Le Réveil - Mars 2014

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vol.54

mars 2014

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Mars: mois de la francophonie internationale p.8 Possibilité de grève p. 3

Les élections AEUSB s’en viennent p. 6

Le trouble bi-polaire p. 4


Du racisme au centre étudiant

Moustapha Ly presse@le-reveil.ca Le titre est peut être choquant, racoleur, mais explique bien ce qui se passe au centre étudiant de l’Université de Saint-Boniface. Point de convergence des étudiants, professeurs et concierges durant les heures de pause, le centre Étienne Gaboury est sans doute l’endroit le plus agréable pour se détendre et échanger avec ses amis. Que ce soit pour une rencontre d’affaires, une réunion entre camarades ou bien pour déguster un bon plat, l’ambiance y est toujours plaisante. Le service de restauration ne laisse personne indifférent, avec sa serveuse Jennifer qui est même devenue une star à l’USB vu l’aura qu’elle dégage. Il est même fréquent d’assister à des spectacles brillamment animés par des étudiants et professeurs, sans oublier les jeux amusants comme le Sushi. Ainsi, ce qui fait la beauté de l’Université de Saint-Boniface, c’est la diversité culturelle. L’USB compte à l’heure actuelle plus de 15 nationalités différentes, mais dont la majeure partie est d’expression française. Cependant, si on revient au titre, d’aucuns diraient que le mot racisme est déplacé ou bien

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trop fort. Et je suis parfaitement d’accord sur ce point car, jusque-là , je n’ai jamais entendu des personnes se plaindre de ce fléau au sein de l’Université. Ensuite, il ne serait guère judicieux de soulever un problème qui est contraire aux valeurs promues par Saint-Boniface. Toutefois, le mélange multiculturel n’est pas tout fait visible au centre étudiant. Et ceci est un constat général. Le racisme proprement dit n’existe pas mais les étudiants se regroupent en fonction de leur couleur de peau. Dès que vous entrez dans la salle à votre gauche vous voyez automatiquement des africains subsahariens ou bien même des européens Noirs. Vous faites quelques pas de plus à votre droite où siègent des étudiants d’origine maghrébine, et bizarrement, lorsque vous prenez les escaliers à l’étage se regroupent les étudiants Blancs en général. Cela n’aurait rien eu de polémique si ces étudiants ne se connaissaient pas ou ne suivaient pas les mêmes classes ensemble. Parfois, ils peuvent être des amis proches dans vie, et c’est avec un grand plaisir que je me citerai en exemple. J’entretiens des relations très

serrées voire fraternelles avec des étudiants canadiens et maghrébins. Des personnes d’une ouverture et d’une gentillesse extraordinaire. Ainsi, plusieurs facteurs peuvent aussi expliquer ces regroupements par communauté. Et à mon avis, la langue est le facteur le plus important. En tant que sénégalais, il m’est difficile – voire impossible, de communiquer avec un compatriote dans une langue autre que le wolof. Et sans le faire exprès nous parlons le wolof en présence d’une personne qui ne le comprend pas. Nous oublions même que cette personne va se sentir exclue de la discussion et à l’avenir peut ressentir de la gêne pour rejoindre notre groupe. Pareil pour moi aussi lorsque je suis entouré de personnes qui s’expriment dans une langue qui m’est étrangère, le sentiment est le même. En somme, pour parer ces situations nous devons toutes et tous fournir des efforts de s’exprimer en français à l’USB afin d’éliminer ces groupuscules qui ne reflètent pas l’image du multiculturalisme.

ÉDITORIAL L’équipe

JOURNALISTES

Gilles-Herman Blay Kacou Moustapha Ly Laticia Dyer Lionel Aurélien Njeukam Cheick Oumar Traoré Safiatou Doumbia CHRONIQUEUSE

Agnès André RÉDACTRICE EN CHEF

Amber O’Reilly DIRECTEUR GÉNÉRAL

Ben Maréga CHEF DE LA PRODUCTION ET GRAPHISTE

Camille Legal DIRECTEUR DE LA PHOTOGRAPHIE

Wilfried M. Ehoussou

Le Réveil est le journal étudiant de l’Université de Saint-Boniface. Il est indépendant et est financé par les étudiantes et étudiants inscrits à l’Université. Le journal est soutenu par la communauté à travers les échanges promotionnels et les parrainages. Il est alimenté par le dynamisme de jeunes journalistes et contributeurs de la communauté universitaire de Saint-Boniface. Les journalistes du Réveil reçoivent une bourse de vie étudiante en guise d’encouragement pour récompenser leurs efforts. En accord avec sa charte éditoriale et sa politique publicitaire, le journal se réserve le droit de ne pas publier une contribution ou une promotion à caractère raciste, sexiste, homophobe ou diffamatoire. Les opinions exprimées dans les contributions de tout genre sont celles de leurs auteurs et ne reflètent pas forcément celle du journal ou de ses collaborateurs. Le Réveil est distribué gratuitement dans la communauté francophone du Manitoba en édition papier et dans un réseau international d’universités francophones et francophiles à travers le monde en version digitale. Le Réveil est membre de la Presse Universitaire Canadienne, un organisme national réunissant près de 65 journaux étudiants de Saint-John à Victoria. Le Réveil reçoit un appui très important de La Liberté à travers un programme de mentorat dispensé par ses journalistes à l’intention des journalistes étudiants. mars 2014


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Mandat de grève à l’USB

Amber O’Reilly presse@le-reveil.ca

Des affiches et des rubans verts parsèment l’USB en signe d’appui pour les comités de négociation Crédit photo : Amber O’Reilly

Le Syndicat des employés généraux et du gouvernement du Manitoba (SEGM) représente trois différentes divisions syndicales du personnel de l’Université de Saint-Boniface : l’Association des professeurs et professionnels de l’USB, l’Association des professeurs de l’ÉTP (APÉTP) ainsi que le Personnel de Soutien de l’USB. Les négociations des conventions collectives en effet du 1er août 2009 au 31 juillet 2012 sont en cours depuis environ 22 mois. La négociation des conventions collectives déterminant les conditions et les heures de travail, la rémunération ainsi que plusieurs autres facteurs reliés à l’emploi est un processus qui a lieu périodiquement. Certains aspects des conventions collectives ont été négociés à une table commune, entre des représentants des trois syndicats. À présent, seulement l’APPUSB est en négociations alors que les autres syndicats sont en attente d’un accord de leur part. Selon M. Stéphane Dorge, secrétaire général de l’USB, « les conventions collectives en milieu universitaire sont négociées à une fréquence d’environ deux à quatre ans, ce qui est normal de nos jours. Le résultat

des présentes négociations sera en vigueur pendant les prochaines trois ou quatre années. Cela dépend de la conjoncture économique ». Mandat de grève de l’APPUSB Toutefois, c’est la première fois que les membres d’un syndicat en arrivent à demander un mandat de grève au sein de l’USB. La date buttoir du 17 mars a été fixé par les membres de l’APPUSB et des négociations ont été prévues cette semaine et potentiellement la fin de semaine si nécessaire. Les deux parties ont démontré leur confiance et leur désir de pouvoir arriver à un accord avant cette date, et l’Université a souligné son intention de communiquer tout développement de la situation aux étudiants et au personnel. M. David Alper, vice-président négociateur de l’APPUSB a indiqué les implications de cette décision : « on a déjà consulté nos membres la semaine dernière, il y a eu un vote par bulletin secret et puis déjà les membres ont démontré le rejet massif des offres patronales. C’est la première fois qu’il y a un vote de grève qui se tient dans cette institution, ce n’est pas une décision que nous prenons à la légère. Nous sommes très conscients que ça peut ren-

