Magazine Le Clap #216

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L A PA S S I O N D U C I N É M A | SEPTEMBRE ET OCTOBRE 2019 | N° 216

ÇA SE TERMINE BIENTÔT!

À LIRE · LE CINÉMA VU PAR...

ANDRÉE LACHAPELLE

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P.12

À LIRE · CINÉ-PSY

IL PLEUVAIT DES OISEAUX

P. 26

VALEUR SÛRE

LE FAUCON AU BEURRE D’ARACHIDE

NOUVEAUTÉS M A T T H I A S E T M A X I M E · L E C H A R D O N N E R E T À L’AFFICHE J O K E R · L E R O Y A U M E D E S A B E I L L E S


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DOULEUR ET GLOIRE Un film de Pedro Almodóvar | Du même réalisateur : Parle avec elle

ESPAGNE GÉNÉRIQUE : Espagne. 2019. 114 min. Drame écrit et réalisé par Pedro Almodóvar. Mus. orig. : Alberto Iglesias. Int. : Antonio Banderas, Penélope Cruz, Asier Etxeandia, Leonardo Sbaraglia, Cecilia Roth.

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PRÉSENTÉ EN V.O. espagnole avec S.-T. F. de DOLOR Y GLORIA

SYNOPSIS : Salvador Mallo est un célèbre réalisateur espagnol qui, miné par des problèmes de santé, se rappelle les grands moments de son enfance et de sa carrière. C’est là qu’il décide de revoir Alberto, un acteur avec lequel il est en brouille depuis qu’ils ont collaboré à un long métrage dont on s’apprête à commémorer la sortie il y a 32 ans. Ces retrouvailles permettent à Salvador de consommer de l’héroïne pour calmer ses douleurs et ravivent de nombreux souvenirs enfouis. Cela l’entraîne à ressasser des amours passées dont il tire une certaine amertume mélancolique et à se remémorer sa relation avec sa mère qui le couvait lorsqu’il était enfant. À travers ce maelstrom d’émotions, sentant son corps l’abandonner peu à peu, Salvador verra sa passion pour l’écriture devenir sa bouée de sauvetage.

« L’éclatante réussite de DOULEUR ET GLOIRE confirme, après Julieta, le regain de puissance émotionnelle du cinéma de Pedro Almodóvar. » (J.-S. Chauvin, Les Cahiers du Cinéma)

NOTES : Pedro Almodóvar renoue avec bonheur avec Antonio Banderas, son acteur fétiche, pour une septième collaboration en carrière – rappelons-nous entre autres Matador (1985), Attache-moi (1989) et, plus récemment, La Peau que j’habite (2011). En jouant cette fois-ci le célèbre Salvador, l’acteur espagnol a d’ailleurs remporté le Prix d’interprétation masculine à Cannes au printemps dernier. Ce 22e long métrage prend la forme d’un hommage indéniable au 7e art avec des extraits de films ou des références subtiles insérés parcimonieusement ici et là dans le récit. Cet amour du cinéma, mais aussi du texte (des mots et de leur poésie) et, bien évidemment, des personnages se reflète dans un scénario qui, une fois mis en scène, permet d’admirer à l’écran tout le talent d’Antonio Banderas pour incarner cet alter ego du cinéaste madrilène. Les admirateurs de longue date du réalisateur retrouveront une fois de plus les décors colorés, les costumes assortis et la direction artistique si singulière à chacun de ses films. En abordant la vie fictive, sur fond de nostalgie, d’un grand homme du cinéma, Almodóvar se lance dans un exercice qui ressemble beaucoup à un bilan de vie. On est ému par son immense talent de raconteur, par sa façon d’aimer chacun de ses personnages, de leur donner une attention méritée et une couleur universelle, comme dans chacune de ses productions précédentes. (P.B.)

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Éditeurs : Michel Aubé, Robin Plamondon · Coordonnateur du contenu : Simon Leclerc · Directrice artistique : Martine Lapointe Infographistes : Catherine Ducharme, Jean-François Breton · Responsable de la programmation : Michel Aubé · Réviseure : Marie Chabot Image : macrovector / Freepik · Chroniqueurs : Pierre Blais, Marcel Gaumond, André Caron, Mylène Feuiltault, Éléna Laliberté, Patrick Lonergan, Patrick Marleau. Plus de 500 points de distribution · Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec, 3e trimestre 1987 ISSN : 1209-7012 Le Magazine Le Clap est publié 6 fois par année par les Éditions Le Clap. UNE PUBLICATION DE ELC · SERVICES PROMOTIONNELS DE CINÉMA 2327, boul. du Versant-Nord, bureau 290, Québec (Québec) G1N 4C2 · promocinemaelc.com

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SOMMAIRE

SEPTEMBRE ET OCTOBRE

MOT DE LA RÉDACTION ABONNE-CLAP ET MARCHANDS PARTENAIRES

PROG ALTERNATIVE PROGRAMMATION ALTERNATIVE CINÉ-VOYAGE 2019-2020 4

CINÉ-SPECTACLE 2019-2020


CINÉMA

CHRONIQUES

EN COUVERTURE

CINÉMA VU PAR…

VALEUR SÛRE

CINÉ-PSY

PROGRAMMATION RÉGULIÈRE

ÊTRE HUMAIN

VERSIONS ORIGINALES

LIVRES

CINÉ-FAMILLE

DOCUMENTAIRES 5


MOT DE LA Rร DACTION

Nยบ216


R

aymond Lulle, philosophe majorquin, passant devant un chantier, demande à un ouvrier qui taille des pierres : « Que fais-tu? ». « Je taille des pierres », lui répond cet homme. Il pose la question à un deuxième ouvrier qui lui répond : « Je gagne ma vie ». Enfin, le troisième, à qui il fait la même demande, affirme, resplendissant : « Je construis une cathédrale ».

ceux qui nous ont donné le très acclamé Little Miss Sunshine. Incontestablement la valeur sûre de la rentrée.

IL PLEUVAIT DES OISEAUX Louise Archambault a gâté Jocelyne Saucier, auteure de ce roman à succès, en confiant la transposition à l’écran à une telle équipe de comédiens de grand talent. Andrée Lachapelle, Rémy Girard, Gilbert Sicotte, Ève Landry, À la vue inspirante des ouvriers et des multiples Éric Robidoux contribuent à donner à l’œuvre intervenants qui participent à la construction de littéraire la richesse et la profondeur qu’elle notre futur lieu de diffusion, on croirait qu’ils mérite. Incontournable! partagent tous la même vision que ce troisième MATTHIAS ET MAXIME ouvrier et qu’ils se disent tous fièrement : Après un passage très remarqué à Cannes, le dernier Dolan débarque enfin sur nos écrans. Fidèle à lui-même, le réalisateur explore les rapports troubles et passionnés d’êtres en quête d’amour véritable et libérateur. Sincère et lumineux.

« JE CONSTRUIS UN CINÉMA »

DOCUMENTAIRES Couronné au prestigieux Festival de Sundance, le très beau HONEYLAND, LE ROYAUME DES ABEILLES possède une trame dramatique qui le classe au-delà des œuvres documentaires traditionnelles. On est captivé tant par la beauté des paysages balkaniques que par la destinée d’Hatidze, cette touchante apicultrice qui prend On vous donne rendez-vous en décembre grand soin tantôt de ses abeilles, tantôt de sa 2019 au nouveau Clap à Place Ste-Foy, et d’ici vieille mère malade. Pas étonnant que ce film là, voilà de quoi combler votre appétit pour le ait obtenu à Sundance le Grand Prix spécial du jury pour un documentaire et le Grand Prix cinéma de qualité. d’une œuvre dramatique pour son originalité. À voir absolument! DOULEUR ET GLOIRE Pedro Almodóvar, pour le dernier film d’une trilogie composée de La Mauvaise Éducation SOLEILS NOIRS, documentaire de Julien Elie, et de La Loi du désir, a choisi de confier à explore sans ambages l’univers extrêmement son complice Antonio Banderas le rôle d’un violent des cartels de drogue mexicains. réalisateur grandement limité par les multiples Douloureux, mais nécessaire. douleurs qui l’accablent. Un peu à l’image de 8 1/2, chef-d’œuvre de Fellini, on assiste au POUR LA FAMILLE difficile passage à vide d’un grand créateur. Pour Offrez la récompense ultime à vos jeunes qui ce rôle, Banderas a reçu et grandement mérité triment dur dans leurs devoirs et permettez-leur le Prix d’interprétation masculine à Cannes de se ressourcer avec une sortie au cinéma. LA FAMILLE ADDAMS, ABOMINABLE et cette année. Un film d’une grande beauté. MALÉFIQUE : MAÎTRESSE DU MAL, pour ne nommer que ceux-là, sauront amuser et LE FAUCON AU BEURRE D’ARACHIDE Le très touchant récit de Zak, un jeune distraire toute la famille. trisomique en fugue qui aspire à une carrière de lutteur professionnel, et qui fait la rencontre Bonne rentrée de cinéma en salle! (M.A.) fortuite de Tyler, un jeune pêcheur fugitif lui aussi, a séduit la presse internationale. Réalisé par Tyler Nilson et Mike Schwartz, il a été produit par Albert Berger et Ron Yerxa, 7


DOULEUR ET GLOIRE Un film de Pedro Almodóvar | Du même réalisateur : Parle avec elle

« L’éclatante réussite de DOULEUR ET GLOIRE confirme, après Julieta, le regain de puissance émotionnelle du cinéma de Pedro Almodóvar. » (J.-S. Chauvin, Les Cahiers du Cinéma)

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ESPAGNE GÉNÉRIQUE : Espagne. 2019. 114 min. Drame écrit et réalisé par Pedro Almodóvar. Mus. orig. : Alberto Iglesias. Int. : Antonio Banderas, Penélope Cruz, Asier Etxeandia, Leonardo Sbaraglia, Cecilia Roth.

