Le Fil 27 avril 2017

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Électriser ses performances ? p4

Dynamisme étudiant ! p5

Volume 52, numéro 25 27 avril 2017

photo Marc Robitaille

Sophie D’Amours élue rectrice

La professeure, chercheuse et administratrice Sophie D’Amours devient la première femme rectrice de l’Université Laval. p2-3


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Sophie D’Amours élue rectrice de l’Université Laval

« Nous avons débuté une réflexion importante sur l’avenir de notre université. Nous avons en quelque sorte entamé notre planification stratégique. Nous ne nous priverons pas de bonnes idées, loin de là ! », a affirmé la rectrice élue.

La professeure, chercheuse et administratrice Sophie D’Amours devient la première femme rectrice de l’Université Laval par Claudine Magny Le collège électoral a élu mercredi Sophie D’Amours au poste de rectrice de l’Uni­ versité Laval. Celle­ci a obtenu 50,7 % des voix au terme du 1er tour de scrutin. Elle devient ainsi la première femme et la 26e personne à assurer la direction de l’Uni­ versité Laval. Ce premier mandat, d’une durée de cinq ans, débutera le 1er juin. « Les gens ont souhaité un nouveau mode de gestion, et c’est ce que j’ai proposé, a indiqué la rectrice élue. L’expérience universitaire, on va l’enrichir. On va la rendre plus excitante, on va la rendre unique […] Nous avons débuté une réflexion importante sur l’avenir de notre université. Nous avons

en quelque sorte entamé notre planification straté­ gique. Nous ne nous prive­ rons pas de bonnes idées, loin de là ! » Engagée dans la commu­ nauté universitaire depuis plus de 20 ans, la rectrice élue a entamé sa carrière de professeure au Département de génie mécanique en 1995. De 2012 à 2015, elle a agi à titre de vice­rectrice à la recherche et à la création de l’établissement. Avec plus de 130 publi­ cations scientifiques à son actif et sa contribution à de nombreux événements au Canada et à l’étranger, Sophie D’Amours a marqué l’évolu­ tion des modèles de planifi­ cation du secteur forestier au

Canada et ailleurs. Sa noto­ riété dans le domaine l’a, entre autres, menée à titre de professeure invitée en Nor­ vège, en Suède, en France, au Chili, en Argentine et aux États­Unis. Au fil des ans, la contri­ bution de Sophie D’Amours a été soulignée à maintes reprises, notamment par l’ob­ tention du prestigieux prix Brockhouse du Canada pour

la recherche interdisciplinaire en sciences et en génie du Conseil de re cherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) en 2012, du prix Henri­Gustave­ Joly­de­Lotbinière de l’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec en 2008, du prix Femme de mérite en sciences et technologies du YWCA en 2003 et par sa nomination à l’Académie canadienne

On peut le lire en ligne à lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique.

Le journal de la communauté universitaire Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 29 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

Vous désirez proposer un sujet d’article ? Écrivez-nous à l’adresse le-fil@dc.ulaval.ca au plus tard le jeudi midi précédant la prochaine parution. Les textes soumis doivent comporter le nom et le numéro de téléphone de leur auteur. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir. Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

du génie en 2013. En fé ­ vrier 2017, elle a été admise à l’Académie royale suédoise de l’agriculture et de la fo­ resterie à titre d’international fellow. La rectrice élue possède une vaste expérience de l’en­ seignement supérieur, de la recherche et de la gestion universitaire, tant au Québec qu’à l’international. Ainsi, au cours de son mandat, elle

Rédaction Éditeur : Jacques Villemure, directeur des communications Rédactrice en chef : Claudine Magny Journalistes : Matthieu Dessureault, Jean Hamann, Yvon Larose Collaborateurs : Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Caroline Leclerc, Mathieu Tanguay, Brigitte Trudel Collaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry Mellon Rédactrice-réviseure : Manon Plante Agente de secrétariat : Josée Nadeau

Production Infographie : Geneviève Bolduc, Service de reprographie de l’Université Laval Impression : TC Imprimeries Transcontinental, Québec (Québec)

entend dynamiser et amélio­ rer le milieu de vie sur le campus, innover dans les processus administratifs, mieux soutenir les initiatives étudiantes, rendre l’intégra­ tion et les services d’aide aux étudiants plus performants, mettre en œuvre une straté­ gie intégrée d’internationali­ sation et maintenir l’intégrité de l’Université Laval en tant qu’université complète.

Placements publicitaires Claudine Trudel 418 656-2131 poste 6415 Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec, ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre 2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6 Téléphone : 418 656-2131 poste 4687


rectorat 2017

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À l’issue du huis clos, les membres du collège électoral ont félicité chaleureusement la première rectrice élue de l’Université Laval.

Pour consulter la plateforme électorale de Sophie D’Amours : • www.sophiedamours.ca • www.ulaval.ca/notre-universite/ election/sophie-damours.html Pour visionner son discours de victoire : • www.facebook.com/ulaval.ca/

En bref : • La rectrice élue a obtenu 50,7 % des voix au terme du 1er tour de scrutin. • Le collège électoral, chargé d’élire le recteur ou la rectrice, est composé des membres en fonction du Conseil d’administration, des membres en fonction du Conseil universitaire et de membres avec droit de vote des commissions des études, de la recherche et des affaires étudiantes. • Ce premier mandat, d’une durée de cinq ans, débutera le 1er juin.

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Les gens ont souhaité un nouveau mode de gestion, et c’est ce que j’ai proposé. L’expérience universitaire, on va l’enrichir. On va la rendre plus excitante, on va la rendre unique.

Engagée dans la communauté universitaire depuis plus de 20 ans, la rectrice élue a entamé sa carrière de professeure au Département de génie mécanique en 1995. photos Marc Robitaille


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recherche

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en bref

Le directeur du développement philanthropique de La Fondation de l’Université Laval, Claude Parent (à gauche), et le donateur, James Douglas Thwaites (à droite), entourent les récipiendaires de ces nouvelles bourses : Marie-Ève Colin (Prix du meilleur dossier, diplômée en 2016), Nicolas Petronzio (Bourse de contribution à la collectivité, diplômé en 2016), Samuel Dinel (Prix du meilleur dossier, étudiant de 3e année) et Félix Roy (Bourse de contribution à la collectivité, étudiant de 3e année).

Des boursiers heureux ! Le 27 mars, à l’occasion du 36e Colloque de relations industrielles de l’Université Laval, deux étudiants et deux diplômés ont reçu une bourse offerte par le professeur James Douglas Thwaites, du Département des ­relations industrielles. Par l’octroi de ces nou­ velles bourses, le donateur souhaite mettre l’accent sur la relève. Deux de ces récom­ penses sont accordées à des étudiants qui ­ont complété deux années du programme de relations industrielles et les deux autres sont destinées à des finissants. Deux bourses récompensent le meilleur dossier scolaire, alors que les deux autres soulignent une réali­ sation significative dans les arts, les sports ou les activités civiques chez un étudiant ayant également d’excellents résultats scolaires.

En théorie, les sportifs qui participent à des épreuves intenses de moins de 2 minutes, comme le 800 mètres, pourraient profiter de la neurostimulation électrique transcutanée. La preuve scientifique reste toutefois à faire, notamment chez les athlètes d’élite. photo Pierre-Yves Beaudouin_Wikimedia

Survolter ses performances ? La neurostimulation transcutanée pourrait améliorer les performances sportives lors d’épreuves intenses de courte durée par Jean Hamann

Le Pub universitaire sur la voie de l’approvisionnement local L’association étudiante AgroCité, qui se consacre à l’agriculture urbaine, étend ses tentacules au Pub universitaire. Installé le long d’un mur près des cuisines, son nouveau système hydroponique permet de faire pous­ ser différentes sortes de laitues, qui serviront à fournir le restaurant. On prévoit aussi la production de fines herbes. Pour sa directrice, Marjorie Audet, le Pub universitaire est l’en­ droit idéal pour ce type d’initiatives. « Ce pro­ jet s’intègre parfaitement à notre philosophie. Il nous permet d’intégrer des étudiants dans la production de nos produits, de démocrati­ ser l’agriculture urbaine et de diminuer notre empreinte écologique. Depuis son installa­ tion, le système hydroponique accroche l’œil. Les clients viennent nous voir et nous posent des questions », se réjouit-elle. Du côté d’AgroCité, plusieurs autres projets ont été lancés pour favoriser une offre ali­ mentaire responsable sur le campus. Le Fil y reviendra dans son édition du 4 mai !

Une technique couramment utilisée en réadaptation pour soulager la douleur pourrait, sous certaines conditions bien précises, améliorer les perfor­ mances sportives, suggère une étude qui vient de paraître dans la revue Frontiers in Physiology. C’est la conclu­ sion à laquelle arrivent trois chercheurs australiens et le professeur François Billaut, du Département de kinésio­ logie, après avoir soumis un groupe de sportifs à une épreuve de type contre-la-montre. La technique en question se nomme neurostimulation électrique transcuta­ née, communément désignée sous son acronyme anglais TENS. Elle repose sur l’administration d’une stimulation électrique de faible intensité à l’aide d’électrodes placées à la surface de la peau. « L’intensité n’est pas assez éle­ vée pour provoquer une contraction musculaire visible, souligne le profes­ seur Billaut. Par contre, elle est suffi­ sante pour atténuer la transmission des signaux de douleur, comme le font cer­ tains médicaments analgésiques. » C’est en considérant cette action ­antidouleur que le professeur Billaut et ses collaborateurs australiens, Andrew W. Hibbert, Matthew C. Varley et Remco C. J. Polman de l’Université Victoria, se sont demandé si une séance de TENS avant une épreuve sportive pouvait avoir un effet sur les perfor­ mances des participants. « Dans des

épreuves de type contre-la-montre, la performance dépend de la capacité à maintenir un effort très intense en dépit des signaux de douleur que les muscles envoient au cerveau. » Pour tirer la question au clair, les chercheurs ont recruté 13 sportifs occasionnels qui ont accepté de parti­ ciper à trois contre-la-montre de 5 km sur vélo stationnaire. Au moins deux jours de repos étaient alloués aux par­ ticipants entre chaque séance. Dans les 30 minutes précédant un test, les par­ ticipants étaient soumis soit à une ­véritable séance de TENS au cours de laquelle les électrodes étaient appli­ quées sur leurs quadriceps, soit à une séance simulée de TENS, c’est-à-dire sans courant électrique. Lors de l’autre séance (témoin), les sujets effectuaient un contre-la-montre sans séance pré­ alable de TENS ou de TENS simulée. Les résultats indiquent que, pour l’en­ semble des participants, l’application de TENS n’a pas eu d’effet sur le temps enregistré sur 5 km ni sur la douleur perçue pendant le test. Par contre, une tendance très nette se dégage : après la séance de TENS, 9 des 13 participants ont augmenté la puissance produite pendant le premier kilomètre et ils ont abaissé leur temps de passage sur cette distance, comparativement à la séance témoin. « L’application d’une stimu­ lation électrique semble procurer des bénéfices se limitant aux deux

premières minutes, alors que la douleur induite par l’exercice est encore locali­ sée, observe le professeur Billaut. L’effet analgésique produit par la TENS ne semble toutefois pas en mesure de contrer la montée de la douleur qui se manifeste subséquemment pendant le contre-la-montre ainsi que les autres facteurs influençant la performance. » À la lumière de cette étude et d’autres données probantes de la littérature scientifique, François Billaut n’hésite­ rait pas à prescrire des séances de TENS avant des épreuves de courte durée aux athlètes d’élite qu’il encadre à titre de physiologiste. « Le gain de performance semble modeste, mais c’est tout à fait légal et il n’y a pas de contre-indication pour les gens en bonne santé, soulignet-il. Pour ce qui est des risques de bles­ sures engendrés par l’atténuation de la douleur à l’exercice, il faut savoir que l’effet analgésique produit par une séance de TENS est moindre que celui obtenu avec des anti-inflammatoires en vente libre. »

