Le Bonbon - 9/18 - Avril 24

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EST PAS BELLE LA VIE ?! Avril 2024 - n° 154 - lebonbon.fr
ELLE
PARIS 9-18 Modèle : MINOU

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Le Bonbon

15, rue du Delta – 9e

510 580 301 00040

Tél. : 01 48 78 15 64

Benjamin Haddad

benjamin.h@lebonbon.fr 06 20 23 54 49

T’as déjà essayé de lécher ton coude ?

Vas-y, essaye, tu verras, ça paraît simple mais c’est impossible. Je te vois en train de te contorsionner, ne va pas te faire un torticolis, en plus tout le monde te regarde. Mais tu sais quoi, s’il y a bien quelque chose sur cette Terre qui demande encore plus de gymnastique, c’est de trouver un appart’ à Paris. Ouais, là, c’est bienvenue dans la jungle, level hardcore.

Pour faire simple, ici, c’est la guerre. On est nombreux dans les starting-blocks, prêts à bondir sur les annonces, à épier les agences immobilières, à éplucher les éventuelles offres de coloc’, sous-loc’, sous-sous loc’, les parkings privés… En vérité, la course est biaisée, y’a plus de place au départ qu’à l’arrivée.

Y’a le dossier aussi. La bonne blague. Nom, prénom, civilité, contrat de travail, des bulletins de salaire (3 fois le loyer, hein), avis d’imposition, quittance de loyer... On m’a même demandé des choses dont j’ignorais l’existence : c’est quoi un extrait de Kbis ? Du fromage de chèvre ? À ce rythme-là, vous voulez aussi mon empreinte génétique et savoir si mon grand-père était mono-testicule ? Non, il ne l’était pas.

Voilà, à force de galérer, j’ai quand même trouvé mon petit nid douillet. “Petit”, c’est au sens propre, pas au figuré. 1200 balles le cagibi. Dans le genre, on a tous un pote de province pour nous narguer : « Quoi, moi, à ce prix-là, j’ai une villa, un parc et une cabane de jardinier... » Pas grave, j’ai choisi Paris, c’est ici ma vie. Et puis, les beaux jours reviennent, par ici les sorties. Et pour ça, je peux toujours compter sur les tuyaux de mon Bonbon adoré, jamais avare de bon plans.

En avril, ne te découvre pas d'un fil. Un point, c’est tout.

¤ Mikado

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25 avril — 26 mai 2024
Akoreacro
conception belleville.eu 2023 © Richard Haughton theatredurondpoint.fr
Dans ton cœur
Pierre Guillois

le bon timing

le bon népalais

le bon opticien

la bonne artiste

le bon resto

le bon service

le bon italien

la bonne étoile

la bonne enquête

le bon

MO:MO, de la rue de KATHMANDOU à la rue de Paris

Les beaux yeux

La féé(rie) du Moulin Rouge

La cantine de Gustave Eiffel

Un coup de pouce pour les restos

Andiamo Nonno !

La plus douce des tempêtes

Quand l’artisanat d’hier devient la tendance d’aujourd’hui

In the jungle

Avril 2024

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shopping
bon instantané
bon astro 5 6 8 10 12 15 16 18 22 26 28 30
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Snapshots Horoscope
LE BON SOMMAIRE © Arno Lam

AVEC LA TROUPE DU THÉÂTRE DE LA VILLE

À travers un magique jeu d’ombres et de lumières et une esthétique entre onirisme et réalisme, Emmanuel Demarcy-Mota, nourri de sa fructueuse collaboration avec scientifiques et médecins, ose un spectacle pour penser et rêver. Télérama

Une représentation de Zoo rapide, agile (…) qui tient en haleine. Emmanuel Demarcy-Mota sait entraîner ses comédiens. À travers eux, on entend la voix de Vercors. (…) Cinquante ans plus tard, son appel à la résistance reste patent. Le Monde

Z00 OU L’ASSASSIN PHILANTHROPE VERCORS
EMMANUEL DEMARCY-MOTA 23 AVR. – 7 MAI 2024

On se laisse porter par l’amour au Théâtre du Rond-Point

Entre amour et humour, coups de foudre et disputes, Pierre Guillois et les circassiens d’Akoreacro nous transportent dans un spectacle passionnel, à la fois physique et musical. Sur scène, 8 acrobates et 4 musiciens donnent vie à une performance acrobatique, à découvrir seul·e, entre ami·es ou en famille.

Dans ton cœur

Théâtre du Rond-Point

2 bis, av. Franklin-Roosevelt – 8e Du 25 avril au 26 mai

On découvre une nouvelle facette de la vie de Colette au Théâtre Montmartre Galabru

Elle est l’icône de la littérature et de l’émancipation féminine. À travers sa nouvelle pièce, Gaël Lépingle nous présente une version intime de Colette, tiraillée entre ses doutes, la tentation d’une vie confortable et sa soif de liberté et d’indépendance, au tout début du siècle dernier.

Colette l’indomptable

Théâtre Montmartre Galabru

4, rue de l’Armée-d’Orient – 18e Jusqu’au 5 mai

On investit dans de belles fenêtres en bois « On chauffe pas les rues », disait ma grandmère. Si les températures se font plus douces, écoutez-la malgré tout et soyez écolo. Avec la crise énergétique, hors de question de laisser le chauffage allumé, et il est grand temps d’enfin investir dans des fenêtres dignes de ce nom. Spécialisé dans celles en bois, 1001 fenêtres est notre meilleur allié ce printemps avec ses finitions parfaites, son matériel de qualité et son excellent rapport qualité-prix. 1001 fenêtres

71, rue Condorcet – 9e

Tél. : 01 45 33 03 86

1001fenetresparis.com

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LE BON TIMING
© Richard Haughton ©Théâtre Montmartre Galabru

MO:MO, de la rue de KATHMANDOU à la rue de Paris

Fermez les yeux, prenez une bouchée de momo, ce mets traditionnel népalais, et laissez-vous emporter par ses saveurs uniques. Chez Crazy for Momo, nouvelle adresse du 9e, on prend un aller simple gustatif direction le Népal, et le voyage promet d’être mémorable.

