Magazine Le Clap n°186

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SEPTEMBRE ET OCTOBRE 2014

N° 186

LE CINÉMA

VU PAR... DENISE BOMBARDIER

CINÉMA

GASTRONOMIQUE « C’EST COMME LES CAPITAINE CRUNCH…»

VALEUR SÛRE

LIVRES

LE RETOUR DE LA CHRONIQUE LIVRES!

LA BELLE ET LA BÊTE

BILLET

CINÉ-PSY

FONCER TÊTE PREMIÈRE DANS LE SEPTIÈME ART!

MOMMY

ÉCRIT ET RÉALISÉ PAR

XAVIER DOLAN

24 32

nouveautés nouveautés àà l’affi l’affiche che

LULU FEMME NUE • ST. VINCENT • UN PARALLÈLE PLUS TARD LE VIEUX QUI NE VOULAIT PAS FÊTER SON ANNIVERSAIRE



MOT DE LA RÉDACTION

AUTOMNE CHAUD

LE DOLAN NOUVEAU En quelques années seulement, Xavier Dolan s’est imposé dans le paysage cinématographique mondial. La sortie de sa dernière mouture constitue un événement attendu tant chez nous qu’à l’étranger. Avec MOMMY, il revient avec son sujet de prédilection, la relation mère-fils. Anne Dorval, dans le rôle de la mère, éblouit encore cette fois-ci et l’immense ovation que le film a reçue à la fin de la projection, au dernier Festival de Cannes, n’y est pas étrangère. LA BELLE ET LA BÊTE Nous en avons fait notre valeur sûre pour le récit classique éternel, mais surtout pour les très grandes qualités visuelles du film. Vincent Cassel et Léa Seydoux se donnent la réplique pour notre plus grand bonheur. LE VIEUX QUI NE VOULAIT PAS FÊTER SON ANNIVERSAIRE Nous aurons le plaisir de vous présenter cet automne l’adaptation cinématographique suédoise de ce roman loufoque et absurde qui a été traduit dans 35 langues et vendu à plus de 6 millions d’exemplaires. Le film, quant à lui, a aussi connu un immense succès en Suède, notamment, détrônant même Millénium. LE CONGRÈS Le réalisateur de Valse avec Bachir, Ari Folman, nous propose encore une fois une œuvre singulière où l’animation, qu’il chérit tant, côtoie le cinéma de fiction. Véritable allégorie filmique, le récit tourne autour d’une actrice en déclin, magnifiquement interprétée par la lumineuse Robin Wright, à qui l’on propose une forme de clonage virtuel. Kafka n’est pas bien loin.

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LE CINÉMA VU PAR... Denise Bombardier se prête au jeu en livrant candidement à Serge Pallascio sa vision du cinéma et nous parle de ses films, ceux qui l’ont marquée. RENCONTRES INTERNATIONALES DU DOCUMENTAIRE DE MONTRÉAL Nous sommes fiers de cette nouvelle collaboration avec les RIDM, prestigieux événement montréalais qui, depuis 1998, propose les meilleures œuvres documentaires nationales et internationales. Pour débuter, nous vous présentons LE BAISER DE TOSCA de Daniel Schmid, enfin restauré 30 ans après sa sortie : une incursion à la Casa di Riposo, à Milan, la toute première maison de retraite pour chanteurs d’opéra fondée par le compositeur Giuseppe Verdi, en 1896. OPÉRA NATIONAL DE PARIS La saison 2014 se termine à peine (LA TRAVIATA le 18 septembre et le ballet BALANCHINE/MILLEPIED en octobre) que nous démarrons la saison 2015. Dès le 9 novembre, ne manquez pas les opéras les plus célèbres : LE BARBIER DE SÉVILLE, TOSCA, L’ENLÈVEMENT AU SÉRAIL, FAUST et DON GIOVANNI. Et pour les amateurs de ballet : FÊTER LA DANSE avec, entre autres, CASSE-NOISETTE et L’HISTOIRE DE MANON. Nous vous offrons un forfait très avantageux à 119 $ pour 7 opéras. Hâtez-vous, les places sont limitées. LE RETOUR DE KINÖ Ce dynamique collectif de cinéastes québécois nous propose des œuvres inédites le 21 septembre et le 19 octobre. Génie local en perspective. LES AVENTURIERS VOYAGEURS Son succès grandissant nous permet de poursuivre cette activité une autre saison pour satisfaire le globe-trotter en vous. À l’affiche, la Birmanie, Kauai (Hawaii) et la Route de soi. (M.A.)

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VALEUR SÛRE

SOMMAIRE 6 10 9LA BELLE ET LA BÊTE 14 20 24 26 28 MAGAZINE N° 186

CINÉ-PSY

LE CINÉMA VU PAR...

« […] l’auteur de Crying Freeman et du Pacte des loups conjugue mythologie antique et action effrénée, romantisme échevelé et magie des effets spéciaux digitaux. Visuellement, le résultat est un régal dont Vincent Cassel et Léa Seydoux sont le cœur et la chair. » (J. Vermelin, Metro)

CINÉMA GASTRONOMIQUE

ARTS DE LA SCÈNE

DANS CE NUMÉRO

5 16 19 19 27 30 32

En couverture · Mommy Info-ciné

L’Abonne-Clap

Page pour enfants

Notre programmation alternative

BILLET

Index

L’Opéra au cinéma

CONSULTEZ NOTRE HORAIRE : 418 653-2470, poste 1 ou CLAP.ca

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LIVRES

VERSIONS ORIGINALES

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BANDE-ANNONCE

Festival de Cannes 2014 – Prix du jury

MOMMY

« MOMMY est le plus maîtrisé des films “pur style” Dolan. » (M.-A. Lussier, La Presse)

Un film de Xavier Dolan Du même réalisateur : Tom à la ferme QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2014. 139 min (V.O.F.). Drame écrit et réalisé par Xavier Dolan. Mus. orig. : Noia. Int. : Antoine Olivier Pilon, Anne Dorval, Suzanne Clément. SYNOPSIS : Steve O’Connor Després est un adolescent diagnostiqué d’un TDAH (trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité). Son comportement posant problème, il se promène de centre jeunesse en centre jeunesse depuis plusieurs années. Son père est décédé. Sa mère, Diane, vient d’hériter de sa garde complète et se trouve plutôt désemparée face à sa personnalité impulsive, voire parfois violente. Heureusement, la mère et le fils trouveront l’aide appropriée en la personne de Kyla, une voisine, enseignante en année sabbatique, qui a remis sa propre vie familiale en question.

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EN COUVERTURE

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NOTES : Prolifique et régulier comme Woody Allen depuis ses débuts en 2009, Xavier Dolan, avec MOMMY, en est déjà à son cinquième long métrage. Son nouveau film, talk of the town de Cannes au printemps dernier, a joui d’une ovation monstre au festival, remportant le Prix du jury ex-aequo avec Jean-Luc Godard qui y présentait Adieu au langage. Dans MOMMY, Dolan renoue avec deux de ses comédiennes fétiches : Anne Dorval, jouant la mère de Steve, et Suzanne Clément, l’enseignante bienveillante. Entre ces deux femmes se distingue Antoine Olivier Pilon, jeune comédien de dix-sept ans, vu au grand écran dans Les Pee-Wee 3D, Laurence Anyways et Frisson des collines. Mais c’est sa présence dans le vidéoclip College Boy d’Indochine, signé par Dolan, qui l’a prédestiné à incarner Steve, l’adolescent intempestif au cœur de l’histoire. Avec Pilon et Dorval, Dolan le scénariste aborde à nouveau les relations mère-fils, terreau fertile aux accents freudiens inépuisables, cette fois dans le but, selon lui, d’embellir l’image maternelle plutôt abîmée de J’ai tué ma mère. Si ses dialogues sont toujours aussi chargés d’intensité, visuellement, Dolan ose avec une direction photo cadrée dans un format d’image (aspect ratio) 1 :1, antithèse du cinémascope conventionnel. En résulte une œuvre à la signature forte, colorée par des chansons pop aussi diversifiées que solidement ancrées dans la mémoire collective, une œuvre pétrie par un créateur qui n’a pas fini d’explorer l’univers du septième art comme un enfant s’appropriant peu à peu un terrain de jeu aussi vaste que son propre imaginaire. (P.B.)

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PAR MARCEL GAUMOND

CINÉ-PSY

COMMENTAIRE SUR LE FILM

MOMMY DE XAVIER DOLAN

LE RETOUR À LA MÈRE

DES ORIGINES PATRIARCALES DU COMPLEXE D’ŒDIPE En 1912/1913*, Sigmund Freud tenta, en s’inspirant principalement des travaux de l’anthropologue James George Frazer (Totemism and Exogamy), mais aussi de ceux du biologiste Charles Darwin sur la « horde primitive », de fonder sa découverte du complexe d’Œdipe dans un évènement historique qui aurait amorcé la civilisation.

L’hypothèse de Freud développée dans son Totem et tabou peut se résumer comme suit… Dans les temps primitifs, l’être humain vivait au sein de petites hordes, chacune étant dominée par un mâle puissant qui en était à la fois le maître et le père. Les fils de la horde ne pouvaient se procurer des femmes que par rapt, au risque, si attrapés par le père, d’être tués, châtrés ou bannis. Si bien qu’un jour, pour que cesse cette situation brutale et frustrante, les fils décidèrent de se liguer contre ce père : ils le tuèrent et le mangèrent. Saisis par le remords d’avoir tué l’être puissant, ils décidèrent de lui élever un culte. Le père devint le « totem » de la horde, un totem auquel seraient dorénavant associés deux principaux « tabous » : celui de s’approprier la position du père (l’interdit de tuer) et le renoncement à posséder sexuellement mères et sœurs (l’interdit de l’inceste). Soit précisément les crimes qui furent commis par Œdipe, ce héros de la mythologie grecque dans l’histoire duquel Freud eut la conviction de trouver la clef des névroses. DES ORIGINES MATRIARCALES DES FORMATIONS PSYCHOTIQUES À la même époque*, Carl Gustav Jung publiait son premier ouvrage majeur : Métamorphoses de l’âme et ses symboles. Dans ce livre, à la lumière de la problématique vécue par les schizophrènes dont il avait la charge en sa qualité de psychiatre, Jung avança pour sa part l’hypothèse que certaines maladies mentales ne pouvaient être comprises qu’en situant leur origine dans le registre présexuel de la vie de ces patients. À ce stade, ce n’est pas tant la pulsion sexuelle qui se présente comme fondamentale, mais plutôt les pulsions qui vont permettre à l’être humain d’assurer sa survie immédiate, le

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besoin de manger et celui d’être protégé contre toute force menaçante, besoins intimement associés au monde de la mère. Si dans la version freudienne du mythe des origines l’accent est mis sur le Père, être possessif et destructeur qui, une fois amadoué comme objet de culte est susceptible de devenir un allié bienveillant, dans la version jungienne de ce mythe, c’est la Mère qui mobilise principalement l’attention. Une Mère qui de nourrissante et protectrice risque de cannibaliser l’enfant ou de l’empoisonner, si celui-ci ne parvient pas à s’affranchir de sa tutelle avec l’aide du Père. Père et Mère de nos origines biologiques et psychiques qui nous renvoient aux époques matriarcales et patriarcales de notre immémoriale genèse. Jacques Lacan, tout comme Jung, psychiatre, aborda lui aussi l’inconscient par les psychoses ; ce qui l’amena en revisitant le complexe d’Œdipe à postuler que l’agent majeur de castration ne trouvait pas tant son origine comme fantasme dans la force paternelle que dans la relation primordiale à la mère, cet être qu’absorbe l’enfant (la mère nourricière), mais qui peut tout autant absorber celui-ci (la mère dévorante). Et dans cette perspective analytique, je pense au propos de Marie Balmary, psychanalyste française formée dans le giron lacanien, qui, dans son ouvrage La Divine Origine, interprète le « tu ne mangeras pas de ce fruit » de la genèse biblique comme la faute originelle de l’être humain, soit le fait de manger l’autre, que ce fait signifie la destruction phallique ou qu’il signifie, son étouffement maternel. DU MEURTRE DE LA MÈRE À L’ÉDIFICATION DE SON CULTE : DE J’AI TUÉ MA MÈRE À MOMMY Dans les notes d’introduction que Xavier Dolan a rédigées pour nous présenter MOMMY, il nous dit : « […] s’il est un sujet que je connaisse sous toutes ses coutures, qui m’inspire inconditionnellement, et que j’aime pardessus tout, c’est bien ma mère. Quand je dis ma mère, je pense que je veux dire LA mère en général, sa figure, son rôle. Car c’est à elle que je reviens toujours. C’est elle que je veux voir gagner la bataille, elle à qui je veux écrire des problèmes

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Chronique

Ciné-psy

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Je révèle à regret ce suprême mystère : Des déesses sublimes trônent dans l’espace, Dans le vide impalpable, dans la solitude! Ni le lieu ni le temps n’existent autour d’elles, Et l’on se sent troublé, rien que de parler d’elles, Ce sont... ce sont les Mères!