dre les étudiants très inquiets, mais si nous posons ce geste-là, c’est parce que nous croyons que c’est un geste que nous devons prendre pour justement assurer la qualité de l’enseignement et de la recherche de cette université dans l’avenir ». L’admini strati on priorise les étudiants M. Dorge, quant à lui, siège au comité de négociations de la partie patronale. Selon lui, sa formation en droit est utile à la petite équipe polyvalente. « Les négociations ont toutes été entamées en même temps et elles se concentrent maintenant sur les négociations de la convention collective des professeurs de l’Université. L’unique élément restant à discuter est celui des salaires. Ce n’est pas toujours évident d’arriver à un terrain d’entente, mais historiquement les deux parties ont réussi à parvenir à une entente avant d’en arriver à la grève. Le seul impact sur les étudiants aurait lieu dans le cas d’une grève, mais les deux parties veulent éviter ce résultat extrême. La priorité est d’assurer la continuité les études des étudiants. On existe grâce à [eux]. » Le point de vue de l’administration est résumé ci-dessous. • La négociation collective est une dé-

marche normale et l’USB se consacre résolument à la conclusion d’accords négociés opportuns avec les trois syndicats. • L’a d m i n i s tration respecte la confidentialité des négociations tout au long du processus de négociation collective. • L’USB est très fière de la qualité des relations qu’elle entretient avec le corps professoral et le personnel depuis 200 ans. De toute son histoire, l’USB est toujours parvenue à conclure des accords négociés avec ses syndicats agréés et prévoit de faire de même cette année. Un écart entre universités Le comité de négociation de l’APPUSB est composé de quatre personnes : le président du syndicat Jean Valenti, le négociateur en chef Rolland Gaudet, le représentant de la SEGM au sein du syndicat Marc Payette ainsi que le vice-président négociateur, David Alper. Le professeur de l’École de service social nous a résumé la situation : « on est arrivé à une impasse dans les négociations. Nous ne sommes pas contents de l’offre de l’administration. Il y a un écart qui existe déjà entre les autres universités au Manitoba, Manitoba, Brandon et Winnipeg, notamment au niveau de la charge d’enseignement. Notre charge d’enseignement est de 15 à 20% plus élevée. Il y aussi le fait que nous sommes appelés à être beaucoup plus polyvalents. Si je vous donne l’exemple du département de français, il y a trois profs qui enseignent 50 cours différents. Nos collègues dans les autres universités ne sont pas appelés à être aussi polyvalents. Il y a un point en litige : les chargés de cours qui enseignent pendant l’été, l’intersession qui sont rémunérés à 50% du taux normal. » Jean Valenti a

d’abord décliné de fournir un commentaire au Réveil, mais il a par la suite partagé les propos suivants dans le reportage de Radio-Canada mis en ligne le vendredi soir: « nous revendiquons tout simplement un salaire conforme à ces heures et donc un salaire équitable qui tient compte de toutes ces heures passées en salle de classe. Et surtout, un salaire qui n’accuse pas de grands écarts avec les salaires des autres universités manitobaines ». David Alper a résumé la position de l’APPUSB : « on est conscients qu’on fait cette lutte pas juste pour nos membres, mais aussi pour les autres syndiqués. On se bat aussi pour les étudiants et pour la communauté, pour le bien public. Nous aimerions atteindre la parité, sinon au moins, ne pas creuser l’écart qui existe entre l’USB et les autres universités. Nous avons vu que les autres universités manitobaines ont fait des progrès importants lors de leur dernière ronde de négociations, eux ce qu’ils ont fait, dans les trois universités, ils ont demandé un mandat de grève. Nous sommes prêts à mettre de l’eau dans notre vin, de négocier de bonne foi, je pense que l’administration aussi négocie de bonne foi ». Nicolas Audette, président de l’Association étudiante de l’USB fait part des inquiétudes des étudiants : « il pourrait y avoir des implications, des conséquences qui affecteraient les étudiants. L’intérêt des étudiants est que dans l’éventualité d’une grève, les études pourraient être affectées, repoussées. Ça peut poser beaucoup de problèmes chez les étudiants, donc nous on aimerait qu’il y ait un accord aussitôt que possible. Nous, en tant qu’Association étudiante, on reste neutres là-dedans, mais on veut qu’ils arrivent à un accord pour ne pas compromettre les études des étudiants ».

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Les besoins spéciaux au secours du trouble bipolaire Marieme Diedhiou presse@le-reveil.ca cussion du trouble de la bipolarité, la définition et les symptômes de cette maladie mentale. Le trouble bipolaire se caractérise par une variation démesurée des humeurs de façon inattendue et pendant une période assez longue. Généralement, les symptômes liés à cette maladie sont la manie et la dépression qui peuvent apparaitre dès l’adolescence. Dans un second temps, René Ritchot nous a raconté avec une touchante émotion les conséquences de cette maladie dans sa vie quotidienne et les recours qu’il a adoptés Une femme avec la moitié du visage triste et l’autre partie heureuse pour la combattre. Le stress Présentation du sollicitant le service des et la pression semblent être trouble bipolaire besoins spéciaux fréquem- les principales difficultés Le service des be- ment, a accepté de faire un auxquelles il doit faire face soins spéciaux à organisé témoignage sur ses prob- dans sa vie universitaire. le jeudi 6 mars une présen- lèmes de trouble de bipolar- Alors, en tant qu’étudiant, tation sur le « trouble de ité, et notamment de répon- de quelle manière le service la personnalité » dans les dre aux questions posées. des besoins spéciaux lui aplocaux de l’Université de En introduction, Jocelyne porte-t-il de l’aide et comSaint-Boniface. À cet effet, Gagnon, conseillère du ment répond-il à ses besoun étudiant de notre étab- service en question, nous ins? lissement – René Ritchot– a présenté une courte dis- Apports des besoins

spéciaux Après une entrevue avec René Ritchot à la fin de la conférence, voici les propos rapportés : « Pour les personnes qui sont spéciales comme moi, nous avons besoin d’un lieu où on peut se plaindre. Il n’y a pas de nombreux établissement qui ont un service comme celui-ci et qui répond à nos besoins particuliers. J’ai trouvé dans le service des besoins spéciaux une place sécuritaire où je ne ressens ni gène ni honte à m’exprimer. Par exemple, à cause de mon problème de bipolarité, passer mes examens dans une classe avec d’autres étudiants me met en état de stress et de pression, ça me donne l’impression d’être observé. Lors de ma rencontre avec Jocelyne Gagnon, j’ai pu lui expliquer mon problème, et suite à mon entretien, elle m’a proposé une salle où je peux passer mes examens seul, sans subir de stress.

Ce service est nécessaire, car il trouve des solutions pour qu’on puisse s’adapter aux conditions de l’université sans avoir trop de difficultés. De plus, il nous aide à trouver nos voies, et nous dirige vers des formations où l’on peut comme tous les autres étudiants accomplir nos projets ». Ainsi, le service et un repère ouvert à tous où il est possible de se libérer et de trouver des solutions à certaines contrainte,s comme les problèmes d’apprentissages ou d’incapacité mentale et physique. Quand bien même il est toujours difficile pour les étudiants d’exposer leurs soucis à une inconnue, Jocelyne Gagnon conseillère du service reconnaît que le nombre de personnes qui ont eu recours au service des besoins spéciaux a largement augmenté par rapport à l’an dernier.

