ARAC
ASSOCIATION RÉPUBLICAINE DES ANCIENS COMBATTANTS, DES COMBATTANTS POUR L’AMITIÉ, LA SOLIDARITÉ, LA MÉMOIRE, L’ANTIFASCISME ET LA PAIX
Villejuif, le 10 mai 2022
Exigeons un cessez-le-feu immédiat
L’agression de l’Ukraine par Poutine et la guerre qu’elle a générée n’est pas celle des peuples d’Europe. C’est d’abord une guerre impérialiste avec le rôle de l’OTAN pour la maîtrise des ressources naturelles, de voies de communication stratégiques et de zones d’influence géopolitique…
L’intervention de l’armée Russe en Ukraine était et demeure illégitime face au droit international. Exprimer sa solidarité auprès des populations victimes de ce conflit demeure indispensable.
Cette guerre menace la sécurité de l’Europe et du monde. Le risque d’une escalade incontrôlable augmente chaque jour. Il faut que cesse les intimidations, les provocations, les menaces. La situation est d’une extrême gravité. De plus, tout élargissement de l’OTAN augmenterait les risques d’aggravation du conflit.
Les présidents Ukrainien et Russe doivent trouver le chemin de la négociation et de la paix.
Rechercher les causes réelles et profondes de cette guerre, avec un esprit de responsabilité et d’équité, en ne cédant pas servilement à l’hystérisation médiatique atlantiste ambiante ou antirusse est un besoin indispen sable pour freiner l’escalade. La Commission Européenne (non élue) et l’OTAN doivent arrêter d’ajouter de l’emballement militaire et de mener une guerre par procuration.
L’ARAC demande à ce que cesse immédiatement l’envoi de matériel militaire sous peine de considérer la France comme cobelligérante. La solution à ce conflit ne doit pas être militaire mais diplomatique. Il y a urgence à arrêter les combats et ouvrir des négociations sous l’égide de l’ONU ; la France pourrait proposer une conférence internationale pour toute l’Europe sur le règlement des conflits, la sécurité en Europe, le dé sarmement nucléaire, la paix, les coopérations nécessaires à la préservation de la planète.
Il faut, aujourd’hui, plus que jamais faire respecter la Charte des Nations Unies qui garantit la paix et la sécu rité dans le monde, la souveraineté de chaque peuple.
Ainsi donc l’ARAC exige :
• Le respect du droit international et de la Charte des Nations Unies
• La signature et la ratification du Traité du 7 juillet 2017 visant à interdire l’utilisation et la prolifération des armes nucléaires
• Un désarmement universel
• Le retrait de la France de l’OTAN et qu’elle agisse pour sa dissolution (OTAN structure illégale au regard du droit international)
Pour l’ARAC, la seule voix est celle de la paix, et nous devons nous rassembler pour faire entendre la voix de toutes celles et tous ceux qui sont épris de justice, du respect des peuples, d’égalité.
La paix, c’est le seul chemin pour garantir l’avenir de l’humanité et de la planète.
L’ARAC appelle au cessez-le-feu immédiat et à l’ouverture de négociations
SOMMAIRE
Actualités
ARAC : Exigeons un cessez-le-feu immédiat �������������������������������������������������2
Contrairement à ce qui est dit Les dépenses de retraites ne vont pas exploser�������������������������������������������4
Validation des barèmes Macron par la chambre sociale de la cour de cassation : l’injustice a tranché
CAC40 : « Tout va très bien, Madame la marquise »
Inauguration du centre dentaire mutualiste « Marie-José Chombart de Lauwe » à Ivry-sur-Seine
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POUR UN CESSEZ-LE-FEU IMMEDIAT
Devons-nous être inquiets, quand la chef de la diploma tie française, Mme Catherine Colonna se rend en Ukraine alors que rien n’est encore amorcé pour trou ver un arrêt des combats et un retrait des troupes russes.
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6 "Il va y avoir des morts" : alerte dans les hôpitaux publics pour cet été
Spécial débat
Nous marchons vers la guerre comme des somnambules
International
Quand l’OTAN estime ne plus être tenu par ses engagements envers Moscou et peut dé ployer ses forces en Europe Orientale comme le déclare le chef adjoint de l’OTAN Mircea Geoana. Ce même homme estime que l’OTAN doit se doter d’une « pos ture robuste sur le flan Est ». Déjà en 2017, l’OTAN a déployé des groupes tactiques multinationaux dans les pays baltes et en Pologne malgré les accords de l’époque. Quand l’Allemagne contourne sa constitution pour ren forcer son armée. Nous devons être inquiets face à son réarmement massif au regard des précédentes guerres en Europe.
Quand tous les budgets militaires des pays de l’OTAN sont à la hausse sous pression des USA.
Israël/ Palestine : Tsahal assassine en toute impunité
10 Corée du Sud : Un va-t’en guerre à Séoul ?
11 Irlande du Nord : Percée historique du Sinn Fein
Quand les Etats-Unis en Asie Pacifique avec la Chine et le Japon jouent avec le feu.
On le voit la situation est critique, les risques d’une guerre mondiale menacent.
Rien ne peut justifier l’intervention russe en Ukraine, un pays souverain. L’intelligence, la réflexion, l’intérêt col lectif des nations doivent appeler à la recherche d’un cessez-le-feu, à l’arrêt de l’escalade guerrière et des me naces.
Histoire
www.le-reveil-des-combattants.fr
LE RÉVEIL DES COMBATTANTS
Fondé en 1931 par Henri Barbusse et Paul Vaillant-Couturier.
Mensuel de l’Association républi caine des combattants pour l’amitié, la solida rité, la mémoire, l’antifascisme et la paix. Commission paritaire n° 0723-A06545
ISSN N° 0751-6215 • Édité par les Éditions du Réveil des Combattants • SARL au capital de 45 734,41 € - Siret : 572 052 991 000 39 2, place du Méridien - 94807 Villejuif cedex Tél. 01 42 11 11 11 reveil-des-combattants@wanadoo.fr
• Tirage : 60 000 exemplaires
• Directeur-gérant : Raphaël Vahé
• Directeur : Patrick Staat
• Rédactrice en chef adjointe : Brigitte Canévêt
• Comité de Rédaction : Hervé Corzani, JeanPierre Delahaye, Laurence Gorain
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Il faut s’attaquer aux causes des guerres. D’autant que cela se passe à un moment où se développent dans tous les pays du monde occidental, des crises financière, éco nomique, alimentaire, énergétique.
A chaque grande crise sociale, démocratique ou écono mique, nous avons eu comme réponse la guerre.
Cela est vrai en 1870 ce qui a permis d’écraser la Com mune, en 14-18 qui a conduit à étouffer les mouvements sociaux en France et à écraser les luttes en Allemagne et permis une réorganisation du monde.
Cela a encore été vrai en 39-45, ou après 1936 la mon tée du fascisme en Europe après la crise de 1929, nous avons eu une guerre qui a coûté des dizaines de millions de morts à travers l’Europe et permis une nouvelle réor ganisation du monde répondant aux besoins des grands industriels et de grands financiers. « Plutôt Hitler que le Front Populaire » entendait-on dans certains cercles en France.
Nous avons la responsabilité de permettre à tous de ré fléchir de manière à ce que chacun intervienne en toute connaissance de cause. C’est le seul moyen d’empêcher ce qui menace « un nouveau conflit mondial » qui peut conduire à la fin de l’humanité sur terre.
Alors ensemble, stoppons les faiseurs de guerre et préser vons les valeurs de Liberté, Egalité, Fraternité. Donnons au monde des raisons d’espérer, des raisons de vivre.
Patrick STAATContrairement à ce qui est dit Les dépenses de retraites ne vont pas exploser
Selon le Conseil d'orientation des re traites (COR), même sans allonger l'âge de départ comme le souhaite Em manuel Macron, les dépenses n'explo seront pas. Le solde redeviendra même positif à partir de 2035.
Si l'on en croit le dernier rapport du COR de juin 2021, la situation n’est pas alarmante. Certes, le système de retraite - tous régimes confondus - va encore générer des déficits dans les 10 ans à venir. Mais le solde devrait redevenir positif à partir de 2035, dans le meilleur des scénarios, sans ré forme supplémentaire. L'indicateur le plus fiable pour le Conseil, c'est la part des dépenses de retraite dans la ri chesse nationale. Et ce que dit le COR, c'est que la trajectoire est maîtrisée, dans tous les cas de figure, jusqu'en 2070.
Concrètement, cela veut dire que les dépenses de retraites ne vont pas ex ploser. Bien au contraire, elles sont
stables et vont même diminuer pro gressivement. Cela peut paraître contre-intuitif alors que la France vieillit, et qu'il y a moins de cotisants par retraités. Ce phénomène s'explique en réalité par la force des réformes passées. Notamment l'indexation des pensions sur l'inflation depuis 1987. Elle fait baisser progressivement le montant des pensions par rapport au dernier salaire. Ce que les Français ne savent pas forcément.
La vraie question, résumait le pré sident du COR il y a quelques se maines devant l'association des jour nalistes de l'information sociale, c'est : combien veut-on dépenser pour les retraites en France ? Aujourd'hui, c'est 325 milliards d'euros par an, soit 25 % des dépenses publiques. Est-ce trop ou pas assez ? Le choix est avant tout po litique.
Si le système de retraite n'est pas fondamentalement en danger, alors
Emmanuel Macron ne l’a pas caché, augmenter l’âge légal à 64 ou 65 ans, c'est permettre de dégager des moyens financiers - 9 milliards d'euros par an à horizon 2027 - pour financer d'autres avancées sociales, promet-il, sans augmenter les impôts. À l'intérieur du système de retraite, le chef de l'État souhaite augmenter les petites pen sions à 1 100 euros pour une carrière complète. À l'extérieur aussi, puisqu’il s'agit de payer la réforme de la dépen dance, de la santé ou de l'Éducation.
Une stratégie là aussi contestée par les syndicats. Ils estiment que ce n'est pas au système de retraite de financer ces réformes. Dans ce contexte, la concer tation s'annonce donc très compliquée.
Source : FranceInfo – S.Lemoine – extraits –17/05/22
Validation des barèmes Macron par la chambre sociale de la cour de cassation : l’injustice a tranché
Ironie du calendrier, Emmanuel Macron à peine réélu, la Cour de cas sation valide la plus emblématique des atteintes portées au Code du Tra vail par ses Ordonnances de 2017 : le barème qui plafonne l’indemnisation du salarié abusivement licencié en fonction de sa seule ancienneté ne se rait pas contestable pour la plus Haute Juridiction.
Les Conseils des prud’hommes et les Cours d’appel ont pourtant été nom breux à résister, aux quatre coins de la
France, à cette réforme si dangereuse, tenant compte des engagements inter nationaux qui obligent la France à as surer une indemnisation adéquate des préjudices des salariés licenciés sans cause réelle ni sérieuse. Beaucoup ne se sont pas découragés à la suite des avis lapidaires de l’Assem blée plénière du 17 juillet 2019. Mais c’est désormais la Chambre Sociale qui tranche la question :
• Elle confirme que l’article 10 de la Convention 158 de l’OIT est bien
invocable dans les litiges entre sala riés et employeurs, mais pas l’article 24 de la Charte Sociale européenne, se prémunissant par avance de la décision du Comité Européen des Droits Sociaux qui devrait prochai nement officialiser sa condamnation du barème français comme il l’a fait déjà des barèmes finlandais et ita liens ;
• Elle estime que le barème peut « rai sonnablement » permettre l’indemni sation de la perte injustifiée de l’em
ploi, et que les juges français doivent donc se contenter de fixer l’indem nisation du salarié dans la limite in contournable du plafond, quelle que soit l’ampleur réelle des préjudices qui leur sont justifiés par les salariés dont l’ancienneté ne permettrait pas une juste prise en compte de leurs si tuations de santé, de famille, d’âge, etc…
La Cour de cassation devait assumer le rôle de verrou démocratique en charge de défendre le droit des salariés à rece voir une indemnité adéquate.
La Cour de cassation choisit de se faire complice de la réforme et impose de se contenter d’une « indemnité raison nable ».
Raisonnable parce qu’elle n’inquiètera pas les employeurs qui ont obtenu leur sécurisation.
Raisonnable parce que les juges de vront porter la muselière et les me nottes que les Ordonnances Macron leur ont imposé, à la demande du pa tronat.
Mais est-ce raisonnable de fragiliser ainsi tout le droit du travail en per mettant aux employeurs de licencier à vil prix les salariés et de budgéter par avance le coût très limité de leurs li cenciements abusifs ? Quand on réduit
les sanctions des fautes, on favorise leur multiplication.
Est-ce raisonnable de tant réduire l’en jeu financier des litiges que les sala riés les moins anciens sont dissuadés d’aller aux prud’hommes, ne recevant donc même pas une faible indemnité, et renonçant totalement à leurs droits et à la justice ?
Ce plafond élaboré selon l’Etat sur la base du montant moyen des indemni sations accordées à l’époque, accom pagné d’un plancher réduit de moitié (de 6 à 3 mois), est-ce réellement un avenir raisonnable pour le droit du tra vail et la justice prud’homale ?
La réponse est simple : NON.
La justice française n’est pas là pour préserver les institutions au détriment du droit et des travailleurs.
Le SAF déplore ces arrêts qui visent à assurer une sécurité comptable à l’employeur qui licencie injustement et donc illégalement.
Et les avocats du SAF demanderont aux juges français de résister.
Nous continuerons à prendre appui sur l’analyse si juste du Comité Européen des Droits Sociaux, dont on attend la décision sur le barème français.
Nous martèlerons que c’est aussi l’ana
CAC40 : « Tout va très bien, Madame la marquise »
Dans un contexte pourtant difficile, les bénéfices, dividendes et rachats d’ac tions du CAC40 explosent, de même que la rémunération engrangée par leurs dirigeants. Les groupes qui s’il lustrent par leurs excès figurent aussi parmi ceux qui ont bénéficié le plus des aides publiques mises en place suite à la pandémie de Covid-19. Pourtant, l’exécutif refuse toujours d’envisager une taxation exceptionnelle des profits ou des rémunérations des actionnaires. Après plus de deux ans de pandémie, des records à la pelle :
• 100 % des groupes ont obtenu des aides publiques
• Deux tiers du CAC40 battent leurs records historiques de profits
• 4 groupes dépassent les 12 milliards d’euros de bénéfices : TotalEnergies, Stellantis, LVMH et ArcelorMittal.
• Plus de 80 milliards d’euros pour les actionnaires au total (+57 %).
• Record de rachats d’action : 23 mil liards d’euros en 2021 (+200 %).
• Record de dividendes : 57,5 milliards d’euros sur les profits 2021 (+33 %).
lyse de l’Organisation Internationale du Travail, dont la Cour de cassation n’a pas eu le courage de tenir compte, alors qu’elle a reçu à temps le rapport du Directeur Général du 16 février 2022 qui souligne qu’avec ce barème français « le pouvoir d’appréciation du juge apparaît ipso facto contraint » et « qu’il n’est pas à priori exclu que, dans certains cas, le préjudice subi soit tel qu’il puisse ne pas être réparé à la hauteur de ce qu’il serait « juste » d’accorder ».
Seule une nouvelle réforme permettra de se débarrasser de ce plafond inique.
