Instants #08

Page 1

Le magazine de Relais & Châteaux Numéro 8 Automne-hiver 2019 relaischateaux.com/magazine #relaischateauxmagazine

Contemplation néo-zélandaise Glaciers, fjords, montagnes, plaines verdoyantes, forêts subtropicales, volcan, côtes sauvages… La nature toute entière vous donne rendez-vous dans l’Île du Sud de Nouvelle-Zélande. pages 4-5

VOYAGE

VOYAGE

VOYAGE

Côte Est américaine, la vague à l’âme

L’art du farniente au Palazzo Seneca

Le pin des Alpes, roi de la montagne

page 6-9

page 14

page 18

VERSION IMPRIMÉE DU MAGAZINE EN LIGNE INSTANTS — RELAISCHATEAUX.COM/ MAGAZINE > SUR APPLICATIONS IPHONE & IPAD


CHERS LECTEURS, CHERS AMIS VOYAGEURS,

La qualité d’un instant tient souvent à son lieu. À l’occasion de cette nouvelle édition automne-hiver, le magazine Relais & Châteaux a demandé à de jeunes illustrateurs de « crayonner » quelques-unes de nos maisons prises dans leur écrin naturel, extraordinaire. Ces vues contemporaines nous rappellent l’attention portée partout dans le monde à nos architectures, à l’atmosphère qui les entoure ainsi qu’au bien-être que procurent les espaces soigneusement construits et agencés. Face au dérèglement climatique qui nous préoccupe tous, nos maisons incarnent plus que jamais des eldorados. Nos lieux, pour la plupart protégés, résonnent à l’unisson avec leur environnement, et ce jusque dans l’assiette, à travers le choix des aliments, la cueillette des herbes ou la culture du potager. Havres de paix, de quiétude, ces « stations » offrent un art de l’instant, un art de l’espace, une plongée dans la lenteur toute contemplative. Elles ont le goût du temps qui passe avec délice. En cette saison, nous sommes heureux de partager avec vous nos destinations aux vastes étendues, synonymes de ressourcement : la Nouvelle-Zélande, la côte Est américaine, l’Inde ou encore l’Ombrie, en Italie. La maison, c’est enfin un rythme particulier fait de gestes quotidiens, d’attentions minutieuses. Dans cette parution automne-hiver 2019, nous vous faisons part également de notre engagement et de celui de nos cuisiniers sur le thème Food for Change. En partenariat avec l’association Slow Food, nos chefs vous présentent leurs produits, ceux qu’ils chérissent, mariant le plaisir de protéger la biodiversité culinaire de leur territoire et leur passion de la saison. Bonne lecture et bons séjours dans les espaces-temps d’Instants. La Rédaction 2

Numéro 8 - Automne-hiver 2019


Jorge Roa, dessinateur chilien, a choisi d’illustrer l’Awasi Patagonia. Après avoir étudié le design industriel, il fait de sa passion pour l’illustration son métier. Le dessin est une expérience intense de la mémoire à travers les lieux, les personnes et les objets. Cette intensité est toujours nouvelle, c’est son inspiration : @conjuntouniverso

Numéro 8 - Automne-hiver 2019

3


Une vision du luxe décontractée et confortable.

Les 17 chambres et suites du Matakauri Lodge profitent en toute intimité d’un cadre naturel à couper le souffle.

À la carte, produits locaux et de saison.

VOYAGE

Échappée belle en Nouvelle-Zélande Les paysages de l’Île du Sud sont parmi les plus préservés et diversifiés de la planète : glaciers et fjords, montagnes vertigineuses, vastes plaines et collines verdoyantes, forêts subtropicales, un plateau volcanique, des kilomètres de côtes sauvages… Devant un tel spectacle, impossible de ne pas voyager avec humilité et gratitude, en nous efforçant de respecter au mieux l’environnement mais aussi la culture locale.

4

Numéro 8 - Automne-hiver 2019

SILLONNER LA NOUVELLE-ZÉLANDE, OU AOTEAROA (« PAYS DU LONG NUAGE BLANC » EN FRANÇAIS), RÉSERVE DES SURPRISES ÉPOUSTOUFLANTES.

Première étape : le Matakauri Lodge, à Queenstown, au bord du lac Wakatipu. Sur un peu plus de 3,5 hectares, le Matakauri Lodge offre une vue incroyable sur le lac et les montagnes. Fondé par le New-Yorkais Julian Robertson, l’établissement a ouvert ses portes en 2010. Aujourd’hui âgé de 86 ans, Julian, passionné d’art, expose sa collection personnelle dans les différents bâtiments du domaine – des originaux de Picasso à un tableau de Sir Mountford Tosswill Woollaston. En ouvrant le Matakauri, Julian souhaitait créer un lieu dans lequel on se sente vraiment chez soi. Pari gagné. Ici, le luxe se veut décontracté et confortable. L’intérieur, aménagé par la célèbre architecte d’intérieur néo-zélandaise Virginia Fisher, privilégie le verre, la pierre et le bois, avec de grandes cheminées et des baies vitrées qui soulignent la beauté du lac et des montagnes.


Baignoire XXL avec vue sur le lac Wakatipu.

Escapade à l’Ahuriri Conservation Park, à travers ses montagnes spectaculaires, herbes folles et zones humides.

La salle du restaurant, baignée de lumière.

Charme nostalgique à l’Otahuna Lodge.

