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gériens » Bulletin n « Les Nomades Al
d’information ~ Numé
ro 11 | Décembre 2016
AN ? R O À R E N N O D N A R N O OÙ PEUT L A FORÊT DE M’SIL A
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Par Hela Chaima ATAT
COMMENT “VIVRE SA VIE” ? Kamel E. BENHADDO
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es raisons et les moyens diff èrent, mais la fin reste unique. Chacun de nous a sa trame ses de vie, ses circonstances et le rte po rêves, mais ce qui im rde t en plus, c'est ce sentim é, lis réa s foi e rière le rêve un se, res ég all te cet cet te fierté, cette gratit ude.
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ts Ces différents sentimen Le l : se regroupent en un seu du bonheu r. Et cet te quête e. ism on ém ud bonheur, c'est l'E
ise La béatitude se concrét la c ave ion iat cil on par une réc i qu nature, avec ses éléments la c ave dessinent les paysages, ières musique que jouent ses riv et ses oiseau x.
la Ça se concrétise avec de arl'h rde ga i qu ie, philanthrop avec de monie et la joie de viv re, ide. la solidarité et de l'entra
Photo par Walid BAGHDADI
RTE E T E V U O C É D E D E IN A M E S IGHZER II : DOU - Page 8 Par Kamel E. BENHAD S L E U T U D'ÉCHANGE M
temRandonner, voyager, con ndre pre ap , ter pler, danser, chan c'est er, aid re, et faire apprend vie e un ur po ite la recette pa rfa signifiante.
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que si La vie ne vaut la peine elle est vécue ainsi
ons nos lecteurs que les * Nous avis Nomad’us opinions contenus dans le urs. n’engagent que leurs aute
Photo par Fay La Faille
Association « Les Nomades Algériens »–Nomad’us N°11
OÙ PEUT-ON RANDONNER À ORAN ? LA FORÊT DE M’SILA « …et le mot « bonheur » vous pourrait facilement la transformer en paraît bien maigre et particulier un immense terrain d’investigations : pour décrire ce qui vous arrive. repérer les animaux qui viennent de Finalement, ce qui constitue l’ossature de l’existence, ce n’est ni la famille, ni la carrière, ni ce que d’autres diront ou penseront de vous, mais quelques instants de cette nature… »
Ci-contre : second fossile que j’ai trouvé. Il ne suffit pas de regarder dans L’usage du monde. le ciel, en bas, des curiosités vous Nicolas Bouvier attendent. Par Hela Chaima ATATFA Photo par Nora ZAIR
A LA DÉCOUVERTE DES CRÊPES PIQUANTES Par Hayet KERRAS
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l’origine préparés à Biskra, Les m’hadjeb ou les mahdjoubette comme les appellent certains sont aussi réputés à Alger la blanche et plus spécialement à la Casbah, où les passants peuvent assister aux séances de préparation de ces dernières, se laissant ainsi emporter par le parfum si particulier et si appétissant de ces crêpes piquantes. C’est dans cette ville au sud-est de la capitale que cette sorte de pain feuilleté à la semoule fine de blé dur et à la garniture variée a été préparée pour la première fois. Connus pour leur gastronomie pimentée et pour leur chakhchoukha divine, les cuisiniers de Biskra ont su innover en inventant cette sorte de maareks garnis généralement de piment, de tomates et d’oignons.
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passer grâce à leurs nombreuses traces, déterminer les rapaces d’après leur manière de voler, de chasser ou simplement de chercher de l’eau à boire par une chaude journée d’été. De plus, c’est là où j’ai trouvé mon premier et mon second fossile !
