Fondateur Directeur de la publication Jacques de la Chaise jacques@lebonbon.fr Rédactrice en chef Émilie Pruvost emilie@lebonbon.fr Rédaction Alix Eliard, Célia Brunant, Emilie Pruvost, Gaëlle Doret-Bélorgey, Amandine Cochin, Gerald Ritter, Mathilde Marès, Agnès Vessemont, Alexandre Hussenet Secrétaire de rédaction Anne-Charlotte Anris Photographes Nora Aguerguan, Gilles Jacob, Nicolas Aristidou, Audrey Wnent, Manuel Brûlé Maquette Emmanuelle Labouré Responsable culture et partenariat Macha Binot Illustrateurs Paulina Leonor, Guillaume Ponsin Stagiaires Valentine, Justine, Julien, Charles, Antoine Chef de pub David B. david@lebonbon.fr 06 27 96 75 82 Grands comptes & site internet Matthieu Lesne 06 50 71 92 71 / matthieu@lebonbon.fr Petites annonces annonce@lebonbon.fr Contactez-nous hello@lebonbon.fr 01 48 78 15 64 SAS Le Bonbon 31 bis, rue Victor-Massé 75009 Paris. SIRET 510 580 301 00016 ISSN : en cours Dépôt légal : à parution
édito “bon”jour
- Prénom : Jacques - Nom : de la Chaise - Profession : créateur et président du Bonbon magazine - Signes particuliers : veut qu’on l’entende mais est à l’écoute - Signes distinctifs : punchy, tenace, épicurien, audacieux - Un autre : son fils - Sa devise : « Que le Bonbon soit avec vous ! » - Il aime : tout de suite et à jamais - Il déteste : tout de suite et à jamais - Un genre : l’aventure - Une substance : l’adrénaline - S’il était un objet : une boîte à idées - Pour se déplacer : un scooter - Mot préféré : proximité - Moyen de communiquer : le téléphone - Nuit blanche mensuelle : le bouclage - Une boisson : le champagne - Un jeu : le poker - Un lieu : le Bus Palladium - Une valeur : l’amitié - Une envie : Bonboniser Paris - Un soutien : Tom - Une équipe : NOUS - Un mot doux pour lui : « Boss, on te kiffe ! »
Emilie Pruvost
RÉGIE PUBLICITAIRE 06 27 96 75 82 david@lebonbon.fr avril 2011 |
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leS bonbonS mode d’emploi comment profiter Des Bonbons
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sommaire miam miam !
Page 6. Les
chats perchés
Page 34. florian
leroy
Page 5. Le Bon Timing Page 6. Le Bon Commerçant Page 10. La Bonne Étoile Page 12. Les Bons Plans Page 14. La Bonne Illustratrice Page 16. Le Bon Coach Page 18. Le Bon Look
Page 10. catherine
Page 38. Gilbert
arditi
Savéant
Page 21. Le Casse Bonbon Page 24. Le Bon Moment Page 26. Le Bon Astro Page 28. Les Bons Tuyaux Page 30. Le Bon Docu Page 32. Le Bon Jeu Page 34. Le Bon Homme
Page 14. pénélope
bagieu
Page 44. Françoise
Xenakis
Page 36. Les Bons Shops Page 38. Le Bon Artisan Page 40. Les Bons P’tits Diables Page 42. Les Bons Snapshots Page 44. Le Conte est Bon Page 46. Le Bon Agenda avril 2011 |
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Clichy-montmartre billards / multicolore / tables de poker
ouvert tous les jours de 13h à l'aube 84, rue de clichy Paris 9e 01 48 78 32 85
clichy-montmartre.com — pokercm.fr Pièce d'identité obligatoire — Interdit aux mineurs
le Bon Timing les évÉnements à ne pas manquer Kuki de Paris
pop
Morcheeba, le retour
art
2BOY s’expose à la Galerie IN MY ROOM
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© DR
inauguration
À l’occasion de la sortie de leur dernier album Blood like lemonade, rendez-vous le 5 avril au Casino de Paris, avec ce trio inclassable créé il y a plus de 15 ans. Voix enchanteresse, beauté venimeuse, mélancolies teintées de pop, dub, folk, hip-hop et de volutes psychédéliques. Le 5 avril au Casino de Paris 16, rue de Clichy Tél. : 01 49 95 22 22 - www.casinodeparis.fr Guichet du lundi au samedi de 11h à18h
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REFLEXION SUR LA VIE EN MILIEU ASEPTISÉ Une observation artistique sur les sensations humaines et le corps en milieu urbain. Parenthèse dans notre quotidien de citadins pour reprendre possession de nos lieux sans vie. Du 7 au 27 avril 2011 Galerie In MY ROOM 32, rue Rodier 9e Tél. : 01 42 00 23 59 Ouverture du mardi au samedi 11h30 - 13h30 et 14h30 - 19h
théâtre
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Chez Kuki tout est frais, tout est vrai : les poissons sont réels, les viandes originales, les légumes de saison, les desserts sont maison. Stéphane va au marché le matin se procurer les produits frais qu'il cuisine devant vous, depuis sa cuisine ouverte sur la salle. Où l'assiste Edina, au milieu de tableaux d’artistes contemporains. Kuki, c'est tout nouveau, tout frais. Inauguration le 16 à partir de 18h00 Kuki 47, rue Rodier Tél. : 09 81 26 46 89
Pour l’amour de Gérard Philipe Serait-il question du mythique Gérard Philipe dans cette pièce ? Voici un spectacle à l’univers poétique et attachant. À voir aussi pour le jeu d’acteurs : parmi eux, Emma de Caunes et le chanteur Raphaël qui fait ses premiers pas sur scène. Du mardi au samedi à 21h, matinée samedi à 15h30 Théâtre La Bruyère, 5, rue La Bruyère Tél. : 01 48 74 76 99 - www.theatrelabruyere.com avril 2011 |
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le Bon commerçant texte Émilie Pruvost / photos Alix Vossieg
Les Chats Perchés
Les chats perchés enchantent la mode ! Cette marque créée par deux passionnés de mode est à leur image. Rendez-vous avec l’élégance raffinée d’un duo de talents émergents. Une marque inspirée à suivre de très près…
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uand le rêve se mêle à la réalité … … Cela donne un univers envoûtant. Julie et Luc (respectivement 24 et 25 ans), ont créé leur marque il y a moins de 6 mois, une boutique perchée en plein cœur du 9e mais accessible. « On a cherché un nom qui pouvait nous symboliser tous les deux. » Pourquoi le 9e ? « C'est un quartier émergent dans la mode qui nous plaît, en plus d'être vivant et cosmopolite. » Ce qui frappe et ravit à la fois, c’est l’esprit boudoir de leur boutique qu’ils ont refaite de la tête aux pieds : élégance feutrée, toute en objets chinés (bibliothèque, violon, vieille machine à écrire, machine à coudre Singer…). Notre duo s’est rencontré en première année à l’ESMOD. Ils ont découvert des goûts en commun et surtout l’envie partagée de monter un projet différent. Challenge réussi avec un concept qui sort du lot. Les voici propulsés dans le monde de la mode après quelques stages marquants, chez Chanel, pour elle, chez
