MEMOIRE PFE 2020_ GALLIOT LEO ARCHITECTE D.E.

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LES HALLES EXPERIMENTALES LA TRANSFORMATION DES HALLES DU FAUBOURG

COMMENT CONCILIER PATRIMOINE INDUSTRIEL ET RÉAMÉNAGEMENT URBAIN? LA SURÉLÉVATION COMME UNE NOUVELLE STRATE PATRIMONIALE INDUSTRIELLE

ÉTUD. GALLIOT Léo UNIT UE101C - PROJET 10 PFE - Métamorphoses

PROJ

DE.PFE DE.MEM

TRAN F. BEGEL A.

MARCH ARCH

S10 DEM AHD 19-20 Promo

© ENSAL


LES HALLES EXPERIMENTALES LA TRANSFORMATION DES HALLES DU FAUBOURG

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Léo Galliot Projet fin d’étude 2020


ÉTUD. GALLIOT Léo UNIT UE101C - PROJET 10 PFE - Métamorphoses

PROJ

DE.PFE DE.MEM

Léo Galliot Projet fin d’étude 2020

TRAN F. BEGEL A.

MARCH ARCH

S10 DEM AHD 19-20 Promo

© ENSAL

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Léo Galliot Projet fin d’étude 2020


00 INTRODUCTION p.6-7 01LE 7ÈME ARRONDISSEMENT UNE STRATE D’UNE VILLE HISTORIQUE p.8-19 A. Une position et un développement stratégique p.8-9 B. Le 7eme arrondissement, un quartier représentatif de l’évolution de Lyon p.10-11 C Un quartier developpé le long du Rhône p.12-13 D. Un quartier Mixte en pleine mutation p.14-17 E. La Guillotière un laboratoire Alternatif p.18-19 02 UN QUARTIER HISTORIQUE EN PLEINE MUTATION p.20-23 A. Contexte et intérêt du quartier mixte p.20-21 B. Un site sous tension p.21 C. Analyse Densité et enjeux urbains un site témoin de ces évolutions urbaines p.22-23 03 LES HALLES UN BÂTIMENT TÉMOIN DE L’ÉVOLUTION DE LYON p.24-47 A Un ensemble industriel : Qu’est ce que l’architecture industrielle ? p.24-27 B. Une strate patrimoniale par son histoire p.28-29 C. Des Halles centenaires aux usages multiples p.30-33 D. Une architecture rationnelle et fonctionnelle p.34-45 E. Un Tiers-lieu? p.46-47 04 LE RÉAMENAGEMENT URBAIN ET PAYSAGER p.48-53 A. Projets de réaménagements du 7ème p.48 B. Densité et réaménagement p.49 C. Le Projet Urbain Partenarial 2030 Duvivier p.50-51 D. Réaménagement en cours et evolution p.52-53 E. Un contre-projet p.52-53 05 SYNTHÈSE ANALYSE ET CHOIX DU PROJET p.54-63 A. Objectifs et enjeux du projet p.54-55 B. Un centre d’experimentations des cultures urbaines p.56-59 C. Intervention sur l’existant p.60-61 D. La surélévation et la question patrimoniale p.62-63 06 ANNONCER / TRAVERSER / EQUILIBRER p.64-99 A. Re-connecter p.64-65 B. S’élever et offrir des vues p.64-65 C. Un choix volumique et formel p.66-67 D. Annoncer les Halles p.68-69 E. La structure et la trame p.70-71 F. Un ensemble cohérent p.72-75 Les Halles de l’experimentations G. Composition p.76-81 H. Le réemploi des formes architecturales p.82-85 I. Un nouveau rapport qui crée des possibilités p.86 J. Se détacher pour respecter et valoriser p.86-89 Le bâtiment agrafe K. Les serres urbaines p.90-93 L. Durabilité / Thermique p.94-96 M. Matérialité p.97 07 RETOUR CRITIQUE p.100-101 08 ANNEXES p.102-103 09 BIBLIOGRAPHIE p.104-105 REMERCIEMENTS p.106 Léo Galliot Projet fin d’étude 2020

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INTRODUCTION

Refaire la ville sur la ville ? Les villes, territoires en perpetuelles mutations sociales, économiques, historique posent de nouvelles questions sur leur réaménagement et notamment dans notre société post-industrielle. La ville de Lyon, métropole dynamique est concernée par ces évolutions dont les réponses façonnent la ville de demain. Si la ville centre historique est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, son développement est étroitement liée à l’industrie dont une part importante était concentrée dans l’Est lyonnais. Aujourd’hui, la métropole augure d’importants projets de réaménagements de ses anciens quartiers industriels. Le Projet Urbain Partenarial 2030 (PUP2030) s’inscrit dans une logique de dynamisation et de transformation architectural et urbaine en réponse aux mutations sociales, économiques et historiques que connaît Lyon et plus particulièrement le 7ème arrondissement. Ce type de programme se généralise dans les grandes métropoles comme une réponse aux enjeux de densification des villes. S’il propose des interventions intéressantes, un point crée une polémique. Ce projet prévoit une valorisation du patrimoine environnant, nécéssaire dans la manière de repenser nos villes. Or, celui ci prévoit la démolition des Halles Rinucci, dîtes «du faubourg», un témoin de la mémoire Industrielle menacée au cœur de Lyon. « La valeur patrimoniale d’un bien ne s’impose pas d’emblée, elle demande une acculturation du regard » : Citation Arthur L. extraite de la revue « Ballast »du 3 octobre 2019. Cette citation introduit ce sujet de Projet de fin d’étude qui propose une recherche autour d’un scénario alternatif à la démolition des Halles du faubourg et d’une évolution future de ce Bâtiment. Ma découverte des Halles s’est déroulée en Août 2019 lors d’un événement. Le bâtiment se dévoile au bout de l’impasse des Chalets. A première vue discret, c’est en pénétrant au cœur des Halles que ses sheds révèlent les qualités de ce bâtiment. Le patrimoine industriel qui comprend l’ensemble des témoignages matériels et immatériels à partir du 19ème siècle est une partie intégrante de notre histoire. Bien que longtemps mise de côté, l’architecture industrielle tend timidement depuis les travaux de Maurice Dumas et son enquête « Les bâtiments industriels aux XVIIIème et XIX en France » 1975 a être reconnu. Son héritage est complexe et riche. Considérer cette mémoire et la valoriser est un réel enjeu et ce notamment en milieu urbain. On peut considérer cet héritage comme une « strate patrimoniale ». Elle forme une véritable couche qui se superpose et s’agrafe à notre histoire et celle de nos sociétés post-industrielles. Cette recherche par le projet apporte une réflexion sur le pourquoi et comment conserver un patrimoine industriel en milieu urbain. Il induit également la question de la patrimonialisation et qu’est ce qui fait la valeur mémorielle d’un lieu aujourd’hui. Elle induit également la compréhension de la densification des villes, les enjeux de réaménagement, la dynamisation d’un quartier. Comment la ville se transforme sur elle même ? Elle se réinvente ? Pourquoi et comment donner de la visibilité à un bâtiment? Comment concilier Patrimoine industriel et réaménagement urbain? Vers une patrimonialisation des halles ?

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« LA VALEUR PATRIMONIALE D’UN BIEN NE S’IMPOSE PAS D’EMBLÉE, ELLE DEMANDE UNE ACCULTURATION DU REGARD »

L. Arthur « Sauvegarder le patrimoine, confisquer le passé dans Histoire » 03 octobre 2019, https://www.revue-ballast.fr/author/arthurl/

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LE 7ÈME ARRONDISSEMENT UNE STRATE D’UNE VILLE HISTORIQUE

A. UNE POSITION ET UN DÉVELOPPEMENT STRATÉGIQUE Le Grand Lyon est une communauté territoriale a statut particulier. La ville est située dans le couloir Rhodanien, carrefour propice à son développement économique, industriel, démographique et social selon l’axe historique Paris, Lyon Marseille. Elle jouit également d’une proximité forte avec la Suisse et l’Italie lui conférant un riche bagage culturel et historique. La métropole ou le Grand Lyon est composée de 59 communes depuis le 1er janvier 2015. Sa position au sein de la région Auvergne-Rhône-Alpes participe au rayonnement de son influence. La ville occupe depuis l’Antiquité une place importante, le Moyen Age, la Renaissance, la période Industrielle et contemporaine. Elle est limitrophe du département de l’Ain au nord Et de celui de l’Isère au niveau de Givors. Elle est traversée par le Rhône et la Saône. La ville est bordée par le massif central et les Alpes. La ville s’est façonnée d’Ouest en Est et autour de sa presqu’île. La composition topographique de la ville s’établit entre les collines de Fourvière à l’Ouest, les balmes et le plateau de la Croix Rousse au Nord et à l’Est des plaines propices au développement urbain et industriel même si le relief évoluant autour de +170m avait pour conséquence la formation de nombreuses inondations dues au crues du Rhône et des marécages. Lyon est fondée en -43 par les Romains sur un site Gaulois. C’est Charlemagne (années 700-800) qui rend à Lyon un peu de sa vitalité, principalement sur le plan du prestige religieux. C’est pendant la Renaissance (années 1500) que Lyon connaît son second âge d’or en devenant la capitale économique de la France et la capitale financière de l’Europe. La ville jouit d’un rayonnement important et est considérée comme la troisième commune de France par sa population intra-muros 513 275 habitants et seconde aire urbaine de France avec 1,357millions d’habitants en 2015. Lyon est divisée et administrée par 9 arrondissements. Elle a eu un développement industriel important et notamment autour de la pétrochimie, l’automobile et le textile. Le 7ème arrondissement est un arrondissement clé de cette histoire industrielle. Il est aujourd’hui celui à la superficie la plus vaste, s’étendant sur 975ha et ayant une population de 82 000 habitants. Sa position au Sud Est de Lyon, à l’entrée du couloir de la chimie en fait de lui une position stratégique

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Vue de Lyon / Panorama général de Lyon, depuis la colline de la Croix Rousse dessiné pa Alfred Guesdon, Lithographie 19e (Roseline Augustin)

SAINT RAMBERT

ROYAUME UNI

PAYS-BAS LA DUCHERE

BELGIQUE

VAISE

9

PARIS PAYS-BAS

CROIX ROUSSE

4

TETE D’OR

6

1

PENTES DE LA CROIX ROUSSE GORGE DE LOUP CHAMPVERT

TERREAUX

BROTEAUX BELLECOMBE

VIEUX LYON

DIJON

BELLECOUR CORDELIERS

LYON

SUISSE

LYON

FRANCE

MÉNIVAL BATTIERES LA PLAINE

5

VOLTAIRE PART-DIEU BELLECOUR CARNOT

2 PERRACHE CONFLUENCE

7E

3

VILETTE PAUL BERT

GORGE DE LOUP CHAMPVERT

SANS-SOUCI DAUPHINE

GUILLOTIERE

MONTCHAT

JEAN MACE

MONTPLAISIR

7

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LA MOUCHE

ITALIE

GRAND TROU MOULIN A VENT

BACHUT TRANSVAAL LAENNEC MERMOZ

ETATS-UNIS LA PLAINE SANTY

MARSEILLE

GERLAND

LES HALLES DU FAUBOURG

ESPAGNE

LE SILLON RHODANIEN

LA REGION LYONNAISE

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LE GRAND LYON

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B. LE 7EME ARRONDISSEMENT, UN QUARTIER REPRÉSENTATIF DE L’ÉVOLUTION DE LYON Le 7ème arrondissement est né en 1912. Il a été détaché en 1912 Du 3eme arrondissement et couvrait avant toute la rive gauche de Lyon. A cette période, le paysage urbain de la Guillotiere est bien urbanisé mais le sud est encore agricole. Toutefois la morphologie se rapproche de celle que l’on connaît. Les terres de l’arrondissement aussi appelées « Bechevelins », abritaient le château de la Motte situé dans l’actuel parc Blandan et qui servait de réception royale aux XVI et XVIIe. La reine Claude veuve de Louis XII séjournait au sein de ces remparts. La configuration actuelle date de son détachement du 8ème arrondissement en 1959. Le quartier est représentatif de l’histoire de Lyon à la fois par son passé de terres maraîchères mais également de son développement industriel. C’est en 1479 que naît le bourg. Les tissus parcellaires des faubourgs témoignent de cette idée mais c’est aussi avec le dynamisme de la Guillotière que l’arrondissement s’est développé. Les habitations de la banlieue de la Guillotière sont possédées par des propriétaires terriens.

LES TERRES MARAÎCHÈRES / LE BOURG / ANALYSE P.DAMIEN LAURENT

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LE PONT DE LA GUILLOTIÈRE / ANALYSE P.DAMIEN LAURENT

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Le pont du Rhône

1314

Le bourg de la guilotière

1479

Franchissement du Rhône Plan scénographique de lyon Le bourg de la guilotière Chemin du Vivier Faubourg

1550

Naissance municipalité

LA GUILLOTIERE

GERLAND

1792 1793

Route de vienne ordre des mendiants et des fransiscains

HOTEL DE VILLE

CONFLUENCE

1710

Naissance chemin de fer

1855

Grande Innondation

1856

/ Ceinture de fortification Plan Dignoscyo / Elle n’est plus visible aujourd’hui Tensions sociales lyon 1830 fracture créée par la fortication / Fort de rivage de la vitriolerie la lone de Bechevelin

1857

Installation ferroviare

1910

Detachement 3eme creation 7eme

1912

Démoliton abatoirs de Gerland

1978

LES HALLES DU FAUBOURG

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C UN QUARTIER DEVELOPPÉ LE LONG DU RHÔNE Un des principaux enjeux de développement du quartier a été le franchissement du Rhône. A l’origine le vieux bourg s’étendait le long de l’avenue de la guillotière en prolongation du pont de change. En effet, à l’origine, le Rhône se divisait en plusieurs bras que l’on appelait les lônes. On pouvait parler de « cloaques ». Cette connexion au fleuve était propice au développement du commerce et la production industrielle. Le franchissement par le pont du Rhône est en 1314. Le fort de la Vitriolerie, aujourd’hui le quartier General Frère et la fonderie de Chaux se sont développés. Le fleuve était à la fois un atout et un inconvénient. Sa constitution favorise une réserve de graviers qui sera utilisée et entreposée pour les chantiers haussmanniens. Un autre ruisseau, la Rize dont les traces sont peu visibles de nos jours prenait sa source de Vaulxen-Velin et se jetait dans le Rhône en passant par la Guillotière. On observe que la ville s’est développée par un étalement industriel sur les terres maraichères.

CARTE DE CASSINI XVIIIE EXTRAIT ARCHIVES

CARTE DE FERDINAND DELANDRE 1740

Dominique Bertin, Lyon, de la Guillotière à Gerland, le 7eme arrondissement de 1912 à 2012, publié en 2012, 222 pages.

