Lcff magazine n°36

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Édito Florence Teste, rédactrice en chef

2015 est passé à vitesse grand V et voilà déjà 2016 ! On pourrait s’attendre à un mois de janvier froid et venteux mais même en montagne, il n’y a pas, pour le moment en tout cas, le moindre flocon de neige ! D’ailleurs, 2015 aura été l’année la plus chaude jamais enregistrée, que ce soit en France ou dans le monde entier. Bien sûr, un temps doux est plus agréable. Mais en hiver, il devrait faire froid et en été, il devrait faire chaud, non ? Bon, nous verrons ce que vont donner les semaines à venir !

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JE VAIS BIEN NE T’EN FAIS PAS CINÉMA

L’actualité de LCFF est bien chargée en ce début d’année 2016 : un nouveau numéro sur Limoges et plus généralement sur le Massif central ; de nouvelles rubriques (Contes, légendes et traditions, ainsi que Tourisme responsable) et de nouveaux chroniqueurs pour compléter notre équipe (Christelle Ducrot et Marine de Beaufort) ; et surtout, la mise en ligne de notre nouveau site : www.mon-ecole-de-francais. com. En effet, à partir du 18 janvier, si vous cherchez un lieu pour étudier le français, que ce soit en France ou à l’étranger, rendez-vous sur notre site ! Vous pourrez y localiser tous les établissements dans lesquels vous perfectionnerez votre niveau en français. Vous avez déjà étudié le français ? Ajoutez un commentaire sur le lieu où vous l’avez appris pour aider les autres apprenants à faire leur choix ! Très bientôt, grâce à votre collaboration, mon-ecolede-francais.com deviendra le site de référence pour la recherche d’un établissement ou d’un enseignant de français. Les Alliances Françaises, les Instituts Français, les universités, les écoles privées et publiques, et même les professeurs indépendants, vous trouverez une fiche sur chacun d’entre eux. Si vous êtes apprenant, n’hésitez pas à rédiger un commentaire. Si vous êtes responsable d’établissement ou enseignant, vérifiez que vous vous trouvez dans l’annuaire et si ce n’est pas le cas, envoyez-nous toutes vos coordonnées afin que nous puissions vous intégrer gratuitement à notre fichier.

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LA FAMILLE CHEDID MUSIQUE

ART ET CRISE ÉCONOMIQUE ARTS

En attendant, toute l’équipe de LCFF se joint à moi pour vous dire : Que la paix et la joie vous accompagnent tout au long de cette Nouvelle Année !



ROMAN À SUIVRE

VOIR ROUGE LIVRE

NEIGE DE MAXENCE FERMINE LITTERATURE FRANCOPHONE

ZEINA ABIRACHED HISTOIRE

L’EMPREINTE FRANÇAISE À LA NOUVELLE ORLÉANS

HISTOIRE

LE MARQUIS DE LA FAYETTE SOCIÉTÉ

L’EXODE RURAL CONTE

LA BÊTE DU GÉVAUDAN TOURISME RESPONSABLE

QU’EST CE QUE LE TOURISME RESPONSABLE

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AMÉRIQUE

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AFRIQUES

L’AFRIQUE À LA COP21 AUTEUR

JEAN GIRAUDOUX GRAMMAIRE

L’ ARTICLE ZÉRO COIN DES PROFS

LE POSSESSIF DES CÉLÉBRITÉS AGITOX

JEUX

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TOURISME

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LES COULEURS

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IMAGIER

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LIMOGES, TRADITION DE PORCELAINE PRODUIT RÉGIONAL

LES ARTICLES SONT ADAPTÉS À DES NIVEAUX B1 À C2. LA DIFFICULTÉ DE L’ARTICLE EST REPRÉSENTÉE PAR LE PICTOGRAMME EN FORME DE LIVRE EN HAUT DE LA PAGE.

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LIMOGES

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LE YUKON

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ENVIRONNEMENT

DES BÉNÉVOLES POUR LA PLANÈTE !

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ARTICLES QUI COMPORTENT CE

PICTOGRAMME EXISTENT EN VERSION AUDIO

UN REPAS LIMOUSIN CUISINE


© Mars Distribution

Je vais bien ne t’en fais pas de Philippe Lioret

Cinéma enfantine la vie d’individus tout à fait ordinaires. Tiré du roman homonyme d’Olivier Adam (auteur plusieurs fois récompensé pour ses œuvres littéraires), l’histoire est celle de Lili et de ses parents qui vont devoir affronter un événement tragique : le départ sans au revoir du fils de la famille.

©Mars Distribution

Lili et Loïc sont jumeaux ; bien plus que de simples frères et sœurs, ils entretiennent une relation fusionnelle qui leur permet de survivre au sein de leur famille, les Tellier. Seulement voilà, en

rentrant de ses vacances à Barcelone, Lili apprend que son frère a claqué la porte1 de la maison familiale après s’être disputé avec leur père. Jusque là, rien de bien surprenant pour la jeune fille qui a l’habitude des sautes d’humeur des deux hommes de la maison, sauf que cette foisci, son frère ne donne plus aucun signe de vie… À tous les amoureux de drames familiaux et des films empreints2 d’émotions, Je vais bien ne t’en fais pas est un petit chef d’œuvre qui vaut la peine d’être regardé. Le film dépeint3 de manière très simple, sans ornement et d’une manière presque 6

Jouée par la talentueuse et poignante4 Mélanie Laurent (que vous avez pu voir dans Paris, Le Concert, Inglorious Bastard ou plus récemment dans Enemy), Lili est âgée de tout juste dix-neuf ans. Blonde, le teint blême5 et toute frêle6, elle incarne7 la fragilité et cela va être le propre8 du personnage durant tout le film. Pour la jeune fille, qui avait une relation très proche avec son jumeau, ce départ soudain reste incompris. La jeune fille devient vite obsédée par la disparition de son frère et reproche à son entourage de ne rien mettre en œuvre pour le retrouver. Lili va très vite plonger dans une spirale infernale qui la mènera, malgré elle, à mettre sa vie en danger. Sans nouvelles de lui, elle décide de ne plus s’alimenter et


©Mars Distribution

sombre9 rapidement dans une profonde dépression. Voyant la situation empirer10 et la santé de leur fille se dégrader11, les parents de Lili décident de la faire hospitaliser. En dépit des quelques semaines passées à l’hôpital sous surveillance, la jeune fille se laisse mourir sous le regard impuissant de son médecin. Seule une carte postale inespérée et soudaine de son frère lui fera retrouver des couleurs et l’envie de vivre. Remise de sa sous-alimentation et pleine d’espoir, elle décidera de suivre les lettres sporadiques12 que son jumeau lui envoie afin de le retrouver et de découvrir le fin mot de l’histoire.

Les plans se veulent réalistes, l’œuvre s’attache à décrire de manière simple le quotidien, les problèmes et la vie de cette famille qui rendent le film encore plus poignant. Les personnages sont travaillés et présentés avec beaucoup de finesse et de profondeur. On en vient vite à détester le père imperturbable14 et sans cœur, et à éprouver toute la peine et la douleur de Lili grâce à l’interprétation sensible de l’actrice. À travers cette œuvre, le réalisateur met très clairement en lumière la difficulté que certaines familles éprouvent à se dire « je t’aime » et à exprimer leurs sentiments, par pudeur ou timidité. Accompagné d’une bande-son issue du premier album du groupe français Aaron, très sombre mais qui va comme un gant15 à l’œuvre de Philippe Lioret, ce film primé au César à deux reprises vous tirera pour sûr quelques larmes.

©Mars Distribution

L’histoire se déroule entre Paris et Vigneux, une ville pavillonnaire13 calme, bien rangée mais un peu triste, à l’image des parents Tellier.

Romain Devaux

Lexique 1. a claqué la porte : a soudainement quitté la maison

9. sombre (v. sombrer) : tomber

2. empreints (adj. m.p.) : pleins de

10. empirer (v.) : devenir pire, plus mauvais

3. dépeint (v. dépeindre) : décrit

11. se dégrader : perdre ses qualités

4. poignante (adj. f.s.) : émouvante

12. sporadiques (adj. f.p.) : irrégulières

5. blême (adj. f.s.) : très pâle

13. pavillonnaire (adj. f.s.) : qui est composée de maisons

6. frêle (adj. f.s.) : fine, petite, menue

individuelles

7. incarne (v. incarner) : représente

14. imperturbable (adj. m.s.) : qui ne change pas

8. propre (n. m.s.) : caractéristique

15. va comme un gant : correspond parfaitement

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La famille Chedid une histoire de musique

Musique Le point commun entre Louis, Matthieu, Joseph et Anna est évidemment la musique mais pas seulement : ils sont

également de la même famille ! Eh oui, Louis est le père des trois autres musiciens. Il a su leur donner le goût du chant et de la création ; ils ont depuis toujours baigné dans cet univers musical. Cette famille d’artistes ne pouvait que se réunir sur scène pour apposer1 leur voix ensemble. Sous le regard bienveillant et fier de leur père, M, Nach et Selim reprennent en cœur le répertoire de chacun. Coups d’œil complices, sourires en coin2, on sent les Chedid heureux d’être en famille et de partager leur amour de la musique sous les cris enivrés d’un public ravi. C’est lors d’un des concerts de Matthieu en 2013 que tout a commencé. Il avait alors invité son père, son frère ainsi que sa sœur pour interpréter l’un de ses titres. Cette réunion pendant le concert a été un élément déclencheur3. Le public étant ému et enchanté, ils ont mûri la réflexion et c’est ainsi qu’est née la tournée, en mai 2015.

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Biographies

Louis est un musicien de renom, notamment connu pour ses titres La belle et T’as beau pas être beau qui ont fait un carton4 dans les années soixantedix. C’est à douze ans qu’il a commencé à jouer de la guitare et aujourd’hui, sa discographie est aussi longue que la Tour Eiffel. Matthieu, quant à lui, a connu un succès fulgurant en créant son personnage de scène, -M-. Avec ses costumes excentriques et colorés et sa coupe de cheveux en forme de M, il a su gagner le cœur d’un très large public. Il a reçu neuf trophées et est le deuxième artiste le plus récompensé des Victoires de la musique en France. Il a composé notamment les musiques des films Ne le dis à personne de Guillaume Canet et Un monstre à Paris dans lequel il chante aux côtés de Vanessa Paradis. Joseph, ou Selim de son nom de scène, est un peu plus discret, même s’il a toujours été dans le monde de la musique ; il vient tout juste de sortir son premier album Maison Rock. Son disque a une certaine particularité : chaque exemplaire est unique


car il présente une couverture tracée à la main, illustrée et signée par Selim lui-même ! Enfin, Anna est la benjamine de cette grande famille. Elle vient également d’enregistrer son premier album éponyme de son nom de scène, Nach, « pont entre la fin de son prénom (Na) et le début de son nom de famille (ch) » comme elle l’explique.

Anecdotes

Ce n’est pourtant pas la première fois qu’un des frères ou sœurs intervient dans le travail des uns et des autres. Matthieu avait demandé à son frère Joseph et sa sœur Anna de prêter leur voix pour sa musique Nostalgic du cool présente dans son tout premier album Le baptême (1997). Émilie Chedid, l’ainée de cette grande fratrie7, a également réalisé le clip. Louis a aussi fait appel aux talents de Matthieu dans sa comédie musicale Le soldat rose où –Mtenait le rôle principal. Enfin, Anna a par ailleurs reçu le Prix Raoul-Breton que Matthieu avait également gagné en 2001. Elle qui voulait être psychologue à 18 ans et ne voulait pas forcément suivre les traces musicales de sa famille a été bien récompensée !

