Paris 18eme - le bonbon 07/2010

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Président Jacques de la Chaise jacques@lebonbon.fr Rédacteur en chef

édito “bon”jour

Julien Chavanes Julien@lebonbon.fr Design original Laurel et Hardy laurelethardy@lebonbon.fr Rédaction Benjamin Delsol, Simon Lacourt, Bulle Solvet, Sarah Ertel, Sarah Bouasse,

Alors, pas encore parti en vacances ?

Alexandra Silbert, Emilie Pruvost

Dur ! Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul.

Secrétaire de rédaction

Alors que le 18e se vide, le Bonbon, lui,

Ivan Caullychurn Photographes

est toujours là ! Ce numéro juillet-août est

Stéphane Balmy, Elise Monnier,

riche, il durera bien tout l’été.

Thomas Orssaud, Audrey Wnent, Clément Divry, Eric Malavergne Maquette

Dessins sur peaux, écriture sur vie, mots sur murs, fruits sur

Emmanuelle Labouré

fruits, corps sur corps, amitié sur scène…

Illustrateurs

Voilà le programme ! Les dessins sont ceux que Bleu Noir, le

Guillaume Ponssin Paulina Léonor

salon de tatouage de la rue Durantin, trace sur les peaux.

Chef de Pub

L’écriture, c’est celle de Bernard Werber, portée loin vers l’ima-

David Belloeil

ginaire, mais enfantée là, sur la Butte. Les mots sont ceux du

david@lebonbon.fr

C.Sen, rappeur du 18e underground enfin éclairé de la lumière

06 27 96 75 82 Petites annonces

qu’il mérite. Les corps, c’est Josette, star de la rue des Martyrs,

annonce@lebonbon.fr

qui les raconte. Les fruits, c’est chez Smooth in the City qu’on

Rejoignez Le Bonbon

les cueille, qu’on les mélange et qu’on les déguste. Vous avez dit

recrut@lebonbon.fr

été ? Enfin l’amitié, ce sont Guillaume et Cyril qui nous l’offrent,

Contactez-nous hello@lebonbon.fr

sur scène et dans les pages du Bonbon.

01 48 78 15 64 Le Bonbon

Vous êtes prêts pour ces nouvelles rencontres ? Tournez vite la

31 bis, rue Victor Massé

page, ça commence maintenant !

75009 Paris. SIRET 510 580 301 00016 ISSN : en cours

Julien Chavanes

Dépot légal : à parution OJD : en cours de validation Imprimeur Centre Impression

RÉGIE PUBLICITAIRE 06 27 96 75 82 david@lebonbon.fr juillet / août 2010 |

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leS bonbonS mode d’emploi comment profiter Des Bonbons

1 choisissez

2 Détachez

3 profitez

Repérez les Bonbons pré-découpés au milieu du magazine.

Détachez ces Bonbons qui vous feront bénéficier d’offres et d’avantages.

Présentez vos Bonbons au moment de payer et vous bénéficierez immédiatement de l’avantage annoncé !

descriptif d’un Bonbon Enseigne

Le nom du commerçant

IYARA

Avantage

Définition du type d’offre

Enfin un restaurant Thai gastronomique.

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cocktail Maison offert

Description

Le type de commerce

Coordonnées

Adresse et téléphone

Cuisine Fine d’inspiration Thai 57, rue Caulaincourt Tél : 01 42 55 62 65 www.iyara-rest.com Ferme Lundi Mardi Midi / 12h à 14h30 à 19h-22h30


sommaire miam miam !

© Gérard Uféras par Laurent Monlaü

Page 6. bleu

noir

Page 10. bernard

werber

Page 34. josette

Page 38. smooth

in the city

Page 5. Le Bon Timing Page 6. Le Bon Commerçant Page 10. La Bonne Étoile Page 12. Les Bons Plans Page 14. Le Bon Art Page 16. Le Bon en Arrière Page 18. Le Bon Look

Page 21. Le Casse Bonbon Page 22. La Bonne Recette Page 25. La Bonne Séance Page 26. Le Bon Astro Page 28. Les Bons Tuyaux Page 31. La Bon’Bonne Page 32. Le Bon Écolo

Page 14.

le c.sen

Page 44. garnier et sentou

Page 34. La Bonne Dame Page 36. Les Bons Shops Page 38. Le Bon Artisan Page 40. Les Bons P’tits Diables Page 42. Les Bons Snapshots Page 44. Le Conte est Bon Page 46. Le Bon Agenda juillet / août 2010 |

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Bateau Concorde Atlantique

Apéro Time 20h > Minuit

Clubbing Time Minuit > 06h

En terrasse :

Marco Dos Santos (Le Baron) Clara 3000 (Ed Banger) Kumisolo Live (Active Suspension) The Salty Bit (Tête d'Affiche) Gilan LC (Elegangz) DJ Freddy (The One & Only)

Apéritif dînatoire offert jusqu'à 22h30 Happy Hour jusqu'à MINUIT 1 verre acheté = 1 verre offert

www.lebonbon.fr Bateau Concorde Atlantique Face au 23, Quai Anatole France 75007 Paris Métro : Concorde / Assemblée Nationale Parking Payant - Entrée 13€ / 10€ sur présentation du bonbon


le Bon Timing les évènements à ne pas manquer

© DR

concert

© DR

théâtre

© Asako Masunouchi

événement

© DR

concert

Missy Elliott Friandise ! La Reine du Hip Hop débarque à Paris ! Pour la sortie de son album « block party » qui fait saliver les fans depuis 2008, la diva se lance dans une tournée européenne. Une seule date à retenir cet été ? C’est assurément celle-ci ! Ça va bouncer ! Le 9 juillet 2010 Élysée Montmartre 72, boulevard de Rochechouart Tél : 01 44 92 45 47

Plastique Qui a dit qu’il n’y avait pas de théâtre en été ? Quand un comptable rêve d’écrire des poèmes, Lola, mi-poupée mi-humaine, s’échappe de sa machine à écrire. Melissa Prat, auteur et comédienne, nous livre une fable de môme qui parle d’échec et d’espoir ; de rêve et de fragilité. Du 22 août au 13 octobre Manufacture des Abbesses 7, rue Véron Tél : 01 42 33 42 03

Vide grenier Festif Quoi de plus chouette que les étalages bariolés d’un vide grenier ? Un vide grenier Festif bien sûr ! 140 stands s’installent cette année encore rue Feutrier et rue André Del Sarte. Jonglerie, sonorités indiennes des frères kawa ou accordéons en tout genre pour swinguer en chinant. Le 4 juillet 2010 rue Feutrier et rue André del Sarte Associations Arcane 18 et Mon’Sarte www.assomag.com

