Édito Florence Teste, rédactrice en chef
Bonjour à toutes et à tous, Depuis 1982, juin est devenu le mois de la fête de la musique. Nous avons voulu profiter de ce mois de juin pour vous proposer un numéro dédié à la musique d’aujourd’hui. Vous connaissez déjà, bien sûr, Jacques Brel et Edith Piaf, qui portent très haut les couleurs de la chanson française depuis une cinquantaine d’années. Mais connaissez-vous Vianney (que nous avons rencontré pour vous), Vanessa Paradis (qui chante dans Un monstre à Paris ou encore Amir (qui vient de représenter la France au concours de l’Eurovision) ? Nous avons réalisé pour vous une liste de morceaux caractéristiques de la chanson française de ces dix dernières années, écoutez-la sans modération ! Dans ce numéro, nous vous présenterons le lexique de la musique et nous vous expliquerons ce que sont les télécrochets, qui ouvrent à une carrière dans le milieu artistique. Nous nous sommes aussi demandé si l’utilisation de la langue française pouvait être un frein à un succès international. Les rubriques Livre, Livre francophone et Tourisme vous donneront également quelques conseils de lecture et de voyage. Un nouveau Roman à suivre débute dans ce numéro : Les pieds dans l’eau. Et comme d’habitude, Beauté, Pédagogie, Cuisine, Auteur, ...
Bonne lecture !
6
P.
12
P.
15
UN MONSTRE À PARIS CINÉMA
LA NOUVELLE SCENE MUSIQUE
Je profite de cet éditorial pour remercier tous ceux et celles qui ont participé à nos journées d’application AppliFLE, les 20 et 21 mai dernier à Montpellier. Ces ateliers à destination des enseignants ont eu beaucoup de succès puisque nous avons reçu des professeurs en provenance de neuf pays différents. N’hésitez pas à aller voir les photos que nous avons mises en ligne. Pour le mois prochain, nous vous préparons un numéro sur l’environnement. N’hésitez pas à nous envoyer vos contributions, si vous le souhaitez. A très bientôt, donc !
P.
LA PREMIÈRE FOIS FRANCOPHONIE
MUSIQUE
VIANNEY
P.
11
P.
19
P.
38
8 P. 16 P.
LA DOUBLE VIE D’ANNA SONG ROMAN À SUIVRE
LES PIEDS DANS L’EAU, Chapitre 1 PORTRAIT
ANTONICO REYES VIVRE EN FRANCE
LA MUSIQUE EN FRANCE SOCIÉTÉ
LES TELECROCHETS INSTALCF
17 P. 20 P. 22 P. 24 P.
26 P. 29 P. 30 P. 33
VIANNEY, MUSICIEN ET VOYAGEUR
© Julien Liénard
LIVRE
MUSIQUE
P.
APPLIFLE VIVRE EN FRANCE
LA RADIO EN FRANCE CONTES
CASSE-NOISETTE, LE BALLET MODE
ET SI L’ON PARLAIT BIJOUX ? AUTEUR
ALEXANDRE DUMAS LEXIQUE
LA MUSIQUE PÉDAGOGIE
34 P. 36 P.
YUAN YANG
40 P. 43 P. 44
JEUX
P.
ENSEIGNER LE FRANÇAIS AUX ENFANTS AGITOX
CORRESPONDANT
PONDICHÉRY TOURISME
P.
CHANTER EN FRANÇAIS
49
LANGUE
P.
Les articLes sont adaptés à des niveaux B1 à c2. La difficuLté de L’articLe est représentée par Le pictogramme en forme de Livre en haut de La page.
Les
articLes qui comportent ce
pictogramme existent en version audio
UN REPAS MINCEUR CUISINE
46
6
7
© Julien Liénard
Vianney Musique
Il a le look sage et bourgeois des quartiers chics de Paris où il a grandi. Un air de premier de la classe avec quelques mèches folles qui s’envolent sur son front et trahissent la fantaisie qu’on retrouve dans ses textes et ses mélodies. A seulement vingt-cinq ans, Vianney connaît déjà un beau succès en France. En février dernier, il a été nommé « Artiste masculin de l’année » aux Victoires de la Musique. En mai, il a donné un concert dans la salle mythique de l’Olympia où il a reçu un disque de platine récompensant les ventes record de son premier album Idées Blanches. Portrait d’un petit prodige de la chanson française qui se veut simple et accessible. Idées blanches. Blanc, sa couleur favorite. Blanc, pour chasser les pensées négatives. « C’est un album optimiste », il le dit lui-même. Des idées blanches dans un univers pastel1, comme celui de ses clips.
© Julien Liénard
Musicien autodidacte2 et amoureux des mots
8
Après trois ans au prestigieux lycée militaire de Saint-Cyr, des études supérieures entre Paris et Londres, Vianney est diplômé de grandes écoles en commerce et en stylisme. Rien ne le destine à une carrière d’artiste. Mais Vianney vient d’une famille de mélomanes3. Il lâche rarement sa guitare dont il a appris à jouer seul, tout comme le piano. Il ne sait pas lire la musique et compose à l’oreille. Très jeune, avec son père, il passe des heures à écouter les chanteurs français et francophones populaires comme Georges Brassens, Maxime le Forestier ou Dick Annegarn. Il connaît par cœur des chansons qui ne sont pas vraiment de son époque mais qui lui ont donné de solides références musicales, notamment en matière d’écriture. « La chanson française, c’est ma culture », dit-il. Il est attentif à la poésie des mots, joue avec eux, les fait résonner4 sur le bois de son instrument. Encouragé par sa future manageuse qui croit en son talent, il devient chanteur un peu par hasard. Il rejoint un label5 indépendant nommé Tôt ou tard, qui signe des artistes qu’il admire comme Thomas Fersen ou Vincent Delerm.
