Le Fil 20 février 2014

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photo Stéphane Groleau

Un bouclier contre le cancer du sein ? p2

Construction écoresponsable p8

Volume 49, numéro 21 20 février 2014

photo Martin Fortier/Arcticnet

Une chaire d’innovation et de vision

L’Université se dote d’une chaire de recherche dont les travaux porteront sur le droit des ressources naturelles et de l’énergie dans une perspective nationale et internationale. p3


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en bref

Il faudrait suivre des sujets pendant plusieurs années avant de tirer des conclusions formelles sur les risques de cancer du sein

Objectif : 1,9 M$ La Fondation de l’Université lance un appel à la communauté pour recueillir cette année la plus grosse somme de son histoire : 1,9 M$. C’est avec le slogan « Faisons la différence, un don à la fois ! » que celle-ci vient de lancer sa 12e campagne annuelle Communauté universitaire. Cette somme ambitieuse l’aidera à soutenir les étudiants dans leur quotidien et à créer d’excellentes conditions pour la formation, la recherche et la création. Le public pourra suivre l’avancement de la collecte de fonds et s’informer sur ses retombées grâce à plusieurs supports électroniques et traditionnels installés un peu partout sur le campus. Année après année, plus de 200 bénévoles – professeurs, chargés de cours, employés de soutien ou techniciens, retraités et professionnels de l’Université – sollicitent leurs pairs afin qu’ils soutiennent le domaine qui leur tient à cœur, en toute confidentialité. L’équipe est appuyée par un comité de campagne et par des employés de la Fondation.

Donner aux plus démunis C’est ce matin jeudi 20 février qu’a lieu l’Événement-bénéfice 2014 de la Société Saint-Vincent-de-Paul à la salle Wolfe de l’Hôtel Delta Québec. Le président de la Société profitera de cette conférence de presse pour présenter le souper-encan bénéfice du 9 avril et rappeler les services essentiels fournis par l’organisme dans 80 points de service, notamment à l’Université Laval. En effet, la Table du pain fournit des légumes, des fruits, du pain et d’autres denrées aux étudiants défavorisés tous les mercredis, de 11 h à 13 h, au local 0581 du pavillon ErnestLemieux. Le porte-parole de l’événement est Guillaume Rioux, ancien joueur étoile du Rouge et Or football.

Des traces dans la neige Lundi et jeudi prochains, les 3 et 6 mars, il sera possible d’aller à la rencontre des animaux de la forêt-école Montmorency en compagnie du guide naturaliste Pierre Vaillancourt. Celui-ci aidera les braves venus marcher avec lui à reconnaître les traces, marquages, broutages, bruits et chants qui en disent long sur la faune d’un milieu naturel comme celle de la sapinière à bouleau de la forêt. Cette randonnée guidée en raquette dure environ trois heures et requière la participation active des randonneurs. Ces derniers doivent s’habiller chaudement et prévoir un lunch et de l’eau, ainsi qu’un carnet de terrain et un crayon. Lundi 3 et jeudi 6 mars, de 13 h 30 à 16 h 30, au coût de 12 $ par personne. Les réservations sont obligatoires le jour même à l’accueil de la Forêt avant midi, au pavillon principal, route 175, borne kilométrique 103.

Les oméga-3 à longue chaîne contenus dans les poissons et les organismes marins réduiraient la densité mammaire.

Des oméga-3 protecteurs ? La consommation d’oméga-3 abaisserait la densité mammaire et conséquemment le risque de cancer du sein par Jean Hamann Les acides gras oméga-3 pourraient avoir un effet protecteur contre le cancer du sein, révèle une étude publiée par deux chercheuses de la Faculté de médecine dans un récent numéro de la revue Cancer Causes Control. Leur recherche, à laquelle plus de 1500 femmes ont participé, montre que celles qui consomment davantage d’oméga-3 ont une plus faible densité mammaire, ce qui se traduirait par un risque plus faible de cancer du sein. Caroline Diorio et Isabelle Dumas ont estimé la consommation d’oméga-3 chez 777 femmes préménopausées et 783 femmes ménopausées en recueillant des informations sur leurs

habitudes alimentaires. Les participantes devaient indiquer, à partir d’une liste de 161 éléments, la fréquence à l a qu e l l e e l l e s av a i e n t consommé divers aliments au cours de l’année précédente. Les chercheuses ont également estimé la consommation d’oméga-6, une classe d’acides gras qui abondent dans l’alimentation nord-américaine et qui sont liés à plusieurs problèmes de santé, notamment une augmentation du risque de cancer du sein. La densité mammaire des participantes a été établie grâce à une mammographie prise pendant la même période. « Cette variable ne correspond pas directement à la fermeté du sein, précise

On peut le lire en ligne au www.lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Le journal de la communauté universitaire Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 30 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

Les lettres destinées au courrier des lecteurs – 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la parution, à l’adresse le-fil@dc.ulaval.ca. Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur. Rédaction Éditeur : Jacques Villemure, directeur des communications

Caroline Diorio. C’est une mesure de l’abondance relative des glandes et des canaux dans le tissu mammaire. » Les analyses des chercheuses révèlent que, chez les femmes ménopausées, la densité mammaire diminue à mesure que la consommation d’oméga-3 augmente. À l’inverse, plus le ratio oméga-6/oméga-3 augmente, plus la densité mammaire est élevée, et ce, dans les deux groupes de femmes. Les différences de densité mammaire entre les femmes qui se situent dans le quart supérieur et dans le quart inférieur de consommation sont de l’ordre de 3 à 4 points de pourcentage dans chaque cas. Cet écart peut sembler minime, mais la professeure Diorio met les choses en perspective. « La prise de tamoxifène – un médicament qui prévient le cancer du sein – pendant 30 à 54 mois réduit la densité mammaire de 6 points de pourcentage et cette baisse

se traduit par une diminution de 30 à 50 % des risques de cancer du sein. » L’ e f f e t p r o t e c t e u r d e s oméga-3 sur le risque de cancer du sein pourrait être encore plus grand, avance la chercheuse. « Les femmes qui ont participé à notre étude consommaient peu d’oméga-3, même celles du quartile supérieur. On peut penser qu’un plus grand apport en oméga-3 pourrait entraîner une plus forte diminution de la densité mammaire. » La professeure Diorio estime qu’il serait prématuré, sur la base de cette étude, de recommander la consommation d’oméga-3 pour abaisser le risque de cancer du sein. « Il faudrait suivre un groupe de femmes pendant plusieurs années avant de tirer des conclusions formelles. D’ici là, rien n’empêche les femmes d’augmenter leur consommation d’oméga-3 étant donné qu’ils ont peu d’effets secondaires connus. »

Rédactrice en chef : Claudine Magny Journalistes : Jean Hamann, Renée Larochelle, Yvon Larose Journaliste nouveaux médias : Julie Picard Collaborateurs : Laurence Bonin, Matthieu Dessureault, Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Mathieu Tanguay, Julie Turgeon Collaborateur au Web : Thierry Mellon Rédactrice-réviseure : Anne-Marie Lapointe Agente de secrétariat : Carole Almenar

Ventes publicitaires Johanne Côté 418 656-2131 poste 4618

Production Infographie : Léa Robitaille, Service de reprographie de l’Université Laval Impression : Les Presses du Fleuve, Montmagny (Québec)

Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec, ISSN 022-1-1965 Pour nous joindre 2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6 Téléphone : 418 656-2131 poste 4687


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La chaire produira des recherches en droit qui seront à la fois crédibles et indépendantes sur les ressources naturelles et l’énergie. photo Martin Fortier/ArcticNet

Carrefour international de connaissances L’Université se dote d’une chaire de recherche sur le droit des ressources naturelles et de l’énergie par Yvon Larose Il s’agit d’une première, au Québec comme au Canada. L e ve n d r e d i 14 f é v r i e r, au pavillon AlphonseDesjardins, le recteur Denis Brière a annoncé le lancement de la première chaire de recherche universitaire dont la mission est de promouvoir la recherche, la formation et la diffusion des connaissances dans les domaines du droit minier, forestier et de l’énergie dans une perspective québécoise, canadienne et mondiale. L’annonce a été faite en présence de représentants des deux partenaires privés associés au projet, soit la compagnie aurifère canadienne Goldcorp et le bureau québécois du cabinet d’avocats Fasken Martineau. La contribution financière de chacun des partenaires s’ é t e n d r a s u r c i n q a n s . Goldcorp investira 1 M$ et Fasken Martineau, 250 000 $. Selon la doyenne de la Faculté de droit, Eugénie Brouillet, la création de la Chaire de recherche et d’innovation Goldcorp en droit des ressources naturelles et

de l’énergie constitue une excellente nouvelle. « Le domaine des ressources naturelles et de l’énergie est très important, affirme-telle, et il va le demeurer. Ce domaine se trouve à la croisée de plusieurs problématiques majeures, comme la protection de l’environnement et les relations Nord-Sud. Comme il existe peu d’études en droit sur ce domaine, il y a beaucoup d’avenir, d’un point de vue juridique, pour la recherche. » L’Université Laval s’avérait un choix logique où implanter la chaire. La Faculté de droit peut compter sur plusieurs experts en droit de l’environnement. Plusieurs autres sont spécialisés en droit international économique. Autre argument de poids justifiant le choix de l’Université Laval : plusieurs compagnies minières ont leur siège social dans la région de Québec. Fasken Martineau a été le premier à démontrer de l’intérêt pour le projet de chaire. Goldcorp a suivi.