Gareth Pugh à Londres, pour lui, notamment. Leur talent est récompensé au festival de Dinard qui leur ouvre les portes de prestigieux salons et de la fashion week de Montréal où ils se rendront en septembre prochain. Un univers artistique cohérent et affirmé « On ne se limite pas aux vêtements, on aimerait exposer des photographes qu’on aime, vendre des vinyles, organiser des événements. » La mode pour nos deux esthètes est un art majeur, et ils s’appliquent à créer des passerelles entre les disciplines artistiques. Pas étonnant qu’ils pratiquent aussi la photographie et la musique (Luc fait partie du groupe Birdy Hunt). Les deux guitares nichées dans un coin de l’atelier en arrière-boutique témoignent de leur vie parallèle, face aux grands rouleaux de tissus qui s'élèvent jusqu’au plafond. En effet, notre duo a eu la merveilleuse idée de récupérer des chutes de tissus de maisons prestigieuses (Lanvin, Hermès…), des petits métrages qui leur permettent de réaliser des petites séries, donc des vêtements uniques. Des pièces de créateurs à prix doux Les collections sont fréquemment renouvelées au gré des envies et des coups de cœur de nos avril 2011 |
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Les Chats Perchés créateurs. Les fils conducteurs de leur créativité ? L’amour du travail bien fait qui transparaît dans les finitions, les détails, privilégier les belles matières au détriment du synthétique, la fabrication made in France. C’est un partipris auquel Julie et Luc tiennent absolument. Preuve, que le made in France est tendance : la couverture des Inrocks titrait le mois dernier, « Il/Elle s’habille made in France. Et vous ? ». Leurs sources d’inspiration ? « On est influencés par des styles de la rue, des personnes qui nous entourent. » Leur définition de l’élégance ? « Faire du portable en conciliant l’attention aux détails. » Julie confie aimer « le volume », Luc, « tout ce qui est structuré ». Belle complémentarité. « On s’amuse à mêler les codes et les genres : fin XVIIIe, XIXe, années folles, années 1950, 1960… » Leurs souhaits : enrichir leurs collections d’accessoires (chaussures, sacs…). Amis lecteurs, voilà de quoi vous distinguer sur le macadam, vêtu(e)s d’habits pour lesquels vous craquerez sans faire flamber votre portemonnaie. Le luxe du prêt-à-porter, en somme. Les Chats Perchés, c'est un brin licencieux et c'est tendance. Actualité à suivre sur Facebook, Twitter et leschatsperches.com (des surprises renouvelées régulièrement, avec des nouveaux vêtements, films, photos…)
Les Chats Perchés
12, rue Manuel Tél. : 01 48 78 04 64 www.leschatsperches.com
Leur adresse dans le 9 e
Bar Carmen 34, rue Duperré 10 —
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la BonNE ÉTOILE texte ÉMILIE PRUVOST / photo Carole Bellaïche & Lot
Catherine Arditi théâtre au corps Rôle pétillant pour Catherine Arditi, qui règne en tête d’affiche de la pièce Parce que je la vole bien, de Laurent Ruquier au théâtre Saint-Georges ! Place aux confidences d’une actrice passionnée dont le plaisir de jouer ne s’émousse pas depuis 30 ans…
C
omment vous est venu le déclic du jeu, le souhait d’en faire votre métier ? J’ai toujours voulu être actrice : à 8 ans, j’ai vu Copie conforme avec Louis Jouvet dans le double rôle du bandit et de l’honnête homme. Ce fut le déclic. 10 ans plus tard, je partais à Lyon, engagée par Marcel Maréchal, après une année de cours de théâtre. Ce fut une rencontre importante ? Oui et la première. Homme de théâtre, de la décentralisation, il dirige aujourd’hui les Tréteaux, un théâtre itinérant sous chapiteau. Mon souhait s’est porté très tôt sur le théâtre. Mon rêve absolu était de rentrer au TNP (Théâtre national populaire) de Jean Vilar mais c’était trop tard. Vous conjuguez tournages pour la télévision et pièces de théâtre. Vous êtes une femme de théâtre…
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J’aime le contact avec le public. C’est une chose précieuse. Il est notre troisième partenaire après les acteurs. On bouge avec lui. Une alchimie se crée. Cela rend le théâtre mouvant : chaque jour, cela change. Dans une pièce comique, on peut même être sur un nuage. J’ai toujours beaucoup d’admiration pour les acteurs comiques car c’est très difficile. Quand on sait faire du comique, on sait tout faire. Quel est votre plus beau souvenir de scène ? Cabaret (comédie musicale mise en scène par Sam Mendès jouée il y a deux ans aux Folies Bergère), un immense bonheur pendant un an et demi de représentations. Le chant, c’était un défi ? Une envie depuis longtemps. Comment choisissez-vous vos rôles ? C’est un tout : la pièce, le rôle, les partenaires… J’essaie d’être en accord avec moi-même, mes envies. Car le théâtre, c’est un investissement de tous les jours, une astreinte. La dimension humaine revient beaucoup dans vos propos. C’est important pour vous ? Oui. Un autre spectacle, Paroles, aux côtés de Brigitte Fossey, reste à ce titre aussi un très
beau souvenir. Parlez-moi de votre rencontre avec Laurent Ruquier… J’avais joué sa pièce Grosse Chaleur au théâtre de la Renaissance, il y a cinq ans. Il m’a proposé le rôle de madame Caquencourt (librement inspiré de madame Bettencourt) dans une comédie satirique sur l’argent. Je m’amuse beaucoup et le pari est gagné car les gens rient beaucoup. Préférez-vous être libre quand vous êtes dirigée sur scène ? J’aime la liberté dans la contrainte. Il faut être rigoureux : avoir une armature solide pour ensuite pouvoir la faire éclater comme les peintres abstraits qui maîtrisent la technique pour s’en éloigner. Un rêve pour la suite ? Tant qu’il y a de la vie, il y a des rêves.
