lieu de concentration 6. débouchent sur (v. déboucher) : aboutissent à 7. réduisent à une peau de chagrin (expression) : diminuent progressivement 8. déporter (v.) : déplacer par la force 9. se dispersent (v. se disperser) : se séparent et se répandent
© Manumilou
À la fin du XVIIe siècle, la moitié de l’Amérique du Nord est occupée par les Européens, mais largement dominée par les Français. Cependant cela ne dure pas : différents conflits perdus par la France débouchent sur6 des traités qui réduisent ses possessions à une peau de chagrin7 en moins de 100 ans. Historiquement, le territoire a été dominé alternativement par les Anglais et les Français de 1604 à 1755. Mais en 1755, les Anglais s’imposent et décident de déporter8 les Acadiens par bateau vers la Louisiane, les côtes américaines, vers certaines prisons britanniques ou vers la France, notamment Belle-Île-en Mer : c’est le Grand Dérangement. Quelques années plus tard, certains Acadiens reviennent sur leurs terres d’origine. Ils se dispersent9 alors dans toute l’ancienne Acadie et parviennent à sauvegarder leur langue et leur culture grâce notamment aux arts et à la musique.
© Archer10 (Dennis)
Lexique
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Afriques
Manu Dibango : the soul of Makossa Anaïs Anaye
Évoquer Manu Dibango, c’est se plonger dans l’histoire de la musique africaine moderne et pionnière1.
Ce monstre vivant a
brillamment soufflé la renaissance artistique et musicale dès la fin des années soixante, aux Africains et au reste du monde. Ses créations sont inspirées par le désir de faire découvrir sa culture en proposant un regard neuf sur le monde qui l’entoure ; à la croisée des chemins entre l’Afrique, l’Europe et l’Amérique.
plusieurs instruments avant d’avoir le coup de cœur pour le saxophone. L’histoire d’amour avec cet instrument qui remonte aux années cinquante grandit au fur et à mesure5 de ses expériences artistiques. Le musicien-chanteur nourrit sa passion grâce à l’ouverture et à la diversité de ses collaborations ; et tout cela donne une musique riche, singulière et multiculturelle. Dans les années soixante et soixante-dix, il commence à se faire un nom en Afrique en accompagnant des artistes populaires de la rumba congolaise ou encore de la musique ouestafricaine.
L’artiste a su s’inscrire durablement dans les cœurs des mélomanes2 grâce à la richesse et à l’originalité dont il a su teinter3 ses créations, à partir de ses racines musicales camerounaises. Ses inspirations sont la musique traditionnelle africaine, le jazz américain, la musique afro-caribéenne antillaise et cubaine, la chanson française. Contemporain de la star nigériane Fela Kuti, Manu Dibango est également reconnu pour ses talents de saxophoniste hors pair4. Initié dès son plus jeune âge à la chose musicale, le jeune Emmanuel essaie lcff - Afriques
Correspondants Parallèlement, il développe son propre style au travers du Makossa : un style musical camerounais dont il participera à étendre la notoriété. L’anecdote la plus connue reste « l’affaire Michael Jackson » qui éclate en 1984 et révèle le plagiat de la chanson Soul Makossa sur un des titres phare de l’album Thriller (cf. Wannabe started something ). Son parcours est enrichi de rencontres tout aussi marquantes, comme Serge Gainsbourg, Nino Ferrer ou encore Peter Gabriel. Il convient de parler de Manu Dibango au présent. Les années passent et il reste les pieds ancrés6 dans la réalité et ne manque jamais de régaler les amateurs de world jazz ou de musique africaine, comme en témoigne le concert qui s’est tenu le 4 mars dernier à l’Olympia de Paris, temps fort de sa tournée qui prendra fin en novembre 2014. Manu Dibango est un des artistes africains les plus prolifiques7 et les plus talentueux qui inspirent les nouvelles générations. Le magazine Jeune Afrique le désigne comme une des « 100 personnalités de la diaspora africaine » (cf. Jeune Afrique, no 2536-2537, du 16 au 29 août 2009, p. 41). Aujourd’hui, l’artiste continue sa démarche de transmission, en apportant une aide et un regard bienveillant8 aux artistes de son continent tels
Lexique
1. pionnière (adj. f.s.) : la première de cette catégorie 2. mélomanes (n. m.p.) : personnes qui aiment la musique 3. teinter (v.) : colorer 4. hors pair : unique 5. au fur et à mesure (loc. adverbiale) : tout au long de 6. ancrés (adj. m.p.) : accrochés solidement 7. prolifiques (adj. m.s.) : qui produisent beaucoup 8. bienveillant (adj. m.s.) : sage, généreux et bon
Richard Bona, Angélique Kidjo, Youssou N’Dour ou encore Lokua Kanza. Sûr que Manu Dibango continuera longtemps à faire entendre les mélodies de son saxophone et sa voix chaude et grave, reconnaissable entre mille !
Afriques
Le Soudan du Sud le plus jeune pays du monde
par Naïma LAHFAIRI
Le Soudan du Sud est un pays d’Afrique orientale dont la capitale est Djouba. Cet état a été créé en juillet 2011, après une séparation avec le Soudan actuel.
Une longue période de guerre entre 1993 et 2005 a
© Flavio Alagia
déchiré ce territoire. Les causes de la guerre étaient à la fois religieuses, ethniques et économiques. Dès son indépendance, le président de l’Assemblée des Nations Unies a déclaré que la République du Soudan du Sud était devenue le 193e État membre de l’ONU. Cette annonce officielle a été accompagnée de cris de joie de la part des Sud-soudanais et lorsque l’hymne1 national a retenti pour la première fois, des hommes ont laissé échapper des larmes d’émotion.
Lors de la signature de la déclaration d’indépendance, préserver les caractères multiethniques et multireligieux de la nouvelle nation était une priorité. En effet, de nombreuses ethnies cohabitent2 dans ce nouveau pays, les Dinkas sont les plus nombreux. La langue officielle est l’anglais, mais de nombreux dialectes3 existent et ils sont reconnus comme « langues nationales ». Bien qu’il soit la langue officielle, l’anglais n’est parlé que par 3 à 5 % des Sud-soudanais. Ils sont en majorité chrétiens et animistes. En 2013, la population est estimée à environ onze millions d’habitants. Le pays est très pauvre et enclavé4.
Cette jeune nation du continent africain dispose pourtant d’une ressource naturelle riche : le pétrole (95% des richesses du pays). Le défi à relever pour ce « nouveau-né aux pieds d’argile » est de devenir un état stable et prospère5. En effet, la guerre est habituelle dans cette région du monde. Les Sud-soudanais doivent faire face à une guerre civile interethnique alors qu’ils avaient espéré, peut-être naïvement6, une vie meilleure depuis la séparation avec le nord. Le Sud-Soudan possède d’importantes réserves de pétrole, mais il reste parmi les pays les plus pauvres du monde. L’une des conditions pour la réussite du pays sera d’obtenir la paix et donc la mise en sécurité des populations. C’est une condition déterminante pour sortir de l’histoire tragique du pays et enfin, marcher vers la réussite de la République.