The Dandy Warhols Unique, les gars de Portland s’offrent une soirée à Paris pour s’inspirer du chant de la Cigale avant une tournée européenne. La sortie de leur album best-of « The Capitol Years » promet un mois de juillet psychédélique! Sors de ton trip, cours prendre une place pour le nirvana ! Le 26 juillet 2010. La Cigale 120, boulevard Rochechouart Tél : 01 49 25 81 75 juillet / août 2010 |

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le Bon commerçant texte Sarah Ertel / photo Clément Divry & Eric Malavergne

Bleu Noir L’art dans la peau

Ceux qui pensent encore que le salon de tatouage est un endroit sombre et négligé réservé aux motards à barbe et aux gothiques endeuillés devront abandonner sur le champ cet a priori. Rencontre au premier étage du très classe Bleu Noir Tattoo Artshop, où Jeykill et Veenom prennent plaisir à brouiller les frontières entre art et tatouage.

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réer un pont entre plusieurs disciplines et les faire s’interpénétrer. C’est le pari que se donnent Jeykill et Veenom, dessinateurs / graphistes et membres du collectif artistique 9e Concept, lorsqu’ils ouvrent leur boutique il y a trois mois. Savant mélange entre élégance et décontraction, ce lieu hybride abrite sous le même toit un espace dédié aux installations d’artistes, un mini shop de vêtements sérigraphiés et un salon de tatouage au premier étage. Mais attention, sous ses airs branchés, « Bleu Noir n’est pas une galerie d’art ». Rien d’élitiste ici. Les deux acolytes, que les habitués n’ont pas tardé à rebaptiser « Jey » et « Vee », sont des commerçants comme les autres dans ce quartier de la butte Montmartre qu’ils considèrent comme leur chez eux. Veenom, qui vit un peu plus bas à Anvers, nous révèle son secret : « Dans ma famille, on habite

dans le 18e depuis six générations. Ma grand-mère vivait boulevard Ornano. » Au mur, à côté du comptoir, un écran plat diffuse en boucle la cérémonie de baptême du lieu. Les images sont envoûtantes. Sous la main agile de Jeykill, l’appareil trace les volutes de ce qui deviendra le signe de ralliement. Peu à peu, le logo de Bleu Noir prend forme sur le bras de celui qui s’est prêté au jeu. Pour eux, pas de doute, « La peau est un support d’expression artistique comme les autres. » Deux artistes. Deux styles. Celui de Jey d’abord, tatoueur depuis maintenant 10 ans. Dans ses modèles, un mélange entre art tribal et influences urbaines venues du graffiti et de la typographie. D’étranges personnages au regard tantôt mélancolique tantôt espiègle se fondent dans un entrelacs de formes polynésiennes et de motifs fantasmagoriques. Le travail de Veenom renvoie à ce qu’il décrit comme « l’imagerie de ses rêves érotiques ou de ses cauchemars de série B ». Il détourne avec humour les figures emblématiques de la culture underground pour faire émerger un univers aux contours angoissants. Pin-up sexy et personnages de cartoon des années 70 se transforment en d’étranges créatures juillet / août 2010 |

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bleu noir mi-ange mi-démon. Les projets de Jeykill et Veenom se suivent et ne se ressemblent pas. Une manifestation inédite a eu lieu le mois dernier : le Burning Ink. Une quinzaine de graphistes, d’illustrateurs, de peintres et de tatoueurs ont regroupé leurs créations chez Bleu Noir. Leur point commun : être des dessins à tatouer. « Les acheteurs ne partiront pas avec le cadre sous le bras, mais avec le tatouage sur la peau », « tous les dessins constituent des modèles de tatouages uniques » expliquaient les deux artistes. Et comme « seuls les tatouages sur la peau resteront », tous les dessins sans propriétaire ont été brûlés. Vous étiez peut-être au rendez-vous le 13 juin dernier pour profiter une dernière fois de ces œuvres avant d’assister au grand feu de joie … ? Il est 14h ; on frappe à la porte de Bleu Noir. C’est Antoine, un ami, qui vient pour terminer un tatouage commencé quelques semaines plus tôt. Veenom prépare le matériel avec beaucoup de minutie puis il branche la machine. « Celle-là est toute neuve, elle fait un bruit de tondeuse à gazon » lancet-il avec un petit sourire. Le son énergique de Mad Sin se mêle au bruit de la bécane. L’artiste entre en scène. Antoine ne bouge plus, il a mis ses lunettes de soleil. Moment de recueillement.

Bleu Noir Tattoo Artshop 25, rue Durantin

Tél : 01 53 41 09 86 contact@jeykill.com www.bleunoirparis.com - Sur rendez-vous Ouvert du mardi au samedi de 10h30 à 20h et le dimanche de 13h30 à 20h

Leurs adresses El prohibido

34, rue Durantin Le Nazir

56, rue des Abbesses De Si et de Mets

63, rue Lepic 10 —

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lA BonNE ÉTOILE texte Benjamin Delsol / photo Jean-Michel Raviaud

Bernard Werber

une machine à écrire Nom : Werber. Prénom : Bernard. Profession : auteur de best-sellers. Signe particulier : membre du cercle très fermé des écrivains français les plus vendus à l’étranger. Adresse : Montmartre, 18e arrondissement. Alors que son prochain roman paraîtra, comme chaque année, en octobre prochain, Le Bonbon a rencontré l’auteur de la trilogie des « Fourmis », plutôt avare de mots quand il s’agit de parler de lui.

