Président Jacques de la Chaise jacques@lebonbon.fr Rédacteurs en chef Denys Beaumatin denys@lebonbon.fr Michael Pécot-Kleiner mika_aka_rosco@yahoo.fr Stagiaires Valentine et Justine Secrétaire de rédaction Anne-Charlotte Anris Rédaction Victoire Boizard, Rémy Grand, Amandine Thireau, Nicolas Gillaizeau, Quentin Phillibert, Sabine Cassel, Briac Barthélémy, Sophie Rosemont Photographes Denys Beaumatin, Sébastien Chenille, Perrine Coudurier Maquette Emmanuelle Labouré Illustrateurs Guillaume Ponsin, Paulina Leonor Styliste Anthony Watson Chef de pub Gino 06 80 46 58 76 gino@lebonbon.fr Grands comptes & Site internet Matthieu Lesne 06 50 71 92 71 Petites annonces annonce@lebonbon.fr Rejoignez Le Bonbon recrut@lebonbon.fr Contactez-nous hello@lebonbon.fr 01 48 78 15 64 SAS Le Bonbon 31 bis, rue Victor Massé 75009 Paris. SIRET 510 580 301 00016 ISSN : en cours Dépôt légal : à parution
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édito “bon”jour
RéponseauxcourriersdeslecteursduBonbon 10-11e Vous êtes chaque mois de plus en plus nombreux à nous écrire… Nous avons donc décidé d'utiliser cet édito afin de répondre à vos questions les plus fréquentes. Gilbert75011 nous demande, comme la majorité d'entre vous : « Pourquoi le Bonbon ne s'appelle-t-il pas le Zinzin ? » C'est une question très pertinente Gilbert75011, car il est vrai que la plupart des membres de notre équipe ont une case en moins… Cependant, sache Gilbert75011que le Bonbon se doit d'être tout public. Le Zinzin ne parlerait qu'à une frange de la population qui se couche tard et qui se lève tard (catégorie dont nous ne faisons absolument pas partie) tandis que le Bonbon, de part son nom, rassemble et réconcilie toutes les couches de la société française. Seconde question qui revient le plus souvent : « Comment choisissez-vous vos sujets ? » Et bien c'est très simple, c'est du pur hasard ! Notre technique n'est pas trop complexe, il suffit d'avoir les yeux bandés et de feuilleter au pif les pages jaunes de notre arrondissement. Cette méthode s'est avérée jusqu'ici fort judicieuse car beaucoup d'entre vous plébiscitent la qualité de notre ligne éditoriale. Enfin, la troisième interrogation la plus redondante est : « Quels sont vos critères d'embauche pour le Bonbon? » Nous répondons sans hésiter qu'un doctorat en ethnologie est la condition requise minimum pour travailler avec nous… Voilà, en espérant avoir été assez clair en ce mois d'avril poissonnesque.
Michael Pécot-Kleiner
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sommaire miam miam !
Page 6. aux
trois passages
Page 34. Florent
Marchet
Page 5. Le Bon Timing Page 6. Le Bon Commerçant Page 10. La Bonne Étoile Page 12. Les Bons Plans Page 14. Le Bon Art Page 16. Le Bon en Arrière Page 18. Le Bon Look
Page 10. cyril
Page 38. le
lignac
dressing d'éva
Page 21. Le Casse Bonbon Page 24. Le Bon Moment Page 26. Le Bon Astro Page 28. Les Bons Tuyaux Page 30. Le Bon Docu Page 32. Le Bon Jeu Page 33. Les Bons Potins
Page 14. Anne-Flore
Page 44. sonia
Cabanis
fillaud
Page 34. Le Bon Artiste Page 36. Les Bons Shops Page 38. Le Bon Artisan Page 40. Les Bons P’tits Diables Page 42. Les Bons Snapshots Page 44. Le Conte est Bon Page 46. Le Bon Agenda avril 2011 |
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maje
81, rue du Faubourg Saint-Antoine 75011 Paris / 01 43 07 05 86
lun au samedi 10h30 19h30 www.maje-paris.fr
le Bon Timing les événements à ne pas manquer
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vernissage
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soirée
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concert
Floriane de Lassée La nouvelle série de photographies de Floriane de Lassée, Présences, reprend le motif de la fenêtre derrière laquelle des solitudes apparaissaient, dans les mégapoles de la série Inside Views, pour cette fois-ci, présenter plus explicitement l’être humain hors de tout contexte. Vernissage le jeudi 7 avril de 18h à 21h. Exposition du 8 avril au 11 juin 2011 Galerie Philippe Chaume, 9, rue de Marseille www.galeriephilippechaume.com
Lil'Thugs X Jorge Peniche Issu de la culture West Coast, Lil’Thugs débute sa galerie de portraits en 2005. Il s’intéresse aussi bien aux différents gangs et organisations de jeunes marginaux de la région de Los Angeles qu’à leurs modèles, les stars du rap. Avec ses petits cartoons aux traits reconnaissables (les Lil’), il dépeint toute une génération dont le mode de vie influence le reste du monde. Du 18 avril au 1er mai. L’Atelier 213, 213, rue du Faubourg-Saint-Antoine 12e
BPM contest En 1re partie, la soirée sera cette fois placée sous les couleurs de l'Afrique. à cette occasion, le percussionniste Ali Diouf et notre DJ résident, DJ Marceau, feront une performance house et percu. Le contest électro débutera à 22h sous les yeux du jury : DJ KaÏo, Juan Pacifico, Frédéric Henry, Arnaud Rollet… Que le meilleur DJ/producer gagne ! Le 7 avril Entrée Libre au Viaduc Café, 43, avenue Daumesnil 12e www.leviaduc-cafe.com
Cabaret en Chambre Pièce de et avec Anaël Guez, mise en scène de Marie Teissier. Joe, la trentaine, est dans sa jolie chambre. Elle est seule avec son Lapinou. Elle lui raconte ses histoires d’amour, d’amants. Joe retrace un bout de son parcours amoureux. Elle danse pour eux, danse pour elle, sur des refrains endiablés. Elle fait son Cabaret en chambre Du 18 mars au 5 juin à La Folie Théâtre, 6, rue de la Folie-Méricourt 11e Tél. : 01 43 55 14 80 - www.folietheatre.com avril 2011 |
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le Bon commerçant texte Michael PéCOT-KLEINER / photo Denys Beaumatin
AUX 3 Passages
5 raisons de ne pas passer à côté… Accueil, déco, ambiance, miam-miam, prix… Nous avons testé pour toi et avec rigueur le bar-resto Aux 3 Passages. Voici les résultats intransigeants de cette critique gastronomique “made in BONBON 10-11e”…
1.
