Le Fil 5 avril 2018

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Choc physique, choc mental p2

Beauté de la petitesse p8-9

Volume 53, numéro 24 5 avril 2018

photo Anne Courivaud

De la relève en or !

Huit projets, dont sept de l’Université Laval, ont été honorés lors du Gala de la relève en or, qui célèbre l’excellence des réalisations de groupes d’étudiants. p3


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Choc physique, choc mental La dépression majeure frappe près du tiers des victimes de traumatisme craniocérébral par Jean Hamann Une étude publiée dans le Journal of Neurotrauma par une équipe de l’Université Laval révèle que 29 % des personnes hospitalisées à la suite d’un accident ayant causé un traumatisme craniocérébral (TCC) ont au moins un épisode de dépression majeure pendant l’année qui suit. Considérant les nombreuses répercussions d’une dépression non diagnostiquée, il serait important d’évaluer périodiquement l’état psychologique des victimes de TCC pendant l’année suivant leur accident et idéalement au-delà, estime la responsable de l’étude, Marie-Christine Ouellet de l’École de psychologie. L’équipe de recherche arrive à constat après avoir étudié 227 personnes hospitalisées au moins 24 heures en raison d’un accident ayant provoqué un TCC. Dans la moitié des cas, il s’agissait d’un traumatisme léger, communément appelé commotion cérébrale. Le reste des cas était partagé entre des TCC modérés (33 %) et graves (17 %). Les chercheurs ont soumis ces personnes à un test de dépistage de la dépression à trois reprises, soit 4, 8 et 12 mois après leur accident. Les analyses révèlent que 29 % des répondants ont eu au moins un épisode de dépression majeure et que

13 % ont eu au moins un épisode de dépression mineure. « La dépression qui suit un TCC est due, d’une part, aux dommages organiques causés au cerveau et, d’autre part, aux réactions psychologiques des personnes devant les séquelles de l’accident. Pour plusieurs, la diminution des capacités physiques et cognitives provoquée par un TCC est une source de stress, de frustration, de tristesse et de détresse. » Fait étonnant, l’incidence de dépression majeure est presque deux fois plus élevée chez les sujets qui ont eu un TCC léger (26 %) que chez ceux qui ont eu un TCC modéré ou grave (15 %). « Il y a deux explications possibles, avance la chercheuse. Les personnes qui ont eu un TCC léger profitent moins des services de réadaptation, elles reprennent plus vite leurs activités régulières et elles doivent donc plus rapidement faire face aux sé quelles de leur accident. Le soutien psychologique qui pourrait alors les aider fait peut-être défaut. L’autre possibilité est que les personnes qui ont eu un TCC mo déré ou grave ont des problèmes d’autoperception de leurs déficits. Elles ne se rendent pas compte de leurs incapacités et cette mauvaise perception les protège temporairement. »

Les chercheurs ont constaté qu’il existe plusieurs trajectoires possibles à l’évolution de l’état de santé mentale des victimes de TCC. Dans la moitié des cas, les personnes avec dépression s’en remettent, mais dans l’autre moitié, leur état se maintient ou s’aggrave. Ainsi, 38 % des sujets avec dépression mineure ont eu un diagnostic de dépression majeure lors de l’évaluation subséquente. « Cela démontre clairement qu’il ne faut pas considérer la dépression mineure comme un problème banal que l’on peut ignorer », commente la professeure Ouellet. Les chercheurs estiment qu’il faudrait évaluer régulièrement les patients victimes de TCC, au moins pendant l’année qui suit leur accident et même plus longtemps si c’est possible. « Une dépression non

diagnostiquée peut nuire aux efforts de réadaptation et affecter la qualité de vie du patient et celle de son entourage. Le système de santé met beaucoup d’efforts pour sauver la vie de ces personnes. Il faudrait aussi investir les ressources nécessaires pour veiller à leur qualité de vie après coup », conclut Marie-Christine Ouellet. Les autres signataires de l’étude sont Simon BeaulieuBonneau, Josée Savard, Marie-Josée Sirois, Lynne Moore, Alexis F. Turgeon, Bonnie Swaine, Joanne Roy, Myriam Giguère et Valérie Laviolette. Les chercheurs de l’Université Laval sont rattachés au Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale et au Centre de recherche du CHU de Québec – Université Laval.

On peut le lire en ligne à lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique.

Le journal de la communauté universitaire Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 29 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

La dépression qui suit un TCC résulterait de la combinaison des dommages physiques causés au cerveau et des réactions psychologiques des personnes devant la diminution de leurs capacités physiques et cognitives.

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Les chercheurs estiment qu’il faudrait évaluer régulièrement les patients victimes de TCC, au moins pendant l’année qui suit leur accident et même plus longtemps si c’est possible.

Vous désirez proposer un sujet d’article ? Écrivez-nous à l’adresse le-fil@dc.ulaval.ca au plus tard le mercredi midi précédant la prochaine parution. Les textes soumis doivent comporter le nom et le numéro de téléphone de leur auteur. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir. Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

Le système de santé met beaucoup d’efforts pour sauver la vie de ces personnes. Il faudrait aussi investir les ressources nécessaires pour veiller à leur qualité de vie après coup.

Rédaction Éditeur : Jacques Villemure, directeur des communications Rédactrice en chef : Claudine Magny Journalistes : Matthieu Dessureault, Jean Hamann, Yvon Larose Collaborateurs : Jenny Aumais, Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Mathieu Tanguay Collaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry Mellon Rédactrice-réviseure : Manon Plante Agente de secrétariat : Sophie Leroux

Production Infographie : Geneviève Bolduc, Service de reprographie de l’Université Laval Impression : TC Imprimeries Transcontinental, Québec (Québec)

Placements publicitaires Claudine Trudel 418 656-2131 poste 6415 Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec, ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre 2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6 Téléphone : 418 656-2131 poste 4687


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L’initiative étudiante à son meilleur Le Gala de la relève en or récompense sept groupes étudiants de l’Université par Yvon Larose Il y avait de l’ambiance le 21 mars au soir au Grand Salon du pavillon MauricePollack ! Plus d’une centaine de partenaires, d’étudiants et de membres des communautés universitaire et collégiale étaient rassemblés pour célébrer l’excellence des réalisations de groupes d’étudiants de l’Université Laval et du Cégep Limoilou. Au cours de la soirée, 6 400 $ ont été at­­ tribués à huit projets, dont sept de l’Université Laval. Au total, 18 groupes étudiants de l’Université figuraient parmi les finalistes. Le projet Sciences infirmières autour du monde (SIAM) est lauréat dans la catégorie « Professionnels en devenir – autour du monde ». Lancé en 2001, SIAM permet à des étudiantes et des étudiants en sciences infirmières de réaliser un stage international et interculturel en santé com­­munautaire d’une durée de neuf semaines dans des pays en développement ou é m e r g e n t s , a i n s i qu’ a u Nord-du-Québec. Cet été, 18 stagiaires se rendront au Sénégal, au Came­r oun, en Inde, au Bénin et au Norddu-Québec. Le Réseau d’aide des étudiants en médecine de l’Université Laval (RAEM) est le gagnant dans la caté­ gorie « Professionnels en devenir – ici ». Le RAEM existe de­p uis une dizaine

d’années. Il compte actuellement une vingtaine de membres. Ceux-ci offrent de l’aide individuelle à des ca­­ marades dans leurs études ou dans leur vie personnelle. Ils les informent, ils les écou­ tent et ils les orientent. Ils sont formés notamment pour intervenir sur le plan de la détresse psychologique. Ils font la promotion du bienêtre psychologique et phy­ sique grâce au sport et à des activités de ressourcement. Parmi les projets en lice dans la catégorie « Sensi­ bilisateurs », la palme a été décernée à Touche-moi pas !, un projet de théâtre-forum de prévention des violences à caractère sexuel. Anne Larcher, inscrite à la maîtrise en littérature et arts de la scène et de l’écran, est à l’origine de ce projet. La formule consiste à présenter, par de courtes scènes, un problème tel qu’il se manifeste dans le quotidien. Ensuite, les spectateurs sont invités à monter sur scène et à tenir un rôle d’acteur afin de vérifier la viabilité de leurs pistes de solution. Sept étudiants et étudiantes font partie du groupe. Dans la catégorie « Asso­ ciatifs », l’Association des parents-étudiants de l’Université Laval a remporté la mise. Depuis plus de dix ans, ce réseau de solidarité et d’entraide défend les droits des parents-étudiants au­­ près des diverses instances

concernées. Les activités sont va­­riées et arrimées aux besoins exprimés par les membres. Depuis deux ans, l’Association mène un projet de poli­t ique familiale aux études à l’Université visant une meil­leure conciliation famille-études. Le comité organisateur des Jeux de génie du Québec 2018 a remporté les honneurs dans la catégorie « Événementiels ». En janvier, le comité formé de 8 étudiants a attiré à l’Uni­ versité Laval près de 450 étudiantes et étudiants en ingénierie provenant de 11 universités québécoises. Des com­pétitions universitaires, sportives et culturelles vi­­ saient à créer un esprit de fraternité entre les participants, en plus d’éveiller leur passion pour leur future profession. Le projet lauréat de la ca­­ tégorie « Voyageurs » est la délégation pour la Simulation africaine de l’Université Laval. Depuis six ans, des étudiants de l’Université Laval participent à cette simulation organisée par l’Université Howard à Washington. En février, la délégation de l’Université Laval a représenté le Maroc et l’Ouganda. Les étudiants se sont mis dans la peau de diplomates, incarnant les valeurs et respectant les politiques des pays qu’ils représentaient. Ils ont négocié des ententes et discuté sur des sujets variés en vue de trouver des solutions.