Après la séance de TENS, 9 des 13 participants ont amélioré leur temps de passage au 1er km


actualités UL

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Des projets honorés, des étudiants comblés ! Le 27e Gala de la vie étudiante l’a encore prouvé : la relève à l’Université Laval regorge de vitalité par Brigitte Trudel Il a beau revenir chaque année, on ne se lasse jamais de l’effervescence qu’il dé­­ gage. L’événement, tenu le 21 avril au Théâtre de la cité universitaire et réunissant 300 personnes pour une célé­ bration électrisante du dyna­ misme étudiant, agissait aussi à titre de finale locale du pro­ gramme universitaire de Forces AVENIR. Un total de 31 trophées et 15 000 $ en bourses ont été remis au cours de cette soirée riche en émotions. Parmi les lauréats, Vincent Paquin a remporté le titre de Personnalité de l’année. Très impliqué dans la commu­ nauté, c’est surtout à la cause autochtone que l’étudiant de 3e année de médecine voue désormais son engagement afin d’améliorer le dialogue avec cette culture qui le fas­ cine. Avec l’élaboration d’ate­ liers, la tenue de conférences, la création de contenu, celui qui œuvre comme coprésident

du Groupe d’intérêt en santé autochtone (GISA) couvre par ses actions divers domaines : culture, spiritualité, géogra­ phie et politique. « Cela rejoint le concept de santé globale qui me concerne en tant que futur médecin », estime-t-il. Sous peu, en collaboration avec la Chaire de recherche Nasivvik en approches écosystémiques de la santé nordique, Vincent Paquin se consacrera à une revue de la littérature, qu’il a initiée pour appuyer la re­­ cherche en santé autochtone. « L’implication étudiante me motive. Elle me permet de faire la différence dans mon milieu et ajoute le plaisir de l’action à la partie théorique de mes études », fait-il valoir. C’est une vision partagée par deux autres étudiants de 3 e année de médecine, Myriam Nadeau et JeanFrançois Leclerc, qui se sont distingués dans la catégorie « Projet communication du En tout, ce sont 31 trophées – liés à 19 catégories du Gala de la vie étudiante et à 12 du Gala Forces AVENIR – savoir ». Leur invention ? Un qui ont été remis lors de cette soirée forte en émotions.

Nommé Personnalité de l’année, Vincent Paquin avoue que fréquenter l’université a décuplé son intérêt pour l’implication étudiante. « Sur le plan de l’engagement, dit-il, on peut vraiment faire une différence. » photos David Cannon

bloc de peau synthétique réu­ tilisable qui facilite grande­ ment la pratique des points de suture. Lancé l’an dernier, le projet a fait boule de neige. « Cet encouragement, qui s’ajoute à celui de nos pairs, c’est vraiment motivant », a réagi Jean-François Leclerc. L’étudiant est heureux d’avoir acquis, grâce au projet, une multitude de connaissances en dehors de son champ d’études, comme celles qui touchent la réalisation de capsules vidéo explicatives. Il s’agit d’une seconde consé­ cration en moins d’un mois pour le projet « Création d’outils didactiques et d’un groupe d’enseignement de points de suture » puisque, le 29 mars, il a aussi été récom­ pensé au 21e Gala de la relève en or. « Depuis, la demande ne dérougit pas. Des hôpitaux nous ont approchés et des pistes de développement s’ajoutent », s’étonne le futur médecin. De plus, le projet a été sélectionné pour repré­ senter l’Université Laval au Gala Forces AVENIR. Pas mal pour ce que Myriam Nadeau et Jean-François Leclerc voyaient au départ

Un total de 31 trophées et 15 000 $ en bourses ont été remis au cours de cette soirée riche en émotions

comme l’exploration d’une idée qui pourrait simplement être utile à quelques collègues de classe ! Sélectionné aussi comme représentant de l’Université pour le Gala Forces AVENIR, le projet PÉGEAUX, qui vise la protection et la saine ges­ tion de l’eau tant par la for­ mation de professionnels que par la sensibilisation popu­ laire, a remporté les honneurs du Gala de la vie étudiante dans la catégorie « Projet scientifique ». Lancé en 2007, PÉGEAUX était presque à l’abandon quand JeanSébastien Delisle et ses com­ plices ont décidé, en 2015, de relancer l’association qui compte aujourd’hui 20 mem­ bres. « Cette reconnaissance, c’est la preuve que nos efforts en valaient la peine », se ré­­ jouit le finissant au baccalau­ réat en génie des eaux qui agit à titre de président et de coor­ donnateur de l’association. Passionné de la cause envi­ ronnementale, l’étudiant est heureux de pouvoir faire la différence grâce à une cause aussi rassembleuse. « L’avenir de l’eau interpelle tout le monde, dit-il, que ce soit au

sein de la population ou sur le campus. » D’ailleurs, au cours des deux dernières années, des représentants des dépar­ tements de biologie et de foresterie se sont rattachés au projet. Et les avancées se poursuivent. Enfin, les arts figuraient aussi à ce rassemblement fes­ tif. Le Festival de théâtre de l’Université Laval, avec à sa barre les codirectrices Aube Forest-Dion et Rosie Belley, a remporté le prix dans la caté­ gorie « Projet artistique », en plus d’être choisi comme can­ didat pour le Gala Forces AVENIR. « Je ne m’y atten­ dais pas, car la compétition était de taille », avoue Rosie Belley. L’étudiante à la maî­ trise en théâtre, impliquée dans le Festival depuis ses balbutiements, est fière d’avoir vu croître sa durée de trois à neuf jours en seule­ ment trois ans. « Faire place à la relève artistique, créer des rapprochements avec le public, c’est très stimulant », indique-t-elle, soulignant que, derrière ce prix, se trouve la contribution de toute une équipe. Félicitations à tous les lauréats !


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technologies

Mario Bros à la rescousse des chercheurs Philippe Després, professeur au Département de physique, de génie physique et d’optique, présente une conférence sur le rôle méconnu des jeux vidéo en sciences par Matthieu Dessureault Elle est loin l’époque de Space War, ce jeu vidéo suranné dans lequel les adversaires devaient diriger un vaisseau spatial en tirant des projectiles ! De la con­ sole Atari à la PlayStation 4, l’univers des jeux vidéo a évolué à une vitesse folle ces dernières années. La puis­ sance des cartes graphiques permet de donner vie à des scènes hautement réalistes, qui répondent aux attentes grandissantes des joueurs. Au-delà du divertisse­ ment, cette technologie a contribué à accélérer la recherche dans plusieurs domaines scientifiques. « L’industrie du jeu vidéo a développé une architecture matérielle particulière pour créer des effets spéciaux variés : les processeurs gra­ phiques. À l’époque d’Atari, la résolution des images était de quelques dizaines de pixels ; aujourd’hui, on parle de plusieurs mil­ lions de pixels. Derrière ces cartes graphiques capables d’afficher des scènes 3D complexes se trouvent des opérations mathématiques effectuées très rapidement. Au milieu des années 2000, des chercheurs ont com­ mencé à les exploiter non pas pour faire de l’affichage, mais pour faire des calculs

de façon extrêmement effi­ cace », explique Philippe Després. Ce jeudi 27 avril, à la biblio­ thèque Gabrielle-Roy, le pro­ fesseur offrira une présenta­ tion sur les liens entre science et jeux vidéo. Organisée par l’Institut technologies de l’in­ formation et sociétés (ITIS), en collaboration avec l’Insti­ tut canadien de Québec, cette activité fait partie de la pro­ grammation des Rencontres du numérique. Le but de cette série de conférences est de stimuler la curiosité du grand public sur les perspec­ tives de recherche et d’inno­ vation en technologies de l’information. Lui-même adepte de jeux vidéo, Philippe Després uti­ lise des technologies issues de cet univers dans ses tra­ vaux de recherche. Il s’inté­ resse particulièrement aux applications en radiologie, en radio-oncologie et en médecine nucléaire. Les calculs précis et rapides que permettent les processeurs graphiques rendent réalisa­ bles des reconstructions tomographiques, une opéra­ tion qui consiste à produire des modélisations 3D à par­ tir d’images 2D. Le physicien médical re­­ marque un intérêt grandis­ sant des chercheurs pour les

jeux vidéo. Il donne en exemple le projet de re­­ cherche FUN II (pour « inter­ action intelligente »), mené par Ubisoft et l’Université Laval. Cette étude lancée en 2013 vise à mieux com­ prendre les émotions des joueurs afin de créer des jeux mieux adaptés. Plu­s ieurs autres projets de recherche conjoints sont en cours. Pour Philippe Després, ce n’est qu’un début. « Je crois que nous n’avons pas fini de voir des processeurs graphi­ ques de plus en plus perfor­ mants. La réalité virtuelle et la taille grandissante des écrans nécessitent des ca­­ pacités de calcul énormes. Cela me fait dire que les ­processeurs graphiques ne sont pas prêts de dispa­ raître. De plus en plus, cette technologie va évoluer et se démocratiser. » Par sa conférence, il es­­ père sensibiliser les gens aux aspects positifs des jeux vidéo. « Les jeux vidéo ont parfois mauvaise presse. Certains les voient comme une plaie sociale en incitant les gens à passer trop de temps devant un écran. Un des effets secondaires inat­ tendus est qu’ils ont permis l’arrivée d’une science nou­ velle. Le développement des processeurs graphiques au fil du temps a permis de faire de la science très inté­ ressante dans plusieurs domaines, de la médecine à la finance. » Jeudi 27 avril, de 19 h à 20 h 30, à la salle GérardMartin de la bibliothèque Gabrielle-Roy. L’entrée est libre. Pour information : itis.ulaval.ca

Des jeux vidéo populaires comme ceux de la franchise Mario Bros fonctionnent grâce à des processeurs qui peuvent traiter un nombre impressionnant d’opérations chaque seconde. image Nintendo Games

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sur la crise au Venezuela Q Comment le pays peut-il sortir de cette crise majeure ?

Gabriel Coulombe

Depuis le début du mois d’avril, le Venezuela connaît une vague très impor­ tante de manifestations, qui ont entraîné la mort de 9 participants et l’arrestation de centaines de personnes. Une grande partie des citoyens réclament le départ du président Nicolás Maduro. Le pays vit une crise économique et humanitaire depuis la chute du cours du pétrole. L’inflation a atteint 800 % en 2016 et elle pourrait même doubler en 2017. Pendant ce temps, le président vénézuélien a considérablement durci le régime, comme l’observe Gabriel Coulombe, coordonna­ teur du Centre d’études interaméricaines de l’Institut québécois des hautes études internationales.

Q Le président Maduro présente les manifestations récentes comme une ­tentative de la part de pays étrangers de déstabiliser le pays. De son côté, l’opposition dénonce la confiscation des pouvoirs démocratiques. Qui faut-il croire ?