ger de quartier en 2007 sur les conseils d’un seul homme : Claude Lelouch, producteur de mon film « Nos amis les Terriens » et un homme formidable dans l’absolu. Il m’a convaincu de venir ici, en me disant que la France était le plus beau pays du monde ; Paris la plus belle ville de France ; et Montmartre le plus bel endroit de Paris. C’est un homme de bons conseils. Je ne pouvais que le suivre. » C’est donc à Montmartre que l’écrivain a pris ses quartiers, dans un lieu qu’il préfère tenir secret, mais semblable à ce qu’on aurait ernard Werber semble ne rien cacher à ses facilement pu imaginer. « J’ai fait une décoralecteurs. Pas même l’IRM de son cœur, tion très proche de mes écrits, très théâtrale. J’ai visible sur son site Internet, passage obli- mis dans le décor des marionnettes, des statuettes, gé de ses fans du monde entier. Pourtant, l’écri- des jeux d’échec qui me servent à visualiser mes personnages, des objets que vain préfère faire parmes lecteurs m’ont offerts, ler ses personnages J’écris de 8h à 12h30 souvent en référence à mes – traduits dans 35 langues ! – que parler tous les jours, depuis livres. Ce qui me permet d’ailleurs d’avoir un ende lui. Plutôt discret, au moins 25 ans vironnement propice pour celui à qui l’on doit de nombreux succès – des « Fourmis » au début écrire. Même si j’aime aussi beaucoup m’installer des années 1990 au « Miroir de Cassandre », nu- dans les cafés, me plonger au milieu des gens qui méro un des ventes lors de la dernière rentrée m’inspirent forcément. » littéraire – s’est créé un univers bien à lui. Dans Si la Terre entière connaît désormais son rythme ses écrits comme dans sa vie. cardiaque, on connaît moins celui de son traNé à Toulouse, Bernard Werber s’est installé à vail qui est d’autant plus impressionnant. BerParis en 1981, à vingt ans. « J’ai passé des an- nard Werber est un homme réglé comme un nées dans le 15e arrondissement, avant de chan- métronome : « J’écris de 8h à 12h30 tous les

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jours, depuis au moins 25 ans. J’ai désormais le rituel de sortir chaque année mon roman le 1er octobre. » L’auteur est d’ailleurs en pleine phase de relecture du prochain, entamé en août dernier, « un polar scientifique, une enquête avec mes deux héros Lucrèce et Isidore (déjà présents dans «  Le Père de nos pères » et « L’Ultime Secret », ndlr) » Une nouvelle fois, celui qui a longtemps été journaliste scientifique, espère avoir trouvé la formule magique qui captivera ses millions de lecteurs. Ce 17e roman rejoindra l’étagère de la bibliothèque où les précédents sont posés. « Je garde tous mes livres, ne serait-ce que pour les offrir. Ils côtoient, sur des pans de murs entiers, des polars, des romans de science-fiction, des ouvrages de photo ou de peinture. Avec un nom qui revient quand même plus que les autres : Philip K.Dick. » Ayant en commun avec cet auteur américain,

le goût de la science-fiction et l’anticipation, Le Bonbon ne pouvait pas partir sans demander à Bernard Werber comment il imagine le 18e arrondissement dans 50 ans. « Avec de la verdure et des rues piétonnières, à Montmartre en tout cas ». On y croit. Ou pas.

« Le Miroir de Cassandre »

(Albin Michel, septembre 2009). Son prochain roman paraîtra le 1er octobre 2010.

SES BONNES ADRESSES

Au Relais 48, rue Lamarck Chez Plumeau 4, place du Calvaire Le Ciné13 Théâtre 1, avenue Junot juillet / août 2010 |

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les Bons plans on a testé pour vous

Nous sommes tous des Africains L’ailleurs est ici par Sarah Bouasse

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tous ceux qui ne partent pas en vacances, réjouissez-vous : cet été, la rue Léon sera bien plus exotique que n’importe quelle autre destination…

Dix semaines, trois lieux, trente-six concerts et beaucoup d’autres évènements : la onzième édition du festival « Nous sommes tous des Africains » promet d’ambiancer notre été dans le 18e. Cette année, sous le parrainage de Youssou n’Dour et Alain Mabanckou, le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Congo seront mis à l’honneur. Rendez-vous au Lavoir Moderne Parisien, au 35 rue Léon, pour flâner au village africain installé à l’étage : il y aura des expos, des sculpteurs, des stylistes, des ventes... Le soir, sur les planches, découvrez l’une des dix pièces de théâtre contemporain au programme. Des adaptations d’Alain Mabanckou, prix Renaudot 2006, à « Polymachin  », les réflexions sur la polygamie de deux Sénégalaises bourrées de talent. Le florissant théâtre made in Africa n’a pas fini de nous étonner. Quelques pas de plus en remontant la rue, et vous êtes à l’Olympic Café, au 20, pour continuer votre soirée devant un verre ou un bon dîner convivial. Et pour finir, célébrez les douces 14 —

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nuits d’été dans la chaleur d’un concert, au sous-sol (du mardi au samedi) ou dans l’atmosphère magique d’une soirée contes (les mercredis)… À ne pas manquer, pour ceux qui aiment danser, le grand bal mondial de quartier, chaque samedi soir de juillet au Lavoir (entrée 15€). Pour les promeneurs, les familles, et tous ceux qui sortent en journée, c’est au Square Léon que ça se passe : des contes en plein air, sur la pelouse, tous les mercredis à 17h, et de la danse africaine tous les samedis à 18h ! En juillet, vous y verrez aussi de la lutte sénégalaise, avec un grand tournoi le 12 septembre où s’affronteront les gagnants de l’été. Sur le chemin, pensez à vous arrêter au Contoir Africain, une toute nouvelle libraire qui célèbre la richesse de la littérature orale africaine. Et vous vous souvenez sûrement de ces repas de rue géants qui ont ameuté tout le 18e arrondissement lors des éditions précédentes du festival… cette année ne fera pas exception. À vos agendas : tous les mercredis de juillet, devant le Lavoir, y a mafé ! Nous sommes tous des Africains Du 6 juillet au 12 septembre www.rueleon.net


les bons plans

Stock Griffes Soldeur chic pour ces dames par Alexandra Silbert

À

quelques pas de la place des Abbesses, rue d’Orsel, ce magasin de vêtements de créateurs vient de prendre ses quartiers. Si vous êtes friandes d’allure chic et couture, cette adresse est la vôtre. Cette boutique, c’est un peu une histoire de famille qui dure depuis trente ans. Les parents d’Agnès possédaient plusieurs magasins et en ont notamment tenu un pendant quinze ans à l’angle de la rue Des Trois Frères et de la rue d’Orsel. Lorsque Agnès et Franck ont repris l’affaire familiale, la boutique du 18e avait depuis longtemps été vendue. Mais aimer ce quartier, c’est l’histoire d’une vie. Montmartre un jour, Montmartre toujours… Revenus depuis peu aux Abbesses, ils ont voulu une boutique féminine, agréable et douce, dans laquelle les clientes retrouveraient cet univers qu’elles affectionnent. L’architecte a trouvé à cet espace une « bonne aura ». Et c’est vrai qu’on se sent bien dans ce magasin rose au milieu des vêtements de créateurs. Près des cabines

d’essayage les poutres apparentes ont été conservées, apportant une dernière touche de cachet à l’ensemble. Chez Stock Griffes, la collection ne comprend que des belles pièces, de l’année précédente à -50 %. Oui Madame ! L’espace braderie est particulièrement attrayant. À vous les bonnes affaires ! Les clientes habituées viennent chez Stock Griffes chercher leur bonheur, en sachant qu’il faut fouiller sur les portants organisés par couleur. À la rentrée, un nouveau créateur devrait faire son apparition. Suspens, nous n’en saurons pas plus pour l’instant… Pour ne rien gâcher, l’accueil y est chaleureux et la boutique vous réserve une belle surprise pour les soldes…

Stock Griffes 52, rue d’Orsel 01 42 57 09 75 Ouvert du mardi au samedi de 11h à 19h30 juillet / août 2010 |

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le Bon art texte julien chavanes / photo Stéphane Balmy

Le C.Sen

du son sur les murs

Après des années à peindre et rapper les mots, Le C.Sen sort enfin en septembre un excellent premier album baptisé « Correspondances ». Rencontre aux pieds du mur.

