Le Bonbon - Rive Gauche - Octobre 2024

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PARIS RIVE GAUCHE

Modèle : Antoine Lebrun

Photographe : Yona Romet

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LE BON ÉDITO

Jacques de la Chaise

Tom Gordon

Elise Turben

Cyril Charbois

Quentin Mercier

Béatrice Ligier

Adèle Colonna-Cesari

Rachel Thomas

Auriane Camus

Louis Haeffner

Michael Pecot-Kleiner

Guillaume Monnier

Sarah Sirel

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Pierre Echardour

Perla Amar

Yanis Si Youcef

Raphaël Breuil

Zoé Stène

Agathe Robino-Leray

Tahys Adele

Evan Abramowicz

Lucas Gruber

Théo Pouillet

Carla Aboudaya

Benjamin Haddad benjamin.h@lebonbon.fr

Tél. : 06 20 23 54 49

Tél. : 01 48 78 15 64

15, rue du Delta – 9e

510 580 301 00040

L’autre soir, y’avait un pot de départ au bureau. Discours du patron. Puis discours du collègue qui s'en va. Et puis enfin, le moment tant attendu : celui des coupettes de champagne. Ça a trinqué, triiinnnqué, des “tchin-tchin” en veux-tu en voilà, des « dans les yeux sinon ça porte malheur », etc…

Faut dire que parfois, je me pose des questions métaphysiques : « mais pourquoi je trinque, quel est le sens de cet étrange rituel social ? » Alors j’ai pris une pelle, j’ai disparu et j’ai creusé dans les mines de la connaissance, là où la culture s’acquiert au prix de la sueur et des larmes… Non, en fait, j’ai juste maté l’écran de mon téléphone.

J’ai appris que cette coutume remonte au Moyen Âge, parce qu’à l’époque, ça rigolait pas trop pendant les apéros : les gars passaient leur temps à se mettre du poison dans le pinard, du coup, ils entrechoquaient leurs verres en corne de buffle pour qu’une goutte tombe réciproquement dans leurs boissons. Ça, c’était le gage de confiance ultime. Une goutte pour toi, une goutte pour moi, y’a pas de cyanure, tout le monde est content. Et puis dans les yeux hein, pour bien vérifier qu’on se la mette pas à l’envers...

On a trouvé cette habitude si stylée qu’elle a traversé les âges jusqu’à ce soir, au bureau, au pot de départ de mon camarade. Et, abreuvé à la source du savoir, j’ai tendu ma coupe en me disant que trinquer, c’est bien, mais trinquer moins ignorant, c’est mieux !

À la vôtre les Bonbons, et portons un toast à ce bel automne qui nous attend !

¤  Mikado

le bon timing

le bon karaoké

la bonne boutique

le bon musée

le bon itinéraire

la bonne immersion

la bonne culture

la bonne étoile

la bonne enquête

le bon astro

les bons

Musique, Maestro !

Comme à la maison !

Delacroix mis à nu

Nos bonnes adresses à Sèvres-Babylone

Bienvenue au Pays basque

Les coups de cœur du mois

Gringe, touchant de justesse

Que sera le vin de demain ?

Horoscope octobre 2024

Portraits instantanés

Élégance et douceur

On se laisse envoûter par Paris, cœur de lumières, le roman de Saint-Sulpice

Redécouvrez l’histoire de Paris et de France de la plus belle des manières. Entre sons et lumières, ce spectacle immersif et vivant avec plus de 100 figurants sur scène, vous fait faire un bond dans le temps et traverser le siècle des Lumières. Un show grandiose, mis en scène par Damien Fontaine, qui promet un moment hors du temps !

Paris, cœur de Lumière

Église Saint-Sulpice · Place Saint-Sulpice – 6e

Du 16 octobre au 23 novembre

Infos et réservations : paris.coeurdelumieres.fr

On part sur les traces d’Édmond au Théâtre du Palais Royal

La pièce d’Alexis Michalik, couronnée de 5 Molières, est de retour sur scène ! Édmond Rostand n’a rien écrit depuis deux ans et angoisse. Il propose alors une nouvelle pièce à Constant Coquelin, une œuvre dont il n’a que le titre pour l’instant : Cyrano de Bergerac. Mais il va devoir faire face à un entourage peu enthousiaste et encourageant.

Édmond

Théâtre du Palais Royal 38, rue de Montpensier – 1er Reprise le 11 octobre

On se fait une petite frayeur au musée du quai Branly

Au mois d’octobre, l’institution nous entraîne sur les traces du plus célèbre des nonmorts : le zombie. Mais attention, exit la pop culture, on se dirige tout droit vers Haïti, à la découverte d’un véritable mythe venu de l’audelà. Entre savoir et fiction, le musée du quai Branly exploite nos peurs pour nous faire rêver.

Zombies. La mort n’est pas une fin ?

Musée du quai Branly - Jacques Chirac 37, quai Jacques-Chirac – 7e

Du 8 octobre 2024 au 16 février 2025

© Patrick Gries
© Damien Fontaine
© Alejandro Guerrero

Mélomanes de la Rive gauche, on a trouvé une nouvelle adresse qui risque bien de vous enchanter, et ce mot n’est pas choisi au hasard. Pour cela, direction Concerto Karaoke Box, un petit bar pas comme les autres situé à deux pas de la station SaintMichel. Une ambiance décontractée, des salles hyper stylisées et une sélection infinie de chansons, pour passer vos meilleures soirées musicales en famille, entre collègues ou entre copains.

Musique, Maestro !

