Le Bonbon - Rive Gauche - Mai 24

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PARIS RIVE GAUCHE

ELLE EST PAS BELLE LA VIE ?! Mai 2024 - n° 155 - lebonbon.fr
Modèle : Florian Yegba Photographe : Cyril Charbois

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LE BON ÉDITO

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Le Bonbon

Quoi qu’il nous arrive, une seule personne ne nous lâchera jamais et continuera de croire en nous. Cette personne, c’est notre maman.

Elle nous a portés, nourris, bercés, cajolés, éduqués, protégés. Grondés aussi parfois… Elle a mis les premières bougies sur notre gâteau d’anniversaire, nous a tenu la main les premiers jours d’école, glissé un billet dans la poche le jour où, le baluchon sur le dos, nous avons décidé de partir à l’aventure et de quitter le foyer familial.

L’amour maternel est éternel. Indéfectible et profond. Il prodigue les meilleurs conseils car nul ne connaît mieux nos secrets que celle qui nous a fait naître.

Mammas italiennes, mères célibataires, mères courage, mères poules, mères copines, mères baba cool, mères autoritaires ou mères angoissées, ces quelques lignes vous sont dédiées. Et le 26 mai, le jour de votre fête, nous n’oublierons pas de vous rendre l'amour que vous nous avez donné.

Oh, cela sera souvent un geste simple mais plein d’affection : une boîte de chocolats, un bouquet de fleurs, son parfum favori ou au pire, un livre de Marc Levy.

Pour d’autres, moins chanceux, ce sera une petite prière et une grosse pensée. Mais soyez-en certains, les mères, où qu’elles soient, continuent de vous aimer.

De tout mon cœur, merci maman.

Et bon mois de mai les Bonbons !

¤ Mikado

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06
15,
Delta – 9e 510
301 00040 Tél. : 01 48 78 15 64
rue du
580
2 Mai 2024 chateaudechantilly.fr 17 • 18 • 19 mai 2024
des plantes DE CHANTILLY
les journées

le bon timing la bonne adresse la bonne nuit le bon livre le bon libanais la bonne détente le bon opticien la bonne étoile la bonne enquête le bon shopping

les bons snapshots le bon astro

Judy : la cantine qualitarienne sans gluten De Paris à Nouméa : une nuit de folie Connexion Arc-en-ciel Goûter l’authenticité du Liban

La sélection du Bonbon

L’artisan du regard : le repère des belles lunettes Bilal s’amuse !

Les bistrots parisiens en péril !

Fais ce qu'il te plaît !

Le bon instantané

Le bon horoscope

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© Tsuvasa Saikusa
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LE BON SOMMAIRE
SAMEDI 18 MAI 2024  ∞∞∞∞∞∞ LE CARREAU FÊTE SES 10 ANS ∞∞∞∞∞∞
DANCE, SPECTACLE, DJ SET, COURS & ATELIERS… PARTENAIRES OFFICIELS Conception graphique KIBLIND • Photo © Collectif Lova Lova
ROLLER

On plonge dans l’histoire de l’art au 13e Art

Et si l’on vous disait qu’il était possible de parcourir plus de 7 siècles de peinture en 2 heures, montre en main ? Voilà le pari fou de Hector Obalk, qui utilise musique, images et anecdotes pour nous faire voyager dans l’histoire de l’art. Un spectacle aussi drôle qu’enrichissant, qui ne nous donne qu’une envie : aller au musée !

Toute l’histoire de la peinture au théâtre du 13e Art 30, place d’Italie – 13e Jusqu’au 3 juin

On découvre l’impact mutuel qu’ont le sport et le design au Musée du Luxembourg

Design et Sport sont des domaines quasiinséparables. Par leurs évolutions innovantes, le design et la technologie influent sur les capacités des athlètes et l’histoire du sport, pour le rendre plus inclusif, le sortir de ses carcans, et permettre des performances toujours plus époustouflantes.

MATCH. Design & Sport au Musée du Luxembourg 19, rue de Vaugirard – 6e Jusqu’au 11 août

On va danser au Festival Jazz à Saint-Germain-des-Prés

Pour cette 23e édition, le festival combine des concerts et rencontres uniques avec les plus grands artistes jazz du moment (Shani Diluka, Stacey Kent ou encore Kareen Guiock Thuram), à des lieux spectaculaires de Paris : l’église Saint-Sulpice, le théâtre de l’Odéon… Un moment exceptionnel, qui saura faire battre à l’unisson les pieds des spécialitses et des novices.

Festival Jazz à Saint-Germain-des-Prés

Du 13 au 20 mai

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LE BON TIMING
© Goldo / Atelier Théâtre Actuel © Pascal Bouclier 2023 © Speedo

Judy : la cantine qualitarienne sans gluten

Voilà une adresse healthy à ne pas manquer à Paris. Judy, c’est le restaurant sans gluten et qualitarien qui ravit la rive gauche depuis 2016. Cantine, comptoir et aussi épicerie, Judy propose une cuisine bio, locale et de saison, élaborée par la naturopathe Dominique Gassin, à déguster sur place ou à emporter. Un restaurant idéal pour les amoureux du manger sain et gourmand, à découvrir au plus vite !

6 Mai 2024
LA BONNE ADRESSE © Marine Brusson

En passant dans le 6e, juste à côté du jardin du Luxembourg, notre regard est instantanément attiré par cette chaleureuse devanture, bordée d’une belle terrasse ensoleillée. Une fois à l’intérieur, impossible d’être déçu, et pour cause ! Chez Judy, on ne pense pas seulement à son corps et son esprit, mais aussi aux autres et à notre planète parce que c’est ça, être “qualitarien”.

Avec une carte bien pensée et élaborée par sa fondatrice Dominique Gassin, naturopathe australienne, on y découvre des plats colorés riches en nutriments et antioxydants, des jus détox et des pâtisseries sans sucre raffiné, sans lactose, le tout sans gluten et fait maison.