Le projet Sciences infirmières autour du monde offre des stages internationaux et interculturels en santé communautaire d’une durée de neuf semaines dans des pays en développement ou émergents, ainsi qu’au Nord-du-Québec. photo Facebook

Le comité organisateur des Jeux de génie du Québec 2018 a réussi à attirer à l’Université Laval près de 450 étudiantes et étudiants en ingénierie provenant de 11 universités québécoises. Ici, la délégation de l’Université Laval aux Jeux de génie 2017. photo Bertrand Kirouac, Voltaic

Huit projets, dont sept de l’Université Laval, ont été honorés

Parmi les projets en lice dans la catégorie « Sensibilisateurs », la palme a été décernée à Touche-moi pas !, un projet de théâtre-forum de prévention des violences à caractère sexuel. photo Anne Courivaud, Coop Zone

Les membres du Réseau d’aide des étudiants en médecine de l’Université Laval offrent de l’aide individuelle à des camarades dans leurs études ou dans leur vie personnelle. Ils les informent, ils les écoutent et ils les orientent. photo Facebook

Enfin, la mention spéciale « Coup de cœur coopératif » a été décernée à Santé pour tous-UL. Ce comité est formé d’étudiantes et d’étudiants qui gravitent autour de la clinique de santé et

d’enseignement SPOT. Cet organisme à but non lucratif a pour mission d’améliorer l’état de santé des personnes marginalisées, désaffiliées, en situation de vulnérabilité sociosanitaire, non rejointes

par l’offre de soins et de ser­ vices existante. Le rôle des étudiants consiste à sensibiliser leurs pairs en sciences de la santé aux inégalités sociales, aux réalités de la rue et aux en­­ jeux reliés au système de santé.


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Chantiers d’avenir : séances d’échanges Projets inspirants du Plan stratégique 20172022 de l’Université Laval, les Chantiers d’avenir sont une occasion de développer de nouvelles formations avant-gardistes, fortement interdisciplinaires et fondées sur des partenariats, destinées à résoudre de grands enjeux sociétaux. Au cours des prochains jours, un appel de projets mobilisant toutes les facultés pour élaborer des parcours d’apprentissage autour de ces grands enjeux sera lancé. Si vous manifestez de l’intérêt pour les Chantiers d’avenir, inscrivez-vous à l’une des deux séances d’échanges à l’intention des ­professeurs. Elles auront lieu le lundi 9 avril à la salle Le Cercle du pavillon AlphonseDesjardins et le mardi 17 avril à la salle JeanPaul-Tardif du pavillon La Laurentienne. Ces séances se tiendront de 12 h à 13 h 30. Inscription : bit.ly/2GYGEGM. Pour plus d’information sur les Chantiers d’avenir : ulaval.ca/chantiersdavenir. Pour lire le récent article du Fil à ce sujet : lefil.ulaval.ca/chantiers-davenir-demarrent

Les deux partenaires du projet Laboratoire Innodal, Laurent Dallaire et François Bédard. photo Hombeline Dumas

Laboratoire Innodal l’emporte ! Une équipe de l’Université Laval a remporté le premier prix du jury et le prix du public au concours Génies en affaires, organisé par ­l’Association francophone pour le savoir (ACFAS). L’équipe gagnante est formée de François Bédard, étudiant au doctorat en sciences pharmaceutiques, et de Laurent Dallaire, récemment diplômé du Département des sciences des aliments. Marc Perron, de SOVAR, a agi comme mentor auprès des deux jeunes entrepreneurs. Leur projet, nommé Laboratoire Innodal, repose sur l’utilisation de bactériocines – de petites molécules produites par les bactéries – pour remplacer les antibiotiques et les agents chimiques dans la conservation des aliments. Le concours Génies en affaires a pour mission de soutenir des étudiants dans le développement de technologies et dans leur mise en marché.

Les deux politiques s’accompagnent de plusieurs ressources développées par plus d’une centaine de membres de la communauté universitaire.

Relever les défis de la recherche d’aujourd’hui Le Conseil d’administration de l’Université Laval adopte deux nouvelles politiques portant sur la conduite responsable en recherche Au cours des dernières an­­ nées, la recherche a connu des changements majeurs qui l’ont propulsée dans une nouvelle ère où elle s’ar­ticule autour d’une mo­­ bilisatoin d’ex­pertises, de ressources et d’acteurs di­­ ver­s ifiés pour travailler à l’interface de nombreux domaines, disciplines, in­­ térêts et territoires. C’est

dans ce nouveau con­texte que l’Université Laval a annoncé, le 28 mars, l’adoption, par le Conseil d’administration de l’Université Laval, de la Politique sur la conduite responsable en recherche, en création et en innovation et de la Politique sur les conflits ­d’intérêts en recherche, en création et en innovation.

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Ces politiques innovantes nous permettront de réactualiser nos outils guidant la conduite responsable en recherche en réponse à un écosystème plus complexe, dont les changements s’opèrent à un rythme accéléré par de nouvelles technologies

« Ces deux politiques innovantes nous permettront de réactualiser nos outils guidant la conduite responsable en recherche en réponse à un écosystème plus complexe, dont les changements s’opèrent à un rythme accéléré par de nouvelles technologies, qui offre des performances exceptionnelles et qui présente de multiples occasions stimu­ lantes avec diverses parties prenantes », a déclaré la vicerectrice à la recherche, à la création et à l’innovation, Eugénie Brouillet. La Politique sur la conduite responsable en recherche, en création et en innovation vise à harmoniser les pra­t iques avec les nouveaux standards de la communauté de re­­ cherche, sur les plans national et international, afin de maintenir la qualité des travaux effectués à ­l’Uni­­versité Laval ainsi que l’éthique et l’intégrité de sa culture de travail – des va­­leurs qui sont au cœur de sa mission. Pour sa part, la Politique sur les conflits d’intérêts en re­­ cherche, en création et en innovation vise à affirmer l’importance de prévenir activement les risques de conflits

d’intérêts dans un écosystème de recherche qui se transforme. Elle prend appui sur la transparence des intérêts et sur un mécanisme permettant de résoudre les conflits. Toutes les deux s’accompa­ gnent de plusieurs ressources développées par plus d’une centaine de membres de la communauté universitaire. « Orientés par nos politiques novatrices, ces leviers permettront à l’Université Laval de conserver sa réputation d’établissement responsable et la confiance du public envers la recherche et tous ses acteurs et ses ac­­trices », a souligné la rectrice Sophie D’Amours.

Pour en savoir davantage sur… • La conduite responsable en recherche : bit.ly/2GAuEyk • La Politique sur la conduite responsable en recherche, en création et en innovation : bit.ly/2GTBn5t • La Politique sur les conflits d’intérêts en recherche, en création et en innovation : bit.ly/2Hdug5S


médecine

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Un premier biomarqueur pour le parkinson ? Des chercheurs proposent un test sanguin pour établir le stade de la maladie et faciliter le choix du traitement par Jean Hamann Une équipe de la Faculté de médecine et du Centre de recherche du CHU de Québec – Université Laval vient de déposer deux demandes au Bureau des brevets des États-Unis pour une mé­­ thode permettant de déterminer le stade de la maladie de Parkinson à partir d’un échantillon de sang. Cette méthode permettrait d’établir objectivement et rapidement le degré de développement de la maladie et, conséquemment, de faciliter le choix du traitement le plus approprié pour chaque patient. Elle pourrait aussi servir à tester l’efficacité de nouveaux médicaments contre cette maladie. Ces demandes de brevets sont signées par les professeurs Francesca Cicchetti, Éric Boilard et Steve Lacroix et par la stagiaire postdoctorale Isabelle St-Amour. Le parkinson est une maladie neurodégénérative qui se présente sous différents visages. Elle provoque, à divers degrés, des tremblements, des pro­ blèmes de mouvement ou de rigidité et des problèmes cognitifs qui appellent dif­férents traitements. « Actuellement, le stade de la maladie est établi à l’aide de tests qui reposent sur la présence de symptômes cliniques et sur leur ­sévérité, rappelle Francesca Cicchetti. Ces tests exigent beaucoup de temps de la part du clinicien. Nos recherches visent à développer un test sanguin qui permettrait d’établir rapidement et de manière fiable le stade de la maladie. »

C’est avec cette idée en tête que ces chercheurs ont entrepris de comparer le sang de personnes ayant reçu un diagnostic de parkinson avec celui de sujets sains. Dans un premier temps, ils n’ont trouvé aucune différence majeure sur le plan quantitatif entre les différents types de cellules sanguines des deux groupes. Cependant, en creusant davantage, ils ont fait un constat surprenant. « Le sang des personnes atteintes de parkinson contient un plus grand nombre de microvésicules extracellulaires pro­ duites par les globules rouges. Éton­nam­ ment, ce nombre est corrélé de façon remarquable avec les divers stades de la maladie établis par des neurologues à l’aide de tests cliniques », explique la professeure Cicchetti. Cette relation n’est pas observée pour les microvésicules produites par les autres cellules sanguines des personnes qui ont le parkinson ni chez les patients souffrant de la maladie de Huntington, une autre maladie neurodégénérative. « Les microvésicules de globules rouges des patients parkinsoniens semblent se comporter différemment, mais on ne connaît pas encore la cause de ce phénomène », résume la chercheuse. Les microvésicules sont des particules microscopiques contenant du matériel génétique et des protéines. Elles interviendraient dans les communications intercellulaires, notamment lorsqu’il y a présence d’inflammation. « Nous avons

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découvert que les protéines contenues dans ces microvésicules se distinguent en fonction du stade de la maladie de Parkinson. Le nombre de microvésicules et leur profil protéique pourraient donc servir de biomarqueur pour établir le stade et potentiellement suivre l’évolution de la maladie. Plus important en­­ core, ce nouveau biomarqueur pourrait servir à déterminer si un médicament se révèle efficace pour un patient », souligne la professeure Cicchetti. Les travaux ayant mené à ces découvertes ont été réalisés sur une soixantaine de malades et la communauté scientifique exige davantage de preuves pour être convaincue. « Grâce à une subvention du Weston Brain Institute, nous avons entrepris de valider nos résultats sur un groupe de 400 patients. Jusqu’à présent, rien ne contredit nos premiers résultats. Il nous semblait donc important de protéger dès maintenant la propriété intellectuelle de ce qui pourrait devenir le premier biomarqueur de la maladie de Parkinson », souligne la chercheuse.

