Le Fil 30 août 2018

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8 heures en ballon p13

La rentrée en grand ! p10-11

Volume 54, numéro 1 30 août 2018

Cap sur le numérique ! Après 53 ans d’existence dans l’histoire de l’Université Laval, le journal officiel Le Fil paraît pour une toute dernière fois en version papier. p2-7


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2 en bref

Une nouvelle page de l’histoire du Fil s’écrit

Les Missions commerciales recrutent Aimeriez­vous acquérir une très belle expé­ rience à l’international ? Les Missions com­ merciales de l’Université Laval sont présente­ ment en période de recrutement pour former la délégation 2018­2019 d’agents de dévelop­ pement international, qui s’envolera pour la Colombie, le Vietnam et la Pologne au prin­ temps 2019. Il s’agit là d’une chance unique de pouvoir participer au développement d’une entreprise québécoise à l’étranger. Organisme à but non lucratif, les Missions commerciales ont pour objectif d’offrir une expérience pratique en commerce internatio­ nal aux étudiants de l’Université. Durant trois semaines, les agents de développement inter­ national sont amenés à représenter une entre­ prise québécoise dans un autre pays et à la soutenir dans ses démarches pour internatio­ naliser ses activités. Le programme est offert aux étudiants de toutes les facultés et de tous les cycles. photo Dominique Jobin Des séances d’information se tiendront les 10, 11, 12 et 13 septembre au Carré des affaires FSA ULaval – Banque Nationale. Pour plus de renseignements : info@missionscommerciales.com, www.missionscommerciales.com

La carte OPUS désormais accessible en ligne La carte OPUS avec photo donne accès, à tarif réduit, aux services du Réseau de trans­ port de la Capitale (RTC) et de la Société de transport de Lévis (STLévis). Les étudiantes et les étudiants de l’Université Laval peuvent la commander en ligne depuis le 21 août à partir de monPortail, l’environnement numé­ rique d’études de l’Université. Les intéressés n’ont donc plus besoin de se déplacer puisque l’ensemble du processus se déroule en ligne, de la prise de la photo au paiement. On n’a pas non plus à fournir de preuve de fréquenta­ tion scolaire puisque toutes les informations requises sont transmises par monPortail. Les cartes sont ensuite acheminées par la poste. Les détenteurs doivent avoir une adresse valide au Québec.

photos Marc Robitaille

Le journal Le Fil prend un virage numérique à compter du 30 août sous ULaval nouvelles Après un peu plus de 50 années de publication, le journal officiel Le Fil prendra un virage numérique à comp­ ter du 30 août sous ULaval nouvelles, alors que la toute dernière version papier de son histoire sera publiée. En pleine ère numérique, ce change­ ment du modèle d’affaires vise à mieux répondre aux attentes et aux besoins de nos diverses clientèles en leur offrant une information de qualité en continu. La plateforme d’information ULaval nouvelles visera principalement à ras­ sembler en un seul lieu les actualités universitaires produites par le journal officiel Le Fil et le magazine Contact ainsi que les activités médiatiques de l’Université. L’équipe du Fil, qui fait rayonner au quotidien la communauté universitaire et ses différents partenaires, continuera d’être à l’affût de ce qui anime notre milieu de vie. Dans cet esprit, et puisque l’informa­ tion sera dorénavant diffusée en con­ tinu, l’ensemble de la communauté est invitée à transmettre ses propositions de sujets. C’est donc avec grand plaisir et intérêt que nous continuerons de prendre connaissance de vos sug­ gestions de couvertures, qui devront

Au besoin, les étudiants peuvent se procurer la carte OPUS dans les centres d’information et les centres de services du RTC et de la STLévis. Le RTC exige une preuve de fréquentation de l’Université. La STLévis demande une carte d’identité avec photo et date de naissance. « Ce partenariat avec le RTC s’inscrit dans la volonté de l’Université Laval d’encourager les déplacements responsables vers le campus en incitant la communauté étudiante à choisir des modes de transport autres que la voiture », a déclaré la rectrice Sophie D’Amours. Pour plus d’information : www.rtcquebec.ca/Default.aspx ?tabid=401

nous parvenir à l’adresse suivante : nouvelles@ulaval.ca. Claudine Magny, jusqu’ici rédactrice en chef du journal Le Fil, assumera cette même fonction pour la plateforme ULaval nouvelles. En vous remerciant sincèrement à l’avance de votre collaboration, je vous souhaite à toutes et à tous une très belle rentrée, de beaux projets ainsi que de grandes réussites ! Jacques Villemure Éditeur, journal Le Fil Directeur des communications

La plateforme d’information ULaval nouvelles visera principalement à rassembler en un seul lieu les actualités universitaires

On peut le lire en ligne à lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique.

Le journal de la communauté universitaire Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 29 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

Vous désirez proposer un sujet d’article ? Écrivez-nous à l’adresse le-fil@dc.ulaval.ca au plus tard le mercredi midi précédant la prochaine parution. Les textes soumis doivent comporter le nom et le numéro de téléphone de leur auteur. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir. Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

Rédaction Éditeur : Jacques Villemure, directeur des communications Rédactrice en chef : Claudine Magny Journalistes : Matthieu Dessureault, Jean Hamann, Yvon Larose Collaborateurs : Jenny Aumais, Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Josée Nadeau, Mathieu Tanguay Collaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry Mellon Rédactrice-réviseure : Manon Plante Agente de secrétariat : Lise Thibodeau

Production Infographie : Geneviève Bolduc, Service de reprographie de l’Université Laval Impression : TC Imprimeries Transcontinental, Québec (Québec)

Placements publicitaires Claudine Trudel Johanne Côté Sarah-Joëlle Bertrand Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec, ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre 2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6 Téléphone : 418 656-2131 poste 4687


hommage au Fil

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Cap sur l’info numérique ! Après plus de 50 ans d’existence dans l’histoire de l’Université Laval, le journal officiel Le Fil – qui s’adresse à l’ensemble des membres de la communauté et des partenaires – paraît pour une toute dernière fois en version papier aujourd’hui. Rencontre avec la rectrice, Sophie D’Amours. par Claudine Magny

Q Selon vous, quelle a été ­l’importance de la version papier de cette publication officielle de l’Université Laval au fil du temps ? R Depuis 53 ans, Le Fil, aupara­ vant nommé Au fil des événements, est le média d’information qui s’adresse à l’ensemble de la com­ munauté universitaire et aux parte­ naires et qui les informe d’à peu près tout. C’est donc une référence importante dans la vie des gens. Selon moi, l’essentiel de la commu­ nication sur un campus comme le nôtre réside principalement dans le fait que tout un chacun puisse davantage se connaître, afin d’ap­ précier toute la richesse, la diver­ sité, la qualité et le leadership des gens qui composent la commu­ nauté. Nous sommes souvent can­ tonnés chacun dans nos pavillons, dans nos univers ; Le Fil devient alors en quelque sorte ce grand lien qui nous permet de voir ce qui se passe, de mieux nous connaître, de nous unir davantage ! Le Fil nous a aussi permis de voir à quel point nos connaissances, et conséquemment la recherche, dans tous les domaines ont tellement évolué. Si on pense simplement à la recherche qu’on faisait sur le cancer il y a 20 ans, 10 ans ou 5 ans par rapport à celle qu’on fait aujour­d’hui, cela nous fait prendre conscience de la rapidité des ­c hangements et de l’évolution de notre capacité de recherche…

À ­travers les années, on a aussi vu l’Université accueillir des grands pôles d’excellence. Par exemple, on peut citer la recherche sur le Nord, qui implique comme jamais la multi­ disciplinarité et qui mobilise des professeurs dans presque toutes les facultés. En tant que journal officiel de l’Université Laval, Le Fil a joué également un rôle important dans la transmission des informations en lien avec notre gouvernance, et il continuera de le faire. C’est donc dire que les gens continueront d’être informés des consultations, des ordres du jour des instances de l’établissement, des renouvelle­ ments de mandat, des avis officiels, etc. Ceci demeure très important pour l’Université Laval, car notre gouvernance, qui est collégiale, incite à la participation d’un très grand nombre d’individus.

grande importance en tant que véhicule d’information. En travaillant dans un milieu uni­ versitaire, les professeurs se trou­ vent dans un environnement où la curiosité est constamment stimulée et présente. Personnellement, j’ai toujours eu un faible pour la vul­ garisation scientifique, pour ces articles qui nous présentent, dans un vocabulaire accessible, des découvertes et leurs répercussions.

J’étais curieuse d’apprendre tout ce qui se passait sur ce plan. De plus, j’ai beaucoup aimé lire la chro­ nique du Fil nommée « Dans les médias », dans laquelle des profes­ seurs de l’Université Laval, venant de domaines divers, expriment leur point de vue sur différents sujets d’actualité. Puis, quelques années plus tard, alors que j’étais devenue vice-rectrice, j’ai commencé à réfléchir davantage, avec mes ­collègues, sur le mandat du journal officiel de l’Université, c’est-à-dire sur ce qu’on doit communiquer aujourd’hui. Qu’est-ce que les gens veulent savoir, entendre ? Qu’est-ce qui les anime, qu’est-ce qui les rend fiers ? Comment peut-on accroître, par exemple, le nombre de lecteurs étudiants ? Et celui des diplômés étrangers ? La Planification stratégique 20172022, élaborée par l’ensemble de la communauté, va d’ailleurs en ce sens, elle qui s’engage à un plus grand transfert des connaissances, à une plus grande valorisation de celles-ci, à encourager les relations avec les milieux, etc. Il y est d’ail­ leurs précisé que le journal officiel Le Fil devra s’avérer comme ja­­ mais, en version numérique, un outil de promotion et de rayonne­ ment à l’international, d’où toute l’importance de la venue d’une plateforme Web d’information universitaire.

Q Justement, comment ­s’explique la création de la vitrine d’information ULaval nouvelles et que vise-t-elle exactement ? R D’abord, la naissance d’ULaval nouvelles suit les objectifs visés par la Planification stratégique 20172022. De plus, et c’est un fait, nous sommes assurément à l’ère numé­ rique. À titre d’exemple, 98 % de nos étudiants possèdent un appa­ reil intelligent et 70 % d’entre eux

Q En quoi Le Fil vous a-t-il ­ arquée plus personnellement ? m R Je me souviens que, lorsque je suis arrivée comme professeure à l’Université en 1995, chaque jeudi matin, on arrivait et on pre­ nait une copie du Fil. C’était un moment pour prendre connais­ sance et conscience de tout ce qui se passait sur le campus. Il faut se rappeler qu’à l’époque, nous étions dans les tout premiers débuts de l’Internet (seuls certains articles du Fil étaient en ligne, NDLR). Bref, le journal papier avait alors une La rectrice de l’Université Laval, Sophie D’Amours. photo Marc Robitaille

en ont trois. On constate qu’ils se tournent davantage vers le Web que vers le papier pour lire les actualités. L’Université Laval suit la tendance actuelle en amorçant un virage numérique et en lançant, dès aujourd’hui, la phase 1 de la vitrine d’information ULaval nou­ velles. Plus précisément, cette plate­ forme d’information numérique visera à publier, en continu, l’en­ semble des nouvelles universitaires produites par trois équipes de la Direction des communications : le journal officiel, Le Fil, la revue des diplômés, Contact, ainsi que la salle de presse. De par son impor­ tance, ce projet sera réalisé en 2 étapes : la phase 1, dès aujour­ d’hui, puis la phase 2, prévue pour janvier 2019. Bref, bien que le lec­ teur aura une bonne idée du projet de la vitrine dès aujourd’hui, la phase 2 lui offrira une version plus personnalisée et enrichie. Toutefois, dans cette transforma­ tion qui s’annonce, on ne jettera pas le bébé avec l’eau du bain… L’équipe du Fil continuera de nous informer en nous présentant nos fiertés, nos innovations et nos réa­ lisations, et en nous incitant à la réflexion. La visée de la plateforme sera différente pour les raisons sui­ vantes : elle centralisera l’ensemble de l’information universitaire en un seul lieu ; l’information sera pré­ sentée en continu ; et elle permet­ tra ainsi de joindre davantage nos clientèles devenues beaucoup plus élargies. Quant à la phase 2, elle offrira des fonctionnalités plus spé­ cifiques et la plateforme sera plus personnalisée. Par exemple, si je m’intéresse aux nouvelles portant sur la re­cherche ou encore sur la vie étudiante, je pourrai éventuel­ lement consulter une page qui ­rassemblera toutes les nouvelles récentes sur ce sujet. Bref, en cen­ tralisant toute notre information universitaire en une seule page, en la bonifiant et en la personnali­ sant, nous visons évidemment à ­at­­teindre comme jamais nos par­ tenaires, nos étudiants actuels et nos diplômés à l’international. Le Web étant un moyen extraordi­ naire pour joindre et informer la communauté universitaire, nous nous devons d’exploiter comme jamais cette force qu’est le numé­ rique afin de bonifier l’ensemble de nos communications. Il est clair que nous continuerons de profiter de la qualité de l’infor­ mation fournie par l’équipe du Fil, qui a réalisé jusqu’ici un excellent travail et dont les textes seront dorénavant publiés sur la plate­ forme d’information. De plus, je dirais que nous amorçons mainte­ nant tous ensemble la 2e étape de vie de l’information universitaire, en passant comme jamais à l’ère de l’information numérique ! ulaval.ca/nouvelles Pour vos suggestions de sujets, écrivez-nous à nouvelles@ulaval.ca.


