WTC Culture Palace

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Manuel Leon Fanjul MA2 2016 Atelier Architecture, Paysage & Art Patrice Neirinck & Emilio Lopez-Menchero 3

PrĂŠambule

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Au commencement, dans le Nord de la Capitale de l’Europe, non loin des tours de Jaspers, du Canal de Willebroek et de la KBC de Sefik se trouve une oeuvre réalisée il y a fort longtemps par des Maîtres Bâtisseurs. Leur souhait était la création d’un Nouveau Monde réglé par des préceptes transmis par les Anciens. Ceux-ci avaient comme dessein de pouvoir offrir le meilleur des mondes à chacun.

Cet immense gazon à la française, parsemé de gigantesques totems de verre et d’acier posés là tels des monuments à la mémoire d’un passé florissant de croissance économique et de développements technologiques. L’avenir semblait radieux et du passé faisait table rase.

L’édification des monolithes transparents présageait des jours heureux.

Les travailleurs du futurs prendraient places dans des espaces de plateaux libérés de lourdes structure pour admirer de leur bureau en formica, au travers de fenêtres au reflet cuivrées les flux d’automobile à grande vitesse devant relier Amsterdam à Paris et Londres à Istanbul.

Après une période de nettoyage chirurgicale et d’assainissement des champs de miasme, le plateau de jeu était dressé. Cette Zone, fût laissée aux vagues du temps qui passe et à la nature qui reprenait petit à petit ces droits.

Mais voila, malheureusement, les créanciers n’avaient pas respecté leurs promesses et cet Eden ne vit jamais le jour.C’est ainsi que l’état belge, doté d’une brique dans le ventre, décida d’aider ce projet en devenant propriétaire d’une partie de ce mémorial après des décennies de remboursement.

Aujourd’hui, le terrain nous est de nouveau offert sur un plateau biteumeux.

Bienvenue au Quartier Nord

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“Les matériaux de l’urbanisme sont le soleil, les arbres, le ciel, l’acier, le ciment, dans cet ordre hiérarchique et indissolublement.

Charles-Édouard Jeanneret-Gris,Le Monde urbain 8

La Leรงon

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“Les trois éléments qui ont depuis l’origine des temps conditionné la vie même des hommes: le soleil, l’espace, les arbres

“Le soleil d’abord, jamais d’appartement au Nord!”

“Séparation absolue du piéton et de l’automobile. Les portes des maisons sont distantes de 200m l’une de l’autre.

Les piétons ont des chemins rapides qui passent à travers des maisons”

“Or c’est ici que la faillite est totale, les villes sont devenues inhumaines, hostiles à l’homme pour sa santé physique et morale. Mais ceci est de l’urbanisme”

“Les appartements, au Sud, à l’Est, à l’Ouest, au Sud, à l’Est, à l’Ouest,...”

“Et voici les autostrades pour les voitures automobiles à grande vitesse.

Elles sont indépendantes de la situation des maisons”

Plan Voisin, Paris, France, 1925

“C’était une odeur de monde qui naît ou qui meurt, une odeur d’étoile.”

BARJAVEL René,Ravage, Ed. Denöel,1943.

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Au travers d’un de ses projets le plus manifeste, Le Corbusier aspire à sauver l’histoire de l’architecture de Paris.

Cela en offrant à Paris un centre à la hauteur des enjeux de l’époque et de l’histoire de la capitale.

Il faudra seulement pour cela reconstruire entièrement le centre, en commençant par raser le vieux Paris et les immeubles haussmanniens pour construire 18 gratte­ ciels prévus pour abriter 500.000 à 700.000 personnes.

Le Plan Voisin était présenté par Le Corbusier comme une solution pour le centre de Paris. Dessiné entre 1922 et 1925, il marque le début d’un projet sur lequel l’architecte travaillera épisodiquement jusqu’au milieu des années 40.

Ce projet manifeste et engagé peut faire sourire, lorsque l’on sait que Le Corbusier avait de son vivant commencé à faire protéger ses réalisations. Des ouvrages qui aujourd’hui en compte onze de classés et quatorze inscrits sur l’inventaire supplémentaire.

