DROITS DE L'ENFANT - UNICEF

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DOCUMENTS PEDAGOGIQUES UNICEF FICHES D’ACTIVITES Primaire et Collège FICHES THEMATIQUES

Les Francas - 2010


DOCUMENT PÉDAGOGIQUE

LES DROITS DE L’ENFANT

Tu as des droits... Tous les pays du monde ont décidé que tu avais des droits, comme tous les autres enfants sans différence aucune. Ton opinion doit être respectée pour tout ce qui te concerne directement. Les pays doivent tout faire pour que tout enfant ait droit à la vie et qu’il grandisse correctement.

Tu as droit à une identité Tu as le droit d’avoir un nom et un prénom, déclarés à ta naissance. Cette déclaration officielle permet de te protéger. Tu as le droit d’avoir une nationalité donnée par ton pays. Tu as le droit de connaître tes parents et d’être élevé par eux. Si cela n’est pas possible, ton pays doit t’aider et te protéger.

Tu as droit à la santé Tu dois recevoir les soins nécessaires pour vivre et être en bonne santé, par exemple être vacciné. Tu as le droit de recevoir une alimentation suffisante et équilibrée ainsi que de pouvoir utiliser et boire de l’eau potable. Tu as le droit de bien grandir. Pour cela, ton pays doit t’apporter, à toi et à tes parents, aide, soutien et formation.

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DOCUMENT PÉDAGOGIQUE

TU AS DES DROITS

Tu as droit à l’éducation Comme tous les enfants du monde, garçons ou filles, tu as droit à l’enseignement primaire obligatoire et gratuit. Tu dois pouvoir continuer tes études au collège, au lycée et au delà, gratuitement ou avec une aide financière. Ainsi, tu développeras toutes tes capacités. Tu apprendras le respect des autres, de tes parents, de ton pays et de la nature. Tu sauras vivre dans un esprit de paix, d’égalité et d’amitié.

Tu as droit à la protection Tu as le droit d’être protégé contre toute forme de violence. Si tu es réfugié, parce que tu ne peux pas rester dans ton pays, tu dois être aidé. Tu ne dois pas travailler si cela t’empêche d’aller à l’école et de grandir. Ton pays doit protéger les enfants contre l’usage de drogues, contre l’engagement dans la guerre (enfant-soldat). Si un enfant ne respecte pas la loi, la justice intervient en tenant compte de son âge, en respectant ses droits et en lui apportant une aide.

Tu as droit à la participation Tu as le droit d’exprimer ton opinion sur toute question qui te concerne. Tu as le droit de t’informer. Tu es libre de penser, de vivre selon ta religion ou tes idées. Tu as le droit de te réunir et de t’associer avec d’autres. Mais, pour exercer ces droits, tu es obligé de respecter la loi de ton pays, les droits et les libertés des autres. Ton pays doit veiller à ce que les journaux, la télévision, les livres et Internet soient adaptés à ton âge et sans danger pour toi. Ta vie privée doit être protégée. D’après la Convention internationale des droits de l’enfant, le 20 novembre 1989. Illustrations : ©UNICEF/Scarlatine

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DOCUMENT PÉDAGOGIQUE

LES DROITS DE L’ENFANT

L’histoire des droits de l’enfant Passez votre souris sur certaines dates pour lire plus d’informations. XVIIIe siècle

Émergence de l’idée de droit de l’Homme. L’enfant est la propriété de ses parents. Il travaille.

1776 et 1789 Révolutions en Amérique et en France. L ’enfant est un être à protéger. Les États règlementent le travail des enfants, la justice et la scolarisation.

XIXe siècle

1833 En Angleterre, interdiction du travail des enfants de moins de 9 ans dans les fabriques.

1841 En France, interdiction de l’embauche des enfants de moins 8 ans dans les fabriques de plus de 20 ouvriers.

1 850/1867 En France, obligation d’ouvrir une école de filles dans les communes de plus de 500 habitants.

1882 En France, loi Ferry : instruction primaire obligatoire, laïque et gratuite pour les enfants de 6 à 13 ans.

1 896/1898 En France et en Allemagne, lutte contre les violences faites aux enfants. 1899 Des tribunaux pour mineurs sont instaurés aux USA. C’est le siècle des droits de l’enfant. L’enfant est un individu à part entière avec des droits spécifiques. Les organisations internationales formulent les droits de l’enfant.

XXe siècle Dr Janusz Korczak 1878-1942

1913 Création de l’Association... 1919 Création, par la Société des Nations (Sdn), à Genève, du Comité... 1923 Mme Eglantyne Jebb rédige une Déclaration des droits de l’enfant... 1924 La déclaration de Genève est le premier texte énonçant des droits fondamentaux des enfants.

1878-1942 Le Dr Janusz Korczak, défend les droits de l’enfant et réclame pour eux une charte.

Création de l’ONU

1945 Création de l’Organisation des Nations Unies (ONU). 1946 Création de l’Unicef 1948 Les Nations unies reprennent la Déclaration de Genève... 1959 L’assemblée de l’ONU adopte la Déclaration des droits de l’enfant. 1966 Les Nations unies adoptent deux pactes... 1978 La Pologne propose aux Nations unies un projet de Convention... 1979 Année internationale de l’enfant. 1983 Plusieurs organisations non gouvernementales (ONG) se regroupent... 1989 Le 20 novembre est adoptée la Convention internationale des droits de l’enfant

par l’Assemblée générale de l’ONU. Elle affirme que l’enfant est un individu à part entière, de moins de 18 ans, appartenant à une famille et une communauté, avec des droits et des responsabilités.

La Convention internationale des droits

1990 Sommet mondial pour l’enfance à New York. 1999 20 novembre : 10e anniversaire de l’adoption de Convention... 2000 2 protocoles sont ajoutés à la CIDE : ils concernent le trafic d’enfants,

la prostitution et la pornographie enfantine, et l’implication d’enfants dans les conflits armés.

de l’enfant

XXIe siècle

La CIDE est ratifiée par 193 pays. C’est la convention la plus ratifiée de toute l’histoire.

2002 2007 2009

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Forum des enfants à l’assemblée générale de l’ONU. Bilan mondial sur les droits de l’enfant. La CIDE a 20 ans.

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L’HISTOIRE DES DROITS DE L’ENFANT

DOCUMENT PÉDAGOGIQUE

Petite histoire des droits de l’enfant Sur le chemin des droits de l’enfant... 1913

Création de l’Association internationale pour la protection de l’enfance.

1919

Création, par la Société des Nations (SDN), à Genève, du Comité de protection de l’enfance.

1923 Mme Eglantyne Jebb rédige une Déclaration des droits de l’enfant (Children’s Charter) qui devient la charte fondamentale de l’Union internationale de secours de l’enfant (UISE) dont elle est fondatrice. La charte, adoptée le 23 mai 1923 par le comité directeur de l’UISE, proclame en cinq points les principes de base de la protection de l’enfance. 1924

La Société des nations adopte le 24 septembre 1924 cette déclaration dite Déclaration de Genève.

1945

Création de l’Organisation des Nations unies (Onu).

1946 Les Nations unies reprennent la Déclaration de Genève et créent le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) dont l’un des objectifs est d’encourager « le respect des droits de l’Homme et des libertés fondamentales pour tous ». 1948 Adoption, par les Nations unies, de la Déclaration universelle des droits de l’homme - déclaration qui, à l’article 25, affirme que « la maternité et l’enfance ont droit à une aide et à une assistance spéciale ». 1959 Les Nations unies adoptent, à l’unanimité des 78 États alors membres de l’organisation, une Déclaration des droits de l’enfant. Il s’agit d’une déclaration de principe en dix points, d’ordre éthique, non contraignante pour les États, mais qui constitue une véritable reconnaissance des droits de l’enfant. Depuis lors, chaque année, les Nations unies célèbrent, le 20 novembre, la Journée des droits de l’enfant. 1966 Les Nations unies adoptent deux pactes (le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels) qui concrétisent la Déclaration universelle - et incluent des dispositions qui concernent la protection de l’enfance.

Une initiative polonaise pour une Convention des droits de l’enfant 1978 La Pologne propose aux Nations unies un projet de Convention relative aux droits de l’enfant. La démarche du gouvernement polonais tient compte d’une double préoccupation : la situation dramatique des enfants dans ce pays au lendemain de la deuxième guerre mondiale et la reconnaissance de l’action du Dr Janusz Korczak qui fut le premier, dans les années 1920, à affirmer les droits spécifiques des enfants et à réclamer pour eux, auprès de la Société des nations, une charte énonçant ces droits. Ses livres - Le Roi Mathias 1er, en 1923 ; Le Droit des enfants au respect, 1929 - développent son expérience de pédiatre et ses idées. Il périt en 1942 avec les 200 enfants juifs de la Maison de l’orphelin, à Varsovie, en les accompagnant jusqu’aux chambres à gaz du camp de Treblinka. 1979 Année internationale de l’enfant. L’idée du gouvernement polonais d’intégrer les principes de la déclaration des droits de l’enfant dans un texte contraignant [pour les États signataires] dans le domaine des droits de l’Homme donne naissance à un projet de Convention des Nations unies sur les droits de l’enfant. La Commission des droits de l’Homme de l’ONU met en place un groupe ad hoc pour préparer la convention. 1983 Plusieurs organisations non gouvernementales (ONG) se regroupent pour contribuer aux travaux du groupe de travail des Nations unies. Un secrétariat permanent est installé à Genève, assuré par Défense des enfants - International (DEI).

Une Convention acceptée par tous les pays sauf la Somalie et les États-Unis 1989 Le groupe de travail présente le projet final de convention à la Commission des droits de l’Homme. Le 20 novembre, l’Assemblée générale des Nations unies adopte, à l’unanimité, la Convention internationale des droits de l’enfant. Celle-ci oblige les États qui la ratifient à en respecter les 54 articles qui traitent du droit de l’enfant à l’éducation, à une famille, à une instruction religieuse, à la santé, à des loisirs, à la sécurité sociale et à la protection contre l’exploitation économique et sexuelle ; des droits accordés aux délinquants juvéniles ainsi que la protection contre la peine capitale et contre l’enrôlement en-dessous de 15 ans dans des forces armées. Au sens de la Convention, un enfant s’entend de tout être humain âgé de moins de 18 ans. 1990 Le 26 janvier, 60 États signent ce texte. Le 3 août, 20 États ont ratifié la Convention - et le 2 septembre suivant, la Convention entre en vigueur : elle a force de loi dans les pays qui la ratifient. C’est le cas aujourd’hui de tous les pays (193), sauf la Somalie et les États-Unis. 1990 À l’initiative de l’Unicef, au Sommet mondial de l’enfance réuni à NewYork, 71 chefs d’État et de gouvernement adoptent une déclaration et un plan d’action qui donnent priorité à l’amélioration de la situation des enfants dans le monde. 1999 20 novembre : 10e anniversaire de l’adoption de la Convention internationale des droits de l’enfant par l’Assemblée Générale des Nations unies. 2000 2 septembre : 10e anniversaire de l’entrée en vigueur de la Convention.

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LES DROITS DE L’ENFANT

ACTIVITÉS

La Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) : principes et application La CIDE est le traité international le plus largement et le plus rapidement ratifié de l’histoire (193 pays). C’est un texte obligatoire pour les États qui l’ont ratifié et le seul traité qui reconnaît des droits fondamentaux aux enfants.

ACTIVITÉ 1 : la CIDE repose sur quatre grands principes. En t’aidant de la liste, complète les mots qui illustrent les grands principes. B I

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La CIDE comprend 54 articles. Parmi tous les droits de la CIDE, il y en a 5 que tu dois connaître. Associe les mots de la liste de l’activité 1 au mots ci-dessous pour les retrouver. 1/droit à une 2/droit à la 3/droit à l’ 4/droit à la 5/droit à la

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LA CIDE, PRINCIPES ET APPLICATION

ACTIVITÉS

ACTIVITÉ 2 : Comment la CIDE est-elle mise en application  ? Le Comité des droits de l’enfant : lis le texte suivant. « Pour examiner les progrès accomplis par les États parties, il est institué un Comité des droits de l’enfant. Le comité se compose de 18 experts élus par les États parties, au scrutin secret, sur une liste de personnes désignées par les États parties. Chaque État peut désigner un candidat parmi ses ressortissants. Les élections ont lieu lors des réunions des États parties au siège de l’ONU. Les membres du comité sont élus pour quatre ans. Le comité se réunit normalement chaque année. Il est basé à Genève. DÉFINITIONS Les États parties s’engagent à soumettre au comité tous les cinq ans des CIDE  : Convention internationale rapports sur les mesures qu’ils auront adoptées et sur les progrès réalisés. des droits de l’enfant. Le comité peut faire des suggestions et des recommandations aux États parties. Il soumet tous les deux ans à l’assemblée générale de l’ONU un rapport sur ses activités. » D’après la CIDE, articles 43 à 45

Dans le texte : 1/ Souligne en rouge qui compose le comité, comment sont choisis ses membres et pour combien de temps. 2/ Souligne en vert le rôle du comité auprès des États. 3/ Souligne en bleu l’engagement des États parties. L’Unicef en action L’Unicef agit dans 5 domaines : éducation/égalité, protection, survie et développement de l’enfant, urgences, VIH/sida. Le monde est partagé pour l’Unicef en 8 zones régionales : Europe centrale, orientale et CEI/Asie orientale et Pacifique/Afrique de l’est et Afrique australe/Pays industrialisés/ Amérique latine et Caraïbes/Moyen-Orient et Afrique du Nord/Asie du Sud/ Afrique de l’Ouest et Afrique centrale.

Travaille en groupe sur informatique : chaque membre du groupe choisit une zone régionale, puis un pays de cette zone. Chacun effectue une recherche sur le site : www.unicef.org/french/infobycountry/index.html Sur ce site, tu trouves d’abord une carte du monde, puis une liste des pays où l’Unicef agit.

Clique sur le pays que tu as choisi. À l’aide du site, constitue une fiche sur ce pays. Si tu cliques sur « statistiques », tu trouveras des données sur le pays. Relève : - la population totale - le pourcentage de la population (totale) ayant accès à une source d’eau potable - le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans en 2008 (donné pour 1 000 enfants) - l’espérance de vie à la naissance en 2008 - le taux net de scolarisation dans le primaire Si tu cliques sur « contexte », tu trouveras les principaux problèmes, les domaines d’activités de l’Unicef dans ce pays et ses collaborations. Reporte les informations les plus importantes sur ta fiche.

Mettez en commun vos recherches ou échangez vos fiches. Qu’observez-vous  ? Suggestion : créer un grand panneau ou afficher les fiches sur une grande carte du monde. Fiche activités / Collège © Unicef France, 2010

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États parties  : États qui ont ratifié un texte juridique (par exemple la CIDE). ONU  : organisation des Nations unies. Ratifier  : acte par lequel un État s’engage juridiquement à respecter tous les articles d’une convention et à mettre ses lois en conformité avec eux. Unicef  : Fonds des Nations unies pour l’enfance.

RETIENS BIEN ! è La CIDE repose sur 4 grands principes : la non-discrimination, l’intérêt supérieur de l’enfant, la survie et le développement, la participation. è Le Comité des droits de l’enfant surveille l’application de la CIDE et les progrès réalisés dans les États parties. è L’Unicef agit dans plus de 150 pays en apportant son soutien, en collaboration avec d’autres organisations internationales ou locales, en publiant des rapports, en plaidant la cause des enfants. Il agit dans 5 domaines : éducation/égalité, protection, survie et développement de l’enfant, urgences, VIH/sida.


LES DROITS DE L’ENFANT

ACTIVITÉS

L’histoire des droits de l’enfant Pendant des siècles, l’enfant est considéré comme la propriété de ses parents à qui il doit obéissance et travail. Ce n’est qu’à partir du XIXe siècle que l’on commence à dissocier le monde des enfants et le monde des adultes. Au XXe siècle, on reconnaît des droits spécifiques aux enfants. Ce jeu va te permettre de comprendre cette évolution.

ACTIVITÉ 1 : Construis ton plateau de jeu. Agrandis le modèle ci-dessous en le redessinant ou en le photocopiant. Certaines cases comportent déjà un dessin, un logo ou une couleur. Ne les modifie pas.

es cases blanches comportent une date. Tu devras les compléter (activité 2). L Voici le modèle de ton plateau de jeu :

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L’HISTOIRE DES DROITS DE L’ENFANT

ACTIVITÉS

ACTIVITÉ 2 : Les dates importantes de l’histoire des droits de l’enfant Lis les informations pour chaque date. ais un dessin simple dans chaque case blanche sur ton F plateau de jeu. (Par exemple, un cahier quand il s’agit de l’école, une balance pour les tribunaux, un outil quand il s’agit du travail…).

