Le Fil 3 octobre 2013

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Pansements bio pour soigner les ulcères cutanés p2

Souvenirs géologiques d’Écosse p8

Volume 49, numéro 6 3 octobre 2013

S’allier pour la santé Près de 665 professeurs-chercheurs, issus de nombreux centres et instituts de recherche universitaires et hospitaliers de la région de Québec, s’unissent pour former un solide réseau d’échange et de collaboration en santé. p3


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en bref Inauguration du Centre Québec-Chine C’est mercredi prochain que sera inauguré le Centre Québec-Chine de la Faculté des lettres et des sciences humaines, qui a vu le jour à l’automne dernier et dont le directeur est Shenwen Li, professeur au Département des sciences historiques. Pour l’occasion, un colloque interdisciplinaire aura lieu sur le thème « Rencontre, adaptation et harmonisation : la Chine et le monde extérieur à l’époque moderne et contemporaine » les 9 et 10 octobre. L’événement rassemblera une quinzaine de chercheurs québécois et chinois, dont plusieurs de l’Université Laval. Les conférences et tables rondes porteront sur les relations entre la Chine et le Japon, les relations de la Chine avec l’Occident, ainsi que les relations ChineCanada-Québec. Rappelons que ce centre est né dans la foulée du stage de langue et de culture chinoises créé en 2006 à l’École de langues. Son but premier est de faciliter les échanges d’étudiants de la Faculté avec des universités chinoises qui enseignent le français comme langue étrangère, principalement : l’Université des langues étrangères de Beijing, l’Université des études étrangères de Shanghai ainsi que l’Université normale de Hunan, qui possède un Département de français. Colloque : le 9 octobre à l’amphithéâtre Hydro-Québec du pavillon AlphonseDesjardins, de 12 h 10 à 18 h, et le 10 octobre au local 5172 du pavillon Charles-De Koninck, de 8 h 40 à 12 h.

Rassemblement pour la laïcité Des personnalités et groupes de tous les horizons ont décidé de former le Rassemblement pour la laïcité, qui appuie la Charte des valeurs québécoises, et qui regroupe une quinzaine d’organismes et une soixantaine de personnalités connues. Une quinzaine de membres de l’Université en font partie, dont l’ex-juge de la Cour suprême Claire L’Heureux-Dubé, les professeurs émérites Antoine Baby, professeur retraité de la Faculté des sciences de l’éducation, et Cyrille Barrette, professeur retraité de la Faculté des sciences et de génie, ainsi que Dominique Payette, professeure au Département d’information et de communication.

Éclaircir les mystères de la douleur chronique Le programme de la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI) et sa vitrine Web ont été reconfigurés et enrichis de grandes histoires de recherche et d’innovation au Canada. Le 2 octobre, une vidéo mettant en vedette Yves De Koninck, professeur-chercheur à la Faculté de médecine, était mise en ligne. Au Centre de neurophotonique, Yves De Koninck et son équipe se consacrent à la création de nouvelles technologies à base de fibre optique et de laser pour étudier et manipuler les cellules nerveuses responsables du traitement de l’information douloureuse dans le cerveau afin de comprendre les causes de la douleur chronique. www.youtube.com/watch?v=axxVOaKitWU

La peau fabriquée par les chercheurs du LOEX sécrète des molécules qui activent les mécanismes naturels de guérison des ulcères. photo LOEX

Un pansement de peau humaine Des chercheurs du LOEX démontrent l’efficacité de la peau cultivée in vitro pour soigner des ulcères cutanés par Jean Hamann Des chercheurs de la Faculté de médecine viennent de démontrer qu’il est possible de soigner des ulcères réfractaires aux traitements courants en ayant recours à des pansements faits de feuillets de peau cultivée in vitro. Une étude pilote, dont les résultats sont rapportés dans un récent numéro de la revue scientifique Advances in Skin and Wound Care, montre que cette approche a permis de soigner les ulcères de cinq personnes aux prises depuis des mois avec des plaies ouvertes sur les jambes. Les ulcères aux membres inférieurs frappent environ 1 % de la population. Il s’agit de plaies souvent accompagnées d’infection et d’inflammation qui peinent à cicatriser. Ils sont associés au vieillissement, au diabète et aux problèmes de circulation sanguine comme les varices et les phlébites. « Les personnes obèses et celles qui travaillent debout y sont particulièrement vulnérables. Les ulcères peuvent durer des années. C’est une forme d’enfer », souligne le responsable de l’étude, François Auger. Le traitement usuel des ulcères comprend le nettoyage méthodique des

plaies et le recours à des pansements de compression. Des médicaments ont fait leur apparition il y a une vingtaine d’années, mais ils sont chers et leur efficacité est limitée. L’autogreffe cutanée peut constituer une solution au problème, mais, par définition, elle nécessite le prélèvement de peau sur des surfaces appréciables du corps. C’est ce qui a donné l’idée aux chercheurs du Laboratoire d’organogénèse expérimentale (LOEX) d’utiliser leur expertise en culture de peau in vitro pour créer des pansements cutanés ne contenant aucun biomatériau. La

Après huit semaines de culture, les feuillets sont placés comme un pansement

On peut le lire en ligne au www.lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Le journal de la communauté universitaire Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 30 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

Les lettres destinées au courrier des lecteurs – 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la parution, à l’adresse le-fil@dc.ulaval.ca. Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur. Rédaction Éditeur : Jacques Villemure, directeur des communications

recette paraît simple, mais elle a exigé des années de peaufinage : prélever 1 cm2 de peau du patient, séparer les cellules, les cultiver in vitro et fabriquer un substitut cutané comprenant un derme et un épiderme. Après huit semaines de culture, les feuillets cutanés sont placés sur les ulcères comme un pansement. Au besoin, ils sont remplacés chaque semaine. « Ce pansement biologique est plus qu’une barrière physique, assure François Auger. Ses cellules sécrètent des molécules qui accélèrent la guérison. Il favorise la mise en marche des mécanismes naturels de guérison. C’est le modèle le plus physiologique qu’on puisse imaginer. » Les tests menés sur cinq personnes par les médecins Olivier Boa et Chanel Beaudouin Cloutier ont été concluants. Il a quand même fallu 7 semaines en moyenne pour venir à bout des 14 ulcères qui accablaient ces patients depuis plus de six mois. « C’est une intervention de dernier recours, lorsque toutes les autres options ont échoué », précise le professeur Auger. Le directeur du LOEX envisage un autre usage pour ces pansements biologiques. « Nous avons fait la preuve du concept avec des personnes souffrant d’ulcères aux membres inférieurs, ditil. Nous voulons maintenant faire une étude clinique pour montrer qu’il est possible de traiter les grands brûlés avec le même type de substituts cutanés. »

Rédactrice en chef  par intérim : Claudine Magny

Journalistes : Jean Hamann, Renée Larochelle, Yvon Larose Journaliste nouveaux médias : Julie Picard Collaborateurs : Matthieu Dessureault, Audrey Goulet, Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Brigitte Trudel, Julie Turgeon Rédactrice-réviseure : Anne-Marie Lapointe Secrétaire à la rédaction et recherchiste photo : Josée Nadeau Production Infographie : Léa Robitaille, Service de reprographie de l’Université Laval Impression : Les Presses du Fleuve, Montmagny (Québec)

Ventes publicitaires Élisabeth Farinacci 418 656-2131 poste 4618 Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec, ISSN 022-1-1965 Pour nous joindre 2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6 Téléphone : 418 656-2131 poste 4687


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À santé globale, recherche globale L’Alliance santé Québec vient de prendre son envol pour regrouper les forces vives de la recherche en santé à Québec par Pascale Guéricolas Désormais, les chercheurs engagés dans des travaux et des études liés à la santé disposent d’un solide réseau d’échanges et de collaborations avec l’Alliance santé Québec. Le coup d’envoi de ce nouveau regroupement a été donné le 1 er octobre au domaine Cataraqui, alors que plus d’une centaine de dirigeants de centres de recherche et d’établissements de santé se sont rencontrés. Ils doivent renouveler l’expérience au fil des mois pour convenir d’axes de recherche à développer afin de déposer un plan d’action en juin prochain. Un des buts recherchés par cette mise en commun d’idées : déterminer des pistes de recherche à privilégier en santé, dans la région de Québec, dans un futur rapproché. Cette façon de tisser des partenariats correspond bien à la philosophie des chercheurs de la région selon Sophie d’Amours. « À Québec, il y a déjà une bonne collaboration entre la recherche fondamentale, les applications commerciales et la mise en œuvre auprès du public, note la vicerectrice à la recherche et à la

création. Sans compter que l’interdisciplinarité fait littéralement partie de l’ADN de notre université. Il faut donc en faire profiter la population. » L’Alliance va regrouper près de 665 professeurschercheurs, dont plusieurs de renommée mondiale; le plus grand CHU francophone au Québec et le troisième plus important au pays; l’Université Laval, université de formation et de recherche favorisant les partenariats, l’internationalisation et le transfert des connaissances. L’Alliance santé voit plus large que des regroupements un peu similaires, comme celui de l’Université de Toronto qui se limite essentiellement aux centres de santé. Cette initiative vise en effet à favoriser la recherche en santé de la façon la plus large possible. Elle facilitera notamment la collaboration entre des psychologues, des médecins et des ingénieurs sur des projets communs, une tendance de plus en plus marquée dans plusieurs organismes subventionnaires. L’Institut de recherche en santé privilégie le financement d’équipes dont les découvertes peuvent

