Le Fil 19 mars 2015

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Chef de file en nutrition p2

Mégalopole 101 p8-9

Volume 50, numéro 24 19 mars 2015

photo Marc Robitaille

Un appui majeur

Signe d’un partenariat qui ne cesse de croître avec le Mouvement Desjardins, l’Université a inauguré au PEPS, le 16 mars dernier, l’Espace sportif Desjardins-Université Laval. p3


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actualités UL

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L’École de nutrition est appelée à jouer un rôle extrêmement important à l’Université et au Québec

L’École se veut un partenaire incontournable dans la promotion, le développement, le maintien et le rétablissement de la santé.

L’École de nutrition voit le jour

La Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation se dote d’une nouvelle unité d’enseignement et de recherche aux incidences significatives en santé et en alimentation par Yvon Larose Un chef de file dans la formation de diététistes/nutritionnistes, de même que dans l’avancement, le transfert et l’échange des connaissances en nutrition. Cette description est celle de la nouvelle École de nutrition de l’Université Laval, inaugurée le jeudi 12 mars dans le hall du pavillon PaulComtois. La cérémonie s’est déroulée en présence du vice-recteur aux études et aux activités internationales, Bernard Garnier. Étaient également présents la présidente de l’Ordre professionnel des diététistes du Qué­ bec, Paule Bernier, et le directeur de la science et de l’innovation de l’Alliance santé Québec, le professeur Jean-Pierre Després, du Dé­­ partement de kinésiologie. « Nous avions la volonté de regrouper les programmes de nutrition du Département des sciences des aliments et de nutrition dans une école entièrement consacrée à cette spécialité », explique JeanClaude Dufour, le doyen de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation et le directeur par intérim de l’École. « Par voie de conséquence, poursuit-il, la Faculté compte un nouveau dépar­ tement, celui des sciences des aliments. Plus autonome quant à ses ressources, l’École s e d é ve l o p p e r a a u t o u r

d’objectifs et de considérations qui lui sont propres. » L’École compte près de 400 étudiants. Ceux-ci ont accès à un ensemble de 7 programmes d’études aux trois cycles d’enseignement. Plu­s ieurs éléments dé­­ montrent la vigueur du secteur de la nutrition à l’Université. Parmi eux, on compte le nombre et la diversité des programmes de formation, la croissance des effectifs étudiants, l’attractivité de la discipline et la productivité des professeurs en recherche. « Cette année, les effectifs étudiants en nutrition ont augmenté de 6,8 %, indique Jean-Claude Dufour. La Faculté vient d’ailleurs de rehausser la limite du con­ tingentement. Cet automne, nous admettrons 75 étudiants au programme de baccalauréat. » Selon lui, la nutrition attire les étudiants notamment à cause du prestige qui entoure la profession de nu­­tritionniste. « La société re­­connaît la contribution des nu­tritionnistes à l’amélioration de la santé, dit-il. La vi­­ sion qu’ont les étudiants du métier est qu’ils auront un effet ma­­jeur sur la société en ce do­­maine. C’est très valorisant. » Le corps professoral de l’École de nutrition est ­par­ticulièrement fort. Cinq ­professeurs sur douze sont

titulaires d’une chaire de recherche. « C’est majeur », souligne le doyen. Certains d’entre eux ont une réputation mondiale. De 2003 à 2013, les professeurs ont publié, en moyenne annuelle, un total de 155 articles et communications scientifiques. Durant la même pé­­ riode, ils ont obtenu, toujours en moyenne annuelle, un total de 7,3 millions $ en ­subventions et contrats de recherche. « Nous avons un groupe de professeurs extrêmement performants dont l’excellente productivité scientifique se compare facilement à celle des meilleurs programmes de nutrition au monde, affirme Jean-Claude Dufour. D’ail­leurs, cette productivité en recherche faisait partie des éléments en faveur de la création d’une école. »

Le journal de la communauté universitaire Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 31 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

Inauguration de l’École de nutrition. Dans l’ordre habituel : Jean-Pierre Després, directeur de la science et de l’innovation de l’Alliance santé Québec, Jean-Claude Dufour, doyen de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, Paule Bernier, présidente de l’Ordre professionnel des diététistes du Québec, Isabelle Galibois, membre de l’École de nutrition, et Bernard Garnier, vice-recteur aux études et aux activités internationales. photo Dany Vachon

En recherche, les activités de l’École tournent autour d’une quinzaine de pôles. Mentionnons la nutrition clinique, la nutrition de la mère et de l’enfant, la nutrition sportive ainsi que la nutrition et le vieillissement. La programmation de recherche sera intégrée aux activités des plus importants acteurs de la région de Québec dans le domaine de

la recherche en santé, dont l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels de l’Université Laval, le CHU de Québec, le Centre de recherche de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec et l’Alliance santé Québec. « L’avènement d’une so­­ ciété où la santé et le bienêtre sont durables est un défi majeur qui ne peut être

atteint qu’en décuplant l’impact positif de la nutrition et en développant des façons innovantes de promouvoir la santé, a déclaré le vicerecteur Bernard Garnier. C’est justement dans cette perspective que s’inscrit l’École de nutrition et c’est pourquoi elle est appelée à jouer un rôle extrêmement important à l’Université et au Québec. »

On peut le lire en ligne à lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Rédactrice en chef : Claudine Magny Journalistes : Matthieu Dessureault, Jean Hamann, Yvon Larose Collaborateurs : Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Lou Sauvajon, Mathieu Tanguay, Julie Turgeon Collaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry Mellon Rédactrice-réviseure : Manon Plante Agente de secrétariat : Josée Nadeau

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Les lettres destinées au courrier des lecteurs – 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la parution, à l’adresse le-fil@dc.ulaval.ca. Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

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Rédaction Éditeur : Jacques Villemure, directeur des communications

Infographie : Geneviève Bolduc, Service de reprographie de l’Université Laval Impression : TC Imprimeries Transcontinental, Québec (Québec)

Élisabeth Farinacci 418 656-2131 poste 4618 Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec, ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre 2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6 Téléphone : 418 656-2131 poste 4687


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Un partenariat grandissant Les représentants de l’Université Laval et du Mouvement Desjardins étaient réunis, le 16 mars dernier, pour le dévoilement de la nouvelle appellation de l’aire rénovée du PEPS par Matthieu Dessureault L’Espace sportif DesjardinsUniversité Laval regroupe la piscine, l’amphithéâtre-gymnase et le grand axe. Cette nouvelle appellation vient souligner le don de 4 millions $ remis par le groupe financier à l’Université par l’entremise de la Fondation Desjardins. Cet appui financier, qui s’échelonnera sur sept ans, permettra de boucler le budget alloué aux récents travaux d’agrandissement. Inauguré en septembre 2013, le nouveau PEPS couvre une super­ ficie de 85 000 mètres carrés, ce qui en fait le plus important complexe sportif de l’est du Canada. Il ac­­cueille annuellement plus de 1,2 million de visiteurs, soit 3 700 personnes en moyenne par jour. « On voit que nos nouvelles infrastructures sont un succès. Les membres de la communauté universitaire, tout comme les citoyens de la région de Québec, en profitent grandement. Que le Mou­ vement Desjardins investisse dans ces belles installations, c’est très apprécié », a lancé le directeur du Service des activités sportives, Christian Gagnon, visiblement fier des agrandissements. L’engagement financier de Des­ jardins ne se limite pas au monde du sport. Une somme de 100 000 $, qui sera divisée en parts égales, est prévue pour des bourses d’excellence destinées aux étudiants en actuariat et en agroéconomie. Cette décision

La nouvelle appellation vient souligner le don de 4 millions $ remis par le groupe financier à l’Université par l’entremise de la Fondation Desjardins Le recteur Denis Brière et la présidente et chef de la direction du Mouvement Desjardins, Monique F. Leroux.

ne relève pas du hasard puisqu’il s’agit de secteurs de recherche et d’études parmi l­ esquels l’institution financière puise une grande partie de sa relève d’em­ployés. « Ces programmes figurent parmi les meil­ leurs au Canada, voire au-delà des frontières du pays », a dit la présidente et chef de la direction du Mou­vement Desjardins, Monique F. Leroux, durant son allocution. Elle en a profité pour énumérer certains diplômés qui occupent un poste important chez Des­jardins, dont Marie-Huguette ­Cormier, première vice-présidente Marketing,

Communications et Coopération (également ex-olympienne et ­ex-athlète du Rouge et Or), qui était sur place. La contribution du Mouvement Desjardins vient témoigner de son engagement envers l’enseignement supérieur et le développement des leaders de demain, a-t-elle ajouté. « Chez Desjardins, nous prenons activement part au développement social et économique des collectivités dans le but de contribuer à leur prospérité durable. C’est pour encourager la pratique du sport et la promotion de saines habitudes

Plusieurs représentants des deux établissements étaient présents, dont Marie-Huguette Cormier, première ­ vice-présidente Marketing, Communications et Coopération au Mouvement Desjardins, le recteur Denis Brière, Léa Chastenay-Joseph, finissante en actuariat, membre du club de soccer Rouge et Or et récipiendaire d’une Bourse de leadership et développement durable, Monique F. Leroux, présidente et chef de la direction du Mouvement Desjardins, ainsi que Yves Bourget, président-directeur général de La Fondation de l’Université Laval.

de vie ainsi que pour appuyer l’avancement et le développement des connaissances que nous nous joignons à l’Université Laval dans ce projet structurant pour la région de Québec. » Il y a plus de 50 ans, faut-il dire, que l’Université entretient des liens avec Desjardins. Déjà en 1958, le groupe financier ouvrait une caisse sur le campus, chose très rare dans le milieu universitaire. Puis, en 1995, l’Université inaugurait le pavillon Alphonse-Desjardins, en recon­ naissance de l’appui de l’institution à une importante campagne de

financement. Depuis, les deux établissements ont été partenaires dans plusieurs projets et événements de toutes sortes. « Notre partenariat avec le Mouvement Desjardins est durable, fort et basé sur le partage de valeurs profondes et communes telles que l’innovation et l’excellence. Celles-ci nous rassemblent et guident les décisions et les actions qui assurent la réalisation de nos missions et contribuent au développement de notre société », a déclaré le recteur Denis Brière, avant de procéder au dévoilement d’une ­plaque de reconnaissance.