Ou bien tu peux écrire 2 ou 3 mots qui résument l’événement dont il est question. 1776 : révolution en Amérique. 1789 : révolution en France Ces révolutions introduisent la notion de droits de l’homme. 1795 : naissance officielle de l’école laïque en France. 1833 : en Angleterre, interdiction du travail des enfants de moins de 9 ans dans les fabriques. 1841 : en France, interdiction de l’embauche des enfants de moins 8 ans dans les fabriques de plus de 20 ouvriers. 1850/1867 : en France, obligation d’ouvrir une école de filles dans les communes de plus de 500 habitants. 1882 : en France, loi Ferry : enseignement primaire obligatoire, laïc et gratuit pour les enfants de 6 à 13 ans. 1896/1898 : en France et en Allemagne, lutte contre les violences faites aux enfants. 1899 : des tribunaux pour mineurs sont instaurés aux USA. 1919 : les nations du monde s’organisent en créant la SDN : Société des Nations. 1924 : la déclaration de Genève est le premier code des droits fondamentaux des enfants. 1878-1942 : Dr Janusz Korczak, le père des droits de l’enfant, ami des enfants, médecin pédiatre et écrivain polonais. Il a repensé l’éducation et le statut des enfants. Il fut le premier à affirmer les droits actifs des enfants : expression, participation, association. 1887-1976 : René Samuel Cassin, était un juriste, diplomate et homme politique français. Membre du gouvernement de la France libre pendant la seconde Guerre mondiale, principal auteur de la déclaration universelle des droits de l’homme en 1948. 1945 : création de l’ ONU . 1946 : Création de l’ Unicef . 1959 : l’assemblée de l’ONU adopte la Déclaration des droits de l’enfant en 10 principes. 1979 : année internationale de l’enfant. 1989 : le 20 novembre, est adoptée par l’Assemblée générale de l’ONU la Convention Internationale des droits de l’enfant. Elle affirme que l’enfant, de moins de 18 ans, est un individu à part entière appartenant à une famille et une communauté, avec des droits et des responsabilités. 2000 : 2 protocoles sont ajoutés à la CIDE : ils concernent le trafic d’enfants, la prostitution et la pornographie enfantine, et l’implication d’enfants dans les conflits armés. 2002 : forum des enfants à l’assemblée générale de l’ONU. 2007 : bilan mondial sur les droits de l’enfant. 2009 : la CIDE a 20 ans.

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DÉFINITIONS CIDE : Convention internationale des droits de l’enfant. Convention : accord passé entre plusieurs États. Elle est contraignante pour les pays qui la font ratifier par leur parlement. Déclaration : document qui énonce des principes généraux mais n’introduit aucune obligation pour les pays qui la signent. ONU : Organisation des Nations unies. Ratifier : acte par lequel un État s’engage juridiquement à respecter tous les articles d’une convention et à mettre ses lois en conformité avec eux. Unicef : Fonds des Nations unies pour l’enfance.

RETIENS BIEN ! è Au XVIIIe siècle, l’enfant est la propriété de ses parents. Il travaille. Les révolutions conduisent à une définition des droits de l’homme. è Au XIXe siècle, l’enfant est un être à protéger. Des États réglementent le travail des enfants, la justice et la scolarisation. è Le XXe siècle est le siècle des droits de l’enfant. L’enfant est un individu à part entière avec des droits spécifiques. Les organisations internationales formulent les droits de l’enfant dans une déclaration en 1959 et la CIDE le 20 novembre 1989. Elles s’inspirent des idées de J. KORCZAK, le père des droits de l’enfant.


L’HISTOIRE DES DROITS DE L’ENFANT

RETIENS BIEN !

ACTIVITÉ 3 : Les règles du jeu Prévois un jeton par personne et un dé. Si tu tombes sur une case grise : passe un tour. Pour repartir, nomme un droit de l’enfant. Si tu tombes sur une case bleue : rejoue après avoir dit ce qui s’est passé cette année-là. i tu tombes sur ne case de couleur violette : avance de 3 S cases après avoir dit qui est le personnage. Si tu tombes sur ne case blanche : rejoue au tour suivant.

Bonne chance !!!

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ACTIVITÉS

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è Au XXIe siècle, la CIDE est ratifiée par 193 pays. C’est la convention la plus ratifiée de toute l’histoire. è Parmi les droits de la CIDE : le droit à l’identité, le droit à la santé, le droit à la protection, le droit à l’éducation, le droit à la participation…


LES DROITS DE L’ENFANT

ACTIVITÉS

Le droit à la participation et à l’expression « Les États parties garantissent à l’enfant la liberté d’expression. » Articles 12, 13, 14, 15 et 17 de la CIDE . C’est l’un des quatre principes fondamentaux de la CIDE.

ACTIVITÉ 1 : Participer, comme tout citoyen, c’est quoi  ? Crée ton dé de la participation : 1) Reproduis le modèle ci-dessous sur un papier cartonné un peu épais. Tu peux l’agrandir. 2) Reproduis aussi ce qui est écrit sur chaque face et les couleurs (faces blanches/face grise). 3) Joue en équipe : chacun lance son dé. Si le joueur tombe sur la face grise, il rejoue. S’il tombe sur une autre face, il doit associer le ou les mot(s) avec l’une des phrases incomplètes ci-contre. S’il se trompe, il passe un tour. Le gagnant est celui qui, le premier, a reconstitué toutes les phrases. Écris les phrases sur ton dé. Les phrases à compléter : • P articiper, c’est donner librement son : CIDE art. 12 • P articiper, c’est avoir la liberté de : et de CIDE art. 14

Opinion

Religion

Information

Pensée Religion

• P articiper, c’est manifester librement sa :

Se réunir Association

CIDE art. 14

L’exercice de ce droit respecte la loi, les droits et libertés des autres.

•P articiper, c’est avoir accès à : CIDE art. 13 ; 17 • P articiper, c’est être libre de se : et de former une CIDE art. 15

ACTIVITÉ 2 : Que propose l’Unicef  ? L’Unicef soutient la consultation des jeunes. « Nous devons être consultés car nous vivons nos problèmes et nous sommes ceux qui connaissent les solutions » Santiago Garcia Conto 15 ans Uruguay à la session extraordinaire de l’ONU en mai 2002

Ce jeune garçon explique l’importance de la consultation des jeunes. Qu’en penses-tu  ? Voici deux exemples. Écris les sujets qui intéressent les jeunes dans ces exemples. Tu peux en citer d’autres.

Fiche activités / Collège © Unicef France, 2010

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Les jeunes lancent un appel au sommet de l’ONU sur le changement climatique le 22 septembre 2009.

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Le Forum mondial de l’eau pour les enfants Autour du forum principal, un « Forum mondial de l’eau pour les enfants » est organisé pour permettre à une centaine de jeunes du monde entier de prendre part aux débats. Mexico, mars 2006


LE DROIT À LA PARTICIPATION L’Unicef propose des sites pour promouvoir la participation des jeunes. Recherche sur Internet les sites suivants.

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ACTIVITÉS

© UNICEF France

1) http://www.unicef.org/voy/french/ Quels sont les trois grands thèmes de ce site ?

2) http://jeunes.unicef.fr Quelle est la devise de ce site ? Le site est organisé autour de trois grands thèmes. Nomme-les. Relève quelques informations qu’il te propose.

3) L’Unicef propose des programmes d’engagement aux jeunes. Trouve sur les sites http://jeunes.unicef.fr et http://www.unicef.fr (rubrique «Éducation») JA quelles sont les activités des Clubs Unicef Jeunes et des Jeunes Ambassadeurs  ? Reproduis le tableau sur une feuille à part.

ACTIVITÉ 3 : Comment s’exerce le droit à la participation en France  ? Trouve la solution des charades, puis débats avec tes camarades des réponses aux questions. On dit que la nuit porte mon premier. Mon second est relatif à l’administration d’une commune. Mon troisième est l’objet que tu as utilisé dans l’activité 1. Mon quatrième est l’opposé d’un vieux. Mon tout permet aux enfants de participer à la vie de leur ville.

Ce lieu de participation existe-t-il là où tu vis  ? S’il existe, sais-tu de quelle façon tu peux y avoir accès  ? Cite d’autres lieux où tu peux exercer ton droit à la participation, dans ton école, ton collège, ta ville ou ton village.

Mon il ne Mon Mon Mon

premier relie ce qu’il fait par la parole et ce qu’il fait quand dit pas la vérité. second est l’objet que tu as utilisé dans l’activité 1. troisième est ce que tu es jusqu’à 18 ans d’après la CIDE. tout invite les écoliers de CM2 à rédiger une loi.

As-tu participé ou connais-tu un écolier qui a participé à cette action  ?

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Clubs

DÉFINITIONS CIDE: Convention internationale des droits de l’enfant. ONU : organisation des Nations unies. Unicef : Fonds des Nations unies pour l’enfance.

RETIENS BIEN ! è Dans de nombreuses régions du monde, la parole de l’enfant est trop souvent ignorée. è Le droit à la participation est un des quatre principes fondamentaux de la CIDE. Les trois autres sont la non-discrimination, l’intérêt supérieur de l’enfant, la survie et le développement. è L’Unicef fait de la participation et de l’expression des jeunes une de ses priorités.


ACTIVITÉS

LES DROITS DE L’ENFANT

Le droit à l’identité

INTRODUCTION Réponds oralement aux questions suivantes.

1/ Comment t’appelles-tu ? 2/ Où es-tu né ? 3/ Quel est le nom de tes parents ? 4/ Qu’ont fait tes parent dès ta naissance ? 5/ Ces questions te paraissent-elles inutiles ? Le sais-tu ?

Chaque année, 51 millions de naissances ne sont pas enregistrées. Sans nom, on n’a pas d’identité, on est un « enfant invisible ». EXERCICE 1 : À quoi ça sert d’avoir un nom ? Tu trouveras certainement plus de 5 réponses à chaque question.

1. Cela permet : •

2. Cela protège contre :

Le sais-tu ?

Au xviii e siècle, dans la France du Moyen Âge, les seigneurs et gouvernants ont voulu que toute la population ait un nom. Ceux qui n’avaient pas de nom prirent le nom du Saint du jour ou de l’événement (Martin pour la Foire Saint-Martin par exemple) ou prirent le nom du lieu où ils habitaient. Fiche activités / Primaire © Unicef France, 2010

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LE DROIT À L’IDENTITÉ

ACTIVITÉS

EXERCICE 2 : Les sens du mot « identité » Le mot « identité » signifie selon le dictionnaire Le Robert « Caractère de celui qui est identique. » ; et « identique » signifie : « Se dit d’objets ou d’êtres parfaitement semblables tout en restant distincts. ». Fais les recherches suivantes.

1. E n quoi des êtres parfaitement semblables tout en étant distincts ont-ils la même identité ? • • 2. Cite 7 expressions utilisant le mot « identité » en les définissant. •

• Le sais-tu ?

Même sur Internet, tu gardes ton identité et dois la protéger. Même si cette identité est « virtuelle », il faut prendre des précautions sur les informations que tu fournis sur toi. EXERCICE 3 : Le droit à l’identité dans la CIDE Fais la charade suivante.

1/La 1 re lettre ressemble à un objet que l’on met sur le doigt pour coudre. 2/Primaire, secondaire… définissent ma 2 e lettre. 3/Les lacs, rivières, mers et océans sont pleins de ma 3 e lettre. 4/On met les points… sur ma 4 e lettre. 5/La 5 e lettre est une enveloppe de tissu dans laquelle on glisse un oreiller. 6/Mon tout correspond à la 4 e lettre de la CIDE. 1 re : 2 e : 3e : 4e : 5e : Le sais-tu ?

Le droit à l’identité compte parmi les droits de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE)que tu dois absolument connaître. Sans identité, l’enfant n’existe pas et ne peut exercer ses autres droits : aller à l’école (droit à l’éducation), être soigné (droit à la santé)… Fiche activités / Primaire © Unicef France, 2010

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LE DROIT À L’IDENTITÉ

ACTIVITÉS

EXERCICE 4 : L’Unicef et le droit à l’identité L’Unicef est chargé de veiller au respect des droits de l’enfant partout dans le monde. Il doit par exemple veiller au respect du droit à l’identité. Que ferais-tu pour l’aider ?

EXERCICE 5 : À quel âge puis-je faire ou avoir… ? Place correctement les phrases dans le tableau.

1/ Majorité civile 2/ Je peux être émancipé 3/ Je peux travailler : 16 ans 4/ J’ai été déclaré 5/ J’ai une pièce d’identité 6/ J’ai un passeport

7/ Je suis un enfant et un mineur 8/ L ’instruction est obligatoire : 6 à 16 ans 9/ J’ai la majorité pénale 10/ Je suis un enfant et un mineur 11/ Je peux voter

APRÈS 18 ANS

AVANT 18 ANS À PARTIR DE 6 ANS

DE 0 à 5 ANS

Le sais-tu ?

En droit, un mineur est une personne de moins de 18 ans et pour la CIDE aussi.

Fiche activités / Primaire © Unicef France, 2010

3

MOTS CLÉS enregistré - nom naissance - identité droit - CIDE


LES DROITS DE L’ENFANT

ACTIVITÉS

J’ai droit à la santé « Chaque enfant doit pouvoir être soigné s’il est malade, être vacciné, avoir accès à de l’eau potable, être bien nourri pour grandir en bonne santé. » Articles 3, 6, 24, 26, 27 de la CIDE .

ACTIVITÉ 1 : Pour être en bonne santé, un enfant doit avoir accès à l’eau potable.

© UNICEF

Dans le monde, 24 000 enfants âgés de moins de 5 ans meurent chaque jour de malnutrition et de maladies qui, dans la plupart des cas, pourraient être évitées.

ALCEMA, Haïtien, apprend les pratiques d’hygiène dans le camp de Pactes qui héberge 1238 personnes dans des conditions difficiles. « Un jour, j’ai vu une femme qui tenait des posters qui montraient qu’il était important d’être propre et de se laver tout le temps les mains. Elle m’a expliqué qu’il était important d’être propre pour ne pas tomber malade. Se laver les mains, ça n’est pas grand-chose et ça peut faire beaucoup. »

Lis le témoignage d’Alcema et entoure, dans la liste ci-dessous, les maladies qu’il peut ainsi éviter. Toutes les maladies ne se transmettent pas de la même manière.

diarrhée - rougeole - choléra infections respiratoires - sida - paludisme Complète le texte à trous avec les mots suivants :

construction, eau, informe, puits, potable, camion citerne « L’Unicef

les enfants et leurs parents. Il soutient la

de

pour fournir de l’

. Lorsque cela

n’est pas possible comme dans les camps, il fournit de l’eau par

»

ACTIVITÉ 2 : Pour être en bonne santé, un enfant doit être bien et suffisamment nourri. Dans les pays en développement , en Asie et en Afrique, 1 enfant de moins de 5 ans sur 3 a un retard de croissance à cause de la malnutrition. L’Unicef repère et soigne ces enfants. Le bracelet brachial permet d’identifier les enfants en danger de malnutrition.

cm

Bonne santé

6

7

8

9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25

Risque mortel

Examen nécessaire

Malnutrition

Colorie chaque partie du bracelet en commençant par la gauche : rouge, orange, jaune et vert. Relie chaque bulle à la partie du bracelet correspondante. Fiche activités / Collège © Unicef France, 2010

1


J’AI DROIT À LA SANTÉ

ACTIVITÉS

e Plumpy’nut, est une pâte hautement nutritive qui se présente en sachet et qui peut être consommée L immédiatement sans ajouter de l’eau.

beurre de cacahuètes

sucre

© UNICEF

©UNICEF/Scarlatine

D’après toi, de quoi est constituée cette pâte ? Recherche, par exemple sur www.unicef.fr, les éléments qui composent cet aliment et repère l’intrus parmi les dessins ci-dessous.

nutriments

huile végétale

bonbon lait en poudre

DÉFINITIONS

ACTIVITÉ 3 : Pour être en bonne santé, un enfant doit avoir accès aux soins. © UNICEF

Observe cette photographie.

CIDE : Convention internationale des droits de l’enfant. Malnutrition : conséquences d’une alimentation insuffisante en quantité et en qualité, avec trop peu de vitamines et protéines. Pays en développement : pays dont l’économie commence à se développer. Sens contraire : pays industrialisés.

I dentifie les différentes personnes sur la photographie et explique ce qu’elles font.

RETIENS BIEN ! è 2 4 000 enfants de moins de 5 ans meurent chaque jour dans le monde de maladies qui pourraient être évitées.

uel acte médical est représenté sur cette photographie  ? Q Cet acte médical a sauvé 20 millions de vies depuis 20 ans par des campagnes auxquelles l’Unicef participe.

ACTIVITÉ 4 : Le droit à la santé en France… Même si la France est un pays industrialisé, tous les enfants en France ne sont pas soignés et vaccinés, n’ont pas une alimentation équilibrée, n’ont pas un accès facile à l’eau potable.

Par exemple, toi, est-ce que tu es vacciné ? Selon toi, qu’est-ce qui rend difficile l’application de ce droit ?

Fiche activités / Collège © Unicef France, 2010

2

è Le droit à la santé fait partie des droits essentiels de la CIDE : le droit à l’identité, le droit à la santé, le droit à la protection, le droit à l’éducation, le droit à la participation. è L’Unicef met en place des moyens de lutte contre la malnutrition, développe les campagnes de vaccination, permet l’amélioration de l’accès à l’eau potable, installe des centres de santé et encourage la formation des enfants et de leurs parents.


