Fondateur Directeur de la publication Jacques de la Chaise jacques@lebonbon.fr
édito “bon”jour
Rédactrices en chef Sandra Serpero et Camille Clance
Rédaction Camille Clance, Yann Edouard Colleu, Juliette Couderc, Marion Buiatti, Sidonie Sigrist, Stéphane Bourbon de Penthièvre, Aude Deltin, Celine Lepan, Sandra Serpero Photographes Paul Lepreux, Stéphane Grangier, Louis –Marie de Castelbajac, Rod le Hiboo, Sacha Heron, Virginie Le Gall, Arnaud Chaillou, Philippe Servent Maquette Alexandra Praud Illustrateurs Paulina Leonor Secrétaire de rédaction Ivan Caullychurn Chef de pub Lionel Ponsin pub@lebonbon.fr 06 33 54 65 95 Grands comptes & Agences médias Corinne Timol-Delrieu
Il me semble que comme beaucoup de choses dans la vie, il y a deux façons d’envisager l’automne : soit comme une saison triste, grise et pluvieuse, soit en se disant qu’elle offre comme l’été ou le printemps, une foule de petits plaisirs à prendre et à déclencher. Évidemment au Bonbon, l’optimisme prime ! Et si on prenait le temps de regarder toutes les splendeurs qu’offre cette saison ? D’un côté, la nature et sa palette de couleurs chatoyantes, ses embruns humides et ses arômes boisés… De l’autre, la ville qui change de rythme et qui accueille la nuit plus tôt. Une nuit qui nous fait encore arpenter les pavés, dévorer les soirées, aiguiser notre curiosité, savourer de nouvelles adresses, mettre en émoi nos sens… Et des jours qui se conjuguent avec plus de douceur où l’on prend plaisir à être à l’abri dans nos bureaux feutrés.
06 81 95 58 68 Petites annonces annonce@lebonbon.fr Contactez-nous
hello@lebonbon.fr 01 48 78 15 64 Le Bonbon 31 bis, rue Victor Massé, 75009 Paris. SIRET 510 580 301 00016 ISSN : en cours Dépôt légal : à parution OJD : en cours de validation
En tout cas, automne ou pas, aucun de nos invités du mois ne nous a fait faux bond sous prétexte d’un symptôme automnal ! Et à la carte de ce mois d’octobre, du grand, du bon, du brut, du troublant, de l’original, du chic… éclatant mix de mode, de musique, d’art et de gastronomie. Pour ne pas vous laisser sur votre faim, quelques noms alléchants : Maxime Nucci, Jean-Charles de Castelbajac, Michel & Caroline Rostang, CoCoFKa… Vous salivez ? Alors régalez-vous !
Imprimeur
Sandra Serpero
Centre Impression
Rédactrice en chef
RÉGIE PUBLICITAIRE 06 33 54 65 95 pub@lebonbon.fr octobre 2010 |
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leS bonbonS mode d’emploi comment profiter Des Bonbons
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sommaire miam miam !
Page 6. L’absinthe
Page 10. maxime
nucci
Page 34. jcdc
Page 38. rue
Page 5. Le Bon Timing Page 6. Le Bon Commerçant Page 10. La Bonne Étoile Page 12. Les Bons Plans Page 14. Le Bon Art Page 16. Le Bon en Arrière Page 18. La Bon Look
Page 21. Le Casse Bonbon Page 22. La Bonne Recette Page 24. La Bon’Bonne Page 26. Le Bon Astro Page 28. Les Bons Tuyaux Page 30. La Bonne Séance Page 33. Le Bon Écolo
hérold
Page 14. galerie
marie cini
Page 44. CoCoFKA
Page 34. Le Bon Homme Page 36. Les Bons Shops Page 38. Le Bon Artisan Page 40. Les Bons P’tits Diables Page 42. Les Bons Snapshots Page 44. Le Conte est Bon Page 46. Le Bon Agenda octobre 2010 |
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TARTES KLUGER - FABRIQUE DE TARTES RESTAURATION SUR PLACE – VENTE A EMPORTER – LIVRAISON – TRAITEUR
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le Bon Timing les évÉnements à ne pas manquer Exposition
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feld pratique la photographie depuis 1987, accumulant les séances pour la publicité et les plus grands magazines. L’exposition s’organise en deux parties, la première consacrée à des thématiques fortes dans le parcours du photographe, la deuxième donne à voir son travail plus expérimental autour du tirage. Jusqu’au 31 octobre. La Maison Européenne de la Photographie, 5/7, rue de Fourcy, Paris 4. Tél : 01 44 78 75 00
Spectacle
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l’insolite a trouvé son maître. Artiste polymorphe, Mister Sergio impose un rythme d’enfer à ce spectacle en alternant numéros visuels de haut vol, stand up et chansons. À la frontière du music-hall et du one-man show, ce spectacle au rythme endiablé vous tiendra en haleine. Les jeudis, vendredis et samedis à 21h jusqu’au 31 décembre 2010. Théâtre du Marais, 37, rue Volta, Paris 3. Tél : 01 45 35 75 87
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le Bon commerçant texte Sandra Serpero / photo D.R.
L’ABSINTHE LE BISTROT COQUET D’un côté, il y a les nouveautés et de l’autre les valeurs sûres, l’Absinthe appartient à la seconde catégorie. Caroline Rostang, fille du chef étoilé Michel Rostang, dirige avec panache ce charmant bistrot, situé sur la courtisée Place du Marché-Saint-Honoré. Une adresse qui se distingue par son atmosphère chaleureuse au style chic décontract’ et par sa cuisine créative aux notes raffinées. Découverte.