PRÉSENTÉ EN V.O. espagnole avec S.-T. F. de DOLOR Y GLORIA

SYNOPSIS : Salvador Mallo est un célèbre réalisateur espagnol qui, miné par des problèmes de santé, se rappelle les grands moments de son enfance et de sa carrière. C’est là qu’il décide de revoir Alberto, un acteur avec lequel il est en brouille depuis qu’ils ont collaboré à un long métrage dont on s’apprête à commémorer la sortie il y a 32 ans. Ces retrouvailles permettent à Salvador de consommer de l’héroïne pour calmer ses douleurs et ravivent de nombreux souvenirs enfouis. Cela l’entraîne à ressasser des amours passées dont il tire une certaine amertume mélancolique et à se remémorer sa relation avec sa mère qui le couvait lorsqu’il était enfant. À travers ce maelstrom d’émotions, sentant son corps l’abandonner peu à peu, Salvador verra sa passion pour l’écriture devenir sa bouée de sauvetage. NOTES : Pedro Almodóvar renoue avec bonheur avec Antonio Banderas, son acteur fétiche, pour une septième collaboration en carrière – rappelons-nous entre autres Matador (1985), Attache-moi (1989) et, plus récemment, La Peau que j’habite (2011). En jouant cette fois-ci le célèbre Salvador, l’acteur espagnol a d’ailleurs remporté le Prix d’interprétation masculine à Cannes au printemps dernier. Ce 22e long métrage prend la forme d’un hommage indéniable au 7e art avec des extraits de films ou des références subtiles insérés parcimonieusement ici et là dans le récit. Cet amour du cinéma, mais aussi du texte (des mots et de leur poésie) et, bien évidemment, des personnages se reflète dans un scénario qui, une fois mis en scène, permet d’admirer à l’écran tout le talent d’Antonio Banderas pour incarner cet alter ego du cinéaste madrilène. Les admirateurs de longue date du réalisateur retrouveront une fois de plus les décors colorés, les costumes assortis et la direction artistique si singulière à chacun de ses films. En abordant la vie fictive, sur fond de nostalgie, d’un grand homme du cinéma, Almodóvar se lance dans un exercice qui ressemble beaucoup à un bilan de vie. On est ému par son immense talent de raconteur, par sa façon d’aimer chacun de ses personnages, de leur donner une attention méritée et une couleur universelle, comme dans chacune de ses productions précédentes. (P.B.)

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LE FAUCON AU BEURRE D’ARACHIDE Un film de Tyler Nilson et Mike Schwartz

« Gottsagen et LaBeouf sont le cœur et l’âme de THE PEANUT BUTTER FALCON. » (K. Walsh, Los Angeles Times)

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ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2019. 93 min. Drame d’aventures écrit et réalisé par Tyler Nilson et Mike Schwartz. Mus. orig. : T-Bone Burnett. Int. : Shia LaBeouf, Zack Gottsagen, Dakota Johnson, Bruce Dern.

PRÉSENTÉ EN V.O.A.S.-T.F. de THE PEANUT BUTTER FALCON

SYNOPSIS : Zak, un trisomique de 22 ans, fugue de son foyer afin de se rendre dans une école de lutte professionnelle. Lors de sa cavale, il rencontre Tyler, un jeune pêcheur en fuite. Ce dernier décide de devenir l’entraîneur de fortune de l’aspirant lutteur en tentant de l’aider à réaliser son rêve. Sur leur route, ils sont rejoints par Eleonor, la travailleuse sociale de Zak, qui assiste à l’entraînement de celui qui veut se transformer en catcheur du nom de Peanut Butter Falcon. NOTES : THE PEANUT BUTTER FALCON est un drame touchant, sorte de body movie comme on appelle ce genre de récit de compagnonnage où l’amitié résiste à tout. Les critiques américains, eux, ont été charmés par ces deux personnages qui semblent tirés de l’imaginaire de Mark Twain. Le tandem hétéroclite formé du rebelle Shia LaBeouf et de Zack Gottsagen, au naturel désarmant, fonctionne à merveille. (P.B.)

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ANDRÉE

LACHAPELLE

CRÉDIT PHOTO : IL PLEUVAIT DES OISEAUX – MK2 | MILE END

PA R P I E R R E B L A I S

LE CINÉMA V U PA R . . . 12

La carrière d’Andrée Lachapelle est l’une des plus remarquables de la colonie artistique québécoise. Au théâtre, ses rôles mémorables sont légion. À la télé, elle a été présente pendant plus de sept décennies depuis ses débuts, en 1954, dans 14, rue de Galais. Au cinéma, bien que plus discrète, on l’a remarquée notamment dans La Corde au cou en 1965, dans Cap Tourmente en 1993 et dans La Dernière Fugue en 2010. En septembre, c’est dans Il pleuvait des oiseaux, l’adaptation du roman de Jocelyne Saucier concoctée par Louise Archambault, qu’Andrée Lachapelle brillera de mille feux. La comédienne maintenant âgée de 87 ans s’est replongée dans ses souvenirs afin de partager ses coups de cœur cinématographiques avec nous.


ÉDITIONS LE CLAP : Andrée, quel est votre premier souvenir lié au cinéma? ANDRÉE LACHAPELLE : J’étais toute petite et à cette époque il n’y avait pas de cinéma pour les enfants. Mais je m’en souviens très bien, c’était Blanche-neige, le dessin animé de Disney. J’avais adoré mon expérience. Par la suite, j’ai vu un autre film formidable, Le Magicien d’Oz avec Judy Garland. Puis, quelques années plus tard, j’ai été marquée par Pour qui sonne le glas avec Ingrid Bergman et Gary Cooper. ÉLC : De tous les films vus, lequel serait le plus important à vos yeux? AL : Je dirais Les Temps modernes de Charlie Chaplin. J’ai aimé tous les films de Chaplin. Je me rappelle aussi d’avoir rencontré l’une de ses filles, Annie, très charmante d’ailleurs. Elle était venue au Québec pour tourner dans le film Daniel et les Superdogs de mon conjoint André Melançon. ÉLC : Quelle comédie vous a vraiment fait rire? AL : Je perds un peu la mémoire rendue à mon âge, mais sans préciser un titre en particulier, je nommerais ceux dans lesquels Jack Nicholson a joué, car il me fait mourir de rire. ÉLC : Quel film, tel un plaisir coupable, regardezvous régulièrement? AL : Le film que j’ai le plus souvent vu, c’est Les Temps Modernes de Chaplin. J’ai aussi beaucoup revu les films de De Sica, de Bergman, d’Orson Welles. Mais ce ne sont pas vraiment des plaisirs coupables, car je n’ai jamais honte de ce que j’aime (rire)! ÉLC : Pour quel réalisateur ou quelle réalisatrice éprouvez-vous le plus d’admiration? AL : Encore une fois, je répondrais Charlie Chaplin. J’ai tout aimé de Chaplin. Pour moi, c’est le grand maître. J’ai vu tous ses films même ses courts. ÉLC : Quelle carrière d’actrice enviez-vous? AL : Celle de Katharine Hepburn, une actrice que j’ai toujours adorée. ÉLC : Avec quel acteur rêvez-vous de tourner? AL : Donner la réplique à Gary Cooper. À l’époque, j’aurais beaucoup aimé ça. Je le trouvais beau et magnifique dans ses rôles. Mais Jack Nicholson aussi, je l’aime tellement. C’est un grand acteur.

ÉLC : Quel est votre film québécois préféré? AL : Oh! Il y en a beaucoup. J’avais tellement aimé Les Bons Débarras avec Marie Tifo et Charlotte Laurier. Francis Mankiewicz était un grand metteur en scène comme l’étaient également Jean Beaudin et JeanClaude Lauzon. Du côté de mes tournages, il y a tous les films que j’ai faits avec le cinéaste Michel Langlois, Cap Tourmente et… Comme un voleur, notamment. J’en garde d’excellents souvenirs. Dans Il pleuvait des oiseaux, Andrée Lachapelle partage plusieurs scènes intimistes, tendres et touchantes avec un partenaire de longue date, Gilbert Sicotte. Elle mentionne à quel point l’acteur est pour elle un camarade merveilleux, un être courtois, d’une grande sensibilité, et avec lequel elle a d’ailleurs tourné plusieurs films. Nous pourrons constater le tout dès le 13 septembre prochain au grand écran. À ne pas rater puisque la comédienne affirme que ce sera son dernier rôle, concluant, le sourire dans la voix, que pour elle, il est temps de se retirer.

SES GOÛTS & SES COULEURS AUTEUR/AUTEURE : Anne Hébert. ŒUVRE LITTÉRAIRE : Il pleuvait des oiseaux que j’avais lu à sa sortie sans me douter que je jouerais plus tard dans l’adaptation au cinéma. MUSICIEN/MUSICIENNE : Shirley MacLaine, une comédienne qui chantait et dansait aussi. Je l’ai vue sur scène à New York et à Montréal. J’adore cette femme. ŒUVRE MUSICALE : I Don’t Want to Set the World on Fire que j’ai chanté dans un film d’ailleurs. (NDLR : Se souvenant des paroles, elle entonne cette chanson des années 40 spontanément) ŒUVRE D’ART : Les peintures de Renoir que j’ai vues à Paris. J’ai beaucoup voyagé en Europe pour y voir de nombreuses expositions. UN LIEU GÉOGRAPHIQUE : J’aimerais beaucoup retourner en Russie, car j’y ai rencontré des gens extraordinaires. METS GASTRONOMIQUE : Je ne suis vraiment pas difficile, mais j’adore la cuisine italienne, surtout l’escalope de veau à la crème aux champignons. ÉMISSION DE TÉLÉ : Unité 9 que j’ai vraiment beaucoup aimée comme série. C’est une émission marquante.

ÉLC : Dans quelle scène de film auriez-vous aimé jouer? AL : Dans celles d’Un tramway nommé désir avec Marlon Brando et Vivian Leigh. Le film m’a bouleversée. J’avais joué Blanche Dubois dans la pièce montée à Paris, en 1974. Jean-Claude Drouot incarnait mon Stanley. La première avait été difficile. Qu’une Québécoise soit choisie pour le rôle plutôt qu’une comédienne française, ça avait été difficile à accepter à l’époque.

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PROGRAMMATION RÉGULIÈRE

SEPTEMBRE & OCTOBRE


JOULIKS

Un film de Mariloup Wolfe | Du même réalisateur : Les Pieds dans le vide

« JOULIKS, c’est une histoire d’amour douce et amère vue par une fillette de sept ans. » (P. Blais)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2019. 114 min. Drame réalisé par Mariloup Wolfe. Scén. : Marie-Christine Lê-Huu. Mus. orig. : Jean-Phi Goncalves. Int. : Lilou Roy-Lanouette, Jeanne Roux-Côté, Victor Andrés Trelles Turgeon, Christiane Pasquier. SYNOPSIS : Début des années 70, en pleine campagne, la police découvre deux corps noyés, ceux de Zak et Véra qui s’étaient aimés passionnément. Leur histoire d’amour tumultueuse sera relatée par Yanna, leur fillette de sept ans, éduquée dans un milieu de vie imperméable aux conventions sociales. Cette harmonie familiale est cependant mise à rude épreuve lorsque les parents de Véra et l’école se mêlent de l’avenir de Yanna.