Je joue la pièce jusque fin juin. Ensuite, je dois tourner une série pour la 6 avec Philippine Leroy-Baulieu et Pascal Légitimus. Il s’agit de la suite de Ma femme, ma fille, 2 bébés, qui a eu beaucoup de succès. Théâtre Saint-Georges, Folies Bergère…, vous avez beaucoup joué dans le 9e. Vous y vivez aussi… J’y ai toujours habité. Enfant, j’ai grandi rue des Martyrs. J’ai habité rue de la Rochefoucauld, rue Ballu… J’adore ce quartier et je ne me vois pas le quitter. On est près de tout et éloigné de rien. C’est un luxe de pouvoir se rendre au théâtre à pied.
À l’affiche de Parce que je la vole bien Théâtre Saint-Georges 51, rue Saint-Georges www.theatre-saint-georges.com
Quels sont vos projets à venir ? avril 2011 |
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les Bons plans on a testé pour vous
Le Diable Blanc Comics
© Audrey Wnent
Communiqué Par
L
e quartier général des super-héros se trouve rue de Maubeuge.
Au milieu de la rue de Maubeuge, voici un bon plan pour les amateurs de vrais comics à l'ancienne, les Strange et Marvel ! Malgré une façade rouge de planche de BD qui ne paye pas de mine dehors, le passant aventureux découvre, une fois à l'intérieur, une boutique avec une âme. Depuis janvier 1997, Samir tient ce magasin spécialisé dans l'ancien (« aussi quelques nouveautés », précise-t-il !), de l'import hebdo de comics Marvel, DC et leurs traductions par les éditions Panini, Delcourt. Lui et son coéquipier font aussi du travail de recherche sur liste pour collectionneurs, se spécialisant également dans la statuette et les bustes à tirage limité, en import direct des USA… L'amateur averti, une fois happé dedans, ne peut s'empêcher de scruter sur les étagères les nombreuses figurines, pour une fois différentes des habituelles statuettes mangas qu'on voit partout ailleurs, et les comics d'époque dessinés par Kirby, Buscema et Ditko accrochés au mur sur les côtés dans le fond du magasin. Pourquoi le Diable Blanc ? En réponse à un ami qui tenait une boutique qui s'appelait : Strip Burger, référence à l'ancêtre du comic et à la culture américaine, il voulait un 14 —
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nom français qui fasse référence au yin et au yang, d’où le choix de ce nom antinomique car le diable est d'habitude toujours noir, le blanc, symbole de pureté. Sa boutique s'adresse à des passionnés de tous âges et tous horizons. Samir veut une identité propre qu'il ne veut pas diluer avec des effets de mode comme de vendre certains mangas du moment. Il veut préserver une image et une étiquette classique pour amateurs de Strange des éditions Lug ou Superman chez Arédit. Bon marché, il veut « rendre ce qui est populaire accessible » et trouve plus authentique de proposer des comics qui ont vécu, et sont passés de main en main, que de les avoir en état quasi-neuf pour les proposer plus chers car c'est et reste selon lui, de la pop culture (citant Andy Warhol qui était dingue de comics et l'éditeur allemand Tashen qui a débuté avec des comics en références…). Comme dirait un de ses clients « Qu'est-ce qu'ils s'emmerdent les gens qui n'ont pas de passion ! » Attention donc de ne pas y perdre des heures à chiner et discuter avec d'autres passionnés, à défaut d’y perdre son âme ! Alexandre Hussenet Le Diable Blanc Comics, 42, rue Maubeuge Tél. : 01 49 70 65 56 - www.diableblanc-comics.com diableblanccomics@gmail.com
les bons plans
© DR
Vanessa Deutsch Un air champêtre souffle sur vos têtes
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rrive le printemps et ses douces promesses d'insouciantes après-midis à flâner dehors dans ces rues chéries du 9e, qu'on foulait encore rapidement hier, fuyant gouttes de pluies et nuages menaçants.
Avec sa nouvelle collection, Vanessa Deutsch invite à se parer de belles créations inédites, serre-têtes, bandeaux, chapeaux, bonnets, sac et autres bijoux tous investis d'un air tantôt « champêtre », tantôt « rétro », toujours fidèles à l'univers ludique et émouvant que Vanessa a su imposer depuis l'ouverture de sa boutique.
certainement issus de véritables couronnes de communiantes ! Ces imperfections et cet aspect gaufré leur donne un cachet supplémentaire. Et ce protègepluie que vous avez vu porté par vos grands-mères toute votre enfance ! Vanessa le transforme un objet fluo et rigolo, qu'on emporte partout dans sa petite pochette assortie en cas d'averse imprévue.
D'où vient sa nouvelle collection ? Tirée de ses fantaisies, des images qu'elle collectionne dans sa tête, d'ambiances latentes, d'époques adulées, Vanessa n'est pas mue par une idée réfléchie. Quand elle s'aventure à « chercher » l'inspiration, elle se trouve bien dépourvue et pourrait presque paniquer ! Puis tout à coup un motif enclenche la machine infernale : une collection naît !
