Paris 17eme - le bonbon 11/2010

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Président Jacques de la Chaise jacques@lebonbon.fr Rédactrice en chef Camille Clance camille@lebonbon.fr Design original Laurel et Hardy laurelethardy@lebonbon.fr Secrétaire de rédaction Ivan Caullychurn Rédaction Linda Benmiloud, Marion Buiatti, Camille Clance, Coralie Dienis, Ada de Lita, Céline Lepan, Fanny Némé, Aurélien Pedrocchi, Alexandra Silbert, Yohann Vassiliou Photographes Vincent Binant, Arnaud Chaillou, Jonathan Ralaisomay, Noël Carrier Maquette Alexandra Praud Illustrateurs Paulina Leonor Guillaume Ponsin Styliste Anthony Watson Chef de pub Antony Hamon 06 80 62 56 52 Grands comptes & Agences médias Corinne Timol-Delrieu 06 81 95 58 68 Sophie Courson 06 15 86 61 70 Stagiaires Gaétan & Louison Petites annonces annonce@lebonbon.fr Rejoignez Le Bonbon recrut@lebonbon.fr Contactez-nous hello@lebonbon.fr 01 48 78 15 64 Le Bonbon 31 bis, rue Victor-Massé 75009 Paris. SIRET 510 580 301 00016 ISSN : en cours Dépôt légal : à parution OJD : en cours de validation Imprimeur Centre Impression

édito “bon”jour

J'aime pas novembre. Oui, je pourrais vous parler du froid , des manteaux qu’il faut emmener au pressing, des stocks de chaussettes à refaire, du bronzage qui se fait la malle… Oui, comme vous, je me suis inscrite à la gym suédoise et je réalise à peine que je n’y serais allée que deux fois en septembre. Oui, comme vous, je termine toutes mes journées en me jurant que je vais tout plaquer et aller ouvrir un bar à mojitos sur une plage à Bali. Oui, j’aurais pu faire la grève de l’édito. Mais non, chers Bonbons, chers habitants du 17e, on ne cédera pas à la tentation de la déprim’ du mois de novembre. Pensez tartiflette et chocolat chaud ! Pensez après-midi DVD sous la couette ! Pensez aux trois kilos que vous pourrez prendre sans culpabiliser parce qu’il faut faire des réserves ! Pensez cachemire, bottes fourrées, récoltes de champignons, week-ends à la montagne. Et pensez Bonbon ! Surtout, surtout, pensez Bonbon. Au programme de nos réjouissances semi-glacées : Sandrine Dujardin et sa boutique aux mille et une idées déco ; Tété, toujours à la faveur de l’automne, et donc forcément d’actualité ; Christian Rizzotto et ses découvertes chocolatées ; Patrick Guérin et ses passions vintages colorées ; Sagan l’indomptable, et aussi vos bons plans, les rendez-vous incontournables, l’agenda du mois, les nouvelles boutiques du quartier, et j’en passe… En bref, du rassurant, du réconfortant, du po-si-tif pour ce Bonbon plus haut en couleurs qu’en température. Parce que oui, j’aime pas novembre, mais vous, je vous aime. N’oubliez pas de mettre une écharpe.

Camille Clance Rédactrice en chef

RÉGIE PUBLICITAIRE 06 80 62 56 52 antony@lebonbon.fr novembre 2010 |

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sommaire miam miam !

Page 6. barracks

Page 10. tété

Page 34. le

Page 38. Christian

bon plan net

Page 5. Le Bon Timing Page 6. Le Bon Commerçant Page 10. La Bonne Étoile Page 12. Les Bons Plans Page 14. Le Bon Art Page 16. Le Bon en Arrière Page 18. Le Bon Look

Page 14.

Rizzotto

Page 21. Le Casse Bonbon Page 22. La Bonne Recette Page 25. La Bonne Séance Page 26. Le Bon Astro Page 28. Les Bons Tuyaux Page 31. La Bon’Bonne Page 33. Le Bon Coach

le bon art

Page 44. Le

Vin en Tête

Page 34. Le Bon Plan Net Page 36. Les Bons Shops Page 38. Le Bon Artisan Page 40. Les Bons P’tits Diables Page 42. Les Bons Snapshots Page 44. Le Conte est Bon Page 46. Le Bon Agenda novembre 2010 |

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le Bon Timing les évÉnements à ne pas manquer SALON

© DR

Les meilleurs spécialistes mondiaux se retrouvent au Palais des Congrès pour offrir un cocktail exceptionnel de jouets anciens à la vente. Poupées et jouets de garçon se disputent les allées, accueillant aussi bien un public familial que les collectionneurs avertis… Le dimanche 14 novembre. Palais des Congrès, 2, place de la Porte-Maillot Tél. : 01 40 68 22 22

© DR

ÉVÉnement

LES COULISSES DU MARIAGE Autour d'un cocktail et d'une coupe de champagne, bénéficiez d'astuces et de conseils avec des ateliers inédits tout au long de la journée. Venez rencontrer une sélection de professionnels de mariage, les plus prestigieux, les incontournables, les insolites… qui vous aideront à composer un mariage à votre image. Jeudi 4 novembre 2010 de 12h à 23h. À la Maison des Polytechniciens, 12, rue de Poitiers. Paris 7e - www.coulissesdumariage.com

CHANSON

Agnès Debord chante Oui !

SOIRÉE

Happy Birthday le 17e !

© DR © DR

Toymania : les jouets anciens à l’honneur

Un délicieux spectacle qui à l’image de son auteur-interprète, oscille entre gouaille espiègle et sensualité à fleur de peau. Si elle est pétulante pour les chansons humoristico-fantaisistes, elle se révèle particulièrement inspirée dans son registre de prédilection qu’est l’amour. À découvrir absolument ! Vendredi 19 et samedi 20 novembre à 20h. L’Européen, 5, rue Biot. Tél. : 01 43 87 97 13

150 ans, ça se fête… Le samedi 27 novembre, la mairie organise une soirée afin de réunir les habitants du quartier autour d’un verre ! Les séniors se retrouveront à l’occasion d’un thé dansant sur le modèle des bals d’antan de 15h à 17h, et à 19h, place aux jeunes ! Ambiance musicale et rencontres animées seront au rendez-vous jusqu’à environ 23h30… Le samedi 27 novembre. Salle Wagram, 39, avenue de Wagram. www.mairie17.paris.fr novembre 2010 |

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le Bon commerçant texte Marion Buiatti / photo Arnaud Chaillou

Barracks Une baraque chic sens dessus dessous

Deux ans tout juste que Sandrine Dujardin a ouvert sa boutique de "déco" dans une petite rue confidentielle coincée entre les imposantes avenue de Wagram et Mac Mahon. Mais ce petit magasin est bien plus qu’un simple magasin de décoration : c’est un univers caché construit au travers d’objets divers et variés…