Des adresses sympas pour passer une bonne soirée entre potes, dans le sud de Paris, il en existe des tas. Mais dès lors qu’il s’agit de pousser la chansonnette ou de carrément se casser la voix sur du Johnny, malheureusement, l’offre devient plus rare. Mais comme on est sympa et qu’au Bonbon, on n’a d’autre but que de partager tous les meilleurs plans, on a décidé de partager cette nouvelle pépite également. Mais alors pourquoi aller chez Concerto, me direz-vous ? Tout d’abord, pour les prix défiant toute concurrence. Et ce n’est pas qu’une façon de parler. Ici, on peut se déchaîner à partir de 4 et jusqu’à 14 personnes (16 si on se serre un peu), à partir de 6,90€ par personne ! La bonne nouvelle, c’est que le prix des sessions sur réservation (d’une durée de 2h), évolue en fonction du nombre de participants !

Ensuite pour les salles hyper stylées, notamment les deux du sous-sol (auquel on accède par une voûte en pierre typique du quartier) dont la décoration a été réalisée sur-mesure par un street artiste. D’un côté, dans la plus

grande salle, on profite des couleurs pastels et de la vibe un peu girly parfaite pour un EVJF. De l’autre, on s’envole pour une odyssée de l’espace grâce à une fresque qui nous envoie directement dans le cosmos. Et si la salle du haut a une décoration un peu plus sage, elle a l’avantage (non négligeable) d’être accessible aux PMR, et ça, on adore.

Communiqué

En tout cas, quel que soit l’espace pour lequel vous opterez, vous pourrez choisir vos boissons parmi la longue liste (aux tarifs très abordables) et les commander directement depuis le box. Le meilleur moyen de ne pas perdre une minute pour essayer d’enchaîner un max de chansons parmi les plus de 60 000 titres proposés par Karafun. Une fois le titre sélectionné, on règle le volume des micros, des enceintes, et c’est parti pour une soirée de folie !

Si vous êtes plus nombreux que prévu, aucun souci, l’espace bar se transforme en bar-karaoké à l’ancienne pour vous permettre de profiter quand même sans vous marcher sur les pieds. Si vous n’avez pas réservé, on s’arrange aussi,

et tant qu’il y a de la place, vous êtes les bienvenus (mais attention, il faut alors payer à l’heure). Et enfin, si vous avez un petit creux, pizzas et planches à partager s’offrent à vous grâce à des partenariats avec les petites adresses sympas du coin, et on peut même apporter son propre gâteau d’anniversaire ! Allez, on s’échauffe la voix, et on se retrouve là-bas ? ¤ C.V.

Concerto Karaoke Box 4, rue Suger – 6e

Tél. : 01 42 01 84 85

Mercredi et jeudi de 18h30 à minuit

Vendredi de 18h30 à 01h

Samedi de 16h30 à 01h concerto-karaoke.com vik_karaoke

Comme à la maison !

La seconde main, aujourd’hui, c’est un concept que tout le monde connaît. Mais saviez-vous qu’il existe au cœur du 5e une marque entièrement dédiée à ce mode de consommation plus que louable ? Pour cela, rendez-vous chez Initiales Bonnie, et attention, on prononce bien le nom à la française. Une boutique vraiment pas comme les autres, qui propose des pièces uniques, numérotées et certifiées, dans laquelle vous vous sentirez très vite comme à la maison.

À peine le pas de la porte dépassé, le constat est simple. Chez Initiales Bonnie, on pourrait passer des heures, pour deux raisons très simples. La première ? Il y a beaucoup (beaucoup) de choses à voir, toutes plus extraordinaires les unes que les autres. Du sol au plafond, tout est recouvert d’objets, de vaisselle et de vêtements chinés avec soin par Lisa, la propriétaire, et sa maman, et pour la plupart embellis avec soin par des artistes et artisans français. La seconde ? Quelques minutes suffisent à nous faire comprendre qu’ici, on est comme à la maison. C’est un joyeux bazar organisé, qui nous rappellera à tous la maison de nos grands-parents. Et pour cause, une grande partie des meubles et quelques objets de déco viennent directement de la famille de Lisa, originaire du 5e, et bien

ancrée dans le commerce local. D’ailleurs « Bonnie », ce n’était autre que le nom de la maison de ses grands-parents !

Ici, vous trouverez de tout. Des assiettes aux tasses, en passant par les vêtements, quelques vinyles, sans oublier les vieux livres, c’est l’endroit idéal pour (se) faire plaisir tout en gardant la conscience légère. Car toutes les pièces proviennent de brocantes, de vide-appartements ou d’établissements professionnels, et ont une histoire qui leur est propre. Mieux encore, elles sont toutes 100% personnalisables selon vos inspirations, si elles ne sont pas déjà transformées. Nous, on est tombés amoureux des petits verres à digestifs gravés, des céramiques magnifiées grâce à des dessins de fruits aux couleurs estivales, et des sweats magnifiquement métamorphosés à l’aide de torchons calendriers anciens. Des créations uniques, un brin kitsch, qui sauront en séduire plus d’un.

Pour résumer, chez Initiales Bonnie, on apprend à consommer autrement, puisque la marque propose des pièces uniques à se damner, mais aussi des ateliers de peinture sur assiettes, de broderie, ou de Kintsugi, cette technique qui consiste à réparer la céramique avec une jolie préparation dorée pour mettre en avant la valeur des failles et de l’usure. On a envie de connaître l’histoire de chaque objet, et de passer des heures dans le coin cuisine. Un lieu où l’on se sent bien, où le contact humain, trop souvent sous-estimé aujourd’hui, se fait facilement, et où, c’est certain, on reviendra souvent, avec toujours autant de plaisir. ¤ C.V.

Initiales Bonnie

77, rue du Cardinal-Lemoine – 5e

Tél. : 01 88 61 19 95

Du jeudi au samedi de 11h à 19h

Ou sur rendez-vous initialesbonnie

Delacroix mis à nu

Ce mois-ci, on vous entraîne à la découverte du musée Delacroix, un petit écrin caché au cœur du 6e, qui fut la dernière demeure de l’artiste. Et en ce moment, l’institution culturelle met en avant les travaux du peintre à travers sa représentation du vêtement. Une exposition intime, qui nous plonge dans l’univers de Delacroix tout en nous exposant toute la richesse de son art.