LES DROITS DE L’ENFANT

ACTIVITÉS

L’Unicef dans les situations d’urgence L’aide d’urgence fait partie du mandat de l’Unicef depuis sa création en 1946. L’Unicef intervient dans les situations d’urgence pour approvisionner les pays et leurs populations en eau, en matériel de survie, en aliments thérapeutiques, assurer la vaccination, l’éducation, la protection… des enfants.

ACTIVITÉ 1 : Une situation d’urgence Étude de cas : choisis un pays, lis son histoire, puis colorie les cases du tableau qui lui correspondent. Ce travail peut se faire en équipes, chacune étudiant un pays différent. Fuite et vie sans abri Une situation d’urgence

Perte de ressources

Un séisme

Problèmes alimentaires

Perte d’êtres chers et d’un environnement familier

Besoin d’un accueil en famille ou en foyer, d’un abri

Destruction des équipements

Besoin de maisons, d’écoles, d’électricité, de centres de santé et de routes

Causes naturelles Un cyclone

Manque d’eau potable et d’hygiène

Une inondation Un tsunami Causes humaines

Risque d’épidémies et de diarrhées

Besoin de vaccins, de sels de rehydratation, d’eau potable, de latrines

Besoin d’aide alimentaire (nourriture thérapeutique)

UNICEF

06/08/10 Pakistan : les « pires inondations du siècle »

Un retour parmi les ruines

3,2 millions de personnes

© UNICEF

29/06/10 Kirghizistan : Après les violences qui

* Groupe ethnique

ont frappé le sud du

sinistrées, dont 1,4 million d’enfants. Les fortes

Kirghizistan le 10 juin

pluies de la mousson

dernier, des milliers de

ont provoqué les pires

personnes tentent de

inondations que le pays

rentrer chez elles. Les femmes et les enfants réfugiés en

ait connues depuis 80 ans.

Ouzbékistan repassent la frontière, tandis que les familles

Les lignes électriques sont coupées, beaucoup d’hôpitaux et

déplacées au Kirghizistan cherchent à se réinstaller chez elles.

d’écoles sont endommagés, ainsi que les systèmes d’assai-

Mais tous ne retrouvent que des ruines. Les « Amanbaev* »

nissement. Nous avons besoin d’urgence de nourriture, d’eau

ont reçu des couvertures et des habits pour les enfants, puis de

potable, de fournitures médicales, de biscuits protéinés, de

l’aide alimentaire est arrivée. Toute la famille dort maintenant

vêtements pour les femmes et les enfants et de vaccins. Pour le

dans un petit abri dans la cour de leur maison, qui les protège

moment, l’Unicef a pu fournir des kits d’hygiène, des réservoirs

à peine de la pluie. L’Unicef met aussi en place des équipes de

d’eau et des biscuits protéinés. 73 puits ont pu être réparés et

psychologues et organise des sessions spéciales de jeux et de

24 camps médicaux ont été mis en place.

thérapie artistique pour les enfants.

Fiche activités / Collège © Unicef France, 2010

1

© UNICEF

Guerres, conflits


L’UNICEF DANS LES SITUATIONS D’URGENCE © UNICEF

24/06/10 Au Brésil : 112 000 déplacés

ACTIVITÉS

Les inondations qui ont touché les États de Pernambuco et Alagoas au nord-est du pays ont fait 41 morts. Et au moins

07/10 Rapport Unicef France : Haïti 6 mois après le tremblement

112 000 déplacés. La plupart des villes touchées sont toujours

de terre

privées de réseaux électrique et téléphonique. 700 personnes

Le séisme du 12/01/2010 a provoqué une situation

sont toujours portées disparues. les reloger, la plupart des bâtiments publics étant également

d’autres ont dû se déplacer dans 1 342 camps d’habitat spontané,

inondés. Priorités : donner

dont près de 800 000 enfants. Les opérations d’urgence vont se

de l’eau potable et de la nourriture aux sinistrés,

© UNICEF

Et 112 000 personnes ont dû quitter leur domicile. Difficile de

d’urgence unique. Plus de 220 000 personnes ont péri, 1,6 million

poursuivre au cours des dix-huit prochains mois. Après 6 mois, 333 000 personnes reçoivent chaque jour de l’eau potable ; plus de 275 000 enfants ont été vaccinés contre les grandes maladies ;

mais également rétablir

126 programmes d’alimentation thérapeutique pour patients

l’électricité et donner un

externes et 28 de stabilisation fournissent des soins vitaux aux

toit aux sans-abri.

enfants souffrant de malnutrition ; 185 000 enfants ont accès à du matériel pédagogique élémentaire et 1 297 tentes-écoles

ACTIVITÉ 2 : Les atouts de l’Unicef

accueillent 155 000 élèves ; 62 800 enfants bénéficient de 225 espaces amis des enfants soutenus par l’Unicef.

Connecte-toi sur les sites de l’Unicef (www.unicef.fr et www.unicef.org) et réponds aux questions suivantes.

•S on expérience : calcule depuis combien de temps l’Unicef gère l’aide d’urgence. •S on implantation géographique : l’Unicef est présent en permanence dans plus 150 pays. Quelle part des pays du monde cela représente-t-il  ? •S on organisation : L’Unicef organise son aide dans le monde en 8 grandes zones régionales dans lesquelles on trouve un bureau régional, puis un bureau de terrain dans chacun des pays. Recherche ces zones sur www.unicef.org et situe-les sur un planisphère. • L ’Unicef dispose d’un vaste centre logistique établi à Copenhague qui effectue tous les achats de matériel nécessaire au bon fonctionnement de ses programmes. L’entrepôt couvre une superficie de 25 000 mètres carrés. Combien cela représente-t-il de terrains de football  ? • L’aide des donateurs : un exemple « L’Unicef France a collecté 7,9 millions d’euros au titre de l’urgence pour Haïti, entre le 12 janvier et le 15 mars 2010, répartis comme suit : Particuliers : 5 301 115, 28 euros Entreprises : 1 271 832, 01 euros Collectivités : 344 234, 22 euros Secrétariat d’État chargé de la famille et de la solidarité : 1 000 000, 00,00 euros Autres : 10 683, 38 euros » Qui sont les plus généreux  ? Fiche activités / Collège © Unicef France, 2010

2

DÉFINITIONS Logistique : moyens et méthodes d’organisation. Mandat : mission. Unicef : Fonds des Nations unies pour l’enfance.

RETIENS BIEN ! è L’aide humanitaire en situation d’urgence vise à apporter, pendant la « crise », une assistance et des secours vitaux pour limiter le plus possible le risque de décès chez les plus vulnérables (les populations les plus fragiles sont les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées). è Elle vise aussi à apporter des conditions de survie acceptables pour toutes les populations sinistrées (victimes d’une catastrophe). è Les situations d’urgence peuvent être liées à des causes humaines (guerres et conflits) ou à des causes naturelles (séisme, ouragan…).


LES DROITS DE L’ENFANT

ACTIVITÉS

Le vocabulaire des droits de l’enfant ACTIVITÉ 1 : Les « mots cousins » des droits de l’enfant Trouve à quels mots correspondent les définitions suivantes. 1 : Approuver quelque chose par un vote. 2 : S’engager juridiquement à respecter tous les articles d’une convention et à mettre ses lois en conformité avec eux. 3 : S’engager moralement à respecter tous les articles d’une convention. 4 : Moment où une loi est validée et commence à être officielle. A

1

2 R

D

3 S

G F

4 E

2 1 C

- E N - V

T

4 D

G

1 : Ensemble de règles, de principes issus d’un accord entre des États ou groupes. 2 : Ensemble de lois, règles fondamentales que des États s’engagent à respecter. 3 : Acte par lequel une personne ou un organisme donne à un autre le pouvoir de faire quelque chose en son nom. 4 : Fait de déclarer, discours.

N

3 M

Force 2

N

B

1 P

1 : Règle qui guide la conduite, règle de vie. 2 : Document portant les résolutions d’une assemblée, le texte d’un engagement. En 2000, deux textes facultatifs ont été ajoutés à la CIDE.

2 P

E

1 : États qui ont ratifié la CIDE. 2 : Pays dont la majorité de la population accède à tous ses besoins vitaux ainsi qu’à un certain confort et à l’éducation. 3 : Pays dont l’économie commence à se développer, à croître. Pays en...

- P V

3 Fiche activités / Collège © Unicef France, 2010

C

C

2 D 1

O

E

T

1

D


LE VOCABULAIRE DES DROITS DE L’ENFANT

ACTIVITÉS

ACTIVITÉ 2 : Les initiales de l’action humanitaire

Force 2

Remplis horizontalement la grille à l’aide des définitions suivantes.

Substance alimentaire absorbée directement par le corps. Fonds des Nations Unies pour l’enfance.

H U M A N I T A I R E

Substance alimentaire absorbée directement par le corps. Acte d’assainir, rendre plus sain, purifier, dépolluer. Tous les enfants sont concernés, quelle que soit leur origine. Qui concerne les jeunes enfants.

Qui permet de traiter, guérir une maladie. Aide médicale et psychique qui soigne le mal-être. Matière que l’on trouve dans l’eau de mer et les algues. Le fait de retrouver une place dans la société. Action d’éduquer, d’instruire et de former.

ACTIVITÉ 3 : Les dangers qui menacent les enfants

Force 1

Cherche les voyelles qui manquent pour reconstituer les mots. C - T - STR - PH - C - T - STR - PH -

N - T - R - LL H-M--N-

D - N - TR - T - - N

Maladie provoquée par un manque de nourriture en quantité.

D - SCR - M - N - T - - N

- NR - L - M - NT

Ces évènements imprévus, provoqués par la nature ou par l’homme, menacent la sécurité des enfants et nécessitent une aide d’urgence. Ceux-ci sont sinistrés, victimes.

L e fait de faire des différences entre les personnes et d’agir en fonction de ces différences.

Le fait d’entrer dans une armée.

-P-D-M--

L’extension rapide d’une maladie infectieuse.

- XCL - S - - N

Le renvoi d’un groupe, d’un établissement.

menacent la vie, la santé et l’éducation des enfants.

- XPL - - T - T - - N

Le fait de profiter d’une personne, de son travail.

M - LN - TR - T - - N

Une alimentation insuffisante et mal équilibrée.

M - LTR - - T - NC -

Le fait d’être traité avec brutalité, violence, dureté.

P - L - D - SM -

aladie des pays chauds transmise M par la piqûre de certains moustiques.

PN - - M - N - -

Maladie due à une infection des poumons.

V-H/S-D-

irus de l’immunodéficience humaine. V Virus responsable du SIDA (syndrome d’immunodéficience acquise). Maladie qui se caractérise par des infections.

Fiche activités / Collège © Unicef France, 2010

2

sont cause de : M - RT - L - T -

Le fait de mourir : nombre de personnes qui meurent pendant une période donnée dans une population donnée.


LE VOCABULAIRE DES DROITS DE L’ENFANT

ACTIVITÉS

ACTIVITÉ 4 : Les sigles des droits de l’enfant Organisation des Nations Unies fondée en 1945 pour maintenir la paix et défendre les droits de l’homme.

O O

Organisation non gouvernementale, qui se consacre à l’aide humanitaire.

N N

Société des Nations : organisation internationale qui vise à maintenir la paix de 1919 à 1945.

D

Objectifs du Millénaire pour le Développement créés en 2000 par l’ONU pour améliorer les conditions de vie des habitants de la terre. Fonds des Nations Unies pour l’enfance : agence de l’ONU qui vient en aide aux enfants les plus défavorisés du monde entier.

N C

Force 1

I

D

E

_ ______________________________________________________________

ACTIVITÉ 5 : La grande roue des droits de l’enfant

PREG OTRE

CRAV INCE

TRI CALE

TRIP IPAC RE

Reconstitue les mots des droits de l’enfant. Dans le premier cercle, les lettres du mot sont mélangées. Aide-toi des définitions ci-dessous. 1) Paragraphe d’un traité, d’un code, d’un contrat. Dans la CIDE, il y a 54 articles. 2) Faire un vaccin, injecter un produit qui protège contre une maladie. 3) Aider quelqu’un de manière à le mettre à l’abri du danger. 4) Ensemble des informations (nom, prénom…) qui permettent d’établir l’état-civil d’une personne. 5) État bon ou mauvais de l’organisme. 6) Action d’éduquer, d’instruire, de former. Connaissance et pratique des bonnes manières. 7) Individu de moins de 18 ans selon la CIDE. 8) Se joindre à d’autres personnes pour faire quelque chose.

DOUA CTIEN

FENT AN Fiche activités / Collège © Unicef France, 2010

Force 2

3

NITED ITE

TAN ES


LE VOCABULAIRE DES DROITS DE L’ENFANT

ACTIVITÉS

Liste des mots à trouver :

ACTIVITÉ 1

A- adopter, ratifier, signer, entrer en vigueur B- convention, charte, mandat, déclaration C- principe, protocole D- États-parties, pays développés, pays en développement

ACTIVITÉ 2

Homme, Unicef, micronutriment, assainissement, non-discrimination, infantile, thérapeutique, aide psychologique, iode, réinsertion, éducation

ACTIVITÉ 3

Catastrophe naturelle, Catastrophe humaine Dénutrition, discrimination Enrôlement, épidémie, exclusion, exploitation Maltraitance, malnutrition, mortalité Paludisme, pneumonie, VIH/Sida

ACTIVITÉ 4

ONU, ONG, SDN, OMD, UNICEF, Convention internationale des droits de l’enfant

ACTIVITÉ 5

article, vacciner, protéger, identité, santé, éducation, enfant, participer

Fiche activités / Collège © Unicef France, 2010

4


LES DROITS DE L’ENFANT

ACTIVITÉS

J’ai droit à l’éducation « Chaque enfant doit pouvoir aller à l’école et apprendre à lire, à écrire et à compter. L’éducation permet de s’instruire, de progresser, d’apprendre un métier et de construire son avenir. » Article 28 et 29 de la CIDE

ACTIVITÉ 1 : Qu’est-ce que le droit à l’éducation ? Le droit à l’éducation est l’un des droits de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) que tu dois connaître. Lis le texte suivant, puis décode les 4 mots importants. « Les États parties reconnaissent le droit de l’enfant à l’éducation et doivent rendre l’enseignement primaire obligatoire et gratuit, encourager l’organisation de différentes formes d’enseignement secondaire accessibles à tout enfant, assurer à tous l’accès à l’enseignement supérieur, en fonction des capacités de chacun. » Articles 28 et 29 de la CIDE.

ACTIVITÉ 2 : Pourquoi certains enfants ne vont pas à l’école ? © UNICEF France - Scarlatine

Certains enfants, qui vivent dans les pays en développement, ne vont pas à l’école. La pauvreté les empêche d’y aller. Ils restent le plus souvent avec leurs parents pour travailler, les aider à la maison (surtout les filles).

Observe ce dessin et trouve pourquoi certains enfants ne vont pas à l’école.

Fiche activités / Collège © Unicef France, 2010

1


J’AI DROIT À L’ÉDUCATION

ACTIVITÉS

ACTIVITÉ 3 : Que permet le droit à l’éducation ? Retrouve dans la grille les 10 mots qui t’aideront à dire ce que permet le droit à l’éducation.

D E V A F U V T U F U P A Z V N P K C N

L A P D J D G F F R R H G N M D S F G Y

S V Y R C Z L S N N I Q W A E K M B P Y

J X Z A O M I A A M R Z V L T L C M S R

H X L Y S G F U L H W Q P X E Y Q C I N

E P J C Y Q R E D Z V N H N R M V N V R

O W B B D D P E L Q K B A I V L E G E J

T T K U S N U N S Z F I V W U V Z R L U

A Q U L M Q S P J S H C H Z A V I F W Z

I Q F I E J C A V U E R R G P R B V Y H

V I P N T N P C J R C R U D C M Y P L X

P J S N I C F K I D J F Z E E W O N C U

E F C W E R I U R T S N I Y L O V Q R C

C G C M R O R K U T A A M O U J H C J M

O B A A C T G R E A B F L A O T F S L D

L R F K S E W G Y T M U C U F F J C U B

E J I N W G E T G Y T M S V Y F X T W N

D H O U A S P Y X T Y Z V P O Z V X S E

U C N V I X C E E Z F T K I X A W O E I

E R I L R G A R B N F Q J G G P S N X M

(?) (?) (?) (?) (?) (?) (?) (?) (?) (?)

DÉFINITIONS États parties : États qui ont ratifié un texte juridique (par exemple la CIDE).

ACTIVITÉ 4 : Que fait l’Unicef pour l’éducation ? © UNICEF France

L’Unicef s’engage pour développer l’école dans les pays pauvres, notamment en distribuant en situations d’urgence le kit « L’école en boîte ».

AVENIR CONSTRUIRE ÉCOLE ÉCRIRE INSTRUIRE LIRE LUTTER MÉTIER PAUVRETÉ PROGRESSER

Pays en développement : pays dont l’économie commence à se développer. Sens contraire : pays industrialisés.