Pour un petit-déjeuner, un déjeuner en semaine ou un brunch le week-end, tout est délicieux chez Judy ! On se régale avec les fluffy pancakes, le banana bread “french toast” au beurre d’amande, et aussi avec leurs bowls végétariens signature, bali bowl et buddha bowl. Une carte saine, gourmande et colorée, qui évolue au fil des saisons avec une majorité de recettes végétariennes et vegan. Pour couronner le tout, on déguste leurs jus détox pressés à froid “cold pressed”, leur naturo latte au collagène ou un café de spécialité.

Une fois encore, cette pépite du groupe Coolangatta frappe fort et nous séduit, grâce à des plats aussi beaux que bons, qui nous font du bien, dans tous les sens du terme. Une démarche

qualitarienne engagée, dont on profite dans la salle chaleureuse du restaurant, pour un véritable moment de bien-être puisque les ordis sont interdits pendant l’heure du déjeuner et que la terrasse est non-fumeur pour préserver la bonne santé de tous. On peut aussi s’installer juste à côté, en prenant nos boissons à emporter dans des éco-cups réutilisables, et en dégustant l’une de leurs délicieuses pâtisseries sans gluten : cinnamon roll, cookie, cake, brownie…

Cette cuisine qualitarienne, on peut également avoir envie de la rapporter à la maison. Et depuis 2019, c’est possible, grâce à l’ouverture de leur épicerie Judy Market. Juste à côté du restaurant, on s’y rend pour profiter des glaces végétales, des bowls et salades à emporter, de purées d’amandes, bocaux de légumes fermentés et autres bouillons riches en collagène.

Et la bonne nouvelle, c’est que Judy a ouvert l’été dernier une autre adresse rue Jean-Jacques Rousseau, dans le 1er, pour pouvoir profiter de son all day brunch sans gluten tous les jours de la semaine !

¤  C.V.

Judy 18, rue de Fleurus – 6e 14, rue Jean-Jacques-Rousseau – 1er Tél. : 01 43 25 54 14

Du lundi au vendredi de 8h à 18h

Le week-end de 9h à 19h

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© Alice Pagès © Alice Pagès Communiqué

De Paris à Nouméa : une nuit de folie

Le 1er juin 2024, la Ville de Paris célèbre la Nuit Blanche la plus longue de son histoire, grâce à une édition absolument incroyable qui nous entraîne de Paris à Nouméa en passant par les Antilles. Au programme : 24h de prestations et d’activités extraordinaires, pour un événement hors normes auquel on vous attend nombreux.

Le mois prochain, c’est le retour de l’un des événements préférés des Parisiens. Car la Nuit Blanche, c’est une soirée entière de festivités, et surtout une farandole d’événements gratuits autour de l’art contemporain, pour le plus grand plaisir de tous. Et cette année, la capitale fait les choses en grand avec une édition inédite, mettant en avant les territoires d’outre-mer, dont la richesse culturelle sans limite contribue très largement au rayonnement de notre pays.

Et qui dit Jeux Olympiques et Paralympiques à Paris, dit forcément une édition de Nuit Blanche tournée vers les liens entre art et sport, dans le cadre de l’Olympiade culturelle. Le moyen de lancer les festivités à quelques semaines de la cérémonie d’ouverture.

Pour cela, artistes, sportifs et praticiens s’allient autour de créations artistiques et de performances à travers les rues, places et parcs de Paris (mais aussi dans les territoires d’outremer), afin de célébrer une France plurielle, à la diversité culturelle vivante et cosmopolite. Cette Nuit Blanche exceptionnelle démarrera là où le soleil se lève le plus tôt en France, en NouvelleCalédonie, pour se terminer sur les terres où il se

couche le plus tard, en Polynésie. Tous ces lieux, capitale comprise, nous proposent un regard historique, engagé et partagé sur les cultures ultramarines, parisienne et francilienne.

Parmi les différentes prestations, on retiendra WÉLÉLÉ !!!, une déambulation unique composée de dizaines de skateurs, orchestrée par l’artiste guadeloupéen Kenny Dunkan. Ensemble, ils forment un gigantesque sound system mobile, d’Hôtel de Ville à République, pour retranscrire les ambiances de la nuit tropicale tout en mettant à l’honneur ce sport urbain représenté aux Jeux Olympiques et Paralympiques. L’installation textile et vidéo monumentale de la plasticienne guyanaise Tabita Rezaire, à quelques pas de l’hôpital de la Salpêtrière, nous offre quant à elle une nouvelle vision du corps de la femme. La prestation poétique de la jeune ariste polynésienne Orama Nigou, enfin, nous livre une bouleversante réflexion sur la perte des traditions et l’extinction des espèces.

Vous l’aurez compris, c’est une édition inédite qui nous attend. Répartie sur l’ensemble de la région parisienne et orchestrée cette année par Claire Tancons, elle a pour but de mettre en lumière l’art contemporain et les créations ultramarines, pendant une soirée de fête et de plaisir ! ¤   C.V.

Nuit Blanche 2024 1er juin 2024 Paris.fr

LA BONNE NUIT
©Willy Vainqueur ©Christophe Raynaud de Lage
10 Mai 2024 Avenue de l’Observatoire – 6e 1937 - 2024 LE BON EN ARRIÈRE

Connexion Arc-en-ciel

Avec son deuxième livre, Connexion Arc-enciel, c’est une véritable fenêtre sur son âme et sur sa conception de l’amour que nous offre Stéphanie Amiot. Un roman fascinant, né d’une véritable nécessité chez l’autrice, qui nous offre une bouffée d’oxygène, et surtout une vision novatrice et inspirante de l’amour.

Ah l’amour ! L’une des sources d’inspiration principale de l’art. Pourtant, Stéphanie réussit l’exploit de nous en offrir une vision inédite, à travers la quête la plus difficile, et pourtant la plus essentielle, de toutes : celle de l’âme sœur. Au fil des 300 et quelques pages, elle nous invite à suivre le parcours de Salômbo, une jeune lycéenne, à l’âge des expériences et de la recherche de soi, et de l’autre.

