Karine Gonthier-Hyndman et Laurence Lebœuf, deux actrices qui font partie de notre univers cinématographique et télévisuel depuis de nombreuses années, tiennent la vedette dans une nouvelle version du classique du cinéma québécois Deux femmes en or.
LES FILMS LES PLUS ATTENDUS DE CE PRINTEMPS !
Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan, le nouveau film de Ken Scott basé sur le roman du même nom de Roland Perez et mettant en vedette Leïla Bekhti et Jonathan Cohen.
Mickey 17, nouveau film de Bong Joon-ho, scénariste et réalisateur de Parasite, gagnant de quatre Oscars.
Deux femmes en or, ce classique du cinéma québécois revu par Chloé Robichaud et mettant en vedette Karine Gonthier-Hyndman et Laurence Lebœuf et plus d’une quinzaine d’artistes, dont Claude Legault, Arnaud Soly, Fabien Cloutier, Maxime Le Flaguais, Sam Breton, Juliette Gariépy, Sophie Nélisse, Katherine Levac et Richardson Zéphir.
Le Fil, drame judiciaire réalisé par Daniel Auteuil, qui y tient aussi la vedette.
Les Linceuls (The Shrouds), un film de David Cronenberg, mettant en vedette Vincent Cassel, Diane Kruger et Guy Pearce.
Jouer avec le feu, drame familial sur la radicalisation mettant en vedette Vincent Lindon.
La mort d’une licorne (Death of a Unicorn), nouvelle comédie d’horreur du studio A24, mettant en vedette Paul Rudd et Jenna Ortega.
Mission : Impossible - Bilan final (Mission: Impossible
- The Final Reckoning), suite du film Mission : Impossible - Bilan mortel partie 1
Sarah Bernhardt, la divine, drame biographique mettant en vedette Sandrine Kiberlain.
Thunderbolts*, nouveau film de l’univers Marvel, mettant en vedette Florence Pugh, Sebastian Stan et David Harbour.
À VOIR EN FAMILLE
Hola Frida, film d’animation d’André Kadi et Karine Vézina, sur la jeunesse de Frida Kahlo.
Blanche-Neige (Snow White), adaptation en prises de vue réelles du classique d’animation du Studio Disney de 1937 basé sur le conte des frères Grimm et mettant en vedette
Rachel Zegler et Gal Gadot.
Moon le panda, film d’aventure de Gilles de Maistre en sélection officielle au Festival de cinéma en famille de Québec (FCEQ) 2025.
Dans la peau de Cyrano, mettant en vedette José Garcia, présenté en ouverture du FCEQ et en fermeture du Festival international du film pour enfants de Montréal 2025.
Fanny, un film de Yan England basé sur la série de romans Fanny Cloutier de Stéphanie Lapointe et Marianne Ferrer.
Karaté Kid : Légendes (Karate Kid: Legends), mettant en vedette Jackie Chan et Ralph Maccio.
Lilo & Stitch, adaptation en prises de vue réelles du film d’animation sorti en 2002.
Un film Minecraft (A Minecraft Movie), film en prises de vue réelles mettant en vedette Jack Black et Jason Momoa, basé sur l’univers du jeu Minecraft de Markus Persson.
Zoopocalypse, film d’animation inspiré d’une nouvelle de Clive Barker produit par L’Atelier d’animation de Montréal, qui a entre autres travaillé sur les films Ballerina et Vaillante
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Chroniqueurs
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Le cinéma et ses métiers Coordonnatrice d’intimité
Portrait Bong Joon-ho
16
19 BIENTÔT À L’AFFICHE
De mars à mai
La musique au cinéma Lorne Balfe
29
32
Rétrospective « Wax on, wax off » : retour sur le premier Karaté Kid
LAURENCE LEBŒUF
« Quand je regarde le film, je vois toute la sensualité et la féminité dans nos scènes. » — Laurence
PATRICK MARLEAU ENTREVUE
KARINE GONTHIERHYNDMAN
« C’est vraiment un film le fun, léger et feel good. J’espère que les gens vont ressentir ça. » — Karine
Tout d’abord, bravo pour ce prestigieux prix récolté au Festival du film de Sundance. Étiez-vous sur place ?
Karine : Chloé et moi avons appris la nouvelle par courriel en descendant de l’avion à notre retour. On a crié fort (rire) !
Laurence : Chloé m’a ensuite appelée et j’ai crié à mon tour chez nous (rire) !
La provocante comédie de mœurs Deux femmes en or de Claude Fournier avait fait jaser à sa sortie en 1970. Descendu par la critique, le film a néanmoins récolté un énorme succès aux guichets, marquant la culture populaire québécoise. Cette relecture s’inspire de la pièce de théâtre de 2023 par Catherine Léger (Babysitter), qui signe également le scénario, et elle est réalisée par Chloé Robichaud (Les Jours heureux). MonCiné a eu le privilège de s’entretenir avec les comédiennes Karine Gonthier-Hyndman et Laurence Lebœuf, qui interprètent ces deux nouvelles femmes en or.
Karine, à 40 ans, vous héritez enfin d’un premier rôle au cinéma. Était-ce un souhait qui se réalisait ?
Karine : Oui, vraiment. C’est un rêve de travailler en cinéma parce qu’on a du temps et souvent les moyens. Ça m’a fait vraiment du bien ce projet-là après énormément de tournages télévisuels.
Laurence, vous avez moins touché à la comédie dans votre carrière cinématographique, est-ce que ça vous intimidait un peu ? Ou, au contraire, vous vous sentiez en confiance avec Karine, qui est une pro de la comédie ?
Laurence : Oui, je me sentais bien entourée, mais le défi était de trouver le bon ton. Je faisais vraiment confiance aux gens autour de moi sur le plateau, dont Chloé, afin de bien me guider. L’humour, c’est une fine ligne. Je ne voulais pas être à côté.
Karine : Tu étais tellement bonne ! Laurence, c’est une naturelle et toute une actrice. Je n’ai pas vu que c’était un défi pour elle.
Laurence : Parfois, on a peur de ce qu’on a fait moins souvent. Mais je fais confiance et je plonge. Merci Karine (rire) !
Quel a été le processus d’audition ?
Karine : On a auditionné, mais l’histoire est quand même drôle. On l’a fait individuellement, puis à la fin des auditions, Chloé a fait un montage de Laurence et moi comme si on se répondait. Ça marchait vraiment très bien. C’était tellement étonnant ! On avait l’impression que nous étions dans la même pièce. Chloé cherchait différents groupes d’âge aussi. Elle est une réalisatrice qui est dans la démarche et je pense que, pour elle, le processus d’audition était intrinsèque à sa démarche.
Avez-vous ressenti une certaine appréhension en acceptant quand même les rôles ?
Laurence : Je dois avouer qu’au début, quand je disais à mes proches que j’allais faire le film, les réactions étaient très particulières (rire). Je pense que, pour une certaine génération, le film original a marqué l’imaginaire. On me disait « Oh là là ! », « Ah oui, hein? » ou « Ah, bin ! » (rire).
Karine : Moi aussi, j’ai quand même eu ce type de réaction. Mon père et mes oncles m’ont dit : « On ne viendra pas voir le film, parce qu’on ne veut pas te voir nue ! » (rire) Moimême, j’étais intimidée, parce qu’à cette étape-là, on ne savait pas trop à quel point il allait y avoir de la nudité. Tu vas auditionner sans trop connaître la vision du réalisateur. Même avant l’audition, mon agente m’avait demandé si j’étais à l’aise avec la nudité et ça m’a fait pomper un peu le cœur. Je me suis dit : « On verra si je le décroche et on en reparlera à ce moment-là. » Puis là, je l’ai décroché et je me disais : « Mon Dieu, qu’est-ce que je vais faire avec ça ? » (rire) Finalement, la nudité est smooth et il n’y en a pas beaucoup. C’est vraiment une infime portion du film.
Est-ce que le fait que ce soit une réalisatrice a été facilitant ? Auriez-vous participé au film s’il avait été tourné par un homme ?
Laurence : Quand je regarde le film, je vois toute la sensualité et la féminité dans nos scènes. J’en ai fait beaucoup, de scènes de sexe, et c’était la première fois que je voyais l’érotisme d’un point de vue féminin. Je trouve ça vraiment beau et je pense que ce regard féminin apporte cette délicatesse-là. Je ne dis pas que je ne l’aurais pas fait si le film avait été tourné par un homme, parce qu’il y en a beaucoup de supersensibles. Mais c’est certain que de le faire avec une femme, c’est une douceur.
Karine : En plus, sur le plateau, Chloé avait constitué son équipe principalement de femmes. Ç’a aussi contribué à cette douceur et à l’abandon dont on avait besoin pour tourner ces scènes-là.
Avez-vous travaillé avec une coordonnatrice d’intimité ?
Laurence : Oui, on a travaillé avec une coordonnatrice d’intimité. J’avoue que c’est la première fois que je travaillais avec quelqu’un comme ça et je trouve que ça change tout. Ça vient vraiment créer un dialogue entre tout le monde.