Le mot de la fin

C’est donc en famille qu’ils ont sillonné la France, Montréal et Bruxelles en 2015. Suite au succès de leur tournée, ils ont même choisi d’enregistrer un album !

« Si j’étais le feu (Nach), Je serais l’eau (Joseph), Je serais l’air (Matthieu), Et moi la terre (Louis) » On ressent une harmonie parfaite lorsqu’on écoute ces reprises, c’est un peu comme une ode8 à la chanson française et à la chaleur familiale. Ils ont tout de même tenu à9 créer un titre inédit appelé F.O.R.T. Les quatre lettres représentent les quatre éléments mais également les quatre artistes. Le Feu pour Anna, l’ « O » (l’eau) pour Joseph, l’ « R » (l’air) pour Matthieu et la Terre pour le père. Un beau rappel de la capacité à créer ensemble ou séparément d’artistes talentueux qui ont la musique dans la peau. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si Chedid veut dire « fort ».

Kahina Chouiter

Lexique 1. apposer (v.) : mettre

6. éponyme (adj. m.s.) : l’album et la personne ont le même nom

2. sourires en coin : sourires un peu cachés

7. fratrie (n. f.s.) : ensemble des frères et soeurs

3. déclencheur (adj. m.s.) : qui a commencé

8. ode (n. f.s.) : poème en faveur de

4. fait un carton : eu beucoup de succès

9. tenu à : absolument voulu

5. tracée (adj. f.s.) : dessinée

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© Domain public

Art et crise économique Arts L’art est un domaine bien particulier dans l’expression humaine. Pendant de

nombreux siècles, il a dû correspondre aux dogmes1 de la société et à ses contraintes, sous peine de censure2, et il était réservé à une élite fortunée. Depuis le XIXe siècle, on voit bien qu’au contraire, il s’est exonéré3 de ces obligations pour se développer sans aucune retenue. Mais aujourd’hui, que peut-on dire de l’art et de ses formes d’expression dans un paysage économique qui est très clairement à l’austérité4 et aux restrictions budgétaires ?

© pat herman

On pourrait penser, au regard des prix exorbitants5 de quelques ventes d’objets rares, que l’art est toujours un domaine à part, peu touché par la crise économique internationale. Une partie du commerce de l’art, en effet, est un marché plutôt florissant6 : celui des collectionneurs, des riches particuliers qui souhaitent acheter tel ou tel tableau ou chef-d’oeuvre. Cependant, une enquête révèle que 53 % des professionnels des métiers d’art, en France, sont inquiets pour leur avenir : parmi les budgets qui subissent des coupes sévères en temps de crise, celui de la culture est presque toujours le premier concerné.

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A côté des très grandes galeries et de ce marché élitiste7 dont la presse parle beaucoup, il y a aussi celles dont on parle moins : les très nombreuses galeries d’art de moyenne ou petite taille, qui ont de plus en plus de difficultés à vivre de leur activité. Beaucoup de ces petites galeries sont contraintes de fermer pour des raisons économiques. Cependant, comme si l’art, par sa nature même, cherchait toujours à échapper d’une pirouette8 malicieuse9 aux contraintes qui réduisent ou empêchent son expression, il semble sortir des schémas qui conditionnent toutes les autres activités de l’Homme. Il paraît pouvoir s’exprimer au-delà même du simple cadre économique dans lequel restent confinées10 les autres productions humaines. Enfant terrible de la société, l’art au travers de l’Histoire en est aussi le reflet ; au Moyen-âge, les peintres devaient suivre des règles pour peindre leurs tableaux, et sortir de ces règles pouvait être considéré comme obscène11, païen12, voire13 être puni par la loi. On a pu ainsi trouver, grâce aux technologies modernes, de nombreux détails recouverts par la censure ! A l’époque où la monarchie gouvernait avec l’Eglise en France, l’art dans ses représentations officielles dominait et la liberté de l’art s’exprimait cachée.


A l’opposé, d’autres périodes de l’Histoire, comme celle d’après la Première guerre mondiale, reflètent un mouvement contre toutes formes de lois et de dogmes : par exemple, le dadaïsme ou le surréalisme, des mouvements artistiques qui s’affirment haut et fort anti-conformistes 14, avec des artistes comme Ernst, Magritte, Miro ou encore Breton, Prévert et Eluard. Que peut-on dire alors au vu de toutes les formes différentes que l’art a prises au cours de l’Histoire, de la façon dont il s’exprime aujourd’hui, dans un paysage de grisaille économique qui se généralise ? Depuis quelques années, à côté des marchés élitistes, des ventes officielles de pièces rares, et des galeries, petites ou grandes, qui ont pignon sur rue, on a vu apparaître une autre forme d’expression artistique : l’art de rue. Danseurs, troupes de théâtre, grapheurs font descendre l’art dans la rue et le mettent ainsi

à la portée de tout le monde. Car cet art-là est gratuit ! L’art ici n’est plus confiné dans ses lieux d’expression habituels -galeries, théâtres ou salles de spectacle-, il devient partie prenante de la vie des passants, accessible à tous ; il devient visible partout, libre de s’exprimer sur tous les supports et de toutes les manières possibles et imaginables. Ces nouvelles formes que prend l’art laissent à penser que, au-delà des modèles économiques, audelà même de beaucoup de contraintes extérieures, l’expression artistique reste un domaine qui dépasse la simple logique des chiffres, qui transcende15 constamment les normes sociales, qui se développe en dehors des autres formes de productions humaines. L’art est l’un des lieux où la création, cette dimension à part de l’expression humaine, échappe quelquefois à la réalité économique, pour trouver le moyen d’exister par elle-même et d’être appréciée du plus grand nombre.

Solange Beaudouin

Lexique 1. dogmes (n. m.p.) : croyances, affirmations incontestables 2. censure (n. f.s.) : limitation arbitraire de la liberté 3. s’est exonéré (v. s’exonérer) : s’est libéré, s’est exempté 4. austérité (n. f.s.) : rigueur 5. exorbitants (adj. m.p.) : extraordinairement chers 6. florissant (adj. m.s.) : riche, prospère 7. élitiste (adj. m.s.) : réservé aux personnages les plus hauts ou les plus

riches de la société 8. pirouette (n. f.s.) : façon d’échapper à une contrainte d’une manière détournée

9. malicieuse (adj. f.s.) : drôle, amusante 10. confinées (adj. f.p.) : limitées 11. obscène (adj. m.s.) : qui porte atteinte à la pudeur, aux bonnes

moeurs 12. païen (adj. m.s.) : contraire de religieux 13. voire (adv.) : ou encore, ou même 14. anti-conformistes (adj. m.p.) : contraire à la pensée commune 15. transcende (v. transcender) : dépasse

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Nouveautés

2016

Nos méthodes pour un apprentissage efficace et dynamique ! NIVEAU.A2

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Grands adolescents et adultes

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Adolescents

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Grands adolescents


Miam ! Chapitre 6 Julie Boudillon

6. Voir rouge

L

a première chose que j’ai vue en me réveillant, c’étaient des carreaux rouges. Plein de carreaux rouges, à l’infini. Puis, un verre à pied. Une fourchette. Et une assiette, juste devant mon nez, avec écrits dessus, en lettres d’or, les mots « La bonne franquette ». Assis sur une chaise, la tête posée sur la table en face de moi, j’ai lentement repris mes esprits et rassemblé mentalement toutes les informations que j’avais en ma possession pour essayer de clarifier cette histoire. On m’avait assommé1, certes. On m’avait fait rentrer dans le restaurant, OK. On attendait visiblement que je me réveille, soit2. Mais qui était ce « on », armé d’un rouleau à pâtisserie, et qui n’était pas du tout d’accord avec le fait que je me retrouve en pleine nuit devant la « Bonne franquette » ? Cette promenade nocturne commençait vraiment à être fatigante. J’ai relevé la tête. En face de moi, de l’autre côté de la table, six personnes se tenaient

debout. Trois hommes et trois femmes, d’âges différents. Ils ont commencé à parler, un peu tous en même temps. Ils n’avaient pas l’air très organisé dans leur manière de communiquer. « - Qui êtes-vous ? a dit une des femmes, avec un accent chinois. - Pourquoi avez-vous suivi Claudine ? a continué un homme à l’accent marocain, sans me laisser le temps de répondre à la première question. - Claudine travaille, personne ne doit la déranger, a dit au même moment un autre homme, qui avait un accent britannique très marqué (de Londres, je dirais). - Attendez, laissez-le répondre, a ajouté une deuxième femme, avec un fort accent russe. - Attendez, laissez-le reprendre ses esprits, a dit à peu près en même temps le troisième homme, avec un accent turc. - Taisez-vous ! » s’est énervée la femme qui n’avait pas encore parlé. Elle avait un accent espagnol, sans que je puisse déterminer si elle venait d’Espagne, du

Mexique, d’Uruguay, ou d’un autre pays hispanophone. Ça a marché, ils n’ont plus rien dit. Ils m’ont regardé. Bon, il fallait visiblement que je dise quelque chose. J’ai tourné sept fois ma langue dans ma bouche et puis j’ai dit : « - Euh … qui êtes-vous ? (je n’étais pas très inspiré3, je sais). - Nous sommes les membres du Mouvement International pour une Alimentation Meilleure. Euh … Le mouvem… - Le MIAM ! ont-ils dit, cette fois tous en même temps, et j’ai été tellement surpris que j’ai failli tomber4 de ma chaise et faire tomber par la même occasion la table et sa jolie nappe à carreaux rouges.

Lexique 1. avait assommé (v. assommer) : avait donné un coup sur la tête 2. soit (adv.) : d’accord

3. je n’étais pas très inspiré (adj. m.s.) : je n’avais pas beaucoup d’idées 4. j’ai failli tomber : je suis presque tombé

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© Ali Inay

Neige

Maxence Fermine

Livre

Ce mois-ci, je vous propose une lecture de saison : Neige est le premier roman de Maxence Fermine, publié en 1999. C’est un livre que je conseille régulièrement. Les gens me regardent souvent avec étonnement : comment un si petit livre peut-il être appelé ‘’roman’’ ? Quand ils me rendent le livre, ils sont bien d’accord pour dire que ces quatre-vingts pages constituent à la fois un poème, un roman d’initiation, un roman d’amour et un roman d’aventure, une réflexion sur l’art du poète et sur l’art en général, un essai sur la vie et ce pour quoi elle mérite d’être vécue.

poèmes courts d’origine japonaise. Le haiku est une poésie du quotidien : rarement abstrait, il décrit un sentiment ou une émotion ressentis dans un instant bref. Yuko trouve l’inspiration dans la neige et les poèmes qu’il écrit sont d’une blancheur intense. Mais pour devenir expert dans l’art du haïku, il doit encore suivre les leçons d’un grand maître de la poésie : Soseki. Soseki habite dans le sud du Japon et Yuko doit traverser les montagnes enneigées du Japon pour le rejoindre. Soseki est aveugle mais il va enseigner la couleur à Yuko. « Je vois encore le bleu des grenouilles et le jaune du ciel. », dit-il lors de leur rencontre … Chacun des courts chapitres commence avec un haïku et chaque sens est sollicité2 dans cette lecture. Chaque son, chaque changement dans l’air, chaque mouvement de la nature devient poème. On voit le monde différemment après avoir partagé les aventures de Yuko !

