What Else ? #5

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par NESPRESSO

#5 – PRINTEMPS 2019 Séparées du marc de café, les capsules Nespresso sont prêtes à être recyclées à 100 %. Une opération qui ne consomme que 5 % de l’énergie nécessaire à la production d’aluminium.

© LAETIZIA BAZZONI

ENSEMBLE POUR UN MONDE DURABLE LE MONDE BRUISSE ET BOUGE. DE QUOI SERA FAIT DEMAIN ? QUEL AVENIR POUR NOTRE PLANÈTE ? Ces questions sont sur toutes les lèvres et nous mènent naturellement à repenser notre rapport au monde. Nous le savons tous, aujourd’hui, le respect de l’environnement et celui des êtres humains sont plus que jamais essentiels pour garantir notre futur. Conscient de ces enjeux, Nespresso est impliqué depuis presque vingt ans sur tous les terrains de la durabilité, à commencer par le recyclage. What Else ? a suivi le parcours d’une capsule usagée, de sa collecte en magasin jusqu’à la refonte de l’aluminium et la valorisation du marc de café. « Le développement durable est un enjeu majeur de notre époque. La façon dont nous utilisons les matières premières doit évoluer. Le changement climatique nous impose une réduction des émissions de CO2, les questions de pollution des écosystèmes nous obligent à mieux traiter les produits nocifs et l’épuisement des ressources naturelles transforme nos modes de production et de consommation. Il n’y a pas de solution

miracle à ces problématiques, il faut les aborder avec une vision à long terme et en tenant compte de tous les facteurs. Mais nous pouvons imaginer des alternatives, explique Sébastien Vinck, ingénieur en économie circulaire au sein du Luxembourg Institute of Science and Technology. Réduire, réutiliser, recycler, tout le monde connaît ce triptyque. Il sera la clé des années à venir. » Avec les cafés ESPERANZA de COLOMBIA et TAMUKA mu ZIMBABWE, également à l’honneur de cette édition, Nespresso illustre un autre pan de la durabilité, en soutenant les communautés locales et en faisant du café un levier de développement. Dans la région du Caquetá en Colombie et dans la vallée de Honde au Zimbabwe, les fermiers aidés par le programme Reviving Origins de Nespresso ravivent l’espoir en redonnant naissance à des cafés d’exception après des années de guerre civile et d’instabilité. Comprendre la complexité des situations et y apporter des réponses innovantes, pour le bien de la planète et pour le bien de tous, c’est le leitmotiv de Nespresso. Découvrez-le au fil de ces pages.

Recyclage Le geste qui compte (page 2)

Reviving Origins La renaissance des cafés (page 6)

Recettes Cocktails en duo (page 8)

Découvrez comment une capsule Nespresso recyclée peut à la fois produire du biogaz et du compost et participer à la création d’un stylo Caran d’Ache.

Grâce à un programme ambitieux, Nespresso fait revivre le café dans des régions du monde qui étaient en conflit. Premières destinations : la Colombie et le Zimbabwe.

Deux créations originales autour des nouveaux cafés ESPERANZA de COLOMBIA et TAMUKA mu ZIMBABWE par Valentin Norberg, l’un des bartenders prometteurs de la scène belge.

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RECYCLAGE, LA SECONDE VIE DES CAPSULES VOUS VENEZ DE FINIR UNE DÉLICIEUSE TASSE DE CAFÉ NESPRESSO ET AU LIEU DE JETER VOTRE CAPSULE DANS LA POUBELLE, VOUS L’AVEZ MISE DANS LE SAC DE RECYCLAGE. C’EST LE DÉBUT D’UN CERCLE VERTUEUX QUI PERMET DE VALORISER NON SEULEMENT LE MARC DE CAFÉ, MAIS AUSSI L’ALUMINIUM. WHAT ELSE ? A SUIVI POUR VOUS CE PARCOURS EXEMPLAIRE ET DURABLE. Par Peyo Lissarrague Photos Laetizia Bazzoni

Recycler, c’est la clé. En se rendant par exemple dans les boutiques Nespresso.