Karine : Pour moi, l’affaire la plus délicate, ce n’était pas tant les scènes que je devais tourner, mais le fait que je porte une perruque pubienne dans le film. Et ça prenait quelqu’un pour l’installer. Je te dirais que c’était formidable d’avoir la coordonnatrice d’intimité pour ça (rire) ! Tu n’as pas toujours envie que ce soit le maquilleur avec qui tu travailles depuis longtemps qui fasse ça. Ce n’est pas simplement pour nous qu’elle est là, mais aussi pour les rôles des gars qui venaient une journée tourner leur scène de sexe. Ils devaient sauter dans cet environnement qui n’était pas le leur, mais dans lequel nous on avait déjà tissé un lien de confiance.
Justement, le film contient énormément de caméos surprenants, dont des humoristes qui excellent en improvisation. Comment Chloé gérait-elle son plateau ?
Karine : Elle ne laissait pas beaucoup de place à l’impro, hein, Laurence (rire) ?
Laurence : Pas tant, non (rire).
Karine : Chloé sait où elle s’en va. Quand le tournage a commencé, elle avait déjà une image très précise de ce qu’elle voulait et du ton aussi. C’est facile quand on fait de l’humour d’en faire un peu trop. Elle était donc la gardienne du ton. Quand les humoristes étaient là, sa job était de bien les contenir. Ce qui est drôle dans le film, je pense, c’est que l’humour est justement contenu. Il n’est pas grotesque. C’est un humour de situation qui passe par le réalisme. Pour l’improvisation, il y a des contextes où c’est le fun. Moi, j’adore ça et j’aimerais toujours en faire un peu. Mais Chloé était bonne pour s’assurer que ça ne déborde pas. Aussi, on tournait en 35 mm et la pellicule est comptée, car ça coûte cher. Chloé ne pouvait pas se permettre dans ce contexte-là de nous voir flyer avec nos impros.
Quelles scènes ont été les plus drôles à tourner ?
Laurence : Les scènes dans lesquelles j’imite la corneille (rire). J’ai aussi eu beaucoup de fous rires avec Maxime Le Flaguais.
Qu’espérez-vous que le public retienne en voyant cette nouvelle version ?
Karine : J’espère que les gens ne seront pas trop dans la comparaison. C’est vraiment une nouvelle œuvre qui rend hommage à celle qui a marqué le Québec à cette époque-là. C’est une relecture de comment ça serait aujourd’hui. J’espère aussi que les gens iront dans les salles de cinéma, car c’est un film le fun, léger et feel good. J’espère que les gens vont ressentir ça.
Laurence : Je suis d’accord. J’espère que le public va aller s’amuser et rire. On y retrouve l’humour un peu absurde à la Claude Meunier. Catherine Léger écrit avec brio. C’est vraiment un beau film à voir au cinéma. |
La comédie dramatique Deux femmes en or prend l’affiche le 30 mai.
Merci à l’Hôtel Monville, 1041, rue de Bleury de Montréal pour l’accueil lors du shooting photos ainsi qu’à Véronique Prud’hommes pour les costumes, la coiffure et le maquillage et Amandine Trudeau-Roy.
IMAGE TIRÉE DU FILM DEUX FEMMES EN OR (2025)
MARLEAU LE CINÉMA VU PAR
FRANÇOISPAPINEAU
Diplômé de l’École nationale de théâtre du Canada en 1990, François Papineau se distingue à la télévision, naviguant aisément entre la comédie et le drame. Il connaît un immense succès avec les séries humoristiques Catherine (19992003) et Entre deux draps (2021-2023) et les dramatiques Fortier (2001), pour laquelle il remporte son premier de quatre prix Gémeaux, Vice caché (20052006) et Unité 9 (2012-2019). Au théâtre, il joue dans plusieurs classiques comme Cabaret, Un tramway nommé désir et Le Misanthrope. Au cinéma, il enchaîne régulièrement des rôles dans des films d’auteur. Parmi ses films à succès, on retrouve Route 132 (2010), Marécages (2011) et Le Club Vinland (2021).
PATRICK
IMAGE TIRÉE DU FILM
HABITER LA MAISON (2024)
Quel est votre premier souvenir lié au cinéma ?
C’était une projection double de La Coccinelle à Monte-Carlo et Le Voyage fantastique. Je l’avais revu par la suite quelques années après et, finalement, c’était vraiment plus fascinant avec des yeux d’enfant (rire).
Est-ce que le cinéma occupait une place importante dans votre enfance ?
Non. On n’allait pas tellement souvent au cinéma chez nous. Ce n’était pas une activité qu’on faisait régulièrement. Je l’ai plus fait par moi-même plus vieux.
Quel est votre film le plus marquant ?
Un film qui m’a bouleversé à la première écoute, puis à chacun des visionnements, c’est Les Plouffe (1981) de Gilles Carle. Il y a quelque chose là-dedans de tellement authentique et profond. C’est un film qui peut me faire pleurer tout le long ! C’est complètement émouvant. Mais je ne suis pas tough à faire pleurer (rire). Je trouve que c’est un film bien tourné avec des scènes d’anthologie. Ça représente une époque où la société évoluait et un moment phare de notre culture. C’est encore aujourd’hui mon film fétiche.
Quel est votre film plaisir coupable ?
Pour moi, Rocky (1976) représente un réel plaisir, mais ce n’est pas coupable. J’ai peu de plaisirs coupables parce qu’à mon avis, quand tu apprécies quelque chose, il ne
faut pas se sentir coupable (rire). J’aime tout ce qui est dépassement de soi à n’importe quel niveau. J’adore les histoires d’accomplissement, quand quelqu’un n’a rien pour lui et qu’il va réussir quand même. Je trouve que c’est super émouvant et motivant dans la vie. C’est ce genre de films qui me marque le plus.
Quelle comédie vous fait le plus rire ?
Les Austin Powers ! Je trouve que ce sont de bons films avec des gens qui se donnent. Dans le premier film, la scène où il se trouve coincé dans le tunnel avec un petit véhicule reste pour moi un grand moment de comédie (rire).
Avez-vous un cinéaste fétiche ?
Pas vraiment. Je dirais que je suis toujours en attente du prochain Martin Scorsese. J’aime bien aussi Quentin Tarantino, même si je trouve qu’il y a parfois un peu trop de violence dans ses films qui heurte une sensibilité en moi (rire). Je pense qu’on n’a pas besoin d’être toujours aussi graphique afin de passer un message. Je pense qu’on peut parfois évoquer sans tout voir.
Quel souvenir gardez-vous de votre première expérience de tournage au cinéma pour Coyote (1992) ?
Mon Dieu ! Je n’ai tellement pas de souvenirs de ça (rire). C’est vraiment loin ! Je me souviens juste que je tournais avec Mitsou et que c’était quelque chose de très impressionnant, mais je ne rappelle même pas de ce que j’ai fait dedans (rire). Je garde plus un souvenir du film Le Confessionnal (1995) de Robert Lepage, qui a été vraiment une belle expérience. J’étais content, car j’avais passé une audition pour faire un personnage pour lequel j’étais beaucoup trop jeune. J’avais 28 ans à l’époque et le personnage en avait 44. L’audition s’était super bien déroulée. Denys Arcand, le conjoint de Denise Robert (la productrice), lui avait même dit qu’elle devait mettre les images de mon audition telles quelles dans le film même si ça « clashait » complètement (rire) ! J’étais très fier de participer à ce film-là. Robert était nouveau dans ce milieu. Il s’agissait de son premier film et il sentait une grande part de responsabilité. Il avait vraiment une vision qui était souvent remise en question par une partie de son équipe. Mais il tenait à ses idées. À la fin du tournage, j’ai vu des membres de son équipe s’excuser et lui dire qu’il avait raison. Robert est une personne super gentille, à l’écoute et ouverte aux propositions des autres.
Vous avez tourné dans plusieurs films de Louis Bélanger. Quels liens entretenez-vous ensemble ?
Louis, c’est quelqu’un que je connais depuis très longtemps. On s’est connus sur son premier film Post Mortem (1999) dans lequel je jouais une scène qui avait été vraiment chouette à faire. On s’est ensuite retrou-
vés pour Le Génie du crime (2006). Le film n’a pas eu trop de succès, mais pour nous, ça demeure un moment important. Route 132 (2010) a été un moment majeur dans ma vie et dans mes rapports avec Louis et Alexis Martin, le coscénariste du film avec qui je jouais aussi. Louis est un gars extrêmement brillant avec une intelligence sociale très élevée. Je ne sais pas si c’est comme ça pour tout le monde, mais moi, je suis un gars d’expédition. Partager une expédition avec quelqu’un comme le film Route 132, c’est majeur dans un parcours commun. Aujourd’hui, Louis est encore mon ami. Partager des moments comme ceux-là, ça crée vraiment des liens.