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e charme d’un lieu, c’est comme celui d’une personne, on y succombe tout de suite ou jamais. Ici, il agit au premier coup d’œil. L’ambiance de l’Absinthe oscille entre le bistrot typiquement parisien et le loft new-yorkais. Les deux étages, soigneusement relookés par la famille Rostang, mêlent des matériaux bruts tels que le métal vieilli, le béton, le bois et les briques à des objets du siècle dernier chinés dans des brocantes comme cette grande horloge de clocher d’église qui donne l’impression que le temps est comme suspendu… Une décoration aux touches originales qui vient s’accorder à merveille à une cuisine "canaille" orchestrée par le chef Damien Laporte,
mêlant recettes familiales des Rostang et créations plus légères teintées d’exotisme. Ici, comme dans les autres établissements Rostang, la cuisine passe avant tout par le choix rigoureux des produits qui sont au cœur de chaque création. Terre et mer, cru et cuit, croquant et moelleux, les produits de saison sont sans cesse réinterprétés, rappelant à chaque bouchée que le savoir-faire culinaire chez les Rostang, c’est une histoire de famille qui se perpétue depuis cinq générations ! Aujourd’hui, c’est une passion partagée entre père et filles avec le goût d’une cuisine pleine de couleurs, de senteurs et de saveurs que l’on retrouve à la carte de l’Absinthe où des plats classiques côtoient des mets plus originaux. À découvrir : le foie gras de canard au naturel, l’espadon mi-fumé, laqué soja, les cuisses de grenouilles rôties et leur chapelure de tomate ou le petit crabe crunchy, iceberg croquant, parfum "bbq en chipotle". Côté dessert, impossible de résister à la gaufre grandmère servie avec ses trois accompagnements : confiture maison, chocolat chaud et chantilly. Et puisque l’on parle de douceur, c’est l’occasion de souligner celle du service, impeccable, soigné et tout sourire qui rajoute au lieu cet octobre 2010 |
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L’ABSINTHE indispensable supplément de bonne humeur auquel nous sommes si sensibles… Une adresse qui a tout pour plaire, jusqu’à la tarification des plats, à prix d’ami pour la qualité. Plusieurs formules au choix : entrée + plat ou plat + dessert à 31,40 €. Entrée + plat + dessert à 39,60 € ou à la carte à partir de 12,90 €. Enfin, sachez que si vous souhaitez déguster la fameuse "fée verte", Caroline saura vous faire découvrir et apprécier cet alcool ô combien connu pour ses vertus médicinales… Le tout avec un seul effet désirable : une joie instantanée.
Adresses : Le chef Michel Rostang possède au total sept établissements : Le restaurant gastronomique Michel Rostang, les 3 « Bistrots d’à côté » le Flaubert, la Boutarde et L’Absinthe, le Dessirier, le Jarrasse et The French Brasserie à Dubaï.
Particularité : Michel Rostang est le premier chef étoilé parisien à s’être lancé il y a plus de 20 ans dans l’aventure des bistrots.
L’Absinthe
24, place du Marché-St-Honoré, Paris 1er Tél. : 01 49 26 90 04 Fermé le samedi midi et le dimanche toute la journée. 10 —
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lA BonNE ÉTOILE texte Sandra Serpero / PHoto Rod le Hiboo
MAXIME NUCCI MAGNÉTIQUE
À la fois solaire et sombre, doux et décidé, inspiré et inspirant, Maxime Nucci est un être énigmatique comme son personnage imaginaire "Yodelice" qui pourrait sortir tout droit d’un film de Tim Burton. Ce n’est pas la larme à l’œil mais le sourire aux lèvres, qu’on le retrouve ce matin-là à l’Escargot, quelques jours avant la sortie de son deuxième album.
les gens que je rencontre ici ou ailleurs et ceux qui m’entourent. Toutes les personnes qui travaillent à mes côtés sont des amis». Parlons de ce deuxième album "Cardioïd", un nom singulier, tu peux nous expliquer ? «Cet album je l’ai écrit sur les routes pendant ma tournée avec une énergie que je n’avais pas pour le premier. Un Cardioïd est un type de micro unidirectionnel dont le schéma est un cœur. C’est aussi le nom scientifique pour désigner les pulsations Si un album prend de l’énerdu cœur. Je trouvais que symgie, visiblement ça en donne boliquement cette référence au je suis aussi ! Et quand Maxime apcœur résumait bien l’ADN de paraît, on le sent tout de suite. quelqu’un de ma musique». Une autre énerÀ la question comment va Mélancolique. gie mais toujours cette petite Maxime Nucci après tout un pointe de mélancolie ! «Cela été à sillonner les routes pour sa tournée, on vient du fait que mes chansons sont écrites en répond donc : très bien. mode mineur et en même temps je suis quelqu’un Devant un café, on commence à parler du de mélancolique, je n’en fais pas un mode de vie quartier : «Je vis dans le 2e depuis 7 ans. J’aime mais ça fait partie de mon caractère». Levé de ce quartier qui est à la fois populaire et pas du voile sur la partie sombre de Maxime qui soutout. J’ai mes habitudes ici et puis tout est plus ligne qu’il croit souvent attraper les clés de la facile dans le 2e, on est au centre de Paris». Un sérénité mais les égare en route… Le lâcher quartier source d’inspiration ? «C’est la vie en prise serait son salue, Marrakech sa destination général qui m’inspire, ce que je vis au quotidien, de prédilection, un tajine poulet-citron-olives
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son plat préféré, une tarte tropézienne sa gourmandise fétiche et rester seul un indispensable pour se ressourcer et se détendre. Sportif ? «Le sport, j’en fais de manière excessive comme un peu tout dans ma vie, soit beaucoup, soit pas du tout !» En parlant de vie, que pensestu de la tienne ? «Qu’elle m’a réservé beaucoup de surprises, bonnes souvent. J’essaye de ne pas me projeter parce que la vie m’a appris que tout change très vite. Mais aujourd’hui, je touche du bois, j’ai l’essentiel, il ne me manque pas grandchose.» Maxime pour le petit pas "grand-chose", si on peut faire quelque chose ? Prochaines dates à Paris : le 22 novembre
Sortie de l’album "Cardioïd" (Mercury) le 25 octobre. Une devise ?
"Yeah Papa" : c’est notre cri de guerre avant de rentrer sur scène. Un mot ? "Universel" : comme quelque chose d’extrêmement fédérateur. Dernier livre ? "La Route" de Cormac Mc Carty. Une boisson ? "Un café". Ses adresses dans le 2e : La Bocca, 59, rue Montmartre Le Café noir, 65, rue Montmartre Kiliwatch, 64, rue Tiquetonne
au Bataclan et le 24 novembre à la Cigale. octobre 2010 |
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les Bons plans on a testé pour vous
La Place Dauphine Un havre de paix au cœur de Paris par Céline Lepan
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n plein cœur du 1er arrondissement et de l’Ile de la Cité se niche, comme dans un écrin, une ancienne place royale : la Place Dauphine. C’est presque devenu un rituel pour moi. Quand la nostalgie de l’été et des vacances est trop forte, que la campagne me manque, que la foule
des Parisiens et des touristes me pèse, je prends mes deux pieds et je viens jusqu’ici. À croire que cette "petite" place est restée méconnue des Parisiens ! Et les privilégiés qui viennent comme moi s’y réfugier n’ont pas envie que ce secret s’ébruite, alors chut ! Ceci restera entre nous. Que d’après-midi ensoleillés j’ai passés ici à une terrasse ombragée… Que de soirées à la saveur provinciale j’y ai passé,. Aujourd’hui le soleil brille. Quelques galeries me font de l’œil mais c’est de repos dont je suis en quête. Alors, mes sacs et moi, nous marchons d’un pas décidé vers le centre de la place où des bancs nous atten-
dent. Quelques marches et me voici assise en son cœur, toujours sur le même banc ombragé. Je regarde autour de moi et je constate qu’ici on prend le temps de vivre, de parler, de jouer à la pétanque, de flâner museau au vent… Et tandis que je sors mon livre, savourant à l’avance ce moment, je me dis que cet endroit n’a pas son pareil pour profiter d’un doux moment de quiétude. Place Dauphine, Ile de la Cité, Paris 1. Métro ligne 7 : Pont Neuf Bonnes Adresses : Restaurant Ma Salle à Manger, 26, place Dauphine. Galerie du Pont Neuf, 23, place Dauphine.