Fais correspondre les mots. Développer

RETIENS BIEN !

du matériel scolaire

Distribuer

des écoles

Construire

les parents à envoyer leurs enfants à l’école

Encourager Défendre

l’école gratuite et obligatoire pour tous l’éducation dans les pays pauvres

Si tu devais envoyer une boîte contenant d u m a t é ri e l scolaire, que contiendraitelle  ? Note-le dans la boîte.

© Unicef France, 2010

è Le droit à l’éducation fait partie des droits essentiels de la CIDE que tu dois connaître : le droit à l’identité, le droit à la santé, le droit à la protection, le droit à l’éducation, le droit à la participation. è L’Unicef agit partout dans le monde pour faire respecter les droits des enfants, dont le droit d’aller à l’école et d’apprendre à lire et à écrire.

© UNICEF - Scarlatine

Fiche activités / Collège

è 100 millions d’enfants dans le monde ne sont pas scolarisés. Plus de la moitié sont des filles.

2


LES DROITS DE L’ENFANT

ACTIVITÉS

Les droits de l’enfant en France Après la Suède, la France est le 2e pays européen à avoir ratifié la CIDE .

ACTIVITÉ 1 : Le rôle de l’Unicef en France

© UNICEF France

Observe l’affiche « ET EN FRANCE ». Pour chaque affirmation, coche VRAI ou FAUX.

La France a ratifié la CIDE : • Le 20 novembre 1989 • Le 6 septembre 1990 • Le 14 juillet 1990 Le rôle de l’Unicef en France est de : • Garantir le respect des droits de l’enfant • Choisir le ministre des droits de l’enfant • Sensibiliser les enfants et les jeunes L’Unicef se mobilise en France pour : • Faire évoluer le droit pénal des enfants • Protéger les mineurs étrangers isolés • Lutter contre les discriminations • Lutter contre les violences faites aux enfants • Donner de l’argent aux enfants Une ville amie des enfants en France : • Elle encourage les pratiques en faveur des enfants • Les enfants sont ses seuls habitants • Elle favorise la solidarité entre les enfants

Fiche activités / Collège © Unicef France, 2010

1

 VRAI  VRAI  VRAI

 FAUX  FAUX  FAUX

 VRAI  VRAI  VRAI

 FAUX  FAUX  FAUX

 VRAI  VRAI  VRAI  VRAI  VRAI

 FAUX  FAUX  FAUX  FAUX  FAUX

 VRAI  VRAI  VRAI

 FAUX  FAUX  FAUX


ACTIVITÉ 2 : Comment les droits de l’enfant sont-ils appliqués en France  ?

ACTIVITÉS

Modèle de totem : © UNICEF France

LES DROITS DE L’ENFANT EN FRANCE

Réalise le totem de tes droits. Le matériel nécessaire :

• Une brochette en bois. • Un petit pot de fromage pour faire le socle. • Des bannières découpées dans du papier blanc ou de couleur selon le modèle donné. • Des crayons de couleur ou des feutres et de la colle.

Modèle de bannières :

Modèle de bannière-titre : DÉFINITIONS CIDE : Convention internationale des droits de l’enfant.

La réalisation :

• Dans chaque bannière, tu écris un droit de la liste ci-dessous et un exemple qui te concerne. Avec la liste, tu trouveras quelques exemples. • Tu peux colorier tes bannières, puis tu les colles autour de la brochette en bois comme sur le modèle donné sur la photo ci-dessous. • Colle au sommet de la brochette la bannière-titre. • Enfin, tu plantes la brochette dans le pot que tu as décoré.

Tu as créé le totem de tes droits ! Huit droits de l’enfant 1) Le droit à une identité, nom et nationalité

Pays industrialisé : pays riche. Contraire : pays en développement. Pénal : relatif aux peines et aux délits. Ratifier : acte par lequel un État s’engage juridiquement à respecter tous les articles d’une convention et à mettre ses lois en conformité avec eux. Unicef : Fonds des Nations unies pour l’enfance.

Ex. : écris ton nom ….

2) Le droit à la santé Ex. : écris ce qui te permet d’être en bonne santé : vaccins, médecin, alimentation…

3) Le droit à l’éducation Ex. : écris le nom de ton école, ce que tu apprends…

4) Le droit d’être protégé Ex. : écris ce qui te permet de te sentir protégé : parents, police, assistante sociale, justice, paix…

5) Le droit d’avoir une famille, d’être aimé et entouré Ex. : écris les personnes qui t’aiment…

6) Le droit aux loisirs Ex. : écris quels sont tes loisirs ou tes jeux préférés…

7) Le droit à la liberté de pensée et de religion Ex. : écris quand tu donnes ton avis, ta religion…

8) Le droit à la participation Ex. : écris les moyens de participation à ta disposition : conseil de classe, conseil municipal des enfants, clubs Unicef Jeunes….

Fiche activités / Collège © Unicef France, 2010

2

RETIENS BIEN ! è La CIDE a été adoptée par l’ONU le 20 novembre 1989. La France a ratifié et mis en application la CIDE le 6 septembre 1990. è Le rôle de l’Unicef en France est de garantir le respect des droits de l’enfant et sensibiliser les enfants et les jeunes à leurs droits. è Même si la France est un pays industrialisé , il existe des situations en France où les enfants ne sont pas protégés comme ils devraient l’être.


LES DROITS DE L’ENFANT

ACTIVITÉS

Le droit à l’identité « Dès la naissance, l’enfant a droit à un nom, à une nationalité et, dans la mesure du possible, il doit connaître ses parents et être élevé par eux. » Articles 7 et 8 de la CIDE 51 millions d’enfants dans le monde ne sont pas enregistrés à leur naissance.

ACTIVITÉ 1 : Le quiz de l’identité Réponds aux questions suivantes. Plusieurs réponses sont possibles. 1) Lorsqu’un enfant naît, ses parents doivent :  le déclarer  l’abandonner  ne rien faire 10) D es systèmes d’enregistrement doivent être mis en place par :  les États  les hôpitaux  les entreprises 9) S ans identité, je risque :  le travail forcé  l’enlèvement  l’enrôlement dans la guerre 8) S ans identité, je ne peux pas :  aller à l’école  être soigné  voyager

2) « Enregistrer un enfant » se fait :  à la mairie  au service de l’état civil  sur son lieu de naissance

3) E nregistrer un enfant montre qu’il :  existe  a une identité  peut-être protégé 4) Pour la CIDE, avoir une identité, c’est avoir :  un nom  une nationalité  une religion

Le droit à l’identité

7) Avoir une identité permettra :  de voter  de passer un examen  de se marier

5) D ans le monde, combien d’enfants ne sont pas enregistrés à leur naissance  ?  10 millions  51 millions  100 millions 6) Avoir une identité, c’est :  être unique  avoir des droits  avoir des copains

ACTIVITÉ 2 : Que fait l’Unicef  ? Lis l’histoire d’Atia et de ses frères et sœurs, de Madagascar : « Atia (12 ans), Marie- Rose (18 ans) et leurs huit frères et sœurs ne sont pas inscrits sur les registres d’état civil. Officiellement, ils n’existent pas. Ils sont venus avec leurs parents pour effectuer l’enregistrement rétroactif de leur naissance. Le juge Tatafraky s’est déplacé afin d’enregistrer et d’officialiser l’existence d’environ 1 200 enfants. Les familles se présentent devant lui avec leur dossier, répondent à ses questions et repartent après quelques minutes en ayant accompli cette formalité administrative qui peut changer leur vie. Après le passage de sa famille devant le juge, Atia explique qu’il est venu chercher sa « Kopia » parce qu’il veut continuer d’aller à l’école et avoir une carte d’identité. Marie-Rose, elle aussi, veut une carte d’identité car elle a 18 ans et veut pouvoir voter. Elle est venue avec sa fille de 2 ans qui a été enregistrée en même temps qu’elle. « C’était impressionnant de passer devant le juge, mais je suis contente de l’avoir fait. » Fiche activités / Collège © Unicef France, 2010

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LE DROIT À L’IDENTITÉ

ACTIVITÉS

Retrouve les personnages de l’histoire.

• J e représente l’État de Madagascar auprès des populations et j’effectue l’enregistrement des personnes. Je suis • J e viens me faire enregistrer ainsi que mes 10 enfants et ma petite fille. Je suis • J e veux un acte d’état civil pour continuer à aller à l’école et avoir une carte d’identité. Je suis : DÉFINITIONS • J e veux une carte d’identité pour pouvoir voter. Je suis : CIDE : Convention internationale Dans ce cas, les parents d’Atia ont été informés. L’accès au juge était facilité et gratuit et la procédure était simplifiée. L’Unicef encourage les parents et les gouvernements à déclarer les enfants à la naissance, à permettre l’enregistrement des plus grands et des adultes.

ACTIVITÉ 3 : Sans identité en France  ?

des droits de l’enfant. Enfant : il y a environ 2,5 milliards d’enfants dans le monde. État civil : service de l’État chargé de constater la situation des personnes : naissance, mariage, décès.

En France, ce sont en général les parents qui vont déclarer la naissance de leurs enfants à la mairie pour établir un acte de naissance. Celui-ci atteste de l’existence d’un enfant, en lui définissant un prénom, un nom, une nationalité.

Mineurs étrangers isolés : enfant venus en France sans être accompagnés d’un adulte qui soit responsable d’eux, de par la loi ou la coutume.

Le cas des mineurs isolés étrangers en France L’arrivée en France d’enfants mineurs non accompagnés n’est pas un phénomène récent, mais il s’est amplifié ces dernières années. Les enfants viennent de pays en guerre, de pays où pauvreté et situation familiale difficile poussent à l’émigration. La situation des mineurs étrangers est préoccupante. Ils doivent pouvoir bénéficier d’une prise en charge adaptée, d’un statut protecteur et d’une aide psychologique car ils sont seuls. Le problème est lié à l’identité car ils doivent prouver leur statut de mineurs, c’est-à-dire leur âge. L’État doit assurer le respect de leurs droits. On compte environ 4 000 à 6 000 mineurs isolés étrangers en France.

Unicef : Fonds des Nations unies pour l’enfance.

Lis le texte et repère l’intrus parmi les mots en italique. L’acte de naissance : prénom, nom, nationalité, religion Les raisons de la venue de mineurs étrangers isolés : guerre, pauvreté, vaccination, situation familiale Leurs besoins : prise en charge, protection, aide, emprisonnement Les problèmes rencontrés : adulte, identité, preuve, âge Et toi, peux-tu dresser une liste des situations où tu dois fournir ton identité  ?

Fiche activités / Collège © Unicef France, 2010

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RETIENS BIEN ! è Être enregistré à la naissance est le premier des droits civils car il atteste de l’existence et de l’identité d’un enfant. Sans identité, l’enfant ne peut être protégé ni bénéficier pleinement de ses droits. 51 millions de naissances ne sont pas enregistrées dans le monde. è Le rôle de l’Unicef est d’encourager les parents et les gouvernements à permettre l’enregistrement des enfants dès la naissance, des plus grands et des adultes è En France, les enfants sont déclarés, mais la situation des mineurs isolés étrangers est préoccupante.


ACTIVITÉS

LES DROITS DE L’ENFANT

La Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) : principes et application INTRODUCTION Que signifie C.I.D.E. ? Cherche dans un dictionnaire les définitions de chaque mot.

EXERCICE 1 : les sens du mot « convention » Bonne pêche : pêche au moins 3 mots synonymes de « convention ».

Contrat

Accord

Obligation

Pacte

Traité

Univers

Règle

EXERCICE 2 : les mots-mêlés de la CIDE Retrouve 14 mots dans ce bloc de lettres (raye-les au fur et à mesure). F O C J C S Ç K A X O Y I T Z M Z B Y C

G Ç C S B O M Y U K S O I N N W D T S M

R T Q M Q E N F P R K U E U T A N I A M

B L I P Ç Y C V W N T T W D Ç U F G G I

R T O O D I F S E Q V G F L T T I N Q N

Y U L V R Ç S E L N Y G F D D D E M E E

Ç W M L I D B N T R T Y A E F Y W K L U

H V R R Z L L S I O O I D K O Z S B T R

E K X P Ç L C I D M R U O T K D A I L K

C J E G F C P B E H C O I N U R B M Q I

O Ç T T I V W I N A H C U E U O D L X Q

B I I N F C F L T Y A S O D W C L E B U

G S R Y H W N I I C B R J S K C H D F M

D C A U Y I O S T W V F T M S A B I I B

Z J D I T N Y E E O N Y H A H N X C H A

Y V I K H X U R X B Z Y K Y B V Y R E X

S C L S Y R N C W V Z L Y X J G U Z A Ç

A W O Ç I Ç W V O Y E W F F U F F V W Y

W T S D E K L G L O A A U C F D G S V C

F K F W Z V Z A L N B H D V A E W S O U

(?)ACCORD (?)ACTEUR (?)CIDE (?)CITOYEN (?)CONVENTION (?)DROIT (?)DURABLE (?)ÉDUCATION (?)ENFANT (?)IDENTITÉ (?)MINEUR (?)SENSIBILISER (?)SOIN (?)SOLIDARITÉ

EXERCICE 3 : Les sens du mot « droit » Trouve 10 expressions dans lesquelles on trouve le mot « droit » et donne à chacune sa signification. Ex. : il est « ayant droit » c’est-à-dire une personne qui tire des avantages d’une autre personne (héritage, sécurité sociale….).

1 : 2 : 3 : 4 : 5 : Fiche activités / Primaire © Unicef France, 2010

6 7 8 9 10 1

: : : : :


LA CIDE : PRINCIPES ET APPLICATION

ACTIVITÉS

EXERCICE 4 : Ce que contient la CIDE Réponds aux questions suivantes.

1. Combien la CIDE a-t-elle d’articles ? 2. Combien y a-t-il de droits énoncés dans la CIDE ? 3. Combien de pays ont ratifié la CIDE ? 4. Combien de pays n’ont pas ratifié la CIDE ? 5. Lesquels ? 6. La CIDE est contrôlée tous les :

 2 ans

 5 ans

7. Qui contrôle la CIDE ?

EXERCICE 5 : À ton avis... Tu as certainement vécu des situations, lu des articles, entendu ou vu à la télévision des situations de vie d’enfants du monde qui t’ont marqué.

1. L a CIDE énonce un certain nombre de droits, aimerais-tu ajouter un autre droit pour les enfants ? Lequel ? Explique en une phrase. 2. Peux-tu citer un cas où tu trouves que les droits de l’enfant n’ont pas été respectés ?

EXERCICE 6 : Les dates importantes de la CIDE Relie les dates chronologiquement par un trait et essaie de dire ce qui s’est passé pour les dates soulignées.

1940

1942

1959

1990

2002

1946 1936

1969

1989

2007

1950 1924

1955

1979

1920

Fiche activités / Primaire © Unicef France, 2010

2

2000

2009


LA CIDE : PRINCIPES ET APPLICATION

ACTIVITÉS

EXERCICE 7 : À propos de la CIDE Quelles sont les 5 grands principes sur lesquels repose la CIDE ?

1/

et développement

2/ 3/ 4/ 5/ EXERCICE 8 : Droits et couleur de peau Connais-tu la chanson de 1999 d’Hugues AUFFRAY « Les crayons de couleur » ? Après lecture, tu détermineras pour chaque couleur : - à quelle ethnie cela correspond ? - la situation géographique - une ou deux histoires que tu connais sur cette ethnie

Les crayons de couleur – Hugues AUFRAY Si tu le peins en bleu, fils Il ne te ressemblera guère Si tu le peins en rouge, fils On viendra lui voler sa terre Si tu le peins en jaune mon fils Il aura faim toute sa pauvre vie Si tu le peins en noir, fils Plus de liberté pour lui

Un petit garçon est venu me voir tout à l’heure Avec des crayons et du papier Il m’a dit je veux dessiner un homme en couleur Dis-moi comment le colorier Je voudrais qu’il soit pareil que moi quand je serai grand Libre, très fort et heureux Faut-il le peindre en bleu, en noir ou en blanc Pour qu’il soit comme je le veux

Si l’on veut trouver une morale à ma chanson C’est assez facile en somme Il suffit de dire à tous les petits garçons Que la couleur ne fait pas l’homme

Si tu le peins en bleu, fils Il ne te ressemblera guère Si tu peins en rouge, fils On viendra lui voler sa terre Si tu le peins en jaune mon fils Il aura faim toute sa pauvre vie Si tu le peins en noir fils Plus de liberté pour lui

Ce titre est extrait de l’album : Santiago Année de sortie : 1999

MOTS CLÉS

Alors le petit garçon est rentré chez lui Avec son beau cahier sous le bras Il a essayé de dessiner toute la nuit Mais il n’y arriva pas Fiche activités / Primaire © Unicef France, 2010

Label : ULM

CIDE - droit - article - ratifier - principe

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LES DROITS DE L’ENFANT

ACTIVITÉS

Le droit à la protection « Les enfants ont le droit de grandir dans un cadre qui leur garantisse la protection ». Articles 19, 22, 32, 33, 34, 35,39 et 40 de la CIDE Dans le monde, 150 millions d’enfants âgés de 5 à 14 ans travaillent. On compte plus de 250 000 enfants soldats.