Que pouvez-vous nous dire sur votre prochain film, Habiter la maison, et qu’est-ce qui vous intéressait du personnage de Simon ?
Je trouvais le scénario très fort, construit comme une tragédie grecque. C’est une saga familiale d’un père qui veut le meilleur pour sa famille, mais il y a de quoi qui se passe mal. Le récit est structuré en quatre moments importants de la vie de Simon. J’ai été attiré par la profondeur que le rôle exigeait de moi. Il y avait quelque chose dans ce personnage qui fait de la construction qui me rejoint. D’ailleurs, à l’audition, j’ai dit : « C’est moi qu’il faut, parce que tout ce que le personnage fait, je peux le faire. Je “fakerai” pas. »(rire) Aussi, une partie de Simon me rappelait mon père, tout comme le personnage joué par Antoine Desrochers me faisait penser à moi quand j’étais plus jeune. J’aime participer à des projets qui ont une résonance dans ma vie. Les liens familiaux, ça me tient à cœur. |
« J’adore les histoires d’accomplissement, quand quelqu’un n’a rien pour lui et qu’il va réussir quand même. C’est ce genre de films qui me marque le plus. »
Le drame Habiter la maison prend l’affiche le 21 mars.
MARIE LEFEBVRE
LE CINÉMA ET SES MÉTIERS
COORDONNATRICE D’INTIMITÉ
Un nouveau métier est apparu dans les dernières années sur les plateaux de tournage : le coordonnateur ou la coordonnatrice d’intimité. En quelque sorte, c’est la personne-ressource qui protégera les acteurs et actrices lors de scènes intimes, que ce soit un baiser langoureux ou une simulation d’acte sexuel. Aux États-Unis, le métier existe depuis longtemps au théâtre, mais il est apparu sur les plateaux de cinéma et de télévision à la suite du scandale Weinstein en 2017 et du mouvement #MeToo. À Hollywood, c’est HBO qui a adopté en premier une politique pour l’usage de coordonnateurs d’intimité pour tous ses films et ses séries télé, en 2018. Peu de temps après, les autres sociétés de production ont suivi.
Pionnière au Québec et détentrice d’un baccalauréat en sexologie, en plus d’avoir travaillé douze ans comme assistante-réalisatrice, Roxane Néron travaille depuis maintenant quatre ans comme coordonnatrice d’intimité pour INTImédia. Sa compagnie s’occupe d’offrir un environnement éthique et bienveillant pour le tournage de scènes de nudité ou d’intimité. « Quand j’ai commencé, il n’y avait personne au Québec qui faisait ça sur les plateaux, mais il y en avait au Canada anglais. Avec l’UDA et l’AQPM, on est en train de regarder pour réglementer la profession, mais il n’y a pas de cours reconnu en ce moment. C’est beaucoup au privé, et n’importe qui en ce moment peut dire qu’il est coordonnateur d’intimité. On est encore en train de baliser le métier. »
Le métier est en ce moment très féminin. Au Québec, il n’y a que des femmes et une personne non binaire qui exercent la profession. Sur un plateau, c’est la coordonnatrice qui fera le lien entre les limites des acteurs et les besoins de la production. « C’est beaucoup de préproduction », explique celle qui a notamment travaillé sur les plateaux de Noémie dit oui, Cœur de slush et Dis-moi pourquoi ces choses sont si belles. « Il faut décortiquer les scènes intimes des scènes de nudité et les rapprochements. On doit faire beaucoup de ren-
« Sur un plateau, c’est la coordonnatrice qui fera le lien entre les limites des acteurs et les besoins de la production. »
ça comme une protection. « Je suis là pour que tout le monde puisse bien faire sa job ! Les acteurs doivent bien jouer, la personne à la réalisation doit avoir la scène qu’elle avait en tête. Le réalisateur ou la réalisatrice sait que si les acteurs se sentent à l’aise, ils donneront le résultat voulu. Le rôle a évolué depuis mes débuts, j’ai un accueil beaucoup plus positif qu’avant et le métier s’est vraiment plus démocratisé. On ne me voit plus comme une police, mais comme une personne qui est là pour aider ! »
contres avec les acteurs et actrices, le département CCM (costume, coiffure et maquillage) et le réalisateur. Il faut relier tous les fils pour s’assurer que tout le monde est sur la même page. Parfois, la production va se rendre compte qu’elle n’a pas besoin d’un coordonnateur sur le plateau, mais si notre présence est requise, on s’assure que tout le monde a les accessoires prévus, qu’on a les peignoirs, etc. On doit aussi voir si le plan fonctionne avec l’éclairage et le temps que nous avons. On y va beaucoup selon les demandes des acteurs et actrices et on s’assure que tout le monde a compris les actions. »
Pour éviter les mauvaises expériences, l’Union des artistes a depuis peu modifié ses règlements pour mieux encadrer les scènes d’intimité et de nudité. Par exemple, une annexe nudité doit être soumise à l’artiste au moins 48 heures avant la signature du contrat et elle doit décrire spécifiquement ce qui sera exigé de l’artiste lors de la scène de nudité, allant même de la place de la caméra au type d’éclairage. Un artiste peut aussi décider de ne pas exécuter une scène, et la production devra alors utiliser les services d’une doublure pour tourner la scène. « On ne sait pas encore quand c’est obligatoire d’avoir un service de coordonnateur d’intimité ni les tarifs. On en est à étudier tout ça ! » ajoute Roxane Néron. « On doit aussi s’assurer que le plateau est fermé et, surtout, qu’il n’y a aucun commentaire déplacé ! J’entends parfois des commentaires qui n’ont pas leur place, sur le costume ou le physique de l’acteur. C’est important de respecter tout le monde. »
Aux États-Unis, ce n’est pas tout le monde qui était d’accord au début pour accueillir les coordonnateurs d’intimité. L’acteur Sean Bean a critiqué la pratique lors d’une entrevue dans le magazine Variety, trouvant l’approche trop technique. Pour le film Anora, Mikey Madison a refusé d’avoir un coordonnateur d’intimité sur le plateau, par choix. D’autres acteurs, au contraire, aiment travailler avec les coordonnateurs d’intimité, comme Emma Thompson, qui se sent en sécurité et plus confortable sur un plateau grâce à leur présence, ou Kate Winslet, qui a déclaré qu’elle aurait aimé les avoir sur les plateaux lorsqu’elle était plus jeune. Au Québec, les avis sont aussi partagés, selon Roxane Néron : « J’ai eu souvent des réactions négatives par rapport à mon rôle. Souvent, on disait que j’allais prendre beaucoup de temps sur le plateau. Il y a des acteurs qui n’ont pas besoin de moi non plus. Pour la production, c’est aussi des coûts de plus… Mais c’est correct, c’est ça le changement ! »
Est-ce que les réalisateurs et les acteurs voient le rôle du coordonnateur d’intimité différemment ? Des remarques, Roxane Néron en a entendu plusieurs, mais au final, tout le monde voit
Quand on pense intimité, on peut aussi penser aux films érotiques. Du côté de Roxane Néron, c’est une expérience qu’elle aimerait renouveler : « J’ai fait un film pornographique pour Erika Lust, qui avait choisi le Québec pour un de ses films. Dans ses exigences, il y a une coordonnatrice d’intimité. Ç’a été une expérience vraiment enrichissante ! L’approche est différente. Mon rôle était, entre autres, de m’assurer qu’ils avaient le bon lubrifiant ou le bon médicament pour les érections. Je pouvais rassurer les acteurs aussi qui devaient performer une scène avec une personne du sexe opposé à leur orientation. Au Québec, les productions ne sont pas du tout ouvertes à ça, malheureusement, mais il y a assurément quelque chose à faire du côté des films pour adultes. » |
DANIEL RACINE PORTRAIT
De retour sur la Croisette en 2019 avec sa comédie noire Parasite, Bong Joon-ho ne peut pas encore imaginer qu’il marquera à tout jamais l’histoire du cinéma.
En seulement sept longs métrages depuis l’année 2000, le cinéaste Bong Joon-ho a su s’imposer comme un des plus importants créateurs de ce siècle, posant un regard lucide et ludique sur notre époque. C’est à travers différents genres cinématographiques, de la science-fiction au thriller, souvent avec des touches de comédie, que le natif de Daegu en Corée du Sud a peaufiné son art, tout en conservant un parfait équilibre entre le divertissement et ses questionnements sur la nature humaine. Avec l’arrivée de son huitième film, le très attendu Mickey 17, revenons sur le parcours exemplaire de ce talentueux scénariste, réalisateur et producteur.