Étant l’un des grands producteurs d’or au monde, cette société emploie quelque 2 000 personnes au Québec. Elle souscrit pleinement aux pratiques minières responsables. « Les compagnies minières comprennent très bien toute l’importance des enjeux environnementaux et sociaux, explique Eugénie Brouillet. Pour elle, il est très intéressant d’avoir accès, dans cette perspective, à de la recherche en droit crédible et indépendante. » La Chaire pourra bénéficier de l’expertise de nombreux chercheurs de l’Université. « Ces chercheurs constituent une force collective

extrêmement importante », souligne-t-elle. On les trouve notamment dans une chaire d’excellence en recherche du Canada, dans le réseau de centres d’excellence du Canada ArcticNet, ainsi qu e d a n s u n e t r e n t a i n e d’autres chaires de recherche. Mentionnons aussi le Centre d’études nordiques et le Centre d’étude de la forêt. « Sans compter les collaborations nationales et internationales », ajoute-t-elle. Les axes de recherche de la chaire s’articuleront autour des trois piliers du développement durable, soit la société, l’environnement et l’économie. « Le développement

durable est déjà bien présent à l’Université, indique Eugénie Brouillet. Par exemple, nous avons un programme de maîtrise spécialisé en droit de l’environnement, développement durable et sécurité alimentaire. » La recherche pourra porter notamment sur le régime de régulation et de gestion du secteur des mines, sur la gestion des ressources en milieu arctique et nordique, et sur les changements climatiques et leurs effets d’un point de vue juridique. D’autres avenues de recherche possibles seront la gestion des risques et des catastrophes, les contrats publics et privés d’exploitation des ressources, de même que les modes de mise en valeur et d’exploitation des ressources en milieu arctique, nordique et maritime. Grâce à la chaire, la Faculté de droit deviendra un carrefour international des enjeux et des défis juridiques dans les domaines des ressources naturelles et de l’énergie. Selon Éric Bédard, directeur associé de la région du Québec du cabinet Fasken Martineau, les travaux de recherche contribueront Brent Bergeron, premier vice-président affaires de l’entreprise Gold- notamment à sensibiliser corp Inc., Eugénie Brouillet, doyenne de la Faculté de droit, Éric les intervenants quant à la Bédard, directeur associé de la région du Québec du cabinet Fascomplexité des règles du ken Martineau, et le recteur Denis Brière. photo Marc Robitaille commerce international

applicables au domaine. Pour Brent Bergeron, premier vice-président affaires de Goldcorp, considérant l’importance de l’industrie minière pour le Québec, « il est normal et essentiel de chercher à approfondir nos connaissances dans le but de toujours améliorer les pratiques de l’industrie afin d’en faire bénéficier toute la collectivité ».

Les axes de recherche de la chaire s’articuleront autour des trois piliers du développement durable


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recherche

en bref Des lectures enfantines jusqu’au ski paralympique Une ouverture sur le monde et sur soi : voilà comment les spécialistes de l’Université décrivent la littérature destinée aux 0-12 ans, dans un reportage du plus récent magazine Contact qui offre quelques repères aux parents et éducateurs chargés d’acheter ou d’emprunter les livres. Ce numéro amène également les lecteurs sur les pentes de Sotchi, où un diplômé dirigera en mars la très performante équipe de ski para-alpin. Il y est également question des plateformes de sociofinancement et des nouvelles installations du PEPS. Sans compter un survol des bienfaits du sirop d’érable sur la santé et l’économie. Une surprise attend ceux qui ont l’habitude de lire le magazine sur le Web : un tout nouveau site qui intègre en beauté les trois composantes de Contact, soit le magazine, les dossiers thématiques et les blogues. www.contact.ulaval.ca.

Failles dans la justice administrative québécoise Le professeur à la Faculté de droit de l’Université Laval Pierre Issalys est au nombre des quatre chercheurs qui ont rendu public, le 17 février, les résultats d’une étude approfondie sur le statut des décideurs administratifs indépendants. France Houle, Pierre Noreau et Martine Valois, professeurs à la Faculté de droit de l’Université de Montréal, sont les autres auteurs du rapport intitulé La justice administrative : entre indépendance et responsabilité – Jalons pour la création d’un régime commun pour les décideurs administratifs indépendants. Cette étude examine dans quelle mesure l’indépendance de ces décideurs – qui sont membres d’une quinzaine d’organismes – est garantie. Selon les chercheurs, « le système actuel manque de cohérence et les protections offertes aux décideurs […] sont généralement insuffisantes […]. » Pour pallier les failles du système, les chercheurs proposent une loi-cadre.

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Tourbières à la GRET Le secret d’une restauration réussie, selon le Groupe de recherche en écologie des tourbières par Jean Hamann Au cours des deux dernières décennies, le Groupe de recherche en écologie des tourbières (GRET) a patiemment peaufiné une recette permettant de recréer des communautés végétales typiques des tourbières dans les sites où le dépôt tourbeux a été exploité. À l’occasion du 20e Colloque annuel de ce groupe qui se déroulait cette semaine sur le campus, l’heure était au bilan. La directrice du GRET, Line Rochefort, et le postdoctorant Eduardo González ont livré deux précieux enseignements aux quelque 140 personnes venues de sept pays pour assister à cette rencontre : quel est l’élément clé d’une restauration réussie et quel est le principal facteur qui conduit à l’échec ? Les deux chercheurs ont trouvé réponse à ces questions en puisant dans la banque de données constituée par le suivi de 53 tourbières de l’Est du Canada restaurées selon la méthode du GRET. Le but premier poursuivi lors de la restauration postexploitation est de favoriser le retour des sphaignes, ces mousses qui forment le moelleux tapis recouvrant les tourbières. L’approche du GRET repose sur la transplantation de sphaignes accompagnée de diverses mesures d’aménagement dont certaines touchent l’hydrologie du site. Une fois les sphaignes établies, elles se multiplient et, le temps aidant, le tapis de mousses caractéristique de cet écosystème se redéploie.

Jusqu’à maintenant, le procédé fonctionne sur 60 % des surfaces restaurées. « Si on ne fait pas de restauration, il peut s’écouler plus d’un siècle sans que les sphaignes recolonisent le milieu, souligne Line Rochefort. Notre méthode donne donc des résultats très encourageants et, à mesure qu’on se fait la main, le taux de succès augmente. » Le principal déterminant d’une opération réussie ? Le respect intégral de la recette élaborée par le GRET, révèlent les analyses des deux chercheurs. L’élément clé de cette recette serait de recréer de bonnes conditions d’humidité sur le site. « Il faut bien bloquer les canaux de drainage secondaires qui

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Notre méthode donne des résultats très encourageants et, à mesure qu’on se fait la main, le taux de succès augmente

avaient été creusés pour assécher le site et faciliter l’extraction de la tourbe. Lorsque cette opération est bien faite, le remouillage du site se fait de façon adéquate et uniforme, ce qui crée des conditions propices à la croissance des sphaignes. » À l’opposé, les échecs surviennent principalement lorsque la restauration est suivie d’une période de sécheresse. « Un été chaud qui suit une restauration printanière porte un dur coup aux propagules de sphaignes, constate la chercheuse. C’est pire si le site se trouve à proximité d’une tourbière encore en exploitation. » La solution ? Il faut entreprendre les travaux à la fin de l’été ou à l’automne. « Certaines entreprises ont même effectué les travaux en hiver et les résultats s’annoncent prometteurs. La machinerie endommage moins le sol gelé. » Line Rochefort pourra continuer à peaufiner la méthode du GRET avec ses partenaires de l’industrie de la tourbe puisqu’elle vient d’obtenir un troisième mandat de cinq ans pour sa Chaire de recherche industrielle du CRSNG en aménagement des tourbières. La chercheuse et son équipe disposeront d’un budget de 3,8 M$ pour poursuivre leurs travaux et explorer d’autres avenues en lien avec la restauration des tourbières. Parmi les projets qui sont sur la planche, mentionnons la propagation des mousses brunes et des graminées dans des tourbières de type minérotrophe, la culture de sphaignes au champ, le rétablissement de la diversité biologique dans les communautés végétales créées par restauration et la mesure du bilan carbone des tourbières restaurées.

On peut lire ce rapport à : websrv1.crdp. umontreal.ca/depot (usager : presse, mot de passe : entourage).

Les Noirs et l’histoire À l’occasion du Mois de l’histoire des Noirs, deux doctorants de l’Université iront prononcer des conférences au Cégep Garneau. Sur le thème « Revisiter l’Afrique », l’établissement souligne la contribution des Noirs toute la semaine, du 17 au 21 février, par une table ronde, des conférences, des films et des prestations musicales. Demain, vendredi 21 février, Georges Batonat, doctorant en santé communautaire, fera un exposé sur « Les inégalités sociales et l’accès aux soins dans les systèmes de santé en Afrique : enjeux, défis et perspectives contemporaines ». Quant à Richi Dossa, doctorant en pharmaco-épidémiologie, il prononcera la conférence « Analyse de la politique pharmaceutique des pays d’Afrique subsaharienne : le cas du Bénin comparé à celui de deux pays du Commonwealth (Canada et Australie). Vendredi 21 février, de 10 h 30 à 12 h, à l’auditorium du Cégep Garneau.

La partie restaurée de la tourbière de Chemin-du-Lac, à proximité de Rivière-du-Loup, présente un contraste frappant avec la partie non restaurée. Les travaux d’aménagement de ce site ont commencé pendant la deuxième moitié des années 1990. photo GRET


technologies

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Avec la Chaire de recherche CRSNG-Creaform sur la numérisation 3D dont il est le titulaire, Denis Laurendeau entend bien démocratiser le processus de numérisation tridimensionnel. Le professeur du Département de génie électrique et de génie informatique et son équipe ont développé une solide expertise en la matière. image Chaire de recherche CRSNG-Creaform sur la numérisation 3D

La 3D, l’affaire de tous Le premier Carrefour numérique de l’Institut Technologies de l’information et Sociétés propose de rencontrer quatre experts de la 3D issus de domaines variés par Matthieu Dessureault Ils travaillent en sciences et génie, en géomatique, en arts et design ou en muséologie. Qu’ont donc en commun Denis Laurendeau, Sylvie Daniel, Renée Bourassa et Laurier Turgeon ? Ces chercheurs ont tous développé de solides compétences en 3D. Ils sont respectivement titulaire de la Chaire de recherche CRSNG-Creaform sur la numérisation 3D, professeure au Département des sciences géomatiques, professeure à l’École de design et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique. Ils prouvent que les domaines d’application de la 3D n’ont de limites que celles de leur imagination. L’ITIS réunira ces quatre chercheurs pour une demijournée de conférences vendredi prochain. L’événement,

spécialiste des médias numériques. « Nous sommes portés à rester dans notre bulle, mais c’est important de faire dialoguer praticiens, théoriciens et technologues. La 3D, notamment, est un vaste domaine qui appelle la convergence des disciplines. » Les recherches de Renée Bourassa portent sur les personnages virtuels que l’on voit au cinéma ou dans les jeux vidéo. Elle est coauteure de deux ouvrages sur le sujet, en plus de collaborer à de nombreux projets

interuniversitaires. Avec ses collègues, elle explore la capture de mouvement, un procédé consistant à enregistrer les actions de comédiens à l’aide de capteurs pour les transposer dans un univers virtuel. Elle participe aussi à l’élaboration d’un logiciel de création de personnages qui, espère-t-elle, pourra améliorer l’accessibilité de ce type de technologie. « Les animations au cinéma impliquent souvent des budgets faramineux. L’idée est non pas d’essayer d’“accoter” ces

grosses productions, mais plutôt de travailler sur des algorithmes capables de produire des personnages virtuels à moindre coût. » Plusieurs autres projets concrets seront expliqués lors du Carrefour numérique. On y parlera, entre autres, d’une ambitieuse encyclopédie multimédia du patrimoine culturel de l’Amérique française et d’une application mobile basée sur la réalité augmentée pour l’apprentissage de la physique. Technophiles, il s’agit d’un rendez-vous à ne pas manquer.

