Juillet 2018
LES KWENI LEMOU
KOUE BI RENE WILLIAMS Repenser la Marahoue
Du 4 au 7 Aout 2018
ZANNI BI MONSIEUR LE MANAGER KWENI NEWS MAGAZINE JUILLET 2018
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2 KWENI NEWS MAGAZINE JUILLET 2018
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Les Kweni Lemou de Zuenoula. 3 KWENI NEWS MAGAZINE JUILLET 2018
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EDITORIAL
par Dr John Tra
Un peuple uni…
Dans Ce Numéro
Editorial
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Origine des Kweni
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Bolia chante les heros
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U
n peuple uni c'est un peuple qui partage la même vision. C'est un peuple qui sait ce qui l'unit. C'est un peuple qui fait tout pour protéger le lien qui unit ses membres. Un peuple uni ce n'es pas un peuple ou tout
Sehi Nin Casro Interview du chef de Ma-
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noufla-P Interview avec Houga
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Badiegloh
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Kweni Zran-Yi 2016
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le monde mange ensemble, et danse ensemble et ou il n'y a jamais de palabres ou on ne se critique pas. Mais lorsqu'il y a des palabres, on sait qu'au delà des palabre la vision demeure la même, et si quelque chose perturbe cette vision, on oublie les palabres pour se retrouver et combattre cette chose. Les Kweni étaient une fédération guerrière avant et pendant la colonisation. En temps de paix, les tribus se faisaient des guerres pour telle ou telle raison. Mais lorsque le peuple Kweni se trouvait en danger, les tribus venaient ensemble pour combattre l'adversaire commun. C'est ainsi que fonctionne en ce moment les Etats Unis. C'est une fédération, et lorsque les l’Amérique est attaque, tous les états s'unissent pour aller en guerre. Le pays est fort de part sa diversité. Le pays est prospère parce qu'il y
a une vision qui unis tous les états membres. Bien que les états comme le Texas, et la Californie pourraient exister hors de l'union, ils y sont encore parce qu'ils partagent la même vision. Nous, Kweni, devons revenir a la même vision de nos pères, et ne jamais oublier ce qui fait de nous des Kweni qui ont survécu pendant ces milliers d'années dans la Cote D’Ivoire et travailler a conserver cette vision d'union qui va nous permettre de développer nos régions et faire face a toute menace. C’est toujours ridicule et triste de voir que les membres du même groupe sont rapide a se diviser, a se faire palabre parce qu’ils convoitent des postes de responsabilités, ou sont jaloux. C’est tellement ridicule ces divisions perpétuelles qu’on a comme l’impression qu’il y a une malédiction qui nous suit.
Contributions: : Les articles sont proposés par les membres de l’organisation Kweni. Le magazine Kweni est la propriété de l’organisation Kweni, une organisation non gouvernementale dont la mission est la promotion socio-économique et culturelle du peuple Kweni de Cote D’Ivoire, de sa diaspora et de l’Afrique. Kweni News Magazine est disponible via internet a l’adresse: http://issuu.com/leskweni. Email: leskweni@gmail.com. Ecrivez nous pour les pages publicitaires. INFORMATION KWENI INC: Telephone : 00225 22 49 99 86 / 05 42 72 75 / 07 96 51 54 / 03 01 09 10 - Riviéra Palmeraie Saint Viateur, Divin Amour - E-mail: organisationkweni@gmail.com - Kweni News: http://issuu.com/leskweni .
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LE VILLAGE KWENI: SITE D’EXPERIMEN-
U
TATION AGRO-PASTOAL ne expérience d’insertion de la jeunesse Kweni a travers l’agriculture et spécialement la culture du vivrier. Le pré-
sident John Tra veut a travers ce projet pilote encourager les jeunes Kweni a aimer la terre et a s’adonner a la culture. Il espère a travers le financement de ce projet lutter contre la famille dans la Marahoué. Le site agro-pastorale du Kweni village se veut être un site intégré qui part de la production a la transformation et a la vente. Ce projet
va s’étendre a l’éducation aux
techniques agricoles des jeunes de la Marahoué, du haut Sassandra et du Goh.
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MONSIEUR ZANNI BI NICOLAS: UNE REFERENCE, UNE COMPETENCE, UN ENGAGEMENT AU SERVICE DES AUTRES
K
NM: Bonjour monsieur le Proviseur, présentez-vous à nos lecteurs. Bonjour. Je me nomme ZANNI BI ZANNI NI-
COLAS. Je suis un professionnel de l’Education et de la Formation en milieu scolaire. Je dirige un établissement secondaire public qui a pour ambition d’être un lycée d’excellence par une gestion administrative efficace, par un encadrement de proximité et par de bons résultats scolaires.
créatrice et d’acquérir des valeurs morales. Ensuite de développer des compétences intellectuelles et sociales. Enfin d’appréhender le monde dans lequel il vit. Donc je savais plus ou moins depuis toujours ce que je voulais faire. Après mon baccalauréat littéraire (série A2), j’ai été orienté en Lettres Modernes à l’Ecole Normale Supérieure (E.N.S.) d’Abidjan. J’étais heureux parce que cela correspondait à ce que je voulais faire comme métier. Après trois années de formation, j’obtiens mon Certificat d’Aptitu-
KNM: Pouvez-vous nous raconter votre parcours sco-
de Professionnelle pour les professeurs de collège (CAP/
laire et votre carrière professionnel ?
CEG). Affecté au Lycée Houphouët-Boigny de Korhogo, je
Je suis actuellement en poste en tant que Proviseur d’un
n’ai pas voulu m’arrêter à ce certificat vu que je me suis
grand Lycée. Mon parcours scolaire et ma carrière profes-
rendu compte que j’avais la capacité de continuer. J’ai
sionnelle ne sont pas atypiques bien que depuis très jeu-
donc fait une Licence professionnelle; le Certificat d’Aptitu-
ne, je me suis intéressé à l’enseignement par admiration
de Professionnelle pour le Corps des Professeurs de Ly-
pour mes différents instituteurs et mes Professeurs. Je me
cée (CAP/CPL) que j’ai obtenu avec mention. J’ai été mu-
suis posé beaucoup de questions et je me suis intéressé
té d’abord au Lycée Municipal d’Adiaké et, ensuite au Ly-
notamment au concept d’éducation qui est à la fois : for-
cée Moderne de Gd-Bassam où j’ai obtenu un autre certifi-
mer, instruire, discipliner, façonner un être humain dans
cat, celui des Professeurs de l’Enseignement Secondaire
l’objectif de lui permettre d’abord d’avoir une personnalité
(CAPES).
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J’ai eu beaucoup de chance parce qu’après une visite de
D’abord, devenu Censeur à Bingerville, je quittais Bassam
classe de mon Proviseur, la critique du cours a été si posi-
très tôt le matin et je revenais très tard le soir. La volonté
tive qu’elle fut une invitation à valoriser mes compétences
d’apprendre et de bien apprendre m’a motivé à supporter
ailleurs qu’en classe.
la fatigue et les intempéries ! J’arrivais le premier au Ly-
J’ai donc décidé de présenter le concours des Adjoints au Chef d’Etablissement (Censeurs). Mais avant, je me suis inscrit, pour une formation qualifiante en DESS (Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées) de Gestion des Res-
cée et je le quittais en même temps que tous mes collègues. Nonobstant cela, je n’eus pas de traitement de faveur et cela m’a été très profitable. …ne dit-on pas que qui veut aller loin ménage sa monture ?!
sources Humaines, à l’EFCPC (Ecole de Formation
Ensuite à Sainte-Marie, le rythme de travail était très sou-
Continue et de Perfectionnement des Cadres) de l’INPHB-
tenu. C’était le travail bien fait et la rigueur. Exigences qui
Abidjan (Institut Polytechni-
ont développé en moi le
que Houphouët-Boigny de
sens de l’anticipation. J’ai
Yamoussoukro via son an-
donc compris que le but de
nexe d’Abidjan-Cocody).
toute éducation est de for-
Admis au concours des Cen-
mer à la responsabilité et
seurs, je rejoins mon Provi-
au service.