EXTRAIT DU FAUST DE GOETHE

pour qu’elle ait toute la gloire de les régler, elle à travers qui je me pose des questions, elle qui criera quand nous nous taisons, qui aura raison quand nous avons tort, c’est elle, quoi qu’on fasse, qui aura le dernier mot, dans ma vie. » Autrement dit, après avoir symboliquement, il y a cinq ans, « tué sa mère », film que Dolan a associé, dans ses propres mots, à sa « crise de puberté », voilà que grâce au recul du temps, il en fait maintenant, en cette période de « crise existentielle », un monument, une référence définitive, absolue. Freud dirait « un totem »! Plus que d’une pulsion matricide, J’ai tué ma mère révèle l’ambivalence d’un fils qui n’a comme seul refuge que cette mère aimante dont il dépend absolument, mais dont il importe aussi absolument qu’il s’affranchisse. L’homicidé ici est en réalité le père qui ne se manifeste que lorsque celui-ci se débarrasse du fils en le dompant au pensionnat. De même, dans MOMMY, Dolan s’en sera débarrassé en l’infligeant d’une mort prématurée. Apparemment non tué par le fils, mais toute cette violence chez celuici, violence couplée d’un amour excessif pour sa mère et de son désir d’être « l’homme de la maison », n’en fait-il pas le prototype œdipien!? Peut-être, mais en écoutant Dolan nous dire « Il était crucial que le film, par tous les moyens possibles et imaginables, soit une fable rayonnante sur le courage, la transmission, l’amour et l’amitié », je me dis que cet éloge de la mère est en même temps un éloge de la féminité que tout homme porte en lui, féminité si souvent crainte et injustement persécutée depuis le début de l’ère patriarcale! Un éloge que l’on pourrait imaginer être celui qu’adresserait Œdipe à sa mère dans la pièce de théâtre Jocaste reine de Nancy Houston. Et alors, je dis à Dolan : chapeau! Mille fois, chapeau! Manifestement, par son travail d’artiste-créateur, Dolan secoue le pommier de nos vieilles images identitaires qui n’ont de fondement, en définitive, que notre angoisse face à l’Inconnu!

« Saluons le sérieux d’un scénario brillant comme un diamant. » (F.-G. Lorrain, Le Point)

LE DERNIER DIAMANT

Un film de Éric Bernier • Du même réalisateur : Le Serpent FRANCE � BELGIQUE � LUXEMBOURG

GÉNÉRIQUE : France · Belgique · Luxembourg. 2014. 108 min (V.O.F.). Thriller réalisé par Éric Barbier. Scén. : Éric Barbier, TrânMinh Nam et Marie Eynard. Mus. orig. : Renaud Barbier. Int. : Yvan Attal, Bérénice Bejo, Jean-François Stévenin. SYNOPSIS : Cambrioleur haut de gamme, Simon concocte avec son équipe le vol du « Florentin », un diamant réputé qui sera bientôt mis aux enchères. Afin d’arriver à ses fins, il doit séduire une experte diamantaire chargée de la vente depuis le décès soudain de sa mère. Si la combine semble fonctionner au quart de tour, les voleurs verront leur plan prendre une tournure aussi mauvaise qu’inattendue. NOTES : Alors que le genre n’est plus à la mode, LE DERNIER DIAMANT renoue avec le film de braquage, flirtant avec le polar noir à la Melville et le film de casse qui nous tient en haleine. Yvan Attal (Ma femme est une actrice) et Bérénice Bejo (The Artist) se prêtent à un jeu de séduction avec leur savoir-faire habituel, pendant que la réalisation alerte d’Éric Barbier n’a d’autre but que de nous divertir avec un film de casse au scénario fort bien ficelé. (P.B.)

INVITATION

Vous êtes cordialement invités à une rencontre du Ciné-psy sur le film MOMMY avec Michel Langlois, cinéaste. Le mardi 21 octobre 2014, de 18 h à 19 h (buffet) et de 19 h à 21 h 30 (conférence et échange), au Studio P, situé au 280, rue Saint-Joseph E., Québec (http://www.librairiepantoute.com/lestudiop). Réservations : de préférence par courriel (cinepsy1@gmail.com) ou par téléphone au 418 683-0711. Coût d’entrée : 20 $ (incluant l’admission et le buffet) La rencontre sera encadrée par Marcel Gaumond, psychanalyste. WWW.CINE-PSY.COM *N.B. : Une journée clinique, s’adressant tout particulièrement aux psychothérapeutes, traitera également de ces enjeux sous le thème « Sigmund Freud et Carl Gustav Jung : 100 ans de psychanalyse ». Cette journée aura lieu le 8 novembre 2014 avec Marcel Gaumond et Martin Gauthier, au Centre culture et environnement Frédéric Back, situé au 870, av. De Salaberry, Québec. Voir : appq.com/cliniques/2014/Gaumond_Gauthier.html CLAP.CA

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NICOLE GAGNON PSYCHOLOGUE CONSEILLÈRE D’ORIENTATION MÉDIATRICE FAMILIALE

Boulimie Anorexie Abus Sexuels Orientation Scolaire et Professionnelle Thérapie EMDR Sur rendez-vous

2130, parc Gomin, Sillery

(418) 829-0000

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AUSSI PRÉSENTÉ AU MUSÉE. HORAIRE : CLAP.CA

inc.

LULU FEMME NUE

Un film de Solveig Anspach • De la même réalisatrice : Haut les cœurs! FRANCE

Festival du film de Sarlat – Prix d’interprétation féminine - Karin Viard

« D’une histoire de rien, Solveig Anspach fait une aventure merveilleuse. Voici un film qui rend heureux. » (J. Garcin, Le Nouvel Observateur)

NOTES : Le magnifique diptyque du bédéiste Étienne Davodeau prend forme au grand écran grâce au regard empathique et jamais moralisant de la réalisatrice Solveig Anspach. Karin Viard joue avec naïveté cette femme avide d’indépendance qui remet en question sa vie entière. À ses côtés, le toujours réjouissant Bouli Lanners incarne, avec calme et assurance, celui qui adoucira les craintes de Lulu, lui apprenant le vrai sens du mot liberté. (P.B.)

Une publication

SYNOPSIS : Après un nouvel échec dans sa quête de boulot, Lulu décide de fuguer sur un coup de tête, laissant derrière elle son mari et ses trois enfants. Cette fuite l’amène dans une petite ville de province, au bord de la mer, où elle croise Charles, débonnaire et protecteur. Elle vivra cette nouvelle liberté au quotidien au fil d’autres rencontres qui l’aideront à faire les choix de vie qui s’imposent.

DES ÉDITIONS

GÉNÉRIQUE : France. 2013. 90 min (V.O.F.). Comédie dramatique réalisée par Solveig Anspach. Scén. : Solveig Anspach et Jean-Luc Gaget, d’après l’œuvre d’Étienne Davodeau. Mus. orig. : Martin Wheeler. Int. : Karin Viard, Bouli Lanners, Claude Gensac.

Éditeurs Michel Aubé, Robin Plamondon Coordonnateur du contenu Simon Leclerc

UN PARALLÈLE PLUS TARD

Un film de Sébastien Landry QUÉBEC

GÉNÉRIQUE : Québec. 2014. 95 min (V.O.F.). Drame réalisé par Sébastien Landry. Scén. : Alexandre Soublière. Mus. orig. : Will Driving West. Int. : Maxime Dumontier, Sophie Desmarais, Louise Richer. SYNOPSIS : Sur un coup de tête, Léandre décide de quitter sa copine, Claire, et son emploi d’informaticien spécialisé afin de se rendre sur la Côte-Nord, dans son village natal. Il s’installe dans la maison de sa tante et renoue avec Ève, un amour de jeunesse. Cependant, la situation dégénère lorsque la police se met à ses trousses à la suite d’une enquête le reliant à la vente d’informations confidentielles à la mafia. NOTES : UN PARALLÈLE PLUS TARD est le quatrième long

Sophie Desmarais, en amoureuse mutine, s’affirme une fois de plus avec force et caractère. (C.-H. Ramond, Films du Québec)

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métrage à prendre l’affiche depuis un an mettant en vedette Sophie Desmarais. Loin d’être redondant, ce nouveau rôle permet une fois de plus à la jeune comédienne de crever l’écran. Le décor naturel de Havre-Saint-Pierre et l’intrigue policière font de ce premier film de Sébastien Landry une œuvre singulière dans le paysage du cinéma québécois. (P.B.)

Directrice artistique Martine Lapointe Infographiste Catherine Ducharme Responsable de la programmation Michel Aubé Réviseure Marie Chabot Chroniqueurs Jessyka Beauregard-Blouin, Christian Bégin, Pierre Blais, David Cantin, André Caron, Marcel Gaumond, Sami Gnaba, Éléna Laliberté, Christian Laliberté, Patrick Lonergan, Pier-Hugues Madore, Serge Pallascio Représentants publicitaires Richard Harvey Sans frais : 1 800 361-2470, poste 132 richard.harvey@clap.ca Sabrina Castonguay Sans frais : 1 800 361-2470, poste 128 sabrina.castonguay@clap.ca Horaire des films · 418 653-2470, poste 1 Courriel · leclap@clap.ca Site Internet · www.clap.ca Plus de 500 points de distribution Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec, 3e trimestre 1987 ISSN : 1209-7012 Le Magazine Le Clap est publié 6 fois par année par les Éditions Le Clap. Distribution · Affiche-tout

LES ÉDITIONS LE CLAP 2327, boul. du Versant-Nord, # 290 Québec (Québec) G1N 4C2

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AUSSI PRÉSENTÉ AU MUSÉE. HORAIRE : CLAP.CA

VALEUR SÛRE

LA RITOURNELLE

Un film de Marc Fitoussi FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2014. (V.O.F.). Drame écrit et réalisé par Marc Fitoussi. Int. : Isabelle Huppert, Pio Marmai, Jean-Pierre Darroussin. SYNOPSIS : Éleveurs de bovins, Brigitte et Xavier mènent une vie routinière à la campagne depuis que leurs enfants, devenus adultes, ont quitté le nid familial. Une fête tenue dans la maison voisine viendra cependant troubler Brigitte. Elle voit son désir de liberté s’épanouir lorsqu’elle y rencontre un jeune Parisien, Stan, âgé de 25 ans. Elle décide finalement de partir le rejoindre à Paris dans un voyage qui lui réserve bien des surprises. NOTES : Dans LA RITOURNELLE, Isabelle Huppert retrouve le réalisateur qui l’avait dirigée dans son très beau film précédent, Copacabana. Une fois de plus, la comédienne incarne celle qui fonce et tente le tout pour le tout. Réflexion sur le temps qui passe, sur le couple, sur le désir de refaire sa vie, le film aborde les multiples facettes du quotidien à deux et repose avec succès sur le jeu d’acteurs de haut calibre. (P.B.)

PRÉSENTÉ EN

V.O.A.S.-T.F.