Un sac de capsules usagées bien rempli, qu’Ella Defoer rapporte au magasin Delitraiteur d’Uccle, tenu par Charlotte Hasevoet. Le recyclage va pouvoir commencer.

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Plus de mille points de collecte

« À CHAQUE FOIS QU’UN CLIENT ACHÈTE DU CAFÉ NESPRESSO, NOUS LUI DONNONS UN SAC DE RECYCLAGE et nous lui expliquons qu’il peut rapporter ses capsules usagées ici. » Au comptoir du Delitraiteur d’Uccle, Charlotte Hasevoet ne se départit pas de son sourire, même quand elle reconnaît que les chiffres du recyclage pourraient être plus élevés. « La collecte est vraiment une habitude à prendre et qui peut faire la différence si nous nous y mettons tous.» Ella Defoer, étudiante en communication particulièrement sensible aux questions environnementales, rapporte consciencieusement ses capsules Nespresso. « Je le fais parfois à la boutique de l’avenue Louise, proche de mon université, ou bien à la boutique Delitraiteur, à côté de chez moi. C’est un geste simple qui a un grand impact au final. » Un geste facilité par les nombreuses possibilités de recycler offertes aux clients Nespresso. Entre les livreurs qui récupèrent à domicile les capsules usagées et les 1  068 points de collecte recensés en Belgique et au Luxembourg, toutes les capsules récupérées sont intégrées à un cycle qui permet à la fois de valoriser le marc de café sous forme de biogaz et de compost, mais aussi de donner une seconde vie à l’aluminium. Ce métal, idéal pour conserver les saveurs et les arômes, a la particularité de pouvoir être recyclé indéfiniment. « Nous avons besoin d’une prise de conscience collective sur l’importance du recyclage, souligne Sébastien Vinck, spécialiste en économie circulaire au Luxembourg Institute of Science and Technology. Cela est nécessaire pour les industriels bien évidemment, mais aussi pour les responsables politiques et pour les consommateurs.»

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Les capsules sont réduites en lambeaux et séparées du marc de café après leur passage dans deux filtres successifs.

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Le tri facilité des déchets

LICHTENVOORDE, À L’EST DES PAYS-BAS, DANS LA PROVINCE DE GUELDRE. Pistes cyclables impeccables, fermes de briques aux volets blancs et, au détour
 d’une zone commerciale, un hangar presque anonyme. Passé la porte de l’usine Remondis, on découvre, juste derrière le sage alignement des containers numérotés,
 un assemblage de tuyaux, de tapis roulants et de cylindres mystérieux. Quelque part entre la chocolaterie de Willy Wonka et un parcours de billes géant. Chaque jour, de 7 heures à 1 heure du matin, des tonnes
de capsules Nespresso usagées venues de tout le Benelux, mais aussi de France, sont confiées à cet immense système de machinerie qui trie les déchets et sépare
le café de l’aluminium. Le sac d’Ella a lui aussi fait le trajet et s’apprête à opérer le grand saut vers sa deuxième vie. Une odeur de café brûlé imprègne l’air. « Les capsules sont versées sur un premier tapis roulant », décrit Thijs Bulten, gérant de l’usine de Lichtenvoorde. « À son extrémité,
un aimant isole les éléments indésirables : piles, canettes, morceaux de métal... Tout ce qui, par inattention ou par erreur de manipulation, s’est retrouvé là
et risquerait d’endommager le système. Un simple morceau de métal peut bloquer toute la machine, explique le responsable, conscient de l’importance de sa mission. Les capsules sont ensuite broyées puis passent
par un tamis. Le café sec tombe par gravitation et nous le récupérons dans un container. » Les résidus de café humide et l’aluminium
sont dirigés vers un immense séchoir où de l’air est pulsé à 250 °C. Le but est d’assécher
la part restante de café pour la faire tomber à son tour dans un
second tamis. Avant l’étape finale décrite par Thijs Bulten, qui sourit satisfait du travail bien accompli : « Quand l’aluminium est totalement propre, il franchit un dernier obstacle, en l’occurrence un courant électrique dit “de Foucault”, grâce auquel il est séparé des éléments en plastique qui pourraient encore être présents. »

Marcel Eisink répartit le marc de café recyclé qui sera acheminé vers Weurt pour être valorisé en biogaz et en compost.

