Le Bonbon - Rive Droite - Octobre 2024

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PARIS RIVE DROITE

Modèle : Antoine Lebrun

Photographe : Yona Romet

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LE BON ÉDITO

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Carla Aboudaya

Benjamin Haddad benjamin.h@lebonbon.fr

Tél. : 06 20 23 54 49

Tél. : 01 48 78 15 64

15, rue du Delta – 9e

510 580 301 00040

L’autre soir, y’avait un pot de départ au bureau. Discours du patron. Puis discours du collègue qui s'en va. Et puis enfin, le moment tant attendu : celui des coupettes de champagne. Ça a trinqué, triiinnnqué, des “tchin-tchin” en veux-tu en voilà, des « dans les yeux sinon ça porte malheur », etc…

Faut dire que parfois, je me pose des questions métaphysiques : « mais pourquoi je trinque, quel est le sens de cet étrange rituel social ? » Alors j’ai pris une pelle, j’ai disparu et j’ai creusé dans les mines de la connaissance, là où la culture s’acquiert au prix de la sueur et des larmes… Non, en fait, j’ai juste maté l’écran de mon téléphone.

J’ai appris que cette coutume remonte au Moyen Âge, parce qu’à l’époque, ça rigolait pas trop pendant les apéros : les gars passaient leur temps à se mettre du poison dans le pinard, du coup, ils entrechoquaient leurs verres en corne de buffle pour qu’une goutte tombe réciproquement dans leurs boissons. Ça, c’était le gage de confiance ultime. Une goutte pour toi, une goutte pour moi, y’a pas de cyanure, tout le monde est content. Et puis dans les yeux hein, pour bien vérifier qu’on se la mette pas à l’envers...

On a trouvé cette habitude si stylée qu’elle a traversé les âges jusqu’à ce soir, au bureau, au pot de départ de mon camarade. Et, abreuvé à la source du savoir, j’ai tendu ma coupe en me disant que trinquer, c’est bien, mais trinquer moins ignorant, c’est mieux !

À la vôtre les Bonbons, et portons un toast à ce bel automne qui nous attend !

¤  Mikado

le bon timing

la bonne cantine

le bon pop up

la bonne école

la bonne pinte

la bonne expo

le bon ring

la bonne étoile

la bonne enquête

le bon astro

les bons

Mi-cantine, mi-salon de thé, Mitao !

Umami fête ses 10 ans !

Un cabinet de curiosités littéraire

The place to chope !

Portraits de femmes

L’art de se défouler

Gringe, touchant de justesse

Que sera le vin de demain ?

Horoscope octobre 2024

Portraits instantanés

et douceur

On se laisse envoûter par Paris, cœur de lumières, le roman de Saint-Sulpice Redécouvrez l’histoire de Paris et de France de la plus belle des manières. Entre sons et lumières, ce spectacle immersif et vivant avec plus de 100 figurants sur scène, vous fait faire un bond dans le temps et traverser le siècle des Lumières. Un show grandiose, mis en scène par Damien Fontaine, qui promet un moment hors du temps !

Paris, cœur de Lumière

Église Saint-Sulpice · Place Saint-Sulpice – 6e Du 16 octobre au 23 novembre

Infos et réservations : paris.coeurdelumieres.fr

On part sur les traces d’Édmond au Théâtre du Palais Royal La pièce d’Alexis Michalik, couronnée de 5 Molières, est de retour sur scène ! Édmond Rostand n’a rien écrit depuis deux ans et angoisse. Il propose alors une nouvelle pièce à Constant Coquelin, une œuvre dont il n’a que le titre pour l’instant : Cyrano de Bergerac. Mais il va devoir faire face à un entourage peu enthousiaste et encourageant.

Édmond

Théâtre du Palais Royal 38, rue de Montpensier – 1er

Reprise le 11 octobre

On célèbre la langue française à la Gaîté Lyrique

Du 2 au 6 octobre, la Gaîté Lyrique, en association avec d’autres institutions de la capitale, révèle toute la richesse de la langue française et des communautés qu’elle rassemble. Cinéma, expos, spectacles, rencontres… Une programmation éclectique, à l’image d’une francophonie plurielle et mondiale, vous attend du mercredi au dimanche. L’occasion de voir sur scène Pierre de Maere, Ronisia ou encore DJ Moh Green.

Refaire le monde, le festival de la francophonie

Gaîté Lyrique

3 bis, rue Papin – 3e

Du 2 au 6 octobre 2024, entrée libre et gratuite

© Damien Fontaine
© Alejandro Guerrero

Mi-cantine, mi-salon de thé, Mitao !

Ravioli, teriyaki, curry… Et avec ceci ? Un dessert et un thé, s’il vous plaît ! À mi-chemin entre un salon de thé et une cantine asiatique de quartier, Mitao à tout pour nous rendre totalement accros. Une adresse qui fait valser nos papilles entre dumplings colorés, assiettes réconfortantes et gâteaux de grand-mère en plein Pigalle.

Après trois ans d’ouverture, une chose est sûre, Mitao a bien fait quelques adeptes. Et pour cause : on dit qu’ici on trouve les meilleurs raviolis de SoPi et le meilleur de la pâtisserie de mamie. Ni une ni deux, on est parti à la découverte de cette adresse de quartier qui fait du bruit, et on est reparti absolument conquis ! Aux fourneaux, on retrouve Jade et son équipe qui préparent tous les jours derrière le comptoir pléthore de petits plats asiatiques à déguster sur place ou à emporter. Car oui, ici tout est fait maison, savoureusement cuisiné avec amour et surtout, avec un mélange d’épices – spécialement assemblé par Jade –qui emplit nos papilles de mille et une saveurs, le tout à prix d’amis.