Outre le lodge principal et ses suites, l’Owner’s Cottage, ouvert en 2014, est un cocon de rêve pour les voyageurs en groupe ou en famille. Cette incroyable villa de quatre chambres propose aux clients les services d’un chef privé. Sur la terrasse, le jacuzzi offre une vue somptueuse sur le lac. Les heureux élus ont également accès à une jetée privée et Matakauri peut organiser leur arrivée en bateau. Au restaurant, le chef Jonathan Rogers propose un menu différent chaque jour, où sont déclinés les meilleurs ingrédients locaux de saison, tous produits à moins de deux heures de route ou issus du petit potager sur place. De Queenstown aux vastes plaines de Canterbury, notre prochaine étape, le paysage change du tout au tout. Temps forts du trajet : le Lindis Pass, un col spectaculaire qui traverse les vallées des fleuves Lindis et Ahuriri, à 971 mètres d’altitude, et le lac Tekapo et ses eaux turquoise, classé au patrimoine des réserves de ciel nocturne de l’Unesco. Le domaine de l’Otahuna Lodge, bâtiment victorien du

xixe siècle,

se dessine alors, avec ses terrains impeccablement entretenus et sa vue sur les plaines de Canterbury et la péninsule de Banks. Hall Cannon et Miles Refo, deux charmants Américains qui vous accueillent à la perfection, ont racheté Otahuna en 2006 et l’ont entièrement rénové. Ici le neuf se mêle naturellement à l’ancien. Boiseries, vitraux et cheminées (dont certaines dans les salles de bains) cohabitent avec une superbe collection d’art contemporain néozélandais. L’impressionnant jardin d’Otahuna est sans doute l’une des parties les plus captivantes du domaine. Son potager bio affiche plus de 120 variétés de fruits, légumes, noix et champignons et le poulailler fournit entre autres les œufs du petit déjeuner. En cuisine, l’Australien Christian Bochsbichler cultive la fraîcheur avec une attention particulière aux désirs du client. En redonnant vie à Otahuna Lodge, Miles et Hall sont parvenus à hisser d’un cran l’expérience luxueuse du lodge. Partout à Otahuna, la magie opère.

Des jardins impressionnants qui prêtent à la rêverie.

GEORGIA HOPKINS Journaliste voyages depuis sept ans, elle trouve et partage la magie et la beauté hors des sentiers battus. En plus d’écrire sur son site It’s beautiful here et les réseaux sociaux, Georgia est contributrice régulière pour de nombreux titres tels que Vogue Australie, The Evening Standard (UK), Harper’s Bazaar (US), Conde Nast Traveler (US), A Hotel Life (NYC), Well+Good (US), Afar (US)… @_itsbeautifulhere

Numéro 8 - Automne-hiver 2019

5


VOYAGE

Côte Est américaine, la vague à l’âme Une traversée subjective de la côte est américaine par l’auteur François Simon et le photographe Yann Stofer.

THE WAUWINET «  Ici, c’est l’épouse et son mari qui cuisinent et servent. Nous sommes au loin, nous avons pris le large  », annonce le maître de maison Eric Landt.

BLAIR HILL Dès l’entrée, on sent l’âme d’une maison, le souffle d’une passion qui lentement, obstinément, façonna ces dix chambres au luxe doux et profond.

6

Numéro 8 - Automne-hiver 2019


CAMDEN HARBOUR Un établissement qui cultive le style contemporain tout autant qu’une belle énergie, que ce soit dans l’accueil ou la carte de son restaurant.

MENTON À South Boston, la cuisine de Lucas Sousa se revendique de Menton, exprime la Riviera, avec des penchants frenchies et italiens réjouissants.

Numéro 8 - Automne-hiver 2019

7


THE CHARLOTTE INN Une bonbonnière joyeuse du

xviiie siècle

aux lumières tamisées et ruisselant d’antiquités, où pourtant rien n’étouffe ni ne lasse.

CASTLE HILL INN Elle a accueilli en leur temps Montgomery Clift, Grace Kelly ou encore Paul Newman. Une demeure qui reste hors du temps et du commun.

8

Numéro 8 - Automne-hiver 2019


WEEKAPAUG INN Surgissant de derrière les dunes, cette hôtellerie new age discrète, moderne et familiale est l’une des plus charmantes auberges américaines.

OCEAN HOUSE Entièrement reconstruite sur décision de Daniel A. Hostettler, président des Relais & Châteaux de l’Amérique du Nord, elle a retrouvé tout son faste.

Numéro 8 - Automne-hiver 2019

9


ENGAGEMENTS

Food for Change : cuisiner éthique pour la planète Notre alimentation est responsable de 30 % des émissions de gaz à effet de serre : quand on est chef, l’impact de chaque ingrédient est une question-clé. Depuis la présentation du Manifeste en 2014 à l’Unesco, tous les membres Relais & Châteaux se sont engagés à préserver l’environnement et les patrimoines locaux. Voilà pourquoi, depuis deux ans, Relais & Châteaux et Slow Food s’unissent autour des événements Food for Change, afin de sensibiliser les citoyens sur les conséquences de notre système alimentaire. La preuve avec ces quatre chefs, prêts pour une révolution délicieuse.