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NOTES : JOULIKS, voyous en russe, est une pièce de théâtre que son auteure Marie-Christine Lê-Huu a elle-même adapté pour le cinéma. Le film, réalisé sobrement par Mariloup Wolfe, repose sur la performance étonnante de Lilou Roy-Lanouette qui joue Yanna comme si ce personnage lui avait toujours appartenu. On retiendra aussi le jeu délicat de Christiane Pasquier qui donne de touchantes nuances à son rôle de grand-mère dépassée par le mode de vie hippie de sa fille. (P.B.)


IL PLEUVAIT DES OISEAUX

Un film de Louise Archambault | Du même réalisateur : Gabrielle

« Au cœur de cette adaptation du roman de Jocelyne Saucier, Andrée Lachapelle brille de mille feux. » (P. Blais)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2019. 126 min. Drame écrit et réalisé par Louise Archambault, d’après l’œuvre de Jocelyne Saucier. Mus. orig. : Will Driving West. Int. : Andrée Lachapelle, Rémy Girard, Gilbert Sicotte, Ève Landry, Éric Robidoux. SYNOPSIS : À titre de photographe, Raphaëlle enquête sur un incendie qui a jadis décimé toute une région. Elle se lance sur les traces de Boychuck, un héros de ce drame, qui en a témoigné dans ses nombreuses toiles et vient tout juste de mourir. Pendant ce temps, Gertrude refuse de retourner à l’institut psychiatrique où elle est confinée depuis des décennies. Avec l’aide de son neveu Steve, elle se réfugie au fond des bois dans la vieille cabane de Charlie et Tom, là où vivait le défunt Boychuck. Autour d’un douloureux passé, chacun tente de trouver le bonheur en marge de la société.

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NOTES : Roman à succès acclamé dès sa sortie, IL PLEUVAIT DES OISEAUX prend la forme d’un long métrage lumineux porté par des acteurs d’expérience qui démontrent une belle complicité au grand écran, Sicotte et Lachapelle en tête. Le récit s’intéresse avec empathie à des marginaux au passé douloureux. (P.B.)

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LES FLEURS OUBLIÉES

Un film de André Forcier | Du même réalisateur : Le Vent du Wyoming

« Avec cette comédie de bord du fleuve, André Forcier sonne la charge contre les organismes génétiquement modifiés (OGM). » (P. Blais)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2019. 102 min. Comédie fantaisiste réalisée par André Forcier. Scén. : André Forcier, François Pinet-Forcier, Renaud Pinet-Forcier, Linda Pinet, Jean Boileau. Mus. orig. : Jo Millette, Robert Fusil. Int. : Yves Jacques, Roy Dupuis, Christine Beaulieu, Juliette Gosselin. SYNOPSIS : Le frère Marie-Victorin descend du ciel et rencontre un apiculteur idéaliste, Albert Payette, qui subsiste en vendant son hydromel à des bourgeoises de la Rive-Sud. Le célèbre botaniste décide d’offrir des graines cosmiques à Albert afin de l’aider dans sa lutte pour la sauvegarde de la flore, de Montréal à Mingan. Le tandem et ses alliés devront cependant faire face à une firme sans scrupules spécialisée dans le maïs transgénique. NOTES : Auteur de La Flore laurentienne, le frère Marie-Victorin inspire cette nouvelle fable du réalisateur André Forcier, comédie pamphlétaire poétique et parfois burlesque. Le cinéaste y dénonce l’exploitation des travailleurs étrangers et le règne des conglomérats pro-OGM. Notons aussi l’hommage au fleuve qui transpire de ce film auquel on a greffé d’amusants caméos. (P.B.)

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MATTHIAS ET MAXIME

Un film de Xavier Dolan | Du même réalisateur : Mommy

« Un film de potes qui se transforme en une émouvante comédie romantique. » (A. Dessuant, Télérama)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2019. 119 min. Drame écrit et réalisé par Xavier Dolan. Mus. orig. : JeanMichel Blais. Int. : Gabriel D’Almeida Freitas, Xavier Dolan, Anne Dorval, Pier-Luc Funk, Adib Alkhalidey. SYNOPSIS : Matthias et Maxime sont des amis d’enfance. Devenus jeunes trentenaires, ils partagent leurs loisirs au sein d’une bande de copains de longue date. Lors du tournage d’un petit film, les deux amis s’échangent un baiser pour les besoins du scénario. C’est à ce moment que leur relation, étrangement, prendra une nouvelle tournure, émotive et déstabilisante. NOTES : Les aficionados de l’univers du cinéaste québécois qualifieront sa nouvelle œuvre de passage vers la maturité. On y retrouve plusieurs des thématiques chères à l’artiste, qui en profite pour passer de nouveau devant la caméra qu’il dirige. Dolan embrasse ainsi des réflexions délicates sur l’amitié, la quête d’identité et les désirs refoulés. Au cœur d’une distribution où la connivence règne, Dolan signe un film d’émotions et de sentiments contrastés. (P.B.)

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APAPACHO – UNE CARESSE POUR L’ÂME Un film de Marquise Lepage

« Un film sur la mort et le deuil, un film pour mieux ressentir la vie. » (P. Blais)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. QUÉBEC · MEXIQUE GÉNÉRIQUE : Québec · Mexique. 2019. Drame écrit et réalisé par Marquise Lepage. Int. : Laurence Leboeuf, Fanny Mallette, Eugénie Beaudry, Gabriel Sabourin. SYNOPSIS : Estelle et Karine souffrent de la perte récente de leur sœur. Leur deuil, elles le vivront au Mexique où elles se rendent pour assister à la fête des Morts qui met en scène une autre façon de célébrer le départ des proches. Leurs rituels apaisants et colorés font que la naissance et la mort d’un être aimé sont liées. Les deux sœurs en profiteront pour se remémorer leur enfance en Estrie, époque où des liens très forts se sont tissés entre les trois frangines. NOTES : Tournée en grande partie au Mexique, cette coproduction réalisée par Marquise Lepage s’inspire d’un voyage que la cinéaste a elle-même fait dans ce pays alors qu’elle était endeuillée par la perte d’une personne chère. Remuée par la tradition mexicaine entourant les funérailles, elle s’est lancée dans l’écriture de ce film intimiste qui aborde un thème encore très tabou dans la société occidentale, soit notre rapport à la mort. (P.B.)

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PAUVRE GEORGES! Un film de Claire Devers

« Un drame tragicomique enlevé, porté notamment par l’excellent Grégory Gadebois. » (Les Fiches du Cinéma)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. FRANCE · BELGIQUE · CANADA GÉNÉRIQUE : France · Belgique · Canada. 114 min. Drame réalisé par Claire Devers. Avec Grégory Gadebois, Monia Chokri, Noah Parker. SYNOPSIS : Georges enseigne dans une école de Montréal et vient de s’installer avec sa femme à la campagne. Un jour, il surprend un adolescent, Zack, en train de fouiller dans ses affaires. Georges, dont l’existence étriquée réclame une « belle cause », décide de le prendre sous son aile sans se douter que cette décision va agir comme un détonateur. Dès lors, on assiste à l’implosion d’un couple dans un univers où les murmures, les discussions l’emportent sur une capacité réelle à affronter la vie.

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DOWNTON ABBEY

Un film de Michael Engler | Du même réalisateur : The Chaperone

« La populaire saga de la famille aristocratique anglaise des Crawley se poursuit sur le grand écran alors que le célèbre domaine reçoit de la visite royale. » (P. Marleau)

PRÉSENTÉ EN V.F. de DOWNTON ABBEY ROYAUME-UNI GÉNÉRIQUE : Royaume-Uni. 2019. Drame historique de Michael Engler. Scén. : Julian Fellowes. Mus. orig. : John Lunn. Int. : Hugh Bonneville, Jim Carter, Laura Carmichael, Michelle Dockery, Elizabeth McGovern, Maggie Smith. SYNOPSIS : Depuis le mariage d’Edith et le départ de Mary, Downton Abbey n’est plus le même. Ses occupants, Lord Robert Crawley et Lady Cora, son épouse, ont dû réduire le nombre de domestiques. Mais le manoir recevra la visite de la reine Mary et du roi George V, dont le valet bouleversera les lieux. Il reviendra à l’ex-majordome Charles Carson de venir à nouveau à la rescousse du domaine. NOTES : Diffusée de 2011 à 2016 à PBS et à Radio-Canada, la série britannique a connu un succès planétaire tant commercial que critique. Les événements du film font suite à ceux de la sixième et dernière saison et ils s’inspirent d’un fait historique réel, soit la visite du roi George et de la reine Mary à Wentworth Woodhouse, dans le Yorkshire, en 1912. (P.M.)

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FOURMI

Un film de Julien Rappeneau | Du même réalisateur : Rosalie Blum

« Damiens et Paquin forment un tandem attendrissant dans cette émouvante comédie. » (P. Blais)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2019. 105 min. Comédie dramatique écrite et réalisée par Julien Rappeneau, d’après l’œuvre de Mario Torrecillas et Artur Laperla. Mus. orig. : Martin Rappeneau. Int. : François Damiens, Maleaume Paquin, André Dussollier, Ludivine Sagnier. SYNOPSIS : Théo est un jeune joueur de soccer très talentueux malgré sa petite taille, d’où son surnom de Fourmi. Son père Laurent, alcoolique, a cependant un caractère imprévisible qui nuit inévitablement à son enfant. Malgré tout, Théo aimerait faire plaisir à ce père maladroit et lui ment autour d’une sélection inespérée dans un club de foot anglais. Mais ce mensonge l’entraînera dans une spirale dont il aura de la difficulté à s’extirper. NOTES : Ce drame met de l’avant les écueils auxquels font face les membres d’une famille éclatée, mais où l’amour est toujours présent. Les personnages sont très typés, car tous issus du roman graphique espagnol à l’origine du scénario. Au cœur de ce récit chargé de situations tendres ou loufoques, François Damiens et Maleaume Paquin font preuve d’une fort belle complicité à l’écran. (P.B.)

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CELLE QUE VOUS CROYEZ Un film de Safy Nebbou | Du même réalisateur : L’Autre Dumas

« Juliette Binoche, qui a l’âge et la rage de son personnage, trouve dans ce film l’un de ses meilleurs rôles. » (J. Garcin, Le Nouvel Observateur)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2018. 102 min. Drame romantique réalisé par Safy Nebbou. Scén. : Safy Nebbou, Julie Peyr, d’après l’œuvre de Camille Laurens. Mus. orig. : Ibrahim Maalouf. Int. : Juliette Binoche, François Civil, Nicole Garcia, Guillaume Gouix, Charles Berling. SYNOPSIS : Claire vient d’atteindre la cinquantaine. Cette mère de famille divorcée a un jeune amant, Ludo. Craintive à l’idée de le perdre, elle se crée un faux profil Facebook au nom de Clara et devient l’amie virtuelle d’Alex, copain de Ludo, afin d’épier ce dernier. Cependant, le charme des échanges en ligne opère entre Claire et Alex qui s’éprennent follement l’un de l’autre. Mais son avatar de jeune parisienne de 24 ans entraîne Claire dans un jeu de dupes terriblement émotif.