La mince carte qui affiche moins de dix plats est déjà un indicateur de la qualité des plats que l’on s’apprête à nous servir. De notre côté, on a jeté notre dévolu sur un buddha bowl avec une base de riz et des crudités pour ces journées où l’on a envie de fraîcheur, ainsi que sur le teriyaki bento avec des morceaux de poulet parfaitement cuits et soigneusement assaisonnés. Évidemment, on ne pouvait pas passer à côté des raviolis grillés

arc-en-ciel, naturellement colorés avec des jus de légumes, et garnis au porc, poulet, bœuf ou d’une farce totalement végétale. Promis, c’est exquis.

En revanche, ce qui fera le bonheur de tous nos becs sucrés, ce sont bien évidemment les gâteaux maison que Jade prépare tous les jours sur place. Tarte aux framboises, fondant au chocolat, cake au citron… Des gâteaux comme mémé nous préparait dans notre jeunesse, qu’elle twiste de temps en temps avec des ingrédients traditionnellement asiatiques comme son financier au matcha ou encore son flan thaï à la feuille de pandan. En bref, rien n'est acheté ni surgelé, on a que du fait maison. Vous nous en direz des nouvelles !

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Mitao

73, rue Jean-Baptiste-Pigalle – 9e Tél. : 01 42 45 27 36

Ouvert du lundi au mercredi de 9h à 18h, puis du jeudi au samedi de 9h à 22h

mitaococo.com mitao_coco

MORT D’UN COMMIS VOYAGEUR

DE ARTHUR MILLER

MISE EN SCÈNE PHILIPPE BARONNET

AVEC VINCENT GARANGER

ANNE CRESSENT / MARC LAMIGEON

FÉLIX KYSYL / RENÉ TURQUOIS

SAMUEL CHURIN / KELLY RIVIÈRE

PHILIPPE BARONNET

PREMIÈRE À VERSAILLES

5/6/7/8/9 NOVEMBRE À 20H30

© V.

Photo
Tonelli

Umami fête ses 10 ans !

Il y a 10 ans, Jean et Laure Béguin – frère et sœur passionnés par les bons produits et surtout par la culture japonaise – ont créé Umami, une épicerie en ligne proposant le meilleur de la gastronomie japonaise en direct des artisans. Pour marquer cet anniversaire symbolique, Umami a réuni 30 producteurs à l’occasion d’un pop-up spécial sur 3 jours, en plein cœur de Paris !

Pensé comme un véritable Matsuri (fête japonaise traditionnelle), ce pop-up Umami rend hommage à l’artisanat culinaire japonais. Pour l’occasion, une trentaine de producteurs et artisans font le déplacement depuis le Japon pour représenter fièrement leurs produits.

Ouvert au grand public le samedi et dimanche de 11h à 19h, le pop-up dévoile : dégustation et vente de produits Umami, rencontre et échanges avec les producteurs japonais, présentation de nouveautés inédites, découverte du matcha lors de la cérémonie du thé, démo d’aiguisage de couteaux, et des surprises ! Les plus chanceux pourront même repartir avec des produits à gagner.

On aura par exemple la chance de découvrir les agrumes japonais avec Bando Foods –maison certifiée biologique qui cultive le yuzu, le sudachi et le yuko depuis près de 60 ans –ou la sauce soja avec Shibanuma, une véritable institution en la matière, fondée il y a près de 350 ans. Au total, une trentaine de producteurs représentant des spécialités telles que le thé, les condiments, le dashi, les nouilles, le sésame ou encore la coutellerie seront présents, sans oublier le stand de la région de Hokuriku, présentant les produits de ses préfectures Fukui, Ishikawa et Toyama.

La gastronomie et l’art de la table japonais n’auront plus aucun secret pour vous !

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Pop-up Umami

Galerie Joseph 5, rue Bailly – 3e

Les samedi 26 et dimanche 27 octobre 2024 de 11h à 19h · Entrée gratuite umamiparis.com · umamiparis

Depuis sa création en 2012, L’École des Arts Joailliers œuvre pour faire connaître la culture joaillière au plus grand nombre.

En juin dernier, elle ouvre un nouveau site, situé sur les Grands Boulevards, au sein de l’hôtel de Mercy Argenteau. Dans cet hôtel particulier du XVIIIe siècle à la beauté exceptionnelle, L’École inaugure notamment un tout nouvel espace : une librairie entièrement dédiée au monde du bijou, nommée L’Escarboucle.

Un cabinet de curiosités littéraire

Véritable cabinet de curiosités consacré au bijou – mais pas que –, L’Escarboucle rend hommage au nom ancien utilisé pour désigner toute pierre précieuse de couleur rouge vif, comme le rubis ou le grenat rouge. Au sein de cet écrin de 100 m2, près de 1 500 références occupent actuellement les étagères de la librairie, qui peut en accueillir jusqu’à 3 000. On y trouve beaucoup de beaux livres, mais aussi des recueils de poésie, quelques romans, des glossaires et encyclopédies, ou même des bandes dessinées d’Astérix ou de Tintin.

« L’idée n’est pas de se limiter au simple bijou, ni même à la joaillerie, mais de créer des dialogues avec les disciplines. On peut tomber sur des livres de littérature, de poésie, de philosophie… On a un regard très vaste sur le monde de la joaillerie », explique Daniel Mitchell, responsable de L’Escarboucle. Celui qui a officié pendant 17 ans au sein d’une librairie de référence sur les arts affirme

qu’il veut créer ici « un lieu ouvert aux gens, à la curiosité et à l’inspiration ».