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53 ans d’actualités ! 1. 1973. L’histoire ne nous dit pas si l’équipe masculine de basketball Rouge et Or de 1973 pose ici à la suite d’une victoire… Chose certaine, le plaisir de jouer et l’esprit d’équipe sont bien présents sur cette image ! photo Paul Langlois

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Découvertes scientifiques majeures, visiteurs de renom tels le pape Jean-Paul II, mère Teresa, David Suzuki, Jean Béliveau et Céline Dion, grands événements sportifs et culturels… Cela va sans dire, depuis 1965, l’actualité couverte par l’équipe du Fil s’est avérée à la fois riche et foisonnante ! Voici une série de clichés qui ont marqué à jamais l’histoire de l’actualité universitaire.

4 4. 1969. Une des plus anciennes photos existantes du Laboratoire d’optique-photonique. photo W. B. Edwards / Division de la gestion des documents administratifs et des archives

2 2. Automne 1999. La troupe de théâtre Les Treize, de l’Université Laval, célébrait ses 50 années d’existence. Pour souligner l’occasion, le Gala Retrouvailles, sous la présidence d’honneur du comédien Normand Chouinard, avait lieu, et la troupe de l’époque présentait Vive les créations collectives des années 70. photo Marc Robitaille

5 5. 2 décembre 1971. Un chercheur utilise un stéréo restituteur permettant de produire une carte à partir d’une photo aérienne. La photogrammétrie est encore enseignée à l’Université au Département des sciences géomatiques. photo W. B. Edwards / Division de la gestion des documents administratifs et des archives

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3. Hiver 1974. Journée d’inscription à l’Université Laval. Pendant l’attente, une étudiante lit le journal Au fil des événements. photo Gérard Roger / Division de la gestion des documents administratifs et des archives 6. 9 septembre 1984. Plus de 250 000 personnes assistent à la grande célébration eucharistique présidée par nul autre que le pape Jean-Paul II. L’archidiocèse de Québec et les gouvernements fédéral et provincial, épaulés par près de 10 000 bénévoles, ont contribué à la réalisation de cet événement grandiose et unique. Lors de la cérémonie, la foule chante au pape « Mon cher Jean-Paul, c’est à ton tour de te laisser parler d’amour ». photo Concacan


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7. Janvier 2011. Le stade TELUS – Université Laval en pleine construction. Sa conception écoresponsable fait de lui un modèle d’efficacité énergétique. Bref, il n’est pas surprenant que ce stade ait remporté plusieurs prix ! photo Marc Robitaille 8. Avril 1974. Trente-quatre étudiants du Département de géographie partent pour l’ancienne URSS. Le voyage de 14 jours les mènera à la découverte des villes de Moscou, de Vladimir, de Tbilissi et d’Erevan. photo W. B. Edwards / Division de la gestion des documents administratifs et des archives

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9 et 10. 1904 et 2003. Marie Sirois devient, en 1904, la première femme diplômée de l’histoire de l’Université Laval. Sur la photo, en 1914, on la voit avec Henri et Jeanne, deux de ses six enfants. Pratiquement 100 ans plus tard, soit le 15 juin 2003, sa petite-fille, Hélène Boivin, reçoit à son tour son diplôme des mains du recteur Michel Pigeon. (9) photo Division de la gestion des documents administratifs et des archives de l’Université Laval, Fonds Luc Lacourcière. Photographe Livernois (10) photo Marc Robitaille

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11. Été 1974. L’Université célébrait la Superfrancofête, qui animait toute la grande région de Québec. Des milliers de participants, provenant de 25 pays de la francophonie, étaient venus pour ces 11 jours de festivités. On peut voir ici, avec cette marée d’étudiants massés dans le Grand Axe, l’ampleur de la participation sur le campus. photo Yves Tessier 12. Hiver 1969. Un groupe de motoneigistes s’apprête à partir en balade. On reconnaît à l’arrière-plan l’une des premières constructions de la Forêt Montmorency, le pavillon central, dessiné par l’architecte André Robitaille. photo Forêt Montmorency 13. Printemps 1977. Les travaux du tronçon du tunnel sous-terrain qui reliera l’est et l’ouest du campus sont enfin amorcés. « Six pieds sous terre, il permettra aux taupes universitaires de voyager sans trop se creuser les méninges, à l’abri de tout dérangement extérieur », pouvait-on lire dans le journal Au fil des événements. photo Pierre Cayer / Division de la gestion des documents administratifs et des archives


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1960

Le Fil au fil des ans Avec l’évolution des technologies, le journal de la communauté universitaire a connu de multiples refontes graphiques à travers le temps par Matthieu Dessureault Quiconque a étudié ou a travaillé sur le campus pendant de nom­ breuses années a été témoin de la chose. En un demi-siècle, le design du journal Le Fil, nommé autrefois Au fil des événements, a énormément évolué. Typogra­ phie, mise en page, logo, cou­ leurs, format des images, tout cela a été pensé et repensé afin de simplifier la lecture et de mettre en valeur les articles. Il suffit de se plonger dans les archives, conservées précieuse­ ment à la Division de la gestion

des documents administratifs et des archives de l’Université, pour constater que le premier numéro du journal n’a rien à voir avec celui que vous tenez dans vos mains. Ça remonte au 10 février 1966. À cette époque, Le Fil était publié deux fois par mois à l’in­ tention du personnel enseignant. L’année suivante, il est devenu hebdomadaire. Sa grille graphi­ que, rudimentaire, fait davantage penser à un bulletin d’informa­ tion qu’à un journal officiel d’une université.

1980 1970

En 1969, on passe au format tabloïd ! La maquette, signée Claude Plante, fait la part belle aux textes et laisse peu de place aux illustrations. Dans les an­­ nées 80, le graphisme s’est com­ plexifié et les photos ont pris de l’importance. Or, c’était bien avant l’arrivée de logiciels qui per­ mettent de retoucher des images et de faire des mises en page. « Chaque semaine, on envoyait par messager les textes et les pho­ tos chez l’imprimeur. Des em­­ ployées retranscrivaient mot à mot les articles sur de grandes feuilles, qu’elles collaient sur du carton. Pour réduire la longueur des textes, on utilisait un exacto. Tout était “fait à la mitaine” », se souvient la rédactrice en chef de l’époque, Lucie Bouffard. L’arrivée de l’impression cou­ leur, au tournant des années 90, marque une étape importante dans l’évolution du design du Fil. Le 27 août 1992, les lecteurs ont droit à une première couverture toute en couleurs : un magnifique dessin humoristique de Serge Gaboury qui représente l’effer­ vescence de la rentrée universi­ taire. Pen­dant quelques années, ce vétéran de la BD québécoise réalisera plusieurs planches pour le journal. En 2000, Le Fil est passé d’un format tabloïd au grand format. Plusieurs modifications, dont une reconfiguration des diffé­ rentes sections du journal et la conception d’un nouveau logo, ont été effectuées. Ce projet a été mené par une étudiante à la maî­ trise en arts visuels, Évangéline LeBlanc. « Pour concevoir la grille graphique et revamper ­l ’architecture générale du Fil, Évangéline LeBlanc a fait ce qu’elle fait depuis toujours dans son métier de designer, et qui est devenu sa marque de commerce : se mettre à l’écoute du client tout en exerçant sa créativité », écri­ vait alors le rédacteur en chef Jean-Eudes Landry. La dernière refonte date de 2012. Elle a été pilotée, cette fois, par Lucie Lacava, une designer mondialement réputée. Entre autres changements, la mise en page a été épurée de façon à lais­ ser plus de place aux articles de fond et on a ajouté au logo trois teintes de couleur qui rappellent le blason de l’Université. « J’ai voulu que le journal soit le reflet de la communauté universitaire. Ma priorité a été de rafraîchir son aspect visuel sans tomber dans les tendances graphiques à la mode, mais surtout de mettre en valeur le contenu et non pas le design », explique la designer. Comme quoi, en consultant les archives du Fil, c’est l’histoire de l’Université Laval qu’on décou­ vre, mais aussi l’évolution du design graphique à travers les années !


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Il suffit de se plonger dans les archives de l’Université pour constater que le premier numéro du journal n’a rien à voir avec celui que vous tenez dans vos mains

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2000

1990

Des modèles inspirants p10-11

2010

Défis numériques en vue ! p5

Volume 53, numéro 29 14 juin 2018

photo Jean Rodier

Bravo !

L’Université Laval aura décerné, en 2017-2018, 11 381 diplômes, tous cycles et attestations confondus. p2-3


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recherche

Le complexe scientifique de l’INQ verra le jour L’Institut nordique du Québec se dote d’un pavillon sur le campus qui servira de carrefour pour plusieurs centres d’excellence en recherche nordique par Matthieu Dessureault Dernière pièce du casse-tête qu’il manquait pour la construction du pavillon de l’Institut nordique du Québec (INQ), le gouverne­ ment du Canada a annoncé, le 17 août, qu’il octroie 25,5 M $ pour ce projet. Cette somme provient du Nouveau Fonds Chantiers Canada, volet Infra­ structures provinciales-­ territoriales – projets natio­ naux et régionaux. Du côté provincial, Québec verse 27,5 M $ par l’entremise de la Société du Plan Nord. La Ville de Québec, pour sa part, investit 5 M $. Le reste du financement du projet de 83,5 M $ sera assumé par l’Université Laval et ses partenaires. Pour Louis Fortier, direc­ teur de la science et de l’in­ novation de l’INQ, c’est une étape charnière qui se concrétise. « L’annonce du financement fédéral et de celui de la Ville de Québec était un des éléments essen­ tiels pour mettre en place le montage financier de la construction d’un complexe scientifique situé sur le cam­ pus de l’Université Laval ; elle était donc très attendue. C’est le rêve de plusieurs chercheurs et directeurs de recherche qui se réalise », dit celui qui est aussi profes­ seur en océanographie et directeur scientifique du réseau ArcticNet.