Lexique
1. hymne (n. m.s.) : chanson officielle dʼun état 2. cohabitent (v. cohabiter) : vivent ensemble 3. dialectes (n. m.p.) : langues régionales 4. enclavé (adj. m.s.) : enfermé, encerclé 5. prospère (adj. m.s.) : qui se développe bien 6. naïvement (adv.) : avec innocence
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Auteur
Gaston
Leroux par Florence Teste
Gaston Leroux est né en 1868 à Paris mais il a grandi en Normandie. Il devient avocat à Paris et pour gagner un peu d’argent, il écrit des comptes-rendus de procès pour le journal L’écho de Paris. Il devient ensuite le chroniqueur judiciaire du journal quotidien Le matin. Il a ainsi l’occasion de couvrir1 de nombreux procès en tant que journaliste. À partir de 1901, il est grand reporter. Il voyage beaucoup, surtout à l’étranger. Il devient même envoyé spécial en Russie à l’époque même de l’effondrement2 du grand empire de Russie. Parallèlement, il publie des feuilletons dans Le matin : tous les jours, le lecteur peut lire un petit morceau de l’histoire et attend avec impatience la suite, le lendemain. Le plus célèbre, Le mystère de la chambre jaune, lui fait connaître le succès dès 1908. Le héros du roman, l’apprentireporter Joseph Rouletabille, devient un personnage récurrent3 dans plusieurs œuvres de Gaston Leroux. Effectivement, ce dernier a écrit de nombreux romans et nouvelles qui ont d’abord été publiés en feuilletons dans un journal, puis comme romans sous un autre titre. En 1918, il fonde la « Société des Cinéromans », dans laquelle il sera producteur, scénariste et feuilletoniste, société qui sera rachetée en 1922 par la très célèbre compagnie Pathé-Cinéma. Il meurt en 1927 à Nice et il est enterré au Cimetière du château, lieu où ont été inhumées4 de nombreuses personnes importantes de la ville.
L’ auteur
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lcff - Auteur
Son œuvre
Gaston Leroux a écrit une cinquantaine d’œuvres. Il est considéré comme le précurseur5 de la littérature policière. Il construit des intrigues6 extrêmement fines, qui nécessitent de la part de leur protagoniste7 un grand sens de la déduction. Ses personnages récurrents, Joseph Rouletabille et Chéri-Bibi, sont présentés comme des justiciers qui utilisent la psychologie pour résoudre8 des énigmes complexes. Gaston Leroux a été l’un des premiers à saisir l’attrait9 des gens pour ces histoires qui décrivent les bas-fonds10 de la société.
À voir L’une des nombreuses versions du film Le mystère de la chambre jaune, en particulier celle de 2003, réalisée par Bruno Podalydès.
Lexique
1. couvrir (v.) : suivre pour raconter 2. effondrement (n. m.s.) : chute, explosion, disparition 3. récurrent (adj. m.s.) : qui revient régulièrement 4. inhumées (part. passé v. inhumer) : enterrées 5. précurseur (n. m.s.) : celui qui devance, qui annonce 6. intrigues (n. f.p.) : histoires, nœuds de lʼhistoire 7. protagoniste (n. m.s.) : personnage principal 8. résoudre (v.) : trouver la solution 9. attrait (n. m.s.) : attraction, intérêt 10. bas-fonds (n. m.p.) : couches les plus basses de la société 11. coucou (n. m.s.) : horloge qui représente un oiseau qui chante « coucou » à chaque fois quʼil sort de sa boîte pour marquer lʼheure. 12. verrou (n. m.s.) : système de fermeture 13. absorbé (adj. m.s.) : occupé, préoccupé 14. miaulement (n. m.s.) : cri du chat 15. abominable (adj. m.s.) : affreux, horrible, terrible 16. frisson (n. m.s.) : tremblement involontaire du corps causé soit par la peur soit par le froid 17. grenier (n. m.s.) : pièce de la maison située sous le toit, dans laquelle on range les vieilles choses 18. pavillon (n. m.s.) : maison individuelle 19. à seule fin que (loc. conjonctive) : afin que, pour que (+ subjonctif) 20. ne ... point : forme littéraire pour « ne ... pas » 21. clameur (n. f.s.) : cri, hurlement 22. retentirent (v. retentir) : se firent entendre, résonnèrent 23. nous sommes rués (v. se ruer) : nous sommes précipités 24. ébranler (v.) : secouer, faire tomber 25. râlait (v. râler) : criait désespérément 26. rage (n. f.s.) : colère 27. sanglotait (v. sangloter) : pleurait
Cet extrait se situe au moment où le père Jacques, un vieux serviteur de la famille Stangerson, raconte les circonstances pendant lesquelles on a tenté d’assassiner Mathilde, la fille du professeur Stangerson.
L’extrait « Il était minuit et demi, nous a raconté ce brave homme, et je me trouvais dans le laboratoire où travaillait encore M. Stangerson quand l’affaire est arrivée. J’avais rangé, nettoyé des instruments toute la soirée, et j’attendais le départ de M. Stangerson pour aller me coucher. Mlle Mathilde avait travaillé avec son père jusqu’à minuit ; les douze coups de minuit sonnés au coucou11 du laboratoire, elle s’était levée, avait embrassé M. Stangerson, lui souhaitant une bonne nuit. Elle m’avait dit : « Bonsoir, père Jacques ! » et avait poussé la porte de la « Chambre Jaune ». Nous l’avions entendue qui fermait la porte à clef et poussait le verrou12, si bien que je n’avais pu m’empêcher d’en rire et que j’avais dit à monsieur : « Voilà Mademoiselle qui s’enferme à double tour. Bien sûr qu’elle a peur de la ‘‘Bête du Bon Dieu’’ ! » Monsieur ne m’avait même pas entendu tant il était absorbé13. Mais un miaulement14 abominable15 me répondit au dehors et je reconnus justement le cri de la « Bête du Bon Dieu » ! … que ça vous en donnait le frisson16… « Est-ce qu’elle va encore nous empêcher de dormir, cette nuit ? » pensai-je, car il faut que je vous dise, monsieur, que, jusqu’à fin octobre, j’habite dans le grenier17 du pavillon18, au-dessus de la « Chambre Jaune », à seule fin que19 Mademoiselle ne reste pas seule toute la nuit au fond du parc. C’est une idée de Mademoiselle de passer la bonne saison dans le pavillon ; elle le trouve sans doute plus gai que le château et, depuis quatre ans qu’il est construit, elle ne manque jamais de s’y installer dès le printemps. Quand revient l’hiver, Mademoiselle retourne au château, car dans la « Chambre Jaune », il n’y a point20 de cheminée.(…) Et tout à coup, pendant que le coucou faisait entendre la demie passé minuit, une clameur21 désespérée partit de la « Chambre Jaune ». C’était la voix de Mademoiselle qui criait : « À l’assassin ! À l’assassin ! Au secours ! » Aussitôt des coups de revolver retentirent22 et il y eut un grand bruit de tables, de meubles renversés, jetés par terre, comme au cours d’une lutte, et encore la voix de Mademoiselle qui criait : « À l’assassin ! … Au secours ! … Papa ! Papa ! » Vous pensez si nous avons bondi et si M. Stangerson et moi nous nous sommes rués23 sur la porte. Mais, hélas ! Elle était fermée et bien fermée « à l’intérieur » par les soins de Mademoiselle, comme je vous l’ai dit, à clef et au verrou. Nous essayâmes de l’ébranler24, mais elle était solide. M. Stangerson était comme fou, et vraiment il y avait de quoi le devenir, car on entendait Mademoiselle qui râlait25 : « Au secours ! … Au secours ! » Et M. Stangerson frappait des coups terribles contre la porte, et il pleurait de rage26 et il sanglotait27 de désespoir et d’impuissance. »