Le nouveau PEPS couvre une superficie de 85 000 mètres carrés, ce qui en fait le plus important complexe sportif de l’est du Canada. Il ac­­cueille annuellement plus de 1,2 million de visiteurs, soit 3 700 personnes en moyenne par jour. photos Marc Robitaille


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médecine

en bref

Regards sur le parcours humain Scientifiques, philosophes, historiens et artistes décortiqueront le parcours humain, de la naissance à la mort, dans le cadre de l’événement Décoder le monde, qui se tiendra les 20 et 21 mars au Musée de la civilisation de Québec. Rendez-vous à la fois scientifique et culturel, cet événement propose des activités sur le thème « Âges et passages », dont des conférences, des tables rondes, des démonstrations scientifiques et des performances artistiques. L’objectif est de croiser les regards sur le parcours humain, en le questionnant à travers le prisme des sciences naturelles, sociales et de la santé, de l’histoire, des technologies, de la philosophie et des arts. L’évé­ nement est organisé conjointement par l’Université, les Musées de la civilisation, le Fonds de recherche du Québec et le Cégep Garneau. Les 20 et 21 mars au Musée de la civilisation de Québec. Toutes les activités sont offertes gratuitement. La programmation complète de l’événement est disponible à l’adresse mcq.org/fr/decoder-le-monde.

Les HEI : 20 ans déjà ! Le colloque Les études internationales et les défis de l’interdisciplinarité est organisé pour marquer le 20e anniversaire de fondation de l’Institut des hautes études internationales. Cet anniversaire représente un moment privilégié pour réfléchir au passé, au présent et au futur des études internationales au Québec et ailleurs dans le monde. Le colloque se penchera donc sur l’évolution interdisciplinaire de ce champ de recherche.

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Une nouvelle piste pour la sclérose en plaques L’élimination des débris de myéline autour des neurones atteints est essentielle à leur réparation par Jean Hamann L’une des principales manifestations de la sclérose en plaques est la disparition de la gaine de myéline qui en­­ toure les neurones. Pour freiner ce processus et permettre la reconstruction de la gaine, il est essentiel d’éliminer les débris de myéline qui s’accumulent à proximité des neurones atteints, dé­­ montre une équipe de la Faculté de médecine et du CHU de Québec dans une étude publiée cette semaine dans le Journal of Experi­ mental Medicine. La sclérose en plaques est une maladie inflammatoire

chronique du système nerveux central. Elle entraîne la disparition progressive de la gaine de myéline recouvrant la partie allongée des neurones. En l’absence de cette gaine, la transmission de l’influx nerveux est altérée, entraînant des problèmes de motricité et de sensibilité. « Un traitement durable de cette maladie doit nécessairement permettre la remyé­ linisation des neurones », souligne le responsable de l’étude, Serge Rivest. L’élimination des débris de myéline qui s’accumulent près des neurones atteints

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Un traitement durable de cette maladie doit nécessairement permettre la remyélinisation des neurones

est une étape importante, mais mal comprise du processus de remyélinisation. Pour étudier ce mécanisme, les chercheurs ont utilisé des souris à qui ils ont fourni une moulée contenant de la cuprizone, un dérivé du cuivre qui induit une démyélinisation des neurones. Ils ont ensuite capté des images du cerveau de ces souris pour tenter de comprendre ce qui se passait. Chez les souris normales, des cellules de défense du cerveau, appelées cellules microgliales, s’agglomèrent près des zones démyélinisées et elles enclenchent le processus de nettoyage et de réparation. Chez les souris transgéniques dont les mi­­ croglies sont dépourvues du récepteur membranaire CX3CR1, l’élimination des débris de myéline et la reformation de la gaine de myéline sont entravées. « Ce ré­­ cepteur semble essentiel pour que les microglies répondent aux dommages causés à la gaine de myéline et qu’elles attirent les autres

cellules qui participent à sa réparation, résume le pro­ fesseur Rivest. Si l’élimi­ nation des débris ne se dé­­ roule pas correctement, la gaine de myéline ne peut se reformer. » Selon le chercheur, ces résultats indiquent clairement l’importance de stimuler les microglies pour qu’elles s’acquittent de cette tâche. « On connaît déjà une molécule qui peut faire ce travail. Il s’agit de la fractalkine, une grosse protéine qui est normalement produite dans le cerveau. Notre hypothèse est que, chez les gens atteints de sclérose en plaques, il y a quelque chose qui ne fonctionne pas avec la fractalkine ou la CX3CR1. Si on parvient à trouver le problème, on pourrait restaurer l’élimination des dé­­bris de myéline et permettre la remyélinisation des neurones. » L’étude est signée par Antoine Lampron, Antoine Larochelle, Nathalie Laflamme,
 Paul Préfontaine, Marie-Michèle Plante, Maria Gabriela Sánchez, Marie-Ève Tremblay et Serge Rivest, de la Faculté de médecine et du CHU de Québec, et par leurs collègues V. Wee Yong et Peter K. Stys, de l’Université de Calgary.

Vendredi 20 mars et samedi 21 mars, au Grand Salon du pavillon Maurice-Pollack. Pour consulter le programme détaillé : ­ hei.ulaval.ca/fr/colloque-ei/programme Inscription au colloque : bit.ly/1FDuD3h

Travailler dans son domaine d’études sur le campus ! Le Programme études-travail et le Programme emplois-campus pour les étudiants étrangers permettent aux étudiants de vivre une expérience professionnelle enrichissante sur le ­cam­pus. À chaque session, près de 200 emplois sont offerts. Il s’agit notamment de postes ­d’auxiliaire de recherche, d’auxiliaire d’enseignement, d’auxiliaire administratif ou encore d’agent contractuel. Les emplois offerts dans le cadre du Programme études-travail peuvent être crédités comme projets dirigés ou acceptés comme stages ou emplois crédités. Cependant, l’étudiant est responsable d’effectuer les démarches nécessaires auprès de sa faculté pour obtenir les crédits. Les emplois pour la session d’été 2015 seront affichés à compter du 19 mars sur le site spla.ulaval.ca.

Chez les souris normales, à gauche, les cellules microgliales (en vert) s’agglomèrent près de la myéline (en rouge). Chez les souris dépourvues de récepteur CX3CR1, à droite, les cellules microgliales sont moins abondantes. L’élimination des débris de myéline ne peut se dérouler normalement.


recherche

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Mon but était d’abîmer le moins possible ces belles défenses tout en permettant la meilleure analyse possible

Le technicien en radio­chronologie Guillaume Labrecque a joint son expertise à celle des techniciens de deux laboratoires américains pour établir la date à laquelle avaient été abattus les animaux desquels proviennent ces défenses. photo Le Journal de Québec, Simon Clark

Une vente illégale d’ivoire bloquée Le Centre d’études nordiques a participé à une enquête qui a permis de faire cesser une vente illégale de défenses d’éléphant par Lou Sauvajon­ Le laboratoire de radiochronologie du Centre d’études nordiques (CEN) a participé à une enquête scientifique qui a empêché une vente illégale de défenses d’éléphant. Le technicien en radio­ chronologie Guillaume Labrecque a joint son expertise à celle des techniciens de deux laboratoires américains pour établir la date à laquelle avaient été abattus les animaux desquels proviennent ces défenses. Au Canada, la loi interdit de vendre de l’ivoire d’éléphants tués après le 3 juil­ let 1975, à moins d’être en mesure de prouver qu’il a été importé légalement. En novembre 2013, des agents d’Environnement Canada ont saisi deux défenses sculp­tées présentées comme des antiquités par la maison de vente aux enchères Five Star Auctions and Appraisals de Toronto. Le ministère a fait appel au CEN pour son expertise en datation au

carbone 14 afin d’établir la date exacte du décès des pachydermes. Les analyses menées avec la collabo­ ration de chercheurs de l’Université Columbia et de ­l’Université de la Californie ont révélé que les éléphants avaient été abattus en 1977 ou 1978. Jugée coupable le 27 fé­­ vrier 2015, la firme torontoise devra acquitter une amende de 18 750 $ et re­­ mettre les défenses aux autorités. C’est la première fois au Canada que le recours à la datation au carbone 14 mène à une condamnation en vertu d’une loi sur la protection d’espèces sauvages. La préparation des échantillons d’ivoire qui ont servi à la datation était un travail délicat, car il a fallu percer les deux œuvres d’art. « Mon but était d’abîmer le moins possible ces belles défenses tout en permettant la meilleure analyse possible », explique Guillaume

Labrecque. Avec les nou­ velles technologies de datation au carbone 14, il suffit de quelques milligrammes

de matière organique pour remonter le temps. « Pour des spécimens anciens, on obtient une précision de l’ordre de 15 à 25 ans, poursuit-il. Pour des spécimens récents, comme ces dé­f enses d’éléphant, nous pouvons établir une date avec une précision de plus ou moins un an. »

Tout organisme vivant absorbe du carbone 14 de l’atmosphère. À sa mort, le carbone 14 présent dans ses tissus se désintègre à un taux connu des scientifiques. En analysant la quantité restante de cet élément dans l’échantillon, on peut savoir quand le spécimen était vivant ou établir le temps

écoulé depuis sa mort. Guillaume Labrecque traite plus de 800 échantillons par an, comme du bois, des os et des coquillages fossiles. Fait insolite, l’an passé, il a effectué l’analyse d’un os humain à la demande d’un coroner du Québec. Les conclusions de l’enquête ne sont pas encore connues.