bien-être et la santé, précise la vice-rectrice à la recherche et à la création. L’aménagement des établissements de santé joue un rôle important pour les patients, tout comme l’accompagnement et la spiritualité qui contribuent à la prise en charge de certains malades. » Un point de vue que partage Serge Rivest, le directeur du Centre de recherche du CHU de Québec. « Si les centres de santé recrutaient avant essentiellement des candidats de la Faculté de médecine, ce n’est plus le cas aujourd’hui. On peut

avoir besoin d’un sociologue pour mener des recherches sur le Plan Nord et la santé des Inuits, d’un physicien nucléaire ou d’un ingénieur spécialisé en biomaL’Alliance va tériaux. Cette alliance nous regrouper s’appliquer à la population. permet d’attirer les meilleurs C’est en partie pour cette raicandidats en nous associant près de 665 son que figurent, parmi les dix entre institutions. » professeursfacultés de l’Université assoCe chercheur en neurociées à l’Alliance, des facultés immunologie, spécialisé chercheurs qui enseigne des disciplines a dans la maladie d’Alzheimer, priori éloignées des questions constate que les concours de santé, comme l’architecinternationaux majeurs ont ture, les sciences sociales ou tendance à financer des projets la théologie. « On réalise de toujours plus multidisciplinaiplus en plus les liens entre le res. Il cite ainsi la Fondation Melinda & Bill Gates, engagée dans la lutte contre le sida en Afrique, qui favorise la collaboration entre des chercheurs fondamentalistes, des chercheurs en sciences sociales, ainsi que des professionnels sur le terrain. Une approche qui oblige les centres de santé à unir leurs forces plutôt qu’à se faire concurrence, comme le modèle de financement public les a habitués à faire depuis plusieurs décennies. Michel Clair, le président de l’Alliance santé Québec, mise d’ailleurs sur la force de ce réseau de chercheurs. « Il y a une conjoncture favorable en ce moment à Québec pour mobiliser beaucoup d’intelligence et de compétences Le président de l’Alliance santé Québec, Michel Clair, la vice-rectrice à la recherche et à la création, humaines autour d’un projet Sophie D’Amours, le président des Instituts de recherche en santé du Canada, Alain Beaudet, le emballant comme celui de la doyen de la Faculté de médecine, Rénald Bergeron, et le directeur du Centre de recherche du santé », se réjouit le PDG du CHU de Québec, Serge Rivest. photo Marc Robitaille Groupe Santé Sedna.


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recherche

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Une intervention salutaire En une décennie, le programme Avahan aurait prévenu 600 000 cas de transmission de VIH en Inde par Jean Hamman Une étude dirigée par Michel Alary, professeur à la Faculté de médecine et membre du Centre de recherche du CHU de Québec, démontre qu’en dix ans, un programme de prévention du sida destiné aux personnes à risque vivant en Inde, a prévenu l’apparition de 600 000 nouveaux cas d’infection. Ce programme, nommé Avahan, vise principalement à promouvoir l’usage du condom chez les travailleuses du sexe et leurs

clients, les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes et les utilisateurs de drogues par injection. Implanté dans six États indiens où la prévalence du sida est élevée, il a nécessité des investissements totalisant jusqu’à maintenant 250 M$ US qui ont été défrayés par la Fondation Bill & Melinda Gates. « Ce programme de prévention a réduit de moitié le nombre de nouveaux cas de

VIH dans les quatre États du sud où il a été évalué, commente le professeur Alary. Nos résultats suggèrent que l’approche utilisée par Avahan, basée sur des interventions comportementales de promotion du condom, combinées à une amélioration de l’offre de services cliniques et à des interventions structurelles auprès des personnes et groupes à haut risque, apparaît efficace pour endiguer l’évolution de l’épidémie du sida. Adopter ce type d’intervention à grande échelle, notamment en Afrique et en Asie, pourrait infléchir cette épidémie et avoir un effet considérable sur la transmission du

photo Jérôme Bourgoin

Un don contre un câlin

virus dans plusieurs régions du monde. » Les résultats de cette étude paraissent cette semaine dans la revue scientifique The Lancet Global Health sous la plume de 14 chercheurs. Marie-Claude Boily, professeure associée à la Faculté de médecine et chercheuse à l’Imperial College London, fait également partie du groupe.

Ce type d’intervention pourrait infléchir la transmission du virus dans plusieurs régions du monde

Du 7 au 11 octobre, des mascottes envahiront les pavillons du campus à l’occasion de l’Opération Câlins, une activité organisée par le comité Centraide - Université Laval. Accompagnées d’étudiants et d’employés de l’Université, les mascottes solliciteront la générosité des membres de la communauté universitaire en échange d’une bonne dose d’amour ! Une façon originale de faire sa part pour la campagne Centraide 2013. Ulaval.ca/centraide

Hommage au père de la Faculté des sciences sociales Le 26 septembre avait lieu, dans le hall de la Faculté des sciences sociales au pavillon Charles-De Koninck, l’inauguration de l’exposition permanente en l’honneur du fondateur de la Faculté, le père Georges-Henri Lévesque. Véritable hommage au premier sociologue dominicain canadien, l’exposition présente le riche parcours de l’homme dès les débuts de sa vocation religieuse jusqu’à la Révolution tranquille. Différents documents d’archives, tels que des photographies et des lettres de correspondance, relatent ses déboires politiques avec le gouvernement Duplessis et ses premiers pas vers la fondation de l’École des sciences sociales, politiques et économiques en 1938 jusqu’à la création de la Faculté en 1943. Réalisée par la Division des archives de l’Université, l’exposition comporte aussi une rétrospective de l’histoire de la Faculté des sciences sociales. Pour plus d’information : www.fss.ulaval.ca

Les utilisateurs de drogues par injection font partie des groupes cibles visés par le programme de prévention Avahan. photo Peter Caton/India HIV/AIDS Alliance

Les aléas du climat sur l’agriculture et les cours d’eau Deux présentations auront lieu sur les répercussions des changements climatiques au Québec le mercredi 9 octobre en soirée. La première portera sur l’Atlas hydroclimatique de Québec, une synthèse pragmatique de l’état des connaissances sur les effets des changements climatiques sur le régime hydrique. Richard Turcotte et Simon Ricard, du Centre d’expertise hydrique du Québec, viendront présenter cet outil qui permettra aux acteurs de l’eau de s’appuyer sur des projections crédibles concernant la disponibilité future de la ressource. Par la suite, Guy Debailleul, professeur à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, viendra parler de la « Position concurrentielle du

Québec en matière de production agricole dans un contexte de changements climatiques ». En plus de s’attarder aux modifications du climat qui demanderont aux agriculteurs d’adapter leurs pratiques agricoles, il abordera la question des changements concernant le rendement et les coûts de production. Ces présentations font partie du nouveau cycle de conférences sur les changements climatiques organisé par l’Institut HydroQuébec en environnement, développement et société et la Chaire de recherche du Canada en droit de l’environnement. Mercredi 9 octobre, à 19 h, à l’amphithéâtre Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins.


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Bible, Coran, Torah Six enseignants de la Faculté de théologie et de sciences religieuses se prononcent sur le projet de Charte des valeurs québécoises Cinq professeurs et un chargé d’enseignement de la Faculté de théologie et de sciences religieuses ont décidé, à titre individuel, d’alimenter le débat public sur le projet de Charte des valeurs québécoises. Depuis le 26 septembre, le site Web facultaire héberge les réflexions d’Alain Faucher, d’Anne Fortin, de Guy Jobin, de Robert Mager, d’Étienne Pouliot et de Gilles Routhier. Rappelons que le projet de Charte a été présenté le 10 septembre dernier à l’Assemblée nationale du Québec. Il porte sur la laïcité de l’État et sur l’encadrement d’accommodements en matière de religion. Le document soulève depuis d’intenses débats dans la population et dans les médias. Dans son texte, Alain Faucher relève les paradoxes du message

promotionnel gouvernemental portant sur le projet de Charte. La première phrase du message affirme le caractère sacré de lieux comme la synagogue, ou de livres comme la Bible, alors que la seconde phrase affirme le caractère sacré que revêt, au Québec, l’égalité entre les hommes et les femmes et la neutralité religieuse de l’État. « À première vue, affirme Alain Faucher, c’est une stratégie habile. Le gouvernement ne s’attaque pas aux religions : il constate l’aspect sacré de leurs éléments visibles. » Celui-ci s’élève toutefois contre le fait d’attribuer le mot « sacré » à des notions comme l’égalité et la neutralité, « dont plusieurs arrivants n’ont aucune idée tangible ». Pour sa part, Anne Fortin croit que la présence même des signes

religieux semble poser problème. « La seule vue d’un signe religieux, explique-t-elle, constituerait une menace, un appel ostentatoire à la conversion. Mais qu’est-ce qu’un signe pour qu’il possède de tels “pouvoirs” ? » Dans le débat actuel, il semblerait que les signes agiraient par eux-mêmes et qu’ils seraient capables de convertir, d’influencer ou d’enlever toute impartialité. Selon Anne Fortin, les signes religieux n’ont pas la même importance pour toutes les religions. Le christianisme est une religion intérieure pour laquelle les marques extérieures sont secondaires. « Cependant, poursuit-elle, pour le judaïsme et l’islam, les signes religieux sont inhérents à la communauté sociale de mœurs et de règles. Les interdire n’a donc pas la même signification pour tous. » Elle ajoute que l’interdiction de ces signes devient un symptôme de l’uniformisation du point de vue chrétien et du refus du pluralisme. Guy Jobin estime que le projet de Charte contient de nombreux présupposés contestables, notamment