Et si on régissait un peu le quartier ? texte et photo par Aude Deltin
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h30 pétantes. J’arrive à mon rendez-vous avec la régie de quartier du 3e. Ah non ! Pardon… La régie du centre de Paris. Car depuis sa création en 2007, son périmètre d’action s’est un peu élargi et pour cause… le planning est archiplein ! Le principe de cette association de secteur : proposer des services à la collectivité mais aussi aux particuliers pour rendre la vie du quartier plus agréable et solidaire. Plus concrètement, la régie du centre de Paris, c’est une vingtaine de personnes qui proposent tout type de prestations : nettoyage, ménage en entreprises, entretien des parties communes d’immeuble, maintenance des jardins publics... Mais la régie c’est aussi un lieu où on peut "créer du
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lien social" comme me l’explique François Longérinas, son vice-président et ancien maire adjoint du 3e arrondissement. Pour lui, les écarts sociaux ont tendance à se creuser dans le quartier. Grâce à cette association, la majorité des salariés profitent d’une opportunité pour se remettre à niveau avant de revenir sur le marché du travail. Si vous vous baladez du coté de la rue du Vertbois en fin d’aprèsmidi un mercredi, n’hésitez donc pas à jeter un coup d’œil à la vente de fruits et légumes organisée directement par les récoltants (AMAP). Sachant que vous pourrez aussi bien tomber sur une exposition, une vente de produits équitables ou autre événement associatif. Régie du centre de Paris, 58, rue du Vertbois, Paris 3. Ouvert du lundi au vendredi de 8h30 à 18h.
les bons plans
Héroïnes Des fringues pour s’amuser texte et photo par Marion Buiatti
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uand Aurélie Cohen décide d’ouvrir sa boutique en mars 2008, elle n’a qu’une idée en tête : mixer sa passion pour les livres, les romans qui mettent en avant de magnifiques héroïnes de caractère et son amour pour la mode. Elle pense d’abord à créer un espace où les femmes viendraient se délecter d’œuvres qui recouvriraient les murs, un espace qui laisserait leur imagination stimulée les guider dans l’achat de vêtements éparpillés çà et là. Mais la tâche est ardue. Cette ancienne élève de la section marketing de l’école ESMOD, ex-stagiaire de la maison Jean-Paul Gaultier et Sonia Rykiel, se rabat sur l’ouverture d’un commerce où chaque cliente qui passera la porte pourra trouver la tenue idéale qui fera d’elle une héroïne, l’héroïne de sa propre vie. Aurélie se donne donc du mal pour dénicher de charmantes petites robes aux coupes et aux imprimés décalés, des tee-shirts décontrac’chics bourrés d’humour, quelques jupes et pantalons, ainsi qu’une sélection d’accessoires pour que ses clientes puissent peaufiner leurs looks jusqu’au bout. Ainsi part-elle à la recherche de vêtements inédits en Angleterre, en Espagne, en Italie, aux États-Unis et même au Japon ! En privilégiant les marques originales à faible production, elle s’assure ainsi une certaine exclusivité dans
le Marais. Le tout Paris accourt dans son magasin pour ne pas risquer de se retrouver nez-à-nez avec une minette habillée avec la même tenue lors d’un vernissage ou d’un concert branché ! L’avantage chez Héroïnes, c’est qu’il y en a pour tous les goûts, des plus excentriques aux plus basiques, en passant par les plus éclectiques. Côté prix, on ne va pas vous mentir, les efforts de la propriétaire du lieu pour proposer une gamme de fringues décalée et la qualité de celles-ci ne permettent pas de les céder pour une cinquantaine d’euros. Pour une robe, il faut compter entre 130 et 200 €, selon le créateur et la matière… Sachant que les pièces japonaises sont les plus désirables, mais aussi les plus onéreuses. Ainsi vous préconise-t-on de ne franchir le pas de la porte que pour un petit plaisir mensuel, pour dépenser votre prime gagnée à la sueur de votre front, où pour débusquer la perle rare, THE robe que vous porterez fièrement au mariage d’une amie ou à la soirée de l’année ou encore au premier rendez-vous galant avec votre nouveau prince charmant !
Héroïnes,
6, rue des Rosiers. Paris 4. Tél. : 01 42 74 09 91octobre 2010 |
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le Bon art texte Camille Clance / photo Arnaud Chaillou
galerie marie cini
La jeune fille et la galerie… Il est toujours bon de faire mentir les clichés sur la jeunesse : Marie Cini en est la parfaite égérie. À tout juste 25 ans, cette pétillante marseillaise vient d’inaugurer une galerie à son nom, à deux pas du grand Perrotin. Rencontre aux effluves de peinture fraîche.
officiel, Marie se retrouve donc à la tête d’une entreprise aussi prestigieuse qu’ambitieuse. «L’idée première était de créer une galerie virtuelle, sur le web. Mais le concept ne me correspondait pas. J’avais vraiment envie de créer un lien durable, tant avec les artistes qu’avec les collectionneurs.»
