LCFF Magazine n°38 Apprendre le Français (Numéro spécial)

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Édito Florence Teste, rédactrice en chef

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Bonjour à toutes et à tous, Ce mois-ci, LCFF a décidé de mettre l’accent sur l’apprentissage du français langue étrangère. En effet, c’est en mars-avril que ceux qui souhaitent se perfectionner dans la langue de Molière vont rechercher un établissement qui va les accueillir, que ce soit en France ou à l’étranger. L’un des outils que LCFF a mis en place pour les aider, c’est son nouveau site mon-ecole-de-francais.com : sur ce site, toutes les écoles sont répertoriées (et celles qui ne le sont pas encore doivent absolument se manifester auprès de notre rédaction, c’est gratuit !). Et c’est également sur ce site que les apprenants qui ont déjà fréquenté certaines écoles peuvent les noter. LCFF propose aussi dans ses pages des articles qui ont pour thème l’enseignement/apprentissage du français : la réforme de l’orthographe, la présentation des Instituts Français, le plurilinguisme et même quelques conseils pour mieux comprendre les professeurs ! Nous avons aussi voulu mettre à l’honneur les travaux des élèves d’une classe de français qui avait illustré, l’année dernière, l’opération Dis-moi dix mots. Nous avons également eu l’opportunité de rencontrer Mohed Altrad, l’écrivain. Nous sommes heureux de pouvoir vous présenter cet homme hors du commun. Et comme toujours, vos rubriques Cinéma, Livres, Tourisme, Vivre en France, etc.

LA COUR DE BABEL

CINÉMA

LA COMPAGNIE KÄFIG ART

Bonne lecture !

FRANCOPHONIE EN SCÈNE SPECTACLE


MELODY GARDOT WILL GUTHRIE THÉO CECCALDI MATS GUSTAFSSON JAN GARBAREK TRILOK GURTU EVE RISSER WHITE DESERT ORCHESTRA JOZEF DUMOULIN LISA SIMONE RHODA SCOTT LADY QUARTET LE QUERREC – PORTAL – SCLAVIS – TEXIER – MARGUET ORCHESTRE NATIONAL DE JAZZ ALEXANDRA GRIMAL LUIS LOPES THE MAGIC SHOOKHEADS KENNY GARRETT

www.jazzorjazz.fr Tél. : 02 38 62 75 30

Une affiche fièrement créée par le Studio des monstres sous mon lit

KAJA DRAKSLER


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L’ODEUR DU CAFÉ, DE DANY LAFERRIÈRE P.

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LIVRE

LA PETITE FILLE DE MONSIEUR LINH, DE PHILIPPE CLAUDEL LITTÉRATURE FRANCOPHONE

ROMAN A SUIVRE

TOURNER AUTOUR DU POT ENVIRONNEMENT

EN ROUTE POUR LE COVOITURAGE TOURISME RESPONSABLE

L’ÉCOTOURISME VIVRE EN FRANCE

ÊTRE UNE FAMILLE EN FRANCE SOCIÉTÉ

COMMENT VALORISER LE PLURILINGUISME À L’ÉCOLE ? AGITOX

MON ÉCOLE DE FRANÇAIS LANGUE

LA RÉFORME DE L’ORTHOGRAPHE LANGUE

L’INSTITUT FRANÇAIS LANGUE

APPRENDRE AUTREMENT LANGUE

PETIT GUIDE POUR MIEUX COMPRENDRE SON ENSEIGNANT TÉMOIGNAGE ÉTUDIANT

IAN L’ÉCOSSAIS TÉMOIGNAGE PROFESSEUR

PROF DE FRANÇAIS ? J’AIME ÇA ! TÉMOIGNAGE ÉTUDIANT

APPRENDRE LE FRANÇAIS EN SUISSE AFRIQUES

GAMAL ABDEL NASSER JEUX

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LA FRANCE INSOLITE TOURISME

VOILÀ LE PRINTEMPS ! MODE

MOHED ALTRAD PORTRAIT

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Les articLes sont adaptés à des niveaux B1 à c2. La difficuLté de L’articLe est représentée par Le pictogramme en forme de Livre en haut de La page.

Les

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articLes qui comportent ce

pictogramme existent en version

OPÉRATION DIS-MOI DIX MOTS 2015

audio

CORRESPONDANTS

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© Pyramidefilms

La cour de Babel de Julie Bertuccelli Cinéma Ce mois-ci, LCFF vous fait découvrir l’envers du décor des écoles de FLE. A cette occasion, nous avons choisi de vous présenter le documentaire de Julie Bertuccelli qui a posé ses caméras et ses micros dans la classe d’accueil du collège de la Grange-aux-Belles dans le Xe arrondissement de Paris, pour suivre un petit groupe d’élèves nouvellement arrivés en France.

monde. Ces élèves sont arrivés il y a peu de temps en France avec leurs parents qui cherchaient à fuir une zone politiquement instable, une région en crise ou qui ont tout simplement immigré pour des raisons professionnelles. Agés de onze à quinze ans, ces adolescents se retrouvent dans une même classe

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pour apprendre ou parfaire leurs connaissances en langue française avant de pourvoir intégrer un cursus scolaire ordinaire. La réalisatrice, Julie Bertuccelli, qui n’en est pas à son premier documentaire, a observé pendant trois trimestres des adolescents roumains, chinois, irlandais, sénégalais, chiliens, croates, ukrainiens et de bien d’autres nationalités, afin de nous faire comprendre le parcours de ces jeunes qui viennent de pays plus différents les uns que les autres et n’espèrent qu’une chose : devenir des collégiens comme les autres.

© Pyramidefilms

© Pyramidefilms

Si je vous disais que Brigitte Cervoni arrive à faire le tour du monde en un jour, me croiriez-vous ? Et bien, Brigitte est enseignante de français dans la classe d’accueil d’un collège parisien et elle côtoie chaque jour des élèves venant des quatre coins du

Au sein de cette petite classe, qui représente à elle seule le monde, des amitiés se créent, mais aussi des tensions que l’enseignante doit désamorcer1 avec la seule arme qu’elle possède : la parole. Les mots ont un grand rôle ; on réalise


De sa voix douce, l’enseignante les corrige, les accompagne et les guide à travers les leçons et exercices qui visent2 à leur permettre de s’exprimer avec plus d’aisance. Tour à tour, les élèves s’interpellent et passent au tableau pour parler du plus beau souvenir qu’ils ont de leur pays natal ou de ce qu’ils ont éprouvé lorsqu’ils ont quitté leurs amis pour aller en France. Ils sont à la fois heureux et tristes et mettent, pour la plupart, beaucoup d’espoir dans l’accomplissement de leurs études en France. Très impliquée, leur enseignante n’hésite pas à leur faire aborder des sujets tels que la religion et la laïcité3 et les fait participer à un concours de cinéma pour

© Pyramidefilms

bien rapidement, grâce aux interactions de ses élèves aux langues natales très différentes, que chaque langue reflète la conception du monde d’une communauté. Le jeu de mot dans le titre construit à partir du mythe biblique de la Tour de Babel explique très simplement cette idée.

lequel la classe doit réaliser un court métrage. Tout cela permet aux élèves de soulever de grandes questions malgré leur jeune âge et leur innocence. Vous n’êtes pas féru4 de documentaires ? Lancezvous, vous ne le regretterez pas. Construit comme un récit de vie, on ne voit pas le temps passer et on s’attache très vite aux personnages. Chose surprenante, on ne voit que très peu l’enseignante. La réalisatrice a en effet souhaité donner la parole aux élèves pendant la plus grande partie de l’œuvre.

© Pyramidefilms

Que vous appreniez le français à l’école, à la maison ou en famille, La cour de Babel vous rappellera très certainement votre propre apprentissage de la langue de Molière.

Romain Devaux

Lexique 1. désamorcer (v.) : éviter une crise

3. laïcité (n. f.s.) : caractère de ce qui n’est pas religieux

2. visent (v. viser) : ont pour but

4. féru (adj. m.s.) : amateur passionné

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© muzak

La Compagnie Käfig, reine du hip hop français Arts

Longtemps dénigré1, le hip hop a aujourd’hui trouvé sa place dans le paysage artistique français et est entré dans les écoles de danse. Mourad Merzouki et la Compagnie Käfig n’y sont pas pour rien2…

Depuis 1996, Mourad Merzouki essaye de faire découvrir cette danse pleine d’énergie et d’inventivité au plus grand nombre. Pour cela, le jeune danseur

Dès ses débuts, le danseur et chorégraphe ne se contente5 pas seulement d’explorer toutes les facettes6 du langage hip hop mais il s’ouvre également à d’autres univers chorégraphiques ou artistiques, comme le cirque, les arts plastiques, la vidéo ou la musique. Tout en s’appuyant sur les racines, les origines sociales et géographiques du mouvement hip hop, Mourad Merzouki est en effet persuadé que la confrontation avec d’autres moyens d’expression artistiques permet d’aller vers des horizons à chaque fois nouveaux. En plus de quinze ans d’existence, la Compagnie Käfig a présenté environ vingt-cinq créations dans plus de sept cents villes et soixante-et-un pays. Si vous avez la chance de pouvoir assister à l’une de leurs représentations, n’hésitez pas, entrez dans la danse ! Axelle Negrignat

Lexique 1. dénigré (adj. m.s.) : critiqué négativement

5. se contente (v. se contenter) : pense suffisant

2. n’y sont pas pour rien : sont responsables

6. facettes (n. f.p.) : aspects

3. inaugurale (adj. f.s.) : première, qui marque le début 4. cage (n. f.s.) : espace fermé par des barreaux, synonyme de prison,

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de limitation

© Sry85

Cette culture urbaine est arrivée en France dans les années 1980 mais elle n’a pas eu une très bonne réputation jusqu’à une époque récente. Le hip hop ne semblait pas assez académique ou trop dirigé vers les jeunes des banlieues.

© boltron

Savez-vous ce qu’est le hip hop ? Ce n’est pas seulement une danse mais un courant culturel né dans les ghettos noirs et latinos de New York, aux Etats-Unis, à la fin des années 1970 comme une réponse aux tensions sociales, raciales et politiques de l’époque. La rue devient une scène où l’improvisation est la règle, que ce soit pour la danse, la musique (le rap) ou le graffiti.

et chorégraphe originaire d’une banlieue de Lyon décide de créer sa propre compagnie qui prend le nom de sa pièce inaugurale3 : Käfig. Ce drôle de mot signifie « cage4 » en arabe et en allemand, ce qui indique clairement la volonté d’ouverture du chorégraphe ainsi que son refus de s’enfermer dans un seul style.


