Magazine Le Clap #202

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GRATUIT

MAI

ET

JUIN 2017

N° 202

+

LE CINÉMA VU PAR...

GRAND CORPS MALADE

30

nouveautés à l’affiche

+

VALEUR SÛRE

PATIENTS

+

CINÉ-PSY

MOI, DANIEL BLAKE

+

ARTS DE LA SCÈNE

CHOIX DE SORTIES

MOI, DANIEL BL AKE � UN SAC DE BILLES EMILY DICKINSON, L’HISTOIRE D’UNE PASSION



MOT DE LA RÉDACTION N°202

PAS DE RÉPIT POUR LES CINÉPHILES

En feuilletant le présent magazine, vous ne pourrez que constater l’abondance de la qualité et de la diversité de la proposition cinématographique des deux prochains mois. Précipitez-vous donc vers nos salles toutes affaires cessantes et profitez de cette manne printanière.

INVITATION AU VOYAGE À la suite du très grand succès de nos présentations des AVENTURIERS VOYAGEURS, nous vous offrons des supplémentaires de la Colombie, de l’Islande, de la Provence-Alpes-Côte d’Azur et de Bali.

BON COP, BAD COP 2 Dans BON COP, BAD COP 2, nos agents très spéciaux reprennent enfin du service pour notre plus grand plaisir. Onze ans plus tard, Martin Ward et David Bouchard reviennent avec ce ton d’une réjouissante arrogance qui fit de BON COP, BAD COP le plus grand succès du cinéma canadien.

PLACE AUX SPECTACLES Toujours très courues, nos projections d’opéras et de théâtre se poursuivent avec de nouvelles œuvres. La Royal Opera House de Londres célèbre ses 70 ans de collaboration avec The Royal Ballet dans la présentation du programme mixte THE DREAM, SYMPHONIC VARIATIONS et MARGUERITE ET ARMAND, réalisations de son fondateur, le chorégraphe Frederick Ashton. Aussi présenté ce printemps, OTELLO qui combine amour, jalousie et trahison dans une production classique d’Elijah Moshinsky du célèbre opéra de Verdi. Le très prestigieux Opéra national de Paris nous offre LA CENERENTOLA, la Cendrillon de Rossini, dans une mise en scène de Guillaume Gallienne bien connu pour son grand succès au cinéma, Les Garçons et Guillaume, à table! La Comédie-Française, quant à elle, nous propose CYRANO DE BERGERAC d’Edmond Rostand dans une mise en scène d’un autre grand du cinéma français, Denis Podalydès. Opéra-bouffe, tragédie, drame romantique, poésie symboliste, farce, bref, inclassable.

LA VALEUR SÛRE PATIENTS de Grand Corps Malade relate avec un réalisme parfois cru, parfois comique la renaissance physique et psychologique du génial slameur français. On en sort profondément touché et surtout admiratif face à ce persévérant combat. Inspirant. LE MOIS DU DOCUMENTAIRE – VOIR EN PERSPECTIVE Du 1er au 31 mai, voyez défiler sur nos écrans un véritable kaléidoscope culturel avec la présentation de pas moins de 48 documentaires dépeignant notre monde sous tous ses angles. Nos coups de cœur sont sans contredit KEDI, ou l’incursion dans le monde félin d’Istanbul, et ROBERT DOISNEAU, LE RÉVOLTÉ DU MERVEILLEUX dans lequel ses filles racontent la vie de celui qui a produit la photographie la plus célèbre au monde, Le Baiser de l’hôtel de ville. De quoi satisfaire votre curiosité. Consultez le site créé spécialement pour l’événement au moisdudoc.ca et découvrez notre offre d’abonnement vous permettant de voir tous les documentaires pour 45 $.

Vous ne voudrez sans doute rien manquer de cette riche programmation et nous vous facilitons la vie avec nos propositions d’abonnement bien décrites en page 12. Pour les 25 ans et moins, nous offrons même une carte illimitée présentée à la page 19. Bon marathon de cinéma! (M.A.)

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MAGAZINE LE CLAP N° 202 · MAI ET JUIN · 2017

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MAGAZINE N° 202

SOMMAIRE

VALEUR SÛRE

5 12

4

En couverture BON COP, BAD COP 2 L’Abonne-Clap Nos marchands participants

14

Programmation alternative

28

Ciné-spectacle / Opéras Saison 2016-2017

33

Ciné-famille

35

Documentaires

38

Index

9

NOS CHRONIQUES

PATIENTS

Grand Corps Malade coréalise un film drôle et rempli d’espoir, s’inspirant de son propre parcours en centre de réadaptation. (P. Blais)

10

Ciné-psy

16

Le cinéma vu par...

22

Arts de la scène

26

Être humain

30

Ciné-thés

34

Livres

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EN COUVERTURE

« Toujours complices, Feore et Huard reforment leur duo discordant pour notre plus grand bonheur. » (P. Blais)

V.O.F.

BON COP, BAD COP 2

Un film de Alain Desrochers Du même réalisateur : Gerry QUÉBEC

GÉNÉRIQUE : Québec. 2017. 90 min. Comédie policière réalisée par Alain Desrochers. Scén. : Patrick Huard. Mus. orig. : Anik Jean. Int. : Patrick Huard, Colm Feore, Marc Beaupré, Lucie Laurier, Mariana Mazza.

BANDE ANNONCE

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MAGAZINE LE CLAP N° 202 · MAI ET JUIN · 2017

SYNOPSIS : Un réseau organisé de vols de voitures sévit au pays et Martin Ward, nouvellement nommé officier de la Gendarmerie royale du Canada, est chargé de le démanteler. C’est dans ce contexte que Ward se voit obligé de faire encore une fois équipe avec l’enquêteur David Bouchard, et ce, pour le meilleur comme pour le pire. En effet, Bouchard, dont la vie familiale est toujours anarchique, s’est déjà infiltré dans le milieu de ce gang de malfaiteurs. Au fur et à mesure que l’enquête progresse, le tandem fera d’étonnantes découvertes dans cette affaire criminelle qui dépasse le simple recel de voitures luxueuses. Bref, Ward et Bouchard, s’asticotant toujours pour des raisons de cultures et de tempéraments opposés, verront leurs retrouvailles et leur enquête prendre une tournure beaucoup plus explosive que prévu. NOTES : Le 11 octobre 2006, soit à peine deux mois après sa sortie en salle, Bon Cop, Bad Cop bat le record de Porky’s datant de 1982 et devient le film ayant cumulé les plus importantes recettes au guichet de l’histoire du cinéma canadien, avec un total de 11 355 000 $. Une suite était par conséquent tout à fait prévisible. Mais encore fallait-il miser sur le bon scénario, chose sur laquelle a planché Patrick Huard durant plusieurs années. C’est donc onze ans plus tard que BON COP, BAD COP 2 arrive enfin sur nos écrans. Succédant à Érik Canuel à la réalisation, Alain Desrochers (cinéaste derrière les deux volets de Nitro) prend les commandes de cette suite fort attendue dans laquelle Patrick Huard et Colm Feore remettent leurs costumes d’enquêteurs que tout oppose (culture d’origine, usage des bonnes manières et traits de caractère), reprenant là où ils avaient laissé quelques années plus tôt. Complot terroriste et petites crapules de service sont au rendez-vous de cette seconde aventure qui carbure à l’humour de situation et aux nombreuses scènes d’action. Dans les seconds rôles, Lucie Laurier et Sarah-Jeanne Labrosse campent de nouveau les deux amours de Bouchard (Huard), tandis que Mariana Mazza succède à Louis-José Houde comme humoriste invitée, faisant ses débuts au grand écran. L’excellent Marc Beaupré, mieux connu comme le Marc Arcand de Série noire, fait quant à lui une incursion dans cet univers de buddy movie à la Lethal Weapon, mais du côté obscur des forces en place. Bref, tous les ingrédients sont présents pour que cette nouvelle mésaventure de Ward et Bouchard cartonne encore une fois. (P.B.)

5


Festival international du film de Fribourg – Prix œcuménique

« Un violent manifeste humaniste. » (E. Spadacenta, Cinema Teaser)

V.O. espagnole avec S.-T.F.

ALIAS MARÍA

Un film de José Luis Rugeles

COLOMBIE · ARGENTINE · FRANCE GÉNÉRIQUE : Colombie · Argentine · France. 2015. 91 min. Drame

de guerre de José Luis Rugeles. Scén. : Diego Vivanco. Int. : Karen Torres, Carlos Clavijo, Anderson Gomez, Lola Lagos.

SYNOPSIS : María, enfant-soldat de treize ans, a grandi avec la gué-

rilla en pleine jungle colombienne. Elle se rend compte qu’elle est enceinte. Afin de garder son enfant, elle doit cacher sa grossesse. Un jour, le commandant en chef confie son propre nouveau-né à María dans le but de l’emmener dans un village voisin. Elle part avec trois autres soldats de son âge. María parviendra-t-elle à sauver cet enfant et celui qu’elle porte en elle? NOTES : ALIAS MARÍA est un portrait dur de la Colombie, un pays démoli par des conflits armés qui durent depuis de nombreuses années. Pour explorer les abominations de la guerre, le cinéaste se penche sur une réalité méconnue, celle du recrutement des enfants pour aller au combat. Sous des allures de documentaire, le film nous plonge dans la vie de María. C’est à travers son point de vue que le spectateur découvre les horreurs qui se cachent dans la jungle. Poignant. (P.L.)

6

« Sauvagement drôle, profond et tragique. » (R. Brody, The New Yorker)

V.O.A.S.-T.F. de A QUIET PASSION

EMILY DICKINSON, L’HISTOIRE D’UNE PASSION

Un film de Terence Davies | Du même réalisateur : Sunset Song ROYAUME-UNI · BELGIQUE

GÉNÉRIQUE : Royaume-Uni · Belgique. 2017. 125 min. Drame bio-

graphique écrit et réalisé par Terence Davies. Mus. orig. : Ian Neil. Int. : Cynthia Nixon, Jennifer Ehle, Jodhi May, Keith Carradine.

SYNOPSIS : Malheureuse dans un pensionnat où l’enseignement religieux l’horripile, la jeune Emily retourne vivre au domicile familial. Ce retour au bercail enchante son frère et sa sœur, mais inquiète son père, agacé par le côté rebelle de sa fille aînée. Peu à l’aise en société, Emily se réfugie graduellement dans l’écriture jusqu’au jour où sa rencontre avec une jeune femme délurée rallume en elle une révolte inspiratrice. NOTES : Terence Davies s’est souvent intéressé aux destins de femmes aux parcours sinueux et aux personnalités singulières. Ici, il dresse finement le portrait de celle qu’il considère à juste titre comme l’une des plus grandes poétesses de l’histoire, l’Américaine Emily Dickinson. Cette auteure taciturne du XVIIIe siècle, dont les vers demeurèrent presque secrets jusqu’à sa mort, a vécu recluse, consacrant tout son temps à la poésie, livrant au final près de 2 000 poèmes. (P.B.)