Qui pourrait croire, depuis la rue, qu’un incroyable musée se cache derrière cette porte cochère de la mythique place Furstemberg ? Pourtant, il ne faut pas plus de quelques secondes dans cette petite cour pleine de charme pour comprendre qu’ici, on se trouve dans un lieu quasi magique, qui nous invite à remonter le temps. En haut de quelques marches, nous voici dans l’appartement de l’artiste, où il passa les dernières années de sa vie et mourut. Dans sa chambre ou dans son salon, les toiles et les esquisses se multiplient, changeant plusieurs fois par an pour nous permettre de redécouvrir encore et encore le travail du peintre.

Et en ce moment, l’institution nous emmène à la découverte de l’un des sujets de prédilection d’Eugène Delacroix, le corps en mouvement, à travers une réflexion sur la manière dont l’artiste dépeint (ou non) les mouvements. Exit la Fashion Week parisienne qui se déroule en ce mois d’octobre, au musée Delacroix, on voyage à travers les époques pour s’intéresser aux dandys, aux évolutions vestimentaires du XVIIIe siècle, et à la passion du peintre pour l’Orient, et notamment ses tissus et étoffes. De pièce en pièce, à travers l’appartement et l’atelier de l’artiste, les toiles mêlent les époques, les régions et les arts, comme cet autoportrait fascinant qui représente notre

dessinateur dans le costume du héros éponyme de la pièce, inspiré par la mode du XVIe siècle. Ici, la peinture rencontre le théâtre, et Delacroix exprime toute sa nostalgie et sa mélancolie. Le romantique utilise les vêtements et les drapés pour théâtraliser la vie quotidienne, mais également les grands moments de l’Histoire.

Toile après toile, esquisse après esquisse, on plonge dans un monde onirique, où les touches vaporeuses et la légèreté des traits nous donnent une impression de finesse et de poésie. Presque par magie, les tissus et les corps se mettent en mouvement sous nos yeux, pour nous propulser dans l’imaginaire du peintre, fait de rêves d’Orient et d’Antiquité. Un accrochage inédit qui nous montre que, pour quelqu’un qui méprisait la mode, il en dressait pourtant une représentation assez somptueuse. ¤  C.V.

Nu comme habillé. Delacroix et le vêtement Musée national Eugène Delacroix 6, rue de Furstemberg – 6e

Tél. : 01 44 41 86 50 Jusqu’au 3 février 2025

Du mercredi au lundi de 9h30 à 17h30 musee-delacroix.fr

Nos bonnes adresses à Sèvres-Babylone

Gido

Pour le repas, on s’offre un petit sandwich très quali’. Direction Gido, où l’on mange de belles créations à déguster sur le pouce. Nous, on a craqué pour le Crispy Chicken et son poulet corn flakes, marinade harissa, pickles jalapenos, sauce saké et beaufort toasté. Ça donne un burger aux saveurs inattendues, dont on ne perd pas une bouchée. Le must ? Aller manger ça au soleil dans le sympathique square Boucicaut.

La belle vie quoi…

37, rue de l’Abbé-Grégoire – 6e

On débute la balade par un atelier gourmand chez Foucher, une institution qui a plus de 200 ans, où le chocolat coule à flots. Et bonne nouvelle, vous pouvez vous aussi venir fabriquer vos tablettes et bonbons chocolatés. Alors avis aux fans de cacao, ici on coule, garnit, poche et démoule plein de jolies choses, pour repartir avec à la fin de l’atelier. Fruits confits, amandes et noix, et pourquoi pas délicieux praliné maison, c’est l’occasion de faire le plein de gourmandises.

134, rue du Bac – 7e

©Nathan Debray

Un quartier plein de petites pépites à découvrir au plus vite. Et cette fois-ci, on s’est concentré sur les plaisirs de la table. On vous propose de faire le plein d’adresses surprenantes, qui feront appel à vos talents créatifs, et surtout à vos papilles… Vous nous suivez ?

Appétit Paris

Pour terminer, on reprend la route vers une librairie unique en son genre. C’est chez Appétit que la journée prend fin, dans un lieu vraiment trop chouette. Une adresse spécialisée en livres de cuisine, qui abrite également un atelier de céramique. Entouré de plein de magnifiques bouquins de cuisine, on se sent bien dans cette boutique où l’on peut aussi prendre des cours. Un endroit incontournable situé à deux pas de la mythique école Ferrandi, à ne pas louper si vous êtes dans le quartier.

12, rue Jean-Ferrandi – 6e

Benchy

Pour le dessert (et surtout pour ceux qui auraient encore faim), on fait un stop chez Benchy, un coffee-shop japonais qui fait d’excellents sandos sucrés. Un véritable eldorado gourmet, où déguster d’incroyables réalisations, aussi tendres que des nuages. On accompagne son délicieux sandwich à la fraise ou à l’orange, selon les saisons, d’un matcha latte à tomber par terre. Un repère pour les amoureux de la cuisine nipponne, qui nous prouve que, parfois, il n’y a pas besoin de se compliquer la vie pour atteindre le paradis.

50, rue du Cherche-Midi – 6e

Bienvenue au Pays basque

Si l’on vous disait qu’il existait un lieu magique à Paris ?

Un restaurant immersif en plein cœur de la capitale, qui nous propose une expérience inédite en jouant avec les frontières, de l'art, des territoires, du temps et de l’espace. Pour découvrir cet endroit pas comme les autres, direction Atica, dans le 5e.

Un concept comme il n’en existe aucun autre qui, pour cette saison inaugurale, vous entraîne directement au Pays basque.

En pénétrant chez Atica, vous quittez le monde du réel pour rejoindre celui de l’imaginaire, du voyage et du rêve. Pour cause, vous ne vous trouvez pas dans n’importe quel bâtiment de Paris, mais dans un ancien cinéma, Le Seine, qui fut la première salle à diffuser Alice au Pays des Merveilles en France, en 1951. Le ton est lancé, on pénètre dans le royaume du mystérieux pour une soirée hors du temps, où la qualité des assiettes n’a d’équivalent que la complexité du projet.