Dans certaines régions du pays, ces crêpes feuilletées, signifiant en arabe classique « voilées » ou « couvertes », sont farcies à la viande, au thon, aux olives ou même au fromage, en plus de la farce basique. Les m’hadjeb ont su au fil du temps conquérir les jeunes algériens qui y retrouvent à la fois un plat chaud et riche en saveurs, mais aussi une nourriture complète, facile à préparer et surtout économique
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armi tous les endroits où il m’a été donné de randonner, la forêt de M’sila reste pour moi la plus belle et la plus mystérieuse des forêts. Comme toutes les forêts, c’est une structure végétale où l’arbre est roi. Elle s’étend sur environ 900 hectares et les principales essences qui la constituent sont le chêne liège, le pin d’Alep, le Thyua ( le fameux « El ‘ar’ar » ) et les eucalyptus. Elle se situe dans la commune de Boutlélis. On peut s’y rendre via ses villages, mais aussi par le biais de la route des crêtes qui traverse tout le massif du Merdjadjou ; un magnifique chemin prêt à vous donner un avantgoût de la richesse végétale qui vous attend et à vous faire oublier le béton et les bruits de la ville qui vous ont assez couvés jusqu’à maintenant.
Photo par Hela Chaima ATATFA
Ce fut le coup de cœur dés mes premiers pas, cette forêt était tout à coup devenue un immense laboratoire pour mettre à profit mes connaissances acquises lors de mes études : recherche de plantes médicinales et de champignons, identification et observation des processus biologiques tels que la floraison et la fructification. Source d’aventures et d’inspiration, je voyais en cette forêt une multitude de choses à faire, On
Photo par Hela Chaima ATATFA
Parcourir tout les sentiers pendant les diverses saisons et atteindre les limites de la forêt était devenu un « must » pour moi, je me dis souvent d’ailleurs qu’un jour ce magnifique endroit n’aura plus de secrets pour moi. Ainsi, durant la plupart de mes week-ends, je me lève de bon pied, je prends carte géographique, boussole, jumelles, pioche et sandwich dans mon sac et je lève les voiles vers la forêt de M’sila ( quand je ne vais pas à la découverte d’un nouveau site naturel à Oran ). A mes débuts, tous ce que je savais c’est que ces parcours à pied ( jusqu’à 15 km parfois ) me rendait heureuse et je rentrais chez moi sur mon petit nuage en fin de journée. C’était incroyable : la verdure, cet air pur, ces efforts que je fournissais ( pour aller toujours plus loin, parfois escalader et arpenter des terrains accidentés ou trop denses de végétations ), tout cela me permettait d’oublier mes tracas du quotidien. Arriver sur un sommet devant un magnifique paysage, s’assoir et contempler ce qui s’offre à vous suffirait pour rétablir votre équilibre l’intérieur et pourquoi pas retrouver le sens de votre vie, il suffit d’y aller…
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Photo par Jawed ZENNAKI
Assis sous un arbre, profitant de son avec les branches des arbres et que j’ai ombre, même l’eau a un autre goût et baptisé « l’esprit de la forêt ». devient savoureuse… c’est le goût de la sérénité à mon avis. De vrais tableaux s’offrent à vous, les décoder est une véritable mission… à vue d’œil, tout parait tranquille, mais une véritable lutte pour la survie s’y déroule ! Je ne connais pas de meilleur moment pour y aller que durant le printemps. La nature est en plein exhibition de sa beauté. J’avoue aussi que ce que je viens de vous raconter n’est que la partie visible de l’iceberg. Vous pouvez toujours aller vérifier et vivre ce trop-plein d’émotions par vous-même ! Si j’ai réussi à éveiller votre curiosité pour y aller, c’est que j’ai réussi ma mission.