A l’heure des prochaines élections législatives, souhaitons que chaque salarié le mesure pleinement avant de glisser son bulletin de vote dans l’urne.
Les avocats du SAF continueront quant à eux de plaider sans relâche contre ce plafonnement des indemni tés et espèrent que des juges poursui vront l’œuvre de résistance, tant que le code du travail ne reviendra pas à la légalité et n’assurera pas une indem nité adéquate aux salariés victimes de licenciements abusifs.
C’est ce qui nous semble, à nous, rai sonnable.
Source : Syndicat des Avocats de France –11/05/22
• Près de 237 millions d’euros pour les patrons (+23 %).
• Au moins 27 613 emplois supprimés en France.
Fi de la guerre, de la pandémie, de l’in flation et du dérèglement climatique ?
Dans un contexte pourtant marqué par des crises multiples et une remise en cause des fondements de l’ordre éco nomique international, les groupes du CAC40 ont abordé leurs assemblées générales annuelles 2022 sur l’air de “Tout va très bien, Madame la mar quise”. Records de bénéfices, records de dividendes, records de rachats d’actions, records de rémunérations patronales… Cela ressemble à une véritable curée, rendue possible par l’argent public avec la bénédiction du pouvoir exécutif.
Dans le même temps, les suppressions d’emplois se poursuivent dans la plu part des multinationales tricolores, à l’exception de quelques groupes de services à distance (Teleperformance, Capgemini) dont l’effectif explose… à l’international. L’adage selon lequel « les bons résultats du CAC40 seraient les emplois de demain », repris en
boucle par l’exécutif, ne résiste pas à l’épreuve des faits.
Dans un contexte de guerre en Ukraine et de fin sans fin de l’épidémie de Covid-19, les groupes du CAC40 ont continué à profiter à plein de dizaines de milliards d’aides publiques. 100 % des groupes du CAC40 ont profité au moins d’une des nouvelles aides mises en place pour faire face à la pandé mie et à ses conséquences - et le plus souvent de plusieurs aides. Aux aides d’urgence (PGE, chômage partiel, re ports de charges et cotisations) se sont ajoutés des plans sectoriels et le plan de relance qui a profité de manière dis proportionnée aux grandes entreprises, la baisse des impôts de production, les achats de dette des banques centrales, le plan France 2030, de nouvelles aides à l’embauche, les aides aux in dustriels sur les prix de l’énergie, et les nombreux autres plans mis en place au
nom de la « relocalisation » et de la « souveraineté économique ». Ce qui n’empêche pas les milieux d’affaires de réclamer aujourd’hui de nouvelles aides et de nouvelles baisses d’impôts. Cela forme un contraste saisissant avec la situation des ménages confron tés aux conséquences de l’inflation. La richesse du CAC40 est très peu redis tribuée, les négociations de revalorisa tion salariale ayant patiné dans de nom breux groupes. Les grandes entreprises françaises ont profité de la manne sans faire grand-chose pour se préparer aux crises futures et à leurs répercussions, que ce soit à court terme avec la guerre en Ukraine et les tensions d’approvi sionnement venues s’ajouter à celles déjà existantes du fait de la pandémie, ou à court, moyen et long terme avec le dérèglement climatique.
Source : L’Observatoire des Multinationales – 11/05/22 -
Inauguration du centre dentaire mutualiste
« Marie-José Chombart de Lauwe » à Ivry-sur-Seine
La rénovation du Centre dentaire de l’UMIF est terminée. Il dispose de ca pacités nouvelles en orthodontie, d’un cabinet d’implantologie, d’une pano ramique dentaire.
Le centre dentaire mutualiste d’IvrySur-Seine vient d’être inauguré et a été baptisé « Marie-José Chombart de Lauwe ».
Une exposition permanente dans la
salle d’attente retrace le parcours de cette résistante, qui fut aussi socio logue, et qui a contribué à la rédaction de la Chartes des droits de l’enfant des Nations Unies.
La fille de Marie-José Chombart de Lauwe et Monsieur Philippe Bouys sou, Maire d’Ivry-sur -Seine, étaient présents.
Monsieur Maxime Paul, Président de
l’UMIF, union mutualiste qui gère ce Centre a, bien entendu, prononcé un discours rappelant l’histoire de l’en gagement de l’UMIF pour l’accès de tous à des soins de qualité et l’inves tissement des professionnels qui font vivre ce centre au quotidien.
"Il va y avoir des morts" : alerte dans les hôpitaux publics pour cet été
Après un printemps critique entre mou vements de grève à répétition, ferme ture de lits et manque de personnel, l’été s’annonce particulièrement mou
vementé dans les hôpitaux publics. Les chefs de service s’arrachent déjà les cheveux pour établir les plannings pour les mois de juillet et août.
Difficile de trouver un hôpital public en France qui ne redoute pas la pé riode estivale. L’épidémie de Covid a fait fuir de très nombreux soignants ces
deux dernières années et le personnel manque dans beaucoup de services. Et forcément, c’est aux urgences, goulot d’étranglement du système de soins, que ça devrait être le plus visible. A l’hôpital d’Orléans, le personnel des urgences est en grève depuis plu sieurs semaines pour protester contre le manque de moyens. Les patients attendent parfois plusieurs jours sur des brancards dans les couloirs. Mat thieu Lacroix, médecin urgentiste, prévoit déjà un été très chargé pour les soignants. "On va faire énormé ment d’heures par semaine, beaucoup plus de gardes qu’habituellement", ex plique-t-il. "On va aussi travailler tous les week-ends de ce mois-là. Et forcé ment, l’épuisement physique et psy chologique du personnel va augmenter avec."
"On est tous très inquiets"
Il est également plutôt pessimiste pour les patients. "Alors même qu’on sera en effectifs très réduits aux urgences du fait de nos vacances, les patients vont attendre encore plus longtemps faute de place dans les autres services, eux aussi à l’os. La situation qu’on vit ac tuellement, qui est déjà une situation de crise, risque de s’amplifier cet été. On est tous très inquiets."
Matthieu Lacroix craint aussi pour le personnel qui ne prendra pas de congés cet été : "Il y a certains de nos confrères, afin d’arranger ceux qui ont des enfants et qui sont contraints par les vacances scolaires, qui vont travailler les deux mois d’été. Ces gens-là vont arriver au mois de septembre complètement rin cés et totalement dégoûtés de travailler dans des conditions pareilles."
À Marseille, les chefs de service pré voient déjà depuis plusieurs semaines un plan de bataille pour cet été. "Re chercher des urgentistes, c’est extrê mement difficile parce que tout le terri toire français en cherche et qu’il n’y en a pas assez", reconnaît Jean-Luc Jouve, président de la commission médicale des hôpitaux de Marseille. "On a un nu merus clausus qui va mettre de longues années pour revenir à des chiffres nor maux et nous permettre d’avoir des ur gentistes en quantité suffisante. Donc, il faut faire preuve d’imagination".
Le système D pour trouver du personnel
Des solutions concrètes ont été imagi nées pour pallier le manque de person nel. "D’une part, on va mettre en place une ligne de chirurgiens-traumatolo gues qui seront postés aux urgences", énumère Jean-Luc Jouve. "D’autre part, on va utiliser des unités de courte durée où on mettra des médecins gé néralistes qui vont pouvoir surveiller les patients qui sont en attente." Enfin, le SAMU va faire du sur-mesure dans la régulation des appels. "On a mis en place des systèmes de régulation qui font que lorsqu’il y a trop de surcharges sur un hôpital, on le bascule immédia tement sur l’autre afin que les pompiers et les services de secours sachent que tel ou tel hôpital est en tension".
Malgré toutes ces solutions, Jean-Luc Jouve sait qu’il risque d’y avoir des tensions. Et pour cause, "les hôpitaux de Draguignan, de Manosque et une partie de celui d’Aix-en-Provence fer ment régulièrement leurs urgences", explique-t-il.
Si c’est encore le cas cet été, tous les
touristes qui seront dans la région vont arriver en bout de chaîne aux urgences des hôpitaux de Marseille. On s’attend à ce que ça tangue beaucoup pendant l’été.
En banlieue parisienne, en Seine-SaintDenis, les soignants ont les mêmes craintes. Et ils savent qu’ils ne pourront pas compter autant qu’avant sur les in térimaires pour combler les trous dans les plannings. "On fonctionne déjà à l’année avec l’intérim, donc il n’y a pas de marge de manœuvre", assure Chris tophe Prudhomme, médecin urgentiste à l’hôpital Avicenne de Bobigny. "Les intérimaires gagnent suffisamment leur vie pour prendre aussi leurs vacances l’été."
Une mauvaise prise en charge des patients
Dans la plupart des hôpitaux du terri toire, les médecins redoutent le pire : une perte de chance pour les patients. "Quand on dit le système va s’effon drer, il faut savoir quelles vont être les conséquences", annonce Christophe Prudhomme, également porte-parole de l’Association des médecins urgen tistes de France (AMUF). "Ce sont des personnes qui n’auront pas de soins appropriés et il va y avoir une surmor talité par défaut de prise en charge et par manque de moyens".
Il renchérit : "Cet été, il va y avoir des morts, des gens qui vont mourir parce qu’ils n’auront pas de prise en charge adaptée en temps et en heure, qui vont stagner sur des brancards, sans une surveillance suffisante. Il faut dire les choses telles qu’elles sont."
Source : France Inter – 16/05/22 – V. Dhollande
Nous marchons vers la guerre comme
des somnambules
(…) En étendant l’Otan à tous les an ciens pays de l’Est jusqu’aux pays Baltes, en transformant l’Alliance at lantique en alliance anti-Russe, en re poussant les frontières de l’Union euro péenne jusqu’à celles de la Russie, les États-Unis et l’Union européenne ont réveillé chez les Russes le sentiment d’encerclement qui a été à l’origine de tant de guerres européennes. Le sou tien occidental à la révolution de Maï dan, en 2014, contre un gouvernement ukrainien prorusse a été la preuve pour les Russes que leurs craintes étaient fondées. L’annexion de la Crimée par la Russie et son soutien aux sépara tistes du Donbass ont à leur tour donné à l’Occident le sentiment que la menace russe était réelle et qu’il fallait armer l’Ukraine, ce qui persuada la Russie un peu plus que l’Occident la mena çait. L’accord de partenariat stratégique conclu entre les États-Unis et l’Ukraine le 10 novembre 2021, scellant une al liance des deux pays dirigée explici tement contre la Russie et promettant l’entrée de l’Ukraine dans l’Otan, a achevé de convaincre la Russie qu’elle devait attaquer avant que l’adversaire supposé soit en mesure de le faire. C’est l’engrenage de 1914 dans toute son effrayante pureté.
(…) le cri du cœur de Soljenitsyne de vant les étudiants de Harvard en 1978 : « Non, je ne prendrais pas votre société comme modèle pour la transformation de la mienne. »
Cette Russie-là ne voit peut-être pas la guerre en Ukraine comme une guerre d’invasion mais comme une guerre de sécession. Sécession du berceau du monde russe, de la terre où s’est joué tant de fois le sort de la Russie, où elle a repoussé les Polonais et les armées de Hitler.
(…) Une chose en tout cas est certaine : cette guerre est, à travers l’Ukraine martyrisée, une guerre entre l’Occident et la Russie qui peut déboucher sur un affrontement direct par une escalade
incontrôlée. La guerre, c’est, depuis toujours, la libération de tout ce qu’il y a dans la nature humaine de sauvagerie et d’instinct meurtrier, une montée aux extrêmes qui finit toujours par emporter malgré eux les combattants comme les dirigeants. Ni Churchill, ni Roosevelt, n’avaient pensé qu’un jour ils ordonne raient de bombarder massivement les villes allemandes pour casser le moral de la population, ni Truman qu’il fini rait en 1945 par recourir à la bombe atomique pour casser la résistance japo naise. Kennedy en envoyant quelques centaines de conseillers militaires au Vietnam en 1961 ne pensait pas que huit ans plus tard l’Amérique y engage rait plus d’un demi-million d’hommes, y effectuerait des bombardements mas sifs au napalm, et serait responsable du massacre de villages entiers. Si la guerre froide n’a pas débou ché sur la troisième guerre mondiale, c’est d’abord parce qu’aucun de ses protagonistes n’a jamais cherché à ac culer l’autre. Dans les crises les plus graves, chacun a toujours fait en sorte que l’autre ait une porte de sortie. Au jourd’hui, au contraire, les États-Unis, et leurs alliés, veulent acculer la Russie. Quand on agite devant elle la perspec tive de l’adhésion à l’Otan de la Fin lande, de la Suède, de la Moldavie et de la Géorgie en plus de celle de l’Ukraine, quand le secrétaire américain à la Dé fense déclare que les États-Unis « sou haitent voir la Russie affaiblie au point qu’elle ne puisse plus faire le genre de choses qu’elle a faites en envahissant l’Ukraine », quand le président des États-Unis se laisse aller à traiter le pré sident russe de boucher, à déclarer que « pour l’amour de Dieu, cet homme ne peut pas rester au pouvoir » et demande au Congrès 20 milliards de dollars en plus des 3 milliards et demi déjà dépen sés par les États-Unis pour fournir en masse des chars, des avions, des mis siles, des canons, des drones aux Ukrai niens (…)
Jusqu’où ? La guerre totale, chimique, nucléaire ? Jusqu’à provoquer une nou velle guerre froide entre l’Occident et tous ceux qui, dans le monde, se souve nant du Kosovo, de l’Irak, de l’Afgha nistan, de la Libye, pensent que si la Russie est acculée, ils le seront aussi parce qu’il n’y aura plus de limite à la tentation hégémonique des États-Unis : l’Inde qui ne condamne pas la Russie et qui pense au Cachemire, la Chine qui dénonce violemment « les poli tiques coercitives » de l’Occident parce qu’elle sait que si la Russie s’effondre elle se retrouvera en première ligne, le Brésil qui, par la voix de Lula, dit « une guerre n’a jamais un seul responsable », et tous les autres en Asie, au MoyenOrient, en Afrique qui refusent de sanc tionner la Russie. Tout faire pour accu ler la Russie, ce n’est pas sauver l’ordre mondial, c’est le dynamiter.
(…) Au lieu de faire entendre sa voix pour éviter cette folie et arrêter les mas sacres, l’Union européenne emboîte le pas des États-Unis dans l’escalade de leur guerre par procuration. Mais que feront les Européens et les États-Unis au pied du mur de la guerre totale ?
(…) l’engrenage tragique de la vio lence mimétique que personne n’au rait voulu mais auquel tout le monde aurait contribué et qui pourrait détruire l’Europe et peut-être l’humanité (…).
