Magazine Le Clap n°190

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JANVIER ET MAI ET JUIN 2015 FÉVRIER 2015

N° 190

+LE CINÉMA VU PAR... CINÉMA +GASTRONOMIQUE

JEAN-CLAUDE LABRECQUE

MORCEAU PAR TI-BOUTTE

+VALEUR SÛRE +CINÉ-PSY +ARTS DE LA SCÈNE SAINT LAURENT CORBO

DOSSIER SPÉCIAL

CARREFOUR INTERNATIONAL DE THÉÂTRE

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nouveautés à l’affiche

UNE NOUVELLE AMIE � LOIN DE LA FOULE DÉCHÂINÉE L A FAMILLE BÉLIER� PHOENIX � EX MACHINA



MOT DE LA RÉDACTION

LES ATYPIQUES

PAPA OU MAMAN On pense un peu à Tanguy où le couple Dussollier-Azéma fait la vie dure au fiston de 28 ans qui s’incruste de façon pour le moins abusive dans le cocon familial. Cette fois, les auteurs du Prénom proposent un scénario plus incisif encore à l’occasion du partage de la garde des enfants lors du divorce des parents. Situation fréquente, direz-vous, mais ici l’aspect très singulier tient au fait que personne n’en veut. Ces deux parents carriéristes s’entre-déchirent afin d’obtenir la non-garde des enfants. Cette comédie cinglante a provoqué l’hilarité chez 3 millions de Français. SAINT LAURENT Après la biographie fascinante de YSL que nous vous présentions l’automne dernier, voici un portrait plus audacieux de ce personnage grandiose de l’univers de la mode. L’iconoclaste créateur de la célèbre robe trapèze nous est présenté sous un angle plus exubérant et tourmenté. Le meilleur film jamais réalisé sur ce designer hors norme. EX MACHINA Que la science-fiction vous passionne ou vous laisse de glace, courez voir ce film qui, par sa proposition de création de l’intelligence artificielle, nous amène à nous questionner sur des aspects fondamentaux de l’évolution de l’humanité. Une prouesse technique surprenante par sa profondeur. LOIN DE LA FOULE DÉCHAÎNÉE Cette adaptation de Thomas Vinterberg de l’une des plus importantes œuvres littéraires britanniques met en scène la lumineuse Carey Mulligan, découverte dans Orgueil et préjugés. Elle y incarne une femme courageuse qui relève

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seule le défi de diriger la ferme d’élevage de moutons que son oncle lui a léguée. Mais un autre défi l’attend : choisir parmi trois courtisans, tous déterminés à la conquérir. UNE NOUVELLE AMIE L’Ozon nouveau nous arrive et comme toujours, notre cinéphilie se retrouve comblée. L’as des suspenses sentimentaux met en scène un Romain Duris « transformé » et la très touchante Anaïs Demoustier. Une bousculade de sentiments qui mène aux rires et parfois aux larmes. LA FAMILLE BÉLIER Ce film phénomène qui a fait l’objet de notre dernière couverture prend enfin l’affiche. Ce délai involontaire ne vous fera cependant rien perdre du plaisir qui vous attend. Assurément le plus gros succès du printemps. OPÉRA NATIONAL DE PARIS Le dernier événement de cette très belle saison de l’Opéra de Paris vous propose un ballet théâtral de grande qualité, l’Histoire de Manon, brillamment chorégraphié par Kenneth MacMillan, un leader de cette discipline artistique. Vous serez comme toujours nombreux à apprécier cette œuvre magnifique. LES AVENTURIERS VOYAGEURS Vous serez heureux d’apprendre que nous offrons des supplémentaires et une nouvelle plage horaire à cet événement populaire. Évadez-vous en Birmanie, à Hawaii, en Corse et au Pérou les mercredis à 19 h et maintenant les jeudis à 13 h. LE STUDIO GHIBLI SOUVENIRS DE MARNIE, le fabuleux vingtième film du célèbre studio d’animation japonais est assurément l’une des plus remarquables productions des créateurs du Voyage de Chihiro. ANTBOY 2 Petits et grands seront heureux de voir ce deuxième opus de la trilogie danoise Antboy, un trop rare film de fiction pour les jeunes. Bon printemps de cinéma! (M.A.)

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VALEUR SÛRE

7 SAINT LAURENT

Signée par Bertrand Bonello, cette seconde biographie filmée portant sur Yves Saint Laurent est une véritable plongée en apnée dans les coulisses de la mode de la fin des années 60. L’œuvre prend la forme d’une descente fascinante dans les mers intérieures et douloureuses d’un artiste créateur hors norme.

DANS CE NUMÉRO 5

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En couverture Papa ou maman

L’Abonne-Clap Page pour enfants

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Info-ciné Index

Programmation alternative

SOMMAIRE MAGAZINE N° 190

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CINÉ-PSY

CINÉMA GASTRONOMIQUE

LE CINÉMA VU PAR...

VERSIONS ORIGINALES

ARTS DE LA SCÈNE

LIVRES

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Festival international du film de comédie de l’Alpe d’Huez 2015 –

EN COUVERTURE

BANDE-ANNONCE

Prix du public Studio Ciné Live - Martin Bourboulon

PAPA OU MAMAN

Un film de Martin Bourboulon

FRANCE · BELGIQUE GÉNÉRIQUE : France · Belgique. 2015. 85 min (V.O.F.). Comédie réalisée par Martin Bourboulon. Scén. : Alexandre de La Patellière, Matthieu Delaporte, Jérôme Fansten. Mus. orig. : Jérôme Rebotier. Int. : Laurent Lafitte, Marina Foïs, Anne Lemarchand. SYNOPSIS : Devant leurs trois enfants, Florence et Vincent annoncent d’un commun accord leur divorce. Mais cette séparation, bien que souhaitée, sera particulièrement éprouvante car, d’emblée, ils refusent tous deux d’avoir la garde de leur progéniture. Dès lors, une joute machiavélique s’installera entre ces ex qui feront tout pour se mettre à dos leurs enfants et ainsi s’extirper de leur devoir parental, et ce, afin de retrouver leur liberté depuis longtemps écrasée par la lourdeur du quotidien.

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« L’humour provocateur des auteurs du Prénome st à l’œuvre dans cet anti-Kramer contre Kramer. » (I. Manier, Télé 7 Jours)

NOTES : Les comédies sur les couples en crise sont légion et bien souvent savoureuses, exploitant à l’aide d’un humour grinçant ce que la plupart des gens ont vécu au moins une fois dans leur vie : une séparation douloureuse ou une crise conjugale fatale. Parmi les plus féroces de ces œuvres, on pense évidemment à La Guerre des Rose, mettant en vedette Kathleen Turner et Michael Douglas, à Mr. & Mrs. Smith avec Angelina Joli et Brad Pitt, ou encore à la sombre comédie Le Chat avec Jean Gabin et Simone Signoret. Il faudra dorénavant inclure dans cette liste PAPA OU MAMAN, un film signé par les scénaristes du Prénom, l’énorme succès théâtral et cinématographique écrit par Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière. Au cœur de leur nouveau scénario, mis en scène par Martin Bourboulon, émerge un objectif commun, politiquement incorrect, voire égocentrique pour un couple de parents devenu des ex, soit le rejet de la garde des enfants. Pour incarner ces deux êtres égoïstes à souhait, la production a misé sur Laurent Lafitte et Marina Foïs, qui se complètent à merveille dans leurs scènes d’affrontements grâce à leur sens inné de la comédie. Au-delà de l’aspect comique des situations, le tandem d’auteurs a voulu dans le film mettre en exergue l’époque dans laquelle on vit. Une époque où les deux parents subissent une pression sociale, celle d’être performants au travail, dans leur relation de couple, mais aussi dans leur rôle de père ou de mère. Cette quête de perfection sur tous les plans peut finir par faire exploser la cellule familiale. Alors la crise de la quarantaine survient et le besoin de liberté fait son inévitable apparition. Heureusement, ce contexte plutôt dramatique est exploité ici sous une forme libératrice et thérapeutique, et ce, avec humour, sur le dos des enfants. (P.B.)

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PAR MARCEL GAUMOND

CINÉ-PSY

COMMENTAIRE SUR LE FILM

CORBO

DE MATHIEU DENIS

AU TEMPS DE L’ENGAGEMENT « Le terrorisme est le symptôme d’une maladie, du désespoir devant l’horizon bloqué par la pauvreté, le manque d’éducation. Ça peut se traduire par des gestes radicaux. » René Lévesque, ex-premier ministre du Québec

LA CRAINTE DES « TÊTES BRÛLÉES » Lors de l’échange qui eut lieu, au Cinéma Le Clap, après la présentation en première du film CORBO, une dame d’un certain âge s’adressant à Mathieu Denis, réalisateur du film, et aux trois jeunes comédiens qui y incarnaient les rôles de Corbo, de François et de Julie, crut prudent d’avancer : « En espérant que ce film ne donnera pas des idées à une jeune tête brûlée…! » En s’exprimant ainsi, sans doute que cette dame se voulait et incidemment se faisait la porteparole de cette majorité silencieuse qui, en brandissant à la façon politicienne le drapeau de la « sécurité à tout prix », évinçait à son insu la question à laquelle pourtant CORBO, de toutes les images de sa pellicule, nous confronte avec sensibilité : qu’est-il advenu de cette forme d’engagement dans laquelle nombre de jeunes Québécois des années 60-70 se trouvaient investis?

