LCFF 50 Lyon

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Vous parlez déjà français... Parlez-le encore mieux grâce à TV5MONDE !

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La chaîne culturelle francophone mondiale


Édito

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Florence Teste, rédactrice en chef

TITRE 1

Numéro 50 ! Oui, vous avez bien lu ! Vous êtes en train de lire le numéro 50 de votre magazine préféré ! L’HORLOGER DE Lorsque nous avons créé LCFF, nous avions du mal à SAINT-PAUL imaginer quelles proportions prendrait ce projet qui CINÉMA reflétait simplement la volonté d’une petite dizaine de personnes de partager leur amour pour la langue et les cultures françaises et francophones. Aujourd’hui, LCFF, c’est toute une équipe de professionnels qui P. 9 vous propose chaque mois des articles de qualité adaptés aux apprenans du niveau B1 minimum et audelà, des fichiers audio, et même des journées de TITRE 2 formation qui s’adressent aux enseignants. Ce mois-ci, nous vous proposons un numéro spécial sur la ville de Lyon, et de ce fait, un voyage à travers l’Histoire : Lyon était capitale des Gaules, bien avant Paris ! Le Moyen-Âge y a ensuite laissé de bien belles UN THÉÂTRE PAS traces ; à la Renaissance, la belle Louise Labé y a écrit COMME LES AUTRES… ses célèbres sonnets puis la Révolte des Canuts, au ART e XIX siècle, y a initié les grands mouvements syndicaux qui ont accompagné la révolution industrielle. Vous rencontrerez aussi Julie, cette jeune enseignante de français qui anime P. 10 de nombreuses activités pour faire vivre l’amitié de la ville avec la Chine. Quatre étudiantes qui vivent à Lyon vous feront découvrir la ville à travers les quatre éléments, l’eau, l’air, la terre et le feu. Axelle vous ouvrira le Pata’Dôme, un théâtre circulaire, et Patricia vous emmenèra au cinéma voir L’horloger de Saint-Paul, ce film des années 70 dans lequel Lyon apparaît comme un personnage à part entière. LA BIBLIOTHÈQUE Vous vous entraînerez pour le DELF B2 DE L’APPRENANT et vous apprendrez comment rédiger LIVRE une lettre formelle ; vous testerez aussi vos connaissances sur la deuxième ville de France. Vous goûterez la tarte aux pralines typique de Lyon et découvrirez cette singulière spécialité locale : les roses. Vous visiterez également Antananarivo, la capitale de Madagascar avec TV5MONDE. Enfin, Christèle vous donnera quelques titres indispensables pour votre bibliothèque de l’apprenant.

Rendez-vous, chers lecteurs, au numéro 100 !!! Bonne lecture !


Pour cette édition 2017 des journées d'application AppliFLE, LCF vous invite à participer aux formations sur le thème :

LE FLE ENSEMBLE ! Faire collaborer les acteurs du fle 12 & 13 MAI

UNIVERSITÉ PAUL VALERY MONTPELLIER

INFORMATIONS & INSCRIPTIONS : 09 84 18 14 65 ou contact@lcf-magazine.fr


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HISTOIRE

LA RÉVOLTE DES CANUTS QUIZ LYONNAIS

12 P. 19

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AUTEUR

22

LOUISE LABÉ, LA BELLE CORDIÈRE

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PORTRAIT

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NIHAO LYON APPLIFLE

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28

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ANTANANARIVO, MADAGASCAR

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AGITOX

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LANGUE

ON S’ENTRAÎNE POUR LE DELF ! STYLE

ÉCRIRE UNE LETTRE FORMELLE TV5MONDE

LCFF MAGAZINE

37 P. 38

CORRESPONDANT LES QUATRE ÉLÉMENTS À LYON

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JEUX

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PISTE 3 TITRE 4

PÉROUGES, BALADE AU MOYEN-ÂGE TOURISME

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TITRE 5

QUAND LA FRANCE ÉTAIT ROMAINE VIVRE EN FRANCE

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47 TITRE 6

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POUR LES FAIMS DE LYON CUISINE

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LES ARTICLES SONT ADAPTÉS À DES NIVEAUX B1 À C2. LA DIFFICULTÉ DE L’ARTICLE EST REPRÉSENTÉE PAR

TITRE 7

LE PICTOGRAMME EN FORME DE LIVRE EN HAUT DE LA PAGE.

LES

ARTICLES QUI COMPORTENT CE

PICTOGRAMME EXISTENT EN VERSION AUDIO

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LYON, LA VIE EN ROSE PRODUIT RÉGIONAL


© lira films

L’horloger de Saint-Paul de Bertrand Tavernier Cinéma

PISTE 1

Pour vous parler de Lyon ce mois-ci, j’ai tout spécialement choisi un film qui, à mon avis, donne à voir comme

nul autre la troisième ville de France. Il s’agit de L’horloger de Saint-Paul de Bertrand Tavernier. Mais pourquoi donc ce film plutôt qu’un autre ? Et bien, voici la réponse en trois points.

Bertrand Tavernier est originaire de Lyon. Il trouve qu’il y a une ambiance mystérieuse dans cette ville. L’horloger de Saint-Paul est le premier long métrage du réalisateur. En 1973, le trentenaire1 cinéphile2 a une très grande envie : montrer Lyon sous un jour nouveau, loin de tous les clichés habituels, et surtout montrer sa ville natale comme il l’aime. Pour ce faire, il adapte le roman policier de Georges Simenon L’horloger d’Everton. Pour le réalisateur, la langue de l’écrivain belge francophone est propice3 à la description de cette ville ; c’est une langue qui met en valeur les bruits, les odeurs, les regards ! Le jeune réalisateur demande aux scénaristes Jean Aurenche et Pierre Bost de l’aider : le scénario doit être bien écrit et retranscrire une façon de parler authentique loin des parisianismes. Bertrand Tavernier opte4 pour des techniques spécifiques : pour que les spectateurs « sentent » le lieu, il filme le plus souvent caméra à la main, refuse de tourner en studio, jamais à Paris ! 6

© Lira films

C’est un film lyonnais

Tavernier nous laisse voir Lyon grâce aux nombreux travellings qui suivent les personnages. On ne voit pas les touristiques Fouvière ou Bellecour ; et quand on voit le Parc de la Tête d’Or, c’est pour assister à la conversation entre les deux personnages principaux. Les quais du Rhône sont la scène d’une bagarre mémorable5 ! L’appartement de Descombes (Philippe Noiret), mal isolé avec ses plafonds hauts, sa cour ouverte, laisse entrer la vie du voisinage : le


© Lira films

spectateur visite le lieu de vie des protagonistes6 en même temps qu’il pénètre dans l’intimité du vieux Lyon, du quartier de Saint-Paul. Le spectateur est transporté au marché, dans le bus, dans les petites rues avec ses commerces, visite le périphérique, la banlieue, la campagne. La bande-son, elle, laisse entendre les véritables bruits du marché, des sirènes7 de police, des oiseaux, des voitures…

© Lira films

C’est un film engagé

C’est une oeuvre d’art

Le film a obtenu le 31ème Prix Louis Deluc. Pour le réalisateur, c’est une revanche du travail artistique sur les idées reçues ! Le film fourmille de trouvailles10 techniques : il y a entre autres la composition admirable de chaque plan et de chaque séquence ; par exemple, lorsque le réalisateur fait alterner discussion entre les protagonistes et jeux entre divers plans de la région lyonnaise. Il s’amuse également dans de nombreuses images avec les lignes de fuite1. Il faut également retenir la superbe musique de Philippe Sarde, (le « perfectionniste musical du cinéma français ») qui va lui aussi devenir un fidèle collaborateur.

© Lira films

Beaucoup de producteurs ont refusé le film à cause de son sujet basé sur un crime. De plus, il s’agit d’une critique politique et sociale de la France post-mai 1968. Bien sûr, le film est politique, mais il est aussi et surtout philosophique ! Grâce à son jeu subtil, l’acteur principal, Philippe Noiret, montre que l’être humain peut évoluer sans juger son semblable : il passe d’un homme un peu empoté8 à une personne courageuse qui ne se laisse pas influencer par la peur et les opinions des autres, bref, un homme qui se libère des carcans9 sociétaux et qui conquiert sa dignité. En même temps, il va cheminer vers une plus grande compréhension de son propre fils. La relation père-fils est ici une préoccupation essentielle ! Ce film est la première collaboration entre Noiret et Tavernier, il y en aura six autres : le réalisateur a trouvé son alter ego ! J’ajoute que le film est dédicacé à Jacques Prévert. Pour Bertrand Tavernier, le poète symbolise la liberté et l’engagement politique français car politisé bien avant mai 68 et anti-fasciste. En effet, une des originalités de ce film est qu’il est engagé sans être didactique. C’est un film sur la liberté : de penser, d’aimer, d’évoluer. Un film sur la liberté de créer des œuvres.

L’horloger de Saint-Paul est un premier long métrage où Bertrand Tavernier impose une vision du monde, une identité et une façon de travailler très personnelle !

Patricia Favreau

Lexique 1. trentenaire (n. m.s.) : qui a entre 30 et 40 ans

7. sirènes (n. f.p.) : dispositifs d’alerte sonore

2. cinéphile (adj. m.s.) : qui aime le cinéma

8. empoté (adj. m.s.) : maladroit

3. propice (adj. f.s.) : particulièrement bien adaptée

9. carcans (n. m.p.) : contraintes

4. opte (v. opter) : choisit

10. trouvailles (n. f.p.) : éléments positifs trouvés par hasard

5. mémorable (adj. f.s.) : dont tout le monde se souvient

11. lignes de fuite (n. f.p.) : lignes qui partent en direction de l’hori-

6. protagonistes (n. m.p.) : personnages principaux

zon et qui donnent une impression de profondeur à l’image


Conception graphique : lb

L AU RA BE RT HI E R

| Crédits photographiques : Sylvie Gorde © Patrick Rauch

M O N T P E L L I E R

31 MARS 2 AVRIL 2017

Le Corum www.salon-obart.com


© Pata’Dôme Théâtre

Un théâtre pas comme les autres…

PISTE 2

Arts

Passer la porte du Pata’Dôme Théâtre d’Irigny, situé à seulement une poignée de kilomètres au sud-ouest de Lyon, c’est vivre une expérience unique. Imaginez, ce serait comme pénétrer dans une maison faite de pièces de Kaplas1 géantes. Le rêve des petits… mais aussi des plus grands, non ? Inauguré il y a plus de dix ans par Jean-Philippe Amy, comédien et metteur en scène, ce lieu à l’architecture unique a été conçu comme un véritable moyen de repenser l’espace de représentation théâtrale. Quand Jean-Philippe Amy crée sa compagnie en 2001, il souhaite disposer d’une salle de répétition et de jeu adaptée aux exigences scéniques et acoustiques du théâtre musical qu’il diffuse. Comment passer aisément d’un spectacle frontal2 à un autre, où la mise en scène serait, par exemple, circulaire3 ? En optant pour un dôme, bien sûr ! A une époque où les lieux de culture peinent4 à survivre, JeanPhilippe Amy fait le pari audacieux et courageux de créer son propre théâtre avec une scène 100% modulable5, grâce à ses panneaux qui permettent de multiples configurations. Soucieux de proposer un lieu vertueux pour l’environnement, ce directeur s’oriente vers un matériel écologique et esthétique

© Pata’Dôme Théâtre

Depuis plus de dix ans, le Pata’Dôme Théâtre propose à deux pas de Lyon et dans un lieu particulièrement original une programmation théâtrale et musicale dédiée à tous les publics.

original : le bois. Le dôme et le bâtiment périphérique du théâtre sont en douglas et en mélèze, deux essences d’arbre qui viennent du Forez, une région toute proche de Lyon. Espace à multiples facettes, le Pata’Dôme ne se contente pas d’être une salle de spectacle chaleureuse et à la recherche de toujours plus d’interactivité avec son public. C’est tout autant une école de théâtre proposant des ateliers pour tous les âges, qu’un lieu dédié aux entreprises. Ces dernières puisent6 dans les outils théâtraux pour proposer à leurs salariés des formations professionnelles autour, entre autres, de la communication et du bienêtre au travail. « Surprendre et faire participer » sont les deux maîtres-mots du Pata’Dôme Théâtre, alors ne résistez pas à cette belle invitation la prochaine fois que vous visiterez la capitale des Gaules7 !