Alain Faucher

Anne Fortin

Robert Mager

Guy Jobin

Étienne Pouliot

Gilles Routhier

par Yvon Larose

société

l’idée que l’État est un espace uniforme, un seul espace commun. « Le débat sur le port des signes religieux ostentatoires, dit-il, doit tenir compte de la fonction des différents espaces qui composent l’État d’une société démocratique. » Le professeur remet en question la pertinence d’un interdit qui toucherait, par exemple, un employé des services informatiques d’un ministère à vocation économique. Selon lui, les espaces étatiques qui ne sont pas à vocation délibérative et législative ne doivent pas être soumis aux mêmes restrictions que les espaces politiques. Pour Robert Mager, le projet de Charte des valeurs québécoises s’appuie sur une vision « profondément négative » de la religion, de toute religion, de l’expérience religieuse elle-même et des institutions qui les incarnent. « Cette vision se situe au carrefour d’une idéologie de la laïcité stricte, d’une mémoire historique blessée et de sentiments antimusulmans aiguillonnés par l’actualité », indique-t-il. Tout en dénonçant le sentiment « antireligieux » qui traverse le projet de Charte, le professeur Mager ne nie pas qu’il y ait dans les religions des réalités contestables. La violence et le patriarcat traversent les religions. Il s’insurge cependant contre le fait que le projet laïciste « caricature » les religions et en masque l’importance fondamentale pour la majorité des groupes humains. « Les religions sont aussi des lieux où se travaillent des identités, des solidarités, des éthiques, des projets d’avenir », souligne-t-il. Le chargé d’enseignement Étienne Pouliot se demande si raison et religion sont incompatibles. Selon lui, la réponse se trouve dans la tradition occidentale, à la fois théologique et philosophique. Au 13e siècle, Thomas d’Aquin, dominicain et docteur de l’Église, comptait sur la raison pour comprendre sa foi et l’expliquer d’une manière qui ne soit plus strictement méditative. Au 18 e siècle, Emmanuel Kant, le penseurphilosophe, croyait qu’« une rationalité ouverte ne peut et ne doit pas éviter la religion ni éclipser sa place et son rôle ». Un siècle plus tard, Friedrich Nietzsche mettra croyants et athées dos à dos. Il fustigera l’athéisme moderne sous toutes ses formes et lui révélera qu’il n’est pas si athée. Pour Étienne Pouliot, « nous sommes capables, encore aujourd’hui, de concilier raison et religion ». Gilles Routhier met en lumière une distinction capitale que le débat actuel ne prend pas en compte : celle que les personnes peuvent exprimer leurs convictions religieuses au nom d’un droit fondamental reconnu par toutes les chartes des droits. Toutefois, ce droit à

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la liberté religieuse peut être limité si, dans son exercice, on en vient à contrevenir au bon ordre public ou au bien commun. « Dans le cas qui nous occupe, soutient-il, on n’a pas fait la démonstration que la neutralité de l’État est menacée et que, en conséquence, on doit limiter l’expression religieuse en éliminant les signes portés par les personnes pratiquantes qui agissent dans les domaines public et parapublic. » On peut consulter les textes des six enseignants de la Faculté à l’adresse : www.ftsr.ulaval.ca.

Le site Web de la Faculté de théologie et de sciences religieuses héberge les 6 réflexions


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administration

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ils ont dit... Sur l’agrandissement de l’hôpital de l’Enfant-Jésus

Isabelle Germain, professeure de clinique à la Faculté de médecine Le Devoir, 27 septembre

Le gouvernement du Québec a annoncé, le 26 septembre, qu’il déménagerait la plupart des activités de l’Hôtel-Dieu de Québec sur le site de l’Enfant-Jésus. Le projet totalise pas moins de 2 milliards de dollars. « C’est un projet très mobilisateur qui va permettre de répondre enfin à la demande », précise Isabelle Germain, chef du département de radiooncologie de l’Hôtel-Dieu. Interrogée sur l’ancien centre en oncologie de l’Hôtel-Dieu dont on vantait souvent les mérites, elle a expliqué que l’espace manquait. « Il n’y avait pas d’appareils de traitement en radiothérapie. »

Sur la trithérapie pour paraplégiques

Pierre Guertin, Professeurchercheur à la Faculté de médecine Le Soleil, 1er octobre

Les tests à venir sur une trithérapie de Pierre Guertin et de son équipe pour faire marcher des paraplégiques sur une courte période ont suscité beaucoup d’intérêt. Plus de 200 personnes paraplégiques et tétraplégiques ont communiqué avec l’Hôpital général de Montréal pour servir de cobayes à la trithérapie mise au point par le chercheur. Au départ, 50 patients étaient recherchés pour les premiers tests. « Selon le dernier rapport, il y a 12 personnes qui répondent aux critères des tests sur 24 patients qui ont été contactés jusqu’à maintenant », précise Pierre Guertin.

Sur les revenus de retraite des Québécois

Jean-Yves Duclos, professeur au Département d’économique Huffington Post Québec, 27 septembre

L’évolution des sources futures de revenu de retraite préoccupe. « Quoique les retraités des 20 prochaines années toucheront des revenus de retraite significativement plus élevés que les retraités actuels, et qu’ils auront ainsi moins besoin de l’aide de l’État pour soutenir leur niveau de vie, les forces opposées du vieillissement démographique l’emporteront : les prestations du Régime des rentes du Québec et de la Sécurité de la vieillesse doubleront au cours des 20 prochaines années, alors que le PIB et les revenus de l’État croîtront d’à peine 25 % », explique le professeur.

Les finances personnelles démystifiées Un nouvel outil Web explique de façon claire les notions de base d’un domaine complexe, mais qui suscite un intérêt grandissant par Yvon Larose La crise financière de 2008 et les scandales de bandits à cravate ayant floué de petits investisseurs ont laissé un goût amer. Un phénomène comme le vieillissement de la population suscite, quant à lui, des questionnements sur la viabilité des régimes de retraite. « Ce contexte particulier fait que l’on assiste à une prise de conscience collective, affirme Stéphane Chrétien, professeur de finance au Département de finance, assurance et immobilier. Les gens réalisent qu’ils doivent s’occuper de leurs finances personnelles. » Une bonne planification financière personnelle, cela consiste à pouvoir maintenir un train de vie satisfaisant jusqu’à son décès. Il s’agit de trouver un juste compromis, sur le plan financier, entre la consommation et l’épargne. Stéphane Chrétien est titulaire de la Chaire Groupe Investors en planification financière. Entouré d’étudiants et de professionnels du milieu de la planification financière, il a dirigé un projet de recherche de plus de deux ans axé sur la réalisation d’un site Web pédagogique consacré aux finances personnelles. L’Autorité des marchés financiers en a assuré le financement. L’outil, qui vient d’être lancé, est hébergé par le site Web de la chaire. Son contenu vulgarisé est capable de répondre aux besoins du grand public en matière de gestion financière personnelle. « Notre produit est basé sur le concept de la planification financière intégrée, explique le professeur. Par exemple, il existe bien des calculateurs en ligne pour calculer l’hypothèque d’une maison. Mais ces outils offrent une vue en silo. Notre site, lui, montre, dans une vue d’ensemble, que certains aspects des

finances personnelles en influencent d’autres. » Le site comprend huit sections touchant les domaines de la planification financière. Ces sections contiennent chacune entre deux et cinq capsules vidéo. Les capsules, dont la durée varie entre 4 et 11 minutes, incluent texte,

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Notre site montre, dans une vue d’ensemble, que certains aspects des finances personnelles en influencent d’autres

graphisme, voix et animation. Elles présentent d’importantes leçons qu’un logiciel de simulation, créé pour ce projet, vient illustrer. « Ce logiciel, indique Stéphane Chrétien, permet de montrer l’effet des principales décisions en matière de finances personnelles dans le cycle de vie d’un individu. » Le simulateur permet de créer des personnages fictifs et de les suivre de 18 jusqu’à 100 ans. Il incorpore de nombreuses options relatives, entre autres, au logement, à la situation familiale et aux placements. Pour augmenter le réalisme, les concepteurs ont intégré des données réelles, aussi bien actuelles qu’historiques. Ces informations correspondent notamment aux prix des assurances et aux rendements des actifs financiers. Des tableaux et graphiques résument les résultats de la simulation. Ils montrent l’évolution des répercussions des décisions financières de l’individu, entre autres sur ses fonds de retraite, sur la valeur de sa propriété et sur son épargne. Lorsqu’on épargne pour des projets à plus court terme tels l’achat d’une maison, un voyage ou la famille, la retraite est souvent laissée de côté. Et on s’en préoccupe encore moins lorsqu’on est couvert par des régimes de retraite. « Mais les mentalités changent, soutient Stéphane Chrétien, car ces régimes sont maintenant moins nombreux, moins généreux et moins solides financièrement. Comment notre société doit s’adapter à ces changements est ce qu’on va voir dans les suites du rapport d’Amours sur l’avenir du système de retraite québécois. » Le site fait déjà parler de lui. « Des collaborateurs de la Chaire Groupe Investors, dont l’Autorité des marchés financiers, ont eu comme demande de faire davantage connaître notre site dans leur réseau », souligne le professeur. Ce dernier est accessible à l’adresse suivante : www.fsa.ulaval.ca/ ateliers-financepersonnelle.