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NOTES : Alternant avec brio confessions et scènes de séduction autour du personnage de Claire, le film jette un regard sur la dépendance provoquée par les communications virtuelles omniprésentes dans nos vies. Juliette Binoche possède à la fois la fragilité et la détermination pour incarner une femme à fleur de peau, qui veut continuer à se sentir désirée au mi-temps de l’âge. (P.B.)

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PA R M A R C E L G A U M O N D

CINÉ-PSY

COMMENTAIRE SUR LE FILM

IL PLEUVAIT DES OISEAUX DE LOUISE ARCHAMBAULT

« GRANDS FEUX »? « Où il sera question de grands disparus, d’un pacte de mort qui donne son sel à la vie, du puissant appel de la forêt et de l’amour qui donne aussi son prix à la vie. […] L’histoire est celle de trois vieillards qui ont choisi de disparaître en forêt. Trois êtres épris de liberté. – La liberté, c’est de choisir sa vie. – Et sa mort. » EXTRAIT DU ROMAN IL PLEUVAIT DES OISEAUX DE JOCELYNE SAUCIER, XYZ ÉDITEUR, 2011, P. 9.

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LES « GRANDS FEUX » DES MOIS DE JUILLET 1916 ET 2019 D’entrée de jeu, dans le film Il pleuvait des oiseaux, on voit une photographe déterminée par le biais de son métier à saisir ce qu’a pu vivre intérieurement le vieil Ed Boychuck, un rescapé des grands feux qui vit en ermite, avec Tom et Charlie, près d’un lac et au cœur de cette vaste forêt qui faillit le réduire en cendres. Dans le roman éponyme à la source du scénario du film, roman qui a connu un grand succès, il est fait allusion au grand feu qui, le 29 juillet 1916, dévasta le nord de l’Ontario en rasant les villes de Cochrane et de Matheson et en faisant perdre la vie à pas moins de 228 personnes. Cet incendie, le plus meurtrier à avoir eu lieu au Canada, fut officiellement attribué aux nombreux petits brasiers provoqués par la foudre et aux étincelles en provenance de roues de locomotives. Il se déclara alors que le mercure indiquait 35 degrés Celsius dans cette région. Une telle chaleur ne nous rappelle-t-elle pas celle qui s’est propagée chez nous, en ce mois de juillet 2019 considéré comme étant le plus chaud jamais mesuré dans le monde et annonçant, avec la poursuite des émissions de gaz à effet de serre, des températures plus élevées?

ÉCHAPPER À LA MORT « PRATIQUEMENT PAR MIRACLE » À moi, en tout cas, cette intense chaleur rappelle celle qui fut à l’origine, le 9 octobre 2017, de la destruction par le feu de vastes quartiers de la ville californienne de Santa Rosa. Mon ami et collègue Sam Kimbles ainsi que sa conjointe Sally demeuraient dans l’un de ces quartiers, et selon les propos qu’ils tinrent par la suite aux journalistes du San Francisco Chronicle, c’est « pratiquement par miracle » qu’ils ont pu, ce jour-là, échapper à la mort. Ce qui nous rappelle que tout vivants que nous sommes – moi qui en ce moment vous écris et vous qui me lisez – nous n’échapperons pas à la mort, que ce soit comme individus, subitement, lors d’un accident, ou de façon lente, trop lente, victimes d’une maladie dégénérative ou encore, pouvons-nous le souhaiter, de façon naturelle au terme d’une vie bien accomplie… à moins que ce soit comme membres de l’espèce Homo sapiens dont des scientifiques reconnus tels Frank Fenner et Stephen Hawking ont prédit l’extinction dans un proche avenir? Mieux vaut ne pas nous attarder là-dessus et grossir les rangs des sceptiques, n’est-ce pas? Question de « carnavaler » sans souci!

CRÉDIT PHOTO : IL PLEUVAIT DES OISEAUX – MK2 | MILE END

QUE VIVENT, INTÉRIEUREMENT, LES PERSONNES QUI ONT SURVÉCU AUX


LES GRANDS FEUX EXTÉRIEURS ET INTÉRIEURS À la lumière de l’histoire vécue par Boychuck, les « grands feux » dont il est question dans Il pleuvait des oiseaux peuvent tout aussi bien illustrer la tragédie qui est en voie d’affecter un grand nombre d’humains de notre planète que cet abîme de désespoir dans lequel risque d’être plongé tout individu qui est en mal d’amour. Un mal d’amour qui, déjà, peut s’implanter dans l’âme de l’enfant privé d’une saine nourriture affective et d’un environnement sécuritaire. Un mal d’amour qui peut jaillir à la suite de blessures et d’échecs subis dans toute relation où le besoin d’être aimé ne reçoit aucune réponse sensible. À ce moment-là, le ciel intérieur s’obscurcit et de lui pleuvent des oiseaux noirs, calcinés.

CRÉDIT PHOTO : IL PLEUVAIT DES OISEAUX – MK2 | MILE END

LES RAISONS DE SE RETIRER DU MONDE DANS LA FORÊT PROFONDE Mais alors, qu’a pu découvrir notre intrépide photographe dans sa quête visant à être informée de l’impact des grands feux dans le monde intérieur de Boychuck? Et tout d’abord, pourquoi avoir choisi, tout comme ses deux compères, de se retirer dans la forêt profonde, radicalement coupé de la société et de tout ce qui occupe quotidiennement les gens qui y vivent? Dans le cas de Tom et de Charlie, nous apprendrons qu’atteints l’un et l’autre d’une maladie, ils n’avaient pu se résoudre à voir leur fin de vie régie par les bonzes de la médecine actuelle, à coup de médicaments douteux, d’interdictions infantilisantes et d’apitoiements de toutes sortes. Quant à Boychuck, c’est une peine d’amour, la terrible épreuve du deuil d’un grand amour, qui l’aura propulsé au fond des bois. L’objet de cet amour était une dame du nom d’Angie que notre photographe avait croisée dans les rues de Toronto et qui avait échappé, elle aussi, « pratiquement par miracle », au grand feu de Matheson. Angie lui avait confié que dans la nuit d’encre noire qu’avait créée l’incendie, on voyait « des oiseaux qui tombaient comme des mouches ». L’ayant crue morte, Boychuck avait tenté depuis d’échapper au désespoir que cette inconsolable perte avait engendré en lui, en tentant de la rejoindre par le biais de sa création artistique. Dans la cabane qu’il occupait, on trouvera en effet les nombreuses toiles qu’il avait produites en pensant à elle et qu’on parvenait à peine à distinguer de celles qu’il avait peintes, comme pour exorciser ces grands feux qui l’avait terrorisé et qui avait causé tant de ravages.

I N V I TAT I O N

Vous êtes cordialement invités à une rencontre du Ciné-psy sur le film IL PLEUVAIT DES OISEAUX. La rencontre sur ce film se tiendra le 8 octobre prochain avec JEAN DÉSY, médecin et écrivain, comme conférencier. Les Rencontres du Ciné-psy auront lieu dorénavant au restaurant L’épicurien situé au 1292, av. Maguire à Québec. Tout changement à ce programme sera porté à votre attention dans les infolettres du Clap et du Ciné-psy ainsi que sur les sites Clap.ca et Cine-psy.com. Pour recevoir l’infolettre, communiquez votre adresse de courriel à cine.psy1@gmail.com. N.B. : Marcel Gaumond offrira le 9 novembre une « journée clinique » accréditée par l’Ordre des psychologues du Québec (OPQ). Pour information sur cette journée, consultez le site appq.com.

WWW.CINE-PSY.COM

L’ÉTINCELLE AMOUREUSE ET LE HAPPY END DU FILM Attention! Ce qui précède ne rend compte que du volet obscur du film Il pleuvait des oiseaux! À vous maintenant de découvrir son volet lumineux, un volet qui s’amorcera lorsque Gertrude, alias Marie-Desneige, fera son apparition dans le refuge des trois ermites et que, de son contact avec Charlie, jaillira une étincelle qui leur permettra à tous deux « comme par miracle » d’éprouver à nouveau un irrésistible goût de vivre. D’hostile et menaçant, le monde deviendra pour eux un accueillant village. 27


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VERSIONS ORIGINALES

SEPTEMBRE & OCTOBRE


ZOMBIELAND : LE DOUBLÉ Un film de Ruben Fleischer | Du même réalisateur : Venom

« Pour cette suite tardive, le réalisateur Ruben Fleischer s’est offert les services du génial Chung Chung-hoon, directeur photo attitré du grand cinéaste coréen Park Chang-wook. » (A. Caron)

PRÉSENTÉ EN V.O.A. et V.F. de ZOMBIELAND: DOUBLE TAP ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2019. Comédie d’horreur réalisée par Ruben Fleischer. Scén. : Dave Callaham, Rhett Reese, Paul Wernick. Mus. orig. : David Sardy. Int. : Jessie Eisenberg, Emma Stone, Woody Harrelson, Abigail Breslin, Zoey Deutch, Rosario Dawson, Bill Murray. SYNOPSIS : Dix ans ont passé depuis qu’une épidémie zombie a décimé la planète entière. La famille improbable formée par Columbus, Wichita, Little Rock et Tallahassee se dirige maintenant vers le centre des États-Unis dans le but d’échapper à des hordes de zombies évolués, à des survivants belliqueux et à ses propres disputes incessantes. NOTES : Les fans du décapant Zombieland n’espéraient plus cette suite tardive, le film n’ayant récolté qu’un modeste 100 millions de dollars à travers le monde en 2009. La persévérance du réalisateur Ruben Fleischer a porté fruits. Il a réuni ses scénaristes de l’époque pour concocter une histoire tout aussi délirante, irrévérencieuse et désopilante que l’originale, avec la même équipe de comédiens et quelques vedettes de plus (Dan Aykroyd, Luke Wilson). (A.C.)

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ÇA – CHAPITRE 2

Un film de Andy Muschietti | Du même réalisateur : Ça

« Jessica Chastain était le premier choix du réalisateur Andy Muschietti et de l’actrice Sophia Lillis, qui interprète l’adolescente Beverly, pour jouer le personnage adulte. » (A. Caron)

PRÉSENTÉ EN V.O.A. et V.F. de IT – CHAPTER TWO ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2019. 165 min. Drame d’horreur réalisé par Andy (Andrés) Muschietti. Scén. : Gary Dauberman, d’après le roman de Stephen King. Mus. orig. : Benjamin Wallfisch. Int. : Jessica Chastain, James McAvoy, Bill Hader, Bill Skarsgård, Sophia Lillis, Finn Wolfhard, Jack Dylan Grazer, Xavier Dolan. SYNOPSIS : Vingt-sept ans après avoir vaincu le maléfique clown Pennywise, Bill et Beverly reviennent à Derry dans le Maine, rappelés dans leur patelin d’enfance par un ancien membre de leur bande d’ados de l’époque. Ce dernier croit que Pennywise est revenu, car un enfant a de nouveau disparu. Malgré leurs efforts passés, ils doivent reprendre la lutte contre les forces du mal.