Les nombreuses restaurations de la villa Savoye ont été plus coûteuse que celles de nombreux monuments médiévaux.

1.http://www.fondationlecorbusier.fr 2.CHOAY Françoise, L’allégorie du Patrimoine, Editions du Seuil, p.11, 2007.

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Les Sept Commandements de la Charte d’Athènes I. Concept de zonage qui permet de répartir les espaces urbains selon 4 fonctions habiter/travailler/récréer/circuler.

II. Dissociation entre bâti et voirie.

III. Voies hiérarchisées ( voies rapides/ dessertes locales puis voies d’accès aux bâtiments ou cheminements piétonniers) IV. Bien­-être accessible à tous, relatif égalitarisme.

V. Les constructions en hauteur sont privilégiées , la nécessité d’aérer l’espace urbain est affirmée ; ainsi que sauvegarder les conditions d’ensoleillement et d’éclairage .

VI. Des équipements scolaires , sportifs et de loisirs doivent être implantés à proximité des habitations .

VII. Les zones industrielles ne doivent pas être trop éloignées des habitations pour limiter le temps de transport , elles sont séparées de la ville par des zones de verdure.

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CIAM III

Buste de Victor Bourgeois, Parc Reine Astrid, Charleroi.

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Le troisième CIAM de 1930, ayant pour sujet “Méthodes rationelles pour la construction des groupements d’habitations” est organisé aux Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, que Victor Horta vient d’achever deux ans plus tôt, sous la présidence de l’architecte belge Victor Bourgeois. Il est choisi suite à son implication lors du deuxième Congrès en 1928 ayant pour thématique le “Logement Minimum”.L’influence de Le Corbusier et de sa “Ville Radieuse” s’y fait ressentir.

Ce CIAM aura un grand retentissement auprès des architectes et urbanistes modernistes belges. A partir de ce moment, la grande majorité de leurs recherches se concentreront d’ailleurs sur la construction en hauteur et la réorganisation de la ville.

A l’époque, Bourgeois y présenta un projet d’urbanisation du “Nouveau Bruxelles”, sur le thème du lotissement rationnel. Application exemplaire des principes “rationnels“ A partir de 1930, Victoir Bourgeois élabore une série d’autres projets pour Bruxelles: “Cité mondiale” réorganisation des transports et l’ “Urbaneum” qu’il propose d’implanter au coeur de la cité, à proximité du Monts des Arts.

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1930

Le Grand Bruxelles de Victor Bourgeois

« De nombreux architectes aiment pratiquer l’architecture de chevalet, c’est-à-dire ne tenant compte que d’elle-même, sans se préoccuper du voisinage ancien ou moderne. » 22 Victor Bourgeois

Dès 1930, Victor Bourgeois conçoit un projet d’urbanisation du “Grand Bruxelles“ en réaction aux ravages des travaux de la jonction Nord-midi.

Il décide d’établir au Nord-Est du Pentagone,loin des quartiers historique du centre de la capitale, deux noeuds ferroviaires avec une gare centrale à l’ouest du pentagone: cette gare constituera le croisement de deux autoroutes urbaines qui traverseront la ville.

Le long du canal Bruxelles-Anvers, Bourgeois projette de construire un nouveau quartier de barres aux accents rationnels et modernes.La séparation des piétons et automobiles se fera à l’aide de passerelles.

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Plan Manhatta

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an « Davantage qu’une ville, le Manhattan sera un monde… » « Vivre au Manhattan Center sera, désormais, l’expression la plus pleine du mot ‘vivre’… » « Le monde entier passera au Manhattan center… » (les promoteurs du Manhattan center)

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Génèse

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La Quarantaine Pendant de nombreuses années le quartier nord de Bruxelles s’est trouvé progressivement isolé par de grands travaux qui lui ont laissé des blessures urbaines encore perceptibles aujourd’hui. On pourrait citer notamment le chantier de la jonction Nord-Midi en 1936 et la destruction de tout le flanc Est du quartier. Ainsi que plus tard la réalisation du viaduc routier au dessus de la place Sainctelette et du boulevard d’Anvers en prévision de l’Expo 58.