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société

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Daniel Pascot sur l’utilisation du logiciel libre dans l’administration publique

Jeunes et élections municipales Une conférence sur le campus du journaliste François Bourque fera le tour des grands enjeux par Brigitte Trudel

photo Yan Doublet

Bédard (NDLR : qui pilote le dossier), qui a sollicité la collaboration du monde du logiciel libre. Avec ce type d’outil, il ne suffit pas de communiquer avec un fournisseur pour qu’il vienne installer le logiciel demandé. Les fonctionnaires vont donc être sollicités pour participer à l’évolution de certains logiciels qui n’existent pas complètement. La création du Centre d’expertise en logiciel libre, annoncée par le gouvernement, va permettre de disposer de plus de ressources et de prendre en main notre destinée quant aux logiciels. Prenons l’exemple des universités québécoises. Il y a quelques années, elles ont acheté un système de gestion des études qui, finalement, ne les satisfait pas. Si nous nous étions mis ensemble pour mettre au point un logiciel avec un certain nombre de fonctionnalités communes, à partir de l’immense patrimoine de logiciels déjà créés, on aurait pu économiser de 300 à 400 M$ sur dix ans. Le gouvernement a pris conscience de l’importance de reprendre le contrôle sur le logiciel et des économies à réaliser.

Fin septembre, les députés de l’Assemblée nationale du Québec ont appuyé à l’unanimité par motion l’utilisation du logiciel libre dans l’administration publique. Ce choix ferait économiser 264 M$ selon l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS). Professeur au Département des systèmes d’information organisationnels, Daniel Pascot milite depuis une vingtaine d’années pour l’implantation du logiciel libre. Il approuve ce choix des Q L’orientation favorable du gouélus du Québec. vernement va-t-elle transformer le Québec en champion du monde du Q Quels changements va entraîner logiciel libre ? l’adoption de cette charte pour l’administration publique ? R Cela n’a pas de sens, on ne peut pas exporter un bien commun… Par contre, R C’est une véritable révolution qui le Québec peut participer à la création s’accomplit. Une loi, votée il y a deux de logiciels pour disposer d’outils perans, proposait déjà de traiter le logiciel formants qui vont satisfaire ses besoins. libre sur le même pied d’égalité que les À l’heure actuelle, l’essentiel de l’argent logiciels propriétaires lors des appels investi dans les logiciels sous licence d’offres. Il faut prendre conscience qu’à étrangère part à l’étranger. Avec le logipeu près toutes nos informations sont ciel libre, on n’a pas de code à acheter numérisées aujourd’hui, mais qu’il faut ni d’exclusivité de service par rapport un logiciel pour y accéder. Celui qui au créateur du logiciel; les ressources contrôle le logiciel contrôle donc l’infor- restent locales. De cette façon, on favomation. Le gouvernement, qui travaille rise la création d’emplois ici, que cela pour le bien commun, devrait donc pri- concerne l’évolution du logiciel ou le vilégier les logiciels libres dont on peut service et, surtout, on évite les situamaîtriser les contenus. Il doit s’assurer tions de monopole. Il y a 7 ou 8 ans, que les documents créés vont être péren- le ministère des Finances français a nes, qu’on va pouvoir les ouvrir dans adopté le logiciel libre pour l’ensemble 10, 20 ou 30 ans, quel que soit le logi- de son système informatique en sousciel disponible, et ne pas dépendre d’un traitant 90 % de l’écriture des logiciels. seul fournisseur. Pour l’instant, chaque Cette reprise en mains de leur destinée ministère et même chaque agence de informatique aurait permis d’économisanté prend ses propres décisions d’in- ser de 20 à 50 % des coûts, une somme formatisation. Par exemple, chacune énorme sur un budget d’un milliard des 17 agences de santé du réseau choi- d’euros. À titre d’exemple, un quart des sit son propre logiciel, accrédité par le dépenses du département informatique gouvernement, en s’appuyant sur une chez Renault concerne les mises à jour étude précise. Les agences ne se pré- de versions de logiciel imposées par les occupent pas forcément de la compa- fournisseurs, sans aucun gain de service. tibilité entre les systèmes. L’adoption Chez nous, le gouvernement du Québec de logiciels libres faciliterait donc les fait face à l’arrêt de service de Microsoft communications. sur l’ancienne version XP, car on passe à une nouvelle version. Cela oblige Q De quelle façon peut-on implanter le gouvernement à changer un grand le logiciel libre ? nombre de postes de travail, un énorme chantier de 2 G$, pour aucun gain de R Il va falloir changer certaines règles fonctionnalité… d’achat comme l’a bien compris le président du Conseil du trésor, Stéphane Propos recueillis par Pascale Guéricolas

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Transport, événements culturels et développement urbain à Québec comptent parmi les thèmes qu’abordera François Bourque lors de la conférence qu’il animera le mardi 8 octobre, à compter de 11 h 30, à l’Atrium du pavillon Charles-De Koninck. Invité par la CADEUL en vue des élections municipales du 3 novembre prochain, le chroniqueur du Soleil tracera d’abord un portrait de la course électorale en résumant les forces en présence. « Avec Démocratie Québec, Équipe Labeaume fait face à une opposition plus organisée qu’en 2009, explique-t-il. Ce qui, à mon avis, n’empêchera pas l’actuel maire de gagner à nouveau la faveur des citoyens. Leur taux de satisfaction en regard de son administration n’a jamais chuté sous les 80 %. » Le journaliste précise que les débats seront plus rigoureux dans les circonscriptions électorales. À ce propos, il entend attirer l’attention de son auditoire sur cette particularité. « Le bulletin de vote municipal est le seul qu’on peut marquer de deux croix, l’une pour le maire, l’autre pour le conseiller, rappelle le spécialiste. Pouvoir offrir un contrepoids à son propre vote, ce n’est pas banal. »

François Bourque parlera aussi des enjeux majeurs de cette campagne qui, selon lui, devraient accrocher les jeunes. À commencer par la densification urbaine. « C’est une nécessité, mais à quel rythme l’envisager pour éviter de bousculer les citoyens ? » Également, le transport. « La mobilité urbaine et les déplacements concernent directement les étudiants. La question comporte des portes d’entrée aussi concrètes qu’une modification des heures des cours, par exemple. » Enfin, les régimes de retraite des employés municipaux sont aussi leur affaire selon le journaliste. « Le dossier ramène à l’équité générationnelle. Les jeunes feraient-ils les frais des ententes conclues ? » Plus globalement, le chroniqueur rappellera l’importance pour les jeunes de s’exprimer par leur vote sur la vision de la ville qu’ils souhaitent habiter dans le futur. « Ai-je envie d’une ville dynamique, grouillante, moderne ? Quelle allure lui donner et à quel prix ? » Notons que les revendications électorales de la CADEUL et de l’ÆLIÉS recoupent l’ensemble des enjeux nommés : des réflexions sur le logement, le transport, la vie culturelle et

citoyenne sont au cœur de leur plan d’action 2013-2014. Cette année, les deux associations étudiantes se mobilisent autour d’une autre préoccupation : augmenter le taux de participation des jeunes aux élections municipales. Rappelons qu’en 2009, les 18 à 35 ans, qui votent pourtant en bon nombre aux paliers fédéral et provincial, n’avaient été que 20 à 30 % à se prononcer au scrutin municipal. Comment expliquer ce faible intérêt des jeunes pour des enjeux qui les concernent ? François Bourque a quelques idées. « Les élections municipales occupent moins d’espace que les fédérales et provinciales dans les médias nationaux, admet le chroniqueur. » Autre argument souvent entendu selon lui : seuls les contribuables, au municipal, se sentent concernés par ce qui se passe à la mairie. Enfin, le système électoral, lequel tarde à passer à l’ère du Web, aurait son influence. Chose certaine, les jeunes gagneraient beaucoup à développer leur intérêt pour la chose municipale, indique celui qui couvre le domaine depuis 30 ans. « De tous les paliers de gouvernement, c’est le plus près des citoyens, celui qui a le plus de répercussions sur notre quotidien, assure le journaliste. Eau, loisirs, ordre public, habitation, sports, loisirs, etc. Faire entendre sa voix le 3 novembre prochain, c’est ni plus ni moins que se prononcer sur sa qualité de vie. »

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La mobilité urbaine et les déplacements concernent directement les étudiants


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Aux sources de la géologie moderne Huit étudiants remontent le temps lors d’une excursion géologique en Écosse

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par Audrey Goulet Du 17 au 30 août, huit étudiants du Département de géologie et de génie géologique, accompagnés par le professeur Réjean Hébert et cinq professionnels de l’industrie minérale, ont eu la chance d’étudier la géologie de l’Écosse à l’occasion d’un cours d’été. Pourquoi cette région plutôt qu’une autre ? L a d i ve r s i t é d e s p h é n o mènes géologiques qui embrassent plusieurs disciplines des sciences de la Terre, la gamme étendue d’âges géologiques allant jusqu’à 3,2 milliards d’années et le territoire couvrant une superficie relativement restreinte, sans compter des paysages à couper le souffle, en font une destination de choix pour un voyage d’études. Cette excursion s’est avérée une occasion unique de pouvoir faire des parallèles entre certaines formations géologiques de l’Écosse et des roches appalachiennes du sud-est du Québec. En effet, ces deux régions du monde étaient reliées géologiquement pendant près de 500 millions d’années avant de se séparer au Tertiaire (il y a 65 millions d’années). Une partie des structures et des roches dans les Highlands et les Midlands écossais correspond à la même période structurale que celle des Appalaches de l’est de l’Amérique du Nord. Les membres du groupe ont pu ainsi constater de leurs propres yeux que la dérive des continents n’est pas uniquement une théorie ! Le périple de plus de 1500 kilomètres de routes sinueuses leur a permis de parcourir une vingtaine de sites couvrant des phénomènes géologiques étalés sur trois milliards d’années. Ils ont pu observer, entre autres, du gneiss lewisien datant d’au moins 2,7 milliards d’années ainsi que des glissements de terrain, tel le fameux Quiraing, laissés par la dernière glaciation il y a un peu moins de 12 000 ans. Les excursionnistes ont également examiné des formations rocheuses qui avaient suscité beaucoup de questionnement chez les géologues. En effet, il peut être difficile de comprendre comment des roches anciennes peuvent se retrouver au-dessus de roches plus jeunes. Le groupe a

eu la possibilité d’admirer à Knockan Crag des roches métamorphiques du Protérozoïque (542-2500 millions d’années) reposant sur des roches sédimentaires peu métamorphisées du CambroOrdovicien (440-542 millions d’années). Le groupe s’est également arrêté à Siccar Point, un promontoire rocheux situé sur la côte est de l’Écosse qui a marqué l’histoire de la géologie. Les observations faites sur ce site par James Hutton (17261797), considéré comme le père de la géologie moderne, lui ont servi à appuyer sa théorie selon laquelle la Terre était plus vieille que ce que ses confrères pensaient à l’époque. Les étudiants ont appris qu’il est parfois difficile de faire accepter des théories qui forcent une révolution du mode de pensée et d’appréhension du monde. Outre des connaissances et des souvenirs photographiques, les étudiants ont rapporté quelques échantillons de roches qu’ils exposeront dans une vitrine au musée géologique RenéBureau de l’Université Laval, situé au 4e étage du pavillon Adrien-Pouliot.

