What Else ? #10 by Les Digitalistes

#10 — SEPTEMBRE 2021

U N CA F É P O U R C É L É B R E R N O S R E T R O U VA I L L E S

L’orage semble être derrière nous. L’envie d’ouvrir grand les fenêtres nous titille. L’air frais pénètre dans la maison comme un nouveau souffle et l’odeur qui émane de la terre a le parfum de la vie qui reprend ses droits. Pour la plupart d’entre nous, l’allègement des restrictions liées à la pandémie a été un soulagement nécessaire. Comme à chaque crise que l’on surmonte, nous en sortons changés et grandis. Nous avons appris à apprécier pleinement ces moments de convivialité qui nous ont tant manqué. Nous avons redéfini nos équilibres, repensé notre temps pour

soi et réinvesti nos lieux de vie comme jamais pour en faire des cocons encore plus réconfortants. L’heure est venue de la réinvention, porteuse d’espoir pour notre sphère privée, comme pour la planète. En étoffant sa gamme de cafés Vertuo avec de nouvelles saveurs, Nespresso est au cœur de ces préoccupations et nous permet de vivre des moments café inédits à savourer en solo ou entre amis, sans se départir d’une vision globale d’un futur durable. Cette dixième édition de What Else ? vous propose de découvrir notre engagement pour une

économie circulaire – au travers de l’upcycling – et nos objectifs de neutralité carbone, sans langue de bois ni « green washing ». Elle vous emmène également à la rencontre de deux créateurs de talent : la décoratrice d’intérieur Victoria Maria Geyer et le chorégraphe et écrivain Ish Ait Hamou. Ils nous ont ouvert les portes de leur univers respectif et livré leurs secrets de bien-être ainsi que leurs méthodes pour retrouver l’équilibre et ressourcer ses énergies. De quoi aborder avec optimisme le monde de demain. Mais d’abord, un café !

ENSEMBLE, C’E ST TO U T ! Préserver notre équilibre intime au fil du confinement qui, du printemps 2020 à l’été 2021, a bouleversé notre quotidien, cela n’a pas toujours été facile. L’architecte d’intérieur Victoria Maria Geyer et le chorégraphe et écrivain Ish Ait Hamou partagent avec nous les secrets de leur réinvention autour d’un café, compagnon indispensable de leur créativité. Textes Peyo Lissarrague Photos Laetizia Bazzoni

ans le ciel, des camions volent, sur le viaduc de Vilvorde. En dessous, l’usine Renault, ses fantômes, sa longue carcasse piquée par un soleil qui joue à cache-cache avec les premiers nuages d’automne. On est au bout du bout du canal. Une zone presque aussi belle qu’un poème d’Apollinaire… « À la fin tu es las de ce monde ancien ». Un peu plus loin, entre la gare et la place du marché, la voisine de Bruxelles prend des allures de village, tout en contrastes de langues et de cultures. Transversale vers le sud-ouest. À quelques kilomètres de là, à vol d’oiseau, sur les pentes qui mènent vers Altitude 100, la place Brugmann se donne elle aussi des airs d’antan, à l’ombre du clocher de l’église de l’Annonciation. Avec ses maisons de maître et ses rangées de platanes, la capitale semble paisible comme un dimanche à la campagne. On en oublierait presque le tumulte automobile du quartier européen et les vrombissements ferroviaires qui agitent le ventre toujours gourmand de Bruxelles la belle. « Un recul inédit sur nous-mêmes » Si loin, si proches, Vilvorde et Ixelles ont partagé le même destin, réunies sous le même ciel incertain d’une pandémie de Covid-19 à rallonge. Ambassadeur de la commune flamande, où il est né et où il réside encore aujourd’hui, Ish Ait Hamou s’est fait connaître du grand public en tant que chorégraphe – notamment pour l’émission de télévision So You Think You Can Dance – avant d’entamer une carrière d’écrivain. À 34 ans, il prépare désormais ses deux premiers longs-métrages avec son frère et achève l’écriture d’un essai dont le thème lui a été inspiré par le confinement. « Notre faculté d’adaptation, mise à l’épreuve par cette pandémie, est sans doute ce qui fait de nous des créatures intéressantes. Du fait de mon héritage culturel marocain, j’ai appris très tôt à m’adapter, souvent plus que les autres. Ce n’est pas forcément négatif et cela nourrit d’ailleurs ma création. Mais cela soulève également d’autres réflexions. Les longues plages de temps suspendu qui ont ponctué le confinement, avec pour corollaire ce recul inédit que nous avons pu prendre sur nous-même, m’ont amené à m’interroger sur ce que j’appelle le “un ou deux”, à savoir la difficulté qu’il peut y avoir pour des personnes de ma communauté à atteindre la reconnaissance ou les postes à responsabilités et le sentiment ambivalent que nous ressentons lorsqu’un membre de cette communauté y parvient. À la fois de la joie et une forme d’inquiétude : a-t-elle ou a-t-il pris à mes dépens la seule place qui nous est accordée ? La pandémie nous pousse à repenser notre lien social, notre “vivre ensemble”. À avancer. Au travers de mes livres, je veux participer à ce mouvement, sans confrontation, sans anathèmes, en apportant mon énergie positive au débat. » Café matin et soir – avec du chocolat – pour Ish C’est dans le décor mi-pop mi-vintage du snack/diner Deux Frères qu’Ish nous reçoit. Un lieu ouvert en novembre avec son complice Derek Pak Lum et où l’on se régale façon food truck cosmopolite de « smash burgers », « lumpia with a twist » et « mango hot pie » explosifs. Dans ce cadre familier, il nous révèle le fil conducteur de l’essai dont il élabore les premiers chapitres et nous confie la mue qu’il vient d’opérer.