La datation au carbone 14 a permis d’établir que les deux défenses mises en vente par la firme torontoise provenaient d’éléphants morts en 1977 ou 1978. photo Environnement Canada


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environnement

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ils ont dit... Sur la suppression des enseignants ressources

Simon Larose, Département d’études sur l’enseignement et l’appren­ tissage Le Journal de Québec, 12 mars

La volonté de Québec de sabrer les budgets servant à payer les enseignants ressources inquiète le professeur Simon Larose. Ces enseignants, qui sont libérés d’une partie de leurs tâches pour aider les élèves en difficulté, jouent un rôle essentiel pour assurer la persévérance scolaire, estime-t-il. « Ce serait probablement la pire intervention de notre gouvernement en matière de prévention du décrochage. » La ré­­forme de l’éducation avait déjà mis à mal la relation professeurélève. « Si dans ce contextelà, on va couper les enseignants ressources, c’est le bout du bout. »

Sur la fin de la coopération militaire de la Suède avec l’Arabie saoudite

G. Daniel Caron, ex-­ diplomate en résidence aux Hautes études internationales La Presse, 12 mars

Le nouveau gouvernement de gauche suédois a an­­ noncé, le 10 mars, qu’il ne renouvelait pas l’accord de coopération militaire qu’il avait signé en 2005 avec l’Arabie saoudite. À l’origine de cette décision : les droits de la personne tels qu’appliqués en Arabie saoudite. Un tel geste peut-il amener une amé­ lioration de ces droits dans ce pays ? Selon G. Daniel Caron, il n’est pas anodin de mettre fin à une coopération militaire. « La coopération militaire est habituellement vue comme la coopération la plus importante, explique-t-il. À court terme, ça ne paraît pas. Mais à moyen et à long ­termes, ça a un effet. »

Sur le projet de service rapide par bus

Jean Mercier, Département de science politique Le Journal de Québec, 10 mars

Déçu de l’abandon du projet de tramway à Québec, Jean Mercier critique aussi le choix du tracé d’un futur service rapide par bus (SRB), qui contournera l’axe naturel de la HauteVille au profit du boulevard Charest. « Je ne pense pas que ce soit le meilleur chemin. » De plus, estime-­ t-il, le SRB n’aura jamais le même pouvoir d’attraction qu’un tramway. « Même si l’autobus est hyper mo­­ derne, la classe moyenne est comme réfractaire à prendre l’autobus, mais pas le tramway qui est bien supérieur. »

Les travaux de l’Observatoire porteront notamment sur les comportements d’adaptation des personnes qui vivent dans des régions régulièrement inondées ou à risque d’inondation. photo Hélène Samson

Un observatoire sur l’adaptation aux changements climatiques Des chercheurs étudient les comportements d’adaptation des citoyens qui permettent d’atténuer les effets des changements climatiques sur la santé par Jean Hamann Dès le 24 mars, les médecins de famille du Québec pourront suivre une formation en ligne qui leur permettra de se familiariser avec les répercussions des changements climatiques sur la santé afin d’être mieux préparés à traiter les problèmes qui y sont associés. Au programme : maladies infectieuses comme la maladie de Lyme, effets de la chaleur accablante sur la santé des groupes vulnérables et répercussions des désastres naturels sur la santé mentale des ci­­ toyens. Cette formation, qui a pour nom Changements climatiques et santé : du virus du Nil au stress post-traumatique, a été élaborée par l’équipe de l’Observatoire québécois de l’adaptation aux changements climatiques, un regroupement dirigé par le professeur Pierre Valois. D’autres formations du même type ainsi que de nouveaux outils d’adaptation aux changements climatiques pourraient voir le jour au cours des trois prochaines années puisque cette équipe vient de décrocher une subvention de 1,3 M$ du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec. Cette subvention s’inscrit dans le Plan d’action 2013-2020 sur les changements climatiques du gouvernement du Québec. Le noyau de l’Observatoire est composé de cinq chercheurs. Il s’agit de Diane Bélanger et de Kaddour Mehiriz, de l’INRS, de Jean-Sébastien Renaud et de Denis Talbot, de la Faculté de médecine, et de Pierre Valois, le responsable

L’Observatoire formera des spécialistes dans un domaine où les besoins seront grandissants au cours des prochaines décennies du projet, de la Faculté des sciences de l’éducation. Le lien entre l’adaptation aux changements climatiques et les sciences de l’éducation ne coule pas de source. « Ça peut sembler inhabituel, reconnaît le professeur Valois, mais je dois d’abord préciser que j’ai toujours travaillé dans le domaine de la santé. Mes recherches visent à mieux comprendre pourquoi les personnes adoptent certains comportements en lien avec la santé, comme faire de l’activité physique par exemple. Pour y arriver, nous les interrogeons sur leurs attitudes, ce qui nous amène à développer et à valider des outils de mesure, et nos analyses permettent ensuite de mieux intervenir sur les comportements. Nous allons appliquer la même

approche pour les comportements d’adaptation aux changements climatiques. Par ailleurs, l’éducation, ce n’est pas uniquement ce qui se passe dans une classe entre un enseignant et des élèves. C’est quelque chose qui peut se faire tous les jours auprès de toute la population. » La mission de l’Observatoire s’articule autour de trois axes. Les chercheurs dresseront un portrait de l’adaptation à la chaleur accablante et aux inondations au sein de groupes ciblés de la population. « Nous nous intéresserons principalement aux personnes qui habitent des logements sociaux dans les principaux centres urbains du Québec, de même qu’aux personnes qui vivent dans des régions régulièrement inondées ou à risque d’inondation », précise le professeur Valois. Les chercheurs tenteront également de déterminer quels sont les facteurs qui font que les personnes s’adaptent ou non aux événements climatiques inhabituels. Enfin, l’Observatoire formera des spécialistes dans un domaine où les besoins seront grandissants au cours des prochaines décennies. « Nous espérons accueillir au moins un étudiant au doctorat et deux à la maîtrise », sou­ ligne le responsable du projet. Les résultats des travaux de l’Observatoire permettront aux autorités de la santé publique et aux divers paliers de gouvernement de peaufiner leurs stratégies de prévention et d’intervention en lien avec les changements climatiques. Ils permettront notamment de mieux cibler les messages des campagnes de sensibilisation destinées à encourager les comportements que les citoyens doivent adopter lors de vagues de chaleur accablante, d’inondations ou d’autres événements météorologiques extrêmes.


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international Viva Brazil !

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sur Québec 2050 Q Selon vos prévisions, quels secteurs de Québec devraient se développer ?

François Des Rosiers

Le 10 mars, plus de 250 personnes ont participé à une journée de réflexion à l’Université Laval pour imaginer Québec en 2050. Tout l’automne, des promoteurs immobiliers, des professeurs universitaires et des gens d’affaires ont travaillé sur sept grands thèmes qui ont alimenté ce colloque. François Des Rosiers, qui enseigne la gestion urbaine et immobilière à la Faculté des sciences de l’administration, a contribué au chantier sur les pôles de développement.

Q Plusieurs urbanistes soulignent que les acheteurs de propriétés négligent, dans leurs calculs, les coûts d’éloignement lorsqu’ils planifient de s’installer loin de leur travail et des services. Qu’en pensez-vous ? R La densification du territoire et la volonté des municipalités d’augmenter leurs revenus ont eu pour effet d’augmenter le coût du logement dans les quartiers centraux. Au cours de la dernière décennie, la couronne nord de Québec s’est donc développée beaucoup plus vite que les autres secteurs de la ville, ce qui entraîne des déplacements plus longs pour beaucoup de citoyens. Selon nos travaux, les ménages ne prennent pas en compte les frais que représentent le transport avant d’ac­ quérir une propriété en périphérie. L’hypothèque plus élevée d’une maison proche du centre-ville peut, en effet, s’avérer une option plus économique et raisonnable si l’on tient compte des frais d’une seconde voiture souvent indispensable pour ceux qui habitent en périphérie ou du fait qu’une propriété plus centrale prendra plus de valeur à long terme. Cependant, encore faut-il que les ménages aient les moyens d’investir dans cette propriété en ville. Pour prêter, les institutions financières analysent les revenus du ménage ainsi que les dépenses de logement et le solde de la carte de crédit. Ainsi, certains acheteurs n’auront peut-être pas les moyens d’acheter une propriété au centre-ville. Il faut donc des incitatifs pour encourager les gens à habiter dans les quartiers centraux. Certains États américains, par exemple, réduisent les taux hypothécaires quand les ménages choisissent une habitation dans des secteurs bien desservis par le transport en commun, en particulier les « transit-oriented development » (TOD).

R Québec devrait compter un million d’habitants d’ici 35 ans, ce qui semble une croissance assez modeste. On ne pourra donc pas développer de nouveaux pôles indéfiniment; il faudra plutôt choisir d’en consolider quelques-uns, comme celui de Sainte-Foy, par exemple, qui annonce ses couleurs depuis plusieurs décennies déjà. Il y a aussi le quartier Lebourgneuf, qui présente un côté résidentiel avec services plutôt intéressant, et le pôle autour de l’amphithéâtre, qui se développera selon la demande. Or, la demande à Québec pour des habitations et des locaux dans des quartiers centraux reste tout de même assez limitée. On n’est ni à Toronto, ni à Calgary, ni à Vancouver, des villes dont la croissance a été fulgurante. Il y a donc de fortes chances que le projet Le Phare, à Sainte-Foy, absorbe une grande partie de la demande en matière de bureaux haut de gamme d’ici 10 ou 15 ans. Le promoteur Michel Dallaire a beau dire que les 2 millions de pieds carrés mis sur le marché sont destinés aussi bien à une vocation commerciale que résidentielle, il reste que les bureaux occuperont un million de pieds carrés. Or, cette superficie représente la moitié de la demande de ce type de construction pour 10 années à Québec. Déjà, les nombreux bureaux construits au cours des dernières années ont eu pour effet de laisser certains espaces vides au profit de locaux neufs. Il faut faire attention de ne pas « noyer le marché ». De plus, quelle que soit la forme de ce projet, il va falloir des infrastructures de transport adéquates, car rien ne dit que les gens qui vont travailler là vont aussi y habiter. Q Comment voyez-vous Québec en 2050 ? R Québec va continuer à demeurer une ville à connotation historique et touristique. Les tendances qui se dessinaient depuis longtemps vont se poursuivre. L’implantation du centre commercial Place Laurier en 1958 ainsi que l’installation de l’Université Laval dans les années 50 ont lancé le développement de l’axe est-ouest. Depuis, cette tendance ne s’est jamais démentie. Nous assistons d’ailleurs actuellement à une accélération de la vocation commerciale et résidentielle du quartier Sainte-Foy. Cela n’empêchera pas la Haute-Ville de se développer et de prendre encore plus de valeur. Des quartiers comme Saint-Malo et Saint-Sauveur vont également se densifier au fur et à mesure que les terrains viendront à manquer en ville. Pour ce qui est de la situation démographique future de Québec, nous pouvons citer les chiffres de la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL), qui prévoit une de­­ mande annuelle de 4 000 logements pour des ménages à Québec. Ces données peuvent, bien sûr, varier selon l’économie et l’immigration. D’ailleurs, rappelezvous que dans les années 70, on prévoyait un million d’habitants à Québec pour l’an 2000, alors que nous sommes aujourd’hui 750 000... Propos recueillis par Pascale Guéricolas