Des nouvelles dispositions réglementaires pour les étudiants étrangèrs Lionel Aurélien Njeukam presse@le-reveil.ca

fications apportées, on note des changements pertinents tels que : « le permis d’études [qui]autorise automatiquement son titulaire à travailler à l’extérieur du campus jusqu’à 20 heures par semaine pendant la session et à temps plein pendant les congés prévus au calendrier scolaire sans devoir présenter une demande de permis de travail distincte. Le titCrédit photo : skilledworkerimmigrationtocanada.ca ulaire d’un permis d’études Immigration Cana- délais de traitement, ou doit suivre une formation da a récemment publié sur alors, modifier les condi- générale, théorique ou proson site internet un avis tions d’obtention des droits fessionnelle d’une durée portant sur les nouvelles de travailler hors campus d’au moins six mois menant dispositions réglementaires pour les étudiants interna- à un diplôme ou à un certiconcernant les étudiants tionaux, s’avérant être l’ob- ficat dans un établissement étrangers. En effet, on peut jectif à atteindre. Les textes désigné », permettra aux remarquer des changements laissent penser que le but étudiants de travailler une majeurs apportés au niveau visé consiste aussi à répon- fois arrivés au Canada. Ceci desdites réglementations. dre rapidement aux de- est une véritable aubaine Dans le but d’améliorer les mandes du marché du tra- dans ce sens où, auparavant, services offerts aux étrang- vail, notamment en matière il fallait atteindre jusqu’à ers, le Canada ne ménage de main d’œuvre, tout en six mois pour faire une deaucun effort ; c’est-à-dire conservant la réputation mande de permis de travail mettre en place un système d’excellence du Canada. hors campus. Mais l’on se qui permet de réduire les Dans le résumé des modi- demande si cette nouvelle

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réglementation ne viendra pas diminuer la motivation des étudiants à maintenir de bons résultats scolaires, car le permis d’études est en lui-même l’autorisation de travailler hors campus. Or, avant ces modifications, les textes disaient que tout individu qui veut conserver son permis de travail doit maintenir une moyenne préétablie. Par ailleurs, les nouveaux textes stipulent que les diplômés étrangers admissibles seront autorisés à travailler à temps plein après la fin de leurs études jusqu’à ce qu’une décision soit prise quant à leur demande de permis de travail post-diplôme, ce qui n’était pas le cas avant où, bien sûr, il fallait attendre une décision quant au permis de travail post-diplôme avant de pouvoir exercer. Les nouvelles règles visant à renforcer la position du Canada comme destina-

tion par excellence pour les étudiants étrangers éventuels entreront en vigueur le 1er juin 2014.Les nouvelles dispositions réglementaires amélioreront les services offerts aux étudiants authentiques, tout en protégeant la réputation d’excellence internationale du Canada en matière d’enseignement, et en réduisant le risque de fraude et d’utilisation abusive du programme. Mais important estil, de noter que la réduction des délais de traitement entraine une augmentation des frais liés auxdits traitements, car, semble-t-il, maintenir la bonne qualité du service tout en ayant des réponses rapides nécessite une rémunération effective des employés en charge de fournir ces services.

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université-CAMPUS Déterminants de la santé à Dakar, Sénégal (suite) Laura Fedoruk, Joanne Sawatzky et Sara Scaletta presse@le-reveil.ca

La cérémonie d’acceuil à l’École nationale des travailleurs sociaux spécialisés Crédit photo : Florette Giasson

Nous sommes trois étudiantes de l’École de Service social ici à l’Université de Saint-Boniface qui ont fait un séjour en Afrique de l’Ouest au mois de décembre dans le cadre d’un projet pilote d’échange universitaire entre l’USB et l’École nationale des travailleurs sociaux spécialisés (l’ENTSS) à Dakar. L’e nv ironne me nt physique La ville de Dakar se situe sur la côte de l’Afrique de l’Ouest, tout près de l’océan Atlantique, et son environnement et sa situation géographique exercent de fortes influences sur la vie de sa population. Tandis que la plus grande partie de cette ville de 3 millions habitants se situe dans un milieu plutôt désertique; les quartiers défavorisés se situent surtout dans les endroits qui subissent les effets néfastes de la saison pluvieuse. L’agriculture et le jardinage sont réalisables dans ces quartiers grâce à la pluie, mais les habitants souffrent quand les orages passent. L’eau ne s’évacue pas des maisons et plusieurs résidents doivent quitter leurs domiciles pour prendre refuge dans les écoles à proximité. Ces inondations annuelles accélèrent la transmission des maladies. Avec les immeubles d’habitation presque superposés l’un sur l’autre,

l’accès aux espaces de jeu est difficile, et les résidents doivent s’exercer dans la rue. Certes, ceux qui vivent plus près de l’océan jouissent de l’air frais et des plages, ce qui offre plus de place pour se détendre. La pauvreté Le Sénégal est un pays en voie de développement, n’ayant gagné son indépendance de la France qu’en 1960. La population de Dakar représente toutes les couches socio-économiques. L’écart entre les riches et les démunis est évident. Il y a de nouveaux édifices d’affaires et de beaux appartements en voie de construction au centre-ville, tandis qu’au sein de cette même métropole il y a plusieurs bidonvilles – des quartiers sans eau courante ayant une grande population de sans-abris, y compris des enfants. Il est impossible de marcher dans les rues sans rencontrer de jeunes personnes qui quêtent de l’argent. Le gouvernement sénégalais cherche à renvoyer cette population et à détruire les bidonvilles. Cependant, grâce au soutien des organismes communautaires, les résidents reçoivent des ressources en forme d’éducation, d’eau potable, de services de santé et d’industrie. En visitant le bidonville Rail, nous avons vu plusieurs pancartes qui

encouragent les parents à vacciner leurs enfants contre la rougeole et la rubéole. Comme le gouvernement n’offre pas ce type de soutien, les organismes communautaires organisent tous les services disponibles au sein des bidonvilles. De façon générale, les résidents les plus pauvres de Dakar sont des immigrants des villages ruraux. Une fois arrivés à la ville, ils n’ont pas accès aux bons emplois ni aux bons services et ils se trouvent dans les rues parmi les plus marginalisés. Les défis que cette population doit surmonter sont semblables aux défis que les autochtones du Canada voulant quitter les réserves rencontrent lorsqu’ils déménagent en ville. Parmi ces défis s’identifient la difficulté de trouver un logement, la procuration de nourriture saine, l’obtention d’un emploi et l’accès aux bons systèmes de soutien. De plus, puisqu’ils ont quitté leurs villages et leurs réseaux sociaux, ceux qui immigrent en ville profitent moins de la vie communautaire. Il existe cependant un grand nombre d’organisations communautaires qui soutiennent les personnes marginalisées à Dakar. La présence des programmes de micro-finance, de planification familiale, d’héberge-

ments, et des centres pour enfants abandonnés dans les communautés fait preuve du travail qui se fait quotidiennement pour soutenir ceux qui se retrouvent dans le besoin. Comme mentionné auparavant, nous avons eu la chance de visiter un Bidonville, nommé Rail, au centre-ville de Dakar. Les gens vivent dans de très petits enclos, n’ayant qu’un seul robinet d’eau pour toute la communauté. C’est le lieu de rencontre pour la communauté et les femmes s’y rendent toutes pour faire la lessive et parler. Les habitants de Rail vivent selon les principes de la vie en communauté et semblent très heureux. De plus, la communauté s’est regroupée pour construire quelques écoles dans le quartier, une pour les enfants et une autre pour les femmes dans le but de les enseigner à lire et à coudre. Nous avons aussi visité un magasin au sein de Rail dans lequel plusieurs résidents créaient et vendaient des objets d’art fait de matériaux recyclés tels que des canettes, du métal, et des couvercles de bouteilles. Cette activité renforce le concept d’autonomie économique au sein de la communauté ainsi que le concept d’autorégulation. Plusieurs organismes communautaires tra-

vaillent avec les résidents de Rail, l’un étant Environnement et développement du Tiers-Monde (ENDA) – Écopole. Cet organisme fait du travail sur le terrain avec les membres du bidonville. Un de leurs buts comme organisme est de « […] 1) promouvoir des pratiques innovatrices pour une meilleure prise en compte des besoins éducatifs des exclus […] 2) de considérer le renforcement pédagogique comme le moteur des innovations et de la qualité de l’offre éducative dans les zones de suivi et d’animation pédagogique des Formations coin de rue (FCR) ». Grâce aux organismes comme celui-ci, Rail a pu s’approvisionner en sources d’eau, écoles et toilettes. Nous avons aussi visité un petit village rural, Brousse ; une communauté qui s’est regroupée pour offrir une éducation à leurs enfants. Les habitants du village ont construit une école dans une hutte pour accueillir quotidiennement les enfants d’âge scolaire. Ils ont ensuite fait demande auprès du gouvernement pour des subventions qui défraieraient le salaire du seul professeur. Grâce à leur travail ardu, l’école comprend maintenant quatre salles de classe et des petites salles de bains.

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Votons !