Une occasion unique de faire des parallèles entre des formations géologiques de l’Écosse et des roches appalachiennes du Québec

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géologie

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5 1 Émilie Gosselin, étudiante de 3e année en génie géologique, sur la discordance de Siccar Point, site représentant un point tournant de la géologie moderne. photo Hubert Michaud 2 Un énorme volcan serait entré en éruption il y a de ça 60 millions d’années près de la ville d’Elgol sur l’île de Skye. photo Audrey Goulet 3 Dunnottar Castle, près de Stonehaven. De gauche à droite : Philippe Drouin, Frédéric Lessard, Sandra Veillette, Pierre-Hugues Lamirande, Hubert Michaud, Audrey Goulet, Réjean Hébert, Janie Bernard-Thibault et Émilie Gosselin. 4 La Smoo Cave, située dans des dolomites du groupe de Durness, datant du début de l’Ordovicien (488-443 millions d’années) et creusée par l’érosion de la mer et par les courants d’eau souterrains. photo Émilie Gosselin 5 Le Old Man of Storr, partie du fameux Quiraing, glissement de terrain qui date de 12 000 ans. photo Hubert Michaud

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science

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en bref Deux étudiants remportent des prix de l’Acfas L’Association francophone pour le savoir (Acfas) a remis ses prix le 26 septembre lors de la Journée de la relève en recherche. Deux étudiants de l’Université Laval se sont distingués.

En septembre 2012, la rivière Chaudière a atteint un niveau très bas dans le secteur de Breakeyville. photo Annie-Claude Parent

Samuel Rochette, étudiant-chercheur à la maîtrise en biologie et membre de l’Institut de biologie intégrative et des systèmes, a remporté le prix Acfas – Desjardins 2013, catégorie maîtrise. Assorti d’une bourse de 5000 $ offerte en partenariat avec la Fondation Desjardins, ce prix souligne l’excellence du dossier du lauréat pendant ses études universitaires de premier cycle. Samuel Rochette travaille dans l’équipe du professeur Christian Landry dont les principaux champs d’intérêt sont l’évolution du génome et la dynamique des relations protéine-protéine. L’étudiant-chercheur s’est également distingué en remportant l’un des cinq prix au concours de vulgarisation scientifique de l’Acfas. Son texte, qui porte sur la dynamique de la mécanique cellulaire, est publié sur le site de l’Acfas.

Manquerons-nous d’eau en 2050 ? Il n’y a pas lieu d’appuyer sur le bouton de panique, mais il est grand temps d’améliorer la gestion de l’eau, estime le professeur François Anctil par Jean Hamann

Pour sa part, Roxanne Lavoie, étudiantechercheuse à l’École supérieure en aménagement du territoire et du développement régional et membre du Centre de recherche en aménagement et développement, a remporté l’un des cinq prix décernés par l’Acfas à l’occasion de son concours de vulgarisation scientifique. La lauréate termine présentement son doctorat dans l’équipe de Manuel Rodriguez. Ses travaux portent sur l’élaboration d’outils méthodologiques de planification territoriale pour la protection des eaux souterraines. Son texte, intitulé « Eau de surface », est également publié sur le site de l’Acfas. www.acfas.ca

Les changements climatiques qui frapperont le Québec au cours des prochaines décennies menacent-ils notre approvisionnement en eau ? Pas si on en croit une étude que François Anctil et Annie-Claude Parent, du Département de génie civil et de génie des eaux, ont présentée le 2 octobre lors d’un colloque international qui se déroulait au Musée national des beaux-arts sur le thème « Adaptation aux changements climatiques et santé publique : pouvons-nous mieux faire ? ». Les effets du réchauffement climatique sur l’offre en eau ont déjà fait l’objet de nombreuses études au Québec, ont rappelé les deux chercheurs. On prévoit que les débits hivernaux seront plus élevés, que les crues printanières seront plus hâtives et moins fortes, et que le niveau des cours d’eau risque d’être plus bas en été en raison des températures plus chaudes. « Il n’y a pas de changements spectaculaires en vue du côté de l’offre, résume le professeur Anctil. L’étiage d’été constitue le principal problème qu’on entrevoit pour le moment. » Afin de savoir si oui ou non nous risquons de manquer d’eau, il faut faire la lumière sur l’autre inconnue de l’équation : la demande. « Ce n’est pas

New Jersey et de la Pennsylvanie. « Si on en juge par ce qui se passe là-bas aujourd’hui, il n’y a pas lieu de s’inquiéter outre mesure, résume François Anctil. Il faudrait quand même faire davantage pour en arriver à une meilleure gestion intégrée de l’eau. Les changements climatiques et l’évolution des besoins de la société pourraient engendrer des proune question très étudiée, souligne blèmes au Québec, surtout lorsque les François Anctil, peut-être en raison rivières atteindront leur plus bas niveau du fait que les ressources en eau sont pendant l’été. » abondantes au Québec. Ce n’est que depuis 2009 qu’on dispose de données sur les volumes d’eau prélevés par les municipalités et les entreprises. Par contre, on ne sait toujours pas quelle quantité d’eau est retournée dans le système. » L’idée était de Pas facile de construire un modèle pour prédire la demande en eau con- trouver une sidérant qu’elle dépend de variables région dont les comme l’évolution de la démographie, de l’urbanisation et des besoins des caractéristiques municipalités et des entreprises. Faute climatiques actuelles de modèle fiable, les deux chercheurs ont tâté l’avenir en procédant par démarche équivalent à celles de climat analogue. « L’idée est de trou- qui existeront au ver une région dont les caractéristiques climatiques actuelles équivalent à celles Québec en 2050 qui existeront au Québec en 2050. Une fois cette région trouvée, il faut aller voir si des mesures spéciales y sont présentement appliquées pour assurer un approvisionnement suffisant en eau. » Les chercheurs ont établi que les conditions qui auront cours en Montérégie en 2050 correspondent à celles qu’on trouve aujourd’hui dans certains coins de la Virginie-Occidentale, du


arts

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D’ombre et de lumière Les vecteurs et embranchements de l’artiste Jacques Samson conduisent le visiteur dans un espace de contemplation par Renée Larochelle Si les fenêtres de la Galerie des arts visuels s’ouvraient pour y laisser pénétrer le vent, les sculptures de Jacques Samson se mettraient sûrement à bouger. Telles des balles de foin aux lignes pures et futuristes, elles rouleraient sur elles-mêmes, tendues dans une apparente légèreté à travers le champ des possibles. Sous le souffle de l’air, les branches noueuses qui jettent de l’ombre sur les murs bruisseraient doucement. On se croirait alors dans un autre monde. Bienvenue dans celui de Jacques Samson, sculpteur. Chargé d’enseignement et technicien responsable de l’atelier de métal à l’École des arts visuels depuis 2004, Jacques Samson a travaillé avec le bois, le fil de métal, la laine et la bourrure synthétique. On se souvient de ses curieuses sculptures en tricot et de ses étonnantes sculptures-toutous qui ont remporté un grand succès. Pour sa dernière exposition « Vecteurs et Embranchements », l’artiste a choisi le caoutchouc, une matière à ses yeux très intéressante parce que très malléable. Et tant mieux si le visiteur est porté à vouloir toucher ses œuvres. « Je ressens tellement de satisfaction à sculpter que j’aime bien quand les gens entrent en contact physique avec mon travail, dit Jacques Samson. Cela correspond à ma volonté de désacraliser l’art. Quant au titre de l’exposition,

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en bref l’ombre que projette l’œuvre a autant d’importance que l’œuvre elle-même. Les deux font corps. Il s’agit d’un jeu d’ombre très simple qui incite à la contemplation. » Quand on lui demande ce qu’il aimerait que le visiteur retire de sa visite, Jacques Samson affirme que l’occasion peut être belle de faire une pause ou de s’accorder un temps de réflexion. Sans se poser de questions, sans s’interroger sur le sens de ce qui est donné à voir. De toute façon, estime-t-il, les œuvres ont toujours quelque chose à nous dire, qu’elles parlent d’ombre ou de lumière.

il correspond à ma fascination pour les branches, les vaisseaux sanguins, les embranchements, les rives, en somme pour tout ce qui se rejoint. » Avec ses sculptures, dont aucune ne, porte de titre afin de laisser toute la place à l’imagination, l’artiste a voulu que se rencontrent l’ombre et la lumière. « Je me suis dit que j’allais profiter de la lumière qu’offre la galerie, dit-il. J’ai Jusqu’au 13 octobre, à la Galerie voulu exploiter la blancheur des murs, des arts visuels située à l’édifice La du sol et du plafond. Dans cette optique, Fabrique au 295, boul. Charest Est.