Francophonie en scène au Tarmac Spectacle

Le 9 mars prochain, sera lande faire appel à de jeunes DANSE I THÉÂTRE I RENCONTRES cée la première édition du chorégraphes burkinabè et festival Traversées. Son ambition camerounais de talent, Auguste Ouedraogo, Bienvenue sera d’offrir, chaque printemps, un Bazie et Simon Abbé, afin de panorama de la création artistique 9 MARS mettre en lumière la vitalité d’une région du monde. 16 AVR. 2016 de la danse contemporaine Depuis plus de dix ans, le Tarmac africaine. Herman Diephus, est l’unique lieu entièrement dédié chorégraphe néerlandais à la création théâtrale, chorégraexpérimenté, présentera son phique et littéraire francophone. Objet principal du voyage, Chaque saison, sont proposés des spectacles d’une grande variété pièce de danse conçue spéd’esthétiques et de cultures, issus cialement pour quatre dandes quatre coins du monde ; ils font seurs burkinabè. Parallèdu Tarmac une invitation permalement, des comédiens de nente à abolir1 les frontières et à renom2 porteront sur scène découvrir la richesse de nos difféles textes de deux grands rences. auteurs : Etienne MinounCes dix dernières années, des artistes originaires de gou racontera son Cahier d’un retour au pays natal quarante-cinq pays d’Afrique, d’Asie, d’Europe ou (Aimé Césaire), tandis que l’enfant terrible de Brazencore des Caraïbes ont été accompagnés. Travailzaville, Dieudonné Niangouna, tentera de partager lant avec des institutions telles que les Récréâtrales avec le public la plume acerbe3 et engagée4 de Sony Labou Tansi et de son Machin la Hernie. de Ouagadougou (Burkina Faso), la Scène Nationale D’autres spectacles et de nombreuses rencontres de Martinique, les Journées Théâtrales de Carthage permettront ainsi au public de découvrir un ailleurs, (Tunisie), le Tarmac est devenu un acteur essentiel une parole sensible et politique et des artistes qui pour la promotion de la culture francophone en France et sa circulation partout dans le monde. reconstruisent les chemins qui nous relient les uns Pour ces premières Traversées, le Tarmac a choisi aux autres. DOSSIER DE PRESSE

traversées   africaines

9 12 MARS | DANSE Objet principal du voyage Herman Diephuis

Conception graphique : element-s, photo : Per-Anders Pettersson

17 18 MARS | DANSE PerformerS Auguste Ouedraogo Bienvenue Bazié

23 26 MARS | THÉÂTRE Cahier d’un retour au pays natal Aimé Césaire Daniel Scahaise

30 MARS 2 AVRIL | THÉÂTRE Africa | Peter Verhelst 7 8 AVRIL | DANSE Rupture | Simon Abbé

13 16 AVRIL | THÉÂTRE Machin la Hernie Sony Labou Tansi Jean Paul Delore

159 AVENUE GAMBETTA | 75020 PARIS RÉSERVATIONS | 01 43 64 80 80 | WWW.LETARMAC.FR

Contact presse | David Sultan – d.sultan@letarmac.fr | 01 40 31 20 58 – 06 30 99 38 56

David Sultan

Lexique 1. abolir (v.) : supprimer, éliminer 2. de renom : célèbres

Traversées africaines 9 mars au 16 avril 2016 www.letarmac.fr

3. acerbe (adj. f.s.) : dure, cruelle 4. engagée (adj. f.s.) : qui exprime ouvertement ses opinions

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Nouveautés

2016

Nos méthodes pour un apprentissage efficace et dynamique ! NIVEAU.A2

NIVEAU.B2

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Grands adolescents et adultes

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NIVEAU.A2.2

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C D m p3

NIVEAU.A2.1

Adolescents

/editions_didier

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Toute l’actualité FLE sur www.facebook.com/EditionsDidier

Grands adolescents


© Rula Sibai

La petite fille de Monsieur Linh Philippe Claudel Livre

Voici un court roman de Philippe Claudel que vous allez prendre plaisir à lire et même à relire ! Le sujet de l’immigration et de la difficile intégration des réfugiés y est abordé avec beaucoup de poésie, dans une langue à la fois simple et imagée. Monsieur Linh vient d’arriver en France après un long voyage derrière lequel il a laissé avec amertume et tristesse son pays, ses proches et tous ses repères. Toute sa famille a été décimée1 pendant la guerre à l’exception de sa petite fille, la fille de son fils, miraculeusement sauvée des bombes. Il a traversé les océans en compagnie de cette enfant qui n’était qu’un nouveau-né au moment du départ. On ne connaît pas le nom de son pays d’origine, mais Monsieur Linh nous en fait partager l’intimité des odeurs, senteurs et saveurs au travers de ses souvenirs. Son quotidien y était si différent de là où il est désormais contraint2 de vivre !

Dans ce pays si fade3, si triste et si froid, Monsieur Linh ne rencontre que l’indifférence et la moquerie. Il ne partage ni la langue ni les coutumes des anonymes qu’il croise, ce ‘’troupeau aveugle et sourd’’. Monsieur Linh se renferme sur lui-même jusqu’à ne plus avoir comme point d’ancrage4 que cette petite-fille prénommée Sang Diû. Comme tous ces enfants chahutés5 par le destin, elle est calme, sereine, silencieuse. Comme pour ne pas ajouter de peine à celui qui en a la charge. Comme pour ne pas se faire rejeter. Heureusement, une rencontre illumine le quotidien de Monsieur Linh. Celle avec Monsieur Bark, un homme veuf qui se pose chaque jour sur le même banc public. Ils ne parlent pas la même langue mais ils se comprennent par les gestes, les regards, le son de la voix, et partagent finalement beaucoup. Si les sujets abordés sont graves - la guerre, la perte, l’exil, la solitude - la lecture de ce roman donne plutôt un message d’espoir. Lumineux comme ce refrain chanté par Monsieur Linh à l’oreille de Sang Diû :

« Toujours il y a le matin, toujours revient la lumière, toujours il y a un lendemain, un jour c’est toi qui seras mère »

Lexique

Christelle Ducrot

1. a été décimée (v. décimer. Passif ) : a été tuée

4. point d’ancrage (n. m.s.) : point de rattachement, lien fort

2. est contraint (v. contraindre. Passif ) : est obligé

5. chahutés (adj. m.p.) : secoués, malmenés

3. fade (adj. m.s.) : sans couleur, sans particularité, très ordinaire

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© Francesc Rovira

L’odeur du café, de Dany Laferrière

Littérature francophone L’odeur du café est un des romans autobiographiques de l’auteur haïtien Dany Laferrière. Si vous le lisez, non seulement vous aurez envie de boire un bon café serré, mais tous vos sens seront transportés dans un autre espace-temps.

fidèlement que le soleil se lève chaque matin’’. On vient à elle et on lui ouvre son coeur, et elle recueille rancœurs6 et rumeurs7. Les habitants de Petit-Goâve sont pour la plupart peu éduqués et très superstitieux8, il y a donc beaucoup d’événements liés à ces croyances populaires.

L’auteur se replonge en 1963, durant l’été de ses dix ans. Il habite avec sa grand-mère Da à Petit-Goâve, à quelques kilomètres de Port-au-Prince, la capitale de l’île. Le titre du roman s’explique par le fait que Da consomme et offre des cafés à ses visiteurs à longueur de journée. L’odeur de ce breuvage1 est omniprésente dans l’univers familial. Comme Dany est malade cet été-là, il doit rester au calme pendant une longue période. Privé de jeux et de camarades, le temps s’étire. Dany ne perd alors pas une miette2 de tout ce qui s’agite autour de lui, qu’il s’agisse des gens ou de la nature. Da connaît tout sur tout le monde. Elle passe quasiment3 tout son temps dehors, sur une chaise, en surplomb4 du village. Dépositaire5 des petits et grands secrets, ‘’Da est sur la galerie aussi

L’auteur assiste à toutes ces discussions et ne se prive pas d’ouvrir lui aussi grand ses oreilles. ‘’Il entend tout, dit sa grand-mère, il ne faut rien dire devant lui, surtout quand il dort.’’ Ce livre est un amoncellement9 de courtes anecdotes10, avec des retours en arrière qui permettent de mieux comprendre le contexte de Petit-Goâve. Certains passages pourront paraître trop détaillés ou empreints11 d’une réalité trop éloignée de la vôtre. Mais même si on retrouve un grand nombre de personnages tout au long du livre, on peut très bien avancer dans la lecture en sautant certains passages. En quittant ce livre, on rêve d’avoir eu une grandmère comme Da, personnage haut en couleurs12, au caractère bien trempé13, mais pleine de sollicitude14 et de tendresse envers son petit-fils.

Lexique 1. breuvage (n. m.s.) : boisson 2. ne perd alors pas une miette : enregistre tout 3. quasiment (adv.) : presque 4. en surplomb (loc. prép.) : au-dessus 5. dépositaire (n. f.s.) : personne qui garde 6. rancœurs (n. f.p.) : sentiments négatifs qu’on garde longtemps

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7. rumeurs (n. f.p.) : nouvelles non prouvées

Christelle Ducrot

8. superstitieux (adj. m.p.) : qui croient à des éléments irrationnels 9. amoncellement (n. m.s.) : entassement, accumulation 10. anecdotes (n. f.p.) : petites histoires 11. empreints (adj. m.p.) : pleins de 12. haut en couleurs : original, spécial 13. bien trempé : très fort 14. sollicitude (n. f.s.) : soin attentionné


Miam ! Chapitre 8 Julie Boudillon

8. Tourner autour du pot.

C

’est ainsi que ma vie a changé, un soir de printemps. Les membres du MIAM parcouraient1 la planète pour recruter, financer et soutenir des cuisiniers créatifs. Et voilà que j’allais rejoindre le club très sélect2 des artisans de la cuisine : deux sœurs mexicaines qui s’activent dans une hacienda au bout d’une route balayée par les vents ; un cuisinier inuit qui réinvente le poisson cru ; une fromagère sicilienne qui bichonne3 ses chèvres ; un chef égyptien qui mélange et renouvelle les recettes traditionnelles méditerranéennes ; et d’autres encore... Nous étions quinze en tout, moi y compris, moi, le boulanger amoureux (oui, amoureux, inutile de tourner autour du pot plus longtemps !). Farine, eau et puis le reste, comme partout dans le monde, comme à toutes les époques. L’occasion rêvée pour eux de compléter leur liste. A mon tour, j’allais devoir confectionner4 des produits dignes de la longue histoire du pain, digne des papilles5 de

mes clients. J’allais devoir faire à manger comme nous aurions toujours dû le faire : avec amour et bienveillance. La vie a continué comme ça, doucement, à glisser sur les jours et les nuits passées dans la boulangerie. Régulièrement, un membre du MIAM, jamais le même, me rendait visite. Il goûtait mes recettes, me conseillait et m’encourageait. Les clients étaient de plus en plus nombreux, sans doute attirés par mes nouvelles créations qui s’inspiraient des pains du monde entier. Et puis, il y a eu cette critique gastronomique catastrophique, accusant Claudine de se détacher des valeurs traditionnelles. Peu de temps après la parution, un membre du Miam m’a rendu visite et m’a tout raconté : la critique sans pitié, l’abattement6 de Claudine et le MIAM qui n’acceptait pas qu’un de leurs membres se décourage. La lutte devait continuer !

Je n’ai pas dormi de la nuit. J’attendais mon heure. Mon heure, c’était 9h13, le lendemain. « - Une baguette s’il vous plaît. - Ce sera tout ? - Oui, merci. » Je lui ai tendu la baguette, mais je ne l’ai pas lâchée tout de suite. J’ai pris une grande respiration et j’ai parlé d’une traite7, les yeux rivés8 sur la baguette, comme quand on récite une poésie apprise par cœur. « - Oubliez les critiques. Seul votre talent compte. MIAM vaincra ! » Les yeux encore baissés, j’ai su qu’il s’était passé quelque chose. La main de Claudine, jusque là impatiemment crispée9 sur la baguette, s’est relâchée soudain. C’est à ce moment que j’ai relevé la tête.