Avec une écriture très poétique, par petites touches picturales1, l’auteur nous emmène dans le Japon du XIXe siècle pour une belle histoire d’amour, de mort et de vie.

‘’Un matin, on se réveille. Il est temps de se retirer3 du monde pour mieux s’en étonner. Un matin, on prend le temps de se regarder vivre’’.

Il s’agit de la quête de Yuko, un jeune homme qui veut devenir poète et qui écrit des haïkus, ces

Christelle Ducrot

Lexique 1. picturales (adj. f.p.) : qui sont comme des images 2. est sollicité (v. solliciter. Passif ) : est appelé, demandé

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3. se retirer (v.) : sortir, quitter, se mettre en retrait


© Zeina Abirached

Zeina Abirached Littérature francophone Ce mois-ci, je voudrais vous présenter plusieurs ouvrages d’une auteure libanaise : Zeina Abirached. Elle est à la fois scénariste et illustratrice de bandes dessinées et de romans graphiques. Ses livres

sont remarquables à la fois pour leur graphisme, leurs formats toujours particuliers et leurs contenus. L’auteure traite généralement du thème du souvenir d’enfance à travers des scènes familiales dans un pays qu’elle a toujours connu en guerre pendant sa petite enfance. J’ai rencontré cette auteure avec son roman graphique Mourir partir revenir. Le jeu des hirondelles où toute l’action se déroule en une nuit de 1984, dans l’entrée de l’appartement du premier étage, la pièce la plus sûre de la maison ; tous les voisins sont là aussi… A travers la vie d’une famille, on comprend l’ambiance d’une ville et la vie quotidienne des civils pendant une guerre.

quotidien supportable1 et la petite Zeina vit même des moments tendres, comiques ou cocasses2 qui marqueront sa personnalité. Mon coup de cœur chez Zeina Abirached, c’est l’objet-livre 38, rue Youssef Semaani : un ouvrage poétique, drôle et mélancolique qui relate la vie et le caractère des quinze habitants de l’immeuble dans lequel elle est née et elle a grandi. Le livre a une forme allongée et se déplie progressivement pour présenter chacun des habitants, avec leurs petites manies3 amusantes. Un régal4 de petits détails et une plongée directe dans un quotidien où l’on reconnaîtra certains de nos propres voisins ! Pour les plus jeunes, l’album Mouton traite un thème plus léger : la petite Zeina souffre d’avoir des cheveux trop frisés jusqu’au jour où elle s’accepte comme elle est et fait de son complexe un atout5. A l’origine, Mouton est un court métrage d’animation produit aux Arts Décoratifs de Paris, que vous pouvez visionner ici : https://www.youtube.com/watch?v=RsZfqWKJ7i8

Son dernier livre s’intitule Le piano oriental et vous pouvez le lire en ligne ici :

http://www.lemonde.fr/livres/visuel/2015/07/13/bande-dessine-le-pianooriental-chapitre-1_4681238_3260.html#/chapters/01

Je me souviens est un petit album qui reprend le principe de Georges Perec avec des situations vécues pendant la guerre du Liban. Si l’extérieur est hostile, les relations familiales et amicales rendent le

C’est l’histoire de l’inventeur d’un nouvel instrument de musique dans le Beyrouth des années 1960.

Lexique 1. supportable (adj. m.s.) : qu’on peut accepter, qu’on peut vivre

4. régal (n. m.s.) : plaisir, délice

2. cocasses (adj. m.p.) : bizarres, fantaisistes

5. atout (n. m.s.) : force, avantage

3. manies (n. f.p.) : habitudes

Christelle Ducrot

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Erratum : Suite à une erreur technique, cet article n’est pas paru entier dans le précédent numéro. Le voici !

© Antony Adolf

L’empreinte française à la Nouvelle-Orléans Histoire

Depuis le début de son histoire,

la ville de La Nouvelle-Orléans possède une communauté cosmopolite1 et multiraciale, riche en culture et traditions. La ville est au cœur de la culture des Caraïbes et est imprégnée d’une forte identité francophone.

L

a Nouvelle-Orléans a été fondée par les Français en 1718, sous la direction du colon Jean-Baptiste Le Moyne, Sieur de Bienville (1680–1767). Son nom a été choisi en honneur au régent Philippe, duc d’Orléans (1674-1723). La ville est devenue capitale de la Louisiane française en 1722. Sa construction fut difficile à cause du manque de main d’œuvre, des maladies, du climat et du type de végétation qui poussait sur le territoire. Néanmoins, il y avait un problème plus grave encore : le manque de femmes. Le Royaume de France a donc procédé à l’envoi des Filles du Roi : de jeunes femmes, choisies par les responsables des hospices et d’hôpitaux où elles étaient hébergées, étaient envoyées vers la Nouvelle France pour s’y marier et fonder une

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famille. Elles étaient appelées Filles du Roi puisque le Roi de France agissait comme un tuteur en payant les frais du voyage ainsi que leur dot2 de mariage. Précisons que seules les femmes blanches étaient destinées à cette mission. En effet, les femmes amérindiennes étaient prises comme maîtresses3 et les femmes noires comme maîtresses et/ou servantes. Du fait du Code noir*, il était impossible de célébrer des mariages interraciaux4. Avec le traité de Fontainebleau signé le 3 novembre 1762, la Nouvelle-Orléans a été cédée à l’Empire espagnol. Cependant, aucun gouverneur espagnol n’a pris le contrôle de la ville avant 1766 et peu d’hispanophones s’y sont installés. Dans ces années, on instaure le principe de l’exclusif : il s’agit d’autoriser les échanges uniquement entre la colonie et sa métropole en utilisant des bateaux de la métropole.


Il n’était plus possible d’importer d’ailleurs5 ou de vendre directement à d’autres pays. Le 28 octobre 1768, un groupe de colons créoles a tenté de chasser les Espagnols. Cette révolte a vite été arrêtée, cependant elle a abouti à la création d’un conseil municipal qui a pris en compte le point de vue des créoles. La ville est revenue sous contrôle français en 1800. Mais, en 1803, Napoléon Ier (1769–1821) a vendu la Louisiane aux États-Unis pour quatre-vingt millions de francs. À cette époque, la Louisiane était essentiellement peuplée de colons d’origine française. Mais à partir de 1803, le port de La NouvelleOrléans a reçu d’importantes vagues d’immigrants d’origines différentes. Les premiers à s’y installer ont été des Français en provenance de la colonie de Saint-Domingue fuyant6 avec leurs esclaves la révolution haïtienne (1791-1804). Puis, il y a eu des flux d’immigrants venus des États-Unis, de France métropolitaine, d’Irlande et d’Allemagne.

armé entre Confédérés et Unionistes (la guerre de Sécession, 1861-1865) a engendré7 des divisions entre francophones blancs, francophones noirs et créoles. Ces derniers ont maintenu la langue française en raison du partage des idées révolutionnaires (égalité et liberté chères à la Révolution française). Les francophones blancs se sont intégrés aux Confédérés anglophones, car ils étaient favorables au système esclavagiste. À la fin de cette guerre, le paysage linguistique de la Louisiane a changé radicalement. Le français est devenu une langue minoritaire, parlée uniquement dans les familles, elle a cessé d’être enseignée à l’école ; elle sera bannie officiellement en 1921.   Aujourd’hui, le français n’est pas une langue officielle, bien sûr. Néanmoins, il possède un statut spécial grâce à la reconnaissance donnée par la Législature de l’État sur l’héritage français en Louisiane, faite en 1968, en raison de son importance dans la culture actuelle.

Pendant l’époque coloniale, le français de France est resté la langue officielle. Elle était la seule langue des Blancs, les Noirs parlaient le créole et les Amérindiens parlaient leurs langues. Cependant, le conflit

Laura Tejeda Meza

Lexique 1. cosmopolite (adj. f.s.) : d’origines variées 2. dot (n. f.s.) : biens donnés par une femme lors du mariage 3. maîtresses (n. f.p.) : amante hors du mariage 4. interraciaux (adj. m.p.) : qui ont lieu entre différentes races

5. ailleurs : venant d’autres lieux 6. fuyant (v. fuir. Part.prés.) : s’éloignant 7. a engendré (v. engendrer) : a provoqué

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© Babsy

Limoges

COMPLETEZ

la ville aux multiples talents

Tourisme Sa labellisation en tant que « ville d’art et d’histoire » lui va à merveille.

Riche d’un passé deux fois millénaire et d’un savoir-faire unique dans le travail de la porcelaine, de l’émail1, du vitrail2 et de la céramique, Limoges est surnommée la capitale des arts du feu. Traversée par la Vienne, elle est située sur les contreforts3 ouest du Massif central au sein d’un environnement rural préservé. A l’écart des grands circuits touristiques traditionnels, Limoges recèle4 un patrimoine culturel, architectural et artisanal qui mérite d’être connu.

Un peu d’Histoire La ville tire son nom de la tribu celte des Lémovices et a été fondée par les Romains vers l’an 10 av. J.-C. Evangélisée au IIIe siècle par Saint Martial, l’abbaye portant son nom a offert à Limoges un rayonnement spirituel et intellectuel sans précédent à l’époque médiévale5. Du XIIe siècle à la guerre de Centans, Limoges, grande cité d’Aquitaine alors sous domination anglaise, vit au rythme des rivalités entre les royaumes de France et d’Angleterre. Fin XVIIIe, la découverte de kaolin dans la région permet l’essor de l’industrie porcelainière. A la charnière des XIXe et XXe siècles, d’importantes manifestations ouvrières et l’émergence du mouvement socialiste ont donné à Limoges le surnom de « ville rouge ».

Vaste écrin8 de verdure proche du centreville, les jardins de l’évêché valent le détour9. Surplombant10 la Vienne, agrémentés de bassins et répartis sur plusieurs niveaux, ils sont composés d’un jardin à la française et d’un jardin botanique. Après votre balade, arrêtez-vous à la cathédrale Saint-Etienne qui borde les jardins. D’architecture gothique, elle se démarque11 notamment par la beauté de ses vitraux. Pour sentir battre le cœur de la ville, rendez-vous rue de la boucherie. On y trouve de nombreux ateliers d’art et de restaurants. Elle est la plus pittoresque du quartier historique. Une fois dans cette rue, poussez

Si vous prenez le train pour venir à Limoges, vous serez charmé dès votre arrivée. Inaugurée en 1856, la gare de Limoges-Bénédictins est inscrite au titre des monuments historiques et frappe le regard par son esthétique atypique inspirée de l’Art nouveau et de l’Art déco. Avec son dôme6 de cuivre, ses vitraux et bas-reliefs7, on dit qu’elle est la plus belle gare de France. 18

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À voir absolument


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la curiosité jusqu’à la Chapelle Saint-Aurélien. Ne vous fiez pas12 à sa petite taille : surmontée d’un clocher à bulbe13 fait de bois de châtaignier, son intérieur baroque abrite des richesses surprenantes. Vous ne pouvez pas quitter Limoges sans avoir visité le musée national de la porcelaine Adrien Dubouché. En plus de sa collection de pièces remarquables, vous pourrez découvrir les techniques et machines utilisées pour les réaliser. Enfin, pour les francophones francophiles avertis que vous êtes, un passage à la BFM (Bibliothèque Francophone Multimédia) de Limoges s’impose. Faisant référence dans son domaine, sa mission est de rassembler quatre cent cinquante mille ouvrages littéraires provenant de tous les pays de la francophonie en donnant la part belle14 au théâtre et à la poésie.