Nouveauté ! Vous qui cherchez, à l'occasion d'un mariage ou d'une fête de famille, à exprimer pleinement votre style, passez donc à la boutique et commandez votre couvre-chef sur mesure ! Tous les modèles peuvent être déclinés pour parfaire un ensemble et lui donner une vraie personnalité. Cette jolie couronne de fleurs vintage par exemple, en orange, irait très bien avec votre petit jean cet été. Pas besoin d'occasion pour vous offrir un bandeau qui vous ressemble, c'est vous qui créez l'évènement ! Entre 48h et 10 jours suffiront pour que désir devienne réalité. Vanessa Deutsch, créatrice de chapeau et bien plus encore … Communiqué par Agnès Vessemont
Prenons ces adorables couronnes de fleurs : chinées dans une maison centenaire de textile, elles sont choisies pour leur authenticité. Ces petits bouts sont très
Vanessa Deutsch 19, rue Clauzel Tél. : 01 42 80 06 57 - www.vanessa-deutsch.com avril 2011 |
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La Bonne illustratrice texte Gaëlle Doret-Bélorgey / illustration Pénélope Bagieu
Pénélope Bagieu et le romantisme contemporain
Décryptage sur le romantisme contemporain avec celle qui sait si bien croquer les petits désordres intérieurs.
L
e Bonbon : Pouvez-vous décrire le romantisme de vos héroïnes ? Pénélope Bagieu : Joséphine est très romantique en dépit de ses mauvais choix. Sans amour, point de salut ; si elle n'est pas amoureuse, rien ne peut aller. Zoé, de Cadavre exquis, est pathologiquement romantique, elle vit pour et à travers l'autre, elle abandonne tout pour suivre son amoureux. Et elle lit Belle du seigneur… Vos personnages ont des petites failles qui nous font sourire. Le rire, est-ce une arme de séduction ou une mise en déroute ? Le rire est une arme de séduction pour un homme qui rencontre une femme. En revanche, un homme est dérouté par une femme drôle. Faites l'expérience et dites : « elle est trop drôle », dans l'esprit des hommes si elle est drôle, il projette : « elle est moche » !! L'humour peut déstabiliser mais, sur la durée d'une relation, c'est un atout. Dans une soirée, mieux vaut se taire et paraître mystérieuse… 16 —
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Vos personnages tombent amoureux facilement, se lassent-ils facilement ? Oui, elles tombent amoureuses vite. Joséphine choisit de façon chronique des hommes qui ne lui conviennent pas, elle rêve d'un monospace avec 3 enfants… Elle finit par trouver le bon jeune homme, sans s'emballer, sur un malentendu alors qu'elle fait un état des lieux ; il quitte un appartement, elle s'y installe. Pouvez-vous me citer d'autres lieux romantiques à Paris ? Les cimetières sont pour moi des endroits très romantiques, celui de Montparnasse ou Montmartre et le parc Montsouris aussi. Qu'est-ce-que le comble du romantisme ? Le vrai romantisme se voit sur la durée. C'est facile d'être romantique sur l'instant. Avec le temps c'est plus dur. Peut-on encore être romantique à l'heure de la génération CDD version travail et version amoureuse ? Oui, le quotidien offre plein d'occasions. Sur un post it, on peut mettre un dessin, dans la façon de laisser un message sur un répondeur,
les textos aussi peuvent être une nouvelle façon d'être romantique. Quand j'ai perdu mon téléphone portable, c'était la catastrophe, j'avais perdu tous mes textos, je suis très attachée aux lieux, aux dates… Au musée de la Vie romantique, il y a des ateliers contes où les princesses sont tour à tour drôles, gourmandes, malchanceuses, bref, elles nous ressemblent comme vos héroïnes. N’y a-t-il pas quelque chose à réinventer pour rêver ? ça doit être "relou" d'être une future princesse comme Kate Middleton, tout l'aspect protocolaire, ça ne doit pas être drôle.
de temps pour voir leur famille, voyager plus… pouvoir tout faire du mieux possible. L'image de la working girl des années 80 c'est fini… Le rêve, c'est de gagner du temps sans être Wonderwoman ! Vos héroïnes sont très souvent des femmes, est-ce que le héros moderne n'existe pas ? Dans Cadavre exquis, il y a un héros mais il est très féminin, c'est d'ailleurs une figure à peine déguisée de moi. Concernant les hommes aujourd'hui, il faut faire attention à leur ego. On leur demande beaucoup, d'assurer sur tous les plans. Leur position n'est pas simple, moins que la nôtre.
Actualité Joséphine 3, en livre de poche depuis mars
Avant, l'image ancienne des princesses et des contes faisait rêver. Aujourd'hui, les trentenaires rêvent de tout concilier : réussir leur vie professionnelle, leurs amours, avoir plus
Musée de la Vie romantique 16, rue Chaptal
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Le BON coach communiqué Émilie Pruvost
Pascal Duchesne vient en aide aux jeunes en difficulté
Pascal Duchesne fort d’une expérience de trois années dans les Yvelines, vient de s’installer rue Clauzel. Sa spécialité ? Le coaching des jeunes.
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vant, notre coach était éducateur sportif puis responsable de systèmes éducatifs pour des communes. « Mais le terrain me manquait. » Pascal Duchesne est donc un homme de terrain qui s’est formé des années durant aux méthodes de coaching. Il se qualifie volontiers de guide, de révélateur. Il aide les jeunes à « favoriser leur autonomie dans la résolution de leurs problèmes. » C'est-à-dire à trouver en eux ressources et de quoi dépasser leurs blocages, et ce afin d’atteindre leurs objectifs. Son métier l’amène à aider les parents en même temps que les enfants bien souvent.
L’éthique du respect et du secret, telle est sa philosophie. Ce qu’il propose ? « Un triptyque » de moyens et de solutions : bilans d’orientation, coaching et relation d’aide. Ses outils ? Le test des couleurs révélateur des compétences de la personne et de son identification à un certain nombre de métiers, la PNL (Programmation Neuro Linguistique), qui permet de comprendre son fonctionnement et de mieux communiquer. Enfin, l’EFT, une technique de libération émotionnelle efficace et accessible à tous particulièrement utile par exemple dans les cas de gestion de stress d’examen. 18 —
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Notre coach mène aussi ses séances via Skype, ce qui ne lui pose aucun problème, au contraire. Notre homme s’adapte aux méthodes de communication actuelles ! Des associations de parents d’élèves le sollicitent de plus en plus. C’est que notre homme fait partie des 125 animateurs des « ateliers des parents », un courant qui connaît un bel essor en France. Des ateliers en petits groupes (10 personnes environ) sur les thèmes : « comment accueillir l’enfant aux prises avec des sentiments pénibles », « susciter la coopération », etc. « Nous sommes tous des êtres d’émotion, et nous n’avons pas forcément une éducation autour de cela », me confie-t-il. « Voir un adolescent se redresser et sourire » comble notre sage homme, qui conjugue écoute et sensibilité dans son approche du métier.