Souvenons-nous de l’avertissement du général de Gaulle en 1966 lors de la sortie du commandement intégré de l’Otan : « La Russie soviétique s’est dotée d’un armement nucléaire capable de frapper directement les États-Unis, ce qui a naturellement rendu pour le moins indéterminées les décisions des Américains, quant à l’emploi éventuel de leur bombe. »
Où est la voix de la France, de ce «
vieux pays, d’un vieux continent qui a connu les guerres, l’occupation, la bar barie », qui le 14 février 2003 à l’ONU disait non à la guerre en Irak, qui en 2008 sauvait la Géorgie et s’opposait à l’adhésion de celle-ci et de l’Ukraine à l’Otan et qui plaiderait aujourd’hui
pour la neutralisation d’une Ukraine qui n’aurait vocation à n’entrer ni dans l’Otan, ni dans l’Union européenne, en écho à l’avertissement lancé en 2014 par Henry Kissinger : « Si l’Ukraine doit survivre et prospérer, elle ne doit pas être l’avant-poste de l’une des par
Une société slovaque pour entretenir la modernisation et l’entretien du matériel militaire ukrainien
L’équipement militaire ukrainien sera entretenu et moder nisé en Slovaquie. La société d’Etat Konstrukta-Defence a déjà conclu un contrat. C’est ce qu’a déclaré Martina Koval Kakascikova, porte-parole du ministère de la Défense de la République slovaque. « Nous pouvons confirmer que la so ciété Konstrukta-Defence a conclu un contrat pour la répara tion et la modernisation d’équipements militaires ukrainiens. Dans la première commande, nous parlons de dizaines de véhicules blindés BRDM-2 » a déclaré la porte-parole. (Radio Slovaque international, le 05-05-2022)
L’Ukraine aurait reçu une importante aide militaire en provenance de la République tchèque
Prague a envoyé une aide militaire à l’Ukraine d’un montant équivalent à 3 milliards de CZK depuis le début de la guerre, selon des informations publiées par le ministère tchèque de la Défense. Le ministère n’a pas précisé quelles armes ont été envoyées, mais selon des rapports non officiels, il s’agis sait de munitions, d’armes légères, d’équipements lourds, y compris des obusiers automoteurs Dana, des lance-roquettes à slave RM-70 Grad, des chars T-72 de fabrication sovié tique et des véhicules blindés. La porte-parole du ministère de la Défense, Jana Zechmeisteroca, a confirmé que la Répu blique tchèque négociait actuellement avec l’Allemagne sur la coopération concernant l’assistance militaire à l’Ukraine. Le quotidien Die Welt rapportait la semaine dernière que l’Allemagne avait offert à la République tchèque du matériel militaire et des armes en échange d’équipements de type so viétique que Prague enverrait à l’armée ukrainienne.
(Radio Prague international, le 03-05-2022)
Une
ties contre l’autre. Elle doit être un pont entre elles.
(…) Nous marchons vers la guerre comme des somnambules.
Henri Guaino - ancien conseiller spécial de Ni colas Sarkozy à la présidence de la Républiqueextraits – Le Figaro – 14 mai 2022
milliers de militaires britanniques en passe d’être déployés dans le nord de l’Europe
Des
Les dirigeants britanniques sont en train de déployer des milliers de soldats dans l’espoir de dissuader toute nouvelle agression russe. Cette mobilisation sera l’une des plus im portantes depuis la Guerre froide. Le gouvernement britan nique indique qu’environ 8 000 soldats participeront à une série de manœuvres avec des troupes de l’OTAN et d’autres alliés européens. Ils seront intégrés à une brigade finlandaise aux côtés de forces d’autres pays, dont les Etats-Unis, la Lettonie et l’Estonie. L’objectif est de renforcer la sécurité des Etats baltes et de l’Europe du Nord. Un autre exercice, qui aura lieu le mois prochain à la frontière entre l’Estonie et la Lettonie, réunira 18 000 soldats de l’OTAN. Le ministre britannique de la défense, Ben Wallace, a déclaré dans un communiqué que ces exercices démontreront la solidarité et la force. Il a ajouté que la sécurité européenne n’a jamais été aussi importante.
(Radio Japon international, le 30-04-2022)
Aux Etats-Unis, réactivation d’une loi datant de la Seconde Guerre mondiale afin d’accélérer l’armement en Ukraine
Pour soutenir l’Ukraine, les Etats-Unis réactivent une loi datant de la Seconde Guerre mondiale. Signé hier par le président Biden, ce dispositif d’assistance militaire va per mettre une accélération d’équipement de l’Ukraine. Le texte basé sur un programme de la Seconde Guerre mondiale destiné à aider l’Europe à l’époque a été soutenu par tous les membres du Congrès américain à l’exception de dix élus. (Radio Vatican, le 10-05-2022)
centaine de ressortissants tchèques autorisée à combattre aux côtés de l’armée
ukrainienne
Le chef de l’Etat Milos Zeman a donné son autorisation à 103 citoyens tchèques souhaitant rejoindre les forces armées ukrainiennes a déclaré le porte-parole du président. Le document doit encore être signé par le Premier ministre Petr Fiala. En mars dernier, le Premier ministre et le président de la République ont convenu que les ressortissants tchèques souhaitant combattre aux côtés des ukrainiens pour défendre leur pays ne feraient pas l’objet de poursuites à leur retour. Selon la loi, les ressortissants tchèques ne peuvent pas s’engager dans une armée étrangère sans autorisation individuelle du président.
(Radio Prague international, le 11-05-2022)
Israël/ Palestine
Tsahal assassine en toute impunité
La journaliste Shireen Abu Akleh, une des personnalités les plus connues de la chaîne de télévision panarabe Al-Jazira, a été tuée par des tirs, mercredi 11 mai au matin, alors qu’elle couvrait des affrontements armés en Cisjordanie occupée.
appelant la communauté internatio nale à « tenir pour responsables les forces d’occupation israéliennes pour avoir intentionnellement ciblé et tué Shireen », qui a reçu une balle « au visage », selon les autorités qataries.
Déni et mensonges
Des témoins, des responsables palesti niens et son employeur accusent l’ar mée israélienne d’être à l’origine des tirs, ce que cette dernière dément. Palestinienne, chrétienne et âgée d’une cinquantaine d’années, Shireen Abu Akleh avait travaillé à La Voix de la Palestine et à Radio Monte-Carlo avant de rejoindre la chaîne Al-Jazira, où elle s’est fait connaître à travers le Moyen-Orient pour ses reportages sur le conflit israélo-palestinien.
Un photographe de l’Agence FrancePresse (AFP) sur place a aussi fait état de tirs de l’armée israélienne et vu le corps de la reporter qui portait un gilet pare-balles sur lequel était inscrit le mot « presse ». Un autre journaliste, Ali Al-Samoudi, blessé lors de ces affrontements, a accusé l’armée israé lienne d’avoir ouvert le feu sur eux. « Nous étions en chemin pour couvrir l’opération de l’armée lorsqu’ils ont ouvert le feu sur nous. (…) Une balle m’a atteint. La seconde balle a touché Shireen », a-t-il déclaré à sa sortie de l’hôpital.
Dans un communiqué, Al-Jazira a affirmé que Shireen Abu Akleh a été tuée de « sang-froid » par les forces israéliennes. « Al-Jazira condamne ce crime odieux, qui a pour objectif d’empêcher les médias de faire leur travail », a déclaré la chaîne qatarie,
Tel-Aviv se réfugie dans le déni et le mensonge et affirme, dans un commu niqué, avoir mené au cours des der nières heures des opérations dans le camp palestinien de Jénine et d’autres secteurs de Cisjordanie afin « d’ap préhender des personnes soupçonnées de terrorisme ». « Durant ces activi tés de contre-terrorisme dans le camp palestinien de Jénine, des dizaines d’hommes armés palestiniens ont ou vert le feu et lancé des objets explosifs en direction des forces israéliennes, menaçant leur vie. Les soldats ont répliqué. Des personnes ont été at teintes », a fait savoir l’armée israé lienne, qui assure qu’elle « mène une enquête sur ces événements »
« Il semble probable que des Pales tiniens armés soient responsables de la mort malheureuse de la journa liste », avait déclaré dans la matinée le premier ministre israélien, Naftali Bennett. Empetré dans les mensonges le ministère de la défense d’Israël, lui, a fait savoir qu’« il n’y avait eu aucun tir [de l’armée] en direction de la journaliste ». Le moins que l’on puisse dire c’est que les différentes déclarations des autorités israéliennes manquent de cohésion ! En soirée, le ministre de la défense, Benny Gantz, a cependant rapporté à la presse étran gère que l’armée « n’était pas certaine de la manière dont elle a été tuée ».
« C’est peut-être un Palestinien qui
a tiré sur elle (…) le tir est peut-être aussi venu de notre côté, nous enquê tons », a-t-il déclaré.
Selon le médecin légiste palestinien Rayyan Ali, qui a pu examiner la dé pouille, la journaliste a été tuée d’une balle l’ayant atteinte « à grande vi tesse » à la tête. « Nous avons besoin de la preuve médico-légale » des Pa lestiniens, y compris la balle ou les fragments de balle ayant tué la repor ter d’Al-Jazira, afin de mener une en quête « complète ».
Israël a offert aux Palestiniens une « enquête pathologique conjointe » sur la « triste mort de la journaliste » Shireen Abu Akleh, a déclaré son ministre des affaires étrangères, Yaïr Lapid, alors que le président palesti nien, Mahmoud Abbas, a jugé, dans un communiqué, que le « gouverne ment israélien est entièrement respon sable » du décès de la journaliste. De son côté, la France a « exigé » une enquête « transparente » sur la mort « profondément choquante » de la journaliste, afin de « faire toute la lumière sur les circonstances de ce drame ». Les Etats-Unis veulent également qu’une investigation soit menée de manière « transparente », tout comme l’Union européenne, qui a exigé une « enquête indépendante » Au-delà des condamnations de prin cipes aucune sanction n’a été envisa gée. Tsahal peut poursuivre ses assas sinats en toute impunité bien à l’abri de la communauté internationale… à tel point que le jour des obsèques de la journaliste la police israélienne a chargé violemment les manifestants palestiniens s’en prenant même au cercueil de la défunte !!!
De son côté, le groupe des pays arabes
à l’ONU a réclamé, dans un communi qué, « une enquête internationale in dépendante » sur « l’assassinat » de la journaliste américano-palestinienne, a annoncé l’ambassadeur palestinien aux Nations unies, Riyad Mansour.
Le décès de la journaliste intervient près d’un an jour pour jour après la destruction de la tour Jalaa, où étaient situés les bureaux de la chaîne qata rie dans la bande de Gaza, lors d’une frappe aérienne israélienne en pleine guerre entre le mouvement islamiste
palestinien Hamas et Tel-Aviv. Ce conflit de onze jours avait provoqué la mort de 260 personnes côté pales tinien, parmi lesquels de nombreux combattants et des enfants, et de qua torze Israéliens, dont un soldat et deux mineurs.
JP DelahayeCorée du Sud Un va-t’en guerre à Séoul ?
Yoon Suk-yeol a été investi mardi 10 mai comme président de la Corée du Sud. Il a démarré son mandat présidentiel avec un discours principalement axé sur la Corée du Nord
Il a appelé Pyongyang à renoncer à son arsenal nucléaire, alors que les relations entre les deux voisins tra versent une période de fortes tensions Pendant sa campagne électorale, sûr de lui et un brin belliciste, il a traité Kim Jong-un de « garçon grossier », lançant aux électeurs : « Si vous me donnez une chance, je lui apprendrai les bonnes manières. » Yoon Sukyeol avait aussi appelé à une relation plus solide avec son allié américain, et s’était entretenu avec le président Joe Biden, s’engageant notamment à maintenir une « coordination étroite » sur la Corée du Nord. Le locataire de la Maison-Blanche est attendu en Corée du Sud fin mai.
Élu d’extrême justesse en mars, Yoon Suk-yeol, ancien procureur novice en politique, arrive au pouvoir avec un taux de popularité d’à peine 41 %, un des plus bas de l’histoire de la démo cratie sud-coréenne pour un début de mandat…
Après avoir prêté serment lors d’une cérémonie géante à l’Assemblée na tionale à Séoul, Yoon Suk-yeol a, dans son discours d’investiture, appelé la
Corée du Nord à se débarrasser de son arsenal nucléaire, qui constitue, selon lui, une menace pour la sécurité mon diale.
Il a affirmé que si Pyongyang « s’en gage véritablement dans un processus de dénucléarisation complète », il sera prêt à présenter un « plan audacieux » pour relancer l’économie nord-co réenne. « Aujourd’hui, nous sommes confrontés à de multiples crises », a-t-il ajouté, citant la pandémie de Covid-19, les problèmes de chaîne d’approvisionnement et les conflits mondiaux qui, selon lui, « jettent une grande ombre sur nous »
Plus musclé
Le président a promis une politique étrangère plus musclée pour son pays, la 10e économie mondiale, après les tentatives ratées de rapprochement avec le Nord qui ont marqué le man dat de son prédécesseur Moon Jae-in. Dans la foulée de sa victoire électo rale, Yoon Suk-yeol s’était engagé à « traiter avec sévérité » la menace que représente le régime de Kim Jong-un. « Mais la porte du dialogue est tou jours ouverte », avait-il déclaré à ses
partisans. Avec de tels propos le che min de la diplomatie et de la coopéra tion semble bien étroit !
Sur le plan intérieur, la frustration croissante de l’opinion publique à l’égard du gouvernement libéral de Moon Jae-in semble avoir été à l’ori gine de l’arrivée au pouvoir de son ad versaire politique. Moon Jae-in avait remporté la présidentielle de 2017 en promettant de mettre en œuvre un pro gramme basé sur l’égalité des chances, après la destitution de sa prédéces seure Park Geun-hye, enlisée dans un scandale de corruption. Mais il a par
la suite été accusé de laxisme vis-à-vis de ses propres collaborateurs reconnus coupables d’avoir touché des pots-devin. Il a, par ailleurs, été critiqué pour ses politiques économiques, accusées
d’avoir creusé les inégalités au lieu de les réduire. Yoon Suk-yeol devrait proposer un ensemble de réformes radicalement différentes de celles de son prédécesseur. Mais son discours
agressif et belliqueux représente un véritable danger pour les relations in ternationales.
Irlande du Nord Percée historique du Sinn Fein
Un tournant politique pour l’Irlande du Nord et pour le Royaume-Uni ? Les Nord-Irlandais se sont rendus aux urnes, jeudi 5 mai, pour élire les 90 députés de Stormont, leur Parlement. Et pour la première fois dans l’histoire de cette province britannique, le parti nationaliste, pro-réunification, le Sinn Fein, est arrivé en tête.
province est régie par un système de partage des pouvoirs à égalité entre les deux mouvements. Donc le Sinn Fein hériterait du fauteuil de Premier mi nistre et le DUP de Premier-ministre adjoint. Les rôles seraient donc inver sés.
Un changement générationnel
Depuis plusieurs semaines, tous les sondages le donnaient gagnant. Il remporte 26 % des suffrages contre 20 % pour son principal rival, le Parti unioniste démocrate (DUP), attaché à la couronne britannique, qui domine la vie politique et opprime les irlandais depuis un siècle. Ce séisme politique intervient ainsi 24 ans après l’accord du Vendredi saint qui a mis fin, en 1998, aux trente an nées de guerre civile qui ont opposé les unionistes, une majorité de protes tants attachés à la place de l’Irlande du Nord au sein du Royaume-Uni et portés par le DUP, aux nationalistes, une majorité de catholiques qui rêvent d’une Irlande unifiée et dont le Sinn Fein porte le combat. Cette victoire est surtout un séisme symbolique dans ce territoire où les divisions communautaires restent pro fondes. Depuis le Vendredi saint, la
Une victoire du Sinn Fein aurait paru invraisemblable à quiconque a vécu le conflit fratricide. Pour cause, le parti est connu pour avoir soutenu à cette période l’Armée républicaine d’Ir lande (IRA).