20,000 DAYS ON EARTH Un film de Iain Forsyth et Jane Pollard ROYAUME-UNI GÉNÉRIQUE : Royaume-Uni. 2014. 97 min (V.O.A.S.-T.F.). Documentaire réalisé par Iain Forsyth et Jane Pollard. Scén. : Iain Forsyth, Jane Pollard et Nick Cave. Mus. orig. : Nick Cave, Warren Ellis. Int. : Nick Cave, Warren Ellis, Kylie Minogue. SYNOPSIS : Le chanteur Nick Cave est au centre de ce film qui le montre dans son quotidien alors qu’il enregistrait l’album Push The Sky Away, en 2013. L’artiste se confie sur sa façon d’écrire et de composer des chansons, au fil d’une journée « fictive », où on le retrouve aussi bien à la maison avec sa femme et ses enfants qu’en studio avec les musiciens des Bad Seeds. NOTES : Dandy crooner à la voix caverneuse, fils spirituel de Leonard Cohen, Nick Cave est devenu, au fil des années, une icône du rock. Ce documentaire, pour lequel il assure aussi la narration, permet de mieux saisir son âme créatrice tout en constatant que la pratique de son métier est devenue pour lui salvatrice. Si le personnage peut paraître sombre et excentrique, le film le montre aussi comme un être lumineux, véritable figure culte gothique et romantique. (P.B.) CLAP.CA

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BANDE-ANNONCE

« La beauté des décors, des costumes et de la photo insuffle à sa recréation, visuellement très inspirée, toute la magie du conte. » (V. Pescheux, Télé 7 jours)

LA BELLE ET LA BÊTE

Un film de Christophe Gans • Du même réalisateur : Silent Hill FRANCE � ALLEMAGNE

GÉNÉRIQUE : France · Allemage. 2014. 114 min (V.O.F.). Conte fantastique réalisé par Christophe Gans. Scén. : Christophe Gans et Sandra Vo-Anh, d’après l’œuvre de Gabrielle-Suzanne de Villeneuve. Mus. orig. : Pierre Adenot. Int. : Vincent Cassel, Léa Seydoux, André Dussollier. SYNOPSIS : Au début du XIXe siècle, après avoir volé une rose, un père de six enfants est condamné à mort par un prince mi-homme, mi-bête. La plus jeune de ses filles décide de se sacrifier afin de lui sauver la vie. Elle se rend au domaine de la Bête où elle découvrira un monde étrange et enchanteur et fera la lumière sur le passé de cette créature damnée par le destin. NOTES : Le nouveau film de Christophe Gans tend à faire oublier les versions de cette histoire légendaire, ô combien différentes, de Cocteau et Disney. Doté d’une direction artistique soignée rappelant les tableaux du XIXe siècle et d’effets spéciaux des plus spectaculaires, LA BELLE ET LA BÊTE se divise en une romance épique et un conte fantastique. Complices et séducteurs, Vincent Cassel (Black Swan) et Léa Seydoux (La Vie d’Adèle) sautent à pieds joints dans ce récit féérique grandiose. (P.B.)

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PAR SERGE PALLASCIO

LE CINÉMA

DENISE

BOMBARDIER

CRÉDIT PHOTO : MAUDE CHAUVIN

VU P R…

Denise Bombardier est une personnalité incontournable du paysage médiatique québécois depuis plus de 40 ans. Journaliste et écrivaine, elle est présente sur toutes les lignes de feu. « Je suis encore dans ma capacité d’indignation », avoue-t-elle tout en reconnaissant qu’elle marche sur un fil de fer. « Nous vivons dans une société où règne la liberté d’opinion mais en même temps qui rêve d’être une société unanime ». Denise Bombardier sait fort bien qu’on se méfie des gens dont la fonction est liée à l’intelligence mais refuse de pratiquer la langue de bois. Du même souffle, elle constate que « le Québec est d’abord une émotion ». Denise Bombardier vit dans le doute et l’intensité. Pour la première fois, elle partage ses amours cinématographiques. Éditions Le Clap : Quel est votre premier souvenir cinématographique?

D.B. : Je suis d’abord dans la fiction. J’ai horreur des documentaires à messages ou qui portent des jugements.

Denise Bombardier : Mon premier souvenir se déroule dans le sous-sol de l’église Saint-Vincent-Ferrier dans le nord de Montréal. On m’avait amenée voir un film sur Maria Goretti qui avait été assassinée à la suite d’une agression sexuelle (La Fille des marais, film italien de 1949 avec Ines Orsini. On peut en voir quelques plans dans Les Invasions barbares de Denys Arcand). C’était un film très pieux, mais aussi très épeurant quand on a dix ou onze ans. À la même époque, j’ai vu Gone with the Wind (Victor Fleming, 1939) à New York, avec ma mère. Je prenais la mesure de la force du cinéma.

E.L.C. : Que demandez-vous à un film?

E.L.C. : La rencontre avec le film « illuminateur » est un moment important. Quel est-il? D.B. : C’est Nuit et brouillard (1955) d’Alain Resnais. J’ai été élevée dans le culte des Juifs par des tantes qui avaient travaillé pour eux. Dès l’âge de treize ans, je me suis mise à lire systématiquement sur l’Holocauste et j’ai vu le film de Resnais. Ce sont 32 minutes dans l’éblouissement de l’horreur. E.L.C. : Que préférez-vous? Le documentaire ou le cinéma de fiction?

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D.B. : De me dépayser. Il n’est pas nécessaire que le film se déroule en Inde, mais j’aime que cela soit dans un monde qui n’est pas forcément le mien. On se rend compte qu’il y a des choses qui unissent tous les êtres humains. E.L.C. : Quel genre de spectatrice êtes-vous? D.B. : Mis à part les préjugés que je puis avoir envers un réalisateur, je crois que je suis une bonne spectatrice. Mais je n’aime pas toujours les films à propos desquels les gens s’emballent. Je n’aime pas les films abscons. Je n’aime pas la science-fiction. Et puis j’ai un côté très fleur bleue. J’adore des films comme When Harry Met Sally (Bob Reiner, 1989) ou The Sound of Music (Robert Wise, 1965) E.L.C. : Quels sont les trois films que l’on devrait regarder en priorité pour comprendre ce qui vous anime du point de vue des valeurs fondamentales? D.B. : Mon premier choix est La Dolce Vita (Federico Fellini, 1960). Ce film extraordinaire annonçait déjà la décadence de

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Chronique la société dans laquelle on vit aujourd’hui. Mon deuxième choix est Le Déclin de l’empire américain (Denys Arcand, 1986), un film sur la société québécoise avec ses rêves brisés et la difficulté de reconstruire son identité. Mon troisième est Out of Africa (Sydney Pollack, 1985) parce qu’il propose un dépaysement absolu et, en même temps, fait réfléchir sur les relations amoureuses. E.L.C. : Quel serait le film, toutes époques confondues, dans lequel vous auriez aimé jouer?

Le cinéma vu par...

D.B. : Si le cinéma n’existait pas, quelqu’un songerait à l’inventer. L’être humain désire être recréé à travers l’image pour se voir vivre, agir, aimer et mourir. Cela est inscrit au plus profond de son âme. E.L.C. : Narcisse est probablement le premier acteur de cinéma. D.B. : Exactement.

E.L.C. : Quelle actrice auriez-vous aimé être?

« Le cinéma, c’est la rencontre du miroir et de la technique », lance-t-elle comme une conclusion à notre entretien. Denise Bombardier sait de quoi elle parle. N’at-elle pas, elle aussi, cédé à la tentation de traverser de l’autre côté du miroir à quelques reprises? De Entre la mer et l’eau douce de Michel Brault (1960), où elle était amoureuse de Steve interprété par Gérald Godin, à L’Odyssée d’Alice Tremblay réalisé par Denise Filiatrault (2002), dans lequel elle joue ironiquement le rôle d’une reine féministe mariée à un roi macho. « Intensité », nous avait-elle dit pour décrire sa vie. Il faudra ajouter « autodérision » et « passion de vivre ».

D.B. : Helen Mirren. C’est une actrice imprévisible.

LE MUSÉE IMAGINAIRE de Denise Bombardier

D.B. : J’aurais aimé jouer dans Out of Africa parce que le personnage féminin n’est pas seulement une amoureuse, mais aussi une femme de tête. Ce film est l’équivalent du Survenant (1945), le roman de Germaine Guèvremont.

LE MIROIR ET LA TECHNIQUE

«

E.L.C. : Quelles sont selon vous les principales force et faiblesse du cinéma québécois?

D.B. : Sa faiblesse, c’est la déprime et la victimisation qu’on retrouve dans nos films. Sa force, c’est le regard neuf de l’américanité en français. E.L.C. : Complétez la phrase suivante : « Si le cinéma n’existait pas… »

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MAGAZINE LE CLAP N° 186 · SEPTEMBRE ET OCTOBRE · 2014

Un auteur : Gabrielle Roy. Elle est le plus grand écrivain canadien. Une œuvre littéraire : Anna Karénine (1877) du Russe Léon Tolstoï. Un musicien : L’Italien Claudio Monteverdi. Une œuvre musicale : La Fantaisie en fa mineur pour piano à quatre mains de Franz Schubert. Un artiste visuel : Le peintre français Auguste Renoir. Une œuvre visuelle : La Crucifixion, peinte en 1565, par Le Tintoret. Cette œuvre relève du génie. Un lieu géographique : Venise. C’est l’endroit le plus singulier de la terre. À Venise, rien ne bouge.

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L’HOMME QU’ON AIMAIT TROP

Un film de André Téchiné FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2014. 116 min (V.O.F.). Drame réalisé par André Téchiné. Scén. : André Téchiné, Jean-Charles Le Roux, Cédric Anger, d’après l’œuvre de Renée et Jean-Charles Le Roux. Mus. : Benjamin Biolay. Int. : Catherine Deneuve, Guillaume Canet, Adèle Haenel. SYNOPSIS : De retour d’Afrique après l’échec de son mariage, la jeune Agnès retrouve sa mère, qui possède un casino à Nice. Sur place, elle tombe amoureuse de Maurice et lui voue une confiance aveugle, même si ce dernier est manipulateur et fréquente le milieu interlope. Sur l’insistance de Maurice, Agnès trahit sa mère puis disparaît mystérieusement. NOTES : Après La Fille du RER, André Téchiné s’inspire à nouveau d’un fait divers ayant marqué la France, cette fois-ci en 1977, avec ce drame dans lequel Catherine Deneuve se surpasse et où Guillaume Canet s’offre un contre-emploi redoutable. Adèle Haenel, vue récemment dans Suzanne, devient Agnès, une jeune femme victime de son innocence et de ses sentiments. Avec le brio des acteurs et la sordidité de cette histoire, le cinéaste nous sert son meilleur film des dix dernières années. (P.B.)

« On tient là une comédie aussi désopilante que revigorante. » (F. Dargent, Le Figaroscope)

AUSSI PRÉSENTÉ AU MUSÉE. HORAIRE : CLAP.CA

PRÉSENTÉ EN

V.O.S.-T.F.

LE VIEUX QUI NE VOULAIT PAS FÊTER SON ANNIVERSAIRE

Un film de Felix Herngren • Du même réalisateur : Varannan vecka SUÈDE

GÉNÉRIQUE : Suède. 2013. 114 min (V.O. suédoise avec S.-T.F.

LE CONGRÈS

Un film de Ari Folman • Du même réalisateur : Valse avec Bachir ISRAËL � ALLEMAGNE � POLOGNE � LUXEMBOURG � FRANCE � BELGIQUE

de Hundraåringen som klev ut genom fönstret och försvann). Comédie réalisée par Felix Herngren. Scén. : Felix Herngren et Hans Ingemansson, d’après l’œuvre de Jonas Jonasson. Mus. orig. : Matti Bye. Int. : Robert Gustafsson, Iwar Wiklander, David Wiberg.

GÉNÉRIQUE : Israël • Allemagne • Pologne • Luxembourg • France • Belgique. 2013. 122 min (V.O.A.S.-T.F. de The Congress). Film d’animation écrit et réalisé par Ari Folman, d’après l’œuvre de Stanislas Lem. Mus. orig. : Max Richter. Int. : Robin Wright, Harvey Keitel, Paul Giamatti.

SYNOPSIS : Le jour de son centième anniversaire, Allan Karlsson décide de s’enfuir de sa maison de retraite où on lui prépare une petite fête. Il est aussitôt entraîné dans une poursuite au cours de laquelle on lui confie une valise convoitée par une bande de criminels. Pendant cette cavale, on découvre le passé du vieillard et le rôle de premier plan qu’il a joué, à titre de spécialiste des explosifs, dans les évènements les plus marquants du dernier siècle.

SYNOPSIS : Avançant en âge et n’étant plus la saveur du jour à Hollywood, l’actrice Robin Wright voit sa carrière péricliter peu à peu. Heureusement, une solution payante s’offre à elle, son agent lui proposant de renoncer à sa carrière d’« actrice vivante » en cédant ses droits à Miramount. Si la comédienne accepte, cette compagnie de production pourra alors exploiter, film sur film, une Robin Wright virtuelle, créée à son image, et ce, pour les vingt prochaines années.