seur du Lycée Moderne de
Enfin nommé Chef d’éta-
Bassam (entre temps mutée)
blissement à Fronan, peti-
au Lycée Mamie Fêtai de
te commune dans la ré-
Bingerville, un établissement
gion de Katiola, j’ai été
de référence. Après deux
reçu par une boutade :
ans d’exercice, je suis muté
« Monsieur
au Lycée Sainte-Marie d’A-
riter cela ?» Surpris, je
ment d’excellence. Opportu-
demandai les raisons de
nité que je n’ai, bien évidem-
cette boutade et sans am-
ment, pas laissé échapper
bages, l’on m’a fait com-
parce qu’elle donnait une
prendre que comparative-
autre dimension à ma carriè-
ment, Abidjan-Cocody et
re professionnelle. Je vais
Fronan, c’était le jour et la
donc travailler à Sainte-
nuit. J’ai souris et j’ai ré-
Marie. J’y apprends beaufais miens ces mots de
pondu : « ici également, c’est la Côte d’Ivoire. Les
Le look Kweni: L’echarpe Kamandje
élèves de Fronan seront
Charles Péguy : «l’avenir se crée et ne se contemple pas ». Fort de toutes ces expériences acquises, j’ai été nommé Chef d’Etablissement publique du Ministère de l’Education Nationale le 14 août 2013. KNM: Quelles sont les difficultés qu’avez-vous rencontrées lors de votre parcours professionnel et comment les avez-vous surmontées ? Oui, les difficultés, on en rencontre tous les jours mais il faut se fixer des objectifs et se donner les moyens moraux de les surmonter. 7 KWENI NEWS MAGAZINE JUILLET 2018
Principal,
qu’avez-vous fait pour mé-
bidjan-Cocody, un établisse-
coup. Plus que jamais, j’y
le
également les futurs cadres
de
notre
pays.»
Les cinq ans d’expériences d’administration scolaire m’ont été utiles. Je me suis très vite adapté et j’ai écrit un projet d’établissement qui a permis d’obtenir de bons résultats scolaires. KNM : Quels sont les problèmes que vous rencontrez dans votre profession de proviseur et comment arrivez-vous à les résoudre ? Les problèmes sont multiples, divers et circonstanciels. Au
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Lycée Moderne 2 Bernard Zadi Zaourou de Soubré, j’ai
préciation.
mis en place une gestion administrative, qui anticipe sur
Quant aux élèves, je fais lire en public, lors d’une cérémo-
les problèmes. En effet, en début de semaine mon équipe
nie spéciale, le règlement intérieur que je fais afficher
de direction (constitué de mes Adjoints, d’un Educateur,
après dans chaque classe.
de l’Intendant et de moi-même) se réunit durant une heu-
Pour le moment ça marche et j’en suis satisfait.
re (01h) pour planifier, organiser les activités de la semaine. En fin de semaine, elle fait le bilan de la semaine : la régulation durant une heure (01h) également.
KNM : Quels sont vos rapports avec vos collègues et vos élèves ?
Ainsi, je contrôle, j’analyse l’exécution des activités pro-
J’ai une bonne relation avec mes collègues, mes collabo-
grammées et je fixe de nouveaux objectifs si nécessaire.
rateurs, les parents d’élèves et les élèves. Bref avec tous
C’est dire que, déjà en amont, lors de la réunion de ren-
les acteurs de l’école.
trée scolaire, je signifie à chacun des personnels ma vi-
Pour mon aisance dans l’exercice de mes différentes attri-
sion, ma politique bref mon projet d’établissement.
butions, je me dois d’être un modèle, un leader et capable
Les problèmes récurrents tels que : la ponctualité, l’assi-
de motiver mes collaborateurs et mes élèves. Ainsi, je les
duité sur le lieu de travail, la tenue vestimentaire inadé-
qualifie, je les évalue, je les critique, je les félicite, je les
quate, la négligence dans la tenue des documents péda-
remercie, je les valorise mais je sais les réprimander afin
gogiques par les enseignants, l’interdiction du droit de
qu’ils se mettent en cause quand il le faut. Pour y arriver
cuissage, les problèmes sociaux et ceux de personnes
efficacement, j’ai mis en place un système de communica-
sont évoqués, commentés afin que chacun sache à quoi
tion direct avec tous en plus du système de communica-
s’en tenir. Pour les problèmes de personnes, en général,
tion classique, administrative.
j’écoute en tant que facilitateur, médiateur sans prendre
pas dans ma tour d’ivoire.
parti afin de trouver des solutions idoines dans la mesure du possible. Si cela n’est, alors je décide selon mon ap8 KWENI NEWS MAGAZINE JUILLET 2018
Je ne reste
KNM : Nous vous suivons sur les réseaux sociaux et
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avons la possibilité de voir votre établissement qui est
élèves des écoles privées qui venaient perturber ceux du
bien organisé est bien entretenu. Quelles stratégies
publique.
avez-vous mis en place pour y parvenir ?
nard Zadi Zaourou de Soubré. L’encadrement de proximi-
Sourire. Merci pour les compliments et merci de nous suivre.
Pour y parvenir, j’ai usé
de cinq piliers du management :
Ce fut le cas au lycée Moderne 2 Ber-
té mis en place n’encourage pas nos élèves à poser de tels actes. Mais ils les subissent parce qu’ils ont en face des quidams armés de pierres, de gourdins, de pétards et de sifflets. Nous n’avons pas encore pu régler ce problè-
L’imagination. Je me dis qu’un chef doit être créatif et vi-
me. Les motivations nous sont inconnues. Ces élèves per-
sionnaire, donc j’ai développé le sens de l’anticipation.
turbateurs n’ont aucuns arguments pour justifier leur attitu-
Les réunions de direction que j’ai initiées m’aident beau-
de. En effet, à la question de savoir pourquoi ils se com-
coup en ce sens.
portaient ainsi l’un d’eux nous a répondu qu’ils veulent
Je ménage ma santé physique et mentale parce que je
aller en congé…point c’est tout. Allez y comprendre quel-
dois assurer pleinement mes responsabilités en cernant
que chose !
dans toute son essence les tâches fondamentales de ma
se, ces élèves sont manipulés.
fonction qui tourne autour de l’administration, de la pédagogie et des activités socioculturelles. Pour ce faire, je dois être endurant, car très souvent je suis le premier à arriver à l’école et le dernier à partir à la maison. Ma présence rassure. Mes expériences acquises au lycée Mamie Fêtai de Bingerville et au lycée de Sainte-Marie de Cocody m’aident
A l’analy-
En attendant qu’une solution idoine soit trouvée, nous souhaiterons programmer des activités extra-scolaires (Sport, kermess...) pendant que les opérations de fin de trimestre de déroulent. Ainsi toute la communauté éducative (élèves, professeurs, encadreurs et administration) est occupée.
dans l’organisation et l’entretien du lycée. Comme à Sain-
Par ailleurs, nous estimons que la participation des pa-
te-Marie, le cadre environnementale du lycée Moderne 2
rents d’élèves à la sensibilisation de leurs enfants est né-
Bernard Zadi Zaourou de Soubré est agréable. J’ai amé-
cessaire. Pour nous, l’éducation commence à la maison
lioré les conditions de travail du personnel qui, en retour, me donne satisfaction par l’exécution de leurs tâches respectives. Les premiers bénéficiaires étant les élèves. J’ai utilisé le symbole de la termitière pour susciter un esprit d’équipe.
Je communique beaucoup afin d’a-
mener mes collaborateurs à plus d’implication dans les prises de décision tout en sachant les stimuler. J’aime cette image que je veux de moi : Un chef d’orchestre qui se doit de donner la mesure afin de permettre à chaque musicien de donner le meilleur de lui-même tout en étant en phase avec les besoins de la partition. Alors, J’ai une attitude intérieure positive et je garde mon sang froid devant les différentes situations. KNM : Dernièrement, nous avons vu sur les réseaux sociaux les élèves des écoles publiques mener des mouvements en vue d’anticiper les congés de Noël. Avez-vous eu à faire face à cela ? Comment avez-vous régler ce problème ? C’est dommage. En effet oui j’ai eu à faire face à cette incivisme des élèves en général (pas seulement ceux des écoles publiques). Je voudrais préciser que c’est plutôt les 9 KWENI NEWS MAGAZINE JUILLET 2018
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pour se parachever à l’école.