Plus qu’une simple promenade, une virée en forêt est une véritable promesse pour réveiller vos sens, par les formes et des couleurs chatoyantes qu’elle offre. Avec moins de bruit et plus de discrétion, vous pouvez écouter les bruits de la forêt. Le plus A bientôt majestueux est le son du vent qui joue destinations
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Voici par exemple ce que l’on peut rencontrer à la forêt de M’sila : Des plantes médicinales : • Lavande • Ciste • Aubépine • Lentisque • Rue • Lcalycatome • Iscille maritime Des animaux : • Sanglier • Lièvre • Chacal • Porc-épic • On dit que le lynx y réside, mais je n’ai pas eu le plaisir de le rencontrer. Autres : • Champignons • Lichens • Fougères • Insectes • Oiseaux
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N.B : Elle offre aussi de magnifiques pistes pour pédaler
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LE NOMAD'TEA
une chaise. Il est toutefois resté proche de son public, tantôt pour le taquiner, invités sur le tapis rouge. Les per- tantôt pour le faire éclater de rire. sonnes tant attendues arrivent déjà avec un air curieux, mais souriant. Et pour chauffer les spectateurs et Elles se baladent dans "le Casino", les faire danser aux rythmes de ces prennent des selfies en y faisant un instruments, le groupe Les Jaristes tour et semblent fascinées par cet était prêt avec une musique plutôt endroit magique. familière aux oreilles. Mélange de Raï, de Gnawi et de Jazz, il a toute A 15h20, notre animateur Jalal de suite poussé le public à réagir et à Hadjel donne le coup d'envoi du spec- enflammer la piste de danse. tacle qui commence avec la fameuse "Mazal" de Democratoz, suivie par Le relais est passé ensuite au groupe des reprises de différentes chansons T.O.X qui s'est très bien chargé de Bob Marley et de très beaux solos de garder chaud le public, avec des de guitare électrique. Freestyles hard posés sur des instrumentations bien choisies, telles que le Au lieu de se produire sur scène, sample d'Otis Redding. le comédien vainqueur de l'Arab Casting Zoubir Belhor a choisi de Sachant que danser fait perdre des faire son One Man Show debout sur calories, un buffet sucré a été servi à
QUAND LE NORD ET LE SUD SE RENCONTRENT Par Kamel E. BENHADDOU
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e Nomad'tea ou thé du nomade. C'est ainsi que s'est intitulé le gala artistique organisé par l'association Les Nomades Algériens qui a aspiré à rassembler artistes, mélomanes, amateurs de thé et bienfaiteurs. Un samedi ensoleillé, une équipe organisatrice dévouée, une musique vibrante et un public chaud bouillant ont tous permis de faire du 19 mars une journée mémorable et du Nomad'tea un événement réussi. Revivons ensemble cette journée passionnante. A 8h pile, toute l'équipe est présente, prête à accomplir un travail commencé il y a quelques mois auparavant. Un dernier briefing est effectué afin de mettre les points sur les i, et que le boulot commence !
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Répartis mais œuvrant tous pour la même cause, les organisateurs se sont attribués les rôles suivants : installation de la sonorisation, mise en place des stands, accommodation de l'espace, préparation de l'exposition et balance avec les musiciens. Il est environ 15h, le temps d'aller changer de look et de s'habiller en tenue plus classique pour accueillir nos chers
Pour clôturer le spectacle, DJ Bilal a montré son talent de bon mixeur avec ses goûts variés. Il a fait exploser les enceintes avec ses « boom boom » intensifiant l'atmosphère qui ont même attiré les organisateurs vers la piste de danse. Pendant toute la durée du spectacle, une exposition/vente de photographies était ouverte à nos invités. Ces photographies, dont quelques unes ont été vendues, gravitaient autour de différents thèmes tels que : le portrait, le paysage algérien et la photographie sur le vif. L'ensemble de ces photographies exposées a été capturé par nos photographes passionnés : Fayçal Rezkallah, Nora Zaïr, Hamza Salah, Hamza Filali, Amine Medjoudj, Ramy Maalouf, Mebrouk Amar, Mourad Hamdan et Djawed Zennaki qui font tous partie d'ISO Club, le club de photographie de l'association.
En outre, un stand de ventes de cartes postales, signées Les Nomades Algériens, a été mis en place à la fin du spectacle. Ce projet "Cartes Postales", fixé par l'association, vise à ressusciter la symbolique de la carte postale dans la ville d'Oran.
du financement du projet IGHZER 2. Ce dernier est le deuxième chapitre du projet IGHZER 1 "Une photo = Un cartable" qui a vu le jour lors d'un voyage dans la sublime région d'Ighzer au nord de Timimoun dont les membres de l'association sont d'emblée tombés sous le charme. Un charme qui cache derrière lui une pauvreté inquiétante, laissant les parents de jeunes enfants incapables de gérer leur situation et forcés de les déscolariser très tôt afin de les impliquer dans la subvention aux besoins de la famille.