HISTOIRES DE BOMBES « Le vendredi 7 novembre 1971, une bombe éclate au Cégep de Sainte-Foy, en banlieue de Québec. Dans un communiqué envoyé à un quotidien, des étudiants écœurés revendiquent la responsabilité de l’attentat. La situation collégiale serait-elle à ce point détériorée qu’il faille s’attendre à une recrudescence de la violence en milieu étudiant (?) » Ainsi donc, un an à peine après les événements d’octobre 1970, des jeunes avaient choisi de répéter le geste de Jean Corbo en déposant une bombe dans la salle du conseil d’administration d’un cégep. La bombe aurait pu causer la mort de plusieurs personnes, car ce soirlà du 7 novembre, une réunion du conseil devait s’y tenir. Mais heureusement, vu le nombre d’invités, la réunion eut lieu dans une salle plus grande que celle du conseil et la bombe n’occasionna que des dégâts matériels. Occupant alors le poste d’animateur socioculturel au cégep, j’ai cru de mon devoir de réunir, dès le lundi matin suivant cet événement, les étudiants, les professeurs, les employés de soutien ainsi que les membres de la direction du collège. Dans le communiqué formulé par les auteurs de l’attentat, on évoquait la « faillite » du système d’éducation et on dénonçait le paternalisme et l’autoritarisme des autorités du collège et du ministère de l’Éducation. Avec l’accord de l’association des étudiants et celui du syndicat des professeurs, les cours furent suspendus et au lieu je proposai pendant cinq jours ce qui fut baptisé « une fête de la parole » : dire librement ce que

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l’on percevait comme pouvant être les raisons profondes d’un tel acte terroriste. Au terme de cette « fête », fut formé un comité chargé de recueillir et d’étudier les rapports, lettres et manifestes que tout individu ou groupe appartenant à la communauté collégiale était invité à transmettre aux membres de ce comité. Rétrospectivement parlant, on peut dire que la plupart des recommandations issues du rapport synthèse produit par le comité furent appliquées. PSYCHANALYSE ET ENGAGEMENT Peu de temps après l’évènement dont je viens de parler, j’eus un rêve à ce point troublant qu’il ne cessa de m’habiter pendant des jours et des jours. L’action du rêve se déroulait à une époque ancienne (Moyen-Âge); dans une petite cabane située sur le flanc d’une montagne, en bordure d’une mer houleuse, je veillais un mort en compagnie de deux hommes plus âgés. Cette veillée d’armes annonçait la fin d’une tranche importante de ma vie. Ce rêve est le premier que j’ai noté et que je retrouve aujourd’hui dans un cahier à couverture rigide. Il annonçait le début d’une démarche qui allait m’amener à la profession que j’exerce maintenant depuis 38 ans : psychanalyste. Me trouvant à la tête d’une assemblée générale dont les membres manifestaient avec force leur désir de changement au sein de l’institution scolaire, encore fallait-il que je sache moi-même vers quoi orienter ma vie et quels engagements prendre afin d’actualiser cette orientation. Fit écho à ce questionnement un propos que j’ai souligné à l’époque dans un article ayant pour titre « Après la catastrophe », article que C. G. Jung a écrit en 1945, tout juste après la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Je le cite : « […] dans la mesure où l’on attend de l’État protection et sollicitude, l’instinct de conservation se perd, ce qui est un symptôme alarmant. Tout attendre de l’État, cela signifie que l’on attend tout des “autres” (= l’État), au lieu de compter sur soi. » Il y aurait tant à dire sur les rapports entre la psychanalyse et l’engagement. Si CORBO vous interpelle comme il l’a fait pour moi, je vous invite à la prochaine rencontre du Ciné-psy afin d’échanger librement là-dessus.

INVITATION

Vous êtes cordialement invités à une rencontre du Ciné-psy sur le film CORBO avec Marcel Gaumond, psychanalyste et Gabriel Marcoux-Chabot, écrivain. Le mardi 19 mai 2015, de 18 h à 19 h (buffet) et de 19 h à 21 h 30 (conférence et échange), au Studio P, situé au 280, rue Saint-Joseph E., Québec (librairiepantoute.com/lestudiop). Réservations : de préférence par courriel (cinepsy1@gmail.com) ou par téléphone au 418 683-0711. Coût d’entrée : 20 $ (incluant l’admission et le buffet).

CINE-PSY.COM

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VALEUR SÛRE

LES GAZELLES

Un film de Mona Achache · De la même réalisatrice : Le Hérisson FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2013. 99 min (V.O.F.). Comédie réalisée par Mona Achache. Scén. : Mona Achache, Camille Chamoux, Cécile Sellam, Élodie Monlibert. Int. : Camille Chamoux, Audrey Fleurot, Anne Brochet. SYNOPSIS : Marie et Éric, tous deux dans la trentaine, forment un couple des plus typiques. Après des années de fréquentation, l’heure est venue pour eux d’acheter un premier appartement, scellant ainsi leur relation amoureuse. Hélas, cet événement vient au contraire semer un doute dans l’esprit de Marie. Et si Éric n’était pas l’homme de sa vie? Elle choisit alors d’aller vers la liberté et le célibat, et ce, pour le meilleur, mais aussi pour le pire. NOTES : LES GAZELLES semble conçu pour faire le pont entre les univers

féminins dépeints dans les séries Sex and the City et Girls. Avec beaucoup d’humour et un véritable souci de réalisme, la réalisatrice met en scène une histoire parfois cruelle, s’inspirant du quotidien des femmes de 30 ans en perpétuelle quête du grand amour. La dureté des rapports amoureux présentée dans le film fera autant rire que grincer des dents. (P.B.)

Lumières de la presse étrangère 2015 – Meilleur acteur – Gaspard Ulliel

BANDE-ANNONCE

« Un coup de théâtre génial et cruel. » (L. Guichard, Télérama)

SAINT LAURENT

Un film de Bertrand Bonello · Du même réalisateur : Tiresia FRANCE · BELGIQUE

L’AFFAIRE SK1

Un film de Frédéric Tellier FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2013. 120 min (V.O.F.). Drame réalisé par Frédéric Tellier. Scén. : Frédéric Tellier, David Oelhoffen, d’après l’œuvre de Patricia Tourancheau. Mus. orig. : Christophe La Pinta, Frédéric Tellier. Int. : Raphaël Personnaz, Natalie Baye, Olivier Gourmet. SYNOPSIS : L’affaire Guy Georges, l’enquête qui ébranla la France pendant une décennie. 1991. L’inspecteur Frank Magne débarque à la brigade criminelle du 36, quai des Orfèvres. Son premier mandat, le viol et le meurtre d’une fillette. Il se rend compte que certains crimes sont reliés entre eux. Va-t-il réussir à épingler le tueur en série et à le traîner en justice? NOTES : Pour son premier long métrage, Frédéric Tellier a décidé de filmer d’une façon réaliste cette histoire vraie de la traque d’un des plus grands meurtriers qu’a connu la France. Le film possède une distribution solide dont Natalie Baye qui interprète avec aplomb l’avocate prête à tout pour découvrir l’homme derrière le monstre et l’excellent Raphaël Personnaz qui joue avec détermination la jeune recrue obsédé par sa proie. (J.C.) CLAP.CA

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GÉNÉRIQUE : France · Belgique. 2014. 150 min (V.O.F.). Drame biographique réalisé par Bertrand Bonello. Scén. : Bertrand Bonello, Thomas Bidegain. Mus. orig. : Bertrand Bonello. Int. : Gaspard Ulliel, Jérémie Renier, Léa Seydoux. SYNOPSIS : Tout jeune, Yves Saint Laurent devient une star du milieu de la mode internationale en prenant la tête de l’entreprise de Christian Dior. Fondant ensuite sa propre maison de haute couture, le designer vivra cette nouvelle gloire au rythme d’une décennie marquée par les abus de toutes sortes, les rencontres sulfureuses et une histoire d’amour salvatrice avec Pierre Bergé, son éternel compagnon. NOTES : Si le film de Jalil Lespert sorti en août dernier traçait, à l’aide de nombreux défilés, un portrait authentique et flamboyant de Saint Laurent, celui réalisé par Bonello s’avère plus tordu, plus viscéral. Ulliel, formidable évidemment, domine une pléiade d’acteurs dont la justesse de ton est remarquable (Renier, Seydoux, Garrel). En résulte une œuvre autour de la célébrité du designer, mais focalisant sur sa chute personnelle ponctuée d’excès déroutants et fascinants. (P.B.)

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Festival de San Sebastian – Prix San Sebastiane – François Ozon

ANTBOY 2 : LA REVANCHE DE LA FUREUR ROUGE

Un film de Ask Hasselbalch · Du même réalisateur : Antboy DANEMARK

GÉNÉRIQUE : Danemark. 2015. 86 min (V.F. de Antboy 2: Revenge of the Red Fury). Comédie d’action réalisée par Ask Hasselbalch. Scén. : Anders Ølholm, d’après l’œuvre de Kenneth Bøgh Andersen. Int. : Oscar Dietz, Nicolas Bro, Samuel Ting Graf. SYNOPSIS : Antboy est un jeune super-héros de treize ans qui fait régner la justice dans la petite ville danoise où il réside. Cependant, Pelle, celui qui endosse l’uniforme d’Antboy, s’avère beaucoup plus habile pour pourfendre les intimidateurs et les voleurs de sa localité que pour séduire les filles qui l’entourent. Il devra dans sa nouvelle aventure faire face à deux défis : combattre une créature maléfique invisible et vaincre sa timidité maladive envers les filles. NOTES : Ce second volet des aventures d’ANTBOY a tout pour plaire : des personnages amusants portés par de jeunes comédiens au naturel attachant, des situations cocasses qui colorent une histoire remplie de rebondissements dignes des meilleurs Contes pour tous. Sans prétention, le film aborde avec intelligence la bravoure, la force de l’amitié et la périlleuse quête amoureuse pendant l’adolescence. (P.B.)