Lexique 1. parcouraient (v. parcourir) : voyageaient 2. sélect (v. m.s.) : chic, élitiste 3. bichonne (v. bichonner) : prend soin 4. confectionner (v.) : préparer

6. abattement (n. m.s.) : découragement 7. d’une traite : en une seule fois, tout d’un coup 8. rivés (adj. m.p.) : fixés, accrochés 9. crispée (adj. f.s.) : serrée, contractée

5. papilles (n. f.p.) : petites excroissances sur la

langue qui permettent de reconnaître les goûts

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© Alcyone

La France insolite 10 sites à découvrir Tourisme

Vue d’ailleurs, la France des cartes postales, c’est d’abord Paris et sa tour Eiffel, la Provence et ses champs de lavande ou encore la Loire et ses châteaux. Il existe aussi une France plus secrète, sauvage ou surprenante que je vous invite à explorer ce mois-ci. Créés par la nature ou façonnés1 par l’homme, les quelques sites insolites sélectionnés pour vous éveilleront votre imagination peut-être, votre admiration parfois et votre curiosité sans doute ! Suivez le guide à la découverte de ces lieux pas comme les autres.

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La maison Picassiette A une heure quinze de Paris, Chartres et sa magnifique cathédrale attendent votre visite… Mais connaissez-vous la maison Picassiette ? Couverte de mosaïques colorées à l’extérieur comme à l’intérieur, elle est un bel exemple d’art naïf et populaire. Son nom fait allusion aux matériaux utilisés (morceaux de vaisselle cassée) et au peintre Picasso. Elle est l’œuvre d’un modeste ouvrier, Raymond Isidore, né dans la ville en 1900.

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© Musee des Beaux Arts de Chartres

(Eure-et-Loir)

© Ignis

Les égouts de Paris

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Les égouts ? C’est dégoûtant, me direz-vous ! L’endroit est certes moins glamour que les Champs-Elysées, mais beaucoup plus original ! Véritable ville sous la ville, vous apprendrez mille et une choses sur l’histoire de la capitale dans le musée souterrain.


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Le pont-canal de Briare Construit à la fin du XIXe siècle, véritable ouvrage d’art, ce pont-canal a la particularité de faire passer le canal latéral à la Loire… au-dessus de la Loire ! Le site, qui rappelle le pont Alexandre III à Paris, a beaucoup de charme et attire autant les plaisanciers2 que les promeneurs sur ses rives3.

© Anne

(Loiret)

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Le chantier médiéval de Guédelon (Yonne)

© Mark Van Seeters

En Bourgogne, un projet fou a vu le jour il y a quelques années : construire un château avec les outils et les techniques du Moyen-Age ! Vous pouvez voir les artisans, vêtus comme autrefois, travailler et présenter la vie quotidienne de l’époque. Aller à Guédelon, c’est comme voyager dans la machine à remonter le temps !

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Le passage du Gois (Vendée)

Ce chemin relie le continent à l’Ile de Noirmoutier. Nul besoin de voiture amphibie4 pour traverser le Gois, il faut simplement attendre la marée basse ! Quand la mer se retire, les véhicules peuvent passer. A marée haute, la mer recouvre alors la route qui disparaît sous les flots.

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Le phare de Cordouan

© Ajaloux

(Gironde)

Surnommé « le Versailles de la mer » ou « le roi des phares » du fait de son histoire et de son architecture remarquables, c’est le plus ancien phare français encore en activité. Situé à sept kilomètres des côtes, vous y accéderez5 en bateau. Empruntez les trois cent onze marches de son escalier monumental et appréciez la vue. Magique, tout simplement !

15 C.Velvet


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La dune du Pilat (Gironde)

© Dennis Jarvis

Ceci n’est pas un mirage : vous n’êtes pas au beau milieu du Sahara mais en Aquitaine, pas très loin de Bordeaux ! La dune du Pilat (ou Pyla) est la plus grande dune de sable d’Europe et culmine6 à cent dix mètres de hauteur. Grimpez à son sommet et vous serez récompensé par un superbe panorama sur le bassin d’Arcachon et la forêt des Landes.

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Le domaine de l’abbé Saunière

© Paternel1

(Aude)

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En 1885, Béranger Saunière est nommé prêtre du village de Rennes-le-Château. La vie de cet homme simple change soudainement. Il fait rénover7 l’église, agrandir son habitation, construire une tour. On dit qu’il aurait découvert un trésor : celui des rois de France ? Des Cathares8 ? Des Templiers9 ? Apprenez-en plus sur son incroyable histoire en visitant son domaine.

Le palais idéal du facteur Cheval (Drôme)

© Xavier Devroey

Ferdinand Cheval était facteur. Les magazines et cartes postales qu’il distribuait étaient sa façon de voyager et de se représenter les pays lointains où il n’irait jamais. Il s’en est inspiré pour construire de 1879 à 1912 chez lui à Hauterives un authentique palais fait de pierres ramassées lors de ses tournées. Un chef-d’œuvre de l’art naïf, impressionnant et touchant.

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Le Colorado provençal (Vaucluse)

© cagouille05

Comme son nom l’indique, le dépaysement est garanti. Ces anciennes carrières d’ocre10 se trouvant sur la commune de Rustrel donnent au paysage un petit air de Far West. Pourtant, vous êtes bien en France, au cœur du Luberon !

Lexique

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Marie-Laurence Meckler-Leluc

1. façonnés (adj. m.p.) : fabriqués

6. culmine (v. culminer) : mesure, a pour point le plus haut

2. plaisanciers (n. m.p.) : personnes qui pratiquent la navigation pour

7. rénover (v.) : faire des travaux pour réparer, embellir

le plaisir

8. Cathares (n. m.p.) : membres d’une secte religieuse du Moyen-Âge

3. rives (n. f.p.) : bords de l’eau

9.Templiers (n. m.p.) : chevaliers du Moyen-Âge

4. amphibie (adj. f.s.) : qui peut aller sur terre et dans l’eau

10. ocre (n. m.s.) : pierre rouge utilisée comme colorant

5. accéderez (v. accéder) : arriverez, atteindrez


© splashbase

En route pour le covoiturage ! Environnement

Ecologique, fiable, économique et convivial, le covoiturage est devenu un véritable phénomène de société qui a tout pour séduire. En France, beaucoup de personnes se détournent1 des transports publics, comme le train par exemple, pour voyager parce qu’ils les trouvent trop chers. Faire un trajet avec une personne qui va au même endroit que vous mais qui est toute seule dans sa voiture semble alors être une excellente idée. C’est une pratique sociale qui tend à se développer et qui dépasse largement un public d’étudiants qui n’a pas beaucoup d’argent à dépenser dans les transports. Aujourd’hui, toutes les générations s’essayent au covoiturage ! Cette nouvelle tendance ne présente que des avantages. Tout d’abord, ce système représente une belle économie pour le conducteur comme pour le

passager puisqu’ils vont se partager les coûts liés au carburant et aux autoroutes. C’est donc l’occasion de se déplacer plus souvent ou plus loin ! C’est également l’occasion de rencontrer de nouvelles personnes et de passer un moment sympathique à discuter alors que certains trajets peuvent être longs et ennuyeux. Il semblerait également que le covoiturage soit positif pour la sécurité de chacun : le conducteur qui prend des passagers se sentirait plus responsable et adopterait de bons comportements au volant. Enfin, et c’est très important, le covoiturage réduit le nombre de voitures qui circulent sur les routes et par la même occasion les émissions de gaz polluants. Si le covoiturage est aujourd’hui organisé par des plateformes communautaires et doit beaucoup de son succès à l’essor2 d’Internet en simplifiant les contacts entre les conducteurs et les passagers, il était à l’origine une sorte de système D3. C’est en effet la crise pétrolière de 1973 qui a incité des étudiants et des salariés américains à se partager leur voiture sur des trajets quotidiens. En Europe, le covoiturage s’est développé à partir des années 1990 et les pays se sont petit à petit dotés4 d’outils facilitant et stimulant cette pratique qui a encore sans doute de beaux jours devant elle.

© JPS68

Axelle Négrignat

Lexique 1. se détournent (v. se détourner) : refusent 2. essor (n. m.s.) : développement, croissance 3. système D (n. m.s.) : méthode peu conventionnelle, réalisée avec peu

de moyens (D pour « débrouille ») 4. se sont dotés (v. se doter) : se sont équipés

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© voyagir.org

L’écotourisme

chez le peuple naso du Panama Tourisme responsable

Expert du tourisme responsable, VOY’AGIR est heureux de vous proposer cette rubrique. Chaque mois, nous mettons en avant une action ou une initiative remarquable qui vous permet d’être un voyageur responsable et de voyager dans le respect de l’autre et de la planète. L’Organisation Communautaire Naso de l’Ecotourisme (OCEN) est une initiative remarquable qui montre tout l’intérêt du tourisme responsable. L’OCEN est l’association naso qui organise l’accueil de voyageurs au sein de la communauté, la plus petite des sept communautés indigènes1 encore présentes au Panama. Le créateur de l’association accompagne les voyageurs pour remonter la rivière en pirogue2 jusqu’au premier village de la communauté. Ici, il est possible de dormir chez l’habitant ou dans une cabane sur pilotis3 construite pour les voyageurs grâce à des techniques traditionnelles et naturelles. Les repas se prennent sous la cabane de sa mère où tout est préparé sur le feu central. Cela mijote4 toute la journée, pour nourrir la moitié du village de 4h à 19h30.

Ici pas d’électricité ni d’eau courante. Les membres de la communauté proposent différentes randonnées dans la jungle et diverses activités de découverte : visite des autres communautés naso, cuisine traditionnelle, danses et costumes traditionnels, etc. Les impacts de l’OCEN sur la communauté naso Le tourisme peut être une source de revenus importante pour la communauté. Elle permet déjà à certains de ne plus quitter la communauté pour aller chercher du travail en ville. L’intérêt porté par les « étrangers » au mode de vie traditionnel met en valeur les traditions qui se perdaient. Costumes, danses guerrières et artisanat sont à nouveau pratiqués ; on enseigne la langue naso aux enfants. La connaissance est à nouveau transmise. Enfin l’attrait de la jungle vierge et intouchée pour les touristes crée auprès des Nasos eux-mêmes une prise de conscience sur la nécessité de protéger leur terre.