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nos invités, accompagné d’un très bon thé pour leur permettre de reprendre le souffle et de retourner en force.
A 18h30 environ, il est temps de congédier nos invités et de les remercier de leur très chère présence. Deux minutes de pause à peine et l’équipe reprend le travail : désinstaller la sonorisation et les stands, réarranger l'espace, retirer les expositions, remercier les employés et les propriétaires Nos amis de Fatis, qui se sont du Casino et enfin, quitter les lieux Cette initiative s'intitulant ''la déplacés de Timimoun jusqu'à Oran pour un dîner collectif bien mérité Semaine Découverte" se présentera afin d'être présents au Nomad'Tea, pour fêter la réussite de l'événement. sous forme d'ateliers préparés et avaient eux aussi de l'art à exposer, animés par les membres de l'assomais cette fois-ci, l'art est cousu. Des Le Nomad'Tea dont les fonds ont ciation au profit des petits sahatapis bariolés à la saharienne qui, de été récoltés par voie de ventes, de dons riens du village d’Ighzer loin, ont vite captivé les regards. et de sponsoring, entre dans le cadre
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Par Issam BEKHTI
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l est une question existentielle toute simple que l’on se pose rarement : pourquoi faire du sport ? Pourquoi courir et souvent derrière un ballon, se le disputer, vouloir se l’accaparer, tirer, le mettre au fond du filet, suer, se fatiguer, puis rentrer chez soi ? Autant rester chez soi, nous dira-t-on. Ce filet, avec plein de sachets en plastique quand il vente. L’air passe et les sachets restent. Est-ce pour embellir la nature qui ne l’est peutêtre pas ? Ces sachets qui étaient noirs à une période, puis bleus après une longue campagne de sensibilisation seraient peut-être plus écologiques ? Et si chacun de nous, sort le matin gagner le pain d'aujourd'hui, pourquoi manger le pain d'hier, rassis, pas pour économiser le pain frais, mais plutôt pour ne pas gaspiller et ne pas
L’HYGIÈNE DE LA VI(LL)E gaspiller, c’est respecter. Respecter qui ? Quoi ? Respecter ces graines qui ont pris tout un cycle pour arriver à la moisson d’une terre fertile, la nôtre ? Respecter ce blé transformé en farine par des machines et des gens, à la sueur de leur front ? Respecter ces dos courbés par des sacs de farine aux aurores pour fabriquer notre pain ? Ce pain dont une bonne partie sera sèche et jetée dans des sachets en plastique bleus le lendemain au soir et qu’on retrouvera le surlendemain sur nos trottoirs. Alors on s’incline, pas pour la moisson, mais pour le ramasser du sol, le porter à nos lèvres et le mettre au coin de la marche d’un immeuble.
slogan qui sonne creux. Les mots n’ont plus de sens. Au fond, c’est le système de valeurs qui est en panne. Nous n’avons pas compris que si l’on maltraite la terre, elle nous le rendra bien, naturellement, elle nous chassera pour un nouvel ordre venu d’ailleurs et ce n’est que justice. C’est cela la menace en sous-couche.
On mange pour survivre et on travaille pour vivre et non le contraire. Faire du sport ou lutter contre la pollution, c’est gagner en santé et faire gagner de l’argent à la sécurité sociale. Les répercussions positives sont multiples et énormes. Cela s’appelle de la prévention. L’hygiène de la ville commence d’abord par Brouillée, la chronique est brouil- l’hygiène de la vie, la nôtre, lonne. L’esprit bouillonne. « Ensemble avec un grand V pour une ville propre » comme un
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LA RANDONNÉE AU SERVICE DE LA CITOYENNETÉ ET DE L'INCLUSION SOCIALE Par Jawed ZENNAKI
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a randonnée au service de la citoyenneté et de l’inclusion sociale est un projet visant à vulgariser la pratique de la randonnée et la rendre plus accessible pour les jeunes oranais, particulièrement la population défavorisée.
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élèves du CEM de Sidi El Bachir et les étudiants des universités d’Oran.