R Même si la majorité des Vénézuéliens ne soutiennent plus le régime de Maduro, puisque 70 % d’entre eux souhaiteraient son départ, le président du pays ne renonce pas à sa fonction. Il a décidé d’ar­ mer progressivement les 500 000 civils fidèles au régime pour former ce qu’il appelle la « milice bolivarienne ». Un cli­ mat de guerre civile règne dans le pays. Je serais très surpris que le conflit se règle par des compromis, comme dans les sociétés démocratiques. Selon moi, pour sortir de cette situation, il faudrait déclen­ cher des élections anticipées, comme le réclame l’opposition. Le fait que le chef de l’opposition, Henrique Capriles, vienne d’être déclaré inéligible pour 15 ans explique d’ailleurs en partie les manifestations. Le régime actuel sait per­ tinemment qu’il risquerait d’être écrasé si une consultation électorale avait lieu. En cas de défaite, Nicolás Maduro pourrait non seulement perdre le pouvoir, mais aussi subir des procédures judicaires, à moins qu’il ne trouve refuge à Cuba ou en Équateur. Le président et ses alliés luttent donc actuellement pour leur survie. Il est possible aussi que l’armée se soulève comme en 1992 et en 2002. On se rap­ pellera qu’un certain Hugo Chávez diri­ geait le premier soulèvement, avant d’être emprisonné. Q La situation au Venezuela a-t-elle une influence sur les pays voisins ? R Le Venezuela a été le premier pays à élire démocratiquement un dirigeant de ­gauche dans la région, avant même la Bolivie, le Nicaragua et l’Équateur. Aujourd’hui, on assiste à un retour de la droite en Amérique du Sud, comme au Brésil depuis la destitution de Dilma Rousseff. Le Pérou et le Paraguay sont aussi dirigés depuis peu par des partis de droite. Si le régime de Maduro devait tomber, cela porterait un coup très dur à l’ALBA, l’Alliance bolivarienne pour les Amériques. Il s’agit d’un regroupement d’une dizaine de pays gouvernés par des partis de gauche. Leur alliance a été mise sur pied en réaction à la création de la ZLÉA, la Zone de libre-échange des Amériques, qui devait intégrer l’ensemble des pays de l’Amérique latine. L’ALBA voulait développer une solidarité conti­ nentale et intégrer les populations au pro­ cessus politique, et non pas miser unique­ ment sur les liens économiques. La perte d’influence du Venezuela pourrait porter un coup dur à cette alliance idéologique. Il faut dire que la baisse du cours du pétrole a déjà affaibli les programmes d’aide que le régime de Caracas fournis­ sait à des pays comme la Bolivie et Cuba.

R Je n’ai pas l’impression que le mouvement contre le régime vienne de l’extérieur, même si la communauté internationale a réagi aux événements récents. Onze pays de la région ont notamment demandé au gouvernement de respecter la démocratie et la constitution. L’Organisation des États américains (OEA) et les États-Unis ont aussi abondé dans le même sens. Comme son prédécesseur, Hugo Chávez, Nicolás Maduro a tendance à galvaniser sa base électorale en utilisant les États-Unis comme bouc émissaire pour les problèmes que vit le Venezuela. En fait, la crise interne dure depuis plusieurs mois, voire plusieurs années. La chute dramatique du cours du pétrole a exacerbé les tensions, et proba­ blement la dérive autoritaire du régime. Cette dérive s’est encore accentuée le 30 mars, quand la Cour suprême a pris les pouvoirs conférés au Parlement, contrôlé aux deux tiers par l’opposition depuis 2015. Finalement, la procureure générale du Venezuela, pourtant une alliée du régime, a dénoncé cette décision et le gou­ vernement a fait marche arrière. Malgré cela, les élus du Parlement ont très peu de pouvoirs. C’est davantage le gouverne­ ment qui dirige le pays par décrets. Propos recueillis par Pascale Guéricolas


biologie

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Fines gueules

ils ont dit... Sur la maltraitance financière des aînés

Raymonde Crête, Faculté de droit La Presse Plus, 14 avril

La densité élevée de cerfs et la rareté des ressources alimentaires de qualité pourraient expliquer pourquoi ces cervidés consomment près de 600 espèces de champignons sur l’île d’Anticosti. photo Louis-Philippe Lavoie

Les cerfs de l’île d’Anticosti seraient de grands amateurs de champignons par Jean Hamann On croyait que le cerf de Virginie faisait la fine b ­ ouche lorsqu’il croisait des champi­ gnons sur sa route. En effet, les travaux menés jusqu’à présent sur le sujet n’avaient dénombré qu’une cinquan­ taine d’espèces figurant oc­­ casionnellement au menu de ce cervidé. Une étude réali­ sée par Myriam Cadotte, sous la direction de Steeve Côté, du Département de biologie, et de Jean Bérubé, du Centre de foresterie des Laurentides, démontre qu’on avait probablement mal apprécié l’appétit de cette espèce pour les cham­ pignons, du moins en ce qui concerne les cerfs de l’île d’Anticosti. Ces derniers se mettraient sous la dent un minimum de 583 espèces de champignons, a découvert l’étudiante-chercheuse.

Pour arriver à cette estima­ tion, Myriam Cadotte est ­littéralement allée au fond des choses : elle a analysé le contenu de fécès prélevées à l’extrémité du système digestif de 144 cerfs abattus par des chasseurs à l’au­ tomne en 2014 et en 2015 sur l’île ­d’Anticosti. « Ces fécès contien­nent les restes de ce que les cerfs ont mangé dans les 24 à 48 heures précé­ dentes », a-t-elle expliqué lors du séminaire de maîtrise qu’elle a présenté sur le cam­ pus le 21 avril. Pour déter­ miner quelles espèces de champignons avaient figuré au menu des cerfs pendant cette période, l’étudiante-­ chercheuse a extrait l’ADN fongique présent dans les fécès, elle l’a amplifié en recourant à une réaction en chaîne par polymérase (PCR),

La lépiote crêtée (Lepiota cristata) est l’une des nombreuses espèces de champignons dont se régale le cerf sur l’île d’Anticosti. photo Herman Lambert

puis elle a comparé certaines séquences à des séquences d’ADN cataloguées par es­­ pèce dans des bases de d ­ on­nées génomiques. Ses analyses ont révélé la présence de près de 5 000 espèces de champi­ gnons dans les fécès des cerfs. « La moitié de ces es­p èces sont des champi­ gnons microscopiques qui sont ingérés indirectement, no­­tam­ment parce qu’ils se retrouvent sur les plantes consommées par les cerfs, précise-t-elle. Sur les 2 184 espèces macroscopi­ ques que nous avons détec­ tées, 583 sont suffisamment abondantes dans les fécès pour conclure qu’elles sont consommées directement par les cerfs. Il s’agit d’un minimum puisque nos don­ nées ne couvrent que les champignons dont la fructi­ fication a lieu à l’automne. » Les champignons sont une ressource alimentaire très intéressante pour les cerfs, signale Myriam Cadotte. Ils constituent une bonne source de phosphore et ils contien­ nent un taux élevé de pro­ téines, comparativement aux autres plantes dont se nour­ rissent les cerfs sur l’île d’An­ ticosti. « Ce taux peut dépas­ ser 35 % chez certaines es­­ pèces de champignons, alors qu’il se situe généralement entre 12 % et 18 % chez les autres végétaux. » L’étudiante-chercheuse n’écarte pas la possibilité que cette ressource alimentaire soit plus importante à l’île d’Anticosti qu’ailleurs en rai­ son de la densité élevée des cerfs, qui atteint maintenant 22 têtes / km2, et de la rareté de la nourriture de qualité

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Nos observations sur le terrain suggèrent que les champignons sont activement recherchés et très prisés par les cerfs de l’île d’Anticosti

qu’ils y trouvent. « Nos ob­­ servations sur le terrain sug­ gèrent que les cham­pignons sont activement recherchés et très prisés par les cerfs de l’île d’Anticosti. Là où se trouvaient des talles de champignons, on ne voit souvent que des restes de pieds broutés, entourés de beaucoup de fécès. » Quant à savoir si certaines espèces de champignons sont toxiques pour les cerfs, la ré­ponse serait oui, suggère une expérience impromptue réali­ sée par l’étudiante-chercheuse. « Nous avons présenté quel­ ques espèces de champignons récoltés sur le terrain à un cerf qui s’était aventuré dans PortMenier. Il a mangé avidement une russule, un ­l actaire, un sarcodon, un polypore to­­ menteux et un champignon hy­pogé. Par contre, il a rejeté instincti­vement un entolome, probablement parce qu’il s’agissait d’une espèce toxique. »

Pour prévenir la mal­ traitance financière des aînés, il faudrait mieux outiller les notaires, comp­ tables et conseillers finan­ ciers qui sont aux pre­mières loges pour la détecter. Ceux-ci sont déchirés entre la nécessité de dénoncer les abus et leur obligation de respecter la confidentialité du client victime de mal­ traitance. « C’est ça, le gros, gros problème, estime Raymonde Crête. Les lois leur permettent de déroger au secret professionnel s’il y a un danger imminent d’acte de violence. Le pro­ jet de loi 115 ajoute la vio­ lence psychologique à cette liste. Mais il reste muet sur les dommages matériels ou financiers. »

Sur la chirurgie bariatrique

Catherine Bégin, École de psychologie Le Journal de Québec, 20 avril

Les difficultés psycholo­ giques qui découlent de la chirurgie bariatrique tou­ chent beaucoup de patients, qui réalisent que la perte de poids n’est pas un remède miracle. C’est l’avis de la psychologue Catherine Bégin. Selon son expé­ rience, les pa­­tients vivent souvent une période très positive dans les 24 mois suivant la chi­rurgie, notam­ ment parce que la perte de poids est très motivante. Or, certains patients réalisent, par la suite, que les pro­ blèmes refont surface. « C’est vrai que ça ne règle pas tout. La chirurgie, c’est pour ­sauver des vies. Mais ça ne règle pas le psychologique. »

Sur les revenus des journaux

Colette Brin, Département d’information et de communication La Presse Plus, 20 avril

Avec la concurrence ­d’Internet, les revenus publicitaires des journaux se sont réduits comme peau de chagrin. Un nouveau modèle de financement, philanthropique celui-là, semble vouloir émerger. Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon, a acheté le Washington Post. Au Québec, on peut penser à Alexandre Taillefer, qui s’est porté acquéreur de Voir et de L’actualité. « On voit qu’Alexandre Taillefer semble avoir choisi de deve­ nir le champion des médias, souligne Colette Brin. Ce n’est pas Jeff Bezos. Il n’a pas le même levier écono­ mique ou technologique. Mais au moins il essaie des choses. »


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De l’apothicaire au pharmacien Une exposition de grande qualité relate l’évolution remarquable de la profession de pharmacien au Québec entre le 17e et le 21e siècle par Yvon Larose Apothicaire, apothecary, chemist, druggist et pharmacien : le pharmacien québécois d’aujourd’hui est le digne héritier d’un riche legs d’abord français, ensuite anglais, un legs nourri d’influences amérindiennes et de la contribution d’autres nations euro­ péennes. C’est à ce fascinant périple cou­ vrant quatre siècles d’histoire que sont conviés les visiteurs de l’exposition 1617-2017 : L’héritage de Louis Hébert. 400 ans de pharmacie au Québec.

Accessible au grand public, l’exposition comprend deux parties présentées l’une au pavillon Jean­Charles­Bonenfant, pour le volet axé sur la profession, l’autre au pavillon Alexandre­Vachon, pour le volet axé sur la science. Cette activité a démarré le mercredi 19 avril et se poursuivra jus­ qu’au 22 décembre. Il s’agit d’une réalisa­ tion conjointe entre l’Université Laval et la Société québécoise d’histoire de la pharmacie.