© voyagir.org

Pour aller plus loin : Retrouvez l’article complet sur www.blog.voyagir.fr

Lexique 18

1. indigènes (adj. f.p.) : qui vivent à l’endroit où elles sont nées 2. pirogue (n. f.s.) : long bateau creusé dans le tronc d’un arbre 3. pilotis (n. m.p.) : piquets de bois qui supportent une

Marine de Beaufort Fondatrice de Voy’agir

maison que l’on a construite au-dessus de l’eau 4. mijote (v. mijoter) : cuit pendant très longtemps


Exposition

trésors de la terre © M.N.H.N. - Bernard Faye

Galerie de minér aloGie et de GéoloGie 36 rue geoFFroy st-Hil aire paris 5 e

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1 et 2 avril 2016 SALAISE SUR SANNE

LAYLA ZOe (canada) NIco backton (b) Rock’in’ JOHNNy (us) kyla brox (gb) FOYER LAURENT BOUVIER WWW.SALAISEBLUESFESTIVAL.FR Renseignement : 04 74 29 00 80 reservation : 04 74 29 45 26

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© Viktor

Voilà le printemps ! Mode

Malgré son âge certain et ses multiples rayures, elle apparaît une fois encore comme LA pièce incontournable des défilés haute-couture printemps-été 2016, j’ai nommé : LA MARINIERE ! Mais qui est-elle ? voici quelques repères pour vous rappeler le parcours de ce produit « made in France » !

Elle débuta au service de la Marine Nationale en 1858 puis, c’est la célèbre créatrice Coco Chanel au début 1900, inspirée par ses nombreux séjours balnéaires et l’uniforme des marins, qui détourna la marinière en l’adaptant aux femmes dans une forme courte réalisée en jersey. Elle créa ainsi le « style marin ». C’est à partir de 1980 que l’excentrique et génial Jean-Paul Gaultier lui a voué1 une passion inégalée et ce, jusqu’à nos jours! En effet, il la décline2 dans ses créations sous des formes, matières et styles les plus divers ; il en fera son symbole en l’arborant3 à la fin de chacun de ses défilés. Depuis lors, tous les plus grands créateurs et créatrices de mode français ont intégré la marinière dans leur collection, nous régalant4 de leurs créations à porter en toutes occasions.

C’est pourquoi je vous livre aujourd’hui différentes suggestions de tenues autour de la marinière mais aussi, inspirées par la rayure dite « tennis » (verticale). C’est le motif tendance de notre garderobe5 printanière, cette année ; alors usez-en sans modération ! Vous pouvez porter le style « marin chic » avec un mélange de rayures XXL bicolores, marines et vertes, portées sur une jupe-crayon pour un esprit nautique. En version « sporty chic », l’élégance d’un blazer à rayures verticales est associée à une jupe short ou à une robe sans manches rayée (collection Collector de R. Edition). Ou encore, en mode « chic décontracté », le charme d’une marinière bi-matière, coton et dentelle est à assortir6 à un jean ou un pantalon Chino. Et il ne faut pas oublier l’incontournable pull rayé en maille qui joue la féminité en mode superposé.

Bref, toutes les déclinaisons sont permises ! Bon shopping !

Lexique 1. a voué (v. vouer) : a éprouvé, a consacré 2. décline (v. décliner) : propose plusieurs versions différentes 3. arborant (v. arborer. Part. prés.) : portant fièrement

Sandrine Varlet/ conseillère en image Professionnelle de la mode et du style ligne_relooking@yahoo.fr

4. régalant (v. régaler. Part. prés.) : faisant plaisir 5. garde-robe (n. f.s.) : ensemble des vêtements que l’on possède 6. assortir (v.) : mettre ensemble harmonieusement

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Etre une famille en France

© Merelize

Vivre en France

La rubrique « Vivre en France » vous propose chaque mois un article sur la vie quotidienne à la française. Découvrez le portrait de la société d’aujourd’hui grâce à des faits, des chiffres et des anecdotes réunis par INSITU. « C’est pour mon père, ma mère, mes frères et mes sœurs, pour moi c’est le bonheur » chantait Claude François en 1964. Un demi-siècle plus tard, quel est le visage de la famille en France ?

rares et une famille sur cinq est nombreuse (trois enfants et plus). Pour ces raisons, la France est, avec l’Irlande, championne d’Europe de la fécondité. Le mariage demeure l’union la plus fréquente : trois couples sur quatre sont mariés.

© Danmir12

Depuis 1975, on peut divorcer plus facilement.

Selon les statistiques, deux parents mariés avec deux enfants reste la situation la plus courante en France. Mais le mariage et la famille traditionnelle ne sont plus l’unique modèle. Chaque décennie a apporté de nouvelles formes d’union et de famille.

Et oui, parfois l’amour disparaît et les couples se séparent. C’est après cinq à sept ans de mariage que les divorces sont les plus nombreux. Mal vus1 dans le passé, les divorces augmentent continuellement depuis les années 1970. Mai 68 est passé par là : aujourd’hui, on divorce trois fois plus que dans les années 1960. Que deviennent les enfants ? Sur dix, sept habitent avec leur mère, un chez leur père et deux sont en garde alternée2. Les familles monoparentales3 sont plus nombreuses, les familles recomposées aussi grâce aux remariages (un mariage sur cinq).

« Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants… » concluent les contes. Les personnes sans enfant sont 22

© Caio resende

Depuis toujours (ou presque !), les hommes et les femmes se marient.


Vivre en couple sans être marié a longtemps été mal considéré par la société, surtout pour les femmes. A Paris, on parlait des « mariés à la mairie du XIIIe arrondissement ». Pourquoi ? Parce que, à l’époque, Paris n’avait que douze arrondissements ! A la fin du XIXe siècle, des penseurs libertaires4 ont critiqué le mariage au nom de la liberté. L’expression « union libre » est apparue à cette époque. C’est une union amoureuse stable, librement engagée, en dehors de la loi et de la religion. D’abord rare, l’union libre est devenue courante et acceptée à partir des années 1970. Aujourd’hui, l’union libre concerne 23% des couples. En 1966, Georges Brassens chantait : « J’ai l’honneur de ne pas te demander ta main ». Cette chanson a inspiré une cérémonie originale : la « non demande en mariage ». Chaque automne depuis 2007, à Montmartre, les amoureux peuvent se « non marier » et rester « fiancés pour l’éternité » !

Depuis 1999, le PACS est une union alternative5. Depuis 2010, il y a plus d’un million de « pacsés » en France. Le Pacte civil de solidarité a été voté après dix ans de débats. Son but au moment de sa création ? Officialiser les couples homosexuels. Les formalités en sont très simples. Il organise la vie matérielle du couple (logement, impôts…) et reste très limité au niveau familial : par exemple, pas d’adoption possible. Mais le PACS a aussi beaucoup de succès chez les hétérosexuels : neuf signatures sur dix en 2010 ! Il augmente chaque année : un pour quatre mariages en 2005, trois pour quatre mariages en 2014. Pour beaucoup de jeunes, ce sont des « fiançailles modernes » et une fête est organisée. 40% des PACS se transforment en mariage !

© Nicolas Chauveau

Depuis les années 1970, l’union libre est acceptée.

Depuis 2006, tous sont légitimes !

les

enfants

La loi française faisait autrefois la différence entre les enfants légitimes, nés de parents mariés, et les illégitimes, nés hors mariage. Aujourd’hui cette distinction n’existe plus : les enfants ont tous les mêmes droits. Hasard ou coïncidence ? C’est en 2006 que le nombre d’enfants nés hors mariage a dépassé les 50% ! Aujourd’hui, six enfants sur dix naissent de parents non mariés.

Depuis 2013, tous les couples ont le droit de se marier. Depuis 1999, l’idée du mariage entre homosexuels est devenue courante en France. Après de nombreux débats politiques et manifestations sociales, la France est devenue le neuvième pays européen et le quatorzième pays au monde à autoriser le mariage homosexuel. Par principe d’égalité et liberté, la loi a ouvert des droits pour l’adoption et la succession6. En 2014, 4% des mariages concernent des couples de même sexe. En savoir plus ? Infos et vidéos sur facebook.com/immersion.insitu/

Lexique

Elodie Ressouches Ecole de français INSITU www.immersion-insitu.com

1. vus (adj. m.p.) : considérés

refus de toute forme d’autorité

2. alternée (adj. f.s.) : qui change de manière régulière et systématique

5. alternative (adj. f.s.) : différente, autre

3. monoparentales (adj. f.p.) : qui sont composées d’un seul parent

6. succession (n. f.s.) : transmission des biens après la mort

4. libertaires (adj. m.p.) : qui poussent à une liberté totale, basée sur le

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Citation Est, ouest, sud ou nord, il n’y a pas de différence. Peu importe votre destination, assurez-vous seulement de faire de chaque voyage un voyage intérieur. Si vous voyagez intérieurement, vous parcourrez le monde entier et au-delà.

©Domaine public

Soufi mon amour, Elif Shafak, Ed. Phébus (2010)

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Comment valoriser le plurilinguisme à l’école ? Société La France est un pays officiellement monolingue : le français est la seule langue officielle. Mais malgré la représentation souvent répandue selon laquelle les Français sont monolingues, ils ne le sont pas tous. Beaucoup ont une langue maternelle autre que le français. Le plurilinguisme des Français peut être lié à l’immigration, mais aussi aux langues régionales, avec notamment les langues créoles. Elles sont utilisées dans différentes îles françaises d’Amérique, d’Océanie et d’Afrique que l’on appelle les territoires d’outre-mer : la Martinique, la Guadeloupe ou encore la Réunion sont les plus connus, mais connaissez-vous Wallis-et-Futuna, deux petites îles situées à l’est de l’Australie ? A Wallis-et-Futuna, de nombreux enfants ont pour langue maternelle le créole et ils arrivent souvent à l’école sans savoir parler le français : on dit alors qu’ils sont « allophones ». Parler français y est indispensable pour accéder à ses droits et trouver un emploi. Mais c’est également le droit culturel de tout être humain de pouvoir pratiquer la langue de son choix. Alors, comment enseigner le français à ces enfants, tout en faisant en sorte qu’ils continuent également à s’exprimer dans leur langue maternelle ? Lors du Forum intitulé « langue française, territoire du commun », qui s’est tenu à Lyon en octobre 2015, des spécialistes se sont exprimés sur ces questions. Michel Launey, linguiste, est un fervent défenseur du plurilinguisme. Il explique qu’à Wallis-et-Futuna, un système permet d’accueillir les enfants à l’école dans leur langue maternelle. En classe de petite section, on leur parle à 90% en créole, et c’est ensuite progressivement que la langue française est introduite. Malheureusement, ce système fait encore figure d’exception. 25


En France métropolitaine, les écoles accueillent des enfants aux origines très diverses, qui ont des langues maternelles différentes. Laura Rakotomalala, psychologue à l’Education nationale, explique que la langue maternelle et la langue de l’école, le français, sont trop souvent en conflit, alors qu’il faudrait au contraire que les enfants puissent être fiers de leur langue maternelle. Elle cite le cas d’un élève d’origine malienne, bon élève mais parfois en rejet vis-à-vis de l’école. Cet élève parle la langue soninké en famille, mais, quand sa mère lui dit de bien travailler à l’école, elle utilise le français. Le soninké n’est donc pas pour lui une langue du savoir et de la réussite. De façon générale, les études du « Program for International Student Assessment » (PISA) soulignent que la France est l’un des pays qui a le plus de mal à faire réussir les enfants issus de l’immigration.