ESTÉRELLE PAYANY Journaliste, critique gastronomique et auteure. Chroniqueuse pour Télérama, Télérama Sortir et France Inter, elle a également écrit une trentaine d’ouvrages, dont l’Encyclopédie de la cuisine végétarienne (Flammarion). @esterelle

10

Numéro 8 - Automne-hiver 2019

MICHAEL TUSK, QUINCE, CALIFORNIE

« En tant que chefs, notre mission est d’éduquer nos clients, nos équipes, mais aussi nos amis et notre famille. L’évidence est de ne servir que des aliments issus de l’agriculture biologique ou cultivés en biodynamie. » La ferme Fresh Run, à moins d’une heure du restaurant, nous fournit la plupart des végétaux, et Peter, le fermier, « s’occupe des Sentinelles Slow Food californiennes : haricots marrowfat, prunes Elephant Heart, pommes Spitzenberg, Hauer Pippin, Sebastopol Gravenstein… Il fait partie de l’équipe comme un cuisinier ! » Au menu de Food for Change : tomates Cherokee Purple fraîches et confites, bouillon d’algues et wasabi, granité de concombre, céleri et raifort, ou pêches Indian Blood pochées dans un sirop de feuilles de citronnier Meyer, servies avec une glace au miel et au pollen — puisque le travail des abeilles est indispensable à la biodiversité.


DAVID ALEXANDER, GLENAPP CASTLE, ÉCOSSE

« Cuisiner, c’est éduquer » : pour ce membre de l’Alliance des Chefs Slow Food écossaise, il ne s’agit pas seulement d’être aux fourneaux, il faut aussi communiquer avec ses producteurs, ses clients et son équipe, et parmi elle surtout les plus jeunes, « car la préservation de la biodiversité est entre leurs mains ». Défendre les produits de saison et locaux dans le respect de l’environnement implique également de donner de bons réflexes aux cuisiniers débutant dans le métier : des quantités plus justes, le refus du gaspillage et des prix plus élevés qui imposent aussi de réinventer la cuisine. Sel de l’île de Skye — tout en douceur —, chevreuil sauvage chassé autour du château, huîtres de Loch Ryan réputées depuis le xViie siècle : tout le terroir écossais est mis à contribution.

CÉDRIC BÉCHADE, L’AUBERGE BASQUE, FRANCE

Huit Sentinelles Slow Food : c’est le Pays basque qui détient le plus de ces produits nobles et à préserver en France. Voilà pourquoi Cédric Béchade réussit à ne travailler qu’avec des producteurs locaux, qui décuplent son inspiration : « le menu Food for Change, c’est toute l’année, ici ! En douze ans, nous avons vu de nombreuses espèces renaître, comme le maïs grand roux, perdu au XIXe siècle et désormais développé par une quinzaine d’agriculteurs. » Plus de plat signature à la carte : « le chef, c’est la nature. Avant, la pleine saison de la cuisine basque, c’était d’avril à octobre. Mais il n’y a pas que la piperade chez nous : on peut faire des recettes 100 % locales même en hiver, avec de la châtaigne de Macaye, de la cane kriaxera, de la truite de Banka… La joie de la saisonnalité, c’est celle de voir le produit réapparaître. Car il a eu le temps de nous manquer. »

RAME GOWDA, SHREYAS RETREAT, INDE

Atithi Devo Bhava : ce mantra, qui signifie « servir l’hôte comme s’il était un dieu », est la base de l’hospitalité pratiquée ici. Fraîche, légère et nourrissante, la cuisine de Rame Gowda suit les principes de l’ayurveda, en adéquation avec les saisons de la terre et les rythmes du corps humain. Le « bon, propre et juste » cher à Slow Food est une réalité depuis longtemps dans cette maison : tout est cultivé dans un potager bio, respectueux des hommes et de la nature. Parmi les trésors à découvrir lors de Food for Change, la courge cireuse, un aliment « prana » (riche en énergie vitale), le moringa, super-aliment dont les gousses, feuilles et fleurs sont délicieuses, ainsi que le millet, céréale particulièrement digeste. Ou quand le lien séculaire entre l’homme et la planète retrouve son évidence…

CULTIVONS ENSEMBLE DES SOLUTIONS AU DÉRÈGLEMENT CLIMATIQUE Les ingrédients doivent être à la fois DE SAISON, LOCAUX (produits à moins de 50 kilomètres autour de votre établissement) et de préférence BIO.

La PRODUCTION DE VIANDE laisse une forte empreinte carbone. Limitez-en la quantité dans votre menu.

Évitez les bovins et privilégiez d’autres types de viandes (VOLAILLE, MOUTON…)

Les RACES LOCALES (maine-anjou, nantaise...) sont préférables aux races réputées (limousine, charolaise, Angus...).

En dehors de la chèvre et de l’agneau, ne cuisinez PAS DE JEUNES ANIMAUX.

Slow Food Relais & Châteaux

POISSON DURABLE : suivez le guide de WORLD OCEANS DAY.

Incorporez un produit de L’ARCHE DU GOÛT, la liste qui répertorie des aliments oubliés : fruits, légumes, viandes, charcuterie, fromages, pains, desserts, etc.

Il est conseillé de servir UN VIN NATUREL (allégé en sulfites, naturellement fermenté, peu modifié et/ou bio).

Banissez la viande provenant de L’ÉLEVAGE INDUSTRIEL. Il vaut mieux cuisiner des animaux ÉLEVÉS EN PLEIN AIR (montagne, forêt...)

Appliquez une politique ZÉRO DÉCHET.

Essayez d’ÉVITER LES FRUITS EXOTIQUES, si vous résidez dans une zone tempérée.

PROTÉGER LA BIODIVERSITÉ COMBATTRE LA CRISE CLIMATIQUE 3-6 OCTOBRE 2019 Cuisinez quelques PLATS VÉGÉTARIENS OU UN MENU VÉGÉTARIEN. Cela permet de valoriser les légumes et de diminuer l’empreinte carbone.

Les PRODUITS IMPORTÉS (sucre, café...) doivent être issus du COMMERCE ÉQUITABLE ou BIO.