Sur la corde sensible Guitare, voix, quelques notes électroniques, Vianney affirme son style avec simplicité. Il nous balade sur des mélodies fraîches et entraînantes qui flirtent avec la mélancolie ou l’humour. C’est avec Je te déteste et Pas là qu’il connaît ses premiers succès. Il chante des histoires d’amour qui finissent plutôt mal mais prend ça avec le sourire et nous invite à en faire autant. Il sait voir la beauté là où on ne penserait pas la trouver et porte notre attention sur des choses qu’on pourrait croire sans importance. Dans Les gens sont méchants, il évoque l’indifférence du monde devant la misère sociale et ce que chacun peut avoir de bon en soi. Il fait dans Labello le récit d’un baiser échangé sur les Champs-Elysées. Le décor, les détails de l’instant et des sentiments universels : tout y est. Vianney a cette sensibilité qui le rend proche des gens.
A la rencontre de l’autre Bien qu’étant d’un milieu assez favorisé, il n’a jamais eu peur de sortir de sa zone de confort. Solitaire et pourtant tourné vers les autres, c’est là son paradoxe, Vianney a la bougeotte6. Il aime voyager, explorer et découvrir par ses propres moyens. Il n’hésite pas à faire des kilomètres à vélo, en scooter électrique ou en autostop7 avec quelques euros en poche à travers la France et l’Europe pour partir à la rencontre des habitants.
« J’aime voyager sans argent, dormir dehors, dans des conditions où je suis obligé d’aller vers l’autre et de me «reconcentrer» sur moi-même en même temps ». Le clip de Veronica illustre d’ailleurs son voyage à Stockholm. Il aime les échanges avec d’autres artistes, avec qui il partage souvent la scène et bien sûr avec son public qui rassemble toutes les générations. Vianney est un chanteur populaire au sens noble : il ne veut pas être célèbre à tout prix mais rester abordable. Si ce n’est pas déjà fait, courez écouter Idées blanches. Un deuxième album est déjà en préparation.
Marie-Laurence Meckler-Leluc
Lexique 1. pastel (adj. m.s.) : de couleurs douces
5. label (n. m.s.) : société qui édite des musiques
2. autodidacte (adj. m.s.) : qui a appris par lui-même
6. bougeotte (n. f.s.) : envie de bouger, de voyager
3. mélomanes (n. m.p.) : personnes qui aiment la musique
7. autostop (n. m.s.) : moyen de voyager (on se met sur le bord de la route, on lève le pouce et on attend qu’une voiture s’arrête)
4. résonner (v.) : entendre
9
7/8/9/10 JUILLET 2016
10 EME
edition
parc DE valmy - argeles sur mer FESTIVAL-LESDEFERLANTES.COM
7/8/9/10 JUILLET 2016 7/8/9/10 JUILLET 2016 parc DE valmy - argeles sur mer FESTIVAL-LESDEFERLANTES.COMparc DE valmy - argeles sur mer FESTIVAL-LESDEFERLANTES.COM
Ce fichier est un document d’exécution créé sur Illustrator version CS5.
ÉQUIVALENCE QUADRICHROMIE
MAGENTA 100 % JAUNE 100 % RÉSERVE BLANCHE
TRI
I
O
D
IS
KRONENBOURG KRO_16_9446_PressionLive_LogoQuad 14/03/2016 24, rue Salomon de Rothschild - 92288 Suresnes - FRANCE Tél. : +33 (0)1 57 32 87 00 / Fax : +33 (0)1 57 32 87 87 Web : www.carrenoir.com
N
66 SYDETOM préservons l’avenir
BUT
Vianney,
© Julien Liénard
musicien et voyageur Musique
Connaissez-vous les Victoires de la musique ? Cela pourrait s’apparenter aux Césars du cinéma : plusieurs artistes sont nommés dans différentes catégories comme « la chanson de l’année », « l’artiste féminine », « l’album révélation », « le clip vidéo » ou encore « le spectacle musical », et l’un d’entre eux est choisi à la suite d’un vote effectué par ses pairs1. Cette année, pour « l’artiste masculin de l’année », étaient nommés Kendji Girac, Dominique A et Vianney. Et c’est ce dernier qui a remporté la célèbre récompense. LCFF a rencontré pour vous ce jeune auteur-compositeur-interprète.
LCFF : Vous écrivez vos chansons en français, quels rapports entretenez-vous avec les langues ?
de me détacher des choses et de revenir plus serein4 dans mon quotidien. Malgré la notoriété5, les gens ont toujours quelque chose de vrai à offrir.
Vianney : Le français est ma langue maternelle, mais j’ai étudié l’anglais et le suédois. J’ai d’ailleurs vécu en Angleterre où je ne parlais qu’anglais. L’apprentissage d’autres langues m’a fait apprécier encore plus le français. Je me suis aperçu à quel point elle est exceptionnelle et précise. Le message que je transmets, les images que je décris dans mes chansons sont très importants pour moi, c’est pour ça que j’écris en français, dans la langue que je maîtrise le mieux. Finalement, faire sonner2 le français, même pour un francophone, c’est un défi3 en soi.
Vous êtes très actif sur les réseaux sociaux, pourquoi ?
Vous avez l’habitude de voyager, vous êtes allé à Berlin et à Stockholm seul à vélo depuis Paris, vous avez fait le tour de France en scooter. Qu’est-ce que vous aimez dans le voyage ?
On voit dans vos clips qu’il y a un véritable sens de l’esthétique. Vous n’êtes pas qu’un musicien, n’est-ce pas ?