À priori, Marie n’a rien d’un bricoleur du dimanche. Ni d’un manutentionnaire, ni La rue Saint-Claude et son lot de voisins même d’une réceptionniste, et pourtant. chics accueillent donc cet espace immaculé Au lendemain de l’ouverture de sa galerie idéalement situé. «J’aime le côté village éponyme, Marie a appris à tout du Marais, et l’aspect pas trop faire, par perfectionnisme, par commercial de ce coin. Il y a beaucoup j'ai envie passion aussi : «J’ai terminé mes de mettre de galeristes, une vraie vie de quartier, études en juin 2009. Créer un en valeur on se connaît tous. Je n’aurais voulu espace, ce n’était pas mon rêve. située nulle part ailleurs : on est des jeunes être Mais devant le peu d’opportunités dans le centre de l’art, tout est jeune, de travail, et avec l’appui de talents dynamique. C’est là que ça se passe !’» mon entourage, l’occasion s’est présentée… et ne se refusait pas ! Et maintenant, Pour sa première exposition, visible jusqu’au il faut assumer, avoir une galerie à son nom, c’est 30 octobre prochain, Marie a reçu le soutien une lourde responsabilité. Du coup, je fais tout d’une artiste de renom. Isabelle Waternaux, moi-même.» photographe contemporaine a, entre autres, bifurqué par le Centre Pompidou avant Après avoir transformé son amoureux en d’arriver chez Marie Cini. «Ça a été une vraie coursier / électricien et son frère en avocat rencontre entre nous. Isabelle me fait l’honneur
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de présenter une série inédite, tirée spécialement pour cette exposition, complètement à contresens de son travail habituel.» Coutumière des portraits où l’humain et le pictural occupent une place importante, elle propose ici une étude exclusive des matières, traitées sur un mode abstrait, féminin et onirique. «J’ai énormément de chance de recevoir une artiste aussi accomplie et talentueuse pour inaugurer mon espace. C’est un tremplin inespéré, elle donne le ton de mes envies pour la suite. Quant à ma programmation 2010/2011, tout me ravit ! Pour prendre la suite d’Isabelle Waternaux, je
recevrai Jean-Luc Tartarin, éminent photographe français. Mais j’ai aussi envie de découvrir et de mettre en valeur des jeunes talents de la peinture ou de la photo. Ce sont mes ambitions pour l’année prochaine.» Un espace tout neuf, un planning chargé, une jeune fille ambitieuse… Un succès annoncé ? Galerie Marie Cini 16, rue Saint-Claude, Paris 3. Tél : 01.42.71.44.12 www.galeriemariecini.fr octobre 2010 |
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bon EN ARRIÈRE texte céline lepan
Gustave courbet Et la débâcle de la colonne vendôme L’érection d’une colonne place Vendôme est décidée par décret en 1800 et achevée en 1810. Détruite sous la Commune de Paris, elle sera à nouveau érigée en 1873 sur décision du président de la République Mac-Mahon. Un exil forcé C’est parfaitement injuste ! Mais mes détracteurs sont trop nombreux, certainement jaloux de mon talent ! Me voilà condamné à l’exil ! À l’exil, loin de ma chère patrie, la France ! Et oui, au moment même où je vous écris, je suis en Suisse. Et tout cela pourquoi ? Pour fuir mes créanciers. Ils ont tout saisi. Ils ont même confisqué mes toiles ! Mais cela n’a pas suffit. Vous savez combien ils m’ont condamné à payer ? À 323 000 francs ! Même en vendant tous mes tableaux, même en peignant à la va-vite pour obtenir un maximum de commandes, même en saisissant tous mes biens et même échelonnée sur 33 ans, cette dette est impossible à honorer. Je suis un bouc émissaire rien de plus. L’exil était la seule solution. Condamné et emprisonné ! Et pourtant, j’ai déjà payé. J’ai fait plusieurs mois de prison en 1871 et ai déjà payé une amende de 500 F. Pour quelque chose dont je ne suis pas responsable… 18 —
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Vous en doutez ? C’est que vous n’avez pas suivi toute l’affaire ! L’histoire C’était il y a quelques années à peine. En 1870. Nous étions en pleine insurrection et j’étais partisan de la Commune de Paris. Et oui, j’ai toujours eu du mal à ravaler mes propos et à me tenir éloigné de la politique. Pourtant, j’aurais dû ! Ils ont détruit la Colonne, sous prétexte que c’était un symbole impérial, et tout le monde m’a mis cela sur le dos. Je ne l’ai pourtant jamais demandé ! J’ai très exactement demandé dans ma pétition de : « déboulonner la Colonne, ou qu’il veuille bien lui-même en prendre l’initiative, en chargeant de ce soin l’administration du musée © d’Ar tillerie et en faisant transporter les matériaux à l’hôtel de la Monnaie ». J’avais simplement l’intention de la faire déplacer aux Invalides ! Bref, le 16 mai 1871, se targuant de cette phrase, ils ont décidé de la démolir. Je n’étais même pas présent ! Il y a eu un procès qui m’a tenu pour responsable. Et voilà où j’en suis pour avoir été idéaliste et avoir voulu me mêler de politique : ruiné et exilé. Je peux en témoigner, un artiste, un peintre ne doit pas s’occuper de politique !
le bon Écolo texte et photo Sandra Serpero
DAILY BIO LE GREEN IN ! Quoi de neuf côté vert ? Un tout nouveau shop ouvert rue St-Sauveur par George qui habite le quartier depuis 20 ans. Épicerie, primeur, traiteur, le tout 100 % bio et 100 % bonne humeur ! George a succombé au bio en même temps qu’à l’amour il y a quelques années déjà… Avant dans l’informatique, il a eu l’opportunité de ce beau local dans le quartier Montorgueil et s’est lancé depuis juin dernier dans cette nouvelle activité : « En dessous, il y a une cave de 47 m2 que je suis en train d’aménager pour des expositions et des dégustations de vins » me confie-t-il. Et tandis que le premier niveau prend forme autour d’étagères remplies de produits salés et sucrés bio (sauces, huiles, pâtes, miel, biscuits…) et de tables joliment disposées pour grignoter les tartes aux légumes de saison et les grandes salades maison, la devanture de la boutique compte quelques cagettes de fruits et de légumes dans lesquelles on a bien envie
de plonger la main… À noter une jolie carte de vins à emporter avec notamment les crus de Pierre Frick, le roi de la viticulture bio en Alsace (entre 10 et 14 euros la bouteille). Côté déco, George a misé sur la simplicité et le confort : petites tables en bois, tabourets hauts, canapé blanc et armoire de pharmacie des années 50 installée dans la vitrine pour présenter les produits. Daily Bio est un vrai commerce de proximité qui joue à fond la carte du voisinage et de la sympathie. Pour preuve, les nombreux passants qui saluent George depuis le début de notre entretien. Pour les petites envies sur le pouce ou pour un repas à la maison 100 % bio, il semblerait bien qu’on ait trouvé notre adresse verte de la rentrée.
29, rue St-Sauveur. Paris 2 Tél. : 01 40 41 96 26 Ouvert du lundi au samedi de 10h à 15h et de 18h à minuit et le dimanche matin. octobre 2010 |
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Le bon homme texte Stéphane Bourbon de Penthièvre / photo Louis-Marie de Castelbajac, Stéphane Grangier.