À lire
Le texte intégral du livre Le mystère de la chambre jaune http://www.inlibroveritas.net/oeuvres/6830/lemystere-de-la-chambre-jaune
À écouter Le texte intégral du livre Le mystère de la chambre jaune http://www.litteratureaudio.com/livre-audiogratuit-mp3/leroux-gaston-le-mystere-de-lachambre-jaune.html
Bibliographie choisie La double vie de Théophraste Longuet, 1903 Le mystère de la chambre jaune, 1907 Le parfum de la dame en noir, 1908 Le fantôme de l’opéra, 1910 Rouletabille chez le Tsar, 1912 Premières aventures de Chéri-Bibi,1913 Rouletabille à la guerre, 1914 Les nouvelles aventures de Chéri-Bibi, 1919 La poupée sanglante, 1923 Mister Flow, 1927 lcff - Auteur
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STARWARSIDENTITIES.FR
15 FéVRIER - 30 JUIN 2014 Vos billets en ligne sur : www.starwarsidentities.fr
LA CITé DU CINéMA, SAINT-DENIS Carrefour Pleyel à 10 minutes de la Porte de St-Ouen
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QUELLES FORCES VOUS HABITENT ?
Grammaire
Les verbes pronominaux
par Florence Teste
Les 4 catégories de verbes pronominaux : Les verbes réfléchis Ce sont les verbes où le sujet et le complément d’objet direct (COD) sont la même personne. Le sujet fait l’action sur lui-même.
Les verbes dits « essentiellement pronominaux » Ce sont des verbes qui existent uniquement sous cette forme. La forme non pronominale n’existe pas.
Ex : Je me lave. «Je» lave «me», il s’agit de la même personne.
Ex : elle s’enfuit. « Elle enfuit » n’existe pas.
Les verbes réciproques Ce sont les verbes pour lesquels l’action se passe en même temps dans les deux sens : du sujet vers le complément d’objet direct et du complément d’objet direct vers le sujet, en même temps.
Les verbes de sens passif Ce sont les verbes qui ont une forme active mais un sens passif : le sujet ne fait pas l’action mais il la subit. En général, la personne qui fait l’action n’est pas précisée.
Ex : ils se serrent la main. A serre la main à B et B serre la main à A. Bien sûr, on peut imaginer que A et B se serrent eux-mêmes leur propre main… mais c’est un peu bizarre, non ?
Ex : Ce journal se vend bien. Ce vin se boit frais. « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. »
Les pronoms réfléchis Quels que soient le groupe du verbe et le temps auquel il est conjugué, les pronoms réfléchis sont toujours les mêmes. Je me coiffe Tu te coiffes Il, elle, on se coiffe Nous nous coiffons Vous vous coiffez Ils, elles se coiffent
Je m’approche Tu t’approches Il, elle, on s’approche Nous nous approchons Vous vous approchez Ils, elles s’approchent 31
lcff - Grammaire
Aux temps composés, on utilise toujours l’auxiliaire être. Je me suis coiffé Tu t’es coiffé Il, elle, on s’est coiffé Nous nous sommes coiffés Vous vous êtes coiffés Ils, elles se sont coiffés
Je me suis approché Tu t’es approché Il, elle, on s’est approché Nous nous sommes approchés Vous vous êtes approchés Ils, elles se sont approchés
L’ordre des mots Le pronom réfléchi se place entre le sujet et le verbe conjugué. Ex : Ils se rasent (présent indicatif, positi) Ils ne se rasent pas (présent indicatif, négati) Impératif
Négation
À l’impératif positif, le pronom se place après le verbe : Ex : Lève-toi ! Levons-nous ! Levez-vous ! À l’impératif négatif, le pronom se place avant le verbe : Ex : Ne te lève pas ! Ne nous levons pas ! Ne vous levez pas ! Attention : ME/TE avant le verbe, MOI/TOI après le verbe.
Aux temps composés, la première partie de la négation se place tout de suite après le sujet et avant le pronom complément ; la deuxième partie de la négation est placée après l’auxiliaire conjugué et avant le participe passé : Ex: Ils ne se sont pas rasés (passé composé indicatif, négati)
L’accord du participe passé En général, on accorde le participe passé avec le sujet, puisque le verbe est conjugué avec l’auxiliaire être. Ex : Elle s’est cachée. Dans la plupart des cas, les verbes pronominaux n’ont pas de complément d’objet direct autre que le pronom réfléchi lui-même. Ex : Elle s’est lavée («elle» et «se» représentent la même personne). Toutefois, il arrive qu’il y en ait un autre : Ex : Elle s’est lavé les mains. Quand il y a un COD, l’accord se fait comme avec l’auxiliaire avoir, c’estCas particulier des verbes réciproques à-dire avec le COD à condition qu’il Ex : Elles se sont parlé (A a parlé à B et B a parlé à A). Le soit placé avant le verbe. verbe parler n’admet pas de COD : il a un complément Ex : Elles se sont lavé les mains. (COD d’objet indirect (ici, «se»). Il n’y a donc pas d’accord. placé après le verbe = pas d’accord)
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Elles se les sont lavées. (COD placé avant le verbe = accord avec le COD «mains»)
lcff - Grammaire
Ex : Elles se sont vues (A a vu B et B a vu A). Le verbe voir a un COD. Ici, «se» est le COD qui est mis pour A et B. Il y a donc accord au pluriel.
Exercices 1. Dites à quelle catégorie appartiennent ces verbes pronominaux. VERBES PRONOMINAUX REFLECHIS
RECIPROQUES
ESSENTIELLEMENT PRONOMINAUX
DE SENS PASSIF
Elle se parfume avec de l’eau de rose. Ils se téléphoneront à 20h demain. Il s’est coupé le doigt. Elles se souviennent de lui. Elles s’écrivent chaque semaine. Cette bouteille se vend 5€. Il se soucie de sa santé. Ce mot s’emploie fréquemment.
2. Transformez les phrases selon l’exemple. Ex :
Tu te méfies d’elle. Tu ne te méfies pas d’elle. Méfie-toi d’elle. Ne te méfie pas d’elle.