Le voyage est une manière de me remettre en question et de prendre de la distance par rapport à ma vie et à mon métier. Cela me permet de relativiser,
Les réseaux sociaux représentent un lien incroyable avec le public. Le public me donne tellement, que c’est une façon de donner à mon tour. C’est aussi un bon moyen pour avoir des retours de la part des gens, un peu comme un baromètre. Bien sûr, les réseaux sociaux ne permettent pas un contact individuel mais je prends quand même le temps de tout lire.
Effectivement, je vois la musique comme un ensemble. Le message est important mais il faut aussi habiller les chansons, c’est un tout. J’ai la chance de ne pas avoir à porter de déguisement6 et de pouvoir être à la vie comme à la scène.
Lexique
1. pairs (n. m.p.) : personnes de rang égal
Emilie Orzalesi 5. notoriété (n. f.s.) : célébrité
2. sonner (v.) : produire un son agréable
6. déguisement (n. m.s.) : vêtement que l’on met pour
3. défi (n. m.s.) : difficulté
s’amuser ou se cacher
4. serein (adj. m.s.) : tranquille
11
12
13
SALON e n Bretagne
DU LIVRE
Salon ~s al levri où
S E N N A V 9e ÉDITIO N
e Breizh – Gw ened
10, 11 et 12 juin
2016
Jardins des Remparts Vannes (56)
NOUVEAUTÉ
Vendredi 10 juin ouvert de 14h à 20h Entrée gratuite
www.livresenbretagne.fr
© Jacquet
La première fois que j’ai eu seize ans Susie Morgenstern Littérature francophone
L’auteure de littérature de jeunesse très prolifique1 Susie Morgenstern est américaine et a passé son enfance et son adolescence dans l’état du New Jersey. Elle vit en France depuis de longues années et a écrit plus de cent vingt livres traduits dans de nombreuses langues, presque tous pour les enfants et les adolescents. En entretien, elle raconte souvent avec l’humour qui la caractérise combien ses enfants et son mari ont dû relire et corriger ses manuscrits en français avant leur publication. L’un de ses livres, La première fois que j’ai eu seize ans, est très largement inspiré de sa propre adolescence. L’action se déroule dans le lycée où elle a effectivement fait ses études secondaires et le personnage principal est une jeune fille passionnée de jazz et de contrebasse2, tout comme l’est Susie. Cet instrument que Susie emmène partout, même dans ses tentatives de fugue3, est en quelque sorte son alter ego. Le personnage principal, appelé Hoch, parle à la première personne et interroge la vie : l’amitié, l’amour, la famille, la judéité4, les problèmes physiques. Les
titres des différents chapitres sont des adjectifs pour décrire les différents états d’âme de la narratrice5, tour à tour « moche6 », « nouille7 », « nulle », « chipie8 » et le livre se conclut avec les deux chapitres optimistes : « amoureuse » et finalement « géniale ». Hoch a un caractère bien affirmé, et au début du roman, elle est bien décidée à intégrer le groupe de jazz du lycée, entièrement masculin. Elle est cependant prise de doutes continuels : comment briser le poids des traditions et, une fois le concours de sélection remporté, comment trouver sa place dans cet univers de garçons ? La famille de Susie tient une grande place dans sa vie : ses parents et ses deux sœurs l’encouragent en permanence, mais sont parfois trop présents et même étouffants9. Elle trouve du reste10 sa vie tellement confortable qu’elle tente à plusieurs reprises de quitter son foyer pour « aller quelque part où il faudrait risquer [sa] vie pour lire un livre », pour « savoir la valeur de chaque chose et de chaque geste ». En 2004, est sortie l’adaptation cinématographique de ce roman. L’action est alors transposée dans le contexte des années soixante en banlieue parisienne. Les thèmes essentiels du livre sont repris et l’auteure a trouvé cette adaptation très réussie, mais attention si vous cherchez le film, il est intitulé La première fois que j’ai eu vingt ans !
Lexique
Christelle Ducrot
1. prolifique (adj. f.s.) : qui produit beaucoup
6. moche (adj. f.s. Fam.) : laide, pas belle
2. contrebasse (n. f.s.) : instrument de musique
7. nouille (adj. f.s. Fam.) : idiote
3. fugue (n. f.s.) : fuite d’un enfant mineur
8. chipie (adj. f.s. Fam.) : capricieuse, désagréable
4. judéité (n. f.s.) : fait d’être juif
9. étouffants (adj. m.p.) : qui empêchent de respirer
5. narratrice (n. f.s.) : personne qui raconte
10. du reste (loc. prép.) : finalement, au fond
15
16
Les pieds dans l’eau Chapitre 1
Stéphanie Grousset-Charrière
P
ar la fenêtre de sa chambre, au premier, Louisa guettait l’arrivée de la voiture. Treize ans qu’ils ne s’étaient pas vus ! Si elle avait su à l’époque, en organisant la fête de ses quarante ans, que cela se terminerait comme ça… Enfin maintenant, tout allait rentrer dans l’ordre. Ils seraient bientôt là, tous les deux, et sans leurs épouses. Tout se passerait bien. Les vallons1 arides2 s’étiraient3 vers le ciel bleu. Le silence régnait. Le silence ou presque : face à elle, le chant des cigales4 montait des collines. Dans son dos, la vieille horloge égrenait5 chaque seconde de sa solitude. Enfin, au loin, les cyprès6 se découpèrent sur le chemin ennuagé de poussière blanche. Ils arrivaient ! Son cœur bondit7, ses jambes aussi. Louisa dévala8 le grand escalier de pierre jusqu’à la salle à manger, ajusta le bouquet de