intitulé « La 3D en quatre dimensions », sera l’occasion de découvrir de nouveaux champs d’expertise. « Le but est de permettre aux chercheurs, aux étudiants et aux gens de l’industrie d’échanger et de s’inspirer des différentes pratiques. Le domaine de la 3D n’est pas restrictif. Ils pourront voir de quelle façon les usages peuvent être déclinés à partir d’un même outil », affirme la directrice de l’Institut Technologies de l’information et Sociétés (ITIS), Marie-Andrée Doran, à propos de ce premier Carrefour numérique où sont attendues quelque 40 personnes. L’ITIS regroupe 151 chercheurs s’intéressant aux technologies de l’information. Croiser les savoirs est essentiel à l’avancement Sous la direction de la professeure Sylvie Daniel, l’étudiant en géomatique Benoit Duinat a modélisé de leurs travaux de recher- l’ensemble du campus qu’il a transposé dans une application mobile. Celle-ci permet à l’utilisateur de che, croit Renée Bourassa, se repérer et de visualiser en temps réel les infrastructures présentes dans le sol. image Sylvie Daniel

L’activité se tiendra le 21 février, de 8 h 30 à 12 h 30, au local 2320-2330 du pavillon Gene-H.Kruger. L’entrée est libre.

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Le but est de permettre aux chercheurs, aux étudiants et aux gens de l’industrie d’échanger et de s’inspirer des différentes pratiques


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société

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elles ont dit... Sur les hypothèques parapluie

Charlaine Bouchard, professeure à la Faculté de droit La Presse, 13 février

Les banques offrent des hypothèques parapluie à leurs clients, ce qui leur permet d’utiliser la valeur de la maison pour garantir les autres dettes des propriétaires. Les gens mesurent mal les conséquences de ce type de contrat, notamment le surendettement qui peut en découler, constate la professeure Charlaine Bouchard. « On donne aux consommateurs accès à des montants plus élevés que ce qu’ils ont demandé au départ, ce qui les incite à s’en servir. Étant donné la situation de surendettement des ménages, il faudrait interdire de telles pratiques. »

Sur les PME québécoises et les marchés étrangers

Sophie Veilleux, professeure au Département de management Le Soleil, 13 février

Dans le monde, de plus en plus de PME parviennent à se tailler une place sur les marchés étrangers. Cette tendance tarde toutefois à se manifester au Québec, a constaté Sophie Veilleux lors de l’activité Alliance Monde Polymères 2014. « Ce que l’on souhaite très fort, c’est que cette tendance atteigne les PME québécoises. Malheureusement, pour l’instant, les PME d’ici ne sont pas celles qui sont les plus actives sur les marchés étrangers. »

Sur les photoreportages d’olympiennes aux Jeux de Sotchi

Josette Brun, professeure au Département d’information et de communication La Presse Plus, 16 février

Une joueuse de curling vêtue de lingerie fine accroupie devant sa pierre de curling, une skieuse en bikini : les poses sexy ne sont pas rares dans les photoreportages d’olympiennes aux Jeux de Sotchi. Pour la professeure Josette Brun, ces images réduisent des athlètes de haut niveau à leur beauté. « Dans la plupart des cas, rien ne rappelle le sport dans les photos. Dans d’autres cas, les postures suggestives et la quasi-nudité dissocient femmes et sport. Ça ressemble aux images de femmes presque nues étendues sur le capot d’une voiture dans les publicités. »

« Mon corps m’appartient ». Affiche publicitaire allemande portant sur le droit des enfants à leur intégrité physique.

Chair identitaire La pratique de la circoncision pour des motifs religieux provoque des remous en Europe par Renée Larochelle Il s’agit peut-être d’un tout petit morceau de peau, mais le débat qui entoure l’ablation du prépuce des petits garçons ébranle le corps des communautés juives et musulmanes pour qui la circoncision est un rite de passage symbolique de même qu’un puissant marquage identitaire. En témoigne la vive commotion ayant secoué les membres de ces communautés à la suite d’un jugement du tribunal à Cologne, en Allemagne, en mai 2012, déclarant la primauté du droit de l’enfant à son intégrité physique sur le droit des parents. «  S e l o n qu e l qu e s r a b bins, cette décision constituait l’attaque la plus grave contre les Juifs depuis la Shoah », a expliqué Walter Lesch, professeur d’éthique à l’Université catholique de Louvain, en Belgique, lors d’une conférence prononcée récemment devant des étudiants de la Faculté de théologie et de sciences religieuses. Cette histoire a fait couler beaucoup d’encre. Sur les plateaux de télévision, dans les journaux, dans la rue, tout le monde en parlait. Majoritairement hostiles à la circoncision, les campagnes publicitaires défendaient le droit des enfants à décider de leur propre corps. Ce n’est pas tout : en octobre 2013, l’Assemblée parlementaire du Conseil de

l’Europe décidait de mettre la circoncision pour des motifs religieux sur le même plan que les mutilations génitales féminines, les tatouages, les piercings ou les opérations de chirurgie plastique « qui sont pratiqués sur les enfants, parfois sous la contrainte ». « Ce texte étonne parce qu’il place sur un même niveau la mutilation génitale féminine et la circoncision masculine, affirme Walter Lesch. Pa r r a p p o r t a u x c o n s é quences graves de l’excision du clitoris, par exemple, les effets de la circoncision sont plutôt minimes, bien que non négligeables. » Cela dit, poursuit l’éthicien, « les garçons qui subissent cette intervention plus ou moins désagréable sont largement récompensés par un nombre de privilèges directement liés au fait contingent d’être une personne de sexe masculin. On pourrait donc dire que la circoncision est aussi une manifestation des rapports de pouvoir attribués aux hommes et aux femmes à l’intérieur des religions. » Les partisans de la circoncision partent du principe que la décision appartient aux parents et à la communauté religieuse, comme l’est le sacrement du baptême des nouveau-nés chez les chrétiens. De manière plus précise, les communautés juives et musulmanes disent vouloir gérer leurs propres affaires et

considèrent les critiques qui leur sont adressées comme de l’ingérence et, ultimement, comme une remise en question de leur existence, note Walter Lesch. À cet égard, certains craignent que l’appel au respect des droits de l’enfant cache un autre projet, soit la vision d’une Europe entièrement chrétienne qui exclurait d’autres religions. De leur côté, les détracteurs de cette pratique estiment que ce n’est pas parce qu’il s’agit d’une tradition ancestrale qu’on doit persister dans cette voie. S’il faut à tout prix marquer une identité, il est

peut-être possible de trouver d’autres moyens symboliques, estiment-ils. Walter Lesch, lui, pense que l’État de droit ne doit intervenir que dans le cas d’une violation des droits fondamentaux, « ce qui ne semble pas être le cas quand la circoncision se fait dans un cadre médicalement sécuritaire ». En cas de doute, conclut-il, c’est toujours la liberté individuelle qui doit prévaloir, en l’occurrence la liberté des parents qui ne voient plus le sens d’un tel rite et qui pourraient se dire, avec un grand soulagement dans 50 % des cas, “Dieu merci, c’est une fille !” »

En octobre 2013, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe décidait de mettre la circoncision pour des motifs religieux sur le même plan que les mutilations génitales féminines, les tatouages, les piercings ou les opérations de chirurgie plastique


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Jean-Claude Dufour sur l’industrie de la transformation alimentaire québécoise

Jean-Claude Dufour

Biscuits Leclerc, une entreprise de 700 employés, a pris tout le monde par surprise dans un marché économique plutôt morose en acquérant une sixième usine, située à Phoenix en Arizona à la mi-février. Une façon pour l’entreprise de Saint-Augustin-de-Desmaures de poursuivre son expansion vers l’Ouest américain. Le regard de Jean-Claude Dufour, doyen à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, sur l’innovation dans l’industrie de la transformation alimentaire au Québec. Q Pourquoi une entreprise agroalimentaire implantée au Québec décide-t-elle de s’étendre au sud de la frontière ? R Pour une entreprise en expansion comme Biscuits Leclerc, la taille du marché canadien est trop restreinte. En s’implantant aux États-Unis, Biscuits Leclerc peut donc grandir, sans être tributaire des taux de change et des coûts de transport. La grande culture entrepreneuriale et la vision novatrice de l’entreprise lui permettent de concurrencer des grandes multinationales comme Kellogg’s, même si la productivité de ces deux entreprises n’a rien à voir. Paradoxalement, c’est aussi plus facile de distribuer la marchandise en produisant aux États-Unis, un pays où la compétition fonctionne, alors qu’au Canada, trois grossistes nationaux en alimentation contrôlent 90 % du marché. Cela fait plusieurs années que Biscuits Leclerc innove pour diversifier ses produits, surtout en matière d’aliments santé, très prisés actuellement, ou de barres tendres utilisées comme substituts de repas par les gens pressés. Ils ont pris le temps de faire de la recherche et développement, ce qui leur a permis d’utiliser beaucoup d’antioxydants et du chocolat noir contenant des oméga-3 ou des oméga-6 plutôt que du chocolat au lait. De plus, ils trouvent des substituts aux éléments génétiquement modifiés, et se sont positionnés en faveur du biologique.

de transformation développé ici, puisque le Québec se distingue comme étant la seule province qui dispose d’un Centre de développement bioalimentaire. En Ontario, il s’agit de multinationales et de leurs filiales dans ce secteur un peu comme dans l’Ouest où il s’agit uniquement de multinationales, tandis que la situation en Colombie-Britannique ressemble plus au Québec. En fait, de nombreuses petites entreprises se défendent très bien face aux multinationales; elles se développent et sont rentables. Que l’on pense, par exemple, à la boulangerie St-Méthode [installée à Adstock en Chaudière-Appalaches] qui se démarque, comme une vingtaine d’autres petites boulangeries dont les pains sont distribués au Québec ou dans les circuits spécialisés. Dans plusieurs cas, il s’agit d’un marché de niche en plein développement, qui s’étend à Toronto, New York et même au Brésil et en Chine. Prenez la petite fromagerie de l’Île-aux-Grues, elle est pancanadienne et ses fromages ont remporté des concours mondiaux. Sans oublier une toute petite entreprise, le Domaine Pinnacle, présente dans 48 pays avec son cidre de glace après seulement cinq ou six ans d’activité, ou encore le Maison d’affinage Maurice Dufour, à Baie-Saint-Paul, qui exporte aux États-Unis alors qu’elle n’emploie que 7 ou 8 employés. C’est vraiment impressionnant !