LE BON NÉPALAIS

Embarquez pour un voyage encore plus fou que tout ce que vous pourriez imaginer. De Paris à Katmandou, chez Crazy for Momo, chaque bouchée nous transporte dans les rues du Népal. On s’imagine alors dans un village local, en train de longer les maisons traditionnelles, l’Himalaya se dressant majestueusement en arrière-plan. Un paysage avec lequel Soni, créatrice et gérante du lieu, a grandi et auquel elle rend hommage par de subtils rappels dans la décoration épurée mais chaleureuse de son restaurant, ouvert au début de l’année 2024. Styliste de profession et grande passionnée de gastronomie, elle avait un objectif pour son restaurant : « amener l’art dans la cuisine », pour servir des assiettes authentiques et savoureuses.

Ici, le pays surnommé toit du monde s’invite de l’entrée jusqu’au dessert, en passant même par les boissons. Au menu, des momo que Soni définit comme des « dumplings népalais », cuits à la vapeur et habituellement dégustés en encas. « Au Népal, c’est la street food emblématique, on en retrouve toutes les 2 ou 3 maisons », plaisante-t-elle. Si elle tient à mélanger les cultures et faire découvrir ce plat aux Français, la gérante souhaite le faire en y apportant une touche de folie. Aux momo traditionnels généreusement fourrés à la viande ou aux légumes, s’ajoutent les momo

fusion, savante alliance entre la tradition gastronomique népalaise et celle de la Chine ou de l’Inde, pays frontaliers. Les momo côtoient alors le butter chicken, les épices tandoori ou le tom yam. Et parce qu’elle est convaincue que « les momo permettent de rassembler les gens », Soni a tenu à étendre davantage son panel de saveurs pour que l’Est rencontre l’Ouest. Les momo Alfredo, Tango mexicain et Pesto Basilic viennent ainsi compléter la carte.

Pour encore plus de gourmandise, des douceurs mêlant influence indienne et tradition de Biratnagar, village d’où Soni est originaire, viennent clôturer le repas. Le khuwa, cake au lait traditionnel, ou le cham cham pona, biscuit fourré à la mascarpone, enchantent nos papilles avec légèreté. Pour les accompagner, le thé Masala à la fois très parfumé et délicatement sucré, vient réchauffer le corps et le cœur pour terminer cette expérience népalaise en beauté.

¤ L.G.

Crazy for Momo

91, rue Marguerite-de-Rochechouart – 9e Tél. : 01 86 04 09 31

Ouvert tous les jours de 12h à 22h30

crazyformomo.com

@crazyformomo_paris

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Communiqué

Les beaux yeux

À la recherche de l’opticien qui vous proposera la monture parfaite pour habiller votre regard ? N’allez pas plus loin. Chez Ochi Ochi, qualité rime avec excellence, pour vous proposer des lunettes absolument uniques. Avec des modèles principalement issus de marques japonaises,   le style et la durabilité sont assurés.

Artisanat, élégance, créativité, sensibilité... Chez Ochi Ochi, tous les critères de l’excellence sont réunis. Dans cette boutique au décor épuré située entre Pigalle et Montmartre dans le 18e, on retrouve des montures de marques internationales de grande qualité dans un environnement décalé et intime. L’accent est mis sur la qualité des produits et le raffinement des designs. Avec plus de 20 ans d’expérience dans la lunetterie de luxe, en plus de la maîtrise du français, de l’anglais et de l’italien, Janna Lapidus accueille des clients du monde entier avec une approche chaleureuse, compétente et personnalisée. « Je veux qu’ils soient heureux et détendus, qu’ils sentent qu’ils ont le temps et le soutien nécessaires pour trouver les montures parfaites », affirme-t-elle.

Ochi Ochi propose une vaste sélection de montures fabriquées à la main au Japon, et réputées pour leur qualité, leur durabilité et leurs couleurs magnifiques. Deux fois par an, la boutique renouvelle ses collections pour

proposer des modèles à la fois excentriques et classiques, pour correspondre à tous les styles. Les marques Julius Tart et Native Sons proposent ainsi des variations subtiles sur des styles intemporels. Shady Character donne une touche amusante aux looks rétro des années 60, tandis que Sauvage et Max Pittion –savants mariages entre les designs français et japonais – promettent de l’élégance avec un soupçon d’extravagance. Le magasin propose également une variété de montures d’American Optical et diverses marques européennes.

Des modèles distingués et intemporels, qui perdurent et permettent d’être en accord avec les enjeux écologiques actuels. D’ailleurs, Ochi Ochi met un point d’honneur à ce que ses montures résistent au fil des années. Puisque « toutes nos lunettes se réparent », comme l’affirme Janna, un atelier se trouve à l’arrière de la boutique pour donner une nouvelle vie à vos montures. Des lunettes singulières et qui durent dans le temps, chez Ochi Ochi, le combo parfait a été trouvé.  ¤  L.G.

Ochi Ochi

16, rue Houdon – 18e

Du mardi au samedi de 11h à 19h ochi-ochi.com

@ochiochi_store

10 Avril 2024
LE BON OPTICIEN Communiqué

La féé(rie) du Moulin Rouge

Chaque soir, Allie Goodbun danse sur la scène du Moulin Rouge. Du haut de ses 24 ans, la Canadienne d’origine conquiert Paris tant par ses performances au cabaret mythique, qu’à travers ses réseaux sociaux où elle présente l’envers du décor.

LA BONNE ARTISTE
@ Philippe Wojazer

Des yeux bleus aussi brillants que les diamants de ses costumes, une chevelure blonde qui resplendit sous les feux des projecteurs, un sourire qui illumine son visage… Lorsqu’elle danse au Moulin Rouge, Allie Goodbun inonde la scène de son énergie débordante et de sa joie de vivre. Une allégresse qui ne la quitte jamais, pas même lorsque les deux revues quotidiennes sont achevées, une fois minuit passé.