Thijs Bulten balaye les résidus de café sur le tapis roulant qui sépare les morceaux de capsules des déchets indésirables.

Une fois le tri achevé, les morceaux de capsules sont stockés avant d’être envoyés vers une fonderie pour produire à nouveau de l’aluminium.

EN TOUTE TRANSPARENCE Pour évaluer tout le processus de collecte et de recyclage de ses capsules, Nespresso a demandé à l’organisme indépendant SGS, d’effectuer en 2019 un audit approfondi. Le siège de Nespresso, les boutiques, les points de collecte, tous les partenaires logistiques et la chaîne de recyclage ont été passés au crible. À l’issue de cette évaluation, SGS a approuvé en toute transparence la validité de l’ensemble du système. Ce qui signifie que toutes les capsules usagées qui reviennent chez Nespresso sont réellement recyclées.

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Le marc de café est mélangé à des déchets organiques afin de produire du biogaz. Le substrat est ensuite séché pour donner naissance à un compost agricole. Marco van den Hurk contrôle chaque étape, depuis le premier triage jusqu’à la récupération du compost.

3Le marc de café, source d’énergie SÉPARÉ DES CAPSULES, LE CAFÉ SUIT LUI AUSSI SON BONHOMME DE CHEMIN. Direction Nimègue, dans
la province néerlandaise de Gueldre, à une heure de route de Lichtenvoorde. C’est à l’arrière du bâtiment que la vraie magie opère : la biométhanisation. Un doux nom pour désigner la production de gaz biologique issu de la fermentation de déchets organiques, la fameuse biomasse. « Le marc de café a des pouvoirs énergétiques extrêmement élevés », souligne le superviseur des opérations de recyclage, Marco van den Hurk. « Il booste littéralement la fermentation. Nous le mélangeons donc aux déchets compostables issus du tri sélectif. Nos bulldozers alimentent la chaîne de production avec un mélange de 9 % de marc de café (dont celui issu des capsules Nespresso) et 91 % d’autres déchets organiques »,

détaille encore le responsable incollable et visiblement passionné par tout ce qui touche aux énergies vertes. Avant d’enclencher la fermentation, qui dure quatorze jours dans un container hermétique, un dernier tri doit être effectué. La fermentation permet de produire deux types de gaz. D’abord du dioxyde de carbone, qui est stocké sous forme liquide et utilisé pour nourrir les végétaux dans les exploitations agricoles. Puis du méthane, qui est envoyé vers Nimègue où il sert de carburant pour les bus municipaux. Et ce n’est pas tout. Après la production de gaz, la biomasse ne disparaît pas. Elle est retirée du fermenteur et mise à sécher durant deux semaines, avec des matériaux facilitant son aération. Un ultime filtrage la transforme en compost.

Réduites en morceaux et débarrassées des traces de café, les capsules sont compactées en blocs prêts à être fondus.

L’aluminum est porté à haute température. Une fois liquide, il est chauffé jusqu’à son point d’ébullition, à 2 600 °C. L’aluminium est ensuite étiré sous forme de feuilles et stocké en rouleaux. Il est prêt à être à nouveau utilisé.