Des étudiants brésiliens seront le sujet d’un reportage diffusé sur les ondes de la station Record, l’une des plus écoutées au Brésil avec un auditoire de plusieurs millions de téléspectateurs par Pascale Guéricolas Olá ! Bom dia ! (Bonjour !) Le temps d’un tournage, certains pavillons du campus ont pris un accent brésilien ce lundi. Normal, une équipe de réalisation de la station Record, celle qui peut se vanter d’avoir la deuxième plus grosse au­­ dience du Brésil, tournait ce jour-là un reportage sur les étudiants de ce pays d’Amérique du Sud inscrits dans les universités canadiennes, dont l’Université Laval. Les jeunes Bré­siliens arrivés depuis quel­ ques mois au Québec ont partagé, en rafale, leurs im­­pres­ sions sur l’hiver, la scolarité à la québécoise et, bien sûr, la fameuse poutine ! L’équipe de la station Record s’est également intéressée à la recherche fondamentale réalisée à l’Uni­ versité Laval, notamment dans les do­­maines de la photonique et des sciences infirmières. Chaque année, de 200 à 300 étudiants venus des quatre coins du Brésil s’inscrivent à l’Université Laval. Une bonne partie d’entre eux bénéficient des généreuses bourses du gouvernement brésilien, qui s’est fixé comme objectif de permettre à 100 000 étudiants de parfaire leur scolarité à l’étranger, surtout lorsque leur domaine d’études touche les sciences, le design ou les arts numériques. Parmi eux, plusieurs arrêtent leur choix sur une université francophone bien implantée en Amérique du Nord. C’est le cas, entre autres, de Melissa Ettore. Née d’un père français et d’une mère brésilienne, cette jeune étudiante

en océanographie à Salvador da Bahia rêvait d’étudier en français, tout en découvrant un pays différent de la France qu’elle connaît bien. Tout ici la séduit. Il y a eu, d’abord, la chaleur des gens qui ont facilité son installation quand elle est arrivée en janvier 2014. Il y a eu, ensuite, un intérêt ­ad­­miratif pour la variété de la struc­t ure géologique du Québec. « Cela m’impressionne de penser que je marche là où se trouvait la mer de Champlain », s’exclame la jeune fille inscrite au Dépar­tement de géologie et de génie géologique. En­­ chantée de son séjour au Québec, elle a maintenant bien hâte de faire découvrir le Brésil à son amou­reux québécois. En mai prochain, l’aventure québécoise de Melissa va prendre fin puisqu’elle rentrera au Brésil. Elle se promet toutefois de revenir pour analyser les sédiments des côtes du Saint-Laurent et pour étudier comment les Québécois ont choisi d’aménager les bords du fleuve. Leandro Sanchez, lui, a choisi de rester au Québec et d’y faire venir son épouse brésilienne. Une rencontre au Brésil avec Benoît Fournier, le directeur du programme de baccalauréat en génie géologique, lui a permis d’accomplir son rêve : un doctorat sur le béton. « Au Brésil, c’était difficile pour moi de financer ma scolarité, explique ce chercheur postdoctoral qui se définit comme un médecin du béton. Ici, j’ai eu la chance de

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bénéficier de la bourse Vanier et d’avoir accès à l’expertise des chercheurs de l’Université Laval sur les problèmes de structure du béton. J’aimerais beaucoup continuer ma carrière de chercheur en développant des modèles mathématiques permettant d’ana­ lyser la progression des maladies du béton. » Renata et Fernanda Bombaldi ont, elles aussi, choisi l’Université après avoir assisté à une conférence d’un de ses professeurs. En écoutant la ­présentation de Diego Mantovani, qui dirige le Laboratoire de biomatériaux et de bioingéniérie, ces ju­­ melles inscrites à la prestigieuse Université Unicamp, près de Sao Paulo, ont décidé de venir parfaire ici, pour une période de six mois, leurs connaissances en matière de régénération des os et des tissus. « Le Laboratoire dispose d’une technologique très in­­ téressante et de beaucoup d’échantillons, remarque Renata, inscrite au doctorat comme sa sœur. Cela me permet de développer des polymères, à partir de matériaux naturels, pour fabriquer des prothèses osseuses. Fernanda, elle, s’intéresse aux applications dans les domaines cardiaque et vasculaire. » Les recherches des deux étudiantes ont démarré cet au­­tomne au Brésil à partir de déchets de crevettes. En bé­­ néficiant de l’expertise et de l’équipement du Laboratoire de biomatériaux et de bio­ ingénierie, elles affinent leurs polymères pour pouvoir produire des biomatériaux ca­­ pables d’interagir avec le corps humain. Pas­sionnées de leur sujet d’études, les deux sœurs envisagent de poursuivre leur doctorat à la fois dans leur université d’origine et à l’Université Laval, donc en cotutelle.

Les jumelles Fernanda et Renata Bombaldi, en compagnie de Luis Kauachi, responsable du recrutement en Amérique latine et au Mexique pour l’Université Laval, font découvrir le campus à l’équipe de reportage de la station brésilienne Record. photo Marc Robitaille


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À la découverte d’une méga Seize étudiants en géographie ont visité quatre villes majeures du nord-est américain par Yvon Larose Boston, New York, Philadelphie et Washington. Ces quatre grandes villes de la côte est des États-Unis constituent le cœur de ce que les géographes appellent « la mégalopole du nord-est américain ». Cet ensemble urbain comprend aussi une multitude de villes de plus de 100 000 habitants. La mégalopole s’étale de façon presque continue sur plus de 800 kilomètres, du nord au sud, avec une population estimée à plus de 50 millions de personnes. On y trouve une concentration des pouvoirs politique, économique et culturel. « Chacune des quatre grandes villes joue un rôle important dans la mégalopole », explique Alex St-Amant, étudiant inscrit au baccalauréat en géographie. Selon lui, Boston a une vocation éducative avec un nombre élevé de collèges et d’universités. New York a un rôle d’abord financier et politique. Philadelphie, berceau des institutions

américaines, a un rôle plus symbolique, en étant l’endroit où fut signée la Déclaration d’indépendance. Enfin, Washington a une fonction administrative. « Notre voyage d’études, dit-il, nous a permis de constater ces différents rôles. » Alex St-Amant et 15 autres étudiants en géographie, la majorité au baccalauréat, ont fait une excursion de 11 jours dans la mégalopole du nord-est des États-Unis, entre février et mars. Le groupe était accompagné du professeur Matthew Hatvany et du chargé d’enseignement Guy Dorval. Des présentations et des excursions quotidiennes ont permis d’analyser des problématiques telles que l’aménagement du territoire, la revitalisation urbaine et la symbolique de l’espace. Dany Lévesque était du voyage. Il énumère trois caractéristiques ­com­munes aux quatre grandes villes

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1. Le groupe d’étudiants et d’enseignants à Central Park, New York. photo Matthew Hatvany 2. Le complexe commercial Rockefeller Center, à New York. photo Dany Lévesque 3. Fresque de la culture afro-américaine, quartier de Harlem, New York. photo Dany Lévesque 4. Le professeur Hatvany explique l’organisation de la ville coloniale de Philadelphie devant la maison de Betsy Ross, une couturière qui aurait confectionné le premier drapeau américain durant la Révolution américaine. photo Guy Dorval


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Plus de 50 millions de personnes habitent un ensemble urbain de plus de 800 kilomètres du nord au sud visitées. « Ces milieux hyperurbains ont des activités portuaires et un accès di­­ rect à une rivière ou à l’océan, indiquet-il. Ils ont des parcs urbains très an­­ ciens et ils connaissent un phénomène d’embourgeoisement de leurs quartiers. » L’embourgeoisement est particulièrement frappant à New York. Qui dit embourgeoisement dit arrivée de résidents mieux nantis et départ d’anciens occupants moins favorisés socioéco­ nomiquement. C’est ce qui est arrivé dans Harlem à la suite, notamment, de l’expansion de l’Université Columbia. « Harlem est de moins en moins un ghetto et devient un beau secteur, soutient Dany Lévesque. Mais une conséquence de l’embourgeoisement est qu’il repousse la pauvreté et la criminalité de plus en plus loin dans les banlieues. Maintenant, les problèmes sont rendus au New Jersey. » Un symbole de la revitalisation de la ville est certes la High Line. Dans Manhattan, d’anciennes voies ferrées désaffectées ont été converties en un parc linéaire urbain. « C’est aujourd’hui une belle promenade avec des arbres, des bancs et un bel embourgeoisement », souligne-t-il. La communauté immigrante chinoise de New York a attiré l’attention de David Autret. « Le dynamisme de cette communauté est visible, explique-t-il. Ils ont notamment beaucoup de journaux gratuits. Les immigrés chinois représentent 8 ou 9 % de la population new-yorkaise. Or ils représentent 20 % des effectifs étudiants à l’université. » Dans cette ville, la pauvreté est fréquemment associée à la communauté noire. « C’est quelque chose d’ob­ servable quand on marche dans New York », affirme-t-il. Alex St-Amant insiste sur les inégalités sociales. « À Times Square, dit-il, j’ai vu des millionnaires. En tournant le coin de la rue, il y avait des itinérants par terre qui comptaient leurs “cennes noires”. C’était irréel et choquant. » Le système universitaire américain a fait l’objet de multiples comparaisons avec le système québécois. Un aspect revenait constamment : celui du sen­ timent d’appartenance. « Boston est un haut lieu du savoir, indique Dany Lévesque. On y trouve vraiment de grands établissements universitaires, tel Harvard. À cet endroit, on forge l’appartenance à l’université. Par exemple, un étudiant de première année, même si ses parents habitent le pâté de maisons voisin du campus, doit vivre à l’univer- 5. Situé sur la 42e rue et Broadway, Times Square est l’un des endroits les plus célèbres au monde. 6. Mémorial d’Iwo Jima, en hommage aux soldats américains morts dans le Pacifique durant la Seconde Guerre mondiale, Washington. photos Dany Lévesque sité, y manger et y dormir. »