Pascal Duchesne Tél. : 06 83 53 26 42 pascal.duchesne.accompagnement@orange.fr
le bon écolo texte Alix Eliard / photo dr
Le Ruban Vert manger vite et bio
à l’écouter parler, Nathalie ne semble pas regretter sa reconversion. Cette ancienne cadre dans le secteur bancaire a un jour décidé de tourner le dos à la finance pour se lancer… dans la restauration biologique ! Six ans après l’ouverture du premier Ruban Vert, la propriétaire a récemment inauguré sa deuxième enseigne, cette fois dans le 9e.
sélection de soupes de saison, de plats chauds et de gâteaux. Ici, tout est fait maison. Parmi les best-sellers, on compte la traditionnelle purée-jambon ou le quinoa bio au thon. La soupe de marrons, aussi, tellement appréciée que Nathalie a une liste de clients à qui elle doit envoyer un SMS quand elle la prévoit au menu ! Toute aussi souriante que la propriétaire, c’est la gérante Amina qui vous accueillera dans cette nouvelle adresse bio, à la décoration nature et colorée.
Le concept est le même : on y mange vite, mais surtout, on y mange bio. Dès la naissance de son projet, cette solution pour une pause-déjeuner plus saine lui est apparue comme une évidence : « J’ai fait ce que j’avais envie de manger quand j’étais salariée ». Et il faut croire qu’elle en avait des envies, tant sa carte est variée : salades créatives, toutes prêtes ou à composer soi-même, purées, tartines gourmandes, boissons naturelles… Et pour les habitués, pas de problème : chaque jour, le Ruban Vert propose une
à deux pas seulement des Grands Boulevards, courrez-y, ça aussi, c’est rapide et c’est sain !
Le Ruban Vert,
13, rue Rougemont Tél. : 01 44 82 03 68 Ouvert du lundi au vendredi de 11h à 15h avril 2011 |
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Le Bon Homme texte par Sophie Rosemont / photo Guilhem Malissen
Florian Leroy la musique dans la peau Curieux, mélomane et doté d’un enthousiasme indéniablement communicatif, Florian Leroy est, à seulement 28 ans, l’une des âmes du label Naïve, où il accompagne les artistes dans leur promotion télévisuelle. Tout un programme !
tiste, mais également travailler le technique (gérer le planning, le matériel) et l’artistique (du look au choix de chansons à jouer sur le plateau). Prendre part à un événement éphémère qui peut longtemps servir l’image de l’artiste. »
Ce qu’il aime dans son métier, c’est aussi l’ima musique, c’est la passion de Florian prévisibilité. Raul Paz se coupe la main avec depuis des années. Après avoir officié un bris de verre sur un plateau, et à Florian de dans un groupe de ska au lycée, il fait s’improviser infirmier, changeant le pansement quelques stages en maisons de disques afin de toutes les dix minutes. Chez Taratata, il remuepouvoir faire signer son groupe : « J'avais arrêté ra ciel et terre pour trouver un ordinateur, final'hypokhâgne pour me consacrer exclusivement lement dégoté sur le plateau des Z'amours (!) à la musique. J’avais des rêves de gloire, comme afin que Cindy Lauper puisse prendre son beaucoup de jeunes de mon âge ! Or, en faisant cours de chant par Skype. Florian peut égade la promotion, je me lement être ému par suis rendu compte que je la mère d’Asa qui, créer la plus belle des à peine son visa obpréférais travailler pour un groupe plutôt que rencontres entre le tenu, vient la voir par d’en faire partie ». Ses média et l’artiste. surprise dans les loges armes, il les fait chez des Victoires de la mul’agence de promotion musicale Ping-Pong, sique… Enfin, il connaît la joie de recevoir un rue de Rochechouart, où il travaille comme cadeau d’un groupe avec qui il a travaillé : c’est attaché de presse durant trois ans. En 2009, ainsi que le chanteur des Black Angels lui offre le destin l’amène à quelques mètres seulement, une de ses toiles ! rue Victor-Massé, chez Naïve, où il est chargé de toute la promotion télé. Ce qui veut dire ? Le label Naïve est l’âme musicale du 9e ar« Faire le lien entre le média audiovisuel et l’ar- rondissement par excellence. Malgré de vrais
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succès (Axelle Red, Arno, Benjamin Biolay), son fondateur Patrick Zelnick a su garder une approche profondément intègre de son catalogue. « Naïve est un label populaire, mais juste et bon, affirme Florian. Nous ne proposerons jamais des tubes calibrés ou de la dance ultra commerciale car nous obéissons à un vrai parti pris artistique. » L’équipe de Naïve ne compte pas plus d’une soixantaine d’employés, tous ravis d’évoluer dans cette bulle éclectique : on y travaille aussi bien sur le disque, le livre, le DVD et aujourd’hui le spectacle avec l’ouverture de la Gaîté lyrique. Sans oublier les labels étrangers de rock dont Naïve assure la distribution française, avec des artistes tels que Grinderman, We Are Enfant Terrible ou Liars.
Amoureux du 9e, (« mon centre de Paris », ditil), Florian aime sonner à la porte de la boutique de décoration vintage d’Archi-Noire, manger des sashimis chez Fujiyaki, prendre l’apéro au chaleureux El Café Bar et, pour finir, faire la fête à l’incontournable Bus Palladium… « le QG de Naïve » !