Aux charmes des “magic dreads” de Joël et du regard d'acier de Steven, tu succomberas. Steven et Joël - les deux patrons des lieux sont potes depuis 10 ans et ont bossé ensemble dans de nombreux bistrots du 11e (Le Café des Anges, la Fée Verte…) Autant vous dire que ces deux-là se connaissent sur le bout des ongles et qu'ils communiquent par télépathie. Pour les reconnaître, c'est facile : Joël est un feu-follet et tire, tel Samson, son énergie de ses dreads magiques. Steven, lui, incarne la force tranquille et a le pouvoir de vous hypnotiser grâce à ses yeux bleus lasers. 2. Le cadre et la déco, tu apprécieras. Une terrasse d'une trentaine de places, un espace lumineux, une déco vintage faîte d'objets chinés, une salle de restauration avec des ca-
napés moelleux et des grands miroirs sur les murs, un comptoir de bar en formica, un téléphone orange des années 70… Oui, on se sent bien Aux 3 Passages et on profite aussi du calme de son emplacement. 3. Dans une ambiance très relax, tu te fondras. La vocation d'Aux 3 Passages n'est pas de devenir le spot le plus festif de l'Est parisien. Steven et Joël ont plutôt préféré créer une atmosphère à la cool, un endroit où tu peux manger ou boire un verre sans être assailli par les cris de djeun's hystériques. Le midi, la clientèle est surtout composée des créatifs du coin, le soir, ce sont les habitués et les copains qui prennent le relais. Quand l'occasion se présente, les deux compères organisent des soirées avec menu espagnol ou antillais. Petit détail qui tue : "Magic dreads" et "Regard d'acier" ne sont pas sectaires, et acceptent les pèlerins venus du 10e et du 12e. 4. Experts du thon en croûte, tu les adouberas. L'une des spécialités de la maison ? Le thon en croûte ! Bien sûr, il y a le succulent buravril 2011 |
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Aux 3 Passages ger au cantal et à la coppa rôtie, le rafraîchissant tartare de saumon, les frivoles ravioles de homard, l'entrecôte "belle" sauce foie gras et les régressifs panacotta à la barbe à papa et tiramisu au nutella, mais fichtre, la star incontestée de cette carte goûteuse, c'est le thon en croûte accompagné de sa ratatouille ! Il suffit d'écouter Stéphane - le chef de cuisine formé au Chateaubriand - parler de ce plat pour comprendre que ce thon est canon : « Je prends une belle tranche de thon que j'enrobe avec du sésame. Ensuite, sur une plancha bien chaude, je fais faire un aller-retour à mon thon, pour qu'il soit saisi à l'extérieur, et bleu à l'intérieur. Je le sers ensuite avec une ratatouille, préparée avec amour, c'està-dire avec des légumes cuits séparément et glacés au vinaigre de Xérès. » Rien à redire, ce thon est un véritable poème… 5. Ton portefeuille, tu ne défonceras pas. Avec une formule du midi (entrée/plat ou plat/ dessert) à 12 euros et un ticket à partir de 19 euros le soir, il faut avouer que l'on s'y retrouve plutôt bien, sachant que tous les produits sont de saison et de première fraîcheur… Ajoute à cela un large choix de vins (et notamment des vins bio) et la possibilité de bruncher copieusement le dimanche pour 19 euros, et tu obtiendras un bon plan absolu à deux pas de chez toi….
Aux 3 Passages
11 bis, rue Saint-Maur 11e Tél. : 01 43 56 20 78 www.aux3passages.fr 10 —
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lA BonNE ÉTOILE texte Michael PéCOT-KLEINER / photo denys beaumatin
CYRIL LIGNAC le savoir gourmand Bien qu'ayant un emploi du temps suprachargé, le chef Cyril Lignac a pris le temps de répondre aux questions du BONBON 10-11e. Zoom sur une personnalité avide de connaissances, hyperactive et humble. Cyril Lignac, un éternel apprenti ?
C
hef, est-ce que vous aimez vous faire cuisiner par les journalistes ? J'apprécie en général les interviews, car le fait de parler de soi me pousse à réfléchir et à me poser les bonnes questions. Finalement, j'ai pas mal grandi grâce aux journalistes. Un bon intervieweur, c'est un peu comme un accoucheur, il te révèle des choses que tu ne soupçonnais pas… Il y a quelque chose de très thérapeutique là-dedans. D'où vous vient cette incroyable énergie ? Déjà petit, j'étais un hyperactif. J'ai toujours aimé aller de l'avant et vivre ma vie à 200 à l'heure. Je suis dans un constant besoin de construire, de goûter, de lire, de voyager… En fait, j'ai tout simplement besoin d'apprendre, c'est cela qui me fait vraiment avancer. Il vous arrive de ne rien faire ? J'ai beaucoup de mal avec l'inactivité mais je
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me soigne. Maintenant, à 33 ans, j'essaye progressivement de prendre parfois le temps de me reposer. Que faites-vous de votre temps libre ? Essentiellement du sport. Je pratique l'équitation dès que je le peux, avec Argus, mon cheval. Qu'est-ce qui vous pèle particulièrement à vif ? Ce qui m'énerve ? Le travail mal fait, le jem'en-foutisme, et aussi parfois la tendance de vouloir enfermer les gens dans des cases ou dans des rôles… Pourquoi êtes-vous devenu cuisinier ? Ado, je n'aimais pas l'école, et comme je voulais partir voir du pays, il a fallu que je trouve très vite du boulot. J'ai alors pris une liste de métiers, et je suis tombé sur celui de cuisinier. Dans ma famille, en Aveyron, nous avons toujours eu une tradition gourmande, et je trouvais que l'acte de cuisiner impliquait une profonde générosité. J'ai donc décidé d'aller dans un lycée hôtelier. C'est bien après, lorsque j'ai fait mon apprentissage dans la restauration étoilée, que m'est venue la véritable passion de la cuisine.