ACTIVITÉ 1 : Protéger un enfant : de quoi  ? Pourquoi  ? Les mots codés de la protection de l’enfant Les lettres ont été remplacées par des nombres. Un même nombre représente toujours la même lettre. Les mots ont un rapport avec la protection de l’enfant. La flèche indique le sens de lecture. Les cases ci-dessous servent d’aide-mémoire. 1M

2A

3L

4T

5R

6i

7N

8C

9E

10

11

12

13

14

15

16

17

18

19

20

1

6

18

5

2

4

6

12

7

11

9

1

15

13

12

19

9

16

5

11

6

18

7

12

5

2

7

8

9

12

5

15

20

9

13

6

7

11

15

2

16

17

5

9

4

9

4

5

2

10

6

8

vec les mots trouvés horizontalement, écris les raisons A qui empêchent la protection des enfants.

 

9

1M

7

15

2A

10

5

3L

2

17

12

4T

7

4

6

11

5R

4

1

5

12

4

2A

2

2

13

6

6i

11

5

17

9

4

4T

12

6

2

7

16

2A

13

2

6

8

4

7N

14

18

13

9

6

8C

2

12

9E

4

9

7

Avec les mots trouvés verticalement, écris les problèmes que rencontrent les enfants non protégés.

Fiche activités / Collège © Unicef France, 2010

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LE DROIT À LA PROTECTION

ACTIVITÉS

ACTIVITÉ 2 : L’exploitation des enfants Le mime des métiers Choisis en secret un des métiers proposés dans la liste et mime-le pour le faire deviner à tes camarades. Explique ensuite à tes camarades pourquoi, selon toi, c’est un métier difficile.

Les métiers des enfants : cireur de chaussures ; vendeur ambulant ; parking-boy; chiffonnier ; domestique ; mineur ; débroussailleur ; porteur d’eau ; ouvrier agricole ; tisseur de tapis ; tailleur de pierres ; fabricant d’allumettes ; livreur ; DÉFINITIONS tireur de pousse-pousse ACTIVITÉ 3 : L’action de l’Unicef

CIDE : Convention internationale des droits de l’enfant.

Relie l’exemple donné à droite à l’action qu’il illustre à gauche.

Unicef : Fonds des Nations unies pour l’enfance.

Action 1 : Demander aux États d’interdire le travail des enfants

En Inde, l’Unicef et ses partenaires se sont employés à faire reculer le travail des enfants en réduisant l’endettement des familles grâce à la formation de groupes d’entraide et à l’accroissement du taux de scolarisation.

Maltraitance : mauvais traitements répétés.

Action 2 : Informer les populations et proposer des crédits bancaires aux familles ; rendre l’enseignement gratuit et obligatoire

Au Maroc, l’Unicef et ses partenaires s’emploient à réduire le nombre d’enfants qui travaillent à Fez. Au début de l’année scolaire 2005, plus de 600 enfants de moins de 12 ans ont ainsi pu cesser de travailler, 80 % d’entre eux étant des filles employées à tisser des tapis.

Traite : commerce des êtres humains.

Action 3 : Réduire le nombre d’enfants qui travaillent dans les pays en développement

Au Sénégal, un accord d’annulation de la dette en 2005 a permis au gouvernement de contribuer à un projet bénéficiant du soutien de l’Unicef et visant à éliminer le travail des enfants.

ACTIVITÉ 4 : Et en France  ? L’Unicef est particulièrement attentif au statut des mineurs étrangers isolés, à l’évolution de la justice des mineurs et aux violences faites aux enfants. On compte 15 000 enfants (avec leur famille) sans domicile fixe. 100 000 enfants chaque année sont signalés en danger. 270 000 enfants par an sont aidés par les services de l’aide sociale à l’enfance.

Recherche ce qu’est l’aide sociale à l’enfance et comment elle agit en faveur des enfants, par exemple sur le site : http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F859.xhtml

Fiche activités / Collège © Unicef France, 2010

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Mineurs étrangers isolés : enfants venus en France sans être accompagnés d’un adulte qui soit responsable d’eux, de par la loi ou la coutume.

RETIENS BIEN ! è Protéger un enfant, c’est prévenir et lutter contre toute forme de maltraitance, de violence et d’exploitation (exploitation sexuelle, traite, travail des enfants) et contre les pratiques traditionnelles dangereuses (mariage des enfants…) 150 millions d’enfants âgés de 5 à 14 ans travaillent. è Le rôle de l’Unicef est d’agir pour que les gouvernements interdisent l’exploitation des enfants, aident les familles et encouragent la scolarisation. è En France, l’Unicef est particulièrement attentif au statut des mineurs étrangers isolés, à l’évolution de la justice des mineurs, aux violences faites aux enfants.


LES DROITS DE L’ENFANT

ACTIVITÉS

L’Unicef et le développement « Les États-parties reconnaissent le droit de tout enfant à un niveau de vie suffisant pour permettre son Développement physique, mental, spirituel, moral et social. » Article 27 de la CIDE. Pour l’Unicef, investir dans l’enfance est une des clefs majeures du développement durable.

ACTIVITÉ 1 : Qu’est-ce que le développement durable

© UNICEF/NYHQ20080842/John Isaac

Ce petit jeu de rôle va t’aider. Imagine que tu es un garçon ou une fille et tu vis dans un pays en développement (PED). Choisis le chemin qui est le plus favorable et colorie-le en rouge. Ta maman n’a pas eu accès aux soins.

Ton poids est faible et tu es fragile.

Ta maman a été assistée pour son accouchement.

Toutes les 30 sec. un enfant meurt du paludisme. Tu dors sous une moustiquaire traitée.

Tu pourras vivre mieux, avoir un métier. Tu sauras soigner tes enfants et tu les enverras à l’école. Tu reçois une formation, des soins de santé et une aide alimentaire. Ton école a reçu de l’aide pour l’équipement sanitaire et scolaire.

L’école est mal équipée : pas d’eau potable et de sanitaires ; tu es une fille et cela te gêne ; tu dois arrêter l’école.

Ta maman a appris les bonnes pratiques d’hygiène et a accès à un puits d’eau potable.

Tu es vacciné dans un centre de soins et on t’a donné des aliments thérapeutiques et des vitamines.

Tu es protégé(e) et instruit(e) en école primaire comme 89 % des enfants des PED en 2008. En 1999, ils étaient 82 %. Tu es enlevé et enrôlé pour être soldat.

Tu as la possibilité d’aller à l’école.

Tes parents sont trop pauvres et tu dois travailler.

Tu es enlevé(e) et forcé(e) de travailler. Qu’en penses-tu  ? Colorie en bleu les cases où, selon toi, l’Unicef intervient. Fiche activités / Collège © Unicef France, 2010

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En 2008, 72 enfants sur 1000 sont morts avant 5 ans dans le monde. Ta maman ne peut allaiter et n’a pas accès à l’eau potable. Toutes les 15 sec. un enfant meurt d’une maladie due à l’eau et aux mauvaises conditions d’hygiène. Comme 270 millions d’enfants, tu n’as pas accès aux soins de santé.

Comme 830 millions de personnes, tu souffres de la faim.

Tu dois rester à la maison pour t’occuper des enfants plus jeunes ou aller chercher de l’eau comme 13 % d’enfants des PED dont 53 % de filles.


L’UNICEF ET LE DÉVELOPPEMENT

ACTIVITÉS

ACTIVITÉ 2 : Les OMD et l’Unicef L’Unicef doit d’autant plus intervenir que les États membres de l’ONU ont fixé, en l’an 2000, les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Ils concernent l’humanité toute entière et les enfants en priorité. Les États veulent : - Faire diminuer l’extrême pauvreté (avoir moins de 1 $ par jour) et la faim. - Assurer l’éducation primaire pour tous, garçons et filles. - Promouvoir l’égalité des sexes et aider les femmes à être autonomes. - Réduire la mortalité infantile. - Améliorer la santé maternelle (accès aux soins, contraception…). - Combattre le VIH/sida, le paludisme et autres maladies (tuberculose…). - Assurer un environnement durable (amélioration de l’accès à l’eau potable, lutte contre la déforestation…). - Mettre en place un partenariat mondial (aide entre États, réglementation…).

© UNICEF

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Observe les petites images ci-dessous. Trouve les mots-clés. Ils représentent les objectifs les plus importants de l’Unicef pour réaliser les OMD.

DÉFINITIONS CIDE : Convention internationale des droits de l’enfant. Développement : croissance, progrès. Développement durable : production de richesses pour le bien-être de tous dans le respect de l’environnement et des générations futures Discrimination : action de faire des différences entre des personnes. États parties : États qui ont ratifié un texte juridique (la CIDE par exemple). ONU : organisation des Nations unies.

E

P

Ratifier : acte par lequel un État s’engage juridiquement à respecter les articles d’un texte tel que la CIDE.

© UNICEF

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S

Pays industrialisé : pays riche. Contraire : Pays en développement : pays dont l’économie commence à se développer, à grandir.

Unicef : Fonds des Nations unies pour l’enfance.

RETIENS BIEN ! E

E

ACTIVITÉ 3 : un développement qui concerne aussi les pays industrialisés

è En 2000, les pays membres de l’ONU ont défini les Objectifs du Millénaire pour le développement. Ils concernent l’humanité toute entière.

Lis le texte ci-dessous. Quelles sont, dans les pays industrialisés, les populations fragiles qui doivent être protégées et aidées  ?

è C es objectifs concernent en priorité les enfants.

« En juin 2009, le Comité des droits de l’Enfant alertait la France sur « la discrimination dont sont victimes les enfants appartenant à des groupes minoritaires, en particulier les Roms et les gens du voyage, notamment en ce qui concerne les droits économiques, sociaux et culturels y compris le droit à un logement convenable, à un niveau de vie suffisant, à l’éducation et à la santé sur son territoire. »

è L’Unicef mobilise les États, les entreprises, les associations, les organisations et les enfants eux-mêmes pour mettre en œuvre cette aide au développement.

J. Hintzy, Président de l’Unicef France, 2010. Fiche activités / Collège © Unicef France, 2010

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THÉMATIQUE

© UNICEF/Scarlatine

La Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) : les principes fondamentaux INTRODUCTION L’éducation aux droits de l’Homme, aux droits de l’enfant en particulier, fait partie des programmes d’enseignement. La Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) est un texte fondateur. Sa connaissance participe à la construction progressive de la citoyenneté et à l’acquisition d’une culture humaniste. Elle fait partie des connaissances définies par le socle commun de connaissances et de compétences. L’Unicef est la seule agence des Nations unies spécifiquement consacrée à l’enfance. L’article 45 de la CIDE énonce que l’Unicef est juridiquement tenu de promouvoir et de veiller au respect des droits de l’enfant.

QU’EST-CE QUE LA CIDE  ? La CIDE est le traité international le plus largement et le plus rapidement ratifié : 193 pays. Les États-Unis et la Somalie ont signé le texte mais ne l’ont pas ratifié. C’est le premier texte obligatoire pour les États parties (qui ont ratifié le texte) et le seul traité qui reconnaît des droits fondamentaux aux enfants. La Convention relative aux droits de l’enfant est le premier instrument juridique international ayant force de loi qui reconnaît à l’enfant des droits civils, culturels, économiques, politiques et sociaux. Elle fut signée le 20 novembre 1989 et entra en vigueur en 1990 avec la ratification de 20 États. Le monde reconnaissait que les enfants, eux aussi, avaient des droits. 193 États l’ont ratifiée à ce jour.

LES QUATRE PRINCIPES FONDAMENTAUX DE LA CIDE La priorité donnée à l’intérêt supérieur de l’enfant Conformément à l’article 3 de la Convention, le principe de l’intérêt supérieur de l’enfant doit guider toutes les actions et décisions des gouvernements, toutes les dispositions légales ainsi que les décisions judiciaires et administratives et les projets, programmes et services qui ont un impact sur les enfants. Il en est de même des actions et décisions de la société civile. La Convention reconnaît expressément que la responsabilité d’élever les enfants revient en priorité aux parents. Tous les décideurs (juges, fonctionnaires, organes législatifs, etc.) doivent être formés. La non-discrimination L’État partie doit garantir une protection complète contre la discrimination. Il doit prendre des mesures pour prévenir et combattre la discrimination dont sont victimes les enfants étrangers, les enfants appartenant à des groupes minoritaires et les enfants handicapés, réduire les inégalités entre les sexes, créer un climat de progrès social, de justice et d’égalité. Droit à la vie, à la survie et au développement L’État partie doit utiliser toutes les ressources disponibles pour protéger le droit de l’enfant à la vie, et notamment contrôler l’efficacité des mesures de prévention. Le développement sain des enfants est décisif pour la prospérité future de toute société. Du fait qu’ils sont en pleine croissance, les enfants sont beaucoup plus vulnérables que les

© Unicef France, 2010

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LA CIDE : LES PRINCIPES FONDAMENTAUX

THÉMATIQUE

adultes aux mauvaises conditions de vie qui résultent de la pauvreté, de soins de santé inadéquats, d’une nutrition insuffisante, du manque d’eau salubre, d’un logement et de la pollution de l’environnement. L’accès à l’éducation est peut-être le plus sur moyen pour les enfants d’échapper à la pauvreté. Respect des opinions de l’enfant L’État partie doit veiller à ce que le droit de l’enfant d’être entendu dans toutes les procédures le concernant soit largement connu des parents, des enseignants, des directeurs d’école, de l’administration publique, des magistrats, des enfants eux-mêmes et de la société en général, en vue d’accroître les possibilités de participation effective des enfants, y compris dans les médias, ceci afin que les décisions qui les affectent ou auront des répercussions sur leur avenir tiennent compte de leur avis.

CINQ DROITS DE LA CIDE À CONNAÎTRE… Les cinquante quatre articles de la CIDE précisent la mise en œuvre de ces principes par l’énoncé des droits et des modalités de leur application. La Convention attache une importance égale à tous les droits des enfants. Il n’y a pas de droits « mineurs » ou de hiérarchie des droits de l’homme. Ces droits sont indivisibles et liés entre eux, et recouvrent tous les aspects de la vie de l’enfant. • Le droit à une identité : il affirme la nécessité de l’enregistrement de l’enfant à la naissance, son droit à une nationalité et à connaître ses parents, si possible, et être élevé par eux. En cas de privation de ce droit, l’État partie lui doit assistance et protection. (Articles 7 et 8 de la CIDE) • Le droit à la santé : vie, survie et développement… Affirmé dans les articles 3 et 6, il est précisé dans les articles 24 (santé et nutrition, hygiène et salubrité, prévention et information), 26 (sécurité sociale) et 27 (niveau de vie). • Le droit à l’éducation : sur la base de l’égalité des chances, l’enseignement primaire doit être obligatoire et gratuit, l’enseignement secondaire accessible à tous, dans le respect de la dignité de l’enfant (article 28). L’article 29 précise les objectifs de l’éducation. • Le droit à la protection : il est défini dans l’article 19, accompagné de la nécessité de programmes sociaux. Il est décliné dans ses différents aspects dans les articles 22 (statut de réfugié), 32 (travail), 33 (drogues), 34 (exploitation sexuelle), 35 (traite), 37 (privation de liberté), 38 (enfants soldats), 39 (réinsertion sociale), 40 (l’enfant et la justice). • Le droit à la participation : liberté d’expression, d’accès à l’information, de pensée, de conscience et de religion, liberté d’association et de réunion, protection de la vie privée, ce droit est décliné dans les articles 12 à 17, assorti des restrictions nécessaires.

EXPLOITATIONS PÉDAGOGIQUES Les problématiques soulevées La CIDE et les droits de l’homme : l’Organisation des Nations Unies a défini une norme commune en matière de droits de l’homme en adoptant la Déclaration universelle des droits de l’homme en 1948. Bien que cette Déclaration n’ait pas force obligatoire au plan international, le fait d’être acceptée par tous les pays du monde confère un poids moral considérable au principe fondamental que tous les êtres humains, riches et pauvres, forts et faibles, hommes et femmes, de toutes les races et de toutes les religions, doivent être traités également et respectés pour leur valeur naturelle en tant qu’êtres humains. L’Organisation des Nations Unies a adopté depuis de nombreux instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme qui sont, eux, juridiquement contraignants. Tous les pays du monde ont ratifié au moins l’un, si ce n’est la majorité, de ces traités. La CIDE en fait partie.

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LA CIDE : LES PRINCIPES FONDAMENTAUX

THÉMATIQUE

La CIDE, une nouvelle vision de l’enfant. Elle rassemble en un seul document les droits formulés dans d’autres instruments internationaux, avec une définition plus complète, et énonce un ensemble de principes directeurs qui ont une influence fondamentale sur la conception que nous avons des enfants. Les enfants ne sont pas la propriété de leurs parents, pas plus qu’ils ne sont des bénéficiaires passifs de notre charité. Ce sont des êtres humains et ils sont sujets de leurs propres droits. Elle reconnaît que les enfants ont des besoins spécifiques.