En ouvrant un petit livre dédié aux nœuds, il nous explique comment lui et ses collègues libraires s’amusent à créer des liens entre des ouvrages qui n’avaient pas forcément

© Vincent Leroux

d’attaches avec la joaillerie : « il est clair que la personne qui a écrit ce livre ne s’est pas dit qu’il allait se retrouver dans une librairie spécialisée dans la joaillerie. Pourtant quand on regarde tous ces nœuds, on ne peut qu’y voir comment les joailliers du monde entier s’en sont inspirés pour créer leurs bijoux. »

À l’image des 3 pilliers de L’École des Arts Joailliers, la librairie se divise aussi en 3 grands domaines – l’histoire du bijou, le monde des pierres et les savoir-faire – alimentés chaque jour par de nouvelles références. Parmi elles, des ouvrages très récents, pour tous les prix, comme un livre sur les bijoux dentaires qui ont commencé à faire fureur dans les années 2 000, mais aussi des écrits très anciens. Conservés sous vitrine dans un coin de la librairie, ces recueils rares et précieux – parfois restaurés –sont destinés aux collectionneurs.

Chaque mois, la librairie organise également “Les Rencontres de L’Escarboucle”, un échange où les participants se réunissent de façon informelle autour d’un livre.

Le 5 novembre, elle propose une rencontre autour de l’ouvrage Idées reçues sur le bijou, une publication de L’École des Arts Joailliers où les experts et professeurs de L’École lèvent le voile sur quelques idées préconçues autour du bijou…

¤ A.C.

L’Escarboucle, la librairie de L’École des Arts Joailliers

Hôtel de Mercy-Argenteau 16 bis, bd Montmartre – 9e Ouvert du mardi au samedi

De 11h à 19h lecolevancleefarpels.com

The place to chope !

Si vous cherchez un lieu où faire la fête sans exploser votre budget, Chope-Moi est le bar qui va réinventer vos nuits parisiennes ! Ici, pas de prise de tête : juste une bonne ambiance, des rires et des pintes pour une soirée parfaite. What else ?

« Bar de copains, prix d’amis », c’est la devise de Jérem’ et Alex, les deux amis à la tête du lieu. Dès qu’on franchit la porte, l’accueil chaleureux et festif de cette équipe de bons vivants nous met la puce à l’oreille : une soirée de folie nous attend.

Un Happy Hour qui dure toute la soirée, qui  dit oui ? Pinte ou verre de vin rouge ou blanc à 5€, difficile de trouver mieux, surtout dans ce quartier ultra prisé de la night entre République et Oberkampf. Si vous préférez les cocktails, vous serez aussi bien servis : les classiques comme le Moscow Mule, Cosmopolitan ou Margarita ne dépassent pas les 9€, de quoi vous faire plaisir sans vous priver !

Chope-Moi 30, bd du Temple – 11e Ouvert du lundi au dimanche de 17h à 2h bar_chopemoi Communiqué · L’abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

Toutes ces boissons, ça creuse ! Ne faites pas l’erreur une énième fois et épongez donc tout ces liquides en profitant des planches ultra quali’ de la Cadière. Cette nouvelle adresse voisine propose charcuterie, fromages, légumes et autres délicieuses victuailles soigneusement sélectionnées par la fine équipe. Et là encore, les petits prix sont nos amis puisqu’on pourra se régaler de belles assiettes de produits du terroir entre 12 et 18€.

Envie de marquer le coup pour une soirée spéciale ? La privatisation des espaces est gratuite ! Que ce soit pour un anniversaire, un pot de départ ou un afterwork, vous n’avez qu’à arriver les premiers et la fête est à vous.

Les deux salles annexes peuvent accueillir jusqu’à 40 personnes et disposent de leur propre système son. De quoi faire se dandiner vos potes ou collègues sur la musique que vous aimez jusqu’au bout de la nuit.

Chope-Moi, c’est aussi un spot en totale osmose avec le quartier vibrant de République et Oberkampf, où la nuit parisienne bat son plein entre bars animés et lieux de fête. On y croise une clientèle éclectique venue se détendre après le boulot ou s’éclater entre amis. La promesse ? Un lieu où l’on vient décompresser, faire la fête, danser dans les canapés, et surtout profiter, sans jamais casser son PEL.

Et pour couronner le tout : pas de longues files d’attente ! Le grand bar, la carte courte et l’équipe hyper réactive assurent un service ultra rapide. Alors que vous soyez là pour choper une bière ou bien choper la moitié du bar, vous trouverez toujours de quoi vous amuser. ¤ R.T.

Portraits de femmes

Documenter l’émancipation féminine de l’après-guerre, telle est la mission que s’est donnée la photographe Janine Niépce. Du 3 octobre jusqu’au 5 janvier 2025, la Cité de l’Économie met en lumière ses clichés et sa vision singulière dans le cadre de l’exposition Janine Niépce, regard sur les femmes et le travail.

© Janine Niépce / Roger-Viollet

« Pour la première fois, on ne voyait plus seulement des figures de rêve sur papier glacé, mais des femmes, les cheveux en bataille, surprises dans leur cuisine, un enfant dans les bras », relate Janine Niépce dans son ouvrage Les Années Femmes, paru en 1993. Des portraits de femmes, la photographe appartenant au courant humaniste de la photographie d’après-guerre en a capturé des centaines au cours de sa carrière. Du 3 octobre 2024 jusqu’au 5 janvier 2025, dans le cadre de sa saison 2024/2025 dédiée au travail, la Cité de l’Économie met les clichés de l’artiste, et plus particulièrement sa vision du rapport entre les femmes et le monde du travail, à l’honneur grâce à une exposition en trois parties intitulée Janine Niépce, regard sur les femmes et le travail.

Des étudiant·es, des enfants, des manifestant·es, des salarié·es à l’œuvre… La photographie de Janine Niépce se démarque par son caractère particulièrement direct et authentique, laissant au modèle humain une place centrale. Durant la seconde partie du XXe siècle, ses modèles, ce sont les femmes. L’artiste s’immisce dans la sphère privée comme professionnelle pour en livrer le portrait le plus juste et représentatif de la société et de la condition des femmes entre les années 50 et le début des années 2 000. « Les hommes avaient l’habitude de photographier de belles femmes, posant pour des modèles de haute couture, mais rarement en train de faire la lessive ! », écrit d’ailleurs la photographe.