Mais depuis plusieurs années, il a re nouvelé ses visages, lui permettant d’améliorer son image. En 2017, un ancien membre de l’IRA, Martin McGuinness, démissionne comme vice-Premier ministre peu avant sa mort. Un an plus tard, Gerry Adams, dirigeant emblématique du parti, a cédé sa place à la jeunesse incarnée par Michelle O’Neill qui, à 45 ans, est l’actuelle vice-Première ministre du gouvernement partagé. Dynamique confirmée par l’arrivée de Mary Lou McDonald, en 2018, à la tête du parti à 49 ans. Les deux femmes jouissent d’une image positive dans les médias. Mais surtout, elles sont entrées en po litique après 1998 et ne sont donc pas liées aux trois décennies de conflits sanglants.
« Le Sinn Fein ne nie pas et ne
condamne pas son affiliation passée avec l’IRA », note Agnès Maillot, spé cialiste de l’Irlande du Nord à l’Uni versité de Dublin, auteure du livre « Rebels in Governement ». « Mais, en même temps, il essaie de séparer autant que possible le parti actuel, qui est celui qui existe depuis le début des années 2000, et celui de la fin du XXe siècle. »
D’ailleurs, si la raison d’être du parti reste la réunification de l’Irlande, sa campagne a surtout tourné autour de la question sociale. Le parti s’est po sitionné à gauche, tentant de rallier un électorat jeune, en colère face aux difficultés de logement et d’emploi au moment où l’Irlande du Nord subit une forte inflation.
Mai 1968 en France
aussitôt le monde étudiant. Les étu diants occupent le 22 mars la faculté de lettres de Nanterre. Face à l’inter vention policière le 2 mai, les étudiants se déplacent à la Sorbonne où le 3 mai, ils font face à une nouvelle interven tion policière. Le 13 mai à l’appel de la CGT, 800 000 grévistes défilent dans les rues de Paris, rejoignant les étu diants. D’autres actions revendicatives en nombre ont suivi.
Par Paul Markidèster avec eux pour leur expliquer notre volonté d’agir pour nos propres reven dications qui rejoignaient les leurs.
Deux jours après, le 15 mai, la CGT an nonçait 50 entreprises occupées y com pris le port de Marseille, tandis que le théâtre de l’Odéon était devenu le siège de débats enflammés entre ouvriers, universitaires, délégués syndicaux, en seignants et intellectuels.
Tout commence par une proposition du ministre de l’Education nationale reprise par le ministre de l’Intérieur que le premier ministre de l’époque Georges Pompidou et le président de la République Charles de Gaulle approu vaient.
Le mouvement contestataire est né dans le milieu étudiant et n’a pas tardé à ral lier les ouvriers et les autres couches actives de la population.
Il révélera les aspirations à la liberté et à la rénovation de la société. Il favori sera d’autres démarches novatrices tels que le féminisme, l’écologie et l’anti colonialisme.
Ainsi donc, tout commence par cette proposition ministérielle de réforme universitaire contre laquelle s’élève
Ces ouvriers et ces travailleurs mani festeront en affirmant haut et fort leur slogan : « Ce n’est qu’un début, conti nuons le combat ! »
J’étais avec mes camarades1 à la tête du cortège des travailleurs des entre prises du Nord de Paris, de Saint-Ouen en particulier : Tumizini, Alsthom, La valette-Book, employés des services communaux, enseignants avec certains de leurs élèves. Atteignant le pont Saint Michel, des étudiants gauchistes assis sur la rambarde du pont nous deman daient de nous taire par respect di saient-ils de leurs camarades massacrés par la police les jours précédents. Nous n’avons pas accepté et nous avons pour suivi notre manifestation tandis que quelques-uns des nôtres allaient discu
Le 22 mai, la France compte désormais 10 millions de grévistes de tous sec teurs.
Le 30 mai, un dernier cortège imposant de manifestants traverse la capitale :
des employés, des femmes au foyer et de simples citoyens, au total un million de personnes réclame le retour à la nor male. Le Président de la République qui n’est pas étranger à cette manifestation, exploite cette situation et dissous l’As semblée nationale. Les élections légis latives qui suivent redonnent le pouvoir par une large majorité à De Gaulle mais le combat n’est pas terminé pour les forces populaires. Il suffit pour avoir une idée de la réserve d’explosifs de se reporter aux journées de grèves qui ont marqué les années p-récédentes 1968 : 1 938 000 grévistes en 1959, 2 620,000 en 1961, 5 991 000 en 1963, 4 000 000 en 1967. Comme le souligne René An drieu, rédacteur en chef de l’Humanité, dans son livre « Du bonheur et rien d’autre », « si la classe ouvrière dor mait comme l’affirmaient certains, ce n’était manifestement que d’un œil ».
Et dans son livre « Lutter » édité chez Stock en 1975, Georges SEGUY qui était en 1968, Secrétaire général de la CGT, précise :
« Sans notre initiative, assurant l’in tervention de la classe ouvrière, il est certain que les violences de la rue Gay-Lussac seraient restées dans l’his toire de notre pays comme l’un de ces accrochages qui, périodiquement, op posent les étudiants aux forces de po lice si elles n’avaient pas été suivies des grands événements que nous avons connus. Souvenez-vous, il y a eu, à ce moment-là, dans un certain nombre de pays, des manifestations étudiantes qui ont dégénéré en violentes bagarres avec la police sans que les travailleurs bronchent. Cela montre que, dans ces pays, il n’y avait pas, comme chez nous, la réserve de poudre. Les étudiants et le personnel universitaire ont précipité incontestablement le mouvement ; ce pendant, il fut avant tout un grand af frontement entre la classe ouvrière et la grande bourgeoisie » (Georges Séguy, Lutter, Stock, 1975).
C’est à René Andrieu, toujours dans son livre cité plus avant, que nous pre nons en réflexions sur le vécu de mai 68 (pages 274-275)
« Le mouvement de mai a prouvé que les intellectuels prennent de plus en plus conscience de la nécessité de rejoindre le combat de la classe ouvrière. Mais il a fait apparaître aussi les difficultés, les hésitations de ce cheminement. C’était prendre ses désirs pour des réalités que de proclamer que tous les fils de bour geois étaient soudain résolus à en finir avec le désordre établi par leurs pères. Une grande partie des étudiants était restée dans une expectative indifférente
ou hostile. Quant à ceux qui avaient participé au mouvement et qui étaient sincèrement, bien que confusément, ac quis à la nécessité d’un changement ré volutionnaire, ils n’ont pas réellement – en dehors de la minorité influencée par les idées communistes – opéré leur jonction avec le mouvement ouvrier, sauf à certains moments sur des mots d’ordre partiel.
Il n’y a là rien d’étonnant. Non pas parce que la classe ouvrière serait la « classe élue », chargée par mission divine de conduire l’humanité vers la Terre promise. Mais parce que le mou vement universitaire, contrairement à elle, n’a pas derrière lui l’expérience d’une longue lutte révolutionnaire, ja lonnée de succès, mais aussi de défaites amères. Si la classe ouvrière est la seule classe révolutionnaire jusqu’au bout, c’est parce qu’elle est liée aux formes les plus modernes de la production, qu’elle est la plus exploitée, la mieux organisée. Aucune chance pour elle d’être » récupérée » par la classe diri geante.
C’est quand elle s’ébranla que le mou vement de mai prit sa véritable dimen sion. La France paralysée, neuf mil lions de travailleurs en grève, les usines occupées, les machines arrêtées, pas de trains, pas de métro, pas de courrier. Ce fut la fin de dix ans d’autosatisfac tion de la part du pouvoir. Ceux qui croyaient que la lutte des classes avait été abolie par la thaumaturgie gaul lienne s’éveillaient à la réalité. »
1968, les victoires des travailleurs
Durant ce mois de mai 1968, par les grèves et les manifestations en nombre, les travailleurs ont obtenu satisfactions de revendications passées et défendues depuis dix ans, parfois davantage, en moins d’un mois. Ce que le pouvoir et
les patrons affirmaient impossible en avril, ces revendications sont satisfaites en mai, un grand succès indiscutable dans toutes les branches de l’industrie, de l’administration et du commerce. C’est une victoire obtenue de haute
lutte qui aura par la suite d’autres pro longements.
Ces victoires de mai, nous ne pouvons les énumérer dans le détail mais l’im portance des victoires acquises exige que nous en donnions l’essentiel. Agriculture : 700 000 salariés concer nés.
Salaire minimum agricole garanti, SNAG, aligné sur le SMIG industriel soit 600 F par mois soit une augmen tation de 62 %. Réduction de 3 heures de travail par semaine. Retraites : suite de l’augmentation des assurances so ciales, doublement des prestations maladies, généralisations des retraites complémentaires.
Assurances : 90 000 salariés Augmentation globale des salaires de 12,11 % sur l’année. Prime de va cances portée de 30 à 40 % du salaire mensuel. Minimum annuel de res sources de 7000 à 8200 F. Jeunes : abattements d’âge supprimé. Droit de vote à 16 ans, élection pos sible à 18 ans. Salaire minimum d’em bauche à 642, 70 F le 1er janvier et 660,34 F le 1er octobre.
Banques : 150 000 salariés 12,5 % d’augmentation pour tous. Sa laire mensuel d’embauche passe de 527 à 649 F. Ensemble des mesures aug
mentation de 12,5 % à 26 %. Jeunes en province : Pour certains d’entre eux jusqu’à une augmentation de 44 %. Durée du travail : réduction 1 heure et quart par semaine soit 41 h 15 au lieu de 42 h 30. Retraites : récupération ma joration salaires.
Charbonnages : 150 000 salariés Salaires : Augmentation de 14 % à 16,70 % pour le personnel ouvrier, soit plus de 130 F par mois pour les mi neurs de fond.
Retraites : majoration de 14,70 %Pré-retraite complémentaire : mineurs de fond entre 50 et 60 ans majorée de 60 %.
Durée du travail : 44 heures mineurs de fond passent à 40 heures en 5 jours sans diminution de salaire. Droit de grève : suppression des res trictions de salaire.
Chimie : 230 000 salariés
Augmentation de 11 % par étapes : 1er juin 4 %, 1er octobre 7 %.
Durée du travail : réduction de 2 heures pour horaire supérieur à 48 heures et une heure pour horaire supérieur à 45 heures.
Eclairage : 125 000 salariés
Salaires : augmentation 20 % pour ca tégories les plus basses et 11,5 % pour les plus élevés. Retraites : 24 % de ma joration dès 1968. Durée du travail : ramené de 45 h à 44 h par semaine sans diminution de salaire. Congés : 28 jours ouvrables au lieu de 26. Journée de grève payées intégralement.
Fonction publique : 1 626 914 salariés
Armée (personnel civil) : 133 022 Education nationale : 585 134
Finances : 121 909 / Justice : 18 319 Aviation civile : 12 495 Salaires : augmentation moyenne de l’ordre de 13,77 % avec 21 % les ca tégories les plus défavorisées (traite ments les plus bas) et 10 % pour les plus élevées.
Retraites : répercussion intégrale de l’augmentation des salaires. Plus 2 points d’indemnisation de résidence. Durée du travail : réduction hebdoma daire effective de 48 h à 46 h 30 pour certains fonctionnaires et de 45 heures à 44 heures pour les autres.
Engagement gouvernemental à réduc tion progressive de la durée hebdoma daire du travail en vue d’aboutir à la semaine de 40 heures.
Congés annuels : 1 jour ouvrable sup plémentaire pour tous soit 27 jours annuels. Mais 2 jours supplémentaires pour les affaires culturelles, les fi nances et l’équipement.
Habillement : 300 000 femmes et jeunes filles Salaires : augmentation des barèmes minimums nationaux de 18 à 20 %. Sa laires réels majorés de 10 % en 1968. Indemnité de départ à la retraite à partir de 60 ans équivalant à un mois de sa laire après 10 ans de présence. Un jour férié supplémentaire, droit syndical : garantie de liberté de constituer des syndicats en sections syndicales à l’en treprise, de collecter les cotisations, de distribuer des tracts et journaux, de disposer de panneaux d’affichage et d’un local à l’intérieur de l’entreprise, libre circulation des délégués dans les ateliers.
Industries alimentaires : 300 000 sala riés (non compris 28 salariés ouvriers et raffineurs)
Salaires : augmentation de 7 % au 1er juin et 3 % en octobre. Si hausse de
plus de 3 % du coût de la vie, révision des salaires.
Chez Danone et Chambourcy, salaire mensuel garanti pour 40 heures porté à 700 F. Durée du travail : 1 heure en mois en 68, une en moins en 69 pour les plus de 52 heures, une heure en moins pour les plus de 46 heures par semaine.
Métallurgie : 2 200 000 salariés (la plus importante industrie du pays)
Salaires : augmentés en général audelà des prévisions de Grenelle. Pour certains d’entre eux, le pourcentage de majoration est le double de celui des années antérieures. Faute d’accords nationaux, il est impossible de se livrer à la moindre énumération.
Sidérurgie de l’Est : augmentation va riant de 0,32 F à 0,46 F de l’heure et une prime unique de 100 F est obtenu.
Chez Renault, en plus des multiples avantages obtenus, les OS coefficient 134 voient leurs salaires horaires de 67 augmenter de 0,62 F au 1er octobre 68, les P2 au coefficient 181 de 0,70 F, etc. Dans l’aéronautique, la mensualisa tion de la quasi-totalité des ouvriers, ajoutée aux augmentations de salaires, aboutit pour les professionnels ayant dix ans d’ancienneté à une majoration de plus de 1 F de l’heure.
Durée de travail : réduite, sans perte de salaire, de 1 heure à 5 heures par semaine selon les entreprises. Dans certaines, 5e semaine de congés payés pour les jeunes, pré-retraite à 60 ans, retraite à 63 ans, plan de retour aux 40 heures.
Droit syndical : dans de nombreuses entreprises sont acquis le droit d’affi
chage des publications, de collectage des cotisations, de la diffusion de la presse syndicale, le droit de réunion (parfois pendant les heures de travail). Les primes qui étaient amputées par les mesures restrictives au droit de grève ne le seront plus (sidérurgie) et le se ront moins (Renault où la brèche est ouverte).
Pétrole : 70 000 salariés
Salaires : augmentation de 8 % (5 % au 1er juin avec minimum 100 F et 3 % au 1er octobre). Pour les salaires minima, passage de salaire horaire à 3,40 F au 1er juin, à 3,45 F au 1er juillet 1968 et à 3,56 F au 1er octobre. Les patrons avaient proposé à la commission pari taire 680 F de rémunération mensuelle garantie (base 40 h). Il a été obtenu 900 F quel que soit l’horaire.
Durée du travail : réduction de la se maine de travail qui passera de 43 h au 1er juillet 1968 à 42 h 30 au 1er janvier 1969 et 92 heures au 1er juillet 1969 avec compensation intégrale et établis sement en 1969 d’un calendrier pour aboutir aux 40 heures.
P.T.T. Salaires : augmentation de 3,50 % comme les autres fonctionnaires (2,25 % le 1er février, 4 % le 1er juin et 2,25 % le 1er octobre). Puis majoration indiciaire uniforme de 15 points réels au-dessus. Soit 110 ou 120 F en début de carrière et de 120 F à 140 F en fin de carrière d’augmentation mensuelle pour les 250 000 agents des petites et moyennes catégories.