Fondé par l’Université Laval, l’Université McGill et l’Institut national de la recherche scientifique, l’INQ réunit plusieurs cen­ tres de recherche. Son but est de fournir aux gouverne­ ments, aux entreprises et aux communautés nordi­ ques les connaissances scientifiques et le savoirfaire technique nécessaires au développement éthique du Nord du Québec et de l’Arctique canadien, le tout en collaboration avec plu­ sieurs partenaires, dont les nations autochtones. Le nouveau bâtiment, qui sera érigé près du pavillon Ferdinand-Vandry, com­ prendra des laboratoires, des entrepôts et des ateliers d’in­ novation technologique et de préparation des missions nordiques. Il y aura égale­ ment une salle de visioconfé­ rence pour assurer les com­ munications avec les com­ munautés nordiques et les autres partenaires, de même que des espaces affectés aux cours à distance pour les résidents du Nord. Le début des travaux de construction est prévu en 2021. Entre autres retombées, les nouvelles installations permettront d’intensifier les collaborations interdiscipli­ naires des chercheurs, selon Louis Fortier. « L’Université Laval et ses partenaires pos­ sèdent une longue tradition

Fleuron du réseau ArcticNet, le brise-glace de recherche Amundsen permet aux chercheurs canadiens et à leurs partenaires étrangers de récolter d’énormes quantités de données sur le Nord. photo Gabrielle Fortin

de recherche nordique. Avec le réseau de centres d’excellence ArcticNet et le brise-glace de recherche Amundsen, nous nous ­sommes rendu compte au fil des ans que le fait de réunir différentes équipes aug­ mente énormément l’effica­ cité de la recherche. Ces partenariats viennent facili­ ter la logistique des mis­ sions, mais aussi rendre la recherche plus riche et plus productive. » Plus encore, le directeur de la science et de l’inno­ vation espère créer des « synergies au-delà des spé­ cialités nordiques ». Pour cela, il compte profiter d’une conjoncture favo­ rable en ce qui a trait au fi­­ nancement de la recherche transdisciplinaire dans le Nord. Rappelons qu’en 2015, l’Université a décro­ ché une subvention de 98 M $, la plus importante de son histoire, pour sa stratégie Sentinelle Nord. « En réunissant ses centres d’excellence nordique sous l’égide d’ArcticNet, l’Uni­ versité Laval a pu obtenir cette subvention d’Apogée Canada, ce qui lui a permis de lancer des projets de recherche dans des secteurs qui ne sont pas associés au Nord, comme l’optiquephotonique et la santé. L’INQ, combiné aux pro­ jets de Sentinelle Nord, poussera l’ensemble de la recherche sur le campus au service d’enjeux nordiques extrêmement importants pour le Québec, le Canada et le monde en général. » Pour la rectrice Sophie D’Amours, présente lors de l’annonce, la construction du pavillon marquera un tour­ nant dans l’histoire de la recherche nordique. « Le pavillon de l’Institut nor­ dique du Québec sera plus rassembleur que jamais. Pas moins de 15 universités se sont désormais jointes à l’INQ, alors qu’elles n’étaient que trois au départ. Depuis le jour un, la poursuite de la mission de l’INQ se fait aussi en partenariat avec les na­­ tions autochtones. Ce bâti­ ment ne sera pas simplement un pavillon sur le campus de l’Université Laval, le premier à voir le jour depuis des années ; il deviendra un porte-étendard d’une vision commune de la recherche nordique. »

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sur la fin de l’aide financière à la Grèce Q Finalement, pour les Grecs, est-ce que le jeu en valait la chandelle ?

Marie-Hélène Gagnon

R Il ne faut pas oublier que le plan de relance n’avait pas pour but d’améliorer la santé économique du pays, mais d’éviter que le pays ne fasse défaut. L’argent injecté devait donc permettre au gouvernement de pou­ voir à nouveau avoir accès au marché inter­ national de l’emprunt et de baisser les coûts liés à la dette. Selon les agences de notation Fitch et Moody’s, le risque d’emprunt de ce pays paraît relativement faible jusqu’en 2022, soit à moyen terme. Au moins, les plans de relance semblent avoir permis de régler la question des dépenses trop élevées par rapport aux revenus. La Grèce doit cependant se plier à des mécanismes de sur­ veillance sur les marchés financiers, ce qui semble bien perçu par les emprunteurs. Le Fonds monétaire international suggère même au gouvernement d’injecter davan­ tage d’argent public dans l’économie, soit 1 % du PIB, pour relancer la croissance. Cela fait très longtemps que je n’avais pas vu ce genre de recommandation de la part du FMI. La Grèce n’est donc plus sous respira­ teur artificiel. La stabilité politique semble également meilleure qu’il y a quelques années, même s’il doit y avoir des élections dans les prochains 18 mois.

Après avoir reçu des prêts d’environ 380 milliards de dollars de l’Union euro­ péenne et du Fonds monétaire interna­ tional (FMI), le gouvernement grec n’est plus sous leur tutelle. Depuis le 20 août, il peut donc emprunter à nouveau pour relancer une économie encore mori­ bonde après une cure d’austérité sans précédent. Retour sur l’effet des trois plans de sauvetage avec Marie-Hélène Gagnon, professeure au Département de finance, assurance et immobilier et Q Certains dénoncent les profits de directrice des programmes à l’Institut ­plusieurs milliards de dollars réalisés des hautes études internationales. par l’Allemagne et la Banque centrale européenne sur les emprunts consentis Q Pourquoi la Grèce se retrouve-t-elle à la Grèce. Qu’en pensez-vous ? au quatrième rang des pays les plus pauvres en Europe, alors que d’autres R Rappelez-vous que, durant la crise, la États qui ont aussi reçu l’aide de Grèce présentait un risque d’investissement l’Union européenne s’en sortent élevé. Du point de vue financier, les prêteurs mieux ? doivent donc être rémunérés pour avoir osé lui prêter de l’argent. Par ailleurs, l’Union R C’est vrai que l’Irlande, l’Espagne, le européenne a mis de l’eau dans son vin en Portugal et Chypre, qui ont également matière d’emprunts. L’entente signée le eu des plans de relance, semblent en 21 juin avec la Grèce prévoit notamment meilleure santé financière que la Grèce. l’annulation de l’augmentation des taux Cependant, il faut savoir qu’au départ, d’intérêt sur la deuxième tranche de prêts. l’économie grecque faisait face à des De plus, les profits réalisés par la Banque problèmes structurels beaucoup plus centrale européenne en 2014 sur les importants que ceux de ces pays-là. emprunts grecs vont être transférés au gou­ Pendant longtemps, le gouvernement vernement de ce pays. Cela se fera sous grec a trop dépensé, une situation forme de paiements tous les six mois encore accentuée par l’entrée dans la jusqu’en 2022. Une autre mesure qui va zone euro. La situation devenait insou­ contribuer à donner un peu d’air à l’écono­ tenable en raison du manque de revenus mie, c’est l’étalement des prêts sur 10 ans qui arrivaient. L’Irlande et l’Espagne fai­ supplémentaires, avec un taux d’intérêt saient face à d’autres difficultés. identique. Ceci dit, pour que la croissance Essentiellement, les banques de ces pays reprenne, il faut disposer d’un système ban­ ont eu besoin de liquidités pour affron­ caire fonctionnel. Actuellement, la moitié ter la crise immobilière et l’effondre­ des emprunts consentis par les quatre plus ment des prix dans ce secteur. Il fallait grandes banques grecques sont considérés les aider pour qu’elles ne fassent pas comme problématiques. Elles ont donc du défaut, mais le niveau d’endettement mal à dégager des liquidités pour financer n’avait rien à voir avec celui de la Grèce. les investisseurs privés. À la suggestion du Pour régler leur problème, les Grecs ont FMI, les banques ont pris un certain nombre dû réduire de manière draconienne de décisions pour n’avoir plus que 35 % de leurs dépenses. Le produit intérieur brut mauvais prêts. Même s’il ne s’agit pas de (PIB) a ainsi chuté de 25 % par rapport mesures sociales, cela va aider à relancer à son niveau d’avant la crise, ce qui a l’économie et à faire baisser le chômage. provoqué une augmentation de la pauvreté. Propos recueillis par Pascale Guéricolas


actualités UL

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Je pense que les Chantiers d’avenir vont imaginer les métiers de demain

Les parcours d’apprentissage proposés par les Chantiers d’avenir auront pour objectif de former des leaders en résolution de problèmes complexes capables de transformer la société.

Chantiers d’avenir : la suite Les projets sélectionnés portent sur l’entrepreneuriat et la culture en transformation numérique ainsi que sur l’intelligence urbaine par Yvon Larose Les Chantiers d’avenir, ce projet priori­ taire du Plan stratégique 2017-2022 de l’Université, ont vu le jour au début du printemps. D’abord, un atelier a attiré plus d’une centaine de professeurs et de partenaires externes. Ensuite, un comité d’évaluation a reçu 20 proposi­ tions de projets de formation originaux et avant-gardistes. Trois propositions ont alors été sélectionnées pour une phase d’idéation et de conception d’une durée de 5 semaines. En juillet, la direction de l’Université a retenu 2 pro­ positions ex æquo pour leur mise en œuvre en 2019. Les professeurs Serge Lacasse, de la Faculté de musique, et Jonathan Gaudreault, du Département d’infor­ matique et de génie logiciel, sont cores­ ponsables du chantier Relève 4.0 : Laboratoire interdisciplinaire d’innovation numérique et entrepreneuriale. Pour sa part, le professeur Sébastien Tremblay, de l’École de psychologie, dirige le chantier Intelligence urbaine – Innovation en partenariat. La troisième proposition, quant à elle, était présen­ tée par les professeurs Stephanie Lloyd, du Département d’anthropologie, et Pierre-Olivier Méthot, de la Faculté de philosophie. Elle portait sur l’analyse transdisciplinaire d’enjeux sociaux et de santé publique complexes tels que l’infertilité, la résistance aux antibioti­ ques et les pandémies émergentes comme l’obésité et les virus. En quelques mots, les Chantiers d’avenir sont de nouvelles approches de formation élaborées pour répondre à des enjeux sociétaux complexes. Ils se caractérisent par une forte interdisci­ plinarité et des approches pédagogi­ ques novatrices centrées sur l’appren­ tissage expérientiel et par projets. « Les propositions retenues feront éclater la notion de cours convention­ nel, notamment par des activités de tutorat et d’accompagnement des étu­ diants dans le milieu, indique le

vice-recteur adjoint aux études et aux affaires étudiantes, Claude Savard. Nous voulons sortir des sentiers battus afin de répondre de façon adaptée à des besoins urgents de formation face à des thématiques sociales complexes pour lesquelles les formations actuelles ne suffisent pas. Les parcours d’apprentis­ sage auront pour objectif de former des leaders en résolution de problèmes complexes capables de transformer la société. » Dans le cadre du chantier Relève 4.0 : Laboratoire interdisciplinaire d’innovation numérique et entrepreneuriale, les étudiants de toutes les cohortes par­ tageront une formation de base com­ mune. Chacune des cohortes réalisera un projet distinct qui exigera la collabo­ ration d’étudiants aux compétences différentes et complémentaires. Dans ce laboratoire, les étudiants baigneront dans une culture numérique afin de répondre à des enjeux majeurs de société. La première cohorte devra proposer un système de watermarking (tatouage numérique) permettant d’intégrer un code d’identification universel des enre­ gistrements aux fichiers audionuméri­ ques. Ils apprendront ainsi à créer une entreprise qui s’appuie sur l’innovation numérique pour répondre aux besoins de partenaires de l’industrie musicale et du droit d’auteur. Les étudiants devront développer des compétences telles que gérer la complexité des disciplines impliquées comme l’informatique, la musique, le droit et le marketing, colla­ borer, s’adapter aux exigences multiples du milieu et faire preuve de créativité. « L’enjeu de société est de redonner leur valeur aux pratiques artistiques et aux artistes, que ce soit par le droit de reproduction, le droit de rémunération équitable ou le droit lié à la copie pri­ vée, explique le professeur Lacasse. Ces pratiques ont beaucoup perdu, notam­ ment par le piratage des œuvres. »