Tu te blottis contre ta maman. Tu te maquilles tous les matins. Tu te moques de tes professeurs. Tu te tais quand il parle.
Solution des exercices page 50
3. Accordez le participe passé entre parenthèses.
Elle s’est (cogné) …………………………… la tête. Ils se sont (rendu) …………………………… à Paris. Les pluies se sont (succédé) …………………………. toute la journée. Ils se sont chaleureusement (serré) …………….. la main. Serge et Dominique se sont (rencontré) ………………… il y a douze ans. Nous nous sommes (aperçu) …………………………. que nous avions oublié nos clés. La nouvelle maison qu’ils se sont (acheté) ………………………….. se situe en banlieue. Quand elle a appris la terrible nouvelle, Jeanne s’est (évanoui) …………………………… . lcff - Grammaire
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Correspondants
© Qjafcc
J
’ai suivi un long parcours avant d’arriver à l’Alliance Française de Nice… Je commencerai par dire que je m’appelle Diana Kahn et que je suis née à Buenos Aires en Argentine. J’ai eu la chance de pouvoir beaucoup voyager et de vivre dans de nombreuses villes très différentes telles qu’Amsterdam, Kingston en Jamaïque, San Juan à Porto Rico, San Francisco, Miami ou encore au Mexique et en Italie. Cela m’a permis de parler couramment l’espagnol, l’anglais, l’italien et le néerlandais.
© Andreas Praefcke
J’ai étudié l’administration des entreprises et j’ai un master en informatique. À la fin des années 80, j’ai vécu la bohême1 à Amsterdam tout en suivant mes études dans une université à Leiden. Puis, dans les années 90, j’ai parcouru toutes les Caraïbes et l’Amérique Latine en travaillant pour les plus prestigieuses entreprises technologiques de Californie. À partir des années 2000, j’ai commencé à travailler moins car j’avais décidé de vivre ma passion pour les arts visuels comme la photographie et la peinture. En effet, j’ai eu la chance de devenir indépendante financièrement et donc de pouvoir assouvir2 mon autre passion pour les voyages.
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lcff - Correspondants
par Diana Kahn
J’avais déjà visité la France plusieurs fois : Paris, Nancy, Strasbourg mais lorsque je suis venue à Nice pour la première fois en 2008, cela a été un véritable coup de foudre et la Côte d’Azur me captive toujours autant. Par ailleurs, je trouve la qualité de vie vraiment magnifique ici. Je suis revenue pour trois semaines en 2011 afin de visiter toute la Côte d’Azur. À ce moment-là, j’ai réalisé que c’était dans le sud de la France que je voulais prendre ma retraite. J’ai alors naturellement recommencé mon apprentissage de la langue française, que j’avais étudiée au lycée. Au départ, non pas pour devenir entièrement polyglotte3 mais tout simplement pour comprendre ce que ma voisine de palier4 voulait me dire. Elle était très bavarde et à chaque fois que je la rencontrais dans l’ascenseur, elle commençait à me parler et je ne comprenais presque rien. J’avais également d’autres difficultés pour communiquer au quotidien comme avec les chauffeurs de bus qui préèrent toujours qu’on leur parle en français approximatif plutôt qu’en parfait anglais. Alors, à mon retour à Buenos Aires, je suis allée à l’Alliance Française qui représente pour moi une prestigieuse institution internationale avec d’excellents professeurs (merci Jacqueline Fioravanti !) et un important centre de
© Myosotismail
De l’Argentine à la France
Lexique ressources à la disposition des élèves. Enfin, je suis revenue à Nice où je suis heureuse de pouvoir poursuivre mon apprentissage de la langue française.
jʼai vécu la bohême : jʼai eu une vie peu formelle, hors des conventions assouvir (v.) : nourrir polyglotte (adj. m.s.) : qui parle plusieurs langues voisine de palier : personne qui habite à la porte juste à côté
Cette expérience me permet de mieux connaître chaque jour la culture française. Tous les jours, j’écoute France Culture et cela me permet de découvrir l’incroyable richesse intellectuelle de la France. Cet exercice est très stimulant pour moi et je considère que le français est une langue indispensable à l’expression des idées. J’adore télécharger mes programmes favoris et les écouter à la plage, dans le train… Je regarde aussi beaucoup de documentaires qui m’aident à mieux comprendre la géographie et l’histoire de France. Autrement dit, n’importe où je vais, la France vient avec moi ! Mon souhait aujourd’hui est de devenir professeur de français et ainsi d’encourager d’autres personnes à aimer la langue française comme je l’aime.
Eloquence
Spumeux adj. (du latin spuma : écume) Qui est couvert, rempli d’écume, de mousse.
par Maxime Roy
www.lemotpourlafri.me
Vous retrouvez dans chaque numéro une sélection de quelques mots que les Français n’ont plus l’habitude d’entendre : un mot oublié des conversations, un verbe délaissé de l’usage, un réfugié du dictionnaire qui n’attend que sa sortie dans les bouches, sur le papier et les écrans. Ces mots sont assez difficiles à placer dans la conversation quotidienne mais si vous voulez briller en société, n’hésitez pas à les employer !
Exemple : Une masse spumeuse se forme dans le verre dès que le chimiste y verse trois gouttes de produit. Synonyme : écumeux, mousseux
Frondaison n.f. Ensemble des feuilles d’un arbre, feuillage. Exemple : Par la fenêtre, il voyait la frondaison abondante des platanes. Synonyme : verdure, feuillaison
Sinécure n.f. (du latin sine : sans et cura : souci) Emploi fortement rémunéré pour très peu de travail. Exemple : Son nouvel emploi n’était pas une sinécure. (= il travaillait beaucoup et ne gagnait pas beaucoup d’argent). Synonymes : planque (familier)
lcff - Correspondants
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Lexique
Produit régional
1. cru (adj. m.s.) : pas cuit 2. mûr (adj. m.s.) : arrivé à maturité 3. confondu (adj. m.s.) : pris pour, mélangé avec 4. assaisonnent (v. assaisonner) : mettent des épices, apportent du goût 5. originaires de : qui viennent de 6. anchois (n. m.p.) : petits poissons salés 7. réjouissance (n. f.s.) : joie, bonheur, plaisir
© dobrych
Le poivron en technicolor
Daphné Brottet
distinguer de ses cousins originaires des5 Landes, de Marseille ou encore de l’Italie et de l’Espagne. Comme son nom l’indique, il est carré, doux et varie en couleur du vert jusqu’au rouge. Il est consommé en ratatouille (LCF n°4 page 41) ou en salade. Les Niçois ont aussi inventé une salade qui se déguste toute l’année en entrée ou en plat principal dès le printemps. La véritable salade niçoise est composée exclusivement de légumes crus. Seuls les œufs et les anchois6 sont cuits.