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CARTE HISTORIQUE DU PONT

CARTE ETAT MAJOR 1820-1866 GEOPORTAIL La Guillotière

CARTE 1950 GEOPORTAIL Developpement Industriel

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D. UN QUARTIER MIXTE EN PLEINE MUTATION L’arrondissement est aujourd’hui en pleine mutation. D’un point de vue économique, le quartier concentre surtout des commerces (29,8%), des services marchands aux entreprises (46,2%) et aux particuliers (17,1%) contre 2,9% d’entreprises industrielles. Le taux de pauvreté concerne plutôt les moins de 30 ans selon l’Insee d’après l’indice de taux de pauvreté par tranche d’âge du référent fiscal en 2016. L’ensemble des habitants en 2015, perçoit un salaire net horaire moyen de 14€ environ, ce qui reste cohérent avec la moyenne nationale. Les cadres perçoivent eux 21€ environ. Peu de logements vacants : 7,5% soit 3779. Une part importante de résidence principale : 50 049. La démographie indique un quartier qui a connu une baisse de population avec 62 000 hab en 1968 pour 52 119 hab en 1982 pour connaître une hausse constante jusqu’aujourd’hui à 82 000 habitants. Ces chiffres expriment les enjeux de dynamisme et d’attractivité que concentre la ville mais aussi la tendance à la gentrification que connaît le quartier. L’arrondissement profite d’une positon intéressante car il très bien connecté. Il est relié aux centres de Bellecour, Perrache et Confluence. Il est rejoint par l’autoroute A43 par l’avenue Berthelot, le boulevard périphérique nord et est connecté à l’autoroute A7. Le quartier a une morphologie scindée par la voie ferrée. On observe un effet de densité dans le parcellaire. Le sud dessine un tissu moins dense et irrégulier qui contraste avec le Nord et son identité faubourg au Tissus régulier, serré à la trame dense. Le site des Halles du Faubourg est hybride et intéressant car il est entre ces deux configurations et paraît enclavé.

Consultation INSEE

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0 100

ANALYSE TISSU ET TRAME VIAIRE

300

500

GSEducationalVersion

DENSITE ++

DENSITE -

DENSITE +

ILOT HALLES

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/ Christophe Crepet (1807/1864) : « La Guillotière un terrain d’avenir ». Le quartier de la Guillotière a connu une évolution intéressante en strates. Aujourd’hui, La nouvelle rive gauche est également le siège du développement intellectuel de la ville en accueillant les universités telles que Lyon 2 et Lyon 3 et l’Institut d’Etudes Politiques mais aussi le développement de l’Ecole normale supérieure des Lettres et des Sciences à Debourg au sud du quartier de Gerland dans le cadre du développement du boulevard scientifique et du pôle d’excellence par le bio-district. Les commerces de proximités sont présents et plutôt répartis près des quais du Rhône et la partie nord du quartier. En revanche, la zone concernant les halles est moins équipée. Le quartier concentre plusieurs infrastructures universitaires telles que Lyon 2, Lyon 3, L’institut Etudes politiques mais également de bibliothèques. La présence des résidences étudiantes est remarquable. Le site est à proximité d’éléments patrimoniaux remarquables le quartier général frère, le centre de résistance, le parc Blandan, 3ème espace vert le plus important de Lyon et du complexe industriel Lyon la Mouche

Consultation INSEE

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UNE TRAME VIARE ET UNE CONNEXTION STRATEGIQUE AXE MAJEUR

AXE MINEUR LES HALLES

AVENUE BERTHELOT AXE SECONDAIRE

BIBLIOTHEQUE LYON 2 HOPITAL SAINT JOSEPH SAINT LUC

UNIVERSITE LYON 2

LIGNES BUS

LIGNES DE TRAM

VERS PLACE MAZAGRAN CENTRE ASSOCIATF SOLIDAIRE

MAISON ETUDIANT

EGLISE ORTHODOXE

RECTORAT ACADEMIE LE COMEDIA LYON CENTRE RESISTANCE

UNIVERSITE LYON 3

RESIDENCE ETUDIANTE

PLACE JEAN MACE LA KOLOK

SCIENCE PO LYON

BIBLIOTEHQUE LYON 7

ECOLE DE CONDE

LA POSTE

PARC BLANDAN ANCIEN FORT LAMOTHE

CROUS DE LYON

LYCEE HECTOR GUIMARD

RESIDENCE ETUDIANTE ANICIEN CIMETIERE DE LA GILLOTIERE

GARAGE LA COMMUNE

LA TAVERNE GUTEMBERG

QUARTIER GENERAL FRERE

HALLE SERNAM

PLACE JEAN JAURES U

SIN

LES HALLES DU FAUBOURG

ES

G FA

R O

1,5

KM

CAROSSERIE CAROSSERIE

LE PETIT SALON ECOLE DE DJ

NOUVEAU CIMETIERE DE LA GILLOTIERE SITE FERROVIARE LA MOUCHE

UN QUARTIER HYBRIDE A PLUSIEURS ENTITES SPORT

PARC PUBLIC

EDUCATION

CULTURE

PUBLIC

CIMETIERE

SANTE

INDUSTRIE

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RELIGIEUX

0 50

200m

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E. LA GUILLOTIÈRE UN LABORATOIRE ALTERNATIF Le 7ème arrondissement par son histoire complexe est un véritable territoire d’expérimentations alternatives et sociales. La Guillotière autrefois faubourg présente toujours aujourd’hui une véritable diversité. Le quartier est connu comme étant un lieu d’échange entre les habitants issus de milieux différents. Le site de la Mouche présentait de nombreuses usines. Le quartier de la guillotière offrait de nombreuses friteries et des cafés a chaque angle de rue ou presque au début du XXème siècle. Ces espaces formaient de véritables espaces d’échanges et de refuge pour la classe « ouvrière » en étant un véritable pivot de la vie sociale. On venait débattre, observer des spectacles, participer à des bals masqués et jouer. Cette tradition perdure pendant le XXème siècle et notamment dans les réunions associatives qui se déroulent dans les cafés. Le quartier forme un catalyseur pour les expérimentations sociales dont la forte présence de tissus associatif forme une tradition. Cette dernière est toujours présente aujourd’hui et notamment avec le collectif Mazagran ou la Taverne Gutenberg. Ces derniers agissent de manière bénéfique à la fois social, économique et urbaine et forment de véritables expérimentations urbaines. On trouve de nombreux espaces alternatifs, accessibles et indépendants dans ce quartier. Ce sont des espaces éphémères ou non qui proposent des usages en échos à cette tradition d’expérimentations. Cette dynamique est confortée par la forte présence d’étudiants qui favorise l’échange et l’innovation autour de nouvelles pratiques urbaines, d’économie solidaire, de jardins partagés… Aujourd’hui, le 7ème arrondissement est également un lieu de développement de l’urbanisme transitoire dont les Halles du faubourg en sont un témoin remarquable.

AUTRES ESPACES ALTERNATIFS / CULTURELS Ilot Amaranthe / Galerie Roger tator La boulangerie du Prado Ilot mazagran Fresque collective des 3 barons Halle tony garnier : spectacle Le musée moulages art antiques / musée africain et CHRD La réserve : friches des bains de douches HBM années 1920

Dominique Bertin, Lyon, de la Guillotière à Gerland, le 7eme arrondissement de 1912 à 2012, publié en 2012, 222 pages

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HIER AUJOURD’HUI

Sortie des ouvriers / Lyon la Mouche / source : Dominique Bertin, Lyon, de la Guillotière à Gerland, le 7eme arrondissement de 1912 à 2012, publié en 2012, 222 pages.

PLACE MAZAGRAN / RUE 89 lyon

PARC BLANDAN

UNIVERSITE LYON 2

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CINEMA COMEDIA

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UN QUARTIER HISTORIQUE EN MUTATION

A CONTEXTE ET INTÉRÊT DU QUARTIER MIXTE Cette logique de quartier Mixte en pleine mutation se retrouve également aux alentours des Halles du Faubourg. Ce quartier peut être apparenté à un « non lieu » selon les propos de A.Pinon, dirigeant de l’association les Ateliers La Mouche. Cette idée se justifie par la position ambiguë du bâtiment, à la frontière du 8ème arrondissement, proche de Jean Macé. Cette zone de l’arrondissement a connu une évolution similaire. Limitrophe au bourg de la Guillotière, elle offrait des terres maraîchères pour des propriétaires terriens puis a connu un développement industriel autour de la métallurgie de pièces automobiles notamment comme les recherches de Pierre Damien Laurent l’illustre. Le développement de la voie Ferrée et l’avenue Berthelot ont été une véritable impulsion au développement de cette zone. Cette dernière reliait ce quartier au faubourg et était nommé l’avenue des Ponts jusqu’en 1907. RESIDENCE ETUDIANTE

COMMERCECROSSFIT ALIMENTAIRE

PHARMACIE

POMPES FUNEBRES

PARKING MENSUEL

PIANO PARADISIO

LE PETIT SALON

CENTRE EVANGELIQUE

NATURE ET VITALITE SELF STORAGE NOTRE DAME DES SANS ABRIS COMPTOIRE SOLIDAIRE

ENVIE RECYCLERIE

RESIDENCE ETUDIANTE

0 10

SPORT

20

EDUCATION

RELIGIEUX

Léo Galliot Projet fin d’étude 2020

CULTURE

40m

COMMERCES SERVICES


B UN SITE SOUS TENSION Si la densification du quartier s’est effectuée dans un premier temps par une urbanisation privée et résidentielle parfois hétérogène, la scénographie urbaine tend a s’homogénéiser par l’implantation d’industrie dans les espaces vides. On observe ainsi le développement d’une trame faubourienne. Les recherches de l’historien Pierre Damien Laurent ont permis de souligner que le quartier était déjà sujet aux tensions parcellaires et foncières. La hausse des prix du Terrain du XIXème siècle et les arrangements immobiliers ont favorisé une certaine fragmentation parcellaire en vue de construire des logements et de industries sur des terres agricoles. Cette densification par la fragmentation explique en parti le paysage hétérogène d’aujourd’hui du quartier. On retrouve en effet des Entrepôts, usines au côté d’immeubles et de maisons bourgeoises. Il s’agit d’un arrière décor. Aujourd’hui, le quartier présente un site intéressant par sa mixité. Si les environs offrent quelques commerces de proximité, une forte présence étudiante par les résidences route de Vienne et Avenue Berthelot, et des services tournée autour de l’associatif avec notamment le foyer de notre dame des sans abri rue de Cronstadt, le quartier peine à trouver un espace commun. Il est intéréssant de constater que cet endroit est un fort lieu de passage mais l’on ne s’arrête que peu. Les Halles du faubourg, programme recevant du public aujourd’hui sont peu visibles. Ce contexte est stratégique dans un developpement favorisant un lieu central pour les habitants du quartier. IMPASSE DES CHALETS

+22m

+17m

AVENUE BERTHELOT

ROUTE DE VIENNE

VERS JEAN MACE

RUE DE CRONSTADT RUE PAUL DUVIVIER

LES HALLES SERNAM VOIE FERREE Léo Galliot Projet fin d’étude 2020

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C. ANALYSE DENSITÉ ET ENJEUX URBAINS UN SITE TÉMOIN DE CES ÉVOLUTIONS URBAINES UN TISSU COMPOSITE

Propriétaire SNCF V.Ferrée Parcellaire Industriel démollition en cours Parcellaire type faubourg ancien bâtiments récents

Parcellaire industriel bâtiments anciens Modification parcellaire récent Parcellaire type faubourg bâtiment anciens Ancien cimetière Guillotière

Le parcellaire est intéressant car il forme un hybride des caractéristiques de différents tissus du 7ème arrondissement. On observe un parcellaire étroit en lanière créant un véritable paysage d’arrière décor notamment l’impasse des chalets. Il s’agit d’un tissu typique des faubourgs dont les bâtiments sont restés inchangés ou ont été remplacé. Des parcelles beaucoup plus irrégulières ou de surfaces importantes sont témoins du développement des entrepôts et usines toujours existantes ou non. Un autre type forme le bâtiment contemporain et projets actuels. Finalement, ce paysage architectural hétéroclite de maisons basses et d’immeubles ou d’usines tient son homogénéisation par le tissu industriel et cette idée d’arrière décor et de concentration du bati en bord de parcelle le long des rues, créant un quartier peu poreux. Enfin, le tissu à l’ouest illustre la fracture créée par la voie ferrée et est possession de la SNCF. Un patrimoine remarquable est celui de la halle Sernam. On remarque le cimetière de la guillotière considéré comme un site remarquable et le complexe ferroviaire de la mouche qui forme également des enjeux patrimoniaux. 22

Léo Galliot Projet fin d’étude 2020


UNE TRAME VIAIRE SOUS TENSION RIB ALD I

Par son évolution, l’ilot des Halles est un témoin urbain et social de strates que la ville connaît. Il s’agit de problématiques de la ville d’aujourd’hui. L’enjeu de la densité est central. Le site est paradoxalement enclavé est considéré comme un non lieu, il est entre Jean Macé, Gerland, le 8ème, et le quartier le Trou. Il paraît peu visible face à la densité de bâti actuelle. L’ilot est définit par l’avenue Berthelot occupée par le tram et qui connecte à l’A43, la route de Vienne, la rue Paul Duvivier et celle de Cronstadt. La voie ferrée crée une véritable fracture dans le site et conforte cette idée de tension.

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METRO SNCF

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0 10

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UNE DENSITE URBAINE On observe un Tissu composite et des hauteurs hétérogènes du R+1 au R+4. Les alignements et retraits sont caractéristiques de la trame étroite faubourienne. Les bâtiments sont donc témoins du XIXème, XXème et tendent à être aujourd’hui remplacés par une architecture contemporaine du XXIème. Ainsi, le cycle de la ville et de sa propre modification par son étalement se vérifie à l’échelle de ce quartier. L’analyse fait ressortir de forts enjeux urbains et architecturaux On observe un site en tension par ces nombreuses connexions. Les halles sont cependant enclavées, presque effacées. Elles sont pourtant situées sur un site stratégique qui dégagent de forts enjeux. Léo Galliot Projet fin d’étude 2020

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03

LES HALLES UN BÂTIMENT TÉMOIN DE L’ÉVOLUTION DE LYON

A UN ENSEMBLE INDUSTRIEL : QU’EST CE QUE L’ARCHITECTURE INDUSTRIELLE ? Le patrimoine industriel est une notion sensible qui émerge suite à la vague de désindustrialisation des années 1980 que connaissent les pays occidentaux. En France, c’est en 1975 qu’est réalisée la première enquête sur « les bâtiments industriels aux XVIIIe et XIXe siècles. en France » par Maurice Daumas. Puis est établi l’Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France du ministère de la culture. Pierre Antoine Gatier se positionne en 1988 sur le question du patrimoine industriel comme ressource aux monuments historiques et rend légitime notre interrogation et démarche de mise en valeur de cette strate architecturale, environnementale, sociale indissociable de notre histoire. Aujourd’hui, la notion de patrimoine industriel est davantage prise en considération par les architectes, ubanistes et politiques. Il devient même source de concours d’architecte comme l’exemple de la reconversion du Garage Citroen KANAAL de Bruxelles organisé en 2017. L’exemple de la Cité du Design à Saint-Etienne par LIN Architectes est également un réel témoin d’une considération progressive de ce patrimoine. La consultation de l’inventaire de Nadine Halitim-Dubois a également été une source d’information dans la compréhension de la notion de patrimoine industriel. Il est également source d’un imaginaire comme le suggérait les travaux de Corinne Vedrine et Michel Rautemberg dans « Saint Etienne ville imaginée » publié en 2017.