Et autour… Au nord-ouest de Limoges, il faut citer le village martyr d’Oradour-sur-Glane, rendu tristement célèbre en 1944 par le massacre de ses six cent quarante-deux habitants victimes de la barbarie nazie. Témoignage saisissant de l’un des épisodes les plus tragiques de la Seconde guerre mondiale, le site en ruines est resté tel quel, devenu depuis un lieu de mémoire et de recueillement15. A 20 km à l’est de la capitale limousine, la petite ville médiévale de Saint-Léonard de Noblat ravira16 les amateurs d’histoire et de vieilles pierres. Grâce au caractère ancien de ses édifices17, elle a souvent servi de décor pour le cinéma et la télévision. Au nord-est, les amoureux de nature et de randonnées suivront les sentiers18 tracés par les moines au Moyen-Age à travers la lande19 de bruyère20 et de genêts21 des Monts d’Ambazac. Les sportifs pourront s’aventurer encore plus à l’est jusqu’au Lac de Vassivière, à une heure de Limoges. Des activités de plein air les attendent à chaque saison, mêlant les plaisirs de la forêt et de l’eau : marche, cyclisme, pêche, canoë… Il y en a pour tous les goûts en Limousin !

Lexique

Marie-Laurence Meckler-Leluc

1. émail (n. m.s.) : matière proche du verre qui sert à décorer

12. ne vous fiez pas (v. se fier) : ne faites pas confiance

2. vitrail (n. m.s. Pluriel : vitraux) : fenêtre faite de verres colorés

13. clocher à bulbe (n. m.s.) : tour d’une église contenant une cloche et

3. contreforts (n. m.p.) : montagnes en bordure d’un massif

ayant une forme arrondie

4. recèle (v. receler) : cache, contient

14. en donnant la part belle : en favorisant

5. médiévale (adj. f.s.) : du Moyen-Age

15. recueillement (n. m.s.) : prière

6. dôme (n. m.s.) : toit de forme demi-sphérique

16. ravira (v. ravir) : fera plaisir à

7. bas-reliefs (n. m.p.) : sculptures réalisées contre un mur

17. édifices (n. m.p.) : bâtiments

8. écrin (n. m.s.) : belle boîte, beau contenant

18. sentiers (n. m.p.) : petits chemins

9. valent le détour : méritent qu’on s’y arrête

19. lande (n. f.s.) : terre

10. surplombant (v. surplomber) : se trouvant au-dessus de

20. bruyère (n. f.s.) : fleurs sauvages

11. se démarque (v. se démarquer) : se différencie

21. genêts (n. m.p.) : petits arbustes sauvages

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Le marquis de La Fayette, héros des deux mondes Histoire tier, marquis de La Fayette, né en Haute-Loire, est un aristocrate français acquis1 aux idées de la démocratie. Plutôt que de choisir une vie confortable, il préère devenir militaire. En 1777, il part défendre la jeune révolution américaine et devient un héros aux EtatsUnis. Il s’attire l’amitié de George Washington qui trouve en lui le fils qu’il n’a pas eu et auprès duquel il trouve un père qu’il n’a pas connu. Il est présent à Yorktown lorsque les Anglais capitulent2 le 19 octobre 1781. Très célèbre à son retour en France, La Fayette devient commandant de la Garde nationale après la prise de la Bastille. Il est au sommet de sa gloire lorsqu’il participe à la rédaction de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Il quitte toutefois le pays lorsque Louis XVI est renversé en 1792. Rejetant les excès de la Révolution française, il part en exil. Revenu en France, il s’oppose aux différents gouvernements et préère se livrer3 à son autre passion, l’agriculture, pour en améliorer les techniques. Toute sa vie, il lutte pour ses convictions4 libérales, ce qui en fait une personnalité attachante et géné-

reuse, sans doute un peu trop candide5. Homme politique adulé6 mais aussi détesté par certains, il reste néanmoins un grand protecteur de la liberté. A sa mort, la duchesse de Maillé prononce cette formule célèbre : «M. de La Fayette vient de mourir. Le héros des deux mondes est allé dans le troisième». En criant « La Fayette, we are here », les soldats américains du débarquement sur les plages normandes, en 1944, ont dit à la France : « Nous vous aidons à notre tour ! ». En août 2002, il est devenu citoyen d’honneur des Etats-Unis à titre posthume7. En 2015, la réplique8 de sa frégate9 l’Hermione traverse l’Atlantique pour rappeler son voyage de 1780 qui annonçait aux Américains l’aide de la France dans leur combat pour l’indépendance. Si vous passez par Chavaniac-Lafayette, près de Brioude, n’oubliez pas d’aller visiter la demeure natale du marquis. Vous pourrez ainsi découvrir toute son histoire.

Lexique

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1. acquis (adj. m.s.) : adepte, qui a adopté 2. capitulent (v. capituler) : se rendent, acceptent la défaite 3. se livrer (v.) : se consacrer 4. convictions (n. f.p.) : opinions dont on est vraiment convaincu 5. candide (adj. m.s.) : naïf, un peu crédule

© the USS Mitscher

Marie Joseph Gilbert du Mo-

Philippe Jeanmichel

6. adulé (adj. m.s.) : aimé, adoré 7. à titre posthume : après sa mort 8. réplique (n. f.s.) : reproduction semblable 9. frégate (n. f.s.) : type de bateau ancien


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L’exode rural Société

L’exode rural est le déplacement des populations vivant à la campagne vers les zones urbaines. C’est un mouvement qui a eu lieu de nombreuses fois dans l’Histoire et dans tous les pays. Mais il s’est particulièrement

© Nicolas Vigier

accentué en Europe au moment de la révolution industrielle du XIXe siècle et, en France, a atteint son apogée dans les années soixante. Les campagnes se sont vidées, les villes se sont développées. L’un des exemples les plus frappants1 est la région du Massif central : des villages entiers ont perdu leurs forces vives. Il n’est plus resté sur place que les personnes n’étant pas en capacité de travailler. On estime que dans les cinquante dernières années, certaines zones ont perdu jusqu’aux deux tiers de leur population.

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Pour illustrer ce fait, je vous conseille d’écouter la magnifique chanson interprétée par Jean Ferrat

La montagne.

Ils quittent un à un le pays Pour s’en aller gagner leur vie Loin de la terre où ils sont nés Depuis longtemps ils en rêvaient De la ville et de ses secrets Du formica et du ciné Quelle que soit l’époque, les causes de l’exode rural sont multiples. Par exemple, une pression démographique trop forte : les terres sont trop petites pour pouvoir nourrir toute la famille. Ou bien les conditions climatiques sont particulièrement mauvaises, ce qui entraîne de mauvaises récoltes ; les agriculteurs n’ont donc pas de quoi nourrir toute leur famille. Ou encore une nouvelle organisation du travail, comme celle qui a eu lieu lors de la mécanisation de l’agriculture, qui a limité le recours à la main d’oeuvre ; ainsi, les ouvriers agricoles se sont retrouvés sans emploi et sont partis à la ville pour trouver du travail dans les usines. Par ailleurs, les disparités2 entre la vie en ville et la campagne ont toujours été très importantes : écoles, hôpitaux, clientèle pour les commerces, se trouvent plus facilement à la ville.


La ville porte des promesses de prospérité ou, tout au moins3, de meilleures conditions de vie. De plus, en période de guerre ou d’insécurité, la ville apparaît comme un refuge beaucoup plus sûr que la campagne et ses fermes isolées. Quand les campagnes commencent à se désertifier, c’est la mise en place d’un cercle vicieux4 : il y a de moins en moins de population, les commerces et les services publics qui restent encore finissent par fermer eux aussi, il n’y a plus de travail et les personnes encore capables de travailler partent à leur tour, ne laissant dans le village que les personnes âgées qui ne veulent pas s’éloigner de leur lieu de naissance et de vie. Dans les villes, d’autres conséquences s’ensuivent également : il devient de plus en plus difficile de trouver un logement, les femmes sont obligées de travailler hors de la maison (à la campagne, elles travaillent à la ferme). De plus, il n’est pas toujours facile de s’intégrer à la vie citadine : l’apprentissage d’un nouveau métier, le changement dans les rapports humains, la pollution, la petite taille des appartements, la place de l’argent, peuvent rendre l’adaptation malaisée5.

perdu dans les transports, le prix des logements, sont autant de critères qui font fuir6 hors des centres-villes de plus en plus de Français. Dans les années soixante et soixante-dix, on a assisté à la création de cités-dortoirs, c’est-à-dire des villes nouvelles qui ne servaient finalement à leurs habitants que comme lieu de sommeil. Ces villes représentaient une sorte d’intermédiaire entre la ville et la campagne. Mais on constatait aussi qu’il n’y avait pas vraiment de vie sociale dans ces endroits. Aussi, plus récemment, les citadins n’hésitent plus à faire plusieurs dizaines de kilomètres matin et soir pour pouvoir habiter dans un village, loin du stress et de la pollution, où ils peuvent (re)créer une véritable vie sociale, avoir un petit jardin et finalement, retrouver leurs propres racines. Car tout Français a forcément des origines paysanes, plus ou moins lointaines…

© Jay Mantri

Aujourd’hui, on assiste au phénomène inverse : l’exode urbain. La vie moderne a très clairement dégradé la qualité de vie dans les villes : la pollution, le stress, le temps

FlorenceTeste

Lexique 1. frappants (adj. m.p.) : représentatifs 2. disparités (n. f.p.) : différences 3. tout au moins (loc. adv) : au minimum 4. cercle vicieux : ensemble de causes et de conséquences mauvaises qui se répètent sans fin

5. malaisée (adj. f.s.) : difficile 6. fuir (v.) : partir

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Vire-langue Florence Teste

Répétez ces phrases le plus rapidement possible pour vous entraîner à une bonne articulation.

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Si huit fruits cuits lui nuisent, donnez-lui huit fruits crus !

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La bête du Gévaudan Contes, légendes et traditions

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qui a tué sauvagement une centaine de personnes, principalement des femmes et des enfants ? Son identité, son apparence exacte, ses motivations restent encore mystérieuses et les récits que nous ont légués les témoins de l’époque entretiennent la légende.

Tout a commencé en 1764 dans cette région du sud du Massif central lorsqu’une paysanne qui gardait ses bœufs a été attaquée. Une agression qui sera la première d’une longue série. On dit alors que le coupable est une bête sanguinaire, très agile1 et ressemblant à un loup de grande taille. La nouvelle se répand2 vite, rapportée et amplifiée3 par la presse locale avide4 de faits divers sensationnels. Elle arrive jusqu’au roi Louis XV qui, soucieux de protéger ses sujets, envoie sur le terrain ses hommes les plus braves. Plusieurs loups sont tués, le calme semble revenir mais les massacres reprennent. Les esprits s’échauffent5 face à cette bête que rien ni personne ne semble pouvoir arrêter. On la décrit

parfois comme un animal exotique ramené d’Afrique, un loup-garou6 ou une autre créature fantastique. Le loup dans les croyances d’autrefois est souvent associé au diable. On évoque une punition divine. Plusieurs hommes d’église appellent à la prière et à la pénitence7. Rien n’y fait8. En 1767, enfin, un chasseur nommé Jean Chastel parvient à abattre la bête. Il fait porter son corps jusqu’à Versailles, mais celui-ci est en si mauvais état que l’on ne peut pas l’étudier. On ne croit pas Chastel à la cour mais son retour chez lui est triomphal et les massacres cessent. Détail étrange, les victimes présentaient toutes une coupure nette au niveau du cou. Pourtant, seule une arme peut provoquer une telle blessure. Selon la théorie la plus vraisemblable, la bête aurait été issue d’un croisement entre un chien et un loup et dressée à l’attaque. Tandis qu’elle maîtrisait la victime, son maître pouvait l’achever. Aujourd’hui les soupçons se tournent sur Chastel lui-même : il aurait domestiqué l’animal pour commettre des crimes avant de le tuer. Etait-ce vraiment lui ? On ne le saura sans doute jamais.