Lexique 1. Kaplas (n. m.p.) : jeu de construction fait de pièces en bois 2. frontal (adj. m.s.) : qui se passe de face 3. circulaire (adj. f.s.) : qui a la forme d’un cercle 4. peinent (v. peiner) : ont de la difficulté

Patricia Favreau

5. modulable (adj. f.s.) : dont on peut changer la forme 6. puisent (v. puiser) : trouvent, prennent 7. capitale des Gaules : surnom de Lyon

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La bibliothèque de l’apprenant Livre Vous souhaitez emprunter un livre ou un film mais vous n’êtes pas sûr de pouvoir bien comprendre ? Si vous apprenez le français dans un Institut français, il y a de fortes chances que la médiathèque de votre établissement propose une « bibliothèque de l’apprenant ». Romans, livres documentaires, films et CD de musique y sont classés par niveau du CECRL selon une grille spécifique élaborée par des professionnels de la médiation culturelle et de l’enseignement du FLE. L’idée remonte à 2005 et trouve son origine à l’Institut Français de Madrid. Selon les professeurs et les médiathécaires, il était dommage que les nonnatifs1 ne profitent pas pleinement de ressources authentiques non didactisées2 accessibles à leur niveau de langue. A partir de ce constat, ils ont élaboré une grille avec des critères pour décrire des documents et les classer selon les différents niveaux du CECRL, de A1 à B2.

C’est le principe de la compréhension globale qui a présidé à l’élaboration de cette grille : même si on ne comprend pas absolument tout le document, on en comprend l’essentiel. C’est alors tout un univers qui s’ouvre à l’apprenant, en dehors des seules méthodes de langues ou des traditionnelles lecture en français facile. Les critères utilisés par les évaluateurs sont tout d’abord des éléments formels : la typographie (on lit plus aisément lorsque les caractères sont gros, et a fortiori dans une langue étrangère) et la présence d’illustrations. Bien entendu, il y a aussi des critères linguistiques et l’évaluation des références socioculturelles nécessaires à la bonne compréhension. Et comme on n’évalue pas un produit culturel comme n’importe quelle méthode de langue, ont été pris en compte aussi la notoriété, l’intérêt de l’intrigue et l’existence d’une traduction. Sur les deux premiers niveaux (A1 et A2), on trouve évidemment une majorité d’albums et de courts romans de littérature de jeunesse, mais dès le niveau B1, l’offre se diversifie. Comme le temps d’apprentissage est très long entre le B1 et le B2, c’est surtout là qu’il faut un grand nombre de ressources. Les Instituts français de Turquie ont récemment mis en place des bibliothèques de l’apprenant et un certain nombre d’établissements bilingues francophones d’Istanbul ont suivi ce mouvement. A l’origine, un site permettait d’alimenter la liste

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des ouvrages disponibles de façon collaborative. Ce site n’existant plus, localement, à Istanbul, les médiathécaires partagent leurs évaluations dans un même document, ce qui permet d’enrichir plus rapidement le fonds3 de cette Bibliothèque de l’apprenant. On part donc un peu de zéro dans chaque médiathèque mais en même temps, il est difficile de se fier4 à une évaluation internationale puisque l’interculturel et les références culturelles sont différemment reçus selon le pays ou même l’âge du public. Par exemple, certains ouvrages sont exclusivement au présent mais les références socioculturelles y sont nombreuses et éloignées du public. Pour terminer cette présentation, voici quelques exemples d’ouvrages qui ont fait l’objet d’une évaluation dans la médiathèque dans laquelle j’interviens et que je vous recommande particulièrement, même si, bien entendu, vos médiathécaires restent la meilleure source d’information et de conseil pour choisir l’ouvrage qui vous conviendra. Niveau A1 • Album Ma maison, Eric Battut • Album Et toi, où habites-tu ?, Gaia Stella • Album La légende du colibri, Denis Kormann • Album Quatre heures et demie, Claire Franek Niveau A2 • Album Emma à Paris, Claire Frossart • Album Ma vie de courgette, Claude Barras • Bande dessinée Le goût du chlore, Bastien Vivès (LCFF No 47) • Bande dessinée, Ma mère est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill, Jean Regnaud • Documentaire Riposte ! Comment répondre à la bêtise ordinaire, Jessie Magana Niveau B1 • Bande dessinée Polina, Bastien Vivès (LCFF No 47) • Album Des fourmis dans les jambes, Ingrid Thobois (LCFF No 49) • Roman Neige, Maxence Fermine (LCFF No 36) • Roman Syngué Sabbour, Atiq Rahimi (LCFF No 37) • Roman L’été slovène, Clément Bénéch (LCFF No 43) • Roman L’analphabète, Agota Kristof (LCFF, No 44) • Roman Stallone, Emmanuèle Bernheim (LCFF No 45) • Roman La fabrique du monde, Sophie Van der Linden (LCFF No 46) Niveau B2 • Roman L’orangeraie, Larry Tremblay (LCFF No 45) • Roman La petite fille de Monsieur Linh, Philippe Claudel (LCFF No 38) • Roman Stupeur et tremblement, Amélie Nothomb (LCFF No 1)

Alors, n’hésitez plus à vous lancer dans la lecture de livres en français !

Lexique 1. non-natifs (n. m.p.) : personnes qui ne parlent pas la langue en question en tant que langue maternelle 2. didactisées (adj. f.p.) : qui ont été adaptées pour l’enseignement

Christelle Ducrot

3. fonds (n. m.s.) : réserve 4. se fier (v.) : faire confiance

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© Lofo7

La révolte des Canuts

C’est nous les Canuts, nous sommes tout nus

PISTE 3

Histoire Quand j’étais au collège, au milieu des années 1970, je me rappelle mon professeur d’histoire qui pleurait en écoutant le Chant des canuts. Cette chanson, écrite par Aristide Bruant en 1894, reprise par un chanteur français et militant communiste, Yves Montand, commençait par ces mots : « C’est nous les canuts, nous sommes tout nus ». En 1831, éclate la première révolte des canuts de Lyon. Qui sont les canuts ? Ce sont les ouvriers tisserands1 de la soie qui forment à Lyon une très importante communauté. On l’estime à plus de quarante mille compagnons et huit mille chefs d’atelier dont la moitié environ se trouve dans le quartier de la Croix-Rousse. Cette industrie est très dépendante du contexte économique et les commandes arrivent de façon sporadique2. S’il n’y a pas assez de travail, les ouvriers qui ne sont plus payés, tombent très vite dans une effroyable3 misère. Ils commencent dès lors à s’organiser afin d’obtenir du patronat une augmentation des prix. Une réunion entre chefs d’atelier et fabricants en présence du préfet Bouvier du Molard a lieu à la préfecture le 25 octobre 1831. Une tarification est adoptée à la satisfaction générale mais l’enthousiasme ne dure pas. En effet, le patronat use de son influence auprès du ministre du commerce, qui rappelle à l’ordre le préfet. Ce dernier se rétracte4 le 1er novembre et les nouveaux tarifs ne sont pas appliqués. 12

La colère va grandissante et Buisson, le chef des insurgés5, appelle à la révolte, surtout à Croix-Rousse, commune alors séparée de Lyon par des fortifications6. La grève générale est décidée le lundi 21 novembre. Un peloton7 de gardes nationaux est désarmé par les ouvriers à la porte de la Croix-

Rousse. Descendant vers la ville, ils se heurtent8 à la Garde nationale et une fusillade9 éclate. Les ouvriers se replient10 sur la colline et dressent des barricades11. Sur l’une d’elles est dressé un drapeau noir avec la devise « Vivre en travaillant ou mourir en combattant ». Les escarmouches12 se multiplient avec la troupe et les autorités sont même retenues quelques heures en otages. La soirée se termine par un retour à un calme très précaire13. Le lendemain, des centaines d’ouvriers des autres quartiers de la ville montent prêter main-forte14 à ceux de la Croix-Rousse. L’affrontement se généralise et des barricades se dressent partout. Les révoltés sont pourvus15 d’armes prises aux soldats.


© Franz Xaver Winterhalter

L’offensive16 gagne la rive gauche du Rhône ; les ponts sont occupés et des groupes investissent17 le centre-ville, puis l’Hôtel de Ville. Les soldats sont repoussés de la Croix-Rousse ; ils manquent de munitions18 et refusent de se battre. Ils commencent à déserter19 par centaines. Le 23 novembre, les canuts sont maîtres de la ville et entament20 des discussions avec les autorités qui promettent la révision des prix d’achat. Dès lors, la situation se normalise. Pendant ce temps, des troupes convergent vers la ville, commandées par le duc d’Orléans, héritier du trône, et le maréchal Soult, pourtant un héros de l’épopée napoléonienne. Dix-huit mille hommes entrent dans Lyon sans résistance le 3 décembre. Le nombre des victimes des 21 et 22 novembre est estimé à six cents. Le roi Louis-Philippe préconise d’être « sage sans faiblesse et ferme sans violence » et n’ordonne aucune exécution. Pendant plus d’une semaine, la seconde ville de France a été aux mains des révoltés.

Philippe Jeanmichel

Lexique 1. tisserands (n. m.p.) : personnes dont le métier est de fabriquer

des tissus 2. sporadique (adj. f.s.) : irrégulière 3. effroyable (adj. f.s.) : terrible 4. se rétracte (v. se rétracter) : revient sur sa précédente position 5. insurgés (n. m.p.) : rebelles 6. fortifications (n. f.p.) : grands murs qui protègent une ville 7. peloton (n. m.s.) : petite unité militaire 8. se heurtent (se heurter) : rencontrent violemment 9. fusillade (n. f.s.) : attaque à l’aide d’armes à feu

12. escarmouches (n. f.p.) : attaques rapides et courtes 13. précaire (adj. m.s.) : fragile 14. prêter main-forte : aider 15. pourvus (adj. m.p.) : équipés 16. offensive (n. f.s.) : attaque 17. investissent (v. investir) : envahissent 18. munitions (n. f.p.) : pièces destinées à armer une arme à feu 19. déserter (v.) : s’enfuir, quitter l’armée de manière illégale 20. entament (v. entamer) : commencent 21. prolétariat (n. m.s.) : classe sociale composée des ouvriers

10. se replient (v. se replier) : reculent 11. barricades (n. f.p.) : entassements d’objets divers qui forment

une protection

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Pérouges, balade au Moyen-Âge Tourisme

Si vous êtes intéressé par le Moyen-Âge et que vous êtes en visite à Lyon, allez donc vous promener à Pérouges. Ce petit village qui a obtenu le label « Plus beaux villages de France » se situe à peine à une trentaine de kilomètres de Lyon. Un peu d’Histoire Les traces de vie sur ce site date de 2500 ans avant J.-C. Mais c’est au Moyen-Âge que la ville commence à prendre de l’importance. C’est une ville qui est tournée vers l’artisanat puisque de nombreux tisserands1 y vivent car on y file le chanvre2. Le fait que la cité soit située sur la route entre Lyon et Genève favorise également le commerce. Mais au XIXe siècle, la révolution industrielle signe le déclin3 de Pérouges : les habitants préèrent se rapprocher des grands centres et des voies de communication. Au début du XXe siècle, un comité de défense du Vieux Pérouges se met en place et on commence à restaurer les bâtiments, les rues ainsi que les grandes murailles qui entourent la ville. A voir Tout d’abord, promenez-vous dans les ruelles qui

sont pavées4 de galets5. C’est vraiment joli, même si c’est délicat pour les chevilles (un conseil, Mesdames, évitez les talons hauts…). Vous arriverez à la place du Tilleul. Comme son nom l’indique, un grand tilleul, planté juste après la Révolution française, y tient une place considérable. La maison du Prince, ancienne résidence des ducs de Savoie, abrite un musée qui présente la vie quotidienne de l’époque ainsi que de magnifiques expositions d’art contemporain. L’église Sainte-Marie-Madeleine est fortifiée : ses murs sont directement pris dans les remparts qui ceinturent6 la ville. On peut y voir un chemin de ronde7, ce qui est peu courant pour une église. Et bien sûr, l’ensemble des redoutables fortifications vous impressionnera avec les portes d’En-Bas et d’En-Haut qui vous feront facilement imaginer les chevaliers en arme sur leurs grands destriers8. A déguster Si vous allez à Pérouges, vous devez goûter le gâteau au sucre, qui est la spécialité locale. Cette sorte de galette ronde et plate est faite à base de farine, de beurre, d’œufs et … de sucre. Un vrai régal !