N

é d’une envie de longue date, Barracks c’est le bébé de Sandrine, architecte d’intérieur de son état. Longtemps styliste pour des magazines comme Le Journal De La Maison ou Campagne Décoration, des évènements éphémères pour Lancôme ou des boutiques, elle a un jour décidé de se lancer dans l’aventure commerçante, mais à une condition… « Je voulais m’installer dans le 17e chic car ce genre de concept design manque beaucoup au quartier. J’avais envie d’une ambiance haut de gamme mélangée à du kitsch et des gadgets, à l’image de ce que l’on peut trouver dans le Marais… Je trouve toutes ces boutiques très aseptisées assez tristes, elles n’offrent qu’un seul style, alors

même qu’on ne vit pas vraiment comme ça. Très peu de gens s’en tiennent à une unité décorative. » explique-t-elle. Et c’est bien pour ça que chez elle, tout bouge. Les suspensions en verre soufflé fabriquées en France côtoient les mignons bibelots importés de Chine, et les bijoux ludiques représentant des Playmobils de la créatrice César é Rose. Sandrine fonctionne au coup de cœur et sélectionne ses objets en se mettant à la place du client : « Je pense automatiquement au rapport qualité/prix, c’est pour ça que je propose des gadgets abordables, et des pièces plus luxueuses comme la Langouste sous globe Napoléon III. Tout a une histoire, une explication, les belles choses sont chères, c’est comme ça, et chez moi je porte une attention toute particulière aux meubles, que je veux de qualité, faits de beaux matériaux. » Et la dame s’y connaît ! C’est dire si ses choix sont judicieux, et mûrement réfléchis pour satisfaire au mieux sa clientèle chérie. « Dans le coin, les gens sont adorables, pas "m’as-tuvu" du tout. Ils aiment ce que font les artistes, ils s’intéressent et sont intéressants. » se réjouit novembre 2010 |

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barracks celle qui ne travaille qu’avec « des gens biens, car c’est important d’avoir envie de parler du travail de l’artiste, d’être impliqué, de croire à son potentiel et de le faire connaître. J’ai une grande admiration pour les artistes car c’est très dur de vivre de son art ». Cet engagement, cette passion pour l’objet, c’est de son enfance qu’elle lui vient. Et si elle n’aimait pas la déco orange et marron typiquement seventies de ses parents, elle en garde un bon souvenir et se rappelle que petite fille, elle n’arrêtait pas de repenser sa chambre, de vouloir tout changer et bousculer les codes du moment. Aujourd’hui, elle s’est construit un univers atypique, très poétique qui reflète bien sa douce personnalité. Elle s’est même mise à la création en fabricant des bulles « d’envies » où elle emprisonne papillons et autres scarabées naturalisés. Des petits riens qui se vendent en un tour de main, surtout quand elle propose de les personnaliser avec un prénom, une date symbolique… Mais, en bonne chineuse de fraîcheur, Sandrine Dujardin cherche déjà d’autres idées, pleines de grâce mais surtout très simples, car ce qu’elle aime par dessus tout, c’est « la sobriété »…

Barracks

Galerie d’objets sensibles, ne pas s’abstenir. 15, rue Brey

Tél. : 01.56.68.97.28 Ouvert du mardi au vendredi de 11h à 19 h, et le samedi de 14h à 19h 10 —

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lA BonNE ÉTOILE texte Camille Clance / photo DR

Tété

Chanteur-bonheur Tété est un passionné. De musique, de gens, de vie, de tout. Je l’ai croisé dans son fief du 17e où il mène un quotidien paisible, entre voyages, poésie et créations.

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tu réalises ta chance d’avoir entre les mains les outils pour réaliser tes rêves. Le bonheur est là, juste ici, prêt à être fabriqué avec ce que tu tiens. Tellement de gens s’ennuient, c’est un honneur d’avoir une passion. Alors quand en plus, tu peux en vivre et voyager grâce à elle… Un cercle vertueux, finalement. »

rentenaire éclairé et réfléchi, son rapport à la musique ressemble à une douce complicité amoureuse et évidente. Et pourtant… La rencontre fut for- Le sentiment de s’être trouvé doit probatuite et le destin bien avisé. À 16 ans, Tété blement donner des ailes à notre ami. Un se casse une jambe. Las de dessiner, croquer, véritable laboratoire sur pattes. La musique, ébaucher tout et rien, il se fait offrir une la télé ne sont pas les seules cordes de l’arc guitare. Et ne s’en séparera plus. Tété. Entre enregistrements et tournages, il Dès lors, son goût pour les notes prend une alimente sa propre Web Tv et organise des saveur de périple au propre comme au figu- tournées afin de tester ses chansons auprès ré. Sur les routes d’abord, de son public. « La base de tout, où il papillonne entre les c’est l’envie, l’enthousiasme. Et le bonheur rues de Paris, les bars de puis finalement, la musique, c’est est là, juste ici. Nancy, les terrasses de un prétexte pour raconter des hisStrasbourg, une guitare à toires. Donc mes histoires, je vais la main et sa voix de conteur en bandoulière. les conter, à droite à gauche, sans personne. Sur les partitions ensuite, où il vogue vers le C’est la meilleure des thérapies. » blues, le folk, le ska… « Le coté troubadour De thérapie, Tété ne semble pas en avoir m’a toujours attiré. Quand on m’a proposé de besoin. À 35 ans, abandonnées les dreads tourner "Tété ou Dédé" (émission musicale adolescentes, le chanteur semble tout simcoprésentée avec André Manoukian diffusée plement serein. « Tout est plus simple à 35 sur France 5), ça a été presque une révélation. ans. Oubliées les années en devenir où tout se Quand tu voyages, que tu croises des destins résume à l’attente : c’est le temps de se lancer moins bien lotis que le tien, des peuples qui des défis. » n’ont rien et qui t’apprennent tant de choses,

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Parisien d’adoption, il ne tarit pas d’éloges sur notre belle capitale. « J’aime le côté village du 17e, le chaud, le bois, les pierres. Je regrette d’avoir moins de temps pour flâner, alors que la ville est là, se prête à tout, qu’il fasse beau ou gris. Je ne connais de cette ville que des petites bulles d’existence. Mes madeleines de Proust sont partout : j’ai débarqué de St-Dizier directement à la Gare de l’Est, où j’ai écumé mes premières terrasses au chapeau. J’ai arpenté le 20e où tout le monde était fauché mais on s’en foutait. J’ai campé à la Flèche d’Or, joué à Pigalle. Et je me suis installé dans le 17. »

