Magazine Le Clap n°189

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JANVIER ET MARS ET AVRIL 2015 FÉVRIER 2015

N° 189

LE CINÉMA

NOUVEAU!

NOTRE MAGAZINE POUR CINÉPHILE SUR VOTRE IPAD!

VU PAR... GABRIEL ARCAND

CINÉMA

GASTRONOMIQUE « CHINOISERIES ET AUTRES COUTEAUX TIRÉS… »

VALEUR SÛRE

LES NOUVEAUX SAUVAGES

ENTREVUE

ANAÏS DEMOUSTIER

CINÉ-PSY

CHORUS

24 29

nouveautés nouveautés àà l’affi l’affiche che

UN FILM DE ÉRIC

LARTIGAU

CHORUS � L A PASSION D’AUGUSTINE L A LEÇON � L’EMPREINTE



MOT DE LA RÉDACTION

LES EMPREINTES LA FAMILLE BÉLIER en est une où l’on communique beaucoup : les sentiments et les « paroles » s’expriment librement et joyeusement. Telle une empreinte, une particularité cependant la distingue, tous les membres de cette famille sont sourds. Tous sauf Paula, une adolescente de seize ans qui constitue un rempart contre ce monde multisonore où la puissance se mesure en décibels. Mais voilà qu’elle part pour exercer son art, le chant. Ce clan soudé se retrouve ébranlé et fragilisé. On rit aux larmes et on pleure de joie. L’EMPREINTE, documentaire de Carole Poliquin et Yvan Dubuc, devrait plutôt s’appeler le certificat de naissance de la nation québécoise. Quels sont nos contacts actuels avec les Premières Nations? Comment les percevons-nous? Que connaissons-nous des valeurs qu’elles nous ont inculquées et qui ont conditionné l’établissement des règles qui régissent notre société. Ce grand film nous apporte beaucoup de précision sur qui nous sommes et d’où nous venons. À voir absolument! La présence intelligente de Roy Dupuis, qui a une passion évidente pour le sujet, contribue à faire de ce film un bijou d’authenticité. L’empreinte suprême, celle de la maternité et de la paternité est plus forte que tout. Quand des parents sont confrontés à la disparition de leur fils, tout bascule. Dans CHORUS, Fanny Malette et Sébastien Ricard, en parents défaits par cette absence inexplicable, sont touchants de vérité et leur cheminement suggère le dépassement. Édifiant. LE SEL DE LA TERRE, auquel collabore le cinéaste et photographe Wim Wenders, met en mouvement les images recueillies par le photographe brésilien Sebastião Salgado. On est en pleine nature, humaine surtout.

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L’union de l’argentique et du numérique magnifie ces premières empreintes en sol inexploré et nous donne des images d’une beauté encore jamais vue. PETIT CONFLIT DEVIENDRA GRAND Nous sommes tous profondément ébranlés par les manifestations de violence extrême qui nous sont rapportées dans les moindres détails par les médias. Nous jugeons sévèrement les gestes posés par ces groupes en colère qui s’en prennent souvent à des innocents. Qu’en est-il de nos réactions parfois excessives lorsqu’une contrariété nous pousse à sortir de nos gonds. LES NOUVEAUX SAUVAGES, notre valeur sûre, nous présente six cas de pétages de plombs poussés à l’extrême, jusqu’à la démesure. Drôle, mais quand même terrifiant… LES RETOMBÉES D’UN GRAND FESTIVAL POUR LES PETITS Les efforts de l’équipe du FCEQ pour dénicher les petites perles du cinéma pour enfants permettent de voir ces films non seulement pendant les dix jours du festival, mais aussi durant toute l’année, puisque nous profitons de cette occasion pour obtenir des droits de diffusion afin d’enrichir notre programmation régulière. Une belle raison de fêter! FAUST ET DON GIOVANNI Nos projections spéciales de l’Opéra de Paris se poursuivent en mars et en avril avec ces deux grands classiques. Votre réjouissante assiduité fait de ces événements une expérience exceptionnelle. Hâtez-vous, les places s’envolent rapidement. LES AVENTURIERS VOYAGEURS Avec la période des vacances qui approche, quelle belle idée que de venir s’inspirer de ces aventures en Amérique du Sud. Découvrez les extraordinaires richesses du paysage péruvien et assistez en images à un road trip au Brésil. Dépaysement assuré. Bon printemps au cinéma! (M.A.)

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SAUVAGES

« Méchant, décapant, hilarant : ce film à sketches est une réussite totale, grâce à un scénario original, cathartique et jouissif, une tension qui ne retombe jamais, des personnages en lâcher-prise. » (Stéphanie Belpêche, Le Journal du Dimanche)

DANS CE NUMÉRO 5 14

En couverture La Famille Bélier Les classiques du cinéma Italien

14 Programmation alternative 16 Info-ciné 22 Page pour enfants 30 Index 31 L’Abonne-Clap 32 L’Opéra au cinéma Saison 2014-2015

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SOMMAIRE

17LES NOUVEAUX

MAGAZINE N° 189

VALEUR SÛRE

Éditeurs Michel Aubé, Robin Plamondon

CINÉ-PSY

Coordonnateur du contenu Simon Leclerc Directrice artistique Martine Lapointe Infographiste Catherine Ducharme

LE CINÉMA VU PAR...

Responsable de la programmation Michel Aubé Réviseure Marie Chabot

ARTS DE LA SCÈNE

Chroniqueurs Christian Bégin, Pierre Blais David Cantin, André Caron Marcel Gaumond, Sami Gnaba Éléna Laliberté, Christian Laliberté Patrick Lonergan, Pier-Hugues Madore, Stéphanie Miller, Serge Pallascio

LIVRES

Représentants publicitaires Steve Poulin Sans frais : 1 800 361-2470, poste 132 steve.poulin@clap.ca Sabrina Castonguay Sans frais : 1 800 361-2470, poste 128 sabrina.castonguay@clap.ca

DOCUMENTAIRES

Horaire des films · 418 653-2470, poste 1 Courriel · info@clap.ca Site Internet · clap.ca

CINÉMA GASTRONOMIQUE

Plus de 500 points de distribution Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec, 3e trimestre 1987 ISSN : 1209-7012 Le Magazine Le Clap est publié 6 fois par année par les Éditions Le Clap. Distribution · Affiche-tout

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BANDE-ANNONCE

EN COUVERTURE

LA FAMILLE BÉLIER

Un film de Éric Lartigau Du même réalisateur :

L’Homme qui voulait vivre sa vie FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2014. 105 min (V.O.F.). Comédie dramatique réalisée par Éric Lartigau. Scén. : Victoria Bedos, Stanislas Carré de Malberg. Mus. orig. : Evgueni et Sacha Galperine. Int. : Louane Emera, Karin Viard, François Damiens. SYNOPSIS : Rien n’est banal chez la famille Bélier. Les parents et leur fils sont sourds. Seule leur fille Paula, âgée de seize ans, entend parfaitement, et de surcroît s’exprime plus facilement par le chant. C’est d’ailleurs à travers ce don, mis en valeur par son professeur de chorale, que Paula sera amenée à se qualifier pour un concours organisé par Radio France pendant que son père, lui, a décidé de se lancer dans la course à la mairie de son village.

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« Drôle à pleurer, émouvant à chialer, ce film foisonne de moments cultes sublimés par une distribution aussi brillante que des décorations de sapin. » (A. Spira, Le Parisien)

NOTES : Depuis sa sortie au cinéma, à la mi-décembre, LA FAMILLE BÉLIER a attiré près de 7 millions de spectateurs dans l’ensemble des salles françaises. Un véritable phénomène qui, aux yeux mêmes du réalisateur Éric Lartigau, s’avère des plus inattendus. Pourtant, lorsqu’on voit le film, on ne s’étonne guère que cette histoire familiale drôle et touchante ait pu rassembler autant de personnes et qu’elle s’apprête, comme Les Choristes ou Intouchables, à séduire le reste du monde. La recette est simple, mais efficace. Lartigau a su adroitement mêler un humour bon enfant aux petits drames qui tapissent le quotidien d’une famille atypique, vivant en milieu rural, et formée de personnalités fortes auxquelles nous pouvons tous nous identifier. L’œuvre aborde avec intelligence les difficultés rencontrées par une famille qui ne voit pas la surdité comme un handicap, mais comme une simple caractéristique. Pour incarner les parents, le cinéaste a pu miser sur le talent comique de François Damiens (Suzanne) et de Karin Viard (Les Randonneurs, Potiche) qui forment un couple toujours amoureux et parfois assez excessif dans ses comportements. Les deux comédiens, qui jouaient déjà un couple dans la comédie Rien à déclarer de Dany Boon, ont suivi des cours intensifs avant le tournage afin d’apprendre le langage des signes des personnes malentendantes. Ce fut également le cas pour la nouvelle venue Louane Emera qui, de par son rôle, devait traduire en signes et en paroles les dialogues de ses parents. Mais la grande force de cette jeune actrice charismatique, c’est bien évidemment sa voix. Ex-participante et demi-finaliste en 2013 de la version française du concours télévisée La Voix (The Voice), Louane nous fait découvrir des talents d’actrice insoupçonnés et un don exceptionnel pour le chant lorsqu’elle interprète quelques-uns des grands succès de Michel Sardou. On peut dire avec certitude qu’on la reverra très bientôt au grand écran. (P.B.)

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PAR MARCEL GAUMOND

CINÉ-PSY

COMMENTAIRE SUR LE FILM

CHORUS

DE FRANÇOIS DELISLE

Lettre à Irène etINCONSOLABLES à Christophe PARENTS ORPHELINS

«

«

Rien n’est plus facile que de dénoncer un être abject, rien n’est plus difficile que de le comprendre!

À CHRISTOPHE L’idée de vous écrire à toi et à Irène - inconsolables parents que vous êtes depuis la disparition soudaine et inattendue de votre fils Hugo survenue il y a dix ans – m’est venue à la lecture de la lettre qu’a écrite Elsa Wolinski à son père, le 14 janvier dernier, soit une semaine après que celui-ci fut assassiné lors du tragique événement des attentats contre Charlie Hebdo. Dans cette lettre posthume, Elsa interroge son père: « Papa, je me pose la question. Est-ce que t’as souffert? Parce que c’est ça qui m’angoisse, tu sais. J’ai peur que t’aies eu peur, j’ai peur que t’aies eu mal. Mais ils ne t’ont touché qu’à la poitrine, alors, les bobos, on les voit pas. »

philosophique ou psychologique n’aurait pu être qu’indécente prétention devant la gravité de ce drame et son impact sur toute la vie. Qu’une fuite intellectuelle, somme toute!

Or, lorsque tu as constaté, impuissant, la disparition de ton fils, c’est ce même type de questions que tu lui as adressées à l’époque, en écrivant dans l’un de ses cahiers : « Souffres-tu? As-tu froid? ». Et lorsque ensuite tu as appris le détail de ce qu’il a vécu dans les jours précédant son assassinat, tu n’as pu t’empêcher de pousser un cri et de t’effondrer, fou de douleur.