« Jamais Ozon n’avait misé avec autant de force et d’élégance sur l’ambiguïté. » (P. Murat, Télérama)

UNE NOUVELLE AMIE

Un film de François Ozon • Du même réalisateur : Swimming Pool

SOUVENIRS DE MARNIE

Un film de Hiromasa Yonebayashi · Du même réalisateur : Arrietty, le petit monde des chapardeurs JAPON

GÉNÉRIQUE : Japon. 2015. 103 min (V.F. de Omoide no Mâni). Dessin animé réalisé par Hiromasa Yonebayashi. Scén. : Hiromasa Yonebayashi, Keiko Niwa, Masashi Ando, d’après l’œuvre de Joan G. Robinson. SYNOPSIS : La jeune Anna, l’instant d’un été, quitte la ville qu’elle habite avec ses parents adoptifs pour se retrouver dans un petit village au nord du pays. De nature solitaire, elle fera pourtant une rencontre qui changera sa vie à jamais. Au fin fond des marais, dans une vieille demeure inhabitée, Anna fait connaissance avec Marnie, une jeune fille aussi étrange que charismatique qui deviendra sa meilleure amie. NOTES : Vingtième long métrage de Ghibli, mythique studio spécialisé dans les dessins animés japonais qui doit sa renommée au célèbre Hayao Miyazaki (Le Voyage de Chihiro), SOUVENIRS DE MARNIE s’inscrit parmi ses plus belles productions. Alternant entre rêve et réalité, le récit se démarque en examinant avec finesse plusieurs thèmes délicats, que ce soit l’adolescence ou le deuil. En résulte une fable lyrique des plus touchantes. (P.B.)

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FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2014. 105 min (V.O.F.). Drame écrit et réalisé par François Ozon, d’après l’œuvre de Ruth Rendell. Mus. orig. : Philippe Rombi. Int. : Romain Duris, Anaïs Demoustier, Raphaël Personnaz. SYNOPSIS : Claire est bouleversée par le récent décès de sa meilleure amie. Renouant tant bien que mal avec David, le mari éploré de celle-ci, elle le surprend un jour travesti, habillé des vêtements de la défunte, en train de donner le biberon à son jeune enfant. Bien qu’au départ révulsée par ce changement d’identité, Claire deviendra la confidente de David qui, lui, se transformera peu à peu en une sorte de « meilleure nouvelle amie ». NOTES : Adaptation d’un roman de Ruth Rendell, le nouveau Ozon a le mérite d’explorer avec beaucoup de tact l’identité sexuelle à travers la vie de jeunes bourgeois menant une vie des plus normales. Le cinéaste, pour mieux camper l’action dans une banlieue anonyme, est venu tourner sur la rive sud de Montréal ses scènes extérieures, donnant au passage le rôle de la nounou à l’actrice québécoise Claudine Chatel. Anaïs Demoustier et Romain Duris, eux, font preuve d’une grande et belle justesse de jeu. (P.B.)

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PAR CHRISTIAN BÉGIN

CINÉMA

G STRONOMIQUE

PHOTO : TÉLÉ-QUÉBEC

MORCEAU PAR TI-BOUTTE

Je marchais sur le bord du fleuve, à Kamouraska, ce morceau de terre qu’on a baptisé le doux pays. Les glaces venaient de céder quelques jours auparavant, l’air semblait vouloir se charger des promesses du printemps puis, perçant les nuages avec une combativité que nous avons perdue, le soleil a fait glisser sur l’eau ses rayons résilients et, soudain, mille scintillements, le rire de la mer… Me sont revenues alors des images d’une aventure théâtrale qui remonte au début de ce siècle inquiétant et qui multiplie les raisons de nous diviser pour mieux nous perdre, des scènes d’anthologie dans mon histoire personnelle et créative. La vie se présente à nous souvent comme une succession de moments, d’instantanés, de polaroïds qui cristallisent des fragments de ce bonheur judicieusement fugitif et qui échappent à la dictature nouvelle de ce temps qui cherche à instaurer son insidieuse et anesthésiante permanence…

Ça se passera toujours autour d’une table.

Le Goût des autres… Agnès Jaoui (1999). Le tandem Jaoui/Bacri m’a sûrement offert mes plus jouissifs moments de cinéma en ce qui a trait à la finesse et à la cruauté incisive de leurs dialogues. Scénaristes de génie, observateurs impitoyables, mais compatissants de la nature humaine, ils signent avec ce film que je revois au moins trois fois par année et qui constitue à chaque visionnement une classe de maîtres pour moi qui voudrait mieux écrire en même temps qu’une succession de moments de pur bonheur… mais de ce bonheur qui écorche un peu au passage… Une gorgée de grappa après une cigarette… Il y a un moment, une scène que je me passe en boucle… Le personnage de Jean-Pierre Bacri, industriel inculte, bourru et rustre, évidemment, se retrouve dans un salon de thé avec une comédienne de laquelle il est tombé amoureux et qui lui donne, afin de boucler ses fins de mois, des cours d’anglais. Je vous donne ici le lien qui conduit à cet extrait mais, DE GRÂCE, si vous n’avez pas vu ce film, faites-vous cette grande joie ( youtu.be/kDtnoyGcfHE)! Un film sur les vertus salvatrices de l’art, sur le clivage des classes, sur notre propension à juger l’autre, à le condamner, à le mépriser parce qu’il ne partage pas les mêmes « codes » que nous… ou n’est pas de la même « caste »! Une histoire simple, racontée avec maestria et jouée avec un tel talent… Un tel talent!

Une des scènes qui m’a le plus marqué dans mon humble vie de cinéphile inculte – je ne me flagelle pas, je ne fais que constater la vastitude de la terre à marcher – me vient du chef-d’œuvre de Michael Cimino The Deer Hunter (1978). Premier film américain à traiter des ravages physiques et psychologiques causés par la guerre du Vietnam. Impitoyable regard sur une Amérique qui sacrifie ses enfants sur l’autel d’une guerre insensée – la guerre peut-elle l’être jamais anyway?! –, il faut aller au bout de cet enfer pour, à la scène finale, après avoir traversé avec des personnages inoubliables ce traumatisant cauchemar qui pourtant célèbre la force insoupçonnée de l’amitié, du meilleur de nous, il faut aller jusqu’au bout, pour les retrouver,

OK… On va ailleurs! Une scène déterminante, capitale dans ma vie. Mon rêve de comédien, je l’avoue, vient de là et de – ne dites rien, riez même pas – Michel Fugain et son Big Bazar… Le film? Fame. Alan Parker. 1980. La scène? Dans la cafétéria… Bien nommée Hot Lunch ( youtu.be/o2iQ8THWz5k)... Faut que je vous l’dise, je viens de la revisionner pour la nième fois, j’ai encore et toujours des frissons de… de… de je sais pas c’est quoi ça, ça fait écho où en moi… Chose sûre, ça me chavire, m’électrise chaque fois… Vraiment! Comme une idée, un rêve de ce que ça pourrait être, de ce que ça n’a pas toujours été… Ce party incessant, cette insouciance, cet espoir de liberté dans la création, dans la marginalité…Ce never ending jam

J’ai, au cinéma, nombre de ces moments heureux qui me ramènent à d’autres moments heureux aussi – ou moins, c’est selon… Des moments, des scènes, des personnages qui se sont glissés dans ma vie et qui resurgissent avec une musique qui joue à la radio, une odeur de sauce à spagat’ sur le feu, le goût de la peau d’une femme, ou, je sais pas moi, devant La Repasseuse de Picasso au Guggenheim, ou en entrant dans la boulangerie de mes amis Jolen et Denise (la boulangerie Niemand pour ne pas la nommer)… La vie morceau par ti-boutte qui, généreuse, reconvoque, dans une douce et souriante nostalgie, sans complaisance ni désir impérieux d’y revenir, des instants où, sans trop savoir pourquoi, tout goûte bon…

IMAGE TIRÉE DU FILM THE GODFATHER

Je vous les offre en bouquet, un peu pêle-mêle, désordonné, mais hautement ludique et coloré dans ce chaos choisi.

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après l’enterrement de l’un d’eux, autour d’une table, dans un pub dont on devine les odeurs de bière incrustées dans les veinures du bois des murs et sur le tapis patiné de la table de pool, il faut aller jusqu’au bout, faire avec eux une triste omelette, avec elle, Meryl Streep au sommet de sa beauté, il faut les entendre fredonner, alors qu’ils sont encore, chacun à leur façon, au cœur de leurs ténèbres, il faut les entendre fredonner, comme la seule réponse possible pour justifier l’injustifiable, pour dire l’indicible, il faut les entendre fredonner God Bless America… et soudain, frémir… et pleurer… tellement…

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Chronique

Cinéma gastronomique

où tous se mélangent et se célèbrent… Je regarde, j’écoute le mépris, le fiel, la haine sur les ondes de certaines de nos radios, dans certains de nos journaux envers cette jeunesse aujourd’hui qui cherche à nous dire qu’elle ne veut pas de ce monde que nous leur préparons, que nous leur imposons, presque criminellement, je regarde notre terre se policer pour maintenir la tranquillité des puissants et puis je réécoute cette scène et, oui, j’ai les yeux pleins d’eau… Sinon, en vrac, la scène de I’m funny?! dans Goodfellas de Martin Scorsese, 1990 ( youtu.be/E84VqqCPI7w) ou encore la scène « de la prison » ( youtu.be/yztx8qfoNu0), la scène de la sauce meatballs dans The Godfather de Francis Ford Coppola, 1972 ( youtu.be/jh13Xd2loto), la scène de I Got Life dans Hair de Milos Forman. 1979 ( youtu.be/feEe26IUMN4), la scène du souper dans Le Déclin de l’empire américain (Denys Arcand, 1986), juste pour l’eye-liner de Gabriel Arcand… Tant de moments, de souvenirs, de french dans la rangée du fond du cinéma de la Place Versailles… Pis vous? Pour aller dans le sens de la vie qui se révèle à table, au cinéma comme dans le réel, une recette de sauce meatballs… À manger avec un bon spagat’ en vous remémorant des bouttes du film de votre vie… C’est la recette à Ricardo… Avec un prénom comme ça, y doit ben connaître ça! Sérieux, je le remercie! C’est toujours bon!