Le 9 novembre prochain, Tété fêtera ses 10 ans au Zénith. L’occasion pour lui de mettre en lumière ses compères, comme Christophe Mali du groupe Tryo, ou Babeth (exDyonisos). Et d’exprimer encore et toujours cette volonté de rassembler les gens, de confronter les points de vue, et de donner du bonheur… Sacré, sacré Tété. www.tete.tv Le Clair de l’Aube, actuellement dans les bacs. novembre 2010 |

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les Bons plans on a testé pour vous

Bières cultes, Cheers ! Santé ! Prost ! Manuia ! texte Aurélien Pedrocchi / photo Arnaud Chaillou

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ous êtes à la recherche de saveurs locales, j’ai l’endroit qu’il vous faut. C’est au numéro 25 de la rue Legendre que tout se passe : Bières cultes, le spécialiste parisien de la bière. En posant votre pied au sein de cette boutique, la première pensée sera : « Que choisir ? » C’est

à cet instant que vous rencontrerez Julien, le gérant de la boutique, très sympathique et excellent conseiller. Il vous expliquera que cette seconde boutique est née il y a un an ; la première, située au 40, rue Damrémont dans le 18e, date, quant à elle de 2007. Son créateur : un ancien cadre du secteur informatique, grand aficionado de bières ayant décidé de vivre de sa passion. Excellente idée sachant qu’il n’existe aucun spécialiste détaillant en matière de bière. En effet, vous y trouverez de tout : blonde, blanche, ambrée, rousse…

Un véritable tour du globe sans vous en rendre compte : Kilkenny d’Irlande, Chimay et Lindemans de Belgique, Cervoise Lancelot française. Sans compter la Hinano de Tahiti, la Red Stripe de Jamaïque ou encore la Brahma brésilienne. La majorité étant des bières belges. Tous ces millésimes sont rangés pour la plupart dans des sortes de bibliothèques, afin de rappeler le caractère enrichissant et enivrant de celles-ci. Pour les plus férus, dénichez des casquettes, verres ou encore tapis de bars à l’effigie de vos bières fétiches. Bières cultes. 25, rue Legendre. Tél. : 01 42 27 03 19. Du lundi au samedi de 11h à 20h.

Il Tartufo Un petit coin d’Italie au fin fond de Paris texte Marion Buiatti / photo Arnaud Chaillou

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ui aurait cru qu’en périphérie de la capitale se nicherait un petit restaurant à l’atmosphère cosy de terroir napolitain ?

Toute à la joie d’avoir découvert cet endroit atypique, construit à la manière d’un trulli -dans une rue finalement peu fréquentée-, on apprend que le propriétaire des lieux est un Italien pure souche, du sud qui plus est. C’est donc avec son accent chantant qu’il nous propose des mets traditionnels de sa région -souvent à base de truffes- rarement servis dans les quantités de restaurants italiens dont recèle la ville lumière. Mais parlons peu, parlons (bonne) bouffe ! Au Tartufo, on adore en particulier les pizzas dont les ingrédients divers et variés (artichaut, jam14 —

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bon de parme, roquette, gorgonzola…) reposent sur une couche de tartufine (sauce truffée) au lieu de la traditionnelle tomate… Qu’on peut même emporter à la maison ! Évidemment, le restaurant sert également de délicieuses pâtes de toutes sortes. Et tout ça pour une addition fort raisonnable : comptez 14€ pour une pizza, et 18€ pour une gargantuesque marmite de pâtes. Ajoutez à cela une petite cuvée de vin italien pour arroser les généreuses et goûteuses portions, et vous serez aux anges !

Il Tartufo 2, avenue Paul-Adam Tél. : 01 44 40 25 08 Ouvert de 12h à 14h30 et de 19h à 23h Sauf le samedi midi et le dimanche.


les bons plans

L’Endroit : Oh, le beau lieu communiqué par Fanny Némé / photo par Noël Carrier

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u beau milieu de la ravissante place du docteur Lobligeois, on trouve un endroit chaleureux et unique : sans prétention, l’Endroit devrait bien être connu de tout bon parisien.

Il est tard, il est l’heure du goûter, il est temps pour un déjeuner, dans tous les cas, il y a grand besoin d’un lieu ni trop chic, ni trop obscur qui accueillerait une bande d’affamés exigeants. Mais si on allait à l’Endroit. Dis comme ça forcément… Et bien, Le Bonbon vous dévoile un secret bien gardé. Depuis 10 ans, le quartier des Batignolles conserve le bar-restaurant l’Endroit qui offre une carte succulente et détient des cuvées à faire rougir le sommelier qui sommeille en nous, et ceci dans un décor design, nuit et jour. Comme le préconise son propriétaire Julien Thobois, pas de guincherie, pas de grade, dans son restaurant seuls les bons vivants ont leur chance pour savourer plats et cocktails de choix. Que ce soit pour un brunch, un dîner avant ou après la fête, un déjeuner en famille, les plats se vendent à un prix abordable, entre 12 et 26 euros. Puis hiver comme été, pas de contraintes matérielles :

les grandes tablées sont possibles, en terrasse comme à l’intérieur ! Ici, pas de prises de tête. Chaque recette respire les couleurs du Sud-Ouest avec subtilité, la touche suprême qui caractérise ce restaurant. Comme le chante Arnaud FLeurent-Didier quand il va au cinéma, marcher rue des Batignolles peut mener à tous les plaisirs cachés, que les grands artistes tels que Barbara, Jacques Brel ou encore Verlaine révélaient. Votre plaisir caché s’appellera désormais l’Endroit. Un concentré de chaleur bohème qui évolue dans une atmosphère musicale, où l’on se délectera de jazz comme d’électro ! On notera aussi l’accueil nocturne, du jeudi au samedi jusqu’à 4h du matin. À toutes heures, tous moments, toutes saisons, pour tous les goûts et toutes les bourses, l’Endroit a le don pour nous rappeler que la vie se déguste dans la détente et la convivialité. Et ce n’est sûrement pas sa devanture qui démentira… Impossible, elle est bleue roi.