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« Dans THE WEDDING PLAN, Noa Kooler offre une performance tout en sensibilité, teintée d’émotions. » (P. Bradshaw, The Guardian)

V.O. hébreu avec S.-T.F. de LAAVOR ET HAKIR

THE WEDDING PLAN :

MARIAGE À L’ISRAÉLIENNE

Un film de Rama Burshtein | De la même réalisatrice : Fill the Void ISRAËL

GÉNÉRIQUE : Israël. 2016. 110 min. Comédie romantique écrite et réalisée par Rama Burshtein. Mus. orig. : Roy Edri. Int. : Noa Kooler, Dafi Alferon, Irit Sheleg, Ronny Merhavi. SYNOPSIS : Alors qu’elle s’apprête à se marier, Michal, 32 ans, se fait larguer par son fiancé. Toutefois, elle refuse d’annuler la cérémonie nuptiale prévue dans un mois. Juive orthodoxe pratiquante, elle croit dur comme fer que le ciel lui offrira un nouvel homme prêt à l’épouser… à temps. Malgré le scepticisme de sa mère, la jeune femme poursuit les préparatifs, achetant sa robe et envoyant les faire-part tout en enchaînant les multiples rencontres à l’aveugle afin de dénicher son futur époux. NOTES : Avec

sa folie contagieuse et son propos sur l’amour, THE WEDDING PLAN fait évidemment penser à My Big Fat Greek Wedding adapté à la sauce hassidique. Avec un humour tendre et des situations où surgit souvent le malaise, la comédie de Rama Burshtein fait mouche, surtout grâce au naturel attachant de son actrice principale, la vivifiante Noa Kooler. (P.B.)

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« Un film doux et charmant, rempli de fleurs, de bonne bouffe et de bons vins. » (F. Halligan, Screen International)

V.O.A.S.-T.F.

PARIS CAN WAIT

Un film de Eleanor Coppola

ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2017. 92 min. Comédie romantique écrite et réalisée par Eleanor Coppola. Int. : Diane Lane, Alec Baldwin, Arnaud Viard. SYNOPSIS : Mariée depuis longtemps à Michael, un producteur de cinéma distant, Anne sent que sa relation amoureuse est tenue pour acquise. À la suite du Festival de Cannes, elle décide de ne pas suivre Michael et de se rendre directement à Paris. À ce moment, Jacques, un charmant associé français de Michael, lui offre de l’y emmener. Ce qui ne devait être qu’une simple balade en voiture se transforme en voyage de deux jours remplis de destinations surprises. Anne aura ainsi l’occasion d’éveiller ses sens et de trouver une nouvelle joie de vivre. NOTES : PARIS CAN WAIT est le premier long métrage de fiction de la réalisatrice Eleanor Coppola. Elle a passé une grande partie de sa vie à documenter les films du célèbre cinéaste Francis Ford Coppola, son mari. À 80 ans, elle signe une comédie romantique au charme indéniable qui puise dans ses expériences personnelles. Dans le rôle-titre, Diane Lane est lumineuse. (P.L.)

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HORAIRE ET TARIFS

Par téléphone : 418 653-2470, poste 1

Sur notre site Internet : CLAP.ca Avec notre application (iOS et Android) : clap.mobapp.at

PROMOTIONS ET SERVICES

Réduction pour les étudiants dès 21 h Présentation pour les groupes / Location de salle Fête d’enfant Lundis et jeudis · Journée des abonnés Cinéma parents-bébés PRÉSENTÉ PAR

POUR NOUS JOINDRE

2360, chemin Sainte-Foy (la Pyramide) · 418 653-2470

LÉGENDES V.F. V.O.A. V.O.S.-T.F. V.O.S.-T.A.

Version française Version originale anglaise Version originale avec sous-titres français Version originale avec sous-titres anglais

CLASSEMENT DES FILMS En attente de classement. Peut être vu par des personnes de tous âges.

VALEUR SÛRE

Ne peut être vu que par des personnes âgées de 13 ans et plus ou accompagnées d’une personne majeure. Ne peut être vu que par des personnes âgées de 16 ans et plus. Ne peut être vu que par des personnes âgées de 18 ans et plus.

LE MAGAZINE LE CLAP DANS VOTRE BOÎTE AUX LETTRES!

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ESPACE PUBLICITAIRE

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Steve Poulin 1 800 361-2470, poste 132 · Cell. : 418 997-3741 steve.poulin@clap.ca Maxime Poirier 1 800 361-2470, poste 128 · Cell. : 418 956-3729 maxime.poirier@clap.ca Annie Frenette 1 800 361-2470, poste 130 · Cell. : 418 266-3805 annie.frenette@clap.ca Éditeurs : Michel Aubé, Robin Plamondon Coordonnateur du contenu : Simon Leclerc Directrice artistique : Martine Lapointe Infographistes : Catherine Ducharme, Elena Jacome Responsable de la programmation : Michel Aubé Réviseure : Marie Chabot Chroniqueurs Pierre Blais, David Cantin, André Caron, Jasmin Desharnais, Mylène Feuiltault, Marcel Gaumond, Sami Gnaba, Éléna Laliberté, Patrick Lonergan. Plus de 450 points de distribution · Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec, 3e trimestre 1987 ISSN : 1209-7012 · Le Magazine Le Clap est publié 6 fois par année par les Éditions Le Clap.

V.O.F.

PATIENTS

« Filmé avec beaucoup de pudeur, de tendresse et d’humilité, le premier long métrage de Grand Corps Malade se regarde comme une leçon de vie. » (F. Delbecq, Elle)

Un film de Fabien Marsaud et Mehdi Idir FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2017. 110 min. Comédie dramatique réalisée par Fabien Marsaud et Mehdi Idir. Scén. : Fabien Marsaud et Fadette Drouard d’après l’œuvre de Grand Corps Malade. Mus. orig. : Angelo Foley. Int. : Pablo Pauly, Soufiane Guerrab, Moussa Mansaly.

BANDE ANNONCE

SYNOPSIS : Après un plongeon fatal qui l’a laissé paralysé, Ben fait son entrée dans un centre de réadaptation physique. Il peut à peine bouger ses extrémités et, alité, dépend des services des préposés pour s’habiller, se laver, s’alimenter. Dans ce microcosme qui, au départ, lui apparaît telle une prison, Ben tissera des amitiés, tombera amoureux et retrouvera peu à peu l’usage de ses membres et sa dignité. NOTES : PATIENTS, c’est l’histoire du slameur Grand Corps Malade, de son vrai nom Fabien Marsaud, qui a réussi à vaincre sa paralysie grâce à de longs mois passés en rééducation. Avec sa distribution colorée, sa musique grave et envoûtante et ses scènes comiques et parfois malaisantes, PATIENTS génère un propos optimiste sur ceux et celles qui doivent faire face à l’adversité. PATIENTS touche les cœurs et donne de l’espoir. (P.B.)

Distribution · Affiche-tout

UNE PUBLICATION DE ELC · SERVICES PROMOTIONNELS DE CINÉMA 2327, boul. du Versant-Nord, bureau 290, Québec (Québec) G1N 4C2 promocinemaelc.com

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PAR MARCEL GAUMOND

CINÉ-PSY COMMENTAIRE SUR LE FILM

MOI, DANIEL BLAKE

DE KEN LOACH

À PROPOS DES LOIS

QUI CONTREVIENNENT À LA DIGNITÉ

DE LA PERSONNE HUMAINE

« Le gouvernement est donc allé de l’avant dans son approche coercitive à l’égard des personnes assistées sociales, en les menaçant notamment de couper une aide de dernier recours déjà insuffisante pour subvenir à leurs besoins essentiels. Il va sans dire qu’une telle politique contrevient à sa responsabilité de veiller au “respect de la dignité humaine” et à l’atteinte d’un “Québec sans pauvreté”, deux objectifs contenus dans la Loi québécoise visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale. » Martin Petitclerc et Cory Verbauwhede (commentant l’adoption par le gouvernement québécois du projet de la loi 70 devenue la Loi 25, dans l’édition du journal Le Devoir du 12 novembre 2016)

« Aujourd’hui, la pauvreté et la maladie sont redevenues un péché, comme à l’époque victorienne. Il faut se justifier d’y être tombé. » Anne Diatkine du magazine Elle

10

LE DRAME DES LAISSÉS-POUR-COMPTE Il n’y a pas qu’au Québec de la loi 70 sur l’aide sociale ou aux États-Unis de l’anti-Obamacare républicain que les services d’aide sociale offerts à la population font jaser et pire, provoquent l’ire autant des plus riches (qui trouvent faramineuses les dépenses auxquelles leurs impôts doivent contribuer) que des plus pauvres (qui se sentent incompris et injustement abandonnés). Au RoyaumeUni, le gouvernement en place adopta, en 2010, un plan d’austérité impliquant la privatisation d’un grand nombre de services publics. MOI, DANIEL BLAKE illustre magistralement les effets pervers que les laissés-pour-compte de la société britannique durent subir, à la suite de l’actualisation de ce plan. C’est à Daniel Blake, personnage troublant d’humanité et auprès de qui viendront bientôt s’associer Katie et ses deux jeunes enfants que Ken Loach a confié la tâche de nous sensibiliser à ce drame. SALLE DE DANSE ET BIEN-ÊTRE SOCIAL Ceux et celles d’entre vous qui ont eu le bonheur de voir La Salle de danse (Jimmy’s Hall), précédent film de Loach avez dû, tout comme moi, espérer que ce réalisateur type d’un cinéma engagé se remettrait au boulot et nous gratifierait encore, en dépit de son âge avancé, d’autres films tout aussi bellement habités par cette pulsion humanitaire qui caractérise son œuvre. Souvenez-vous… L’histoire, inspirée d’un fait vécu, relate l’initiative de Jimmy Gralton qui, en 1932, après dix ans d’exil aux États-Unis, revient dans son Irlande natale et accepte de rouvrir le Hall, soit une salle qui sera ouverte à tous et qui contribuera à réunir à nouveau les gens de la place par la médiation socioculturelle des arts et de la danse. Et cela, en dépit de toutes les tensions qu’un tel type d’initiative ne manque pas de faire ressortir et en particulier, celles en provenance du clergé catholique de l’époque. Souffle générateur d’un véritable « bien-être social » au cœur d’une société occidentale devenue aujourd’hui outrageusement individualiste, sous le masque trompeur des réseaux sociaux du monde numérique. MAGAZINE LE CLAP N° 202 · MAI ET JUIN · 2017