L’émancipation féminine, Janine Niépce en documente l’avant, le pendant et l’après, appareil photo à la main. Ses mouvements de prédilection ? « L’égalité salariale entre femmes et hommes, la contraception, l’accès à l’avortement, le planning familial, l’ouverture de certaines filières d’études ou de certains métier jusqu’alors exclusivement masculins… », témoigne Hélène Jaeger Defaix, petite-fille de la photographe. Elle-même photographe femme, travaillant dans une discipline majoritairement dédiée aux hommes, Janine Niépce est aux premières loges pour mettre en lumière les changements drastiques

qui s’opèrent dans la vie de ses consœurs.

De la mère au foyer à l’avocate, l’institutrice ou la sage-femme, la photographe utilise son art pour raconter l’histoire : celle de « l’indépendance financière et donc de la liberté des femmes », confie Hélène Jaeger Defaix.

¤ L.G.

Janine Niépce, regard sur les femmes et le travail

Cité de l’Économie - Hall Defrasse

1, place du Général-Catroux – 17e

Du 3 octobre au 5 janvier 2025

Du mardi au dimanche de 14h à 18h

Jusqu’à 19h le samedi

© Janine Niépce / Roger-Viollet
© Janine Niépce / Roger-Viollet

L’art de se défouler

Avis aux passionné·es de boxe, aux curieux·ses, aux stressé·es qui ont besoin de se défouler, bref à toutes celles et ceux qui veulent se mettre à ce sport intense, ludique et libérateur : on a trouvé la meilleure salle de boxe de Paris, en plein Pigalle.

Si vous avez toujours revé de vous la jouer Rocky ou Raging Bull dans les salles de boxe de Brooklyn, vous êtes au bon endroit. Derrière l’immense baie vitrée qui servait autrefois de façade au Café du Tambourin tenu par Agostina Segatori – muse de Van Gogh et de Manet – se cache aujourd’hui un loft sur 2 étages, entièrement dédié à la boxe. En plein centre de la salle se dresse un imposant ring professionnel sur lequel veille une fresque des plus grands boxeurs de l’Histoire (non sans quelques références cinématographiques glissées à l’intérieur) tandis que derrière, des sacs de frappe en cuir vieilli de toutes tailles et de toutes formes attendent les coups de ceux qui oseront les affronter.

Bien plus qu’une simple salle d’entraînement, VPunch Gym est un lieu authentique, lumineux et vibrant, où chacun·e, quel que soit son niveau, peut venir s’immerger dans l’art noble de la boxe. À ses commandes : Kamel Abdesselam, ancien boxeur pro,

champion de France et vice-champion de France de boxe olympique. Après une carrière en tant qu’éducateur sportif et fondateur de la Boxe Thérapie – un concept qui allie boxe et thérapie pour favoriser le bien-être physique et mental – Kamel met désormais son expertise au service de VPunch, où il invite chacun à se dépasser à travers la boxe.

Au programme : des cours de contact léger pour perfectionner sa technique, des séances de cardioboxing pour se défouler un max’, mais aussi du crosstraining, des cours pour enfants et la possibilité de venir s’entraîner seul·e en accès libre. 4 fois par semaine, la salle accueille aussi son Fight Club, des sessions de sparring spécialement conçues pour les boxeurs confirmés qui souhaitent préparer des combats. Au total, 5 coachs sont là pour vous accompagner et vous guider en toute bienveillance.

Affiches vintage aux murs, ceintures de champions sous vitrine… Si l’ambiance fait honneur à l’héritage de la boxe, l’équipement est résolument plus moderne : serviettes propres fournies pour l’entraînement et pour la douche, cabines de douche individuelles, produits de soin à disposition, sèche-cheveux… Tout est pensé pour offrir un confort optimal aux adhérent·es. Après l’entraînement, un coin détente permet de se poser et d’échanger avec les entraîneur·ses et autres passionné·es sur la mezzanine. En plus des cours, VPunch a un agenda bien chargé : comedy club le soir, boot camp une fois par mois, masterclasses avec des champions du monde, soirées networking… Le tout accessible à partir de 120 € par mois ou bien à la séance. ¤ A.C.

VPunch Gym

62, bd de Clichy – 18e Tél. : 01 42 51 47 49

Ouvert tous les jours, horaires selon planning vpunchgym.com · vpunch_gym

Les fans de la première heure l’ont connu à l’époque des Casseurs Flowters, duo formé avec son complice de toujours Orelsan. D’autres ont été émus par Ensemble, on aboie en silence, premier ouvrage publié en 2020 et qui aborde la schizophrénie de son frère, ou connaissent son visage grâce à sa carrière dans le cinéma. Gringe rassemble, évolue, grandit. À l’heure de publier son deuxième album solo, l’artiste frappe par sa maturité émotionnelle. Hypersensible, tout juste paru, est l’œuvre de quelqu’un qui regarde avec intelligence le dedans et le dehors, de son intimité la plus profonde aux décisions politiques qui ont une incidence sur la société. Une réflexion sur soi et sur les autres bourrée de justesse.

Gringe, touchant de justesse

Qu’est-ce qui fait, Gringe, qu’un jour on se dit « allez, fini de me complaire dans le noir, maintenant je veux être heureux » ?

Ça commence avec un sentiment de ras-le-bol, une volonté de sortir d’un circuit et d’une boucle infernale. La définition de la folie c’est de reproduire le même schéma en espérant un résultat différent, et parfois j’ai eu le sentiment de correspondre à ça. À un moment donné c’est une question d’âge, de maturité, de rencontres, et surtout de volonté. Tu te dis « ok, ça demandera peut-être plus d’investissement mais aller vers la lumière c’est le but ». Se reconnecter à soi, être bien avec soi-même, mieux appréhender le monde dans lequel on vit plutôt que se satisfaire d’une position en marge, facile, un peu lâche.