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NOTES : Le cinéaste argentin Andy Muschietti (Mamá) remet ça avec cette deuxième partie adaptée du roman de Stephen King. Déjà marqués par l’horreur du premier film, les spectateurs seront confrontés à une terreur encore plus sournoise et insidieuse, surtout que le scénariste Gary Dauberman a aussi signé la trilogie des Annabelle. Le compositeur Benjamin Wallfisch (Blade Runner 2049) revient également nous hanter avec ses sonorités inquiétantes. (A.C.)

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JOKER

Un film de Todd Phillips | Du même réalisateur : Lendemain de veille

« JOKER table sur les tonalités sourdes de la musicienne islandaise Hildur Guðnadóttir (Sicario : le jour du soldat, Tchernobyl) pour installer une ambiance angoissante. » (A. Caron)

PRÉSENTÉ EN V.F. de SALYUT-7 ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2019. Drame d’horreur réalisé par Todd Phillips. Scén. : Todd Phillips, Scott Silver. Mus. orig. : Hildur Guðnadóttir. Int. : Joaquin Phoenix, Robert De Niro, Zazie Beetz, Frances Conroy, Shea Whigham, Brian Tyree Henry. SYNOPSIS : Instable et déficient socio-affectif, Arthur Fleck ne pense qu’à faire rire les gens avec ses numéros de clown ratés. Naviguant entre les jupes de sa mère et la froideur des couloirs de l’hôpital psychiatrique d’Arkham, Arthur subit la méchanceté des citadins. Il suffira d’une très mauvaise journée pour le changer en Joker, le plus souriant des tueurs psychopathes. NOTES : Le cinéaste Todd Phillips (Chiens de guerre) passe sans crier gare de la comédie à l’horreur avec ce film qui est sans conteste le plus insolite de l’année. Conçu comme une œuvre séparée des Batman passés et futurs, JOKER profite de la performance hallucinante de Joaquin Phoenix (Elle). La présence de Robert De Niro dans le rôle d’un animateur télé n’est qu’une des nombreuses références à l’univers angoissé de Martin Scorsese (Chauffeur de taxi, La Valse des pantins). (A.C.)

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L’HOMME GÉMEAU

Un film de Ang Lee | Du même réalisateur : Life of Pi

« Will Smith en formule deux pour un dans ce thriller d’anticipation mené par le brillant Ang Lee. » (P. Blais)

PRÉSENTÉ EN V.O.A. et V.F. de GEMINI MAN ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2019. Drame de science-fiction réalisé par Ang Lee. Scén. : David Benioff, Billy Ray, Darren Lemke. Mus. orig. : Lorne Balfe. Int. : Will Smith, Mary Elizabeth Winstead, Clive Owen. SYNOPSIS : Le tueur à gages émérite Henry Brogan annonce à ses supérieurs qu’il désire se retirer. Dès lors, un agent spécial le pourchasse, anticipant chacune de ses actions. En affrontant ce mystérieux ennemi, Henry découvre qu’il a affaire à un double de lui-même, un clone plus jeune, plus rapide et entraîné spécialement pour l’abattre. Il lutte alors pour sa survie et aussi pour comprendre pourquoi on veut l’éliminer. NOTES : Reconnu surtout pour ses drames intimistes de haute qualité (The Ice Storm, Brokeback Mountain), Ang Lee se lance avec GEMINI MAN dans le film d’action futuriste, mettant en scène un Will Smith habitué à ce genre d’univers (I Am Legend, After Earth, I, Robot). Au-delà des poursuites enlevantes, le film nous propulse dans une réflexion intéressante sur le clonage humain et sur l’immortalité. (P.B.)

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TERMINATOR : SOMBRE DESTIN Un film de Tim Miller | Du même réalisateur : Deadpool

« La franchise Terminator est à l’image du robot incarné par Arnold Schwarzenegger : indestructible. » (P. Lonergan)

PRÉSENTÉ EN V.O.A. et V.F. de TERMINATOR: DARK FATE ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2019. Film de science-fiction réalisé par Tim Miller. Scén. : David S. Goyer, Justin Rhodes, Billy Ray. Int. : Linda Hamilton, Mackenzie Davis, Natalia Reyes, Arnold Schwarzenegger, Gabriel Luna. SYNOPSIS : Dani travaille sur une chaîne de montage pour une usine d’automobiles. Sa vie prend une tournure dramatique lorsqu’elle se trouve face à deux inconnus. Le premier, Gabriel, est un Terminator : une machine à tuer, envoyée du futur pour exterminer Dani. La seconde est Grace : une femme génétiquement modifiée pour se battre. Elle veut protéger Dani… Puis, arrive Sarah Connor! NOTES : Depuis la sortie de Terminator 2 : le jugement dernier, en 1991, la qualité de cette célèbre série a dégringolé de suite en suite. Ceci étant dit, la franchise Terminator est à l’image du robot incarné par Arnold Schwarzenegger : indestructible. Il y a de quoi espérer, puisque le créateur original de la série, James Cameron, est de retour à titre de producteur! Également de retour : Linda Hamilton! Elle reprendra de nouveau le rôle qui a défini sa carrière. (P.L)

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VERS LES ÉTOILES

Un film de James Gray | Du même réalisateur : La Cité perdue de Z

« Le titre provient de l’expression latine ad astra per aspera, qui signifie littéralement : vers les étoiles à travers les embûches. » (A. Caron)

PRÉSENTÉ EN V.O.A. et V.F. de AD ASTRA ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2019. Drame de science-fiction réalisé par James Gray. Scén. : James Gray, Ethan Gross. Mus. orig. : Max Richter. Int. : Brad Pitt, Liv Tyler, Donald Sutherland, Tommy Lee Jones, John Ortiz, Ruth Negga, Loren Dean. SYNOPSIS : L’astronaute Roy McBride entreprend un voyage jusqu’aux limites du système solaire afin de retrouver son père, disparu vingt ans plus tôt dans une mission vers Neptune. Il y découvre un mystère qui menace la survie de notre planète, remet en cause notre existence humaine et questionne notre place dans l’univers. NOTES : Voilà un projet très ambitieux du réalisateur James Gray (La Nuit nous appartient), qui cherche à surpasser 2001 et Interstellaire dans sa description hyperréaliste d’un voyage dans l’espace. Il s’est justement offert les services du grand directeur photo Hoyte Van Hoytema (Interstellaire, Dunkerque, Spectre) et du scénariste de la géniale série de science-fiction Fringe. La présence de nombreuses vedettes, dont Brad Pitt et Liv Tyler, ne peut pas nuire non plus. (A.C.)

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LE CHARDONNERET

Un film de John Crowley | Du même réalisateur : Brooklyn

« Un drame au récit fort, mis en scène sobrement, et où les acteurs ont l’occasion de réellement nous émouvoir. » (P. Blais)

PRÉSENTÉ EN V.O.A. et V.F. de THE GOLDFINCH ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2019. 149 min. Drame réalisé par John Crowley. Scén. : Peter Staughan, d’après l’œuvre de Donna Tartt. Mus. orig. : Trevor Gureckis. Int. : Ansel Elgort, Nicole Kidman, Oakes Fegley, Luke Wilson. SYNOPSIS : Depuis que sa mère est morte lors d’une explosion dans un musée new-yorkais, Theo peine à se remettre de cette tragédie à laquelle il a lui-même survécu. Malgré tout l’amour de sa famille adoptive, les Barbour, Theo est toujours aux prises avec un sentiment de culpabilité. Il s’accroche à un tableau, Le Chardonneret, qu’il a récupéré lors de l’attentat, et à son amitié avec son ami Boris afin de surmonter des épreuves qui le feront grandir, mais non sans heurts. NOTES : Adapté du roman de la romancière Donna Tartt (Le Maître des illusions), auréolé du prix Pulitzer, LE CHARDONNERET est porté par le talent d’une distribution qui compte en son sein la toujours formidable Nicole Kidman, en mère de remplacement, et Ansel Elgort (vu dans Baby Driver et bientôt dans le West Side Story de Spielberg) dans le rôle principal de l’ado qui tente de passer à travers le douloureux deuil de sa mère. (P.B.)

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LE CYGNE DE CRISTAL

Un film de Darya Zhuk

« Ce film se démarque par sa formidable distribution et son flair visuel. » (S. Dalton, Hollywood Reporter)

PRÉSENTÉ EN V.O. russe et anglaise avec S.-T. F. de KHRUSTAL BIÉLORUSSIE · RUSSIE · ALLEMAGNE · ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : Biélorussie · Russie · Allemagne · États-Unis. 2019. 93 min. Comédie dramatique réalisée par Darya Zhuk. Scén. : Darya Zhuk, Helga Landauer. Mus. orig. : Andreas Lucas. Int. : Alina Nasibullina, Ivan Mulin, Yuriy Borisov. SYNOPSIS : Au milieu des années 90, en Biélorussie, Velya est passionnée de musique house et rêve de s’expatrier aux États-Unis pour y devenir une célèbre VJ. Mais sa demande de visa comporte un mensonge, soit le numéro de téléphone d’un faux employeur qui est plutôt celui d’une famille d’une petite ville nommée Cristal. Pour éviter un refus, Velya se rend sur place afin de convaincre les membres de cette famille de devenir ses complices advenant un coup de fil du consulat américain.

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NOTES : Premier film biélorusse en lice dans la catégorie Meilleur film de langue étrangère dans la course aux Oscars, Le CYGNE DE CRISTAL surprend par son humour décalé, sa fraîcheur et sa façon de reproduire l’ère post-URSS des années 90. Ce récit coloré aurait pu s’intituler Madonna au pays des cosaques en juxtaposant les rêves américanisés de sa protagoniste et le mode de vie de villageois encore ancrés dans l’esprit communiste de l’ancien régime soviétique. (P.B.)