Des idées pour encourager le plurilinguisme des enfants en francophonie Il existe plusieurs initiatives et outils qui valorisent le plurilinguisme des enfants pour en faire un atout dans l’apprentissage. A Montreuil, à côté de Paris, l’association DULALA (D’une langue à l’autre) organise des ateliers d’éveil aux langues. Elle a aussi créé des livres multilingues et des jeux qui permettent aux enfants de découvrir et d’utiliser plusieurs langues autres que le français à l’école. S’il est important que l’école sensibilise les enfants au plurilinguisme, c’est également la mission d’autres espaces de la société. C’est l’un des objectifs du musée Mundolingua qui se situe à Paris. Ce musée est un lieu ludique et pédagogique qui permet de découvrir la diversité des six mille langues qui existent dans le monde ainsi que le fonctionnement du langage. La France est riche d’une grande diversité linguistique qu’il est donc important de prendre en compte dès le plus jeune âge, dès l’école. C’est l’un des défis à relever ! Le Forum « langue française, territoire du commun » a été organisé le 12 octobre 2015 à l’Université Jean Moulin Lyon 3 par l’association La Caravane des dix mots et l’Institut international pour la Francophonie, en partenariat avec la métropole de Lyon. Si vous voulez en savoir plus, les vidéos de ce forum sont disponibles sur la chaîne YouTube de l’Université Jean Moulin Lyon 3 et une synthèse écrite est téléchargeable sur le site www.caravanedesdixmots.com https://www.youtube.com/playlist?list=PLLtQXumaY4yvIO2Hz_SU5OjWQ8N7yYo7M

Dulala : http://www.dunelanguealautre.org/ Mundolingua : http://www.mundolingua.org/

Raphaële Masure Chargée de projet culturel et de communication Caravane des dix mots

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Agitox, la gazette FLE-Édu du site Agito sort chaque vendredi avec des actus, une rubrique pour s’informer, des ressources pour enseigner, des outils pour se former et un coup de coeur. Retrouvez le Best of Agitox chaque mois dans LCFF !

L’Année Internationale Francophone Chaque année, l’AIF édite un rapport portant un regard géoculturel sur chaque pays membre de la francophonie. Sur le site Agora francophone, des articles sont à lire pour chaque pays et région de la francophonie, l’opportunité de s’informer mais aussi d’illustrer nos propos lorsque nous décrivons la francophonie à nos étudiants. http://nq.st/1hdog

Les pronoms relatifs Sophfle propose une fiche pédagogique pour travailler les pronoms relatifs qui, que et où. Lancement du sujet, repérage, réemploi : il n’y a qu’à suivre les étapes en adaptant éventuellement l’activité visant à comparer les structures du français avec celles de l’espagnol. http://nq.st/1hdom

Les énergivores Une série créative du Canopé Besançon pour une éducation à la maîtrise de l’énergie en 20 web épisodes d’1 minute 30. Tous publics, la web série se veut « pleine d’humour et d’énergie » ; elle a obtenu plusieurs prix lors de festivals. Tous les films sont téléchargeables : il s’agit d’autant de supports à utiliser en classe pour des thèmes de discussion. http://nq.st/1hdoc

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Où apprendre le français ? mon-ecole-de-francais.com Savez-vous qu’il y a dans le monde 274 millions de personnes qui parlent français, dont 125 millions à l’apprendre en tant que langue étrangère ? Vous en faites partie puisque vous lisez à cet instant votre magazine préféré, LCFF ! Un bon nombre d’entre vous fréquentera1 dans les mois qui viennent une école de français, qu’elle soit privée ou publique, un Institut français ou une Alliance française, que ce soit une université, un lycée ou une association, ou encore dans votre entreprise, que ce soient des cours particuliers ou en groupe, pour préparer un examen ou envisager un séjour dans un pays francophone. Et justement, comment trouver cet établissement où vous vous sentirez pris en compte avec vos besoins, vos goûts, votre façon d’apprendre ? Celui qui sera proche de chez vous, qui s’adaptera à votre emploi du temps ou à vos exigences professionnelles ou personnelles ? Souvent, vous nous demandez des conseils pour vous aider à choisir cet endroit. C’est vrai, LCFF n’appartient à aucun réseau, à aucune école. Nous sommes donc bien placés pour vous conseiller en toute objectivité. C’est pourquoi, depuis la mi-janvier, nous avons mis en place avec le soutien du ministère de la Culture et de la communication, un nouveau site qui vous permet de trouver où apprendre et/ou perfectionner votre français. En suivant ce lien, vous arriverez sur le site mon-ecole-de-francais.com.

Tapez le nom de la ville où vous avez envie d’aller, ou pointez-la sur la carte et vous obtiendrez la liste et la localisation précise de tous les établissements existant dans la zone choisie. Nous avons répertorié plus de 2000 d’entre eux. Vous avez fréquenté un établissement dans un passé récent ? Attribuez2-lui une note pour aider les autres personnes qui sont à la recherche d’une école. Vous travaillez vous-même dans une école et vous désirez donner davantage de la visibilité à votre établissement ? Un espace professionnel vous est dédié3 ; profitez de ce site pour présenter aux étudiants votre établissement sous son meilleur jour. Pour vous qui apprenez le français, le choix de l’endroit où vous allez étudier est primordial4. Pour vous, professionnel du FLE, la visibilité de votre établissement est essentielle. Alors venez visiter mon-ecole-de-francais.com !

Florence Teste

Lexique 1. fréquentera (v. fréquenter) : ira régulièrement 2. attribuez (v. attribuer) : donnez

3. dédié (v. dédier. part. passé passif ) : réservé, consacré 4. primordial (adj. m.s.): très important, essentiel

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© Simone Perolari

Mohed Altrad l’écrivain Portrait

Comment présenter Mohed Altrad ? C’est un Français d’origine syrienne. C’est un brillant homme d’affaires. C’est le président de l’un des plus grands clubs de rugby de France. C’est le bienfaiteur de nombreuses associations caritatives. Et c’est aussi un écrivain. C’est sur ce dernier aspect que nous avons eu la chance de l’interroger. Vous êtes arrivé en France, vous ne parliez pas un mot de français. Comment l’avez-vous appris ? Je suis arrivé en septembre. Pendant les premières semaines, j’ai étudié le français à la faculté de lettres de Montpellier. Ensuite, je me suis débrouillé1, en vivant avec les gens, j’ai appris « sur le tas2».

© Sylvain Thomas

Dans votre livre, Badawi, on peut lire un français très poétique, assez sophistiqué. Comment êtes-vous passé de l’apprentissage d’un français basique à un degré de connaissance avancé de notre langue ?

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Dans mon cas, il y a beaucoup de temps entre les deux niveaux : je suis arrivé en France dans les années soixante-dix et j’ai écrit Badawi en 2002. En trente ans, j’ai eu le temps de progresser. Mais il faut beaucoup de travail ! Il faut travailler et travailler encore. Mais pas uniquement sur la langue. Ecrire dans la langue d’un pays sans en connaître la culture n’est pas possible. La cuisine, le


climat, les poètes... tout est important ! On lit, on écrit, on prend des notes, on observe, ... Le travail d’écriture arrive après, un peu comme la résultante de tout ce travail. J’ai d’abord écrit des livres de gestion, ce qui a facilité mon accès à la langue écrite. Le passage à la littérature, c’est autre chose !

Pour écrire une fiction, j’écris d’abord un synopsis6. Mais il faut bien dire qu’il est assez rare que l’histoire à l’arrivée soit conforme à ce que l’on avait imaginé au départ. Au fur et à mesure qu7’on avance dans le texte, on fait des analyses qui permettent de donner de la profondeur, de l’intensité au personnage et à l’intrigue8. L’histoire évolue et prend de l’ampleur. Le synopsis est donc modifié en permanence.

Vous vous voyez comme un homme d’affaires qui écrit ou comme un écrivain qui fait des affaires ?

Est-ce que vous lisez beaucoup ?

Vous savez, on n’est jamais un homme d’affaires ou un écrivain accompli3. On progresse constamment. Personne n’est né écrivain, même les plus grands. Quand vous regardez les brouillons4 des écrits de Pascal ou de Hugo, c’est plein de ratures5. Par moment, on est content ; par moment, on ne l’est pas du tout. Alors on jette tout et on recommence.

Quand et comment écrivez-vous ? On imagine que vous devez avoir un emploi du temps extrêmement chargé ! Ce n’est pas tellement l’histoire qui est compliquée à écrire, c’est plutôt le message que vous voulez faire passer. En ce qui me concerne, pour Badawi par exemple, l’histoire était déjà prête puisqu’elle est autobiographique. Mais finalement, le plus dur, ce n’est pas d’écrire un roman, c’est d’en écrire un deuxième ! Tout le monde écrit sur soi pour commencer. Après, il faut passer à autre chose : écrire une fiction, imaginer une histoire, la mettre en scène à travers les personnages.

Beaucoup, non. Je lis quelques romans. Et j’écris dans les temps que j’arrive à dégager9 : le soir, la nuit, pendant les déplacements, en vacances, en week-end. Je prends beaucoup de notes, j’observe. Un écrivain, c’est une éponge10. Il cherche à donner un sens à la vie, à ce qui se passe au quotidien. Car la vie est pleine de petites choses. Prenez votre journée, la mienne, qu’est-ce qu’il y a de vraiment significatif ? Je parle pour moi : rien ! Sauf que, en fait, vous écrivez une histoire sans le savoir, sans le vouloir.

Est-ce que vous avez un nouveau livre en préparation en ce moment ? Oui mais il me faut du temps pour écrire. Mon prochain livre n’est pas encore prêt. Il sortira l’année prochaine, ou l’année d’après. Il est beaucoup plus complexe car c’est un travail sur l’identité ; il y a beaucoup de choses à dire sur ce sujet. Ce ne sera pas une autobiographie. Ca, je l’ai déjà fait ; je n’ai plus rien à raconter sur ce sujet. Mais de toute façon, quand on écrit, cela passe à travers soi-même et c’est donc forcément un peu biographique.

Lexique 1. me suis débrouillé (v. se débrouiller) : ai trouvé des solutions par

moi-même 2. sur le tas : par la pratique 3. accompli (adj. m.s.) : expérimenté 4. brouillons (n. m.p.) : premiers essais qui doivent encore être corrigés

Florence Teste

6. synopsis (n. m.s.) : résumé, grandes lignes d’un récit 7. au fur et à mesure que (loc. prép.) : progressivement 8. intrigue (n. f.s.) : coeur de l’histoire 9. dégager (v.) : libérer 10. éponge (n. f.s.) : élément qui absorbe

5. ratures (n. f.p.) : lignes tirées sur un mot pour l’annuler

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Design graphique : Cédric Gatillon © 2015. Fang / Gabon / Figure de reliquaire / © Archives Musée Dapper – Photo Hughes Dubois.

