Le Réveil de l'action de grâce 2013

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vol.54

Nos vedettes du festival ‘Thin Air’ p.10 et 11

octobre 2013

Le lancement de la nouvelle saison des Rouges p.14

no.02

Notre Campus p. 3 à 7


“Humm... Bon. Je crois... ?”

Laticia Dyer (le collectif) C’est une réponse commune quand on demande aux étudiants ce qu’ils veulent étudier, ou ce qu’ils comptent faire de leurs études. Ceci n’est pas nouveau, car la grande majorité d’étudiants ne savent pas tout à fait ce qu’ils veulent faire à l’université. Il y en a sans doute de ces étudiants comme moi qui ont commencé l’université parce que c’était « normal ». En onzième et douzième année la plupart de mes camarades de classe parlaient de l’université, et c’était pareil à la maison. Que faire après l’école secondaire, autre que poursuivre les études?? Dans mon cas, on ne m’a pas vraiment donné d’autres choix. Alors, on peut dire que j’ai commencé, mais malgré moi, parce que je n’avais vraiment aucune idée de ce que je voulais faire. Arrivée à l’université, c’était quand même un grand ajustement, avec pleins de nouveaux gens et nouvelles habitudes. Cependant, après m’avoir creusé une place dans ma nouvelle communauté, la question tournait encore dans ma tête…sans réponse fixe. J’avais quelques idées, mais dans mon cas, l’université m’a montré que les idées que j’avais amenées de l’école secondaire ne me motivaient plus. J’avais découvert des différentes matières, et alors, des différentes directions possibles, ce qui était passionnant. J’imagine qu’une grande majorité de ceux qui lisent cet article comprennent de quoi je parle. Pour certains d’entre

nous, cette première découverte passionnante suffit, et nous mène jusqu’au bout. Mais pour d’autres, comme dans mon cas, le sentiment de ne pas être à la bonne place peut revenir plusieurs fois. J’ai encore perdu intérêt, alors moi-même je me sentais perdue. Je partais en cours, et je me demandais ce que je faisais là, et ça peut être pas mal épeurant. Quand on nous dit que l’université est la clé, et que toutes les réponses sont là, puis qu’on est menacé par des histoires de gens qui quittent l’université et finissent par ne jamais revenir, ce n’est pas encourageant. Pourtant, à un moment donné je ne voulais plus suivre juste pour suivre…je voulais suivre à cause d’un intérêt à long-terme, un but, ce que je n’avais pas encore trouvé. Donc, j’ai laissé mes études pour voir si je ne pouvais pas peut-être trouver un peu de définition ailleurs. Je travaillais, et en même temps je faisais du bénévolat dans un domaine qui m’intéressait un peu, pour essayer de voir si c’était un choix possible pour moi. Une année plus tard…après des expériences sur une ferme, dans un centre d’appel, dans une épicerie, et dans un centre d’accueil, en plus d’avoir passé du temps sur moi à me reposer un peu et à beaucoup réfléchir, j’étais prête à retourner aux études, et j’avais enfin un objectif! Je ne regrette surtout pas le temps que j’ai pris, et bien que la vie étudiante est enrichissante, ça l’est encore plus lorsqu’on à une

idée d’où on va terminer. J’ai beaucoup de confiance en moi, et les expériences que j’ai eues sur le marché de travail et avec le bénévolat ont été des ‘salles de classes’ portant des leçons assez importantes aussi. Bref j’ai survécu, et je suis revenue de mon année de congé des études, et pour ceux et celles qui pensent peut-être faire la même chose, mais qui ont peur, j’espère que cet article vous rassurera. Puis pour ceux et celles qui se sentent perdus, je vous encourage fortement de vous impliquer dans une communauté, et de chercher à tout prix votre direction. Que cette recherche soit dans une institution post-secondaire, dans du bénévolat, les voyages, ou dans des explorations sur le marché du travail, chaque expérience vous apprendra quelque chose de nouveau, tant que vous y serez ouverts. Les études seront toujours là, et bien sûr que pour beaucoup d’étudiants, leurs chemins vers le succès les y amèneront, mais on a tous des chemins différents. Ne vous livrez pas aux pressions extérieures par rapport à votre avenir! Laissez-vous le temps de réfléchir et de décider ce qui est mieux pour vous, car bien que l’université soit un tremplin utile vers l’avancement, ce n’est pas le seul, et c’est toujours mieux quand c’est le bon moment pour VOUS…non pas pour vos parents, ou vos amis. –Juste une petite pensée… Ceci dit, je vous souhaite du courage sur vos chemins!

ÉDITORIAL L’équipe JOURNALISTES

Agnès André

Ibrahima Camara Safiatou Doumbia Gilles Kacou Moustapha Ly Lionel Nomegne Amber O’Reilly Cheick Traoré

DIRECTEUR GÉNÉRAL ET RÉDACTEUR EN CHEF

Ben Maréga CHEF DE LA PRODUCTION ET GRAPHISTE

Camille Legal DIRECTEUR DE LA PHOTOGRAPHIE

Wilfried Ehoussou

Le Réveil est le journal indépendant et autonome des étudiants de l’Université de Saint-Boniface. Il est financé par les étudiantes et étudiants eux-mêmes et est soutenu par la communauté. Il est alimenté par une équipe dynamique de journalistes étudiants. Les personnes qui étudient ou qui travaillent à l’université et qui souhaitent contribuer au rayonnement du Réveil sont invitées aussi à y soumettre leurs articles, caricatures, photos, poèmes et de manière général tout ce qui permet de faire vivre un journal. Les contributions y sont toutes fois volontaires et bénévoles. Le journal se réserve le droit de ne pas publier une contribution à caractère raciste, sexiste, homophobe ou diffamatoire. Les opinions exprimées dans les contributions de tout genre (caricatures, lettres à l’éditeur, articles) sont seulement celles de leurs auteurs et ne reflètent pas forcément celle du journal ou de ses collaborateurs.

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Le Réveil est membre de la Presse universitaire canadienne (PUC) un réseau national qui réunit près de 65journaux étudiants de Saint-John à Victoria.

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université-CAMPUS

Integration sociale à l’USB : Vue de tous les côtés de la barrière Safiatou Doumbia

Au sein de l’Université de Saint-Boniface se présente une grande diversité culturelle notamment au niveau de la clientèle étudiante. En effet, l’USB est bien connue pour avoir parmi sa clientèle des étudiants venant d’un peu partout dans le monde. C’est ainsi que l’on peut observer un grand mélange culturel et surtout la mise en place d’une intégration sociale autant pour les étudiants étrangers que pour les franco-manitobains. Le rassemblement d’autant de cultures variées offre une expérience enrichissante vécue différemment par chacun d’entre eux et présente aussi souvent des sortes de ``chocs culturels’’. C’est dans le but d’en savoir plus sur l’expérience d’intégration des étudiants de l’USB que nous sommes allés à leur rencontre afin de recueillir leurs témoignages. <<Quand je suis arrivé ici c’était un véritable choc pour moi, je me sentais désavantagé par l’anglais vu que je suis français d’origine et du coup je me suis mis à l’écart des anglophones et mon intégration sociale ne s’est pas aussi bien passé que je l’espérais mais c’était de ma faute j’aurais peut-être dû aller à leur rencontre>>nous déclare un étudiant français en administration des affaires <<moi, je n’ai ressentie aucune différence quelconque vis-à-vis des franco-manitobains et autres bien au contraire j’ai été