Vert, jaune ou rouge, le poivron est un légume qui accompagne la célèbre salade niçoise. En vert, le poivron se déguste le plus souvent cru1 et sa saveur est fraîche. En jaune et orange, il est doux. En rouge, il est sucré parce qu’il est bien mûr2. Il est aussi bon croquant que bien cuit dans de l’huile d’olive. Chaud ou froid, il est apprécié des chefs cuisiniers mais aussi des peintres pour réaliser des compositions car il en existe même des blancs et des violets. De ses couleurs et ses saveurs, on peut en écrire beaucoup. Il vient de loin et depuis très longtemps. Mais retenons l’essentiel…
lcff - Produit régional
Grâce au poivron, ce plat est une réjouissance7 rafraîchissante. Riche en vitamine C, il se consomme aussi grillé ou pour réaliser une sauce. Il accompagne magnifiquement les viandes et les poissons. Comme pour les tomates, il peut être farci de riz cuisiné ou posé sur des pizzas et des tartes. Les multiples coloris des poivrons s’accordent avec tout. Et comme il arrive avec les premières chaleurs de l’été, le poivron reste l’un des emblèmes de la Méditerranée, synonyme de vacances toute l’année ! © Kae71463
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À Nice, le poivron est si apprécié que ses habitants ont créé le « Petit carré de Nice », une variété qui permet de le
© Catorze14
Ce légume, autrefois considéré comme un fruit, se récolte de juin à septembre. Il est parfois confondu3 avec son frère, le piment. En effet, le poivron n’est rien d’autre qu’une variante du piment découvert par Christophe Colomb en 1492 en Amérique du sud. En réalité, c’est son médecin, le docteur Chanca qui observe les Indiens le cuisiner. Il remarque qu’ils assaisonnent4 leurs plats avec des morceaux et des graines de petits poivrons. Pensant qu’il s’agit d’une variété de poivre, il appelle cela le poivron. Ainsi, les piments autant que les poivrons sont considérés comme une épice, comme un condiment et comme un légume.
Lexique
Recette
1. autochtones (n. m.p.) : habitants de la région 2. navals (adj. m.p.) : qui se rapportent aux bateaux 3. louches (n. f.p.) : quantités contenues dans une louche, grosse cuillère creuse (on sert la soupe avec une louche)
© Pim Techamuanvivit
La recette
par Daphné Brottet
Une part de socca ade pendant la promen
(pour 4 personnes)
Dans le vieux Nice, c’est-à-dire dans la partie la plus ancienne de la ville, on trouve facilement un vendeur de socca. Bien placé derrière sa grande plaque chaude, il étale la pâte faite de farine de pois chiche, d’eau et d’huile d’olive pour servir des parts de socca qu’il vend bien chaudes aux passants. En effet, pour les touristes ou pour les autochtones1, la socca se déguste à n’importe quelle heure de la journée ou pour l’apéro !
Petite histoire : Il est difficile de situer géographiquement l’origine de la socca car nous ne savons pas si elle est italienne ou provençale. Quant à la date, elle apparaît au XIXe siècle aussi bien à Marseille qu’à Gênes. Jusqu’au début du XXe siècle, cette spécialité typique du Vieux Nice était un plat de pauvres. Elle accompagnait les repas des ouvriers sur les chantiers navals2. La recette, très simple, de la socca demande peu d’ingrédients.
Cuisson sur plaque :
Ingrédients : © Myrabella
250 g de farine de pois chiches 50 cl d’eau 2 cuillères à soupe d’huile d’olive Sel et poivre
Préparation : Verser l’eau dans un saladier. Incorporer la farine en pluie fine et mélanger immédiatement au fouet à main. Ajouter le sel et l’huile d’olive. Bien mélanger pour obtenir une pâte homogène (sans grumeau).
Versez quelques louches3 de pâte sur une plaque à pizza très chaude et bien huilée. L’épaisseur de la pâte ne doit pas dépasser trois millimètres.
Ou Cuisson au four : Préchauffer le four à température maximale pendant 10 minutes. Mettre le four sur la position « Grill » et placer le plat dans la partie haute du four pendant 7 minutes environ. Sortir le plat du four et servir aussitôt en coupant des portions. Poivrer selon le goût. Attention : il faut bien surveiller la coloration de la socca car elle doit être bien grillée. lcff - Recette
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Mettre la main
à la pâte *
© Les Roches International School of Hotel Management
* Participer activement à quelque chose
Comme vous le savez, en mars a eu lieu la Fête de la francophonie. À cette occasion et comme chaque année, l’opération « Dis-moi dix mots » a été lancée. L’école France-Langue a ainsi demandé à ses élèves de s’approprier ces dix mots pour écrire de petits textes que nous vous livrons ici.
Allons au resto Mangeons un bon gâteau Buvons du vin chaud Invitons des amis Amusons-nous dans une boîte de nuit Nageons nus dans la mer Cherchons la bonne humeur Essayons d’être fous Régalons-nous !
En lisant des livres, Notre monde change. Lire pour être ivre, Ivre sans qu’on songe. Valeur indispensable Rendant ma vie plus belle. Etrange roman ou fables Rayons de l’arc en ciel.
Agatha, Simone, Laura
Lisa, Laura
Au printemps au bord de la Seine, Matinée commence à peine. Baguette achetée dans la boulangerie à côté, Innombrables petites fleurs fleurissent dans leur beauté. Au printemps au bord de la Seine, Neuf ponts sur lesquels on se promène. Champs de l’eau à côté de l’ Élysée, En regardant le joli spectacle du soleil arboré. Rendez-vous compte que c’est bientôt l’été ! Nina, Raika
S’enfuir dans les livres Entrer dans une autre façon de vivre Ne pas vouloir arrêter Lire le jour, la nuit, dans l’obscurité Impressionné par les mots Vivante comme la mer-bleue, marine, indigo Réfléchir, rêver, rire à gorge déployée Eternelles sont les histoires sur les papiers Rendent heureux et sont prêtes à toucher. Katharine, Chiara, Marina
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On dit que moi je dis souvent des fariboles,
Quelques bruits, comme un charivari, Mais ça apporte dans ma vie juste un peu de joie ! Être hurluberlu, ce n’est pas mauvais du tout, Vous savez, ça ne signifie pas que je bois à tire-larigot tous les jours. Oui, je m’enlivre, j’ai mes propres idées ! Si vous ne me comprenez pas, dommage, La ville est belle, elle continue ! Timbré- la caractéristique d’un homme insolite, Je fais mes zigzags, mais moi, je ne change pas d’avis. Ouf, c’est compliqué d’ouvrir son âme, Tohu-bohu… quelqu’un s’il vous plaît, ambiancez ma pauvre existence ! Emily
lcff - Jeux
Vire-langue Exercez-vous à prononcer correctement cette phrase. Bon courage !
Ces cerises sont si mûres qu’on ne sait si c’en sont Pédagogie
© c_lunenlune
Le coin des profs Les « Master chefs » de la classe par Amandine Parlange Activez les papilles de vos élèves grâce à cette activité portant sur la cuisine française.