Fort d’une formation en sociologie, qui lui permet de bien analyser ses contemporains, Bong Joon-ho tourne son premier court métrage intitulé White Man à la fin de ses études. Il enchaîne ensuite pendant deux ans à l’Académie coréenne du cinéma où il expérimentera en réalisant quelques courts en format 16 mm, dont l’excellent Incohérence qui sera projeté dans certains festivals internationaux entre 1994 et 1995. Après plusieurs années de vaches maigres, à travailler comme chef éclairagiste, directeur photo et scénariste sur les projets de ses anciens camarades de classe, Bong Joon-ho propose son premier long métrage, Barking Dogs Never Bite, en 2000. Tourné dans le complexe d’habitation où il réside, avec très peu de moyens, son film est sélectionné aux prestigieux festivals de San Sebastian en Espagne et Slamdance aux ÉtatsUnis. Déjà, le sujet récurrent du rapport des classes et de son clivage grandissant est bien présent, teinté d’un humour noir juste assez décapant.
C’est avec son solide deuxième long métrage, Memories of Murder, que la carrière de Bong Joon-ho prendra son envol, d’abord dans son pays, où le film cumulera plus de 5 millions d’entrées en salles. Cette histoire du premier tueur en série de la Corée du Sud a fasciné les Coréens. Memories of Murder demeure aussi la première collaboration du réalisateur avec son acteur fétiche, Song Kang-ho, qu’il retrouvera à trois reprises par la suite. Avec The Host en 2006, Bong Joon-ho s’attaque au film de monstre, pour mieux réfléchir sur les répercussions de la pollution de notre environnement. Son troisième long métrage lui permet de se rendre au Festival de Cannes pour la première fois, dans la section la Quinzaine des réalisateurs, en plus de devenir l’un des plus gros succès du box-office dans l’histoire de la Corée du Sud. Au-delà de la créature, The Host est aussi et surtout un drame sur la famille, autre thématique chère au cinéaste.
En 2008, Bong Joon-ho réalise un des segments du long métrage collectif Tokyo !, aux côtés des Français Leos Carax et Michel Gondry. Il enchaîne l’année suivante avec le bien nommé Mother. Pour raconter l’histoire de cette mère prête à tout pour prouver l’innocence de son fils dans une sordide histoire de meurtre, Bong Joon-ho n’a qu’un souhait : collaborer avec l’actrice Kim Hye-ja, véritable icône nationale en Corée du Sud, où elle a joué dans plus de 90 K-drama (nom des drames présentés à la télévision coréenne). Après un potentiel conflit d’horaire, la comédienne est disponible. Et sa performance sera bien au-delà des espérances du réalisateur. Mother est alors sélectionné au Festival de Cannes dans la section Un certain regard, où les éloges pleuvent concernant autant l’interprétation magistrale de Kim Hye-ja que la réalisation inspirée de Bong Joon-ho.
Pour son premier film en langue anglaise, Bong Joon-ho décide d’adapter la bande dessinée française Le Transperceneige, œuvre postapocalyptique du scénariste Jacques Lob et du dessinateur Jean-Marc Rochette. Avec un imposant casting international, dont Chris Evans et Tilda Swinton, ce film de science-fiction transpose l’échelle sociale à l’horizontale plutôt qu’à la verticale, dans ce train au multiples wagons qui ne doit jamais s’arrêter. Il s’agit d’une puissante métaphore sur les dérives possibles de notre société ultra libérale, dominée par quelques milliardaires. Quatre ans plus tard, en 2017, le cinéaste coréen revient à la charge avec Okja, une autre fascinante réflexion, cette fois-ci sur notre rapport aux viandes que nous consommons en trop grande quantité. Le défi principal pour Bong Joon-ho pour ce long métrage a été de créer un cochon géant à la fois attachant et crédible. Tour de force réussi, alors que son film d’anticipation compétitionne pour la Palme d’Or au Festival de Cannes, la première production Netflix à accomplir cet exploit.
De retour sur la Croisette en 2019 avec sa comédie noire Parasite, Bong Joon-ho ne peut pas encore imaginer qu’il marquera à tout jamais l’histoire du cinéma. Premier film coréen à remporter la Palme d’Or, Parasite raflera pendant les mois suivants plus de 300 prix dans le monde. Et c’est durant la soirée du 9 février 2020 au Théâtre Dolby à Los Angeles que culminera la consécration d’un des plus grands accomplissements cinématographiques de ce siècle. À la 92e cérémonie des Oscars, Parasite devient le premier long métrage dans une autre langue que l’anglais à gagner l’Oscar du meilleur film, un exploit que plusieurs jugeaient impensable.
Et ce soir-là, Bong Joon-ho a aussi égalé le record de Walt Disney, en devenant seulement le second artiste à recevoir quatre Oscars à la même cérémonie, soit ceux du meilleur réalisateur (devant ses idoles Martin Scorsese et Quentin Tarantino), du meilleur scénario original (en duo avec Han Jin-won), et comme producteur pour les catégories du meilleur film international et du meilleur film. L’histoire de cette famille de chômeurs qui s’impose auprès d’un clan très nanti a assurément touché une corde sensible partout, car le film a cumulé plus de 260 millions de dollars américains sur la planète.
Avec Mickey 17, l’adaptation du roman Mickey 7 de l’auteur américain Edward Ashton, Bong Joon-ho nous amène dans l’espace pour une comédie de sciencefiction mettant en vedette plusieurs versions de Robert Pattinson. Un autre avertissement du cinéaste coréen par rapport à nos désirs de clonage et de conquête interplanétaire ? Sûrement un autre film que nous n’oublierons pas de sitôt. |
Mickey 17 de Bong Joon-ho prendra l’affiche au cinéma le 7 mars.
IMAGE TIRÉE DU FILM MICKEY 17 (2025)
nouveaux films à l’affiche
Alger 28
Amateur, L’
Attachement, L’
Billy 28
Blanche-Neige
Comptable 2, Le
Courageux, Les 28
Dans la peau de Cyrano
Deux femmes en or
Fanny 26
Fil, Le
Finalement
28
Forêts urbaines 24
Habiter la maison
Hola Frida
26
23
Jouer avec le feu 24
Karaté Kid : Légendes
Lilo & Stitch .
24
23
Linceuls, Les 26
Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan .
Maurice
27
22
Mickey 17 2 1
Miséricorde
22
Mission : Impossible - Bilan final 27
Moon le panda 23
Mort d’une licorne, La
28
Novocaïne 28
Pécheurs 22
Pédalo
22
Prisonnière de Bordeaux, La 20
Sac noir, Le 20
Sarah Bernhardt, la divine
24
Sept voiles 28
Thunderbolts* 20
Trollée
28
Un film Minecraft 27
Une part manquante 28
Vingt Dieux . .
20
Zoopocalypse 20
CLASSEMENT DES FILMS
En attente de classement.
Peut être vu par des personnes de tous âges.
Ne peut être vu que par des personnes âgées de 13 ans et plus ou accompagnées d’une personne majeure.
Ne peut être vu que par des personnes âgées de 16 ans et plus.
Ne peut être vu que par des personnes âgées de 18 ans et plus.
pionnage. Lorsque Kathryn est soupçonnée de trahison, George est confronté à un dilemme ultime : son mariage ou la loyauté envers son pays. |
Black Bag marque la deuxième collaboration entre Steven Soderbergh
Un film de Louise Courvoisier 2024 | 90 min FRANCE
Drame réalisé par Louise Courvoisier. Scén. : Louise Courvoisier, Théo Abadie. Mus. orig. : Linda Courvoisier, Charlie Courvoisier. Int. : Clément Faveau, Maïwène Barthelemy, Luna Garret, Mathis Bernard.
improbable que tumultueuse. |
LE SAC NOIR
BLACK BAG
Un film de Steven Soderbergh 2025 | 93 min
ÉTATS-UNIS
Suspense d’espionnage réalisé par Steven Soderbergh. Scén. : David Koepp. Mus. orig. : David Holmes. Int. : Cate Blanchett, Michael Fassbender, Regé-Jean Page, Naomie Harris, Pierce Brosnan.
George Woodhouse et sa femme Kathryn sont des légendes de l’es-
THUNDERBOLTS*
Un film de Jake Schreier 2025
ÉTATS-UNIS
Film d’action de science-fiction réalisé par Jake Schreier. Scén. : Eric Pearson, Lee Sung Jin, Joanna Calo, d’après l’œuvre de Kurt Busiek et Mark Bagley. Int. : Florence Pugh, Sebastian Stan, David Harbour, Wyatt Russell.
Des repris de justice sont regroupés pour former les Thunderbolts au service du gouvernement américain. Mais lors d’une mission qui était en réalité une mission suicide, ceux-ci vont se rebeller contre leur patronne et leur gouvernement. |
Il s’agit du 36e film de l’univers cinématographique Marvel, le 6e et dernier de la phase cinq.
Anthony, dit « Totone », 18 ans, passe le plus clair de son temps à boire des bières et écumer les
soirées du Jura avec sa bande de potes. Mais la réalité le rattrape : il doit s’occuper de sa petite sœur de 7 ans et trouver un moyen de gagner sa vie. Il se met alors en tête de fabriquer le meilleur fromage de la région, celui avec lequel il remporterait la médaille d’or du concours agricole et 30 000 euros. | Gagnant du Prix de la jeunesse au Festival de Cannes 2024.