L’Endroit 67, place Docteur-Félix-Lobligeois Tél. : 01 42 29 50 00 novembre 2010 |

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le Bon art texte et photo Céline lepan

Galerie l’œil du Prince Le figuratif à l’honneur C’est à quelques pas du magnifique parc Monceau que Yann et Lætitia ont eu la bonne idée d’ouvrir leur galerie. Découverte d’un espace où la passion est à l’honneur…

l’alchimie entre le collectionneur et l’œuvre». La porcelaine et la peinture n’ont pas d’antinomie pour lui : la porcelaine, comme la toile blanche ou le papier photographique, sont des pièces vierges à décorer. Car pour Yann, point Issu du monde de la porcelaine, photographe de distinction entre l’art noble et l’artisanat. et pianiste doté d’une sensibilité artistique « Tout travail est de l’art ». Yann voit la peincertaine, Yann a enfin créé le lieu qu’il a si ture comme quelque chose de sérieux, dans la longtemps désiré. Las de son métier de com- lignée des grands maîtres et de ses peintres de mercial, il avait envie d’une chose : offrir un prédilection : Ingres, Henner ou Moreau. Un lieu à des artistes. Un endroit sobre qu’il met artiste, un passeur, un galeriste qui prône avant à la disposition de leurs tout « la liberté ». Un phototoiles, des murs blancs qui graphe qui expose ses photomettent en valeur leur art. graphies sur tirage Diasec, dans SUSCITER Il s’y voit comme un passeur, l’alchimie entre une pièce adjacente, à l’écart, amoureux de "ses" œuvres le collectionneur même s’il n’hésite pas à paset de "ses" artistes . Chaque ser des heures sur une photo. et l’oeuvre pièce est un petit coup de Sa galerie est ainsi figurative, foudre. Et ses artistes, il les à une heure où l’abstrait est aime avant d’aimer leurs toiles. « Ils déga- maître. Il aime que la toile, et le dessin derrière, gent l’amour de la vie, ils sont souriants, gen- nous parle et nous conte une histoire, un peu tils, et évidemment talentueux .» Cet « amour comme au cinéma, une autre de ses passions. de la vie » revient souvent dans ses propos. Plus encore, il souhaite que sa galerie soit un L’émotion, une notion qui lui tient à cœur lieu totalement ouvert et gratuit, où les gens et qu’il souhaite diffuser. Tout réside dans ce seraient juste libres d’entrer et d’y trouver un simple mot. Il veut, il faut même « susciter bol d’air ; une véritable envie de créer un lieu

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ouvert, où l’anonyme pourrait organiser ses manifestations… Proposez-lui vos projets ! En marge de son exposition permanente, la galerie organise régulièrement des exhibitions temporaires où un artiste sera à l’honneur, dont Zou va inaugurer le cycle. Zou, artiste peintre de son état, aime mêler les matériaux, les textures, le visuel jouant sur les superpositions, égarant l’œil qui parcourt la toile. Elle utilise des techniques mixtes, où celle du collage cohabite avec celle de la peinture, dans la lignée de son modèle artistique Rauschenberg, d’où ressortent à chaque fois des tonalités chaudes en référence à la terre, à la vie toujours, à ses couleurs, à sa chaleur, à sa force.

Ses bonnes adresses : Le Bonbon royal, chocolatier, 56, rue Jouffroy d’Abbans Le Musée Jean-Jacques Henner Chez Li, restaurant chinois et thaï, 22, avenue Mac Mahon Le parc Monceau pour une petite balade Actus : Exposition ZOU du 09.11 au 01.12.2010 Exposition permanente, les peintres Thomas Bossard, Didier Delgado, Alain Frappier, Nicolas Curmer, Jeylina Ever, Aurélia Chapelain, Zou, et les photographies de Yann Deshoulières.

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bon EN ARRIÈRE texte fanny némé / photo dr

Sagan l’indocile

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e 6 janvier 1954, entre le parc Monceau et la place de la Madeleine, chez son éditeur, boulevard Malesherbes, une jeune pousse de 18 ans, nommée Françoise Quoirez dite Sagan, signait le début d’une époque littéraire grâce à Bonjour Tristesse, premier roman symbole d’une adolescence féminine dévergondée. Les années 50-60 s’exclament, et Sagan l’exprime par ses mots. Petit bout de femme, bien éduquée, élégamment désabusée, et finement controversée, se plaît à lire Proust, Eluard, Stendhal, Rimbaud durant toute son enfance sur les bancs du parc Monceau, ou dans sa chambre Hausmannienne du 17e. Le parc Monceau était son refuge, comme le suggéra son ami Bernard Franck de l’avenue de Wagram, et même disait-il "notre parc". C’est ici, que la jeune fille deviendra célèbre. Ce noble square du quartier du 17e pourrait définir l’image que l’on se faisait de Françoise, considérée comme une fille "très plaine Monceau". On devine par là la courtoisie, l’affection des mauvaises manières, mêlées à une éducation bourgeoise et cultivée, traits de caractère d’une population locale à cette époque. En effet, le quartier Monceau est à la bour18 —

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geoisie parisienne ce que Montmartre est à la bohème. Le temps en fera son histoire… Sagan, c’est aussi le début de la jeunesse politisée, concentrée dans un 17e où les plus grands collèges et lycées traversent le temps… Lycée Chaptal ! Fénelon ! L’écrivain sera le porte-parole de cette génération lettrée, libre et trop lucide. Son premier livre, qui se vendra à plus de 850 000 exemplaires à sa sortie, sera un succès immédiat et extrêmement discuté par les médias. Peu importe, les dés sont lancés. S’en suivront plus une cinquantaine d’œuvre, romans, pièces de théâtre, nouvelles… Forte de son succès non maîtrisé, la "Mademoiselle Chanel de la littérature", rebelle et chic, un bac obtenu à la volée et une vie décadente assumée, posera ses valises au 167, boulevard Malesherbes contre toute attente. Un talent qui ne s’arrête pas à Bonjour Tristesse, qui durera plus de 20 ans. Des années jalonnées de liberté subie, et qui feront de cette femme un personnage contemporain mythique et infiniment touchant du quartier Monceau. Le 17e cachait donc bien plus de précurseurs subversifs qu’on ne l’imagine…


le bon coach communiqué Mathilde Vignal / photo gut

Gut, un coach qui vous veut du bien ! L’hiver et le froid approchent à grand pas, vous avez le moral dans les chaussettes, des kilos en trop, une silhouette pas chouette ? Oui, mais vous ne vous sentez vraiment pas le courage de remédier à cela ! Cependant, avant de jeter l‘éponge, avez-vous au moins pensé à faire appel à Gut ?