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KUESSIPAN

Un film de Myriam Verreault | Du même réalisateur : À l’ouest de Pluton

« Un film dur et pourtant lumineux, ancré dans la réalité de la jeune génération autochtone. » (P. Blais)

PRÉSENTÉ EN V.O. innue et française QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2019. 117 min. Drame social réalisé par Myriam Verreault. Scén. : Myriam Verreault, Naomi Fontaine d’après son œuvre. Mus. orig. : Louis-Jean Cormier. Int. : Yamie Grégoire, Sharon Fontaine-Ishpatao, Étienne Galloy. SYNOPSIS : Shaniss et Mikuan sont deux amies inséparables ayant grandi au sein de la même petite communauté innue de la Côte-Nord. À dix-sept ans à peine, Shaniss s’embourbe dans une relation toxique avec le père de son enfant tandis que Mikuan, déterminée à poursuivre ses études, s’amourache d’un jeune Blanc avec lequel elle étudie à Sept-Îles. Elle cultive ainsi le désir d’un ailleurs pour mieux s’épanouir, au contraire de Shaniss, dont le quotidien se remplit d’écueils.

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NOTES : KUESSIPAN, qui signifie « à ton tour », a le mérite de s’attarder avec empathie aux jeunes Innus de la Côte-Nord. En mettant en scène les destinées contrastées de deux jeunes femmes, Myriam Verreault fait ressortir les enjeux sociaux autochtones actuels. Et la cinéaste y parvient en y ajoutant une touche poétique qui permet d’entrevoir l’avenir de ses personnages avec beaucoup d’espoir. (P.B.)

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PRÊT PAS PRÊT

Un film de Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett | Du même réalisateur : V/H/S

« READY OR NOT rappelle à plusieurs égards You’re Next. » (É. L. Henripin, Horreur Québec)

PRÉSENTÉ EN V.O.A. et V.F. de READY OR NOT ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2019. 95 min. Drame d’horreur réalisé par Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett. Scén. : Guy Busick, Ryan Murphy. Mus. orig. : Brian Tyler. Int. : Samara Weaving, Adam Brody, Andie MacDowell, Mark O’Brien. SYNOPSIS : Grace a vécu une enfance malheureuse. Adulte, elle aspire enfin au bonheur en épousant Alex, un garçon provenant d’un milieu aisé, sa famille ayant fait fortune dans l’univers des jeux de société. Mais après la cérémonie de mariage, dans un immense manoir, Grace est appelée à participer à un rite initiatique étrange. Rapidement, elle s’aperçoit que le jeu de cachecache auquel elle est conviée est en réalité une partie de chasse dont elle est la proie, un rituel sanguinaire sans règles sinon celle de survivre à tout prix. NOTES : Film d’horreur tablant sur la mise en scène sanguinolente et grand-guignolesque de meurtres perpétrés dans un cadre ludique façon Clue, READY OR NOT divertit autant qu’il fait peur. Les acteurs s’amusent à interpréter des caricatures de personnages sans scrupules qui s’entretuent au royaume de l’humour noir. (P.B.)

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MA VIE AVEC JOHN F. DONAVAN Un film de Xavier Dolan | Du même réalisateur : Juste la fin du monde

« C’est sans doute l’œuvre la plus ambitieuse de Dolan qui n’a rien perdu de sa faculté à faire vibrer les émotions de ses personnages. » (T. Baurez, Ouest France)

PRÉSENTÉ EN V.O.A.S.-T.F. de THE DEATH AND LIFE OF JOHN F. DONOVAN CANADA · ROYAUME-UNI GÉNÉRIQUE : Canada · Royaume-Uni. 2018. 123 min. Drame réalisé par Xavier Dolan. Scén. : Xavier Dolan, Jacon Tierney. Int. : Kit Harrington, Natalie Portman, Jacob Tremblay, Susan Sarandon. SYNOPSIS : Dix années se sont écoulées depuis la mort d’une vedette de la télévision américaine. Rupert, un jeune acteur, se remémore, avec le recul qu’apporte l’âge adulte, la correspondance qu’il a autrefois entretenue avec ce comédien. Visiter son passé lui permet de mesurer les conséquences de cet échange sur sa vie, mais également sur celle de son idole… NOTES : Ils ont été patients et ils seront… récompensés! Les nombreux fans de Xavier Dolan ainsi que le public québécois pourront enfin découvrir MA VIE AVEC JOHN F. DONOVAN : un film ambitieux qui arrive tardivement, mais heureusement sur nos écrans. La distribution du film est impressionnante; elle l’est suffisamment pour susciter l’intérêt de tout cinéphile. Fidèle à luimême, le cinéaste livre une œuvre personnelle aux dialogues savoureux. Chargé d’émotions, le récit offre à ses comédiens des moments de haute voltige. (P.L.)

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LANCEMENT DE LA SAISON 2019-2020

B I L L E T S E T PA S S E P O R T S E N V E N T E D È S M A I N T E N A N T ! DIMANCHE

MERCREDI

JEUDI

SAINTE-FOY

13 octobre 2019

-

17 octobre 2019

ÉLECTRE ORESTE de Euripide

LORETTEVILLE

13 octobre 2019

16 octobre 2019

-

COMÉDIE-FRANÇAISE

SAINTE-FOY

1er décembre 2019

-

5 décembre 2019

LORETTEVILLE

1er décembre 2019

4 décembre 2019

-

COMÉDIE-FRANÇAISE

LA PUCE À L’OREILLE de Feydeau


LIVRES

ACHETER PAR ÉLÉNA LALIBERTÉ, LIBRAIRE

L’AIR QUE TU RESPIRES Frances de Pontes Peebles

Une dizaine d’années après La Couturière, Frances de Pontes Peebles nous revient avec un roman qui n’est pas sans rappeler la saga d’Elena Ferrante, L’Amie prodigieuse. L’action se déroule d’abord au Brésil dans les années 1930, où un couple de gens fortunés acquiert une plantation de cannes à sucre. Ils y emménagent avec leur fille Graça, qui se lie d’amitié avec une jeune orpheline nommée Dores. Ensemble, elles découvrent la musique, pour laquelle elles développeront une véritable passion. À l’adolescence, elles s’enfuiront à Rio, à la poursuite de rêves et d’idéaux. La vie, avec ses rudesses et ses beautés, les mènera même jusqu’à Hollywood. C’est l’époque dorée du cinéma américain et des premières grandes productions en technicolor… Avec leur groupe, les deux jeunes femmes vivront de grands succès, mais connaîtront aussi les revers d’une vie de « star » dont la brillance ne tient parfois qu’au costume. La samba et le fado nous habitent tout au long du récit.

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ACHETER PAR MÉLISSA BOUCHARD, LIBRAIRE

CLASSE DE LUNE John Hare

Toujours prêts à surprendre les plus jeunes, les éditions l’École des loisirs ont publié récemment l’album Classe de lune. Dans cet album sans texte, l’illustrateur, John Hare, nous invite à participer à une sortie scolaire inusitée… sur la Lune. Embarquez à bord de l’autobus spatial avec les élèves! Sautez pardessus un cratère, étudiez les montagnes lunaires, observez la Terre et n’oubliez pas de prendre des photos. Mais que se passet-il lorsqu’un petit astronaute s’endort et que sa classe retourne sur Terre sans lui? Armé de ses crayons de couleur, il part seul à la conquête de l’espace et de ses habitants. L’illustrateur offre un album ludique qui ajoute de la couleur aux paysages sombres et gris de la Lune. Les apprentis lecteurs s’amuseront à suivre les péripéties de l’élève-astronaute et ses camarades, et à repérer tous les détails se cachant dans les paysages lunaires. Un livre à regarder attentivement.


ACHETER PAR ÉLIZABETH JOOSTEN, LIBRAIRE

EDEN

Jeanne M. Blasberg Dans Eden de Jeanne M. Blasberg, nous rencontrons une famille forte, mais réservée : les Fitzpatrick. Aux prises avec des dettes, la dernière génération se retrouve désarçonnée face à l’éventuelle vente de sa maison de vacances se nommant Eden. De nombreux souvenirs et secrets resurgiront de leur passé, et les membres de la famille n’auront alors nul autre choix que de les reconnaître et d’y faire face. L’ambiance du roman est tendue par moments, mais il reste toujours cette touche de chaleur et de solidarité qui lie les Fitzpatrick. Ce contraste permet ainsi de s’attacher à l’histoire, autant qu’à ses personnages. Une merveilleuse lecture si vous aimez les sagas familiales et les intrigues bien ficelées!

ACHETER PAR MARGUERITE PICHER PEYROUSE, LIBRAIRE

IL FALLAIT QUE JE VOUS LE DISE Aude Mermilliod

Il fallait que je vous le dise est un roman graphique dans lequel on suit l’autrice qui doit faire face à une grossesse imprévue. Aude Mermilliod expose le lecteur à la tourmente d’une femme qui doit prendre la décision douloureuse de subir une interruption volontaire de la grossesse et aux répercussions physiques et psychologiques que cette procédure peut avoir. On y retrouve plusieurs perspectives, c’est-à-dire celle d’un médecin praticien d’IVG ainsi que celle de l’autrice elle-même. C’est donc avec une compréhension plus profonde de l’avortement, de son histoire et de ses effets que le lecteur repart après sa lecture. Il fallait que je vous le dise est un récit émouvant accompagné d’illustrations sensibles qui ne pourrait être plus pertinent présentement.

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FILMS POUR ENFANTS

SEPTEMBRE & OCTOBRE


MALÉFIQUE : MAÎTRESSE DU MAL Un film de Joachim Rønning

« Angelina Jolie reprend son rôle iconique de la fée Maléfique dans cette suite inspirée du célèbre conte de La Belle au bois dormant. » (P. Marleau)

PRÉSENTÉ EN V.F. de MALEFICENT: MISTRESS OF EVIL ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2019. Film fantastique de Joachim Rønning. Scén. : Linda Woolverton, Micah Fitzerman-Blue, Noah Harpster. Mus. orig. : Geoff Zanelli. Int. : Angelina Jolie, Elle Fanning, Michelle Pfeiffer, Sam Riley, Ed Skrein, Chiwetel Ejiofor. SYNOPSIS : Cinq ans après la levée du sortilège lancé contre Aurore, les liens forgés entre la princesse et la fée Maléfique sont mis à l’épreuve alors que la puissante reine Ingrith cherche à s’emparer du royaume qu’elles partagent. De nouvelles alliances auront-elles raison de la terrible menace qui guette le monde des fées ou bien succombera-t-il à des traîtrises insoupçonnées? NOTES : Sorti en 2014, le premier film s’est avéré un immense succès avec une récolte de près de 800 millions de dollars aux guichets. Une suite fut mise en chantier l’année suivante. 2019 célèbre le soixantième anniversaire du long métrage original de La Belle au bois dormant. Produit par Walt Disney, le film était une adaptation du populaire conte de Charles Perrault. (P.M.)

