Magazine Le Clap #212

FÉVRIER 2019

L A PA S S I O N D U C I N É M A |

JANVIER

N° 212

CINÉ-PSY CAPHARNAÜM

NOUVEAUTÉS À L’AFFICHE

VALEUR SÛRE SI BEALE STREET POUVAIT PARLER

LE CINÉMA VU PAR... JOSÉE DESCHÊNES

ARTS DE LA SCÈNE IDÉES DE SORTIES

ASTERIX : LE SECRET DE L A POTION MAGIQUE LA GUERRE FROIDE • UNE COLONIE

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INSTRUCTIONS BIENVENUE Le Cinéma Le Clap est heureux de vous accueillir dans l’édition électronique de son magazine. Lisez nos textes et nos chroniques sur votre tablette. Soyez à l’affût de nos nouveautés et des informations exclusives.

EDMOND Un film de Alexis Michalik FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2019. 105 min. Comédie dramatique écrite et réalisée par Alexis Michalik. Mus. orig. : Romain Trouillet. Int. : Thomas Solivérès, Olivier Gourmet, Mathilde Seigner, Clémentine Célarié, Dominique Pinon.

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PRÉSENTÉ EN V.O.F.

SYNOPSIS : À la toute fin du XIXe siècle, Edmond Rostand est encore peu connu comme dramaturge. Ce père de famille anxieux désire percer pour de bon dans le milieu théâtral parisien, mais semble victime d’une panne d’inspiration sévère. Il réussit malgré tout à imaginer un personnage portant le nom de Cyrano de Bergerac et à convaincre le réputé comédien Constantin Coquelin de le jouer sur scène. Cyrano devient alors le héros fictif d’une pièce dont aucune ligne n’a encore été écrite. Enthousiaste, Coquelin embarque dans l’aventure et souhaite jouer le tout avant la fin de l’année, ce qui ne laisse que quelques semaines à Rostand pour écrire la pièce. L’auteur se met à l’ouvrage dans l’urgence et doit du coup faire face à l’humeur suspicieuse de son épouse, aux caprices d’une troupe de théâtre, aux pressions des producteurs et au scepticisme général face à cette création scénique. Somme toute, il est forcé d’accoucher rapidement d’une pièce qui doit absolument connaître le succès; mais rien, non vraiment rien n’est acquis…

« Un pur plaisir que de découvrir en coulisses la création de Cyrano. » (P. Blais)

NOTES : Le Français Alexis Michalik transpose lui-même au grand écran sa pièce de théâtre à succès, qui fut d’ailleurs présentée à l’été 2018 au Théâtre du Nouveau Monde, à Montréal, après avoir connu un triomphe retentissant en France depuis sa création, en 2017. En fait, au départ, cette pièce, lauréate de cinq Molière, est tirée du scénario du film. Michalik y révèle avec ingéniosité toutes les coulisses de la création par Edmond Rostand de son célèbre personnage de Cyrano de Bergerac et de la pièce du même nom qui devint instantanément culte. Devant sa caméra, Michalik a réuni Thomas Solivérès (Les Aventures de Spirou et Fantasio) et le vétéran acteur belge Olivier Gourmet (vu récemment dans L’Échange des princesses) pour incarner l’auteur de Cyrano et celui qui allait l’interpréter sur scène pour la toute première fois, en 1897. L’intérêt du film est évidemment de nous dévoiler le processus créatif autour d’un projet d’écriture qui semblait voué à l’échec tellement les délais et le contexte général ne lui étaient pas favorables. Les scènes comiques sont nombreuses, donnant le ton à ce récit historique sur ce qui deviendra une pièce phare du théâtre français, au même titre que Hamlet pour les Britanniques. En effet, Cyrano de Bergerac est un classique du théâtre, dont plusieurs des vers sont depuis longtemps passés à la postérité. Au cinéma, même phénomène puisque Depardieu l’a si bien incarné dans le film de Rappeneau. Ce personnage au nez digne « d’un cap ou d’une péninsule » méritait qu’on s’attarde aux circonstances de sa naissance. C’est maintenant chose faite à travers un film mis en scène avec beaucoup d’élan et de bonheur. (P.B.)

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Éditeurs : Michel Aubé, Robin Plamondon · Coordonnateur du contenu : Simon Leclerc · Directrice artistique : Martine Lapointe Infographistes : Catherine Ducharme, Jean-François Breton · Responsable de la programmation : Michel Aubé · Réviseure : Marie Chabot Photographe : Michel Roy · Chroniqueurs : Pierre Blais, David Cantin, André Caron, Mylène Feuiltault, Marcel Gaumond, Nicolas Jobin, Éléna Laliberté, Patrick Lonergan, Patrick Marleau. Plus de 500 points de distribution · Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec, 3e trimestre 1987 ISSN : 1209-7012 Le Magazine Le Clap est publié 6 fois par année par les Éditions Le Clap. UNE PUBLICATION DE ELC · SERVICES PROMOTIONNELS DE CINÉMA 2327, boul. du Versant-Nord, bureau 290, Québec (Québec) G1N 4C2 · promocinemaelc.com

SOMMAIRE

JANVIER & FÉVRIER

MOT DE LA RÉDACTION ABONNE-CLAP ET MARCHANDS PARTICIPANTS

PROG ALTERNATIVE PROGRAMMATION ALTERNATIVE CINÉ-VOYAGE 2018-2019 4

CINÉ-SPECTACLE 2018-2019

CINÉMA

CHRONIQUES

EN COUVERTURE

CINÉMA VU PAR…

VALEUR SÛRE

CINÉ-PSY

PROGRAMMATION RÉGULIÈRE

ARTS DE LA SCÈNE

VERSIONS ORIGINALES

ÊTRE HUMAIN

DOCUMENTAIRES

LIVRES

CINÉ-FAMILLE 5

MOT DE LA RÉDACTION

Nº212

LE CLAP LORETTEVILLE :

C’EST PARTI!

QUINZE SALLES, DEUX CINÉMAS ET UNE PROGRAMMATION SUR MESURE!

La programmation des prochains mois est particulièrement riche et l’arrivée annuelle des remises de prix n’est pas étrangère à cette agréable abondance. EDMOND Détail peu connu, la création de la pièce Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand a donné lieu à un sprint d’écriture particulièrement acrobatique, puisque la plupart des engagements quant à la tenue de la première théâtrale ont été annoncés alors qu’aucune ligne n’avait encore été écrite. Olivier Gourmet dans le rôle de Constantin Coquelin, premier comédien à incarner le personnage de Cyrano de Bergerac sur les planches en 1897, donne une performance stupéfiante et souvent hilarante. Le réalisateur Alexis Michalik a choisi de confier aux charmantes comédiennes Mathilde Seigner et Clémentine Célarié les rôles féminins, ce qui contribue à donner au film le ton romantique auquel la pièce nous a habitués.

importe le siège choisi. Nous avons opté pour des écrans avec des micro-perforations, contrairement aux standards de l’industrie qui proposent des perforations beaucoup plus grosses. Nous nous assurons ainsi de vous offrir une image d’une netteté et d’une précision remarquables et nos projecteurs, utilisant la technologie laser, garantissent quant à eux une grande stabilité de l’image. Nous avons aussi accordé une grande attention au traitement acoustique de nos salles et la pureté du son est vraiment notable, en particulier dans notre salle certifiée Atmos par Dolby, la réputée firme californienne de sonorisation. UNE PROGRAMMATION SUR MESURE Ceux qui connaissent bien Le Clap de la Pyramide savent à quel point nous ne ménageons aucun effort pour procurer aux cinéphiles une programmation riche en découvertes et offrant un très large éventail de la production cinématographique mondiale. Nous déploierons les mêmes efforts lors de la sélection des films présentés dans notre nouveau cinéma et nous serons à l’écoute des cinéphiles qui le fréquentent. N’hésitez surtout pas à nous faire des suggestions qui nous permettront de répondre encore davantage à vos attentes.

SI BEALE STREET POUVAIT PARLER : LA VALEUR SÛRE En adoptant le roman de James Baldwin, Barry Jenkins a créé une œuvre d’une sensibilité rarement vue au cinéma qui nous garde constamment captivés, non pas par l’action, plutôt lente, mais par la grande beauté de cette relation amoureuse intense et extrêmement L’ABONNE-ANNÉE touchante. Assurément un très bon candidat Quelle meilleure façon d’entamer la nouvelle aux prochains Oscars. année que de vous procurer l’une de nos formules d’abonnement vous donnant LE CLAP LORETTEVILLE : C’EST PARTI! maintenant accès aux quinze salles de nos Ça y est, notre nouveau et fort joli cinéma est deux cinémas! maintenant ouvert à Loretteville. Les huit salles sont toutes dotées de gradins très prononcés Bonne année de cinéma… en salle! (M.A.) pour donner partout une vision parfaite, peu 7

EDMOND Un film de Alexis Michalik

« Un pur plaisir que de découvrir en coulisses la création de Cyrano. » (P. Blais)

FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2019. 105 min. Comédie dramatique écrite et réalisée par Alexis Michalik. Mus. orig. : Romain Trouillet. Int. : Thomas Solivérès, Olivier Gourmet, Mathilde Seigner, Clémentine Célarié, Dominique Pinon.

PRÉSENTÉ EN V.O.F.

SYNOPSIS : À la toute fin du XIXe siècle, Edmond Rostand est encore peu connu comme dramaturge. Ce père de famille anxieux désire percer pour de bon dans le milieu théâtral parisien, mais semble victime d’une panne d’inspiration sévère. Il réussit malgré tout à imaginer un personnage portant le nom de Cyrano de Bergerac et à convaincre le réputé comédien Constantin Coquelin de le jouer sur scène. Cyrano devient alors le héros fictif d’une pièce dont aucune ligne n’a encore été écrite. Enthousiaste, Coquelin embarque dans l’aventure et souhaite jouer le tout avant la fin de l’année, ce qui ne laisse que quelques semaines à Rostand pour écrire la pièce. L’auteur se met à l’ouvrage dans l’urgence et doit du coup faire face à l’humeur suspicieuse de son épouse, aux caprices d’une troupe de théâtre, aux pressions des producteurs et au scepticisme général face à cette création scénique. Somme toute, il est forcé d’accoucher rapidement d’une pièce qui doit absolument connaître le succès; mais rien, non vraiment rien n’est acquis… NOTES : Le Français Alexis Michalik transpose lui-même au grand écran sa pièce de théâtre à succès, qui fut d’ailleurs présentée à l’été 2018 au Théâtre du Nouveau Monde, à Montréal, après avoir connu un triomphe retentissant en France depuis sa création, en 2017. En fait, au départ, cette pièce, lauréate de cinq Molière, est tirée du scénario du film. Michalik y révèle avec ingéniosité toutes les coulisses de la création par Edmond Rostand de son célèbre personnage de Cyrano de Bergerac et de la pièce du même nom qui devint instantanément culte. Devant sa caméra, Michalik a réuni Thomas Solivérès (Les Aventures de Spirou et Fantasio) et le vétéran acteur belge Olivier Gourmet (vu récemment dans L’Échange des princesses) pour incarner l’auteur de Cyrano et celui qui allait l’interpréter sur scène pour la toute première fois, en 1897. L’intérêt du film est évidemment de nous dévoiler le processus créatif autour d’un projet d’écriture qui semblait voué à l’échec tellement les délais et le contexte général ne lui étaient pas favorables. Les scènes comiques sont nombreuses, donnant le ton à ce récit historique sur ce qui deviendra une pièce phare du théâtre français, au même titre que Hamlet pour les Britanniques. En effet, Cyrano de Bergerac est un classique du théâtre, dont plusieurs des vers sont depuis longtemps passés à la postérité. Au cinéma, même phénomène puisque Depardieu l’a si bien incarné dans le film de Rappeneau. Ce personnage au nez digne « d’un cap ou d’une péninsule » méritait qu’on s’attarde aux circonstances de sa naissance. C’est maintenant chose faite à travers un film mis en scène avec beaucoup d’élan et de bonheur. (P.B.)