lavande au centre de la table et courut dans la cuisine pour s’assurer, encore une fois, que la limonade que ses frères aimaient tant était au frais. Elle entendit des claquements de portières, des bruits de pas sur les gravillons9, des voix, leurs voix ! Ils entrèrent sans frapper et jetèrent leurs vestes sur le sofa de l’entrée tout en continuant leur conversation, comme s’ils revenaient d’une simple course. « - Mais non, insistait Marius, je pense que si un enfant ne veut pas jouer de musique, on ne peut pas le forcer10. - J’ai bien forcé mon fils, répliquait Alessio, et maintenant il joue du Beethoven. Un jour, il me remerciera ! - Si tu le dis… » Figée11 sur le seuil12 du salon, Louisa attendait que ses frères aient terminé leur discussion. Quand Alessio l’aperçut enfin, il ouvrit grands ses bras en s’écriant :
« - Ah, la petite Louisa ! - Bonjour, souffla-t-elle dans un large sourire. » Il l’embrassa fort, complimenta sa longue robe à carreaux qui appartenait jadis à leur mère et s’installa dans le canapé. Marius se montra moins exubérant13 mais déposa un baiser sur la joue de sa sœur. Il prit place dans un fauteuil. « - Tiens, lança son aîné, Louisa, on t’a bien fait apprendre le violoncelle quand tu étais petite ? - Oui, mais enfin, je n’ai jamais eu de talent. - Tu vois ! répliqua Marius. - Mais c’est une question d’éducation : les mômes ne doivent pas oublier qui est le patron. Leur père décide, ils obtempèrent14, point. Louisa, on a quelque chose au frais ? - Oui, oui, bien sûr. De la limonade, ça ira ? - Si c’est tout ce qu’il y a… »
Lexique 1. vallons (n. m.p.) : petites vallées
8. dévala (v. dévaler) : descendit
2. arides (adj. m.p.) : secs, désertiques
9. gravillons (n. m.p.) : cailloux qui recouvrent le sol
3. s’étiraient (v. s’étirer) : s’étendaient
10. forcer (v.) : obliger
4. cigales (n. f.p.) : insectes typiques pour le son qu’ils produisent
11. figée (adj. f.s.) : immobile
5. égrenait (v. s’égrener) : comptait une par une
12. seuil (n. m.s.) : entrée
6. cyprès (n. m.p.) : longs arbres, typiques du sud de la France
13. exubérant (adj. m.s.) : qui montre ses émotions, démonstratif
7. bondit (v. bondir) : sursauta
14. obtempèrent (v. obtempérer) : obéissent
17
APPRENEZ
LE FRANÇAIS EN FRANCE Cours de français général ou sur objectifs spécifiques pour tous niveaux Formation pour professeurs de français Préparation aux examens officiels DELF / DALF Séjours pour juniors et groupes Service hébergement et activités culturelles toute l’année
www.institut-europeen.com Tél : +33 (0) 4 67 91 70 00 - info@institut-europeen.com - 23, rue Saint-Guilhem - 34000 Montpellier
18
- 04 67 17 38 32
Cours de langue et de culture françaises à Montpellier
© Melanie-m
Pondichéry, un petit air de Provence en Inde Tourisme
Entre pain au chocolat, divinités hindoues et architecture coloniale, Pondichéry est une ville nichée1 dans le Golfe du Bengale à l’ambiance unique ! Pondichéry, une ville indienne « VaNakkam ! », c’est ainsi qu’on nous salue en langue tamoule. Nous voilà à Pondichéry, ville de la côte sud-est de l’Inde et bordée par l’Océan indien. Avec ses sept cent mille habitants, Pondy (c’est ainsi qu’on appelle souvent Pondichéry) fait figure de ville minuscule quand on la compare avec les autres centres urbains du pays qui dépassent facilement les deux ou trois millions d’habitants ! C’est une excellente raison pour y passer quelques jours, le temps de découvrir ses nombreux attraits2 à pied, à vélo ou en rickshaw bien sûr ! Une fenêtre sur la France Pondichéry a connu une histoire mouvementée très fortement liée à la colonisation européenne. Fondé par les Français en 1674, le comptoir3 tombe ensuite quelque temps sous la domination des Hollandais puis est tantôt français, tantôt anglais jusqu’en 1816. A partir de cette date et jusqu’en 1956, où elle sera rendue aux mains des Indiens, Pondichéry reste un comptoir français. La ville d’aujourd’hui porte les traces de ce passé singulier puisqu’elle s’articule clairement autour de quartiers différents. Les quartiers musulmans et tamouls grouillants4 de vie semblent s’opposer à la ville blanche, où vivaient les colons. Ce quartier où les noms de rue sont encore écrits en français séduit par ses maisons jaunes, aux
toits de tuile et aux volets en bois, ses larges rues pavées et ses églises catholiques aux couleurs pastel5. Et il n’est pas rare d’y entendre quelques mots de français. Une destination pleine de charme Pondichéry possède un véritable intérêt architectural en raison de ses nombreux vestiges6 de l’époque coloniale. Elle mérite également le détour pour sa cuisine qui ose un savoureux métissage7 entre la cuisine du sud de l’Inde et la cuisine française. Les célébrations de Divali, en général en octobre ou en novembre, peuvent être la bonne période pour découvrir Pondichéry dans une ambiance particulièrement joyeuse. En effet, cette « fête des lumières » est sans doute la fête la plus populaire en Inde, à l’occasion de laquelle les villes brillent de mille feux grâce aux feux d’artifice, aux lampes et aux bougies allumées partout.
Lexique
Axelle Negrignat
1. nichée (adj. f.s.) : installée, placée
5. pastel (adj. invariable) : de couleurs douces
2. attraits (n. m.p.) : spécificités qui séduisent
6. vestiges (n. m.p.) : restes
3. comptoir (n. m.s.) : établissement de commerce du temps des colonies
7.métissage (n. m.s.) : mélange
4. grouillants (adj. m.p.) : pleins
19
Antonico Reyes, le gitan catalan Portrait
Si vous écoutez les radios françaises, vous avez dû entendre, ces derniers temps, une musique gaie, festive, qui mélange allègrement le français, l’espagnol et même l’anglais. Elle se mêle aussi aux musiques urbaines et crée actuellement un véritable enthousiasme. C’est la musique gitane. J’ai eu l’opportunité de rencontrer Antonico Reyes, le guitariste et chanteur gitan, qui a bien voulu répondre à mes questions.