DENSITE DE BATIMENTS INDUSTRIELS DANS LES ANNEES 1960 / Source : 1350-2015 Plans de Lyon Portraits d’une ville, C.Delefante, J. Pelletier, paru en 2015.

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Léo Galliot Projet fin d’étude 2020


Le 7ème arrondissement est un témoin du développement industriel de la ville de Lyon. On parle de la création d’un territoire complexe à plusieurs entités avec au nord une identité des faubourgs populaires qui a également connu une migration importante par son activité industrielle. On notait également la présence de bidonvilles au Sud. On observe d’un point de vue morphologique un mouvement des industries vers l’Est de la presqu’île « ville Bourgeoise » au cours du XIXème siècle. Cet argument s’accompagne du développement du chemin de fer en 1855 et son installation en 1910 qui crée une véritable fracture physique et morphologique. Entre 1915-1918 L’Industrialisation du quartier est visible. Toutefois, les inondations sont un frein à cette expansion. Au Sud, la partie industrielle de Gerland connaît un développement plus tardif au XXème avec des sites remarquables tels que la Mouche consacré à la production de bateau lors du Second Empire, l’activité cesse en1881. La fameuse Halle Tony Garnier, la Halle SERNAM (1947 / 1949) de Bernard Laffaille, servant de concession ferroviaire à la Société nationale des chemins de fer français. Il s’étend sur les deux tiers de l’arrondissement. L’arrondissement concentrait également des faïenceries, des verreries, cristalleries, des entrepôts de bois, des industries chimiques et de charbon, un complexe de l’usine à gaz et de câbles au 170 avenue Jean Jaurès qui ont permis l’électrification de l’expo universelle de 1900 à Paris. Les chocolats Révillion, l’automobile le long de l’avenue Berthelot. La pollution était importante, on sentait de mauvaises odeurs. Aujourd’hui, ce paysage industriel tend à disparaître. On notait en 1932 environ 60 sites industriels. Le tissu du quartier était caractérisé par un grand parcellaire côtoyant des petites parcelles aux Halles à la structure métallique type Shed et des bâtiments à lanterneaux. On parle donc d’un paysage hétérogène où tout s’entremêle.

LA HALLE SERNAM

LA HALLE TONY GARNIER Léo Galliot Projet fin d’étude 2020

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Le patrimoine Industriel est une notion timide dans la mémoire de Lyon. En effet, cette strate historique que l’on peut qualifier de prolétaire ne jouit pas de la même considération historique que les monuments historiques de la ville « Antique », « Renaissance » et « Bourgeoise ». Depuis le 5 décembre 1998, Lyon est inscrite comme site patrimoine historique sur la liste du patrimoine mondial. En reconnaissant la valeur universelle exceptionnelle du site historique de Lyon, l’UNESCO souligne 427 ha de préservation et mise en valeur du patrimoine soit 10% du Territoire de la ville et 1% du territoire. A celle ci, est ajoutée une zone tampon, de 323ha au de la du site historique de Lyon. Ce périmètre s’’établit du boulevard de la Croix rousse, au nord de la rue des remparts d’Aisnay au sud, le long de la ligne défensive de l’ouest du Rhône Comme le long de ses remparts du XIXème. La colline de fourvière, le vieux Lyon, le nord de la presqu’ile et les pentes de la croix rousse y compris le boulevard et les anciennes places du bastion sont inclus. Ce périmètre compte également au delà du fleuve le départ de l’avenue Maréchal Foch, l’avenue Marcellin Berthelot au sud et la rive gauche du Rhône. Mais, on constate que le patrimoine industriel et notamment celui de l’Est lyonnais n’est pas concerné. Pourtant ce dernier est constitué de sites remarquables. Si le développement industriel de la ville se faisait à l’Est auparavant, il est aujourd’hui concentré au Sud.

LA VITRIOLERIE

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LA MOUCHE Léo Galliot Projet fin d’étude 2020


LES HALLES 1ère zone 427ha

2ème zone 323ha

DEVELOPPEMENT INDUSTRIE VERS EST

LE SITE DE LA MOUCHE

SECTEUR PROTECTION CARTE UNESCO LYON / Lyon ville historique : Ville-projet Présence Patrimoine Indus.

DEVELOPPEMENT VERS SUD Developpement Industriel

La Guillotière Léo Galliot Projet fin d’étude 2020

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B. UNE STRATE PATRIMONIALE PAR SON HISTOIRE Le site des halles du faubourg était historiquement une terre de maraichers qui servait donc à l’exploitation agricole. On observait un réel compromis entre une famille d’exploitants et des jeux de propriétaires. Dès 1875, l’exploitant industriel Thevenet établit un premier entrepôt dans cette ilot qui est stratégique car éloigné du développement de la ville bourgeoise. Les prix du terrain augmentent petit à petit, comme aujourd’hui. La famille de Louis Felix Eldin forme l’ancien Clos Mahat qui établit le développement de villas de maîtres autour de l’actuelle impasse des chalets et notamment celle des Matrat qui occupe l’actuelle angle de l’avenue Berthelot et de l’impasse. S’oppose bientôt les baux agricoles versus les baux industriels. Avec la création du chemin de fer, on observe une première déviation parcelaire en 1910. La création de l’abri des Halles en 1929 est permise par constructeurs Paul Eugène Martin et Pointille dont la société a été fondée en 1903. A l’origine, elles s’étendaient sur 9000m2 sur la quasi totalité de la parcelle. Il s’agissait de onze sheds métalliques couvertes de tuiles mécaniques sur hourdis et des retours en L pour les autres sheds. Le sol est une aire bétonnée sur chape bouchardée. L’évolution complexe du site et du bâtiment aboutit aujourd’hui à un abri amputé de la moitié de sa superficie d’antan, 5000m2. La rue de Cronstadt reste inchangée depuis les années 1930 sauf le numéro 21. Les maisons de propriétaires sont toujours présentes. L’industrie présente autour du site était agro-alimentaire, de la marbrerie pour le cimetière,de la mécanique pour les voitures et ascenceurs et de la métallurgie. En 1918 des plans sont revendus à un industriel, Paul Schmidt, un constructeur mécanique et aéronautique. Le XXème siècle voit donc l’avénement de l’industrie automobile et mécanique dans le quartier. Durant la Seconde guerre mondiale, les bombardements affectent lourdement le quartier. On observe la démolition au 1/3 de l’usine Thivollet par les bombardements. On en profite pour le densifier à nouveau

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Léo Galliot Projet fin d’étude 2020


UNE HALLE PRESQUE CENTENAIRE... DES MARAICHERS

PAR L’INDUSTRIE

PLAN DIGNOSCYO 1847 C’ETAIT MIEUX APRES / ANALYSE DAMIEN LAURENT

HALLE DE RINUCCI / EXTRAIT C’ETAIT MIEUX APRES

HALLE DE RINUCCI / EXTRAIT C’ETAIT MIEUX APRES / ANALYSE DAMIEN LAURENT

LA HALLE A SON APOGEE 1949ALYSE DAMIEN ARCHIVES MUNICIPALES

LA HALLE AVANT 2009 REMONTER LE TEMPS

Léo Galliot Projet fin d’étude 2020

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C. DES HALLES CENTENAIRES AUX USAGES MULTIPLES Ce bâtiment aux sheds discrets pose une question patrimoniale de par son évolution à la fois fonctionnelle et architecturale. Le bâtiment des Halles illustre cette idée de mémoire liée à des états successifs. Le site a été occupé successivement par des terres maraîchères, le bâtiment a été construit en 1930 par un architecte nommé Rinucci (consultation Permis de Construire aux archives municipales) pour Les Etablissements Pointille, des fabricants de persiennes et pièces mécaniques d’ascenseurs, un entrepôt de Soie pour les lingeries Lise Charmel et l’abri d’un tiers-lieu favorisant des activités alternatives. Il s’agit d’une strate de l’évolution urbaine et des activités de Lyon. Le bâtiment des Halles de par son évolution d’usages a connu les principes d’addition et de soustraction formelle. Il a connu quatre phases principales qui démontrent l’adaptation du bâtiment. Ces différentes strates se manifestent par l’addition d’extensions des années 1980 et depuis 2015 la soustraction de ses sheds à l’Est du bâtiment le rendant moins visible et le déconnectant d’accès direct aux voieries principales. Le bâtiment semble s’effacer. - - - - -

1958 : projets de loges abandonées car trop risquée 1960 : création du garage Marti sous la même forme. 1978 : Projet d’une halle d’exposition mais abandonné Mai 1980 : Facade aluminium et travaux de Louis Rinucci. 2008-2012 : Sheds supprimé dans la longueur

Il est intéressant de noter que l’entrée principale pour les usagers et clients du bâtiment était sur la route de Vienne. L’entrée technique pour les marchandises était à l’entrée Sud donnant sur la rue de Cronstadt. L’accès par l’impasse des chalets servait d’accès pour les propriétaires et également une part de livraison. Cet accès servait également aux autres locaux techniques et plus tard aux locaux à tierces activités que celles des Halles.

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Léo Galliot Projet fin d’étude 2020


MODELISATION 3D PERSONELLE DES HALLES DU FAUBOURG AUJOUR’DHUI AV EN

BER

THE

LO T

IMP AS

NNE E VIE TE D

SE

ROU

DE

SC HA L

ETS

UE

RUE R VIVIE L DU PAU

DT

NSTA

RO DE C RUE

Léo Galliot Projet fin d’étude 2020

0

10

30

31


EVOLUTION FORMELLE

Additions / Soustractions formelles

ETABLISSEMENT INDUSTRIEL PERSIENNES METALIQUE BOIS

ETAPE 1 1929-1949

ETAPE 2 1949-1955

MENUISERIEATELIER

DESSINS GARAGE BUREAUX

ENTREE PUBLIC

PARKING HANGAR A BOIS

ENTREE ADMINISTRATIVE

MAGASIN PARC A FER

VESTIAIRE EXPOSITION

PLANS D’USAGE Redessinés à partir de plans consulté aux archives municipales

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Léo Galliot Projet fin d’étude 2020

SERVICES

ENTREE PUBLIC

PARKING

ATELIER ENREPOTS


LISE CHARMEL PRODUCTION DE DENTELLE ET SOIERIE

ETAPE 3 1980

TIERS LIEU CULTUREL

ETAPE 4 2015-2019

REXEL

LES HALLES DU FAUBOURG

ENTREE PUBLIC

PARKING

Léo Galliot Projet fin d’étude 2020

LOCAUX TIERS

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C. UNE ARCHITECTURE RATIONNELLE ET FONCTIONNELLE L’architecture des Halles ne se distingue pas par son innovation technique mais plutôt par son fonctionnalisme et sa qualité d’abri. L’édifice s’établit sur une série de douze trames de fermes métalliques assemblées en forme de shed. Le plan régulier associé à cette trame permet une fluidité et une approche pratique des lieux. Finalement, c’est cette architecture qui a permis d’accueillir des fonctions différentes de ces halles. Cette trame est assemblée par un système de poteaux et de poutres en treillis métallique. L’assemblage est riveté. La structure présente un bon état sanitaire. Elles présentent de légères dégradations des peintures bleutées. La Toiture en tuiles mécaniques présentes quelques dégradations notamment au niveau du flocage. Les verres des fenêtres orientées Nord du shed sont en bon état mais ne sont pas ouvrantes. Quelques verres sont mouchetés. Les façades du bâtiment, en parpaing de ciment connaissent une légère dégradation à l’extérieur. Cet état sanitaire conforte l’idée que ce bâtiment peut s’inscrire dans la durabilité d’un nouvel usage. Les Extensions des Années 1980 obstruent la vue depuis les Halles façade Ouest. La façade Est donnant sur le jardin est aveugle également. On rélève des graffitis sur les parois intérieurs et sur la façade Est peints par des artistes. Ceux de la façade Sud ne le sont pas. Le bâtiment ne présente pas d’amiante. - Deux types similaires de sheds : Une trame de poteaux rivetés profil en C, des poutres treillis en acier rivetés types croisées, différents profils en C assemblés et inclinés pour constituer la forme du shed. L’inclinaison, la longueur et la hauteur varient pour la trame du sud. - Le troisième type : Ferme classique composée de même éléments porteurs mais la ferme est constituée de profilé en C et un contreventement.

9000M2 PARCELLE

5360M2 HALLES

2260M2 3100M2

102M2 81M2 132M2

739M2 1500M2 324M2 310M2

Plan d’usage redessiné Archicad à partir de Plans dessinés par Looking for Architecture pour les Halles + Relevés côtes personnelles sur site Léo Galliot Projet fin d’étude 2020 34


I

38,77M

A

26,135M

TAVERNE GUTEMBERG

STOCKAGE

LOCAUX TIERS REXEL

HALLES DU FAUBOURG SCENE 254m2

PRIVE

PRIVE

ESPACE BAR

153M2

12,78M

BILLETERIE

84,348M

B’

6,6M

B’

70,5M

PRIVE

RADIO

EXPOSITON

LOCAUX TIERS

ECOLE URBAINE DE LYON 256,74M2

6M

ATELIER 315M2

C

66M2

5,5M

C’ 27,5M

12M

A’

PLAN D’USAGE 2019 1.500E

NSTADT RUE DE CRO

Léo Galliot Projet fin d’étude 2020

0

5

10

20m 35


ELEVATIONS / COUPES EXISTANT

ELEVATION OUEST

ELEVATION EST

Coupes et Elevations redessinées Archicad à partir de Plans dessinés par Looking for Architecture pour les Halles + Relevés côtes personnelles sur site Léo Galliot Projet fin d’étude 2020 36


6,95m

+- NGF / 170

6,95m

+- NGF / 170

0

5m Léo Galliot Projet fin d’étude 2020

20m 37


ELEVATIONS / COUPES EXISTANT

8m

+- NGF / 168

ELEVATION SUD

0

20m

5m 6,95m +- NGF / 170

COUPE BB’

COUPE AA’ Coupes et Elevations redessinées Archicad à partir de Plans dessinés par Looking for Architecture pour les Halles + Relevés côtes personnelles sur site Léo Galliot Projet fin d’étude 2020 38


8,6

COUPE CC’ 6,95m

+- NGF / 170 +- NGF / 168,6 0

Léo Galliot Projet fin d’étude 2020

5

10

20

39


DIAGNOSTIC SANITAIRE

FACADE SUD

0

40

1

COULEES HUMIDES

GRAFFITI

PEINTURE ETAT DIFFERENT

FISSURES

PLÂTRE PARTI

JOINT BRIQUES

ROUILLE

EFFRITEMENT

Léo Galliot Projet fin d’étude 2020

5m


FACADE EST

0

1

FACADE OUEST

5m

Léo Galliot Projet fin d’étude 2020

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DIAGNOSTIC SANITAIRE

MARQUE DEMOLITION RIVETAGE STRUCTURE STRUCTURE FACADE EST

TOITURE SHED AVANT DEMOLITION

+/- NGF 170

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Léo Galliot Projet fin d’étude 2020