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SI BEALE STREET POUVAIT PARLER Un film de Barry Jenkins | Du même réalisateur : Moonlight

« Fidèle à son style tout en douceur et en délicatesse, Jenkins montre l’impuissance des Noirs contre une justice blanche et arbitraire. » (N. Petrowski, La Presse)

ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2018. 117 min. Drame social écrit et réalisé par Barry Jenkins, d’après l’œuvre de James Baldwin. Mus. orig. : Nicholas Britell. Int. : KiKi Layne, Stephan James, Regina King. SYNOPSIS : Fonny et Tish, deux amis d’enfance âgés d’à peine vingt ans ayant grandi dans Harlem, sont follement amoureux l’un de l’autre. Mais au moment où Tish apprend qu’elle attend un enfant, Fonny est arrêté pour le viol d’une jeune Portoricaine. Dès lors, un combat s’engage, mené par Tish et ses proches, aﬁn de prouver l’innocence du bien-aimé, et ce, dans un contexte où les tensions raciales s’accentuent.

PRÉSENTÉ EN V.O.A.S.-T.F. de IF BEALE STREET COULD TALK

NOTES : Ce ﬁlm inspiré du roman de James Baldwin s’intéresse au destin de ces deux personnages pour mieux aborder la lutte contre la discrimination raciale. Son réalisateur, Barry Jenkins, en fait un drame social porteur et intimiste, où l’amour est le moteur de l’action. Beale Street, c’est le nom d’une rue de Memphis rappelant l’origine du blues, un nom qui fait aussi référence à l’esprit de solidarité des Afro-Américains face à la ségrégation. (P.B.)

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JOSÉE

DESCHÊNES

CRÉDIT PHOTO : JULIE PERREAULT

PA R P I E R R E B L A I S

LE CINÉMA V U PA R . . . 12

Dans les années 90, Josée Deschênes était une grande vedette du théâtre à Québec. Puis, Montréal se l’est appropriée en lui offrant de beaux rôles à la télé (Creton dans La Petite Vie, Dominique dans Lâcher prise) et au cinéma (Le Polygraphe, La Petite Reine). La comédienne entame 2019 en force en jouant le rôle principal dans la pièce de Fabien Cloutier Bonne retraite, Jocelyne, au Théâtre du Trident, et en interprétant l’un des rôles principaux du film de Denis Côté, RÉPERTOIRE DES VILLES DISPARUES. Elle y incarne Gisèle, une mère endeuillée à la suite du suicide de l’un de ses fils. Le drame, campé dans un petit village de 215 âmes, s’articule également sur l’apparition soudaine et étrange de personnes décédées. Aussi talentueuse dans le drame que dans la comédie, l’actrice s’est amusée à nous dévoiler ses coups de cœur cinématographiques.

ÉDITIONS LE CLAP : Josée, quel est votre premier souvenir lié au cinéma? JOSÉE DESCHÊNES : La première fois que je me suis assise dans une salle de cinéma, je devais avoir dix ans. C’était pour voir Love Story avec Ryan O’Neil et Ali MacGraw. Je ne voulais pas qu’elle meure. J’étais petite et j’ai tellement pleuré en regardant le film.

ÉLC : Avez-vous récemment eu un coup de cœur au cinéma? JD : Mes deux grands coups de cœur les plus récents, ce sont Three Billboards Outside Ebbing, Missouri et Chien de garde de Sophie Dupuis. Aujourd’hui, on peut constater à quel point on a du talent du côté de la réalisation au Québec. Et Sophie Dupuis va sûrement aller loin.

ÉLC : De tous les films vus, lequel serait le plus important à vos yeux ? JD : Tout de go, je dirais Thelma et Louise pour un ensemble de raisons, mais surtout pour les beaux rôles de femmes qu’on y retrouve ainsi que pour la solidarité féminine. Fish Tank et Toto le héros sont aussi deux films importants pour moi.

On verra Josée Deschênes au grand écran, en février, dans RÉPERTOIRE DES VILLES DISPARUES et aussi sur les planches, au printemps, puisqu’elle sera de retour à La Licorne avec Bonne retraite, Jocelyne. À l’été, elle tournera dans une série télé qui se rapproche, selon elle, de l’esprit de Thelma et Louise où deux femmes font un road trip ensemble. On a bien hâte d’en savoir davantage sur ce projet qui l’emballe au plus haut point.

ÉLC : Quelle comédie vous a vraiment fait rire? JD : Tatie Danielle. C’est tellement un beau personnage, en plein mon genre d’humour. ÉLC : Quel film, tel un plaisir coupable, regardez-vous régulièrement? JD : Elvis Gratton, le premier. C’est un film qu’on regarde dans le temps des Fêtes. ÉLC : Pour quel réalisateur ou quelle réalisatrice éprouvez-vous le plus d’admiration? JD : Xavier Dolan, à cause de son parcours fulgurant et de son front de bœuf. Ses films sont magnifiques. On a de grands réalisateurs au Québec, il faut le dire. Denis Côté, avec lequel je viens de faire RÉPERTOIRE DES VILLES DISPARUES, est aussi dans une classe à part. Il ne refait jamais le même film. Ça, c’est rare et précieux. ÉLC : Quel acteur vous fait frémir? JD : Il y en a plusieurs. Je dirais Javier Bardem. D’ailleurs, il a dû en faire frémir plusieurs (rire). Il était formidable dans No Country for Old Men. Je l’aime beaucoup. ÉLC : Quelle actrice auriez-vous aimé être? JD : Frances McDormand. C’est mon idole. Je l’aime mur à mur dans tout ce qu’elle fait. Dans tous ses rôles, elle se transforme. Ses personnages sont riches et profonds. Elle est merveilleuse et elle assume le fait de vieillir à l’écran. J’admire ça.

SES GOÛTS & SES COULEURS AUTEUR/AUTEURE : Michel Tremblay, c’est un incontournable pour moi. ŒUVRE LITTÉRAIRE : L’Orangeraie de Larry Tremblay qui a été transposée au théâtre. MUSICIEN/MUSICIENNE : Safia Nolin qui me touche énormément. ŒUVRE MUSICALE : Le tout premier album d’Harmonium. ŒUVRE D’ART : Je me suis creusé la tête et j’ai opté pour le Mémorial de la famine irlandaise à Dublin. Ce sont des personnages de bronze qui représentent la pauvreté des Irlandais lorsqu’ils fuyaient la famine. C’est beau et touchant. LIEU GÉOGRAPHIQUE : Rome, c’est une ville qui m’a happée. Elle suinte l’histoire, elle a une âme. Et les vestiges y côtoient la modernité. METS GASTRONOMIQUE : Le tartare de saumon. Si c’est sur le menu, j’en commande. Ça, c’est certain. ÉMISSION DE TÉLÉ : Moi et l’autre. C’est à cause de Dominique Michel et Denise Filiatrault si je fais ce métier. Je viens d’une famille ouvrière de Jonquière. Côté culturel, on regardait la télé, dont Moi et l’autre. Et je me disais, c’est ce que je veux faire un jour.

ÉLC : Dans quelle scène de film auriez-vous aimé jouer? JD : C’est davantage des films en entier qu’une scène en particulier qui me viennent en tête. Je pense aux scènes de Frances McDormand dans Three Billboards Outside Ebbing, Missouri. Il y a aussi celles avec Maude Guérin dans Chien de garde. On ne me propose pas de faire des personnages écorchés. Pourtant, j’aimerais vraiment me transposer dans ce genre de personnage tout croche. Sinon, la scène d’amour dans La Leçon de piano, c’était érotique et sensuel à souhait. ÉLC : Quel est votre film québécois préféré? JD : Gaz Bar Blues. J’aime énormément Louis Bélanger. Il sait filmer le petit monde et il a une très belle sensibilité comme réalisateur. 13

JANVIER SAINTE-FOY LORETTEVILLE

& FÉVRIER

CARMEN de Bizet 20 jan. 13 h

24 jan. 15 h

20 jan. 15 h

23 jan. 19 h

LA DAME DE PIQUE de Tchaïkovski

SAINTE-FOY

27 jan. 13 h

31 jan. 15 h

LORETTEVILLE

27 jan. 15 h

30 jan. 19 h

SAINTE-FOY LORETTEVILLE

LA TRAVIATA de Verdi 3 fév. 13 h

7 fév. 15 h

3 fév. 15 h

6 fév. 19 h

CYRANO DE BERGERAC de Rostand

SAINTE-FOY

10 fév. 13 h

14 fév. 15 h

LORETTEVILLE

10 févr. 15 h

13 fév. 19 h

ROMÉO ET JULIETTE de Shakespeare

SAINTE-FOY

17 fév. 13 h

21 fév. 15 h

LORETTEVILLE

17 fév. 15 h

20 fév. 19 h

DON QUICHOTTE de Minkus

SAINTE-FOY

24 fév. 13 h

28 fév. 15 h

LORETTEVILLE

24 fév. 15 h

27 fév. 19 h

n janvier et février, Ciné-spectacle propose six classiques consacrés. Cependant, comme pour marquer le soufﬂe nouveau que commande le tournant d’une année, ceux-ci s’y révèlent parfois dans des adaptations surprenantes!

Pour donner le ton, Éric Ruf de la Comédie-Française resitue l’action de Roméo et Juliette au cœur de la Sicile de l’entre-deux-guerres, lui conférant çà et là des accents coppolesques. Carmen n’a jamais été aussi radicalement dépouillé. À l’Opéra de Paris, il n’en reste quasiment que l’essence du personnage de Mérimée, lequel résonne d’autant plus puissamment dans le monde actuel. Au Royal Opera House, Tchaïkovski devient personnage de sa Dame de pique, dans une adaptation qui pourrait rappeler la plume de Charlie Kaufman. Toujours à Londres, en opposition à l’exubérance de plusieurs adaptations passées du Don Quixote de Marius Petipa, Carlos Acosta étonne par sa retenue au Royal Ballet.

Les puristes pourront néanmoins se tourner vers le Cyrano de Denys Podalydès à la Comédie-Française qui, outre quelques savoureuses mises en abyme, brille par son authenticité. Idem pour l’intemporelle production de La Traviata signée Richard Eyre au ROH. De fort belles (re)découvertes à faire!

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PROGRAMMATION RÉGULIÈRE

JANVIER & FÉVRIER

RÉPERTOIRE DES VILLES DISPARUES Un film de Denis Côté | Du même réalisateur : Vic + Flo ont vu un ours

« Une histoire étonnante où cohabitent le deuil et le fantastique. » (P. Blais)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2019. 97 min. Drame fantastique écrit et réalisé par Denis Côté, d’après l’œuvre de Laurence Olivier. Int. : Robert Naylor, Josée Deschênes, Jean-Michel Anctil, Diane Lavallée, Larissa Corriveau. SYNOPSIS : Peu avant le jour de l’An, Jimmy voit son frère Simon perdre la vie dans un accident de voiture ayant l’allure d’un suicide. Sa mère Gisèle et lui tentent de surmonter ce drame alors que les habitants de leur petit village, la mairesse en tête, sont peu à peu témoins d’apparitions inquiétantes. La loi de la nature prend alors une drôle de tournure dans toutes les campagnes du Québec.

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NOTES : Denis Côté est le cinéaste le plus singulier du cinéma québécois. Avec cette nouvelle réalisation, il élabore un drame autour d’un deuil qui ébranle une petite communauté, puis il fait basculer son récit dans le fantastique pour mieux brouiller les pistes. Son audace et sa facilité à transgresser les codes narratifs donnent une couleur unique à son long-métrage qui brille aussi par la qualité de ses interprètes, Diane Lavallée, Josée Deschênes et Larissa Corriveau en tête. (P.B.)