Au fur et à mesure de ses rencontres, et de ses cours de “connexion” aussi singuliers qu’intéressants, dispensés par la physicienne Gloria, notre jeune héroïne se découvre et apprend à reconnaître la personne idéale parmi les prétendants qui se bousculent à sa porte (Eddy, le copain d’enfance, Indraneel, le bel Indien…). Pour cela, elle utilise les clefs récoltées au fil de ses rencontres, de ses cours (extrêmement bien documentés par l’autrice), et de ses discussions avec ses copines, soumises

aux mêmes tribulations qu’elle dans cette quête de l’épanouissement sentimental.

Au-delà d’une fiction bien ficelée, le roman est une déclaration d’amour très personnelle de Stéphanie Amiot à son âme sœur, Nicola Sirkis, chanteur du groupe Indochine. Plus que la muse, il est le cœur du roman, lui donnant une bande-son, mais aussi le nom de nombre de ses personnages. De nos deux artistes, l’autrice et le chanteur, le roman dresse alors un portrait unique, celui de deux amoureux de la liberté d’action. Deux âmes sœurs qui évoluent dans ce qui s’apparente plus à un parc punitif qu’à un Nirvana, dans une démarche spirituelle.

Enfin, impossible de parler de Connexion Arc-en-ciel sans mentionner ses illustrations nombreuses, justes, dont une très grande partie ont été réalisées par Stéphanie Amiot elle-même. Une œuvre complète, qui nous offre un moment de plaisir, et, qui sait, nous permettra à tous de trouver celui ou celle que le destin nous réserve ! ¤  C.V.

Connexion Arc-en-ciel Stéphanie Amiot Éditions Maman internationale Disponible à la BnF

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LE BON LIVRE
© Stéphanie Amiot Il en pince pour moi, 2019, Peinture électrique

Goûter l’authenticité du Liban

En 2024, le Loubnane fête ses 40 ans. Pour l’occasion, il nous fallait percer à jour ce temple libanais afin d’en découvrir le secret de longévité. Était-ce son histoire, sa cuisine ou son personnel qui en avait fait une véritable institution du quartier Saint-Michel ? On a finalement percé le secret : c’était tout à la fois !

LE BON LIBANAIS

Le Loubnane, c’est le coup de cœur qu’on ne voit pas venir. On se balade dans Saint-Michel, on entrevoit le chantier de Notre-Dame entre deux ruelles historiques, puis, quand le ventre se creuse, on tombe sur sa devanture bleue et blanche un peu par hasard. Un coup d’œil à la carte, un mot échangé avec Matthieu, le gérant, et une plongée dans l’histoire de ce restaurant plus tard, on sait qu’on a dégoté une vraie pépite.

Cette histoire, Matthieu la raconte avec émotion, porté par les souvenirs de son défunt père. Kamal Nassif fait partie de ces amoureux du Liban qui, une fois arrivés en France, ont diffusé sa gastronomie et formé des dizaines de chefs, une sorte d’« ambassadeur » guidé par un « devoir de promotion de notre culture », assure Matthieu. Cette grande famille de cuisinier·es a permis de « maintenir le lien fort existant entre la France et le Liban, qu’il soit culturel, gastronomique, ou encore humain ». Depuis 1984, c’est entre les murs du Loubnane que ce rayonnement se perpétue.

Dans cette cantine familiale, le multiculturalisme fait loi. Une fierté pour son gérant : « Ici, tout le monde se rassemble, juifs, arabes, chrétiens, des vegans, des carnivores, des personnes qui mangent halal, ou casher… » Il faut dire que la cuisine libanaise fait souvent

l’unanimité, surtout lorsqu’elle déborde de générosité, et ça, le Loubnane l’a bien compris. Ribambelle de mezzés chauds et froids composent une carte « très peu francisée », complétée de plats principaux typiques, de desserts parfumés et de vins libanais étonnants. La razzia peut commencer.

Toute l’année, on peut ainsi y commander de grands classiques indémodables, parmi lesquels houmous, taboulé libanais, labneh, halloumi ou caviar d’aubergine, mais aussi des plats plus méconnus. Notre palais se souvient encore du mouhamara, cet écrasé de noix, poivron et mélasse ô combien savoureux, des mini-saucisses maison épicées et poêlées appelées sodjouk ou encore de l’étonnant kebbé nayé (agneau et bœuf crus, blé, oignon et menthe). Il n’a pas non plus oublié la mouallabieh, cette crème de lait à la fleur d’oranger pimpée de miel et pistache qui permet de faire couler tendrement le festin. Au Bonbon, on cherche sans arrêt à étoffer la liste de nos libanais préférés, et avec ce rapport qualité-prix, le Loubnane y est désormais confortablement installé. ¤  F.G.

Le Loubnane 29, rue Galande – 5e

Tél. : 01 43 54 21 27

Ouvert du mardi au dimanche

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La sélection du Bonbon

"Addition/Soustraction" de Claude

Avec sa gueule d’enfant sage et sa petite moustache à l’ancienne, Claude nous livre un single tout aussi cool que son prénom : "Addition/Soustraction" parle de crise d’angoisse, d’aliénation et de désillusion avec un vocabulaire mathématique, le tout sur fond de synthés et de boîtes à rythmes. Déjà adoubé par Zaho de Sagazan et November Ultra, première partie d’Eddy de Pretto sur sa dernière tournée… Claude semble promis à un avenir des plus positifs.

Microqlima

En concert à la Cigale le 18 novembre 2024

Désirer la violence de Chloé Thibaud

On a tous·tes ri devant Friends, on s’est laissé tenter par une vie new-yorkaise façon Gossip Girl, on a chanté les chansons de Grease à s’en casser la voix. Mais outre leur humour et leur scénario romantique, ces films et séries illustrent aussi des dynamiques toxiques, des comportements douteux, des violences sexistes et sexuelles. À travers son cinquième ouvrage, Chloé Thibaud nous invite à la réflexion et nous révèle le côté sombre de ces œuvres de pop culture.