INGRÉDIENTS BOULETTES La mie de 2 tranches de pain blanc, coupées en dés 60 ml (1/4 tasse) de yogourt nature 30 ml (2 c. à soupe) de bouillon de poulet ou d’eau 454 g (1 lb) de bœuf haché maigre La chair de 1 saucisse italienne douce ou forte 125 ml (1/2 tasse) de fromage parmigiano reggiano râpé 1 œuf 10 ml (2 c. à thé) de moutarde de Dijon 5 ml (1 c. à thé) de graines de fenouil moulues 5 ml (1 c. à thé) d’origan séché Sel et poivre

SAUCE 1 gros oignon, haché finement 45 ml (3 c. à soupe) d’huile d’olive 2 gousses d’ail, hachées finement 125 ml (1/2 tasse) de vin blanc 1 boîte de 798 ml (28 oz) de tomates broyées avec ou sans morceaux 250 ml (1 tasse) de bouillon de poulet 30 ml (2 c. à soupe) de sauce Worcestershire

PRÉPARATION

1. Placer la grille dans le haut du four. Préchauffer le four à gril (broil). Tapisser une plaque de cuisson de papier d’aluminium. BOULETTES 2. Dans un grand bol, mélanger le pain avec le yogourt et le bouillon. Laisser tremper 5 minutes. Ajouter le reste des ingrédients et bien mélanger avec les mains ou à la cuillère de bois jusqu’à ce que la texture soit homogène. Saler et poivrer. 3. Avec les mains légèrement huilées, façonner chaque boulette avec environ 45 ml (3 c. à soupe) du mélange de viande. Les déposer sur la plaque et cuire au four environ 10 minutes en les remuant à quelques reprises, jusqu’à ce que les boulettes soient dorées. Réserver. SAUCE 4. Dans une grande casserole, dorer l’oignon dans l’huile. Saler et poivrer. Ajouter l’ail et poursuivre la cuisson 1 minute. Déglacer avec le vin et laisser réduire de moitié. Ajouter les tomates, le bouillon et la sauce Worcestershire. Saler et poivrer. Porter à ébullition et ajouter les boulettes. Laisser mijoter doucement environ 30 minutes. Rectifier l’assaisonnement. Servir sur des pâtes au choix. CLAP.CA

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« Drôle à pleurer, émouvant à chialer, ce film foisonne de moments cultes sublimés par une distribution aussi brillante que des décorations de sapin. » (A. Spira, Le Parisien)

LA FAMILLE BÉLIER

Un film de Éric Lartigau Du même réalisateur : L’Homme qui voulait vivre sa vie FRANCE

GÉNÉRIQUE : France . 2014. 105 min (V.O.F.). Comédie dramatique réalisée par Éric Lartigau. Scén. : Victoria Bedos, Stanislas Carré de Malberg. Mus. orig. : Evgueni, Sacha Galperine. Int. : Louane Emera, Karin Viard, François Damiens. SYNOPSIS : Rien n’est banal chez la famille Bélier. Les parents et leur fils sont sourds. Seule leur fille Paula, âgée de seize ans, entend parfaitement, et de surcroît s’exprime plus facilement par le chant. C’est d’ailleurs à travers ce don, mis en valeur par son professeur de chorale, que Paula sera amenée à se qualifier pour un concours organisé par Radio France pendant que son père, lui, a décidé de se lancer dans la course à la mairie de son village. NOTES : Mégasuccès actuel en France, LA FAMILLE BÉLIER rassemble et amuse en abordant avec émotion les difficultés rencontrées par une famille qui ne voit pas la surdité comme un handicap, mais comme une simple caractéristique. Le film, loin d’être silencieux, est porté par l’amour du chant et le talent de Louane Emera, une participante de la version française de La Voix, qui se découvre ici de beaux talents d’actrice. (P.B.)

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INFO-CINÉ

CARTE ABONNE-CLAP TAXES INCLUSES

9 FILMS 74,95 $ 68 ,95 $ 58,95 $

Adulte 65 ans et plus Étudiant Ajoutez l'option VIP pour 19,95 $ (détails au clap.ca) Des frais de 3 $ par film s’appliquent pour les représentations en 3D.

ADMISSION TAXES INCLUSES RÉGULIER

3D

Adulte lundi au vendredi avant 17 h (sauf les jours fériés) lundi au jeudi dès 17 h (sauf les jours fériés)

11,25 $ 9,50 $ 10 ,50 $

14 ,25 $ 12 ,50 $ 13 ,50 $

Âge d’or (65 ans et plus)

8,50 $

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Étudiant dès 21h (carte d’étudiant exigée) en tout temps

6,75 $ 7,75 $

9,75 $ 10,75 $

14 ans et moins

7 ,25 $

10 ,25 $

GRATUIT

0-18 mois Prix sujets à changement sans préavis

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DERNIÈRE CHANCE à , Pour un temps limité, le mercredi et le jeudi, le prix d’entrée pour les films qui quittent nos écrans au cours de la semaine est de 6,75 $*. *Certaines conditions s’appliquent. Détails au guichet du cinéma.

RÉDUCTION ÉTUDIANTS

Sur présentation de la carte de leur établissement d’enseignement, toutes les représentations dès 21 h sont au tarif de 6,75 $ pour les étudiants.

CINÉMA POUR GROUPE

Réservez une salle du Cinéma Le Clap et profitez de nos tarifs avantageux. Nous serons heureux de vous présenter le film de votre choix*. Réservations : 418 653-2470, poste 127. * Certaines conditions s’appliquent.

CINÉMA PARENTS-BÉBÉS PRÉSENTÉ PAR

Parents, prenez l’air ! Évadez-vous avec vos petits sans avoir à vous inquiéter. Lors de ces représentations adaptées, nous vous offrons un environnement tolérant. (Gratuit pour les 0-18 mois)

FÊTE D’ENFANT

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RÉDUCTIONS ABONNE-CLAP

Les cartes Abonne-Clap et VIP vous permettent d’obtenir des réductions de 10 à 25 % dans plusieurs établissements de Québec. Consultez la liste complète au clap.ca.

JOURNÉE DES ABONNÉS

Tous les lundis et jeudis, sauf les jours fériés, vous verrez votre invité admis au tarif privilège à la projection pour laquelle vous vous procurerez un billet.

LÉGENDES

V.F. V.O.A. V.O.S.-T.F. V.O.S.-T.A.

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CLASSEMENT DES FILMS

ESPACE PUBLICITAIRE Les lecteurs du Magazine Le Clap ont un niveau de scolarité supérieur et un revenu annuel élevé. Source : sondage SOM. Faites connaître votre entreprise et vos services. Réservez votre espace publicitaire dès maintenant en communiquant avec l’un de nos représentants! Steve Poulin, 1 800 361-2470, poste 132. Cell. : 418 997-3741 · steve.poulin@clap.ca Sabrina Castonguay, 1 800 361-2470, poste 128. Cell. : 418 956-3729 · sabrina.castonguay@clap.ca Éditeurs : Michel Aubé, Robin Plamondon · Coordonnateur du contenu : Simon Leclerc · Directrice artistique : Martine Lapointe Infographistes : Catherine Ducharme, Elena Jacome · Responsable de la programmation : Michel Aubé · Réviseure : Marie Chabot Chroniqueurs : Christian Bégin, Pierre Blais, David Cantin, André Caron, Jonathan Chagnon, Marcel Gaumond, Sami Gnaba, David Labrecque, Éléna Laliberté, Bruno Lapointe, Patrick Lonergan, Pier-Hugues Madore, Serge Pallascio Plus de 500 points de distribution · Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec, 3e trimestre 1987 ISSN : 1209-7012 Le Magazine Le Clap est publié 6 fois par année par les Éditions Le Clap. Distribution · Affiche-tout

UNE PUBLICATION DE ELC · SERVICES PROMOTIONNELS DE CINÉMA 2327, boul. du Versant-Nord, bureau 290, Québec (Québec) G1N 4C2 · promocinemaelc.com

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En attente de classement. Peut être vu par des personnes de tous âges. Ne peut être vu que par des personnes âgées de 13 ans et plus ou accompagnées d’une personne majeure. Ne peut être vu que par des personnes âgées de 16 ans et plus. Ne peut être vu que par des personnes âgées de 18 ans et plus.