NOTES : LE VIEUX QUI NE VOULAIT PAS FÊTER SON ANNI-

VERSAIRE, adapté du roman à succès de Jonas Jonasson, offre une relecture audacieuse et hilarante de ce récit. L’acteur Robert Gustafsson, comique à souhait, se métamorphose pour interpréter Allan Karlsson aux différentes étapes de sa vie. Voilà la preuve qu’il n’y a pas d’âge pour vivre une toute nouvelle aventure. (J.B.-B.)

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PRÉSENTÉ EN

V.O.A.S.-T.F.

NOTES : Le réalisateur de Valse avec Bachir étonne une fois de plus avec cette œuvre unique qui alterne entre la réalité hollywoodienne et un univers futuriste prenant la forme d’un dessin animé. Pour ce faire, il a adapté avec maestria Le Congrès de futurologie, roman de l’auteur de science-fiction Stanislas Lem (Solaris). Jouant son propre rôle, Robin Wright (House of Cards) s’impose en actrice déchue qui plongera dans un monde surréaliste et kafkaïen. (P.B.) MAGAZINE LE CLAP N° 186 · SEPTEMBRE ET OCTOBRE · 2014

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AUSSI PRÉSENTÉ AU MUSÉE. HORAIRE : CLAP.CA

Festival international du film de Berlin - Prix Alfred-Bauer Festival international du film de Berlin - Prix Fipresci

AIMER, BOIRE ET CHANTER

Un film de Alain Resnais • Du même réalisateur : Les Herbes folles FRANCE GÉNÉRIQUE : France . 2014. 108 min (V.O.F.). Comédie réalisée par Alain Resnais. Scén. : Laurent Herbiet, d’après l’œuvre d’Alan Ayckbourn. Mus. orig. : Mark Snow. Int. : Sabine Azéma, André Dussollier, Sandrine Kiberlain. SYNOPSIS : Au Yorkshire, trois couples apprennent que leur ami George Riley souffre d’un mal incurable. Colin et sa femme Kathryn lui proposent de se joindre à leur troupe de théâtre amateur et de donner la réplique à Tamara, la femme de Jack. Soupçonneux, ce dernier tente de persuader Monica, l’ancienne épouse de George, maintenant avec Simeon, de retourner auprès de son mari. De toute évidence, les trois femmes ne sont pas indifférentes au charme de George. NOTES : AIMER, BOIRE ET CHANTER est l’œuvre ultime d’Alain Resnais. Une fois de plus, le cinéaste a su se renouveler et déjouer les codes du septième art avec cette adaptation de la pièce d’Alan Ayckbourn, inspirée par une atmosphère théâtrale et parsemée de dessins de Blutch. Les acteurs prennent un plaisir évident et contagieux à interpréter ce drôle de chassé-croisé amoureux. (J.B.-B.)

SOUS LES JUPES DES FILLES

Un film de Audrey Dana FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2014. 116 min (V.O.F.). Comédie réalisée par Audrey Dana. Scén. : Audrey Dana, Murielle Magellan et Raphaëlle Desplechin. Mus. orig. : Imany. Int. : Isabelle Adjani, Laetitia Casta, Audrey Dana. SYNOPSIS : Où en sont les femmes en 2014? Modernes, carriéristes, romantiques, elles sont aussi dissemblables qu’attachantes, séduisantes ou même excentriques par moments. En couple ou célibataires, onze Parisiennes s’émancipent au gré des aventures printanières, amoureuses ou familiales, disséminées dans ce film choral survitaminé. NOTES : Avec sa distribution éclatante comprenant, outre Adjani et Casta, Vanessa Paradis, Alice Taglioni, Sylvie Testud et Marc Lavoine, ce premier long métrage comme réalisatrice de la comédienne Audrey Dana explore toutes les facettes de la femme d’aujourd’hui avec un humour coquin, déboulonnant au passage les clichés les plus persistants sur les relations hommesfemmes. C’est avec un culot certain que Dana dresse le portrait de ces jeunes dames, complexes ou décomplexées, jouées par des actrices aussi opposées qu’enjouées. (P.B.) CLAP.CA

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PAR CHRISTIAN BÉGIN

CINÉMA PHOTO : TÉLÉ-QUÉBEC

G STRONOMIQUE « C’EST COMME LES CAPITAINE CRUNCH… » Souvent on fait ça, non? Souvent, certaines choses passent dans nos vies et laissent en nous un souvenir que, plus tard, une fois adulte, par nostalgie sans doute, parce qu’elles nous ramènent à l’enfance évidemment, nous avons la fâcheuse tendance à magnifier. C’est comme les Capitaine Crunch… J’aimais ces céréales sucrées, sans probablement aucune valeur nutritive – on ne pensait pas à ça à l’époque! – je les aimais à m’en confesser… Sèches, pas de lait, rien! Je plongeais ma main dans la boîte, en sortais une grosse poignée, la portais à ma bouche avec, à chaque aller-retour, un plaisir renouvelé. Puis – vous me voyez venir! – la première chose que je savais, la boîte était finie. Alors j’attaquais les Froot Loops! Je garde de ces samedis matins, effouaré devant les « p’tits bonhommes », un souvenir heureux, voire ému… Mais… Un soir de spleen, déprimé, découragé, ce genre de soir où on a besoin d’une petite dose de réconfort, j’ai rappelé à mon souvenir tous les bienfaits du Capitaine Crunch, mais… C’est ça! C’était prévisible pourtant… J’ai pas obtenu l’effet escompté… Infect! Je vous jure! Comme manger une poignée de sucre… Quelle déception! Quelle leçon de vie… Ouan… Pourquoi je vous parle de ça? Parce qu’ensemble nous allons aller revisiter un monstre sacré de qui j’ai gardé un souvenir hilare et qui, malgré les outrages habituels du temps, a su conserver presque toute sa superbe. Presque… Si je vous dis : « Et gnan! Et pouf et tut tut tut! Et paf et tut encore! » Vous pensez à qui? La face toute en grimaces, en sparages, et qui souvent, dans un délire où lui seul peut sombrer, ne parle qu’en onomatopées… Voilà! Louis de Funès! Louis de Funès a, dans l’ensemble de son impressionnante cinématographie, un rapport à la restauration réjouissant et étonnement très critique. Pour écrire ce papier, je me suis retapé, avec une joie justement anticipée, L’Aile ou la cuisse (Claude Zidi, 1976). Référence incontournable quand on veut parler du rapport qu’entretient un certain cinéma avec la bouffe.

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PHOTO TIRÉE DU FILM L’AILE OU LA CUISSE

Ce film, à certains égards visionnaire, raconte l’histoire de Charles Duchemin (émule du Bourgeois gentilhomme de Molière – à qui Zidi donne un évident coup de chapeau – et incarné avec délice et brio par un de Funès en feu), directeur despotique et clownesque d’un guide gastronomique mondialement connu (clin d’œil assumé au fameux Guide Michelin) qui, à l’aube de sa retraite, juste avant la parution de la nouvelle édition de l’ouvrage, décide de former son fils Gérard (Coluche… et rien à ajouter!) afin qu’il assure sa succession. Malheureusement pour lui, son fils a d’autres projets et n’est pas animé par la même passion. C’est plutôt du côté du cirque qu’il lorgne. Métaphore d’un monde libéré des diktats de la bourgeoisie française. D’ailleurs, toute cette intrigue secondaire est plutôt ennuyante – voire distrayante – et nous éloigne un peu – et quelquefois plutôt maladroitement – du cœur du film… Mais bon! Ardent et singulier défenseur de la gastronomie française (il faut le voir se déguiser qui en cow-boy, qui en femme endeuillée, lors de ses visites mystères dans les restaurants soumis à son impitoyable évaluation), Duchemin apprend que l’industriel Jacques Tricatel, PDG d’une chaîne de restauration de nourriture industrielle du même nom, a racheté un certain nombre de restaurants auxquels le guide devait décerner des récompenses. Pour Duchemin, pas question de « récompenser » quelque restaurant de ce chantre de la malbouffe. Ces deux-là se livreront une guerre sans merci afin de préserver leur réputation et les valeurs qu’ils prônent… Épique! Je ne vais pas disserter longtemps sur les qualités cinématographiques et scénaristiques du film. Nous sommes en 1976, c’est une comédie… et française de surcroît! Bien que Zidi soit un maître dans le genre, certains aspects du film ont mal vieilli et certains lazzis sont inutiles et d’un humour qui résiste mal à l’usure du temps (Je pense entre autres à la scène des valises… Vous verrez bien!). Cependant, comme je le mentionnais plus haut, tout le discours du film sur l’arrivée de la nourriture « formatée », sur l’envahissement de la « malbouffe » et sur leur incidence sur la culture gastronomique française et, par extension, mondiale, revêt ici un caractère prophétique. À l’heure de la mondialisation, de la standardisation des

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Chronique

Cinéma gastronomique

goûts, de la monoculture endémique, de l’industrialisation massive de l’agriculture et des empires agroalimentaires et biotechnologiques de Nestlé et de Monsanto (pour ne nommer que ces deux géants!), il nous apparaît que la scène anthologique du « poulet modelé à la chaîne » du film nous sert un sérieux avertissement quant aux dangers qui planent sur l’avenir de la restauration et sur le rapport que nous entretenons avec ceux qui nous nourrissent. Et c’est là que Zidi fait mouche! Il suffit de voir ou de revoir le magnifique documentaire Samsara (Ron Fricke, 2013) et la scène apocalyptique de l’usine de poulet japonaise, pour comprendre que « c’est pas parce qu’on rit que c’est drôle »… Dans un délire comique digne du grand burlesque, Zidi fait avec la scène du poulet (entre autres) œuvre d’éveilleur de conscience et sous sa farce (excusez l’image culinaire facile!) se cachent des préoccupations réelles face à ce changement de paradigme. Ce sont ici deux visions du monde qui se confrontent. Et on est encore et plus que jamais dans ce déterminant affrontement. Alors oui pour de Funès et ses géniales grimaces, oui pour sa rencontre historique avec Coluche, oui pour des scènes hilarantes d’un humour délicieusement obsolète, mais oui surtout pour le coup de semonce que nous livre Zidi à travers l’histoire d’un Duchemin pas si con que ça au final! C’est pas comme les Capitaine Crunch finalement… Et pour rester dans le thème et faire durer le plaisir, voici ce que je vous propose dans un clin d’œil un peu irrévérencieux au film…

POULET AVEC UN CITRON DANS L’CUL PRÉPARATION Temps de préparation : 10 minutes Huiler généreusement un grand creuset (avec Temps de cuisson : 3 heures couvercle), y déposer les pommes de terre, poivrer Portions : 6 et réserver. LES INGRÉDIENTS Laver et assécher le poulet, poivrer et « cayenner » 1 poulet de 2 kilos (4 1/2 lb) la cavité (le cul!) et y insérer tour à tour les herbes 2 citrons bio salées et les gousses d’ail. 2 lb (900 g) de pommes de terre de type Finger Piquer les citrons à quelques endroits à l’aide de (rattes, amandines, doigts d’allemands, etc.) ou grelots la pointe d’un couteau et les insérer aussi dans la 4-5 grosses gousses d’ail cavité (même chose!) du poulet. Piment de Cayenne, au goût Déposer le poulet sur le lit de pommes de terre, 3 c. à soupe (45 ml) d’herbes salées poivrer et « cayenner » la peau au goût, couvrir et Huile d’olive enfourner à 350 °F pendant 2 h 30. Poivre Après ce temps, retirer le couvercle, monter le four à 400 °F et poursuivre la cuisson pendant 30 minutes ou jusqu’à ce que la peau du poulet soit bien croustillante. Au service, retirer le poulet et le déposer sur un plat de service. Réserver. Retirer les citrons et les écraser de façon à en extraire le jus et la pulpe moelleuse et en arroser les pommes de terre. Bien mélanger et servir aussitôt, arrosé du jus de cuisson. Et vlan! Et chapeau à Olivier Doray, ébéniste de génie et cuistot émérite, du Temps des cigales à La Pocatière! CLAP.CA

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LÉGENDES V.F.

Version française

V.O.A. Version originale anglaise V.O.S.-T.F. Version originale avec sous-titres français V.O.S.-T.A. Version originale avec sous-titres anglais

CLASSEMENT DES FILMS En attente de classement. Peut être vu par des personnes de tous âges. Ne peut être vu que par des personnes âgées de 13 ans et plus ou accompagnées d’une personne majeure. Ne peut être vu que par des personnes âgées de 16 ans et plus. Ne peut être vu que par des personnes âgées de 18 ans et plus.