Majorations de primes (résultat d’ex ploitation) qui passent de 525 F à 725 F et la prime de risques majorée de 25 %.
Durée du travail : passage à la semaine de 5 jours pour tous les services fi nanciers et de direction. Réduction moyenne de deux heures dans les cen traux téléphoniques. Attribution d’un samedi de repos sur deux pour les centres de chèques. Généralisation du régime des deux nuits sur quatre dans les centres de tri postal. Fermeture des guichets le samedi à 12 heures et retour
à la fermeture à 19 heures les autres jours.
Congés : Au jour supplémentaire ac quis pour toute la formation publique s’ajoute deux à quatre jours de repos exceptionnels avec levée de toute res triction quant à leur attribution (grèves, maladies).
RATP : 36 000 salariés
Salaires : majoration mensuelle selon les catégories au cours de l’année, échelonnement entre 130 et 150 F. Durée du travail : domination de 1 heure et quart par semaine. Un jour de congé supplémentaire. Augmenta tion des repos hebdomadaires obtenus. Retraites : prime de départ à la retraite équivalent à trois mois de salaire.
Amélioration du mode de calcul abou tissant parfois à des majorations allant de 15 à 20 % des pensions.
SNCF : 300 000 cheminots
Salaires : augmentation en faveur des petites et moyennes catégories allant jusqu’à 16 % pour les plus défavorisés. Augmentation minimum mensuelle de 10,3 %. Abolition du système instauré depuis 8 ans et remplacé par un sys tème plus juste. Le traitement de début passe de 575 F au 673 F au 1er octobre 1968. Un ouvrier de dépôt (15 ans de carrière) à Paris percevra en 1/10/68, 749 F soit 113 F de plus.
Retraites : la répercussion des diverses mesures prises à l’égard des différents personnels et l’intégration du tiers du complément de traitement dans le calcul de la retraite feront que ce même ouvrier de dépôt touchera une pension trimestrielle augmentée de 148,12 F.
Durée du travail : prévus au 5e plan à 46 heures par semaine est ramenée à
44,30 à compter de juillet 68. Le congé annuel est porté de 26 à 28 jours pour le personnel auxiliaire de 21 à 24 jours. Plus améliorations des conditions de travail.
Droit syndical : prérogatives des comi tés mixtes étendues. Réintégration des représentants de la CGT. Amélioration du protocole relatif au droit syndical : œuvres sociales, formation syndicale, sections syndicales dans l’entreprise.
SECURITE SOCIALE : 65 000 sala riés
Salaires : Augmentation de 3,75 % au 1er juin. Salaire minimum passe de 599,94 F à 675,61 F, suppression des abattements de zone.
Aménagement de la classification des employés qui cumulé avec les 3,75 % amène des augmentations de 8 à 14 % selon les catégories. Prime de vacances augmentée de 170 F pour les plus défa vorisés. Abattements d’âge supprimés au 1er juin 68. Abattements de zone supprimés à compter du 1er janvier 1970 ??? commençant le 1er juin 1968. Congés : demi-journée supplémen
taire par 5 ans d’ancienneté. Femmes : 12 jours pour soigner les enfants au lieu de 6. 16 semaines de congés ma ternité au lieu de 14.
Mères de trois enfants de moins de 18 ans feront 40 heures sans diminution de salaire dès le 15 septembre 1968, une prime de crèche de 2,50 F par jour et par enfant cinq jours par semaine. Jeunes : indemnité aux agents étant au service militaire de 15 à 20 % du salaire ; Pour les célibataires, de 25 à 30 % du salaire pour les mariés ou sou tien de famille.
Durée du travail : horaires ramenés, sans diminution de salaire à 42 h 30 à compter du 1er juin 1968, et à 41 h 15 au 1er janvier 1969.
TEXTILES NATURELS : 400 000 SALARIES
Salaires : le salaire minimum est aug menté de 0,50 F de l’heure, soit de 19,2 % pour la zone « grands centres » à 0,63 F, soit 25,5 % pour la zone la plus basse soit une « rallonge » mensuelle effective allant de 26,50 F à 108,99 F sur la base de 173 heures.
Blanchisserie de la région parisienne, salaire minimum passe de 2,64 F à 3,58 F.
Augmentation moyenne des salaires effectifs de l’ordre de 15 % environ. Journées de grèves : indemnisation de 50 % avec récupération. Heures de chômage antérieurement perdues avec 50 % acquises en fin d’année.
TRANSPORTS ROUTIERS : 235 000 salariés
Salaires : 10 % augmentation des sa
laires réels. Majoration des salaires garantis de 10 à 29 %. Augmentations pour l’année portées de 40 à 93 F de l’heure. Durée du travail : diminution de 1 heure pour les maximums et 5 jours fériés payés.
Droits syndicaux : 1 heure par mois pour les réunions syndicales ; droit de diffusion de la presse syndicale dans l’entreprise ; 20 heures payées pour le secrétaire du syndicat.
Les questions qui restent entières
La garantie du pouvoir d’achat des sa laires, médailles et pensions
L’abrogation des ordonnances portant astreinte à la Sécurité sociale et notam ment l’organisation d’élections pour désigner les représentations des assis tantes sociales dans les conseils d’ad ministration.
La réforme démocratique de la fiscalité L’adaptation du plein-emploi à l’évolu tion du monde moderne.
La rénovation de l’enseignement et de la formation professionnelle L’objectivité de l’information en parti culier sir les antennes de l’ORTF.
Article de l’Humanité juin 1968
Pour
Des centaines de millions d’AF sont nécessaires. Et vite… Cela doit être dit et redit partout. Cela doit déterminer de nouvelles et urgentes initiatives de propagande et, surtout, d’organisation.
La CGT, des Fédérations, ont appelé leurs adhérents, qui ont repris le travail après avoir enregistré leurs succès, à verser au maximum pour ceux qui sont appelés encore à lutter.
L’idée de verser le montant d’une jour née de salaire pourrait, devrait, être re tenue généralement.
Dans bien des sections syndicales, cette idée pourrait devenir une déci
sion si la question était posée, comme elle doit l’être, auprès de chaque adhé rent de la CGT (et, sans doute, d’autres travailleurs).
Les 2 000 salariés de chez TUR BOMECA, à Pau (BP) l’ont si bien compris qu’ils ont versé 12 millions d’AF ; (moyenne de 6 000 AF par sa larié).
Les 300 rotativistes et bobiniers de « France-Soir » ont versé de 20 000 à 30 000 AF chacun (voir leur belle lettre ci-après).
Il est d’autres exemples qui sont si gnificatifs, même si le taux des verse ments est, moins élevé.
Tel, celui d’« Orly-Nord » : Sur 4 000 salariés, 1 350 sont syndiqués à la CGT. Au 17 juin, 6 millions d’AF, étaient déjà collectés.
Il est d’autres cas, par exemple : chez les travailleurs de l’Etat, les chemi nots, les gaziers et électriciens, les tra vailleurs de la RATP, etc., les sommes récoltées atteignent, voire même, dé passent déjà 1 000 AF par salarié.
En nous communiquant ces résultats, nombre de camarades – qui comptent bien continuer dans cette bonne voie – ne cachent pas leur étonnement de constater le retard enregistré en d’autres lieux.
Est-ce une insuffisante compréhension de l’enjeu d’une bataille qui intéresse l’ensemble de la classe ouvrière, se demandent-ils ? C’est bien volontiers que nous posons leur question ; car elle mérite de l’être.
Il est bien vrai que, malgré les diffi cultés, bien connues des travailleurs obligés de faire grève pour obtenir sa tisfaction, l’esprit de solidarité contre le patronat et le pouvoir gaulliste est
très développé dans l’ensemble de la classe ouvrière.
Il dépend beaucoup des militants et organisations de la CGT que cet esprit de solidarité se manifeste encore plus concrètement.
Collecter massivement – et plus vite –nous serions tenté d’écrire, sans délai, voilà ce que chacun et tous doivent comprendre.
Nous ne doutons pas d’être entendus, car c’est là une des conditions de la victoire, pour l’ensemble de la classe ouvrière.
Léon MAUVAIS Secrétaire de la CGT
La campagne du Secours populaire
Le Secours populaire français poursuit sa campagne de solidarité en faveur des travailleurs contraints à poursuivre la grève. Le personnel des PTT (lignes à grande distance) d’Archives-Paris (3e), lui a fait parvenir 3 000 francs ; la section syndicale CGT de la Poly clinique des Métallurgistes de Paris, 300 francs.
Dans le Rhône, la FEN a lancé un appel aux enseignants, leur demandant de verser au Secours Populaire. Dans la Loire, il a porté le montant de son aide à 50 000 francs.
Hier, à Paris, il a acheté et remis quatre tonnes de pommes de terre au comité de grève de Citroën et effectué un pre mier versement de 1 000 francs aux grévistes de l’ORTF pour subvenir aux besoins urgents.
UNE BELLE LETTRE
Les rotativistes et bobiniers de « France-Soir » ont adressé la lettre suivante au bureau de la CGT :
« Les représentants des équipes rotati vistes et bobiniers du journal « FranceSoir » (300 travailleurs) saluent les 10 millions de grévistes qui, par l’im mensité de cette lutte, ont permis d’ar racher au patronat et au pouvoir leurs revendications les plus urgentes, pour lesquelles nous nous battions depuis 10 ans.
Nous sommes conscients que, face aux moyens énormes de ce gouvernement des monopoles, ce raz-de-marée a été tout juste suffisant pour faire plier le patronat et son pouvoir.
Il est certain qu’avec un gouvernement représentant plus exactement la nation tout entière, les victoires auraient été beaucoup plus substantielles.
Nous, ouvriers de la Presse qui avons continué à assurer l’information à la demande de notre Fédération et du bu reau de la Confédération et cela pour permettre la bonne marche de ce mou vement.
Nous tenons à saluer tous les militants de la CGT mais, en particulier, la haute responsabilité et l’intelligence dont on fait preuve nos camarades du Bureau confédéral.
Nous tenons à féliciter notre camarade Benoît Frachon pour toute l’aide qu’il a apportée grâce à sa très grande expé rience. Et puis, camarades, faire plier un tel patronat, conduire un tel mou vement deux fois dans sa vie ! Quelle récompense pour un militant ouvrier. Voudriez-vous être nos interprètes auprès des gars de chez Renault, Ci troën, ainsi que pour tous ceux qui sont contraints de continuer la lutte, pour leur apporter notre salut le plus fra ternel et chaleureux sans oublier ceux qui, dans l’unité la plus complète, ont repris le travail après la victoire.
Nous savons, grâce à notre expérience, les avantages que représentent un seul syndicat ouvrier et des libertés syndi cales assez larges que nous avons re prises difficilement.
Nos camarades d’atelier apportent leur solidarité la plus complète aux grévistes de notre syndicat par de gros versements finan ciers. Chacun d’eux a versé entre 200 F et 300 F.
Recevez, Chers Ca marades, toute notre affection et notre salut fraternel. »
Les étudiants et le chemin de la réflexion
Par Martine Monod
Humanité Dimanche
Le destin d’une nation se tisse tous les jours et à toutes les heures. Mais il est des points charnières, des mo ments où la responsabilité d’ensemble d’un peuple se manifeste par autant de responsabilités individuelles qu’il y a de citoyens. Plus tard, quand on re garde sa vie, c’est à ces dates-là qu’on pense et aux décisions prises qu’on se mesure. Quel que soit le choix qu’on fait, il faut bien se dire que l’avenir est une galerie des glaces et qu’il n’est pas en notre pouvoir d’échapper à notre image. Ce que nous décidons en ce temps présent, c’est un peu aussi dé cider du plus ou moins de bonheur que nous aurons ensuite à nous confronter avec nous-même.
Oui, l’histoire se fait tous les jours –mais certains jours beaucoup plus que d’autres. L’été encore incertain sur lequel va déboucher ce mois de mai 1968, pèsera d’un poids très lourd sur les perspectives françaises et interna tionales. Dans quel sens il infléchira les plateaux de la balance, cela dépend de nous tous, collectivement et person nellement.
C’est dans cette optique qu’il faut voir aujourd’hui le mouvement étudiant, exactement comme il faut voir tout ce qui participe des grandes luttes popu laires contre un pouvoir rejeté par les forces vives du pays. C’est aussi sous cet angle que les étudiants doivent se voir eux-mêmes. La révolte qui, au-
delà de la transformation de l’Uni versité, a amené la meilleure partie d’entre eux à contester la société bour geoise dans laquelle le système les en ferme, ne peut plus ignorer les données politiques et concrètes de la situation actuellement créée. Disons-le nette ment : il n’est plus permis à personne aujourd’hui d’esquiver l’alternative que la réalité nous impose. Il faut sa voir avec qui on est. Et se réfugier der rière les mots pour éviter les faits, ce n’est pas autre chose que manquer de lucidité.
Le général de Gaulle a parlé. Pour une fois, il a été clair. L’ennemi à abattre pour l’homme en qui s’incarne le pou voir des monopoles, c’est d’abord le Parti Communiste. Puis, sur cette lan cée, tous ceux qui sont partie prenante de l’immense courant revendicatif. Et en premier lieu les organisations démocratiques, celles où se retrouve, s’exprime et s’unit la classe ouvrière. Comme il les déteste, ces grandes forteresses des travailleurs que sont les syndicats ! Comme il voudrait, de toute son âme maurrassienne, que re vienne le temps de l’inorganisation, les confortables années du passé où les puissances d’argent ne trouvaient en face d’elles que des colères isolées et sporadiques ! Comme il le sait, lui, ce que représentent les structures que s’est bâties le monde du travail !
C’est une vieille bourgeoisie expéri mentée. Elle se bat actuellement pour sa survie en tant que classe, pour ses privilèges, pour le maintien de sa do mination sur l’appareil d’Etat. L’en jeu est considérable. Et même si cela déplaît, même si cela oblige à une ré flexion nouvelle et à un certain nombre de révisions, il devient indispensable de saisir que toute forme d’anticom munisme sert le régime gaulliste. Atta quer tant sur le plan syndical que sur le
plan politique les organisations éprou vées, solides, qui ont fait la preuve de puis qu’elles existent de leur efficacité, de leur sagesse et de leur combativité, c’est affaiblir dangereusement le front commun de la volonté populaire.
Il a pu y avoir de la confusion dans les esprits. La révolte universitaire a pu entrer dans la recherche de sa vérité fondamentale. Quelques-uns ont pu croire, dans une aspiration généreuse mais désordonnée vers une « révolu tion » abstraite et utopique, à la possi bilité de reconstruire l’univers à partir d’une vision mystique de la classe ou vrière, sans analyse sérieuse de la so ciété contemporaine, de son contexte économique, social et politique. Le discours du général de Gaulle a dissipé ces muées. Et les étudiants se voient obligés à l’instar de tout ce qui vit et travaille, veut vivre et travailler dans ce pays, à se déterminer sans retard et sans équivoque AVEC QUI vont-ils écrire ?