Ce nouveau biomarqueur pourrait servir à déterminer si un médicament se révèle efficace pour un patient

Campagne Communauté universitaire 2018 À mi-chemin de la campagne Communauté universitaire 2018, La Fondation de l’Université Laval est fière de vous annoncer que vous êtes 1 800 personnes à avoir posé un geste philanthropique pour votre université, ce qui correspond à 60 % de l’objectif de 3 000 donateurs. L’équipe de La Fondation vous invite à poursuivre sur cette belle lancée pour notre université en remplissant la fiche de sollici­ tation d’ici le 22 mai. Tous les montants sont importants, car, réunis, ils permettent de ­réa­­liser de beaux projets pour les étudiantes et les étudiants. « Voir grand pour mon université signifie, pour moi, de contribuer à la faire connaître et à ce qu’elle réalise des projets dont bénéficieront le plus de gens possible, affirme Brigitte Lacroix, agente de bureau aux commissions permanentes. Je dirige mes dons vers les fonds qui touchent à l’environnement et ceux qui favorisent la vie universitaire. Je Vois Grand pour mon université. Et vous ? »

Les boutons que l’on voit à la surface des globules rouges grandissent et s’en libèrent, donnant naissance à des microvésicules extracellulaires. Leur nombre et leur contenu en protéines pourraient servir de biomarqueur pour établir le stade de la maladie de Parkinson et pour suivre son évolution. photo Jérôme Lamontagne-Proulx

Brigitte Lacroix est agente de bureau aux commissions permanentes. photo Jean Rodier


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dans les médias… Sur l’idée de manger des insectes

Alain Doyen, Département des sciences des aliments La Terre de chez nous, 21 mars

En 2050, la Terre comptera 9,6 milliards d’habitants et autant de bouches à nourrir. Les ingrédients à base d’insectes pourraient combler une partie des besoins, mais il faudra faire évoluer les mentalités des Occiden­taux à ce sujet, estime Alain Doyen. « L’acceptation des in­­ sectes comestibles, qui sont culturellement exclus de notre régime alimentaire, représente un défi ma­­jeur. En effet, l’aspect psychologique est largement déterminant dans le processus d’acceptation, au détriment des avan­ tages nutritionnels et environnementaux. »

Sur le stérilet Mirena

Mathieu Leboeuf, Département d’obstétrique, de gynécologie et de reproduction Agence Science-Presse, 29 mars

En France, plusieurs ­femmes dénoncent les effets secondaires liés à l’utilisation du stérilet Mirena. Des Américaines ont même intenté des poursuites contre le laboratoire Bayer. Y a-t-il lieu de s’inquiéter ? Le gyné­ cologue et obstétricien Mathieu Leboeuf souligne que plusieurs effets secondaires rapportés sont similaires à ceux de la pilule : saignements irréguliers, maux de tête, acné, sensibilité des seins, douleurs pelviennes, crampes, gain de poids et sautes d’humeur. « Il faut garder en tête que le stérilet, comme la pilule et tout autre mé­­ dicament, peut causer des effets secondaires, dont la plupart sont légers. »

Sur la posture au bureau

Jean-Pierre Brun, Département de management  24 heures Montréal, 29 mars

Maux de dos, cou tendu, douleurs au poignet : les travailleurs qui passent de longues heures chaque jour devant leur écran d’ordinateur connaissent ces symptômes. Selon Jean-Pierre Brun, un début de solution se trouve du côté du poste de travail qui permet d’adopter le plus de postures possible. « Il ne faut pas penser qu’il s’agit seulement d’acheter le mobilier le plus cher. Même si c’est la meilleure chaise au monde, vous ne pouvez pas rester assis sept heures par jour sans développer des problèmes. »

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1,6 M $ pour de l’équipement de recherche Le gouvernement du Québec apporte un soutien financier de 1,3 M $ à deux projets différents appareils – notamment un système de micro­ scopie et un système couplé de chromatographie en phase gazeuse et de spectrométrie de masse – servant à l’étude des conditions environnementales dans le Nord. « Cet appui financier permettra aux deux grandes

plateformes de recherche développées par les professeurs Babin et Messaddeq et par leurs équipes de bonifier leurs installations pour relever de grands défis technologiques et environnementaux de nos sociétés, réaliser de nouvelles percées scientifiques et soutenir davantage la formation des étudiants aux cycles supérieurs », a commenté la rectrice Sophie D’Amours.

Deux chaires d’excellence en recherche du Canada se partageront une somme de 1,6 M $ pour faire l’acquisition d’équipement essentiel à leurs travaux. Le gouver­ nement du Québec injectera 1,3 M $ dans ces projets, ont annoncé, le 5 avril, Dominique Anglade, mi­­ nistre de l’Économie, de la Science et de l’Inno­vation, et Sébastien Proulx, ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport. Le reste du financement proviendra de l’Université Laval et de divers partenaires. La Chaire d’excellence en recherche du Canada sur l’innovation en photonique, dirigée par Younès Messaddeq du Département de physique, de génie physique et d’optique, a reçu une subvention de 659 000 $ (budget global d’environ 824 000 $) pour son projet d’acquisition d’appareils permettant d’améliorer la fabrication et la transformation de fibres optiques en vue de leur utilisation dans de nouveaux types de capteurs et de dispositifs.

La Chaire d’excellence en recherche du Canada sur la télédétection de la nouvelle frontière arctique du Canada, dirigée par Marcel Ba bin du Dépa rtem en t de biologie, a obtenu un soutien financier de 628 000 $ (budget global d’environ 785 000 $) pour l’achat de

Les installations seront bonifiées pour relever de grands défis technologiques et environnementaux de nos sociétés et pour réaliser de nouvelles percées scientifiques

Younès Messaddeq, professeur au Département de physique, de génie physique et d’optique et titulaire de la Chaire d’excellence en recherche du Canada sur l’innovation en photonique. photo David Cannon

Marcel Babin, professeur au Département de biologie et titulaire de la Chaire d’excellence en recherche du Canada sur la télédétection de la nouvelle frontière arctique du Canada. photo Marc Robitaille


société

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Fonds de soutien à l’innovation sociale : 4 projets retenus Des chercheuses s’allient à des partenaires du milieu pour répondre à des besoins sociaux Le Vice-rectorat à la recherche, à la création et à l’innovation financera 4 des 10 projets soumis au concours 20172018 de son Fonds de soutien à l’innovation sociale. Les projets retenus permettront la réalisation d’activités de mobilisation et de transfert de connaissances entre des équipes de l’Université et des acteurs du milieu en vue de répondre à différents pro­ blèmes sociaux. Marion Sauvaire, de la Faculté des sciences de l’éducation, réalisera un projet dont l’objectif est d’accompagner les familles immigrantes de Québec dans la pratique de la lecture à l’aide d’une littérature jeunesse de qualité. Les partenaires sont Sentiers littéraires, un organisme en­­ gagé dans la promotion de la lecture, Carrefour Généra­ tions Québec, un organisme pour l’intégration interculturelle et intergénérationnelle, la Banque TD, l’Institut na­­ tional de la recherche scientifique, la Bibliothèque de l’Uni­ versité Laval et la Faculté des lettres et des sciences humaines. Le projet proposé par Chantal Desmarais, de la Faculté de médecine, vise à aider les enfants ayant un trouble de communication à participer pleinement aux activités de loisir. Pour y ­arriver, la professeure et ses collaborateurs développeront une formation en ligne, qui sera complétée par des séances de coaching, à l’intention des intervenants en loisir qui interagissent avec ces enfants. Les partenaires sont la Cli­nique d’orthophonie sociale de Québec, le Patro Roc-Amadour, le Centre in­­ter­ disciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale, la Faculté des sciences sociales et la Faculté des sciences de l’éducation. Hélène Lee-Gosselin, de la Faculté des sciences de l’administration, mènera un projet portant sur le transfert des connaissances sur la santé des femmes vers les groupes de femmes. Des professeures de l’Université et des intervenantes du milieu développeront ensemble des outils de formation sur quatre thèmes définis comme prioritaires lors de la première phase du projet. Les partenaires sont le

Regrou­pe­ment des groupes de femmes de la région de la Capitale-Nationale, Égale Action, le Comité d’aide aux femmes sourdes de Qué­ bec, la Maison L’Éclaircie, la Maison Marie-Rollet, SOS Grossesse, Sexplique, ViolSecours, Institut femmes, sociétés, égalité et équité, la Chaire Claire-Bonenfant – Femmes, savoirs et sociétés, la Faculté des sciences so­­ciales et la Faculté des sciences de l’éducation. Josée Savard, de l’École de psychologie, a mis au point une psychothérapie de groupe efficace pour réduire la peur de la récidive du cancer. Elle veut maintenant disséminer cette intervention à travers le Qué­bec pour que plus de per­ sonnes puissent en profiter. Pour y arriver, elle développera avec ses partenaires un programme de formation sur cette intervention destiné aux psycho­logues et aux psychothérapeutes en oncologie. Les partenaires sont l’Hôpital du Saint-Sacrement, la Fon­ dation du CHU de Québec – Université Laval, l’Hôtel-Dieu de Qué­bec, le Centre de liaison sur l’intervention et la pré­ vention psychosociales, le CHUM, le CIUSSS de l’Estde-l’Île-de-Montréal / Hôpital Maisonneuve-Rosemont, le CIUSSS de la Mauricie-etdu-Centre-du-Québec, ­l’Hôtel-Dieu d’Artha­baska et l’École de psychologie de l’Université Laval.

Le projet d’Hélène Lee-Gosselin vise le transfert des connaissances sur la santé des femmes vers les groupes de femmes.

Les projets retenus permettront la réalisation d’activités de mobilisation et de transfert de connaissances

Chantal Desmarais veut aider les enfants ayant un trouble de communication à participer pleinement aux activités de loisir.

Josée Savard a mis au point une psychothérapie pour réduire la peur d’une récidive du cancer. Son projet vise à rendre cette intervention de groupe plus accessible au Québec.

Le projet de Marion Sauvaire vise à accompagner les familles immigrantes de Québec dans la pratique de la lecture par le biais de la littérature jeunesse.