LCFF : Antonico, d’où venez-vous ? Antonico : Je suis né à Givors mais j’ai passé ma vie à voyager. Officiellement, je suis français. Mais, en plus, je suis un gitan catalan. Quand j’étais enfant, on était toujours sur les routes avec mes parents, ce qui fait que je ne me sens pas attaché à une terre ou à une région.
Quelle est votre langue maternelle ? Chez nous, on parle gitan. Bien sûr, j’ai appris le français à l’école, même si je n’y allais pas régulièrement. Plus tard, j’ai aussi vécu en Allemagne et en Espagne, ce qui fait que je parle aussi l’allemand et l’espagnol. Le gitan, c’est une langue ! Il y a des mots qui sont communs, quel que soit le pays où l’on vit ; ensuite, certains mots, surtout les nouveaux, peuvent différer d’un pays à l’autre.
Comment avez-vous appris la musique ? Avec mon père et mon oncle et avec mes cousins, bien sûr. Très jeune, j’ai appris à jouer de la guitare et à chanter. Et chez les Gitans, on chante tous les soirs au coin du feu. Ensuite, grâce au groupe avec lequel je jouais, j’ai parcouru le monde entier. Mon oncle, José Reyes, était déjà un chanteur respecté au sein de la communauté gitane. Il a créé le groupe Los Reyes avec ses enfants. Plus tard, un autre groupe s’est ajouté : les Gipsy Kings. Aujourd’hui, je fais partie des Gipsy Reyes et nous nous retrouvons 20 à douze sur la scène !
Qu’est-ce que vous pensez de la façon dont on joue la musique gitane à l’heure actuelle ? De toute façon, la musique est universelle. Et toutes les versions sont intéressantes. En revanche, je trouve qu’on exagère l’utilisation des machines électroniques pour jouer de la musique. Aujourd’hui, il vous suffit d’appuyer sur un bouton et vous avez tout d’un coup quarante violons. Il y manque de la vie, de la communauté d’esprit. Je préfère quand nous sommes tous et que nous jouons ensemble !
22
23
24
25
Les AppliFLE, deux journées d’application dédiées aux enseignants de français langue étrangère, ont eu lieu les 20 et 21 mai à Montpellier, dans les locaux de l’IEF. Voici quelques images prises sur le vif pour vous faire part du bonheur de rencontrer nos lecteurs enseignants et d’échanger avec eux. Nous avons eu une météo idéale et les magnifiques locaux de l’IEF ont favorisé la réussite de ces deux jours. Merci à tous les intervenants et à tous les participants ! A noter dans vos agendas de l’année prochaine : les AppliFLE 2017 auront lieu fin mai !
26
https://flic.kr/s/aHskxeZzfq
27
La radio en France
© Stockvault
Vivre en France
Apparue il y a plus d’un siècle, la radio s’est véritablement développée en France entre les deux premières guerres mondiales. Elle reste monopole d’état jusqu’au début des années 1980, période où le président François Mitterrand décide de « libérer » les ondes. Malgré l’arrivée de nouveaux moyens de communication et la concurrence de la presse gratuite, de la télévision et du web, la radio est un média qui a su résister : on l’écoute même davantage chaque année. Les radios au top
© Kris Peterson
Fin 2015, la radio musicale la plus écoutée en France était NRJ, suivie par Fun Radio, Skyrock et Nostalgie. Quant aux radios généralistes, les auditeurs préfèrent RTL, France Inter, Europe 1, France Bleu, France Info et RMC.
Un média aimé des Français Ecouter la radio, les Français adorent ça ! Plus de quarante-trois millions de Français ont écouté la radio l’année dernière, pendant deux heures cinquante-sept par jour en moyenne. Huit personnes sur dix l’écoutent pendant la semaine, surtout le matin, le pic d’audience1 étant à huit heures. En France, on est aussi attaché à nos radios locales, qui représentent un cinquième du marché. Grâce aux lois de 1982 sur la liberté de communication, et de 2000 sur leur désignation en tant que « radios de communication sociale de proximité », la bande FM a explosé ! A l’échelle d’une ville ou d’une région, la radio renforce les liens sociaux et favorise l’expression culturelle dans sa diversité. Une évolution des pratiques Qu’est-ce qu’on écoute ? Avant tout, de la musique ! On cherche ensuite de l’information, principalement sur l’actualité, la météo ou la circulation. Après seulement viennent le divertissement, la politique, les émissions interactives, la culture et le sport. Depuis les attentats de Paris, les radios d’info ont vu leur audience augmenter et celle des stations musicales légèrement baisser. Comment on écoute ? Presque la moitié du temps chez soi, le reste au travail et dans les transports. Maintenant, le mot d’ordre2, c’est la mobilité ! On allume moins son poste traditionnel, mais plutôt son autoradio, la chaîne hifi et de plus en plus les nouveaux appareils connectés : la radio vit avec son temps !