L’un des objectifs de ces randonnées était de faire découvrir certains sites naturels d’Oran tels que la forêt de M’Sila et de Misserghine ainsi que le patrimoine urbain et architectural de la ville en visitant notamment le palais du Bey et le quartier de Sidi Une dizaine de jeunes oranais ont El Houari. pris le rôle de guides de randonnée, après avoir suivi diverses formations Enfin, ce projet a été l’occasion qui englobent la connaissance du patri- pour l’association de revenir aux moine, la gestion de projet, l’animation principes fondamentaux de sa créade groupe, l’organisation de randonnées tion et d’avoir un impact direct sur la et de voyages et les arts visuels. population cible. De ce fait, plusieurs clubs et associations se sont engagés à Ces mêmes jeunes ont ensuite pris organiser des sorties et des randonnées en charge l’organisation de plusieurs publiques que nous conseillons viverandonnées urbaines et forestières ment sous la devise: « Tous ensemble auxquelles ont été conviés les élèves de pour la valorisation de l’image tourisl’école-chantier de l’association SDH, les tique de l’Algérie »
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Par Anès HOUARI
ne randonnée n'est pas automatiquement fatigante, pleine d'accidents et de surprises. Cette même expérience peut être très agréable, avec une bonne préparation. Pour vous aider à mieux vous préparer, Les Nomades Algériens vous donnent ces conseils pratiques :
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Vos chaussures : C'est le premier équipement dans lequel il faut investir. Elles doivent être munies de semelles épaisses et absorbantes des chocs, antidérapantes, montantes pour protéger vos chevilles, aérées et imperméables, tout ça en restant légères.
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LE GUIDE DU RANDONNEUR
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Votre sac à dos : Il devra être léger pour le dos, aéré et imperméable. Dedans, commencez par mettre la bouteille d'eau en premier, puis votre petite trousse de secours, un écran solaire et vos médicaments personnels. Puis au dessus, une veste chaude et imperméable. À la fin, vous penserez au casse croûte, gâteaux et fruits pour la journée. En règle générale pour le sac à dos : Il faut placer le plus lourd en bas et le plus léger en haut, afin de garder un centre de gravité bas.
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Votre tenue appropriée : Cela dépendra de la saison et de la région. Généralement, vous aurez besoin d'un pantalon large, confortable et résistant, un haut aéré, une casquette, des lunettes de soleil et un chèche. En gros, il est important de prendre le strict nécessaire. Gardez vos mains libres et apprenez à faire « le maximum en usant du minimum » Pour cela, il faut anticiper vos besoins afin de prendre juste ce qu'il faut. Le sac à dos est l'extension de votre personne, pas celle de votre maison
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Association « Les Nomades Algériens »–Nomad’us N°11 Photo par Fay La Faille
IGHZER II
Notre bus est arrivé, il était temps de encore plus le paysage. dire au revoir à nos amis qui sont venus SEMAINE DE DÉCOUVERTE ET nous soutenir et nous enthousiasmer. A 03h45, nous sommes arrivés à Rendez-vous dans une semaine. la gare routière de Timimoun. Nous D'ÉCHANGE MUTUELS nous sommes reposés un peu du long Après avoir mis nos bagages en trajet avant d'être conduits jusqu'à la Par Kamel E. BENHADDOU soute, nous nous sommes installés à maison où nous avons logés durant endredi 25 mars à 13h pré- l'arrière du bus. A 14h, le bus démarre, toute cette semaine et qui se situe cises, était prévu le rassem- "Ighzer, here we come". Nous quittons dans le village Faoune, à 1km d'Ighblement de 12 Nomades Algériens Oran et son caractère urbain, puis nous zer. C'est une maisonnette isolée, de à la gare routière Yaghmoracen, passons par la route Dublino qui ser- couleur marron, d'une architecture organisateurs de "la semaine pente à travers les reliefs de Mascara. insignifiante, habitée par les souvenirs découverte" qui s'est déroulée du Une heure plus tard, nous arrivons à et la bonté des gens qu'elle a logés. 