À l’inverse de nombreux danseurs, Allie a été incitée à multiplier les registres dès le plus jeune âge par les professeurs dans son village natal de Woodstock, au Canada. « Je suis heureuse d’avoir fait ça, parce que le show au Moulin Rouge est très versatile. » De ce lieu de velours rouge et hors du temps, la Canadienne connaît désormais les moindres recoins. « J’ai des papillons dans le ventre avant chaque performance, mais si j’ai fait ma routine, que j’ai bien dormi, que je me suis échauffée, alors le spectacle est facile. C’est comme aller chercher un café. »

Danser le même spectacle tous les jours, toute l’année, pour Allie, ça n’a rien de lassant. Arrivée au Moulin Rouge après la pandémie, elle a débuté comme danseuse remplaçante dans la ligne de cancan, avant d’apprendre les rôles de la ligne topless, des solistes et des chanteuses. 10 danses, 10 changements, 10 costumes différents. Et passer ses journées à danser, elle le fait depuis ses 5 ans. « S’il n’y avait pas de danse à la fin de la journée, ce n’était pas une journée complète. » Mais elle a également conscience

de l’importance d’avoir un métier sur lequel se reposer le jour où son corps ne lui permettrait plus de performer. Elle poursuit donc ses études de kinésiologie à Toronto : « J’étudiais le jour, je dansais le soir, c’était gagnant-gagnant pour moi. »

Du haut de ses 24 ans, il serait aisé de croire qu’avoir intégré le Moulin Rouge était l’objectif ultime de la danseuse. Pourtant, la jeune femme n’en a pas fini d’explorer de nouveaux terrains. Depuis moins d’un an, la Canadienne s’est improvisée créatrice de contenu. Sur ses comptes TikTok et Instagram, elle partage de courtes vidéos sur le Moulin et sur le quotidien d’une jeune artiste expatriée à Paris. Elle s’est également lancée dans l’aventure de l’entreprenariat en co-créant une marque de vêtements intitulée Ready Freddie. À long terme, Allie s’imagine retourner au Canada aux côtés de sa famille et de son fiancé. Mais pour le moment, l’artiste n’est pas près de rendre le costume. « Danser devant un public, c’est ce que j’aime le plus. Je veux rester au Moulin Rouge aussi longtemps que possible. Non seulement je vis à Paris, dans la culture française, mais j’ai aussi l’impression d’en faire partie et j’adore ça », termine-t-elle. ¤  L.G.

Moulin Rouge

82, bd de Clichy – 18e Dîner-spectacle tous les jours à 19h Spectacle tous les jours à 21h et 23h moulinrouge.fr

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@ Philippe Wojaze r

La cantine de Gustave Eiffel

Il est de ces adresses à l’histoire si incroyable, à l’âme si prenante, qu’on aurait presque peine à croire qu’elles existent vraiment. Au cœur du quartier de la plaine Monceau, dans le 17e, À l'Improviste est de celles-là. Derrière ce restaurant à la devanture ancienne se cachent Mario et Nadine, un couple de septuagénaires tous deux issus de familles de restaurateurs, accompagnés de leur fils Julien.

14 Avril 2024
LE BON RESTO
© Philippe Wojazer

Tout commence en 1 881. À peine construit, le numéro 21 de la rue Médéric accueille déjà un bistrot de quartier, proposant un seul plat du jour. Si, aujourd’hui, le bâtiment situé juste en face du restaurant abrite l’école hôtelière de Paris, à l’époque, il s’agissait de l’emplacement des ateliers MonduitGaget-Gauthier, autrement dit le premier lieu de construction de la Statue de la Liberté avant qu’elle soit démontée et envoyée aux États-Unis. Rien que ça. Il n’était donc pas rare que M. Auguste Bartholdi, sculpteur de ladite tour, et M. Gustave Eiffel, son ingénieur, viennent déjeuner dans ce restaurant, aujourd’hui devenu repère des habitué·es du quartier. Au mur, les photos en sont d’ailleurs témoins.

Dans les années qui suivirent, le restaurant subsista, changeant de nom et de propriétaire au fil des générations, jusqu’à tomber entre les mains de Mario et de Nadine en 2 015. À l’époque, le couple d’origine lorraine vient de prendre sa retraite et cherche un endroit où « passer le temps » explique le chef : « J’ai toujours fait de la cuisine pendant plus de 50 ans et rester sans rien faire, c’est pas trop dans mes gènes. J’ai eu un coup de cœur pour l’établissement et je me suis dit “bon, on va continuer à préserver notre belle cuisine” ».

Et c’est peu de le dire. Au menu : une cuisine française traditionnelle, à l’ancienne

(« comme les propriétaires » nous glisse le fils), et surtout bien généreuse. Les spécialités phares de la maison ? Foie de veau sauce aigre douce (un must), terrine de campagne, salade de lentilles à la lyonnaise, poireaux vinaigrette et œuf mayonnaise ou encore le poisson du moment… des plats classiques comme on les aime, et surtout cuisinés avec beaucoup d’amour et de passion. « Moi je n’ai pas de congélateur, c’est ma façon de faire, je ne veux pas tomber dans la facilité. Ici, on n’a que du frais, que du maison et que de la pure tradition », nous souffle Mario. Et la carte des desserts n’est pas en reste : clafoutis aux poires hyper régressif, baba au rhum, crème brûlée… la boucle est bouclée.

Côté ambiance, Nadine l’affirme : « tout ici est d’époque, on n’a rien changé ». Résultat, nos yeux se perdent entre les vieux bibelots disposés sur des étagères çà et là, les affiches publicitaires d’antan, les carafes et les cafetières d’époque. « C’est un lieu qui est resté très nature, très authentique. Il y a une vraie âme qui se dégage d’ici », admire le gérant. On ne pouvait pas être plus d’accord. ¤  A.C.