La seconde cohorte d’étudiants du chantier Laboratoire interdisciplinaire d’innovation numérique et entrepreneuriale vivra la mise sur pied d’une entreprise manufacturière en mode 4.0, soit le concept avant-gardiste de l’usine entièrement connectée. « Ce sera un appel à résoudre des défis auprès de plusieurs facultés, soutient le profes­ seur Gaudreault. Un produit devra être inventé, un système de production automatisé devra être développé et un modèle d’affaires devra être conçu. Les étagères en bois qui sortiront de la ligne de production pourront être utilisées sur le campus. » Le chantier sur l’intelligence urbaine tirera parti de la mission de l’Unité mixte de recherche en sciences urbai­ nes, que le professeur Tremblay dirige depuis trois ans. L’intelligence urbaine peut se définir comme la capacité à comprendre les dynamiques urbaines en mobilisant des compétences et un raisonnement spatial afin de résoudre des problèmes complexes. Les trois axes de recherche seront le transport et la mobilité, la gouvernance et la sécu­ rité publique. « Nous voulons innover sur le plan des moyens pédagogiques en mettant l’accent sur la pédagogie expérientielle, explique-t-il. Je ne suis pas certain que l’étudiant d’aujourd’hui veuille faire cinq cours magistraux dans la semaine ni travailler avec seulement les gens de sa discipline. Parmi les formations offertes, mentionnons les ateliers sur le design thinking et le jeu sérieux. La colle qui tiendra le tout ensemble sera le tuteur qui accompagnera l’étudiant dans son parcours. » La rectrice Sophie D’Amours qualifie les projets proposés de « fantasti­ ques ». « J’ai été franchement renver­ sée par l’ensemble des propositions », indique-t-elle. Elle considère « extrê­ mement positive » la réponse des pro­ fesseurs et des partenaires qui se sont mobilisés en peu de temps. « Nos enseignants ont démontré un appétit pour expérimenter, souligne-t-elle. Ils se définissent dans de nouveaux cré­ neaux : ils ne recyclent rien ! Je pense que les Chantiers d’avenir vont ima­ giner les métiers de demain et que cela aura un effet important sur nos formations. »

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dans les médias… Sur le pouvoir électoral des Y

François Gélineau, Département de science politique Le Téléjournal, Radio-Canada, 21 août

Pour la première fois en 50 ans, les 18-38 ans au­­ront le même poids démogra­ phique que les 39-58 ans et que les 59 ans et plus. Pour que leur poids se traduise en influence politique, les ­jeunes devront aller aux urnes et exprimer des pré­ férences communes. « S’ils se sentent interpellés par les enjeux, ils vont voter, estime François Gélineau. Mais, à partir du moment où les jeunes vo­tent moins et où il y a des divisions au sein du groupe, on ne peut pas parler d’un mouvement uniforme. »

Sur les gestionnaires candidats aux élections

Thierry Giasson, Département de science politique Le Journal de Québec, 27 août

En date du 22 août, envi­ ron 30 % des 423 candidats annoncés par les partis politiques pour la présente campagne électorale au Québec provenaient des secteurs de la gestion, de l’administration, de l’éco­ nomie et du commerce. Selon Thierry Giasson, la surreprésentation de ges­ tionnaires prend sa source dans le contexte d’élimi­ nation des déficits depuis une vingtaine d’années. « ll y a toujours eu des gens qui avaient fait des études de gestion chez les parle­ mentaires. On nous vante les compétences de ges­ tionnaires, de dirigeants d’entreprise comme si c’était la panacée. »

Sur l’intelligence artificielle et les régimes de retraite

Denis Latulippe, École d’actuariat Avantages, 1er septembre

Certains commencent à craindre les conséquences pour la main-d’œuvre de l’essor de l’intelligence arti­ ficielle dans les milieux de travail. Quels pourraient en être les effets sur les régimes de retraite ? Ce n’est pas la première fois qu’on pose ce genre de question. « Pensons à l’arri­ vée des ordinateurs dans les entreprises, suggère Denis Latulippe. Certains travailleurs sont devenus obsolètes, car ils n’avaient pas les compétences néces­ saires [pour les utiliser]. Le gouvernement a mis sur pied un programme pour aider ces travailleurs âgés ne pouvant pas trouver un autre emploi. Par la suite, on l’a fermé, car le pro­ blème avait été réglé. »


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Salut et bienvenue ! Les activités entourant la rentrée d’automne débuteront le 4 septembre aux pavillons Alphonse-Desjardins et Maurice-Pollack pour prendre fin le 12 septembre, au même endroit, par un feu d’artifice musical par Yvon Larose La Rentrée UL 2018 prendra son envol mardi prochain, le 4 septembre, sur le cam­ pus. Pendant deux jours, plusieurs milliers d’étudiants – on avance le chiffre de 15 000, dont une forte proportion d’étudiants nou­ vellement admis – se rendront, entre 8 h et 17 h, aux pavillons Alphonse­Desjardins et Maurice­Pollack pour s’informer sur les ser­ vices et les ressources de la cité universitaire. Cette activité, qui coïncide avec le début de la session d’automne, est organisée par la Direction des services aux étudiants, en col­ laboration avec divers partenaires. La Rentrée UL accueillera près de 80 expo­ sants présents dans et près de l’atrium Jean­ G u y­ Pa qu e t d u p av i l l o n A l p h o n s e ­ Desjardins. On y trouvera des unités et des services tels que la Bibliothèque, le Bureau des bourses et de l’aide financière et le Service des résidences. Parmi les associa­ tions étudiantes parascolaires présentes, mentionnons notamment la CADEUL et l’AELIÉS, ainsi que la radio étudiante CHYZ 94,3, Amnistie internationale de l’Université Laval et la Coop Roue­Libre. Sur place, il sera possible d’adhérer à une association étudiante parascolaire, d’obtenir son agenda étudiant et de faire prendre gra­ tuitement sa photo pour le laissez­passer mensuel du Réseau de transport de la Capitale. On pourra aussi louer un casier, adhérer à la Coopérative Zone Université Laval et s’inscrire à une activité sportive. En ce qui concerne la carte d’identité, les étudiants avaient jusqu’au 26 août pour sou­ mettre leur photo sur monPortail, l’environ­ nement numérique d’études de l’Université. Pendant la rentrée universitaire, ils pourront recevoir leur carte à l’amphithéâtre Hydro­ Québec du pavillon Alphonse­Desjardins. Ceux qui n’auraient pas fait cette démarche pourront soumettre leur photo sur place et récupérer leur carte d’identité, après la ren­ trée, au comptoir de services et d’informa­ tion Le Point, à l’entrée des pavillons Alphonse­Desjardins et Maurice­Pollack. « Parmi les nouveautés cette année, mention­ nons la présence d’une tente d’information installée entre les pavillons Jean­Charles­ Bonenfant et Charles­De Koninck, explique Catherine Paradis, chargée de communication à la Direction des services aux étudiants. L’animation sera assurée par des membres de l’escouade mobile. Revêtus d’un chandail rouge, ces quelque 10 étudiantes et étudiants sillonneront le campus durant la Rentrée UL a f i n d e r é p o n d r e a u x qu e st i o n s d e s étudiants. » Autre nouveauté : il sera possible durant la rentrée, et ensuite de façon permanente, de se procurer son permis de stationnement et de louer un casier à vélo dans un nouveau local contigu au dépanneur Chez Alphonse, près de l’atrium Jean­Guy­Paquet. « La Société de l’assurance automobile du Québec tiendra, pour sa part, une activité de prévention et de sensibilisation pendant la Rentrée UL, ajoute Catherine Paradis. Une unité mobile de prévention en sécurité routière informera et répondra aux ques­ tions dans le stationnement situé devant le

pavillon Alphonse­Desjardins. » Les visi­ teurs auront la possibilité de se familiariser avec différents aspects de la sécurité rou­ tière, que ce soit avec des lunettes de réalité virtuelle ou des jeux sur une télévision inter­ active. À l’extérieur du véhicule, une anima­ tion permettra de mieux comprendre les dangers liés aux angles morts. Pour une deuxième année consécutive, la CADEUL reviendra avec une application mobile gratuite offrant aux étudiants de pre­ mier cycle des outils de gestion relatifs au dossier d’études, aux services offerts sur le campus et aux événements à ne pas manquer. L’AELIÉS, de son côté, tiendra son barbecue de la rentrée, le jeudi 6 septembre, de 11 h 30 à 13 h 30, sur la terrasse de l’Espace jardin du pavillon Alphonse­Desjardins. Dans une ambiance festive et décontractée, les mem­ bres du comité exécutif de l’AELIÉS serviront gratuitement hot­dogs et rafraîchissements. À l’échelle du campus, la rentrée universi­ taire sera rehaussée par une soixantaine d’activités d’intégration destinées aux nou­ veaux étudiants. Enfin, pour se familiariser avec leur nou­ veau milieu de vie, les étudiants étrangers sont invités à se rendre au salon d’accueil mis à leur disposition au pavillon Alphonse­ Desjardins depuis le 15 août, et ce, jusqu’au 7 septembre inclusivement. Bon an, mal an, près d’une centaine d’entre eux visitent le salon. Ils y trouvent notamment des postes informatiques avec connexion Internet et des outils pour la recherche d’un logement. Ils peuvent aussi s’inscrire à des activités d’intégration. Pour plus d’information : ulaval.ca/rentree et twitter.com/rentreeUL, avec le mot-clic #RentreeUL18. Les informations sur la carte d’identité étudiante se trouvent à ulaval.ca/ carteidentite. De plus, on peut télécharger gratuitement l’application de la CADEUL en allant sur cadeul.campusapp.com.

Durant la Rentrée UL, les étudiants pourront faire prendre gratuitement leur photo pour le laissez-passer mensuel du Réseau de transport de la Capitale, louer un casier et s’inscrire à une activité sportive

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1. Près de 80 exposants seront présents dans et près de l’atrium Jean-Guy-Paquet du pavillon Alphonse-Desjardins. Parmi les associations étudiantes parascolaires présentes, mentionnons notamment la CADEUL et l’AELIÉS, ainsi que la radio étudiante CHYZ 94,3, Amnistie internationale de l’Université Laval et la Coop Roue-Libre. 2 et 3. À l’échelle du campus, la rentrée universitaire sera rehaussée par une soixantaine d’activités d’intégration destinées aux nouveaux étudiants. photos Marc Robitaille 4. L’escouade mobile revient cette année. Revêtus d’un chandail rouge, quelque 10 étudiantes et étudiants sillonneront le campus durant la Rentrée UL afin de répondre aux questions des étudiants. photo Bureau de la vie étudiante


rentrée 2018 2

2 Plus festif que jamais ! Le Show de la rentrée, l’un des grands événements musicaux à Québec, revient encore une fois cette année sur le campus. Organisé par la CADEUL, présenté en clôture des activités de la Rentrée UL, gratuit et accessible aux 18 ans et plus, le Show aura lieu le mercredi 12 septembre à compter de 18 h 30. Cinq scènes de styles musicaux variés, réparties entre les pavillons Alphonse-Desjardins et Maurice-Pollack, devraient attirer quelque 10 000 spectateurs. Dix-sept artistes ou groupes musicaux sont attendus, parmi lesquels Les Deuxluxes (rock minimaliste), The Brooks (funk et soul), La Bronze (pop électro) et Lydia Képinski (pop). Cette dernière se produira sur une scène exclusivement féminine, une première au Show de la rentrée. Comme autres artistes invités, il y aura Lucky Rose (électro), Ghostly Kisses (dreamy électro pop), Choses Sauvages (funk), Tommy Kruise (hip-hop et rap), Anémone (dream pop et alternative dance), Laura Babin (rock et grunge), Maestronautes (rap), Jordann (indie pop), Forest Boys (funk), Lockwell (indie rock), La Fièvre (dark wave et art pop), Laf (hip-hop) et Pulsart Trio (jazz).

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Le 17e Show de la rentrée aura un volet alimentaire. Des kiosques seront installés dans l’entrée principale du pavillon Alphonse-Desjardins ainsi qu’à l’extérieur, près de la façade. Au nombre des exposants, mentionnons la Fromagerie du campus et la Galette libanaise. « Le Show de la rentrée a la force de mettre dans sa programmation des artistes émergents aux côtés d’artistes plus établis afin d’offrir au public une offre à la fois attractive et pleine de découvertes », a déclaré Laurence Laberge, vice-présidente aux affaires socioculturelles de la CADEUL. Pour sa part, le président de la CADEUL, Mathieu Montégiani, a souligné que la Rentrée UL « est la première occasion de créer un sentiment d’appartenance et de rassembler la communauté étudiante de l’Université Laval. » Il a rappelé que le Show de la rentrée « est une des contributions de la CADEUL pour dynamiser la vie sur le campus. »

Pour plus d’information : www.cadeul.com/showdelarentree/

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Le 17e Show de la rentrée accueillera 17 artistes et groupes musicaux. Parmi eux, Les Deuxluxes (5) photo John Londono, La Bronze (6) photo Pierre Manning, Lydia Képinski (7) photo Jean-François Sauvé et The Brooks (8) photo Jacob Suissa.