Comment on survit en tant qu’hypersensible dans un monde où tout donne envie soit de se mettre en boule soit de tout casser ? C’est quoi ton truc pour ne pas tout te prendre en pleine figure ? J’ai, pour commencer, le filtre de l’écriture qui m’aide à appréhender la réalité. Dans le morceau "Une nuance au-dessus du noir" je parle de dépression et d’un chemin de rédemption, d’aller vers la guérison, et je me dis qu’il y a des biais comme l’amour — qu’il soit amoureux ou amical, de l’ordre de bien s’entourer, fabriquer des relations solides autour de soi — qui aident à se protéger d’un monde qui, comme il est fait, nous désensibilise beaucoup. Le but du jeu n’est pas de se couper du monde, mais de suivre le courant en faisant un pas de côté. Je pose ce constat nostalgique des symptômes de l’époque, les réseaux, le culte du soi, remplir le vide par le vide… J’ai l’impression de me retrouver parfois dans un épisode de Black Mirror.

Justement, dans ce morceau tu abordes la dépression et la renaissance qui sont les tiennes mais aussi celles de gens qui t’entourent. Je ne prétends pas délivrer une notice pour sortir de la dépression mais j’essaie d’en parler en l’incarnant plutôt qu’en la décrivant. La santé mentale est un sujet qui me concerne et qui me touche beaucoup depuis la sortie du bouquin au sujet de la schizophrénie de mon petit frère, et je parraine une association qui s’appelle La Maison Perchée qui s’occupe de jeunes vivant avec un trouble psy. Dans mes projets perso j’ai toujours eu une écriture réparatrice, curative. Je me suis rendu compte avec le livre que la puissance du témoignage de mon frère avait fait du bien à beaucoup de gens, donc faire un morceau sur la dépression, introduit par la voix de ma maman, s’est imposé à moi. J’ai tendance à penser qu’écrire, c’est mettre un peu d’harmonie dans le chaos.

Tu en étais où dans ta vie au moment où tu as décidé de te mettre à écrire sur ton hypersensibilité ?

À la base j’avais des bouts de texte dans lesquels j’injectais toute ma sensibilité, j’étais à fleur de peau et le sujet s’est présenté comme une évidence. Je me suis posé la question de savoir si c’étaient des textes qui pouvaient servir pour un deuxième bouquin, sachant que je voulais me réengager avec mon éditrice et qu’il en est toujours question. Et puis j’ai fait des rencontres déterminantes pour l’album, notamment Tigri qui en est le réalisateur, un jeune mec hyper talentueux qui a su traduire en musique toutes mes envies d’écriture, les thématiques que je voulais aborder et mes références musicales. Il insufflait

cette touche de modernité, comme un Skread d’il y a vingt ans.

« Écrire, c’est mettre un peu d’harmonie dans le chaos »

Il aurait ressemblé à quoi cet album s’il avait été un livre ?

Il aurait été chouette ! J’aurais eu plus de place pour étayer ma réflexion sur les thématiques qui me sont chères : la famille, la santé mentale, la parentalité, la figure du père, le rapport au monde, l’engagement, la politique… Je pense au morceau "Du plomb" (écrite en réaction à la mort de Nahël, ndlr), très court mais très urgent, et il y a tellement de matière à raconter sur ce monde, tant au niveau des valeurs qu’on se transmet les uns les autres qu’en s’intéressant de manière sociologique à la politique, comment vivent les gens par rapport à cette élite déconnectée. Ce côté contestataire, c’est la base du rap à l’origine. Ça s’est un peu perdu, il y a encore deux ou trois mecs qui font ça très bien mais aujourd’hui on évolue dans un egotrip avec des albums qui parlent de réussite sociale et matérielle. C’est pas mon école.

C’est important pour un bon rappeur de s’indigner ?

C’est même essentiel. Sinon, à quoi sert ce statut d’artiste ? Il faut apporter cet oeil extérieur, donner son opinion sur ce qui déconne. Et ça déconne à tellement d’endroits que je n’aurais jamais pu faire un album sans parler de violences policières, de résurgence du racisme et des médias qui voudraient nous faire croire qu’on vit dans un pays facho… Mais cette conscience politique a aussi à voir avec l’âge, j’ai gagné en maturité et j’ai gagné en espoir. C’est ce qui fait que j’ai essayé de trouver un équilibre entre le micro et le macro, aborder des sujets personnels comme des sujets de société.

Ce n’est peut être pas l’album de la maturité mais c’est l’album d’un mec mature. Tu arrives plus aisément à vivre avec cette hypersensibilité parce que tu as fait ce travail de transformer

ce qui pourrait être une faiblesse en force ? Ça c’est de la punchline ! Tu veux pas faire du rap ? Oui et c’est ce que je dis avec les paroles « Maintenant je sais que des univers naissent des trous noirs / Hypersensible comme un hyperpouvoir ». À un moment donné je me suis intéressé aux travaux de certains physiciens et j’ai découvert la théorie des univers qui naissent des trous noirs. J’y ai vu un parallèle avec une personne qui sort d’une dépression, qui fait peau neuve et qui est quelqu’un de différent, une version améliorée. Il faut parfois passer par là, et je les connais bien ces chemins de traverse, l’obscurité, la dépression profonde, mais c’est aussi au fin fond du gouffre que tu trouves le calme. Ça ressemble au chant des sirènes, tu as presque envie d’y rester, c’est confortable, mais si j’y restais l’issue n’était pas belle ni pour moi ni pour mes proches. Je donnais peu cher de ma peau il y a encore un an et demi mais je suis entouré d’amour et de bienveillance, j’ai eu la chance de faire des rencontres qui m’ont sauvé de moi-même et je

veux concrétiser ça en quelque chose de lumineux, le faire collectivement, le faire entouré, et je veux que l’amour soit le leitmotiv. Il n’y a que comme ça qu’on se sauve, en apprenant à s’aimer un peu plus, à se pardonner, et en se tournant vers les autres. C’est un apprentissage, mais il y a une expression qui dit « il existe une jeunesse pour chaque période de la vie ».