UN ENSEMBLE RATIONNEL

7 5 3

1

2 4

6

1/ Structure porteuse métallique rivetée Ferme en L / Poutre treillis

2/ Extensions mur porteurs béton

3/ Dalle toiture béton

4/ Enveloppe mur maçonné briques de ciment

5/ Toiture tuiles mécaniques 7/ Ouverture toitures shed

6/ Dalle chappe béton

Léo Galliot Projet fin d’étude 2020

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UN TIERS LIEU

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TAVERNE GUTEMBERG OFFICE

PAREMENT DES HALLES

AMENAGEMENT PROVISOIRE

JARDIN SUR ANCIEN TERRAIN VAGUE DES HALLES

Léo Galliot Projet fin d’étude 2020


UNE APPROPRIATION EPHEMERE

AMENAGEMENT DES HALLES

VUE SUR LES ANCIENS BUREAUX

STRUCTURE DES SHEDS

LES HALLES DEPUIS LE JARDIN STREET ART Léo Galliot Projet fin d’étude 2020

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D. UN TIERS LIEU ? Les Halles du faubourg sont aujourd’hui représentatives de cette tradition de territoire d’expérimentations qu’est le 7ème arrondissement. Depuis le départ de l’activité de Lise Charmel en 2015, la principale partie de Halles est inoccupée. Les Extensions des années 1980 sont occupées par un fournisseur de pièces Electriques Rexel. La pré-ouverture des Halles (03/07/2018) par un bail précaire obtenu par l’association culturel la Taverne Gutemberg. Cette dernière suite à la délocalisation de leur siège social original à la Guillotière, s’établit au 10 impasse des Chalets. Ce Bail sera valide jusqu’à l’été 2020. L’association est accompagnée du collectif Intermèdes (dont la mission est d’investir des lieux abandonnés de manière temporaire), les ateliers la Mouche, ayant une approche plus patrimoniale et l’Ecole Urbaine de Lyon qui bénéficie d’un lieu fixe. Il est intéressant de noter l’importance d’être rentable pour ce projet car il ne dispose pas de sponsors publiques mais d’investissements privés des associations. Le projet est qualifié en « impasse », assez paradoxale lorsque l’on comprend que pour y accéder il faut traverser l’impasse des Chalets. Le projet est un entre deux et joue sur cette question de paradoxe. Les Halles du faubourg est un projet utopique culturel et éphémère soulevant des questions sur la notion émergente de Tiers-lieux et d’urbanisme transitoire.

On pratique le circulaire et la réflexion du faire ensemble On dénombre plusieurs types de Tiers-lieux: - Educatif - Agricole - Artisanale - D’activités et de services Maker space : espace où l’on crée / Tiers-lieux : co working Aspect Bottom up

PAYSAGE MENTAL PERSONNEL 46

Léo Galliot Projet fin d’étude 2020


La notion de lieux intermédiaire est née en 2014 par le forum de Mantesla-Jolie. Ce terme renvoit à des enjeux d’intermédiation. Ce sont généralement des Friches culturelles, des fabriques artistiques, des collectifs d’artistes, d’habitants, de squats, d’ateliers partagés autour de pratique artistique et culturelle et proposent des stratégies en terme de développement territorial et architectural alternatif. On peut parler d’un caractère singulier et quelconque de ces lieux qui revêtent d’une certain invisibilité. Un nouvel imaginaire se créer autour de ces lieux et questionnent ainsi la question du patrimoine et de l’héritage. Il s’agit d’une réponse a expérimenter en vue d’une valorisation de ce patrimoine industriel et « populaire ». Le tiers-Lieu devient ainsi une potentiel ressource de patrimoine et d’héritage dans le cadre de la métamorphose architecturale. On observe un développement important de ce type de programme mixte au cœur de Lyon. Ces programmes mixtes d’un genre nouveau se développent également dans une logique d’économie circulaire et circuit court. Ils forment des réponses intéressantes aux enjeux de la ville de Demain. Cette approche est intéressante à développer au sein de l’arrondissement, il tend s’inscrit pleinement dans sa tradition expérimentale LES HALLES DU FAUBOURG LA MARTINE SITE TISSOT LE H7

I CARE CLUSTER

LA CORDEE VILLA PIOCHON

LA CORDEE FORT SAINT JEAN SUPERPOSITION CO-WORKING ATELIER DES MEDIAS USINE BONFARD LAMARTINE LA CORDEE LOCAUX MOTIV

LA CORDEE LA CORDEE

LE CENTSEPT

LA CORDEE

USINE FAGOR LA CORDEE

LE 71 LA COMMUNE Léo Galliot Projet fin d’étude 2020

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04

LE REAMENAGEMENT URBAIN ET PAYSAGER PUP 2030

A. PROJETS DE REAMENAGEMENTS DU 7EME Face à l’anticipation de la croissance économique et démographique du 7ème arrondissement, La mairie, la mission de Gerland et la métopole de la ville de Lyon ont convenu d’établir un ensemble de restructurations. I’enjeu est d’inscrire l’arrondissement dans le dynamisme du grand Lyon. Dans un premier temps ces travaux se sont davantage concentrés dans un plan global de Gerland sur cinq territoires pour une superficie global de 700ha. On favorise également la végétalisation avec notamment un important projet urbain et paysager du Parc Blandan , le 3ème poumon vert de la ville, une volonté forte de Monsieur Loic Graber ancien adjoint au maire et responsable de l’urbanisme de l’arrondissement. Bien que bénéfiques pour l’arrondissement, ces opérations favorisent néanmoins de manière implicite une gentrification. En effet, comme théorisé par Ruth Glass, on peut constater un fort intérêt des classes moyennes investissant les usines et les anciens entrepôts. Elles s’inscrivent dans une logique de renforcer les secteurs de l’innovation, l’offre de logements, d’éducation et scientifque comme le témoigne l’aménagement du boulevard des Sciences. On observe trois Zones d’aménagent concertés à Gerland : La Zac du bon lait, Massimi, des Girondins. Aujourd’hui, le PUP vient remplacer ces anciennes titres en prônant un projet urbain participatif. On note également le Bio-district de Gerland. B. DENSITE ET REAMENAGEMENT URBAIN Si ces programmes sont bénéfiques dans la dynamisation de la ville, force est de constater qu’ils ne prennent parfois pas en compte certains critères. Cette logique de réaménagement s’inscrit bel est bien dans une logique d’intensification de la ville. Il s’agit aujourd’hui d’un développement incontournable comme peuvent le souligner certains architectes chercheurs Philip Oswalt. Ce dernier a travaillé sur la question des Shrinking cities, ces villes post industriel qui ont connu une forte décroissance démographique et économique. L’auteur réfléchit au réamangement suite à la désindustrialisation. Il s’agit ici d’un écho à mon travail de mémoire de recherche. Dans le cas de la ville de Lyon, qui certes est loin d’être une ville rétrécissante, on peut toutefois trouver intéressant de confronter cette vision du réemploi des zones industrielles délaissées. Il s’agit ici d’adopter une approche durable à la construction et valoriser une offre de bâtiments déjà présents qui peuvent subvenir aux besoins liés à la croissance urbaine. Si réhabiliter apparaît parfois plus cher que de démolir pour construire du neuf, il s’agit cependant d’une approche incontournable en faveur d’un urbanisme durable et d’une manière de penser la ville. Comment intensifier la ville ? Pourquoi les Halles du faubourg sont-elles un témoin à conserver ? En quoi peuvent-elles s’inscrire dans la ville demain ?

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Léo Galliot Projet fin d’étude 2020


ZAC En cours / Realisée ZAC PUP En cours / Futur

CARTE DES GRANDES ORIENTATIONS D’AMENAGEMENT DU 7EME RESEAU DE ZAC ET PUP DOCUMENT CARTOGRAPHIQUE EXTRAIT DU PLU-H 2019 LYON 7EME

Léo Galliot Projet fin d’étude 2020

D’APRES PLU-H 2019

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C. LE PROJET URBAIN PARTENARIAL 2030 DUVIVIER Aujourd’hui, ce bâtiment est menacé de démolition par le projet urbain partenarial de 2030 proposant un réaménagement de l’ilot Duvivier. Ce programme favorise l’expression de nouvelles formes urbaines contemporaines, le développement de projets économique mixtes, intégrer la nature en ville en ilot et la valorisation des caractéristiques patrimoniales. C’est ce dernier point qui établit le débat autour de valeur des Halles. Le projet urbain partenarial ou PUP est un outil de financement pour des opérations d’aménagement institué par la loi no 2009-323 du 25 mars 2009 de mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion. Le Projet Urbain Partenarial (PUP) Duvivier prévoit, d’ici 2023, 13 730 m² de logements (logements sociaux, pour jeunes actifs ou en accession libre), ainsi que 10 000 m² de locaux d’activités, de bureaux et de commerces en RDC. Il accueillera également des équipements publics, dont un groupe scolaire de 14 classes et une crèche. Il prévoit également un espace public au cœur du quartier. Ce programme s’inscrit dans une logique d’anticipation de la croissance démographique et économique de l’arrondissement. Il propose également la création de nouveaux axes piétons reliant l’avenue Berthelot et l’impasse des chalets à la Rue Paul Duvivier en front de voie Ferrée. Cette dernière concentrera des commerces. Un autre axe végétalisé sera créer au cœur de l’ilot. On favorisera les modes de transport doux. Une experimentation d’agriculture urbaine sur les toits est prévu. Ces points de des programmes sont bénéfiques et sont pris en compte dans la réflexion du projet de fin d’étude. INTENTIONS PROGRAMME .Priviligier Un renouvellement économique des activités en RDC .Projet Economique Mixte et locaux d’activités .Valorisation caractéristiques patrimoniales .Nouvelles formes urbaines contemporaines . Espace public au coeur d’ilot . Programme Scolaire . Apporter de la nature . Agriculture urbaine toiture Il prévoit 20 000m2 de logements dont 21 000m2 activités économiques 1900m2 de logements sociaux LE PUP 2023 PROPOSE / DOCUMENT PLU-H 2019

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Léo Galliot Projet fin d’étude 2020


UNE STRATE DE L’HISTOIRE INDUSTRIELLE MENACEE / PLAN PUP 2030

0 10

ILOT CONCERNES PAR LA RESTRUCTURATION

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FUTURE VOIERIE

PROJET DUVAL PROPOSE / Source : Site Internet DUVAL Léo Galliot Projet fin d’étude 2020

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D. REAMENAGEMENT EN COURS ET EVOLUTION Les travaux du PUP 2030 ont démarré en 2018 par la démolition des Halles Thivollet au nord de notre parcelle pour laisser place à un programme de logements du projet DUVAL. La forme urbaine préfigurée peut être critiquable d’un point de vue architectural. En effet, les projets proposés souhaitent s’inscrire en continuité des codes architecturaux industriels en mimant une forme shed. Si certes la valeur du projet n’est pas critiquable, on peut toutefois s’interroger sur la légitimité de démolir les Halles qui sont réellement représentatives de cette mémoire. Les petites halles, sœurs voisines de celles du Faubourg ont été démontées en novembre 2019 préfigurant la future crèche. Notre bâtiment, dont la démolition est initialement programmée en septembre 2020 est finalement repoussée à la fin de l’année. Reste-il un espoir ? E. UN CONTRE PROJET Ces observations permettent d’établir un enjeu de patrimonialisation et de métamorphose des Halles du faubourg. Le scénario proposée et d’intégrer les aménagements urbains proposés par le PUP qui inscrivent l’ilot dans un nouveau dynamisme tout en conservant les Halles et en réfléchissant à comment les annoncer et connecter au quartier. Effacement de la trame ouvrière selon de Michel Lussault. ( Exposition halles du Faubourg «C’était mieux après» ) Est-ce justifiable de démolir les halles du faubourg pour un projet imitant un témoin du passé par des sheds ?

Février 2020 / REPORTE A FIN 2020

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11/19

Léo Galliot Projet fin d’étude 2020


REPARTITION DES PROJETS

DUVAL DUVAL

GROUPE SCOLAIRE DUVAL PROJET

DUVAL

PROPRIETE DUVAL DEVELOPPEMENT PROJET PERSONNEL FUTUR GROUPE SCOLAIRE

DEBUT DES TRAVAUX ET DEMOLITION DES PETITES HALLES

11/19 Léo Galliot Projet fin d’étude 2020

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05 A.

SYNTHESE ANALYSE ET CHOIX DU PROJET

OBJECTIFS ET ENJEUX DU PROJET

Les différentes analyses permettent de rendre compte d’un bâtiment à fortes potentialités inscrit dans un site complexe. Le 7ème arrondissement dans la ville de Lyon jouit d’un essor économique et démographique certain. Par ses mutations sociales et urbaines et sa diversité il présente un fort potentiel de développement. La forte augmentation de la population jeune et étudiante et un réel atout à prendre en considération dans un quartier connu pour ses expérimentations urbaines. Sa superficie importante est une véritable opportunité de développement architectural et urbain. Toutefois, elle est aussi une contrainte à prendre en compte car la densité du bâtiment est irrégulière. L’arrondissement profite d’une connexion viaire stratégique. Des enjeux urbain : Le site des Halles est enclavé, il serait donc judicieux de travailler sur ce paradoxe avec la tension du nœud crée par les axes majeurs de la ville et la voie ferrée et notamment la connexion avec l’avenue Berthelot et l’ancien accès de la route de Vienne. Cette intervention s’inscrit dans une logique de rétablir la connexion d’antan du bâtiment tout en lui attribuant un rôle central à l’échelle du quartier. La notion d’arrière décor est également une piste à exploiter dans l’élaboration du projet. La création d’un espace ouvert au public semble judicieuse puisque le tissu urbain illustre plutôt des ilots peu poreux. Le bâtiment des halles est effacé par la densité voisine, il semble pertinent de réfléchir à comment annoncer et rendre visible. Réfléchir à la métamorphose du site menacé de démolition tout en conservant les Halles. Le site connait une problématique de densité représentative des questions de métamorphose de la ville d’aujourd’hui. Un enjeu patrimonial : Il est ici question de La trame ouvrière évoquée par Michel Lussault. Réfléchir à la valeur patrimoniale des Halles réfère à la question de l’héritage social du quartier mais aussi à cette architecture fonctionnelle qui sert d’abri à l’expérimentation. Qu’est ce qui fait patrimoine ? Quelle mémoire Les Halles apportent-elles ? Comment sauvegarder et métamorphoser ? La démolition des Halles n’est-elle pas l’illustration d’une ville vouée aux intérêts fonciers ? Ce bâtiment non classé à l’inventaire présente une réelle valeur mémorielle industrielle de Lyon à petite échelle. Face à ces enjeux, l’objectif est d’apporter une réponse conservant et métamorphosant le bâtiment tout en l’inscrivant dans son futur site de 2030. Il permettrait ainsi d’inscrire le bâtiment dans ce paysage hétérogène en valorisant le paysage industriel. Comment annoncer le bâtiment et quelle intervention illustrerait cette superposition de mémoire ? Enjeu environnemental : Après consultation de la base de donnée BASOL, le site présente une pollution des sols à degré moyen à l’hydrocarbure. Une réflexion autour de cette problématique s’impose. Le bâtiment doit également dans une logique de durabilité par les interventions architecturales. Le shed peut présenter une piste intéressante dans la qualité ambiante du bâtiment. 54