Lexique 1. vestiges (n. m.p.) : restes, ruines 1. tisserands (n. m.p.) : personnes qui fabriquent (filent) les tissus 2. chanvre (n. m.s.) : plante dont on fait du tissu

14

3. déclin (n. m.s.) : perte de l’importance 4. sont pavées (v. paver. Passif ) : sont recouvertes

PISTE 4

Florence Teste

5. galets (n. m.p.) : pierres rondes qu’on trouve dans le lit des rivières 6. ceinturent (v. ceinturer) : entourent 7. chemin de ronde (n. m.s.) : chemin situé sur le haut d’une muraille

pour les soldats qui surveillent l’extérieur 8. destriers (n. m.p.) : grands chevaux



©Aqueducchapo02

Quand la France était romaine

PISTE 5

Vivre en France

La rubrique « Vivre en France » vous propose chaque mois un article sur la vie quotidienne à la française. Découvrez le portrait de la société d’aujourd’hui grâce à des faits, des chiffres et des anecdotes réunis par l’école de français InSitu.

Vous connaissez Lyon, mais savez-vous que cette ville a été pendant trois siècles la capitale de la France, qui était alors la Gaule ? Située dans le « couloir »

du Rhône, Lyon occupe une position stratégique dans la circulation nord-sud en Europe. Voilà pourquoi les Romains en ont fait leur quartier général… Découvrez à quoi ressemblait la France au début de l’Antiquité romaine. Lugdunum Lugdunum était le nom de Lyon lors de sa fondation, la « colline du dieu Lug ». Mais d’autres sources disent que ce serait plutôt « la colline des corbeaux ». Des hommes y vivent depuis longtemps puisque des traces d’habitat néolithique y ont été découvertes. On a également trouvé des fossés1 contenant des milliers d’ossements2 d’animaux et des tessons3 d’amphores4 de vin italien. Ce seraient les restes de banquets5 réunissant des milliers de convives6 ! Ces fêtes ont été décrites dans des textes antiques ; elles ont certainement rassemblé des peuples célébrant leur fraternité. C’est en 43 av. J.-C. que Lucius Munatius Plancus fonde la colonie romaine de Lugdunum. Pendant les deux siècles suivants, Lugdunum prospère et connaît la paix. 16

Sa population compte 50 à 80 000 habitants. Mais Lugdunum perd son rang de capitale des Gaules en 297 et le déclin7 se poursuit. Les pouvoirs municipaux ne peuvent plus surveiller les aqueducs8 et des pillards9 volent les tuyaux10 en plomb. Sans eau, les habitants doivent descendre vers la Saône : la colline de Fourvière est désertée. Du jour au lendemain, la riche cité se vide et un nouveau centre est créé près de l’eau : le cœur du Lyon médiéval.

Narbo Martius Narbonne, dans le sud de la France, au bord de la Méditerranée est aujourd’hui la 117e ville de France, mais elle a été importante lors de l’Antiquité romaine : c’était la capitale de la Gaule narbonnaise. Elle est fondée par Jules César juste avant Lugdunum, en 45 av. J.-C. La cité se


développe rapidement grâce à sa situation maritime ; le port antique de Narbonne est le deuxième port de l’empire romain en Méditerranée, après Rome ! La ville doit son nom à cette localisation, le mot celte Narbo signifierait « habitation proche de l’eau ». La cité est située sur la via Domitia, route romaine qui relie l’Italie à l’Espagne. Au Ier et au IIe siècles, il y a 35 000 habitants. C’est au Ve siècle que le déclin commence car la ville passe aux mains de Wisigoths. Aujourd’hui, il reste de très nombreux vestiges11 romains comme les galeries souterraines de l’Horreum, des fresques12 (le plus bel ensemble hors d’Italie) ou encore des traces13 de la voie Domitienne, qu’on peut trouver sur la place de l’Hôtel de Ville.

Burdigala Le nom de cette ville romaine vous rappelle peut-être une ville française bien connue ? Voilà Bordeaux, fondée dès le IIIe siècle av. J.-C. Burdigala est peutêtre un nom d’origine basque composé de burd, « marais », et de gala, « abri ». Sous l’Empire romain, Burdigala se développe et devient une des villes les plus riches de la Gaule. C’est la capitale de la Gaule aquitaine. Les premiers plants de vigne à l’origine du vignoble bordelais sont plantés entre 40 et 60. La ville est particulièrement prospère14 au début du IIIe siècle. Elle compte 20 000 à 25 000 habitants. Il reste de cet âge d’or le palais Gallien, un

amphithéâtre qui pouvait contenir jusqu’à 15 000 personnes sur ses gradins15 en bois ! En 276, la ville est pillée et incendiée lors des invasions barbares. Elle reste cependant une métropole importante au cours des siècles suivants.

Lutèce Et Paris dans tout ça ? A l’époque de la conquête de la Gaule par les Romains, il ne s’agissait que d’un modeste village. Il devient romain en 52 av. J.-C. à l’issue de la « Bataille de Lutèce » et appartient à la Gaule lyonnaise, avec Lugdunum comme capitale. La cité joue un rôle important comme carrefour fluvial et commercial mais ne dépasse pas les 10 000 habitants. C’est au IVe siècle qu’elle prend le nom de Paris. Les Romains la perdent en 486 au profit de Clovis, roi des Francs. Aujourd’hui encore, on trouve des vestiges romains à Paris. L’un des plus connus est situé dans le 5e arrondissement : les « Arènes de Lutèce », un ancien amphithéâtre.

Voilà le visage de la future France à l’époque de l’Antiquité : certaines villes sont restées majeures, d’autres ont perdu de leur importance, mais toutes ont gardé de magnifiques vestiges à découvrir à l’occasion d’un séjour en France !

Elodie Ressouches

L’école de français en action INSITU propose des séjours à Montpellier : cours en situation, enseignement personnalisé et projets sur le terrain !

www.bonjourinsitu.com

Lexique 1. fossés (n. m.p.) : trous en longueur 2. ossements (n. m.p.) : restes d’os 3. tessons (n. m.p.) : morceaux de récipient en verre ou en céramique 4. amphores (n. f.p.) : récipients utilisés dans l’Antiquité 5. banquets (n. m.p.) : grands repas 6. convives (n. m.p.) : invités, participants 7. déclin (n. m.s.) : perte de l’importance 8. aqueducs (n. m.p.) : constructions qui servent à amener l’eau

9. pillards (n. m.p.) : voleurs 10. tuyaux (n. m.p.) : longs tubes qui servent à transporter les liquides 11. vestiges (n. m.p.) : restes, ruines 12. fresques (n. f.p.) : peintures faites sur les murs 13. traces (n. f.p.) : restes du passage 14. prospère (adj. f.s.) : riche 15. gradins (n. m.p.) : bancs disposés les uns au-dessus des autres qui permettent à tous les spectateurs de bien voir la scène

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31 MARS, 1ER ET 2 AVRIL 2017 W W W. J O U R N E E S D E S M E T I E RS DA RT. FR #JEMA

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©Arnaud Fafournoux

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Lyon

?

Voilà quelques questions pour tester vos connaissances sur cette magnifique ville. Attention, certaines questions présentent plusieurs réponses justes.

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Lyon est aujourd’hui la capitale de la région Rhône-Alpes. la région Auvergne-Rhône-Alpes. la région Centre-Val de Loire. la région Bourgogne-Franche-Comté.

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Lyon se trouve à côté des Alpes. des Pyrénées. des Vosges. du massif armoricain.

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Lyon se trouve à 550 km de Bordeaux. 460 km de Paris. 470 km de Nice. 690 km de Lille.

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Lyon est traversé par le Rhône. la Saône. la Loire. la Garonne.

La population de l’agglomération lyonnaise est la première de France. la deuxième de France. la troisième de France. la quatrième de France. La ville de Lyon a ses origines dans l’Antiquité. le Moyen-Âge. la Renaissance. le XVIIIe siècle.

Laquelle de ces églises se trouve à Lyon ? Notre-Dame-de-la-Garde Notre-Dame-de-Bellecombe Notre-Dame-des-Landes Notre-Dame-de-Fourvière

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Comment s’appelle le principal aéroport de Lyon ? Lyon-Bron Lyon-Saint-Exupéry Lyon-Rhône Lyon- Est de France 19


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Le club de football de Lyon s’appelle le Racing Club Lyonnais (RCL) le Football Club de Lyon (FCL) l’Etoile de Lyon (EL) l’Olympe Lyonnais (OL)

Quelle fête se passe à Lyon ? la Fête des lumières la Fête des fleuves la Fête de la colline la Fête de la danse

Qu’est-ce qu’une traboule ? un sport collectif un plat gastronomique un passage entre les maisons un outil pour la construction des maisons

Comment s’appelle l’une des places principales de Lyon ? la place de la Comédie la place des Quinconces la place Bellecour la place du Capitole

Quelle spécialité gastronomique est originaire de Lyon ? la quenelle de brochet le boudin aux pommes le foie gras le saucisson d’âne

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Un bouchon, c’est un restaurant de cuisine traditionnelle. un atelier de travail. un magasin où on achète du vin. une exploitation agricole. Qui est Guignol ? un homme politique du XIXe siècle un acteur contemporain le personnage principal d’un livre une marionnette

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13 15

Le Musée des Confluences a été créé dans les années 80. dans les années 90. dans les années 2000. dans les années 2010.