Le Québec en photos Vous êtes un étudiant étranger et vous en êtes à votre première session à l’Université ? Vous avez envie de partager des moments mémorables de votre parcours d’intégration au Québec ou de montrer vos talents de photographe ? Si vous répondez oui à ces deux questions, le concours annuel de photos À travers votre lentille est pour vous. La date limite pour soumettre vos clichés est le 27 octobre. Les œuvres sélectionnées seront exposées les 12 et 13 novembre à l’atrium Jean-Guy-Paquet du pavillon Alphonse-Desjardins, lors de la Semaine de l’éducation internationale. Inscription : contactcosmopolite.ulaval.ca/ Informations : Geneviève Fradette au 656-2131, poste 5896

Le prix des mots Le mardi 15 octobre à 19 h, l’association étudiante Cinéma Politica présente sa troisième projection régulière de l’automne, Le Prix des mots, de Julien Fréchette. Ce film relate les événements entourant la poursuite-bâillon qui a opposé l’auteur du livre Noir Canada, Alain Deneault, ses collaborateurs et la maison d’édition Écosociété, à deux grandes minières canadiennes implantées à l’étranger, Barrick Gold et Banro. Le film, centré sur la lutte d’Alain Deneault pour sa liberté d’expression, explore les coulisses de la justice canadienne ainsi que le rôle du Canada dans le secteur minier mondial. La projection se tiendra exceptionnellement à l’amphithéâtre Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins. Anne-Marie Voisard, des éditions Écosociété, animera une discussion après la projection. L’entrée est libre. Pour plus d’information : cinemapolitica.org/ulaval

Voix de femmes Avis aux mélomanes : l’ensemble Voix de femmes présente un concert composé d’œuvres connues de Pergolesi, Schubert, Brahms, Caccini, Mozart et Albinoni. Jean-Eudes M. Beaulieu, accompagnateur, interprétera également le Prélude romantique et le Concerto de Québec du compositeur André Mathieu. Voix de femmes est un ensemble vocal formé de Ginette Gagnon-Mathieu, soprano, Dominique Bastien, mezzo-soprano, et Alice-Anne Busque, contralto. Dimanche 6 octobre, à 14 h, à la salle HenriGagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault. L’entrée est libre, mais une contribution volontaire serait appréciée. photos Renée Méthot


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actualités UL

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L’Université Laval entend collaborer activement à la réalisation de ce projet avec le CHU de Québec et l’Agence de la santé et des services sociaux de la Capitale-Nationale, partenaires de premier plan tant dans la formation de la relève que dans la recherche, dans un souci constant d’amélioration de la santé de la population.

Ces nouvelles infrastructures, dotées de services cliniques et diagnostiques de pointe, répondront aux plus hauts standards de qualité

Enfant-Jésus et Hôtel-Dieu : 2 G$ Le ministre de la Santé du Québec, Réjean Hébert, a annoncé, le 26 septembre, des investissements de près de 2 G$ pour l’agrandissement de l’Hôpital de l’Enfant-Jésus et la rénovation de l’Hôtel-Dieu de Québec d’ici 10 ans. La majeure partie des investissements ira à l’Enfant-Jésus. Ce nouvel environnement de pointe, plus efficace et plus moderne,

regroupera cliniciens-enseignants et chercheurs de plusieurs disciplines et offrira un potentiel considérable de développement de l’enseignement et de la recherche en santé. Ces nouvelles infrastructures, dotées de services cliniques et diagnostiques de pointe, répondront aux plus hauts standards de qualité et contribueront à attirer les

meilleurs cliniciens-enseignants, chercheurs et étudiants. « Nous estimons que cette décision offrira les meilleures perspectives de développement des capacités d’enseignement et de recherche en santé pour l’ensemble de notre réseau et contribuera ainsi à l’amélioration des soins », a déclaré le recteur Denis Brière.

Professeurs émérites 2013 Le 26 septembre avait lieu, au Théâtre de la cité universitaire du pavillon Palasis-Prince, la cérémonie en hommage aux 13 nouveaux professeurs émérites de l’Université. Ce titre est le plus élevé que l’Université puisse décerner à ses professeurs. Un professeur émérite est un professeur qui a cessé d’exercer ses fonctions régulières et qui s’est distingué dans l’enseignement ou la recherche à l’Université Laval. www.ulaval.ca/ professeursemerites

On peut voir, sur cette photo, dans la rangée du fond : Denis Brière, Jean-Jacques Simard, Jacques-André Rioux, Alain Prujiner, Gaston Godin, Jocelyn Lindsay, Jacques Frenette, Michel Cabanac. Les personnes assises sont : Paul H. Roy, Marie Larochelle, Maria De Koninck, Réjean Landry.


musique

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Un cadeau de la Croatie La Faculté de musique accueillera, le 3 octobre, le quintette croate Simply Brass pour un concert de cuivres que l’on promet mémorable par Matthieu Dessureault Dans le milieu de la musique classique, Simply Brass n’a plus besoin de présentation. Les trompettes, trombones, tubas et cors de la troupe ont résonné à travers l’Europe et les États-Unis. Pour une première fois, les cinq musiciens sont de passage dans la Vieille Capitale. Remercions à ce sujet James C. Lebens, soliste renommé et professeur de trombone à la Faculté de musique. Il est tombé sur eux par hasard lors d’un concert à New York. Très vite, une grande amitié s’est créée. Ils ont donné des prestations ensemble à Zagreb, en Croatie. La collaboration s’est poursuivie avec un album, actuellement sur les rails. Puis le musicien a invité ses acolytes à le re-

joindre le temps d’un concert outre-Atlantique. Un projet de longue haleine, rendu possible grâce au ministère de la Culture de la Croatie. En compagnie du professeur Lebens, le quintette proposera un voyage musical dans ce pays d’Europe orientale. Au programme, des pièces folkloriques originales et d’autres commanditées par les musiciens. Nous pourrons entendre notamment Balkanika et Chamber Concerto, d’Eric Ewazen, et Csardas, du compositeur et président de la Croatie Ivo Josipovic. Un brin fébrile, James C. Lebens prévoit un concert d’une grande intensité. Pour le public, ce sera un coup de cœur garanti, assure-t-il.

« Simply Brass parvient à transmettre l’héritage de son pays avec une telle fierté et un tel charme qu’aucun autre interprète ne peut reproduire. Ce sera une expérience unique qui donnera des frissons ! » Les musiciens de Simply Brass sont reconnus pour leur répertoire très varié. Du traditionnel au jazz, en passant par le gospel et les rythmes populaires, ils parviennent à donner un caractère transcendant à leur musique. Sur scène, ils n’hésitent pas à faire des blagues ou à raconter des anecdotes. Pédagogues très appréciés, ils se font un point d’honneur de contextualiser leurs œuvres. « On veut rapprocher la musique des gens, explique le corniste Hrvoje Pintaric. En Croatie, le public n’est pas habitué à ça. Il est aussi sérieux que s’il allait à des funérailles ! On a du plaisir à jouer et on veut le partager avec les autres. » Hrvoje Pintaric est tombé dans la marmite de la musique quand il était tout petit.

À huit ans, ses parents lui ont transmis leur passion et l’ont envoyé à l’école de musique. On lui a mis un cor entre les mains, un « instrument bizarre » qu’il n’a jamais quitté depuis. Il a rejoint les rangs de l’Orchestre du Théâtre national de Zagreb et de l’Orchestre symphonique de Dubrovnik avant de cofonder Simply Brass en 2006. Il ne tarit pas d’éloges sur son ami James C. Lebens, bien connu sur la scène internationale. « C’est très facile de travailler avec lui. Il sait ce qu’il veut. Son approche de la musique est similaire à la nôtre », dit-il. On nous donne rendez-vous le jeudi 3 octobre, à 19 h 30, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-JacquesCasault. L’entrée est gratuite.

Les musiciens de Simply Brass parviennent à donner un caractère transcendant à leur musique

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en bref

photo Environnement Canada

Admirez la grande oie des neiges Le vendredi 25 octobre, le Bureau de la vie étudiante vous invite à venir observer au CapTourmente la migration de la grande oie des neiges. En plus de l’observation des oies, ce parc naturel possède de nombreux sentiers où vous pourrez contempler les magnifiques couleurs de l’automne.
Achetez vos billets, au coût de 10 $, avant le 22 octobre à 16 h au Bureau de la vie étudiante.