évoluer dans leurs parcours professionnels ?
Dès lors, nous sommes en phase avec le thème de cette
J’ai douze conseils à donner aux jeunes qui sont en début
année qui est « le civisme et engagement de tous pour
de leur carrière :
une école de qualité ». KNM: Généralement comment vous gérer les cas de grèves des élèves dans votre établissement ? L’organisation et le type d’encadrement mis en place au Lycée admet peu de velléité de grèves des élèves. Il peut avoir des mécontentements dus à une situation circonstancielle. A preuves, vu l’effectif pléthorique dans nos
1 - Avoir des objectifs et des motivations clairs Tout d’abord, vous devez vous fixer des objectifs très clairs en tenant compte de vos réalités et des facteurs qui peuvent les influencer. Plus vos objectifs seront réalistes, mieux vous pourrez identifier puis appliquer les moyens efficaces pour les atteindre. De plus, vous devez faire preuve de franchise envers vous-même, en définissant formellement vos motivations. Quand viendront les moments de doutes, leur souvenir pourra vous aider à vous remettre en course.
Le proviseur Zanni Bi en compagnie de ses eleves. Au lycee Zadi Zaouro de Soubre classes, les tables-bancs sont insuffisants. Cela a des conséquences. Ils les ont légitimement exprimés. Calmement, je les ai réunis. J’ai expliqué, j’ai argumenté, j’ai illustré en des termes clairs et précis. Ils ont compris ! J’ai eu donc le temps de chercher et de trouver une solution. Mais, je me suis rendu compte qu’ils avaient été manipulés. J’ai ignoré les manipulateurs que j’ai pu identifier après et j’ai opté pour le langage de vérité avec eux. Je les ai sensibilisés à leurs intérêts au détriment des desseins négatifs.
KNM: Quels conseils donnerez-vous aux jeunes qui sont en début de leur carrières afin qu’ils puissent 10 KWENI NEWS MAGAZINE JUILLET 2018
2 - Être rigoureux dans le travail Vous devez être votre propre « contrôleur ». L’indiscipline est l’un des premiers obstacles à la réussite professionnelle. De toute évidence, dans tous les aspects de la vie, être dispersé ne peut aboutir à aucun résultat positif. Avant toute chose, imposez-vous la discipline sans vous trouver des excuses. Il ne vous suffira pas de faire telle ou telle chose, mais faites-le de la meilleure des manières. Investissez-vous à fond. 3- Connaitre ses compétences Ne vous leurrez pas, la meilleure place pour que vous puissiez exceller, c’est évidement là ou vous avez les meilleures compétences. Avant de vous engager dans une activité, un domaine quelconque, examinez-vous minutieusement afin de déceler en vous cette graine de génie qui sommeille. A suivre a la page 12.
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4 - Donner pour recevoir La plus grande loi pour recevoir des autres c’est tout simplement de donner à ces derniers. Dans le milieu professionnel, ce principe ne change pas. Si vous donnez des coups de main à vos collègues lorsqu’ils vous sollicitent, il n’y pas de raison qu’ils ne le fassent pas lorsque vous aurez besoin d’eux. De plus, cette attitude installe un climat sain, condition essentielle pour vous permettre d’exceller dans ce que vous faites et d’atteindre vos objectifs. 5 - Faire ce que l’on aime Êtes-vous persuadés d’être à votre place ? N’êtes-vous pas en train de subir le monde professionnel ? Parvenezvous à faire exploser votre potentiel ? Si la réponse à toutes ces questions est « NON », alors vous n’êtes surement pas à la bonne place. Trouvez votre passion, assurez-vous qu’elle est adaptée à vos compétences et capacités puis lancez-vous. Il n’y a pas de raison que vous échouiez si toutes ces conditions sont réunies. 6 - Ne jamais arrêter d’apprendre
Quels que soient vos acquis, ne vous arrêtez jamais d’apprendre. Dans tous les domaines d’activité, les avancées sont constantes. Ne vous laissez jamais dépasser au risque de vivre de nombreuses frustrations. La connaissance n’est jamais acquise. Au-delà de votre secteur d’activité, vous devez être disposé à vous ouvrir à d’autres mondes. La lecture par exemple est un excellent moyen de garder son esprit en éveil. Tant que vous le pouvez, élargissez votre champ de connaissance. Surtout, n’hésitez pas à vous recycler ou faire des mises à niveau si ce besoin se fait sentir. 7 - Éviter de se faire des ennemis Le milieu professionnel peut sans aucune forme d’exagération s’apparenter à une jungle. C’est un jeu de pouvoir constant ou les plus faibles se font avaler par les plus forts. La concurrence est l’un des éléments qui accentuent cette bataille d’intérêt. Un ennemi en plus, quelle que soit sa faiblesse, est une menace de trop. Installez un climat de paix autour de vous, sans toutefois tomber dans la faiblesse. Ne l’oubliez pas, dans la jungle, les plus faibles se font manger par les plus forts. 8 - Faire preuve d’humilité L’humilité est l’une des vertus qu’il est très difficile d’avoir. 12 KWENI NEWS MAGAZINE JUILLET 2018
Elle n’a peut-être l’air de rien, mais son application au quotidien peu relever du casse-tête. Pourtant, les portes qu’elle ouvre sont énormes. Si vous souhaitez évoluer dans le milieu professionnel, l’une des qualités à rechercher avec acharnement, c’est l’humilité, la vraie. 9 - Ne pas tricher dans le travail Évitez surtout de vous mentir à vous-même. Il n’y rien de pire que cela. Dans l’exécution de vos tâches, assurezvous de les accomplir de la meilleure des manières. N’attendez pas que l’on vous contrôle pour faire preuve de rigueur. La première personne que votre travail doit satisfaire, c’est votre conscience. 10 - Se challenger Si vous commencez à être trop fier de vos réalisations, il y a de fortes chances que vous soyez en train de faire du surplace. En effet, il n’est pas proscrit de se réjouir de ses réussites, cependant une attitude de leadeur donne la volonté de toujours faire plus. Vous devez arriver à un point ou vous vous donnez des objectifs plus grands à chaque fois, tout en restant raisonnable. 11 - Avoir un mentor Un mentor est une sorte de repère, une boussole qui vous permet de retrouver votre chemin en cas de besoin. Il est donc évident qu’un mentor doit être choisi minutieusement. Sans être une personne parfaite, il n’en existe pas de toutes les façons, un mentor doit faire preuve de certaines qualités indispensables : la sincérité, l’expérience, la franchise, toutes ces valeurs détermineront sa capacité à vous ramener sur le droit chemin, à vous prodiguer des conseils avisés et surtout à vous servir d’exemple. 12 -Être prêt à recommencer Il peut vous arriver de réaliser que vous avez fait fausse route, que vous avez pris un chemin qui n’était pas le vôtre. En pareilles circonstances, sans hésitation, prenez le temps de vous poser les bonnes questions puis prenez la bonne direction. Réussir sa vie professionnelle est fonction de plusieurs facteurs. Chacun d’eux est à son tour la manifestation d’une attitude qu’il vous faudra adopter. Les valeurs que vous mettrez en avant détermineront l’orientation que votre vie professionnelle prendra. Soyez conséquents et francs envers vous-même. De toute évidence, il n’y a rien de pire que de persévérer dans une voie que l’on sait à l’avance sans issue. Observez, décidez, adaptez et le reste suivra sans que n’ayez recourt à des procédés peu valorisants. KNM: Selon vous quel est l’état de l’école en Côte D’Ivoire. Depuis 1980, le système éducatif ivoirien, dans son ensemble, est confronté à des difficultés de tous ordres. Suite aux différents programmes d’ajustement structurel conduits, les secteurs sociaux, à savoir l’éducation et la santé, considérés comme budgétivores ont été profondément affectés. Plus particulièrement, les dépenses publiques du secteur éducatif ont connu une baisse tout au long des années 1980. Cette tendance se poursuit également dans les années A suivre a la page 14.