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« J’habitais du côté de Simplon. J’ai découvert le 18e grâce au graff que je pratiquais déjà. Je suis descendu dans les rues, les sous-sols, les métros. J’ai rencontré la communauté hip-hop du quartier. » Entouré de rappeurs, Pierre Cesseine devient vite le C.Sen. « Ça rappait dans tous les sens. J’ai essayé une première fois, puis je n’ai plus arrêté. J’avais 18 ans quand c’est devenu vraiment sérieux. » Avec Dino, alias Aucune Chance, et Dar.C, il forme un collectif appelé Beatstreet, référence au film « Beat Street » de Stan Lathan, pur classique de la culture hip-hop sorti en 1984. « C’était une époque où le rap n’était pas une discipline orpheline, mais était viscéralement rattaché au graff, à la danse, au DJing. Cette notion de culture a e énormément d’importance pour le 18 , nous. »

uivre le C.Sen dans les rues du 18e, ça commence par des bons mots qui finissent souvent posés sur les murs. Le bitume défile, Pigalle, la Butte, rue du Poteau, on saute une cloison pour atterrir dans un maquis de verdure, puis on descend jusqu’à une voie ferrée abandonnée. C’est là, à l’entrée d’un tunnel, entre ombre et lumière, que le C.Sen a écrit ce qu’il est. Son nom. Jeté sur le béton à coups de bombes de peinture. Une griffe posée sur des milliers de cloisons Je rap dans le quartier et ses soutermais ce n’est pas rains. Il pose, naturel, simple. une idéologie Le flash crépite. Tout est là. Le C.Sen vit la vie hip-hop à On songe aux premiers mots fond, jeunesse en cavalcade de son album, « Correspondances » : «1-8, top sur les toits et les scènes, bohème moderne, départ / Paris 18, jamais on t’offre des parts / Ici un joint d’herbe collé aux lèvres. Grise mine t’es pardonnable que par dieu / Au cas par cas / mais plume jamais totalement noire. Il garde D’la weed paraguayenne sous ma parka / C’est de la hauteur, ne cède pas aux sirènes de la rue, ma médecine parallèle » Puis plus loin : « Pour même s’il leur fait parfois l’amour. « Je rap le moi tout a commencé par un graff / Par la suite 18e mais ce n’est pas une idéologie. Je n’ai pas de de la peinture dans tous mes paragraphes... » sentiment d’appartenance, si ce n’est que c’est là que je vis. C’est mon décor. » Le C.Sen est un Il avait 14 ans. Gamin de banlieue, Pierre paysagiste. Observateur plutôt qu’acteur, il Cesseine débarque dans le 18e des années 90. peint le quartier à la pointe du stylo, impres-

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sionniste du verbe. Et c’est un tableau tout en nuances qu’il dessine, jamais figé, vivant, sombre et éclatant à la fois. Romantisme douloureux, désespoir presque héroïque. On a rarement aussi bien chanté la beauté trouble du 18e. « C’est un quartier qui a une magie un peu mystérieuse. Une manière d’être tout Paris, d’être « sur-parisien ». Il symbolise les paradoxes de cette ville, qui peut être belle et sale en même temps. » À 31 ans, il s’offre enfin l’album que son talent mérite. « J’ai mis 7 ans à le faire, j’ai bien cru qu’il ne verrait pas le jour. Il y a un vécu entier dedans. »18 titres, 18 morceaux d’existence, un disque plein, mature, dense, compact comme un parpaing, son surnom. L’absence, la fête, les femmes, la poussière... « Disque rayé » tourne

en boucle dans les têtes, « Bien ou bien » et son imparable refrain est déjà un hymne : « Alors bien ou bien ? De toute façon c’est ça ou rien, rien de plus, rien de moins. » Epaulé par Walter Wallace et Daxman à la production, le rappeur élargit son horizon, du 18e jusqu’au Brésil, où vit son fils. Ce « Correspondances » semble lui être destiné... Le C.Sen s’en va, trouver dans les rues un peu de poésie âpre. Écoutez, regardez... Il a laissé du son sur les murs.

Album

« Correspondances » En septembre chez Only Music juillet / août 2010 |

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bon EN ARRIÈRE texte Simon Lacourt / photo Thomas Orssaud

Le Gang des Tractions Avant

De la tôle au milieu de Pigalle.

La chaleur assomme la rue Pigalle. Moteur assourdissant, crissements de pneus, deux Citroën s’immobilisent en face d’un bistro enfumé. Mieux vaut rester planqué quand les gars sortent de leur bolide, v’là le gang des Tractions Avant.

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ernand Poulet, René la Canne, Abel Mammouth, Georges Boucheseiche, Jo Attia et Riton le tatoué scrutent le trottoir avant d’ouvrir la portière. Costume de soie, chaussures vernies, Pierre Loutrel, alias Pierrot le fou, apparaît. Le gang est au complet. La plupart se sont rencontrés au Bataillon d’Afrique, l’école des voyous du service militaire. Mais surtout presque tous sont des survivants de la Carlingue, Gestapo française de la rue Lauriston. Avant l’occupation, Pierrot était un caïd de Pigalle. Violence, meurtres de sang froid, le prodige du P.38 se plaît dans un 18e glauque comme jamais. Lorsque le vent tourne durant la guerre, il quitte la Gestapo et infiltre la résistance à Toulouse. Spécialisé dans l’exécution des traitres et collabos (sic), il abat un officier allemand place du Capitole. Un passage aux services secrets français, puis c’est le retour au grand banditisme. Il s’équipe 18 —