mieux accueillie par eux que par mes congénères congolais et je me sens bien à l’aise en leur compagnie>>affirme une étudiante congolaise en éducation de la jeune enfance. <<je ne pense pas qu’il m’a fallu m’intégrer veux dire pas parce que je suis originaire de Winnipeg et que je n’en ai pas besoin mais plutôt parce que j’ai appris à accepter d’autres cultures et c’est très fun en fait, j’apprends tous les jours quelque chose de neuf>>déclaré par un étudiant franco-manitobain en multimédias <<parfois les autres pensent que si tu parles l’anglais et que t’es originaire du canada tu n’as plus besoin de t’intégrer auprès des manitobains mais c’est complètement faux parce que le problème ce n’est pas la langue, c’est juste que tout le monde est différent et qu’il faut souvent être ouvert donc c’est pas vraiment évident. Mais personnellement même étant anglophone j’ai eu du mal mais c’était juste une question de temps et d’efforts>> affirme un étudiant originaire de Saskatchewan au programme de baccalauréat en sciences générales. <<mon problème par rapport à l’intégration c’est l’intimidation, pas l’intimidation proprement dite mais celle de la langue je suis sénégalais et mon anglais n’est pas très bon c’est pour ça que je suis tout le temps avec d’autres sénégalais ou juste des francophones car

j’suis plus à l’aise mais j’aimerais quand même échanger avec les anglophones>> nous réplique un sénégalais en GRH (gestion des ressources humaines) <<je pense pour ma part que la solution pour faciliter l’intégration serait que chacun puisse faire des efforts pour améliorer la communication je veux dire par exemple si tout le monde se regroupe avec des gens de sa communauté et parle sa langue ca ne marchera pas il faut que tout le monde s’investisse et fasse un pas en avant et aille a la découverte de nouvelles cultures>>conseille une jeune étudiante marocaine en administration des affaires. <<personnellement j’ai dû m’adapter et me débrouiller pour m’intégrer parce que en tant qu’ivoirienne on n’est pas nombreux et il m’a fallu fréquenter d’autre nationalités. Mais je suis quand même contente que c’était ainsi parce que sans ca je n’aurais pas connu autant de diversités dans mon entourage>> En bref, les expériences varient en fonction des étudiants et souvent aussi a cause du comportement adopté comme le déclarent certains ou encore a cause de l’ouverture d’esprit et de la personnalité aventurière selon d’autres. Mais malgré tous ces avis souvent divergents sur l’intégration sociale de tout un chacun, la grande diversité culturelle reste certainement l’une des plus belles caractéristiques de l’USB.

places

La

médecine, un choix d’avenir

réservées au programme francophone demédecine

Étudier à l’Université d’Ottawa un programme francophone de médecine un environnement bilingue un programme innovateur où la technologie fait partie intégrante de la formation des places réservées pour les étudiants de l’Atlantique, de l’Ouest et des Territoires un appui financier pour retourner faire certains stages pratiques chez-vous

www.cnfs.ca

www.medecine.uOttawa.ca

À l’Université d’Ottawa, le Consortium national de formation en santé (CNFS) contribue à offrir un accès accru à des programmes d’études dans le domaine de la santé, aux francophones issus des collectivités en situation minoritaire.

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université-CAMPUS

La Colonne du movement étudiant Bilan Arte, Présidente de la fédération des étudiant-e-s du Manitoba (Crédit photo : Bilan Arte)

Bienvenue sur le campus pour une autre année remplie de manuels, d’examens, et de nuits blanches. Pendant que vous travailliez (ou cherchiez un emploi), que vous passiez du temps avec votre famille et vos amies et amis ou que vous suiviez un cours d’été, il s’est passé beaucoup de choses sur le front de l’éducation postsecondaire. Les étudiantes et étudiants réinscrits remarqueront qu’ils paient davantage pour les frais de scolarité et pour les frais afférents que l’année dernière. La loi adoptée par le gouvernement provincial rattache les hausses des frais de scolarité à l’inflation pour les étudiantes et étudiants de premier cycle en arts et en sciences, et permet des hausses plus importantes pour tout le reste. Alors que les étudiantes et étudiants luttent pour éliminer les obstacles à l’éducation postsecondaire,

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nous luttons également pour des campus sécuritaires et inclusifs. La province a commencé à discuter de la meilleure façon possible de combattre le harcèlement et l’agression dans les écoles par l’intermédiaire du Projet de loi 18, la Loi modifiant la loi sur les écoles publiques (milieux scolaires favorisant la sécurité et l’inclusivité), initiative qui ouvre la porte aux conversations concernant le harcèlement sur les campus. Les étudiantes et étudiants, ainsi que vos représentantes et représentants, ont également travaillé d’arrache-pied afin de pousser l’hôtel de ville à créer un laissez-passer d’autobus universel pour toute la population étudiante à Winnipeg et de collaborer avec le gouvernement provincial dans le but d’étendre les protections des locataires aux étudiantes et étudiants qui vivent en résidence. Sur le plan national,

les étudiantes et étudiants ont réussi à faire pression pour combiner en un seul document le permis de travail hors campus et le permis d’études. Maintenant, les étudiantes et étudiants étrangers jouissent d’un processus plus facile et moins coûteux pour trouver du travail. Sur le front de la recherche, les compressions dans les fonds fédéraux aux conseils subventionnaires et au National Research Council ont entraîné des coupures dans le programme qui ont été annoncées pendant l’été. Les étudiantes et étudiants doivent continuer de lutter pour faire augmenter les fonds aux conseils subventionnaires et pour que ces fonds correspondent aux inscriptions. De loin, bon nombre de ces changements et victoires semblent s’être produits par eux-mêmes. En réalité, cependant, tous les gains obtenus par la

population étudiante et par les collectivités se sont produits parce que les gens ont travaillé et se sont organisés ensemble et ont lutté pour ces changements. Et lorsque nous avons connu ces compressions et ces hausses des frais de scolarité, les gouvernements ont tiré parti des divisions ou des lacunes dans les efforts organisés de l’opposition. Toutes les victoires remportées par les étudiantes et étudiants, tels les gels et plafonds des frais de scolarité et les hausses de financement, sont le résultat du dévouement et du travail acharné de collectivités tout entières, et non d’individus en isolement. Dans la lutte pour une éducation publique accessible, abordable et de haute qualité, les étudiantes et étudiants du Manitoba doivent œuvrer ensemble et avec d’autres personnes au sein des collectivités, nos parents, nos professeures et

professeurs, notre personnel, nos amies et amis, ainsi que nos familles. La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants-Manitoba représente les 42 000 étudiantes et étudiants de l’Université du Manitoba, de l’Université de Winnipeg, de l’Université Brandon, et de l’Université de Saint-Boniface. Tout au long de l’année, je vous encourage à vous impliquer dans le mouvement étudiant et à jouer un rôle dans la transformation du système d’éducation postsecondaire ici au Manitoba. Alors que nous nous préparons à cette nouvelle année scolaire, ne prenons pas trop nos aises. Faisons bouger les choses, repoussons les limites et travaillons ensemble à l’amélioration de l’éducation publique pour toute la population de la province. octobre 2013