Ainsi, privé d’Hugo et de la possibilité de savoir ce qui était advenu de lui, tu as fui au loin pour tenter d’oublier. Oublier tout d’abord la présence réelle de ton fils qui, en son absence, se révèle une privation éprouvée par toi comme un trou noir prêt à t’engloutir. Oublier le fait que pendant toutes ces années où il était là, près de toi, en chair et en os, tu fuyais déjà dans ta tête, laissant à Irène le soin de répondre à ses besoins bien concrets : c’était l’affaire de la mère, n’est-ce pas, de s’occuper d’un enfant de cet âge? Toi, tu avais bien d’autres responsabilités, apparemment fort importantes. Oh! si tu avais pu être là pour le protéger, pour le sauver, te dis-tu, rongé par une malsaine culpabilité!

En contact avec les mots d’Elsa et les tiens, à la pensée de ces pertes douloureuses sous le sceau de la cruauté absurde, et en te voyant t’effondrer, comment ai-je réagi, crois-tu? Je n’ai pu que plonger avec vous dans un irrationnel abîme de tristesse et d’incompréhension. Comme si, sur le coup, toute considération sociologique, politique,

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FIODOR DOSTOÏEVSKI

Bien que, pourrais-tu me rappeler, toute fuite puisse être comprise comme la première des stratégies de survie qui s’offre à nous, lorsque nous sommes confrontés à notre blessure originelle, une blessure qui menace de détruire les fondements même de notre existence. L’enfant et le parent incarnant ces fondements : l’enfant en qui nous projetons la vie à venir, le parent représentant quant à lui la source et la protection de cet enfant.

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Chronique

Ciné-psy

La solitude est maintenant devenue pour toi un vêtement quotidien dont tu aimerais tant te libérer en te fondant dans la mer. Mais celle-ci, aussitôt que tu t’y jettes, te ramène invariablement sur la rive comme une épave. Et ce que tu espérais pouvoir oublier te hante et t’obsède. Devant ton désarroi, Christophe, je n’ai pas d’autres mots en tête que ceux que t’adressera ton père : « reviens, reviens chez toi! » À IRÈNE Toi aussi, Irène, tu as fui, après la disparition de ton fils. Non pas au loin, à l’extérieur, comme Christophe, mais plutôt chez toi dans ton sous-sol/cocon et puis aussi dans le chant choral aux accents de paradis spirituel. Et pour toi, pas question d’oublier. « Je ne penserai jamais à autre chose qu’à mon fils disparu; et toi, tu penses à autre chose depuis que papa est mort, depuis son suicide? », diras-tu, rageuse, à ta mère. Et voilà dite, au moins, ta blessure originelle! Mais comment sauras-tu en guérir de cette blessure? Malgré toi, lorsque Hugo est disparu, tu en as voulu à Christophe. Sans oser le formuler ouvertement, tu n’as pu t’empêcher intérieurement de lui en imputer la faute. Il aurait dû, il aurait pu faire quelque chose pour empêcher que cela n’arrive. N’était-ce pas son rôle? N’était-ce pas en bonne partie parce que tu croyais en lui et en son pouvoir protecteur que tu l’admirais et que tu l’aimais? Aux prises avec ses problèmes financiers, ton père n’avait pas eu la force de se tenir debout et de traverser dignement ces épreuves. Et voilà que devant cette inacceptable nouvelle épreuve, ton compagnon de vie ne semblait pas capable lui non plus de faire face et de t’offrir le solide soutien moral dont tu aurais eu tant besoin. Tu ne feras rien alors pour le retenir. Tu le laisseras partir. Jamais il ne sera question de l’appeler pour le prier de revenir auprès de toi. Il n’y aura plus d’amour. Il n’y aura plus que cette tristesse qui fait peur au monde et qui fait que le monde préfère les Juste pour rire et Nous, on l’a l’affaire aux nouvelles qui nous viennent de la Syrie et Cie. Là où les pertes d’êtres chers se comptent par dizaines de milliers; là où la souffrance est incommensurable. À CHRISTOPHE ET À IRÈNE La confession de celui qui a enlevé votre fils, mit un terme à ses jours, puis a révélé l’endroit où se trouvaient ses restes, vous a réunis. Retour aux sources : stratégie de guérison! Comme si, psychologiquement parlant, il vous avait fallu tout ce temps – dix ans! – pour que vous soyez disposés à franchir le fossé qui vous séparait de vous-mêmes. Le fossé vous séparant de vos père et mère. Le fossé vous séparant du drame humain, commun à nous tous. Le fossé qui nous sépare de l’autre et qui fait que si facilement, on fait de celui-ci le bouc émissaire responsable de toutes nos misères. Il nous reste toutefois à le comprendre cet autre, qu’il soit pervers, extrémiste ou manifestement abject, car à nous dissocier de lui, nous nous condamnerions à ne jamais pouvoir être en paix avec nous-mêmes, tant celui-ci incarne, invariablement, une part de ce que nous sommes. 

INVITATION

Vous êtes cordialement invités à une rencontre du Ciné-psy sur le film CHORUS avec Martin Gauthier, pédopsychiatre et psychanalyste. Le mardi 21 avril 2015, de 18 h à 19 h (buffet) et de 19 h à 21 h 30 (conférence et échange), au Studio P, situé au 280, rue Saint-Joseph E., Québec (http://www.librairiepantoute.com/lestudiop). Réservations : de préférence par courriel (cine.psy1@gmail.com) ou par téléphone au 418 683-0711. Coût d’entrée : 20 $ (incluant l’admission et le buffet). La rencontre sera encadrée par Marcel Gaumond, psychanalyste. WWW.CINE-PSY.COM CLAP.CA

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« François Delisle sonde le terrain du deuil, de la souffrance, de la solitude et de l’amour avec une sensibilité et une précision bouleversantes. » (Le Clap)

CHORUS

Un film de François Delisle • Du même réalisateur : Le Météore QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2015. 97 min (V.O.F.). Drame écrit et réalisé par François Delisle. Mus. orig. : Robert Marcel Lepage. Int. : Sébastien Ricard, Fanny Mallette, Geneviève Bujold, Pierre Curzi. SYNOPSIS : Après la disparition de leur fils et des années de recherches et d’espoirs perdus, Christophe et Irène se sont séparés. Lui est parti vivre au Mexique, tandis qu’elle a essayé comme elle a pu de se refaire une vie normale… Un jour, à l’annonce de la découverte des restes de leur garçon, ils se retrouvent, non sans douleur. Il est temps pour eux de faire leur deuil et, plus concrètement, de se réconcilier avec la vie. NOTES : Dans un noir et blanc somptueux, François Delisle sonde le terrain du deuil, de la souffrance, de la solitude et de l’amour avec une sensibilité et une précision bouleversantes… Malgré la noirceur dans laquelle il se drape, CHORUS offre de discrètes lueurs d’espoir. En effet, au travers d’une étreinte émouvante entre ces deux cœurs endeuillés ou d’un geste d’un parent proche, Delisle n’omet jamais de rediriger ses personnages vers le mouvement de la vie, de convoquer en eux la force d’aller de l’avant à nouveau… de revivre. (S.G.)

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ELLE L’ADORE

Un film de Jeanne Herry FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2014. 105 min (V.O.F.). Comédie policière écrite et réalisée par Jeanne Herry. Int. : Sandrine Kiberlain, Laurent Lafitte, Pascal Demolon, Olivia Côte, Nicolas Bridet. SYNOPSIS : Esthéticienne de métier, Muriel est avant tout une admiratrice inconditionnelle du chanteur de variétés Vincent Lacroix, qu’elle rencontre furtivement en coulisses lors d’un concert. Quand la vedette commet l’irréparable, il contacte cette Muriel ardente et délurée pour l’aider à faire disparaître toute trace de son crime.

« Le nouveau film de Léa Pool est porté par la musique et une distribution féminine de haut calibre. » (Le Clap)

NOTES : Fille de la comédienne Miou-Miou et du chanteur Julien Clerc, Jeanne Herry semble gentiment se moquer de son père à travers le personnage démesuré de Vincent Lacroix (joué avec aplomb par Laurent Lafitte). Elle se lance avec énergie dans ce premier film plein de verve et de fougue, aux dialogues finement ciselés et à l’intrigue désopilante, offrant à Sandrine Kiberlain (Les Femmes du 6e étage) un rôle comique à la mesure de son grand talent. (A.C.)

LA PASSION D’AUGUSTINE

Un film de Léa Pool • De la même réalisatrice : Emporte-moi QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2015. 100 min (V.O.F.). Drame réalisé par Léa Pool. Scén. : Léa Pool, Marie Vien. Mus. orig. : François Dompierre. Int. : Céline Bonnier, Valérie Blais, Marie Tifo. SYNOPSIS : Sœur Alice est une pianiste de grand talent. Son arrivée au couvent de sa tante, mère Augustine, coïncide avec la mise en place du système québécois d’éducation publique. L’institution, qui sert aussi d’école de musique aux jeunes filles, verra son avenir remis en question. Misant sur la mission musicale de l’endroit, les sœurs du couvent, avec Alice en tête, se battront pour éviter une fermeture qui semble inévitable. NOTES : Céline Bonnier trouve un autre rôle à la mesure de son talent en incarnant la frondeuse sœur Alice dans ce nouveau long métrage signé Léa Pool. Loin d’être austère, LA PASSION D’AUGUSTINE est porté par une énergie musicale constante et un regard lucide sur une période du Québec pas si lointaine. Il table de plus, pour les seconds rôles, sur une pléthore d’actrices formidables, d’Andrée Lachapelle à Pierrette Robitaille, en passant par Diane Lavallée et Valérie Blais. (P.B.)

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NOIR (NWA)

Un film de Yves Christian Fournier · Du même réalisateur : Tout est parfait QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2015. 110 min (V.O.F.). Drame réalisé par Yves Christian Fournier. Scén. : Jean-Hervé Désiré. Int. : Salim Kechiouche, Julie Djiezion, Jade-Mariuka Robitaille. SYNOPSIS : NOIR suit les destins chaotiques de quatre personnages : Kadhafi, un jeune rappeur, père de famille sortant de prison et voulant à tout prix ne pas retomber dans la criminalité; Dickens, âgé de seize ans, qui au contraire rêve de faire partie du gang de rue de son frère; Fleur, une jeune mère aspirant à devenir infirmière, mais qui est coincée dans une relation amoureuse toxique; et enfin Suzie, une danseuse amoureuse d’Evans, un redoutable gangster. NOTES : NOIR se distingue des autres films québécois par son propos, mais surtout par sa distribution formée majoritairement de jeunes comédiens, professionnels ou non, tous méconnus du grand public. Cette caractéristique donne un effet de réalisme au second long métrage de Fournier, qui s’attarde à mettre en lumière un univers pernicieux et aux allures de cul-desac pour la jeune communauté noire de la région montréalaise. (P.B.) MAGAZINE LE CLAP N° 189 · MARS ET AVRIL · 2015

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PAR SERGE PALLASCIO

LE CINÉMA

VU P R…

Éditions Le Clap : Quel est votre premier souvenir cinématographique? Gabriel Arcand : Ce sont des projections de films de cape et d’épée ou des westerns, le samedi dans le sous-sol de l’église Saint-Louis-de-France à Montréal. J’étais ébahi par ces héros mythiques – Robin des Bois, Ivanhoé, les chevaliers de la Table ronde – et leurs combats contre le Mal. E.L.C. : Et par la suite? G.A. : J’ai toujours été un fou du cinéma. Mais déjà ma préférence allait vers les réalisateurs américains et britanniques plutôt qu’européens : John Cassavetes, Arthur Penn, Richard Lester, Tony Richardson. E.L.C. : Quel est le film qui a changé votre relation au cinéma?