À l’intérieur, ce n’est pas un simple restaurant qui vous attend, c’est un aller simple pour le Pays basque. Au rez-de-chaussée, on découvre l’œuvre de José Ramón Anda, véritable retour à la terre, tout en dégustant de délicieux amuse-bouches et un cocktail à tomber par terre, que ce soit dans sa version avec ou sans alcool. D’entrée de jeu, tous les sens sont en ébullition, tandis qu’on touche les sculptures de bois et de bronze, et qu’on se laisse transporter par le parfum conçu spécialement pour le lieu, ode à l’Atlantique dont l’odeur imprègne le Pays basque.

L’escapade continue au sous-sol, dans l’ancienne salle de projection qui n’a rien perdu de son aspect cinématographique. Sur les murs, 73 millions de pixels s’étendent à 360° pour vous emporter loin de la capitale pendant tout le repas. Une déconnexion totale, puisqu’ici, les téléphones sont interdits

et rangés dans des pochettes, ce qui nous permet de profiter à fond de cette balade pas comme les autres. Entre les images et les plats, l’immersion est totale, et l’on oublie pendant quelques heures le tumulte de la ville, si proche et pourtant si loin. On ne voudrait pas vous spoiler le plaisir en vous dévoilant le contenu des assiettes, mais sachez ceci : c’est du grand art. Même chose pour l’accord mets et boissons, qui offre la possibilité de déguster des vins basques à se damner, dont certaines cuvées qui n’ont laissé derrière elles qu’une centaine de bouteilles.

Chez Atica, on profite donc d’un véritable voyage à la découverte de toutes les richesses culturelles du Pays basque. Si le billet a tout de même un certain coût, aucune hésitation à avoir, le jeu en vaut la chandelle tant le dépaysement est puissant. Et la bonne nouvelle, c’est que le concept va encore plus loin puisque tous les 6 mois, le restaurant mettra une nouvelle destination à l’honneur, pour nous entraîner toujours plus loin. Alors, prêts au décollage ?

¤

Atica

8, rue Frédéric-Sauton – 5e

Tél. : 01 56 81 94 41

Les mardis et mercredi à 20h

Les jeudis, vendredis et samedis à 19h30 et 21h aticaparis.com aticaparis

Les coups de cœur du mois

Jacaranda de Gaël Faye

Après nous avoir transcendés avec Petit Pays, Gaël Faye et sa plume plus qu’affinée reviennent avec un deuxième roman bouleversant. À travers les récits de quatre générations, le rappeur revient une fois encore sur l’histoire encore trop taboue du Rwanda, son pays d’origine. La fiction, menée d’une main de maître, se mêle à la pédagogie, pour nous livrer un regard neuf et surtout nécessaire sur les traumatismes et les tentatives de reconstruction d’un peuple. À lire absolument.

Éditions Grasset

En librairies depuis le 14 août

Dans mon cerveau comme à la maison de ch.tam

Illustrateur·ice suivi·e par plus de 200 000 personnes sur Instagram, @cht.am aborde de manière engagée de nombreux sujets de société à travers ses émotions. Dans sa première BD, iel nous invite à explorer les méandres de l’esprit dans sa maison imaginaire. Chaque pièce est une métaphore des émotions du quotidien : la salle de bain questionne l’image de soi, la chambre l’intimité, et le salon les relations aux autres. 224 pages de récits à la fois touchants et honnêtes, ponctués de dessins aux couleurs vibrantes.

Éditions Hoebeke

En librairies depuis le 27 septembre

©Nathan Debray

En octobre, ces œuvres marquantes explorent avec sensibilité des thèmes profonds : l’identité, l’intimité, la reconstruction ou encore la créativité. De la poésie à la musique en passant par des récits graphiques vibrants, 4 artistes français nous offrent leur regard sincère et engagé.

In Extremis de Claude

Après le succès du single “Addition” sorti début 2024, Claude sort son premier album le 11 octobre prochain. Façonné avec le producteur Alexis Delong, In Extremis est une exploration intime et poétique de pensées personnelles, inspirées par des figures littéraires comme Fernando Pessoa et Virginie Despentes. Avec des sonorités influencées par MGMT et Daft Punk, l’album offre des textes bruts et directs, tout en maintenant un équilibre musical captivant. Une expérience auditive unique à ne pas manquer !

© Microqlima

Sortie le 11 octobre

Héroïne de Tessa B

Envoûtante et charismatique, Tessa B. nous transporte dans un univers où sensibilité et sensualité se rencontrent. Forte de ses  influences pop, néo soul et r’n’b, elle fascine par sa maîtrise vocale unique et son aisance scénique. Ses textes, à la fois précis et percutants, reflètent son humour et sa vulnérabilité. Après un single éponyme sorti en juin, Tessa B. signe son deuxième EP, Héroïne, et s’affirme ainsi comme une artiste libre, brisant les stéréotypes et captivant son public à chaque note.

© Play Two

Sortie le 27 septembre

Les fans de la première heure l’ont connu à l’époque des Casseurs Flowters, duo formé avec son complice de toujours Orelsan. D’autres ont été émus par Ensemble, on aboie en silence, premier ouvrage publié en 2020 et qui aborde la schizophrénie de son frère, ou connaissent son visage grâce à sa carrière dans le cinéma. Gringe rassemble, évolue, grandit. À l’heure de publier son deuxième album solo, l’artiste frappe par sa maturité émotionnelle. Hypersensible, tout juste paru, est l’œuvre de quelqu’un qui regarde avec intelligence le dedans et le dehors, de son intimité la plus profonde aux décisions politiques qui ont une incidence sur la société. Une réflexion sur soi et sur les autres bourrée de justesse.