Le Magazine Le Clap dans votre boîte aux lettres! Pour la modique somme de 25 $ (taxes incluses) par année, vous pouvez recevoir le Magazine Le Clap à votre domicile. Contactez Alexandre Girard au 418 653-2470, poste 130, pour plus de détails.

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RÉDUCTION ÉTUDIANTS

CARTE ABONNE-CLAP TAXES INCLUSES

Sur présentation de la carte de leur établissement d’enseignement, toutes les représentations dès 21 h sont au tarif de 6,75 $ pour les étudiants.

CINÉMA POUR GROUPE Réservez au plus tôt une salle du Cinéma Le Clap et profitez de nos tarifs avantageux. Nous serons heureux de vous présenter le film de votre choix*. Réservations : 418 653-2470, poste 127. * Certaines conditions s’appliquent.

CINÉMA PARENTS-BÉBÉS Parents, prenez l’air ! Profitez de notre cinéma parents-bébés pour vous évader avec vos petits sans avoir à vous inquiéter. Lors de ces représentations adaptées, nous vous offrons un environnement tolérant. Bienvenue aux futurs cinéphiles ! (Gratuit pour les 0-18 mois)

FÊTE D’ENFANT Essayez nos nouveaux forfaits fête d’enfant! Offrez à votre enfant un événement cinéma hors du commun à peu de frais! Détails au clap.ca, plusieurs forfaits disponibles.

RÉDUCTIONS

9 FILMS

Adulte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 ans et plus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Étudiant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ajoutez l'option VIP pour 19,95 $ (détails au clap.ca) Des frais de 3 $ par film s’appliquent pour les représentations en 3D.

ADMISSION TAXES INCLUSES RÉGULIER

3D

Adulte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

11,25 $ 9,25 $ 10 ,50 $

14 ,25 $ 12 ,25 $ 13 ,50 $

Âge d’or (65 ans et plus) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

8,50 $

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Étudiant dès 21h (carte d’étudiant exigée) . . . . . . . . . . . . . . .

en tout temps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

6,75 $ 7,75 $

9,75 $ 10,75 $

14 ans et moins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

7 ,25 $

10 ,25 $

lundi au vendredi avant 17 h (sauf les jours fériés) . . . . lundi au jeudi dès 17 h (sauf les jours fériés) . . . . . . . . . . . . .

0-18 mois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Prix sujets à changement sans préavis

JOURNÉE DES ABONNÉS Tous les lundis et jeudis, sauf les jours fériés, vous verrez votre invité admis au tarif privilège à la projection pour laquelle vous vous procurerez un billet.

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POUR NOUS JOINDRE 2360, chemin Sainte-Foy, Québec, QC, G1V 4H2 (la Pyramide) Téléphone : 418 653-2470

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INFO-CINÉ

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PRÉSENTÉ EN

V.O.A.S.-T.F.

PRIDE

Un film de Matthew Warchus • Du même réalisateur : Simpatico ROYAUME-UNI GÉNÉRIQUE : Royaume-Uni. 2014. 117 min (V.O.A.S.-T.F.). Comédie dramatique réalisée par Matthew Warchus. Scén. : Stephen Berresford. Mus. orig. : Christopher Nightingale. Int. : Bill Nighy, Imelda Staunton, Dominic West. SYNOPSIS : En 1984, l’Angleterre est en crise. Le Syndicat national des mineurs déclenche une grève générale en réaction à la fermeture prochaine des mines de charbon. Solidaire à la cause, une association de militants gays et de militantes lesbiennes récolte des dons qui seront refusés par le syndicat. L’association décide alors de se rendre dans un village perdu du pays de Galles afin de remettre en mains propres l’argent aux familles désœuvrées des mineurs.

« TU DORS NICOLE porte la signature très personnelle d’un esprit original et drôle, unique dans le paysage du cinéma québécois. » (M. Bilodeau, Médiafilm)

NOTES : Basé sur une histoire véridique et touchante, le film relate le fabuleux récit de cette solidarité soudaine et surprenante qui rassembla deux communautés que tout opposait, les homosexuels et les mineurs britanniques, unis pour une même cause face au gouvernement de Margaret Thatcher. Cette comédie au propos humaniste nous fait passer du rire aux larmes, comme l’ont fait avant elle les films The Full Monty et Billy Elliot. (P.B.)

TU DORS NICOLE

Un film de Stéphane Lafleur QUÉBEC

GÉNÉRIQUE : Québec. 2014. 93 min (V.O.F.). Drame écrit et

réalisé par Stéphane Lafleur. Mus. orig. : Rémy Nadeau-Aubin et Organ Mood. Int. : Julianne Côté, Catherine St-Laurent, Marc-André Grondin. SYNOPSIS : Ses parents partis en voyage, Nicole profite de la relâche estivale en se la coulant douce dans la maison familiale en compagnie de sa meilleure amie Véronique. Les vacances se déroulent sans surprises jusqu’à l’arrivée du frère aîné qui, avec ses copains musiciens, débarquent à l’improviste pour enregistrer un album. Le quotidien des deux amies est alors chamboulé et Nicole élabore un plan pour fuir vers l’Islande. NOTES : Avec ce troisième film, Stéphane Lafleur nous offre son

œuvre la plus aboutie. Délivrant encore un récit dépeignant la banalité du quotidien, le cinéaste le colore d’un humour décalé dont lui seul a le secret. Le film profite de la beauté indolente du noir et blanc et dégage une américanité de banlieue figée dans le temps. L’ensemble est habité par une galerie de personnages hétéroclites, drôles et touchants, et surtout, tous fort bien dépeints. (P.B.)

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LE JUGE

Un film de David Dobkin ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2014. (V.F. de The Judge). Drame réalisé par David Dobkin. Scén. : Nick Schenk et Bill Dubuque. Int. : Robert Downey Jr., Robert Duvall, Vera Farmiga, Billy Bob Thornton. SYNOPSIS : Hank Palmer, un brillant avocat, retourne dans son village natal où son père, le juge de cet endroit, est le suspect principal du meurtre de sa mère. Hank est déterminé à découvrir la vérité et son enquête le mènera à renouer les liens avec la famille qu’il a autrefois quittée. NOTES : Depuis la « renaissance » de sa carrière, l’acteur excentrique Robert Downey Jr. multiplie les projets au grand écran. Après avoir joué dans plusieurs superproductions américaines, dont la trilogie Iron Man, le comédien retrouve avec LE JUGE un registre plus intime et substantiel. Le reste de la distribution est prometteuse, avec le grand Robert Duvall au centre d’une intrigue qui réserve son lot de surprises. Mélangeant drame et intrigue policière, LE JUGE est avant tout un film sur l’importance des liens familiaux et sur les secondes chances que le destin nous offre pour réparer ce qui a été brisé. (P.L.)

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LES MARCHANDS PARTICIPANTS

10 %

CHEZ VICTOR

2778, ch. Sainte-Foy, Sainte-Foy 2360, ch. Sainte-Foy (la pyramide), Sainte-Foy 825, boul. Lebourgneuf, Québec 145, rue Saint-Jean, Québec

Achat minimum de 10 $. Sur le menu à la carte.

SOULIERS TOUT CONFORT

1485, ch. Sainte-Foy (coin Eymard)

FF PIZZA

2360, ch. Sainte-Foy (la pyramide)

15 %

ORCHESTRE SYMPHONIQUE DE QUÉBEC 401, Grande Allée Ouest, Québec

À l’achat de billets au guichet pour les concerts de l’OSQ. Cette réduction est offerte seulement à la billetterie au bureau de l’OSQ.

LES HORLOGES GRANDPÈRE DU QUÉBEC

140, route du Pont, bur. 4, SaintNicolas Sur articles sélectionnés.

20 %

THÉÂTRE DE LA BORDÉE

315, rue Saint-Joseph Est, Québec 3 $ de réduction sur le prix courant.

LE PALAIS MONTCALM 995, place D’Youville

Sur le prix courant à la billetterie. Spectacles présentés par la Société du Palais Montcalm seulement.

FERME TOURMALINE

27 rue Monfette, Victoriaville Sur tout achat de 100 $ ou plus. Ne peut être jumelée à aucune autre offre.

THÉÂTRE PÉRISCOPE

939, av. de Salaberry, Québec

4 $ de réduction sur le prix adulte courant (maximum de 4 billets).

LE CARREFOUR INTERNATIONAL DE THÉÂTRE DE QUÉBEC

369, rue de la Couronne, Québec

5 $ à l'achat de billets à l'unité, deux billets par spectacle par personne.

25 %

VIDÉODROME SAINTE-FOY

PREMIER ACTE

Sur la location d’un film.

Sur le prix courant.

1325, route de l’Église, Sainte-Foy

870, av. de Sallaberry, Québec

STUDIOS DRAKKAR CENTRE DE FORMATION EN PHOTOGRAPHIE

1150, boul. René-Lévesque Ouest, Québec Applicable sur les cours de groupe et les ateliers (sauf « Le portrait en studio »). Ne peut être combinée avec aucune autre promotion.

* Certaines conditions s’appliquent. Ne peut être jumelée à aucune autre promotion.

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SEULE LA PERSONNE DÉTENTRICE DE L’ABONNE-CLAP PEUT BÉNÉFICIER DE CES RÉDUCTIONS. Sur présentation de votre carte, obtenez de 10 à 25 % de réduction chez les marchands participants. Toutes ces réductions sont applicables aux prix courants seulement, pour la durée de ce magazine. Non applicable sur les chèques-cadeaux et les abonnements. Ne peut être utilisée avec une autre promotion. Non monnayable. Tous les privilèges sont annulés après la date d’échéance de l’Abonne-Clap. Prix sujets à changement sans préavis.

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PAR DAVID CANTIN

RTS DE

LA SCÈNE

Gustavia de Mathilde Monnier, La Ribot. La Rotonde, salle Multi de Méduse, les 24 et 25 octobre.

L’œuvre Gustavia réunit deux artistes aux parcours très différents, animées par des réflexions communes autour des questions du devenir de l’art et de la représentation en particulier. À travers une utilisation détournée du burlesque, ce spectacle se veut le haut-parleur politique et ludique de beaucoup de femmes à la fois. Une juste dose de provocation!

CHANTONS ENSEMBLE AU TRIDENT

LE RÉTRO BRANCHÉ DE TIMBER TIMBRE

Chante avec moi d’Olivier Choinière. Théâtre du Trident. Du 16 septembre au 11 octobre.

Timber Timbre en spectacle. Le 20 septembre au Cercle. Avec en main un des meilleurs albums folk-rock de l’année, la formation canadienne Timber Timbre arrive à Québec après une série de concerts en Europe, de même qu’aux États-Unis, au cours des derniers mois. Faut dire que le plus récent, Hot Dreams, en nomination pour le prestigieux prix Polaris, impressionne grâce à un son vintage plus accrocheur que jamais, enregistré entre Calgary, Los Angeles, Banff et Montréal.

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Quelque part entre la comédie musicale et la communion collective, ce spectacle plutôt original du codirecteur artistique du Théâtre Aux Écuries relève bien des défis. Il y a d’abord le risque de diriger un nombre aussi imposant de comédiens à travers une longue chanson qui dénonce notre rapport à l’obéissance, de même qu’au « conditionnement soft ». Avec l’aide de Philippe Brault à la conception sonore, Choinière tente de nous faire vivre une expérience d’utopie collective déstabilisante et ambigüe qui se transforme peu à peu en fable cauchemardesque. On se retrouve, pour ainsi dire, devant un enrobage kitsch qui fait beaucoup réfléchir. CRÉDIT PHOTO : JEAN-BAPTISTE TOUSSAINT

CRÉDIT PHOTO : HÉLÈNE BOUFFARD ET STÉPHANE BOURGEOIS

C’est sous le signe de l’audace que le Trident lance sa 44e saison avec le très créatif dramaturge et metteur en scène Olivier Choinière, ainsi qu’une cinquantaine d’interprètes sur la scène de la salle Octave-Crémazie. Lauréat du Prix de la critique pour la saison 2011-2012, dans la catégorie Montréal, remis par l’Association québécoise des critiques de théâtre, l’objet théâtral inclassable qui a pour titre Chante avec moi arrive à Québec avec beaucoup de promesses.