68 nous avait donné de l’assurance, de la hardiesse »
Nadia Queneudec a vécu 1968 au Printemps du boulevard Haussmann, à Paris. Quelque temps après, elle devenait déléguée CGT.
mai, pour la grande manifestation, on était sur le pont de cristal du magasin, au-dessus du boulevard Haussmann. Le défilé était énorme. Il y avait Ara gon en tête, et Elsa, Séguy et d’autres. On avait la chair de poule. Dans cette période, j’ai ressenti beaucoup de joie, de plaisir. On riait, on s’amusait, on participait, on sentait qu’on allait être débarrassées d’un carcan.
moyens rudimentaires. Elle me disait, si tu vois du sang, n’aie pas peur, em mène-moi au lavabo. Son mari la bat tait, battait les enfants. Je lui disais : n’accepte pas, il n’a pas le droit. Une autre aussi, toute jeune, qui avait un enfant et ne voyait pas comment s’en sortir. J’essayais de l’encourager à ne pas se laisser faire.
En 1968, le magasin comptait 8 800 employés dont une grande proportion de femmes. J’étais au sous-sol, « aux casseroles ». C’était comme cela qu’on appelait le rayon du ménage. Il y avait quelques hommes parce qu’à ce niveau se trouvaient aussi le bricolage et le matériel de chasse. Les salaires étaient très bas, surtout pour les vendeuses. 68 nous est arrivé dessus par surprise. Les étudiants nous intriguaient. On était admiratives. Moi, j’étais très revendi cative, très à gauche, je votais commu niste depuis que j’avais vingt et un ans.
Quand le mouvement a commencé, on a eu d’énormes difficultés pour se dé placer. J’habitais à Argenteuil, je fai sais de l’auto-stop. On craignait d’être mises à la porte du jour au lendemain, il est arrivé un moment où la CGT a fermé les grilles. On ne pouvait plus travailler mais on ne restait pas chez nous, on venait écouter les discours des responsables syndicaux. J’étais enchantée. Des collègues avaient vécu 1936, et mes parents m’avaient raconté. Les salariés de tout le quar tier y participaient, il y avait ceux des banques, les artistes de l’Opéra, qui venaient aussi chanter. C’était très joyeux, très sympathique. Le 13
Quand on a voté la reprise du travail, cela a été massif. On se sentait vic torieuses. Il y a eu l’augmentation des salaires. D’autres acquis aussi. Et puis l’atmosphère avait changé. On a vécu les périodes vraiment heureuses après 68. Un jour, je n’étais pas en core déléguée syndicale, j’ai mis un pantalon. J’avais froid mais surtout, j’en avais envie. Les collègues disaient que j’avais du culot. Je les ai poussées à en faire autant. Finalement elles ont osé, l’une après l’autre. 68 nous avait donné de l’assurance, de la hardiesse. Le matin on se retrouvait toutes à 9 h 30 au vestiaire. Certaines arrivaient en avance. On parlait. En rentrant de vacances, on se congratulait. Je m’ex primais avec mon langage de convic tion. Les discussions portaient parfois sur des thèmes très pointus, souvent à partir de l’émission de télévision qui s’appelait les Dossiers de l’écran. Je suis devenue secrétaire de la section du Parti. Au Printemps, on a été, à un moment, 177 communistes dans 7 cel lules.
J’ai divorcé, j’ai eu le courage de le faire. Je vivais seule avec ma fille, je faisais ce que je voulais. Je me sou viens d’une collègue qui, pendant des années, a fait fausse couche sur fausse couche. Elle avait mon âge et déjà deux enfants. Elle employait des
En 1978, dans une interview qui est parue dans la Nouvelle-Critique(1), j’ai parlé de ce que vivaient ces femmes, j’ai dit qu’il y avait des femmes bat tues au Printemps. Les femmes bat tues, il ne fallait pas en parler. Dans cet article, je dénonçais aussi les salaires inférieurs pour les femmes, la double journée de travail dont elles se plai gnaient mais que beaucoup trouvaient normale.
Un jour, j’ai entendu Gisèle Halimi à la radio. J’ai été très séduite par son combat, son engagement pour la li berté des femmes. Si elle avait appelé à adhérer à un mouvement, j’aurais peut-être répondu ».
(1) N° 116 d’août-septembre 1978
«Propos recueillis par Jacqueline Sellem Extraits Humanité 2008 - Spécial mai 1968 Jeunes femmes en 1968. Les galeries Lafayette en mai 68.
Le 21 mai, commémoration an nuelle au mur des fédérés pour sa luer les vaillant(e)s combattant(e)s de la Commune de Paris en 1871. Comme depuis 1919, l’ARAC tient à être présente avec ces militants. Cette année encore une foule a tenu à commémorer leurs actions et leurs mémoires. Etaient présents pour la direction nationale, Jacques Verrier et Patrick Staat.
21 mai 2022 – Mont Valérien
de France dirigés par Robin Renucci. Ils seront accompagnés par les élèves des lycées Le Corbusier d’Aubervil liers et Georges Sand de Le Mée sur Seine.
Suivront les dépôts de gerbes devant le Mémorial de la France Combattante.
Lot et Garonne (47) Hommage aux victimes des guerres sur la commune d’Anzex
Hommage Solennel aux fusillés du Mont Valérien et à toute la Résistance, le 21 mai 2022, organisé par l’associa tion pour le Souvenir des Fusillés du Mont Valérien et de l’Ile de France, avec le patronage de Mme Geneviève Darrieussecq. La Résistance nous a légué une « ardente obligation » de poursuivre une « œuvre de mémoire » pour transmettre aux jeunes généra tions les valeurs portées par les ré sistances, unis dans leur diversité, valeurs toujours d’actualité encore au jourd’hui. La cérémonie a débuté par un spectacle présenté par le Tréteaux
Seine-St-Denis (93)
Dans le cadre des initiatives du 8 mai 1945, le 10 mai, un groupe d’élèves du collège Gustave Courbet de Romain ville se sont organisés avec l’ARAC de Romainville et la municipalité pour avoir une journée de réflexions et de mémoire et ont organisé un ravivage de la flamme en fin d’après-midi à l’Arc de Triomphe.
Sur la photo, on reconnaît en plus des élèves, M. le maire François Dechy, Dalila Hassani, présidente de la sec
La gerbe de l’ARAC Nationale a été déposée par Liliane Rehby Secrétaire Nationale accompagné du Conseiller municipal de Tremblay (93), Délégué Défense.
L’Hommage s’est poursuivi dans la clairière avec le dépôt de bouquets de fleurs par des jeunes sur la stèle des fu sillés entrecoupés de chants dont celui des partisans et la lecture de dernière lettre écrite par des fusillés. Avant de quitter la clairière, une photographie a été faite en présence des nombreux drapeaux de l’ARAC, le Président National Raphaël Vahé, la Secrétaire Nationale Liliane Rehby montrant la fidélité de l’association pour cet évé nement.
Tenant le drapeau, Mme Josiane Chopis, entourée par le Président et le Secrétaire Général de l’ARAC 47. AG tonique avec le concours de nombreuses interventions parmi les présents nombreux. Bien sûr, une volonté commune pour la PAIX s'est dégagée, sans passer sous silence les causes réelles des guerres, et celle d'Ukraine en particulier, avec les res ponsabilités de ce conflit.
L'AG s'engage, avec des initiatives, à renforcer le lien avec les citoyens et la dimension de l'Arac par son renfor cement et adhésions.
ARAC – Cuba Solidarité
Lors de l’initiative annuelle de Cuba Coopération du 13 mai 2022, l’ARAC a remis au nouvel ambassa deur, M. Otto Vaillant Frias et au Président de Cuba Coopération France un pre mier chèque de solidarité de 1 000 euros au nom de l’ARAC.
Cette démarche de l’ARAC devant l’embargo qui perdure malgré les en gagements de Barak Obama, puis Joe Biden, présidents des Etats-Unis est dé cisive. En effet, nous comptons par so lidarité participer à la campagne menée pour aider Cuba à gagner la souverai neté alimentaire de l’île qui est pour les cubains une question prioritaire.
Cette campagne se mène avec les auto rités de Cienfuegos et Cuba Coopéra tion France.
tion de Romainville et Paul Markidès, Vice-Président National.
Une initiative qui laissera trace et mar quera la mémoire des élèves.
Vous pouvez contribuer à cet objectif en adressant vos dons à ARAC Cuba Soli darité – 2 Place du Méridien – 94800 VILLEJUIF.
Valeur du point d’Indice
Décret n°2022-128 du 4 février 2022
Notice : le décret détermine les moda lités de fixation de la valeur du point de pension militaire d’invalidité. La valeur du point est ainsi fixée annuellement, à compter du 1er janvier 2024, par arrêté interministériel. Elle est indexée sur ré volution cumulée et constatée de l’indice d’ensemble des traitements bruts de la fonction publique de l’Etat du troisième trimestre de la pénultième année au deu xième trimestre de l’année précédente inclus. Ce décret prévoit également les modalités de fixation de la valeur du point au 1er janvier 2023 et les modalités de suivi des effets du mécanisme d’indexa tion dans la durée. Le ministre chargé des anciens combattants et victimes de guerre procède au suivi régulier des effets de l’application des modalités de revalorisa
tion du point de pension, en engageant le cas échéant des consultations préalables. Avec le ministre chargé du budget, ils éta blissent tous les deux ans un rapport com parant l’évolution constatée de la valeur du point de pension et l’inflation, qui est adressé au Parlement.
Publics concernés : pensionnés et titu laires de la retraite du combattant en ap plication du code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de guerre, titulaire de la carte du combattant ou du titre de reconnaissance de la Nation ayant constitué une rente mutualiste, adminis trations.
Objet : le décret modifie l’article R.125-1 du code des pensions militaires d’invali dité et des victimes de guerre, créée un article D.125-5 au sein du même code et détermine les modalités de fixation de la
Liste des ressortissants de l’ONaCVG
Annexe législative di Livre VI – Titre premier du Code des Pensions militaires d’invalidité et des victimes de guerre (CPMIVG)
• Invalides pensionnés de guerre et des opérations extérieures
• Titulaires de la carte du combattant
• Combattants volontaires de la Résis tance
• Conjoints et partenaires survivants pen sionnés au titre du CPMIVG ou qui au raient bénéficié d’une pension militaire ou de victime civile, s’ils n’avaient pas opté pour un autre régime de pension
n 02 –
AISNE
Saint-Quentin : Gérard LALOUETTE, 84 ans, AC ATM
Soissons : Jean-Claude LAMPENOIS, 81 ans, AC ATM. Jacques MOUTAILLIER, 89 ans, AC ATM.
n 06 – ALPES MARITIMES
Peymeinade : Henri Max JANUEL, AC ATM
n 13 – BOUCHES DU RHÔNE
Saint Marcel : Lucien GIOGETTI, AC ATM. Velaux : Albert MONTANERA, 95 ans, Résis tant.
n 42 – LOIRE
St Chamond : Marcel VALLA, AC ATM
n 44 – LOIRE ATLANTIQUE
• Ascendants de militaires ou de civils morts pour la France
• Pupilles de la Nation et orphelins de guerre
• Enfants orphelins adoptés par la Nation dont l’un des parents décidés s’est vu at tribuer la mention « Mort pour le service de la Nation »
• Déportés et internés résistants et poli tiques
• Anciens prisonniers de guerre
• Patriotes résistants à l’occupation des départements du Rhin et de la Moselle, incarcérés en camps spéciaux
NOS PEINES JUIN 2022
Orvault : Michel CHAGNEAU, 88 ans, AC ATM.
n 69 – RHONE
Lyon 8e : Marcel DEBECH, Trésorier.
Oullins : Henri ARQUILLERE, 84 ans, AC ATM
n 76 – SEINE MARITIME
Le Havre : Gérard LE BATTEAUX, AC ATM. Roland VAUTIER, AC ATM.
n 93 – SEINE ST DENIS
Noisy le Sec : Claude COQUART, 73 ans.
n 94 – VAL DE MARNE
Chevilly Larue : Jean-Claude LECOURT, AC ATM
Villejuif : Marcel MEAR, AC ATM. n 99 – CONSEIL NATIONAL Nogent le Rotrou : André DURAND, AC 39-45
valeur du point de pension militaire d’in validité.
« La valeur du point de pension est fixée par arrêté conjoint du ministre chargé du budget en fonction de l’évolution cumu lée et constatée de l’indice d’ensemble des traitements bruts de la fonction pu blique de l’Etat du troisième trimestre de la pénultième année au deuxième tri mestre de l’année précédente inclus. » 2° il est ajouté un article D.125-5 ainsi ré digé : « Art.D.125-5 – Le ministre chargé des anciens combattants et victimes de guerre et le ministre chargé du budget établissent, selon une périodicité bisan nuelle, un rapport comparant l’évolution constatée de la valeur du point de pen sion et de celle de l’indice des prix à la consommation hors tabac. Ce rapport est communiqué au Parlement. »
• Réfractaire
• Patriotes transférées en Allemagne
• Patriotes réfractaires à l’annexion de fait
• Victimes civiles de la guerre
• Personnes contraintes au travail en pays ennemi
• Victimes de la captivité en Algérie
• Titulaires du titre de reconnaissance de la Nation
• Prisonniers du Viêt-Minh
• Conjoints ou partenaires survivants de titulaires de la carte du combattant ou bénéficiaires du CPMIVG
Source : site web ONAC-VG – https/www.onac-vg.fr/
n LOIRE ATLANTIQUE - Nantes-Doulon
Alexandre LOREAU, 96 ans, AC 39-45, Résis tant.
Incorporé au groupe FTPF en 1944 de Pont Châ teau, arrêté en juin 1944 par les allemands pour port de tracts communistes. Transféré à la prison de Nantes, il s’évade le lendemain d’un camion le transportant en vue de déportation, il rejoint le groupe reconstitué à Savenay et participe à des actes de sabotage. Incorporé au groupe FTP de Loire Inférieure il est blessé le 11 septembre 44 d’une balle à l’abdomen et évacué sur l’hôpital de Rennes. Il sera réformé en 1946.
Membre d’honneur du Conseil National. Ancien Trésorier Départemental, ancien Président de la section de Doulon.
Angoulême (16) Chevilly-Larue (94)
Le jeudi soir 21 avril 2022 nous nous sommes réunis devant le monument des déportés pour une veillée avec les flambeaux et projection sur écran du récit des déportés.
Pour illustrer cette sombre période de notre histoire de France nous avons écouté la chanson Nuit et Brouillard de Jean-Ferrat qui résume bien cette période.
Soissons (02)
Le dernier dimanche du mois d’avril a lieu la com mémoration de la journée nationale du souvenir et de la déportation. Celle-ci fut avancée d’une journée en raison du deu xième tour des élections pré sidentielles.
L’ARAC du Soissonnais a participé dans la commune de Belleu à cette journée du souvenir de la libération des camps de concentration et d’extermination nazis, afin de se remémorer avec so lennité et gravité, les parcours de ces hommes, femmes, enfants fauchés par une puissante vague d’inhumanité dont l’écume chargée de haine, de cette envie d’abaisser, d’avilir, de discriminer, de donner la mort a répandu jusqu’à l’hori zon la consternation devant tant d’atro cité, de cruauté et de barbarie.