Pour débuter cette activité, partez sur une discussion avec vos élèves, par exemple sur les connaissances qu’ils ont en matière de gastronomie française, ce que ça leur inspire, etc. Vous pouvez également discuter sur les émissions culinaires qu’ils connaissent, s’ils aimeraient y participer un jour. Avertissez vos élèves qu’eux aussi vont avoir une mission : celle de préparer un dessert français (pas de panique ! La préparation des plats ne se fera pas en classe. Je vous propose ici une mise en situation qui sera vraiment possible grâce à quelques contraintes). Pour ce qui est des contraintes générales, les voici : vos élèves devront préparer leur recette pour 5 personnes et ne disposeront que d’un budget de 20 à 25 € maximum.
Niveau : à partir de A2+ Effectif : environ 15 apprenants Regroupement : en binôme Durée : 1h30 Matériel : La rubrique cuisine des numéros LCF. LCF n° 1 (la madeleine) LCF n°3 (le petit beurre) LCF n°7 (le sablé au citron et à l’huile d’olive) LCF n°9 (le cannelé de Bordeaux) LCF n° 10 ( le kouign-aman) LCF n°11 (la tarte au sucre) La fiche d’activité en page suivante. Une connexion internet pour vos élèves ou des catalogues de produits que vous aurez préparés Objectifs et activités langagières : - Culture : découvrir la cuisine française - Lexique : vocabulaire de l’alimentation - Grammaire : utiliser le partitif et les comparatifs - CE : comprendre un article de magazine - EO : justifier ses choix, parler de ses impressions lcff - Pédagogie
Pédagogie
La première étape pour vos élèves va consister à sélectionner deux recettes qui les intéressent parmi toutes celles que vous proposez. Ensuite, ils seront amenés à comparer ces recettes selon la première contrainte imposée (le tableau proposé est facultatif pendant l’activité).
Recette 1 Ingrédients
Recette 2 Quantité
Ingrédients
Quantité
Deuxième étape maintenant que vos élèves ont choisi leur recette, ils doivent comparer les prix des produits dont ils ont besoin grâce au tableau suivant. Ils peuvent chercher soit sur les sites Internet des supermarchés français, soit via les catalogues des produits que vous aurez préparés si vous ne disposez pas d’une salle informatique.
Liste des courses
Prix
Magasin
Conseil n°1 : n’hésitez pas à rappeler à vos élèves le budget dont ils disposent pour faire leur recette ! Conseil n°2 : pour l’élaboration du catalogue, vous pouvez soit jouer sur les différentes marques proposées dans un même supermarché, soit jouer sur les différents produits dans plusieurs supermarchés.
Enfin la dernière étape
Idées de prolongements
consistera pour vos élèves : - à expliquer les raisons du choix de leur recette en faisant attention à exprimer leurs préférences, à l’aide des comparatifs et des partitifs - à émettre un retour sur cette mise en situation, notamment sur les difficultés qu’ont éprouvées les élèves pendant cette activité
Pour aller jusqu’au bout de la démarche, il est intéressant que les élèves réalisent leur recette. Lors d’un autre cours, on pourrait mettre en place un jury qui sélectionnerait le meilleur plat parmi les présentations par le binôme de la recette (comme dans la véritable émission !). Autre idée, cette activité peut s’inscrire dans le cadre d’un projet interdisciplinaire, par exemple l’organisation d’une journée gastronomie ou dégustation.
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lcff - Pédagogie
apprendre le français en france
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Le site des centres de français en France
le Grand répertoire des centres de fle les tests, certifications et diplômes le label Qualité fle les pages professionnelles la librairie pédagogique du fle les rendez-vous de l’École communautaire le cartable connecté et les ressources pédagogiques le forum des métiers du fle le service emploi et stages l’agenda et toute l’actualité du fle
Agence de promotion du FLE – 5, rue Marceau 34000 Montpellier, France – Tél : 33 - 646 14 56 13 – info@fle.fr
Partenaires associés : La Sorbonne Université Paris 4 – CNED – SCÉRÉN CNDP – Le Français dans le monde – Hachette FLE Alliance Française Paris Ile de France – Educatel Formation – Groupe L’Étudiant – ATTICA La librairie des langues
Vidéo Monde, avec TV5 t ia r a n te ose r En pa ous prop v e in z a g i vous votre ma ique, qu n o r h c une cette mprendre o c x u ie der sur aide à m e la regar d t n a v a vidéo
Destination francophonie
onde w w w.t v 5 m
la Flandre
p l u s .c o m
par Amandine Parlange
Ce mois-ci, direction la Flandre où nous rencontrons Luc Van Kerchove, fondateur du festival « la semaine du film français ». Le cinéma, bien plus qu’un simple plaisir de spectateurs, peut être un moyen de rapprocher les gens autour d’une langue et d’une culture.
Accédez à la vidéo : 1
Pour commencer, une petite question géographique : où se situe la Flandre ? a. En France b. En Belgique c. En Suisse
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Pour découvrir en quoi consiste ce festival, cliquez ici : http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/Revoir-nos-emissions/ Destination-Francophonie/Episodes/p-27487-Destination-Flandre.htm
Que signifie l’expression familière « ne pas avoir la cote » ? a. Ne pas être coté en bourse b. Ne pas être très apprécié c. Ne pas être très intéressant
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Selon vous, cette expression (voir la question 2) est également utilisée pour parler des personnes ? a. vrai
lcff - Vidéo
b. faux
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Comment appelle-t-on les habitants de la Flandre ? Trouvez la bonne orthographe. a. Les Flamands
b. Les Flamans
c. Les Flamants
Ivan Kabacoff emploie le mot « désamour » qui vient du verbe « désaimer » et qui signifie « ne plus aimer ». Parmi ces verbes, trouvez leur contraire et le nom qui s’y rapporte :
5
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Exemple
aimer
a.
espérer
b.
stabiliser
c.
orienter
d.
paraître
désaimer
désamour
Dans cette vidéo, vous pouvez entendre beaucoup de mots ou d’expressions ayant pour thème l’amour ou le fait de vouloir plaire. Tentez de trouver ces mots en écoutant la vidéo. a. faute d’……………………… pour sa pratique b. r…………… la f……………… c. a………….. de ……………….
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Trouvez la bonne orthographe dans la phrase « ça peut être un moyen _______ et motivant pour les élèves pour apprendre le français » : a. attrayant
8
b. atraillant
c. atrayant
La semaine du film français est un festival itinérant. En effet, le festival se déplace dans : a. 18 villes en Flandre
b. 17 villes en Flandre
c. 8 villes en Flandre
Réponses page 50 lcff - Vidéo
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Radio
Trafic d’influence
Rubrique en partenariat avec
Chronique par Yvan Amar de et exploitation pédagogique par Florence Teste
Chaque mois, nous vous proposons un extrait des Mots de l’actualité, une émission animée par Yvan Amar. Ce document audio vous permet de travailler et de tester votre compréhension orale. Radio France Internationale (RFI) met à disposition chaque semaine, sur son site Internet (http://www.rfi.fr/ lffr/statiques/accueil_apprendre.asp), une émission radiophonique de deux à trois minutes destinée à éclairer l’étymologie et/ou le contexte d’utilisation d’un mot lié à l’actualité. Vous trouverez ici une transcription exacte du texte avec des exercices d’écoute pour entraîner votre oreille à reconnaître les sons et à découvrir le sens de cette émission.