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Chronique

Ciné-psy

MOONLIGHT : DE L’OMBRE TRUMPIENNE À DANIEL BLACK C’est à un Ken Loach octogénaire que nous devons maintenant MOI, DANIEL BLAKE, un Ken Loach en colère devant les iniquités sociales et dangereusement en forme! Et il semble que, tout comme cela s’est produit lors du processus de sélection qui amena les membres du jury de Los Angeles à décerner l’Oscar 2017 du meilleur film à Moonlight, un film relatant l’histoire d’un Afro-Américain homosexuel, l’incarnation même de l’ombre trumpienne, de même les membres du jury de Cannes ont-ils décerné la Palme d’or 2016 à ce Daniel Black qui, à l’instar du David de l’Ancien Testament, pourrait bien incarner ce pouvoir qu’a le Petit, lorsque mû par un sentiment d’injustice partagé par un grand nombre, de vaincre le Grand. Attention (!) : vous qui n’avez pas encore vu MOI, DANIEL BLAKE, ne vous attendez pas au triomphe manifeste de celui-ci, lui qui se trouve comme Katia et ses enfants, dans une position de faiblesse frisant le sentiment d’impuissance. Mais il est possible que devant la détresse de ceux-ci, devant leur détresse et leur souci de s’assurer du minimum décent pour leur survie, vous commencerez à comprendre un peu, comme moi-même j’essaie péniblement de comprendre : pourquoi le Brexit (?), pourquoi l’accession au pouvoir d’un Donald Trump (?), pourquoi la popularité grandissante d’une Marine Le Pen (?) et bien d’autres pourquoi de la sorte. LES DEUX DANIEL : L’AVEUGLE SUIVEUX ET LE SOLIDAIRE SOLITAIRE Pourquoi, sinon que le Petit, face au Grand, n’a pas le luxe de réfléchir. Le Petit n’a alors en tête que ce qui peut lui permettre de survivre. De survivre dignement! À partir de ce moment-là, ses antennes ne sont plus axées que sur les discours qui font montre d’être sensibles à sa détresse, aussi relative que soit l’ampleur de sa détresse. Et aussi mensonger et manipulateur que soit le contenu des discours de ces « sauveurs du peuple »! Souvenonsnous de ce Petit qui – à une époque où la grande nation qui nous a valu des Einstein, Heisenberg, Wagner, Goethe, Nietzsche, Rilke, Hesse, Mann, Brecht, Klee… est frappée par le chômage – a su plonger les siens dans la grande infamie d’Auschwitz! Le Petit que personnifie DANIEL BLAKE ne fait toutefois pas partie du troupeau dont les membres sont prêts à suivre aveuglément le leader charismatique qui leur promet mer et monde. Il est plutôt de la race de ceux et celles qui, solidaires de leurs semblables, osent écrire en grosses lettres sur le mur des gens qui abusent de leur pouvoir et s’avèrent insensibles aux injustices qu’ils perpétuent : « NOUS, DANIEL BLAKE n’aurons de cesse de signer notre désaccord devant le caractère inhumain de ces lois qui favorisent les puissants au détriment des plus vulnérables et des plus démunis de notre société. »

INVITATION

Vous êtes cordialement invités à une rencontre du Ciné-psy sur le film MOI, DANIEL BLAKE avec Jean-Yves Simard, gestionnaire-conseil, services de santé et services sociaux. Le mercredi 31 mai 2017, de 18 h à 19 h (buffet) et de 19 h à 21 h 30 (conférence et échange), au sous-sol de la bibliothèque Charles-H.-Blais située au 1445, avenue Maguire, Québec. Réservations : de préférence par courriel (cinepsy1@gmail.com) ou par téléphone 418 683-0711. Coût d’entrée : 20 $ · Étudiant 15 $ (incluant l’admission et le buffet). La rencontre sera encadrée par Marcel Gaumond, psychanalyste.

Festival de Cannes 2016 – Palme d’or Festival de San Sebastian 2016 – Prix du public Festival du film de Locarno – Prix du public

« Ken Loach décrit les méthodes de sabotage du Pôle emploi britannique avec une précision quasi documentaire, comme il a toujours su filmer, au plus près, les angles durs de la société. » (C. Mury, Télérama)

V.F. et V.O.A. S.-T.F. de I, DANIEL BLAKE

MOI, DANIEL BLAKE

Un film de Ken Loach | Du même réalisateur : Le Vent se lève ANGLETERRE · FRANCE · BELGIQUE

GÉNÉRIQUE : Angleterre · France · Belgique. 2016. 100 min . Drame social réalisé par Ken Loach. Scén. : Paul Laverty. Mus. orig. : George Fenton. Int. : Dave Johns, Hayley Squires, Sharon Percy, Briana Shann, Dylan McKiernan. SYNOPSIS : Daniel Blake, menuisier de 59 ans, a dû quitter son emploi à Newcastle après une grave crise cardiaque. Mais le bureau du chômage refuse de le considérer comme invalide. Il doit donc prouver qu’il cherche du travail, sinon, il sera pénalisé. Pris dans les longues files d’attente, il rencontre Katie, une jeune femme avec deux enfants qui en découd avec l’aide sociale. Ensemble, ils essaient de combattre ce système humiliant. NOTES : À l’instar de son compatriote Mike Leigh (Vera Drake), le vétéran Ken Loach défend la classe ouvrière britannique avec des films solidement ancrés dans le vécu de ses personnages. À 80 ans, il dénonce toujours avec autant de force les laissés-pourcompte d’une bureaucratie inhumaine de plus en plus privatisée et informatisée. Avec son physique à mi-chemin entre Peter Boyle et Phil Collins, Dave Johns nous offre, dans le rôle-titre, une interprétation juste, digne et touchante. (A.C.)

WWW.CINE-PSY.COM CLAP.CA

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LE RAMEAU D'OLIVIER

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MAGAZINE LE CLAP N° 202 · MAI ET JUIN · 2017

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« Dominé par les beaux dialogues d’un duo mère-fils très charismatique, cette “tempête” familiale s’achève sur un calme blanc, un apaisement ambigu. » (C. Mury, Télérama)

V.O. japonaise avec S.-T.F. de UMI YORI MO MADA FUKAKU

APRÈS LA TEMPÊTE

Un film de Hirokazu Kore-eda | Du même réalisateur : Tel père, tel fils JAPON

GÉNÉRIQUE : Japon. 2016. 118 min. Drame écrit et réalisé par Hirokazu Kore-eda. Mus. orig. : Hanaregumi Shin-Kokyu. Int. : Hiroshi Abe, Yoko Maki, Yoshizawa Taiyo. SYNOPSIS : Vivant auprès de sa mère en banlieue, Ryota est un détective sans le sou, gambler invétéré et père déchu qui peine à payer une pension à son ex-femme Kyoko. Malgré tout, il voudrait bien s’amender et se rapprocher de Shingo, son fils de onze ans qu’il ne voit qu’une fois par mois. Lorsqu’un typhon s’abat sur la région, la mère de Ryota invite tout le monde à rester pour la nuit afin d’être rassurée, espérant que ce moment intime permettra à quelques plaies d’être refermées. NOTES : Kore-eda démontre à nouveau un élégant savoir-faire pour

diriger ses acteurs au cœur d’une histoire d’amour filial avec de multiples désillusions. Les interprètes, au jeu sobre et nuancé, endossent la peau de personnages qu’on semble connaître tellement l’écriture fine du cinéaste permet de bien saisir leurs forces et leurs failles. En résulte une œuvre sensible qui permet d’entrevoir le beau temps qui suit la tempête. (P.B.)

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« Une histoire […] absolument poignante. » (F. Forestier, Le Nouvel Observateur)

V.O.F.

UN SAC DE BILLES

Un film de Christian Duguay | Du même réalisateur : Jappeloup

FRANCE · CANADA · RÉPUBLIQUE TCHÈQUE GÉNÉRIQUE : France · Canada · République tchèque. 2016. 110 min. Drame réalisé par Christian Duguay. Scén. : Christian Duguay, Alexandra Geismar, Jonathan Allouche, Benoît Guichard, d’après l’œuvre de Joseph Joffo. Int. : Dorian Le Clech, Batyste Fleurial, Patrick Bruel, Elisa Zylberstein. SYNOPSIS : En France, sous l’Occupation, un père s’inquiète du sort réservé aux Juifs. Craignant le pire, il organise la fuite de ses deux enfants, Joseph et Maurice, vers la zone libre, en leur promettant de les retrouver bientôt. S’ensuivront quatre années périlleuses pour ces jeunes enfants, isolés et livrés à eux-mêmes. NOTES : Le roman éponyme et autobiographique de Joseph Joffo avait déjà été porté à l’écran par Jacques Doillon il y a plus de 40 ans. Pourtant, ce récit hors norme de survie de familles déchirées demeure tristement d’actualité aujourd’hui… Prenant en charge l’une des pages les plus sombres de l’histoire de France, le Québécois Christian Duguay signe un beau film de courage, de ténacité et d’espoir, bénéficiant d’une reconstitution d’époque particulièrement soignée et d’acteurs tous exceptionnels. (S.G.)

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BILLETS EN VENTE clap.ca/aventuriers

DIMANCHE À 15 H

EN SUPPLÉMENTAIRE COLOMBIE

4 JUIN 2017

ISLANDE

11 JUIN 2017

PROVENCE

18 JUIN 2017

BALI

25 JUIN 2017

ALPES-CÔTE D’AZUR

« Le vrai chien de combat Rex, matricule E168, a développé une paralysie faciale vers la fin de sa vie. Il s’est éteint le 22 décembre 2012. » (A. Caron)

V.F. et V.O.A.

MEGAN LEAVY

Un film de Gabriela Cowperthwaite

GAGNANTS BASA 2017 Avant tous les films! LE PREMIER DIMANCHE DU MOIS PROCHAINE SOIRÉE 7 MAI À 19 H Admission : 7,75 $

SAISON 2016-2017 CONSULTEZ LA PAGE 28 POUR CONNAÎTRE L’HORAIRE!

ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2017. Drame biographique réalisé par Gabriela Cowperthwaite. Scén. : Pamela Gray, Annie Mumolo, Tim Lovestedt. Mus. orig. : Mark Isham. Int. : Kate Mara, Ramon Rodriguez, Bradley Whitford, Tom Felton, Will Patton, Edie Falco. SYNOPSIS : Déployée à Falloujah en Iraq, en 2005, la caporal-chef Megan Leavy travaille à la détection d’explosifs avec Rex, son fidèle chien de combat. Ensemble, ils participent à une centaine d’opérations jusqu’en 2006 où une explosion les blesse tous les deux, non loin de Ramadi. Retournée aux États-Unis, Megan cherche à adopter Rex qui est resté en Iraq. NOTES : Pensez Le Démineur, mais avec une femme et un chien. D’ailleurs, le véritable enjeu de ce film se trouve justement dans la relation qui se développe entre la militaire Megan Leavy et Rex, un chien très agressif qu’elle réussit à dompter avec beaucoup de patience et d’amour. Kate Mara (127 heures, Les Quatre Fantastiques) habite ce rôle avec force et détermination. (A.C.)

PRENEZ NOTE QUE LA CARTE ABONNE-CLAP N’EST PAS VALIDE POUR LA PROGRAMMATION ALTERNATIVE.

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« Tout est fort, tout est affûté, tout est intense dans ce premier film audacieux écrit avec le cœur et le corps. » (P. Vavasseur, Le Parisien)

V.O.F.

DE PLUS BELLE

Un film de Anne-Gaëlle Daval FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2017. 98 min. Comédie dramatique écrite et réalisée par Anne-Gaëlle Daval. Mus. orig. : Alexis Rault. Int. : Florence Foresti, Mathieu Kassovitz, Nicole Garcia, Jonathan Cohen.

Célibataire et mère d’une adolescente, Lucie se remet peu à peu d’une grave maladie. Alors qu’elle ne pense même plus pouvoir retomber amoureuse, elle croise Clovis lors d’une soirée dans un club de nuit. Cet homme séducteur et persistant débarquera dans sa vie au moment où son estime d’elle-même est au plus bas. Aux côtés de sa famille, de son meilleur ami et de sa prof de danse, Lucie reprendra goût à la vie. SYNOPSIS :

NOTES : DE PLUS BELLE offre le plus beau rôle de sa carrière à l’humoriste Florence Foresti, elle qui colore son personnage de femme blessée de belles nuances qui font de Lucie un être attachant que l’on a l’impression de connaître depuis toujours. En misant sur deux arcs narratifs, soit la difficulté de reformer un couple au mitan de la vie et sur la force qu’il faut avoir pour se remettre d’un cancer, la réalisatrice et scénariste Anne-Gaëlle Daval accouche d’un film juste et sincère. (P.B.)