Activités et pistes de réflexion possibles (à adapter en fonction de l’âge des enfants) • Recherche autour du vocabulaire : - Déclaration, convention, traité, loi. - Intérêt supérieur, discrimination, développement. • Illustrer les quatre principes par des images recherchées ou proposées ou des dessins pour réaliser un panneau géant. Il s’agit de donner du sens à ces notions difficiles. • Les cinq droits de la CIDE à connaître : il est possible de partir de leur propre expérience de chaque droit pour explorer ce qui se passe si j’en suis privé. On peut proposer ce travail en deux volets : « J’ai le droit » et « Je n’ai pas le droit », à illustrer avec des témoignages, des images… • Du particulier au général : partir d’un point particulier en lien avec le programme (les discriminations en 5e, l’éducation en 6e, l’apparition de la notion de droits de l’homme après les conflits mondiaux en cycle 3) pour élargir aux droits de l’enfant.

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THÉMATIQUE

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L’Unicef : urgences, reconstruction et développement INTRODUCTION L’éducation au développement et à la solidarité internationale vise à donner aux jeunes des clés de compréhension des déséquilibres mondiaux et à encourager leur réflexion sur les moyens de réduire les inégalités et la pauvreté. Elle participe à l’éducation au développement durable. Elle est liée à l’éducation aux droits de l’Homme, aux droits de l’enfant en particulier. Les enfants sont eux-mêmes à la fois le moteur et les bénéficiaires du développement. L’UNICEF a toujours travaillé dans les situations d’urgence, qu’elles soient provoquées par des catastrophes naturelles ou causées par l’homme. Créé en 1946 pour répondre aux besoins des enfants vivant dans un monde dévasté par la seconde guerre mondiale, l’UNICEF a gardé la même mission fondamentale : sauver la vie des enfants touchés par les catastrophes, et protéger leurs droits en toutes circonstances.

QU’EST-CE QUE L’AIDE AU DÉVELOPPEMENT  ?  L’aide au développement a pour but d’accompagner les populations sur le long terme

dans l’amélioration des structures et services existants, d’induire des changements structurels avec l’appui des partenaires, la société civile, les autorités et les associations locales. Elle répond notamment aux Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).  L’action humanitaire en situation d’urgence vise à apporter pendant la « crise » une assistance et des secours vitaux pour limiter le plus possible le risque de décès chez les plus vulnérables (les populations les plus fragiles sont les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées).

POURQUOI L’UNICEF FAIT DE L’AIDE AU DÉVELOPPEMENT  ? L’Unicef intervient dans les pays en développement dans les situations d’urgence (à la suite d’une catastrophe naturelle, crise humanitaire, de conflits…) et assure également des actions de reconstruction et de développement sur le long terme pour favoriser la mise en œuvre des droits de l’enfant (accès à l ‘école, aux services de base, etc.). En intervenant partout dans le monde pour créer un environnement protecteur pour les enfants, l’Unicef agit pour la réalisation des OMD (Objectifs du Millénaire pour le développement) et pour l’accès des enfants à un développement humain durable.

QUE PERMET L’ACTION HUMANITAIRE EN SITUATION D’URGENCE ET DE DÉVELOPPEMENT  ? Elle permet de créer un environnement protecteur pour les enfants : - Améliorer les systèmes de protection de l’enfant par des services de santé et d’éducation, des services sociaux, des formations, des lois et des budgets. -P romouvoir des changements sociaux en grande partie par l’évolution des mentalités des familles et des communautés. - Renforcer la protection de l’enfant lors des situations d’urgence. -S ’allier pour une plus grande efficacité : établir des partenariats entre les institutions des Nations Unies, les gouvernements nationaux, la société civile, le secteur privé, des

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L’UNICEF : URGENCES, RECONSTRUCTION ET DÉVELOPPEMENT

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organisations bilatérales et multilatérales, les institutions financières internationales et les adolescents eux-mêmes. -R éunir des preuves : le suivi et l’évaluation sont nécessaires pour identifier les problèmes et trouver les moyens d’action.

QUELQUES CHIFFRES… DANS LE MONDE Entre 1995 et 2005, plus de 2 millions d’enfants sont morts en conséquence directe d’un conflit armé et plus de trois fois ce nombre ont été handicapés à vie ou gravement blessés. D’après les estimations, 20 millions d’enfants ont été forcés de s’enfuir de chez eux, et plus d’un million d’entre eux sont devenus orphelins ou ont été séparés de leurs familles. L’Unicef est intervenu en 2010 par exemple au Brésil, au Kirghizistan, en Haïti, au Pakistan…

L’ACTION DE L’UNICEF Le plan d’intervention de l’Unicef concerne les domaines suivants : -S anté et alimentation : prévenir la propagation de maladies dangereuses et lutter contre la malnutrition. -E au, installations sanitaires et hygiène : Garantir l’eau potable est une priorité absolue. Rappeler les principes essentiels de l’hygiène et installer des latrines est aussi indispensable. -P rotection de l’enfant : accueil provisoire, accompagnement psychologique… - I nstruction et formation : l’enseignement procure à leur quotidien complètement désorganisé une certaine structure et permet aux enfants de retrouver un semblant de normalité. -P ersonnel : afin de pouvoir intervenir à grande échelle, l’UNICEF forme en permanence du personnel et le prépare aux situations d’urgence. - T echnologie de l’information : informer à l’extérieur pour préparer l’aide humanitaire et faire appel aux donateurs. La logistique mise en œuvre : L’Unicef organise son aide en 7 zones régionales (Afrique de l’Est et australe, Afrique de l’Ouest et centrale, Amérique et Caraïbes, Asie de l’Est et Pacifique, Asie du Sud, Europe centrale et orientale et communauté des États indépendants, Moyen-Orient et Afrique du Nord). Dans chacune des zones, il y a un bureau régional qui coordonne les actions dans la région et par pays. Au niveau de ces zones, une procédure de réponse aux urgences globale est établie. Cette procédure est ensuite affinée selon la zone régionale, puis par pays : dans chaque bureau de terrain (de pays) et en fonction du contexte du pays, un plan d’urgence est déployé. La Division des approvisionnements basée à Copenhague : l’UNICEF dispose d’un vaste centre logistique établi à Copenhague et de trois plateformes pour les fournitures stratégiques afin de disposer d’un volume de fournitures d’urgence dans des colis préemballés.

EXPLOITATIONS PÉDAGOGIQUES Les problématiques soulevées Dans les situations d’urgence, les enfants sont particulièrement vulnérables aux maladies, à la malnutrition et à la violence. Souvent, ces situations les obligent à se déplacer et à abandonner l’école, les séparent d’avec leurs parents et les privent de soutien social, les exposent à la violence sexuelle et sexiste, aux abus, aux enlèvements et à l’exploitation, au risque de transmission du VIH/SIDA. L’Unicef dans les situations d’urgence L’UNICEF, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, s’appuie sur plus de 60 ans d’expérience dans le domaine de la coopération au développement et de l’aide d’urgence. L’UNICEF met tout en œuvre pour que les enfants puissent survivre et avoir une enfance

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préservée, bien que les situations d’urgence soient devenues de plus en plus complexes et leur impact de plus en plus dévastateur. L’Unicef, reconstruction et développement Parce qu’il est présent avant, pendant et après les situations d’urgence dans plus de 150 pays, l’UNICEF jouit d’un avantage incomparable pour coordonner l’aide humanitaire avec les gouvernements et pour préparer la transition et la reconstruction. En 2008, l’UNICEF a adopté une nouvelle Stratégie en matière de protection de l’enfance qui décrit en détail les éléments indispensables d’un environnement protecteur. De plus, la protection de l’enfant se conjugue avec chacun des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

Activités et pistes de réflexion possibles (à adapter en fonction de l’âge des enfants) Partir de l’étude d’une situation d’urgence (Haïti ou Pakistan) : • Une situation d’urgence : les enjeux, les différentes étapes de la gestion de l’urgence, les actions de l’Unicef et de ses partenaires, les problèmes de reconstruction et de développement posés à moyen et long terme. • La question de l’eau : dans une situation d’urgence, dans la reconstruction et dans le développement durable. • Le rôle de l’école : dans une situation d’urgence, dans la protection de l’enfant, dans la construction d’un développement durable. • Proposer une action de solidarité suite à ce travail.

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Les droits de l’enfant en France INTRODUCTION La CIDE est le traité international le plus largement et le plus rapidement ratifié par 193 pays. La Convention relative aux droits de l’enfant est le premier instrument juridique international ayant force obligatoire pour les États parties (qui ont ratifié le texte). La France est le 2e pays européen à avoir ratifié la Convention relative aux droits de l’enfant. Ce traité international est entré en vigueur dans notre pays le 6 septembre 1990. La France n’est cependant pas à l’abri de tous les maux qui peuvent toucher les enfants.

L’APPLICATION DE LA CIDE EN FRANCE (DONNÉES DU RAPPORT 2009 DE L’UNICEF FRANCE) Un certain nombre de progrès ont été entérinés depuis l’audition française en juin 2004 : - un âge légal du mariage désormais identique pour les deux sexes ; - l ’application directe de la Convention par les tribunaux de l’ordre judiciaire, enfin reconnue par la Cour de Cassation depuis 2005 ; - l a possibilité donnée à l’enfant d’être entendu, à sa demande, dans toute procédure judiciaire le concernant ; - la volonté de mettre fin à certaines discriminations ; - la modernisation du cadre législatif de l’accouchement sous X ; - l’accueil élargi des enfants handicapés à l’école. Mais de nombreux problèmes soulevés appellent encore des réponses : - les mineurs en danger, victimes de maltraitance et l’exploitation sexuelle des mineurs ; - l ’insuffisance des moyens de la médecine scolaire, l’échec scolaire et le mal-être des adolescents ; - les conditions de vie précaires, voire de pauvreté d’un à deux millions d’enfants ; - l ’insuffisance des moyens financiers donnés au système judiciaire et le recours excessif aux mesures privatives de liberté, par défaut de structures alternatives à l’incarcération des mineurs ; - l’insuffisante information sur la Convention relative aux droits de l’enfant.

QUELQUES CHIFFRES… • Plus de deux millions d’enfants vivent sous le seuil de pauvreté (seuil européen : revenu mensuel disponible inférieur à 908 €). • Environ 15 000 enfants sont sans domicile fixe avec leurs familles (donc ballottés de foyers en hébergements précaires ou à la rue). • On compte près de 40 000 tentatives de suicide annuelles. • Environ 100 000 enfants chaque année sont signalés comme enfants en danger (enfants maltraités et en risque). • Plus de 270 000 enfants sont confiés aux services de l’Aide Sociale à l’Enfance, séparés parfois durablement de leurs familles ou d’un environnement considéré trop délétère… • 20 000 à 40 000 enfants handicapés ne seraient pas scolarisés.

L’ACTION DE L’UNICEF EN FRANCE L’Unicef France, un des 36 comités nationaux des pays industrialisés, existe depuis 1964. C’est une association à but non lucratif régie par la loi de 1901 et reconnue d’utilité

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LES DROITS DE L’ENFANT EN FRANCE

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publique. 6 500 bénévoles sont engagés dans les 79 comités départementaux. L’Unicef France a trois vocations : 1. Sensibiliser le public français à la cause des enfants du monde. 2. Contribuer, par la collecte de fonds, à l’accroissement des ressources de l’Unicef. L’Unicef France invite le grand public à soutenir ses actions sur le terrain, mais son mandat ne lui permet pas de développer de programmes directement auprès d’enfants en difficulté en France, ni de soutenir financièrement des projets sur le territoire français. 3. Veiller à l’application de la Convention internationale des droits de l’enfant en France et notamment à la mise en œuvre des observations du Comité des droits de l’enfant. Depuis 2008, l’Unicef France a défini plusieurs priorités : • La recherche d’un statut protecteur pour les mineurs étrangers isolés. • La lutte contre les mutilations génitales féminines/excision. • La prévention des violences dans le milieu scolaire. De plus, certains thèmes ont vocation à être abordés en fonction des projets législatifs en cours. Ainsi pour la réforme de l’ordonnance de 1945 sur la justice des mineurs en France. Récemment, l’Unicef a également pris position contre le projet de suppression du poste de Défenseure des enfants.

EXPLOITATIONS PÉDAGOGIQUES Les problématiques soulevées Comment la CIDE s’applique-t-elle en France  ? En ratifiant la Convention, les gouvernements se sont engagés à défendre et à garantir les droits des enfants, à prendre « toutes les mesures législatives, administratives et autres mesures appropriées » ainsi qu’à répondre de ces engagements devant la communauté internationale en présentant tous les cinq ans un rapport devant le Comité des droits de l’enfant. La France a parfois tardé à remplir ses obligations. Les derniers rapports ont été présentés en mai 2009. Constatant des progrès, le comité engage, notamment, à « la formulation d’une stratégie nationale d’ensemble sur les enfants, à la mise en place d’un organisme chargé de la coordination globale de la mise en œuvre de la Convention, à intégrer le concept de l’enfant comme sujet de droits dans tous ses projets, politiques et programmes. » Comment l’Unicef peut-il agir en France  ? Aux termes de la Convention, l’UNICEF a l’obligation juridique de promouvoir et de protéger les droits de l’enfant en soutenant les travaux du Comité des droits de l’enfant. Selon ses statuts, l’Unicef France a notamment pour objet de « concourir et d’œuvrer en faveur de l’enfance défavorisée des pays industrialisés, notamment de la France, dans le cadre de la politique de l’Unicef et de l’application de la Convention internationale des droits de l’enfant, et des autres conventions internationales ».

Activités et pistes de réflexion possibles (à adapter en fonction de l’âge des enfants) • Découverte des droits de l’enfant (version simplifiée) et réflexion sur l’application réelle de ces droits dans leur vie quotidienne… Quels droits ne sont pas appliqués pour tous les enfants  ? Dans quels cas  ? Cela peut donner lieu à une recherche dans la presse, au CDI, à la réalisation de fiches ou de panneaux, à un travail de groupe… • Les campagnes de l’Unicef France : enquête au comité départemental, recherche documentaire ou dans la presse • Si la ville est VAE, enquête, recherche sur ses activités, la place des enfants et des jeunes, rencontre du maire…

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Le droit à l’éducation INTRODUCTION Chaque enfant doit pouvoir aller à l’école et apprendre à lire et à écrire. L’éducation constitue un droit de l’homme fondamental, indispensable au développement de l’individu et de la société. Tous les enfants méritent et ont droit à une éducation de qualité, basée sur le concept d’égalité des sexes.

QU’EST-CE QUE LE DROIT À L’ÉDUCATION ? Le droit à l’éducation est l’un des droits de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE). « Les États parties reconnaissent le droit de l’enfant à l’éducation et doivent rendre l’enseignement primaire obligatoire et gratuit, encourager l’organisation de différentes formes d’enseignement secondaire accessible à tout enfant, assurer à tous l’accès à l’enseignement supérieur, en fonction des capacités de chacun. » (Articles 28 et 29 de la CIDE)

POURQUOI CERTAINS ENFANTS NE VONT PAS À L’ÉCOLE ? Certains enfants, qui vivent dans les pays en développement, ne vont pas à l’école. Trop pauvres, ils ne peuvent pas faire face au coût de la scolarisation. Ils restent le plus souvent avec leurs parents pour travailler, les aider à la maison (surtout les filles). Certains sont astreints au travail forcé (dans l’agriculture, les ateliers ou les mines). D’autres aident leurs familles par des « petits métiers ». Le mariage contraint interrompt la scolarité de même que la prostitution. La participation à des groupes armés, les migrations, les situations d’urgence - conflit armé ou catastrophe naturelle - empêchent ou interrompent la scolarisation. Enfin, les enfants handicapés ont moins de chances que les autres d’être scolarisés.

QUE PERMET LE DROIT À L’ÉDUCATION ? L’éducation permet une vie meilleure. Elle met fin aux cycles de pauvreté et de maladie et elle donne les moyens de parvenir à un développement durable. Elle permet aux filles et aux garçons d’acquérir les connaissances nécessaires pour se soigner, se protéger contre le VIH-sida, et jouer un rôle actif dans la société.

QUELQUES CHIFFRES… •1 00 millions d’enfants dans le monde ne sont pas scolarisés. Plus de la moitié sont des filles : pour 100 garçons non scolarisés à travers le monde, 115 filles ne le sont pas. Une fille sur 5 ne termine pas le cycle primaire. •L ’alphabétisation des jeunes est 1,2 fois plus élevée chez les jeunes hommes que chez les jeunes femmes dans les pays les moins avancés. •2 2 % des programmes de l’Unicef dans les pays en développement sont dédiés à l’éducation.

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LE DROIT À L’ÉDUCATION

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• Malgré la loi du 11 février 2005 qui affirme le principe de l’inscription de tout enfant porteur d’un handicap à l’école de son quartier, 20000 à 40000 enfants en situation de handicap ne seraient pas scolarisés. • Plus de 15000 adolescents sortent chaque année de l’école sans diplôme. Beaucoup ont décroché au collège, sont déscolarisés, en errance. C’est la première étape vers le désengagement du jeune de son milieu familial et du milieu scolaire et donc vers l’exclusion sociale.