Quel est l’ingrédient principal de la « cervelle de canut » ? du fromage à base de lait de vache de la viande de veau du poisson pêché dans le Rhône des légumes anciens

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Quel homme célèbre est originaire de Lyon ? Louis Pasteur Louis Lumière Claude Monet Jean-Jacques Ampère

49 Réponses page



Nihao Lyon Portrait Nihao Lyon est une association lyonnaise qui a été fondée par Julie, une jeune enseignante de français qui a passé plusieurs années en Chine. J’ai eu la chance de travailler avec elle et je suis très heureuse de vous la présenter. Bonjour, ou plutôt Nǐhǎo, Julie. Pouvez-vous nous présenter votre association en quelques mots ? Nihao Lyon existe depuis 2013. Nous l’avons créée pour faire vivre les liens entre la Chine et Lyon. Nous animons des activités variées autour de la culture chinoise et depuis 2016, nous proposons une offre de cours de langue et culture chinoise. Notre particularité, c’est notre équipe francochinoise ! Ensemble, nous construisons des événements culturels ou plutôt interculturels ! L’échange se place donc au cœur de l’association et des projets que nous menons ensemble. Nos valeurs sont inscrites dans le respect, l’écoute et la convivialité. Quels liens existe-t-il entre Lyon et la Chine ? De nombreux liens existent et ont un ancrage1 historique. La soie tout d’abord ! Lyon, capitale de la soie, a vu naître de nombreux échanges commerciaux avec la Chine. Pour parler de faits plus récents, la municipalité de Lyon est jumelée avec la ville de Canton et la Région Auvergne-Rhône-Alpes avec la municipalité de Shanghai. Les échanges culturels, commerciaux et universitaires sont nombreux entre la Chine et Lyon. On peut aussi parler de la gastronomie ! Lyon est une ville de gourmands, et sur ce point-là, il y a beaucoup à partager avec la Chine ! 22

Y a-t-il de nombreux étudiants chinois à Lyon, une communauté chinoise importante ? On parle de trois mille cinq cents étudiants chinois qui ont choisi Lyon pour y faire leurs études. C’est une ville agréable avec un cadre de vie propice2 aux étudiants : on peut se déplacer partout à vélo (sauf pour grimper les deux collines tout de même !). La ville propose une offre culturelle riche avec de nombreuses expositions, une biennale3 de danse, une biennale d’art contemporain. Et la ville est belle ! Il suffit d’ouvrir les yeux sur son architecture le long des fleuves pour en être convaincu ! Lyon a aussi son petit China Town, en plein cœur de la ville, situé entre deux rues avec des supermarchés asiatiques proposant tout ce qu’il faut pour cuisiner chinois. Comment se passe la vie franco-chinoise à Lyon et comment y contribuez-vous ? Il y a quelques temps forts4, comme les festivités du Nouvel an chinois par exemple. Le réseau associatif franco-chinois lyonnais anime des conférences, des


soirées, des ateliers. Nihao Lyon propose des rendezvous réguliers pour échanger entre Lyonnais et Chinois, nous appelons ça des « Blablas ». Nous proposons des thèmes (la cuisine, le karaoké, des quiz, le voyage…) et nous nous retrouvons, un verre à la main, pour faire connaissance et nous rencontrer. Nous participons aussi à des festivals locaux autour d’ateliers de calligraphie chinoise par exemple, et nous donnons aussi la possibilité aux enfants de découvrir la culture chinoise autour d’ateliers thématiques : cuisine chinoise, jeu d’échecs chinois, papiers découpés, … En parallèle à ces activités culturelles, nous sommes un centre de formation en langue chinoise et proposons des cours de chinois pour tous les niveaux et pour tous les publics : les particuliers qui souhaitent s’initier ou les entreprises qui travaillent avec la Chine. Trois activités franco-chinoises que vous recommanderiez à Lyon ? Tout d’abord, la visite du musée du nouvel Institut franco-chinois de Lyon. Ce musée raconte l’histoire de l’université franco-chinoise créée en 1921 et qui a accueilli plus de quatre cents étudiants chinois en un peu plus de vingt ans. Ce sont les précurseurs5 ! Après trois mois de bateau, ces jeunes gens arrivaient à Lyon avec un projet d’étude et se retrouvaient sur les bancs des universités françaises. Quelle histoire !

Ensuite, il faut participer à l’un de nos blablas franco-chinois. C’est une occasion sympa de rencontrer de nouvelles personnes, de partager des passions et de parler en chinois pour les Lyonnais et en français pour les Chinois ! Enfin, faites un tour dans un supermarché chinois de China Town. C’est un petit voyage en soi. Je vous assure qu’on se sent un peu dépaysé6 devant la diversité des marques de sauce soja !

Avez-vous des projets pour les mois à venir ? Oui ! Nous sommes en train de travailler sur la création de tandems franco-chinois pour permettre aux personnes qui étudient le chinois chez nous de le pratiquer avec des Chinois qui séjournent à Lyon. Nous réfléchissons aussi à développer une proposition de soutien en français pour les étudiants chinois de Lyon pour les aider à mieux se préparer à leurs études en France et à mieux prendre part à la vie locale. Et d’ailleurs nous sommes ouverts à toute candidature de bénévoles7 qui souhaitent agir à nos côtés pour renforcer les liens entre la Chine et Lyon.

Merci LCFF ! Et bienvenue à Lyon !

Florence Teste

Lexique 1. ancrage (n. m.s.) : origine 2. propice (adj. m.s.) : particulièrement bien adapté 3. biennale (n. f.s.) : événement qui a lieu une fois tous les deux ans 4. temps forts : moments importants

5. précurseurs (n. m.p.) : personnes qui sont les premières à faire

quelque chose 6. dépaysé (adj. m.s.) : perdu, sans repère 7. bénévoles (n. m.p.) : personnes qui travaillent sans être payées

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Louise Labé, la belle cordière Auteur Florence Teste

L’ auteur

Louise Labé est née vers 1524 dans une famille bourgeoise. Son père est un riche cordier. Il lui fait donner une très bonne éducation, ce qui est inhabituel à cette époque-là pour les filles. Elle apprend l’italien, le latin, le grec, la musique et même l’équitation et le maniement des armes. Elle se marie vers 1543 ; son mari, lui aussi, est cordier, ce qui vaudra à Louise Labé le surnom de « la belle cordière ». Sa fortune lui permet de posséder une bibliothèque qui comprend les meilleurs ouvrages de son temps. A cette époque-là, les livres sont des objets rares et précieux. La Renaissance étant une période de grande production poétique, elle écrit elle aussi des poèmes et fréquente les plus grands poètes lyonnais, comme Maurice de Scève et Pernette du Guillet. Grâce à un privilège2 que lui accorde le roi Henri II, elle fait paraître son unique livre, Œuvres, en 1555, qui connaît un très grand succès. Au XVIe siècle, elle sera la seule femme à être publiée de son vivant. Elle décède en 1566. Pour être complet, il faut ajouter que certains pensent que Louise Labé n’a pas réellement existé et qu’il s’agit d’un personnage inventé par un groupe de poètes. 24

Bibliographie choisie Un seul ouvrage, Œuvres (1555), comprenant : - Débat de Folie et d’Amour - 3 élégies3 - 24 sonnets4 Les élégies et les sonnets sont intitulés d’après leur premier vers.

Son oeuvre

L’œuvre de Louise Labé est assez mince mais on sait que cette poétesse revendiquait fortement pour les femmes la liberté de disposer de leur propre vie et de leur indépendance de pensée. Elle a été une sorte de féministe avant l’heure. Ses textes abordent une certaine philosophie de l’amour, marquée par la vivacité des sentiments décrits. Débat de Folie et d’Amour est écrit en prose5 ; les autres textes sont des poèmes à la forme assez rigide.

À lire

http://ducalyon.pagesperso-orange.fr/sonnets_labe1. htm

À écouter http://www.litteratureaudio.com/livres-audiogratuits-mp3/tag/louise-labe


L’extrait Louise Labé a écrit vingt-quatre sonnets qui ont tous pour thème l’Amour et la difficulté de faire face à ce sentiment finalement si douloureux. Un sonnet est une forme poétique très codifiée : 2 strophes de 4 vers ( des quatrains) suivies de 2 strophes6 de 3 vers (des tercets). Dans le premier sonnet, les vers sont des alexandrins (12 pieds). Dans le huitième sonnet, il s’agit de décasyllabes (10 pieds). Un pied est l’équivalent d’une syllabe. Il / n’au / rait / ja / mais / pu / pré / voir / que / ce / vi / sage, (12 pieds = 1 alexandrin) Je / vis, / je / meurs ; / je / me / brû / le et / me / noie ; (10 pieds = 1 décasyllabe) La version proposée ici est en français « moderne », c’est-à-dire avec l’orthographe en vigueur au XXIe siècle. Mais la forme d’origine est un peu différente. Par exemple : « J’ay chaut estreme en endurant froidure » pour « J’ai chaud extrême en endurant froidure »

Huitième sonnet

Premier sonnet

Si jamais il y eut plus clairvoyant qu’Ulysse, Il n’aurait jamais pu prévoir que ce visage, Orné de tant de grâce et si digne d’hommage, Devienne l’instrument de mon affreux supplice. Cependant ces beaux yeux, Amour, ont su ouvrir Dans mon cœur innocent une telle blessure -Dans ce cœur où tu prends chaleur et nourritureQue tu es bien le seul à pouvoir m’en guérir. Cruel destin ! Je suis victime d’un Scorpion, Et je ne puis attendre un remède au poison Que du même animal qui m’a empoisonnée ! Je t’en supplie, Amour, cesse de me tourmenter ! Mais n’éteins pas en moi mon plus précieux désir, Sinon il me faudra fatalement mourir.

Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ; J’ai chaud extrême en endurant7 froidure : La vie m’est et trop molle et trop dure. J’ai grands ennuis entremêlés de joie. Tout à un coup je ris et je larmoie8, Et en plaisir maint9 grief10 tourment10j’endure ; Mon bien s’en va, et à jamais il dure ; Tout en un coup je sèche et je verdoie11. Ainsi Amour inconstamment me mène ; Et, quand je pense avoir plus de douleur, Sans y penser je me trouve hors de peine. Puis, quand je crois ma joie être certaine, Et être au haut de mon désiré heur12, Il me remet en mon premier malheur.

Lexique 1. privilège (n. m.s.) : avantage exclusif accordé par le roi 2. élégies (n. f.p.) : poèmes qui expriment la souffrance de l’amour 3. sonnets (n. m.p.) : type de poèmes 4. prose (n. f.s.) : forme « normale » du texte, par opposition à la poésie 5. strophes (n. f.p.) : paragraphes 6. endurant (v. endurer. Part. prés.) : supportant

7. larmoie (v. larmoyer) : pleure 8. maint (adj. m.s.) : beaucoup 9. grief (adj. m.s.) : grave, pénible 10. tourment (n. m.s.) : souffrance 11. verdoie (v. verdoyer) : reviens à la vie 12. heur (n. m.s.) : bonne fortune, chance heureuse

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Pour cette édition 2017 des journées d’application AppliFLE, LCF vous invite à participer aux formations sur le thème :

LE FLE ENSEMBLE !

Faire collaborer les acteurs du fle 12 & 13 MAI 2017 UNIVERSITÉ PAUL VALERY. MONTPELLIER

La phonétique corrective

MICHEL BILLIÈRES Université de toulouse

Pour être efficace, il faut - savoir poser un diagnostic sûr, préalable à toute tentative de remédiation; - décider du/des niveau.x d’intervention: sons, rythme, intonation, gestuelle, - disposer d’outils fiables pour corriger et les utiliser en connaissance de cause, - avoir une attitude empathique en toute circonstance. L’aspect relationnel étant tout aussi important que l’aspect technique. Cet atelier se propose d’aborder ces différents points en dédramatisant le sentiment d’échec souvent ressenti par les profs (et les élèves !).

Un corps, un souffle, une voix

RICHARD BOSSUET TV5 Monde

Cet atelier est destiné aux enseignants qui souhaitent perfectionner leur prononciation (et celle de leurs élèves) afin que la lecture de textes en classe soit un moment de plaisir et de partage. Le souffle et le corps sont les socles de la voix parlée. La pratique se fera à partir d’échauffements simples issus du chant et du théâtre. Puis nous aborderons ensuite les fondamentaux de la prosodie du français. Enfin, nous mettrons en jeu des extraits de textes et nous nous accorderons le plaisir de les chuchoter, le plaisir de les dire haut et fort, ou plus simplement de les lire !

L’alphabétisation

ANNA CATTAN Langues plurielles

Cet atelier propose la mise en pratique de techniques de formation en alphabétisation et en remise à niveau à un public éloigné de la maîtrise des savoirs de base dans une démarche compétences-clés. Celle-ci s’appuie sur les compétences et savoir-faire à mettre en œuvre dans un quotidien professionnel pour valoriser les acquis et connaissances des apprenants et les mettre en condition d’un apprentissage progressif, à l’écoute des attentes et respectueux de la diversité des façons d’apprendre.