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C’est le 4 juillet 1617 que l’apothicaire fran­ çais Louis Hébert débarque à Québec en com­ pagnie de sa femme, Marie Rollet, et de leurs trois enfants. Avant son départ de France, Hébert a signé un contrat de deux ans avec la Compagnie des Cent­Associés. Selon cette entente, l’apothicaire devra « défricher, labou­ rer et améliorer les terres dudit pays et y soi­ gner les malades. » « Hébert fut le premier apo­ thicaire à s’établir au nord du Mexique », sou­ ligne le commissaire de l’exposition et professeur retraité de la Faculté de pharmacie, Gilles Barbeau. Hébert décédera à Québec en 1627. Durant son long séjour en Nouvelle­ France, il échangera avec les Amérindiens sur leurs plantes médicinales. Ces savoirs locaux, il les métissera avec la pharmacopée occi­ dentale. Il enverra même en France une qua­ rantaine de végétaux indigènes. Transplantés dans les jardins royaux, ils serviront à l’enseignement. Au 17e siècle, en Nouvelle­France, l’apo­ thicaire partage le savoir et la pratique phar­ maceutiques avec d’autres personnes, no­ tamment les médecins, les chirurgiens et les religieux. Dans son atelier, l’apothicaire con­ casse, écrase et pulvérise les ingrédients à l’aide d’un mortier et d’un pilon. Des balan­ ces, des poids et des étalons lui donnent l’exacte proportion consignée dans des ouvrages de référence. Un alambic permet de distiller les substances. « Au 17e siècle, fabri­ quer des médicaments relevait d’une tech­ nique assez complexe et d’une connaissance approfondie des plantes, soutient Gilles Barbeau. Sous le Régime français, le métier d’apothicaire était surtout pratiqué par des chirurgiens. »

De nombreux panneaux explicatifs et plus de 150 artefacts font revivre quatre siècles d’histoire

2 1. Faculté des sciences de l’Université Laval, École de chimie, Laboratoire de chimie pharmaceutique, en 1941. Photo Moderne, Division de la gestion des documents administratifs et des archives, U519/6100/1.17 2. Jean-Baptiste Martel devant sa pharmacie de Saint-Romuald d’Etchemin, au dernier quart du 19e siècle. don famille Martel, collections de la Société québécoise d’histoire de la pharmacie

Après la Conquête anglaise de 1759­1760, l’apothicaire prend à sa charge la pratique médicale, notamment en visitant les mala­ des. C’est aussi au 18e siècle que le chemist, qui prépare et vend des produits chimiques, et le druggist, ou grossiste, s’associent à l’apothecary. De cette association naîtra l’ancêtre du pharmacien. Ce dernier confec­ tionne et importe des médicaments. « La fabrication nécessitait des préparations com­ plexes, souligne­t­il. Aujourd’hui, le pharma­ cien ne fait plus de développement ni de fabrication de médicaments. L’industrie a pris le contrôle de ce secteur d’activité. Autrefois, le pharmacien était un chimiste et un habile préparateur de remèdes. Sa pra­ tique est maintenant centrée sur la thérapie médicamenteuse et sur le patient. » Dans l’exposition, de nombreux panneaux explicatifs ponctuent le parcours du visiteur. Dans la salle Alcan du pavillon Alexandre­ Vachon, un panneau explique les étapes de la fabrication d’un médicament. Intitulé Du végétal à la molécule, ce panneau est consacré à l’acide acétylsalicylique, autre­ ment dit à l’aspirine. On peut y lire que deux végétaux entrent dans la fabrication de ce médicament, le saule et la spirée. Les princi­ pales étapes comprennent le procédé de séparation, le produit de séparation, la réac­ tion chimique et la synthèse chimique. Au même endroit, un certain espace est consa­ cré à la forme séchée du colchique d’automne. On peut voir des fragments de bulbe ainsi que des graines de cette plante connue depuis l’Antiquité pour ses vertus thérapeuti­ ques. Dans cette salle, un panneau est consa­ cré au cérat de Galien. Cette préparation grasse à base de cire ou d’huile s’applique sur la peau. Elle a été inventée par le Grec Claude Galien, décédé vers l’an 216. Cette prépara­ tion, de nos jours, sert de base à d’autres pro­ duits. Mélangé à de la teinture de benjoin, le cérat devient une crème rafraîchissante. L’exposition s’appuie sur plus de 150 arte­ facts, la plupart provenant de la Société québécoise d’histoire de la pharmacie. À l’en­ trée de la salle du pavillon Jean­Charles­ Bonenfant, le visiteur arrive face à une ancienne armoire vitrée. Sur la tablette du haut, quelques produits du 20e siècle, comme les ampoules Emgé Lumière qui contenaient 10 % ou 25 % d’hyposulfite de magnésium, de l’« eau caribou » pour le « mal d’yeux » et du « liniment sauvage » pour la toux et les maux de dents. La petite salle contient notamment de la gomme d’épinette, des graines de lin et de la teinture de colombo. Une pharmacie portative datant du 19e siècle et un gros livre du début du 18e siècle attirent les regards. Fabriquée au Royaume­Uni, la pharmacie portative en bois d’acajou contient une quin­ zaine de petites bouteilles d’ingrédients pla­ cées dans des cases. La partie inférieure est un tiroir de rangement. On y trouve notamment une petite balance pour peser les ingrédients. Quant au livre, intitulé Pharmacopée universelle, il a été écrit par Nicolas Lémery, un auteur parmi les plus connus en ce domaine aux 17e et 18e siècles. L’ouvrage témoigne des formules pharmaceutiques alors en usage en France et en Europe. L’exposition se tiendra jusqu’au 22 décembre au local 1182 au premier étage de la Bibliothèque du pavillon Jean-CharlesBonenfant, ainsi qu’à la salle Alcan (local 0012) du pavillon Alexandre-Vachon. L’entrée est libre. Pour information : bibl.ulaval.ca


pharmacie

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9 10 3. Trois ampoules Emgé Lumière. Les Laboratoires Lumière ont commencé la fabrication de ces produits à partir de 1928 en France. Ces ampoules contenaient 10 % ou 25 % d’hyposulfite de magnésium. photo Yan Doublet, don d’Yves Boissinot (2014), collections de la Société québécoise d’histoire de la pharmacie 4. Hypophosphite de calcium, J. E. Livernois Limitée, importateurs, Québec, Canada, fin du 19e siècle – début du 20e siècle. Ce sel, amer et désagréable au goût, était utilisé pour le traitement de la tuberculose pulmonaire. photo Yan Doublet, collections de la Société québécoise d’histoire de la pharmacie 5. Digitaline Nativelle cristallisée, Laboratoire Nativelle, Paris, France, deuxième tiers du 19e siècle. Rougier Frères, de Montréal, distribuait ces ampoules pour injections intramusculaires. photo Yan Doublet, collections de la Société québécoise d’histoire de la pharmacie 6. Mortier et pilon, 20e siècle. Les substances médicamenteuses placées dans le mortier sont broyées et mélangées à l’aide du pilon. photo Yan Doublet, don de l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires (2015), collections de la Société québécoise d’histoire de la pharmacie 7. Microscope en laiton, Ernst Leitz Wetzlar, Allemagne. Le principe de cet instrument optique repose sur l’utilisation de lentilles qui permettent de former une image agrandie d’un objet qui ne pourrait pas être observé à l’œil nu. photo Yan Doublet, Département de géologie, collections de l’Université Laval 8. Pilulier, W. et H. Hutchinson, Sheffield, Royaume-Uni, fin du 19e siècle – début du 20e siècle. En pharmacie galénique, cet instrument permet de diviser une masse pilulaire cylindrique en pilules grâce à un rapide mouvement de va-et-vient. photo Yan Doublet, don de Jacques Baron (2017), collections de la Société québécoise d’histoire de la pharmacie 9. Pharmacie portative, Royaume-Uni, 19e siècle. Cette pharmacie en acajou appartenait à Maynard Thos, un chemist et druggist de Liverpool. Les pharmacies portatives étaient fréquemment vendues dans les officines des colonies. photo Yan Doublet, collection particulière de Jean-Pierre Deschênes 10. Pharmacopée universelle, Nicolas Lémery, Paris, 1716. Nicolas Lémery est l’un des auteurs les plus renommés aux 17e et 18e siècles dans le domaine de la pharmacie. Sa Pharmacopée témoigne des formules pharmaceutiques alors en usage en France et en Europe. photo Yan Doublet, collections de la Bibliothèque de l’Université Laval


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sciences

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en bref

24 heures de science Le 12e festival 24 heures de science aura lieu les 12 et 13 mai aux quatre coins du Québec. Petits et grands sont conviés à plus de 360 acti­ vités scientifiques incluant expositions, confé­ rences, tables rondes, excursions en nature et observations astronomiques. À Québec, 7 des 22 activités au programme m ­ ettent à contri­ bution des membres de l’Université Laval. photo Parafilms

Pour savoir ce qu’ils ont préparé à votre intention, consultez l’article du Fil à l’adresse bit.ly/2pMoXkH. Pour plus de détails sur l’événement 24 heures de science : science24heures.com

Bâtisseurs en santé En marge de la cérémonie 2017 d’introni­sation au Temple de la renommée médicale cana­ dienne, la Faculté de médecine, en colla­bora­ tion avec le Centre des congrès de Québec, pré­ sente le symposium Bâtisseurs en santé. Cette activité permettra aux parti­cipants de rencon­ trer trois des six lauréats qui seront intronisés cette année au Temple de la renommée médicale canadienne. Michel G. Bergeron, professeur à la Faculté de médecine de l’Université Laval, Michel Chrétien, professeur émérite de l’Uni­ versité de Montréal et docteur honoris causa de l’Université Laval, et Michael R. Hayden, ­professeur à l’Université de la ColombieBritannique, présenteront les grands moments de leur parcours professionnel, leurs sources d’inspiration et les clés de leur succès. Un échange avec l’auditoire suivra chaque présentation. Le symposium Bâtisseurs en santé se tiendra le jeudi 4 mai, de 9 h 30 à 12 h, à l’amphi­ théâtre 1811 du pavillon Ferdinand-Vandry. L’événement est ouvert à tous et gratuit, mais il faut s’inscrire en écrivant à commu­nication@fmed.ulaval.ca ou encore en ­remplissant le formulaire suivant : https ://goo.gl/forms/CnLHVpZG713of3zk2

Écoresponsables jusqu’au bout des doigts Le mercredi 12 avril, la Faculté de médecine dentaire a offert à la Coop Roue-Libre, ­l’atelier vélo de l’Université Laval, quelques centaines de gants de latex périmés n’ayant pas été utilisés dans les cliniques dentaires de la Faculté. Chaque année, les étudiants en médecine dentaire traitent plus de 20 000 patients, et il arrive que certaines tailles de gants soient moins en demande. Cette collaboration vient d’un constat : la Coop achète au prix régulier des gants jeta­ bles qu’elle fournit gratuitement à ses mem­ bres lorsqu’ils se rendent à l’atelier pour entretenir et réparer leur bicyclette. Ce parte­ nariat évite donc à la Faculté de mettre au recyclage un produit qui répond bien aux besoins de la Coop Roue-Libre.

Les composés chiraux existent sous deux formes parfaitement identiques, dont l’une est l’image miroir de l’autre, comme la main gauche et la main droite. Ce caprice de la nature a des répercussions qui sont parfois anodines, mais parfois très graves. Les industries ont donc tout intérêt à bien maîtriser la forme des composés qu’elles synthétisent et mettent en marché. illustration NASA

Tango moléculaire Des chercheurs captent des images inédites montrant les interactions entre deux molécules individuelles impliquées dans une réaction chimique de surface par Jean Hamann Une équipe dont font partie des cher­ cheurs du Département de chimie annonce, dans un article publié par Nature Chemistry, avoir réalisé un pas important vers une meilleure compré­ hension des mécanismes impliqués dans la chimie des surfaces. Grâce à un mi­­ croscope à effet tunnel, ces chercheurs sont parvenus à capter des ­images iné­ dites montrant les interactions entre deux molécules individuelles impliquées dans de telles réactions. Rappelons que la chimie des surfaces s’intéresse aux interactions entre des composés chimiques et une surface agis­ sant comme catalyseur. Elle présente