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FIDELIO, L’ODYSSÉE D’ALICE

Un film de Lucie Borleteau FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2014. 97 min (V.O.F.). Comédie dramatique réalisée par Lucie Borleteau. Scén. : Lucie Borleteau, Clara Bourreau. Int. : Ariane Labed, Melvil Poupaud, Anders Danielsen Lie. SYNOPSIS : Alice, marin et mécanicienne, ira travailler pour son prochain voyage en mer à bord d’un vieux et énorme cargo, le Fidelio. Dans sa cabine, elle découvre le carnet de bord du mécano récemment décédé qu’elle est appelée à remplacer. Sa lecture l’amène à faire des parallèles avec sa destinée et à remettre en question sa vie amoureuse actuelle, d’autant plus que le commandant du navire, Gaël, est aussi son premier véritable amour. NOTES : Bercé en images par les flots bleus de l’océan, ce premier long métrage de Lucie Borleteau met en scène un personnage féminin porteur de liberté, interprété par une jeune comédienne formidable, Ariane Labed, à laquelle on s’attache rapidement. À ses côtés, on apprécie aussi la présence de Melvil Poupaud (Laurence Anyways), acteur que l’on voit trop peu, qui incarne avec panache le séduisant Gaël aux commandes du navire. (P.B.)

DOCUMENTAIRE

FUCKÉ

Un film de Simon Gaudreau · Du même réalisateur : King of the l’Est QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2015. 82 min (V.O.F.). Documentaire écrit et

réalisé par Simon Gaudreau. Int. : Claude, Nicolas, Denis, Mario, François, Patrick, Jean-Guy.

« Portée par l’une des meilleures actrices du moment, la Britannique Carey Mulligan, cette nouvelle adaptation du roman de Thomas Hardy est des plus bouleversantes. » (Le Clap)

PRÉSENTÉ EN

V.O.A.S.-T.F.

LOIN DE LA FOULE DÉCHAÎNÉE

Un film de Thomas Vinterberg · Du même réalisateur : La Chasse ÉTATS-UNIS-ROYAUME-UNI GÉNÉRIQUE : États-Unis · Royaume-Uni. 2015. 119 min (V.O.A. S.-T.F. de Far from the Madding Crowd). Drame romantique réalisé par Thomas Vinterberg. Scén. : David Nicholls, d’après l’œuvre de Thomas Hardy. Mus. orig. : Craig Armstrong. Int. : Carey Mulligan, Matthias Schoenaerts, Michael Sheen.

SYNOPSIS : Dans un immeuble vivent sept hommes de différentes générations ayant tous abandonné leurs rêves. À travers leur amitié, on les voit s’autodétruire à petit feu, dans une réalité que la société préfère ne jamais ausculter. Parmi eux, Claude, bum en fauteuil roulant, Denis, fasciné par Elvis et John Lennon, Mario, ancien boxeur à la voix de séducteur et Jean-Guy, orphelin de Duplessis.

SYNOPSIS : À l’époque victorienne, une jeune Britannique, Bathsheba Everdene, devient propriétaire d’une ferme que son défunt oncle lui a laissée en héritage. Elle prendra l’endroit en charge en femme libre et célibataire, et deviendra rapidement l’objet des désirs de trois hommes qui la courtiseront tour à tour : un berger viril, un voisin prospère, et un sergent téméraire.

NOTES : FUCKÉ, second documentaire de Simon Gaudreau, s’attarde à dépeindre sans fioriture la faune du Plateau-Mont-Royal dans ce qu’elle a de plus méconnu, soit des miséreux malchanceux et dépendants, qui semblent vivre en marge du système. Cet accès intimiste montre essentiellement des hommes brisés mais toujours vivants, dont le quotidien ne se résume bien souvent qu’à consommer drogues et alcools, le tout entrecoupé de conversations avec des voisins tout aussi « poqués » par la vie. (P.B.)

NOTES : Cette nouvelle adaptation pour le grand écran du roman de Thomas Hardy, publié en 1874, porte cette fois-ci la très belle signature du Danois Thomas Vinterberg (La Chasse, Festen). En tête d’une distribution internationale de fort calibre, la bouleversante Carey Mulligan incarne avec beaucoup de vulnérabilité la jeune héritière sur qui tous les regards se tournent. La direction photo, des plus soignées, embellit admirablement cette déchirante histoire d’amour et de séduction. (P.B.)

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en commun Q. : Qu’ont le hockey, le général PAR SERGE PALLASCIO

LE CINÉMA

cinéaste JeanR. : LeClaude Labrecque.

ÉDITIONS LE CLAP : Quel souvenir conservez-vous du premier film auquel vous avez collaboré? JEAN-CLAUDE LABRECQUE : Mon premier film s'intitulait Télésphore Légaré, garde-pêche. Il a été tourné par Claude Fournier à Saint-Jean-Port-Joli, en 1957. J'avais dix-neuf ans et j'étais assistant à la caméra dont Michel Brault était le responsable. Gilles Groulx assurait la direction photo. Marcel Carrière était le preneur de son. E.L.C. : Ce qu'il y a d'extraordinaire, c'est que toutes ces personnes vont devenir des acteurs de premier plan dans la naissance du cinéma québécois. J.-C.L. : Oui. Déjà, à ce moment-là, Michel Brault faisait preuve d'une inventivité incroyable tandis que Gilles Groulx voulait être réalisateur.

JEAN-CLAUDE

LABRECQUE

VU P R…

de Gaulle et la poésie québécoise?

«

E.L.C. : Quels films voyez-vous alors? J.-C.L. : Je me souviens d'Ascenseur pour l'échafaud (Louis Malle, 1958) que j'avais trouvé extraordinaire. À Québec, je fréquentais assidûment le cinéma Capitole où j'ai vu les premiers films en cinémascope. J'ai été particulièrement impressionné par un film provenant des studios de Walt Disney et qui s'intitulait Vingt mille lieues sous les mers (Richard Fleischer, 1954), d'après Jules Verne.

Accorder une large place à l’humain

»

E.L.C. : Y a-t-il un film qui a changé votre relation au cinéma?

CRÉDIT PHOTO : YAN TURCOTTE

En 1964, notre invité fait la direction photo du documentaire Un jeu si simple que Gilles Groulx consacre à ce sport qui chez nous tient lieu de religion. En 1967, il réalise La Visite du général de Gaulle au Québec, un court métrage qui immortalise le voyage surréaliste d’un certain général français en « Nouvelle France » avec l’apothéose qu’on lui connaît. Enfin, en 1970, Jean-Claude Labrecque met sa caméra au service de la poésie québécoise et réalise La Nuit de la poésie 27 mars 1970. Aujourd’hui encore, ce long métrage demeure un document incontournable sur cette rencontre unique entre l’âme des poètes et celle d’un peuple réunies par l’amour du pays. Le temps d’une chronique, Jean-Claude Labrecque laisse s’exprimer le regard critique du cinéaste et la passion inconditionnelle du cinéphile qui coexistent en lui.

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J.-C.L. : Je suis un très grand amateur de Blade Runner (Ridley Scott, 1982). Ce film m'a impressionné par sa créativité et son ingéniosité. J'attends avec impatience la suite qu'on a annoncée, d'autant plus qu'elle sera tournée par le cinéaste québécois Denis Villeneuve. E.L.C. : Votre expérience de cinéaste fait-elle de vous un spectateur différent? Que demandez-vous à un film? J.-C.L. : Je lui demande d'accorder une large place à l'humain et de m'émouvoir. Mais, en même temps, je m'adapte assez facilement. Je suis un très bon spectateur. Parfois, certains films me touchent beau

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Chronique

Le cinéma vu par...

coup et je peux aller les revoir trois ou quatre fois pour observer la technique, l'éclairage, les cadrages.

Festival international du film de Saint-Sébastien – Prix international de la meilleure critique

E.L.C. : Êtes-vous un inconditionnel de la salle en noir? J.-C.L. : La salle en noir aura toujours quelque chose de fascinant. Les gens bougent autour de toi. Il y a l'atmosphère de la salle. J'adore cette expérience. Mais l'avènement des téléviseurs haute définition va changer complètement les habitudes de consommation à moins qu'on réussisse à développer davantage les films tournés en 70 millimètres. E.L.C. : Je crois déceler chez vous un certain pessimisme quant à l'avenir du cinéma tel que vous l'avez connu? J.-C.L. :: Les gens de ma génération ne pensaient pas assister à un tel changement. Quelque chose d'autre est en train d'apparaître. C'est comme pour les journaux. Le plaisir de tenir dans ses mains son journal du matin en buvant son café latte est de plus en plus remplacé par le bulletin de nouvelles télévisé. E.L.C. : Quels sont les trois films que vous avez réalisés et qu'on devrait regarder en priorité pour comprendre « la planète Jean-Claude Labrecque »? J.-C.L. : Marie Uguay (1982) est un documentaire sur une jeune femme poète que j'avais découverte à La Nuit de la poésie en 1980. Elle avait un talent extraordinaire. La Visite du général de Gaulle au Québec (1967) parce que j'ai été témoin d'une page d'Histoire à ce moment-là. Les Vautours (1975) parce que c'est un film de fiction mais en même temps autobiographique. E.L.C. : Quels sont vos réalisateurs de prédilection? J.-C.L. : Gilles Carle, Gilles Groulx, Claude Jutra sont des maîtres pour moi. Mais j'ai une affection particulière pour le cinéma de François Truffaut. E.L.C. : Pouvez-vous identifier une force et une faiblesse du cinéma québécois? J.-C.L. : Sa force est que les cinéastes d'ici ont enfin trouvé leurs specta-

teurs. Leurs films sont étonnants et très beaux. La preuve en est que notre cinéma est maintenant reconnu mondialement. Nos cinéastes sont de plus en plus récupérés par les grandes compagnies de production. Le Québec possède tellement de talents. Sa faiblesse, c'est la distribution. Nos films ne restent pas assez longtemps dans les salles. Chorus (2015) de François Delisle est un film admirable qui n'a été présenté que très brièvement sur les écrans.