À l’Improviste

21, rue Médéric – 17e

Tél. : 01 42 27 86 67

Ouvert du lundi au vendredi de 12h à 14h30  et de 19h à 22h30

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16 Avril 2024
Station métro Ternes – 8e/ 17e
LE BON EN ARRIÈRE
1930 - 2024

Un coup de pouce pour  les restos

« En 2024, près d’un établissement sur trois fait face à d’importantes difficultés financières et menace de déposer le bilan. » Voici le constat opéré par Nicolas Gelly, restaurateur depuis plus de 30 ans. Augmentation des charges fixes, des salaires, des coûts des matières et des frais de fonctionnement, difficultés à recruter, multiplication des tâches administratives… Autant de difficultés qui mettent parfois les dirigeants de restaurants en péril. Afin d’aider les restaurateurs dans leur organisation au quotidien, ce Parisien d’origine a créé SERV!CE, un service de consulting, conseil et coaching en restauration visant à apporter des solutions concrètes aux établissements.

« J’ai envie de pouvoir aider les gens qui ont des gros coups de fatigue ou qui n’ont pas le personnel adapté. Quand on est restaurateur, on est tellement absorbé par ce qu’on fait qu’on n’arrive pas à avoir une vision d’ensemble et prendre du recul sur la situation », affirme-t-il. Un peu comme une épaule sur laquelle se reposer, Nicolas Gelly aide les restaurateurs

à faire un point sur ce qui marche et ce qui ne marche pas pour faire pencher la balance du bon côté.

Comment ? En partageant son savoir-faire et son expérience d’ancien chef de cuisine et dirigeant d’établissement. Élaboration de cartes et de menus adaptés, formation du personnel en cuisine et en salle aux nouveaux plats proposés, mise à jour des règles de sécurité et d’hygiène, coaching du personnel de salle sur l’accueil et la mise en confiance du client, optimisation de la communication… Bref, autant de leviers concrets et nécessaires à faire briller les établissements qui en ont besoin. Comme l’affirme Nicolas Gelly lui-même, « c’est un service que j’aurais voulu trouver pour moi à l’époque où j’étais restaurateur et que je propose désormais pour les autres ». ¤  A.C.

SERV!CE

Tél. : 06 84 95 05 09

nicogelly.wixsite.com

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LE BON SERVICE

Andiamo Nonno !

Nonno Nino, c’est le restaurant qui nous fait voyager en Italie sans quitter Paris. Avec ses pâtes fraîches faites maison et son ambiance familiale, le lieu offre un voyage gustatif unique et s’inscrit comme l’adresse immanquable du 17e.

LE BON ITALIEN

« Spritz, Pasta Fresca, Vino, Caffé », lorsqu’on arrive devant Nonno Nino, la devanture annonce la couleur. Exit Paris et bonjour l’Italie : dans ce petit restaurant du 17e, il règne une douce ambiance de dolce vita. Dans ce décor où le vintage côtoie la modernité, et où les photos de famille en noir et blanc rencontrent les assiettes fumantes et colorées, on se sent un peu comme chez soi. Ça tombe bien, lorsqu’il a créé ce lieu en 2019, Kevin souhaitait créer « un lieu de vie » qui multiplierait les clins d’œil à ses origines et à ses Pouilles natales. Un hommage qui se poursuit dans les moindres détails puisque le prénom de son nonno (grand-père), Nino, a inspiré le nom du restaurant.

Au menu : des pâtes sous toutes les formes et à toutes les sauces. D’ailleurs, lorsque le restaurant a ouvert ses portes, ce plat était le seul à composer la carte, les viandes et les poissons s’y sont joints au fil des années. Ici, la règle d’or est simple : les pâtes fraîches sont faites maison, quotidiennement. Rien n’est fait à l’avance. Tous les 4 mois, Kevin repense les différents plats au gré de ses envies et des fruits et légumes de saison. Un plat ne bouge cependant jamais : les “tagliolini Nonno Nino”, les pâtes à la truffe, autrement dit, les incontournables.

Et comment vous dire… Nos papilles frétillent encore de bonheur rien qu’à y penser. Les pâtes, cuites à la perfection, se mélangent à merveille avec une onctueuse crème de truffe noire et de la stracciatella de burrata. La cerise sur le gâteau ? Les fines lamelles de truffe, délicatement râpées pour accompagner le tout. C'est un délice autant visuel que gustatif et entre nous, on ne se rappelle pas avoir mangé un plat aussi savoureux et généreusement truffé !

Côté entrées, impossible de passer à côté des arancini alliant parfaitement le moelleux et le croustillant, ou de la burrata siciliana servie avec sa caponata, ce mélange d’aubergines et de tomates confites, à tomber. Pour les bouches sucrées, on se laisse facilement tenter

par le tiramisu plus léger qu’un nuage, que l’on mange sans faim et sans fin.

Du lundi au vendredi, des formules déjeuner vous permettent de profiter des différentes saveurs italiennes proposées par le restaurant, à petits prix, sur place ou à emporter.

On vous prévient : le goûter, c’est l’adopter. Alors andiamo da Nonno Nino ! ¤ L.G.

Nonno Nino

10, rue Brémontier – 17e

Tél. : 01 49 26 09 74

Du lundi au samedi de 12h à 14h30 et de 19h30 à 23h nonnonino.fr

@nonnonino_paris

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Communiqué

Tout sourit à Zaho de Sagazan. En 2023, la rennaise à la voix reconnaissable entre mille publiait un très remarqué premier album entre chanson française et envolées électro, La Symphonie des éclairs, rapidement devenu phénomène, déjà disque d’or et récompensé cette année de quatre Victoires de la musique. À 24 ans, l’artiste-compositrice-interprète bouleverse par son énergie, sa tornade d’émotions, l’universalité de ses paroles et son phrasé imprégné de Brel, entraine les foules dans les salles du monde entier et chante avec ses idoles. Une récompense bien méritée pour celle qu’on a découverte effectuant les premières parties de Juliette Armanet ou d’Hervé, longtemps avant l’Olympia bondé et la tournée des Zénith. Qui sème le vent récolte la tempête, et quel plaisir de récolter celle de Zaho, en espérant de nombreuses autres bourrasques comme celle-ci dans nos vies.