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De l’architec Des étudiants au baccalauréat en architecture nous font découvrir le design exceptionnel de divers bâtiments à travers le monde par Matthieu Dessureault

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3 1. La Maison des fondateurs abrite le musée de la manufacture d’horlogerie Audemars Piguet. Les étudiants qui ont travaillé sur ce projet sont Charles Côté, Steven Girard, Sébastien Lapointe et Adrien Larochelle. 2. Le pavillon Burnham est l’un des bâtiments réalisés à Chicago à l’occasion des célébrations pour le centenaire du plan d’urbanisme de l’architecte Daniel Burnham. Cette maquette est signée Karine Taillon, Sarah-Eve Taillon et Michaël Christopher Wilkins. 3. Avec ses formes tout en rondeur, le Guy’s Hospital ne manque pas d’attirer l’attention à Londres. L’équipe qui a travaillé sur ce projet est composée de Victoria Deslandes-Lyon, Carolane Jolin et Viviane Trépanier.

Il y a de ces bâtiments qui marquent l’imaginaire. L’opéra de Sydney, le stade olympique de Pékin, le Guy’s Hospital et le World Trade Center Transportation Hub, pour ne nommer que ceux-là, sont devenus au fil du temps des emblèmes pour leur ville. Ce qu’ils ont en commun ? Une architecture contemporaine et audacieuse qui s’inscrit parfaitement dans son environnement. Sous la supervision du professeur Samuel Bernier-Lavigne, les étudiants du cours Introduction à la conception numérique ont été invités à analyser certains de ces bâtiments emblématiques pour ensuite les recréer en mo­­ dèles réduits. À partir de logiciels, ils ont modélisé les projets, puis ils ont conçu des maquettes à l’aide des équipements du FabLab, le laboratoire de fabrication numérique de l’École d’architecture. « Les étudiants ont pu se familiariser avec les logiciels et les machines numériques sans s’encombrer des contraintes habituelles de la conception, qui viendront s’intégrer dans les travaux pratiques suivants », explique le professeur Bernier-Lavigne. Le résultat de ce travail, soit 21 ma­­ quettes et plusieurs panneaux ex­­ plicatifs, est présenté dans une exposition au rez-de-chaussée de la bibliothèque Gabrielle-Roy. On peut y voir, entre autres, le pavillon Burnham. C’est l’équipe de Karine Taillon, S a r a h - E ve Ta i l l o n e t M i ch a ë l Christopher Wilkins qui a jeté son dévolu sur cette œuvre créée pour souligner le centenaire du plan d’urbanisme de Chicago. Sa structure est recouverte d’une couche de tissu qui sert d’écran pour des projections vidéo à l’intérieur. « Le pavillon a attiré notre attention par sa matérialité et sa forme non conventionnelles. Son enveloppe semblait être en toile tendue, ce qui s’est avéré exact, et vu la forme elliptique du pavillon et ses ouvertures particulières, nous étions curieux d’en connaître davantage sur le processus de conception de la firme Zaha Hadid Architects », raconte Karine Taillon. Avec son équipe, l’étudiante a effectué des recherches pour voir comment la structure a été construite. Pour respecter les dimensions réelles du pa­villon, ils ont utilisé les dessins techniques disponibles sur le site de la firme. Un logiciel de modélisation leur a permis de recomposer le bâtiment, étape par étape. La maquette a été ­réalisée en plâtre blanc à l’aide d’une imprimante 3D et a été déposée sur une base de plexiglas découpée au laser. Charles Côté, Steven Girard, Sébastien Lapointe et Adrien Larochelle, pour leur part, se sont intéressés à la Maison des fondateurs. Conçu par la firme danoise BIG, ce bâtiment abrite un

musée au Brassus, en Suisse. Il s’agit d’une grande spirale qui semble surgir du sol au cœur d’un décor montagneux. « La Maison des fondateurs s’inspire de son environnement immédiat pour sa composition d’une telle façon que le bâtiment n’a du sens qu’une fois intégré à son site et à son contexte. C’est une architecture autant de patrimoine que de paysage dans la manière dont la ­spirale conçue par BIG sculpte la colline suisse », souligne Adrien Larochelle. Afin de souligner le lien qui unit le bâtiment à son environnement, l’équipe a joint ces deux éléments en une seule pièce sur la maquette. Le tout a été réalisé en carton découpé avec une imprimante laser. « La souplesse du carton nous a permis d’appliquer de la tension sur ce dernier pour qu’il épouse la forme complexe de la spirale dans son intégrité », ajoute Adrien Larochelle. Autre maquette fort intéressante : celle du Metropol Parasol, à Séville. Pour représenter cette grande structure de bois, Olivier Dubois Bergevin, Felix Hamel, Félix Arsenault-Ouellet et Maxime Nadon-Roger ont modélisé des feuilles de plexiglas, qu’ils ont croisées l’une sur l’autre. « Nous voulions représenter le concept original des architectes qui prévoyait l’imbrication de lattes de bois pour créer une canopée au-dessus d’une place publique. Malheureusement, ils ont dû réviser leur système et ont opté pour l’utili­ sation de vis et d’écrous pour relier chaque latte, mais la dichotomie entre la simplicité d’exécution souhaitée et l’envergure du projet nous a charmés », indique Félix Arsenault-Ouellet. D’une équipe à l’autre, c’était une première expérience avec les outils numériques du FabLab. Ce laboratoire, rappelons-le, a été créé en 2013 par Samuel Bernier-Lavigne afin de renforcer l’usage des technologies dans la formation des futurs architectes. Une vingtaine de bénévoles y travaillent et offrent de l’aide aux autres étudiants pour leurs différents projets. « Le FabLab est rapidement devenu essentiel à l’évolution des cours et des ateliers. Il permet à l’École d’architecture d’innover et de se positionner favorablement par rapport aux autres universités. Ce laboratoire attire même l’attention jusqu’en Europe ; plusieurs spécialistes sont venus le visiter depuis sa création », se réjouit le professeur. L’exposition Architecture numérique, conception + fabrication a été réalisée en collaboration avec la Bibliothèque de Québec et l’Institut technologies de l’information et sociétés. À voir jusqu’au 25 avril à la biblio­thèque Gabrielle-Roy (350, rue Saint-Joseph Est). L’entrée est libre.

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architecture

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cture qui fait « wow ! »

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À partir de logiciels, les étudiants ont modélisé leurs projets, puis ils ont conçu des maquettes à l’aide des équipements numériques du FabLab

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4. Le stade olympique de Pékin peut accueillir jusqu’à 91 000 personnes. Amélie Daoust, Ismaëlle Laforce-Lavoie, Mélisande St-Onge et Sandra Zimmermann se sont inspirées de sa forme hors du commun pour réaliser cette maquette. 5. Florence Dallaire, Alexandra Gagnon et Laurie Pelletier ont fait leurs recherches sur ce projet de Holm Architecture Office, à Tianjin, en Chine. 6. Eloïse Mainville, Marie-Pier Robidoux et Marie-Eve Thibert se sont intéressées au Max Reinhardt Haus, un projet de l’architecte américain Peter Eisenman. 7. Olivier Dubois Bergevin, Felix Hamel, Félix Arsenault-Ouellet et Maxime Nadon-Roger ont créé cette maquette du Metropol Parasol, un bâtiment situé à Séville.


sciences en bref En déroute vers le podium

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Une exposition sur l’apiculture L’Apis mellifera, ou abeille domestique, est l’un des plus importants pollinisateurs sur la planète. Du 13 avril au 5 octobre, la Bibliothèque lui consacrera une exposition dans deux espaces différents, au pavillon Jean-Charles-Bonenfant et au pavillon Alexandre-Vachon. Le commissaire de l’ex­ position est Pierre Giovenazzo, professeur du Département de biologie et titulaire de la Chaire de leadership en enseignement en sciences apicoles. L’exposition Lune de miel s’adresse au grand public. Le contenu répondra à plusieurs questions sur l’apiculture au Québec de ses débuts jusqu’à nos jours, sur les caractéristiques biologiques de l’abeille domestique, sur le métier d’apiculteur et sur la recherche apicole. Des ouvrages anciens, des outils de l’apiculteur, des ruches et même des miels seront exposés. Il y aura aussi des témoignages vidéo de familles d’apiculteurs. L’exposition Lune de miel se tiendra du 13 avril au 5 octobre au quatrième étage du pavillon Jean-Charles-Bonenfant et à la salle Alcan du pavillon Alexandre-Vachon. Entrée libre.

La FSG célèbre ses boursiers et ses donateurs

Des préoccupations excessives au sujet de l’alimentation et de l’image corporelle associées à de moins bonnes performances chez les sportifs d’endurance par Jean Hamann Nous connaissons tous des personnes qui se sont découvert une passion pour un sport d’endurance et qui, même si elles ne font pas partie de l’élite, sont devenues obsédées par leurs performances, leur alimentation et leur poids. Bien que ces compor­ tements soient courants, les préoc­ cupations au sujet de l’alimentation et de l’image corporelle atteindraient un niveau inquiétant chez un peu moins de 6 % des athlètes amateurs qui s’adonnent à des épreuves d’endurance multi­sports, révèle une étude menée par une équipe de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (INAF). Fait étonnant, plus ces préoccupations sont élevées, moins les performances sont au rendez-vous. Jessica Mongrain, Geneviève Masson et Benoît Lamarche, de l’École de nutrition, et Catherine Bégin, de l’École de psychologie, arrivent à ces constats au terme d’une étude à laquelle ont collaboré des participants du Pentathlon et du Triathlon des neiges de Québec ainsi que des athlètes amateurs inscrits à différents formats de triathlon au mont Tremblant. Au total, 162 participants ont répondu à des questions au sujet de leur entraînement et de leur alimentation ainsi qu’au test EAT-26. « Il s’agit d’un test qui porte sur les comportements alimentaires et sur les préoccupations par rapport à l’image ­corporelle, précise Jessica Mongrain.