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on’t worry, Gut, de son véritable nom Gutenberg, ne vous fera pas un cours magistral sur la naissance de l’imprimerie ! Lui, son truc c’est le coaching : le bien-être et la prise de confiance en soi par le sport. Rien de tel pour se sentir renaître et accomplir tous les projets qui dormaient dans vos tiroirs. Sportif de haut niveau, notre jeune athlète n’a qu’une motivation : vous redonner le sourire en vous aidant à aller au bout de votre objectif. Fin observateur, ayant voyagé dans les quatre coins de la planète, il sait combien il est difficile de prendre soin de soi-même. Convaincu que le sport est le meilleur moyen pour se sentir bien dans son corps et dans sa tête, Gut a décidé de mettre son énergie et son expérience à notre service. Avec son corps de rêve, son moral d’acier et son fort charisme, Gut est un pro qui saura parfaitement réveiller le ou la sportive qui est en vous. Sa méthode ? Ponctualité, persévérance et assiduité ! Les trois clés du succès ! Gut, comme "bon" en allemand, ne vous lâchera pas. Il vous épaulera dans la

phase "douloureuse" des premiers efforts, pour ceux ou celles qui n’ont jamais fait de sport. Quel que soit votre âge, votre condition physique, votre mode de vie, Gut vous concoctera un programme sur mesure. Si vous ne parlez pas français, pas de problème, Gut coache aussi en anglais. Après une première séance de diagnostic gratuite, il vous établira un planning et si vous êtes conquis, c’est parti mon kiki ! Selon vos disponibilités, il débarquera chez vous avec tout le matériel nécessaire. Les jours de beau temps, il vous emmènera si vous le souhaitez faire une séance dans un stade, un parc ou un bois, histoire de s’aérer la tête. Le premier mois, il est conseillé d’effectuer trois séances par semaine. Ensuite, une fois que vous avez pris le rythme et que vous connaissez quelques exercices, vous pourrez vous débrouillez tout seul, comme un grand ! À quel prix ? Comptez 55 euros pour une heure. Il existe aussi des packages pour les flippés de l’avion ou les futurs mariés… Pour en savoir plus, le plus simple est de le contacter. À l’approche de Noël, voici aussi une très bonne idée cadeau ! Coach Gut Tél. : 06 11 99 60 14 gut@coachgut.com www.coachgut.com novembre 2010 |

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Le bon plan net communiqué par Emilie Pruvost

Dealissime .com

le site qui rend accessible l’inaccessible ! Vous rêviez de vous offrir l’inabordable, réaliser vos rêves les plus fous ? Dealissime.com l’a fait ! Voilà un nouveau site révolutionnaire qui va faire parler de lui ! Serial shoppeuses, vous allez craquer, fondre de plaisir devant un infini de bonnes affaires…sans le moindre remords ! Car ce site regorge de bons plans auxquels vous pouvez dire oui sans vous ruiner! Comment me direz-vous ? En voici le secret.

L

’histoire de Dealissime.com repose sur une amitié. Celle de Tatiana Jama et Lara Rouyres, avocates dans une vie antérieure, Parisiennes actives, et surtout, « serial shoppeuses » assumées ! Bien décidées à trouver un moyen de se faire plaisir, sans se ruiner, les deux amies décident de mettre en pratique un adage bien connu : « L’union fait la force » ! « L’union fait la force » Ce nouveau site propose un tout nouveau

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concept d’achat : se regrouper pour acheter des produits et des prestations de services haut de gamme, à des prix imbattables. Les exemples sont significatifs : un soin Hammam et gommage dans un spa de luxe à Paris à 30 euros au lieu de 90euros, soit 60% d’économies, un cours de cuisine aux huiles essentielles pour 35 euros, un cours de yoga à deux pas de la place de l’Etoile pour 12,50 euros. C’est désormais possible grâce à ce site. Un deal par jour C’est la promesse que Dealissime.com fait à ses membres ! Chaque jour, le site vous propose des offres de prestige à des prix incroyables pouvant atteindre les 70% de réduction. Passez le mot à vos proches, vos amis, qui vivent loin de Paname car Dealissime propose aussi de bonnes affaires dans les grandes villes de France. Les deals durent entre 24h et 72h, pendant


le bon plan net

lesquelles les internautes peuvent s’inscrire. Dès que le seuil d’acheteurs minimum est atteint, le deal est validé ! On l’aura compris, les bonnes affaires se feront désormais en groupe. Un concept novateur qui repose sur la communauté ! C’est vous cher internaute qui faites vivre le site. Les membres sont invités à suggérer des lieux, à proposer des deals, à rebondir sur les propositions du site… Parallèlement, très investi sur les réseaux sociaux, Dealissime.com fait vivre sa communauté sur Twitter et Facebook. Dealissime.com se positionne avant tout comme le partenaire privilégié des enseignes prestigieuses et des acheteurs prêts à se faire plaisir, mais pas à n’importe quel prix. Son modèle unique de vente garantit ainsi un modèle

valorisant tant pour le partenaire, qui optimise ses ventes et sa visibilité auprès d’une nouvelle clientèle que pour l’internaute, qui profite de services premium à prix imbattables. Comment devenir « Serial shoppeuse » en 5 étapes sur Dealissime.com ? Rien de plus simple, le jour J, le deal tant attendu est sur Dealissime.com : L’internaute n’a qu’à cliquer sur le bouton « j’achète ». Si le deal est validé, son compte bancaire est débité du montant de la prestation, le bon d’achat Dealissime.com lui est ensuite envoyé par mail. Enfin, le bénéficiaire de l’offre choisit alors le jour de sa prestation et remet son bon d’achat Dealissime (valable entre 3 et 6 mois). Alors, prêt(e ) pour une virée shopping malin sur dealissime.com ? novembre 2010 |

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les Bons shops les nouvelles boutiques du quartier

BLOUTIQUE

Un concept-store à la Londonienne ! Tout nouveau, tout beau, chamarré à souhait, il colorise la rue Legendre… À deux pas du square des Batignolles, on ne peut manquer ce nouveau magasin à la peinture encore fraîche et aux couleurs pop ! Inaugurée début octobre, la Bloutique vous accueille dans une ambiance "comme à la maison". Julien, son gérant, revenu de Londres il y a quelques années, a mis toute sa créativité, sa motivation (et même la main à la pâte) pour faire naître ce concept-store. Inspiré par les petites boutiques londoniennes présentant des sélections pointues d’objets en tout genre, il a voulu recréer cet esprit, trop absent à Paris, et a choisi de s’installer au cœur du 17e. Dans une déco épurée se glissent des objets colorés et du mobilier tendance. Design, mode et art contemporain sont mixés et exposés côte à côte. Rien n’est laissé au hasard, 22 —

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tout est choisi avec soin : la plupart des produits mis en vente proviennent de fabrication écolo, en plastique recyclé par exemple, ou sont faitsmain par de petits créateurs européens. C’est l’originalité, la qualité et la mise en valeur du produit qui priment sur la quantité. Le but est de surprendre le client, de lui faire découvrir ici de nouveaux objets. Bloutique, par sa gamme de produits et de prix variés, s’ouvre à une clientèle hétéroclite. Tout le monde y trouve son compte… Julien a d’autres projets, comme customiser ses propres meubles pour agrémenter la collection…Le site internet de la Bloutique fera son apparition sur la toile ce mois-ci ! Texte Ada de Lita (http://disordereddesires.com) Photo Arnaud Chaillou