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En queue de poisson La consommation d’oméga-3 n’apporte pas toujours les bienfaits escomptés, démontre une étude de l’INAF par Jean Hamann

Mieux dépister la démence frontotemporale Des changements touchant le cerveau et les fonctions cognitives sont observables jusqu’à 10 années avant l’apparition des premiers symptômes chez les patients porteurs d’un gène de la démence frontotemporale. C’est ce que révèle une étude publiée dans le Lancet Neurology par une équipe internationale dont fait partie Robert Jr Laforce, professeur à la Faculté de médecine et chercheur au CHU de Québec. Au total, 220 patients ont participé à cette étude menée par un consortium formé de chercheurs de cinq pays. « Cette recherche nous permet de mieux comprendre le fonctionnement de cette maladie chez les personnes porteuses d’un gène et d’envisager certaines pistes afin de freiner la progression de la démence frontotemporale », souligne le professeur Laforce. La démence frontotemporale est une forme de maladie cognitive irréversible qui affecte des zones du cerveau intervenant dans le langage et la personnalité. Cette maladie héréditaire, qui représente 20 % de toutes les démences, se manifeste chez des patients relativement jeunes et elle est difficile à diagnostiquer.

Prix d’excellence de l’administration publique du Québec 2015

Peu importe la quantité de saumon ou de gélules que vous avalez, les oméga-3 pourraient ne pas avoir les mêmes effets sur vous que sur la moyenne des ours. La cause ? Vos gènes, suggère une étude publiée dans la revue Lipids in Health and Disease par une équipe de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels et du CHU de Québec. On sait que les oméga-3 ont des effets positifs sur la prévention des maladies cardiovasculaires, notamment

parce qu’ils abaissent le taux de triglycérides dans le sang. L’American Heart Asso­cia­ tion recommande d’ail­leurs aux gens qui ont un taux de triglycérides élevé de con­ som­m er de 2 à 4 grammes d’oméga-3 par jour. « Les études montrent que cette intervention produit, en moyenne, une baisse de 15 % des triglycérides. La réponse est toutefois très variable d’une personne à l’autre, commente Marie-Claude Vohl, professeure à l’École de nutrition. C’est ce qui

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Qu’il s’agisse d’un nutriment ou d’un médicament, il ne faut pas penser qu’un traitement fonctionne toujours pour tout le monde

nous a amenés à examiner le rôle joué par la génétique dans cette variabilité. » Bénédicte L. Tremblay, Hubert Cormier, Iwona Rudkowska, Simone Lemieux, Patrick Couture et Marie-Claude Vohl ont invité 208 personnes à con s om m e r 3 g ra m m e s d’oméga-3 par jour pendant six semaines. Grâce à un échantillon de sang fourni au début et à la fin de cette période, les chercheurs ont mesuré l’évolution des triglycérides chez chaque participant. De plus, ces échantillons sanguins ont servi à réaliser des analyses ciblant les gènes de certaines phospholipases. Ces enzymes interviennent dans le métabolisme des oméga-3. Comme prévu, la prise d’oméga-3 a diminué le taux moyen de triglycérides, mais la réponse est loin d’être uniforme. Les chercheurs ont même observé une hausse chez 29 % des sujets. « Nos analyses révèlent qu’il y a une association entre certaines variations dans les gènes des phospholipases et la réponse des triglycérides à la supplémentation d’oméga-3, résume

la professeure Vohl. Il y a des gens dont la génétique est telle que les oméga-3 ne parviendront jamais à abaisser leur taux de triglycérides. Ça ne fonctionne pas avec eux. » Ces résultats doivent être interprétés avec prudence, insiste la chercheuse. D’abord, la variabilité dans la réponse au traitement est o b s e r vé e d a n s p r e s qu e toutes les interventions, qu’il s’agisse de nutriments ou de médicaments. « Il ne faut pas penser qu’un traitement fonctionne toujours pour tout le monde. Les médecins et les nutritionnistes doivent demeurer à l’affût et passer à un plan B lorsqu’un patient ne répond pas. » Ensuite, les hausses de triglycérides observées dans cette étude ne sont pas suffisantes pour augmenter le risque de maladies cardiovasculaires chez les sujets normaux. « En­­ fin, même si les oméga-3 n’abaissent pas le taux de triglycé­r ides d’une personne, ils pourraient tout de même avoir des effets positifs sur beaucoup d’autres paramètres de la santé, notamment l’inflammation, la pression artérielle, le cancer et la santé psychologique », sou­l igne MarieClaude Vohl. Ceux qui pensaient citer son étude pour avoir congé de poisson devront donc trouver autre chose.

L’Institut d’administration publique de Québec (IAPQ) a lancé l’appel de candidatures pour ses 30e Prix d’excellence. Vous avez réalisé un projet novateur qui a eu des retombées positives dans votre milieu de travail, auprès de votre clientèle ou à l’international ? Alors, soumettez votre candidature. Des prix seront remis dans sept catégories : Fonction publique, Gestion des ressources humaines, Initiatives numériques, Rayon­nement inter­ national, Santé et services so­­ciaux, Éducation et Monde municipal. L’an dernier, le Vicerectorat aux études et aux affaires interna­ tionales était finaliste dans la catégorie Rayonnement. L’IAPQ innove cette année avec une nouvelle distinction, le prix de la Relève de l’excellence. Cette récompense sera accordée à une personne de 40 ans ou moins qui se démarque par ses réalisations, son ­leadership et l’influence positive qu’elle exerce sur son environnement. Un prix Travail étudiant et un prix Hommage seront aussi remis. L’appel de candidatures se termine le 1er mai. Pour plus d’information sur la ­procédure à suivre pour présenter une ­candidature  : iapq.qc.ca La supplémentation en oméga-3 a entraîné une augmentation des triglycérides chez 29 % des sujets.


arts

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en bref

Chanter la pomme Les Productions du Sixième Art, en colla­ boration avec la Faculté de musique, présentent la comédie musicale Le chanteur de noces. Adaptée du film The Wedding Singer, cette œuvre raconte l’histoire de Robbie, un jeune musicien faisant carrière en tant que chanteur de noces. En peine d’amour, il se lie d’amitié avec Julia, une collègue de travail pour qui il développera de forts sentiments amoureux. Malheureusement, l’élue de son cœur est déjà fiancée à un homme riche et ambitieux. Robbie tentera donc de con­ quérir le cœur de Julia et de la convaincre qu’il est bel et bien l’homme de sa vie. L’œuvre raconte les négociations entourant la nouvelle convention collective des employés d’un hôtel. photo Marc Robitaille

Vaudeville syndical

photo Andréa Doyle Simard

Du 25 au 28 mars, à 20 h, au Théâtre de la cité universitaire du pavillon Palasis-Prince. Les billets sont en prévente au coût de 20 $. Ils seront vendus 25 $ à la porte. Pour plus d’information : info@sixiemeart.com

Célébrons l’art théâtral

La pièce Les négociations de la troupe Les Treize est la preuve que la création d’une convention collective peut donner lieu à des rebondissements hilarants par Matthieu Dessureault Endormant, travailler pour un syndicat ? Pas du tout ! Conseiller en ressources humaines et en relations de travail depuis quinze ans, Erik Roby est bien placé pour le savoir. C’est à lui que l’on doit la pièce de théâtre Les négociations, présentée cette semaine à l’amphithéâtre Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins. « J’ai déjà négocié pendant dix mois une convention collective auprès d’une grande entreprise et on a eu tellement de plaisir ! Je me suis inspiré de cette expérience pour écrire la pièce en calquant des dialogues dont j’avais le souvenir exact », explique celui qui, après Boulevards en 2000, signe sa deuxième mise en scène avec Les Treize. Entre quiproquos, sautes d’humeur, sarcasmes et prises de bec, la pièce Les négociations offre une vision déjantée du monde syndical. L’œuvre, un projet que l’auteur caressait depuis longtemps, raconte les négociations entourant la nouvelle convention collective des employés d’un hôtel. Au cœur des discussions enflammées se trouvent Martin Larose, conseiller syndical, et Jacques Vadeboncoeur, porte-parole patronal. Comble de malheur, ce dernier décède dans les bras de sa maîtresse issue du camp adverse. Catherine Laforce, une célèbre et redoutable avocate, est mandatée pour le remplacer. Son arrivée à la table des négociations créera tout un émoi chez les membres

des deux parties, à tel point que la convention collective sera sérieusement compromise. Conflits relationnels, générationnels et de valeur… les personnages auront du pain sur la planche pour régler leurs différends. La création de la pièce a commencé l’automne dernier, avec le tournage de séquences vidéo qui viendront ponctuer l’action sur scène. Au fil des répétitions, les comédiens ont forgé leur personnage, improvisant, ajoutant ici et là un trait de caractère ou une réplique. « Chaque comédien a pris son personnage sous son aile et l’a adapté à sa personnalité. Bien qu’on dise qu’elle soit écrite, mise en scène et produite par moi, cette pièce est en fait le résultat d’un gros travail d’équipe », tient à préciser Erik Roby. Cette équipe, dont il n’hésite pas à vanter le talent, ce sont Sophie Simard, Xavier Gagné, Léonard Lavoie, Charles Brien, Robin Bouchard, Louis Vézina, Benoît Côté, Juliette Delisle et Catherine Houle. Cette dernière in­­ carne Cécile, une syndicaliste convaincue appelée à en découdre avec un collègue de travail. Claquant la porte de la salle des négociations au début de la pièce, ce personnage ne disparaît pas pour autant, revenant à quelques re­­ prises physiquement ou sous forme d’allusion. « Il sert avant tout d’élément comique. C’est un beau rôle de composition, qui m’oblige à puiser dans des

traits de caractère qui sont très loin de moi », se réjouit l’étudiante en management. Au-delà de son aspect humoristique, la pièce est porteuse d’un beau message sur l’affrontement et la réconciliation, selon elle. « Malgré l’image que les gens veulent donner d’eux-mêmes, tout le monde a ses faiblesses et ses sensibilités. Les personnages de la pièce semblent être fermés, mais ils ont en commun leur bonne volonté. C’est en prenant le temps d’écouter les autres qu’ils finissent par régler leurs conflits. » À voir du 18 au 22 mars, à 20 h, à l’am­­ phithéâtre Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins. Les billets sont en vente en ligne (lestreize.org), par téléphone (418 656-2131 poste 8014), par courriel (lestreize@lestreize.org) et à la porte.