Lexique 1. pic d’audience : moment où le nombre d’auditeurs est le plus important
Marie-Laurence Meckler-Leluc
2. mot d’ordre : consigne d’action, instruction
29
30
© Ring Hurly Burly
Et si l’on parlait bijoux ? Mode
© Earring Hook Large & Small
Il faut tout d’abord savoir que la joaillerie1 française possède un lien fascinant avec la grande Histoire ; chaque joyau a très souvent été lié à une légende et à un fabuleux destin. Au fil des siècles, les bijoux, qui étaient bien souvent l’apanage2 des personnes de pouvoir, ont incarné3 la fortune, la séduction, la consécration mais aussi les complots4 et la corruption. Aujourd’hui encore, le privilège d’acquérir ou de porter des parures prestigieuses est réservé à une clientèle de renom car leur prix, inaccessible pour le commun des mortels, est lié à l’excellence d’un savoir-faire ancestral, transmis de génération en génération au sein des plus grandes maisons françaises joaillières, telles Cartier, Boucheron, Van Cleef & Arpels et bien d’autres encore… Cependant, au XXIe siècle, et parallèlement à ces joyaux, la mondialisation des échanges et l’évolu-
tion de notre style de vie a permis de démocratiser l’image du bijou et de la pierre précieuse, rendant ceux-ci bien plus accessibles en matière de coût ! Nombre de jeunes joailliers français se lancent et créent leur propre collection. Forts d’un savoir-faire acquis au sein de grandes écoles, aguerris à la technicité de grandes maisons ou d’artisans, ils puisent5 de nouvelles idées lors de voyages à l’étranger, ils se perfectionnent et abordent de nouveaux matériaux (cuir, velours, céramique, etc…), ils créent de nouveaux contacts qui leur permettent ainsi d’élever leur esprit artistique et de concrétiser leur projet de collection. C’est pourquoi j’ai choisi de vous faire partager ma découverte : la jeune créatrice française, Charlotte Chesnais, qui a lancé sa marque éponyme6 en 2015. Après une dizaine d’années d’expérience et de collaboration auprès de grands noms de la mode (Balenciaga, Paco Rabanne, Kenzo), elle lance sa collection de bijoux aux lignes organiques et graphiques, d’une singularité et d’une élégance rare ! Elle propose des créations en osmose7 avec le corps de la femme où l’or rejoint l’argent dans des tours et détours pour un résultat surprenant ; je vous laisse apprécier quelques pièces phares de sa collection qui ne vous laisseront certainement pas indifférent(e)s !…
Lexique 1. joaillerie (n. f.s.) : art de fabriquer des bijoux (des joyaux) 2. apanage (n. m.s.) : spécificité, caratéristique 3. ont incarné (v. incarner) : ont représenté 4. complots (n. m.p.) : projets secrets pour renverser le pouvoir
Sandrine Varlet/ conseillère en image Professionnelle de la mode et du style ligne_relooking@yahoo.fr
5. puisent (v. puiser) : trouvent 6. éponyme (adj. f.s.) : qui a le même nom qu’elle 7. osmose (n. f.s.) : accord parfait
33
34
35
36
37
©Domaine public
Chanter en français et rencontrer un succès international est-il possible ? Langue
© Georges Biard
38
© Albin Olsson
La question s’est posée à l’occasion de la soixante-et-unième édition du Concours Eurovision de la chanson qui s’est tenue le samedi 14 mai à Stockholm (Suède). En effet, tous les candidats ont interprété leur chanson avec des paroles en anglais sauf la candidate autrichienne Zoë avec un texte intégralement chanté en français pour le titre Loin d’ici. La France, représentée par le chanteur franco-israélien Amir Haddad, « Amir », avait choisi une chanson bilingue intitulée J’ai cherché. Interprétée sur une musique pop, similaire à celle de la chanteuse autrichienne, il m’a paru intéressant de savoir comment les deux chansons ont été reçues.
vingt-quatrième pour la chanteuse autrichienne (sur vingt-six pays participants). Elle a obtenu ses plus grands nombres de points de la part des jurys français et hollandais.
À l’issue du concours, le représentant français a très largement devancé1 la candidate autrichienne dans le classement général puisqu’il a terminé sixième contre treizième pour la chanteuse. Lorsqu’on analyse les deux classements qui, additionnés, ont servi à l’établissement du classement général, son avance est encore plus nette pour le classement des points attribués par les jurys nationaux de professionnels : troisième pour Amir contre
Les résultats sont très différents pour l’autre classement établi à partir des points attribués par les téléspectateurs. Dans ce classement, la candidate autrichienne a devancé le représentant français en obtenant la huitième place contre la neuvième pour le chanteur. Elle a reçu ses plus grands nombres de points des téléspectateurs suisses (dix points), français et russes (huit points chacun), allemands (sept points), hollandais, finlandais, estoniens, hongrois, slovènes, croates (six points chacun). Le représentant français, quant à lui, a obtenu le maximum de points des téléspectateurs de pays plus disparates2 et moins nombreux que ceux de la candidate autrichienne : israéliens (douze points), espagnols (dix points), belges (huit points), arméniens et australiens (sept points chacun), chypriotes et moldaves (six points chacun).