vie étudiante-CAMPUS

Des nouvelles du Club d’entrepreneurship étudiant de l’Université Gilles Kacou

Le club d’Entrepreneurship étudiant de l’université de Saint-Boniface – en abrégé CEE-USB – a convié, le mercredi 9 octobre 2013 à la Salle Martial Caron, tous les étudiants de l’université à sa première conférence axée sur le thème : « Développer une culture entrepreneuriale chez les jeunes franco-manitobains ». Cette rencontre, qui a duré environ deux heures, avait pour invités 4 personnes bien connues dans le monde des affaires. Il s’agit de Raymond Poirier, administrateur et homme d’affaire ; Mariette Mulaire, présidente du World Trade Center Winnipeg ; Robert Tétrault, président de la chambre de commerce francophone de Saint-Boniface et Louis Allain, directeur général du CDEM. À tour de rôle et pendant 20 minutes chacun, chaque invité a fait une présentation sur des sujets susceptibles d’intéresser la jeunesse, c’est-à-dire tous les étudiants qui avaient répondu présent à l’invitation du club. Ainsi, Raymond Poirier fut le premier à prendre la parole en félicitant l’université d’avoir pris l’initiative de créer ce club pour ensuite parler de certains aspects de l’économie du Manitoba. La deuxième invitée à savoir Raymonde Mulaire a commencé sa présentation en parlant des atouts et des priorités du CDEM à savoir

le développement des projets et une vision pour chacune des villes et villages du Manitoba. Raymonde Poirier a expliqué que tout est parti du CDEM, de l’ANIM (Agence bilingue d’échanges commerciaux) pour enfin arriver à la création et l’installation d’un World Trade Center francophone à Winnipeg. Elle a présenté entre autre les projets d’envergure en 2012 ainsi que les projets à venir. « Le World Trade Center est une organisation sociale qui aide à promouvoir, améliorer et faciliter les échanges commerciaux », soutient-elle! Vers 17h20, une pause-café était offerte à tous. Notons que plusieurs professeurs de l’Université de Saint-Boniface étaient également présents à la rencontre. C’était le tour, après la pause, de Robert Tétrault, qui a débuté sa présentation par des remerciements à l’Université de Saint-Boniface, pour ensuite mettre l’accent sur l’entrepreneuriat chez les jeunes. Il a abordé plusieurs points à ce sujet : qu’est-ce que la chambre de commerce peut faire pour les jeunes? Quelles sont les visions de la chambre de commerce pour ces derniers? Après avoir donné quelques brefs détails, tel que la date de fondation de la chambre de commerce (1953), Robert Tétrault, en tant que Président et

membre de la Chambre, a informé les étudiants qu’il y aurait un concours dans les semaines à venir. Deux prix seront en lice : le prix du jeune entrepreneur et le prix de l’entrepreuneuship jeunesse entreprise. Il a encouragé tous les jeunes à travailler pour leur propre compte et à se lancer dans les affaires, car, selon lui, il n’y a pas meilleur vie que d’être entrepreneur. Le dernier à prendre la parole fut Louis Allain qui, pour sa part, a mis en exergue les avantages du bilinguisme ici et ailleurs. Il a affirmé que le bilinguisme fait la différence au Manitoba et dans le monde entier. Pendant sa présentation, il a parlé du CEDEM et d’un de ses secteurs particuliers : l’économie verte. Ce secteur permettrait un développement durable, ainsi que de donner un peu de souffle à l’économie du Manitoba. Il a terminé en souhaitant long feu au club Entrepreneurship étudiant USB. C’est ainsi que s’est terminée la première conférence du club Entrepreneurship étudiant USB. Les membres du club ont remercié tous les étudiants présents ainsi que les professeurs et ont donné rendez-vous pour une prochaine conférence dont la date sera connue de tous ultérieurement.

Le Centre Étudiant Étienne-Gaboury Lionel Nomegne

Le CENTRE ETUDIANT de l’université de Saint-Boniface connu sous ce nom depuis la mise sur pied de son projet de construction, est une grande salle où les étudiants se rencontrent pendant les heures creuses pour discuter, s’amuser et manger ! D’une architecture remarquable, la salle accueille des évènements notamment la journée des rouges qui s’est tenue dernièrement. L’édifice couvre une superficie de près de 31000 pi2. Il est situé tout près

du bureau du registraire et représente l’épicentre même du collège de saint-boniface. Sa structure, d’une architecture des plus belles, incorpore une cafeteria en son sol et une bibliothèque au niveau supérieur. La salle accueille aussi une aire de jeux-billards et autres, et laisse voir le coin dit de la « radio-étudiante ». Par le biais des meubles qu’on y trouve, les étudiants ont aussi la possibilité d’y effectuer leurs taches scolaires, notamment des travaux de groupes, car la salle offre des salons con-

fortables. Son coût de construction est évalué à près de 2 400 000 $, dont 300 000 $ de la part du collège, 900 000 $ venant de la contribution provinciale et 1 200 000 $ de la part de « patrimoine Canada » « Pour moi le centre étudiant c’est le cœur de l’université, on ne pourrait pas imaginer l’université sans le centre étudiant parce que c’est à cet endroit qu’on se retrouve tous le matin, on se rencontre entre les cours, c’est exactement la place où on vient prendre un petit

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bout, c’est un peu comme l’épicentre de l’université, on ne peut pas passer une journée sans venir au centre étudiant » affirme Papa OUMAR, un des étudiants à l’université de Saint-Boniface. Le projet du CENTRE ETUDIANT voit le jour vers les années 1992-1994, où celui-ci vise plusieurs objectifs, notamment celui de créer un centre de vie étudiante qui servira de point de rassemblement naturel pour les différentes clientèles du Collège, et ainsi devenir le centre des activités étudiantes du Collège d’où on aura facilement accès aux différents services offerts à

la population étudiante. Et la deuxième dimension du projet visait à augmenter les espaces de bibliothèques et de cinémathèque de la Direction des ressources éducatives (DREF) du bureau de l’éducation française (BEF) et à relocaliser ses différents services pour les rendre plus efficaces. Les travaux s’échelonneront sur deux années fiscales. La majeure partie des travaux sera réalisée au cours de l’automne et de l’hiver 1995-1996, c’està-dire durant la période creuse pour l’industrie de construction, le projet contribuera donc à créer des emplois tout en profitant de prix plus avantageux.

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vie étudiante-CAMPUS

LE CERCLE MOLIÈRE PRÉSENTE

L E R E PA S D E S FA U V E S D’APRÈS L’OEUVRE DE VAHÉ KATCHA | ADAPTATION DE JULIEN SIBRE

DU 28 NOVEMBRE AU 14 DÉCEMBRE 2013 BILLETTERIE : 204-233-8053 CERCLEMOLIERE.COM

La parole à l’AEUSB Safiatou Doumbia (et crédit photo)

PARTENAIRES MÉDIA

trouvez-nous sur

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L’université de Saint-Boniface compte parmi ses nombreuses structures l’Association Étudiante de l’Université de Saint-Boniface dont le nom suscite parfois bien des curiosités ainsi que des interrogations chez la clientèle étudiante. C’est en quête de réponses à toutes ses questions que nous nous sommes présenté aux portes même de l’AEUSB en y rencontrant le vice-président Beydi Traoré. QU’EST-CE QUE C’EST L’AEUSB? Beydi Traoré : Tout d’abord l’AEUSB est une association qui est gérée par des étudiants travaillant au service de l’ensemble des étudiants et étudiantes de l’USB. Elle représente les étudiants de l’USB au niveau national et leur permet ainsi de s’exprimer et de se faire entendre. QUEL EST SON ROLE? Beydi Traoré : L’AEUSB représente la voix des étudiants a tous les niveaux afin qu’ils puissent revendiquer leurs droits face à des lois qui ne leur sont pas convenables. L’AEUSB, suite à des plaintes pertinentes plaidera la cause des plaignants. Elle a aussi permis la réduction des frais médicaux des étudiants à travers l’assurance GREEN SHIELD ce qui leur permet de se faire soi-