Léo Galliot Projet fin d’étude 2020


PA RC

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Connexions

Surélévation

Axes

Des enjeux structurels et morphologique : Le bâtiment a connu plusieurs évolutions morphologiques liées à ses fonctions par des additions et soustractions. Ce point souligne sa qualité architecturale d’abriter plusieurs fonctions différentes. Sa structure en bon état est à valoriser ainsi que les apports en lumière. Cette même évolution et notamment par les additions des années 1980 ont masqué les sheds et rendu aveugle la façade Ouest. Il semble judicieux de réfléchir à comment réintégrer la transversalité du bâtiment et valoriser la trame de sheds existante. Par sa hauteur peu élevée, une réflexion autour de l’élévation du bâtiment semble intéressante. Comment séquencer les espaces tout en préservant une mutualisation possible. Rétablir les accès d’antan pour redonner un sens au bâtiment semble pertinent. Une intervention architecturale peut s’établir en addition à l’existant. Cette dernière s’accorde également avec le PUP2030 qui implique des interventions architecturales favorisant des formes contemporaines. Enjeu programmatique : Le programme du bâtiment doit répondre aux mutations urbaines et sociales du quartier tout en proposant des espaces favorisant le rassemblant les habitants et les différents acteurs déjà présents sur le site. Il doit s’intégrer en continuité de la tradition expérimentale de l’arrondissement tout en s’inscrivant dans les orientations du PUP 2030 et la métropole qui favorise la végétalisation. Il semble pertinent d’intégrer un programme en continuité de la mémoire des différents usages du lieu, des terres maraîchères, production industriel, à espace culturel. Ce dernier point illustre la valeur patrimonial des Halles et de son site par sa diversité à l’échelle de Lyon. Léo Galliot Projet fin d’étude 2020

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B. UN CENTRE D’EXPERIMENTATIONS DES CULTURES URBAINES Les Halles accueilleront un centre de recherches et d’expérimentation des cultures urbaines associé à des serres. Il s’agit d’une réflexion autour des programmes du type tiers lieu et de rôle de témoin du bâtiment dans l’évolution des villes. Il établit une approche circulaire et participative. L’idée du programme est de proposer un espace recevant du public tout en garantissant des activités mixtes à la fois commerciales, culturelles éducatives, productives, de recherches et associatives. Il répond à l’enjeu de développer un espace commun à la fois accessible aux habitants du quartier tout en s’ouvrant à la ville. Cet espace peut ainsi créer du lien et devenir un point central de réunion des habitants du futur ilot d’ici 2030. L’orientation du programme axé sur les expérimentations urbaines est en parti en continuité avec celui des Halles du Faubourg actuel. La notion d’échange et de participatif est importante dans ce programme. Cet espace mixte s’établit en logique avec les nouveaux tiers lieux émergents de Lyon. Il s’inscrit en continuité avec la tradition d’expérimentations sociales et urbaines du 7ème arrondissement, marqueur fort de son identité. Ce programme s’implante dans un quartier déjà mixte et au cœur des connexions. Il pourra jouir des axes viaires et de transports en communs majeurs de l’avenue Berthelot et de la route de Vienne. Il est à proximité de la gare de Jean Macé. Il pourra tirer parti de la position stratégique des Halles tout en créant un nouvel intérêt et apporter une nouvelle visibilité à ce patrimoine oublié. Etablir un programme répondant aux usages et besoins multiples d’un quartier dynamique au cœur de Lyon se montrait d’un premier abord complexe. A cette question, le développement de programme mixte type tiers lieux est une réponse cohérente. Le programme répond aux besoins du quartier de bénéficier d’un espace permettant de créer une cohésion et de réunir. Il tente d’apporter une réflexion et une expérimentation des principes d’économie circulaire et de circuit court. Ces pratiques ont le bénéfice d’apporter un esprit solidaire au quartier tout en promouvant une certaine durabilité. L’expérimentation de serres urbaines répond à un des enjeux du programme du PUP 2030 et questionne sur comment mieux se nourrir et produire à l’échelle d’un quartier en vue des enjeux d’alimenter la ville de demain.

56

Léo Galliot Projet fin d’étude 2020


Le programme fonctionne de manière générale en lien avec les étudiants des résidences à proximités des Halles. Il reçoit également les chercheurs, architectes, urbanistes, sociologues, paysagistes, artistes… traitant des questions urbaines de l’école ou personnes curieuses de ces questions. Les serres sont entretenues par des botanistes et chercheurs mais également une partie accessible aux habitants et étudiants souhaitant expérimenter. Les milieux associatifs sont également présents ainsi que les artistes. Introduire ce type de programme dans ces anciennes Halles dans une logique patrimoniale est une réponse permettant d’imaginer et de projeter de nouveaux usages en lien avec la mémoire des lieux et son passé industriel tout en répondant aux besoins de la ville d’aujourd’hui et de demain. / Le centre s’établit autour de 4 Pôles : 1 / Un pole de recherches accueillant des scientifiques chercheurs, étudiants, sociologues, botanistes et habitants du quartier qui échangent au sujet des sciences urbaines et agriculture de demain. Il s’agit de réfléchir à comment réunir et échanger autour des savoirs liés aux expérimentations mais également d’induire des espaces de co-working pour les promouvoir le d’activités à l’échelle du quartier. 2 / Une serre urbaine en extension accessible aux habitants en lien avec les fonctions des Halles. L’idée est de proposer une part de la production pour les habitants de l’ilot ainsi qu’aux étudiants. Une autre part permet d’alimenter la brasserie / restauration des Halles. Ces serres ont un but pédagogiques et de témoin d’expérimentations urbaines. Comment alimenter une part d’un quartier par l’agriculture urbaine ? Cette démarche peut s’inscrire en lien avec les expérimentations en cours de la ferme urbaine de Lyon. Cette part du programme a été permis par des recherches sur les travaux de SOA architectes et ILIMELGO dont les études de faisabilité permettent de prendre compte de ce type de production. 3 / Un pole d’expérimentation de ces nouvelles pratiques urbaines autour de la création de design de projets à petite échelle dans un soucis de réemploi en lien avec ces différents acteurs et ceux du quartier tel que notre foyer de Notre dame rue de Cronstadt ou les différents stockages de matériaux du quartier. Il s’agit de rester dans une logique d’artisanat et d’expérimentations à petite échelle accessible à tous. Une part des productions sont exposées et ou peuvent être distribuées. 4/ Un pole de restauration qui fonctionne en lien avec le centre et le quartier. Il permet de féderer l’ilot en apportant un espace récréatif et festif. Il peut recevoir du public. L’idée est de proposer des ateliers cuisine ouverts pour les habitants également. Ce pole permet également un apport financier aux Halles.

Léo Galliot Projet fin d’étude 2020

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TIERS LIEUX

INNOVATION ADAPTIBILITE REVERSIBILITE ECHANGES FAIRE ENSEMBLE CIRCUIT COURT

SERRES URBAINES

EXPERIMEN TATIONS

CENTRE DE RECHERCHES ‘ ET DÕEXPERIMEN TATIONS URBAINES

CO WORKING

- Anthropocene - Sciences de la ville - Fabriquer la ville de demain - Interrogation des nouvelles pratiques urbaines

RECHERCHES

APPRENDRE

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Léo Galliot Projet fin d’étude 2020


SERVICES

QUI?

RAYO

9

SERRES

HABITANTS QUARTIER

5

ETUDIANTS

SEMINAIRES ESPACE RENCONTRES TRAVAILLEURS

ATELIERS EXPERIMENTATION

- Botanistes - Sociologues - Architectes - Artistes - Geographes - Ingénieurs - Cuisiniers - Urbanistes...

CHERCHEURS

ASSOCIATIONS

RESTAURATION BRASSERIE EXPERIMENTALE

Léo Galliot Projet fin d’étude 2020

- Notre Dame des Sans abris - Green Roof - La commune - Les Halles du Faubourg - Ecole urbaine de Lyon

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C. INTERVENTION SUR L’EXISTANT Comment valoriser et transformer un bâtiment qui est un vestige d’activités industrielles ? Les principes sont de révéler, annoncer, traverser, s’élever. Face à ces enjeux évoqués, l’intervention architecturale propose d’apporter une réponse par l’annonce et la connexion. Valoriser l’enveloppe existante de Sheds et proposer une transformation représentative de nouvelles formes urbaines répondant aux enjeux de densité urbaine? De par sa trame et son sens Est Ouest marqué, le bâtiment indique une logique de transversalité et la présence de multiples accès. Après la prise en compte de l’analyse structurelle et sanitaire du bâtiment et de ses états formels successifs, l’intervention consiste en la valorisation des sheds par la démolition de deux des trois bâtiments en extensions des années 1980 en façade Ouest. Cette dernière opération est permise par une demande de permis démolir obtenu en mairie et possible car le bâtiment n’est ni inscrit au patrimoine ni dans zone de sauvegarde patrimonial. On révèle ainsi les traces du passé tout ouvrant les façades aveugles. On restaure la façade sud afin d’ouvrir l’accès condamné d’antan. On rétablit une logique transversale du bâtiment. On conserve le jardin Est. Le projet propose d’établir une valeur patrimoniale industrielle par la surélévation. Comment une extension par la surélévation peut-elle former une réponse contemporaine à la question patrimoniale? On propose ainsi une extension par un bâtiment agrafe au dessus de l’existant qui respecte les traces et le gabarit de l’existant. Cette dernière intervention demande de trouver un réel équilibre avec le bâtiment des Halles. Cette strate patrimoniale se détache pour valoriser l’existant.

60

Léo Galliot Projet fin d’étude 2020


Les halles Aujourd’hui

3

1

Retablir des Connexions Retablir Transversalité Soustraction Extensions 1980 Ouest

Soustraction Pans toiture centrale Addition Pan vitrée en remplacement des tuiles + Ouverture Battante fenêtre Sheds + Panneau Solaire + Isolation Addition structure auto-portante métallique Addition 2 circulations verticales

4

2

Retablir Transversalité Restauration des bâtiments annexes route de vienne Ouverture Facade Ouest Pignons Vitrées Création parvis Aménagement paysager Ouest pour accueillir espace public coeur d’ilot Aménagement paysager jardin Est Trame passé

Surélévation sur Existant

Léo Galliot Projet fin d’étude 2020

61


D. LA SURELEVATION ET LA QUESTION PATRIMONIALE La surélévation comme strate patrimoniale La question de la surélévation en architecture attire un regain d’intérêt depuis la suppression de la loi COS et les règles de la densité par la loi ALUR en 2014. Il s’agit donc d’une vision intéressante dans la conciliation entre la construction neuve sur de l’existant et le renforcement de la nature dans nos villes densément peuplées. ( Extrait Dossier APUR 2014 ) L’extension par la surélévation formalise une réponse intéressante et audacieuse face aux enjeux de densité de plus en plus importante des villes. Cette approche de la surélévation peut permettre de concilier une approche patrimoniale ainsi qu’une intervention par une métamorphose témoin des enjeux de densité urbaine. Le lien se fait ici par le contexte que connaît l’ilot des Halles du faubourg, en effet il illustre comme expliqué précédemment une situation actuelle de nos villes. Par des questions d’intérêts et de foncier nous privilégions aujourd’hui une approche de démolition de parcelles existantes. Il s’agit d’un cycle que nous répétons. Par sa réponse urbaine, morphologiquee et sa manière d’annoncer le bâtiment, la surélévation paraît ici comme approche intéressante à développer pour les Halles. Dans un second temps, comment surélever? Quelle posture se cache derrière cette intervention? Ce parti pris peut sembler radical lorsque l’on évoque la question patrimoniale. Pourtant il s’agit d’une expression architecturale et urbaine qui peut être conciliante et valorisante avec ce dernier enjeu. L’idée n’est pas de couvrir l’existant mais comment transformer une couche de notre mémoire et lui apporter une seconde vie. On réfléchit donc à une nouvelle approche d’un bâtiment. Le principe d’addition s’effectue ainsi à la verticale. L’idée de la surélévation peut se conforter en se questionnant sur le rapport entre l’évolution des villes et comment la façonner? Quelle vision aborder entre réaménagement et démolition ? La surélévation n’est pas une réponse à chaque situation. Elle est toutefois une approche intéressante qui se vaut d’être expérimentée dans nos villes en opposition à l’étalement urbain. Aujourd’hui, une des visions du développement urbain ne serait plus la croissance par l’étalement mais plutôt par l’intensification et l’amélioration de nos villes comme le souligne Sébastien Marot. Ces propos s’inscrivent dans un courant optimiste de l’évolution de nos villes et d’une approche durable. Sebastien Marrot : «notre siècle n’est plus à l’extension des villes mais à l’approfondissement des territoires. Alors, comment on va approfondir les villes et les territories sans se référer à l’orbite de la ville ? L’effort va être de plus en plus dans le local » ? (Séminaire AMTH 2020) Quelle intervention structurale aborder dans un projet de surélévation? Quelle approche et quelle signification? Qu’est ce qu’un bâtiment agrafe ?

62

Léo Galliot Projet fin d’étude 2020


COMMENT SURELEVER?

1

LE BATIMENT SOCLE COURONNE

Une hybridation architecturale

POSITION PATRIMONIALE

L’ADDITION PAR LA SURELEVATION position patrimoniale forte et brutale

SURELEVATION EXISTANT

Musée du lin de Courtrai

Socle patrimonial La structure est «cachée» / Discrétion structurale pour parti pris fort

Batiment Strate = position patrimoniale

Un Mystère architectural

2

LE BATIMENT SOCLE AGRAFFE

Socle patrimonial La structure est «revelée» / Le lien est signifié On se superpose à l’existant, on s’agraffe. Evidence structurale pour parti pris fort Un Mystère architectural

ZAHA HADID Maison Portuaire Anvers

JHK ARCHITECTURE Gallerie Rotterdam Production personnelle

Léo Galliot Projet fin d’étude 2020

63


06

ANNONCER / TRAVERSER / EQUILIBRER

A. RE-CONNECTER Suite à la précédente démolition de sa trame existante en 2015, le projet propose de rétablir un axe transversale Est Ouest le reliant à la route de Vienne. Cette intervention permet de bénéficier des accès directs de l’avenue Berthelot et de la connexion au tram. Cette connexion s’établit par le jardin des Halles. Le projet prend également en compte des futurs réaménagements urbain de 2030 par la prolongation de l’actuelle impasse des chalets qui permet d’assurer une connexion au cœur du quartier et la construction du futur groupe scolaire. On propose un réaménagement du parvis Ouest en espace public végétalisé ouvert aux habitants et un accès au parking aux usagers. Les Halles, actuellement « isolées » acquièrent un rôle central à l’échelle de l’ilot. Le bâtiment s’ouvre à la ville par sa positon statégique à l’échelle de l’arrondissement permise par son réseau viaire et sa proximité à Jean macé. Cette intervention s’inscrit dans la logique de dynamisaton de l’ilôt et de créer une nouvelle centralité dans un tissus de bâtiments étroits à la densité importante. La composition du parcelaire assez hétérogène permet cette création d’espace végétalisé et public. B. S’ELEVER ET OFFRIR DES VUES L’analyse paysagère urbaine a souligné un site enclavé. Si d’un premier abord, le bâtiment des halles paraît isolé, prendre de la hauteur révèle une diversité paysagère en offrant la vue sur Fourvière, les Halles Sernam, la Part Dieu… Surélever le bâtiment pose la question de quelle hauteur. L’idée est de s’élever aux gabarits voisins de l’avenue Berthelot afin de donner au projet une nouvelle vision tout en respectant l’échelle du quartier. Ce geste architectural crée un appel. Il permet d’annoncer les Halles au sein du quartier. En observant le site, le batiment s’élève en s’inscrivant dans les épannelages hétérogènes du quartier. Quel choix formel adopter à la question de la surélévation?