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du dernier modèle Citroën 11cv, bolide dont la police ne voit que les feux arrière. Le gang des Tractions Avant est né. Préparation minutieuse, rapidité d’exécution et fuite furieuse. Effectuant jusqu’à plusieurs braquages dans la même journée, la police fulmine. En 46, ils dérobent 50 millions en quelques mois. Roger Borniche les traque. Il les déniche dans un bistro de Champigny. Malgré 350 hommes, des renforts locaux et une fusillade de plusieurs heures, les plus gros en réchappent. Le fou fuit complètement ivre au volant d’une berline, Boucheseiche est planqué au fond d’un puits. Pierrot devient le premier ennemi public n°1. Le gang se divise, le milieu le fuit, trop fou. Après de petits larcins, le braquage d’une bijouterie tourne mal. Agissant seul, ivre, il tue le joailler. Dans sa fuite, il se tire une balle dans la vessie. Il est enterré en secret cinq jours plus tard, mais sa femme, qui ignore son décès, veut le voir. Boucheseiche l’accompagne... et lui tire une balle dans la nuque. Le corps de Pierrot le Fou est retrouvé 3 ans plus tard alors qu’il est toujours l’ennemi public n°1 et qu’on lui accorde encore nombre de braquages. Malgré une fin proche du grotesque, le gang sera le prélude à une liste de sobriquets longue comme le boulevard de Clichy.


le bon ecolo texte Alexandra silbert

Le carillon d’Olivier Le bio de père en fils Le bio c’est bobo, mais pas seulement. Rue des Abbesses, Le Carillon d’Olivier sait depuis plusieurs décennies allier naturel, produits de qualité et tendance. Loin du cliché du commerce intégralement bio et un peu poussiéreux, au Carillon d’Olivier, il est possible de trouver des colorations capillaires eco friendly et de savoureuses tomates anciennes. Passer la porte de cette boutique, c’est un peu comme mettre un pied à la campagne. Vous savez, ces jolies épiceries qui sentent le bon jambon et la cire à bois ? Ajoutez à cela le chic des Abbesses et vous y êtes. Laurent, l’heureux propriétaire, vous accueille avec un grand sourire chaleureux et une tonne de bons conseils. Le Carillon est estampillé bio depuis 10 ans. En 1960, le problème du produit bio ne se posait pas, mais les propriétaires précédents s’attachaient déjà à ne proposer que des aliments naturels et sains. Il y a 10 ans donc, c’est le père de Laurent qui reprenait les rênes. Le fils a quant à lui effectué des études à Bordeaux dans le commerce du vin, mais a été très motivé par le challenge. Tenir un commerce ce n’est pas rien, mais il s’est lancé tout en apportant sa touche. Autant vous dire que

l’espace cave est fourni de breuvages de grande qualité. Laurent aimerait d’ailleurs un jour monter une véritable cave bio afin de lier sa passion première et son récent défi. Ici, tout est charmant et propret ; les étagères en bois, les tomettes au sol, les paniers de rangement des fruits et légumes. Primeurs, produits d’entretien, féculents, viande et poisson et même produits de beauté, tout est là, bien rangé. On trouve même certains produits insolites comme du cola bio ou des pâtes Bart Simpson. Et puis dans cet établissement le conseil vient naturellement, aussi bien sur les compléments alimentaires que les légumes anciens, peu connus par nos générations, les panais et les courges par exemple. Modernité oblige, les étagères contiennent aussi des plats pour bébé aux noms amusants comme « Rigolote la carotte » ou « Coing Coing », ou bien encore des crèmes solaires. À goûter absolument : l’eau de coco en brique et le fabuleux pain d’épices frais, à tomber par terre.

Le Carillon d’Olivier 34, rue des Abbesses Tél : 01 46 06 80 42 Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 20h juillet / août 2010 |

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la bonne dame texte Julien Chavanes / photo Stéphane Balmy

josette ex-fan des sixties

Pigalle, où sont tes années folles ? Demande à Josette ! Personnage mythique de la rue des Martyrs, elle a vu le quartier rayonner, brûler puis s’éteindre peu à peu. Josette raconte. Et Pigalle brille à nouveau.

a depuis longtemps oublié. Josette est née là, sur la Butte, rue Tholozé, de parents italiens. L’enfance est stricte mais joyeuse. « L’école, le catéchisme, les colonies de vacances… Enfin, pas beaucoup d’école quand même… » Sur la Butte, elle se sent un peu à l’étroit. Plus bas, une lu’est pas la rue des Martyrs ici ! C’est mière rouge vive s’allume. C’est Pigalle qui la rue Josette ! » Elle le dit avec sa l’appelle. Josette descend. « J’ai commencé par gouaille chantante, timbre chaud travailler dans un bar américain. Il y avait de légèrement abîmé. Elle nous a donné rendez- très beaux GI’s à l’époque ! » La vie commence. vous devant chez Michou, sur ces quelques À quoi ressemble Pigalle ? Elle s’enflamme : mètres de bitume qu’elle « Ha la la, quelle merarpente depuis des anveille ! C’était vivant, tout c’est pas la rue des le monde faisait la fête, nées. Elle demande, joueuse : « Je fais la Martyrs ici ! C’est la les gens riaient, on avait couverture ? » Vrai, le rue Josette ! presque l’impression qu’ils Bonbon avec Josette en étaient gentils ! J’étais couv’, ça ferait sensation ! Elle s’est faite belle. éblouie. Et puis, il y avait de l’argent à gagner. « Je me suis imaginé posant pour Vanity Fair ! Pour tout le monde. Il y avait des prostituées Oh, j’aurais adoré ! » Le dictaphone l’effraie un partout, tout semblait plus simple, plus fou, plus peu. « Attends, t’enregistres là ? Faut que je fasse joyeux. » Les sixties rugissent sur le boulevard. attention ! Je veux pas tout dire… » Promis Jo- La musique, la chanson, la danse, l’ivresse, le sette, on ne dira pas tout… « Il faut me faire sexe. Josette se crée son territoire, côtoie le parler tranquillement, les mots viendront sans beau monde et les voyous. « Je les aime un peu que je m’en aperçoive. » Ils viennent effective- trop ceux-là… On a la cuisse légère, la chair est ment. Et réveille une douce époque que Pigalle faible…» Elle plane haut dans ce vent de liber-

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té, se laisse porter, cherche les courants ascendants, les courants chauds… Les néons rouges la brûlent parfois, elle s’en remet toujours. Résistante. Elle est là pour le prouver. Combien sont tombés sous les lumières aveuglantes de Pigalle ? Aujourd’hui, tout a changé. « Ça n’existe plus. Il n’y a plus d’ambiance. Les gens se la pètent sans avoir les moyens. Mais c’est des fauchés, des « fauch-man ! Je le sais bien. » Elle manie bien la prose des trottoirs Josette, argot moqueur, lyrisme sauvage. « Moi aussi j’pourrais m’la péter, qu’est-ce que tu crois ? Mais je ne veux pas être récupérée par le star-system ! » Elle rigole toujours, entre deux anecdotes, comme

si la vie lui avait souri. « Je ne regrette rien ! J’ai voulu séduire. Je l’ai eu. Je l’assume. » Piaf n’est pas loin. Les blondes fières des 60’s non plus. Le Pigalle mythique vit encore un peu. Rue Josette.