Éditions Les insolentes

En librairie depuis le 24 avril

14 Mai 2024

Vous les attendiez, ils sont là ! La rédaction du Bonbon vous fait découvrir ses coups de cœur culturels du mois. Au programme : on se balade, on découvre de nouvelles pépites musicales et on questionne la pop culture.

Si son nom ne vous dit rien, Jesse Harris a pourtant réalisé le premier album de Norah Jones (Come Away With Me), qui lui a valu un Grammy Award en 2003. New-yorkais d’origine et amoureux de la Ville Lumière, il nous livre un 18e album solo entièrement réalisé à Paris. Tantôt joyeux et positif, tantôt mélancolique, ce nouvel opus est l’occasion pour l’artiste de partager ses rêves et ses pensées, notamment son obsession pour le passé et le futur, à travers des morceaux mélangeant folk, rock et jazz – sa marque de fabrique.

Secret Sun Recordings Sorti le 24 avril 2024

Randonnées urbaines autour de Paris de Simon Labussière

À l’approche des JO de Paris 2024, Simon Labussière a voulu mettre en avant non pas seulement la capitale, mais bien tout le Grand Paris à travers 30 balades pour explorer la Petite et la Grande Couronne. Des Choux de Créteil à la cité-jardin de la Butte-Rouge en passant par Drancy, Simon Labussière porte un regard nouveau sur la banlieue parisienne et ses pépites architecturales.

Éditions Gallimard Voyage

En librairie depuis le 25 avril 2024

15 LA BONNE DÉTENTE

L’artisan du regard : le repère des belles lunettes

En quête des lunettes idéales ? On a trouvé ce qu’il vous faut. L’ARTISAN DU REGARD, incontournable lunetier de la rue des Martyrs, s’est installé rive gauche, dans le 14e, au cœur de la belle rue Raymond-Losserand !

Il est de ces boutiques que l’on ne présente plus : L’ARTISAN DU REGARD, fondé en 2008 par Grégory dans le plus ancien magasin d’optique de la rue des Martyrs, habille avec style les visages du tout-Paris. Pour fêter ses 15 ans, c’est dans le 14e que cette institution vient de s’installer. Nouveau quartier mais toujours le même concept : ici, chacun·e est installé·e confortablement et accompagné·e de A à Z pour repartir avec les lunettes de ses rêves.

Dans ce lieu hors du commun, d’élégantes tables en marbre côtoient des banquettes chaleureusement feutrées et des étagères boisées. Quelques lunettes, subtilement exposées, éveillent la curiosité, tandis que des centaines de merveilles se cachent dans les tiroirs. Ici, Grégory et ses opticien·nes visagistes vous guident : on prend le temps de discuter de vos goûts, de vos activités et de vos envies pour former la sélection de lunettes qui vous ressemblent. Une qualité d’échange rare qui fait toute la différence et la singularité de la maison.

Côté créateurs, on retrouve toute la fine fleur de l’optique : Ahlem, Anne & Valentin, Théo, Peter and mal, Cutler and Gross,

et bien d’autres. Que vous soyez en quête d’une monture intemporelle, colorée ou aux inspirations vintage, leurs tiroirs regorgent de pépites prêtes à vous séduire. Une partie de leurs collections est d’ailleurs exposée sur leur site, et on vous y offre la possibilité de réserver un rendez-vous pour une prise en charge sans attente les jours d’affluence.

Et parce que les verres ont toute leur importance, L’ARTISAN DU REGARD travaille avec la marque Nikon Verres Optiques, qui allie technologie de pointe japonaise et savoir-faire de fabrication française. Marque emblématique, technique et innovante, Nikon est à l’origine des premiers verres anti-reflets, ultra fins, anti-fatigue et anti-lumière bleue ou encore du premier verre dédié exclusivement aux myopes. Renommés pour leur esthétique, les verres Nikon offrent une exceptionnelle clarté de vision, d’excellentes performances optiques, et une protection à toute épreuve. Des verres de qualité, des montures stylées, des clients chouchoutés :

L’ARTISAN DU REGARD saura vous combler, vous verrez.

¤   F.G.

L’ARTISAN DU REGARD

88, rue Raymond-Losserand – 14e 35, rue des Martyrs – 9e artisanduregard-opticien.com @lartisanduregard

16 Mai 2024
LE BON OPTICIEN
Communiqué © Tsuvasa Saikusa

Bilal s’amuse !

Dévoilé au grand public en représentant de la France à l’Eurovision à seulement 19 ans, Bilal Hassani n’a pas fini de chanter et de s’affirmer ; trois albums plus tard et devenu entretemps superstar des réseaux, iel dévoile Glitter Sleaze Utopia, mixtape spéciale mois des fiertés accompagnée de sa minitournée dans les Prides de l’Hexagone et qui prend la forme d’un terrain de jeu, un monde utopique où l’expérimentation est permise, dans les textes comme les arrangements. Et quand Bilal s’éclate, nous aussi.

En décembre dernier, tu clôturais le premier chapitre de ton œuvre artistique construite depuis l’Eurovision avec Heritage. Aujourd’hui, nouveau départ ?

Oui et en même temps on est dans la continuité de ce que j’ai fait avant. J’ai rangé les trois premiers projets ensemble parce qu’ils décrivaient assez bien mon passage de l’adolescence à l’âge adulte et j’ai dit au revoir à l’enfant. J’en avais besoin, c’est une nouvelle phase qui s’ouvre, les thèmes abordés sont des thèmes plus adultes.

On est sur quel mood désormais ?