« NOUS AVONS TOUS BESOIN DE CONNEXION, DE LIENS SOCIAUX, MAIS NOUS AVONS TOUT AUTANT BESOIN DE NOS ESPACES PRIVATIFS, AU SENS PROPRE COMME AU FIGURÉ. » Ish Ait Hamou

« Un des grands enseignements du Covid-19 aura été pour moi le recentrage sur mes projets. Je me sens plus calme, plus sûr de moi. Je me suis rendu compte que ma joie dépendait auparavant beaucoup de mes réalisations professionnelles. Le confinement m’a fait prendre conscience des frustrations que cela peut générer, de ma capacité à passer outre et à apprécier ce qui me rend vraiment heureux : ma famille, mon imaginaire, mes amis et les histoires que j’invente pour dire le monde. »

histoire. De contribuer à ma façon à ce récit de ce que nous sommes, de ce que nous deviendrons. Ensemble. »

Filtrée par les stores vénitiens entrouverts, la lumière orangée vient s’écouler comme un miel liquide sur le profil du jeune Flamand et sa tasse de café fétiche, un Vertuo Colombia qui accompagne sans faillir ses longues séances de travail. « Pas une journée sans café pour moi. Celui du matin et celui du soir, avec du chocolat, sont sacrés. Et puis entre les deux, cela dépend du planning. Si j’ai des réunions, j’enchaîne les lungos. Si je dois écrire, je me réserve des moments privilégiés de respiration, avec un café. La pandémie m’a aussi appris à chérir les moments de solitude. Nous avons tous besoin de connexion, de liens sociaux, mais nous avons tout autant besoin de nos espaces privatifs, au sens propre comme au figuré. Ce fameux “temps pour soi” qui nous donne la possibilité de nous recentrer et de penser hors des cadres. Il me permet d’écrire ma part de notre

La dégustation hédoniste de Victoria Maria Geyer Sur le gazon impeccable du jardin façon green de golf, que domine une façade années 1920 immaculée, un petit chat gris pose ses pattes façon funambule sans troubler la quiétude de l’hôtel particulier de Victoria Maria Geyer. Ici, tout n’est que luxe, calme et volupté. Baudelaire n’aurait pas renié l’harmonie de ce palais à la décoration subtilement anachronique, entre épure et éclats de couleur, volontiers chatoyante, mais jamais surchargée. Tout le talent de la décoratrice d’origine allemande se déploie au fil des pièces. On cherche en vain l’accessoire de trop, la faute de goût. Mais rien ne vient rompre la scénographie parfaite orchestrée par l’une des créatrices d’intérieur les plus plébiscitées de Belgique. « Je suis perfectionniste dans tout ce que j’entreprends. Pour me permettre de travailler comme je l’entends, au niveau

AV EC L E S N O U V E L L E S CA P S U L E S V E RT U O , D ÉC U P L E Z VO S I N STA N TS P L A I S I R La famille Vertuo s’agrandit pour mieux savourer des moments à soi, en famille ou entre amis. Saveurs de miel, notes florales, boisées ou encore chocolatées, laissez-vous bercer – et surprendre – par ces cafés inédits.