L’ALUMINIUM EST UN MÉTAL ABONDANT DANS L’ÉCORCE TERRESTRE. On l’extrait généralement d’un minerai : la bauxite. Ce processus relativement coûteux en énergie est néanmoins rentabilisé sur le long terme puisque l’aluminium est recyclable à 100 % et que la refonte ne nécessite que 5 % de l’énergie consommée lors de l’extraction de départ. « Comme souvent, lorsqu’on veut réfléchir aux questions de développement durable, il faut envisager un avenir plus lointain, en intégrant toutes les données, précise Sébastien Vinck, spécialiste en économie circulaire au Luxembourg Institute of Science and Technology. L’impact environnemental de l’aluminium varie selon son cycle de revalorisation. Plus on avance dans le temps, plus cet impact va diminuer. Il faut aussi tenir compte de la qualité de ce métal, qui va

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déterminer ses utilisations. Le tri et le recyclage doivent pour cela être faits sérieusement et avec minutie. » Réduites à l’état de copeaux et débarrassées du café, les capsules Nespresso peuvent intégrer le processus de recyclage de l’aluminium. Celui-ci commence par un passage dans un four à basse température qui élimine le vernis et les impuretés. La refonte à proprement parler peut alors avoir lieu. Dans un second four, on porte l’aluminium à son point d’ébullition, en augmentant la température au-dessus de 2 600 °C. À la sortie de cette fournaise, le métal est étiré sous forme de plaques ou de blocs. Il est alors prêt à réintégrer le circuit industriel, que ce soit pour être extrudé ou injecté, et rentrera dans la composition de moteurs automobiles, de canettes, de pièces de vélo, de stylos ou de nouvelles capsules.

© EARLY FILMS POUR CONSTELLIUM

4 L’aluminium exploité à l’infini


Les stylos Caran d’Ache, dont le corps est fabriqué en aluminium, sont de véritables outils de précision. L’utilisation de capsules Master Origin India recyclées leur confère une belle teinte verte.

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Un stylo en métal revalorisé

© EMMANUEL NGUYEN NGOC

SI ELLA AVAIT JETÉ SES CAPSULES NESPRESSO USAGÉES À LA POUBELLE au lieu de les rapporter pour qu’elles soient recyclées, elles auraient causé plus d’émissions de CO2 et n’auraient pas permis la valorisation du marc du café et de l’aluminium. Son geste contribue à faire rouler des bus non polluants, à faire pousser plantes et légumes dans les champs et sur les toits disposant de jardins potagers urbains, et à fabriquer entre autres des stylos. Un argument parlant pour la jeune étudiante qui vit à Bruxelles et qui est adepte de la prise de notes. Fidèle à ses origines helvétiques, Nespresso s’est associé à la grande marque suisse Caran d’Ache pour revisiter l’une de ses créations phares, le stylo 849. Conçu en 1969, il est rapidement devenu une icône, avec son corps de métal et sa silhouette hexagonale. En 2018, une première édition fabriquée à partir de 25 % de capsules recyclées a été commercialisée : ce stylo 849 se pare alors du bleu profond des capsules de café Dharkan. En 2019, c’est au tour du Master Origin India de se prêter au jeu. Fabriqués dans l’usine de Genève, quelque 130 000 exemplaires d’un beau vert dense sont disponibles. Chacun aura gravé sur une de ses faces l’inscription suivante : « Fabriqué avec des capsules Nespresso recyclées ». Nespresso garde aussi un œil sur la traçabilité de l’aluminium et s’assure de la pertinence du processus de recyclage. Être conscient des impacts à chaque étape est un élément essentiel du développement durable. Ensuite, c’est au consommateur de jouer et de recycler massivement pour faire de celui-ci une réalité à grande échelle.

Engagé pour la protection de l’environnement

25 %

10 minutes

C’est la part de capsules recyclées en 2018 en Belgique. Une augmentation de 5 % par rapport à 2017. L’objectif de Nespresso est d’atteindre 100 % de capacité de recyclage dans le monde en 2020, en intégrant si possible le tri sélectif communal ce qui permettrait de déposer les capsules dans les sacs PMC.

C’est le temps nécessaire pour séparer l’aluminium du café et achever la première phase de recyclage d’une capsule Nespresso usagée.