 Information : www.bve.ulaval.ca

Première édition du BÂt’Arts Le Bât’Arts est une invitation à découvrir les différents milieux artistiques de l’Université lors de deux journées d’ateliers de formation et de concours multidisciplinaire. Le 26 octobre, des formations artistiques et des ateliers seront donnés par des professeurs et des étudiants de l’Université au pavillon Louis-Jacques-Casault, de 10 h à 17 h. Une soirée de présentation au Pantoum suivra. La journée du 27 octobre se déroulera entièrement au Pantoum, où des équipes passeront huit heures dans un environnement fermé pour créer une œuvre collective multidisciplinaire qui sera jugée le soir même, à compter de 19 h. L’événement est gratuit et ouvert à tous. www.mus.ulaval.ca/agemul/

Trois étudiants de la FSA en vedette ! Afin de promouvoir la 3e Simulation de négociation d’options, la Bourse de Montréal a conçu une vidéo promotionnelle mettant en vedette Mathieu Loisel, ambassadeur étudiant de la Bourse de Montréal à l’Université Laval ainsi qu’Alexandre Leduc, étudiant de l’Université et gagnant de la 2e Simulation de négociation d’options. La Simulation de négociation d’options, une initiative de la Bourse de Montréal, a pour but d’amener les étudiants à se familiariser avec la négociation de contrats à terme et d’options. Un diplômé du baccalauréat en administration des affaires, concentration finance de la Faculté des sciences de l’administration (FSA), Olivier Bourdeau, coordonne depuis le 19 août la simulation jusqu’au 6 décembre. www.fsa.ulaval.ca/ De gauche à droite : Alan Bosnjak (trombone), Rudolf Homen (trompette), Joe Kaplowitz (tuba), Hrvoje «Harvey» Pintaric (cor), Tomica Rukljic (trompette).


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entrepreneuriat

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en bref

À quoi carburez-vous ? Comme la société, les valeurs des dirigeants d’entreprise québécoise ont changé au fil des décennies Collecte d’équipements électroniques et informatiques En collaboration avec la Coop Zone, l’Université organise une collecte d’équipements électroniques et informatiques en fin de vie utile les 17 et 18 octobre. Les équipements seront acheminés par l’Université à l’Atelier Signes d’Espoir qui les démantèlera et en recyclera les composantes. La Fondation Signes d’Espoir vient en aide aux personnes sourdes en favorisant leur réinsertion dans un milieu de travail.

 Notez qu’après ces dates, il sera possible d’apporter en tout temps vos équipements électroniques et informatiques désuets à la succursale principale de la Coop Zone. Les équipements seront recyclés par l’intermédiaire de l’Atelier Signes d’Espoir. Jeudi 17 octobre et vendredi 18 octobre, de 8 h à 18 h, devant la succursale principale de la Coop Zone du pavillon Maurice-Pollack.

par Yvon Larose Il y a quelques années, Cascades, la multinationale québécoise de produits de papier et de produits d’emballage, a fait une offre inhabituelle à ses gros clients de Montréal. En échange d’une réduction de prix, elle s’engageait à effectuer ses livraisons en dehors des heures de pointe. En faisant cela, les camionneurs évitaient les embouteillages et réduisaient d’autant leurs émissions de gaz à effet de serre. « Voilà un exemple de valeur en action, affirme Gérald d’Amboise, professeur émérite du Département de management et membre de la Chaire en entrepreneuriat et innovation de l’Université Laval. La protection de l’environnement a toujours été une valeur profonde pour les dirigeants de Cascades. »

Les conseillers pédagogiques en congrès L’Université et sa faculté de médecine seront l’hôte officiel, jusqu’au vendredi 4 octobre, du 8e colloque international des conseillères et des conseillers pédagogiques œuvrant dans les universités francophones en Belgique, en Suisse, au Québec et en France (BSQF). Le colloque, qui a lieu à la station touristique Duchesnay et qui a pour thème « Faire la différence… dans un monde en changement ! », prévoit accueillir plus de 80 participants. Les conférences et les ateliers s’orienteront autour du leadership d’influence, de la gestion de situations délicates, des référentiels de compétences du conseiller pédagogique, de l’accompagnement lors de projets pédagogiques d’envergure, de l’apprentissage et des neurosciences, et de bien d’autres sujets encore.

Gérald d’Amboise

Une petite entreprise liée au domaine de l’édition a, pour sa part, trouvé une solution originale aux variations dans son carnet de commandes. Une telle situation entraîne habituellement des mises à pied. Mais pas dans cette entreprise où les dirigeants réduisent plutôt les heures de travail de tout leur personnel, et ce, jusqu’à ce que les affaires s’améliorent. « Ces dirigeants, soutient le professeur d’Amboise, maintiennent en emploi tout leur monde, ce qui est

une marque de respect et d’équité envers les employés. » Le 19 septembre au pavillon PalasisPrince, Gérald d’Amboise a prononcé une conférence sur les valeurs des chefs d’entreprise québécois, en particulier les dirigeants de petites et moyennes entreprises (PME). Le contenu de la présentation était tiré de son livre Les valeurs personnelles, sous-titré Découvrir celles des chefs d’entreprises. L’ouvrage a été publié il y a quelques mois aux Presses Inter Universitaires. « Je livre le fruit de mon expérience, indique-t-il. Ce sont les pensées et réflexions que j’ai eues tout au long de ma carrière. J’ai mené beaucoup de travaux de recherche sur les PME québécoises et connu de nombreux dirigeants d’entreprise. »

De nos jours, un grand nombre de dirigeants ont l’innovation comme valeur, ainsi que la responsabilité sociale

Une PME peut compter jusqu’à 500 employés. Ces sociétés ont une direction autonome, c’est-à-dire qu’elles ne sont ni une filiale d’une société étrangère ni une franchise exploitant la marque d’une autre entreprise. Quant aux valeurs, elles peuvent se définir comme des notions auxquelles les individus et les groupes tiennent par-dessus tout. Elles orientent leur action. Comme chercheur, Gérald d’Amboise a pour la première fois abordé la question des valeurs en entreprise dans les années 1970. Son étude portait alors sur la gestion entrepreneuriale dans le domaine du meuble au Québec. Qu’ils soient anglophones ou francophones, les dirigeants approchés ont cerné comme valeurs communes l’attachement à la famille, l’importance du travail et une orientation favorable au changement. « Les francophones, souligne-t-il, accordaient une attention particulière à la religion. » Dans les années 1990, une étude menée par deux de ses collègues révélait des chefs d’entreprise individualistes, désireux d’être indépendants et responsables, et voulant du temps pour leur vie personnelle et familiale. « Les répondants démontraient également une mentalité égalitariste et communautaire », dit-il. En 2011, sa collègue Hélène LeeGosselin a réalisé une étude sur les entrepreneures de la région de la Capitale-Nationale. Pour plusieurs d’entre elles, le succès se mesure par la longévité de leur entreprise, la qualité du service et l’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. « De nos jours, un grand nombre de dirigeants de PME québécoises ont l’innovation comme valeur, ainsi que la responsabilité sociale », ajoute Gérald d’Amboise. Selon lui, l’évolution des valeurs représente un défi exigeant pour le chef d’entreprise. Les jeunes travailleurs d’aujourd’hui recherchent les défis, un bon climat de travail, l’argent et du plaisir. « Ces intérêts et motivations, expliquet-il, peuvent être différents de ceux d’employés plus âgés. Le dirigeant doit prendre conscience des différences de valeurs et être prêt à faire des compromis. S’il n’en tient pas compte, ce sera la confrontation. »


sports

le fil | le 3 octobre 2013

Un programme double basketball-volleyball C’est dans le nouvel amphithéâtre-gymnase du PEPS que des équipes de deux disciplines affronteront l’Université York par Stéphane Jobin Une nouvelle page d’histoire du Rouge et Or s’écrira les 11 et 12 octobre prochains lorsqu’auront lieu les premiers matchs des équipes dans le tout nouvel amphithéâtre-gymnase du PEPS. Événement d’autant plus important qu’il s’agira d’un premier programme double de deux sports disputé dans les murs du PEPS. En effet, les formations masculines de basketball et de volleyball de chez nous se partageront le terrain, se frottant chaque fois aux Lions de l’Université York. Il s’agit donc, en quelque sorte, d’un duel entre Toronto et Québec. C’est l’équipe de basketball qui aura l’honneur de fouler le terrain la première, s’exécutant à 18 h chaque soir, suivie des volleyeurs à compter de 20 h. Afin d’avoir la plus grosse foule possible, l’organisation du Rouge et Or offrira, vendredi soir, l’entrée gratuite à tous les membres de la communauté universitaire, étudiants et employés inclus. La seule action à poser est de passer prendre son billet, sur présentation de la carte UL, à la nouvelle billetterie du Rouge et Or située à la réception du PEPS. « C’est une occasion extraordinaire d’exhiber la fierté pour l’établissement et notre sentiment d’appartenance. C’est pour ça qu’on invite toute la communauté à venir vivre cet événement avec nous. Il s’agira d’une première à bien des niveaux : premier combo basketballvolleyball, première soirée dans notre nouvel amphithéâtre-gymnase. Tous les ingrédients sont là pour qu’on vive une soirée unique ! », lance Gilles Lépine, directeur du programme sportif Rouge et Or. L’entraîneur-chef de l’équipe de basketball est évidemment ravi de pouvoir diriger son équipe dans de nouvelles

installations à la fine pointe. « C’est un environnement idéal qu’on attendait depuis longtemps ! Tout le monde est très excité et motivé. Ça va être très plaisant d’y jouer. Les installations sont idéales pour les matchs et aussi au jour le jour pour l’entraînement », estime Jacques Paiement Jr. Ce dernier s’est également dit enchanté de pouvoir tester une nouvelle formule où deux disciplines se partageront le nouveau gymnase. Il avoue qu’il s’agit d’un pur concours de circonstances. « On avait déjà entamé des démarches avec York, pendant que Pascal Clément (l’entraîneur de l’équipe masculine de volleyball) était aussi en pourparlers avec leur équipe de volleyball. C’est un beau hasard ! C’est une formule intéressante qui nous permettra peut-être de capter l’attention d’amateurs de volleyball, et vice-versa », ajoute l’entraîneur du Rouge et Or.