TOCCANTO Grâce à un processus de fermentation spécifique de cafés produits au Nicaragua, Toccanto développe des accents uniques : une explosion de fruits sauvages, des notes subtilement confites et un bouquet floral aromatique pour couronner le tout. Intensité 5 – 40 ml

ALTISSIO DECAFFEINATO Crémeux et intense, Altissio a conquis le cœur des aficionados de l’espresso. Sa variante décaféinée lui est en tous points fidèle, développant des arômes intenses de cacao et une crema généreuse. Une goutte de lait le rendra encore plus élégant. Intensité 9 – 40 ml

IL CAFFÈ La combinaison des robustas du Vietnam et d’Indonésie avec un arabica de Colombie donne à Il Caffè tout son caractère. Marqué par des saveurs toastées de céréales, intense et velouté, il nous chante une véritable ode à l’Italie et à sa grande tradition de l’espresso. Intensité 11 – 40 ml

ORAFIO Brillant dans la tasse, avec des reflets d’or liquide, Orafio complète la série des espressos Vertuo sur un mode enchanteur. Peu d’amertume, beaucoup de fluidité et juste ce qu’il faut d’acidité pour atteindre l’équilibre optimal. Un bijou. Intensité 6 – 40 ml

FORTADO DECAFFEINATO Le plus intense des Gran Lungo de la gamme Vertuo se décline désormais dans une version décaféinée à boire à toute heure. Des notes chocolatées et boisées, avec beaucoup de corps, pour une expérience café tout en puissance. Intensité 8 – 150 ml

INIZIO Un lever de soleil sur la savane. C’est l’image qu’évoque irrésistiblement Inizio, grâce à son velouté et ses notes florales. Ce mélange d’arabicas éthiopiens et kényans facile à boire illuminera vos réveils matinaux. Intensité 4 – 150 ml

MELOZIO DECAFFEINATO On retrouve dans cette version décaféinée toutes les qualités du Melozio : la douceur, les saveurs de miel, la présence discrète des céréales… Dégusté avec du lait, il révèlera encore davantage son côté biscuité et gourmand. Intensité 6 – 230 ml

« LA FORME DE LA TASSE, LA CÉRAMIQUE, LE DESIGN… TOUT CELA JOUE UN GRAND RÔLE DANS L’EXPÉRIENCE DE DÉGUSTATION DU CAFÉ. » Victoria Maria Geyer domestiques pour de très nombreuses personnes. Les ébénistes et les fabricants de piscine ont des carnets de commande bien remplis. »

d’excellence que mes clients attendent de moi, j’ai mis en place un modus operandi grâce auquel je peux à la fois suivre toutes mes réalisations de A à Z et déléguer les éléments logistiques. Je conçois chaque projet comme une œuvre à part entière. Je déniche les meubles et les objets aux quatre coins du monde en faisant appel aux meilleurs artisans et une fois qu’un projet est validé, je passe le relais à mon équipe, tout en restant l’interlocuteur privilégié du client. » En dégustant un Orafio – un des tout nouveaux espressos de la gamme Vertuo (lire ci-dessous) qu’elle découvre en avant-première – Victoria Maria explique la place du café dans ses rituels quotidiens. « Ma journée est ponctuée par le café. Au petit déjeuner, je suis plutôt chicorée et lait de chèvre mais après, j’enchaîne les espressos. Un vers 10 h, un après le déjeuner et un autre dans l’après-midi. Avec un carré de chocolat noir, toujours. Le contenant a une grande importance. La forme de la tasse, la céramique, le design… Tout cela joue un grand rôle dans l’expérience de dégustation. Nous sommes tous les créateurs de notre cadre de vie, à nous d’en faire quelque chose de beau, en refusant la médiocrité et en soignant chaque détail, même lorsque nous buvons un café. » Ce sens de l’élégance et de l’esthétique en toutes circonstances était-il d’autant plus essentiel au cours des longues heures du confinement ? « Du point de vue de la décoration, je pense que cela a eu une influence et que les effets continueront à se faire sentir. Les gens ont passé tellement de temps chez eux qu’ils ont fini par se rendre compte que leur canapé n’était plus à leur goût… Plus sérieusement, nous avons tous eu envie de rendre notre cadre de vie encore plus convivial et plus personnel. De ce point de vue, la Covid-19 a été synonyme d’investissements