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QUELS PROFITS TIRER DE LA RECONNAISSANCE MONDIALE DU ZAOULI ? Par Irie BoliBi
V
oilà la préoccupation essentielle qui doit être le débat de fond. J'ai volontairement mis le mot "profits" au pluriel pour indiquer la multitude de bénéfices que toute la Côte d'Ivoire en général, et en particulier ses créateurs peuvent tirer de l'entrée du ZAOULI au patrimoine culturel mondial de l'Unesco. Déjà beaucoup voient seulement le côté mercantliste et la valeur marchande du ZAOULI. Et pour cette raison, le ZAOULI qu'on trouve déjà partout, va se multiplier encore par millions. Rien que pour la recherche du profit financier facile. Le ZAOULI souffre énormément de cette propension à se faire des sous rapidement. Mais l'Unesco n'est pas une institution de Breton Woods. Son objectif n'est pas prioritairement de se faire de l'argent. Elle oeuvre pour la culture et l'éducation ; deux choses fondamentales pour la vie et la survie d'un peuple. Donc en faisant entrer le ZAOULI au patrimoine culturel mondial, l'Unesco veut pérenniser une culture ; celle de la côte d'ivoire d'abord, ensuite celle du peuple kweni (gouro). Elle a fait le premier pas. Il appartient à notre pays d'organiser l'univers du ZAOULI en le collant à un espace, à une histoire, à un peuple, à des personnes. Quand on se déplacera de l'Inde, du Canada, du Japon, de l'Argentine, de l'Australie pour venir voir le ZAOULI, ce n'est pas à l'aéroport qu'il faut le leur présenter, ni dans les quartiers d'Abidjan et ceux des autres villes de l'intérieur où il y a des milliers de ZAOULI, qu'il faut le faire. Parce qu'ils viennent découvrir l'univers du ZAOULI avec son histoire, le sens des différents pas, le sens de cette orchestration si originale, le sens 13 KWENI NEWS MAGAZINE JUILLET 2018
des différents objets et images que porte le masque. Sa date de création, son origine, en quelles occasions on danse le ZAOULI. Quelle est la différence entre lui et les autres danses du pays kweni, qui sont très nombreuses. Son importance dans l'organisation socio-culturelle du peuple qui l'a créé. Toutes ces choses ne se savent pas ni se disent ailleurs qu'à l'endroit où il est né. Et cela s'organise pour ne pas qu'il y ait des interprétations diverses et des histoires différentes pour le même ZAOULI. Car il peut y avoir plusieurs ZAOULI, mais il n'y pas plusieurs créateurs du ZAOULI. Voilà la différence. Et c'est sur cette réalité que doit se bâtir l'univers du ZAOULI. L'un des créateurs, le petit-frère du premier danseur de ZAOULI est encore vivant. Il est chanteur du groupe. Il est le dépositaire de cette danse. Il vit à Zrabisséhifla, le village où est né le ZAOULI. Il faut créer les conditions pour que le ZAOULI et son histoire traversent le temps, comme il traversent déjà plusieurs endroits. Tout le monde fait du reggae. Mais, pour connaître les origines et l'histoire du reggae, on se rend en Jamaïque, à Kingston et principalement dans le quartier où est né le reggae. Nous sommes déjà en train de créer des festivals de ZAOULI partout pour nous faire de l'argent rapide, alors que Zrabisséhifla n'a aucune infrastructure culturelle digne de ce nom, pour abriter le ZAOULI et son histoire. Il faut semer pour le long terme. Créons les conditions pour avoir permanamment ce que peut générer le ZAOULI comme destination et attraction touristiques. On sait ce que rapporte l'Abissa à la ville de Grand-Bassam. Mais cela s'est construit d'abord au fil du temps. En ce qui concerne le ZAOULI tout le monde doit s'y impliquer. L'État de côte d'ivoire, qui a été honoré à la face du monde, le peuple kweni dont la culture est reconnue sur le plan mondial, les autorités régionales de la Marahoué, les autorités municipales de Gohitafla et les ressortissants de Zrabisséhifla. C'est à ce prix, et seulement à ce prix, que la reconnaissance universelle du ZAOULI aura un sens. Le Prince de Laboll, le désormais kweni.
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La section Kweni de la tribu Vinan de Sinfra LA SECTION KWENI DE LA TRIBU VINAN (SINFRA)
L
a Tribu VINAN est administrée par sa majesté, Le chef OUGA KOUASSI BI. Cette tribu comporte 04 villages autochtones et 05
villages allogènes. De SANÉGNERIFLA à ZEMÉNAFLA, en passant par DJENEDOUFLA et ZOUGOUROUTA, les VINAN vivent dans la convivialité et la paix avec leurs frères de la sous région. Les chefs de village respectifs ; SAMIEN BI DRI Jaurès, BOTTI BI LOPOUA , TOUBOUI BI VOUÉBOU Nestor et GOVUREY BI TIZIÉ Marc, et le chef de Tribu s'accordent toujours sur l'essentiel, dans l'intérêt supérieur des populations. Désigné à l'unanimité, le frère Roger BOUSSOU, membre actif et responsable du protocole KWENI INC, s'est vu confié les rênes de la sous section par Alexis Ta Bi Ta , responsable des sections KWENI Inc. BOUSSOU a avec lui, une équipe dynamique com-
Le president de la section Kweni, Mr Boussou Bi 14 KWENI NEWS MAGAZINE JUILLET 2018
posée de très grands sachant Kower Iritier,,Thibault VACAU : , Constant Houga
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Les femmes de la tribu Vinan sont engages dans la vision d’unite
Les images de la cérémonie d'installation de la sous section KWENI Inc dans la Tribu VINAN
Kweni Inc, une force qui unit les Kweni (gouro) 15 KWENI NEWS MAGAZINE JUILLET 2018
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1990. Alors qu’elles étaient de 486,1 milliard de FCFA (en valeur constante, 2007) en 1990, les dépenses publiques d’éducation chutent à 392,0 milliard de FCFA (en valeur constante) en 2007. Par ailleurs, alors que les dépenses totales d’éducation représentaient 7,6% du PIB en 1990, elles ne représentent plus que 4,4% du PIB en 2007. La situation est devenue plus alarmante à la faveur des différentes crises socio politiques qui se sont succédé. Les conséquences les plus évidentes de cette situation sont entre autres le manque d’infrastructures adéquates, le faible rendement des élèves, l’insuffisance des capacités d’accueil, les résultats mitigés comparativement aux OMD (Objectifs Mondiaux de Développement), la qualité des
coulent. Connaître la situation des enseignants: La composition, la localisation et la répartition des enseignants. Déterminer les infrastructures et équipements: Après une localisation et une répartition des établissements et des salles de classe, l’accent sera mis en particulier sur l’état des infrastructures du secteur public et la fourniture d’un certain nombre d’équipements au primaire public. Analyser et présenter les résultats aux examens: au CEPE et à l’entrée en 6ème, au BEPC et l’entrée en 2 nd et au BAC. Budgétiser le coût de l’éducation en tenant compte de son importance ou de son poids, de sa structure et de l’évolution de ses dépenses. Les principales sources de financement de l’éducation nationale doivent être également déterminées. Résoudre la problématique du redoublement: Qui redouble le plus? Les élèves du privé ou ceux du public, les filles ou les garçons, les élèves en zone rurale ou ceux de la zone urbaine? Réfléchir à la problématique de la scolarisation des filles en terme de la parité filles/garçons. KNM : Nous vous savons un bon manager, si vous deviez reformer le système éducatif de la Côte d’Ivoire, quels sont les 3 grands changements que vous proposeriez ? Avant d’arriver aux trois grands changements que je proposerais en vue de reformer sinon d’améliorer le système éducatif en Côte-d’Ivoire, permettez que je fasse une brève analyse de quelques concepts. Le concept d’éducation L’être humain, cible de l’éducation est à la fois physique, biologique, psychique, culturel, social et historique. Eduquer, c’est former, instruire, discipliner, façonner un être humain dans l’objectif de lui permettre :
- d’a-
voir une personnalité créatrice et d’acquérir des valeurs morales ;
- de développer des compétences intel-
lectuelles et sociales ; enseignements etc. Ainsi les défis à relever pour l’avenir sont énormes. L’atteinte des objectifs de politiques éducatives passe donc nécessairement par une bonne planification. Toutefois, la planification ne peut être efficace que si elle est assortie d’une bonne connaissance de l’état qui prévaut. Il faut se poser les bonnes questions et y répondre en fonction des objectifs définis à atteindre. Comment s’y prendre ?