Bien choisir un manuel de FLE

PATRICIA GARDIES Université de Montpellier

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Le choix d’une méthode de FLE est tout d’abord lié à des contraintes institutionnelles et à une question de coût limitative. Ces données prises en compte, nous ferons le point sur le public visé, la durée de l’apprentissage, les matériels nécessaires, l’approche didactique adoptée, la progression mise en place. Le niveau correspond-il aux critères du CECR ? Lexique, grammaire, phonétique sont également autant d’entrées que nous aborderons afin d’analyser tous les critères nécessaires à une sélection de manuel pertinente.


Evaluer le niveau des apprenants

BERNARD GRUAS

Dans cet atelier, nous réfléchirons sur les différents moyens d’évaluer nos apprenants. Comment faire un test de positionnement et une évaluation diagnostique ? Doit-on choisir une évaluation sur place ou à distance et comment la mener ? Quelles sont les compétences à évaluer et par quels moyens ( notamment la place des TICE dans l’évaluation ) ? Doit-on effectuer une évaluation formative ou sommative ? Peut-on évaluer ses propres étudiant(e)s tout en restant objectif ? Comment inciter les apprenants à s’auto-évaluer, de quelles façons et avec quels outils ?

L’apprentissage coopératif

FRÉDÉRIC LAURAY-QUANTIN

Les avantages pédagogiques d’un apprentissage coopératif sont désormais régulièrement mis en avant, que ce soit par la recherche ou les enseignants. La coopération entre apprenants ne se décrète cependant pas. Dans cet atelier, nous verrons comment y parvenir concrètement en réfléchissant ensemble aux prérequis et aux différentes mécaniques fondamentales d’une dynamique collective au service de l’apprentissage de chacun.

Agito

Utiliser des techniques d’écriture créative en classe de FLE CÉLINE MALOREY CIEP

Comment diversifier l’approche de la production écrite et favoriser une pratique décomplexée de la langue dès les premiers niveaux ? Dans cet atelier, les participants expérimenteront des techniques et jeux d’écriture qui permettent de désacraliser la langue étudiée pour la considérer comme un matériau de création et jouer avec elle.

Francophonie(s) et FLE

T’enseignes-tu ?

Cet atelier propose aux participants de mener une réflexion collective sur les notions en lien avec la Francophonie, les francophonies. Après avoir repensé ces termes, nous nous interrogerons sur nos pratiques pédagogiques dans ce domaine et verrons que de nombreux supports peuvent nous aider à faire entrer « les français » en classe de langue.

MARJORIE PÉGOURIÉ

“ Interculturel… cette notion se propage depuis plusieurs décennies aussi bien dans les manuels de FLE que dans les discours de toutes sortes, médiatiques, politiques, éducatifs… qu’est-ce que cela signifie d’un point de vue didactique ? est-ce un outil pour la classe ? avec quels objectifs ? Cet atelier sera un moment d’échange et de réflexion sur cette notion”

CÉLINE MÉZANGE

Enseigner l’interculturel

CIEP

https://www.facebook.com/Applifle 27


© EDAR

On s’entraîne pour le DELF Langue Anita Viel

Le DELF est l’examen officiel évaluant les 4 compétences de l’apprentissage de la langue française. Il est constitué de 4 épreuves : compréhension orale, compréhension écrite, production orale et production écrite. Les niveaux du DELF sont définis par le CECRL (Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues). A1, A2, B1 et B2 sont les niveaux du DELF et C1 et C2 composent le DALF.

Le niveau B1 A ce niveau dit « intermédiaire », l’utilisateur peut comprendre les points essentiels quand un langage clair et standard est utilisé. Il peut se débrouiller dans la plupart des situations rencontrées en voyage dans une région où le français est parlé et produire un discours simple et cohérent sur des sujets familiers et dans ses domaines d’intérêt. D’après le CECRL, l’apprenant de niveau B1 « peut comprendre une information factuelle directe sur des sujets de la vie quotidienne en reconnaissant les messages généraux et les points de détail, à condition que l’articulation soit claire et l’accent courant. Il peut comprendre les points principaux d’une intervention sur des sujets familiers rencontrés régulièrement au travail, à l’école, pendant les loisirs, y compris des récits courts. » Les thèmes sont variés : l’environnement, la consommation, les loisirs, le travail etc. Pour la compréhension écrite de l’examen DELF B1, il y a 2 exercices. Exercice 1 : Sur 10 points. 1 document écrit type publicité avec 4 ou 5 propositions. Le candidat doit remplir un tableau et sélectionner une des propositions selon les critères donnés. Exercice 2 : Sur 15 points. Le candidat doit répondre à des questions de compréhension globale et détaillée à partir d’un article de type informatif. Voici un exemple de l’exercice 1 : Exercice 1

/10 points

Vous êtes en France et vous suivez un cours de français. Votre école Formalangue propose des activités en dehors des cours. Vous souhaitez vous inscrire à une activité qui correspond à certains critères : - vous êtes disponible uniquement le mercredi soir ou le vendredi à partir de 14h - vous ne voulez pas sortir de l’école - vous voulez que l’activité dure moins de 3 heures - vous aimeriez rencontrer des natifs pour découvrir la culture de la région où vous êtes. - votre budget est limité à 30 euros 28


Vous choisissez parmi ces 4 propositions : 1. Atelier sport

2. Atelier cuisine

Si vous voulez bouger en français, cette activité est parfaite ! Tous les jours de la semaine à 18h00, venez pratiquer une activité sportive avec Ahmid, notre entraîneur. Rendez-vous au stade municipal pour deux heures de gym, boxe, footing ou aérobic en compagnie d’habitants du quartier. L’activité est gratuite pour tous. Inscription au secrétariat.

Vous aimez la gastronomie française ? Venez préparer des spécialités régionales le vendredi à 18h30 avec Hélène dans les cuisines de l’école. En 2h30, vous élaborez une recette, apprenez du vocabulaire et dégustez vos plats avec tous les participants. Hélène invite famille, amis et voisins à cette activité pour permettre à tous de se connaître un peu mieux. Une participation de 25 euros est demandée pour l’achat des ingrédients et le repas. Inscription au secrétariat.

3. Atelier dessin

4. Atelier théâtre

Une pratique artistique est un bon moyen d’apprendre une langue et de découvrir ses richesses culturelles. Le mercredi après-midi dans la salle B2 de l’école, venez dessiner avec Lucas de 15h00 à 17h00. Cette activité est réservée aux étudiants étrangers. Une participation financière de 10 euros est demandée pour le matériel. Inscription au secrétariat.

Si vous aimez le contact avec le public, Boris vous invite à monter un spectacle pour la fête de l’école. Tous les samedis de 15h00 à 19h00 dans la salle de conférences de l’école, venez améliorer votre prononciation grâce à des exercices spécifiques et aux techniques théâtrales de Boris et ses amis français. L’activité est gratuite et ouverte à tous. Inscription au secrétariat.

Remplissez le tableau et choisissez l’activité qui vous convient : 1. Atelier sport oui

non

2. Atelier cuisine 3. Atelier dessin oui

non

oui

non

4. Atelier théâtre oui

non

Jour Lieu Durée Rencontres Budget

Quelle activité choisissez-vous ?________________________________________________

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Nuits sonores

24—28 Mai 2017 Lyon, FR

Design graphique : Superscript2


©Joey Lu

Écrire une lettre formelle Style Florence Teste

M. Expéditeur rue … 75000 Ville 06 07 08 09 10 abcde@fghj.fr

Coordonnées personnelles

Coordonnées de la personne à qui on écrit M. Destinataire rue … 75000 ville A Ville, le………..

( Objet : motif de la lettre ) ( réf. 123456 )

Lieu et date Objet et références (facultati) En-tête

Madame, Monsieur, ……………………………………………………………………………. …………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………………….. …………………………………… ………………………………………………………………………………. ………………………………………………………………………………….

Formules de politesse

………………………………………………………………………………. …………………………………………….

Signature

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Pour écrire une lettre formelle, il est nécessaire de respecter quelques règles.

La présentation - En haut à gauche, on note son prénom (en minuscules) et son nom (en majuscules), suivis de l’adresse exacte. Selon le degré de précision que l’on veut donner, on peut ajouter le numéro de téléphone, l’adresse mail. - Au-dessous, aligné et décalé vers la droite, on note le nom et les coordonnées de la personne à qui l’on écrit. - Au-dessous du destinataire, aligné, on note le lieu et la date. La date doit être écrite en toutes lettres (et non uniquement par des chiffres). - De manière facultative (plutôt pour une lettre administrative), on écrit l’objet de la lettre ainsi qu’un numéro de référence (n° de client, d’abonné, de dossier, …). - Un peu décalé par rapport à la marge de gauche, on note l’en-tête. - Le corps du texte occupe toute la largeur de la page. La première ligne de chaque paragraphe doit être alignée sur l’en-tête. - La signature est placée en bas à droite, alignée sur le lieu.

L’en-tête (suivi d’une virgule) Quand on ne sait pas qui va lire notre lettre (ex : lettre à l’administration), on écrit Madame, Monsieur, Si on connaît le destinataire, tout dépend du degré de proximité que l’on a avec lui. • Madame, • Monsieur, • Madame la Ministre, • Monsieur le Directeur, • Chère Madame, • Cher Monsieur, • Cher ami, L’en-tête doit être repris tel quel dans la formule de politesse.

Les formules de politesse Elles sont très codifiées mais on a tout de même un certain choix : • • • • • • • • •

Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, mes salutations distinguées ; Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes sentiments distingués ; Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes sentiments distingués ; Veuillez recevoir, Madame, Monsieur, l’assurance de ma considération distinguée ; Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, mes respectueuses salutations ; Veuillez recevoir, Madame, Monsieur, l’assurance de mes sentiments les meilleurs. Je vous prie de croire, Madame, Monsieur, en ma considération distinguée. Croyez, Madame, Monsieur, à mes sincères salutations. Veuillez agréer, Madame, Monsieur, mes respectueux hommages.

… mon amical souvenir, … toute notre amitié, … mes sentiments amicaux, … mes sincères salutations, … mes meilleurs sentiments, … mes sentiments distingués, … mes sentiments respectueux, … mes sentiments dévoués, … ma respectueuse sympathie, … ma considération distinguée, … ma parfaite considération, … mon respectueux dévouement, … mon profond respect, … ma haute considération.

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La relecture

La relecture est une phase essentielle pour une lettre réussie. Rien ne fera plus mauvais effet qu’une lettre truffée de fautes d’orthographe. - Relisez attentivement : vérifiez la terminaison des verbes, le genre et le nombre de noms et adjectifs, etc. - Ajoutez si nécessaire des mots de liaison afin que votre lecteur puisse suivre facilement le cheminement de votre pensée. - Aérez la présentation : faites des paragraphes, sautez des lignes.

EXERCICE Vous êtes le président de l’association « Ciné ciné » qui participe à la promotion du cinéma français, dont le siège se situe au 16, rue des Fleurs à Lyon (69001). Vous écrivez au magazine LCFF pour lui demander d’écrire un article sur le festival que vous organisez le 22 mai prochain. Vous expliquez en quoi ce festival va intéresser ses lecteurs.

© J.ELLE

Conter fleurette Expressions françaises

Faire la cour à une femme. De tout temps, les hommes ont pensé que les femmes succombaient aux démonstrations de force viriles. C’est la raison pour laquelle, d’une façon assez paradoxale à première vue, cette expression romantique pourrait trouver ses sources dans le champ lexical des armes. Le fleuret est une arme blanche, une épée en plus long, plus souple. Jadis pour l’honneur ou la conquête d’une dame, deux gentilshommes pouvaient se retrouver tôt le matin, en terrain neutre, pour croiser le fer et se « parler fleuret ». Voilà un dangereux moyen de faire sa cour !