@relaischateaux @slowfoodinternational #relaischateaux #foodforchange #onechefoneingredient #slowfood

Numéro 8 - Automne-hiver 2019

11


VOYAGE

Les éblouissantes couleurs de Jaipur Il faut parfois savoir se rendre à l’évidence : vous méritez le meilleur. Avec son style monumental, flamboyant, et son personnel aux petits soins, le Suján Rajmahal Palace vous offre la vie de maharajah, le temps d’un séjour. Par Joann Pai

VOYAGE

La majesté du Rajasthan Toujours à la découverte des richesses de l’Inde, Joann Pai fait escale au Suján Sher Bagh, bâti dans la réserve naturelle de Ranthambhore, au Rajasthan. C’est l’endroit idéal pour croiser des tigres et faire l’expérience du camping de luxe, comme dans les années 1920.

12

Numéro 8 - Automne-hiver 2019

APRÈS QUELQUES JOURNÉES D’AVENTURES EN PLEINE NATURE au campement safari de Sher Bagh (lire

ci-dessous), cap sur Jaipur. Plus nous approchons de la fameuse « ville rose », plus notre excitation augmente, à mesure que les routes se remplissent de voitures, motos, vaches et dromadaires. Enfin, nous arrivons aux portes du majestueux Rajmahal Palace et sommes accueillis par un chaleureux « namaste ». Situé dans le centre de Jaipur, le palais a été la résidence principale de la famille royale jusqu’à ce qu’elle déménage au City Palace. Il a ouvert comme hôtel en 2014, après avoir été remis à neuf par le designer Adil Ahmad. Décorées avec faste, ses 13 suites possèdent chacune leur style, mêlant classicisme et modernité. L’une des salles à manger, baptisée « 51 nuances de rose », est entièrement décorée en… rose vif. Je crois que chaque nouvelle

Le restaurant est en intérieur, mais le personnel peut également aménager différents lieux de repas en plein air pour que les clients puissent profiter à chaque fois d’une expérience différente.

L’hôtel compte dix tentes en toile cousues main et deux suites avec jacuzzi et piscine privée, ainsi qu’une bibliothèque et de sublimes espaces extérieurs propices à la détente.


porte ouverte de cette vaste oasis en pleine ville nous a arraché une exclamation ! Après cette visite, nous nous sommes installés dans la suite Mountbatten, en hommage à Lord Mountbatten, qui y a séjourné en son temps. Le palais a également accueilli d’autres hôtes célèbres, tels que la reine d’Angleterre, le prince et la princesse de Galles, ou encore Jackie Kennedy. Après m’être prélassée dans la baignoire en marbre, je suis sortie de la chambre avec la sensation d’être une reine moi-même. À l’heure où le coucher de soleil colore la façade d’une autre teinte de rose, nous nous dirigeons vers un dîner en plein air préparé spécialement pour nous à côté de la piscine, avec bougies et pétales de rose. Le service paraît ici sincère, tout en discrétion, et le personnel toujours prêt à dépasser les attentes pour rendre notre expérience exceptionnelle. Le menu propose des plats internationaux et un thali traditionnel du Rajasthan. Puisque nous avons réservé un cours de préparation du thali avec le chef le lendemain, nous optons pour les pappardelle maison avec ragoût braisé au vin rouge. Un délice.

En bonne fan de la série The Crown, j’étais tout excitée de dormir dans la suite Mountbatten !

Devant les étals du marché, nous ne résistons pas et achetons quelques épices à rapporter chez nous.

L’un des salons du palace. 46 papiers peints sur mesure ornent les espaces communs et les suites.

Le temple Jagat Shiromani, moins fréquenté que le fort d’Amber, est l’un des plus beaux de la ville.

Le lendemain matin, nous sautons dans l’Ambassador de l’hôtel pour visiter Jaipur, à la découverte des haveli et du marché des fleuristes et des primeurs. Une halte incontournable au City Palace pour une visite privée nous éblouit par tant de raffinement. Bien que le fort d’Amber soit considéré comme un must de la région, nos contraintes de temps nous ont poussés à lui préférer un temple plus proche. Après une matinée à nous émerveiller devant tous ces monuments incroyables, nous rentrons au palais pour notre cours de cuisine. Nous commençons par une visite du potager bio. Nous apprenons ensuite à réaliser les plats qui feront partie de notre thali : mouton cuit au ghee et piments rouges, dahl et épinards sautés à l’ail. La clé de la cuisine indienne est de superposer les saveurs, en laissant chaque épice s’épanouir avant d’ajouter la suivante. Pendant que notre ragoût mijote en cuisine, nous nous détendons près de la piscine en nous remémorant cette journée réjouissante. Le Rajasthan s’est emparé de nos cœurs, avec ses couleurs, ses textures, ses saveurs, et surtout la chaleur de ses habitants. Alors que le soleil teinte de nouveau les murs du palais, nous nous installons pour goûter le fruit de notre labeur. À chaque bouchée, nous avons l’impression de comprendre et d’apprécier plus intimement cette cuisine complexe. Notre voyage ici a été incroyable, et c’est en grande partie grâce au groupe Suján. Tout le monde s’est dépassé pour rendre notre séjour exceptionnel.

Notre thali du soir : poulet servi avec des piments rouges et de l’ail cuits au ghee, tomates farcies au fromage, gombo, carottes, dahl de lentilles et yaourt, le tout accompagné de riz nature.

Châles pour les soirées fraîches, lanternes, sonnette de service… : dans notre tente, tout est prévu pour que nous passions le meilleur séjour possible.

Un grand merci à notre guide de m’avoir prêté son appareil pour prendre en photo cette tigresse en gros plan. Un premier safari inoubliable.