Vendredi soir, l’entrée sera gratuite pour tous les membres de la communauté universitaire

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en bref Même son de cloche pour Pascal Clément. « Les bonnes idées arrivent bien souvent par hasard ! C’est assurément une belle occasion de montrer notre produit à des amateurs de sport qui n’ont jamais eu la chance d’assister à un événement d’une autre discipline », a réitéré l’entraîneur de volleyball. La troupe de Clément n’a eu qu’un seul entraînement sur le terrain central jusqu’à présent mais, déjà, l’atmosphère est bonne. « Nous sommes super excités de finalement évoluer dans le nouvel amphithéâtre. C’est très agréable pour la défensive, en raison de l’espace. Le plafond est plus haut, les gradins sont plus loin de la surface de jeu. Sur le plan offensif, les étudiants-athlètes n’ont pas eu trop de difficulté à trouver leurs repères. Par contre, c’est plus difficile pour les passeurs et les serveurs, qui doivent ajuster leur jeu à la profondeur du terrain », explique Clément qui tentera de défendre le titre national emporté par son équipe au PEPS en mars dernier. Quant aux parties proprement dites, il faut s’attendre à de bons duels, selon les deux entraîneurs. « Traditionnellement, c’est un bon programme qui a eu de la difficulté lors des dernières saisons mais qui remonte la pente. Ils ont fait un bon recrutement lors des deux dernières années, donc c’est une équipe assez jeune », affirme Paiement à propos de la formation de basketball. Du côté des volleyeurs, même si York n’a pas pris part au championnat national depuis un certain temps, il ne faut pas les sous-estimer, dit Pascal Clément. « C’est une grande université, qui a un gros bassin de recrutement et qui se tient annuellement parmi les trois ou quatre meilleures formations en Ontario. C’est un bon premier test pour nous étant donné que nous aurons une équipe avec neuf recrues » soutient l’entraîneur. Pour plus d’information : www.rougeetor.ulaval.ca

Charles Philibert-Thiboutot photo Pierre Bonenfant

Cross-country : victoire visée sur les Plaines Le Rouge et Or accueille samedi, sur les plaines d’Abraham, la deuxième tranche du championnat universitaire provincial de cross-country. Le Rouge et Or Invitation rassemblera sept universités québécoises en plus du Trinity College, du Connecticut, aux États-Unis. Forts d’un début de saison plus que satisfaisant, les clubs masculin et féminin de cross-country du Rouge et Or sont gonflés à bloc pour l’occasion ! Pour l’entraîneur-chef Félix-Antoine Lapointe, les objectifs sont sans équivoque : les garçons doivent l’emporter et les filles, « chauffer » McGill au maximum pour la première place. « Avec le mélange de vétérans et de recrues dans nos deux équipes, l’expérience acquise lors des dernières compétitions et l’attitude exemplaire de nos athlètes, nous croyons que nous avons tous les atouts pour connaître une belle journée ! », lance l’ancien athlète, qui a arboré les couleurs rouge et or de 2007 à 2009.

Pratique libre de l’escalade Que vous soyez aguerri ou débutant, il vous est possible d’utiliser, en participation libre ou non, les installations d’escalade du PEPS avec ses murs surplombants de 11 m de haut. Pour les cours, tout le matériel est fourni (cordes, harnais et chaussons) et, lors des pratiques libres, il est possible de louer du matériel au comptoir de service. Pour profiter des pratiques libres, qui ont lieu tous les jours en après-midi et le soir, il est obligatoire de réserver une place la journée même en appelant au 418 656-PEPS jusqu’au 15 décembre. Pour plus d’information : consulter la section activités libres/escalade du PEPS sur www. peps.ulaval.ca

Location de patinoire Saviez-vous que le PEPS possède deux patinoires prêtes à vous recevoir pour vous permettre d’organiser vos parties de hockey ? Il s’agit d’une occasion idéale pour pratiquer votre sport préféré entre amis sans vous ruiner étant donné le coût de location abordable. Informez-vous pour connaître les tarifs de jour et de soir, en semaine comme la fin de semaine. Pour réservation : 418 656-PEPS. photo Rouge et Or


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au fil de la semaine

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le fil | le 3 octobre 2013

Les Québécois et la retraite Comment innover pour permettre au Québécois d’épargner ? Quelles sont les solutions pour en finir avec les déficits actuariels des régimes de retraite sans trop retarder l’âge de la retraite ? Alors que les recommandations du rapport D’Amours pour assurer la pérennité du système de retraite viennent d’être repoussées par le Parti québécois, quatre spécialistes, dont Alban d’Amours, viendront donner leur avis sur la question lors de la prochaine Chaire publique de l’ÆLIÉS lundi prochain. Seront aussi présents Frédéric Hanin et Esther Déom, professeurs au Département des relations industrielles, ainsi que Youri Chassin, économiste à l’Institut économique de Montréal. Lundi 7 octobre, à 19 h, à l’amphithéâtre Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins.

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Débat sur la Charte des valeurs

Trois petits cochons et autres contes

Les leçons à tirer de l’Antiquité

La littérature québécoise comparée

Renaître après la maladie mentale

L’odyssée musicale du tango

Qu’elle en a fait couler de l’encre cette charte depuis ses toutes premières fuites dans les journaux en août dernier ! Pour éclairer certains enjeux restés dans l’ombre malgré la déferlante des opinions qui ont fusé de toutes parts, la Faculté de théologie et de sciences religieuses vous invite à assister à une table ronde multidisciplinaire qui a lieu aujourd’hui jeudi. Trois professeurs de l’Université viennent apporter de l’eau au moulin pour nous aider à nous faire une tête sur ce sujet : Pauline Côté, du Département de science politique, Christelle Landheer-Cieslak, de la Faculté de droit, et Guy Jobin, de la Faculté de théologie et de sciences religieuses.

La prochaine conférencemidi de l’Institut d’études Dans le conte jeunesse qui a anciennes invoquera le fait la gloire de Walt Disney, passé pour mieux éclairer et dont la version originale le présent. Justin Bisanswa, date du 18e siècle, qui donc professeur au Département est le plus à plaindre : les des littératures, se demantrois petits cochons ou dera si « L’Antiquité clasencore le grand méchant sique peut nous aider à un loup ? C’est ce que nous meilleur vivre ensemble ? » Il saurons lors de la rencontre en profitera pour décrypter avec Jacques Pasquet, auteur la modernité de l’Antiquité, et conteur jeunesse, pour c’est-à-dire les leçons de qui l’univers des contes est sagesse que l’on peut tirer aussi riche d’exploration que des Anciens et les dettes celui du cosmos. Son exposé que nous, Modernes, avons ne sera pas didactique. Il contractées envers la Grèce se promet plutôt d’ouvrir et Rome. Il montrera comles portes de cette caverne ment nous sommes tous et d’Ali-Baba qu’est la littératoutes fils et filles de l’antiture jeunesse pour le plaisir que Hélène et de l’Imperium des grands enfants que nous Romanum. sommes. Cet ancien enseignant du primaire et à l’UniLundi 7 octobre, à 11 h 30, versité a entre autres publié au local 5242 du pavillon Le Père Noël démissionne Charles-De Koninck. (Hurtubise) ou encore Grand Nord - récits légendaires inuits (Hurtubise).

Jeudi 3 octobre, de 16 h à 18 h, au local 140 Z du pavillon Félix-AntoineSavard.

Vendredi 4 octobre, de 13 h à 14 h 30, au local 4285 pavillon Jean-CharlesBonenfant (Didacthèque - Bibliothèque des sciences humaines et sociales).

Stéphanie Desrochers et François Dumont, respectivement étudiante à la maîtrise et professeur au Département des littératures, viendront donner une conférence durant laquelle ils compareront la littérature québécoise avec celle de l’Acadie, de l’Ontario francophone, de l’Europe et des États-Unis. Ils mettront notamment en lumière ce qui rapproche et distingue notre littérature nationale des autres en ce qui concerne la nation, la langue, l’histoire et le territoire. Cette conférence s’inscrit dans le cadre du séminaire du Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises (CRILCQ) qui porte sur le thème « Questions à la littérature québécoise ». Lundi 7 octobre, à 12 h 30, au local 7160 du pavillon Charles-De Koninck.

C’est mardi qu’aura lieu, à l’Institut universitaire en santé mentale de Québec, la soirée témoignages « Tête à tête sur l’espoir de se rétablir ». Paul Jacques, psychiatre à l’Institut et chargé de sessions cliniques à l’Université, parlera de son approche du rétablissement depuis quelques années. Il donnera des exemples concrets et témoignera de sa pratique clinique pour soutenir et accompagner des personnes en plein processus de rétablissement. La paire aidante à l’Institut Marie-Chantale Côté parlera, pour sa part, de sa renaissance après des périodes de grande noirceur et de découragement. Une soirée qui s’annonce on ne peut plus inspirante. Mardi 8 octobre, de 19 h à 21 h, à la salle MarieRenouard de l’Institut en santé mentale de Québec (2601, chemin de la Canardière).

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

Ceux et celles qui ont une prédilection pour cette musique pourront s’en mettre plein les oreilles lors de la prochaine soirée de la Série des diplômés animée par le duo Denis Plante et David Jacques. Les deux virtuoses – le premier au bandonéon et le deuxième à la guitare, – offriront un large panorama du tango, à commencer par ses débuts modestes dans les cafés de Buenos Aires pour se terminer par ses succès internationaux. Les deux artistes interpréteront tour à tour des pièces à caractère populaire pour embrasser les grandes œuvres concertantes d’Astor Piazzolla. Mercredi 9 octobre, à 19 h 30, à la salle HenriGagnon du pavillon LouisJacques-Casault. Une contribution volontaire serait appréciée.


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