Q Quelle place occupe la transformation alimentaire dans l’économie québécoise ? R Au Canada, l’agroalimentaire est le premier employeur manufacturier, tandis qu’il se classe deuxième en terme de valeur ajoutée par rapport au PIB. Des chiffres à peu près similaires pour le Québec, dont 65 % de la production agricole est transformée dans la province. C’est une industrie qui a noué des partenariats de longue date avec les chercheurs, car les entrepreneurs savent que la recherche permet un développement commercial important, et que l’innovation est indispensable pour rester compétitif. Bon an mal an, la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation accueille ainsi de 120 à 130 entreprises qui font des projets avec nous. Plusieurs d’entre eux portent sur les aliments santé et sur le développement durable. Les processus de fabrication de produits doivent tenir compte du coût de l’énergie, de l’utilisation de l’eau, des composants de produits comme les gras trans, de l’empreinte carbone. Il ne faut pas oublier non plus toutes les recherQ Faut-il s’inquiéter du rachat récent ches qui s’effectuent autour du goût, ou de plusieurs multinationales comme celles qui s’attaquent à la réduction du sel Smucker’s de produits québécois comme dans les produits. Un défi énorme pour les confitures produites par Culinar ou les charcuteries ou les fromages puisque la gelée de pomme d’Oka ? le sel permet la conservation et qu’il faut R Il faut savoir que 84 % des entre- trouver des éléments pour le remplacer. prises de transformation alimentaire au Québec sont des PME. C’est un modèle Propos recueillis par Pascale Guéricolas

Une partie des membres du comité EUMC-Laval. Le comité est formé de gens de domaines d’études très différents, dont l’éducation et les langues. photo Marc Robitaille

Un beau geste d’entraide Chaque année, l’Université accueille deux étudiants en provenance de camps de réfugiés par Yvon Larose Jean-Pierre (nom fictif) passe son premier hiver à vie au Québec. Âgé de 23 ans, originaire de la République démocratique du Congo, en Afrique centrale, il est inscrit au baccalauréat en sociologie. Ce qui l’embête le plus ? La rudesse de notre climat. Mais là s’arrête la comparaison avec les étudiants étrangers du campus originaires des pays chauds. Jean-Pierre a le statut d’étudiant réfugié. Contraint de fuir une région en proie à l’insécurité et à la violence, il s’est retrouvé au Malawi, avec cinq frères et cousins, dans un camp de réfugiés administré par l’ONU et occupé par plusieurs milliers de personnes déplacées. Il y est resté cinq ans. « Dans le camp, raconte-til, j’ai repris la dernière année du secondaire pour avoir un diplôme, car j’avais perdu le mien au Congo lors de la fuite. Et j’ai aussi eu la chance d’être admis dans une université américaine qui est présente au Malawi. Pendant deux ans j’ai suivi mes cours en ligne. » Jean-Pierre est arrivé en août 2013 au Québec avec le statut de résident permanent, à la suite de sa sélection par le Programme de parrainage d’étudiants réfugiés d’Entraide universitaire mondiale du Canada (EUMC). Organisme de coopération internationale, EUMC permet à des étudiants réfugiés de poursuivre leurs études universitaires au Canada. Chaque année, l’Université Laval en accueille deux. Comment se passe son adaptation ? « Pas si mal, répond-il. Elle se passe dans

des conditions positives, dans un milieu sécuritaire. C’est d’ailleurs ce que j’aime le plus de ma nouvelle vie : le sentiment de sécurité à partir duquel on peut apprécier beaucoup de choses. » Il est également reconnaissant envers le comité étudiant EUMC-Laval pour le soutien social et financier qu’il reçoit durant sa première année d’études à l’Université. Jean-Pierre garde un contact régulier, principalement au moyen d’Internet, avec ses frères et ses cousins qui vivent toujours dans le camp du Malawi. Il a pour objectifs de terminer ses études à l’Université et ensuite de faire sa vie au Canada. « Je ne compte pas retourner vivre en Afrique », dit-il. Il y aurait actuellement plus de 15 millions de réfugiés de par le monde. Plus de 40 % d’entre eux seraient âgés de moins de 18 ans. Chaque année, le Canada accueille plus de 70 étudiants ayant le statut de résident permanent grâce au Programme de parrainage d’étudiants réfugiés d’EUMC. Ce programme existe depuis 1978. À ce jour, 1 300 étudiants réfugiés de 35 pays ont été pris en charge par le programme. Plus de 90 % d’entre eux ont terminé leurs études universitaires et 85 % ont trouvé un emploi dans leur domaine d’études. Le comité EUMC-Laval compte une quinzaine de membres, la majorité au premier cycle. Selon la présidente Alexandra Champagne, inscrite au doctorat en psychologie, les motivations sont diverses. « Pour ma part, expliquet-elle, j’avais le goût d’être en

contact avec des gens d’une autre culture et d’aider des personnes qui n’ont pas eu la même chance que moi dans la vie. » Depuis 2001, le comité a parrainé 23 étudiants réfugiés. Depuis 2010, ils viennent notamment du Rwanda, du Burundi et de la République démocratique du Congo.

Depuis 2001, l’Université a accueilli 23 étudiants réfugiés

« L’EUMC va partout dans le monde pour repérer et sélectionner des candidats », souligne pour sa part Nicole Lacasse, vicerectrice adjointe aux études et aux activités internationales. Cette dernière siège au comité de direction et au conseil d’administration d’EUMC au niveau canadien. Selon elle, la plupart des étudiants réfugiés ont comme objectif de demeurer au Canada au terme de leurs études. « Et la plupart réussissent à le faire », ajoute-t-elle. Selon Nicole Lacasse, EUMC-Laval représente un bel exemple d’engagement. Le comité local organise des activités de financement. Ses membres s’investissent dans l’accueil et l’accompagnement des réfugiés. Ils les aident à s’intégrer à la vie universitaire. « C’est de l’entraide pure entre étudiants, dit-elle. C’est tout à l’honneur des nôtres. »


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1 Au pavillon Gérard-Bisaillon, une chaudière électrique permet une diminution annuelle de plus de 20 % des émissions de gaz à effet de serre sur le campus. Au terme du module sur l’efficacité énergétique, le participant sera en mesure de comprendre les sources conventionnelles et alternatives d’énergie. photo Marc Robitaille 2 Durant leur formation au CFDD, les architectes et ingénieurs en exercice réfléchiront aux enjeux du développement durable.

Dans le Parc technologique du Québec métropolitain, un bâtiment durable abrite la multinationale pharmaceutique GlaxoSmithKline. Le concept architectural est celui de Coarchitecture. photo Stéphane Groleau


développement durable

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Vue de l’intérieur du stade TELUS-Université Laval. Coarchitecture, ABCP et HCMA signent le concept architectural. photo Marc Robitaille

Dans l’esprit de la construction écoresponsable Le Centre de formation en développement durable, destiné aux architectes et aux ingénieurs en exercice, ouvre ses portes par Yvon Larose L’Université consolide à nouveau son expertise déjà grande dans le domaine stratégique du développement durable. Hier, le mercredi 19 février, le Centre de formation en développement durable (CFDD) a ouvert ses portes à la Faculté des sciences et de génie. Au cours des dernières années, la Faculté s’est associée avec sept partenaires, la plupart du secteur privé, afin de mettre sur pied un lieu de formation continue unique au Québec. Ce programme s’adresse aux architectes et aux ingénieurs en exercice qui désirent renforcer leurs compétences dans toutes les sphères de la construction verte. « Le CFDD vient répondre à un besoin évident qui, jusqu’à maintenant, n’était pas vraiment comblé, soit

la formation continue des professionnels de la construction et de l’aménagement urbain qui pourront immédiatement utiliser leurs nouvelles compétences », indique l’architecte Bernard Sicotte, directeur de la Direction planification stratégique à la Société québécoise des infrastructures, un des partenaires du centre. Selon lui, on assiste, depuis une quinzaine d’années, à un développement exponentiel de la préoccupation environnementale. « Cette préoccupation, poursuit-il, a été plus lente à s’installer chez les promoteurs, mais elle a beaucoup progressé depuis cinq ans, comme en témoigne l’avènement des écoquartiers et la prolifération des certifications LEED. »

Un autre partenaire est Coarchitecture, une firme de Québec. Pour l’architecte associé Normand Hudon, le centre se distingue de la majorité des formations continues par une approche novatrice et structurée. « Le CFDD, ditil, bénéficie de l’expertise de l’Université Laval en matière de pédagogie, ce qui a permis de bâtir un programme bien ciblé qui répond aux besoins de l’industrie et fait appel à plusieurs méthodes d’enseignement dynamiques. » La formation s’étale sur un an et se décline en cinq modules de trois jours chacun. Les thèmes abordés sont le bâtiment durable, le cycle de vie du bâtiment, les stratégies responsables, l’efficacité énergétique, ainsi que le bois et les matériaux renouvelables. Le premier module se donnera du 19 au 21 mars à Québec. « Le premier module traite principalement du processus de conception intégré, reconnu comme étant la meilleure pratique pour la conception des bâtiments de

demain », souligne Normand Hudon. Pour la coordonnatrice du CFDD, Marie-Andrée Roy, la notion de conception intégrée consiste à asseoir tous les intervenants autour de la même table afin de penser les meilleurs choix pour en arriver à construire un bâtiment très durable. Au terme du module 1, les participants pourront connaître les marchés nordaméricains du bâtiment durable, comprendre la responsabilité sociale des entreprises et comparer les certifications du bâtiment. Ils pourront également planifier un processus de conception intégrée de l’avant-projet jusqu’à la mise en service et éclaircir les questions juridiques et contractuelles entourant l’approche de conception intégrée. Marie-Andrée Roy insiste sur la valeur ajoutée de la formation. « Le programme est interactif et dynamique, explique-t-elle, et la formation est axée sur la pratique. L’enseignement est offert par une équipe de formateurs