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médecine

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en bref

50 ans de formation en journalisme Le 5 septembre 1968, le professeur Jacques Rivet donnait pour la première fois le cours INF-101 La communication devant une qua­ rantaine d’étudiants. Ce cours marque le ­lancement du programme de journalisme, ­rattaché à la Faculté des arts de l’époque. Cin­ quante ans plus tard, jour pour jour, dans son cours Éthique de la communication publique, le professeur donne rendez-vous à ses étu­ diants de la première heure. Ceux-ci seront accueillis par deux retraités, jadis inscrits à ce cours, Léonce Gaudreault et Jean-Eudes Landry. La rencontre aura lieu le 5 septembre, à 12 h 30, au local 1325 du pavillon Palasis-Prince. Pour plus de renseignements : Jacques.Rivet@com.ulaval.ca.

La fusée High V dans le ciel du Nouveau-Mexique C’est à environ une heure et demie de route de Las Cruces, dans l’environnement déser­ tique du Nouveau-Mexique, que la dernièrenée du Groupe aérospatial de l’Université Laval (GAUL), la fusée High V, a pris son envol, en juin, dans le cadre du concours inter­­ national Spaceport America Cup. Résultat : l’engin a atteint une altitude de 9 517 pieds (2 900 mètres). L’objectif consistait à s’appro­ cher le plus près possible de 3 048 mètres, ou 10 000 pieds. Cette performance a valu au prototype de l’Université Laval une cin­ quième position parmi les 47 fusées inscrites dans la catégorie « Moteurs commerciaux ». Haute de 3,33 mètres, avec un diamètre d’en­ viron 15 centimètres, High V avait un poids au décollage de 32,6 kilos. En vol, elle s’est élevée à très grande vitesse pendant une ving­ taine de secondes. Les étudiants ont qualifié le vol de « très beau » et le retour au sol de « parfait ». La trajectoire était bonne et le déploiement des deux parachutes pour le retour au sol s’est produit aux altitudes prévues. Pour une deuxième année consécutive, la fusée du GAUL avait deux caméras fixées à son fuselage. Cette année, les étudiants avaient repensé l’avionique de la fusée, fabri­ qué les deux parachutes et installé un tube de Pitot, pour la mesure de la vitesse, dans le nez de l’engin. La fusée transportait un gyroscope à fibre optique à trois axes. Cette année, la grande majorité des équipes universitaires présentes à la Spaceport America Cup provenaient des États-Unis et du Canada. Plusieurs autres pays étaient représentés, dont le Brésil, la Suisse et l’Égypte. Pour plus d’info : bit.ly/2MUYvUo et bit.ly/2wx1cRA

Du camu-camu au menu ?

Les fruits du camu-camu contiennent 20 à 30 fois plus de vitamine C que le kiwi et 5 fois plus de polyphénols que les mûres.

Un fruit amazonien réduit de moitié la prise de poids chez des souris suralimentées par Jean Hamann Les forêts amazoniennes abritent un arbuste, le camu-camu, dont le fruit pourrait être d’un précieux secours dans la lutte contre l’obésité et les maladies métaboliques. C’est ce que suggère une étude publiée par une équipe de re­cherche de l’Université Laval dans Gut, la revue de la British Society of Gastroenterology. Ces chercheurs ont démontré que la prise d’extraits de camu-camu réduisait de moitié la prise de poids chez des souris soumises à un régime alimentaire riche en sucres et en graisses. Le camu-camu (Myrciaria dubia) croît dans les forêts tropicales de la Colombie, du Pérou, de l’Équateur, du Brésil et de la Bolivie. Ses fruits ont une composi­ tion chimique exceptionnelle, souligne le responsable de l’étude, André Marette. En effet, ils contiennent 20 à 30 fois plus de vitamine C que le kiwi et 5 fois plus de polyphénols que les mûres. « Dans nos travaux antérieurs, nous avons démontré les effets bénéfiques sur la santé de certains petits fruits riches en polyphénols comme la canneberge. C’est ce qui nous a donné l’idée de tester les effets du camu-camu sur l’obésité et les maladies métaboliques », explique le professeur de la Faculté de médecine. Les chercheurs ont soumis deux groupes de souris à une diète riche en sucres et en gras pendant huit semaines. La moitié de ces souris recevaient quoti­ diennement des extraits de camu-camu. Au terme de l’expérience, le gain de poids chez les souris du groupe camucamu correspondait à 20 % de leur poids initial, un pourcentage deux fois moins

élevé que ce qui a été observé chez les souris du groupe témoin. La dif­férence entre les deux g­ roupes s’expliquerait par une augmentation du mé­­tabolisme de base des souris recevant les extraits. « L’effet du camu-camu est substantiel, commente le professeur Marette. En fait, le gain de poids des souris qui rece­ vaient les extraits de ce fruit est compa­ rable à celui que nous avons observé dans un autre groupe de souris sou­ mises à un régime de type végétarien ultra-santé. » Les chercheurs ont aussi découvert que le camu-camu améliore la tolé­ rance au glucose et la sensibilité à l’in­ suline chez les souris. De plus, il réduit la concentration d’endotoxines dans le sang et la réponse inflammatoire systé­ mique. « Tous ces changements s’ac­ compagnent d’une recon­figuration du microbiote in­­testinal, notamment une prolifération de A. muciniphila et une forte réduction des bactéries du genre Lactobacillus », souligne le professeur Marette. La transplantation de micro­ biote intestinal provenant de souris du groupe camu-camu à des souris sans microbiote intestinal a produit tempo­ rairement les mêmes effets métaboli­ ques que la prise d’extraits de camucamu. « Ce serait donc par l’entremise du microbiote intestinal que le camucamu produirait ses effets positifs sur le métabolisme », résume le chercheur. André Marette veut maintenant véri­ fier si le camu-camu produit les mêmes effets métaboliques chez l’humain. La toxicité de ce fruit ne devrait pas poser problème puisque des extraits de

camu-camu sont déjà commercialisés pour combattre la fatigue et le stress et pour stimuler le système immunitaire. Cette étude est le fruit d’une collabora­ tion entre des équipes de la Faculté de médecine, de la Faculté de pharmacie, de la Faculté des sciences de l’agricul­ ture et de l’alimentation, de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneu­ mologie de Québec, de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels et du CHU de Québec – Université Laval. Les auteurs en sont Fernando Anhê, Renato Nachbar, Thibault Varin, Jocelyn Trottier, Stéphanie Dudonné, Mélanie Le Barz, Perrine Feutry, Geneviève Pilon, Olivier Barbier, Yves Desjardins, Denis Roy et André Marette.

C’est en agissant sur le microbiote intestinal que le camu-camu produirait ses effets positifs sur la santé


recherche

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8 heures en ballon

Une partie de l’équipe de HiCIBaS en compagnie de quelques collaborateurs du projet devant le ballon auxiliaire et la nacelle qui ont transporté les instruments scientifiques à 36 km d’altitude. De gauche à droite : Cédric Vallée, Mireille Ouellet, Steven Bos, Guillaume Allain, Chris de Jonge, Simon Thibault, Frans Snik, Olivier Côté, Simon Carrier et David Doelman. photo David Doelman

Des chercheurs testent des instruments d’observation astronomique inédits transportés à 36 km d’altitude par ballon par Jean Hamann Un vol par ballon visant à tester des appareils astronomiques conçus par une équipe de l’Université Laval et des­ tinés à l’observation des exoplanètes à partir de la stratosphère terrestre a eu lieu samedi à la base canadienne de bal­ lons stratosphériques située à Timmins en Ontario. La mission s’est déroulée sans anicroche majeure et les cher­ cheurs disposent maintenant de don­ nées qui leur permettront d’évaluer l’efficacité de leurs instruments et le potentiel de cette approche pour leurs travaux sur les exoplanètes. Cette mis­ sion a été menée dans le cadre d’un programme supervisé par l’Agence spa­ tiale canadienne et le Centre national d’études spatiales de France. Une équipe composée d’une vingtaine d’employés des deux agences a prêté son concours à la mission. Le 25 août, à 23 h, les amarres du bal­ lon contenant 400 000 m 3 d’hélium auquel était attachée une nacelle trans­ portant les instruments scientifiques conçus par l’équipe de Simon Thibault ont été larguées. Trois heures plus tard, le ballon et sa précieuse cargaison ont atteint une altitude de 36 km. Au cours des 8 heures qui ont suivi, l’équipe du professeur Thibault a testé des instru­ ments astronomiques qu’elle a dévelop­ pés pour mener ce type de missions. « Nous avons pu tester 75 % des instru­ ments. Un problème d’alimentation en puissance créé par un de nos circuits nous a empêchés de tester certaines composantes. Nous en avons pour des mois à analyser les données que nous avons recueillies et pour confirmer le succès de la mission », résume le pro­ fesseur Thibault. Appelé HiCIBaS (High-Contrast Imaging Balloon System), le projet dirigé par le professeur Thibault

explore une avenue prometteuse pour contourner trois problèmes qui limitent la qualité des images qu’il est pos­sible d’obtenir à l’aide d’un télescope, soit la turbulence de l’air, la vapeur d’eau et la pollution. La façon classique d’atté­ nuer ces problèmes consiste à installer les observatoires sur de hauts sommets (en général 4 000 – 5 000 mètres d’alti­ tude), où l’air est plus stable, plus sec et plus pur. La seconde avenue consiste à placer le télescope en orbite dans l’es­ pace à une altitude d’environ 600 km. Cette approche est très efficace, mais elle s’accompagne toutefois d’une fac­ ture salée. Le télescope Hubble a coûté plus de 2 G $ US et le télescope JamesWebb, qui doit être lancé en 2021, aura nécessité des investissements de plus de 10 G $ US. La troisième avenue, explorée depuis le milieu du siècle dernier, consiste à utiliser un ballon stratosphérique pour transporter un télescope à une altitude

se situant entre 35 et 40 km de la sur­ face terrestre. Les conditions d’obser­ vation s’approchent alors de celles qui existent dans l’espace et les coûts ne représentent qu’une fraction de ceux engendrés par un télescope spatial. Il y a toutefois plusieurs défis à surmonter pour obtenir des données astronomi­ ques de qualité. « D’abord, les températures sont très froides et la pression d’air est 1 000 fois plus faible que sur Terre, signale Simon Thibault. Tous les instruments doivent être en mesure de résister à ces condi­ tions. Par ailleurs, l’absence d’air ne permet pas de refroidir les équipements par convection. Il faut distribuer l’excès de température et l’évacuer par radia­ tions vers l’espace. Ensuite, comme le ballon est en mouvement, il faut déve­ lopper des façons de stabiliser le poin­ tage du télescope. Finalement, le der­ nier défi est de faire fonctionner tous les systèmes à distance avec une bande passante limitée, ce qui implique qu’il faut bien choisir nos données de télé­ métrie et de science. » La nacelle lancée samedi contenait un télescope muni d’un miroir de 40 cm, une monture et un système de contrôle pour orienter (pointer) le télescope, un miroir déformable pour corriger les aberrations statiques produites par les optiques du système ainsi qu’un sen­ seur de front d’ondes pour corriger les effets de turbulence et les vibrations de la nacelle. De plus, on y trouvait un coronographe permettant de bloquer la lumière d’une étoile afin d’observer une planète située à proximité. « Le vol de samedi visait à tester ces appareils dans des conditions réelles d’utilisation, rap­ pelle le professeur Thibault. L’étape suivante consistera à utiliser un sys­ tème d’optique adaptative plus perfor­ mant et un télescope ayant un miroir deux fois plus grand. C’est le minimum pour espérer imager une exopla­ nète. Nous espérons y arriver dans deux ans. » L’équipe du professeur Thibault est composée des étudiants à la maîtrise Olivier Côté, Deven Patel, Guillaume Allain, Mireille Ouellet et Cédric Vallée, des étudiants de premier cycle, Simon Carrier et Steven Thériault, et du professionnel de recherche Denis Brousseau. L’Agence spatiale cana­ dienne apporte un soutien financier de 500 000 $ sur trois ans au projet.