Gringe, touchant de justesse

Qu’est-ce qui fait, Gringe, qu’un jour on se dit « allez, fini de me complaire dans le noir, maintenant je veux être heureux » ?

Ça commence avec un sentiment de ras-le-bol, une volonté de sortir d’un circuit et d’une boucle infernale. La définition de la folie c’est de reproduire le même schéma en espérant un résultat différent, et parfois j’ai eu le sentiment de correspondre à ça. À un moment donné c’est une question d’âge, de maturité, de rencontres, et surtout de volonté. Tu te dis « ok, ça demandera peut-être plus d’investissement mais aller vers la lumière c’est le but ». Se reconnecter à soi, être bien avec soi-même, mieux appréhender le monde dans lequel on vit plutôt que se satisfaire d’une position en marge, facile, un peu lâche.

Comment on survit en tant qu’hypersensible dans un monde où tout donne envie soit de se mettre en boule soit de tout casser ? C’est quoi ton truc pour ne pas tout te prendre en pleine figure ? J’ai, pour commencer, le filtre de l’écriture qui m’aide à appréhender la réalité. Dans le morceau "Une nuance au-dessus du noir" je parle de dépression et d’un chemin de rédemption, d’aller vers la guérison, et je me dis qu’il y a des biais comme l’amour — qu’il soit amoureux ou amical, de l’ordre de bien s’entourer, fabriquer des relations solides autour de soi — qui aident à se protéger d’un monde qui, comme il est fait, nous désensibilise beaucoup. Le but du jeu n’est pas de se couper du monde, mais de suivre le courant en faisant un pas de côté. Je pose ce constat nostalgique des symptômes de l’époque, les réseaux, le culte du soi, remplir le vide par le vide… J’ai l’impression de me retrouver parfois dans un épisode de Black Mirror.

Justement, dans ce morceau tu abordes la dépression et la renaissance qui sont les tiennes mais aussi celles de gens qui t’entourent. Je ne prétends pas délivrer une notice pour sortir de la dépression mais j’essaie d’en parler en l’incarnant plutôt qu’en la décrivant. La santé mentale est un sujet qui me concerne et qui me touche beaucoup depuis la sortie du bouquin au sujet de la schizophrénie de mon petit frère, et je parraine une association qui s’appelle La Maison Perchée qui s’occupe de jeunes vivant avec un trouble psy. Dans mes projets perso j’ai toujours eu une écriture réparatrice, curative. Je me suis rendu compte avec le livre que la puissance du témoignage de mon frère avait fait du bien à beaucoup de gens, donc faire un morceau sur la dépression, introduit par la voix de ma maman, s’est imposé à moi. J’ai tendance à penser qu’écrire, c’est mettre un peu d’harmonie dans le chaos.

Tu en étais où dans ta vie au moment où tu as décidé de te mettre à écrire sur ton hypersensibilité ?

À la base j’avais des bouts de texte dans lesquels j’injectais toute ma sensibilité, j’étais à fleur de peau et le sujet s’est présenté comme une évidence. Je me suis posé la question de savoir si c’étaient des textes qui pouvaient servir pour un deuxième bouquin, sachant que je voulais me réengager avec mon éditrice et qu’il en est toujours question. Et puis j’ai fait des rencontres déterminantes pour l’album, notamment Tigri qui en est le réalisateur, un jeune mec hyper talentueux qui a su traduire en musique toutes mes envies d’écriture, les thématiques que je voulais aborder et mes références musicales. Il insufflait

cette touche de modernité, comme un Skread d’il y a vingt ans.

« Écrire, c’est mettre un peu d’harmonie dans le chaos »

Il aurait ressemblé à quoi cet album s’il avait été un livre ?

Il aurait été chouette ! J’aurais eu plus de place pour étayer ma réflexion sur les thématiques qui me sont chères : la famille, la santé mentale, la parentalité, la figure du père, le rapport au monde, l’engagement, la politique… Je pense au morceau "Du plomb" (écrite en réaction à la mort de Nahël, ndlr), très court mais très urgent, et il y a tellement de matière à raconter sur ce monde, tant au niveau des valeurs qu’on se transmet les uns les autres qu’en s’intéressant de manière sociologique à la politique, comment vivent les gens par rapport à cette élite déconnectée. Ce côté contestataire, c’est la base du rap à l’origine. Ça s’est un peu perdu, il y a encore deux ou trois mecs qui font ça très bien mais aujourd’hui on évolue dans un egotrip avec des albums qui parlent de réussite sociale et matérielle. C’est pas mon école.

C’est important pour un bon rappeur de s’indigner ?

C’est même essentiel. Sinon, à quoi sert ce statut d’artiste ? Il faut apporter cet oeil extérieur, donner son opinion sur ce qui déconne. Et ça déconne à tellement d’endroits que je n’aurais jamais pu faire un album sans parler de violences policières, de résurgence du racisme et des médias qui voudraient nous faire croire qu’on vit dans un pays facho… Mais cette conscience politique a aussi à voir avec l’âge, j’ai gagné en maturité et j’ai gagné en espoir. C’est ce qui fait que j’ai essayé de trouver un équilibre entre le micro et le macro, aborder des sujets personnels comme des sujets de société.