Les elections du nouveau CA de l’AEUSB

Marieme Diedhiou presse@le-reveil.ca

Le vote est un droit, mais aussi un devoir, et les étudiants ont la possibilité d’exercer le leur, afin d’élire les candidats qui se présentent pour être membre du

nouveau conseil d’administration de l’AEUSB qui entrera en vigueur le 1 er avril 2014 jusqu’au 30 mars 2015. Les étudiants ont déposé leurs candidatures du 3 mars

au 11 mars pour occuper les postes suivants. À partir du 12 mars, plus de suspense. La liste des candidats pour chacun des postes cités a été dévoilée. Les noms de vos futurs représentants du conseil d’administration figurent parmi cette liste : - Présidence : Abdellah Bezzahou - Vi c e - p r é s idence : Beydi Traoré, ElHadji-Malick Séne - R e s p o n s able des communications : Elmahdi Khattabi, Assa Coulibaly - Responsable des activités : Houssemeddine Dhaoui, Wilfried Lionel Ehoussou, Elizabeth Bisson - R e p r é s e n tant (e) de la FAFS (Faculté d’arts et Faculté des sciences) : Stefan Padeanu, Chloé Freynet-Gagné, Rhéal

Chartier - R e p r é s e n tant (e) de l’ETP : Papa Cheikh Kounta - R e p r é s e n tant(e) de la vie étudiante : Maryam Bezzahou, Kadidia Ouattara, Modou Dieng Ndiaye - R e p r é s e n tant (e) de l’Alliance Allosexuelle-Hétérosexuelle : Éric Friesen, Rochelle Comte En ce qui concerne, les postes de représentant (e) de la FEEP et de représentant (e) de l’Université 1, les élections partielles se dérouleront au mois d’octobre prochain. Les portes sont ouvertes et laissent dans les couloirs de l’Université des candidats déterminés et motivés prêts à vous convaincre. Ils présenteront à travers leurs campagnes,

leurs objectifs et projets aux prés des étudiants. Ensuite le 25 mars de 12 h à 13 h, les candidats seront conviés à un débat électoral au centre étudiant. Durant ce débat, il y aura une confrontation entre les candidats afin de défendre leurs idées de manières pertinentes sous les regards et à l’écoute des citoyens et citoyennes de l’Université de Saint-Boniface, ce qui leur permettra de déterminer leurs choix. La partie finale de cet événement se jouera le 26 et 27 mars, jours où les étudiants pourront élire leur participant préférer. Rappelons que, ce conseil d’administration représentera et défendra pendant une année les intérêts des étudiants. Alors, votons !

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Services en français : une exposition vivante

Amber O’Reilly presse@le-reveil.ca

Le drapeau de la francophonie Crédit photo : www.innovation-democratique.org

L’annuaire des services en français au Manitoba produit chaque année par la Société franco-manitobaine (SFM) est depuis 25 ans un outil offert aux personnes d’expression française de la province. En l’honneur de sa 25e édition, une exposition des services à l’affiche dans l’annuaire aura lieu le jeudi 20 mars de 13h à 15h et de 16h30 à 19h30 dans le Gymnase Ouest de l’Université de Saint-Boniface. « L’annuaire des ser-

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vices en français, c’est un bottin téléphonique qui regroupe tous les services en français disponibles partout au Manitoba. C’est un outil indispensable que les gens utilisent tout le temps. Ça regroupe environ 2500 organismes, groupes, services, commerces pour promouvoir les groupes qui offrent des services en français et c’est un outil de promotion et de communication pour nous également. Si un membre de la communauté cherche un médecin, un service

gouvernemental, de la garde d’enfants, il peut se servir de l’annuaire, c’est très vaste », a indiqué Joanne Dupuis, une des coordonnatrices de l’évènement. Buts atteints Sa collègue, Renée Beaudry, a témoigné l’intérêt des services et des commerces de participer à l’exposition : « notre but était d’avoir vingt-cinq kiosques d’entreprises et d’organismes lors de l’exposition, pour représenter la diversité de la communauté

franco-manitobaine. Il y aura une quarantaine de kiosques. Tous ces kiosques ont l’occasion de donner de l’information ou faire des ventes en soirée. C’est une façon de voir l’annuaire de façon vivante. Si les services ne disposent pas de locaux ou font leurs ventes en ligne, c’est une bonne occasion de réseautage et de se faire connaître dans la communauté ». Financement et renouvellement L’annuaire est autofinancé par des ventes d’annonces dans l’édition papier et sur le site Web. Il n’y a aucun coût pour faire apparaître son service dans l’annuaire, ni pour s’en procurer un exemplaire. « On a une base de données qui est bâtie et qui continue d’être bâtie, on a un étudiant d’été qui s’occupe de faire des appels et d’envoyer des courriels. On appelle tous les services de l’annuaire pour s’assurer que les coordonnées sont toujours à jour », a ainsi indiqué Renée Beaudry. Programmation de l’exposition Joanne Dupuis a fait un survol de la programmation de la soirée : « on a un coin petite-enfance et on a invité les familles à venir. Pluri-elles [préci-

sion?]fera une distribution de livres dans le cadre d’un projet d’alphabétisation. Radio-Canada sera présent avec son kiosque photo où les gens trouveront de belles surprises. On attend les gens! » « Nous annoncerons les gagnants du défi Francofier à l’exposition. C’était un concours pour conscientiser les gens annoncé au mois de janvier qui a pris fin le 10 mars. Le but, c’était de faire 30 activités en français pendant cette période de temps dans le cadre des Rendez-vous de la francophonie. Il pouvait s’agir de choisir les paramètres en français sur son cellulaire, demander le service en français lors d’un appel téléphonique, jouer un jeu en français sur la Zone Jeunesse du site Web de Radio-Canada, mais essayer de faire une activité en français autre qu’aller à l’école ou au travail et en prendre note », a expliqué sa collègue. Le gagnant du défi recevra un chèque-cadeau de $200 de son choix pour un des services ou commerces présents à l’exposition, avec la possibilité de diviser le montant entre plusieurs commerces.

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francophonie-ARTS ET CULTURE

Être francophone, pour le meilleur ou pour le rire

Agnès André presse@le-reveil.ca

Rendez-vous avec le rire! Passé le 16 février à Winnipeg dans le cadre des Rendez-vous de la Francophonie, la langue se partage dans la bonne humeur! Crédit photo : rvf.ca

« Il y a toujours des connotations négatives attachées à la langue lorsque celle-ci est celle d’une minorité, contrairement à la langue anglaise. Par exemple, lorsqu’on est avec un groupe de personnes dont une seule d’entre elles parle anglais, on va parler sa langue pour l’accommoder. Mais dans le sens contraire, on ne le fait pas », me dit Raine, étudiante en éducation à l’USB, lorsque je lui demande ce que représente pour elle la « francophonie ». A vrai dire, ce n’est aujourd’hui un secret pour personne si l’on annonce que la population anglophone au Canada est prédominante, pays pourtant bilingue dans sa Constitution. D’après les statistiques du site L’aménagement linguistique dans le monde, au Manitoba, seul 3,5% de la population en 2011 possède le français comme langue maternelle. Face aux terribles envahisseurs, célébrer la culture francophone apparaît donc plus que primordial! Et cela tombe bien : comme chaque année, du 7 au 23 mars auront lieu au Canada les Rendez-vous de la Francophonie, une série d’évènements étoilés autour de la Journée internationale de la Francophonie (20 mars). Cette manifestation, dont le thème 2014 est « la joie de vivre d’hier à aujourd’hui », est, comme l’indique ce dernier, davantage une fête qu’acte de résistance contre une autre culture : d’après le site internet des RVF [rvf.ca], pas moins de «