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30 septembre 2015 – 17 juillet 2016

De 11 h à 19 h, sauf le mardi et le jeudi – Nocturnes jusqu’à 22 h, le vendredi et le samedi

35 bis, rue Paul Valéry – 75116 Paris Tél. : 01 45 00 91 75 – www.dapper.fr


©Domaine public

La réforme de l’orthographe, pourquoi en parler ? Langue Cette réforme a plus de vingt cinq ans, pourtant elle n’a jamais vraiment été appliquée en France. En effet, les tentatives de changement dans la langue par la loi ont toujours été inefficaces. La seule méthode qui a fonctionné a été de l’imposer par l’éducation dès la petite enfance. C’est ce que tente de faire le gouvernement français cette année en l’imposant dans les manuels scolaires. Cela a déjà marché, principalement parce que les changements étaient perçus à l’oral, forçant1 ainsi les parents à apprendre au contact de leurs enfants. Alors cette réforme qui ne touche que l’écrit sera-t-elle un échec ? C’est l’usage qui nous le dira ! Il est indispensable d’observer l’évolution de la langue pour savoir quels mots vont être utilisés. C’est aux francophones qu’il appartient de choisir d’appliquer ou pas cette réforme et de déterminer si elle leur simplifie la vie et surtout l’écrit. Car la langue française appartient à ceux qui l’utilisent et ce sont eux qui auront le fin mot2 de l’histoire. Peu importe qui est pour ou contre et pourquoi.

En fait, la principale difficulté ne se pose pas lors de l’écriture. La loi impose en effet de tolérer3 les deux orthographes, classique et nouvelle. Si l’on est contre, rien n’oblige à l’employer, ce qui semble échapper à bon nombre de commentateurs de cette réforme. Seule l’identification des erreurs sera plus compliquée. Ainsi, les tweets les plus populaires sur cette réforme se moquent de la disparition de l’accent sur « chômage », « impôts » ou « jeûne ». Pourtant, aucun de ces mots n’est touché par la réforme, contrairement au verbe « jeuner », qui perd son accent circonflexe. Une seule difficulté demeure4 : comment signaler à son collègue, à son enfant, à un élève ou un étudiant, qu’il a fait une faute si l’on ne maîtrise pas l’ensemble des orthographes alternatives5 ? Si vous n’utilisez pas la nouvelle orthographe, vous devrez en revanche apprendre à la tolérer dans les écrits des autres…

Sophie Muller Chef de produit Cordial

Lexique 1. forçant (v. forcer. Part. prés.) : obligeant 2. fin mot : dernier mot

4. demeure (v. demeurer) : reste, persiste 5. alternatives (adj. f.p.) : différentes, autres

3. tolérer (v.) : accepter

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©David

L’Institut français, au service de la promotion du français dans le monde Langue

L’Institut français est l’opérateur de l’action culturelle extérieure de la France. Sous la tutelle du ministère français des Affaires étrangères et du développement international (MAEDI), sa mission est de promouvoir la culture et la langue françaises à l’international.

Cette diplomatie culturelle de la France s’appuie sur un réseau de quatre-vingt-seize Instituts français et plus de huit cents Alliances françaises constituant un réseau culturel unique au monde avec lequel l’Institut français travaille très étroitement, en particulier pour promouvoir la langue française. Dans ce secteur, l’Institut français a pour objectif de rendre l’apprentissage du français plus attractif au sein des centres de cours du réseau culturel français à l’étranger et des systèmes éducatifs étrangers. Afin d’atteindre cet objectif, de nombreuses actions sont mises en place dans quatre secteurs prioritaires : l’enseignement bi/plurilingue francophone, le français dans l’enseignement supérieur, le français langue de l’emploi et le numérique éducatif. 34

Voici cinq exemples de projets illustrant cette politique offensive de promotion du français mais plus largement de promotion de la diversité linguistique, de la complémentarité entre les langues, de la richesse du plurilinguisme.

Génération bilingue Le programme d’attractivité Génération bilingue permet d’accueillir chaque été en France des élèves de seize à dix-huit ans venant du monde entier qui sont scolarisés dans des filières bilingues francophones. Des concours organisés par le réseau culturel français dans plus de cinquante pays permettent de sélectionner les lauréats et de promouvoir ces filières d’excellence où près de deux millions d’élèves apprennent non seulement le français mais aussi en français (l’histoire, les sciences, les mathématiques, etc.).

© sortie à Chamonix, Génération bilingue 2015 © Cut Cut Pro

Ses activités favorisent les échanges artistiques internationaux et permettent de partager la création intellectuelle française, de diffuser le patrimoine cinématographique et audiovisuel français, de développer le dialogue des cultures, de favoriser la mobilité internationale des créateurs, d’agir pour la diversité culturelle ou encore d’encourager la diffusion et l’apprentissage de la langue française. Internet et les réseaux sociaux ayant bouleversé la diffusion de la culture, l’Institut français est également au cœur des enjeux actuels du numérique avec notamment le déploiement de plateformes numériques culturelles telles que IFcinéma ou Culturethèque.


Le réseau social de l’éducation en français IFprofs Ce réseau social permet aux professeurs de français du monde entier d’échanger, de mutualiser des bonnes pratiques et des ressources mais aussi d’exister en tant que communauté. Elle vise à terme un million d’utilisateurs.

Culturethèque La plateforme Culturethèque est une bibliothèque numérique qui permet aux abonnés des médiathèques du réseau culturel français à l’étranger d’accéder sur place et à distance à des milliers de ressources numériques : livres numériques, presse, musique, documentaires, bandes dessinées, etc. Une rubrique « Apprendre » permet de consulter des ouvrages classés par niveau de langue, des livres audio et des jeux et cours en ligne pour se perfectionner.

IFos, la plateforme de formation au français professionnel Lancé en 2015 et développé en partenariat avec le MAEDI, la Chambre de Commerce et d’Industrie Paris Ilede-France, TV5 Monde et le Centre de linguistique appliquée de Besançon, ce CLOM (ou « MOOC ») permet de former en ligne des professeurs de français du tourisme, français des affaires, français juridique, français de l’hôtellerie et de la restauration, etc. Il s’agit de répondre au besoin des entreprises qui souhaitent de plus en plus recruter des personnes parlant plusieurs langues dont le français.

Et en plus je parle français ! Enfin, sera prochainement officiellement lancée une nouvelle campagne de promotion du français intitulée Et en plus je parle français !. Créée en partenariat avec le MAEDI, l’Organisation Internationale de la Francophonie et la Fondation Alliance française, elle mettra en lumière des enfants et jeunes professionnels du monde entier aux compétences multiples et qui en plus parlent français ! Campagne à découvrir très prochainement sur le site www.institutfrancais.com.

Christophe Chaillot Responsable du pôle Coopération éducative et linguistique Institut français

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Les ateliers Chuchotez vos chansons Apprendre autrement Chuchotez1 vos chansons a été créé il y a trois ans par Antoine Bertazzon et Martin Luminet : ces deux auteurs-compositeurs-interprètes ont décidé de mettre en place des ateliers d’écriture de chansons dans les médiathèques. En 2014, j’ai eu l’occasion de les rencontrer et d’intégrer leur projet. Une association nous a proposé d’animer un atelier auprès de jeunes adultes ayant des troubles d’apprentissage. A partir de cette première expérience, les Chuchoteurs (Antoine, Martin et moi-même) ont choisi de proposer des séances d’écriture de chansons à des enfants et adultes en difficulté d’apprentissage. Ces ateliers permettent d’utiliser les connaissances apprises en classe dans un autre contexte. De plus, ils sont un moyen de prendre confiance en soi. L’objectif est d’apprendre à mieux exprimer ses émotions. Anissa, une participante, explique :

« Au début j’avais peur. Mais maintenant j’ose2. Je suis sûre que je peux le faire ».

Les séances sont un moment pour se rencontrer : rencontrer les autres participants mais aussi se rencontrer soi-même. Pendant les séances, les Chuchoteurs amènent les personnes à observer ce qui se passe dans leur cœur. Ils aident les participants à trouver les mots. Antoine et Martin composent

ensuite une musique. Puis, tous ensemble chantent leur texte et l’enregistrent. Après avoir participé à Chuchotez vos chansons, Lotfi raconte

« Avec Anne-Lise, Antoine et Martin, on s’amuse, on rit, on change un peu tout ».

Les Chuchoteurs cherchent en permanence à améliorer leur pédagogie. Pour cela, ils utilisent des travaux de recherche en psychologie. A partir des expériences en atelier, ils inventent de nouvelles méthodes.

En avril 2016, nous nous envolerons pour Montréal. Nous allons présenter notre travail dans un congrès international. Ce voyage sera l’occasion de rencontrer des chercheurs québécois. Ces échanges permettront de faire connaître notre pédagogie mais aussi de l’enrichir. Très bientôt, vous pourrez voir un documentaire qui est consacré3 à nos ateliers : une réalisatrice a été séduite par notre projet ; le film est en cours de tournage4. http://chuchotezvoschansons.com/

« Vous êtes un professionnel de l’éducation et vous êtes à Montréal, Québec ? Contactez-nous pour que nous intervenions auprès de votre établissement lors de notre voyage (du 30 mars au 10 avril). »

Anne-Lise Bouchut, docteur en psychologie de l’éducation

Lexique 36

1. chuchotez (v. chuchoter) : parlez très doucement

3. est consacré (v. consacrer. Passif ) : est dédié, est destiné

2. ose (v. oser) : ai le courage

4. tournage (n. m.s.) : enregistrement, réalisation d’un film


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Frais d’envoi

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Europe : 22 €

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France : 14 €

France : 14 €

Europe : 22 €

Europe : 22 €

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Petit guide pour mieux comprendre son professeur Langue

Lorsque l’on apprend une langue, on se laisse souvent guider par les choix de son enseignant qui nous propose une progression, des thématiques de travail, des contenus grammaticaux, etc… Il y a des activités que l’on aime et des activités que l’on déteste, et parfois, on se demande : mais pourquoi travaille-t-on de cette manière ? Pourquoi mon prof fait ça ? Et si je tentais de vous donner quelques « trucs » pour mieux le comprendre, ce prof ?

L’enseignant décide de vous faire travailler en petits groupes pour démultiplier1 le temps de parole. C’est mathématique : si vous êtes dix et que chaque personne prend la parole en groupe entier, vous parlerez cinq minutes chacun sur un cours de cinquante minutes. En revanche, si l’enseignant vous donne une activité à deux pendant trente minutes, vous pratiquerez beaucoup plus votre expression orale tout en vous sentant plus libre. Et puis, vous n’avez pas dix paires d’oreilles qui vous écoutent, c’est quand même moins impressionnant !

Pourquoi vous ne choisissez pas toujours avec qui vous travaillez ? Pour chaque activité, votre prof réfléchit à la meilleure manière de vous faire avancer individuellement ou collectivement. Si vous échangez avec quelqu’un qui a la même langue maternelle que 38

© estrattonbailey&wearesculpt1

Pourquoi votre prof vous fait travailler en sous-groupes ?

vous, il y a de fortes chances que vous parliez votre langue ; c’est humain et logique ! Suivant les activités, le prof peut choisir de vous faire travailler avec une personne de niveau identique (pour réfléchir sur un point spécifique) ou de vous attribuer un binôme avec un niveau différent (pour favoriser la collaboration entre les étudiants). Votre prof prend en compte votre progression et celle du groupe … Equilibre toujours difficile à atteindre.


Pourquoi votre prof vous demande de participer à des jeux de rôle ?

à développer votre autonomie (qui vous servira en dehors de la classe lorsque vous lirez un journal, une affiche, etc).

Le jeu de rôle est une activité qui permet de simuler2 une activité de la vie réelle. Sans sortir de la classe, l’enseignant vous propose ainsi une mise en situation afin d’appliquer ce que vous avez appris. Cette technique vient de l’approche dite communicative (encore très importante aujourd’hui pour les enseignants) qui aborde l’apprentissage d’une langue par rapport à des actes de langage (par exemple : demander poliment ou raconter un événement passé).