@Arno Lam

La plus douce des tempêtes

Remporter 4 Victoires, ça aide à la confiance en soi et à se sentir plus légitime ?

Ça aide forcément, mais la confiance en soi c’est quand même un truc un peu compliqué. Je n’ai jamais vraiment eu confiance en moi, mais ce qui m’aide le plus, c’est quand je fais des concerts et que je vois les gens à fond, quand je vois des sourires ou des gens qui me parlent. C’est peu palpable, une Victoire. Si tu n’as pas confiance en ton corps, ou dans le fait que tu es drôle, ça n’aide en rien, par contre tu te dis que tu as réussi un truc. Ce dans quoi je mets toute mon âme, c’est la musique, et ça fait beaucoup de bien et de plaisir d’être validée par le milieu. Quand tu passes 4 ans à bosser comme une folle sur un album, juste ces 13 chansons, tu te demandes si tu fais le bon choix, et un soir pareil te dit que tu n’as pas fait ça pour rien.

On n’aurait pas pu rêver meilleur accueil pour un premier album ! Comment on se sent lors d’une telle ascension ?

Je la vis plutôt bien parce que je crois que je ne m’en rends pas trop compte. J’ai conscience

qu’il y a de plus en plus de monde aux concerts et que les gens connaissent de mieux en mieux mes chansons, mais je n’arrive pas du tout à me dire que je commence à être connue. Je ne fais que travailler, je n’ai pas trop le temps de me poser ces questions et c’est parfois quand je suis en week-end que je réalise qu’on me reconnaît un peu plus qu’avant dans la rue. Ça peut faire peur parce que c’est un peu chelou quand même, mais en général je le vis très bien car je suis entourée de gens que j’adore et que les gens sont trop gentils avec moi. Faire de belles choses et aller loin, c’est bien, mais ça n’a du sens que si tu fais ça avec des gens que tu aimes. Et moi j’ai la chance de faire ça avec mes meilleurs copains. C’est 90% du bonheur.

Tu mentionnes souvent tes nombreuses émotions difficiles à gérer plus jeune. Comment on se construit en tant que petite fille hypersensible ?

Je viens d’une famille dans laquelle on vit intensément les choses, on pleure pour rien… Le plus gros problème que j’avais,

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LA BONNE ÉTOILE

c’est que je n’avais aucune confiance en moi. À 15 ans je me trouvais très moche, pas très intelligente et j’étais persuadée que personne n’allait m’aimer. Mes émotions représentaient quelque chose que je ne comprenais pas, ça me saoulait, je me demandais pourquoi je pleurais tout le temps, pourquoi j’étais énervée pour rien, pourquoi chaque petite phrase me touchait au plus profond de mon cœur… Moi qui suis très mathématique, il n’y a rien de logique dans les émotions, et être dans cette incompréhension totale de soi et des autres, c’est très compliqué, surtout à 15 ans. À ce moment-là mon piano m’a sauvée d’une certaine tristesse. Tout à coup, j’ai trouvé un endroit où je me sentais extrêmement bien et où j’avais une petite confiance en moi qui se créait. C’est ça qui m’a fait du bien, trouver une porte, une solution, là où je ne voyais qu’une équation impossible à résoudre.

Aujourd’hui tu arrives mieux à gérer ces émotions ? C’est devenu une force avec les années ?

Complètement, ça n’a rien à voir avec avant. Ma maman m’en parlait il n’y a pas longtemps, je ne suis pas du tout la même personne qu’il y a 4 ans car ces émotions amenaient beaucoup de frustration, quelque chose de négatif. Maintenant j’ai tendance à les embrasser, je suis plus apaisée qu’avant.

« Moi qui n’ai jamais vécu d’histoire d’amour, j’ai longtemps eu l’impression d’en vivre une avec mon piano »

Comment ça a commencé, le piano ?

J’ai eu plusieurs périodes. J’ai découvert le chant avec ma grande sœur qui était chanteuse, et puis j’ai arrêté et je me suis mise à la danse. J’ai commencé à muer et je n’avais plus trop confiance, puis j’ai découvert Tom Odell, très vite devenu une de mes idoles, que je regardais chanter tous les jours à son piano et ça avait l’air de lui faire beaucoup de bien, il rejetait

énormément de choses de lui. Moi je sortais beaucoup mes émotions mais ça ne me faisait pas de bien, c’était souvent en pleurs ou en colère, et je le voyais en train de crier au piano alors que je n’avais qu’une envie, c’était de crier aussi. J’avais 13 ans, je me suis mise au piano et j’ai chanté comme Tom Odell, et ça a été un coup de foudre qui ne m’a plus jamais quittée.

C’est à ce moment-là que tu as décidé que tu voulais faire de la musique ?

À chaque fois que je rentrais du collège, je courais à mon piano et je m’y remettais dès que possible, par contre je ne me disais pas que ce serait mon métier. J’étais bonne élève, j’adorais travailler, je voulais faire de longues études et être chirurgienne ou psychologue… Et c’est en Terminale, à mes 17 ans, que je me suis rendu compte que j’étais complètement obsédée et que je ne pourrais pas faire autre chose que de la musique. Je suis sortie peu à peu du déni, je séchais même les cours pour faire du piano. Moi qui ai pas mal de mal avec la solitude en général, s’il y a bien un endroit où je me sens bien c’est à mon piano, parce que je ne m’y sens pas toute seule. Je n’ai jamais vécu d’histoire d’amour mais j’ai longtemps eu l’impression d’en vivre une avec lui.