Trouver un contre-balancier physique En plus d’une passion commune pour le café (noir), les deux créateurs belges partagent un amour de l’effort, sportif ou artistique, et confessent tous deux ne trouver leur équilibre mental qu’en pratiquant l’exercice physique. C’est la danse qui a porté Victoria Maria au fil des ans. « J’ai pratiqué le ballet pendant 16 ans. C’est une école de l’exigence et du dépassement qui m’a toujours apporté de la satisfaction. Elle fait écho à ma volonté de pousser jusqu’au bout le sens du détail et de la perfection. Je n’ai malheureusement plus la possibilité de pratiquer la danse classique à un niveau qui pourrait me satisfaire, alors je me suis tournée vers le Pilates. » Danseur de hip-hop depuis l’adolescence, mais aussi footballeur et basketteur, Ish a tourné la page sans pour autant perdre le besoin de laisser s’exprimer son énergie. « La première chose que j’ai faite, dès l’assouplissement des règles sanitaires, a été de me précipiter à la salle de gym. Au printemps 2020, je me sentais vidé, fatigué, émotionnellement déstabilisé. J’ai consulté mon médecin, qui me connaît bien et m’a vu sur scène. Quand je lui ai décrit mon état, il n’a pas été surpris. Il m’a dit : « Tu écris, tu as une activité intellectuelle, mais tu n’as pas de contre-balancier physique. » Alors j’ai décidé de courir, trois fois par semaine. Je déteste ça, mais je me suis obligé à aller au bout. Je ne dis pas que j’ai apprécié, mais j’en ai retiré quelque chose de positif. Quand je me suis fixé un objectif de 10 kilomètres et qu’à 8 kilomètres une petite voix dans la tête me dit d’arrêter, que je ne l’écoute pas et que je continue, j’en retire une vraie satisfaction. »

D E UX FO I S P LU S DE DOUCEUR Pour découvrir tout le potentiel de la gamme Vertuo, Virginie Aerts, Coffee Ambassador Nespresso, nous propose deux recettes gourmandes tout en suavité. À réaliser telles quelles ou à adapter selon votre inspiration !

CA P P U C C I N O BANANE ET GRAINES DE SÉSAME Ingrédients 1 capsule Vertuo Toccanto (40 ml) • 1 émulsionneur à lait Nespresso • 60 ml de lait de soja aromatisé à la banane ou 50 ml de lait et 10 ml de sirop de banane • 1 c. à c. de dulce de leche • 5 morceaux de banane séchée • 2 cuillerées de graines de sésame Préparation Transformez votre lait de soja aromatisé à la banane (ou votre lait allongé de sirop de banane) en mousse de lait chaude dans l’émulsionneur. Versez la mousse dans une tasse Vertuo Cappuccino, ajoutez la cuillerée de dulce de leche et mélangez doucement. Préparez un Vertuo Toccanto (40 ml). Versez-le par-dessus. Garnissez de morceaux de bananes séchées et saupoudrez de graines de sésame. « Les notes fruitées de Vertuo Toccanto viennent se combiner à l’exotisme de la banane. On privilégie une extraction courte avec peu de lait pour préserver les saveurs du café. On peut opter pour un lait classique, mais le lait de soja donne un excellent résultat. »

AC T UA L I T É S NESPRESSO Inspirations italiennes en édition limitée Deux nouveaux cafés Nespresso en édition limitée viennent rendre hommage à la grande tradition italienne de la torréfaction. Une extension temporaire de la gamme Ispirazione Italiana, entre classicisme et modernité. D’un côté, Novecento, une ode au café du siècle dernier – profond, épicé, intense – et de l’autre Millennio, une célébration de l’espresso nouvelle vague – plus fruité, plus léger, plus acidulé. Découvrez-les sans plus attendre et décollez vers les cieux italiens pour une expérience café hors du temps.