Les participants apprennent dans un environnement de partage d’informations et d’expériences

praticiens réputés. Et les participants effectuent des études de cas concrets et des visites de bâtiment. Ils réalisent aussi des projets en équipes multidisciplinaires. » Autre aspect de cette valeur ajoutée : les participants apprennent dans un environnement de partage d’informations et d’expériences. La formation offerte par le CFDD doit recevoir la reconnaissance de l’Ordre des architectes du Québec. « Chaque fois que l’on présente le projet, indique Marie-Andrée Roy, la réaction de l’auditoire est très enthousiaste parce que la formation répond à un besoin. » Grâce à la contribution des partenaires, le centre bénéficiera d’un budget de fonctionnement d’un demi-million de dollars sur cinq ans. Pour chaque cohorte, le nombre maximal de participants sera de 20. Pour plus d’information sur le CFDD et son offre de formation : www.cfdd.ulaval.ca.


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science

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en bref

exploitées depuis longtemps en médecine traditionnelle chinoise. La recommandation de proscrire complètement l’Ursodiol pour le traitement de la CSP a été adoptée dans la foulée d’une étude clinique portant sur l’efficacité du médicament à doses élevées. D’importants effets secondaires, notamment une hausse de mortalité due à une insuffisance hépatique, avaient été observés. Les équipes d’Olivier Barbier et de Piotr Milkiewicz, de l’hôpital général de Varsovie, ont suivi une cinquantaine de patients qui recevaient de l’Ursodiol à doses modérées pour savoir comment ils réagissaient à l’arrêt du traitement. « Nous avons observé une détérioration rapide de leurs fonctions hépatiques et une accélération de l’évolution de la maladie, résume le professeur Barbier. D’ailleurs, la moitié de nos sujets ont décidé de recommencer à prendre le médicament pendant que nous menions notre étude parce que leur qualité de vie en souffrait trop. » À la lumière de cette étude, les autorités médicales réviseront-elles leur recommandation ? « Probablement pas, répond pragmatiquement Olivier Barbier. Par contre, si d’autres études arrivaient aux mêmes conclusions, l’Ursodiol à doses modérées pourrait être réintégré comme traitement de la CSP. Dans l’attente d’une approche médicamenteuse réellement efficace, il est essentiel d’assurer aux patients un usage optimisé de l’Ursodiol leur permettant de bénéficier de ses avantages tout en limitant le risque d’effets secondaires. »

Lancement de l’application Cardio Virtuel Une équipe de la Faculté de médecine a créé une application mobile qui réunit une foule de connaissances sur le cœur et son fonctionnement. Nommé Cardio Virtuel, cet outil s’adresse aux étudiants en médecine, aux médecins résidents ainsi qu’aux omnipraticiens, urgentologues, internes et cardiologues. Il permet de réviser des notions simples ou complexes sous forme de jeu-questionnaire. Il contient présentement 80 cas et d’autres s’ajouteront progressivement. L’application intègre des techniques d’imagerie médicale telles que les électrocardiogrammes, les échocardiographies et les radiographies. Ce projet a été mené par Sébastien Bergeron, Annie Lemieux, Mathieu Bernier, Ghislain Brousseau et leurs collaborateurs de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec et de la Faculté de médecine. L’application est disponible sur l’App Store en français. Sylvain Lemay, étudiant au doctorat en médecine, Mathieu Bernier, professeur au Département de médecine, Judith Alain, étudiante au doctorat en médecine, Sébastien Bergeron, professeur au Département de médecine, et Annie Lemieux, cardiologue au CHU de Québec.

Les eaux usées, une ressource à récupérer Dans un monde bouleversé par les changements climatiques, le domaine de l’eau subit une importante transition. Le vieux concept voulant que l’eau doit être traitée de manière uniforme et linéaire ne tient plus la route : aujourd’hui, l’eau qui a été utilisée et polluée par les matières fécales est tout de même considérée comme une ressource. Ce faisant, plusieurs tabous techniques et culturels doivent être brisés. C’est là la prémisse de la conférence intitulée « Transition vers la récupération des ressources contenues dans les eaux usées » que donnera Willy Verstraete, professeur au Département de biotechnologie et de technologie microbienne à l’Université de Gand, en Belgique. Celui-ci parlera des réalités du domaine de l’eau, des approches progressives, ainsi que de la récupération de l’eau selon la demande. Il s’agit d’une activité organisée par l’Institut EDS en environnement, développement et société. Vendredi 21 février, à 16 h, au local 2744 du pavillon Adrien-Pouliot.

L’ingrédient actif du controversé médicament est synthétisé en laboratoire, mais il a d’abord été isolé dans la bile de certains ursidés comme cet ours noir d’Asie. photo Nicolas Guérin

À la défense de l’Ursodiol Une étude remet en cause une directive nordaméricaine concernant un médicament utilisé pour le traitement d’une maladie du foie par Jean Hamann Les médecins qui traitent des patients atteints d’une maladie du foie appelée cholangite sclérosante primitive (CSP) sont pris entre deux feux. En 2010, l’American Association for the Study of Liver Disease recommandait l’arrêt complet du recours à l’Ursodiol, le seul médicament connu pour traiter ces malades. Par contre, dès que ce traitement est stoppé, l’état de santé des patients se dégrade rapidement. Que faire ? Une étude publiée dans la revue Hepatology par Jocelyn Trottier et Olivier Barbier, de la Faculté de pharmacie et du Centre de recherche du CHU de Québec, et par leurs collègues polonais pourrait contribuer à dénouer cette impasse. La CSP frappe 1 personne sur 10 000 au Canada. Elle cause une inflammation

des voies biliaires qui entraîne leur rétrécissement et même leur occlusion. La maladie peut évoluer en cirrhose, en cancer des voies biliaires ou en cancer du côlon. Lorsque la maladie atteint un stade avancé, la transplantation du foie devient la seule avenue possible. Sans transplantation, l’espérance de vie après diagnostic est d’environ 12 ans. Même si aucune agence de santé n’avait approuvé l’usage de l’Ursodiol pour traiter la CSP, ce médicament leur était prescrit depuis une quarantaine d’années, souligne le professeur Barbier. L’ingrédient actif qu’il contient – l’acide ursodésoxycholique – est synthétisé en laboratoire, mais il a d’abord été isolé dans la bile d’ours, d’où son nom. D’ailleurs, les propriétés stimulantes de ce produit sur le foie sont

«

Il est essentiel d’assurer aux patients un usage optimisé de l’Ursodiol leur permettant de bénéficier de ses avantages tout en limitant le risque d’effets secondaires


arts

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Le jazz dans les voiles

Pour Patrick Fortin, la création est un travail à temps plein : « J’aime me retrouver face à une idée et la voir évoluer sans avoir de contrôle sur le résultat », dit-il. photo Patrick Fortin

Éclectisme sans frontières

Les amateurs de piano jazz sont conviés à une soirée toute spéciale au cours de laquelle ils pourront entendre deux excellents musiciens : Rafael Zaldivar et François Bourassa. Le premier est professeur à la Faculté de musique et est directeur musical du réputé Rafael Zaldivar Trio. Il a participé à de nombreux festivals de jazz, autant en Amérique du Nord qu’en Europe. Quant à François Bourassa , il est depuis 30 ans reconnu comme un musicien et compositeur très talentueux sur la scène internationale. Au programme, des œuvres de Thelonious Monk, Bud Powell, François Bourassa et Rafael Zaldivar. Vendredi 28 février, à 19 h 30, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-JacquesCasault. L’entrée est libre.

La métamorphose dans le vent

L’exposition « Charivari » du Regroupement des étudiantes et étudiants en arts visuels (RÉÉAV) illustre le grand talent d’artistes émergents par Matthieu Dessureault Dans le milieu de l’art contemporain, l’originalité et l’audace peuvent s’exprimer de bien des façons. Une vingtaine d’exemples éloquents de cette créativité se trouvent actuellement dans la Salle d’exposition du pavillon Alphonse-Desjardins. Les œuvres de ces étudiants au baccalauréat en arts visuels et médiatiques relèvent de diverses disciplines : sculpture, dessin, estampe, photographie et vidéo. Pour les visiteurs, c’est l’occasion rêvée d’entrer dans l’univers singulier de ces jeunes artistes. Dès leur arrivée, ils sont happés par une magnifique sculpture, Le pilier, qui trône à l’entrée de la pièce. Cette œuvre, conçue à partir de 1500 vieilles cassettes audio, attire à coup sûr l’attention. Les nostalgiques se plairont à lire sur les rubans le nom de tous ces groupes de musique démodés. D’autres apprécieront le design élégant du monticule, éclairé en son centre

par un projecteur. Son auteur, Francis Ouellet, le reconnaît : il est du genre à fouiller dans les poubelles. Une fois à son atelier, il déballe son butin, qu’il transforme afin de lui donner une fonction poétique. Ainsi empilées les unes sur les autres, ces cassettes deviennent une œuvre d’art sur fond de message social. « Il y a tellement de matières non biodégradables que l’on peut réutiliser. Une cassette en plastique en est le meilleur exemple. Détourner ces déchets devient un jeu », indique-t-il. Patrick Fortin présente de son côté une sculpture saisissante intitulée À la vie (or) à la mort. Il s’agit d’un habile mélange de papier mâché et d’objets récupérés sur lesquels il a appliqué de la peinture acrylique. Ce travail tout en texture propose une vision à la fois sombre et joyeuse de la mort, personnifiée par une tête de squelette aux couleurs criardes. « C’est très vif, très

violent. J’aime jouer avec le paradoxe des couleurs et apporter un côté ludique à un sujet démoralisant », explique l’étudiant qui présente non pas une, mais quatre œuvres dans cette exposition. Enfin, impossible de passer sous silence le travail d’Adam Langevin. Ce dernier utilise avec brio le feutre et l’aquarelle pour créer des mondes surréalistes en noir et blanc surchargés d’éléments absurdes et anachroniques. C h e z l u i , d e s m o n st r e s géants se cachent derrière les immeubles, des fusées côtoient des châteaux médiévaux et de curieux personnages vomissent des villes entières. Ce joyeux tumulte, qui est rempli de détails, demande plusieurs minutes d’observation. « Je laisse les gens se créer leur propre histoire et se perdre dans cet univers fantastique, s’amuset-il. On peut voir cette œuvre comme un livre rempli de personnages et d’éléments cachés. » L’exposition se poursuit jusqu’au 1er mars au local 2470 du pavillon Alphonse-Desjardins. Les heures d’ouverture de la galerie sont de 9 h à 16 h 30, du lundi au vendredi, et de 12 h à 16 h le samedi.

