Corps & âmes dossier de presse by Le Magasin de jouets Galerie

DOSSIER DE PRESSE / MAI > JUIN 2016 GALERIE LE MAGASIN DE JOUETS 19 RUE JOUVENE, ARLES

W W W. L E M A G A S I N D E J O U E T S. F R NICOLAS@LEMAGASINDEJOUETS.FR

AMOURS corps et âmes Exposition du 13 mai au 25 juin Vernissage le 13 mai à 18h

jeudi > samedi 14h > 19h et plus si affinité

Avec les oeuvres de :

SIMO AAGADI Sculpture

BRITTA Collage

FREDERIC FONTENOY Photographie

ODONCHIMEG DAVAADORJ Dessin, installation

ÂŠ Odonchimeg Davaadorj

AMOURS corps et âmes «AMOURS, corps & âmes» est un théâtre rêvé et fantasmé des amours dont on ne parle pas, que l’on se raconte à peine. Des amours sans grands A venus du Brésil, de Chine, de Mongolie et de France se croisent et chuchottent entre eux au coeur du Magasin de Jouets, sachez tendre l’oreille. Nicolas Havette Directeur artistique

INSIDE de Frédéric Fontenoy

Frédéric Fontenoy rejoue la régularité du sacrifice dont l’appareil photo est le couteau, la pénétration fixée. Derrière ces poses extravagantes, il y a la construction minutieuse du voyeur acteur, le maître de l’échiquier. L’image est un fétiche auquel on voue un culte sexuel. L’appareil photographique et son double, l’œil, s’accordent donc à fétichiser l’instant. On retrouve dans ces scénographies de fantasmes, d’un côté, l’équation cruelle et souple des corps féminins, et de l’autre, l’homme œil photographique aux aguets, prêt à bondir vers le spectateur, décidé à protéger sa proie des regards tout en dévoilant ses délires intimes. Le théâtre de la sexualité est un espace de jeu, de détails d’atmosphère où le malaise et le rire cru peuvent surgir dans l’esprit du voyeur. Images léchées des femmes nues en contorsion, ces scènes d’intérieur aux décors d’antiquaire rappellent les chambres ornementales des bordels, les lieux de l’assouvissement : tapis vivant, tapisseries aux murs, bibelots, vieux miroirs, livres anciens, costumes d’époque, lampe à huile, parquet, porte-jarretelle, résilles, fouet, talons aiguilles, gants, masques, canne, lit à barreaux… En bref, les panoplies des jeux érotiques. Scènes de genre maquillées en scènes de rituel, d’initiation. Crimes, vices, sacrifices : tout ça se mime dans une ménagerie baroque, bondage, jets d’urine sur le parquet, opium… Toutes les photos de Frédéric Fontenoy regorgent de détails, d’objets, de preuves. Une porte s’ouvre sur une statue de femme, témoin de pierre de la sculpture vivante du modèle ou devant un god argenté… Au cœur de ces objets, le miroir tient une place principale évoquant la mise en abyme de la pose et l’envers de la photographie… Les images tournent autour du modèle et de sa situation ; et le photographe, souvent en scène, distille des clins d’œil au surréalisme sorte de mise à distance de l’inquiétante étrangeté : Bellmer bien sûr, un zest de Brauner, Man Ray et son violon d’Ingres, le jeu d’échec sur la croupe et l’archet en guise de cravache, ou le bilboquet comme une évidence. Le photographe acteur ressemble à un dompteur avec ses objets ou ces cannes brandies comme pour accentuer un mouvement, corriger la pose d’une de ses danseuses des désirs. Les filles ont l’air d’obéir à ces architectures sadiennes, à ces constructions mêlant les corps aux objets, jouant à la bestialité, à ces tortures assumées du fétichiste. Le photographe s’appuie sur ses modèles et les soumet à l’image fixe dans une grammaire du sacrifice. Photographier, c’est être l’acteur et le témoin d’un crime comme dans le film culte de Michael Powell, Le voyeur. Frédéric Fontenoy s’invente un répertoire de postures qu’il offre aux voyeurs et aux profanateurs que nous sommes tous… « Si la beauté, dont l’achèvement rejette l’animalité, est passionnément désirée, c’est qu’en elle la possession introduit la souillure animale. Elle est désirée pour la salir. Non pour ellemême, mais pour la joie goûtée dans la certitude de la profaner. » Georges Bataille – L’érotisme Lionel Dax – Juin 2011