Avec Glitter Sleaze Utopia, il y a déjà la volonté de faire une mixtape. C’est une entrée en studio il y a presque deux ans lors de laquelle j’avais dit : « Moi, les copains, je ne veux pas faire un album tout de suite, j’ai envie de m’amuser, qu’on fasse des choses plus inconventionnelles, qu’on voyage plus avec le son, les thématiques… Et qu’on se dise que quand on rentre en studio pour la mixtape, on est plus libres, on fait ce qu’on veut avec la structure, on réagence, on voit ce qu’il se passe. » Ça a été un an et demi

de cour de récréation, j’ai repris plaisir à faire des chansons comme quand j’étais dans ma chambre quand j’avais 12 ans.

« Il y a quelque chose de l’envie de souffler qui est assez générale pour ma génération »

Tu écoutais quoi au moment de l’écriture ?

Beaucoup de choses. J’ai un ami avec qui on s’est inscrit sur une appli pour noter des albums, et on s’est refait des choses hyper variées. On a écouté beaucoup de Prince, Nirvana, Bjork, the Rolling Stones, the Libertines que j’ai adorés… Plein de projets très cool qui sortent beaucoup de ce que je fais moi. Je me disais que ça allait m’aider à ne pas trop les référencer dans mon œuvre, et à la fois ça me nourrissait d’une autre manière.

Une mixtape, c’est moins de pression ?

Je pense que oui. Il y a quelque chose de l’envie de souffler qui est assez générale pour ma génération, on est tous dans un rouleau

19
LA BONNE ÉTOILE

compresseur d’hyper-consommation, on a des pubs qui apparaissent sous nos yeux à chaque seconde, et je ressentais autour de moi ce besoin de prendre les choses plus légèrement. Ensuite, ce projet s’est associé avec le mois de juin qui est un mois très important pour moi, c’est le mois des fiertés et c’est la période de l’année où je ressens le moins de pression : quand je vais chanter, je sais que les espaces qui m’accueillent sont des espaces dans lesquels on va tous se comprendre et bien rire.

« Le challenge était de ne pas penser à comment les gens allaient digérer les morceaux, rester dans l’instinctif  »

C’est venu d’où ce besoin de remettre le compteur à zéro ? Tu avais l’impression de ne pas réussir à montrer qui tu étais vraiment ?

L’angoisse qu’on a quand on est en train de devenir adulte, et aussi ce sentiment d’être perçu qui est arrivé pour moi de manière extrapolée quand j’avais 19 ans, ça m’a fait ranger dans une petite boite qui était Bilal. Je me suis un peu restreint, je n’ai pas pu montrer entièrement tout ce qui se passait dans ma tête, ce qui est une partie logique de mon trajet initiatique. À la sortie du dernier album, j’ai ressenti le besoin de reconnecter avec la manière de faire des chansons que j’avais quand j’étais petit et que je m’imaginais des mondes dans ma tête. À 18 ans, j’avais déjà 300 chansons prêtes sur mon ordinateur, qui étaient rangées dans des petits albums que je m’inventais et qui ne sortaient jamais, je faisais des arrangements live pour ces morceaux pour faire des concerts pour absolument personne à part les peluches dans ma chambre, mais il y avait quelque chose d’hyper libre ! Inconsciemment, je savais que je n’allais pas sortir ces chansons, donc je me

permettais toute la folie que je voulais, alors que l’idée de se sentir perçu peut parfois limiter l’œuvre. Ça a été le challenge sur cette mixtape, ne pas penser à comment les gens allaient digérer les morceaux, rester dans l’instinctif.

Tu sens que cette ascension au sortir de l’adolescence t’as privé d’expérimenter et d’assumer des choses par rapport aux autres de ton âge ?

Oui, ma vie est un peu rigolote parce que je m’efforce de la maintenir très normale, et j’ai la chance de pouvoir ôter mon costume et d’être plus discret. Mais il y a plein de parties de mon développement personnel que je n’ai pas pu explorer pleinement, je pense à tout ce qui est de l’ordre de l’amour. J’en parle dans le morceau "Les amours imaginaires", qui aborde ce côté paradoxal entre être très aimé par beaucoup de gens et pouvoir piocher n’importe où mais ne pas être capable de connaître un amour simple et stable.

C’est aussi une revanche du petit enfant qui avait l’impression de ne pas pouvoir être vraiment lui ?

Je ne sais pas, j’étais malgré tout un enfant très insouciant. J’ai grandi dans un foyer qui m’a permis d’être pleinement moi. Certes j’ai été un peu brimé lors de mon expérience à l’école à la rencontre des autres jeunes de mon âge, et je me suis un peu renfermé, mais l’enfant de 5 ou 6 ans que j’étais avait ce truc très sincère et simple dans ses goûts et ses intérêts. Je vibrais naïvement. J’ai eu besoin de reconnecter avec ça… et de venger l’ado qui a dû se cacher.

Dans ton cas, l’art est profondément politique puisque tu défends ton droit à être qui tu es. Tu le vis comment ? Tu as l’impression de devoir porter la voix d’une génération qui s’affirme ?

C’est quelque chose que je porte avec moi, mais dans cette mixtape je sais justement que

20 Mai 2024
LA BONNE ÉTOILE

je m’adresse à cette génération. Et elle n’a pas besoin de réentendre qu’elle a le droit de s’affirmer, elle le fait déjà. Les chansons que je viens de sortir existent plus dans un écrin dans lequel l’affirmation de soi est banale. Ici, il n’y a pas d’enjeu à être qui on est, ce ne sont pas des questions qu’on se pose. On part du principe que tout va très bien et qu’on peut dire ce qu’on veut.

Tu abordes avec ironie le sujet universel de l’image qu’on peut avoir de soi dans "Baby botox". À quel point tu te sens concerné ?

C’est parti d’une blague avec mon meilleur ami, celui qu’on entend sur la chanson, donc ce n’est pas à prendre au premier degré, c’était plus une manière de rentrer dans une bulle utopique. Mais ma génération est conditionnée à ce rapport cruel à soi, on se voit tout le temps sur nos téléphones, on a un miroir permanent. C’est difficile de se comprendre tous les jours, de s’aimer, de savoir trouver les choses qui nous plaisent, et de chasser l’envie de tout changer tout de suite. La chanson ne parle pas littéralement de botox mais de l’hallucination

qu’on se fait, des mondes imaginaires qu’on se crée dans lesquels on ressemble à un idéal.