L’Exode Durant l’après-guerre ce quartier subira un exode urbain induit par la baisse de qualité du niveau de vie de cette zone. Les classes les plus aisées décideront de partir respirer l’air de la campagne en périphérie dans les nouvelles banlieues pavillonaires.

Le Pourrissement Le quartier est donc petit à petit abandonné d’une partie de sa populaiton, les pouvoirs publiques figent toutes transformations dans l’attente d’un plan global de rénovation ce qui découragent les propriétaires d’entretenir leurs biens.

Le quartier, une véritable petite Marolle du Nord, se détériore petit à petit, conduisant les propriétaitaires à baisser les prix des loyers de leurs biens ce qui aura pour conséquence l’arrivée dans ce quartier diont à être expropriés.

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Les Acteurs

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Le Groupe Le Groupe Structure est née en 1949, par l’association des architectes Raymond Stenier, Louis Van Hove et Jacques Vander Meeren, tous diplomés de l’Institut Supérieur d’Architecture Saint-Luc. Le bureau connait une croissance très rapide et évolue sur des projets de grande ampleur. Notons : les logements sociaux “Rempart des Moines”, la Cité Modèle du Heysel avec Renaat Braem, la tour Philips au Boulevard Anspach... Plus tard, le bureau contribuera au sein de l’association Atelier Espace Léopold à la réalisation du complexe “Espace Léopold” mais ça, c’est un autre histoire.

Influencés par les thèses de Le Corbusier et de la Charte d’Athènes (préconisant la séparation des fonctions et les constructions en hauteurs pour libérer le sol au profit des espaces verts et de la circulation automobile) ils suivront ces commandements tout au long de leur existence.

L’Etude La demande de bâtir un important complexe face à la Gare du Nord sur les terrains expropriés par l’Office de la Jonction, incite l’administration à réclamer l’étude d’un plan plus globale de réaménagement d’un quartier laissé en souffrance depuis trop longtemps.

Sous l’impulsion de l’échevin de l’urbanisme de la Ville de Bruxelles, une première étude complète du périmètre du quartier est réalisé à partir de 1959.

Le GS passera par différentes propositions, tour-phare de 57 étages, septantaine de tour de 65m, la surface des terrains à démolir passant de 23 à 53 Ha etc...

Le projet definitif sera en partie dû à l’arrivée d’un nouvel acteur dans cette quête.

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“Nous avons voulu être en correspondance avec New-York. New York a une tour de 400m de haut. En Belgique nous ne pouvions pas à cause de Zaventem. Nous avons donc fait 4 tours de 100 mètres, au lieu d’une de 400. (sourire) Charly De Pauw, Promoteur du Projet Manhattan

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Le Messie Arrive alors Charles “dit Charly” De Pauw, un homme d’affaire voulant faire de la capitale belge un centre international de commerce comparable aux deux tours du World Trade Center situé dans la baie de New York. Charly était l’exemple typique du self made man: vendeur de journaux à 13ans dans les rues,ouvrier automobile, photographe de presse,... Il lancera une entreprise d’extincteur pour voiture pour ensuite s’enrichir avec une entreprise de parking payant.

CDPGS Les visions mégalomanes de CDP pour ce quartier seront associées suite à une demande express des urbanistes du Groupe Structure à leur plan d’aménagement urbaine. Le Groupe y voient un opportunité inesperé de lancer le plan de rénovation qu’ils viennent d’achever.

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L’Oeuvre

“La vocation de base du quartier est de remettre l’homme et l’ensemble de ses activités dans un cadre de vie non perturbé par les multiples agressions dont la ville moderne est aujourd’hui le théâtre permanent.“ 34

Raymon Stenier, Membre fondateur du GS

Articulé à partir d’un carrefour autoroutier qui doit relier le centre historique de Bruxelles aux principales villes du pays, le plan extrêmement ambitieux des urbaniste du GS opte pour la démolition intégrale du quartier jugé vétuste et irrécupérable, c’est en 1969 que les expropriations commenceront.