95 % C’est le pourcentage d’énergie économisée en produisant de l’aluminium à partir d’aluminium recyclé.

Végétal Depuis mai 2018, à l’initiative de la Belgique, les sacs de recyclage pour les capsules Nespresso sont disponibles dans un plastique végétal à base de canne à sucre. Son empreinte carbone réduite est un argument supplémentaire en faveur de la durabilité.

1 068 C’est le nombre de points de collecte en Belgique et au Luxembourg où vous pouvez déposer vos capsules usagées. Vous pouvez le faire dans certains magasins Delitraiteur, UPS et dans 17 recyparcs du Brabant wallon, dans 2 recyparcs Renewi et prochainement dans les stations Q8. Sans oublier votre boutique Nespresso, ainsi que les livreurs DPD qui sont eux aussi habilités à reprendre vos sacs lors de leurs livraisons.

Objets siglés L’aluminium des capsules Nespresso rentre dans la composition d’objets sous de nombreuses formes : vélos, canettes de soda… mais aussi des objets nés de partenariats spécifiques. Par exemple les éplucheurs Rex de Zena, les couteaux suisses Pionneer de Victorinox, des nouvelles capsules pour les cafés Nespresso ou les stylos Caran d’Ache (lire ci-dessus).

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REVIVING ORIGINS

Quand le café renaît de

DEUX NOUVEAUTÉS S’INVITENT DANS VOS TASSES. DANS LA VALLÉE DE HONDE AU ZIMBABWE OU DANS LA RÉGION DU CAQUETÁ EN COLOMBIE, WHAT ELSE ? VOUS ENTRAÎNE SUR LA PISTE DU PROGRAMME MIS EN PLACE PAR NESPRESSO POUR STIMULER DES PRODUCTIONS MORIBONDES ET PÉRENNISER DES CAFÉS D’EXCEPTION :  TAMUKA MU ZIMBABWE ET ESPERANZA DE COLOMBIA. Par Peyo Lissarrague Photos Rena Effendi pour National Geographic

Une sérénité retrouvée au Zimbabwe DANS LA LANGUE DE L’ETHNIE SHONA, L’UNE DES PLUS IMPORTANTES DU ZIMBABWE, Tamuka signifie « nous sommes nés ». Un nom de baptême sur mesure pour TAMUKA mu ZIMBABWE. Ce nouveau café sera proposé à la même période chaque année, de façon semi-permanente, en attendant que la production s’étoffe et permette de pérenniser sa commercialisation. Pratiquement disparu de la carte pendant plusieurs décennies à cause des crises et des tensions internes, il renaît grâce au programme Reviving Origins, avec lequel Nespresso redonne vie dans plusieurs régions du globe aux traditions caféicoles fragilisées. Pour le découvrir sur ses terres, il faut partir de Harare, la capitale du Zimbabwe, et rouler vers le soleil levant, direction les Eastern Highlands, ce dernier rempart avant les plaines du Mozambique. Une route empruntée par la photographe Rena Effendi pour National Geographic dans le cadre d’un partenariat avec Nespresso. Dans la vallée de Honde, l’ocre se mêle au vert, sous un ciel qui déverse des déluges fertiles durant toute la saison des pluies, d’octobre à mars. L’altitude moyenne de 900 mètres tempère les excès du thermomètre et maintient les températures dans les environs des 25 °C, à l’exception d’une courte saison froide. De quoi faire des hauts plateaux l’habitat idéal des plantations de café, mais aussi de thé ou de bananes. La polyculture, partout présente, s’appuie sur d’excellents réseaux d’irrigation et permet de conserver une diversité bénéfique pour les écosystèmes. Pas de grands domaines extensifs épuisant les sols, mais des petites exploitations familiales aux volumes de production raisonnables. L’histoire de la caféiculture au Zimbabwe est aussi tourmentée que les eaux des chutes Mutarazi, les deuxièmes plus hautes d’Afrique avec leurs 772 mètres de hauteur, dont les bouillonnements d’écume se font entendre à quelques dizaines de kilomètres de la vallée de Honde. Tout débute en 1880, pour la consommation locale. Épisode de courte durée. En 1920, une épidémie décime les caféiers et il faut attendre quarante ans pour voir leur culture redémarrer. À partir de 1960, le développement du café se confond avec celui de la colonisation. Les

Il faut environ six à huit mois aux fruits du caféier pour arriver à maturité après la floraison. La cueillette, totalement manuelle, a lieu avant la saison des pluies.