T’es un grand rêveur en fait ?

Comme quand tu imagines la personne parfaite dans "Les amours imaginaires"  ?

Oui, je crois. En tout cas Glitter Sleaze Utopia c’est une grosse rêverie, c’est un autre monde et je n’arrête jamais de rêver. De la même manière, quand je chante mon alter ego, j’aborde les matins lors desquels on se dit « Et si j’étais un nouveau moi aujourd’hui, un moi qui n’a peur de rien ? ». Alors je chante des choses que je ne fais pas mais que j’aimerais faire, comme conduire une voiture, j’invente des études que je n’ai pas faites quand je raconte ma vie au chauffeur de taxi, je crée des mondes plus beaux, plus doux ou plus drôles. Je suis Vierge, mais la Vierge en moi est allée dormir sur ce projet-là !

¤  Texte : Sarah Sirel

Glitter Sleaze Utopia

Sortie le 7 juin 2024

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© Tsuvasa Saikusa

Les bistrots parisiens en péril !

Plus que de simples lieux où l’on trinque et où l’on se restaure, les bistrots sont un véritable symbole de la culture française depuis toujours et de lieux d'échanges. Mais chaque année, ils disparaissent un peu plus du paysage hexagonal, questionnant ainsi l’avenir de ce précieux héritage.

« Les petits bistrots, c’est comme un béguin, toujours on y r’vient, dans les p’tits bistrots », chantait Jean Ferrat en 1962. Les bistrots, ce sont ces lieux qui animent la ville aux aurores, lorsqu’elle sommeille encore, où les plus matinaux se font servir un café fumant quand certains rentrent de leur interminable soirée. Ce sont aussi ces lieux qui veillent tard, toujours parés à accueillir quiconque souhaiterait s’accouder à leur comptoir. On y vient pour cette convivialité et cette ambiance, parfois presque familiale, que l’on ne retrouve nulle part ailleurs, pour les « comme d’habitude ? » du patron qui connaît par cœur notre commande lorsque l’on passe le pas de la porte. « Une seconde maison, un refuge, une planque », les surnomme la romancière Léa Wiazemsky(*). Pour le client, passer au

22 Mai 2024
LA BONNE ENQUÊTE

bistrot, c’est s’accorder un moment social où l’on « trinque les yeux dans les yeux ». Pour le tenancier, travailler au bistrot, c’est y dédier sa vie, avoir « ce contact avec les client·es, vivre quelque chose et ne pas juste le survoler », confie Alain Fontaine, chef et propriétaire du bistrot Le Mesturet, mais aussi président de l’association des bistrots et cafés de France(**).

Autrefois, il était commun pour les rues parisiennes et les villages français d’avoir un, voire plusieurs bistrots. Tous avaient leurs habitudes et leurs habitué·es. « Ce bistrot, je le connaissais parce que mon arrière-arrièregrand-père allait là, tout comme mon arrièregrand-père, mon grand-père, mon père et moi quand j’étais petit », révèle Alain au sujet de l’établissement dont il a fait l’acquisition. Aujourd’hui, en revanche, le constat n’est plus le même. Depuis le début du XXe siècle, les bistrots et cafés connaissent un déclin plus que drastique. Si l’on en comptait 500 000 en 1900, seuls 200 000 étaient recensés dans les années 1960, 87 000 au début des

« Ce sont des lieux inspirants pour tout ce qui est culture, art, cinéma parce qu’il y a toute la comédie humaine qui se joue là »

années 1990 et à peine moins de 40 000 à l’heure actuelle selon les données de France Boisson et de l’Insee, soit une diminution de 500 bistrots par an en moyenne. Pourtant véritables symboles de la culture française, leur disparition inquiète et laisse une question en suspens : les bistrots français sont-ils en voie d’extinction ?

L’histoire de France s’écrit dans les bistrots

Taverne, cabaret, café, troquet, bouchon, limonadier, débit de boissons, rade, zinc… Au fil des années et des régions, le bistrot a eu bien des appellations différentes. Dans son ouvrage Une histoire populaire des bistrots,

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l’historien Laurent Bihl affirme que « l’on évalue son emploi récurrent à partir des années 1880 ». Des noms changeants pour une fonction qui, elle, n’a jamais fluctué : celle d’être un lieu où les gens, notamment la classe ouvrière à l’époque, peuvent se rassembler, boire et se restaurer en toute simplicité. D’ailleurs, lorsque l’on questionne le dictionnaire sur la signification du terme “bistrot”, Le Robert le définit comme un lieu « généralement petit et modeste ».

Mais les fonctions du bistrot ne se limitent pas à la boisson et à la nourriture. Depuis toujours, ils sont un endroit social, politique et culturel. On y rencontre des personnalités provenant de tous horizons. On y révolutionne le monde, échange des idées, débat, au point qu’ils seront mis sous la tutelle de la préfecture au XIXe siècle sous Napoléon III. On y chante, peint, écrit et on y voit émerger des Hemingway, Picasso, Chanel, Sartre, ou De Beauvoir.

« Ce sont des lieux inspirants pour tout

ce qui est culture, art, cinéma, parce qu’il y a toute la comédie humaine qui se joue là », développe Alain Fontaine.

Un modèle menacé au fil des années

Si les bistrots ont connu une telle popularité entre le XVIIe et le début du XXe siècle, l’évolution des mœurs et le progrès technologique agissent comme de véritables menaces. Parmi elles, l’arrivée de la télévision dans les années 60 marque un tournant sans pareil. La population qui fréquentait les bistrots reste davantage chez elle, dépeuplant progressivement les comptoirs en zinc. Un phénomène qui ne fait que croître lorsque les ordinateurs, les téléphones et, de surcroît, les réseaux sociaux se sont développés.