77, rue Legendre Tél. : 01 46 27 50 84


les bons shops

communiqué

Legendary

Have you met Bertrand ? Bertrand est un habitant du 17e, un amoureux du quartier depuis déjà 3 ans. « L’ambiance, les gens, les commerces, j’ai eu un coup de cœur pour le coin après m’être installé rue Truffaut. Mais j’avais le sentiment qu’il manquait quelque chose dans le paysage… » Ex-commercial dans le textile, la bougeotte de la trentaine le pousse à se lancer dans l’aventure… Et c’est ainsi que Legendary voit le jour début octobre ! Multimarque pour hommes aux allures de shop british, Legendary fait la part belle au sportswear haut de gamme, en présentant un éventail de propositions assez large pour contenter tous les garcons : d’Eden Park à Vicompte Arthur, le casual chic est à l’honneur. « J’ai reçu un accueil excellent, nous raconte Bertrand. Ce sont principalement les femmes qui achètent pour leurs hommes ! Les gens sont particulièrement ravis de pouvoir faire leur shopping sans devoir aller se perdre dans les grands magasins… » Des chapeaux melons, de la toile de Jouy, un canapé caramel, tout est pensé ici pour mettre à l’aise le client. « J’avais envie de créer un lieu de partage, de convivialité. On peut entrer, prendre un café, discuter, sans pour autant se sentir obligé d’acheter quoi que ce soit. Je voulais vraiment mettre en valeur le côté village du 17e. » Suit up ! Texte C. Clance / Photo A. Chaillou 81, rue Nollet. Tél. : 01 42 29 16 08 - www.legendary-paris.fr

Handy’s Prises en main ! Un salon cosy et chaleureux, une maîtresse des lieux élégante et enthousiaste : bienvenue chez Handy’s ! Après un virage professionnel à 180°, Christine ouvre le 3 septembre dernier son propre espace, totalement dédié aux femmes et à leur bien-être. Et c’est à leurs mains que Christine prête une attention toute particulière. « Aujourd’hui, les mains sont une carte de visite pour les femmes, elles les veulent impeccables. » Et pour cela, il y a une solution, qu’Handy’s est un des seuls salons à proposer sur Paris… le Shellac ! Un nouveau vernis semipermanent qui assure une manucure parfaite pendant 15 jours à trois semaines. Terminées les galères de capsules, de gel, de faux ongles… C’est dans ce véritable petit boudoir aux codes féminins et raffinés, très loin des salons aseptisés où on travaille à la chaîne, que nous reçoivent deux esthéticiennes au savoir-faire indéniable. « Je voulais que mes clientes se sentent chez elles, comme dans un appartement, et surtout je voulais qu’elle aient accès à tous types de services. C’est pourquoi nous proposons, en plus des soins des mains et des pieds, des épilations, des massages… » Les femmes pressées ont trouvé leur QG ! Texte Camille Clance / Photo Arnaud Chaillou 15, rue Cardinet Tél. : 01 47 64 19 84 chris.handys@gmail.com novembre 2010 |

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le bon artisan texte Coralie Dienis / photo arnaud chaillou

CHRISTIAN RIZZOTTO Chocolat et Poésie

« Un péché réussi est préférable à une bonne action ratée. La conscience? Elle n’empêche jamais de commettre un péché mais seulement d’en jouir en paix. » (la conscience est donc une maladie !).

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e 17e arrondissement fut à Verlaine ce que Starsky est à Hutch, Louxor à Philippe Katherine, la perle à l’huître, et j’en passe. Mais aujourd’hui, le cercle des poètes ayant, comme chacun sait, disparu, durs sont les temps pour les jeunes esthètes obstinés à croire en l’existence des légendaires plumitifs en mal d’absinthe. Ceci dit, je crois bien que mes tergiversations sur leur prétendue mise en demeure seraient bel et bien faussées. Il a suffi d’une simple rencontre au détour de la rue Brochant pour que Christian Rizzotto, maitre chocolatier installé dans le quartier depuis plus de 16 ans, donne l’allure de la tour de Pise à ma conception cartésianno-poétique. Le chocolat est pour notre homme ce que les mots sont à la poésie. Loin des concepts intellectualisants et du mal de vivre notoire de la 24 —

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profession sus-décrite, ce poète se fait artiste de la matière tant convoitée. Dévoué, cacao et ganaches, au service de vos papilles qui, concernant les miennes, ne redemandent qu’à papillonner au milieu de rocailles des Batignolles, batifoler en présence de fondants au piment d’Espelette et fricoter avec les surprenants dômes infusés à l’estragon et autres feuilles de basilic. Les prémices de l’aventure prennent forme en 1980. Christian Rizzotto ayant officié pour Fauchon et habitant le quartier, passe fréquemment devant le n°14 qui déjà, en cette lointaine ère, faisait commerce du petit or noir. S’immisce alors dans l’esprit de ce passionné de la fève d’équateur, un désir d’envol attisé par l’inépuisable envie de créer qui l’anime jusqu’à ce jour. Ainsi, de cabosses (fruit du cacaoyer) en praliné, prend forme, pour le “palaisir’’ d’une génération de gourmands/gourmets, (oui ça existe !), ce rêve d’enfant aperçu furtivement dans les jupons maternels s’activant aux fourneaux.


Des lointains Aztèques à la cour d’Espagne, vous voici dans le saint des saints de la volupté, la Sixtine de la nougatine, le Prado du cacao à portée de palais. À l’image du maitre d’œuvre, l’échoppe se fait ballotin cerclé de poutres en bois léchant le plafond que jouxtent en farandoles, chocolatières et théières chinées. Ici naissent et prennent vie, sous la main "enchocolatée" du maestro, chacun des soldats alignés en tendres armées que sépare du monde un comptoir verrière. Mais pas de scène sans coulisses et c’est uniquement derrière la frêle paroi entrebâillée à un pas du comptoir que, le rhapsode seul, compose et alexandrine ses

partitions en noir majeur, lait mineur et blanc tierce. Ainsi, comparses amateurs, amis épicuriens, se clôt ici cette frasque stylistique, vous disant « le poète se fait voyant par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens ».

Christian Rizzotto Chocolatier Glacier Fabricant 14,rue des Batignolles Tél. : 01 42 63 18 70 novembre 2010 |

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les bons petits diables texte Linda Benmiloud / Photo DR

Association Adiflor

Lire au bout du monde… ‘’Il était une fois…’’ Voilà comment aurait pu débuter l’histoire de la jolie association Adiflor.