RUE DE CRONSTADT

+ 20,2m

+- /NGF-168

COUPE TERRITORIALE AA’ ENTREPOTS SNCF + 19,9m

+ 21,1m

+ 220m

+17m

+ 9,1m + 8,5m 150m

COUPE TERRITORIALE BB’

64

Léo Galliot Projet fin d’étude 2020


A

A’

Accès direct bâtiment

Accès direct extérieur parcelles

LES HALLES

AVENUE BERTHELOT + 26m

+ 22,2m + 21,8m + 21,136m

IMPASSE DES CHALETS

+ 21,1m

+ 21m

+ 17,881m + 17m + 26m

+ 14,8m

+ 13,5m

3,88m

+ 11,345m

3,450m

+ 14,631m

+ 9,2m

+ 7,3m

+ 8,2m

+ 4,85m

+- /NGF-170

+- /NGF-168

ROUTE DE VIENNE

+ 26m

LES HALLES + 21,4m + 180m

+ 21,4m + 21,4m

+ 89m

+ 180m

+ 21,136m

+ 19,3m

+ 21,4m

57m

+ 10,9m

3,450m

+ 14,631m

+ 8,6m

+ 16,1

+ 12,4m

+ 11,345m

+ 9m

+ 21,4m

+ 20m

+ 17,881m

3,88m

m

B

+ 9m 57m + 7,5m

+- /NGF-170

+- /NGF-168

0

50m

10m

65

Léo Galliot Projet fin d’étude 2020

0

10m

50m


C. UN CHOIX VOLUMIQUE ET FORMEL Comment surélever et concilier l’existant? L’enjeu de ce type d’intervention est de trouver un équilibre entre les deux volumes. Le bâitment des Halles à la silhouette dentée se caractértise par son horizontalité. Annoncer et réveler les Halles à soulever la question de la verticalité. Si dans un premier temps, une surélévation dans le sens des sheds était pensée ( Cf 09 Annexes ), finalement le choix retenu a été de s’’apposer en horizontalité de la trame. Ce choix s’exprime par la volonté de conserver le langage architectuale horizontal de l’existant. De plus, cette question résulte d’un soucis de masques solaire du projet et de son environnement ainsi que d’une orientation stratégique pour la culture des plantes de la serre. En effet, l’orientation Est-Ouest des façades permettent de garantir une culture tout au long de l’année et une récolte possible en hiver. Cependant, cette orientation nécéssite de prendre en compte la surchauffe possible notamment en façade Ouest. La dimension de l’extension a également été une recherche liée à un rapport de surface et de production maraîchère possible. Ce choix se justifie également par la volonté de conserver le jardin Est et d’inscrire l’extension sur l’emprise existante.

66

Léo Galliot Projet fin d’étude 2020


EXISTANT

ANALYSE MASQUES SOLAIRES

21.12.10h

21.06.12h

21.12.16h

21.06.16h

PROJET

21.06.10h

21.12.12h

21.06.10h

21.06.12h

21.06.16h

ETUDE DE FAISABILITE SURFACE / Peu de masques environnants / Orientation idéale pour panneaux solaires disposés Shed pan Sud

1XSP: 689m2 SPC:633m2 ou 1050m2 tt TTSP=2069m2 TTSPC= 1400m2

CALCUL PRODUCTION /m2 1xSurface Plancher = 689m2 Surface plancher Cultivable = 633m2 ou1050m2 total TTSP = 2069m2 TTSPCultivable = 1400m2 Léo Galliot Projet fin d’étude 2020

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D. ANNONCER LES HALLES Comment annoncer le bâtiment des Halles ? Suite à l’analyse morphologique du bâtiment et la soustraction antérieure des anciens sheds, un jardin a été créé. Cet espace est conservé et valorisé dans une logique de privilégier la nature en ville. Il met en scène les traces du passé du bâtiment à crète. Depuis l’entrée historique de la route de Vienne, les sheds des halles se dévoilent. La surélévation ici annonce le projet. Un aménagement urbain est proposé avec la récupération d’anciennes fermes du bâtiment des petites Halles jumelles, démolies en novembre 2019. On vient révéler et guider le public par ces aménagements. Cet acte s’inscrit dans une logique de réemploi architectural. il s’agit d’un aménagement qui vient conforter une posture patrimoniale. Cette reflexion est en lien avec les travaux exposés de Rotor Architectes, Superuse Studio et Encore Heureux lors de la conférence Matériaux réemploi architecture au pavillion de l’Arsenal (2014). L’inscription du bâtiment dans le paysage nocturne est également réflechie. Durant une partie de la nuit, les serres peuvent être éclairées et créent un appel vers le bâtiment des Halles. Leur activation est régulable afin d’éviter une pollution nocturne. L’apport en énergie est en parti assuré par les panneaux photovoltaïques disposés sur les pans de toiture sud des sheds. Dans les Halles experimentales, l’ambiance lumineuse est également pensée. Les luminaires type néon sont disposés et visibles depuis l’extérieur par l’ouverture des pignons vitrées. Cette intervention permet ainsi de donner de la visibilité aux activités des Halles même durant la nuit.

Les petites halles démolies en novembre 2019. La structure rivetée est le même modèle que celles des halles.

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Léo Galliot Projet fin d’étude 2020


PERSPECTIVE SUR LE JARDIN OUEST VUE DEPUIS L’ENTREE ROUTE DE VIENNE

PERSPECTIVE NOCTURNE DES HALLES VUE DEPUIS L’ENTREE IMPASSE DES CHALETS Léo Galliot Projet fin d’étude 2020

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E. UN ENSEMBLE COHERENT Comment créer un ensemble cohérent entre les enjeux programmatique et morphologiques du bâtiment et la surélévation ? La question de la circulation dans un bâtiment aux multiples accès et au programme mixte a été un véritable enjeu du projet. Celle ci se résout dans premier temps par l’ouverture des façades des Halles permettant ainsi la gestion d’évènements et les usages des différentes fonctions par des accès multiples. Cette intervention permet d’apporter une multiplicité des fonctions pour le bâtiment dans la logique de le traverser de manière simple. On s’inscrit en continuité de cette transversalité initiale. Elle se résout dans un second temps par la La problématique fonctionnelle de la surélévation par rapport à l’existant. L’esprit de ce programme au fonctionnement « Circulaire » est une réponse à cet enjeu. Les connexions aux serres sont assurées aux différentes nefs traversantes. Elles permettent des accès techniques au Sud dont les stockages sont mutualisés avec les ateliers d’expérimentation. Les activités telles que La récupération d’objets du quartier, la production maraichères in-situ, Les expositions artistiques, les pratiques agraires et la récolte fonctionnent dans la logique de former un ensemble cohérent. La réponse programmatique et architecturale de la superposition de la serre vient ici conforter cette possibilité de fonctionnement d’un programme mixte.

SERRES URBAINES

RUE DE CRONSTADT

STOCKAGE

HALLES EXPERIMENTALES

+- NGF / 169 COUPE 3D CC’ 70

Léo Galliot Projet fin d’étude 2020


NOCTURNE RECYCLER

DIURNE SE

TIO

PR OD UC

/M AT ER IA UX

CREAT ION OBJ ETS LIERS ATE NS O I TAT EN IM R PE EX

Récolter / Experimente r

LTIVER / CU TER L CO RÉ

IS NGRA EN E

TE RIA UX

S ELIER S AT ION AT T EN RIM PE EX

TS UI FR

TE VEN

AIS ENGR

S DE

PR OD UC

TIO

ETS CH E CREAT ION SD O DBEJETS / MA

E M DA

TE VEN

RE C YC LE

EN ETS CH DE S DE

T

TS UI FR

NG EN E S T E CH DE

LÉG U ME SE

T

RE CY CL E

Espaces de Production organique Espaces de Production Organique Cycle de déchets organique organique Cycle de déchets

LÉG UM ES E

RESTAURATION BRASSERIE EXPERIMENTALE

RESTAURATION BRASSERIE EXPERIMENTALE

Espaces de Production Organique Cycle de déchets organique

Espaces de Production Espaces de Production Matérielle Légere / lourde / Lourde

/

Matérielle Légère

Espaces de Production Matérielle Espaces de Production Organique Cycle de déchets organique Légere / lourde Espaces de Production Matérielle Légere / lourde

BELVEDERE

+21m

HALLES DU SAVOIR

+6,95

HALLES GOURMANDES

+- NGF / 170 0

5m

Léo Galliot Projet fin d’étude 2020

25m 71

T

ITU NS NI TIO UC OD

SEMINAIRES SAVOIR

Stockage

ETS QUARTIER BRIC A B X OBJ RAC RIAU DU ATE F OY NM ER DE TIO RA NO PE TR CU E RE

PR

RESTAURATION BRASSERIE EXPERIMENTALE

ATELIERS EXPERIMENTATION

RE C YC LE

TIO

PR OD UC

PARTAGER AIS GR EN

Accès Nocturne Journalier

TE VEN

smettre / Sensibilser Tran SERRES

N

6

Stockage Accès Nocturne selon Accès SEMINAIRES évènements Halles SAVOIR

Stockage

PR

OD

PR

N

ITU NS NI TIO UC OD

N

IS RA G EN

AIS GR N E

ETUDIER ES / AIR MIN SE

SERRES

INNOVER

Créer / Fabriquer / Déc ou vri r

RECHERCHER

SERRES

NTATIONS / WORKS RIME HO XPE PS SE IER EL AT

RE ST A

12

ER UR

TS UI FR

sformer / Ré-emplo Tran yer


F. LA STRUCTURE ET LA TRAME La surélévation du bâtiment pose la question structurelle. Quel dialogue structurel choisir entre la structure additionnelle de la surélévation et celle existante? Ce volume respecte les traces du passé en s’intégrant en continuité de la trame existante. Il s’agit d’une structure autoportante métallique composé de Poteaux HPE à assemblage boulonné permettant une rapidité de construction et une liberté de son aménagement. Ce choix de matérialité et système constructif est en continuité du langage structurel du bâtiment. Les Poteaux s’inscrivent dans la trame de l’existant à l’exception de circulation où les structures se confrontent. A cet enjeu, le choix est une réponse technique fonctionnelle qui créent un événement et contraste. Les fermes sont démontées à chaud à ces endroits et réemployées dans le jardin des Halles en aménagement urbain. Cette intervention est une réponse à cette idée d’assemblage mécanique de la structure. Les tubes de circulation crées permettent également le passage d’éléments techniques nécessaires au fonctionnement des Serres. Ces poteaux s’agrafent à la dalle de l’existant par des plaques de scellement. Ce choix technique illustre la métaphore du structuré structural de l’extension agrafe et forme une réponse patrimoniale. Cette soliution permet également de ne pas exercer de charges sur la structure métallique existante. Le contreventement de la structure est assuré par des poutres additionnelles en biais sur certaines trames. Il s’agit d’une recherche d’un équilibre et de respect de la trame du passé.

Poteau HPE 240x120 PLAQUE DE SCELLEMENT LA STRUCTURE S’INTEGRE / SCELLER AU SOL Le bâtiment Agraffe également au niveau des fondations et de la dalle Existante. 72

Léo Galliot Projet fin d’étude 2020

0

5cm 10cm


+21

+17,75

+14,5

+11,25

+4,3 +6,95

+- NGF / 170

0

EXTRAIT COUPE TRAVEE

Léo Galliot Projet fin d’étude 2020

1m

5m

73


UN ENSEMBLE COHERENT

AXONOMETRIE SANS TOITURE

74

Léo Galliot Projet fin d’étude 2020


Dalle ajourée des Serres

Contreventement Horizontal

Fermes réemployées

Contreventement Vertical

ZOOM SYSTEME CONSTRUCTIF DES SERRES

LA STRUCTURE DE L’EXTENSION SUIT UNE STRUCTURE MÉTALLIQUE POTEAUX POUTRES. CE CHOIX EST EN CONTINUITÉ DU LANGAGE STRUCTUREL DE L’EXISTANT.

Léo Galliot Projet fin d’étude 2020

75


LES HALLES DE L’EXPERIMENTATION G. COMPOSITION Le programme s’établit dans une logique mixte et de circuit court. La trame existante crée un rythme dans la répartition des espaces. Le choix de la conservation de la trame se justifie par sa qualité spatiale et ses possibilités d’aménagement qu’elle permet. Son bon état sanitaire est un argument supplémentaire. L’idée est de conserver l’ambiance initial brute des Halles en conservant cet élément et en supprimant les murs internes en parpaing de ciment qui divisent l’espace afin de rétablir la vue en profondeur du bâtiment qui dévoile les halles sous un autre angle. L’idée est de réflechir à comment garantir une visibilté et transparence sur les différentes activités des halles tout adoptant une division flexible. Cette logique de trame et de transversalité est toujours présente à l’échelle du bâtiment par L’axe principal Est Ouest. L’enjeu était de concilier le sens induit par la trame existante et un programme mixte dont les espaces fonctionnent de manière séparées tout en étant mutualisés en communiquant entre eux. Cette travée d’accueil permet un accès aux serres urbaines, d’orienter le public et dessert la restauration des Halles Gourmandes situées au Nord. Elle s’ouvre sur les jardins et offre une terrasse en béton de réemploi par la démolition de l’extension ouest. Leur transversalité permet d’être un espace central pour le quartier et les usagers des Halles. Elles recoivent des concerts et des évènements culinaires. On déguste une planche sous la charpente métallique originale des halles, les artistes peuvent peindre sur les murs en ciment. Un second axe établit une transition entre les pôles d’expérimentations et de recherches par une travée d’exposition. Cette dernière permet une transition entres ces espaces et de servir aux acteurs locaux ou externes. Les Halles du Savoir proposent des espaces de séminaire mutualisables et un centre de documentation. Ceux-ci sont mutualisables en cas de grands évènements. L’ancienne extension conservée est utilisée en bureaux pour chercheurs. Ce centre concentre des ouvrages des chercheurs ainsi que des documents liées aux sciences, cultures et agriculture urbaines. Les Halles expérimentales accueillent les ateliers de fabrication et des espaces de coworking. Cette partie du bâtiment était complexe à traiter car une partie de la facade Est est aveugle et donne sur la parcelle voisine. Il était donc impossible d’ouvrir. Cette morphologie du bâtiment a conforté le besoin d’ouvrir la façace Ouest en supprimant les anciennes extensions afin de bénéficier d’apport luminieux pour les espaces de co-workings, ventes et d’accès aux ateliers. Ceux de fabrication sont disposés dans la partie Sud Est car ils nécéssitent moins de lumière. Cette organisation permet également de concentrer les espaces techniques et produisant des «déchets» ou émanations au même endroit. L’accès aux Serres s’inscrit dans cette trame. L’idée est de pouvoir accèder aux espaces de ventes et pédagogiques depuis le coeur d’ilot tout en mutualisant les espace techniques de l’aile Sud avec ceux des ateliers. L’accès des livraisons se fait par la rue de Cronstadt. L’enjeu est de former un ensemble cohérent avec l’existant et un programme Mixte. 76