«

Pour l’instant, nos travaux ont surtout un intérêt fondamental, mais ils ouvrent la porte à de nouvelles façons de contrôler la synthèse de composés chiraux

deux avantages majeurs par rapport à la chimie classique. D’une part, elle ne nécessite pas d’étape finale pour séparer les produits et le catalyseur et, d’autre part, elle permet de récupérer et de réu­ tiliser le catalyseur, ce qui revêt un inté­ rêt économique certain pour l’industrie. « La chimie des surfaces est très couram­ ment utilisée dans les procédés indus­ triels, même si on ne comprend pas encore très bien comment elle fonc­ tionne », souligne Peter McBreen, pro­ fesseur au Département de chimie. Le professeur McBreen et ses collabora­ teurs étudient la chimie des surfaces afin de mieux en comprendre les méca­ nismes réactionnels et aussi parce qu’elle pourrait servir à améliorer la synthèse de certaines molécules dites chirales. Ces composés existent sous deux formes parfaitement identiques, dont l’une est l’image miroir de l’autre, comme la main gauche et la main droite. Ce caprice de la nature a des répercus­ sions qui sont parfois anodines – un composé sent l’orange sous une forme et le citron sous l’autre –, mais qui peuvent être parfois très graves. C’est le cas de l’éthambutol, un antibiotique utilisé pour traiter la tuberculose, qui, sous sa forme miroir, peut causer la cécité. Les industries ont donc tout intérêt à bien maîtriser la forme des composés qu’elles synthétisent et mettent en mar­ ché. Pour y arriver en utilisant la chimie des surfaces, les chimistes déposent une molécule guide sur la surface qui sert de catalyseur et ils les mettent en

contact avec des réactifs en solution. En théorie, la molécule guide se lie à un réactif et le force à adopter une orientation spécifique par rapport à la surface du catalyseur, ce qui favo­ rise la production de la forme chirale souhaitée. Pour déterminer si c’est bien ainsi que les choses se pas­ sent, le professeur McBreen et ses étudiants-chercheurs Guillaume Goubert, Yi Dong et Jean-Christian Lemay ont fait appel à la microsco­ pie à effet tunnel. « Les images que nous avons obtenues permettent de visualiser directement les interac­ tions entre un réactif et une molé­ cule guide. Elles montrent que, contrairement à l’idée reçue, les deux molécules ne s’assemblent pas dans une position fixe. Elles ont plu­ sieurs façons de se lier et elles pas­ sent d’une configuration à une autre, résume Peter McBreen. Les chi­­ mistes soupçonnaient que ça pou­ vait être le cas, mais notre étude en apporte une preuve visuelle. » Selon le chercheur, cette démons­ tration constitue une avancée im­­ portante dans la compréhension des mécanismes intervenant en chimie des surfaces. « Pour l’instant, nos ­travaux ont surtout un intérêt fon­ damental, mais ils ouvrent la porte à de nouvelles façons de contrôler la synthèse de composés chiraux. On pourrait, par exemple, modifier la molécule guide de façon à permettre uniquement les assemblages désirés avec un réactif donné. De cette façon, on pourrait mieux contrôler la forme chirale produite par la réaction. » L’ a r t i c l e p a r u d a n s Na t u r e Chemistry est également signé par Michael N. Groves et Bjørk Hammer, de l’Université d’Aarhus au Danemark.


arts

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Quand les objets s’emparent d’une galerie L’exposition Things in a Space, à la Galerie des arts visuels, nous fait entrer dans l’univers singulier du sculpteur et professeur David Naylor la programmation. « David Naylor est un pilier à l’École d’art. Pour les étudiants comme pour ses collègues, il fait figure de référence. Il est aussi un artiste très impor­ tant à Québec. Sérieux dans sa démarche, il fait preuve de constance, tout en ayant une capacité de se renouveler. Il n’a jamais été autant colo­ riste que dans cette produc­ tion ! Plus on regarde la sur­ face des cubes, plus il y a de choses à découvrir », fait-elle remarquer. La couleur de ses œuvres, l’artiste pourrait en parler pendant des heures. Les fines nuances que l’on re­­ trouve sur le contreplaqué ont été obtenues en mélan­ L’exposition se présente comme la rencontre de plusieurs geant des ocres, un matériau volumes fermés aux dimensions diverses et aux profils qui le fascine, et du plâtre. orthogonaux. « L’ocre me rappelle des lieux Parallèlement à sa car­ naturels absolument ma­­ rière artistique, David gnifiques en Provence. On Naylor enseigne à l’École y trouve des sols orangés, d’art depuis 1973. Il en a ­j aunes, crayeux ; on com­ aussi été le directeur de prend pourquoi ils ont ins­ 1991 à 1995 et de 2014 à piré les peintres impression­ Les couleurs 2015. Cette relation privi­ nistes ! J’ai voulu produire légiée qu’il entretient avec quelque chose ayant un lien que l’on organique avec cette région. retrouve sur ses la relève lui est très pré­ cieuse. « Être prof en arts Dans de petits chemins, des sculptures ont est une chance inouïe ! champs ou des rivières, j’ai Cela me permet de côtoyer ramassé de la terre, que j’ai été obtenues des jeunes qui s’impli­ ramenée dans mon atelier. en mélangeant quent progressivement Cette expérience est à l’ori­ dans une pratique. La rela­ gine de mon travail avec les des ocres, un ocres », raconte celui dont matériau qui tion maître-élève de l’époque les œuvres ont été exposées des beaux-arts, avec un dans plusieurs expositions le fascine, et ar­t iste qui enseigne ses individuelles et collectives. façons de faire dans un du plâtre atelier, est terminée. À l’École d’art, les étudiants intègrent un milieu de création où ils peuvent échanger, critiquer, poser des questions. Ce sont eux qui arrivent avec le con­ tenu ; nous, nous essayons de le mettre en perspective et d’ouvrir vers de nou­ velles pistes », conclut le passionné professeur.

Le positionnement des œuvres et l’éclairage ont été longuement réfléchis par l’artiste. photos Galerie des arts visuels / Renée Méthot

en bref

Bédéistes et photographes de talent

par Matthieu Dessureault Des blocs de différentes ­formes et dimensions sont disposés ça et là dans l’es­ pace de la Galerie des arts visuels. Recouvertes d’une mince surface de contre­ p l a qu é , c e s œ u v r e s d u sculpteur David Naylor ­renferment des objets, bien souvent des retailles d’an­ ciennes créations. L’artiste poursuit ici ses recherches sur « l’objet, ses conditions d’existence et son potentiel signifiant », pour reprendre son expression. Malgré son minimalisme, l’exposition a été longue­ ment réfléchie. Le position­ nement des œuvres, tout comme chaque parcelle de l’éclairage, est le fruit de tests et d’expérimentations. Dans un coin de la pièce, une chaise invite les visiteurs à s’asseoir pour prendre un moment de répit et contem­ pler le résultat. « Je fais de l’art qui est abstrait, contem­ platif, qui invite à être décor­ tiqué, explique le professeur. La chaise est là, elle fait par­ tie de l’exposition, mais ce n’est pas une sculpture. On peut la déplacer et s’asseoir dessus, un peu comme avec les chaises du jardin des Tuileries, à Paris. Cette idée de mouvance, j’adore ça ! » L’exposition Things in a Space est présentée jusqu’au 21 mai. Pour la directrice de la Galerie, Lisanne Nadeau, il s’agit d’un projet majeur de

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L’exposition Things in a Space est présentée à la Galerie des arts visuels (295, boulevard Charest Est, local 0404). Les heures d’ouverture sont de 12 h à 17 h, du ­mercredi au dimanche. L’entrée est libre. Pour plus d’information : art.ulaval.ca/galerie

L’Université Laval a rayonné aux Concours interuniversitaires de bande ­dessinée et de photographie en remportant 6 des 14 prix ! Organisés par le Regrou­ pement des services universitaires d’ani­ mation culturelle et communautaire, ces concours étaient ouverts à tous les étu­ diants des établissements participants. Marie-Ève Bibeau, étudiante en design graphique, a remporté le premier prix pour sa bande dessinée intitulée Le Facpeur, ­tandis qu’Alexandra Collette et Annabelle Guimond-Simard ont obtenu une mention spéciale. Du côté de la photographie, Cédrina Laberge, Sophie Boonen et Audrey Lacroix ont chacune reçu une mention ­spéciale. Les photographies et les bandes dessinées primées feront partie d’une exposition itinérante qui fera le tour des universités en 2017-2018. œuvre Marie-Ève Bibeau

Que la lumière soit ! Des chants au rythme gospel, de la louange, un conte et bien de la joie ! Voici ce que ­propose la chorale Chœur et Christ de l’Université Laval avec son 11e concert ­ ’hiver, « Que la lumière soit ! ». Pour l’occa­ d sion, le conteur et artiste à la craie François Bergeron fera découvrir l’histoire messia­ nique. Fondé en 2007, le groupe Chœur et Christ est la première chorale gospel de l’Université. Il se compose de membres ­étudiants et non-­étudiants qui ont en ­commun le désir de mettre leurs talents au service de l’Évangile. Le samedi 29 avril, de 19 h à 21 h, au Théâtre de la cité universitaire. Pour plus d’infor­ mation : facebook.com/choeuretchrist ou choeuretchrist@hotmail.com

Sur le bord de l’eau Elizabeth Maunsell, professeure au ­Dépar­tement de médecine sociale et pré­ ventive et membre du Centre de recherche du CHU de Québec – Université Laval, est aussi une photographe passionnée. Jusqu’au 11 juin, on peut admirer son tra­ vail à l’Espace culturel de la bibliothèque Laure-Conan, à La Malbaie. Plusieurs de ses œuvres sont réunies sous le titre Bords d’eaux. L’exposition est présentée jusqu’au 11 juin, à la bibliothèque Laure-Conan (395, rue Saint-Étienne, La Malbaie). Les heures d’ouverture sont de midi à 19 h, du mardi au jeudi, de 10 h à 18 h, le vendredi, et de 10 h à 16 h, le samedi et le dimanche. L’entrée est libre.


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vie étudiante

en bref

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Récompenser l’excellence La cérémonie en hommage aux récipiendaires des bourses d’excellence Hydro-Québec s’est tenue le 18 avril à l’amphi­ théâtre Hydro-Québec. Cette année, 114 étudiants ont reçu une bourse d’excellence entrepreneuriale, d’excellence à l’ad­ mission, d’appui à la réussite, de leadership et développement durable, d’excellence Rouge et Or ou encore une bourse de l’Institut Hydro-Québec en environnement, développement

et société. Les montants de ces bourses s’échelonnent entre 1 000 $ et 30 000 $. En tout, plus de 300 000 $ ont été remis à l’ensemble des lauréats. La cérémonie était organisée par le Vice-rectorat aux études et aux activités internationales. Elle a eu lieu sous la présidence d’honneur du recteur Denis Brière et de la directrice adjointe des affaires régionales – Est du Québec d’Hydro-Québec, Ann Bourget. photo Marc Robitaille

Tourisme au menu Partir. Que ce soit pour un long séjour de l’autre côté du globe ou pour quelques heures dans une ville voisine, l’esprit du touriste reste le même : plonger dans un nouvel environne­ ment avec l’envie d’apprendre, de comprendre et de déguster ! Cette envie fait le bonheur de toute une industrie. Plusieurs chercheurs de l’Université observent le phénomène du tou­ risme à travers d ­ ifférents prismes : des tendances les plus actuelles jusqu’aux attraits aussi an­­ ciens que le patrimoine et le terroir, mais servis à la sauce du jour. Dans le plus récent dossier Web de Contact, ils partagent expertise et points de vue avec les lecteurs de Contact. contact.ulaval.ca/dossiers/ tourisme-au-menu/

Une fin en beauté pour la Grande campagne ! Avis officiel INSTITUT DU PATRIMOINE CULTUREL Avis est par la présente donné que le ­mandat du directeur de l’Institut du ­patrimoine ­culturel prendra fin le 20 juin 2017. Le titulaire de ce poste ayant indiqué son intention de solliciter un renouvellement de mandat, l’objet de cet avis est d’inviter les membres de la communauté universitaire qui le désirent à donner leur avis sur l’opportunité de reconduire le mandat du directeur actuel ou, le cas échéant, à soumettre le nom de toute personne jugée apte à remplir cette fonction. L’appel de candidatures détaillé est disponible sur le site Web de l’Institut. Vos avis ou suggestions de candidatures doivent parvenir au vice-recteur à la ­recherche et à la création ainsi qu’au vice-recteur aux études et aux activités ­internationales avant le 11 mai 2017, à 17 h, par courriel de préférence, à marlene.moreau@vrr.ulaval.ca ainsi qu’à diane.boucher@vre.ulaval.ca, avec mention Institut du patrimoine culturel dans ­l’objet, ou aux deux adresses ­suivantes : M. Angelo Tremblay Vice-recteur à la recherche et à la création Pavillon des Sciences de l’éducation, local 1434 2320, rue des Bibliothèques Université Laval M. Bernard Garnier Vice-recteur aux études et aux activités internationales Pavillon des Sciences de l’éducation, local 1534 2320, rue des Bibliothèques Université Laval

La Fondation de l’Université Laval invite tous les membres de la communauté universitaire à célébrer en grand la clôture de la Grande campagne de financement. L’ob­jectif, rappelons-le, était d’amasser 350 millions $, qui serviront à soutenir l’excel­ lence de l’Université et à renforcer sa mission d’enseigne­ ment, de recherche et de création. Les festivités auront lieu le lundi 15 mai sur une scène extérieure devant le pavillon JeanCharles-Bonenfant. Dès 16 h, une cérémonie permettra de connaître la somme amassée et de remercier les bénévoles qui ont contribué à ce succès. Elle sera suivie du dévoilement d’une œuvre d’art commémorative, L’Odyssée de l’espace collectif, et de l’inauguration de la Promenade Les Cent-Associés. À 19 h, le groupe de musique Les Respectables se chargera de l’ambiance. Il interprètera ses plus grands succès, dont L’événement est gratuit, mais la réservation est nécessaire Amalgame, Holà décadence et L’homme 7:00 Up. Une soirée à l’adresse ulaval.ca/350. Il aura lieu beau temps, ­ ­festive et familiale à ne pas manquer ! mauvais temps !