Numéro 8 - Automne-hiver 2019

13


Ce bâtiment construit au xvie siècle a été superbement restauré pour créer un havre chaleureux et élégant. J’y arrive par une fraîche fin d’après-midi et je suis immédiatement happée par l’odeur réconfortante d’un feu de cheminée. J’ai l’impression que je m’apprête à passer la soirée chez un ami… Après une pause au sauna de l’hôtel, je me rends au restaurant Vespasia. Le chef Valentino Palmisano m’accueille avec ses divins spaghettis à la tomate, plat qu’il affectionne tout particulièrement.

Chaque mets est réalisé à la perfection, et j’ai la sensation d’être emmenée dans un voyage à travers l’Ombrie sans bouger de table ! Les tortellinis à la truffe noire et consommé de champignons sont, pour moi, sans conteste, l’apogée du repas.

Tomettes au sol, grande tablée nappée de blanc, armoire de famille et vue sur le jardin : la noblesse simple des lieux me conquiert à chaque instant.

CUISINE

L’art du farniente au Palazzo Seneca Pour tous les amateurs de truffe noire, de prosciutto et de vin, Norcia est le paradis sur terre. Niché au cœur de cette séduisante cité italienne, dans la pittoresque Ombrie, le Palazzo Seneca allie charme historique et modernité élégante.

De ses sept années passées à Shanghai et à Kyoto, le jeune chef napolitain a rapporté un savoir-faire tout en délicatesse et l’art de marier les saveurs. Ce soir, un sashimi de sébaste accompagné d’oursins suivi d’un ris de veau aigre-doux en sont les dignes représentants.

14

Le rez-de-chaussée du Palazzo Seneca abrite plusieurs chambres et suites au mobilier de caractère. La mienne, aux dominantes boisées, est équipée d’un robuste lit à baldaquin, d’une paire de fauteuils en cuir et de quelques objets design.

Numéro 8 - Automne-hiver 2019

JOANN PAI Photographe gastronomie et lifestyle, Joann partage son temps entre Vancouver et Paris. Ses photographies et divers projets éditoriaux l’ont menée à voyager à travers le monde. @sliceofpai

Après avoir quitté le Palazzo Seneca, j’ai réalisé que j’avais oublié de rendre la clé de ma chambre. J’y avais passé un moment tellement agréable qu’inconsciemment je ne voulais plus en partir…


VOYAGE

La beauté sauvage du Mexique Le charme et le bien-être sont partout à l’Imanta Punta De Mita. Surgissant au beau milieu d’une centaine d’hectares de jungle bordée par le Pacifique, le lieu nous plonge dans un havre de paix en pleine nature. Il ne nous reste plus qu’à vivre cette enivrante sensation d’ailleurs.

La journée se passe à lézarder autour de la piscine et dans le jardin. Nous écoutons les sons de la jungle mêlés au va-et-vient des vagues.

Festin local, préparé avec soin, composé de fruits frais et des meilleurs huevos rancheros et chilaquiles que nous ayons dégustés au Mexique.

Même si l’établissement s’étend sur plusieurs hectares, il ne compte que 12 logements. De notre chambre, une courte balade nous sépare du petit déjeuner, que nous choisissons de prendre dans le restaurant au bord de l’océan. La côte est spectaculaire et l’emplacement est extraordinaire : une plage privée, uniquement accessible depuis le domaine de l’Imanta Punta De Mita.

Au-dessus du bâtiment principal, le toit terrasse offre une vue incroyable à 360 degrés et une piscine à débordement rafraîchissante.

WHITNEY VALVERDE Le cadre du spa est à couper le souffle : c’est un impressionnant déploiement de paravents et de terrasses. Tout est pensé pour façonner un espace bien-être totalement en plein air qui respecte en même temps l’intimité nécessaire. J’oublie pour de bon que je suis dans un resort et j’ai tout simplement l’impression d’être seule au monde, au beau milieu de la nature sauvage !

Costaricaine vivant à Londres, Whitney Valverde a lancé son site Whitney’s Wonderland, dédié à la mode et au lifestyle. C’est une globetrotteuse, partageant sa bonne humeur aux quatre coins du monde. @whitneys_wonderland

Numéro 8 - Automne-hiver 2019

15


VOYAGE

Safari en Afrique du Sud Séjourner à Esiweni Luxury Safari Lodge, dans la réserve de Nambiti, est un cadeau que l’on s’offre, à l’abri du vacarme et du temps qui court toujours plus vite. Ici, on se laisse séduire par la vie sauvage, on vit avec le lever et le coucher du soleil, au plus près des animaux de la savane.

Une décoration épurée, surmontée de touches d’artisanat africain. Le petit déjeuner est entièrement fait maison.

CÉLINE MARKS En 2012, après douze ans passés dans la publicité en tant que directrice artistique, Céline Marks revient à ses premières amours : la photo. Elle crée son blog Les Demoizelles, dans lequel elle immortalise des moments, des voyages, des paysages et des émotions. @celinemarks De la terrasse de Esiweni, vue sur la Sunday River.

16

Numéro 8 - Automne-hiver 2019


VOYAGE

C’est un jardin extraordinaire… Explorez la ville du Cap, gorgez-vous des paysages et des nectars des Winelands… mais c’est dans les jardins du Cellars-Hohenort, dans la vallée de Constantia, que vous trouverez de quoi vous remplir l’âme et le cœur. Par Céline Marks et Tamlin Wightman

Impressionnante et élégante au soleil couchant.

L’établissement, qui s’étend sur quatre hectares de nature délicatement maîtrisée, porte le même soin à ses espaces extérieurs qu’à ses chambres d’hôtes, suites et villas privées.