Lexique

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Quelle est cette bête redoutable qui a semé la terreur sur les terres du Gévaudan au cours du XVIIIe siècle ? Quel est ce monstre

Marie-Laurence Mecker-Leluc

1. agile (adj. f.s.) : souple, qui bouge très facilement

5. s’échauffent (v. s’échauffer) : s’excitent

2. se répand (v. se répandre) : circule

6. loup-garou (n. m.s.) : animal mythique mi-homme mi-loup

3. amplifiée (adj. f.s.) : multipliée, renforcée

7. pénitence (n. f.s.) : regret d’avoir offensé Dieu

4. avide (adj. f.s.) : qui manifeste un fort goût pour

8. Rien n’y fait (expression ) : c’est inutile

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Qu’est-ce que le tourisme responsable ? Tourisme responsable

Expert du tourisme responsable, VOY’AGIR est heureux de proposer cette nouvelle rubrique. Chaque mois, nous mettrons en avant une action simple pour être un voyageur responsable, pour voyager dans le respect de l’autre et de la planète.

Pourquoi est-ce important ? Le patrimoine naturel et culturel d’une communauté est une source de revenus économiques, principalement à travers le tourisme. Mais depuis les années soixante-dix, l’essor1 très important de ce dernier a eu de nombreux impacts sur les économies locales et l’environnement. Ces impacts sont positifs autant que négatifs : tout d’abord, le tourisme peut générer2 de la croissance économique, des créations d’emplois et de l’investissement financier. Mais il est également source de revenus instables et, finalement, déstabilisants pour l’économie et les familles locales. Le tourisme peut permettre la valorisation et la protection de ressources naturelles et culturelles. Mais il provoque également la dégradation3 de l’environnement et la désorganisation de sociétés traditionnelles. De plus, il amène à une prise de conscience, tant par les voyageurs que par les populations locales, des problèmes environnementaux et sociaux. Il peut

être facteur de paix mais il véhicule aussi des modes de vie différents qui sont parfois inadaptés à l’environnement naturel et culturel local. Comment être un voyageur responsable ? Il faut agir dans le respect de certains principes, mais sans oublier de se faire plaisir, en contribuant à la conservation des ressources naturelles, de la biodiversité et des processus naturels, en optimisant leur usage. Ensuite, il faut agir dans le respect de l’authenticité socioculturelle des communautés en contribuant à la tolérance et à la compréhension interculturelle. Enfin, on peut participer à une activité économique viable4 à long terme et équitablement répartie5. Pour aller plus loin : Retrouvez plus de détails sur www.voyagir.org.

Lexique 26

1. essor (n. m.s.) : développement, croissance 2. générer (v.) : créer, produire 3. dégradation (n. f.s.) : perte de la qualité

© Marine de Beaufort

Le « tourisme responsable » consiste à voyager en prenant conscience des impacts positifs et négatifs provoqués par notre voyage et à rechercher, par conséquent, à préserver l’équilibre environnemental, économique et socioculturel.

Marine de Beaufort Fondatrice de Voy’agir

4. viable (adj. f.s.) : qui peut exister dans des conditions satisfaisantes 5. répartie (adj. f.s.) : distribuée, donnée


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© Axelle Négrignat

Des bénévoles pour la planète ! Environnement

Apprendre à mieux connaître le loup dans les Alpes-de-Haute-Provence, aider à la protection des tortues marines en Grèce ou des chimpanzés en Guinée-Conakry ou encore participer à des projets communautaires au Laos, ce ne sont que quelques exemples d’une tendance qui se développe rapidement ces dernières années, l’éco-volontariat. Déjà très répandu2 dans les pays anglo-saxons, l’éco-volontariat est, comme son nom l’indique, un moyen de profiter de son temps libre pour se rendre utile à la préservation de l’environnement, en France ou au bout du monde. L’éco-volontaire s’engage de manière active et le plus souvent bénévolement3 en réalisant une mission pour le compte d’une association. Celle-ci peut aller d’une semaine à un ou plusieurs mois, quand il s’agit de chantiers4 à l’étranger. Voilà l’occasion d’aborder les questions environnementales avec un œil nouveau. C’est également l’opportunité de se rendre sur des sites naturels souvent protégés et de partager des moments de vie uniques avec des communautés locales. Nul besoin de compétences scientifiques en biologie ou en écologie, tout le monde peut devenir écovolontaire. Il faut simplement être en bonne santé, aimer échanger et travailler avec des personnes de

cultures différentes, parler anglais et surtout avoir une bonne capacité d’adaptation puisque le volontaire sera amené à5 vivre sous un climat peut-être difficile et à manger une nourriture qu’il ne connaît pas. Ces missions ne sont pas de tout repos6 car il ne s’agit pas de vacances ! Ne confondons pas l’éco-volontariat avec l’éco-tourisme (ou tourisme responsable, voir notre article en page ….) qui est une façon de voyager en prenant garde à limiter son empreinte écologique et à respecter la nature. L’éco-volontariat est, quant à lui, un véritable engagement sur le terrain, aux côtés d’associations qui ont besoin de personnes motivées et dynamiques pour leurs actions.

© Derek Keats

Une nouvelle tendance est apparue en Europe pour se ressourcer1 au contact de la nature et se mettre au service de la protection de l’environnement et du développement durable : l’éco-volontariat.

Beaucoup d’associations francophones ou internationales font actuellement appel aux écovolontaires, comme, par exemple, Planète Urgence, WWF ou Les Amis de la Terre. Etes-vous prêt à relever le défi ?

Lexique

Axelle Négrignat

1. se ressourcer (v.) : trouver une nouvelle énergie

4. chantiers (n. m.p.) : lieux de travail, projets

2. répandu (adj.m.s.) : fréquent, courant

5. sera amené à (v. amener. Passif ) : aura l’occasion de, devra

3. bénévolement (adv.) : gratuitement

6. ne sont pas de tout repos : sont fatigants

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© Kevin Teague

Le Yukon, la ruée vers la culture Amériques

© centre de la francophonie whitehorse yukon

On connaît le Canada, ses Québécois et leur accent typique. On pense d’ailleurs souvent que c’est la seule communauté francophone de ce vaste pays. Il existe malgré tout dans une contrée1 plus reculée du Canada, une petite zone à population francophone : le Yukon. Situé au nordouest, il est notamment connu pour sa ruée vers l’or au XIXe siècle. Ce n’est ni une région, ni une province… c’est un territoire ! Un endroit gigantesque et glacé où vivent à peine quelques milliers de personnes. En effet, on compte trente-et-un mille habitants pour une superficie de 482 443 km², soit une densité de 0,07 habitant/km2. C’est donc sous la voûte céleste2 parsemée de splendides aurores boréales3 que se retrouvent ces francophones. Français, Belges, Suisses et Québécois viennent tenter leur chance dans ces paysages grandioses.

Une vraie communauté s’est formée autour de la capitale : Whitehorse a même été sélectionnée comme l’un des pôles culturels de la francophonie canadienne. On y trouve l’Association franco-yukonnaise ainsi qu’un festival entièrement joué en français, événement assez rare dans ce pays où le bilinguisme est parfois problématique. Un drapeau franco-yukonnais a été créé : le bleu pour le français, le blanc pour la neige et le jaune pour l’or. Le français a même été reconnu langue officielle, avec l’anglais. De même, la ville de Dawson, située à la limite du cercle polaire, se faisait autrefois appeler « Paris of the North » pour évoquer son effervescence4. Le Yukon, également connu pour ses courses de chiens de traîneau, est un milieu où le français est roi. On dira par exemple « Mush ! » aux chiens pour avancer. Cette expression vient de la déformation5 de « Marche ! » devenu « Mush » en anglais. Vous pouvez désormais admirer une aurore boréale ou croiser un ours polaire tout en entendant deux francophones discuter au beau milieu du désert yukonnais ! Kahina Chouiter

Lexique 30

1. contrée (n. f.s.) : zone, région 2. voûte céleste (n. + adj. f.s.) : ciel 3. aurores boréales (n. + adj. f.p.) : phénomènes naturels lumineux

4. effervescence (n. f.s.) : mouvement, forte activité 5. déformation (n. f.s.) : modification, changement


Jean-Honoré Nicolas Fragonard, Le Verrou, 1777 (détail). Paris, musée du Louvre. Photo © Musée du Louvre, Dist. RMN-Grand Palais / Angèle Dequier. Conception solennmarrel.fr

Fragonard amoureux

musée du Luxembourg

16 septembre 2015 – 24 janvier 2016

galant et libertin

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© Le Centre d’Information sur l’eau - Paris 2015 - COP 21

L’Afrique à la COP 21

Tandis que le plus grand rendez-vous sur le climat se tenait, les regards se sont aussi tournés vers l’Afrique et sa contribution au développement durable. Le continent avec ses cinquante-quatre pays est l’un des plus touchés par les conséquences du réchauffement climatique (les sécheresses, le changement des cycles agricoles, la disparition des forêts, l’érosion1 des côtes, etc) ; pourtant, il ne participe qu’à hauteur d’environ 4% aux émissions mondiales de gaz à effet de serre. La responsabilité face à l’environnement est bien entendu partagée entre tous les pays du monde, mais on peut dire que les pays développés et intermédiaires - dont la croissance a été largement fondée sur l’industrialisation- sont les plus gros pollueurs. Ainsi, la Chine et les États-Unis 32

sont en tête avec respectivement 25% et 12% des émissions mondiales. Les pays les moins avancés n’ont pas vraiment l’occasion de polluer à grande échelle car leur situation économique ne le leur permet pas, ils n’ont souvent pas de grosses industries à faire tourner et ont une production énergétique (même si elle est à base de charbon, de pétrole et de gaz) peu importante. On peut constater que la situation est donc inégalitaire mais qu’à l’occasion de la COP21, chacun veut y mettre du sien.2 Toutefois, la question qui se pose est « Qui paiera pour qui »? En effet, les pays les moins avancés ne veulent pas payer pour ce dont ils ne sont pas responsables et souhaitent des efforts plus importants de la part des pays développés. Mais ces derniers ne veulent/peuvent pas non plus trop dépenser. Les pays riches sont donc disposés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030 et à investir davantage dans les énergies vertes.

© martapiqs

La COP 21 (en anglais conference of the parties) est la vingt-etunième Conférence des Nations unies sur le climat. Elle a regroupé 196 participants et s’est déroulée à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015. L’objectif était clair : maintenir le réchauffement climatique en dessous de 2℃, mais cela n’a pas été si simple au vu des contraintes que cela imposait aux pays et des échecs des conférences précédentes.