Une machine professionnelle 100 % intuitive Douze recettes savoureuses à base de lait, 5 tailles de café noir et une gamme de 16 capsules. La nouvelle machine professionnelle Momento Coffee & Milk établit un nouveau standard de qualité et de convivialité. Connectée et totalement intuitive, elle permet, grâce à son écran digital, d’accéder directement aux différentes recettes et de préparer un café d’un simple geste. L’entretien est tout aussi facile. Une animation affichée sur l’écran guide l’utilisateur à chaque étape du processus de nettoyage. Le tout dans une totale transparence en matière environnementale. Une révolution.

MO CA B L A N C

Ingrédients 1 capsule Vertuo Orafio (40 ml) • 1 émulsionneur à lait Nespresso • 10 g de chocolat blanc • Quelques copeaux de chocolat blanc • Une généreuse cuillère de crème fouettée • 100 ml de lait Préparation Mettez le chocolat blanc dans le fond du verre. Préparez une mousse de lait chaude avec l’émulsionneur et versez-la dans un verre à recettes View. Préparez un espresso Vertuo Orafio (40 ml) et versez-le par-dessus. Garnissez de crème fouettée et de copeaux de chocolat blanc. « La recette du moca – café, chocolat, lait – est indémodable. Nous lui apportons ici une extra-dose d’onctuosité et de gourmandise en utilisant un chocolat blanc. Les accents toastés et caramélisés de Vertuo Orafio vont apporter une très belle longueur en bouche et encore plus de rondeur. La présence de robusta dans le mélange autorise une dose de lait – pourquoi pas végétal – plus conséquente. »

S’abonner pour mieux déguster Bénéficier de 10 % de crédit café supplémentaire, c’est l’un des nombreux avantages de l’abonnement café Nespresso Easy grâce auquel vous disposez d’un crédit café mensuel à dépenser comme vous le souhaitez. Totalement modulable selon vos besoins et sans engagement, il peut être arrêté à tout moment. Vous pouvez aussi opter pour l’abonnement Nespresso Easy Machine. Après avoir choisi l’appareil qui vous correspond le mieux, vous le recevez pour 1 euro et bénéficiez ensuite également d’un crédit café à utiliser selon vos envies. Des solutions confortables et sans stress pour profiter sans limites de vos moments café privilégiés.

U P CYC L I N G : L’A RT D E R É I N V E N T E R DURABLEMENT Recycler vers le haut : c’est la définition de l’upcycling. Une approche de l’économie circulaire à laquelle Nespresso participe activement depuis plusieurs années et qui permet de tracer la voie d’un avenir réellement durable. Tour d’horizon des initiatives nées de cette philosophie du « déchet créatif ». Textes Peyo Lissarrague Illustrations Agathe Marty