Fervent défenseur d’un « théâtre déambulatoire », celui que plusieurs considèrent comme l’une des figures les plus novatrices du théâtre québécois contemporain s’inspire autant du cinéma de série B que des lieux communs de l’Histoire afin de déstabiliser les attentes du public. Préoccupé par les codes invisibles nés de la culture de masse et qui conditionnent le social, tout comme le politique, Choinière s’amuse à détourner les formes familières, ainsi que notre rapport au réel. Plusieurs de ses pièces ont été diffusées autant en France qu’en Angleterre, en Allemagne, en Suisse ou en Australie. Atypique dans le meilleur sens du terme, Chante avec moi est sans contredit l’événement théâtral de l’automne.

CRÉDIT PHOTO : MARC COUDRAIS

LA DANSE, TOUJOURS LA DANSE

On le répète souvent dans cette chronique, mais la danse contemporaine à Québec mérite qu’on s’y attarde autant pour la qualité que pour la diversité de son offre. Encore une fois cette saison, à La Rotonde comme au Grand Théâtre de Québec, des spectacles formidables sont au rendez-vous. D’ailleurs, avant de découvrir les Frédérick Gravel, Louise Lecavalier et Hélène Blackburn, la Française Mathilde Monnier et l’Espagnole La Ribot passent par la salle Multi de Méduse, afin de présenter un face-à-face chorégraphique engagé et rempli d’humour.

Souvent comparé à certains films cultes des années 1970, du Chinatown de Polanski au Taxi Driver de Scorsese, le répertoire de la troupe menée par Taylor Kirk se veut aussi sombre que mystérieux. Toutefois, ces nouvelles chansons laissent entendre une forme de romantisme qui semble plaire à de plus en plus d’adeptes. Avec le quartier californien de Laurel Canyon comme point d’ancrage, il n’est pas surprenant d’entendre une ressemblance avec l’univers aussi troublant que sensuel du Mulholland Drive de David Lynch. Grâce à une panoplie d’instruments analogues, des morceaux comme Beat the Drum Slowly ou This Low Commotion apportent une touche nostalgique qui est loin d’être racoleuse. Au contraire, Hot Dreams délaisse l’aspect un peu trop linéaire des œuvres précédentes pour une musicalité plus riche et complexe dans son ensemble. En spectacle, on nous promet même une version encore plus rock de ce quatuor qui jouit désormais d’une réputation enviable sur la scène internationale. À ne pas rater!

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L’AMOUR EST UN CRIME PARFAIT

Un film de Jean-Marie et Arnaud Larrieu FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2013. 111 min (V.O.F.). Thriller écrit et réalisé par Jean-Marie et Arnaud Larrieu, d’après l’œuvre de Philippe Djian. Mus. orig. : Caravaggio. Int. : Mathieu Amalric, Karin Viard, Maïwenn, Sara Forestier, Denis Podalydès. SYNOPSIS : Professeur de littérature, Marc multiplie les aventures d’un soir avec ses étudiantes. Quelques jours après la disparition de sa dernière conquête, voilà qu’il est talonné par un drôle de détective et la sublime Anna, belle-mère de la disparue. NOTES : Quatrième collaboration entre les frères Larrieu et le toujours génial Mathieu Amalric, L’AMOUR EST UN CRIME PARFAIT s’affirme comme leur film le plus accompli à ce jour. Un « sale » film, hypnotique, porté par une mise en scène éblouissante, profitant des décors cinégéniques de l’université de Lausanne et des Alpes où Marc donne refuge à ses pulsions les plus incontrôlables… Un thriller teinté d’humour noir, glaçant comme la mort, énigmatique, embrasant comme le désir, qui fascine et aspire sans lâcher prise, jusqu’à son dénouement d’une noirceur implacable. (S.G.) AUSSI PRÉSENTÉ AU MUSÉE. HORAIRE : CLAP.CA

QU’EST-CE QU’ON FAIT ICI?

Un film de Julie Hivon • De la même réalisatrice : Tromper le silence QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2013. 98 min (V.O.F.). Drame écrit et réalisé par Julie Hivon. Int. : Sophie Desmarais, Maxime Dumontier, Joëlle Paré-Beaulieu, Charles-Alexandre Dubé, Guylaine Tremblay. SYNOPSIS : Par un bel été, cinq amis d’enfance dans la vingtaine voient leur vie basculer lorsque l’un d’eux, Yan, meurt dans un accident de voiture. Maxime, Roxanne, Simon et Lily, la petite sœur du disparu, vont chercher à trouver un sens à cette perte tragique. Maxime tombe dans l’autodestruction, Roxanne cumule les aventures d’un soir, Simon tente de renouer avec un amour perdu et Lily s’engage dans une relation. Après le désespoir, la force de l’amitié les fera regarder vers l’avenir d’un bon œil. NOTES : La réalisatrice Julie Hivon retrouve Maxime Dumontier, le jeune perturbé de Tromper le silence, pour son troisième long métrage. Hivon explore dans ce film, tourné entièrement à Granby, sa ville natale, les attentes et les craintes des jeunes adultes face à leur bonheur et leur futur. Ce drame estival rempli d’espoir compte dans sa distribution la talentueuse Sophie Desmarais dans le rôle de Lily. (P.-H.M.)

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PAR ÉLÉNA LALIBERTÉ

LIVRES UNE HISTOIRE DE FAMILLE, DE LIVRES ET DE COLLABORATION

J’entreprends cette chronique livres, que vous retrouverez dorénavant dans chaque numéro de votre Magazine Le Clap, par une histoire de famille. Par expérience, je sais que les amoureux du cinéma et des livres aiment les histoires… Mon grand-père, Lucius Laliberté, disait toujours qu’il faisait le plus beau métier du monde… et il avait raison! C’est à Granby, en 1945, que la Librairie La Liberté voit le jour. D’abord un simple comptoir de livres dans le magasin de tabac de mon arrière-grand-père, elle volera vite de ses propres ailes. À cette époque, rien n’est tracé d’avance. Tout est à créer dans le domaine du livre au Québec. Lucius quitte donc sa ville natale pour ouvrir, en 1965, rue Myrand, à SainteFoy. Parallèlement à son travail de libraire, il mène plusieurs autres projets de front : il fonde, en 1970, les Éditions La Liberté, il inaugure à titre de président, à l’automne 1972, le premier Salon international du livre de Québec, il met en place avec d’autres collaborateurs le premier dépôt de livres français en territoire québécois, il présente le premier cours de librairie à Québec… « Tout cela et bien plus encore sur le dos d’un seul homme! », me direz-vous. Eh bien! Sachez que l’adage dit vrai : derrière chaque grand homme, il y a une femme. Dès 1959, Denise Poirier Laliberté, ma grand-mère, s’implique à ses côtés avec passion. Nous profitons toujours de son expérience au quotidien : à 82 ans (cela reste entre vous et moi), vous pouvez la croiser tous les jours à la librairie! Mais l’histoire de famille ne s’arrête pas là. Dès 1975, c’est au tour de leur fils, mon père Christian Laliberté, de prendre goût au métier. Il assure la pérennité de la librairie en s’adaptant aux nouvelles réalités qu’imposent les grandes surfaces et Internet, pour ne nommer que celles-là. Il s’implique également dans l’organisation du Salon international du livre de Québec en tant que membre du conseil d’administration, présentement à titre de vice-président. Au fils des ans, la librairie accueille plusieurs auteurs importants tels que Michel Tremblay, Anne Hébert et Alexandre Jardin. Chaque année, nous continuons d’organiser plusieurs évènements où amateurs de livres, auteurs, illustrateurs, éditeurs et spécialistes dans divers domaines peuvent se côtoyer. Notre secteur d’activité vit de profonds changements, dont certains acteurs ont déjà grandement souffert. Mais une chose demeure : la passion qui anime les libraires et les lecteurs pour les livres. Ils sont le reflet d’une société, mais également des porteurs d’idées et de visions. Cette passion, mon grand-père, ma grand-mère et mon père auront su me la transmettre. L’histoire n’est donc pas terminée… En 2015, la librairie fêtera son 70e anniversaire d’existence et le 50e anniversaire de son ouverture à Québec. Ce n’est pas rien! J’ai le bonheur de travailler avec une équipe de libraires formidables, qui ont eux aussi choisi un tracé marginal mais gratifiant à de nombreux égards. Ensemble, nous vous offrirons ici des suggestions de lectures qui sauront vous plaire. Certains des livres présentés auront été (ou seront) portés au grand écran alors que d’autres seront simplement des « plaisirs à partager ». Pour cette première édition, nous vous proposons, dans un duo père et fille, deux livres incontournables de la littérature scandinave. Le premier, Le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, est un succès de librairie dont vous pourrez voir l’adaptation cinématographique sur les écrans du Clap au mois d’octobre. De son côté, Christian Laliberté présente l’auteure islandaise Audur Ava Olafsdottir. Elle a été lauréate du Prix des libraires du Québec, en 2011, pour son roman Rosa Candida et elle a publié un second livre en 2012, L’Embellie. Vous découvrirez ici son troisième ouvrage. Bonne lecture et au plaisir

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LE VIEUX QUI NE VOULAIT PAS FÊTER SON ANNIVERSAIRE Jonas Jonasson Nous avons affaire à une histoire peu banale : après avoir ouvert les yeux et constaté qu’il est toujours en vie au matin de son centième anniversaire, un homme décide de s’enfuir de sa maison de retraite. Chaussons aux pieds, il se retrouve malgré lui en cavale avec la modique somme de cinquante millions de dollars, montant issu d’une transaction quelque peu illicite et destinée au gang Never Again. Les bandits à ses trousses, il fera une série de rencontres déconcertantes et imprévisibles, qui le mèneront à suivre un tracé particulièrement inusité. Sa devise? « Les choses sont ce qu’elles sont et elles seront ce qu’elles seront. » Et le récit prendra rapidement des allures de thriller… Avec un humour noir et décalé, Jonas Jonasson nous offre une véritable comédie où les situations absurdes et loufoques se succèdent. On s’attache immédiatement au personnage d’Allan, ce vieil homme que plus rien n’effraie, et à la bande d’individus étranges qui gravitent autour de lui. Parallèlement au récit principal, on découvre sa vie passée, où il a fréquenté les plus grands personnages de l’Histoire et inventé rien de moins que la bombe atomique. Vous en redemanderez!

À L’AFFICHE DÈS LE 3 OCTOBRE

PAR CHRISTIAN LALIBERTÉ

L’EXCEPTION Audur Ava Olafsdottir Ce nouveau roman, L’Exception, parle de la vie, simplement. Contrairement aux polars en vogue, le sang ne jaillira pas en ouvrant le livre. Oubliez les superhéros, vous trouverez en ces pages des personnages marquants, reflets d’une société dont nous sommes aussi des acteurs. Ici, pas d’esclandres inutiles, que des protagonistes qui ont le courage de faire face aux événements. Olafsdottir nous offre une balade dans la vie de couple. Un soir de réveillon, après avoir couché les jumeaux, un couple se retrouve pour boire le champagne après le départ précipité de l’invité au repas, un collègue de travail de monsieur. C’est là que ce dernier, Floki, annonce à sa femme la fin mûrie de leur union. Lui parlant de son collègue de travail, il lui dit : « Pardonne-moi, mais je l’aime. Tu es la dernière femme de ma vie. » Dans l’espérance d’un retour à sa vision de la normalité des choses, elle côtoie les acteurs de sa vie dont Perla, une voisine affable. Auteure au noir de romans policiers, elle puise à même son second travail, celui de conseillère conjugale, ses personnages de sagas policières. Comédie dramatique, empreinte de cocasserie, offrez-vous ce plaisir de lecture.