Sculpture, dessin, estampe, photographie et vidéo : les œuvres de ces étudiants au baccalauréat en arts visuels et médiatiques relèvent de diverses disciplines

Sous la direction de René Joly, l’Ensemble vent et percussion de Québec présente un concert sur le thème « Métamorphose ». Tout le spectacle est consacré à la musique du grand compositeur et arrangeur néerlandais Johan de Meij, dont la plus célèbre composition est la Symphonie no 1 Le Seigneur des Anneaux, inspirée du roman du même nom de Tolkien. Au programme figurent les pièces Extreme Make-Over (sur des thèmes de Tchaïkovsky), Extreme Beethoven (sur des thèmes de Beethoven), Dutch Masters Suite, Klezmer Classics et Tintin (Prisoners of the Sun). Le comédien Martin Lebrun animera ce concert qui devrait ravir petits et grands. Samedi 22 février à 20 h et dimanche 23 février à 15 h, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault. Les billets sont en vente au coût de 34 $, 24 $ (étudiants) et 12 $ (16 ans et moins). Réservation : 418 643-8131. www.billetech.com

Apprendre à jongler Depuis maintenant 3 ans, l’Association de jonglerie de l’Université Laval propose des séances de jonglerie gratuites et ouvertes à tous. Des balles, quilles, anneaux, diabolos et autres accessoires sont sur place pour utilisation libre. L’ambiance est propice à l’entraide et à la socialisation. Une personne est sur place pour venir en aide aux débutants et pour enseigner de nouvelles techniques. Les mardis, de 19 h à 21 h, au local 2708 du pavillon Adrien-Pouliot.


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actualités UL

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7,4 M$ pour le diagnostic rapide des infections Un projet dirigé par Michel G. Bergeron, professeur à la Faculté de médecine et directeur du Centre de recherche en infectiologie, pourra aller de l’avant grâce à une subvention de 7,4 M$ du ministère des Finances et de l’Économie du Québec. Réalisé de concert avec l’entreprise GenePOC, ce projet vise la mise au point de tests de diagnostic rapide pour des infections transmises à l’hôpital ou pour des infections bactériennes résistantes à plusieurs antibiotiques. Des chercheurs des universités McGill et de Montréal, de leurs hôpitaux universitaires, de l’Institut national de santé publique du Québec et du Laboratoire de santé publique du Québec participeront aux travaux. « Ce projet nous procurera une chance fantastique de démontrer comment le diagnostic moléculaire rapide peut transformer le système de santé en accélérant la prise en charge et le traitement des patients, ce qui engendrera des bénéfices sociaux et économiques importants en diminuant la transmission des infections contractées à l’hôpital », estime le professeur Bergeron. photo Marc Robitaille

12,3 M$ pour des vaccins novateurs

Faculté des sciences de l’éducation Appel de candidature Poste de doyenne ou doyen Le concours pour le poste de doyen ou de doyenne de la Faculté des sciences de l’éducation se clôturera le 19 mars 2014. L’entrée en fonction de la personne choisie est prévue le 1er juillet 2014. www.fse.ulaval.ca En tant qu’employeur qui valorise la diversité au sein de son effectif, l’Université Laval invite toutes les personnes qualifiées à présenter leur candidature, en particulier les femmes, les membres de minorités visibles et ethniques, les autochtones et les personnes handicapées; la priorité sera toutefois accordée aux Canadiens ainsi qu’aux résidents permanents.

Guy Boivin, professeur à la Faculté de médecine, et son collègue Brian Ward, de l’Université McGill, dirigeront une équipe interuniversitaire dont les travaux visent la mise au point de vaccins novateurs contre les virus respiratoires. Ce projet sera réalisé grâce à une subvention de 12,3 M$ provenant du ministère des Finances et de l’Économie et de la compagnie Medicago. Des chercheurs de l’Université de Sherbrooke joindront leurs efforts à ceux des équipes de l’Université Laval et de McGill. Ces vaccins mettront à profit les particules pseudovirales mises en œuvre par Medicago. Il s’agit de produits à base de plantes qui stimulent la réponse immunitaire. « Il faut améliorer les vaccins actuels contre la grippe saisonnière et nous protéger adéquatement en cas de pandémie, souligne Guy Boivin. De plus, il faut développer des vaccins efficaces contre d’autres virus responsables de la pneumonie. » photo Marc Robitaille


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L’environnement tatoué sur le cœur Depuis sa création en 2008, le programme Éco-stage de Katimavik permet à des jeunes Québécois de vivre une expérience de volontariat en environnement par Laurence Bonin Eh oui, Katimavik existe toujours, malgré les coupes fédérales de 2012 qui a mis fin au volet pancanadien du programme qui avait vu le jour en 1977. Depuis 2008, le Secrétariat à la jeunesse du Québec finance le volet environnemental de Katimavik, appelé Éco-stage, un programme d’employabilité qui s’adresse aux jeunes de 18 à 35 ans et qui a cours dans trois régions du Québec : Québec, Montréal et BasSaint-Laurent. Cet été, Écostage s’ouvre à une quatrième région : les Cantons-de-l’Est. Ce programme, qui permet à des jeunes de vivre une expérience de travail en environnement, se divise en deux volets. Le premier consiste à travailler à temps plein dans un organisme sans but lucratif à mission environnementale et sociale. Le deuxième volet vise à bâtir un projet collectif dans la communauté avec l’aide des autres écostagiaires de la région.

la transition entre ces deux « Ce programme m’a per- repousser ses limites ». Selon mondes » précise-t-elle. mis de sortir de ma zone de lui, ce programme donne la Pour sa part, Emmanuelle confort, affirme-t-elle, de chance de mieux se connaîVallière-Léveillé est une développer mon autono- tre, de cerner ses intérêts et ancienne éco-stagiaire bache- mie, ma polyvalence et mon de prendre conscience de sa contribution à la société. lière en géographie à l’Uni- professionnalisme. » versité Laval. Elle a effectué Aux yeux de Cédric Jamet, « C’est un stage qui montre son stage à titre d’agente de c o o r d o n n a t e u r d u p r o - la voie vers l’engagement développement en écoci- gramme, « il s’agit bien plus citoyen », ajoute-t-il. Un autre toyenneté à l’organisme com- que d’un simple stage, c’est avantage d’Éco-stage ? « Dans Jusqu’ici, plusieurs étu- munautaire Craque-Bitume. une expérience qui permet de un milieu comme celui-ci, le diants de l’Université Laval ont pu profiter de l’expérience. Parmi eux, Anne Beaudoin est diplômée de la maîtrise en sciences géographiques. Faisant partie de la cohorte de l’automne dernier, elle a réalisé son stage à l’Association pour la protection de l’environnement du lac Saint-Charles et des Marais du Nord (L’APEL). Son mandat comprenait le suivi de la qualité de l’eau et des cyanobactéries, ainsi que la rédaction de rapports scientifiques et de diagnoses pour le lac Saint-Charles. Pour elle, il n’y a pas de doute : Écostage lui a permis de vivre une expérience concrète sur le marché du travail et d’acquérir de nouvelles connaissances qui complètent bien sa formation universitaire. « Selon les domaines, il peut y avoir une grande marge entre la formation universitaire et le marché du travail. L’équipe d’éco-stagiaires de Montréal durant leur projet collectif qui consistait à faire une corvée de Éco-stage permet de faciliter nettoyage sur le canal de Lachine. photo Anne-Sophie Hudon-Bienvenue

réseau professionnel est très important», précise Anne Beaudoin. Un atout très utile puisque, après son expérience à Katimavik, cette diplômée en géographie a décroché un emploi permanent dans son milieu de stage en tant que chargée de projet en environnement et géomatique. Évidemment, tout n’est pas rose. Cédric Jamet explique que le programme fait face à plusieurs défis. Il est difficile pour l’organisme de répondre à la demande puisqu’il accepte 40 stagiaires par année, alors qu’il reçoit beaucoup plus de candidatures. « C’est un processus long et frustrant », dit-il. Le financement ne permettrait pas d’offrir le programme dans d’autres régions afin d’en faire profiter plus de jeunes Québécois. Il n’en reste pas moins qu’Éco-stage est une chance à saisir pour des jeunes fraîchement sortis de l’Université qui s’intéressent à l’environnement et qui désirent appliquer leurs connaissances sur le terrain. Les prochaines sessions d’inscription débuteront au début du mois de mars. Pour plus de détails : www. katimavik.org.

Salon des communications 2014 Les domaines des relations publiques, du journalisme, de la publicité, de l’événementiel ou du marketing vous interpellent ? Eh bien sachez que le 20e Salon des communications au Château Frontenac aura lieu le jeudi 13 mars. C’est la première fois que cet événement se tient à l’extérieur du campus. Le salon se veut une journée

de réseautage entre les étudiants et les professionnels en communication. Au nombre des conférenciers : Guillaume Dumas, chef d’antenne de Radio-Canada Québec; Luc Grenier, directeur des sports et du Web au Journal de Québec; Pierre-Thomas Choquette, du cabinet de relations publiques NATIONAL; Christian Desîlets,

Les membres du comité organisateur du Salon des communications 2014.

professeur au Département d’information et de communication de l’Université; Jacques Villemure, directeur des communications de l’Université. Pour en savoir plus : www.salondescommunications.com.