JEAN-CHARLES DE CASTELBAJAC L’INTEMPOREL
Créateur, designer, parolier, artiste, toucheà-tout, ce désinvolte attaque la rentrée sur tous les fronts. De l’ouverture de sa seconde boutique parisienne, en passant par sa fête géante organisée avec MTV à son exposition à la galerie La BANK, Jean-Charles de Castelbajac n’est pas passé inaperçu. Rencontre dans son studio-boutique rive droite.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? Jean-Charles de Castelbajac, 60 ans, créateur épanoui et jeune artiste !
Quelles sont les personnes qui vous ont donné envie de faire ce métier ? Des figures emblématiques telles que Peter Saville ou encore Raymond Loewy. Mais aussi des rencontres merveilleuses : Keith Haring, Malcolm Mac Laren, Jean-Michel Basquiat, des héros tombés au champs d’honneur. J’ai eu la chance de vivre ma jeunesse à une époque où la notion de créativité était à son maximum.
Depuis combien de temps avez-vous ce studio rue de Vauviliers ? Cela fait 6 ans. Avant je vije suis serein vais dans un palais (rires), rue Vos premiers pas dans la et heureux Cassette devenue maintenant mode ? comme je ne l’ai Balenciaga. Ici, c’est un lieu de Ma mère m’a mis le pied à jamais été proximité une sorte de village l’étrier car elle possédait une qui a marqué le début d’une usine de prêt-à-porter à Lirenaissance. La rue de l’Arbre sec devient la rue moges. Enfant, je traînais en faisant les vitrines de "l’Arbre avec des feuilles." J’adore ce studio, des boutiques pour faire mien cet univers. c’est un lieu fort pour moi.
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Pourquoi la mode ? Je n’ai jamais aimé la mode, ni l’idée d’être créateur ou couturier. Ce sont les femmes que j’aimais. J’avais l’ambition de faire des choses intemporelles, d’avantage liées à l’art. Puis, j’ai compris que la mode pouvait être un bon medium. J’ai longtemps été un ovni dans ce milieu, puis j’ai trouvé mon public. 20 —
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Que peut-on trouver à l’intérieur de ce store de 200 m2 ? Kant a dit : « Des concepts sans matières sont vides. » Ici vous allez trouver la collection "JCDC by JCdeCastelbajac", une ligne ultracréative à des prix accessibles mais aussi une foule de créations sur un ton léger et décalé.
Vous venez d’organiser une grande fête en partenariat avec MTV pour célébrer South Park. Pourquoi South Park ? South Park ce n’est pas ma génération. J’ai cependant retrouvé la même impertinence, cet esprit provoc’, ce même langage qu’il y avait chez mes copains "Les Sex Pistols". J’ai toujours aimé les mythes, les icônes, les bads boys tels que Billy The Kid, Arthur Rimbaud. Parlons maintenant de votre expo "The tyranny of beauty". Que représente pour vous Marie-Antoinette ? Elle incarne une France décadente, tyrannique, sophistiquée, délicate absolument exemplaire au sens esthétique. Sur deux siècles, on ne connaît pas de femmes plus importantes. Aujourd’hui on nous parle de femmes comme Anna Wintour !
Vos projets ? Une installation autour de la statue de Louis XIV à Lyon place Bellecour. Ma prochaine collection Über Tropikal Airlines. Mais surtout soutenir les carrières de mes deux fils et de ma femme. Le mot de la fin ? C’est le début ! Je suis serein et heureux comme je ne l’ai jamais été. Et pour reprendre les mots de la comtesse de Paris : "Tout m’est bonheur."
JCDC
10 rue Vauvilliers, Paris 1er. Exposition à la galerie La BANK, 43, rue Volta à Paris, jusqu’au 23 octobre. www.jcdcstore.com octobre 2010 |
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les Bons shops les nouvelles boutiques du quartier
HD diner
Back to Basics Fatalement, en bon parisien, on a assez vite réalisé qu’un Mojito ne suffisait pas à nous transporter à Cuba. Pas de panique, question dépaysement, j’ai trouvé ce qu’il nous faut.
Après un premier espace inauguré en 2009 à Saint-Michel, le HappyDays Diner devenu HD Diner envahit notre Marais chéri. Il n’y a pas si longtemps, vous regardiez avec passion les aventures de Fonzie, vous rêviez d’être une Cheer Leader ou de porter un Teddy façon chef de bande option banane ? Vous aimerez donc sans aucun doute cet espace unique, véritable voyage dans le temps. C’est Jean-Baptiste, ex directeur d’un restaurant ambiance Fifties au Disney Village, qui a imaginé le concept. Le réalisme y est poussé à l’extrême : mobilier made in US, radio sur mesure, serveurs lookés… tout y est « Les années 50 sont un thème très peu exploité en France, contrairement à l’Allemagne par exemple. Alors que finalement, dans l’imaginaire collectif, c’est une période dorée, insouciante. Des couleurs flashs, des jolies filles, des milkshakes régressifs, des burgers monumentaux, des jukeboxes : ce sont des années bénies où les gens se sentaient bien ! » 22 —
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Et en effet, on se sent bien chez Happy Days Diner. La carte à elle seule est un pur bonheur dont on ne vient pas à bout. Burgers authentiques, hot dogs géants, milkshakes oniriques, pancakes fantastiques, cheesecakes, muffins, impossible de tout lister… « J’avais envie de mettre à mal les clichés sur les menus americains, je voulais proposer du vrai. Nos viandes sont fraiches, nos pains aussi. Nos desserts viennent tout droit des Etats-Unis. C’est une part de rêve qu’on vous sert dans une assiette. Un voyage all inclusive dans un diner parfait. J’ai poussé le perfectionnisme jusqu’à aller choisir moi-même les banquettes chez un artisan americain dans la banlieue de washington en mustang ! Tout un symbole ! » Pour finir, HD Diner fait la part belle au service. Tout enchemisés de rose et de bleu, le staff disponible et souriant apporte la touche finale à ce temple de la bonne humeur. Pari réussi, donc !
Camille Clance, photo Arnaud Chaillou
6, Square Ste-Croix de la Bretonnerie, Paris 4 Tél. : 01 42 77 69 34 - Ouvert de 11h30 à minuit 7/7
25, rue Francisque Gay, Paris 6e Tél. : 01 43 29 67 07www.happydaysdiner.com www.backtothefifties.com
les bons shops
MORGANNE BELLO
Kokon To Zai
Après sa boutique rue des St-Pères, Morganne Bello a investi la rive droite en s’offrant un nouvel écrin cosy et intimiste qui accueille aux côtés des nouvelles collections, les intemporels bijoux "Friandise" dont on raffole au BONBON !