9,5 millions de personnes au Canada font vivre et rayonner la langue française autour d’eux ». Ainsi, diverses activités – concours de littérature ou d’écriture, rencontres multi-culturelles, concerts, expositions, films, etc. - mettront en valeur le dynamisme de l’expression francophone sous toutes ses facettes ainsi que ses acteurs – artistes, bénévoles, professeurs…ou tout simplement vous-mêmes! Cependant, bien qu’il y ait en apparence myriade d’activités, peu semblent finalement avoir lieu à Winnipeg, dont Saint-Boniface est pourtant la « plus grande communauté francophone de l’Ouest canadien » selon le site du gouvernement. De plus, sur une dizaine de personnes interrogées à l’USB, seulement une d’entre elles avait déjà entendu parler de l’évènement. Est-ce parce que ce dernier arrive juste derrière le fameux Festival des Voyageurs ? Ou bien simplement que la communication est peu mise en valeur? Selon Raine Isfeld, qui aimerait presque avoir un Festival du Voyageur chaque semaine ; trop peu de manifestations de ce type sont organisées, ce qui ne contribue évidemment pas à créer des liens entre francophones. Ceci dit, constater sur le site des RVF que la francophonie n’est pas seulement à l’œuvre dans des communautés isolées reste réconfortant : l’ensemble des manifestations sont en effet reportées sur le très bien fait blogue

de l’édition 2014 (accessible depuis le site). On espère donc que « la joie de vivre » – thème des RVF 2014 – sera contagieuse et propagera autant de rires en anglais qu’en français, et ce jusqu’à Saint-Boniface! Les Rendez-vous de la Francophonie à Winnipeg : plusieurs lieux accueilleront ces évènements, notamment le Cercle Molière où vous pourrez assister à des lectures publiques (13 mars) ainsi qu’à deux pièces de théâtre Statu Quo et Le Dieu du Carnage ; l’Alliance Française, proposant un atelier de cuisine française végétarienne (21 mars) ; et enfin l’USB, accueillant Les voisins, nouvelle pièce des Chiens de Soleil, la compagnie de l’Université. Pour plus d’informations et pour le calendrier des activités, consultez rvf.ca ! Juno Awards et « Scène Manitobaine » : Cette soirée ne fait pas partie des RVF, mais bien des Juno Awards – les Grammy Awards du Canada, prenant place cette année à Winnipeg. Le 26 mars prochain à partir de 20h se succéderont donc sur la scène du Metropolitan Entertainment Center des artistes manitobains émergents tels que Le Justin Lacroix Band, Marijosée, Jocelyne Baribeau et Kasperzik ainsi que Les Francossins; le tout pour la modique somme de 5$. Venez encourager la scène francophone canadienne!

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francophonie-ARTS ET CULTURE

Journée internationale de la francophonie Papa Cheikh Kounta presse@le-reveil.ca

Le drapeau de la francophonie Crédit photo : www.innovation-democratique.org

La Journée internationale de la francophonie est célébrée le 20 mars de chaque année par les pays francophones. En effet, la date du 20 mars a été retenue en commémoration de la signature, en 1970 à Niamey (Niger), du traité portant création de l’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT), aujourd’hui l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Cette date a été choisie aussi par et pour les 70 états et gouvernements afin de célébrer leur lien commun : la langue française. Cet événement rassemble selon son Secrétaire général le Président Abdou Diouf : 870 millions de francophones qui, malgré leur différences et diversité, manifestent le désir de partager les valeurs de la langue de Molière. La francophonie ? Le terme « francophonie » fut inventé en 1880 par le géographe français Onésime Reclus (1837-1916) pour designer l’ensemble des pays ayant comme point commun la langue française. C’est ainsi que ses membres célèbrent les liens puissants que leur

confèrent la langue, les valeurs, les espoirs. Une francophonie universelle ? Selon l’OIF, « le nombre de francophones dans le monde ne cesse d’augmenter et [on] estime aujourd’hui leur nombre à environ 220 millions ». Cette estimation progresserait dans les années à venir avec la forte croissance démographique en Afrique (dont la plupart de ses pays parle le français). Ceci fera ainsi de cette dernière non plus une francophonie française ou un francocentrisme, mais plutôt une francophonie universelle. Lors de sa visite officielle à Principauté d’Andore, le Secrétaire Général de la Francophonie Abdou Diouf affirme : « la francophonie fait coexister et fait coopérer tous les continents [...]. C’est un besoin d’ouverture et d’enracinement de l’individu, de conjuguer aspiration de l’universelle et diversité des peuples ». La francophonie serait donc une civilisation de l’universelle et, pour paraphraser le président Senghor, c’est un dialogue des cultures qui éloignerait tout conflit de civilisations.

La

médecine, un choix d’avenir

Étudier à l’Université d’Ottawa un programme francophone de médecine un environnement bilingue un programme innovateur où la technologie fait partie intégrante de la formation des places réservées pour les étudiants de l’Atlantique, de l’Ouest et des Territoires un appui financier pour retourner faire certains stages pratiques chez-vous

www.cnfs.ca

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www.medecine.uOttawa.ca

Ces propos sont soutenus par le Président François Hollande lors du 14e sommet de la Francophonie à Kinshasa quand il affirme : « la francophonie est un espace de rayonnement, c’est la promotion des valeurs, c’est aussi l’ouverture et l’échange culturel et social ». Notons bien qu’au Canada, bon nombres d’événements sont en préparation pour cette journée. Rendez-vous de la Francophonie du 7 au 23 mars 2014 chapeautés par La Fondation canadienne pour le dialogue des cultures, ils ont pour but de promouvoir le dialogue et le rapprochement entre les différents membres des communautés francophones et acadiennes du Canada. À l’USB, la journée se prépare bien aussi : c’est ainsi que le Réveil s’est intéressé à la personne de Yan Dallaire (le Directeur du service d’animation culturelle, et selon Yan il y aura deux activités à l’USB : La première activité est une pièce de théâtre intitulée Les Voisins et aura lieu du 20 au 23 mars (renseignements : Ainza Bellefeuille).

La deuxième activité porterait sur une téléconférence culturelle des universités francophones et aura lieu le 19 mars (renseignements : Yan Dallaire). Au service de perfectionnement de langue (SPL), Anne Marie Maupertuis consultante en langue a accepté de répondre en exclusivité aux questions du journal Le Réveil sur la journée internationale de la Francophonie. Cheikh : Qu’est-ce qu’être francophone pour vous ? Anne Marie : Ah… bonne question je dirais c’est une personne qui parle le français, qui vit plus ou moins en français. C’està-dire, qui fait des activités en famille ou entre ami en français, par exemple, ici, ça serait aller au Festival du Voyageur, au cercle Molière, etc. Le Réveil: Comment s’organise l’enseignement de la langue française à l’USB, plus particulièrement au SPL? Anne-Marie : Il y a les travaux dirigés qui sont un appui pour le cours magistral : on essaie de plus se concentrer sur les pré-

sumées difficultés des étudiants. Et en tant que centre de tutorat, l’étudiant [est] avec un tuteur, et on s’oriente plus vers les difficultés de l’étudiant tout en lui montrant qu’il y a toujours un moyen de surmonter ces derniers. Ils peuvent aussi toujours améliorer leur oral. On peut toujours apprendre tout en sachant que la beauté de la langue est dans les difficultés. Cheikh : Qu’attendez-vous de cette journée internationale, et surtout, avec la mondialisation quelles sont les politiques de la francophonie dans un milieu dans un milieu à majorité anglophone? Anne-Marie : C’est quel jour encore… je pense que je jour va passer sans même que je me rende compte que c’est la journée de la francophonie (rires…). Euh... pour ma part, je n’ai aucune attente ou peut-être qu’il va y avoir des activités ou des émissions que je pourrais regarder à la télé ; sinon, cela va être un jour comme les autres.

places réservées au programme francophone demédecine

À l’Université d’Ottawa, le Consortium national de formation en santé (CNFS) contribue à offrir un accès accru à des programmes d’études dans le domaine de la santé, aux francophones issus des collectivités en situation minoritaire.

mars 2014


ARTS ET CULTURE

Liquide communautaire

Agnès André presse@le-reveil.ca

Entre la Poste et la librairie de Saint-Boniface, le Café et ses trottoirs encore enneigés Crédit photo : Agnès André