Ses adresses :

Brasserie Le Houdon 5, rue des abbesses Bistro 82 82, rue des Martyrs Le Marché Saint-Pierre juillet / août 2010 |

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les Bons shops les nouvelles boutiques du quartier

Chez Camille l’Aveyron… en bas de chez vous par Sarah Bouasse

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nutile de demander à la jeune fille derrière le bar : non, Camille ce n’est pas elle. Camille, c’était la gérante dans les années 40, à l’époque où la salle était éclairée au néon et où les clients portaient tous la moustache… Maintenant, celle qui sert à boire, c’est Claire. Elle tient le bar avec Mazyar et Alex. Tous les trois ne manquent pas d’idées pour mettre l’ambiance. Après la soirée afrobeat et sa nourriture sénégalaise, il y a eu la soirée Taïwan et son karaoké arrosé à la Tsintao. Et puis leurs copains du Zéro Zéro sont venus mixer pour eux à la soirée d’ouverture. Les voisins doivent s’en souvenir. Mais ce qu’on préfère chez eux, c’est le mojito. Il paraît que certains de leurs clients ne viennent que pour ça ! Pourtant, ce n’était pas gagné

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d’avance... « La première bière qu’on a servie, c’était un verre de mousse », rigole Mazyar, « Et le premier soir, pour faire les cocktails, on avait une antisèche derrière le bar… » Ouverts six soirs par semaine depuis octobre, ils ont eu le temps de devenir des pros de la conso. Chez Camille, il y a un peu de tout : des gens qui vivent dans le coin et connaissent le bar depuis un siècle, quelques bobos de la butte, l’équipe du théâtre des Abbesses et tous ceux qui ont eu le courage de monter la rue Ravignan. Si si, ça vaut le détour : vous apprécierez l’happy hour du jeudi, quand le demi est à 2euros, la pinte à 4euros… et ce fameux mojito à 5euros.

Chez Camille 8, rue Ravigan, Du mardi au dimanche de 18h à 2h.


les bons shops

Le rez-de-chaussée l’Aveyron… en bas de chez vous par Julien Chavanes

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e restaurant à la convivialité très familiale diffuse la chaleur du SudOuest dans la rue Letort.

« C’est une carte très sélectionnée. Je connais quasiment tous les producteurs. La plupart pratiquent une agriculture naturelle, raisonnée. » Les prix sont eux aussi raisonnés : le menu entrée/plat ou plat/dessert est à 12,50€ et celui entrée/plat/dessert 16,90 €.

En 2003, Thierry Cayla, natif de l’Aveyron cherche un endroit pour monter un restaurant. C’est juste en bas de chez lui, au 65 de la rue Letort, qu’il déniche son bonheur ! Le nom du restaurant est tout trouvé  : ce sera le « rez-dechaussée ». « J’avais l’impression d’être vraiment à la maison. C’est l’esprit de l’établissement. » Sa maison, c’est aussi l’Aveyron.

À la carte, comptez entre 20 et 30€. De la « bistronomie » accessible et très conviviale. Le « rezde-chaussée » et sa déco moderne accueillent des expos et des pièces de théâtre. Qu’est-ce que vous attendez pour descendre ?

Thierry sert une cuisine qui sent bon le sud et le sud-ouest. Il fait venir les spécialités de sa région qu’il allie avec des produits frais de saison : « c’est une cuisine simple au service du produit. Pas besoin d’en faire trop quand le produit est bon. » Les classiques sont revisités avec finesse. Les vins sont choisis avec amour :

65, rue Letort Tél : 01 42 64 64 39 Ouvert tous les jours sauf samedi midi et dimanche www.rezdechaussee.fr

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le bon artisan communiqué par bulle solvet / photo élise monnier

Smooth in the city créativité blended ! Traduction de smooth ? Lisse, moelleux, coulant… mmmmmmm ! Elle vous a tapé dans l’œil, à vous aussi, la boutique rose acidulée de la place des Abbesses ? Entrez au pays de l’acerola et du râpé de fenouil pour cette rencontre avec Virginie Voisin, créatrice de ce véritable bar à vitamines.

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y-na-mique ! Ça n’arrête pas une seconde. Derrière le comptoir, pas de quartier pour les fruits de saison. Virginie tranche, presse, broie, verse, et le tout avec le sourire. Elle est accompagnée de quatre autres smootheuses : Juliette, Claire, Loreleï et Manuella. Sur les étagères, des pots de noix, amandes, graines de courge, coco, avec leurs petites étiquettes d’écoliers. « J’achète le maximum de jouets possible, après c’est comme dans un labo, on essaie des combinaisons, on s’amuse », plaisante Virginie. « Je laisse à mes collègues une grande marge de manœuvre. Juliette met ce qu’elle veut dans les muffins ! » Sur les ardoises, les smoothies portent des prénoms de filles. « Ce sont ceux des potes qui m’ont aidée. » précise-t-elle. Après avoir travaillé dans

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la production audiovisuelle, Virginie crée ce lieu en avril 2009. Sa copine Marie-Rose, de la librairie des Abbesses, lui souffle l’idée d’un bar à smoothies. « Je voulais me prouver à moi même que j’en étais capable. C’est une charge de travail et de responsabilités colossale mais… c’est une réussite ! » On ! Veut ! Des Omega 3 ! Pas de panique, Smooth in the City propose également des sandwichs, des salades, des soupes et des pâtisseries confectionnés sur place à base de produits frais. Huiles artisanales infusées à la verveine ou à l’origan, émincés de poulet, quinoa, râpés de papaïe, cacahuètes, menthe fraîche, miettes de fêta… sont les ingrédients minutieusement choisis par Virginie pour agrémenter les créations. « Notre marque de fabrique c’est de faire du frais, ajoute-t-elle. Cela nous porte de savoir qu’on propose de la qualité. Si j’ouvrais une boîte de conserve je me sentirais mal à l’aise vis-à-vis des clients. » Clients qu’elle qualifie plusieurs fois de « super gentils. » On dit merci ! Et soudain : quart d’heure filles. Claire, serveusecentrifugeuse de carottes (entre autres) nous rejoint. Elle nous montre les fringues de créa-


teur qu’elle a dénichées à moins 50 % chez Camille en bas de la rue Houdon (numéro 19…). On frise l’ambiance de la série Sex and the City ? Certes, mais en moins surfait. Vraiment. « Mon mec qui est réalisateur me disait qu’ici c’est comme pour un film, t’es technicien, producteur, ou encore comédien quand tu souris malgré les tracas du quotidien… Je n’avais jamais bossé dans la restauration : ça ne s’arrête jamais ! Mais j’aime ce quartier donc je suis vraiment ravie ! » Du frais, du bon, de l’authentique, distribué généreusement par une équipe de chouettes nanas originales. Pour l’été quelques milk shakes sont en cours d’élaboration… avis aux amateurs… l’été sera encore fruity in Montmartre city !