Et j’imagine qu’avoir un père artiste plasticien a aidé à te montrer qu’on pouvait s’exprimer par l’art. Oui, entre autres. Mes deux parents m’ont autant apporté. Mon papa a mis l’art au centre de ma vie, pour moi c’était normal de le voir passer ses journées à créer dans son atelier : il m’a aidée à comprendre qu’on ne naît pas talentueux, le seul moyen de réussir dans l’art c’est d’en faire et ça demande du travail et de la sueur, comme dit Brel. C’est grâce à ça que quand je me suis mise à mon piano mais que je chantais mal, ça ne m’a pas freinée, je savais qu’en travaillant j’y arriverais. J’avais une foi qui sortait de nulle part. Ce n’était pas de la prétention, juste du rêve. J’ai toujours su que j’écrirais un jour de bonnes chansons si je travaillais comme une dingue pour le faire. J’ai aussi la chance d’avoir

22 Avril 2024
LA BONNE ÉTOILE

un papa qui n’a jamais fait de concession sur son art, personne ne lui disait quoi faire et c’est ce qui m’a poussée à créer mon label et à vouloir être indépendante. Ma maman, elle, m’a énormément appris aussi sur tout le côté chanson et rapport au texte. Elle a toujours adoré écrire, elle écoutait beaucoup de chansons, elle m’a apporté cet amour des mots, cette envie de raconter des histoires et cette passion pour les gens. C’est quelqu’un qui est à l’inverse de quelqu’un d’egocentré, elle ne vit que par les autres et leurs histoires. C’est grâce à elle si aujourd’hui dans mes chansons je ne parle pas que de moi. C’est parce que j’aime autant les autres et que j’ai envie de comprendre ce qu’il y a dans leur tête et dans la mienne que je fais ce que je fais maintenant.

Justement, tu chantes beaucoup sur l’amour sans avoir jamais vécu d’histoire d’amour. Comment on fait pour écrire aussi bien

sur un sujet qu’on ne connaît pas ?

Ça commence par regarder les autres et imaginer ce qu’ils peuvent ressentir, et comment je réagirais si j’étais à leur place – il y a une sorte de projection. Et il y a aussi l’imagination, il n’y a rien de plus simple que d’imaginer que je vis une histoire d’amour puisqu’on en rêve tous, et je m’en suis tellement inventé que j’en ai vécu un million. J’ai toujours des petits crush, des coups de cœur, des gens qui m’interpellent plus que d’autres, ça fait du bien. M’inventer des petites histoires, ça me permet d’alimenter ma capacité à rêver et de continuer à écrire des chansons. Je ne rêve pas dans le but que ça se passe, je rêve pour que ça se passe dans mon esprit.

¤  Texte : Sarah Sirel

La Symphonie des éclairs de Zaho de Sagazan

En tournée dans toute la France

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@Arno Lam

Quand l’artisanat d’hier devient la tendance d’aujourd’hui

Elles ont longtemps été décriées, pourtant, elles connaissent un nouveau souffle. Depuis une dizaine d’années, les professions manuelles et plus particulièrement l’artisanat d’art gagnent en popularité. Révélation professionnelle ou découverte le temps d’un atelier, le fait-main attire et semble avoir de beaux jours devant lui.

Des outils sont dispersés sur la table en bois massif qui trône au centre de la pièce. Lorsque l’on passe la porte, l’odeur du cuir s’empare immédiatement de nos narines. Ici et là, des échantillons, des prototypes en cours de réalisation et des sacs en cuir habillent les murs, les meubles et la vitrine. Alors que Joshua, stagiaire, s’attèle à la fabrication d’une pièce de petite maroquinerie, Tiffanny Maquin-Roy, maroquinière reconvertie, organise les prochains ateliers créatifs qu’elle animera. Depuis 2020, l’artisane a installé les locaux de L’Atelier rue Lucien-Sampaix, dans le 10e. Un lieu où celle qui se qualifie « d’artiste dans l’âme » laisse libre cours à sa créativité et transmet ses connaissances et techniques de couture sellier, désormais rarement enseignées. Un lieu où elle s’adonne

24 Avril 2024
LA BONNE ENQUÊTE

quotidiennement à ce métier qui la fait vibrer, après avoir passé 20 ans comme salariée dans le monde du digital.

Comme Tiffanny, bon nombre de Français·es ont fait le choix de changer de profession pour se tourner vers des métiers manuels et ainsi faire renaître l’artisanat d’art. Selon l’Insee, le nombre d’entreprises artisanales a augmenté de 11,3% entre 2013 et 2014, pour atteindre 1,2 millions. En 2017, ce nombre s’élève à 1,5 millions et selon les données des Chambres de Métiers et de l’Artisanat, la France compte actuellement 1,9 millions d’entreprises artisanales, tous secteurs confondus – alimentaire, bâtiment, production, services –, dont 60 000 exclusivement dédiées aux métiers d’art. L’artisanat connaît donc une croissance épatante, des années après avoir été partiellement délaissé au profit des nouvelles technologies, de la numérisation et de l’intelligence artificielle. Qui sont ces artisans 2.0 et comment insufflent-ils un vent de modernité à ces professions d’antan ?

« Les gens s’y intéressent, les cours et les formations sont pleins, ça n’était jamais arrivé auparavant »

Un nouveau souffle après la pandémie de Covid-19

Céramiste, tailleur de pierre, souffleur de verre, maroquinier, ébéniste… Face aux modèles de pensée classiques qui mesurent le succès d’une personne par rapport à son diplôme, les mentalités évoluent pour laisser place à l’écoute de soi et de ses envies. « Je viens d’une famille très traditionnelle où il fallait faire des études supérieures pour devenir médecin ou avocat, alors j’ai fait un double diplôme commerce-ingénieur. Mais j’ai vite compris que j’avais besoin de créativité, pas d’être devant un bureau. J’adore passer de l’idée à l’objet, je savais qu’avec la céramique, je serais plus libre », explique Anne Loquineau, jeune céramiste. Nouvelles techniques, nouvelles

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influences, cette génération de nouveaux artisans s’empare des pratiques anciennes pour y apporter un vent de modernité. D’après l’Onisep, plus de 1000 établissements sont accessibles pour se former en France à 281 métiers d’art. « Les gens s’y intéressent, les cours et les formations sont pleins, ça n’était jamais arrivé auparavant », constate-t-elle. Généralement plutôt masculins, ces métiers connaissent également une féminisation progressive. Sur les 3,1 millions d’artisan·es comptabilisé·es par les Chambres de Métiers et de l’Artisanat, 23% sont des femmes. Si l’artisanat d’art connaît un véritable regain depuis ces dix dernières années, c’est à partir de 2020 – au moment de la pandémie de Covid-19 – qu’il a réellement connu son apogée. La crise sanitaire a en effet marqué un véritable tournant pour les disciplines manuelles et artistiques. Valeurs, éthique de vie et habitudes de consommation évoluent au fil des confinements successifs. Chez eux, les gens s’essayent aux loisirs créatifs

divers et variés. Pour certains, de véritables vocations professionnelles se révèlent.