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« Un hommage esthétique réussi aux grandes œuvres du muet et un éloge charmant des pouvoirs du corps comique. » (G. Adjerad, Critikat)

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PARIS PIEDS NUS

Un film de Dominique Abel et Fiona Gordon | Des mêmes réalisateurs : La Fée FRANCE · BELGIQUE GÉNÉRIQUE : France · Belgique. 2017. 83 min. Comédie écrite et réalisée par Dominique Abel et Fiona Gordon. Int. : Dominique Abel, Fiona Gordon, Emmanuelle Riva, Pierre Richard. SYNOPSIS : Fiona, une bibliothécaire habitant au Canada, s’inquiète pour sa vieille tante Martha, qui, elle, vit à Paris. Elle s’envole donc vers la capitale pour lui rendre visite. Mais sur place, elle apprend que cette dernière a disparu. Elle se lance alors à la recherche de sa tante en plein Paris, accompagnée par Dom, un itinérant pour le moins fantasque. NOTES : Quatrième film du tandem Dominique Abel et Fiona Gordon, PARIS PIEDS NUS suit la trajectoire de trois personnages solitaires qui se croisent, s’entraident, apprennent à se connaître, à s’aimer… Sur fond de petits drames du quotidien, multipliant les quiproquos et les hasards, ce film d’une singularité comique rare fait défiler devant nos yeux des images d’un Paris réinventé, plus proche dans l’esprit et le rythme du cinéma burlesque de Jacques Tati et Pierre Étaix que des comédies contemporaines. Une réussite d’une audace et d’un charme incontestables! (S.G.)

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PAR PIERRE BLAIS

LE CINÉMA

GRAND CORPS

MALADE

Grand Corps Malade n’a plus besoin de présentation. Depuis la sortie de son premier album en 2006, le poète et slameur aujourd’hui âgé de 39 ans s’est taillé une place de choix dans le milieu de la musique francophone, autant en France qu’au Québec. Récemment, il lançait son premier film à titre de cinéaste, un long métrage coréalisé avec Mehdi Idir intitulé Patients. Cette première œuvre pour le grand écran est l’adaptation de son roman autobiographique éponyme qui relatait les mois que l’artiste a passés dans un centre de réadaptation à la suite d’un bête accident dont les conséquences, encore aujourd’hui, nuisent à sa motricité. De passage au Québec pour la promotion du film, Grand Corps Malade, de son vrai nom Fabien Marsaud, a bien voulu nous parler de ses goûts en matière de cinéma. ÉDITIONS LE CLAP : Fabien Marsaud, quel est votre premier souve-

nir lié au cinéma?

É.L.C. : Quelle comédie vous a vraiment fait rire? F.M. : Very Bad Trip (Hangover ou Lendemain de veille en version qué-

bécoise). Je suis très bon public pour les bonnes grosses comédies qui partent dans tous les sens. Je ne m’attendais pas à grand-chose et ça m’a bien fait rire. É.L.C. : Quel film, tel un plaisir coupable, regardez-vous régulièrement? F.M. : Si je tombe à la télé sur Les Bronzés et Les Bronzés font du ski, des films que j’ai vus sept ou huit fois, je vais les regarder à nouveau. Ce sont des films d’enfance qui m’amuse encore. É.L.C. : Pour quel réalisateur éprouvez-vous le plus d’admiration? F.M. : Je dirais Martin Scorsese ou sinon Quentin Tarantino pour leur

FABIEN MARSAUD : Le Roi et l’oiseau, c’est le premier film que j’ai vu au cinéma avec ma mère (dessin animé de Paul Grimault sur des textes de Jacques Prévert sorti en 1980).

côté grand spectacle. On en prend plein les yeux et leur direction d’acteur est impressionnante. La musique est aussi très importante dans leurs œuvres. Je trouve leurs films complets.

É.L.C. : De tous les films vus, lequel serait le plus important à vos yeux? F.M. : Ah, ça c’est assez difficile, mais je me rappelle de l’effet que

É.L.C. : Quelle actrice vous fait frémir? F.M. : Ça remonte à quelques années, mais c’est Catherine Zeta-Jones

m’avait fait Amadeus de Milos Forman. Est-ce le plus important, je ne sais pas, mais j’avais été impressionné par la musique, la mise en scène. Ce film m’a fait comprendre que le cinéma pouvait créer de grosses émotions.

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CRÉDIT PHOTO : JULIEN MIGNOT

VU PAR…

que j’avais vue dans quelques comédies. Hélas, on la voit de moins en moins au grand écran.

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Chronique

Le cinéma vu par...

É.L.C. : Quel acteur auriez-vous aimé être? F.M. : J’irai plus du côté de l’admiration que je peux porter à un acteur

et là je nommerais ceux qui ont marqué les grands films de mafia de ma jeunesse comme Pacino et De Niro. Sinon, Leonardo DiCaprio ne m’a jamais déçu. Je l’avais découvert dans What’s Eating Gilbert Grape et il était tellement crédible que je me demandais s’il n’était pas réellement handicapé. É.L.C. : Dans quelle scène de film auriez-vous voulu jouer? F.M. : Dans Les Affranchis, au cœur d’une discussion dans une scène

qui oscille entre l’humour et la tension et où tu ne sais jamais quand ça va exploser.

É.L.C. : Quel est votre film québécois préféré? F.M. : Mommy m’a totalement bouleversé. J’avais aussi beaucoup

aimé Starbuck pour les dialogues et l’humour typiquement québécois. É.L.C. : Avez-vous récemment eu un coup de cœur au cinéma? F.M. : La La Land, j’ai bien aimé, mais je n’irais pas jusqu’à parler de

coup de cœur. Il faut avouer que la promotion de mon film ne m’a pas laissé beaucoup de temps pour aller au cinéma récemment. Grand Corps Malade profite de quelques jours en sol québécois pour promouvoir la sortie de Patients. Ensuite, l’Allemagne et la Grèce l’attendent. Le succès de son premier long métrage (un million de Français l’ont vu en salle jusqu’ici) lui a donné très envie d’en faire un deuxième. Dans le moment présent, il réaffirme sa fierté pour cette première réalisation reposant entièrement, selon lui, sur le jeu formidable d’acteurs peu connus et sur des dialogues qui ont su toucher les spectateurs.

SES GOÛTS et

SES COULEURS

UN AUTEUR : J’irai du côté d’un auteur de chansons avec Renaud. UNE ŒUVRE LITTÉRAIRE : Le Roi des aulnes de Michel Tournier, un livre très fort, rempli de petites histoires qui rejoignent la grande. UN MUSICIEN : Angelo Foley, un ami qui a fait la bande originale de mon film. C’est quelqu’un qui sent bien les choses. Pour Patients, il a composé une musique grave, solennelle et à la fois lumineuse qui va vers l’espoir. UNE ŒUVRE MUSICALE : La Bohème d’Aznavour, pour sa mélodie, ses paroles. Une œuvre que tu peux entendre 100 fois et être encore chaque fois touché. UNE ŒUVRE D’ART : Le Requiem de Mozart. J’ai eu la chance d’avoir une mère qui écoutait beaucoup ça à la maison et ça me remue toujours quand je l’entends. UN LIEU GÉOGRAPHIQUE : La Corse. On a presque oublié à quel point cette île est incroyable avec ses montagnes et ses rivières. UN METS GASTRONOMIQUE : Ce n’est pas très gastronomique, mais ce serait les crêpes complètes avec jambon, œuf et fromage. Je dois profiter de mon voyage au Québec pour goûter celle au sirop d’érable. UNE ÉMISSION DE TÉLÉ : Tout le monde en parle pour le ton impertinent d’Ardisson et les vannes de Baffie à l’époque. J’ai aussi été invité dans votre version québécoise de l’émission. CLAP.CA

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TOUJOURS À L’AFFICHE

DALIDA

Un film de Lisa Azuelos | De la même réalisatrice : LOL GÉNÉRIQUE : France. 2017. 124 min (V.O.F.). Drame biographique écrit et réalisé par Lisa Azuelos. Mus. orig. : Jeanne Trellu, Jaco Zijlstra. Int. : Sveva Alviti, Jean-Paul Rouve, Patrick Timsit, Niels Schneider.

« Ce sixième film de la série Alien rompt avec la tradition alphabétique des noms des androïdes. Après Ash, Bishop, Call et David, Walter est en plus un sosie de ce dernier. » (A. Caron)

MAUDIE

Un film de Aisling Walsh

GÉNÉRIQUE : Canada · Irlande. 2017. 115 min (V.O.A.S-T.F.). Drame biographique réalisé par Aisling Walsh. Scén. : Sherry White. Mus. orig. : Michael Timmins. Int. : Sally Hawkins, Ethan Hawke, Kari Matchett.

V.F. et V.O.A.

ALIEN : COVENANT

Un film de Ridley Scott | Du même réalisateur : Prometheus ÉTATS-UNIS

GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2017. Drame de science-fiction réalisé par Ridley Scott. Scén. : John Logan, Dante Harper. Mus. orig. : Jed Kurzel. Int. : Michael Fassbender, Katherine Waterston, James Franco, Billy Crudup, Noomi Rapace, Guy Pearce. SYNOPSIS : Le vaisseau Covenant approche d’une planète inconnue d’où émane un signal de détresse. L’équipage pense atterrir dans un paradis, mais la présence de l’androïde David, seul survivant du Prometheus, présage du pire, surtout lorsqu’une terrible forme de vie se manifeste.

LE CERCLE : LE POUVOIR DE TOUT CHANGER

Un film de James Ponsoldt | Du même réalisateur : The Spectacular Now GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2017. (V.F. et V.O.A.S.-T.F. de The Circle). Drame d’anticipation écrit et réalisé par James Ponsoldt, d’après l’œuvre de Dave Eggers. Mus. orig. : Danny Elfman. Int. : Emma Watson, Tom Hanks, John Boyega, Bill Paxton.

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NOTES : Puisqu’il a remis les rênes de Blade Runner 2049 à Denis Villeneuve, Ridley Scott (79 ans!) peut se concentrer sur la trilogie qui précède le premier Alien (1979). Après Prometheus, sortie en 2012, il nous offre maintenant ALIEN : COVENANT qui sera suivi d’Alien : Awakening. Ce second volet s’avère plus terrifiant et troublant que Prometheus avec le retour des « aliens » sous un aspect différent mais tout aussi redoutable. Michael Fassbender domine le casting avec un double rôle. (A.C.)

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V.O.A.S.-T.F.

CHUCK

Un film de Philippe Falardeau | Du même réalisateur : Guibord s’en va-t-en guerre ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2017. 98 min. Drame biographique réalisé par Philippe Falardeau. Scén. : Jeff Feuerzeig, Jerry Stahl. Mus. orig. : Corey Allen Jackson. Int. : Liev Schreiber, Naomi Watts, Elisabeth Moss, Ron Perlman. SYNOPSIS : Au New Jersey, le boxeur Chuck Wepner est devenu un véritable héros local dans les années 70 après avoir eu la chance d’affronter le grand Mohamed Ali sur le ring. Sa gloire subite et inattendue le plongera dans un abîme sombre où se consomment boissons, drogues et femmes jusqu’à plus soif, Wepner devenant une bête de foire avant que l’amour ne tente de le ramener vers le chemin de la rédemption.