- d’appréhender le
monde dans lequel il vit. Mais cela exige que le système soit organisé et géré par des acteurs, qui en ont la charge et la responsabilité. Les animateurs Les animateurs du système éducatif sont appelés « éducateurs ». Ce sont des personnes physiques ou morales qui participent à la vie du système. C’est également toute personne physique ou morale chargée institutionnel-
Faire une synthèse nationale; Etablir la situation des élèves: Il s’agira d’une part de présenter la composition, la répartition, la localisation et la migration des élèves et d’autre part de jeter un regard sur leur évolution et les prévisions et implications qui en dé16 KWENI NEWS MAGAZINE JUILLET 2018
lement de définir la politique éducative, d’élaborer les directives nécessaires à sa mise œuvre, d’organiser, de gérer et d’animer le système éducatif. A suivre a la page 18
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Les Jeunes du village Kweni, transforment le manioc avant la vente.
Le village Kweni est une experimentation de la vision du Dr John Tra pour la reinsertion de la jeunesse Kweni. 17 KWENI NEWS MAGAZINE JUILLET 2018
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voirs publics, incombent le choix de la politique nationale d’éducation, les dotations en infrastructures mobilières et immobilières et la formation des éducateurs. Ainsi, voici les trois grands changements que je proposerais : D’abord changer le regard sur le profil de l’Educateur engagé (animateurs du système éducatif). L’éducateur en tant que professionnel de l’éducation, joue un rôle capital dans la réussite ou l’échec de l’élève. Son efficacité n’est pas facile à mesurer. Encore moins à quantifier. D’autant que la rengaine habituelle consiste à accuser les enseignants et le personnel d’encadrement d’être responsables de la baisse de niveau ou encore de la mauvaise qualité des élèves formés. Mais le constat qui est établi par certaines études, fait état d’interférences de plusieurs ordres (qu’il serait fastidieux d’évoquer) qui gênent l’action éducative. Demeurons positif et confiant dans notre métier qui, quoi qu’on en dise, a un impact non négligeable sur la société de demain.
L’éducateur
doit, en plus d’être un modèle, apparaître de plus en plus comme un leader, dans son milieu et dans son domaine d’intervention. En dehors de sa capacité à anticiper sur les changements qu’appelle l’évolution du système, Il doit développer des techniques de pensée et d’action qui s’adaptent aisément à l’accès croissant aux nouvelles technologies de l’information et de la communication. Il doit s’ouvrir au monde et être en mesure de comprendre les enjeux liés à la diversité culturelle et économique afin de Plusieurs partenaires œuvrent pour une interaction réus-
donner aux apprenants une éducation de qualité.
sie des objectifs de l’éducation :
Il doit être également sensible aux questions importantes
* Les parents : Ils ont les premiers, la responsabilité de
liées entre autres à l’égalité des genres, à la lutte contre la
développer chez l’enfant les valeurs humaines pouvant lui
pauvreté et au développement durable.
permettre de participer efficacement à la vie sociale. Pour optimiser les chances de réussite des enfants, nous vou-
Ensuite améliorer le cadre de l’éducation.
drions ici suggérer une meilleure intégration des parents
L’éducateur travaille dans un contexte social et culturel qui
des parents à la vie de l’établissement à travers le Comité
évolue très rapidement.
de Gestion des Etablissements Scolaires (COGES), la
Au niveau des infrastructures, remarquons que dans nos
formation commune parents/enseignants en vue d’une
pays en voie de développement, en raison du taux de
meilleure prise en compte des préoccupations des uns et
croissance démographique élevé, l’accroissement de la
des autres, l’intervention des anciens élèves en termes de
capacité d’accueil de nos établissements, demeure une
modèles de réussite.
préoccupation majeure. En effet, il y a un déphasage chro-
* L’Etat / les pouvoirs publics : Les lois scolaires posent
nique entre les possibilités d’accueil et le nombre impor-
les principes fondamentaux – gratuité, laïcité, obligation-
tant d’enfants en âge d’être scolarisés. D’où l’intérêt de la
qui garantissent l’égalité d’accès à l’instruction. Aux pou-
mise en œuvre d’une politique dynamique de régionalisa-
18 KWENI NEWS MAGAZINE JUILLET 2018
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tion qui vise à prendre en compte les réalités locales, avec
L’éducation (formelle s’entend), constitue un acte politi-
en prime une politique de proximité qui vise à rapprocher
que majeur, car l’école est le creuset où l’on façonne les
l’école des communautés bénéficiaires (construction d’éta-
esprits et les compétences qui doivent constituer les
blissements de proximité, réhabilitation des infrastructures
réelles valeurs de la société et rendre vitales les forces
en mauvais état…).
de la Nation ; par conséquent le rôle social de l’école exige qu’elle se mêle activement à la vie de la commu-
Au niveau de la politique nationale de l’éducation, il faut
nauté, qu’elle sauvegarde l’idéal de la communauté.
avoir pour ambition de faire en sorte que l’école permette
D’où l’influence mutuelle que ces deux pôles exercent
l’émergence d’un citoyen nouveau, agent de développement
l’un sur l’autre, l’école étant un lieu de ralliement par
dans une société démocratique, solidaire et unie autour des
excellence de la communauté.
valeurs de liberté, de justice et d’égalité. A cette fin, le ca-
entre le centre d’éducation et de formation que sont l’é-
ractère républicain de l’école doit être affirmé, c’est-à-dire
cole et la société ne sont pas bonnes, par exemple, s’il y
qu’elle doit être laïque, gratuite et obligatoire du préscolaire
manque le patriotisme, le sens des valeurs morales, la
à la classe de troisième au minimum.
protection des institutions, le respect du bien public, cela
Au niveau de la motivation des éducateurs, elle doit passer
peut constituer un véritable préjudice à la cohésion so-
par la mise en œuvre d’un profil de carrière attrayant des
ciale.
animateurs du système éducatif basé sur le mérite profes-
d’inculquer à notre jeunesse en devenir l’essence même
sionnel. Aussi apparaît-il important de redynamiser la for-
de ces valeurs qui constituent les fondements de la Ré-
mation initiale et continue des enseignants par l’identification
publique.
Si les relations
Il appartient aux éducateurs
des besoins et la mise en place d’un mécanisme de recyclage des animateurs du système. Enfin, les critères de réussite des élèves. Parler de la réussite des élèves, c’est faire référence à l’acquisition par les apprenants de dimensions intellectuelle, humaine et citoyenne. L’école, creuset de l’éducateur doit viser comme finalité l’intégration sociale des élèves. L’école (entendre ici établissement), est entièrement responsable de la responsable de la réussite ou de l’échec des apprenants. Une bonne organisation interne de l’école apparaît comme préalable au succès.