ZOOPOCALYPSE
NIGHT OF THE ZOOPOCALYPSE
Un film de Rodrigo Perez-Castro et Ricardo Curtis 2024 | 91 min
BELGIQUE. CANADA. FRANCE. Film d’animation réalisé par Rodrigo Perez-Castro et Ricardo Curtis. Scén. : James Kee, Steven Hoban. Mus. orig. : Dan Levy. Int. : SarahJeanne Labrosse, Normand D’Amour, Guillaume Lambert, Jérémy Demay.
Un loup et un puma font équipe lorsqu’une météorite libère un virus qui transforme les animaux du zoo en zombies. Ils s’associent à d’autres survivants pour sauver le zoo et empêcher le chef mutant dérangé de propager le virus. |
VINGT DIEUX
Un film de Bong John-ho | Du même réalisateur : Parasite
ÉTATS-UNIS. 2025 | 137 MIN
États-Unis. 2025. 139 minutes. Comédie de science-fiction réalisée par Bong John-ho. Scén. : Bong John-ho, d’après l’œuvre d’Edward Ashton. Mus. orig. : Jung Jae-il. Int. : Robert Pattinson, Naomi Ackie, Toni Collette, Mark Ruffalo, Steven Yeun.
Mickey Barnes travaille pour un employeur qui exige l’ultime engagement… c’est-à-dire de mourir pour gagner sa vie. Après la mort d’une itération, un nouveau corps est chaque fois régénéré, avec la plupart des souvenirs de Mickey. Mais que se passerait-il si Mickey 17 survivait à Mickey 18 ?
Mickey 17 est le grand retour du cinéaste coréen Bong Joon-ho, six ans après son impressionnant Parasite, gagnant de quatre Oscars, dont celui du meilleur réalisateur et du meilleur film. Cette comédie noire de science-fiction est une production américaine pour le réalisateur coréen, comme l’avait été son Okja pour Netflix en 2017. Mickey 17 est l’adaptation du roman Mickey7 d’Edward Ashton, paru en 2022. Le réalisateur, qui signe également le scénario, cite un changement majeur du personnage de Mickey 17 qui, dans le film, est un clone erratique avec une libido augmentée. D’ailleurs, pour le rôle-titre, Robert Pattinson a eu le défi d’incarner deux versions différentes de son personnage pour lesquelles l’acteur a modifié son accent, les comparant aux personnages animés cultes de Ren et Stimpy. Si le personnage mégalomane de Mark Ruffalo évoque un certain président américain, il n’y a sûrement pas de hasard, alors que Trump avait méprisé la victoire de Parasite aux Oscars. Rancunier, Joon-ho ? Il jure que non ! Chose certaine, il continue d’aborder dans ce film les thèmes qui lui sont chers, comme les inégalités sociales et la lutte des classes. |
IMAGE TIRÉE DE L’AFFICHE DU FILM MICKEY 17 (2025)
Un clone erratique, un cycle sans fin, et la question existentielle : que se passe-t-il quand la survie défie la mort ?
MAURICE
Un film de Serge Giguère 2025 | 90 min
CANADA. QUÉBEC.
Documentaire sportif réalisé par Serge Giguère. Scén. : Serge Giguère, Francine Tougas. Mus. orig. : Bertrand Chénier.
À travers des images d’archives inédites tournées sur 35 ans, ce documentaire offre un accès exclusif à l’homme derrière le mythe du Rocket. Un portrait intime et authentique de Maurice Richard, bien au-delà de ses exploits sur la patinoire. Plus qu’un joueur de hockey, il incarne la persévérance et l’espoir d’un peuple, marquant à jamais la culture québécoise. |
mystérieuse, un voisin menaçant et un abbé aux intentions étranges, son court séjour au village prend une tournure inattendue.
Miséricorde a récolté 8 nominations aux prix César 2025, dont celle du meilleur film.
Un film
CANADA.
Comédie réalisée par Stéphane E. Roy. Scén. : Stéphane E. Roy, Marie-Josée Ouellet d’après l’œuvre de Stéphane E. Roy. Mus. orig. : Liam Desrosiers. Int. : Marc Fournier, Catherine ProulxLemay, Camille Felton, Stéphane E. Roy.
BLANCHE-NEIGE
SNOW WHITE
MISÉRICORDE
Un film d’Alain Guiraudie 2024 | 104 min
FRANCE
Drame criminel écrit et réalisé par Alain Guiraudie. Mus. orig. : Marc Verdaguer. Int. : Félix Kysyl, Catherine Frot, Jacques Develay.
Jérémie revient à Saint-Martial pour l’enterrement de son ancien patron boulanger. Il s’installe quelques jours chez Martine, sa veuve. Mais entre une disparition
Un film de 2025 ÉTATS-UNIS
Conte musical fantastique réalisé par Marc Webb. Scén. : Greta Gerwig, Erin Cressida Wilson, d’après l’œuvre des frères Grimm. Mus. orig. : Alan Menken. Chansons : Pasek and Paul. Int. : Rachel Zegler, Gal Gadot, Andrew Burnap.
Une magnifique jeune femme, Blanche-Neige, trouve refuge en forêt dans la maison de sept nains, afin de se cacher de sa belle-mère, la maléfique Reine. Jalouse de sa beauté, la Reine tente d’éliminer sa jeune rivale pour régner seule comme la plus belle du royaume. Adaptation en prises de vue réelles du premier long métrage animé des Studios Disney, sept nains
Deux couples d’amis partent dans un tout-inclus à Cuba pour fuir
l’hiver. Bruno et Sébastien décident de partir en pédalo. L’escapade en mer vire au fiasco et ils se perdent quelque part au large de Cuba, pendant que les femmes, Claudia et Mia, s’apprivoisent malgré leur différence d’âge. | Adaptation de la pièce de théâtre à succès de Stéphane E. Roy et Benoît Roberge créée en 2022.
PÉCHEURS
SINNERS
Un film de Ryan Coogler 2025
ÉTATS-UNIS
Suspense d’horreur écrit et réalisé par Ryan Coogler. Mus. orig. : Ludwig Göransson. Int. : Michael B. Jordan, Hailee Steinfeld, Jack O’Connell.
Essayant de laisser derrière eux leur vie troublée, des jumeaux retournent dans leur ville natale pour découvrir qu’un mal encore plus grand les attend. |
de Stéphane E. Roy 2025
QUÉBEC.
PÉDALO
HOLA FRIDA
Un film d’André Kadi et Karine Vézina 2025 | 82 min CANADA. QUÉBEC. FRANCE.
Film d’animation réalisé par André Kadi et Karine Vézina. Scén. : Anne Bryan, Sophie Faucher, Émilie Gabrielle, André Kadi, d’après l’œuvre de Sophie Faucher et Cara Carmina. Mus. orig. : Laetitia Pansanel-Garric. Int. : Olivia Ruiz, Emma Rodriguez, Rebeca Gonzales, Léo Côté, Sophie Faucher, Manuel Tadros.
C’est l’histoire d’une petite fille différente, pétillante, vibrante, que tout intéresse. Son monde, c’est Coyoacan au Mexique. Et lorsque les épreuves se présentent, elle leur fait face grâce à un imaginaire débordant. Cette petite fille s’appelle Frida Kahlo ! |
Nouvelle production du studio de Québec Du Coup Animation (Dounia et la princesse d’Alep).
CETTE PRODUCTION ANIMÉE QUÉBÉCOISE TRANSPOSE TOUTE LA BEAUTÉ DES LIVRES DE SOPHIE FAUCHER ET DE CARA CARMINA SUR LA JEUNESSE DE LA FUTURE ICÔNE FRIDA KAHLO.
Un film de Gilles de Maistre 2025 | 98 min BELGIQUE. FRANCE.
Aventure familiale réalisée par Gilles de Maistre. Scén. : Prune de Maistre. Mus. orig. : Armand Amar. Int. : Alexandra Lamy, Noé Liu Martane, Yé Liu, Nina Liu Martane.
Tian a 12 ans quand il est envoyé chez sa grand-mère à cause de ses
mauvais résultats à l’école. Loin de la ville, dans les mystérieuses montagnes chinoises, il se lie d’amitié en secret avec un panda qu’il nomme Moon. |
Du réalisateur des films Mia et le lion blanc, Le Loup et le lion et Le Dernier jaguar
MOON LE PANDA
MOON THE PANDA
Hola Frida
JOUER AVEC LE FEU
Un film de Delphine Coulin et Muriel Coulin 2025 | 118 min
BELGIQUE. FRANCE.
Drame réalisé par Delphine Coulin et Muriel Coulin. Scén. : Delphine Coulin, Muriel Coulin, d’après l’œuvre de Laurent Petitmangin. Mus. orig. : Pawel Mykietyn. Int. : Vincent Lindon, Benjamin Voisin, Stefan Crepon.
Pierre élève seul ses deux fils. Louis, le cadet, réussit ses études et avance facilement dans la vie. Fus, l’aîné, part à la dérive. Fasciné par la violence et les rapports de force, il se rapproche de groupes d’extrême droite, à l’opposé des valeurs de son père. |
Vincent Lindon s’est vu décerner le prix de la meilleure interprétation masculine à la Mostra de Venise.