« S’il n’atteint pas la force viscérale de Creed, son aspect usé et son humanisme sincère valent une douzaine de Southpaw. » (G. Lodge, Variety)

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NOTES : Philippe Falardeau est aux commandes de ce drame intimiste, dépeignant sans pudeur la vie d’un boxeur qui s’abreuve aux excès associés à la célébrité. Le parcours tumultueux de Chuck Wepner et son étonnant combat contre Ali servirent d’inspiration à Sylvester Stallone pour Rocky. Ici, c’est Liev Schreiber qui s’impose sous les traits de ce « pugiliste Cendrillon », baladant sa grande carrure au cœur d’un film touchant, rythmé par le son des grands succès pop des années 70. (P.B.)

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PAR DAVID CANTIN

RTS DE

LA SCÈNE L’ART DE SE RÉINVENTER

SELON PIERRE LAPOINTE Amour, délices et orgues, c’est le titre d’un ambitieux projet scénique d’envergure sur lequel Pierre Lapointe travaille avec, notamment, Sophie Cadieux à la mise en scène, ainsi que l’organiste en résidence de l’Orchestre symphonique de Montréal. Le travail scénographique est assuré par Matali Crasset, alors que l’auteur Étienne Lepage ainsi que le chorégraphe Frédérick Gravel interviennent dans ce long work in progress. Une création avantgardiste alliant chanson, monologue, design et danse, brouillant les frontières entre les genres, autour d’un répertoire de nouvelles pièces, mais aussi de reprises. Un moment ludique où il invitera le public à réfléchir avec lui à propos de questions d’ordre artistiques, sentimentales, de même que sociales. En primeur au Palais Montcalm, avant de se déplacer à la Maison symphonique de la Place des Arts dans le cadre des FrancoFolies de Montréal. PIERRE LAPOINTE : AMOURS, DÉLICES ET ORGUES

CRÉDIT PHOTO : SHAYNE LAVERDIÈRE

AU PALAIS MONTCALM, LES 9 ET 10 JUIN.

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Chronique

Arts de la scène

Après un accueil critique et populaire très médiatisé lors de sa création à l’Espace GO en mars, c’est désormais au Carrefour international de théâtre de Québec que s’arrête l’adaptation du Déclin de l’empire américain par le directeur artistique du Théâtre PÀP, Patrice Dubois, ainsi que l’écrivain Alain Farah. Trente ans après la fulgurante apparition de l’œuvre de Denys Arcand sur les écrans, une toute nouvelle génération repense la partition originale, ainsi que les grandes questions soulevées autour de la religion, de la famille et de l’amour. Les quarantenaires d’aujourd’hui sont appelés ici à témoigner de la déliquescence de leur propre monde, mais également du rapport qu’ils entretiennent avec le sexe aujourd’hui. On recommande aussi quelques spectacles de l’éclectique programmation du Carrefour, notamment Des arbres à abattre du réputé metteur en scène Krystian Lupa ou encore La Fureur de ce que je pense (d’après l’œuvre de Nelly Arcand). . LE DÉCLIN DE L’EMPIRE AMÉRICAIN (ADAPTATION DE PATRICE DUBOIS ET ALAIN FARAH)

CRÉDIT PHOTO : JEAN-FRANÇOIS BRIÈRE

LE DÉCLIN REVU ET CORRIGÉ

V.O.F.

À LA BORDÉE, DU 8 AU 10 JUIN.

MONSIEUR & MADAME ADELMAN

NAÎTRE AU THÉÂTRE

Un film de Nicolas Bedos FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2017. 120 min. Comédie dramatique réalisée

par Nicolas Bedos. Scén. : Doria Tillier, Nicolas Bedos. Mus. orig. : Philippe Kelly, Nicolas Bedos. Int. : Doria Tillier, Nicolas Bedos, Denis Podalydès.

VENIR AU MONDE D’ANNE-MARIE OLIVIER. AU THÉÂTRE DU TRIDENT, JUSQU’AU 20 MAI.

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SYNOPSIS : Victor, célèbre écrivain, vient de mourir. Un journaliste et fan de l’auteur profite des funérailles pour discuter avec Sarah, la veuve, afin d’écrire la biographie de celle qui a partagé le lit de Victor. C’est l’occasion pour elle de s’épancher sur 50 ans de vie commune, sur leur rencontre, la naissance de leur passion et de leurs enfants, les engueulades de couple, leur vie de bourgeois bohèmes dans la France de Mitterrand et de Chirac.

CRÉDIT PHOTO : STÉPHANE BOURGEOIS

Pour clore la saison 2016-2017, le Trident propose une nouvelle création de sa directrice artistique Anne-Marie Olivier, que l’on connaît pour des pièces aussi percutantes que Scalpée et Faire l’amour. Cette fois-ci, Venir au monde se présente comme une rafale d’accouchements, tous issus d’une cueillette de centaines d’histoires vraies. Revivre une, puis plusieurs naissances. Un moment imprévisible, parfois tragique, un moment où l’on vit des émotions fortes, une expérience qui n’a absolument rien de banal. Un spectacle qui donne envie de vivre plus fort, plus intelligemment, plus consciemment, avec davantage de fougue et d’appétit. Une mise en scène de Véronique Côté, avec, entre autres, comme interprètes, Érika Gagnon, Christian Michaud, de même qu’Anne-Marie Olivier.

« Cinquante ans de vie et autant de nuances, belles, drôles, tristes, diablement jouées. » (J. Malaure, Le Point)

NOTES : Le fils de Guy Bedos, vedette de la télé française, se met en scène dans son premier long métrage à titre de réalisateur où il partage l’écran avec sa compagne, l’étonnante et pétillante Doria Tillier. Complices, ils façonnent à deux un récit conjugal drôle et cynique, mais aussi fort attendrissant. En psy de service, Denis Podalydès s’insère absurdement dans cette jolie fresque sur le couple, sur le temps qui passe et l’amour qui reste. (P.B.)

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« Évelyne Brochu porte ce drame sur ses épaules et c’est avec de belles nuances de jeu qu’elle rend ce récit lumineux. » (P. Blais)

V.O.F.

LE PASSÉ DEVANT NOUS

Un film de Nathalie Teirlinck BELGIQUE

V.O.F.

TELLE MÈRE, TELLE FILLE

Un film de Noémie Saglio | De la même réalisatrice : Toute première fois FRANCE

GÉNÉRIQUE :

Belgique. 2017. 110 min. Drame écrit et réalisé par Nathalie Teirlinck. Mus. orig. : John Parish. Int. : Évelyne Brochu, Zuri François, Eriq Ebouaney.

France. 2017. 94 min. Comédie réalisée par Noémie Saglio. Scén. : Noémie Saglio, Agathe Pastorino. Mus. orig. : Matthieu Chedid. Int. : Juliette Binoche, Lambert Wilson, Camille Cottin.

SYNOPSIS : Escorte de luxe, Alice a décidé de vivre en vase clos, en marge de toute vie sociale active. Jusqu’au jour où elle apprend que son ancien amoureux est mort dans un accident de la route et qu’elle doit prendre en charge Robin, un enfant âgé d’à peine six ans, un fils qu’elle n’a jamais connu. Dès lors, sa routine quotidienne est ébranlée, la présence de Robin éveillant chez elle des sentiments qu’elle croyait à jamais disparus.

SYNOPSIS : Depuis qu’elle est séparée, Mado vit chez sa fille Avril et son gendre Louis. Alors qu’Avril est une femme organisée qui mène une vie amoureuse et professionnelle des plus stables, Mado, plus délurée, semble en pleine crise d’adolescence. Les tensions ne feront que s’accentuer entre la mère et sa fille le jour où toutes deux apprendront qu’elles sont enceintes.

NOTES : Après Mylène Mackay dans Nelly, c’est au tour d’Évelyne

Brochu de se glisser dans la peau d’une escorte qui voit son univers peu à peu chamboulé. Dans cette sobre production belge, on assiste au choc émotif d’une femme qui se voit confrontée à un choix déchirant. Après avoir crevé l’écran dans Inch’Allah, Évelyne Brochu se révèle une fois de plus touchante en incarnant cette mère déstabilisée avec une étonnante justesse de ton. (P.B.)

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« Juliette Binoche est hilarante en quinqua blonde en roue libre. » (R. Baronian, Le Parisien)

GÉNÉRIQUE :

NOTES : On n’a que trop peu exploité le talent comique de Juliette Binoche qui, ici, fait preuve d’une irrévérence et d’une espièglerie naturelles qu’on ne lui connaissait pas. Aux côtés d’un Lambert Wilson (acteur qu’elle retrouve 32 ans après le Rendez-vous de Téchiné) séduisant et élégant en figure paternelle, l’actrice s’amuse à en faire des tonnes face à une Camille Cottin toujours au bord de l’implosion, parfaite dans le rôle de la fille plus mature que sa mère. (P.B.)

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V.O.A.

THE LOVERS

Un film de Azazel Jacobs

ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2017. 94 min. Comédie écrite et réalisée par Azazel Jacobs. Mus. orig. : Mandy Hoffman. Int. : Debra Winger, Tracy Letts, Aidan Gillen, Melora Walters. SYNOPSIS : Mary et Michael traîne leur vie de couple usé alors que l’amour est depuis longtemps disparu et a fait place à une lourde routine. Chacun de leur côté, ils entretiennent des aventures pour se sentir vivants jusqu’au jour où, de façon inattendue, ils retombent follement amoureux l’un de l’autre, s’étonnant de ressentir une passion qu’ils croyaient à jamais disparue.

« Avec humour et tendresse. Debra Winger et Tracy Letts font la démonstration que la passion d’un couple peut renaître à tout moment. » (P. Blais)

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NOTES : Cette comédie romantique sort des sentiers battus en exploitant la résurrection du feu de l’amour chez un vieux couple. Il permet aussi à Debra Winger d’hériter à nouveau d’un rôle majeur au grand écran, son premier depuis quinze ans. Inoubliable dans plus d’un film, dont Un Officier et un gentleman, l’actrice campe avec aisance cette sexagénaire séduite à nouveau par l’homme qu’elle ne regardait même plus, ce dernier joué avec bonhommie par l’excellent Tracy Letts (Homeland). (P.B.)

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PAR MYLÈNE FEUILTAULT

ÊTRE HUMAIN

S

’engager, c’est se mettre au service d’une cause. L’une des façons les plus courantes de s’investir est certainement de donner de son temps.

CRÉDIT PHOTO : VÉRONIQUE BOISJOLY

J’ai toujours eu beaucoup d’admiration pour ces personnes, généralement des gens d’affaires bien occupés, qui s’impliquent au sein de conseils d’administration d’organisations à but non lucratif. Des personnes qui, de façon bénévole, voient au bon fonctionement de l’organisation, mais qui, surtout, ont la mission de penser à long terme son développement et son évolution.