gner et de payer les ordonnances médicales a des prix raisonnables. Elle offre aussi des services bénéfiques ainsi que des bourses d’études accessibles aux étudiants. QUELLES SONT LES ACTIVITÉS PRINCIPALES DE L’AEUSB? Beydi Traoré : L’AEUSB offre plusieurs activités telles que la foire aux livres au cours de laquelle nous vendons les livres usagés des étudiants gratuitement sans recevoir de pourcentage sur l’argent reçu. Il y a en plus de cela la croisière en bateau s’effectuant chaque début d’année pendant laquelle les étudiants et même le public s’offre un moment de détente et de partage en toute sécurité. Nous fabriquons aussi des agendas et des T-shirts pour les étudiants. L’AEUSB, par le passé a joué un très grand rôle dans le rabais des frais de scolarité des étudiants et continue encore activement dans ce sens. QUELS SONT LES PROJETS EN VUE À L’AEUSB? Beydi Traoré : En premier, nous voulons rendre l’association plus visible et accessible aux étudiants ainsi que de promouvoir son rôle et son importance car les étudiants ont le droit de connaitre les différents services mis à leur disposition et de voir qu’ils

sont aussi membres de l’AEUSB. L’arrivée prochaine de la chasse au trésor est annoncée pour y participer il faut simplement télécharger l’application ‘’OOHLALA ‘’ ce qui permettra de localiser le trésor. Nous avons aussi en vue des projets de financement, de projets caritatifs et aussi des projets présentés par les étudiants. Il y a encore bien plus de projets en vue et en voie de réalisation à découvrir. UN MESSAGE PARTICULIER A FAIRE PASSER AUX ÉTUDIANTS? Au nom de l’AEUSB toute entière nous lançons un appel vibrant aux étudiants et étudiantes à montrer plus d’intérêt envers l’Association Étudiante en s’abonnant aux pages (Facebook, Twitter, Instagram), en faisant la suggestion de nouvelles idées et perspectives. Nous avons aussi des forums de discussions afin que les étudiants puissent échanger, poser des questions et faire part de leurs inquiétudes. L’AEUSB suit une politique basée sur l’ouverture d’esprit et la démocratie c’est pourquoi nous invitons tout un chacun à s’impliquer pour l’obtention de meilleurs résultats menant au succès et à la satisfaction de tous. octobre 2013


vie étudiante-CAMPUS

L’USB au coeur de l’image Moustapha Ly (et crédit photo)

Le club photo de l’USB est un lieu de rencontre et d’échange pour les gens qui partagent la passion de la photographie. Ce groupe socioculturel a vu le jour en 2008 et compte aujourd’hui plusieurs membres. Animées par Anne Marie Bernier et Jean Vouillon, les séances se déroulent dans une ambiance décontractée et amicale ou débutants et professionnels se réunissent au local 2228 pour parfaire leur technique. Comme le dit l’ad-

age, <<l’appareil ne fait pas le photographe>>.C’est dans cette optique que le club a mis à la disposition de ses membres d’équipements et du matériel très sophistiqué afin de les familiariser avec le monde merveilleux des images numériques. Lors des premières rencontres, les formateurs mettent l’accent sur les notions fondamentales à savoir: le choix des appareils, des accessoires, comment bien tenir un appareil, l’importance de l’usage manuel etc. Une fois

assimilées, des concepts plus techniques seront présentés aux étudiants de façon claire et simple. C’est ainsi que bon nombre des membres du club se sont rendus compte de l’utilité à participer à ces séances enrichissantes. Elles permettent d’améliorer ses connaissances dans domaine complexe de la photographie, mais aussi de les mettre en pratique. Pour ce faire des sorties en groupe sont organisées toutes les années à Saint Boniface et aux alentours, afin de leur

médecine, un choix d’avenir

réservées au programme francophone demédecine

Étudier à l’Université d’Ottawa

www.cnfs.ca

www.medecine.uOttawa.ca

culté lorsqu’il s’agit de photographier la neige. Après les séances pratiques, les participants s’échangent des photos, se partagent des idées et tout cela se déroulant dans un cadre sympathique. En somme le club photo de l’USB offre plusieurs avantages à ses adhérents et vous invite toutes et tous à participer à ses rencontres.

places

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un programme francophone de médecine un environnement bilingue un programme innovateur où la technologie fait partie intégrante de la formation des places réservées pour les étudiants de l’Atlantique, de l’Ouest et des Territoires un appui financier pour retourner faire certains stages pratiques chez-vous

donner l’occasion d’appliquer les notions apprises lors de la formation, sur le terrain. Chose pas si évidente vu que beaucoup de paramètres doivent être pris en compte. Par exemple utiliser la fonction adéquate pour photographier un sujet en mouvement (animaux, véhicules, sport), utiliser le flash lorsque la lumière est insuffisante, choisir manuellement le mode approprié aux scènes telles que les paysages ou les portraits de nuit. De même que la diffi-

À l’Université d’Ottawa, le Consortium national de formation en santé (CNFS) contribue à offrir un accès accru à des programmes d’études dans le domaine de la santé, aux francophones issus des collectivités en situation minoritaire.

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SPORTS

Le lancement de la nouvelle saison des Rouges

CrĂŠdit photo : Wilfried Ehoussou

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Du basket, rien que du basket

Hommes

SPORTS

Moustapha Ly

Après une trêve de quatre mois, l’équipe masculine de basketball de L’USB demi-finaliste du championnat universitaire de la saison passée, a renoué avec la compétition le weekend dernier. Longtemps cités parmi les favoris du titre de champion de la saison 2012/2013, les rouges ont vu leur rêve brise en demi-finale face à l’équipe des tigres .La défaite fut surprenante vu que les basketteurs disposaient d’un potentiel technique et athlétique très avancé par rapport à ceux de l’équipe adverse. Toutefois ce résultat ne reflète pas les performances du groupe tout au long du tournoi, avec un bilan de 90% de victoires et la manière spectaculaire dont il survolait la compétition. Il est à préciser que ce stade est jusque-là le plus haut niveau jamais atteint par les rouges .D’ailleurs l’équipe a su se faire remarquer par son caractère, son jeu séduisant et le rythme infernal qu’elle imposait a ses adversaires. Ainsi pour bien démarrer cette saison et mettre tous les athlètes au même niveau de condition physique général e, un moniteur de sport a été mis à leur disposition. De plus séances pratiques sont de plus en plus animées et intenses, avec un entraineur qui n’hésite pas faire souffrir ses joueurs pour tirer le meilleur de l’équipe. Notons aussi l’arrivée de

nouveaux membres au sein du groupe, ce qui renforce la concurrence et pousse tout un chacun à s’améliorer. En effet cela a porté ses fruits lors du premier match de la saison et malgré l’absence de quelques joueurs, les hommes de Christian Mouné (entraineur de l’équipe) n’ont pas fait tort à leur réputation. Ce dernier recommande à ses joueurs de travailler davantage afin de mettre en pratique sa philosophie du jeu qui est plutôt basée sur une bonne défense et des systèmes d’attaque qui exaltent la notion du collectif. Bref les joueurs peuvent s’estimer heureux d’avoir à leur tête un coach ambitieux, qui a su instaurer rigueur, discipline et un climat amical dans le groupe. Pourtant la quasi-totalité des rouges ne le sont pas. Pour en savoir plus laissons la parole a Ibrahima Sidibé étudiant en 2e année de multimédia mais non moins capitaine de l’équipe. <<Je pense comme mes coéquipiers d’ailleurs que notre équipe de basketball n’est pas reconnue à sa juste valeur surtout par le comité sportif de Saint-Boniface. Nous ne bénéficions d’aucun avantage en tant qu’ambassadeur des rouges et ceci est justifié par des exemples précis. L’année dernière il y a eu des cas de blessures contractées lors des compétitions, mais les victimes ont du se débrouiller toutes seules pour recouvrer la plénitude de leurs moyens physiques.