»

G.A. : La Passion de Jeanne d’Arc (1928) de Carl Dreyer. La façon dont ce film a été tourné, le montage, la prestation de Renée Falconetti dans le rôle principal ont été pour moi un véritable choc artistique et humain.

ME COMPRENDRE MOI-MÊME

«

Gabriel

CRÉDIT PHOTO : PIERRE DURY

ARCAND

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Gabriel Arcand est un acteur à ce point incontournable qu’il devrait être reconnu comme faisant partie du patrimoine national. En une seule réplique, il a réussi à immortaliser son personnage d’Ovide dans Les Plouffe (Gilles Carle, 1981) – « Y a pas de place nulle part pour les Ovide Plouffe du monde entier » – ou celui de Mario dans Le Déclin de l’empire américain (Denys Arcand, 1986) – « T’aimes ça toé? », montrant la bière Pilsner qu’on lui avait servie. Il a également protégé de son aura de jeunes cinéastes à l’aube de leur carrière. On songe à Pierre-Yves Rose et sa Ligne de chaleur (1989), Louis Bélanger et son Post Mortem (1999), Philippe Falardeau et son Congorama (2005). Propos cinématographiques d’un acteur « navigateur ».

E.L.C. : Que demandez-vous à un film? G.A. : J’attends qu’il m’aide à mieux me comprendre moimême dans ma vie quotidienne. Certains films nous touchent à un moment de notre vie et ne nous touchent plus par la suite ou inversement. L’être humain est en perpétuel changement. E.L.C. : Quel genre de spectateur êtes-vous? G.A. : Mon métier et ma pratique font que je suis moins naïf devant un film. J’observe davantage comment il a été tourné, pourquoi on a choisi tel angle de caméra, pourquoi ce travelling ou ce gros plan. E.L.C. : Quels sont les trois films que l’on devrait regarder en priorité pour comprendre la face cachée de Gabriel Arcand? G.A. : Ran, un film du réalisateur japonais Akira Kurosawa (1985). C’est une adaptation libre du Roi Lear de Shakespeare. Tous les matins du monde du Français Alain Corneau (1991). C’est le seul film où on voit du début à la fin un héros inconsolable. Enfin, Blow up, un film mystérieux du cinéaste italien Michelangelo Antonioni (1966) sur la réalité et les apparences.

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Chronique

Le cinéma vu par...

E.L.C. : Quels sont vos trois réalisateurs de prédilection? G.A. : Luis Buñuel pour son habilité à entremêler humour et cruauté. Akira Kurosawa dont l’œuvre polymorphe en fait un monument de l’histoire du cinéma du XXe siècle. Andreï Tarkovski pour la poésie de ses images et son approche contemplative. Ce sont des cinéastes à l’imagination intarissable. E.L.C. : Vous n’avez jamais songé à passer de l’autre côté de la caméra? G.A. : Jamais. C’est un métier que je ne saurais pratiquer. Je n’ai pas d’idées ni d’inspiration. En tant qu’acteur, je suis entièrement au service du réalisateur. Le cinéma, c’est le royaume du réalisateur, pas celui de l’interprète. E.L.C. : Quel est l’acteur que vous auriez aimé être? G.A. : Buster Keaton. C’est un personnage fabuleux de l’époque du cinéma non parlant, à la fois acteur et réalisateur de ses films. Pour moi, c’est une icône, davantage que Charlie Chaplin. E.L.C. : Une force et une faiblesse du cinéma québécois? G.A. : L’immaturité est à la fois sa force et sa faiblesse. L’immaturité banalise les obstacles et fait prendre des risques. Il y a une certaine insouciance dans l’immaturité qui est très bénéfique pour la création. Mais l’immaturité peut aussi empêcher la profondeur du savoir-faire. Nos films ont de la difficulté à se tenir du début à la fin dans la forme et dans le sujet. E.L.C. : Vous complétez la phrase suivante : « Si le cinéma n’existait pas… » G.A. : Il y aurait toujours le théâtre. E.L.C. : Et si le théâtre n’existait pas? G.A. : Le théâtre n’a besoin que de deux personnes : un acteur qui raconte et un spectateur qui écoute. Le théâtre a commencé avec l’aube de l’humanité quand, autour d’un feu, quelqu’un s’est levé et a raconté une histoire en mimant quelque chose. Il faudrait qu’il n’y ait plus de vie sur la terre pour que le théâtre cesse d’exister.

Avec ses 24 longs métrages depuis 1971, sa vingtaine de pièces de théâtre et, à un degré moindre, ses apparitions dans des séries télévisuelles, Gabriel Arcand persiste et signe « Je suis un acteur moi, monsieur », lance-t-il. Et de se mettre à rêver à voix haute. « Si je devais rencontrer un homme de théâtre, je voudrais que ce soit Shakespeare. Au-delà de son œuvre, je serais curieux de résoudre ce mystère autour de son identité et j’aimerais qu’il m’accueille avec un bon verre de bière. » Gageons que la Pilsner que lui offrirait l’illustre William n’aurait sûrement pas le même goût que celle qu’il boit dans Le Déclin de l’empire américain. 

LE MUSÉE IMAGINAIRE de Gabriel Arcand UN AUTEUR : Samuel Beckett pour son originalité, son courage et son audace. UNE ŒUVRE LITTÉRAIRE : Les Frères Karamazov de Dostoïevski. UN MUSICIEN : Jean-Sébastien Bach. UNE ŒUVRE MUSICALE : L’opéra Don Giovanni de Mozart. UNE ŒUVRE VISUELLE : Toute l’œuvre de Gustave Doré et Les Caprices de Goya. UN LIEU GÉOGRAPHIQUE : L’île japonaise Iheya dans la mer de Chine. CLAP.CA

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« CORBO est un bon film, intimiste et nuancé. » (O. Tremblay, Le Devoir)

CORBO

Un film de Mathieu Denis Du même réalisateur : Laurentie QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2015. 119 min (V.O.F.). Drame biographique écrit et réalisé par Mathieu Denis. Mus. orig. : Olivier Alary. Int. : Anthony Therrien, Antoine L’Écuyer, Karelle Tremblay. SYNOPSIS : Jean Corbo, âgé d’à peine seize ans, est mort en 1966 lors de l’explosion d’une bombe qu’il venait de déposer à la Dominion Textile à Montréal. Corbo venait d’une famille d’Italiens francophones et était passé en peu de temps d’étudiant de bonne famille à militant felquiste engagé dans une cause qui lui sera fatale. NOTES : Mathieu Denis avait déjà démontré son savoir-faire en coréalisant avec Simon Lavoie Laurentie, pamphlet cynique sur le désengagement d’une génération. Cette fois-ci, avec CORBO, il s’interroge à l’inverse sur l’engagement et les convictions profondes qui peuvent grandir chez un tout jeune homme. Pour mener à terme ce projet biographique et historique, le réalisateur de 37 ans a fait des recherches intensives sur cette période trouble et a rencontré d’anciens membres du Front de libération du Québec afin de témoigner avec force de l’urgence qui teintait cette époque. (P.B.)

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« […] un drôle d’objet filmique 100 % hilarant. » (A. Ferenczi, Télérama)

« Le burlesque de P’TIT QUINQUIN explose comme le rire d’un farceur qui aurait un peu fait durer le plaisir avant d’abattre ses cartes. » (P. Riché, Le Nouvel Observateur)

P’TIT QUINQUIN L’ENLÈVEMENT DE MICHEL HOUELLEBECQ

Un film de Bruno Dumont • Du même réalisateur : L’Humanité

Un film de Guillaume Nicloux • Du même réalisateur : La Clef FRANCE

GÉNÉRIQUE : France . 2014. 92 min (V.O.F.). Comédie dramatique écrite et réalisée par Guillaume Nicloux. Int. : Michel Houellebecq, Maxime Lefrançois, Françoise Lebrun, Luc Schwarz, Marie Bourjala. SYNOPSIS : Michel Houellebecq, dans son propre rôle, mène une existence des plus banales, sans surprises. Il rend visite à ses amis, flâne dans les cafés ou encore dans les églises (surtout pendant les funérailles). Un jour, trois hommes rentrent chez lui et l’enlèvent. NOTES : Film de kidnapping nouveau genre, L’ENLÈVEMENT DE MICHEL HOUELLEBECQ n’est ni tout à fait une fiction ni un documentaire (même s’il s’inspire des rumeurs de l’enlèvement de Houellebecq, en 2009). Reposant majoritairement sur des dialogues improvisés entre les gentils kidnappeurs et l’écrivain français, le film dynamite les règles du genre pour composer un huis clos imprévisible (la complicité nouée entre l’homme de mots las de la vie et ses ravisseurs), d’un comique aussi désopilant qu’inépuisable et auquel s’invite une émotion discrète, mais néanmoins prégnante… Une leçon de vie teintée de la misanthropie « houellebecquienne » qui se regarde avec un immense plaisir! (S.G.)

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FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2014. 208 min (V.O.F.). Comédie policière écrite et réalisée par Bruno Dumont. Int. : Alane Delhaye, Bernard Pruvost, Philippe Jore. SYNOPSIS : Les vacances de P’tit Quinquin, un jeune adolescent du nord de la France, prennent une allure imprévue lorsqu’il voit dans le ciel un hélicoptère de la police transporter le corps d’une vache dans lequel on aurait retrouvé un cadavre humain. Dès lors, entouré de sa bande, le garçon se fera le témoin curieux de l’enquête menée par deux inspecteurs maladroits, le commandant Van der Weyden et son acolyte Carpentier. NOTES : Phénomène télévisuel unique signé Bruno Dumont, P’TIT QUINQUIN tourne autour d’une enquête qui n’est pas sans rappeler celles de Twin Peaks et de Se7en. Cette série diffusée en France en quatre épisodes et présentée ici en un bloc mise sur un duo de Columbo joué par des comédiens amateurs désopilants, œuvrant dans une campagne glauque du Pas-de-Calais, région peuplée d’habitants aussi rustiques qu’incongrus qui colorent cette création atypique, mais profondément réjouissante. (P.B.)