L’un contre l’autre

D’autres préèrent une explication plus pacifique et évidente : les fleurs, comme le langage fleuri (n’employons-nous pas l’expression « dire des roses » quand il s’agit de tenir des discours agréables ?), sont les armes les plus efficaces pour atteindre le cœur d’une femme aimable. Il y a ensuite les misogynes, convaincus de la vénalité de ces demoiselles. Ceux-là travestissent le « conter « en «compter fleurette », sous prétexte que sous Charles VI, les fleurettes étaient des pièces de monnaie. Au XVIe siècle, la fleurette est une bagatelle, une chose futile. Les hommes ne sont-il pas les rois des baratineurs, prêts à raconter des sornettes pour parvenir à leurs fins ? En partenariat avec


Antananarivo, Madagacar Destination francophonie change de format pour vous faire voyager chaque semaine au plus près de celles et ceux qui font vivre la langue française à travers le monde. D’une durée désormais de 5 minutes, Destination francophonie se conçoit comme un mini-magazine de voyage : dans chaque pays, Ivan Kabacoff part à la recherche des plus belles initiatives pour promouvoir la langue française. Pour ce faire, il va à la rencontre de personnalités, d’institutions ou d’entreprises qui mènent un projet original et surprenant pour faire du français une langue d’ouverture vers la culture, l’emploi et la découverte de l’autre. Le service langue française de TV5MONDE propose des fiches pédagogiques autour des émissions pour faire découvrir cette francophonie mondiale aux élèves qui apprennent le français. Ainsi, la francophonie entre directement dans la salle de classe. Enfin « Destination francophonie » est également une communauté sur les réseaux sociaux (Facebook, twitter) où se partagent les coups de cœurs francophones

Répondez aux questions suivantes avant de regarder la vidéo. 1

Qu’est-ce qu’un centre d’appels ?

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un magasin où on peut acheter des téléphones un lieu où les clients peuvent téléphoner dans les pays étrangers un lieu où l’on répond aux clients qui appellent pour poser des questions 2

3

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Que signifie l’expression « en plein boum » ? qui va provoquer une explosion qui se développe de manière très importante qui est terminé Que signifie l’expression « dernier cri » ? qui se passe juste avant la mort qui provoque les cris des clients qui représente la toute dernière nouveauté

Ivan Kabacoff

Que veut dire «être dans une ruche» ? être dans un lieu où il y a beaucoup d’activité être dans un lieu où il y a des animaux être dans un lieu où il y a beaucoup de personnes

5

Qu’est-ce qu’une question fermée ? Donnez un exemple. ………………………………………………………… ………………………………………………………… ………………………………………………………… ………………………………………………………… …………………………..


Vérifiez les réponses aux questions (de 1 à 5) en page 51. Lisez ensuite les autres questions (de 6 à 12), puis regardez la vidéo et répondez aux questions. 6 Quel est le surnom de la capitale de

7

Accédez à la vidéo h t t p : / / w w w. t v 5 m o n d e. c o m / c m s / c h a i n e francophone/Revoir-nos-emissions/DestinationFrancophonie/Episodes/p-32599-DestinationAntananarivo.htm

10 Pourquoi l’entreprise Eazyco ne s’est-elle

Madagascar ?

pas installée dans le Maghreb ?

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…………………………………………………………………………….

…………………………………………………………………………….

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De quoi sont composés la ville et ses environs (type de paysage) ? ……………………………………………………………………………. ……………………………………………………………………………. …………………………………………………………………………….

11 Selon M. Andrianirini, pourquoi

le fait que les Malgaches aient un accent proche de l’accent de France métroplitaine est-il préférable ? ……………………………………………………………………………. …………………………………………………………………………….

8

Le français est une langue en pleine expansion à Madagascar vrai faux on ne sait pas

…………………………………………………………………………….

12 Donnez au moins deux critères

nécessaires pour la création d’un centre d’appels (il y en a trois) ? 1-………………………………………………………………………

Quelle est la profession de Raphaël Andrianirini ?

2-……………………………………………………………………… 3-……………………………………………………………………….

……………………………………………………………………………. ……………………………………………………………………………. …………………………………………………………………………….

Florence Teste

Sur facebook : https://www.facebook.com/DestinationFrancophonie/ Sur twitter : @dfrancophonie Toutes les émissions sont disponibles sur internet : www.tv5monde.com/df

© Sascha Grabow

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Réponses Quiz lyonnais (page 19) 1. Lyon est aujourd’hui la capitale de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Depuis le 1er janvier 2016, la région Auvergne a été ajoutée à la Région Rhône-Alpes. La région Centre-Val de Loire a pour capitale Tours et la région Bourgogne-Franche-Comté Dijon. 2. Lyon se trouve à côté des Alpes. Les Pyrénées se trouvent dans le sud-ouest de la France, les Vosges dans le nord-est et le massif armoricain se trouve plein ouest, en Bretagne. 3. Les 4 réponses sont justes : Lyon se trouve à 550 km de Bordeaux, 460 km de Paris, 470 km de Nice, 690 km de Lille. 4. Lyon est traversé par le Rhône et la Saône. La Loire et la Garonne prennent leur source plus à l’ouest et se jettent dans l’océan Atlantique. 5. La population de l’agglomération lyonnaise est la deuxième de France. Mais si l’on ne prend en compte que la ville, il s’agit de la troisième de France, après Marseille et Paris. 6. La ville de Lyon a ses origines dans l’Antiquité. Lugdunum est le nom romain de la ville. Elle s’est développée tout au long de l’Histoire, et en particulier au Moyen-Âge où elle était au centre des voies de communication fluviales. 7. La basilique Notre-Dame-de-Fourvière se trouve sur la colline de Fourvière à Lyon. Notre-Dame-de-la-Garde surplombe Marseille, Notre-Dame-des-Landes est à Nantes et Notre-Dame-de-Bellecombe en Savoie. 8. Lyon-Saint-Exupéry est le principal aéroport de Lyon depuis 1994. Avant cette date, l’aéroport Lyon-Bron était le seul aéroport de la ville. Aujourd’hui, il reste actif pour l’aviation privée. 9. Le club de football de Lyon s’appelle l’Olympe Lyonnais (OL) 10. La Fête des lumières se passe à Lyon le 8 décembre. 11. Une traboule est un passage entre les maisons. 12. La place Bellecour est l’une des places principales de Lyon. La Comédie se trouve à Montpellier, les Quinconces à Bordeaux et le Capitole à Toulouse. 13. Le Musée des Confluences a été créé en 2014. 14. La quenelle de brochet (grand poisson d’eau douce) est l’une des spécialités gastronomiques de Lyon. Le boudin aux pommes est fait partout en France, le foie gras vient du Sud-ouest ou d’Alsace et le saucisson d’âne vient de Corse. 15. La « cervelle de canut » est une préparation faite avec du fromage à base de lait de vache à laquelle on ajoute du sel, du poivre et des herbes comme la ciboulette. 16. Un bouchon est un restaurant de cuisine traditionnelle. La viande de porc est préparée dans les charcuteries (dont certaines sont des spécialités lyonnaises, comme la Rosette). On achète du vin chez un caviste. Les exploitations agricoles qui produisent du vin sont appelées des exploitations viticoles. 17. Jean-Jacques Ampère est originaire de Lyon. Louis Pasteur est né à Dôle dans le Jura, les frères Lumière sont nés à Bourg-en-Bresse dans l’Ain et Claude Monet à Paris. 18. Guignol est une marionnette créée au XIXe siècle. Aujourd’hui, ce mot désigne aussi quelqu’un qui n’est pas très sérieux.

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Agitox, la gazette FLE-Édu du site Agito sort chaque vendredi avec des actus, une rubrique pour s’informer, des ressources pour enseigner, des outils pour se former et un coup de coeur. Retrouvez le Best of Agitox chaque mois dans LCFF ! http://nq.st/agitox

Réincarnation Camille nous propose une activité originale pour travailler les hypothèses irréelles : la réincarnation ! Les apprenants doivent attribuer une nouvelle identité à leur partenaire et imaginer comment serait cette nouvelle vie ! Des documents sont à télécharger sur le blog pour mettre cette activité en place en classe ! http://bit.do/agitox37

Qui a saboté le plat du chef ? Guilaine a choisi de nous proposer un jeu reprenant les règles du Cluedo pour que nos apprenants de niveau A1 se familiarisent avec le milieu de la restauration. Qui a saboté le plat du chef ? est une vraie petite merveille parfaitement adaptée aux objectifs pédagogiques. Il n’y a plus qu’à imprimer, découper et plastifier les cartes et le plateau de jeu pour se lancer !

http://bit.do/agitox38

Webdocuthèque Ce site a été créé il y a trois ans. De nos jours, il recense 450 webdocumentaires à utiliser dans un cadre éducatif d’art et littérature, d’éducation et pédagogie et d’histoire parmi d’autres sujets. Des webdocumentaires pour nous documenter ou pour les utiliser en classe ! http://bit.do/agitox39


L’équipe LCFF Magazine

Tous les mois, vous lisez votre magazine LCFF. Mais savez-vous qui est derrière chaque article ? Voici notre équipe au grand complet !

e Flo, la patronn Florence est la directrice de publication et la rédactrice en chef. Elle valide les sujets choisis par les chroniqueurs, organise et coordonne leur travail. Elle rédige aussi plusieurs rubriques : Auteur, Grammaire, Cuisine, Société,… Et elle est aussi la directrice de l’entreprise LCFF : gestion administrative, stratégie commerciale, ressources humaines, etc. Elle est également enseignante de FLE depuis plus de 30 ans, formatrice de formateurs et examinatrice-correctrice du DELF-DALF.

Michèle, la sérieuse Vous avez des questions ? Vous voulez vous abonner à LCFF ? Vous inscrire aux AppliFLE ? Contactez Michèle, elle aura une réponse, une solution, un conseil ! Elle gère les relations avec les clients, les fournisseurs, l’imprimeur, les abonnements, l’administration, etc. Heureusement qu’elle est là ‼! On peut toujours compter sur elle. Elle est titulaire d’une licence de psychologie. 38

heur Rémi, le cherc d’harmonie Rémi est notre directeur artistique. C’est lui qui a créé l’identité du magazine (logo, charte graphique, maquette, …). Il supervise chaque numéro avec attention. Il réalise les couvertures et vous propose les imagiers. Rémi est aussi architecte d’intérieur, graphiste et il enseigne les arts appliqués dans un lycée de Montpellier.

eek Charlotte, la g Charlotte compose le magazine : elle met en page les articles, les rend beaux et attractifs. Elle s’occupe aussi de la maintenance de notre site et réalise la communication de toutes nos activités. LCFF est son premier emploi ; elle y a commencé sa carrière toute jeune aux débuts de l’entreprise. Et aujourd’hui, elle réalise elle-même le magazine et sa mise en ligne.


Clarisse, nte la communica

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Émilie, la cogit

Clarisse a mis en place tous nos réseaux sociaux et les anime avec efficacité, dynamisme et convivialité. C’est grâce à elle que nous avons plus de 19.000 « j’aime » et une liste de contacts de plus de 40.000 adresses. Elle est chargée des ressources humaines dans un établissement montpelliérain.

Emilie a commencé sa collaboration avec LCFF en rédigeant la rubrique Vivre en France. Mais son travail dans le domaine de la coopération internationale ne lui permet pas d’être active aussi souvent qu’elle le voudrait. Elle aide la direction dans sa réflexion stratégique, la mise en place de différents projets et la relation avec les institutionnels.

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Khiem, le sport

Khiem est incollable en sport, que ce soit le football, le tennis, le rugby, le handball ou encore la pétanque ! Il écrit la rubrique Sport, quand son travail de pharmacien dans un village de Camargue lui en laisse le temps.