Best sellers des smoothies Le Véronique

(mangue, passion, banane, pomme) Le Karine

(framboise, menthe, acaïe, pomme) Rappel : l’acerola contient entre 80 et 100

fois plus de vitamines C qu’une orange. À retrouver dans le smoothie Blandine !

Smooth In The City

11, rue des Abbesses Tél : 01 83 56 56 55 Smoothinthecity@dbmail.com

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les bons petits diables texte camille dutrieux

Bébés nageurs

Maman les p’tits bateaux... Et si au lieu de seriner « Les petits poissons dans l’eau », on faisait le grand plongeon avec nos petits bouts ? Parce que les bains de mer sont des plaisirs d’été trop furtifs, les cours de « bébés nageurs » prendront le relais pour un rendez-vous aquatique tout au long de l’année.

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vant tout, chassons les idées reçues : participer à des séances de bébés nageurs ne veut pas dire faire de notre petite dernière la future Laure Manaudou ! Joëlle Lemaux, de l’Association Parisienne des Activités Aquatiques qui organise ces cours à la piscine Hébert, au 2 rue des Fillettes, explique : « Un bébé ne peut pas nager : il ne peut pas rejoindre 2 points en maîtrisant sa respiration. L’idée est d’offrir aux enfants et à leurs parents un moment privilégié. » Pour cela, deux maître-mots : le jeu et le plaisir. L’eau, élément familier du bébé, devient un allié pour l’éveil de ses sens et la découverte du monde alentour : verticalité, découverte de nou26 —

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velles sensations, des autres et de son propre corps… Les rencontres s’adressent aux enfants de 3 mois à 5 ans et sont animées par des professionnels chevronnés : maîtres-nageurs, psychomotriciennes, éducatrices de jeunes enfants… Elles ont lieu les mercredis et samedis matins et sont ouverts à tous… ou presque ! Seules conditions restrictives : être vacciné et avoir mangé dans l’heure qui précède la séance. Et bien sûr, l’enfant doit être accompagné. Joëlle Lemaux précise : « C’est vrai que ce sont souvent les parents qui accompagnent les petits. Mais nous voyons de plus en plus de grandsparents et d’assistantes maternelles. » Comme quoi, il n’y a pas que les bébés qui nagent !

Cours de bébés nageurs Piscine Hébert 2, rue des fillettes Tél : 01 55 26 84 90 230 €/ an (dégressif si plusieurs enfants)


texte camille dutrieux / photo jérôme hien

Les enfants sur le toit Quand on lit on ne compte pas! «Je ne savais pas que toucher un livre pouvait donner tant de joie » : que d’enfants ont dû penser cela en sortant de cette boutique. Tel est le défi lancé par Valérie et Corinne en ouvrant, en septembre 2009, Les enfants sur le toit. Voici une librairie pas comme les autres : voyage au « pays des mots tordus »…

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ntre les livres et les enfants, c’est tout ou rien : une histoire d’amour dans laquelle le jeune dévoreur de mots ne lâche pas son ami de papier, ou une méfiance bordée de lassitude, surtout pour nos ados branchés high-tech. Ici, il y en a pour tous les goûts et tous les âges, choisis avec passion. Et même de quoi amadouer les plus récalcitrants. On entre, on furette, on tire une tranche puis une autre. Et encore une… puis on se pose sur un pouf. On feuillette. On se laisse prendre. On ne lâche plus. Mais aucun risque de se faire rabrouer ! Si ce n’est certes pas une bibliothèque, le lecteur est à l’honneur, et Corinne s’en réjouit : « Les enfants sont très respectueux du Livre. D’ailleurs, nous adorons avoir les retours de nos

lecteurs sur ce qu’on leur conseille. Parfois, c’est juste une tête qui passe l’embrasure, sur le chemin de l’école, pour dire : Il était super bien, le livre ! » De classique en inédit, de Crocolou à Max et les Maximonstres, en passant par l’Adèle Blanc-Sec de Tardi et les inoubliables Barbapapa… On y trouve tout ce que l’on cherche mais aussi – surtout ! – ce que l’on ne cherchait pas. Et parce que la lecture n’est pas un plaisir égoïste, rendez-vous pour les soirées contes pour un moment festif, convivial et… gratuit ! Et pour des souvenirs que nos marmots devenus grands caresseront avec émotion, quoi de mieux qu’un livre dédicacé ? Des auteurs jeunesse sont fréquemment les hôtes de la Maison. Voilà la raison d’être des Enfants sur le toit car « un livre a toujours deux auteurs : celui qui l’écrit et celui qui le lit. »

Les enfants sur le toit 22, rue Ramey Tél : 01 42 51 70 92 www.lesenfantssurletoit. fr/blog Du mardi au samedi 10h – 19h30 Dimanche 10h – 13h30


retrouvez encore plus de bons plans sur

www.leBonbon.fr

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retrouvez encore plus de bons plans sur

www.leBonbon.fr

Š www.nunettes.com


le conte est bon texte émilie pruvost / photo Audrey wnent

Garnier et sentou

ils font flèche de tout bois Guillaume Sentou est un fidèle du quartier Lamarck-Caulaincourt où il réside. Il forme avec Cyril Garnier un duo prometteur récompensé par le prix de l’humour FNAC en 2007. Lors de la séance photos, ils transforment le temps d’un instant, la rampe d’escalier du théâtre en barre de danse. Résultat : des arabesques de danse acrobatique improvisées à l’image de leur spectacle «barré» et déjanté. Parlons trajectoire. 3, 2, 1… parcours fléché.