27 au 31 mars à Ighzer, l’un des Saïda, puis nous faisons une pause villages de la wilaya d’Adrar. dîner à El Kheither ( El Bayadh ) dans Malgré un sommeil qui n'a duré un restaurant traditionnel. qu'environ cinq heures, nous nous Nous y étions tous à l'heure, avec sommes réveillés motivés et déternos valises pleines, nos chèches Une demi-heure plus tard, nous minés à ranimer un village silencieux colorés, nos esprits relax et nos regagnons nos places pour reprendre où il ne se passe pas grand-chose. ambitions transcendantes en n'ayant la route, une route qui s'étend sur 962 Abdellah, l’un des membres fondaqu'une seule hâte : commencer cette km, ce qui équivaut à 9h de roulement. teurs de l'association locale "L'Enfant aventure. Durant ces 9 heures passées en bus Heureux ", nous a invités à un petit dans le noir, nous avons compté les déjeuner généreux et hospitalier chez kilomètres restants, discuté, ri, som- lui à Ighzer. A midi, nous avons eu nolé et rêvé. A 01h30 environ, nous une séance de travail avec les membres avons exulté en guettant l'apparition de son association afin de fixer le produ sable aux bords de la route. Ce gramme de la semaine découverte. soir-là, la lune était rougeâtre, égayant Le reste de la journée était consacré à
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Photo par Amine BOUABDALLAH
Photo par Chaib ABDEDDAIEM
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En attendant le bus censé nous faire parcourir environ 1210 km, nous avons effectué quelques dernières vérifications, pris des photos-souvenirs, et échangé des paroles d'encouragement qui nous étaient nécessaires.
Ighzer, dont l’origine du nom est berbère et qui signifie "ravin", est un village mythique qui possède un riche héritage monumental légué par les Zénètes tel que les Ksours de Timimoun. En plus des différences que j'ai constatées entre Oran et Timimoun concernant le mode de vie, les coutumes et les éléments de l'environnement, une chose reste remarquable, spécialement après la tombée de la nuit. C'est le ciel riche et abondant en étoiles qui occupent tout le champ de de la scène et du théâtre. Amine leur vision du spectateur ébloui. a appris les différentes techniques de secourisme, Hela leur a parlé d'écoLe dimanche à 8h45, nous arrivons logie et Chaïb les a sensibilisés aux au local de l'association « L’Enfant énergies renouvelables. Quant à moi, Heureux » où s'est déroulée la série je les ai initiés à l'astronomie et aux d'ateliers, en plus des deux salles de sciences de l'univers. l'école. Cinq enfants étaient déjà là à nous attendre. A 9h, on en compte Le jour suivant, une centaine quarante. Nous étions tous heureux, d'enfants étaient présents, ce qui se souriants, y compris moi, en train de considère comme une réussite dans taper les ballons colorés dans tous les un village où l'information passe sens. Les casquettes et les chapeaux très lentement. Ils sont venus excités, tout nouveaux des enfants semblent curieux, enthousiastes à l'idée d'apprendre quelque chose de nouveau. Photo par Amine BOUABDALLAH D’ailleurs, le fait qu'on les trouve présents 30 minutes avant l'heure en est une preuve. En plus des élèves allant de l'âge de 6 à 17 ans, nous avons accueilli des enfants en maternelle. Ces derniers ont profité de plusieurs séances de coloriage, de puzzle 3D et de fabrication de bracelets.
leur plaire. Nos yeux brillaient de les voir sauter de joie. Après ce brise-glace nécessaire vu la nature timide de ces enfants, nous avons commencé les ateliers en les répartissant selon l'âge. Les ateliers duraient entre 1h30 et 3h chacun et cela de 9h jusqu'à 19h, avec une pause déjeuner de midi à 14h. L’objectif de ces ateliers était d'initier ces enfants à des disciplines différentes et de leur permettre de se perfectionner en d'autres. Ils ont appris à compter, à prononcer, à parler, à écrire et même à conjuguer avec Sakhreddine durant son atelier de français. Ils ont exploré le monde de la photographie avec Fayçal. Avec Billy et Bilal, ils ont été initiés à l'art
Photo par Adam Korso
Association « Les Nomades Algériens »–Nomad’us N°11
finaliser les ateliers, à se reposer et à découvrir le village.