Ce n’est peut être pas l’album de la maturité mais c’est l’album d’un mec mature. Tu arrives plus aisément à vivre avec cette hypersensibilité parce que tu as fait ce travail de transformer

ce qui pourrait être une faiblesse en force ? Ça c’est de la punchline ! Tu veux pas faire du rap ? Oui et c’est ce que je dis avec les paroles « Maintenant je sais que des univers naissent des trous noirs / Hypersensible comme un hyperpouvoir ». À un moment donné je me suis intéressé aux travaux de certains physiciens et j’ai découvert la théorie des univers qui naissent des trous noirs. J’y ai vu un parallèle avec une personne qui sort d’une dépression, qui fait peau neuve et qui est quelqu’un de différent, une version améliorée. Il faut parfois passer par là, et je les connais bien ces chemins de traverse, l’obscurité, la dépression profonde, mais c’est aussi au fin fond du gouffre que tu trouves le calme. Ça ressemble au chant des sirènes, tu as presque envie d’y rester, c’est confortable, mais si j’y restais l’issue n’était pas belle ni pour moi ni pour mes proches. Je donnais peu cher de ma peau il y a encore un an et demi mais je suis entouré d’amour et de bienveillance, j’ai eu la chance de faire des rencontres qui m’ont sauvé de moi-même et je

veux concrétiser ça en quelque chose de lumineux, le faire collectivement, le faire entouré, et je veux que l’amour soit le leitmotiv. Il n’y a que comme ça qu’on se sauve, en apprenant à s’aimer un peu plus, à se pardonner, et en se tournant vers les autres. C’est un apprentissage, mais il y a une expression qui dit « il existe une jeunesse pour chaque période de la vie ».

Assumer sa sensibilité, c’est aussi aller à l’inverse des codes attendus d’un homme par la société, encore plus quand on rappe.

Tu vois, quand je conclue mon album par la phrase « merci de me déconstruire sans me démolir » ça te montre tout de suite que je ne suis pas dans ce genre de considérations. Je n’ai jamais été dans ce renvoi d’image masculine qui devrait correspondre à un standard particulier. J’ai très longtemps joué au con avec Orelsan dans les Casseurs Flowters, je cultivais cette espère de vision romantisée de l’artiste torturé mais c’était une manière de me planquer, je manquais encore

de maturité. Aujourd’hui je n’ai plus besoin de ça, je me connais bien et je commence à bien aimer mon petit bout de carrière. Il n’y a pas de posture virile ni masculine, j’essaie juste de parler de choses qui me touchent en étant le plus entier et le plus honnête possible.

Il ressemble à quoi ton moi libre ? Le Gringe libéré de ses traumas, de ses peurs, de ses blocages du passé qui peuvent le freiner ?

Il ressemble à un Robinson Crusoé en bermuda déchiré sur une île déserte, un peu de musique, quelques fruits sucrés, ma chérie, et le bruit de l’eau. Mais pas le bruit de l’eau d’Aquaboulevard, le bruit de l’eau à l’autre bout du monde, celle qui est transparente. C’est ma projection de mon moi heureux.

Quand on a été Casseurs Flowters on l’est pour toujours ? Comme les scouts ?

Exactement ! Comme les scouts d’Europe et de France. C’est une école de la démerde, de la débrouille, de l’artisanat. Orelsan s’achète une MPC, commence à faire des sons, moi je commence à faire mes premières rimes, on fait tout maison, les premiers clips avec une vieille caméra… C’était du bricolage pour faire naître quelque chose du néant, se créer une espèce d’identité.

C’est pour ça que vous continuez à vous inviter, Orelsan et toi, sur vos albums respectifs ?

Oui, c’est important. Aurel a ce côté hyper famille, cet esprit de clan, Ablaye et Skread aussi, et ils m’ont transmis ça à l’époque où on vivait ensemble. C’est important, dans ce qui jalonne nos deux histoires personnelles, de ne pas s’oublier, de s’inviter sur nos projets respectifs… Dans un album personnel, dans lequel tu t’appropries ton personnage et ton message, tu as besoin des gens qui partagent ta vie pour t’aider à raconter ton histoire. Je ne pourrais jamais faire un album sans un feat avec Orelsan.

Hypersensible / 7th Magnitude / 3ème Bureau / Wagram

Déjà disponible

En concert le 5 décembre 2024 à la Cigale et le 6 mai 2025 à l’Olympia

¤ Texte : Sarah Sirel

Photos : Anthony Retournard

Après l’été le plus chaud jamais enregistré sur Terre, les vendanges 2024 s’achèvent désormais aux quatre coins de la France. Face aux conditions météorologiques particulièrement instables, les vigneron·ne·s ont dû s’adapter, suscitant toutefois des interrogations sur l’avenir de la production viticole française.

Que sera le vin de demain ?

Les derniers coups de sécateurs sont donnés. Alors qu’octobre pointe le bout de son nez, ce début d’automne marque la fin d’une intense période – celle des vendanges –pour les vigneron·ne·s français·es. Pendant plusieurs semaines, les grandes régions viticoles françaises ont récolté le fruit d’une année de travail, d’attention et de soins portés à leurs vignes. Du 9 au 13 octobre prochain,

les Parisien·ne·s auront d’ailleurs l’opportunité de saluer ce travail de longue haleine dans le cadre de la 91e fête des vendanges de Montmartre.

« J’en suis à mon quatrième millésime et ça a été quatre visions complètement différentes »

Une nouvelle réjouissante, mais teintée d’amertume, puisque les vigneron·ne·s ont dû faire face à des conditions climatiques particulièrement complexes. Alors qu’à l’échelle internationale, l’été 2024 figure désormais comme le plus chaud de l’histoire avec une température moyenne mondiale de 16,82°C(1), en France, la pluie n’a eu de cesse de s’abattre sur tout l’Hexagone, perturbant ainsi largement les récoltes pour le millésime 2024. Cette année, les précipitations ont donc été le problème majeur, mais depuis plus d’une décennie, les vigneron·ne·s et agriculteur·ice·s doivent composer avec d’importantes instabilités météorologiques,

tantôt marquées par des sécheresses extrêmes, tantôt par des excès d’eau, laissant le doute planer quant à la qualité et la quantité de leurs récoltes annuelles. « J’en suis à mon quatrième millésime et ça a été quatre visions complètement différentes », appuie Antoine Armanet, vigneron dans les environs de Nîmes. Avec des prévisions climatiques plus pessimistes d’une année à l’autre, le vin français tel qu’on le connaît aujourd’hui est-il voué à disparaître ?