Cette préférence pour une chanson intégralement en français à un titre bilingue interprété en français et en anglais chez les téléspectateurs en général, et européens en particulier, montre que la langue française plaît au public en tant que telle3 et qu’elle n’a pas besoin d’être accompagnée de paroles dans une autre langue, y compris en anglais. On peut même se demander si le recours4 à la langue anglaise n’a pas été défavorable au candidat français dans des pays comme la Russie ou l’Allemagne où l’écart5 entre le vote des téléspectateurs pour le chanteur et l’interprète autrichienne est marqué, ces deux pays étant traditionnellement réceptifs à la chanson française. En effet, l’Allemagne est, en dehors de l’espace francophone, le pays où elle rencontre le plus de succès, qu’elle soit interprétée par des chanteurs francophones (Patricia Kaas, Zaz, Stromae et dernièrement Louane) ou non (les interprètes belge néerlandophone Kate Ryan et italienne In-Grid dans les années 2000). On peut d’ailleurs s’étonner que ces deux chanteuses soient quasiment inconnues en France. De manière plus générale, la chanson française s’exporte régulièrement en Europe et au-delà, comme l’illustrent deux exemples de titres récents : Dernière danse de la chanteuse Indila classé premier en
2014 en Israël et en Grèce ainsi que troisième en Pologne ; Est-ce que tu m’aimes ? de Maître Gims, qui a occupé la première position en décembre et en janvier dernier en Italie, est actuellement quatrième au Danemark. Dès lors, on peut comprendre la position d’André Vallini, secrétaire d’État chargé du Développement et de la Francophonie, qui a jugé « incompréhensible » le choix d’une chanson bilingue pour le représentant français. Le Concours Eurovision de la chanson, grâce à son audience estimée à environ deux cents millions de téléspectateurs constitue, sans aucun doute, une occasion privilégiée de faire connaître et de promouvoir la chanson et la langue françaises dans le monde. Il peut, au surplus, devenir pour le vainqueur le départ vers une carrière internationale à l’exemple de la chanteuse canadienne Céline Dion : après avoir remporté le concours pour la Suisse avec Ne partezpas sans moi en 1988, elle est l’interprète de l’album de langue française (D’eux, en 1995) le plus vendu de l’histoire avec plus de dix millions d’exemplaires.
Références - Jean-Claude Amboise. Poids économique et image de marque de la chanson française à l’étranger. Françoise Argod-Dutard. Le français en chantant/Septièmes rencontres de Liré/Les Lyriades, Presses Universitaires de
Rennes, p. 351-365, 2015.
- Jean-Claude Amboise. Les succès de la chanson non anglophone dans le monde : typologie par langue. Christian Tremblay. Les Cahiers de l’OEP N° 1/Culture et plurilinguisme/Observatoire européen du plurilinguisme,
Éditions la Völva, p. 113-123, 2016.
Jean-Claude Amboise Docteur en droit Avocat au barreau de Paris Intervenant en droit de la culture
Lexique 1. a devancé (v. devancer) : est devant 2. disparates (adj. m.p.) : de catégories différentes, variées 3. en tant que telle : telle quelle, pour ce qu’elle est
4. recours (n. m.s.) : utilisation 5. écart (n. m.s.) : différence
39
40
41
Agitox, la gazette FLE-Édu du site Agito sort chaque vendredi avec des actus, une rubrique pour s’informer, des ressources pour enseigner, des outils pour se former et un coup de coeur. Retrouvez le Best of Agitox chaque mois dans LCFF !
Le français au musée Le musée Carnavalet a créé un livret d’activités de français langue seconde pour apprendre à indiquer le chemin, identifier des monuments célèbres, repérer les commerces… Le livret est téléchargeable comme le guide pédagogique pour l’accompagnateur. À utiliser en classe de langue pour un public débutant. http://bit.do/agitox10
Des manuels scolaires pour dyslexiques Le site Le livre scolaire offre des manuels scolaires gratuits. Même s’il ne s’agit pas de méthodes de FLE, les manuels de français proposent des unités de civilisation française que l’on peut utiliser en classe de langue. Ces manuels existent dans une version adaptée aux élèves dyslexiques avec une graphie spéciale. Les unités didactiques sont à télécharger. http://bit.do/agitox11
Autoformation pour bibliothécaires L’ONG Bibliothèques sans frontières (BSF) a lancé en 2015 une plateforme de formation pour les bibliothécaires francophones, libre et gratuite. Conçue par des professionnels, l’objectif est de professionnaliser le personnel des bibliothèques francophones qui n’a pas d’accès à la formation. http://bit.do/agitox12
© Nicolas F
Yuan Yang Correspondants Je m’appelle Yuan Yang, je suis professeur de chinois pour les étrangers. En 2014, j’ai participé à un concours d’écriture de l’Alliance Française de Shanghai et de l’Alliance Française de Lyon, au sujet de Saint-Exupéry, l’auteur du Petit Prince. J’ai eu la chance de gagner ce concours ainsi qu’un mois de cours gratuits à l’Alliance Française de Lyon. Avant le départ, les directrices de chaque école ainsi que leurs collègues ont fait le maximum pour m’aider à organiser les billets d’avion, l’hébergement, le visa et le test de niveau. Finalement je suis bien arrivée ici et j’ai commencé
un cours intensif au niveau B2 du lundi au vendredi. Pendant mes études de français, grâce à l’Alliance, j’ai assisté à une croisière sur le Rhône et la Saône, ainsi qu’au lancement de la dixième édition du festival de BD à Lyon. J’ai visité les musées des Confluences, des Beaux-arts et la Région RhôneAlpes. J’ai eu l’honneur de rencontrer Monsieur le Maire de Lyon ainsi que l’ancien et le nouveau président de l’AFL. En assistant à la Fête de la musique organisée par l’Alliance, j’ai pris conscience que tous les étudiants ici viennent du monde entier. Ils sont issus de cultures et de langues différentes et sont rassemblés ici grâce à la langue française ! Je viens de terminer un mois de cours de français. Je sais que je garderai de très beaux souvenirs de tout ce que j’ai découvert ici. A présent, je vais partager tout ce que j’ai vu et entendu avec mes amis et ma famille en Chine !
Yuan Yang
Etudiante à l’Alliance Française de Lyon
Citation à méditer “Une expérience bien faite est toujours positive.” Léon Daudet
46
47
LES MONDES CELTES ASTURIES, BRETAGNE, CORNOUAILLES, ECOSSE, GALICE, ILE DE MAN, IRLANDE, PAYS DE GALLES
15. 19 juin 2O16
Licence 2e catégorie : 1078603 / Licence 3e catégorie : 1078604 Illustration Cosmic Nuggets - Conception graphique : Ogham
WWW.RIO-LOCO.ORG
Jeux de mots
Charlotte Kleineidam
1. CITATION Ajoutez les voyelles pour retrouver cette citation d’Alexandre Dumas.
_N G_N_R_L, _N N_ D_M_ND_ D_ C_NS_ _LS Q_ _ P_ _R N_ P_S L_S S_ _VR_ _ _, S_ _N L_S _ S_ _V_S, P_ _R R_PR_CH_R _ Q_ _LQ_ _’_N D_ L_S _V_ _R D_NN_S.