Du terreau fumant de ces décombres poussera le plan Manhattan, haut de ses 54 tours dont 8 prévues pour abriter un World Trade Center brusseleir, pour un total de 684 000 m² de bureaux et d’hôtels. Le tracé s’étendra sur une nappe de 53 hectares entouré de commerce et logement.

Bien que concentré sur le tertiaires, le projet visait également à fixer une nouvelle population résidente (plus de 5000 logements, essentiellement privés) dans un cadre de vie moderne en décalage par rapport aux nouvelles normes de l’habitat quatre façades en périphérie alors en pleine expansion.

Les flux de ciruclation seront radicalement séparée, les circulations mécaniques sur les routes au niveau de la rue et les piétonnes à 13mètre de hauteur grâce à une dalle artificielle.

Cette dalle sera agrémenté ça et la d’espace vert, de kiosque et de showroom, le tout pour l’épanouissement de l’homme de demain.

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ulsés Que crèvent les expulsés Que crè èvent les expulsés Que crèvent les exp ulsés Que crèvent les expulsés Que crè èventLes les Plaies expulsés Que crèvent les exp ulsés Que crèvent les expulsés Que crè èvent les expulsés Que crèvent les exp ulsés Que crèvent les expulsés Que crè èvent les expulsés Que crèvent les exp ulsés Que crèvent les expulsés Que crè èvent les expulsés Que crèvent les exp ulsés Que crèvent les expulsés Que crè èvent les expulsés Que crèvent les exp ulsés Que crèvent les expulsés Que crè èvent les expulsés Que crèvent les exp ulsés Que crèvent les expulsés Que crè èvent les expulsés Que crèvent les exp 36

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La promesse formelle des responsables politiques de construire des logements sociaux avant les expulsions suffit à emporter l’adhésion des rares personnes inquiètent du sort des habitants.

Mais le discour à propos du relogement des habitants (11 000 personnes) ne sera pas respect par les autorités responsable, l’opération soulevera rapidement une vague de contestations dans le quartier. Malheureusement,celle-ci n’aura pas le même impact que celle des Marolles et la population, majoritairement constitué de personnes agées et d’immigrés, sera chassée.

De nombreux habitants devront trouver par seul le moyen de se reloger. Ils se déplaceront essentiellement dans d’autres quartiers populaires du centre-ville, parfois eux aussi menacés par des projets de rénovation urbaine...

Avec la crise économique des années 70, le Plan Manhattan vire au cauchemar toutes les grandes ambitions sont réduites à néant.

Confronté à des problème de trésorerie le promoteur sera contraint de faire appel à des capitaux étrangers afin de poursuivre la construction de la tour 2 du WTC et de s’assurer le financement de la troisième.

La liste des projets immobiliers abandonnés signe tangible de la désaffection des promoteurs pour le quartier, ne fait que s’allonger.

Au prix de nouvelles expulsion les autorités communales tentent de remédier à l’effet repoussoir provoqué par les immeubles vétuste ou abandonnés en rasant la quasi totalité du site. C’est peine perdu puisque seuls la Regie des télégraphes et des téléphones (photo de gauche) se montre encore actif dans le quartier.

Seules quelques tours seront achevé et resteront jusqu’au début des années 1990 au milieu de terrain vagues.

“Y’avait plus de gens ici, qu’à la rue Neuve”

(Un habitant du quartire, 37 en parlant du quartier de la Chaussée d’Anvers)

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Vie et déclin d’une tour de bureau

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La tour TBR , autrefois appelée tour RTT(Régie des Télégraphes et des Téléphones) ancêtre de Belgacom, est l’un des premiers grattes-ciel fidèle édifié dans le cadre du projet Manhattan.