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LE PREMIER DIMANCHE DU MOIS

POUR LA PROCHAINE ANNÉE

DÉTAILS PAGE 32

QUATRE FOIS PAR JOUR LES LUNDIS ET MARDIS

PROGRAMMATION 2014-2015

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« Un vrai spectacle. Par la splendeur des images, la proximité bluffante avec les animaux. Et par la nature même de ces héros. » (Le Parisien) PRÉSENTÉ EN

TERRE DES OURS

3D

Un film de Guillaume Vincent FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2014. 87 min (V.O.F.). Documentaire réalisé par Guillaume Vincent. Scén. : Guillaume Vincent, Yves Paccalet. Mus. orig. : Simon Caby, Fabien Cali. Narration : Marion Cotillard. SYNOPSIS : À l’extrémité orientale de la Russie résident 20 000 ours bruns. Dans un lieu sauvage, où le décor est constitué de vastes forêts et de volcans en éruption, ces bêtes vivent au gré des saisons. Sortant d’une hivernation de huit mois, elles pêchent le saumon, s’accouplent et se livrent une guerre de territoire liée à leur survie, avant de retourner dans leur tanière pour y passer le prochain hiver. NOTES : Premier documentaire portant sur des animaux sauvages filmés en 3D relief, réalisation du scénariste Guillaume Vincent, TERRE DES OURS émerveille par la beauté de ses images captées dans la région du Kamtchatka. Le cinéaste et son équipe ont réussi un véritable tour de force en s’approchant aussi près de ces mammifères qui peuvent peser jusqu’à 900 kilos et mesurer près de 3 mètres. Les scènes contemplatives se succèdent, détaillant les habitudes de vie d’un animal aussi attachant qu’imposant. (P.B.)

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« Une fable fraîche et sensible pour retrouver les chemins du cœur. La photographie lumineuse, l’exotisme léger, jamais touristique, font un paysage discrètement enchanté. » (M.-N. Tranchant, Le Figaroscope)

LE PROMENEUR D’OISEAU

Un film de Philippe Muyl • Du même réalisateur : Le Papillon FRANCE � CHINE GÉNÉRIQUE : France · Chine. 2014. 100 min (V.F.). Drame écrit et réalisé par Philippe Muyl. Int. : Li Bao Tian, Qin Hao, Li Xiao Ran, Yang Xin Yi. SYNOPSIS : Afin de respecter une vieille promesse faite à sa femme, Zhigen décide de retourner dans son village natal dans le but d’y libérer un oiseau, son seul véritable compagnon des dernières années. Zhigen prévoyait partir seul, mais subitement on lui confie sa petitefille Renxing, un jeune bébé gâté, qui sera désormais du périple. Ce grand voyage permettra à ces deux êtres de se dévoiler l’un à l’autre et à Renxing de découvrir ses origines. NOTES : Avec son nouveau film, le réalisateur français Philippe Muyl plonge dans l’inconnu et nous raconte une histoire se situant au cœur de la Chine contemporaine. Sans se livrer à une critique de la société chinoise, le cinéaste pose son regard sur le thème universel de nos origines et de la richesse de notre histoire. Récit initiatique, LE PROMENEUR D’OISEAU est un film lumineux et optimiste, aux paysages d’une grande beauté. (P.L.)

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INFO-CINÉ

CARTE ABONNE-CLAP TAXES INCLUSES

9 FILMS 74,95 $ 68 ,95 $ 58,95 $

Adulte 65 ans et plus Étudiant Ajoutez l'option VIP pour 19,95 $ (détails au clap.ca) Des frais de 3 $ par film s’appliquent pour les représentations en 3D.

ADMISSION TAXES INCLUSES RÉGULIER

3D

Adulte lundi au vendredi avant 17 h (sauf les jours fériés) lundi au jeudi dès 17 h (sauf les jours fériés)

11,25 $ 9,25 $ 10 ,50 $

14 ,25 $ 12 ,25 $ 13 ,50 $

Âge d’or (65 ans et plus)

8,50 $

11,50 $

Étudiant dès 21h (carte d’étudiant exigée) en tout temps

6,75 $ 7,75 $

9,75 $ 10,75 $

14 ans et moins

7 ,25 $

10 ,25 $

GRATUIT

0-18 mois Prix sujets à changement sans préavis

6 75 $

DERNIÈRE CHANCE à , Pour un temps limité, le mercredi et le jeudi, le prix d’entrée pour les films qui quittent nos écrans au cours de la semaine est de 6,75 $*. *Certaines conditions s’appliquent. Détails au guichet du cinéma.

RÉDUCTION ÉTUDIANTS

Sur présentation de la carte de leur établissement d’enseignement, toutes les représentations dès 21 h sont au tarif de 6,75 $ pour les étudiants.

CINÉMA POUR GROUPE

Réservez une salle du Cinéma Le Clap et profitez de nos tarifs avantageux. Nous serons heureux de vous présenter le film de votre choix*. Réservations : 418 653-2470, poste 127. * Certaines conditions s’appliquent.

CINÉMA PARENTS-BÉBÉS PRÉSENTÉ PAR

Parents, prenez l’air ! Évadez-vous avec vos petits sans avoir à vous inquiéter. Lors de ces représentations adaptées, nous vous offrons un environnement tolérant. (Gratuit pour les 0-18 mois)

FÊTE D’ENFANT

Essayez nos nouveaux forfaits fête d’enfant! Offrez à votre enfant un événement cinéma hors du commun à peu de frais! Détails au clap.ca. Plusieurs forfaits disponibles.

RÉDUCTIONS ABONNE-CLAP

Les cartes Abonne-Clap et VIP vous permettent d’obtenir des réductions de 10 à 25 % dans plusieurs établissements de Québec. Consultez la liste complète au clap.ca.

JOURNÉE DES ABONNÉS

Tous les lundis et jeudis, sauf les jours fériés, vous verrez votre invité admis au tarif privilège à la projection pour laquelle vous vous procurerez un billet.

LÉGENDES

V.F. V.O.A. V.O.S.-T.F. V.O.S.-T.A.

Version française Version originale anglaise Version originale avec sous-titres français Version originale avec sous-titres anglais

CLASSEMENT DES FILMS En attente de classement. Peut être vu par des personnes de tous âges. Ne peut être vu que par des personnes âgées de 13 ans et plus ou accompagnées d’une personne majeure. Ne peut être vu que par des personnes âgées de 16 ans et plus. Ne peut être vu que par des personnes âgées de 18 ans et plus.

ESPACE PUBLICITAIRE Les lecteurs du Magazine Le Clap ont un niveau de scolarité supérieur et un revenu annuel élevé. Source : sondage SOM. Faites connaître votre entreprise et vos services. Réservez votre espace publicitaire dès maintenant en communiquant avec l’un de nos représentants!

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Steve Poulin, 1 800 361-2470, poste 132, cell. : 418 997-3741 · steve.poulin@clap.ca Sabrina Castonguay, 1 800 361-2470, poste 128, cell. : 418 956-3729 · sabrina.castonguay@clap.ca

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POUR NOUS JOINDRE 2360, ch. Sainte-Foy, Québec, QC, G1V 4H2 (la Pyramide) · Tél. : 418 653-2470

Horaire des films : 418 653-2470, poste 1 · info@clap.ca · CLAP.ca


VALEUR SÛRE

LES NOUVEAUX SAUVAGES

Un film de Damián Szifrón Du même réalisateur : Tiempo de valientes ARGENTINE � ESPAGNE

GÉNÉRIQUE : Argentine · Espagne. 2014. 122 min (V.O.S.-T.F.). Comédie dramatique écrite et réalisée par Damián Szifrón. Mus. orig. : Gustavo Santaolalla. Int. : Ricardo Darin, Leonardo Sbaraglia, Erica Rivas. SYNOPSIS : Campé dans l’Argentine d’aujourd’hui, le film LES NOUVEAUX SAUVAGES suit six personnages confrontés à une situation transformatrice. Ils arrivent alors à un point de non-retour. Une femme trompée par son futur mari qui cherche vengeance, deux automobilistes qui se poursuivent furieusement sur une route… Laissant libre cours à leurs pulsions les plus primitives, à la violence enfouie en eux, ils décident de prendre leur destin en main.

BANDE ANNONCE « Ce déferlement de gestes brutaux est horriblement drôle. » (N. Simon, Le Figaro)

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NOTES : LES NOUVEAUX SAUVAGES de Damián Szifrón, produit par le grand Pedro Almodóvar, s’est rapidement hissé au sommet des films les plus populaires du cinéma argentin. Dans ce récit de six sketchs à l’humour très noir et au rythme emballant, les protagonistes agissent contre la cruauté dans leur vie (injustice administrative, tromperie conjugale, rapport sociaux…). Szifrón traite de la barbarie du monde moderne avec un rire grinçant terriblement communicatif! (S.G.)

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grâce PAR DAVID CANTIN

RTS DE

LA SCÈNE La

de LOUISE LECAVALIER So Blue de Louise Lecavalier / Fou glorieux Au Grand Théâtre de Québec (en coproduction avec La Rotonde), le 31 mars.

Œuvre radicale où la performance physique demeure toujours aussi extrême, cette nouvelle étape dans la carrière de Lecavalier nous arrive après un accueil dithyrambique partout où elle passe. Musique techno, énergie guerrière, fougue et cadence effrénée font de So Blue une expérience athlétique où la virtuose, maintenant dans la cinquantaine, repousse toujours ses propres limites avec grâce. Une série de tableaux en solo, puis en duo avec Frédéric Tavernini, montre une gestuelle où se dévoile un abandon absolu au mouvement et à l’essence de l’être. D’ailleurs, la presse allemande a souligné l’extrême contrôle de la danseuse dans son interprétation tout en la qualifiant de véritable « superstar québécoise ». Pour quiconque s’intéresse ou souhaite découvrir la danse contemporaine, voilà une occasion à ne pas rater. De la très grande visite en ville!

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CRÉDIT PHOTO : MASSIMO CHIARADIA

Vous l’avez peut-être vue danser dans un spectacle de la compagnie La La La Human Steps d’Édouard Lock (Human Sex, Infante, c’est destroy) ou sur la scène du Colisée avec le légendaire David Bowie, au début des années 1990. Impossible donc de ne pas mettre l’accent sur le grand retour de Louise Lecavalier à Québec, cet hiver, à la salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre. Rendez-vous incontournable des arts de la scène en 2015, So Blue se veut la première création chorégraphique de cette Montréalaise qui rayonne un peu partout à l’international.

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Chronique

Arts de la scène CRÉDIT PHOTO : JÉRÉMIE BATTAGLIA

Considérée par plusieurs critiques comme un véritable tour de force, depuis sa création en 2012, Moi, dans les ruines rouges du siècle d’Olivier Kemeid s’installe au Périscope, début avril, pour ce qui s’annonce comme un des temps forts de la saison théâtrale. La pièce s’inspire de la vie du comédien d’origine ukrainienne Sasha Samar qui décide de raconter son histoire à l’auteur et metteur en scène de la compagnie Trois Tristes Tigres. Il en résulte une fresque d’environ deux heures qui relate les anecdotes d’un homme, marqué par une relation forte avec son père, qui tente éperdument de retrouver sa mère, alors que tout s’effondre autour de lui. Portrait intime et global, rouge comme le ciel de Tchernobyl, ce récit tourne donc autour de Sasha qui a grandi en Ukraine, avec comme toile de fond les changements majeurs qui ont perturbé le bloc soviétique. L’entreprise est épique et le comédien sur scène insuffle au récit une grande sensibilité qui ébranle le public à chaque représentation. La fable imaginée par Kemeid est portée par le souffle du drame populaire, aussi drôle que touchant. Prix de la critique – catégorie Production Montréal 2012 –, Moi, dans les ruines rouges du siècle nous permet de réfléchir en plein milieu d’une situation pour le moins sensible.