Pourquoi avoir décidé de reprendre le Chardenoux, rue Jules-Vallès ? J'avais envie de reprendre un bistrot dans le style début 1900, et de jouer une partition différente de celle que je faisais d'habitude en restauration gastronomique. Quand j'ai découvert le Chardenoux en 2008, je suis immédiatement tombé amoureux du lieu. Je me suis ensuite adapté au quartier, à ce qu'attendaient les gens ici, pour pouvoir proposer une atmosphère en adéquation avec l'arrondissement. Quel plat caractérise le mieux le 11e ? Je dirais un plat convivial, populaire, gourmand, pas prétentieux… Un plat qui joue la mixité, car il y a une grande ouverture d'esprit dans le 11e... Par exemple, à midi, nous avons servi un sauté de veau au citron confit : voilà un plat généreux, fait à la cocotte, qui pourrait tout à fait correspondre à ce que vous me demandez.
Vous vous voyez comment dans 15 ans ? J'avoue avoir du mal à me projeter dans l'avenir… Je fonctionne au coup de cœur, je vis les instants présents à fond. Cela peut être une qualité et un défaut, mais je suis foncièrement spontané et pas du tout calculateur. En tout cas, je n'ai pas le démon de l'argent, je ne serai certainement jamais extrêmement riche. Ce qui compte est que je construise des choses qui me ressemblent.
Retrouvez Cyril Lignac sur son site www.cyrillignac.com
Son bistrot dans le 11e Le Chardenoux, 1, rue Jules-Vallès avril 2011 |
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le Bon plan on a testé pour vous
© DR
La Maison Dr. Hauschka L'écrin de nature au cœur de Bastille
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a Maison Dr.Hauschka est un trésor de quiétude qui doit d'abord être trouvé avant d'être apprécié. L'institut se fait très discret au 39, rue de Charonne, et c'est dans une cour intérieure joliment fleurie que nous l'y trouvons. Dès l'entrée, la végétation et le calme ambiant favorisent l'abandon de toutes énergies négatives, et lorsque vous franchissez la porte, vous êtes accueillis dans un écrin de sérénité qui vous enrobe immédiatement. Tout ceci n'est pas étranger au fait que la Maison Dr.Hauschka a entièrement été bâtie en éco-construction. C'est-à-dire un bâtiment construit en matériaux écologiques, et conçu de manière à s'intégrer le plus respectueusement possible dans l'environnement qu'il exploite. L'espace intérieur, que ce soit le salon d'attente, les cabines de soins ou l'accueil ont été agencés et décorés selon des principes du feng-shui, d'où émane une véritable énergie calme et positive. Toutes les conditions sont réunies pour vous détendre et penser à votre bien-être. L'intérêt pour le naturel dont a fait preuve la marque avec la construction de sa première maison dédiée fin 14 —
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2008, se retrouve également dans l'élaboration de leurs cosmétiques, mais aussi jusqu'aux protocoles de leurs soins. Soins du visage, ou du corps, pédicure et manucure, pour femmes comme pour hommes, mais aussi des formules mère/fille, et rituels de mariage, le choix est varié et toujours orienté vers l'écologique, l'équitable et le respect du rythme naturel du corps. La marque Dr.Hauschka ne surfe pas sur la vague du “bio”, c'est une enseigne reconnue depuis quarante ans dans le domaine, usant notamment de la biodynamie et des principes homéopathiques que la nature offre. La Maison Dr.Hauschka, c'est un écrin de bien-être où vous abriter, penser à votre santé, mais aussi toucher du doigt l'harmonie avec la nature et ses bienfaits. Pensez à vous, Dr.Hauschka se charge du reste. Communiqué par Amandine Thireau
Dr.Hauschka, 39, rue de Charonne 11e Tél. : 01 43 55 45 50 - Fax : 01 43 55 59 54 www.drhauschka.fr - contact@drhauschka.fr
la bonne blague du 1 er avril
© Julie Zeitline
Victor, 11 ans Le roi des blagues, c'est moi ! Tralalalalère
L
e 1er avril, c'est la journée des blagues ! Tout est permis, enfin dans la mesure du raisonnable bien sûr !!! Victor va nous décrire cette journée si drôle et nous imaginer son super poisson que Julie illustrera ! Tu me racontes les blagues que tu fais avec tes copains ? Un jour de 1er avril, avec mes copains à l'école, on a dessiné et découpé chacun un poisson. On a envoyé l'un des nôtres faire diversion, et pouf... la maîtresse avait dix poissons dans le dos !!! Une autre fois, on s'est amusé à accrocher une fausse pancarte avec écrit : "Salle des Profs" que l'on a accroché devant l'entrée des toilettes ! Et la meilleure, c'est un jour en colo, à la mer. On a fait un canular téléphonique avec notre mono. On a appelé Carglass, en disant que l'on voulait des glaces, et le monsieur à l'autre bout du fil nous a demandé : Ah oui, et quel type de glace voulezvous ?, et on a répondu à la fraise, et on a raccroché !
Tu as déjà eu des poissons ? Oui, plein. Et même qu'un jour, le poisson a poussé le bocal, et il est tombé ! Tu as une technique pour créer ces poissons ? Oui, ce que j'aime c'est dessiner de manière géométrique. Je dessine sur une feuille à carreaux, et je fais des croix qui délimitent la forme de mon poisson. Ensuite, je lui dessine des yeux, une bouche et des accessoires ! Une fois découpé, la meilleure partie c'est bien sûr de le scotcher dans le dos de quelqu'un qui ne s'y attend pas ! Il est comment ton poisson d'avril ? Alors c'est une espèce de gros requin, gonflé avec plein de pics. Il ressemble à un farceur mafieux qui ricane en fumant un cigare. Il se moque des gens qui tombent dans les escaliers et porte une couronne qui ressemble au chapeau du Joker, dans Batman. Il adore Marseille et est fan de foot. Son vieux complice, c'est Benji, le poisson-casquette, avec qui ils font les 400 coups. Julie Zeitline avril 2011 |
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le Bon art texte victoire boizard / photo denys beaumatin
Anne-Flore Cabanis la femme aux mains d'or
Imaginez que vous avez le pouvoir d’alimenter une œuvre juste en la regardant, envisagez que vous êtes dans un labyrinthe imaginaire où chaque ligne et molécule flottent dans les airs : tous ces effets dynamiques de notre inconscient se produisent au contact d’œuvres extatiques d’AnneFlore Cabanis, artiste résidente au 104.