Entre quiproquos, sautes d’humeur, sarcasmes et prises de bec, la pièce Les négociations offre une vision déjantée du monde syndical

Les étudiants du programme de théâtre ­sou­ligneront en grand la Journée mondiale du théâtre, le 27 mars, avec l’événement Le (mas)sacre du printemps. Ils filmeront à travers la ville des spectacles, des performances, des lectures ainsi que des entrées et sorties de spectateurs de différents théâtres, puis dif­fuseront ces images au pavillon Alphonse-Desjardins. Il y aura également des prestations réalisées par des artistes et des groupes invités ainsi que par des étudiants actuels et gradués du programme de théâtre. Le 27 mars, dans le Grand Hall du pavillon Alphonse-Desjardins. Pour plus d’information : theatre27mars@gmail.com

Pour les amoureux du septième art Le Festival du film étudiant de Québec vous invite à venir découvrir le talent des jeunes cinéastes d’ici et d’ailleurs. Qu’il s’agisse de fiction, de documentaire, de vidéoclip, d’expérimentation ou d’animation, les œu­­ vres présentées devraient en mettre plein la vue aux festivaliers. Le programme de ce 13e Festival comprend également des conférences et la diffusion des premières œuvres de grands réalisateurs québécois, dont Éric Tessier, Jean-François Rivard et Ricardo Trogi. Le gala d’ouverture aura lieu le 20 mars, à 19 h, à l’atrium du pavillon CharlesDe Koninck. Les projections des films en compétition se feront les 21 et 22 mars au Cinéma Cartier. Pour consulter la ­pro­grammation  : ffeq.ca


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actualités UL

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en bref

Lancement de Cogito, le 13 mars dernier, au café Fou ÆLIÉS. photo Serge Bonin et Marco Dubé

Des étudiants à Canal Savoir Cogito est de retour. Cette émission, produite par l’ÆLIÉS et diffusée à Canal Savoir, permet à des étudiants de deuxième ou de troisième cycle de communiquer leur passion en présentant le fruit de leurs travaux de recherche. Quatre émissions de 30 minutes sont au programme. La première a eu lieu le 16 mars et sera rediffusée aujour­d’hui à 13 h 30, ainsi que demain, à 16 h. Durant cet épisode, Émilie-Jade Poliquin (littératures) explore d’anciens textes latins traitant d’astronomie. Monica Lavoie (médecine expérimentale) explique comment un logiciel pour les tablettes électroniques peut permettre de retrouver le langage après un AVC. Et Élyse De Lafontaine (arts visuels) montre comment le passé peut inspirer une œuvre c­ ollective à des personnes âgées. ­L’épi­sode no 2 sera en ondes lundi le 23 mars, à 21 h 30. Le contenu portera sur le cancer, la radiothérapie et la maladie de Parkinson. canalsavoir.tv/emission/cogito_2015

Journée internationale de la Francophonie Le 19 mars, différentes conférences se tiendront sur le campus pour souligner la Journée internationale de la Fran­ cophonie. Tout d’abord, un colloque sur le thème « Flux migratoires et mo­­ bilités scientifiques dans l’espace francophone : vers un état des lieux » proposera une ré­­flexion sur la mobilité des individus dans la nouvelle économie du savoir francophone, et plus particulièrement sur les territoires du Québec, du Canada et de la Wallonie. Les différents intervenants seront appelés à dresser un portrait des tendances

migratoires des étudiants et des chercheurs francophones et à tirer certaines conclusions à propos de projetsphares qui viennent appuyer ces mobilités. Ce colloque est organisé par l’Obser­vatoire démographique et statistique de l’espace francophone en collabo­r ation avec plusieurs partenaires. Ensuite, une table ronde sur le thème « Enjeux et perspectives du Québec et de la Francophonie en vue de la 21e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques »

réunira des experts pour discuter du marché du carbone québécois et d’autres solutions novatrices dans les pays francophones qui peuvent être mises de l’avant dans les négociations climatiques. Cette table ronde est une initiative de l’Institut EDS. Ces événements se tiendront à la salle Jean-Paul-Tardif du pavillon La Laurentienne. Pour connaître la programmation et l’horaire des acti­vités, visitez les sites bit.ly/19zDbNb et bit.ly/1BPMKR0

5 jours pour l’itinérance

Des outils pour la compensation des GES Différents moyens existent pour compenser les émissions de gaz à effet de serre (GES), dont la plantation d’arbres, qui est certainement la méthode la plus connue. Les arbres, grâce à la photosynthèse, retirent du CO2 de l’atmosphère et l’emmagasinent. À la forêt Montmorency, 15 arbres sont nécessaires pour capter une tonne de CO2 équivalent. En 2013-2014, 10 735 arbres ont été plantés dans cette forêt, ce qui a permis de capter 715,65 tonnes de CO2 équivalent. Les calculs de séquestration de carbone de l’Université Laval sont basés sur les principes de la norme ISO 14064-3. De plus, les hypothèses de calcul retenues pour estimer le puits carbone de la forêt Montmorency prévoient que les arbres auront une période de croissance de 60 ans et que 50 % d’entre eux survivront, si on tient compte de facteurs environnementaux comme les feux de forêt et les infections. photo forêt Montmorency

ulaval.ca/jecompense

Vivre l’expérience de la rue afin de récolter des fonds pour la cause de l’itinérance, voilà le défi qu’ont réalisé cinq étudiants la semaine dernière. Du dimanche 8 mars au vendredi 13 mars, ceux-ci ont posé leurs pénates juste en face du pavillon Charles-De Koninck. Pendant cinq jours et cinq nuits, les étudiants ont vécu dans les mêmes conditions de vie que les sans-abri, tout en essayant de continuer à avoir « une vie normale », c’est-à-dire à aller à leurs cours, à faire leurs travaux, etc. Le but ? Sensibiliser la communauté universitaire à l’itinérance tout en amassant des fonds pour la Maison Dauphine,

qui vient en aide aux jeunes de la rue. Rappelons que 5 jours pour l’itinérance est un mouvement universitaire national qui existe depuis 2005. Il a su récolter plus d’un million de dollars jusqu’à maintenant. C’est la d ­ euxième année que l’Université Laval participe à cet événement. L’objectif de la campagne de cette année est de récolter 7 500 $. Jusqu’à maintenant, plus de 4 000 $ ont été recueillis. Vous pouvez contribuer à la cause jusqu’au 31 mars en visitant le site 5days.ca/laval.


écoles d’été

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Pour les passionnés de la connaissance De mai à octobre, les assoiffés de savoir auront accès à une cinquantaine de formations intensives par Yvon Larose En 2015, l’éventail de formations offertes par les écoles d’été de l’Université Laval se veut plus diversifié et plus connecté à l’actualité que jamais. C’est l’impression qui ressort de la lecture de l’imposante programmation, qui se mettra en branle le 3 mai avec la formation Arché­o logie, performance et muséologie : du parcours à la mise en scène de l’objet. Entre mai et août, l’Université offrira 49 formations intensives, de niveau baccalauréat ou maîtrise. La durée de ces formations variera, la plupart du temps, entre une et trois semaines. Une ultime école, d’automne cellelà, aura lieu fin octobre.

« De nombreuses écoles d’été ont renouvelé leur contenu et quelques nouvelles écoles démarreront leurs activités », explique Marie-Andrée Doran, adjointe au vice-recteur aux études et aux activités internationales et responsable du dossier des écoles d’été. L’école d’été sur la justice internationale en sera à sa première année d’existence. Lancée par la Faculté de droit, elle explorera les principaux enjeux des crises et des sorties de crise. Cette école fait partie du groupe consacré aux enjeux internationaux. On trouve notamment dans ce groupe l’école d’été sur les sociétés africaines, qui se tiendra à

Montréal, et celle sur la géopolitique des ressources naturelles, qui aura lieu à Calgary. « Ce groupe se consolide et prend de l’ampleur, souligne Marie-Andrée Doran. Je suis particulièrement fière que l’Université Laval développe ce créneau, compte tenu de l’importance des thématiques abordées. » Cet été, l’Institut du patrimoine culturel tiendra, pour la première fois, une semaine de formation en tourisme et patrimoine à Valence, en Espagne, sous l’angle du patrimoine agraire. Autre première : la formation en phonologie du français contemporain aura lieu à Vienne, en Autriche. Un nouveau

séjour d’études de la Faculté des sciences de l’administration sera offert à Casablanca, au Maroc. L’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels, pour sa part, entrera dans la danse avec une nouvelle école d’été sur les aliments santé. Dans la catégorie des contenus renouvelés, mentionnons ceux des deux écoles de la Faculté de théologie et de sciences religieuses. L’une d’elles portera sur les missionnaires et les mystiques en Nouvelle-France. Cette année, l’université féministe d’été se penchera sur les femmes dans les organisations. Bon an mal an, les écoles d’été de l’Université enregistrent plus de 5 000 inscriptions. Elles attirent autant des étudiants universitaires que des professionnels et des membres du grand public désireux

«

De nombreuses écoles d’été ont renouvelé leur contenu et quelques nouvelles écoles démarreront leurs activités

Finissant au MBA marketing, Jean-François Cyr a effectué le séjour d’études en Chine offert par la Faculté des sciences de l’administration. Dans ce type de séjour, les participants suivent une formation linguistique intensive sur place, avant de suivre un cours dans la langue du pays en compagnie d’étudiants de l’endroit.