« Tout se transforme, rien ne se crée ». La célèbre formule de Lavoisier a beau avoir sa part de vérité, il y a des choses qui ne naissent ni d’Eve ni d’Adam, mais bien d’une graine qu’on aurait planté. Un café ferme, un autre voit s’épanouir : Mondragon a fermé ses portes le 24 janvier dernier pour raisons économiques, laissant cette chronique en deuil d’un lieu qui fut davantage qu’un endroit où déguster son cappucino entre quelques badinages avec votre voisin de table : LE café « anarchiste » de Winnipeg n’est plus, effaçant un espace possible de libre-circulation de ces idées. Au-delà du plaisir de la conversation et du partage d’idées, d’odeurs et de saveurs ; un café est en effet aussi lieu de rencontre d’une communauté. Que serait en effet le boulevard Provencher sans son Café Postal? C’est ainsi ce qu’évoque André, gérant

du café avec sa compagne : c’est en octobre 2012 que cette dernière a décidé de donner son espace communautaire à Saint-Boniface. Entre la poste et la librairie, c’est qu’il donnerait presque au boulevard Provencher un air de « village à la française » au Canada où le modèle urbain est davantage proche de la ville américaine. Petit mais chaleureux avec son comptoir de bois donnant directement sur des bancs de neige devenue humide et lourde sous l’effet d’une subite (et attendue !) remontée de températures, on y trouve « un café au goût plus fruité, moins « brûlé » qui devient plus populaire en Amérique du Nord ». Café – venu tout droit des torréfactions Pilot de Toronto - et pâtisseries de la fameuse Tall Grass Bakery, ainsi qu’un délicieux mélange de francophones et anglophones, réveillent le boulevard au petit matin ou simplement vos papilles lors

d’un après-midi. Et en effet, il suffit d’une balle (de jonglage) perdue, pour qu’en quelques secondes je me retrouve mêlée aux conversations d’une jeune clown (eh oui, ce métier n’est pas qu’une rigolade!) qui jongle entre les deux langues avec la serveuse, ne pouvant rester bien longtemps concentrée sur mon travail. Peutêtre est-ce justement parce que l’espace est restreint, la proximité aidant à saisir les conversations ? Les minutes défilent, certains partent, d’autres restent: nouvelles paroles échangées, différentes trajectoires un instant partagées au-dessus d’une tasse de liquide fumant. Au bout d’une heure et demie, ma page est blanche, pleine de nouveaux horizons : il est temps de quitter cet endroit peu propice à la solitude, et de jongler avec d’autres mots!

Grâce au remboursement de l’impôt sur le revenu pour

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ACTUALITÉS

Dans la charpente du musée

Gavin Boutroy presse@le-reveil.ca

La Baronne Helena Kennedy Crédit photo : Guy Aitchison

Série de conférences sur les droits humains : interview avec la Baronne du Parti Travailliste Le 25 février 2014, dans l’encore incomplet Musée canadien pour les droits de la personne, la Baronne Helena Kennedy a prononcé un discours sur les nouveaux défis des droits humains pour le XXIème siècle. Née à Glasgow en Écosse, d’un père chef syndicaliste et d’une mère travailliste, elle sera la première dans la famille à recevoir une éducation postsecondaire. Elle se lança en droit et fut une des éclaireuses féministes dans ce domaine. « Je suis devenue enthousiasmée à l’idée de pratiquer, j’ai été appelée au barreau, je me suis mise à pratiquer en cour et j’ai tout simplement adoré ça ». La Baronne a parlé avec cette même passion durant tout son exposé.

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Lors de son exposé, elle a touché, entre autres, les domaines du terrorisme, de la surveillance gouvernementale et de la lutte des classes. Ce fut lors de la période de questions qu’elle a déployé toutes ses connaissances et tout son humanisme. Tremblant avec une voix mue d’une passion inexorable, un exilé philippin a décrit la persécution et l’assassinat de ses camarades du groupe pro-démocratique dont il faisait parti aux Philippines. « Que faire du terrorisme gouvernemental ? », a t-il plaidé à l’ancienne avocate. La Baronne, une larme à la joue, a fait l’éloge de personnes comme cet homme, disant que cela était eux, les vrais héros. L’éloquence de ces deux derniers ont fait taire la salle, pour

ensuite faire redoubler de volume le tonnerre des applaudissements. C’est ainsi qu’a pris fin la conférence. Mme Kennedy accepta volontiers de faire une interview malgré son long discours et les dizaines de personnes qui attendaient pour la remercier. Première question pour détendre l’atmosphère : « Venant d’un milieu défavorisé et ayant lutté pour l’égalité, trouvez –vous une difficulté à porter le titre de « Baronne », vu sa lourde résonnance historique ? ». « Ma famille trouve ça amusant, les écossais étant très égalitaires ; mais j’ai été au House of Lords parce que ça me donne une très bonne plateforme publique pour adresser – ironiquement – les causes égalitaires qui me sont chères ». Trêve de plaisanterie, je l’ai interrogé sur l’état de l’éducation universitaire à notre époque. « Je suis très mécontente de l’augmentation des cotisations et des dettes qui en découlent, je suis horrifiée par l’ampleur des dettes étudiantes. De nouvelles variétés d’élitisme apparaissent ; de moins en moins de personnes des classes moyennes ou ouvrières vont à l’université ». « En tant qu’étudiant, je remarque une sorte de résignation à notre société néolibérale, où chacun n’étudie que pour gagner le plus d’argent possible. Voyez-vous un changement dans la mentalité des étudiants? » « Oui, c’est très intéressant, on les appelle les enfants de Thatcher en Grande-Bretagne. Je vois la technique des grosses banques et des grosses firmes

de droit qui consiste à s’emparer d’étudiants d’Oxford ». Les enfants de Mulroney canadiens devraient être à l’écoute. Elle continue : « ils se retrouvent désillusionnés à 30 ans, ayant gagné plein d’argent, même assez pour payer leur dettes étudiantes, et questionnent leur avenir ». Nous sommes interrompus par une jeune fille pétillante de joie, voulant remercier la Baronne. « Vous m’inspirez ! » s’exclame-t-elle. La Baronne la remercie gentiment et semble particulièrement touchée. Cette brève interview avec la Baronne souligne l’importance des droits humains, en particulier pour les jeunes étudiants. De cette conférence se dégage une volonté d’inciter au changement. Fragiles Libertés Cette manifestation s’inscrivait dans une série de conférences sur les droits humains du titre Fragile Freedoms, littéralement : Fragiles libertés. Ces exposés célèbrent l’inauguration prochaine du nouveau musée, censé ouvrir en septembre 2014. Le Centre d’éthique de l’Université du Manitoba et la CBC ont travaillé avec le musée pour rendre possible cette série de conférences. La Baronne s’ajoute à une liste impressionnante d’intervenants qui comprend A. C. Grayling, Martha Nussbaum, Kwame Anthony Appiah et John Borrows. Le 28 mars Vandana Shiva présentera un exposé sur le sujet « Les droits de la terre sont des droits humains », le 10 avril Steven Pinker présentera « Une

histoire de violence et d’humanité » et pour conclure, le 14 mai, Germaine Geer donnera un exposé sur « Les femmes et la lutte pour les droits humains ». À des prix de 20 $ et 10 $ pour les étudiants, les billets sont écoulés pour ces trois derniers exposés, mais il est très probable qu’il y ait des places qui se libèrent le soir de l’événement. Toute personne intéressée devrait se présenter aux portes et pourra probablement assister à la conférence. Il n’existait pas de traduction de Fragile Freedoms Avec le thème de la série – la lutte globale pour les droits humains, on semble avoir oublié les luttes locales. Aucun intervenant n’a adressé la question de la langue française minoritaire au Manitoba, de même qu’aucun exposé ne s’est déroulé en français. L’ironie est assez cinglante vu que c’est un musée national – donc officiellement bilingue, qui néglige ainsi la moitié de ses langues officielles. Dans le site web du Musée, la citation suivante est fièrement affichée sous l’humble titre « Ce que l’on dit de nous »: « ce nouveau joyau canadien sera effectivement non seulement respectueux de ses obligations linguistiques, mais il sera conscient de l’importance de faire vivre la francophonie manitobaine et canadienne ». Si cette série de conférences présage le respect des obligations linguistiques du Musée, la francophonie manitobaine et canadienne a ainsi de quoi s’inquiéter.