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Carl-Frédéric De Celles fait partie de ces gens si impressionnants. Figure importante du numérique à Québec et au Québec, Carl-Frédéric De Celles fonde iXmédia en 1995, entreprise pionnière des solutions interactives numériques. Il en est aujourd’hui le président et associé principal. Intéressé par les technologies numériques, l’entreprenariat et la culture, Carl-Frédéric a contribué, de par sa vision et son énergie, à la création de plusieurs entreprises, dont Kabane., Kap Tactiques Numériques et 04h11.

tosh, je montais le décor, j’allais chercher les beignes et le jus d’orange McDo, mais je ne montais pas sur scène. »

Naturellement, on imagine Carl-Frédéric à la tête d’organismes qui développent les nouvelles technologies et le numérique. Il est d’ailleurs vice-président du conseil d’administration de Québec Numérique, mais il assure également la présidence du conseil d’administration du Trident depuis 2015. « Les conseils d’administration, c’est bien entendu ma façon de redonner en mettant mes compétences de gestionnaire au service de la communauté. De façon plus personnelle, ça me permet également de me ressourcer, de trouver de nouvelles idées, de nouvelles façons de diriger. C’est faire un MBA! »

Influenceur dans la communauté, il est d’abord et avant tout un papa qui pense à l’héritage que l’on doit laisser à nos enfants. « Je crois qu’il faut permettre aux enfants de toucher à tout : le sport, les arts, la technologie. J’ai envie de citer ma blonde là-dessus : il faut leur donner des racines et des ailes. En leur offrant plusieurs opportunités de se développer, on peut espérer en faire des citoyens engagés dans la communauté. C’est aussi pour eux que je m’implique. »

Pour lui, le fait de se retrouver à la tête du Trident n’a rien à voir avec le légendaire Blues du businessman. « Moi, j’ai toujours été le gars de logistique. Au Festival de théâtre du Petit Séminaire de Québec, je m’occupais de la billetterie, je faisais le programme de soirée sur mon Macin-

Aujourd’hui, il voit le Trident comme le moteur de l’écosystème théâtral et culturel à Québec et c’est en mettant cette affirmation en perspective qu’il peut, en compagnie des autres membres du conseil d’administration et de l’équipe de direction, définir les grandes orientations d’un théâtre d’envergure, ayant à cœur tant l’humain que la pratique artistique.

Carl-Frédéric De Celles a choisi de s’investir et de redonner à la société. Et pour cela, j’ai envie de le remercier très sincèrement. Merci de t’impliquer. Merci d’être aussi inspirant. 

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Nommé aux Oscars 2017 – Meilleur film dans une langue étrangère

« Un film envoûtant, candide comme un rêve dont on souhaiterait ne pas se réveiller. » (P.-J. Marest, Télérama)

V.O. bichelamar avec S.-T.F.

TANNA

Un film de Bentley Dean et Martin Butler AUSTRALIE · VANUATU GÉNÉRIQUE : Australie

· Vanuatu. 2017. 100 min. Drame romantique réalisé par Bentley Dean et Martin Butler. Scén. : Bentley Dean, Martin Butler, John Collee. Mus. orig. : Antony Partos, Lisa Gerrard. Int. : Marie Wawa, Mungau Dain, Marceline Rofit. SYNOPSIS : Sur une petite île du Pacifique, deux tribus vivent de façon primitive, côte à côte, dans une paix relative qui semble toujours fort fragile. Afin d’apaiser les tensions entre les deux peuplades, le chef d’un des deux villages organise un mariage entre Wawa et un guerrier du village adverse. Cette destinée ne plaît guère à Wawa, amoureuse de Dain, avec qui elle prendra la fuite dans la jungle. NOTES : TANNA revisite de façon exotique la trame de Roméo et Juliette. Ce film tourné dans l’archipel de Vanuatu, en Océanie, regorge d’images spectaculaires d’un lieu à la flore dense, aux plages bordées d’eau turquoise, et surtout, aux paysages volcaniques à couper le souffle. Portée par la voix de Lisa Gerrard, du groupe Dead Can Dance, et par des acteurs non professionnels tous justes et naturels, TANNA est une œuvre ethnographique et poétique incontournable et inoubliable. (P.B.)

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« Cette comédie sensible est une euphorisante bouffée d’air pur familial. » (A. Spira, Paris Match)

V.O.F.

CIGARETTES ET CHOCOLAT CHAUD

Un film de Sophie Reine FRANCE

France. 2016. 98 min. Comédie écrite et réalisée par Sophie Reine. Mus. orig. : Sébastien Souchois. Int. : Gustave Kervern, Camille Cottin, Héloïse Dugas. GÉNÉRIQUE :

SYNOPSIS : Veuf ayant conservé l’esprit bohème du flower power, Denis Patar élève seul ses deux filles, Mercredi, neuf ans, et Janis, treize ans. Mais l’alarme sonne pour ce père trop débonnaire lorsqu’il devient le centre d’intérêt des services sociaux, qui remettent en question sa capacité à s’occuper convenablement de ses enfants. Pour conserver la garde de ses deux amours, Patar devra donc se soumettre à une étonnante formation sur la parentalité. NOTES : Cette fresque familiale aussi délicate que burlesque met en scène l’acteur Gustave Kervern, drôle et attendrissant dans la peau de ce père aimant, dépassé par les événements. Sur fond de chansons de David Bowie, la comédie de Sophie Reine dépeint avec humour un milieu familial marginal qui n’est pas sans rappeler, dans quelques scènes, celui du très beau Captain Fantastic. (P.B.)

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Direct

OPÉRAS

PROGRAMMATION

SAISON 2016-2017

7 juin 17 · 14 h 30

11 juin 17 · 15 h

La Cenerentola Rossini

20 juin 17 · 13 h 30

25 juin 17 · 15 h

Otello Verdi

28 juin 17 · 14 h 30

2 juil. 17 · 15 h

4 juil. 17 · 14 h 45

9 juil. 17 · 15 h

THÉÂTRES Cyrano de Bergerac Rostand Admission générale En direct: 25 $ chacun / En différé: 21 $ chacun

ACHETEZ VOS BILLETS EN LIGNE DÈS MAINTENANT!

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Différé

The Dream / Symphonic Variations / Marguerite and Armand Ashton

Enfant et étudiant (35 ans et moins) En direct: 20 $ chacun / En différé: 15 $ chacun

CINESPECTACLE.COM


« Avec une économie de moyens, IT COMES AT NIGHT est un drame d’horreur d’une redoutable efficacité! » (P. Blais)

V.O.A.

IT COMES AT NIGHT

Un film de Trey Edward Shults ÉTATS-UNIS

GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2017. Drame d’horreur écrit et réalisé par Trey Edward Shults. Int. : Riley Keough, Joel Edgerton, Carmen Ejogo. SYNOPSIS : Un homme se terre avec sa femme et son fils dans une maison au fond d’un boisé. Tout a été fait pour sécuriser les lieux face à un mal étrange qui menace l’humanité. Quand une seconde famille vient demander l’asile, la paranoïa se met de la partie et se déploie à mesure que d’étranges phénomènes se produisent autour de la demeure. Comme si le tableau Le Triomphe de la mort de Bruegel était prémonitoire des souffrances qui nous attendent dans un futur proche… NOTES : Avec son climat anxiogène, tension musicale à l’appui, IT

COMES AT NIGHT suinte l’effroi apocalyptique. Avec des moyens limités, peu de personnages, tous confinés dans un lieu isolé, le film laisse entrevoir le mal avec un grand M sur fond de possible fin de monde. Joel Edgerton (épatant dans The Gift) et Riley Keough (charismatique dans American Honey) se donnent la réplique dans ce qui s’annonce comme LE film de peur de l’été. (P.B.)

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« Depuis 1914, Winston Churchill (1874-1965) a été personnifié plus de 150 fois au cinéma et à la télé par des acteurs aussi connus que John Lithgow, Michael Gambon, Edward Fox, Brendan Gleeson et Albert Finney. » (A. Caron)

V.F. et V.O.A.

CHURCHILL

Un film de Jonathan Teplitzky | Du même réalisateur : Les Voies du destin GRANDE-BRETAGNE GÉNÉRIQUE : Grande-Bretagne. 2017. 98 min. Drame historique réalisé par Jonathan Teplitzky. Scén. : Alex von Tunzelmann. Mus. orig. : Lorne Balfe. Int. : Brian Cox, Miranda Richardson, John Slattery, Ella Purnell, James Purefoy, Julian Wadham. SYNOPSIS : Juin 1944, Angleterre. Pendant que plus d’un million et demi de soldats se préparent en secret, le premier ministre britannique Winston Churchill se réunit avec l’état-major des Alliés, qui inclut les généraux Montgomery et Eisenhower. Ils doivent décider ensemble des rouages de l’opération du débarquement qui aura lieu en Normandie le 6 juin. NOTES : Plusieurs films ont traité directement du débarquement de Normandie (Le Jour le plus long, Il faut sauver le soldat Ryan), mais aucun ne s’est autant attardé à la planification de cette opération militaire gigantesque, tout en dressant un portrait juste du défi que cela représentait pour un Churchill vieillissant, hanté par le désastre de la bataille de Gallipoli, en 1915. Brian Cox (La Mort dans la peau, R.E.D.) nous offre sa plus brillante performance. (A.C.)

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PAR JASMIN DESHARNAIS

DE LA MAISON DE THÉ CAMELLIA SINENSIS

CINÉ-THÉS C’est depuis la petite ville de Du Yun dans la province du Guizhou, en Chine, que j’écris cette chronique. Comme à chaque printemps depuis 2003, je suis sur la route du thé de printemps en Chine, alors que mes associés font la même chose en Inde, au Japon et à Taïwan. Pourquoi au printemps? Car c’est au printemps que la majorité des thés de qualité sont produits, surtout les thés blancs, jaunes et verts. Comme les théiers sont en état de dormance pendant l’hiver, la concentration en arômes est plus grande lors de la première récolte de l’année. Et pourquoi aller directement sur place? Pour avoir accès à des thés qui ne se retrouveraient jamais dans le réseau de distribution mondiale. Je me promène donc à travers la Chine afin de rencontrer nos partenaires producteurs de thés, mais aussi pour voir des théières et des accessoires. La Chine est le berceau du thé et on y retrouve toutes les familles de thés. Les productions sont très locales, et chaque endroit a sa spécialité. Par exemple, à Du Yun où je suis, il ne se fait que du thé vert Du Yun Mao Jian, alors qu’à Anji, on ne fait que du Anji Bai Cha. Je viens de passer les deux derniers jours avec Mme Chen et son mari M. Li, producteurs de thé vert de Du Yun, à visiter leur jardin, la fabrique de transformation de thé et, bien sûr, à déguster et à partager avec eux les fruits de cette récolte printanière. Je vous invite à découvrir les deux thés verts qu’ils produisent dans leur jardin situé à 1 400 m d’altitude à partir de feuilles de thé poussant sans pesticides ou produits chimiques.

DU YUN BI LUO CHUN

Issues d’une impressionnante récolte minutieuse, les minuscules jeunes pousses de ce thé entièrement transformé à la main offrent à l’infusion de profonds arômes végétaux et floraux. Sa liqueur rosée et veloutée déploie d’agréables nuances de fruits (cerise) et de chocolat blanc aux amandes. Un thé riche et savoureux possédant un bel équilibre entre corps et finesse. DU YUN MAO JIAN

Ce thé est récolté plus tard que le Bi Luo Chun et est transformé à la machine. Il présente un beau contraste de bourgeons argentés et de feuilles frisées de couleur vert foncé. L’infusion offre de francs parfums végétaux (épinards frits) et iodés. La liqueur jaune clair légèrement voilée est vive et sucrée, complétée par d’agréables accents fruités (melon) et légumiers. Un thé puissant et désaltérant parfait pour la saison chaude et d’un rapport qualité-prix imbattable! 