C
’est dans les incroyables ateliers du 104 que cet électron libre nous reçoit, Denys et moi.
Ton parcours ? Je suis diplômée des Beaux-Arts de Paris, où j’ai très vite entrepris un travail de dessin avec une écriture particulière et très personnelle : une ligne. Pratiquée comme un acte aléatoire éphémère, cette ligne obéit à des règles simples : elle est dessinée à main levée et ne se croise jamais, ses virages sont toujours des angles droits. Le résultat suspend l’attention et plonge l’esprit dans un flottement introspectif. C’est pour cela que je dessine, en ce moment, un cerveau de 4 m x 16 —
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3 m 50 en une ligne, au stylo à encre de chine. C’est devenu une démarche conceptuelle avant d’être picturale, à force de réflexion, je me suis rendue compte qu’elle pouvait s’appliquer à différents modes d’expression. Qu’est-ce qu’une ligne parfaite ? Ça n’existe pas, même sur un ordinateur, elle est composée de pixels, d’une suite de verticales, d’horizontales, de virages et de diagonales. Tes influences ? Kasimir Malevitch, notamment son courant qu’il appelle le suprématisme, dans les années 1910. Fin des années 60, le courant support/ surface également. Le point commun de tes œuvres ? Leur point commun est l’obsessionnel, composé par des gestes répétitifs, et un travail minimaliste acharné. Ici, la couleur donne un rythme aux œuvres, en développant une consistance à l’ensemble du tableau. Comme le macrocosme et le mi-
crocosme, les fractals linéaires donnent l’illusion d’être, de près comme de loin, le même système. Sur les peintures avec les bulles, on peut imaginer, soit des molécules ou des planètes ; alors qu’avec la ligne, on a un rapport au corps qui est différent, avec une envie de se rapprocher pour le voir de près ou de loin. Parle-moi de tes installations in situ. J’aime perturber le silence de l’espace, c’est pourquoi, à l’aide de spirales tendues et de collages de rubans adhésifs, je joue avec l’architecture de lieux privés ou publics. Ainsi, j’imagine que ce silence visuel rompu, grâce à l’apparition et la disparition de lignes et de couleurs, ouvre une lecture, dirige dans un sens, dans un espace. Tes pauses, tes lieux ? Le canal Saint-Martin, le Point éphémère, Belleville, et le square Rochebrune.
Tu dois passer un dernier coup de fil, à qui serait-il ? Je ne passerai pas de coup de fil. ça servirait à rien de toutes les façons, c’est mort. Où as-tu exposé ? Et quand sont les prochaines ? En 2004, ma première expo a eu lieu dans le terminal 5 de l’aéroport JFK à New York. En 2010 à Paris, j’ai fait six événements, dont une expo dans l’atelier Annette Huster et une pour En Vrac. Cette année, j’ai exposé à la première Nuit Ouf du 104, un ensemble d’installations in situ d'élastiques et de bandes adhésives. J’y exposerai à nouveau le 28 mai pour la deuxième édition.
www.anneflorecabanis.com
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bon EN ARRIÈRE texte Amandine THIREAU / photo dr
La Place de la République et vous « Amandine, j'ai besoin que tu me fasses un article historique sur la place de la République », me dit mon bien-aimé rédac'-chef un dimanche après-midi. La tâche me paraît presque trop facile, mais je suis vite parasitée par les souvenirs, mon histoire avec la place de la République. Tant d'histoires ont trouvé leur moment sur cette place. Des ruptures, des rencontres, des festivités, des hasards… Ainsi, ce n'est pas moi qui vais vous raconter l'histoire de la place de la République, c'est vous. Je vous présente donc Simon, il a 32 ans, et je l'ai intercepté avant qu'il aille retrouver des amis en terrasse d'un café. Dites-moi Simon, votre histoire avec la place de la République, c'est quoi ? « Sans conteste, les manifestations en mai 2002 contre Jean-Marie Le Pen, tous ces gens, ensemble pour la même cause, défendre nos convictions. J'y pense chaque fois que je viens ici. » Puis par la suite, j'ai trouvé Jeanne devant un kiosque à journaux, 71 ans et pleine d'énergie. Qu'est-ce que vous pourriez me dire sur l'histoire de la place de la République, Jeanne ? 18 —
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« Oh bien, il me semble que c'est suite à la chute de l'Empire, je ne sais plus quand, on a construit un monument honorant le retour de la République, et puis aussi de Gaulle en 1958, c'est ici qu'il avait organisé une manifestation en faveur du Oui au référendum pour la Ve République… » Et vous y étiez ? Elle se met à rire : « Non pensez-vous, j'avais à peine 18 ans, ça se passait pas vraiment comme maintenant à l'époque, on pouvait pas sortir comme ça sur Paris, et crier dans la rue sans l'aval des parents. » D'ailleurs, un petit groupe d'adolescents passe devant moi, je leur demande immédiatement pourquoi ils aiment venir ici. « C'est une plaque tournante. » Ils éclatent tous de rire. « Il y a tout à République, des magasins, des bars, des théâtres, des espaces pour prendre l'air. On est à côté de Nation, de Bastille, du Marais, des gares du Nord et de l'Est. On est pile au milieu des meilleurs quartiers de Paris, c'est idéal pour se retrouver entre amis et aller faire la fête. » Se retrouver, voilà c'est peut-être ça la place de la République, le bastion des gens qui se retrouvent pour échanger, créer, imaginer un monde meilleur. Peut-être même que ce serait cela, la République
le bon potin texte Breakdown en direct de la lune avec un pied sur terre / photo Christophe Favreau
D’ELLE JE ME SOUVIENS Mon premier rateau Elle était brune, ses souliers étaient rouges et mon café était… froid. Ce jour-là, il pleuvait, je m'en souviens encore, la rue était déserte et moi je l'attendais au bord du canal Saint-Martin. Je n'étais qu'un vampire incapable d'aimer, un monstre moderne, le bâtard de l'égoïsme et de la servitude. Je prenais, je goûtais, me lassais pour finalement abandonner, à moitié morte, celle que j'avais possédée. Tout me réussissait, je pouvais faire ce que je voulais, rien ne pouvait m'arrêter. Je ne croyais pas au bonheur, je ne croyais pas en l'amour, je ne croyais pas en grand chose. Je l'avais rencontrée chez un pote, que désormais je ne vois plus. Une soirée comme une autre, comme on en a tous vécu. J'y étais, comme beaucoup, dans l'espoir banal et pathétique de m'arracher à la routine du jour par la routine de la nuit. Des gens qui font semblant d'être heureux et d'autres dont je ne me souviens plus ; de l’alcool pour oublier notre misère, et une envie collective d'être surpris. Et puis il est arrivé : il était grand, moche et déjà en sueur ; je me souviens de lui car elle l'accompagnait. Je lui ai tendu une main lascive, ai esquissé un sourire de circonstance, il ne m'intéressait déjà plus. Il était terne et sans intérêt. Puis, il s'est décalé, après m'avoir salué, et je l'ai aperçue.