Les attentats du 13 novembre 2015, qui ont pris notamment les terrasses de bistrots et de cafés pour cibles, ne font que renforcer cette distance que prennent les clients avec ces

24 Mai 2024
LA BONNE ENQUÊTE

« On est en train de voir disparaître un lieu au moment où il n’a jamais été aussi agréable et civilisé »

établissements. « Les gens se rendent compte qu’ils peuvent être mis en danger dans les cafés et bistrots, donc ils restent chez eux avec leur communauté virtuelle. La conséquence, c’est le “rentrisme” », explique Alain Fontaine. À cela s’ajoute le développement des restaurants d’entreprise, qui ont petit à petit aspiré la population ouvrière qui venait déjeuner dans les bistrots.

Une possible renaissance ?

Pourtant, la tendance semblait s’être inversée avec la pandémie de Covid. Privés de leurs lieux de sortie au fil des confinements répétés, les Français ont remis la culture des bistrots et des cafés au centre de la table. « On s’est rendu compte que c’était essentiel à notre vie, notre vivre-ensemble, notre goût des autres », constate Alain Fontaine. En parallèle, le président d’association travaille également depuis 2018, aux côtés de ses 400 membres, à l’inscription des bistrots et des cafés au patrimoine immatériel français. Une première étape qui permettrait ensuite leur inscription au patrimoine mondial de l’Unesco. Un travail exigeant et de longue haleine, salué par Laurent Bihl : « Ça dote le bistrot d’une légitimité culturelle importante et ça pourrait peut-être mobiliser les services publics à les aider. »

En moins de 10 ans, l’intérêt pour les bistrots connaît un nouveau souffle. Travail de l’association, représentation médiatique, place centrale dans les œuvres de fiction – Midnight in Paris, Amélie Poulain ou plus récemment Emily in Paris –, ils regagnent en splendeur et attirent une clientèle féminine qui s’y sent désormais plus en sécurité. En apparence du moins, puisque la réalité se veut plus terne.

« On est en train de voir disparaître un lieu au moment où il n’a jamais été aussi agréable et

civilisé », constate paradoxalement Laurent Bihl. Pour l’historien, il est indéniable de constater une « rupture culturelle » entre le temps où les bistrots étaient en vogue et aujourd’hui. Certes, la jeunesse actuelle tend à retourner au bistrot, mais cela s’illustre comme une nostalgie ressentie pour cet héritage appartenant à « une époque en train d’être révolue, explique-t-il. Maintenant, il s’agit d’avancer tout en essayant de ne pas dilapider cet héritage. »

Y a-t-il des solutions pour tenter de pérenniser les bistrots ? « Renoncez à votre portable et allez boire un verre », plaisante le sociologue. Si la tradition bistrotière est mise en péril, les deux hommes s’accordent à croire qu’elle ne vit pas ses dernières heures. En province plus que dans les grandes villes, ils pourraient redevenir un vecteur de sociabilisation au cœur d’une ruralité intelligente. « Ils joueraient leur rôle – nourriture, boisson – mais seraient aussi des services publics où l’on pourrait acheter du pain, retirer de l’argent, acheter des produits de première nécessité », précise Alain Fontaine. Peut-être parviendront-ils à s’en sortir sous une forme différente que celle qu’on leur a toujours connue, en accord avec une ère plus connectée. Peut-être parviendront-ils à rappeler aux jeunes de demain que, comme le dit si bien le chef, « un bistrot c’est comme Facebook : on discute et on partage ».

(*) Petit éloge des cafés, Léa Wiazemsky, Éditions Les Pérégrines (**) Association pour la reconnaissance de l’art de vivre dans les bistrots et cafés de France en tant que patrimoine culturel immatériel, fondée en 2018

¤ Texte : Lucie Guerra

Pour aller plus loin :

· Une histoire populaire des bistrots, Laurent Bihl, aux éditions Nouveau Monde

· Petit éloge des cafés, Léa Wiazemsky, aux éditions Les Pérégrines

· 1992 : Dans les bistrots de France, Archive INA

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Fais ce qu'il te plaît !

Pantone l’avait dit : 2024 est l’année des teintes pastel. La preuve avec le “Peach Fuzz”, nommée couleur de l’année. Et quelle meilleure saison que le printemps pour en profiter ? Rose millennial, vert céladon, bleu layette... Une sélection pleine de douceur, d’élégance, parfaite pour habiller notre mois de mai.

LE BON SHOPPING
menthe — Carel 495€
Camille Mini — Louis Pion 35€ Chemise oversize Vernis Wild Sage — Nailberry 20,50€ Pochette ancone banquise — Bobbies 275€ Short à strass — Sandro 175€
Bottines
Montre

Veste de tailleur — Sandro 375€

Lunettes — Icone Eyewear chez Zalando 14,99€

Pochette — Cult

Gaia chez Zalando 335€

Papaya vernis rose et nude — Carel 445€

Bracelet perles rose

Nach

Boucles d'oreilles coquillage & pampilles — Nach 96€

Pantalon à pinces — Sandro 245€

66€
Transoco — Cacatoes 45€
cacatoes
Sandales
28 Mai 2024 LES BONS SNAPSHOTS
29

Bélier

21 mars – 19 avril

Vous avez des papillons dans le ventre ! Vous allez mettre de l’énergie et cela va payer ! Je vois une rencontre forte pour les célibataires. Je vois des Bélier qui vont coucher le premier soir ! Pour les personnes en couple, l’amour renaît en ce mois de mai, sortez les vinyles de Marvin Gaye ça va get it on ! Certains vont avoir le choix entre deux, je vous conseille de saisir l’instant présent et de ne pas choisir !

Gémeaux

21 mai – 21 juin

Vous allez taper du poing sur la table et c’est le bon moment ! Il faut prendre vos assises professionnellement, c’est un croisement important pour votre carrière ! Si vous fournissez les efforts nécessaires, normalement, vous sortez avec une réussite globale, vous aurez le taf et la fille, ou le mec, et évidemment la thune, car tout va ensemble. En revanche, vers le 17, soyez sur vos gardes, la merde revient, c’est cyclique, mais vous serez armé·es.