Les reconversions s’enclenchent : « En CAP, on retrouve des trentenaires, quarantenaires, dégoûtés par le monde du travail en entreprise mais qui ont toujours eu une fibre artistique et décident de se lancer », explique Anne. Pour d’autres, c’est la découverte d’un loisir, d’un moyen de « faire soi-même ces choses que l’on achetait autrefois sans trop réfléchir », développe Ana Bravo, elle aussi céramiste.

Allier rencontre, créativité et transmission de savoirs

Si la tendance est au fait-main et fait-maison, une dynamique autour des ateliers artisanaux s’enclenche pour s’essayer à des disciplines plus complexes et méthodiques. Se déroulant sur plusieurs heures, ils permettent aux fins connaisseurs comme aux novices de s’essayer à différentes formes d’artisanat d’art, seul·es ou en groupe, aux côtés d’un·e artisan·e

26 Avril 2024
LA BONNE ENQUÊTE
« Pour d’autres, c’est la découverte d’un loisir, d’un moyen de faire soi-même

ces choses que l’on achetait autrefois sans trop réfléchir »

professionnel·le. Pour Jacob, informaticien de 23 ans, c’est sur la céramique que le choix se porte : « J’aime l’aspect naturel de l’argile et c’est toujours satisfaisant d’apprendre une nouvelle discipline. L’exploration créative n’a pas de limite, c’est ce qui la rend si addictive. » Team buildings, sortie entre amoureux·ses, EVJF ou EVG… Plus qu’un loisir que l’on s’accorderait à soi-même, les ateliers manuels et créatifs deviennent une activité de partage, le cadeau idéal à offrir pour passer un moment mémorable à plusieurs.

Pour répondre aux demandes du grand public, des sites comme Wecandoo se développent avec pour objectif de revaloriser l’artisanat et le contact humain. « C’est agréable de suivre le parcours de quelqu’un, de voir son évolution au fil de l’apprentissage de plusieurs techniques », confie Ana, qui propose ses ateliers sur la plateforme, tout comme Anne et Tiffanny. Bâtie en 2017 par Edouard Eyglunent, Grégoire Hugon et Arnaud Tiret, le site répertorie pas moins de 2200 artisan·es et 6 000 ateliers aux styles variables et dans toute la France, cinq ans après sa création. Ses plus grands succès ? L’initiation au tour de potier, la fabrication de son propre parfum, le brassage de bière ou encore la forge d’un couteau.

Transmettre son savoir et s’assurer une sécurité financière

« La passion, c’est ce qui compte le plus », affirme Ana. Si comme ses deux consœurs la Brésilienne d’origine s’est lancée dans l’enseignement de sa discipline, c’était dans le but de transmettre ses connaissances, certes, mais également d’obtenir un complément de revenus. « La liberté et l’indépendance que l’on a sont chouettes, mais il faut être

bien organisé·e », ajoute-t-elle. Boutiques, sites web, marchés de créateurs… le constat est sans appel : malgré une présence accrue et la multiplication des points de distribution, vivre exclusivement de la vente de ses pièces est parfois difficilement envisageable pour les artisan·es. « Il faut être conscient que si l’on veut bien gagner sa vie, il faut rester dans un métier plus classique », complète Ana. Grâce à la plateforme Wecandoo, 750€ sont en moyenne versés mensuellement à chaque artisan·e, ce qui leur permet une certaine garantie de revenus.

Artisan·e, professeur·e… Pour qu’une société artisanale soit pérenne de nos jours, il faut savoir multiplier les casquettes pour également devenir chef·fe d’entreprise, chargé·e de communication, comptable ou encore créateur·rice de contenu. Bien que Wecandoo leur permette de toucher une clientèle plus large, avec une moyenne d’âge plus élevée, le bouche-à-oreille et les réseaux sociaux jouent également un rôle-clé pour renforcer leur notoriété. « J’adorerais ne travailler que sur mes pièces, mais il me faut aussi gagner en visibilité sur les réseaux », précise Anne. Pour se démarquer des plus de 250 artisan·es proposant des ateliers à Paris, il faut savoir innover, proposer quelque chose. d’original et être compétitif en termes de prix Un challenge de tous les jours mais que les trois artisanes sont prêtes à relever sans vouloir faire machine arrière : « Voir le sourire et la détente sur le visage des client·es, ça ne me donne pas envie de faire autre chose », termine Tiffanny. ¤ Texte : Lucie Guerra

Plus aller plus loin :

· Histoires d’Artisans, un podcast de Lisa Millet

· L’artisanat, une nouvelle tendance ?, un reportage Arte

· Ce que sait la main : la culture de l’artisanat, Richard Sennett, aux éditions Albin Michel

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In the jungle

Cette année, exit les imprimés à gros feuillages, la tendance jungle fait son grand retour avec des imprimés inspirés du règne animal et des teintes vert pâle qui donnent un coup de fraîcheur à notre vestiaire. De quoi nous faire rugir !

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Bélier

21 mars – 19 avril

Il va falloir faire du tri dans vos relations. Ça peut être votre conjoint·e, des potes ou collègues relou, à vous de voir. Je vois qu’il ya une motivation financière donc j’aurais tendance à dire que ça se rapporte au domaine pro, mais je vous connais vous êtes malin·e. Si vous entamez un nouveau projet, n’en parlez à personne, votre entourage peut vous décourager. Certes votre projet est bancal, mais c’est à vous de vous en rendre compte.