Ses adresses Archi-Noire 19, rue Victor-Massé El Café Bar 45, rue Rodier Fujiyaki 20, rue Henri-Monnier
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les Bons shops
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les nouvelles boutiques du quartier
Par Célia Brunant
Ex et terra
L’exotisme rue de Dunkerque Ex, ce sont les initiales d’Émilie et Xavier, deux cousins qui ont pour point commun le goût des voyages. Terra fait référence au monde entier, gigantesque source d’inspiration, dont ils ramènent des petits trésors à prix doux plein les bagages : bijoux, objets, accessoires insolites. La couleur est ce qui captive tout de suite le regard : la façade teinte vitaminée, les lampions du plafond rouges et lumineux, la multitude de petits objets tous plus colorés les uns que les autres. Émilie et Xavier ont ouvert leur boutique des merveilles le 15 décembre après quelques mois d’expéditions dans des contrées lointaines : Colombie, Mexique, états-Unis, Japon, Chine, Vietnam et Inde. Nos deux voyageurs connaissaient déjà bien ces pays pour y avoir vécu ou voyagé et gardé des attaches. Leur rêve à l’avenir ? Écumer le reste du monde pour ramener d’autres objets étonnants. Le tour du monde des objets en quelque sorte. Parmi les objets de la boutique : des poignées de commodes indiennes (3,50 euros l’une, 18 euros les 6), des sous-verres "moustachus" de New Delhi, leur produit phare qui s’écoule comme des petits pains depuis l’ouverture. L’artiste a choisi d’utiliser de vieux portraits des années 70 pour les adapter en sous-verres, des cintres, sacs, sets de gomme très "kawai" tout 22 —
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droit débarqués du Japon, des bijoux dans des boîtes d’allumettes… Mes préférés : les breathsprays magiques « Communicate with your father », « Understand your mother », les tirelires « I’m savin’ up for plastic surgery » aux visuels délicieusement rétro. Humour et kitsch sont au rendez-vous. Juste ce qu’il faut. Vous aurez compris : il s’agit d’exclusivités pour la plupart car leurs artistes ne sont pas encore exposés ailleurs. Vous êtes sûr de faire sensation avec vos cadeaux authentiques comme si vous reveniez d’un vol sans escale ! Le tout à prix très doux et sans clichés, ici pas de babouches par exemple. En quête du petit cadeau pour vous ou vos proches, cette caverne d’Ali Baba nichée rue de Dunkerque, entre Barbès et l’avenue Trudaine, vous comblera à souhait.
Ex & Terra, art populaire étranger 83, rue de Dunkerque Tél. : 09 50 57 18 40
les bons shops
Par Sybille Sculy
Sequoia pressing TROIS HOMMES ET UN ARBRE
À l’origine un arbre, le Sequoia, et trois hommes, Nicolas, Alexandre et Éric. La rencontre des quatre a permis de donner naissance en 2008 à un projet éco-responsable, à savoir, l’établissement de pressings nouvelle génération. À peine deux ans plus tard et plusieurs enseignes à Paris et en province, la première franchise Sequoia a ouvert il y a huit mois rue Dupont des Loges. Le patron de la boutique, Eleonora est une jeune femme suédoise de 33 ans qui est arrivée à Paris il y a six ans. Les prix pratiqués sont aussi doux que nos vêtements, une fois sortis du pressing Sequoia. En effet, la spécificité de ces pressings est d’utiliser une nouvelle technologie appelée Green Earth venue des États-Unis, utilisée dans 75 % des cosmétiques (principalement dans les crèmes hydratantes). Pour la première fois, nos vêtements ont droit au même traitement que notre peau. Ils bénéficient d’un traitement de faveur qui ravive les couleurs. Le meilleur ? Nos cuirs, daims, fourrures, cachemires et autres ont trouvé refuge pour se faire une nouvelle peau. Eco-friendly, les pressings Sequoia joignent l’utile à l’agréable : avec des produits moins toxiques, une vapeur recyclée et une lumière qui varie sur le principe de la luminothérapie pour le bien-être du personnel et des clients. Rien que ça !
Enfin, il est important de souligner que l’enseigne Sequoia a à cœur le bien-être de ses collaborateurs. Aucune substance toxique n’est employée dans les pressings. Les outils de travail peuvent s’adapter au besoin de chacun (notamment, par exemple, la table à repasser qui s’élève ou descend en fonction de la taille de la personne). Les répercussions auprès de la clientèle sont directes puisque, tel un cercle vertueux, les conditions de travail agréables permettent également un accueil plus que chaleureux. Il est à noter que Sequoia propose une livraison à domicile des vêtements et une carte prépayée permettant de bénéficier de 10 % de réduction. En langue euros, ça donne : 2,50 euros la chemise, 13 euros le costume et 55 euros la fourrure environ. Une dernière chose : le sequoia est un conifère célèbre pour sa haute taille, sa longévité et sa croissance rapide. À l’image de l’arbre qui lui sert d’effigie, c’est tout le mal que nous souhaitons à cette petite enseigne qui a déjà tout d’une grande.
Sequoia Pressing 41, rue Notre Dame de Lorette www.sequoiapressing.fr Ouvert du lundi au vendredi de 8h à 19h30 et le samedi de 9h à 18h30. avril 2011 |
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Le Bon artisan texte Agnès Vessemont / photo Nora Aguerguan
Gilbert Savéant
un art en héritage qui n'a pas d'âge L’atelier de monsieur Gilbert est un miroir : discret, immuable, chargé en souvenirs comme en échantillons de couleurs, concentré, enraciné dans l’histoire du 9e arrondissement… La boutique de ce tapissier-décorateur si courtois en dit long sur ce véritable enfant du quartier.
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françaises (ou européennes), sélectionnés avec soin et suffisamment variés pour satisfaire tout type de client, du grand prince Michel de Grèce jusqu’au jeune couple récemment installé sur Paris. Les clients, ces gens du quartier qui viennent autant saluer ce voisin irréductible que préserver un patrimoine personnel, l’enjoliver, le faire durer. Les jours, qui semblent passer paisiblement dans ces quatre murs familiers, tantôt laborieux, tantôt emplis de visites amicales, de badineries, de cafés pris à l’angle de la rue.