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FREDERIC FONTENOY Né en 1963, Frédéric Fontenoy travaille depuis ses premières séries sur la représentation du corps, considérant le geste photographique comme démarche artistique en soi. Dès « Métamorphose » en 1988, il se joue de la référence au réel liée à ce médium, et se réfère volontiers aux distorsions d’André Kertesz et à « L’Anatomie de l’image » de Hans Bellmer. C’est en 2006 qu’il entreprend un travail fictionnel mêlant, dans des scènes intimes, l’histoire des avant-gardes artistiques et politiques de la première moitié du vingtième siècle à un érotisme aussi subtil que puissant. On reconnaît, parmi les symboles dont joue Frédéric Fontenoy, des évocations de la Seconde Guerre mondiale, ainsi que nombre de citations de travaux surréalistes : l’espace de la photographie s’inscrit ainsi dans des temps simultanés et fait appel à l’inconscient collectif. Point capital de ces « scènes de la chambre noire » : le photographe est aussi dans le cadre, personnage masculin principal. Grand ordonnateur de ces mises en scène, ce double diablement imaginatif et pervers semble vouloir rendre la folie à sa plus ambitieuse expression, qui est l’Art. L’espace de la photographie, parfois démultiplié en surface l’est aussi en profondeur, et ce rapport double du photographe à son sujet n’est pas le moindre de ses jeux de miroirs. Dispositif optique, la chambre de Frédéric Fontenoy est un espace mental qui en contient bien d’autres... Frédéric Fontenoy a participé à de multiples expositions collectives et art fair, en particulier Fotofever à Bruxelles et Paris, MIA à Milan. Il a aussi plusieurs expositions personnelles à son actif à Milan, Budapest, Paris, Bruxelles, Ljubljana…

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ÂŠ Britta

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NAKED EYE de Britta / Collages inédits

COMMISAIRES Clara Murray / Monise Nicodemos

Britta manipule avec délicatesse d’anciennes coupures de magazines de mode, des illustrations chinées dans les manuels de science, herbiers surannés ou romans tombés aux oubliettes. Elle crée, telle une ébéniste, de véritables marqueteries de papiers. Elles sont peuplées par des oiseaux bigarrés et une végétation luxuriante. Partout, la couleur explose, vive, criarde mais subtilement dosée. Grâce à une parfaite maîtrise de la composition, Britta nous fait littéralement entrer dans ses œuvres d’une profondeur de champ remarquable et nous invite à une seconde lecture. Car pour comprendre ses collages polysémiques, il faut gratter la surface, effeuiller chaque strate une à une. Dans sa série « Silencio », la jeune plasticienne utilise les fleurs comme l’allégorie du non-dit et des secrets de familles. Les Hommes se cachent derrière de belles paroles et camouflent la vérité par le parfum enivrant du mensonge. L’artiste évoque souvent cette « castration des émotions » qui n’a qu’un seul but : « sauver les apparences ». Elle plonge ses personnages dans un décor kitch, surchargés de détails rococo aux couleurs chatoyantes, pour mieux noyer le poisson dans l’eau. Mais quelque chose cloche. Il exhale un certain malaise, une gêne face à ces êtres hybrides, presque incestueux, sans visages, amputés ou masqués, comme s’ils étaient frappés par une malédiction. Pour l’exposition « AMOURS, corps & âmes », Britta dissèque les sentiments de l’éros : l’idylle, le triangle amoureux, le désir incestueux, le béguin, la castration qui ne dit pas son nom, etc. La série « Nayed eye » révèle l’amour dans ses plus beaux apparats qui élève, nourrit, fait vibrer, engendre par l’union féconde ce fameux « fruit de l’amour », symbolisé ici par l’œuf. Mais aussi celui qui vient à manquer, ronge et assassine. La passion qui se dessèche et laisse un goût rance dans le bec. Car Britta a cette fois choisi les volatiles pour révéler l’homme transi. Rapaces et pics épeiches s’acoquinent avec des ibis, flirtent avec un moineau ou se laissent dévorer par une fièvre tentaculaire. Ses hybrides ailés posent dans des décors aussi bucoliques qu’érotiques où l’on retrouve petits champignons, menus crustacés, fleurs chamarrées et visqueux mollusques. Britta nous emporte dans une tragédie contemporaine où se mêlent profane et sacré, douceur et brutalité, qui illustre les multiples de l’amour, un sentiment pluriel. Elodie Cabrera Ingrid Bittar alias Britta est une plasticienne de 26 ans qui vit et travaille au Brésil. Après une licence de Beauxarts, elle intègre la prestigieuse école de design PUC à Rio de Janeiro et obtient son diplôme en 2013. Le collage est depuis toujours son médium privilégié, le plus à même de transmettre sa réflexion artistique, forgée par son vécu et l’actualité de son pays. Elle construit son oeuvre autour des contradictions propres au Brésil, multiplie les références au poids de la religion, de la fratrie, du militarisme et de la corruption, et s’interroge sur la place des femmes. Britta nous livre un univers intime, habité par des créatures à la fois sublimes et inquiétantes, qui nous rappellent les tableaux allégoriques de Jérôme Bosch. En 2014, la jeune artiste participe à une exposition collective au MAM de Rio (Musée d’arts modernes). Son travail très personnel lui offre la reconnaissance de la scène artistique locale et suscite l’engouement à l’international. Le directeur du MoMa à New York, Klaus Biensenbach, la cite sur son blog comme l’une des artistes les plus prometteuses de la nouvelle génération brésilienne.