Pourquoi votre prof refuse de traduire les mots du texte que vous ne comprenez pas ? Parce que votre enseignant vous fait travailler sur des stratégies de compréhension. En effet, même si vous ne comprenez pas tous les mots dans un texte, vous êtes en capacité3 de comprendre, grâce au contexte, le sens général, la thématique de celuici. En travaillant ainsi, votre enseignant vous aide

Pourquoi avez-vous parfois l’impression de ne pas travailler la langue ? Ce n’est pas parce que l’on ne fait pas de grammaire en tant que telle que l’on ne travaille pas le fonctionnement de la langue. Je vous donne un exemple : votre enseignant vous propose de créer une affiche pour annoncer un événement dans l’école. En vous proposant cette activité (le prof parle de « tâche »), il sait exactement quelle connaissance vous devez mobiliser pour réussir votre réalisation. En construisant votre affiche, vous allez devoir réutiliser du lexique, de la grammaire mais vous allez aussi devoir gérer (en français) l’organisation du travail dans le groupe. Vous travaillez de manière simultanée sur des savoirs (la langue), des savoirfaire (écrire un texte qui plaira aux lecteurs) et des savoir être (travailler ensemble, négocier). Cette manière de travailler s’inscrit dans une méthodologie appelée l’approche actionnelle. Celle-ci affirme que la personne qui apprend une langue est avant tout un citoyen qui agit et que, par conséquent, on apprend en faisant !

© estrattonbailey&wearesculpt1

En espérant que ces quelques points auront réussi à vous éclairer sur les pratiques obscures de votre enseignant, je vous souhaite un bon apprentissage !

Céline Mézange http://tenseignes-tu.com/

Lexique 1. démultiplier (v.) : augmenter très fortement la puissance

3. êtes en capacité : pouvez

2. simuler (v.) : faire comme si

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Témoignages

Numéro spécial

‘‘Apprendre le français’’

Ian l’écossais Témoignage étudiant

Ma vocation était d’être expert-comptable ; j’étais directeur de finance d’une société privée où on produisait une liqueur de whisky en Écosse. Après avoir travaillé pendant trente-huit

ans, j’ai décidé de « faire une boucle » et de réapprendre la langue française. J’avais toujours un amour de la langue, c’était mon cours favori à l’école et j’ai passé un semestre au Lycée Fresnel à Caen avant d’étudier le droit à l’université. Les cours étaient aussi importants, parce que je voudrais déménager dans Le Languedoc-Roussillon. J’ai acheté une maison a trente kilomètres de Carcassonne, donc j’avais une motivation forte à maîtriser la langue. Je me trouvais immédiatement à l’aise pendant les cours avec notre professeur. J’ai passé un mois très agréable à l’école. Le vocabulaire et la grammaire étaient toujours importants, parce que la structure de la langue est difficile pour les Écossais ! Mais, ce qui était plus important, c’était l’environnement sympathique dans lequel je pouvais discuter les sujets diverses et la culture française avec Dominique, la professeure, et les autres étudiants. Ce dialogue était indispensable. Je trouvais qu’elle était bien capable de s’adapter aux besoins des étudiants.

http://en.ludoexpression.com/

Le plus beau voyage c’est celui qu’on n’a pas encore fait Loïck Peyron

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Témoignages

Numéro spécial

‘‘Apprendre le français’’

Prof de français ? J’aime ça ! Témoignage professeur en retour de leur fournir2 les Mon rêve depuis toute petite outils qui leur permettront de était de parcourir le monde, de s’exprimer en français et de comprendre tout ce qui les découvrir de nouvelles cultures entoure. et de faire partager la mienne. C’est pourquoi les cours que je J’ai donc décidé de faire des donne ne sont pas seulement centrés sur la langue mais études de langues à l’université aussi sur les aspects sociauxpour trouver un travail qui me culturels de la France. A cet égard3, la ville de Montpellier permettrait de voyager. et ses événements sont un Carole Hus formidable terrain de jeu que j’utilise régulièrement pour u début des années 90, je suis partie dans un mes cours. Rien de tel qu4’une sortie au musée, lycée anglophone pour donner des cours des activités d’observation ou d’interaction avec les de français. Cette première expérience m’a Français pour faire briller les yeux des étudiants. donné le goût de l’enseignement mais j’ai vraiment Comme je change régulièrement de niveaux et compris que je voulais faire ce métier cinq ans d’étudiants, chaque classe est un nouveau défi5 plus tard lorsque j’ai donné des cours de français à pour moi. C’est pourquoi je revois à chaque fois l’université de Cork en Irlande. une nouvelle manière de présenter mon cours et je Après de multiples expériences dans différents pays cherche de nouveaux supports pédagogiques que du monde, j’ai posé mes valises à Montpellier qui je glane6 dans ma vie quotidienne pour rendre la 1 est une ville cosmopolite et vivante. J’y enseigne classe encore plus intéressante. La routine n’existe une grande partie de l’année à l’école de langue pas, chaque jour nous réserve des surprises et c’est IEF et je suis chargée de cours à l’institut de langue ce qui rend ce métier passionnant. française universitaire. Il m’arrive parfois d’être triste quand je vois des Après toutes ces années, je suis toujours aussi étudiants partir car la relation que j’ai créée avec enthousiaste dans mon travail et c’est en grande eux peut être forte. Mais comme on dit : “ C’est la partie grâce aux étudiants. J’ai en effet la chance vie ! ”… d’enseigner dans des instituts où les étudiants sont très motivés, amoureux de la France et désireux de partager leur culture avec les autres. J’essaie

A

Lexique 1. cosmopolite (adj. f.s.) : qui accueille des gens de tous les pays du

monde

2. fournir (v.) : donner, proposer 3. à cet égard : à ce sujet, pour cela

4. rien de tel que : rien n’est aussi bien que 5. défi (n. m.s.) : but, objectif à réaliser, challenge 6. glane (v. glaner) : trouve

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Témoignages

Numéro spécial

‘‘Apprendre le français’’

Apprendre le français en Suisse Témoignage étudiant

L

ausanne, au bord du Lac Léman, située à quelques kilomètres des plus hauts sommets des Alpes est idéale pour les activités de loisir, les randonnées, le vélo, les sports nautiques, l’alpinisme et tous les sports d’hiver. La Suisse est un parfait point de départ pour des week-ends dans des capitales européennes. Notre école, en plein centre ville, offre un environnement d’apprentissage idéal : salles de classe modernes, enseignement interactif à la pointe de la technologie. Des étudiants du monde entier étudient le français à Eurocentres Lausanne. Parmi eux, Sara, mexicaine : « Je

me suis inscrite au cours Intensif, j’ai aimé l’ambiance en petits groupes où les profs peuvent se concentrer sur chaque étudiant. Grâce aux tests sur my.eurocentres on peut vraiment améliorer ses compétences linguistiques. Aujourd’hui, j’ai le niveau B1 : je peux suivre une conversation, regarder un film, lire le journal et je n’ai plus peur de téléphoner en français ! » Eurocentres Lausanne

Cours de français général • Base: 20 heures / semaine • Intensif: 25 heures / semaine Cours spécialisés • Module Business • Préparation au DELF • Cours privés

Venez étudier le français en Suisse :

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Eurocentres Lausanne, plus de 60 ans

• plateforme d’apprentissage my.eurocentres

d’expérience dans l’enseignement

• atelier de conversation

du français !

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www.eurocentres-lausanne.com

• suivi individualisé • activités culturelles et sportives


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© Alexander Sarlay

Gamal Abdel Nasser :

le pharaon des temps modernes Afriques

Qui n’a jamais entendu parler de Nasser ou de « nassérisme » ? Gamal Abdel Nasser est né en 1918 dans un quartier populaire d’Alexandrie, en Egypte, dans une famille modeste1 ; il a grandi entre Alexandrie et Le Caire. Lycéen déjà, il nourrit un esprit nationaliste, a des convictions politiques affirmées et se positionne en leader en présidant des groupements de jeunes étudiants. Plus tard, il crée et mène une cellule de militaires qui conduira à l’avènement2 du mouvement des officiers libresa et à la fin de la monarchie en Égypte. Gamal Abdel Nasser est à l’origine de la proclamation de la République d’Égypte après la monarchie ; il a été le second président de la république d’Égypte. C’est après avoir renversé la monarchie du roi Farouk Ier et écarté ceux qui ne partageaient pas ses idées et les mêmes ambitions que lui pour l’Égypte qu’il est arrivé au pouvoir, en 1956 et ce jusqu’en 1970, année de sa mort. Nasser était un homme avec des convictions et un projet : se battre contre l’influence 44

britannique, qui avait imposé son protectorat à l’Égypte au début de la Première guerre mondiale, et contre la domination occidentale de manière générale ; réformer et moderniser l’Égypte ; donner à l’Égypte une place centrale dans le monde arabe qu’il souhaitait unir grâce au mouvement panarabeb ; défendre la libération et l’indépendance des autres pays africains, ce qui ouvrait également la voie au mouvement panafricainc. Ses ambitions et son audace étaient particulièrement admirées par de nombreux pays, notamment du sud. Ainsi, en 1964, en pleine Guerre froide, il prend la tête du mouvement des non-alignésd. On parle aujourd’hui de l’ère nassériste. Toutefois, les aspirations de Nasser pour mettre fin à l’impérialisme occidental, pour favoriser l’indépendance et développer l’économie de l’Égypte, n’étaient pas fondées sur une vision démocratique. Par conséquent, Gamal Abdel Nasser est considéré par les uns comme un symbole de la dignité arabe


mais, à l’inverse, comme un despote par d’autres. Si les avis sont partagés, il convient, en tout cas, de dire qu’il a représenté pour tous une figure paternelle. Ainsi, à sa défaite3 à l’issue de la guerre engagée contre Israël (la Guerre des six jours), il souhaite démissionner mais le peuple égyptien défile en masse4 dans les rues pour demander son maintien au pouvoir. À sa mort, ce même peuple égyptien assiste à ses funérailles5 et des millions de personnes prennent le deuil6. Aucun dirigeant du monde moderne n’avait encore bénéficié d’une telle mobilisation.

Toutefois, son bilan, à sa mort, se révèle plutôt négatif : l’Égypte se retrouve dans une situation économique désastreuse. De plus, Israël a vaincu Nasser et a annexé le Sinaï à la suite de la Guerre de six jours, sa plus grande défaite et humiliation. Mais sa popularité dépasse les frontières. Il représente encore aujourd’hui une des personnalités les plus importantes d’Afrique et du monde arabe, l’une des plus influentes du XXe siècle. Le nassérisme a influencé de nombreux pays arabes, africains et peutêtre même d’Amérique latine. Il constitue aussi aujourd’hui le fondement de la politique intérieure et extérieure de certains pays.

a. Organisation militaire égyptienne clandestine pour la libération de l’Egypte b. Mouvement politique, culturel et idéologique fortement qui vise à réunir et à unifier les peuples arabes c. Idéologie et mouvement politique qui vise à promouvoir et encourager la solidarité entre les pays africains d. Regroupement de pays qui se sont dits neutres dans la Guerre froide qui opposa les grandes puissances du bloc de l’est du le bloc de l’ouest

Lexique 1. modeste (adj. f.s.) : pas riche 2. avènement (n. m.s.) : arrivée au pouvoir 3. défaite (n. f.s.) : contraire de «victoire»

Awa Bagayoko

4. en masse : en grand nombre 5. funérailles (n. f.p.) : enterrement 6. deuil (n. m.s.) : période de tristesse après la mort d’une personne

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© Alcyone

Opération « Dis-moi dix mots 2015 » Correspondants

Avec les 10 mots de 2015, la classe B2 de l’école Accent Français de Montpellier a rédigé un magnifique texte dont voici des extraits.