Le
niveau d’engagement et la motivation des enseignants et du personnel d’encadrement tiennent une place primordiale. Tous les enseignants « ne sont pas également efficaces » et cela, pour diverses raisons dont les plus récurrentes sont l’absence de motivation, ou encore l’absence d’une bonne maîtrise des méthodes pédagogiques. Tirer l’ensemble de la classe vers le haut, doit être le but ultime de tout enseignant car les destins scolaires des enfants ne sont pas joués à l’avance par des déterminismes sociaux. Il est évident que l’environnement (les conditions sociales des parents, les métiers et professions exercé, le cadre de vie, …) peut avoir une bonne ou mauvaise influence sur les résultats scolaires, mais avec un bon enseignant, les élèves peuvent transcender le contexte dans lequel ils évoluent. 19 KWENI NEWS MAGAZINE JUILLET 2018
Dès lors, comment faire reculer l’échec scolaire? Les enseignants doivent se préoccuper du renforcement de leurs compétences par des travaux en pédagogie ou en didactique, préparant à une démarche attentive aux élèves et à des mesures didactiques destinées à soutenir l’acquisition des savoirs. Exemple, l’établissement peut s’engager dans une démarche qui vise à mettre en place en son sein un groupe de travail avec une méthodologie outillée avec des enquêtes, concertations, repérage et évaluation des difficultés. Puis, au vu des résultats, prendre les mesures appropriés pour corriger les insuffisan-
A suivre a la page 26
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Koue Bi René Williams : Kweni News Magazinee (KNM) est alle a la rencontre de monsieur Koue bi Rene Williams pour essayer de connaitre celui qui veut gerer la Marahoue. Voici ce que nous avons pu recueillir de ce fils de la Marahoue a cheval sur SInfra et Zuenoula.
K
NM: Bonjour monsieur, pouvez vous vous présenter à nos lecteurs –
Bonjour et merci pour l’opportunité. Je me nomme Koué Bi René Williams, je suis originaire de la Marahoué, né à Sinfra, de parents de Zuenoula et Vavoua. Je suis ingénieur des technologies de l’information et de la communication KNM: -Il y a longtemps que l’organisation Kweni sillonne la région de la Marahoué, comment se fait il que vous entiez difficile à déceler ? Ou étiez vous ? Je suis parti de la cote-d’Ivoire pour faire mes études secondaires et universitaires en Europe (France - Grande Bretagne - Etats -unis) à l’age de 17 ans. Je ne suis revenu que récemment. Mais j’ai tout de meme garde la contact avec mes racines parce que je suis né d’une fa-
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« Repenser la Marahoue » mille très attachée à la tradition. Mon pere fut un chef très connu dans la grande famille Gouro. KNM: Parlez nous de vos activités professionnelles. Je suis Ingénieur des technologies de l’information et de la communication. Plus précisément spécialiste des techniques de transmission et diffusion numériques. J’ai travaillé pendant plus de 20 ans dans ce domaine. J’ai travaille dans l’industrie de la Télévision dans plusieurs pays dont la Grande Bretagne, les Etats-Unis, l’ Italie, la Libye, l’Afrique du Sud, le Nigeria, le Congo Brazzaville entre autres. Mais depuis quelques années je me suis reconverti afin de me diriger vers un secteur qui me passionne : le développement. J’ai pris deux années sabbatiques en Chine, ce qui m'a permis d'acquérir des compétences pointues dans ce domaine. La Chine parce que le développement fulgurant de ce grand pays est aussi une passion pour moi.
KNM: Nous avons appris que vous voulez vous présenter aux futures élections régionales. Qu’est ce qui vous prépare a pouvoir gérer ce poste ? C’est d’abord la passion de réaliser pour l’Afrique, contribuer à son développement qu’il s’agisse de la Marahoué en Cote d’Ivoire ou le Kwa Zulu Natal en Afrique du Sud. Ensuite il y a mon expérience des autres pays et continents que j’ai pratiqués pendant près de trois décennies. Aussi la compétence que j’ai acquise en Asie, ce continent qui passionne plus d’un pour son modèle de développement; enfin mon amour pour le peuple de la Marahoué.
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KNM Comment comptez vous réussir à développer la Marahoué? Le développement de la Marahoué commencera par l’union des fils et de filles de la région sans exclusion car le développement de la région doit être l’affaire de tous; et unis nous serons plus forts. C’est en cela que nous allons faire appel à toutes les compétences de la région, qu’elles soient issues des zones rurales, urbaines ou de la diaspora à s’inscrire dans cette nouvelle dynamique de réflexion. Aussi, nous ferons de l’Etat de Cote d’Ivoire le principal partenaire dans notre marche vers le développement. Car l’état doit nous guider dans notre démarche mais il doit aussi nous écouter pour comprendre notre objectif qui vise à apporter du bien être et la sécurité économique à nos populations. Nous engagerons des négociations avec l’état sur certaines de ses prérogatives dans la gestion de notre région. Nous serons jour et nuit sur tous les fronts pour le développement de la Marahoué. La recherche de partenaires internationaux est un « Must » pour être un peu angliciste. Nous avons déjà fait appel à tous nos partenaires pour faire de la Marahoué un pole économique d’envergure de la Cote d’Ivoire. Certains sont déjà venus voir et toucher du doigt le potentiel économique de la région. Ils sont partis très satisfaits et d’autres se préparent à venir. Nous avons une région potentiellement riche et nous ne pouvons pas continuer de voir cette situation de pauvreté que vivent nos parents perdurer.
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Par ailleurs, il faudra que nous ré-visitions notre histoire si nous voulons voir le développement arriver dans notre région. Car dans notre histoire la richesse était le fruit du travail. Nous allons faire de l’emploi la priorité des priorités dans tous les secteurs et à tous les niveaux. Nous allons mettre la Marahoué au travail par des stratégies innovantes que nous allons révéler le moment venu. Nous avons recensé plus de 1200 emplois qui devraient exister dans la région et qui n’ont pas été créés. La formation à tous les niveaux prendra sa place de fondement du développement dans la région de façon graduelle. Parce qu’une bonne formation produit d’excellents employés. Mais cela a besoin d’importants investissements. Nous mettrons en place un système de formation compétitif à l’instar de ceux qui sont au premier rang dans le monde. La formation professionnelle sera notre priorité à tous les niveaux du système éducatif. Nous créerons des centres d’excellence dans les trois départements, Zuénoula - Bouaflé - Sinfra. Ces centres recevront les meilleurs apprenants de la région pour des formations professionnelles plus pointues. La santé sera primordiale dans notre système de développement. Car une personne malade ne peut être productive. Mais une population en bonne santé donnera une impulsion considérable à la croissance économique de la région. C’est en cela que nous mettrons en place une politique de santé et de l’hygiène publique de qualité au service de la population de manière gratuite pour les
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moins de 18 ans, et les plus de 60 ans. cette politique sera adossée à un système de sécurité sociale participatif pour les plus de 18 ans et les moins de 60 ans. Des négociations seront menées avec tous les partenaires au développement et surtout l’état de Cote d’Ivoire. Notre système de santé inclusif ( Formation - Prévention - Soins suivi ) créera des centres de santé de qualité dans les trois départements de la région. La recherche et le développement technologiques seront des leviers indispensables à notre système de développement de la région. Nous associerons à nos centres d’excellence le pan de la recherche scientifique et du développement technologique pour faire de la Marahoué la rampe de lancement de l’innovation industrielle du pays. L’agriculture demeure le plus gros employeur et la source de revenu la plus importante de la Marahoué. Cela étant, nous allons mettre en place une politique agricole de mutation tant sur le plan humain que matériel pour garantir une productivité conséquente et compétitive. Nous rajeunirons la main d’oeuvre, mettrons en place un 22 KWENI NEWS MAGAZINE JUILLET 2018
système de formation, et de mécanisation de façon graduelle pour une agriculture moderne. Cela a effet premier de résorber le chômage en milieu rural et favoriser le retour des jeunes expatriés dans la région. Pour que ce développement soit durable, nous allons mettre en place une politique de préservation efficiente de l’environnement afin de laisser aux générations futures un cadre de vie sain. A cela nous comptons donner de la lumière à la Marahoué à travers des stratégies de communication tous azimuts pour accroitre son actrativité tant sur le plan national qu’international. KNM: Quelles sont vos trois 3 axes de développement que vous proposez pour la Marahoue ? La reforme des structures de gestion de la région, la valorisation des ressources humaines et naturelles et l’ouverture sur le monde. KNM: Ou comptez vous trouvez les fonds pour ces projets ?