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ODONCHIMEG DAVAADORJ Les oeuvres d’Odonchimeg sont poétiques et intimes. Teinté d’autobiographie et d’une fragilité qu’elle relie à sa féminité, l’ensemble de ses production (installations, dessins, performances vidéos) forment un univers singulier, un langage personnel sincère qui se glisse avec une ambiguïté voulue entre songe et réalité. Rien de naïf dans le jeu de son esprit et de ses mains, ici transpire un univers contenu qu’elle convoque à l’aide geste simple et de symbôles qui s’entrechoquent pour laisser résonner les échos de sa multiculturalité. Elle nous emmène au seuil d’histoires dans lesquelles elle nous pousse sans nous guider. Le Magasin de jouets vous invite à découvrir cette jeune artiste talentueuse dont il faudra assurément suivre le parcours. Nicolas Havette

Odonchimeg Davaadorj est née en 1990 en Mongolie. 2014 : diplômée ENSAPC - DNAP avec félicitations du jury 2011 à aujourd’hui : ENSAPC, Cergy (France) 2009 – 2010: Ateliers beaux-Arts Glacière, Paris (France) 2008-2009: Institut Bohemia, Prague (République Tchèque) 2007: diplômée de l’Université Charles de Prague, Prague (République Tchèque) EXPOSITIONS 2015: ‘’Tours de Babel changées en points ‘’ Galerie Chenaux , Paris 2015 : «Mille feuillets V», exposition de dessin, galerie Ygrec, Paris 2014 : «La Nuit Blanche aux Salaisons», lecture de poésie, Romainville 2014 : «SALO - SALON DU DESSIN ÉROTIQUE», aux Salaisons, Romainville 2014 : « Mini salon «, exposition de dessins collectif à la galerie Inlassable, Paris 2014 : “Nuit de Chine, nuit câline, nuit d´amour”, exposition en appartement, Paris 2013 : “With God or not”, exposition de dessins, galerie Smaaks, Paris 2013 : Performance / workshop avec Boris Achour et Judith Perrin, Palais de Tokyo, Paris 2013 : “Tours et détours”, exposition de photos, Le Carreau - Arts visuels, Cergy 2013 : “Urgence est belle”, exposition collective en appartement, Paris 2013 : “Dessins Mille feuillets III” - Galerie YGREC, Paris 2012 : “Dessins mille feuillets II” - Galerie YGREC, Paris

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SIMO AAGADI Pour cette exposition, mon travail a consisté à mettre en scène des corps, seuls ou en couple dans un environnement intime. Telles des chrysalides, les formes se révèlent sous le tissus blanc et, à la manière d’un spectre, offrent de nouveaux scénarios. Amour, drame, tension… c’est au spectateur que je laisse le choix d’interpréter ce qu’il voit. Ce travail reste de toute évidence en lien avec mes précédentes performances et s’inscrit dans le prolongement d’une réflexion sur le corps et l’esprit.

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REN HANG

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