Un score de 20 ou plus à ce test suggère qu’il y a un risque de désordre alimentaire. » Les résultats des analyses, publiés dans la revue Journal of Sports Sciences, indiquent que 5,6 % des athlètes ont obtenu un score supérieur à 20. Chez les femmes, ce taux s’établit à 12,5 %. Ces prévalences sont bien en deçà de celles rapportées dans des études portant sur des athlètes féminines d’élite pratiquant un sport d’endurance (24 %) ou un sport ayant une composante esthétique (42 %). Les chercheurs ont aussi constaté que plus les participants ont un score élevé au

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test EAT-26, moins leurs performances sont bonnes, même en tenant compte de leur groupe d’âge et de leur sexe. « L’explication la plus plausible est que les personnes qui se préoccupent trop de leur alimentation et de leur poids n’ont pas un apport alimentaire suf­ fisant et que leurs performances en souffrent, avance Jessica Mongrain. Si elles souhaitent réaliser de meilleures performances, elles auraient intérêt à mieux s’alimenter. D’ailleurs, nos analyses indiquent qu’il n’y a pas de corrélation entre l’indice de masse corporelle et les performances des participants. » Par ailleurs, l’étude montre que le score moyen des femmes au test ­EAT-26 était de 9,8 contre 6,5 chez les hommes. « Même dans un groupe de personnes très actives qui ont un poids santé, le rapport à la nourriture et à l’image corporelle semble moins sain chez les femmes que les hommes », observe Jessica Mongrain.

L’étude indique qu’il n’y a pas de corrélation entre l’indice de masse corporelle et les performances des participants

Le 23 mars avait lieu la cérémonie de remise de bourses d’admission et d’excellence de la Faculté des sciences et de génie (FSG). Cette activité annuelle a pour objectif d’honorer ­l’excellence des étudiants ainsi que de reconnaître publiquement l’appui financier de l’industrie et la générosité des diplômés de la FSG à la formation de la relève scientifique. Une nouveauté cette année : la cérémonie a pris la forme de tables rondes permettant aux boursiers et aux donateurs de se rencontrer et d’échanger autour de leurs projets et de leur passion pour les sciences et le génie. Parmi les lauréats, mentionnons deux boursiers Schulich Leader, soit Gabrielle Martineau, étudiante en première année au baccalauréat en biologie, et Nicolas Fillion, étudiant en première année au baccalauréat en génie logiciel. Ces bourses exceptionnelles, respectivement de 80 000 $ et de 100 000 $, permettent aux deux lauréats de se consacrer entièrement à leur projet d’études. photo Jean Rodier

Le Fil publiait un article sur ces deux boursiers Schulich Leader en octobre dernier : lefil.ulaval.ca/passionnes-de-lavenir

Un peu moins de 6 % des sportifs amateurs qui pratiquent des disciplines multisports sont à risque de désordres alimentaires. photo Cephas


arts

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De l’art en mouvement

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en bref

Vivaldi à l’honneur

Dans les années 90, le quartier Saint-Roch ne payait pas de mine. Avec l’appui des gouvernements et de la municipalité, la création du complexe Méduse a permis de commencer la revitalisation de ce secteur et d’offrir des infrastructures exceptionnelles aux artistes. photos André Barrette

Les travaux de la sociologue Pascale Bédard visent à mieux comprendre l’évolution du monde des arts visuels à Québec depuis les années 1980 par Matthieu Dessureault visuel a changé énormément depuis les années 1980. Cet univers se déplace en relation avec d’autres dynamiques urbaines qui n’ont rien à voir avec les arts, notamment la taxation foncière et l’explosion des prix des loyers. En ce qui concerne le quartier du Vieux-Port, la Ville y a fortement encouragé le tourisme, à tel point qu’il reste peu de services de proximité pour les résidents. Ce genre de transformations a des consé­ quences sur la répartition des lieux de production et de diffusion », remarque-t-elle. Avec son équipe, la socio­ logue étudie comment les cen­tres d’artistes, les ateliers,

les galeries d’art et les musées, entre autres éta­ blissements, se déplacent dans la ville. Pour ce faire, elle réalise des cartes qui répertorient les mouvements au fil du temps. Les données issues de ce ­travail de cartographie sont croisées avec d’autres informations historiques, comme la création de politiques cul­­turelles, la revitalisation de certains quartiers et l’exode commercial vers les banlieues. Pourquoi remonter à 1980 et pas avant ? Il s’agit d’une date marquante dans l’histoire des arts visuels. De fait, c’est durant cette période que sont nés les « centres d’artistes autogérés », une initiative qui a permis de fa­­ voriser la production et la diffusion d’œuvres. Réunis en réseaux, ces établissements mettent à la disposition des artistes des équipements, des services et des ressources spécia­lisées, tout en offrant des ­activités de formation et de perfectionnement. Autre initiative importante : la création du complexe Méduse en 1995. L’ou­verture de cette coopérative fait partie des premières actions de la Ville pour re­­vitaliser le quartier Saint-Roch. Aujourd’hui, on y trouve plusieurs orga­ nismes qui proposent régulièrement des résidences de recherche-création, des spectacles, des expositions, des projections et des rencontres. Bien qu’elle salue ces initiatives, Pascale Bédard croit La localisation des centres de production et de diffusion évolue que du chemin reste à faire selon divers paramètres, comme l’augmentation des taxes pour dynamiser le secteur foncières et des prix des loyers. des arts actuels. « Malgré sa

À une époque pas si lointaine, le Vieux-Port de Québec était le fief de l’art d’avant-garde. De nombreux artistes y installaient leurs pénates pour expérimenter et pousser plus loin leur démarche. Rien à voir avec l’actuel quartier, où pullulent les boutiques touristiques et les galeries d’art commerciales. Les créateurs, ceux dont la quête artistique est plus importante que l’aspect mercantile, ont jeté leur dévolu sur d’autres quartiers, comme Saint-Sauveur et Limoilou. Ce constat émane de Pascale Bédard, professeure du Dé­­ par­­tement de sociologie. « La disposition du monde de l’art

Avec son équipe, la sociologue étudie comment les centres d’artistes, les ateliers, les galeries d’art et les musées, entre autres, se déplacent dans la ville centralisation, l’art d’avantgarde demeure peu accessible au public. À Québec, il y a moyen d’être un étranger ou un touriste intéressé par ce milieu et de ne jamais savoir où ça se passe. Les brochures font surtout la promotion du Vieux-Port, où l’on trouve des galeries très commerciales. Même en étant cul­t urelle­ ment sensible, on peut visiter Québec et repartir en se di­­ sant qu’il n’y a aucune galerie d’art actuel dans cette ville. Il faut rendre l’information disponible ailleurs que dans un réseau d’initiés. » À terme, son projet de re­­ cherche donnera lieu à des articles scientifiques, mais aussi à des publications dans des revues d’art. Jusqu’ici, il a fait l’objet de rencontres avec des acteurs du milieu et d’une conférence à un congrès de l’Association internationale des sociologues de langue française.

L’Atelier de musique baroque de la Faculté de musique se joindra aux Violons du Roy le temps d’un concert dirigé par le professeur Richard Paré. L’ensemble offrira un joyeux amalgame de concertos d’Antonio Vivaldi, soit Concerto ripieno en do majeur pour cordes et basse continue, Concerto en la mineur pour deux violons et cordes, op. 3, Concerto en fa majeur pour trois ­violons et basse continue, Concerto en ré mineur pour deux violons, v ­ ioloncelle et cordes, op. 3 no 11, Concerto ripieno en sol mineur pour cordes et basse continue et Concerto en si mineur pour quatre violons, violoncelle et cordes, op. 3 no 10. Ce spec­ tacle sera présenté sous la présidence d’honneur de la rectrice Sophie D’Amours. ­ photo Francis Bouchard

Mercredi 11 avril, à 19 h 30, au Palais Montcalm. Pour plus d’information : bit.ly/2E0Gj36

Une culture à découvrir L’Association des étudiants antillais de ­l’Université Laval propose un voyage dans les Caraïbes avec une soirée de chants, de danses et de jeux. Les participants pourront déguster des mets typiques et danser sur des airs de salsa, de reggae et de meringue. Le DJ Gormix sera sur place pour faire monter la tempé­rature de quelques degrés. Chaque année, l­ ’Associa­tion des étudiants antillais organise diverses activités pour promouvoir la culture antillaise et faciliter l’intégration des étudiants antillais nouvellement arrivés à l’Université. Le samedi 14 avril, dès 21 h, au Cercle du pavillon Alphonse-Desjardins. Pour plus d’information : bit.ly/2usYBKZ

Le désir en mots « Écrire l’érotisme dans le recueil collectif : légitimer une pratique marginale », tel est le titre de la prochaine rencontre du Cénacle des littéraires curieux, une association étudiante qui propose de découvrir des œuvres issues des nouvelles pratiques littéraires québécoises et d’en discuter dans une atmosphère con­viviale. Il sera question, entre autres, des recueils de nouvelles Nu, Pulpe, Première nuit : une anthologie du désir et Caresses magiques. L’activité, ouverte à tous, sera a­ nimée par Élodie Leclerc et Karine Gendron. Jeudi 5 avril, de 17 h à 19 h, au café Fou AELIÉS du pavillon Alphonse-Desjardins.


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actualités UL

en bref

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Du talent à revendre !

Nancy Couture est chargée de cours au Département de sociologie. Stéphanie Hamel est inscrite au baccalauréat intégré en sciences historiques et études patrimoniales. L’an dernier, elles ont contribué à la conception de l’exposition Sortir de sa réserve : 400 objets d’émotion. Cette exposition a été lancée le 28 février au Musée de la civilisation de Québec. Les 400 objets sont tirés des collections du Musée. Nancy Couture a fait partie des consultants lors de la réflexion entourant la sélection des objets contemporains. Stéphanie Hamel, quant à elle, a fait des recommandations relativement à la sélection d’un objet contemporain dans le cadre de l’École d’été internationale du CÉLAT – Musées de la civilisation. La chargée de cours a notamment discuté de ce qui caractérise un objet de collection, de sa signification marquante pour la société québécoise. L’étudiante et ses deux coéquipières ont, pour leur part, vanté les mérites de la vidéo Web Le Willi Waller des Têtes à claques. photo Stéphan Audet / Icône

photo Hoby Ratsimbazafy

Des objets d’émotion

C’est sur le thème « Bienvenue au cabaret » que s’est déroulé le concours Université Laval en spectacle, le 14 mars, à la salle Jean-Paul-Tardif, décorée pour l’occasion de velours rouge et de paillettes. Encore cette année, des étudiants provenant de diverses facultés ont pu montrer l’étendue de leurs talents

artistiques, que ce soit en théâtre, en chant, en musique ou en danse. Émile Prince, étudiant au baccalauréat en administration des affaires, a reçu le 1er prix pour son numéro de chant. Le duo d’auteurs-compositeurs-interprètes Félix Leblond et Maxime Couture a, quant à lui, remporté la seconde place.