Assumer sa sensibilité, c’est aussi aller à l’inverse des codes attendus d’un homme par la société, encore plus quand on rappe.

Tu vois, quand je conclue mon album par la phrase « merci de me déconstruire sans me démolir » ça te montre tout de suite que je ne suis pas dans ce genre de considérations. Je n’ai jamais été dans ce renvoi d’image masculine qui devrait correspondre à un standard particulier. J’ai très longtemps joué au con avec Orelsan dans les Casseurs Flowters, je cultivais cette espère de vision romantisée de l’artiste torturé mais c’était une manière de me planquer, je manquais encore

de maturité. Aujourd’hui je n’ai plus besoin de ça, je me connais bien et je commence à bien aimer mon petit bout de carrière. Il n’y a pas de posture virile ni masculine, j’essaie juste de parler de choses qui me touchent en étant le plus entier et le plus honnête possible.

Il ressemble à quoi ton moi libre ? Le Gringe libéré de ses traumas, de ses peurs, de ses blocages du passé qui peuvent le freiner ?

Il ressemble à un Robinson Crusoé en bermuda déchiré sur une île déserte, un peu de musique, quelques fruits sucrés, ma chérie, et le bruit de l’eau. Mais pas le bruit de l’eau d’Aquaboulevard, le bruit de l’eau à l’autre bout du monde, celle qui est transparente. C’est ma projection de mon moi heureux.

Quand on a été Casseurs Flowters on l’est pour toujours ? Comme les scouts ?

Exactement ! Comme les scouts d’Europe et de France. C’est une école de la démerde, de la débrouille, de l’artisanat. Orelsan s’achète une MPC, commence à faire des sons, moi je commence à faire mes premières rimes, on fait tout maison, les premiers clips avec une vieille caméra… C’était du bricolage pour faire naître quelque chose du néant, se créer une espèce d’identité.

C’est pour ça que vous continuez à vous inviter, Orelsan et toi, sur vos albums respectifs ?

Oui, c’est important. Aurel a ce côté hyper famille, cet esprit de clan, Ablaye et Skread aussi, et ils m’ont transmis ça à l’époque où on vivait ensemble. C’est important, dans ce qui jalonne nos deux histoires personnelles, de ne pas s’oublier, de s’inviter sur nos projets respectifs… Dans un album personnel, dans lequel tu t’appropries ton personnage et ton message, tu as besoin des gens qui partagent ta vie pour t’aider à raconter ton histoire. Je ne pourrais jamais faire un album sans un feat avec Orelsan.

Hypersensible / 7th Magnitude / 3ème Bureau / Wagram

Déjà disponible

En concert le 5 décembre 2024 à la Cigale et le 6 mai 2025 à l’Olympia

¤ Texte : Sarah Sirel

Photos : Anthony Retournard

Après l’été le plus chaud jamais enregistré sur Terre, les vendanges 2024 s’achèvent désormais aux quatre coins de la France. Face aux conditions météorologiques particulièrement instables, les vigneron·ne·s ont dû s’adapter, suscitant toutefois des interrogations sur l’avenir de la production viticole française.

Que sera le vin de demain ?

Les derniers coups de sécateurs sont donnés. Alors qu’octobre pointe le bout de son nez, ce début d’automne marque la fin d’une intense période – celle des vendanges –pour les vigneron·ne·s français·es. Pendant plusieurs semaines, les grandes régions viticoles françaises ont récolté le fruit d’une année de travail, d’attention et de soins portés à leurs vignes. Du 9 au 13 octobre prochain,

les Parisien·ne·s auront d’ailleurs l’opportunité de saluer ce travail de longue haleine dans le cadre de la 91e fête des vendanges de Montmartre.

« J’en suis à mon quatrième millésime et ça a été quatre visions complètement différentes »

Une nouvelle réjouissante, mais teintée d’amertume, puisque les vigneron·ne·s ont dû faire face à des conditions climatiques particulièrement complexes. Alors qu’à l’échelle internationale, l’été 2024 figure désormais comme le plus chaud de l’histoire avec une température moyenne mondiale de 16,82°C(1), en France, la pluie n’a eu de cesse de s’abattre sur tout l’Hexagone, perturbant ainsi largement les récoltes pour le millésime 2024. Cette année, les précipitations ont donc été le problème majeur, mais depuis plus d’une décennie, les vigneron·ne·s et agriculteur·ice·s doivent composer avec d’importantes instabilités météorologiques,

tantôt marquées par des sécheresses extrêmes, tantôt par des excès d’eau, laissant le doute planer quant à la qualité et la quantité de leurs récoltes annuelles. « J’en suis à mon quatrième millésime et ça a été quatre visions complètement différentes », appuie Antoine Armanet, vigneron dans les environs de Nîmes. Avec des prévisions climatiques plus pessimistes d’une année à l’autre, le vin français tel qu’on le connaît aujourd’hui est-il voué à disparaître ?

Une situation de longue date

Si les interrogations quant à l’avenir de la production viticole française sont plus que jamais soulevées, les inquiétudes ne datent cependant pas d’hier. En août 2009, Greenpeace alertait déjà sur les impacts croissants du changement climatique sur la viticulture. « Si rien n’est fait pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, les vignes se déplaceront de 1 000 km

au-delà de leur limite traditionnelle d’ici à la fin du siècle : la viticulture sera confrontée à une remise en cause radicale », indique notamment l’organisation.