Lion

23 juillet – 22 août

Vous sortez d’une période de doute. Vous allez vous rouvrir au monde. Comme par hasard, quand il commence à faire beau. Vous êtes tellement prévisibles les Lion. Au programme : apéros, soirées dansantes inoubliables, sexe sans lendemain… Ce que je vois de vos vacances à travers ma boule me donne envie. N’ayez pas les yeux plus gros que le ventre, et surtout, n’allez pas vous imaginer n’importe quoi. La paranoïa guette… certain d’entre vous !

Taureau

20 avril – 20 mai

Y'a du friendzonage dans l’air. Vous n’avez pas assez confiance en vous pour tenter de casser la friendzone, dommage, car je la sens fébrile. N’écoutez pas les conseils des jaloux et les qu’en dira-t-on, je vous assure, et les astres sont d’acc' avec moi : on peut totalement sortir de la friendzone. Seulement il faudrait muscler votre jeu Robert·e. Soyez stable, sûr·e de vous, et solide sur vos appuis, et ensuite vous pourrez prétendre à plus.

Cancer

22 juin – 22 juillet

Meilleur tirage du mois mes amis Cancer ! Vous allez avoir un déclic et une envie, les astres me disent que ce sera un succès, donc faites-le ! Quoi que ce soit, entreprendre, s’engager avec une personne, aller chercher un hamster chez Delbart, ou encore parier un paquet de pognon sur le PSG. J’ai passé tout ce début d’année à me moquer de vous et à ne pas me bouger le cul, je suis content qu’on avance, tous ensemble !

Vierge

23 août – 22 septembre

Tu rentres ou tu sors, mais va falloir prendre une décision, que vous êtes casse-bonbons ! Je vois de l’ennui et le besoin de créer quelque chose de nouveau. Faites attention à ce que votre nouveau terrain de jeu n’empiète pas sur celui d’un autre, et surtout si vous n’êtes pas sûr·e de vous. Vous êtes pessimiste et peu communicant·e, ce n’est pas le meilleur mois de votre vie, je sais qu’il fait beau, mais mieux vaut que vous restiez un peu chez vous.

30 Mai 2024
LE BON ASTRO

Balance

23 septembre – 23 octobre

Fatigué·e et en manque de motivation, cela ne se réglera pas avant la moitié du mois. En revanche, à partir du 17, c’est tabula rasa ! On vous court après, le taf va rouler, et les problèmes d’argent vont petit à petit se résorber. Il faut accepter qu’on ne peut pas être toujours à fond ! Je vois un individu, un mâle, (peu importe votre sexualité) qui va vous changer la vie, et vous apprendre des nouveaux coups spéciaux.

Sagittaire

23 novembre – 22 décembre

C’est la conquête, la victoire, la réussite, la reconnaissance. Je suis perdu devant tant de succès ! C’est le moment de tout entreprendre. Faites attention à ne pas prendre de risque et après venir me le reprocher, ne quittez pas tout pour devenir mannequin si vous avez une tête de pioche, ce n’est pas comme ça que marchent les astres. Mais pour les autres, allez-y les yeux fermés ! Non, pas littéralement non plus…

Scorpion

24 octobre – 22 novembre

Vous gardez trop d’infos pour vous. L’univers va vous inviter à vous exprimer, et à prendre une décision. Vous allez tellement être pressurisé·e que beaucoup d’entre vous vont refuser le dialogue sous peine de n’être pas pleinement eux·elles-mêmes, de vous mentir à vous-mêmes. Une lourde décision va devoir être prise néanmoins. D’ordre professionnel ou amoureux. Vous n’avez plus envie de rire, et si vous attendez jusqu’au 17-18, vous serez sûr·e de vous.

Capricorne

23 décembre – 20 janvier

Je vois un bloquage dans votre foyer. Pour les plus jeunes, c’est une vieille vaisselle qui traine, pour les plus installé·es, un divorce qui pointe le bout de son nez. Je vois un problème de valeurs familiales et un retour aux sources. Peut-être que vous allez vous engueuler à propos de l’éducation de vos enfants et que le perdant va retourner chez sa mère. Quoi qu’il en soit, ça ne sera que passager, mais pas moins relou.

Verseau

21 janvier – 19 février

C’est la chenille qui redémarre ! C’est ce que me dit ma boule. Alors soit vous allez vous éclater en fête de village, soit vous êtes dans un nouveau cycle, ou la fin d’une période relou, à vous de voir comment ça vous parle. Au-delà de ça, je vois du sexe. Beaucoup de sexe, et l’annonce d’un truc incroyable qui avant n’avait pas fonctionné. Un très bon mois de mai pour vous en somme.

Poissons

20 février – 20 mars

Ce mois de mai rime avec douceur et bienveillance ! La gentillesse pure, vous allez renouer avec des personnes qui vous étaient chères. Des rêves d’idéal vont se réaliser et un lien va se renforcer considérablement. Faites attention à vos finances, car cela pourrait demeurer le seul frein à cette période de bonheur qui durera jusqu’à la mi-juin ! Eh oui, vous avez bien lu, et que ça ne vous empêche pas de me lire le mois prochain.

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Vive les mariés !! Je vous aime plus que tout !

Le Bonbon recherche de nouveaux commerciaux terrain -> benjamin.h@ lebonbon.fr

Encore un petit effort le Bonbon FC, le maintien  se rapproche !

T’es la plus belle des chouettes

Votre bande-son du week- end @louisblanchardmusic

Goodbye mon Flo good luck pour ta nouvelle vie !

Vive les grands singes !

Adouuuuuu

Joyeux anniversaire à la meilleure des taties, tu mérites tout le meilleur et bien plus encore

Fini les cartons jaune Tahys !

Je t'aime ma petite poupouille adorée !

32 Mai 2024 LES BONNES ANNONCES

VIENS FAIRE LA FÊTE SUR FOIRE DE PARIS !

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