La Tour TBR a été construite dans les années 1970 par l’archictecte hornutois Henri Guchez (19302002), connu notamment pour avoir racheté le site du Grand-Hornu et avoir ainsi empêché sa démolition.

Pendant la période de disette du projet urbain quand les candidats investisseurs tireront un à un leur révérence, la Régie des Télégraphes et des Téléphones fera face et y regroupera ses services généraux pour la Ville de Bruxelles et installera une centrale téléphonique dernier cri pour le complexe WTC. Elle a accueilli pendant de nombreuses années dans ses bureaux la société de télécommunications Belgacom et portait le nom de Belgacom Brussels District Tower.

Elle s’élève à 84 mètre de hauteur avec 24 étages dont deux en sous sol servant de parking.

Elle se compose d’un socle de 3 étages avec en toiture une terrasse-gallerie, devant à l’origine rejoindre la dalle du WTC II. Cependant, elle ne fut jamais réalisé.

Sur ce premier volume allongé, vient se dresser une tour rectangulaire en structure béton armé et façade vitrée, sur les coins, un recouvrement opaque est appliqué pour occulter les gaines techniques.

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Cette batisse délivrera ses bons et loyaux services pendant une quarantaine d’années, jusqu’à ce qu’en 2012, commença son projet de rénovation.

L’entreprise De meuter, se chargera au fur et à mesure des camions bennes remplit, d’effeuiller la tour pour actuellement laisser apparâitre son squelette de béton brute.

Mais le récit ne s’arrête pas là, c’est le bureau Jaspers-Eyers qui aura la chance de réaliser une nouvelle couverture et extension pour une nouvelle tour deja surnommée “Tetris tower” ou encore “ Z tower” par la presse et les critiques.

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La Collection

“Maintenant je suis la Mort, le destructeur des mondes” Robert Oppenheimer, le 16 juillet 1945 lors du premier essai de l’arme nucléaire. Citation originale de Vishnou tirée du livre hindou Bhagavad Gita.

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n

-Accumulation d’image, d’intervention, d’oeuvre d’art, de symbole, de mémoriel, d’évènements, d’accidents, d’expérience en lien avec la déstruction.

-Continuer pendant toute la période du projet -En réaliser une classification claire et concise -La partager & l’expliquer -

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Les expérienc Composition, Décomposition.

“Sans destruction pas de construction ; sans barrière pas de courant ; sans arrêt pas d’avance.”

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Collage Exquis.

80 sĂŠlection de coupes dans monographies - photocopie des pages - dĂŠcoupe au scalpel - assemblage et col

llage dans le gabarit des tours du WTC.

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Du collage à la maquette.

réalisation d’une maquette de la tour I - mise 82 en volumétrie du collage - photographie et superpositio

on des images

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De la maquette à la coupe.

“Les idées s’améliorent. Le sens des mots y participe. Le plagiat est nécessaire. Le progrès l’implique.

Il serre de près la phrase d’un auteur, se sert de ses expressions, efface une idée fausse, la remplace par l’idée juste.”

Lautréamont, Poésies II, Oeuvres complètes, Paris, Gallimard, 1970, p.281.

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Le Grand Détournement.

séléction du plan du Altes Museum de K.F. Schinkel à Berlin découpage & réassemblage dans le gabarit du rez de chaussé du socle.

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séléction du plan de la Neue Staatsgalerie de James Stirling à Stuttgart découpage & réassemblage dans le gabarit du premier étage du socle.

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Bâtit sur les ruines d’un cimetière indien, le complexe World Trade Center I & II s’élance de ses deux tours de 102 mètres de hauts chacunes. Cette île urbaine fait partie de l’ensemble des huit tours WTC dont seulement à ce jour trois furent construites sous ce nom.

Quatre ilôts existent avec chacun une ou deux tours dans lesquelles se trouvent l’Office des Finances,Proximus, Le Selor et d’autres bureaux parasites. Nous sommes loin des ambitions de la ville de demain comme siège des échanges et des communications entre toutes les plateformes économiques mondiales.