Patricia, la cinéphile Patricia fait son cinéma ! Cette passionnée de cinéma vous propose ses conseils pour approfondir votre connaissance du cinéma français, que ce soit des films classiques ou plus actuels. Enseignante de FLE depuis 16 ans en école et en université, en France et à l’étranger, elle habite à Paris, ville du cinéma. Elle aime réfléchir à la manière d’utiliser le 7ème art dans son enseignement. Elle collabore avec LCFF depuis juin 2016.

Marion, la voix Marion nous prête sa voix, parfois douce, parfois énergique, toujours envoûtante et à l’accent parfait ! C’est elle qui lit la plupart des audios de notre magazine depuis nos tout débuts. Elle est comédienne/chanteuse et elle danse aussi. 39


Philippe, l’historien Philippe nous fait partager sa passion pour l’Histoire et en particulier l’Histoire maritime. Il nous permet de mieux connaître les grands personnages sous des aspects plus humains, à l’occasion des événements marquants du passé. Philippe occupe un poste de cadre dans l’administration française ; il participe à LCFF depuis plusieurs années.

Axelle, la voyageuse Axelle nous propose des articles pour les rubriques Environnement et Arts, ses deux passions. Elle travaille depuis plusieurs années dans le FLE à l’étranger (Amérique du Sud et Asie), après être intervenue dans le domaine culturel. Cela avant de faire un grand voyage en à travers l’Asie. Elle a commencé sa collaboration avec LCFF il y a bientôt 3 ans (cet été !) et elle est aussi examinatrice-correctrice du DELFDALF.

Christelle, la liseuse Christelle joue et fait jouer avec l’objet-livre. La médiathèque du lycée bilingue francophone d’Istanbul où elle travaille est source d’inspiration et de créativité ! Dans ce contexte, aucun risque d’ennui ou de monotonie. Chaque mois, elle partage deux lectures adaptées au public des apprenants de la langue française.

Marie-Laurence, l’exploratrice Appelez-la « Marie » ! Dans une autre vie, elle était prof de FLE aux Etats-Unis puis coordinatrice pédagogique sur la Côte d’Azur. Elle a embarqué dans la grande aventure LCFF en 2015 et est heureuse de partager avec vous ses coups de cœur touristiques et culturels. Si elle reste attachée à son Val de Loire natal, elle ne manque pas une occasion d’aller explorer les quatre coins du pays. La France est belle, pas vrai ?

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Elodie, l’observatrice Elodie adore voyager et découvrir de nouvelles cultures, mais elle aime aussi vivre en France et observer la vie de tous les jours. Cela lui donne des idées pour créer de nouveaux cours et projets pour InSitu French School, l’école montpelliéraine dont elle est la créatrice, et… pour écrire depuis janvier 2016 les articles « Vivre en France » de LCFF.

Laura, la polyvalente Laura est mexicaine, elle vit à Mexico. Après plusieurs années passées en France pour ses études, elle est retournée dans son pays natal dans le but de collaborer avec les médias écrits. Elle nous propose des articles variés qui changent souvent de rubrique. Les questions de société et de développement personnel sont ses préférées.

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Anita, la delfist

Anita a quitté la Bretagne pour l’Espagne il y a plus de 15 ans. Professeur indépendante, elle y a créé son école, La Formateca, où petits et grands apprennent le français, en jouant ou en participant à des ateliers cuisine qui lui permettent de partager son autre passion, la pâtisserie, française bien sûr ! Examinatrice-correctrice et conceptrice de sujets DELF pour le CIEP, elle propose depuis quelques mois les exemples de sujets DELF du magazine LCFF et aime aussi rédiger à l’occasion des articles sur le sport ou la société française.

Mylène, la passionnée Mylène a rejoint l’équipe de LCFF en ce début 2017. Passionnée par l’écriture, les débats de société, le dessin, la photographie en noir et blanc, le cinéma et intéressée par des tas d’autres choses, elle va prendre en charge la rubrique Société. Elle enseigne le FLE dans une école d’ingénieurs à Nantes et elle anime le blog des étudiants internationaux.

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© guillaume de baviere

Pour les faims de Lyon

PISTE 6

Cuisine

Un voyage à Lyon ne saurait être complet sans la dégustation de l’une des nombreuses spécialités de la région qui se situe au carrefour d’influences culinaires1 du sud comme du nord de la France. Tablier de sapeur, saucisson brioché, quenelles, cervelle de canuts ou encore bugnes ou tarte à la praline… Ces noms ne vous disent peut-être rien mais recouvrent pourtant une palette2 de goûts et de saveurs qui sauront sans nul doute charmer vos papilles3 dans ces restaurants qu’on appelle bouchons. Ce drôle de nom de bouchon viendrait de l’habitude des propriétaires de ces tavernes d’accrocher au-dessus de leur porte des branchages, ou boushes en patois4 local. Le mot aurait ainsi naturellement évolué vers celui de bouchon et aurait traversé les siècles. Il désigne aujourd’hui un restaurant où une décoration toute simple, s’en tenant à5 quelques tables revêtues de nappes à carreaux rouges et blancs, invite à entrer sans appréhension6. Si les traditions culinaires de Lyon semblent aujourd’hui encore bien vivaces, c’est à des cuisinières du début du XXe siècle, surnommées les « Mères lyonnaises », que la capitale des Gones7 les doit. 42

© guillaume de baviere

Pour découvrir toutes les richesses de la gastronomie lyonnaise, prenez la direction de la rue des Marronniers ou de la rue Saint-Jean, dans le Vieux Lyon, et installez-vous bien confortablement dans un bouchon…

A l’origine cuisinières dans de grandes familles de la région, les « Mères » qui se sont retrouvées sans emploi avec la crise de 1929 se sont mises à leur compte8. Elles ont alors ouvert des établissements conviviaux9 où elles proposaient une cuisine à la fois traditionnelle et raffinée qui a su trouver son public de gourmands. Ouvriers, célébrités et riches patrons partageaient en toute simplicité les mêmes tables. Certaines mères, comme la Mère Brazier, la Mère Guy ou la Mère Vittet ont par la suite donné naissance à de véritables institutions gastronomiques. Vous avez l’eau à la bouche ? Alors, n’hésitez pas, faites un détour par l’un des nombreux bouchons situés entre Rhône et Saône pour vous faire une petite idée de l’étendue de la cuisine régionale lyonnaise. Vous ne le regretterez pas !


Recette de la tarte aux pralines du célèbre chef Sébastien Bouillet*

© Alan Bernett photographe

Temps de préparation : 30 minutes Temps de cuisson : 40 minutes Temps de repos : une nuit

Sébastien Bouillet fait partie de la nouvelle génération de pâtissierschocolatiers passionnée et ouverte sur le monde qui fait vivre la gastronomie à Lyon

Ingrédients 320 g de beurre (à température ambiante) 5 g de sel 200 g de sucre glace 66 g de poudre d’amandes 2 oeufs 533 g de farine 1 gousse de vanille Ingrédients pour la garniture à la praline 500 g de crème fraîche liquide 500 g de pralines10 légèrement concassées

La veille, préparez la pâte :

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Mélangez, dans l’ordre, le beurre avec le sucre glace puis le sel. Ouvrez la gousse de vanille en deux, grattez l’intérieur avec la pointe d’un couteau et incorporez son contenu au mélange. Ajoutez ensuite la poudre d’amande, puis mélangez à nouveau. Ajoutez les œufs un par un tout en continuant à mélanger jusqu’à une bonne homogénéité. Travaillez la pâte jusqu’à obtenir une pâte compacte, puis réservez-la une nuit au réfrigérateur sous un film plastique.

Le lendemain :

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Préchauffez le four à 160°C (thermostat 5) Etalez et disposez la pâte dans un plat à tarte. Mettez à cuire la pâte dans le four pendant 30 minutes à 160°C (th. 5) Pendant la cuisson, portez la crème à ébullition dans une grande casserole. Ajoutez ensuite les pralines concassées et laissez chauffer environ 5 à 10 minutes. Quand la pâte est cuite, sortez-la du four et versez-y avec délicatesse la crème aux pralines. Faites cuire le tout pendant 5 minutes au four à 200°C (thermostat 7) puis, si vous avez la patience d’attendre, laissez reposer 4h au réfrigérateur avant de déguster !

Lexique 1. culinaires (adj. f.p.) : qui sont en rapport avec la cuisine 2. palette (n. f.s.) : ensemble 3. papilles (n. f.p.) : petites excroissances sur la langue, organe du goût 4. patois (n. m.s.) : dialecte, parler local 5. s’en tenant à (v. s’en tenir à) : se limitant à 6. appréhension (n. f.s.) : peur, crainte

Axelle Négrignat

7. capitale des Gones : surnom de Lyon 8. se sont mises à leur compte (v. se mettre à son compte) : ont créé leur

propre entreprise 9. conviviaux (adj. m.p.) : accueillants 10. pralines (n. f.p.) : bonbons faits avec des amandes et du sucre cuit,

spécialités de Lyon

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Lyon, la vie en rose

© T.KIYA

PISTE 7

Produit régional

La rose est le symbole par excellence de l’amour et du romantisme. Vénérée

depuis l’Antiquité, sa signification varie en fonction de son nombre dans un bouquet et de sa couleur.

© Alexmar983 -

Les espèces de roses sont innombrables, mais on sait que près de trois mille ont été créées à Lyon ; une centaine porte même le nom de la ville ou de l’un de ses quartiers : « Ardoisée de Lyon » (1858), « Gloire lyonnaise » (1885), « Lyon rose » (1907), … En effet, Lyon est mondialement réputée pour ses roses depuis deux cents ans. On y trouve des rosiéristes1 renommés tels que Guillot, Meilland, Richardier, Laperrière, Ducher, entre autres. Actuellement, il y a dix rosiéristes dans toute la ville, qui commercialisent quatre millions de plantes par an.

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L’histoire de la culture de la rose à Lyon remonte au XIXe siècle. Avec la tradition horticole2, un climat favorable et le soutien de la bourgeoisie, Lyon est devenu le centre mondial de la rose entre 1850-1920. L’un des personnages qui a le plus contribué à l’évolution de la culture de la rose à Lyon a été l’impératrice Joséphine de Beauharnais (première épouse de l’empereur Napoléon Ier) qui a fait don d’une partie de sa collection de plantes rares du Château de la Malmaison, en particulier des rosiers, au Jardin botanique de Lyon, aujourd’hui inclus dans le Parc de la tête d’or. La roseraie du Jardin botanique, avec ses 1 600 m2, permet ainsi de retracer l’histoire de la culture des roses, aussi bien que la découverte des nouvelles variétés et de celles venues d’autres parties du monde. L’impératrice Joséphine n’est pas seulement une figure importante dans l’histoire des roses lyonnaises, mais aussi dans l’histoire de la culture des roses plus généralement. Après l’achat en 1799 du Château de la Malmaison, à quelques kilomètres de Paris, Joséphine a arrangé le jardin dans le style anglais et a aussitôt commencé la plantation de la roseraie. Elle a fait cultiver toutes les variétés de roses connues à l’époque. Sa collection rassemblait des plantes de sa Martinique natale et d’autres endroits du monde entier, comptant environ deux cent cinquante variétés de roses en 1814. C’est grâce à elle que la première description de la culture des


roses et leur première exposition, en 1810, sont faits, notamment grâce à l’artiste belge Pierre-Joseph Redouté (1759-1840). Les dessins et notes de Redouté sont devenues des références en la matière. Son livre Les roses, publié entre 1817 et 1820, compte cent soixante-huit planches des différentes variétés de roses, dont environ quatre-vingts proviennent du jardin de la Malmaison. Une autre figure importante est le célèbre Jean-Baptiste Guillot fils, dont la famille produit des roses anciennes parfumées, des roses issues d’hybridations naturelles, depuis 1829. D’après Olivier Mathis, qui a racheté la célèbre maison lyonnaise Guillot en 2011, Jean-Baptiste Guillot fils a créé le processus de greffage sur collet3 et, en 1867, la rose « La France » qui est à l’origine de toute la lignée des roses modernes que nous connaissons aujourd’hui. Cette rose a été le premier hybride de thé, c’est-à-dire qu’elle a été la première rose à avoir subi une hybridation dont les souches mère et père ont été sélectionnées. D’ailleurs, Lyon est aussi un centre reconnu de recherche sur la rose, du séquençage4 du génome5 du rosier jusqu’à la conservation des roses.