La relation passionnée entre les comédiens Sarah Bernhardt et Lucien Guitry est explorée à travers deux épisodes de la vie de la grande actrice, soit l’amputation de sa jambe droite en 1915 et le jubilé organisé par ses amis en son honneur en 1896. |
Sarah Bernhardt était une icône de son époque et la première star mondiale du théâtre.
FORÊTS URBAINES
Un film d’Anne-Marie Rocher 2024 | 95 min
CANADA. QUÉBEC.
Documentaire écrit et réalisé par Anne-Marie Rocher.
Forêts urbaines explore différents projets canadiens de restauration de la nature en ville. Portrait d’un mouvement populaire rassemblant toutes les générations, le film agit comme un véritable antidote au pessimisme en nous montrant que le virage écologique est plus proche qu’il n’y paraît. |
KARATÉ KID : LÉGENDES
KARATE KID: LEGENDS
Un film de Jonathan Entwistle 2025 ÉTATS-UNIS
SANDRINE KIBERLAIN
INCARNE AVEC FOUGUE LA LÉGENDAIRE COMÉDIENNE FRANÇAISE, QUALIFIÉE DE PREMIÈRE STAR
MONDIALE !
Sarah Bernhardt, la divine
Film d’arts martiaux réalisé par Jonathan Entwistle. Scén. : Rob Lieber, d’après l’œuvre de Robert Mark Kamen. Mus. orig. : Dominic Lewis. Int. : Jackie Chan, Ralph Macchio, Ben Wang, Joshua Jackson, Ming-Na Wen.
Le prodige du kung-fu Li Fong est déraciné de son domicile à Pékin et contraint de déménager à New York. Alors que Li décide de participer à une compétition de karaté, son professeur, M. Han, fait appel à l’original Karaté Kid, Daniel LaRusso, pour l’aider. |
B IENTÔT À L’AFFICHE
Un film de Chloé Robichaud | De la même réalisatrice : Les Jours heureux
QUÉBEC • CANADA. 2025
Comédie dramatique réalisée par Chloé Robichaud. Scén. : Catherine Léger, d’après l’œuvre de Claude Fournier, Marie-Josée Raymond et Catherine Léger. Mus. orig. : Philippe Brault. Int. : Karine GonthierHyndman, Laurence Lebœuf, Mani Soleymanlou, Félix Moati, Juliette Gariépy.
Violette et Florence ne comprennent plus ce qui leur arrive. Respectivement en congé de maternité et en arrêt de travail, l’une est à fleur de peau, l’autre ne ressent plus rien. Les voisines sont toutes deux habitées par un sentiment d’échec : malgré la carrière et la famille, elles ne sont pas heureuses. La première infidélité de Florence sera une révélation. Et si le bonheur, c’était de se rebeller contre notre rigide société de performance ? Ce sera pour Violette et Florence la bouffée d’air frais qu’elles espéraient.
IMAGE TIRÉE DU FILM DEUX FEMMES EN OR (2025)
En 1970, le film Deux femmes en or de Claude Fournier fait partie de cette nouvelle vague du cinéma érotique québécois, avec Valérie (1968) et L’Initiation (1970), qui montre une sexualité décomplexée à l’écran, une première alors que la province nage en pleine Révolution tranquille. Boudé par les critiques, le film connaît toutefois un énorme succès commercial. En 2023, la dramaturge Catherine Léger (Baby-sitter) décide de revisiter ce film culte sur scène dans une version modernisée qui berce un peu plus vers la comédie noire. Elle signe ici le scénario du film inspiré
Deux femmes, en quête de liberté, redéfi nissent leur bonheur en brisant les normes d’une société exigeante
de sa pièce qui est porté à l’écran par Chloé Robichaud (Les Jours heureux, 2023). La cinéaste, qui a découvert le film original lors d’un cours de cinéma au cégep, trouve que « l’histoire de conquête sexuelle de ces femmes reste très forte et pertinente aujourd’hui ». Pour les rôles principaux, incarnés à l’époque par Monique Mercure et Louise Turcot, Robichaud forme un duo fort solide avec Karine GonthierHyndman et Laurence Lebœuf. En février dernier, le film a remporté le prestigieux Prix spécial du jury au Festival du film de Sundance aux États-Unis. |
L’ATTACHEMENT
Un film de Carine Tardieu
2024 | 105 min
plus sur les circonstances entourant la mort de celle-ci. Jusqu’où Fanny sera-t-elle prête à aller pour comprendre ce qui est arrivé à sa mère ? Et surtout, quel prix serat-elle prête à payer après avoir découvert la vérité ? |
Adaptation de la populaire série de romans jeunesse Fanny Cloutier par Stéphanie Lapointe et Marianne Ferrer.
FANNY
Un film de Yan England 2025 CANADA. QUÉBEC.
Aventure réalisée par Yan England. Scén. : Stéphanie Lapointe, d’après l’œuvre de Stéphanie Lapointe et Marianne Ferrer. Int. : Milya Corbeil- Gauvreau, Éric Bruneau, Claude Legault, Magalie Lépine-Blondeau.
Entre les absences répétées de son père et le gouffre laissé par la mort de sa mère, Fanny, 15 ans, souffre en silence. Un jour, elle part pour Sainte-Lorette afin d’en apprendre
LES LINCEULS THE SHROUDS
Un film de David Cronenberg 2024 | 119 min CANADA. FRANCE. Thriller écrit et réalisé par David Cronenberg. Mus. orig. : Howard Shore. Int. : Vincent Cassel, Diane Kruger, Guy Pearce, Sandrine Holt.
Inconsolable depuis le décès de son épouse, Karsh invente un système révolutionnaire et controversé, GraveTech, qui permet aux vivants
de se connecter à leurs chers disparus dans leurs linceuls. Une nuit, plusieurs tombes, dont celle de sa femme, sont vandalisées. Karsh se met en quête des coupables. |
L’histoire est inspirée du deuil de Cronenberg à la suite du décès de sa conjointe en 2017.
HABITER LA MAISON
Un film de Renée Beaulieu 2025 | 100 min CANADA. QUÉBEC.
Drame écrit et réalisé par Renée Beaulieu. Mus. orig. : David Thomas. Int. : François Papineau, France Castel, Rose-Marie Perreault, Antoine Desrochers.
Simon, entrepreneur et homme de famille, a tout planifié pour prendre soin des siens, dont la construction d’une magnifique maison, mais il n’a pas prévu que sa famille deviendrait comme la vie : insaisissable et imprévisible. |
B IENTÔT À L’AFFICHE
MA MÈRE, DIEU ET SYLVIE VARTAN
Un film de Ken Scott 2025 FRANCE
Comédie dramatique écrite et réalisée par Ken Scott, d’après l’œuvre de Roland Perez. Mus. orig. : Nicolas Errèra. Int. : Jonathan Cohen, Leïla Bekhti, Sylvie Vartan, Jeanne Balibar.
En 1963, Esther met au monde Roland, petit dernier d’une famille nombreuse. Roland naît avec un pied bot qui l’empêche de se tenir debout. Contre l’avis de tous, elle promet à son fils qu’il marchera comme les autres et qu’il aura une vie fabuleuse. À travers des décennies d’épreuves et de miracles de la vie, ce film est le récit d’une histoire vraie, drôle et bouleversante, celle d’un destin incroyable et du plus grand amour qui soit : celui d’une mère pour son enfant. | UN FILM MINECRAFT A MINECRAFT MOVIE
POUR SON NOUVEAU FILM, KEN SCOTT PORTE À L’ÉCRAN
L’INCROYABLE ET POIGNANTE HISTOIRE VÉCUE DE ROLAND PEREZ, UNE PERSONNALITÉ MÉDIATIQUE FRANÇAISE.
Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan
MISSION : IMPOSSIBLE – BILAN FINAL
MISSION: IMPOSSIBLE – THE FINAL RECKONING
Un film de Christopher McQuarrie 2025 ÉTATS-UNIS
Film d’action réalisé par Christopher McQuarrie. Scén. : Christopher McQuarrie, Erik Jendresen, d’après l’œuvre de Bruce Geller. Mus. orig. : Lorne Balfe. Int. : Tom Cruise, Hayley Atwell, Ving Rhames, Simon Pegg, Vanessa Kirby, Esai Morales.
Le 8e opus de la franchise et la suite directe de Mission impossible: Dead Reckoning (Mission : Impossible – Bilan mortel, 2023) voit l’agent Ethan Hunt poursuivre son combat contre une intelligence artificielle nommée « l’Entité ». |
Avec un budget estimé de 400 millions de dollars américains, il s’agit de l’une des productions les plus dispendieuses du cinéma.