Rien n’a vraiment bougé depuis… Les outils, certainement les mêmes utilisés depuis des générations, compagnons fidèles et infaillibles, les chaises, qu’il tapisse avec une savante délicatesse, et ces commandes qui arrivent régulièrement, sans trop changer… Si, peut-être les rideaux, de moins en moins réclamés… Ces couleurs, ces motifs, ces tissus, toujours en provenance de grandes marques
Souvenir quand tu nous tiens… Monsieur Gilbert se souvient de quelques ouvrages remarquables : ces fauteuils Louis XIV décorés par Nikki de Saint Phalle, un ensemble de mobilier Art déco de très belle facture. Autrement, les commandes arrivent immanquablement et sont exécutées à son rythme. Si on prend le temps de s’arrêter dans son établi, Gilbert échange volontier ses souvenirs de «L’ancien 9e», époque où les passants prenaient leur temps, où la vie allait moins vite, où les gens prenaient plus soin de leurs biens, avaient conscience de l’importance d’un patrimoine et de sa transmission. Le temps où on jetait moins systématiquement, où l’objet avait une
onsieur Gilbert est né dans la rue Jean-Baptiste-Say, au 8, à l’époque où les voitures n’encombraient pas encore la devanture tenue par son père, dans les années 40. Il travaille dès ses 15 ans, apprend le métier auprès de la figure paternelle avec brio et prend la relève très tôt. Il officie depuis dans cette même petite enseigne, ancien garage de voitures à trois roues dont on devine encore quelques traces.
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valeur et une charge émotionnelle. Alors vous qui souhaitez donner une seconde vie à cette bergère léguée par vos aïeux, ou vous accaparer ce fauteuil chiné à la brocante du mois dernier, allez voir au 11 bis, trouvez ce professionnel aux gestes lents et assurés, et repartez, votre mobilier rafraîchi avec talent et le cœur enrichi d’une douce nostalgie d’antan. Sa définition du métier : Embellir par la rénovation. Ce qu’il préfère travailler : Les matériaux nobles : le velours de laine, de coton, la soie, les tissus de style.
pitonné et raffiné. Les styles Directoire, Louis XV et Louis XVI aussi. Le fond sonore musical pendant ses heures de travail en solitaire : Radio classique. Ses adresses dans le 9e : Gilbert Savéant aime prendre son café au troquet du coin de la rue de la Tour-d’Auvergne et de la rue des Martyrs et celui du coin de la rue de la Tour-d’Auvergne et de la rue Rodier.
Gilbert Savéant Tapissier-décorateur, maître artisan
Ses sources d’inspiration et ses préférences en termes de style : Le top du top : un Napoléon III à la fois ca-
11 bis, rue Jean-Baptiste-Say Tél. : 01 48 78 08 46
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les bons petits diables texte sabine cassel / photo michel sedan / illustration florence lafragette
Lili à l'école
Confessions d'une petite fée Lili est une jolie petite fille de 7 ans aux yeux malicieux et qui s’illuminent quand elle parle de son école dans le 20e , elle est en CM1.
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imes-tu ton école ? Lili : Oh oui, j’aime mon école, car j’ai retrouvé tous mes copains de la maternelle. Et on a une très longue récré pour jouer après la cantine. Ta maîtresse, tu la trouves comment ? Lili : Elle nous fait travailler en rigolant, je veux dire on travaille quand même mais on s’amuse aussi. Elle nous prête des BD, on garde la BD deux jours et ensuite on la rapporte à l’école. On a aussi deux mascottes qui sont des peluches et si on travaille bien et qu’on est gentil en classe, elle nous prête la mascotte pour quelques jours. Elle nous distribue des bons points et si on en a dix, on gagne une image. Moi j’ai déjà sept bons points. 26 —
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C’est pour vous motiver ? Lili : ça veut dire quoi motiver ? Cela veut dire que ça te donne envie de bien faire. Tu es assise à coté d’une copine en classe ? Lili : Non, je suis à côté de Nicolas qui est nul !! Il n’aime pas lire. La 1re de la classe, elle est assise à côté du dernier de la classe, et moi je suis à côté du 2e plus nul. Un jour sur deux, je lui copie son agenda, mais même quand il recopie il fait des fautes ! Tu changeras d’école pour aller au collège ? Lili : Je n’ai pas envie de changer d’école, j’aimerais rester dans mon école jusqu’au bac.
Mot difficile du mois MOTIVER : Les raisons qui poussent à agir.
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Pour profiter des “bonbons” de réductions, il vous suffit de prononcer le mot magique
le Bonbon
au moment de payer et vous bénéficierez de l’offre annoncée !
retrouvez encore plus de bons plans sur
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Š EMI
le conte est bon texte Émilie Pruvost / Photo Nora Aguerguan
Françoise Xenakis à livre ouvert
Lunettes rouges, regard pétillant et francparler légendaire sont sa signature. Fidèle au 9e où elle vit depuis plus de 50 ans, Françoise Xenakis n’a jamais oublié le vœu qu’elle s’est fait à 9 ans : écrire un livre sur sa mère. Une aventure littéraire qui l’absorbe pleinement en ce moment.
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l’anime dès l’enfance. Il ne serait rien sans le blanc et le noir, révélateurs de couleurs, qu’elle a(rb)dore. Dîner Dans une 4e dimension, son invité idéal serait le poète François Villon dont elle aime l’écriture moderniste. Par contre, hors de question pour elle d’aller dîner chez madame Verdurin (À la recherche du temps perdu)
lin d’œil au cercle de la vie, où jeunesse et vieillesse se rencontrent, Françoise est, dans l’exploration des souvenirs, au croisement des chemins. Démêlons en- L'école la poursuit : Françoise y est née, ses semble, le pêle-mêle grands-parents étaient d’une vie qui resinstituteurs, sa mère Le rouge est le symbole directrice d’une école semble à un roman. de l’instinct de vie qui de garçons. L’école a l’anime dès l’enfance. Amour toujours été présente Elle ne faisait qu’un près de ses lieux de avec son architecte et compositeur de mari, vie. Pour lui rappeler peut-être son vœu émis Iannis Xenakis. Des indices qui témoignent enfant ? d’un amour rayonnant : photos parsemées telles des ombres chinoises, dans son appar- Humain tement, étoiles plein les yeux en en parlant… « La connaissance de l’humain » est le contreElle a eu la chance de croiser la route de celui point de ses vies parallèles : assistante sociale à qui allait devenir l’Amour de sa vie à 19 ans. ses débuts, journaliste, écrivain. Deux expériences en miroir, réunies par une fragilité et une quête de l’amour maternel. Lectures Précoce, la petite Françoise s’est plongée très Couleur tôt dans la collection maternelle, y trouvant Le rouge est le symbole de l’instinct de vie qui un refuge et une source d’émotions intenses.