MALEK

Un film de Guy Édoin | Du même réalisateur : Marécages

« Avec ce nouveau ﬁlm, Guy Édoin met soigneusement en images le roman introspectif de Rawi Hage. » (P. Blais)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2019. Drame réalisé par Guy Édoin. Scén. : Claude Lalonde, d’après l’œuvre de Rawi Hage. Mus. orig. : Olivier Alary. Int. : Tewfik Jallab, Karine Vanasse, Mani Soleymanlou, Hiba Abouk. SYNOPSIS : Le moral de Malek, Libanais d’origine, est très bas depuis le décès de sa sœur. Toujours hanté par la mort de cette dernière et se sentant coupable, il tente de se suicider puis reçoit l’aide de Geneviève, une psychologue attentionnée. En perte de repères, il rencontre Shohreh, une Iranienne qui le séduit et l’amène à se reprendre en main. Mais ses crises hallucinatoires refont surface, ravivant les douloureux souvenirs de son enfance au Liban marquée par la violence. NOTES : Vu récemment dans Retour en Bourgogne, Tewfik Jallab incarne avec fragilité Malek, personnage au cœur du roman Le Cafard de Rawi Hage, ici transposé au grand écran. Le film, mis en scène avec force par Guy Édoin, évoque un conflit intérieur troublant avec comme toile de fond un Montréal hivernal. L’ensemble prend la forme d’un drame intimiste, à mi-chemin entre deux cultures. (P.B.)

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UNE COLONIE

Un film de Geneviève Dulude-De Celles

« UNE COLONIE, c’est toute la beauté parfois ingrate de l’adolescence. » (P. Blais)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2019. 102 min. Drame écrit et réalisé par Geneviève Dulude-De Celles. Mus. orig. : Mathieu Charbonneau. Int. : Émilie Bierre, Irlande Côté, Jacob Whiteduck-Lavoie, Robin Aubert. SYNOPSIS : À douze ans, Mylia débute son secondaire dans une école regroupant les adolescents des différents villages du coin. C’est avec une certaine anxiété que se déroule sa rentrée scolaire, puisqu’elle quitte peu à peu le monde de l’enfance pour pénétrer dans celui de l’adolescence où les amitiés, les jeux de séduction et l’afﬁrmation de soi prennent un autre sens. Sa rencontre avec un jeune Abénaquis prénommé Jimmy l’aidera à apprivoiser son nouvel environnement. NOTES : Depuis l’automne, UNE COLONIE accumule les prix dans les différents festivals où il est présenté. Avec raison! La réalisatrice Geneviève Dulude-De Celles a réussi à capter avec énormément de justesse l’essence d’une période trouble où les sentiments se bousculent dans la tête et dans le cœur. Faisant preuve d’une sobriété étonnante, les jeunes interprètes évoluent dans le récit avec un naturel confondant. (P.B.)

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LES VIEUX FOURNEAUX

Un film de Christophe Duthuron

« Un road trip aux allures de vendetta amoureuse et sociale. » (G. Trouillard, Télé Loisirs)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2018. 89 min. Comédie réalisée par Christophe Duthuron. Scén. : Wilfrid Lupano d’après les bandes dessinées de Lupano et Cauuet. Mus. orig. : Christophe Duthuron, Yannick Hugnet. Int. : Pierre Richard, Eddy Mitchell, Roland Giraud, Alice Pol, Henri Guybet. SYNOPSIS : Les septuagénaires Antoine, Mimile et Pierrot sont des amis d’enfance pour qui l’amitié est plus importante que tout. Ils se rencontrent aux funérailles de l’épouse d’Antoine qui vient de trouver une lettre mystérieuse qui le met en furie. Sans crier gare, il file vers la Toscane la rage au cœur et au volant. Ses deux fidèles comparses partent à ses trousses en compagnie de sa petite-fille enceinte, tous déterminés à l’empêcher de commettre l’irréparable. NOTES : Le plaisir de jouer est toujours palpable chez ces trois comédiens vétérans qui, lors d’échanges vigoureux, se lancent des vannes à qui mieux mieux. L’adaptation de cette série BD, qui a charmé un grand lectorat depuis sa parution en 2014, déploie un humour grégaire autour de personnages savoureux qui refusent de vieillir. (P.B.)

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PUPILLE

Un film de Jeanne Herry | De la même réalisatrice : Elle l’adore

« PUPILLE, c’est un ﬁlm qui résume toute la gamme des émotions entourant une adoption. » (P. Blais)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2018. 107 min. Drame écrit et réalisé par Jeanne Herry. Mus. orig. : Pascal Sangla. Int. : Sandrine Kiberlain, Gilles Lellouche, Élodie Bouchez, Miou-Miou. SYNOPSIS : Une jeune femme décide de remettre son enfant aux services d’adoption tout de suite après son accouchement. L’enfant, prénommé Théo, est sur le point d’être adopté à l’âge de deux mois et demi par celle qui deviendra sa nouvelle mère, Alice. Cette dernière, maintenant quarantenaire, termine ainsi une longue quête qui aura duré une décennie; dix ans de démarches pour enfin adopter un enfant qu’elle désirait plus que tout. NOTES : Jeanne Herry propose un long métrage touchant qui illustre toutes les étapes, joyeuses ou douloureuses, liées au processus d’adoption. Sans parti pris, PUPILLE présente les personnes impliquées émotivement et administrativement dans cette aventure : la mère biologique, la mère adoptive, les services sociaux, les parents dont la demande est rejetée. Bref, tous ceux qui sont touchés ont droit de parole dans ce film empathique, démystifiant beaucoup d’idées reçues. (P.B.)

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AMOUREUX DE MA FEMME Un film de Daniel Auteuil | Du même réalisateur : Fanny

« Daniel Auteuil se paie un casting de prestige pour une farce plutôt vulgaire. C’est, paradoxalement, ce qui séduit : la verdeur de ces situations caricaturales. » (F. Strauss, Télérama)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. FRANCE · BELGIQUE GÉNÉRIQUE : France · Belgique. 2018. 84 min. Comédie sentimentale réalisée par Daniel Auteuil. Scén. : Florian Zeller, d’après sa pièce L’envers du décor. Int. : Daniel Auteuil, Sandrine Kiberlain, Gérard Depardieu, Adriana Ugarte. SYNOPSIS : Daniel et Patrick ne se sont pas revus depuis belle lurette. Le premier invite donc le second à dîner, question de rencontrer sa nouvelle copine Emma. Mais Isabelle, la femme de Daniel, n’était pas en très bons termes avec ce Patrick. La soirée s’annonce tendue, d’autant plus que Daniel se met à fantasmer à outrance sur la ravissante Emma, de 30 ans sa cadette. NOTES : Le grand comédien Daniel Auteuil a joué dans près de 100 ﬁlms, mais il n’en a réalisé que trois, dont deux, Fanny et Marius, font partie d’une trilogie marseillaise qu’il devrait compléter sous peu avec César. En attendant, il nous offre cette sympathique comédie vaudevillesque qui le réunit avec Gérard Depardieu, 14 ans après 36, quai des Orfèvres et 32 ans après Manon des sources. Sandrine Kiberlain et Adriana Ugarte ne s’en laissent pas imposer pour autant par ces messieurs. (A.C.)

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DOUBLES VIES

Un film de Olivier Assayas | Du même réalisateur : Les Destinées sentimentales

« DOUBLES VIES offre un regard incisif sur les relations humaines à l’heure du numérique. » (P. Blais)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2018. 108 min. Comédie romantique écrite et réalisée par Olivier Assayas. Int. : Guillaume Canet, Juliette Binoche, Vincent Macaigne, Christa Théret, Nora Hamzawi. SYNOPSIS : Alain et Léonard sont amis depuis des lustres. Le premier est l’éditeur des romans du second sauf que cette fois-ci, Alain refuse de publier le nouveau manuscrit de Léonard. La suite des choses se complique puisque du règne de l’autofiction aux relations extraconjugales, en passant par l’arrivée du numérique dans l’édition, tout est propice à une profonde remise en question pour le tandem. NOTES : Soutenu par de multiples dialogues drôles et mordants, le nouveau long métrage d’Olivier Assayas apporte une réflexion sur les relations de couple et d’affaires, tout en s’interrogeant sur les effets des nouvelles technologies dans nos vies. Les joutes verbales et de séduction sont au rendez-vous, rappelant l’univers de Woody Allen. Cette réalisation portée sur l’autodérision profite de la justesse et de l’entrain d’une distribution de grand talent, Macaigne et Binoche en tête. (P.B.)

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ALAD’2

Un film de Lionel Steketee | Du même réalisateur : Les Nouvelles Aventures de Cendrillon

« Les ingrédients qui ont fait le succès du premier volet sont réunis : action, dérision et références cocasses, rehaussés par la performance survoltée de Jamel Debbouze et par une belle brochette d’invités. » (É. Leoni, Télé 2 semaines)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2018. 98 min. Comédie réalisée par Lionel Steketee. Scén. : Daive Cohen. Mus. orig. : Michael Tjordman, Maxime Desprez. Int. : Kev Adams, Vanessa Guide, Éric Judor, Ramzy Bedia, Jamel Debbouze. SYNOPSIS : Après avoir vaincu le terrible vizir de Bagdad, Aladin s’ennuie dans son palais. Mais une effroyable menace vient rompre la monotonie de son existence alors qu’un redoutable dictateur, Shah Zaman, s’empare de la ville. Aladin n’a d’autre choix que de retrouver son Génie afin de défaire son adversaire et de libérer la princesse, captive aux mains de Zaman. NOTES : ALAD’2 est la suite très attendue des Nouvelles Aventures d’Aladin, le plus grand succès aux guichets du cinéma français en 2015. Comme dans le premier film, ce volet laisse une énorme place à la parodie et aux anachronismes à la manière de Shrek ou d’Astérix et Obélix : mission Cléopâtre. L’humoriste Kev Adams, coqueluche de la comédie française avec deux films à succès tirés des bandes dessinées Les Profs, y joue à nouveau le rôle d’Aladin. (P.M.)

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LOLA ET SES FRÈRES

Un film de Jean-Paul Rouve | Du même réalisateur : Les Souvenirs

« Tour à tour drôle, sensible, émouvant, attachant, LOLA ET SES FRÈRES est avant tout un ﬁlm profondément humain. » (C. Foltzer, Écran Large)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2018. 105 min. Comédie dramatique réalisée par Olivier Assayas. Scén. : David Foenkinos, Jean-Paul Rouve. Mus. orig. : Alexis Rault. Int. : Ludivine Sagnier, Jean-Paul Rouve, José Garcia, Ramzy Bédia. SYNOPSIS : Il y a Benoît, un opticien qui, au lendemain d’un troisième mariage, s’apprête à devenir papa. Puis Pierre, un contremaître qui doit repartir à zéro sur le plan professionnel. Enfin, il y a Lola, spécialiste en conflits matrimoniaux qui se laisse séduire par un homme et désire enfin fonder une famille. Tous trois sont frères et sœur et, malgré les hauts et les bas, ils tentent du mieux qu’ils peuvent de conserver cette solidarité qui les unit pour la vie. NOTES : Pour une deuxième fois de suite, l’acteur Jean-Paul Rouve s’associe au scénariste et romancier David Foenkinos pour mettre en scène les destinées des membres d’une famille, dissemblables mais fortement soudés, en dépit des aléas de la vie. On est captivé par ce récit coloré et sensible qui semble sortir d’une chanson de Souchon ou de Goldman et qui nous fait alterner du rire aux larmes. (P.B.)