Bien que variables d’une région et d’un cépage à l’autre, les conséquences de ce réchauffement climatique se font particulièrement ressentir sur la date des vendanges, qui n’a fait qu’avancer depuis 1950. En Alsace par exemple, les récoltes commencent à l’époque aux alentours du 15 octobre, d’après les données INAO(2). En 2 000, elles débutent vers le 25 septembre, contre le 30 août en 2017, date la plus précoce depuis 1950. Selon une récente étude(3), la date des vendanges a été avancée de deux à trois semaines en moyenne sur les 40 dernières années. En cause : la maturité du raisin accélérée par la hausse des températures. Les grains étant mûrs plus vite, il est nécessaire de les récolter plus tôt, au risque d’obtenir un vin déséquilibré, moins acide, plus sucré mais

aussi plus alcoolisé. Outre la question du goût, le règlement européen n°1308/2013 prévoit un titre alcoométrique total à ne pas dépasser de 15 % vol.

Un impact sur la qualité du raisin et de la production

Le réchauffement climatique a d’ores et déjà « provoqué des changements observés sur la physiologie de la vigne [tel que] l’avancement de sa phénologie (floraison, véraison) », développe le groupe national à l’initiative de la Stratégie de la filière viticole face au changement climatique en 2021. La sécheresse conduisant au manque d’eau, les raisins sont moins gorgés de jus, donc de taille inférieure et plus difficilement utilisables. Et la situation ne fait qu’empirer puisque le 6e rapport du GIEC a constaté qu’un « niveau de réchauffement global de 1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle sera atteint dès le début

des années 2030 ». Selon Alexandra Guichard, propriétaire du restaurant Au Pays dans le 11e, mais aussi fille et agent de vigneron·ne·s, la sécheresse peut être atténuée tant bien que mal avec l’arrosage. « À choisir, ça reste le scénario le moins pire… », confie-t-elle.

Plus que la sécheresse, c’est l’intensification des phénomènes météorologiques liés au réchauffement climatique qui est en cause. Températures extrêmes, orages violents, gel destructeur, ou pluies abondantes : « On a un beau métier mais c’est difficile parce qu’on n’est pas maître de tout », déplore la jeune femme.

Cette année, le surplus d’eau a conduit à la prolifération du mildiou, un microorganisme qui s’attaque aux plantes et notamment aux vignes, et affecte leur croissance. « Quand c’est sur les feuilles, ça peut aller, ça fait des petites tâches jaunes. Mais une fois que c’est sur la grappe,

on ne peut plus rien faire, c’est pourri », explique la restauratrice.

« Il y a des alternatives, des vignes sont plantées en Normandie et en Bretagne »

À cela s’ajoute le fait que les raisins gorgés d’eau « ont moins d’arômes et de complexité » finit-elle. D’après les chiffres(4), 2024 fera partie des trois pires années en termes de production de vin en France, aux côtés de 2017 et 2021, avec un total estimé à 39,3 millions d’hectolitres. Une quantité plutôt modeste face aux trois années les plus prolifiques, 2000, 2001 et 2004, où les productions oscillaient entre 55 et 60 millions d’hectolitres.

Des solutions pour sauver le vin ?

En mars 2024, le vin est redevenu la boisson alcoolisée préférée des Français·es, devant la bière, selon le baromètre 2024 SoWine en partenariat avec Dynata. Mais au regard de l’évolution climatique, doit-on s’attendre à voir cette boisson si caractéristique de la culture française disparaître de nos tables ? « Peut-être, et ça fait peur », s’inquiète Alexandra Guichard. À l’échelle mondiale, 70 % des régions viticoles(3) devront cesser leur production d’ici la fin du siècle en raison d’un changement climatique trop important.

Tout n’est pas pour autant perdu d’avance. Pour maintenir leur production, les vigneron·ne·s français·es pourront tenter de s’adapter. Des techniques culturales naturelles peuvent être mises en place telles que « le paillage pour garder l’humidité l’été », comme le fait Antoine Armanet, mais aussi l’ajout de matière organique sur le sol ou la taille de la vigne pour l’aérer et protéger les raisins. Plus drastique, la relocalisation dans une même zone de production ou une autre région s’inscrit comme une autre option envisageable. « Aujourd’hui, il y a des alternatives, des vignes sont plantées en Normandie et en Bretagne parce que le climat

y devient adéquat », précise Alexandra. Malgré un futur incertain, pour les vigneron·ne·s, hors de question de baisser les bras : « Je me suis lancé là-dedans par passion pour mon métier et pour la création, souligne Antoine. Je peux m’exprimer à travers le vin. Ça demande une certaine audace et un peu de folie, c’est un challenge certes, mais chaque année apporte son lot de nouveautés. »

(1) Données Copernicus

(2) Institut national de l’origine et de la qualité

(3) Van Leeuwen, C., Sgubin, G., Bois, B. et al. Climate change impacts and adaptations of wine production.

Nat Rev Earth Environ 5, 258–275 (2024)

(4) Chiffres Statista basées sur les données Agreste

¤ Texte : Lucie Guerra

Pour aller plus loin :

· Vigne, vin et changement climatique, par Nathalie Ollat et Jean-Marc Touzard, aux éditions Quae

· Quel vin pour demain ? par Jérémy Cukierman, Hervé Quénol et Michelle Bouffard, aux édition Dunod

· Le podcast La Terre à Boire, disponible sur toutes les plateformes

© Alexandr Musuc

Gémeaux

Bélier

Je vois soit un retour, soit un renouveau, une attirance physique intense, mais une réflexion, encore et toujours. Vous aimeriez foncer mais on me dit que vous devez vous poser pour réfléchir. Et à la fin, vous allez rafler la mise, il s’agit ici d’un lien d’âme, donc ne déconnez pas les Béliers.