Les seuls traces de ces communications sont le carrefour entre le Boulevard Albert II et le Boulevard Simon Bolivar (allez chercher la logique dans les symboles de ces noms...).

La Tour I est actuellement inoccupée et son propriétaire Befimmo a certainement du mal à louer les milliers de mètre carré de plateaux disponibles dans cette édifice déjà vieux de presque 50 ans.

La Tour II, elle, est occupée par l’Office Nationale des Etrangers, c’est là que se trouve les fils sans fin vers des salles d’attentes, d’entretiens, d’archives des dossiers et des espaces de bureau.

LA C 88

CITÉ 89

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Principes Nos monuments continus verticaux sont là, se multipliant sans cesse mais à peine construit sont inutilisés.

Avec plus d’un million de mètres carrés de bureaux inoccupés à Bruxelles, l’appropriation de ceux-ci est un droit et leur utilisation, un devoir.

Les reconversions des hangars industriels ont fait leur temps, et devraient entamer leur vie de mémoriel de la ville industrielle.

Les anciens open space deviendront des lieux de vie, et d’échange à l’utilisation continuelle.

La climatisation, les néons et le wi-fi définissent notre nouveau technosystème.

Nous en avons finis des friches industrielles, la réhabilitation de notre avenir est dans le bureau climatisé, le lino et les faux plafond.

Nos nouveaux Parthénons sont les Défenses, rue de la Loi et autres City c’est là que se trouve notre nouveau terrain de jeu.

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Les Deux Tours Histoire Année de construction: 1974 Architectes & Ingénieurs: René Stapels, Claude Emery, Groupe Structures, André et Jean Polak Programme existant Office des Étrangers,administration chargée de l’application de la réglementation sur le séjour en Belgique. Salle d’écoute, Volume et surface Hauteur totale: 102m Hauteur dalle: 13m Dalle Nombre d’étage: 3 Surface plateau: 10 000m² Surface totale:30 000m² Tour I Nombre étage: 26 Surface utile plateau:1250 m² Surface totale utile: 32 500m² Tour II Nombre étage: 26 Surface plateau: 1250 m² Surface totale utile: 32 500m² -----------------------------------------TOTAL: 95 000m²

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Office culturel Variation musÊale Expo chantier No man’s land 94

TOUR i 95

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“Ce qui restait de New York formait une masse de ruines déformées, érodées, envahies de brouiussailles et d’herbes folles.(...)Et tout à coup la jungle, à l’emplacement de Central Park.”

Philip K. Dick, L’Homme Variable, Collection Folio SF,Gallimard,1953.

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Waiting Palace Translucide bureaucratie Cardo & Decumanus -

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“Déjà vu”

D’un quartier populaire de Bruxelles, au projet Manhattan, et maintenant à la désertion des open spaces rigides le quartier nord est à la période charnière de son existence.Là où les choix qui lui seront imposés laisseront leur trace sur le réel pour des décénnies.

A côté de ce quartier, la zone du Canal elle, a déjà commencer sa reconversion en transformant ces entrepôts en loft épurés chassant par la même petit à petit les habitants des environs par l’augmentation progressive des loyers. Cet engagement pour l’avenir de ce quartier c’est matérialisé par un ““““signal”””” fort, symboliser par la Tour Up site de l’architecte Yves Lion et du bureau A2RC, tout et taxi.

Les investisseurs ayant sentis le filon, Citroën et autre Mima serviront alors de plus value pour la traversé immobilière du Canal.

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BALLARD James Graham, La trilogie de béton: I.G.H,Ed. Denoël, Coll. FOLIO, p.171, 2006.

“Le délabrement de la tour constituait un modèle du monde vers lequel les entrainait l’avenir : un paysage au-delà de la technologie , où chaque chose tombait en ruine, ou bien de façon plus ambiguë, participait à des combinaisons inattendues et pourtant plus riches de sens.Laing réfléchit sur ce point - parfois, il lui semblait difficile de ne pas croire qu’ils vivaient dans un futur qui était déjà arrivé et avait épuisé ses possibilités.”

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