L’ARAC du Soissonnais s’associe à ce temps d’histoire qu’il faut avoir à l’es prit et au cœur, tenant à rappeler qu’il y a soixante-dix-sept ans au printemps 1945, plus de 700 000 hommes, femmes et enfants étaient regroupés dans ce qui restait de l’univers concentrationnaire et génocidaire nazi, nous oblige à dire ce qui s’est passé.
Dès 1939/1940, avec l’entrée en guerre
Jean-Pierre Colas a rappelé le mes sage de l’Association : « la résurgence d’idéologies porteuse d’exclusions, les tentatives de réécriture de l’Histoire nous font aujourd’hui obligation de poursuivre leur combat et d’entretenir les valeurs qu’ils ont portées, dans un monde marqué par les guerres, la pau vreté, les inégalités, le dérèglement cli matique, qui jettent sur les routes d’un exil souvent sans issue et mortifère, des milliers d’êtres humains en détresse. Dans un monde où l’on voit ressurgir le spectre des dictatures, des replis natio nalistes et des frontières qui se ferment, l’espoir pour l’avenir réside dans la pé rennité de ce combat ».
et l’occupation nazie en Europe, ce sont des millions de familles, qui se sont trouvées enfermées, massacrées, assassinées, et malgré la terreur et la mort il y eu un esprit de résistance et de solidarité, qui aujourd’hui doit nous interpeller pour faire face au fascisme et au racisme, qui détruit la liberté et la démocratie.
L’ARAC n’oublie pas toutes ces vic times des camps de concentration et d’extermination nazis de la seconde guerre mondiale, et rend hommage à toutes celles et ceux qui ont payé de leur vie dans la lutte contre la barbarie, pour la liberté, les droits de l’homme et la souveraineté de la France.
Ainsi, tous les ans l’ARAC rend hom mage solennellement, le dernier weekend d’avril aux déportés, en osant faire vivre le témoignage des déportés pour que leur calvaire ne rejoigne pas le gre nier des oublis.
Les atrocités ont été telles que la com munauté internationale dut trouver de nouveaux mots pour les dénombrer et les punir : “crimes contre l’humanité’’. En ces temps d’inquiétude et de me nace, il convient de dénoncer toutes les doctrines de haine, pour l’avenir de l’humanité.
L’ARAC combattra sans relâche les idéologies qui affaiblissent notre mo dèle républicain.
Le Vice-Président Olivier LAZO.
Cérémonie de la déportation.
Hauts-de-Seine (92)
Cérémonie départementale du Souve nir au Monument de la Résistance et de la Déportation à Nanterre le 22 avril.
Somme (80)
77e anniversaire de la Libération des Camps de Déportation. La journée nationale du souvenir des victimes de la déportation ho nore la mémoire de tous les déportés et rend hommage à leur sacrifice. Le comité départemental et la section locale de Saint Blimont étaient présents à Embreville, la ville d’Eu et à la stèle de la Déportation face à la mer à la limite de Mers et Le Tréport
Bordeaux (33)
1 er mai
Nombreux dans la rue ce 1er mai 2022 à Bordeaux, entre 4 500 et 6 000 selon les différents médias, pour crier et exiger la satisfaction des be soins sociaux et démocratiques et la Paix.
L’Arac-33 présente, a partagé cette journée de mobilisation en distribuant une adresse au Président Macron, en lien avec le collectif 33 “Ensemble construisons la Paix”.
Remise du drapeau de la section de Villejuif à Thierry Duval par le maire et le porte-drapeau national
La remise d’un drapeau de l’associa tion à un porte-drapeau est toujours pour nous, un moment solennel pour plusieurs raisons.
Je voudrais rappeler que notre associa tion, créée en 1917, en pleine 1re guerre mondiale, est le fait de l’initiative de 4 hommes : Henri Barbusse, Paul Vail lant-Couturier, Raymond Lefebvre et Georges Bruyère.
Lodève (34)
Nous affirmons chaque jour un peu plus notre présence dans le Lodévois et Larzac. Dimanche 1er mai, plusieurs drapeaux aux couleurs de l’ARAC flot taient au cœur du cortège qui a traversé notre petite sous-préfecture.
Marc Draer-Dzioba Vice-président ARAC Lodévois et LarzacPaul Vaillant-Couturier, maire de Villejuif, maire novateur, maire cou rageux, qui jusqu’à son décès, n’a eu de cesse d’œuvrer pour les droits et le bien de tous, pour l’éduction, contre la montée du fascisme en France et en Europe, pour la Paix dans le monde, en contribuant auprès de Barbusse et Ro main Rolland entre autres à la tenue du congrès Amsterdam-Pleyel en 1932.
La remise d’un drapeau est importante parce que, dans ses plis est inscrite toute l’histoire de l’ARAC, tous ses combats, de sa création à aujourd’hui et nous sommes porteurs de cet héri tage.
Notre drapeau porte les couleurs de la France, des héros de Valmy, du com bat de la Commune, des ailes de la co lombe de la Paix.
Il porte les couleurs des combattants de tous horizons pour sortir la France des fantômes du nazisme et fascisme, les couleurs de la reconstruction du pays, des avancées sociales du Conseil
1 er mai manifestation Paris
National de la Résistance, de son pro gramme novateur des jours heureux. Liberté, Egalité, Fraternité, Laïcité, Souveraineté des peuples, voilà le maître mot des combats de l’ARAC depuis plus d’un siècle déjà.
Ce drapeau porte l’exigence de paix et de solidarité, sur les tombes des com battants de la liberté, dans les cérémo nies, sur les places et lieux de souve nir de chaque village et ville de notre pays.
C’est donc avec émotion que je le re mets à Thierry Duval, notre porte-dra peau de Villejuif. Je sais qu’avec fierté, honneur, il portera l’image de la mémoire de tous ses dirigeants de l’ARAC, de leurs combats si actuels aujourd’hui.
Le drapeau de l’espérance pour que tous les peuples de notre planète vivent en Paix et en harmonie.
Extraits – P. StaatRennes (35)
Le rassemblement du 1er mai était or ganisé par les organisations syndicales, étudiantes avec la participation de nombreuses organisa tions et associations (dont l’ARAC 35). Traversant le quartier populaire du Blosne, la manifestation a été évaluée à 2000 parti cipants.
Finistère (29)
À Berrien, indignés par le taguage du panneau à Trédudon-le-Moine (29) - 8 mai 2022
Élus de la commune, l’ARAC, l’ANACR et des représentants du PCF étaient venus nombreux dénoncer l’acte de vandalisme du 24 avril 2022 à Berrien le di manche 8 mai.
Ils ont dénoncé le taguage d’un panneau à Trédudon-le-Moine, premier village résistant de France. Beaucoup de monde, devant la stèle rappelant le titre décerné en 1947 par l’État-Major des FTPF (Francs-Tireurs français) au village de Trédudon-le-Moine, premier village résistant de France, en souvenir de ses actions durant la Seconde Guerre mondiale. Une stèle dont le panneau explicatif a été tagué le 24 avril 2022, jour du souvenir des déportés, d’un BZH Libre, de deux hermines et recouvert de peinture.
Pierre-Yves Thomas, représentant la Fédération 29 du PCF, a qualifié « d’ignoble démarche de personnages nostalgiques d’un temps révolu mais qui a, depuis quelque temps, des résur gences des plus inquiétantes ». Des mots que n’ont pu qu’approuver Gérard Lahellec, sénateur communiste des Côtes-d’Armor.
L’orateur a rappelé l’histoire du village, insistant sur « le lourd tribut payé par le village de Trédudon lors des représailles nazies : vingt-deux fusillés, onze tués au combat et seize dé portés, dont dix mourront dans les camps.
Il a conclu en précisant qu’il « semblait nécessaire de se réunir, en ce 8 mai, afin de dire non à cet acte inqualifiable et aussi rendre hommage aux habitants de ce petit village de Centre-Bretagne qui ont maintenu, de juin 1940 à août 1944, une parcelle de France libre ».
Hubert Le Lann, maire de Berrien, a, de son côté, fait part de son indi gnation face à un acte d’une imbé cillité sans limite ».
Extraits Hommage André Fillère
15 mai 2022-Fleury Mérogis en présence de sa fille
Dominique
Rendre hommage à André Fillère est émouvant, tellement il a marqué depuis son adhésion en 1960 notre association et la Mutuelle de l’ARAC.
A 16 ans, le combat pour la paix à travers l’appel de Stockholm, marque son engagement contre la guerre atomique.
Comme l’immense majorité des jeunes de cette époque, en 1956 il se retrouve pendant 2 ans en Algérie. A son retour, mi litant antifasciste et anti-OAS il sera de ceux qui participeront à la manifestation de Charonne.
Il relance dans les années 70 le Réveil des Combattants en tant que rédacteur en chef, il devient Secrétaire Général, vice-Pré sident de l’ARAC et Président de la Mutuelle ARAC.
André c’est un homme de caractère, travailler avec lui n’était pas toujours facile mais son apport au collectif de l’ARAC est indiscutable. André aidait à valoriser les valeurs de l’ARAC, à les faire partager.
André a toujours été attentif au travail de mémoire, à la dé fense et au rôle de l’ONAC, détruit malheureusement au jourd’hui par les gouvernements successifs.
Solidarité pour créer le Village de l’Amitié au Vietnam, soli darité encore avec la création de l’ARAC-CUBA-Solidarité.
Il faut se rappeler sa contribution à la reconnaissance des psy chotraumatismes de guerre.
Oui, au-delà des échanges et des débats qui marquent l’his toire de l’ARAC il faut noter le rôle de chacun, et notamment le rôle d’André Fillère.
Je voudrais également le remercier de son apport à l’élabo ration de la résolution du congrès du centenaire en 2017 qui marque la place de son ARAC dans les enjeux du 21e siècle.
Cet hommage a été organisé à la suite de l’Assemblée Gé nérale de l’ARAC Essonne, em pêchée à cause du Covid. Cette manifestation a trouvé tout natu rellement sa place aujourd’hui.
Patrick STAAT Secrétaire Général de l’ARACVitry (94)
Le 8
mai s’est tenue l’Assemblée
Pour ce 10e anniversaire de l’associa tion qui s’est fixé l’objectif de sauver les livres et de promouvoir la pensée critique l’événement était à la hauteur des attentes.
Grâce à l’association, des centaines de milliers de livres ont trouvé une nouvelle vie. Et après Vitry, la pre
Générale de « livres en luttes » au théâtre Jean Vilar
mière boutique ouverte avec l’aide de l’ARAC, de nouveaux lieux se sont ou verts (Champigny, Montreuil, Lons-leSaunier).
Didier Le Reste, ancien secrétaire géné ral de la CGT Cheminot est le président, Robert Séguéla, fondateur de livres en luttes, cheminot également a su rassem
bler autour de lui, pour construire cette belle initiative.
Il aime dire que : dans la bataille des idées « gagner sur l’éducation populaire et politique, permet de construire des assises difficilement cassables ».
Notre association l’ARAC, reste soli daire et attentive à Livres en luttes.
LE BILLET DE LA TRESORERIE NATIONALE
Depuis longtemps déjà les règles de bon fonctionnement entre les sections locales avec les comités départementaux, les comités départementaux avec la National, se faisaient de façon plutôt fluide, mais depuis quelques mois, sans doute à cause de la pandémie du COVID, on s’aperçoit que toutes les règles de bon fonctionnement ont malheureusement du mal à être respectées et cela entraîne beaucoup de difficul tés pour chacun d’entre nous ;
Alors c’est quoi les règles de base
• On est tous adhérents à l’ARAC nationale, qui est struc turée en siège national, départements, et sections locales
• L’ARAC est fondée sur des valeurs républicaines, et que depuis plusieurs années elle est ouverte aux « com battants pour la PAIX et l’AMITIE » aux FEMMES, aux JEUNES, AUX OPEX, bref à tous ceux qui sont d’accord pour faire un bout de chemin avec nous pour dé fendre « le célèbre mot d’HENRI BARBUSSE GUERRE
A LA GUERRE, mais surtout s’attaquer aux causes des guerres
• Que les statuts de 2017 doivent être déposés en Préfec ture, à chaque modification des statuts
• Que tous les départements ou sections locales, doivent signaler, auprès des organismes bancaires, tous change ments des responsables,
• Que tous les ans les départements et les sections doivent tenir une assemblée générale au moins une fois par an pour faire approuver les activités passées, les comptes, et éven tuellement les changements de responsables et ceux-ci doivent également être signalés à l’ARAC NATIONALE
• Que dans notre règlement intérieur approuvé lors de notre dernier congrès en 2017, il est convenu d’envoyer à
l’ARAC nationale, une copie du dernier relevé de compte bancaire
• Que, toujours dans le règlement intérieur, en vigueur il ne peut être procédé à une fermeture de section, de comité départemental sans information, au préalable, à la Tréso rerie nationale afin de mettre en place les procédures de clôtures, mais surtout de récupération de tous documents comptables, historiques, drapeaux, etc.
• Par ailleurs, tous les intitulés de comptes qu’ils soient lo caux ou départementaux doivent être intitulés « ARAC, section locale de……, ARAC COMITE DEPARTEMENTAL de……. , que 2 signatures sont exigées sur ces comptes afin de mieux organiser, la poursuite des activités en cas de problèmes. Ce qui n’est plus dans les « nou velles coutumes » des derniers temps. Résultat, la Trésorerie nationale passe un temps fou à es sayer de récupérer les actifs des comptes abandonnés, qui pour certains, faute d’avoir eu des informations sont partis à la Caisse de Dépôts et consignations
• Pour obtenir des subventions il faut avoir un numéro de SIRET demandé à l’INSEE.
• Enfin pensons pour la pérennité de l’activité de l’ARAC à faire arriver aux responsabilités des dirigeant(e)s plus jeunes que nous aurons ainsi le temps d’aider et de former. Bref, nous souhaitons renouer avec des relations « mon tantes et descendantes » car nous sommes une seule et même famille ARAC, et que chacun à nos responsabilités nous devons nous respecter et vivre ensemble et apprendre à échanger, pour un seul combat celui de la défense des VALEURS REPUBLICAINES.
Annick CHEVALIERUn cadeau et un souvenir pour le 60e anniversaire du 19 Mars 1962
A l’occasion du 60e anniversaire du 19 Mars 1962, l’ARAC sort une parure de stylos pour commémorer l’événement. Elle se compose d’un stylo à bille, et un porte-mine dans un magnifique coffret métal gravé à l’effigie du cessez-le-feu du 19 mars 1962.
La parure vous sera facturée 10 € plus 2 euros de frais d’envoi, soit 12 euros.
Utilisez le bon de commande ci-joint à renvoyer avec un chèque à l’ordre de l’ARAC. Bon de commande Je commande
L’ARAC commém
Pierre Garzon –
Ce 8 mai marquait la fin d’une guerre qui fût probablement la plus atroce de l’Histoire si tant est, qu’il y ait des degrés dans l’horreur. Elle fût, en tous cas, la plus meurtrière. Un seul chiffre témoigne de l’ampleur du désastre : 60 millions de victimes civiles et militaires. Souvenons de ces chiffres édifiants :
• La Pologne perdra 4,5 millions de civils soit 18 % de sa population
• l’URSS avec 24 millions de morts civils et militaires soit près de 12 % de sa population
La capitulation de l’Allemagne nazie marque aussi la fin des camps de concentration et d’extermination pensés, organisés et planifiés par les théoriciens de l’extrême droite.
cette guerre fut d’abord le combat de l’émancipation contre la servi tude, des humanités contre l’obscurantisme, de l’Humanité contre la barbarie.