Mireille Ouellet, étudiante à la maîtrise en physique, apporte quelques ajustements au télescope. photo Guillaume Allain

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en bref

Pour assurer la durabilité du caribou C’est à Lincoln, en Ontario, que la ministre fédérale des Sciences et des Sports, Kirsty Duncan, a annoncé, le jeudi 16 août, l’octroi par Génome Canada de 3 M $ au professeur Claude Robert, du Département des sciences animales, et au professeur Steeve Côté, du Département de biologie, pour le finance­ ment de leur projet conjoint présenté au Programme de partenariats pour les appli­ cations de la génomique. Les deux chercheurs travailleront en partena­ riat avec le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec (MFFP) à la mise au point d’une puce à ADN, un outil génomique qui aidera les agents de protection de la faune à gérer et à protéger les populations de cari­ bous en déclin. Le MFFP, qui a élaboré plu­ sieurs plans d’action, veut maintenant y ­intégrer la génomique. La biopuce de marqueurs SNP qui sera mise au point permettra d’identifier des troupeaux particuliers à l’aide d’un simple échantillon de tissu. Elle sera couplée à un portail Web hébergeant un registre des génotypes du cari­ bou et à un pipeline d’analyse de données. photo Joëlle Taillon

Du travail en situation extrême à l’enseignement supérieur Le mardi 14 août, le ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport du Québec, Sébastien Proulx, était de passage au Cercle du pavillon Alphonse-Desjardins pour annoncer l’octroi, par le ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation (MESI), de 400 000 $ sur trois ans à deux projets internationaux de recherche et d’innovation proposés par des chercheurs de l’Université dans le cadre du Programme de soutien à la recherche. Il a éga­ lement annoncé le versement, par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, d’une somme de 500 000 $ à l’Université Laval et à ses partenaires des milieux de l’enseigne­ ment supérieur, de la santé et de la commu­ nauté d’affaires de la région de Québec afin qu’ils mettent sur pied le Pôle régional en enseignement supérieur de la Capitale-Nationale. Un montant de 250 000 $ est accordé au ­ rofesseur Sébastien Tremblay, de l’École p de psychologie. Son projet porte sur les contextes de travail en situation extrême. On peut penser ici à la gestion de la sécurité urbaine, au contrôle aérien ou à la réponse d’urgence. Le second projet, financé à hau­ teur de 150 000 $ par le MESI, est placé sous la responsabilité de la professeure Véronic Landry, du Département des sciences du bois et de la forêt. Il porte sur la conception de produits du bois d’intérieur possédant une résistance accrue au feu.


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sciences

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Le Québec sous toutes ses coutures Saviez-vous que plus de 60 % de la population québécoise vit aux abords du fleuve SaintLaurent ? Que le nombre de microbrasseries au Québec est passé de 0 en 1980 à près de 200 en 2018 ? Ou encore que les feux de forêt brûlent, chaque année, l’équivalent de 8 fois la taille de l’île de Montréal ? Tous ces chiffres – et bien d’autres ! – se trouvent dans un ouvrage fraîchement imprimé aux Presses de l’Université Laval, Le Québec d’une carte à l’autre. Produit par le laboratoire de cartogra­ phie du Département de géographie, ce livre réunit une trentaine de planches qui portent sur un thème lié à la géographie du Québec. On y aborde un éventail de domaines, comme l’industrie laitière, l’immigration, l’agrotou­ risme, la gestion de l’eau, les territoires autochtones ou encore le patrimoine naturel. En plus de nombreuses cartes, l’ouvrage com­ prend des textes explicatifs, des tableaux, des graphiques et des photographies, le tout offrant un portrait très diversifié du territoire québécois. Pour lire un article plus complet sur le sujet : www.lefil.ulaval.ca/quebec-toutes-coutures

Nouveau programme en gestion d’une clinique dentaire La Faculté de médecine dentaire, en collabo­ ration avec la Faculté des sciences de l’admi­ nistration, lance un tout nouveau micropro­ gramme de 2e cycle en gestion d’une clinique dentaire. Afin de proposer des conditions d’études compatibles avec la réalité des den­ tistes et des gestionnaires de cliniques den­ taires, le programme est offert entièrement en ligne sans contrainte d’horaire. Il propose cinq cours qui couvrent tous les aspects de la gestion d’une petite entreprise de soins à la population dans un environnement haute­ ment concurrentiel : management d’une équipe, positionnement stratégique, déve­ loppement, finance, logistique, etc. Pour plus d’information : bit.ly/2LmMQJ2

En général, pendant la grossesse, 50 % des femmes prennent trop de poids, alors que 15 % n’en prennent pas assez. « Il y a beaucoup d’information, pas toujours cohérente, qui circule sur l’alimentation pendant la grossesse et il est difficile de faire la part des choses », reconnaît la professeure Anne-Sophie Morisset.

Entre trop et pas assez Une étude révèle certaines lacunes dans l’alimentation des futures mamans par Jean Hamann Les femmes enceintes mangeraient trop au premier trimestre, pas assez au troisième et leurs apports en minéraux et en vitamines seraient parfois insuffi­ sants ou excessifs, constate une équipe de l’Université Laval qui s’est penchée sur l’alimentation des futures mamans. Ces conclusions, publiées dans la revue scientifique Nutrients, suggèrent qu’il reste encore du travail à faire pour s’as­ surer que l’alimentation pendant la grossesse réponde adéquatement aux besoins de la mère et de son enfant, commente la responsable de l’étude, Anne-Sophie Morisset, professeure à l’École de nutrition. L’équipe de recherche arrive à ces constats au terme d’une étude à laquelle ont pris part 79 femmes recrutées au CHU de Québec – Université Laval. Les participantes ont accepté de rem­ plir à trois reprises pendant chaque tri­ mestre de grossesse un questionnaire en ligne portant sur leur alimentation au cours des 24 heures précédentes. Elles devaient aussi répondre, chaque trimestre, à un questionnaire en ligne portant sur la prise de suppléments ali­ mentaires. Ces données ont ensuite été comparées aux besoins alimentaires des femmes enceintes établis à partir des recommandations de Santé Canada et de son pendant américain, l’Institute of Medicine. L’analyse des données révèle que, contrairement aux recommandations qui préconisent une augmentation énergétique de 340 calories au 2e tri­ mestre et de 452 calories au 3e trimes­ tre, l’apport calorique des participantes

est demeuré stable pendant toute la grossesse. En moyenne, l’apport calo­ rique dépassait de 180 calories par jour les besoins estimés pendant le premier trimestre, alors qu’il était déficitaire de 250 calories par jour au troisième tri­ mestre. Du côté des protéines, la consommation de la majorité des parti­ cipantes (95 %) dépassait les recom­ mandations au premier trimestre. Enfin, plus de la moitié des répon­ dantes consommaient trop de lipides pendant toute leur grossesse et 85 % avaient un apport insuffisant en fibres. Par ailleurs, Santé Canada recom­ mande aux femmes enceintes un apport nutritionnel plus élevé pour la plupart des micronutriments. Elle estime toute­ fois qu’une alimentation adéquate per­ met d’atteindre les valeurs recomman­ dées, exception faite de l’acide folique et du fer pour lesquels elle encourage la prise de suppléments. Dans l’étude, plus de 80 % des participantes pre­ naient une multivitamine. « Malgré cela, 20 % des femmes avaient un apport insuffisant en vitamine D, constate la professeure Morisset. La prise de suppléments a contribué à l’at­ teinte des apports quotidiens recom­ mandés pour plusieurs vitamines et minéraux. C’est donc bien d’en pren­ dre, mais nous avons toutefois noté qu’il y avait un risque de surconsomma­ tion d’acide folique et de fer. » En général, pendant la grossesse, 50 % des femmes prennent trop de poids, alors que 15 % n’en prennent pas assez, constate Anne-Sophie Morisset. « Nous tentons de mieux comprendre

les facteurs qui interviennent dans les comportements alimentaires des femmes enceintes afin de fournir un suivi nutritionnel et multidisciplinaire adéquat à celles qui sont à risque sur le plan de la santé. Il y a beaucoup d’in­ formation, pas toujours cohérente, qui circule sur l’alimentation pendant la grossesse et il est difficile de faire la part des choses. Dans un monde idéal, chaque femme devrait avoir au moins une rencontre avec une nutritionniste en début de grossesse. » L’étude publiée dans Nutrients résulte d’une collaboration entre l’École de nutrition, la Faculté de médecine, le Centre de recherche du CHU de Québec – Université Laval, l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels et l’Université d’Ottawa. L’article est signé par Claudia Savard, Simone Lemieux, S. John Weisnagel, Bénédicte Fontaine-Brisson, Claudia Gagnon, Julie Robitaille et AnneSophie Morisset.

Dans un monde idéal, chaque femme devrait avoir au moins une rencontre avec une nutritionniste en début de grossesse


arts

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Poésie spatiale

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Pour son prochain projet d’art performance, Julien Lebargy s’isolera dans un local exigu pendant une semaine avec une série de protocoles détaillés à respecter par Matthieu Dessureault Ça va se passer du 7 au 14 sep­tembre. Julien Lebargy sera enfermé dans une salle où tous ses moindres faits et gestes seront filmés par des caméras de surveillance. Chaque jour, il devra réaliser une série d’actions préala­ blement écrites par trois « administrateurs ». Le tout sera diffusé en direct sur le Web. Il y aura également des retransmissions de la perfor­ mance dans différents lieux. Artiste multidisciplinaire, Julien Lebargy a créé moult sculptures, tableaux et instal­ lations que l’on a pu voir dans des expositions individuelles et collectives. Cette fois, il se lance dans un art davantage conceptuel. Soutenu par Manif d’art et Première Ovation, ce projet on ne peut plus singulier est l’aboutisse­ ment de ses recherches à la maîtrise en arts visuels. Les réflexions qui en découleront serviront de prémisses à un projet de doctorat.

Minute par minute, l’artiste devra se conformer à un manuel d’instructions : se lever à un moment précis, faire de l’exercice, se peser, prendre sa pression et ainsi de suite. Cet aspect très régle­ menté fait référence aux pro­ cédures que doivent suivre les astronautes dans l’espace. « Je m’intéresse énormément au rapport à l’autorité. Le projet vise à réfléchir sur l’analogie entre l’atelier d’ar­ tiste et le vaisseau spatial, deux habitacles de vie où l’on est aux prises avec l’isole­ ment et la discipline. Ce sont aussi deux espaces d’explora­ tion », illustre-t-il. Seul, filmé en continu, avec une série de procédures à res­ pecter : l’artiste reconnaît que le défi est grand. « J’ignore comment je vais réagir. Avec ce projet, je me rapproche davantage d’une expérience sociologique. D’ail­leurs, pour me préparer, j’ai relu plusieurs études sur la soumission à

Artiste multidisciplinaire, Julien Lebargy a présenté ses œuvres dans plusieurs expositions. On voit ici son installation Dürer, l’enfant et son chien à la Salle d’exposition du pavillon Alphonse-Desjardins.

Toile Les loups ont peur des ânes et autres problématiques reliées à la cohabitation sur une arche spatiale, présentée à la Salle d’exposition du pavillon Alphonse-Desjardins.