Le programme Reviving Origins permet aux familles de caféiculteurs d’améliorer leur quotidien et leurs conditions de vie, en garantissant une rémunération équitable.

Grâce aux formations et à l’accompagnement par des agronomes qualifiés, les producteurs ont pu accroître la qualité du café tout en préservant l’environnement.

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plantations sont aux mains de grands propriétaires qui monopolisent la production jusqu’en 2000. Au plus fort de la tension intercommunautaire au Zimbabwe, et dans un contexte de guerre civile, une vague d’expropriations a lieu. Les propriétaires s’exilent pour la plupart en Namibie et en Afrique du Sud et la culture du café disparaît quasiment. Elle ne renaît qu’en 2017, au sortir d’une grave crise économique, mais surtout après un changement de régime synonyme d’apaisement politique. Petit à petit, les fermiers de la vallée de Honde replantent des caféiers. C’est là que Nespresso intervient, au travers de son programme AAA, pour offrir des formations en agronomie aux producteurs locaux et les soutenir dans leur volonté de travailler dans le respect de l’environnement. En leur garantissant des prix équitables, Nespresso leur permet d’envisager un développement à long terme, en toute sérénité. Le résultat est là, avec TAMUKA mu ZIMBABWE, un café exhalant une belle acidité, très aromatique et laissant exprimer une note finale longue et complexe (lire profil aromatique page 8). Une mise en abyme de l’âme du peuple shona, porteur d’une activité agricole authentique et millénaire.


ses terres

L’altitude élevée et les températures parfois fraîches permettent à l’arabica de se développer parfaitement et d’acquérir une finesse incomparable.

Situées à plus de 1 000 mètres d’altitude, sur les pentes de la cordillère orientale, les plantations du Caquetá ne sont accessibles qu’à pied, après plusieurs heures de marche.

La Colombie portée par l’espoir CINQ OU SIX HEURES DE MARCHE, DEPUIS LA VALLÉE, C’EST LE TEMPS NÉCESSAIRE avant d’atteindre les fincas, les fermes locales, nichées à plus de 1 000 mètres sur les versants de la cordillère orientale colombienne. Les familles de fermiers le savent bien, l’arabica, café fin et délicat, ne développe tout son potentiel qu’à cette altitude. Surmontant les rudesses du climat et l’âpreté du labeur, elles ont fait preuve d’opiniâtreté. Leur dévouement a engendré ESPERANZA de COLOMBIA, un café produit en petite quantité dont la renaissance a été rendue possible grâce au programme Reviving Origins. Lancé de manière semi-permanente, cet arabica baptisé « l’espoir de Colombie » est pour le moment produit dans des petits volumes. En attendant que l’investissement à long terme de Nespresso porte ses fruits et permette à ce nouveau café d’être vendu en continu. Au sud de la Colombie, dans ces paysages préservés et sauvages, la région du Caquetá a longtemps été l’une des victimes principales des conflits qui rongeaient le pays. Depuis un peu plus de deux ans, la signature d’un accord de paix a ressuscité l’espoir. Nespresso s’est immédiatement engagé sur le terrain pour ouvrir de