Campagne Communauté universitaire 2017 À ce jour, la campagne Communauté universitaire 2017 a atteint 85 % de son objectif de 2,15 M $, ce qui démontre, encore une fois, une excellente participation des membres de la com­ munauté. En effet, grâce à la générosité des donateurs et au dévouement de quelque 200 bénévoles, 1 827 500 $ ont été recueillis. La Fondation remercie chaleureusement tous ceux et celles qui soutiennent la mission de l’Université. Chaque don est entièrement versé au fonds choisi par le donateur et contribue à bonifier l’environnement d’études et de travail de tous les membres de la communauté universitaire. Par exemple, le Fonds du Centre de la petite enfance La Petite Cité, en plus de favoriser la conciliation famille-travail-études, permet aux enfants des membres de la communauté universitaire de recevoir des services de garde éducatifs de qua­ lité assurant leur santé, leur sécurité, leur bienêtre et leur développement. L’aménagement des

cours extérieures, l’organisation d’activités pédagogiques variées et l’acquisition de livres ont été réalisés grâce à ce fonds. Contribuer à la campagne est aussi une façon de soutenir directement les étudiants grâce à des bourses, comme en témoigne Castellie Edjekpoto, étudiante à la maîtrise en sciences et technologie des aliments. « Grâce aux dons, j’ai obtenu une bourse d’excellence à la maîtrise pour étudiants étrangers ainsi qu’une bourse de ­leadership et développement durable. Ce soutien a changé ma vie et me permet de me concentrer sur ce qui compte le plus pour moi : mes études. Les gestes des donateurs favorisent la formation d’une relève forte et me font réaliser combien il est important de donner lorsqu’on a tant reçu. » Les résultats de la campagne Communauté universitaire 2017 seront dévoilés le 15 mai lors d’une cérémonie qui précédera l’événement de clôture de la Grande campagne.


actualités UL Catastrophe volcanique le fil | le 27 avril 2017

Les étudiants membres de l’Équipe de traitement des eaux de l’Université Laval ont participé à la compétition internationale Mid-Pacific Water Treatment par Matthieu Dessureault L’éruption du volcan Lassen Peak, au nord de la Cali­ fornie, a détruit le réseau d’aqueduc d’un village voisin. Résultat, les habitants font face à une pénurie d’eau potable. Voilà la situation fic­ tive dans laquelle l’Équipe de traitement des eaux de l’Uni­ versité Laval (ÉTEAUL) a été plongée. Son but : construire un système de traitement d’eau d’urgence à partir de matériel limité. Le défi : réali­ ser cette épreuve en un temps record en minimisant les coûts de fabrication. Toute l’année durant, les onze étudiants membres de l’organisation ont travaillé sur ce projet. À partir de cri­ tères préétablis par le jury, ils ont conçu un dispositif éco­ logique et réutilisable pour purifier une eau contenant de l’huile et de la poudre de briquettes de charbon. Du

20 au 22 avril, ils étaient à l’Université d’État de Cali­ fornie à Chico pour présen­ ter le résultat. En plus de faire une démonstration de leur dispositif, ils devaient préparer un rapport détaillé du projet et une affiche scientifique. Chapeauté par l’American Society of Civil

Engineers, cet événement a réuni plus de 300 étudiants et spectateurs provenant des États­Unis et de la Chine. Les équipes étaient évaluées sur plusieurs critères, dont la présentation orale, le temps de construction du dispositif et la qualité de l’eau récupé­ rée à la fin du processus.

L’ÉTEAUL est composée d’étudiants en génie des eaux et en génie chimique. photo Félix Noël

Pour sa sixième participa­ tion à ce concours annuel, l’ÉTEAUL s’est classée en sixième position, avec une eau visiblement plus claire que celle de ses concurrents. Son capitaine, Samuel Côté­ Leclerc, n’était pas peu fier. « En plus d’être la seule équipe canadienne à prendre part à la compétition, l’ÉTEAUL se démarque chaque année. La force de notre équipe, particulière­ ment pour cette année, était la cohésion. Chaque membre avait à cœur tous les aspects du projet, pas seulement la conception du système, mais aussi le budget, les commu­ nications, etc. Chacun a mis son grain de sel pour que ce soit une réussite. » Pour cet étudiant au bacca­ lauréat en génie des eaux, il est important de se pencher sur de nouvelles solutions en la matière. « Ce n’est pas pour rien que la compéti­ tion se déroule en Californie ! Cet État américain, le plus peuplé, fait face à un sérieux problème d’eau potable. Diffé rents projets sont en cours, notamment avec

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Chapeauté par l’American Society of Civil Engineers, l’événement a réuni plus de 300 étudiants et spectateurs provenant des États-Unis et de la Chine l’entreprise québécoise H2O Innovation, qui récupère et traite de l’eau de mer pour remplir les réserves. Avec les changements climatiques, les villes seront de plus en plus susceptibles de subir des catastrophes. Des asso­ ciations comme l’ÉTEAUL permettent de réfléchir à cet enjeu, tout en vulgarisant le processus de traitement des eaux. » Dans les derniers mois, l’ÉTEAUL a mis les bouchées doubles pour se faire con­ naître du grand public, no­ tamment par son site Web, les réseaux sociaux et des dé­ monstrations publiques. Outre

Samuel Côté­Leclerc, l’équipe était composée de Jean­Simon Bussières­Dicaire, Samuel Watters, Louis­Philippe D i o n n e , S i m o n C a r r i e r, Valérie Deblois, Marie­Joëlle Desgagné, Félix Noël, Étienne Forgues, Marjorie Parenteau­ Thibault, tous étudiants en génie des eaux, et de Marc­ Alvin M’Bahia, étudiant en génie chimique. Leur projet a été soutenu par le Fonds de développement durable de l’Université et par plusieurs partenaires. Pour plus d’information sur l’ÉTEAUL : eteaul.com ou facebook.com/eteaul.

Une société en mutation En une cinquantaine de chapitres documentés, Simon Langlois brosse un portrait parfois étonnant du Québec d’aujourd’hui par Yvon Larose Vieillissement, scolarisation éten­ due, villes en croissance, effets de génération, mondialisation : il n’y a pas de doute, le Québec vit de pro­ fonds changements depuis plu­ sieurs années. Parmi eux, l’un des plus importants est certes la place qu’occupent maintenant les femmes dans la société. Selon le professeur Simon Langlois, du Département de sociologie, les femmes québé­ coises ont parcouru un chemin re­ marquable en un demi­siècle. « On voit là le résultat de la scolarisation massive des femmes au cégep et à l’université, explique­t­il. Je pense par ailleurs que nous n’avons pas pris conscience de cette profonde mutation qui a féminisé presque tout l’ensemble des professions. » Entre 2011 et 2016, Simon Langlois a publié une cinquantaine de textes dans les blogues du magazine Contact, la revue des diplômés de l’Université. Ces chroniques sont maintenant réunies dans un livre que vient de lancer Del Busso Éditeur sous le titre Le Québec change – chroniques sociologiques.

En quelque 300 pages, le profes­ seur Langlois aborde de nombreux thèmes comme l’argent, les classes sociales, le français et les généra­ tions. Il touche également à l’iden­ tité, aux inégalités, aux jeunes et à la justice, ainsi qu’au multicultura­ lisme, à la religion, à la souverai­ neté et au travail. Bon an, mal an, les universités québécoises accueillent environ 60 % de femmes. Cette statistique ne surprend pas Simon Langlois. « Les femmes, dit­il, ont atteint la quasi­parité avec les hommes dans presque toutes les strates sociales. » Entre 1971 et 2011, cet étonnant bond en avant se remarque en particulier chez les cadres inter­ médiaires et chez les directrices. Leur proportion est passée de 22,3 % à 45,8 %. Les profession­ nelles, pour leur part, ont vu leur proportion progresser de 13,9 % à 48,9 % durant la même période. Un contexte social particulier a favorisé la féminisation du marché du travail. D’abord, les conditions d’accès au cégep et à l’université

ont été améliorées avec la création d’un système de prêts et bourses assez avantageux. Ensuite est apparu un phénomène de dénata­ lité, les Québécoises faisant moins d’enfants que leurs mères et grand­ mères. « Les filles des années 1970 sont issues des premières cohortes de baby-boomers, souligne le pro­ fesseur. Comme les boomers ont eu deux enfants en moyenne, il deve­ nait plus facile de financer leurs études collégiales et universitai­ res. » Enfin, la réforme scolaire, en ouvrant les portes de l’éducation postsecondaire, a notamment per­ mis de créer le réseau des cégeps sur l’ensemble du territoire. » En 2013, Simon Langlois a abordé la question de la rémunéra­ tion élevée des hauts dirigeants dans les entreprises et dans les ins­ titutions financières. Un sujet tou­ jours d’actualité si l’on pense aux faramineuses hausses de revenu qu’ont voulu s’octroyer, il y a peu, les hauts dirigeants de Bombardier. Dans sa chronique, le professeur Langlois explique que trois fac­ teurs encouragent cette suren­ chère. D’abord, la taille des entre­ prises, donc leur chiffre d’affaires et leurs profits, rend possibles de telles rémunérations. Ensuite, les actionnaires, parce qu’ils sont très nombreux et dispersés, ne peuvent qu’exercer un contrôle faible sur la

haute direction. Enfin, le fait de se comparer à ses pairs ne peut que favoriser l’inflation salariale. Selon Simon Langlois, une solu­ tion serait d’accorder aux ac ­ tionnaires le pouvoir de fixer la rémunération des propriétaires de l’entreprise, plutôt qu’un vague pouvoir de consultation comme c’est le cas actuellement. « Dans d’autres pays, notamment au Japon, ajoute­t­il, les actionnaires ont un droit de veto, ils peuvent refuser les augmentations sala­ riales des hauts dirigeants. Ils s’en­ tendent sur le principe de la méri­ tocratie, mais ils refusent les écarts trop grands. » Le professeur Langlois habite Québec. Il consacre un chapitre à sa ville dans Le Québec change. Dans cette agglomération dynamique de

plus de 700 000 résidents, si l’on inclut la grande banlieue, on assiste depuis un certain nombre d’années à une véritable mutation du tissu éco­ nomique et démographique. Selon lui, une raison de ce changement est la réussite, en moins de dix ans, de la fusion des villes de banlieue. « Ce fac­ teur a beaucoup joué, affirme­t­il. Il a apporté une grande cohésion sociale à la ville et à son développement. Il a aussi amené le développement de nouveaux secteurs économiques, tels que l’assurance, la recherche et la technologie. » Un autre facteur est la forte sco­ larisation dont a bénéficié la popu­ lation. La classe moyenne a pris de l’ampleur et la classe ouvrière a régressé. Une élite nouvelle est apparue. Le taux de chômage est l’un des plus faibles au Canada.