© Paris 2015 #COP21-CMP11

Afriques


La communauté internationale souhaite également amener l’Afrique à s’engager dans un développement durable pour accompagner cette démarche collective pour l’environnement. Mais cela a un coût et l’Afrique ne dispose pas de ces fonds3. Par conséquent, les pays africains attendent des aides financières et technologiques afin d’amorcer4 leur conversion aux énergies vertes et par la même occasion, se développer économiquement. Quoi qu’il en soit, les Africains font, jusqu’ici, avec leurs moyens ; il n’y a pas de fatalité ! On retrouve des initiatives qui méritent d’être saluées dans un continent qui se défend comme il le peut contre le

réchauffement climatique et la dégradation de son environnement. Ainsi, en 2011, la politique forestière5 du Rwanda a été récompensée par l’ONU ; de même, en 2015, le Goldman prize a été attribué à la Kényane Phyllis Omido pour son combat contre l’intoxication de sa ville par une grande usine de fabrication de batteries. Il y a aussi l’implication des jeunes générations, comme avec l’imprimante 3D W.Afate, du Togolais Afate Kodjo Gnikou, montée à partir de matériaux de récupération et de déchets électroniques, qui a obtenu le premier prix de l’innovation technologique à la dixième Conférence Internationale des FabLab (FAB10) de Barcelone en 2014. Awa Bagayoko

Lexique

© wikimedia.org

1. érosion (n. f.s.) : usure faite sur les sols par le temps 2. chacun veut y mettre du sien (expression ) : chacun est d’accord pour faire tout son possible 3. fonds (n. m.p.) : argent, somme

4. amorcer (v.) : commencer 5. forestière (adj. f.s.) : de la forêt

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Jean Giraudoux Auteur

L’ auteur

Jean Giraudoux est né en 1882 à Bellac, en HauteVienne. Il fait des études particulièrement brillantes et voyage beaucoup (Allemagne, Italie, Etats-Unis). Il participe à la Première guerre mondiale et est décoré de la Légion d’Honneur. Il occupe des fonctions diplomatiques à partir de 1910. C’est également à cette époque qu’il commence à publier. Des nouvelles d’abord, Provinciales, en 1909, puis L’école des indifférents en 1910, Sigfried et le Limousin en 1922. A partir de 1927, il écrit des pièces de théâtre. Sa rencontre avec Louis Jouvet est décisive : ce grand comédien mettra en scène et jouera la plupart de ses pièces. Amphitryon 38 (1929), La guerre de Troie n’aura pas lieu (1934), Electre (1937) ou encore Ondine (1939) connaissent un très grand succès. Son rôle lors la Seconde guerre mondiale reste encore sujet à discussion. Il meurt en 1943 à Paris. 36

L’œuvre

Giraudoux a écrit des pièces de théâtre mais aussi des romans, des

nouvelles et des essais. Pour ses oeuvres théâtrales, il s’appuie sur des tragédies antiques et des légendes du folklore. Mais il ne manque pas d’humour ni de fantaisie. Il est finalement assez inclassable, passant d’un certain humanisme à l’expression d’une angoisse plus profonde due à sa lucidité face aux maux de son temps. ONDINE Ondine est une pièce de théâtre qui a été inspirée par le conte du romantique allemand La Motte-Fouqué (1777-1843). C’est l’histoire d’une jeune fille qui appartient au royaume des eaux et qui tombe amoureuse d’un humain. Mais si cet humain la trompe, il devra mourir. Effectivement, Hans trompe Ondine qui s’accuse elle-même d’avoir fauté la première, ce qui le sauve.

À voir

Deux extraits de la pièce : - http://www.site-magister.com/ondine. htm#axzz3s6eaSsJm - http://fresques.ina.fr/en-scenes/fiche-media/ Scenes00460/ondine-de-jean-giraudoux-mise-enscene-de-raymond-rouleau-a-la-comedie-francaise. html

Florence Teste


L’extrait Ondine est une divinité des eaux qui a été recueillie1 bébé par un couple de pêcheurs, Auguste et Eugénie. Elle a maintenant quinze ans. Par un soir d’orage, un Chevalier arrive dans la cabane de pêcheurs où ils vivent. Acte I, scène 3 Ondine, de la porte où elle est restée immobile. – Comme vous êtes beau ! Auguste. – Que dis-tu, petite effrontée 2? Ondine – Je dis : comme il est beau ! Auguste – C’est notre fille, Seigneur. Elle n’a pas d’usage3. Ondine – Je dis que je suis bien heureuse de savoir que les hommes sont aussi beaux… Mon cœur n’en bat plus !… Auguste – Vas-tu te taire ! Ondine – J’en frissonne4 ! Auguste – Elle a quinze ans, Chevalier. Excusez-la… Ondine – Je savais bien qu’il devait y avoir une raison pour être fille. La raison est que les hommes sont aussi beaux… Auguste – Tu ennuies notre hôte… Ondine – Je ne l’ennuie pas du tout… Je lui plais… Vois comme il me regarde… Comment t’appelles-tu ? Auguste – On ne tutoie pas un seigneur, pauvre enfant ! Ondine, qui s’est approchée. – Qu’il est beau ! Regarde cette oreille, père, c’est un coquillage ! Tu penses que je vais lui dire vous, à cette oreille ?… À qui appartiens-tu petite oreille ?… Comment s’appelle-t-il ? Le Chevalier. – Il s’appelle Hans… Ondine – J’aurais dû m’en douter. Quand on est heureux et qu’on ouvre la bouche, on dit Hans… Hans – Hans von Wittenstein… Ondine – Quand il y a de la rosée5, le matin, et qu’on est oppressée6, et qu’une buée7 sort de vous, malgré soi on dit Hans… Hans – Von Wittenstein zu Wittenstein… Ondine – Quel joli nom ! Que c’est joli, l’écho dans un nom !… Pourquoi es-tu ici ?… Pour me prendre ? Auguste – C’en est assez… Va dans ta chambre… Ondine – Prends-moi !… Emporte-moi ! Eugénie revient avec son plat. – Voici votre truite au bleu, Seigneur. Mangez-la. Cela vous vaudra mieux que d’écouter notre folle… Ondine – Sa truite au bleu ! Hans – Elle est magnifique ! Ondine – Tu as osé faire une truite au bleu, mère !… Eugénie. – Tais-toi. En tout cas, elle est cuite… Ondine – Ô ma truite chérie, toi qui depuis ta naissance nageais vers l’eau froide ! Auguste – Tu ne vas pas pleurer pour une truite ! Ondine – Ils se disent mes parents… Et ils t’ont prise… Et ils t’ont jetée vive dans l’eau qui bout. Hans – C’est moi qui l’ai demandé, petite fille. Ondine – Vous ?… J’aurais dû m’en douter… À vous regarder de près, tout se devine… Vous êtes une bête, n’est-ce pas ? Eugénie – Excusez-nous, Seigneur ! Ondine – Vous ne comprenez rien à rien, n’est-ce pas ? C’est cela la chevalerie, c’est cela le courage !… Vous cherchez des géants qui n’existent point, et si un petit être vivant saute dans l’eau claire, vous le faites cuire au bleu ! Hans – Et je le mange, mon enfant ! Et je le trouve succulent !

Lexique 1. a été recueillie (v. recueillir. Passif ) : a été adoptée 2. effrontée (n. f.s) : insolente, malpolie 3. Elle n’a pas d’usage (expression) : elle n’est pas bien élevée 4. frissonne (v. frissonner) : tremble

5. rosée (n. f.s.) : humidité de la nuit 6. oppressée (adj. f.s.) : angoissée 7. buée (n. f.s.) : vapeur qui sort de la bouche quand il fait froid

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©Domaine public

L’article zéro Grammaire Florence Teste

Dans le numéro précédent, nous vous avons proposé un point de grammaire sur les articles. Ce mois-ci, il s’agit à l’inverse de l’absence de l’article ; c’est ce que l’on appelle «l’article zéro». Il y a en effet de nombreux cas où l’on ne doit pas utiliser d’article.

Devant un nom propre J’aime Mozart. J’ai rencontré Isabelle au dernier Réveillon de la Saint-Sylvestre. On peut utiliser l’article pour désigner une famille. Attention, on ne met pas les noms de famille au pluriel. Samedi soir, nous sommes invités chez les Durand. On peut utiliser un article si le nom propre est complété par un adjectif. Ce jour-là, j’ai vu une Isabelle différente de celle qui partageait ma vie jusque là. Pendant la fête des lumières, vous pouvez voir un Lyon réellement exceptionnel.

Devant un nom de ville (sauf si l’article fait partie du nom) J’habite à Marseille. Le Havre est l’un des plus grands ports de France. (la ville de « Le Havre ») Avec ces noms, on peut utiliser un article contracté. J’habite au Havre (= à Le Havre)

Après certaines prépositions à: sans : avec : par :

sur : en : en cas de : sauf : comme :

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Pour aller au travail, je me déplace à pied / à vélo (attention : en voiture). On ne peut pas vivre sans amour. Le directeur gère son équipe avec compréhension. Jacques a répondu par courtoisie. Ces livres sont rangés par ordre alphabétique. Les faits historiques doivent être racontés par ordre chronologique. Par beau temps, on peut apercevoir les Alpes. Le détective est intervenu sur commande. En début de journée, il faisait beau, puis le ciel s’est couvert. Les pneus pluie sont indispensables en cas de mauvais temps. Quand on a mal à la tête, il faut prendre de l’aspirine, sauf avis contraire du médecin. Il gagne plus comme maçon que comme professeur.


Expression de la matière ou de la destination

Enumérations (positives et négatives)

J’ai acheté de nouvelles tasses à café. Cette tasse est pleine de café. Donne-moi une feuille de papier, s’il te plaît.

Adieu, veau, vache, cochon, couvée. (La Fontaine) Ajoutez poivrons, tomates, courgettes et aubergines et faites cuire encore 10 mn. A cause de mon régime amincissant, je ne peux manger ni bonbon ni gâteau.

Dans des expressions figées - avoir faim, soif, chaud, froid, sommeil, … - faire attention à, faire plaisir à, faire face à, faire partie de, ….

Dans les noms composés un sac à main une table de nuit un chef de gare un verre à pied un livre pour enfant une peinture sur soie

Dans les noms de profession Elle est médecin. Son père est policier.

Titres de journaux, d’articles Journée difficile pour le Président Augmentation du nombre de chômeurs en octobre

Date Je viendrai mardi. (= ce mardi) Je viendrai le mardi (= tous les mardis)

Quantité Il y a un peu de vent aujourd’hui. Je ne veux pas / plus de pain. Je voudrais un kilo d’oranges.

Partie de phrase en apposition Cet homme, voyageur anonyme, pensait qu’il valait mieux arriver en retard qu’avoir un accident. Le boeuf bourguignon, plat traditionnel local, fut délicieux.

Exercice 1. C’est ………….. Paris illuminé que vous pourrez voir au moment des fêtes ………….. Nouvel An. 2. Il ne manque personne ce jour-là : ………….. parents, ………….. enfants, ………….. oncles, ………….. tantes, ………….. cousins, ………….. cousines, tout le monde est rassemblé. 3. Etre ………….. horloger est un métier qui demande beaucoup de ………….. minutie. 4. ………….. gourmandise est un défaut qui n’est pas très grave. 5. Il a été élu ………….. député il y a plus de dix ans et pratique cette activité avec ………….. rigueur et ………….. honnêteté. 6. Il réalise ses oeuvres avec ………….. méticulosité qui convient à ………….. peintre du détail. 7. ………….. Mexico, ………….. ville tentaculaire, compte plus de vingt millions d’habitants. 8. ………….. matin, je n’ai pas ………….. faim. Je ne mange …………..pain, …………..oeufs, ………….. jambon. 9. Pour sauter à l’élastique, il faut ………….. courage mais aussi ………….. inconscience ! 10. Je n’aimerais pas habiter dans cette ville, il y a trop ………….. bruit et ………….. pollution.