d’élargir leurs horizons grâce à des activités de perfectionnement ou de stimulation intellectuelle. La formule pédagogique bimodale employée s’avère gagnante. Elle consiste, pour l’étudiant, à se préparer à distance pour ensuite suivre sa formation en présentiel. « En général, dans les rapports d’évaluation que nous recevons, les étudiants se disent très satisfaits de l’expérience », indique MarieAndrée Doran. Selon elle, l’Université occupe la position de tête au Québec et au Canada en matière d’écoles d’été. Outre ces écoles, l’Université offre également quelque 1 300 cours réguliers ainsi que 150 cours à distance durant la belle saison. De plus en plus d’écoles d’été se donnent à l’extérieur du campus et de Québec. « Cette tendance est en nette progression depuis quelques années, dit-elle. Cette année, 13 écoles sur 50 sont à l’extérieur du campus, dont 9 à l’extérieur du pays. Cela commence à être un bon ratio. » À l’Université Laval, l’École de langues demeure un acteur majeur, pendant l’été, avec ses formations de plusieurs semaines dans 11 langues différentes, dont l’anglais, l’arabe et le chinois. Selon la vice-rectrice associée au Vice-rectorat aux études et aux activités internationales, Nicole Lacasse, on constate que de plus en plus d’étudiants de l’Université Laval s’inscrivent maintenant à des cours pendant la session d’été. « Ils étalent leur programme de formation sur trois sessions par année, explique-t-elle. Les écoles d’été créditées sont, pour eux, un choix différent et fort intéressant. » Elle ajoute qu’une des forces des écoles d’été est le dynamisme des enseignants et leur volonté de développer des thématiques nouvelles. Une autre consiste en l’approche multidisciplinaire adoptée dans la programmation.

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AU MUSÉE DE LA CIVILISATION VENDREDI 20 MARS De 10 h à 23 h Âges et passages DÉBATS TABLES RONDES CONFÉRENCES MANIFESTATIONS ARTISTIQUES Expositions gratuites, de 17 h à 23 h

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Le fil

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communication

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Relations publiques à l’ère du numérique Chacun de leur côté de l’océan, des chercheurs ont fait état de leurs travaux de recherche lors du 4e webinaire de l’Observatoire des médias sociaux en relations publiques par Matthieu Dessureault Comment les entreprises utilisent-elles les médias sociaux ? C’est la question à laquelle ont tenté de répondre deux étudiantes à la maîtrise en communication publique dans le cadre d’un projet de recherche de l’Observatoire des médias sociaux en relations publiques. En janvier dernier, Ema Zajmovic et Johanie Bouffard ont analysé la présence virtuelle de 12 organisations de tailles va­­ riées. Elles ont questionné leurs responsables des communications pour mieux comprendre les stratégies qu’ils ont mises en place. Leur constat : l’utilisation des médias so­­ ciaux augmente chez les entreprises, mais la situation est loin d’être parfaite. « Réalisant que c’est utile pour leur notoriété et leur réputation, les organisations veulent être présentes sur les médias sociaux, mais elles n’ont pas forcément les ressources nécessaires. Les médias sociaux demeurent l’enfant pauvre des communications », observe Ema Zajmovic. Sa collègue se fait tout de même optimiste. « Les compagnies sont de plus en plus conscientes qu’elles doivent consacrer des effectifs aux médias sociaux. La tendance se développe positivement. C’est encourageant pour l’avenir. » Les résultats de leur étude, qui feront l’objet d’un article scientifique, ont été présentés mardi dernier lors du webinaire annuel de l’Observatoire des médias sociaux en relations publiques. Ce webinaire visait à discuter de la façon dont les professionnels des relations publiques planifient leurs activités dans les médias sociaux au sein des organisations publiques et privées. « L’Observatoire est un lieu d’échanges autant pour les professionnels que pour les professeurs et les étudiants qui s’intéressent aux usages des médias sociaux à des fins de relations publiques. On se questionne, on se défie et on se critique, ce qui pousse chacun à aller plus loin dans ses recherches. Le webinaire, qui est à l’image de nos séances privées, nous

AVIS DE coNVocATIoN

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ANNUELLE

MES AVANTAGES DESJARDINS

Ce webinaire visait à discuter de la façon dont les professionnels des relations publiques planifient leurs activités dans les médias sociaux au sein des organisations publiques et privées permet d’élargir notre bassin d’interactions », indique Francine Charest, professeure de com­munication et directrice générale de l’Observatoire. Cette année, le webinaire était organisé en collaboration avec les universités Sciences Po Lyon et Bordeaux Montaigne. Chercheurs de la France et du Québec étaient réunis virtuellement afin de présenter des études de cas et des pistes de réflexion. Plusieurs professionnels des relations publiques, dont des représentants de iXmédia, du CEFRIO et de la Ville de Québec, ont également participé aux tables rondes et aux conférences. Les internautes, qui suivaient les échanges en direct, pouvaient poser des questions par messagerie instantanée. Très actifs sur Twitter, ils ont publié plus de 1400 messages, permettant au mot-clic #OMSRP de trôner parmi les plus populaires de la journée. Les échanges portaient sur différents sujets, dont le rôle des technologies et du Web dans l’expérience d’achat, la communication de crise et le service à la clientèle. Hakim Akrab, professeur à l’Institut

Aux membres de lA CAisse desJArdiNs de l’uNiVersiTÉ lAVAl Vous êtes, par la présente, convoqués à l’assemblée générale annuelle de votre caisse qui aura lieu :

DATE : MERcREDI 15 AVRIl 2015 HEURE : 17 H 15 lIEU : SAllE lE cERclE DU pAVIlloN AlpHoNSE-DESJARDINS UNIVERSITé lAVAl 2325, rue de l’Université, 4e étage UN GoûTER SERA SERVI

Les organisations veulent être présentes sur les médias sociaux, mais elles n’ont pas forcément les ressources nécessaires.

d’études politiques de Grenoble, a donné une conférence sur l’intégration des réseaux sociaux dans les stratégies numériques des territoires. Il était visiblement ravi de son expérience. « La possibilité d’échanger sur les médias sociaux dans une rencontre internationale permet de confronter les vues et les réflexions autour de ce phénomène. C’était l’occasion d’élargir mon champ d’analyse et de comparer et évaluer mes méthodes. » Depuis sa création, le webinaire de l’Observatoire ne cesse de gagner en popularité. L’activité, qui est suivie en ligne bien au-delà des frontières du Québec et de la France,

sera présentée l’an prochain en marge de l’événement Web à Québec. L’Observatoire a plusieurs autres projets dans ses cartons pour souligner son cinquième anniversaire. Pour visionner les conférences présentées en avant-midi : bit.ly/19AnJ3j. Pour celles de l’après-midi : bit.ly/1MOHcJw. L’ouvrage Médias sociaux et relations publiques, publié aux Presses de ­l’Uni­versité du Québec, offre une plongée ­intéressante dans les travaux de recherche de l’Observatoire depuis ses débuts : ­ bit.ly/1MHiR8F.

Les membres pourront prendre connaissance du rapport annuel et du rapport du conseil de surveillance, décider de la répartition des excédents annuels, de l’intérêt payable sur les parts permanentes et sur les parts de ristournes, élire les membres du conseil d’administration et du conseil de surveillance et traiter de tout autre sujet inscrit à l’ordre du jour. Deux périodes de questions sont également prévues, l’une destinée au conseil d’administration et l’autre destinée au conseil de surveillance.

Code de déontologie Desjardins. Tout candidat devra consentir par écrit à une enquête de sécurité et de crédit le concernant et devra s’engager à développer les connaissances et compétences requises à l’exercice de la fonction de dirigeant. Une candidature ne pourra être soumise à l’assemblée que si un avis écrit, signé par un membre et contresigné par le candidat, a été remis avant la fermeture de la Caisse le 2 avril 2015. Des bulletins de mise en candidature sont disponibles à la Caisse.

Élections Prenez note que 4 postes seront à combler au conseil d’administration et 1 poste au conseil de surveillance.

Tous les membres de la Caisse sont cordialement invités à participer à cette assemblée.

Veuillez noter que, lors des élections, est éligible toute personne physique qui est membre de plein droit de la Caisse, pourvu qu’elle soit admise depuis au moins 90 jours, qu’elle ne soit pas inéligible en vertu de la Loi sur les coopératives de services financiers et qu’elle n’exerce pas une fonction incompatible en vertu du

Signé le 3 mars 2015 Hélène Lee-Gosselin, secrétaire


sports

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en bref Au nombre des nouveautés : l’activité Cardio course, offerte en formule de 50 ou de 60 minutes Victoire de Charles Philibert-Thiboutot au 1 000 mètres à Windsor. photo Edwin Tam La programmation complète peut être consultée en ligne et les activités débuteront, pour la plupart, au début du mois de mai. photo PEPS

Envie de bouger ?

Deux médailles pour Charles PhilibertThiboutot

La communauté universitaire et la collectivité régionale sont invitées à s’inscrire, dès le mercredi 25 mars, à l’une des nombreuses activités sportives de la programmation printemps-été 2015 du PEPS par Julie Turgeon La programmation printempsété du PEPS se dé­­marque par une offre élargie de la formation en sports aquatiques. Par exemple, les cours Médaille de bronze, Croix de bronze, Sauveteur national et As­­ sistant moniteur en sécurité a qu a t i qu e s o n t a u p r o gramme. Les adeptes d’entraînement intense seront, pour leur part, certainement attirés par le cours Condition­ nement physique printanier, en formule de 40 ou de 55 minutes, ou encore par la

nouvelle activité Cardio course, en formule de 50 ou de 60 minutes. Au nombre des autres activités proposées ce printemps, mentionnons les populaires cours de Kinfit, de cardio-vélo, de yoga (8 styles différents), de danse, de golf et d’arts martiaux. Le Programme jeunesse offre aux jeunes de 6 à 15 ans des activités intéressantes, dont quelques-unes se dé­­rou­ lent à l’extérieur, comme le tennis ou le golf. Mentionnons

par le PEPS. Dès le mois d’août, la campagne promotionnelle du PEPS se mettra en branle et coïncidera avec le dévoilement d’un tout nouveau site Web, qui sera plus convivial et pratique et qui présentera, bien évidemment, toute la programmal’ajout d’un nouveau cours, le tion sportive. Cardio X-trême. Destiné aux adolescents âgés entre 12 et L’inscription aux activités 15 ans (accompagnés ou non sportives de la saison de leurs parents), ce cours est ­printemps-été 2015 débuoffert le samedi, de 9 h 30 à tera le 25 mars, dès 7 h. 10 h 15. La plupart des forma- Vous pouvez vous inscrire tions de la Programmation à la réception du PEPS, par jeunesse sont étalées sur 7 à téléphone (418 656-PEPS) ou en ligne (peps.ulaval.ca). 9 semaines. Vous pouvez consulter la programmation complète VIRAGE VERT Cette programmation devien- du PEPS au peps.ulaval.ca. dra la dernière édition impri- La plupart des activités mée des programmes saison- débuteront au début du niers de formations offerts mois de mai.