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AUSSI PRÉSENTÉ AU MUSÉE. HORAIRE : CLAP.CA

2 TEMPS, 3 MOUVEMENTS Un film de Christophe Cousin

QUÉBEC � FRANCE GÉNÉRIQUE : Québec · France. 2014. 95 min (V.O.F.). Drame écrit et réalisé par Christophe Cousin. Int. : Zacharie Chasseriaud, Aure Atika, Anne-Marie Cadieux. SYNOPSIS : Son père venant de mourir, Victor quitte son environnement parisien pour aller vivre à Québec où sa mère veut refaire sa vie. S’acclimatant difficilement à la culture québécoise, il est d’autant plus ébranlé lorsqu’il assiste, seul, au suicide d’un jeune qui saute du toit de son école secondaire. Dès lors, Victor voudra en apprendre davantage sur la victime en allant à la rencontre de plusieurs personnes liées au drame. NOTES : Tourné en majeure partie dans le quartier Vanier, ce premier long métrage de Christophe Cousin dépeint le parcours d’un adolescent en quête de repères, marqué par le suicide d’un camarade de classe. Le cinéaste français est tombé amoureux de la ville de Québec en raison de la géographie des lieux ceinturant la rivière Saint-Charles. Le récit s’imprègne ainsi de l’environnement de la Basse-Ville pour offrir une réflexion tendre sur la façon dont on surmonte les épreuves de la vie. (P.B.) AUSSI PRÉSENTÉ AU MUSÉE. HORAIRE : CLAP.CA

« Bill Murray n’a jamais été aussi désopilant que dans ce rôle de grand hédoniste immature baignant dans une déchéance décadente. » (Le Clap)

ST. VINCENT

Un film de Theodore Melfi ÉTATS-UNIS

SUPERCONDRIAQUE

Un film de Dany Boon • Du même réalisateur : Rien à déclarer FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2014. 108 min (V.O.F.). Comédie écrite et réalisée par Dany Boon. Mus. orig. : Klaus Badelt. Int. : Dany Boon, Kad Merad, Alice Pol. SYNOPSIS : Romain Faubert est atteint d’hypocondrie. Il s’imagine continuellement souffrant d’une quelconque maladie et a une peur démentielle de la malpropreté. Romain multiplie les visites chez son médecin et ami Dimitri qui, lui, en a marre des lubies de son patient et entend, pour le guérir, lui trouver l’âme sœur. La rencontre impromptue avec la sœur de Dimitri, une activiste qui croit à tort que Romain est un révolutionnaire en danger, changera du tout au tout la vie de ce malade imaginaire. NOTES : Dany Boon devient l’homme à tout faire de SUPERCONDRIAQUE. Il réalise, scénarise et joue le personnage angoissé au cœur de cette histoire absurde et loufoque. Rendant certaines scènes désopilantes, dont celle du décompte célébrant l’arrivée du Nouvel An, le comédien s’éclate à qui mieux mieux aux côtés de son inséparable compagnon d’infortune Kad Merad (Bienvenue chez les Ch’tis), toujours aussi juste en faire-valoir exaspéré. (P.B.) CLAP.CA

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GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2014. (V.F.). Comédie dramatique écrite et réalisée par Theodore Melfi. Mus. : Theodore Shapiro. Int. : Bill Murray, Melissa McCarthy, Naomi Watts. SYNOPSIS : Parieur invétéré, alcoolique notoire, misanthrope sans le sou, St. Vincent de Van Nuys entreprend de veiller à la fin des classes sur Olivier, le fils de sa voisine qui élève seule son enfant. Bien loin de l’encadrer comme il se doit, St. Vincent s’amuse à initier Oliver aux courses de chevaux et lui fait visiter les clubs de stripteaseuses. À travers une complicité grandissante, les deux amis apprendront à s’entraider et à devenir plus matures. NOTES : Ici, pas de changement de registre pour Bill Murray qui, avec succès, nous refait le coup du personnage blasé, roublard et dégénéré. Établissant une belle complicité avec Jaeden Lieberher, le jeune comédien interprétant Oliver, Murray réussit à nous faire rire avec tendresse, chose rare au cinéma. Naomi Watts et Melissa McCarthy, désinvoltes dans leurs rôles respectifs, apportent une couleur féminine essentielle à cette première réalisation de Theodore Melfi. (P.B.)

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PAR PIERRE BLAIS

BILLET

FONCER TÊTE PREMIÈRE DANS LE SEPTIÈME ART! Depuis quelques années, notamment grâce aux caméras numériques et aux logiciels de montage peu coûteux, l’accès à la production cinéma et vidéo s’est largement démocratisé. Les concours permettant aux jeunes de présenter leurs œuvres sont aussi très nombreux, comme celui du Festival de cinéma pour enfants de Québec destiné aux moins de 21 ans et auquel on peut s’inscrire dès maintenant. Ces concours en incitent plusieurs à se diriger vers des écoles et des institutions offrant des cours de cinéma. Voici un tour d’horizon des lieux où l’enseignement du cinéma est à l’honneur.

COURTOISIE PHOTO : EMCV

ecolemetierscinema.com À Québec, l’Académie du cinéma de Québec, elle, s’adresse aux moins de dix-huit ans. Offrant des camps d’été pour les neuf à dix-sept ans, elle permet aussi aux jeunes du primaire, par l’entremise de visites dans les écoles à l’automne et à l’hiver de profiter d’activités d’initiation au monde du cinéma. Le directeur général, Max Boudreault, souligne également son partenariat avec le programme d’arts-études de l’école secondaire Cardinal-Roy, pour la mise sur pied de la formation en cinéma pour les jeunes du secondaire.

ectq.com

Non loin de Québec, à Rivière-du-Loup, on retrouve l’École des métiers du cinéma et de la vidéo. Depuis sa création, il y a cinq ans, cette école obtient beaucoup de succès grâce à ses trois programmes : la production documentaire, les techniques de montage et la réalisation destinée au Web. Pierre Lesage, responsable des programmes, n’est pas peu fier des résultats obtenus jusqu’ici par ses étudiants qui vivent une année intensive, immergés dans la pratique cinématographique durant plusieurs mois. Grâce à des formations pointues offertes par des professionnels, ces jeunes sont guidés jusqu’à leur production finale, dont la réalisation se déroule souvent à l’extérieur de la ville.

COURTOISIE PHOTO : ACADÉMIE DU CINÉMA

academieducinema.com

COURTOISIE PHOTO : ECTQ

De son côté, l’École de cinéma et télévision de Québec, ouverte depuis 2004, propose cinq programmes de formation : jeu d’acteur, scénarisation, réalisation, montage, caméra et lumière. La directrice générale, MarieÈve Mercier, précise que les tournages hebdomadaires permettent de recréer, par équipe, la structure habituelle que l’on retrouve sur un plateau de tournage. L’attrait premier de cette école, selon elle, c’est la formation courte et intensive, marquée par la passion des enseignants issus du milieu du cinéma.

Finalement, il faut aussi mentionner que plusieurs cégeps de la région permettent d’étudier le cinéma, en théorie ou en pratique, selon les options. C’est le cas du Cégep Garneau, du Cégep Limoilou et du Cégep Lévis-Lauzon. On peut également s’inscrire au certificat en études cinématographiques offert à l’Université Laval.

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LE PREMIER DIMANCHE DU MOIS Prochains événements Kinö : 7 septembre et 5 octobre

DÉTAILS PAGE 32

DÉTAILS ET HORAIRE CLAP.CA EN SEPTEMBRE* LE CONGRÈS • VIVRE EST FACILE AVEC LES YEUX FERMÉS BABYSITTING • AIMER, BOIRE ET CHANTER • SUPERCONDRIAQUE • LULU FEMME NUE • C’EST ICI QUE L’ON SE QUITTE • QU’EST-CE QU’ON FAIT ICI? • 2 TEMPS, 3 MOUVEMENTS • LA RITOURNELLE *LA SORTIE DES FILMS PEUT CHANGER SANS PRÉAVIS.

TOUS LES 2E MERCREDIS DU MOIS Dès le 10 septembre

Les RIDM visent à proposer au public et aux professionnels une sélection des meilleures œuvres documentaires de l’année à l’échelle nationale et internationale.

POUR LA PROCHAINE ANNÉE

PROGRAMMATION 2014-2015

Pour que votre réalité dépasse vos rêves…! POUR TOUS! Adultes et enfants!

Tap (claquettes), gigue, jazz et autres danses cardio Automne - Inscription le samedi 6 septembre, de 9 h à 12 h

Venez danser pour vrai! Plaza Laval - Centre multiactivités · 2750, chemin Sainte-Foy, Québec Tél. : 418 659-3330 · Cell. : 581 307-3330 · w w w . t a p d a n c e . c a

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Nos versions

ORIGIN LES PRÉSENTÉ EN

V.O.S.-T.F. et V.F.

HECTOR À LA RECHERCHE DU BONHEUR

Un film de Peter Chelsom • Du même réalisateur : Shall we Dance CANADA � ALLEMAGNE

GÉNÉRIQUE : Canada • Allemagne. 2014. 120 min (V.O. multilingue avec sous-titres français

de Hector and the Search for Happiness et V.F.). Comédie dramatique réalisée par Peter Chelsom. Scén. : Peter Chelsom, Tinker Lindsay et Maria von Heland, d’après l’œuvre de François Lelord. Mus. orig. : Dan Mangan, Jesse Zubot. Int. : Simon Pegg, Rosamund Pike, Toni Collette. SYNOPSIS : Psychanalyste blasé, Hector se sent inutile devant des patients qui aspirent tous à

la félicité. Encouragé par sa femme, il entame sa propre quête du bonheur, espérant trouver la paix intérieure en faisant le tour du monde. Ce voyage initiatique mènera Hector sur les hautes montagnes tibétaines puis dans les plaines de la savane africaine, à la recherche de quelque chose qui se trouve possiblement déjà en lui. NOTES : Cette comédie concoctée tel un conte de fées moderne permet au Britannique Simon Pegg (Shaun of the Dead) de s’en donner à cœur joie, au nord comme au sud, à travers une véritable odyssée aussi loufoque que spirituelle. L’acteur, entouré par les Christopher Plummer, Stellan Skarsgard, Jean Reno et autres, mène cette fable humaniste à bon port, délivrant un jeu marqué par un sens inné pour la comédie. (P.B.)

PRÉSENTÉ EN

V.O.A.

A MOST WANTED MAN

Un film de Anton Corbijn • Du même réalisateur : Le Guetteur ROYAUME-UNI · ÉTATS-UNIS · ALLEMAGNE

THE DISAPPEARANCE OF ELEANOR RIGBY : HER, HIM, THEM Trois films de Ned Benson ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2014. 122 min (V.O.A.S.-T.F.). Drames romantiques écrits et réalisés par Ned Benson. Mus. orig. : Son Lux. Int. : Jessica Chastain, James McAvoy, Isabelle Huppert. SYNOPSIS : New York. Conor Ludlow est un jeune restaurateur, bosseur et déterminé. Eleanor Rigby (du même nom que le titre de la chanson des Beatles), elle, est retournée sur les bancs d’école afin de terminer ses études. Les deux personnages tomberont follement amoureux mais verront, au fil de leur quotidien, leur vie de couple se désagréger et mener à la disparition d’Eleanor. NOTES : Décliné en trois longs métrages signés par Ned Benson, à la fois réalisateur et scénariste, ce casse-tête filmique montre les aléas de la vie d’un couple new-yorkais vus sous trois angles différents : celui de l’homme, celui de la femme puis, au final, une vue d’ensemble. En résulte un triptyque étonnant, intimiste, moderne et tragique, porté avec panache par le talent de deux acteurs qui ne cessent d’étonner de rôle en rôle, l’Américaine Jessica Chastain (Zero Dark Thirty) et l’Écossais James McAvoy (X-Men). (P.B.)

PRÉSENTÉ EN

V.F. et V.O.A.

ENTRE LES TOMBES

Un film de Scott Frank • Du même réalisateur : Le Guetteur ÉTATS-UNIS

GÉNÉRIQUE : Royaume-Uni · États-Unis · Allemagne. 2014. 122 min (V.O.A.). Drame d’espionnage réalisé par Anton Corbijn. Scén. : Andrew Bovell, d’après l’œuvre de John Le Carré. Int. : Grigoriy Dobrygin, Philip Seymour Hoffman, Rachel McAdams.

GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2014 (V.F. de A Walk Among the Tombstones et V.O.A.). Drame policier écrit et réalisé par Scott Frank, d’après le roman de Lawrence Block. Int. : Liam Neeson, Boyd Holbrook, Astro, Dan Stevens.

SYNOPSIS : Un immigrant russo-tchétchène ayant subi de terribles sévices arrive à Hambourg, une ville dont la réputation souffre d’avoir abrité des terroristes responsables des attentats du 11 septembre 2001. Lorsqu’il entre en contact avec la communauté musulmane pour récupérer la fortune de son père, les services secrets allemand et américain sonnent l’alarme. Victime ou extrémiste aux intentions dangereuses? Une course contre la montre s’ensuit afin d’identifier cet homme très recherché.

SYNOPSIS : Désabusé, cynique et alcoolique, l’ex-policier Matt Scudder est un détective privé de New York qui n’a pas froid aux yeux. Mais lorsqu’un contrebandier de drogue lui demande d’enquêter sur les ravisseurs de sa femme, Scudder découvre un réseau de criminels psychopathes plus dangereux que tout ce qu’il a rencontré auparavant.