Répondez à ces questions avant d’écouter le document audio : 3 Cochez les synonymes de « faire payer ».
1 Qu’est-ce qui est un délit ? ne pas respecter la file d’attente à la Poste
monnayer
voler des bijoux
vendre
discriminer quelqu’un en raison de la couleur de sa peau
recevoir 4 Attribuez chaque type de rétribution au
ne pas payer le stationnement de sa voiture
2
métier qui la reçoit. les honoraires le salaire la solde le traitement le cachet
Que veut dire « rendre service » ? rembourser restituer quelque chose qu’on vous a prêté à son propriétaire
l’artiste le fonctionnaire le médecin l’employé le militaire
5 Quelle peut être la catégorie
faire une faveur
grammaticale du mot « quelqu’un » ?
faire un cadeau
un nom
un adjectif
un pronom
Vérifiez les réponses aux questions ci-dessus en page 50. 46
En suivant ce lien, vous pouvez choisir d’écouter l’émission en ligne ou de la télécharger sur votre ordinateur :
Accédez à l’enregistrement : ou sur :
http://www1.rfi.fr/lffr/articles/094/article_1991.asp lcff - Radio
Lisez maintenant les questions suivantes puis écoutez l’émission radio d’Yvan Amar et répondez à ces questions. Selon le texte d’Yvan Amar, à propos de quoi peut-on parler de trafic ?
6
8
Selon Yvan Amar, quelle est la définition du mot « trafiquant » ?
d’animaux
……………………………………………………………..
d’argent
……………………………………………………………..
d’influence
……………………………………………………………..
de transport 9 7
Relevez dans le texte deux expressions synonymes de « il n’est pas très légal » ? ……………………………………………………………. …………………………………………………………….
Ajoutez les mots manquants dans le texte : (a) ………………………………… (b) ………………………………… (c) …………………………………
10 Par quels mots pourrait-on remplacer
…………………………………………………………….
« tel » (en toute fin du texte) ?
…………………………………………………………….
a. n’importe quel b. cet c. un
La transcription du texte : C’est Christian Assoumou Nguéma, qui nous écrit de Libreville, au Gabon, pour s’étonner de l’expression « trafic d’influence ». Qu’est-ce que ça veut dire ? C’est vrai que c’est une drôle d’expression qui en général est très négative. Le trafic d’influence, c’est puni par la loi, c’est bien un délit. De quoi s’agit-il ? D’utiliser son métier, d’utiliser sa fonction pour rendre service à quelqu’un. Seulement ce service, on le fait payer, on le vend, on le ……………………….. (a). Soit pour de l’argent, soit pour une autre rétribution, un autre moyen de se faire payer. Et c’est ça qui est puni par la loi. Un exemple ? Vous dirigez un service de logement dans une ville. Et bien vous allez promettre un appartement à quelqu’un, si ce quelqu’un vous fait un petit cadeau. Vous avez trafiqué de votre influence. Ou bien si vous travaillez au Ministère de l’éducation, et que vous acceptez de faire …………………… (b), c’est-à-dire de changer le poste d’un professeur qui le demande, en échange d’un peu d’argent. Là encore, vous avez utilisé votre pouvoir mais vous avez vendu votre pouvoir, vous avez trafiqué de votre pouvoir, c’est-à-dire de votre influence ! Le mot de « trafic », il n’est pas toujours négatif. Quand il s’agit de la circulation des voitures, des avions, des bateaux, on parle de trafic, c’est tout à fait ……………………….. (c). Mais quand il s’agit de la circulation d’argent, de commerce, si on parle de trafic, c’est presque toujours pour dire que ce commerce n’est pas très légal, il est un peu louche, il est en contradiction avec la loi : un trafiquant, c’est un commerçant, seulement qui fait commerce de produits qu’on n’a pas le droit de vendre, ou qu’on n’a pas le droit de faire passer de tel endroit à tel autre endroit. lcff - Radio
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Lexique
Portrait
Irina
par Julie Boudillon
Le beau temps est de retour ! Les Parisiens se baladent en famille, les touristes abondent1 au pied du Sacré Cœur. Je retrouve Irina à Montmartre, son quartier d’adoption depuis deux mois.
Les langues, elle connaît. À Odessa, sa ville natale
en Ukraine, elle était professeur d’anglais, d’espagnol et de russe. Elle adore la chanson française et c’est pour comprendre ce que chante Joe Dassin qu’elle s’inscrit en classe de français. Elle a suivi des cours pendant trois ans. Mais elle pense avoir acquis son aisance en français grâce à François, un de ses élèves. Il est français, adore l’Europe de l’est, et apprend le russe. Ils tombent amoureux et au bout de cinq ans de relation entre la France et l’Ukraine, décident de s’installer ensemble. Ce sera à Paris ! Très vite, elle découvre ce qu’elle appelle « la sociabilité des Français » avec ses voisins : « ils sont très ouverts, on se salue, on se demande des nouvelles…» Même si cette sociabilité se transforme, dans les magasins, en politesse envahissante2 avec cette habitude des commerçants français de demander : « Bonjour, je peux vous aider ? ». Parfois, Irina descend de la butte3 et s’aventure loin, très loin … et vite !
«Je trouve incroyable qu’on puisse traverser le pays en trois heures ! En général, quand je prends le train, j’adore me mettre à la fenêtre et regarder le paysage, mais comme ici les trains sont très rapides, je ne peux pas tout regarder en détail ! » Trois heures, c’est effectivement le temps qu’elle 48 met pour aller à Marseille qu’elle adore, car cela lui rappelle Odessa. Le même climat, le même humour chez les gens. Et la même créativité : comme à Odessa,
lcff - Portrait
1. abondent (v. abonder) : arrivent en grande quantité 2. envahissante (adj. f.s.) : qui prend beaucoup de place 3. butte (n. f.s.) : colline. Ici, on comprend « la butte Montmartre » 4. plutôt que : au lieu de, à la place de 5. nuances (n. f.p.) : légères variations 6. penchant (n. m.s.) : préférence, goût, intérêt 7. se faufile (v. se faufiler) : passe au travers de
il y a à Marseille des mots typiques qui respirent le sud : « couillon », « fada», « cagole »… Son conseil pour apprendre le français tient en un mot : « la pratique ». S’inscrire en cours plutôt qu4’ apprendre tout seul, parler de tout, avec tout le monde, pour saisir toutes les nuances5 de la langue. Et pas seulement les nuances linguistiques : selon elle, les sous-entendus et le second degré sont très français :
« À l’est, on est très directs ! On peut dire à quelqu’un ‘‘Tu as grossi !’’ alors que les Français tournent autour du pot ! On dira plutôt‘‘Tu fais du sport en ce moment ? Tu as mangé beaucoup de chocolat’’…» Irina est une amoureuse des mots : c’est du côté de l’orthographe qu’elle trouve une explication à ce penchant6. Avec toutes ces lettres qu’on écrit mais qu’on ne prononce pas ! Il y aurait donc des lettres cachées, des éléments muets, un discours dissimulé qu’il faudrait savoir décoder. 18h. Il y a toujours autant de monde dans les rues de Montmartre. Irina m’indique le chemin du métro et, en souriant, me dit qu’elle va acheter une baguette. Puis elle me salue et se faufile7 à travers la foule.