Lors de la cérémonie de clôture de la saison des rouges l’équipe de basketball a été totalement ignorée, mais le plus marquant est celui du transport. Je ne peux pas concevoir qu’une équipe qui défend les couleurs de son établissement puisse rencontrer des difficultés lors de ses déplacements, sans assistance ni soutien comparée à l’équipe de soccer. C’est un problème qui touche les joueurs mais aussi les étudiants qui désirent soutenir leurs camarades lors des matches. >> Ce sentiment de frustration est partagé par l’ensemble de l’effectif pour qui l’appui du comité sportif est indispensable pour atteindre les sommets. D’un autre coté il ne faut pas oublier que seules les équipes de soccer et volleyball sont sponsorisées par le groupe financier Caisse estime Robert Dumontier, directeur adjoint du sportex. Ainsi cette entreprise supporte uniquement les équipes qui jouent en première divi- Femmes sion contrairement à l’équipe de basketball qui devrait plutôt intervenir en ligue MCAC pour profiter de cet avantage. Aucun effort sera ménagé pour mettre l’ensemble des athlètes de Saint boniface dans les meilleurs conditions possibles promettent les membres du comité sportif. Tous ensemble unissons-nous pour offrir à l’Équipe de basketball de l’USB son premier titre de champion universitaire.

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ARTS ET CULTURE

Mamadou, le portrait d’un talent Gilles Kacou (et crédit photo)

L’université de Saint Boniface, regorge d’énormes étudiants talentueux dans des domaines spécifiques, notamment la musique, qui est une forme de communication très courante chez les jeunes d’aujourd’hui. Nous nous intéressons a Mamadou, artiste solo et gagnant du prix du festival du voyageur a la ‘’Chicane Electrique’’, spectacle-concours qui s’est tenu le 13 Septembre 2013 ici à Winnipeg Mamadou, C’est qui Mamadou ? Peux-tu te présenter en quelques mots ? Alors à l’état civil, mon nom est Mamadou Thierno Gueye. Je suis très passionné de musique et je suis né à Dakar, au Sénégal. Je suis arrivé à Winnipeg en fin d’année 2010, en décembre 2010 plus précisément si je me souviens bien. Etudiant à l’USB j’ai suivi ma formation en informatique à l’Ecole Technique et Professionnelle pendant deux ans qui m’a permis de graduer au mois de Juin de cette année. Je suis présentement encore des cours à l’USB, car je prévois d’entamer une

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carrière dans la médecine. Comment est-ce que tu t’es intéressé à la musique ? D’abord je tiens à préciser que je suis issu d’une famille de griots . Donc la musique c’est quelque chose qui est inné, la musique est en moi. J’avais, étant petit un piano avec lequel j’aimais bien jouer. Mais je peux dire que j’ai beaucoup été poussé par les membres de ma famille. On te voit très souvent avec ta guitare, fredonnant des chants, la guitare est-elle ton instrument favori ? Je le disais tantôt, j’avais un piano étant plus jeune. Il y a juste 5 ans que j’ai commencé à jouer à la guitare Pourquoi est-ce que ton choix s’est porté sur cet instrument ? (Rires) A vrai dire, je n’ai pas choisi. C’est venu comme ça, je voulais juste faire de la musique. Alors, je mets ca sur le coup du hasard. Mais j’aime beaucoup Bob Marley, je pense j’ai été aussi influencé par cela.

Tu composes toimême tes textes alors ? Oui, assurément. Génial ! Alors comment tu occupes ton temps a part jouer à la guitare bien sûr ? J’aime regarder les anciennes performances des artistes qui m’inspirent surtout leurs performances Live. Ça me permet de travailler, de remarquer certains aspects et d’essayer de faire pareil. Je fais aussi beaucoup de recherches sur les artistes locaux. Alors, tu as été candidat à l’édition 2013 a la ``chicane Electrique``. Qu’est qui t’a poussé à participer ? Déjà, en tant qu’artiste il y’a des périodes ou on est très inspiré pour faire des chansons, écrire des textes, Et lorsque j’ai décidé de participer à la ‘’chicane électrique’’ j’étais dans cette période-là. C’était un moyen pour moi de m’exprimer. Pas forcément de me faire connaitre, mais plutôt de sortir de ma bulle et de ma routine quotidienne en exposant mes nouvelles compositions, parce que j’adore

m’écouter moi-même. Le fait de participer à la ‘’Chicane électrique’’ était-elle une expérience positive pour toi ? Ohhh que oui ! C’est toujours bien de faire des performances car ça fait gagner de l’expérience et ça te pousse à aller au-delà de tes compétences. Expérience positive dans le sens où tu rencontres de nouvelles personnes et tout...tu travailles ta voix, tes instruments etc… ça aide vraiment. Plus de performances tu fais, plus tu es à l’aise. Plus tu es à l’aise, le public apprécie ton travail. A part la ‘’chicane électrique’’, as-tu eu l’occasion de participer à d’autres évènements ? Humm... j’ai participé au SPIN de l’USB, je pense vous en avez déjà entendu parler non ? Mais je n’étais pas figurant, j’étais plus en arrière parce que je jouais à la guitare pour quelqu’un qui participait. Et l’USB en spectacle ? Je ne trouve pas trop d’intérêt à participer à USB en spectacle, car je n’aime

pas vraiment être en compétition avec des personnes dont je suis proche, que je connais déjà. Est-ce un rêve pour toi de devenir un artiste de renommée internationale ? Mon rêve c’est plutôt de prendre ma guitare, préparer des textes, faire diverses prestations et utiliser ma musique pour faire passer des messages afin que le public soit satisfait. Mais je fais d’abord ce que j’aime, et si le public apprécie je trouve ça génial ! Pour terminer un mot à tous ceux qui t’écoutent ? Je voudrais dire merci à tous ceux qui écoutent la musique que je fais, merci pour les encouragements et le soutient. Surtout continuez de croire en moi. Je promets de travailler fort et de donner le meilleur de moi. Je profite de l’occasion pour vous donner tous rendez-vous au festival du voyageur en Février de l’année prochaine.