nouvelles perspectives aux producteurs locaux. Celui qui se donne la peine de gravir les pentes escarpées pénètre dans un monde à part, où la solidarité n’est pas un vain mot. Ici, pas d’exploitations surdimensionnées. Les plantations sont à taille humaine, et l’entraide est de mise. On découvre une communauté soudée qui semble vivre hors du temps et qui perpétue une tradition indissociable de la culture colombienne. Le café est en effet arrivé là dès le XVIIIe siècle et a toujours été l’une des grandes richesses du pays, tant par sa qualité que par son volume. Durant la guerre civile, les plantations avaient quasiment disparu de ces terres. La production a repris, lentement, et va certainement augmenter dans les années à venir. C’est en tout cas le souhait des fermiers soutenus par Nespresso. Dans les fincas du Caquetá, si le travail se fait toujours de façon artisanale, la production s’est néanmoins progressivement modernisée. Culture du café rationalisée, rendements augmentés, les fermiers ont rallumé avec intelligence les braises de la tradition ancestrale portée par leurs aïeux. À quoi s’est ajoutée la garantie d’une rémunération équitable, via le programme AAA, qui a permis d’améliorer grandement leurs conditions de vie. Plusieurs agronomes, formés dans les universités colombiennes, viennent également assister les caféiculteurs. Leurs connaissances techniques les aident à développer des méthodes de cultures durables et respectueuses de l’environnement. Cultivé dans une atmosphère saturée à 80 % par l’humidité et par des températures nocturnes parfois fraîches, ESPERANZA de COLOMBIA est le fruit de ce terroir contrasté et unique. Caquetá appartient en effet officiellement à l’Amazonie, sans pour autant avoir un climat tropical. Cette origine amazonienne est une grande fierté pour les familles de fermiers attachées à cette nature intacte. Dans chaque tasse de ce nouveau café venu des hauteurs du Caquetá, c’est un peu tout cela qui transparaît. Équilibré, quilibré, rond, légèrement acide, ESPERANZA de COLOMBIA (lire profil aromatique page 8) porte le chant d’espoir d’une région qui revit, se réinvente et nous entraîne dans son rêve d’un monde meilleur.

Les exploitations sont toutes familiales et de petite taille. La solidarité au sein de la communauté est un des éléments de la renaissance du café dans la région du Caquetá.

Les deux nouveaux cafés TAMUKA mu ZIMBABWE et ESPERANZA de COLOMBIA seront vendus de façon semi-permanente, avant que la production ne s’étoffe et ne permette de pérenniser leur commercialisation.

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Des cocktails AUX PARFUMS D’AILLEURS LENTEMENT MAIS SÛREMENT, LA SCÈNE COCKTAIL BELGE GRANDIT. LES NAMUROIS D’ALFONSE & STUFF EN SONT LES PLUS DYNAMIQUES REPRÉSENTANTS AVEC LEURS PRÉPARATIONS OÙ L’ ARTISANAT EST MIS À L’HONNEUR GRÂCE À TOUS LEURS INGRÉDIENTS, PLANTES ET AROMATES, ISSUS DE LEUR PROPRE SERRE. VALENTIN NORBERG, COFONDATEUR DU COLLECTIF, A MIS SA SCIENCE DE LA MIXOLOGIE AU SERVICE DES CAFÉS ESPERANZA DE COLOMBIA ET TAMUKA MU ZIMBABWE. RÉSULTAT : DEUX CRÉATIONS QUI RÉVÈLENT LES SAVEURS PROFONDES DE CES GRAINS SORTIS DE L’OUBLI. Par Peyo Lissarrague Illustrations Sven Franzen

Ingrédients 1 capsule d’ESPERANZA de COLOMBIA (40 ml) • 4 cl de rhum Appleton Estate 12 ans d’âge • 1,5 cl de Mandarine Napoléon • 1 cl de Lillet blanc. Préparation Faites l’extraction en espresso d’ESPERANZA de COLOMBIA, puis laissezle refroidir • Remplissez de glaçons frais un verre à mélanger • À l’aide d’un jigger (mesureur), ajoutez 4 cl de rhum Appleton Estate, 1,5 cl de Mandarine Napoléon, 1 cl de Lillet blanc et l’espresso tiède • Tournez à l’aide d’une cuillère de bar durant 15 secondes • Filtrez avec une passoire dans un verre à whisky où vous aurez placé un bloc de glace pour éviter la dilution. Pressez un quartier d’orange sur le cocktail, puis servez avec le zeste en garniture.