Photo par Amine Bouabdallah
Nous avons commencé notre tour par le mausolée de Sidi elHouari, ce saint musulman qui a quitté Oran pour s'installer à Aghlad, à 34 km de Timimoun où il a été enterré en 1439. Ensuite, nous avons visité le magnifique Ksar d'Aghlad, sauvegardé par l'UNESCO et qui a été restauré par l'architecte algérien feu Kaci Mahrour. Nous avons ensuite profité d'un quartier libre d'une heure et demi pour visiter le marché de la ville, faire des achats-souvenirs et scruter les étalages et les devantures modestement ornées.
Après deux jours de travail dans des conditions extrêmes, vu la température élevée, nous avons jugé nécessaire de prendre le mardi comme jour de repos et d'en profiter pour visiter la ville de Timimoun et ses parages. Ce jour-là, le soleil semblait porter toute son attention sur nous et ce pour tester Après un bon déjeuner, nous notre "nomadité" apparemment. avons pris la route vers Fatis, Photo par Adam KORSO
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un village qui se situe dans la commune de Tinerkouk à une heure de route de Timimoun où nous attendait l'association du village avec du thé et du pain maison aux oignons. Après ce goûter traditionnel, certains ont voulu converser, d'autres ont participé au tissage d'un tapis avec les femmes membres de l'association, tandis que moi j'ai préféré somnoler en profitant de l'ombre et d’un peu d’air frais. A 15h30, nous sommes sortis visiter le fort de Tinerkouk situé dans la localité de Zaouiet Debbagh. Cet édifice historique a été construit en 1956 et a été réhabilité en 2003 par Chérif Rahmani, ancien ministre et président de la Fondation Déserts du Monde. A l'approche de la fin de la journée, nous nous sommes précipités vers les dunes de Tinerkouk pour assister à un coucher de soleil spectaculaire et riche en nuances et en magie. Après s'être assurés que le soleil se soit éclipsé derrière ces dunes disproportionnées d’une dorure brillante, nous sommes retournés chez l'association Fatis pour un dîner copieux comprenant un couscous à la viande de chèvre cuite dans le sable et du malfouf servi avec du thé fort. Après une magnifique gaâda, nous rentrons à Faoun pour une soirée musicale à domicile, animée par Abdellah qui a émerveillé nos oreilles en caressant son Oud et qui nous a offert un spectacle idéal pour clôturer cette journée inoubliable.
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Photo par Adam KORSO
Photo par Amine BOUABDALLAH
aider à dénicher leurs talents cachés, de nouer un fort attachement avec toute la région et de la découvrir et la faire découvrir, même si certes délaissée jusqu’à présent, mais qui pourrait représenter un pôle touristique dans les années à venir. Photo par Adam KORSO
Le lendemain à 9h, les ateliers reprennent avec encore plus d'enfants présents, plus de choses à apprendre, plus de programmes divertissants, plus de cadeaux et plus de surprises. L'idée derrière ce projet, d'où l'intitulation "semaine découverte", était justement de faire découvrir de nouvelles choses Afin de célébrer la réussite de à ces petits sahariens et d'ouvrir de la semaine découverte, nous nous nouveaux horizons à ces poussins qui sommes offerts un après-midi détente s'avèrent être rêveurs et prometteurs. à l'hôtel Gourara. Ce paradis au milieu d'une terre désertique est un Le jeudi, dernier jour du pro- chef-d'œuvre conçu par l'architecte gramme, une expo photo a été réalisée français Fernand Pouillon. Il comafin d'exhiber le magnifique travail bine somptuosité, confort et paysages des enfants nouvellement formés splendides. Le soir, nous avons accepté en photographie. Leur travail s'est l'invitation à dîner chez Abdellah qui articulé autour de leur village natal. nous a préparé du Rougag à la sahaQuant aux enfants initiés à l'art de la rienne, du poulet rôti, de la douara si scène, ils ont joué une pièce de théâtre bonne qu'elle te met les larmes aux qui parle du changement de vie d'un yeux et comme