Spooky science

Isabella S

Just in time for Halloween, three physicists have been awarded the Nobel prize for proving that science is, contrary to Einstein’s belief, spooky.

In the 18th century, Newton believed that a scientific calculation could determine the future with certainty. If he knew the position and velocity of an object at a given time, and the forces acting on that object, Newton's laws would tell you howit would be at any time in the future.

Since the discovery of subatomic physics, in which Newton's laws don’t work, many physicists such as Bohr, Planck, Heisenburg, Schrodinger, and Einstein have tried to create a handbook to explain and predict the happenings in this new realm. This handbook is called Quantum physics, and it no longer talks in definite terms about the future – it talks about the probability of things happening.

Einstein, although he agreed with the mathematics behind these ideas, couldn’t comprehend their implications, and concluded that quantum was a “temporary fix”. Because of this, he, Bohr and a team of physicists attempted to find an example which would prove the Theory wrong. They did many thought experiments, and concluded that one of the more outlandish predictions would undermine quantum theory because it could not logically be correct.

This strange prediction was called Quantum entanglement and it implied it was possible to travel faster than the speed of light, meaning that his theory of relativity was potentially erroneous. He acknowledged this, and said that if entanglement were possible, it would be “spooky action at a distance”.

John Stewart Bell, a physicist from Northern Ireland, in 1964, thought up a way of testing “spooky action” but lacked the technology to do so. This year’s Nobel prize for physics has been awarded to the international team made up of John Clauser (USA) , Alain Aspect (France) and Anton Zeilinger (Austria), who have nowconducted the experiments to prove that, evenwhen separated by a great distance, an action on one particle instantaneously has the same effect on its entangled twin.

Just a few weeks before Halloween these three physicists have won nearly €1M for proving that science is, indeed, spooky.

Camille B

Un mois, un personnage ! Les cocottes, ces instagrameuses militantes avant l’heure !

Un après-midi pluvieux d’octobre, entre deux révisions, vous passez un peu de temps sur Instagram. Vous faites défiler les photos : la première, une citrouille;la seconde, du thé dans un mug sorcière; la troisième, des fantômes en papier accrochés à une fenêtre. Pas de doute possible, Halloween est bien là :les influenceurs sont là pour vous le rappeler ! Pourtant, bien avant l’essor des réseaux sociaux, d’autres personnages célèbres avaient déjà appris à jouer de leur image, à se mettre en scène pour vendre : Les cocottes, ou demi-mondaines ! Ces femmes du monde, qui, au XIXème, réussirent à prendre le contrôle de leur image, pour devenir maîtresses de leur vie, à une époque où les femmes n’avaient pas de droits.

Ainsi, certains noms sont restés dans l’histoire, comme « la belle Otero », Liane de Pougy, ou Emilienne d’Alençon. Synonymes d’extravagance, mais aussi d’émancipation et de liberté. Peu à peu, elles s’imposent sur la scène mondaine, deviennent des éléments incontournables. En 1898, Félix Mesguich immortalise le numéro de danse de la belle Otero, et la propulse première star de l’histoire du cinéma. Sa réputation ainsi acquise l’amènera à se produire à NewYork, Moscou, ou encore Berlin. Le jeu de l’image est lancé : il faut voir, et être vu ! Léopold roi de Belgique, Édouard VII roi d’Angleterre, Aristide Brian, ou encore les frères Goncourt, tous se battent pour la compagnie des cocottes, pour être aperçu avec elles.

Affiche de la belle Otero, pour les folies bergères. 1894, estampes

En 1873, l’arrivée de la carte postale marque, elle aussi, un tournant. Les cocottes se font photographier, et leurs visages circulent dans toute l’Europe.Les cartes de visite, qu’elles distribuent pour faire leur publicité, rappellent étrangement les descriptions sur les réseaux modernes. Une marque de fabrique, pour marquer les esprits. Conscientes du pouvoir conféré par leur image, elles l’utilisent afin de se libérer. Il s’agit d’ une forme d’émancipation des corps, une prise de pouvoir sur leur condition en tant que femme.