Elle rayonnait comme un soleil de minuit. On ne voyait qu’elle, je ne voyais qu'elle. En un quart de seconde, mon sang s'est remis à circuler dans ce corps que je croyais mort et, pour la première fois depuis longtemps, je ne savais plus quoi dire. J'avais l'air con, même le cyanure de mon verre avait retrouvé de la saveur. Il était fort. Je l'abandonnais pour me diriger vers elle : « Salut, c'est Briac, qu'est-ce que tu bois ? » Elle me ramena chez elle, chez sa mère, il ne fallait pas faire de bruit. Nous avons fait l'amour toute la nuit, cela me semblait fou, ça lui semblait normal. Après l'avoir laissée, au petit matin, j'étais épuisé mais ivre de bonheur. Je regardais dans le métro, un sourire en coin, les gens qui partaient travailler en me disant : « qu’ils sont tristes les pauvres de se contenter de cette vie, moi je sais vivre, j'ai compris ce qu'est l'amour. » J'ai attendu les deux jours habituels avant de la recontacter. Je m'en souviens encore, ce jour-là il pleuvait et je lui ai donné rendez-vous dans un café près de République. Ce jour-là, il pleuvait et je ne la revis jamais. Peut-être avons-nous finalement expérimentés la meilleure des histoires. Celle qui n'a pas de début n’aura pas de fin, nous épargnant disputes, jalousies et séparation. Je m'en souviens encore, ce jour-là il pleuvait et elle me fit le plus beau cadeau : elle me transforma en un humain capable d'aimer et capable de pleurer. avril 2011 |
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le bon artiste texte Sophie Rosemont / photo Matthieu Dortomb
Florent Marchet
prince de courchevel Moins déjanté que Philippe Katherine mais plus cool qu’Arnaud Fleurent-Didier, Florent Marchet s’est imposé, lentement mais surement, dans le paysage musical français. Rencontre avec un musicien hors pair, parisien d’adoption et amoureux du 11e.
D
ans quel esprit avez-vous écrit Courchevel ? Un album se fait toujours en réaction aux précédents. J’étais dans l’aventure Frère animal et j’ai eu envie d’histoires courtes, de tableaux… J’ai abordé l’écriture et la composition de Courchevel comme s’il s’agissait d’un travail photographique. Des instantanés avec plusieurs niveaux de lecture et un besoin de lumière surtout traduit dans les arrangements. Il y a beaucoup de collaborations sur cet album… Courchevel a commencé de manière très intimiste et s’est terminé en auberge espagnole ! J’ai commencé à enregistrer seul. Dès que j’ai eu la trame principale, j’ai souhaité m’entourer de musiciens dont le savoir-faire correspondait parfaitement à la couleur musicale désirée. Ma meilleure alliée : ma machine à café. J’ai lancé des invitations avec l’air de ne pas y toucher. Et hop ! Rémi des Syd Matters vient prendre son café à 14h et ne repart que dans la soirée après 20 —
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avoir enregistré des guitares, des chœurs… Pareil avec Mamadou Prince Koné, tout juste débarqué du Mali ou avec Seb Martel, vieil ami avec qui je n’avais pourtant jamais travaillé. Les mixeurs, Julien Delfaud (dont j’adore le travail sur Phoenix) Alf (Air) et Stéphane Prin (Murat) ont mixé les titres qui me semblent vraiment en accord avec leur univers. Bref, j’ai eu une chance incroyable. Comment s'est réalisé Roissy, duo assez émouvant avec Jane Birkin ? J’avais très envie que Jane vienne partager cette chanson avec moi. Ce morceau m’a été inspiré des événements du 11 septembre, et particulièrement des récits portant sur les dernières conversations téléphoniques des passagers des vols en question. Et l’accent de Jane renforce la dramaturgie de l’histoire. C’est un honneur pour moi qu’elle ait accepté. Pourquoi avoir aussi fait un album de chansons de Noël ? Pour un adulte, le réveillon est un “momentbilan” où il n’est jamais facile de retrouver cette place que la famille nous a attribuée au départ. Nous avons alors un sentiment de régression et le besoin de voir les enfants heureux, comme s’il s’agissait pour nous d’une course contre la mort, d’une formidable ode à la vie. Pour ces raisons, j’ai eu envie de me pencher sur les
chansons de Noël, qu’elles soient religieuses ou païennes, anciennes ou récentes. La question n’étant pas de savoir si le père Noël existe, mais pourquoi l’homme a eu besoin de l’inventer. Vos adresses fétiches ? Artazart, une super librairie pour les amateurs de photos et de graphisme, le Café de la Danse, une de mes salles de concert préférées. L’Autre Café, une brasserie où l’on y mange bien et qui s’occupe aussi de vos oreilles en passant de la très bonne musique. Enfin, JM vidéo pour leur catalogue incroyable et leurs perles rares… Qu'aimez-vous dans cet arrondissement ? Ce qu’il reste encore de diversité culturelle, le fait d’y croiser par hasard des musiciens ou des écrivains. Lorsque je me promène dans le quartier de la Grange-aux-Belles, j’y retrouve
mon Paris fantasmé, avec ses petites rues et ses cafés charbon… Votre devise ? Une citation de Michaud : « Le soc de la charrue n’est pas fait pour le compromis. »
Florent Marchet, Courchevel (Pias). www.florentmarchet.com
Ses adresses
JM vidéo 121, avenue Parmentier 11e Artazart 83, quai de Valmy 10e L’Autre Café 62, rue Jean-Pierre-Timbaud 11e Le Café de la Danse 5, passage Louis-Philippe 11e avril 2011 |
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les nouvelles boutiques du quartier
Communiqué
LE POROKHANE
Je m'éclate au Sénégal… Ménilmontant, Oberkampf… les rades, les fast-foods, on connaît ! Mais au milieu de tout ça, il y a encore quelques pépites à dénicher. Exemple : le Porokhane. Port aux Cannes ? C'est quoi ça ? C'est le Sénégal à Paris. Allez hop, on part en voyage, direction la porte à côté.