Une situation de longue date

Si les interrogations quant à l’avenir de la production viticole française sont plus que jamais soulevées, les inquiétudes ne datent cependant pas d’hier. En août 2009, Greenpeace alertait déjà sur les impacts croissants du changement climatique sur la viticulture. « Si rien n’est fait pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, les vignes se déplaceront de 1 000 km

au-delà de leur limite traditionnelle d’ici à la fin du siècle : la viticulture sera confrontée à une remise en cause radicale », indique notamment l’organisation.

Bien que variables d’une région et d’un cépage à l’autre, les conséquences de ce réchauffement climatique se font particulièrement ressentir sur la date des vendanges, qui n’a fait qu’avancer depuis 1950. En Alsace par exemple, les récoltes commencent à l’époque aux alentours du 15 octobre, d’après les données INAO(2). En 2 000, elles débutent vers le 25 septembre, contre le 30 août en 2017, date la plus précoce depuis 1950. Selon une récente étude(3), la date des vendanges a été avancée de deux à trois semaines en moyenne sur les 40 dernières années. En cause : la maturité du raisin accélérée par la hausse des températures. Les grains étant mûrs plus vite, il est nécessaire de les récolter plus tôt, au risque d’obtenir un vin déséquilibré, moins acide, plus sucré mais

aussi plus alcoolisé. Outre la question du goût, le règlement européen n°1308/2013 prévoit un titre alcoométrique total à ne pas dépasser de 15 % vol.

Un impact sur la qualité du raisin et de la production

Le réchauffement climatique a d’ores et déjà « provoqué des changements observés sur la physiologie de la vigne [tel que] l’avancement de sa phénologie (floraison, véraison) », développe le groupe national à l’initiative de la Stratégie de la filière viticole face au changement climatique en 2021. La sécheresse conduisant au manque d’eau, les raisins sont moins gorgés de jus, donc de taille inférieure et plus difficilement utilisables. Et la situation ne fait qu’empirer puisque le 6e rapport du GIEC a constaté qu’un « niveau de réchauffement global de 1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle sera atteint dès le début

des années 2030 ». Selon Alexandra Guichard, propriétaire du restaurant Au Pays dans le 11e, mais aussi fille et agent de vigneron·ne·s, la sécheresse peut être atténuée tant bien que mal avec l’arrosage. « À choisir, ça reste le scénario le moins pire… », confie-t-elle.

Plus que la sécheresse, c’est l’intensification des phénomènes météorologiques liés au réchauffement climatique qui est en cause. Températures extrêmes, orages violents, gel destructeur, ou pluies abondantes : « On a un beau métier mais c’est difficile parce qu’on n’est pas maître de tout », déplore la jeune femme.

Cette année, le surplus d’eau a conduit à la prolifération du mildiou, un microorganisme qui s’attaque aux plantes et notamment aux vignes, et affecte leur croissance. « Quand c’est sur les feuilles, ça peut aller, ça fait des petites tâches jaunes. Mais une fois que c’est sur la grappe,

on ne peut plus rien faire, c’est pourri », explique la restauratrice.

« Il y a des alternatives, des vignes sont plantées en Normandie et en Bretagne »

À cela s’ajoute le fait que les raisins gorgés d’eau « ont moins d’arômes et de complexité » finit-elle. D’après les chiffres(4), 2024 fera partie des trois pires années en termes de production de vin en France, aux côtés de 2017 et 2021, avec un total estimé à 39,3 millions d’hectolitres. Une quantité plutôt modeste face aux trois années les plus prolifiques, 2000, 2001 et 2004, où les productions oscillaient entre 55 et 60 millions d’hectolitres.

Des solutions pour sauver le vin ?

En mars 2024, le vin est redevenu la boisson alcoolisée préférée des Français·es, devant la bière, selon le baromètre 2024 SoWine en partenariat avec Dynata. Mais au regard de l’évolution climatique, doit-on s’attendre à voir cette boisson si caractéristique de la culture française disparaître de nos tables ? « Peut-être, et ça fait peur », s’inquiète Alexandra Guichard. À l’échelle mondiale, 70 % des régions viticoles(3) devront cesser leur production d’ici la fin du siècle en raison d’un changement climatique trop important.

Tout n’est pas pour autant perdu d’avance. Pour maintenir leur production, les vigneron·ne·s français·es pourront tenter de s’adapter. Des techniques culturales naturelles peuvent être mises en place telles que « le paillage pour garder l’humidité l’été », comme le fait Antoine Armanet, mais aussi l’ajout de matière organique sur le sol ou la taille de la vigne pour l’aérer et protéger les raisins. Plus drastique, la relocalisation dans une même zone de production ou une autre région s’inscrit comme une autre option envisageable. « Aujourd’hui, il y a des alternatives, des vignes sont plantées en Normandie et en Bretagne parce que le climat

y devient adéquat », précise Alexandra. Malgré un futur incertain, pour les vigneron·ne·s, hors de question de baisser les bras : « Je me suis lancé là-dedans par passion pour mon métier et pour la création, souligne Antoine. Je peux m’exprimer à travers le vin. Ça demande une certaine audace et un peu de folie, c’est un challenge certes, mais chaque année apporte son lot de nouveautés. »

(1) Données Copernicus

(2) Institut national de l’origine et de la qualité

(3) Van Leeuwen, C., Sgubin, G., Bois, B. et al. Climate change impacts and adaptations of wine production.

Nat Rev Earth Environ 5, 258–275 (2024)

(4) Chiffres Statista basées sur les données Agreste

¤ Texte : Lucie Guerra

Pour aller plus loin :

· Vigne, vin et changement climatique, par Nathalie Ollat et Jean-Marc Touzard, aux éditions Quae

· Quel vin pour demain ? par Jérémy Cukierman, Hervé Quénol et Michelle Bouffard, aux édition Dunod

· Le podcast La Terre à Boire, disponible sur toutes les plateformes

© Alexandr Musuc

Gémeaux

Bélier

Je vois soit un retour, soit un renouveau, une attirance physique intense, mais une réflexion, encore et toujours. Vous aimeriez foncer mais on me dit que vous devez vous poser pour réfléchir. Et à la fin, vous allez rafler la mise, il s’agit ici d’un lien d’âme, donc ne déconnez pas les Béliers.