CRÉDIT PHOTO : MAREIKE FOECKING

Moi, dans les ruines rouges du siècle d’Olivier Kemeid Au Théâtre Périscope, du 7 au 18 avril.

NÉOCLASSICISME ALLEMAND AU PALAIS MONTCALM Hauschka et Millimetrik (en première partie) Au Palais Montcalm, le 12 avril.

Le Palais Montcalm cherche-t-il à rajeunir son image, ainsi que sa clientèle? Cet hiver, après avoir accueilli l’indie pop local de The Seasons, en février, la prestigieuse Maison de la musique récidive avec une première visite à Québec pour le pianiste néoclassique allemand Volker Bertelmann (alias Hauschka). Une coprésentation entre la salle de la Place d’Youville, Le Cercle et le producteur District 7. Quelque part entre musique contemporaine, inspiration intello et attitude rock, Hauschka fait dans le piano préparé un peu à la manière de Sylvain Chauveau ou de Nils Frahm. L’improvisation joue un rôle primordial dans la démarche du musicien de Düsseldorf qui introduit des pinces, des objets métalliques, ainsi que des bandes de matériaux divers entre les cordes de son piano pour en modifier la dynamique et en tirer de nouveaux sons. La plupart des plages instrumentales d’Abandoned City renvoient à un univers musical où la mélancolie, la calme, de même qu’une certaine simplicité se relancent sans cesse. Un rendez-vous iconoclaste qui permettra aussi au public du Palais Montcalm d’entendre le plus récent matériel du jeune vétéran de Québec Millimetrik. CLAP.CA

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PAR ÉLÉNA LALIBERTÉ

LIVRES À L’AFFICHE DÈS LE 10 AVRIL

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GUROV ET ANNA À L’AFFICHE DÈS LE 20 MARS

L’EXTRAVAGANT VOYAGE DU JEUNE ET PRODIGIEUX T. S. SPIVET Reif Larsen Quel bonheur que le roman de Reif Larsen soit porté au grand écran! Bonheur décuplé, car on doit cette adaptation à Jean-Pierre Jeunet, réalisateur du Fabuleux Destin d’Amélie Poulain. Prodige âgé de douze ans, T. S. Spivet se passionne pour la cartographie et le dessin scientifique. Le musée Smithsonian expose d’ailleurs ses réalisations et la communauté scientifique, impressionnée, lui décerne le prestigieux prix Baird, remis à Washington. Elle est loin de se douter qu’elle a affaire à un garçon franchissant à peine les portes de l’adolescence… À l’insu de tous, le jeune Spivet entreprend alors la traversée des États-Unis dans un train de marchandises. Ce voyage prendra rapidement la forme d’une quête visant à élargir sa compréhension du monde, se limitant jusqu’à présent au village où il a grandi dans le Montana. Avec humour et réalisme, Larsen nous renvoie une vision de l’humanité à travers les yeux d’un enfant qui est, disons-le, peu banal. Les marges du roman sont parsemées de croquis, de notes scientifiques ou de réflexions qui nous plongent au cœur même de l’univers du garçon, telles des parenthèses ouvertes à même le récit pour en agrémenter le contenu. Un livre à lire, à relire et à partager!

LA DAME AU PETIT CHIEN d’Anton Tchékhov Cette courte nouvelle de Tchékhov est au cœur du scénario du film Gurov et Anna, réalisé par Rafaël Ouellet. Elle raconte l’histoire d’une liaison extraconjugale qui se transforme en amour profond et sincère. Dmitry Dmitritch Gourov, un homme au début de la quarantaine, recherche une aventure sans lendemain et fait la rencontre de la mystérieuse Anna Serguéïevna, jeune femme de vingt ans à peine, habitée par la naïveté de la jeunesse. Malgré eux, ce sera le point de départ d’une relation marquée par le bonheur de l’amour véritable, mais aussi par la clandestinité d’une situation qui ne sera jamais révélée au grand jour. Le film, quant à lui, met en scène un professeur de littérature qui a développé au fil des années une obsession pour La Dame au petit chien, élément central de son cours. Éprouvant des difficultés conjugales, il sombre dans une liaison passionnée avec l’une de ses étudiantes. La fiction semble ici avoir une influence puissante sur la réalité… Je vous recommande fortement la lecture de cette nouvelle, merveilleux prélude à ce film prometteur. Elle s’achève sur une fin qui pourrait être un commencement, ouverte sur l’avenir.

PAR STÉPHANIE MILLER

PAR CHRISTIAN LALIBERTÉ

ENFANT 44 Tom Rob Smith En 1953, un enfant est retrouvé nu, la bouche pleine de terre, sur une voie ferrée, près de la gare de Moscou. Leo Demidov, un officier du MGB (ancêtre du KGB) est chargé de l’enquête. Cet enfant est le garçon d’un collègue qui est persuadé que son fils a été victime d’un meurtre. Il doit le faire taire, car la criminalité n’existe pas en Union soviétique… Leo s’acquitte de ses missions avec plus ou moins de difficulté jusqu’au jour où il est invité à assister à l’interrogatoire d’un dissident qui, sous la torture, donne les noms des traîtres qu’il fréquente avant d’être fusillé. Une nouvelle mission est alors confiée à Leo : enquêter sur une dissidente, une certaine Raïssa, sa propre femme… C’est le début d’une longue enquête qui va faire voler en éclats ses certitudes et l’amener à remettre toute sa vie en question. Cette fois, il risque la peine de mort pour avoir bravé le régime. Une belle lecture bouleversante!

Les éditions Rivages publient un incontournable romancier de l’américanité, Bernard Malamud. Malamud est un complément d’autres maîtres de son époque dont Saül Bellow (Nobel de littérature) et il inspira les écrivains de la génération suivante, comme Philip Roth. Même s’il s’en défendait parce qu’il trouvait cela réductif, on le considère comme un des grands auteurs de la littérature juive américaine. Portraitiste de la société, il dépeint la vie, la liberté et la recherche du bonheur. Dans son livre Le Meilleur (The Natural), paru en 1952 et traduit pour la première fois en français, il nous raconte l’histoire de Roy Hobbs, un prodige du baseball au lancer foudroyant. Porté au cinéma en 1984 dans une grande production où les vedettes sont au rendez-vous (Robert Redford, Glenn Close, Kim Basinger et Robert Duvall), on peut voir que le livre qui inspira ce film scrute le rêve américain avec ironie et mélancolie, mettant aussi en exergue la gloire, la chute et la rédemption. Arrive également en librairie en format poche la réédition de L’Homme de Kiev qui valut à Malamud le prix Pulitzer et le prestigieux National Book Award. Bonne lecture et bon cinéma!

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DOCUMENTAIRES

Festival de Cannes – Prix du jury œcuménique - Mention spéciale Festival de Cannes – Un Certain Regard - Prix spécial Festival de San Sebastian – Prix du public

« LE SEL DE LA TERRE est à la fois une palpitante leçon d’histoire et de géographie et le portrait subtil d’un arpenteur d’exception. » (M. Bonnaud, Le Parisien)

LE SEL DE LA TERRE

Un film de Wim Wenders et Juliano Ribeiro Salgado Du même réalisateur (Wim Wenders) : Les Ailes du désir BRÉSIL � FRANCE

GÉNÉRIQUE : Brésil · France. 2015. 110 min (V.F. de The Salt of the

Earth). Documentaire biographique réalisé par Wim Wenders et Juliano Ribeiro Salgado. Scén. : Wim Wenders, Juliano Ribeiro Salgado, David Rosier. Mus. orig. : Laurent Petitgand. Int. : Sebastião Salgado, Wim Wenders, Juliano Ribeiro Salgado.

LE NEZ

Un film de Kim Nguyen • Du même réalisateur : Rebelle QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2015. 84 min (V.O. multilingue avec S.-T.F.). Documentaire écrit et réalisé par Kim Nguyen. SYNOPSIS : Inspiré par le livre Papilles et molécules, la science aromatique des aliments et des vins du sommelier François Chartier, ce documentaire nous entraîne dans l’univers mystérieux de l’odorat. Les nombreuses rencontres proposées, autour de gens qui travaillent avec leur nez – les sommeliers, les créateurs de parfums – nous font réaliser l’importance de ce sens souvent négligé. Le tout culmine avec le témoignage d’une femme ayant perdu l’odorat, mettant en relief son apport essentiel dans nos vies. NOTES : Pour son premier documentaire en carrière, le cinéaste originaire de Québec Kim Nguyen s’est penché avec beaucoup de curiosité sur tout ce qui entoure les odeurs et leurs liens avec notre mémoire et nos désirs, de l’enfance à l’âge adulte. En résulte une œuvre personnelle, presque poétique qui, à l’aide de données scientifiques, fait le point sur nos émotions olfactives, aussi puissantes que viscérales. (P.B.) CLAP.CA

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SYNOPSIS : Sebastião Salgado est devenu un photographe célèbre dans les années 70 en immortalisant sur pellicule, en noir et blanc, les déshérités du Brésil et, surtout, les mineurs dont les conditions de travail étaient inhumaines. Dans les années 90, il change d’approche et se consacre, avec l’aide de son épouse, à défendre la flore et la faune de l’Amazonie, toujours à l’aide de photos des plus évocatrices. NOTES : Désirant renouer ses liens avec son père, Juliano Ribeiro Salgado s’est lancé dans un projet de documentaire biographique en s’adjoignant les services d’un coréalisateur, Wim Wenders, fervent admirateur du travail de Sebastião. Le film, par ses clichés révélateurs, démontre l’expérience du monde de Salgado père, témoin de moments charnières de l’histoire de son pays. Il en résulte un portrait artistique aussi beau qu’humaniste. (P.B.)

L’EMPREINTE

Un film de Carole Poliquin et Yvan Dubuc QUÉBEC

GÉNÉRIQUE : Québec. 2015. 86 min (V.O.F.). Documentaire écrit et réalisé par Carole Poliquin et Yvan Dubuc. Mus. orig. : Jorane. Int. : Roy Dupuis, Serge Bouchard, Nicole O’Bomsawin. SYNOPSIS : Le comédien Roy Dupuis se lance sur les traces de nos ancêtres et de la découverte des différentes cultures autochtones lors de la création de la Nouvelle-France. Les nombreuses alliances entre les Premières Nations et les colons français nous révèlent bien des choses méconnues de notre histoire, surlignant un héritage de valeurs sociales toujours bien ancrées dans notre société actuelle, héritage dont on saisit encore mal l’importance. NOTES : En s’interrogeant sur l’identité québécoise et les valeurs qui sont les nôtres, le film témoigne d’un métissage unique dans l’histoire des colonies. Ce retour aux sources, porté par des intervenants de qualité, met en relief les valeurs communautaires qui unissent la culture autochtone et celle des Canadiens français, là où le groupe est plus important que l’individu, là où l’accent est mis sur la collectivité dans un souci d’égalité. (P.B.)