Le 3e prix a été remis à Shon Boublil pour sa performance à la guitare. C’est le trio acoustique Frank & Virgil qui a reçu le prix « coup de cœur du public ». En tout, onze étudiants ont participé au concours. Pour revivre l’événement en photos : www.facebook.com/ULenSpectacle

Trois étudiants boursiers de la Banque Nationale Avis officiel COMMISSION DE LA RECHERCHE Présidence Avis est par la présente donné, conformément aux articles 11 et 122 des Statuts de l’Université Laval, que le mandat du président de la Commission de la recherche prendra fin le 30 avril 2018. L’objet de cet avis est d’inviter les membres de la communauté universitaire qui le désirent à soumettre à la rectrice le nom de toute personne jugée apte à exercer cette fonction. Les avis doivent parvenir à la rectrice par courriel (rectrice@ulaval.ca), ou par courrier, avant le 16 avril 2018, à 16 h, à l’adresse suivante : Sophie D’Amours Rectrice Pavillon des Sciences de l’éducation, local 1656 Université Laval

Les étudiants-athlètes Audrey Mc Maniman, Noémie Fiset et Alexis Marceau sont accompagnés de Martin Lavigne, président de la Financière Banque Nationale, Gestion de patrimoine. photo Maxime Côté

Le 28 mars, dans les bureaux montréalais de la Fondation de l’athlète d’excellence du Québec, avait lieu la 26e présentation des récipiendaires du Programme de bourses Banque Nationale. En tout, 39 bourses d’études ont été octroyées à autant d’étudiants-athlètes des niveaux se condaire, collégial et universitaire au Québec. Deux étudiantes-athlètes de l’Université Laval ont reçu chacune une bourse de 4 000 $. Une bourse de 2 000 $ a été remise

au troisième étudiant-athlète de l’Université. Les deux premières sont Noémie Fiset, en patinage de vitesse sur longue piste, et Audrey Mc Maniman, en surf des neiges. Elles sont inscrites respectivement au baccalauréat en psychologie et au baccalauréat en kinésiologie. Le troisième récipiendaire est Alexis Marceau, en patinage de vitesse sur courte piste. Il est inscrit au baccalauréat en génie mécanique.


société

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Un MOOC sur le management responsable L’Université lance une nouvelle formation en ligne gratuite et ouverte à tous qui vise la création de contextes de travail plus harmonieux par Yvon Larose Après le développement durable, les commotions cérébrales et le Québec nor­ dique, l’Université monte à nouveau à bord du train des MOOC (Massive Open Online Course) avec une ­formation axée cette fois-ci sur le management responsable. Ce modèle de gestion exige un changement de mentalité dans les manières d’envisager la conception, la production, la distribution et la consommation de biens et de services. Ce modèle doit aussi pouvoir s’appuyer sur la transformation des personnes, des entreprises et de la société. Il vise la création de contextes de travail plus harmonieux. La formation s’adresse à toute personne intéressée par la gestion. Elle se donnera à l’automne prochain. La période d’inscription est déjà commencée.

La formation s’articule autour de sept valeurs, soit l’efficacité, l’intégrité, le dévouement, l’audace, la solidarité, l’humilité et l’agilité

Les MOOC sont offerts sur le Web. Ces formations de niveau universitaire, gratuites et ouvertes à tous, ne nécessitent pas de préalables. À partir de contenus diversifiés, les apprenants peuvent échanger entre eux et avec l’enseignant grâce à une plateforme technique performante. Cette formation peut mener à une attestation de réussite. L’idéateur du MOOC sur le management responsable est Luc Audebrand, professeur au Département de management. Celui-ci est sur le point de publier, aux Presses de l’Université Laval, un ouvrage intitulé Le management ­responsable : une approche axiologique. Selon lui, cette notion nous touche tous de près dès que l’on travaille dans une organisation. « La formation a pour objet central l’organisation et le gestionnaire, explique le professeur Audebrand. Nous espérons attirer des gestionnaires qui ont envie de réfléchir sur leur pratique et qui ont envie de voir comment se vit le management durable dans d’autres organisations, dans d’autres pays. Chose certaine, cette formation va susciter des débats. Ce n’est pas un sujet usuel et c’est tant mieux. Par exemple, on va parler beaucoup de diversité culturelle en entreprise. On abordera aussi des aspects tels que les relations hommesfemmes au travail et l’intégration, en milieu de travail, des personnes vivant avec un handicap. »

Le MOOC abordera notamment les relations hommes-femmes au travail et l’intégration, en milieu de travail, des personnes vivant avec un handicap.

Une trentaine de professeurs du Département de management, tous spécialistes du management, accompagneront les participants dans ce parcours en abordant les principaux aspects du management responsable. La formation s’articule autour de sept valeurs importantes qui permettent de mieux appréhender cette notion. Ces valeurs sont l’efficacité, l’intégrité, le dévouement, l’audace, la solidarité, l’humilité et l’agilité. Chaque valeur sera présentée à partir de trois angles d’analyse, soit le point de vue individuel (comportements et attitudes), le point de vue organisationnel (actions, structure et processus de l’entreprise) et le point de vue sociétal (changements qui engagent la société dans son ensemble). « L’agilité est un terme à la mode, en particulier dans les entreprises de haute technologie, précise Luc Audebrand. Ces entreprises doivent être toujours capables de réagir, de faire preuve d’adaptation aux changements constants de leur environnement. Mais cette notion est plus grande que la technologie. Il s’agit d’une forme d’agilité intellectuelle, organisationnelle et sociale. C’est une habileté à développer pour gérer la complexité, les crises, le changement. » La formation comprend sept modules correspondant aux valeurs énumérées plus haut. Chaque module se subdivise en quatre capsules courtes et dynamiques. Dans chaque module, la dernière capsule consiste en une vidéo dans laquelle Luc Audebrand s’entretient avec un gestionnaire d’entreprise de Québec. Sept secteurs d’activité différents sont représentés. Il y a, entre autres, une coopérative funéraire, une institution financière spécialisée en économie sociale et en investissement responsable ainsi qu’un fabricant de matériel électronique. Le MOOC sur le management responsable aura une durée de sept semaines et se donnera du 24 septembre au 19 novembre 2018. Il nécessitera un effort de deux à trois heures par semaine de la part des participants. La période d’inscription prendra fin le 16 octobre. Pour information et inscription : info@mooc.ulaval.ca, 418 656-2131, poste 3234, bit.ly/2npXPIH

La famille Omer Beauchemin, de Sainte-Monique-de-Nicolet, en 1896. En 1881, le Québec comptait 1,3 million d’habitants. En 1911, le chiffre était de 2 millions.

De Québec à Manchester Dans sa thèse, Marie-Ève Harton nuance le mythe de la surfécondité des Canadiennes françaises vivant au Canada et aux États-Unis au tournant du 20e siècle par Yvon Larose De grands changements ont marqué le tournant du 20e siècle en Amérique du Nord. Le capitalisme industriel se con­ solide, l’urbanisation est galopante et les migrations, notamment celle des Canadiens français, s’intensifient à l’échelle du continent. C’est dans ce contexte que Marie-Ève Harton a situé sa recherche doctorale en sociologie. « L’émigration canadienne française est un phénomène majeur de cette époque, explique-t-elle, et j’ai voulu creuser la question de manière originale. En 1910, il y a 600 000 Canadiens français et enfants de Canadiens français nés aux États-Unis à être recensés en NouvelleAngleterre. Dans une démarche comparative, je me suis intéressée à la reproduction familiale dans la ville de Québec et dans celle de Manchester. En 1880, les Canadiens français sont plus de 7 000 dans cette ville du New Hampshire. Ce nombre passe à 23 000 en 1900. Ils représentent alors 38 % des habitants. » Le 21 février, la Faculté des sciences sociales a tenu sa 28e Soirée des prix d’excellence au Théâtre de la cité universitaire. Marie-Ève Harton était finaliste dans la catégorie « Meilleur dossier de doctorat avec thèse ». Chargée de cours au Département de sociologie, cette spécialiste de l’exploitation des données quantitatives effectue présentement un stage postdoctoral à l’Université de Saint-Boniface, au Manitoba. « Ma thèse illustre l’hétérogénéité des comportements de fécondité chez les Canadiens français au tournant du 20e siècle en Amérique du Nord, indique Marie-Ève Harton. Ainsi, les femmes n’avaient pas toutes de nombreux en­­ fants. En moyenne, la descendance finale des femmes nées durant le dernier tiers du 19 e siècle est d’environ 6 à 7 enfants par femme. On est loin de 20 ! Il y a certes eu de ces grandes familles, mais ce n’était pas le lot de toutes les femmes. Certaines n’en ont eu que trois, deux, un, voire aucun. Les Canadiens français étaient également fortement touchés par la mortalité infantile au tournant du 20e siècle. »