Tous les Sénégalais te diront que le principe de leur gastronomie, c'est la teranga, concept à cheval entre l'hospitalité et la générosité. Et pour la générosité, ils s'y connaissent au Porokhane : dibi, yassa, mafé… tous les plats sont gargantuesques et savoureux.
l'assortiment d'entrées vaut le détour (acras, boudin, pastels et bananes plantains…). Régale-toi de cette cuisine familiale (mollo sur la petite sauce pimentée… conseil d'ami…). Mais pas d'affolement ! Tous ces bons petits plats doivent prendre le temps de mijoter. Alors oublie ta montre et sirote un jus de tamarin, ou une bonne bière, la Gazelle, en écoutant la musique live… Parce que oui, en plus de manger comme un roi, tu auras droit à un concert de musique africaine pour une soirée bien ambiancée. Mais rassure-toi, la musique reste à sa place, et si tu préfères bavarder avec tes compagnons de tablée, c'est pas un souci ! Côté décor, pas d'exotisme à deux balles, mais un cadre simple et sans fioritures. Tu es dans un restaurant sénégalais certes, mais définitivement à Oberkampf. Résolument ici, subtilement ailleurs. Pour les toiles aux murs, c'est la MGAP (Musique, gastronomie et arts plastiques) qui assure. Y a même des vernissages, oui madame ! Alors fais un tour sur leur site internet pour tout savoir. Nicolas Gillaizeau
Et si tu veux faire honneur, sois plus audacieux et tente le thiéboudienne, plat national du Sénégal à base de poisson. Pour les curieux,
Porokhane 3, rue Moret 11e M° Ménilmontant Tél. : 01 40 21 86 74 www.leporokhane.fr
Si tu veux savoir pourquoi le restaurant porte le nom de cette petite ville du Sénégal, il faudra demander à Ibrahim (le gérant) ou à Ricky (son acolyte). à l'origine, c'était un hommage de la fondatrice du lieu (la maman d'Ibrahim) à la confrérie Mouride. Mais ça, c'était il y a 20 ans, et aujourd’hui on retiendra surtout que Porokhane signifie "abondance", et il suffit de voir débarquer ton assiette pour comprendre.
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Communiqué
Moa & U
L’imagination au service du voyage… La vie parisienne et son stress ne nous épargnant pas tout au long de l’année, quand on part en vacances, on veut que tout soit parfait. Grand amateur de dépaysement et de destinations multiples, après quelques expériences un peu mitigées des voyages organisés et autres tours opérateurs, je rencontre Marie-Pierre Thomas, la créatrice de Moa & U pour en savoir plus sur cette "nouvelle façon de voyager" dont j’entends beaucoup parler depuis peu… Chers amis bonbonnesques, j’ai enfin déniché la perle rare, celle qui nous permettra de pouvoir nous détendre à 120 %. Moa & U a pour objectif de nous mettre au cœur de la conception de notre séjour tout en nous libérant l’esprit des contraintes liées à l’organisation du voyage "inspiré par nous". Tout commence par une rencontre, par un sens aigu de l’écoute, par une maîtrise des destinations mais aussi par des années d’étroites collaborations avec des partenaires locaux expérimentés qui permettent, à notre spécialiste, d’orchestrer avec nous - le temps d’un voyage – un moment de notre vie et de
nous laisser savourer notre séjour l’esprit libre. C’est après avoir vécu en Asie où sa passion pour les voyages s’est révélée, et plus de 10 années d’expérience à des postes de direction dans des agences "sur mesure et haut de gamme" que Marie-Pierre saura imaginer dans les plus belles régions du monde des univers de voyages aussi raffinés et exclusifs les uns que les autres. Et le travail de Marie-Pierre ne s’arrête pas là (loin de là !!). En plus de nous créer le voyage à notre image dans LA destination de nos rêves, elle sera notre guide, que dis-je notre berger pendant toute la durée de notre périple en nous proposant nombre de services annexes avant, et pendant notre séjour* (gouvernante, croisières privées, dîner privé dans un lieu insolite, billets concerts…) afin de pouvoir profiter pleinement et surtout de n’avoir à s’occuper de rien. Bref, Moa & U c’est tout simplement le luxe de s’offrir un consultant privé en voyages qui vous chouchoutera pendant toute la durée de vos vacances ! *Sur certaines destinations Arnaud Chaillou Moa & U Tél. : 06 64 15 21 99 www.moa-u.com e-mail : info@moa-u.com avril 2011 |
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le bon artisan texte Rémy Grand / photo Sébastien chenille
Le Dressing d'Eva
please dress me Il y a celles qui s'habillent pour simplement se vêtir, celles qui se revêtissent pour se cacher, celles qui s'accoutrent pour disparaître, et les autres… Celles pour qui la fringue est un moyen d'exprimer sa propre liberté, son individualité, de se parer au grand jour...