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Vouloir être President d’une région passe par une préparation. Car c’est une fonction de très haut rang. Mon expérience à travers le monde m’a permis d’avoir la confiance de nombreux partenaires internationaux; et ces partenaires sont prêts à nous accompagner. KNM: Que pensez vous de ce que le conseils régional en poste en ce moment n’a pas pu faire et que vous compter améliorer ? Je voudrais tirer le chapeau à nos devanciers qui ont fait ce qu’ils pouvaient. Nous n’avons rien à leur reprocher mais nous disons qu’il faut passer la main à une autre génération. Car c’est elle qui est plus outillée pour relever les défis de notre temps. Le monde a beaucoup change! KNM: Qu’entendez vous par nouvelle vision ? Un nouveau modèle de développement qui met la compétence et les valeurs au service de l’action publique KNM: Avez-vous des solutions pour les femmes du vivrier ? si oui lesquelles ?
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Oui bien naturellement, parce que je suis fils d’une femme qui a vécu toute sa vie dans le vivier. La solution est de leur apporter le sésame qu’elle attendent toutes: Donner de l’eau pendant toutes les saisons à travers des infrastructures et équipements modernes. Aussi, apporter des services d’assistance et conseils afin de leur permettre de produire en abondance et rester maitresses de leurs marchés qui commencent à leur échapper. Ensuite mettre une politique de transformation aux normes modernes pour plus de rentabilité. KNM La jeunesse de la Marahoué a de la peine a trouver du travail, quels sont concrètement vos solutions pour la jeunesse. Il y a du travail dans la Marahoué pour des milliers de jeunes. C’est la volonté qui a peut être manqué à nos devanciers. Nul ne peut prétendre développer une région avoisinant le million d’habitants avec moins de cent employés. Nous allons sortir ces emplois enfouis dans les tiroirs de certains bureaux. Nous allons avec nos partenaires créer plusieurs autres emplois à travers les investissements qui seront réalisés dans la région.
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KNM: L’organisation Kweni avec ses maigres moyens fait assez d’efforts pour aider les jeunes, quelles solutions pour aider la société civiles et aider les ONG a faire plus ce qu’elle fait depuis plus de 8 ans ? la société civile et les ONG font parti des partenaires au développement presque partout dans les pays en développement et meme dans les pays développés. Nous en sommes fortement conscients. Nous leur avons réservé une place très importante dans notre projet de développement. Nous leur apporterons des appuis aux niveaux financier et matériel. Je profite de l’occasion pour féliciter l’organisation Kweni qui démontre sérieusement son savoir faire au service du développement culturel de la région. KNM: Comment comptez vous valoriser la culture Kweni ?
homme de culture. Nous allons d’abord faire l’état des lieux, connaitre ce qui nous reste comme héritage, rechercher ce qui a disparu, passer à la conservation et la mettre à la disposition des kweni et l’humanité. Pour nous, notre héritage culturel doit servir à notre développement social et économique car la culture et la création artistique émancipent les esprits, et peuvent être des facteurs importants de développement économique. KNM: Quelle visage présentera la Marahoue a la fin de votre mandat si vous étiez élu a la tête du Conseil Régional ? Mon rêve est de faire de la Marahoué le premier pole économique de l’intérieur du pays, ouvert sur le monde, dotée d’infrastructures de premier rang, avec une population épanouie. KNM Merci pour cet interview
Vous savez mieux que moi, un peuple sans culture est un peuple sans âme. Bien que technicien, je suis aussi un
KWENI ZRAN-YI A ZRABISSEIFLA 4-7 AOUT 2016
Le premier festival du people Kweni (Gouro) a eu lieu dans le village de Zrabisseifla, ou est ne le Zaouli. Plus de 2000 visiteurs ont participé a ce festival de quatre jours. Les danses telles que le klo, le banin, le zahouli masculin, le djela, les Zaouli ont été découvertes.
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Tah Bi Irie Severin
Fils de Vohizie
Kouai Bi Doue
Tombe de Vohizie a Zrabisseifla Au Zran-Yi de 2016, la famille du défunt Kouai bi Vohizie, premier danseur du Zaouli a été présentée.
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ces (encadrement de proximité, suivi personnalisé, rencontres périodiques avec les parents, développement de la culture d’excellence,…). Il est évident que cela doit s’accompagner de mesures nécessaires (aménagements horaires, partenariat avec les parents, appuis financiers et techniques,…). Il reste que notre système scolaire appelle des mesures de déconcentration et décentralisation des décisions et des choix, complétant et développant celles tentées depuis plusieurs décennies déjà. L’équilibre entre l’initiative centrale et régionale renforcée et la régularité nationale allégée doit être recherchée avec méthode. KNM: Quel sont vos conseils à la jeunesse d’aujourd’hui pour les amener à pouvoir participer à l’indépendance économique de l’Afrique ? Je suis tenté de dire simplement sans être simpliste : « Jeunes africains, l’indépendance économique, c’est le travail, et le travail, c’est la liberté ! ». L’Afrique est un continent très riche dans tous les aspects mais ce sont ses filles et ses fils qui l’ont ignorée pendant des siècles et qui continuent de l’ignorer. Je n’ai jamais connu l’Afrique d’hier, mais celle d’aujourd’hui, je la connais. C’est cette Afrique qui était autrefois ignorée mais, aujourd’hui, elle fait l’objet de grandes discussions sur toute la planète et que ses fils et ses filles ignorent avec honte et pitié. Pendant longtemps, elle a été considérée comme le « continent des mineurs », un continent sans issue ni destin, toujours errante derrière les idéologies et les philosophies extérieures qui ne lui sont ni adaptées ni favorables. Quand le chef de la diplomatie américaine disait : « Toute décision prise aujourd’hui en Afrique affectera l’avenir du monde entier… » ; Le premier ministre chinois, lui déclarait : « Toute super-nation qui ignore l’Afrique le fait à son propre péril » et quand le dernier rapport du Sénat français soulignait : « l’Afrique est notre avenir », à quoi s’attendent-ils les Africains, les jeunes ? Nous sommes beaucoup, instruits, qui avons appris à l’école que l’Afrique, dans son histoire, a été une fois conquise et colonisée par les grandes puissances européennes. Mais le continent noir deviendra plus tard « indépendant » grâce aux efforts de ses dirigeants de l’époque qui ont lutté et durablement marqué l’histoire de l’indépendance de leurs territoires respectifs. C’était l’Afrique d’hier que je n’ai jamais connue. Mais l’Afrique d’aujourd’hui, celle que je connais est loin de confirmer la réalisation des rêves de ses pères fondateurs ; une Afrique capable de gérer ses propres affaires, une Afrique pouvant parfaitement définir l’avenir de ses populations cette Afrique, elle dort toujours. Chère sœur africaine, cher frère africain, l’Afrique nous appartient tous, où que vous soyez aujourd’hui ; c’est l’histoire qui nous a divisé, division sur laquelle nos grands ennemis s’assoient pour déstabiliser notre destin et détrui26 KWENI NEWS MAGAZINE JUILLET 2018
re notre avenir. Nos pères ont fait leur part en luttant pour l’indépendance du continent noir …à nous donc d’œuvrer pour sa liberté (économique, politique, médicamenteuse, technologique) totale. Prenons notre destin en mains ! KNM : Vos mots pour les Jeunes Kweni qui hésitent à se joindre à l’organisation Kweni afin de développer les régions de la Marahoué, du Haut Sassandra et du Goh ? Je voudrais d’abord leur présenter l’organisation kweni, leur parler de ses objectifs, de son projet de société en de termes brefs, concis et précis. Mes chères sœurs et mes chers frères, l’organisation Kweni est une organisation internationale des Kweni (Gouro) de la Côte d'Ivoire et de sa diaspora. Sa mission est de nous unir afin qu’ensemble nous œuvrions au développement socioculturel et économique de nos régions. C’est dire que ses objectifs sont tout simplement le Développement. Nous ne pouvons y arriver si nous restons en marge de cette noble vision. Je voudrais surtout préciser que le succès de l'organisation Kweni repose sur la qualité de ses membres dans quelque domaine que ce soit. Il faut avoir à cœur le développement du peuple Kweni. Voici ce que doit être votre ambition, notre ambition à nous tous.