Dans sa recherche, Marie-Ève Harton a exploité les manuscrits des recensements canadiens et américains des années 1880, 1881, 1910 et 1911. « De me plonger dans ces nombreuses structures familiales, de voir le nombre d’enfants, leur occupation, la présence d’une grand-mère, d’une cousine, de logeurs et autres a assurément aiguisé mon sens de la recherche et le type de questions que je me suis posées par la suite, dit-elle. Constater qu’une femme avait 6 enfants de moins de 5 ans m’a marquée tout autant que de constater que certaines en avaient mis 12 au monde et que plus des trois quarts étaient décédés. » L’étude des deux villes témoins révèle une fécondité plus élevée à Québec qu’à Manchester, tant au début des an­­ nées 1880 qu’au début des années 1910. À Québec, les ouvriers qualifiés composent la plus importante catégorie socioprofessionnelle. À Manchester, les ouvriers non qualifiés sont majoritairement canadiens français. Dans la première ville, moins de 3 % des femmes mariées déclarent un emploi salarié. Dans la seconde, entre 20 % et 25 % des femmes mariées le font. Il faut dire que la ville américaine a sur son territoire la plus grande usine de textile au monde au début du 20e siècle. La moitié des 17 000 employés sont des femmes et des jeunes filles. À Manchester en 1880, les femmes mariées à des ouvriers qualifiés avaient la plus forte fécondité. En 1910, la plus forte fécondité revient aux femmes mariées à des ouvriers semiqualifiés ou non qualifiés. C’était tout le contraire à Québec, où les femmes mariées à des ouvriers qualifiés ont la plus forte fécondité en 1911. « Ma thèse, soutient Marie-Ève Harton, illustre que le travail des femmes a un effet négatif sur la fécondité, et ce, autant à Manchester qu’à Québec. Le lien qui unit le travail des femmes et leur fé­­condité est complexe. À l’usine de Manchester, pouvaient-elles partager entre elles certaines méthodes contraceptives ? Avaientelles plus de difficulté à mener des grossesses à terme ? Les données permettent ici seulement d’affirmer que les deux phénomènes sont associés. »


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livres

parutions À découvrir aussi au Salon du livre…

Épopée nordique Médecin venu du Sud, Julien soigne les gens du Nord avec compassion. Mais sa fille lui manque. Sur un coup de tête, il entreprend d’aller la re­­ trouver en motoneige. Incapable de poursuivre son voyage à cause d’un accident, il apprend à survivre seul dans ce désert blanc et ce froid immense. Médecin, professeur, poète et philosophe passionné du Grand Nord, Jean Désy nous arrive avec un nouveau roman, Le coureur de froid, une bouleversante immersion au cœur de la taïga du Nunavik.

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L’incroyable histoire de Nadine Pilon

Le coureur de froid, de Jean Désy, Éditions XYZ, 102 pages.

Hommage aux femmes autochtones Professeur au Dépar­ tement de phytologie et titulaire de la Chaire en développement international, Alain Olivier est aussi un auteur prolifique. Son dernier roman, Neka, raconte le destin des mères autochtones qui ont forgé notre histoire. François, un lointain descendant des premiers Européens ayant conquis le Nouveau Monde, essaie de comprendre pourquoi tant de silence règne autour de ces femmes. Sa quête est intimement liée à son fils, pour qui il remonte le fil de son histoire familiale. Neka signifie « maman » en langue innue. Neka, d’Alain Olivier, Lévesque éditeur, 140 pages.

Dans le décor de Québec Les passants de Québec, c’est l’histoire d’AnneSophie, qui commence un nouveau travail, de Laura, qui quitte sa Toulouse natale pour s’expatrier au Québec, et de Hugues, amoureux d’une femme avec qui il fait du covoiturage. Tous ces personnages, et bien d’autres, sont réunis dans ce recueil de nouvelles qui fait la part belle aux décors de Québec. D’une page à l’autre, les lecteurs se plairont à reconnaître le centre-ville et ses multiples facettes. L’au­ teure est Nathasha Pemba, doctorante en ­philosophie et auteure du blogue littéraire www.lesanctuairedepenelope.com. Les passants de Québec est son deuxième ouvrage. Les passants de Québec, de Nathasha Pemba, Essor-Livres Éditeur, 122 pages. Plusieurs autres écrivains qui sont membres de la communauté universitaire participeront au Salon du livre, dont l’une des invitées d’honneur, Naomi Fontaine, étudiante à la maîtrise en études littéraires, et les enseignantes Anne Peyrouse, Isabelle Hubert, Sylvie Nicolas et Diane Bergeron.

Auteur prolifique, Alain Beaulieu est professeur de création littéraire au Département de littérature, théâtre et cinéma. photo Chantal Blouin

Avec Malek et moi, son plus récent roman, le professeur Alain Beaulieu s’amuse à brouiller les cartes entre fiction et réel par Matthieu Dessureault Alain Beaulieu terminait la rédaction de L’interrogatoire de Salim Belfakir, son treizième roman, quand il a reçu un courriel plutôt intrigant. Une lectrice de la région de Montréal, Nadine Pilon, lui demandait de l’aide pour raconter sa propre histoire. Une première pour l’auteur, qui, dans les mois qui ont suivi, a plongé à pieds joints dans ce projet ! Ainsi est né Malek et moi. Deux voix s’entrecroisent dans ce roman : celle de Nadine Pilon, publi­ citaire qui décide de tout quitter pour aller vivre à Paris, où elle fera la connaissance de Malek Elfassi, un homme aussi charmant que mys­ térieux, et celle d’Alain Beaulieu, qui détaille ses rencontres avec cette femme marquée à jamais par un secret. Malek et moi est en quelque sorte un roman sur l’écriture d’un roman. Un roman où réalité et fiction sont tissées tellement serré qu’il devient ardu de tracer une ligne claire entre les deux. S’il avait déjà flirté avec l’autofiction dans Le joueur de quilles, dans lequel un alter ego jouait son rôle, cette fois Alain Beaulieu se met lui-même en scène, narrant l’histoire à la première personne. Même si une grande partie du récit est une pure invention, il n’en demeure pas moins qu’une certaine vérité se dégage de l’œuvre. « Le ro­­ man a été écrit à partir de ma propre personne. Le personnage d’Alain

Beaulieu que l’on trouve dans l’histoire n’est pas différent de qui je suis. Les réflexions qu’il porte sur le travail d’écriture ou sur la vie en général, tout cela me ressemble beaucoup. La part de vérité est dans ce que d’aucuns pourraient penser que c’est de la fiction », dit-il.

Histoire vraie ou pas, l’auteur prend un plaisir évident à laisser planer le doute. « C’est un jeu avec le lecteur, à qui je laisse croire que tout est vrai. Certains y croient, d’autres non, mais qu’est-ce que ça change si je dis que c’est vrai ou que ce ne l’est pas ? La littérature est un gros mensonge. Avec mon livre, je pousse cette idée à l’extrême et, ensuite, j’essaie de me dé­­ brouiller quand vient le temps de donner des entrevues ou de discuter avec des lecteurs. Chaque fois, je patine un peu ! », lance-t-il en riant. Cet amalgame entre fiction et réalité se trouve au cœur d’un séminaire qu’il donne cet hiver, Autofiction et écri­ tures de soi. À ses étudiants, il ex­­ plique comment l’autofiction peut se décliner de différentes manières. « Les définitions varient d’un penseur à l’autre. Pour Serge Doubrovsky, qui a inventé ce terme en 1977, il s’agit d’une mise en scène de soi. Selon Vincent Colonna, c’est une histoire fausse dans laquelle l’auteur s’inscrit comme personnage. Avec Malek et moi, je re­­ joins cette vision, mais il existe plusieurs autres interprétations qui sont possibles. » Alain Beaulieu fait partie des nombreux auteurs qui prendront part au Salon international du livre de Québec, du 11 au 15 avril. Avec Catherine Mavrikakis, Marc Séguin et Dany Laferrière, il participera à une table ronde qui portera sur… la vérité dans la littérature ! Il fera également partie d’une autre discussion avec Kim Thúy, Nathasha Kanapé Fontaine, Soumaya Naamane Guessous et Sébastien Fréchette qui tournera autour de la question des tournées des écrivains. Évidemment, l’auteur profitera de sa présence au Salon du livre pour rencontrer des lecteurs et, qui sait, peutêtre dévoiler quelques secrets sur son roman !

Alain Beaulieu fait partie des auteurs UL qui prendront part au Salon international du livre de Québec, du 11 au 15 avril


sports

le fil | le 5 avril 2018

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en bref

photo Tjerk Bartlema

Pour la 49e présentation de cette course, trois trajets sillonnant les rues du campus sont offerts aux amateurs

Course à mettre à votre agenda ! Inscrivez-vous dès maintenant au 10 km RBC – Université Laval, qui se tiendra le dimanche 9 septembre par Jenny Aumais ­Nombreux sont ceux qui ont

déjà participé à cet événement sportif, qui est le plus ancien à se dérouler sur le campus de l’Université Laval. Pour la 49 e présentation de cette course, trois trajets sillonnant les rues du campus sont of­­ ferts aux amateurs : le minimarathon pour les enfants de 12 ans et moins (1 km), le 5 km et le 10 km. Sanctionné par la Fédération québécoise ­d’athlétisme, le 10 km RBC – Université Laval est ouvert aux gens de tout âge qui, à la course ou à la marche, sont en mesure de franchir la ligne d´arrivée en moins de 90 minutes.

Année après année, la course réunit, pour la distance du 10 km, plusieurs ­athlètes masculins qui terminent la course en moins de 40 minutes et plusieurs coureuses pouvant réaliser un chrono sous les 45 minutes. Le peloton d’élite est donc toujours composé des meil­ leurs athlètes de la province, qui se donnent corps et âme pour se surpasser. Un spectacle à voir !

d’un environnement de course exceptionnel, car le départ et l’arrivée se dérouleront sur la piste d’athlétisme du stade extérieur TELUS – Université Laval. Parmi les privilèges ac­­ cordés aux coureurs qui prendront le départ, mentionnons le stationnement gratuit, le système de chronométrage avec Sportstats, un service de garde pour les enfants de 3 à 11 ans, un léger goûter, une séance de UN ENVIRONNEMENT yoga géant après-course HORS DU COMMUN Encore cette année, les cou- ainsi qu’une remise de reurs pourront bénéficier médailles.

PARTICIPEZ EN ÉQUIPE

La plateforme d’inscription permet aux coureur­s de ­s’inscrire en équipe. Le 10 km RBC – Université Laval constitue donc une occasion parfaite pour lancer un défi à ses collègues ou à ses amis afin de bien clore l’été et d’entamer la session d’automne en beauté. Pour connaître tous les détails de cette course, venez rencontrer l’équipe du 10 km RBC – Université Laval au Salon de la course à pied et du triathlon de Québec. Veuillez noter qu’un rabais est accordé aux participants qui s’inscrivent avant le 30 avril. Pour obtenir plus d’information et pour vous inscrire : peps.ulaval.ca/ 10kmul.