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LES FILLES DU SOLEIL

Un film de Eva Husson | De la même réalisatrice : Bang Gang

« Un ﬁlm de guerre “de femmes” haletant, davantage dans l’affect et l’émotion que dans la démonstration de force, qui dénonce le martyre des femmes yézidies. » (L. Yubari, Biba)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. FRANCE · BELGIQUE · SUISSE · GÉORGIE GÉNÉRIQUE : France · Belgique · Suisse · Géorgie. 2018. 111 min. Drame écrit et réalisé par Eva Husson. Int. : Golshifteh Farahani, Emmanuelle Bercot, Zübeyde Bulut, Maia Shamoevi, Roza Mirzoiani. SYNOPSIS : Bahar est commandante du bataillon Les Filles du Soleil au Kurdistan, en Asie occidentale. Elle se prépare à livrer un combat afin de libérer sa ville des extrémistes et de retrouver son fils. Mathilde, quant à elle, est une journaliste française. Elle couvre l’offensive de ces guerrières qui, depuis que leur vie a basculé, n’ont pas peur de se battre afin de reconquérir leur liberté et leur dignité.

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NOTES : Au cœur du ﬁlm LES FILLES DU SOLEIL de la cinéaste Eva Husson, il y a la performance exceptionnelle de l’actrice franco-iranienne Golshifteh Farahani. Son charisme et son énergie électrisante nous transportent au centre de ce bataillon de femmes guerrières qui, malheureusement, n’ont plus grand-chose à perdre. Malgré la lourdeur de la thématique et le ton résolument dramatique du ﬁlm, ce sont les liens tissés et la solidarité émergente entre les protagonistes qui illuminent l’écran et redonnent de l’espoir. (P.L.)

UN AMOUR IMPOSSIBLE

Un film de Catherine Corsini | Du même réalisateur : La Belle Saison

« Lumineuse adaptation du roman de Christine Angot, où le statut des femmes dans les années 1950-60 et la relation mère-ﬁlle nous bouleversent. » (G. Odicino, Télérama)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2018. 135 min. Drame réalisé par Catherine Corsini. Scén. : Catherine Corsini, Laurette Polmanss, d’après l’œuvre de Christine Angot. Mus. orig. : Grégoire Hetzel. Int. : Virginie Efira, Niels Schneider, Jehnny Beth. SYNOPSIS : À Châteauroux, Rachel et Philippe se croisent par hasard et s’éprennent rapidement l’un de l’autre. Une rencontre passionnelle qui ne deviendra pas une relation conjugale pour autant dans une France entrant de plain-pied dans les années 60, mais dans laquelle les différences de classes sont toujours contraignantes. Lui, refuse toute idée de mariage. Elle, accouche d’un enfant qu’elle élèvera seule tout en désirant que Philippe reconnaisse légalement sa paternité. NOTES : Écrivaine et chroniqueuse hebdomadaire à On n’est pas couché, Christine Angot voit son roman adapté fidèlement par Catherine Corsini pour ce film se déroulant sur plusieurs époques marquées par de douloureuses blessures pour les membres d’une famille qui n’en a jamais été une. Virginie Efira, touchante, et Niels Schneider, séducteur, se complètent à merveille dans les deux rôles principaux. (P.B.)

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TROISIÈMES NOCES

Un film de David Lambert | Du même réalisateur : Hors les murs

« Dans ce rôle de veuf homosexuel au grand cœur, Bouli Lanners est comme toujours des plus attachants. » (P. Blais)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. BELGIQUE · QUÉBEC · LUXEMBOURG GÉNÉRIQUE : Belgique · Québec · Luxembourg. 2018. 98 min. Comédie dramatique écrite et réalisée par David Lambert, d’après l’œuvre de Tom Lanoye. Mus. orig. : Gast Waltzing. Int. : Bouli Lanners, Rachel Mwanza, Viriginie Hocq. SYNOPSIS : Martin est un quinquagénaire endeuillé. Son conjoint vient de mourir et, seul, il peine à payer les mensualités pour sa maison. Une offre inusitée lui est cependant faite par un ami : ce dernier lui propose un mariage en blanc avec Tamara, une Congolaise dont il est tombé amoureux, mais qu’il ne peut épouser puisqu’il s’agirait pour lui de troisièmes noces. Martin embarque dans l’aventure et accueille Tamara sous son toit sans se douter qu’une paire d’enquêteurs du gouvernement tentera avec acharnement de prouver que tout est arrangé. NOTES : Le Belge David Lambert réalise un troisième long métrage, toujours en coproduction avec le Québec. Après avoir tâté du drame, il se lance ici dans les eaux de la comédie tendre et douce en adaptant le roman de Tom Lanoye pour mieux discourir, avec intelligence, sur les difﬁcultés rencontrées par les immigrants désirant s’établir en Belgique. (P.B.)

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BIENVENUE À MARWEN

Un film de Robert Zemeckis | Du même réalisateur : Back to the Future 1, 2 et 3

« Zemeckis réalise un ﬁlm touchant en nous plongeant dans un univers fantaisiste étonnant. » (P. Blais)

PRÉSENTÉ EN V.F. de WELCOME TO MARWEN ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2018. 116 min. Drame fantastique réalisé par Robert Zemeckis. Scén. : Robert Zemeckis, Caroline Thompson. Mus. orig. : Alan Silvestri. Int. : Steve Carell, Leslie Mann, Diane Kruger, Janelle Monae. SYNOPSIS : Victime d’une terrible agression, Mark Hogancamp souffre d’amnésie et peine à se remémorer sa vie entière. Pour se reconstruire moralement, il se lance dans la fabrication d’une réplique miniature d’un village belge au temps de la Seconde Guerre mondiale. Ce village, baptisé Marwen, est constitué de maisonnettes et de dizaines de ﬁgurines servant à rebâtir la mémoire de Mark. Des personnages fantaisistes associés à son entourage et à ses souvenirs s’animent alors sous ses yeux. NOTES : Robert Zemeckis a toujours eu une imagination fertile. Dans son plus récent ﬁlm, il s’inspire d’une histoire vraie et nous entraîne dans un monde magique servant de thérapie au personnage principal joué par un Steve Carell émouvant. Les effets spéciaux et l’animation sont spectaculaires et donnent le ton à ce long métrage aussi touchant que divertissant. (P.B.)

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UN PEUPLE ET SON ROI

Un film de Pierre Schoeller | Du même réalisateur : L’Exercice de l’État

« Le ﬁlm de Schoeller est un essai voué à réveiller la réﬂexion sur l’idée de révolution, sur son actualité. » (T. Sotinel, Le Monde)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2018. 122 min. Drame historique écrit et réalisé par Pierre Schoeller. Mus. orig. : Philippe Schoeller. Int. : Gaspard Ulliel, Olivier Gourmet, Adèle Haenel, Louis Garrel, Laurent Laﬁtte. SYNOPSIS : En 1789, le peuple français entame une révolution qui mènera leur roi Louis XVI à la guillotine. À Paris, les habitants de tous les milieux, hommes, femmes, artisans et lettrés confondus, s’unissent malgré leurs divergences pour mieux déﬁnir ce à quoi ressemblera la première Assemblée nationale de la future République française. NOTES : Après L’Exercice de l’État, Pierre Schoeller s’intéresse à nouveau à la politique française par le truchement des premiers balbutiements d’un système de gouvernance qui entraînera la mise sur pied de la République. C’est par l’entremise d’un chassé-croisé de personnages divers, du quidam de la rue jusqu’aux personnages historiques comme Robespierre et Danton, que le cinéaste tisse sa toile pour mieux nous faire comprendre comment le peuple français a pu entièrement évincer l’Ancien Régime en l’espace de seulement quatre ans. (P.B.)

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HOLMES & WATSON

Un film de Etan Cohen | Du même réalisateur : Get Hard

« Une enquête de Sherlock Holmes qui dérape pour notre plus grand plaisir. » (P. Blais)

PRÉSENTÉ EN V.F. ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2018. Comédie écrite et réalisée par Etan Cohen, d’après l’œuvre d’A.C. Doyle. Mus. orig. : Mark Mothersbaugh. Int. : Will Ferrell, John C. Reilly, Rebecca Hall, Ralph Fiennes, Kelly Macdonald. SYNOPSIS : Le plus grand détective de son époque, Sherlock Holmes, et son compère de toujours, le docteur John Watson, sont appelés à enquêter sur une sombre histoire de complot. Maître du déguisement, Holmes use encore de méthodes inusitées pour mener ses investigations. Mais cette fois-ci, le déﬁ est grand, car il se trouve au cœur du palais de Buckingham, la reine étant menacée de meurtre. NOTES : On avait vu les acteurs Will Ferrell et John C. Reilly se donner la réplique dans Talladega Nights et Step Brothers. On les retrouve encore avec bonheur dans cette comédie burlesque campée dans le Londres du XIXe siècle et adaptée bien librement de l’univers du romancier Arthur Conan Doyle. Le réalisateur Etan Cohen s’amuse à mettre en scène ses interprètes dans des situations parfois malaisantes, saupoudrant le tout d’anachronismes fort rigolos. (P.B.)

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COMMENTAIRE SUR LE FILM

PA R M A R C E L G A U M O N D

CINÉ-PSY

CAPHARNAÜM

DE NADINE LABAKI

PRÉSENTÉ PAR

« … ne plus continuer à tourner le dos et rester aveugle à la souffrance de ces enfants qui se débattent comme ils peuvent dans ce capharnaüm qu’est devenu le monde […] parce que l’enfance mal aimée est à la base du mal dans le monde. » PROPOS TENU PAR NADINE LABAKI, RÉALISATRICE DU FILM CAPHARNAÜM, AU MOMENT OÙ ELLE A REÇU LE PRIX DU JURY AU FESTIVAL DE CANNES 2018.

CAPHARNAÜM, VILLAGE DU CONSOLATEUR Capharnaüm, à l’origine, est le nom d’un village de pêcheurs où s’effectuait un commerce intense au temps de la vie de Jésus. Ce nom est cité seize fois dans les évangiles, soit à peine moins que la mention de Jérusalem, la « ville promise » à laquelle Moïse s’était juré de pouvoir conduire le peuple juif qu’il avait réussi à libérer de la tutelle et de l’asservissement du pharaon égyptien. Mais ancrés dans la tradition ancestrale, les Juifs de ce village s’étant montrés peu réceptifs à sa parole, Jésus aurait en quelque sorte figuré un avenir dramatique pour leur lieu de naissance, en tenant le propos suivant : « Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu’au ciel? Non, tu descendras jusqu’au séjour des morts! (Luc 10 : 15) ». Quoi qu’il en soit du contexte au sein duquel le fils de Marie aurait prononcé ces paroles, il n’en demeure pas moins que celles-ci revêtent un caractère hautement paradoxal quand on sait qu’étymologiquement, Capharnaüm proviendrait des mots hébreux Kfar et Nahum, Kfar désignant le village et Nahum, la compassion, la consolation. Ce qui donnerait lieu au nom « village du consolateur ».

CAPHARNAÜM, CITÉ SANS ÂME Lorsque Nadine Labaki décida de donner à son film le nom de CAPHARNAÜM, on comprend qu’au lieu d’avoir affaire à un lieu d’accueil et de consolation où étrangers, réfugiés, migrants, sans-papiers et demandeurs d’asile seraient accueillis avec générosité, on se trouvera plutôt dans une cité sans âme où la seule chose qui importe vraiment s’appelle « le commerce lucratif ». Là où tous les temples sont convertis en centres commerciaux. On comprend que l’intérêt de ceux qui sont devenus maîtres de la cité n’est pas tant la rencontre avec l’autre et l’enrichissement mutuel susceptible d’en émerger que l’exploitation des ressources de l’autre et le maintien d’un pouvoir sur lui. Quels que soient les moyens pour en arriver à cette fin. Que l’autre d’ailleurs soit notre voisin de palier auquel notre soi-disant solidarité dépendra du reflet narcissique dont il nous gratifiera ou qu’il soit celui en qui notre regard infirme projettera l’envahisseur, le voleur et le prédateur. On comprend que dans ce territoire urbain, le vivant ne saura être respecté et protégé que s’il est porteur d’une identité caractérisée par sa nationalité, la couleur de sa peau, ses croyances, son avoir en banque, voire son sexe. « Make Caphar-

naüm great again » pourrait être le slogan de cette cité où le jeune Zain, réfugié syrien, et Rahil, clandestine éthiopienne, tous deux sans-papiers, personnifieront par leur histoire de vie ce que nous serions susceptibles de découvrir dans l’intimité de ces milliers de migrants du Honduras que des armes et des murs empêchent de pénétrer dans le tout-puissant pays que vous savez.