Il va falloir vous détendre et lâcher un peu l’affaire. Regardez un peu autour, la vie est belle, et qui sait (parce que je suis pas miss météo) peut être qu’on aura un bel automne pour garder votre belle mine. Mais arrêtez d’avoir à ce point envie de vous caser, une relation ça se construit.

Lion

Ca va draguer sévère, l’automne sera chaud pour vous mes petits lions. Mais je vois que tout cela cache un amour non assumé qui va vous revenir comme un boomerang, que je vous vois ici éviter plutôt que d’affronter… Ah l’amour propre des lions…

Octobre 2024

Taureau

Quelqu’un vous a fait un sale coup et vous avez du mal à vous en remettre. Je vois de la distance et un éloignement. Qu’à cela ne tienne mes amis taureaux, vous allez rencontrer d’autres personnes moins toxiques. Faites attention au chiffre 7 !

Cancer

Vous attendez fortement une réponse de quelqu’un…

Je ne la vois pas arriver cette semaine. Mais cela ne vous empêchera pas de comprendre la réponse…

C’est un oui ! Non je rigole, évidement ça ne va pas le faire… Mais le vouliez vous vraiment ? Ma boule me dit que non !

Vierge

Je vois une déception amoureuse. Ecoutez je ne vais pas vous mentir pendant longtemps, cette Target vous rejette, mais qu’à cela ne tienne parce qu’on sent la toxicité jusqu’au bout de votre rue. Pas de fausse promesse, il n’y aura pas de nouvelle rencontre avant l’hiver. Prenez ce temps pour penser à vous !

Balance

Quelqu’un refait surface. Mais je vous calme tout de suite, c’est pas le coquetier le moins fêlé du meuble à mamie. Ne refusez pas forcément le dialogue car ça peut vous redonner une certaine confiance en vous.

Sagittaire

Vous allez pécho un de vos potes, ou alors quelqu’un de très proche ! Je vois un gros gros rapprochement karmique là. D’ailleurs la plupart voient de quoi je veux parler. Les autres, pas la peine de m’écrire que vous êtes déçus, envoyez vos doléances à rachel@lebonbon.fr

Verseau

Cette personne s’est planté et va vous présenter des excuses ! Pour certains d’entre vous, ceux du premier décan, c’est trop tard. Mais pour les autres, moins regardant, c’est l’osmose totale ensuite ! Rien ne viendra perturber votre lien d’âme.

Coucou mes petites loutres, c'est Miss Raph et Perla !
L'arrivée de l'automne est longue et dure, j'ai donc décidé de vous faire un horoscope spécial love, pour que dans vos coeurs il y ait moult sunshine.

Poissons

Scorpion

C’est la fin du passé ! On ouvre les volets, on aère et on fait le ménage ! Il faut se préparer à l’arrivée d’une nouvelle ère de votre vie. Ne quittez pas votre partenaire, je vous vois à deux dans ce changement !

Capricorne

Vous avez un rêve ou un espoir, mais là j’ai une mauvaise nouvelle, l’univers vous emmène de l’autre côté. Mais je vois que vous n’allez pas être têtue comme à vos habitudes, et comprendre vite que ça ne dépend pas que de vous. QUE de vous, mais un peu quand même du coup.

L’amour n’est déjà pas simple, mais alors pour vous les Poissons… Je vois une distance puis un retour, pour une meilleure communication. Il va y avoir une conversation, mais attention ça va vous énerver. Vous avez l’impression que les gens profitent de vous, mais vous vous trompez !

Élégance et douceur

Lunettes — Icone Eyewear chez Zalando 14,99€

Sac — Even&Odd chez Zalando 27,99€

femme — American Vintage 160€

Nora — Cult Gaiachez chez Zalando 250€

de pyjama Justine — Etam 35,99€

— American Vintage 15€

Collier
Haut
Gilet
Chaussettes

Casquette — On Vacation chez Zalando 39,95€

Longsleeve stand up collar — Marc O'Polo chez Zalando 129,95€

Gilet sans manche — American Vintage 5€

Shampooing — Monday Haircare 6€

Santiags Mint — 424 chez Zalando 475 €

Lunettes — Billabong chez Zalando 24,95€

Robe en tweed vert — Guess 160€

Les b nnes annonces

Iko est très heureux de faire ta connaissance ��

Un très joyeux anniversaire !

35 ans, tu t’assagis malgré tes airs

De fête, prêt à tout foutre en l’air ?

Aux bains en octobre, soyons légendaires ! -Cœur ��

Ma pichou d'amour, tu es la meilleure des mamies ��

À notre Lucie préférée ! ��

Joyeux anniversaire

See you in Rome ��

Happy Birthday Cosmo ��

Amie de toujours, nous fêtons le jour où tu es née ! ��

BIENVENUE JOSÉPHINE

CHER FOU @ODBUSSY

JE T'AIME FORT

JOYEUX ANNIVERSAIRE

Le projet d’Implaccable et d’Odbussy Sans frontières toute la Terre est disponible sur toutes les plateformes de streaming !

La mixtape et les clips ont été réalisés au Japon entièrement, bonne écoute et bon visionnage ! ! !

PETIT CHAT NOIR

Romane et Marin !

AD et n'oublie surtout pas ta cravate ! ��

Hugo et merci pour tes belles photos !

WELCOME ON BOARD

GOOD LUCK

BIENVENUE

Joyeux anniversaire Jtm

CANIN MON EYAL

Partiamo per l'Uzbekistan Ti rendi conto ?!

DOUCE SIRÈNE

Ma ptite femme ❤

BUON VIAGGIO

KŒUR SUR TOI

Sa baie magique

Ses spécialités en avant-goût à Art Basel Paris au Grand Palais du 18 au 20 octobre 2024

Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.discoverhongkong.com/fr

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