Éclectisme artistique

Trois administrateurs ont rédigé un manuel de procédures auquel devra se conformer Julien Lebargy pendant sept jours. Le Comité d’organisation de la solitude spatiale supervise 604 800 secondes de la vie de Julien Lebargy, tel est le titre de cet ambitieux projet d’art performance.

l’autorité, dont l’expérience de Milgram. Peut-être vais-je développer un personnage de résistance. Que va-t-il être ? Comment va-t-il se définir ? Je ne le sais pas du tout. » Quant à l’idée de présenter sa performance sur Internet, cela s’inscrit dans un désir d’utiliser de nouvelles plate­ formes de diffusion. « Pour moi, il est important de sortir l’art des galeries et des es­­ paces d’exposition tradition­ nels. Ce n’est pas nouveau – plusieurs artistes le font de­­ puis longtemps –, mais je veux trouver des possibilités autres que les centres de dif­ fusion. La réalité est que ces centres sont saturés : il y a beaucoup d’artistes et pas assez de lieux de diffusion. Exposer, c’est cher et c’est compliqué. Or, tout ce que les artistes veulent, c’est que leur travail soit vu et commenté. » Pour rédiger le manuel de procédures, Julien Lebargy a fait appel à trois employés administratifs issus de diffé­ rents domaines. Il s’agit de Yohann Maubrun (Ville de Québec), de Marie-Andrée Bégin (Université Laval) et de Catherine Baril (Manif d’art). « La belle folie du projet a piqué ma curiosité et c’est un mélange d’intérêt pour l’évé­ nementiel et de défi person­ nel qui m’a incitée à y prendre part. J’aime aussi l’idée de faire partie d’une œuvre, de partager l’univers spatial de Julien et de vivre l’art à sa façon », dit Marie-Andrée Bégin, coordonnatrice d’opé­ rations au Bureau des bourses et de l’aide financière. Son rôle d’administratrice, elle le prend au sérieux. « Pour rédiger ma partie du manuel de procédures, j’ai dû imagi­ ner chacun des gestes à poser et parfois les effectuer moimême en me chronométrant

L’aspect très réglementé du projet fait référence aux procédures que doivent suivre les astronautes dans l’espace afin de pouvoir les décrire en détail à l’intérieur d’un horaire réaliste. Chaque heure, chaque minute et presque chaque seconde de sa journée sont planifiées. Je me suis vite rendu compte que la rédaction de ces procédures était aussi laborieuse que le respect de celles-ci. » Julien Lebargy se confor­ mera-t-il à cet horaire réglé au millimètre près ? Pour le savoir, il faudra visionner sa performance sur YouTube (bit.ly/2Lf5qTg) et sur Twitch (www.twitch.tv/lebargy). Il est à noter qu’il y aura aussi une présentation publique du projet le 7 septembre, de 17 h à 19 h, à la galerie de Manif d’art. Le public pourra regar­ der le début de la performance en direct et échanger avec les administrateurs. Des projec­ tions et des soirées de discus­ sion sont également prévues au restaurant La Cuisine, à la Librairie Saint-Jean-Baptiste, au LvlOp et au Troquet-sport du Billig. Pour plus d’information : www.julienlebargy.com / www.facebook.com/julien. lebargy.art

Le Bureau de la vie étudiante (BVE) profite de la rentrée automnale pour dévoiler la ­programmation de la Salle d’exposition (local 2470) du pavillon Alphonse-Desjardins. Au cours de la période 2018-2019, une dizaine d’artistes issus de divers programmes d’études présenteront les fruits de leur travail, que ce soit en peinture, en installation, en sculpture ou en vidéo. Ça commence dès le 10 sep­tembre avec des œuvres de Charles Turcotte, un étu­ diant au baccalauréat en arts visuels et média­ tiques. Le jury de sélection des projets était composé d’Annie Raymond, conseillère à la vie étudiante au BVE, d’Isabel Trépanier, conseillère à la vie étudiante au Cégep de Sainte-Foy, et de Matthieu Dessureault, ­journaliste au Fil. photo Charles Turcotte La programmation complète est disponible à l’adresse bit.ly/1PlmZ4l /. Pour plus ­d’information sur comment soumettre sa candidature : bit.ly/2oV6Z1c

Cinq jours de danse L’événement « Osez ! » revient pour une deuxième année à la Maison pour la danse de Québec. Du 4 au 8 septembre, plusieurs acteurs du milieu de la danse contemporaine se réuniront dans ce bâtiment sous le commis­ sariat de Karine Ledoyen, chorégraphe et étu­ diante à la maîtrise en littérature et arts de la scène et de l’écran. Chaque jour, à 17 h 30, les spectateurs pourront assister à un spectacle gratuit d’une trentaine de minutes. Le tout donnera lieu à une grande œuvre collective inspirée du concept du « cadavre exquis ». Consultez la page Facebook de l’événement : www.facebook.com/ events/1764730186953700

Dans une librairie près de chez vous Avec Jelly Bean, son premier roman, Virginie Francoeur livre le portrait d’une génération en mal de repères. Elle raconte l’histoire de trois femmes, différentes mais inséparables, qui verront leurs dérives les rattraper. Doc­ torante et chargée de cours en management, Virginie Francoeur partage son temps entre la recherche, l’enseignement et l’écriture. Parallèlement à sa thèse, qui porte sur les comportements écologiques en milieu de ­travail, elle a publié deux recueils de poésie, Encres de Chine et Inde mémoire, ainsi qu’un essai, Leadership machiavélique. Jelly Bean sera disponible le 5 septembre. Pour relire un article que Le Fil consacrait à l’auteure en mai dernier : www.lefil.ulaval.ca/ femme-de-lettres-de-raison-de-coeur


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recherche

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À l’ère du code-barres 2.0 Le CRSNG octroie 7,9 M $ à 6 projets de recherche touchant à la chimie, à la phytologie, à la physique et à l’optique par Yvon Larose Mario Leclerc, professeur au Département de chimie et titulaire de la Chaire de re­ cherche du Canada sur les polymères électro­ actifs et photoactifs, obtient 5,5 M $ du pro­ gramme Subventions de partenariat straté­ gique du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) pour la mise sur pied d’un réseau canadien sur l’électronique imprimée verte. L’annonce a été faite le vendredi 10 août, à Oakville en Ontario, par la ministre fédérale des Sciences et des Sports, Kirsty Duncan. En tout, 86 subventions ont été annoncées pour une aide financière totale de plus de 78 M $. Cinq autres chercheurs de l’Univer­ sité Laval se sont également vus octroyer des subventions totalisant 2,4 M $. « L’électronique imprimée verte est un nouveau champ d’application, explique le professeur Leclerc, qui sera l’un des cher­ cheurs et le directeur scientifique du réseau. Ce champ se situe à l’interface des technolo­ gies d’imprimerie classiques et des circuits électroniques. » Le Réseau canadien du CRSNG sur l’élec­ tronique imprimée verte sera financé sur cinq ans. Il sera constitué de 19 chercheurs provenant de 13 universités canadiennes et d’un collège technique, de 22 partenaires industriels des domaines de l’impression, de l’emballage et de l’alimentation, et de 14 organisations nationales et internationa­ les. Ensemble, des chimistes, des physiciens et des ingénieurs spécialisés dans la concep­ tion et la synthèse de matériaux pour l’élec­ tronique organique, l’impression et la fabri­ cation de dispositifs électroniques travaille­ ront à faire du Réseau le leader mondial dans le développement de capteurs imprimés à des fins d’emballages alimentaires intelligents. « Dans un premier temps, poursuit le pro­ fesseur, nous allons travailler sur la chaîne du froid et la température des aliments. Les capteurs que nous mettrons au point seront,

en quelque sorte, des codes­barres 2.0. Ils seront intégrés aux emballages. Dyna­ miques, ils donneront de l’information en temps réel et emmagasineront de

l’information dans le temps. Ils permettront de savoir si tel aliment a toujours été conservé à la bonne température ou s’il a déjà été décongelé et, s’il l’a été, à quel moment et pendant combien de temps. Le capteur fera un suivi dans le temps et don­ nera une meilleure information que la date de péremption, laquelle ne dit pas l’état du produit. Avec son téléphone cellulaire, le consommateur pourra se connecter à l’em­ ballage et l’interroger. »

Dans le cadre du projet du professeur Mario Leclerc, des chercheurs mettront au point des matériaux avancés, des dispositifs électroniques et des technologies de fabrication pour le domaine des emballages intelligents

Les différents capteurs conçus par les cher­ cheurs du Réseau seront recyclables ou bio­ dégradables, et peu coûteux. Faits à partir de matériaux fonctionnels organiques et ne contenant aucun composant métallique, ils seront fabriqués à l’aide de techniques d’im­ pression conventionnelles adaptées aux matériaux qui seront développés. « Ce sera un défi technologique, soutient Mario Leclerc, tant sur le plan des matériaux que sur ceux de l’ingénierie et de l’impression. » Quatre chercheurs de l’Université Laval apporteront leur contribution au Réseau. En plus du professeur Leclerc, il y aura les pro­ fesseurs Jean­François Morin et Dominic Larivière, du Département de chimie, ainsi que le professeur Ismail Fliss, du Dépar­ tement des sciences des aliments. Serge Beaupré, professionnel de recherche au Département de chimie, sera le coordonna­ teur du Réseau. Les partenaires de la région de Québec seront Optel, l’Institut national d’optique, SiliCycle et Brilliant Matters. Dans l’annonce du 10 août, le CRSNG a également accordé une subvention de 579 500 $ sur trois ans au professeur Richard Bélanger, du Département de phytologie, pour son projet de recherche intitulé « Amélioration de la résistance aux stress abiotiques et biotiques des plantes par l’ab­ sorption optimisée du silicium ». Pour sa part, le professeur Younès Messaddeq, du Département de physique, de génie physique et d’optique, a obtenu 571 000 $ sur trois ans pour son projet « Impression laser de fibres exotiques multimatériaux ». Le professeur Jean­François Morin, du Département de chimie, a reçu 465 756 $ sur trois ans pour son projet intitulé « Nanorubans de gra­ phène bien définis pour applications en cel­ lules solaires ». Quant au professeur Tigran Galstian, du Département de physique, de génie physique et d’optique, le CRSNG lui a octroyé un montant de 456 000 $ sur trois ans pour son projet « Actionnement et contrôle optique de matériaux hybrides pho­ toactifs nanostructurés multifonctionnels ». Enfin, la professeure Anna Ritcey, du Département de chimie, a reçu 389 300 $ sur trois ans pour son projet « Nano­assemblages plasmoniques et guides d’ondes enfouis vers une nouvelle classe de capteurs chimiques ».

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Recherche sous les étoiles L’Observatoire du Mont-Mégantic (OMM) poursuivra ses activités scientifiques grâce à une subvention de 4 M $ des gouvernements fédéral et provincial par Matthieu Dessureault permis d’améliorer consi­ dérablement la qualité de l’image et l’environnement thermique du télescope. Aujour­d’hui, nous avons le téle­scope le mieux équipé de l’Est de l’Amérique du Nord. Nous avons fourni des ins­ truments à d’autres labora­ toires, dont l’Observatoire Canada-France-Hawaii. L’une de nos équipes tra­ vaille en collaboration avec les responsables du téles­ cope spatial James-Webb, qui sera lancé par la NASA en 2021. Les forces de notre regroupement de cher­ cheurs sont notamment la recherche sur les planètes extra­solaires et les galaxies ainsi que le développement d’instruments astronomi­ ques », énumère-t-il. Présente lors de l’annonce, la vice-rectrice à la recher­ che, à la création et à l’inno­ vation, Eugénie Brouillet, s’est réjouie que l’Université Laval fasse partie de l’aven­ ture de l’OMM depuis ses débuts. « Grâce à son téles­ cope et à ses instruments de haute technologie, ainsi qu’à l’expertise de pointe de sa communauté de recherche qui enrichit les collabora­ tions internationales, cet observatoire permet de faire progresser la science en as­­ trophysique, un domaine Du haut de ses 1 100 mètres d’altitude, l’Observatoire du Mont-Mégantic abrite de nombreux instruments astronomiques de de recherche qui fascine le haut niveau. En plus des projets de recherche et d’innovation qui y sont menés, il accueille régulièrement le grand public pour monde entier. » des visites et des activités de sensibilisation et de transfert de connaissances.