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epuis 1985 , Adiflor rythme la vie de milliers d’enfants des cinq continents. Du Burkina-Faso à Haïti, en passant par le Maroc et sans oublier la France, l’association créée par Xavier Deniau, ancien ministre, et présidée par le sénateur des Français établis hors de France, Louis Duvernois, offre la possibilité aux pays francophones et francophiles de recevoir brochures et ouvrages. C’est plus de 200 000 livres qui sont distribués chaque année, afin d’encourager la lecture en français et faire rêver les enfants partout dans le monde. Avec plus de 1500 projets menés en France et ailleurs, Adiflor met tous les ans un pays à l’honneur. Cette année, Madagascar. Ouvrages divers et fournitures scolaires ont été généreusement distribués aux écoles du pays. Isabelle Le Camus De Lagrevol, directrice d’Adiflor, et son équipe, assurent le bon fonctionnement de

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cette association qui fait voyager les petits comme les grands à travers différents ateliers, comme celui de la " Petite Bibliothèque Francophone " qui regroupe plusieurs ouvrages ludiques sur les pays francophones. Un bon moyen de sensibiliser les enfants aux différentes cultures qui les entourent. Pour tous les curieux qui souhaitent aider l’association Adiflor, on pourra les rencontrer lors du salon du livre et de la presse jeunesse qui se déroulera du 1er au 6 décembre 2010 prochain à Montreuil.

Association ADIFLOR 94, boulevard Pereire www.adiflor.org


texte Camille Clance / photo DR

Bonnes petites têtes Pour nous parler de ce mois de novembre, je vous présente nos trois pin-up de ce début d’automne… Lalie, 9 ans, Maya, 6 ans et Louka 3 ans, dont le papa vit rue Brochant, nous parlent du froid. Le froid, c’est nul, mais parfois c’est bien… Entretien.

À

ton avis, pourquoi il fait froid ? Lalie : Ben parce que la terre, elle tourne autour du soleil, et des fois elle est plus loin… Mais bon, je sais pas trop pourquoi. Maya : Parce que c’est l’hiver, et qu’il y a moins de soleil. C’est normal. Bon il peut y avoir du soleil, mais il peut y avoir pas de soleil, tu vois ? Louka : Parce qu’il fait froide (pas bête…) Le froid, ça change quoi ? Lalie : On peut mettre plein de vestes et de manteaux qui sont jolis, en été on peut mettre moins de vêtements ! Moi j’adore les vêtements, donc bon… Mais quand tu t’enrhumes, tu fais que renifler. Maya : Quand on est enrhumés, on doit mettre une écharpe, un t-shirt à manches longues, et encore une veste, donc quand même ça commence à faire beaucoup là.

Le froid, c’est bien parfois, non ? Lalie : Quand on est enrhumé on peut rester dans son lit et regarder la télé, ça fait comme un week-end en plus ! Et à la maison, quand on secoue les platanes, il y a toutes les feuilles qui tombent. Après on les ramasse toutes pour faire des gros tas, et on se jette dedans. Louka : Hmmm(…)mmm… La glace. Et à l’école ? Lalie : À l’école, on peut pas trop bouger les bras à cause des pulls et tout… Les manteaux, ça empêche de courir vite. Maya : Quand il pleut, on peut pas aller dans la cour, on va dans la salle d’attente pour regarder un petit film. Et aussi quand il fait froid, on n'a pas le droit d’aller sur le toboggan ou sur la balançoire. Parce qu’elle est gelée, j’ai déjà touché hein. Ça fait froid aux fesses. Louka me prie de mentionner qu’elle n’a que 3 ans et trois semaines d’école dans les pattes, donc elle se permettra de sauter cette question.

Vous avez entre 3 et 10 ans, et plein de choses à raconter ? Envoyez-moi vite un petit mail à camille@lebonbon.fr.

novembre 2010 |

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Pour profiter des “bonbons” de réductions, il vous suffit de prononcer le mot magique

le Bonbon

au moment de payer et vous bénéficierez de l’offre annoncée !


retrouvez encore plus de bons plans sur

www.leBonbon .fr

Š Jonathan Ralaisomay


le conte est bon texte Ada de Lita disordereddesires.com / photo Arnaud Chaillou

LAURENT & NICOLAS

Ne mettent pas d’eau dans leurs vins ! C’est auprès d’eux que se réunissent, autour d’une planche de charcuterie et d’un (ou plusieurs) verre(s) de vin, les passionnés d’œnologie du 17e. Leur crédo : partager.

tiers et carrières (ingénieur et disquaire) pour vivre leur passion et la faire partager. En 2002 Laurent monte son concept : « Montrer le vin autrement : le faire découvrir au public tout en adoptant une attitude responsable et commerciale engagée avec les vignerons ». Il suit En cette journée ensoleillée de début d’au- une formation d’œnologie et crée avec un ami tomne, en me promenant au hasard des rues sa petite boutique, prônant une logique écodes Batignolles, j’entends éclats de rires et nomique différente et offrant ainsi au quartier discussions animées au seuil d’une petite bou- des vins biologiques de qualité. tique chaleureuse. Le succès est au rendez-vous et à l’initiative des Ni une ni deux, j’entre. Je ressens aussitôt cette résidents, ils organisent des dégustations graatmosphère si particulière, intimiste et chaleu- tuites tous les samedis. Très appréciés pour leur reuse que j’affectionne partiaspect ludique et leur bonne culièrement dans les caves des ambiance, tout le monde en montrer le vin redemande : habitants du vignerons de Provence. Le visage sympathique et tout autrement. quartier, touristes, familles, sourire de Laurent m’invite à amateurs de vins fins… tous fureter parmi les étagères qui les âges s’y mélangent. Ils ors’étalent devant moi. Il apostrophe en riant Ni- ganisent alors deux fois par semaine des cours colas, occupé à faire goûter un vin à des clients, d’initiation à l’œnologie et d’ “Accords mets et parce qu’il ne renseigne pas la p’tite demoiselle vins”- « parce que contrairement à ce que l’on qui a fait apparition dans son magasin ! Même pense, la plupart du temps c’est du vin blanc qu’il avec une foule dense, ils prennent plus que le faut boire avec le fromage ! » Ils deviennent vite temps de discuter, de prendre des nouvelles. un point de ralliement, de soirées ambiancées Ils sont connus du tout 17e puisqu’avec leur pour goûter des vins, se cultiver, discuter et reéquipe ils animent la vie du quartier. partir guilleret. Laurent et Nicolas, aux profils atypiques pour Huit ans après, même si le bio est devenu tendes commerçants viticoles, ont lâché leurs mé- dance, rien n’a changé. Nicolas est le gérant de