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Elle relit actuellement les livres lus dans son enfance (en ce moment, Les Frères Karamazov de Fiodor Dostoïevski), en quête des émotions qui la submergeaient, réminiscences du passé. Une façon de renouer avec son vécu et la vision de sa mère qu’elle avait, enfant. Au Panthéon de ses livres préférés : La Storia d’Elsa Morante. L’amour filial incarné. Un petit voyage dans la généalogie des prénoms de la famille Xenakis, est à ce titre symbolique: Mâkhi, sa fille, Ulysse, Maïa et Gaïa, ses petit-enfants. Projets Je veux terminer ce livre sur ma mère. Puis faire un jardin en Corse, garder mes horaires de paysanne (6h - 21h), être proche de la terre. Sagesse « C’est vivre sans envie démesurée. Ne pas emmerder l’autre et ne pas se laisser emmerder. »
Soleil Son franc-parler, son amour de la Corse où elle passe du temps chaque année, font d’elle une vraie méditerranéenne. Sologne De la campagne de son enfance, Françoise a gardé une attirance pour les gens simples. Son dernier livre J’aurai dû épouser Marcel porte sur les « veuves blanches » qui la fascinaient tant, enfant.
Les adresses de cette épicurienne
Bistrot chez Matisse 57, rue Notre-Dame-de-Lorette Fleuriste Even 53, rue Notre-Dame-de-Lorette avril 2011 |
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le Bon agenda agenda des manifestations culturelles CONCERTS LE BUS PALLADIUM 01/04 Dream baby dream 02/04 Serge Gainsbourg – La nuit de la provoc’ 03/04 Airnadette) 05/04 Ulmann Kararocké 12/04 Erevan tusk & missant to Denmark 17/04 The road to freedom and Johnny Gallagher 19/04 Enemies & his majesty 26/04 Château brutal & Toybloid
Les Chiche Capon Aujourd’hui, c’est dimanche CAFE THEATRE LE BOUT
Addict par Helene Dardenay Dérives des intéressés par Gean Cartier L’école du One-Man-Show Paris présente le meilleure de l’année en réelle ! LES FEUX DE LA RAMPE Cabaret
Burlesque Babylone jusqu’ au 26 juin Theatral Suspect jusqu’ au 22 mai
OLYMPIA 4/04 Avishai Cohen 5 & 6/04 ZAZ 7/04 Raggasonic 25/04 Ratatat 26 & 27/04 Cocoon CASINO DE PARIS 5/04 Morcheeba 6/04 Dub Inc 8/04 Jérôme Commandeur
ÉVÉNEMENTS CULTURELS Du 1er au 3 avril Journées portes ouvertes des ateliers d’art Le 7/04 Musée Gustave Moreau, visite conférence Orphée & Hercule : Gustave Moreau et la quête d’immortalité. Colors of Morocco, exposition de CielLe au Catz café, 57, rue Rodier
BD Artiste Galerie Exposition Alack de Jose Munoz jusqu’au 4 mai
SPECTACLES/THÉÂTRE PETITE ENFANCE THÉÂTRE FONTAINE
Hors-piste aux Maldives
THÉÂTRE DE PARIS
THÉÂTRE MOGADOR
Pierre et le loup et le Carnaval des animaux – Prokofiev- Saint-Saëns, tout public
Mamma Mia
dès 6 ans LE PALACE Du 19 au 30/04 Gomorra de Roberto Saviano
THEATRE DE LA CIBLE
THÉÂTRE DE PARIS
La Princesse triste – Théâtre- jusqu’au 29
Stéphane Guillon jusqu’au 23/04
juin Fuite de cerveau par David Azencot jusqu’au 24 juin La Drague pour les Nuls par Greg Granier jusqu’ au 26 juin
THÉÂTRE PÉPINIÈRE OPÉRA
Pluie d’enfer 32 —
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tous les vendredis au Bus Palladium Pour être sur la liste gratuite et prioritaire ≥ Envoyez un mail à : party@lebonbon.fr 6, rue Fontaine Paris 9e / M° Pigalle
les bonnes adresses
RÉGIE PUBLICITAIRE 06 27 96 75 82 david@lebonbon.fr
1/ ku ki d e par i s
9/ Éc o le d e c o n d u ite le p e r m i s
47, rue Rodier Tél. : 09 81 26 46 89
62, rue de Rochechouart Tél. : 01 48 78 18 80 - 06 99 50 18 80
2/ ém i li e d e v i gn e s o ptiq u e
10/ zagan i n
48, rue Laffitte Tél. : 01 48 78 56 82
81, rue de Rochechouart Tél. : 01 48 78 12 70
3/ À l’Étag e by Ar nau d
11/ to pp r i nt
34, rue Jean-Baptiste-Pigalle Tél. : 01 47 42 22 60
16, rue Notre-Dame-de-Lorette topprint75@gmail.com
4/ le s éto i le s d u r e x
12/ le pap i llo n
1, boulevard Poissonnière 2e Tél. : 01 45 08 93 40
6, rue Papillon Tél. : 01 47 70 90 03
5/ h e i ko by h e i ko
13/ CAROLINE ET C LAU D IA
29, rue des Martyrs Tél. : 01 40 16 55 38
62 bis, rue Jean-Baptiste-Pigalle Tél. : 01 42 81 41 97
6/ ép i c e r i e itali e n n e rap
14/ INIMITAB LE
15, rue Rodier Tél. : 01 42 80 09 91
11, rue de Parme Tél. : 01 45 26 28 74
7/ L'éc h o pp e
15/ s eq uo ia p r e ss i n g
47, rue des Martyrs Tél. : 01 42 81 49 53
41, rue Notre-Dame-de-Lorette
8/ p r e m ièr e p r e ss i o n p r o v e n c e
16/ café lo r ette
9, rue des Martyrs Tél. : 01 48 78 86 51
20, rue de Châteaudun Tél. : 01 42 85 55 25
17/ 1001 fe nêtr e s 71, rue Condorcet Tél. 01 45 33 03 86
34 —
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