« Vertigineuse évocation de l’Allemagne d’après-guerre et d’un pardon impossible. » (I. Danel, Les Fiches du Cinéma) PRÉSENTÉ EN

V.O.S.-T.F.

PHOENIX

Un film de Christian Petzold · Du même réalisateur : Barbara ALLEMAGNE GÉNÉRIQUE : Allemagne. 2014. 98 min (V.O.S.-T.F.). Drame réalisé par Christian Petzold. Scén. : Christian Petzold, Harun Farocki, d’après l’œuvre d’Hubert Monteilhet. Int. : Nina Hoss, Ronald Zehrfeld, Nina Kunzendorf.

J.-C.L. : Je serais archiviste. Je travaillerais dans un musée et je creuserais sans doute pour trouver le tombeau de Champlain.

SYNOPSIS : Sortie de l’enfer d’un camp de concentration, Nelly, chanteuse juive, seule survivante de sa famille, revient à Berlin avec son amie Lene. Transformée par une opération chirurgicale à la suite de graves blessures au visage, personne ne peut savoir que Nelly est encore vivante. Elle part à la recherche de son mari, Johnny, malgré le fait que Lene croit que c’est lui qui l’a livrée aux autorités nazies. Voulant connaître la vérité, elle s’engage dans un jeu de double identité inédit.

Jean-Claude Labrecque aime se définir comme un artisan passeur de savoirs acquis au fil des ans. Le cinéaste, qui a choisi de demeurer dans l'ombre pour mieux diriger sa lumière vers les autres, est surtout un mémorialiste qui, depuis plus de 50 ans, place sa caméra à hauteur d'homme. Animé d'une force tranquille, l'anthropologue, qu'il aurait pu être, capte la vie d'un pays en devenir nommé Québec sur des images en mouvement pour la suite du monde.

NOTES : L’intrigue, au départ incroyable, gagne en crédibilité grâce à la mise en scène précise et assurée de Christian Petzold. L’accent est davantage mis sur la relation entre les protagonistes que sur l’aprèsguerre qui évolue en arrière-plan. Le déni traverse ce récit : celui des événements historiques, du geste de délation et des véritables motifs de ces retrouvailles troublantes. (P.L.)

E.L.C. : Vous complétez la phrase suivante : « Si le cinéma n'existait pas... »

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LES NOS VERSIONS ORIGIN

PRÉSENTÉ EN

V.F. ET V.O.A.

V.O.A.

PRÉSENTÉ EN

V.O.S.-T.F.

PRÉSENTÉ EN

V.F. ET V.O.A.

MAD MAX : WHILE WE’RE AMOUR FOU UnDRONES film de Andrew Niccol Un film de Jessica Hausner LA ROUTE DU YOUNG Du même réalisateur : Les Âmes De la même réalisatrice : Lourdes Un film de Noah Baumbach vagabondes CHAOS ALLEMAGNE · AUTRICHE · Du même réalisateur : Frances Ha

Un film de George Miller Du même réalisateur : Babe, le

cochon dans la ville

ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2015.

120 min (V.F. de Mad Max: Fury Road et V.O.A.). Thriller réalisé par George Miller. Scén. : George Miller, Brendan McCarthy, Nick Lathouris. Int. : Tom Hardy, Charlize Theron, Zoë Kravitz, Nicholas Hoult. SYNOPSIS : Après le meurtre horrible de sa famille, Max Rockatansky parcourt sans but les routes d’un monde désertique et chaotique. Il croise le chemin de Furiosa, une femme énergique et énigmatique en quête de rédemption à l’autre bout du désert. Pour y parvenir, ils unissent leur force et affrontent une horde sauvage motorisée qui tire et roule sur tout ce qui bouge. NOTES : De retour dans cet univers apocalyptique après 30 ans, le réalisateur australien George Miller fusionne les trois intrigues de sa trilogie originale des Mad Max (1979, 1981 et 1985). Il s’attarde surtout à construire une longue poursuite époustouflante, tournée pendant 100 jours en Namibie et en Australie, qui dépasse en ampleur tous ses films précédents. Tom Hardy relève avec brio et force le défi de nous faire oublier Mel Gibson dans le rôle principal. (A.C.)

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PRÉSENTÉ EN

ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2014.

94 min (V.O.A.). Comédie dramatique écrite et réalisée par Noah Baumbach. Mus. orig. : James Murphy. Int. : Ben Stiller, Naomi Watts, Amanda Seyfried. SYNOPSIS : Josh, documentariste

de métier, forme avec Cornelia un couple de quarantenaires sans enfant typiquement new-yorkais. Le jour où ils font la rencontre de Jamie et Darby, des amoureux plus jeunes qu’eux mais partageant les mêmes affinités, ils retrouvent du coup un élan de fraîcheur qu’ils croyaient à jamais perdu. Leur vie paisible pourrait en être bouleversée, pour le meilleur ou pour le pire. NOTES : Présenté au tout dernier Festival international du film de Toronto, WHILE WE’RE YOUNG fut accueilli comme une comédie qui aurait pu être réalisée par Woody Allen, période Crimes et délits. Avec New York au cœur du récit, Baumbach réussit à nous offrir une œuvre amusante remplie de scènes drolatiques, mais qui s’avère aussi une douce réflexion sur le temps qui passe et la vie à deux. Ben Stiller et Naomi Watts se partagent les scènes avec un plaisir évident, formant une paire des plus crédibles sur grand écran. (P.B.)

LUXEMBOURG

ÉTATS-UNIS

GÉNÉRIQUE : Allemagne · Autriche · Luxembourg. 2014. 96 min (V.O.S.-T.F.). Drame écrit et réalisé par Jessica Hausner. Int. : Christian Frieden, Birte Schnoeink, Stephan Grossmann, Sandra Hüller.

GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2014. 102 min (V.F. de Good Kill et V.O.A.). Drame de guerre écrit et réalisé par Andrew Niccol. Mus. orig. : Christophe Beck. Int. : Ethan Hawke, January Jones, Zoë Kravitz, Jake Abel, Bruce Greenwood.

SYNOPSIS : Heinrich, jeune poète berlinois romantique et tourmenté, souhaite vaincre la mort par l’amour. Il propose un pacte suicidaire à sa cousine Marie qu’il affectionne, mais elle refuse. Déçu, il se tourne alors vers Henriette, jeune épouse morose et mère de famille. Pour des raisons inconnues, Henriette s’émerveille de la poésie sombre d’Heinrich. Après avoir reçu un diagnostic de maladie incurable, elle démontre un intérêt soudain pour son plan morbide. Iront-ils jusqu’au bout?

SYNOPSIS : Ancien pilote de F-16 durant la guerre en Irak, le major Thomas Egan contrôle maintenant à distance des drones qu’il lance sur des cibles en Afghanistan et au Pakistan. En pressant un bouton dans son cubicule de Las Vegas, il élimine des Talibans à plus de 10 000 kilomètres de là. Mais lorsque la CIA prend en charge les opérations, Egan remet en question son rôle de noble justicier américain.

NOTES : Librement inspirée du suicide du poète Heinrich von Kleist, en 1811, la réalisatrice autrichienne Jessica Hausner déconstruit le romantisme allemand par une mise en scène hyper maîtrisée sans élans sentimentaux, à l’image de ses protagonistes. Ponctué d’un humour pince-sans-rire, AMOUR FOU juxtapose tragédie et ridicule, dénonçant l’égoïsme qui accompagne souvent nos élans passionnels. (P.L.)

NOTES : Le cinéaste Andrew Niccol est passé maître dans la création de milieux aseptisés et déshumanisés. Ce n’est pas un hasard s’il renoue ici avec Ethan Hawke, son acteur vedette dans Bienvenue à Gattaca (1997), un film de science-fiction technocratique dont l’atmosphère imprègne ce monde militarisé où les frappes à distance s’apparentent au jeu vidéo, où l’acte de tuer devient bureaucratique. (A.C.)

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EX MACHINA

Un film de Alex Garland

ROYAUME-UNI GÉNÉRIQUE : Royaume-Uni. 2015. 108 min (V.F. de Ex Machina et V.O.A.). Drame de science-fiction écrit et réalisé par Alex Garland. Mus. orig. : Geoff Barrow, Ben Salisbury. Int. : Domhnall Gleeson, Oscar Isaac, Alicia Vikander. SYNOPSIS : Âgé de seulement 24 ans, Caleb bosse pour une grande entreprise comme programmeur informatique. Par l’entremise d’un concours, il se retrouve dans un domaine isolé en montagne appartenant à Nathan, le PDG de la firme pour laquelle il travaille. Il devra dès lors participer à une expérience hors de l’ordinaire, soit interagir avec un robot féminin considéré comme la première véritable intelligence artificielle autonome.

« Avec intelligence, EX MACHINA réussit à nous divertir en mélangeant habilement science, philosophie, romance et action. » (M. Dargis, New York Times)

PRÉSENTÉ EN

V.F. ET V.O.A.

NOTES : Le romancier britannique Alex Garland réalise ici son tout premier long métrage, lui qui avait aussi acquis une belle renommée grâce à son travail de scénariste sur 28 jours plus tard et Never Let me Go. Avec EX MACHINA, il explore la fascinante création d’une androïde dont l’intelligence séduit autant qu’elle inquiète. Son thriller de science-fiction s’impose par son intrigue qui aborde aussi la délicate question de l’avenir de l’humanité. (P.B.)

PRÉSENTÉ EN

DOCUMENTAIRE

V.F. ET V.O.A.

PRÉSENTÉ EN

V.O.S.-T.F ET S.-T.A.