Campus dynamique

Défi Est-Ouest Valero Pour une seconde année consécutive, le PEPS accueillera le Défi Est-Ouest Valero. La 16e présentation de cette classique annuelle, qui met en vedette des footballeurs du réseau U SPORTS admissibles au repêchage de la Ligue canadienne de football (LCF) en 2019, se tiendra le samedi 12 mai, à 13 h, au stade TELUSUniversité Laval. Le Défi Est-Ouest Valero se veut beaucoup plus qu’un match de football puisque plusieurs événements g­ ratuits et ouverts au grand public, dont les tests d’habiletés physiques des athlètes et les entraînements des équipes, auront lieu durant la semaine précédant le match. L’an dernier, la formation de l’Ouest l’avait emporté par le score de 37-13 devant un peu plus de 6 500 spectateurs. photo Mathieu Bélanger

Pour vous procurer des billets : bit.ly/2GuUfZt

Gala Rouge et Or : des nouveautés  Quelques changements marqueront le 67e Gala Rouge et Or présenté par RBC, qui se tiendra le jeudi 12 avril à l’amphithéâtre DesjardinsUniversité Laval du PEPS. La principale ­nouveauté sera l’annonce de quatre gagnants dès la conférence de presse pré-gala, le jeudi 5 avril. Les étudiantes-athlètes et les étudiantsathlètes par excellence en sports individuel et collectif se retrouveront ainsi en nomination pour les titres d’athlète féminine et d’athlète masculin de l’année. La catégorie « recrue de l’année » a été scindée en deux, ce qui permettra d’honorer une recrue féminine et une autre masculine. Le prix Jean-Marie-De Koninck du mérite académique demeure, pour sa part, inchangé, tandis que la catégorie « équipe de l’année » a été retirée. Curieux de suivre tout ce qui touche à cette cérémonie bien spéciale ? Notez le mot-clic #GalaRO18, qui sera utilisé sur toutes les plateformes sociales jusqu’au Gala du 12 avril !

Salon de la course à pied et du triathlon de Québec Les beaux jours sont à nos portes et l’envie d’enfiler des souliers de course et des vêtements de sport légers se fait de plus en plus ressentir. Afin de débuter la saison du bon pied, le PEPS de l’Université Laval accueillera le Salon de la course à pied et du triathlon de Québec les 14 et 15 avril. Parmi les exposants, plusieurs professionnels de l’industrie seront présents pour vous conseiller. Conférences, ateliers, activités de course à pied et concours figurent également au programme. L’entrée et le stationnement sont gratuits. De plus, des cadeaux surprises et des tirages vous attendent. Que ce soit pour un entraînement intensif, une mise en forme quotidienne ou une marche de santé, pensez à essayer la piste intérieure d’athlétisme de 200 mètres du PEPS. C’est un plateau d’entraînement parfait en attendant que la neige fonde. L’accès est gratuit pour tous les membres du PEPS et les étudiants de l’Université inscrits à 12 crédits ou plus. photo PEPS

Pour tout connaître de la programmation de cet événement, visitez le site saloncoursequebec.com.


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au fil de la semaine

18/04

le fil | le 5 avril 2018

Histoire du corps et de la santé La vision de la santé a complètement changé au cours du 20e siècle. Longtemps considérée uniquement comme l’antithèse de la maladie, la notion a progressivement gagné en autonomie et en épaisseur. À l’origine de cette transformation se trouvent l’évolution du monde médical, de nouvelles réflexions philosophiques et sociologiques ainsi que l’engagement des patients et des usagers. Or, au cœur de toutes ces mutations se révèle une nouvelle représentation du corps. Selon Alexandre Klein, chercheur postdoctoral au Département des sciences historiques, en devenant le lieu par excellence de notre identité, le corps a ouvert la santé au vaste champ des possibles de notre sensibilité. Désormais associée au bien-être et à la réalisation de soi, la santé peut faire l’objet de pratiques et de discours qui n’ont plus rien à voir avec le domaine proprement médical. Dans la conférence « Les transformations contemporaines de la santé : une autre histoire du corps », le philosophe des sciences fera un survol de l’histoire du corps et de la santé afin de mettre en lumière les défis actuels des travailleurs dans les soins de santé. Cette activité est présentée par la Faculté des sciences infirmières. Mercredi 18 avril, à 18 h, au local 1853 du pavillon ­Ferdinand-Vandry. Entrée libre.

06/04

10/04

10/04

14/04

Métamorphoses Comment Sénégalaises sur scène mesurer l’évapo- contre la transpiration ? migration

Dégustez et votez !

La Bibliothèque a 165 ans !

Apprendre à composter

Gestuel, la troupe de danse contemporaine de l’Université Laval, vous invite à as­­ sister à sa 33e production annuelle. Intitulé Métamor­ phoses, ce spectacle réunit une quinzaine de numéros, dont la plupart ont été en­­ tièrement créés et chorégraphiés par les membres de la troupe. Cette prestation représente l’accomplissement de sept mois de travail technique acharné. Par ailleurs, Gestuel partagera la scène avec Gang de Roue, une troupe de danseurs en fauteuil roulant. Ces mordus de la danse sauront autant vous charmer par la beauté de leurs mouvements que vous inspirer par leur courage et leur ténacité.

Avez-vous envie de goûter à de nouvelles recettes santé créées par des étudiants de l’Université ? Participez à la dégustation des trois plats finalistes du concours C’est toi le chef 2018. Au menu : ­tostadas de poulet, salade de kale et de tofu mariné à l’asiatique et bol poké à l’orge et au tofu mariné. Même les plus fins gourmets se régaleront ! Après la dégustation, à laquelle collabore Saveurs Campus, vous serez invité à voter pour votre recette préférée. Initié par Mon Équilibre UL, le concours C’est toi le chef, qui revient pour une 9e an­­ née, vise à sensibiliser les étudiants à l’importance d’une saine alimentation.

Pour souligner la parution de l’ouvrage Bibliothèque de l’Université Laval : 165 ans d’histoire, le bibliothécaireconseil Richard Dufour pro­ noncera une conférence qui rappellera tous les jalons importants de cette longue histoire. À partir d’images d’archives, il s’intéressera aux mille et un boulever­ sements qui ponctuent la vie de toute bibliothèque universitaire. En effet, ce lieu de haut savoir, qui doit composer à la fois avec les exigences des gouver­ nements, des autorités universitaires, des professeurs, des étudiants et d’autres acteurs, est constamment appelé à s’adapter aux innovations technologiques et à renouveler son rôle dans le système de l’édu­ cation supérieure. Cette activité vous fera découvrir des aspects méconnus de votre bibliothèque !

Si la majorité des gens sont aujourd’hui sensibilisés à l’action environnementale et posent des gestes en faveur du recyclage, bien peu encore s’adonnent au compostage. Pourquoi ? Parce que beaucoup ne savent tout simplement pas comment s’y prendre. Pourtant, faire du compost n’est pas sorcier ! Il suffit d’apprendre quelques trucs ! C’est ce que vous propose le Jardin universitaire Roger-Van den Hende lors de l’atelier « Compos­ ter, un bon geste pour la terre ». Cet atelier sera animé par l’agronome Lili Michaud, qui a publié l’ouvrage Le compost : pourquoi ? comment ? aux Éditions MultiMondes.

Vendredi 6 avril et samedi 7 avril, à 19 h 30, à la salle Multi du complexe Méduse (591, rue St-Vallier Est). Réservez vos billets au Bureau de la vie étudiante ou à gestuel@asso.ulaval. ca. Des billets seront aussi en vente à la porte.

10/04

La mesure des échanges d’énergie et d’eau demeure encore difficile à certaines échelles, notamment à celles de la parcelle et du « paysage », qui vont de quelques hectomètres carrés à quel­ ques dizaines de kilomètres carrés. Pour ces échelles, seule la scintillométrie est reconnue comme une technologie appropriée. Afin d’en apprendre plus sur cette technologie, assistez au prochain midi-conférence de CentrEau. Jean-Martial Cohard, maître de conférence à l’Institut des géo­ sciences de l’environnement en France, vous expliquera comment les données scintillométriques sont utilisées pour comprendre les comportements hydrologiques, notamment dans les régions vulnérables aux changements climatiques. Mardi 10 avril, à 12 h, au local 2419 du pavillon Charles-De Koninck. ­Activité gratuite, mais ­inscription obligatoire à goo.gl/Nt8CvE.

10/04

Plus de 30 000 Africains sub­sahariens ont vogué vers l’Espagne sur des ba­­ teaux de fortune en 2006. Parmi eux, plusieurs ont péri en mer ou ont été retournés dans leur pays d’origine. À l’occasion d’un midi-recherche de la Chaire Claire-Bonenfant – Femmes, savoirs et sociétés, Emmanuelle Bouilly, stagiaire postdoctorale à la Faculté des sciences socia­ les, expliquera comment des mères de migrants clandestins ont formé, au Sénégal, une association locale pour lutter contre ce drame. Inti­­ tulée « Faire du couscous et des meetings contre l’émigration clandestine : genre, migration et ac­­tion collective au Sénégal », sa conférence analysera cette lutte qui prend la forme d’actions de sensibilisation sur les dangers des routes et des moyens migratoires et de gestes d’entraide pour les familles des victimes. Mardi 10 avril, à 12 h, au local 1475 du pavillon Charles-De Koninck. Entrée libre.

Mardi 10 avril, à 12 h, à l’atrium Jean-Guy-Paquet du pavillon Alphonse-­ Desjardins. Quelque 300 bouchées gratuites seront offertes.

Mardi 10 avril, à 15 h, au local 4285 de la ­Bibliothèque du pavillon Jean-Charles-Bonenfant. Entrée libre.

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

Samedi 14 avril, à 9 h, au local 1240 du pavillon Envirotron. Pour vous ­inscrire  : bit.ly/2GRiTCH. Pour consulter la liste des ateliers offerts par le Jardin universitaire Roger-Van den Hende : www.jardin.ulaval.ca/ les-ateliers-du-jardin/


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