I

l était une fois une

inuit famille du nord de l’Alaska nommée Yukon. C’était une famille tout à fait traditionnelle : le père s’appelait Isha, ce qui signifie en langue nord-amérindienne “le protecteur”, et son épouse s’appelait Sora (“oiseau chantant qui prend son vol”). Ils avaient deux enfants, une fille de 9 ans, Doli (“oiseau bleu”) et un fils de 16 ans, Lenno (“homme”). Ils vivaient tous ensemble à Kiana, une petite ville paisible du nord de l’Alaska. Comme c’était la tradition chez les Inuits, la famille habitait dans un igloo décoré avec beaucoup de grigris. Les enfants étaient

très curieux et voulaient découvrir le monde. Par contre, les parents étaient plutôt réservés et conservaient les traditions du nord. Malgré ces différences, ils avaient une très bonne relation.

46

Un jour, sa soeur Doli a dit à son frère : “ Il y aura une kermesse à l’école. Si on y allait ensemble ? ”. Il a accepté cette invitation, il en a ensuite parlé à Isha qui lui a répondu “ Bien sûr, amuse-toi bien! Mais demain je voudrais pêcher avec toi, et donc fais attention à l’heure, parce que pour obtenir beaucoup de poissons, il faut qu’on parte le plus tôt possible ! ” Le lendemain, ils sont partis à la kermesse. Il y a retrouvé un ami du lycée qui s’appelait Amarok (“loup” en langue nord-amérindienne). Amarok lui a raconté une histoire fantastique sur les ÉtatsUnis. Il connaissait l’ouest de cet immense pays, les paysages magnifiques, et les majestueuses villes avec leur grande population. Il a tout de suite pensé à y aller mais en même temps cela lui semblait trop difficile. Amarok, lui, savait que c’était facile d’y aller donc il l’a encouragé. Finalement Lenno est devenu très motivé. Le lendemain,


il s’est levé à quatre heures pour aller pêcher avec son père. Pendant longtemps, ils ont pêché sur un bateau. À ce moment-là, Lenno ne savait pas encore ce qu’il allait se passer. Ils ont lancé leur canne à pêche en ciblant les grands poissons. Et quelques minutes après, chacun avait pêché un magnifique poisson. Isha a applaudi en disant “ Bravo, mon fils ! ”. Puis, par sérendipité, Lenno a trouvé un joli collier. Sur ce collier, il y avait des mots qu’il ne reconnaissait pas. Il était inspiré par cet objet et l’a caché dans sa poche. Après, quand il s’est promené, il a pensé à aller à la bibliothèque pour décoder ce mystérieux langage, mais il n’y en avait pas près de chez lui. Il a donc demandé à ses amis et sa famille. Coup de chance ! Sora savait où était la bibliothèque. Une fois là-bas, grâce à Wikipédia, il a fait des recherches sur les pays étrangers et la signification des mots sur le collier. Lenno était très impressionné de ce qu’il avait lu dans les articles de Wikipédia concernant les mots du collier “ Made in USA”, il a ainsi pu découvrir un nouveau monde, les États-Unis. Il s’était mis en tête d’explorer ce pays et un jour, il a fait part de sa décision à ses parents. Ils ne pouvaient pas y croire, c’était une vraie surprise pour eux. “ Mais qu’est-ce que tu vas faire là-bas, dans cette société kitch ? !” lui demandait la mère. Elle était presque prête à pleurer. Mais le père, lui, était totalement d’accord: “ Suis ton rêve, mon fils ! ”. Quand le père était jeune, il voulait lui aussi partir à l’étranger mais sa mère le lui avait interdit. Alors il n’était pas contre, il désirait donner à Lenno la liberté qu’il n’avait pas eue. Lenno a aussitôt fait ses valises et a pris le chemin des États-Unis, vers le sud jusqu’à Las Vegas, la ville de tous les excès ! En arrivant aux Etats-Unis, Lenno a été bouleversé par tout le bruit, les gens qui marchaient très vite dans les rues en essayant de fuir la foule ; et surtout les grands gratte-ciel. Mais il était encore plus énervé par ceux qui ne respectaient pas la nature. Les gens jetaient des déchets partout, Lenno était

dégoûté par tout ça. De plus, il n’aimait pas les odeurs de la ville, les gaz d’échappement des voitures, il ne pouvait pas respirer… Il voulait rencontrer de nouveaux amis, il disait “bonjour” à tout le monde mais les gens ne faisaient pas attention à lui. Ils se comportaient comme s’ils avaient un problème et ne voulaient pas lui parler. Alors il est devenu triste… Pourtant il est finalement arrivé à rencontrer un jeune homme qui ne le jugeait pas. Au début, Lenno était content d’avoir trouvé un ami qui était différent des autres personnes qu’il avait rencontrées. Mais il a de nouveau été très déçu quand il a entendu ses nouveaux amis faire l’amalgame entre les Inuits et des hommes primitifs. À ce moment-là, il a réalisé que ce pays n’était vraiment pas fait pour lui. Les gens étaient très malpolis et tout le temps stressés. Par ailleurs, la ville était très sale et bruyante, il a donc décidé de retourner en Alaska, à Kiana, sa petite ville adorée, auprès des siens pour enfin retrouver sa zénitude.

Par la classe B2 d’Accent Français

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Jeux de mots

1. CONTRAIRES Donnez le contraire des adjectifs suivants :

Charlotte Kleineidam

2. EXPRESSIONS

Intelligent = _____________ Intellectuel = ____________ Robuste = _______________ Gigantesque = ___________ Franc = _________________

Confiant = ____________ Actif = _______________ Courageux = __________ Bruyant = ____________ Rapide = _____________

Reliez l’expression et sa définition. se plier en quatre monter les escaliers quatre à quatre ne pas y aller par quatre chemins dire ses quatre vérités à quelqu’un être tiré à quatre épingles couper les cheveux en quatre disperser aux quatre vents marcher à quatre pattes voyager aux quatre coins du monde à quatre pas d’ici un de ces quatre matins

être direct se déplacer sur les mains et les pieds envoyer dans des directions différentes chercher les détails faire tout son possible courir aller partout dans le monde tout près un jour être très bien habillé dire le fond de sa pensée

3. DICTÉE Rachel a fait une dictée ce matin, retrouvez les 10 fautes qui se trouvent dans son texte.

Aujourd’hui est comme tous les mercredi, je suis allé à la boulangeri pour acheter ma pâtisserie préférée. Arrivé devant le comptoire, je demande : - Bonjour, vous reste-t-il des tartes a la framboise ? La boulangère me regarde et me dit : - Je suis désolée, mais nous n’en avons plus. Mais ou nous avons des tarteletes à la fraise si vous voulez, au citron meringgué. Déçu, je regarde dans la vitrine où tout les gâteaux sont exposés. La boulangère rajoute : - Mais nous avons un gâteau à la framboise, c’est un gâteau pour 4 personnes, par contre ! Je réfléchit et dis : - Très bien, j’ai trop envie de framboises, je prends le gâteaux !

4. ADVERBES

Ecrivez les adverbes qui correspondent aux adjectifs.

Vrai : ________________ Probable : ____________ Rapide : ______________ Patient : ______________ Heureux : _____________ Seul : ________________ Simple : ______________ Machinal : ____________

Solutions des jeux page 51

49



Solutions des jeux de la page 49 Jeu 1 : Contraires intelligent = bête intellectuel = manuel robuste = chétif gigantesque = minuscule franc = sournois

confiant = inquiet actif = paresseux courageux = peureux bruyant = silencieux rapide = lent

Jeu 2 : Expressions Edition

Langue et Cultures Françaises et Francophones ISSN : 2267-4705 n° CPPAP : 1016 K 91889 SIRET : 799 544 846 00022 Siège : 17, rue Durand 34000 Montpellier contact@lcf-magazine.fr

Directrice de publication

Florence TESTE - direction@lcf-magazine.fr

Assistante de publication Michèle LESEL

Directeur artistique Rémi ORZALESI

se plier en quatre monter les escaliers quatre à quatre ne pas y aller par quatre chemins dire ses quatre vérités à quelqu’un être tiré à quatre épingles couper les cheveux en quatre disperser aux quatre vents marcher à quatre pattes voyager aux quatre coins du monde être à quatre pas d’ici un de ces quatre matins

faire tout son possible courir être direct dire le fond de sa pensée être très bien habillé chercher les détails envoyer dans des directions différentes se déplacer sur les mains et les pieds aller partout dans le monde être tout près un jour

Rédactrice en chef Florence TESTE

Comité de relecture Florence TESTE Khiem TRAN-DINH

Rédacteurs AGITOX Awa BAGAYOKO Marine de BEAUFORT Anne-Lise BOUCHUT Julie BOUDILLON Christophe CHAILLOT Kahina CHOUITER Romain DEVAUX Christelle DUCROT Raphaële MASURE Marie-Laurence MECKLER- LELUC Céline MEZANGE Sophie MULLER Axelle NEGRIGNAT Elodie RESSOUCHES David SULTAN Florence TESTE Sandrine VARLET

Maquette :

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Impression

Impact Impression 483, ZAC des Vautes 34980 Saint-Gély-du-Fesc

Routage

Sud routage 110, route de Rouquairol 30900 Nîmes

Remerciements

Mohed ALTRAD Richard BOSSUET - TV5 MONDE Ludo EXPRESSION Accent Français Carole HUS Eurocentres Lausanne

Jeu 3 : Dictée Aujourd’hui et comme tous les mercredis, je suis allé à la boulangerie pour acheter ma pâtisserie préférée. Arrivé devant le comptoir, je demande : - Bonjour, vous reste-t-il des tartes a la framboise ? La boulangère me regarde et me dit : - Je suis désolée, mais nous n’en avons plus. Mais nous avons des tartelettes à la fraise si vous voulez, ou au citron meringué. Déçu, je regarde dans la vitrine où tous les gâteaux sont exposés. La boulangère rajoute : - Mais nous avons un gâteau à la framboise, c’est un gâteau pour 4 personnes, par contre ! Je réfléchis et dis : Très bien, j’ai trop envie de framboises, je prends le gâteau !

Jeu 4 : Adverbes Vraiment Probablement Rapidement Patiemment Heureusement Seulement Simplement Machinalement En produisant sa version papier, LCFF Magazine veut participer à la protection de la planète. Pour cela, nous avons choisi de faire confiance à un imprimeur qui travaille dans le respect des labels écologiques :


Conception graphique : atelier Pentagon — caractère typographique : Infini, Sandrine Nugue / CNAP.

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