Kokon To Zai n’est pas seulement une boutique mais aussi une marque londonienne d’origine japonaise qui possède deux boutiques à Londres sur Greek Street et Goborne Road.
DES BIJOUX À CROQUER !
Fenêtre nippone sur la rue Tiquetonne
Des tons de parme et d’argent, des tissus brodés, de grandes méridiennes, un parquet gris irisé : la nouvelle boutique Morganne Bello est un petit bijou à elle seule. Dans cette bonbonnière ouatée de 25 m2, située à deux pas du marché St-Honoré, on retrouve l’ensemble des délicates créations de la marque autour de collections aux noms gourmands comme "Délice & Mimi délice". Le ton ? Une alternance précieuse entre univers floral ou bestiaire, le tout rythmé par la collection "Friandise" désormais culte. Des créations romantiques et glamour aux harmonies audacieuses, aux motifs tutti frutti, des pièces à l’aura singulière, le tout avec une pléiade de gemmes rares qu’on rêve de poser autour du poignet, sur nos mains, à nos oreilles ou à notre cou. Pour une rentrée haute en couleur et précieuse, cette nouvelle adresse est sans aucun doute une option à retenir. Sandra Serpero
Née au début des années 1990 elle n’a cessé de rendre compte des évolutions de la mode et du design avec un engagement certain. En 2001, sa petite sœur voit le jour au 48, rue Tiquetonne dans le deuxième arrondissement de Paris, ses créateurs voulant étendre leur vision jusqu’à la capitale de la mode. Les collections insolites et extrêmement colorées qu’ils présentent dans la boutique vous surprendront à chaque passage. Si vous entrez, vous serez sans doute reçus par le sympathique Two Tom, une atmosphère particulière vous happe. Joey, qui choisit les pièces, a un objectif d’apparence simple : supporter les designers de demain, leur offrir un espace de vente. Lorsqu’il s’engage auprès d’un créateur, ce n’est pas seulement pour une pièce : il ne présentera jamais moins de deux silhouettes. Voilà comment Kokon To Zai est devenu en moins de dix ans une référence, un des rares endroits où l’on peut dénicher du Gaspard Yurkievhich, Raf Simons, Walter... à Paris, sans oublier leurs propres collections délirantes et exclusives. Yann-Édouard Colleu
3, rue du Marché-St-Honoré, Paris 1
48 rue Tiquetonne, Paris 2
Tél. : 01 42 60 14 04 Ouvert du lundi au samedi de 10h à 19h.
Tél. : 01 42 36 92 41 Ouvert du lundi au samedi de 11h30 à 19h30. octobre 2010 |
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le bon artisan texte Sandra Serpero / photo Paul Lepreux
RUE HEROLD les tissus... tout simplement Proposer des tissus haut de gamme à des prix accessibles dans un univers à l’identité singulière, voici le concept sur lequel Charlotte de La Grandière a planché. Ainsi est née en juin dernier la boutique "Rue Hérold" qui concentre son offre autour d’un choix cohérent de tissus vendus au mètre à emporter immédiatement. Rencontre avec cette très sympathique maîtresse des lieux au beau milieu des rouleaux de lin lavés et des cotons soyeux.
la lettre A et j’ai relevé tous les noms qui me parlaient. Ce qui nous donne dans le désordre des choses comme : ACDC, Aspirine, Amygdales… !
Charlotte, pourquoi les tissus ? Je suis styliste pour la presse déco et depuis très longtemps j’avais envie de monter quelque chose à moi. Je me suis rendu compte que les beaux tissus effrayaient beaucoup de gens de ma génération et qu’en gros, on avait le choix entre des tissus à 150 euros le mètre ou le marché Saint-Pierre !
D’où viennent vos tissus ? De France, d’Italie et du Japon. J’ai aujourd’hui 80 références en boutique dont la moitié sera suivie tout au long de l’année. Pour le reste, je fonctionne au coup de cœur.
Vous avez eu envie de démocratiser le beau en fait ? C’est un peu ça. En fait je propose de la super qualité à des prix accessibles avec des tissus voués à l’ameublement mais aussi à l’habillement. Et d’y ajouter une note d’humour, au vu des noms de vos tissus ? Effectivement, j’aime la légèreté et je ne voulais pas donner des noms alambiqués à mes tissus. Pour vous dire vrai j’ai pris le dictionnaire à 24 —
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Votre équipe est composée de combien de personnes ? Xavier qui m’aide à la vente, des graphistes de Valence pour l’identité visuelle, le photographe Paul Lepreux et le scénographe Jean Oddes qui ensemble ont participé à la création de l’image simple et raffinée de Rue Hérold.
Quelles sont vos propositions ? À côté de mes tissus vendus au mètre, je propose également une collection "à emporter" fabriquée en France. Elle se compose de grands coussins très moelleux et déhoussables, en lin et disponibles en deux dimensions (vendus entre 95 et 140 €). Elle compte aussi une ligne de rideaux de 3 mètres de haut, en lin ou en coton, avec des liens simples à accrocher à des anneaux (entre 90 et 180 € selon le tissu utilisé). Pourquoi avoir choisi le 1er arrondissement ? Parce j’adore ce quartier et encore plus cette rue qui est calme tout en étant proche d’Étienne-
Marcel, du Louvre et de la rue Coquillère juste derrière qui est très commerçante. Je n’aurais jamais fait ça dans le 6e ou dans le 16e par exemple. Cet endroit correspond complètement à l’image que je veux véhiculer de ma marque, luxueuse mais accessible.
Quelle doit être la première qualité d’un tissu selon vous ? Agréable au toucher.
Quelle est votre matière préférée ? Le coton, mais j’aime aussi beaucoup le lin et la laine pour sa douceur.
Vos projets ? La création d’un site Internet à la fois vitrine et marchand pour ouvrir Rue Hérold à encore plus de personnes.
Quelle est votre définition du style ? Ce qui correspond à la personne. J’aime le mélange des styles justement et des matières. Un intérieur c’est vraiment la vitrine de ce que l’on est, c’est peut-être pour cela que ça fait peur à beaucoup de personnes qui préfèrent déléguer la tâche.
Votre boutique en 3 mots ? Lumineuse, simple et pratique.