aire d’un déchet une œuvre d’art, l’intégrer dans un design créatif ou lui donner une valeur environnementale… Cette vision du recyclage doit beaucoup à la Belgique. Gunter Pauli, natif d’Anvers, économiste, homme d’affaires et inventeur de la Blue Economy, fut en effet le premier à considérer que la qualité du résultat final permettait de déterminer la pertinence du processus de recyclage. Au travers de ses différentes coopérations avec Caran d’Ache, Plantsome ou Vélosophy (lire ci-contre), Nespresso a démontré tout le potentiel de cette démarche en utilisant des matériaux recyclés pour ses emballages ou ses machines et en choisissant d’intégrer l’aluminium et le marc de café des capsules usagées dans des circuits vertueux. Pour comprendre ce que signifie concrètement l’upcycling, il suffit d’observer ce qui se passe en Belgique et au Luxembourg, où les initiatives fleurissent. La deuxième vie des matériaux En 2017, le Grand-Duché voit naître le collectif Sustained. lu, qui redonne vie aux matériaux. Des planches de skateboard, chambres à air, banderoles publicitaires ou sacs de riz se transforment en bijoux, sacs à main, trousses, porte-manteaux… Une approche partagée par les Liégeois de REstore Design, qui mêlent des techniques anciennes comme l’aérogommage (un décapage à haute pression) et d’autres comme l’impression 3D pour créer des designs contemporains à partir de déchets industriels et d’encombrants ménagers. Résultat : des luminaires, bibliothèques, bureaux et bijoux tendance réalisés aux antipodes de la production industrielle et avec un impact environnemental extrêmement faible. Revaloriser les meubles anciens L’aérogommage et le décapage font également partie de la palette des usages en vigueur chez Be Vintage Today, une agence bruxelloise spécialisée dans la revalorisation sur mesure de meubles anciens. L’idée peut sembler vieille comme le monde, mais la valeur ajoutée de ce design personnalisé, véritable challenge créatif, donne naissance à de petits chefs-d’œuvre. Paré de ses nouveaux atours, le mobilier déclassé prend des allures de création originale. Une décoration version durable À Anvers, Sophie Bartle s’inspire elle aussi des vertus de l’upcycling. Anglaise d’origine, elle a débuté dans la mode avant de se tourner vers la décoration en version durable. Au sein de son studio HoHM, elle imagine des coussins à partir de tissus récupérés et de chutes de fil upcyclés. Mais cette créative va plus loin avec Zero Waste Project, via lequel elle réalise la teinture d’une série de linge de maison et de sacs à l’aide de déchets ménagers – pelures d’oignons et de carottes, marc de café. « Pour moi, c’est une philosophie de vie », explique cette éco-responsable de la première heure. « Mes parents m’ont élevée dans la conscience de la provenance des objets du quotidien. Ma mère faisait ses rideaux, mon père fabriquait nos lampes et notre petit mobilier. Les fruits et les légumes venaient du jardin, les restes partaient au compost, nous limitions les emballages et recyclions autant que possible… C’est comme une seconde nature pour moi. Il me semblait évident de traduire ces valeurs dans mon travail. » Des bijoux aux couleurs de Nespresso Toujours sur les rives de l’Escaut, la créatrice Malú s’est quant à elle prise d’affection pour… les capsules Nespresso, auxquelles elle redonne vie sous la forme de bijoux aux lignes fines et aux couleurs éclatantes. « L’idée m’est venue il y a quelques années. Je trouvais dommage de jeter ces capsules aux si jolies teintes. J’ai ainsi débuté ma “circle collection” avec des pièces minimalistes inspirées des couleurs Nespresso reprises dans des motifs circulaires. » Un parfait exemple de transformation vers le haut. Ce qui aurait pu n’être qu’un énième dépôt venant s’ajouter aux cinq millions de tonnes rejetées chaque année à la surface du globe se mue en objet esthétique, rare et précieux. La boucle est bouclée.

sustained.lu ; restoredesign.be ; bevintagetoday.be ; hohm.be ; Instagram @malu_artsandcrafts

Jardiner avec du café et écrire avec des capsules ? C’est possible, grâce à l’upcycling. Avec Bruno, la plante qui pousse dans son propre écosystème en se nourrissant des nutriments d’un terreau à base de marc de café, Nespresso et Plantsome ont réinventé le cycle végétal pour en faire un objet de décoration vivant et durable. Le marc de café entre également dans la composition des mines de crayon Caran d’Ache Swiss Wood, une édition limitée siglée Nespresso.