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Prix Jean-Vigo 2016

V.O.F.

LA MORT DE LOUIS XIV

Un film de Albert Serra

FRANCE · ESPAGNE GÉNÉRIQUE : France · Espagne. 2016. 115 min. Drame historique réalisé par Albert Serra. Scén. : Albert Serra, Thierry Lounas. Mus. orig. : Marc Verdaguer. Int. : Jean-Pierre Léaud, Patrick d’Assumçao, Marc Susini. SYNOPSIS : 1715, fin de l’été, Louis XIV, roi de France, fait sa balade quotidienne à Versailles mais voit l’une de ses jambes l’abandonner. Souffrant et forcé à l’alitement, l’empereur perd peu à peu sa santé, vivant ses derniers jours auprès de sa cour composée de médecins, de religieux, de nobles et de sbires de toutes sortes, dans cette chambre royale qui deviendra son tombeau.

« Rarement un film aura été aussi royal dans son dispositif et aussi mortuaire dans ses intonations. » (L. Chessel, Libération)

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NOTES : C’est dans un cadre fort intime et avec une mise en scène épurée, contrastant avec les décors et les coiffures ostentatoires, que le film du Catalan Albert Serra se penche sur la mort de celui qu’on appela le Roi-Soleil. À travers cette douloureuse fin de vie, c’est tout le talent de Jean-Pierre Léaud, héros de la Nouvelle Vague, qui se déploie sous nos yeux. Digne et fragile devant la caméra, l’Antoine Doinel de Truffaut s’impose à nouveau dans ce rôle de majesté à l’agonie. (P.B.)

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« Une comédie romantique élégante où le sujet – l’indécision chronique – est un puits sans fond de situations ubuesques. » (L. Sciamma, Voici)

V.O.F.

L’EMBARRAS DU CHOIX

Un film de Éric Lavaine | Du même réalisateur : Retour chez ma mère FRANCE

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« C’est une projection de film dont on ne sort pas indemne. L’école, on l’a connue, on la fréquente, on la fantasme. Mais dans PRIMAIRE, on la vit de l’intérieur. » (L. Cuneo, Le Point)

V.O.F.

PRIMAIRE

Un film de Hélène Angel | De la même réalisatrice : Propriété interdite FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2016. 97 min. Comédie romantique réalisée par Éric Lavaine. Scén. : Éric Lavaine, Laure Hennequart, Laurent Turner. Mus. orig. : Fabien Cahen. Int. : Alexandra Lamy, Arnaud Ducret, Jamie Bamber, Sabrina Ouazani, Franck Dubosc.

GÉNÉRIQUE : France. 2017. 105 min. Comédie dramatique réalisée par Hélène Angel. Scén. : Hélène Angel, Yann Coridian. Mus. orig. : Philippe Miller. Int. : Sara Forestier, Vincent Elbaz, Ghillas Bendjoudi.

SYNOPSIS : Juliette a beau avoir plus de 40 ans, elle est toujours incapable de faire le moindre choix. Heureusement, ses amies, voire son père, ont bien souvent été là pour décider à sa place. Mais lorsque deux hommes aussi charmants que singulièrement différents la séduisent coup sur coup, Juliette est la seule à pouvoir choisir « cruellement » qui sera l’élu de son cœur.

SYNOPSIS : Florence est une jeune mère de famille entièrement dévouée à son métier d’enseignante et à ses élèves. Quand Sacha, un enfant abandonné par son père et dont la mère semble incapable de s’occuper, développe des problèmes de comportement, elle ressent le besoin de le prendre en charge et de le sortir de son milieu, quitte à voir sa vie personnelle en souffrir.

NOTES : Après Retour chez ma mère, le cinéaste Éric Lavaine refait équipe avec Alexandra Lamy (la vedette de la version hexagonale d’Un gars, une fille) dans cette aventure où le dilemme amoureux menace à tout moment de créer une catastrophe. Le tandem s’est fort bien entouré pour l’occasion, car l’aplomb du film repose sur les personnalités éparses des amies de Juliette, des personnages colorés la soutenant moralement dans cette égayante romance sans prétention. (P.B.)

NOTES : PRIMAIRE aligne les scènes touchantes, voire troublantes, et d’autres plus cocasses et débonnaires, faisant balancer nos émotions à travers une histoire d’enfance malheureuse comme il y en a encore trop. Sara Forestier s’impose dans le rôle d’une institutrice entêtée et valeureuse tandis qu’en beau-père de service, Vincent Elbaz est séduisant de maladresse. Ensemble, ils font profiter de leur expérience le jeune Ghillas Bendjoudi, attendrissant dans le rôle du petit Sacha. (P.B.)

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« Guy Ritchie ressuscite avec éclat le mythe du roi Arthur et d’Excalibur! » (P. Blais)

V.F. de KING ARTHUR: LEGEND OF THE SWORD

LE ROI ARTHUR : LA LÉGENDE D’EXCALIBUR

Un film de Guy Ritchie | Du même réalisateur : Sherlock Holmes

ÉTATS-UNIS · ROYAUME-UNI · AUSTRALIE GÉNÉRIQUE : États-Unis · Royaume-Uni · Australie. 2017. 126 min.

Drame d’aventures réalisé par Guy Ritchie. Scén. : Guy Ritchie, Joby Harold, David Dobkin, Lionel Wigram. Mus. orig. : Daniel Pemberton. Int. : Charlie Hunnam, Jude Law, Astrid BergèsFrisbey, Eric Bana. SYNOPSIS : Il y a longtemps, dans les bas-fonds de Londres, vivaient Arthur et ses compagnons qui, comme l’ensemble de la population, subissaient le joug du roi dictatorial Voltigern. Lorsque Arthur met la main sur l’épée Excalibur, sa destinée se métamorphose. Au sein des rebelles, aux côtés de Guenièvre, il convoite alors le trône dans le but de mettre fin au régime de terreur de Voltigern, le meurtrier de ses parents. NOTES : Guy Ritchie revisite à sa façon l’histoire du Graal et des chevaliers de la Table ronde avec un film au montage frénétique, aux courses-poursuites haletantes, aux combats corps à corps chorégraphiés au quart de tour. Bref, Ritchie, avec Charlie Hunnam (Sons of Anarchy) dans le rôle d’Arthur, insuffle une bonne dose d’adrénaline, véritable lifting cinégénique, à ce récit mythique adapté maintes fois au grand écran. (P.B.) CLAP.CA

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PAR ÉLÉNA LALIBERTÉ, LIBRAIRE

LIVRES PAR ÉLÉNA LALIBERTÉ, LIBRAIRE

LE MONSTRE DU BAIN, Colin Boyd Quel plaisir que de jouer dans la boue lorsqu’on est petit! Jackson adore la saleté et le désordre, au grand dam de sa mère. Lorsqu’il rentre à la maison, elle s’écrie toujours : « Va te laver immédiatement ou le Monstre du bain va venir te chercher! » Vous ignoriez son existence? C’est pourtant lui qui se nourrit de l’eau sale aspirée dans les profondeurs de toutes les baignoires du monde... Depuis toujours, Jackson prend la menace bien au sérieux. Mais alors qu’il grandit, il se met à douter de la véracité de cette histoire. C’est avec un texte humoristique et bien dosé que Colin Boyd mène le lecteur vers une finale inattendue. Les illustrations de Tony Ross rendent hommage à l’enfance par leurs traits naïfs et par les sentiments qu’elles communiquent. Les plus grands plongeront dans leurs souvenirs alors que les petits se sentiront inévitablement interpellés. Cet album procurera à toute la famille un moment de plaisir et de détente, tout en permettant la (re)découverte de l’univers de Tony Ross, auteur et illustrateur jeunesse incontournable. Dès 4 ans. PAR DAVID LABRECQUE, LIBRAIRE

LOUANGE DE L’OMBRE, Tanizaki Jun’ichirô

Voici un petit ouvrage duquel on retire beaucoup. Louange de l’ombre, rédigé en 1933, est un accès privilégié à l’esthétique japonaise, plus spécialement au regard si singulier que l’Orient porte sur la lumière et l’obscurité. Il est possible de le lire comme une invitation à la nuance, à la prudence, au développement d’une fine attention au monde afin de mieux coïncider avec lui. De l’humble bol de soupe laqué aux étoffes chatoyantes des costumes de théâtre nô, Tanizaki sonde les moindres variations que procure un clairobscur contrôlé, où la pénombre fait bientôt place à l’ombre et l’ombre aux mystères de la noirceur la plus complète. Par ailleurs, l’auteur nous confie combien il est difficile, après l’introduction des technologies occidentales au Japon, de conserver le style japonais. Louange de l’ombre témoigne ainsi d’un monde qui tire à sa fin, qui sera bientôt dépassé par la marche culturelle de la mondialisation, devant laquelle les sensibilités nationales doivent tôt ou tard s’estomper et disparaître.

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PAR ALEXANDRE LALIBERTÉ, LIBRAIRE

LETTRE À NOS PETITS-ENFANTS, John Maynard Keynes

James Maynard Keynes est l’économiste le plus influent du XXe siècle. Lettre à nos petits-enfants, d’abord publiée en 1930, est souvent citée par les économistes puisqu’elle témoigne de l’extraordinaire capacité annonciatrice de Keynes : vers les années 2030, le niveau de vie sera de quatre à huit fois celui du premier quart du XXe siècle. Désirant « s’envoler vers l’avenir », l’économiste a donc réfléchi à la question suivante : « Qu’est-ce qui sera économiquement possible à nos petits-enfants? » Il ne faudrait pas s’arrêter à la part prédictive des écrits de Keynes, laquelle pourrait cacher l’essentiel de son propos. À la lecture de Lettre à nos petits-enfants, le contemporain accède au portrait de l’homo œconomicus keynésien et à son cortège de valeurs : les dieux de la cupidité sont maudits, l’économie est une chose secondaire, l’amour de l’argent est exécrable, etc. En cette époque du capitalisme sauvage, on trouvera un certain réconfort à lire ou à relire Keynes pour qui l’économie devait s’arrimer à un code éthique et à un système de moralité. PAR JÉRÔME VERMETTE, LIBRAIRE

LES 7 SAMOURAÏS, Joan Mellen

C’est au tour du chef-d’œuvre d’Akira Kurosawa, Les 7 samouraïs, de recevoir le traitement royal dans la collection « BF1 : les classiques du cinéma ». Joan Mellen livre une analyse méticuleuse et concise du film. Elle commence par montrer comment le film puise à la fois dans l’histoire nippone (comme dans la généalogie du réalisateur, Kurosawa descendrait, par son père, d’une lignée de samouraïs), ainsi que l’importance du contexte historique dans lequel il fut produit (un Japon qui doit réapprendre à aimer sa culture à la suite de l’échec de la guerre). En passant le film au peigne fin, Mellen analyse les thèmes chers à Kurosawa, tout particulièrement les démonstrations d’altruisme dans un contexte de chaos social. Elle termine par une intéressante comparaison entre le film de Kurosawa et son remake américain, Les 7 mercenaires. La génération suivante de cinéastes nippons a boudé le cinéma de Kurosawa, le jugeant trop conservateur; le film lui-même ne semble trouver que peu de grâce auprès des critiques. Fait étonnant devant la réussite exceptionnelle de ce film.