mars 2014


CHRONIQUE SANTÉ

Les jeunes et la sexualité

Safiatou Doumbia presse@le-reveil.ca

Crédit photo : bonjourdefrance.com

La sexualité est l’une des facettes les plus importantes du processus de développement de l’identité personnelle et cela encore plus chez les jeunes. Elle est définie de manière variée en fonctions des conceptions. En effet, le développement sexuel commence généralement à la puberté durant les premières années de l’adolescence (vers l’âge 10 à 14 ans environ). Il se caractérise par l’apparition de plusieurs changements physiques et biologiques. La plupart des jeunes commencent leur expérience sexuelle pendant leurs années d’adolescence et avant d’atteindre l’âge de l8 ans (66%). L’expérimentation de la sexualité peut être

amusante et excitante au premier abord mais peut tout aussi bien tourner au vinaigre. Ainsi, il n’est pas rare d’observer des cas de grossesses indésirables, l’apparition de maladies sexuellement transmissibles (MST ou désormais appelées ITS), ou encore de la violence sexuelle. Voilà autant de problèmes résultant d’un comportement sexuel inapproprié. Pour éviter tous ces inconvénients ou du moins en réduire le taux, il est important d’en avoir une connaissance de base afin de pouvoir se protéger soimême ainsi qu’autrui. Au canada, le taux de grossesses non désirées, notamment chez les adolescentes, a connu une baisse

en comparaison des années précédentes. Malgré ces progrès encourageants, les comportements sexuels à risque des jeunes au Canada ne sont pas rares notamment lorsqu’on porte un regard sur le fait que sont nombreux les jeunes qui ne font pas usage de préservatifs. L’une des principales raisons serait l’utilisation de contraceptifs oraux (la pilule) qui, malgré son efficacité à éviter une grossesse non désirée, ne constitue en aucune manière une protection contre les infections sexuellement transmissibles (ITS). L’utilisation de la pilule devient de plus en plus populaire chez les jeunes. Comme maladies sexuellement transmissibles courantes, on distingue : la chlamydia, la gonorrhée (ou chaude pisse), l’herpès génital, le lymphogranulome vénérien (LGV), la syphilis, le VIH/sida, et le virus du papillome humain (HPV). L’ITS la plus souvent signalée au Canada est la chlamydia, principalement chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans (environ 55% chez les jeunes de 15 à 19ans et 77% chez les 20 à 24 ans).Cela s’explique par le fait que la maladie soit asymptoma-

tique (sans manifestation de symptômes). La syphilis et la gonorrhée présentent également une hausse. Il est important de noter qu’il existe des IST incurables telles que le VIH et l’herpès avec lesquelles on utilise des médicaments pour en retarder les effets ou les atténuer. En somme, les comportements sexuels à risque sont très dangereux autant pour la personne ellemême, que pour les partenaires qu’elle fréquente. C’est pourquoi il est plus judicieux d’observer certaines mesures, à savoir : • Se renseigner sur les pratiques sexuelles sécuritaires et les mettre en pratique ; • Faire usage constant et correct des préservatifs (ou condoms) ; • Se faire tester régulièrement pour un dépistage ; • Eviter le partage d’objets pointus et personnels tels que des aiguilles ou de rasoirs ; • En cas de diagnostique d’ITS, suivre un traitement, prévenir et faire suivre un traitement à tous les partenaires concernés.

Le harcèlement et le harcèlement sexuel Le harcèlement est un comportement offensant et inapproprié envers une personne en raison de son adhésion réelle ou présumée à un groupe de personnes. Le harcèlement sexuel comprend toute attention de nature sexuelle non sollicitée. Si vous avez des questions ou vous voulez loger une plainte, vous pouvez contacter une des personnes conseillères suivantes : Marjolaine Pelletier Conseillère Orientation et counseling Bureau 1118 Téléphone : 204-237-1818, poste 469 Télécopie : 204-235-4486 mpelleti@ustboniface.ca Lorraine Roch Directrice des ressources humaines Service des ressources humaines Bureau 2401 Téléphone : 204-237-1818, poste 401 Télécopie : 204-237-3099 loroch@ustboniface.ca

Roland Saurette Conseiller Orientation et counseling Bureau 1118 Téléphone : 204-237-1818, poste 419 Télécopie : 204-235-4486 rsaurette@ustboniface.ca

Renseignements : www.ustboniface.ca

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SPORTS

Les Rouges en demi-finale de soccer

Cheick Oumar Traoré presse@le-reveil.ca

Crédit photo : Wilfried M. Ehoussou

Il reste maintenant peu de temps avant que ne se déroule la demi-finale des équipes de soccer collégiales et universitaires. Les Rouges de l’Université de Saint-Boniface seront op-

posés à l’équipe Pilots de Providence University College. À cette occasion, nous laisserons la parole à l’un des joueurs de l’équipe de soccer de l’USB, Lionel Aurelien Njeukam afin qu’il nous en

dise un peu plus : « pour le moment, notre équipe de soccer se défend très bien, c’est une équipe dans laquelle les joueurs ne manquent pas de talent, nous enchainons

actuellement beaucoup de victoires écrasantes, nous recevons toutefois quelques défaites mais le potentiel de faire toujours mieux est là, et c’est ce que nous allons faire. L’organisation des équipes est impeccable, nous recevons de bons entrainements, de très bons joueurs ont été sélectionnés et les gens arrivent à être très disponibles pour jouer. Beaucoup de points positifs sont là mais nous ne manquons également pas de points négatifs, par exemple, beaucoup de gens se plaignent car nous n’avons pas accès au gymnase autant qu’on le voudrait car d’autres équipes en font la réservation, et vu nos heures d’études, c’est souvent dur de trouver le temps optimal pour que toute l’équipe puisse s’y entrainer. Plusieurs défis seront à relever, car il faudra bien mettre en pratique les entrainements qu’on nous a donnés, donner le meilleur de nous-même. Les matchs que nous jouons sont plus complexes que ce que la

plupart des gens croient, car nous devons suivre des systèmes de jeu particuliers et adaptables aux équipes contre lesquelles nous jouons. Il faudra impérativement que tout le monde soit au meilleur de son potentiel car de grands matchs s’en viennent bientôt. Les Rouges disputeront la demi-finale contre les Pilots de Providence University College. Personnellement, je pense que l’équipe de l’Université de Saint-Boniface est meilleure que n’importe quelle autre équipe collégiale et universitaire : les joueurs ont beaucoup de talent, nous gagnons nos matchs avec une grande longueur d’avance en général, et le peu de défaites que nous avons eu ont été remportées de justesse à cause de petites erreurs que nous commettons, et nous ferons de notre mieux pour que cela ne se reproduise plus. Je suis très optimiste quant au déroulement des choses ».