ON DIT QU’UN JARDIN SUFFIT À RÉSOUDRE TOUS LES PROBLÈMES DU MONDE. Roseraies,

Pour le roi des félins, la chasse est ouverte.

Sur les chemins de la réserve, une rencontre de taille…

cactuseraies, potagers, jardins-forêts, jardins de sculptures, pelouses ondoyantes, jardins botaniques indigènes, etc. : à chacun sa beauté et son potentiel à façonner une planète saine et durable, de la terre aux plantes, jusqu’aux humains, oiseaux et abeilles qui y vivent. Les jardins de CellarsHohenort, dans la vallée de Constantia, au Cap, sont tout cela. On peut passer la journée entière à pister, d’un bout à l’autre des quatre hectares, les canards vagabondant entre ses 2500 rosiers et ses 950 vignes. Ou à traquer le porc-épic local qui navigue entre l’aire de pique-nique et les pelouses. Ou à suivre le chemin qui relie le potager aux deux restaurants : le Conservatory, bâti autour d’un immense chêne vieux de 300 ans, et le Greenhouse. Ingrédients indigènes et traditions culinaires locales s’y découvrent dans une mise en scène unique. Les légumesfeuilles fraîchement cueillis, les agrumes, les plantes grasses et les fleurs comestibles sont issus des fournisseurs locaux ou récoltés dans les forêts, sur les plages et dans les jardins de l’hôtel. Deux tables pour qui « local », « frais » et « durable » sont donc les maîtres mots. À voir les visiteurs déambuler sur les sentiers du Cellars-Hohenort, on ne peut pas ne pas remarquer le respect tacite qui y règne. Lorsqu’ils passent sous les denses canopées, devant les modestes bassins, les jeux d’eau et les encadrements de portes liserés de plantes grimpantes, lorsqu’ils admirent les bougainvilliers, les coléus, les agapanthes, les clivias, les hortensias, les jonquilles et les camphriers. Ici, les gens ralentissent, baissent la voix. Peut-être pour mieux entendre les

arbres, la brise et le chant des oiseaux, ou peut-être parce que l’énergie des plantes est si forte. Oserai-je dire qu’un changement se fait aussi dans les cœurs ? Je le sens, du moins. Et ce n’est pas un hasard. Le jardin, comme l’hôtel, est le résultat de plus de vingt ans de travail acharné de feue la propriétaire Liz McGrath et de la main attentionnée de la cocréatrice Jean Almon. Aujourd’hui, les espaces extérieurs sont entretenus par le jardinier en chef Leigh-Ann Louw et son équipe, avec l’aide des caméléons nains et la compagnie des colombes, des pigeons à masque blanc, des zostérops verts, des serins forestiers, des tersiphones et des écureuils. L’hôtel de charme est niché au cœur de cet écrin « horticulturel », avec ses chambres d’hôtes, ses suites et ses villas privées. À 15 minutes environ du centre du Cap, la paix du jardin irradie tout, du spa à la piscine en passant par le salon de thé perché sur sa terrasse — excepté peut-être le terrain de golf et le court de tennis, selon votre compétitivité. Autour de Cellars-Hohenort s’étend ce qu’on appelle le vignoble de Constantia, la plus ancienne région vinicole d’Afrique du Sud. Explorez-la, bien sûr. Mais c’est toujours aux jardins que l’on revient. Chaque saison révèle une nouveauté. À peine habitué à la chaleur d’un été aride, on voit arriver l’automne, ses rouges et ses orange profonds, puis l’hiver avec ses verts vifs et le printemps aux éclosions colorées. À évoluer dans ces grands espaces, même pour quelques instants, on oublie tous les problèmes qui semblaient si importants. Tout est empreint d’une aisance et d’une fluidité innée, comme les cycles mêmes de la nature.

Numéro 8 - Automne-hiver 2019

17


VOYAGE

Le pin des Alpes, roi de la montagne C’est sous un épais manteau neigeux, dans la région suisse de l’Engadine, que se trouve l’In Lain Hôtel Cadonau, une chaleureuse propriété en bois à l’héritage familial resté intact.

LES SENTEURS DU PIN DES ALPES M’ACCUEILLENT DÈS QUE JE FRANCHIS LA PORTE DE CETTE BÂTISSE DE PUR STYLE ENGADIN : un arôme boisé qui contraste avec