Léo Galliot Projet fin d’étude 2020


VUE DEPUIS LA TRAVEE D’EXPOSITION DES HALLES

Léo Galliot Projet fin d’étude 2020

77


Peu d’ouverture aux facades Qualité structurelle / Profondeur Trame Retablir la transversalité Les extensions Ouest dissimulent les Halles Façade aveugle sud Est

Demolition Extensions Ouest Reveler les Halles et les sheds Retablir la transversalité Ouverture Façade Ouest / Est Valoriser Trame Existante Aménagement suivant la trame

PLAN DEMOLITIONS PROJETEES

PLAN EXISTANT ENJEUX Emprise des Halles Initiales / sheds Trame structure existante Axe transversale

GSEducationalVersion

GSEducationalVersion

Facade aveugle / Parcelle voisine

Demolition extensions Valorisation trame structure existante Axe transversale / Ouverture façade Emprise strucuture additionnelle extension

0

78

Léo Galliot Projet fin d’étude 2020

5m

25m


LA BRASSERIE DES HALLES GOURMANDES LE SOIR

Léo Galliot Projet fin d’étude 2020

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C’

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B’ 6,3m

D

C

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ROUTE DE VIENNE

50m

Surfaces : Halles Gourmande : 464m2 Halles Savoir : 500m2 Halles Experimentales : Hangar Stockage : 929m2 Serres Urbaines : 2069m2

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0M2

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0

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5m

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H. LE REEMPLOI DES FORMES ARCHITECTURALES / LE SHED Comment ouvrir les halles et diviser les espaces en composant avec le shed? Cette reflexion est un choix patrimonial et une réponse aux questions de répartition spatiales et d’ouverture des façades. Cette intention apporte également une certaine esthétique au caractère industriel du bâtiment. Le travail du pignon vitré est une association entre la structure existante et l’ajout de cadres fins en aluminium auquel on fixe les verres. Une couvertine en aluminium est boulonnée à la membrane supérieure de la ferme dans un soucis de protection des dégradations causées par les intempéries tout en soulignant l’ensemble. La partie supérieure de la ferme est vitré, les membranes servent de cadre pour les verres. Cette solution permet d’assurer la transversalité et un apport lumineux des espaces. On crée un nouveau dialogue entre le pignon au language architectural industriel et une ouverture contemporaine. Le réemploi de la structure et de la forme du shed a également été une solution pour diviser les espaces tout en s’inscrivant dans la trame de l’existant. Les cloisons intérieures s’inscrivent dans la structure en étant vitrés ou clos par de l’aluminium ou du bois selon les activités des espaces. On se sert ainsi de l’existant comme cadre en ajoutant des profils métaliques auxquels sont ixés ces éléments et permettre de diviser les espaces tout en laissant visible la forme du shed et en garantissant les apports de lumière par les pans vitrés de la toiture. Ce système permet une liberté dans le choix de la matérialité des cloisons. En façade Ouest, lorsque la position de la structure ne le permettait pas, l’ouverture du mur s’effectue un retrait des parpaings et la pose d’un linteau . Comment attribuer une nouvelle valeur à un bâtiment? Comment s’inscrire dans une démarche de durabilité en architecture sur un bâtiment actuel? L’enjeu est de taille. Si on considère la ville et ses terrains en friche telles des ressources. «Un élément architectural telle une porte peut connaitre cinq alternatives de vie : La réutilisation, le réemploi, le recyclage, l’incinération ou l’enfouissement. Parmis ces processus, le recyclage serait aujourd’hui majoritairement utilisé et le réemploi favorisé. Combien cela coûte?» Matériaux, réemploi et architecture, conférence Pavillon de l’Arsenal, 17.11.2014, durée 2h.

Cette conférence a permis de conforter cette réflexion sur l’intérêt du réemploi architetural. Si cette démarche n’est pas généralisée elle est loin d’être utopique. Le bâtiment devient en lui même une réelle ressource. Cependant, ce propos reste à nuancer selon le matériau et son potentiel technique et physique de réemploi. Il s’agit d’une démarche qui se doit de devenir incontournable afin d’inscrire la pratique architecturale dans un cycle de durabilité.

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Couvertine en aluminium

Pans vitré / Membrane supérieure

6.95m

Pans vitré

Ajout cadre fins aluminium profilés métallique

REEMPLOI DU SHED

Panneaux aluminium ou bois

Ajout cadre fins aluminium Profilés métallique

MODULES ATELIERS EXPERIMENTATIONS 0

1

5m Léo Galliot Projet fin d’étude 2020

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+6,95

+- NGF / 170m

COUPE DD’ HALLES GOURMANDES 1.200 +21

+17,75 +14,5 +11,25

+- NGF / 170m

COUPE AA’ TRAVEE ACCUEIL + ACCES AUX SERRES 1.200 5m 0 84

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20m

+4,3m

+6,95


+21 +17,75

+14,5 +11,25

+- NGF / 168,6

0

ELEVATION SUD

5

10

20

MODULES ATELIERS EXPERIMENTATIONS Léo Galliot Projet fin d’étude 2020

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I. UN NOUVEAU RAPPORT QUI CREE DES POSSIBILITES L’enjeu du rapport structurel de la surélévation à l’existant a posé la question de l’impact sur l’organisation de l’aménagement, l’ambiance et la toiture. L’enjeu est d’offrir des possibilités tout en s’inscrivant dans la trame existante. La répartition des espaces suit la trame structurelle du bâtiment dans un esprit de modularité et de multiplication des espaces. A la question du rapport entre la structure ajoutée et la toiture de l’existant la réponse est de démonter ces pans et de les remplacer par des baies vitrées sous la longueur de l’agrafe. Le choix se justifie par l’état sanitaire. Le calepinage reprend la structure des fermes conservées. Cette intervention illustre une volonté de mise en valeur de la structure existantes par une addition structurelle. Ce geste apporte une nouvelle ambiance lumineuse aux Halles. Elle accentue cette vision de profondeur déjà présente dans le bâtiment existant. Des panneaux modulaires en aluminium séquencent les espaces. La conservation des murs en briques maçonnées et de la structure teintée bleue existante associé à cette nouvelle trame créent un dialogue. J. SE DETACHER POUR RESPECTER ET VALORISER L’EXISTANT La question de la surélévation pose ici de réels enjeux patrimoniaux. Comment Surélever et respecter l’existant? Le choix ici a été de se détacher pour adopter une position respectueuse du bâtiment. L’idée n’est pas de minimiser l’existant mais de réfléchir à une nouvelle couche mémorielle du bâtiment. Ici, Les Halles apparaissent comme un socle pour cet ensemble patrimonial. Le principe d’addition s’effectue ici verticalement. Cette nouvelle forme architecturale « batiment agrafe » souligne l’horizontalité du paysage que forme les sheds en créant un contraste. L’extension nouvelle des Halles semble se poser au dessus du bâtiment en s’élevant au dessus de sa ligne. On crée ainsi un fond pour le paysage industriel en créant cette transparence. Ce volume à la façade vitrée changeante semble léviter au dessus du bâtiment comme un nuage qui vient s’élever. Il se dématérialise en suivant un mouvement d’Ouest en Est symbolisant cette recherche relation entre le tangible et l’immatériel. La façade est l’expression à la fois de l’horizontalité et de la trame caractéristique du bâtiment existant. Il respecte les gabarits de taille de l’existant. La façade Ouest, de par son exposition au soleil disposent de plus nombreux panneaux afin de protéger les cultures. Les persiennes en aluminium font échos à celle produites par les établissements pointille. Il s’agit d’un choix patrimonial et d’une réponse architecturale et thermique. La hauteur des étages reprend celle de la structure sous poutre et l’écart avec l’existant se trouve par un souci d’équilibre entre le vide et l’existant. Il s’agit d’une recherche d’équilibre et de legereté.

EXTRAIT MAQUETTE 3D SUR OUVERTURE DE LA TOITURE

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VUE DES HALLES EXISTANTES / Source : Site des Halles du faubourg

LE RAPPORT ENTRE LES HALLES ET LA SURELEVATION

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ELEVATION EST 1.200

ELEVATION OUEST 1.200 88

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+21

+17,75 +14,5 +11,25 +4,3m

+6,95

+- NGF / 170m

+21

+17,75 +3,25m

+14,5 +11,25

+4,3m

+6,95

+- NGF / 170m

0

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LE BATIMENT AGRAFE K. LES SERRES URBAINES Comment établir des Serres urbaines? Cette pratique traduit cette vision expérimentale du programme. La forme de ce volume, s’inscrit dans la trame centrale du bâtiment. Son orientation a défini un choix formel afin de favoriser un ensoleillement des façades Est / Ouest bénéfique à la culture. La question de quel type de production s’est posée. On opte pour une culture maraichère. L’expérimentation permet une production de fruits et de légumes à l’échelle du quartier par l’aquaponie. La culture a l’avantage d’allier eau et des nutriments biologiques afin d’éviter les maladies liées au sol. Cette culture se fait sans pesticides. Ce choix permet également d’établir un cycle tout au long de l’année. Les travaux de Ilimelgo ou SOA architectes ont permis une approche de ce type de programme. Pour une surface cultivable d’environ 1300 m 2 on peut compléter les besoins du quartier et des halles gourmandes. Une partie des Serres sont accessibles au public. Les serres s’établissent sur trois niveaux. Elles sont accessibles pour les professionnels tels que des botanistes mais égamement des habitants du quartier, des étudiants et chercheurs vennant découvrir l’agriculture urbaine. La partie nord est un belvédère offrant la vue sur les Halles Sernam, le quartier et Fourvière à partir de chaque niveau. Des ruches sont disposées. L’idée principale était d’assurer une transervalité dans ces serres afin de favoriser un usage simples. Les plantations sont repartis le long des façades et au centre. Les plantes les plus fragiles, les cultures experimentales et saison-

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nières, au centre les cultures de plantes grimpantes qui s’élèvent le long de tube en verre sur chaque étage puis les cultures vivrières nécéssiant le plus de soleil. En effet de par son orientation, les protections solaires apposées sont nombreuses au sud est et sud ouest puis diminuent en dégradé. Les Dalles sont ajourée aux étages permettant la ventilation du bâtiment. Ces perforations sont accompagnées de modules vitrés créant une ambiance particulière. Le verre est choisi pour sa durabilité, et ses propriétés thermiques. Il conduit bien la chaleur mais présente aussi de fortes deperditions donc il necessite un double vitrage. L’alliance aux brises soleil orientables est une bonne combinaison thermique. Des récupérateurs d’eau sont installés. Les espaces de stockages, pouponières et techniques sont accessibles à chaque palier. L’objectif de cette culture n’est pas l’autosufisance alimentaire à cette échelle mais une production complémentaire. UNE EXPERIENCE DIVISÉE EN 2 TYPES DE CULTURE

- Culture maraichere = se rapproche de la production locale et alimentaires pour le pôle de restauration et une partie pour le quartier ( une partie de la production) - Culture Herbes aromatiques ( Basilic / coriandre ) - Culture Légumes : Tomates / Salades / Champignons / Chou fleur / Batavia - Culture Fruits : Fraises / Framboises - Culture de chanvre industriel Experimentation ( Donc clot avec Led )

HIV ER NE E DE AU T O M

NV HA C

E

IVERSIFIÉS ES D R I A ND N LIEN AVEC LES AT IEL E O ELIE STR C RS U D IN SE RE

ET

MM ET FRUITS TOUT AU LO NG ES D E L’A NN ÉE

LÉGUMES LES + C TS / ON RUI SO

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PR IN T

3F 1/

SYST ÈM EA QU AP O NI E

ÉG CULTU R E U E XPE M R I M ES EN TA L

2/3

FRUI TS / L

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CALCUL DE SURFACE / PRODUCTION « 1/3 surfaces = Légumes les plus consommés (Tomates / salades / Poireaux» « 2 / 3 = produits secondaires diversifiés ( haricots / Courgettes / Oignon / Pomme de terre / Carottes / Concombre /» La consultation de la faisabilté de SOA architectes pour les serres de Romainville a permis d’établir une base de référence afin de calculer la surface nécessaire et de comprendre les enjeux de cette experimentation. / / / /

1 1 1 1

TRAME BAC CULTURE = 6,4x1,1m = 33m2 PALIER = 33x4= 132m2 Ht 2,2m MODULE = 12x6m= 72m2 Module = 1,1x12= 13,2m2 x 4m 52,8x2=105,6m2

. 300 à 500m2 : 80 à 100m2 : vrai potager nourricier pour 4 à 5 personnes

/ L’orientation Ouest Est des Surfaces les exposés permet une production tout au long de l’année de plantes également fragiles.

COUPE AA’ Les dalles ajourées permettent l’aération des serres en façade et en toiture.

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0 1m

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A’

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L. DURABILITE / THERMIQUE L’enjeu de Durabilité a été évoqué précédemment par le fonctionnement du programme en circuit court notamment gestion des déchets comme ressource pour les serres. Le reemploi architecturale, la réhabilitation du bâtiment sont une approche de durabilité. Le réemploi du shed par l’ajout de lucarne est une réponse thermique aux enjeux d’aération du bâtiment et notamment des espaces de production. L’apport énergétique est en parti assuré par des panneaux solaires disposés en toitures sur leur pans sud. Pour les besoins de la serre, des verres photovoltaiques sont également disposé ainsi que des récupérateurs d’eau pluviales par la toiture de la surélévation et le système d’évacuation des sheds. De fines ventelles sont installés sur la facade rideau des serres permettant une aération nécessaires au culture auxquels on appose des panneaux de fines Persiennes métalliques participant à limiter la surchauffe sur les parties Sud Ouest et Est de l’extension. La façade Ouest bénéficie de davantage de protections pour parer à la surchauffe. La consultation des rapports Basol a démontré une pollution à l’hydrocarbure des sols en lien des activités industrielles passée. Cette situation est souvent constatée dans les friches industrielles. Des bassins de phytorémédiations dépolluant sont ainsi aménagés avec des plantes permettant une dépollution par absoption. Cette démarche s’inscrit dans un cycle. Après dépollution ces bassins offrent la possibilité d’être employé pour la culture en lien avec les serres du bâtiment. Le réemploi du béton des extensions comme matériau pour les aménagements paysagers inscrit une démarche de durabilité.