octobre 2013


ARTS ET CULTURE

Une méditation collective La saison 2013-2014 du Cercle Molière Amber O’Reilly

Cette année, le théâtre francophone le plus ancien de l’Ouest canadien offrira une programmation qui saura réchauffer les cœurs de Saint-Boniface lors des longues soirées d’hiver à venir. La nouvelle saison du Cercle Molière s’avère chargée d’émotions, de dilemmes humains et surtout, de variété. En effet, cette saison, Le Père, Le Repas des Fauves et Léo proviennent du répertoire français et seront représentées par des artistes d’ici, tandis que Statut Quo est une production jeunesse écrite et crée par des artistes de Vancouver. Selon Geneviève Pelletier, directrice générale du Cercle Molière, une des pièces les plus susceptibles d’intéresser les étudiants est Léo, une collaboration entre Y2D Productions de Montréal et Chamäleon Productions de Berlin, puisque l’histoire est racontée par le mouvement. Ce « one man show » incorpore la technologie de la projection live dans le spectacle. « C’est une forme qu’on voit très rarement au Manitoba. Je voulais apporter de nouveaux styles théâtraux au Manitoba et offrir une forme théâtrale accessible à

tous. » Quant à elle, la pièce Statu Quo du Théâtre la Seizième touche à des questions et des choix identitaires pertinents pour la jeunesse. Cependant, tous sont encouragés à assister aux représentations des cinq pièces afin de poursuivre leur questionnement sur l’humanité et les thèmes universels se retrouvant sur scène. Mme Pelletier souligne que « Toutes les pièces ont quelque chose à offrir. » Le Cercle Molière possède une grande base de bénévoles qui contribuent à son succès et de nombreux postes d’accueil et de placeurs ont déjà été comblés pour cette année. Le Théâtre est aussi ouvert à la possibilité d’offrir des stages en éclairage, en scénographie ou de mise en scène aux jeunes passionnés du théâtre afin d’élargir sa programmation jeunesse. De par sa nature, le théâtre se veut créateur de sens critique chez les citoyens. D’après Mme Pelletier, c’est cette particularité du théâtre qui le différencie des autres médiums artistiques populaires d’aujourd’hui. « Le théâtre a une fonction active où on peut

donner quelque chose [à la représentation]. Le spectateur fait partie du spectacle. Chaque soir, la pièce est différente à cause de l’interaction entre les spectateurs et les comédiens. » La question de la pertinence du théâtre dans nos vies quotidiennes en est une qui, selon Mme Pelletier, se fait poser partout dans le monde. « Le théâtre, c’est une place de réflexion où on peut poser des questions et ne pas nécessairement avoir toutes les réponses. On peut se faire provoquer par des questions ou des faits ou une histoire et même transposer notre propre questionnement directement dans les choses qui sont questionnées ou évoquées par une pièce. C’est un lieu sacré où on peut faire une méditation en collectif. » Dès le 17 octobre, tous sont invités à assister à Le Père, mise en scène par Mme Pelletier elle-même. Les mardis, mercredis et jeudis soir, les étudiants peuvent profiter du forfait jeunesse. La programmation complète du Cercle Molière est disponible en ligne au www.cerclemoliere. com. Place au théâtre!

Crédit photo : Le Cercle Molière

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ARTS ET CULTURE “Non, la littérature n’est pas un gros mot!” Agnès André

Ecrire, c’est voiler. Ou comment devenir maître du temps en lisant… « Écrire, c’est […] à la fois dévoiler le monde et le proposer comme une tâche à la générosité du lecteur », nous soutenait JeanPaul Sartre en réponse à cette sibylline et absconse problématique de toujours qui constitue le titre d’un essai publié en 1947, Qu’est-ce que la littérature? En ces temps de rentrée et festivals littéraires, feuilles mortes et mots vivants, l’automne et Thin Air, festival international des écrivains à Winnipeg s’invitent un certain jeudi 26 septembre dans les couloirs de l’USB pour la questionner à nouveau… Au détour d’un couloir, on ouvre une porte et soudain, change d’espace-temps : l’horloge n’est plus au mur, elle est Wigrum, dernière création de Daniel Canty par Daniel Canty. Premier roman – mais non première œuvre – de l’auteur, réalisateur et traducteur québécois, ce dernier défie en effet tout sens traditionnel de la temporalité. Créant un univers de ricochets entre un trio de personnages – Wigrum, Clara et Stepniac – qui semble tout d’abord s’installer dans une certaine épaisseur romanesque (le brouillard flemmingo-conando-londonien), puis fuit après trentaine de pages pour réapparaître dans l’ombre d’objets d’une collection fantasque où espace-temps réels et imaginaires se diffractent en miscellanées d’histoires ; l’objet joue à cache-cache

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des ordinaires classifications littéraires : « “Quel est le genre de ce roman, je veux savoir !”, s’exclame-ton lorsque l’on rentre dans Wigrum » décrit Karen San Filippo, coordinatrice de Thin Air. Air davantage opaque planant autour de ce livre telle brume matinale- ciel tombé dans l’eau des lacs manitobains (ou dans votre fumante queup’ Tim Hortons - vaine tentative d’échapper à d’étranges rêves réveillés), c’est ce que souhaite l’écrivain québécois expliquant tout à fait clairement que Wigrum est « une vengeance contre l’éducation littéraire » qui pose ses frontières entre genres et médium. Ainsi le reflète au centre du livre ce drôle d’imaginarium où « el Buñuelo épagneul andalou » côtoie souvenirs d’enfances et savonnette rimbaldienne, « ultime geste poétique, passant l’éponge [ou le Ponge ?] sur la prétention à la pureté littéraire » : « toute la collection est en fait un spectre des possibles, où l’on peut trouver des points de connexion entre la fiction et le réel », explique-t-il du brouillage des frontières entre deux domaines de perception, dont la fiction possède souvent le mauvais rôle, heurtée au réel, synonyme de vérité et savoir. « La fiction a également une portée ontologique », poursuit l’auteur, « on la place tout le temps au-delà du réel, mais c’est une image qui nous accompagne. Mme Bovary par exemple, c’est un paquet de mots, puis tout d’un coup, on croit en sa présence, […] on lui accorde le droit d’exis-

ter ». Et de même délie-t-il, en jouant de la typographie et du dessin, les frontières entre médiums artistiques : « c’est un livre total, qui va peut-être attirer des designers de par sa nature d’objet, et qui va peutêtre rebuter des lecteurs à cause de son caractère “multi-aspects” n’appartenant pas à la “littérature sérieuse” ». Considérant par ailleurs ces jugements de valeurs dangereux pour la littérature, il la définie davantage comme « un geste », un acte d’écriture : « il faut la faire, c’est tout. Ou la lire ! Et il faut ensuite avoir la générosité de reconnaître ce qui nous est propre dans notre lecture ; dégagé de l’idée de posséder une souveraineté par rapport à tout type de classification. […] Il y a aussi un sentiment de jugement et de propriété qui sont cultivés par la critique littéraire. Pour moi, il y a une générosité dans l’acte d’écrire, puis dans l’acte de lecture. Et cette générositélà on la saisit souvent mal dans le contexte des institutions littéraires. On veut que cela sauve nos âmes, cela en est presque une affaire spirituelle. […] L’idée, c’est de s’engager à la première personne avec ce qu’on lit. C’est notre liberté, on est invité à faire cela ». Donner à lire (à vivre ?) à chacun, ainsi constitue également, selon Karen San Filippo, la finalité de Thin Air: « Beaucoup de personnes pensent que la littérature est quelque chose d’inaccessible, de trop “élevé” pour eux ; ils sont in-

timidés. L’objectif du festival est à la fois de trouver des livres qui plaisent à tout le monde, mais également de présenter de la nouveauté, des ouvrages que l’on n’a pas l’habitude de lire pour les rendre accessibles ». Wigrum de Daniel Canty semble être de ceux-là, diffusant personnages tellement imaginaires qu’ils en peuplent notre réel, aussi tangibles que les lettres noires sur blanc qui les matérialisent, le langage devenu « sorte de “machine à plier le temps” ». Alors, oui, il vous surprendra peut-être par sa forme ; rien n’empêchera cependant « l’imagination, cette reine des facultés » de dilater pour un temps les aiguilles de l’horloge, mécanique relative de notre quotidien : « Qui sait, vraiment ce qui troue le temps, ou ce qui le rend entier ? », questionne encore un Wigrum, disparu dans la nébuleuse de sa collection… Wigrum a été publié dans sa version originale (français) aux éditions La Peuplade en 2011. Il vient tout juste d’être traduit en anglais aux éditions TalonBooks. Plus de mots sur http://danielcanty.com/