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LA FAMILLE ADDAMS

Un film de Conrad Vernon et Greg Tiernan | Des mêmes réalisateurs : Party de saucisses

« Après trois longs métrages dans les années 1990, la funeste famille Addams revient sur les écrans dans une version animée, teintée d’un humour décalé. » (P. Marleau)

PRÉSENTÉ EN V.F. de THE ADDAMS FAMILY ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2019. Film d’animation de Conrad Vernon et Greg Tiernan. Scén. : Matt Lieberman. Mus. orig. : Mychael Danna, Jeff Dana. Int. : Oscar Isaac, Charlize Theron, Chloë Grace Moretz, Finn Wolfhard, Nick Kroll, Bette Midler. SYNOPSIS : Difficile de passer pour normal quand on a un penchant pour le sinistre et le macabre. La riche famille Addams suscite la curiosité et la méfiance alors qu’elle s’installe dans son nouveau quartier. Le clan fera l’objet d’une rivalité avec l’arrogante présentatrice d’une populaire émission de téléréalité. NOTES : Créée par l’illustrateur Charles Addams, LA FAMILLE ADDAMS a vu le jour en 1938 dans le magazine The New Yorker. Mais c’est surtout la série télévisée, diffusée de 1964 à 1966 sur le réseau ABC, qui a consacré les personnages dans la culture populaire. Encore aujourd’hui, le thème musical de la série, composé par Vic Mizzy, est l’un des plus connus de la télévision. (P.M.)

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FORFAIT DE BASE (LORETTEVILLE)

119,95 $ +taxes • 6 enfants et 2 adultes (10 $ par personne supplémentaire) • • •

Chaque enfant recevra un maïs éclaté, une boisson et une friandise pour enfant. Sièges réservés dans la salle. Assoyez-vous ensemble dans une section réservée de la salle pour assister à votre représentation. Faites votre choix parmi les films les plus récents.

FORFAIT TÊTE D’AFFICHE (SAINTE-FOY & LORETTEVILLE) 179,95 $ +taxes • 6 enfants et 2 adultes (10 $ par personne supplémentaire) • • • • • •

Chaque enfant recevra un maïs éclaté, une boisson et une friandise pour enfant. (Maïs éclaté et boisson seulement à Sainte-Foy) Réservation de la salle de cinéma pour deux heures1 en avant-midi (10 h). (Sainte-Foy) Visite d’une salle de projection pour l’enfant fêté. (Sainte-Foy) Profitez de l’accès à la salle de fête pendant une heure. Vous pouvez apporter votre propre gâteau de fête! Nous fournirons les assiettes, les serviettes de table et les ustensiles. (Loretteville) Sièges réservés dans la salle. Assoyez-vous ensemble dans une section réservée de la salle pour assister à votre représentation. (Loretteville) Faites votre choix parmi les films les plus récents.

FORFAIT GRANDE PREMIÈRE (SAINTE-FOY & LORETTEVILLE) 239,95 $ +taxes • 8 enfants et 2 adultes (10 $ par personne supplémentaire) • • • • • • • •

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Chaque enfant recevra un maïs éclaté, une boisson et une friandise pour enfant. (Maïs éclaté et boisson seulement à Sainte-Foy) Le gâteau de fête est fourni par le cinéma. Nous fournirons également les assiettes, les serviettes de table et les ustensiles. Réservation de la salle de cinéma pour deux heures1 en avant-midi (10 h). (Sainte-Foy) Visite d’une salle de projection pour l’enfant fêté. (Sainte-Foy) Profitez de l’accès à la salle de fête pendant une heure. (Loretteville) Sièges réservés dans la salle. Assoyez-vous ensemble dans une section réservée de la salle pour assister à votre représentation. (Loretteville) Faites votre choix parmi les films les plus récents. Cadeau pour l’enfant fêté : 2 entrées cinéma, maïs éclaté et boisson gazeuse lors de votre prochaine sortie

Les fêtes sont réservées aux enfants de 13 ans et moins. Il est interdit de consommer des boissons ou des aliments achetés à l’extérieur du cinéma. Veuillez noter que la présentation des films ne sera pas confirmée avant le MERCREDI précédant la date prévue pour votre fête. La programmation des films est mise à jour chaque semaine dans nos deux cinémas. Par conséquent, il est impossible de confirmer l’heure exacte de la représentation avant la semaine de votre fête. Tous les prix sont sujets à changement sans préavis. 1.

Des frais s’appliquent si l’utilisation de la salle dépasse deux heures. Le choix de la salle sera fait avec le gérant lors de la réservation, selon la disponibilité des salles.


ABOMINABLE

Un film de Jill Culton et Todd Wilderman | De la même réalisatrice : Les Rebelles de la forêt

« Quatrième production en moins de deux ans avec le yéti pour sujet, ABOMINABLE s’annonce un divertissement idéal pour toute la famille. » (P. Marleau)

PRÉSENTÉ EN V.F. de SALYUT-7 ÉTATS-UNIS · CHINE GÉNÉRIQUE : États-Unis · Chine. 2019. 92 min. Film d’animation réalisé par Jill Culton et Todd Wilderman. Scén. : Jill Culton. Mus. orig. : Rupert Gregson-Williams. Int. : Chloe Bennet, Albert Tsai, Tenzing Norgay Trainor, Eddie Izzard, Sarah Paulson. SYNOPSIS : Yi, une adolescente chinoise de Shanghai, fait la découverte surprenante d’un jeune yéti sur le toit de son immeuble. Avec l’aide de ses amis, Jin et Peng, elle tentera de ramener la sympathique créature parmi les siens dans l’Himalaya. La bande devra toutefois déjouer les plans de Burnish, un milliardaire qui cherche désespérément à mettre la main sur le yéti. NOTES : Après Kung Fu Panda 3, ABOMINABLE est la deuxième collaboration entre DreamWorks et le studio chinois Pearl. Jill Culton, la réalisatrice de ce film conçu en 2010, avait quitté la production en 2016 avant de finalement la réintégrer l’an dernier. ABOMINABLE est la quatrième production à sortir sur les écrans en moins de deux ans ayant le yéti pour thème. (P.M.)

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CHILI ET PATAGONIE JOLIE TURQUIE

AVEC GENEVIÈVE BORNE

MICHEL EN TANZANIE SAFARI SAUVAGE

INDE DU NORD

FESTIVE ET COLORÉE

LAOS ET CAMBODGE AU FIL DU MÉKONG

SAINTE-FOY

DIMANCHE

MERCREDI

22 sept. 15 h

25 sept. 19 h

TOUR DU MONDE

DIMANCHE

MERCREDI

SAINTE-FOY

12 jan. 15 h

15 jan. 19 h

LORETTEVILLE

er

1 déc. 15 h

4 déc. 13 h

2 fév. 15 h

5 fév. 19 h

LORETTEVILLE

3 nov. 15 h

6 nov. 13 h

TOUT QUITTER POUR VOYAGER

SAINTE-FOY

6 oct. 15 h

9 oct. 19 h

LORETTEVILLE

SHANGAI ET ESCAPADES PROVINCIALES

SAINTE-FOY

MALAISIE

SAINTE-FOY

6 oct. 15 h

9 oct. 13 h

20 oct. 15 h

23 oct. 19 h

22 sept. 15 h

25 sept. 13 h

3 nov. 15 h

6 nov. 19 h

LORETTEVILLE

15 mars 15 h

18 mars 13 h

SAINTE-FOY

1er déc. 15 h

4 déc. 19 h

LORETTEVILLE

12 janv. 15 h

15 janv. 13 h

SAINTE-FOY LORETTEVILLE SAINTE-FOY

URBAINE ET NATURELLE

AMÉRIQUE DU NORD EN WESTFALIA BRETAGNE ET NORMANDIE

LORETTEVILLE

LORETTEVILLE SAINTE-FOY LORETTEVILLE SAINTE-FOY LORETTEVILLE

20 oct. 15 h

23 oct. 13 h

15 mars 15 h

18 mars 19 h

26 avr. 15 h

29 avr. 13 h

29 mars 15 h

1er avr. 19 h

2 fév. 15 h

5 fév. 13 h

26 avr. 15 h

29 avr. 19 h

29 mars 15 h

1er avr. 13 h


PA R M Y L È N E F E U I LTA U LT

CRÉDIT PHOTO : PHOTOBOX STUDIO

ÊTRE HUMAIN

Pour plusieurs, la rentrée signifie la reprise des activités, le retour au quotidien et à la routine. Pour un théâtre comme Le Trident, la rentrée est surtout synonyme d’effervescence! Elle signifie le retour des équipes de création dans nos murs, du bouillonnement d’idées ainsi que de la nouvelle saison qui ravit déjà nos cœurs. Toute l’équipe est fébrile et vit ce moment de l’année avec beaucoup d’enthousiasme.

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Cette année, Jérôme Lambert, qui est contrôleur au Trident, vit sa seizième rentrée avec autant de plaisir que la première. « Ce qui me passionne le plus dans mon travail, c’est de le faire dans un milieu de création. C’est vraiment ce qui me fait triper! La comptabilité, c’est très routinier et pourtant, je n’ai jamais l’impression de faire la même chose puisque chaque spectacle apporte son lot de particularités. Même après seize saisons, je me sens toujours aussi privilégié de voir l’envers du décor et tout le travail qui est fait avant d’arriver au résultat sur scène. Chaque fois, je suis impressionné d’être dans un milieu de création aussi motivant et vivant. »

Je souhaite que votre rentrée soit aussi enthousiasmante que la nôtre et que vous y trouviez, tout comme le fait Jérôme Lambert, cette petite étincelle qui rendra votre quotidien hors de l’ordinaire.