2. AUTEURS Rendez son auteur à chacune de ces œuvres : Les trois mousquetaires Vendredi ou la vie sauvage Ondine Maria Chapdelaine Knock ou le triomphe de la médecine Le mariage de Figaro Les pensées Notre Dame de Paris
Beaumarchais Victor Hugo Blaise Pascal Louis Hémon Jean Giraudoux Michel Tournier Alexandre Dumas père Jules Romains
3. ADJECTIFS Parmi les adjectifs suivants, retrouvez la définition qui correspond à chacun : ciselé - prolifique - désemparé - autodidacte - estival - épaté - festif - éphémère - langoureux - inoffensif relatif à la fête : ____________ positivement étonné : ____________ relatif à l’été : ____________ déstabilisé : ____________ qui produit beaucoup : ____________ sensuel : ____________ qui a appris par lui-même : ____________ sans danger : ____________ coupé avec des ciseaux : ____________ qui ne dure pas : ____________
4. GENRE Dites si les noms suivants sont masculins ou féminins Masculin Féminin dette flocon édulcorant cigale apanage bougeotte plâtre
Solutions des jeux page 51 49
Réponses « lexique » (page 36) 1. Avec tous ces départs en vacances, l’autoroute est surchargée et la circulation est en accordéon. 2. Pour son travail, Marc passe des heures devant son ordinateur. Le week-end est consacré à son violon d’Ingres : l’aquariophilie. 3. Ce matin, j’ai été réveillé en fanfare par les travaux qui ont commencé dans ma rue. 4. Simone n’arrive pas à apprendre à écrire le chinois, elle veut toujours aller plus vite que la musique alors qu’il faut être très patient. 5. En classe d’anglais, Jérémie a effectué un progression remarquable ; le professeur a chanté ses louanges pendant le Conseil de classe. 6. Romain chante faux comme une casserole, c’est une souffrance pour les oreilles. 7. L’individu connaissait le secret du passé de Mme Dupont et il la faisait chanter : à trois reprises, elle avait dû lui donner de fortes sommes. 8. Les récents chiffres du ralentissement économique ont mis un bémol à l’enthousiasme des marchés boursiers. 9. Stéphane avait des trémolos dans la voix lorsqu’il a évoqué le souvenir de son voyage de noces à Venise. 10. En abordant la question des relations entre la victime et l’accusé, l’avocat a touché la corde sensible parmi les jurés. 11. Quand Masako est arrivée en France, il lui a fallu du temps pour se mettre au diapason car ses habitudes de vie étaient vraiment différentes.
Solutions des jeux de la page 49 JEU 1 - CITATION En général, on ne demande de conseils que pour ne pas les suivre ou, si on les a suivis, pour reprocher à quelqu’un de les avoir donnés. JEU 2 - AUTEURS
Edition
Langue et Cultures Françaises et Francophones ISSN : 2267-4705 n° CPPAP : 1016 K 91889 SIRET : 799 544 846 00022 Siège : 17, rue Durand 34000 Montpellier contact@lcf-magazine.fr
Les trois mousquetaires Vendredi ou la vie sauvage Ondine Maria Chapdelaine Knock ou le triomphe de la médecine Le mariage de Figaro Les pensées Notre Dame de Paris
Alexandre Dumas père Michel Tournier Jean Giraudoux Louis Hémon Jules Romains Beaumarchais Blaise Pascal Victor Hugo
Directrice de publication
Florence TESTE - direction@lcf-magazine.fr
Directeur artistique Rémi ORZALESI
Rédactrice en chef Florence TESTE
Comité de relecture Florence TESTE Khiem TRAN-DINH
Assistante de publication Michèle LESEL
Assistante de communication Manon MIONNET
Assistante commerciale Oumeima RHAZOUANI
Rédacteurs Jean-Calude AMBOISE AGITOX Anne-Lise BOUCHUT Stéphanie GROUSSET-CHARRIERE Romain DEVAUX Christelle DUCROT Charlotte KLEINEIDAM Marie-Laurence MECKLER- LELUC Axelle NEGRIGNAT Emilie ORZALESI Rémi ORZALESI Elodie RESSOUCHES Laura TEJEDA-MEZA Florence TESTE Sandrine VARLET Anita VIEL
JEU 3 - ADJECTIFS ciselé : coupé avec des ciseaux prolifique : qui produit beaucoup désemparé : déstabilisé autodidacte : qui a appris par lui-même estival : relatif à l’été épaté : étonné festif : relatif à la fête éphémère : qui ne dure pas langoureux : sensuel inoffensif : sans danger JEU 4 - GENRE Masculin flocon édulcorant
x x
cigale apanage
x
bougeotte plâtre
Féminin
x
dette
x
x x
Maquette :
Charlotte KLEINEIDAM
Publicité
La régie du FLE - laregie.fle@gmail.com
Impression
Impact Impression 483, ZAC des Vautes 34980 Saint-Gély-du-Fesc
Routage
Sud Routage 110, route de Rouquairol 30900 Nîmes
Remerciements Alliance Française de Lyon Richard BOSSUET - TV5 MONDE IEF Montpellier Antonico REYES VIANNEY
En produisant sa version papier, LCFF Magazine veut participer à la protection de la planète. Pour cela, nous avons choisi de faire confiance à un imprimeur qui travaille dans le respect des labels écologiques :