L’ACTION DE L’UNICEF L’Unicef plaide en faveur d’une éducation de base de qualité pour tous les enfants - filles et garçons - en insistant sur l’égalité entre les sexes et l’élimination des disparités de toute sorte. L’Unicef met l’accent sur les enfants les plus défavorisés avec des programmes et des initiatives dédiés. Avec ses partenaires locaux, nationaux et internationaux, l’Unicef travaille à la réalisation des objectifs en matière d’éducation et d’égalité entre les sexes fixés dans les Objectifs du Millénaire pour le développement (n°3) en s’engageant à développer l’éducation dans les pays pauvres en accompagnant les pays dans la mise en œuvre et l’élaboration de solutions :  Distribuer du matériel scolaire, aider les écoles à fournir de l’eau salubre et des sanitaires pour inciter les filles à aller et à rester à l’école.  Aider à la construction ou restauration d’écoles.  Encourager les parents à envoyer les enfants à l’école.  Défendre l’école gratuite et obligatoire pour tous.  Renforcer les partenariats avec différents organismes en faveur de l’éducation des filles.

EXPLOITATIONS PÉDAGOGIQUES Les problématiques soulevées ÎÎ Le droit à l’éducation et les autres droits de l’enfant : Les principaux obstacles à l’application du droit à l’éducation résident dans l’absence de mise en œuvre des autres droits : droit à la santé, droit à la protection, droit à l’identité... Le droit à l’éducation est pourtant le chemin le plus efficace pour accéder aux autres droits. C’est pourquoi les droits de l’enfant sont « indivisibles ». ÎÎ Le droit à l’éducation et l’éducation à la solidarité et à la citoyenneté : La mise en œuvre de ce droit incite à réfléchir aux discriminations garçons-filles dans l’accès à l’éducation ainsi qu’aux inégalités dans le monde. L’Unicef peut devenir le relai et le point d’appui pour une action de solidarité.

Les pistes de réflexion et débats ÎÎ Inégalités face à l’éducation en France et dans le monde On peut chercher avec les enfants les obstacles à la réussite de leur scolarisation pour élargir la réflexion aux situations d’autres enfants en France et dans les pays en développement (PED) et aborder ainsi les inégalités face à l’éducation et les liens entre les différents droits de l’enfant. ÎÎ Égalité et discriminations Les inégalités garçons-filles devant l’éducation dans les PED peuvent constituer un exemple ou un point de départ, à mettre en relation avec les grandes étapes de l’histoire de l’éducation en France.

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L’histoire des droits de l’enfant INTRODUCTION Les droits de l’enfant : un concept récent Les enfants n’ont pas toujours occupé la place qu’ils occupent actuellement dans notre société. Pendant des siècles, ils ont été exploités, abandonnés, vendus en toute impunité. La notion de droit pour les enfants est un concept récent qui est issu d’une prise de conscience internationale au début du xixe siècle (premières lois en France et en GrandeBretagne contre le travail des enfants). Cependant, il va falloir attendre des siècles pour que l’enfant soit considéré comme un être à part entière. Dr Janusz Korczak (1878-1942) : père des droits de l’enfant, ami des enfants, médecinpédiatre et écrivain, il a repensé l’éducation et le statut de l’enfant, dès le début du xxe siècle. Il fut le premier à affirmer, dans les années 20, les droits spécifiques des enfants et à réclamer pour eux une Charte de la Société des Nations. Ses idées ont beaucoup inspiré la Convention internationale des droits de l’enfant.

QU’EST-CE QUE LA CIDE  ? La Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) est un ensemble de principes et d’obligations universellement reconnus qui affirme que la recherche d’une société juste et pacifique passe avant tout par le respect des droits de l’enfant. La CIDE (1989) pose une nouvelle conception de l’enfant : elle reconnaît que les enfants ont des besoins spécifiques et prône l’intérêt supérieur de l’enfant. Alors que, pour la plupart des dictionnaires, l’enfant est un « être humain, de la naissance à l’âge de la puberté », la CIDE le défi nit comme tout individu de moins de 18 ans (article 1), membre d’une famille et d’une communauté et lui reconnaît des droits et des responsabilités en fonction de son âge et de sa maturité.

L’APPLICATION DE LA CIDE L’Unicef est la seule agence des Nations unies spécifiquement consacrée à l’enfance. L’article 45 de la CIDE énonce que l’Unicef est juridiquement tenu de promouvoir et de veiller au respect des droits de l’enfant. Autrement dit, la Convention internationale des droits de l’enfant est la « colonne vertébrale » de l’Unicef.

QUELQUES REPÈRES… Début xixe siècle : Premières lois en France et en Grande Bretagne conte le travail des enfants. 1920-1942 : Le Dr Janusz Korczak défend les droits de l’enfant et réclame pour eux une charte de la SDN. 1924 : Déclaration de Genève. 1946 : Création de l’UNICEF. 1959 : Déclaration des droits de l’enfant. 1979 : Année internationale de l’enfant. 1989 : Convention internationale des droits de l’enfant. 1990 : Sommet mondial pour l’enfance à New York. 2000 : 2 protocoles facultatifs sont ajoutés à la CIDE (concernant le trafic d’enfants,

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L’HISTOIRE DES DROITS DE L’ENFANT

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la prostitution enfantine, la pornographie enfantine et l’implication d’enfants dans des conflits armés). Ils entreront en vigueur en 2002. 2002 : Forum des enfants (session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies). 2007 : Sommet « Un monde digne des enfants + 5 » (bilan mondial sur les droits de l’enfant). 2009 : 20e anniversaire de la CIDE.

EXPLOITATIONS PÉDAGOGIQUES Les problématiques soulevées Pourquoi définir l’enfant et ses droits  ? La CIDE affirme clairement qu’un enfant est un être humain de moins de dix-huit ans. Ainsi la CIDE, ouvre à l’enfant comme à tout adulte l’accès droits de l’Homme, et notamment des droits à la dignité et au respect. Au Moyen Âge, les enfants étaient la propriété des parents et plus particulièrement du père qui avaient sur eux droit de vie et de mort. La CIDE reconnaît les enfants dans leur situation d’enfants. Elle tient compte de leur développement pour leur permettre progressivement d’exercer tous les droits. La Convention leur reconnaît en effet des droits passifs comme le droit à la protection et des droits actifs qu’ils exercent et qui vont leur permettre en les exerçant d’acquérir de plus en plus d’autonomie. Droits de l’enfant et savoir-être : quelle interaction  ? Devenir progressivement un adulte, c’est-à-dire conquérir l’autonomie responsable. Au cours de ce cheminement il prend, des effets de ses comportements, de ses actes, c’est-à-dire de sa responsabilité.

Activités et pistes de réflexion possibles (à adapter en fonction de l’âge des enfants) - Construire une frise historique : époques/activités enfantines. - Mettre en relation les époques historiques/les systèmes d’éducation.

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Le droit à l’identité INTRODUCTION Le droit d’avoir un nom et une nationalité, le droit de connaître ses parents et d’être élevé par eux, le droit à la préservation de son identité et à une protection en cas de privation.

DANS LA CIDE… « L’enfant a le droit à un nom dès la naissance, il doit acquérir une nationalité et, dans la mesure du possible, il doit connaître ses parents et être élevé par eux. » Articles 7 et 8 de la CIDE.

POURQUOI CERTAINS ENFANTS N’ONT PAS ACCÈS AU DROIT À L’IDENTITÉ  ? Si, aujourd’hui, tous les pays ne disposent pas des structures nécessaires à l’enregistrement des enfants, c’est que l’instabilité politique, la faible priorité accordée à ce besoin ou le manque de moyens face à une forte croissance démographique empêchent de répondre à ce besoin pourtant pressant. Les enfants et les adultes dont la naissance n’a pas été enregistrée sont effectivement invisibles pour l’État. Ils sont hors de portée des services auxquels ils ont droit, comme la protection, les soins médicaux et l’éducation. Ils ne peuvent souvent pas revendiquer leurs droits en tant que citoyens, voter, se marier, voyager… Pour garantir la protection d’un enfant, l’enregistrement de sa naissance revêt une importance capitale. Toute application de la législation relative à l’âge minimum dépend d’un document officiel spécifiant l’âge de l’enfant, pour le protéger contre un enrôlement illégal dans des forces ou des groupes armés, contre un mariage prématuré ou contre des formes de travail dangereuses pour sa santé. Les enfants en conflit avec la loi ont besoin d’un document officiel indiquant leur âge pour éviter qu’ils ne soient soumis au système de justice criminelle applicable aux adultes. Ainsi en est-il des mineurs étrangers isolés en France (environ 4 000 à 6 000) : leur situation est préoccupante. Ils doivent pouvoir bénéficier d’une prise en charge adaptée, d’un statut protecteur et d’une aide psychologique car ils sont seuls. Leur problème est lié à l’identité car ils doivent prouver leur statut de mineurs, c’est-à-dire leur âge. Les enfants qui sont en possession d’un certificat de naissance sont moins exposés que les autres à l’exploitation sexuelle et à la traite d’enfants, et ceux qui vivent dans des situations d’urgence complexes ont de meilleures chances de retrouver leurs familles. En outre, un certificat de naissance constitue une reconnaissance parentale qui protégera souvent l’enfant contre une adoption illicite.

FOCUS SUR LES ENFANTS PRIVÉS DE SOINS PARENTAUX Par enfants privés de soins parentaux, on entend « tous les enfants qui ne vivent pas avec au moins l’un de leurs parents, quelle qu’en soit la raison et les circonstances. » Le SIDA est l’un des nombreux facteurs qui contribuent à la perte des soins parentaux, de même que les mauvais traitements, l’exploitation et la négligence. On admet de plus en plus que la pauvreté est l’une des causes sous-jacentes de ces différents types de fragilités qui s’aggravent mutuellement. Elle est à l’origine de nombreux placements en

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LE DROIT À L’IDENTITÉ

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institutions et les transferts d’argent et d’autres formes de protection sociale peuvent réduire les pressions qui poussent certaines familles à se séparer de leurs enfants. La communauté internationale doit s’assurer que le placement en institutions n’est qu’une solution temporaire utilisée dans des cas extraordinaires. Même lorsqu’il est séparé de sa famille, l’enfant a le droit de maintenir des relations ou des contacts avec elle, sauf si cela est contraire à son intérêt De même, quand ses parents se séparent, l’enfant doit pouvoir continuer à maintenir des liens avec l’ensemble de sa famille (parents, grands-parents, frères et sœurs, etc.) Quand un enfant est adopté, il doit bénéficier de protections et de droits spécifiques. La décision d’adoption doit être prise dans l’intérêt supérieur de l’enfant, par des autorités compétentes qui vérifient que l’adoption est possible et se fait dans le respect des lois nationales et internationales. Ils s’assurent que chaque membre de la famille, et notamment l’enfant quand il est en âge de le faire, a donné son accord. L’adoption d’un enfant originaire d’un pays étranger doit être envisagée seulement quand l’enfant ne peut pas être adopté ou être accueilli par une famille dans son propre pays. Quand les parents et les enfants se trouvent dans des pays différents (par exemple à cause de la guerre), les États doivent veiller à favoriser leurs contacts et répondre rapidement aux demandes de réunification familiale.

QUELQUES CHIFFRES… Dans le monde En 2007, près de 51 millions d’enfants n’ont pas été enregistrés et la moitié d’entre eux vivaient en Asie du Sud. Un pays en développement sur quatre pour lesquels des données sont disponibles affiche un taux d’enregistrement des naissances inférieur à 50 %. On a estimé que plus de 2 millions d’enfants sont placés dans des institutions de par le monde, mais ce chiffre est certainement fortement sous-estimé.

En France On compte environ 4 000 à 6 000 mineurs isolés étrangers.

L’ACTION DE L’UNICEF L’UNICEF appelle chaque État à construire un « environnement protecteur ». - Impliquer les gouvernements pour garantir la protection globale de tous les enfants. - Adopter et promulguer des lois qui répondent de manière exhaustive aux questions de protection de l’enfance. - Fournir des informations correctes provenant de sources fiables sur les solutions viables pouvant remplacer les attitudes, comportements et pratiques actuels qui violent les droits de l’enfant. - Encourager un franc débat sur les questions de protection des enfants. - Encourager une véritable participation et autonomisation des enfants. - Renforcer le rôle protecteur des familles et des communautés. - Améliorer le suivi et la surveillance grâce à une meilleure collecte, analyse et utilisation des données. - Garantir un environnement protecteur pour les enfants en situation d’urgence.

EXPLOITATIONS PÉDAGOGIQUES Les problématiques soulevées Être enregistré à la naissance est le premier des droits civils. Il atteste de l’existence et de l’identité de l’enfant. Sans enregistrement, l’enfant ne peut être protégé.

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LE DROIT À L’IDENTITÉ

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Chaque enfant doit pouvoir grandir dans une famille, entouré d’amour et de compréhension. Les parents doivent veiller à son développement, son épanouissement et à la protection de ses droits fondamentaux. Pour cela, l’État doit mettre à disposition des écoles, des hôpitaux ainsi que des aides pour les familles en difficulté. L’Unicef agit au côté des États pour encourager et permettre l’enregistrement. Il appelle chaque État à construire un « Environnement protecteur » pour chaque enfant.

Activités et pistes de réflexion possibles (à adapter en fonction de l’âge des enfants) • Avoir un nom et un prénom en France… et en changer ! Lois, coutumes… : recherches. • Enquête dans un service d’état civil. • Avoir une nationalité, obtenir la nationalité française pour un enfant. • Identité légale et identité personnelle : les documents d’identité, dresser l’identité de mes camarades, l’identité à travers des portraits (peintures ou textes). • Mise en relation : la CIDE et l’autorité des parents ou des responsables légaux en France.

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Le droit à la participation INTRODUCTION Dans une société démocratique, tous les citoyens ont le droit de participer, y compris les enfants. Leur donner l’information adaptée à leur âge, les écouter, les associer aux prises de décisions, à la maison, à l’école, au village, dans leur quartier, est de la responsabilité de tous les États ayant ratifié la Convention internationale des droits de l’enfant qui place la participation comme l’un de ses quatre principes fondamentaux.

DANS LA CIDE… « Les États parties garantissent à l’enfant la liberté d’expression. » Articles 12, 13, 14, 15 et 17 de la CIDE.

QU’EST-CE QUE LE DROIT À LA PARTICIPATION  ? Pourquoi certains enfants n’ont pas accès au droit à la participation  ? Dans de nombreuses régions du monde, la parole des enfants est encore trop souvent ignorée car l’enfant n’occupe pas la même place dans tous les pays du monde. Les raisons sont à la fois culturelles et économiques : ils n’ont pas les moyens de participer et de s’exprimer.

Que permet le droit la participation  ? L’enfant a le droit d’exprimer librement son opinion sur toute question l’intéressant. Il a droit à la liberté d’expression qui est aussi la liberté de rechercher, recevoir et répandre des informations et des idées. Il a la liberté de pensée, de conscience et de religion ainsi que de manifester sa religion. Il peut créer une association et a la liberté de réunion pacifique. Il doit avoir accès à l’information provenant de différentes sources nationales et internationales. L’exercice de ce droit est soumis à des restrictions provenant d’abord de l’âge de l’enfant et de son degré de maturité. Les parents ou les représentants légaux de l’enfant doivent le guider dans l’exercice de ces libertés. D’autres restrictions sont prescrites par la loi qui engage au respect des droits ou de la réputation d’autrui, à la préservation de la société et de l’État. L’enfant doit être protégé contre toute information qui pourrait nuire à son bien-être. L’État partie doit veiller à ce que le droit de l’enfant d’être entendu dans toutes les procédures le concernant soit largement connu des parents, des enseignants, des directeurs d’école, de l’administration publique, des magistrats, des enfants eux-mêmes et de la société en général, en vue d’accroître les possibilités de participation effective des enfants, y compris dans les médias. Les décisions qui les affectent ou auront des répercussions sur leur avenir doivent tenir compte de leur avis.

QUELQUES CHIFFRES… Dans le monde Tous les enfants dont les droits n’ont pas été respectés sont autant d’enfants qui n’ont pas été écoutés, que l’on n’a pas laissés parler.

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En juillet 2009, le « Junior 8 » a rassemblé 53 jeunes du monde entier pour formuler des recommandations aux leaders du G8. Dans le domaine des médias et des nouvelles technologies beaucoup de progrès restent à faire pour protéger les enfants de la violence et de la pornographie, pour former les parents à l’accompagnement de leurs enfants.

En France Le Parlement des enfants est un lieu d’expression et d’apprentissage de la citoyenneté mais ses avis doivent être pris en compte. On compte 1 800 conseils municipaux d’enfants et de jeunes en France.