NESPRESSO À LA POINTE D U R ECYC L AG E C R É AT I F Le recyclage est l’un des engagements forts de Nespresso. Grâce à de nombreuses campagnes de sensibilisation, les chiffres de retour de capsules ont constamment augmenté ces dernières années, pour atteindre 31 % au Belux en avril 2021. En 2020, la première capsule fabriquée à partir de 80 % d’aluminium recyclé – le Master Origin Colombia – a été commercialisée. Depuis mars 2021, une deuxième capsule de la gamme Vertuo – le Peru Organic – l’a rejointe. L’utilisation des matériaux recyclés est aussi privilégiée pour les emballages et les machines. À titre d’exemple, la Lattissima One est constituée de 30 % de plastique recyclé, la Vertuo Next de 54 %, l’Inissia de 34 % et la Essenza Mini de plus de 30 %. Leurs emballages contiennent respectivement 80 % et 95 % de carton recyclé et sont 100 % recyclables. Mais l’upcycling version Nespresso ne s’arrête pas là. Les capsules sont valorisées au maximum, aussi bien l’aluminium que le marc, qui sert à produire du biogaz et de

l’engrais. Récemment, il a aussi fait son apparition dans un projet baptisé Bruno. Dans un vase/terrarium en verre, un plant de café pousse en plongeant ses racines dans un mix de terre, de charbon actif et de marc de café. Un mini-écosystème naturel, avec un cycle de récupération de l’eau par évaporation, permet à la plante de grandir presque sans arrosage. Quant à l’aluminium – qui a la particularité d’être recyclable quasiment à l’infini –, il a déjà servi à fabriquer une foule d’objets. Au fil des années, on l’a ainsi vu dans une série limitée du célèbre couteau suisse Victorinox, sur le cadre profilé du Vélosophy – un vélo suédois au design épuré dont une part des ventes soutient la scolarisation d’écolières africaines – ou encore dans l’habillage de l’iconique stylo bille 849 de Caran d’Ache. À qui l’on doit ces toutes dernières créations : un porte-mines aux couleurs des capsules Cape Town Envivo Lungo, ainsi que des crayons Swiss Wood, dont les mines sont composées à 25 % de marc de café.

LA DURABILITÉ, U N E A F FA I R E D E CO N V I C T I O N S Le 20 septembre 2020, Guillaume Le Cunff, CEO de Nespresso, annonçait sur YouTube ce nouvel objectif : la neutralité carbone en 2022. Une accélération des engagements durables sur laquelle revient Julie Reneau. Impliquée depuis 25 ans dans les filières du cacao et du café, elle joue depuis huit ans un rôle essentiel dans la stratégie environnementale et sociétale de Nespresso. Textes Peyo Lissarrague Photo Matthieu Gafsou Illustration Agathe Marty

Quelle importance revêt l’annonce de Guillaume Le Cunff sur la neutralité carbone ? C’est une déclaration extrêmement importante qui témoigne du chemin parcouru ces dernières années. Cette annonce inaugure une séquence au fil de laquelle nous allons, à moyen et long terme, atteindre d’autres objectifs. Tout cela est le fruit d’un engagement de très longue date puisque notre programme de recyclage a débuté – en Suisse – il y a 30 ans et que nous avons développé, depuis, une collaboration au quotidien avec les producteurs de café autour de l’agriculture durable, à une époque où les objectifs de développement durable définis par les Nations unies n’étaient encore qu’à l’état d’ébauche. Il ne s’agit donc en aucune manière d’une simple annonce. Il n’y a pas de place pour le « green washing » chez Nespresso. Nous sommes tous convaincus de la nécessité de faire bouger les lignes et nous sommes profondément mobilisés sur des actions concrètes. De quelles actions concrètes s’agit-il exactement ? Notre programme AAA incarne notre prise de conscience, dès 2003, du lien consubstantiel entre la qualité du café et les écosystèmes, entre la nature et les hommes. En clair : pour obtenir un bon café, il faut que tous les éléments de la chaîne soient pris en compte, depuis le sol dans lequel poussent les plants jusqu’aux conditions de travail de chacun. L’idée est de pérenniser l’activité des caféiculteurs en utilisant différents leviers économiques telles les primes à la qualité, des leviers sociaux comme le rôle des femmes dans la production ou des leviers environnementaux qui concernent les bénéfices de la culture des arbres pour la qualité du café et la résilience des communautés. Nous travaillons essentiellement avec des petits producteurs dont les exploitations font entre un et trois hectares. Leur