Entre 1971 et 2011, les femmes cadres intermédiaires et les directrices ont vu leur proportions passer de 22,3 % à 45,8 %. La proportion de professionnelles a progressé de 13,9 % à 48,9 % durant la même période.


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vie étudiante

Mordue de la finance Notes supérieures, correction d’examens, compétitions interuniversitaires, entreprise en services comptables : Frédérick Vézina-Giguère s’est démarquée durant son baccalauréat par Yvon Larose Encore quelques semaines et Frédérick Vézina-Giguère aura terminé ses études de baccalauréat en administra­ tion des affaires – finance. Le moins qu’on puisse dire est que sa session d’hiver aura été très chargée. En plus de ses études et de sa tâche d’auxi­ liaire d’enseignement, l’étu­ diante de 22 ans a pris part, pour la première fois, à trois compétitions interuniversi­ taires entre le début janvier et la fin mars. Les participants de l’Université Laval ont ­ter­miné troisièmes aux Jeux du commerce, deuxièmes à l’Om­­­ nium financier et sixièmes à la Van Berkom JMSB Small-Cap Case Competition. «  L a c o m p é t i t i o n Va n Berkom a été l’une de mes meilleures expériences prati­ ques universitaires, soutient Frédérick Vézina-Giguère. Nous avions une rétroaction directe des juges et c’était une simulation très représentative du marché de l’emploi. En général, participer à des com­ pétitions est très enrichissant. Nous mettons du concret sur ce que l’on a appris en classe. En plus, nous voyons ce que le marché du travail attend de nous comme diplômés. » Cette compétition a eu lieu à Montréal les 24 et 25 mars. La délégation de l’Université ­f aisait face à huit autres

délégations provenant d’uni­ versités canadiennes et amé­ ricaines. Au départ, 35 uni­ versités nord-américaines étaient inscrites à la préquali­ fication. Les représentants de l’Université Laval, tous du premier cycle, étaient Xavier Boyer-Cantin, Louis-Charles Ducharme, Frédéric Rousseau et Frédérick Vézina-Giguère. Ils ont bénéficié, dans leur prépa­r ation, de l’encadre­ ment de professeurs. « Nous étions les plus jeu­ nes, rappelle l’étudiante. Nos adversaires étaient tous inscrits à la maîtrise. Ils étaient plus âgés que nous et avaient beaucoup plus d’expérience. » Les équipes concurrentes devaient évaluer deux entre­ prises existantes, l’une dans le domaine de la restauration, l’autre dans la technologie de pointe. Pour cela, elles avaient accès aux rapports annuels des trois dernières années. Ces documents comprenaient les états financiers et les pré­ visions de l’entreprise ainsi qu’une analyse de risques. Les critères d’évaluation, au ­n ombre de cinq, compre­ naient la qualité de la gestion, le dévelop­pement d’un avan­ tage con­currentiel durable et la possibilité de doubler l’inves­tis­sement dans un hori­ zon de cinq ans.

Pour souligner l’excellence de ses études, l’étudiante recevra un prix de l’Association des femmes en finance du Québec

Pour la première fois, l’Université Laval s’est qualifiée pour la Van Berkom JMSB Small-Cap Case Competition. Dans l’ordre : Frédéric Rousseau, Louis-Charles Ducharme, Frédérick Vézina-Giguère et Xavier Boyer-Cantin. photo FSA ULaval

«  S e l o n n o u s , l a p r e ­ mière entreprise était sous-­ évaluée, mais cela ne lui per­ mettait pas de doubler l’in­ vestissement sur cinq ans, explique Frédérick VézinaGiguère. L’autre compagnie, elle, avait de très bonnes perspectives. Un des princi­ paux commentaires des juges était que nous avions une approche un peu trop universitaire. Mais c’était normal pour des étudiants de premier cycle. » Ce jeudi 27 avril, l’étu­ diante recevra l’un des deux prix Relève Desjardins de l’As­sociation des femmes en finance du Québec. Ces prix honorent les femmes ayant excellé durant leurs études universitaires en finance. Cet été, Frédérick Vézina-Giguère effectuera un stage au Mou­vement Desjardins. Elle poursuivra son parcours universitaire l’automne prochain alors qu’elle entreprendra des études de maîtrise en finance. « La finance est un do­­maine très vaste et très concurren­ tiel, affirme-t-elle. Il faut se démarquer. » Sur ce plan, l’étudiante a plutôt bien réussi. Comme auxiliaire d’enseignement, par exem­ ple, elle épaule des profes­ seurs depuis main­t enant deux ans dans la ­correction d’examens en finance et en assurance. Frédérick VézinaGiguère se dé­­marque aussi par ses résultats scolaires. Sa moyenne est supérieure à 4,00. « J’ai toujours eu de bons résultats scolaires, indique-t-elle. Cela m’a fait connaître des professeurs et fait en­­trer dans les compéti­ tions interuniversitaires. » Autre corde à son arc : l’en­ treprise en services comp­ tables qu’elle a fondée à l’âge de 19 ans. « Cette année, raconte-t-elle, mon associé et moi avions l’objectif de doubler le nombre de décla­ rations de revenus réalisées l’an dernier, qui était de 400. C’est fait et nous avons même dépassé l’objectif. Nous sommes très satis­ faits. » Ses débuts dans l’en­ trepreneuriat remontent à un stage que Frédérick Vézina-Giguère a effectué chez un comptable après ses études collégiales. « Je pré­ parais des déclarations de revenus, mais je n’aimais pas être un maillon de la chaîne de valeur, dit-elle. Je préfère toucher à toutes les sphères de mon travail, notamment le marketing. Mon associé et moi prenons plaisir à faire ce travail. Nous sommes jeu­ nes. C’est encore plus grati­ fiant d’être en affaires. »

le fil | le 27 avril 2017

Nager, rouler et courir Le triathlète Alexis Lepage aspire aux grands honneurs avec des résultats sportifs à la hauteur de ses ambitions par Yvon Larose Richmond, États-Unis. Le 7 mai, un étu­ diant de l’Université Laval inscrit au bac­ calauréat en administration des affaires sera au départ d’une compétition de la Fédération internationale de triathlon. « Chaque année, je participe à une quin­ zaine de compétitions internationales, explique le triathlète Alexis Lepage. Après Richmond, j’en ferai une à Madrid à la fin mai. » Au début avril, Alexis Lepage a reçu une bourse de soutien à la réussite sco­ laire et sportive, d’un montant de 4 000 $, du Programme de bourses Cascades – Fondation de l’athlète d’excellence du Québec. Quelques jours plus tard, le 9 avril, il était de retour à la compétition, encore une fois bien loin de chez lui, aux Bermudes. Cette coupe continentale for­ mat sprint comprenait 750 mètres de natation, 20 kilomètres de vélo et 5 kilo­ mètres de course. Elle se déroulait en plein centre-ville, sur un parcours tech­ nique et montagneux. « Une fois le départ donné, raconte l’étudiant-athlète dans son rapport de course, j’ai tout de suite su que la journée allait être difficile. Les sensations dans l’eau n’étaient pas très bonnes et la fa­­ tigue musculaire était bien présente. J’ai souffert pour rester dans le premier peloton de vélo. Une fois rendu à la course à pied, ayant encore les jambes lourdes, j’ai décidé de partir un peu plus lentement afin d’essayer d’être en mesure de finir fort et de sauver les meu­ bles. Ce n’est qu’après trois kilomètres que les jambes ont commencé à bien tourner. J’ai donc augmenté le rythme à ce moment... » En bout de ligne, la détermination affi­ chée par Alexis Lepage a été profitable, le triathlète obtenant la troisième posi­ tion de la compétition. Selon lui, il y a parfois des moments où les sensations sont terribles, où l’on se sent vide, sans énergie. « Il faut continuer d’avancer, écrit-il dans son rapport de course, demeurer optimiste et donner son 100 %, peu importe le résultat final. Aujourd’hui, je suis très content d’avoir persévéré. » Ces résumés post-compétition ne ser­ vent pas qu’à alimenter le blogue de l’étudiant sur son site alexislepage.com. Ils lui servent aussi pour ses compéti­ tions à venir. « Mes rapports mettent le doigt sur les aspects positifs de mes per­ formances, ainsi que sur les moins bons aspects, indique-t-il. Tout athlète tra­ verse des périodes où il a un peu moins confiance en ses capacités. Mes résumés m’aident à faire du renforcement positif quand je suis un peu stressé, ou, par exemple, lorsque je n’atteins pas mes temps habituels deux semaines avant une compétition. » Trois sports en un, c’est là la principale caractéristique du triathlon. Les trois épreuves d’endurance, enchaînées les unes après les autres, consistent en 1 500 mè­­tres de natation, 40 kilomètres de vélo et 10 kilomètres de course à pied.

Alexis Lepage, dans la zone de transition, entre vélo et course à pied, d’une compétition de la World Triathlon Series, en juin 2016, à Leeds, au Royaume-Uni. photo Trimes

Les 200 premiers mètres de l’épreuve de natation, Alexis Lepage les compare à une guerre. « Nous sommes tous côte à côte au départ, explique-t-il. Tout le monde se bouscule un peu pour arriver premier à la bouée, la contourner et prendre de la vitesse. » Ce qui lui plaît particulièrement dans l’épreuve de vélo, c’est la gestion de la course, la stratégie qui lui permettra d’aller le plus vite pos­ sible. « Pour la course à pied, soutient-il, il s’agit de donner tout ce qui nous reste d’énergie, s’il reste quelque chose. » Depuis l’âge de six ans, Alexis Lepage est habité par un rêve : prendre part aux Jeux olympiques. Tout a commencé lorsqu’il a vu l’Ontarien Simon Whitfield remporter l’or au triathlon aux Jeux de Sydney, en Australie, en l’an 2000. Dès ce moment, l’idée de se rendre aux Jeux s’est incrustée dans son esprit. Plusieurs années plus tard, le hasard a voulu que cet adepte de ski de fond troque ses skis pour le sport combinant natation, vélo et course à pied. Il déclarera que le tria­ thlon lui convient à merveille, lui qui ne voulait pas axer ses efforts uniquement sur la course à pied et dont les perfor­ mances en vélo de montagne le laissaient sur sa faim. Le triathlon, dira-t-il, est tout le contraire de la monotonie… Et son sport préféré ? « Je suis un bon nageur, répond-il. Mais le vélo est ce que je pré­ fère. J’adore la vitesse ainsi que l’adréna­ line qu’apporte le fait de rouler en groupe à haute intensité. » Âgé de 22 ans, cet athlète longiligne de 1,93 mètre et 72,5 kilos a décroché le titre de champion canadien junior de triathlon en 2013. « La marque person­ nelle dont je suis le plus fier, souligne-til, est ma septième place aux Cham­ pionnats du monde de triathlon chez les moins de 23 ans en 2014. » À Rotterdam, en septembre prochain, auront à nou­ veau lieu ces championnats pour les moins de 23 ans. Alexis Lepage y sera. « Mes chances sont bonnes de monter sur le podium, affirme-t-il. J’ai participé trois fois à ces championnats et j’ai ter­ miné deux fois parmi les huit premiers, tout en étant parmi les plus jeunes. »


sports

le fil | le 27 avril 2017

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en bref

Au terme d’une année exceptionnelle pour le programme Rouge et Or, la joueuse de soccer Arielle Roy-Petitclerc et le footballeur Mathieu Betts se sont élevés au-dessus de la mêlée pour remporter les titres d’athlète féminine et d’athlète masculin de l’année. photo Mathieu Bélanger