convenu, du malfouf enfant dont la famille a quitté le Nord avec du thé bien infusé. pour vivre à Ighzer. A la fin de la matinée, sous un unuage d'émotions, Cette dernière journée émotionune restitution de cadeaux a été faite, nelle, mêlant joie et tristesse, s'est annonçant la clôture de l'évènement. accompagnée d'un vent de sable violent et aveuglant qui nous semblait En une seule semaine, nous avons un signe de l'amertume qu'éprouvait atteint nos objectifs de créer de l'am- ce village de nous voir le quitter. Nous biance dans un village de nature l'avons compris, Ighzer ne voulait pas calme, d'égayer 143 enfants pauvres de notre départ et isolés, de les encourager et de les
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Photo par Tarik HATTAB
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NOM DE VILLE ET HISTOIRE TIARET Par Sakhreddine FENARA
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ls l'appelaient Tingartia. Ces Romains, qui vont étendre leur domination à toute l'Afrique du Nord, construisent une citadelle tout près d'un village berbère qui fait partie de la ligne des fortifications qui protège leurs terres contre les nomades du Sud. "TIN" signifie "Campement"
kilomètres l'une de l'autre : Tahart al Q’dima ( l'ancienne ) et Tahart al Haditsa ( la nouvelle ), détruite à plusieurs reprises durant des guerres entre dynasties de l'Afrique du Nord. Elle et "Gader" désigne une forteresse. renaîtra sous le nom de "Tagdempt" par la volonté de l'émir Abd el-Kader Les Arabes, en commençant la qui en fait l'une de ses capitales dans conquête du Maghreb, s'installent à sa lutte contre les Français. l'extrémité sud du massif de l'Ouarsenis et changent le nom de la ville par A cette époque, le nom de l'anTahart qui signifie en berbère "la cienne capitale avait été oublié. Une lionne" ( le "t" initial et le "t" final ville ancienne se dit en arabe : qadima. forment le féminin ). Et ce mot arabe a été "berbérisé". Le féminin de ville ancienne a été formé Tahart devient deux villes voi- selon la grammaire berbère avec un "t" sines qui vont coexister à quelques initial et un "t" final, d'où le toponyme du lieu "t"-qadima-"t", qui donne naissance à Tagdempt. A l'arrivée de la nouvelle colonisation, les Français ont adouci en articulant ce mot avec une voyelle finale, soit Tiaret ; la capitale des hauts plateaux du sud oranais, le balcon du Sud, la porte du Sahara
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UN AN DANS NOTRE LOCAL Par Amel TANDJAOUI
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ela fait un an que nous avons un local ! Notre chez nous ! Et Dieu sait combien de temps nous nous sommes trimballés de coin en coin et de refuge en refuge avant que cela ne soit possible !
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promesses sans suite, nous avons décidé qu'il était temps que nous prenions les choses en main.
Nous avons alors opté pour une location, puis nous l'avons aménagé et meublé à notre image. Notre local n’est peut-être pas très grand ni très élégant, mais nous l'aimons quand C'était notre blague : « Où peut-on même. vous trouver ? », nous demandait toute personne à laquelle nous présentions Avoir un local pour notre associal'association. « Nous n'avons pas de local. tion, c'est avoir un repère, un lieu de Nous sommes des nomades » était notre rencontre où les membres peuvent réponse. Amusante certes, mais lassante. se réunir pour travailler, débattre et exister. Un lieu qui voit naître des Obtenir un local pour une association idées ainsi que des concrétisations n'est pas chose facile, qu'on se le dise. de projets. Mais avoir un local c'est Après des demandes sans échos et des également et surtout, être autonome !
Bulletin d’information de l’association culturelle Les Nomades Algériens Oran, Algérie Bulletin Numéro 11 Rédacteur en chef: Kamel E BENHADDOU +213 ( 0 ) 541-66-16-82 contact@nomades-algeriens.com NomadesAlgeriens NomadesAlgeriens www.nomades-algeriens.com