© Christelle G.

Trois expositions universelles de 1872 à 1914 ont également contribué à la notoriété de la ville dans le domaine de l’horticulture. En juin 2011, un mur qui raconte l’histoire de la rose à Lyon depuis ses débuts a été inauguré, mettant à l’honneur des variétés de roses créées par les rosiéristes lyonnais et l’impératrice Joséphine de Beauharnais. En 2015, Lyon a également été le siège du 17e Congrès mondial de la rose grâce à son histoire, ses apports et son savoir-faire.

Laura Tejeda Meza

Lexique 1. rosiéristes (n. m.p.) : personnes dont le métier est la culture des roses 2. horticole (adj. f.s.) : relative aux fleurs 3. greffage sur collet : technique de reproduction des végétaux

4. séquençage (n. m.s.) : analyse détaillée de l’ADN 5. génome (n. m.s.) : ensemble du matériel génétique

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© Dennls jarvls

Les quatre éléments à Lyon Correspondants Lyon et l’eau selon Bárbara (Brésil) : Mon premier jour à Lyon, j’ai découvert le Rhône. Assise là sur la berge de la rivière, qui me faisait penser aux plages de mon Rio de Janeiro, auxquelles je suis complètement attachée, j’ai trouvé un « chez moi » ailleurs. Ici, j’ai vu la neige pour la première fois. Personne ne m’avait dit que les petits flocons de neige chatouillaient le visage, mais Lyon me l’a prouvé. Cette ville a changé mes horizons et, maintenant, je poursuis un autre chemin. Heureusement, les « confluences » existent et sont belles. En attendant celle qui me ramènera à Lyon, je prends congé sans dire « adieu », je préère dire « Au revoir ! ». Lyon et l’air selon Maria (Corée) : J’ai voyagé dans le monde entier mais Lyon est définitivement ma ville préférée. Lyon allie à la perfection l’effervescence d’une grande ville et le charme d’un village. Près du Vieux Lyon, je ne me lasse pas d’admirer les beaux édifices historiques et le panorama magnifique depuis la cathédrale de Fourvière jusqu’au sommet enneigé du Mont Blanc. La brise fraîche me procure une sensation de liberté. La nuit, l’atmosphère est chaleureuse et romantique grâce aux lumières qui illuminent la ville. Comme Napoléon, j’aime cette ville sans raison particulière et un peu plus chaque jour. Lyon et la terre selon Sandra (Espagne) : Je viens d’une région montagneuse dans le nord-ouest de l’Espagne où la nature sauvage, les grottes, les forêts, les fleuves et les lacs sont une partie essentielle du paysage. Ce que j’aime bien à Lyon, c’est la proximité de la nature. Il y a plein de destinations intéressantes à moins d’une ou deux heures de Lyon. L’offre est interminable ! Ceux qui veulent combiner

la nature avec la culture peuvent aussi profiter de plusieurs destinations historiques et archéologiques près de la métropole. La ville et ses environs offrent de nombreuses surprises à découvrir ! Lyon et le feu selon Jasmin (Allemagne) : Ma première association concernant le feu dans ma vie en France était la cordialité des gens, les relations entre eux et de la même manière, l’ouverture d’esprit des personnes dont j’ai pu faire la connaissance pour l’instant. L’image du feu se trouve aussi dans les repas. Ce n’est pas seulement le résultat d’un plus grand nombre de cuisinières à gaz qu’en Allemagne, je me souviens plutôt d’un changement de nourriture. Pour ajouter, je m’éprends des lumières de la ville dans la nuit. Je me souviens de la Fête des lumières en décembre qui m’a montré la ville d’une manière dont je ne l’avais jamais vue avant. La basilique, le Vieux Lyon et toute la Presqu’île se présentent avec des lumières grâce auxquelles je sais que je ne vais jamais oublier ma vie à Lyon, car elles créent une ambiance que je ne vais plus retrouver dans une autre ville.

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Réponses Style (page 33) M. Martin Escande 16, rue des Fleurs 69001 Lyon Magazine LCFF 17, rue Durand 34000 Montpellier Lyon, le 15 avril 2017 Madame, Monsieur, Lecteur régulier de votre magazine, je me permets de vous contacter pour vous annoncer que l’association « Ciné ciné » organise son festival le 22 mai 2017 à Lyon. En effet, cette année, notre festival développera le thème de l’environnement à travers une sélection de films récents. Chacun de ces films propose une vision de l’avenir, sur une planète qui subit les conséquences de l’activité humaine. Plusieurs raisons nous font penser que ce festival passionnera vos lecteurs : tout d’abord, ce sera l’occasion pour eux de découvrir certains jeunes réalisateurs encore peu connus mais qui prendront, c’est sûr, une place importante dans le paysage cinématographique. De plus, à travers ces films, vos lecteurs pourront avoir connaissance de quelques initiatives mises en place pour protéger notre terre de l’influence négative de nombreux produits chimiques ou de l’activité de certaines entreprises. Enfin, les questions environnementales s’inscrivent parfaitement dans le thème de votre prochain numéro, puisque vous avez annoncé qu’il serait consacré à la protection de la nature. Vous trouverez donc avec cette lettre l’affiche de notre festival, qui comporte toutes les indications nécessaires. Si vous êtes intéressé, je vous propose de me téléphoner dans le courant de la semaine prochaine et je vous enverrai par courrier électronique tous les éléments nécessaires à la mise en page de votre magazine. En vous remerciant par avance de nous donner l’opportunité de figurer dans vos pages, je vous prie de recevoir, Madame, Monsieur, mes sincères salutations. Martin Escande


Jeux de mots Charlotte Kleineidam

Solutions des jeux page 51

1. CARTE POSTALE Retrouvez les 10 fautes d’orthographe.

Cher Maria, dans la jolie vile Je suis en vacance ite du soleil. Je de Lyon où je prof ce Colbert sur me suis promené pla -Rousse et j’ai les pente de la Croix Rhône pour allé marché le long du itées lyonnaises manger des spécial c’est un restorant dans un bouchon, ! Ce soir, je vais typique de Lyon re, un festival au Nuits de Fourviè roule au théâtre culturelle qui se dé re ! J’espère que tu antique de Fourviè se. va bien. Je t’embras Sarah

Maria Barro 28070 MADRID MADRID ESPAGNE

2. CHANSON Retrouvez les paroles de Yves Montand : Les canuts en ajoutant les voyelles

3. FLEURS Retrouvez le noms des fleurs UTLEPI MERUGEIRTA TOLURONES JINEQULOL ORES LADANEV PESINLSIT NÉRAHUNP

___________ ___________ ___________ ___________ ___________ ___________ ___________ ___________

Pour ch_nter Veni Creator Il f_ _t une chasuble d’_r Pour ch_nter Veni Creator Il f_ _t une chasuble d’_r Nous en tiss_ns pour vous, gr_nds de l’église Et nous p_ _vres canuts, n’avons p_s de ch_mise C’est nous les canuts Nous sommes t_ _t nus ! Pour g_ _verner, il faut avoir M_nteaux ou rub_ns en sautoir. Pour g_ _verner, il faut avoir M_nteaux ou rub_ns en sautoir. Nous en tiss_ns pour vous gr_nds de la terre Et nous, p_ _vres canuts, sans drap on nous enterre C’est nous les canuts Nous sommes t_ _t nus ! https://www.youtube.com/watch?v=orUYSLW76b0

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Réponses Style (page 33) 1. Atelier sport oui

non

2. Atelier cuisine 3. Atelier dessin oui

non

oui

non

4. Atelier théâtre oui

non

Jour Lieu Durée Rencontres Budget

Réponses TV5Monde (page 35) 1. Un lieu où l’on répond aux clients qui appellent pour poser des questions.

8. Faux : le français est la 2ème langue officielle mais est de plus en plus en déclin.

2. Qui se développe de manière très importante.

9. Il est responsable des opérations.

3. Qui représente la toute dernière nouveauté.

10. Le marché francophone est saturé dans le Maghreb.

4. Etre dans un lieu où il y a beaucoup d’activité. 5. C’est une question dont la réponse est oui ou non - est-ce que vous connaissez la capitale de Madagascar ? - aimez-vous le chocolat noir ? 6. La capitale s’appelle Antananarivo. Tana, comme on dit. 7. Dix-huit villages entourés de rizières.

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11. L’accent d’un Malgache qui parle français ressemble beaucoup à l’accent des Français de France métropolitaine, cela amène de la confiance. 12. 1- les infrastructures télécom. 2- un bassin d’emploi propice au métier (70% de la population a moins de 25 ans, bien formée). 3- la maîtrise de la langue française.


Solutions des jeux de la page 49 JEU 1 - CARTE POSTALE Chère Maria,

Edition

Langue et Cultures Françaises et Francophones ISSN : 2551-1467 n° CPPAP : 1018 K 91889 SIRET : 799 544 846 00022 Siège : 17, rue Durand 34000 Montpellier contact@lcf-magazine.fr

Directrice de publication

Florence TESTE - direction@lcf-magazine.fr

Directeur artistique Rémi ORZALESI

Rédactrice en chef Florence TESTE

Comité de relecture Florence TESTE Khiem TRAN-DINH

Assistante de publication Michèle LESEL

Lecture audios Marion PREITE

Rédacteurs AGITOX Christelle DUCROT Patricia FAVREAU Philippe JEANMICHEL Charlotte KLEINEIDAM Axelle NEGRIGNAT Elodie RESSOUCHES Laura TEJEDA MEZA Florence TESTE Anita VIEL

Maquette

Charlotte KLEINEIDAM

Promotion et communication

Audrey LIBOIS - promotion@lcf-magazine.fr

Impression

Impact Impression 483, ZAC des Vautes 34980 Saint-Gély-du-Fesc

Routage

Je suis en vacances dans la jolie ville de Lyon où je profite du soleil. Je me suis promenée place Colbert sur les pentes de la Croix-Rousse et j’ai marché le long du Rhône pour aller manger des spécialités lyonnaises dans un bouchon, c’est un restaurant typique de Lyon ! Ce soir, je vais aux Nuits de Fourvière, un festival culturel qui se déroule au théâtre antique de Fourvière ! J’espère que tu vas bien. Je t’embrasse. Sarah JEU 2 - CHANSON Pour chanter Veni Creator Il faut une chasuble d’or Pour chanter Veni Creator Il faut une chasuble d’or Nous en tissons pour vous, grands de l’église Et nous pauvres canuts, n’avons pas de chemise C’est nous les canuts Nous sommes tout nus ! Pour gouverner, il faut avoir Manteaux ou rubans en sautoir. Pour gouverner, il faut avoir Manteaux ou rubans en sautoir. Nous en tissons pour vous, grands de la terre Et nous, pauvres canuts, sans drap on nous enterre C’est nous les canuts Nous sommes tout nus ! JEU 3 - FLEURS TULIPE MARGUERITE TOURNESOL JONQUILLE ROSE LAVANDE PISSENLIT NÉNUPHAR

Sud Routage 110, route de Rouquairol 30900 Nîmes

Remerciements

Alliance Française de Lyon Richard BOSSUET - TV5 MONDE Audrey BRY - Editions LAROUSSE Ivan KABACOFF - TV5 MONDE Julie MULOT - NIHAO LYON Théâtre Pata’Dôme

En produisant sa version papier, LCFF Magazine veut participer à la protection de la planète. Pour cela, nous avons choisi de faire confiance à un imprimeur qui travaille dans le respect des labels écologiques :



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