la brise hivernale soufflant dehors. Un feu de bois crépite au fond : la bande-son parfaite pour mon immersion de trois jours au milieu des forêts helvètes. Depuis des siècles, les habitants des Grisons exploitent le pin des Alpes. Surtout utilisée en construction et en ameublement, cette espèce abondante est appréciée pour ses essences qui favorisent la vitalité. D’ailleurs, « In Lain » signifie « fabriqué en bois », et chaque recoin de cette accueillante propriété Relais & Châteaux de 14 chambres est un hommage au pin des Alpes et à ses vertus bien-être. L’utilisation du bois local était un choix naturel pour Dario et Tamara Cadonau, maîtres de maison de l’In Lain. Dario est issu d’une famille de charpentiers, et c’est son frère Marco qui aujourd’hui tient la menuiserie familiale créée il y a quarante ans. « Nos ancêtres ont vécu dans le bâtiment principal pendant plus de quatre cent cinquante ans, c’est pourquoi notre hôtel est tant ancré dans notre propre histoire », m’explique Dario autour d’un verre de bienvenue. Nous sommes dans le restaurant lambrissé La Stüvetta, pièce centrale de ce qui était jadis l’auberge de ses grands-parents. « Lorsque nous avons ouvert l’In Lain en 2010, il était évident que le travail de mon frère devait y être mis en valeur. » Le mobilier d’origine — chaises avec cœur découpé dans le dossier, tables en bois massif et horloges de parquet — a été restauré avec amour par Marco, qui y a ajouté quelques notes contemporaines. L’In Lain marie en effet menuiseries traditionnelles et agencement moderne, comme le prouve la nouvelle extension où se trouve ma chambre. Ma spacieuse suite junior fait la part belle à une décoration design : chaises longues en cuir, buffets aux lignes épurées et larges baies vitrées offrant une vue imprenable sur la forêt… À l’In Lain, la journée débute de la plus relaxante des façons. Après une nuit reposante dans mon lit en pin des Alpes, un détour par le sauna en extérieur s’impose. Vient ensuite l’heure d’un petit déjeuner typique, composé de fromages de montagne, d’un généreux birchermuesli aux fruits rouges, de brioche toute chaude ou de plats à base d’œufs préparés sur un poêle à bois. Dehors, le soleil s’élève déjà au-dessus des cimes enneigées, les faisant scintiller par sa douce lumière matinale. L’In Lain est lové dans un paysage de carte postale, avec ses villages pittoresques alentour, ses pistes de ski et ses sentiers de randonnée où je passe mes aprèsmidi, m’aiguisant l’appétit en attendant le dîner. Au Vivanda, le restaurant étoilé de l’hôtel, à chaque jour son menu dégustation. Un ingrédient reste cependant incontournable dans la cuisine du chef Dario Cadonau : le pin des Alpes, qui parfume tous les plats de la carte — des cocktails à base de prosecco jusqu’aux beurres crémeux. « J’essaie constamment d’intégrer la nature alpine dans ma cuisine », déclare le chef, venu à ma table après m’avoir laissé déguster mon entrée, un savoureux bouillon de foin. « Cette philosophie se retrouve dans toutes nos actions au quotidien. » 18

Numéro 8 - Automne-hiver 2019

L’In Lain est une (belle) histoire de famille. En 2010, lorsque Dario Cadonau a décidé d’ouvrir son hôtel, il a confié à son frère menuisier tout le travail de restauration des meubles anciens, comme les typiques chaises ajourées et les horloges de parquet.

ANNICK WEBER Journaliste voyages, lifestyle et design, Annick Weber collabore avec plusieurs publications. Elle participe également au guide annuel Relais & Châteaux.


LE AU CŒUR DU VILLAGE, À LA CLUSAZ

Avec cinq massifs reliés entre eux, La Clusaz est un terrain de jeu géant pour tous et l’hôtel Au Cœur du Village est le paradis des tribus. Les suites sont adaptées aux familles, l’espace bien-être ouvre ses portes aux petits à certaines heures et une salle de jeu les accueille après le ski (et jusqu’à 22 h !) Pour que vous puissiez apprécier à 100 % la gastronomie divine de l’hôtel, un buffet leur est proposé dans l’espace enfant, chaque soir. Le départ pour les cours collectifs de ski se fait en face de l’hôtel et pour les cours particuliers, les moniteurs viennent chercher les petits à la skiroom. Quoi de mieux ?

VOYAGE

5 hôtels pour partir skier en famille L’hiver arrive et, avec lui, une folle envie de dévaler les pentes enneigées. Mais ce n’est pas toujours facile de faire plaisir à tout le monde. Voici nos cinq adresses pour un séjour en tribu réussi.

LE CHALET D’ADRIEN, EN SUISSE

Dans votre chambre, vous trouverez des peignoirs pour les enfants et, selon leur âge, kits de change, poussette, matelas à langer, baignoire… Le matin, ils vont adorer le petit déjeuner : pancakes, gaufres, céréales, yaourts à boire, petits-suisses, jus de fruits, etc. Les moniteurs sont là pour organiser leur journée de glisse, le personnel peut les accompagner et les récupérer à l’école de ski. Vous pouvez aussi profiter d’un goûter servi au coin du feu. Une baby-sitter est à votre service sur réservation et les plus grands peuvent passer des heures dans la salle de jeux avec Xbox, table de ping-pong, baby-foot, etc. Le soir, un menu spécial est servi dès 18 h 30 pour ne pas trop les faire attendre après une journée au grand air.

Ouvert en 2003, l’hôtel Les Barmes de l’Ours allie un esprit familial à un cadre chaleureux. Bookez l’une des 11 suites familles : peluches et goodies attendront vos bambins sur leur lit ! Les petits peuvent s’amuser des heures dans une playroom remplie de jouets, tandis que consoles, billard et baby-foot sont à la disposition des plus grands. Pendant les vacances scolaires, un miniclub accueille les enfants à partir de 3 ans, de 16 h à 21 h. Après le dîner, quel bonheur de profiter tous ensemble du bowling de la station ou de jouer à l’un des jeux de société de l’hôtel au coin du feu !

LE BELLEVUE, EN ITALIE

À Cogne, au cœur de la vallée d’Aoste, le Bellevue est un éden pour ceux qui aiment la montagne. L’hôtel est situé à l’entrée du parc national du Grand Paradis, qui était une ancienne réserve de chasse du roi Victor-Emmanuel II. Un mélange de traditions, d’œuvres d’art et d’esprit montagnard. Ici, pas de kids club mais une salle de jeux magnifique avec d’anciens jouets et pupitres d’écoliers. Le départ des cours de ski pour enfants se font juste en face de l’hôtel. Après une belle journée sur les pistes, plongez tous ensemble dans la piscine ou jouez dans les bains à remous. De décembre à mars, sur la place du village, on trouve une petite patinoire, mais vous pouvez aussi vous promener en voiture à cheval.