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NOS DOCUMENTAIRES V.O.A.S.-T.F. de DAVID LYNCH: THE ART LIFE

DAVID LYNCH :

LA VIE ARTISTIQUE

Un film de Jon Nguyen, Rick Barnes et Olivia Neergaard-Holm ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2017. 90 min. Documentaire biographique réalisé par Jon Nguyen, Rick Barnes et Olivia Neergaard-Holm. Mus. orig. : Jonatan Bengta et David Lynch. Narration : David Lynch.

« Tous les amoureux du cinéma de David Lynch devraient voir ce documentaire où il se livre comme rarement. » (S. Delorme, Les Cahiers du cinéma)

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NOTES : Fort d’une carrière cinématographique riche et singulière (Eraserhead, Wild at Heart, Mulholland Drive), David Lynch est un être complexe, un créateur à l’imaginaire puissant qui adore transgresser les règles de la réalité. Dans ce documentaire qui lui est consacré, le réalisateur nous révèle de nombreux souvenirs d’enfance, de sa jeunesse passée en Idaho, en passant par son déménagement vers Philadelphie, jusqu’à son arrivée dans une école de cinéma de Los Angeles. Narrateur fort doué, Lynch relate des moments marquants de sa vie qui, bien que relevant de l’anecdote, contribuent à mieux nous faire comprendre les rêves et les cauchemars qui l’habitent. Ces derniers sont devenus le carburant qu’il consomme pour mieux scénariser ses films, composer sa musique, peindre et dessiner des œuvres aussi belles qu’inquiétantes. (P.B.)

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« Un documentaire qui fait presque passer le Québec pour une oasis faunique tropicale! » (P. Blais)

V.O.F.

UN MONDE INAPERÇU

Un film de Étienne Plasse QUÉBEC

GÉNÉRIQUE : Québec. 2017. 99 min. Documentaire écrit et réalisé par Étienne Plasse. Mus. orig. : William Kraushaar. Narration : Pierre Verville. NOTES : Entièrement produit par des Québécois, cet ambitieux documentaire fait la part belle aux reptiles et aux amphibiens qui peuplent notre territoire, principalement ceux que l’on retrouve dans la vallée de l’Outaouais. Ce monde méconnu, ou plutôt inaperçu comme son titre l’indique, nous apparaît encore plus étonnant quand on sait à quel point les reptiles sont davantage associés aux pays tropicaux qu’à notre contrée marquée de quatre saisons. La surprise est donc grande en pénétrant dans le milieu de vie de tortues, de couleuvres, de salamandres et de reinettes vivant ici dans les cours d’eau, les milieux humides et les étangs. Dès la fonte des neiges, ces bêtes sortent de l’hibernation, s’accouplent, pondent avant de retourner dans un sommeil de plusieurs mois. À travers ce cycle de vie, on prend la mesure de toute l’importance qui doit être accordée à la protection de ces espèces dont plusieurs sont menacées et à la conservation de cet écosystème mettant en valeur l’inestimable biodiversité du territoire québécois. (P.B.)

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« À partir d’archives inédites, ce film écrit et réalisé par sa petitefille dresse le portrait intime de l’homme et de l’artiste […] » (Atelier Robert Doisneau)

V.O.F.

ROBERT DOISNEAU,

LE RÉVOLTÉ DU MERVEILLEUX

Un film de Clémentine Deroudille FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2016. 77 min. Documentaire réalisé par Clémentine Deroudille. SYNOPSIS : Réalisé par sa petite-fille, Clémentine Deroudille, le film dresse le portrait intime de l’homme et de l’artiste, d’un Doisneau inattendu, farouchement déterminé à être un pourvoyeur de bonheur. Au fil de photographies inédites, d’archives vidéo ainsi que d’entretiens avec ses complices de toujours, ROBERT DOISNEAU, LE RÉVOLTÉ DU MERVEILLEUX raconte comment cet enfant des faubourgs est devenu l’un des plus célèbres photographes du monde.

De Paris à New York en passant par Tokyo, le documentaire, donne la parole à ses filles, Annette Doisneau et Francine Deroudille, à quelques-uns de ses amis – la photographe Sabine Weiss, les écrivains Jean-Claude Carrière et Daniel Pennac, la comédienne Sabine Azéma – et à des personnalités ayant écrit sur ses images, de Philippe Delerm à François Morel. (R.P.)

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« Un documentaire touchant sur le Québec d’autrefois, qui n’a de commun que le titre. » (P. Blais)

V.O.F.

LE COMMUN DES MORTELS

Un film de Carl Leblanc | Du même réalisateur : Le Cœur d’Auschwitz QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2017. 80 min. Documentaire écrit et réalisé par Carl Leblanc. Avec Éverard Leblanc.

Le cinéaste Carl Leblanc a eu l’idée d’explorer le Québec du XXe siècle en mettant la vie de son père, Évérard, au cœur même de son documentaire. Ce choix fait d’ailleurs tout l’intérêt de ce film bien que cet homme, qui fut tour à tour bûcheron, cuisinier, colporteur et vendeur d’automobiles, n’ait rien d’un être d’exception. Ce père de famille, typique Canadien français du Québec d’alors, a tout du plus commun des mortels et fait qu’on peut voir en lui nos propres aïeuls. À l’aide de films d’archives, de témoignages et de regards empreints d’humanisme sur la société québécoise du siècle dernier, LE COMMUN DES MORTELS séduit tout en subtilité. Le film devient une ode au quotidien d’Évérard, à la ruralité gaspésienne d’il y a 50 ans, à un mode de vie teintée de catholicisme et de révolution industrielle à l’aube de celle qui sera tranquille, mais aussi essentielle pour l’épanouissement des Québécois. (P.B.) NOTES :

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« KEDI est comme une lettre d’amour à la population féline d’Istanbul. » (P. Keough, The Boston Globe)

V.O. turque avec S.-T.F.

KEDI

Un film de Ceyda Torun TURQUIE · ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : Turquie · États-Unis. 2017. 80 min. Documentaire réalisé par Ceyda Torun. Mus. orig. : Kira Fontana. Avec Bülent Üstün. NOTES : Autrefois appelée Babylone, puis Constantinople, Istanbul est toujours considérée comme l’une des villes les plus fabuleuses de la planète. Bordée par la mer Noire d’un côté et par la Méditerranée de l’autre, la métropole turque doit aussi sa renommée aux milliers de chats qui l’habitent et qui lui confèrent un charme unique, intemporel et légendaire. La réalisatrice d’origine turque Ceyda Torun, à l’aide de ses caméras intrusives, nous invite durant près d’une heure trente à parcourir tous les recoins d’Istanbul en compagnie des félins peuplant ses alentours, suivant pas à pas des chats de ruelle, des chats domestiques. On s’attachera à chacun d’eux, marquant leur territoire, squattant même le port, dévorant les poissons ramenés par milliers par des pêcheurs locaux rendus complices au quotidien de ces nombreux fauves devenus membres à part entière de leur communauté. (P.B.)

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INDEX

FILMS À L’AFFICHE N° 202

Alias María

Un film de José Luis Rugeles ..................................................... à partir du 16 juin .................... p. 6

Alien Covenant

Un film de Ridley Scott................................................................ à partir du 19 mai................. p. 18

Après la tempête

Un film de Hirokazu Kore-eda .................................................... à partir du 5 mai................... p. 13

Bébé Boss, Le

Un film de Hendel Butoy, Tom McGrath ..................................... toujours à l’affiche ................ p. 33

Belle et la bête, La

Un film de Bill Condon ................................................................ bientôt à l’affiche .................. p. 33

Bon cop, Bad Cop 2

Un film de Alain Desrochers ....................................................... à partir du 12 mai.................... p. 5

Cercle : le pouvoir de tout changer, Le

Un film de James Ponsoldt ......................................................... à partir du 28 avril ................ p. 18

Chuck

Un film de Philippe Falardeau..................................................... à partir du 19 mai................. p. 19

Churchill

Un film de Jonathan Teplitzky ..................................................... à partir du 16 juin ................. p. 29

Cigarettes et chocolat chaud

Un film de Sophie Reine ............................................................. à partir du 26 mai................. p. 27

Commun des mortels, Le

Un film de Carl Leblanc............................................................... à partir du 12 mai................. p. 37

Dalida

Un film de Lisa Azuelos............................................................... à partir du 28 avril ................ p. 18

David Lynch : La vie artistique

Un film de Jon Nguyen, Rick Barnes, Olivia Neergaard-Holm . à partir du 5 mai................... p. 35

De plus belle

Un film de Anne-Gaëlle Daval .................................................... à partir du 30 juin ................. p. 15

Embarras du choix, L’

Un film d’Eric Lavaine ................................................................. à partir du 23 juin ................. p. 32

Emily Dickinson, l’histoire d’une passion

Un film de Terence Davies .......................................................... à partir du 5 mai...................... p. 6

It Comes at Night

Un film de Trey Edward Shults ................................................... à partir du 9 juin ................... p. 29

Kedi

Un film de Ceyda Torun .............................................................. à partir du 12 mai................. p. 37

Maudie

Un film de Aisling Walsh.............................................................. à partir du 28 avril ................ p. 18

Megan Leavey

Un film de Gabriela Cowperthwaite ............................................ à partir du 9 juin ................... p. 14

Moi, Daniel Blake

Un film de Ken Loach.................................................................. à partir du 5 mai................... p. 11

Monsieur & madame Adelman

Un film de Nicolas Bedos............................................................ à partir du 9 juin ................... p. 23

Mort de Louis XIV, La

Un film de Albert Serra ................................................................ à partir du 2 juin ................... p. 31

Paris Can Wait

Un film de Eleanor Coppola........................................................ à partir du 2 juin ...................... p. 8

Paris pieds nus

Un film de Dominique Abel, Fiona Gordon ................................ à partir du 7 juillet ................ p. 15

Passé devant nous, Le

Un film de Nathalie Teirlinck........................................................ à partir du 30 juin ................. p. 24

Patients

Un film de Fabien Marsaud et Mehdi Idir ................................... à partir du 5 mai...................... p. 9

Primaire

Un film de Hélène Angel ............................................................. à partir du 12 mai................. p. 32

Robert Doisneau, le révolté du merveilleux

Un film de Clémentine Deroudille ............................................... à partir du 19 mai................. p. 36

Roi Arthur : la légende d’Excalibur, Le

Un film de Guy Ritchie ................................................................ à partir du 12 mai................. p. 33

Schtroumpfs : le village perdu, Le

Un film de Kelly Asbury ............................................................... bientôt à l’affiche .................. p. 33

Tanna

Un film de Bentley Dean, Martin Butler ...................................... à partir du 2 juin ................... p. 27

Telle mère, telle fille

Un film de Noémie Saglio ........................................................... à partir du 26 mai................. p. 24

The Lovers

Un film de Azazel Jacobs............................................................ à partir du 26 mai................. p. 25

The Wedding Plan : mariage à l’israélienne

Un film de Rama Burshtein......................................................... à partir du 26 mai.................... p. 8

Un monde inaperçu

Un film de Étienne Plasse........................................................... à partir du 5 mai................... p. 36

Un sac de billes

Un film de Christian Duguay ....................................................... à partir du 16 juin ................. p. 13

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MAGAZINE LE CLAP N° 202 · MAI ET JUIN · 2017

CLAP.CA




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