DIOR ET MOI

Un film de Frédéric Tcheng FRANCE

ENTOURAGE

Un film de Doug Ellin · Du même réalisateur : Kissing a Fool ÉTATS-UNIS

GÉNÉRIQUE : France. 2014. 89 min (Version française et anglaise avec sous-titres français et anglais). Documentaire écrit et réalisé par Frédéric Tcheng. Avec Raf Simons, Anna Wintour, Saron Stone, Marion Cotillard.

GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2015 (V.F. de Entourage et V.O.A.). Comédie dramatique réalisée par Doug Ellin. Scén. : Doug Ellin, Rob Weiss. Int. : Adrian Grenier, Jeremy Piven, Kevin Dillon.

SYNOPSIS : En avril 2012, Raf Simons se voit confier le poste de directeur artistique des collections de prêt-à-porter de la maison Dior. Le styliste belge de 44 ans, reconnu pour son design minimaliste, apprend qu’il n’aura que deux mois pour créer la prochaine collection de vêtements pour la mythique entreprise de haute couture en vue du grand défilé de l’automne.

SYNOPSIS : Le populaire acteur Vincent Chase s’apprête à réaliser son premier long métrage sous l’insistance de son ancien agent, Ari Gold. La pression est forte pour ce dernier qui, nouvellement producteur, a réussi à obtenir 100 millions de dollars en financement pour la réalisation du film. Ari est d’autant plus nerveux qu’il a sur les talons son mécène, le milliardaire texan Larsen McCredle, qui entend rentabiliser comme il se doit son investissement.

NOTES : Ce documentaire flamboyant présente toute l’effervescence entourant la conception d’une collection pour une maison aussi prestigieuse que celle fondée par Christian Dior, en 1946. On pénètre dans les coulisses de l’élaboration de la nouvelle collection de Raf Simons, découvrant ses angoisses à travers son talent, tout en mesurant l’impact de son arrivée sur l’ensemble des couturières qui auront à réaliser ses créations. En résulte une œuvre qui dépeint habilement le combat entre l’ambition artistique du designer et les impératifs économiques du milieu de la mode internationale. (P.B.) CLAP.CA

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NOTES : ENTOURAGE, c’est le film découlant de la cultissime série télé diffusée à HBO, de 2004 à 2011. Toujours campé dans la capitale du cinéma américain, ENTOURAGE explore avec humour les coulisses du showbiz par l’entremise d’attachants adulescents. Les fans y retrouveront aussi avec plaisir de nombreux personnages secondaires récurrents de la série dont Lloyd, assistant d’Ari, avec, en bonus, des caméos de Mark Wahlberg, Jessica Alba et Tom Brady. (P.B.)

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PAR DAVID CANTIN

RTS DE

LA SCÈNE DOSSIER SPÉCIAL

À chaque printemps, le Carrefour international de théâtre se veut une vitrine incontournable à Québec pour la diffusion des courants actuels en arts de la scène avec comme objectif de privilégier les démarches artistiques originales. Outre le retour du populaire spectacle déambulatoire Où tu vas quand tu dors en marchant…?, voici trois pièces en salle à ne pas manquer (du 21 mai au 7 juin), ce qui laisse pressentir une cuvée 2015 des plus attrayantes.

MURMURES DES MURS

Danseuse, interprète et égérie du band londonien excentrique des Tiger Lillies, Aurélia Thierrée invente, visite et expose son monde, bestiaire fou ou cauchemar joyeux. En 1971, Victoria Thierrée-Chaplin créait avec Jean-Baptiste Thierrée Le Cirque imaginaire avant le mythique Cirque invisible. Ils parcouraient le monde avec leurs deux enfants, Aurélia et James Thierrée. Aurélia a joué à guichets fermés à travers le monde L’Oratorio d’Aurélia dès 2003 puis Murmures des murs à partir de 2011, tous les deux mis en scène par Victoria, et tous les deux « tissés de l’étoffe dont sont faits les rêves ». Dans ce monde fantasmagorique, burlesque et poétique, Aurélia devient tour à tour danseuse, acrobate, actrice, marionnettiste, ainsi qu’illusionniste. Un univers peuplé de créatures féériques dont émane un spectacle à la grâce aussi charnelle qu’évanescente.

THÉÂTRE DE LA BORDÉE

Vendredi 29 mai, 19 h Samedi 30 mai, 19 h Dimanche 31 mai, 15 h

CRÉDIT PHOTO : R. HAUGHTON

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Arts de la scène

TAUBERBACH

Chronique

GRAND THÉÂTRE DE QUÉBEC

(SALLE LOUIS-FRÉCHETTE)

Mercredi 3 juin, 20 h

Ceux qui ont vu lets op Bach, Allemaal Indian ou Gardenia savent à quel point le chorégraphe belge Alain Platel a le génie de débusquer, au cœur de ce qui est qualifié de laid, déviant ou discordant, la beauté, la vitalité, de même que la plus touchante humanité. Sur le plateau, au milieu de trois tonnes de vêtements, cinq danseurs à l’énergie animale et à la gestuelle disloquée entourent l’actrice Elsie de Brauwn qui incarne avec une grande charge émotionnelle une héroïne à la fois abîmée et toutepuissante. Situant ses créations dans un contexte social précis, le metteur en scène, chorégraphe valorise les exclus de toutes sortes, s’inspirant du handicap physique et de la maladie mentale pour exprimer, par le corps, des sentiments et des états d’âme trop forts pour les mots, comme la peur, la douleur ou la compassion. Un monde dont la langue se fait universelle.

CALENDRIER À VENIR SUR SCÈNE (MAI & JUIN) Où tu vas quand tu dors en marchant…? - GRATUIT Jeudi, vendredi et samedi, du 21 mai au 6 juin, 21 h Hiéroglyphes 27 mai, 20 h BOOM 28, 29, 30 mai, 20 h

carrefourtheatre.qc.ca

Lancement Mardis micro Lac-Beauport : mardi 12 mai, 18 h 30 OnTV Sainte-Foy : vendredi 15 mai, 22 h Pascale Picard Lac-Beauport : mercredi 17 juin, 20 h 30

archibaldmicrobrasserie.ca/ spectacles

THÉÂTRE DE LA BORDÉE

Vendredi 5 juin, 19 h Samedi 6 juin, 15 h Dimanche 7 juin, 15 h

On en parle comme de l’événement théâtral de l’année lors de sa création en 2014. Deux ans plus tôt, Mani Soleymanlou crée Un, monologue autobiographique où il explore ce qu’il appelle son vide identitaire. En 2013, dans Deux, dialogue avec Emmanuel Schwartz, montréalais d’origine juive anglophone par son père et canadienne-française par sa mère, il reprend, analyse et déconstruit Un. Trois complète cette trilogie avec une quarantaine d’artistes aux ascendances diverses. Il en résulte une parole collective, une prise de position sur le nous québécois, sur les personnes qui l’habitent, sur ses origines et sa diversité. Un spectacle fébrile et débordant d’enthousiasme qui marquera sans doute l’histoire de la dramaturgie québécoise.

Bestov Sainte-Foy : 25 et 26 juin, 22 h

Michel Barrette 6 mai Nicola Ciccone 8 mai Isabelle Boulay 13 mai

CRÉDIT PHOTO : CHRIS VAN DER BURGHT

TROIS

My Dinner with André 1er, 2 et 4 juin, 19 h

Stéphane Rousseau 26 mai, 25 et 26 juin Rachid Badouri 29 et 30 mai Olivier Martineau 22 et 27 juin

sallealbertrousseau.com

clubmusicaldequebec.com

125 ANS DE PASSION MUSICALE! Consultez dès maintenant notre programmation pour la saison 2015-2016. Les plus grands artistes de la scène internationale seront au rendez-vous.

CRÉDIT PHOTO : ULYSSE DEL DRAGO

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MAGAZINE LE CLAP N° 190 · MAI ET JUIN · 2015

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PAR ÉLÉNA LALIBERTÉ

LIVRES SUITE FRANÇAISE, Irène Némirovsky, Folio Ce roman d’Irène Némirovsky (lauréate du prix Renaudot en 2004) a été pendant longtemps un secret bien gardé. Pour la petite histoire, l’auteure, décédée en 1942 dans les camps de concentration, était parvenue à l’écrire tant bien que mal, considérant sa condition et le manque de papier. Pendant plus de 50 ans, le manuscrit a été détenu par sa fille dans une valise lui ayant été léguée. Cette dernière pensait qu’il s’agissait du journal intime de sa mère, jusqu’à ce qu’elle découvre ce qui s’avérera un succès littéraire unanime. L’histoire se déroule en deux temps : le premier volet, Tempête en juin, relate l’exode de plusieurs familles françaises en juin 1940, évoquant avec justesse les bouleversements vécus par toutes les classes sociales, entraînant parfois bassesses ou élans de solidarité. Le deuxième volet, Dolce, s’attarde plutôt au village de Bussy qui, sous l’emprise de l’ennemi, est contraint d’accueillir les troupes allemandes. Le titre est ironique, puisque cette partie du récit expose des sentiments plus amers que doux. À travers les personnages, l’auteure révèle les différences souvent futiles entre Allemands et Français, mettant ainsi en évidence la faiblesse humaine responsable de diverses atrocités ayant marqué et marquant encore l’Histoire mondiale. Avis aux cinéphiles : Suite française est porté au grand écran par le réalisateur britannique Saul Dibb. Le long métrage se concentre sur la deuxième partie du roman.