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uillaume aime le 18e où il a ses habitudes : courir près du Funiculaire, partager ses adresses préférées avec Cyril, son complice à la scène comme à la ville : le Relais gascon rue des Abbesses ou l’Étoile de Montmartre rue Duhesme. Leur amitié commence il y a plus de vingt ans, sous les auspices d’un jeu de fléchettes. À sept ans, Cyril atteint Guillaume à la jambe. Rassurons les âmes sensibles, Guillaume ne souffre aujourd’hui d’aucune séquelle. Bien plus tard, en 2005, c’est le début de l’association de leurs 30 —

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destins artistiques. Un départ en flèche. Depuis, les festivals et spectacles s’enchaînent : du Funambule, saut de puce jusqu’au théâtre Trévise où leur spectacle est prolongé tout l’été. D’une humilité désarmante, ils gardent la tête froide pour ne pas rater leur cible : durer, ce que leur talent ne laisse point douter. « Pas fait pour l’école », dans une famille où les sciences et le droit excellent, Guillaume s’épanouit sur scène. « Que va-t-on faire de lui ? » est la BO de son enfance. S’il hésite à rejoindre une troupe de cirque à l’âge de quinze ans, le destin le rattrapera en boomerang. Cyril se révèlera au théâtre plus tard après une période d’essai non convaincante en math sup et à la faculté. Ils font aujourd’hui de l’art leur métier, un art vivant à la magie renouvelée lors de chaque représentation dans un plaisir communicatif et partagé. Leur univers est pluriel, original et inclassable. Visuel, absurde, il mêle comique de situation, prouesses vocales, physiques, jeux de mots et chansons. Du conservatoire, le duo garde un


phrasé et une diction parfaite. Dans « Songe d’une nuit d’été » où il jouait le rôle du lutin facétieux des forêts, Guillaume prend conscience de l’importance du positionnement scénique de son corps, d’où la pratique assidue et quotidienne de la danse. Son fantasme, Guillaume l’avoue volontiers : jouer dans un film de cape et d’épée.

surgir ». Mesdames, messieurs les réalisateurs, auriez-vous par hasard égaré un scénario de cape et d’épée ?

Le duo joue à la rentrée aux côtés d’Arthur Jugnot dans un vaudeville mis en scène par JeanLuc Moreau*. Ils espèrent à cette occasion, que « des idées restées dans les tiroirs vont pouvoir res-

« À deux lits du délit »

Actualité :

« Vu duo, c’est différent », au Théâtre de Trévise, du mardi au samedi 20h, du 1er juillet au 28 août. au Théâtre de la Michodière à partir du 16 septembre prochain.

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le Bon agenda agenda des manifestations culturelles musique Le Divan du Monde Coupe du Monde, ¼ de finale 2 juillet 2010 à 16h Coupe du Monde ¼ de finale 3 juillet 2010 à 16h Beardrop 3 juillet 2010 à 23h Coupe du Monde, ½ finale 6 juillet 2010 à 20h30 Coupe du Monde, ½ finale 7 juillet 2010 à 20h30 Coupe du Monde, finale 11 juillet 2010 à 20h30 L’Élysée Montmartre Bloody Beetroots Death Crew 77 Le 3 juillet 2010 à 18h30 Le Bal Le 3 juillet 2010 à 23h30 Missy Elliott Le 9 juillet 2010 à 18h30 Capleton Le 13 juillet 2010 à 18h30 La Cigale Alonso/Mactyer/ Nessbeal/Despo Rutti Le 1er juillet 2010 à 19h Corinne Bailey Rae Le 3 juillet à 19h30 Charlotte Gainsbourg Le 9 juillet à 20h Michael Franks Le 10 juillet à 20h30 The Dandy Warhols Le 26 juillet à 19h30

théÂtre La Manufacture des Abbesses Permission de Jardin Jusqu’au 5 septembre les jeudi, vendredi, samedi à 21h, le dimanche à 17h Relâches : jeudi 24 juin, jeudi 1er juillet, samedi 3 et dimanche 4 juillet.

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Dates en plus : mardi 6 et mercredi 7 juillet à 21h Blogueuse Mercredis à 19h jeudis 19h, vendredis 19h, samedis 19h, dimanches 19h, à partir du 30 juin 2010 L’Étoile du Nord Festival on n’arrête pas le théâtre Du 1er au 25 juillet 2010, du mercredi au samedi à 20h45, le dimanche à 16h Au programme : « Mais n’te promène donc pas toute nue » de Georges Feydeau, « Paroles affolées» de Sophie Mourousi, « Le Roi de la Tour du Grand Horloge » de William Butler Yeats, « Looking for de Lindon » documentaire de Luc Martin Le théâtre des Deux Ânes Coup de Carbone à l’Elysée Soirées : du mardi au samedi à 20h30. Matinées : le samedi à 16h30, le dimanche à 15h, Relâche le lundi. Théâtre de la Reine Blanche Crime aux Assedics Les 1er et 2 juillet 2010 à 20h30 Soirée Douces Folies Les 3 et 4 juillet à 18h45 Danse mes mots Le 16 juillet 2010 à 21h Medelys Le 21 juillet à 21h Guillaume Faure Le 28 juillet à 21h Younes Elamine Le 31 juillet à 21h Théâtre Montmatre Galabru Paris’Tinguette Tout le mois de juillet 2010, le mardi à 20h et le samedi à 21h30 Claque Le 2 juillet 2010 à 21h30 et le 4 juillet à 16h


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BAR MARDI AU SAMEDI DE 18H30 A 1H30

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les bonnes adresses

RÉGIE PUBLICITAIRE 06 27 96 75 82 david@lebonbon.fr

1/ 1001 FE N ETR E S

8/ LE P ETIT PARI S I E N

71, rue Condorcet 01 45 33 03 86

28, rue de Tholozé 01 42 54 24 21

2/ATLA

9/ MARC H E D E S GASTRONOM E S

12, Villa de Guelma 01 44 92 96 36

9, place Pigalle 01 80 06 85 56

3/ CALL M E B UBB LE S

10/ OPTI CAL S OIN

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8, rue Ramey 01 42 64 27 69 59, rue Caulaincourt 01 42 58 06 06 81, rue Mont-Cenis 01 42 64 27 69

41, rue de la Goutte d’Or 01 42 64 99 16

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13/TRALALI TRALALA

57 rue Caulaincourt 01 42 55 62 65

80, rue Mont Cenis 01 83 56 71 75

6/ KOO DJO-VI

14/ UN E FILLE A MONTMARTR E

60, rue Duhesme 01 42 55 88 47

11, rue des Trois Frères 01 73 74 68 61

7/ LA MAC HIN E

15/ LE B OU D OIR D E MARI E

90. bld de Clichy 01 53 41 88 89

47, bis rue d’Orsel 06 50 45 67 48

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12/ STO C K GRI FFE S 52, rue d’Orsel 01 42 57 09 75


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