Il va falloir vous détendre et lâcher un peu l’affaire. Regardez un peu autour, la vie est belle, et qui sait (parce que je suis pas miss météo) peut être qu’on aura un bel automne pour garder votre belle mine. Mais arrêtez d’avoir à ce point envie de vous caser, une relation ça se construit.

Lion

Ca va draguer sévère, l’automne sera chaud pour vous mes petits lions. Mais je vois que tout cela cache un amour non assumé qui va vous revenir comme un boomerang, que je vous vois ici éviter plutôt que d’affronter… Ah l’amour propre des lions…

Octobre 2024

Taureau

Quelqu’un vous a fait un sale coup et vous avez du mal à vous en remettre. Je vois de la distance et un éloignement. Qu’à cela ne tienne mes amis taureaux, vous allez rencontrer d’autres personnes moins toxiques. Faites attention au chiffre 7 !

Cancer

Vous attendez fortement une réponse de quelqu’un…

Je ne la vois pas arriver cette semaine. Mais cela ne vous empêchera pas de comprendre la réponse…

C’est un oui ! Non je rigole, évidement ça ne va pas le faire… Mais le vouliez vous vraiment ? Ma boule me dit que non !

Vierge

Je vois une déception amoureuse. Ecoutez je ne vais pas vous mentir pendant longtemps, cette Target vous rejette, mais qu’à cela ne tienne parce qu’on sent la toxicité jusqu’au bout de votre rue. Pas de fausse promesse, il n’y aura pas de nouvelle rencontre avant l’hiver. Prenez ce temps pour penser à vous !

Balance

Quelqu’un refait surface. Mais je vous calme tout de suite, c’est pas le coquetier le moins fêlé du meuble à mamie. Ne refusez pas forcément le dialogue car ça peut vous redonner une certaine confiance en vous.

Sagittaire

Vous allez pécho un de vos potes, ou alors quelqu’un de très proche ! Je vois un gros gros rapprochement karmique là. D’ailleurs la plupart voient de quoi je veux parler. Les autres, pas la peine de m’écrire que vous êtes déçus, envoyez vos doléances à rachel@lebonbon.fr

Verseau

Cette personne s’est planté et va vous présenter des excuses ! Pour certains d’entre vous, ceux du premier décan, c’est trop tard. Mais pour les autres, moins regardant, c’est l’osmose totale ensuite ! Rien ne viendra perturber votre lien d’âme.

Coucou mes petites loutres, c'est Miss Raph et Perla !
L'arrivée de l'automne est longue et dure, j'ai donc décidé de vous faire un horoscope spécial love, pour que dans vos coeurs il y ait moult sunshine.

Poissons

Scorpion

C’est la fin du passé ! On ouvre les volets, on aère et on fait le ménage ! Il faut se préparer à l’arrivée d’une nouvelle ère de votre vie. Ne quittez pas votre partenaire, je vous vois à deux dans ce changement !

Capricorne

Vous avez un rêve ou un espoir, mais là j’ai une mauvaise nouvelle, l’univers vous emmène de l’autre côté. Mais je vois que vous n’allez pas être têtue comme à vos habitudes, et comprendre vite que ça ne dépend pas que de vous. QUE de vous, mais un peu quand même du coup.

L’amour n’est déjà pas simple, mais alors pour vous les Poissons… Je vois une distance puis un retour, pour une meilleure communication. Il va y avoir une conversation, mais attention ça va vous énerver. Vous avez l’impression que les gens profitent de vous, mais vous vous trompez !

Élégance et douceur

Lunettes — Icone Eyewear chez Zalando 14,99€

Sac — Even&Odd chez Zalando 27,99€

femme — American Vintage 160€

Nora — Cult Gaiachez chez Zalando 250€

de pyjama Justine — Etam 35,99€

— American Vintage 15€

Collier
Haut
Gilet
Chaussettes

Casquette — On Vacation chez Zalando 39,95€

Longsleeve stand up collar — Marc O'Polo chez Zalando 129,95€

Gilet sans manche — American Vintage 5€

Shampooing — Monday Haircare 6€

Santiags Mint — 424 chez Zalando 475 €

Lunettes — Billabong chez Zalando 24,95€

Robe en tweed vert — Guess 160€

Les b nnes annonces

Iko est très heureux de faire ta connaissance ��

Un très joyeux anniversaire !

35 ans, tu t’assagis malgré tes airs

De fête, prêt à tout foutre en l’air ?

Aux bains en octobre, soyons légendaires ! -Cœur ��

Ma pichou d'amour, tu es la meilleure des mamies ��

À notre Lucie préférée ! ��

Joyeux anniversaire

See you in Rome ��

Happy Birthday Cosmo ��

Amie de toujours, nous fêtons le jour où tu es née ! ��

BIENVENUE JOSÉPHINE CHER FOU @ODBUSSY

JE T'AIME FORT

Le projet d’Implaccable et d’Odbussy Sans frontières toute la Terre est disponible sur toutes les plateformes de streaming !

La mixtape et les clips ont été réalisés au Japon entièrement, bonne écoute et bon visionnage ! ! !

Romane et Marin !

JOYEUX

AD et n'oublie surtout pas ta cravate ! ��

Hugo et merci pour tes belles photos !

WELCOME ON BOARD

GOOD LUCK

BIENVENUE

Joyeux anniversaire Jtm

Partiamo per l'Uzbekistan Ti rendi conto ?!

BUON VIAGGIO

Ma ptite femme ❤

KŒUR SUR TOI

Sa baie magique

Ses spécialités en avant-goût à Art Basel Paris au Grand Palais du 18 au 20 octobre 2024

Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.discoverhongkong.com/fr

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