Campus dynamique

L’or au 1 000 mètres, ensuite l’argent au 3 000 mètres, le tout avec une pause de moins de deux heures entre les deux courses. C’est l’exploit qu’a réalisé l’étudiant-athlète Charles Philibert-Thiboutot, le vendredi 13 mars, à Windsor en Ontario, lors des Championnats canadiens universitaires d’athlétisme. Il a terminé la première épreuve en 2 minutes 25 secondes et 19 centièmes et la seconde course en 8 minutes 7 secondes et 4 centiè­ mes. Le jour précédent, l’étudiant inscrit au diplôme d’études supérieures spécialisées en relations publiques a reçu le titre de meilleur athlète masculin universitaire sur piste de l’année au Canada. C’est la seconde fois en trois ans que le coureur de demi-fond mérite cet honneur.

PEPS : location de paniers Ceux et celles qui ont loué un panier au PEPS pour la session d’hiver doivent prendre note que la location prendra fin le jeudi 30 avril à 23 h 30. Vous avez donc jusqu’à cette date pour en retirer vos effets personnels ou les vêtements du PEPS. Après cette date, le PEPS exigera, conformément aux conditions du contrat de location, la somme de 5 $, pour des frais de manutention, à tous les membres qui désireront récupérer leurs objets personnels.

Yoga massoballe et son pour les jeunes Le PEPS développe de plus en plus des acti­ vités destinées aux jeunes et à leurs parents. Cette fois-ci, c’est le yoga qui sera à l’honneur. Inscrivez-vous à l’atelier de yoga massoballe et son et vivez, pendant 85 minutes, une expérience unique en compagnie de votre enfant âgé entre 5 et 9 ans. Il s’agit d’un atelier de yoga créatif où les tambours, les bols tibétains et le bâton de pluie seront mis à l’honneur. De plus, le massage avec balles est un outil précieux à faire découvrir à un enfant afin qu’il apprenne à se détendre et à se libérer des tensions. Inscrivez-vous en ligne au peps.ulaval.ca.

Samedi 28 mars Il est toujours possible d’inscrire votre enfant à la ligue de mini-football Rouge et Or, qui célèbre cette année son 15 anni­ versaire. Le camp destiné aux enfants de 6 à 12 ans est de retour au PEPS pour la quatrième année d’un partenariat avec la Ville de Québec. Pour plus d’information, visitez la section « ligue de mini-football » du site Web du Rouge et Or. Vous pouvez également composer le 418 656-2713. photo Dorothée Harvey e

Cheerleading | Championnat provincial Espace sportif Desjardins-UL | 12 h


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au fil de la semaine

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En caravane, allons à la cabane… Avec la fonte des neiges revient le temps des sucres. Le Bureau de la vie étudiante organise une sortie à l’Érablière Réal Bruneau, située à Saint-Henri-de-Lévis, pour vous faire découvrir ou redécouvrir cette tradition typiquement québécoise. À votre arrivée, vous serez conviés à visiter les installations où l’on transforme l’eau d’érable en sirop, tire ou beurre. Des tours de ­carriole précéderont également le souper. Puis, le repas, servi à volonté, comprendra soupe aux pois, pâté à la viande, fèves au lard, jambon à l’érable, pommes de terre, omelette, crêpe et dessert. La soirée se terminera avec une dégustation de tire sur la neige et une initiation à la danse québécoise. Le groupe folklorique La parenté sera sur place pour vous enseigner les rudiments du quadrille et de la gigue. Vendredi 27 mars. Le départ aura lieu à 16 h 30, entre les pavillons Ernest-Lemieux et Alphonse-Desjardins. Pour le retour, un autobus quittera le site toutes les trente minutes entre 21 h 30 et 23 h 30. Coût : 30 $. Vous devez acheter vos billets avant le lundi 23 mars, à 16 h, au Bureau de la vie étudiante, local 2344 du pavillon Alphonse-Desjardins.

22/03

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Marché aux puces familial

Pour un pays plus vert

Le fédéralisme et ses dilemmes

Soigner par le théâtre

À l’origine de l’obésité

La spiritualité chez les malades

Vous cherchez des patins à roulettes ou un casque de vélo pour votre aîné ? Vous désirez offrir des Lego à votre cadette ? Vous aimeriez acheter à bon prix une poussette pour votre petit dernier ? Venez visiter le Bazar Famille 2015, organisé par l’Association de parents étudiant ou travail­ lant à l’Université Laval. Vous y trouverez une foule de vêtements, de jouets et d’accessoires d’occasion en bon état auxquels vous pourrez donner une seconde vie. Un coin sera spécialement aménagé pour recevoir les petits. Alors n’hésitez pas à emmener vos enfants !

Ces dernières années, plusieurs pays ont adopté des mesures pour protéger leurs systèmes écologiques. Le Canada, pour sa part, est présentement en queue de peloton parmi les pays développés pour sa poli­ tique environnementale. Afin de proposer à la population et au gouvernement un programme d’options politiques vertes, viables et basées sur la science, une cinquantaine de chercheurs universitaires de partout au Canada se sont regroupés autour du projet Dialogues pour un Canada vert. Dans une conférence intitulée « Agir sur les changements climatiques : solutions des chercheurs canadiens », Catherine Potvin, professeure à l’Université McGill et membre associée de l’Institut EDS, présentera les grandes lignes de ce projet scientifique de vaste envergure.

Venez assister à un débat public sur le thème « Le fédéralisme, les pour et les contre » lors du lancement par les Presses de l’Uni­ versité Laval du Dilemme de la constitution, ouvrage qui rassemble des textes inédits du regretté philo­ sophe et professeur Charles De Koninck. Ces textes concernent les jugements qu’il portait sur « la valeur humaine du fédéralisme canadien », en 1954, devant les membres de la Com­mis­ sion Tremblay. Le lancement donnera lieu à une table ronde à laquelle participeront Louise Beaudoin et Benoît Pelletier, deux anciens ministres responsables des Affaires intergouvernementales canadiennes. Le professeur de philosophie Thomas De Koninck sera invité, en fin de soirée, à présenter l’allocution de conclusion.

La dramathérapie se définit par l’emploi de techniques théâtrales pour mieux comprendre les états d’âme, les troubles et la souffrance psychique des patients. Cette technique peut être appliquée à des individus ou à des groupes (couple, famille, etc.) dans tous les milieux où on dispense des soins (hôpitaux, cliniques, écoles, entreprises, prisons, etc.). Pour en apprendre davantage sur la dramathérapie, venez écouter la communication d’Annamaria Fantauzzi, professeure d’anthropologie culturelle et médicale à l’Université de Turin. La conférencière expliquera les bienfaits de la dramathérapie dans différents contextes de soins, surtout en santé mentale. Elle présentera, notamment, les résultats obtenus lors d’une recherche ethnographique et offrira une réflexion anthropologique sur le corps.

Le surpoids est-il le résultat d’un déséquilibre hormonal, d’une génétique qui y prédispose ou de mauvaises habitudes de vie ? À l’occasion du mois de la nutrition, le Bureau d’entraide en nutrition invite deux chercheurs à débattre de la question lors d’une conférence intitulée « Causes de l’obésité  : l’ennemi ex­­térieur ou l’ennemi intérieur ? ». Les conférenciers seront Simone Lemieux, professeure à l’École de nu­­trition, et André Tchernof, professeur à la Faculté de médecine. Tour à tour, ils feront connaître leurs points de vue respectifs sur les causes principales et secondaires de l’obésité.

À l’occasion du colloque L’accompagnement de l’expérience spirituelle en temps de maladie, une table ronde grand pu­­blic sera tenue sur les soins psychologiques et l’accompagnement spirituel chez un patient. Seront invités à participer au débat la psychologue française Danièle Leboul, le psychologue québécois Patrice Montreuil, la pasteure suisse Cosette Odier et l’intervenant québécois en soins spirituels Yves Rochette. Ils s’intéresseront aux interactions entre les services psychologiques et l’accompagnement spirituel accordés aux personnes malades.

Dimanche 22 mars, de 9 h à 12 h, dans la cafétéria ouest du pavillon AlphonseDesjardins. Pour obtenir davantage d’information, écrivez à assoparentsul@ gmail.com.

Lundi 23 mars, à 12 h, à la salle Hydro-Québec du pavillon Alphonse-­ Desjardins. Entrée libre. Pour plus d’info : mylene. bergeron@ihqeds.ulaval.ca

Mercredi 25 mars, à 19 h, à la chapelle du Musée de l’Amérique francophone. Entrée libre, mais inscription obligatoire. Confirmez votre présence au 418 643-2158.

Mercredi 25 mars, à 18 h 30, au local 1245A du pavillon Ferdinand-Vandry. Entrée libre. Pour info : fsi@fsi.ulaval.ca

Mercredi 25 mars, de 15 h 30 à 16 h 20, au local 3111 du pavillon Paul-Comtois. Pour obtenir de plus amples détails sur cette conférence : 418 656-2131 poste 6614 ou ben@asso.ulaval.ca

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

Mercredi 25 mars, à 18 h 30 à l’amphithéâtre Hydro-­Québec du pavillon Alphonse-Desjardins. Entrée libre, mais inscription obligatoire. Pour vous inscrire : https://formulaireweb.ulaval.ca/theologie/ accompagnement_experience_spirituelle_en_temps_ maladie/fr. Pour connaître la programmation complète du colloque qui se tiendra du 25 au 27 mars : bit.ly/1GoBcW9.


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