À VENIR SUR GRAND ÉCRAN
UNE PART MANQUANTE
Drame réalisé par Guillaume Senez 2024 | 98 min
BELGIQUE • FRANCE
Tous les jours, Jay parcourt Tokyo au volant de son taxi à la recherche de sa fille, Lily. Séparé depuis 9 ans, il n’a jamais pu obtenir sa garde. Alors qu’il a cessé d’espérer la revoir et qu’il s’apprête à rentrer en France, Lily entre dans son taxi…
Pour les besoins du film, Romain Duris a appris le japonais. |
TROLLÉE
DROP
Suspense réalisé par Christopher Landon 2025 | 100 min
ÉTATS-UNIS
Le premier rendez-vous d’une mère veuve depuis des années prend une tournure terrifiante lorsqu’elle est bombardée de messages de menaces anonymes sur son téléphone, la laissant se demander si son rendez-vous charmant est à l’origine du harcèlement. |
NOVOCAÏNE
NOVOCAINE
Comédie d’action réalisée par Dan Berk et Robert Olsen
2025 | 110 min
ÉTATS-UNIS
Lorsque la fille de ses rêves est kidnappée, Nate, un homme ordinaire, transforme son incapacité à ressentir la douleur en une force inattendue dans son combat pour la retrouver. |
LA MORT D’UNE LICORNE
DEATH OF A UNICORN
Comédie d’horreur fantastique réalisée par Alex Scharfman 2025 | 104 min
ÉTATS-UNIS
LE COMPTABLE 2
THE ACCOUNTANT 2
Thriller réalisé par Gavin O’Connor
2025 | 124 min
ÉTATS-UNIS
Christian Wolff fait appel à son esprit brillant et à ses méthodes pas très cool pour résoudre l’énigme du meurtre d’un chef du Trésor. |
ALGER
Thriller policier réalisé par Chakib-Taleb-Bendiab
2024 92 min
ALGÉRIE • CANADA • FRANCE
L’enlèvement d’une petite fille crée tension et suspicion à Alger. Seuls Dounia, brillante psychiatre, et Sami, inspecteur en charge, peuvent déterrer les démons du passé. |
BILLY
Documentaire réalisé par Lawrence Côté-Collins 2024 | 105 min
CANADA • QUÉBEC
La cinéaste Lawrence Côté-Collins retrouve son agresseur en prison. Elle veut comprendre, pardonner et accompagner un homme souffrant. Billy est schizophrène et sa plus grave crise a laissé deux morts. Leur relation d’amitié carcérale épistolaire met en lumière la vérité sur cette maladie mentale qui n’était ni diagnostiquée ni soignée. Ensemble, ils se racontent et se reconstruisent à travers une correspondance intime et des archives vidéo inédites. |
Alors qu’ils sont en route vers une retraite fermée de ressourcement, un père et sa fille percutent et tuent accidentellement une licorne. C’est alors que le patron milliardaire d’une compagnie pharmaceutique tente par tous les moyens d’exploiter les propriétés guérissantes miraculeuses de la créature. |
DANS LA PEAU DE CYRANO
Comédie dramatique de Jennifer Devoldère 2024 93 min
FRANCE
Colin, un jeune bègue, fait sa rentrée dans un nouveau collège. La route est dure, mais sa rencontre avec monsieur Devarseau, un professeur de théâtre charismatique, va le pousser à affronter ses peurs et à sortir de son isolement. Entouré d’une bande de copains, Colin n’a plus qu’une idée en tête : monter sur scène pour jouer Cyrano devant toute l’école. |
L’AMATEUR
THE AMATEUR
Thriller d’espionnage réalisé par James Hawes
LES COURAGEUX
Drame réalisé par Jasmin Gordon 2024 | 80 min
SUISSE
Dans une petite ville au bord de la nature sauvage, une mère excentrique et délinquante se brûle à ignorer les règles. Écrasée par ses erreurs et par la société qui ne fait pas de cadeau – ni crédit - aux gens comme elle, elle va tout faire pour prouver à ses enfants, et à elle-même, qu’elle est quelqu’un de bien. |
FINALEMENT
Comédie dramatique réalisée par Claude Lelouch 2024 | 127 min FRANCE
Dans un monde de plus en plus fou, Lino, qui a décidé de tout plaquer, va se rendre compte que, finalement, tout ce qui nous arrive, c’est pour notre bien ! |
SEPT VOILES
SEVEN VEILS
2025
ÉTATS-UNIS
Charlie Heller, un cryptographe de la CIA aussi brillant qu’introverti, voit son existence basculer lorsque sa femme décède durant une attaque terroriste perpétrée à Londres. |
Drame réalisé par Atom Egoyan 2023 | 107 min
CANADA
Jeanine, une directrice de théâtre, se voit confier la lourde tâche de remonter l’œuvre la plus célèbre de son ancien mentor, l’opéra Salomé. Les traumas refoulés de Jeanine vont alors ressurgir. |
L’AMATEUR
DANS LA PEAU DE CYRANO
ROSE-LINE BRASSET
LA MUSIQUE AU CINÉMA
LORNE BALFE
Avec son physique à la Marlon Brando et son regard bleu azur, Lorne Balfe pourrait bien incarner un héros romantique dans une série tournée en pays celtique. Or, l’Écossais a plutôt choisi de composer et de produire de la musique et son parcours est jalonné de compositions ayant contribué au succès de films à gros budgets. Avec le très attendu Mission: Impossible – Bilan final (The Final Reckoning), il signe pour la troisième fois la trame musicale de cette franchise culte américaine.
Né en 1976 à Inverness, en Écosse, Lorne Balfe a grandi dans une maison dotée d’un studio d’enregistrement, où sont passés des musiciens tels Ozzy Osbourne et le groupe Inner Circle. « À quatre ans, je prenais déjà mes premières leçons de batterie », raconte ce fils de compositeur, arrangeur et producteur de jingles.
Après des études spécialisées en musique au très chic Fettes College d’Édimbourg, le jeune Lorne est à la fois désireux de suivre les traces de son père et soucieux de forger sa propre marque. En 2014, il amorce sa carrière en composant la musique d’une série télévisée de la BBC, Shoebox Zoo, avant de partir tenter sa chance aux États-Unis. Là, il commence à collaborer avec le compositeur allemand naturalisé américain Hans Zimmer, son maître à émuler, qui est à la tête du studio d’enregistrement Remote Control Productions.
Il travaille d’abord en tant que compositeur additionnel sur des musiques destinées à de grosses productions et pour lesquelles Zimmer porte le titre de compositeur principal. Citons Le Code Da Vinci (Da Vinci Code), Pirate des Caraïbes : Le Secret du coffre maudit (Pirates of the Caribbean: Dead Man’s Chest) et Jusqu’au bout du monde (At World’s End), Les Vacances (The Holiday), Les Simpson – Le film, Madagascar 2 et 3, Anges et démons (Angels & Demons), Sherlock Holmes, Inception, Kung Fu Panda 2 et 3, mais aussi Batman : Le Chevalier noir (The Dark Knight).
À partir de 2010, le nom de Balfe n’est déjà plus inconnu à Hollywood et, avec Zimmer, il signe en duo les trames musicales de Megamind, Le Dilemme (The Dilemma, de Ron Howard) et Le fils de Dieu (Son of God).
En 2011, 2012 et 2013, l’Écossais est en nomination lors de la remise des BAFTA Games Awards grâce à la musique qu’il a créée pour les jeux vidéo Assassin’s Creed II et III ainsi que pour Beyond: Two Souls
En 2014, c’est la consécration lorsqu’il signe en solo la bande originale du film d’animation Les Pingouins de Madagascar, qui remporte le succès attendu.
Détenteur d’un Grammy et également nommé pour un Emmy, l’élève n’a désormais plus rien à envier à son maître. Plus récemment, on doit d’ailleurs à Balfe les trames musicales de films populaires comme la comédie romantique Billet pour le paradis (Ticket to Paradise), mettant en vedette Julia Roberts et Georges Clooney, ainsi qu’Argylle, une amusante parodie des films de James Bond, et Beverly Hills Cop: Axel F, pour ne nommer que ceux-ci.
Le père de famille a aussi beaucoup composé pour les enfants (Megamind, En route ! [Home!], Kung Fu Panda, Lego Batman, Wallace et Gromit : La Palme de la vengeance, ou Vengeance Most Fowl), en travaillant notamment pour DreamWorks, la célèbre société de films d’animation.
Lorne Balfe, compositeur écossais talentueux, se distingue par ses musiques intenses et créatives pour des films à succès, comme Mission: Impossible et Batman: Le Chevalier noir.
Reste que le compositeur a surtout fait sa marque grâce aux films d’action, dont il affectionne tout particulièrement l’intensité. Il a composé la musique de Terminator Genisys, le cinquième opus mal aimé de la saga, celle du sombre et glaçant Silent Night (Vengeance silencieuse au Québec) ainsi que 6 Underground (sur Netflix).
Depuis Mission : Impossible – Répercussion (Fallout, 2018), dans laquelle le flamboyant Tom Cruise reprenait le rôle d’Ethan Hunt pour la sixième fois, on doit à Balfe le rajeunissement de la trame musicale de la franchise, dont le premier volet date déjà de près de 30 ans.