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ue serait Tina Turner sans sa robe moulante, Jane Birkin sans son jean délavé ou madame de Fontenay sans son tailleur façon Chanel… L'habit est notre vitrine spirituelle, n'en déplaise aux allergiques du bon goût vestimentaire ! En héroïne reine de l'étoffe et du style, acharnée du textile de valeur, Eva ouvre en juin 2010 sa boutique show-room pour dames en plein coeur du 11e à 10 minutes de Bastille… Non, “boutique” n'est pas le mot adéquat pour décrire ce véritable empire de la sape vintage, je dirais plutôt "sanctuaire de la mode" ! Yves Saint Laurent, Valentino, Vuitton, Chanel et tant d'autres qui ont marqué les époques, sortis tout droit des années 1960, 70 et 80, nous dominent de leurs superbes, nous défiant majestueusement sur des cintres. De soie ou de damas, on rêve que ces parures deviennent 24 —
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notre enveloppe charnelle ! Les matières sont raffinées, les coupes taillées minutieusement, et les motifs finement travaillés… On nage dans les voluptés du tissu, on plonge dans l'excentricité d'une veste léopard Valentino et l'on se repose sur la coupe d'une robe Léonard. Tout comme les grands crus font leurs qualités au nombre des années, il en va de même pour l'habit vintage (vin d'âge, vous voyez le rapport ?) On participe ici à un vrai moment de vie de la fringue, mise en scène avec brio par Eva, "styliste sauvage" comme elle se définit si bien ellemême et qui met un point d'honneur à ne pas se plier aux conventions… Son enthousiasme passionné, doublé d'un acharnement vorace lui permettent toujours de trouver la pièce rare voir même unique, réhabilitant la fripe afin qu'elle vive encore et qu'elle se fabrique une nouvelle histoire.. Avec de nouveaux personnages ! La particularité du Dressing d'Eva tient aussi du fait que tous les arts et modes d'expression divers sont mis en valeur, dans l'esprit de
la boutique Sex de Malcom McLaren et Vivienne Westwood, qui influença une partie de la culture britannique, en définissant les codes du look punk, fin 1970 à Londres. D'ailleurs, certains ont senti l'atmosphère créatrice et singulière du lieu et ont demandé à Eva d'être leur styliste attitrée comme le groupe de rock 1984, ou d'autres, comme les créateurs des tee-shirts Lick my legs qui l'ont désignée pour être une des rares distributrices de la marque. C'est dans ce désir d'établir des liens culturels que ce temple de la mode a été conçu, pour promouvoir des styles de pensée bien éloignés du conformisme social que nous imposent les
"grandes" chaînes de vêtements, ou même certaines friperies sans âme qui envahissent nos rues piétonnes et qui pratiquent des prix prohibitifs… À ce propos, la boutique dont je vous fais l'éloge pratique des tarifs abordables, pour vous en rendre compte, il suffit d'y passer entre le mardi et le samedi de 14h à 19h, et pour le show-room c'est de 9h à 22h tous les jours sauf le dimanche (prévenir 24h à l'avance). So please now, dress you !
Le Dressing d'Eva
18, rue Jules-Vallès 11e www.ledressingdeva.com
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les bons petits diables texte sabine cassel / photo michel sedan / illustration florence lafragette
Lili à l'école
Confessions d'une petite fée Lili est une jolie petite fille de 7 ans aux yeux malicieux et qui s’illuminent quand elle parle de son école dans le 20e , elle est en CM1.
A
imes-tu ton école ? Lili : Oh oui, j’aime mon école, car j’ai retrouvé tous mes copains de la maternelle. Et on a une très longue récré pour jouer après la cantine. Ta maîtresse, tu la trouves comment ? Lili : Elle nous fait travailler en rigolant, je veux dire on travaille quand même mais on s’amuse aussi. Elle nous prête des BD, on garde la BD deux jours et ensuite on la rapporte à l’école. On a aussi deux mascottes qui sont des peluches et, si on travaille bien et qu’on est gentil en classe, elle nous prête la mascotte pour quelques jours. Elle nous distribue des bons points et si on en a dix, on gagne une image. Moi j’ai déjà sept bons points. 26 —
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C’est pour vous motiver ? Lili : ça veut dire quoi motiver ? Cela veut dire que ça te donne envie de bien faire. Tu es assise à côté d’une copine en classe ? Lili : Non je suis à côté de Nicolas qui est nul !! Il n’aime pas lire. La 1re de la classe, elle est assise à côté du dernier de la classe, et moi je suis à côté du 2e plus nul. Un jour sur deux, je lui copie son agenda, mais même quand il recopie il fait des fautes ! Tu changeras d’école pour aller au collège ? Lili : Je n’ai pas envie de changer d’école, j’aimerais rester dans mon école jusqu’au bac.
Mot difficile du mois MOTIVER : Les raisons qui poussent à agir.
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le Bonbon
il vous suffit de prononcer le mot magique
au moment de payer et vous bénéficierez de l’offre annoncée !
retrouvez encore plus de bons plans sur
www.leBonbon .fr
Š Perrine Coudurier
le conte est bon texte denys beaumatin / photo dr
Sonia Fillaud
mannequin psychothérapeute Affiche, film, bande-annonce, publicité, les mannequins sont partout, symbole du désir, incarnation du rêve mercantile, à tel point qu’on peut se demander si le paraître n’a pas définitivement liquidé nos êtres sans défense.