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César 2014 – César de la meilleure photographie - Thomas Hardmeier

« Maladroite, superstitieuse mais aussi hyper attachante, Aurélie Laflamme est bel et bien de retour » (Le Clap)

« Jeunet prend un plaisir fou à réinventer son cinéma dans une Amérique fantasmatique. » (P. Rouyer, Positif) PRÉSENTÉ EN

2D et 3D

AURÉLIE LAFLAMME L’EXTRAVAGANT VOYAGE LES PIEDS SUR TERRE DU JEUNE ET PRODIGIEUX T.S. SPIVET

Un film de Nicolas Monette QUÉBEC

GÉNÉRIQUE : Québec. 2015 (V.O.F.). Comédie réalisée par Nicolas Monette. Scén. : India Desjardins. Int. : Marianne Verville, Geneviève Chartrand, Édith Cochrane. SYNOPSIS : Rendue en cinquième secondaire, Aurélie Laflamme arrive à la fin d’une grande étape de sa vie d’étudiante. C’est maintenant l’heure pour elle de faire des choix, de se projeter dans le futur alors que le temps présent, lui, s’amuse à lui jouer des tours. Kat et Nicolas sont heureusement de retour, mais sa nouvelle amitié avec Thomas vient évidemment changer la dynamique de la bande. NOTES : Voici que sur nos écrans arrive enfin le deuxième volet cinématographique des aventures d’Aurélie Laflamme, personnage au cœur de la série de romans imaginée par India Desjardins. Sans prétention, ce second long métrage nous replonge avec humour dans notre propre adolescence. L’importance des amitiés et l’arrivée des doutes face à l’avenir forgent la trame du film centré sur une Aurélie toujours aussi charmante et jouée à nouveau avec entrain par Marianne Verville. (P.B.) CLAP.CA

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Un film de Jean-Pierre Jeunet Du même réalisateur : Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain FRANCE � CANADA

GÉNÉRIQUE : France · Canada. 2013. 105 min (V.F.). Drame d’aventures réalisé par Jean-Pierre Jeunet. Scén. : Jean-Pierre Jeunet, Guillaume Laurant, d’après l’œuvre de Reif Larsen. Mus. orig. : Denis Sanacore. Int. : Kyle Catlett, Helena Bonham Carter, Robert Maillet. SYNOPSIS : T.S. Spivet, jeune garçon surdoué passionné par les sciences, vit sur un ranch entouré de sa famille et des grands espaces verts du Montana. Ayant conçu une roue à propulsion magnétique, il apprend que son invention lui vaut un prix prestigieux qu’il doit aller quérir à Washington. C’est à bord d’un train que son voyage clandestin à travers l’immensité des États-Unis s’entame, un périple qui sera parsemé de rencontres inattendues. NOTES : Jeunet, célèbre pour ses films fantaisistes comme Délicatessen et Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain, s’est exilé en Amérique le temps d’adapter le coloré roman de Reif Larsen. Le récit, qui rappelle Mark Twain pour sa façon de dépeindre l’Amérique profonde et Thomas Pynchon pour ses personnages déjantés, est mis en images avec maestria et révèle, dans le rôle principal, le talent naturel du jeune Kyle Catlett. (P.B.)

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PAR CHRISTIAN BÉGIN

CINÉMA

G STRONOMIQUE Je mangeais un somptueux dim sum à l’agneau et ciboulette dans un sympathique mais si mal décoré resto chinois du quartier du même nom à Montréal quand, en essayant maladroitement et désespérément d’en rattraper un qui s’échappait de mes baguettes avec effronterie, mon regard est tombé – lui aussi! – sur les trois femmes qui, dans la cuisine éclairée au néon, « sculptaient » à la chaîne, avec une dextérité de virtuose, les dits dim sum qui, depuis presque vingt ans, avaient fait la réputation de l’endroit. (Prenez ici une respiration!)

« CHINOISERIES ET AUTRES COUTEAUX TIRÉS… » Cette façon, totalement maîtrisée de manier la pâte, de la passer d’une main à l’autre, de la lancer dans les airs pour la rattraper mécaniquement, sans en être du tout étonné, cette façon de fourrer les dim sum comme s’il s’agissait de mettre une lettre à la poste – geste obsolète déjà –, de les faire frire ou bouillir comme on leur ferait une faveur, de les étaler nonchalamment mais avec science dans l’assiette, cette chorégraphie millénaire subtile et raffinée exécutée avec un détachement froid, désincarné sans pour autant affecter l’excellence du résultat, cet art de la table sophistiqué et monstrueusement kitch à la fois pour l’œil un peu paresseux de l’Occidental assumé que je suis, tout ça, tout ce qui se passait là, en cette soirée banale et magique d’un mardi montréalais à la scotche du jour gelée, tout ça, de façon tout à fait inattendue, m’a servi sur un plateau d’argent le sujet de l’article que vous lisez présentement un peu essoufflé/ée… On va donner dans les chinoiseries et autres couteaux tirés… Les baguettes en l’air! Deux films parmi une pléthore! (tout de suite je vous réfère au site cinetraffic.fr) Deux films qui, je l’avoue, malgré qu’ils soient un amalgame halluciné et pas toujours heureux de différents genres et formes cinématographiques, m’ont totalement ravi! Le premier, jouissif à plusieurs égards et ingénieux dans – justement – cet habile et ludique mariage d’un « film de bouffe » et d’un « film de kung-fu » (d’ailleurs on baptisera cette forme singulière de « kung-fu culinaire ») : Le Festin chinois (Hong-

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IMAGE DU FILM LE FESTIN CHINOIS (1995)

PHOTO : TÉLÉ-QUÉBEC

Kong, Tsui Hark, 1995). Je ne vous raconterai pas l’histoire – qui est plutôt convenue et mille fois visitée – mais mettez, dans un cul de poule surdimensionné, un peu de Pulp Fiction sans le génie de Tarantino, de Tigre et dragon – de série B! –, de l’émission Les Chefs mais animée par un Jackie Chan sur l’acide mettons et des Charlots font l’Espagne, mélangez bien le tout en prenant bien soin de ne pas trop avoir d’attentes, et vous obtenez Le Festin chinois. O.K., on s’entend, c’est pas du grand cinéma mais heille, faut pas non plus bouder son plaisir! Des scènes en cuisine spectaculaires, montées comme des scènes de combat, avec effets sonores à l’avenant, une histoire d’amour improbable en arrière-plan, un thriller un peu raté, un humour psychotonique qui manque savoureusement la cible de la subtilité et du bon goût, du grand burlesque de egg roll… La recette est, étonnamment, à l’arrivée, concluante… Pour paraphraser une critique culturelle aujourd’hui disparue : « Ceux qui vont aimer ça vont passer un bon moment. » Vraiment! À voir avec une salutaire distance, un nécessaire détachement, un peu à l’image de ces femmes dont je vous parlais plus haut qui connaissent la valeur de ce qu’elles font sans pour autant se prendre trop au sérieux. Le deuxième mélange lui aussi plusieurs styles cinématographiques, offre lui aussi des scènes de cuisine spectaculaires mais joue dans un spectre de couleurs et de genres plus sombres. On donne ici dans le fantastique morbide, dans le délire cannibale, dans la fontaine de Jouvence vitriolée. « Nouvelle cuisine » (Dumplings, Hong-Kong, Fruit Chan, 2004). Ici, l’hisMAGAZINE LE CLAP N° 189 · MARS ET AVRIL · 2015

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Chronique

Cinéma gastronomique

toire vaut le coût d’être un peu racontée. Une bourgeoise plutôt bien fringuée et « fricquée », dans la jeune quarantaine, n’est visiblement pas en paix à l’idée de vieillir et cherche par tous les moyens à reconquérir son « méri » qui l’a – c’est du jamais vu! – cocufiée. Elle finit par échouer chez une femme qui donne dans la confection de raviolis pas du tout ligits… Ces dits raviolis ont le prétendu pouvoir de rajeunir celui ou celle qui s’en envoie une couple. L’ingrédient secret? Des fœtus humains… – on se surprend à rêver soudain aux douze épices secrètes du colonel Sanders! Avec une prémisse pareille, on peut s’attendre à un genre de descente aux enfers aux effluves de thriller érotico-gore et on est plutôt bien servi. Bien foutu, bien joué – Miriam Yeugn Chin Wah dans le rôle de la cliente et Bai Ling dans celui de Mei offrent de solides performances –, fort d’une direction artistique et photographique exubérantes, voire baroques, le film livre la marchandise et nourrit au passage quelques fantasmes que nous avons tous et toutes plus ou moins non? Ou c’est juste moi…? Malaise… Un portrait noir et sordide – voire morbide! – de la société chinoise, une critique sanguinolente de la course au jeunisme qui fait rage un peu partout sur cette planète qui vieillit prématurément, un regard impitoyable sur le mensonge donc du rêve de l’éternelle jeunesse et du culte du corps. Ça marche! Cependant, je vous aurai averti, cœurs sensibles abstenez-vous et louez-vous Ratatouille à ‘place… Mais si ça vous le tente, une soirée thématique à s’offrir après avoir bu deux trois boissons énergétiques et un numéro 4 pour 2, ça le fait! D’ailleurs, parlant de t’ça… On se fait un chicken soo guy? Allez…! Quand même, les plaisirs de la sauce rouge ça s’rait niaiseux de s’en passer… 

CHICKEN SOO GUY INGRÉDIENTS 1 poitrine de poulet de 680 g [1 1/2 livre] 30 ml [2 c. à table] de sauce soya 5 ml [1 c. à thé] de gingembre moulu 3,75 ml [3/4 de c. à thé] de sel 5 ml [1 c. à thé] de sel d’ail 45 ml [3 c. à table] d’huile d’arachide 250 ml [1 tasse] d’amandes mondées 1 bouquet de brins de persil frais Tranches de citron 250 ml [8 onces] de sauce aux cerises

PÂTE À FRITURE 2 œufs 70 g [1/2 tasse] de farine tout usage 5 ml [1 c. à thé] de sel 5 ml [1 c. à thé] de fécule de maïs 2,5 g [1/2 c. à thé] de sucre 60 ml [1/4 de tasse] d’eau froide PRÉPARER LA PÂTE À FRITURE ET LA LAISSER REPOSER 10 MINUTES. Battre les œufs à la fourchette. Y incorporer tous les autres ingrédients en les mélangeant à la fourchette. La pâte sera grumeleuse.