Jeux 1. ÇA COMMENCE PAR À l’aide des définitions, trouvez les mots qui commencent par« sa ». 1 - Petit poisson souvent en conserve
par Mélanie Hernandez
2 - On le trouve sur les plages 3 - Il coule dans les veines 4 - C’est ce que l’on fait devant un bon plat 5 - Sorte d’épée
2. CHARADE Dans mon premier, je range les bouteilles
3. CASCADE
Mon deuxième est une souris en plus gros
Complétez le tableau à l’aide des lettres de la première colonne et des définitions proposées.
Mon troisième est la partie qui est sous ma tête Mon troisième signifie oui en russe Mon tout est un poisson tropical ou le nom de Mister T dans une célèbre série américaine
4. MOTS EN ZIGZAG : LE SPORT Retrouvez dans la grille les mots de la liste. Attention, ils sont en zigzag comme dans l’exemple ! T
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4- dés de porcs salés 5- jeu avec des fines baguettes en bois
1- jeu 2- accueille dans sa famille 3- assistons 1
MION
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PATE
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TENNIS
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EQUITATION
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Solutions des jeux page 51 lcff - Jeux
Réponses « Grammaire » (page 33) 2. 1. Elle se parfume avec de l’eau de rose.
Tu ne te blottis pas contre ta maman.
Réfléchi
Blottis-toi contre ta maman.
Ils se téléphoneront à 20h demain.
Réciproque
Il s’est coupé le doigt.
Réfléchi
Elles se souviennent de lui.
Essentiellement pronominal
Tu te maquilles tous les matins.
Elles s’écrivent chaque semaine.
Réciproque
Tu ne te maquilles pas tous les matins.
Cette bouteille se vend 5€.
De sens passif
Maquille-toi tous les matins.
Il se soucie de sa santé.
Essentiellement pronominal
Ne te maquille pas tous les matins.
Ce mot s’emploie fréquemment.
De sens passif
Ne te blottis pas contre ta maman.
Tu te moques de tes professeurs. Tu ne te moques pas de tes professeurs.
3. Elle s’est cogné la tête.
Moque-toi de tes professeurs.
Ils se sont rendus à Paris. Les pluies se sont succédé toute la journée. Ils se sont chaleureusement serré la main. Serge et Dominique se sont rencontrés il y a douze ans. Nous nous sommes aperçus que nous avions oublié nos clés. La nouvelle maison qu’ils se sont achetée se situe en banlieue. Quand elle a appris la terrible nouvelle, Jeanne s’est évanouie.
Réponses « Radio » (page 46) 1.
voler des bijoux discriminer quelqu’un en raison de la couleur de sa peau
2.
faire une faveur
4.
les honoraires le salaire la solde le traitement le cachet
3.
monnayer vendre
l’artiste le fonctionnaire le médecin l’employé le militaire
Réponses « Vidéo » (page 44) 50
Tu te blottis contre ta maman.
Ne te moque pas de tes professeurs. Tu te tais quand il parle. Tu ne te tais pas quand il parle. Tais-toi quand il parle. Ne te tais pas quand il parle.
6.
un nom. Ex : « Si ce quelqu’un vous fait un petit cadeau » un pronom. Ex : « rendre service à quelqu’un »
7. Il est un peu louche, il est en contradiction avec la loi 8. C’est un commerçant qui fait commerce de produits qu’on n’a pas le droit de vendre. 9. (a) monnaye (b) muter (c) neutre
10.
monnayer vendre
5. a) désespérer/désespoir, b) déstabiliser/déstabilisation, c) désorienter/ désorientation, d) disparaître/disparition
1. b.
2. b.
6. a) affinités, b) raviver la flamme, c) arme de séduction
3. a.
4. a.
7. a.
8. c.
Solutions des jeux de la page 49 Jeu 1 : ÇA COMMENCE PAR Sardine, sable, sang, savourer, sabre
Jeu 2 : CHARADE Edition :
Langue et Cultures Françaises et Francophones ISSN : 2267-4705 n° CPPAP : 0715 K 91889 SIRET : 799 544 846 00014 Siège : 116, rue Esculape 34090 Montpellier contact@lcf-magazine.fr
Directrice de publication :
Florence TESTE - direction@lcf-magazine.fr
Barracuda
Jeu 3 : CASCADE Lardons Mikado
Domino Adopte Aidons
Jeu 4 : MOTS EN ZIGZAG : LE SPORT
Assistante de publication : Mélanie HERNANDEZ
Directeur artistique : Rémi ORZALESI
Directrice commerciale :
Clarisse MARATCHIA - clarisse.rdvlcf@gmail.com Lionel LOUIS (stagiaire)
Rédactrice en chef : Florence TESTE
Comité de relecture : Florence TESTE Mélanie HERNANDEZ Maria SAILLER
Rédacteurs :
Anaïs ANAYE Claire BILLIET Julie BOUDILLON Daphné BROTTET Alexis CAUCIGH Xavier CERF Damien DOUILLARD Alex FLACOUTE Jessy GOFFI Mélanie HERNANDEZ Cécile JOSSELIN Naïma LAHFAIRI Amandine PARLANGE Florence TESTE Fanny TOURRET
Maquette :
Anne-Charlotte KLEINEIDAM
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Impression :
JF Impression 296, rue Patrice Lumumba 34 075 Montpellier Cedex 3
Remerciements :
Ivan KABACOFF - TV5 MONDE Richard BOSSUET - TV5 MONDE Yvan AMAR - RFI Maxime ROY - www.lemotpourlafri.me Alexis CAUCIGH Association Les Amis de l’Afrique Catherine Duvot Diana KHAN
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Voici en complément quelques précisions sur l’article « Roukiata Ouédraogo, ‘‘Petit modèle’’ deviendra grande… » par Anaïs ANAYE et Johann LUCAS, paru dans le dernier numéro. Photographe : Rachel Saddedine © Agence La Reforme. Mise en beauté : Monica Bibalou © B4 Agency. Stylisme : Tatiana Dumabin assistée de Marvin Latournald Crédits stylisme pour les photos : Ensemble de costume MARCIANO by GUESS / Escarpins ZARA / Bague et créoles H&M Veste CHRISTINE PHUNG / Top et Pantalon FORTE FORTE / Chaussures GUESS / Collier VINTAGE / Manchette PROMOD / Bagues H&M Veste APRIL MAY Chez L’Exception / Top STRADIVARIUS / Jupe DROMe / Bottines SCHUTZ / Boucle d’oreille VINTAGE