Sans domicile Oh! Notre-Dame Et nous te demandons Asile! Asile! Nous sommes plus de mille Aux portes de la ville

CAPHARNAÜM-LE-FILM Et bientôt nous serons Au cœur de CAPHARNAÜM-le-film : Zain, préadolescent de douze ans que des conditions de vie particulièrement Dix mille et puis cent mille éprouvantes, conjuguées à une forme d’instinct de surNous serons des millions vie exceptionnellement sensible et intelligente, rendront lucide, responsable et déterminé à combattre l’aveugle Qui te demanderons. stupidité et l’inhumaine propension de son entourage Asile! Asile! à s’écraser devant son destin plutôt qu’à lui insuffler l’énergie d’une créative transformation. En observant Nous sommes des va-nu-pieds Zain tout au long des deux heures que dure le film, qui a Aux portes de la ville plus la facture d’un vibrant et engagé documentaire que d’une vertueuse et « violoneuse » fiction, on acquiert vite Et la ville est dans l’île le sentiment, ou sinon la sensation, que nous sommes Dans l’île de la Cité. là confrontés à un reflet du monde actuel que notre petit ego, soucieux d’être à son aise et d’avoir en toutes Le monde va changer choses et en toutes circonstances raison, s’empresse Et va se mélanger d’occulter et de dénier : Zain, faible de sa tristesse et fort de sa colère, nous met en pleine face, vous verrez, une Et nous irons jouer vérité qui lève le voile sur ce qui se cache derrière les Dans l’île déclamations de bien des gouvernants de notre Monde. Tout comme le fait l’enfant dans le conte Les Habits neufs de l’empereur d’Hans Christian Andersen. Puisse, oui, notre monde changer et entrer dans le jeu de la Rencontre avec l’autre! Devant fuir sa famille qui le contraindrait à garder le silence devant l’odieux marchandage de la vente par ses parents de Sarah, sa sœur qui vient à peine d’avoir « ses règles », à l’innocent Saïd qui ne fait là, n’est-ce pas, que s’inscrire dans la pérenne tradition de sa culture patriarcale, Zain-le-marginal osera devant les juges inculper Vous êtes cordialement invités à une rencontre du Ciné-psy sur le film ses géniteurs : « vous à qui je dois la vie, quelle respon- CAPHARNAÜM avec DANIÈLE BÉLANGER, professeure titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les dynamiques migratoires sabilité avez-vous assumée vis-à-vis de celle-ci? »

I N V I TAT I O N

Dans ses mots, l’écrivain Tahar Ben Jelloun dira : « Le film fait le procès, de manière indirecte, de la mondialisation, accuse sans le nommer ni le montrer le régime abject et criminel de Bachar al-Assad, un chef d’État qui a massacré en toute tranquillité une grande partie de son peuple avec l’aide de la Russie et de l’Iran. Ceux qu’il n’a pas réussi à tuer se retrouvent sur les routes mendiant un lieu où survivre et peut-être mourir. »

mondiales à l’Université Laval.

Le mercredi 6 février 2018, de 18 h à 19 h (buffet préparé par le Buffet du passant) et de 19 h à 21 h 30 (conférence et échange), au sous-sol de l’église Saint-Charles-Garnier située au 1215, avenue du Chanoine Morel à Québec. Réservations : de préférence par courriel (cine.psy1@gmail.com) ou par téléphone au 418 683-0711. Coût d’entrée : 22 $ · Étudiant 15 $ (incluant l’admission et le buffet).

Ce qui me fait penser à nouveau aux migrants honduriens et aussi à ce qu’évoquent les étrangers dans la La rencontre sera encadrée par Marcel Gaumond, psychanalyste. chanson « Les Sans-papiers » de l’opéra Notre-Dame-de WWW.CINE-PSY.COM Paris de Luc Plamondon : Nous sommes Des étrangers Des sans-papiers Des hommes Et des femmes

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VERSIONS ORIGINALES

JANVIER & FÃ&#x2030;VRIER

VICE

Un film de Adam McKay | Du même réalisateur : The Big Short

« Autant la performance que la métamorphose de Christian Bale dans ce ﬁlm sont renversantes. » (P. Blais)

PRÉSENTÉ EN V.O.A. et V.F. ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2018. 108 min. Drame biographique écrit et réalisé par Adam McKay. Mus. orig. : Nicholas Britell. Int. : Christian Bale, Sam Rockwell, Amy Adams, Steve Carell. SYNOPSIS : Éminence grise derrière George W. Bush de 2001 à 2009, Dick Cheney est un fin stratège qui a réussi à mettre en place les bases d’un nouvel ordre mondial grâce à des tactiques controversées. Son pouvoir à la Maison-Blanche et sa mainmise sur la politique étrangère américaine sont au cœur de cette histoire relatant les jeux de coulisses d’un homme brillant et manipulateur. NOTES : Homme politique parmi les plus influents des 25 dernières années aux États-Unis, Dick Cheney est surtout connu pour avoir été le vice-président durant le règne de George W. Bush. Bale, transformé de façon spectaculaire, y va d’une performance mystifiante au même titre que ses confrères : Rockwell dans la peau de Bush et Carell dans celle de Donald Rumsfeld. Amy Adams complète cette équipe tout étoile en devenant la femme derrière la drôle de bête politique qu’incarnait le rusé républicain. (P.B.)

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CAPHARNAÜM

Un film de Nadine Labaki | De la même réalisatrice : Caramel

« CAPHARNAÜM, c’est un peu Oliver Twist ou Les Misérables de nos jours au Proche-Orient. » (S. Leblanc, 20 Minutes)

PRÉSENTÉ EN V.O. française et arabe avec S.-T. F. FRANCE · LIBAN GÉNÉRIQUE : France · Liban. 2018. 123 min. Drame réalisé par Nadine Labaki. Scén. : Nadine Labaki, Jihad Hojeily, Michelle Kesrouani, Khaled Mouzanar. Mus. orig. : Khaled Mouzanar. Int. : Zain Alrafeea, Nadine Labaki, Yordanos Shifera. SYNOPSIS : Zain, douze ans, intente une poursuite en justice contre ses parents pour l’avoir mis au monde. Cet enfant rebelle est laissé à lui-même dans un quartier malfamé de Beyrouth. Après que sa jeune sœur eut été offerte en mariage, Zain fugue et fait la rencontre d’une immigrante éthiopienne. Il devient alors la nounou de son tout jeune enfant, cherchant au quotidien de la nourriture et des lieux sûrs pour dormir au cœur de cette ville hostile. NOTES : Nadine Labaki a réalisé une ﬁction qui relève beaucoup du documentaire. La cinéaste a fait de Zain, jeune réfugié syrien, le héros de son ﬁlm, lui qui évolue en mode survie dans ce monde rude pour les migrants qui habitent certains quartiers de la capitale libanaise. On est ému et choqué par des images aussi fortes montrant le destin douloureux d’enfants abandonnés par leurs parents. CAPHARNAÜM ne laisse personne indifférent! (P.B.)

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LA GUERRE FROIDE

Un film de Pawel Pawlikowski | Du même réalisateur : Ida

« COLD WAR est un ﬁlm puissant à la grâce inﬁnie. » (F. Delbecq, Elle)

PRÉSENTÉ EN V.F. de SALYUT-7 FRANCE · POLOGNE · ROYAUME-UNI GÉNÉRIQUE : France · Pologne · Royaume-Uni. 2018. 88 min. Drame romantique réalisé par Pawel Pawlikowski. Scén. : Pawel Pawlikowski, Janus Glowacki. Int. : Joanna Kulig, Tomasz Kot, Borys Szyc, Jeanne Balibar, Cédric Kahn. SYNOPSIS : Fort talentueuse, Zula fait une entrée remarquée en 1949 dans une école de chant et de danse dans la Pologne de l’après-guerre. Rapidement, elle devient la muse de Wiktor, un pianiste et chef d’orchestre en charge des tournées qui, dans ce contexte, l’emmène à Berlin dans le but de passer à l’Ouest et de rejoindre ensuite Paris. Mais leur aventure amoureuse sera pavée d’embûches dans une Europe plus divisée que jamais entre deux idéologies politiques. NOTES : Après Ida, Pawlikowski offre de nouveau un ﬁlm aux images en noir et blanc somptueuses. Il recrée le climat glacial de la guerre froide en l’adoucissant avec l’ambiance effervescente de cette époque portée par une jeunesse abreuvée de rock’n’roll et de liberté révolutionnaire. Les deux acteurs principaux deviennent les Roméo et Juliette d’une histoire mélancolique où ils peinent à trouver leur juste bonheur. (P.B.)

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GREEN BOOK

Un film de Peter Farrelly | Du même réalisateur : There’s Something About Mary

« Peu de ﬁlms récents ont abordé avec une telle ﬁnesse les liens entre race et classe aux États-Unis. » (J. Goldberg, Les Inrocks)

PRÉSENTÉ EN V.O.A.S.-T.F. ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2018. 130 min. Comédie dramatique et biographique réalisée par Peter Farrelly. Scén. : Peter Farrelly, Nick Vallelonga, Brian Hayes Currie. Mus. orig. : Kris Bowers. Int. : Viggo Mortensen, Mahershala Ali, Linda Cardellini. SYNOPSIS : Début des années 60. Le pianiste de jazz Don Shirley entreprend une tournée dans le sud des États-Unis. Craignant le racisme notoire de certains États, le précieux s’adjoint les services d’un chauffeur, Tony Vallelonga, un homme élevé à la dure dans les rues de New York. Ensemble, ils arpenteront le pays, apprenant l’un de l’autre et tissant une amitié sans discrimination.

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NOTES : Le ﬁlm tire son titre du guide destiné à aider les Afro-Américains à trouver les bons gîtes et restaurants dans un pays rongé par la ségrégation. C’est ce bouquin qui guida les deux personnages du récit coécrit par le ﬁls de Tony, incarné par Viggo Mortensen, acteur tout aussi formidable que son partenaire de jeu, Mahershala Ali. À la façon d’un buddy movie, cette histoire vraie et touchante arrive à nous faire rire, créant l’une des plus belles surprises du grand écran cette année. (P.B.)

DESTROYER

Un film de Karyn Kusama | De la même réalisatrice : Le Corps de Jennifer

« DESTROYER dépasse le cadre acceptable de ce qu’une actrice peut jouer à l’écran, lui permettant d’être difﬁcile, antipathique et férocement indépendante. » (P. Debruge, Variety)

PRÉSENTÉ EN V.O.A.S.-T.F. ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2018. 106 min. Drame policier réalisé par Karyn Kusama. Scén. : Phil Hay, Matt Manfredi. Mus. orig. : Theodore Shapiro. Int. : Nicole Kidman, Toby Kebbell, Tatiana Maslany, Sebastian Stan, Scoot McNairy, Bradley Whitford. SYNOPSIS : Ravagée par la vie, la détective Erin Bell enquête sur un meurtre commis dans les environs de Los Angeles. La scène du crime lui indique le retour d’un dangereux criminel qui lui a échappé il y a plusieurs années, alors qu’elle travaillait pour le FBI. Elle s’entête à vouloir le retrouver seule. NOTES : Oubliez tout ce que vous savez sur Nicole Kidman. Vous ne la reconnaîtrez pas dans ce rôle où son corps est ravagé par la culpabilité et son visage déﬁguré par la rancœur. Elle rejette sa beauté comme Charlize Theron l’avait fait dans Monstre, en 2003, en interprétant une tueuse en série. Fascinée par ce type d’héroïnes torturées, la cinéaste Karyn Kusama (La Pugiliste) donne à Kidman le rôle de sa carrière en l’utilisant à contre-emploi. (A.C.)