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Niveau : A2 Effectif : groupe variable minimum 2 apprenants. Durée : 30 à 45 minutes Matériel : Magazine LCFF n°34.

© picjumbo

Le coin des profs

Le possessif des célébrités Dans ce numéro, je vais vous présenter une manière simple et ludique pour réviser les adjectifs possessifs singuliers et pluriels tout en découvrant la culture francophone.

La première étape, en classe entière

Choisissez un article ayant une compréhension orale associée (choisissez ceux avec le symbole ). J’ai choisi l’article sur Marguerite Yourcenar. Faites écouter une première fois l’article. À la fin de la compréhension orale, affichez l’étoile du possessif sur la page suivante. L’idée est d’afficher cinq éléments du texte correspondant à cinq informations sur notre auteur. Les apprenants doivent alors poser des questions fermées auxquelles le professeur répondra en utilisant les possessifs. Distribuez ensuite la transcription pour vérifier les informations. Exemple : apprenant 1 : L’Histoire, c’est le sujet de son livre ? Professeur : Oui, son livre parle d’histoire.

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Objectifs et compétences mobilisées : CO/EO : Retrouver et formuler des informations entendues en utilisant les possessifs. CE/EE : Réaliser et formuler des questions à partir d’un texte donné en utilisant les possessifs. Socioculturel : parler d’une célébrité francophone.

La deuxième étape, par paires

Réalisez un exemple avec vos apprenants. Chaque personne fait une étoile et y écrit cinq éléments qui lui sont propres (numéros de téléphone, prénoms des enfants ou des parents, ville de naissance, etc.) Sur le même modèle, chaque personne pose et répond aux questions. Exemple : Personne 1 : - Luc et Matthieu, ce sont tes frères ? Personne 2 : - Oui, ce sont mes frères. Une fois le principe assimilé, présentez le sujet : « Nous allons travailler sur des personnalités francophones à partir de cinq éléments importants seulement. Nous ne donnerons pas le nom de la célébrité francophone, c’est grâce à vos questions et aux réponses de chaque groupe que vous découvrirez qui se cache sous la description.» Rendez-vous sur le site de LCFF magazine : sélectionnez autant de personnalités que nécessaire (Courbet n°29 / Rodin LCFF n°23 / Camille Claudel n°22 / Toulouse-Lautrec n°15)


La troisième étape,

La quatrième étape,

Chaque groupe a reçu le nom d’une célébrité française ou francophone. Chacun sélectionne les cinq informations importantes pour présenter la célébrité. Laissez les groupes prendre connaissance de leur personnage et préparer leur étoile.

Chaque groupe présente son étoile (à afficher au tableau) ; les autres apprenants posent des questions et le groupe y répond. Tout le monde utilisera de ce fait assez naturellement les adjectifs possessifs. Bien évidemment, il est possible que le groupe donne plus de détails lorsqu’il répond aux questions. Une fois la célébrité trouvée, demandez d’écrire son nom dans l’étoile et la personne qui a posé la dernière question doit à son tour présenter son personnage.

par petits groupes

en classe entière

Conclusion et ouverture, Il est tout à fait possible de s’arrêter à l’étape 2 et de travailler les adjectifs possessifs et principalement le passage de la 2ème personne du singulier à la 1ère personne du singulier.

En vous aidant des informations écoutées pouvez-vous trouver à quoi correspondent ces éléments ?

Triomphes guerriers

Les mémoires d’Hadrien

Histoire

Lucidité et liberté

Belgique

Céline Dandoy

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Agitox, la gazette FLE-Édu du site Agito sort chaque vendredi avec des actus, une rubrique pour s’informer, des ressources pour enseigner, des outils pour se former et un coup de coeur. Retrouvez le Best of Agitox chaque mois dans LCFF !

L’imparfait via un jeu vidéo Le jeu vidéo Soldats Inconnus, mémoires de la Grande a été conçu dans le cadre du centenaire du conflit. Alexis a créé une séquence pour faire raconter un événement historique aux apprenants et utilise des extraits du jeu comme support déclencheur ou de compréhension orale et écrite. De nombreuses pistes !

Madame Bovary Le site Zéro de conduite offre des dossiers pédagogiques pour aborder le cinéma en classe. Il propose ainsi des ressources pour travailler sur le film Madame Bovary : la bande-annonce est exploitable dès le niveau B1, on choisira ensuite une des 4 activités, celle sur le personnage d’Emma étant la plus accessible. http://nq.st/19btz

Jeu pour la conversation Agir en français publie un jeu de 7 familles un peu particulièr car les familles sont des thèmes de discussion de la vie quotidienne par lesquels on peut exprimer ses goûts (sport, musique, TV). Les activités de prolongement font travailler différents objectifs et exprimer ses goûts et préférences. Les cartes sont prêtes à imprimer, également un modèle pour créer son jeu selon les besoins. http://nq.st/19buw

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© Jean-Pierre Dalbéra

Limoges,

COMPLETEZ

tradition de porcelaine Produit régional

Depuis le XVIII

siècle, le nom de la ville de Limoges évoque instantanément l’art de la porcelaine. C’est le père jésuite François Xavier d’Entrecolles (1664-1741) qui est à l’origine de la production de porcelaine en Europe. En 1712, il a étudié ses secrets de fabrication en Chine. A la même époque, des albums illustrant ses différentes étapes de fabrication sont arrivés en France. e

Un peu plus tard, Anne Robert Turgot (1727-1781), baron de l’Aulne, a encouragé les industries locales dont celle de la porcelaine, ce qui a favorisé la mise en place d’une industrie porcelainière dans le département de la Haute-Vienne. L’industrie porcelainière de Limoges a pris forme à la fin du XVIIIe siècle grâce à plusieurs facteurs favorables comme la pré-

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sence de kaolin (matière première de la porcelaine) de grande qualité, découvert près de Saint-Yrieix-laPerche, de l’énergie nécessaire à la cuisson, de l’eau nécessaire pour faire marcher les moulins1 et d’une main d’œuvre qualifiée et habile. En effet, depuis le Moyen-Age, il y avait déjà dans la région une production de céramique de grande qualité. En 1769, Louis XV a acheté le gisement2 de kaolin et jusqu’en 1788, l’industrie porcelainière est restée une manufacture royale. En 1774, la manufacture de Limoges est passée sous la protection du comte d’Artois, frère du futur Louis XVI. Puis, le fabricant de porcelaine François Alluaud (1778-1866) en a pris la direction. Sa manufacture contrôlait la production de kaolin, les gisements étant tous situés sur ses propriétés. Il a alors innové et amélioré les procédés de fabrication. En 1792, cette manufacture est devenue un bien national. Pendant la révolution industrielle (fin du XVIIIe siècle et XIXe siècle), la fabrication de la porcelaine est passée d’une production largement artisanale à une production industrielle. La production était pour la plupart constituée de porcelaine blanche avec des décors réalisés essentiellement par des artistes parisiens et toulousains, ces villes étant les principaux centres de vente de cette porcelaine.


seul ou rehaussé8 d’or. De graves difficultés politiques et économiques ont surgi9 au début du XXe siècle, ce qui a affecté10 profondément le secteur porcelainier, qui conservait une mentalité artisanale du XIXe siècle. Les Trente Glorieuses (1945-1973) lui ont donné un nouveau souff le11. Les différents ateliers ont fait appel à de grands artistes comme Jean Picart-Le Doux (maison Haviland) et Salvador Dali (maison Raynaud). D’autres tendances décoratives ont vu le jour comme « l’Art Nouveau » par G.D.A ou encore la création des vases aux décorations florales colorées en relief par Camille Tharaud.

© World Imaging

Au XIXe siècle, l’industrie porcelainière nourrit une grande partie de la population limougeaude3 en offrant une gamme d’emplois très large. À cette époque, les exportations se faisaient en direction des marchés allemand, italien, espagnol et américain. À partir du milieu du siècle, la maison Haviland a encouragé le secteur de la décoration sur porcelaine en accord avec les goûts de la clientèle américaine. Ses pièces séduisaient par leur qualité et leur finesse. La porcelaine se caractérisait effectivement par sa blancheur, sa translucidité4, sa sonorité5 et son imperméabilité6. La porcelaine d’art s’est également inspirée des réalisations chinoises de l’époque Ming, ce qui a donné naissance au « bleu de four », qui est une couleur obtenue principalement à partir de cobalt7, utilisé

© Limoges Musée de la Porcelaine Adrien-Dubouché

Cependant, depuis 1980, le secteur de la porcelaine traverse une crise profonde du fait de la baisse du pouvoir d’achat de la clientèle. En effet, celle-ci demande une porcelaine moins ornementée et donc moins chère. De même, la concurrence étrangère et la réticence12 des manufactures à diversifier leurs gammes ont amené à la segmentation13 du processus de fabrication (par exemple, certaines entreprises se sont spécialisées dans la production, d’autres dans la décoration) et à la restructuration de manufactures, menées souvent par des groupes extérieurs à la région. En 2013, seuls quatre fours à porcelaine subsistaient encore sur le territoire de la commune de Limoges. Aujourd’hui, les principales maisons porcelainières sont : Bernardaud, Haviland, Raynaud et Royal Limoges. Et sa porcelaine est toujours connue par sa grande qualité, même si elle n’a plus l’élan d’autrefois. Laura Tejeda Meza

Lexique 1. moulins (n. m.p.) : bâtiments qui utilisent le vent comme source d’énergie 2. gisement (n. m.s.) : lieu où l’on trouve un élément naturel en grande quantité 3. limougeaude (adj. f.s.) : qui est de Limoges 4. translucidité (n. f.s.) : transparence 5. sonorité (n. f.s.) : son, bruit que fait un objet 6. imperméabilité (n. f.s.) : qualité qui empêche l’eau d’entrer

7. cobalt (n. m.s.) : élément chimique qui produit la couleur bleue 8. rehaussé (adj. m.s.) : décoré 9. ont surgi (v. surgir) : ont commencé 10. a affecté (v. affecter) : a eu des conséquences sur 11. donné un nouveau souffle : provoqué une nouvelle dynamique 12. réticence (n. f.s.) : hésitation 13. segmentation (n. f.s.) : séparation d’une activité en plusieurs parties

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© Victor

Un repas limousin Cuisine

Le Limousin possède une agriculture plutôt orientée vers l’élevage. On y trouve même des races de boeufs, moutons et porcs qui portent le nom de la région. On y produit également des pommes de terre, qui servent de base à de nombreux plats locaux. Les châtaignes sont moins cultivées qu’autrefois mais elles restent emblématiques1 de cette région. De manière générale, en Limousin, on mange bien ‼! Je vous propose ici trois recettes afin de composer un repas complet : une entrée, un plat et un dessert. Trois recettes du Limousin traditionnelles et faciles à réaliser ! Bon, disons-le, ce ne sont pas exactement des plats réputés pour leur légèreté (en Limousin, il peut faire très froid…). Mais vous vous régalerez, surtout en ces temps d’hiver qui nous arrivent à grands pas !

La soupe à la châtaigne 1- Coupez l’oignon et le céleri en petits morceaux et faites-les revenir dans l’huile d’olive 2- Ajoutez les châtaignes, le bouillon de volaille (1/2 l d’eau + 2 cubes de bouillon) et le lait. Salez et poivrez. © France bleu

3- Portez à ébullition puis baissez le feu et faites cuire pendant 20 mn si vous avez pris des châtaignes crues, 10 mn si vous avez pris des châtaignes déjà cuites.