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livres

parutions Ces vaillantes infirmières Au début des années 1930, des dizaines d’infirmières ont été embauchées par le gouvernement du Québec afin d’assurer un minimum de service aux familles de colons parties s’établir dans des régions éloignées pour y défricher la terre. Le livre Infirmières de colonie, soins et médicalisation dans les régions du Québec, 1932-1972 dévoile le quotidien de ces soignantes au grand cœur qu’on qualifierait sans doute de « supers infirmières » aujourd’hui. Si « faire des accouchements » représentait leur tâche principale, elles devaient parfois s’improviser dentistes dans des communautés où le manque d’hygiène faisait des dégâts considérables dans la bouche des jeunes comme des plus vieux. Nicole Rousseau, professeure émérite à la Faculté des sciences infirmières, et Johanne Daigle, professeure au Département des sciences historiques, signent cet ouvrage paru aux PUL.

Anthologie du syndicalisme À quoi répond exactement le syndicalisme ? D’où vient-il ? Quelles sont ses formes ? Change-t-il avec le temps ? Phénomène social omniprésent, le syndicalisme a des effets multiples sur l’économie, la politique et la société. Il fêtera bientôt ses 200 ans en territoire québécois et canadien. Paru aux PUL, Travail et syndicalisme est l’anthologie la plus considérable à paraître sur le sujet. La 4e édition de cette bible regroupe 42 textes écrits par plusieurs générations d’auteurs formés dans des domaines variés : droit, économie, histoire, relations industrielles, science politique, sociologie et théologie. L’ouvrage est sous la direction de James D. Thwaites, professeur au Département des relations industrielles.

Des émigrés dans la tourmente Des vies cassées : le titre de ce recueil de treize nouvelles signées par H. Nigel Thomas, professeur retraité du Département des littératures, en résume bien l’esprit. Car il s’agit bien d’existences broyées par la perte. Dans ces histoires qui explorent l’exil et l’errance chez des émigrés qui tentent de vivre leurs rêves malgré le déracinement, l’auteur rend compte de la réalité des habitants d’un quartier de Montréal, celui de Côte-des-Neiges. Entre le pays d’accueil et leur pays d’origine – Jamaïque, Barbade, Saint-Vincent, Grenade, Guyane anglaise –, ces anglophones noirs dans une ville francophone blanche tentent de faire leur place au soleil. Marqués par la violence et l’exclusion, ils essaient tant bien que mal de recoller les morceaux de leurs vies brisées.

le fil | le 20 février 2014

Bourassa, plus grand que nature Le fondateur du Devoir et l’homme politique qui a croisé le fer avec les plus grands, dont Laurier et Gouin, possède enfin une biographie digne de son œuvre par Anne-Marie Lapointe « S’il ne convient pas de dire aux provinces de l’Alberta et de la Saskatchewan que la langue française doit être officiellement reconnue, pourquoi imposer l’anglais comme l’une des langues officielles de la province de Québec ? […] Les Anglais l’emportent aujourd’hui par le nombre : est-ce une raison pour qu’ils privent notre population du droit qu’elle a à l’usage officiel dans ces nouveaux territoires […] ? » Ces extraits sont tirés du discours de deux heures prononcé par Henri Bourassa à la Chambre des communes, en 1905, au moment où le gouvernement libéral s’apprête à retirer le droit des écoles séparées aux deux provinces canadiennes nouvellement créées. Malgré sa rhétorique brillante, le député indépendant de Labelle n’arrivera pas à faire fléchir le gouvernement de Wilfrid Laurier, mentor de Bourassa devenu, quelques années plus tard, son adversaire. Homme politique éloquent, intellectuel d’envergure farouchement opposé à l’esprit de parti et inspirateur du mouvement nationaliste, tel a été Henri Bourassa, petit-fils de Louis-Joseph Papineau. L’ouvrage Henri Bourassa, le fascinant destin d’un homme libre (1868-1914), paru aux Presses de l’Université Laval (PUL), fait renaître cet

homme plus grand que nature ayant marqué la vie politique fédérale et provinciale. Son auteur, Réal Bélanger, est codirecteur du Dictionnaire biographique du Canada et professeur d’histoire à la retraite. Spécialiste de la vie politique canadienne de la Confédération à la Deuxième Guerre mondiale, il songeait depuis longtemps à écrire cette biographie. Après Laurier (Wilfrid Laurier, quand la politique devient passion, PUL), il s’est attelé à celle de Bourassa pendant cinq ans, fréquentant assidûment les archives de Bibliothèque et Archives Canada et son pendant québécois. Résultat, un premier tome de quelque 550 pages aux caractères serrés. Un legs d’une grande valeur pour qui veut faire connaissance avec l’homme et mieux approfondir sa pensée. « C’était un fédéraliste convaincu, précise le biographe. Je me bats pour faire comprendre cette réalité, notamment au Canada anglais. Henri Bourassa a milité toute sa vie pour le biculturalisme au Canada, c’est-à-dire le respect des deux “races” fondatrices, comme on disait à l’époque », affirme l’auteur. Réal Bélanger revient, dans son livre, sur les coups d’audace de ce fort en gueule. Ne fera-t-il pas le saut en poli-

tique provinciale en 1907 pour s’attaquer au gouvernement libéral affairiste de Lomer Gouin et à sa mauvaise administration de la colonisation et des ressources naturelles ? En 1908, il se présente dans deux circonscriptions, notamment à Montréal contre Gouin. Il y triomphe de justesse, fort de son alliance avec les conservateurs et soutenu par les membres du mouvement nationaliste, dont il est le mentor et l’inspirateur. Car, rappelons-le, hormis son passage au Parti libéral du Canada, Henri Bourassa fera toujours cavalier seul sur la scène politique, ce qui traduit bien son caractère indépendant. Se disant dénué d’ambition, il cherche avant tout à former l’opinion publique et à mettre de l’avant son programme nationaliste : régénération des Canadiens-français par un retour au catholicisme intégral, autonomie gouvernementale, développement économique et intellectuel proprement canadien. Autour de lui se forme un essaim de jeunes hommes talentueux, las des vieux partis, qui adhèrent à son programme nationaliste. Parmi les plus importants, on note Olivar Asselin, brillant organisateur des conférences de Bourassa et journaliste au Nationaliste, Armand La Vergne, homme politique qui marchera dans les traces de Bourassa, et Omer Héroux, qui sera rédacteur au Devoir et deviendra un proche de cet homme aristocrate un peu froid. Entre deux discours à l’Assemblée nationale, Henri Bourassa caresse un projet qu’il mûrit depuis longtemps : fonder un journal dont il sera le directeur. En 1909, il recueille 100 000 $ pour

Homme politique éloquent, intellectuel farouchement opposé à l’esprit de parti et inspirateur du mouvement nationaliste, tel a été Henri Bourassa

réaliser son entreprise. « Il a été l’âme et le cœur de ce quotidien, affirme Réal Bélanger. Il en a fait un journal d’opinion influent. Bourassa a donné son programme, sa propre orientation et sa propre direction au Devoir, ce qui lui a permis de concrétiser et de diffuser sa mission », ajoute-t-il. Ce journal, pour lequel il a travaillé si fort les soirs durant, pipe au bec, lui survit encore aujourd’hui et reste son héritage le plus important. À quand un deuxième tome couvrant la période allant de 1914 à 1952 ? « J’y songe », avoue Réal Bélanger, tiraillé entre son désir de compléter ce travail et celui d’entamer la biographie d’un autre homme politique sur lequel il a cumulé « C’était un fédéraliste convaincu. Il a milité toute sa vie pour le biculturalisme au Canada », beaucoup d’information, Armand affirme son biographe, Réal Bélanger. photo Archives de la famille Bourassa La Vergne.


sports

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en bref

Place au Championnat provincial d’athlétisme !

Les femmes briseront la glace lors de cette fin de semaine haute en couleur dès le vendredi soir 28 février. On aperçoit ici la basketteuse Geneviève Derome. photo Yan Doublet

Un nouveau championnat s’amène sur le campus Les séries éliminatoires en basketball universitaire du RSEQ auront lieu prochainement au PEPS par Stéphane Jobin

Du 28 février au 2 mars, le PEPS sera, pour la première fois, le théâtre des rondes finales du championnat de basketball universitaire du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ), tant chez les hommes que chez les dames. Les huit meilleures formations de la province – quatre chez les filles et quatre chez les garçons – s’affronteront dans le nouvel amphithéâtregymnase du PEPS afin de couronner les gagnants de la saison 2013-2014 et, du même coup, déterminer qui obtiendra son laissez-passer pour les championnats nationaux. La formule du carré d’as existe déjà ailleurs au pays, mais le regroupement du tournoi des femmes et celui des hommes est une nouveauté au Québec. L’Université Bishop’s sera l’hôte de l’événement en 2015, et l’UQAM accueillera la compétition l’année suivante. Le RSEQ évaluera ensuite s’il poursuit l’expérience. « Ça fait longtemps que le RSEQ essaie de trouver une façon de regrouper les séries éliminatoires des sports d’équipe en un seul endroit. On a regardé en soccer et en volleyball, mais

c’est finalement en basketball qu’on va tenter l’expérience pour la première fois, une discipline qui s’y prête très bien », a indiqué le directeur adjoint du Service des activités sportives et responsable du programme Rouge et Or, Gilles Lépine. « Il s’agit d’une chance unique pour notre ligue universitaire de se faire valoir par un événement prestigieux et spectaculaire. À l’image de nos ligues voisines, on souhaite que ce championnat prenne de l’ampleur afin d’augmenter la qualité de l’expérience pour les étudiantsathlètes, pour les amateurs de basketball ainsi que pour nos partenaires », a de son côté noté le directeur des programmes universitaires du RSEQ, Benoît Doloreux. Les entraîneurs des équipes Rouge et Or se réjouissent eux aussi de la nouvelle formule. « Je pense qu’il fallait qu’on prenne une telle décision pour promouvoir notre sport et montrer la qualité du produit au Québec », a renchéri l’entraîneuse-chef de l’équipe féminine du Rouge et Or, Linda Marquis. « Avec nos nouvelles installations, je pense que tout est en place

pour faire de cet événement un grand succès pour le basketball », a de son côté soutenu Jacques Paiement Jr, entraîneur de la formation masculine. « Pour les amateurs, l’expérience sera incroyable. On propose six matchs sans lendemain d’une grande intensité », a poursuivi Gilles Lépine qui affirme que la présentation de cet événement majeur sera également « une belle pratique en vue du championnat canadien de basketball féminin », que l’Université recevra en mars 2015. Les femmes briseront justement la glace dès le vendredi soir. Les deux demi-finales québécoises sont prévues à 18 h et à 20 h. L’équipe qui terminera au premier rang du classement affrontera celle ayant terminé quatrième,