quotidien n’est pas toujours aisé et nous les soutenons afin qu’ils puissent augmenter leurs rendements ainsi que la qualité de leur café. Nous développons aussi de nombreux projets pour qu’ils améliorent leur résilience, les conditions sociales de leur activité et leur capacité à travailler de façon pérenne. Ils sont souvent les plus touchés par les conséquences du réchauffement climatique. Au travers de notre approche d’agroforesterie – des actions ciblées et raisonnées de plantation d’arbres –, nous allons obtenir une série d’impacts positifs : mise en place de cultures fruitières en plus du café permettant une diversification du revenu, protection contre le soleil, la pluie et le vent, séquestration du carbone, protection des sols contre l’érosion… Vous évoquez un engagement de longue date. Cela signifie qu’il faut ajuster les objectifs au fur et à mesure ? Chez Nespresso, nous prenons la question de la durabilité à cœur depuis son origine, lorsque nous n’étions encore qu’une start-up. Au fil des années, nous avons appris et constamment fait évoluer nos exigences ainsi que nos processus ; 2013 a été de ce point de vue une année charnière. Nous avons repensé tout notre cadre analytique et opérationnel et c’est notamment grâce à cela que nous pouvons d’ores et déjà viser la neutralité carbone en 2022, mais aussi une réduction de moitié de notre empreinte carbone d’ici 10 ans, par exemple. Aujourd’hui, 93 % du café qui entre dans nos unités de production est issu du programme AAA. Pour la plus grande partie de notre café, il existe une traçabilité des fermiers et donc des pratiques, des terroirs, des caractéristiques sensorielles du produit. Cela signifie que nous avons fait avancer les choses et que nous avons les moyens de peser encore plus dans le bon sens. Nous n’agissons pas non plus hors de tout contrôle, nous nous inscrivons dans de nombreuses démarches de

13, c’est le numéro de l’avenue Louise où vient d’emménager la nouvelle boutique Nespresso de Bruxelles. Vous y retrouverez – entre autres – un comptoir recyclage interactif qui vous permettra de visualiser immédiatement l’impact de votre geste lorsque vous déposez vos capsules usagées : 250 g correspondent ainsi à 200 recharges de smartphone ou à 364 heures d’éclairage d’une ampoule, mais aussi à 400 g de compost ou à 10 stylos en aluminium recyclé.

Publication de Nespresso Belgique SA rue de Birmingham 221, 1070 Bruxelles, Belgique. Conception-réalisation : Les Digitalistes Coordination : Sophie Bouniot Direction artistique : Virginie Oudard, Loreleï Belkhadra

consultation, de partage de bonnes pratiques et de certifications. Depuis 2013, un organe de gouvernance externe, le Nespresso Sustainability Advisory Board (NSAB), nous conseille sur notre stratégie et sur les approches les plus adaptées pour améliorer la durabilité sur tous les fronts. Il est constitué de 13 membres d’ONG ou d’entreprises sociales, de spécialistes académiques et de notre ambassadeur, George Clooney. Ce dernier a notamment joué un grand rôle dans le développement de notre approche Reviving Origin, qui consiste à investir pour relancer la caféiculture dans des pays touchés par des guerres ou des catastrophes naturelles. La réussite de cet objectif de neutralité carbone passe-t-il aussi par une plus grande responsabilisation des consommateurs ? L’engagement des clients est évidemment nécessaire, lui aussi. Nous sommes tous concernés et tous acteurs du changement. Il est essentiel que les choix d’achat soient faits de façon éclairée. C’est une des raisons pour lesquelles nous nous efforçons de communiquer le plus clairement possible, afin que les consommateurs se sentent partie prenante de la transition, tant sur l’agriculture et le recyclage que sur les actions climat. Nous avons lancé la plateforme digitale The Positive Cup Hub (sustainability.nespresso.com) dans cet esprit. On y retrouve toutes les initiatives de développement durable de Nespresso, chacun peut y partager des idées sur la meilleure manière d’avoir un impact positif et contacter directement notre équipe durabilité.

Secrétaire de rédaction : Muriel Foenkinos Ont collaboré à cette édition : Laetizia Bazzoni, Matthieu Gafsou, Virginie Garnier (photo de couverture), Peyo Lissarrague, Agathe Marty