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LA SAVEUR DES RAMEN

Un film de Eric Khoo

« Une recette réussie à base de mélancolie, d’émotion, d’humour et bien entendu de scènes intenses de cuisine. » (R. Baronian, Le Parisien)

PRÉSENTÉ EN V.O. japonaise, anglaise et mandarine avec S.-T. F. de RAMEN TEH JAPON · FRANCE · SINGAPOUR GÉNÉRIQUE : Japon · France · Singapour. 2018. 90 min. Drame familial réalisé par Éric Khoo. Scén. : Tan Fong Cheng, Wong Kim Hoh. Mus. orig. : Kevin Matthews, Christine Sham. Int. : Takumi Saitoh, Jeannette Aw Ee-Ping, Mark Lee. SYNOPSIS : À la suite de la mort de son père, Masato décide d’aller à Singapour, sur les traces de sa mère décédée quand il était enfant. Lui qui est devenu un chef respecté de soupes ramen au Japon désire retrouver les saveurs de son enfance et apprendre à cuisiner le plat national des Singapouriens, le bak kut teh. Sur place, son oncle et sa grand-mère lui révéleront aussi quelques secrets familiaux restés longtemps enfouis. NOTES : LA SAVEUR DES RAMEN s’inscrit dans la longue liste de ﬁlms asiatiques qui ouvrent l’appétit (Les Délices de Tokyo, Salé sucré, Tampopo) avec ses scènes gastronomiques à souhait. Le long métrage dévoile toute la mémoire gustative qui nous habite depuis l’enfance tout en mettant en scène les revers familiaux et les liens difﬁciles unissant deux grandes cultures, la japonaise et la singapourienne. (P.B.)

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MARIE, REINE D’ÉCOSSE

Un film de Josie Rourke | De la même réalisatrice : Much Ado About Nothing

« Au moment de leur éminente rencontre, la tension est palpable entre les deux femmes. Et le plaisir appartient alors aux spectateurs! » (P. Lonergan)

PRÉSENTÉ EN V.O.S.-T.F. de MARY QUEEN OF SCOTS ÉTATS-UNIS · ROYAUME-UNI GÉNÉRIQUE : États-Unis · Royaume-Uni. 2018. Drame historique réalisé par Josie Rourke. Scén. : Beau Willimon, d’après l’œuvre de John Guy. Mus. orig. : Max Richter. Int. : Saoirse Ronan, Margot Robbie, Jack Lowden. SYNOPSIS : À la mort de son époux, le roi de France, Mary Stuart, aussi reine d’Écosse, dixhuit ans, quitte la France pour retourner vivre dans son pays. Celle-ci réclame le trône qui lui revient de droit. Malheureusement pour elle, ses plans seront déjoués par une Élisabeth 1re toute puissante dont le règne s’étend sur l’Angleterre. Rapidement, elles deviendront sœurs ennemies. Ces femmes se feront une guerre sans merci dans un monde dirigé par les hommes.

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NOTES : Pour la réalisation de MARY QUEEN OF SCOTS, la cinéaste Josie Rourke a séparé Saoirse Ronan et Margot Robbie durant le tournage. Les vedettes se sont croisées uniquement au moment de la réunion des reines rivales dans le scénario, et ce, aﬁn d’optimiser la spontanéité de celles qui interprètent les deux souveraines liées par le destin. Au moment de leur éminente rencontre, la tension est palpable entre les deux femmes. Et le plaisir appartient alors aux spectateurs! (P.L.)

LA GRANDE NOIRCEUR

Un film de Maxime Giroux | Du même réalisateur : Félix et Meira

« Beau et déstabilisant. » (M.-A. Lussier, La Presse)

PRÉSENTÉ EN V.O. française et anglaise avec S.-T. F. QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2019. 94 min. Drame réalisé par Maxime Giroux. Scén. : Alexandre Laferrière, Simon Beaulieu, Maxime Giroux. Mus. orig. : Olivier Alar. Int. : Martin Dubreuil, Romain Duris, Reda Kateb, Sarah Gadon. SYNOPSIS : Alors que sévit la Seconde Guerre mondiale, Philippe fuit le Québec et la conscription et se retrouve perdu au ﬁn fond des États-Unis. Avec pour seul bagage son costume de Charlie Chaplin, il subvient tant bien que mal à ses besoins en participant à des concours d’imitation. Sur sa route, il croisera tour à tour deux Français mystérieux, Hector et Lester, qui rendront infernal et hostile son séjour en terre américaine.

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NOTES : Pour ce quatrième long métrage, Maxime Giroux, l’excellent réalisateur de Félix et Meira, a concocté un road movie intrigant, avare de dialogues, forgé d’images impressionnistes d’une Amérique qui semble figée dans le temps. Au fil du récit, les tableaux mis en scène devant la caméra de Sara Mishara prennent des allures de théâtre surréaliste, donnant un ton très picaresque à l’ensemble du film. Le jeu sensible de Martin Dubreuil adhère fort bien à cet univers à la fois âpre et beau. (P.B.)

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UNE FEMME D’EXCEPTION Un film de Mimi Leder | De la même réalisatrice : L’Impact

« ON THE BASIS OF SEX est le genre de ﬁlm énergisant et plein d’espoir dont nous avons désespérément besoin dans ces temps difﬁciles, sinon frustrants. » (T. Tchobanian, Film Threat)

PRÉSENTÉ EN V.O.S.-T.F. de ON THE BASIS OF SEX ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2018. 120 min. Drame biographique réalisé par Mimi Leder. Scén. : Daniel Stiepleman. Int. : Felicity Jones, Armie Hammer, Justin Theroux, Kathy Bates, Sam Waterston. SYNOPSIS : En 1956, Ruth est une des rares femmes à étudier le droit à la prestigieuse université de Harvard. Avec le soutien de son mari Marty, elle mènera une longue bataille judiciaire afin de mettre fin à un siècle de discrimination envers les femmes. Idéaliste, ambitieuse et indomptable, Ruth se rendra jusqu’à la Cour suprême des États-Unis. NOTES : Projeté plus tôt cette année sur nos écrans, le documentaire RBG a fait découvrir aux cinéphiles la personnalité exceptionnelle de l’avocate et militante Ruth Bader Ginsburg. Ceux qui l’ont manqué pourront se rattraper avec ON THE BASIS OF SEX de la cinéaste Mimi Leder. Ce drame biographique nous plonge avec émotion dans la bataille judiciaire entamée par cette figure méconnue de la justice américaine qui s’est battue pour les femmes de son pays, mais aussi pour celles du monde entier. (P.L.)

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LA FAVORITE

Un film de Yórgos Lánthimos | Du même réalisateur : The Killing of a Sacred Deer

« THE FAVOURITE est un délice baroque. » (N. Raja, Vanity Fair)

PRÉSENTÉ EN V.O.A.S.-T.F. de THE FAVOURITE IRLANDE · ROYAUME-UNI · ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : Irlande · Royaume-Uni · États-Unis. 2018. 119 min. Comédie dramatique historique réalisé par Yórgos Lánthimos. Scén. : Deborah Dean Davis, Tony McNamara. Int. : Emma Stone, Rachel Weisz, Olivia Colman, Nicholas Hoult. SYNOPSIS : Alors que l’Angleterre et la France se livrent une nouvelle guerre, la reine Anne, émotive et immature, laisse sa conﬁdente, Lady Sarah, gérer le royaume à sa façon. Mais lorsque sa cousine Abigail fait son apparition à titre de servante, Lady Sarah voit sa gouvernance menacée par cette jeune ambitieuse qui gagne peu à peu la conﬁance de la reine. Les enjeux à la cour prennent alors une drôle de tournure.

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NOTES : Yórgos Lánthimos délaisse les univers étranges de ses premiers longs métrages pour s’aventurer dans le ﬁlm en costumes, et ce, avec beaucoup de bonheur, donnant un ton sarcastique à sa nouvelle réalisation. Au cœur de ce récit rempli de coups bas, des personnages forts joués par les talentueuses Emma Stone (La La Land), Rachel Weisz (The Lobster) et Olivia Colman (Broadchurch). Dans cette œuvre franchement réjouissante, le trio fait mouche avec des répliques hostiles à souhait. (P.B.)

SERENITY

Un film de Steven Knight | Du même réalisateur : Locke

« Matthew McConaughey et Anne Hathaway forme ici un couple maudit, mais ils avaient travaillé ensemble auparavant sur Interstellaire (2014) où ils étaient astronautes. » (A. Caron)

PRÉSENTÉ EN V.O.A.S.-T.F. ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2019. 106 min. Thriller écrit et réalisé par Steven Knight. Mus. orig. : Benjamin Wallﬁsch. Int. : Matthew McConaughey, Anne Hathaway, Diane Lane, Djimon Hounsou, Jason Clarke, Jeremy Strong. SYNOPSIS : Capitaine d’un bateau de pêche, Baker Dill organise des randonnées touristiques dans une petite île des Caraïbes. Mais quand son ex-femme vient le supplier de la sauver des griffes de son nouveau mari brutal, le passé ténébreux du marin le rattrape et il s’engage dans une voie qui l’entraîne dans des eaux troubles. NOTES : Scénariste et réalisateur britannique, Steven Knight excelle à construire des récits complexes qui captivent les spectateurs, comme dans Rédemption avec Jason Statham, Locke avec Tom Hardy et la série télé Taboo. Il concocte ici un thriller fascinant dans le style du torride La Fièvre au corps, un classique du genre de 1981. Matthew McConaughey et Anne Hathaway incarne ici le couple maudit impliqué dans un traquenard qui les dépasse. (A.C.)

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RÉSISTANCES ET RAVISSEMENTS AU MOIS MULTI

Présenté en février de chaque année, le Mois Multi fête ses vingt ans en réinventant sa formule de commissariat avec l’arrivée de trois jeunes professionnels des arts qui ont comme mandat de concevoir la programmation des trois prochaines éditions. Ainsi, Émile Beauchemin (artiste multidisciplinaire au volet spectacles et performances), Jeanne Couture (instigatrice de nombreux projets culturels à Québec pour le volet performance) et Laurence P. Lafaille (artiste multidisciplinaire qui s’intéresse à la diffusion et à la propagation de l’art pour la petite enfance et les jeunes) misent essentiellement sur des œuvres choisies qui expriment toutes des formes singulières de résistances et de ravissements. Au programme, notamment, un collectif éphémère qui regroupe les pratiques de Fred Lebrasseur, Pascale LeBlanc et Mathieu Fecteau (Québec), Julien Mellano (France) et son solo sans parole Ersatz, entre performance amusante et farce dérangeante, Zonzo compagnie (Belgique), de même qu’une adaptation saisissante du Désert mauve de Nicole Brossard produite par Rhizome. Une réflexion profonde sur la signification du mot réalité.

CRÉDIT PHOTO : LAURENT GUIZARD

PA R D AV I D C A N T I N

ARTS DE LA SCÈNE

LE MOIS MULTI 20E ÉDITION DU 24 JANVIER AU 3 MARS AU COMPLEXE MÉDUSE.