- Enlever la peau et désosser la poitrine de poulet, puis couper les blancs en fines languettes. - Dans un bol, mélanger ensemble la sauce soya, le gingembre, le sel, et le sel d’ail. - Ajouter les languettes de poulet à la marinade. Les laisser mariner pendant 30 minutes. - Chauffer l’huile d’arachide à 190°C [375°F] dans un poêlon ou un wok. Y frire les amandes mondées. - Bien égoutter les amandes et les réduire en poudre. - Incorporer la poudre d’amande à la pâte à friture. - Égoutter et éponger les languettes de poulet pour que la pâte y adhère bien. - Les tremper ensuite dans la pâte à friture pour bien les enrober. - Les dorer dans l’huile très chaude. - Pendant ce temps, chauffer la sauce aux cerises. - Répartir les languettes de poulet dans des assiettes garnies de brins de persil frais et de tranches de citron. - Verser la sauce aux cerises sur les languettes de poulet et servir. CLAP.CA

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« […] un polar rétro et racé qui s’inscrit dans l’héritage de Scorsese. » (J. Barcillon, Télé 7 Jours)

LA FRENCH

Un film de Cédric Jimenez Du même réalisateur : Aux yeux de tous FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2014. 135 min (V.O.F.). Drame policier réalisé par Cédric Jimenez. Scén. : Cédric Jimenez, Audrey Diwan. Mus. orig. : Guillaume Roussel. Int. : Jean Dujardin, Gilles Lellouche, Benoît Magimel. SYNOPSIS : En 1975, Pierre Michel est assigné comme juge à Marseille afin d’y mener une lutte contre la mafia locale dirigée par Gaëtan Zampa. Le but est de démanteler le réseau de trafic d’héroïne solidement mis en place et d’en finir avec la corruption qui a fait de Marseille la plaque tournante de ce marché illicite. Durant cinq années, le juge Michel s’appliquera obsessivement à mettre des bâtons dans les roues de Zampa, et ce, au péril de sa vie. NOTES : Voir LA FRENCH, c’est se replonger dans l’atmosphère des polars des années 70. La reconstitution d’époque est flamboyante à souhait et, à travers elle, Dujardin et Lellouche se lancent dans un duel d’égos avec force et élégance. La beauté des paysages du sud de la France est grandement mise en valeur dans ce polar biographique, basé sur la vie de Pierre Michel, qui dépeint pendant plus de deux heures un milieu cruel et sans scrupules. (P.B.)

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PAR PIERRE BLAIS

ENTREVUE

ANAÏS DEMOUSTIER Une nouvelle amie de François Ozon

Anaïs Demoustier est une jeune actrice de 27 ans, de plus en plus en demande au cinéma français depuis quelques années. Elle a fait des débuts remarqués dans Le Temps du loup de Michael Haneke lancé en 2003. Ses performances suivantes dans L’Enfance du mal aux côtés de Pascal Greggory et plus récemment dans Bird People, réalisé par Pascale Ferran, l’ont consacrée comme l’une des actrices françaises les plus talentueuses du moment. Dans Une nouvelle amie, dernier film de François Ozon (Huit Femmes, Swimming Pool), Anaïs Demoustier incarne pour la première fois un personnage plus mature, celui de Claire, une jeune femme discrète et endeuillée par la mort récente de sa meilleure amie. Claire deviendra la confidente du mari de la défunte (joué par Romain Duris), un homme qui, sans pudeur, lui a dévoilé sa passion pour le travestissement. Rencontrée à Paris à l’occasion de la promotion du film, l’actrice, charismatique et vive d’esprit, s’est prêtée avec plaisir au jeu de l’entrevue. Éditions Le Clap : Anaïs, comment avez-vous obtenu ce rôle, l’un des plus importants de votre jeune carrière? Anaïs Demoustier : Le projet s’est présenté à moi de manière très classique, c’est-à-dire que j’ai passé une audition. François avait choisi Romain Duris pour jouer le personnage de David/Virginia et il lui restait à trouver celle qui allait jouer Claire. Mais il avait des doutes par rapport à mon âge, car j’ai fait en France des rôles de très jeunes filles, beaucoup plus jeunes que Claire, et là il y avait quelque chose de l’ordre de

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la maturité chez elle, quelque chose qu’il fallait inventer. Et donc, c’était l’enjeu du casting, de montrer à François que je pouvais incarner quelqu’un de plus âgé et aussi de créer une relation avec Romain Duris. Car, en fait, deux acteurs qui jouent ensemble, c’est comme dans la vie, c’est une rencontre. Et il y a des acteurs qui jouent mieux ensemble que d’autres. Est-ce que Romain et moi étions capables de partager le jeu, et d’incarner cette histoire d’amour au cœur du film? Ça aussi, c’était important.

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Chronique

Entrevue

Festival de San Sebastian – Prix San Sebastiane – François Ozon

E.L.C. : Quelles sont les forces du personnage de Claire, qu’est-ce qui vous a attirée chez elle? A.D. : C’est un personnage très silencieux, qui renferme beaucoup de mystère; pour une actrice, du moins pour moi, c’était assez séduisant. Tout au long du film, elle fait un trajet vers elle-même. Qui estelle vraiment? À travers cette rencontre avec le personnage joué par Romain Duris, elle sera emmenée vers la liberté. Et là-dedans, le défi, c’était le trajet. Elle rejette cet homme qui s’habille en femme, puis, petit à petit, cette rencontre va devenir un secret, une passion. Donc, il fallait montrer comment Claire allait peu à peu changer dans tout ça. E.L.C. : Pour une actrice, jouer pour Ozon, ça ne se refuse sûrement pas? A.D. : Effectivement, car c’est un réalisateur majeur en France. Et par rapport aux femmes, c’est sûrement le réalisateur le plus intéressant. Il a un intérêt assez hallucinant pour la complexité de l’âme féminine. Et être regardée par lui, c’est une chance pour une comédienne. Il a un œil très aiguisé sur ce que c’est qu’être une femme. E.L.C. : Fait cocasse, la Québécoise Claudine Chatel, connue ici pour avoir joué dans le téléroman Les Berger dans les années 70 à TéléMétropole, incarne la nounou dans le film… A.D. : Claudine a eu le rôle parce que nous avons en partie tourné le film en banlieue de Montréal, et ce, durant trois semaines. Toutes les scènes extérieures du film sont tournées au Canada. C’était magnifique pour nous d’être au Québec! En fait, François a une grande exigence esthétique et visuelle. Il avait envie que les maisons des personnages ne soient pas identifiables par les Français. Il voulait profiter de la lumière magnifique du Canada en septembre-octobre. E.L.C. : Dans la pratique de votre métier de comédienne, que préférez-vous? A.D. : Ce que j’aime le plus, ce sont les rencontres que ça occasionne, avec des acteurs, des metteurs en scène. C’est beaucoup à travers les autres que je me définis, que je découvre le monde. J’ai tourné à 13 ans avec Michael Haneke, en Autriche. Ça a bouleversé ma vie. Donc, chaque fois, je me dis : qui vais-je rencontrer demain? Là, par exemple, je viens de terminer un film, Marguerite et Julien, réalisé par Valérie Donzelli (La Guerre est déclarée). Et Valérie, elle est passionnante! E.L.C. : Après la sortie d’Une nouvelle amie, on vous verra encore dans un premier rôle, mais cette fois-ci dans une comédie, Caprice, d’Emmanuel Mouret. Parlez-nous de ce film. A.D. : J’y joue le rôle principal de Caprice, une jeune fille très drôle, qui tombe amoureuse d’un homme (Emmanuel Mouret) parce qu’elle se retrouve deux fois assise au théâtre à côté de lui. Donc, elle se dit que c’est un signe, que c’est l’homme de sa vie, et elle ne le lâche plus. Elle devient oppressante. Et lui, il ne sait pas comment réagir. C’est assurément le rôle le plus léger que j’ai fait jusqu’à maintenant. Super comme expérience! Les frais de ce voyage ont été payés par UniFrance. 

« Jamais Ozon n’avait misé avec autant de force et d’élégance sur l’ambiguïté. » (P. Murat, Télérama)

UNE NOUVELLE AMIE

Un film de François Ozon • Du même réalisateur : Swimming Pool FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2014. 105 min (V.O.F.). Drame écrit et réalisé par François Ozon, d’après l’œuvre de Ruth Rendell. Mus. orig. : Philippe Rombi. Int. : Romain Duris, Anaïs Demoustier, Raphaël Personnaz. SYNOPSIS : Claire est bouleversée par le récent décès de sa meilleure amie. Renouant tant bien que mal avec David, le mari éploré de celle-ci, elle le surprend un jour travesti, habillé des vêtements de la défunte, en train de donner le biberon à son jeune enfant. Bien qu’au départ révulsée par ce changement d’identité, Claire deviendra la confidente de David qui, lui, se transformera peu à peu en une sorte de « meilleure nouvelle amie ». NOTES : Adaptation d’un roman de Ruth Rendell, le nouveau Ozon a le mérite d’explorer avec beaucoup de tact l’identité sexuelle à travers la vie de jeunes bourgeois menant une vie des plus normales. Le cinéaste, pour mieux camper l’action dans une banlieue anonyme, est venu tourner sur la rive sud de Montréal ses scènes extérieures, donnant au passage le rôle de la nounou à l’actrice québécoise Claudine Chatel. Anaïs Demoustier et Romain Duris, eux, font preuve d’une grande et belle justesse de jeu. (P.B.)

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PRÉSENTÉ EN

PRÉSENTÉ EN

V.O.S.-T.F.

V.O.A.S.-T.F.

DES ÉTOILES

LE TIREUR

Un film de Dyana Gaye

Un film de Pierre Morel • Du même réalisateur : L’Enlèvement FRANCE � ESPAGNE � GRANDE-BRETAGNE

FRANCE � SÉNÉGAL GÉNÉRIQUE : France · Sénégal. 2013. 88 min (V.O. multilingue avec S.-T.F.). Drame réalisé par Dyana Gaye. Scén. : Cécile Vargaftig, Dyana Gaye. Mus. orig. : Baptiste Bouquin. Int. : Marème Demba Ly, Ralph Amoussou, Souleymane Seye N’diaye, Maya Sansa.

GÉNÉRIQUE : France · Espagne · Grande-Bretagne. 2015. 105 min (V.O.A.S.-T.F.). Thriller réalisé par Pierre Morel. Scén. : Don MacPherson, Pete Travis, d’après le roman de Jean-Patrick Manchette. Int. : Sean Penn, Idris Elba, Javier Bardem, Ray Winstone.

SYNOPSIS : Sophie part de Dakar pour Turin dans l’espoir d’y rejoindre son mari Abdoulay. Mais celui-ci est déjà parti pour New York pour trouver une vie meilleure… Thierno, jeune Sénégalais qui n’a jamais vu sa terre natale, décide de se rendre à Dakar pour découvrir ses origines. Trois villes, trois histoires, mais avant tout trois personnes liées par leur soif de liberté.

SYNOPSIS : Ex-tueur à gages, Jim Terrier est lui-même victime d’une tentative d’assassinat. Il découvre qu’un ancien employeur veut l’éliminer et qu’il menace même de s’en prendre à son amie de cœur. Des jungles de l’Afrique jusqu’à Londres et Madrid, Terrier cible l’un après l’autre les responsables de cette vendetta.

NOTES : Dans son premier long métrage, Dyana Gaye, cinéaste

franco-sénégalaise, nous livre un chassé-croisé sur l’exil et la migration avec trois jeunes personnages aux aspirations différentes. Sophie désire couler des jours heureux avec son époux, Abdoulaye veut vivre le rêve américain et Thierno souhaite retrouver ses racines. La réalisatrice a choisi de filmer les trois villes selon le point de vue du personnage qui s’y trouve. (P.-H.M.)