Les saveurs d’un café « Dans l’ESPERANZA de COLOMBIA, on sent beaucoup de rondeur et de sensualité. On perçoit des soupçons de cacao, un peu de noix grillées, mais surtout une fine acidité qui lui donne tout son équilibre. Un café très délicat, mais qui garde un caractère unique. »

La botte secrète d’Alfonse & Stuff « Fruits secs, boisé, agrumes, longueur… Les agrumes jouent ici un rôle prépondérant, en apportant leurs notes suaves et acidulées qui vont sublimer la rondeur et les accents aromatiques du café. Le Lillet et la Mandarine Napoléon – mélange de cognac et de mandarines – tiennent ce rôle à merveille et laissent le soin au rhum jamaïcain de souligner le côté gourmand et torréfié du café, tout en donnant de la profondeur au cocktail. »

WIND WAKER

Ingrédients 1 capsule de TAMUKA mu ZIMBABWE (40 ml) • 4 cl de rhum Trois Rivières cuvée de l’océan • 1,5 cl de liqueur Italicus • 1 pincée de sel artisanal. Préparation Procédez à l’extraction en espresso de TAMUKA mu ZIMBABWE, puis laissez-le refroidir • Remplissez de glace un verre à mélanger et saupoudrez d’une pincée de sel • À l’aide d’un jigger (mesureur), ajoutez dans le verre 4 cl de rhum Trois Rivières, 1,5 cl de liqueur Italicus et l’espresso tiède • Pour un cocktail plus gourmand, ajoutez 1 cl de sucre liquide • Filtrez le cocktail dans un verre Nick & Nora préalablement mis à refroidir au réfrigérateur • Garnissez d’une tête de menthe fixée avec une mini-pince à linge.

Pour son cinquième numéro, What Else ? met en lumière les engagements de Nespresso envers les hommes et la planète. Au fil de ces pages, suivez le parcours vertueux de votre capsule de café usagée, de son point de collecte à sa transformation en objet innovant et en énergie verte. Poursuivez ce voyage au bout du monde à travers le programme Reviving Origins, qui ravive la culture de cafés fragilisés par des conflits. Découvrez la renaissance des cafés TAMUKA mu ZIMBABWE et ESPERANZA de COLOMBIA. Une odyssée responsable vers un mode de vie raisonnable.

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Les saveurs d’un café « TAMUKA mu ZIMBABWE est un café fruité, avec une belle pointe acide. On sent des notes de fruits rouges, très vives, très fraîches. Avec son côté onctueux en bouche et de la rondeur, on devine aussi des accents toastés très subtils. »

La botte secrète d’Alfonse & Stuff « Fraîcheur, iode, épices… La combinaison du rhum agricole blanc aromatique (les cannes à sucre sont cultivées près de l’océan) et de la douce acidité du café TAMUKA mu ZIMBABWE va développer beaucoup de fraîcheur. L’Italicus, une liqueur italienne à base de bergamote et d’épices, va souligner le côté floral du café et le mettre en valeur. La touche de sel marin relève, tout en l’adoucissant, la finale iodée du rhum. Le parfum subtil de la garniture de menthe se marie avec le tout. »

Publication de Nespresso Belgique SA rue de Birmingham 221, 1070 Bruxelles, Belgique. Conception-réalisation : Les Digitalistes. Coordination : Sophie Bouniot et Pauline Gabinari. Direction artistique : Virginie Oudard. Secrétaire de rédaction : Joël Métreau. Ont collaboré : Laetizia Bazzoni, Rena Effendi pour National Geographic, Sven Franzen, Peyo Lissarrague.

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.

HERITAGE


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