Crédit photo : Talonbooks éditeurs

octobre 2013


ARTS ET CULTURE

D’une île aux trémas exotiques aux plaines de Winnipeg souffle apparemment un même vent de poésie Agnès André

D’Haïti à Winnipeg? De la science à la poésie? Il n’y a qu’un pas, ou plutôt qu’un souffle! Thin Air, festival international des écrivains de Winnipeg : entre quelques coups de plumes et envolées de mots lancées lors de « La plume et le pinceau » traditionnelle joute francophone du festival; Bathélemy Bolivar, poète d’origine haïtienne installé depuis 2002 au Manitoba comme enseignant en sciences, nous parle depuis l’Ouest Canadien de cette île aux trémas exotiques, de l’écriture évidemment; bref de ce « terrain qui nourrit l’imaginaire », le sien comme celui de ses lecteurs… J’ai vu que tu as étudié l’informatique et que tu enseignes à présent les sciences. Comment es-tu donc venu à l’écriture? C’est un peu le zigzag, hein! On commence en littérature chez nous à l’âge de 16 ans, lorsque l’on rentre en classe de troisième [éducation secondaire] : on étudiait certains auteurs, et la plupart nous ont touchés…des pionniers de la littérature haïtienne ainsi que des auteurs français : on a les deux littératures. Et c’est là aussi qu’il y avait une certaine invite à écrire…Donc, lorsque j’ai commencé à écrire mes premiers poèmes, j’avais 16 ans. Bien, mais tout le monde ne continue pas en poésie parce qu’il a, à l’adolescence, étudié la littérature…! Non, mais on aurait dit que la poésie venait me chercher ou qu’elle venait

chercher quelque chose en moi. Et je voyais que c’était un moyen assez fluide et assez adapté à ce que je voulais véhiculer comme sentiment et pensée, comme manière d’être et manière de vivre. À partir de ce moment-là, j’ai donc commencé à utiliser la poésie, parfois même de manière thérapeutique. Vous savez qu’en Haïti on peut souvent sombrer dans la dépression par rapport à son environnement : quand vous commencez à regarder ce qui se passe autour de vous, cela peut être très déprimant ; et à cette époque-là, la poésie était pour moi un ancrage, une façon de ne pas sombrer dans la fatalité. Elle m’a aidé non pas à fuir le quotidien, mais plutôt à l’assumer. Et faire du mieux que je pouvais avec tout cela. Tu viens de publier Tempo, ton quatrième recueil de poésie. Qu’est-ce la forme de la poésie a de spécifique pour toi par rapport à la nouvelle ou au roman? Spécifique dans ce sens où …je ne dis pas que « toute poésie est dense », mais ma poésie est dense. Dans ma pratique, j’essaye toujours de faire entendre plus avec le moins de mots possibles. C’est une première contrainte que je me donne au niveau du jeu entre signifiant et signifié. La deuxième contrainte, se situe au niveau de la polyphonie : je pense qu’il y a lieu encore pour la poésie d’être subtile, d’être nuancée et de donner la voix à tous les lecteurs. Dans ce sens, j’ai choisi parfois d’être am-

bigu, de laisser la voie ouverte, de laisser des espaces pour que le lecteur puisse se trouver et remplir cela avec son imaginaire. Ce n’est pas une poésie fermée, tout n’est pas dit. Mais il me semble que l’on retrouve tout de même dans tes mots des images précises, des paysages par exemple de ton pays d’origine… Oui bien sûr, dans Manguiers Têtus [recueil publié en 2005 aux Éditions du Blé] par exemple. Mais dans le dernier [Tempo, octobre 2013], il y a un peu de Canada. Il y a aussi de la place pour de la création, pour de nouveaux sons…même si c’est la Tu vois donc la poésie comme un cri? Parfois, oui, il y a une urgence, quand ça vient me serrer à la gorge, quand ça ferme notre poitrine… quand il y a ce besoin-là, la poésie se prête bien à cet exercice, de crier silencieusement. Et est-ce toujours un cri par rapport à ce que tu vis? Oui, par rapport à une souffrance qui est parfois individuelle, mais aussi par rapport à une souffrance qui est partagée, ce que vit cette collectivité autour de moi. Des situations limites, des gens qui meurent, l’enfant qui a des difficultés d’apprentissage mais qui est né comme cela et qui toute sa vie doit porter une certaine croix sans savoir pourquoi. Ce sont toutes ces situations limites qui me poussent à écrire. Dans Manguiers Têtus c’est cela : c’est une bonne amie à moi qui est tombée malade et qui en est morte. Manguiers Têtus c’est un cri. Alors, oui, il y a une partie là-dedans où l’on trouve d’autres choses : les Haïtiens qui coupent la canne à sucre dans les bateys en République Dominicaine par exemple, j’ai dénoncé cet état de fait. Tu fais référence plusieurs fois aux difficiles conditions de vie de ton pays d’origine. Peux-tu m’en

dire un peu plus sur la situation en Haïti? Oui, les relations avec la République Dominicaine par exemple, sont compliquées : leur Cour constitutionnelle vient d’énoncer [le 26 septembre 2013] que les Haïtiens nés après 1929, même nés sur le territoire dominicain, ne sont pas dominicains. On leur enlève donc la nationalité…c’est assez sérieux et je pense que les Nations Unies se sont prononcées contre cette décision. Il y a d’autres problèmes au quotidien. Avec mon projet d’ « École haïtienne sans frontières », on essaye par exemple de donner une éducation de qualité et gratuite aux enfants haïtiens. Qu’est-ce que ce projet et comment t’es venu l’idée d’une telle entreprise? Tout d’abord du fait que j’ai enseigné en Haïti ; puis en Floride, où j’ai continué d’enseigner dans des écoles privées. Une fois rendu au Canada, je me suis dit « on doit faire quelque chose pour Haïti au niveau de l’éducation, la qualité n’est pas là, il faut améliorer ce qui s’enseigne dans les écoles ». On a réfléchi avec quelques amis sur cette possibilité-là, quand tout à coup le tremblement de terre a eu lieu [le 12 janvier 2010]. On s’est alors dit à ce moment-là « il faut agir et agir vite! ». Comme nous n’avions pas de capital financier, la meilleure façon de le faire était de trouver des amis, des gens à l’Université qui voudraient bien offrir leurs compétences pour rassembler des contenus autour du programme haïtien et de ce qui s’enseigne en Haïti. Comment cela fonctionne-t-il? On fait des cours ici et on les met en ligne [sur la plateforme Moodle]. Ainsi, on permet aux Haïtiens d’avoir accès gratuitement à ces contenus. Avez-vous une idée de l’impact de votre action en Haïti? La fréquentation de notre site a augmenté

de 2000 à 10000 fréquentations par mois en moyenne, et on a pu deuxièmement recueillir des témoignages d’étudiants haïtiens de leur expérience avec ce projet. On commence donc à avoir pas mal de retours positifs qui nous disent que nous sommes sur le bon chemin, et que les gens en profitent énormément. Et pour finir, j’aimerais revenir à l’écriture… As-tu une affinité avec certains écrivains en particulier? J’aime les romans de Kundera, j’aime Éluard. J’aime sa poésie qui est simple mais profonde. J’aime Hugo aussi, je lis Alfred De Vigny...et « Le dormeur du Val » [poème de Rimbaud]. Ce sont des poètes qui m’ont marqué. Ce sont des auteurs qui ont insufflé une âme à leur poésie. Quand je dis âme, il y a une certaine inspiration, il y a un souffle. Ce ne sont pas juste des mots. Il y a un terrain, il y a quelque chose en-dessous qui nourrit l’imaginaire. Bathélemy Bolivar vient de sortir Tempo aux Éditions du Blé (octobre 2013); un recueil où une cédille soudain, une virgule peut-être, un son surement…offrent au lecteur une expérience singulière du temps. Plus d’informations… - sur le projet Haïti écoles sans frontières : http://haitianschoolwithoutborders. org/ - sur l’actualité politique entre République Dominicaine et Haïti : http:// w w w.lemonde.f r/ameriques/article/2013/10/02/ des-milliers-de-dominicains-d-origine-haitienne-deviennent-apatrides_3488474_3222.html et http://www.rfi.fr/ameriques/20131004-cour-constitutionnelle-republique-dominicaine-nationalite-descendants-haiti - sur les relations qui unissent le Canada et Haïti : http://www.canadahaitiaction.ca/canada-haiti-history