Volleyball chez les hommes

Moustapha Ly presse@le-reveil.ca

Jean-Bocar Diallo Crédit photo : Wilfried M. Ehoussou

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L’intensité était au rendez-vous tout au long du championnat de volleyball masculin. Les six équipes qui jouaient dans la ligue MCAC avaient quasiment le même objectif : se qualifier au FINAL 4. Avec 20 matches à leur compteur, les Rouges ont réalisé un parcours

plutôt remarquable même si le niveau de compétition était très élevé. La préparation physique des athlètes de Saint-Boniface avant le début de la saison a porté ses fruits. Les Rouges ont connu un début plutôt difficile avec deux défaites d’affilées face aux RRC Rebels et CMU Blazers. Cepen-

dant, ces revers ont été vite oubliés car les joueurs ont montré un autre visage lors du troisième match sanctionné par une victoire. S’ensuivit un deuxième succès consécutif contre la même équipe ACC Cougars. Mais c’est aux mois de Janvier et Février que les Rouges ont vraiment atteint leur rythme de croisière, avec des victoires sur les meilleures équipes du championnat, comme The University of Winnipeg battue sur le score 3-2 (25-18,25-22,1325,13-25,15-12). Cette victoire fut très importante, car elle montre que Rouges ont le niveau pour battre l’équipe championne. Ils ont aussi dominé l’équipe de CMU Blazers qui s’est qualifiée au final 4, sur un score de 3-0 (25-23,25-20,25-23). Les volleyeurs de Saint-Boniface ont rehaussé

leur niveau de jeu lors des derniers matches avant les phases finales. Il y a même eu un athlète qui s’est distingué par ses performances en aidant son équipe à gagner trois matches consécutifs lors de la 20ème journée. Jean Bocar Diallo, étudiant en sciences à l’Université de Saint-Boniface, s’est vu décerné le titre ATHLÈTE DE SEMAINE qui récompense le joueur le plus performant. Malgré cette période de succès, les Rouges n’ont cependant pas pu se qualifier au MCAC final 4, mais s’ils persévèrent, ils pourront aller très loin la saison prochaine.

mars 2014


DIVERTISSEMENTS

*EXPRESSIONS ÉTUDIANTES* Recueillies par Laticia Dyer presse@le-reveil.ca

Coucou les amis! Bien que chaque mois une édition du Réveil sort, et que l’équipe de journalistes vous communiquent les nouvelles de notre communauté ici à l’USB, un peu de variété fait parfois du bien. Voici quelques nouvelles voix! Chaque mois, je serai à la recherche de poèmes, histoires, anecdotes, etc. provenant de VOUS! Alors n’hésitez pas de me contacter si vous avez quelque chose – peu importe la longueur – à partager, tels que vos deux camarades ci-dessous. Bonne lecture! ;)

Un anniversaire anormal « D’habitude, les anniversaires sont censés être des jours délirants, avec de beaux souvenirs. Pourtant, il y a toujours des gens qui se disent que leurs anniversaires auront pu être mieux, ou pire, ils se plaignent pour des petits détails. Cette anecdote est adressée surtout à ces gens-là!!! Et voilà, mon anniversaire arrive, et après de longues journées stressantes à l’école, je n’avais qu’une seule envie : d’aller fêter l’évènement quelque part. Mais comme cela est tombé un mardi, je m’étais dit d’attendre jusqu’au samedi. Entre temps, j’ai appelé mes amies pour les inviter à ma fête, et elles étaient heureusement toutes disponibles. Le jour de la fête,

j’étais tellement excitée, je me suis fait belle, maquillage et cheveux en mode canon. Le premier coup est venu lorsque quelques filles ont annulé. Je me suis dit que j’allais quand même m’amuser. Alors quand une de mes amies est arrivée pour conduire, moi et les autres filles, on était toutes contentes, on a mis la musique à fond, on chantait dans la voiture, complètement prêtes pour une soirée inoubliable. Comment aurais-je pu savoir que j’avais brûlé mes cheveux pour rien… Quand on est arrivé, mon amie a garé sa voiture au parking et on est parties faire la queue comme tout le monde. Ainsi est venu le deuxième coup. Quand c’était notre tour de s’iden-

tifier, on nous a refoulées parce qu’on a une carte identité d’un autre pays. On a expliqué que c’est une pièce d’identité valide, et qu’on l’avait déjà utilisée lors de pas mal d’autres soirées, mais la dame à la porte ne l’a toujours pas acceptée. On s’est dit ce n’était pas grave, « on ira juste ailleurs », et là c’était le troisième coup, CATASTROPHIQUE! Un génie avait garé sa voiture juste derrière nous sachant qu’il y avait déjà une voiture garé devant nous et deux voitures à nos côtés. Non, mais allô quoi!!! Il pensait à quoi en faisant ça ?! Donc on était coincé entre deux voitures, et il était impossible de faire bouger la nôtre! On a dû communiquer avec l’hôtel qui était tout près,

car c’est lié avec l’endroit, et des employés sont venus voir la situation. Ils ont dit qu’on allait devoir attendre au moins une heure pour que le dépannage arrive! Si ce n’étais pas contre la loi, j’aurais absolument cassé la voiture en question, c‘était ma seule envie à ce moment-là. On n’avait pas d’autre choix que de s’ennuyer en attendant dans le lobby de l’hôtel. On a juste attendu jusqu’à ce qu’ils enlèvent la voiture derrière nous et c’est à ce moment-là qu’on a pu bouger, mais il était déjà 2h du matin, donc chacun est rentré chez soi. Quelle belle soirée d’anniv’, hein? …N’importe quoi ». -Mounia E.

Le Stress « Le stress peut se justifier comme étant le résultat de la peur. La peur d’échouer et de rater sa vie, vie après laquelle nous courons, tandis que la mort nous tend ses bras… », -Mamadou G

trouvez-nous trouvezsur nous sur

*LE « MIAM » DU MOIS* Laticia Dyer presse@le-reveil.ca

Dans cette édition, on a voulu ajouter quelque chose de vraiment pratique ; et qu’est-ce qui pourrait être mieux qu’une recette facile et délicieuse pour de la sauce tomate! En tant qu’étudiants, on sait très bien que les pates sont un repas idéal, pour des raisons de gout autant que d’économie de temps et d’argent, alors voici une soumission par une de nos camarades. Sans plus tarder, Cat L., étudiante en sciences infirmières le jour, chef cuisinière le soir, qui peut être se trouvait en train de procrastiner la fin de semaine en faisant la cuisson de délicieux desserts pour ses camarades de classe, vous invite à la cuisine! Allez, à vos spatules!!!

Sauce tomate végétarienne pour pâtes 2 portions 20 minutes 2 c à s d’huile d’olive 1 c à s d’ail haché ½ tasse d’oignons rouges 2 bâtons de cèleri 4 tomates ½ courgette basilic frais flocons de piment fort

Dans une poêle, sur feu moyen, chauffer l’huile d’olive et faire revenir les oignons et l’ail. En attendant, finement couper le cèleri et couper les tomates et courgette en dés. Ajouter le reste des ingrédients au mélange. Baisser le feu, remuer à chaque 5 minutes, pour 15 minutes. Servir sur un lit de pâtes et garnir avec du fromage parmesan râpé.

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DIVERTISSEMENTS

L’endo symbiose et les eucaryotes

Julien Nayet-Pelletier presse@le-reveil.ca

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mars 2014


Horizontalement

Verticalement

1. Fulgurant — États-Unis. 2. Cours d’eau — Impudent. 3. Père de Jacob — Dentier. 4. Gelée des eaux — Ancienne Union soviétique — Mat. 5. Terres — Moineau — Démonstrat if. 6. Cube — Se poser sur la Lune — Mois. 7. Péninsule du sud-ouest de l’Asie — Entre parenthèses — Patrie d’Ein stein. 8. Énumération — Nabot. 9. Dos — Nattées. 10. Aire de vent — Agrandir oblique ment l’embrasure de — Note. 11. École — Monnaies roumaines — Enchanter. 12. Ricaneuse — Ôte la neige. 13. Édouard — Échec total — Rattach er. 14. Brouiller — Transpirer — Colère.

1. Réfrigérateur — Un centième de sievert. 2. Dresser un oiseau pour le vol — œuvre de Virgile. 3. Relative au raisin — Fou. 4. Cri de charretier — Langue — Au rore. 5. Quittance — Poli — Titre. 6. Richesse — Machine à filer — Trou. 7. Il a découvert le bacille de la peste — Exister — Existes. 8. Mis sur un siège — Opération mili taire rapide. 9. Propre — Instruments chirurgicaux — Époque. 10. Lettre grecque — Loger dans une caserne. 11. Acide sulfurique fumant — Pays d’Asie occidentale. 12. Relier — Bourdaine — Romains. 13. Papier paraffiné servant de pochoir — Bâtir. 14. Ventilée — Miserere mei, Deus.

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Étudier à l’Université d’Ottawa un programme francophone de médecine un environnement bilingue un programme innovateur où la technologie fait partie intégrante de la formation des places réservées pour les étudiants de l’Atlantique, de l’Ouest et des Territoires un appui financier pour retourner faire certains stages pratiques chez-vous

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