S RE HE AC AR M

NTA TIO N

S NTE PLA ION AT NT LA

1P

CU TU RE

JARDIN DES HALLES

INS PHYTOREMEDIATION BASS

3 PLA

ANTHURIUM

CROTON

5A

S AN 0 1

FOUGÈRES

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LS N DES SO UTIO POL

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ARABIDOPSIS

2 DE

PHILODENDRON


1152 M2 DE SURFACE PANNEAUX PHOTOVOLTAIQUE

/ REEMPLOI ARCHITECTURALE DURABILITE PROGRAMMATIQUE PROPOSITION D’UNE REEMPLOI DU BATIMENT

6.95m

COUPE PRINCIPE THERMIQUE SHED EXISTANT

0

1

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5m

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3,25m

0

1

5m

EXTRAIT FACADE DES SERRES SYSTEME DE VENTELLES ET PANNEAUX PERSIENNES EN ALUMINIUM / BRISE SOLEIL ORIENTABLE / CHOIX DE MATERIAUX : Verre horticole : Idéale car il permet une véritable transparence laissant à la fois passer 90% de lumière et bloquant 99% des UV qui sont nocifs pour les végétaux mais il est fragile et necéssite d’être changer. Verre trempé VITRAGE PHOTOVOLTAIQUE AJOUT DE PANNEAUX SOLAIRES : Il peut plus ou moins transparent ou fumé = il contient des cellules photovoltaïques translucides qui absorbent certains rayons du soleil qui redirigent vers les bords du vitrage pour être transformés en électricité. On peut obtenir une production de 10 à 90 watts par mètre carré ( à titre comparatif un panneau photovoltaïque produit 170 watts ) Serre bioclimatique ou solaire passive : - L’idée est de stocker de la chaleur ( le jour ) ainsi que de le restituer quand les températures chutent ( la nuit ) par la conduction et la convection On doit donc travailler sur l’inertie : Maximisation des surfaces d’échanges avec l’air )

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M. MATÉRIALITÉ La matérialité du bâtiment existant est sobre et brute. L’idée est de conserver cette ambiance dans les interventions en conservant les parpaings de ciment et certains graffitis. On conserve également la peinture bleue de la structure existante comme réel témoin de l’évoution des Halles. On crée un dialogue avec l’aluminium, le bois et le verre des cloisons. Ce langage sobre et clair favorise l’éclairage déjà quallitatif par les sheds. Le sols en béton ciré est laissé en son état. L’extension, dont la structure est en acier galvanisé clair afin de ne pas s’oxyder semble plus légère avec ce choix. Elle se différencie de l’existant tout en créant un nouveau dialogue mêlant industriel et contemporain. A l’intérieur de la serre, les dalles en acier et la structure apparente crée un univers clair et propice à la culture. A l’extérieur, les dallages de types pavé japonais sont constituées à l’aide de béton de réemploi récupéré par la démolition des extensions précédentes. Le corten est employé dans l’aménagement urbain afin de conserver l’esprit industriel. Ce dernier crée une harmonie avec la structure récupérée dont l’acier est plus ou moins oxydée et teintée de bleu des anciennes halles.

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RETOUR CRITIQUE

Ce Projet de fin d’étude proposant une métamorphose d’un ancien bâtiment industriel donc la valeur patrimonial architectural n’est pas évidente d’un premier abord souhaite apporter une vision alternative à la démolition des Halles. Si le PUP 2030 est bel et bien adopté, ce projet sert de témoin pour des bâtiments au contexte similaire. Conserver les halles permettrait de renforcer un rôle d’échange et de rencontres pour le quartier tout en étant en continuité des experimentations sociales et de l’héritage ouvrier mémorlel de l’arrondissement. Force est de constater que la ville aujourd’hui connaît de nombreuses mutations sociales, architecturales, urbaines, économiques… Si son développement par le passé a suivi la logique de l’industrialisation, qu’en est-il de la ville post-industrielle ? A l’heure des profondes remises en question environnementale, pourquoi démolir des infrastructures alors que nous pouvons les intensifier et les réadapter ? Cette réflexion s’inscrit en référence à des chercheurs telles que Sébastien Marot dont le travail s’inscrit dans la nécessité de réemploi architectural et urbain paysager. Ce site au cœur de Lyon est un témoin des mutations que connaissent de nombreuses villes post-industrielles. Si le réaménagement est une démarche indispensable et bénéfique à la valorisation de nos villes, pourquoi et comment conserver ? Le projet des Halles est un témoin à l’éveil de sites connaissant des situations similaires. Cette démarche ouvre également à la réflexion du développement des villes par l’intensification des infrastructures et contre obsolescence prématurée architecturale. Ce projet de fin d’étude se développe sur un scénario alternatif. Il propose de s’inscrire dans une vision d’expérimentations architecturales et urbaines. Il s’agissait d’une des difficultés lors de la réflexion du projet mais c’est également cet enjeu qui a permis l’originalité du sujet. La surélévation ici se prête donc comme une expérimentation à part entière. Il s’agissait d’explorer ici la question de l’extension par la verticalité de la ville, une réponse qui tend à s’imposer dans nos métropoles post-industrielles toujours en pleine expansion. Il aurait été intéressant d’approfondir les mutations urbaines autour de l’ilot ainsi que l’impact social du projet et le développement des serres urbaines. Il s’agit d’une ouverture à ce type de pratiques. Ce projet de fin d’étude conforte une volonté d’orienter une pratique de l’architecture tournée sur l’intervention en milieu urbain et l’existant. Pourquoi et comment concilier les mutations urbaines, architecturales et un patrimoine. Dans une logique de faire la ville de manière durable, démolir une architecture qui présente des qualités certaines s’apparente a une obsolescence prématurée. Certes, tout bâtiment ne peut être réhabilité mais il devient crucial aujourd’hui de valoriser et améliorer l’existant. L’approche de l’architecte en collaboration avec les acteurs locaux devient une réalité de l’évolution de notre pratique. Ce métier est en perpetuelle évolution à la manière de notre société, le tendre vers pratique plus frugale se justifie. Ce Projet m’a permis de prendre conscience de la complexité d’intervenir sur de l’existant de manière juste et cohérente afin de trouver un équilibre. Apporter une

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métamophose formelle et fonctionnelle à une architecture tombée en désuétude est un challenge en milieu urbain en parti par les tensions d’un foncier toujours en hausse. La rencontre avec l’équipe des Halles du faubourg a également été une véritable chance pour mener ce projet.

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BIBLIOGRAPHIE

BIBLIOGRAPHIE D.Alba, Incidence de la loi ALUR sur le bâti parisien, dossier APUR, paru en 2014, consulté 2020. https://www.apur.org/sites/default/files/documents/incidences_evolution_loi_ALUR_bati_parisien.pdf Dominique Bertin, Lyon, de la Guillotière à Gerland, le 7eme arrondissement de 1912 à 2012, publié en 2012, 222 pages Dirk E.Hebel / Marta H.Wisnievska / Felix Heisel, Sur-élévation Recovered Materials in Architecture and construction, edition Birkhauser, paru en 2014 P.Damien Laurent Dossier de recherche, publié en 2019, 79 pages C.Delfante, J.Pelletier, Plans de Lyon, Portraits d’une ville, 1350-2015, Edition, Stephane Bachès, paru en 2009, 159 pages Nadine Halitim-Dubois, Industries en héritage Auvergne-Rhône-Alpes, dir. de la publication Dephine Renaultn service Patrimoinesn publié en 2019 N.Origo, S.Wicherek et M.Hotyat, « Réhabilitation des sites pollués par phytoremédiation », VertigO - la revue électronique en sciences de l’environnement, septembre 2012, mis en ligne le 20 septembre 2012, consulté 2020 URL : http://journals.openedition.org/vertigo/12633 ; DOI : https://doi.org/10.4000/vertigo.12633 G.Sénéchal, M.Lussault, M.D’Aboville, T.Poisson, A.PinonDossier «C’était mieux après» Les Halles du Faubourg, paru en 2019, consulté en 2019. / https://leshallesdufaubourg.fr/ https://leshallesdufaubourg.fr/wp-content/uploads/2019/02/Les-Halles-du-Faubourg_ Pre%CC%81sentation-2019.pdf PLU-H - LYON 7E PLU-H - LYON 7 ARRONDISSEMENT - Révision n°2 - Approbation 2019 INSEE GOOGLE EARTH SITE INTERNET DUVAL ARCHIVES MUNICIPALE LYON : Permis de construire + Documents Annexes Archives PERMIS DE CONSTRUIRE LOOKING FOR ARCHITECTURE Mars 2019 REMONTER LE TEMPS GEOPORTAIL CADASTRES LYON DATA LYON KELQUARTIER LA COOPERATIVE TIERS-LIEUX : https://coop.tierslieux.net/tiers-lieux/typologies-definition/ DOSSIERS DE RECHERCHE Fédération Bâtiments de France, dossier surélévation, Bâtimétier dossier 59, publié en 2019, consulté 2020 https://www.ffbatiment.fr/federation-francaise-du-batiment/laffb/mediatheque/batimetiers. html?ID_ARTICLE=3120 Laboratoire d’urbanisme agricole, une ferme sur les toits de romainville, paru en 2014, consulté en 2020. https://issuu.com/acaba/docs/soa_romainville_paris_light_ee63db119ab9d6

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SOA Architectes, La mini ferme, consulté en 2020 https://www.futura-sciences.com/planete/photos/developpement-durable-fermes-urbaines-verticales-soa-futur-nos-villes-707/developpement-durable-mini-ferme-semblable-serres-urbaines-verticales-5142/ PROJET D’AGRICULTURE URBAINE DUVIVIER / AMAURY DUBOIS http://amauryduboispaysage.fr/portfolio/lyon-7 VIDEOS / PODCAST Pavillion Arsenal Matériaux, réemploi et architecture, conférence Pavillon de l’Arsenal, 17.11.2014, durée 2h. Podcast sur aquaponie, RTS SUISSE, paru en 2018, consulté en 2020. https://www.rts.ch/play/radio/cqfd/audio/laeroponie-une-autre-faon-de-cultiver-horssol?id=8815584

Zaha Hadid Maison du Port

JHK Architecture Rotterdam

Atelier cité Le 104 Filature de Ronchamp Atelier novembre

Piu Architectes Gucci Hub Milano

ILILMEGO Fermes Fomainville

LE H7 VURPAS

La commune ArchiMix

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ANNEXES

EVOLUTION FORMELLE DU PROJET HELIODONS / MASQUES SOLAIRES

Test Heliodons Version 1 Projet février

Test Heliodons Version 2 Projet Mars 104

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SURFACE DE PLANCHER ET CULTURE

TTSFC : 1584M2 TOTALE SP : 960M2 TT SFC : 792M2

TTSFC : 1378M2

TOTALE SP : 720M2 TT SFC : 792M2

TOTALE SP : 960M2 TT SFC : 792M2

Le choix formel du projet et de la surélévation a été une décision prise en parti en effectuant plusieurs faisabilités à plusieurs ciritères. Ces derniers étaient l’étude des masques solaires, une bonne orientation stratégique pour la culture des plantations, une surface de plancher permettant une culture d’environ 1400m2 et l’implantation paysagère. La surface dis-

TOTALE SP : 525M2 TT SFC : 576M2

ponible a été un enjeu pour estimer les rendements de culture. Elle s’est posée à l’aide des travaux de SOA architectes. La question de s’orienter dans le sens de la trame ou non a été posé. Ce travail de faisabilité a permis une veritable remise en question du projet.

1XSP: 216m2 SPC:315M2 ou 1050M2x3 TTSP=1080 TTSPC= 1475 en R+5

1XSP: 995M2 2XSP=779 SPC:528M2 ou 1050M2 TTSP=1774 TTSPC= 1783

Faisabilités Surface et culture Léo Galliot Projet fin d’étude 2020

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REMERCIEMENTS

Je remercie ma famille, mes ami.es et camarades dont le soutien infaillible a été une aide précieuse tout au long de mon cursus. Je tiens à remercier mon directeur d’étude François Tran (directeur du Domaine d’étude Architecture, héritage et durabilité à l’ENSAL) pour son accompagnement et ses conseils précieux qui m’ont guidés durant cette année de fin d’étude. Je remercie l’ensemble de l’équipe pédagogique du Master AHD pour leur suivi et leurs regard sur le projet. Je remercie chaleureusement les différents acteurs et équipes oeuvrant pour les Halles du faubourg et Adrien Pinon pour son entretien accordé au début de mes recherches. Je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont aidé et soutenu au cours de cette année de diplôme.

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LA TRANSFORMATION DES HALLES EXPERIMENTALES THE TRANFORMATION OF EXPERIMENTAL HALLS

La surélévation comme une nouvelle strate patrimoniale industrielle Raising as a new industrial Heritage layer Les Halles de Rinucci, dîtes du Faubourg initialement construites en 1930 au cœur du 7ème arrondissement de Lyon soulèvent les questions de la valeur du patrimoine industriel au cœur d’un quartier en pleine mutation et croissance urbaine. Ce bâtiment représentatif d’une architecture industrielle et fonctionnelle du XXème siècle est menacé aujourd’hui de démolition dans le cadre du « réaménagement urbain partenarial » de 2030. Sous l’horizontalité des sheds apparaît un témoin discret d’une mémoire de la ville. Ce projet de fin d’étude propose une réflexion alternative à cette démolition. Comment alors concilier patrimoine industriel et réaménagement urbain ? Comment valoriser et transformer un bâtiment qui est un vestige d’activités industrielles ? Quels nouveaux usages peut-il offrir dans un quartier mixte et connu pour ses expérimentations sociales et culturelles ? Comment une extension par la surélévation peut-elle former une réponse contemporaine à la question patrimoniale L’intervention radicale valorise le bâtiment existant des Halles tout en proposant une extension par une surélévation sous forme d’un bâtiment « agrafe ». La mémoire de la trame faubourienne évolue dans la continuité des activités alternatives culturelles et de création des Tiers-lieu. Ce centre d’expérimentation et de recherches de nouvelles pratiques associées à des serres urbaines en extension favorise une approche circulaire et établit une réponse aux besoins de modèles alternatifs de faire la ville de demain. Les Halles de Rinicci, known as Faubourg, originally built in 1930 in the heart of Lyon’s 7th arrondisement, raises questions about the value of inustrial heritage in the heart of a district undergoing rapid change and urban growth. This representative building of an industrial and functional architecture of the XXth century is threatened today with the demolition within the framework of the «réaménagement urbain partenarial» of 2030. Under the horizontality of the sheds appears a discreet witness of a city’s memory. This graduation project offers an alternative reflection to this demolition. How then to reconcile industrial heritage and urban redevelopment? How to enhance and transform a building that is a vestige of industrial activites? What new uses can it offer in a mixed neighborhood known for its social and cultural experiments? How can an extension by raising form a contemporary response to the heritage question? The radical intervention enhances the existing Les Halles building while proposing an extension by raising it in the form of a «staple» building. The memory of the suburban fabric evolves in the continuity of alternative cultural activites and creation of «Tiers-lieu». This center of experimentation and resarch of new practices associated with urban greenhouses in extension promotes a circular approach and establishes a response to the needs of alternative models to make the city of tomorrow. Architecture Industrielle Surélévation Valeur patrimoniale Experimentation industrial architecture Raising Heritage Value Experimentation


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