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ARTS ET CULTURE

Projet réconciliACTION : Une transformation sprituelle Amber O’Reilly

Au cours des deux dernières années, six femmes de la communauté de l’Université de Saint-Boniface ont vécu une transformation profonde et inoubliable. Lors d’une présentation le 7 octobre dernier, les participantes du Projet réconciliACTION ont partagé leur expérience avec le public. Ce projet de justice sociale et de sensibilisation avait pour but d’initier un dialogue de partage culturel entre des personnes autochtones et non-autochtones et la création de relations durables. Depuis le tout début, les participantes

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Crédit photo : Archives RéconciliACTION

ont voulu « apprendre à apprécier la culture des peuples autochtones, mais sans se l’approprier». Le projet a connu tant de succès qu’il se poursuivra en 2013-2015. Tout étudiant intéressé à participer peut communiquer avec Sœur Norma McDonald du Service d’animation spirituelle. Pour atteindre leur but, les participantes ont entrepris diverses activités de levée de fond pour financer leur participation aux ateliers « Retour à l’esprit », une série d’ateliers portant sur la communication et la réconciliation entre autochtones

et non-autochtones qui ont pour but d’ « habiliter les gens à être complets avec [le passé des pensionnats autochtones] et à pouvoir créer ensemble un avenir prometteur ». Un total de $10 000 a été accumulé pour permettre la participation à ces ateliers de personnes qui n’auraient pas les moyens de le faire. Les participantes ont visité la réserve des Premières Nations de Swan Lake ainsi que la communauté Hollow Water au Manitoba. Elles ont eu le privilège de participer à un atelier de création de tambour. Après avoir reçu l’enseignement traditionnel, chacune des femmes a fabriqué son propre tambour en peau de wapiti lors de l’activité. Elles ont aussi eu la chance de vivre l’expérience de « sweat Lodge » avec les membres de la nation Hollow Water à plusieurs reprises et cela a contribué

au rapprochement des deux groupes. Le projet a atteint son point culminant lors d’un voyage culturel en Colombie-Britannique comprenant la visite de plusieurs communautés autochtones de l’île de Vancouver dont Tla-o-qui-aht, Opitsaht, Hesquiaht et Ahousaht. Les participantes ont souligné que, dans chaque communauté, l’accueil a été très chaleureux. En fait, même aujourd’hui, elles reçoivent des correspondances de leurs amis et des invitations à revenir. Nora Martin, une membre de la nation Tli-oqui-aht a témoigné : « Il y a tant de choses à dire au sujet de votre visite ici. Ensemble nous travaillons vers un but commun de guérison, compréhension, soutien et partenariat. Ceci a été un pas dans la bonne direction. » Au menu sur l’île de Vancouver : récolte

d’écorce de cèdre, randonnée pluvieuse en forêt et, entre autres, une visite au programme d’infirmerie modèle de Nuu chah Nulth. Cette dernière activité a été particulièrement enrichissante pour les étudiantes en sciences infirmières ayant participé au programme. Janelle de Rocquigny a fait part de sa reconnaissance pour les expériences vécues : « J’ai découvert l’esprit de qui je suis. Je me suis affirmée dans mon identité métisse et je suis heureuse d’avoir la chance de pouvoir rapprocher les communautés autochtones et non autochtones. » Jennifer Lagassé a ajouté : « J’ai été témoin du fait que la réconciliation est possible entre non-Autochtones et Autochtones. J’ai bien compris que la réconciliation commence avec une bonne compréhension des événements du passé et un dialogue entre peuples. octobre 2013


Verticalement

Horizontalement

1. Ruse habile — Étang. 1. Préciser — Dictionnaire. 2. Tante — Privé — Avant. 2. Perdre — Prénom masculin. Cabrioles — Diffuser. 3. Lettre grecque — Dieu marin — À 3. 4. Avant-midi — Énervé — Secondé. eux. 5. Abri de toile — Renommer. 4. Benjamin — Bague. 5. Dispensé — Traquenard. 6. Mesure agraire — Couche tendre au milieu d’une pierre dure – Occlusion 6. Trésor public — Phoque — Note. 7. Dans le vent — Membrane colorée intestinale. 7. Enlèvements — Sans valeur — Ruis de l’oeil — Usé. selet. 8. Écimée — Noisette. 8. Aéra — Nids de l’aigle. 9. Mise en vers — Réfutée — Pour 9. Possessif — Idéale — Freins. récupérer. 10. Moi — Amarrage en cordage — 10. Erbium — Relevée — Recueils de bons mots. Suça. 11. Iris — Félin. 11. Énumère — Plante bulbeuse. 12. Valait environ 4 kilomètres — Satire. 12. Tué — Pleur. Aluminium — Almandin — Organi 13. Peigneur — Répertoire de tarifs, de 13. notes. sation mondiale de la Santé. Encerclée — Isoler. 14. En forme d’oeuf — Sa capitale est 14. Berne — Stéradian.

places

La

médecine, un choix d’avenir

réservées au programme francophone demédecine

Étudier à l’Université d’Ottawa un programme francophone de médecine un environnement bilingue un programme innovateur où la technologie fait partie intégrante de la formation des places réservées pour les étudiants de l’Atlantique, de l’Ouest et des Territoires un appui financier pour retourner faire certains stages pratiques chez-vous

www.cnfs.ca

www.medecine.uOttawa.ca

Réponses septembre

Mots Croisés

DIVERTISSEMENTS

À l’Université d’Ottawa, le Consortium national de formation en santé (CNFS) contribue à offrir un accès accru à des programmes d’études dans le domaine de la santé, aux francophones issus des collectivités en situation minoritaire.

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LE CERCLE MOLIÈRE PRÉSENTE

LE REPAS DES FAUVES D ’ A P R È S L ’ OE U V R E D E V A H É K AT C H A A D A P TAT I O N J U L I E N S I B R E

DU 28 NOVEMBRE AU 14 DÉCEMBRE 2013 Mi s e en s cène d e Rol and Mahé Ave c S h ane Bar nabé, Lynne C onnel ly, Vi ncen t Durea ult, J a n i q ue Laval l ée , Marco McDonal d , Er i c P l amo ndo n, P at r i ck Tr ud el et And r é Vr i gnon- Tes sier.

F O R FA ITS SPÉCIAUX POUR ÉTUDIANTS E T P O U R JEUNES ADULTES (29 ANS O U MO INS).

BILLETTERIE/INFO : 204-233-8053 CERCL EMOL IERE.COM

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