Rue Hérold
8, rue Hérold. Paris 1 Tél. : 01 42 33 66 56. Ouvert du lundi au vendredi de 10h à 18h.
www.rueherold.com
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Body’minute
institut exclusivement féminin
3,80 € l’épilation*
* offre non cumulable valable pour les non abonnées jusqu’au 31.12.10
32, rue d’aboukir 75002 PARIS Métro Sentier
01 42 33 16 24 - www.bodyminute.com ouvert SANS RDV du lundi au vendredi de 10 h à 19 h 30 et le samedi de 10 h à 18 h
les bons petits diables texte Céline Lepan
TOUT LE 7e ART
Les après-midi des enfants au Forum des images Pour des moments à la fois ludiques et culturels, la cinémathèque du Forum des images propose une formule magique pour égayer les après-midi de nos p’tites têtes blondes. La spécificité ? Ici, on considère les enfants comme des spectateurs à part entière et ce dès l’âge de 18 mois !
T
out un panel d’activités et de projections est réservé aux enfants afin de développer leur curiosité et de les éduquer en tant que spectateur et pourquoi pas futurs cinéphiles ! Les activités du Forum des Images se découpent en plusieurs volets, chaque mercredi et samedi après-midi. Dès 14h, les enfants peuvent rejoindre la salle des collections. Les ateliers des Rendez-vous des Petits Curieux ou des Animaux font leur cinéma et leur proposent de s’initier à l’univers du cinéma, à l’image et au montage, au travers d’outils éducatifs et ludiques : puzzle, quizz, cartes, jeux et logiciels de montage et de retouche d’images… Puis à 15h00, les Après-midi des Enfants attendent vos petits bouts. De 18 mois à 9 ans, les petits sont accompagnés pour la découverte d’un film
sur grand écran. C’est une vraie après-midi dédiée aux enfants, avec la projection d’un film suivie d’une prise de paroles animée par un invité et qui s’achève par un goûter convivial ! La programmation, à la fois variée et exigeante en terme de qualité, est adaptée au jeune public et s’organise jusqu’au 29 décembre 2010 autour de la thématique : "Chevaliers et princesses". Au programme des films classiques ou d’animation sur les princesses et leurs héros de 1903 à 2007. Épique et féerique !
Thématique Princesses et Chevaliers : de septembre à décembre 2010. Programme sur le site Internet.
Le Forum des images : Forum des Halles 1 er M° Les Halles / RER Châtelet-Les-Halles www.forumdesimages.fr - Rentrée : 18 septembre - Tarifs adulte : 5 € - Enfant (moins de 12 ans) : 4 € - Résa : 01 44 76 63 45 / 47 octobre 2010 |
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retrouvez encore plus de bons plans sur
www.leBonbon .fr
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Š Arnaud Chailllou
le conte est bon Texte Sidonie Sigrist / photo Virginie Le Gall www.terrificpics.fr
Mabit Moreno et CoCoFKA L’art de l’autodérision ? Mabit Moreno est un personnage que l’on imaginerait volontiers sorti d’un poème surréaliste ou d’un calembour dadaïste. Jamais rencontré, on le devine d’un coup d’œil. Pantalon légèrement trop court, tenu par des bretelles rouges, une chemise jaune et une cravate rouge desserrée, lacets jaunes sur pompes usées. Deux longues mèches noir-charbon cernent son visage et une large casquette est posée là, sur cette tête. Aujourd’hui, gavroche, "style Papi" s’amuse-t-il, et demain ? Ces histoires de garde-robes l’amusent mais, ce qui l’anime, c’est la musique et l’humour. Décalés, s’il vous plaît.
pop psychédélique des années 60. C’est très spontané.» De l’autre, il y a son projet Free Rock, "du rock contemporain", à la composition musicale plus sérieuse, plus complexe, moins populaire. Même s’il ne poursuit pas ses «travaux de langues», ils valent le coup d’être cités. Fasciné par la multitude des langages, Mabit demandait aux étrangers qu’il rencontrait de le suivre, chez lui, pour leur faire lire des textes dans leur langue. Il arrangeait le tout avec de la musique de sa composition : «Mes textes et ma musique en différentes langues… En fait, c’est moi qui m’exprimais à travers eux, c’était génial !»
À
CoCoFKa, ça signifie quelque chose ? "Rien !" Ah ? Bon. «Je voulais inventer un nom qui n’ait pas de sens mais qui puisse se prononcer en plusieurs langues.» Pourquoi ? «Si jamais je fais une tournée en Chine, j’aimerais qu’ils puissent prononcer mon nom !». Les enfants qu’il garde sont une sorte de laboratoire. Un jour, ils lui disent "Macoco", cela deviendra "CoCoFKa". Bon, manque de bol, d’après quelques sources Internet, cela veut dire "caca" en russe !
11 ans, c’est avec une guitare et une double K7 des Beatles offertes par son grand-père, qu’il s’amuse. Il débarque à Paris il y a cinq ans - il est Chilien - pour étudier le mime à l’école internationale de mime corporel. Mais voilà, faute d’élèves, la formation s’arrête au bout de deux ans. Il revient alors à ses premières amours, la musique. CoCoFKa, c’est son (double) projet soliste. D’un côté, il y a de la pop accessible, chantée en français et en espagnol. «C’est un peu de la 30 —
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Mabit fredonne quelques chansons, accroupi sur ce banc d’un parc près de Pigalle, ses bla-
gues fusent, son imagination bout. Vite, trois dernières questions avant de le perdre. Une première partie d’un groupe rêvé ? «Oto Spooky, le groupe de mon bassiste. J’admire les grands mais aussi les petits et je découvre de grands trésors.» Il ponctue désormais ses phrases de "Amen !" Bon, et dans ses poches, qu’y trouve-t-on ? «Rien, j’essaie de ne jamais rien porter». Mouais, et ce sac alors, à ses pieds ? «C’est exceptionnel, c’est pour la séance photo. Il y a plein d’accessoires de rock star !» Une dernière, pour la route. Dans cinq ans, où se trouve Mabit ? «Mort !». Et là, il part dans des analyses "mabitesques",
heu… rocambolesques. Puisqu’il est né le même jour que John Lennon, un 9 octobre, il est probablement sa réincarnation, donc il mourra jeune… Il s’arrête net. Réfléchit. «En fait, j’ai dix ans de retard par rapport à John Lennon… Il était une rock star quand moi je suis encore un inconnu. Je me laisse dix ans de plus alors !»