Depuis 40 ans, près d’une centaine d’étudiants de l’Université Laval ont été formés à l’OMM photo Rémi Boucher

Le 8 août, à l’ASTROLab du parc national du MontMégantic, Ottawa a annoncé qu’il accorde un financement de 500 000 $ par année à l’OMM pour les 5 pro­chaines années. Du côté provincial, le gouvernement octroie un montant de 300 000 $ par an pour la même période. L’annonce, qui coïncide avec le 40e anniversaire de l’OMM, représente une « bouffée d’air frais » pour l’installation scientifique, selon Gilles Joncas, direc­ teur du Département de physique, de génie physique et d’optique. « Cela fait plu­ sieurs années que les utilisa­ teurs de l’Observatoire, autant ceux de l’Université Laval que ceux de l’Univer­ sité de Mon­tréal, bataillent pour sa subsistance. Cette annonce augure très bien pour la pérennité de nos activités. » Situé au sommet du mont Mégantic, l’OMM a pour mission la formation et la recherche de pointe en astro­ nomie et en astrophysique, de même que la promotion des sciences auprès du grand public. Les fonds serviront notamment à l’entretien et à la mise à niveau des équipe­ ments ainsi qu’au développe­ ment de nouveaux instru­ ments d’observation. Pour Gilles Joncas, ce sera un avantage indéniable pour la formation des futurs astro­ nomes et astrophysiciens. « L’Observatoire abrite un télescope de 1,6 mètre. Il s’agit d’un formidable outil pédagogique, surtout s’il est bien équipé. Contrairement aux grands télescopes pilo­ tés à distance, les étudiants peuvent le manipuler, ce qui fait partie intégrante de la formation. L’argent va donc permettre d’équiper le téles­ cope et de le maintenir au maximum de ses capacités. » Depuis 40 ans, près d’une centaine d’étudiants de l’Université Laval ont été formés à l’OMM. Parmi eux, Gilles Joncas est le premier à y avoir effectué une thèse de doctorat. Depuis, il a assisté de près à toutes les étapes de modernisation des lieux. « Des investissements ont


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société

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St-So en pleine effervescence La gentrification du quartier Saint-Sauveur suscite à la fois espoirs et inquiétudes, comme le démontre le projet de recherche d’une étudiante à la maîtrise en service social par Matthieu Dessureault L’époque où Saint­Sauveur était le fief des familles ouvrières et des gens moins fortunés semble de plus en plus loin. Après Limoilou et Saint­Roch, ce quartier populaire voit apparaître une nouvelle faune attirée notamment par la proximité avec le centre­ville et par une offre croissante de commerces et de res­ taurants branchés. Pour son mémoire de maîtrise, Héloïse Baril­Nadeau s’est intéressée à ce processus de gentrification. Et sur­ tout, à comment il est perçu. L’étudiante, dont le projet est encadré par la professeure Émilie Raymond, a interviewé 15 résidents,

commerçants et acteurs commu­ nautaires. Les participants ont pris part à des entrevues individuelles de même qu’à une rencontre de groupe. Les échanges ont permis d’aborder diverses facettes de ce sujet qui soulève les passions. « Souvent, les médias présentent la gentrification comme étant soit négative, soit positive. En réalité, ce phénomène n’est pas noir ou blanc. Comme j’ai pu le constater dans mes entrevues, il est beaucoup plus complexe », soutient celle qui a été marquée par le fort sentiment d’ap­ partenance qui unit les gens au quartier.

Qu’ils soient pour ou contre, tous s’entendaient sur une chose : la gentrification a ses bons côtés. Entre autres, des projets de verdis­ sement ont été réalisés, de nou­ velles places publiques éphémères ont fait leur apparition et l’offre de transport en commun a été amélio­ rée. L’image de marque ayant fait son œuvre, plusieurs utilisent désormais le terme « St­So » pour faire référence à tous ces change­ ments. « Le terme “St­So” est un bon exemple de la revalorisation symbolique qui s’effectue dans le

quartier, remarque l’étudiante. Des préjugés subsistent sur Saint­ Sauveur, notamment par rapport à la criminalité et à la pauvreté. L’utilisation de ce terme vient mar­ quer la renaissance du quartier et démontrer que les choses ont changé. » Si la gentrification n’est pas « mauvaise en soi », pour reprendre l’expression de l’une des rési­ dentes interviewées, il n’empêche que cette tendance ne fait pas que des heureux. Certains participants ont déploré que les nouveaux

Si la gentrification n’est pas « mauvaise en soi », il n’empêche que cette tendance ne fait pas que des heureux

Situé en basse-ville de Québec, le quartier Saint-Sauveur connaît une revitalisation qui séduit plusieurs jeunes familles et professionnels.

commerces ne s’adressent qu’à une clientèle plus aisée. D’autres se sont inquiétés de la transformation mas­ sive du secteur avec l’arrivée de gros projets immobiliers. De petites mai­ sons, témoins de l’histoire ouvrière du quartier, sont rasées pour faire place à des condos et à des loge­ ments en hauteur. « L’importance de rénover et non de démolir est un gros enjeu. Les gens ne veulent pas que le paysage se transforme com­ plètement. Ils veulent conserver la mixité entre les bâtiments à l’origine de l’identité de Saint­Sauveur. Plusieurs belles maisons centenaires se font démolir, ce qui suscite de la frustration et des craintes que la situation dégénère davantage », relate Héloïse Baril­Nadeau. À maintes reprises, il a été ques­ tion de la démolition du Centre Durocher. Il y a deux ans, ce centre communautaire a été détruit pour y construire un immeuble d’habita­ tion. « À la base, je n’avais aucune question sur le Centre Durocher dans ma grille d’entrevue, mais pra­ tiquement tous les participants m’en ont parlé. Ils sont encore très émo­ tifs par rapport à sa disparition. Pour eux, le Centre Durocher était le cœur du quartier ; il avait une fonction historique et symbolique. Sa démolition est l’un des exemples de changements qui ne sont pas sou­ haités par plusieurs personnes. » Pour l’étudiante, ces entretiens ont permis aux participants de se faire entendre et de réfléchir, tous ensem­ ble, aux moyens d’atténuer les effets néfastes de la gentrification. « Il y a des craintes par rapport à l’avenir, mais il y a aussi beaucoup d’opti­ misme. Saint­Sauveur peut être considéré comme étant au début de son processus de gentrification ; les cartes ne sont pas toutes jouées. Il y a possibilité pour les différents groupes d’acteurs de se rencontrer et de discuter afin de s’assurer d’avoir une vision commune du quartier », conclut­elle.

Pavillons Alphonse-Desjardins et Maurice-Pollack ulaval.ca/rentree @RentreeUL #RentreeUL18

La Rentrée UL Mardi et mercredi 4 et 5 septembre 2018 De 8 h à 17 h

Un événement présenté par


sports

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photo Tjerk Bartlema

en bref

À vos espadrilles C’est le dimanche 9 septembre qu’aura lieu le 49e 10 km RBC – UL présenté par WKND 91,9 et Sports Experts PEPS par Jenny Aumais À l’avant-garde de l’activité physique et pionnière dans la course à pied, l’Université Laval a créé en 1967 le 10 km UL, la 2e course à être reconnue officiellement au Québec. En plus de la pré­ sence d´ u n peloton de tête très compétitif, cette course est appréciée par les cou­ reurs de tous les niveaux. Sanctionné par la Fédération québécoise d´athlétisme, le 10 km RBC – UL s’adresse aux gens de tout âge qui, à la course ou à la marche, sont en mesure de franchir la ligne d’arrivée en moins

de 90 minutes. L’épreuve du 5 km ainsi que le minimarathon La Clinique du Coureur d’un kilomètre pour les tout-petits sont éga­ lement offerts. Le 10 km RBC – UL se dis­ tingue notamment par son départ et son arrivée sur la piste d’athlétisme dans l’im­ pressionnant stade TELUS – Université Laval. Pour les participants, un yoga géant d’après-course sera offert au centre du stade. De plus, les coureurs bénéficieront des vestiaires et des douches de première classe du PEPS,

En plus de la présence d´un peloton de tête très compétitif, cette course est appréciée par les coureurs de tous les niveaux

encourager les saines habi­ tudes de vie à l’Université Laval. C’est pourquoi tous les étudiants et les membres du personnel peuvent s’ins­ crire au tarif de la prévente, un tarif exceptionnel pour une course aussi structurée. Tous les participants con­ tribuent au Fonds Rouge et Or soutenant les étudiantsathlètes en athlétisme du programme d’excellence Rouge et Or. Bonne course !

d’un stationnement abon­ dant et gratuit, d’un service de garderie gratuit pour les enfants de 3 à 11 ans, d’un léger goûter santé après la course ainsi que d’une remise de médailles. De ­s urcroît, les participants repartiront avec un cadeau surprise aux couleurs du Les inscriptions sont ou­­ 10 km RBC – UL. vertes jusqu’au 7 septembre sur le site peps.ulaval.ca/ 10kmul. Pour bénéficier de UNE PROMOTION la promotion, veuillez écrire POUR LE PERSONNEL à info10kmul@sas.ulaval.ca ET LES ÉTUDIANTS Le Service des activités spor­ en spécifiant si vous êtes tives souhaite mobiliser les un étudiant ou un membre gens actifs sur le campus et du personnel.

Campus dynamique

Nouvelle clinique du PEPS Dès le 4 septembre, dans le but de diversifier encore plus l’offre et de répondre à la demande croissante des clients, la Clinique du PEPS sera renouvelée, agrandie et diversifiée. Les personnes actives de la région de Québec ainsi que les athlètes d’élite pourront encore davantage profiter, sur le campus, d’une cli­ nique multidisciplinaire de la santé dans des installations exceptionnelles. L’excellente équipe de professionnels chevronnés dans diverses sphères de la santé est prête à vous accueillir et à vous aider à reprendre ou à améliorer vos activités physiques selon vos objectifs et votre capacité. Vous aurez accès à des services de physiothérapie, de médecine du sport, de kinésiologie, de nutrition, de ­psychologie, d’orthèses, d’acupuncture et de massothérapie. Fidèle à ses habitudes, le PEPS vous permet donc de tout trouver sous un même toit ! Prenez rendez-vous au 418 656-5501 ou ­visitez le peps.ulaval.ca/cliniquedupeps.

Des essais gratuits au PEPS En cette rentrée universitaire, le PEPS offre aux étudiants la chance de découvrir ou de redécouvrir le plus grand centre sportif de l’Est du Canada ! Des portes ouvertes pour le gym auront lieu du 4 au 14 septembre. De plus, présentez-vous au premier cours du style qui vous intéresse en arts martiaux du 9 au 14 septembre et en danse du 17 au 20 sep­ tembre ! Si vous ne savez pas quel style vous plaira, assistez à la démonstration d’arts mar­ tiaux, le mercredi 5 septembre, ou de danse, le mercredi 12 septembre, de 19 h 30 à 21 h 30. Bonne découverte ! Visitez le peps.ulaval.ca pour connaître ­l’ensemble de la programmation.

31 août 2018 Golf | Omnium Rouge et Or Club de golf Cap-Rouge | 9 h

1er septembre 2018 Football | Concordia Stade TELUS – Université Laval | 19 h

7 septembre 2018 Soccer féminin | UQTR PEPS - Terrain 6 | 18 h Soccer masculin | UQTR PEPS - Terrain 6 | 20 h 15

8 septembre 2018 Fort d’une victoire de 14-1 en lever de rideau vendredi à Sherbrooke, le club de football Rouge et Or est prêt à renouer avec ses partisans ce samedi 1er septembre, à 19 h, au stade TELUS-Université Laval. Le traditionnel tailgate d’avant-match réchauffera l’atmosphère jusqu’à ce que les favoris sautent sur le terrain pour se mesurer aux Stingers de l’Université Concordia. Pour vos billets : www.reservatech.net. photo Mathieu Bélanger

Rugby féminin | McGill Stade TELUS – Université Laval | 13 h



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