NOTES : Adapté du roman de John Le Carré, A MOST WANTED MAN est le troisième film du photographe

devenu réalisateur Anton Corbijn. Poursuivant dans la même veine que son dernier film, The American, le réalisateur nous plonge une fois de plus dans l’univers sombre de l’espionnage politique. Complexe mais captivant, le scénario est bien soutenu par le montage précis et la qualité visuelle des compositions. (P.L.)

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PRÉSENTÉ EN

V.O.A.S.-T.F.

NOTES : Reconnu pour ses scénarios denses et complexes (Loin des regards, Rapport minoritaire, Le Wolverine), Scott Frank réalise ici un deuxième film pour le grand écran encore plus intense que le précédent. Il s’attarde aux détails de l’intrigue et aux failles psychologiques du personnage, des défauts qui finissent par lui être utiles dans son enquête. L’imposant Liam Neeson continue d’explorer les côtés sombres de sa personnalité comme dans L’Enlèvement et Peur grise. (A.C.) MAGAZINE LE CLAP N° 186 · SEPTEMBRE ET OCTOBRE · 2014

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AUSSI PRÉSENTÉ AU MUSÉE. HORAIRE : CLAP.CA

PRÉSENTÉ EN

PRÉSENTÉ EN

V.O.A.S.-T.F.

V.O.S.-T.F.

VIVRE EST FACILE AVEC LES YEUX FERMÉS

HALF OF A YELLOW SUN

Un film de David Trueba

Un film de Biyi Bandele

ROYAUME-UNI � NIGERIA

ESPAGNE GÉNÉRIQUE : Espagne. 2013. 108 min (V.O. espagnole avec S.-T.F. de Vivir es fácil con los ojos cerrados). Comédie dramatique écrite et réalisée par David Trueba. Mus. orig. : Pat Metheny. Int. : Javier Cámara, Francesc Colomer, Ariadna Gil.

GÉNÉRIQUE : Royaume-Uni � Nigeria. 2014. 111 min (V.O.A.S.-T.F.). Drame historique écrit et réalisé par Biyi Bandele, d’après l’œuvre de Chimamanda Ngozi Adichie. Mus. orig. : Ben Onono, Paul Thomson. Int. : Chiwetel Ejiofor, Thandie Newton, Anika Noni Rose.

SYNOPSIS : À l’automne 1966, en Espagne, un enseignant entreprend un voyage en voiture afin de se rendre à Almeria, lieu de tournage du film How I Won the War, mettant en vedette John Lennon. Sur sa route, il prendra à son bord une jeune femme et un adolescent, tous deux en fugue, et tentera de partager avec eux sa passion pour le célèbre membre des Beatles et ses idéaux d’espoir et de liberté.

SYNOPSIS : Au milieu des années 60, après leurs études en Angleterre, Olanna et Kainene, deux sœurs jumelles bourgeoises d’origine nigériane, retournent dans leur pays d’origine où est engagé un combat pour l’indépendance du Biafra. Leurs routes se séparent quand Olanna part vivre avec son amant, Odenigbo, un révolutionnaire lettré, et que Kainene, femme d’affaires accomplie, épouse un écrivain britannique.

NOTES : En février dernier, le film de David Trueba a tout raflé ou presque à la cérémonie des Goyas, l’équivalent des Oscars pour le cinéma de langue espagnole. Obtenant six récompenses, dont meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur acteur (formidable Javier Cámara, acteur fétiche d’Almodóvar), le long métrage évoque avec tendresse les espoirs intergénérationnels des trois personnages principaux. N.B. Le titre anglais (Living is Easy with Eyes Closed) fait référence aux paroles de la chanson Strawberry Fields Forever des Beatles. (P.B.)

NOTES : Alliant propos politiques et histoires d’amour, cette première réalisation de Biyi Bandele s’inspire du livre du même titre mettant en relief les destinées de deux femmes impliquées dans l’avenir de leur pays. La lutte sécessionniste du Biafra, région du Nigeria devenue république, est vue à travers l’évolution de la vie amoureuse des sœurs jumelles, défendues avec aplomb par Thandie Newton (Mission impossible 2) et Anika Noni Rose (Dreamgirls). (P.B.)

GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2014. 110 min (V.O.A.). Drame de mœurs réalisé par Philippe Falardeau. Scén. : Margaret Nagle. Mus. orig. : Martin Léon. Int. : Reese Witherspoon, Corey Stoll, Sarah Baker, Arnold Oceng, Ger Duany, Emmanuel Jal, Kuoth Wiel.

THE GOOD LIE

Un film de Philippe Falardeau ÉTATS-UNIS

PRÉSENTÉ EN

V.O.A.

SYNOPSIS : Victimes de la guerre civile au Soudan qui fait rage depuis 1983, trois orphelins dans la vingtaine ont la chance de quitter leur camp de réfugiés au Kenya pour les États-Unis. Au Kansas, ils sont pris en charge par une travailleuse sociale qui finit par se lier

d’amitié avec eux. Elle réussit à convaincre son patron de tout faire pour rapatrier la sœur de l’un d’eux. NOTES : Le choc des cultures continue de fasciner le réalisateur de Congorama et de Monsieur Lazhar. Pour son premier film américain, Philippe Falardeau s’intéresse au sort de réfugiés africains confrontés au mode de vie nord-américain. Comme ses collègues Jean-Marc Vallée et Atom Egoyan, il a obtenu le soutien de la vedette Reese Witherspoon qui s’investit de plus en plus dans des projets personnels loin de Hollywood. (A.C.)

AUSSI PRÉSENTÉ AU MUSÉE. HORAIRE : CLAP.CA

PRÉSENTÉ EN

V.F. et V.O.A.

C’EST ICI QUE L’ON SE QUITTE

Un film de Shawn Levy • Du même réalisateur : Date Night ÉTATS-UNIS

PRÉSENTÉ EN

V.F. et V.O.A.

BEFORE I GO TO SLEEP

Un film de Rowan Joffe • Du même réalisateur : Brighton Rock GRANDE-BRETAGNE

GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2014. 103 min (V.F. de This Is Where I Leave You). Comédie dramatique réalisée par Shawn Levy. Scén. : Jonathan Tropper, d’après son roman. Mus. orig. : Michael Giacchino. Int. : Jason Bateman, Tina Fey, Jane Fonda.

GÉNÉRIQUE : Grande-Bretagne. 2014. 92 min (V.F. de Before I Go to Sleep et V.O.A.). Thriller écrit et réalisé par Rowan Joffe, d’après le roman de S.J. Watson. Int. : Nicole Kidman, Colin Firth, Mark Strong, Anne-Marie Duff, Jing Lusi, Adam Levy.

SYNOPSIS : Au décès du père, le clan Altman composé de la mère et de quatre enfants devenus adultes – trois frères et une sœur – est forcé de cohabiter dans la maison parentale pendant une semaine. Les liens familiaux, longtemps rompus, se retissent peu à peu au cours de ce séjour alors que chacun est amené à faire le point sur sa vie personnelle dans une famille dysfonctionnelle et névrosée à laquelle s’ajoutent conjoints et anciennes flammes retrouvées.

SYNOPSIS : Après un terrible accident survenu il y a dix ans, Christine Lucas se réveille tous les matins sans se rappeler ce qui s’est passé la journée précédente. Elle ne reconnaît pas celui qui se prétend son mari et un psychiatre la contacte pour supposément l’aider à reconstituer son passé. Mais des flashs de mémoire l’amènent à douter de tout et à craindre pour sa vie.

NOTES : Une fois de plus, le réalisateur d’origine montréalaise Shawn Levy s’entoure de la crème

des acteurs comiques, dont Jason Bateman et Tina Fey, pour mettre en scène un récit à la fois touchant et délirant sur le deuil, la famille et l’amour. En s’inspirant de son roman, Jonathan Tropper signe le scénario de ces drôles de funérailles. (J.B.-B.) CLAP.CA

MAGAZINE LE CLAP N° 186 · SEPTEMBRE ET OCTOBRE · 2014

NOTES : Prenez le dernier film de Steven Soderbergh, Effets secondaires, mélangez avec un peu du Memento de Christopher Nolan et un soupçon de Suspicion d’Alfred Hitchcock et vous obtenez la recette de ce thriller fascinant, dans lequel Nicole Kidman retrouve Colin Firth, son partenaire dans Les Voies du destin. Scénariste de 28 Semaines plus tard et de L’Américain, Rowan Joffe sait tirer les ficelles du récit pour créer un suspense de haute voltige. (A.C.)

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INDEX

FILMS À L’AFFICHE N° 186

2 temps, 3 mouvements

Un film de Christophe Cousin...............................à partir du 26 septembre .....p. 25

20,000 Days on Earth

Un film de Iain Forsyth et Jane Pollard ................à partir du 10 octobre .............p. 9

A Most Wanted Man

Un film de Anton Corbijn .......................................à partir du 5 août .................p. 28

Aimer, boire et chanter

Un film de Alain Resnais.......................................à partir du 5 septembre .......p. 13

Amour est un crime parfait, L’

Un film de Arnaud et Jean-Marie Larrieu .............à partir du 10 octobre ..........p. 22

Before I Go to Sleep

Un film de Rowan Joffe ........................................à partir du 12 septembre .....p. 29

Belle et la bête, La

Un film de Christophe Gans .................................à partir du 10 octobre .............p. 9

C’est ici que l’on se quitte

Un film de Shawn Levy .........................................à partir du 19 septembre .....p. 29

Congrès, Le

Un film de Ari Folman ...........................................à partir du 29 août ...............p. 12

Dernier Diamant, Le

Un film de Éric Barbier..........................................à partir du 17 octobre .............p. 7

Entre les tombes

Un film de Scott Frank ..........................................à partir du 19 septembre .....p. 28

Half of a Yellow Sun

Un film de Biyi Bandele ........................................à partir du 3 octobre ............p. 29

Hector à la recherche du bonheur

Un film de Peter Chelsom ....................................à partir du 26 septembre .....p. 28

Histoire de dauphin 2

Un film de Charles Martin Smith ..........................à partir du 19 septembre .....p. 19

Homme qu’on aimait trop, L’

Un film de André Téchiné .....................................à partir du 17 octobre ..........p. 12

Juge, Le

Un film de David Dobkin .......................................à partir du 10 octobre ..........p. 18

Légende de Manolo, La

Un film de Jorge R. Gutierrez ...............................à partir du 17 octobre ..........p. 19

Lulu femme nue

Un film de Solveig Anspach..................................à partir du 12 septembre ........p. 8

Mommy

Un film de Xavier Dolan ........................................à partir du 19 septembre ........p. 5

Pride

Un film de Matthew Warchus................................à partir du 26 septembre .....p. 18

Qu’est-ce qu’on fait ici?

Un film de Julie Hivon ...........................................à partir du 26 septembre .....p. 22

Ritournelle, La

Un film de Marc Fitoussi .......................................à partir du 10 octobre .............p. 9

Sous les jupes des filles

Un film de Audrey Dana........................................à partir du 3 octobre ............p. 13

St. Vincent

Un film de Theodore Melfi ....................................à partir du 24 octobre ..........p. 25

Supercondriaque

Un film de Dany Boon...........................................à partir du 5 septembre .......p. 25

The Disappearance of Eleanor Rigby: Her, Him, Them

Un film de Ned Benson.........................................à partir du 26 septembre .....p. 28

The Good Lie

Un film de Philippe Falardeau ..............................à partir du 3 octobre ............p. 29

Trolls en boîte

Un film de Graham Annable et Anthony Stacchi..à partir du 26 septembre .....p. 19

Tu dors Nicole

Un film de Stéphane Lafleur .................................à partir du 29 août ...............p. 18

Un parallèle plus tard

Un film de Sébastien Landry ................................à partir du 24 août ..................p. 8

Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, Le

Un film de Felix Herngren .....................................à partir du 3 octobre ............p. 12

Vivre est facile avec les yeux fermés

Un film de David Trueba .......................................à partir du 29 août ...............p. 29

TOUJOURS À L’AFFICHE LE 1ER SEPTEMBRE

YVES SAINT LAURENT (V.O.F.)

30

BABYSITTING (V.O.F.)

QU’EST-CE QU’ON A FAIT AU BON DIEU? (V.O.F.)

MAGAZINE LE CLAP N° 186 · SEPTEMBRE ET OCTOBRE · 2014

CLAP.CA




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