En concert le 23 octobre à l’OPA 9, rue Biscornet, Paris 12. 21h. Info sur myspace : http://www.myspace.com/cocofka octobre 2010 |
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le Bon agenda agenda des manifestations culturelles SPECTACLE Le 18 octobre à 20h30 Les Mandrakes d’or 2010. Le célèbre festival de l’illusion et de la prestidigitation vous invite à sa grande soirée de gala avec les nouveaux grands de la magie mondiale. Partenaires découpées en morceaux, magiciens qui s’envolent, mentalistes… le programme promet de grands moments. Théâtre des Bouffes Parisiens. (À partir de 20 €).
assister à la performance de cette comédienne hors du commun ! Cette fille-là, elle est terrible. Au Point Virgule. Du 19 au 23 octobre "Un nid pour quoi faire", écrit par Olivier Cadiot, mise en scène par Ludovic Lagarde. Nous voici immergés dans une cour étrange, où un roi sans royaume dans son château de fortune, est tiraillé entre respect des traditions et mœurs contemporaines. Théâtre de la Ville, Châtelet.
THÉÀTRE SOIRéES À partir du 10 octobre Alice aux pays des merveilles. Théâtre des Variétés. Jusqu’en décembre Kramer contre Kramer d’après le roman de Avery Corman, adaptation et mise en scène Didier Caron et Stéphane Boutet. Avec Gwendoline Hamon et Frédéric Diefenthal. Théâtre des Bouffes Parisiens. Jusqu’en janvier 2011 Le Dîner de Cons, mise en scène de JeanLuc Moreau. Avec Philippe Chevalier et Régis Laspalès. Si Pierre vous invite un soir à dîner, méfiez-vous… Théâtre des Variétés. Jusqu’au 31 octobre Le Technicien, d’Eric Assous, mise en scène de Jean-Luc Moreau avec Roland Giraud & Maaike Jansen. Théâtre du Palais Royal. Jusqu’au 28 décembre Karine Dubernet, mise en scène par Rodolphe Sand. Venez découvrir la seule comédienne dont le costume ferait pâlir d'envie les danseuses du Lido ! Si vous voulez tout savoir sur les amours déglinguées de la Schtroumfette, rencontrer enfin le vrai Père Noël ou applaudir un chien… Venez 32 —
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Tous les mercredis à 20h30 - Les rendez-vous live du Murano, avec des guest au programme qui vous feront partager leurs univers musicaux. À venir : Manu Lanvin, Charlotte Gaccio, Victoria Bedos… Hôtel Murano.
Le bon agenda ART Le dimanche 10 octobre - Awodah. Cinéconcert. Awodah est une épopée historique, probablement l’œuvre la plus marquante du cinéma de propagande préisraélien. Entre documentaire et fiction, le film décrit le quotidien d’un pionnier quittant la diaspora pour rejoindre une collectivité ouvrière en Palestine. Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme .
mode Hippy Chic Placards qui débordent, besoin de renflouer son compte ? Des problèmes universels chez les filles de notre espèce. C’est la raison pour laquelle Hippy Chic, espace de ventes privées, organise ses Bazars de Luxe. Le concept ? On apporte ses pièces griffées en bon état, et à la fin de la vente, on récupère un petit chèque si elles ont trouvé preneur ! La prochaine se déroule jusqu’au 3 octobre, mais l’évènement revient très régulièrement… Hippy Chic, 7, rue des Commines, Paris 3 Contacter Jessica au 06 13 34 11 93
RENDEZ-VOUS Les mercredis à 17h30 et les samedis à 17h Cours de cocktails au Murano avec les chefs de bar
qui vous feront partager leurs secrets autour de 10 recettes exclusives signées Murano Resort pour Marie Brizard. Sur réservation. Hôtel Murano.
PRATIQUE Paper Mate – Mon stylo préféré Paper Mate propose une ligne d’encre gel aux tons fleuris et aux designs féminins. 8 nouvelles couleurs qui s’assortissent à notre manucure… Parfait ! Paper Mate Encre Gel, 1, 95 € / pièce
boutique Ca bouge ! Maje s’installe place des Victoires et inaugure une nouvelle boutique de 80 m2 sur cette place qui est en passe de redevenir un lieu phare de la mode. Nouvel emplacement aussi pour Sandro qui prend la place de la boutique Et Vous, rue Etienne Marcel. Quant à celle de la rue d’Argout, elle sera entièrement dédiée aux collections homme de Sandro.
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les bonnes adresses
RÉGIE PUBLICITAIRE 06 33 54 65 95 pub@lebonbon.fr
1/ J ean-mar i e p o i n ot
9/ M e rcato
85, rue Vieille-du-Temple - 75003
36, rue Vivienne - 75002
Tél : 01.48.04.06.63
Tél : 01.40.26.66.66
2/ hd d i n e r
10/ Le sav e u r s d e l’O r i e nt
6/8, square Ste-Croix-de-la-Bretonnerie - 75004
43, passage des Panoramas - 75002
Tél : 01.42.77.69.34
Tél : 01.44.82.56.61
3/ Sto n e B ox
11/ P i lg r i m
www.stone-box.fr
54, rue Tiquetonne - 75002
Tél : 01.48.78.15.95
Tél : 01.42.33.20.35
4/ Tarte Klu e g e r
12/ Stuart Fr i e n dly
6, rue du Forez - 75003
16, rue Marie-Stuart - 75002
Tél : 01.53.01.53.53
Tél : 01.42.33.24.00
5/ Su nli m ite d C e ntr e d e b r o nzag e
13/ mai s o n c e li n n i
3, boulevard de Sébastopol - 75001
91, rue du Fbg-St-Honoré - 75008
Tél : 01.40.26.40.13
9, rue Buffault - 75009. Tél : 01.42.80.27.36
6/ M e dley C o i ffu r e
14/ B i lbao r i g i nal
21, rue Vieille-du-Temple - 75004
113, rue de Turenne - 75003
Tél : 01.44.61.89.29
Tél : 01.44.61.09.20
7/ 1001 li ste s
15/ le s stu d i o s d u marai s
12, rue de Poitiers - 75007
Tél. : 01 42 59 43 05
8/ S e nte u r s d e fée
16/ b o dy m i n ute
10, rue de Sévigné - 75004
32, rue d'Aboukir - 75004
Tél : 01.44.54.97.27
Tél : 01.42.33.16.24
Le Bonbon est imprimé sur du papier issu de forêts gérées durablement, sur un site labellisé imprim-vert avec des encres végétales. Ne pas jeter sur la voie publique.
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mise e r e d -20% ition hable d d a ' l sur détac
on e n du b o i t a agazin t n m e u s é d r r sur p ntérieu 'i l à é u sit
www.happydaysdiner.com www.backtothefifties.com HD Diner Hôtel de Ville 6/8 Square Ste-Croix de la Bretonnerie - 75004 Paris Tél. 01.42.77.69.34 25, rue Francisque Gay - 75006 Paris Tél. 01.43.29.67.07 info@happydaysdiner.com