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la boutique, après avoir suivi une formation de caviste, tandis que Laurent, en véritable électron libre, jongle entre deux autres boutiques. Et au plus grand plaisir des habitants des Batignolles, férus de ces moments privilégiés, on se retrouve au bar Oh Bigre, leur cantine pour prolonger ces instants de convivialité. Grâce à leur empathie et le bouche à oreille, leur clientèle s’est élargie hors du quartier jusqu’aux restaurateurs, aux entreprises et même à l’export : « On représente aujourd’hui en exclusivité une soixantaine de vignerons ! » Avec leur modestie et leur franc-parler, Laurent et Nicolas sont des gens vrais, vivants et authentiques comme les vins qu’ils proposent. Sans exception, on retrouve cette sympathie chez tous ceux qui les entourent car « ils ont envie d’être là », à la fois décontractés, profession-

nels, et véritables emblèmes de la vie de village du 17e. Leurs projets pour 2011 : « Offrir toujours autant de choix, de qualité, d’envie et de partage… » Ils mangent chez : Tell mom, 44, rue Dames Fabrique 4, 17, rue Brochant Esens’All, 12, rue Dulong Ils aiment : L’atelier Flo.L, 15, rue Caroline

C’est chez eux :

Shop Le Vin en Tête 30, rue des Batignolles Bar Gourmand Oh Bigre ! 2, rue Lamandé www.levinentete.fr novembre 2010 |

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le Bon agenda agenda des manifestations culturelles M USIQUE L’Européen Le mardi 9 novembre à 20h30 Nicola Son. Samba Le lundi 15 et mardi 16 novembre à 20h - Emily Jane White + 1re partie Folk Americana. Le dimanche 29 novembre à 20h30 Talila. Blues Yiddish Du 10 novembre au 5 décembre - Fred Pellerin. Contes. Anecdotes, potins, rumeurs passent à la moulinette de Fred Pellerin pour en ressortir sous forme de contes pour adultes. La frontière entre réalité et imaginaire est ténue et toute ressemblance avec des personnages ayant réellement existé n’est pas fortuite.

Le 30 novembre à 20h00 Nigel Kennedy, un très grand violoniste libre, curieux et anticonformiste.

SHOPPING Prolongez un peu l’été avec Baccardi La plus célèbre des marques de rhum lance sa première préparation pour mojitos. Quelques feuilles de menthe, un citron coupé en quartiers, un trait d’eau gazeuse, le dépaysement est assuré. Env. 12,90 €, en vente en GMS.

Salle Pleyel Le mardi 2 novembre à 20h - New York Philarmonic dirigé par Alan Gilbert Les mercredi 17 et jeudi 18 novembre à 20h - Orchestre de Paris dirigé par David Zinman Le vendredi 26 novembre à 20h Kammerorchesterbasel dirigé par Paul Mc Creesh. Mezzo-soprano : Angelika Kirchschlager

SPECTACLES Palais des Congrès Du 02 au 21 novembre à 15h ou 20h30 - Bharathi, l’Inde mystérieuse et magique vue dans un véritable kaléïdoscope. 32 —

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ART Jusqu’au 9 novembre - Exposition inaugurale - Galerie ‘’L’œil du Prince’’ 30, rue Cardinet - 01 42 26 50 49 www.loeilduprince.com


le bon agenda Du 5 au 27 novembre - Trajectoires cambodgiennes, portrait d’un pays en devenir. Libellune, la boutique de cadeaux des Batignolles engagée dans un commerce équitable, et Soieries du Mékong, entreprise de mode éthique qui crée foulards et accessoires en soie vous convient à l’exposition de photographies d’Aymeric Bellamy-Brown. Plus d’informations sur www.itallstartswithasmile.com. Boutique Libellune, 80, rue Legendre www.libellune.net www.soieriesdumekong.com

Théâtre L’Européen Jusqu’au 6 novembre à 20h30 Gaspard Proust. Un one-man show vitriolé qui dynamite les travers humains.

ENFANTS Jusqu’au 2 novembre - Mon 1er festival. Éveil du regard et de la curiosité des plus petits pour le 7e art. Une approche ludique et pédagogique du cinéma, au tarif unique de 4 euros la séance. Cinéma des Cinéastes. 7, avenue de Clichy - 01 53 42 40 20 www.monpremierfestival.org

MODE Ela Stone, ou le style à la parisienne Vintage et rock'n’roll, la jolie marque de bijoux 100 % parisienne lance enfin son site de vente en ligne… On y court ! www.ela-stone.com cinéMA Cinéma des Cinéastes Samedi 6 novembre à 11h - L’Autre Rive. Dans le cadre de l’année francorusse, le groupe Batignolles d’Amnesty international organise au Cinéma des Cinéastes une matinée débat autour de l’excellent film : "L’ Autre rive" de George Ovashvili. novembre 2010 |

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les bonnes adresses

RÉGIE PUBLICITAIRE 06 80 62 56 52 antony@lebonbon.fr

1/ PARIS PARFU MS

9/ B UTTONIZ E

46, rue des Dames

3, place des Ternes

Tél. : 01 43 87 77 23

Tél. : 01 47 64 55 94

2/ p lan et thai

10/ Ste phan S o u i e d O pti c i e n Krys

28, rue Truffaut

94, rue Legendre

Tél. : 01 45 22 45 12

Tél. : 01 46 27 71 26

3/ E s pac e rén o vati o n

11/ Lady FITNESS

37, rue Boursault

131, rue Cardinet

Tél : 01 40 05 94 10

Tél. : 01 43 18 00 12

4/ LA B ONNE HEURE

12/ N u lle part ai lle u r s

11, rue Brochant

11, rue Torricelli

Tél. : 01 46 27 49 89

Tél. : 01 42 27 35 25

5/ aleth v i gn o n

13/ NATURE DE PAIN

98, rue Legendre

24, rue de Levis

Tél. : 01 42 63 75 40

Tél. : 01 42 27 20 04

6/ B OU C HERIE M EISSONIER

14/ c o r d o n n e r i e D o s Santo s

8, rue Meissonier

51, rue Legendre

Tél. : 01 47 63 00 19

Tél. : 01 42 27 73 93

7/ Ér i

15/ hap py day’s stu d i o

Maillot : 01 40 55 05 55

Courcelles : 01 44 40 05 55

1 et 1 bis, rue Lemercier

Levallois : 01 47 48 98 98

Tél. : 01 55 30 05 35

8/ HANDY’S

16/ 1001 fe nêtr e s

15, rue Cardinet

71, rue Condorcet 75009

Tél. : 0147641984

Tél. 01 45 33 03 86

Le Bonbon est imprimé sur du papier issu de forêts gérées durablement, sur un site labellisé imprim-vert avec des encres végétales. Ne pas jeter sur la voie publique.

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