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ais que se cache-t-il derrière cette image logotypée, galvaudée jusqu’à la lie : l’essentiel, une âme, une réflexion, une intelligence… Sonia Fillaud en est un exemple évident, mannequin depuis 25 ans, elle a fini par étrangler, dépecer les clichés nauséabonds du paraître dictés par notre société de surconsommation pour traverser cet univers en se posant, sans aucun doute, les bonnes questions. Comment ? Consciente de son image, de sa représentation, elle s’est mise au service des autres : les écouter, les conseiller sur leur image, sur leur mal-être. Psychothérapeute depuis 2003, elle nous explique la genèse de son succès. Ton parcours. Je suis arrivée à Paris à l’âge de 19 ans et je suis devenue mannequin jusqu’à aujourd’hui. Je n’étais pas assez grande pour être mannequin haute couture, je mesurais 1 m 73, j’ai 30 —
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donc beaucoup travaillé en lingerie, maillot de bain. J’avais l’image d’une femme ordinaire dans laquelle, suivant la publicité, les gens pouvaient s’identifier facilement. Je n’étais pas le mannequin inaccessible. Je pouvais être une banquière, une sportive… Et donc c’est ça que j’explique à mes patients : l’important est d’incarner le personnage sinon on est simplement déguisé. Je me sers de mon expérience de mannequin pour aider les gens à incarner leur métier, comme une préparation d’entretien pour embauche. Qu’est-ce que l’être ? Dans une photo, si le regard de l’individu n’est pas habité par quelque chose, la photo est vide. Ce que je travaille est tout ce qui émane de la personne, l’image que l’on véhicule inconsciemment. Pourquoi psychothérapeute ? Quand je travaillais dans l’émission Le juste prix, qu’est-ce que je recevais comme courrier ! En fait, les gens ont su avant moi que j’étais psy. Dans la majorité des lettres, ils me demandaient conseil, ils pensaient que je pouvais tout comprendre. J’avais beaucoup de lettres de repris de justice, d’handicapés, de gens qui
souffraient, qui me parlaient de leurs misères. C’est en ce sens que cela m’a intéressé de savoir ce qu’on véhicule inconsciemment. Et ensuite ? Je consultais un psy pour des problèmes personnels. Elle m’a demandé ce que je voulais faire après ma carrière de mannequin, je lui ai répondu la même chose que vous. Par la suite, j’ai fait l’école de Gestalt pendant 5 ans, avant de fonder Miroir Consulting et de travailler dans un cabinet : 4, cité de la Roquette. Pourquoi le terme de Miroir Consulting ? Avec mon patient, je suis un miroir, je renvoie ce que la personne dit et fait avec son corps, je reformule ce que je vois pour lui faire comprendre ce que je ressens. La psychothérapie
que je pratique est participative. Dans le cadre de ma société, Miroir Consulting, l’idée est de motiver la personne pour déployer toutes ses couleurs et pour les révéler en fonction du contexte, de l’interlocuteur. Je propose des séances de thérapie (65 euros les 45 min) et de coaching (260 euros les 2 h). J’ai parmi mes clients des entreprises telles que Chopard, Le Tanneur, l’ordre des avocats de Paris… Vos adresses La Marine, restaurant typiquement parisien très bon rapport qualité prix. Antonelle, magasin de vêtements génial : 14, place Jacques-Bonsergent. www.miroirconsulting.fr avril 2011 |
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le Bon agenda agenda des manifestations culturelles événement Hey Boy & Girls ! Vous allez bien ? (J'entends la foule en délire) Vous souvenez-vous d'Happylab et de son forum en juin 2010 ? Eh bien, nous avons rempilé pour une 2e saison. RDV le 30 avril, à la Cartonnerie, de 13h-20h. THE SHOES ! L'éLECTRO RACLéE à VOLONTÉ !
Pierrette & Georges un contest de bras de fer + de houlaho^p++++ FOR une double kidnapp. Le VENDREDI 8 AVRIL La Kidnapping au QG, 112 rue Oberkampf
Théâtre Du 1er au 31/04 IL FAIT BEAU PLUSIEURS FOIS PAR JOUR et LA DERNIèRE NUIT DE SAND ET MUSSET au théâtre du Petit Saint Martin Du 1er au 30/04 MISSION FLORIMONT au Splendid
Pour concrétiser leur rêve, le duo The Shoes a réuni tous leurs amis et compagnons de route rencontrés ces dernières années : Esser, Koo A.D de Das Racist, étienne de Crécy, Tim des Waves Machines, Gonzales, The Bewitched Hands, et bien d’autres… Un concert savoir-faire. Le 6 avril à 19h. Au Nouveau Casino soirée LA KIDNAPPING, SOIRÉE LESBIENNE HÉTÉRO LA PLUS GAY DU 11E. C'est la sainte Julie, avec au programme un gros groupe de meufs de Bruxelles + 32 —
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Du 1er au 31/04 L’AMOUR SUR UN PLATEAU avec Pierre Palmade et Isabelle Mergault au théâtre de la Porte Saint-Martin Du 1er au 31/04 LA NUIT SERA CHAUDE au théâtre de la Renaissance Du 8 au 24/04 AMOR AMOR au théâtre Comédia Du 1er au 17/04 LA VIE PARISIENNE au théâtre Antoine
programmation avril 01/04 02/04 08/04 09/04 15/04
DREAM BABY DREAM Soirée Bonbon 22H ULMANN KARAROCKÉ 22H WASTED WASTED & CURBZ 00H Soirée Bonbon 22H AVA & THE SEA 22H PRINCESS GALAXY - YELLOW RADIO 00H Soirée Bonbon 22H
00H
16/04 22H I’M FRESH ! YOU’RE PRETTY ! & DEAD SEA LIONS 21/04 22H LA KERMESSE DE GUNTHER 22/04 22H PONEY EXPRESS 00H Soirée Bonbon 29/04 22H surprise 00H Soirée Bonbon
les bonnes adresses
1/1001 fe nêtr e s 71, rue Condorcet 9
RÉGIE PUBLICITAIRE 06 80 46 58 76 gino@lebonbon.fr
5/ Crystal O pti cal e
42, rue d’Hauteville 10e
Tél. 01 45 33 03 86
Tél. : 01 47 70 77 24
2/ CAR O LI N E ET CLAU D IA
6/ porokhan e
62 bis, rue Jean-Baptiste-Pigalle 9
3, rue Moret 11e
Tél. : 01 42 81 41 97
Tél. : 01 40 21 86 74
3/ le s éto i le s d u r e x
7/ le 3C
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Musée interactif du cinéma 1, boulevard Poissonnière 2
24, rue de la Folie-Méricourt 11e e
Tél. : 01 43 38 58 32
4/ La Mai s on D r.Haus c hka
8/ab s o lu m e nt s e rv i c e s
39, rue de Charonne, 11
9, rue des Trois-Bornes 11e
Tél. : 01 43 55 40 55
Tél. : 01 55 28 50 00
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Le Bonbon est imprimé sur du papier issu de forêts gérées durablement, sur un site labellisé imprim-vert avec des encres végétales. Ne pas jeter sur la voie publique.
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Ventes Privテゥes DS3 le jeudi 14 avril 2011 Succursale CITROテ起 PARIS REPUBLIQUE 62 Avenue de la Rテゥpublique - 75011 PARIS - 01.49.26.62.70