PAR DAVID LABRECQUE

ESTHÉTIQUE DU MONTAGE, Vincent Amiel, Armand Colin Le cinéma, un art décidément parmi les plus riches, ne se laisse souvent appréhender que trop partiellement. L’un sera touché par les personnages denses que met en scène tel film, l’autre sera charmé par la splendide reconstitution historique de tel autre. S’il va sans dire que ces éléments sont évidemment forts appréciables, plusieurs autres considérations structurent les choix des cinéastes et parmi elles, le montage. Maîtriser le montage, c’était, pour certains, maîtriser le cinéma lui-même ; le montage comme moment décisif du cinéma. L’occasion de s’initier à ce département de la fabrique d’un film nous est offerte par Vincent Amiel avec son Esthétique du montage, publié à l’excellente collection « Cinéma/Arts visuels », chez Armand Colin. Après s’être consacré à définir le concept de montage, l’auteur en dégage les trois principaux types : le montage narratif, discursif et de correspondances. Découvrir l’origine de ce qui structure encore aujourd’hui la plupart des films avec David W. Griffith, comprendre l’apport fondamental du cinéma soviétique dans le développement du montage comme langage, prendre connaissance des immenses possibilités poétiques des images et des sons entres eux, voilà qui rendra vos séances cinéma particulièrement sapides!

PAR BRUNO LAPOINTE

DANS LE GRAND CERCLE DU MONDE Joseph Boyden, Albin Michel

Ce roman de l’écrivain canadien Joseph Boyden nous amène à la rencontre de deux mondes. L’histoire se déroule au début de l’établissement des Français dans le pays des Hurons-Wendats, dans la région des Grands Lacs. Trois narrateurs tissent la trame du roman. D’abord, le père jésuite Christophe, appelé le Corbeau, en raison de son habillement, qui se donne comme mission de christianiser le peuple huron. Et puis, il y a Oiseau. Ce dernier, chef de la tribu huronne, prend conscience de la transformation du destin qui s’opère au sein de son peuple. Enfin, Chutes-de-Neige, Iroquoise captive des Hurons depuis un raid guerrier, résiste à l’évangélisation et rêve de vengeance contre Oiseau, son père adoptif.

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Avec ce roman, Boyden se fait ethnologue et nous en apprend davantage sur le quotidien du peuple huron : les mœurs, les coutumes (dont un très beau chapitre sur le respect envers les défunts intitulé « Le Festin aux morts »), le rapport à la nature et le cycle des saisons. Ainsi, sans porter aucun jugement, l’auteur met en lumière la confrontation de deux mondes : celui du père Christophe et de l’existence d’un Dieu (Grand Génie) et celui plus païen des Amérindiens. Et concrètement, c’est l’affrontement entre Hurons et Iroquois, où s’exprime une grande violence envers les prisonniers pendant les cérémonies dites de « caresses ». Avertissement aux lecteurs : il faut avoir le cœur bien accroché. Un roman tout en contrastes, où nous retrouvons de la tendresse et de la poésie dans la dureté de la vie propre à cette époque.

MAGAZINE LE CLAP N° 190 · MAI ET JUIN · 2015

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L’ART DE LA FUGUE

Un film de Brice Cauvin · Du même réalisateur : De particulier à particulier FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2013. 100 min (V.O.F.). Comédie dramatique réalisée par Brice Cauvin. Scén. : Brice Cauvin, Raphaëlle Desplechin, d’après l’œuvre de Stephen McCauley. Int. : Laurent Lafitte, Agnès Jaoui, Benjamin Biolay. SYNOPSIS : Trois frères ayant tous autour de 40 ans se cherchent et ne se trouvent pas. L’aîné, Gérard, en pleine crise existentielle, retourne vivre chez ses parents ; Antoine, bien en couple avec Adar, son conjoint, rêve passionnément d’Alexis ; et finalement le cadet, Louis, épouse Julie tout en étant amoureux de Mathilde. Bref, pour ce trio de frangins, l’heure de la fugue amoureuse a sonné. NOTES : Ce roman de l’Américain Stephen McCauley est ici adapté à la sauce française par le réalisateur et son scénariste. Le film, qui porte également la touche d’Agnès Jaoui pour ce regard tendre et rempli d’humour sur les rapports amoureux et familiaux, donne l’occasion aux comédiens de jouer des partitions fort bien écrites, explorant avec grâce la remise en question des hommes de 40 ans, et ce, à travers une dynamique fraternelle aussi solide qu’amusante. (P.B.)

« Marquise Lepage s’intéresse avec sensibilité à ceux à qui, étrangement, l’amour fait peur. » (Le Clap)

CE QU’IL NE FAUT PAS DIRE

RESPIRE

Un film de Mélanie Laurent • De la même réalisatrice : Les Adoptés FRANCE GÉNÉRIQUE : France . 2014. 91 min (V.O.F.). Drame réalisé par Mélanie Laurent. Scén. : Julien Lambroschini, Mélanie Laurent, d’après l’œuvre d’Anne-Sophie Brasme. Mus. orig. : Marc Chouarain. Int. : Joséphine Japy, Lou de Laâge, Isabelle Carré. SYNOPSIS : Charlie, dix-sept ans, mène une vie d’adolescente normale. Elle fait la rencontre de Sarah, la nouvelle de l’école. Une forte amitié s’installe entre les jeunes femmes, mais Sarah commence à être envahissante, jalouse, désagréable. Qui est cette Sarah et que veut-elle vraiment à Charlie? NOTES : Présenté au dernier Festival de Cannes, ce deuxième long métrage de la comédienne Mélanie Laurent est un film tantôt dur, tantôt tendre sur l’amitié et ses conséquences. Adapté librement d’un roman d’Anne-Sophie Brasme, la réalisatrice mise sur la relation tragique entre les deux personnages joués brillamment par Joséphine Japy et Lou de Laâge, deux actrices méconnues du grand public. (J.C.) CLAP.CA

MAGAZINE LE CLAP N° 190 · MAI ET JUIN · 2015

Un film de Marquise Lepage De la même réalisatrice : Des marelles et des petites filles QUÉBEC

GÉNÉRIQUE : Québec. 2015. 96 min (V.O.F.). Comédie romantique écrite et réalisée par Marquise Lepage. Mus. orig. : Vincent Bélanger. Int. : Annick Fontaine, Christian Michaud, Ansie St-Martin. SYNOPSIS : Annick mène une vie ordinaire, entourée de ses amies de filles avec qui elle partage ses temps libres. Pourtant, à travers ce quotidien des plus normaux pour une jeune trentenaire, elle souffre de façon récurrente depuis l’enfance d’un étrange problème émotif : elle rejette systématiquement tout engagement. Et Christian, son amoureux du moment, aura le déplaisir de constater ce qu’il ne faut pas lui dire… NOTES : La nouvelle réalisation de Marquise Lepage, produite sans financement public, révèle un pan très singulier de la relation amoureuse : celui où l’un des amants rejette l’idée de s’engager à fond dans une liaison et repousse l’idée même de se faire dire « je t’aime ». Bref, la cinéaste braque sa caméra sur un personnage marqué par son enfance, pour qui l’attachement représente un précipice affolant dans lequel l’amour se confond avec la mort. (P.B.)

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INDEX

FILMS À L’AFFICHE N° 190

Affaire SK1, L’

Un film de Frédéric Tellier .............................................à partir du 19 juin ............p. 7

Amour fou

Un film de Jessica Hausner..........................................à partir du 8 mai ...........p. 16

Antboy 2 : la revanche de la Fureur rouge

Un film de Ask Hasselbalch ..........................................à partir du 12 juin ............p. 9

Art de la fugue, L’

Un film de Brice Cauvin ................................................à partir du 1er mai .........p. 21

Ce qu’il ne faut pas dire

Un film de Marquise Lepage ........................................à partir du 29 mai .........p. 21

Dior et moi

Un film de Frédéric Tcheng...........................................à partir du 8 mai ...........p. 17

Drones

Un film de Andrew Niccol..............................................à partir du 15 mai .........p. 16

Entourage

Un film de Doug Ellin ....................................................à partir du 5 juin ...........p. 17

Ex Machina

Un film de Alex Garland ................................................à partir du 15 mai .........p. 17

Famille Bélier, La

Un film de Éric Lartigau ................................................à partir du 8 mai ...........p. 11

Fidelio, l’odyssée d’Alice

Un film de Lucie Borleteau ...........................................à partir du 26 juin .........p. 13

Fucké

Un film de Simon Gaudreau .........................................à partir du 1er mai .........p. 13

Gazelles, Les

Un film de Mona Achache ............................................à partir du 15 mai ............p. 7

Loin de la foule déchaînée

Un film de Thomas Vinterberg ......................................à partir du 22 mai .........p. 13

Mad Max : la route du chaos

Un film de George Miller ...............................................à partir du 15 mai .........p. 16

Papa ou maman

Un film de Martin Bourboulon .......................................à partir du 12 juin ............p. 5

Phoenix

Un film de Christian Petzold .........................................à partir du 12 juin .........p. 15

Respire

Un film de Mélanie Laurent ..........................................à partir du 15 mai .........p. 21

Saint Laurent

Un film de Bertrand Bonello .........................................à partir du 22 mai ............p. 7

Souvenirs de Marnie

Un film de Hiromasa Yonebayashi ...............................à partir du 5 juin ..............p. 9

Une nouvelle amie

Un film de François Ozon .............................................à partir du 5 juin ..............p. 9

While We’re Young

Un film de Noah Baumbach .........................................à partir du 1er mai .........p. 16

TOUJOURS À L’AFFICHE LE 1ER MAI

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LA PASSION D’AUGUSTINE (V.O.F.)

LA FRENCH (V.O.F.)

LE SEL DE LA TERRE (V.O.S.-T.F.)

JOURNAL D’UNE FEMME DE CHAMBRE (V.O.F.)

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