Gémeaux

21 mai – 21 juin

Vous allez passer un mois d’avril mi-figue mi-raisin. D’un côté vous allez vous battre avec vos angoisses, et de l’autre vous allez soit rencontrer quelqu’un, soit vous rapprocher de quelqu’un que vous connaissez. Faites juste attention à ne pas prendre cette personne pour résoudre vos problèmes perso, elle risquerait de partir en courant, et ma boule de cristal me dit qu’elle a de bonnes chaussures !

Lion

23 juillet – 22 août

Je ne devrais pas vous le dire parce que vous allez devenir insupportable, mais deux personnes pensent à vous. Et ne venez pas m’écrire en fin de mois « ouin ouin, Miss Raph y a qu’une seule personne qui est venue ouin ouin ». Non, sur les deux, une seule viendra vers vous… Le problème, c’est que les petites voix dans ma tête me disent que la personne restant silencieuse est bien plus intéressante pour vous, à tous points de vue…

Taureau

20 avril – 20 mai

Il faut que vous laissiez une chance à quelqu’un que vous avez a priori recalé. Rappelez-vous que l’heure tourne et que le mieux est l’ennemi du bien. Reconsidérez ce que vous avez refusé, on ne sait jamais… Rappelezvous de toutes ces choses que vous avez refusées et qui se seraient révélées fructueuses. Je vois aussi un crush secret, depuis des mois, des années, qui se révèle à vous… Ne vous fiez pas aux apparences, cette personne a changé !

Cancer

22 juin – 22 juillet

Vous êtes pris dans un nœud karmique, le changement ça vous saoule et à la fois vous en voulez tout le temps. Vous n’avez pas l’impression d’être un peu relou les Cancer ?

Mais bon sang, voyez donc l’opportunité d’une rupture co, plutôt que de vous dire que vous n’avez pas de chance. Ne prenez pas ce que le destin vous offre comme une station-service qui sent l’urine, mais comme la voie d’insertion vers l’autoroute du kiff.

Vierge

23 août – 22 septembre

La carte évanescence sort. Mais que les fans de rock braguette se calment direct, je ne parle pas du groupe. L’évaporation d’un problème et d’une angoisse n’arrivera que si vous lâchez un truc qui vous tient à cœur. N’arrêtez pas tout ce que vous faites : les cours de salsa et le bikram, ça viendra naturellement. Demandez de l’aide à votre copain·e qui vous emmerde tout le temps avec ses conneries, vous lui devez bien ça !

32 Avril 2024
LE BON ASTRO

Balance

23 septembre – 23 octobre

Besoin de vacances. Vous êtes comme un pare-brise qui après un choc avec un petit caillou vient de subir un impact inférieur à la taille d’une pièce de 2€. Allez voir Xavier de Carglass. Grâce à sa résine spéciale, l’impact sera réparé en moins de 30 minutes. Vous ne paierez aucune franchise ! Si vous y allez avant le 22 avril, vous aurez les essuie-glace offerts et un microaspirateur compatible avec l’allume-cigare.

Sagittaire

23 novembre – 22 décembre

Besoin de nature, d’évasion. Je sais que c’est facile à dire derrière ma situation de voyante milliardaire, mais si vous ne pouvez pas vous mettre au vert, trouvez des subterfuges. Changez de fond d’écran, achetez un arbre magique et fermez les yeux, débrouillez-vous mais sortez de la misère urbanisée que nous impose Babylone. Attention aux finances, vous êtes un panier percé et vos banquiers se frottent les mains de vos découverts.

Scorpion

24 octobre – 22 novembre

Comme le mari de Céline, quelque chose chez vous renaît. Vous venez de subir une petite défaite mais d’autres opportunités s’offrent à vous. Même trop. Prenez le temps de souffler et d’analyser chaque proposition sans trop vous précipiter. Vous pensez que Céline s’est levée un matin et a fait Las Vegas direct ? Non, elle en a chanté des daubes, elle en a animé des mariages, elle en a fait des opérations dentaires !

Capricorne

23 décembre – 20 janvier

Bon, it’s not the madness ! Vous êtes sur un scooter qui va trop vite pour vous, et vous êtes sur une route pleine de nids de poule. Sentimentalement, c’est le désert de Gobi. Célibataires, vous allez rencontrer une nouvelle personne, tout va bien se passer, c’est la personne parfaite pour vous… Et puis en fait non, elle ne sera pas intéressée… Je suis désolé. La bonne nouvelle, c’est l’énergie créatrice que cela va vous inspirer.

Verseau

21 janvier – 19 février

Vous allez faire des projets d’avenir avec votre flamme jumelle. Cela amène à des conflits de couple ou au travail, ou pour les célibataires une dispute avec votre chien. D’après ma boule, vous avez tort ! Remettez-vous donc en question par pitié. Les couples de Verseau, vous avez tous les deux tort ! Côté finances, vous devriez jouer au loto à partir de la seconde moitié du mois. Parce que je vois une belle rencontre en milieu bar-tabesque.

Poissons

20 février – 20 mars

Vous n’êtes pas les rois ni les reines de la communication. C’est un véritable fléau pour ceux qui ont eu la chance de se mettre en couple. Plongez dans votre deep yourself pour savoir enfin ce que vous voulez et exprimez-le enfin à votre partenaire. Quitte à vous rendre compte qu’iel est un·e naze et ne correspond pas à vos envies, mais bougez-vous un peu bordel ! Côté santé vous allez un peu tousser mais c’est juste le stress.

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Joyeux anniversaire ma Juliette, merci d’être ma meilleure amie !

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Vive la mer, vive le soleil, vive la vie !

Bon anniversaire papa ! - MTC

Chère Laëtitia, tu attends une petite fille.

En avril ne te découvre pas d’un fil et en mai fais ce qu’il te plaît !

34 Avril 2024 LES BONNES ANNONCES
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