Gala Rouge et Or Arielle Roy-Petitclerc et Mathieu Betts sont nommés athlètes de l’année lors du 66e Gala Rouge et Or présenté par l’Hôtel Universel Québec par Mathieu Tanguay L’année de rêve de la joueuse d e s o c c e r A r i e l l e R oyPetitclerc et du footballeur Mathieu Betts s’est conclue par un point d’exclamation, le 12 avril, à l’amphithéâtregymnase DesjardinsUniversité Laval du PEPS, alors qu’ils ont été nommés étudiants-athlètes féminin et masculin de l’année du pro­ gramme d’excellence sportive Rouge et Or, lors du 66e Gala Rouge et Or présenté par l’Hôtel Universel Québec. Il s’agit d’un premier titre d’athlète de l’année en car­ rière pour les deux lauréats. Depuis l’instauration de la formule actuelle du Gala en 2001, Arielle Roy-Petitclerc

devient la deuxième membre seulement de l’équipe fémi­ nine de soccer à remporter l’honneur, après Francine Brousseau en 2008. Même chose pour Betts. Aupa­ ravant, le seul membre du club de football à avoir reçu le prix le plus prestigieux du Gala Rouge et Or était Étienne Légaré, en 2009. Les deux étudiants-athlètes font partie des récipiendaires des neuf principaux prix du programme sportif de l’Uni­ versité Laval dévoilés devant près de 550 convives lors de cette soirée qui se déroulait sous la présidence d’honneur de Manon Fortin, directrice des opérations de l’Hôtel

Universel Québec, et dont l’animation avait été confiée au journaliste sportif Marc Durand. Les quatre gagnants des prix majeurs se retrouvaient en nomination pour les plus prestigieux titres de la soirée. Nommée athlète de l’année en sport collectif, Arielle RoyPetitclerc a ainsi devancé Aurélie Dubé-Lavoie, du club d’athlétisme et de crosscountry, qui a reçu la même distinction en sport indivi­ duel. Chez les hommes, le gagnant du titre en sport col­ lectif, Mathieu Betts, a aussi été préféré à un membre du club d’athlétisme et de crosscountry, Antoine Thibeault,

Les deux étudiantsathlètes font partie des récipiendaires des neuf principaux prix du programme sportif de l’Université Laval

qui s’était distingué plus tôt dans la ­s oirée comme ­a thlète de ­l ’année en sport individuel. Le footballeur Adam Auclair a, quant à lui, récolté le prix remis à la recrue par excel­ lence. La formation fémi­ nine de soccer, qui a raflé un ­deuxième titre national en trois ans l’automne dernier, a été désignée équipe de l’année au terme du vote des entraîneurschefs du programme Rouge et Or. Enfin, Gabrielle Lapointe a mis la main, pour une seconde année consécutive, sur le prix Jean-Marie-De Koninck du mérite académique, décerné à l’étudiant-athlète ayant le mieux conjugué les résultats scolaires et sportifs. Pour consulter tous les détails, incluant les meilleures photos de la soirée : rougeetor.­ulaval.ca/ le-rouge-et-or/gala/

Campus dynamique

Encore quelques places disponibles dans les cours ! Votre horaire est chargé, mais vous avez encore des plages horaires libres ? Il reste actuellement quelques places dans certains cours de notre programmation printemps – été. Vous pourrez combler vos midis avec des activités comme le cardio-vélo, le yin yoga, la Zumba ou bien encore la marche sportive, question de bien profiter des beaux jours. Dès 17 h, le cross-circuit, le Pilates multiniveau ou encore le conditionnement ­physique printanier pourront également ­agrémenter vos soirées de semaine. Pour consulter l’horaire complet des cours ou pour vous y inscrire, visitez le ­ peps.ulaval.ca. Faites vite puisque les cours débutent le 1er mai !

Le coup d’envoi est donné ! C’était lundi, à 12 h, que le Golf Campus ­extérieur donnait officiellement le coup ­d’envoi à la saison 2017. Les amateurs de la petite balle blanche peuvent désormais venir y pratiquer leur technique. Les installations, situées en plein cœur du campus universitaire et de la ville de Québec, comprennent notam­ ment 66 aires de frappe et une fosse de sable. Le champ de pratique sera ouvert 7 jours sur 7, de 9 h à 21 h, jusqu’au début septembre. Informez-vous sur les cours privés, semi-­ privés ou de groupe, qui vous permettront d’améliorer vos performances sur votre ­parcours préféré. photo Hubert Gaudreau Pour plus de renseignements sur les activités de golf au PEPS, visitez le peps.ulaval.ca ou appelez à la réception du Golf Campus au 418 656-5000.

Samedi 13 mai Défi Est-Ouest de football Stade TELUS-Université Laval | 12 h 30 Ce jeudi 27 avril, entre 11 h 30 et 21 h, à l’entrée de la réception principale du PEPS, auront lieu les inscriptions des équipes pour les ligues intra-muros de l’été 2017. Pour effectuer une inscription individuelle, visitez le peps.ulaval.ca/intra. Vous pourrez ajouter votre nom à une liste de réserve destinée aux capitaines qui veulent compléter leur formation. photo Hubert Gaudreau


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au fil de la semaine

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le fil | le 27 avril 2017

Quels sont les enjeux du libre accès ? Que devraient faire les universités, les gouvernements, les bibliothèques et les revues scientifiques pour encourager le libre accès, c’est-à-dire la publication en ligne d’articles de recherche universitaire accessibles à tous ? Les discus­ sions autour de cette question sont parfois vives puisque les solutions proposées, largement différentes les unes des autres, touchent des considérations éthiques et éco­ nomiques. Pour explorer les divers enjeux du libre accès et, plus précisément, ses répercussions sur les chercheurs en sciences sociales, le Centre de recherche JEFAR invite la professeure Florence Piron, du Département d’infor­ mation et de communication, à présenter une conférence qui analysera diverses facettes du problème. Quels sont les enjeux financiers du libre accès ? Les revues scienti­ fiques commerciales devraient-elles faire payer le libre accès aux auteurs ? Les archives ouvertes sont-elles réel­ lement une solution plus juste et équitable ? Les réponses à ces questions auront certes des incidences importantes sur les études et la recherche universitaires. Vendredi 28 avril, de 12 h à 13 h 30, au local 3470 du pavillon Charles-De Koninck. Entrée libre. Pour réserver votre place : rachel.lepine@jefar.ulaval.ca

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Soirée féministe

Luttons contre le radicalisme

Loi sur les hydrocarbures

Du cinéma japonais

Ces journalistes téméraires

Mieux prévoir l’évolution microbienne

Selon Dounia Bouzar, an­­ thropologue française qui a fondé le Centre de préven­ tion contre les dérives sec­ taires liées à l­’Islam, on ne peut appréhender le phéno­ mène de la radicalisation en faisant l’économie des inter­ actions sociales, politiques, religieuses, culturelles et psychologiques. Les djiha­ distes cherchent avant tout à créer une désorganisation émotionnelle chez l’individu puisque le disfonc­tionne­ ment social renforce l’auto­ rité de leur discours. Dans une conférence présentée en ouverture de l’École internationale d’été sur les terrorismes, cette spécialiste expliquera en quoi la radica­ lisation est un phénomène complexe qui, pour être cir­ conscrit, exige des analyses sociales, culturelles et psy­ chologi­ques. La conféren­ cière proposera également des pistes pour détecter les personnes en voie de radica­ lisation et éviter les pires dérives en ce domaine.

En décembre 2016, l’Assem­ blée nationale du Québec adoptait le projet de loi no 106, qui statue sur la mise en œuvre de la Poli­ tique énergétique 2030. Au cœur de ce texte de loi figure un nouveau régime juridique qui vise à enca­ drer l’exploitation des hy­­ drocarbures. Souhaitezvous en savoir plus sur les retombées prévisibles de ce changement juridique ? Assistez à la conférence « La loi sur les hydrocar­ bures : enjeux légaux, so­­ ciaux et environnemen­ taux » qui sera prononcée par Richard E. Langelier, docteur en droit et docto­ rant en sociologie. Cette activité est présentée par la Chaire de recherche et d’innovation Goldcorp en droit des ressources natu­ relles et de l’énergie.

Trois sœurs vivent en­­ semble à Kamakura. Par devoir, elles se rendent à l’enterrement de leur père, qui les avait abandonnées une quinzaine d’années auparavant. Elles y font la connaissance de leur demi-sœur, une petite or­­ pheline de 14 ans, qu’elles décident d’accueillir dans leur grande maison fami­ liale. Ce scé­nario, adapté d’un roman g­ raphique ­nippon, est celui du film Notre petite sœur (Umi­ machi Diary), de Hiro­kazu Koreeda, sorti en 2015. Ce long-métrage qui a ­sé­­duit la critique et a été présenté dans plusieurs ­festivals internationaux, dont celui de Cannes, con­ clura le cycle de cinéma japonais présenté par la Biblio­thèque de l’Université Laval. Il sera projeté en version originale japonaise avec sous-titres français.

Guérillas locales et guerres civiles impliquent des périls avec lesquels certains ­correspondants à l’étranger doivent composer au quo­ tidien. Pour mieux con­ naître la réalité de ces re­­ porters, venez écouter les témoignages des invités à la table ronde « La pas­ sion du j­ournalisme malgré tout ». Benoîte Labrosse (Urbania), Marie-Claude Dupont (Radio-Canada), Martin Forgues (45e Nord) et Frédéric Lavoie (La Presse), qui ont respectivement cou­ vert l’actualité au Burkina Faso, au Burundi, en ­Afgha­nistan et en Ukraine, parleront de leur expé­ rience de travail dans un contexte politique et social difficile. Cette table ronde constitue l’activité d’ouver­ ture du colloque internatio­ nal MEJOR 4 sur le thème « Le journalisme impuis­ sant ? Projet séculaire du journalisme et contextes extrêmes ».

Aimeriez-vous assister à un événement original – à la fois artistique et social, ludique et sérieux – qui met de l’avant le mouve­ ment féministe ? Participez à la soirée d’ouverture du 3e Colloque étudiant fémi­ niste de l’Université Laval. Au programme figurent la performance La revengeance des duchesses et l’exposition d’illustrations Les folies passagères de Maude Bergeron. La partie scientifique de ce colloque, organisé par le Réseau ­québécois en études fémi­ nistes et la Chaire ClaireBonenfant – Femmes, savoirs et sociétés, aura lieu, quant à elle, les 28 et 29 avril. Des étudiants de disciplines variées y ­présenteront une commu­ nication en lien avec le féminisme ou les études de genre. Jeudi 27 avril, de 18 h 30 à 21 h 30, au bistro-bar L’autre cuisine (840, rue Myrand). Entrée libre. Pour plus d’information sur la soirée d’ouverture : bit.ly/2oLVh6e. Pour connaître la program­ mation du Colloque : bit.ly/2pzkWDo

Dimanche 30 avril, à 19 h 30, au Cercle au pa­­ villon Alphonse-Desjardins. Pour s’inscrire : bit.ly/2plttIW

Mercredi 3 mai, de 11 h 30 à 13 h, au local 3A du pa­­ villon Charles-De Koninck. Entrée gratuite, mais ­inscription obligatoire à bit.ly/2pitzPw

Mercredi 3 mai, à 18 h, au local 4117 de la ­Bibliothèque au pavillon Jean-Charles-Bonenfant. Entrée libre.

Mercredi 3 mai, à 19 h, au local 1630 du pavillon Louis-Jacques-Casault. Pour plus d’info : mejor2017.com

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

Prédire l’évolution d’un microbe est un enjeu ma­­ jeur de la santé publique. Toutefois, cette prédiction demeure encore un défi puisque les diverses possi­ bilités d’évolution micro­ bienne sont déterminées par la relation entre le génotype et le phénotype, dont l’étude dépend des dynamiques au sein de la population microbienne. Adrian Serohijos, du Dé­par­ tement de biochimie et médecine moléculaire de l’Université de Montréal, donnera en anglais la conférence « Integrating Protein Biophysics and Population Dynamics to Tune the Course of Micro­ bial Evolution » dans laquelle il dévoilera une méthode qui permet de mieux explorer la relation génotype-phénotype. Jeudi 4 mai, à 12 h 30, à la salle Hydro-Québec (local 1210) du pavillon Charles-Eugène-Marchand. Entrée gratuite. Confirmez votre présence à conference. ibis.ulaval.ca avant le ­mercredi 3 mai à 10 h.


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