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Investissons nous pour relever le défi, quel qu’il soit. Comparaison n’est pas raison certes mais…je partage cette observation de notre frère John Tra : « il y a dans le monde des peuples qui sont confrontés aux dures réalités climatiques, et qui doivent bosser toute l'année pour assurer leurs besoins et développer les technologies pour se défendre et pour se soigner. Il y a des régions au Canada ou sept mois sur douze il fait froid. Si tu veux jouer au tennis ou au foot, tu n'as pas assez de temps dans l'année pour le faire. Il y a des zones désertiques ou les gouttes de pluies sont rares et il faut toujours chercher à boire. Quelles excuses avons-nous pour que malgré toutes les facilités que nous avons, nous ne mangeons pas à notre faim, et sommes sous-développés? A qui nous voulons expliquer cela? A Dieu? Allons-nous dire à Dieu que malgré tout ce qu'il a mis à notre disposition, nous sommes incapables de nous tirer d'affaires? Où allons-nous passer toute notre existence à accuser les autres? Ce que mon père m'a appris très tôt, c'est que "si ton ami garçon te tape, tape le aussi, ne viens pas me le dire, que veux-tu que je lui fasse?". Aux Etats Unis, on n'aime pas les pleurnichards. Et donc lorsque pour peu de choses, nous présentons les photos des victimes et demandons l'aide de je ne sais qui, ça énerve les américains. Alors, nous africains, devront vite comprendre que nul ne nous protégera, nul ne nous nous aidera à nous relever. Nos pleurs sont ridicules, et personne n'est impressionné par nos morts, et nos douleurs. PERSONNE. Il est donc temps de nous tirer d'affaire en comptant sur nous-mêmes. KNM: Merci.
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KWENI INC: par Irie Bolibi
E
n découvrant Kweni Organisation, j'ai appris beaucoup de choses. J'ai appris qu'un peuple ne vaut que par ce qu'il a été et ce qu'il décide de faire à partir de ce qu'il a été. J'ai appris qu'on ne s'accroche pas à son passé. Qu'on s'en sert plutôt pour construire le présent en se projetant dans le futur. L'expérience que nous avons vécue à Manoufla Pogri pendant cinq jours m'a renforcé dans ma conviction que l'initiative de Kweni Organisation n'est nullement l'affaire d'un groupe d'amis, mais plutôt un projet qui engage l'avenir et le bien-être d'un peuple qui veut influencer positivement son destin. J'ai vécu mes vacances les plus heureuses depuis bien longtemps, parce que j'ai associé l'utile à l'agréable. J'ai fait la connaissance de personnes magnifiques, et surtout des personnes convaincues que le peuple Kweni a tout pour se reconstruire avec une décision juste et utile. Et les actes posés en ce sens,en faveur des jeunes et des femmes, les couches les plus vulnérables de notre communauté, et en même temps les plus entreprenantes, sont très significatifs et évocateurs. Certes, les femmes Kweni ont montré à tous dans ce pays leur capacité et leur engagement dans les affaires. Mais il leur manque la lumière qui fait perdurer et prospérer les affaires; une organisation très sérieuse sur des bases solides, aussi bien juridiques que structurelles, des for-
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ZRAN-YI 2017
Par Irie Bolibi
L
destin, donc de sa construc-
'heure du bilan. Chacun de nous le fera
tion. Beaucoup d'informations ont été données. Beaucoup de thèmes ont été développés à l'intention
certainement. Le monde drainé
de la jeunesse et des fem-
pendant 4 jours dans ce village habi-
mes, les véritables cibles de
tuellement tranquille, les danses
notre combat, parce que
venues de toutes tribus et sites
c'est à ces deux franges de
administratifs Kweni, le travail abat-
la population qu'appartient
tu par les organisateurs financière-
le développement. Elles le
ment, matériellement et humaine-
comprennent et en voient
ment, l'adhésion progressive des
la nécessité. Mais il leur
populations, les différents thèmes
manque cruellement les
exposés et la réaction de la popula-
moyens. Elles sont été édu-
tion locale, particulièrement la gent féminine, en général au plus
queés dans des moules différents. Nos femmes, bien qu'actives
bas de l'échelle sociale et scolaire, font du Zranyi 2017 un suc-
et dynamiques n'ont pas toujours récolté à la hauteur de ce
cès, une véritable réussite. Et j'en félicite les iniateurs et organi-
qu'elles ont semé, faute d'éducation, de formation et d'orienta-
sateurs.
tion pour les aider à franchir le palier de la débrouillardise et de
Aux dires des habitants de Manoufla Pogri, c'est la toute pre-
l'informel; si bien qu'une fois devenues improductives elles vi-
mière fois qu'ils voyaient un tel événement dans leur village et
vent dans la misère dans leurs vieux jours.
même dans toute la tribu pogri. Et ils en restent émerveillés et
Nos jeunes n'ont pas toujours eu le soutien de leurs aînés pour
fiers d'avoir été élus pour porter le message de la renaissance
les orienter de façon efficiente sur le marché du travail. Il man-
et du développement du peuple Kweni.
que encore cette solidarité qui consiste non pas à donner du
Mais beaucoup de chemin reste à parcourir pour atteindre no-
poisson à son enfant, mais plutôt à lui apprendre à pêcher.
tre objectif, celui d'un peuple uni et fort, responsable de son 28 KWENI NEWS MAGAZINE JUILLET 2018
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Les Guerriers Sian de Manoufla-P
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mations et des informations pratiques et essentielles dans la conduite des affaires. Et justement Kweni Organisation se propose de leur apporter cette lumière nécessaire à toute intelligence pour s'élever et prospérer. Mais toute cette réflexion à comment développer le peuple Kweni, s'est faite dans une ambiance culturelle purement Kweni. De toutes les régions Kweni sont venus des danses et des objets culturels qui appartiennent à la civilisation Kweni dont Kweni Organisation se propose également la promotion. Car la danse Zaouli, la crème de la culture Kweni a fait le bonheur de toute la Côte d'Ivoire et continue de le faire, pourtant cela n'a rien rapporté à ceux qui ont créé cette danse. Il faut donc changer les choses à ce niveau. La culture se vend, et elle se vend même très bien. Voilà pourquoi elle doit profiter à ceux qui la produisent. Et pour le faire, il faut que ces personnes aient une grande conscience de la valeur de ce qu'ils possèdent. Kweni organisation se promet d'aider ces faiseurs de culture à vivre de leur art. Comme on le voit, ce sont des projets qui montrent que Kweni Organisation a à cœur de faire prendre conscience au peuple Kweni de ses potentialités afin qu'il se mette au travail, pour les exploiter, les mettre à profit et en valeur. L'objectif est toujours devant. Et nous y allons !
LE FESTIVAL DU PEUPLE KWENI 4-7 AOUT 2018
La troisième édition du festival du people Kweni se tiendra dans le village de Gaizra qui se trouve a 2 Kilomètres de la ville de Zuenoula en venant de Bouafle. A ce festival sont attendus plusieurs danses des villages Kweni, un groupe de danse africaine d’origine américaine, et plusieurs Kweni de la diaspora. Tous les ivoiriens sont invites a venir découvrir la culture Kweni et apprécier les meilleurs danseurs de la Cote D’Ivoire. Chaque Kweni est invite a aider financièrement a l’organisation du festival, car tout ce qui est fait, est finance par les Kweni eux même sans aucune assistance du gouvernement ou de l’extérieur. 30 KWENI NEWS MAGAZINE JUILLET 2018
L’uniforme dU Kweni Zran-Yi 2018 Pour toute information appellez le 07338819
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Un Coin de Bonheur
Mariage de Dieudonné Foua Djedje et Virginie Seh Lou Le samedi 23 Décembre 2017 a Abidjan. VISITEZ NOTRE SITE INTERNET AU WWW.KWENI.ORG
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