Ingrédients : 2 cuillerées à soupe d’huile d’olive 1 oignon 1 branche de céleri 750g de châtaignes (fraîches, surgelées ou en bocal) 1/2 litre de bouillon de volaille 300 ml de lait 200 ml de crème liquide sel, poivre

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4- Mixez la préparation et ajoutez la crème liquide. Si vous souhaitez que votre soupe soit plus légère, prenez de la crème allégée. Rectifiez2 l’assaisonnement si nécessaire. 5- Servez bien chaud : déposez une belle tranche de pain au fond de l’assiette avant de servir la soupe.


Le pâté de pommes de terre à la viande

Ingrédients :

1- Mettez votre four à préchauffer sur 200°C. Commencez par éplucher3 et

2 rouleaux de pâte toute prête (feuilletée ou brisée) 200 g de pommes de terre 1 gousse d’ail 1 échalote du persil 100 g de chair à saucisse (ou de viande hachée), 1 oeuf

émincer4 les pommes de terre assez finement.

2- Hachez ensuite ensemble 1 gousse d’ail, 1 échalote, du persil. 3- Mélangez-les à 100 g de chair à saucisse (ou de viande de boeuf ou de porc que vous aurez hachée vous-même).

4- Battez un oeuf en omelette et ajoutez-le à la préparation viande-oignons. 5- Froncez un moule avec la pâte et piquez-la avec une fourchette afin que des bulles ne se forment pas à la cuisson.

6- Déposez sur la pâte une couche de pommes de terre, puis la viande et encore une couche de pommes de terre. Salez et poivrez.

7- Déposez le deuxième cercle de pâte par-dessus le moule. Recouvrez bien la totalité de la tarte mais faites un trou au centre (une cheminée) de manière que la vapeur ne s’accumule pas à l’intérieur.

8- Faites un bourrelet5 sur les bords afin de coller ensemble les 2 cercles de pâte. © Ludovic Péron

Avec un pinceau, recouvrez d’un jaune d’oeuf dilué avec un peu d’eau pour faire dorer à la cuisson.

9- Enfournez à 200°C pour 50 minutes. Servez bien chaud, accompagné d’une salade verte.

Le gâteau creusois 1- Faites préchauffer votre four à 180°C. Mélangez dans un saladier le sucre, le sucre vanillé, la farine et les noisettes.

2- Faites fondre le beurre et laissez-le un peu refroidir. © les saveurs de Laurence

3- Pendant ce temps, séparez les blancs et les jaunes des oeufs. Montez au fouet les blancs en neige.

4- Ajoutez le beurre tiède6 à la préparation sucres-farine-noisettes. Incorporez7 les blancs en neige en remuant très délicatement.

Ingrédients : 4 oeufs 200 g sucre 1 sachet de sucre vanillé 100 g de farine 100 g de noisettes hachées 125 g de beurre

5- Beurrez un moule avec des bords assez hauts (moule à manqué) et saupoudrez d’un peu de farine pour faciliter le démoulage.

6- Versez la préparation dans le moule. Faites cuire à 170°C pendant environ 30 minutes. Vérifiez la cuisson en piquant la lame d’un couteau dans la pâte : si elle ressort sèche, le gâteau est cuit !

Lexique

Florence Teste

1. emblématiques (adj. f.p.) : représentatives

5. bourrelet (n. m.s.) : pli, renflement qui permet d’assembler 2 parties

2. rectifiez (v. rectifier) : corrigez, modifiez

6. tiède (adj. m.s.) : ni chaud, ni froid

3. éplucher (v.) : enlever la peau, peler

7. incorporez (v. incorporer) : ajoutez et mélangez

4. émincer (v.) : couper en tranches fines

8. lame (n. f.s.) : sur un couteau, partie métallique qui coupe

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1 4

E

F E S T I VA L

LES FUSEAUX À SAINT-DIZIER, LA FORGERIE À WASSY, SALLE SIMONE SIGNORET À VITRY-LE-FRANÇOIS

6 janvier 2016 COMPLET

29 janvier 2016

NELSON

LE CABARET EXTRAORDINNAIRE

Les Fuseaux • 20h30

Les Fuseaux • 20h30

16 janvier 2016

LES HOMMES VIENNENT DE MARS, LES FEMMES DE VÉNUS 2

31 janvier 2016

ANNE ROUMANOFF « AIMONS-NOUS LES UNS LES AUTRES »

Les Fuseaux • 20h30

Salle Simone Signoret • 17h00

19 janvier 2016

DEUX HOMMES TOUT NUS

2 février 2016

Les Fuseaux • 20h30

Les Fuseaux • 20h30

STÉPHANE ROUSSEAU

23 janvier 2016

ALFRED DUMONT « ANGE OU DUMONT » La Forgerie • 20h30 26 janvier 2016

D’JAL

Les Fuseaux • 20h30 RENSEIGNEMENTS ET BILLETTERIE : Saint-Dizier : Service Culture / Animation • Les Fuseaux • 11, avenue Raoul Laurent • 03 25 07 31 66 • les3scenes.saint-dizier.fr • billetterie.saint-dizier.fr Vitry-le-François : Bords 2 Scènes • 4, rue Auguste Choisy • Quartier des Bords de Marne • 03 26 41 00 10 • bords2scenes.fr • info@bords2scenes.fr


Jeux de mots

1. MOTS MELES

Florence Teste

Retrouvez les mots ci-dessous dans la grille. C A R T E

2. SPECIALITES

T

R P

F

La choucroute La bouillabaisse Le jambalaya Le cassoulet Le cannelé Les moules-frites Le phô Les crêpes

I

N N

C D D E

O

N

I

T

E

G U R

I

N E

L

V K J

P

C A E

T

E

O H E

O U R T

E

H

I

T

T

S

C

A O X I

T

E

E

S

U

N B A L

L

O N A L

O U P

I

E

L

Bordeaux Toulouse Lille La Bretagne Le Vietnam L’ Alsace Marseille La Louisiane

I

S

I

R A N O

Rendez leur origine géographique à ces spécialités culinaires (vous pouvez retrouver les recettes correspondantes dans nos précédents numéros) :

E

T

R U N

H T

U A E

M C E

D A C P

BALLON CADEAU CARTES CASSE-TETE CERF-VOLANT CIRCUIT DINETTE FIGURINE JEUX NOEL PELUCHE POUPON ROBOT TOUPIE TRAIN

4. CITATIONS Ajoutez les voyelles qui ont été retirées des mots suivants et vous trouverez deux citations de Jean Giraudoux.

3. LA DICTÉE

« L’h__m__n__t__ __st __n__ __ntr__pr__s__ s__rh__m__ __n__. »

Corrigez les 10 fautes d’orthographe de cette dictée.

« L__ t__rr__ __st r__nd__ p__ __r c__ __x q__ __ s’__ __m__nt. »

Pour faire de la soupe a la châtaigne, il faut faire revenir des ognons et du célerit dans de l’huile d’oliv. Ensuite, il faut ajouter les châtaigne, du bouyon de volaille et du lait. On fais cuire, on mix et on ajoute encore de la crème liquid. Encore un peu de sel et de poivre et on peut se régalé !

5. VIRE-LANGUE Répétez ces phrases le plus rapidement possible pour vous entraîner à une bonne articulation. Pauvre petit pêcheur, prends patience pour pouvoir prendre plusieurs petits poissons. Je cherche ce cher Serge.

Solutions des jeux page 51 49


Réponses « Grammaire » (page 38) 1. C’est un Paris illuminé que vous pourrez voir au moment des fêtes de Nouvel An. C’est un Paris illuminé que vous pourrez voir au moment des fêtes du Nouvel An. 2. Il ne manque personne ce jour-là : parents, enfants, oncles, tantes, cousins, cousines, tout le monde est rassemblé. Il ne manque personne ce jour-là : les parents, les enfants, les oncles, les tantes, les cousins, les cousines, tout le monde est rassemblé. 3. Etre horloger est un métier qui demande beaucoup de minutie. 4. La gourmandise est un défaut qui n’est pas très grave. 5. Il a été élu député il y a plus de dix ans et pratique cette activité avec rigueur et honnêteté. 6. Il compose ses oeuvres avec la méticulosité qui convient à un peintre réaliste. 7. Mexico, ville tentaculaire, compte plus de vingt millions d’habitants. 8. Le matin, je n’ai pas faim. Je ne mange ni pain, ni oeufs, ni jambon. Le matin, je n’ai pas faim. Je ne mange ni du pain, ni des oeufs, ni du jambon. 9. Pour sauter à l’élastique, il faut du courage mais aussi de l’inconscience ! 10. Je n’aimerais pas habiter dans cette ville, il y a trop de bruit et de pollution.

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Solutions des jeux de la page 49 Jeu 1 : Mots mêlés C A R T E S I N N E T R P C D D E O R A N O I N I T E

Edition

Langue et Cultures Françaises et Francophones ISSN : 2267-4705 n° CPPAP : 1016 K 91889 SIRET : 799 544 846 00022 Siège : 17, rue Durand 34000 Montpellier contact@lcf-magazine.fr

Directrice de publication

Florence TESTE - direction@lcf-magazine.fr

Assistantes de publication Michèle LESEL Awa BAGAYOKO

F V O L A N T H

I K H R O B O T

G J E U X A U U

U P O N I L P A

R C U I T L I E

Directeur artistique

Jeu 2 : Spécialités

Rédactrice en chef

La choucroute La bouillabaisse Le jambalaya Le cassoulet Le cannelé Les moules-frites Le phô Les crêpes

Rémi ORZALESI

Florence TESTE

Comité de relecture Florence TESTE Khiem TRAN-DINH

Rédacteurs

Awa BAGAYOKO Solange BEAUDOUIN Marine de BEAUFORT Julie BOUDILLON Kahina CHOUITER Céline DANDOY Romain DEVAUX Christelle DUCROT Philippe JEANMICHEL Ida JOUBAND Marie-Laurence MECKLER- LELUC Axelle NEGRIGNAT Laura TEJEDA-MEZA Florence TESTE

Maquette :

Charlotte KLEINEIDAM

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La régie du FLE - laregie.fle@gmail.com

Impression

Impact Impression 483, ZAC des Vautes 34980 Saint-Gély-du-Fesc

I A R T E O E D

N E T T E N M A

E T E S S A C C

L E H C U L E P

L’Alsace Marseille La Louisiane Toulouse Bordeaux Lille Le Vietnam La Bretagne

Jeu 3 : La dictée Pour faire de la soupe à la châtaigne, il faut faire revenir des oignons et du céleri dans de l’huile d’olive. Ensuite, il faut ajouter les châtaignes, du bouillon de volaille et du lait. On fait cuire, on mixe et on ajoute encore de la crème liquide. Encore un peu de sel et de poivre et on peut se régaler !

Jeu 4 : Citations L’humanité est une entreprise surhumaine. La terre est ronde pour ceux qui s’aiment.

Routage

Sud routage 110, route de Rouquairol 30900 Nîmes

Remerciements

Richard BOSSUET - TV5 MONDE CAVILAM-Alliance Française de Vichy Centre de Langue Française de la CCI Paris-Ile de France

En produisant sa version papier, LCFF Magazine veut participer à la protection de la planète. Pour cela, nous avons choisi de faire confiance à un imprimeur qui travaille dans le respect des labels écologiques :



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