Après Fallout, Lorne a à nouveau collaboré avec Cruise, dont il est un ami personnel, en tant que producteur (score producer) pour Top Gun: Maverick, tandis qu’Harold Faltermeyer, Lady Gaga et Hans Zimmer se partageaient la musique. Mais c’est assurément sa participation au succès de la série culte, tirée de la franchise télévisée éponyme, qui le propulse au-devant de la scène, alors que Mission : Impossible – Bilan mortel fait une entrée fracassante en salles.
La musique joue un rôle crucial en créant l’ambiance générale d’un film et en suscitant des émotions particulières, au gré du savoir-faire du compositeur. Chaussant les souliers précédemment portés par Danny Elfman, Hans Zimmer, Michael Giacchino et Joe Kraemer, l’Écossais aurait pu se sentir intimidé. Ce n’est visiblement pas le cas. Dynamique et élégante, quoique chargée et plutôt sombre, la musique de Lorne Balfe intègre des éléments complexes tout en privilégiant les percussions qu’il affectionne depuis toujours et qu’il utilise de manière créative. Il fait aussi largement usage des innombrables possibilités offertes par le clavier électronique, dont il sait tirer des sons particulièrement anxiogènes.
Dans Fallout et Bilan mortel, il est également difficile de ne pas remarquer sa judicieuse utilisation des timbales, mais aussi des cuivres ainsi que des instruments à cordes, en particulier lors de ses multiples variations sur le
motif des trois notes à la flûte tirées du thème original : mi bémol, do, sol… mi bémol, do, sol.
Par ailleurs, dans la pièce This is not a drill, tirée de Bilan mortel, il est particulièrement intéressant de noter comment le compositeur a judicieusement modifié la signature rythmique du thème principal, en usant de quatre temps par mesure au lieu des cinq temps par mesure de l’original, créé par Lalo Schifrin. Le résultat permet d’augmenter le climat d’étrangeté et de faire monter encore la tension et le sentiment de danger imminent. Brillant !
Si les bassons et les violons sont souvent à l’honneur, les percussions sont omniprésentes et ne cèdent pas facilement leur place. À grand renfort de grosse caisse, Balfe invite le spectateur à aligner les battements de son cœur sur ceux du héros incarné par Tom Cruise.
« Il est toujours amusant de travailler sur une bande sonore dotée d’un héritage important », a déclaré le compositeur.
Fuyant le feu des projecteurs, l’Écossais, marié à Nina Balfe, protège scrupuleusement sa vie privée ainsi que celle de sa famille. Avec la sortie du tout nouvel opus de Christopher McQuarrie, parions que ni sa notoriété ni sa popularité ne sont près de s’estomper. |
Mission: Impossible – Bilan final sera à l’affiche sur grand écran en mai.
RÉTROSPECTIVE
Porté à l’écran par John G. Avildsen en 1984, The Karate Kid a eu immédiatement un impact sur la culture populaire, tout comme l’avait fait un autre film du cinéaste en 1976 : Rocky. D’ailleurs, c’est ce succès qui a poussé le studio Columbia Pictures à signer une entente avec le réalisateur, confiant qu’il pouvait renouer avec la réussite malgré les échecs commerciaux de ses films suivants. On voulait donc lui trouver un scénario au ton inspirant afin de récréer le phénomène de Rocky tout en lançant une nouvelle franchise, le diktat d’Hollywood dans les années 1980. Frank Price, alors président de Columbia, est intéressé par une histoire que le producteur Jerry Weintraub vient de prendre en option : celle d’un préado qui obtient une ceinture noire en karaté afin de se défendre contre ses intimidateurs. La prémisse gagnante est présente, suffit d’en tirer une histoire intéressante.
PATRICK MARLEAU
Frank Price se tourne vers le scénariste Robert Mark Kamen, auprès de qui il a fait office de mentor à ses débuts dans l’industrie. Au-delà du fait que Price le connaît bien, il sait que cette histoire est un projet tout désigné pour Kamen. En effet, le scénariste partage la même trajectoire que le protagoniste. Tout comme lui, il a été victime d’intimidation à l’adolescence. Non seulement il a également appris les arts martiaux, mais il a quitté son premier entraîneur, un ex-marine, qui encourageait la violence et les représailles. Kamen mettra donc beaucoup de ses propres expériences dans le scénario, dont celle de la poursuite de son apprentissage en karaté avec un sensei japonais qui parlait peu anglais. Le fondateur de cette branche de karaté, le Gōjū-ryū, s’appelait Chōjun… Miyagi. Quant au prénom du personnage d’Ali (Elisabeth Shue), il provient de la fille de Kamen, Allie, née au moment de l’écriture du film. L’un des aspects créatifs réussis de la part du scénariste, c’est celui d’avoir associé à des tâches du quotidien, comme peinturer et cirer, de vrais mouvements de défense de karaté. La fameuse réplique de M. Miyagi, « wax on, wax off », va rapidement intégrer la culture populaire au moment de la sortie du film.
Trouver l’acteur qui incarnerait le personnage du sensei s’est avéré plus compliqué que prévu pour John G. Avildsen. Au départ, la Columbia lui suggère fortement d’engager le légendaire acteur japonais Toshiro Mifune, vétéran des films d’Akira Kurosawa Rashomon (1950), Seven Samurai (1954) et The Hidden Fortress (1958). Tout le monde est derrière la proposition, mais la production est rapidement confrontée à un obstacle majeur : Mifune ne parle pas anglais ! L’idée est donc abandonnée. Le réalisateur passe plusieurs comédiens en audition et c’est peut-être celui auquel on ne s’attendait pas qui se démarque finalement le plus : Pat Morita. Bien qu’Avildsen est convaincu par Morita, les producteurs lui demandent de poursuivre ses recherches. À cette époque, la carrière de Morita est moribonde. De plus, la Columbia veut un acteur jugé plus « sérieux », alors que Morita, un humoriste de stand-up, est surtout connu pour son rôle d’Arnold, propriétaire et cuisinier d’un diner américain dans la troisième saison de la populaire sitcom Happy Days au milieu des années 1970. Morita est invité à une nouvelle audition, pour laquelle il se laisse pousser une barbichette et s’inspire de la personnalité taciturne d’un vieil oncle qui parlait peu anglais. Cette fois-ci, le producteur Jerry Weintraub est convaincu. Le rôle iconique de M. Miyagi accordera d’ailleurs à Morita une nomination aux Oscars dans la catégorie du meilleur acteur dans un rôle de soutien.
Pour le rôle de Danny Webber (finalement changé pour LaRusso), tout le jeune Hollywood auditionne. Pour trouver son Daniel, Alvidsen pige allègrement dans le casting du film de Francis Ford Coppola, The Outsiders (Les Inadaptés), qui vient tout juste de sortir au printemps 1983. Il passe à l’essai C. Thomas Howell (qui sera aussi finaliste pour le rôle de Marty McFly l’année suivante !), Emilio Estevez et un certain… Tom Cruise. Mais le réa-
IMAGE TIRÉE DU FILM KARATÉ KID (1984)
lisateur s’arrête sur un autre comédien de la production qui fait écarquiller les yeux : Ralph Macchio. Ce dernier impressionne avec son rôle de Johnny. Malgré ses 22 ans, il passe aisément pour un jeune ado gringalet de 16 ans !
Afin d’obtenir à l’écran d’enlevants combats de karaté, la production embauche un multiple champion de cette discipline : Pat E. Johnson. À la fin des années 1960, Johnson a été instructeur en chef pour l’école de karaté de Chuck Norris. Sacré champion national de la discipline en 1971, il obtient deux ans plus tard un petit rôle dans le classique de Bruce Lee Enter the Dragon (Opération dragon). Pour The Karate Kid, le karatéka apparaît également à l’écran en tant qu’arbitre lors du tournoi final. Il s’agit d’un bon clin d’œil, car en plus d’être devenu l’un des arbitres les plus réputés de karaté, Johnson est également celui qui a créé le système de pointage encore utilisé aujourd’hui dans les tournois.
La franchise The Karate Kid ne s’est jamais aussi bien portée. La série Cobra Kaï sur Netflix a introduit le personnage de Daniel LaRusso à une nouvelle génération. Il est également de retour ce printemps sur grand écran dans un nouveau film. Lorsque le film original a pris l’affiche en juin 1984, personne ne prévoyait qu’il connaîtrait un tel succès, se classant cinquième au box-office cette année-là, et encore moins que cet univers serait populaire quarante ans plus tard. Gageons que les enseignements de monsieur Miyagi continueront à être transmis pendant encore longtemps ! |
Karate Kid: Legends sortira au cinéma le 30 mai.
L’un des aspects créatifs réussis de la part du scénariste Robert Mark Kamen, c’est celui d’avoir associé à des tâches du quotidien, comme peinturer et cirer, de vrais mouvements de défense de karaté.