L’événement déterminera qui obtiendra son laissezpasser direct pour les championnats nationaux

tandis que les deuxième et troisième positions croiseront le fer. Déjà, le Rouge et Or est qualifié pour cette première ronde et est assuré de disputer la partie de 20 h face aux championnes de la saison régulière, les Martlets de McGill. Le samedi 1 er mars, les hommes feront leur entrée avec la présentation des deux demi-finales, selon la même formule que les dames, à 13 h et 15 h. L’équipe du Rouge et Or n’est pas encore certaine de sa participation, mais est en bonne position pour conserver sa quatrième place au classement, ce qui lui permettra de prendre part aux rondes finales. Si les hommes se qualifient, ils disputeront la rencontre de 15 h. La grande finale féminine aura lieu le samedi soir à 19 h, tandis que celle des hommes sera présentée le lendemain, 2 mars, à partir de 15 h. Des laissez-passer pour les six parties sont en vente à la billetterie du Rouge et Or au 418 656-3668 au coût de 15 $ pour les étudiants et de 20 $ pour les adultes. Les enfants de moins de 12 ans n’ont pas à payer, mais doivent tout de même avoir un billet. Des billets individuels pour chacune des quatre sessions sont également en vente. Toutes les parties du championnat seront diffusées sur le Web. Les liens seront affichés au www.rougeetor. ulaval.ca.

Le stade couvert du PEPS sera le théâtre cette fin de semaine du Championnat d’athlétisme universitaire du RSEQ. Plus de 300 étudiantsathlètes compétitionneront lors de 17 épreuves de piste et de concours. Le Rouge et Or est en bonne posture pour rafler les bannières masculine et féminine, lui qui est premier au classement chez les hommes et deuxième chez les femmes. La compétition viendra surtout du Vert & Or de Sherbrooke, avec qui les protégés de Félix-Antoine Lapointe bataillent pour la position de tête. L’équipe connaît une saison exceptionnelle, comme en font foi les 10 records d’équipes fracassés jusqu’à maintenant. L’entrée sera gratuite au PEPS durant les deux journées de compétition qui commenceront sur le coup de midi. Elles seront diffusées en direct sur le canal YouTube du Rouge et Or dès 14 h samedi et 12 h 30 dimanche. photo Yan Doublet

Pour préparer sa saison de golf Vous vous rongez déjà les ongles en attendant de frapper vos premiers coups de départ ? Eh bien, n’attendez plus et venez commencer votre réchauffement au PEPS ! La deuxième session d’hiver, composée de six séances, prend son envol le 10 mars et se poursuivra jusqu’au 25 avril. Que vous soyez tout débutant, débutant ou intermédiaire, vous trouverez les installations et le personnel nécessaires à votre préparation. Vous pourriez également vous tourner vers des cours privés ou semiprivés afin de progresser rapidement. Vous avez aussi la possibilité de pratiquer votre swing et frapper des balles tous les vendredis pendant votre heure de lunch.

Du Kinfit pour repousser ses limites Vous souhaitez vous dépasser au moyen d’une méthode d’entraînement qui donne des résultats ? Le PEPS dispose d’une salle aménagée avec un mur Kinésis qui permet un entraînement intense et ciblé supervisé par des instructeurs. Cet entraînement semiprivé peut accueillir un groupe de huit personnes maximum simultanément. Chaque semaine, 9 séances sont offertes aux participants qui ont le choix entre deux circuits de 45 minutes : kin-abdos et kin-circuit. Ce type d’entraînement est conçu pour améliorer la condition physique générale et développer l’endurance musculaire et cardiovasculaire, la force et l’équilibre. Il suffit de se procurer un billet à la réception principale du PEPS au coût de 7 $ pour les étudiants et les membres du PEPS et de 9 $ pour les non-membres.


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au fil de la semaine

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Sur la piste des animaux Depuis 12 ans, le biologiste et professeur au Département des sciences du bois et de la forêt André Desrochers a effectué, avec une équipe d’étudiants munis de GPS et de raquettes, plus de 1500 km de relevés à la forêt Montmorency afin de comprendre son utilisation par les orignaux, loups, lynx, martres, lièvres et écureuils. Il vous propose de venir découvrir samedi qui vient les déplacements de ces animaux, leurs tendances et les relations prédateurs-proies lors d’une soirée à la forêt. Sa présentation s’intitulera « Sur la piste des animaux, quand science et loisir font bon ménage ». Samedi 22 février, de 20 h à 21 h, à l’auditorium du pavillon principal de la Forêt Montmorency, route 175, borne kilométrique 103. Information : www.fm.ulaval.ca/ accueil.asp.

22/02 21/02

21/02

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Mon école à pied, à vélo

Mainmise sur les champs

Un enfant-soldat Soulèvements en Cyclotourisme au Fête des privé de ses droits Égypte et analyse pays des kiwis semences politique

Connaissez-vous ce programme ? Mis en œuvre dans la région de Québec et de ChaudièreAppalaches en 2006, il a pour objectif de contrer la sédentarité des jeunes et de promouvoir leurs déplacements actifs et sécuritaires. Katherine Jourdain, coordonnatrice du programme à l’organisme Accès transports viables, viendra en parler de long en large lors d’un midi-conférence organisé par le Centre de recherche en aménagement et développement. Elle abordera notamment le diagnostic et les recommandations personnalisées pour chaque école participante qui ont découlé de ce programme et qui ont donné lieu à un plan de déplacement. Pris dans leur ensemble, ces plans permettent d’établir un portrait des habitudes de transport et de trouver des solutions pour de meilleurs aménagements.

Depuis 2001, plus de 80 millions d’hectares de terres cultivables ont été achetés par des firmes ou des États étrangers. Quels sont les causes et les objectifs de cet accaparement massif ? Qui en sont les acteurs ? Quelles sont les solutions pour contrer ce phénomène inquiétant ? Frédéric Mousseau, directeur des politiques de l’Oakland Institute, en Californie, viendra établir des constats sur cette mainmise qui soulève de nombreux enjeux moraux, légaux, politiques et économiques. Cette activité est présentée par les Hautes Études internationales en collaboration avec la Coalition Souveraineté alimentaire, Les Amis de la Terre et Nature Québec.

La très active association étudiante Cinéma Politica projettera lundi prochain le documentaire Vous n’aimez pas la vérité – 4 jours à Guantanamo (2010) de Luc Côté et Patricio Hernandez. En plus de présenter des archives des interrogatoires d’Omar Khadr dans la prison de Guantanamo par des agents du Service canadien du renseignement de sécurité, les cinéastes alignent les commentaires de la famille, d’amis, de compagnons de cellule et même d’un ancien geôlier américain qui mettent en doute la thèse selon laquelle l’enfant-soldat aurait tué un soldat américain. Après la projection, la professeure à la Faculté de droit Julia Grignon viendra commenter le film. Cette dernière est directrice par intérim de la Clinique de droit international pénal et humanitaire. photo Joshua

Vendredi 21 février, à midi, au local 1613 du pavillon Félix-Antoine-Savard.

Vendredi 21 février, de 12 h à 13 h 15, au local 1D du pavillon CharlesDe Koninck. Réservation obligatoire à l’adresse communications@hei.ulaval.ca ou au numéro 418 656-2462.

Sherurcij

Lundi 24 février, à 19 h, au Théâtre de poche du pavillon Maurice-Pollack.

25/02

25/02

Vous êtes un cycliste intrépide et vous cherchez le Qu’est-ce qui empêche les dépaysement ? Peut-être diplomates d’avoir une voudrez-vous alors assister bonne analyse politique au au prochain 5 à 9 organisé moment des soulèvements par la Coop Roue-Libre qui populaires ? Le doctorant en présentera les aventures science politique à l’UQAM à vélo de deux étudiants, Jérémie Cornut montrera Anne-Marie et Carl, qui que les pratiques diplomaont sillonné les îles de la tiques dans les ambassades Nouvelle-Zélande. Si le expliquent l’incapacité des temps leur permet, ils abordiplomates à bien analyser deront également leur péles événements politiques en riple de 5 000 kilomètres à cours. Ce constat découle de Bali, en Indonésie. La soirée son travail de recherche débutera par un 5 à 7 pour pour lequel il a mené permettre à plusieurs de dis41 entrevues avec des diplocuter mécanique et conseils mates et des observateurs de pro et se poursuivra, à au Caire pendant le soulè19 h, par la présentation des vement égyptien de 2011. deux globe-trotters. Cette conférence, intitulée « La gestion occidentale des Mardi 25 février, à 19 h, changements de régime au au café Le Fou ÆLIÉS. Moyen-Orient : le cas de On confirme sa présence l’Égypte », est présentée par au www.facebook.com/ le Programme paix et sécuCRLUL?fref=ts. rité internationales. photo Jonathan Rashad

Mardi 25 février, de 11 h 30 à 13 h, au local 5325 du pavillon Charles-De Koninck.

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

02/03

Les jardiniers en herbe et aguerris ont tout intérêt à aller faire un tour au pavillon AlphonseDesjardins le 2 mars prochain. Ils pourront s’y procurer les graines qu’ils ont rêvé de semer tout l’hiver durant et en apprendre sur quantité de sujets, dont les semis intérieurs, l’agriculture urbaine, les pollinisateurs et le compostage. Parmi les conférenciers, on ne peut passer à côté du jardinier expert Larry Hodgson qui viendra donner ses trucs et conseils ainsi que de la doctorante en sciences géographiques (UL) Ellen Avard, qui parlera du projet de serre nordique qu’elle a mis sur pied avec des habitants de Kuujjuaq, au Nunavik. Plusieurs organismes communautaires de Québec en agriculture urbaine seront présents. Vivement l’été ! Dimanche 2 mars, de 10 h à 17 h, au pavillon AlphonseDesjardins. Une contribution volontaire sera appréciée. Information : www. agricultureurbaine.net.


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