Paul Vaillant Couturier écrivait avant sa mort :
« La servitude conduit à la mort.
Dans notre défense enthousiaste de tout ce qui est vivant, nous ne pou vons accepter cet attentat contre la vie et les valeurs qui font la vie, qu’est la servitude. La guerre a besoin de la servitude.
La servitude moderne du fascisme fait des peuples d’immenses trou peaux marchant sous le signe de la mort.
Mort morale, mort intellectuelle, mort physique. Nous ne voulons pas laisser conduire les peuples à l’abattoir de la servitude. »
Honneur donc à ces femmes et ces hommes.
Ils ont droit à notre fidélité dans la mémoire.
ore le 8 mai 1945
Maire de Villejuif
Notre ville s’honore chaque jour qui passe des résistantes et résistants Villejuifois : Pierre-Albert Herz qui constitua les premiers réseaux qui donneront naissance à une Résistance structurée pour toute la banlieue sud. Arrêté, torturé, il sera exécuté au Mont Valérien le 11 août 1942 à l’âge de 30 ans.
Roger Morinet, Lucien Cabouret et Robert Duchène. Louis Dolly, arrêté sur dénonciation le 5 octobre 1940 Marie-Claude Vaillant-Couturier, résistante, communiste, arrêtée par la police de Vichy puis livrée à la Gestapo et déportée à Auschwitz, elle témoignera au procès de Nuremberg en 1946 et au procès de Klaus Barbie en 1987.
Cette victoire contre le nazisme, nous la devons aussi à tous ces soldats venus de l’étranger ou de l’Empire colonial français et qui ont combattu courageusement.
le conseil national de la résistance rédige ce que seront les jours heureux à venir : un programme inédit de réformes favorables à l’épanouis sement humain Sur ce champ de ruine, une unanime volonté : Garantir une paix durable dans le monde
Cette aspiration résonne particulièrement où le bruit des canons résonne de nouveau en Europe. Se souvenir, c’est aussi contribuer aujourd’hui à ne ménager aucun effort pour retrouver le chemin de la paix. Aujourd’hui partout en Europe nous devons faire face à un danger celui du populisme et de la xénophobie.
Une chose est sûre. « Le ventre, d’où a surgi la bête immonde est encore fécond
Le libéralisme a redonné des couleurs au visage le plus sombre des idéo logies d’extrême-droite.
Pour lutter contre le populisme et le repli sur soi, il n’existe qu’une seule réponse : celle qui produit du progrès social, des solidarités nou velles et le dépassement des intérêts particuliers.
« Oui l’espérance était la vérité ! »
Alors, aujourd’hui aussi, l’espérance est notre vérité !
L’espérance d’un monde libre, pacifié et plus juste.
Charente (16)
A 9 h 00 le 8 mai 2022 le co mité Charente ARAC a célébré la cérémonie à la Stèle Gontran LABREGERE à Saint Cybard près d’Angoulême avec deux porte-drapeaux, le Maire d’An goulême a déposé une gerbe, le Député Thomas MESNIER avec sa Fille Charlotte, le Co mité de Quartier avec la Présidente et sa fille. Jean Pierre COLAS celle de l’ARAC. Lecture du message de l’UFAC, lecture de la lettre de Gontran LABREGERE à sa Mère avant d’être fusillé par la secré taire Annette COLAS.
Côte-d’Or (21)
Cérémonie du 8 mai en Côte d’Or avec hommage rendu à la fille de Raymond Coppin notre président de la section de Chenôve.
Dordogne (24)
En mémoire des indésirables du camp du sablou
C’est dans une ambiance de recueille ment que nous nous sommes retrouvés le samedi 2 avril devant la stèle du Sa blou, après 2 ans d’absence dû à la crise sanitaire.
Ils étaient 320 communistes, tziganes, alsaciens, cheminots, syndicalistes.
Suite à l’interdiction du PCF et de la CGT, ils ont été enfermés au château du Sablou à Fanlac par les gouvernements de Daladier et du Maréchal Pétain.
Ces internés, des « indésirables », ont vécu dans des conditions déplorables entre janvier et décembre 1940 puis ont été, pour partie, déportés dans d’autres camps notamment algériens.
Cette cérémonie, organisée par l’ARAC et l’ARDIEP, s’est déroulée dans le froid et c’est avec gentillesse que Ma
Vaucluse (84)
dame la Maire de Fanlac, que nous remer cions sincèrement, nous a ouvert les portes de la salle des Fêtes pour les dis cours après le dépôt des gerbes.
Madame VARAILLAS, sénatrice de Dordogne, Madame LABAILS maire de Périgueux et conseillère régionale Nouvelle Aquitaine, Monsieur TEIL LAC conseiller départemental, Mon sieur BEDOIN président de l’ANACR ont pris la parole après les mots de bien venue de Madame la Maire de Fanlac.
La cérémonie s’est terminée par un dis cours émouvant de Nicolas BRETTE, dirigeant des Jeunesses Communistes de Dordogne.
Hérault (34)
Deux fois par an pour le 8 mai et le 11 novembre, l’ARAC Lodévois et Larzac, ainsi que les deux autres associations d’anciens combattants, partagent avec la mairie, une distribution de colis aux 22 anciens combattants et leurs veuves résidant dans les trois EHPAD de la ville. Ce fut encore le cas ce vendredi 6 mai et l’émotion se lit toujours sur les visages de nos anciens.
Marc Draer-Dzioba Vice-Président ARAC Lodévois & LarzacCe jour 8 mai 2022 commémoration de la fin de la guerre de 39/45. Nous avons profité à l’ARAC pour décorer 5
Vitry-sur-Seine (94)
Le 8 mai l’association “livre en lutte” a fêté de belle manière sa dixième année d’existence avec de multiples activités rencontre, débat.
Notre association était présente et dis posait d’un stand, notre présence a per mis des échanges, discussions, prises de contact.
Nous avons pu expliquer nos actions, buts et faire découvrir notre association
de nos adhérents ayant obtenu la carte du combattant en 2019 pour ceux qui étaient en AFM années 62/64. Il s’agit de BASTIDE André décoré par le Pré sident René Berbezier, MONDRA GON Raymond par Raymond Bouchon porte-drapeau, MARTIAL Gérard par Diego Marquez assesseur, RANISIO Alain, MEJEAN Gérard par Monsieur le Maire de VEDENE Vaucluse M. Joël GUIN.
René Berbezier accompagné d’un élève des écoles communales dépose la gerbe de l’Arac au monument aux morts.
que beaucoup ne connaissait pas. Initia tive à renouveler.
Loiret (45)
Les dernières pages du combattant réservées d’ha bitude aux disparus, et bien cette fois-ci sera pour notre vétérans René Séjourné, bon pied bon œil 98 ans en septembre prochain Une mémoire d’éléphant sur la résistance et le maquis de Nibelle.
60 e anniversaire
ALGERIE, on continue !
Dans un collège de Saint-Ra phaël l’exposition ARAC financée par le conseil dépar temental, présentée avec un travail mémoriel des événe ments pour les 90 collégiens des 3es et sur mon livre « les petites bêtes rouges ». Merci aux professeurs de cet accompa gnement proposé et accepté pour avan cer, soulevant ainsi la chape de plomb du colonialisme et de la guerre.
Gérard ValléeBrest
(29) Assemblée générale 7 mai 2022 à Brest
Après un moment de silence et un court hommage à nos camarades décédés récemment notre président départe mental Romaric LEDUC a fait le point sur la situation nationale et l’élection présidentielle qui a permis d’écarter l’extrême droite du pouvoir tout en ne donnant pas un blanc-seing au pré sident élu Emmanuel MACRON.
Sur le plan international l’assemblée a eu un long échange sur l’agression de l’armée russe en UKRAINE que l’ARAC a dénoncé dès le 24 février 2022.
Au niveau départemental les sections de BREST et du sud Finistère ont participé malgré la pandémie aux cé rémonies de commémorations dans leurs secteurs respectifs et porté à la connaissance du public l’exposition retraçant l’histoire de l’ALGERIE de 1830 à 1962 de colonisation à l’indé
pendance par les accords d’EVIAN (18 mars 1962).
Notre comité lance une campagne de renforcement de l’ARAC (à signaler quelques adhésions sur BREST) et il soutient toutes les initiatives pour la paix en UKRAINE, au YEMEN, en PALESTINE.
L’ARAC condamne la profanation du panneau relatant les faits de résistance à BERRIEN dans le centre FINIS TERE.
L’Assemblée donne quitus au trésorier Pierre ROBIN (absent pour cause de covid). Un repas fraternel et convivial a clôturé cette journée.
Rennes (35) Ville jumelée avec Sétif Présentations et échanges sur Sétif (1945) et l’Algérie
Après la Commémoration square de Sétif de la tragédie du 8 mai 1945, avec les élus départementaux et lo caux, l’après-midi a continué par une rencontre sur l’Algérie dans l’audito rium de la Maison Internationale de Rennes. Préparée et animée par l’as sociation Rennes-Sétif et l’ARAC 35, elle était ouverte au public. Le Cahier mémoire Algérie-Le Réveil des Com battants avait été distribué aux partici pants.
Grâce aux techniques de projection et sonorisation avec Joël Lacire, un mon
tage power point de l’ARAC 35, était projeté et commenté par Georges Plo teau. L’Algérie : son histoire, la situa tion particulière de ces départements français où demeuraient la discrimina tion, la colonisation, le Code de l’In digénat, après la période pétainiste, la France libre à Alger, la colère qui montait depuis 1945, la révolte armée, la guerre pour l’indépendance, le refus de négocier, la répression en Algérie et en France, la remontée du fascisme et de l’OAS puis le 19 mars 1962 ouvrant vers la Paix, l’indépendance, se de
vaient d’être montrées et illustrées pour pré senter l’échange.
Nils Andersson pré sident national de l’ACCA (Agir Contre le Colonialisme Au jourd’hui) est intervenu. Venus de la salle vinrent les échanges, canalisés par l’ARAC. Plus d’une quinzaine d’interventions calmes ou passionnées, se sont multipliées. Celles venant des plus anciens et aussi celles de jeunes algériennes et algériens, du Conseiller départemental I & V, etc.
Drapeaux
logo et texte 70x100 – 20 e
Drapeaux rouges avec logo ARAC 50x70 – 10 e
L’Algérie son histoire et celle de la France à cette époque n’a laissé per sonne indifférent. Chacun semblait sa tisfait du sérieux et de la bonne écoute mutuelle. Une confirmation pour l’ARAC de continuer sur de nouvelles initiatives.
rouges
Pensez aux drapeaux pour les rassemblements et les manifestations
31 mars – M. Sauterez, co-président du MRAP rend Hommage à Camille Blanc à Evian
Extraits
Il y a 60 ans se terminait une page sombre de notre histoire : la fin de la guerre d’Algérie.
A l’époque, le mot guerre n’était pas prononcé, le pouvoir l’appelait : « opé ration de maintien de l’ordre ». Aujourd’hui, cette expression a une résonnance étrange du fait des « opé rations spéciales » qui se déroulent en Ukraine.
Camille Blanc, militant de la SFIO, fut de ceux qui œuvrèrent pour trouver à cette guerre, une issue pacifique. Né en 1912, résistant pendant la Seconde Guerre Mondiale et membre du Comité de libération, il fut élu Maire d’Evian en 1945 ; poste qu’il conservera jusqu’à son assassinat en 1961.
Il n’a pas été le seul à s’engager, bien d’autres ont œuvré pour obtenir, in fine, l’indépendance de l’Algérie. C’est dans l’ancien hôtel « Beau Ri vage », qui appartenait à la famille de Camille Blanc, que ce dernier avait proposé d’accueillir les négociations d’un cessez-le-feu. Ces négociations allaient aboutir, un an après son as sassinat, le 19 mars 1962. Cessez-lefeu dont nous avons commémoré le 60e anniversaire il y a une dizaine de jours.
A Evian, Camille Blanc fut sauvage ment assassiné par l’OAS le 31 mars 1961. L’OAS – Organisation de l’Ar mée Secrète – qui ne lui pardonnait pas d’avoir tenté d’apporter sa pierre à la construction de cette Paix ! Cette “guerre” s’est aussi déroulée sur le territoire métropolitain. Les mili tants pacifistes ou indépendantistes ont subi une répression féroce, allant jusqu’à l’enlèvement le 11 juin 1957, la torture et l’assassinat à Alger, de Maurice Audin, un mathématicien de 25 ans, communiste, engagé auprès des Algériens. De nombreuses “ra tonnades”, meurtres et assassinats de Français Musulman d’Algérie – ont eu
lieu en France.
A Metz, en juillet 1961, après l’échec du “putsch des Généraux” à Alger le 21 avril 1961, des “paras” - rapatriés en France, ont été quasiment encouragés à commettre de véritables exactions.
A Paris, le 17 octobre de la même année, eu lieu le massacre où plusieurs centaines d’Algériens ont été tuées jusque dans la cour de la Préfecture de Police de Paris. Pire encore, jetés dans la Seine, parfois vivants, parfois ligo tés.
Ces “meurtres” ont été rendus pos sibles par Maurice Papon, Préfet de sinistre mémoire. Ces massacres ont été “invisibilisés” par le drame du 8 fé vrier 1962.
Ces jours-là, la population française se mobilisait massivement pour la Paix, contre les attentats de l’OAS et contre l’envoi de jeunes hommes qui faisaient leur service militaire obligatoire, les “conscrits”.
Un attentat de l’OAS contre le ministre André Malraux a fait une victime col latérale, Delphine Renard, fillette de 4 ans qui jouait dans sa chambre. Elle en perdit la vue.
La police a chargé avec une rare vio lence au métro Charonne. Une fois en core cette répression fut ordonnée par
Maurice Papon, Roger Frey. Le bilan sera de 9 morts et plusieurs centaines de blessés.
L’enterrement de ces victimes rassem bla une foule énorme, une foule gigan tesque que certains évaluèrent à près de un million.
Grâce à eux, qui eurent le courage de se mobiliser, comme Camille Blanc, les négociations s’accélèrent.
La paix arriva, enfin presque. Tout n’était pas encore terminé. En Algérie, l’OAS a tué encore après juillet 1962, des centaines d’Algériens, semant la terreur.
Des avancées ont été faites, notamment avec l’accès aux archives relatives à ces périodes. Pour autant, certaines des dites archives sont encore protégées par le “Secret Défense”.
Le Président de la République, Em manuel Macron, s’était engagé sur le “libre accès” à ces données histo riques ; données fondamentales pour tous les “chercheurs”, mais aussi pour la Recherche avec un grand R. Il reste encore de ces “ verrous” qu’il faut faire sauter pour comprendre notre commune histoire, la petite comme la grande. » Puisque cette histoire, c’est la nôtre.
Il est temps de construire une mémoire partagée, une mémoire apaisée, une mémoire qui confronte nos histoires, une mémoire pour l’Amitié entre les Peuples. Il nous faut des outils, la construction d’un grand Musée Natio nal de l’Histoire du Colonialisme. Nous espérons que ce Musée verra bientôt le jour.