DANSE, ARTS VISUELS ET CINÉMA Avec Gratter la pénombre, le chorégraphe Alan Lake ne cesse d’approfondir une démarche entamée avec Le Cri des méduses où l’épopée symboliste résulte en une déclinaison de solos pensés pour ses collaborateurs de longue date. Le spectacle propose ainsi une série de portraits révélant les strates en mouvement des territoires intimes des interprètes, qu’il réunit sous le signe d’une approche pluridisciplinaire où danse, arts visuels et cinéma ne font qu’un. Un langage du corps et une mythologie propre à Lake dans un désir commun de magnifier histoires et fantasmes. Une découverte incontournable en ce début d’année.

GRATTER LA PÉNOMBRE D’ALAN LAKE LES 7, 8, 9 ET 13, 14, 15, 16 FÉVRIER À LA MAISON POUR LA DANSE. CRÉDIT PHOTO : F. GAMACHE

LE GRAND RETOUR Depuis la parution de son album The Party, en 2016, le chanteur folkpop Andy Shauf ne cesse d’élargir son public grâce à des mélodies intemporelles et à un sens de l’arrangement plutôt exquis. Avec un univers musical rêveur et d’une délicatesse sans pareil, le natif de Regina excelle dans une musique forcément raffinée qui rappelle autant Paul Simon, Elliott Smith que Timber Timbre. Troublant de fragilité, mélancolique, Andy Shauf se range parmi les artistes canadiens à surveiller sur la scène internationale au cours de 2019. Un passage à ne pas rater à l’Impérial.

ANDY SHAUF EN SPECTACLE LE 9 FÉVRIER À L’IMPÉRIAL.

CRÉDIT PHOTO : COLIN MEDLEY

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DOCUMENTAIRES

JANVIER & FÃ&#x2030;VRIER

AVEC UN SOURIRE, LA RÉVOLUTION! Un film de Alexandre Chartrand | Du même réalisateur : Le Peuple interdit

« Le cinéaste démontre ici toute l’absurdité des politiques du gouvernement espagnol à l’égard du peuple catalan. » (P. Blais)

PRÉSENTÉ EN V.O. française et catalane avec S.-T.F QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2018. 87 min. Documentaire écrit et réalisé par Alexandre Chartrand. Mus. orig. : Jean-Olivier Bégin. Avec Carles Puigdemont, Mireia Boya, Lluís Llach, Sergi López. NOTES : Depuis de nombreuses années, le mouvement indépendantiste catalan gagne en puissance. Les élus de cette région, située au nord-est de l’Espagne, appuyés par une grande majorité de la population, déploient des efforts pour mettre sur pied le processus démocratique référendaire autour du droit à l’autodétermination de leur peuple. Hélas, le gouvernement espagnol n’entend pas laisser un tel événement se produire et adopte des politiques strictes et coercitives pour déclarer la démarche inconstitutionnelle et forcer la Catalogne à rentrer dans le rang. Portés par un désir de désobéissance civile paciﬁque aﬁn de décider par eux-mêmes de leur avenir au sein de l’Espagne, les Catalans, sourire aux lèvres (à l’image de l’acteur Sergi López), réalisent rapidement que la répression sera au rendez-vous. Mais ils ne s’avouent pas vaincus pour autant. (P.B.)

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BUSTER KEATON : UNE CÉLÉBRATION Un film de Peter Bogdanovich | Du même réalisateur : The Last Picture Show

« Le ﬁlm nous raconte non seulement l’histoire d’un grand comédien, mais aussi celle d’un des plus importants et visionnaires réalisateurs du cinéma. » (T. Burr, Boston Globe)

PRÉSENTÉ EN V.O.A.S.-T.F. de THE GREAT BUSTER: A CELEBRATION ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2018. 102 min. Documentaire écrit et réalisé par Peter Bogdanovich. Avec Quentin Tarantino, Johnny Knoxville, Dick Van Dyke, Mel Brooks. NOTES : Quand on pense au cinéma muet, le nom de Charlie Chaplin vient rapidement en tête. À ses côtés, il y avait Buster Keaton, véritable phénomène à l’écran, qui voit ce documentaire lui rendre justice. Provenant d’une famille habituée à la scène, Keaton fait sa marque au grand écran dès 1917 en devenant partenaire de Fatty Arbuckle. Dans les années 20, il fait cavalier seul, réalisant et jouant dans des dizaines de productions où ses talents de comédien burlesque et de cascadeur fantasque étonnaient les foules. À l’aide d’extraits de ﬁlms évocateurs, dont les chefs-d’œuvre Steamboat Bill Jr. et The General, Peter Bogdanovich réussit à synthétiser toute l’ingéniosité de l’artiste à travers des scènes aussi drôles que dangereuses. Les témoignages abondent et résument fort bien toute l’inﬂuence que cet artiste unique aura eue sur le septième art en général. (P.B.)

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PA R M Y L È N E F E U I LTA U LT

ÊTRE HUMAIN

CRÉDIT PHOTO : STÉPHANE BOURGEOIS

LES MÉCÈNES - FÉVRIER 2018

L’engagement est une denrée précieuse, surtout lorsqu’il nous permet d’aller plus loin. Au Trident, nous avons l’immense privilège de pouvoir compter sur des gens engagés, qui croient en notre mission, et qui ont à cœur de la porter plus loin : nos mécènes. Depuis maintenant 23 ans, la soirée des Mécènes est devenue un événementbénéfice incontournable grâce à la participation de gens d’affaires dévoués et talentueux qui, au fil des ans, ont su créer une véritable troupe de théâtre.

Pour Anne-Marie Olivier, un mécène au Trident, c’est « un ou une passionnée de théâtre qui a à cœur de soutenir le Trident et ses artistes. C’est un fou d’amour qui étire les heures du jour et saute dans le vide, pour une excellente cause! Parce qu’être là avec nous ce soir-là, c’est croire au merveilleux talent des centaines d’artistes, d’interprètes et de concepteurs qui travaillent en théâtre à Québec. Les Mécènes sont avec nous depuis vingt ans, quinze ans ou encore quelques mois. Et en les côtoyant, je me suis mise à les aimer, vraiment. Chaque année je me demande quelle aventure on va leur faire vivre? J’essaie toujours d’opter pour l’idée la plus belle. » Pour l’édition 2019, elle a choisi de les plonger dans la comédie musicale : théâtre, chant et danse, tout un défi!

Vincent, Dominic, Nathalie, Valérie, Catherine, Bruno, Claude, Renée-Maude, Marcel, son fils Maxime et France. Ils se mettent au défi et s’engagent pour le Trident à travers leur horaire chargé. C’est précieux. Merci chers mécènes!

Bruno Perrone est propriétaire du Bistro La Cohue. C’est aussi un mécène précieux du Trident. Lors de la dernière édition des Mécènes, Anne-Marie Olivier lui avait écrit un numéro de cabaret qui s’intitulait Gaz au boutte et qui décrit Bruno à merveille. « Je suis la preuve vivante qu’on peut vivre dix vies dans une vie, tout dépend de la force de ton petit moteur en dedans puis moi, le hamster y spin accoté dans le fond. » Pour lui, Les Mécènes, c’est l’occasion de s’investir dans une cause culturelle qui est noble. « C’est aussi une façon de me sortir de ma zone de confort, de me mettre au défi et je trouve que c’est complémentaire à mon métier parce que le restaurant, c’est le théâtre de la vraie vie. J’ai la chance de faire du théâtre pour vrai et pour le Trident en plus, c’est une expérience fantastique. C’est aussi, pour moi, un exutoire de la vie de tous les jours. J’aime ressentir la chaleur des projecteurs et rencontrer les gens après ma performance. J’ai eu un coup de foudre pour Les Mécènes lors de ma première participation et je veux en faire partie tant que je vais pouvoir le faire. » Tout comme Bruno, l’ensemble de nos mécènes sont des gens engagés et passionnés du théâtre et du Trident. Il n’y a qu’à penser à Claude Robitaille, notaire, qui fait partie du groupe depuis la toute première édition. « J’ai aimé le travail que j’ai fait pendant 50 ans, mais j’ai toujours eu une passion pour le théâtre. » M. Robitaille a fait du Trident sa cause et au fil des ans, son épouse Michelle, son fils Antoine et son petit-fils Guillaume se sont joints à lui sur scène. Le 5 février 2018, c’est sur scène, lors de la soirée des Mécènes, qu’il a fêté son 80e anniversaire. Le 28 janvier 2019, ils seront dix-sept à monter sur scène pour offrir une performance à la Broadway : Maxime, Kym, Claudia, Annie Jane, Hélène, Sara-Emmanuelle,

FILMS POUR ENFANTS

JANVIER & FÃ&#x2030;VRIER

BELLE ET SÉBASTIEN 3 : LE DERNIER CHAPITRE Un film de Clovis Cornillac | Du même réalisateur : Un peu, beaucoup, aveuglément

« Planté dans de magniﬁques décors enneigés, Belle et Sébastien 3 est un joli ﬁlm d’aventures familial. » (C. Balle, Le Parisien)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2018. 90 min. Drame d’aventures familial réalisé par Clovis Cornillac. Scén. : Juliette Sales, Fabien Suarez, d’après l’œuvre de Cécile Aubry. Mus. orig. : Armand Amar. Int. : Félix Bossuet, Tchéky Karyo, Clovis Cornillac. SYNOPSIS : Depuis le sauvetage d’Angelina deux ans plus tôt, Sébastien et Belle vivent paisiblement dans les montagnes, dans une France qui se remet de la Seconde Guerre mondiale. Leur paix sera troublée par l’arrivée de l’inquiétant Joseph, qui afﬁrme être l’ancien propriétaire de Belle et qui veut ramener l’animal avec lui. Sébastien, aidé par César, mettra tout en œuvre pour éviter d’être séparé à jamais de sa ﬁdèle compagne. NOTES : Vous avez aimé les deux premiers volets des aventures du jeune garçon intrépide et de sa chienne attachante? Vous ne serez pas déçus, bien au contraire, par ce DERNIER CHAPITRE où les enjeux, plus intimes, sont habilement mis en images par Clovis Cornillac. Ce dernier, comme réalisateur, s’est aussi attribué avec succès le rôle du méchant de service, sorte de cruel cow-boy des Alpes. (P.B.)

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ASTÉRIX : LE SECRET DE LA POTION MAGIQUE Un film de Alexandre Astier et Louis Clichy

« Un ﬁlm enlevant consacré au secret le mieux gardé de la bande dessinée. » (P. Blais)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2018. 85 min. Film d’animation réalisé par Alexandre Astier et Louis Clichy. Scén. : Alexandre Astier, d’après l’œuvre de Goscinny et Uderzo. Mus. orig. : Philippe Rombi. Voix : Christian Clavier, Guillaume Briat, Alex Lutz. SYNOPSIS : Une vilaine chute force Panoramix à repenser son avenir comme druide du village, étant le seul à connaître le secret de la potion magique. Il décide alors de partir à la quête d’un successeur. Accompagné d’Astérix et Obélix, il rencontre le jeune et talentueux Téléférix. Hors, ce dernier est manipulé par Sulfurix, un druide machiavélique qui a pactisé avec Jules César pour mettre la main sur la célèbre recette de potion magique. NOTES : Après Le Domaine des dieux, Alexandre Astier et Louis Clichy refont équipe pour accoucher cette fois d’une histoire totalement inédite mettant en scène les valeureux Gaulois. L’humour est toujours au rendez-vous et l’esthétisme du ﬁlm d’animation étonne par ses images conçues pour donner une touche très cartoon à l’ensemble, rappelant toute l’imagerie des célèbres bandes dessinées d’Uderzo et de Goscinny. (P.B.)