MARIE FAURE-AMBROISE Journaliste lifestyle, elle a tourné la page de la presse féminine pour créer le site My Travel Dreams, dédié au voyage en famille. Aujourd’hui, elle parcourt le monde avec sa tribu pour découvrir les meilleurs spots du globe. @mariefaureambroise

LES BARMES DE L’OURS, À VAL D’ISÈRE

LE JAGDHOF, EN AUTRICHE

À l’hôtel Jagdhof, dans la vallée de Stubai, tout est prévu pour que vous puissiez dévaler les pistes autrichiennes en famille. Le Kitz et le Teens Club y accueillent vos enfants de 4 à 12 ans pendant les vacances scolaires. Les adolescents ont un espace dédié avec télévision, PlayStation, Nintendo Wii, jeu de fléchettes et billard. Les plus petits peuvent profiter d’un service de babysitting de confiance. Après le ski, plongez dans la piscine couverte ou faites-vous dorloter au spa qui propose une carte kids et parents. La plateforme Top of Tyrol et sa vue incomparable sur 109 montagnes est toute proche. Numéro 8 - Automne-hiver 2019

19


Dans les chambres, les futons et tatamis, la vue sur le jardin mais aussi le kimono traditionnel mis à disposition concourent à un dépaysement enchanteur.

Toutes les pièces de cette auberge centenaire sont décorées avec un raffinement discret où les oeuvres d’art, nombreuses, lient passé et présent.

À deux pas du ryokan se trouve le célèbre marché de Nishiki et ses étals de poissons et fruits de mer. Il est possible de déguster les spécialités kyotoïtes directement dans les échoppes.

VOYAGE

Tradition japonaise au cœur de Kyoto

TÉLÉCHARGEZ NOTRE APPLICATION IPHONE & IPAD

Ancienne capitale du Japon, cette ville empreinte d’histoire mêle vie moderne et coutumes magnifiques. La découverte la plus merveilleuse du Kyoto authentique se fait probablement en logeant dans une auberge traditionnelle, et aucun ryokan ne peut être comparé au Kanamean Nishitomiya, vieux de 145 ans. À VOIR CES DEUX GEISHAS EN KIMONO METTANT EN SCÈNE LEURS LATTE GLACÉS POUR LES PUBLIER SUR INSTAGRAM, un temple bouddhiste en arrière-

plan, on se dit que la juxtaposition des codes donne à la ville un charme fou et montre à quel point sa culture est à la fois passée et actuelle. Séjourner dans une auberge traditionnelle est donc sans doute la meilleure façon d’éprouver cette identité de Kyoto. En route pour le Kanamean Nishitomiya, vieux de 145 ans. Dès que vous marchez pieds nus sur l’épaisse moquette et que vous êtes menés à votre chambre recouverte de tatamis, vous savez que votre séjour sera une expérience vraiment spéciale. Parmi les détails qui font mouche

figuraient les kimonos (à porter aussi bien pour le petit déjeuner que pour le dîner), la baignoire en bois et l’incroyable collection d’œuvres d’art essaimée partout dans l’hôtel. Les dîners servis sont les traditionnels kaiseki, tandis que les petits déjeuners sont au choix occidentaux ou japonais. Les hôtes ont également un goût irréprochable pour le vin et leur carte complète chaque repas à la perfection. Après vous être reposés dans votre chambre avec vue sur le jardin, ou avoir dégusté un dîner de poissons fumés au sirop d’érable japonais, libre à vous de flâner dans les quartiers entourant l’auberge, vous impregnant encore un peu plus de chaque once de culture kyotoïte.

RETROUVEZ-NOUS ÉGALEMENT SUR WWW.RELAISCHATEAUX.COM

LAUREN WELLS Directrice de la création de son propre blog laurenstephaniewells.com et influenceuse sur les réseaux sociaux, Lauren vit à Boston avec son mari et prépare déjà leurs prochaines aventures. @laurenswells

DIRECTION DE LA PUBLICATION Philippe Gombert

COORDINATION ÉDITORIALE Les Digitalistes

RÉDACTRICE EN CHEF Isabelle Mical

DIRECTION ARTISTIQUE Yorgo & Co

MAQUETTE

Virginie Oudard

20

CONTRIBUTEURS

Georgia Hopkins, François Simon, Estérelle Payany, Joann Paï, Whitney Valverde, Céline Marks, Tamlin Wightman, Annick Weber, Marie Faure-Ambroise, Lauren Wells.

Numéro 8 - Automne-hiver 2019

CRÉDITS IMAGES

Georgia Hopkins, Yann Stofer, Joann Pai, Annick Weber, Jorge Roa, Anne-Claire Heraud, Quince restaurant, Glenapp Castle, Shreyas Retreat, L’Auberge Basque, Florence Fairweather, Whitney Valverde, Céline Marks, Ludovic di Orio, Bellevue Hotel & Spa, Le Chalet d’Adrien, SPA-HOTEL Jagdhof, Les Barmes de l’Ours, Lauren Wells.

FABRICATION

Relais & Châteaux choisit des papiers issus de forêts durablement gérées. Impression : Deux-Ponts Conformément à la jurisprudence, la responsabilité de Relais & Châteaux® ne peut être engagée en cas d’erreur ou omission involontaire, malgré les soins et contrôles attentifs portés à la confection de ce magazine. Ce magazine est édité par Relais & Châteaux® SIRET FR 33 306 446 675 00010. 58-60, rue de Prony, 75017 Paris - France. Reproduction même partielle interdite.


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.