NOTES : Acteur difficile et exigeant, Sean Penn est réputé pour choisir des projets sérieux et importants. On peut donc s’attendre à ce que le réalisateur français Pierre Morel lui ait concocté un suspense aussi solide et dur que celui qu’il a monté pour Liam Neeson en 2008 avec le premier Taken (L’Enlèvement). C’est la première fois que Sean Penn s’investit dans un tel film d’action. Est-ce pour lui le début d’une nouvelle franchise? (A.C.)

Nos versions

ORIGIN LES PRÉSENTÉ EN

V.O.A.S.-T.F.

LA LEÇON

Un film de François Girard Du même réalisateur : Le Violon rouge ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2014. 109 min (V.O.A.S.-T.F.). Drame réalisé par François Girard. Scén. : Ben Ripley. Mus. orig. : Brian Byrne. Int. : Dustin Hoffman, Kathy Bates, Garrett Wareing.

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SYNOPSIS : Stet Cates est un jeune garçon du Texas ayant d’énormes problèmes de comportement, mais possédant aussi un réel talent vocal. Alors que sa mère vient de mourir, il est heureusement admis dans une prestigieuse école de chant choral pour garçons au New Jersey, là où enseigne un chef de chœur exigeant et autoritaire. Stet devra gagner la confiance de ce maître intransigeant et s’affirmer vis-à-vis de ce nouveau milieu qui tend à le regarder de haut. NOTES : LA LEÇON marque le retour de François Girard dans le récit musical. Son nouvel opus permet à Dustin Hoffman de reprendre le devant de la scène en incarnant un personnage autoritaire, mais aussi très empathique. Évidemment, la confrontation maître-élève ne sera pas sans nous remémorer celle de l’extraordinaire Whiplash sorti récemment, mais le film, lui, nous rappelle surtout à quel point le cinéma de François Girard nous manquait. (P.B.)

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PRÉSENTÉ EN

V.O.A.

GUROV & ANNA

Un film de Rafaël Ouellet • Du même réalisateur : Camion QUÉBEC

PRÉSENTÉ EN

V.O.S.-T.F.

SILS MARIA

Un film de Olivier Assayas • Du même réalisateur : Après mai FRANCE � SUISSE � ALLEMAGNE

GÉNÉRIQUE : Québec. 2015. 107 min (V.O.A.S.-T.F.). Drame réalisé par Rafaël Ouellet. Scén. : Céleste Parr. Mus. orig. : Viviane Audet, Robin-Joël Cool. Int. : Andreas Apergis, Sophie Desmarais, Éric Bruneau.

GÉNÉRIQUE : France · Suisse · Allemagne. 2014. 124 min (V.O.S.T.F.). Drame écrit et réalisé par Olivier Assayas. Int. : Juliette Binoche, Kristen Stewart, Chloë Grace Moretz.

SYNOPSIS : Benjamin, marié et père de famille, travaille au département de littérature d’une université depuis plusieurs années, focalisant son enseignement sur l’œuvre de Tchékhov et en particulier sur La Dame au petit chien, une nouvelle racontant une relation adultère enflammée. La réalité rejoindra la fiction lorsqu’il fera la rencontre de Mercedes, une jeune étudiante entreprenante, portée elle aussi par l’écriture et le désir d’une aventure.

SYNOPSIS : Maria, une actrice quadragénaire est courtisée par un metteur en scène qui désire la voir renouer avec une pièce de théâtre qui l’a rendue célèbre il y a vingt ans. Dans ce temps-là, elle incarnait Sigrid, une séduisante, mais manipulatrice jeune fille qui conduit au suicide Helena, une femme plus âgée. Aujourd’hui, on lui demande plutôt de jouer le rôle d’Helena… Pour se préparer au tournage, Maria fuit avec son assistante dans une région isolée des Alpes.

NOTES : Pour son sixième long métrage, Rafaël Ouellet filme pour la première fois les images d’un scénario qui n’est pas le sien, et le tourne, de surcroît, en anglais. Ce récit, inspiré par Tchékhov, remet en question notre façon de voir le jeu de pouvoir qui d’emblée lie un professeur à sa maîtresse étudiante. Qui a le plus à perdre : la jeune étudiante ou le mari infidèle? C’est cette question essentielle qu’aborde avec sensibilité GUROV & ANNA. (P.B.)

NOTES : Ponctué de délicieux moments de cinéma, le nouveau film d’Olivier Assayas est une réussite artistique qui se démarque sous bien des aspects. Le scénario est savamment construit et riche en réflexions sur le métier d’actrice et sur la superficialité de la célébrité. La distribution est audacieuse et les performances sont mémorables. Juliette Binoche est particulièrement vulnérable et touchante dans un rôle qui colle de très près à sa réalité. Du cinéma intelligent. (P.L.)

PRÉSENTÉ EN

V.O.A.S.-T.F.

JIMMY’S HALL

Un film de Ken Loach • Du même réalisateur : Le Vent se lève GRANDE-BRETAGNE � IRLANDE � FRANCE

PRÉSENTÉ EN

V.O.A.S.-T.F.

WHILE WE’RE YOUNG

Un film de Noah Baumbach • Du même réalisateur : Frances Ha ÉTATS-UNIS

GÉNÉRIQUE : Grande-Bretagne · Irlande · France. 2014. 106 min (V.O.A.S.-T.F.). Drame historique réalisé par Ken Loach. Scén. : Paul Laverty. Int. : Barry Ward, Simon Kirby, Jim Norton.

GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2014. 94 min (V.O.A.S.-T.F.). Comédie dramatique écrite et réalisée par Noah Baumbach. Mus. orig. : James Murphy. Int. : Ben Stiller, Naomi Watts, Amanda Seyfried.

SYNOPSIS : En 1932, pour aider sa mère à s’occuper de la ferme familiale, Jimmy Gralton revient dans son Irlande natale après dix ans d’exil aux États-Unis. L’Irlande qu’il retrouve est libérée d’années de guerre civile. Aimé des jeunes de son comté, Jimmy se fait solliciter et procède à la réouverture du « Hall », un espace accessible à tous et réservé à la culture et à l’apprentissage des arts et de la danse. L’influence et les idées progressistes de Jimmy feront ressortir de vieilles tensions et entraîneront la grogne du clergé local.

SYNOPSIS : Josh, documentariste de métier, forme avec Cornelia un couple de quarantenaires sans enfant typiquement new-yorkais. Le jour où ils font la rencontre de Jamie et Darby, des amoureux plus jeunes qu’eux mais partageant les mêmes affinités, ils retrouvent du coup un élan de fraîcheur qu’ils croyaient à jamais perdu. Leur vie paisible pourrait en être bouleversée, pour le meilleur ou pour le pire.

NOTES : Adapté d’une pièce de théâtre, JIMMY’S HALL est un film d’époque qui s’inscrit parfaitement dans la filmographie engagée de Ken Loach. Même si le ton est plus léger et davantage porteur d’espoir qu’à son habitude, le cinéaste pose un regard critique aigu sur les autorités en place, particulièrement sur l’Église catholique irlandaise des années 1930. (P.L.) CLAP.CA

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NOTES : Présenté au tout dernier Festival international du film de Toronto, WHILE WE’RE YOUNG fut accueilli comme une comédie qui aurait pu être réalisée par Woody Allen, période Crimes et délits. Avec New York au cœur du récit, Baumbach réussit à nous offrir une œuvre amusante remplie de scènes drolatiques, mais qui s’avère aussi une douce réflexion sur le temps qui passe et la vie à deux. Ben Stiller et Naomi Watts se partagent les scènes avec un plaisir évident, formant une paire des plus crédibles sur grand écran. (P.B.)

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INDEX

FILMS À L’AFFICHE N° 189

Aurélie Laflamme : les pieds sur terre

Un film de Nicolas Monette ..........................................à partir du 24 avril ........p. 23

Chorus

Un film de François Delisle ...........................................à partir du 6 mars............p. 7

Corbo

Un film de Mathieu Denis .............................................à partir du 17 avril ........p. 11

Des étoiles

Un film de Dyana Gaye ................................................à partir du 3 avril ..........p. 28

Elle l’adore

Un film de Jeanne Herry ...............................................Bientôt à l’affiche.............p. 8

Empreinte, L’

Un film de Carole Poliquin et Yvan Dubuc ...................à partir du 13 mars ......p. 21

En route

Un film de Tim Johnson ................................................à partir du 27 mars ......p. 22

Enlèvement de Michel Houellebecq, L’

Un film de Guillaume Nicloux .......................................à partir du 3 avril ..........p. 12

Extravagant Voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet, L’ ...p. 23 Un film de Jean-Pierre Jeunet ......................................à partir du 10 avril

Famille Bélier, La

Un film de Éric Lartigau ................................................à partir du 1er mai ............p. 5

French, La

Un film de Cédric Jimenez............................................à partir du 24 avril ........p. 25

Gurov & Anna

Un film de Rafaël Ouellet..............................................à partir du 20 mars ......p. 29

Jimmy’s Hall

Un film de Ken Loach ...................................................à partir du 10 avril ........p. 29

Leçon, La

Un film de François Girard............................................à partir du 27 mars ......p. 28

Monstres… pas si monstrueux

Un film de Julia Bueno..................................................à partir du DATE ..........p. 22

Nez, Le

Un film de Kim Nguyen .................................................à partir du 27 mars ......p. 21

Noir (NWA)

Un film de Yves Christian Fournier ...............................à partir du 10 avril ...........p. 8

Nouveaux Sauvages, Les

Un film de Damián Szifrón............................................à partir du 13 mars ......p. 17

P’tit Quinquin

Un film de Bruno Dumont .............................................à partir du 6 mars.........p. 12

Passion d’Augustine, La

Un film de Léa Pool ......................................................à partir du 20 mars .........p. 8

Petit roi et autres contes, Le

Un film de Mária Horváth et Lajos Nagy ......................à partir du DATE ..........p. 22

Promeneur d’oiseau, Le

Un film de Philippe Muyl ...............................................à partir du 20 mars ......p. 15

Sel de la terre, Le

Un film de Wim Wenders et Juliano Ribeiro Salgado ..à partir du 24 avril ........p. 21

Sils Maria

Un film de Olivier Assayas ............................................à partir du 10 avril ........p. 29

Terre des ours

Un film de Guillaume Vincent .......................................à partir du 27 février.....p. 15

Tireur, Le

Un film de Pierre Morel .................................................à partir du 20 mars ......p. 28

Torben & Sylvia

Un film de Anders Morgenthaler ...................................à partir du DATE ..........p. 22

Une nouvelle amie

Un film de François Ozon .............................................à partir du 17 avril ........p. 27

While we’re young

Un film de Noah Baumbach .........................................à partir du 27 mars ......p. 29

TOUJOURS À L’AFFICHE LE 1ER MARS

AUTRUI (V.O.F.)

TIMBUKTU (V.O.S.-T.F.)

30

LA CHANSON DE L’ÉLÉPHANT (V.F. ET V.O.A.S.-T.F.) LES LOUPS (V.O.F.)

TOKYO FIANCÉE (V.O.F.)

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