Avec seize saisons au Trident, c’est Jérôme qui compte le plus d’ancienneté au sein de l’équipe d’employés permanents. En plus de ses fonctions de contrôleur, il est toujours disponible pour donner un coup de main dans les autres services, comme c’est souvent le cas dans les petites équipes de travail. Ses connaissances en combat à l’épée l’ont même mené dans l’équipe de production de la pièce Sainte Jeanne, de George Bernard Shaw, dans une mise en scène de Gill Champagne, en 2005. « À l’époque, je m’intéressais beaucoup au combat à l’épée et je faisais partie d’un groupe de reconstitution du Moyen-Âge. J’ai même suivi des formations avec un maître d’armes. Gill Champagne le savait et comme il cherchait quelqu’un pour chorégraphier les combats dans la pièce, il m’a proposé de le faire. Ce fut toute une expérience pour moi! » Et pourtant, quand on le lui demande, Jérôme confirme que sa plus grande réalisation au Trident à ce jour demeure d’avoir informatisé le service de la comptabilité. « Quand je suis arrivé au Trident, les factures se faisaient à la dactylo avec du papier carbone. L’enfer! Au bout d’une journée, j’en avais assez. Alors j’ai demandé à Céline Thibault, qui était contrôleuse à l’époque, si je pouvais informatiser le tout et déjà, le lendemain, avec son accord, je faisais mes factures à l’ordinateur. » Avec son calme légendaire et son sourire franc, Jérôme Lambert contribue au plaisir non seulement de la rentrée théâtrale, mais également de toute la saison. « C’est plutôt hors du commun de travailler dans un théâtre quand on n’est ni comédien ni concepteur et c’est pour moi une grande fierté que de travailler au Trident. C’est ma seizième rentrée et je suis encore aussi heureux qu’à la première. En fait, il n’y a pas une journée ou je n’ai pas envie d’aller travailler. Je considère que c’est un cadeau magnifique. »

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DOCUMENTAIRES

SEPTEMBRE & OCTOBRE


FONDATIONS

Un film de Olivier D. Asselin | Du même réalisateur : Pipelines, pouvoir et démocratie

« Un documentaire engagé socialement et démontrant toute la détermination d’un forgeron montréalais. » (P. Blais)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2019. 82 min. Documentaire écrit et réalisé par Olivier D. Asselin. Mus. orig. : Jean-Olivier Bégin. Avec Mathieu Collette, Pierre Wilson, Marc Douesnard. NOTES : Plusieurs personnes craignent que le savoir-faire des forgerons soit en voie de disparition comme pour bien des métiers ancestraux. À Montréal, Mathieu Collette est un forgeron idéaliste qui exerce sa profession en tentant d’inculquer à des plus jeunes les techniques de la forge et son amour pour cet art afin d’en assurer la pérennité. Le documentaire FONDATIONS examine avec intérêt tout le travail de Mathieu Collette qui, après avoir ouvert une école de formation (la seule au Canada) pour les futurs forgerons dans une ancienne station de pompage, voit son lieu menacé de fermeture. Il amorcera une lutte tenace face à l’administration municipale pour la conservation de ce patrimoine immatériel. Son combat passionné pour maintenir en place les Forges de Montréal, mené pendant plusieurs années, est relaté ici dans toutes ses étapes. (P.B.)

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LE ROYAUME DES ABEILLES Un film de Tamara Kotevska et Ljubomir Stefanov

« Cette année, HONEYLAND est un des plus universels et fascinants documentaires à voir. » (P. Sobczynski, eFilmCritic.com)

PRÉSENTÉ EN V.O. turque avec S.-T. F. de HONEYLAND MACÉDOINE GÉNÉRIQUE : Macédoine. 2019. 86 min. Documentaire écrit et réalisé par Tamara Kotevska et Ljubomir Stefanov. Mus. orig : Foltin. Avec Hatidze Muratova, Nazife Muratova, Hussein Sam, Ljutvie Sam. NOTES : Dans les Balkans, dans une maison de fortune, Hatidze s’occupe de sa vieille mère malade. Elle subsiste en récoltant avec minutie le miel des abeilles sauvages qu’elle déniche dans les recoins des montagnes rocheuses de sa région natale. Mais lorsqu’une famille aux nombreux enfants et leur cheptel viennent s’établir dans une demeure laissée à l’abandon à proximité de ses terres, elle craint pour la pérennité de sa récolte. En réussissant à capter le quotidien de ces habitants isolés dans un lieu désertique, sans eau courante ni électricité, les deux réalisateurs nous dépaysent comme jamais avec leur film qui semble presque avoir été scénarisé. Leurs images à couper le souffle témoignent d’un mode de vie rudimentaire, et ce, au gré des saisons dans un coin reculé où les abeilles n’ont pas été domestiquées. (P.B.)

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SOLEILS NOIRS

Un film de Julien Elie

« Un documentaire d’enquête puissant qui nous laisse sans voix. » (P. Blais)

PRÉSENTÉ EN V.O. espagnole avec S.-T. F. QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2019. 152 min. Documentaire écrit et réalisé par Julien Elie. Mus. orig. : Mimi Allard. Avec Gustavo de la Rosa, Diana Washington-Valdez, Gary Moore. NOTES : Ce documentaire tourné en noir et blanc tente de comprendre le climat de violence au Mexique, pays miné par les guerres que se mènent les cartels de drogues faisant des milliers de morts chaque année. Pour la réalisation de son film-fleuve, Julien Elie s’est inspiré d’un livre de Sergio González Rodríguez qui se penchait principalement sur les disparitions mystérieuses de nombreuses femmes dans le contexte des guerres de narcotrafiquants dans la ville de Ciudad Juárez. En interrogeant un avocat journaliste et les familles de disparues, le cinéaste brosse un tableau troublant de la situation actuelle dans le nord du Mexique, là où femmes et immigrants sont les principales victimes des sicarios et où l’armée et les autorités locales, souvent corrompues, collaborent pour maintenir le système en place. SOLEILS NOIRS est un film choquant qui rend hommage à toutes les victimes de ce pays devenu un sanctuaire à ciel ouvert. (P.B.)

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CHAAKAPESH

Un film de Justin Kingsley et Roger Frappier

« Un film porté par la fierté des peuples du Grand Nord québécois. » (P. Blais)

PRÉSENTÉ EN V.O.A. et V.O.F. QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2019. 121 min. Documentaire écrit et réalisé par Justin Kingsley et Roger Frappier. Mus. orig. : Matthew Ricketts. Avec Kent Nagano, Matthew Ricketts, Tomson Highway, Florent Vollant. NOTES : À l’automne 2018, l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM), dirigé par le maestro Kent Nagano, a entrepris une tournée des communautés autochtones cries, innues et inuites pour y présenter Chaakapesh, le périple du fripon. Cet opéra de chambre inspiré par un conte nordique fondateur était adapté pour l’occasion par l’auteur cri et manitobain Tomson Highway, et mis en musique par Matthew Ricketts. L’opéra en trois langues relate une légende abordant avec une certaine fantaisie le phénomène de la colonisation des Autochtones par l’homme blanc. Le documentaire, lui, témoigne de la mise sur pied du spectacle ainsi que du partenariat entre les musiciens de l’OSM et les artistes invités, issus de nations autochtones, qui ont participé à l’élaboration de ce projet grandiose afin de le rendre mémorable. (P.B.)

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LA GRAND-MESSE

Un film de Méryl Fortunat-Rossi et Valéry Rosier

« C’est du Tati au naturel, le ton est sympathique et enjoué. » (F. Forestier, Le Nouvel Observateur)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. FRANCE · BELGIQUE GÉNÉRIQUE : France · Belgique. 2018. 70 min. Documentaire écrit et réalisé par Méryl FortunatRossi et Valéry Rosier. Avec Rita et Fernand Cieters-Torrekens, Isabelle et Guihem Vergues. NOTES : En juillet 2017, le Tour de France passe pour une nouvelle fois dans les montagnes des Hautes-Alpes. À cette occasion, Méryl Fortunat-Rossi et Valéry Rosier s’intéressent non pas aux cyclistes qui participent à cet événement sportif incontournable, mais bien à ceux qui prévoient y assister des semaines, voire des mois à l’avance. Ces fans invétérés s’installent sur le bord des routes, en altitude, avec leurs caravanes motorisées afin de ne rien rater du passage des athlètes. Durant plus d’une heure, sans commentaire de la part des cinéastes, on part à la rencontre de ces personnes passionnées par cette compétition. Chaque année, ces retraités, couples de septuagénaires, font ce drôle de pèlerinage avec chacun leur petite routine au quotidien, visionnant la compétition à la télé et « cinq-à-septant » avec d’autres supporters du Tour qui attendent eux aussi fébrilement le passage des grimpeurs à vélo. (P.B.)

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LA LANGUE EST DONC UNE HISTOIRE D’AMOUR Un film de Andrés Livov-Macklin | Du même réalisateur : Lettres au premier ministre

« Ce documentaire démontre tout l’amour inclusif déployé par une enseignante généreuse. » (P. Blais)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2019. 90 min. Documentaire écrit et réalisé par Andrés Livov-Macklin. Mus. orig. : Katia Makdissi-Warren. Avec Fulvie Loiseau, Amena Hamadi, Jean Dupont, Esther Remarais, Maseema Khan. NOTES : À Montréal, à chaque session, c’est plus de 500 personnes qui sont regroupés au Centre William-Hingston dans un programme de francisation. Mme Loiseau est l’une des enseignantes qui accueille dans sa classe des immigrants de toutes origines. Tour à tour, ceux-ci se présentent en mentionnant le pays d’où ils viennent : Salvador, Syrie, Burundi, Maroc, Vietnam, Bangladesh, etc. Mme Loiseau les fait parler, leur apprend notre langue tout en s’intéressant à leur passé parfois marqué par la guerre. Ateliers, tables rondes et exposés oraux servent ici à délier les langues et à faire en sorte que les apprenants s’expriment sans gêne. Ces étudiants d’âge adulte, hommes et femmes, sont déterminés à apprendre le français et à mieux connaître leur terre d’accueil. Et c’est avec confiance qu’ils s’appliquent à cette tâche grâce au talent de la dévouée Mme Loiseau. (P.B.)

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AMOUREUSES

Un film de Louise Sigouin

« Un beau documentaire porté par la paix et la dignité de ces attachantes sœurs dominicaines. » (P. Blais)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2019. 75 min. Documentaire écrit et réalisé par Louise Sigouin. Avec sœur Mariette Lussier, sœur Thérèse Dufresne, sœur Diane Gaudet. NOTES : Les moniales, c’est ainsi qu’on appelle les sœurs cloîtrées. À Berthierville, petite localité située entre Montréal et Trois-Rivières, des religieuses ouvrent la porte de leur monastère à la caméra de Louise Sigouin et témoignent à tour de rôle de ce qui les a amenées à faire ce choix de vie. Puis, au fil des confidences, les souvenirs se bousculent et nous rappellent une période marquante au Québec où le quotidien en vase clos était tout à fait normal pour ces croyantes. Avant leur grand déménagement, les sœurs dominicaines se confessent dans la bonne humeur, abordant leur jeunesse tout comme leur foi. On retiendra les anecdotes souvent évoquées avec tendresse sur les différents aspects de ce parcours singulier passé en communauté, un cheminement qui apporta aussi son lot de deuils à faire pour certaines d’entre elles, comme celui d’avoir des enfants. (P.B.)

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P R O G R A M M AT I O N A LT E R N AT I V E

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AVANT LES FILMS DE LA PROGRAMMATION COURANTE

PROCHAINE SOIRÉE : 1ER SEPTEMBRE 19 H | Admission : 8 $

PRENEZ NOTE QUE LA CARTE ABONNE-CLAP N’EST PAS VALIDE POUR CERTAINS ÉVÉNEMENTS DE LA PROGRAMMATION ALTERNATIVE. DÉTAILS AU CINÉMA.



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