L’ACTION DE L’UNICEF Aux termes de la Convention, l’UNICEF a l’obligation juridique de promouvoir et de protéger les droits de l’enfant en soutenant les travaux du Comité des droits de l’enfant. Outre les conseils et l’assistance, l’UNICEF appuie la tenue de vastes consultations au sein des États pour améliorer la précision et l’impact des rapports soumis au Comité. L’Unicef organise la consultation des enfants et des jeunes. Au niveau international : par leur participation à différents sommets et forums : sommet sur le changement climatique en sept. 2009, forum mondial de l’eau en mars 2006… Sur Internet : il propose des sites de participation des jeunes : « La voix des jeunes » ; « Défense de ne pas agir ». Ces sites leur permettent de s’informer, de s’exprimer et d’agir. L’Unicef collecte aussi les témoignages d’enfants et de jeunes sur sa radio (en anglais) et ses vidéos. Au niveau national : l’Unicef propose des clubs de jeunes : « Clubs Unicef jeunes » pour les collégiens, « Jeunes Ambassadeurs » pour les lycéens. Au niveau local : il noue un partenariat avec les villes : lancée par UNICEF France et l’Association des Maires de France (AMF) en 2002, « Ville amie des enfants » (VAE) réunit début 2009, 163 villes françaises. Son objectif : servir la cause des enfants à travers un réseau de villes dynamiques engagées à promouvoir des actions pour améliorer leur vie quotidienne, à développer la participation et l’écoute des enfants et des jeunes et à développer un esprit de solidarité internationale.

EXPLOITATIONS PÉDAGOGIQUES Les problématiques soulevées Le respect de la parole des enfants est un des principes fondamentaux de la CIDE. Dans quels domaines doit-elle être prise en compte et quelles sont les restrictions à ces libertés  ? En France, ce droit à la participation est intégré à des dispositifs nationaux ou locaux. L’Unicef a fait de la participation et de l’expression des enfants et des jeunes une priorité. Elle propose aussi des programmes d’engagement et d’action. Activités et pistes de réflexion possibles (à adapter en fonction de l’âge des enfants) • Vivre une expérience de véritable participation des enfants à une action, de solidarité par exemple, de sorte qu’ils soient engagés dans les différentes phases de réalisation du projet : la conception, la concertation, la décision, la mise en œuvre, l’évaluation. • Les engager et les accompagner dans les trois étapes de la participation : s’informer, s’exprimer, agir autour de la participation à l’école ou au collège, dans leur ville si elle est VAE ou si elle a un conseil municipal des jeunes…

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Le droit à la protection INTRODUCTION Le droit à la protection concerne la protection contre toute forme de violence, abandon, négligence, maltraitance et d’exploitation économique. Il concerne également le statut des enfants réfugiés et celui des enfants en infraction vis-à-vis de la loi.

DANS LA CIDE… Le droit à la protection est l’un des droits de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE). « Les enfants ont le droit de grandir dans un cadre qui garantisse leur protection. » Articles 19, 22, 32, 33, 34, 35, 39 et 40 de la CIDE.

POURQUOI CERTAINS ENFANTS N’ONT PAS ACCÈS AU DROIT À LA PROTECTION  ? Certains groupes d’enfants sont particulièrement vulnérables, notamment les enfants handicapés, les enfants appartenant à des groupes minoritaires, les enfants qui vivent dans la rue, les adolescents en conflit avec la loi, ainsi que les enfants réfugiés et déplacés. La pauvreté limite beaucoup les possibilités économiques et professionnelles dans les zones rurales et pousse les familles à recourir à tous les moyens d’accroître leurs maigres revenus. Les enfants et leur famille ignorent les risques encourus. Un accès à l’éducation insuffisant arrache parfois les enfants à la protection de leur famille s’ils cherchent à s’instruire. La migration des adultes des villages vers les bidonvilles expose les enfants à de plus grands risques. Il y a aussi une forte demande des employeurs qui veulent une main-d’œuvre bon marché et soumise. Dans certains pays l’engagement politique, la législation et les mécanismes judiciaires sont insuffisants face au trafic des enfants. Le sida est un autre facteur aggravant dont il faut tenir compte dans de nombreux pays d’Afrique. Vu le grand nombre de chefs de familles morts du sida, les familles s’enfoncent de plus en plus dans la pauvreté et les responsabilités sont de plus en plus lourdes pour les survivants, particulièrement les enfants.

FOCUS SUR LES VIOLENCES FAITES AUX ENFANTS Ils sont obligés de combattre lors des guerres (250 000 enfants soldats) ou de travailler dans des conditions intolérables. Le travail des enfants est à la fois la cause et la conséquence de la pauvreté et il perpétue la paupérisation en compromettant gravement l’éducation des enfants. Ils font les travaux agricoles, la cuisine, les corvées d’eau, le travail domestique. Ils travaillent dans l’artisanat, les manufactures, le commerce et l’hôtellerie. Des enfants vivent dans les rues. Beaucoup exercent une activité laborieuse. Les petits métiers pratiqués sont les mêmes sur tous les continents. Il s’agit en fait d’une incessante quête quotidienne pour trouver de quoi subsister non seulement pour eux-mêmes mais aussi, le cas échéant, pour leur famille. Dans la plupart des pays, la prostitution des filles et des garçons se banalise et constitue une source de revenus pour les enfants. La plupart des enfants des rues connaissent la drogue, même les plus petits. Ils se rassemblent dans des gangs et sont pourchassés ou tués dans certains pays. Des enfants sont victimes de sévices sexuels ou de châtiments corporels. En plus du

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traumatisme de l’exploitation sexuelle qu’ils subissent, les enfants qui survivent ne vont souvent pas à l’école et sont exposés à divers risques : lésions physiques, infections sexuellement transmissibles, VIH et grossesses non désirées, ces dernières représentant un danger potentiel pour les adolescentes. On les contraint à se marier trop jeunes. Bien que les garçons soient aussi mariés avant l’âge minimum dans certains pays, la grande majorité des enfants soumis au mariage précoce sont des filles. Ces mariages compromettent leur développement et les obligent souvent à quitter l’école. Ces jeunes filles se retrouvent parfois extrêmement isolées. Le mariage d’enfants a pour conséquences probables la grossesse et la maternité chez ces adolescentes, ce qui entraîne des risques non négligeables pour la santé de la mère et du bébé. Les jeunes filles, une fois mariées, sont censées effectuer la majeure partie des tâches ménagères. Les mariages d’enfants peuvent aussi se solder par l’obligation de travailler sans rémunération et l’exploitation sexuelle. On les emprisonne, on les place dans des lieux de détention ou en institution sans raison valable. La privation de liberté reste une forme courante de châtiment appliquée aux délinquants mineurs, en violation des droits de l’enfant. Cinq pays ont appliqué la peine de mort à des enfants depuis janvier 2005. La CIDE interdit la peine de mort ou l’emprisonnement à perpétuité sans possibilité de libération pour les enfants.

QUELQUES CHIFFRES… Dans le monde Entre 500 millions et 1,5 milliard d’enfants sont soumis chaque année à la violence. Selon l’UNICEF, 150 millions d’enfants âgés de 5 à 14 ans travaillent dans le monde. 1,2 millions d’enfants sont victimes de la traite chaque année Plus de 1 million d’enfants sont détenus de par le monde.

En France 15 000 enfants sont sans domicile fixe et plus de 2 millions vivent en dessous du seuil de pauvreté européen. 100 000 sont signalés en danger chaque année et plus de 270 000 enfants sont confiés au service de l’aide sociale à l’enfance. 20 000 à 40 000 enfants handicapés ne seraient pas scolarisés.

L’ACTION DE L’UNICEF L’UNICEF appelle chaque État à construire un « environnement protecteur ». - Impliquer les gouvernements pour garantir la protection globale de tous les enfants. - Adopter et promulguer des lois qui répondent de manière exhaustive aux questions de protection de l’enfance. -F ournir des informations correctes provenant de sources fiables sur les solutions viables pouvant remplacer les attitudes, comportements et pratiques actuels qui violent les droits de l’enfant. - Encourager un franc débat sur les questions de protection des enfants. - Encourager une véritable participation et autonomisation des enfants. - Renforcer le rôle protecteur des familles et des communautés. - Améliorer le suivi et la surveillance grâce à une meilleure collecte, analyse et utilisation des données. - Garantir un environnement protecteur pour les enfants en situation d’urgence.

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EXPLOITATIONS PÉDAGOGIQUES Les problématiques soulevées • Les enfants, partout dans le monde, sont exposés à la violence, à l’exploitation et aux mauvais traitements. Ils sont soumis au travail forcé ou ils vivent dans la rue. • De nombreuses raisons expliquent ce phénomène Mais il est difficile à appréhender et la communauté internationale peine à assurer aux enfants le plein exercice de ce droit. • L’Unicef compile des données, établit des indicateurs et a élaboré le concept « d’environnement protecteur ».

Activités et pistes de réflexion possibles (à adapter en fonction de l’âge des enfants) • Les inégalités devant l’alphabétisation et la protection de l’enfant • Le travail des enfants dans notre histoire et dans le monde aujourd’hui • Des enfants au travail en France et dans un pays pauvre : recherche ou lecture de témoignages. • Comment l’enfant est-il protégé en France : la loi, la famille, les services sociaux… ?

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Le droit à la santé INTRODUCTION Le droit à la santé est un droit essentiel dont tous les enfants devraient bénéficier. Pourtant, tous les ans, plus de 9 millions d’enfants meurent dans le monde avant leur 5e anniversaire. Les principales menaces à la survie des enfants sont la malnutrition, le manque d’accès à l’eau potable et à l’assainissement, l’absence de vaccination, la pneumonie, le paludisme, le VIH-sida, le manque de soins adaptés.

QU’EST-CE QUE LE DROIT LA SANTÉ  ? Le droit à la santé est l’un des droits de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE). « Chaque enfant a droit à un niveau de vie suffisant et à jouir du meilleur état de santé possible. » (Articles 3, 6, 24, 26 et 27 de la CIDE)

POURQUOI CERTAINS ENFANTS N’ONT PAS ACCÈS AU DROIT À LA SANTÉ  ? Certains enfants, qui vivent dans les pays en développement, ne bénéficient pas des conditions matérielles, des structures ni des soins nécessaires à la prévention et au suivi de leur santé. La pauvreté reste le plus important obstacle à l’accès au droit à la santé. Le manque de ressource et de technique pour assainir l’eau, pour avoir une alimentation correcte, pour bénéficier des vaccinations… et l’absence d’éducation dans ce domaine sont les principaux vecteurs de l’émergence des problèmes sanitaires.

QUE PERMET LE DROIT À LA SANTÉ  ? Le droit à la santé permet à toute personne, dont les enfants, de jouir du meilleur état de santé physique et mentale qu’elle soit capable d’atteindre. Son application permet : • de diminuer le taux de mortalité infantile (en vaccinant les enfants notamment) ; • d’améliorer tous les aspects de l’hygiène (eau potable et assainissement) ; • de traiter et lutter contre les maladies infantiles, la malnutrition, la pneumonie, le paludisme, le VIH-sida…

QUELQUES CHIFFRES… Dans le monde : 24 000 enfants âgés de moins de cinq ans meurent chaque jour de malnutrition et de maladies qui, dans la plupart des cas, pourraient être évitées. En 2008, le taux de mortalité infantile est de 6 % dans les pays industrialisés, 76 % en Asie du Sud, 144 % en Afrique. La mortalité a diminué de moitié entre 160 et 2002.

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En France : Depuis 2004, une quinzaine de « maisons des adolescents » ont été mises en place. Un enfant en souffrance doit parfois attendre plusieurs mois avant d’obtenir un rendezvous chez un pédopsychiatre.

L’ACTION DE L’UNICEF

• Soutenir la construction de puits pour fournir de l’eau potable. • Aider à soigner, vacciner et informer les enfants et leurs parents pour éviter les maladies dangereuses. • Apporter des soins, de l’eau et de la nourriture aux enfants et à leur famille. • Aider à la mise en place de centres de santé.

EXPLOITATIONS PÉDAGOGIQUES Les problématiques soulevées ÎÎ Le droit à la santé, responsabilité individuelle et collective. ÎÎ Qu’est ce qu’être en « bonne santé »  ?

LES PISTES DE RÉFLEXION ET DÉBATS Questionnements possibles (à adapter en fonction de l’âge des enfants)

Quels sont les rapports entre hygiène et santé  ? Une bonne hygiène est-elle suffisante  ? L’hygiène est-elle individuelle ou collective  ? Pourquoi certains liquides ou certains aliments sont impropres à la consommation  ? Comment « fonctionne » un vaccin  ?

Pourquoi l’espérance de vie est en évolution constante  ? Connais-tu les dates des découvertes médicales les plus importantes  ? Qu’est ce qu’un chercheur, un praticien  ?

En quoi la santé participe à la construction de l’image de soi  ? Y a-t-il un rapport entre identité, éducation et santé  ?

LES ACTIVITÉS À MENER

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• Réaliser une frise historique : espérance durée de vie/découvertes médicales/ progrès des outils et techniques d’hygiène. • Concevoir des affichages ou livrets illustrés « Conseils santé » pour l’école.

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L’Unicef et la CIDE : application INTRODUCTION Le 26 janvier 1945, l’ONU vit le jour. Ses objectifs étaient d’assurer la paix dans le monde et de protéger les droits de l’Homme dans le monde entier. En 1946, la famine et la maladie menaçant les enfants d’Europe, les Nations Unies créèrent l’Unicef pour leur fournir une aide d’urgence. En 1953, celui-ci s’intégra de façon permanente à l’ONU. Aujourd’hui, il est implanté dans plus de 150 pays. Pour appuyer cette organisation internationale, il existe dans les pays industrialisés, 36 comités nationaux (tels que l’Unicef France). L’article 45 de la Convention internationale des droits de l’enfant énonce que l’Unicef est tenu de promouvoir et de veiller au respect des droits de l’enfant. Autrement dit, la Convention internationale des droits de l’enfant est la « colonne vertébrale » de l’Unicef.

QU’EST-CE QUE L’UNICEF  ? L’Unicef, Fonds des Nations unies pour l’enfance (abrégé en UNICEF ou Unicef pour United Nations of International Children’s Emergency Fund en anglais), est l’agence des Nations Unies spécifiquement consacrée à l’enfance. Il intervient dans plus de 150 pays dans les domaines de la santé et de la nutrition, de l’eau et de l’assainissement, de l’éducation et de la protection des enfants contre la violence et l’exploitation.

QUE FAIT L’UNICEF POUR APPLIQUER LA CIDE  ? Pour mener à bien sa mission, l’Unicef mène différentes actions. Il apporte son soutien en matière de santé, d’éducation, de protection, coopère avec d’autres organisations pour mettre en place ses programmes, assiste le Comité des droits de l’enfant, participe à son expertise grâce à la publication de rapports précis et chiffrés et tente de sensibiliser les États et le grand public à la situation des enfants. • L’Unicef intervient dans plus de 150 pays en leur apportant son soutien en matière de santé, d’éducation, de protection… • L’Unicef coopère avec d’autres organisations internationales et locales pour mettre en place ses programmes. • L’Unicef assiste le Comité des droits de l’enfant en participant à son expertise grâce à la publication de rapports précis et chiffrés sur la situation des enfants. • L’Unicef mène des activités de plaidoyer pour sensibiliser les États et le grand public à la situation des enfants. • En résumé, toutes les actions de l’Unicef ont comme but ultime la reconnaissance et le respect des droits de l’enfant !

FOCUS SUR LE COMITÉ DES DROITS DE L’ENFANT Les États doivent soumettre un rapport sur la mise en œuvre de ces droits deux ans après avoir ratifié la CIDE, puis tous les cinq ans, au Comité des droits de l’enfant. Instauré en 1991 et basé à Genève, ce comité est chargé de surveiller la façon dont les États appliquent la Convention. • Il est au cœur du processus de surveillance de l’application de la Convention.

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• Il se compose de 18 experts internationaux élus pour un mandat de 4 ans. • Il surveille l’application de la CIDE. • Il examine et commente les rapports remis par les États parties 2 ans après la ratification, puis tous les 5 ans. • Il suit les progrès accomplis. • Il encourage les États à prendre des mesures spécifiques pour les enfants. • Il remet un rapport sur ses activités à l’Assemblée générale de l’ONU tous les 2 ans.

EXPLOITATIONS PÉDAGOGIQUES Les problématiques soulevées La CIDE, un engagement à modifier ou à adapter les lois nationales : en acceptant d’honorer les obligations stipulées dans la Convention (en la ratifiant ou en y adhérant), les gouvernements se sont engagés à défendre et à garantir les droits des enfants, à prendre « toutes les mesures législatives, administratives et autres mesures appropriées » ainsi qu’à répondre de ces engagements devant la communauté internationale. Surveiller le respect des obligations des États : les États parties se sont engagés à signaler ces mesures au Comité des droits de l’enfant, le groupe d’experts chargé de surveiller sa mise en œuvre. Aux termes de la Convention, l’UNICEF a l’obligation juridique de promouvoir et de protéger les droits de l’enfant en soutenant les travaux du Comité des droits de l’enfant.

Activités et pistes de réflexion possibles (à adapter en fonction de l’âge des enfants) • Réfléchir à l’application des règles dans la classe ou le collège (règles de vie, règlement intérieur : par qui, comment, quand…) pour construire un schéma simple puis comparer avec l’application de la CIDE (engagement, comité, Unicef, associations, gouvernements, enfants…) en faisant apparaître les interactions. • Découverte des actions de l’UNICEF à l’aide d’Internet.

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