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FORFAIT TÊTE D’AFFICHE 179,95 $ +taxes 6 enfants et 2 adultes

(8 $ par personne supplémentaire)

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FORFAIT GRANDE PREMIÈRE 229,95 $ +taxes 10 enfants et 2 adultes

(10 $ par personne supplémentaire)

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Réservation de la salle 7 pour 2h1 en avant-midi (10h). Visite d’une salle de projection pour l’enfant fêté. Film à l’afﬁche ou branchement de votre console de jeu vidéo2. Un mini maïs éclaté et une petite boisson gazeuse pour les enfants. Un petit gâteau choco-caramel en portion individuelle par personne (serviettes de table et petites assiettes incluses). Cruche d’eau et verres pour les petits becs sucrés. Cadeau pour l’enfant fêté: 2 entrées cinéma, maïs éclaté et boisson gazeuse lors de votre prochaine sortie

1. Des frais s’appliquent sI l’utilisation de la salle dépasse 2h. 2. Les consoles compatibles sont: Xbox 360, Xbox One, Playstation 3, Playstation 4 et Wii U.

DRAGONS 3 : LE MONDE CACHÉ Un film de Dean DeBlois | Du même réalisateur : Dragons 2

« Ce ﬁlm clôt la trilogie spectaculaire inspirée de la série littéraire à succès Harold et les dragons de Cressida Cowell. » (P. Marleau)

PRÉSENTÉ EN V.F. de HOW TO TRAIN YOUR DRAGON: THE HIDDEN WORLD ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2019. Film d’animation écrit et réalisé par Dean DeBlois, d’après l’œuvre de Cressida Cowell. Mus. orig. : John Powell. Int. : Jay Baruchel, American Ferrera, Cate Blanchett, Jonah Hill, Kit Harington. SYNOPSIS : Harold, maintenant devenu chef de son village, doit faire face à un nouvel ennemi qui veut anéantir son peuple. Krokmou, son dragon, découvre une furie nocturne femelle, dernière de son espèce. L’amitié qui perdure entre eux est mise à l’épreuve alors que le dragonnier et son ﬁdèle compagnon sont tous deux confrontés à leur destin. Leur survie dépendra de la découverte du monde caché des dragons. NOTES : La série de romans inventée par l’auteur britannique Cressida Cowell s’est vendue à plus de huit millions d’exemplaires depuis ses débuts, en 2003. En plus des livres et des ﬁlms, son univers séduit également les jeunes au petit écran avec la série télévisée Dragons : par-delà les rives, diffusée à Télé-Québec. Pour la version québécoise, c’est Xavier Dolan qui prête sa voix au personnage d’Harold. (P.M.)

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LE FILM LEGO 2

Un film de Mike Mitchell et Trisha Gum | Du même réalisateur : Les Trolls (Mike Mitchell)

« En 2014, Le Film Lego a conquis le cœur des familles. Cette année-là, il a été le ﬁlm d’animation qui a récolté le plus d’entrées aux guichets. » (P. Marleau)

PRÉSENTÉ EN V.F. de THE LEGO MOVIE 2: THE SECOND PART ÉTATS-UNIS · AUSTRALIE · DANEMARK · CANADA GÉNÉRIQUE : États-Unis · Australie · Danemark · Canada. 2019. Film d’animation réalisé par Mike Mitchell et Trisha Gum. Scén. : Phil Lord, Christopher Miller, Matthew Fogel. Mus. orig. : Mark Mothersbaugh. Int. : Chris Pratt, Elizabeth Banks, Will Arnett, Tiffany Haddish, Alison Brie. SYNOPSIS : Cinq ans après avoir vaincu Lord Business, les habitants de Bricksburg font maintenant face à une terrible menace, les blocs Duplo qui détruisent tout sur leur passage. Emmet doit affronter une nouvelle adversaire, Sweet Mayhem, afin de retrouver ses amis qui ont été enlevés. Parviendra-t-il à secourir Rebelle, Batman, Unikitty et Barbe de métal qui sont aux prises avec la diabolique reine intergalactique? NOTES : Comme dans le film original, on nous promet plusieurs apparitions de personnages connus sous forme de figurines Lego. On y retrouve également, pour la première fois au grand écran, une Mini-Doll tirée de la gamme des Lego Friends. Commercialisés en 1932, au Danemark, les produits Lego sont encore aujourd’hui parmi les jouets les plus populaires. (P.M.)

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PACHAMAMA : LE TRÉSOR SACRÉ Un film de Juan Antin | Du même réalisateur : Mercano le Martien

« PACHAMAMA est un ﬁlm poétique dans la pure tradition des contes initiatiques qui saura plaire aux amateurs de la trilogie de Kirikou. » (P. Marleau)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. ARGENTINE · FRANCE GÉNÉRIQUE : Argentine · France. 2018. 70 min. Film d’animation réalisé par Juan Antin. Scén. : Juan Antin, Nathalie Hertzberg, Patricia Valeix, Olivier de Bannes. Mus. orig. : Pierre Hamon. Int. : Andrea Santamaria, India Coenen, Saïd Amadis, Marie-Christine Darah, Alex Harrouch. SYNOPSIS : Tepulpaï habite un paisible village de la cordillère des Andes. La quiétude de sa tribu est toutefois brisée lorsque les Incas confisquent le totem protecteur de son peuple : la Pachamama. Aidé de son amie Naïra, l’apprenti aventurier met sa bravoure à l’épreuve en décidant de récupérer l’artéfact sacré. Leur quête les mènera jusqu’à Cuzco, capitale royale assiégée par les conquistadors. NOTES : PACHAMAMA est une production conçue en 2D dans la tradition des films d’animation classiques. Le réalisateur, Juan Antin, offre un visuel coloré qui explore la culture péruvienne. Didier Brunner est un habitué des contes, ayant produit les films à succès de Kirikou. (P.M.)

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LIVRES

ACHETER PAR ÉLÉNA LALIBERTÉ, LIBRAIRE

TOP CAR

Davide Cali, illustrations de Sébastien Mourrain Les Éditions de l’éléphant, spécialisées en littérature jeunesse, se sont donné comme mandat de cultiver la force, l’intelligence, la mémoire et la grâce. Leurs publications soignées au contenu de qualité reflètent bien cette ligne de conduite. Il n’est donc pas étonnant de retrouver des auteurs de l’envergure de Davide Cali au sein de la maison! Top Car raconte l’histoire de Jacques, un homme simple qui se met à rêver d’acquérir la rutilante voiture de l’année. Son salaire ne lui permettant pas, il trouvera bientôt le moyen de parvenir à ses fins. Avec finesse et merveilleusement accompagné par les illustrations de Sébastien Mourrain, Cali propose aux jeunes lecteurs de réfléchir sur des questions fondamentales. Qu’est-ce qui fait de nous ce que nous sommes? Quelle est l’importance des biens matériels? À quoi le bonheur tient-il? La réflexion va plus loin : la publicité, l’insatisfaction, le travail mécanique, la surconsommation… À mettre entre toutes les mains à partir de l’âge de cinq ans. Son seul défaut : on aurait préféré un titre français… Rien n’est parfait!

ACHETER PAR ALEXANDRE LALIBERTÉ, LIBRAIRE

TRAVAUX FORCÉS Olivier Ducharme

À la fin des années 1960, l’État québécois a mis en place des mesures d’assistance sociale qui assuraient à chaque citoyen un revenu minimal en cas d’incapacité ou de chômage prolongé. Dans Travaux forcés, Olivier Ducharme recule d’un pas afin d’analyser de manière très ample les origines historiques et conceptuelles de l’aide sociale. Aux yeux de l’essayiste, la promesse du droit inconditionnel à la protection financière n’était que le spectre annonciateur de la gestion néolibérale des services d’aide sociale garantis par l’État. Sous l’influence d’une vision économicolibérale, le gouvernement québécois a imposé des mesures disciplinaires et des contraintes aux prestataires. La conséquence pratique du discours d’Olivier Ducharme est de faire comprendre au lecteur que revenir à un modèle plus « social-démocrate » de l’aide sociale est la meilleure façon d’offrir à tous les citoyens une égale chance de vivre dignement dans la société.

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LES CIGOGNES SONT IMMORTELLES Alain Mabanckou

On peut considérer Alain Mabanckou comme un écrivain marquant de la littérature africaine et du monde francophone. Dans son dernier roman, Les Cigognes immortelles, l’auteur se livre à une réflexion profonde sur le destin tragique du continent africain. Mabanckou réussit à décrire avec brio et intelligence le sort d’une famille africaine au moment où cette dernière percute le tragique de la grande Histoire. Michel, le narrateur, est un enfant de onze ans. Il s’avère un habile observateur, racontant la vie de ses parents, de ses proches, de son quotidien à l’école, de la vie à PointeNoire dans le quartier Voungou. Il s’agit d’une description de la banalité de Pointe-Noire à travers le regard d’un enfant. Tout cela est raconté avec la saveur inimitable des écrits de Mabanckou. Le style, l’humour, la drôlerie, les thèmes abordés et le côté loufoque de l’histoire nous permettent de passer des heures agréables de lecture! Un pur ravissement!

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FRANÇOISE EN DERNIER Daniel Grenier

Françoise en dernier est le récit d’une jeune fille n’ayant peur de rien, qui embrasse son indépendance avec insouciance. À dix-sept ans, pendant les vacances des voisins, elle explore les maisons vides de son quartier, y reste quelques jours en observatrice, sans rien toucher ou presque. Les menus objets qu’elle ramène de ces escapades, un butin sans valeur, sont les vestiges de ces nuits de liberté où le monde entier s’offre à elle. Françoise est rêveuse, c’est une exploratrice née. Lorsqu’elle trouve un vieil exemplaire du magazine Life dans lequel elle découvre l’existence d’Helen Klaben – ayant survécu pendant 49 jours à un crash d’avion au Yukon –, Françoise, totalement fascinée, décide de partir sur ses traces. Le nouveau roman de Daniel Grenier est un road trip à travers l’Amérique. Il appelle au voyage et joue sur la nostalgie en mettant en scène une héroïne dans laquelle on reconnaît des gens qu’on a connus, des rêves de jeunesse qu’on a laissé s’échapper.

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LE RAMEAU D'OLIVIER 1282, av. Maguire, Québec 10 % de réduction sur la table d’hôte.

HILTON QUÉBEC 1100, boul. René-Lévesque Est, Québec 10 % de réduction sur le tarif d'une chambre (selon disponibilité).

LES TROIS CHEFS

5155, boul. des Gradins, Québec 2900, ch. des Quatre-Bourgeois, Québec 1252, rue de la Concorde, Saint-Romuald Un sac isothermique gratuit à l'achat de 25 $ avant taxes.

SENTOSPA 3765, av. Saint-Augustin, Sainte-Hélène-de-Breakeyville 10 % de réduction sur le total de la facture avant taxes.

ET PLUS ENCORE HANH TRAVEL - SPÉCIALISTE DU VIÊT NAM 1379, ch. Sainte-Foy, Québec 100 $ de réduction par personne à l’achat d’un forfait 2018.

BOSTON PIZZA SAINTE-FOY 2300, ch. Sainte-Foy, Québec 10 % de réduction sur la nourriture avant taxes.

SEULE LA PERSONNE DÉTENTRICE DE L’ABONNE-CLAP PEUT BÉNÉFICIER DE CES RÉDUCTIONS. Sur présentation de votre carte, obtenez des réductions chez les marchands participants. Toutes ces réductions sont applicables aux prix courants seulement, pour la durée de ce magazine. Non applicable sur les chèques-cadeaux et les abonnements. Ne peut être utilisée avec une autre promotion. Non monnayable. Tous les privilèges sont annulés après la date d’échéance de l’Abonne-Clap. Prix sujets à changement sans préavis.

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10 FÉVRIER ET LE 7 AVRIL À 19 H Admission : 7,75 $ LE

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